Speaker #0Bonjour, je m'appelle Catherine. Quand j'étais petite, je rêvais d'être religieuse. Mais le jour où j'ai compris toutes les contraintes, j'ai rapidement changé d'avis. Et aujourd'hui, pour gagner ma vie, je suis podologue. Je fais juste des remplacements, j'ai arrêté mon cabinet, parce que j'ai envie aussi de faire des podcasts, j'ai envie de partager mon expérience, mon vécu. et d'apporter aux femmes la possibilité de choisir leur vie, de devenir indépendantes, de pouvoir s'exprimer, de pouvoir rayonner. J'aime beaucoup ce que je fais en ce moment. C'est très varié, que je sois en podologie ou devant mon ordinateur ou devant le micro, j'adore ce que je fais. Est-ce que c'est plus difficile d'être entrepreneur quand on est une femme ? Oui, bien sûr. dans mon cas parce qu'il fallait s'occuper des enfants, il faut s'occuper de la maison, il faut s'occuper du mari, et puis après, il faut s'occuper de soi. Et je l'ai fait, j'ai fait tout ça. Et aujourd'hui, je me retrouve seule chez moi, et je suis très contente, parce que j'ai le temps de faire réellement ce que je veux, de ne pas faire de ménage, si je n'ai pas envie, de ne pas respecter l'heure du repas. Est-ce que je me considère multipotentielle ? Mais multipotentiel dans le sens où tout m'intéresse, où j'aime avoir des défis, qu'ils soient très variés. Que ce soit en activité sportive, je me suis remise à la voile quand j'avais 45 ans. Je veux me lancer dans les podcasts, j'ai voyagé, je suis allée aux Philippines, au Guatemala, à Bali. Tout m'intéresse et en ce moment je me retiens beaucoup de ne pas faire d'autres formations pour apprendre encore. Pour moi, on est femme et on est tous différents. Alors certains ont plus de potentiel que d'autres, certains sont intéressés par plus de choses que d'autres, et c'est parfait. Pourquoi mettre un nom dessus ? Dans mon cas, ça n'a pas d'intérêt. Je suis de la génération des... à la fin des années 50. Et j'aime bien fréquenter des femmes plus jeunes, parce que j'aime être avec des personnes qui ont des projets, qui ont des envies, qui ont des défis. Quand on me dit, oui tu sais, c'est bien de faire du sudoku, parce que ça fait travailler la mémoire, moi ça me fait rire, parce que j'ai envie de découvrir tellement de choses, de lire en anglais, ce qui est difficile pour moi, mais j'arrive à le faire. Voilà, c'est des défis, c'est des challenges, et j'adore faire ça. Les enfants, à quel point c'est une affaire de société ? Pour moi, je ne me suis même pas posé la question si je voulais des enfants. C'est arrivé naturellement, j'étais amoureuse et j'avais juste envie d'avoir un enfant avec l'homme que j'aimais. J'en ai eu trois. Et quel a été le moment déterminant, ce qui a le plus bouleversé ma vie ? c'est lorsque je suis allée aux Philippines voir les guérisseurs philippins. Parce que je traversais une période de ma vie qui était difficile. Je ne savais plus comment trouver la solution à mon mal-être. Je n'étais pas malade, j'avais un mal-être. Et donc j'ai découvert les guérisseurs de la foi, ce qu'on appelle aussi les chirurgiens à main nue. Mais c'est surtout ce côté foi qui m'a intéressée. C'est la Bible, juste la Bible. et un jour j'ai demandé à Alex Orbito, qui était un des plus grands guérisseurs, je lui ai dit je voudrais être nommée révérente. C'était une des premières fois où j'ai osé dire ce que je souhaitais. Deux révérents sont venus pour m'apprendre à étudier la Bible et m'apprendre à prêcher, donc j'ai appris à prêcher en anglais. Et ensuite j'ai pu suivre la formation avec de la médiumnité, avec les soins. Et le jour qui a été le plus important pour moi, c'est le jour où j'ai été nommée révérente. Et donc là j'étais avec une guérisseuse, puisqu'Alex Orbitou était décédée, qui m'a dit Mais maintenant tu es révérente, donc maintenant c'est toi qui vas faire les soins. Et à la fin des messes, parce que ce sont des petites chapelles, 20 personnes sont venues pour se faire soigner. et ça a été pour moi un grand grand jour la valeur la plus importante pour moi c'est cette notion de partage de non-jugement d'aimer les autres parce qu'on est tous sur la même terre on est tous ensemble Et pour moi le plus important c'est ça, c'est d'accepter l'autre tel qu'il est. On est tous dans le même bateau et on doit vraiment se respecter tous. Alors le féminisme, est-ce que c'est bien ou pas ? Je pense que oui je suis féministe parce que les femmes ont des capacités, ont des particularités. que les hommes n'ont pas. Et pour moi, le but, ce n'est pas qu'on soit égaux, c'est justement de respecter chacun dans ce qu'il est. Une femme est une femme et ne sera jamais un homme. Et pourquoi vouloir être comme les hommes, alors qu'on est tellement merveilleuses, nous ? Et les hommes, de leur côté, ont aussi beaucoup de capacités que nous n'avons pas. Pour moi, ce qui est important, c'est de respecter chacun. La solidarité féminine, c'est se soutenir dans nos différences, dans nos particularités, et aider chaque femme à vraiment se révéler, révéler qui elle est, et oser. Le sujet que je trouve tabou en 2024, et encore et toujours, la spiritualité. On n'ose plus parler de spiritualité, on n'ose pas dire je suis chrétien Pour ma part. Je suis révérente d'une petite chapelle aux Philippines et pour moi c'est merveilleux. Mais c'est vrai que j'ai encore du mal à parler de spiritualité. Et le bonheur, qu'est-ce que c'est le bonheur ? C'est oser exprimer au monde. qui je suis. C'est pouvoir rayonner chaque partie de mon être. C'est pouvoir libérer le divin qui est en moi et oser, oser vivre ce que j'ai envie de vivre. Et en ce moment, la faiblesse que j'ai, c'est justement que je ne crois pas toujours assez en moi. Je n'ai pas confiance, il y a toujours un petit peu de doute. Et je travaille beaucoup là-dessus pour vraiment ne plus douter de ma valeur, de ma capacité. Mon épithète au temple de la renommée, ça c'est difficile. C'est Sister Cat qui a su aller au bout de ses croyances et de ses rêves. À qui dire merci ? Je veux dire merci à Sister Niebes, la révérente qui m'a nommée révérente, qui est une guérisseuse aussi, qui est décédée aux Philippines, avec un grand cœur, avec un amour extraordinaire. Mon coup de cœur, l'admiration de cette année, c'est un homme, c'est Martin Latulippe. C'est un homme de cœur généreux et un meilleur humain. Et merci pour cette journée de la femme. C'est un concept vraiment que je trouve intéressant, où les femmes osent enfin s'exprimer, enfin se montrer et osent dire ce qu'elles souhaitent, qui elles sont. Merci.