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Changer pour Mieux

#13 Syndrome de l'imposteur : comment s'en libérer et enfin oser ?

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20min |12/03/2025|

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Description

Syndrome de l'imposteur : pourquoi touche-t-il tant de femmes et comment le surmonter ?


Le syndrome de l'imposteur peut freiner votre carrière sans même que vous vous en rendiez compte. Pourquoi ce phénomène touche-t-il particulièrement les femmes ? Quels sont les mécanismes en jeu et comment s'en libérer ? Dans cet épisode, nous explorons ses origines, ses conséquences sur les carrières des femmes et surtout, des solutions concrètes pour le dépasser.


✨ Épisodes recommandés :


✨ Liens cités dans l’épisode :


✨ Chapitres :

  1. Introduction et présentation du sujet

  2. L'origine du syndrome de l'imposteur

  3. Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

  4. Les mécanismes en jeu : anxiété, perfectionnisme et auto-sabotage

  5. L'impact sur les carrières professionnelles

  6. Comment identifier et dépasser le syndrome de l'imposteur ?

  7. Stratégies pratiques et conseils

  8. Conclusion et message final


✨ Dans cet épisode on va parler de :
Syndrome de l'imposteur, confiance en soi, carrière des femmes, croyances limitantes, perfectionnisme, auto-sabotage, biais cognitifs, anxiété professionnelle, développement personnel, évolution de carrière, négociation salariale, légitimité au travail, leadership féminin, épanouissement professionnel.


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast « Changer pour mieux » , le podcast qui aide les femmes à aligner leurs aspirations personnelles avec leurs aspirations professionnelles. Je m'appelle Sophie et je suis consultante en accompagnement professionnel. Ici, je parle de carrière seule ou avec des experts et des invités. Si vous souhaitez avoir des conseils, des astuces, des expériences inspirantes pour vous aider dans vos réflexions professionnelles, vous êtes au bon endroit. Bonne écoute ! Bonjour à tous et bienvenue dans cet épisode de Changer pour Mieux. Dans cet épisode, nous allons parler du syndrome de l'imposteur. Pourquoi choisir de parler du syndrome de l'imposteur aujourd'hui ? L'idée, c'était de rendre hommage aux femmes en cette journée, enfin en cette semaine suivant la journée des femmes du 8 mars. Comme souvent on entend dire que c'est un syndrome qui touche particulièrement les femmes, Je voulais rendre hommage aux femmes en cette journée du 8 mars et parler donc de ce syndrome de l'imposteur souvent associé aux carrières des femmes. Dans cet épisode, vous allez comprendre certains mécanismes qui favorisent les inégalités entre les hommes et les femmes. Et à la fin de cet épisode, vous aurez des leviers, des outils actionnables facilement pour lutter contre ce syndrome. A l'origine de ce concept, on retrouve deux psychologues américaines. Pauline Rose Clance et Suzanne Imès qui observent en 1978 que certains de leurs étudiants ont un fort sentiment d'infériorité et que c'est particulièrement visible chez les étudiants qui ont des parcours d'excellence. Rose Clance va d'ailleurs publier un livre en 1985 intitulé « Le phénomène de l'imposteur » . Rose Clance ne parle pas de syndrome de l'imposteur parce qu'elle associe ce mot « syndrome » à une pathologie. et pour elle, selon elle, le syndrome de l'imposteur n'est pas une pathologie, donc on ne peut pas parler de syndrome de l'imposteur, mais de phénomène de l'imposteur. Le terme syndrome de l'imposteur, on le doit à Valérie Jung, dans son ouvrage de 1986, Les pensées secrètes des femmes qui réussissent, pourquoi les personnes compétentes souffrent du syndrome de l'imposteur, et comment s'en sortir malgré tout. Quels sont les mécanismes qui entrent en jeu dans ce syndrome de l'imposteur ? Selon Pauline Freiermuth, Psychopraticienne et autrice du livre « Non au syndrome de l'imposteur, en finir avec la dévalorisation » , ce syndrome touche particulièrement les personnes qui attachent de l'importance au regard des autres et qui ont du mal à s'auto-évaluer. Donc ce sont des personnes pour qui le jugement des autres, le regard des autres est important et ce sont aussi des personnes qui ont du mal à auto-évaluer leurs propres compétences, leurs propres réussites. Elles ressentent de l'anxiété, particulièrement devant de nouvelles tâches. Et devant cette nouvelle tâche, elles peuvent adopter deux types de stratégies. Soit la procrastination, remettre à demain ce qu'on peut faire aujourd'hui, décaler l'échéance avant de commencer. Ou alors, deuxième stratégie, le perfectionnisme. C'est-à-dire essayer d'atteindre la perfection et toujours faire toujours plus pour pouvoir avoir l'élément, la tâche. la tâche la mieux accomplie possible. Donc le perfectionniste qui finalement auto sabote parfois parce que notre temps de réaction est trop long, le temps de réaliser la tâche est trop long et du coup on s'auto sabote. À quoi est dû ce syndrome ? Quelles sont les sources à l'origine du syndrome de l'imposteur ? Selon Véronique Salmane, psychanalyste, ce syndrome trouve son origine dans l'enfance et peut être dû à plusieurs facteurs. Il peut être dû à des attentes parentales trop élevées. Ça peut être dû aussi au contraire à un manque de soins et d'attention qu'on a rencontré dans l'enfance. Ça peut être aussi dû à des origines socio-économiques modestes. On ne se sent pas autorisé à endosser ce rôle, cette mission. C'est ce qu'on peut retrouver par exemple chez les transfuges de classe, des personnes qui ont changé de classe sociale. Une autre origine peut être le statut de minorité de genre. ou d'origine dans son équipe professionnelle. Si je suis titulaire d'un BTS dans une équipe d'ingénieurs, je vais avoir du mal à me sentir appartenir, légitime à cette équipe. Je vais avoir du mal à me sentir légitime dans cette équipe professionnelle ou une minorité de genre. Je suis la seule femme dans une équipe d'hommes ou au contraire, comme on peut le retrouver par exemple dans les métiers du soin, les métiers donc par exemple de sage-femme, je suis le seul homme dans une équipe de femmes. Je ne vais pas me sentir à ma place. Un autre facteur qui peut être à l'origine de ce syndrome, ce sont des changements rapides et fréquents au cours de la carrière. Quand on a beaucoup subi de changements qu'on n'a pas forcément voulu, qu'on a dû faire face à des réorganisations, des rachats d'entreprises, etc., on peut aussi ne pas se sentir à notre place, ne pas se sentir légitime. Il peut y avoir également d'autres facteurs contributifs à ce syndrome. Comme par exemple des stéréotypes de genre. On peut retrouver parfois des attentes sociétales trop fortes au niveau des femmes qui peuvent renforcer le sentiment d'illégitimité des femmes. Ou il peut y avoir aussi une sous-représentation dans certains secteurs. Le domaine par exemple du numérique, où les femmes ne représentent que 15% des effectifs. Elles peuvent avoir le sentiment d'être une imposteur dans ce type d'environnement. Je suis dans le BTP. Je n'ai que des hommes autour de moi, je vais me sentir un posteur sous-représenté. D'où l'importance d'avoir des rôles modèles. Donc je vous invite, si vous êtes par exemple dans un secteur très sous-représenté par rapport à une certaine catégorie, vous êtes une femme dans un milieu d'hommes ou un homme dans un milieu de femmes, ou quelqu'un originaire d'un BTS dans un milieu d'ingénieurs ou autres, à montrer l'exemple à... en parler pour servir de rôle modèle à des personnes qui n'arriveraient pas à se projeter et à se sentir légitime vis-à-vis de leur bagage. Imaginez que vous ne travaillez qu'avec des hommes âgés de 50 à 60 ans et que vous êtes une jeune femme, vous aurez plus de risques de ne pas vous sentir légitime. C'est ce qui m'est arrivé par exemple quand j'ai préparé ma thèse de doctorat dans un milieu universitaire, d'un certain âge. Quand on est une jeune femme de 25-27 ans, qu'on a beaucoup de personnes beaucoup plus âgées autour de nous, que les femmes qui sont autour de nous n'ont pas forcément d'enfants, voilà, elles ont fait plutôt d'autres choix, on ne se sent pas forcément très légitime, on n'a pas de rôle modèle, personne qui nous ressemble dans cet environnement-là. Les conséquences de ce syndrome de l'imposteur sur les carrières des femmes sont de plusieurs types. Il peut y avoir une réticence de leur... part à postuler à des postes élevés, par peur de ne pas être à la hauteur, par peur de se brûler les ailes. Des femmes hésitent à saisir des opportunités, elles voient passer des offres d'emploi, elles ont envie d'y aller, mais elles ont peur finalement de ne pas être à la hauteur, elles n'y vont pas, ce qui est moins fréquent chez les hommes. Il y a une acceptation aussi de conditions moins favorables qui peut être... la conséquence de ce syndrome de l'imposteur, où ce syndrome peut conduire finalement les personnes qui en souffrent à accepter des conditions qui leur seraient moins favorables. Une négociation salariale moins assertive, ou l'acceptation de charges de travail excessives, parce qu'on se dit qu'après tout, on ne mérite pas vraiment d'être là, donc on doit faire plus que les autres, ou donc on doit gagner moins que les autres. Une autre conséquence du syndrome de l'imposteur, C'est l'impact que ça peut avoir sur la santé mentale. Ça peut augmenter le stress, ça peut augmenter l'anxiété, ça peut également dans certains cas entraîner de l'épuisement professionnel. Alors je le disais tout à l'heure que par exemple, pour postuler à des postes élevés, les femmes s'auto-censuraient beaucoup plus que les hommes. C'est ce que montrent les études. Après, le syndrome de l'imposteur lui-même, est-ce que les femmes sont plus touchées que les hommes ? Alors même si on a souvent coutume de dire que ce sont les femmes qui sont les plus souvent sujettes à ce syndrome de l'imposteur, une étude du journal of behavioral science montre que 70% de la population, quel que soit son genre ou sa catégorie socio-professionnelle, aurait éprouvé au moins une fois un sentiment d'imposture. Le sentiment d'imposture, il se manifeste particulièrement quand on est en période de transition. Quand on démarre, un nouveau job, quand on démarre un nouveau projet, quand on se lance dans l'entrepreneuriat, bref, quand on sort de notre zone de confort. Mais le bon côté des choses, c'est que le syndrome de l'imposteur diminue avec l'âge et avec l'expérience. Au moins, un avantage à vieillir, c'est qu'on voit son syndrome de l'imposteur diminuer. Moi, par exemple, c'est vrai que j'ai déjà ressenti ce syndrome de l'imposteur et je suis moins sujette à ce syndrome aujourd'hui qu'il y a 15 ans ou 20 ans. Comment ? Se manifeste ce syndrome, comment on sait qu'on est atteint par le syndrome de l'imposteur ? On a des pensées, qu'on peut aussi appeler des croyances limitantes, des pensées qui nous disent « je ne suis pas légitime » , « je ne vais jamais y arriver » ou « j'ai eu de la chance, c'est pour ça que je suis là, c'est pour ça que j'ai eu ce poste » ou « mon Dieu, je vais être démasqué, ils vont remarquer que je ne suis pas à la hauteur » ou « je ne mérite pas ce poste » ou encore « j'ai le sentiment de ne pas être à ma place » . Et là, la personne qui ressent ce sentiment ou ce syndrome de l'imposteur aura tendance à plusieurs choses. Elle aura tendance à attribuer ses succès à des éléments externes. On parle aussi de biais, de locus de contrôle. Elle pensera que ses succès, ce n'est pas vraiment dû à elle. C'est parce qu'elle a eu de la chance. C'est parce que le contexte était en sa faveur. Si j'ai réussi à faire acquérir ce nouveau client, c'est parce que finalement... le marché est très favorable. Voilà, ce n'est pas vraiment dû à ma compétence de commercial. Une autre tendance sera de banaliser ses réussites à cause d'une faible estime de soi. Donc, on obtient un très gros marché ou on réussit un très gros projet. On va se dire, non, mais en fait, ce n'était pas si compliqué que ça. Moi, un jour, ça m'est arrivé de réussir un beau recrutement. J'ai eu des félicitations de la part de la manager. Et j'ai dit non mais c'est rien, c'est normal. Voilà, c'est exactement ce genre de tendance qu'a quelqu'un qui est confronté au syndrome de l'imposteur. Une autre tendance, ça sera de s'infliger une exigence et un perfectionnisme extrême où on va finalement être très très très exigeant avec le rendu de nos livrables, avec le travail qu'on a à fournir. Une autre tendance, c'est de remettre systématiquement en doute ses compétences. Est-ce qu'on est vraiment compétent sur le sujet ? Une tendance encore, c'est de dépenser trop d'énergie. Ça va un peu dans le même sens. Trop d'énergie sur une tâche, on pourrait y passer une heure, on va y passer trois heures parce qu'on veut mériter le succès en se disant « ce n'est pas mes compétences qui m'ont permis d'obtenir ce résultat, c'est la quantité de travail » . Et du coup finalement, quelque chose qu'on aurait fait en une heure, on va y passer trois heures, parce qu'il faut qu'on souffre pour arriver au résultat sans ressentir trop de culpabilité. Une autre tendance que peut ressentir, que peut avoir à faire la personne atteinte du syndrome d'imposteur, c'est d'éviter les situations où il est remarqué. Ce n'est pas quelqu'un qui va forcément se mettre en avant dans les réunions, par peur que son imposture soit révélée, ou au contraire par... peur de recevoir une reconnaissance qui le mettra mal à l'aise. Donc en réunion, ce n'est pas forcément celui qui va prendre la parole et qui va mettre en valeur les résultats de son travail. Et puis, il aura tendance également à dénigrer ses qualités. On retrouve plusieurs types de personnes souffrant du syndrome de l'imposteur. Le perfectionniste qui cherche à atteindre la perfection dans tous les aspects de sa vie. Vie privée, vie professionnelle, vie amicale, vie financière, voilà. Il veut que tout soit parfait dans tous les aspects de sa vie. Et il fait du coup une montagne de la moindre erreur qui l'empêche finalement d'apprécier les succès qu'il peut obtenir. C'est ce qu'on appelle aussi le syndrome de la bonne élève. Il y a aussi le génie naturel qui possède une capacité innée à maîtriser toute tâche. Et dès qu'il rencontre un obstacle... Alors là, il a une gêne démesurée, une honte vis-à-vis de cet obstacle. Il y a le solitaire. Alors le solitaire, c'est celui qui veut absolument réussir par ses propres moyens. Il ne veut pas demander de l'aide. Pour lui, c'est un aveu de faiblesse, voire un échec. Donc le solitaire, c'est celui qui va faire son déménagement tout seul parce qu'il ne veut surtout pas demander de l'aide aux voisins et que s'il est obligé de demander de l'aide pour soulever la machine à laver, il le vivra très très mal. Voilà, donc c'est le... le solitaire, l'expert qui se repose sur les connaissances qu'il a acquises au cours de ses études mais qui considère qu'il ne sait toujours rien, du coup il a très peur de l'échec, le super-héros, lui, qui cherche continuellement à repousser ses limites et toujours avec ce sentiment qu'il n'en fait pas assez. Donc plusieurs archétypes d'imposteurs qui se dessinent à travers ces profils. Peut-être vous reconnaissez-vous d'ailleurs... dans un de ses profils, le perfectionniste, le génie naturel, le solitaire, l'expert, le super-héros. Si vous vous reconnaissez dans l'un de ces archétypes, dites-le-moi en commentaire du podcast, je serais curieuse de savoir quel type d'imposteur vous êtes. Bon, maintenant qu'on a découvert ce qu'était le syndrome de l'imposteur, d'où on pouvait trouver son origine, quels étaient les facteurs de ce syndrome, quelles étaient ces manifestations, on va maintenant quand même réfléchir aux outils qui permettent de réduire le syndrome de l'imposteur. Donc je vous l'ai dit, le syndrome de l'imposteur, ça se réduit avec l'âge et avec l'expérience. On a vu qu'on ressentait particulièrement un syndrome de l'imposteur quand on sortait de notre zone de confort, quand on attaquait un nouveau projet, quand on attaquait un nouveau job, quand on se lançait dans l'entrepreneuriat. On a vu également l'importance du rôle modèle. pour lutter contre ce syndrome de l'imposteur en permettant à des personnes d'avoir des figures des visages sur lesquels s'identifier surtout quand elles font partie de minorités et pour savoir si vous souffrez du syndrome de l'imposteur il existe Un outil, c'est l'échelle de Clance qui évalue l'estime de soi dans 20 situations différentes. Je vous mettrai en ressource du podcast cette échelle de Clance qui vous permet finalement de voir si vous souffrez du syndrome de l'imposteur. Les leviers pour réduire ce syndrome, il y en a plusieurs. Déjà, je vous disais, quelqu'un qui souffre du syndrome de l'imposteur aura du mal à s'auto-évaluer. Donc déjà, un des premiers leviers, c'est d'apprendre à vous auto-évaluer. évaluer. Apprendre à vous auto-évaluer en vous rapportant aux éléments factuels. Donc, c'est quoi mes compétences dans ce domaine ? Factuellement, est-ce que je sais faire ? Est-ce que je suis à un niveau de maîtrise parfaite de cette compétence-là ? Est-ce que je suis à un niveau d'initié ? Voilà. Donc, apprendre à s'auto-évaluer, se rapporter aux éléments factuels pour permettre d'évaluer factuellement les éléments, valoriser ses réussites, notamment en analysant les réussites à travers, encore une fois, des éléments factuels. J'ai remporté ce marché. Quels sont les éléments qui m'ont fait remporter ce marché ? Est-ce que c'est vraiment la chance ? Est-ce que c'est vraiment parce que le marché était très dynamique ? Ou est-ce que c'est parce que j'ai des compétences en négociation, parce que j'ai su nouer le contact et le lien avec le client ? que j'ai su analyser son besoin, donc se rapporter aux faits pour valoriser ses réussites et s'attribuer du coup les mérites de ses réussites. Un autre levier, c'est éviter les comparaisons. On a vu que le syndrome de l'imposteur était particulièrement répandu dans le domaine de l'excellence. Quand on évolue dans un domaine d'excellence, alors moi je parle par exemple de la recherche, on peut le trouver aussi dans les domaines de la haute cuisine par exemple, cuisine gastronomique. ... dans des domaines qui exigent beaucoup, qui sont très exigeants, on va avoir à faire autour de nous à des personnes excellentes aussi. Donc oui, forcément, ça peut favoriser ce syndrome de l'imposteur d'être autour de personnes excellentes. Donc évitez les comparaisons pour réduire ce syndrome de l'imposteur. Et puis, vous pouvez aussi parler à vos proches, mais surtout parler à une personne neutre, donc en vous faisant accompagner par un coach ou un thérapeute. Se faire accompagner par un coach intervient quelqu'un de neutre, ça permet d'avoir finalement un nouveau regard, un nouveau modèle. En parler à quelqu'un de neutre, c'est important. Véronique Salman met un point d'honneur là-dessus. Elle dit que la personne neutre doit représenter finalement une nouvelle figure d'attachement plus sécure que les précédentes. Par exemple, les parents qui ont pu être très exigeants, qui ont pu manquer. d'accompagnement ou de soutien. Donc, une nouvelle figure qui va être considérée comme quelqu'un de fiable, de stable, de protectrice, qui ne jugera pas, qui accueillera la personne avec bienveillance et écoute active. C'est ce que recommande Véronique Salmane pour aussi sortir de ce syndrome de l'imposteur. En résumé de cet épisode de podcast, le syndrome de l'imposteur a un impact profond sur la trajectoire professionnelle. des personnes et des femmes en particulier. En doutant de leurs compétences, certaines personnes hésitent à postuler à des postes à responsabilité, même quand elles en ont les compétences et qu'elles sont qualifiées pour le faire. Cette autocensure limite leur progression et les prive d'opportunités précieuses. Ce manque de confiance influence aussi la négociation salariale, convaincue de ne pas mériter mieux. Certaines personnes acceptent des rémunérations inférieures à leurs compétences ou alors assument des charges de travail excessives sans oser poser de limites. A long terme, cette pression constante peut entraîner un stress accru, de l'anxiété et parfois un épuisement professionnel. Ne pas se sentir légitime dans ce rôle peut peser sur le bien-être mental et professionnel qui rend l'expérience au travail plus éprouvante. Il est donc essentiel de reconnaître ces mécanismes. et de mettre en place des stratégies pour renforcer la confiance en soi et oser saisir les opportunités qui se présentent. Et vous ? Avez-vous déjà ressenti le syndrome de l'imposteur dans votre carrière ? Vous êtes-vous reconnu dans ce qui a été décrit dans cet épisode ? Ne laissez pas le doute freiner votre progression. Partagez votre expérience en commentaire du podcast et dites-nous quelle stratégie vous aide aujourd'hui à surmonter ce sentiment d'imposteur. Si cet épisode vous a plu, je vous invite à le partager à un ami, un collègue qui pourra s'y reconnaître. Et n'hésitez pas à laisser un commentaire. et une note dans votre plateforme de podcast préférée. Merci beaucoup de votre écoute et à bientôt pour un prochain épisode.

Description

Syndrome de l'imposteur : pourquoi touche-t-il tant de femmes et comment le surmonter ?


Le syndrome de l'imposteur peut freiner votre carrière sans même que vous vous en rendiez compte. Pourquoi ce phénomène touche-t-il particulièrement les femmes ? Quels sont les mécanismes en jeu et comment s'en libérer ? Dans cet épisode, nous explorons ses origines, ses conséquences sur les carrières des femmes et surtout, des solutions concrètes pour le dépasser.


✨ Épisodes recommandés :


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✨ Chapitres :

  1. Introduction et présentation du sujet

  2. L'origine du syndrome de l'imposteur

  3. Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

  4. Les mécanismes en jeu : anxiété, perfectionnisme et auto-sabotage

  5. L'impact sur les carrières professionnelles

  6. Comment identifier et dépasser le syndrome de l'imposteur ?

  7. Stratégies pratiques et conseils

  8. Conclusion et message final


✨ Dans cet épisode on va parler de :
Syndrome de l'imposteur, confiance en soi, carrière des femmes, croyances limitantes, perfectionnisme, auto-sabotage, biais cognitifs, anxiété professionnelle, développement personnel, évolution de carrière, négociation salariale, légitimité au travail, leadership féminin, épanouissement professionnel.


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    Bienvenue dans le podcast « Changer pour mieux » , le podcast qui aide les femmes à aligner leurs aspirations personnelles avec leurs aspirations professionnelles. Je m'appelle Sophie et je suis consultante en accompagnement professionnel. Ici, je parle de carrière seule ou avec des experts et des invités. Si vous souhaitez avoir des conseils, des astuces, des expériences inspirantes pour vous aider dans vos réflexions professionnelles, vous êtes au bon endroit. Bonne écoute ! Bonjour à tous et bienvenue dans cet épisode de Changer pour Mieux. Dans cet épisode, nous allons parler du syndrome de l'imposteur. Pourquoi choisir de parler du syndrome de l'imposteur aujourd'hui ? L'idée, c'était de rendre hommage aux femmes en cette journée, enfin en cette semaine suivant la journée des femmes du 8 mars. Comme souvent on entend dire que c'est un syndrome qui touche particulièrement les femmes, Je voulais rendre hommage aux femmes en cette journée du 8 mars et parler donc de ce syndrome de l'imposteur souvent associé aux carrières des femmes. Dans cet épisode, vous allez comprendre certains mécanismes qui favorisent les inégalités entre les hommes et les femmes. Et à la fin de cet épisode, vous aurez des leviers, des outils actionnables facilement pour lutter contre ce syndrome. A l'origine de ce concept, on retrouve deux psychologues américaines. Pauline Rose Clance et Suzanne Imès qui observent en 1978 que certains de leurs étudiants ont un fort sentiment d'infériorité et que c'est particulièrement visible chez les étudiants qui ont des parcours d'excellence. Rose Clance va d'ailleurs publier un livre en 1985 intitulé « Le phénomène de l'imposteur » . Rose Clance ne parle pas de syndrome de l'imposteur parce qu'elle associe ce mot « syndrome » à une pathologie. et pour elle, selon elle, le syndrome de l'imposteur n'est pas une pathologie, donc on ne peut pas parler de syndrome de l'imposteur, mais de phénomène de l'imposteur. Le terme syndrome de l'imposteur, on le doit à Valérie Jung, dans son ouvrage de 1986, Les pensées secrètes des femmes qui réussissent, pourquoi les personnes compétentes souffrent du syndrome de l'imposteur, et comment s'en sortir malgré tout. Quels sont les mécanismes qui entrent en jeu dans ce syndrome de l'imposteur ? Selon Pauline Freiermuth, Psychopraticienne et autrice du livre « Non au syndrome de l'imposteur, en finir avec la dévalorisation » , ce syndrome touche particulièrement les personnes qui attachent de l'importance au regard des autres et qui ont du mal à s'auto-évaluer. Donc ce sont des personnes pour qui le jugement des autres, le regard des autres est important et ce sont aussi des personnes qui ont du mal à auto-évaluer leurs propres compétences, leurs propres réussites. Elles ressentent de l'anxiété, particulièrement devant de nouvelles tâches. Et devant cette nouvelle tâche, elles peuvent adopter deux types de stratégies. Soit la procrastination, remettre à demain ce qu'on peut faire aujourd'hui, décaler l'échéance avant de commencer. Ou alors, deuxième stratégie, le perfectionnisme. C'est-à-dire essayer d'atteindre la perfection et toujours faire toujours plus pour pouvoir avoir l'élément, la tâche. la tâche la mieux accomplie possible. Donc le perfectionniste qui finalement auto sabote parfois parce que notre temps de réaction est trop long, le temps de réaliser la tâche est trop long et du coup on s'auto sabote. À quoi est dû ce syndrome ? Quelles sont les sources à l'origine du syndrome de l'imposteur ? Selon Véronique Salmane, psychanalyste, ce syndrome trouve son origine dans l'enfance et peut être dû à plusieurs facteurs. Il peut être dû à des attentes parentales trop élevées. Ça peut être dû aussi au contraire à un manque de soins et d'attention qu'on a rencontré dans l'enfance. Ça peut être aussi dû à des origines socio-économiques modestes. On ne se sent pas autorisé à endosser ce rôle, cette mission. C'est ce qu'on peut retrouver par exemple chez les transfuges de classe, des personnes qui ont changé de classe sociale. Une autre origine peut être le statut de minorité de genre. ou d'origine dans son équipe professionnelle. Si je suis titulaire d'un BTS dans une équipe d'ingénieurs, je vais avoir du mal à me sentir appartenir, légitime à cette équipe. Je vais avoir du mal à me sentir légitime dans cette équipe professionnelle ou une minorité de genre. Je suis la seule femme dans une équipe d'hommes ou au contraire, comme on peut le retrouver par exemple dans les métiers du soin, les métiers donc par exemple de sage-femme, je suis le seul homme dans une équipe de femmes. Je ne vais pas me sentir à ma place. Un autre facteur qui peut être à l'origine de ce syndrome, ce sont des changements rapides et fréquents au cours de la carrière. Quand on a beaucoup subi de changements qu'on n'a pas forcément voulu, qu'on a dû faire face à des réorganisations, des rachats d'entreprises, etc., on peut aussi ne pas se sentir à notre place, ne pas se sentir légitime. Il peut y avoir également d'autres facteurs contributifs à ce syndrome. Comme par exemple des stéréotypes de genre. On peut retrouver parfois des attentes sociétales trop fortes au niveau des femmes qui peuvent renforcer le sentiment d'illégitimité des femmes. Ou il peut y avoir aussi une sous-représentation dans certains secteurs. Le domaine par exemple du numérique, où les femmes ne représentent que 15% des effectifs. Elles peuvent avoir le sentiment d'être une imposteur dans ce type d'environnement. Je suis dans le BTP. Je n'ai que des hommes autour de moi, je vais me sentir un posteur sous-représenté. D'où l'importance d'avoir des rôles modèles. Donc je vous invite, si vous êtes par exemple dans un secteur très sous-représenté par rapport à une certaine catégorie, vous êtes une femme dans un milieu d'hommes ou un homme dans un milieu de femmes, ou quelqu'un originaire d'un BTS dans un milieu d'ingénieurs ou autres, à montrer l'exemple à... en parler pour servir de rôle modèle à des personnes qui n'arriveraient pas à se projeter et à se sentir légitime vis-à-vis de leur bagage. Imaginez que vous ne travaillez qu'avec des hommes âgés de 50 à 60 ans et que vous êtes une jeune femme, vous aurez plus de risques de ne pas vous sentir légitime. C'est ce qui m'est arrivé par exemple quand j'ai préparé ma thèse de doctorat dans un milieu universitaire, d'un certain âge. Quand on est une jeune femme de 25-27 ans, qu'on a beaucoup de personnes beaucoup plus âgées autour de nous, que les femmes qui sont autour de nous n'ont pas forcément d'enfants, voilà, elles ont fait plutôt d'autres choix, on ne se sent pas forcément très légitime, on n'a pas de rôle modèle, personne qui nous ressemble dans cet environnement-là. Les conséquences de ce syndrome de l'imposteur sur les carrières des femmes sont de plusieurs types. Il peut y avoir une réticence de leur... part à postuler à des postes élevés, par peur de ne pas être à la hauteur, par peur de se brûler les ailes. Des femmes hésitent à saisir des opportunités, elles voient passer des offres d'emploi, elles ont envie d'y aller, mais elles ont peur finalement de ne pas être à la hauteur, elles n'y vont pas, ce qui est moins fréquent chez les hommes. Il y a une acceptation aussi de conditions moins favorables qui peut être... la conséquence de ce syndrome de l'imposteur, où ce syndrome peut conduire finalement les personnes qui en souffrent à accepter des conditions qui leur seraient moins favorables. Une négociation salariale moins assertive, ou l'acceptation de charges de travail excessives, parce qu'on se dit qu'après tout, on ne mérite pas vraiment d'être là, donc on doit faire plus que les autres, ou donc on doit gagner moins que les autres. Une autre conséquence du syndrome de l'imposteur, C'est l'impact que ça peut avoir sur la santé mentale. Ça peut augmenter le stress, ça peut augmenter l'anxiété, ça peut également dans certains cas entraîner de l'épuisement professionnel. Alors je le disais tout à l'heure que par exemple, pour postuler à des postes élevés, les femmes s'auto-censuraient beaucoup plus que les hommes. C'est ce que montrent les études. Après, le syndrome de l'imposteur lui-même, est-ce que les femmes sont plus touchées que les hommes ? Alors même si on a souvent coutume de dire que ce sont les femmes qui sont les plus souvent sujettes à ce syndrome de l'imposteur, une étude du journal of behavioral science montre que 70% de la population, quel que soit son genre ou sa catégorie socio-professionnelle, aurait éprouvé au moins une fois un sentiment d'imposture. Le sentiment d'imposture, il se manifeste particulièrement quand on est en période de transition. Quand on démarre, un nouveau job, quand on démarre un nouveau projet, quand on se lance dans l'entrepreneuriat, bref, quand on sort de notre zone de confort. Mais le bon côté des choses, c'est que le syndrome de l'imposteur diminue avec l'âge et avec l'expérience. Au moins, un avantage à vieillir, c'est qu'on voit son syndrome de l'imposteur diminuer. Moi, par exemple, c'est vrai que j'ai déjà ressenti ce syndrome de l'imposteur et je suis moins sujette à ce syndrome aujourd'hui qu'il y a 15 ans ou 20 ans. Comment ? Se manifeste ce syndrome, comment on sait qu'on est atteint par le syndrome de l'imposteur ? On a des pensées, qu'on peut aussi appeler des croyances limitantes, des pensées qui nous disent « je ne suis pas légitime » , « je ne vais jamais y arriver » ou « j'ai eu de la chance, c'est pour ça que je suis là, c'est pour ça que j'ai eu ce poste » ou « mon Dieu, je vais être démasqué, ils vont remarquer que je ne suis pas à la hauteur » ou « je ne mérite pas ce poste » ou encore « j'ai le sentiment de ne pas être à ma place » . Et là, la personne qui ressent ce sentiment ou ce syndrome de l'imposteur aura tendance à plusieurs choses. Elle aura tendance à attribuer ses succès à des éléments externes. On parle aussi de biais, de locus de contrôle. Elle pensera que ses succès, ce n'est pas vraiment dû à elle. C'est parce qu'elle a eu de la chance. C'est parce que le contexte était en sa faveur. Si j'ai réussi à faire acquérir ce nouveau client, c'est parce que finalement... le marché est très favorable. Voilà, ce n'est pas vraiment dû à ma compétence de commercial. Une autre tendance sera de banaliser ses réussites à cause d'une faible estime de soi. Donc, on obtient un très gros marché ou on réussit un très gros projet. On va se dire, non, mais en fait, ce n'était pas si compliqué que ça. Moi, un jour, ça m'est arrivé de réussir un beau recrutement. J'ai eu des félicitations de la part de la manager. Et j'ai dit non mais c'est rien, c'est normal. Voilà, c'est exactement ce genre de tendance qu'a quelqu'un qui est confronté au syndrome de l'imposteur. Une autre tendance, ça sera de s'infliger une exigence et un perfectionnisme extrême où on va finalement être très très très exigeant avec le rendu de nos livrables, avec le travail qu'on a à fournir. Une autre tendance, c'est de remettre systématiquement en doute ses compétences. Est-ce qu'on est vraiment compétent sur le sujet ? Une tendance encore, c'est de dépenser trop d'énergie. Ça va un peu dans le même sens. Trop d'énergie sur une tâche, on pourrait y passer une heure, on va y passer trois heures parce qu'on veut mériter le succès en se disant « ce n'est pas mes compétences qui m'ont permis d'obtenir ce résultat, c'est la quantité de travail » . Et du coup finalement, quelque chose qu'on aurait fait en une heure, on va y passer trois heures, parce qu'il faut qu'on souffre pour arriver au résultat sans ressentir trop de culpabilité. Une autre tendance que peut ressentir, que peut avoir à faire la personne atteinte du syndrome d'imposteur, c'est d'éviter les situations où il est remarqué. Ce n'est pas quelqu'un qui va forcément se mettre en avant dans les réunions, par peur que son imposture soit révélée, ou au contraire par... peur de recevoir une reconnaissance qui le mettra mal à l'aise. Donc en réunion, ce n'est pas forcément celui qui va prendre la parole et qui va mettre en valeur les résultats de son travail. Et puis, il aura tendance également à dénigrer ses qualités. On retrouve plusieurs types de personnes souffrant du syndrome de l'imposteur. Le perfectionniste qui cherche à atteindre la perfection dans tous les aspects de sa vie. Vie privée, vie professionnelle, vie amicale, vie financière, voilà. Il veut que tout soit parfait dans tous les aspects de sa vie. Et il fait du coup une montagne de la moindre erreur qui l'empêche finalement d'apprécier les succès qu'il peut obtenir. C'est ce qu'on appelle aussi le syndrome de la bonne élève. Il y a aussi le génie naturel qui possède une capacité innée à maîtriser toute tâche. Et dès qu'il rencontre un obstacle... Alors là, il a une gêne démesurée, une honte vis-à-vis de cet obstacle. Il y a le solitaire. Alors le solitaire, c'est celui qui veut absolument réussir par ses propres moyens. Il ne veut pas demander de l'aide. Pour lui, c'est un aveu de faiblesse, voire un échec. Donc le solitaire, c'est celui qui va faire son déménagement tout seul parce qu'il ne veut surtout pas demander de l'aide aux voisins et que s'il est obligé de demander de l'aide pour soulever la machine à laver, il le vivra très très mal. Voilà, donc c'est le... le solitaire, l'expert qui se repose sur les connaissances qu'il a acquises au cours de ses études mais qui considère qu'il ne sait toujours rien, du coup il a très peur de l'échec, le super-héros, lui, qui cherche continuellement à repousser ses limites et toujours avec ce sentiment qu'il n'en fait pas assez. Donc plusieurs archétypes d'imposteurs qui se dessinent à travers ces profils. Peut-être vous reconnaissez-vous d'ailleurs... dans un de ses profils, le perfectionniste, le génie naturel, le solitaire, l'expert, le super-héros. Si vous vous reconnaissez dans l'un de ces archétypes, dites-le-moi en commentaire du podcast, je serais curieuse de savoir quel type d'imposteur vous êtes. Bon, maintenant qu'on a découvert ce qu'était le syndrome de l'imposteur, d'où on pouvait trouver son origine, quels étaient les facteurs de ce syndrome, quelles étaient ces manifestations, on va maintenant quand même réfléchir aux outils qui permettent de réduire le syndrome de l'imposteur. Donc je vous l'ai dit, le syndrome de l'imposteur, ça se réduit avec l'âge et avec l'expérience. On a vu qu'on ressentait particulièrement un syndrome de l'imposteur quand on sortait de notre zone de confort, quand on attaquait un nouveau projet, quand on attaquait un nouveau job, quand on se lançait dans l'entrepreneuriat. On a vu également l'importance du rôle modèle. pour lutter contre ce syndrome de l'imposteur en permettant à des personnes d'avoir des figures des visages sur lesquels s'identifier surtout quand elles font partie de minorités et pour savoir si vous souffrez du syndrome de l'imposteur il existe Un outil, c'est l'échelle de Clance qui évalue l'estime de soi dans 20 situations différentes. Je vous mettrai en ressource du podcast cette échelle de Clance qui vous permet finalement de voir si vous souffrez du syndrome de l'imposteur. Les leviers pour réduire ce syndrome, il y en a plusieurs. Déjà, je vous disais, quelqu'un qui souffre du syndrome de l'imposteur aura du mal à s'auto-évaluer. Donc déjà, un des premiers leviers, c'est d'apprendre à vous auto-évaluer. évaluer. Apprendre à vous auto-évaluer en vous rapportant aux éléments factuels. Donc, c'est quoi mes compétences dans ce domaine ? Factuellement, est-ce que je sais faire ? Est-ce que je suis à un niveau de maîtrise parfaite de cette compétence-là ? Est-ce que je suis à un niveau d'initié ? Voilà. Donc, apprendre à s'auto-évaluer, se rapporter aux éléments factuels pour permettre d'évaluer factuellement les éléments, valoriser ses réussites, notamment en analysant les réussites à travers, encore une fois, des éléments factuels. J'ai remporté ce marché. Quels sont les éléments qui m'ont fait remporter ce marché ? Est-ce que c'est vraiment la chance ? Est-ce que c'est vraiment parce que le marché était très dynamique ? Ou est-ce que c'est parce que j'ai des compétences en négociation, parce que j'ai su nouer le contact et le lien avec le client ? que j'ai su analyser son besoin, donc se rapporter aux faits pour valoriser ses réussites et s'attribuer du coup les mérites de ses réussites. Un autre levier, c'est éviter les comparaisons. On a vu que le syndrome de l'imposteur était particulièrement répandu dans le domaine de l'excellence. Quand on évolue dans un domaine d'excellence, alors moi je parle par exemple de la recherche, on peut le trouver aussi dans les domaines de la haute cuisine par exemple, cuisine gastronomique. ... dans des domaines qui exigent beaucoup, qui sont très exigeants, on va avoir à faire autour de nous à des personnes excellentes aussi. Donc oui, forcément, ça peut favoriser ce syndrome de l'imposteur d'être autour de personnes excellentes. Donc évitez les comparaisons pour réduire ce syndrome de l'imposteur. Et puis, vous pouvez aussi parler à vos proches, mais surtout parler à une personne neutre, donc en vous faisant accompagner par un coach ou un thérapeute. Se faire accompagner par un coach intervient quelqu'un de neutre, ça permet d'avoir finalement un nouveau regard, un nouveau modèle. En parler à quelqu'un de neutre, c'est important. Véronique Salman met un point d'honneur là-dessus. Elle dit que la personne neutre doit représenter finalement une nouvelle figure d'attachement plus sécure que les précédentes. Par exemple, les parents qui ont pu être très exigeants, qui ont pu manquer. d'accompagnement ou de soutien. Donc, une nouvelle figure qui va être considérée comme quelqu'un de fiable, de stable, de protectrice, qui ne jugera pas, qui accueillera la personne avec bienveillance et écoute active. C'est ce que recommande Véronique Salmane pour aussi sortir de ce syndrome de l'imposteur. En résumé de cet épisode de podcast, le syndrome de l'imposteur a un impact profond sur la trajectoire professionnelle. des personnes et des femmes en particulier. En doutant de leurs compétences, certaines personnes hésitent à postuler à des postes à responsabilité, même quand elles en ont les compétences et qu'elles sont qualifiées pour le faire. Cette autocensure limite leur progression et les prive d'opportunités précieuses. Ce manque de confiance influence aussi la négociation salariale, convaincue de ne pas mériter mieux. Certaines personnes acceptent des rémunérations inférieures à leurs compétences ou alors assument des charges de travail excessives sans oser poser de limites. A long terme, cette pression constante peut entraîner un stress accru, de l'anxiété et parfois un épuisement professionnel. Ne pas se sentir légitime dans ce rôle peut peser sur le bien-être mental et professionnel qui rend l'expérience au travail plus éprouvante. Il est donc essentiel de reconnaître ces mécanismes. et de mettre en place des stratégies pour renforcer la confiance en soi et oser saisir les opportunités qui se présentent. Et vous ? Avez-vous déjà ressenti le syndrome de l'imposteur dans votre carrière ? Vous êtes-vous reconnu dans ce qui a été décrit dans cet épisode ? Ne laissez pas le doute freiner votre progression. Partagez votre expérience en commentaire du podcast et dites-nous quelle stratégie vous aide aujourd'hui à surmonter ce sentiment d'imposteur. Si cet épisode vous a plu, je vous invite à le partager à un ami, un collègue qui pourra s'y reconnaître. Et n'hésitez pas à laisser un commentaire. et une note dans votre plateforme de podcast préférée. Merci beaucoup de votre écoute et à bientôt pour un prochain épisode.

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Syndrome de l'imposteur : pourquoi touche-t-il tant de femmes et comment le surmonter ?


Le syndrome de l'imposteur peut freiner votre carrière sans même que vous vous en rendiez compte. Pourquoi ce phénomène touche-t-il particulièrement les femmes ? Quels sont les mécanismes en jeu et comment s'en libérer ? Dans cet épisode, nous explorons ses origines, ses conséquences sur les carrières des femmes et surtout, des solutions concrètes pour le dépasser.


✨ Épisodes recommandés :


✨ Liens cités dans l’épisode :


✨ Chapitres :

  1. Introduction et présentation du sujet

  2. L'origine du syndrome de l'imposteur

  3. Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

  4. Les mécanismes en jeu : anxiété, perfectionnisme et auto-sabotage

  5. L'impact sur les carrières professionnelles

  6. Comment identifier et dépasser le syndrome de l'imposteur ?

  7. Stratégies pratiques et conseils

  8. Conclusion et message final


✨ Dans cet épisode on va parler de :
Syndrome de l'imposteur, confiance en soi, carrière des femmes, croyances limitantes, perfectionnisme, auto-sabotage, biais cognitifs, anxiété professionnelle, développement personnel, évolution de carrière, négociation salariale, légitimité au travail, leadership féminin, épanouissement professionnel.


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note et un commentaire sur Apple Podcast, Spotify ou votre plateforme d'écoute !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast « Changer pour mieux » , le podcast qui aide les femmes à aligner leurs aspirations personnelles avec leurs aspirations professionnelles. Je m'appelle Sophie et je suis consultante en accompagnement professionnel. Ici, je parle de carrière seule ou avec des experts et des invités. Si vous souhaitez avoir des conseils, des astuces, des expériences inspirantes pour vous aider dans vos réflexions professionnelles, vous êtes au bon endroit. Bonne écoute ! Bonjour à tous et bienvenue dans cet épisode de Changer pour Mieux. Dans cet épisode, nous allons parler du syndrome de l'imposteur. Pourquoi choisir de parler du syndrome de l'imposteur aujourd'hui ? L'idée, c'était de rendre hommage aux femmes en cette journée, enfin en cette semaine suivant la journée des femmes du 8 mars. Comme souvent on entend dire que c'est un syndrome qui touche particulièrement les femmes, Je voulais rendre hommage aux femmes en cette journée du 8 mars et parler donc de ce syndrome de l'imposteur souvent associé aux carrières des femmes. Dans cet épisode, vous allez comprendre certains mécanismes qui favorisent les inégalités entre les hommes et les femmes. Et à la fin de cet épisode, vous aurez des leviers, des outils actionnables facilement pour lutter contre ce syndrome. A l'origine de ce concept, on retrouve deux psychologues américaines. Pauline Rose Clance et Suzanne Imès qui observent en 1978 que certains de leurs étudiants ont un fort sentiment d'infériorité et que c'est particulièrement visible chez les étudiants qui ont des parcours d'excellence. Rose Clance va d'ailleurs publier un livre en 1985 intitulé « Le phénomène de l'imposteur » . Rose Clance ne parle pas de syndrome de l'imposteur parce qu'elle associe ce mot « syndrome » à une pathologie. et pour elle, selon elle, le syndrome de l'imposteur n'est pas une pathologie, donc on ne peut pas parler de syndrome de l'imposteur, mais de phénomène de l'imposteur. Le terme syndrome de l'imposteur, on le doit à Valérie Jung, dans son ouvrage de 1986, Les pensées secrètes des femmes qui réussissent, pourquoi les personnes compétentes souffrent du syndrome de l'imposteur, et comment s'en sortir malgré tout. Quels sont les mécanismes qui entrent en jeu dans ce syndrome de l'imposteur ? Selon Pauline Freiermuth, Psychopraticienne et autrice du livre « Non au syndrome de l'imposteur, en finir avec la dévalorisation » , ce syndrome touche particulièrement les personnes qui attachent de l'importance au regard des autres et qui ont du mal à s'auto-évaluer. Donc ce sont des personnes pour qui le jugement des autres, le regard des autres est important et ce sont aussi des personnes qui ont du mal à auto-évaluer leurs propres compétences, leurs propres réussites. Elles ressentent de l'anxiété, particulièrement devant de nouvelles tâches. Et devant cette nouvelle tâche, elles peuvent adopter deux types de stratégies. Soit la procrastination, remettre à demain ce qu'on peut faire aujourd'hui, décaler l'échéance avant de commencer. Ou alors, deuxième stratégie, le perfectionnisme. C'est-à-dire essayer d'atteindre la perfection et toujours faire toujours plus pour pouvoir avoir l'élément, la tâche. la tâche la mieux accomplie possible. Donc le perfectionniste qui finalement auto sabote parfois parce que notre temps de réaction est trop long, le temps de réaliser la tâche est trop long et du coup on s'auto sabote. À quoi est dû ce syndrome ? Quelles sont les sources à l'origine du syndrome de l'imposteur ? Selon Véronique Salmane, psychanalyste, ce syndrome trouve son origine dans l'enfance et peut être dû à plusieurs facteurs. Il peut être dû à des attentes parentales trop élevées. Ça peut être dû aussi au contraire à un manque de soins et d'attention qu'on a rencontré dans l'enfance. Ça peut être aussi dû à des origines socio-économiques modestes. On ne se sent pas autorisé à endosser ce rôle, cette mission. C'est ce qu'on peut retrouver par exemple chez les transfuges de classe, des personnes qui ont changé de classe sociale. Une autre origine peut être le statut de minorité de genre. ou d'origine dans son équipe professionnelle. Si je suis titulaire d'un BTS dans une équipe d'ingénieurs, je vais avoir du mal à me sentir appartenir, légitime à cette équipe. Je vais avoir du mal à me sentir légitime dans cette équipe professionnelle ou une minorité de genre. Je suis la seule femme dans une équipe d'hommes ou au contraire, comme on peut le retrouver par exemple dans les métiers du soin, les métiers donc par exemple de sage-femme, je suis le seul homme dans une équipe de femmes. Je ne vais pas me sentir à ma place. Un autre facteur qui peut être à l'origine de ce syndrome, ce sont des changements rapides et fréquents au cours de la carrière. Quand on a beaucoup subi de changements qu'on n'a pas forcément voulu, qu'on a dû faire face à des réorganisations, des rachats d'entreprises, etc., on peut aussi ne pas se sentir à notre place, ne pas se sentir légitime. Il peut y avoir également d'autres facteurs contributifs à ce syndrome. Comme par exemple des stéréotypes de genre. On peut retrouver parfois des attentes sociétales trop fortes au niveau des femmes qui peuvent renforcer le sentiment d'illégitimité des femmes. Ou il peut y avoir aussi une sous-représentation dans certains secteurs. Le domaine par exemple du numérique, où les femmes ne représentent que 15% des effectifs. Elles peuvent avoir le sentiment d'être une imposteur dans ce type d'environnement. Je suis dans le BTP. Je n'ai que des hommes autour de moi, je vais me sentir un posteur sous-représenté. D'où l'importance d'avoir des rôles modèles. Donc je vous invite, si vous êtes par exemple dans un secteur très sous-représenté par rapport à une certaine catégorie, vous êtes une femme dans un milieu d'hommes ou un homme dans un milieu de femmes, ou quelqu'un originaire d'un BTS dans un milieu d'ingénieurs ou autres, à montrer l'exemple à... en parler pour servir de rôle modèle à des personnes qui n'arriveraient pas à se projeter et à se sentir légitime vis-à-vis de leur bagage. Imaginez que vous ne travaillez qu'avec des hommes âgés de 50 à 60 ans et que vous êtes une jeune femme, vous aurez plus de risques de ne pas vous sentir légitime. C'est ce qui m'est arrivé par exemple quand j'ai préparé ma thèse de doctorat dans un milieu universitaire, d'un certain âge. Quand on est une jeune femme de 25-27 ans, qu'on a beaucoup de personnes beaucoup plus âgées autour de nous, que les femmes qui sont autour de nous n'ont pas forcément d'enfants, voilà, elles ont fait plutôt d'autres choix, on ne se sent pas forcément très légitime, on n'a pas de rôle modèle, personne qui nous ressemble dans cet environnement-là. Les conséquences de ce syndrome de l'imposteur sur les carrières des femmes sont de plusieurs types. Il peut y avoir une réticence de leur... part à postuler à des postes élevés, par peur de ne pas être à la hauteur, par peur de se brûler les ailes. Des femmes hésitent à saisir des opportunités, elles voient passer des offres d'emploi, elles ont envie d'y aller, mais elles ont peur finalement de ne pas être à la hauteur, elles n'y vont pas, ce qui est moins fréquent chez les hommes. Il y a une acceptation aussi de conditions moins favorables qui peut être... la conséquence de ce syndrome de l'imposteur, où ce syndrome peut conduire finalement les personnes qui en souffrent à accepter des conditions qui leur seraient moins favorables. Une négociation salariale moins assertive, ou l'acceptation de charges de travail excessives, parce qu'on se dit qu'après tout, on ne mérite pas vraiment d'être là, donc on doit faire plus que les autres, ou donc on doit gagner moins que les autres. Une autre conséquence du syndrome de l'imposteur, C'est l'impact que ça peut avoir sur la santé mentale. Ça peut augmenter le stress, ça peut augmenter l'anxiété, ça peut également dans certains cas entraîner de l'épuisement professionnel. Alors je le disais tout à l'heure que par exemple, pour postuler à des postes élevés, les femmes s'auto-censuraient beaucoup plus que les hommes. C'est ce que montrent les études. Après, le syndrome de l'imposteur lui-même, est-ce que les femmes sont plus touchées que les hommes ? Alors même si on a souvent coutume de dire que ce sont les femmes qui sont les plus souvent sujettes à ce syndrome de l'imposteur, une étude du journal of behavioral science montre que 70% de la population, quel que soit son genre ou sa catégorie socio-professionnelle, aurait éprouvé au moins une fois un sentiment d'imposture. Le sentiment d'imposture, il se manifeste particulièrement quand on est en période de transition. Quand on démarre, un nouveau job, quand on démarre un nouveau projet, quand on se lance dans l'entrepreneuriat, bref, quand on sort de notre zone de confort. Mais le bon côté des choses, c'est que le syndrome de l'imposteur diminue avec l'âge et avec l'expérience. Au moins, un avantage à vieillir, c'est qu'on voit son syndrome de l'imposteur diminuer. Moi, par exemple, c'est vrai que j'ai déjà ressenti ce syndrome de l'imposteur et je suis moins sujette à ce syndrome aujourd'hui qu'il y a 15 ans ou 20 ans. Comment ? Se manifeste ce syndrome, comment on sait qu'on est atteint par le syndrome de l'imposteur ? On a des pensées, qu'on peut aussi appeler des croyances limitantes, des pensées qui nous disent « je ne suis pas légitime » , « je ne vais jamais y arriver » ou « j'ai eu de la chance, c'est pour ça que je suis là, c'est pour ça que j'ai eu ce poste » ou « mon Dieu, je vais être démasqué, ils vont remarquer que je ne suis pas à la hauteur » ou « je ne mérite pas ce poste » ou encore « j'ai le sentiment de ne pas être à ma place » . Et là, la personne qui ressent ce sentiment ou ce syndrome de l'imposteur aura tendance à plusieurs choses. Elle aura tendance à attribuer ses succès à des éléments externes. On parle aussi de biais, de locus de contrôle. Elle pensera que ses succès, ce n'est pas vraiment dû à elle. C'est parce qu'elle a eu de la chance. C'est parce que le contexte était en sa faveur. Si j'ai réussi à faire acquérir ce nouveau client, c'est parce que finalement... le marché est très favorable. Voilà, ce n'est pas vraiment dû à ma compétence de commercial. Une autre tendance sera de banaliser ses réussites à cause d'une faible estime de soi. Donc, on obtient un très gros marché ou on réussit un très gros projet. On va se dire, non, mais en fait, ce n'était pas si compliqué que ça. Moi, un jour, ça m'est arrivé de réussir un beau recrutement. J'ai eu des félicitations de la part de la manager. Et j'ai dit non mais c'est rien, c'est normal. Voilà, c'est exactement ce genre de tendance qu'a quelqu'un qui est confronté au syndrome de l'imposteur. Une autre tendance, ça sera de s'infliger une exigence et un perfectionnisme extrême où on va finalement être très très très exigeant avec le rendu de nos livrables, avec le travail qu'on a à fournir. Une autre tendance, c'est de remettre systématiquement en doute ses compétences. Est-ce qu'on est vraiment compétent sur le sujet ? Une tendance encore, c'est de dépenser trop d'énergie. Ça va un peu dans le même sens. Trop d'énergie sur une tâche, on pourrait y passer une heure, on va y passer trois heures parce qu'on veut mériter le succès en se disant « ce n'est pas mes compétences qui m'ont permis d'obtenir ce résultat, c'est la quantité de travail » . Et du coup finalement, quelque chose qu'on aurait fait en une heure, on va y passer trois heures, parce qu'il faut qu'on souffre pour arriver au résultat sans ressentir trop de culpabilité. Une autre tendance que peut ressentir, que peut avoir à faire la personne atteinte du syndrome d'imposteur, c'est d'éviter les situations où il est remarqué. Ce n'est pas quelqu'un qui va forcément se mettre en avant dans les réunions, par peur que son imposture soit révélée, ou au contraire par... peur de recevoir une reconnaissance qui le mettra mal à l'aise. Donc en réunion, ce n'est pas forcément celui qui va prendre la parole et qui va mettre en valeur les résultats de son travail. Et puis, il aura tendance également à dénigrer ses qualités. On retrouve plusieurs types de personnes souffrant du syndrome de l'imposteur. Le perfectionniste qui cherche à atteindre la perfection dans tous les aspects de sa vie. Vie privée, vie professionnelle, vie amicale, vie financière, voilà. Il veut que tout soit parfait dans tous les aspects de sa vie. Et il fait du coup une montagne de la moindre erreur qui l'empêche finalement d'apprécier les succès qu'il peut obtenir. C'est ce qu'on appelle aussi le syndrome de la bonne élève. Il y a aussi le génie naturel qui possède une capacité innée à maîtriser toute tâche. Et dès qu'il rencontre un obstacle... Alors là, il a une gêne démesurée, une honte vis-à-vis de cet obstacle. Il y a le solitaire. Alors le solitaire, c'est celui qui veut absolument réussir par ses propres moyens. Il ne veut pas demander de l'aide. Pour lui, c'est un aveu de faiblesse, voire un échec. Donc le solitaire, c'est celui qui va faire son déménagement tout seul parce qu'il ne veut surtout pas demander de l'aide aux voisins et que s'il est obligé de demander de l'aide pour soulever la machine à laver, il le vivra très très mal. Voilà, donc c'est le... le solitaire, l'expert qui se repose sur les connaissances qu'il a acquises au cours de ses études mais qui considère qu'il ne sait toujours rien, du coup il a très peur de l'échec, le super-héros, lui, qui cherche continuellement à repousser ses limites et toujours avec ce sentiment qu'il n'en fait pas assez. Donc plusieurs archétypes d'imposteurs qui se dessinent à travers ces profils. Peut-être vous reconnaissez-vous d'ailleurs... dans un de ses profils, le perfectionniste, le génie naturel, le solitaire, l'expert, le super-héros. Si vous vous reconnaissez dans l'un de ces archétypes, dites-le-moi en commentaire du podcast, je serais curieuse de savoir quel type d'imposteur vous êtes. Bon, maintenant qu'on a découvert ce qu'était le syndrome de l'imposteur, d'où on pouvait trouver son origine, quels étaient les facteurs de ce syndrome, quelles étaient ces manifestations, on va maintenant quand même réfléchir aux outils qui permettent de réduire le syndrome de l'imposteur. Donc je vous l'ai dit, le syndrome de l'imposteur, ça se réduit avec l'âge et avec l'expérience. On a vu qu'on ressentait particulièrement un syndrome de l'imposteur quand on sortait de notre zone de confort, quand on attaquait un nouveau projet, quand on attaquait un nouveau job, quand on se lançait dans l'entrepreneuriat. On a vu également l'importance du rôle modèle. pour lutter contre ce syndrome de l'imposteur en permettant à des personnes d'avoir des figures des visages sur lesquels s'identifier surtout quand elles font partie de minorités et pour savoir si vous souffrez du syndrome de l'imposteur il existe Un outil, c'est l'échelle de Clance qui évalue l'estime de soi dans 20 situations différentes. Je vous mettrai en ressource du podcast cette échelle de Clance qui vous permet finalement de voir si vous souffrez du syndrome de l'imposteur. Les leviers pour réduire ce syndrome, il y en a plusieurs. Déjà, je vous disais, quelqu'un qui souffre du syndrome de l'imposteur aura du mal à s'auto-évaluer. Donc déjà, un des premiers leviers, c'est d'apprendre à vous auto-évaluer. évaluer. Apprendre à vous auto-évaluer en vous rapportant aux éléments factuels. Donc, c'est quoi mes compétences dans ce domaine ? Factuellement, est-ce que je sais faire ? Est-ce que je suis à un niveau de maîtrise parfaite de cette compétence-là ? Est-ce que je suis à un niveau d'initié ? Voilà. Donc, apprendre à s'auto-évaluer, se rapporter aux éléments factuels pour permettre d'évaluer factuellement les éléments, valoriser ses réussites, notamment en analysant les réussites à travers, encore une fois, des éléments factuels. J'ai remporté ce marché. Quels sont les éléments qui m'ont fait remporter ce marché ? Est-ce que c'est vraiment la chance ? Est-ce que c'est vraiment parce que le marché était très dynamique ? Ou est-ce que c'est parce que j'ai des compétences en négociation, parce que j'ai su nouer le contact et le lien avec le client ? que j'ai su analyser son besoin, donc se rapporter aux faits pour valoriser ses réussites et s'attribuer du coup les mérites de ses réussites. Un autre levier, c'est éviter les comparaisons. On a vu que le syndrome de l'imposteur était particulièrement répandu dans le domaine de l'excellence. Quand on évolue dans un domaine d'excellence, alors moi je parle par exemple de la recherche, on peut le trouver aussi dans les domaines de la haute cuisine par exemple, cuisine gastronomique. ... dans des domaines qui exigent beaucoup, qui sont très exigeants, on va avoir à faire autour de nous à des personnes excellentes aussi. Donc oui, forcément, ça peut favoriser ce syndrome de l'imposteur d'être autour de personnes excellentes. Donc évitez les comparaisons pour réduire ce syndrome de l'imposteur. Et puis, vous pouvez aussi parler à vos proches, mais surtout parler à une personne neutre, donc en vous faisant accompagner par un coach ou un thérapeute. Se faire accompagner par un coach intervient quelqu'un de neutre, ça permet d'avoir finalement un nouveau regard, un nouveau modèle. En parler à quelqu'un de neutre, c'est important. Véronique Salman met un point d'honneur là-dessus. Elle dit que la personne neutre doit représenter finalement une nouvelle figure d'attachement plus sécure que les précédentes. Par exemple, les parents qui ont pu être très exigeants, qui ont pu manquer. d'accompagnement ou de soutien. Donc, une nouvelle figure qui va être considérée comme quelqu'un de fiable, de stable, de protectrice, qui ne jugera pas, qui accueillera la personne avec bienveillance et écoute active. C'est ce que recommande Véronique Salmane pour aussi sortir de ce syndrome de l'imposteur. En résumé de cet épisode de podcast, le syndrome de l'imposteur a un impact profond sur la trajectoire professionnelle. des personnes et des femmes en particulier. En doutant de leurs compétences, certaines personnes hésitent à postuler à des postes à responsabilité, même quand elles en ont les compétences et qu'elles sont qualifiées pour le faire. Cette autocensure limite leur progression et les prive d'opportunités précieuses. Ce manque de confiance influence aussi la négociation salariale, convaincue de ne pas mériter mieux. Certaines personnes acceptent des rémunérations inférieures à leurs compétences ou alors assument des charges de travail excessives sans oser poser de limites. A long terme, cette pression constante peut entraîner un stress accru, de l'anxiété et parfois un épuisement professionnel. Ne pas se sentir légitime dans ce rôle peut peser sur le bien-être mental et professionnel qui rend l'expérience au travail plus éprouvante. Il est donc essentiel de reconnaître ces mécanismes. et de mettre en place des stratégies pour renforcer la confiance en soi et oser saisir les opportunités qui se présentent. Et vous ? Avez-vous déjà ressenti le syndrome de l'imposteur dans votre carrière ? Vous êtes-vous reconnu dans ce qui a été décrit dans cet épisode ? Ne laissez pas le doute freiner votre progression. Partagez votre expérience en commentaire du podcast et dites-nous quelle stratégie vous aide aujourd'hui à surmonter ce sentiment d'imposteur. Si cet épisode vous a plu, je vous invite à le partager à un ami, un collègue qui pourra s'y reconnaître. Et n'hésitez pas à laisser un commentaire. et une note dans votre plateforme de podcast préférée. Merci beaucoup de votre écoute et à bientôt pour un prochain épisode.

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Syndrome de l'imposteur : pourquoi touche-t-il tant de femmes et comment le surmonter ?


Le syndrome de l'imposteur peut freiner votre carrière sans même que vous vous en rendiez compte. Pourquoi ce phénomène touche-t-il particulièrement les femmes ? Quels sont les mécanismes en jeu et comment s'en libérer ? Dans cet épisode, nous explorons ses origines, ses conséquences sur les carrières des femmes et surtout, des solutions concrètes pour le dépasser.


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✨ Chapitres :

  1. Introduction et présentation du sujet

  2. L'origine du syndrome de l'imposteur

  3. Pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

  4. Les mécanismes en jeu : anxiété, perfectionnisme et auto-sabotage

  5. L'impact sur les carrières professionnelles

  6. Comment identifier et dépasser le syndrome de l'imposteur ?

  7. Stratégies pratiques et conseils

  8. Conclusion et message final


✨ Dans cet épisode on va parler de :
Syndrome de l'imposteur, confiance en soi, carrière des femmes, croyances limitantes, perfectionnisme, auto-sabotage, biais cognitifs, anxiété professionnelle, développement personnel, évolution de carrière, négociation salariale, légitimité au travail, leadership féminin, épanouissement professionnel.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast « Changer pour mieux » , le podcast qui aide les femmes à aligner leurs aspirations personnelles avec leurs aspirations professionnelles. Je m'appelle Sophie et je suis consultante en accompagnement professionnel. Ici, je parle de carrière seule ou avec des experts et des invités. Si vous souhaitez avoir des conseils, des astuces, des expériences inspirantes pour vous aider dans vos réflexions professionnelles, vous êtes au bon endroit. Bonne écoute ! Bonjour à tous et bienvenue dans cet épisode de Changer pour Mieux. Dans cet épisode, nous allons parler du syndrome de l'imposteur. Pourquoi choisir de parler du syndrome de l'imposteur aujourd'hui ? L'idée, c'était de rendre hommage aux femmes en cette journée, enfin en cette semaine suivant la journée des femmes du 8 mars. Comme souvent on entend dire que c'est un syndrome qui touche particulièrement les femmes, Je voulais rendre hommage aux femmes en cette journée du 8 mars et parler donc de ce syndrome de l'imposteur souvent associé aux carrières des femmes. Dans cet épisode, vous allez comprendre certains mécanismes qui favorisent les inégalités entre les hommes et les femmes. Et à la fin de cet épisode, vous aurez des leviers, des outils actionnables facilement pour lutter contre ce syndrome. A l'origine de ce concept, on retrouve deux psychologues américaines. Pauline Rose Clance et Suzanne Imès qui observent en 1978 que certains de leurs étudiants ont un fort sentiment d'infériorité et que c'est particulièrement visible chez les étudiants qui ont des parcours d'excellence. Rose Clance va d'ailleurs publier un livre en 1985 intitulé « Le phénomène de l'imposteur » . Rose Clance ne parle pas de syndrome de l'imposteur parce qu'elle associe ce mot « syndrome » à une pathologie. et pour elle, selon elle, le syndrome de l'imposteur n'est pas une pathologie, donc on ne peut pas parler de syndrome de l'imposteur, mais de phénomène de l'imposteur. Le terme syndrome de l'imposteur, on le doit à Valérie Jung, dans son ouvrage de 1986, Les pensées secrètes des femmes qui réussissent, pourquoi les personnes compétentes souffrent du syndrome de l'imposteur, et comment s'en sortir malgré tout. Quels sont les mécanismes qui entrent en jeu dans ce syndrome de l'imposteur ? Selon Pauline Freiermuth, Psychopraticienne et autrice du livre « Non au syndrome de l'imposteur, en finir avec la dévalorisation » , ce syndrome touche particulièrement les personnes qui attachent de l'importance au regard des autres et qui ont du mal à s'auto-évaluer. Donc ce sont des personnes pour qui le jugement des autres, le regard des autres est important et ce sont aussi des personnes qui ont du mal à auto-évaluer leurs propres compétences, leurs propres réussites. Elles ressentent de l'anxiété, particulièrement devant de nouvelles tâches. Et devant cette nouvelle tâche, elles peuvent adopter deux types de stratégies. Soit la procrastination, remettre à demain ce qu'on peut faire aujourd'hui, décaler l'échéance avant de commencer. Ou alors, deuxième stratégie, le perfectionnisme. C'est-à-dire essayer d'atteindre la perfection et toujours faire toujours plus pour pouvoir avoir l'élément, la tâche. la tâche la mieux accomplie possible. Donc le perfectionniste qui finalement auto sabote parfois parce que notre temps de réaction est trop long, le temps de réaliser la tâche est trop long et du coup on s'auto sabote. À quoi est dû ce syndrome ? Quelles sont les sources à l'origine du syndrome de l'imposteur ? Selon Véronique Salmane, psychanalyste, ce syndrome trouve son origine dans l'enfance et peut être dû à plusieurs facteurs. Il peut être dû à des attentes parentales trop élevées. Ça peut être dû aussi au contraire à un manque de soins et d'attention qu'on a rencontré dans l'enfance. Ça peut être aussi dû à des origines socio-économiques modestes. On ne se sent pas autorisé à endosser ce rôle, cette mission. C'est ce qu'on peut retrouver par exemple chez les transfuges de classe, des personnes qui ont changé de classe sociale. Une autre origine peut être le statut de minorité de genre. ou d'origine dans son équipe professionnelle. Si je suis titulaire d'un BTS dans une équipe d'ingénieurs, je vais avoir du mal à me sentir appartenir, légitime à cette équipe. Je vais avoir du mal à me sentir légitime dans cette équipe professionnelle ou une minorité de genre. Je suis la seule femme dans une équipe d'hommes ou au contraire, comme on peut le retrouver par exemple dans les métiers du soin, les métiers donc par exemple de sage-femme, je suis le seul homme dans une équipe de femmes. Je ne vais pas me sentir à ma place. Un autre facteur qui peut être à l'origine de ce syndrome, ce sont des changements rapides et fréquents au cours de la carrière. Quand on a beaucoup subi de changements qu'on n'a pas forcément voulu, qu'on a dû faire face à des réorganisations, des rachats d'entreprises, etc., on peut aussi ne pas se sentir à notre place, ne pas se sentir légitime. Il peut y avoir également d'autres facteurs contributifs à ce syndrome. Comme par exemple des stéréotypes de genre. On peut retrouver parfois des attentes sociétales trop fortes au niveau des femmes qui peuvent renforcer le sentiment d'illégitimité des femmes. Ou il peut y avoir aussi une sous-représentation dans certains secteurs. Le domaine par exemple du numérique, où les femmes ne représentent que 15% des effectifs. Elles peuvent avoir le sentiment d'être une imposteur dans ce type d'environnement. Je suis dans le BTP. Je n'ai que des hommes autour de moi, je vais me sentir un posteur sous-représenté. D'où l'importance d'avoir des rôles modèles. Donc je vous invite, si vous êtes par exemple dans un secteur très sous-représenté par rapport à une certaine catégorie, vous êtes une femme dans un milieu d'hommes ou un homme dans un milieu de femmes, ou quelqu'un originaire d'un BTS dans un milieu d'ingénieurs ou autres, à montrer l'exemple à... en parler pour servir de rôle modèle à des personnes qui n'arriveraient pas à se projeter et à se sentir légitime vis-à-vis de leur bagage. Imaginez que vous ne travaillez qu'avec des hommes âgés de 50 à 60 ans et que vous êtes une jeune femme, vous aurez plus de risques de ne pas vous sentir légitime. C'est ce qui m'est arrivé par exemple quand j'ai préparé ma thèse de doctorat dans un milieu universitaire, d'un certain âge. Quand on est une jeune femme de 25-27 ans, qu'on a beaucoup de personnes beaucoup plus âgées autour de nous, que les femmes qui sont autour de nous n'ont pas forcément d'enfants, voilà, elles ont fait plutôt d'autres choix, on ne se sent pas forcément très légitime, on n'a pas de rôle modèle, personne qui nous ressemble dans cet environnement-là. Les conséquences de ce syndrome de l'imposteur sur les carrières des femmes sont de plusieurs types. Il peut y avoir une réticence de leur... part à postuler à des postes élevés, par peur de ne pas être à la hauteur, par peur de se brûler les ailes. Des femmes hésitent à saisir des opportunités, elles voient passer des offres d'emploi, elles ont envie d'y aller, mais elles ont peur finalement de ne pas être à la hauteur, elles n'y vont pas, ce qui est moins fréquent chez les hommes. Il y a une acceptation aussi de conditions moins favorables qui peut être... la conséquence de ce syndrome de l'imposteur, où ce syndrome peut conduire finalement les personnes qui en souffrent à accepter des conditions qui leur seraient moins favorables. Une négociation salariale moins assertive, ou l'acceptation de charges de travail excessives, parce qu'on se dit qu'après tout, on ne mérite pas vraiment d'être là, donc on doit faire plus que les autres, ou donc on doit gagner moins que les autres. Une autre conséquence du syndrome de l'imposteur, C'est l'impact que ça peut avoir sur la santé mentale. Ça peut augmenter le stress, ça peut augmenter l'anxiété, ça peut également dans certains cas entraîner de l'épuisement professionnel. Alors je le disais tout à l'heure que par exemple, pour postuler à des postes élevés, les femmes s'auto-censuraient beaucoup plus que les hommes. C'est ce que montrent les études. Après, le syndrome de l'imposteur lui-même, est-ce que les femmes sont plus touchées que les hommes ? Alors même si on a souvent coutume de dire que ce sont les femmes qui sont les plus souvent sujettes à ce syndrome de l'imposteur, une étude du journal of behavioral science montre que 70% de la population, quel que soit son genre ou sa catégorie socio-professionnelle, aurait éprouvé au moins une fois un sentiment d'imposture. Le sentiment d'imposture, il se manifeste particulièrement quand on est en période de transition. Quand on démarre, un nouveau job, quand on démarre un nouveau projet, quand on se lance dans l'entrepreneuriat, bref, quand on sort de notre zone de confort. Mais le bon côté des choses, c'est que le syndrome de l'imposteur diminue avec l'âge et avec l'expérience. Au moins, un avantage à vieillir, c'est qu'on voit son syndrome de l'imposteur diminuer. Moi, par exemple, c'est vrai que j'ai déjà ressenti ce syndrome de l'imposteur et je suis moins sujette à ce syndrome aujourd'hui qu'il y a 15 ans ou 20 ans. Comment ? Se manifeste ce syndrome, comment on sait qu'on est atteint par le syndrome de l'imposteur ? On a des pensées, qu'on peut aussi appeler des croyances limitantes, des pensées qui nous disent « je ne suis pas légitime » , « je ne vais jamais y arriver » ou « j'ai eu de la chance, c'est pour ça que je suis là, c'est pour ça que j'ai eu ce poste » ou « mon Dieu, je vais être démasqué, ils vont remarquer que je ne suis pas à la hauteur » ou « je ne mérite pas ce poste » ou encore « j'ai le sentiment de ne pas être à ma place » . Et là, la personne qui ressent ce sentiment ou ce syndrome de l'imposteur aura tendance à plusieurs choses. Elle aura tendance à attribuer ses succès à des éléments externes. On parle aussi de biais, de locus de contrôle. Elle pensera que ses succès, ce n'est pas vraiment dû à elle. C'est parce qu'elle a eu de la chance. C'est parce que le contexte était en sa faveur. Si j'ai réussi à faire acquérir ce nouveau client, c'est parce que finalement... le marché est très favorable. Voilà, ce n'est pas vraiment dû à ma compétence de commercial. Une autre tendance sera de banaliser ses réussites à cause d'une faible estime de soi. Donc, on obtient un très gros marché ou on réussit un très gros projet. On va se dire, non, mais en fait, ce n'était pas si compliqué que ça. Moi, un jour, ça m'est arrivé de réussir un beau recrutement. J'ai eu des félicitations de la part de la manager. Et j'ai dit non mais c'est rien, c'est normal. Voilà, c'est exactement ce genre de tendance qu'a quelqu'un qui est confronté au syndrome de l'imposteur. Une autre tendance, ça sera de s'infliger une exigence et un perfectionnisme extrême où on va finalement être très très très exigeant avec le rendu de nos livrables, avec le travail qu'on a à fournir. Une autre tendance, c'est de remettre systématiquement en doute ses compétences. Est-ce qu'on est vraiment compétent sur le sujet ? Une tendance encore, c'est de dépenser trop d'énergie. Ça va un peu dans le même sens. Trop d'énergie sur une tâche, on pourrait y passer une heure, on va y passer trois heures parce qu'on veut mériter le succès en se disant « ce n'est pas mes compétences qui m'ont permis d'obtenir ce résultat, c'est la quantité de travail » . Et du coup finalement, quelque chose qu'on aurait fait en une heure, on va y passer trois heures, parce qu'il faut qu'on souffre pour arriver au résultat sans ressentir trop de culpabilité. Une autre tendance que peut ressentir, que peut avoir à faire la personne atteinte du syndrome d'imposteur, c'est d'éviter les situations où il est remarqué. Ce n'est pas quelqu'un qui va forcément se mettre en avant dans les réunions, par peur que son imposture soit révélée, ou au contraire par... peur de recevoir une reconnaissance qui le mettra mal à l'aise. Donc en réunion, ce n'est pas forcément celui qui va prendre la parole et qui va mettre en valeur les résultats de son travail. Et puis, il aura tendance également à dénigrer ses qualités. On retrouve plusieurs types de personnes souffrant du syndrome de l'imposteur. Le perfectionniste qui cherche à atteindre la perfection dans tous les aspects de sa vie. Vie privée, vie professionnelle, vie amicale, vie financière, voilà. Il veut que tout soit parfait dans tous les aspects de sa vie. Et il fait du coup une montagne de la moindre erreur qui l'empêche finalement d'apprécier les succès qu'il peut obtenir. C'est ce qu'on appelle aussi le syndrome de la bonne élève. Il y a aussi le génie naturel qui possède une capacité innée à maîtriser toute tâche. Et dès qu'il rencontre un obstacle... Alors là, il a une gêne démesurée, une honte vis-à-vis de cet obstacle. Il y a le solitaire. Alors le solitaire, c'est celui qui veut absolument réussir par ses propres moyens. Il ne veut pas demander de l'aide. Pour lui, c'est un aveu de faiblesse, voire un échec. Donc le solitaire, c'est celui qui va faire son déménagement tout seul parce qu'il ne veut surtout pas demander de l'aide aux voisins et que s'il est obligé de demander de l'aide pour soulever la machine à laver, il le vivra très très mal. Voilà, donc c'est le... le solitaire, l'expert qui se repose sur les connaissances qu'il a acquises au cours de ses études mais qui considère qu'il ne sait toujours rien, du coup il a très peur de l'échec, le super-héros, lui, qui cherche continuellement à repousser ses limites et toujours avec ce sentiment qu'il n'en fait pas assez. Donc plusieurs archétypes d'imposteurs qui se dessinent à travers ces profils. Peut-être vous reconnaissez-vous d'ailleurs... dans un de ses profils, le perfectionniste, le génie naturel, le solitaire, l'expert, le super-héros. Si vous vous reconnaissez dans l'un de ces archétypes, dites-le-moi en commentaire du podcast, je serais curieuse de savoir quel type d'imposteur vous êtes. Bon, maintenant qu'on a découvert ce qu'était le syndrome de l'imposteur, d'où on pouvait trouver son origine, quels étaient les facteurs de ce syndrome, quelles étaient ces manifestations, on va maintenant quand même réfléchir aux outils qui permettent de réduire le syndrome de l'imposteur. Donc je vous l'ai dit, le syndrome de l'imposteur, ça se réduit avec l'âge et avec l'expérience. On a vu qu'on ressentait particulièrement un syndrome de l'imposteur quand on sortait de notre zone de confort, quand on attaquait un nouveau projet, quand on attaquait un nouveau job, quand on se lançait dans l'entrepreneuriat. On a vu également l'importance du rôle modèle. pour lutter contre ce syndrome de l'imposteur en permettant à des personnes d'avoir des figures des visages sur lesquels s'identifier surtout quand elles font partie de minorités et pour savoir si vous souffrez du syndrome de l'imposteur il existe Un outil, c'est l'échelle de Clance qui évalue l'estime de soi dans 20 situations différentes. Je vous mettrai en ressource du podcast cette échelle de Clance qui vous permet finalement de voir si vous souffrez du syndrome de l'imposteur. Les leviers pour réduire ce syndrome, il y en a plusieurs. Déjà, je vous disais, quelqu'un qui souffre du syndrome de l'imposteur aura du mal à s'auto-évaluer. Donc déjà, un des premiers leviers, c'est d'apprendre à vous auto-évaluer. évaluer. Apprendre à vous auto-évaluer en vous rapportant aux éléments factuels. Donc, c'est quoi mes compétences dans ce domaine ? Factuellement, est-ce que je sais faire ? Est-ce que je suis à un niveau de maîtrise parfaite de cette compétence-là ? Est-ce que je suis à un niveau d'initié ? Voilà. Donc, apprendre à s'auto-évaluer, se rapporter aux éléments factuels pour permettre d'évaluer factuellement les éléments, valoriser ses réussites, notamment en analysant les réussites à travers, encore une fois, des éléments factuels. J'ai remporté ce marché. Quels sont les éléments qui m'ont fait remporter ce marché ? Est-ce que c'est vraiment la chance ? Est-ce que c'est vraiment parce que le marché était très dynamique ? Ou est-ce que c'est parce que j'ai des compétences en négociation, parce que j'ai su nouer le contact et le lien avec le client ? que j'ai su analyser son besoin, donc se rapporter aux faits pour valoriser ses réussites et s'attribuer du coup les mérites de ses réussites. Un autre levier, c'est éviter les comparaisons. On a vu que le syndrome de l'imposteur était particulièrement répandu dans le domaine de l'excellence. Quand on évolue dans un domaine d'excellence, alors moi je parle par exemple de la recherche, on peut le trouver aussi dans les domaines de la haute cuisine par exemple, cuisine gastronomique. ... dans des domaines qui exigent beaucoup, qui sont très exigeants, on va avoir à faire autour de nous à des personnes excellentes aussi. Donc oui, forcément, ça peut favoriser ce syndrome de l'imposteur d'être autour de personnes excellentes. Donc évitez les comparaisons pour réduire ce syndrome de l'imposteur. Et puis, vous pouvez aussi parler à vos proches, mais surtout parler à une personne neutre, donc en vous faisant accompagner par un coach ou un thérapeute. Se faire accompagner par un coach intervient quelqu'un de neutre, ça permet d'avoir finalement un nouveau regard, un nouveau modèle. En parler à quelqu'un de neutre, c'est important. Véronique Salman met un point d'honneur là-dessus. Elle dit que la personne neutre doit représenter finalement une nouvelle figure d'attachement plus sécure que les précédentes. Par exemple, les parents qui ont pu être très exigeants, qui ont pu manquer. d'accompagnement ou de soutien. Donc, une nouvelle figure qui va être considérée comme quelqu'un de fiable, de stable, de protectrice, qui ne jugera pas, qui accueillera la personne avec bienveillance et écoute active. C'est ce que recommande Véronique Salmane pour aussi sortir de ce syndrome de l'imposteur. En résumé de cet épisode de podcast, le syndrome de l'imposteur a un impact profond sur la trajectoire professionnelle. des personnes et des femmes en particulier. En doutant de leurs compétences, certaines personnes hésitent à postuler à des postes à responsabilité, même quand elles en ont les compétences et qu'elles sont qualifiées pour le faire. Cette autocensure limite leur progression et les prive d'opportunités précieuses. Ce manque de confiance influence aussi la négociation salariale, convaincue de ne pas mériter mieux. Certaines personnes acceptent des rémunérations inférieures à leurs compétences ou alors assument des charges de travail excessives sans oser poser de limites. A long terme, cette pression constante peut entraîner un stress accru, de l'anxiété et parfois un épuisement professionnel. Ne pas se sentir légitime dans ce rôle peut peser sur le bien-être mental et professionnel qui rend l'expérience au travail plus éprouvante. Il est donc essentiel de reconnaître ces mécanismes. et de mettre en place des stratégies pour renforcer la confiance en soi et oser saisir les opportunités qui se présentent. Et vous ? Avez-vous déjà ressenti le syndrome de l'imposteur dans votre carrière ? Vous êtes-vous reconnu dans ce qui a été décrit dans cet épisode ? Ne laissez pas le doute freiner votre progression. Partagez votre expérience en commentaire du podcast et dites-nous quelle stratégie vous aide aujourd'hui à surmonter ce sentiment d'imposteur. Si cet épisode vous a plu, je vous invite à le partager à un ami, un collègue qui pourra s'y reconnaître. Et n'hésitez pas à laisser un commentaire. et une note dans votre plateforme de podcast préférée. Merci beaucoup de votre écoute et à bientôt pour un prochain épisode.

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