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Au menu : HKind, Femmes de santé, prothèses mammaires & précarité menstruelle.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.








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Au menu : HKind, Femmes de santé, prothèses mammaires & précarité menstruelle.
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Transcription
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Medshake, le podcast qui explore le leadership féminin dans la santé. Nous sommes Margot et Anca, deux passionnées de santé et dans Medshake, nous vous parlons des femmes pour leurs compétences et non pour leur sexe.
Pour le premier épisode, nous avons l'honneur de recevoir Alice de Maximy, cofondatrice de Hkind, une startup dans la santé et l'économie positive. Bonjour Alice.
Bonjour.
Le H est pour Human and Health et le Kind fait référence à Kindness et Humankind. Hkind est donc une plateforme qui a pour objectif de faire connaître et partager gratuitement de nouveaux projets de santé dans un cadre très bienveillant. Sa particularité est qu'elle est ouverte à tous les acteurs de la santé, soignants ou non soignants, bénévoles ou professionnels. Alice, tu es aussi à l'origine du collectif Femmes de Santé, qui vise à placer dans la lumière les femmes qui ont développé des initiatives de santé utiles. Ce projet a notamment été soutenu par la région Île-de-France, l'école du digital éthique Orange-Healthcare et l'accélérateur de la mixité dans la TechVilla. Félicitations !
Merci.
Dans ce premier épisode, vous allez découvrir les deux parties de notre podcast. La première sera une interview de notre invitée, Alice de Maximy. Et dans la seconde partie, nous allons évoquer deux sujets d'actualité qui lui tiennent à cœur sous forme de chronique.
Alors, notre première question pour toi, Alice, concerne Hkind, la plateforme que tu as créée et qui recense donc des projets de santé. Quelle a été pour toi la vision et l'ambition qui t'ont amené à créer cette plateforme ?
La vision, alors, elle est très, très claire pour moi. C'est ce que Simon Sinek... Je m'appelle le "Why". Moi, je veux un jour que quelqu'un qui a... Je vais donner un exemple très concret, mais qui peut être dupliqué avec autant d'exemples possibles. Je rêve que quelqu'un, un jour, qui est en charge d'un dispensaire dans un pays qu'on va appeler A, et qui a un problème de maladie nosocomiale. Pour ceux qui ne savent pas, la maladie nosocomiale, on l'attrape à l'hôpital. Et souvent, l'embêtant, c'est qu'elle est résistante. aux antibiotiques. Donc il se retrouve avec une épidémie d'une maladie résistante aux antibiotiques et on va imaginer qu'il ne sait pas trop comment gérer ça puisque ça ne lui est jamais arrivé. Mon rêve, c'est que grâce à Ashkine... et qu'il y a une autre personne qui ait posté la solution sur H-Kind et que grâce à ça, en un clic, il trouve la solution et rentre en contact avec l'autre porteur de projet qui sait comment résoudre son problème. Le jour où j'ai ça, entre deux pays, un pays A et un pays B, et que deux porteurs de projet peuvent rentrer en contact pour répondre à un besoin urgent ou à un besoin de santé, j'ai gagné, je crois. Je crois que je peux arrêter H-Kind. Je peux confier à quelqu'un qui continuera l'aventure.
En tant que dirigeante d'entreprise, on doit souvent te demander quel est le business model d'Age. H-Keynes, il n'apparaît pas clairement de prime abord étant donné que la plateforme est gratuite. Alors, est-ce que tu en as un ?
Alors, j'en ai un maintenant. Je fais partie de ces grandes folles qui lancent une start-up sans avoir de business model. H-Keynes, c'était un besoin. C'était un besoin des acteurs de santé. On n'est pas assez au courant des initiatives qui se passent. Et on a vraiment, vraiment besoin de pouvoir partager ça pour plus de synergie et que les projets s'amplifient et puissent avoir plus d'impact. Donc, le besoin, il était là et moi, j'avais besoin de le faire. Donc voilà, en ce sens, HKN et moi, on a assez bien matché. Le business model, il est très simple. En fait, il est venu tout seul quand HKN est sorti. Et ce sont les grandes structures, les grands établissements qui sont venus le voir en disant Mais en fait, HKN, on trouve que le principe est génial et on voudrait la même chose pour nos salariés en interne. Pour plusieurs sujets. D'abord parce que ça améliore la qualité de vie au travail en revalorisant le travail des gens, puisque ce sont eux. qui postent le projet. Moi, je ne fais pas d'agrégation de contenu, c'est du partage entre pairs. Donc en fait, ils ont la maternité de leur propre projet. Ils peuvent le partager avec leur père dans l'institution. Ils peuvent rentrer en contact les uns avec les autres en un clic. Et puis surtout, quand deux personnes d'institution ont des objectifs similaires, des why de assignment sign next similaires, ça permet aux structures RH et aux structures innovation, tout simplement, de les mettre ensemble, de leur libérer du temps et de leur permettre de créer le projet et de favoriser les étudiants. les innovations organisationnelles ou même les innovations de terrain à l'intérieur des hôpitaux, des établissements et des institutions. Donc il est là le business model. Et donc nous on les accompagne à faire un H-Kind interne, avec toujours les mêmes valeurs, évidemment, parce que sinon c'est pas H-Kind.
Tu parles de H-Kind interne, de la plateforme qui existe aujourd'hui, qui est accessible à tout le monde. Comment tu vois le développement dans les années à venir ? Est-ce que tu vas faire une levée de fonds ? Est-ce que tu vas aller vers d'autres types d'entreprises ?
C'est une bonne question. Alors pour le business model, est-ce que... Le H-Keynes, ce qu'on a appelé pour l'instant le H-Keynes RSE, réseau social et entreprise, est-ce qu'on va aller vers d'autres secteurs d'activité ? On ne sait pas. On le fera peut-être pour pouvoir justement garder H-Keynes public, et si on n'arrive pas à faire suffisamment d'argent. On a tellement à faire dans la santé déjà qu'on aimerait rester dans la santé, mais on aimerait bien s'étendre à un moment au développement durable, disons-le franchement. et au social. Donc ça, c'est des points importants. Après, est-ce qu'on va lever des fonds ? C'est toujours la question qu'on se pose. À court terme, je vais devoir faire une petite levée Friends and Family. Donc ça, c'est sûr, pour avoir une trésorerie qui n'est pas négative, parce que je n'ai pas du tout l'intention de me faire des dettes. Je n'ai pas envie de faire des dettes sur la tête de ma famille. C'est le premier point. Et le deuxième point, on va essayer d'étendre Ashkahn à l'international, puisque j'ai un Y, vous voyez. Pour ça, il va falloir des sous. Pour développer eux-mêmes HKEIN RSE à l'international, il faudra aussi des sous pour aller dans ces pays-là. Et donc peut-être qu'à un moment, on va être obligé de faire une levée. Mais on ne fera pas une levée à des dizaines de millions d'euros qu'on dépensera par-dessus la tête comme ça. On le fera avec un objectif très clair et avec des dépenses très claires. C'est moi qui ai les tableaux financiers, c'est moi qui les gère. Donc je ne plaisante pas du tout, je suis devenue ultra radine depuis que j'ai HKEIN. Je compte même 5 balles de dépenses. Et je prends des cafés avec les gens plutôt que de faire des restaurants pour éviter d'avoir à payer des restaurants. trop cher à acheter. Ça, c'est le vrai monde de la startup.
Avant de passer au sujet d'après, je voulais juste rebondir sur quelque chose que tu nous as dit avant d'enregistrer le podcast, qui est le changement de comportement que tu peux avoir maintenant que tu es à Ashkine. Tu parles du fait que tu es beaucoup plus attachée aux aspects financiers pour savoir exactement comment tu dépenses ton argent. Peut-être aussi en termes de communication sur les réseaux sociaux. Qu'est-ce qui change quand on a une société ?
Ça change tout. Quand on a une société... On ne peut plus agir comme si on parlait pour nous-mêmes en fait. Parce que tout ce qu'on publie sur les réseaux sociaux, indirectement va déteindre sur la société. Donc on fait une erreur de communication, ça déteint sur H-Kind. Quand on dit H-Kind se veut bienveillant et éthique... C'est pas un mythe, on se veut bienveillant et éthique. Et si moi j'ai choisi à 43 ans de me lancer dans une start-up, et si Marie a décidé de quitter la société qu'elle avait montée pour rejoindre Ashkind, c'est vraiment parce qu'on y croit et qu'on veut monter une société bienveillante et éthique. Donc c'est pas du tout un mythe. Le revers de la médaille, c'est que parfois, dans la vie quotidienne, on a des avis tranchés. Et que je ne peux pas intervenir sur des avis tranchés politiques, même si je les pense toujours bienveillants, etc., parce que ça va impacter H-Kind. Et que je ne peux pas me permettre d'impacter H-Kind de quelque façon que ce soit. Donc sur les réseaux sociaux, je me contrôle. Et sur les réseaux sociaux plus personnels, je ne publie qu'en mode fermé. Ce qui n'était pas du tout le cas avant.
Pourquoi avoir créé le collectif Femmes de Santé maintenant, Est-ce que l'engouement autour de ce sujet te donne une plus grande visibilité ?
C'est une très bonne question. Alors, pourquoi j'ai monté Femmes de Santé ? En fait, ce n'était pas du tout prévu. On va faire comme ça, et c'est la vérité. Moi, j'ai vécu 5 ans en expatriation, 2 ans aux Émirats Arabes Unis, et 3 ans au Luxembourg. Et quand je suis revenue à Paris, le manque de mise en avant des... Les projets réalisés par des femmes et même des femmes m'a frappée. J'ai deux chiffres. Parmi les 1000 personnes les plus médiatisées en France, en 2018, seules 16,4% étaient des femmes. Ça fait mal, sérieux, on est en France là. Le deuxième, c'est que les nominations de professeurs d'université, les PUPH, en médecine, alors que la profession est largement féminisée, on a presque 70% de femmes médecins, qui sont des nouveaux médecins, le taux de PUPH, c'est 28% de nominations, sont des femmes seulement. Je ne sais pas si vous voyez la différence énorme. Et ça, quand on part et qu'on revient... On ne le voit pas en partant, et on revient, on se prend en pleine figure. Du coup, au lieu d'avoir une démarche ultra revendicatrice, qui n'est pas du tout mon tempérament, je me suis dit, elles ne sont pas mises en lumière, je vais les mettre en lumière. C'était vraiment ça, le principe. Et au début, j'avais l'idée de faire un PDF. Avec une interview de leur projet, et une interview de ces femmes, des difficultés qu'elles avaient rencontrées en menant le projet, pas en tant que femmes, mais en menant le projet, et de faire un PDF de ces interviews, le diffuser sur les réseaux sociaux. Et puis l'école du digital éthique m'a téléphoné en disant j'ai besoin pour les 3ème année d'un projet Tech for Good, t'en as pas un ? Je dis bah moi je fais un projet. des femmes qui font la santé, ils me disent, on prend. Et là, les cinq élèves m'ont dit, Alice, ce que tu proposes, c'est complètement has-been et complètement nul. Nous, on va te faire...
C'est dur, quand même !
Mais c'est bien que les jeunes parlent comme ça. D'abord, moi, j'autorise aussi cette parole-là, parce que ça nous remet un peu la tête à l'endroit, et ça nous évite de devenir des vieux cons. Et du coup, j'aurais dit, ah bon, mais vous proposez quoi ? Parce que quand on me dit que c'est mauvais, il faut me proposer mieux, de l'autre côté quand même. On va te faire un super site web et on va faire des interviews audiovisuelles de ces femmes. Du coup, on a mis un espace de système, on a dû trouver les femmes, on n'avait pas de lieu. Le tournage, du coup j'ai prêté mon appartement pendant une semaine, donc on avait cinq jeunes dans l'appartement, le chat qui se baladait partout, les femmes qui étaient des femmes, vraiment c'était le principe, c'était de tout niveau hiérarchique, quelle que soit l'ampleur de leur action, donc vraiment, qui ont dit oui, et il y a 13 femmes qui ont accepté de venir parler sur mon canapé et de répondre à mes questions, et ils ont monté ça, et c'était un vrai projet pédagogique. Et quand j'en ai parlé à Orange Healthcare, Emmanuelle Pierga qui est à la DIRCOM a dit : "Mais moi je vous suis, j'adore, je trouve ça cool, je vous prête une salle, mais il n'y a pas de chaise ! en chaise, et là je me suis dit, qu'est-ce que c'est qu'une salle en chaise, comment je vais faire ça, etc. Et en fait, la salle est une salle sublime, avec des écrans vidéo incrustés dans les murs, et c'est une salle d'exposition, donc effectivement on n'a pas besoin de chaise. Et donc on a fait une exposition individuelle de ces films, on a fait un site web avec l'interview écrite et visuelle de ces femmes, et en fait, contre toute attente, alors que j'en parlais beaucoup, mais j'ai lancé l'invitation trois semaines avant, et j'ai eu 110 femmes qui sont venues à l'événement. C'est le premier événement, mesdames, où tout le monde arrive. à l'heure. Donc je ne sais pas si c'est féminin, mais alors tout le monde était là pile à l'heure. Donc on a commencé à l'heure et on a fait quelque chose de très informel, très ouvert. On a mis en lumière ces femmes, leur projet. Et en fait, j'étais super émue. C'est-à-dire que je ne pensais pas que cette initiative prendrait une telle ampleur. Et quand j'ai vu ça, j'ai proposé à ces femmes en me disant Qu'est-ce que vous diriez de faire un collectif où on devient un réseau d'entraide, où on cède les unes les autres dans la santé, où on s'échange ? On change les carnets d'adresse, on partage les initiatives, et aussi d'être un réseau un peu plus d'influence, positive, pas dans la revendication, pour mettre plus en lumière ces femmes. Et pratiquement tout le monde a dit oui. Là, on a lancé un questionnaire en ligne, puisque le Règlement Général de Protection des Données oblige. On crée un groupe Slack, j'ai nommé une marque. On crée un groupe de travail sur un réseau électronique. et plus d'une vingtaine ont accepté de participer à l'organisation de ce collectif. En termes de visibilité, moi ça m'a fait de la visibilité personnelle, clairement, ou pas, d'ailleurs j'en sais rien, mais je suis identifiée comme la mère de femme de santé, ça c'est sûr. Je parle de mes projets à chaque fois comme de mes bébés, mais c'est le cas. Et puis, est-ce que ça a fait de la visibilité pour H-Kind ? C'est H-Kind qui a avancé tous les frais de plein de choses, donc H-Kind, c'est à l'initiative d'H-Kind. Moi je trouve, c'est l'ancienne dire comme qui parle et pas la femme avec le coeur, non je trouve pas assez du tout. Je trouve que de ce point de vue là j'ai pas été bonne et je sais toujours pas comment faire en sorte que ça puisse aussi aider H-Kind. La vérité elle est là. Donc de ce côté là j'aurais dû le faire si je raisonnais à froid un peu vraiment dire comme, et je l'ai mal fait.
Tu as quand même fait beaucoup je trouve dur avec toi même. Ouais,
l'événement c'était dur. C'était bien, c'était vraiment... et puis ça a démarré et faut que les gens soient bienveillants là-dessus, c'est-à-dire que ça démarre et on va se structurer, ça devrait devenir mieux. Après, je pense que ça aurait pu ramener encore plus de choses vers HK, comme allez venez partager, nous on va... Après, ce que ça a amené aussi, c'est pas bien ce que je vais dire, mais il faut le dire aussi, ça a amené des gens où je ne sais pas d'où ils sortent et je me suis demandé s'il n'y avait pas un intérêt pour eux de venir là, pour essayer d'être mises en lumière et donc évidemment... La prochaine promotion des 13 femmes qui seront mises en lumière, ça fera l'objet quand même d'un jury bienveillant, mais complètement neutre et non connu pour les choisir, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté et que ce reste éthique.
Tu as un discours qui est très inspirant et on voit que beaucoup de personnes dans ton parcours t'ont motivé, t'ont donné ces visions que tu portes aujourd'hui. Est-ce que tu peux peut-être nous citer une personne en particulier qui t'a touchée ? qui est une source d'inspiration pour toi ?
Oui, alors j'hésite entre deux, mais en fait, je vais en citer une, en ayant l'impression de trahir l'autre. Je vais citer mon grand-père. Mon grand-père, il a une histoire très particulière, je vais la faire courte. Mon grand-père a été résistant pendant la guerre, mais à partir de ses 16 ans. Et c'était un résistant de la première heure et un résistant actif. Il a connu ma grand-mère qui était beaucoup plus âgée que lui. Et ils ont eu ma mère au moment quasiment de la libération. Donc voilà, ça c'est une histoire de roman, mais c'est la vérité. Il a terminé ses études et puis il a voulu être pilote. Et en fait, on lui a demandé... Il a fait ses études pour être pilote et il a dû monter, faire un saut en parachute dans une vieille carlingue. Et il a refusé de monter. La carlingue s'est écrasé avec ses amis dedans et il a été viré de l'école de pilotage où il était, que je ne citerai pas. Et du coup il s'est retrouvé... Avec une enfant, une femme plus âgée de lui qui brisait, faisait ce qu'elle pouvait, pendant les 30 glorieuses, et il s'est mis à vendre des bagnoles américaines. Donc il est devenu vendeur de bagnoles. J'ai un grand-père qui était, je l'adore, je l'adorais, qui était vendeur de bagnoles. Mon grand-père, c'est une personne qui a été très, très, très, très importante pour moi. Quand j'étais adolescente, j'allais manger avec lui une fois toutes les deux semaines, j'allais à son garage. C'est une personne, c'est lui qui a fait pour moi la prévention sur le sida et qui m'a demandé de lui promettre deux choses. Je le cite, de porter un petit chapeau quand c'est nécessaire et de ne pas me droguer avec des drogues illicites. Et c'est les deux seules et uniques choses qu'il m'a demandé de faire en promesse et je lui ai promis. Et mon grand-père c'est le seul entrepreneur de ma famille. Voilà, c'est le seul. Enfin mon père l'était aussi un peu, mais mon père est surtout écrivain. Et donc du coup, et moi je... Il ne posait pas me lancer. Et pourtant, quelque part, quand il me parlait de ses affaires, je savais qu'on avait une grande complicité. Quand je râlais, il tempérait. Quand je pleurais, il me consolait. Vraiment quelqu'un de très important. Il est mort il y a six mois. Et là, j'aurais bien aimé, c'est mon grand regret, j'aurais bien aimé qu'il voit HKM maintenant. Parce qu'il a vu l'app au début. J'aurais bien aimé qu'il voit HKM finalisé. J'aurais bien aimé qu'il comprenne comment j'avais un business model. Parce qu'il n'arrêtait pas de me dire mais comment tu vas faire de l'argent ? Lui, il vendait des bagnoles, donc il sait comment faire de l'argent. Il savait. Comment négocier, etc. Et là, j'aurais bien aimé que pour mes premiers contrats, il m'explique comment sentir les gens, comment négocier, etc. Parce que moi, je disais, mais alors totalement transparente avec mon cœur. J'aurais bien aimé qu'il temporise un peu ce système-là. Donc c'est lui, c'est à lui que je vais rendre hommage. Parce que je pense que s'il n'avait pas été là, j'aurais peut-être jamais osé me lancer dans une entreprise.
On va revenir sur ton côté entrepreneur. Et pour faire honneur à ton grand-père, on va te lancer un challenge business. Pour nos auditeurs, je le rappelle, à chaque... Avec l'émission, nous allons présenter à la personne que l'on interview un challenge business et cette personne aura trois minutes pour y répondre. Est-ce que tu es prête ?
Je suis prête.
Alors, tu apprends que ton principal investisseur te lâche. Comment tu réagis et quelle est la stratégie que tu mets en place en trois minutes ?
Alors, la première chose, c'est que je pense aux merdes. Voilà, parce que c'est quand même la vérité. On ne le dit pas assez, mais voilà. Et là, je vais reprendre les mots de ma coach, qui est une coach de start-upers. Je laisse l'émotion passer. Il faudra qu'une grosse émotion comme ça, ça dure 12 secondes. Donc, il faut se la prendre. Il faut la laisser passer. Il ne faut pas la refouler. Ensuite, j'appelle Marie, mon associée. Je lui raconte. Et je pense aussi... À la phrase de Churchill que vous connaissez tous mais que j'aime tellement, roulez doucement chauffeur, je suis pressée Et donc il est urgent de ne pas faire tout et n'importe quoi. Donc il faut d'abord réfléchir et changer son point de vue. Donc la première chose c'est, il faut savoir pourquoi il ne vient plus. Donc soit l'investisseur ne vient plus parce que personnellement il n'a plus d'argent, du coup ce n'est pas Hachekane qui est en jeu, donc quelque part ça nous rassure un peu. Deuxième c'est, il ne veut pas venir parce qu'il a des doutes sur Hachekane, et donc c'est que là il faut... Tout de suite comprendre ses doutes, savoir où sont les problèmes et vérifier que ces doutes, vérifier s'ils sont justifiés. C'est Ashkahn qui n'est pas assez net ou en tout cas bien fait dans certains endroits. Ou alors c'est ses doutes à lui avec son histoire personnelle et dans ces cas-là on ne peut rien faire. Et ensuite l'autre solution c'est comment je fais sans cet investisseur, c'est-à-dire qu'il faut comprendre le problème et après comment je vais faire sans. Alors la première chose c'est que je vais dans mon tableau financier adoré que je... vénère et que je déteste en même temps. Et là je me dis qu'est ce qui se passe si j'ai plus cet argent ? Donc je supprime la ligne et je regarde. Et je regarde ce qu'il faudrait faire pour y arriver et ce que ça entraîne comme activité qu'on fait pas, comme type de recrutement qu'on peut pas faire, comme type de pays où on pourrait pas aller etc. si on veut y aller. Et je vois si on tient ou pas. Si je ne tiens pas, il faut que je retrouve de nouveaux investisseurs. Et donc s'il faut que je retrouve des... ou si on n'est pas prêt à faire vraiment des choses. trop importante. Donc, trouver des nouveaux investisseurs, ça veut dire aller ailleurs, mais ça veut dire rejoindre l'analyse qu'on a fait en premier temps, ça veut dire bien vérifier qu'HKN n'a pas de problèmes et de... qui entraînent des doutes pour les investisseurs. Et s'il y a des problèmes, il faut les résoudre impérativement avant de relancer un badge d'investisseur. Le problème qu'on a aussi sur HKN, c'est que si on investit, si les gens investissent, il ne faut pas que ce soit n'importe qui. HKN, ça veut être éthique, je le rappelle, mais ce n'est pas un mythe. Et donc, ça suppose une certaine indépendance. Donc on ne peut pas accepter n'importe quel type d'investisseur. C'est terrible à dire, mais je ne pourrais pas prendre des investisseurs qui ont une mauvaise réputation, je ne pourrais pas prendre des investisseurs qui sont des gros groupes... Je pourrais pas par exemple prendre des inciseurs ? Je pourrais prendre des clients, mais pas des investisseurs qui seraient des laboratoires pharmaceutiques parce que je perds une indépendance, par exemple. Bien que je n'ai rien du tout qu'on évalue par pharmaceutique, mais médicalement, on sauve des vignes, etc. C'est pas du tout ça, je ne veux pas rentrer dans ce sujet-là, mais je perdrais une indépendance. Donc je ne peux pas prendre n'importe qui comme investisseur dans H&M. Donc voilà, voilà comment je réagirais.
C'est un business case réussi, je pense, pour le premier. Alors, maintenant, on va passer à la deuxième partie. On va parler des sujets d'actualité qui te tiennent à cœur, Alice. Deux chroniques, une chronique pathologie et une chronique sexualité vie intime. Mais avant, nous voulons te rafraîchir un peu avec un smoothie fait maison. Alors je précise pour nos auditrices et auditeurs que pour chaque épisode, nous offrirons un jus à notre invité qui, selon nous, lui ressemble. Et pour toi Alice, c'est l'abricot, parce que l'abricot représente le contact humain.
Tiens, ça je ne le savais pas. Merci. C'est super bon. C'est super bon. Il y a un peu de pomme aussi, non ?
Non, juste abricot.
Juste de l'abricot ? Et du lait d'amande. Parfait. Merci beaucoup, j'adore les smoothies.
Alors maintenant du coup on va passer à la chronique pathologie et en cas tu vas nous parler des prothèses mammaires qui existent aujourd'hui et des inconforts que ressentent les femmes qui les ont.
Alors effectivement aujourd'hui on va parler des prothèses mammaires externes pour être plus exacte, dans un contexte qui est bien particulier, c'est celui des patientes qui ont subi une mastectomie à cause d'un cancer du sein. Pour rappel, le cancer du sein est le cancer le plus courant. La France et la Farn en France avec plus de 60 000 nouveaux cas par an. Il faut toutefois noter que cette incidence est quand même en baisse, heureusement, grâce à une meilleure prise en charge, un meilleur dépistage et des traitements qui sont de plus en plus efficaces. Les femmes qui sont atteintes de cette maladie peuvent, dans des circonstances qui sont bien définies, subir une ablation totale ou partielle du sein. C'est ce qu'on appelle une mastectomie totale ou partielle. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en cas de mastectomie totale, la patiente doit systématiquement être informée des modalités techniques de reconstruction mammaire après l'opération. Mais malheureusement, si la chirurgie est suivie par un traitement par radiothérapie ou chimiothérapie, la reconstruction immédiate n'est pas toujours recommandée. A la suite d'une mastectomie et sur avis médical, on peut quand même avoir recours à des prothèses pour retrouver la forme du sein, ce qui est très important pour certaines femmes. Certaines patientes optent donc pour des prothèses mammaires externes qui, elles, vont venir se placer à l'intérieur du soutien-gorge. C'est soit une option définitive, soit une option intermédiaire avant d'avoir recours à une véritable reconstruction mammaire. Le choix de la prothèse externe se fait normalement chez un prothésiste et il est recommandé d'y aller avec une personne de confiance qui va pouvoir donner son avis et qui connaît la morphologie de la femme qui opte pour ces prothèses. Les patientes ont donc la possibilité d'avoir recours à des prothèses mammaires externes en silicone qui vont imiter la texture et la forme du sein. Le problème, c'est que ces prothèses ne peuvent pas être portées immédiatement après l'opération et d'après les témoignages, certains peuvent créer des inconforts et des douleurs au niveau des cicatrices. Il est donc possible d'avoir recours à des prothèses en textile, qui sont beaucoup plus douces et qui sont souvent distribuées par les hôpitaux après les interventions. Ali, je me tourne vers toi parce que c'est un sujet qui t'intéresse particulièrement et tu nous as évoqué justement ces prothèses textiles.
Oui, alors en fait, moi ça m'avait choqué que des femmes, certaines mettent des chaussettes dans leur soutien-gorge quand elles sortent au début parce qu'elles n'ont pas ces prothèses-là. Je ne le savais pas. Il y a beaucoup de vêtements comme ça qui seraient nécessaires pour les femmes et qui n'existent pas encore quand on se fait hospitaliser. Moi ce qui m'a marquée c'est que en créant H-Kind au début j'ai commencé comme tout le monde, c'est-à-dire avec rien, et donc je faisais beaucoup de veille sur toutes les initiatives, les projets, pour voir ce qu'il y avait, quelles étaient les grandes tendances, et puis pour pouvoir faire la bonne segmentation des projets à placer sur H-Kind qui correspondent à tout le monde, ou en tout cas au maximum de personnes. Et le cancer revenait souvent, et le cancer du sein beaucoup, et je suis tombée sur une initiative. de femmes dans la vallée de la Hure en Belgique qui sont des femmes d'un village et en fait elles ont un club et dans ce club elles tricotent des prothèses mammaires en coton tout doux qui ressemblent vraiment à des seins très jolis et très doux, très légers comme ça ça ne va pas faire mal aux cicatrices et cette opération s'appelle j'ai une grand-mère qui était belge donc je peux le dire, c'est typiquement belge comme humour ça s'appelle les petits nichons et je trouvais que cette opération était vraiment géniale et... Si on pouvait faire, donc je l'ai mise évidemment sur le premier site internet d'Hashkain, en me disant si d'autres personnes qui tricotent ont envie d'en faire, elles vendent ça à 9 euros, c'est rien, c'est même pas le prix du coton de ces prothèses. Je trouvais que je trouvais ça formidable. Et puis en travaillant après, et en allant dans... Dans un réseau de start-up, j'ai croisé une femme qui installait une nouvelle prothèse qui sera sans doute dispositif médical, qui est une prothèse en silicone mais qui est complètement à jouer et qui a un cercle vide à poser sur le sein. Donc ça évitera de poser la prothèse sur la cicatrice et ça prend vraiment la forme d'un sein et on peut la mettre dans le soutien-gorge. Donc ça bouge, ça bouge, mais ça bouge lentement.
Pour conclure sur cette chronique, pour les femmes qui seraient intéressées par ces prothèses, elles ont un prix qui est limité à 25 euros, donc c'est tout à fait accessible. Il y en a qui ont des prix beaucoup plus bas et c'est pris en charge par l'assurance maladie.
Ah ça c'est super !
On va passer à la chronique sexualité et vie intime. Et Margot, tu vas nous parler de la précarité menstruelle, c'est-à-dire l'accessibilité difficile aux protections hygiéniques pour certaines femmes.
Oui, je vais aborder un sujet qui concerne la moitié de l'humanité, mais qui est encore tabou aujourd'hui, celui des règles et des protections hygiéniques. Mais plus précisément, je vais vous parler de la précarité menstruelle. Alors ce phénomène concerne majoritairement les travailleuses pauvres, les étudiantes ou les femmes sans imbris. Et parce qu'il faut rendre à César ce qui lui appartient, je précise que... La plupart des informations que j'ai recueillies proviennent d'un article de Slate.fr publié en mars dernier que je vous conseille fortement de lire. Selon un sondage IFOP publié le 19 mars dernier, 1,7 million de femmes en France manquent de protection hygiénique. Chiffre encore plus choquant, parmi les femmes les plus pauvres, 39% n'ont pas suffisamment de protection à leur disposition et plus d'une femme sur trois n'en change pas assez. Alors oui, tout cela s'explique par le fait que les... Les règles coûtent cher, là je ne vous apprends rien. Selon une étude britannique, une femme dépenserait au cours de sa vie en moyenne 21 300 euros pour ses règles, c'est-à-dire pour un tout 2400 jours, entre les médicaments contre la douleur, les protections hygiéniques et les vêtements que l'on doit parfois changer parce qu'ils sont tachés. Bien sûr c'est une moyenne, ça peut être beaucoup plus pour certaines. Et c'est pour cette raison que les femmes sans abri et les plus précaires, pour elles, rester digne au cours de ses règles n'est malheureusement pas quelque chose. qu'elles peuvent se permettre. Il faut même souvent devoir choisir entre manger et se protéger. Oui, sauf que les protections sont un produit de première nécessité, comme le papier toilette. Ne pas en avoir ou ne pas en changer assez souvent peut conduire chaque mois à des infections, même des chocs sceptiques. C'est donc un vrai problème de santé publique. Et l'autre obstacle que les associations qui viennent en aide à ces femmes doivent combattre, c'est le fait que les règles, les protections hygiéniques et leur utilisation soient encore et toujours un sujet. Les tabous. Alice, il y a un sujet dont tu voulais parler aujourd'hui. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi ?
Alors moi, je voulais en parler parce que d'abord, ça rejoint la précarité des femmes. Deux SDF sur cinq sont des femmes, donc ce n'est quand même pas du tout anodin. Après, j'ai Marie, mon associée, qui fait partie d'une association qui s'appelle Féminité sans Amri, qui fait cette collecte, justement, qui fait une collecte de toutes ces protections opératives. Les périodiques et autres tampons nécessaires à l'hygiène des femmes en grande précarité, parce qu'on va l'appeler comme ça. Elle, elle a organisé dans sa ville, elle fait partie de cette association, elle est responsable de la collègue de sa ville. Elle a lancé un appel sur les réseaux sociaux locaux, elle a demandé en disant qui veut faire ça avec moi et pouvoir recevoir les dons. Et en fait, il y a un institut de beauté de sa ville qui a dit moi je veux bien. Et donc les gens vont déposer les protections périodiques et autres dans cet institut. Marie se charge de faire des... des trousses qui sont ensuite diffusées soit dans des points particuliers, soit lors des maraudes, on va voir, c'est ça.
D'accord. Et c'est à Bordeaux, ça,
c'est ça ? Alors, l'association a été créée à Bordeaux, et là, Marie, elle habite en région parisienne, donc il y a plein d'antennes partout. Lille fait ça beaucoup, il y a eu beaucoup de collectes. L'Université de Lille a diffusé 30 000 kits pour les étudiantes, parce que ça coûte cher aussi quand on est étudiant. Après, ça rejoint un autre problème plus large, c'est la précarité, la vraie, la grande, qui est de plus en plus nombreuse en France, et qui nous ont... plus large et qu'il faudrait prendre bien plus, enfin avec des actions qui sont encore plus larges que des dons, c'est nécessaire ces dons-là, mais le mieux ce serait d'éviter qu'il y ait autant de personnes en situation de précarité en fait, on va dire comme ça.
Alors juste pour nos auditeurs et auditrices, sachez que vous pouvez signer la pétition pour les protections périodiques, soit gratuite pour les femmes les plus précaires, voilà, sur internet, elle est très facilement trouvable, ou bien participer. à des collectes de protection hygiénique via une association. Il y en a plusieurs à Paris qui proposent ça. Et bien maintenant, on va conclure. Alors, merci Alice d'être venue à Enragé. On rappelle tes projets H-Kind et Femmes de Santé, un collectif que nos auditrices et auditeurs peuvent trouver facilement en tapant les noms sur Internet. Et je rappelle également qu'ils peuvent nous suivre sur Twitter, Instagram et Medium en tapant at Medchek Podcast. On espère que l'épisode t'a plu.
Ah mais c'était super, je suis honorée d'être là.
Et bien nous on était vraiment très honorées de te recevoir.
Et on se retrouve pour le prochain épisode très bientôt.
Description
Au menu : HKind, Femmes de santé, prothèses mammaires & précarité menstruelle.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Medshake, le podcast qui explore le leadership féminin dans la santé. Nous sommes Margot et Anca, deux passionnées de santé et dans Medshake, nous vous parlons des femmes pour leurs compétences et non pour leur sexe.
Pour le premier épisode, nous avons l'honneur de recevoir Alice de Maximy, cofondatrice de Hkind, une startup dans la santé et l'économie positive. Bonjour Alice.
Bonjour.
Le H est pour Human and Health et le Kind fait référence à Kindness et Humankind. Hkind est donc une plateforme qui a pour objectif de faire connaître et partager gratuitement de nouveaux projets de santé dans un cadre très bienveillant. Sa particularité est qu'elle est ouverte à tous les acteurs de la santé, soignants ou non soignants, bénévoles ou professionnels. Alice, tu es aussi à l'origine du collectif Femmes de Santé, qui vise à placer dans la lumière les femmes qui ont développé des initiatives de santé utiles. Ce projet a notamment été soutenu par la région Île-de-France, l'école du digital éthique Orange-Healthcare et l'accélérateur de la mixité dans la TechVilla. Félicitations !
Merci.
Dans ce premier épisode, vous allez découvrir les deux parties de notre podcast. La première sera une interview de notre invitée, Alice de Maximy. Et dans la seconde partie, nous allons évoquer deux sujets d'actualité qui lui tiennent à cœur sous forme de chronique.
Alors, notre première question pour toi, Alice, concerne Hkind, la plateforme que tu as créée et qui recense donc des projets de santé. Quelle a été pour toi la vision et l'ambition qui t'ont amené à créer cette plateforme ?
La vision, alors, elle est très, très claire pour moi. C'est ce que Simon Sinek... Je m'appelle le "Why". Moi, je veux un jour que quelqu'un qui a... Je vais donner un exemple très concret, mais qui peut être dupliqué avec autant d'exemples possibles. Je rêve que quelqu'un, un jour, qui est en charge d'un dispensaire dans un pays qu'on va appeler A, et qui a un problème de maladie nosocomiale. Pour ceux qui ne savent pas, la maladie nosocomiale, on l'attrape à l'hôpital. Et souvent, l'embêtant, c'est qu'elle est résistante. aux antibiotiques. Donc il se retrouve avec une épidémie d'une maladie résistante aux antibiotiques et on va imaginer qu'il ne sait pas trop comment gérer ça puisque ça ne lui est jamais arrivé. Mon rêve, c'est que grâce à Ashkine... et qu'il y a une autre personne qui ait posté la solution sur H-Kind et que grâce à ça, en un clic, il trouve la solution et rentre en contact avec l'autre porteur de projet qui sait comment résoudre son problème. Le jour où j'ai ça, entre deux pays, un pays A et un pays B, et que deux porteurs de projet peuvent rentrer en contact pour répondre à un besoin urgent ou à un besoin de santé, j'ai gagné, je crois. Je crois que je peux arrêter H-Kind. Je peux confier à quelqu'un qui continuera l'aventure.
En tant que dirigeante d'entreprise, on doit souvent te demander quel est le business model d'Age. H-Keynes, il n'apparaît pas clairement de prime abord étant donné que la plateforme est gratuite. Alors, est-ce que tu en as un ?
Alors, j'en ai un maintenant. Je fais partie de ces grandes folles qui lancent une start-up sans avoir de business model. H-Keynes, c'était un besoin. C'était un besoin des acteurs de santé. On n'est pas assez au courant des initiatives qui se passent. Et on a vraiment, vraiment besoin de pouvoir partager ça pour plus de synergie et que les projets s'amplifient et puissent avoir plus d'impact. Donc, le besoin, il était là et moi, j'avais besoin de le faire. Donc voilà, en ce sens, HKN et moi, on a assez bien matché. Le business model, il est très simple. En fait, il est venu tout seul quand HKN est sorti. Et ce sont les grandes structures, les grands établissements qui sont venus le voir en disant Mais en fait, HKN, on trouve que le principe est génial et on voudrait la même chose pour nos salariés en interne. Pour plusieurs sujets. D'abord parce que ça améliore la qualité de vie au travail en revalorisant le travail des gens, puisque ce sont eux. qui postent le projet. Moi, je ne fais pas d'agrégation de contenu, c'est du partage entre pairs. Donc en fait, ils ont la maternité de leur propre projet. Ils peuvent le partager avec leur père dans l'institution. Ils peuvent rentrer en contact les uns avec les autres en un clic. Et puis surtout, quand deux personnes d'institution ont des objectifs similaires, des why de assignment sign next similaires, ça permet aux structures RH et aux structures innovation, tout simplement, de les mettre ensemble, de leur libérer du temps et de leur permettre de créer le projet et de favoriser les étudiants. les innovations organisationnelles ou même les innovations de terrain à l'intérieur des hôpitaux, des établissements et des institutions. Donc il est là le business model. Et donc nous on les accompagne à faire un H-Kind interne, avec toujours les mêmes valeurs, évidemment, parce que sinon c'est pas H-Kind.
Tu parles de H-Kind interne, de la plateforme qui existe aujourd'hui, qui est accessible à tout le monde. Comment tu vois le développement dans les années à venir ? Est-ce que tu vas faire une levée de fonds ? Est-ce que tu vas aller vers d'autres types d'entreprises ?
C'est une bonne question. Alors pour le business model, est-ce que... Le H-Keynes, ce qu'on a appelé pour l'instant le H-Keynes RSE, réseau social et entreprise, est-ce qu'on va aller vers d'autres secteurs d'activité ? On ne sait pas. On le fera peut-être pour pouvoir justement garder H-Keynes public, et si on n'arrive pas à faire suffisamment d'argent. On a tellement à faire dans la santé déjà qu'on aimerait rester dans la santé, mais on aimerait bien s'étendre à un moment au développement durable, disons-le franchement. et au social. Donc ça, c'est des points importants. Après, est-ce qu'on va lever des fonds ? C'est toujours la question qu'on se pose. À court terme, je vais devoir faire une petite levée Friends and Family. Donc ça, c'est sûr, pour avoir une trésorerie qui n'est pas négative, parce que je n'ai pas du tout l'intention de me faire des dettes. Je n'ai pas envie de faire des dettes sur la tête de ma famille. C'est le premier point. Et le deuxième point, on va essayer d'étendre Ashkahn à l'international, puisque j'ai un Y, vous voyez. Pour ça, il va falloir des sous. Pour développer eux-mêmes HKEIN RSE à l'international, il faudra aussi des sous pour aller dans ces pays-là. Et donc peut-être qu'à un moment, on va être obligé de faire une levée. Mais on ne fera pas une levée à des dizaines de millions d'euros qu'on dépensera par-dessus la tête comme ça. On le fera avec un objectif très clair et avec des dépenses très claires. C'est moi qui ai les tableaux financiers, c'est moi qui les gère. Donc je ne plaisante pas du tout, je suis devenue ultra radine depuis que j'ai HKEIN. Je compte même 5 balles de dépenses. Et je prends des cafés avec les gens plutôt que de faire des restaurants pour éviter d'avoir à payer des restaurants. trop cher à acheter. Ça, c'est le vrai monde de la startup.
Avant de passer au sujet d'après, je voulais juste rebondir sur quelque chose que tu nous as dit avant d'enregistrer le podcast, qui est le changement de comportement que tu peux avoir maintenant que tu es à Ashkine. Tu parles du fait que tu es beaucoup plus attachée aux aspects financiers pour savoir exactement comment tu dépenses ton argent. Peut-être aussi en termes de communication sur les réseaux sociaux. Qu'est-ce qui change quand on a une société ?
Ça change tout. Quand on a une société... On ne peut plus agir comme si on parlait pour nous-mêmes en fait. Parce que tout ce qu'on publie sur les réseaux sociaux, indirectement va déteindre sur la société. Donc on fait une erreur de communication, ça déteint sur H-Kind. Quand on dit H-Kind se veut bienveillant et éthique... C'est pas un mythe, on se veut bienveillant et éthique. Et si moi j'ai choisi à 43 ans de me lancer dans une start-up, et si Marie a décidé de quitter la société qu'elle avait montée pour rejoindre Ashkind, c'est vraiment parce qu'on y croit et qu'on veut monter une société bienveillante et éthique. Donc c'est pas du tout un mythe. Le revers de la médaille, c'est que parfois, dans la vie quotidienne, on a des avis tranchés. Et que je ne peux pas intervenir sur des avis tranchés politiques, même si je les pense toujours bienveillants, etc., parce que ça va impacter H-Kind. Et que je ne peux pas me permettre d'impacter H-Kind de quelque façon que ce soit. Donc sur les réseaux sociaux, je me contrôle. Et sur les réseaux sociaux plus personnels, je ne publie qu'en mode fermé. Ce qui n'était pas du tout le cas avant.
Pourquoi avoir créé le collectif Femmes de Santé maintenant, Est-ce que l'engouement autour de ce sujet te donne une plus grande visibilité ?
C'est une très bonne question. Alors, pourquoi j'ai monté Femmes de Santé ? En fait, ce n'était pas du tout prévu. On va faire comme ça, et c'est la vérité. Moi, j'ai vécu 5 ans en expatriation, 2 ans aux Émirats Arabes Unis, et 3 ans au Luxembourg. Et quand je suis revenue à Paris, le manque de mise en avant des... Les projets réalisés par des femmes et même des femmes m'a frappée. J'ai deux chiffres. Parmi les 1000 personnes les plus médiatisées en France, en 2018, seules 16,4% étaient des femmes. Ça fait mal, sérieux, on est en France là. Le deuxième, c'est que les nominations de professeurs d'université, les PUPH, en médecine, alors que la profession est largement féminisée, on a presque 70% de femmes médecins, qui sont des nouveaux médecins, le taux de PUPH, c'est 28% de nominations, sont des femmes seulement. Je ne sais pas si vous voyez la différence énorme. Et ça, quand on part et qu'on revient... On ne le voit pas en partant, et on revient, on se prend en pleine figure. Du coup, au lieu d'avoir une démarche ultra revendicatrice, qui n'est pas du tout mon tempérament, je me suis dit, elles ne sont pas mises en lumière, je vais les mettre en lumière. C'était vraiment ça, le principe. Et au début, j'avais l'idée de faire un PDF. Avec une interview de leur projet, et une interview de ces femmes, des difficultés qu'elles avaient rencontrées en menant le projet, pas en tant que femmes, mais en menant le projet, et de faire un PDF de ces interviews, le diffuser sur les réseaux sociaux. Et puis l'école du digital éthique m'a téléphoné en disant j'ai besoin pour les 3ème année d'un projet Tech for Good, t'en as pas un ? Je dis bah moi je fais un projet. des femmes qui font la santé, ils me disent, on prend. Et là, les cinq élèves m'ont dit, Alice, ce que tu proposes, c'est complètement has-been et complètement nul. Nous, on va te faire...
C'est dur, quand même !
Mais c'est bien que les jeunes parlent comme ça. D'abord, moi, j'autorise aussi cette parole-là, parce que ça nous remet un peu la tête à l'endroit, et ça nous évite de devenir des vieux cons. Et du coup, j'aurais dit, ah bon, mais vous proposez quoi ? Parce que quand on me dit que c'est mauvais, il faut me proposer mieux, de l'autre côté quand même. On va te faire un super site web et on va faire des interviews audiovisuelles de ces femmes. Du coup, on a mis un espace de système, on a dû trouver les femmes, on n'avait pas de lieu. Le tournage, du coup j'ai prêté mon appartement pendant une semaine, donc on avait cinq jeunes dans l'appartement, le chat qui se baladait partout, les femmes qui étaient des femmes, vraiment c'était le principe, c'était de tout niveau hiérarchique, quelle que soit l'ampleur de leur action, donc vraiment, qui ont dit oui, et il y a 13 femmes qui ont accepté de venir parler sur mon canapé et de répondre à mes questions, et ils ont monté ça, et c'était un vrai projet pédagogique. Et quand j'en ai parlé à Orange Healthcare, Emmanuelle Pierga qui est à la DIRCOM a dit : "Mais moi je vous suis, j'adore, je trouve ça cool, je vous prête une salle, mais il n'y a pas de chaise ! en chaise, et là je me suis dit, qu'est-ce que c'est qu'une salle en chaise, comment je vais faire ça, etc. Et en fait, la salle est une salle sublime, avec des écrans vidéo incrustés dans les murs, et c'est une salle d'exposition, donc effectivement on n'a pas besoin de chaise. Et donc on a fait une exposition individuelle de ces films, on a fait un site web avec l'interview écrite et visuelle de ces femmes, et en fait, contre toute attente, alors que j'en parlais beaucoup, mais j'ai lancé l'invitation trois semaines avant, et j'ai eu 110 femmes qui sont venues à l'événement. C'est le premier événement, mesdames, où tout le monde arrive. à l'heure. Donc je ne sais pas si c'est féminin, mais alors tout le monde était là pile à l'heure. Donc on a commencé à l'heure et on a fait quelque chose de très informel, très ouvert. On a mis en lumière ces femmes, leur projet. Et en fait, j'étais super émue. C'est-à-dire que je ne pensais pas que cette initiative prendrait une telle ampleur. Et quand j'ai vu ça, j'ai proposé à ces femmes en me disant Qu'est-ce que vous diriez de faire un collectif où on devient un réseau d'entraide, où on cède les unes les autres dans la santé, où on s'échange ? On change les carnets d'adresse, on partage les initiatives, et aussi d'être un réseau un peu plus d'influence, positive, pas dans la revendication, pour mettre plus en lumière ces femmes. Et pratiquement tout le monde a dit oui. Là, on a lancé un questionnaire en ligne, puisque le Règlement Général de Protection des Données oblige. On crée un groupe Slack, j'ai nommé une marque. On crée un groupe de travail sur un réseau électronique. et plus d'une vingtaine ont accepté de participer à l'organisation de ce collectif. En termes de visibilité, moi ça m'a fait de la visibilité personnelle, clairement, ou pas, d'ailleurs j'en sais rien, mais je suis identifiée comme la mère de femme de santé, ça c'est sûr. Je parle de mes projets à chaque fois comme de mes bébés, mais c'est le cas. Et puis, est-ce que ça a fait de la visibilité pour H-Kind ? C'est H-Kind qui a avancé tous les frais de plein de choses, donc H-Kind, c'est à l'initiative d'H-Kind. Moi je trouve, c'est l'ancienne dire comme qui parle et pas la femme avec le coeur, non je trouve pas assez du tout. Je trouve que de ce point de vue là j'ai pas été bonne et je sais toujours pas comment faire en sorte que ça puisse aussi aider H-Kind. La vérité elle est là. Donc de ce côté là j'aurais dû le faire si je raisonnais à froid un peu vraiment dire comme, et je l'ai mal fait.
Tu as quand même fait beaucoup je trouve dur avec toi même. Ouais,
l'événement c'était dur. C'était bien, c'était vraiment... et puis ça a démarré et faut que les gens soient bienveillants là-dessus, c'est-à-dire que ça démarre et on va se structurer, ça devrait devenir mieux. Après, je pense que ça aurait pu ramener encore plus de choses vers HK, comme allez venez partager, nous on va... Après, ce que ça a amené aussi, c'est pas bien ce que je vais dire, mais il faut le dire aussi, ça a amené des gens où je ne sais pas d'où ils sortent et je me suis demandé s'il n'y avait pas un intérêt pour eux de venir là, pour essayer d'être mises en lumière et donc évidemment... La prochaine promotion des 13 femmes qui seront mises en lumière, ça fera l'objet quand même d'un jury bienveillant, mais complètement neutre et non connu pour les choisir, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté et que ce reste éthique.
Tu as un discours qui est très inspirant et on voit que beaucoup de personnes dans ton parcours t'ont motivé, t'ont donné ces visions que tu portes aujourd'hui. Est-ce que tu peux peut-être nous citer une personne en particulier qui t'a touchée ? qui est une source d'inspiration pour toi ?
Oui, alors j'hésite entre deux, mais en fait, je vais en citer une, en ayant l'impression de trahir l'autre. Je vais citer mon grand-père. Mon grand-père, il a une histoire très particulière, je vais la faire courte. Mon grand-père a été résistant pendant la guerre, mais à partir de ses 16 ans. Et c'était un résistant de la première heure et un résistant actif. Il a connu ma grand-mère qui était beaucoup plus âgée que lui. Et ils ont eu ma mère au moment quasiment de la libération. Donc voilà, ça c'est une histoire de roman, mais c'est la vérité. Il a terminé ses études et puis il a voulu être pilote. Et en fait, on lui a demandé... Il a fait ses études pour être pilote et il a dû monter, faire un saut en parachute dans une vieille carlingue. Et il a refusé de monter. La carlingue s'est écrasé avec ses amis dedans et il a été viré de l'école de pilotage où il était, que je ne citerai pas. Et du coup il s'est retrouvé... Avec une enfant, une femme plus âgée de lui qui brisait, faisait ce qu'elle pouvait, pendant les 30 glorieuses, et il s'est mis à vendre des bagnoles américaines. Donc il est devenu vendeur de bagnoles. J'ai un grand-père qui était, je l'adore, je l'adorais, qui était vendeur de bagnoles. Mon grand-père, c'est une personne qui a été très, très, très, très importante pour moi. Quand j'étais adolescente, j'allais manger avec lui une fois toutes les deux semaines, j'allais à son garage. C'est une personne, c'est lui qui a fait pour moi la prévention sur le sida et qui m'a demandé de lui promettre deux choses. Je le cite, de porter un petit chapeau quand c'est nécessaire et de ne pas me droguer avec des drogues illicites. Et c'est les deux seules et uniques choses qu'il m'a demandé de faire en promesse et je lui ai promis. Et mon grand-père c'est le seul entrepreneur de ma famille. Voilà, c'est le seul. Enfin mon père l'était aussi un peu, mais mon père est surtout écrivain. Et donc du coup, et moi je... Il ne posait pas me lancer. Et pourtant, quelque part, quand il me parlait de ses affaires, je savais qu'on avait une grande complicité. Quand je râlais, il tempérait. Quand je pleurais, il me consolait. Vraiment quelqu'un de très important. Il est mort il y a six mois. Et là, j'aurais bien aimé, c'est mon grand regret, j'aurais bien aimé qu'il voit HKM maintenant. Parce qu'il a vu l'app au début. J'aurais bien aimé qu'il voit HKM finalisé. J'aurais bien aimé qu'il comprenne comment j'avais un business model. Parce qu'il n'arrêtait pas de me dire mais comment tu vas faire de l'argent ? Lui, il vendait des bagnoles, donc il sait comment faire de l'argent. Il savait. Comment négocier, etc. Et là, j'aurais bien aimé que pour mes premiers contrats, il m'explique comment sentir les gens, comment négocier, etc. Parce que moi, je disais, mais alors totalement transparente avec mon cœur. J'aurais bien aimé qu'il temporise un peu ce système-là. Donc c'est lui, c'est à lui que je vais rendre hommage. Parce que je pense que s'il n'avait pas été là, j'aurais peut-être jamais osé me lancer dans une entreprise.
On va revenir sur ton côté entrepreneur. Et pour faire honneur à ton grand-père, on va te lancer un challenge business. Pour nos auditeurs, je le rappelle, à chaque... Avec l'émission, nous allons présenter à la personne que l'on interview un challenge business et cette personne aura trois minutes pour y répondre. Est-ce que tu es prête ?
Je suis prête.
Alors, tu apprends que ton principal investisseur te lâche. Comment tu réagis et quelle est la stratégie que tu mets en place en trois minutes ?
Alors, la première chose, c'est que je pense aux merdes. Voilà, parce que c'est quand même la vérité. On ne le dit pas assez, mais voilà. Et là, je vais reprendre les mots de ma coach, qui est une coach de start-upers. Je laisse l'émotion passer. Il faudra qu'une grosse émotion comme ça, ça dure 12 secondes. Donc, il faut se la prendre. Il faut la laisser passer. Il ne faut pas la refouler. Ensuite, j'appelle Marie, mon associée. Je lui raconte. Et je pense aussi... À la phrase de Churchill que vous connaissez tous mais que j'aime tellement, roulez doucement chauffeur, je suis pressée Et donc il est urgent de ne pas faire tout et n'importe quoi. Donc il faut d'abord réfléchir et changer son point de vue. Donc la première chose c'est, il faut savoir pourquoi il ne vient plus. Donc soit l'investisseur ne vient plus parce que personnellement il n'a plus d'argent, du coup ce n'est pas Hachekane qui est en jeu, donc quelque part ça nous rassure un peu. Deuxième c'est, il ne veut pas venir parce qu'il a des doutes sur Hachekane, et donc c'est que là il faut... Tout de suite comprendre ses doutes, savoir où sont les problèmes et vérifier que ces doutes, vérifier s'ils sont justifiés. C'est Ashkahn qui n'est pas assez net ou en tout cas bien fait dans certains endroits. Ou alors c'est ses doutes à lui avec son histoire personnelle et dans ces cas-là on ne peut rien faire. Et ensuite l'autre solution c'est comment je fais sans cet investisseur, c'est-à-dire qu'il faut comprendre le problème et après comment je vais faire sans. Alors la première chose c'est que je vais dans mon tableau financier adoré que je... vénère et que je déteste en même temps. Et là je me dis qu'est ce qui se passe si j'ai plus cet argent ? Donc je supprime la ligne et je regarde. Et je regarde ce qu'il faudrait faire pour y arriver et ce que ça entraîne comme activité qu'on fait pas, comme type de recrutement qu'on peut pas faire, comme type de pays où on pourrait pas aller etc. si on veut y aller. Et je vois si on tient ou pas. Si je ne tiens pas, il faut que je retrouve de nouveaux investisseurs. Et donc s'il faut que je retrouve des... ou si on n'est pas prêt à faire vraiment des choses. trop importante. Donc, trouver des nouveaux investisseurs, ça veut dire aller ailleurs, mais ça veut dire rejoindre l'analyse qu'on a fait en premier temps, ça veut dire bien vérifier qu'HKN n'a pas de problèmes et de... qui entraînent des doutes pour les investisseurs. Et s'il y a des problèmes, il faut les résoudre impérativement avant de relancer un badge d'investisseur. Le problème qu'on a aussi sur HKN, c'est que si on investit, si les gens investissent, il ne faut pas que ce soit n'importe qui. HKN, ça veut être éthique, je le rappelle, mais ce n'est pas un mythe. Et donc, ça suppose une certaine indépendance. Donc on ne peut pas accepter n'importe quel type d'investisseur. C'est terrible à dire, mais je ne pourrais pas prendre des investisseurs qui ont une mauvaise réputation, je ne pourrais pas prendre des investisseurs qui sont des gros groupes... Je pourrais pas par exemple prendre des inciseurs ? Je pourrais prendre des clients, mais pas des investisseurs qui seraient des laboratoires pharmaceutiques parce que je perds une indépendance, par exemple. Bien que je n'ai rien du tout qu'on évalue par pharmaceutique, mais médicalement, on sauve des vignes, etc. C'est pas du tout ça, je ne veux pas rentrer dans ce sujet-là, mais je perdrais une indépendance. Donc je ne peux pas prendre n'importe qui comme investisseur dans H&M. Donc voilà, voilà comment je réagirais.
C'est un business case réussi, je pense, pour le premier. Alors, maintenant, on va passer à la deuxième partie. On va parler des sujets d'actualité qui te tiennent à cœur, Alice. Deux chroniques, une chronique pathologie et une chronique sexualité vie intime. Mais avant, nous voulons te rafraîchir un peu avec un smoothie fait maison. Alors je précise pour nos auditrices et auditeurs que pour chaque épisode, nous offrirons un jus à notre invité qui, selon nous, lui ressemble. Et pour toi Alice, c'est l'abricot, parce que l'abricot représente le contact humain.
Tiens, ça je ne le savais pas. Merci. C'est super bon. C'est super bon. Il y a un peu de pomme aussi, non ?
Non, juste abricot.
Juste de l'abricot ? Et du lait d'amande. Parfait. Merci beaucoup, j'adore les smoothies.
Alors maintenant du coup on va passer à la chronique pathologie et en cas tu vas nous parler des prothèses mammaires qui existent aujourd'hui et des inconforts que ressentent les femmes qui les ont.
Alors effectivement aujourd'hui on va parler des prothèses mammaires externes pour être plus exacte, dans un contexte qui est bien particulier, c'est celui des patientes qui ont subi une mastectomie à cause d'un cancer du sein. Pour rappel, le cancer du sein est le cancer le plus courant. La France et la Farn en France avec plus de 60 000 nouveaux cas par an. Il faut toutefois noter que cette incidence est quand même en baisse, heureusement, grâce à une meilleure prise en charge, un meilleur dépistage et des traitements qui sont de plus en plus efficaces. Les femmes qui sont atteintes de cette maladie peuvent, dans des circonstances qui sont bien définies, subir une ablation totale ou partielle du sein. C'est ce qu'on appelle une mastectomie totale ou partielle. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en cas de mastectomie totale, la patiente doit systématiquement être informée des modalités techniques de reconstruction mammaire après l'opération. Mais malheureusement, si la chirurgie est suivie par un traitement par radiothérapie ou chimiothérapie, la reconstruction immédiate n'est pas toujours recommandée. A la suite d'une mastectomie et sur avis médical, on peut quand même avoir recours à des prothèses pour retrouver la forme du sein, ce qui est très important pour certaines femmes. Certaines patientes optent donc pour des prothèses mammaires externes qui, elles, vont venir se placer à l'intérieur du soutien-gorge. C'est soit une option définitive, soit une option intermédiaire avant d'avoir recours à une véritable reconstruction mammaire. Le choix de la prothèse externe se fait normalement chez un prothésiste et il est recommandé d'y aller avec une personne de confiance qui va pouvoir donner son avis et qui connaît la morphologie de la femme qui opte pour ces prothèses. Les patientes ont donc la possibilité d'avoir recours à des prothèses mammaires externes en silicone qui vont imiter la texture et la forme du sein. Le problème, c'est que ces prothèses ne peuvent pas être portées immédiatement après l'opération et d'après les témoignages, certains peuvent créer des inconforts et des douleurs au niveau des cicatrices. Il est donc possible d'avoir recours à des prothèses en textile, qui sont beaucoup plus douces et qui sont souvent distribuées par les hôpitaux après les interventions. Ali, je me tourne vers toi parce que c'est un sujet qui t'intéresse particulièrement et tu nous as évoqué justement ces prothèses textiles.
Oui, alors en fait, moi ça m'avait choqué que des femmes, certaines mettent des chaussettes dans leur soutien-gorge quand elles sortent au début parce qu'elles n'ont pas ces prothèses-là. Je ne le savais pas. Il y a beaucoup de vêtements comme ça qui seraient nécessaires pour les femmes et qui n'existent pas encore quand on se fait hospitaliser. Moi ce qui m'a marquée c'est que en créant H-Kind au début j'ai commencé comme tout le monde, c'est-à-dire avec rien, et donc je faisais beaucoup de veille sur toutes les initiatives, les projets, pour voir ce qu'il y avait, quelles étaient les grandes tendances, et puis pour pouvoir faire la bonne segmentation des projets à placer sur H-Kind qui correspondent à tout le monde, ou en tout cas au maximum de personnes. Et le cancer revenait souvent, et le cancer du sein beaucoup, et je suis tombée sur une initiative. de femmes dans la vallée de la Hure en Belgique qui sont des femmes d'un village et en fait elles ont un club et dans ce club elles tricotent des prothèses mammaires en coton tout doux qui ressemblent vraiment à des seins très jolis et très doux, très légers comme ça ça ne va pas faire mal aux cicatrices et cette opération s'appelle j'ai une grand-mère qui était belge donc je peux le dire, c'est typiquement belge comme humour ça s'appelle les petits nichons et je trouvais que cette opération était vraiment géniale et... Si on pouvait faire, donc je l'ai mise évidemment sur le premier site internet d'Hashkain, en me disant si d'autres personnes qui tricotent ont envie d'en faire, elles vendent ça à 9 euros, c'est rien, c'est même pas le prix du coton de ces prothèses. Je trouvais que je trouvais ça formidable. Et puis en travaillant après, et en allant dans... Dans un réseau de start-up, j'ai croisé une femme qui installait une nouvelle prothèse qui sera sans doute dispositif médical, qui est une prothèse en silicone mais qui est complètement à jouer et qui a un cercle vide à poser sur le sein. Donc ça évitera de poser la prothèse sur la cicatrice et ça prend vraiment la forme d'un sein et on peut la mettre dans le soutien-gorge. Donc ça bouge, ça bouge, mais ça bouge lentement.
Pour conclure sur cette chronique, pour les femmes qui seraient intéressées par ces prothèses, elles ont un prix qui est limité à 25 euros, donc c'est tout à fait accessible. Il y en a qui ont des prix beaucoup plus bas et c'est pris en charge par l'assurance maladie.
Ah ça c'est super !
On va passer à la chronique sexualité et vie intime. Et Margot, tu vas nous parler de la précarité menstruelle, c'est-à-dire l'accessibilité difficile aux protections hygiéniques pour certaines femmes.
Oui, je vais aborder un sujet qui concerne la moitié de l'humanité, mais qui est encore tabou aujourd'hui, celui des règles et des protections hygiéniques. Mais plus précisément, je vais vous parler de la précarité menstruelle. Alors ce phénomène concerne majoritairement les travailleuses pauvres, les étudiantes ou les femmes sans imbris. Et parce qu'il faut rendre à César ce qui lui appartient, je précise que... La plupart des informations que j'ai recueillies proviennent d'un article de Slate.fr publié en mars dernier que je vous conseille fortement de lire. Selon un sondage IFOP publié le 19 mars dernier, 1,7 million de femmes en France manquent de protection hygiénique. Chiffre encore plus choquant, parmi les femmes les plus pauvres, 39% n'ont pas suffisamment de protection à leur disposition et plus d'une femme sur trois n'en change pas assez. Alors oui, tout cela s'explique par le fait que les... Les règles coûtent cher, là je ne vous apprends rien. Selon une étude britannique, une femme dépenserait au cours de sa vie en moyenne 21 300 euros pour ses règles, c'est-à-dire pour un tout 2400 jours, entre les médicaments contre la douleur, les protections hygiéniques et les vêtements que l'on doit parfois changer parce qu'ils sont tachés. Bien sûr c'est une moyenne, ça peut être beaucoup plus pour certaines. Et c'est pour cette raison que les femmes sans abri et les plus précaires, pour elles, rester digne au cours de ses règles n'est malheureusement pas quelque chose. qu'elles peuvent se permettre. Il faut même souvent devoir choisir entre manger et se protéger. Oui, sauf que les protections sont un produit de première nécessité, comme le papier toilette. Ne pas en avoir ou ne pas en changer assez souvent peut conduire chaque mois à des infections, même des chocs sceptiques. C'est donc un vrai problème de santé publique. Et l'autre obstacle que les associations qui viennent en aide à ces femmes doivent combattre, c'est le fait que les règles, les protections hygiéniques et leur utilisation soient encore et toujours un sujet. Les tabous. Alice, il y a un sujet dont tu voulais parler aujourd'hui. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi ?
Alors moi, je voulais en parler parce que d'abord, ça rejoint la précarité des femmes. Deux SDF sur cinq sont des femmes, donc ce n'est quand même pas du tout anodin. Après, j'ai Marie, mon associée, qui fait partie d'une association qui s'appelle Féminité sans Amri, qui fait cette collecte, justement, qui fait une collecte de toutes ces protections opératives. Les périodiques et autres tampons nécessaires à l'hygiène des femmes en grande précarité, parce qu'on va l'appeler comme ça. Elle, elle a organisé dans sa ville, elle fait partie de cette association, elle est responsable de la collègue de sa ville. Elle a lancé un appel sur les réseaux sociaux locaux, elle a demandé en disant qui veut faire ça avec moi et pouvoir recevoir les dons. Et en fait, il y a un institut de beauté de sa ville qui a dit moi je veux bien. Et donc les gens vont déposer les protections périodiques et autres dans cet institut. Marie se charge de faire des... des trousses qui sont ensuite diffusées soit dans des points particuliers, soit lors des maraudes, on va voir, c'est ça.
D'accord. Et c'est à Bordeaux, ça,
c'est ça ? Alors, l'association a été créée à Bordeaux, et là, Marie, elle habite en région parisienne, donc il y a plein d'antennes partout. Lille fait ça beaucoup, il y a eu beaucoup de collectes. L'Université de Lille a diffusé 30 000 kits pour les étudiantes, parce que ça coûte cher aussi quand on est étudiant. Après, ça rejoint un autre problème plus large, c'est la précarité, la vraie, la grande, qui est de plus en plus nombreuse en France, et qui nous ont... plus large et qu'il faudrait prendre bien plus, enfin avec des actions qui sont encore plus larges que des dons, c'est nécessaire ces dons-là, mais le mieux ce serait d'éviter qu'il y ait autant de personnes en situation de précarité en fait, on va dire comme ça.
Alors juste pour nos auditeurs et auditrices, sachez que vous pouvez signer la pétition pour les protections périodiques, soit gratuite pour les femmes les plus précaires, voilà, sur internet, elle est très facilement trouvable, ou bien participer. à des collectes de protection hygiénique via une association. Il y en a plusieurs à Paris qui proposent ça. Et bien maintenant, on va conclure. Alors, merci Alice d'être venue à Enragé. On rappelle tes projets H-Kind et Femmes de Santé, un collectif que nos auditrices et auditeurs peuvent trouver facilement en tapant les noms sur Internet. Et je rappelle également qu'ils peuvent nous suivre sur Twitter, Instagram et Medium en tapant at Medchek Podcast. On espère que l'épisode t'a plu.
Ah mais c'était super, je suis honorée d'être là.
Et bien nous on était vraiment très honorées de te recevoir.
Et on se retrouve pour le prochain épisode très bientôt.
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Au menu : HKind, Femmes de santé, prothèses mammaires & précarité menstruelle.
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Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Medshake, le podcast qui explore le leadership féminin dans la santé. Nous sommes Margot et Anca, deux passionnées de santé et dans Medshake, nous vous parlons des femmes pour leurs compétences et non pour leur sexe.
Pour le premier épisode, nous avons l'honneur de recevoir Alice de Maximy, cofondatrice de Hkind, une startup dans la santé et l'économie positive. Bonjour Alice.
Bonjour.
Le H est pour Human and Health et le Kind fait référence à Kindness et Humankind. Hkind est donc une plateforme qui a pour objectif de faire connaître et partager gratuitement de nouveaux projets de santé dans un cadre très bienveillant. Sa particularité est qu'elle est ouverte à tous les acteurs de la santé, soignants ou non soignants, bénévoles ou professionnels. Alice, tu es aussi à l'origine du collectif Femmes de Santé, qui vise à placer dans la lumière les femmes qui ont développé des initiatives de santé utiles. Ce projet a notamment été soutenu par la région Île-de-France, l'école du digital éthique Orange-Healthcare et l'accélérateur de la mixité dans la TechVilla. Félicitations !
Merci.
Dans ce premier épisode, vous allez découvrir les deux parties de notre podcast. La première sera une interview de notre invitée, Alice de Maximy. Et dans la seconde partie, nous allons évoquer deux sujets d'actualité qui lui tiennent à cœur sous forme de chronique.
Alors, notre première question pour toi, Alice, concerne Hkind, la plateforme que tu as créée et qui recense donc des projets de santé. Quelle a été pour toi la vision et l'ambition qui t'ont amené à créer cette plateforme ?
La vision, alors, elle est très, très claire pour moi. C'est ce que Simon Sinek... Je m'appelle le "Why". Moi, je veux un jour que quelqu'un qui a... Je vais donner un exemple très concret, mais qui peut être dupliqué avec autant d'exemples possibles. Je rêve que quelqu'un, un jour, qui est en charge d'un dispensaire dans un pays qu'on va appeler A, et qui a un problème de maladie nosocomiale. Pour ceux qui ne savent pas, la maladie nosocomiale, on l'attrape à l'hôpital. Et souvent, l'embêtant, c'est qu'elle est résistante. aux antibiotiques. Donc il se retrouve avec une épidémie d'une maladie résistante aux antibiotiques et on va imaginer qu'il ne sait pas trop comment gérer ça puisque ça ne lui est jamais arrivé. Mon rêve, c'est que grâce à Ashkine... et qu'il y a une autre personne qui ait posté la solution sur H-Kind et que grâce à ça, en un clic, il trouve la solution et rentre en contact avec l'autre porteur de projet qui sait comment résoudre son problème. Le jour où j'ai ça, entre deux pays, un pays A et un pays B, et que deux porteurs de projet peuvent rentrer en contact pour répondre à un besoin urgent ou à un besoin de santé, j'ai gagné, je crois. Je crois que je peux arrêter H-Kind. Je peux confier à quelqu'un qui continuera l'aventure.
En tant que dirigeante d'entreprise, on doit souvent te demander quel est le business model d'Age. H-Keynes, il n'apparaît pas clairement de prime abord étant donné que la plateforme est gratuite. Alors, est-ce que tu en as un ?
Alors, j'en ai un maintenant. Je fais partie de ces grandes folles qui lancent une start-up sans avoir de business model. H-Keynes, c'était un besoin. C'était un besoin des acteurs de santé. On n'est pas assez au courant des initiatives qui se passent. Et on a vraiment, vraiment besoin de pouvoir partager ça pour plus de synergie et que les projets s'amplifient et puissent avoir plus d'impact. Donc, le besoin, il était là et moi, j'avais besoin de le faire. Donc voilà, en ce sens, HKN et moi, on a assez bien matché. Le business model, il est très simple. En fait, il est venu tout seul quand HKN est sorti. Et ce sont les grandes structures, les grands établissements qui sont venus le voir en disant Mais en fait, HKN, on trouve que le principe est génial et on voudrait la même chose pour nos salariés en interne. Pour plusieurs sujets. D'abord parce que ça améliore la qualité de vie au travail en revalorisant le travail des gens, puisque ce sont eux. qui postent le projet. Moi, je ne fais pas d'agrégation de contenu, c'est du partage entre pairs. Donc en fait, ils ont la maternité de leur propre projet. Ils peuvent le partager avec leur père dans l'institution. Ils peuvent rentrer en contact les uns avec les autres en un clic. Et puis surtout, quand deux personnes d'institution ont des objectifs similaires, des why de assignment sign next similaires, ça permet aux structures RH et aux structures innovation, tout simplement, de les mettre ensemble, de leur libérer du temps et de leur permettre de créer le projet et de favoriser les étudiants. les innovations organisationnelles ou même les innovations de terrain à l'intérieur des hôpitaux, des établissements et des institutions. Donc il est là le business model. Et donc nous on les accompagne à faire un H-Kind interne, avec toujours les mêmes valeurs, évidemment, parce que sinon c'est pas H-Kind.
Tu parles de H-Kind interne, de la plateforme qui existe aujourd'hui, qui est accessible à tout le monde. Comment tu vois le développement dans les années à venir ? Est-ce que tu vas faire une levée de fonds ? Est-ce que tu vas aller vers d'autres types d'entreprises ?
C'est une bonne question. Alors pour le business model, est-ce que... Le H-Keynes, ce qu'on a appelé pour l'instant le H-Keynes RSE, réseau social et entreprise, est-ce qu'on va aller vers d'autres secteurs d'activité ? On ne sait pas. On le fera peut-être pour pouvoir justement garder H-Keynes public, et si on n'arrive pas à faire suffisamment d'argent. On a tellement à faire dans la santé déjà qu'on aimerait rester dans la santé, mais on aimerait bien s'étendre à un moment au développement durable, disons-le franchement. et au social. Donc ça, c'est des points importants. Après, est-ce qu'on va lever des fonds ? C'est toujours la question qu'on se pose. À court terme, je vais devoir faire une petite levée Friends and Family. Donc ça, c'est sûr, pour avoir une trésorerie qui n'est pas négative, parce que je n'ai pas du tout l'intention de me faire des dettes. Je n'ai pas envie de faire des dettes sur la tête de ma famille. C'est le premier point. Et le deuxième point, on va essayer d'étendre Ashkahn à l'international, puisque j'ai un Y, vous voyez. Pour ça, il va falloir des sous. Pour développer eux-mêmes HKEIN RSE à l'international, il faudra aussi des sous pour aller dans ces pays-là. Et donc peut-être qu'à un moment, on va être obligé de faire une levée. Mais on ne fera pas une levée à des dizaines de millions d'euros qu'on dépensera par-dessus la tête comme ça. On le fera avec un objectif très clair et avec des dépenses très claires. C'est moi qui ai les tableaux financiers, c'est moi qui les gère. Donc je ne plaisante pas du tout, je suis devenue ultra radine depuis que j'ai HKEIN. Je compte même 5 balles de dépenses. Et je prends des cafés avec les gens plutôt que de faire des restaurants pour éviter d'avoir à payer des restaurants. trop cher à acheter. Ça, c'est le vrai monde de la startup.
Avant de passer au sujet d'après, je voulais juste rebondir sur quelque chose que tu nous as dit avant d'enregistrer le podcast, qui est le changement de comportement que tu peux avoir maintenant que tu es à Ashkine. Tu parles du fait que tu es beaucoup plus attachée aux aspects financiers pour savoir exactement comment tu dépenses ton argent. Peut-être aussi en termes de communication sur les réseaux sociaux. Qu'est-ce qui change quand on a une société ?
Ça change tout. Quand on a une société... On ne peut plus agir comme si on parlait pour nous-mêmes en fait. Parce que tout ce qu'on publie sur les réseaux sociaux, indirectement va déteindre sur la société. Donc on fait une erreur de communication, ça déteint sur H-Kind. Quand on dit H-Kind se veut bienveillant et éthique... C'est pas un mythe, on se veut bienveillant et éthique. Et si moi j'ai choisi à 43 ans de me lancer dans une start-up, et si Marie a décidé de quitter la société qu'elle avait montée pour rejoindre Ashkind, c'est vraiment parce qu'on y croit et qu'on veut monter une société bienveillante et éthique. Donc c'est pas du tout un mythe. Le revers de la médaille, c'est que parfois, dans la vie quotidienne, on a des avis tranchés. Et que je ne peux pas intervenir sur des avis tranchés politiques, même si je les pense toujours bienveillants, etc., parce que ça va impacter H-Kind. Et que je ne peux pas me permettre d'impacter H-Kind de quelque façon que ce soit. Donc sur les réseaux sociaux, je me contrôle. Et sur les réseaux sociaux plus personnels, je ne publie qu'en mode fermé. Ce qui n'était pas du tout le cas avant.
Pourquoi avoir créé le collectif Femmes de Santé maintenant, Est-ce que l'engouement autour de ce sujet te donne une plus grande visibilité ?
C'est une très bonne question. Alors, pourquoi j'ai monté Femmes de Santé ? En fait, ce n'était pas du tout prévu. On va faire comme ça, et c'est la vérité. Moi, j'ai vécu 5 ans en expatriation, 2 ans aux Émirats Arabes Unis, et 3 ans au Luxembourg. Et quand je suis revenue à Paris, le manque de mise en avant des... Les projets réalisés par des femmes et même des femmes m'a frappée. J'ai deux chiffres. Parmi les 1000 personnes les plus médiatisées en France, en 2018, seules 16,4% étaient des femmes. Ça fait mal, sérieux, on est en France là. Le deuxième, c'est que les nominations de professeurs d'université, les PUPH, en médecine, alors que la profession est largement féminisée, on a presque 70% de femmes médecins, qui sont des nouveaux médecins, le taux de PUPH, c'est 28% de nominations, sont des femmes seulement. Je ne sais pas si vous voyez la différence énorme. Et ça, quand on part et qu'on revient... On ne le voit pas en partant, et on revient, on se prend en pleine figure. Du coup, au lieu d'avoir une démarche ultra revendicatrice, qui n'est pas du tout mon tempérament, je me suis dit, elles ne sont pas mises en lumière, je vais les mettre en lumière. C'était vraiment ça, le principe. Et au début, j'avais l'idée de faire un PDF. Avec une interview de leur projet, et une interview de ces femmes, des difficultés qu'elles avaient rencontrées en menant le projet, pas en tant que femmes, mais en menant le projet, et de faire un PDF de ces interviews, le diffuser sur les réseaux sociaux. Et puis l'école du digital éthique m'a téléphoné en disant j'ai besoin pour les 3ème année d'un projet Tech for Good, t'en as pas un ? Je dis bah moi je fais un projet. des femmes qui font la santé, ils me disent, on prend. Et là, les cinq élèves m'ont dit, Alice, ce que tu proposes, c'est complètement has-been et complètement nul. Nous, on va te faire...
C'est dur, quand même !
Mais c'est bien que les jeunes parlent comme ça. D'abord, moi, j'autorise aussi cette parole-là, parce que ça nous remet un peu la tête à l'endroit, et ça nous évite de devenir des vieux cons. Et du coup, j'aurais dit, ah bon, mais vous proposez quoi ? Parce que quand on me dit que c'est mauvais, il faut me proposer mieux, de l'autre côté quand même. On va te faire un super site web et on va faire des interviews audiovisuelles de ces femmes. Du coup, on a mis un espace de système, on a dû trouver les femmes, on n'avait pas de lieu. Le tournage, du coup j'ai prêté mon appartement pendant une semaine, donc on avait cinq jeunes dans l'appartement, le chat qui se baladait partout, les femmes qui étaient des femmes, vraiment c'était le principe, c'était de tout niveau hiérarchique, quelle que soit l'ampleur de leur action, donc vraiment, qui ont dit oui, et il y a 13 femmes qui ont accepté de venir parler sur mon canapé et de répondre à mes questions, et ils ont monté ça, et c'était un vrai projet pédagogique. Et quand j'en ai parlé à Orange Healthcare, Emmanuelle Pierga qui est à la DIRCOM a dit : "Mais moi je vous suis, j'adore, je trouve ça cool, je vous prête une salle, mais il n'y a pas de chaise ! en chaise, et là je me suis dit, qu'est-ce que c'est qu'une salle en chaise, comment je vais faire ça, etc. Et en fait, la salle est une salle sublime, avec des écrans vidéo incrustés dans les murs, et c'est une salle d'exposition, donc effectivement on n'a pas besoin de chaise. Et donc on a fait une exposition individuelle de ces films, on a fait un site web avec l'interview écrite et visuelle de ces femmes, et en fait, contre toute attente, alors que j'en parlais beaucoup, mais j'ai lancé l'invitation trois semaines avant, et j'ai eu 110 femmes qui sont venues à l'événement. C'est le premier événement, mesdames, où tout le monde arrive. à l'heure. Donc je ne sais pas si c'est féminin, mais alors tout le monde était là pile à l'heure. Donc on a commencé à l'heure et on a fait quelque chose de très informel, très ouvert. On a mis en lumière ces femmes, leur projet. Et en fait, j'étais super émue. C'est-à-dire que je ne pensais pas que cette initiative prendrait une telle ampleur. Et quand j'ai vu ça, j'ai proposé à ces femmes en me disant Qu'est-ce que vous diriez de faire un collectif où on devient un réseau d'entraide, où on cède les unes les autres dans la santé, où on s'échange ? On change les carnets d'adresse, on partage les initiatives, et aussi d'être un réseau un peu plus d'influence, positive, pas dans la revendication, pour mettre plus en lumière ces femmes. Et pratiquement tout le monde a dit oui. Là, on a lancé un questionnaire en ligne, puisque le Règlement Général de Protection des Données oblige. On crée un groupe Slack, j'ai nommé une marque. On crée un groupe de travail sur un réseau électronique. et plus d'une vingtaine ont accepté de participer à l'organisation de ce collectif. En termes de visibilité, moi ça m'a fait de la visibilité personnelle, clairement, ou pas, d'ailleurs j'en sais rien, mais je suis identifiée comme la mère de femme de santé, ça c'est sûr. Je parle de mes projets à chaque fois comme de mes bébés, mais c'est le cas. Et puis, est-ce que ça a fait de la visibilité pour H-Kind ? C'est H-Kind qui a avancé tous les frais de plein de choses, donc H-Kind, c'est à l'initiative d'H-Kind. Moi je trouve, c'est l'ancienne dire comme qui parle et pas la femme avec le coeur, non je trouve pas assez du tout. Je trouve que de ce point de vue là j'ai pas été bonne et je sais toujours pas comment faire en sorte que ça puisse aussi aider H-Kind. La vérité elle est là. Donc de ce côté là j'aurais dû le faire si je raisonnais à froid un peu vraiment dire comme, et je l'ai mal fait.
Tu as quand même fait beaucoup je trouve dur avec toi même. Ouais,
l'événement c'était dur. C'était bien, c'était vraiment... et puis ça a démarré et faut que les gens soient bienveillants là-dessus, c'est-à-dire que ça démarre et on va se structurer, ça devrait devenir mieux. Après, je pense que ça aurait pu ramener encore plus de choses vers HK, comme allez venez partager, nous on va... Après, ce que ça a amené aussi, c'est pas bien ce que je vais dire, mais il faut le dire aussi, ça a amené des gens où je ne sais pas d'où ils sortent et je me suis demandé s'il n'y avait pas un intérêt pour eux de venir là, pour essayer d'être mises en lumière et donc évidemment... La prochaine promotion des 13 femmes qui seront mises en lumière, ça fera l'objet quand même d'un jury bienveillant, mais complètement neutre et non connu pour les choisir, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté et que ce reste éthique.
Tu as un discours qui est très inspirant et on voit que beaucoup de personnes dans ton parcours t'ont motivé, t'ont donné ces visions que tu portes aujourd'hui. Est-ce que tu peux peut-être nous citer une personne en particulier qui t'a touchée ? qui est une source d'inspiration pour toi ?
Oui, alors j'hésite entre deux, mais en fait, je vais en citer une, en ayant l'impression de trahir l'autre. Je vais citer mon grand-père. Mon grand-père, il a une histoire très particulière, je vais la faire courte. Mon grand-père a été résistant pendant la guerre, mais à partir de ses 16 ans. Et c'était un résistant de la première heure et un résistant actif. Il a connu ma grand-mère qui était beaucoup plus âgée que lui. Et ils ont eu ma mère au moment quasiment de la libération. Donc voilà, ça c'est une histoire de roman, mais c'est la vérité. Il a terminé ses études et puis il a voulu être pilote. Et en fait, on lui a demandé... Il a fait ses études pour être pilote et il a dû monter, faire un saut en parachute dans une vieille carlingue. Et il a refusé de monter. La carlingue s'est écrasé avec ses amis dedans et il a été viré de l'école de pilotage où il était, que je ne citerai pas. Et du coup il s'est retrouvé... Avec une enfant, une femme plus âgée de lui qui brisait, faisait ce qu'elle pouvait, pendant les 30 glorieuses, et il s'est mis à vendre des bagnoles américaines. Donc il est devenu vendeur de bagnoles. J'ai un grand-père qui était, je l'adore, je l'adorais, qui était vendeur de bagnoles. Mon grand-père, c'est une personne qui a été très, très, très, très importante pour moi. Quand j'étais adolescente, j'allais manger avec lui une fois toutes les deux semaines, j'allais à son garage. C'est une personne, c'est lui qui a fait pour moi la prévention sur le sida et qui m'a demandé de lui promettre deux choses. Je le cite, de porter un petit chapeau quand c'est nécessaire et de ne pas me droguer avec des drogues illicites. Et c'est les deux seules et uniques choses qu'il m'a demandé de faire en promesse et je lui ai promis. Et mon grand-père c'est le seul entrepreneur de ma famille. Voilà, c'est le seul. Enfin mon père l'était aussi un peu, mais mon père est surtout écrivain. Et donc du coup, et moi je... Il ne posait pas me lancer. Et pourtant, quelque part, quand il me parlait de ses affaires, je savais qu'on avait une grande complicité. Quand je râlais, il tempérait. Quand je pleurais, il me consolait. Vraiment quelqu'un de très important. Il est mort il y a six mois. Et là, j'aurais bien aimé, c'est mon grand regret, j'aurais bien aimé qu'il voit HKM maintenant. Parce qu'il a vu l'app au début. J'aurais bien aimé qu'il voit HKM finalisé. J'aurais bien aimé qu'il comprenne comment j'avais un business model. Parce qu'il n'arrêtait pas de me dire mais comment tu vas faire de l'argent ? Lui, il vendait des bagnoles, donc il sait comment faire de l'argent. Il savait. Comment négocier, etc. Et là, j'aurais bien aimé que pour mes premiers contrats, il m'explique comment sentir les gens, comment négocier, etc. Parce que moi, je disais, mais alors totalement transparente avec mon cœur. J'aurais bien aimé qu'il temporise un peu ce système-là. Donc c'est lui, c'est à lui que je vais rendre hommage. Parce que je pense que s'il n'avait pas été là, j'aurais peut-être jamais osé me lancer dans une entreprise.
On va revenir sur ton côté entrepreneur. Et pour faire honneur à ton grand-père, on va te lancer un challenge business. Pour nos auditeurs, je le rappelle, à chaque... Avec l'émission, nous allons présenter à la personne que l'on interview un challenge business et cette personne aura trois minutes pour y répondre. Est-ce que tu es prête ?
Je suis prête.
Alors, tu apprends que ton principal investisseur te lâche. Comment tu réagis et quelle est la stratégie que tu mets en place en trois minutes ?
Alors, la première chose, c'est que je pense aux merdes. Voilà, parce que c'est quand même la vérité. On ne le dit pas assez, mais voilà. Et là, je vais reprendre les mots de ma coach, qui est une coach de start-upers. Je laisse l'émotion passer. Il faudra qu'une grosse émotion comme ça, ça dure 12 secondes. Donc, il faut se la prendre. Il faut la laisser passer. Il ne faut pas la refouler. Ensuite, j'appelle Marie, mon associée. Je lui raconte. Et je pense aussi... À la phrase de Churchill que vous connaissez tous mais que j'aime tellement, roulez doucement chauffeur, je suis pressée Et donc il est urgent de ne pas faire tout et n'importe quoi. Donc il faut d'abord réfléchir et changer son point de vue. Donc la première chose c'est, il faut savoir pourquoi il ne vient plus. Donc soit l'investisseur ne vient plus parce que personnellement il n'a plus d'argent, du coup ce n'est pas Hachekane qui est en jeu, donc quelque part ça nous rassure un peu. Deuxième c'est, il ne veut pas venir parce qu'il a des doutes sur Hachekane, et donc c'est que là il faut... Tout de suite comprendre ses doutes, savoir où sont les problèmes et vérifier que ces doutes, vérifier s'ils sont justifiés. C'est Ashkahn qui n'est pas assez net ou en tout cas bien fait dans certains endroits. Ou alors c'est ses doutes à lui avec son histoire personnelle et dans ces cas-là on ne peut rien faire. Et ensuite l'autre solution c'est comment je fais sans cet investisseur, c'est-à-dire qu'il faut comprendre le problème et après comment je vais faire sans. Alors la première chose c'est que je vais dans mon tableau financier adoré que je... vénère et que je déteste en même temps. Et là je me dis qu'est ce qui se passe si j'ai plus cet argent ? Donc je supprime la ligne et je regarde. Et je regarde ce qu'il faudrait faire pour y arriver et ce que ça entraîne comme activité qu'on fait pas, comme type de recrutement qu'on peut pas faire, comme type de pays où on pourrait pas aller etc. si on veut y aller. Et je vois si on tient ou pas. Si je ne tiens pas, il faut que je retrouve de nouveaux investisseurs. Et donc s'il faut que je retrouve des... ou si on n'est pas prêt à faire vraiment des choses. trop importante. Donc, trouver des nouveaux investisseurs, ça veut dire aller ailleurs, mais ça veut dire rejoindre l'analyse qu'on a fait en premier temps, ça veut dire bien vérifier qu'HKN n'a pas de problèmes et de... qui entraînent des doutes pour les investisseurs. Et s'il y a des problèmes, il faut les résoudre impérativement avant de relancer un badge d'investisseur. Le problème qu'on a aussi sur HKN, c'est que si on investit, si les gens investissent, il ne faut pas que ce soit n'importe qui. HKN, ça veut être éthique, je le rappelle, mais ce n'est pas un mythe. Et donc, ça suppose une certaine indépendance. Donc on ne peut pas accepter n'importe quel type d'investisseur. C'est terrible à dire, mais je ne pourrais pas prendre des investisseurs qui ont une mauvaise réputation, je ne pourrais pas prendre des investisseurs qui sont des gros groupes... Je pourrais pas par exemple prendre des inciseurs ? Je pourrais prendre des clients, mais pas des investisseurs qui seraient des laboratoires pharmaceutiques parce que je perds une indépendance, par exemple. Bien que je n'ai rien du tout qu'on évalue par pharmaceutique, mais médicalement, on sauve des vignes, etc. C'est pas du tout ça, je ne veux pas rentrer dans ce sujet-là, mais je perdrais une indépendance. Donc je ne peux pas prendre n'importe qui comme investisseur dans H&M. Donc voilà, voilà comment je réagirais.
C'est un business case réussi, je pense, pour le premier. Alors, maintenant, on va passer à la deuxième partie. On va parler des sujets d'actualité qui te tiennent à cœur, Alice. Deux chroniques, une chronique pathologie et une chronique sexualité vie intime. Mais avant, nous voulons te rafraîchir un peu avec un smoothie fait maison. Alors je précise pour nos auditrices et auditeurs que pour chaque épisode, nous offrirons un jus à notre invité qui, selon nous, lui ressemble. Et pour toi Alice, c'est l'abricot, parce que l'abricot représente le contact humain.
Tiens, ça je ne le savais pas. Merci. C'est super bon. C'est super bon. Il y a un peu de pomme aussi, non ?
Non, juste abricot.
Juste de l'abricot ? Et du lait d'amande. Parfait. Merci beaucoup, j'adore les smoothies.
Alors maintenant du coup on va passer à la chronique pathologie et en cas tu vas nous parler des prothèses mammaires qui existent aujourd'hui et des inconforts que ressentent les femmes qui les ont.
Alors effectivement aujourd'hui on va parler des prothèses mammaires externes pour être plus exacte, dans un contexte qui est bien particulier, c'est celui des patientes qui ont subi une mastectomie à cause d'un cancer du sein. Pour rappel, le cancer du sein est le cancer le plus courant. La France et la Farn en France avec plus de 60 000 nouveaux cas par an. Il faut toutefois noter que cette incidence est quand même en baisse, heureusement, grâce à une meilleure prise en charge, un meilleur dépistage et des traitements qui sont de plus en plus efficaces. Les femmes qui sont atteintes de cette maladie peuvent, dans des circonstances qui sont bien définies, subir une ablation totale ou partielle du sein. C'est ce qu'on appelle une mastectomie totale ou partielle. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en cas de mastectomie totale, la patiente doit systématiquement être informée des modalités techniques de reconstruction mammaire après l'opération. Mais malheureusement, si la chirurgie est suivie par un traitement par radiothérapie ou chimiothérapie, la reconstruction immédiate n'est pas toujours recommandée. A la suite d'une mastectomie et sur avis médical, on peut quand même avoir recours à des prothèses pour retrouver la forme du sein, ce qui est très important pour certaines femmes. Certaines patientes optent donc pour des prothèses mammaires externes qui, elles, vont venir se placer à l'intérieur du soutien-gorge. C'est soit une option définitive, soit une option intermédiaire avant d'avoir recours à une véritable reconstruction mammaire. Le choix de la prothèse externe se fait normalement chez un prothésiste et il est recommandé d'y aller avec une personne de confiance qui va pouvoir donner son avis et qui connaît la morphologie de la femme qui opte pour ces prothèses. Les patientes ont donc la possibilité d'avoir recours à des prothèses mammaires externes en silicone qui vont imiter la texture et la forme du sein. Le problème, c'est que ces prothèses ne peuvent pas être portées immédiatement après l'opération et d'après les témoignages, certains peuvent créer des inconforts et des douleurs au niveau des cicatrices. Il est donc possible d'avoir recours à des prothèses en textile, qui sont beaucoup plus douces et qui sont souvent distribuées par les hôpitaux après les interventions. Ali, je me tourne vers toi parce que c'est un sujet qui t'intéresse particulièrement et tu nous as évoqué justement ces prothèses textiles.
Oui, alors en fait, moi ça m'avait choqué que des femmes, certaines mettent des chaussettes dans leur soutien-gorge quand elles sortent au début parce qu'elles n'ont pas ces prothèses-là. Je ne le savais pas. Il y a beaucoup de vêtements comme ça qui seraient nécessaires pour les femmes et qui n'existent pas encore quand on se fait hospitaliser. Moi ce qui m'a marquée c'est que en créant H-Kind au début j'ai commencé comme tout le monde, c'est-à-dire avec rien, et donc je faisais beaucoup de veille sur toutes les initiatives, les projets, pour voir ce qu'il y avait, quelles étaient les grandes tendances, et puis pour pouvoir faire la bonne segmentation des projets à placer sur H-Kind qui correspondent à tout le monde, ou en tout cas au maximum de personnes. Et le cancer revenait souvent, et le cancer du sein beaucoup, et je suis tombée sur une initiative. de femmes dans la vallée de la Hure en Belgique qui sont des femmes d'un village et en fait elles ont un club et dans ce club elles tricotent des prothèses mammaires en coton tout doux qui ressemblent vraiment à des seins très jolis et très doux, très légers comme ça ça ne va pas faire mal aux cicatrices et cette opération s'appelle j'ai une grand-mère qui était belge donc je peux le dire, c'est typiquement belge comme humour ça s'appelle les petits nichons et je trouvais que cette opération était vraiment géniale et... Si on pouvait faire, donc je l'ai mise évidemment sur le premier site internet d'Hashkain, en me disant si d'autres personnes qui tricotent ont envie d'en faire, elles vendent ça à 9 euros, c'est rien, c'est même pas le prix du coton de ces prothèses. Je trouvais que je trouvais ça formidable. Et puis en travaillant après, et en allant dans... Dans un réseau de start-up, j'ai croisé une femme qui installait une nouvelle prothèse qui sera sans doute dispositif médical, qui est une prothèse en silicone mais qui est complètement à jouer et qui a un cercle vide à poser sur le sein. Donc ça évitera de poser la prothèse sur la cicatrice et ça prend vraiment la forme d'un sein et on peut la mettre dans le soutien-gorge. Donc ça bouge, ça bouge, mais ça bouge lentement.
Pour conclure sur cette chronique, pour les femmes qui seraient intéressées par ces prothèses, elles ont un prix qui est limité à 25 euros, donc c'est tout à fait accessible. Il y en a qui ont des prix beaucoup plus bas et c'est pris en charge par l'assurance maladie.
Ah ça c'est super !
On va passer à la chronique sexualité et vie intime. Et Margot, tu vas nous parler de la précarité menstruelle, c'est-à-dire l'accessibilité difficile aux protections hygiéniques pour certaines femmes.
Oui, je vais aborder un sujet qui concerne la moitié de l'humanité, mais qui est encore tabou aujourd'hui, celui des règles et des protections hygiéniques. Mais plus précisément, je vais vous parler de la précarité menstruelle. Alors ce phénomène concerne majoritairement les travailleuses pauvres, les étudiantes ou les femmes sans imbris. Et parce qu'il faut rendre à César ce qui lui appartient, je précise que... La plupart des informations que j'ai recueillies proviennent d'un article de Slate.fr publié en mars dernier que je vous conseille fortement de lire. Selon un sondage IFOP publié le 19 mars dernier, 1,7 million de femmes en France manquent de protection hygiénique. Chiffre encore plus choquant, parmi les femmes les plus pauvres, 39% n'ont pas suffisamment de protection à leur disposition et plus d'une femme sur trois n'en change pas assez. Alors oui, tout cela s'explique par le fait que les... Les règles coûtent cher, là je ne vous apprends rien. Selon une étude britannique, une femme dépenserait au cours de sa vie en moyenne 21 300 euros pour ses règles, c'est-à-dire pour un tout 2400 jours, entre les médicaments contre la douleur, les protections hygiéniques et les vêtements que l'on doit parfois changer parce qu'ils sont tachés. Bien sûr c'est une moyenne, ça peut être beaucoup plus pour certaines. Et c'est pour cette raison que les femmes sans abri et les plus précaires, pour elles, rester digne au cours de ses règles n'est malheureusement pas quelque chose. qu'elles peuvent se permettre. Il faut même souvent devoir choisir entre manger et se protéger. Oui, sauf que les protections sont un produit de première nécessité, comme le papier toilette. Ne pas en avoir ou ne pas en changer assez souvent peut conduire chaque mois à des infections, même des chocs sceptiques. C'est donc un vrai problème de santé publique. Et l'autre obstacle que les associations qui viennent en aide à ces femmes doivent combattre, c'est le fait que les règles, les protections hygiéniques et leur utilisation soient encore et toujours un sujet. Les tabous. Alice, il y a un sujet dont tu voulais parler aujourd'hui. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi ?
Alors moi, je voulais en parler parce que d'abord, ça rejoint la précarité des femmes. Deux SDF sur cinq sont des femmes, donc ce n'est quand même pas du tout anodin. Après, j'ai Marie, mon associée, qui fait partie d'une association qui s'appelle Féminité sans Amri, qui fait cette collecte, justement, qui fait une collecte de toutes ces protections opératives. Les périodiques et autres tampons nécessaires à l'hygiène des femmes en grande précarité, parce qu'on va l'appeler comme ça. Elle, elle a organisé dans sa ville, elle fait partie de cette association, elle est responsable de la collègue de sa ville. Elle a lancé un appel sur les réseaux sociaux locaux, elle a demandé en disant qui veut faire ça avec moi et pouvoir recevoir les dons. Et en fait, il y a un institut de beauté de sa ville qui a dit moi je veux bien. Et donc les gens vont déposer les protections périodiques et autres dans cet institut. Marie se charge de faire des... des trousses qui sont ensuite diffusées soit dans des points particuliers, soit lors des maraudes, on va voir, c'est ça.
D'accord. Et c'est à Bordeaux, ça,
c'est ça ? Alors, l'association a été créée à Bordeaux, et là, Marie, elle habite en région parisienne, donc il y a plein d'antennes partout. Lille fait ça beaucoup, il y a eu beaucoup de collectes. L'Université de Lille a diffusé 30 000 kits pour les étudiantes, parce que ça coûte cher aussi quand on est étudiant. Après, ça rejoint un autre problème plus large, c'est la précarité, la vraie, la grande, qui est de plus en plus nombreuse en France, et qui nous ont... plus large et qu'il faudrait prendre bien plus, enfin avec des actions qui sont encore plus larges que des dons, c'est nécessaire ces dons-là, mais le mieux ce serait d'éviter qu'il y ait autant de personnes en situation de précarité en fait, on va dire comme ça.
Alors juste pour nos auditeurs et auditrices, sachez que vous pouvez signer la pétition pour les protections périodiques, soit gratuite pour les femmes les plus précaires, voilà, sur internet, elle est très facilement trouvable, ou bien participer. à des collectes de protection hygiénique via une association. Il y en a plusieurs à Paris qui proposent ça. Et bien maintenant, on va conclure. Alors, merci Alice d'être venue à Enragé. On rappelle tes projets H-Kind et Femmes de Santé, un collectif que nos auditrices et auditeurs peuvent trouver facilement en tapant les noms sur Internet. Et je rappelle également qu'ils peuvent nous suivre sur Twitter, Instagram et Medium en tapant at Medchek Podcast. On espère que l'épisode t'a plu.
Ah mais c'était super, je suis honorée d'être là.
Et bien nous on était vraiment très honorées de te recevoir.
Et on se retrouve pour le prochain épisode très bientôt.
Description
Au menu : HKind, Femmes de santé, prothèses mammaires & précarité menstruelle.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans Medshake, le podcast qui explore le leadership féminin dans la santé. Nous sommes Margot et Anca, deux passionnées de santé et dans Medshake, nous vous parlons des femmes pour leurs compétences et non pour leur sexe.
Pour le premier épisode, nous avons l'honneur de recevoir Alice de Maximy, cofondatrice de Hkind, une startup dans la santé et l'économie positive. Bonjour Alice.
Bonjour.
Le H est pour Human and Health et le Kind fait référence à Kindness et Humankind. Hkind est donc une plateforme qui a pour objectif de faire connaître et partager gratuitement de nouveaux projets de santé dans un cadre très bienveillant. Sa particularité est qu'elle est ouverte à tous les acteurs de la santé, soignants ou non soignants, bénévoles ou professionnels. Alice, tu es aussi à l'origine du collectif Femmes de Santé, qui vise à placer dans la lumière les femmes qui ont développé des initiatives de santé utiles. Ce projet a notamment été soutenu par la région Île-de-France, l'école du digital éthique Orange-Healthcare et l'accélérateur de la mixité dans la TechVilla. Félicitations !
Merci.
Dans ce premier épisode, vous allez découvrir les deux parties de notre podcast. La première sera une interview de notre invitée, Alice de Maximy. Et dans la seconde partie, nous allons évoquer deux sujets d'actualité qui lui tiennent à cœur sous forme de chronique.
Alors, notre première question pour toi, Alice, concerne Hkind, la plateforme que tu as créée et qui recense donc des projets de santé. Quelle a été pour toi la vision et l'ambition qui t'ont amené à créer cette plateforme ?
La vision, alors, elle est très, très claire pour moi. C'est ce que Simon Sinek... Je m'appelle le "Why". Moi, je veux un jour que quelqu'un qui a... Je vais donner un exemple très concret, mais qui peut être dupliqué avec autant d'exemples possibles. Je rêve que quelqu'un, un jour, qui est en charge d'un dispensaire dans un pays qu'on va appeler A, et qui a un problème de maladie nosocomiale. Pour ceux qui ne savent pas, la maladie nosocomiale, on l'attrape à l'hôpital. Et souvent, l'embêtant, c'est qu'elle est résistante. aux antibiotiques. Donc il se retrouve avec une épidémie d'une maladie résistante aux antibiotiques et on va imaginer qu'il ne sait pas trop comment gérer ça puisque ça ne lui est jamais arrivé. Mon rêve, c'est que grâce à Ashkine... et qu'il y a une autre personne qui ait posté la solution sur H-Kind et que grâce à ça, en un clic, il trouve la solution et rentre en contact avec l'autre porteur de projet qui sait comment résoudre son problème. Le jour où j'ai ça, entre deux pays, un pays A et un pays B, et que deux porteurs de projet peuvent rentrer en contact pour répondre à un besoin urgent ou à un besoin de santé, j'ai gagné, je crois. Je crois que je peux arrêter H-Kind. Je peux confier à quelqu'un qui continuera l'aventure.
En tant que dirigeante d'entreprise, on doit souvent te demander quel est le business model d'Age. H-Keynes, il n'apparaît pas clairement de prime abord étant donné que la plateforme est gratuite. Alors, est-ce que tu en as un ?
Alors, j'en ai un maintenant. Je fais partie de ces grandes folles qui lancent une start-up sans avoir de business model. H-Keynes, c'était un besoin. C'était un besoin des acteurs de santé. On n'est pas assez au courant des initiatives qui se passent. Et on a vraiment, vraiment besoin de pouvoir partager ça pour plus de synergie et que les projets s'amplifient et puissent avoir plus d'impact. Donc, le besoin, il était là et moi, j'avais besoin de le faire. Donc voilà, en ce sens, HKN et moi, on a assez bien matché. Le business model, il est très simple. En fait, il est venu tout seul quand HKN est sorti. Et ce sont les grandes structures, les grands établissements qui sont venus le voir en disant Mais en fait, HKN, on trouve que le principe est génial et on voudrait la même chose pour nos salariés en interne. Pour plusieurs sujets. D'abord parce que ça améliore la qualité de vie au travail en revalorisant le travail des gens, puisque ce sont eux. qui postent le projet. Moi, je ne fais pas d'agrégation de contenu, c'est du partage entre pairs. Donc en fait, ils ont la maternité de leur propre projet. Ils peuvent le partager avec leur père dans l'institution. Ils peuvent rentrer en contact les uns avec les autres en un clic. Et puis surtout, quand deux personnes d'institution ont des objectifs similaires, des why de assignment sign next similaires, ça permet aux structures RH et aux structures innovation, tout simplement, de les mettre ensemble, de leur libérer du temps et de leur permettre de créer le projet et de favoriser les étudiants. les innovations organisationnelles ou même les innovations de terrain à l'intérieur des hôpitaux, des établissements et des institutions. Donc il est là le business model. Et donc nous on les accompagne à faire un H-Kind interne, avec toujours les mêmes valeurs, évidemment, parce que sinon c'est pas H-Kind.
Tu parles de H-Kind interne, de la plateforme qui existe aujourd'hui, qui est accessible à tout le monde. Comment tu vois le développement dans les années à venir ? Est-ce que tu vas faire une levée de fonds ? Est-ce que tu vas aller vers d'autres types d'entreprises ?
C'est une bonne question. Alors pour le business model, est-ce que... Le H-Keynes, ce qu'on a appelé pour l'instant le H-Keynes RSE, réseau social et entreprise, est-ce qu'on va aller vers d'autres secteurs d'activité ? On ne sait pas. On le fera peut-être pour pouvoir justement garder H-Keynes public, et si on n'arrive pas à faire suffisamment d'argent. On a tellement à faire dans la santé déjà qu'on aimerait rester dans la santé, mais on aimerait bien s'étendre à un moment au développement durable, disons-le franchement. et au social. Donc ça, c'est des points importants. Après, est-ce qu'on va lever des fonds ? C'est toujours la question qu'on se pose. À court terme, je vais devoir faire une petite levée Friends and Family. Donc ça, c'est sûr, pour avoir une trésorerie qui n'est pas négative, parce que je n'ai pas du tout l'intention de me faire des dettes. Je n'ai pas envie de faire des dettes sur la tête de ma famille. C'est le premier point. Et le deuxième point, on va essayer d'étendre Ashkahn à l'international, puisque j'ai un Y, vous voyez. Pour ça, il va falloir des sous. Pour développer eux-mêmes HKEIN RSE à l'international, il faudra aussi des sous pour aller dans ces pays-là. Et donc peut-être qu'à un moment, on va être obligé de faire une levée. Mais on ne fera pas une levée à des dizaines de millions d'euros qu'on dépensera par-dessus la tête comme ça. On le fera avec un objectif très clair et avec des dépenses très claires. C'est moi qui ai les tableaux financiers, c'est moi qui les gère. Donc je ne plaisante pas du tout, je suis devenue ultra radine depuis que j'ai HKEIN. Je compte même 5 balles de dépenses. Et je prends des cafés avec les gens plutôt que de faire des restaurants pour éviter d'avoir à payer des restaurants. trop cher à acheter. Ça, c'est le vrai monde de la startup.
Avant de passer au sujet d'après, je voulais juste rebondir sur quelque chose que tu nous as dit avant d'enregistrer le podcast, qui est le changement de comportement que tu peux avoir maintenant que tu es à Ashkine. Tu parles du fait que tu es beaucoup plus attachée aux aspects financiers pour savoir exactement comment tu dépenses ton argent. Peut-être aussi en termes de communication sur les réseaux sociaux. Qu'est-ce qui change quand on a une société ?
Ça change tout. Quand on a une société... On ne peut plus agir comme si on parlait pour nous-mêmes en fait. Parce que tout ce qu'on publie sur les réseaux sociaux, indirectement va déteindre sur la société. Donc on fait une erreur de communication, ça déteint sur H-Kind. Quand on dit H-Kind se veut bienveillant et éthique... C'est pas un mythe, on se veut bienveillant et éthique. Et si moi j'ai choisi à 43 ans de me lancer dans une start-up, et si Marie a décidé de quitter la société qu'elle avait montée pour rejoindre Ashkind, c'est vraiment parce qu'on y croit et qu'on veut monter une société bienveillante et éthique. Donc c'est pas du tout un mythe. Le revers de la médaille, c'est que parfois, dans la vie quotidienne, on a des avis tranchés. Et que je ne peux pas intervenir sur des avis tranchés politiques, même si je les pense toujours bienveillants, etc., parce que ça va impacter H-Kind. Et que je ne peux pas me permettre d'impacter H-Kind de quelque façon que ce soit. Donc sur les réseaux sociaux, je me contrôle. Et sur les réseaux sociaux plus personnels, je ne publie qu'en mode fermé. Ce qui n'était pas du tout le cas avant.
Pourquoi avoir créé le collectif Femmes de Santé maintenant, Est-ce que l'engouement autour de ce sujet te donne une plus grande visibilité ?
C'est une très bonne question. Alors, pourquoi j'ai monté Femmes de Santé ? En fait, ce n'était pas du tout prévu. On va faire comme ça, et c'est la vérité. Moi, j'ai vécu 5 ans en expatriation, 2 ans aux Émirats Arabes Unis, et 3 ans au Luxembourg. Et quand je suis revenue à Paris, le manque de mise en avant des... Les projets réalisés par des femmes et même des femmes m'a frappée. J'ai deux chiffres. Parmi les 1000 personnes les plus médiatisées en France, en 2018, seules 16,4% étaient des femmes. Ça fait mal, sérieux, on est en France là. Le deuxième, c'est que les nominations de professeurs d'université, les PUPH, en médecine, alors que la profession est largement féminisée, on a presque 70% de femmes médecins, qui sont des nouveaux médecins, le taux de PUPH, c'est 28% de nominations, sont des femmes seulement. Je ne sais pas si vous voyez la différence énorme. Et ça, quand on part et qu'on revient... On ne le voit pas en partant, et on revient, on se prend en pleine figure. Du coup, au lieu d'avoir une démarche ultra revendicatrice, qui n'est pas du tout mon tempérament, je me suis dit, elles ne sont pas mises en lumière, je vais les mettre en lumière. C'était vraiment ça, le principe. Et au début, j'avais l'idée de faire un PDF. Avec une interview de leur projet, et une interview de ces femmes, des difficultés qu'elles avaient rencontrées en menant le projet, pas en tant que femmes, mais en menant le projet, et de faire un PDF de ces interviews, le diffuser sur les réseaux sociaux. Et puis l'école du digital éthique m'a téléphoné en disant j'ai besoin pour les 3ème année d'un projet Tech for Good, t'en as pas un ? Je dis bah moi je fais un projet. des femmes qui font la santé, ils me disent, on prend. Et là, les cinq élèves m'ont dit, Alice, ce que tu proposes, c'est complètement has-been et complètement nul. Nous, on va te faire...
C'est dur, quand même !
Mais c'est bien que les jeunes parlent comme ça. D'abord, moi, j'autorise aussi cette parole-là, parce que ça nous remet un peu la tête à l'endroit, et ça nous évite de devenir des vieux cons. Et du coup, j'aurais dit, ah bon, mais vous proposez quoi ? Parce que quand on me dit que c'est mauvais, il faut me proposer mieux, de l'autre côté quand même. On va te faire un super site web et on va faire des interviews audiovisuelles de ces femmes. Du coup, on a mis un espace de système, on a dû trouver les femmes, on n'avait pas de lieu. Le tournage, du coup j'ai prêté mon appartement pendant une semaine, donc on avait cinq jeunes dans l'appartement, le chat qui se baladait partout, les femmes qui étaient des femmes, vraiment c'était le principe, c'était de tout niveau hiérarchique, quelle que soit l'ampleur de leur action, donc vraiment, qui ont dit oui, et il y a 13 femmes qui ont accepté de venir parler sur mon canapé et de répondre à mes questions, et ils ont monté ça, et c'était un vrai projet pédagogique. Et quand j'en ai parlé à Orange Healthcare, Emmanuelle Pierga qui est à la DIRCOM a dit : "Mais moi je vous suis, j'adore, je trouve ça cool, je vous prête une salle, mais il n'y a pas de chaise ! en chaise, et là je me suis dit, qu'est-ce que c'est qu'une salle en chaise, comment je vais faire ça, etc. Et en fait, la salle est une salle sublime, avec des écrans vidéo incrustés dans les murs, et c'est une salle d'exposition, donc effectivement on n'a pas besoin de chaise. Et donc on a fait une exposition individuelle de ces films, on a fait un site web avec l'interview écrite et visuelle de ces femmes, et en fait, contre toute attente, alors que j'en parlais beaucoup, mais j'ai lancé l'invitation trois semaines avant, et j'ai eu 110 femmes qui sont venues à l'événement. C'est le premier événement, mesdames, où tout le monde arrive. à l'heure. Donc je ne sais pas si c'est féminin, mais alors tout le monde était là pile à l'heure. Donc on a commencé à l'heure et on a fait quelque chose de très informel, très ouvert. On a mis en lumière ces femmes, leur projet. Et en fait, j'étais super émue. C'est-à-dire que je ne pensais pas que cette initiative prendrait une telle ampleur. Et quand j'ai vu ça, j'ai proposé à ces femmes en me disant Qu'est-ce que vous diriez de faire un collectif où on devient un réseau d'entraide, où on cède les unes les autres dans la santé, où on s'échange ? On change les carnets d'adresse, on partage les initiatives, et aussi d'être un réseau un peu plus d'influence, positive, pas dans la revendication, pour mettre plus en lumière ces femmes. Et pratiquement tout le monde a dit oui. Là, on a lancé un questionnaire en ligne, puisque le Règlement Général de Protection des Données oblige. On crée un groupe Slack, j'ai nommé une marque. On crée un groupe de travail sur un réseau électronique. et plus d'une vingtaine ont accepté de participer à l'organisation de ce collectif. En termes de visibilité, moi ça m'a fait de la visibilité personnelle, clairement, ou pas, d'ailleurs j'en sais rien, mais je suis identifiée comme la mère de femme de santé, ça c'est sûr. Je parle de mes projets à chaque fois comme de mes bébés, mais c'est le cas. Et puis, est-ce que ça a fait de la visibilité pour H-Kind ? C'est H-Kind qui a avancé tous les frais de plein de choses, donc H-Kind, c'est à l'initiative d'H-Kind. Moi je trouve, c'est l'ancienne dire comme qui parle et pas la femme avec le coeur, non je trouve pas assez du tout. Je trouve que de ce point de vue là j'ai pas été bonne et je sais toujours pas comment faire en sorte que ça puisse aussi aider H-Kind. La vérité elle est là. Donc de ce côté là j'aurais dû le faire si je raisonnais à froid un peu vraiment dire comme, et je l'ai mal fait.
Tu as quand même fait beaucoup je trouve dur avec toi même. Ouais,
l'événement c'était dur. C'était bien, c'était vraiment... et puis ça a démarré et faut que les gens soient bienveillants là-dessus, c'est-à-dire que ça démarre et on va se structurer, ça devrait devenir mieux. Après, je pense que ça aurait pu ramener encore plus de choses vers HK, comme allez venez partager, nous on va... Après, ce que ça a amené aussi, c'est pas bien ce que je vais dire, mais il faut le dire aussi, ça a amené des gens où je ne sais pas d'où ils sortent et je me suis demandé s'il n'y avait pas un intérêt pour eux de venir là, pour essayer d'être mises en lumière et donc évidemment... La prochaine promotion des 13 femmes qui seront mises en lumière, ça fera l'objet quand même d'un jury bienveillant, mais complètement neutre et non connu pour les choisir, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté et que ce reste éthique.
Tu as un discours qui est très inspirant et on voit que beaucoup de personnes dans ton parcours t'ont motivé, t'ont donné ces visions que tu portes aujourd'hui. Est-ce que tu peux peut-être nous citer une personne en particulier qui t'a touchée ? qui est une source d'inspiration pour toi ?
Oui, alors j'hésite entre deux, mais en fait, je vais en citer une, en ayant l'impression de trahir l'autre. Je vais citer mon grand-père. Mon grand-père, il a une histoire très particulière, je vais la faire courte. Mon grand-père a été résistant pendant la guerre, mais à partir de ses 16 ans. Et c'était un résistant de la première heure et un résistant actif. Il a connu ma grand-mère qui était beaucoup plus âgée que lui. Et ils ont eu ma mère au moment quasiment de la libération. Donc voilà, ça c'est une histoire de roman, mais c'est la vérité. Il a terminé ses études et puis il a voulu être pilote. Et en fait, on lui a demandé... Il a fait ses études pour être pilote et il a dû monter, faire un saut en parachute dans une vieille carlingue. Et il a refusé de monter. La carlingue s'est écrasé avec ses amis dedans et il a été viré de l'école de pilotage où il était, que je ne citerai pas. Et du coup il s'est retrouvé... Avec une enfant, une femme plus âgée de lui qui brisait, faisait ce qu'elle pouvait, pendant les 30 glorieuses, et il s'est mis à vendre des bagnoles américaines. Donc il est devenu vendeur de bagnoles. J'ai un grand-père qui était, je l'adore, je l'adorais, qui était vendeur de bagnoles. Mon grand-père, c'est une personne qui a été très, très, très, très importante pour moi. Quand j'étais adolescente, j'allais manger avec lui une fois toutes les deux semaines, j'allais à son garage. C'est une personne, c'est lui qui a fait pour moi la prévention sur le sida et qui m'a demandé de lui promettre deux choses. Je le cite, de porter un petit chapeau quand c'est nécessaire et de ne pas me droguer avec des drogues illicites. Et c'est les deux seules et uniques choses qu'il m'a demandé de faire en promesse et je lui ai promis. Et mon grand-père c'est le seul entrepreneur de ma famille. Voilà, c'est le seul. Enfin mon père l'était aussi un peu, mais mon père est surtout écrivain. Et donc du coup, et moi je... Il ne posait pas me lancer. Et pourtant, quelque part, quand il me parlait de ses affaires, je savais qu'on avait une grande complicité. Quand je râlais, il tempérait. Quand je pleurais, il me consolait. Vraiment quelqu'un de très important. Il est mort il y a six mois. Et là, j'aurais bien aimé, c'est mon grand regret, j'aurais bien aimé qu'il voit HKM maintenant. Parce qu'il a vu l'app au début. J'aurais bien aimé qu'il voit HKM finalisé. J'aurais bien aimé qu'il comprenne comment j'avais un business model. Parce qu'il n'arrêtait pas de me dire mais comment tu vas faire de l'argent ? Lui, il vendait des bagnoles, donc il sait comment faire de l'argent. Il savait. Comment négocier, etc. Et là, j'aurais bien aimé que pour mes premiers contrats, il m'explique comment sentir les gens, comment négocier, etc. Parce que moi, je disais, mais alors totalement transparente avec mon cœur. J'aurais bien aimé qu'il temporise un peu ce système-là. Donc c'est lui, c'est à lui que je vais rendre hommage. Parce que je pense que s'il n'avait pas été là, j'aurais peut-être jamais osé me lancer dans une entreprise.
On va revenir sur ton côté entrepreneur. Et pour faire honneur à ton grand-père, on va te lancer un challenge business. Pour nos auditeurs, je le rappelle, à chaque... Avec l'émission, nous allons présenter à la personne que l'on interview un challenge business et cette personne aura trois minutes pour y répondre. Est-ce que tu es prête ?
Je suis prête.
Alors, tu apprends que ton principal investisseur te lâche. Comment tu réagis et quelle est la stratégie que tu mets en place en trois minutes ?
Alors, la première chose, c'est que je pense aux merdes. Voilà, parce que c'est quand même la vérité. On ne le dit pas assez, mais voilà. Et là, je vais reprendre les mots de ma coach, qui est une coach de start-upers. Je laisse l'émotion passer. Il faudra qu'une grosse émotion comme ça, ça dure 12 secondes. Donc, il faut se la prendre. Il faut la laisser passer. Il ne faut pas la refouler. Ensuite, j'appelle Marie, mon associée. Je lui raconte. Et je pense aussi... À la phrase de Churchill que vous connaissez tous mais que j'aime tellement, roulez doucement chauffeur, je suis pressée Et donc il est urgent de ne pas faire tout et n'importe quoi. Donc il faut d'abord réfléchir et changer son point de vue. Donc la première chose c'est, il faut savoir pourquoi il ne vient plus. Donc soit l'investisseur ne vient plus parce que personnellement il n'a plus d'argent, du coup ce n'est pas Hachekane qui est en jeu, donc quelque part ça nous rassure un peu. Deuxième c'est, il ne veut pas venir parce qu'il a des doutes sur Hachekane, et donc c'est que là il faut... Tout de suite comprendre ses doutes, savoir où sont les problèmes et vérifier que ces doutes, vérifier s'ils sont justifiés. C'est Ashkahn qui n'est pas assez net ou en tout cas bien fait dans certains endroits. Ou alors c'est ses doutes à lui avec son histoire personnelle et dans ces cas-là on ne peut rien faire. Et ensuite l'autre solution c'est comment je fais sans cet investisseur, c'est-à-dire qu'il faut comprendre le problème et après comment je vais faire sans. Alors la première chose c'est que je vais dans mon tableau financier adoré que je... vénère et que je déteste en même temps. Et là je me dis qu'est ce qui se passe si j'ai plus cet argent ? Donc je supprime la ligne et je regarde. Et je regarde ce qu'il faudrait faire pour y arriver et ce que ça entraîne comme activité qu'on fait pas, comme type de recrutement qu'on peut pas faire, comme type de pays où on pourrait pas aller etc. si on veut y aller. Et je vois si on tient ou pas. Si je ne tiens pas, il faut que je retrouve de nouveaux investisseurs. Et donc s'il faut que je retrouve des... ou si on n'est pas prêt à faire vraiment des choses. trop importante. Donc, trouver des nouveaux investisseurs, ça veut dire aller ailleurs, mais ça veut dire rejoindre l'analyse qu'on a fait en premier temps, ça veut dire bien vérifier qu'HKN n'a pas de problèmes et de... qui entraînent des doutes pour les investisseurs. Et s'il y a des problèmes, il faut les résoudre impérativement avant de relancer un badge d'investisseur. Le problème qu'on a aussi sur HKN, c'est que si on investit, si les gens investissent, il ne faut pas que ce soit n'importe qui. HKN, ça veut être éthique, je le rappelle, mais ce n'est pas un mythe. Et donc, ça suppose une certaine indépendance. Donc on ne peut pas accepter n'importe quel type d'investisseur. C'est terrible à dire, mais je ne pourrais pas prendre des investisseurs qui ont une mauvaise réputation, je ne pourrais pas prendre des investisseurs qui sont des gros groupes... Je pourrais pas par exemple prendre des inciseurs ? Je pourrais prendre des clients, mais pas des investisseurs qui seraient des laboratoires pharmaceutiques parce que je perds une indépendance, par exemple. Bien que je n'ai rien du tout qu'on évalue par pharmaceutique, mais médicalement, on sauve des vignes, etc. C'est pas du tout ça, je ne veux pas rentrer dans ce sujet-là, mais je perdrais une indépendance. Donc je ne peux pas prendre n'importe qui comme investisseur dans H&M. Donc voilà, voilà comment je réagirais.
C'est un business case réussi, je pense, pour le premier. Alors, maintenant, on va passer à la deuxième partie. On va parler des sujets d'actualité qui te tiennent à cœur, Alice. Deux chroniques, une chronique pathologie et une chronique sexualité vie intime. Mais avant, nous voulons te rafraîchir un peu avec un smoothie fait maison. Alors je précise pour nos auditrices et auditeurs que pour chaque épisode, nous offrirons un jus à notre invité qui, selon nous, lui ressemble. Et pour toi Alice, c'est l'abricot, parce que l'abricot représente le contact humain.
Tiens, ça je ne le savais pas. Merci. C'est super bon. C'est super bon. Il y a un peu de pomme aussi, non ?
Non, juste abricot.
Juste de l'abricot ? Et du lait d'amande. Parfait. Merci beaucoup, j'adore les smoothies.
Alors maintenant du coup on va passer à la chronique pathologie et en cas tu vas nous parler des prothèses mammaires qui existent aujourd'hui et des inconforts que ressentent les femmes qui les ont.
Alors effectivement aujourd'hui on va parler des prothèses mammaires externes pour être plus exacte, dans un contexte qui est bien particulier, c'est celui des patientes qui ont subi une mastectomie à cause d'un cancer du sein. Pour rappel, le cancer du sein est le cancer le plus courant. La France et la Farn en France avec plus de 60 000 nouveaux cas par an. Il faut toutefois noter que cette incidence est quand même en baisse, heureusement, grâce à une meilleure prise en charge, un meilleur dépistage et des traitements qui sont de plus en plus efficaces. Les femmes qui sont atteintes de cette maladie peuvent, dans des circonstances qui sont bien définies, subir une ablation totale ou partielle du sein. C'est ce qu'on appelle une mastectomie totale ou partielle. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'en cas de mastectomie totale, la patiente doit systématiquement être informée des modalités techniques de reconstruction mammaire après l'opération. Mais malheureusement, si la chirurgie est suivie par un traitement par radiothérapie ou chimiothérapie, la reconstruction immédiate n'est pas toujours recommandée. A la suite d'une mastectomie et sur avis médical, on peut quand même avoir recours à des prothèses pour retrouver la forme du sein, ce qui est très important pour certaines femmes. Certaines patientes optent donc pour des prothèses mammaires externes qui, elles, vont venir se placer à l'intérieur du soutien-gorge. C'est soit une option définitive, soit une option intermédiaire avant d'avoir recours à une véritable reconstruction mammaire. Le choix de la prothèse externe se fait normalement chez un prothésiste et il est recommandé d'y aller avec une personne de confiance qui va pouvoir donner son avis et qui connaît la morphologie de la femme qui opte pour ces prothèses. Les patientes ont donc la possibilité d'avoir recours à des prothèses mammaires externes en silicone qui vont imiter la texture et la forme du sein. Le problème, c'est que ces prothèses ne peuvent pas être portées immédiatement après l'opération et d'après les témoignages, certains peuvent créer des inconforts et des douleurs au niveau des cicatrices. Il est donc possible d'avoir recours à des prothèses en textile, qui sont beaucoup plus douces et qui sont souvent distribuées par les hôpitaux après les interventions. Ali, je me tourne vers toi parce que c'est un sujet qui t'intéresse particulièrement et tu nous as évoqué justement ces prothèses textiles.
Oui, alors en fait, moi ça m'avait choqué que des femmes, certaines mettent des chaussettes dans leur soutien-gorge quand elles sortent au début parce qu'elles n'ont pas ces prothèses-là. Je ne le savais pas. Il y a beaucoup de vêtements comme ça qui seraient nécessaires pour les femmes et qui n'existent pas encore quand on se fait hospitaliser. Moi ce qui m'a marquée c'est que en créant H-Kind au début j'ai commencé comme tout le monde, c'est-à-dire avec rien, et donc je faisais beaucoup de veille sur toutes les initiatives, les projets, pour voir ce qu'il y avait, quelles étaient les grandes tendances, et puis pour pouvoir faire la bonne segmentation des projets à placer sur H-Kind qui correspondent à tout le monde, ou en tout cas au maximum de personnes. Et le cancer revenait souvent, et le cancer du sein beaucoup, et je suis tombée sur une initiative. de femmes dans la vallée de la Hure en Belgique qui sont des femmes d'un village et en fait elles ont un club et dans ce club elles tricotent des prothèses mammaires en coton tout doux qui ressemblent vraiment à des seins très jolis et très doux, très légers comme ça ça ne va pas faire mal aux cicatrices et cette opération s'appelle j'ai une grand-mère qui était belge donc je peux le dire, c'est typiquement belge comme humour ça s'appelle les petits nichons et je trouvais que cette opération était vraiment géniale et... Si on pouvait faire, donc je l'ai mise évidemment sur le premier site internet d'Hashkain, en me disant si d'autres personnes qui tricotent ont envie d'en faire, elles vendent ça à 9 euros, c'est rien, c'est même pas le prix du coton de ces prothèses. Je trouvais que je trouvais ça formidable. Et puis en travaillant après, et en allant dans... Dans un réseau de start-up, j'ai croisé une femme qui installait une nouvelle prothèse qui sera sans doute dispositif médical, qui est une prothèse en silicone mais qui est complètement à jouer et qui a un cercle vide à poser sur le sein. Donc ça évitera de poser la prothèse sur la cicatrice et ça prend vraiment la forme d'un sein et on peut la mettre dans le soutien-gorge. Donc ça bouge, ça bouge, mais ça bouge lentement.
Pour conclure sur cette chronique, pour les femmes qui seraient intéressées par ces prothèses, elles ont un prix qui est limité à 25 euros, donc c'est tout à fait accessible. Il y en a qui ont des prix beaucoup plus bas et c'est pris en charge par l'assurance maladie.
Ah ça c'est super !
On va passer à la chronique sexualité et vie intime. Et Margot, tu vas nous parler de la précarité menstruelle, c'est-à-dire l'accessibilité difficile aux protections hygiéniques pour certaines femmes.
Oui, je vais aborder un sujet qui concerne la moitié de l'humanité, mais qui est encore tabou aujourd'hui, celui des règles et des protections hygiéniques. Mais plus précisément, je vais vous parler de la précarité menstruelle. Alors ce phénomène concerne majoritairement les travailleuses pauvres, les étudiantes ou les femmes sans imbris. Et parce qu'il faut rendre à César ce qui lui appartient, je précise que... La plupart des informations que j'ai recueillies proviennent d'un article de Slate.fr publié en mars dernier que je vous conseille fortement de lire. Selon un sondage IFOP publié le 19 mars dernier, 1,7 million de femmes en France manquent de protection hygiénique. Chiffre encore plus choquant, parmi les femmes les plus pauvres, 39% n'ont pas suffisamment de protection à leur disposition et plus d'une femme sur trois n'en change pas assez. Alors oui, tout cela s'explique par le fait que les... Les règles coûtent cher, là je ne vous apprends rien. Selon une étude britannique, une femme dépenserait au cours de sa vie en moyenne 21 300 euros pour ses règles, c'est-à-dire pour un tout 2400 jours, entre les médicaments contre la douleur, les protections hygiéniques et les vêtements que l'on doit parfois changer parce qu'ils sont tachés. Bien sûr c'est une moyenne, ça peut être beaucoup plus pour certaines. Et c'est pour cette raison que les femmes sans abri et les plus précaires, pour elles, rester digne au cours de ses règles n'est malheureusement pas quelque chose. qu'elles peuvent se permettre. Il faut même souvent devoir choisir entre manger et se protéger. Oui, sauf que les protections sont un produit de première nécessité, comme le papier toilette. Ne pas en avoir ou ne pas en changer assez souvent peut conduire chaque mois à des infections, même des chocs sceptiques. C'est donc un vrai problème de santé publique. Et l'autre obstacle que les associations qui viennent en aide à ces femmes doivent combattre, c'est le fait que les règles, les protections hygiéniques et leur utilisation soient encore et toujours un sujet. Les tabous. Alice, il y a un sujet dont tu voulais parler aujourd'hui. Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi ?
Alors moi, je voulais en parler parce que d'abord, ça rejoint la précarité des femmes. Deux SDF sur cinq sont des femmes, donc ce n'est quand même pas du tout anodin. Après, j'ai Marie, mon associée, qui fait partie d'une association qui s'appelle Féminité sans Amri, qui fait cette collecte, justement, qui fait une collecte de toutes ces protections opératives. Les périodiques et autres tampons nécessaires à l'hygiène des femmes en grande précarité, parce qu'on va l'appeler comme ça. Elle, elle a organisé dans sa ville, elle fait partie de cette association, elle est responsable de la collègue de sa ville. Elle a lancé un appel sur les réseaux sociaux locaux, elle a demandé en disant qui veut faire ça avec moi et pouvoir recevoir les dons. Et en fait, il y a un institut de beauté de sa ville qui a dit moi je veux bien. Et donc les gens vont déposer les protections périodiques et autres dans cet institut. Marie se charge de faire des... des trousses qui sont ensuite diffusées soit dans des points particuliers, soit lors des maraudes, on va voir, c'est ça.
D'accord. Et c'est à Bordeaux, ça,
c'est ça ? Alors, l'association a été créée à Bordeaux, et là, Marie, elle habite en région parisienne, donc il y a plein d'antennes partout. Lille fait ça beaucoup, il y a eu beaucoup de collectes. L'Université de Lille a diffusé 30 000 kits pour les étudiantes, parce que ça coûte cher aussi quand on est étudiant. Après, ça rejoint un autre problème plus large, c'est la précarité, la vraie, la grande, qui est de plus en plus nombreuse en France, et qui nous ont... plus large et qu'il faudrait prendre bien plus, enfin avec des actions qui sont encore plus larges que des dons, c'est nécessaire ces dons-là, mais le mieux ce serait d'éviter qu'il y ait autant de personnes en situation de précarité en fait, on va dire comme ça.
Alors juste pour nos auditeurs et auditrices, sachez que vous pouvez signer la pétition pour les protections périodiques, soit gratuite pour les femmes les plus précaires, voilà, sur internet, elle est très facilement trouvable, ou bien participer. à des collectes de protection hygiénique via une association. Il y en a plusieurs à Paris qui proposent ça. Et bien maintenant, on va conclure. Alors, merci Alice d'être venue à Enragé. On rappelle tes projets H-Kind et Femmes de Santé, un collectif que nos auditrices et auditeurs peuvent trouver facilement en tapant les noms sur Internet. Et je rappelle également qu'ils peuvent nous suivre sur Twitter, Instagram et Medium en tapant at Medchek Podcast. On espère que l'épisode t'a plu.
Ah mais c'était super, je suis honorée d'être là.
Et bien nous on était vraiment très honorées de te recevoir.
Et on se retrouve pour le prochain épisode très bientôt.
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