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Com & Cru

Se démarquer grâce à l'IA, zoom sur la stratégie branding de La Belle Angèle : conversation avec Anne-Sophie Perrier, chef de marque

Se démarquer grâce à l'IA, zoom sur la stratégie branding de La Belle Angèle : conversation avec Anne-Sophie Perrier, chef de marque

1h12 |27/02/2025
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Se démarquer grâce à l'IA, zoom sur la stratégie branding de La Belle Angèle : conversation avec Anne-Sophie Perrier, chef de marque

1h12 |27/02/2025
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Description

Comment créer une marque forte et mémorable ?

Dans cet épisode, Anne-Sophie Perrier, chef de marque de La Belle Angèle (Delaunay Vins & Domaines), nous dévoile comment l’intelligence artificielle est devenue un atout clé dans sa stratégie de branding.

Grâce à l’IA, La Belle Angèle a construit un univers de marque immersif et ultra-différenciant. Et croyez-moi, le résultat vaut le détour

Dans cette conversation sans langue de bois, vous découvrirez :

-comment faire du Vin de France un atout marketing (sans terroir, mais avec une vraie identité de marque)

-les techniques concrètes pour utiliser Midjourney et ChatGPT efficacement dans votre stratégie marketing, sans un budget XXL

-les erreurs à éviter quand on briefe l'IA et les astuces pour obtenir exactement ce qu'on veut


Envie de voir ce que ça donne en vrai ?

Filez voir La Belle Angèle sur Instagram ou contactez Anne-Sophie Perrier sur LinkedIn.


🧡 Cet épisode vous a plu ? Partagez-le autour de vous ou laissez une note sur votre plateforme d’écoute préférée.

Retrouvez-moi pour échanger sur LinkedIn : Ewa Crétois ou sur Instagram : cometcru


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cet épisode de Comme est cru est sponsorisé par Wineries, la plateforme tout-en-un qui redonne le pouvoir aux producteurs de vins et de spiritus indépendants. Quand je travaillais en domaine, la collecte des adresses clients, c'était très très artisanal. Puisque je demandais aux visiteurs de noter leur nom et leur adresse sur un petit bout de papier, puis chaque fin de semaine venue, je rentrais les infos dans le fichier client. Le fichier client qui était un énorme Excel de je ne sais combien de lignes. Mais ça, c'est pas le problème, non non non non. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de déchiffrer l'écriture de quelqu'un que vous ne connaissez pas. ou juste quelqu'un à qui vous avez parlé pendant 35 secondes dans toute votre vie, et bien c'est juste une tannée. La plupart du temps, je ne comprenais rien à ce qui était noté, ou je découvrais que l'adresse donnée était fausse et je n'étais pas plus avancée. Résultat, ma base de données client ne grossissait pas. Avec Winerise, fini les petits bouts de papier. Il vous suffit de placer un QR code à côté de votre caisse ou sur votre stand en salon, de demander à vos clients de le scanner, et hop, vous avez toutes leurs infos. C'est clair, c'est complet, c'est correct et vous n'avez pas besoin d'avoir fait hieroglyphe LV3. Et avec les adresses que vous avez collectées, vous pouvez aussi lancer des campagnes mail ciblées avec des offres sur mesure. Petit plus génial, le logiciel envoie le mail au moment où votre client est le plus susceptible d'être sur son téléphone et donc de lire votre offre. Fini de se prendre le chou sur l'heure d'envoi, Winerise là aussi le fait pour vous. Merci à Wineries d'avoir rendu cet épisode possible. Grâce à leurs solutions, rester connecté avec chaque client devient un jeu d'enfant. Que ce soit pour des campagnes sur mesure ou des annonces ciblées, Wineries aide les producteurs à garder un lien solide avec leur communauté tout en maximisant leurs ventes. Et ça, selon moi, c'est définitivement un outil dont les producteurs ont besoin.

  • Speaker #1

    Je suis partie du principe que chaque étiquette était une création sur mesure et qu'on cherchait à les sublimer. Je me suis dit que sublimer cet aspect... autour de l'art en mêlant notre marque à ça. Je trouvais que c'était un terrain de jeu et de travail qui était assez sympa.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Comme Écrit, le podcast sans chichi dédié à la communication des acteurs innovants du vin et des spiritueux. Je m'appelle Eva Crétois et depuis trois ans, bientôt quatre, j'aide les acteurs innovants du vin et des spiritueux à devenir des références du secteur grâce au branding. Dans ce podcast, je décris des stratégies gagnantes aux côtés d'acteurs de la filière 20 et spiritueux, et je vous transmets des conseils et des astuces que vous pouvez réellement appliquer. Ici, on ne réinvente pas la roue, pas du tout. On vous aide juste à avancer pour atteindre vos objectifs marketing. Avant d'entrer dans le vif du sujet, et parce qu'on n'est pas des bêtes quand même, je voulais prendre un petit moment pour vous souhaiter une belle année 2025. Que cette année soit celle où tous vos projets prennent vie, vos rêves se réalisent, que vous êtes une année remplie de réussite, bourrée de sérénité et bien entendu de santé. Pour ma part, je suis très heureuse de démarrer 2025 à vos côtés et dans vos oreilles, alors merci du fond du cœur à vous qui m'écoutez fidèlement et bienvenue aux petits nouveaux. Si vous aimez ce podcast, vous le savez, maintenant vous connaissez la chanson, un petit soutien avec une note sur Spotify ou Apple Podcast ne serait pas de refus, ça me ferait super plaisir et ça aiderait énormément à faire connaître le podcast. Ceci étant dit, aujourd'hui on se retrouve pour un nouvel épisode et je suis très heureuse d'accueillir Anne-Sophie Perrier au micro de Comécru. Si vous ne la connaissez pas encore, voici ce que vous devez savoir sur Anne-Sophie. Anne-Sophie Perrier a 28 ans, toutes ses dents, et c'est la chef de marque de La Belle Angèle, une marque du groupe de l'Aunévin et Domaine, on parle du groupe qui s'occupe de la marque Les Jamels. Et dans cet épisode, on va parler d'un outil dont j'ai déjà parlé à maintes reprises, un outil qui fait un peu peur, je l'admets, mais qui s'avère très très utile, à savoir l'IA. Et dans cet épisode, on va voir comment utiliser l'IA dans sa stratégie de marque et sa création de contenu. ce que fait la belle Angèle depuis plusieurs années avec talent sur Instagram, et franchement, le résultat est absolument canon. Au cours de cet échange, Anne-Sophie nous partage des conseils pratiques, et même quelques astuces bien croustillantes pour apprivoiser l'IA et en faire votre meilleur allié. Bref, un outil du tonnerre qui peut vous faire gagner un temps fou, et qui va certainement booster votre créativité, j'en suis convaincue. Mais je ne vous en dis pas plus, et je laisse place à ma conversation avec Anne-Sophie Perrieux. Bonjour Anne-Sophie, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Emma, très bien, je te remercie. Toi aussi ?

  • Speaker #0

    Ça va, nickel, parfait. C'est le rush des fins d'année, donc j'imagine que toi aussi tu dois un peu courir partout,

  • Speaker #1

    c'est bien. En effet, on ne s'ennuie pas, on prépare le début d'année, les salons, etc. Donc c'est assez chargé, mais on va s'en sortir et les fêtes approchent.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors déjà, je tenais à te remercier de m'accueillir sur ce podcast. Je suis vraiment ravie d'être avec toi aujourd'hui. Et je tenais également à te dire que j'aime beaucoup l'approche que tu as à travers ce podcast, de parler librement et d'essayer de tirer des apprentissages de chaque épisode. Donc je ferais vraiment de mon mieux pour contribuer à cela aujourd'hui. Je m'appelle Anne-Sophie Perrier, j'ai 28 ans, je suis chef de marque La Mélangelle, donc une marque qui fait partie du groupe Delonay Vins et Domaine, groupe dans lequel j'évolue depuis maintenant 6 ans. Et le vin, me concernant, c'est bien plus qu'une facette de mon métier. C'est une véritable passion qui est vraiment présente dans ma vie quotidienne également. Donc voilà, je suis ravie de parler de tout ça avec toi.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je suis très, très contente et je te remercie beaucoup pour tous ces gentils mots. Ça me touche beaucoup.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas trop quoi dire.

  • Speaker #0

    J'étais là en disant, écoute, merci. Je suis ravie de t'accueillir au micro de Comme Écrue pour parler de la belle Angèle, dont tu es chef de marque, mais aussi d'IA. et de tout ce qu'on peut faire avec l'IA dans le branding notamment. Là, dans l'introduction, tu disais que le vin, c'est plus qu'une facette de ton métier. Mais moi, je sais parce qu'on a discuté il y a un peu plus de dix jours que tu n'es pas issue du monde du vin. Donc, j'aimerais juste que tu m'expliques comment tu es arrivée dans le monde du vin.

  • Speaker #1

    En effet, je ne suis pas issue du monde du vin à l'origine puisque j'ai un parcours qui n'est pas spécifique dans le vin au niveau de mes études. C'est un parcours qui est orienté 100% marketing, ce qui me permet vraiment d'avoir une approche assez transverse. Et le vin est arrivé à travers mes expériences professionnelles. Déjà, je suis originaire du Jura, donc une région viticole, et j'ai fait mes études en Bourgogne, qui en est une autre. Et du coup, tout ça, déjà, m'a naturellement rapprochée de l'univers du vin. Et puis, en fait, c'est un univers que j'apprécie vraiment. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'est un univers très riche, en fait. Le vin, c'est un produit qui est vivant, mais en fait, qui est surtout toujours lié à une histoire, à des rencontres, à un savoir-faire, et je trouve que c'est vraiment passionnant. Et puis en plus de ça, je trouve que d'un point de vue marketing, c'est un univers où il reste quand même encore beaucoup de traditions. Il faut les respecter et les conserver. Mais du coup, je trouve que c'est assez challengeant également de mêler le marketing au vin et notamment dans des régions comme la Bourgogne.

  • Speaker #0

    Un marketing des vins, sur le papier, ça peut sembler un peu antinomique, mais je te rejoins. C'est très traditionnel le monde du vin. Et je pense qu'un bon coup de marketing et de communication, ça peut être que salvateur pour le dépoussiérer et le rendre accessible. Avant d'entrer directement dans le vif du sujet, parce que là, on est en train de faire du hors-piste, ça m'intéresserait que tu me dises, étant donné que toi, tu es issue d'une formation très marquée, quel a été ton premier choc en arrivant dans le monde du vin et en découvrant le marketing de la filière vin et spirituel ?

  • Speaker #1

    Déjà, le vin, c'est un produit qui est... vivant, comme je le disais, mais surtout assez complexe. Donc, je trouve que quand on arrive dans le monde du vin, il y a quand même un certain degré d'appropriation du produit et de connaissances, parce que je trouve qu'on a beau avoir des compétences transverses, comme je le disais, grâce à mes formations que j'ai pu avoir au sein de mon parcours universitaire. En fait, si on n'a pas toutes les clés pour promouvoir le produit correctement, comprendre comment il a été élaboré, finalement, il nous manque quelque chose pour mener à bien nos missions au quotidien. C'est vraiment la phase d'appropriation. Le monde du vin, j'ai l'impression que plus on en apprend et plus on pense être quasiment, pas parfait, mais du moins avoir une bonne connaissance, on arrive toujours à découvrir de nouvelles choses. Finalement, c'est un puits sans fond de connaissances. L'appropriation, ça a été vraiment une période importante et assez longue, qui n'est pas forcément le cas dans notre secteur d'activité, je trouve.

  • Speaker #0

    C'est clair, on est en constant apprentissage. J'accepte de ne rien savoir sur le vin et l'espiritueux et d'apprendre toujours un peu plus. Quand on va déguster des vins à la propriété, quand on va rencontrer certains de nos clients avec Julia, on découvre de nouvelles méthodes, on découvre de nouveaux mots, on découvre toujours. Puis en plus, là, du fait du réchauffement climatique, il y a des méthodes viticulturales qui sont en train d'évoluer. Il y a plein, plein de choses. qui change à une vitesse folle. Donc je suis d'accord avec toi, effectivement, il y a vraiment besoin de formation. Et je te rejoins dans ce que j'ai cru être amorcé derrière, c'est-à-dire que oui, il y a besoin de formation et je suis convaincue qu'on ne peut pas faire du market et après de la communication vin et spiritueux si on n'a pas un réel amour slash connaissance autour du produit. Pour moi, c'est lié. C'est intimement lié et c'est impossible de faire du bon travail, même de comprendre de quoi il en retourne si on n'a pas la compréhension de cet aspect émotionnel qu'est le vin.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, à titre personnel, c'est vrai que j'ai du mal à promouvoir un produit que je n'affectionne pas ou même être en charge d'une marque que je ne comprends pas et dont je n'ai pas les clés de compréhension. Donc, il est vrai que c'est essentiel. En tout cas, à titre personnel, de vraiment apprécier les valeurs d'une marque, apprécier les qualités d'un produit, et puis plus globalement de l'entreprise dans laquelle on est, pour promouvoir au mieux le produit et essayer de transmettre notre savoir et notre volonté de promouvoir une marque à des équipes relais, comme les équipes commerciales sur le terrain, et essayer de s'assurer que tous les maillons de la chaîne soient tous aussi enthousiastes dans cette chaîne qui est de promouvoir les vins sur eux. à l'export ou auprès des consommateurs chinois.

  • Speaker #0

    Absolument. Je te rejoins. La Belle Angèle fait partie d'un groupe de l'Aunet Vin et Domaine. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu du groupe de l'Aunet Vin et Domaine et nous spécifier un peu quel est le rôle du groupe de l'Aunet dans le monde du vin ?

  • Speaker #1

    Alors, le groupe de l'Aunet Vin et Domaine, c'est avant tout une maison familiale qui célèbre ses 30 ans l'année prochaine. Cette maison, elle a été fondée et puis elle est toujours dirigée par la famille de l'Aunet. composée de Laurent Delonnet, Catherine Delonnet et leur fille Jeanne. C'est une véritable aventure entrepreneuriale qui a le mérite d'être racontée en quelques points clés. Une aventure entrepreneuriale qui s'ancre dans deux régions vicicoles, ce qui n'est pas le cas de toutes les maisons. On est vraiment sur la Bourgogne et le Languedoc, qui sont nos régions de prédilection et qui ont enrichi l'histoire du groupe au fil des années. En fait, l'histoire débute en Bourgogne avec Laurent Delonnet, qui avait rejoint la maison familiale fondée en 1893. Sauf que cette maison a dû être cédée au début des années 90 à cause d'un contexte économique un peu compliqué à l'époque. Une période pas évidente pour la famille et notamment pour Laurent. Donc la famille ne s'est pas arrêtée là. On parle de renaissance dans le Languedoc qui est vraiment le deuxième point clé. Puisque Laurent et Catherine ont décidé d'aller explorer le Languedoc. Cette exploration leur a permis de lancer la marque Les Jamels. Donc là on est en 1995. Et cette marque, elle a été lancée avec très peu de moyens, mais une ambition assez forte qui était de créer une marque de vins de cépage, principalement destinée à l'export. Donc cette marque, elle reste aujourd'hui vraiment un succès au sein du groupe et c'est vraiment une des marques phares de notre portefeuille. Et puis ensuite, dans les autres points clés, ça a été l'expansion internationale avec les premières bouteilles de vins Les Jamels vendues et notamment sur le sol américain. Donc c'est vraiment le début, les premiers pas du groupe à l'export. à travers les États-Unis, un pays non négligeable dans la distribution de vin aujourd'hui encore. Et puis ensuite, en 2017, une étape symbolique, unique et carrément inattendue, c'est le rachat de la maison Édouard de Lenné. En fait, la marque avait été rachetée mais pas exploitée. Donc Laurent a eu l'opportunité de la racheter en 2017 et de redorer le blason familial et de réécrire l'histoire de cette maison avec une ambition qui était vraiment d'en faire des belles maisons de Bourgogne. Et puis ensuite, dernièrement, en 2022, le groupe anciennement appelé Badé Clément a eu besoin de clarifier son identité suite à l'arrivée de leur fille Jeanne. Et puis ensuite, d'un certain nombre de marques qui se sont développées et qui ont commencé à emprunter le nom de la famille, donc Delonnet. Et donc finalement, en 2022, le groupe s'est appelé Delonnet Vins et Domaines, qui permettait de regrouper toutes nos activités sous la caution groupe. Et puis de redorer le blason familial et d'avoir... une vraie accroche autour des membres de la famille, qui d'ailleurs incarne des marques stratégiques. Catherine incarne la marque Les Jamels, Laurent incarne la marque Édouard Delonnet, et Jeanne incarne la marque Abotse Delonnet, donc la boucle est bouclée, si je puis dire. Ma vision de la chose, c'est qu'en fait, on a déjà une double expertise géographique entre Languedoc et Bourgogne, et en fait, on a une vraie ambition de contribuer au rayonnement du vin en valorisant un panel assez large d'appellations. Puisqu'aujourd'hui, dans le groupe, on peut acheter un vin de France comme un grand cru, en passant par les IGP Pays d'Oc, il y a un tas d'appellations. Donc finalement, il y a vraiment ce côté de valorisation de tous les niveaux d'appellation. Ce n'est pas le cas de tout le monde et je pense que c'est un vrai point différenciant. On dit souvent que notre raison d'être, c'est de cultiver la découverte, d'être à l'écoute des marchés et d'essayer de répondre au plus juste aux demandes et aux attentes des consommateurs. Donc à travers toutes ces appellations et toutes ces marques et gammes, disons qu'on se donne les chances de réussir. On a vraiment à cœur d'être un véritable moteur dans le secteur et sur notre territoire.

  • Speaker #0

    Et c'est drôle parce que, donc pour avoir, bon j'ai discuté avec toi, mais j'ai quand même fait ma petite enquête, c'est vrai que de ma perception extérieure, la force du groupe Delonay, c'est vraiment avoir cette capacité de proposer des marques et surtout des produits qui résonnent auprès des consommateurs de vins d'aujourd'hui, mais aussi de demain. Et pour moi, la Belle Angèle, c'en est typiquement un très bon exemple. Selon toi, comment la belle Angèle s'intègre dans cette vision du groupe ? J'ai bien vu qu'il y avait quand même une dimension très internationale, notamment avec les Jamels, qui sont distribués aux Etats-Unis, mais qui ne sont pas distribués dans la France. J'ai quand même deux ou trois copines qui ne jouent que par les Jamels. Je voudrais que tu nous expliques un peu. Qu'est-ce que c'est que la Belle Angèle et surtout, quelle est sa part dans le groupe ?

  • Speaker #1

    La Belle Angèle, ça a été la première marque de Vin de France à rejoindre le portefeuille de la maison et notamment au sein des marques stratégiques. Cette marque a été créée en 2013 et l'idée de base, c'était vraiment de proposer une offre accessible et directe qui a finalement hérité du savoir-faire des Jamels en matière de création de Vin de Cépages et qui est venue raconter sa propre histoire.

  • Speaker #0

    Alors, à la base, tu nous as dit que la Belle Angèle a été créée en 2013. C'était une marque pour l'export, n'est-ce pas ? Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu l'histoire de la marque et comment la marque a évolué depuis ?

  • Speaker #1

    Donc, cette marque née en 2013, elle avait une ambition qui était très claire. Le point de départ, c'était de séduire une clientèle internationale en proposant une collection de vins de cépage vraiment sans chichi, vendue sous l'appellation Vins de France. Ça, c'était vraiment le postulat de départ. Et en fait, dès ses débuts, la marque, elle se voulait... assez unique et distinctive avec des codes de compréhension assez clairs pour l'international, notamment un nom de marque facile à prononcer. Ça paraît idiot, mais c'est quand même très important.

  • Speaker #0

    C'est vrai, il y a des L et pas des R.

  • Speaker #1

    C'est ça. Un packaging attractif, on en parlera un peu plus en détail après. Et puis surtout, peu d'informations sur l'étiquette fontaine. Cette force du packaging n'a jamais changé. Aujourd'hui, on prend une bouteille de la Belle Angèle, on la regarde et en fait, il y a un cépage, un millésime, le mot France et puis un packaging assez sympa. Donc finalement, c'est assez clair, il n'y a pas de piège entre guillemets pour le consommateur. Ensuite, il y a eu le choix d'une illustration colorée pour que le packaging reflète vraiment l'objectif de créer un produit qui fonctionnait avec un pack assez attrayant et qualitatif pour la catégorie de vin de France. Et puis, il y avait également tout un storytelling qui s'articulait et qui s'articule toujours autour d'un personnage central qui est la belle Angèle et qui est finalement une véritable icône des années folles et qui plonge le consommateur dans un imaginaire très français. Et en fait, c'était particulièrement séduisant pour un public international dès ses débuts. Moi, ça fait deux ans que j'ai été nommée chef de marque et j'en suis ravie. Et en fait, suite à cela, mon approche, ça n'a pas été de révolutionner ce qui fonctionnait, parce que je trouve que c'est une perte de temps, mais plutôt d'aller plus loin dans le concept et d'amplifier le potentiel de la marque. Donc, j'étais vraiment convaincue en modernisant un certain nombre des aspects. de la marque, j'en parlerai un tout petit peu plus en détail après, et surtout en tirant des opportunités technologiques qui s'offraient à nous à ce moment-là, et notamment l'arrivée de l'intelligence artificielle. Donc dans les évolutions marquantes de la marque, il y a déjà eu l'extension de gamme. Donc on a intégré de nouveaux cépages à la collection, des cépages assez frais, au profil léger, faciles à boire, etc. Donc on a intégré des cépages comme le gamais, le pinot gris ou le chenin. Et donc en fait, notre collection, son fil conducteur, c'est vraiment la fraîcheur des vins. Et du coup ces cépages-là venaient naturellement prendre leur place au sein de notre collection. Et ils ont été plutôt bien accueillis par nos partenaires et les marchés sur lesquels la marque est implantée. On a travaillé des nouveaux formats de conditionnement et de consommation qui étaient vraiment plus adaptés à une consommation plus nomade, un peu plus moderne, et dans une logique plutôt écologique. Donc on a intégré des bagging-box, des push-bags, etc. Donc on partait des jus existants en gamme bouteille. Et puis, on les déclinait sur de nouveaux formats pour apporter un nouveau mode de consommation et être quand même à l'écoute des marchés qui ont tendance à vouloir avoir un peu plus de légèreté quant à la consommation du vin.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a surtout que votre identité de marque, vu qu'elle est canon en termes d'image de marque, sur un bag-in-box, ça se différencie et ça devient un vrai bel objet. Ce n'est pas juste, tu sais, un bag-in-box un peu dégueu où il y a marqué Vionier, quoi. C'est un joli objet que tu as envie de garder chez toi. Et puis même... il peut y avoir le côté collection encore une fois vu votre identité de marque moi je serais trop tentée de les collectionner et tu sais il y a cet effet réclame dans votre identité mais qui est trop fun et qui peut aider certains clients t'as raison les bagging box on a commencé

  • Speaker #1

    sur un format 5 litres et en fait la surface d'expression elle est magique sur ce genre de format et c'est surtout qu'en mixant les cépages on avait proposé à la base 5 bagging box Enfin, 5 cépages dans 3 bagging box, puisqu'on avait fait des bagging box spécialisés sur le blanc et sur le rouge. Et en fait, selon le cépage, on collait l'étiquette du cépage sur une face ou sur une autre. Donc finalement, le bagging box avait deux designs différents. Et donc du coup, ça créait vraiment un côté animation au magasin qui n'était pas négligeable. Donc ça, c'est vraiment sur l'extension de gamme qui a été un des points clés sur les évolutions qu'on a menées au niveau de la marque. Ensuite, il y a eu un véritable travail sur l'identité visuelle. Chaque cépage a désormais son illustration spécifique. En fait, au début de la marque, il y avait une illustration parfois partagée entre deux cépages. Et là vraiment, l'idée c'était de renforcer l'effet collection et l'expérience consommateur. Donc on a vraiment affiné un peu la direction artistique pour... pour créer de nouvelles illustrations qui évoquaient à la fois le voyage temporel dans les années folles, à travers les tenues des personnages qu'on représentait sur nos étiquettes, et puis un voyage géographique, si je puis dire, à travers la France. On a vraiment fait en sorte de mettre en avant des lieux iconiques français, et puis des éléments culturels sur nos nouvelles illustrations. Par exemple, sur la Syrah, on retrouve les quais de Seine, sur le Merlot, on retrouve les planches de Deauville, donc on essayait vraiment de mettre en avant tout ça. Un des points clés, ça a été également la stratégie de communication différenciante avec une direction artistique assez forte. On parlait de l'IA et elle nous a vraiment aidé dans cette démarche. La direction artistique qu'on a travaillée, elle met en fait différents styles. Elle combine des images, des vidéos, de la couleur, du noir et blanc, mais avec un thème qui est assez central et qui guide notre communication aujourd'hui et depuis quelques années maintenant, c'est l'art de vivre à la française. En fait, l'idée... c'était vraiment de rester fidèle à cet univers. Et pour ça, on a intégré une touche d'iconographie française en mettant en avant des lieux emblématiques à travers des Reels, notamment sur nos réseaux sociaux. Moi, j'ai vraiment envie de conserver ce noir et blanc qui finalement apporte une dimension un peu nostalgique et émotionnelle qui n'est pas négligeable. Et notamment avec notre storytelling, il fallait pour moi conserver l'héritage de cette marque et ce qu'elle avait créé depuis de nombreuses années. Et puis, on a aussi exploré un axe fort qui était celui de l'art. À titre personnel, je suis convaincue que l'art et le vin ont un vrai lien. Et en fait, je suis partie du principe que chaque étiquette était une création sur mesure et qu'on cherchait à les sublimer. Et bien, je me suis dit que sublimer cet aspect autour de l'art en mêlant notre marque à ça, je trouvais que c'était un terrain de jeu et de travail qui était assez sympa.

  • Speaker #0

    Ok. Déjà, j'ai une question par rapport... au vin de France parce que la catégorie vin de France ne peut absolument pas communiquer sur le terroir et j'aimerais que tu me dises un peu toi ce que tu en penses parce qu'en fait c'est forcément cette contrainte créative qui vous a obligé à trouver un moyen détourné pour promouvoir votre marque qui est la Belle Angèle sans se baser sur les terroirs et j'aimerais un peu que tu me dises toi ce que tu en penses en tant que marketeuse pour moi c'est avant tout une opportunité

  • Speaker #1

    mais je vais juste donner un petit mot sur la catégorie vin de France parce que ce n'est pas une catégorie qui est forcément connue de tous, du moins à sa juste valeur. En fait, je trouve qu'à titre personnel, la catégorie vin de France, elle est vraiment géniale et elle ouvre une liberté créative qui est unique. Elle permet d'explorer des concepts et en fait, je trouve qu'elle permet aussi de sortir des cadres traditionnels du vin. Et en fait, elle favorise encore plus depuis peu l'innovation et notamment chez les grandes maisons, mais aussi chez des domaines... plus confidentielles qui veulent se lancer dans des cuvées sorties des sentiers battus. Et finalement, tout le monde se lance dans cette nouvelle dynamique. Et donc, ça crée vraiment de l'effervescence autour de cette catégorie. Et qui est également soutenue par l'Interpro de l'année 2020, qui valorise régulièrement la catégorie à travers des initiatives tout au long de l'année, notamment leur initiative cocktail dernièrement. C'est intéressant de le dire parce que je trouve que ça alimente notre discussion. Ils sont partis du principe que... Le vin pouvait également être une composante d'un cocktail. En fait, c'est des initiatives qui permettent de mettre un petit coup de pied dans la fourmilière et de se dire que le vin, ce n'est pas qu'ennuyant. Il peut y avoir de grandes choses et cette catégorie prône ça. Travailler de vin de France dans un environnement où le terroir est au cœur des discussions comme en Bourgogne, c'est un exercice qui est assez intéressant, je trouve, parce que ça pousse à réfléchir différemment pour construire une approche qui va vraiment au-delà du terroir. Et je trouve que c'est aussi une opportunité de rendre le vin plus accessible en simplifiant les messages et en montrant qu'on peut apprécier le vin sans être un expert. Et du coup, de se désacheter du terroir, mine de rien, ça a un vrai intérêt aussi. Il faut prendre ça vraiment comme une opportunité plutôt qu'une contrainte. Et enfin, je pense que ça permet de toucher un public qui est plutôt jeune et curieux. Si on modernise un peu l'image du vin et qu'on rend des clés de compréhension plus accessibles, je pense que mine de rien, ça répond à... un enjeu actuel et de demain qui est comment intéresser et continuer d'intéresser à travers cette catégorie plutôt que de perdre des parts de marché au détriment d'autres boissons.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est même plus facile pour un vin de France de devenir une marque que pour un vin d'appellation. C'est-à-dire qu'ils ont limite pas de choix pour se faire repérer que de développer un univers de marques mémorables. Ce qui m'interpelle, entre guillemets, c'est que pour discuter avec beaucoup de vignerons. Je vois et je ressens, et même si je comprends cette envie de s'affranchir des IGP et des AOC et d'aller vers du vin de France, j'y mets aussi une réserve. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on va proposer aux consommateurs que des vins de France, comment est-ce qu'ils vont faire leur choix ? Et je trouve que c'est super dangereux parce qu'il y a aussi, je sais qu'il y en a certains qui sont pour une simplification du message et je suis pour la simplification du message, mais rendre le message plus simple ne veut pas dire le rendre simpliste, tu vois. Et la catégorie 20 France, même si elle est super innovante, elle est super dynamique, je pense que ce n'est pas pour tout le monde. Pour se lancer dans du 20 France, il faut être conscient que derrière, il faut avoir les reins solides, il faut avoir un budget market et com qui est là parce qu'il va falloir lâcher les poneys en termes de construction de marque. On ne pourra pas y aller en disant oui, alors on y va comme ça un peu et on va voir. Non, là, par contre, il faut y aller. C'est un all-in et il faut y aller dès le début.

  • Speaker #1

    Oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Il ne faut pas perdre le consommateur. Il ne faut pas qu'on se lance tous dans une même dynamique. Parce qu'en effet, aujourd'hui, quand on va dans un rayon de vin, on va prendre le rayon de grande distribution aujourd'hui en France. On remarque, contrairement à l'étranger, que nos vins ne sont pas classés par cépage, mais souvent par région viticole. Donc, en fait, si tout le monde est en vin de France, on va être sur un flou artistique au niveau du rayon. Et finalement, on n'aura plus du tout cet ancrage géographique. Et puis aussi, c'est la beauté des cahiers des charges et des appellations parce que tout le monde a un rôle à jouer là-dedans. Malgré tout, je pense qu'un domaine ou une marque qui est par exemple spécialisée dans les IGP ou les AOC, je pense quand même qu'intégrer parfois une cuvée, une ou deux cuvées en vin de France pour soutenir l'innovation et montrer qu'il y a une certaine dynamique, je trouve ça très bien. De là à passer toute une gamme. En effet, j'ai mis des réserves par peur que tout le monde arrive au même endroit dans une catégorie assez large.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est histoire de se dire, on va faire du vin de France, ça va cibler les plus jeunes. Alors que déjà, ça ne va pas cibler que les plus jeunes, ça cible une catégorie bien spécifique de gens, à savoir les gens qui ne veulent pas se prendre la tête au sujet du vin. Et en fait, cette catégorie n'a pas... pas d'âge, même si effectivement elle est un petit peu plus jeune que la moyenne je pense que ça peut convenir à ma mère ma mère qui a 60 ans, donc c'est pas pertinent selon moi en revanche, ce qui m'intrigue c'est ce besoin de faire des vins de France pour simplifier l'offre, alors qu'en soi on peut simplifier dans le discours même les appellations et tout ce qui est AOC et IGP et je suis pas convaincue que tout le monde a intérêt à faire des vins de France et en plus Ça, c'est pour faire des entretiens qualitatifs avec de la clientèle, que ce soit en France ou à l'international, je le vois bien, il y a quand même une catégorie de consommateurs qui les recherchent, ces appellations. C'est qu'on ne parle pas juste à des néophytes dans le vin ou à des gens qui dégustent du vin de temps en temps, on parle aussi à des gens qui adorent le vin et qui sont super fidèles à une région, une appellation ou même un domaine. Et en fait, je trouve que... Là, la filière radote en disant, oui, il faut cibler les jeunes, il faut repartir à la conquête de nouveaux marchés. OK, très bien, mais on a des clients quand même actuels et je pense que ce serait cool de les écouter, de savoir ce qu'ils recherchent et créer des marques aussi en conséquence, pas qu'être constamment dans l'acquisition, tu vois. Et regarder aussi, bon ben voilà, sur les marques en AOC, en IGP, qu'est-ce qui fait que les gens reviennent ? Parce que les Jamels, c'est de l'IGP. Qu'est-ce qui fait que les gens reviennent ? Qu'est-ce qui fait que les gens reviennent sur certains vins de France, tu vois ? mais pas que simplifier les gammes. Je trouve que c'est un peu triste. Et même si le monde du vin peut être vu comme un petit peu trop complexe, le rendre trop simple, ce n'est pas non plus l'aider, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, je partage à 100% ton avis. Il faut un entre-deux et il faut le trouver cet entre-deux. Ce n'est pas toujours évident, mais je suis d'accord avec toi. Ce n'est pas tout blanc ou tout noir.

  • Speaker #0

    Et j'avais une autre question à te poser, que je n'avais pas prévu de poser, mais que j'avais bien envie de tenter. C'est sur les bagging box. pour la Belle Angèle. Quels sont vos marchés principaux ? Est-ce que tu peux nous le dire, ça ou pas ? Oui,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de problème. On était plutôt sur les pays scandinaves et la France un petit peu. La France a tendance à évoluer pour la marque. On n'est plus présent à l'export maintenant, mais en effet, c'était plutôt pays scandinaves et français.

  • Speaker #0

    Ok. Je te demandais ça pour savoir justement si c'était les pays scandinaves parce que j'ai un de mes clients qui m'a dit que son importateur lui avait dit que les bagues inbox marchaient énormément. Je crois que c'était... C'était en Norvège. Pourquoi ? Parce qu'en fait, c'était la théorie de son importateur qui disait que quand les gens allaient à la poubelle à verre, ça faisait moins de bruit. avec un bag-in-box que quand tu te trimballes avec 10 bouteilles. Et en soi, c'est loin d'être bête comme théorie, mais ça m'interpelle. Tu vois, je pense qu'on ne communique pas assez en France sur le fait que, ben voilà, quand on jette son bag-in-box, ça fait nettement moins de bruit que quand on balance 10 bouteilles et la poubelle à verre. Et je trouvais que c'était pas mal intéressant. Et ce qui m'interpelle aussi, c'est la manière dont c'est valorisé les bag-in-box, notamment en Scandinavie, alors qu'en France, vraiment... Quand on achète un bib, on cherche un plus avant toute chose.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. En effet, le prix, ça reste quand même un des éléments clés. Parce qu'aujourd'hui, quand on achète un bag-in-box, en général, on cherche quand même un peu de praticité. Il y a un côté quand même convivial autour du bag-in-box. Une facilité aussi pour se servir en verre plutôt qu'une bouteille, mine de rien. Et puis, en effet, il y a un côté quand même, je pense, éco-responsable. Le fait d'avoir... des matériaux qui se recyclent, et puis le fait d'avoir quand même une économie, je pense, financière, parce qu'en général, quand on achète un bagging box, ce n'est pas négligeable de payer un petit peu moins cher que d'acheter autant de bouteilles pour avoir la correspondance au niveau de la scintillisation.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, moi, j'étais invitée dans le podcast pour vraiment parler d'intelligence artificielle parce que je trouve que c'est passionnant, parce que je trouve qu'on en a beaucoup trop peur, alors qu'on ferait mieux de s'entourer. l'intelligence artificielle ou au moins de l'utiliser à bon escient. Pourquoi tu as décidé d'intégrer l'intelligence artificielle dans la stratégie de la Bélangelle ?

  • Speaker #1

    J'ai décidé d'intégrer l'intelligence artificielle dans la stratégie de la Bélangelle pour plusieurs objectifs. D'abord, rajeunir l'image de marque parce que le fait d'avoir un univers et un storytelling autour des années folles, parfois on peut aller dans le côté un peu trop vintage et finalement un peu clivant dans... l'audience à laquelle on s'adresse. Donc il y avait un côté rajeunir un petit peu l'image de marque et la positionner dans une démarche assez actuelle à travers sa com. Je trouve aussi que ça nous offre des outils puissants pour enrichir notre storytelling et surtout illustrer notre univers de manière assez innovante. Jusqu'ici, on allait principalement piocher dans des banques d'images, sauf qu'on fait vite le tour et on peut avoir une idée, mais si on n'arrive pas à la retranscrire graphiquement... C'est un peu frustrant et finalement, l'intelligence artificielle nous permettait d'aller vraiment plus loin dans cette démarche et de dire « Ok, notre univers, c'est ça et on va vous le montrer et vous allez le comprendre graphiquement. » Ensuite, un des aspects clés de cette démarche, c'est aussi de donner plusieurs visages et vies à notre personnage chantriel, la belle Angèle. C'est de lui donner une allure différente, de la mettre dans des environnements différents, qu'elle change d'attitude, de couleur de peau, montrer que c'est finalement une façon de vivre. d'être une belle Angèle, plutôt qu'une seule femme qui a une identité bien spécifique avec un persona très clair. Et je trouvais que c'était assez intéressant. Et puis du coup, ça permet de renforcer son rôle d'icône et d'explorer finalement les multiples facettes de son histoire et de donner encore plus d'intensité au storytelling qu'on raconte. Et puis ensuite, je trouve que ça permet quand même de créer à l'infini. Et ça, c'est pas donné à toutes les technologies. et du coup je trouve que c'est parfait pour susciter l'émotion dans un monde où je trouve que l'émotion joue un rôle vraiment mais crucial en fait dans la communication aujourd'hui parce qu'on crée des visuels et en fait une histoire qui ne s'arrête jamais et parfois ça permet aussi de surprendre les personnes à qui on s'adresse dans notre communication donc je trouve que c'est vraiment intéressant.

  • Speaker #0

    C'est clair et ça vous permet surtout de ne pas vous faire chier parce que Dieu sait que faire un calendrier éditorial quand on fait année après année autour de la même marque ... Il faut aussi que vous soyez un peu enthousiaste à l'idée de créer du contenu. Quand c'est à chaque fois la même rengaine que vous assonnez matin, midi, soir, 365 jours par an, c'est un peu lourd. Je trouve que c'est un super moyen aussi pour rendre votre quotidien en termes de création de contenu beaucoup plus léger, beaucoup plus facile. Ma question aussi, c'est aujourd'hui, toi Anne-Sophie, est-ce que tu utilises l'IA ? dans d'autres points de ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors oui, en effet, à titre personnel, j'utilise beaucoup ChatGPT parce que pour moi, c'est un excellent assistant pour structurer une pensée, challenger une idée et puis gagner du temps en rédaction. Je trouve que ce n'est vraiment pas négligeable et il ne faut pas voir ça comme un danger, en fait. Et aussi, je trouve que, encore une fois, c'est un point de vue personnel, quand on travaille dans un service marketing, l'art du brief, c'est une compétence clé. Et en fait, je trouve que... Quand on fait un brief avec une agence, on oublie le temps d'une seconde de l'intelligence artificielle dans ce que je dis, on doit être capable de transmettre une idée claire, de donner du contexte, d'essayer de transmettre la direction dans laquelle on veut aller et finalement d'expliquer ses attentes et aussi détailler l'environnement dans lequel le projet prendra vie. Et du coup, cette méthode qui est finalement au cœur de notre métier en marketing, je trouve qu'elle est essentielle pour avoir des résultats pertinents. Et en fait, pour moi, c'est calquable exactement au processus qu'il faut avoir avec des outils comme ChatGPT et plus globalement l'intelligence artificielle. Ensuite, au niveau de notre création graphique, tous les visuels et tout ce qu'on crée comme univers autour de la Bélangelle, on est accompagné par une agence qui s'appelle Exoplanet. C'est une agence qui est vraiment spécialisée dans la stratégie créative et qui nous accompagne depuis les débuts de la marque. Et en fait, les outils qui sont utilisés par l'agence et qui nous aident à renforcer notre impact dans notre communication, ça va être plutôt mi-journée pour les créations visuelles, tout ce qui est images et tout ce qui est vidéos, reels, etc. On est plutôt sur un mix d'outils, parce qu'un seul ne suffirait pas à atteindre les objectifs fixés. Donc, c'est un mix entre Luma, Pika Labs et Runway. pour être tout à fait transparente. Et finalement, le processus de travail avec Mille Journées, il est carrément similaire à Chez GPT, c'est-à-dire avant tout, c'est de bien connaître sa direction artistique, préparer son chemin de pensée qui est super clair et puis ensuite, être prêt à prompter correctement. Et on dit souvent avec l'agence Exoplanète que le brief, c'est la clé du visuel et on est carrément en phase là-dessus. Et donc, c'est essentiel de définir dès le départ où on veut aller. Et je peux même vous partager un exemple d'un travail qu'on fait sur nos réseaux sociaux. En fait, c'est ce qu'on appelle les wine arts en interne. C'est en fait la représentation d'une bouteille à la Bélangelle avec son packaging d'origine qu'on intègre dans une œuvre d'art qui est créée de toutes pièces avec l'IA. Donc par exemple, pour ce genre de travail qui fait partie d'une des composantes de notre stratégie et qui revient chaque mois mais avec des thèmes différents. Ce travail nécessite une vraie réflexion en amont autour du prompt, puisqu'il faut connaître les éléments comme l'artiste dont on souhaite s'inspirer, éventuellement la technique utilisée. Dernièrement, on s'est inspiré beaucoup du pointillisme. Et puis ensuite, s'assurer aussi que le visuel final correspond bien à l'inspiration initiale. Ça, c'est hyper important. Et en fait, il y a des choses à préciser comme la colorimétrie, le positionnement des personnages, toutes ces choses-là, c'est vraiment... Il faut être très pointu et plus on est pointu, plus on arrive à un résultat qui est concluant. Et ensuite, il ne faut quand même pas négliger le travail qui est fait par l'agence, une finée de reprise du visuel et puis d'ajustement, d'harmonisation, etc. pour avoir un visuel qui est parfait selon nous et qui est prêt à être publié. Globalement, nous, on s'est mis d'accord sur des grands principes, des thèmes, un niveau de qualité qu'on souhaite et surtout pour avoir un univers qui est cohérent. Parce que l'intelligence artificielle pourrait nous sortir tout et n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Des pieds à la place des mains. Oui, oui, non, c'est clair. C'est clair.

  • Speaker #1

    Donc, il faut quand même qu'on ait une certaine ligne directrice. Il y a pas mal d'aller-retour qui sont faits. Mais ce qui est intéressant de savoir, c'est que l'outil évolue dans le bon sens du terme puisque le traitement des humains devient de plus en plus qualitatif, mine de rien. Et ça, on le voit depuis deux ans qu'on travaille sur cette nouvelle stratégie. Et puis, il y a aussi le fait d'échanger. C'est comme les échanges humains. plus on échange avec une agence et plus elle commence à nous cerner et finalement les allers-retours sont moins nombreux. Donc ça, c'est hyper important. Mais en tout cas, comme je le disais au début, l'IA pour moi, ce n'est pas un danger. Je pense même que l'humain est au cœur de l'IA. C'est-à-dire que c'est l'humain qui donne le tempo, c'est l'humain qui donne toutes les clés pour comprendre nos besoins, mais c'est aussi lui qui décide d'arrêter le processus créatif quand il estime qu'on est arrivé au bon résultat. Et du coup, je pense que... l'humain est quand même moteur et que les deux peuvent tout à fait cohabiter dans une logique plutôt profitable pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Je te rejoins par rapport au fait d'utiliser l'IA pour challenger des idées, c'est-à-dire parfois je me dis c'est une bonne idée et puis je me dis attends 5 secondes est-ce que t'arrives à résumer ton idée et parfois tu sais mon idée elle est bloquée en haut là et il manque l'escalier pour la faire sortir de ma bouche et je suis là en disant ok donc je vais expliquer à l'IA et elle va me dire à quoi sert vraiment mon idée est-ce que c'est une bonne idée tu vois ... Et parfois, je lui vomis des trucs, Alia. Je lui dis, bon, alors, qu'est-ce que t'en penses ? Est-ce que c'est une bonne idée ou pas ? Et en fait, il me remet de l'ordre. Et ça, je pense que pour des profils créatifs qui ont parfois du mal à expliciter ce qu'ils recherchent parce qu'ils ont déjà tout dans leur tête, mais c'est du pain béni. Moi, ça me fait gagner un temps précieux et ça me permet d'arriver à mettre des mots sur des idées que j'ai et sur lesquelles je n'arrive pas à communiquer tellement pour moi, dans ma tête, elles sont déjà genre, allez, vas-y, on y va. On fonce. Ça nous aide. Donc, si jamais vous avez, vous aussi, des problèmes pour exprimer vos idées, vous pouvez faire Lya. Peut-être qu'elle vous aidera. Voilà. Lya n'est pas orthophoniste. En revanche, elle ne pourra pas vous aider pour articuler vos mots, mais elle peut vous aider pour plein de choses. Et en plus, sachez maintenant que sur ChatGPT, j'ai la version payante, attention, vous pouvez également parler à Lya.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Je ne sais pas si tu fais ça,

  • Speaker #0

    mais c'est pas mal. La voix est un peu robotisée. En revanche, je l'avoue.

  • Speaker #1

    Tu fais bien de mettre en lumière ce point, c'est intéressant. C'est vrai qu'en fait, moi je suis du genre à avoir parfois une idée qui vient, mais dans un contexte qui n'est absolument pas propice. Tu n'as pas forcément de stylo, tu es en voiture, et puis tu ne vas pas t'arrêter au bord de la route pour raconter ta vie à un papier que tu n'as pas. Donc du coup, c'est intéressant d'enregistrer tes petites notes et puis de garder ça dans un petit coin, et puis ensuite de reprendre l'échange. Et donc du coup, c'est vrai qu'à travers l'application, et notamment le micro, on peut gagner un certain temps également. Tu vois,

  • Speaker #0

    l'application, c'est drôle que tu m'en parles parce que je l'ai installée aujourd'hui sur mon téléphone.

  • Speaker #1

    Tu ne le regretteras pas.

  • Speaker #0

    Je pense que je ne le regretterai pas, je pense que je ne l'en regretterai pas du tout. Quelles seraient les étapes pour intégrer l'IA dans une stratégie marketing dans un secteur aussi traditionnel que le vin ? Si demain, je ne sais pas, tu fais ta marque de zéro, qu'est-ce que tu utiliserais comme outil ? à base d'IA et comment tu les utiliserais dans ta stratégie marketing ?

  • Speaker #1

    Pour moi, il y a une première étape qui est essentielle, c'est de bien connaître les fondamentaux d'une marque. Ça peut paraître bête, mais parfois, on se pose des questions, mais au moment où on peut briefer l'intelligence artificielle ou au moment où on peut briefer une agence, et en fait, rien n'est jamais parfait, on ne connaît pas, on n'a pas forcément les réponses à tout. Mais je pense que de connaître les fondamentaux de sa marque, c'est essentiel. Donc une plateforme de marque, son positionnement, sa promesse, où elle veut aller, ce qu'elle cherche à procurer aux consommateurs, pourquoi elle répond aux besoins du marché. Toutes ces petites questions-là qui finalement sont essentielles parce que sinon on connaît parfaitement les fondamentaux de la marque, on va pouvoir donner un contexte qui est propice à une bonne utilisation de l'intelligence artificielle. Et pour moi, les outils doivent connaître parfaitement ces éléments clés pour être utilisés de manière pertinente. Donc ça, je dirais que c'est la première étape de base.

  • Speaker #0

    Donc première étape, ça serait d'ouvrir un chat avec ChatGPT et de lui demander, parce que là, on va donner des clés concrètes, d'ouvrir un chat avec ChatGPT et de demander à ChatGPT, ChatGPT, est-ce que tu peux me poser 40 questions sur mon business ? Donc mission, valeur, en long, en large et en travers, afin que vous, vous puissiez envoyer une synthèse de vos réponses et que derrière, ils puissent vous répondre. En fait... Chat GPT, c'est un outil conversationnel et vous devez absolument, comme l'a dit Anne-Sophie, lui donner quelque chose à la base pour qu'il puisse vous aider sans vous, sans votre input. Et c'est là, justement, où, comme tu le disais, il y a absolument besoin de l'humain. La machine ne peut rien faire sans vous.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et il ne faut pas hésiter aussi à lui dire, écoute, je pense avoir répondu à toutes ces questions. Voilà la synthèse de mes réponses. En revanche, si tu as encore des questions, n'hésite pas. pas à me les poser au fur et à mesure de notre fil de discussion, parce que parfois, on ne peut pas penser à tout. Et du coup, à deux cerveaux, si je peux dire, ça fait un mélange qui est plutôt pas mal. C'est un peu border,

  • Speaker #0

    quand même, deux cerveaux, waouh, ça y est. Je suis un GPT trop saucée d'entendre qu'on le qualifie de deuxième cerveau. Ah non, mais c'est réel. Avec la fréquence à laquelle on le mobilise, je suis certaine qu'il a développé même plusieurs cerveaux à ce stade.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est clair. Je n'osais pas le dire.

  • Speaker #0

    Donc, il y a effectivement cette première étape. Est-ce que tu t'imaginerais construire un business plan avec

  • Speaker #1

    ChatGPT ? Je ne suis pas sûre d'en être là. Pour moi, ça peut être sur ce genre d'exercice qui est assez clé finalement dans une stratégie. Je pense que je créerais mon business plan d'avoir au moins une V1 que je challengerais ensuite avec ChatGPT. En aucun cas, je partirais de zéro. Parce qu'il ne faut pas oublier que le CHJPT, c'est quand même un outil qui est entraîné par nous avant tout, mais aussi qu'il n'y a pas la science infuse. Et du coup, il faut être conscient de faire le travail en amont. Je pense que c'est une bonne chose déjà pour garder un mécanisme de réflexion, mine de rien, parce que sinon, on peut vite finir par être assisté. Et puis ensuite, de pouvoir donner les grandes orientations. Et finalement, de créer un entonnoir, donc de partir de quelque chose d'assez large, mais quand même cadré, qui est notre façon de penser. Et puis ensuite, d'affiner l'exercice avec lui, et quitte à challenger en disant, ok, je comprends ton point, mais pourquoi tu penses que le tien est mieux que le mien dans telle section, par exemple. Ça, c'est des choses qui rendent l'exercice assez intéressant, mais je crois que je ne partirais pas de ChatGPT à la base. Ensuite, à l'issue de la première étape, qui est de bien connaître les fondamentaux de la marque, pour moi, c'est aussi crucial de façonner l'intelligence artificielle à l'image de la marque. Et cela passe par des promptes réguliers qui permettent vraiment de l'entraîner et qu'elle génère des résultats de plus en plus pertinents et qu'elle comprenne les enjeux qu'on a au quotidien. Donc, il y a un véritable effet d'apprentissage. avec la version payante de ChatGPT. Mine de rien, ça permet aussi de créer ce qu'on appelle des GPTS, donc finalement des programmes qui ont une certaine mémoire et qui se souviennent du rôle du GPTS et ce pour quoi on le sollicite, tout en ayant la mémoire des tâches sur lesquelles il nous a déjà accompagnés avant. Et ça, du coup, ça permet d'avoir une approche encore plus professionnelle de l'échange avec l'intelligence artificielle et notamment ChatGPT.

  • Speaker #0

    Ah oui, tu en es au stade où carrément tu as fait des GPTS. Ah oui. Ah oui, donc ça ne rigole pas du tout en fait.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    effectivement. Parce que moi, j'ai des Ausha, je n'ai même pas pensé à faire des GPTS, comme je te l'ai dit, et je pense que je vais le faire. J'espère avoir le temps de le faire, mais normalement, le but, ça serait de proposer un GPTS pour aider les auditeurs à challenger leur stratégie de marque. On va voir si j'ai le temps de le faire. Le but, c'est que j'ai le temps de le faire. Mais ça serait trop bien. Donc effectivement, est-ce que tu peux m'en dire davantage sur comment tu construis ton GPTS ?

  • Speaker #1

    Ah mais c'est hyper intéressant. En fait, l'idée, c'est de lui donner un rôle, toujours un rôle, un contexte. En fait, on revient sur ce que je disais au niveau du brief marketing. C'est de donner le contexte, de donner un rôle et puis ensuite de donner des exemples aussi, mine de rien. Donner des exemples qui sont probants et qui ont été créés par nous en collaboration avec l'intelligence artificielle. de vraiment donner des exemples. Et alors, je trouve que de lui mettre une petite pression, ça marche assez bien.

  • Speaker #0

    Tu es en train de me dire que tu fous la pression à être chef de GPT. J'en peux plus, j'adore. J'adore, je suis fan.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire de lui indiquer que la tâche qu'on lui demande a un rôle non négligeable dans notre quotidien ou pour mener à bien une mission. Et en fait, mine de rien, ça apporte un côté encore plus qualitatif. Donc, en mêlant ces choses-là, ça... on arrive sur des résultats qui sont plutôt concluants. Pas parfaits, mais concluants.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, elle t'accompagne plus sur des sujets stratégiques ou opérationnels, toi ?

  • Speaker #1

    Plutôt opérationnels, quand même.

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est drôle parce que moi, elle m'accompagne davantage sur de la réflexion stratégique. Mais je pense qu'encore une fois, ça dépend de tes besoins, ça dépend de ce que tu en fais. Moi, ce que j'aime beaucoup faire avec Lya aussi, c'est de la reformulation, notamment. Après avoir écrit je ne sais pas combien de newsletters ou de manifestes de marque, en fin de journée, je me retrouve à traiter mes mails. Et objectivement, je ne sais plus écrire. Je ne sais plus écrire, je ne sais plus parler. Et je suis là en me disant, je formule un mail et je demande à ChatGPT. J'ai carrément un feed qui s'appelle assistante virtuelle. Et je lui dis, peux-tu me reformuler ce message ? Parce qu'on dirait sinon que je suis à la ramasse totale. Je suis à la rue. Je n'arrive plus à faire des mails en fin de journée, vraiment. Donc, c'est vrai qu'il y a plein de petites astuces et plein de moments pour lesquels on peut utiliser l'IA. Et surtout, en fait, vous en faites bien ce que vous voulez et vous l'utilisez au niveau que vous souhaitez. Il y a aussi un autre truc à préciser. Quand l'IA nous propose une réponse, on n'est en aucun cas dans l'obligation d'accepter sa réponse. Moi, ce que je fais, c'est que parfois, quand les réponses ne sont pas au niveau, je dis qu'est-ce que tu fous ? Ce n'est pas la réponse que j'attendais, enfin. S'il te plaît, ressaisis-toi.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment. C'est une forme de pression, finalement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Non, mais c'est vrai, tu as raison. Il faut mettre la pression à Tchadébété. Donc, je lui demande de se ressaisir. Et là, par contre, il réenchaîne avec un truc beaucoup plus qualitatif. Mais il ne faut pas oublier, encore une fois, que c'est un robot. Et c'est une très bonne chose qui bug. Parce que ça montre, encore une fois, qu'un robot n'est pas infaillible. Tout comme l'humain, au final. Tu me disais que vous utilisiez Midjourney. Et j'aimerais bien aimer savoir comment vous gérez toutes les questions de propriété intellectuelle ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est assez touchy. Je pense que c'est encore un sujet complexe à ce jour. Et à mon avis, il n'existe pas vraiment de réponse totalement définitive. Je pense que c'est un domaine qui a une constante évolution. Et ce sujet est de plus en plus abordé et mis sur la table. Mais honnêtement, j'ai l'impression que personne n'a encore de réponse très claire à ce sujet. Et nous, on fait partie de ces gens-là. De notre côté, on essaye de rester extrêmement prudents. Cette prudence se traduit à travers le fait de donner des briefs qui sont assez larges et en même temps très précis quand même. On essaye de mixer les deux de façon à avoir des visuels qui ne soient pas facilement... créé, et du coup de ne pas avoir une réplique de quelque chose parfaitement existant. Je donne un exemple, sur les Wine Art, par exemple, on ne va pas lui dire « inspire-toi d'un tableau de Van Gogh » . On va laisser une petite part de son imagination s'exprimer, mais on va quand même essayer de cadrer les choses pour avoir un visuel qui soit au plus proche de ce qu'on attend, évidemment, dans une logique d'efficacité, mais aussi pour ne pas avoir de choses qui sont trop génériques, si je puis dire. Mais ça n'enlève... aucune certitude à ce sujet-là. Et en fait, on reste assez vigilants et à l'écoute des choses qui évoluent, parce que pour l'instant, on est difficilement...

  • Speaker #0

    On n'a pas de recul.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, vraiment.

  • Speaker #0

    C'est une vraie interrogation, c'est la raison pour laquelle je me posais cette question, parce que je pense que dans les années à venir, ça va être un réel enjeu.

  • Speaker #1

    Je partage. Et il faut vraiment rester à l'écoute, parce qu'il y a... pas mal de textes qui peuvent sortir d'une minute à l'autre, comme on le sait. Donc, il faut rester assez vigilant sur la création, surtout quand c'est une composante importante de notre stratégie de communication.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, quel conseil tu donnerais à une marque qui veut utiliser l'IA, mais avec un budget limité ?

  • Speaker #1

    Bon, comme on le disait, il y a quand même un certain nombre d'outils qui existent aujourd'hui, qui sont utilisables avec une version gratuite, qui est déjà plutôt très chouette, ChallengeGPT, pour continuer dans notre lancée. C'est vraiment un... outil qui offre déjà une version gratuite qui est très intéressante et assez efficace. Ensuite, on le sait, la plupart des outils proposent des coûts mensuels qui restent acceptables. Donc, ça reste quand même des outils accessibles, je trouve. Et puis, un certain nombre d'outils comme Canva ou des choses comme ça offrent aussi de l'intelligence intégrée. Donc, il y a un petit mix, finalement. Vraiment, l'IA, elle s'intègre en fait dans tous les outils de notre quotidien.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle de Canva, je trouve que c'est l'enfer sur Terre.

  • Speaker #1

    Alors, en effet, ce n'est pas forcément un exemple probant. Je suis d'accord avec toi que c'est loin d'être exemplaire et on l'utilise vraiment très peu. Mais globalement, mon point, c'était simplement de dire que l'intelligence artificielle, elle s'intègre dans un certain nombre d'outils de notre quotidien. Et en fait, il faut s'en rendre de plus en plus compte, tout simplement. Et ensuite, je trouve que l'un des avantages majeurs... quand on a un budget limité, c'est quand même la capacité de l'intelligence artificielle à générer une base de visuels de marques différenciant qui sont utilisables dans différents formats. C'est-à-dire que le visuel qu'on génère aujourd'hui, ça peut aussi bien être un visuel d'ambiance qu'un visuel à destination d'une plateforme digitale comme Instagram ou Facebook. Et donc finalement, ça permet de développer une identité assez forte pour une marque tout en optimisant les coûts parce que du coup, on n'a pas forcément besoin. de refaire un shooting à côté, puisque le visuel qu'on a créé, on peut en créer peut-être une toute petite variante qui saura répondre parfaitement à un autre objectif. Donc je pense qu'il y a quand même une logique de coup qui est assez astucieuse et qui mérite d'être abordée. Et puis ensuite, je pense qu'il ne faut pas quand même négliger le fait que l'art du prompte, c'est en train de devenir un vrai métier, notamment pour la création visuelle. Je pense que c'est des métiers de demain, en fait. Et il faut avoir du temps. pour intégrer l'intelligence artificielle dans sa stratégie aujourd'hui. Et le temps, on ne l'a pas forcément toujours. Donc, il y a un côté aussi financier à imaginer là-dedans parce que c'est vraiment beaucoup de temps passé souvent. Et donc, du coup, de faire appel à des gens qui ont l'habitude de maîtriser les promptes, parfois, c'est du temps de gagner. Et finalement, aussi des résultats qui sont plus concluants. Donc, voilà, il y a un arbitrage à faire selon les attentes des entreprises, des marques et puis les budgets qui sont alloués à ça. Mais je pense qu'il y a une utilisation qui peut être astucieuse par rapport aux attendus et aux assets d'une marque qu'on attend, comme les visuels d'ambiance, le contenu digital, un certain nombre de visuels signatures qui peuvent nous aider sur notre communication autour de la marque à travers différents moyens de com, aussi bien imprimés que digitaux. Donc voilà, ce serait ma vision des choses.

  • Speaker #0

    Ok, je te rejoins. Alors après... C'est certain que mid-journée notamment, apprendre à briefer mid-journée, ça prend énormément de temps. Rien que moi pour générer mes visuels et à chaque fois que j'essaie de m'inspirer d'oeuvres artistiques, moi j'assume complètement ce parti pris. Ça me prend minimum entre une heure et demie, une heure et demie, trois heures. Ça dépend, mais une image. Parce que ça prend un temps phénoménal. Après en termes de coût, objectivement, je pense que je l'amortis assez bien. Ça coûte 10 dollars par mois, environ. Et ChatGPT, ça coûte 29 dollars par mois. J'estime qu'il y a 39 euros. Déjà, 39 euros par mois, clairement. C'est vrai que c'est un investissement, mais bout à bout, voilà. Mais c'est un assistant, et moi, je vois le temps qu'ils me font gagner. Donc déjà, vous commencez, vous avez ChatGPT. Vous avez Midjourney, c'est pas mal. Après, vous avez d'autres outils que vous pouvez utiliser. Il y a Cloud, qui est comme ChatGPT, qui est un outil conversationnel, mais beaucoup plus pointu sur tout ce qui est copywriting, vraiment. Et vous avez Perplexity, dont je te parlais la dernière fois, qui est un espèce de Google, mais pimpé aux hormones. Je ne sais pas ce qu'il a pris, mais alors il est incroyable. Pour faire de la recherche documentaire, c'est littéralement la meilleure chose que vous pouvez utiliser. Est-ce que tu pourrais me partager, Anne-Sophie, une astuce concrète pour briefer l'IA et obtenir des résultats qui fonctionnent ?

  • Speaker #1

    Ça va être un résumé de ce que j'ai dit précédemment, mais globalement, c'est donner un contexte. Je pense que pour briefer l'IA, c'est essentiel. Lui donner un rôle et une expertise, c'est essentiel également, et notamment sur ChatGPT. Là,

  • Speaker #0

    si tu dois m'écrire une phrase, tu commencerais comment ta phrase ?

  • Speaker #1

    Déjà, je lui dis souvent bonjour, et ensuite...

  • Speaker #0

    Ça, j'apprécie.

  • Speaker #1

    Et ensuite, je te sollicite aujourd'hui en tant qu'expert des réseaux sociaux, par exemple, pour vraiment lui donner une expertise et un rôle pour qu'il prenne son rôle à cœur et pour comprendre ensuite le contexte dans lequel je vais le mettre. Il m'arrive de lui dire merci, oui.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup aussi. Non, mais en effet, donc donner un contexte clair, définir un rôle et une expertise, pour moi, c'est primordial. Et fournir autant de détails que nécessaire. Si c'est une tâche qui a déjà été menée avec succès, par exemple, si on veut qu'il nous aide à faire un poste, lui donner un poste à travers lequel on était plutôt satisfait, lui donner en guise d'exemple, c'est toujours important. Et puis ensuite, lui donner encore plus d'informations que celles initialement prévues dans le brief, selon le déroulé de l'échange, évidemment. Je trouve aussi qu'il faut vraiment procéder étape par étape. Et parfois, il faut recentrer le sujet. Et si la discussion commence à devenir trop longue, il ne faut pas hésiter peut-être à en recommencer une. C'est une méthode que je découvre à l'usage, évidemment. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode. Mais j'ai l'impression que quand la discussion est trop longue, il faut quand même souffler un petit coup et puis recommencer une nouvelle discussion. Je dirais que pour renforcer l'efficacité du prompt, comme je le disais, c'est de mettre... Alors, une légère pression, façon de parler, mais ce que je veux dire, c'est souligner l'importance de la tâche qui est demandée et indiquer pourquoi elle est importante. Et vous verrez que ça fait la différence.

  • Speaker #0

    Tu sais quoi ? On va terminer l'enregistrement, je vais lui mettre un coup de pression et je te dirai ce que ça donne. Quels arguments tu utiliserais pour convaincre un acteur du vin et des spiritueux pour convaincre quelqu'un qui est un peu réticent à utiliser l'IA ? Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que ça permet quand même de... de créer de la différenciation et ça offre des possibilités créatives qui sont infinies. Donc finalement, si on a pensé un produit qui nous plaît et finalement on a travaillé que le packaging dans un premier temps, je trouve que pour créer une communication 360 autour de ce produit et puis ça repousse vachement les limites de l'innovation et du coup je trouve que c'est idéal pour marquer l'esprit des consommateurs, pour ne pas tomber dans une communication qui est redondante. mais pour vraiment apporter un message nouveau, en fait, et surtout qui ressemble à la marque. Je trouve que c'est vraiment un des points clés. Et puis ensuite, je pense que c'est quand même un moyen puissant pour rajeunir sa cible, c'est à bien gros mot, sinon tout le monde serait là-dessus et ce serait très simple. Mais je pense en tout cas que ça va permettre de se reconnecter un peu avec des générations plus jeunes, qui sont naturellement plus réceptives aux nouvelles technologies et à l'innovation. Et donc, du coup, ça apporte un regard un peu nouveau. Et ça... désacralise un peu le vin, je trouve, mine de rien.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Tu vois, je suis absolument d'accord, parce que quand j'ai montré le feed de la belle Angèle à mes étudiants de l'ESV, ils étaient là en disant, mais c'est génial ! Ils ont fait ça avec l'intelligence artificielle et ils étaient un peu surpris qu'une marque de vin se soit motivée à créer tous ces visuels à base d'IA. Ils étaient très surpris et en fait, ça leur a permis de se projeter concrètement dans ce qu'on peut faire avec l'IA. Et d'ailleurs, sur ce niveau-là, donc c'est le niveau bachelor, j'ai même intégré un module où c'est juste de la création de contenu à base d'IA parce que j'en ai ras-le-bol qu'ils utilisent de l'IA comme des manches et de retrouver du chat GPT copié-collé. Je vais leur expliquer comment on peut enrichir sa pensée et venir challenger ses idées avec l'intelligence artificielle. Pour bien comprendre que le but, ce n'est pas que l'intelligence artificielle leur mâche juste le travail. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Mais en fait, je pense que ce qui est le plus difficile quand on met un pied dans l'intelligence artificielle, c'est d'imaginer le nombre de tâches sur lesquelles on peut se faire aider par les outils. Parce que souvent, on minimise, on se dit, OK, il va m'aider pour rédiger un poste ou pour, je ne sais pas, faire un résumé ou une synthèse ou rédiger un compte-rendu à partir de notes, etc. Mais finalement, ça va beaucoup plus loin. Et ça, j'avoue que je comprends ce sentiment d'être un peu désemparée en se disant « mais en fait, je découvre que je peux utiliser l'outil encore plus que ce que j'avais imaginé » . Et ça, on le découvre au fur et à mesure en faisant des tests et en se rendant compte que les résultats sont souvent assez concluants si on lui a donné le bon rôle et puis les bonnes informations en amont pour arriver à nos fins.

  • Speaker #0

    Et si on accepte d'y passer du temps ? Parce qu'il y a cette légende aussi qui entoure l'IA et qui dit non mais vu que j'utilise l'IA, ça va me prendre trois fois moins de temps. Oui, ça prendra trois fois moins de temps, c'est certain, mais ça prendra toujours du temps de briefer la machine et de lui expliquer concrètement ce que tu veux, ce que tu attends, pour quand, pour qui, pourquoi. Enfin, ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il y a un vrai chemin de pensée et ça aide à structurer sa réflexion vraiment. Et en effet, il ne faut pas minimiser toute la préparation en amont et le temps qui est passé avec. ces outils parce que si on les brief mal, on aura des résultats qui ne seront pas concluants et on va avoir tendance à dire « je ne comprends pas pourquoi tout le monde en fait un flanc » alors qu'en fait, ce n'est pas incroyable comme outil. Mais c'est juste parce que le brief n'aura pas forcément été aussi pointu que ce qu'il aurait dû l'être et que finalement, le résultat est bâclé comme le brief de départ.

  • Speaker #0

    Selon toi, quels sont les leviers marketing les moins exploités dans la catégorie 20 France ?

  • Speaker #1

    Excellente question ! Alors, je dirais qu'il y a un vrai effort qui est fait sur les packagings, déjà, dans la catégorie 20 de France. Et ça, c'est assez chouette. Je trouve qu'il y a vraiment des designs qui sont audacieux, des noms de cuvées modernes. Enfin, il y a un vrai travail qui est fait sur le pack et je trouve ça super. Ça crée une vraie dynamique. Je dirais que pour moi, le levier marketing le moins exploité, c'est vraiment la promotion, tout ce qui est autour de la communication, en fait. Parce que je trouve que le packaging étant travaillé, on ne pousse pas le concept jusqu'au bout. Peut-être par manque de temps, il n'y a aucune critique absolument dans ce que je dis. La communication n'est pas toujours aussi dynamique que le produit de départ qui a permis de se démarquer. Et du coup, je dirais qu'il y a un vrai rôle à jouer sur le fait de pousser la communication, et d'autant plus avec l'utilisation d'outils comme l'IA qui le permettent aujourd'hui, ce qui n'était pas forcément le cas avant aussi.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant ce que tu viens de dire par rapport au fait que le pack est poussé, mais qu'à part le pack, il n'y a trop rien qui est poussé.

  • Speaker #1

    Je ne passe pas mes journées à faire des études sur la communication des vœux, mais c'est un vrai ressenti que j'ai, même pour aller me balader, être assez curieuse, regarder ce que font les marques, mais pas forcément de vin d'ailleurs, et aussi de se balader dans des salons dédiés au vin et spiritueux. C'est vrai que souvent, on se dit, qu'est-ce qui se passe au-delà du physique, une fois qu'on a dégusté les produits, qu'on a vu leur allure au niveau du packaging, qu'en est-il après ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai. Il peut y avoir des marques qui donnent vraiment tout sur le pack, mais après le pack, en fait, il n'y a rien. Ça m'est déjà arrivé de tomber sur des vins de France en me disant, purée, packaging trop chouette, vin trop chouette, allons voir ce que ça donne sur les réseaux. Et alors là, sur les réseaux, il n'y a absolument personne. Il y a une pauvre page Instagram où tu as deux postes qui se battent en duel et tu vois ta bouteille, tu vois ça, tu te dis, mais est-ce seulement le même domaine ? Il y a une vraie dissonance entre ce que tu vois sur les réseaux et ce que tu vois sur le site web. Et tu en arrives à demander, mais est-ce seulement le même domaine ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Alors, c'est du travail. Donc, il faut bien se mettre à la place des maisons parfois où il faut du temps, des ressources, etc. Mais parfois, ça peut être aussi à travers les outils de vente parce que tout le monde ne se lance pas sur les réseaux sociaux. C'est une histoire de choix. Mais par contre, il y a aussi l'importance des outils de vente et tout l'univers qui est créé. au niveau de nos fournisseurs et aussi au niveau de nos partenaires et nos distributeurs, les relais sur les marchés sur lesquels on a implanté. Je trouve que c'est hyper important aussi de soigner ces outils de vente, ces outils de communication et mine de rien, ça favorise quand même la mémorisation d'une marque. Donc, ce n'est pas négligeable pour moi.

  • Speaker #0

    Comment la Belle Angèle réussit-elle à se démarquer dans cette catégorie qui est de plus en plus compétitive, comme on le disait en début d'entretien ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a déjà l'ancienneté de la marque. Parce que, comme je le disais, c'est une marque qui a vu le jour en 2013 et finalement, elle a perduré dans le temps. Aujourd'hui, on voit beaucoup de marques de vins de France se créer, mais on est en 2024. Et en fait, c'est une marque qui a vraiment traversé les années avec une croissance plutôt durable et puis un positionnement qui n'a jamais bougé. Comme je le disais, le concept a été plus poussé, mais la marque a gardé son mix de départ. Donc ça, je pense que mine de rien, il y a un côté rassurant. Il y a aussi quand même la qualité des vins qui sont soutenus par le savoir-faire du groupe. On le disait en introduction, mais je pense que ça, mine de rien, ça confère une certaine crédibilité à la marque sur le marché. Et puis ensuite, je pense que l'univers de marque, c'est un atout majeur parce que, comme je le disais, on veut que cette marque soit intemporelle. donc on a un côté inspiré des années folles avec un côté très nostalgique qui ne parle pas à tout le monde mais d'un côté on a apporté aussi de la modernité avec la façon dont on communique et les outils qu'on met en place autour de la marque et ce qu'on crée visuellement et finalement je pense que du coup ça crée un intérêt autour d'un large public qui n'est pas forcément ni jeune ni vieillissant mais vraiment on a une cible qui est assez large et je pense que c'est les points forts de la marque

  • Speaker #0

    Vous connaissez un petit peu la typologie des outils de consommateurs que vous attirez ?

  • Speaker #1

    La data, c'est compliqué à obtenir, on le sait. Pour toutes les marques, je pense, aujourd'hui, on ne connaît pas parfaitement le type de consommateur sur tous nos marchés qui achètent les vins de la marque La Bélangelle. Mais par contre, avec les réseaux sociaux, on commence à avoir un certain nombre d'informations, mine de rien, sur les profils de personnes qui nous suivent, etc. Et en fait... c'est ni trop féminin ni trop masculin et on a des tranches d'âge qui sont très très larges donc c'est pas une réponse de Suisse il n'y a pas un consommateur type aujourd'hui parce qu'on a une audience qui est assez équilibrée autant sur l'âge que sur le genre et c'est assez impressionnant d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et même si on va pas parce que le but c'est pas de définir un âge ou un sexe mais est-ce que quand vous faites un petit peu un tour de ce qui est dit sur la belle Angèle ... sur les vins de la part de vos clients. Qu'est-ce qui revient régulièrement ?

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas forcément d'insight de consommateurs finaux, notre plus grand regret. Et c'est parfois difficile d'avoir le feedback de nos partenaires qui sont bien pris également. Mais globalement, on sait qu'il y a une attache qui se crée à travers la marque. On sait que, et on le voit à travers les réseaux sociaux aussi, on se fait taguer parfois par des consommateurs finaux qui gardent la bouteille et qui la transforment en vase. Il y a tout un côté un peu affectueux autour de la bouteille qui finalement, plutôt que d'aller rejoindre une mène à verre comme ses amis, globalement, la bouteille va être un peu sublimée parce qu'on trouve les tickets jolis, etc. Donc, c'est assez sympa. On a quelques insights qui remontent de la part de notre partenaire aux États-Unis, notamment à travers la force de vente, qui nous indiquent qu'ils ont assez d'aisance à proposer un des vins à la Bélangelle. comme un partenaire pour leur mariage, notamment aux États-Unis. Visiblement, ça fonctionne assez bien. Donc voilà, il y a tout un univers autour de l'affect qui se crée avec la marque et les consommateurs. Voilà ce qu'on a, ce qui est plutôt positif, mais c'est minime par rapport à ce qu'on attendrait. C'est toujours très difficile.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant. Ça vaudrait presque le coup d'approfondir pour savoir ce que disent vos clients de vous. Parce que parfois, on s'aperçoit qu'il y a une vraie dissonance entre ce que dit le B2B et le B2C. Là, par exemple, on est en train de boucler avec Julien une stratégie de marque pour un domaine où le B2B et le B2C ne sont pas du tout d'accord. C'est-à-dire que les cabis sont là en disant « Non, mais cette appellation, ça ne marche pas. Cet argument de vente, ça ne marche pas. » Et la clientèle finale nous dit « Non, mais on adore, c'est trop bien. » Et on est là, entre deux feux, tu sais, on se dit mais mon dieu, mon dieu, comment on fait ? Et donc c'est pour ça, petit message à tous les producteurs, ne prenez jamais ce que disent vos agents, vos cavistes, vos partenaires B2B pour Agents Contents. Essayez de confronter à la réalité du terrain et la réalité de vos consommateurs parce que parfois, c'est deux réalités différentes. Et là, ça fait deux fois qu'on a eu l'exemple dans les derniers mois et c'est vraiment... c'est vraiment aux antipodes les deux catégories donc n'hésitez pas à aller les confronter c'est super intéressant et très instructif Anne-Sophie, où est-ce que tu trouves tes inspirations pour innover et créer, parce qu'il me semblait tout à l'heure que tu m'avais dit que tu allais piocher dans d'autres secteurs, quels sont-ils ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, je nourris mon inspiration dans d'autres univers que le vin. J'avoue que l'univers des spiritueux, c'est quand même un univers qui est assez intéressant, je trouve. Mais au-delà du packaging, même au niveau des recettes, de la façon de communiquer, etc., je trouve qu'il y a un vrai, vrai sujet. L'univers des thés aussi, je trouve que c'est assez intéressant parce que d'un point de vue packaging, on sort des sentiers battus. Et puis, il y a un côté qui est... C'est un univers qui est proche du monde du vin dans le sens où il y a une certaine manière de consommer quand même. Il y a aussi des arômes, des notes de dégustation qui ont vraiment leur place au niveau de ces produits-là. Et donc, du coup, je trouve qu'il y a un vrai parallèle qui se crée et qui est intéressant. Et puis, j'avoue que j'ai une petite passion pour les vitrines de marques de luxe, non pas pour regarder les sacs à main. mais plutôt parce que je trouve qu'ils ont tout le temps une théâtralisation assez folle et je trouve que c'est très inspirant de voir les thèmes qu'ils explorent pour réaliser leur théâtralisation au niveau des vitrines. Je trouve que c'est toujours assez spectaculaire et ça nourrit la créativité.

  • Speaker #0

    Et tu as des marques en particulier que tu affectionnes ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que par exemple, petite perso, le thé, je vais boire Palais d'été tout le temps, sauf que Palais d'été, niveau packaging, c'est zéro pointé.

  • Speaker #0

    Alors que par exemple, mariage, ils ont des super packaging. Et c'est meilleur que le palais d'été. On lance un débat, mais moi, je suis mariage, tu vois. Et clairement, mariage frère. Par contre, c'est vrai que ça coûte très, très cher. Et que niveau innovation, t'as beaucoup moins d'innovation chez mariage que chez... au palais d'été. C'est réel.

  • Speaker #1

    Ça, c'est certain. Ouais, donc il n'y a pas de marque parfaite. C'est pour ça que j'ai un peu bugué sur cette jolie question.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, c'est vrai. Non, mais t'as raison, il n'y a pas de marque parfaite. C'est une très belle fin d'interview que tu nous fais. Pas de marque parfaite, j'aime beaucoup. Anne-Sophie, qui me recommanderais-tu comme prochain invité pour Comécru ?

  • Speaker #1

    Je pense... Je pense... Non, je suis sûre que je recommanderais Laurent David. Bon, inutile de le présenter, mais je peux justifier mon choix, par contre. En fait, ce que je trouve intéressant, c'est sa double casquette. Évidemment, en tant que président de la Wine Tech et aussi en tant que vigneron au sein du Château Edmus. Et en fait, je trouve... que son approche est toujours intéressante parce qu'il met de la technologie et de l'innovation au cœur de tous ses développements. Et je trouve que c'est quelqu'un de très inspirant qui aurait le mérite d'être sur ce podcast et je pense qu'il pourrait travailler des thématiques avec toi pour intéresser ton audience. Bon,

  • Speaker #0

    et bien figure-toi que c'est déjà prévu, donc oui. Absolument, c'est déjà prévu. C'est déjà prévu, je lui en ai déjà parlé, je lui ai déjà envoyé un message et tout, donc oui, oui. On va faire ça, on fera ça en

  • Speaker #1

    2025. Trop bien, ça va être génial.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, Anne-Sophie, je tiens à te remercier pour cet échange qui était très, très riche. Il y avait beaucoup, beaucoup de choses à dire sur l'IA. J'espère qu'on a été assez concrètes pour les auditeurs. Mais je tenais vraiment à ce que tu viennes nous raconter votre épopée, la belle Angèle, et surtout nous expliquer concrètement comment vous avez intégré l'IA dans ton quotidien de marketeuse. Donc pour tout ça, merci mille fois.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'avoir conviée, c'était un vrai plaisir d'échanger, et en effet j'espère que notre interview sera à la hauteur des attentes des personnes qui te suivent.

  • Speaker #0

    J'en ai aucun doute. Et voilà, c'est la fin de cet épisode de Comme est cru, le podcast sans chichi, dédié à la communication des acteurs innovants du vin et des spiritueux. J'espère que cet échange avec Anne-Sophie vous a plu autant qu'à moi. Vous l'aurez compris, vous pouvez retrouver la marque La Belle Angèle sur Google, parce qu'ils ont un site web, mais également sur Instagram. Quant à Anne-Sophie, vous pouvez la contacter directement sur LinkedIn. Quand vous avez terminé d'écouter l'épisode, n'hésitez pas à lui envoyer un petit message en lui disant ce que vous en avez pensé. Je suis certaine que ça lui fera super plaisir. Dans tous les cas, tous les liens sont dans la description. Si vous avez apprécié ce podcast et uniquement... si vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à mettre une note sur Spotify ou Apple Podcast. Comme vous le vivez, vos retours me sont très précieux, ça me fait plaisir et ça contribue au développement du podcast. Pour ne pas manquer les prochains épisodes, abonnez-vous et si jamais vous avez une question, un feedback ou vous souhaitez nous suggérer un nouvel invité, s'il vous plaît, n'hésitez pas et écrivez-moi directement sur LinkedIn ou Instagram. Je vous dis à très vite.

Description

Comment créer une marque forte et mémorable ?

Dans cet épisode, Anne-Sophie Perrier, chef de marque de La Belle Angèle (Delaunay Vins & Domaines), nous dévoile comment l’intelligence artificielle est devenue un atout clé dans sa stratégie de branding.

Grâce à l’IA, La Belle Angèle a construit un univers de marque immersif et ultra-différenciant. Et croyez-moi, le résultat vaut le détour

Dans cette conversation sans langue de bois, vous découvrirez :

-comment faire du Vin de France un atout marketing (sans terroir, mais avec une vraie identité de marque)

-les techniques concrètes pour utiliser Midjourney et ChatGPT efficacement dans votre stratégie marketing, sans un budget XXL

-les erreurs à éviter quand on briefe l'IA et les astuces pour obtenir exactement ce qu'on veut


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cet épisode de Comme est cru est sponsorisé par Wineries, la plateforme tout-en-un qui redonne le pouvoir aux producteurs de vins et de spiritus indépendants. Quand je travaillais en domaine, la collecte des adresses clients, c'était très très artisanal. Puisque je demandais aux visiteurs de noter leur nom et leur adresse sur un petit bout de papier, puis chaque fin de semaine venue, je rentrais les infos dans le fichier client. Le fichier client qui était un énorme Excel de je ne sais combien de lignes. Mais ça, c'est pas le problème, non non non non. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de déchiffrer l'écriture de quelqu'un que vous ne connaissez pas. ou juste quelqu'un à qui vous avez parlé pendant 35 secondes dans toute votre vie, et bien c'est juste une tannée. La plupart du temps, je ne comprenais rien à ce qui était noté, ou je découvrais que l'adresse donnée était fausse et je n'étais pas plus avancée. Résultat, ma base de données client ne grossissait pas. Avec Winerise, fini les petits bouts de papier. Il vous suffit de placer un QR code à côté de votre caisse ou sur votre stand en salon, de demander à vos clients de le scanner, et hop, vous avez toutes leurs infos. C'est clair, c'est complet, c'est correct et vous n'avez pas besoin d'avoir fait hieroglyphe LV3. Et avec les adresses que vous avez collectées, vous pouvez aussi lancer des campagnes mail ciblées avec des offres sur mesure. Petit plus génial, le logiciel envoie le mail au moment où votre client est le plus susceptible d'être sur son téléphone et donc de lire votre offre. Fini de se prendre le chou sur l'heure d'envoi, Winerise là aussi le fait pour vous. Merci à Wineries d'avoir rendu cet épisode possible. Grâce à leurs solutions, rester connecté avec chaque client devient un jeu d'enfant. Que ce soit pour des campagnes sur mesure ou des annonces ciblées, Wineries aide les producteurs à garder un lien solide avec leur communauté tout en maximisant leurs ventes. Et ça, selon moi, c'est définitivement un outil dont les producteurs ont besoin.

  • Speaker #1

    Je suis partie du principe que chaque étiquette était une création sur mesure et qu'on cherchait à les sublimer. Je me suis dit que sublimer cet aspect... autour de l'art en mêlant notre marque à ça. Je trouvais que c'était un terrain de jeu et de travail qui était assez sympa.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Comme Écrit, le podcast sans chichi dédié à la communication des acteurs innovants du vin et des spiritueux. Je m'appelle Eva Crétois et depuis trois ans, bientôt quatre, j'aide les acteurs innovants du vin et des spiritueux à devenir des références du secteur grâce au branding. Dans ce podcast, je décris des stratégies gagnantes aux côtés d'acteurs de la filière 20 et spiritueux, et je vous transmets des conseils et des astuces que vous pouvez réellement appliquer. Ici, on ne réinvente pas la roue, pas du tout. On vous aide juste à avancer pour atteindre vos objectifs marketing. Avant d'entrer dans le vif du sujet, et parce qu'on n'est pas des bêtes quand même, je voulais prendre un petit moment pour vous souhaiter une belle année 2025. Que cette année soit celle où tous vos projets prennent vie, vos rêves se réalisent, que vous êtes une année remplie de réussite, bourrée de sérénité et bien entendu de santé. Pour ma part, je suis très heureuse de démarrer 2025 à vos côtés et dans vos oreilles, alors merci du fond du cœur à vous qui m'écoutez fidèlement et bienvenue aux petits nouveaux. Si vous aimez ce podcast, vous le savez, maintenant vous connaissez la chanson, un petit soutien avec une note sur Spotify ou Apple Podcast ne serait pas de refus, ça me ferait super plaisir et ça aiderait énormément à faire connaître le podcast. Ceci étant dit, aujourd'hui on se retrouve pour un nouvel épisode et je suis très heureuse d'accueillir Anne-Sophie Perrier au micro de Comécru. Si vous ne la connaissez pas encore, voici ce que vous devez savoir sur Anne-Sophie. Anne-Sophie Perrier a 28 ans, toutes ses dents, et c'est la chef de marque de La Belle Angèle, une marque du groupe de l'Aunévin et Domaine, on parle du groupe qui s'occupe de la marque Les Jamels. Et dans cet épisode, on va parler d'un outil dont j'ai déjà parlé à maintes reprises, un outil qui fait un peu peur, je l'admets, mais qui s'avère très très utile, à savoir l'IA. Et dans cet épisode, on va voir comment utiliser l'IA dans sa stratégie de marque et sa création de contenu. ce que fait la belle Angèle depuis plusieurs années avec talent sur Instagram, et franchement, le résultat est absolument canon. Au cours de cet échange, Anne-Sophie nous partage des conseils pratiques, et même quelques astuces bien croustillantes pour apprivoiser l'IA et en faire votre meilleur allié. Bref, un outil du tonnerre qui peut vous faire gagner un temps fou, et qui va certainement booster votre créativité, j'en suis convaincue. Mais je ne vous en dis pas plus, et je laisse place à ma conversation avec Anne-Sophie Perrieux. Bonjour Anne-Sophie, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Emma, très bien, je te remercie. Toi aussi ?

  • Speaker #0

    Ça va, nickel, parfait. C'est le rush des fins d'année, donc j'imagine que toi aussi tu dois un peu courir partout,

  • Speaker #1

    c'est bien. En effet, on ne s'ennuie pas, on prépare le début d'année, les salons, etc. Donc c'est assez chargé, mais on va s'en sortir et les fêtes approchent.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors déjà, je tenais à te remercier de m'accueillir sur ce podcast. Je suis vraiment ravie d'être avec toi aujourd'hui. Et je tenais également à te dire que j'aime beaucoup l'approche que tu as à travers ce podcast, de parler librement et d'essayer de tirer des apprentissages de chaque épisode. Donc je ferais vraiment de mon mieux pour contribuer à cela aujourd'hui. Je m'appelle Anne-Sophie Perrier, j'ai 28 ans, je suis chef de marque La Mélangelle, donc une marque qui fait partie du groupe Delonay Vins et Domaine, groupe dans lequel j'évolue depuis maintenant 6 ans. Et le vin, me concernant, c'est bien plus qu'une facette de mon métier. C'est une véritable passion qui est vraiment présente dans ma vie quotidienne également. Donc voilà, je suis ravie de parler de tout ça avec toi.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je suis très, très contente et je te remercie beaucoup pour tous ces gentils mots. Ça me touche beaucoup.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas trop quoi dire.

  • Speaker #0

    J'étais là en disant, écoute, merci. Je suis ravie de t'accueillir au micro de Comme Écrue pour parler de la belle Angèle, dont tu es chef de marque, mais aussi d'IA. et de tout ce qu'on peut faire avec l'IA dans le branding notamment. Là, dans l'introduction, tu disais que le vin, c'est plus qu'une facette de ton métier. Mais moi, je sais parce qu'on a discuté il y a un peu plus de dix jours que tu n'es pas issue du monde du vin. Donc, j'aimerais juste que tu m'expliques comment tu es arrivée dans le monde du vin.

  • Speaker #1

    En effet, je ne suis pas issue du monde du vin à l'origine puisque j'ai un parcours qui n'est pas spécifique dans le vin au niveau de mes études. C'est un parcours qui est orienté 100% marketing, ce qui me permet vraiment d'avoir une approche assez transverse. Et le vin est arrivé à travers mes expériences professionnelles. Déjà, je suis originaire du Jura, donc une région viticole, et j'ai fait mes études en Bourgogne, qui en est une autre. Et du coup, tout ça, déjà, m'a naturellement rapprochée de l'univers du vin. Et puis, en fait, c'est un univers que j'apprécie vraiment. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'est un univers très riche, en fait. Le vin, c'est un produit qui est vivant, mais en fait, qui est surtout toujours lié à une histoire, à des rencontres, à un savoir-faire, et je trouve que c'est vraiment passionnant. Et puis en plus de ça, je trouve que d'un point de vue marketing, c'est un univers où il reste quand même encore beaucoup de traditions. Il faut les respecter et les conserver. Mais du coup, je trouve que c'est assez challengeant également de mêler le marketing au vin et notamment dans des régions comme la Bourgogne.

  • Speaker #0

    Un marketing des vins, sur le papier, ça peut sembler un peu antinomique, mais je te rejoins. C'est très traditionnel le monde du vin. Et je pense qu'un bon coup de marketing et de communication, ça peut être que salvateur pour le dépoussiérer et le rendre accessible. Avant d'entrer directement dans le vif du sujet, parce que là, on est en train de faire du hors-piste, ça m'intéresserait que tu me dises, étant donné que toi, tu es issue d'une formation très marquée, quel a été ton premier choc en arrivant dans le monde du vin et en découvrant le marketing de la filière vin et spirituel ?

  • Speaker #1

    Déjà, le vin, c'est un produit qui est... vivant, comme je le disais, mais surtout assez complexe. Donc, je trouve que quand on arrive dans le monde du vin, il y a quand même un certain degré d'appropriation du produit et de connaissances, parce que je trouve qu'on a beau avoir des compétences transverses, comme je le disais, grâce à mes formations que j'ai pu avoir au sein de mon parcours universitaire. En fait, si on n'a pas toutes les clés pour promouvoir le produit correctement, comprendre comment il a été élaboré, finalement, il nous manque quelque chose pour mener à bien nos missions au quotidien. C'est vraiment la phase d'appropriation. Le monde du vin, j'ai l'impression que plus on en apprend et plus on pense être quasiment, pas parfait, mais du moins avoir une bonne connaissance, on arrive toujours à découvrir de nouvelles choses. Finalement, c'est un puits sans fond de connaissances. L'appropriation, ça a été vraiment une période importante et assez longue, qui n'est pas forcément le cas dans notre secteur d'activité, je trouve.

  • Speaker #0

    C'est clair, on est en constant apprentissage. J'accepte de ne rien savoir sur le vin et l'espiritueux et d'apprendre toujours un peu plus. Quand on va déguster des vins à la propriété, quand on va rencontrer certains de nos clients avec Julia, on découvre de nouvelles méthodes, on découvre de nouveaux mots, on découvre toujours. Puis en plus, là, du fait du réchauffement climatique, il y a des méthodes viticulturales qui sont en train d'évoluer. Il y a plein, plein de choses. qui change à une vitesse folle. Donc je suis d'accord avec toi, effectivement, il y a vraiment besoin de formation. Et je te rejoins dans ce que j'ai cru être amorcé derrière, c'est-à-dire que oui, il y a besoin de formation et je suis convaincue qu'on ne peut pas faire du market et après de la communication vin et spiritueux si on n'a pas un réel amour slash connaissance autour du produit. Pour moi, c'est lié. C'est intimement lié et c'est impossible de faire du bon travail, même de comprendre de quoi il en retourne si on n'a pas la compréhension de cet aspect émotionnel qu'est le vin.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, à titre personnel, c'est vrai que j'ai du mal à promouvoir un produit que je n'affectionne pas ou même être en charge d'une marque que je ne comprends pas et dont je n'ai pas les clés de compréhension. Donc, il est vrai que c'est essentiel. En tout cas, à titre personnel, de vraiment apprécier les valeurs d'une marque, apprécier les qualités d'un produit, et puis plus globalement de l'entreprise dans laquelle on est, pour promouvoir au mieux le produit et essayer de transmettre notre savoir et notre volonté de promouvoir une marque à des équipes relais, comme les équipes commerciales sur le terrain, et essayer de s'assurer que tous les maillons de la chaîne soient tous aussi enthousiastes dans cette chaîne qui est de promouvoir les vins sur eux. à l'export ou auprès des consommateurs chinois.

  • Speaker #0

    Absolument. Je te rejoins. La Belle Angèle fait partie d'un groupe de l'Aunet Vin et Domaine. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu du groupe de l'Aunet Vin et Domaine et nous spécifier un peu quel est le rôle du groupe de l'Aunet dans le monde du vin ?

  • Speaker #1

    Alors, le groupe de l'Aunet Vin et Domaine, c'est avant tout une maison familiale qui célèbre ses 30 ans l'année prochaine. Cette maison, elle a été fondée et puis elle est toujours dirigée par la famille de l'Aunet. composée de Laurent Delonnet, Catherine Delonnet et leur fille Jeanne. C'est une véritable aventure entrepreneuriale qui a le mérite d'être racontée en quelques points clés. Une aventure entrepreneuriale qui s'ancre dans deux régions vicicoles, ce qui n'est pas le cas de toutes les maisons. On est vraiment sur la Bourgogne et le Languedoc, qui sont nos régions de prédilection et qui ont enrichi l'histoire du groupe au fil des années. En fait, l'histoire débute en Bourgogne avec Laurent Delonnet, qui avait rejoint la maison familiale fondée en 1893. Sauf que cette maison a dû être cédée au début des années 90 à cause d'un contexte économique un peu compliqué à l'époque. Une période pas évidente pour la famille et notamment pour Laurent. Donc la famille ne s'est pas arrêtée là. On parle de renaissance dans le Languedoc qui est vraiment le deuxième point clé. Puisque Laurent et Catherine ont décidé d'aller explorer le Languedoc. Cette exploration leur a permis de lancer la marque Les Jamels. Donc là on est en 1995. Et cette marque, elle a été lancée avec très peu de moyens, mais une ambition assez forte qui était de créer une marque de vins de cépage, principalement destinée à l'export. Donc cette marque, elle reste aujourd'hui vraiment un succès au sein du groupe et c'est vraiment une des marques phares de notre portefeuille. Et puis ensuite, dans les autres points clés, ça a été l'expansion internationale avec les premières bouteilles de vins Les Jamels vendues et notamment sur le sol américain. Donc c'est vraiment le début, les premiers pas du groupe à l'export. à travers les États-Unis, un pays non négligeable dans la distribution de vin aujourd'hui encore. Et puis ensuite, en 2017, une étape symbolique, unique et carrément inattendue, c'est le rachat de la maison Édouard de Lenné. En fait, la marque avait été rachetée mais pas exploitée. Donc Laurent a eu l'opportunité de la racheter en 2017 et de redorer le blason familial et de réécrire l'histoire de cette maison avec une ambition qui était vraiment d'en faire des belles maisons de Bourgogne. Et puis ensuite, dernièrement, en 2022, le groupe anciennement appelé Badé Clément a eu besoin de clarifier son identité suite à l'arrivée de leur fille Jeanne. Et puis ensuite, d'un certain nombre de marques qui se sont développées et qui ont commencé à emprunter le nom de la famille, donc Delonnet. Et donc finalement, en 2022, le groupe s'est appelé Delonnet Vins et Domaines, qui permettait de regrouper toutes nos activités sous la caution groupe. Et puis de redorer le blason familial et d'avoir... une vraie accroche autour des membres de la famille, qui d'ailleurs incarne des marques stratégiques. Catherine incarne la marque Les Jamels, Laurent incarne la marque Édouard Delonnet, et Jeanne incarne la marque Abotse Delonnet, donc la boucle est bouclée, si je puis dire. Ma vision de la chose, c'est qu'en fait, on a déjà une double expertise géographique entre Languedoc et Bourgogne, et en fait, on a une vraie ambition de contribuer au rayonnement du vin en valorisant un panel assez large d'appellations. Puisqu'aujourd'hui, dans le groupe, on peut acheter un vin de France comme un grand cru, en passant par les IGP Pays d'Oc, il y a un tas d'appellations. Donc finalement, il y a vraiment ce côté de valorisation de tous les niveaux d'appellation. Ce n'est pas le cas de tout le monde et je pense que c'est un vrai point différenciant. On dit souvent que notre raison d'être, c'est de cultiver la découverte, d'être à l'écoute des marchés et d'essayer de répondre au plus juste aux demandes et aux attentes des consommateurs. Donc à travers toutes ces appellations et toutes ces marques et gammes, disons qu'on se donne les chances de réussir. On a vraiment à cœur d'être un véritable moteur dans le secteur et sur notre territoire.

  • Speaker #0

    Et c'est drôle parce que, donc pour avoir, bon j'ai discuté avec toi, mais j'ai quand même fait ma petite enquête, c'est vrai que de ma perception extérieure, la force du groupe Delonay, c'est vraiment avoir cette capacité de proposer des marques et surtout des produits qui résonnent auprès des consommateurs de vins d'aujourd'hui, mais aussi de demain. Et pour moi, la Belle Angèle, c'en est typiquement un très bon exemple. Selon toi, comment la belle Angèle s'intègre dans cette vision du groupe ? J'ai bien vu qu'il y avait quand même une dimension très internationale, notamment avec les Jamels, qui sont distribués aux Etats-Unis, mais qui ne sont pas distribués dans la France. J'ai quand même deux ou trois copines qui ne jouent que par les Jamels. Je voudrais que tu nous expliques un peu. Qu'est-ce que c'est que la Belle Angèle et surtout, quelle est sa part dans le groupe ?

  • Speaker #1

    La Belle Angèle, ça a été la première marque de Vin de France à rejoindre le portefeuille de la maison et notamment au sein des marques stratégiques. Cette marque a été créée en 2013 et l'idée de base, c'était vraiment de proposer une offre accessible et directe qui a finalement hérité du savoir-faire des Jamels en matière de création de Vin de Cépages et qui est venue raconter sa propre histoire.

  • Speaker #0

    Alors, à la base, tu nous as dit que la Belle Angèle a été créée en 2013. C'était une marque pour l'export, n'est-ce pas ? Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu l'histoire de la marque et comment la marque a évolué depuis ?

  • Speaker #1

    Donc, cette marque née en 2013, elle avait une ambition qui était très claire. Le point de départ, c'était de séduire une clientèle internationale en proposant une collection de vins de cépage vraiment sans chichi, vendue sous l'appellation Vins de France. Ça, c'était vraiment le postulat de départ. Et en fait, dès ses débuts, la marque, elle se voulait... assez unique et distinctive avec des codes de compréhension assez clairs pour l'international, notamment un nom de marque facile à prononcer. Ça paraît idiot, mais c'est quand même très important.

  • Speaker #0

    C'est vrai, il y a des L et pas des R.

  • Speaker #1

    C'est ça. Un packaging attractif, on en parlera un peu plus en détail après. Et puis surtout, peu d'informations sur l'étiquette fontaine. Cette force du packaging n'a jamais changé. Aujourd'hui, on prend une bouteille de la Belle Angèle, on la regarde et en fait, il y a un cépage, un millésime, le mot France et puis un packaging assez sympa. Donc finalement, c'est assez clair, il n'y a pas de piège entre guillemets pour le consommateur. Ensuite, il y a eu le choix d'une illustration colorée pour que le packaging reflète vraiment l'objectif de créer un produit qui fonctionnait avec un pack assez attrayant et qualitatif pour la catégorie de vin de France. Et puis, il y avait également tout un storytelling qui s'articulait et qui s'articule toujours autour d'un personnage central qui est la belle Angèle et qui est finalement une véritable icône des années folles et qui plonge le consommateur dans un imaginaire très français. Et en fait, c'était particulièrement séduisant pour un public international dès ses débuts. Moi, ça fait deux ans que j'ai été nommée chef de marque et j'en suis ravie. Et en fait, suite à cela, mon approche, ça n'a pas été de révolutionner ce qui fonctionnait, parce que je trouve que c'est une perte de temps, mais plutôt d'aller plus loin dans le concept et d'amplifier le potentiel de la marque. Donc, j'étais vraiment convaincue en modernisant un certain nombre des aspects. de la marque, j'en parlerai un tout petit peu plus en détail après, et surtout en tirant des opportunités technologiques qui s'offraient à nous à ce moment-là, et notamment l'arrivée de l'intelligence artificielle. Donc dans les évolutions marquantes de la marque, il y a déjà eu l'extension de gamme. Donc on a intégré de nouveaux cépages à la collection, des cépages assez frais, au profil léger, faciles à boire, etc. Donc on a intégré des cépages comme le gamais, le pinot gris ou le chenin. Et donc en fait, notre collection, son fil conducteur, c'est vraiment la fraîcheur des vins. Et du coup ces cépages-là venaient naturellement prendre leur place au sein de notre collection. Et ils ont été plutôt bien accueillis par nos partenaires et les marchés sur lesquels la marque est implantée. On a travaillé des nouveaux formats de conditionnement et de consommation qui étaient vraiment plus adaptés à une consommation plus nomade, un peu plus moderne, et dans une logique plutôt écologique. Donc on a intégré des bagging-box, des push-bags, etc. Donc on partait des jus existants en gamme bouteille. Et puis, on les déclinait sur de nouveaux formats pour apporter un nouveau mode de consommation et être quand même à l'écoute des marchés qui ont tendance à vouloir avoir un peu plus de légèreté quant à la consommation du vin.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a surtout que votre identité de marque, vu qu'elle est canon en termes d'image de marque, sur un bag-in-box, ça se différencie et ça devient un vrai bel objet. Ce n'est pas juste, tu sais, un bag-in-box un peu dégueu où il y a marqué Vionier, quoi. C'est un joli objet que tu as envie de garder chez toi. Et puis même... il peut y avoir le côté collection encore une fois vu votre identité de marque moi je serais trop tentée de les collectionner et tu sais il y a cet effet réclame dans votre identité mais qui est trop fun et qui peut aider certains clients t'as raison les bagging box on a commencé

  • Speaker #1

    sur un format 5 litres et en fait la surface d'expression elle est magique sur ce genre de format et c'est surtout qu'en mixant les cépages on avait proposé à la base 5 bagging box Enfin, 5 cépages dans 3 bagging box, puisqu'on avait fait des bagging box spécialisés sur le blanc et sur le rouge. Et en fait, selon le cépage, on collait l'étiquette du cépage sur une face ou sur une autre. Donc finalement, le bagging box avait deux designs différents. Et donc du coup, ça créait vraiment un côté animation au magasin qui n'était pas négligeable. Donc ça, c'est vraiment sur l'extension de gamme qui a été un des points clés sur les évolutions qu'on a menées au niveau de la marque. Ensuite, il y a eu un véritable travail sur l'identité visuelle. Chaque cépage a désormais son illustration spécifique. En fait, au début de la marque, il y avait une illustration parfois partagée entre deux cépages. Et là vraiment, l'idée c'était de renforcer l'effet collection et l'expérience consommateur. Donc on a vraiment affiné un peu la direction artistique pour... pour créer de nouvelles illustrations qui évoquaient à la fois le voyage temporel dans les années folles, à travers les tenues des personnages qu'on représentait sur nos étiquettes, et puis un voyage géographique, si je puis dire, à travers la France. On a vraiment fait en sorte de mettre en avant des lieux iconiques français, et puis des éléments culturels sur nos nouvelles illustrations. Par exemple, sur la Syrah, on retrouve les quais de Seine, sur le Merlot, on retrouve les planches de Deauville, donc on essayait vraiment de mettre en avant tout ça. Un des points clés, ça a été également la stratégie de communication différenciante avec une direction artistique assez forte. On parlait de l'IA et elle nous a vraiment aidé dans cette démarche. La direction artistique qu'on a travaillée, elle met en fait différents styles. Elle combine des images, des vidéos, de la couleur, du noir et blanc, mais avec un thème qui est assez central et qui guide notre communication aujourd'hui et depuis quelques années maintenant, c'est l'art de vivre à la française. En fait, l'idée... c'était vraiment de rester fidèle à cet univers. Et pour ça, on a intégré une touche d'iconographie française en mettant en avant des lieux emblématiques à travers des Reels, notamment sur nos réseaux sociaux. Moi, j'ai vraiment envie de conserver ce noir et blanc qui finalement apporte une dimension un peu nostalgique et émotionnelle qui n'est pas négligeable. Et notamment avec notre storytelling, il fallait pour moi conserver l'héritage de cette marque et ce qu'elle avait créé depuis de nombreuses années. Et puis, on a aussi exploré un axe fort qui était celui de l'art. À titre personnel, je suis convaincue que l'art et le vin ont un vrai lien. Et en fait, je suis partie du principe que chaque étiquette était une création sur mesure et qu'on cherchait à les sublimer. Et bien, je me suis dit que sublimer cet aspect autour de l'art en mêlant notre marque à ça, je trouvais que c'était un terrain de jeu et de travail qui était assez sympa.

  • Speaker #0

    Ok. Déjà, j'ai une question par rapport... au vin de France parce que la catégorie vin de France ne peut absolument pas communiquer sur le terroir et j'aimerais que tu me dises un peu toi ce que tu en penses parce qu'en fait c'est forcément cette contrainte créative qui vous a obligé à trouver un moyen détourné pour promouvoir votre marque qui est la Belle Angèle sans se baser sur les terroirs et j'aimerais un peu que tu me dises toi ce que tu en penses en tant que marketeuse pour moi c'est avant tout une opportunité

  • Speaker #1

    mais je vais juste donner un petit mot sur la catégorie vin de France parce que ce n'est pas une catégorie qui est forcément connue de tous, du moins à sa juste valeur. En fait, je trouve qu'à titre personnel, la catégorie vin de France, elle est vraiment géniale et elle ouvre une liberté créative qui est unique. Elle permet d'explorer des concepts et en fait, je trouve qu'elle permet aussi de sortir des cadres traditionnels du vin. Et en fait, elle favorise encore plus depuis peu l'innovation et notamment chez les grandes maisons, mais aussi chez des domaines... plus confidentielles qui veulent se lancer dans des cuvées sorties des sentiers battus. Et finalement, tout le monde se lance dans cette nouvelle dynamique. Et donc, ça crée vraiment de l'effervescence autour de cette catégorie. Et qui est également soutenue par l'Interpro de l'année 2020, qui valorise régulièrement la catégorie à travers des initiatives tout au long de l'année, notamment leur initiative cocktail dernièrement. C'est intéressant de le dire parce que je trouve que ça alimente notre discussion. Ils sont partis du principe que... Le vin pouvait également être une composante d'un cocktail. En fait, c'est des initiatives qui permettent de mettre un petit coup de pied dans la fourmilière et de se dire que le vin, ce n'est pas qu'ennuyant. Il peut y avoir de grandes choses et cette catégorie prône ça. Travailler de vin de France dans un environnement où le terroir est au cœur des discussions comme en Bourgogne, c'est un exercice qui est assez intéressant, je trouve, parce que ça pousse à réfléchir différemment pour construire une approche qui va vraiment au-delà du terroir. Et je trouve que c'est aussi une opportunité de rendre le vin plus accessible en simplifiant les messages et en montrant qu'on peut apprécier le vin sans être un expert. Et du coup, de se désacheter du terroir, mine de rien, ça a un vrai intérêt aussi. Il faut prendre ça vraiment comme une opportunité plutôt qu'une contrainte. Et enfin, je pense que ça permet de toucher un public qui est plutôt jeune et curieux. Si on modernise un peu l'image du vin et qu'on rend des clés de compréhension plus accessibles, je pense que mine de rien, ça répond à... un enjeu actuel et de demain qui est comment intéresser et continuer d'intéresser à travers cette catégorie plutôt que de perdre des parts de marché au détriment d'autres boissons.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est même plus facile pour un vin de France de devenir une marque que pour un vin d'appellation. C'est-à-dire qu'ils ont limite pas de choix pour se faire repérer que de développer un univers de marques mémorables. Ce qui m'interpelle, entre guillemets, c'est que pour discuter avec beaucoup de vignerons. Je vois et je ressens, et même si je comprends cette envie de s'affranchir des IGP et des AOC et d'aller vers du vin de France, j'y mets aussi une réserve. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on va proposer aux consommateurs que des vins de France, comment est-ce qu'ils vont faire leur choix ? Et je trouve que c'est super dangereux parce qu'il y a aussi, je sais qu'il y en a certains qui sont pour une simplification du message et je suis pour la simplification du message, mais rendre le message plus simple ne veut pas dire le rendre simpliste, tu vois. Et la catégorie 20 France, même si elle est super innovante, elle est super dynamique, je pense que ce n'est pas pour tout le monde. Pour se lancer dans du 20 France, il faut être conscient que derrière, il faut avoir les reins solides, il faut avoir un budget market et com qui est là parce qu'il va falloir lâcher les poneys en termes de construction de marque. On ne pourra pas y aller en disant oui, alors on y va comme ça un peu et on va voir. Non, là, par contre, il faut y aller. C'est un all-in et il faut y aller dès le début.

  • Speaker #1

    Oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Il ne faut pas perdre le consommateur. Il ne faut pas qu'on se lance tous dans une même dynamique. Parce qu'en effet, aujourd'hui, quand on va dans un rayon de vin, on va prendre le rayon de grande distribution aujourd'hui en France. On remarque, contrairement à l'étranger, que nos vins ne sont pas classés par cépage, mais souvent par région viticole. Donc, en fait, si tout le monde est en vin de France, on va être sur un flou artistique au niveau du rayon. Et finalement, on n'aura plus du tout cet ancrage géographique. Et puis aussi, c'est la beauté des cahiers des charges et des appellations parce que tout le monde a un rôle à jouer là-dedans. Malgré tout, je pense qu'un domaine ou une marque qui est par exemple spécialisée dans les IGP ou les AOC, je pense quand même qu'intégrer parfois une cuvée, une ou deux cuvées en vin de France pour soutenir l'innovation et montrer qu'il y a une certaine dynamique, je trouve ça très bien. De là à passer toute une gamme. En effet, j'ai mis des réserves par peur que tout le monde arrive au même endroit dans une catégorie assez large.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est histoire de se dire, on va faire du vin de France, ça va cibler les plus jeunes. Alors que déjà, ça ne va pas cibler que les plus jeunes, ça cible une catégorie bien spécifique de gens, à savoir les gens qui ne veulent pas se prendre la tête au sujet du vin. Et en fait, cette catégorie n'a pas... pas d'âge, même si effectivement elle est un petit peu plus jeune que la moyenne je pense que ça peut convenir à ma mère ma mère qui a 60 ans, donc c'est pas pertinent selon moi en revanche, ce qui m'intrigue c'est ce besoin de faire des vins de France pour simplifier l'offre, alors qu'en soi on peut simplifier dans le discours même les appellations et tout ce qui est AOC et IGP et je suis pas convaincue que tout le monde a intérêt à faire des vins de France et en plus Ça, c'est pour faire des entretiens qualitatifs avec de la clientèle, que ce soit en France ou à l'international, je le vois bien, il y a quand même une catégorie de consommateurs qui les recherchent, ces appellations. C'est qu'on ne parle pas juste à des néophytes dans le vin ou à des gens qui dégustent du vin de temps en temps, on parle aussi à des gens qui adorent le vin et qui sont super fidèles à une région, une appellation ou même un domaine. Et en fait, je trouve que... Là, la filière radote en disant, oui, il faut cibler les jeunes, il faut repartir à la conquête de nouveaux marchés. OK, très bien, mais on a des clients quand même actuels et je pense que ce serait cool de les écouter, de savoir ce qu'ils recherchent et créer des marques aussi en conséquence, pas qu'être constamment dans l'acquisition, tu vois. Et regarder aussi, bon ben voilà, sur les marques en AOC, en IGP, qu'est-ce qui fait que les gens reviennent ? Parce que les Jamels, c'est de l'IGP. Qu'est-ce qui fait que les gens reviennent ? Qu'est-ce qui fait que les gens reviennent sur certains vins de France, tu vois ? mais pas que simplifier les gammes. Je trouve que c'est un peu triste. Et même si le monde du vin peut être vu comme un petit peu trop complexe, le rendre trop simple, ce n'est pas non plus l'aider, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, je partage à 100% ton avis. Il faut un entre-deux et il faut le trouver cet entre-deux. Ce n'est pas toujours évident, mais je suis d'accord avec toi. Ce n'est pas tout blanc ou tout noir.

  • Speaker #0

    Et j'avais une autre question à te poser, que je n'avais pas prévu de poser, mais que j'avais bien envie de tenter. C'est sur les bagging box. pour la Belle Angèle. Quels sont vos marchés principaux ? Est-ce que tu peux nous le dire, ça ou pas ? Oui,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de problème. On était plutôt sur les pays scandinaves et la France un petit peu. La France a tendance à évoluer pour la marque. On n'est plus présent à l'export maintenant, mais en effet, c'était plutôt pays scandinaves et français.

  • Speaker #0

    Ok. Je te demandais ça pour savoir justement si c'était les pays scandinaves parce que j'ai un de mes clients qui m'a dit que son importateur lui avait dit que les bagues inbox marchaient énormément. Je crois que c'était... C'était en Norvège. Pourquoi ? Parce qu'en fait, c'était la théorie de son importateur qui disait que quand les gens allaient à la poubelle à verre, ça faisait moins de bruit. avec un bag-in-box que quand tu te trimballes avec 10 bouteilles. Et en soi, c'est loin d'être bête comme théorie, mais ça m'interpelle. Tu vois, je pense qu'on ne communique pas assez en France sur le fait que, ben voilà, quand on jette son bag-in-box, ça fait nettement moins de bruit que quand on balance 10 bouteilles et la poubelle à verre. Et je trouvais que c'était pas mal intéressant. Et ce qui m'interpelle aussi, c'est la manière dont c'est valorisé les bag-in-box, notamment en Scandinavie, alors qu'en France, vraiment... Quand on achète un bib, on cherche un plus avant toute chose.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. En effet, le prix, ça reste quand même un des éléments clés. Parce qu'aujourd'hui, quand on achète un bag-in-box, en général, on cherche quand même un peu de praticité. Il y a un côté quand même convivial autour du bag-in-box. Une facilité aussi pour se servir en verre plutôt qu'une bouteille, mine de rien. Et puis, en effet, il y a un côté quand même, je pense, éco-responsable. Le fait d'avoir... des matériaux qui se recyclent, et puis le fait d'avoir quand même une économie, je pense, financière, parce qu'en général, quand on achète un bagging box, ce n'est pas négligeable de payer un petit peu moins cher que d'acheter autant de bouteilles pour avoir la correspondance au niveau de la scintillisation.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, moi, j'étais invitée dans le podcast pour vraiment parler d'intelligence artificielle parce que je trouve que c'est passionnant, parce que je trouve qu'on en a beaucoup trop peur, alors qu'on ferait mieux de s'entourer. l'intelligence artificielle ou au moins de l'utiliser à bon escient. Pourquoi tu as décidé d'intégrer l'intelligence artificielle dans la stratégie de la Bélangelle ?

  • Speaker #1

    J'ai décidé d'intégrer l'intelligence artificielle dans la stratégie de la Bélangelle pour plusieurs objectifs. D'abord, rajeunir l'image de marque parce que le fait d'avoir un univers et un storytelling autour des années folles, parfois on peut aller dans le côté un peu trop vintage et finalement un peu clivant dans... l'audience à laquelle on s'adresse. Donc il y avait un côté rajeunir un petit peu l'image de marque et la positionner dans une démarche assez actuelle à travers sa com. Je trouve aussi que ça nous offre des outils puissants pour enrichir notre storytelling et surtout illustrer notre univers de manière assez innovante. Jusqu'ici, on allait principalement piocher dans des banques d'images, sauf qu'on fait vite le tour et on peut avoir une idée, mais si on n'arrive pas à la retranscrire graphiquement... C'est un peu frustrant et finalement, l'intelligence artificielle nous permettait d'aller vraiment plus loin dans cette démarche et de dire « Ok, notre univers, c'est ça et on va vous le montrer et vous allez le comprendre graphiquement. » Ensuite, un des aspects clés de cette démarche, c'est aussi de donner plusieurs visages et vies à notre personnage chantriel, la belle Angèle. C'est de lui donner une allure différente, de la mettre dans des environnements différents, qu'elle change d'attitude, de couleur de peau, montrer que c'est finalement une façon de vivre. d'être une belle Angèle, plutôt qu'une seule femme qui a une identité bien spécifique avec un persona très clair. Et je trouvais que c'était assez intéressant. Et puis du coup, ça permet de renforcer son rôle d'icône et d'explorer finalement les multiples facettes de son histoire et de donner encore plus d'intensité au storytelling qu'on raconte. Et puis ensuite, je trouve que ça permet quand même de créer à l'infini. Et ça, c'est pas donné à toutes les technologies. et du coup je trouve que c'est parfait pour susciter l'émotion dans un monde où je trouve que l'émotion joue un rôle vraiment mais crucial en fait dans la communication aujourd'hui parce qu'on crée des visuels et en fait une histoire qui ne s'arrête jamais et parfois ça permet aussi de surprendre les personnes à qui on s'adresse dans notre communication donc je trouve que c'est vraiment intéressant.

  • Speaker #0

    C'est clair et ça vous permet surtout de ne pas vous faire chier parce que Dieu sait que faire un calendrier éditorial quand on fait année après année autour de la même marque ... Il faut aussi que vous soyez un peu enthousiaste à l'idée de créer du contenu. Quand c'est à chaque fois la même rengaine que vous assonnez matin, midi, soir, 365 jours par an, c'est un peu lourd. Je trouve que c'est un super moyen aussi pour rendre votre quotidien en termes de création de contenu beaucoup plus léger, beaucoup plus facile. Ma question aussi, c'est aujourd'hui, toi Anne-Sophie, est-ce que tu utilises l'IA ? dans d'autres points de ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors oui, en effet, à titre personnel, j'utilise beaucoup ChatGPT parce que pour moi, c'est un excellent assistant pour structurer une pensée, challenger une idée et puis gagner du temps en rédaction. Je trouve que ce n'est vraiment pas négligeable et il ne faut pas voir ça comme un danger, en fait. Et aussi, je trouve que, encore une fois, c'est un point de vue personnel, quand on travaille dans un service marketing, l'art du brief, c'est une compétence clé. Et en fait, je trouve que... Quand on fait un brief avec une agence, on oublie le temps d'une seconde de l'intelligence artificielle dans ce que je dis, on doit être capable de transmettre une idée claire, de donner du contexte, d'essayer de transmettre la direction dans laquelle on veut aller et finalement d'expliquer ses attentes et aussi détailler l'environnement dans lequel le projet prendra vie. Et du coup, cette méthode qui est finalement au cœur de notre métier en marketing, je trouve qu'elle est essentielle pour avoir des résultats pertinents. Et en fait, pour moi, c'est calquable exactement au processus qu'il faut avoir avec des outils comme ChatGPT et plus globalement l'intelligence artificielle. Ensuite, au niveau de notre création graphique, tous les visuels et tout ce qu'on crée comme univers autour de la Bélangelle, on est accompagné par une agence qui s'appelle Exoplanet. C'est une agence qui est vraiment spécialisée dans la stratégie créative et qui nous accompagne depuis les débuts de la marque. Et en fait, les outils qui sont utilisés par l'agence et qui nous aident à renforcer notre impact dans notre communication, ça va être plutôt mi-journée pour les créations visuelles, tout ce qui est images et tout ce qui est vidéos, reels, etc. On est plutôt sur un mix d'outils, parce qu'un seul ne suffirait pas à atteindre les objectifs fixés. Donc, c'est un mix entre Luma, Pika Labs et Runway. pour être tout à fait transparente. Et finalement, le processus de travail avec Mille Journées, il est carrément similaire à Chez GPT, c'est-à-dire avant tout, c'est de bien connaître sa direction artistique, préparer son chemin de pensée qui est super clair et puis ensuite, être prêt à prompter correctement. Et on dit souvent avec l'agence Exoplanète que le brief, c'est la clé du visuel et on est carrément en phase là-dessus. Et donc, c'est essentiel de définir dès le départ où on veut aller. Et je peux même vous partager un exemple d'un travail qu'on fait sur nos réseaux sociaux. En fait, c'est ce qu'on appelle les wine arts en interne. C'est en fait la représentation d'une bouteille à la Bélangelle avec son packaging d'origine qu'on intègre dans une œuvre d'art qui est créée de toutes pièces avec l'IA. Donc par exemple, pour ce genre de travail qui fait partie d'une des composantes de notre stratégie et qui revient chaque mois mais avec des thèmes différents. Ce travail nécessite une vraie réflexion en amont autour du prompt, puisqu'il faut connaître les éléments comme l'artiste dont on souhaite s'inspirer, éventuellement la technique utilisée. Dernièrement, on s'est inspiré beaucoup du pointillisme. Et puis ensuite, s'assurer aussi que le visuel final correspond bien à l'inspiration initiale. Ça, c'est hyper important. Et en fait, il y a des choses à préciser comme la colorimétrie, le positionnement des personnages, toutes ces choses-là, c'est vraiment... Il faut être très pointu et plus on est pointu, plus on arrive à un résultat qui est concluant. Et ensuite, il ne faut quand même pas négliger le travail qui est fait par l'agence, une finée de reprise du visuel et puis d'ajustement, d'harmonisation, etc. pour avoir un visuel qui est parfait selon nous et qui est prêt à être publié. Globalement, nous, on s'est mis d'accord sur des grands principes, des thèmes, un niveau de qualité qu'on souhaite et surtout pour avoir un univers qui est cohérent. Parce que l'intelligence artificielle pourrait nous sortir tout et n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Des pieds à la place des mains. Oui, oui, non, c'est clair. C'est clair.

  • Speaker #1

    Donc, il faut quand même qu'on ait une certaine ligne directrice. Il y a pas mal d'aller-retour qui sont faits. Mais ce qui est intéressant de savoir, c'est que l'outil évolue dans le bon sens du terme puisque le traitement des humains devient de plus en plus qualitatif, mine de rien. Et ça, on le voit depuis deux ans qu'on travaille sur cette nouvelle stratégie. Et puis, il y a aussi le fait d'échanger. C'est comme les échanges humains. plus on échange avec une agence et plus elle commence à nous cerner et finalement les allers-retours sont moins nombreux. Donc ça, c'est hyper important. Mais en tout cas, comme je le disais au début, l'IA pour moi, ce n'est pas un danger. Je pense même que l'humain est au cœur de l'IA. C'est-à-dire que c'est l'humain qui donne le tempo, c'est l'humain qui donne toutes les clés pour comprendre nos besoins, mais c'est aussi lui qui décide d'arrêter le processus créatif quand il estime qu'on est arrivé au bon résultat. Et du coup, je pense que... l'humain est quand même moteur et que les deux peuvent tout à fait cohabiter dans une logique plutôt profitable pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Je te rejoins par rapport au fait d'utiliser l'IA pour challenger des idées, c'est-à-dire parfois je me dis c'est une bonne idée et puis je me dis attends 5 secondes est-ce que t'arrives à résumer ton idée et parfois tu sais mon idée elle est bloquée en haut là et il manque l'escalier pour la faire sortir de ma bouche et je suis là en disant ok donc je vais expliquer à l'IA et elle va me dire à quoi sert vraiment mon idée est-ce que c'est une bonne idée tu vois ... Et parfois, je lui vomis des trucs, Alia. Je lui dis, bon, alors, qu'est-ce que t'en penses ? Est-ce que c'est une bonne idée ou pas ? Et en fait, il me remet de l'ordre. Et ça, je pense que pour des profils créatifs qui ont parfois du mal à expliciter ce qu'ils recherchent parce qu'ils ont déjà tout dans leur tête, mais c'est du pain béni. Moi, ça me fait gagner un temps précieux et ça me permet d'arriver à mettre des mots sur des idées que j'ai et sur lesquelles je n'arrive pas à communiquer tellement pour moi, dans ma tête, elles sont déjà genre, allez, vas-y, on y va. On fonce. Ça nous aide. Donc, si jamais vous avez, vous aussi, des problèmes pour exprimer vos idées, vous pouvez faire Lya. Peut-être qu'elle vous aidera. Voilà. Lya n'est pas orthophoniste. En revanche, elle ne pourra pas vous aider pour articuler vos mots, mais elle peut vous aider pour plein de choses. Et en plus, sachez maintenant que sur ChatGPT, j'ai la version payante, attention, vous pouvez également parler à Lya.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Je ne sais pas si tu fais ça,

  • Speaker #0

    mais c'est pas mal. La voix est un peu robotisée. En revanche, je l'avoue.

  • Speaker #1

    Tu fais bien de mettre en lumière ce point, c'est intéressant. C'est vrai qu'en fait, moi je suis du genre à avoir parfois une idée qui vient, mais dans un contexte qui n'est absolument pas propice. Tu n'as pas forcément de stylo, tu es en voiture, et puis tu ne vas pas t'arrêter au bord de la route pour raconter ta vie à un papier que tu n'as pas. Donc du coup, c'est intéressant d'enregistrer tes petites notes et puis de garder ça dans un petit coin, et puis ensuite de reprendre l'échange. Et donc du coup, c'est vrai qu'à travers l'application, et notamment le micro, on peut gagner un certain temps également. Tu vois,

  • Speaker #0

    l'application, c'est drôle que tu m'en parles parce que je l'ai installée aujourd'hui sur mon téléphone.

  • Speaker #1

    Tu ne le regretteras pas.

  • Speaker #0

    Je pense que je ne le regretterai pas, je pense que je ne l'en regretterai pas du tout. Quelles seraient les étapes pour intégrer l'IA dans une stratégie marketing dans un secteur aussi traditionnel que le vin ? Si demain, je ne sais pas, tu fais ta marque de zéro, qu'est-ce que tu utiliserais comme outil ? à base d'IA et comment tu les utiliserais dans ta stratégie marketing ?

  • Speaker #1

    Pour moi, il y a une première étape qui est essentielle, c'est de bien connaître les fondamentaux d'une marque. Ça peut paraître bête, mais parfois, on se pose des questions, mais au moment où on peut briefer l'intelligence artificielle ou au moment où on peut briefer une agence, et en fait, rien n'est jamais parfait, on ne connaît pas, on n'a pas forcément les réponses à tout. Mais je pense que de connaître les fondamentaux de sa marque, c'est essentiel. Donc une plateforme de marque, son positionnement, sa promesse, où elle veut aller, ce qu'elle cherche à procurer aux consommateurs, pourquoi elle répond aux besoins du marché. Toutes ces petites questions-là qui finalement sont essentielles parce que sinon on connaît parfaitement les fondamentaux de la marque, on va pouvoir donner un contexte qui est propice à une bonne utilisation de l'intelligence artificielle. Et pour moi, les outils doivent connaître parfaitement ces éléments clés pour être utilisés de manière pertinente. Donc ça, je dirais que c'est la première étape de base.

  • Speaker #0

    Donc première étape, ça serait d'ouvrir un chat avec ChatGPT et de lui demander, parce que là, on va donner des clés concrètes, d'ouvrir un chat avec ChatGPT et de demander à ChatGPT, ChatGPT, est-ce que tu peux me poser 40 questions sur mon business ? Donc mission, valeur, en long, en large et en travers, afin que vous, vous puissiez envoyer une synthèse de vos réponses et que derrière, ils puissent vous répondre. En fait... Chat GPT, c'est un outil conversationnel et vous devez absolument, comme l'a dit Anne-Sophie, lui donner quelque chose à la base pour qu'il puisse vous aider sans vous, sans votre input. Et c'est là, justement, où, comme tu le disais, il y a absolument besoin de l'humain. La machine ne peut rien faire sans vous.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et il ne faut pas hésiter aussi à lui dire, écoute, je pense avoir répondu à toutes ces questions. Voilà la synthèse de mes réponses. En revanche, si tu as encore des questions, n'hésite pas. pas à me les poser au fur et à mesure de notre fil de discussion, parce que parfois, on ne peut pas penser à tout. Et du coup, à deux cerveaux, si je peux dire, ça fait un mélange qui est plutôt pas mal. C'est un peu border,

  • Speaker #0

    quand même, deux cerveaux, waouh, ça y est. Je suis un GPT trop saucée d'entendre qu'on le qualifie de deuxième cerveau. Ah non, mais c'est réel. Avec la fréquence à laquelle on le mobilise, je suis certaine qu'il a développé même plusieurs cerveaux à ce stade.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est clair. Je n'osais pas le dire.

  • Speaker #0

    Donc, il y a effectivement cette première étape. Est-ce que tu t'imaginerais construire un business plan avec

  • Speaker #1

    ChatGPT ? Je ne suis pas sûre d'en être là. Pour moi, ça peut être sur ce genre d'exercice qui est assez clé finalement dans une stratégie. Je pense que je créerais mon business plan d'avoir au moins une V1 que je challengerais ensuite avec ChatGPT. En aucun cas, je partirais de zéro. Parce qu'il ne faut pas oublier que le CHJPT, c'est quand même un outil qui est entraîné par nous avant tout, mais aussi qu'il n'y a pas la science infuse. Et du coup, il faut être conscient de faire le travail en amont. Je pense que c'est une bonne chose déjà pour garder un mécanisme de réflexion, mine de rien, parce que sinon, on peut vite finir par être assisté. Et puis ensuite, de pouvoir donner les grandes orientations. Et finalement, de créer un entonnoir, donc de partir de quelque chose d'assez large, mais quand même cadré, qui est notre façon de penser. Et puis ensuite, d'affiner l'exercice avec lui, et quitte à challenger en disant, ok, je comprends ton point, mais pourquoi tu penses que le tien est mieux que le mien dans telle section, par exemple. Ça, c'est des choses qui rendent l'exercice assez intéressant, mais je crois que je ne partirais pas de ChatGPT à la base. Ensuite, à l'issue de la première étape, qui est de bien connaître les fondamentaux de la marque, pour moi, c'est aussi crucial de façonner l'intelligence artificielle à l'image de la marque. Et cela passe par des promptes réguliers qui permettent vraiment de l'entraîner et qu'elle génère des résultats de plus en plus pertinents et qu'elle comprenne les enjeux qu'on a au quotidien. Donc, il y a un véritable effet d'apprentissage. avec la version payante de ChatGPT. Mine de rien, ça permet aussi de créer ce qu'on appelle des GPTS, donc finalement des programmes qui ont une certaine mémoire et qui se souviennent du rôle du GPTS et ce pour quoi on le sollicite, tout en ayant la mémoire des tâches sur lesquelles il nous a déjà accompagnés avant. Et ça, du coup, ça permet d'avoir une approche encore plus professionnelle de l'échange avec l'intelligence artificielle et notamment ChatGPT.

  • Speaker #0

    Ah oui, tu en es au stade où carrément tu as fait des GPTS. Ah oui. Ah oui, donc ça ne rigole pas du tout en fait.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    effectivement. Parce que moi, j'ai des Ausha, je n'ai même pas pensé à faire des GPTS, comme je te l'ai dit, et je pense que je vais le faire. J'espère avoir le temps de le faire, mais normalement, le but, ça serait de proposer un GPTS pour aider les auditeurs à challenger leur stratégie de marque. On va voir si j'ai le temps de le faire. Le but, c'est que j'ai le temps de le faire. Mais ça serait trop bien. Donc effectivement, est-ce que tu peux m'en dire davantage sur comment tu construis ton GPTS ?

  • Speaker #1

    Ah mais c'est hyper intéressant. En fait, l'idée, c'est de lui donner un rôle, toujours un rôle, un contexte. En fait, on revient sur ce que je disais au niveau du brief marketing. C'est de donner le contexte, de donner un rôle et puis ensuite de donner des exemples aussi, mine de rien. Donner des exemples qui sont probants et qui ont été créés par nous en collaboration avec l'intelligence artificielle. de vraiment donner des exemples. Et alors, je trouve que de lui mettre une petite pression, ça marche assez bien.

  • Speaker #0

    Tu es en train de me dire que tu fous la pression à être chef de GPT. J'en peux plus, j'adore. J'adore, je suis fan.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire de lui indiquer que la tâche qu'on lui demande a un rôle non négligeable dans notre quotidien ou pour mener à bien une mission. Et en fait, mine de rien, ça apporte un côté encore plus qualitatif. Donc, en mêlant ces choses-là, ça... on arrive sur des résultats qui sont plutôt concluants. Pas parfaits, mais concluants.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, elle t'accompagne plus sur des sujets stratégiques ou opérationnels, toi ?

  • Speaker #1

    Plutôt opérationnels, quand même.

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est drôle parce que moi, elle m'accompagne davantage sur de la réflexion stratégique. Mais je pense qu'encore une fois, ça dépend de tes besoins, ça dépend de ce que tu en fais. Moi, ce que j'aime beaucoup faire avec Lya aussi, c'est de la reformulation, notamment. Après avoir écrit je ne sais pas combien de newsletters ou de manifestes de marque, en fin de journée, je me retrouve à traiter mes mails. Et objectivement, je ne sais plus écrire. Je ne sais plus écrire, je ne sais plus parler. Et je suis là en me disant, je formule un mail et je demande à ChatGPT. J'ai carrément un feed qui s'appelle assistante virtuelle. Et je lui dis, peux-tu me reformuler ce message ? Parce qu'on dirait sinon que je suis à la ramasse totale. Je suis à la rue. Je n'arrive plus à faire des mails en fin de journée, vraiment. Donc, c'est vrai qu'il y a plein de petites astuces et plein de moments pour lesquels on peut utiliser l'IA. Et surtout, en fait, vous en faites bien ce que vous voulez et vous l'utilisez au niveau que vous souhaitez. Il y a aussi un autre truc à préciser. Quand l'IA nous propose une réponse, on n'est en aucun cas dans l'obligation d'accepter sa réponse. Moi, ce que je fais, c'est que parfois, quand les réponses ne sont pas au niveau, je dis qu'est-ce que tu fous ? Ce n'est pas la réponse que j'attendais, enfin. S'il te plaît, ressaisis-toi.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment. C'est une forme de pression, finalement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Non, mais c'est vrai, tu as raison. Il faut mettre la pression à Tchadébété. Donc, je lui demande de se ressaisir. Et là, par contre, il réenchaîne avec un truc beaucoup plus qualitatif. Mais il ne faut pas oublier, encore une fois, que c'est un robot. Et c'est une très bonne chose qui bug. Parce que ça montre, encore une fois, qu'un robot n'est pas infaillible. Tout comme l'humain, au final. Tu me disais que vous utilisiez Midjourney. Et j'aimerais bien aimer savoir comment vous gérez toutes les questions de propriété intellectuelle ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est assez touchy. Je pense que c'est encore un sujet complexe à ce jour. Et à mon avis, il n'existe pas vraiment de réponse totalement définitive. Je pense que c'est un domaine qui a une constante évolution. Et ce sujet est de plus en plus abordé et mis sur la table. Mais honnêtement, j'ai l'impression que personne n'a encore de réponse très claire à ce sujet. Et nous, on fait partie de ces gens-là. De notre côté, on essaye de rester extrêmement prudents. Cette prudence se traduit à travers le fait de donner des briefs qui sont assez larges et en même temps très précis quand même. On essaye de mixer les deux de façon à avoir des visuels qui ne soient pas facilement... créé, et du coup de ne pas avoir une réplique de quelque chose parfaitement existant. Je donne un exemple, sur les Wine Art, par exemple, on ne va pas lui dire « inspire-toi d'un tableau de Van Gogh » . On va laisser une petite part de son imagination s'exprimer, mais on va quand même essayer de cadrer les choses pour avoir un visuel qui soit au plus proche de ce qu'on attend, évidemment, dans une logique d'efficacité, mais aussi pour ne pas avoir de choses qui sont trop génériques, si je puis dire. Mais ça n'enlève... aucune certitude à ce sujet-là. Et en fait, on reste assez vigilants et à l'écoute des choses qui évoluent, parce que pour l'instant, on est difficilement...

  • Speaker #0

    On n'a pas de recul.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, vraiment.

  • Speaker #0

    C'est une vraie interrogation, c'est la raison pour laquelle je me posais cette question, parce que je pense que dans les années à venir, ça va être un réel enjeu.

  • Speaker #1

    Je partage. Et il faut vraiment rester à l'écoute, parce qu'il y a... pas mal de textes qui peuvent sortir d'une minute à l'autre, comme on le sait. Donc, il faut rester assez vigilant sur la création, surtout quand c'est une composante importante de notre stratégie de communication.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, quel conseil tu donnerais à une marque qui veut utiliser l'IA, mais avec un budget limité ?

  • Speaker #1

    Bon, comme on le disait, il y a quand même un certain nombre d'outils qui existent aujourd'hui, qui sont utilisables avec une version gratuite, qui est déjà plutôt très chouette, ChallengeGPT, pour continuer dans notre lancée. C'est vraiment un... outil qui offre déjà une version gratuite qui est très intéressante et assez efficace. Ensuite, on le sait, la plupart des outils proposent des coûts mensuels qui restent acceptables. Donc, ça reste quand même des outils accessibles, je trouve. Et puis, un certain nombre d'outils comme Canva ou des choses comme ça offrent aussi de l'intelligence intégrée. Donc, il y a un petit mix, finalement. Vraiment, l'IA, elle s'intègre en fait dans tous les outils de notre quotidien.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle de Canva, je trouve que c'est l'enfer sur Terre.

  • Speaker #1

    Alors, en effet, ce n'est pas forcément un exemple probant. Je suis d'accord avec toi que c'est loin d'être exemplaire et on l'utilise vraiment très peu. Mais globalement, mon point, c'était simplement de dire que l'intelligence artificielle, elle s'intègre dans un certain nombre d'outils de notre quotidien. Et en fait, il faut s'en rendre de plus en plus compte, tout simplement. Et ensuite, je trouve que l'un des avantages majeurs... quand on a un budget limité, c'est quand même la capacité de l'intelligence artificielle à générer une base de visuels de marques différenciant qui sont utilisables dans différents formats. C'est-à-dire que le visuel qu'on génère aujourd'hui, ça peut aussi bien être un visuel d'ambiance qu'un visuel à destination d'une plateforme digitale comme Instagram ou Facebook. Et donc finalement, ça permet de développer une identité assez forte pour une marque tout en optimisant les coûts parce que du coup, on n'a pas forcément besoin. de refaire un shooting à côté, puisque le visuel qu'on a créé, on peut en créer peut-être une toute petite variante qui saura répondre parfaitement à un autre objectif. Donc je pense qu'il y a quand même une logique de coup qui est assez astucieuse et qui mérite d'être abordée. Et puis ensuite, je pense qu'il ne faut pas quand même négliger le fait que l'art du prompte, c'est en train de devenir un vrai métier, notamment pour la création visuelle. Je pense que c'est des métiers de demain, en fait. Et il faut avoir du temps. pour intégrer l'intelligence artificielle dans sa stratégie aujourd'hui. Et le temps, on ne l'a pas forcément toujours. Donc, il y a un côté aussi financier à imaginer là-dedans parce que c'est vraiment beaucoup de temps passé souvent. Et donc, du coup, de faire appel à des gens qui ont l'habitude de maîtriser les promptes, parfois, c'est du temps de gagner. Et finalement, aussi des résultats qui sont plus concluants. Donc, voilà, il y a un arbitrage à faire selon les attentes des entreprises, des marques et puis les budgets qui sont alloués à ça. Mais je pense qu'il y a une utilisation qui peut être astucieuse par rapport aux attendus et aux assets d'une marque qu'on attend, comme les visuels d'ambiance, le contenu digital, un certain nombre de visuels signatures qui peuvent nous aider sur notre communication autour de la marque à travers différents moyens de com, aussi bien imprimés que digitaux. Donc voilà, ce serait ma vision des choses.

  • Speaker #0

    Ok, je te rejoins. Alors après... C'est certain que mid-journée notamment, apprendre à briefer mid-journée, ça prend énormément de temps. Rien que moi pour générer mes visuels et à chaque fois que j'essaie de m'inspirer d'oeuvres artistiques, moi j'assume complètement ce parti pris. Ça me prend minimum entre une heure et demie, une heure et demie, trois heures. Ça dépend, mais une image. Parce que ça prend un temps phénoménal. Après en termes de coût, objectivement, je pense que je l'amortis assez bien. Ça coûte 10 dollars par mois, environ. Et ChatGPT, ça coûte 29 dollars par mois. J'estime qu'il y a 39 euros. Déjà, 39 euros par mois, clairement. C'est vrai que c'est un investissement, mais bout à bout, voilà. Mais c'est un assistant, et moi, je vois le temps qu'ils me font gagner. Donc déjà, vous commencez, vous avez ChatGPT. Vous avez Midjourney, c'est pas mal. Après, vous avez d'autres outils que vous pouvez utiliser. Il y a Cloud, qui est comme ChatGPT, qui est un outil conversationnel, mais beaucoup plus pointu sur tout ce qui est copywriting, vraiment. Et vous avez Perplexity, dont je te parlais la dernière fois, qui est un espèce de Google, mais pimpé aux hormones. Je ne sais pas ce qu'il a pris, mais alors il est incroyable. Pour faire de la recherche documentaire, c'est littéralement la meilleure chose que vous pouvez utiliser. Est-ce que tu pourrais me partager, Anne-Sophie, une astuce concrète pour briefer l'IA et obtenir des résultats qui fonctionnent ?

  • Speaker #1

    Ça va être un résumé de ce que j'ai dit précédemment, mais globalement, c'est donner un contexte. Je pense que pour briefer l'IA, c'est essentiel. Lui donner un rôle et une expertise, c'est essentiel également, et notamment sur ChatGPT. Là,

  • Speaker #0

    si tu dois m'écrire une phrase, tu commencerais comment ta phrase ?

  • Speaker #1

    Déjà, je lui dis souvent bonjour, et ensuite...

  • Speaker #0

    Ça, j'apprécie.

  • Speaker #1

    Et ensuite, je te sollicite aujourd'hui en tant qu'expert des réseaux sociaux, par exemple, pour vraiment lui donner une expertise et un rôle pour qu'il prenne son rôle à cœur et pour comprendre ensuite le contexte dans lequel je vais le mettre. Il m'arrive de lui dire merci, oui.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup aussi. Non, mais en effet, donc donner un contexte clair, définir un rôle et une expertise, pour moi, c'est primordial. Et fournir autant de détails que nécessaire. Si c'est une tâche qui a déjà été menée avec succès, par exemple, si on veut qu'il nous aide à faire un poste, lui donner un poste à travers lequel on était plutôt satisfait, lui donner en guise d'exemple, c'est toujours important. Et puis ensuite, lui donner encore plus d'informations que celles initialement prévues dans le brief, selon le déroulé de l'échange, évidemment. Je trouve aussi qu'il faut vraiment procéder étape par étape. Et parfois, il faut recentrer le sujet. Et si la discussion commence à devenir trop longue, il ne faut pas hésiter peut-être à en recommencer une. C'est une méthode que je découvre à l'usage, évidemment. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode. Mais j'ai l'impression que quand la discussion est trop longue, il faut quand même souffler un petit coup et puis recommencer une nouvelle discussion. Je dirais que pour renforcer l'efficacité du prompt, comme je le disais, c'est de mettre... Alors, une légère pression, façon de parler, mais ce que je veux dire, c'est souligner l'importance de la tâche qui est demandée et indiquer pourquoi elle est importante. Et vous verrez que ça fait la différence.

  • Speaker #0

    Tu sais quoi ? On va terminer l'enregistrement, je vais lui mettre un coup de pression et je te dirai ce que ça donne. Quels arguments tu utiliserais pour convaincre un acteur du vin et des spiritueux pour convaincre quelqu'un qui est un peu réticent à utiliser l'IA ? Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que ça permet quand même de... de créer de la différenciation et ça offre des possibilités créatives qui sont infinies. Donc finalement, si on a pensé un produit qui nous plaît et finalement on a travaillé que le packaging dans un premier temps, je trouve que pour créer une communication 360 autour de ce produit et puis ça repousse vachement les limites de l'innovation et du coup je trouve que c'est idéal pour marquer l'esprit des consommateurs, pour ne pas tomber dans une communication qui est redondante. mais pour vraiment apporter un message nouveau, en fait, et surtout qui ressemble à la marque. Je trouve que c'est vraiment un des points clés. Et puis ensuite, je pense que c'est quand même un moyen puissant pour rajeunir sa cible, c'est à bien gros mot, sinon tout le monde serait là-dessus et ce serait très simple. Mais je pense en tout cas que ça va permettre de se reconnecter un peu avec des générations plus jeunes, qui sont naturellement plus réceptives aux nouvelles technologies et à l'innovation. Et donc, du coup, ça apporte un regard un peu nouveau. Et ça... désacralise un peu le vin, je trouve, mine de rien.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Tu vois, je suis absolument d'accord, parce que quand j'ai montré le feed de la belle Angèle à mes étudiants de l'ESV, ils étaient là en disant, mais c'est génial ! Ils ont fait ça avec l'intelligence artificielle et ils étaient un peu surpris qu'une marque de vin se soit motivée à créer tous ces visuels à base d'IA. Ils étaient très surpris et en fait, ça leur a permis de se projeter concrètement dans ce qu'on peut faire avec l'IA. Et d'ailleurs, sur ce niveau-là, donc c'est le niveau bachelor, j'ai même intégré un module où c'est juste de la création de contenu à base d'IA parce que j'en ai ras-le-bol qu'ils utilisent de l'IA comme des manches et de retrouver du chat GPT copié-collé. Je vais leur expliquer comment on peut enrichir sa pensée et venir challenger ses idées avec l'intelligence artificielle. Pour bien comprendre que le but, ce n'est pas que l'intelligence artificielle leur mâche juste le travail. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Mais en fait, je pense que ce qui est le plus difficile quand on met un pied dans l'intelligence artificielle, c'est d'imaginer le nombre de tâches sur lesquelles on peut se faire aider par les outils. Parce que souvent, on minimise, on se dit, OK, il va m'aider pour rédiger un poste ou pour, je ne sais pas, faire un résumé ou une synthèse ou rédiger un compte-rendu à partir de notes, etc. Mais finalement, ça va beaucoup plus loin. Et ça, j'avoue que je comprends ce sentiment d'être un peu désemparée en se disant « mais en fait, je découvre que je peux utiliser l'outil encore plus que ce que j'avais imaginé » . Et ça, on le découvre au fur et à mesure en faisant des tests et en se rendant compte que les résultats sont souvent assez concluants si on lui a donné le bon rôle et puis les bonnes informations en amont pour arriver à nos fins.

  • Speaker #0

    Et si on accepte d'y passer du temps ? Parce qu'il y a cette légende aussi qui entoure l'IA et qui dit non mais vu que j'utilise l'IA, ça va me prendre trois fois moins de temps. Oui, ça prendra trois fois moins de temps, c'est certain, mais ça prendra toujours du temps de briefer la machine et de lui expliquer concrètement ce que tu veux, ce que tu attends, pour quand, pour qui, pourquoi. Enfin, ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il y a un vrai chemin de pensée et ça aide à structurer sa réflexion vraiment. Et en effet, il ne faut pas minimiser toute la préparation en amont et le temps qui est passé avec. ces outils parce que si on les brief mal, on aura des résultats qui ne seront pas concluants et on va avoir tendance à dire « je ne comprends pas pourquoi tout le monde en fait un flanc » alors qu'en fait, ce n'est pas incroyable comme outil. Mais c'est juste parce que le brief n'aura pas forcément été aussi pointu que ce qu'il aurait dû l'être et que finalement, le résultat est bâclé comme le brief de départ.

  • Speaker #0

    Selon toi, quels sont les leviers marketing les moins exploités dans la catégorie 20 France ?

  • Speaker #1

    Excellente question ! Alors, je dirais qu'il y a un vrai effort qui est fait sur les packagings, déjà, dans la catégorie 20 de France. Et ça, c'est assez chouette. Je trouve qu'il y a vraiment des designs qui sont audacieux, des noms de cuvées modernes. Enfin, il y a un vrai travail qui est fait sur le pack et je trouve ça super. Ça crée une vraie dynamique. Je dirais que pour moi, le levier marketing le moins exploité, c'est vraiment la promotion, tout ce qui est autour de la communication, en fait. Parce que je trouve que le packaging étant travaillé, on ne pousse pas le concept jusqu'au bout. Peut-être par manque de temps, il n'y a aucune critique absolument dans ce que je dis. La communication n'est pas toujours aussi dynamique que le produit de départ qui a permis de se démarquer. Et du coup, je dirais qu'il y a un vrai rôle à jouer sur le fait de pousser la communication, et d'autant plus avec l'utilisation d'outils comme l'IA qui le permettent aujourd'hui, ce qui n'était pas forcément le cas avant aussi.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant ce que tu viens de dire par rapport au fait que le pack est poussé, mais qu'à part le pack, il n'y a trop rien qui est poussé.

  • Speaker #1

    Je ne passe pas mes journées à faire des études sur la communication des vœux, mais c'est un vrai ressenti que j'ai, même pour aller me balader, être assez curieuse, regarder ce que font les marques, mais pas forcément de vin d'ailleurs, et aussi de se balader dans des salons dédiés au vin et spiritueux. C'est vrai que souvent, on se dit, qu'est-ce qui se passe au-delà du physique, une fois qu'on a dégusté les produits, qu'on a vu leur allure au niveau du packaging, qu'en est-il après ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai. Il peut y avoir des marques qui donnent vraiment tout sur le pack, mais après le pack, en fait, il n'y a rien. Ça m'est déjà arrivé de tomber sur des vins de France en me disant, purée, packaging trop chouette, vin trop chouette, allons voir ce que ça donne sur les réseaux. Et alors là, sur les réseaux, il n'y a absolument personne. Il y a une pauvre page Instagram où tu as deux postes qui se battent en duel et tu vois ta bouteille, tu vois ça, tu te dis, mais est-ce seulement le même domaine ? Il y a une vraie dissonance entre ce que tu vois sur les réseaux et ce que tu vois sur le site web. Et tu en arrives à demander, mais est-ce seulement le même domaine ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Alors, c'est du travail. Donc, il faut bien se mettre à la place des maisons parfois où il faut du temps, des ressources, etc. Mais parfois, ça peut être aussi à travers les outils de vente parce que tout le monde ne se lance pas sur les réseaux sociaux. C'est une histoire de choix. Mais par contre, il y a aussi l'importance des outils de vente et tout l'univers qui est créé. au niveau de nos fournisseurs et aussi au niveau de nos partenaires et nos distributeurs, les relais sur les marchés sur lesquels on a implanté. Je trouve que c'est hyper important aussi de soigner ces outils de vente, ces outils de communication et mine de rien, ça favorise quand même la mémorisation d'une marque. Donc, ce n'est pas négligeable pour moi.

  • Speaker #0

    Comment la Belle Angèle réussit-elle à se démarquer dans cette catégorie qui est de plus en plus compétitive, comme on le disait en début d'entretien ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a déjà l'ancienneté de la marque. Parce que, comme je le disais, c'est une marque qui a vu le jour en 2013 et finalement, elle a perduré dans le temps. Aujourd'hui, on voit beaucoup de marques de vins de France se créer, mais on est en 2024. Et en fait, c'est une marque qui a vraiment traversé les années avec une croissance plutôt durable et puis un positionnement qui n'a jamais bougé. Comme je le disais, le concept a été plus poussé, mais la marque a gardé son mix de départ. Donc ça, je pense que mine de rien, il y a un côté rassurant. Il y a aussi quand même la qualité des vins qui sont soutenus par le savoir-faire du groupe. On le disait en introduction, mais je pense que ça, mine de rien, ça confère une certaine crédibilité à la marque sur le marché. Et puis ensuite, je pense que l'univers de marque, c'est un atout majeur parce que, comme je le disais, on veut que cette marque soit intemporelle. donc on a un côté inspiré des années folles avec un côté très nostalgique qui ne parle pas à tout le monde mais d'un côté on a apporté aussi de la modernité avec la façon dont on communique et les outils qu'on met en place autour de la marque et ce qu'on crée visuellement et finalement je pense que du coup ça crée un intérêt autour d'un large public qui n'est pas forcément ni jeune ni vieillissant mais vraiment on a une cible qui est assez large et je pense que c'est les points forts de la marque

  • Speaker #0

    Vous connaissez un petit peu la typologie des outils de consommateurs que vous attirez ?

  • Speaker #1

    La data, c'est compliqué à obtenir, on le sait. Pour toutes les marques, je pense, aujourd'hui, on ne connaît pas parfaitement le type de consommateur sur tous nos marchés qui achètent les vins de la marque La Bélangelle. Mais par contre, avec les réseaux sociaux, on commence à avoir un certain nombre d'informations, mine de rien, sur les profils de personnes qui nous suivent, etc. Et en fait... c'est ni trop féminin ni trop masculin et on a des tranches d'âge qui sont très très larges donc c'est pas une réponse de Suisse il n'y a pas un consommateur type aujourd'hui parce qu'on a une audience qui est assez équilibrée autant sur l'âge que sur le genre et c'est assez impressionnant d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et même si on va pas parce que le but c'est pas de définir un âge ou un sexe mais est-ce que quand vous faites un petit peu un tour de ce qui est dit sur la belle Angèle ... sur les vins de la part de vos clients. Qu'est-ce qui revient régulièrement ?

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas forcément d'insight de consommateurs finaux, notre plus grand regret. Et c'est parfois difficile d'avoir le feedback de nos partenaires qui sont bien pris également. Mais globalement, on sait qu'il y a une attache qui se crée à travers la marque. On sait que, et on le voit à travers les réseaux sociaux aussi, on se fait taguer parfois par des consommateurs finaux qui gardent la bouteille et qui la transforment en vase. Il y a tout un côté un peu affectueux autour de la bouteille qui finalement, plutôt que d'aller rejoindre une mène à verre comme ses amis, globalement, la bouteille va être un peu sublimée parce qu'on trouve les tickets jolis, etc. Donc, c'est assez sympa. On a quelques insights qui remontent de la part de notre partenaire aux États-Unis, notamment à travers la force de vente, qui nous indiquent qu'ils ont assez d'aisance à proposer un des vins à la Bélangelle. comme un partenaire pour leur mariage, notamment aux États-Unis. Visiblement, ça fonctionne assez bien. Donc voilà, il y a tout un univers autour de l'affect qui se crée avec la marque et les consommateurs. Voilà ce qu'on a, ce qui est plutôt positif, mais c'est minime par rapport à ce qu'on attendrait. C'est toujours très difficile.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant. Ça vaudrait presque le coup d'approfondir pour savoir ce que disent vos clients de vous. Parce que parfois, on s'aperçoit qu'il y a une vraie dissonance entre ce que dit le B2B et le B2C. Là, par exemple, on est en train de boucler avec Julien une stratégie de marque pour un domaine où le B2B et le B2C ne sont pas du tout d'accord. C'est-à-dire que les cabis sont là en disant « Non, mais cette appellation, ça ne marche pas. Cet argument de vente, ça ne marche pas. » Et la clientèle finale nous dit « Non, mais on adore, c'est trop bien. » Et on est là, entre deux feux, tu sais, on se dit mais mon dieu, mon dieu, comment on fait ? Et donc c'est pour ça, petit message à tous les producteurs, ne prenez jamais ce que disent vos agents, vos cavistes, vos partenaires B2B pour Agents Contents. Essayez de confronter à la réalité du terrain et la réalité de vos consommateurs parce que parfois, c'est deux réalités différentes. Et là, ça fait deux fois qu'on a eu l'exemple dans les derniers mois et c'est vraiment... c'est vraiment aux antipodes les deux catégories donc n'hésitez pas à aller les confronter c'est super intéressant et très instructif Anne-Sophie, où est-ce que tu trouves tes inspirations pour innover et créer, parce qu'il me semblait tout à l'heure que tu m'avais dit que tu allais piocher dans d'autres secteurs, quels sont-ils ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, je nourris mon inspiration dans d'autres univers que le vin. J'avoue que l'univers des spiritueux, c'est quand même un univers qui est assez intéressant, je trouve. Mais au-delà du packaging, même au niveau des recettes, de la façon de communiquer, etc., je trouve qu'il y a un vrai, vrai sujet. L'univers des thés aussi, je trouve que c'est assez intéressant parce que d'un point de vue packaging, on sort des sentiers battus. Et puis, il y a un côté qui est... C'est un univers qui est proche du monde du vin dans le sens où il y a une certaine manière de consommer quand même. Il y a aussi des arômes, des notes de dégustation qui ont vraiment leur place au niveau de ces produits-là. Et donc, du coup, je trouve qu'il y a un vrai parallèle qui se crée et qui est intéressant. Et puis, j'avoue que j'ai une petite passion pour les vitrines de marques de luxe, non pas pour regarder les sacs à main. mais plutôt parce que je trouve qu'ils ont tout le temps une théâtralisation assez folle et je trouve que c'est très inspirant de voir les thèmes qu'ils explorent pour réaliser leur théâtralisation au niveau des vitrines. Je trouve que c'est toujours assez spectaculaire et ça nourrit la créativité.

  • Speaker #0

    Et tu as des marques en particulier que tu affectionnes ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que par exemple, petite perso, le thé, je vais boire Palais d'été tout le temps, sauf que Palais d'été, niveau packaging, c'est zéro pointé.

  • Speaker #0

    Alors que par exemple, mariage, ils ont des super packaging. Et c'est meilleur que le palais d'été. On lance un débat, mais moi, je suis mariage, tu vois. Et clairement, mariage frère. Par contre, c'est vrai que ça coûte très, très cher. Et que niveau innovation, t'as beaucoup moins d'innovation chez mariage que chez... au palais d'été. C'est réel.

  • Speaker #1

    Ça, c'est certain. Ouais, donc il n'y a pas de marque parfaite. C'est pour ça que j'ai un peu bugué sur cette jolie question.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, c'est vrai. Non, mais t'as raison, il n'y a pas de marque parfaite. C'est une très belle fin d'interview que tu nous fais. Pas de marque parfaite, j'aime beaucoup. Anne-Sophie, qui me recommanderais-tu comme prochain invité pour Comécru ?

  • Speaker #1

    Je pense... Je pense... Non, je suis sûre que je recommanderais Laurent David. Bon, inutile de le présenter, mais je peux justifier mon choix, par contre. En fait, ce que je trouve intéressant, c'est sa double casquette. Évidemment, en tant que président de la Wine Tech et aussi en tant que vigneron au sein du Château Edmus. Et en fait, je trouve... que son approche est toujours intéressante parce qu'il met de la technologie et de l'innovation au cœur de tous ses développements. Et je trouve que c'est quelqu'un de très inspirant qui aurait le mérite d'être sur ce podcast et je pense qu'il pourrait travailler des thématiques avec toi pour intéresser ton audience. Bon,

  • Speaker #0

    et bien figure-toi que c'est déjà prévu, donc oui. Absolument, c'est déjà prévu. C'est déjà prévu, je lui en ai déjà parlé, je lui ai déjà envoyé un message et tout, donc oui, oui. On va faire ça, on fera ça en

  • Speaker #1

    2025. Trop bien, ça va être génial.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, Anne-Sophie, je tiens à te remercier pour cet échange qui était très, très riche. Il y avait beaucoup, beaucoup de choses à dire sur l'IA. J'espère qu'on a été assez concrètes pour les auditeurs. Mais je tenais vraiment à ce que tu viennes nous raconter votre épopée, la belle Angèle, et surtout nous expliquer concrètement comment vous avez intégré l'IA dans ton quotidien de marketeuse. Donc pour tout ça, merci mille fois.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'avoir conviée, c'était un vrai plaisir d'échanger, et en effet j'espère que notre interview sera à la hauteur des attentes des personnes qui te suivent.

  • Speaker #0

    J'en ai aucun doute. Et voilà, c'est la fin de cet épisode de Comme est cru, le podcast sans chichi, dédié à la communication des acteurs innovants du vin et des spiritueux. J'espère que cet échange avec Anne-Sophie vous a plu autant qu'à moi. Vous l'aurez compris, vous pouvez retrouver la marque La Belle Angèle sur Google, parce qu'ils ont un site web, mais également sur Instagram. Quant à Anne-Sophie, vous pouvez la contacter directement sur LinkedIn. Quand vous avez terminé d'écouter l'épisode, n'hésitez pas à lui envoyer un petit message en lui disant ce que vous en avez pensé. Je suis certaine que ça lui fera super plaisir. Dans tous les cas, tous les liens sont dans la description. Si vous avez apprécié ce podcast et uniquement... si vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à mettre une note sur Spotify ou Apple Podcast. Comme vous le vivez, vos retours me sont très précieux, ça me fait plaisir et ça contribue au développement du podcast. Pour ne pas manquer les prochains épisodes, abonnez-vous et si jamais vous avez une question, un feedback ou vous souhaitez nous suggérer un nouvel invité, s'il vous plaît, n'hésitez pas et écrivez-moi directement sur LinkedIn ou Instagram. Je vous dis à très vite.

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Description

Comment créer une marque forte et mémorable ?

Dans cet épisode, Anne-Sophie Perrier, chef de marque de La Belle Angèle (Delaunay Vins & Domaines), nous dévoile comment l’intelligence artificielle est devenue un atout clé dans sa stratégie de branding.

Grâce à l’IA, La Belle Angèle a construit un univers de marque immersif et ultra-différenciant. Et croyez-moi, le résultat vaut le détour

Dans cette conversation sans langue de bois, vous découvrirez :

-comment faire du Vin de France un atout marketing (sans terroir, mais avec une vraie identité de marque)

-les techniques concrètes pour utiliser Midjourney et ChatGPT efficacement dans votre stratégie marketing, sans un budget XXL

-les erreurs à éviter quand on briefe l'IA et les astuces pour obtenir exactement ce qu'on veut


Envie de voir ce que ça donne en vrai ?

Filez voir La Belle Angèle sur Instagram ou contactez Anne-Sophie Perrier sur LinkedIn.


🧡 Cet épisode vous a plu ? Partagez-le autour de vous ou laissez une note sur votre plateforme d’écoute préférée.

Retrouvez-moi pour échanger sur LinkedIn : Ewa Crétois ou sur Instagram : cometcru


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cet épisode de Comme est cru est sponsorisé par Wineries, la plateforme tout-en-un qui redonne le pouvoir aux producteurs de vins et de spiritus indépendants. Quand je travaillais en domaine, la collecte des adresses clients, c'était très très artisanal. Puisque je demandais aux visiteurs de noter leur nom et leur adresse sur un petit bout de papier, puis chaque fin de semaine venue, je rentrais les infos dans le fichier client. Le fichier client qui était un énorme Excel de je ne sais combien de lignes. Mais ça, c'est pas le problème, non non non non. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de déchiffrer l'écriture de quelqu'un que vous ne connaissez pas. ou juste quelqu'un à qui vous avez parlé pendant 35 secondes dans toute votre vie, et bien c'est juste une tannée. La plupart du temps, je ne comprenais rien à ce qui était noté, ou je découvrais que l'adresse donnée était fausse et je n'étais pas plus avancée. Résultat, ma base de données client ne grossissait pas. Avec Winerise, fini les petits bouts de papier. Il vous suffit de placer un QR code à côté de votre caisse ou sur votre stand en salon, de demander à vos clients de le scanner, et hop, vous avez toutes leurs infos. C'est clair, c'est complet, c'est correct et vous n'avez pas besoin d'avoir fait hieroglyphe LV3. Et avec les adresses que vous avez collectées, vous pouvez aussi lancer des campagnes mail ciblées avec des offres sur mesure. Petit plus génial, le logiciel envoie le mail au moment où votre client est le plus susceptible d'être sur son téléphone et donc de lire votre offre. Fini de se prendre le chou sur l'heure d'envoi, Winerise là aussi le fait pour vous. Merci à Wineries d'avoir rendu cet épisode possible. Grâce à leurs solutions, rester connecté avec chaque client devient un jeu d'enfant. Que ce soit pour des campagnes sur mesure ou des annonces ciblées, Wineries aide les producteurs à garder un lien solide avec leur communauté tout en maximisant leurs ventes. Et ça, selon moi, c'est définitivement un outil dont les producteurs ont besoin.

  • Speaker #1

    Je suis partie du principe que chaque étiquette était une création sur mesure et qu'on cherchait à les sublimer. Je me suis dit que sublimer cet aspect... autour de l'art en mêlant notre marque à ça. Je trouvais que c'était un terrain de jeu et de travail qui était assez sympa.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Comme Écrit, le podcast sans chichi dédié à la communication des acteurs innovants du vin et des spiritueux. Je m'appelle Eva Crétois et depuis trois ans, bientôt quatre, j'aide les acteurs innovants du vin et des spiritueux à devenir des références du secteur grâce au branding. Dans ce podcast, je décris des stratégies gagnantes aux côtés d'acteurs de la filière 20 et spiritueux, et je vous transmets des conseils et des astuces que vous pouvez réellement appliquer. Ici, on ne réinvente pas la roue, pas du tout. On vous aide juste à avancer pour atteindre vos objectifs marketing. Avant d'entrer dans le vif du sujet, et parce qu'on n'est pas des bêtes quand même, je voulais prendre un petit moment pour vous souhaiter une belle année 2025. Que cette année soit celle où tous vos projets prennent vie, vos rêves se réalisent, que vous êtes une année remplie de réussite, bourrée de sérénité et bien entendu de santé. Pour ma part, je suis très heureuse de démarrer 2025 à vos côtés et dans vos oreilles, alors merci du fond du cœur à vous qui m'écoutez fidèlement et bienvenue aux petits nouveaux. Si vous aimez ce podcast, vous le savez, maintenant vous connaissez la chanson, un petit soutien avec une note sur Spotify ou Apple Podcast ne serait pas de refus, ça me ferait super plaisir et ça aiderait énormément à faire connaître le podcast. Ceci étant dit, aujourd'hui on se retrouve pour un nouvel épisode et je suis très heureuse d'accueillir Anne-Sophie Perrier au micro de Comécru. Si vous ne la connaissez pas encore, voici ce que vous devez savoir sur Anne-Sophie. Anne-Sophie Perrier a 28 ans, toutes ses dents, et c'est la chef de marque de La Belle Angèle, une marque du groupe de l'Aunévin et Domaine, on parle du groupe qui s'occupe de la marque Les Jamels. Et dans cet épisode, on va parler d'un outil dont j'ai déjà parlé à maintes reprises, un outil qui fait un peu peur, je l'admets, mais qui s'avère très très utile, à savoir l'IA. Et dans cet épisode, on va voir comment utiliser l'IA dans sa stratégie de marque et sa création de contenu. ce que fait la belle Angèle depuis plusieurs années avec talent sur Instagram, et franchement, le résultat est absolument canon. Au cours de cet échange, Anne-Sophie nous partage des conseils pratiques, et même quelques astuces bien croustillantes pour apprivoiser l'IA et en faire votre meilleur allié. Bref, un outil du tonnerre qui peut vous faire gagner un temps fou, et qui va certainement booster votre créativité, j'en suis convaincue. Mais je ne vous en dis pas plus, et je laisse place à ma conversation avec Anne-Sophie Perrieux. Bonjour Anne-Sophie, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Emma, très bien, je te remercie. Toi aussi ?

  • Speaker #0

    Ça va, nickel, parfait. C'est le rush des fins d'année, donc j'imagine que toi aussi tu dois un peu courir partout,

  • Speaker #1

    c'est bien. En effet, on ne s'ennuie pas, on prépare le début d'année, les salons, etc. Donc c'est assez chargé, mais on va s'en sortir et les fêtes approchent.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors déjà, je tenais à te remercier de m'accueillir sur ce podcast. Je suis vraiment ravie d'être avec toi aujourd'hui. Et je tenais également à te dire que j'aime beaucoup l'approche que tu as à travers ce podcast, de parler librement et d'essayer de tirer des apprentissages de chaque épisode. Donc je ferais vraiment de mon mieux pour contribuer à cela aujourd'hui. Je m'appelle Anne-Sophie Perrier, j'ai 28 ans, je suis chef de marque La Mélangelle, donc une marque qui fait partie du groupe Delonay Vins et Domaine, groupe dans lequel j'évolue depuis maintenant 6 ans. Et le vin, me concernant, c'est bien plus qu'une facette de mon métier. C'est une véritable passion qui est vraiment présente dans ma vie quotidienne également. Donc voilà, je suis ravie de parler de tout ça avec toi.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je suis très, très contente et je te remercie beaucoup pour tous ces gentils mots. Ça me touche beaucoup.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas trop quoi dire.

  • Speaker #0

    J'étais là en disant, écoute, merci. Je suis ravie de t'accueillir au micro de Comme Écrue pour parler de la belle Angèle, dont tu es chef de marque, mais aussi d'IA. et de tout ce qu'on peut faire avec l'IA dans le branding notamment. Là, dans l'introduction, tu disais que le vin, c'est plus qu'une facette de ton métier. Mais moi, je sais parce qu'on a discuté il y a un peu plus de dix jours que tu n'es pas issue du monde du vin. Donc, j'aimerais juste que tu m'expliques comment tu es arrivée dans le monde du vin.

  • Speaker #1

    En effet, je ne suis pas issue du monde du vin à l'origine puisque j'ai un parcours qui n'est pas spécifique dans le vin au niveau de mes études. C'est un parcours qui est orienté 100% marketing, ce qui me permet vraiment d'avoir une approche assez transverse. Et le vin est arrivé à travers mes expériences professionnelles. Déjà, je suis originaire du Jura, donc une région viticole, et j'ai fait mes études en Bourgogne, qui en est une autre. Et du coup, tout ça, déjà, m'a naturellement rapprochée de l'univers du vin. Et puis, en fait, c'est un univers que j'apprécie vraiment. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'est un univers très riche, en fait. Le vin, c'est un produit qui est vivant, mais en fait, qui est surtout toujours lié à une histoire, à des rencontres, à un savoir-faire, et je trouve que c'est vraiment passionnant. Et puis en plus de ça, je trouve que d'un point de vue marketing, c'est un univers où il reste quand même encore beaucoup de traditions. Il faut les respecter et les conserver. Mais du coup, je trouve que c'est assez challengeant également de mêler le marketing au vin et notamment dans des régions comme la Bourgogne.

  • Speaker #0

    Un marketing des vins, sur le papier, ça peut sembler un peu antinomique, mais je te rejoins. C'est très traditionnel le monde du vin. Et je pense qu'un bon coup de marketing et de communication, ça peut être que salvateur pour le dépoussiérer et le rendre accessible. Avant d'entrer directement dans le vif du sujet, parce que là, on est en train de faire du hors-piste, ça m'intéresserait que tu me dises, étant donné que toi, tu es issue d'une formation très marquée, quel a été ton premier choc en arrivant dans le monde du vin et en découvrant le marketing de la filière vin et spirituel ?

  • Speaker #1

    Déjà, le vin, c'est un produit qui est... vivant, comme je le disais, mais surtout assez complexe. Donc, je trouve que quand on arrive dans le monde du vin, il y a quand même un certain degré d'appropriation du produit et de connaissances, parce que je trouve qu'on a beau avoir des compétences transverses, comme je le disais, grâce à mes formations que j'ai pu avoir au sein de mon parcours universitaire. En fait, si on n'a pas toutes les clés pour promouvoir le produit correctement, comprendre comment il a été élaboré, finalement, il nous manque quelque chose pour mener à bien nos missions au quotidien. C'est vraiment la phase d'appropriation. Le monde du vin, j'ai l'impression que plus on en apprend et plus on pense être quasiment, pas parfait, mais du moins avoir une bonne connaissance, on arrive toujours à découvrir de nouvelles choses. Finalement, c'est un puits sans fond de connaissances. L'appropriation, ça a été vraiment une période importante et assez longue, qui n'est pas forcément le cas dans notre secteur d'activité, je trouve.

  • Speaker #0

    C'est clair, on est en constant apprentissage. J'accepte de ne rien savoir sur le vin et l'espiritueux et d'apprendre toujours un peu plus. Quand on va déguster des vins à la propriété, quand on va rencontrer certains de nos clients avec Julia, on découvre de nouvelles méthodes, on découvre de nouveaux mots, on découvre toujours. Puis en plus, là, du fait du réchauffement climatique, il y a des méthodes viticulturales qui sont en train d'évoluer. Il y a plein, plein de choses. qui change à une vitesse folle. Donc je suis d'accord avec toi, effectivement, il y a vraiment besoin de formation. Et je te rejoins dans ce que j'ai cru être amorcé derrière, c'est-à-dire que oui, il y a besoin de formation et je suis convaincue qu'on ne peut pas faire du market et après de la communication vin et spiritueux si on n'a pas un réel amour slash connaissance autour du produit. Pour moi, c'est lié. C'est intimement lié et c'est impossible de faire du bon travail, même de comprendre de quoi il en retourne si on n'a pas la compréhension de cet aspect émotionnel qu'est le vin.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, à titre personnel, c'est vrai que j'ai du mal à promouvoir un produit que je n'affectionne pas ou même être en charge d'une marque que je ne comprends pas et dont je n'ai pas les clés de compréhension. Donc, il est vrai que c'est essentiel. En tout cas, à titre personnel, de vraiment apprécier les valeurs d'une marque, apprécier les qualités d'un produit, et puis plus globalement de l'entreprise dans laquelle on est, pour promouvoir au mieux le produit et essayer de transmettre notre savoir et notre volonté de promouvoir une marque à des équipes relais, comme les équipes commerciales sur le terrain, et essayer de s'assurer que tous les maillons de la chaîne soient tous aussi enthousiastes dans cette chaîne qui est de promouvoir les vins sur eux. à l'export ou auprès des consommateurs chinois.

  • Speaker #0

    Absolument. Je te rejoins. La Belle Angèle fait partie d'un groupe de l'Aunet Vin et Domaine. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu du groupe de l'Aunet Vin et Domaine et nous spécifier un peu quel est le rôle du groupe de l'Aunet dans le monde du vin ?

  • Speaker #1

    Alors, le groupe de l'Aunet Vin et Domaine, c'est avant tout une maison familiale qui célèbre ses 30 ans l'année prochaine. Cette maison, elle a été fondée et puis elle est toujours dirigée par la famille de l'Aunet. composée de Laurent Delonnet, Catherine Delonnet et leur fille Jeanne. C'est une véritable aventure entrepreneuriale qui a le mérite d'être racontée en quelques points clés. Une aventure entrepreneuriale qui s'ancre dans deux régions vicicoles, ce qui n'est pas le cas de toutes les maisons. On est vraiment sur la Bourgogne et le Languedoc, qui sont nos régions de prédilection et qui ont enrichi l'histoire du groupe au fil des années. En fait, l'histoire débute en Bourgogne avec Laurent Delonnet, qui avait rejoint la maison familiale fondée en 1893. Sauf que cette maison a dû être cédée au début des années 90 à cause d'un contexte économique un peu compliqué à l'époque. Une période pas évidente pour la famille et notamment pour Laurent. Donc la famille ne s'est pas arrêtée là. On parle de renaissance dans le Languedoc qui est vraiment le deuxième point clé. Puisque Laurent et Catherine ont décidé d'aller explorer le Languedoc. Cette exploration leur a permis de lancer la marque Les Jamels. Donc là on est en 1995. Et cette marque, elle a été lancée avec très peu de moyens, mais une ambition assez forte qui était de créer une marque de vins de cépage, principalement destinée à l'export. Donc cette marque, elle reste aujourd'hui vraiment un succès au sein du groupe et c'est vraiment une des marques phares de notre portefeuille. Et puis ensuite, dans les autres points clés, ça a été l'expansion internationale avec les premières bouteilles de vins Les Jamels vendues et notamment sur le sol américain. Donc c'est vraiment le début, les premiers pas du groupe à l'export. à travers les États-Unis, un pays non négligeable dans la distribution de vin aujourd'hui encore. Et puis ensuite, en 2017, une étape symbolique, unique et carrément inattendue, c'est le rachat de la maison Édouard de Lenné. En fait, la marque avait été rachetée mais pas exploitée. Donc Laurent a eu l'opportunité de la racheter en 2017 et de redorer le blason familial et de réécrire l'histoire de cette maison avec une ambition qui était vraiment d'en faire des belles maisons de Bourgogne. Et puis ensuite, dernièrement, en 2022, le groupe anciennement appelé Badé Clément a eu besoin de clarifier son identité suite à l'arrivée de leur fille Jeanne. Et puis ensuite, d'un certain nombre de marques qui se sont développées et qui ont commencé à emprunter le nom de la famille, donc Delonnet. Et donc finalement, en 2022, le groupe s'est appelé Delonnet Vins et Domaines, qui permettait de regrouper toutes nos activités sous la caution groupe. Et puis de redorer le blason familial et d'avoir... une vraie accroche autour des membres de la famille, qui d'ailleurs incarne des marques stratégiques. Catherine incarne la marque Les Jamels, Laurent incarne la marque Édouard Delonnet, et Jeanne incarne la marque Abotse Delonnet, donc la boucle est bouclée, si je puis dire. Ma vision de la chose, c'est qu'en fait, on a déjà une double expertise géographique entre Languedoc et Bourgogne, et en fait, on a une vraie ambition de contribuer au rayonnement du vin en valorisant un panel assez large d'appellations. Puisqu'aujourd'hui, dans le groupe, on peut acheter un vin de France comme un grand cru, en passant par les IGP Pays d'Oc, il y a un tas d'appellations. Donc finalement, il y a vraiment ce côté de valorisation de tous les niveaux d'appellation. Ce n'est pas le cas de tout le monde et je pense que c'est un vrai point différenciant. On dit souvent que notre raison d'être, c'est de cultiver la découverte, d'être à l'écoute des marchés et d'essayer de répondre au plus juste aux demandes et aux attentes des consommateurs. Donc à travers toutes ces appellations et toutes ces marques et gammes, disons qu'on se donne les chances de réussir. On a vraiment à cœur d'être un véritable moteur dans le secteur et sur notre territoire.

  • Speaker #0

    Et c'est drôle parce que, donc pour avoir, bon j'ai discuté avec toi, mais j'ai quand même fait ma petite enquête, c'est vrai que de ma perception extérieure, la force du groupe Delonay, c'est vraiment avoir cette capacité de proposer des marques et surtout des produits qui résonnent auprès des consommateurs de vins d'aujourd'hui, mais aussi de demain. Et pour moi, la Belle Angèle, c'en est typiquement un très bon exemple. Selon toi, comment la belle Angèle s'intègre dans cette vision du groupe ? J'ai bien vu qu'il y avait quand même une dimension très internationale, notamment avec les Jamels, qui sont distribués aux Etats-Unis, mais qui ne sont pas distribués dans la France. J'ai quand même deux ou trois copines qui ne jouent que par les Jamels. Je voudrais que tu nous expliques un peu. Qu'est-ce que c'est que la Belle Angèle et surtout, quelle est sa part dans le groupe ?

  • Speaker #1

    La Belle Angèle, ça a été la première marque de Vin de France à rejoindre le portefeuille de la maison et notamment au sein des marques stratégiques. Cette marque a été créée en 2013 et l'idée de base, c'était vraiment de proposer une offre accessible et directe qui a finalement hérité du savoir-faire des Jamels en matière de création de Vin de Cépages et qui est venue raconter sa propre histoire.

  • Speaker #0

    Alors, à la base, tu nous as dit que la Belle Angèle a été créée en 2013. C'était une marque pour l'export, n'est-ce pas ? Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu l'histoire de la marque et comment la marque a évolué depuis ?

  • Speaker #1

    Donc, cette marque née en 2013, elle avait une ambition qui était très claire. Le point de départ, c'était de séduire une clientèle internationale en proposant une collection de vins de cépage vraiment sans chichi, vendue sous l'appellation Vins de France. Ça, c'était vraiment le postulat de départ. Et en fait, dès ses débuts, la marque, elle se voulait... assez unique et distinctive avec des codes de compréhension assez clairs pour l'international, notamment un nom de marque facile à prononcer. Ça paraît idiot, mais c'est quand même très important.

  • Speaker #0

    C'est vrai, il y a des L et pas des R.

  • Speaker #1

    C'est ça. Un packaging attractif, on en parlera un peu plus en détail après. Et puis surtout, peu d'informations sur l'étiquette fontaine. Cette force du packaging n'a jamais changé. Aujourd'hui, on prend une bouteille de la Belle Angèle, on la regarde et en fait, il y a un cépage, un millésime, le mot France et puis un packaging assez sympa. Donc finalement, c'est assez clair, il n'y a pas de piège entre guillemets pour le consommateur. Ensuite, il y a eu le choix d'une illustration colorée pour que le packaging reflète vraiment l'objectif de créer un produit qui fonctionnait avec un pack assez attrayant et qualitatif pour la catégorie de vin de France. Et puis, il y avait également tout un storytelling qui s'articulait et qui s'articule toujours autour d'un personnage central qui est la belle Angèle et qui est finalement une véritable icône des années folles et qui plonge le consommateur dans un imaginaire très français. Et en fait, c'était particulièrement séduisant pour un public international dès ses débuts. Moi, ça fait deux ans que j'ai été nommée chef de marque et j'en suis ravie. Et en fait, suite à cela, mon approche, ça n'a pas été de révolutionner ce qui fonctionnait, parce que je trouve que c'est une perte de temps, mais plutôt d'aller plus loin dans le concept et d'amplifier le potentiel de la marque. Donc, j'étais vraiment convaincue en modernisant un certain nombre des aspects. de la marque, j'en parlerai un tout petit peu plus en détail après, et surtout en tirant des opportunités technologiques qui s'offraient à nous à ce moment-là, et notamment l'arrivée de l'intelligence artificielle. Donc dans les évolutions marquantes de la marque, il y a déjà eu l'extension de gamme. Donc on a intégré de nouveaux cépages à la collection, des cépages assez frais, au profil léger, faciles à boire, etc. Donc on a intégré des cépages comme le gamais, le pinot gris ou le chenin. Et donc en fait, notre collection, son fil conducteur, c'est vraiment la fraîcheur des vins. Et du coup ces cépages-là venaient naturellement prendre leur place au sein de notre collection. Et ils ont été plutôt bien accueillis par nos partenaires et les marchés sur lesquels la marque est implantée. On a travaillé des nouveaux formats de conditionnement et de consommation qui étaient vraiment plus adaptés à une consommation plus nomade, un peu plus moderne, et dans une logique plutôt écologique. Donc on a intégré des bagging-box, des push-bags, etc. Donc on partait des jus existants en gamme bouteille. Et puis, on les déclinait sur de nouveaux formats pour apporter un nouveau mode de consommation et être quand même à l'écoute des marchés qui ont tendance à vouloir avoir un peu plus de légèreté quant à la consommation du vin.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a surtout que votre identité de marque, vu qu'elle est canon en termes d'image de marque, sur un bag-in-box, ça se différencie et ça devient un vrai bel objet. Ce n'est pas juste, tu sais, un bag-in-box un peu dégueu où il y a marqué Vionier, quoi. C'est un joli objet que tu as envie de garder chez toi. Et puis même... il peut y avoir le côté collection encore une fois vu votre identité de marque moi je serais trop tentée de les collectionner et tu sais il y a cet effet réclame dans votre identité mais qui est trop fun et qui peut aider certains clients t'as raison les bagging box on a commencé

  • Speaker #1

    sur un format 5 litres et en fait la surface d'expression elle est magique sur ce genre de format et c'est surtout qu'en mixant les cépages on avait proposé à la base 5 bagging box Enfin, 5 cépages dans 3 bagging box, puisqu'on avait fait des bagging box spécialisés sur le blanc et sur le rouge. Et en fait, selon le cépage, on collait l'étiquette du cépage sur une face ou sur une autre. Donc finalement, le bagging box avait deux designs différents. Et donc du coup, ça créait vraiment un côté animation au magasin qui n'était pas négligeable. Donc ça, c'est vraiment sur l'extension de gamme qui a été un des points clés sur les évolutions qu'on a menées au niveau de la marque. Ensuite, il y a eu un véritable travail sur l'identité visuelle. Chaque cépage a désormais son illustration spécifique. En fait, au début de la marque, il y avait une illustration parfois partagée entre deux cépages. Et là vraiment, l'idée c'était de renforcer l'effet collection et l'expérience consommateur. Donc on a vraiment affiné un peu la direction artistique pour... pour créer de nouvelles illustrations qui évoquaient à la fois le voyage temporel dans les années folles, à travers les tenues des personnages qu'on représentait sur nos étiquettes, et puis un voyage géographique, si je puis dire, à travers la France. On a vraiment fait en sorte de mettre en avant des lieux iconiques français, et puis des éléments culturels sur nos nouvelles illustrations. Par exemple, sur la Syrah, on retrouve les quais de Seine, sur le Merlot, on retrouve les planches de Deauville, donc on essayait vraiment de mettre en avant tout ça. Un des points clés, ça a été également la stratégie de communication différenciante avec une direction artistique assez forte. On parlait de l'IA et elle nous a vraiment aidé dans cette démarche. La direction artistique qu'on a travaillée, elle met en fait différents styles. Elle combine des images, des vidéos, de la couleur, du noir et blanc, mais avec un thème qui est assez central et qui guide notre communication aujourd'hui et depuis quelques années maintenant, c'est l'art de vivre à la française. En fait, l'idée... c'était vraiment de rester fidèle à cet univers. Et pour ça, on a intégré une touche d'iconographie française en mettant en avant des lieux emblématiques à travers des Reels, notamment sur nos réseaux sociaux. Moi, j'ai vraiment envie de conserver ce noir et blanc qui finalement apporte une dimension un peu nostalgique et émotionnelle qui n'est pas négligeable. Et notamment avec notre storytelling, il fallait pour moi conserver l'héritage de cette marque et ce qu'elle avait créé depuis de nombreuses années. Et puis, on a aussi exploré un axe fort qui était celui de l'art. À titre personnel, je suis convaincue que l'art et le vin ont un vrai lien. Et en fait, je suis partie du principe que chaque étiquette était une création sur mesure et qu'on cherchait à les sublimer. Et bien, je me suis dit que sublimer cet aspect autour de l'art en mêlant notre marque à ça, je trouvais que c'était un terrain de jeu et de travail qui était assez sympa.

  • Speaker #0

    Ok. Déjà, j'ai une question par rapport... au vin de France parce que la catégorie vin de France ne peut absolument pas communiquer sur le terroir et j'aimerais que tu me dises un peu toi ce que tu en penses parce qu'en fait c'est forcément cette contrainte créative qui vous a obligé à trouver un moyen détourné pour promouvoir votre marque qui est la Belle Angèle sans se baser sur les terroirs et j'aimerais un peu que tu me dises toi ce que tu en penses en tant que marketeuse pour moi c'est avant tout une opportunité

  • Speaker #1

    mais je vais juste donner un petit mot sur la catégorie vin de France parce que ce n'est pas une catégorie qui est forcément connue de tous, du moins à sa juste valeur. En fait, je trouve qu'à titre personnel, la catégorie vin de France, elle est vraiment géniale et elle ouvre une liberté créative qui est unique. Elle permet d'explorer des concepts et en fait, je trouve qu'elle permet aussi de sortir des cadres traditionnels du vin. Et en fait, elle favorise encore plus depuis peu l'innovation et notamment chez les grandes maisons, mais aussi chez des domaines... plus confidentielles qui veulent se lancer dans des cuvées sorties des sentiers battus. Et finalement, tout le monde se lance dans cette nouvelle dynamique. Et donc, ça crée vraiment de l'effervescence autour de cette catégorie. Et qui est également soutenue par l'Interpro de l'année 2020, qui valorise régulièrement la catégorie à travers des initiatives tout au long de l'année, notamment leur initiative cocktail dernièrement. C'est intéressant de le dire parce que je trouve que ça alimente notre discussion. Ils sont partis du principe que... Le vin pouvait également être une composante d'un cocktail. En fait, c'est des initiatives qui permettent de mettre un petit coup de pied dans la fourmilière et de se dire que le vin, ce n'est pas qu'ennuyant. Il peut y avoir de grandes choses et cette catégorie prône ça. Travailler de vin de France dans un environnement où le terroir est au cœur des discussions comme en Bourgogne, c'est un exercice qui est assez intéressant, je trouve, parce que ça pousse à réfléchir différemment pour construire une approche qui va vraiment au-delà du terroir. Et je trouve que c'est aussi une opportunité de rendre le vin plus accessible en simplifiant les messages et en montrant qu'on peut apprécier le vin sans être un expert. Et du coup, de se désacheter du terroir, mine de rien, ça a un vrai intérêt aussi. Il faut prendre ça vraiment comme une opportunité plutôt qu'une contrainte. Et enfin, je pense que ça permet de toucher un public qui est plutôt jeune et curieux. Si on modernise un peu l'image du vin et qu'on rend des clés de compréhension plus accessibles, je pense que mine de rien, ça répond à... un enjeu actuel et de demain qui est comment intéresser et continuer d'intéresser à travers cette catégorie plutôt que de perdre des parts de marché au détriment d'autres boissons.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est même plus facile pour un vin de France de devenir une marque que pour un vin d'appellation. C'est-à-dire qu'ils ont limite pas de choix pour se faire repérer que de développer un univers de marques mémorables. Ce qui m'interpelle, entre guillemets, c'est que pour discuter avec beaucoup de vignerons. Je vois et je ressens, et même si je comprends cette envie de s'affranchir des IGP et des AOC et d'aller vers du vin de France, j'y mets aussi une réserve. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on va proposer aux consommateurs que des vins de France, comment est-ce qu'ils vont faire leur choix ? Et je trouve que c'est super dangereux parce qu'il y a aussi, je sais qu'il y en a certains qui sont pour une simplification du message et je suis pour la simplification du message, mais rendre le message plus simple ne veut pas dire le rendre simpliste, tu vois. Et la catégorie 20 France, même si elle est super innovante, elle est super dynamique, je pense que ce n'est pas pour tout le monde. Pour se lancer dans du 20 France, il faut être conscient que derrière, il faut avoir les reins solides, il faut avoir un budget market et com qui est là parce qu'il va falloir lâcher les poneys en termes de construction de marque. On ne pourra pas y aller en disant oui, alors on y va comme ça un peu et on va voir. Non, là, par contre, il faut y aller. C'est un all-in et il faut y aller dès le début.

  • Speaker #1

    Oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Il ne faut pas perdre le consommateur. Il ne faut pas qu'on se lance tous dans une même dynamique. Parce qu'en effet, aujourd'hui, quand on va dans un rayon de vin, on va prendre le rayon de grande distribution aujourd'hui en France. On remarque, contrairement à l'étranger, que nos vins ne sont pas classés par cépage, mais souvent par région viticole. Donc, en fait, si tout le monde est en vin de France, on va être sur un flou artistique au niveau du rayon. Et finalement, on n'aura plus du tout cet ancrage géographique. Et puis aussi, c'est la beauté des cahiers des charges et des appellations parce que tout le monde a un rôle à jouer là-dedans. Malgré tout, je pense qu'un domaine ou une marque qui est par exemple spécialisée dans les IGP ou les AOC, je pense quand même qu'intégrer parfois une cuvée, une ou deux cuvées en vin de France pour soutenir l'innovation et montrer qu'il y a une certaine dynamique, je trouve ça très bien. De là à passer toute une gamme. En effet, j'ai mis des réserves par peur que tout le monde arrive au même endroit dans une catégorie assez large.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est histoire de se dire, on va faire du vin de France, ça va cibler les plus jeunes. Alors que déjà, ça ne va pas cibler que les plus jeunes, ça cible une catégorie bien spécifique de gens, à savoir les gens qui ne veulent pas se prendre la tête au sujet du vin. Et en fait, cette catégorie n'a pas... pas d'âge, même si effectivement elle est un petit peu plus jeune que la moyenne je pense que ça peut convenir à ma mère ma mère qui a 60 ans, donc c'est pas pertinent selon moi en revanche, ce qui m'intrigue c'est ce besoin de faire des vins de France pour simplifier l'offre, alors qu'en soi on peut simplifier dans le discours même les appellations et tout ce qui est AOC et IGP et je suis pas convaincue que tout le monde a intérêt à faire des vins de France et en plus Ça, c'est pour faire des entretiens qualitatifs avec de la clientèle, que ce soit en France ou à l'international, je le vois bien, il y a quand même une catégorie de consommateurs qui les recherchent, ces appellations. C'est qu'on ne parle pas juste à des néophytes dans le vin ou à des gens qui dégustent du vin de temps en temps, on parle aussi à des gens qui adorent le vin et qui sont super fidèles à une région, une appellation ou même un domaine. Et en fait, je trouve que... Là, la filière radote en disant, oui, il faut cibler les jeunes, il faut repartir à la conquête de nouveaux marchés. OK, très bien, mais on a des clients quand même actuels et je pense que ce serait cool de les écouter, de savoir ce qu'ils recherchent et créer des marques aussi en conséquence, pas qu'être constamment dans l'acquisition, tu vois. Et regarder aussi, bon ben voilà, sur les marques en AOC, en IGP, qu'est-ce qui fait que les gens reviennent ? Parce que les Jamels, c'est de l'IGP. Qu'est-ce qui fait que les gens reviennent ? Qu'est-ce qui fait que les gens reviennent sur certains vins de France, tu vois ? mais pas que simplifier les gammes. Je trouve que c'est un peu triste. Et même si le monde du vin peut être vu comme un petit peu trop complexe, le rendre trop simple, ce n'est pas non plus l'aider, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, je partage à 100% ton avis. Il faut un entre-deux et il faut le trouver cet entre-deux. Ce n'est pas toujours évident, mais je suis d'accord avec toi. Ce n'est pas tout blanc ou tout noir.

  • Speaker #0

    Et j'avais une autre question à te poser, que je n'avais pas prévu de poser, mais que j'avais bien envie de tenter. C'est sur les bagging box. pour la Belle Angèle. Quels sont vos marchés principaux ? Est-ce que tu peux nous le dire, ça ou pas ? Oui,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de problème. On était plutôt sur les pays scandinaves et la France un petit peu. La France a tendance à évoluer pour la marque. On n'est plus présent à l'export maintenant, mais en effet, c'était plutôt pays scandinaves et français.

  • Speaker #0

    Ok. Je te demandais ça pour savoir justement si c'était les pays scandinaves parce que j'ai un de mes clients qui m'a dit que son importateur lui avait dit que les bagues inbox marchaient énormément. Je crois que c'était... C'était en Norvège. Pourquoi ? Parce qu'en fait, c'était la théorie de son importateur qui disait que quand les gens allaient à la poubelle à verre, ça faisait moins de bruit. avec un bag-in-box que quand tu te trimballes avec 10 bouteilles. Et en soi, c'est loin d'être bête comme théorie, mais ça m'interpelle. Tu vois, je pense qu'on ne communique pas assez en France sur le fait que, ben voilà, quand on jette son bag-in-box, ça fait nettement moins de bruit que quand on balance 10 bouteilles et la poubelle à verre. Et je trouvais que c'était pas mal intéressant. Et ce qui m'interpelle aussi, c'est la manière dont c'est valorisé les bag-in-box, notamment en Scandinavie, alors qu'en France, vraiment... Quand on achète un bib, on cherche un plus avant toute chose.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. En effet, le prix, ça reste quand même un des éléments clés. Parce qu'aujourd'hui, quand on achète un bag-in-box, en général, on cherche quand même un peu de praticité. Il y a un côté quand même convivial autour du bag-in-box. Une facilité aussi pour se servir en verre plutôt qu'une bouteille, mine de rien. Et puis, en effet, il y a un côté quand même, je pense, éco-responsable. Le fait d'avoir... des matériaux qui se recyclent, et puis le fait d'avoir quand même une économie, je pense, financière, parce qu'en général, quand on achète un bagging box, ce n'est pas négligeable de payer un petit peu moins cher que d'acheter autant de bouteilles pour avoir la correspondance au niveau de la scintillisation.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, moi, j'étais invitée dans le podcast pour vraiment parler d'intelligence artificielle parce que je trouve que c'est passionnant, parce que je trouve qu'on en a beaucoup trop peur, alors qu'on ferait mieux de s'entourer. l'intelligence artificielle ou au moins de l'utiliser à bon escient. Pourquoi tu as décidé d'intégrer l'intelligence artificielle dans la stratégie de la Bélangelle ?

  • Speaker #1

    J'ai décidé d'intégrer l'intelligence artificielle dans la stratégie de la Bélangelle pour plusieurs objectifs. D'abord, rajeunir l'image de marque parce que le fait d'avoir un univers et un storytelling autour des années folles, parfois on peut aller dans le côté un peu trop vintage et finalement un peu clivant dans... l'audience à laquelle on s'adresse. Donc il y avait un côté rajeunir un petit peu l'image de marque et la positionner dans une démarche assez actuelle à travers sa com. Je trouve aussi que ça nous offre des outils puissants pour enrichir notre storytelling et surtout illustrer notre univers de manière assez innovante. Jusqu'ici, on allait principalement piocher dans des banques d'images, sauf qu'on fait vite le tour et on peut avoir une idée, mais si on n'arrive pas à la retranscrire graphiquement... C'est un peu frustrant et finalement, l'intelligence artificielle nous permettait d'aller vraiment plus loin dans cette démarche et de dire « Ok, notre univers, c'est ça et on va vous le montrer et vous allez le comprendre graphiquement. » Ensuite, un des aspects clés de cette démarche, c'est aussi de donner plusieurs visages et vies à notre personnage chantriel, la belle Angèle. C'est de lui donner une allure différente, de la mettre dans des environnements différents, qu'elle change d'attitude, de couleur de peau, montrer que c'est finalement une façon de vivre. d'être une belle Angèle, plutôt qu'une seule femme qui a une identité bien spécifique avec un persona très clair. Et je trouvais que c'était assez intéressant. Et puis du coup, ça permet de renforcer son rôle d'icône et d'explorer finalement les multiples facettes de son histoire et de donner encore plus d'intensité au storytelling qu'on raconte. Et puis ensuite, je trouve que ça permet quand même de créer à l'infini. Et ça, c'est pas donné à toutes les technologies. et du coup je trouve que c'est parfait pour susciter l'émotion dans un monde où je trouve que l'émotion joue un rôle vraiment mais crucial en fait dans la communication aujourd'hui parce qu'on crée des visuels et en fait une histoire qui ne s'arrête jamais et parfois ça permet aussi de surprendre les personnes à qui on s'adresse dans notre communication donc je trouve que c'est vraiment intéressant.

  • Speaker #0

    C'est clair et ça vous permet surtout de ne pas vous faire chier parce que Dieu sait que faire un calendrier éditorial quand on fait année après année autour de la même marque ... Il faut aussi que vous soyez un peu enthousiaste à l'idée de créer du contenu. Quand c'est à chaque fois la même rengaine que vous assonnez matin, midi, soir, 365 jours par an, c'est un peu lourd. Je trouve que c'est un super moyen aussi pour rendre votre quotidien en termes de création de contenu beaucoup plus léger, beaucoup plus facile. Ma question aussi, c'est aujourd'hui, toi Anne-Sophie, est-ce que tu utilises l'IA ? dans d'autres points de ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors oui, en effet, à titre personnel, j'utilise beaucoup ChatGPT parce que pour moi, c'est un excellent assistant pour structurer une pensée, challenger une idée et puis gagner du temps en rédaction. Je trouve que ce n'est vraiment pas négligeable et il ne faut pas voir ça comme un danger, en fait. Et aussi, je trouve que, encore une fois, c'est un point de vue personnel, quand on travaille dans un service marketing, l'art du brief, c'est une compétence clé. Et en fait, je trouve que... Quand on fait un brief avec une agence, on oublie le temps d'une seconde de l'intelligence artificielle dans ce que je dis, on doit être capable de transmettre une idée claire, de donner du contexte, d'essayer de transmettre la direction dans laquelle on veut aller et finalement d'expliquer ses attentes et aussi détailler l'environnement dans lequel le projet prendra vie. Et du coup, cette méthode qui est finalement au cœur de notre métier en marketing, je trouve qu'elle est essentielle pour avoir des résultats pertinents. Et en fait, pour moi, c'est calquable exactement au processus qu'il faut avoir avec des outils comme ChatGPT et plus globalement l'intelligence artificielle. Ensuite, au niveau de notre création graphique, tous les visuels et tout ce qu'on crée comme univers autour de la Bélangelle, on est accompagné par une agence qui s'appelle Exoplanet. C'est une agence qui est vraiment spécialisée dans la stratégie créative et qui nous accompagne depuis les débuts de la marque. Et en fait, les outils qui sont utilisés par l'agence et qui nous aident à renforcer notre impact dans notre communication, ça va être plutôt mi-journée pour les créations visuelles, tout ce qui est images et tout ce qui est vidéos, reels, etc. On est plutôt sur un mix d'outils, parce qu'un seul ne suffirait pas à atteindre les objectifs fixés. Donc, c'est un mix entre Luma, Pika Labs et Runway. pour être tout à fait transparente. Et finalement, le processus de travail avec Mille Journées, il est carrément similaire à Chez GPT, c'est-à-dire avant tout, c'est de bien connaître sa direction artistique, préparer son chemin de pensée qui est super clair et puis ensuite, être prêt à prompter correctement. Et on dit souvent avec l'agence Exoplanète que le brief, c'est la clé du visuel et on est carrément en phase là-dessus. Et donc, c'est essentiel de définir dès le départ où on veut aller. Et je peux même vous partager un exemple d'un travail qu'on fait sur nos réseaux sociaux. En fait, c'est ce qu'on appelle les wine arts en interne. C'est en fait la représentation d'une bouteille à la Bélangelle avec son packaging d'origine qu'on intègre dans une œuvre d'art qui est créée de toutes pièces avec l'IA. Donc par exemple, pour ce genre de travail qui fait partie d'une des composantes de notre stratégie et qui revient chaque mois mais avec des thèmes différents. Ce travail nécessite une vraie réflexion en amont autour du prompt, puisqu'il faut connaître les éléments comme l'artiste dont on souhaite s'inspirer, éventuellement la technique utilisée. Dernièrement, on s'est inspiré beaucoup du pointillisme. Et puis ensuite, s'assurer aussi que le visuel final correspond bien à l'inspiration initiale. Ça, c'est hyper important. Et en fait, il y a des choses à préciser comme la colorimétrie, le positionnement des personnages, toutes ces choses-là, c'est vraiment... Il faut être très pointu et plus on est pointu, plus on arrive à un résultat qui est concluant. Et ensuite, il ne faut quand même pas négliger le travail qui est fait par l'agence, une finée de reprise du visuel et puis d'ajustement, d'harmonisation, etc. pour avoir un visuel qui est parfait selon nous et qui est prêt à être publié. Globalement, nous, on s'est mis d'accord sur des grands principes, des thèmes, un niveau de qualité qu'on souhaite et surtout pour avoir un univers qui est cohérent. Parce que l'intelligence artificielle pourrait nous sortir tout et n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Des pieds à la place des mains. Oui, oui, non, c'est clair. C'est clair.

  • Speaker #1

    Donc, il faut quand même qu'on ait une certaine ligne directrice. Il y a pas mal d'aller-retour qui sont faits. Mais ce qui est intéressant de savoir, c'est que l'outil évolue dans le bon sens du terme puisque le traitement des humains devient de plus en plus qualitatif, mine de rien. Et ça, on le voit depuis deux ans qu'on travaille sur cette nouvelle stratégie. Et puis, il y a aussi le fait d'échanger. C'est comme les échanges humains. plus on échange avec une agence et plus elle commence à nous cerner et finalement les allers-retours sont moins nombreux. Donc ça, c'est hyper important. Mais en tout cas, comme je le disais au début, l'IA pour moi, ce n'est pas un danger. Je pense même que l'humain est au cœur de l'IA. C'est-à-dire que c'est l'humain qui donne le tempo, c'est l'humain qui donne toutes les clés pour comprendre nos besoins, mais c'est aussi lui qui décide d'arrêter le processus créatif quand il estime qu'on est arrivé au bon résultat. Et du coup, je pense que... l'humain est quand même moteur et que les deux peuvent tout à fait cohabiter dans une logique plutôt profitable pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Je te rejoins par rapport au fait d'utiliser l'IA pour challenger des idées, c'est-à-dire parfois je me dis c'est une bonne idée et puis je me dis attends 5 secondes est-ce que t'arrives à résumer ton idée et parfois tu sais mon idée elle est bloquée en haut là et il manque l'escalier pour la faire sortir de ma bouche et je suis là en disant ok donc je vais expliquer à l'IA et elle va me dire à quoi sert vraiment mon idée est-ce que c'est une bonne idée tu vois ... Et parfois, je lui vomis des trucs, Alia. Je lui dis, bon, alors, qu'est-ce que t'en penses ? Est-ce que c'est une bonne idée ou pas ? Et en fait, il me remet de l'ordre. Et ça, je pense que pour des profils créatifs qui ont parfois du mal à expliciter ce qu'ils recherchent parce qu'ils ont déjà tout dans leur tête, mais c'est du pain béni. Moi, ça me fait gagner un temps précieux et ça me permet d'arriver à mettre des mots sur des idées que j'ai et sur lesquelles je n'arrive pas à communiquer tellement pour moi, dans ma tête, elles sont déjà genre, allez, vas-y, on y va. On fonce. Ça nous aide. Donc, si jamais vous avez, vous aussi, des problèmes pour exprimer vos idées, vous pouvez faire Lya. Peut-être qu'elle vous aidera. Voilà. Lya n'est pas orthophoniste. En revanche, elle ne pourra pas vous aider pour articuler vos mots, mais elle peut vous aider pour plein de choses. Et en plus, sachez maintenant que sur ChatGPT, j'ai la version payante, attention, vous pouvez également parler à Lya.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Je ne sais pas si tu fais ça,

  • Speaker #0

    mais c'est pas mal. La voix est un peu robotisée. En revanche, je l'avoue.

  • Speaker #1

    Tu fais bien de mettre en lumière ce point, c'est intéressant. C'est vrai qu'en fait, moi je suis du genre à avoir parfois une idée qui vient, mais dans un contexte qui n'est absolument pas propice. Tu n'as pas forcément de stylo, tu es en voiture, et puis tu ne vas pas t'arrêter au bord de la route pour raconter ta vie à un papier que tu n'as pas. Donc du coup, c'est intéressant d'enregistrer tes petites notes et puis de garder ça dans un petit coin, et puis ensuite de reprendre l'échange. Et donc du coup, c'est vrai qu'à travers l'application, et notamment le micro, on peut gagner un certain temps également. Tu vois,

  • Speaker #0

    l'application, c'est drôle que tu m'en parles parce que je l'ai installée aujourd'hui sur mon téléphone.

  • Speaker #1

    Tu ne le regretteras pas.

  • Speaker #0

    Je pense que je ne le regretterai pas, je pense que je ne l'en regretterai pas du tout. Quelles seraient les étapes pour intégrer l'IA dans une stratégie marketing dans un secteur aussi traditionnel que le vin ? Si demain, je ne sais pas, tu fais ta marque de zéro, qu'est-ce que tu utiliserais comme outil ? à base d'IA et comment tu les utiliserais dans ta stratégie marketing ?

  • Speaker #1

    Pour moi, il y a une première étape qui est essentielle, c'est de bien connaître les fondamentaux d'une marque. Ça peut paraître bête, mais parfois, on se pose des questions, mais au moment où on peut briefer l'intelligence artificielle ou au moment où on peut briefer une agence, et en fait, rien n'est jamais parfait, on ne connaît pas, on n'a pas forcément les réponses à tout. Mais je pense que de connaître les fondamentaux de sa marque, c'est essentiel. Donc une plateforme de marque, son positionnement, sa promesse, où elle veut aller, ce qu'elle cherche à procurer aux consommateurs, pourquoi elle répond aux besoins du marché. Toutes ces petites questions-là qui finalement sont essentielles parce que sinon on connaît parfaitement les fondamentaux de la marque, on va pouvoir donner un contexte qui est propice à une bonne utilisation de l'intelligence artificielle. Et pour moi, les outils doivent connaître parfaitement ces éléments clés pour être utilisés de manière pertinente. Donc ça, je dirais que c'est la première étape de base.

  • Speaker #0

    Donc première étape, ça serait d'ouvrir un chat avec ChatGPT et de lui demander, parce que là, on va donner des clés concrètes, d'ouvrir un chat avec ChatGPT et de demander à ChatGPT, ChatGPT, est-ce que tu peux me poser 40 questions sur mon business ? Donc mission, valeur, en long, en large et en travers, afin que vous, vous puissiez envoyer une synthèse de vos réponses et que derrière, ils puissent vous répondre. En fait... Chat GPT, c'est un outil conversationnel et vous devez absolument, comme l'a dit Anne-Sophie, lui donner quelque chose à la base pour qu'il puisse vous aider sans vous, sans votre input. Et c'est là, justement, où, comme tu le disais, il y a absolument besoin de l'humain. La machine ne peut rien faire sans vous.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et il ne faut pas hésiter aussi à lui dire, écoute, je pense avoir répondu à toutes ces questions. Voilà la synthèse de mes réponses. En revanche, si tu as encore des questions, n'hésite pas. pas à me les poser au fur et à mesure de notre fil de discussion, parce que parfois, on ne peut pas penser à tout. Et du coup, à deux cerveaux, si je peux dire, ça fait un mélange qui est plutôt pas mal. C'est un peu border,

  • Speaker #0

    quand même, deux cerveaux, waouh, ça y est. Je suis un GPT trop saucée d'entendre qu'on le qualifie de deuxième cerveau. Ah non, mais c'est réel. Avec la fréquence à laquelle on le mobilise, je suis certaine qu'il a développé même plusieurs cerveaux à ce stade.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est clair. Je n'osais pas le dire.

  • Speaker #0

    Donc, il y a effectivement cette première étape. Est-ce que tu t'imaginerais construire un business plan avec

  • Speaker #1

    ChatGPT ? Je ne suis pas sûre d'en être là. Pour moi, ça peut être sur ce genre d'exercice qui est assez clé finalement dans une stratégie. Je pense que je créerais mon business plan d'avoir au moins une V1 que je challengerais ensuite avec ChatGPT. En aucun cas, je partirais de zéro. Parce qu'il ne faut pas oublier que le CHJPT, c'est quand même un outil qui est entraîné par nous avant tout, mais aussi qu'il n'y a pas la science infuse. Et du coup, il faut être conscient de faire le travail en amont. Je pense que c'est une bonne chose déjà pour garder un mécanisme de réflexion, mine de rien, parce que sinon, on peut vite finir par être assisté. Et puis ensuite, de pouvoir donner les grandes orientations. Et finalement, de créer un entonnoir, donc de partir de quelque chose d'assez large, mais quand même cadré, qui est notre façon de penser. Et puis ensuite, d'affiner l'exercice avec lui, et quitte à challenger en disant, ok, je comprends ton point, mais pourquoi tu penses que le tien est mieux que le mien dans telle section, par exemple. Ça, c'est des choses qui rendent l'exercice assez intéressant, mais je crois que je ne partirais pas de ChatGPT à la base. Ensuite, à l'issue de la première étape, qui est de bien connaître les fondamentaux de la marque, pour moi, c'est aussi crucial de façonner l'intelligence artificielle à l'image de la marque. Et cela passe par des promptes réguliers qui permettent vraiment de l'entraîner et qu'elle génère des résultats de plus en plus pertinents et qu'elle comprenne les enjeux qu'on a au quotidien. Donc, il y a un véritable effet d'apprentissage. avec la version payante de ChatGPT. Mine de rien, ça permet aussi de créer ce qu'on appelle des GPTS, donc finalement des programmes qui ont une certaine mémoire et qui se souviennent du rôle du GPTS et ce pour quoi on le sollicite, tout en ayant la mémoire des tâches sur lesquelles il nous a déjà accompagnés avant. Et ça, du coup, ça permet d'avoir une approche encore plus professionnelle de l'échange avec l'intelligence artificielle et notamment ChatGPT.

  • Speaker #0

    Ah oui, tu en es au stade où carrément tu as fait des GPTS. Ah oui. Ah oui, donc ça ne rigole pas du tout en fait.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    effectivement. Parce que moi, j'ai des Ausha, je n'ai même pas pensé à faire des GPTS, comme je te l'ai dit, et je pense que je vais le faire. J'espère avoir le temps de le faire, mais normalement, le but, ça serait de proposer un GPTS pour aider les auditeurs à challenger leur stratégie de marque. On va voir si j'ai le temps de le faire. Le but, c'est que j'ai le temps de le faire. Mais ça serait trop bien. Donc effectivement, est-ce que tu peux m'en dire davantage sur comment tu construis ton GPTS ?

  • Speaker #1

    Ah mais c'est hyper intéressant. En fait, l'idée, c'est de lui donner un rôle, toujours un rôle, un contexte. En fait, on revient sur ce que je disais au niveau du brief marketing. C'est de donner le contexte, de donner un rôle et puis ensuite de donner des exemples aussi, mine de rien. Donner des exemples qui sont probants et qui ont été créés par nous en collaboration avec l'intelligence artificielle. de vraiment donner des exemples. Et alors, je trouve que de lui mettre une petite pression, ça marche assez bien.

  • Speaker #0

    Tu es en train de me dire que tu fous la pression à être chef de GPT. J'en peux plus, j'adore. J'adore, je suis fan.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire de lui indiquer que la tâche qu'on lui demande a un rôle non négligeable dans notre quotidien ou pour mener à bien une mission. Et en fait, mine de rien, ça apporte un côté encore plus qualitatif. Donc, en mêlant ces choses-là, ça... on arrive sur des résultats qui sont plutôt concluants. Pas parfaits, mais concluants.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, elle t'accompagne plus sur des sujets stratégiques ou opérationnels, toi ?

  • Speaker #1

    Plutôt opérationnels, quand même.

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est drôle parce que moi, elle m'accompagne davantage sur de la réflexion stratégique. Mais je pense qu'encore une fois, ça dépend de tes besoins, ça dépend de ce que tu en fais. Moi, ce que j'aime beaucoup faire avec Lya aussi, c'est de la reformulation, notamment. Après avoir écrit je ne sais pas combien de newsletters ou de manifestes de marque, en fin de journée, je me retrouve à traiter mes mails. Et objectivement, je ne sais plus écrire. Je ne sais plus écrire, je ne sais plus parler. Et je suis là en me disant, je formule un mail et je demande à ChatGPT. J'ai carrément un feed qui s'appelle assistante virtuelle. Et je lui dis, peux-tu me reformuler ce message ? Parce qu'on dirait sinon que je suis à la ramasse totale. Je suis à la rue. Je n'arrive plus à faire des mails en fin de journée, vraiment. Donc, c'est vrai qu'il y a plein de petites astuces et plein de moments pour lesquels on peut utiliser l'IA. Et surtout, en fait, vous en faites bien ce que vous voulez et vous l'utilisez au niveau que vous souhaitez. Il y a aussi un autre truc à préciser. Quand l'IA nous propose une réponse, on n'est en aucun cas dans l'obligation d'accepter sa réponse. Moi, ce que je fais, c'est que parfois, quand les réponses ne sont pas au niveau, je dis qu'est-ce que tu fous ? Ce n'est pas la réponse que j'attendais, enfin. S'il te plaît, ressaisis-toi.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment. C'est une forme de pression, finalement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Non, mais c'est vrai, tu as raison. Il faut mettre la pression à Tchadébété. Donc, je lui demande de se ressaisir. Et là, par contre, il réenchaîne avec un truc beaucoup plus qualitatif. Mais il ne faut pas oublier, encore une fois, que c'est un robot. Et c'est une très bonne chose qui bug. Parce que ça montre, encore une fois, qu'un robot n'est pas infaillible. Tout comme l'humain, au final. Tu me disais que vous utilisiez Midjourney. Et j'aimerais bien aimer savoir comment vous gérez toutes les questions de propriété intellectuelle ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est assez touchy. Je pense que c'est encore un sujet complexe à ce jour. Et à mon avis, il n'existe pas vraiment de réponse totalement définitive. Je pense que c'est un domaine qui a une constante évolution. Et ce sujet est de plus en plus abordé et mis sur la table. Mais honnêtement, j'ai l'impression que personne n'a encore de réponse très claire à ce sujet. Et nous, on fait partie de ces gens-là. De notre côté, on essaye de rester extrêmement prudents. Cette prudence se traduit à travers le fait de donner des briefs qui sont assez larges et en même temps très précis quand même. On essaye de mixer les deux de façon à avoir des visuels qui ne soient pas facilement... créé, et du coup de ne pas avoir une réplique de quelque chose parfaitement existant. Je donne un exemple, sur les Wine Art, par exemple, on ne va pas lui dire « inspire-toi d'un tableau de Van Gogh » . On va laisser une petite part de son imagination s'exprimer, mais on va quand même essayer de cadrer les choses pour avoir un visuel qui soit au plus proche de ce qu'on attend, évidemment, dans une logique d'efficacité, mais aussi pour ne pas avoir de choses qui sont trop génériques, si je puis dire. Mais ça n'enlève... aucune certitude à ce sujet-là. Et en fait, on reste assez vigilants et à l'écoute des choses qui évoluent, parce que pour l'instant, on est difficilement...

  • Speaker #0

    On n'a pas de recul.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, vraiment.

  • Speaker #0

    C'est une vraie interrogation, c'est la raison pour laquelle je me posais cette question, parce que je pense que dans les années à venir, ça va être un réel enjeu.

  • Speaker #1

    Je partage. Et il faut vraiment rester à l'écoute, parce qu'il y a... pas mal de textes qui peuvent sortir d'une minute à l'autre, comme on le sait. Donc, il faut rester assez vigilant sur la création, surtout quand c'est une composante importante de notre stratégie de communication.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, quel conseil tu donnerais à une marque qui veut utiliser l'IA, mais avec un budget limité ?

  • Speaker #1

    Bon, comme on le disait, il y a quand même un certain nombre d'outils qui existent aujourd'hui, qui sont utilisables avec une version gratuite, qui est déjà plutôt très chouette, ChallengeGPT, pour continuer dans notre lancée. C'est vraiment un... outil qui offre déjà une version gratuite qui est très intéressante et assez efficace. Ensuite, on le sait, la plupart des outils proposent des coûts mensuels qui restent acceptables. Donc, ça reste quand même des outils accessibles, je trouve. Et puis, un certain nombre d'outils comme Canva ou des choses comme ça offrent aussi de l'intelligence intégrée. Donc, il y a un petit mix, finalement. Vraiment, l'IA, elle s'intègre en fait dans tous les outils de notre quotidien.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle de Canva, je trouve que c'est l'enfer sur Terre.

  • Speaker #1

    Alors, en effet, ce n'est pas forcément un exemple probant. Je suis d'accord avec toi que c'est loin d'être exemplaire et on l'utilise vraiment très peu. Mais globalement, mon point, c'était simplement de dire que l'intelligence artificielle, elle s'intègre dans un certain nombre d'outils de notre quotidien. Et en fait, il faut s'en rendre de plus en plus compte, tout simplement. Et ensuite, je trouve que l'un des avantages majeurs... quand on a un budget limité, c'est quand même la capacité de l'intelligence artificielle à générer une base de visuels de marques différenciant qui sont utilisables dans différents formats. C'est-à-dire que le visuel qu'on génère aujourd'hui, ça peut aussi bien être un visuel d'ambiance qu'un visuel à destination d'une plateforme digitale comme Instagram ou Facebook. Et donc finalement, ça permet de développer une identité assez forte pour une marque tout en optimisant les coûts parce que du coup, on n'a pas forcément besoin. de refaire un shooting à côté, puisque le visuel qu'on a créé, on peut en créer peut-être une toute petite variante qui saura répondre parfaitement à un autre objectif. Donc je pense qu'il y a quand même une logique de coup qui est assez astucieuse et qui mérite d'être abordée. Et puis ensuite, je pense qu'il ne faut pas quand même négliger le fait que l'art du prompte, c'est en train de devenir un vrai métier, notamment pour la création visuelle. Je pense que c'est des métiers de demain, en fait. Et il faut avoir du temps. pour intégrer l'intelligence artificielle dans sa stratégie aujourd'hui. Et le temps, on ne l'a pas forcément toujours. Donc, il y a un côté aussi financier à imaginer là-dedans parce que c'est vraiment beaucoup de temps passé souvent. Et donc, du coup, de faire appel à des gens qui ont l'habitude de maîtriser les promptes, parfois, c'est du temps de gagner. Et finalement, aussi des résultats qui sont plus concluants. Donc, voilà, il y a un arbitrage à faire selon les attentes des entreprises, des marques et puis les budgets qui sont alloués à ça. Mais je pense qu'il y a une utilisation qui peut être astucieuse par rapport aux attendus et aux assets d'une marque qu'on attend, comme les visuels d'ambiance, le contenu digital, un certain nombre de visuels signatures qui peuvent nous aider sur notre communication autour de la marque à travers différents moyens de com, aussi bien imprimés que digitaux. Donc voilà, ce serait ma vision des choses.

  • Speaker #0

    Ok, je te rejoins. Alors après... C'est certain que mid-journée notamment, apprendre à briefer mid-journée, ça prend énormément de temps. Rien que moi pour générer mes visuels et à chaque fois que j'essaie de m'inspirer d'oeuvres artistiques, moi j'assume complètement ce parti pris. Ça me prend minimum entre une heure et demie, une heure et demie, trois heures. Ça dépend, mais une image. Parce que ça prend un temps phénoménal. Après en termes de coût, objectivement, je pense que je l'amortis assez bien. Ça coûte 10 dollars par mois, environ. Et ChatGPT, ça coûte 29 dollars par mois. J'estime qu'il y a 39 euros. Déjà, 39 euros par mois, clairement. C'est vrai que c'est un investissement, mais bout à bout, voilà. Mais c'est un assistant, et moi, je vois le temps qu'ils me font gagner. Donc déjà, vous commencez, vous avez ChatGPT. Vous avez Midjourney, c'est pas mal. Après, vous avez d'autres outils que vous pouvez utiliser. Il y a Cloud, qui est comme ChatGPT, qui est un outil conversationnel, mais beaucoup plus pointu sur tout ce qui est copywriting, vraiment. Et vous avez Perplexity, dont je te parlais la dernière fois, qui est un espèce de Google, mais pimpé aux hormones. Je ne sais pas ce qu'il a pris, mais alors il est incroyable. Pour faire de la recherche documentaire, c'est littéralement la meilleure chose que vous pouvez utiliser. Est-ce que tu pourrais me partager, Anne-Sophie, une astuce concrète pour briefer l'IA et obtenir des résultats qui fonctionnent ?

  • Speaker #1

    Ça va être un résumé de ce que j'ai dit précédemment, mais globalement, c'est donner un contexte. Je pense que pour briefer l'IA, c'est essentiel. Lui donner un rôle et une expertise, c'est essentiel également, et notamment sur ChatGPT. Là,

  • Speaker #0

    si tu dois m'écrire une phrase, tu commencerais comment ta phrase ?

  • Speaker #1

    Déjà, je lui dis souvent bonjour, et ensuite...

  • Speaker #0

    Ça, j'apprécie.

  • Speaker #1

    Et ensuite, je te sollicite aujourd'hui en tant qu'expert des réseaux sociaux, par exemple, pour vraiment lui donner une expertise et un rôle pour qu'il prenne son rôle à cœur et pour comprendre ensuite le contexte dans lequel je vais le mettre. Il m'arrive de lui dire merci, oui.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup aussi. Non, mais en effet, donc donner un contexte clair, définir un rôle et une expertise, pour moi, c'est primordial. Et fournir autant de détails que nécessaire. Si c'est une tâche qui a déjà été menée avec succès, par exemple, si on veut qu'il nous aide à faire un poste, lui donner un poste à travers lequel on était plutôt satisfait, lui donner en guise d'exemple, c'est toujours important. Et puis ensuite, lui donner encore plus d'informations que celles initialement prévues dans le brief, selon le déroulé de l'échange, évidemment. Je trouve aussi qu'il faut vraiment procéder étape par étape. Et parfois, il faut recentrer le sujet. Et si la discussion commence à devenir trop longue, il ne faut pas hésiter peut-être à en recommencer une. C'est une méthode que je découvre à l'usage, évidemment. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode. Mais j'ai l'impression que quand la discussion est trop longue, il faut quand même souffler un petit coup et puis recommencer une nouvelle discussion. Je dirais que pour renforcer l'efficacité du prompt, comme je le disais, c'est de mettre... Alors, une légère pression, façon de parler, mais ce que je veux dire, c'est souligner l'importance de la tâche qui est demandée et indiquer pourquoi elle est importante. Et vous verrez que ça fait la différence.

  • Speaker #0

    Tu sais quoi ? On va terminer l'enregistrement, je vais lui mettre un coup de pression et je te dirai ce que ça donne. Quels arguments tu utiliserais pour convaincre un acteur du vin et des spiritueux pour convaincre quelqu'un qui est un peu réticent à utiliser l'IA ? Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que ça permet quand même de... de créer de la différenciation et ça offre des possibilités créatives qui sont infinies. Donc finalement, si on a pensé un produit qui nous plaît et finalement on a travaillé que le packaging dans un premier temps, je trouve que pour créer une communication 360 autour de ce produit et puis ça repousse vachement les limites de l'innovation et du coup je trouve que c'est idéal pour marquer l'esprit des consommateurs, pour ne pas tomber dans une communication qui est redondante. mais pour vraiment apporter un message nouveau, en fait, et surtout qui ressemble à la marque. Je trouve que c'est vraiment un des points clés. Et puis ensuite, je pense que c'est quand même un moyen puissant pour rajeunir sa cible, c'est à bien gros mot, sinon tout le monde serait là-dessus et ce serait très simple. Mais je pense en tout cas que ça va permettre de se reconnecter un peu avec des générations plus jeunes, qui sont naturellement plus réceptives aux nouvelles technologies et à l'innovation. Et donc, du coup, ça apporte un regard un peu nouveau. Et ça... désacralise un peu le vin, je trouve, mine de rien.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Tu vois, je suis absolument d'accord, parce que quand j'ai montré le feed de la belle Angèle à mes étudiants de l'ESV, ils étaient là en disant, mais c'est génial ! Ils ont fait ça avec l'intelligence artificielle et ils étaient un peu surpris qu'une marque de vin se soit motivée à créer tous ces visuels à base d'IA. Ils étaient très surpris et en fait, ça leur a permis de se projeter concrètement dans ce qu'on peut faire avec l'IA. Et d'ailleurs, sur ce niveau-là, donc c'est le niveau bachelor, j'ai même intégré un module où c'est juste de la création de contenu à base d'IA parce que j'en ai ras-le-bol qu'ils utilisent de l'IA comme des manches et de retrouver du chat GPT copié-collé. Je vais leur expliquer comment on peut enrichir sa pensée et venir challenger ses idées avec l'intelligence artificielle. Pour bien comprendre que le but, ce n'est pas que l'intelligence artificielle leur mâche juste le travail. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Mais en fait, je pense que ce qui est le plus difficile quand on met un pied dans l'intelligence artificielle, c'est d'imaginer le nombre de tâches sur lesquelles on peut se faire aider par les outils. Parce que souvent, on minimise, on se dit, OK, il va m'aider pour rédiger un poste ou pour, je ne sais pas, faire un résumé ou une synthèse ou rédiger un compte-rendu à partir de notes, etc. Mais finalement, ça va beaucoup plus loin. Et ça, j'avoue que je comprends ce sentiment d'être un peu désemparée en se disant « mais en fait, je découvre que je peux utiliser l'outil encore plus que ce que j'avais imaginé » . Et ça, on le découvre au fur et à mesure en faisant des tests et en se rendant compte que les résultats sont souvent assez concluants si on lui a donné le bon rôle et puis les bonnes informations en amont pour arriver à nos fins.

  • Speaker #0

    Et si on accepte d'y passer du temps ? Parce qu'il y a cette légende aussi qui entoure l'IA et qui dit non mais vu que j'utilise l'IA, ça va me prendre trois fois moins de temps. Oui, ça prendra trois fois moins de temps, c'est certain, mais ça prendra toujours du temps de briefer la machine et de lui expliquer concrètement ce que tu veux, ce que tu attends, pour quand, pour qui, pourquoi. Enfin, ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il y a un vrai chemin de pensée et ça aide à structurer sa réflexion vraiment. Et en effet, il ne faut pas minimiser toute la préparation en amont et le temps qui est passé avec. ces outils parce que si on les brief mal, on aura des résultats qui ne seront pas concluants et on va avoir tendance à dire « je ne comprends pas pourquoi tout le monde en fait un flanc » alors qu'en fait, ce n'est pas incroyable comme outil. Mais c'est juste parce que le brief n'aura pas forcément été aussi pointu que ce qu'il aurait dû l'être et que finalement, le résultat est bâclé comme le brief de départ.

  • Speaker #0

    Selon toi, quels sont les leviers marketing les moins exploités dans la catégorie 20 France ?

  • Speaker #1

    Excellente question ! Alors, je dirais qu'il y a un vrai effort qui est fait sur les packagings, déjà, dans la catégorie 20 de France. Et ça, c'est assez chouette. Je trouve qu'il y a vraiment des designs qui sont audacieux, des noms de cuvées modernes. Enfin, il y a un vrai travail qui est fait sur le pack et je trouve ça super. Ça crée une vraie dynamique. Je dirais que pour moi, le levier marketing le moins exploité, c'est vraiment la promotion, tout ce qui est autour de la communication, en fait. Parce que je trouve que le packaging étant travaillé, on ne pousse pas le concept jusqu'au bout. Peut-être par manque de temps, il n'y a aucune critique absolument dans ce que je dis. La communication n'est pas toujours aussi dynamique que le produit de départ qui a permis de se démarquer. Et du coup, je dirais qu'il y a un vrai rôle à jouer sur le fait de pousser la communication, et d'autant plus avec l'utilisation d'outils comme l'IA qui le permettent aujourd'hui, ce qui n'était pas forcément le cas avant aussi.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant ce que tu viens de dire par rapport au fait que le pack est poussé, mais qu'à part le pack, il n'y a trop rien qui est poussé.

  • Speaker #1

    Je ne passe pas mes journées à faire des études sur la communication des vœux, mais c'est un vrai ressenti que j'ai, même pour aller me balader, être assez curieuse, regarder ce que font les marques, mais pas forcément de vin d'ailleurs, et aussi de se balader dans des salons dédiés au vin et spiritueux. C'est vrai que souvent, on se dit, qu'est-ce qui se passe au-delà du physique, une fois qu'on a dégusté les produits, qu'on a vu leur allure au niveau du packaging, qu'en est-il après ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai. Il peut y avoir des marques qui donnent vraiment tout sur le pack, mais après le pack, en fait, il n'y a rien. Ça m'est déjà arrivé de tomber sur des vins de France en me disant, purée, packaging trop chouette, vin trop chouette, allons voir ce que ça donne sur les réseaux. Et alors là, sur les réseaux, il n'y a absolument personne. Il y a une pauvre page Instagram où tu as deux postes qui se battent en duel et tu vois ta bouteille, tu vois ça, tu te dis, mais est-ce seulement le même domaine ? Il y a une vraie dissonance entre ce que tu vois sur les réseaux et ce que tu vois sur le site web. Et tu en arrives à demander, mais est-ce seulement le même domaine ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Alors, c'est du travail. Donc, il faut bien se mettre à la place des maisons parfois où il faut du temps, des ressources, etc. Mais parfois, ça peut être aussi à travers les outils de vente parce que tout le monde ne se lance pas sur les réseaux sociaux. C'est une histoire de choix. Mais par contre, il y a aussi l'importance des outils de vente et tout l'univers qui est créé. au niveau de nos fournisseurs et aussi au niveau de nos partenaires et nos distributeurs, les relais sur les marchés sur lesquels on a implanté. Je trouve que c'est hyper important aussi de soigner ces outils de vente, ces outils de communication et mine de rien, ça favorise quand même la mémorisation d'une marque. Donc, ce n'est pas négligeable pour moi.

  • Speaker #0

    Comment la Belle Angèle réussit-elle à se démarquer dans cette catégorie qui est de plus en plus compétitive, comme on le disait en début d'entretien ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a déjà l'ancienneté de la marque. Parce que, comme je le disais, c'est une marque qui a vu le jour en 2013 et finalement, elle a perduré dans le temps. Aujourd'hui, on voit beaucoup de marques de vins de France se créer, mais on est en 2024. Et en fait, c'est une marque qui a vraiment traversé les années avec une croissance plutôt durable et puis un positionnement qui n'a jamais bougé. Comme je le disais, le concept a été plus poussé, mais la marque a gardé son mix de départ. Donc ça, je pense que mine de rien, il y a un côté rassurant. Il y a aussi quand même la qualité des vins qui sont soutenus par le savoir-faire du groupe. On le disait en introduction, mais je pense que ça, mine de rien, ça confère une certaine crédibilité à la marque sur le marché. Et puis ensuite, je pense que l'univers de marque, c'est un atout majeur parce que, comme je le disais, on veut que cette marque soit intemporelle. donc on a un côté inspiré des années folles avec un côté très nostalgique qui ne parle pas à tout le monde mais d'un côté on a apporté aussi de la modernité avec la façon dont on communique et les outils qu'on met en place autour de la marque et ce qu'on crée visuellement et finalement je pense que du coup ça crée un intérêt autour d'un large public qui n'est pas forcément ni jeune ni vieillissant mais vraiment on a une cible qui est assez large et je pense que c'est les points forts de la marque

  • Speaker #0

    Vous connaissez un petit peu la typologie des outils de consommateurs que vous attirez ?

  • Speaker #1

    La data, c'est compliqué à obtenir, on le sait. Pour toutes les marques, je pense, aujourd'hui, on ne connaît pas parfaitement le type de consommateur sur tous nos marchés qui achètent les vins de la marque La Bélangelle. Mais par contre, avec les réseaux sociaux, on commence à avoir un certain nombre d'informations, mine de rien, sur les profils de personnes qui nous suivent, etc. Et en fait... c'est ni trop féminin ni trop masculin et on a des tranches d'âge qui sont très très larges donc c'est pas une réponse de Suisse il n'y a pas un consommateur type aujourd'hui parce qu'on a une audience qui est assez équilibrée autant sur l'âge que sur le genre et c'est assez impressionnant d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et même si on va pas parce que le but c'est pas de définir un âge ou un sexe mais est-ce que quand vous faites un petit peu un tour de ce qui est dit sur la belle Angèle ... sur les vins de la part de vos clients. Qu'est-ce qui revient régulièrement ?

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas forcément d'insight de consommateurs finaux, notre plus grand regret. Et c'est parfois difficile d'avoir le feedback de nos partenaires qui sont bien pris également. Mais globalement, on sait qu'il y a une attache qui se crée à travers la marque. On sait que, et on le voit à travers les réseaux sociaux aussi, on se fait taguer parfois par des consommateurs finaux qui gardent la bouteille et qui la transforment en vase. Il y a tout un côté un peu affectueux autour de la bouteille qui finalement, plutôt que d'aller rejoindre une mène à verre comme ses amis, globalement, la bouteille va être un peu sublimée parce qu'on trouve les tickets jolis, etc. Donc, c'est assez sympa. On a quelques insights qui remontent de la part de notre partenaire aux États-Unis, notamment à travers la force de vente, qui nous indiquent qu'ils ont assez d'aisance à proposer un des vins à la Bélangelle. comme un partenaire pour leur mariage, notamment aux États-Unis. Visiblement, ça fonctionne assez bien. Donc voilà, il y a tout un univers autour de l'affect qui se crée avec la marque et les consommateurs. Voilà ce qu'on a, ce qui est plutôt positif, mais c'est minime par rapport à ce qu'on attendrait. C'est toujours très difficile.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant. Ça vaudrait presque le coup d'approfondir pour savoir ce que disent vos clients de vous. Parce que parfois, on s'aperçoit qu'il y a une vraie dissonance entre ce que dit le B2B et le B2C. Là, par exemple, on est en train de boucler avec Julien une stratégie de marque pour un domaine où le B2B et le B2C ne sont pas du tout d'accord. C'est-à-dire que les cabis sont là en disant « Non, mais cette appellation, ça ne marche pas. Cet argument de vente, ça ne marche pas. » Et la clientèle finale nous dit « Non, mais on adore, c'est trop bien. » Et on est là, entre deux feux, tu sais, on se dit mais mon dieu, mon dieu, comment on fait ? Et donc c'est pour ça, petit message à tous les producteurs, ne prenez jamais ce que disent vos agents, vos cavistes, vos partenaires B2B pour Agents Contents. Essayez de confronter à la réalité du terrain et la réalité de vos consommateurs parce que parfois, c'est deux réalités différentes. Et là, ça fait deux fois qu'on a eu l'exemple dans les derniers mois et c'est vraiment... c'est vraiment aux antipodes les deux catégories donc n'hésitez pas à aller les confronter c'est super intéressant et très instructif Anne-Sophie, où est-ce que tu trouves tes inspirations pour innover et créer, parce qu'il me semblait tout à l'heure que tu m'avais dit que tu allais piocher dans d'autres secteurs, quels sont-ils ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, je nourris mon inspiration dans d'autres univers que le vin. J'avoue que l'univers des spiritueux, c'est quand même un univers qui est assez intéressant, je trouve. Mais au-delà du packaging, même au niveau des recettes, de la façon de communiquer, etc., je trouve qu'il y a un vrai, vrai sujet. L'univers des thés aussi, je trouve que c'est assez intéressant parce que d'un point de vue packaging, on sort des sentiers battus. Et puis, il y a un côté qui est... C'est un univers qui est proche du monde du vin dans le sens où il y a une certaine manière de consommer quand même. Il y a aussi des arômes, des notes de dégustation qui ont vraiment leur place au niveau de ces produits-là. Et donc, du coup, je trouve qu'il y a un vrai parallèle qui se crée et qui est intéressant. Et puis, j'avoue que j'ai une petite passion pour les vitrines de marques de luxe, non pas pour regarder les sacs à main. mais plutôt parce que je trouve qu'ils ont tout le temps une théâtralisation assez folle et je trouve que c'est très inspirant de voir les thèmes qu'ils explorent pour réaliser leur théâtralisation au niveau des vitrines. Je trouve que c'est toujours assez spectaculaire et ça nourrit la créativité.

  • Speaker #0

    Et tu as des marques en particulier que tu affectionnes ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que par exemple, petite perso, le thé, je vais boire Palais d'été tout le temps, sauf que Palais d'été, niveau packaging, c'est zéro pointé.

  • Speaker #0

    Alors que par exemple, mariage, ils ont des super packaging. Et c'est meilleur que le palais d'été. On lance un débat, mais moi, je suis mariage, tu vois. Et clairement, mariage frère. Par contre, c'est vrai que ça coûte très, très cher. Et que niveau innovation, t'as beaucoup moins d'innovation chez mariage que chez... au palais d'été. C'est réel.

  • Speaker #1

    Ça, c'est certain. Ouais, donc il n'y a pas de marque parfaite. C'est pour ça que j'ai un peu bugué sur cette jolie question.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, c'est vrai. Non, mais t'as raison, il n'y a pas de marque parfaite. C'est une très belle fin d'interview que tu nous fais. Pas de marque parfaite, j'aime beaucoup. Anne-Sophie, qui me recommanderais-tu comme prochain invité pour Comécru ?

  • Speaker #1

    Je pense... Je pense... Non, je suis sûre que je recommanderais Laurent David. Bon, inutile de le présenter, mais je peux justifier mon choix, par contre. En fait, ce que je trouve intéressant, c'est sa double casquette. Évidemment, en tant que président de la Wine Tech et aussi en tant que vigneron au sein du Château Edmus. Et en fait, je trouve... que son approche est toujours intéressante parce qu'il met de la technologie et de l'innovation au cœur de tous ses développements. Et je trouve que c'est quelqu'un de très inspirant qui aurait le mérite d'être sur ce podcast et je pense qu'il pourrait travailler des thématiques avec toi pour intéresser ton audience. Bon,

  • Speaker #0

    et bien figure-toi que c'est déjà prévu, donc oui. Absolument, c'est déjà prévu. C'est déjà prévu, je lui en ai déjà parlé, je lui ai déjà envoyé un message et tout, donc oui, oui. On va faire ça, on fera ça en

  • Speaker #1

    2025. Trop bien, ça va être génial.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, Anne-Sophie, je tiens à te remercier pour cet échange qui était très, très riche. Il y avait beaucoup, beaucoup de choses à dire sur l'IA. J'espère qu'on a été assez concrètes pour les auditeurs. Mais je tenais vraiment à ce que tu viennes nous raconter votre épopée, la belle Angèle, et surtout nous expliquer concrètement comment vous avez intégré l'IA dans ton quotidien de marketeuse. Donc pour tout ça, merci mille fois.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'avoir conviée, c'était un vrai plaisir d'échanger, et en effet j'espère que notre interview sera à la hauteur des attentes des personnes qui te suivent.

  • Speaker #0

    J'en ai aucun doute. Et voilà, c'est la fin de cet épisode de Comme est cru, le podcast sans chichi, dédié à la communication des acteurs innovants du vin et des spiritueux. J'espère que cet échange avec Anne-Sophie vous a plu autant qu'à moi. Vous l'aurez compris, vous pouvez retrouver la marque La Belle Angèle sur Google, parce qu'ils ont un site web, mais également sur Instagram. Quant à Anne-Sophie, vous pouvez la contacter directement sur LinkedIn. Quand vous avez terminé d'écouter l'épisode, n'hésitez pas à lui envoyer un petit message en lui disant ce que vous en avez pensé. Je suis certaine que ça lui fera super plaisir. Dans tous les cas, tous les liens sont dans la description. Si vous avez apprécié ce podcast et uniquement... si vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à mettre une note sur Spotify ou Apple Podcast. Comme vous le vivez, vos retours me sont très précieux, ça me fait plaisir et ça contribue au développement du podcast. Pour ne pas manquer les prochains épisodes, abonnez-vous et si jamais vous avez une question, un feedback ou vous souhaitez nous suggérer un nouvel invité, s'il vous plaît, n'hésitez pas et écrivez-moi directement sur LinkedIn ou Instagram. Je vous dis à très vite.

Description

Comment créer une marque forte et mémorable ?

Dans cet épisode, Anne-Sophie Perrier, chef de marque de La Belle Angèle (Delaunay Vins & Domaines), nous dévoile comment l’intelligence artificielle est devenue un atout clé dans sa stratégie de branding.

Grâce à l’IA, La Belle Angèle a construit un univers de marque immersif et ultra-différenciant. Et croyez-moi, le résultat vaut le détour

Dans cette conversation sans langue de bois, vous découvrirez :

-comment faire du Vin de France un atout marketing (sans terroir, mais avec une vraie identité de marque)

-les techniques concrètes pour utiliser Midjourney et ChatGPT efficacement dans votre stratégie marketing, sans un budget XXL

-les erreurs à éviter quand on briefe l'IA et les astuces pour obtenir exactement ce qu'on veut


Envie de voir ce que ça donne en vrai ?

Filez voir La Belle Angèle sur Instagram ou contactez Anne-Sophie Perrier sur LinkedIn.


🧡 Cet épisode vous a plu ? Partagez-le autour de vous ou laissez une note sur votre plateforme d’écoute préférée.

Retrouvez-moi pour échanger sur LinkedIn : Ewa Crétois ou sur Instagram : cometcru


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Cet épisode de Comme est cru est sponsorisé par Wineries, la plateforme tout-en-un qui redonne le pouvoir aux producteurs de vins et de spiritus indépendants. Quand je travaillais en domaine, la collecte des adresses clients, c'était très très artisanal. Puisque je demandais aux visiteurs de noter leur nom et leur adresse sur un petit bout de papier, puis chaque fin de semaine venue, je rentrais les infos dans le fichier client. Le fichier client qui était un énorme Excel de je ne sais combien de lignes. Mais ça, c'est pas le problème, non non non non. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de déchiffrer l'écriture de quelqu'un que vous ne connaissez pas. ou juste quelqu'un à qui vous avez parlé pendant 35 secondes dans toute votre vie, et bien c'est juste une tannée. La plupart du temps, je ne comprenais rien à ce qui était noté, ou je découvrais que l'adresse donnée était fausse et je n'étais pas plus avancée. Résultat, ma base de données client ne grossissait pas. Avec Winerise, fini les petits bouts de papier. Il vous suffit de placer un QR code à côté de votre caisse ou sur votre stand en salon, de demander à vos clients de le scanner, et hop, vous avez toutes leurs infos. C'est clair, c'est complet, c'est correct et vous n'avez pas besoin d'avoir fait hieroglyphe LV3. Et avec les adresses que vous avez collectées, vous pouvez aussi lancer des campagnes mail ciblées avec des offres sur mesure. Petit plus génial, le logiciel envoie le mail au moment où votre client est le plus susceptible d'être sur son téléphone et donc de lire votre offre. Fini de se prendre le chou sur l'heure d'envoi, Winerise là aussi le fait pour vous. Merci à Wineries d'avoir rendu cet épisode possible. Grâce à leurs solutions, rester connecté avec chaque client devient un jeu d'enfant. Que ce soit pour des campagnes sur mesure ou des annonces ciblées, Wineries aide les producteurs à garder un lien solide avec leur communauté tout en maximisant leurs ventes. Et ça, selon moi, c'est définitivement un outil dont les producteurs ont besoin.

  • Speaker #1

    Je suis partie du principe que chaque étiquette était une création sur mesure et qu'on cherchait à les sublimer. Je me suis dit que sublimer cet aspect... autour de l'art en mêlant notre marque à ça. Je trouvais que c'était un terrain de jeu et de travail qui était assez sympa.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue sur Comme Écrit, le podcast sans chichi dédié à la communication des acteurs innovants du vin et des spiritueux. Je m'appelle Eva Crétois et depuis trois ans, bientôt quatre, j'aide les acteurs innovants du vin et des spiritueux à devenir des références du secteur grâce au branding. Dans ce podcast, je décris des stratégies gagnantes aux côtés d'acteurs de la filière 20 et spiritueux, et je vous transmets des conseils et des astuces que vous pouvez réellement appliquer. Ici, on ne réinvente pas la roue, pas du tout. On vous aide juste à avancer pour atteindre vos objectifs marketing. Avant d'entrer dans le vif du sujet, et parce qu'on n'est pas des bêtes quand même, je voulais prendre un petit moment pour vous souhaiter une belle année 2025. Que cette année soit celle où tous vos projets prennent vie, vos rêves se réalisent, que vous êtes une année remplie de réussite, bourrée de sérénité et bien entendu de santé. Pour ma part, je suis très heureuse de démarrer 2025 à vos côtés et dans vos oreilles, alors merci du fond du cœur à vous qui m'écoutez fidèlement et bienvenue aux petits nouveaux. Si vous aimez ce podcast, vous le savez, maintenant vous connaissez la chanson, un petit soutien avec une note sur Spotify ou Apple Podcast ne serait pas de refus, ça me ferait super plaisir et ça aiderait énormément à faire connaître le podcast. Ceci étant dit, aujourd'hui on se retrouve pour un nouvel épisode et je suis très heureuse d'accueillir Anne-Sophie Perrier au micro de Comécru. Si vous ne la connaissez pas encore, voici ce que vous devez savoir sur Anne-Sophie. Anne-Sophie Perrier a 28 ans, toutes ses dents, et c'est la chef de marque de La Belle Angèle, une marque du groupe de l'Aunévin et Domaine, on parle du groupe qui s'occupe de la marque Les Jamels. Et dans cet épisode, on va parler d'un outil dont j'ai déjà parlé à maintes reprises, un outil qui fait un peu peur, je l'admets, mais qui s'avère très très utile, à savoir l'IA. Et dans cet épisode, on va voir comment utiliser l'IA dans sa stratégie de marque et sa création de contenu. ce que fait la belle Angèle depuis plusieurs années avec talent sur Instagram, et franchement, le résultat est absolument canon. Au cours de cet échange, Anne-Sophie nous partage des conseils pratiques, et même quelques astuces bien croustillantes pour apprivoiser l'IA et en faire votre meilleur allié. Bref, un outil du tonnerre qui peut vous faire gagner un temps fou, et qui va certainement booster votre créativité, j'en suis convaincue. Mais je ne vous en dis pas plus, et je laisse place à ma conversation avec Anne-Sophie Perrieux. Bonjour Anne-Sophie, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Emma, très bien, je te remercie. Toi aussi ?

  • Speaker #0

    Ça va, nickel, parfait. C'est le rush des fins d'année, donc j'imagine que toi aussi tu dois un peu courir partout,

  • Speaker #1

    c'est bien. En effet, on ne s'ennuie pas, on prépare le début d'année, les salons, etc. Donc c'est assez chargé, mais on va s'en sortir et les fêtes approchent.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, pour ceux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors déjà, je tenais à te remercier de m'accueillir sur ce podcast. Je suis vraiment ravie d'être avec toi aujourd'hui. Et je tenais également à te dire que j'aime beaucoup l'approche que tu as à travers ce podcast, de parler librement et d'essayer de tirer des apprentissages de chaque épisode. Donc je ferais vraiment de mon mieux pour contribuer à cela aujourd'hui. Je m'appelle Anne-Sophie Perrier, j'ai 28 ans, je suis chef de marque La Mélangelle, donc une marque qui fait partie du groupe Delonay Vins et Domaine, groupe dans lequel j'évolue depuis maintenant 6 ans. Et le vin, me concernant, c'est bien plus qu'une facette de mon métier. C'est une véritable passion qui est vraiment présente dans ma vie quotidienne également. Donc voilà, je suis ravie de parler de tout ça avec toi.

  • Speaker #0

    Écoute, moi, je suis très, très contente et je te remercie beaucoup pour tous ces gentils mots. Ça me touche beaucoup.

  • Speaker #1

    Je ne savais pas trop quoi dire.

  • Speaker #0

    J'étais là en disant, écoute, merci. Je suis ravie de t'accueillir au micro de Comme Écrue pour parler de la belle Angèle, dont tu es chef de marque, mais aussi d'IA. et de tout ce qu'on peut faire avec l'IA dans le branding notamment. Là, dans l'introduction, tu disais que le vin, c'est plus qu'une facette de ton métier. Mais moi, je sais parce qu'on a discuté il y a un peu plus de dix jours que tu n'es pas issue du monde du vin. Donc, j'aimerais juste que tu m'expliques comment tu es arrivée dans le monde du vin.

  • Speaker #1

    En effet, je ne suis pas issue du monde du vin à l'origine puisque j'ai un parcours qui n'est pas spécifique dans le vin au niveau de mes études. C'est un parcours qui est orienté 100% marketing, ce qui me permet vraiment d'avoir une approche assez transverse. Et le vin est arrivé à travers mes expériences professionnelles. Déjà, je suis originaire du Jura, donc une région viticole, et j'ai fait mes études en Bourgogne, qui en est une autre. Et du coup, tout ça, déjà, m'a naturellement rapprochée de l'univers du vin. Et puis, en fait, c'est un univers que j'apprécie vraiment. Pourquoi ? Parce que je trouve que c'est un univers très riche, en fait. Le vin, c'est un produit qui est vivant, mais en fait, qui est surtout toujours lié à une histoire, à des rencontres, à un savoir-faire, et je trouve que c'est vraiment passionnant. Et puis en plus de ça, je trouve que d'un point de vue marketing, c'est un univers où il reste quand même encore beaucoup de traditions. Il faut les respecter et les conserver. Mais du coup, je trouve que c'est assez challengeant également de mêler le marketing au vin et notamment dans des régions comme la Bourgogne.

  • Speaker #0

    Un marketing des vins, sur le papier, ça peut sembler un peu antinomique, mais je te rejoins. C'est très traditionnel le monde du vin. Et je pense qu'un bon coup de marketing et de communication, ça peut être que salvateur pour le dépoussiérer et le rendre accessible. Avant d'entrer directement dans le vif du sujet, parce que là, on est en train de faire du hors-piste, ça m'intéresserait que tu me dises, étant donné que toi, tu es issue d'une formation très marquée, quel a été ton premier choc en arrivant dans le monde du vin et en découvrant le marketing de la filière vin et spirituel ?

  • Speaker #1

    Déjà, le vin, c'est un produit qui est... vivant, comme je le disais, mais surtout assez complexe. Donc, je trouve que quand on arrive dans le monde du vin, il y a quand même un certain degré d'appropriation du produit et de connaissances, parce que je trouve qu'on a beau avoir des compétences transverses, comme je le disais, grâce à mes formations que j'ai pu avoir au sein de mon parcours universitaire. En fait, si on n'a pas toutes les clés pour promouvoir le produit correctement, comprendre comment il a été élaboré, finalement, il nous manque quelque chose pour mener à bien nos missions au quotidien. C'est vraiment la phase d'appropriation. Le monde du vin, j'ai l'impression que plus on en apprend et plus on pense être quasiment, pas parfait, mais du moins avoir une bonne connaissance, on arrive toujours à découvrir de nouvelles choses. Finalement, c'est un puits sans fond de connaissances. L'appropriation, ça a été vraiment une période importante et assez longue, qui n'est pas forcément le cas dans notre secteur d'activité, je trouve.

  • Speaker #0

    C'est clair, on est en constant apprentissage. J'accepte de ne rien savoir sur le vin et l'espiritueux et d'apprendre toujours un peu plus. Quand on va déguster des vins à la propriété, quand on va rencontrer certains de nos clients avec Julia, on découvre de nouvelles méthodes, on découvre de nouveaux mots, on découvre toujours. Puis en plus, là, du fait du réchauffement climatique, il y a des méthodes viticulturales qui sont en train d'évoluer. Il y a plein, plein de choses. qui change à une vitesse folle. Donc je suis d'accord avec toi, effectivement, il y a vraiment besoin de formation. Et je te rejoins dans ce que j'ai cru être amorcé derrière, c'est-à-dire que oui, il y a besoin de formation et je suis convaincue qu'on ne peut pas faire du market et après de la communication vin et spiritueux si on n'a pas un réel amour slash connaissance autour du produit. Pour moi, c'est lié. C'est intimement lié et c'est impossible de faire du bon travail, même de comprendre de quoi il en retourne si on n'a pas la compréhension de cet aspect émotionnel qu'est le vin.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Moi, à titre personnel, c'est vrai que j'ai du mal à promouvoir un produit que je n'affectionne pas ou même être en charge d'une marque que je ne comprends pas et dont je n'ai pas les clés de compréhension. Donc, il est vrai que c'est essentiel. En tout cas, à titre personnel, de vraiment apprécier les valeurs d'une marque, apprécier les qualités d'un produit, et puis plus globalement de l'entreprise dans laquelle on est, pour promouvoir au mieux le produit et essayer de transmettre notre savoir et notre volonté de promouvoir une marque à des équipes relais, comme les équipes commerciales sur le terrain, et essayer de s'assurer que tous les maillons de la chaîne soient tous aussi enthousiastes dans cette chaîne qui est de promouvoir les vins sur eux. à l'export ou auprès des consommateurs chinois.

  • Speaker #0

    Absolument. Je te rejoins. La Belle Angèle fait partie d'un groupe de l'Aunet Vin et Domaine. Est-ce que tu pourrais nous parler un peu du groupe de l'Aunet Vin et Domaine et nous spécifier un peu quel est le rôle du groupe de l'Aunet dans le monde du vin ?

  • Speaker #1

    Alors, le groupe de l'Aunet Vin et Domaine, c'est avant tout une maison familiale qui célèbre ses 30 ans l'année prochaine. Cette maison, elle a été fondée et puis elle est toujours dirigée par la famille de l'Aunet. composée de Laurent Delonnet, Catherine Delonnet et leur fille Jeanne. C'est une véritable aventure entrepreneuriale qui a le mérite d'être racontée en quelques points clés. Une aventure entrepreneuriale qui s'ancre dans deux régions vicicoles, ce qui n'est pas le cas de toutes les maisons. On est vraiment sur la Bourgogne et le Languedoc, qui sont nos régions de prédilection et qui ont enrichi l'histoire du groupe au fil des années. En fait, l'histoire débute en Bourgogne avec Laurent Delonnet, qui avait rejoint la maison familiale fondée en 1893. Sauf que cette maison a dû être cédée au début des années 90 à cause d'un contexte économique un peu compliqué à l'époque. Une période pas évidente pour la famille et notamment pour Laurent. Donc la famille ne s'est pas arrêtée là. On parle de renaissance dans le Languedoc qui est vraiment le deuxième point clé. Puisque Laurent et Catherine ont décidé d'aller explorer le Languedoc. Cette exploration leur a permis de lancer la marque Les Jamels. Donc là on est en 1995. Et cette marque, elle a été lancée avec très peu de moyens, mais une ambition assez forte qui était de créer une marque de vins de cépage, principalement destinée à l'export. Donc cette marque, elle reste aujourd'hui vraiment un succès au sein du groupe et c'est vraiment une des marques phares de notre portefeuille. Et puis ensuite, dans les autres points clés, ça a été l'expansion internationale avec les premières bouteilles de vins Les Jamels vendues et notamment sur le sol américain. Donc c'est vraiment le début, les premiers pas du groupe à l'export. à travers les États-Unis, un pays non négligeable dans la distribution de vin aujourd'hui encore. Et puis ensuite, en 2017, une étape symbolique, unique et carrément inattendue, c'est le rachat de la maison Édouard de Lenné. En fait, la marque avait été rachetée mais pas exploitée. Donc Laurent a eu l'opportunité de la racheter en 2017 et de redorer le blason familial et de réécrire l'histoire de cette maison avec une ambition qui était vraiment d'en faire des belles maisons de Bourgogne. Et puis ensuite, dernièrement, en 2022, le groupe anciennement appelé Badé Clément a eu besoin de clarifier son identité suite à l'arrivée de leur fille Jeanne. Et puis ensuite, d'un certain nombre de marques qui se sont développées et qui ont commencé à emprunter le nom de la famille, donc Delonnet. Et donc finalement, en 2022, le groupe s'est appelé Delonnet Vins et Domaines, qui permettait de regrouper toutes nos activités sous la caution groupe. Et puis de redorer le blason familial et d'avoir... une vraie accroche autour des membres de la famille, qui d'ailleurs incarne des marques stratégiques. Catherine incarne la marque Les Jamels, Laurent incarne la marque Édouard Delonnet, et Jeanne incarne la marque Abotse Delonnet, donc la boucle est bouclée, si je puis dire. Ma vision de la chose, c'est qu'en fait, on a déjà une double expertise géographique entre Languedoc et Bourgogne, et en fait, on a une vraie ambition de contribuer au rayonnement du vin en valorisant un panel assez large d'appellations. Puisqu'aujourd'hui, dans le groupe, on peut acheter un vin de France comme un grand cru, en passant par les IGP Pays d'Oc, il y a un tas d'appellations. Donc finalement, il y a vraiment ce côté de valorisation de tous les niveaux d'appellation. Ce n'est pas le cas de tout le monde et je pense que c'est un vrai point différenciant. On dit souvent que notre raison d'être, c'est de cultiver la découverte, d'être à l'écoute des marchés et d'essayer de répondre au plus juste aux demandes et aux attentes des consommateurs. Donc à travers toutes ces appellations et toutes ces marques et gammes, disons qu'on se donne les chances de réussir. On a vraiment à cœur d'être un véritable moteur dans le secteur et sur notre territoire.

  • Speaker #0

    Et c'est drôle parce que, donc pour avoir, bon j'ai discuté avec toi, mais j'ai quand même fait ma petite enquête, c'est vrai que de ma perception extérieure, la force du groupe Delonay, c'est vraiment avoir cette capacité de proposer des marques et surtout des produits qui résonnent auprès des consommateurs de vins d'aujourd'hui, mais aussi de demain. Et pour moi, la Belle Angèle, c'en est typiquement un très bon exemple. Selon toi, comment la belle Angèle s'intègre dans cette vision du groupe ? J'ai bien vu qu'il y avait quand même une dimension très internationale, notamment avec les Jamels, qui sont distribués aux Etats-Unis, mais qui ne sont pas distribués dans la France. J'ai quand même deux ou trois copines qui ne jouent que par les Jamels. Je voudrais que tu nous expliques un peu. Qu'est-ce que c'est que la Belle Angèle et surtout, quelle est sa part dans le groupe ?

  • Speaker #1

    La Belle Angèle, ça a été la première marque de Vin de France à rejoindre le portefeuille de la maison et notamment au sein des marques stratégiques. Cette marque a été créée en 2013 et l'idée de base, c'était vraiment de proposer une offre accessible et directe qui a finalement hérité du savoir-faire des Jamels en matière de création de Vin de Cépages et qui est venue raconter sa propre histoire.

  • Speaker #0

    Alors, à la base, tu nous as dit que la Belle Angèle a été créée en 2013. C'était une marque pour l'export, n'est-ce pas ? Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu l'histoire de la marque et comment la marque a évolué depuis ?

  • Speaker #1

    Donc, cette marque née en 2013, elle avait une ambition qui était très claire. Le point de départ, c'était de séduire une clientèle internationale en proposant une collection de vins de cépage vraiment sans chichi, vendue sous l'appellation Vins de France. Ça, c'était vraiment le postulat de départ. Et en fait, dès ses débuts, la marque, elle se voulait... assez unique et distinctive avec des codes de compréhension assez clairs pour l'international, notamment un nom de marque facile à prononcer. Ça paraît idiot, mais c'est quand même très important.

  • Speaker #0

    C'est vrai, il y a des L et pas des R.

  • Speaker #1

    C'est ça. Un packaging attractif, on en parlera un peu plus en détail après. Et puis surtout, peu d'informations sur l'étiquette fontaine. Cette force du packaging n'a jamais changé. Aujourd'hui, on prend une bouteille de la Belle Angèle, on la regarde et en fait, il y a un cépage, un millésime, le mot France et puis un packaging assez sympa. Donc finalement, c'est assez clair, il n'y a pas de piège entre guillemets pour le consommateur. Ensuite, il y a eu le choix d'une illustration colorée pour que le packaging reflète vraiment l'objectif de créer un produit qui fonctionnait avec un pack assez attrayant et qualitatif pour la catégorie de vin de France. Et puis, il y avait également tout un storytelling qui s'articulait et qui s'articule toujours autour d'un personnage central qui est la belle Angèle et qui est finalement une véritable icône des années folles et qui plonge le consommateur dans un imaginaire très français. Et en fait, c'était particulièrement séduisant pour un public international dès ses débuts. Moi, ça fait deux ans que j'ai été nommée chef de marque et j'en suis ravie. Et en fait, suite à cela, mon approche, ça n'a pas été de révolutionner ce qui fonctionnait, parce que je trouve que c'est une perte de temps, mais plutôt d'aller plus loin dans le concept et d'amplifier le potentiel de la marque. Donc, j'étais vraiment convaincue en modernisant un certain nombre des aspects. de la marque, j'en parlerai un tout petit peu plus en détail après, et surtout en tirant des opportunités technologiques qui s'offraient à nous à ce moment-là, et notamment l'arrivée de l'intelligence artificielle. Donc dans les évolutions marquantes de la marque, il y a déjà eu l'extension de gamme. Donc on a intégré de nouveaux cépages à la collection, des cépages assez frais, au profil léger, faciles à boire, etc. Donc on a intégré des cépages comme le gamais, le pinot gris ou le chenin. Et donc en fait, notre collection, son fil conducteur, c'est vraiment la fraîcheur des vins. Et du coup ces cépages-là venaient naturellement prendre leur place au sein de notre collection. Et ils ont été plutôt bien accueillis par nos partenaires et les marchés sur lesquels la marque est implantée. On a travaillé des nouveaux formats de conditionnement et de consommation qui étaient vraiment plus adaptés à une consommation plus nomade, un peu plus moderne, et dans une logique plutôt écologique. Donc on a intégré des bagging-box, des push-bags, etc. Donc on partait des jus existants en gamme bouteille. Et puis, on les déclinait sur de nouveaux formats pour apporter un nouveau mode de consommation et être quand même à l'écoute des marchés qui ont tendance à vouloir avoir un peu plus de légèreté quant à la consommation du vin.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a surtout que votre identité de marque, vu qu'elle est canon en termes d'image de marque, sur un bag-in-box, ça se différencie et ça devient un vrai bel objet. Ce n'est pas juste, tu sais, un bag-in-box un peu dégueu où il y a marqué Vionier, quoi. C'est un joli objet que tu as envie de garder chez toi. Et puis même... il peut y avoir le côté collection encore une fois vu votre identité de marque moi je serais trop tentée de les collectionner et tu sais il y a cet effet réclame dans votre identité mais qui est trop fun et qui peut aider certains clients t'as raison les bagging box on a commencé

  • Speaker #1

    sur un format 5 litres et en fait la surface d'expression elle est magique sur ce genre de format et c'est surtout qu'en mixant les cépages on avait proposé à la base 5 bagging box Enfin, 5 cépages dans 3 bagging box, puisqu'on avait fait des bagging box spécialisés sur le blanc et sur le rouge. Et en fait, selon le cépage, on collait l'étiquette du cépage sur une face ou sur une autre. Donc finalement, le bagging box avait deux designs différents. Et donc du coup, ça créait vraiment un côté animation au magasin qui n'était pas négligeable. Donc ça, c'est vraiment sur l'extension de gamme qui a été un des points clés sur les évolutions qu'on a menées au niveau de la marque. Ensuite, il y a eu un véritable travail sur l'identité visuelle. Chaque cépage a désormais son illustration spécifique. En fait, au début de la marque, il y avait une illustration parfois partagée entre deux cépages. Et là vraiment, l'idée c'était de renforcer l'effet collection et l'expérience consommateur. Donc on a vraiment affiné un peu la direction artistique pour... pour créer de nouvelles illustrations qui évoquaient à la fois le voyage temporel dans les années folles, à travers les tenues des personnages qu'on représentait sur nos étiquettes, et puis un voyage géographique, si je puis dire, à travers la France. On a vraiment fait en sorte de mettre en avant des lieux iconiques français, et puis des éléments culturels sur nos nouvelles illustrations. Par exemple, sur la Syrah, on retrouve les quais de Seine, sur le Merlot, on retrouve les planches de Deauville, donc on essayait vraiment de mettre en avant tout ça. Un des points clés, ça a été également la stratégie de communication différenciante avec une direction artistique assez forte. On parlait de l'IA et elle nous a vraiment aidé dans cette démarche. La direction artistique qu'on a travaillée, elle met en fait différents styles. Elle combine des images, des vidéos, de la couleur, du noir et blanc, mais avec un thème qui est assez central et qui guide notre communication aujourd'hui et depuis quelques années maintenant, c'est l'art de vivre à la française. En fait, l'idée... c'était vraiment de rester fidèle à cet univers. Et pour ça, on a intégré une touche d'iconographie française en mettant en avant des lieux emblématiques à travers des Reels, notamment sur nos réseaux sociaux. Moi, j'ai vraiment envie de conserver ce noir et blanc qui finalement apporte une dimension un peu nostalgique et émotionnelle qui n'est pas négligeable. Et notamment avec notre storytelling, il fallait pour moi conserver l'héritage de cette marque et ce qu'elle avait créé depuis de nombreuses années. Et puis, on a aussi exploré un axe fort qui était celui de l'art. À titre personnel, je suis convaincue que l'art et le vin ont un vrai lien. Et en fait, je suis partie du principe que chaque étiquette était une création sur mesure et qu'on cherchait à les sublimer. Et bien, je me suis dit que sublimer cet aspect autour de l'art en mêlant notre marque à ça, je trouvais que c'était un terrain de jeu et de travail qui était assez sympa.

  • Speaker #0

    Ok. Déjà, j'ai une question par rapport... au vin de France parce que la catégorie vin de France ne peut absolument pas communiquer sur le terroir et j'aimerais que tu me dises un peu toi ce que tu en penses parce qu'en fait c'est forcément cette contrainte créative qui vous a obligé à trouver un moyen détourné pour promouvoir votre marque qui est la Belle Angèle sans se baser sur les terroirs et j'aimerais un peu que tu me dises toi ce que tu en penses en tant que marketeuse pour moi c'est avant tout une opportunité

  • Speaker #1

    mais je vais juste donner un petit mot sur la catégorie vin de France parce que ce n'est pas une catégorie qui est forcément connue de tous, du moins à sa juste valeur. En fait, je trouve qu'à titre personnel, la catégorie vin de France, elle est vraiment géniale et elle ouvre une liberté créative qui est unique. Elle permet d'explorer des concepts et en fait, je trouve qu'elle permet aussi de sortir des cadres traditionnels du vin. Et en fait, elle favorise encore plus depuis peu l'innovation et notamment chez les grandes maisons, mais aussi chez des domaines... plus confidentielles qui veulent se lancer dans des cuvées sorties des sentiers battus. Et finalement, tout le monde se lance dans cette nouvelle dynamique. Et donc, ça crée vraiment de l'effervescence autour de cette catégorie. Et qui est également soutenue par l'Interpro de l'année 2020, qui valorise régulièrement la catégorie à travers des initiatives tout au long de l'année, notamment leur initiative cocktail dernièrement. C'est intéressant de le dire parce que je trouve que ça alimente notre discussion. Ils sont partis du principe que... Le vin pouvait également être une composante d'un cocktail. En fait, c'est des initiatives qui permettent de mettre un petit coup de pied dans la fourmilière et de se dire que le vin, ce n'est pas qu'ennuyant. Il peut y avoir de grandes choses et cette catégorie prône ça. Travailler de vin de France dans un environnement où le terroir est au cœur des discussions comme en Bourgogne, c'est un exercice qui est assez intéressant, je trouve, parce que ça pousse à réfléchir différemment pour construire une approche qui va vraiment au-delà du terroir. Et je trouve que c'est aussi une opportunité de rendre le vin plus accessible en simplifiant les messages et en montrant qu'on peut apprécier le vin sans être un expert. Et du coup, de se désacheter du terroir, mine de rien, ça a un vrai intérêt aussi. Il faut prendre ça vraiment comme une opportunité plutôt qu'une contrainte. Et enfin, je pense que ça permet de toucher un public qui est plutôt jeune et curieux. Si on modernise un peu l'image du vin et qu'on rend des clés de compréhension plus accessibles, je pense que mine de rien, ça répond à... un enjeu actuel et de demain qui est comment intéresser et continuer d'intéresser à travers cette catégorie plutôt que de perdre des parts de marché au détriment d'autres boissons.

  • Speaker #0

    Je trouve que c'est même plus facile pour un vin de France de devenir une marque que pour un vin d'appellation. C'est-à-dire qu'ils ont limite pas de choix pour se faire repérer que de développer un univers de marques mémorables. Ce qui m'interpelle, entre guillemets, c'est que pour discuter avec beaucoup de vignerons. Je vois et je ressens, et même si je comprends cette envie de s'affranchir des IGP et des AOC et d'aller vers du vin de France, j'y mets aussi une réserve. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on va proposer aux consommateurs que des vins de France, comment est-ce qu'ils vont faire leur choix ? Et je trouve que c'est super dangereux parce qu'il y a aussi, je sais qu'il y en a certains qui sont pour une simplification du message et je suis pour la simplification du message, mais rendre le message plus simple ne veut pas dire le rendre simpliste, tu vois. Et la catégorie 20 France, même si elle est super innovante, elle est super dynamique, je pense que ce n'est pas pour tout le monde. Pour se lancer dans du 20 France, il faut être conscient que derrière, il faut avoir les reins solides, il faut avoir un budget market et com qui est là parce qu'il va falloir lâcher les poneys en termes de construction de marque. On ne pourra pas y aller en disant oui, alors on y va comme ça un peu et on va voir. Non, là, par contre, il faut y aller. C'est un all-in et il faut y aller dès le début.

  • Speaker #1

    Oui, je suis entièrement d'accord avec toi. Il ne faut pas perdre le consommateur. Il ne faut pas qu'on se lance tous dans une même dynamique. Parce qu'en effet, aujourd'hui, quand on va dans un rayon de vin, on va prendre le rayon de grande distribution aujourd'hui en France. On remarque, contrairement à l'étranger, que nos vins ne sont pas classés par cépage, mais souvent par région viticole. Donc, en fait, si tout le monde est en vin de France, on va être sur un flou artistique au niveau du rayon. Et finalement, on n'aura plus du tout cet ancrage géographique. Et puis aussi, c'est la beauté des cahiers des charges et des appellations parce que tout le monde a un rôle à jouer là-dedans. Malgré tout, je pense qu'un domaine ou une marque qui est par exemple spécialisée dans les IGP ou les AOC, je pense quand même qu'intégrer parfois une cuvée, une ou deux cuvées en vin de France pour soutenir l'innovation et montrer qu'il y a une certaine dynamique, je trouve ça très bien. De là à passer toute une gamme. En effet, j'ai mis des réserves par peur que tout le monde arrive au même endroit dans une catégorie assez large.

  • Speaker #0

    Oui, et c'est histoire de se dire, on va faire du vin de France, ça va cibler les plus jeunes. Alors que déjà, ça ne va pas cibler que les plus jeunes, ça cible une catégorie bien spécifique de gens, à savoir les gens qui ne veulent pas se prendre la tête au sujet du vin. Et en fait, cette catégorie n'a pas... pas d'âge, même si effectivement elle est un petit peu plus jeune que la moyenne je pense que ça peut convenir à ma mère ma mère qui a 60 ans, donc c'est pas pertinent selon moi en revanche, ce qui m'intrigue c'est ce besoin de faire des vins de France pour simplifier l'offre, alors qu'en soi on peut simplifier dans le discours même les appellations et tout ce qui est AOC et IGP et je suis pas convaincue que tout le monde a intérêt à faire des vins de France et en plus Ça, c'est pour faire des entretiens qualitatifs avec de la clientèle, que ce soit en France ou à l'international, je le vois bien, il y a quand même une catégorie de consommateurs qui les recherchent, ces appellations. C'est qu'on ne parle pas juste à des néophytes dans le vin ou à des gens qui dégustent du vin de temps en temps, on parle aussi à des gens qui adorent le vin et qui sont super fidèles à une région, une appellation ou même un domaine. Et en fait, je trouve que... Là, la filière radote en disant, oui, il faut cibler les jeunes, il faut repartir à la conquête de nouveaux marchés. OK, très bien, mais on a des clients quand même actuels et je pense que ce serait cool de les écouter, de savoir ce qu'ils recherchent et créer des marques aussi en conséquence, pas qu'être constamment dans l'acquisition, tu vois. Et regarder aussi, bon ben voilà, sur les marques en AOC, en IGP, qu'est-ce qui fait que les gens reviennent ? Parce que les Jamels, c'est de l'IGP. Qu'est-ce qui fait que les gens reviennent ? Qu'est-ce qui fait que les gens reviennent sur certains vins de France, tu vois ? mais pas que simplifier les gammes. Je trouve que c'est un peu triste. Et même si le monde du vin peut être vu comme un petit peu trop complexe, le rendre trop simple, ce n'est pas non plus l'aider, je trouve.

  • Speaker #1

    Oui, je partage à 100% ton avis. Il faut un entre-deux et il faut le trouver cet entre-deux. Ce n'est pas toujours évident, mais je suis d'accord avec toi. Ce n'est pas tout blanc ou tout noir.

  • Speaker #0

    Et j'avais une autre question à te poser, que je n'avais pas prévu de poser, mais que j'avais bien envie de tenter. C'est sur les bagging box. pour la Belle Angèle. Quels sont vos marchés principaux ? Est-ce que tu peux nous le dire, ça ou pas ? Oui,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de problème. On était plutôt sur les pays scandinaves et la France un petit peu. La France a tendance à évoluer pour la marque. On n'est plus présent à l'export maintenant, mais en effet, c'était plutôt pays scandinaves et français.

  • Speaker #0

    Ok. Je te demandais ça pour savoir justement si c'était les pays scandinaves parce que j'ai un de mes clients qui m'a dit que son importateur lui avait dit que les bagues inbox marchaient énormément. Je crois que c'était... C'était en Norvège. Pourquoi ? Parce qu'en fait, c'était la théorie de son importateur qui disait que quand les gens allaient à la poubelle à verre, ça faisait moins de bruit. avec un bag-in-box que quand tu te trimballes avec 10 bouteilles. Et en soi, c'est loin d'être bête comme théorie, mais ça m'interpelle. Tu vois, je pense qu'on ne communique pas assez en France sur le fait que, ben voilà, quand on jette son bag-in-box, ça fait nettement moins de bruit que quand on balance 10 bouteilles et la poubelle à verre. Et je trouvais que c'était pas mal intéressant. Et ce qui m'interpelle aussi, c'est la manière dont c'est valorisé les bag-in-box, notamment en Scandinavie, alors qu'en France, vraiment... Quand on achète un bib, on cherche un plus avant toute chose.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. En effet, le prix, ça reste quand même un des éléments clés. Parce qu'aujourd'hui, quand on achète un bag-in-box, en général, on cherche quand même un peu de praticité. Il y a un côté quand même convivial autour du bag-in-box. Une facilité aussi pour se servir en verre plutôt qu'une bouteille, mine de rien. Et puis, en effet, il y a un côté quand même, je pense, éco-responsable. Le fait d'avoir... des matériaux qui se recyclent, et puis le fait d'avoir quand même une économie, je pense, financière, parce qu'en général, quand on achète un bagging box, ce n'est pas négligeable de payer un petit peu moins cher que d'acheter autant de bouteilles pour avoir la correspondance au niveau de la scintillisation.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, moi, j'étais invitée dans le podcast pour vraiment parler d'intelligence artificielle parce que je trouve que c'est passionnant, parce que je trouve qu'on en a beaucoup trop peur, alors qu'on ferait mieux de s'entourer. l'intelligence artificielle ou au moins de l'utiliser à bon escient. Pourquoi tu as décidé d'intégrer l'intelligence artificielle dans la stratégie de la Bélangelle ?

  • Speaker #1

    J'ai décidé d'intégrer l'intelligence artificielle dans la stratégie de la Bélangelle pour plusieurs objectifs. D'abord, rajeunir l'image de marque parce que le fait d'avoir un univers et un storytelling autour des années folles, parfois on peut aller dans le côté un peu trop vintage et finalement un peu clivant dans... l'audience à laquelle on s'adresse. Donc il y avait un côté rajeunir un petit peu l'image de marque et la positionner dans une démarche assez actuelle à travers sa com. Je trouve aussi que ça nous offre des outils puissants pour enrichir notre storytelling et surtout illustrer notre univers de manière assez innovante. Jusqu'ici, on allait principalement piocher dans des banques d'images, sauf qu'on fait vite le tour et on peut avoir une idée, mais si on n'arrive pas à la retranscrire graphiquement... C'est un peu frustrant et finalement, l'intelligence artificielle nous permettait d'aller vraiment plus loin dans cette démarche et de dire « Ok, notre univers, c'est ça et on va vous le montrer et vous allez le comprendre graphiquement. » Ensuite, un des aspects clés de cette démarche, c'est aussi de donner plusieurs visages et vies à notre personnage chantriel, la belle Angèle. C'est de lui donner une allure différente, de la mettre dans des environnements différents, qu'elle change d'attitude, de couleur de peau, montrer que c'est finalement une façon de vivre. d'être une belle Angèle, plutôt qu'une seule femme qui a une identité bien spécifique avec un persona très clair. Et je trouvais que c'était assez intéressant. Et puis du coup, ça permet de renforcer son rôle d'icône et d'explorer finalement les multiples facettes de son histoire et de donner encore plus d'intensité au storytelling qu'on raconte. Et puis ensuite, je trouve que ça permet quand même de créer à l'infini. Et ça, c'est pas donné à toutes les technologies. et du coup je trouve que c'est parfait pour susciter l'émotion dans un monde où je trouve que l'émotion joue un rôle vraiment mais crucial en fait dans la communication aujourd'hui parce qu'on crée des visuels et en fait une histoire qui ne s'arrête jamais et parfois ça permet aussi de surprendre les personnes à qui on s'adresse dans notre communication donc je trouve que c'est vraiment intéressant.

  • Speaker #0

    C'est clair et ça vous permet surtout de ne pas vous faire chier parce que Dieu sait que faire un calendrier éditorial quand on fait année après année autour de la même marque ... Il faut aussi que vous soyez un peu enthousiaste à l'idée de créer du contenu. Quand c'est à chaque fois la même rengaine que vous assonnez matin, midi, soir, 365 jours par an, c'est un peu lourd. Je trouve que c'est un super moyen aussi pour rendre votre quotidien en termes de création de contenu beaucoup plus léger, beaucoup plus facile. Ma question aussi, c'est aujourd'hui, toi Anne-Sophie, est-ce que tu utilises l'IA ? dans d'autres points de ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors oui, en effet, à titre personnel, j'utilise beaucoup ChatGPT parce que pour moi, c'est un excellent assistant pour structurer une pensée, challenger une idée et puis gagner du temps en rédaction. Je trouve que ce n'est vraiment pas négligeable et il ne faut pas voir ça comme un danger, en fait. Et aussi, je trouve que, encore une fois, c'est un point de vue personnel, quand on travaille dans un service marketing, l'art du brief, c'est une compétence clé. Et en fait, je trouve que... Quand on fait un brief avec une agence, on oublie le temps d'une seconde de l'intelligence artificielle dans ce que je dis, on doit être capable de transmettre une idée claire, de donner du contexte, d'essayer de transmettre la direction dans laquelle on veut aller et finalement d'expliquer ses attentes et aussi détailler l'environnement dans lequel le projet prendra vie. Et du coup, cette méthode qui est finalement au cœur de notre métier en marketing, je trouve qu'elle est essentielle pour avoir des résultats pertinents. Et en fait, pour moi, c'est calquable exactement au processus qu'il faut avoir avec des outils comme ChatGPT et plus globalement l'intelligence artificielle. Ensuite, au niveau de notre création graphique, tous les visuels et tout ce qu'on crée comme univers autour de la Bélangelle, on est accompagné par une agence qui s'appelle Exoplanet. C'est une agence qui est vraiment spécialisée dans la stratégie créative et qui nous accompagne depuis les débuts de la marque. Et en fait, les outils qui sont utilisés par l'agence et qui nous aident à renforcer notre impact dans notre communication, ça va être plutôt mi-journée pour les créations visuelles, tout ce qui est images et tout ce qui est vidéos, reels, etc. On est plutôt sur un mix d'outils, parce qu'un seul ne suffirait pas à atteindre les objectifs fixés. Donc, c'est un mix entre Luma, Pika Labs et Runway. pour être tout à fait transparente. Et finalement, le processus de travail avec Mille Journées, il est carrément similaire à Chez GPT, c'est-à-dire avant tout, c'est de bien connaître sa direction artistique, préparer son chemin de pensée qui est super clair et puis ensuite, être prêt à prompter correctement. Et on dit souvent avec l'agence Exoplanète que le brief, c'est la clé du visuel et on est carrément en phase là-dessus. Et donc, c'est essentiel de définir dès le départ où on veut aller. Et je peux même vous partager un exemple d'un travail qu'on fait sur nos réseaux sociaux. En fait, c'est ce qu'on appelle les wine arts en interne. C'est en fait la représentation d'une bouteille à la Bélangelle avec son packaging d'origine qu'on intègre dans une œuvre d'art qui est créée de toutes pièces avec l'IA. Donc par exemple, pour ce genre de travail qui fait partie d'une des composantes de notre stratégie et qui revient chaque mois mais avec des thèmes différents. Ce travail nécessite une vraie réflexion en amont autour du prompt, puisqu'il faut connaître les éléments comme l'artiste dont on souhaite s'inspirer, éventuellement la technique utilisée. Dernièrement, on s'est inspiré beaucoup du pointillisme. Et puis ensuite, s'assurer aussi que le visuel final correspond bien à l'inspiration initiale. Ça, c'est hyper important. Et en fait, il y a des choses à préciser comme la colorimétrie, le positionnement des personnages, toutes ces choses-là, c'est vraiment... Il faut être très pointu et plus on est pointu, plus on arrive à un résultat qui est concluant. Et ensuite, il ne faut quand même pas négliger le travail qui est fait par l'agence, une finée de reprise du visuel et puis d'ajustement, d'harmonisation, etc. pour avoir un visuel qui est parfait selon nous et qui est prêt à être publié. Globalement, nous, on s'est mis d'accord sur des grands principes, des thèmes, un niveau de qualité qu'on souhaite et surtout pour avoir un univers qui est cohérent. Parce que l'intelligence artificielle pourrait nous sortir tout et n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Des pieds à la place des mains. Oui, oui, non, c'est clair. C'est clair.

  • Speaker #1

    Donc, il faut quand même qu'on ait une certaine ligne directrice. Il y a pas mal d'aller-retour qui sont faits. Mais ce qui est intéressant de savoir, c'est que l'outil évolue dans le bon sens du terme puisque le traitement des humains devient de plus en plus qualitatif, mine de rien. Et ça, on le voit depuis deux ans qu'on travaille sur cette nouvelle stratégie. Et puis, il y a aussi le fait d'échanger. C'est comme les échanges humains. plus on échange avec une agence et plus elle commence à nous cerner et finalement les allers-retours sont moins nombreux. Donc ça, c'est hyper important. Mais en tout cas, comme je le disais au début, l'IA pour moi, ce n'est pas un danger. Je pense même que l'humain est au cœur de l'IA. C'est-à-dire que c'est l'humain qui donne le tempo, c'est l'humain qui donne toutes les clés pour comprendre nos besoins, mais c'est aussi lui qui décide d'arrêter le processus créatif quand il estime qu'on est arrivé au bon résultat. Et du coup, je pense que... l'humain est quand même moteur et que les deux peuvent tout à fait cohabiter dans une logique plutôt profitable pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Je te rejoins par rapport au fait d'utiliser l'IA pour challenger des idées, c'est-à-dire parfois je me dis c'est une bonne idée et puis je me dis attends 5 secondes est-ce que t'arrives à résumer ton idée et parfois tu sais mon idée elle est bloquée en haut là et il manque l'escalier pour la faire sortir de ma bouche et je suis là en disant ok donc je vais expliquer à l'IA et elle va me dire à quoi sert vraiment mon idée est-ce que c'est une bonne idée tu vois ... Et parfois, je lui vomis des trucs, Alia. Je lui dis, bon, alors, qu'est-ce que t'en penses ? Est-ce que c'est une bonne idée ou pas ? Et en fait, il me remet de l'ordre. Et ça, je pense que pour des profils créatifs qui ont parfois du mal à expliciter ce qu'ils recherchent parce qu'ils ont déjà tout dans leur tête, mais c'est du pain béni. Moi, ça me fait gagner un temps précieux et ça me permet d'arriver à mettre des mots sur des idées que j'ai et sur lesquelles je n'arrive pas à communiquer tellement pour moi, dans ma tête, elles sont déjà genre, allez, vas-y, on y va. On fonce. Ça nous aide. Donc, si jamais vous avez, vous aussi, des problèmes pour exprimer vos idées, vous pouvez faire Lya. Peut-être qu'elle vous aidera. Voilà. Lya n'est pas orthophoniste. En revanche, elle ne pourra pas vous aider pour articuler vos mots, mais elle peut vous aider pour plein de choses. Et en plus, sachez maintenant que sur ChatGPT, j'ai la version payante, attention, vous pouvez également parler à Lya.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Je ne sais pas si tu fais ça,

  • Speaker #0

    mais c'est pas mal. La voix est un peu robotisée. En revanche, je l'avoue.

  • Speaker #1

    Tu fais bien de mettre en lumière ce point, c'est intéressant. C'est vrai qu'en fait, moi je suis du genre à avoir parfois une idée qui vient, mais dans un contexte qui n'est absolument pas propice. Tu n'as pas forcément de stylo, tu es en voiture, et puis tu ne vas pas t'arrêter au bord de la route pour raconter ta vie à un papier que tu n'as pas. Donc du coup, c'est intéressant d'enregistrer tes petites notes et puis de garder ça dans un petit coin, et puis ensuite de reprendre l'échange. Et donc du coup, c'est vrai qu'à travers l'application, et notamment le micro, on peut gagner un certain temps également. Tu vois,

  • Speaker #0

    l'application, c'est drôle que tu m'en parles parce que je l'ai installée aujourd'hui sur mon téléphone.

  • Speaker #1

    Tu ne le regretteras pas.

  • Speaker #0

    Je pense que je ne le regretterai pas, je pense que je ne l'en regretterai pas du tout. Quelles seraient les étapes pour intégrer l'IA dans une stratégie marketing dans un secteur aussi traditionnel que le vin ? Si demain, je ne sais pas, tu fais ta marque de zéro, qu'est-ce que tu utiliserais comme outil ? à base d'IA et comment tu les utiliserais dans ta stratégie marketing ?

  • Speaker #1

    Pour moi, il y a une première étape qui est essentielle, c'est de bien connaître les fondamentaux d'une marque. Ça peut paraître bête, mais parfois, on se pose des questions, mais au moment où on peut briefer l'intelligence artificielle ou au moment où on peut briefer une agence, et en fait, rien n'est jamais parfait, on ne connaît pas, on n'a pas forcément les réponses à tout. Mais je pense que de connaître les fondamentaux de sa marque, c'est essentiel. Donc une plateforme de marque, son positionnement, sa promesse, où elle veut aller, ce qu'elle cherche à procurer aux consommateurs, pourquoi elle répond aux besoins du marché. Toutes ces petites questions-là qui finalement sont essentielles parce que sinon on connaît parfaitement les fondamentaux de la marque, on va pouvoir donner un contexte qui est propice à une bonne utilisation de l'intelligence artificielle. Et pour moi, les outils doivent connaître parfaitement ces éléments clés pour être utilisés de manière pertinente. Donc ça, je dirais que c'est la première étape de base.

  • Speaker #0

    Donc première étape, ça serait d'ouvrir un chat avec ChatGPT et de lui demander, parce que là, on va donner des clés concrètes, d'ouvrir un chat avec ChatGPT et de demander à ChatGPT, ChatGPT, est-ce que tu peux me poser 40 questions sur mon business ? Donc mission, valeur, en long, en large et en travers, afin que vous, vous puissiez envoyer une synthèse de vos réponses et que derrière, ils puissent vous répondre. En fait... Chat GPT, c'est un outil conversationnel et vous devez absolument, comme l'a dit Anne-Sophie, lui donner quelque chose à la base pour qu'il puisse vous aider sans vous, sans votre input. Et c'est là, justement, où, comme tu le disais, il y a absolument besoin de l'humain. La machine ne peut rien faire sans vous.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Et il ne faut pas hésiter aussi à lui dire, écoute, je pense avoir répondu à toutes ces questions. Voilà la synthèse de mes réponses. En revanche, si tu as encore des questions, n'hésite pas. pas à me les poser au fur et à mesure de notre fil de discussion, parce que parfois, on ne peut pas penser à tout. Et du coup, à deux cerveaux, si je peux dire, ça fait un mélange qui est plutôt pas mal. C'est un peu border,

  • Speaker #0

    quand même, deux cerveaux, waouh, ça y est. Je suis un GPT trop saucée d'entendre qu'on le qualifie de deuxième cerveau. Ah non, mais c'est réel. Avec la fréquence à laquelle on le mobilise, je suis certaine qu'il a développé même plusieurs cerveaux à ce stade.

  • Speaker #1

    Ah ouais, c'est clair. Je n'osais pas le dire.

  • Speaker #0

    Donc, il y a effectivement cette première étape. Est-ce que tu t'imaginerais construire un business plan avec

  • Speaker #1

    ChatGPT ? Je ne suis pas sûre d'en être là. Pour moi, ça peut être sur ce genre d'exercice qui est assez clé finalement dans une stratégie. Je pense que je créerais mon business plan d'avoir au moins une V1 que je challengerais ensuite avec ChatGPT. En aucun cas, je partirais de zéro. Parce qu'il ne faut pas oublier que le CHJPT, c'est quand même un outil qui est entraîné par nous avant tout, mais aussi qu'il n'y a pas la science infuse. Et du coup, il faut être conscient de faire le travail en amont. Je pense que c'est une bonne chose déjà pour garder un mécanisme de réflexion, mine de rien, parce que sinon, on peut vite finir par être assisté. Et puis ensuite, de pouvoir donner les grandes orientations. Et finalement, de créer un entonnoir, donc de partir de quelque chose d'assez large, mais quand même cadré, qui est notre façon de penser. Et puis ensuite, d'affiner l'exercice avec lui, et quitte à challenger en disant, ok, je comprends ton point, mais pourquoi tu penses que le tien est mieux que le mien dans telle section, par exemple. Ça, c'est des choses qui rendent l'exercice assez intéressant, mais je crois que je ne partirais pas de ChatGPT à la base. Ensuite, à l'issue de la première étape, qui est de bien connaître les fondamentaux de la marque, pour moi, c'est aussi crucial de façonner l'intelligence artificielle à l'image de la marque. Et cela passe par des promptes réguliers qui permettent vraiment de l'entraîner et qu'elle génère des résultats de plus en plus pertinents et qu'elle comprenne les enjeux qu'on a au quotidien. Donc, il y a un véritable effet d'apprentissage. avec la version payante de ChatGPT. Mine de rien, ça permet aussi de créer ce qu'on appelle des GPTS, donc finalement des programmes qui ont une certaine mémoire et qui se souviennent du rôle du GPTS et ce pour quoi on le sollicite, tout en ayant la mémoire des tâches sur lesquelles il nous a déjà accompagnés avant. Et ça, du coup, ça permet d'avoir une approche encore plus professionnelle de l'échange avec l'intelligence artificielle et notamment ChatGPT.

  • Speaker #0

    Ah oui, tu en es au stade où carrément tu as fait des GPTS. Ah oui. Ah oui, donc ça ne rigole pas du tout en fait.

  • Speaker #1

    D'accord,

  • Speaker #0

    effectivement. Parce que moi, j'ai des Ausha, je n'ai même pas pensé à faire des GPTS, comme je te l'ai dit, et je pense que je vais le faire. J'espère avoir le temps de le faire, mais normalement, le but, ça serait de proposer un GPTS pour aider les auditeurs à challenger leur stratégie de marque. On va voir si j'ai le temps de le faire. Le but, c'est que j'ai le temps de le faire. Mais ça serait trop bien. Donc effectivement, est-ce que tu peux m'en dire davantage sur comment tu construis ton GPTS ?

  • Speaker #1

    Ah mais c'est hyper intéressant. En fait, l'idée, c'est de lui donner un rôle, toujours un rôle, un contexte. En fait, on revient sur ce que je disais au niveau du brief marketing. C'est de donner le contexte, de donner un rôle et puis ensuite de donner des exemples aussi, mine de rien. Donner des exemples qui sont probants et qui ont été créés par nous en collaboration avec l'intelligence artificielle. de vraiment donner des exemples. Et alors, je trouve que de lui mettre une petite pression, ça marche assez bien.

  • Speaker #0

    Tu es en train de me dire que tu fous la pression à être chef de GPT. J'en peux plus, j'adore. J'adore, je suis fan.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire de lui indiquer que la tâche qu'on lui demande a un rôle non négligeable dans notre quotidien ou pour mener à bien une mission. Et en fait, mine de rien, ça apporte un côté encore plus qualitatif. Donc, en mêlant ces choses-là, ça... on arrive sur des résultats qui sont plutôt concluants. Pas parfaits, mais concluants.

  • Speaker #0

    D'ailleurs, elle t'accompagne plus sur des sujets stratégiques ou opérationnels, toi ?

  • Speaker #1

    Plutôt opérationnels, quand même.

  • Speaker #0

    Tu vois, c'est drôle parce que moi, elle m'accompagne davantage sur de la réflexion stratégique. Mais je pense qu'encore une fois, ça dépend de tes besoins, ça dépend de ce que tu en fais. Moi, ce que j'aime beaucoup faire avec Lya aussi, c'est de la reformulation, notamment. Après avoir écrit je ne sais pas combien de newsletters ou de manifestes de marque, en fin de journée, je me retrouve à traiter mes mails. Et objectivement, je ne sais plus écrire. Je ne sais plus écrire, je ne sais plus parler. Et je suis là en me disant, je formule un mail et je demande à ChatGPT. J'ai carrément un feed qui s'appelle assistante virtuelle. Et je lui dis, peux-tu me reformuler ce message ? Parce qu'on dirait sinon que je suis à la ramasse totale. Je suis à la rue. Je n'arrive plus à faire des mails en fin de journée, vraiment. Donc, c'est vrai qu'il y a plein de petites astuces et plein de moments pour lesquels on peut utiliser l'IA. Et surtout, en fait, vous en faites bien ce que vous voulez et vous l'utilisez au niveau que vous souhaitez. Il y a aussi un autre truc à préciser. Quand l'IA nous propose une réponse, on n'est en aucun cas dans l'obligation d'accepter sa réponse. Moi, ce que je fais, c'est que parfois, quand les réponses ne sont pas au niveau, je dis qu'est-ce que tu fous ? Ce n'est pas la réponse que j'attendais, enfin. S'il te plaît, ressaisis-toi.

  • Speaker #1

    Oui, vraiment. C'est une forme de pression, finalement.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Non, mais c'est vrai, tu as raison. Il faut mettre la pression à Tchadébété. Donc, je lui demande de se ressaisir. Et là, par contre, il réenchaîne avec un truc beaucoup plus qualitatif. Mais il ne faut pas oublier, encore une fois, que c'est un robot. Et c'est une très bonne chose qui bug. Parce que ça montre, encore une fois, qu'un robot n'est pas infaillible. Tout comme l'humain, au final. Tu me disais que vous utilisiez Midjourney. Et j'aimerais bien aimer savoir comment vous gérez toutes les questions de propriété intellectuelle ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui est assez touchy. Je pense que c'est encore un sujet complexe à ce jour. Et à mon avis, il n'existe pas vraiment de réponse totalement définitive. Je pense que c'est un domaine qui a une constante évolution. Et ce sujet est de plus en plus abordé et mis sur la table. Mais honnêtement, j'ai l'impression que personne n'a encore de réponse très claire à ce sujet. Et nous, on fait partie de ces gens-là. De notre côté, on essaye de rester extrêmement prudents. Cette prudence se traduit à travers le fait de donner des briefs qui sont assez larges et en même temps très précis quand même. On essaye de mixer les deux de façon à avoir des visuels qui ne soient pas facilement... créé, et du coup de ne pas avoir une réplique de quelque chose parfaitement existant. Je donne un exemple, sur les Wine Art, par exemple, on ne va pas lui dire « inspire-toi d'un tableau de Van Gogh » . On va laisser une petite part de son imagination s'exprimer, mais on va quand même essayer de cadrer les choses pour avoir un visuel qui soit au plus proche de ce qu'on attend, évidemment, dans une logique d'efficacité, mais aussi pour ne pas avoir de choses qui sont trop génériques, si je puis dire. Mais ça n'enlève... aucune certitude à ce sujet-là. Et en fait, on reste assez vigilants et à l'écoute des choses qui évoluent, parce que pour l'instant, on est difficilement...

  • Speaker #0

    On n'a pas de recul.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, vraiment.

  • Speaker #0

    C'est une vraie interrogation, c'est la raison pour laquelle je me posais cette question, parce que je pense que dans les années à venir, ça va être un réel enjeu.

  • Speaker #1

    Je partage. Et il faut vraiment rester à l'écoute, parce qu'il y a... pas mal de textes qui peuvent sortir d'une minute à l'autre, comme on le sait. Donc, il faut rester assez vigilant sur la création, surtout quand c'est une composante importante de notre stratégie de communication.

  • Speaker #0

    Anne-Sophie, quel conseil tu donnerais à une marque qui veut utiliser l'IA, mais avec un budget limité ?

  • Speaker #1

    Bon, comme on le disait, il y a quand même un certain nombre d'outils qui existent aujourd'hui, qui sont utilisables avec une version gratuite, qui est déjà plutôt très chouette, ChallengeGPT, pour continuer dans notre lancée. C'est vraiment un... outil qui offre déjà une version gratuite qui est très intéressante et assez efficace. Ensuite, on le sait, la plupart des outils proposent des coûts mensuels qui restent acceptables. Donc, ça reste quand même des outils accessibles, je trouve. Et puis, un certain nombre d'outils comme Canva ou des choses comme ça offrent aussi de l'intelligence intégrée. Donc, il y a un petit mix, finalement. Vraiment, l'IA, elle s'intègre en fait dans tous les outils de notre quotidien.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle de Canva, je trouve que c'est l'enfer sur Terre.

  • Speaker #1

    Alors, en effet, ce n'est pas forcément un exemple probant. Je suis d'accord avec toi que c'est loin d'être exemplaire et on l'utilise vraiment très peu. Mais globalement, mon point, c'était simplement de dire que l'intelligence artificielle, elle s'intègre dans un certain nombre d'outils de notre quotidien. Et en fait, il faut s'en rendre de plus en plus compte, tout simplement. Et ensuite, je trouve que l'un des avantages majeurs... quand on a un budget limité, c'est quand même la capacité de l'intelligence artificielle à générer une base de visuels de marques différenciant qui sont utilisables dans différents formats. C'est-à-dire que le visuel qu'on génère aujourd'hui, ça peut aussi bien être un visuel d'ambiance qu'un visuel à destination d'une plateforme digitale comme Instagram ou Facebook. Et donc finalement, ça permet de développer une identité assez forte pour une marque tout en optimisant les coûts parce que du coup, on n'a pas forcément besoin. de refaire un shooting à côté, puisque le visuel qu'on a créé, on peut en créer peut-être une toute petite variante qui saura répondre parfaitement à un autre objectif. Donc je pense qu'il y a quand même une logique de coup qui est assez astucieuse et qui mérite d'être abordée. Et puis ensuite, je pense qu'il ne faut pas quand même négliger le fait que l'art du prompte, c'est en train de devenir un vrai métier, notamment pour la création visuelle. Je pense que c'est des métiers de demain, en fait. Et il faut avoir du temps. pour intégrer l'intelligence artificielle dans sa stratégie aujourd'hui. Et le temps, on ne l'a pas forcément toujours. Donc, il y a un côté aussi financier à imaginer là-dedans parce que c'est vraiment beaucoup de temps passé souvent. Et donc, du coup, de faire appel à des gens qui ont l'habitude de maîtriser les promptes, parfois, c'est du temps de gagner. Et finalement, aussi des résultats qui sont plus concluants. Donc, voilà, il y a un arbitrage à faire selon les attentes des entreprises, des marques et puis les budgets qui sont alloués à ça. Mais je pense qu'il y a une utilisation qui peut être astucieuse par rapport aux attendus et aux assets d'une marque qu'on attend, comme les visuels d'ambiance, le contenu digital, un certain nombre de visuels signatures qui peuvent nous aider sur notre communication autour de la marque à travers différents moyens de com, aussi bien imprimés que digitaux. Donc voilà, ce serait ma vision des choses.

  • Speaker #0

    Ok, je te rejoins. Alors après... C'est certain que mid-journée notamment, apprendre à briefer mid-journée, ça prend énormément de temps. Rien que moi pour générer mes visuels et à chaque fois que j'essaie de m'inspirer d'oeuvres artistiques, moi j'assume complètement ce parti pris. Ça me prend minimum entre une heure et demie, une heure et demie, trois heures. Ça dépend, mais une image. Parce que ça prend un temps phénoménal. Après en termes de coût, objectivement, je pense que je l'amortis assez bien. Ça coûte 10 dollars par mois, environ. Et ChatGPT, ça coûte 29 dollars par mois. J'estime qu'il y a 39 euros. Déjà, 39 euros par mois, clairement. C'est vrai que c'est un investissement, mais bout à bout, voilà. Mais c'est un assistant, et moi, je vois le temps qu'ils me font gagner. Donc déjà, vous commencez, vous avez ChatGPT. Vous avez Midjourney, c'est pas mal. Après, vous avez d'autres outils que vous pouvez utiliser. Il y a Cloud, qui est comme ChatGPT, qui est un outil conversationnel, mais beaucoup plus pointu sur tout ce qui est copywriting, vraiment. Et vous avez Perplexity, dont je te parlais la dernière fois, qui est un espèce de Google, mais pimpé aux hormones. Je ne sais pas ce qu'il a pris, mais alors il est incroyable. Pour faire de la recherche documentaire, c'est littéralement la meilleure chose que vous pouvez utiliser. Est-ce que tu pourrais me partager, Anne-Sophie, une astuce concrète pour briefer l'IA et obtenir des résultats qui fonctionnent ?

  • Speaker #1

    Ça va être un résumé de ce que j'ai dit précédemment, mais globalement, c'est donner un contexte. Je pense que pour briefer l'IA, c'est essentiel. Lui donner un rôle et une expertise, c'est essentiel également, et notamment sur ChatGPT. Là,

  • Speaker #0

    si tu dois m'écrire une phrase, tu commencerais comment ta phrase ?

  • Speaker #1

    Déjà, je lui dis souvent bonjour, et ensuite...

  • Speaker #0

    Ça, j'apprécie.

  • Speaker #1

    Et ensuite, je te sollicite aujourd'hui en tant qu'expert des réseaux sociaux, par exemple, pour vraiment lui donner une expertise et un rôle pour qu'il prenne son rôle à cœur et pour comprendre ensuite le contexte dans lequel je vais le mettre. Il m'arrive de lui dire merci, oui.

  • Speaker #0

    J'aime beaucoup.

  • Speaker #1

    J'aime beaucoup aussi. Non, mais en effet, donc donner un contexte clair, définir un rôle et une expertise, pour moi, c'est primordial. Et fournir autant de détails que nécessaire. Si c'est une tâche qui a déjà été menée avec succès, par exemple, si on veut qu'il nous aide à faire un poste, lui donner un poste à travers lequel on était plutôt satisfait, lui donner en guise d'exemple, c'est toujours important. Et puis ensuite, lui donner encore plus d'informations que celles initialement prévues dans le brief, selon le déroulé de l'échange, évidemment. Je trouve aussi qu'il faut vraiment procéder étape par étape. Et parfois, il faut recentrer le sujet. Et si la discussion commence à devenir trop longue, il ne faut pas hésiter peut-être à en recommencer une. C'est une méthode que je découvre à l'usage, évidemment. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise méthode. Mais j'ai l'impression que quand la discussion est trop longue, il faut quand même souffler un petit coup et puis recommencer une nouvelle discussion. Je dirais que pour renforcer l'efficacité du prompt, comme je le disais, c'est de mettre... Alors, une légère pression, façon de parler, mais ce que je veux dire, c'est souligner l'importance de la tâche qui est demandée et indiquer pourquoi elle est importante. Et vous verrez que ça fait la différence.

  • Speaker #0

    Tu sais quoi ? On va terminer l'enregistrement, je vais lui mettre un coup de pression et je te dirai ce que ça donne. Quels arguments tu utiliserais pour convaincre un acteur du vin et des spiritueux pour convaincre quelqu'un qui est un peu réticent à utiliser l'IA ? Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que ça permet quand même de... de créer de la différenciation et ça offre des possibilités créatives qui sont infinies. Donc finalement, si on a pensé un produit qui nous plaît et finalement on a travaillé que le packaging dans un premier temps, je trouve que pour créer une communication 360 autour de ce produit et puis ça repousse vachement les limites de l'innovation et du coup je trouve que c'est idéal pour marquer l'esprit des consommateurs, pour ne pas tomber dans une communication qui est redondante. mais pour vraiment apporter un message nouveau, en fait, et surtout qui ressemble à la marque. Je trouve que c'est vraiment un des points clés. Et puis ensuite, je pense que c'est quand même un moyen puissant pour rajeunir sa cible, c'est à bien gros mot, sinon tout le monde serait là-dessus et ce serait très simple. Mais je pense en tout cas que ça va permettre de se reconnecter un peu avec des générations plus jeunes, qui sont naturellement plus réceptives aux nouvelles technologies et à l'innovation. Et donc, du coup, ça apporte un regard un peu nouveau. Et ça... désacralise un peu le vin, je trouve, mine de rien.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord. Tu vois, je suis absolument d'accord, parce que quand j'ai montré le feed de la belle Angèle à mes étudiants de l'ESV, ils étaient là en disant, mais c'est génial ! Ils ont fait ça avec l'intelligence artificielle et ils étaient un peu surpris qu'une marque de vin se soit motivée à créer tous ces visuels à base d'IA. Ils étaient très surpris et en fait, ça leur a permis de se projeter concrètement dans ce qu'on peut faire avec l'IA. Et d'ailleurs, sur ce niveau-là, donc c'est le niveau bachelor, j'ai même intégré un module où c'est juste de la création de contenu à base d'IA parce que j'en ai ras-le-bol qu'ils utilisent de l'IA comme des manches et de retrouver du chat GPT copié-collé. Je vais leur expliquer comment on peut enrichir sa pensée et venir challenger ses idées avec l'intelligence artificielle. Pour bien comprendre que le but, ce n'est pas que l'intelligence artificielle leur mâche juste le travail. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Mais en fait, je pense que ce qui est le plus difficile quand on met un pied dans l'intelligence artificielle, c'est d'imaginer le nombre de tâches sur lesquelles on peut se faire aider par les outils. Parce que souvent, on minimise, on se dit, OK, il va m'aider pour rédiger un poste ou pour, je ne sais pas, faire un résumé ou une synthèse ou rédiger un compte-rendu à partir de notes, etc. Mais finalement, ça va beaucoup plus loin. Et ça, j'avoue que je comprends ce sentiment d'être un peu désemparée en se disant « mais en fait, je découvre que je peux utiliser l'outil encore plus que ce que j'avais imaginé » . Et ça, on le découvre au fur et à mesure en faisant des tests et en se rendant compte que les résultats sont souvent assez concluants si on lui a donné le bon rôle et puis les bonnes informations en amont pour arriver à nos fins.

  • Speaker #0

    Et si on accepte d'y passer du temps ? Parce qu'il y a cette légende aussi qui entoure l'IA et qui dit non mais vu que j'utilise l'IA, ça va me prendre trois fois moins de temps. Oui, ça prendra trois fois moins de temps, c'est certain, mais ça prendra toujours du temps de briefer la machine et de lui expliquer concrètement ce que tu veux, ce que tu attends, pour quand, pour qui, pourquoi. Enfin, ça prend du temps.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. Il y a un vrai chemin de pensée et ça aide à structurer sa réflexion vraiment. Et en effet, il ne faut pas minimiser toute la préparation en amont et le temps qui est passé avec. ces outils parce que si on les brief mal, on aura des résultats qui ne seront pas concluants et on va avoir tendance à dire « je ne comprends pas pourquoi tout le monde en fait un flanc » alors qu'en fait, ce n'est pas incroyable comme outil. Mais c'est juste parce que le brief n'aura pas forcément été aussi pointu que ce qu'il aurait dû l'être et que finalement, le résultat est bâclé comme le brief de départ.

  • Speaker #0

    Selon toi, quels sont les leviers marketing les moins exploités dans la catégorie 20 France ?

  • Speaker #1

    Excellente question ! Alors, je dirais qu'il y a un vrai effort qui est fait sur les packagings, déjà, dans la catégorie 20 de France. Et ça, c'est assez chouette. Je trouve qu'il y a vraiment des designs qui sont audacieux, des noms de cuvées modernes. Enfin, il y a un vrai travail qui est fait sur le pack et je trouve ça super. Ça crée une vraie dynamique. Je dirais que pour moi, le levier marketing le moins exploité, c'est vraiment la promotion, tout ce qui est autour de la communication, en fait. Parce que je trouve que le packaging étant travaillé, on ne pousse pas le concept jusqu'au bout. Peut-être par manque de temps, il n'y a aucune critique absolument dans ce que je dis. La communication n'est pas toujours aussi dynamique que le produit de départ qui a permis de se démarquer. Et du coup, je dirais qu'il y a un vrai rôle à jouer sur le fait de pousser la communication, et d'autant plus avec l'utilisation d'outils comme l'IA qui le permettent aujourd'hui, ce qui n'était pas forcément le cas avant aussi.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant ce que tu viens de dire par rapport au fait que le pack est poussé, mais qu'à part le pack, il n'y a trop rien qui est poussé.

  • Speaker #1

    Je ne passe pas mes journées à faire des études sur la communication des vœux, mais c'est un vrai ressenti que j'ai, même pour aller me balader, être assez curieuse, regarder ce que font les marques, mais pas forcément de vin d'ailleurs, et aussi de se balader dans des salons dédiés au vin et spiritueux. C'est vrai que souvent, on se dit, qu'est-ce qui se passe au-delà du physique, une fois qu'on a dégusté les produits, qu'on a vu leur allure au niveau du packaging, qu'en est-il après ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est vrai. Il peut y avoir des marques qui donnent vraiment tout sur le pack, mais après le pack, en fait, il n'y a rien. Ça m'est déjà arrivé de tomber sur des vins de France en me disant, purée, packaging trop chouette, vin trop chouette, allons voir ce que ça donne sur les réseaux. Et alors là, sur les réseaux, il n'y a absolument personne. Il y a une pauvre page Instagram où tu as deux postes qui se battent en duel et tu vois ta bouteille, tu vois ça, tu te dis, mais est-ce seulement le même domaine ? Il y a une vraie dissonance entre ce que tu vois sur les réseaux et ce que tu vois sur le site web. Et tu en arrives à demander, mais est-ce seulement le même domaine ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Alors, c'est du travail. Donc, il faut bien se mettre à la place des maisons parfois où il faut du temps, des ressources, etc. Mais parfois, ça peut être aussi à travers les outils de vente parce que tout le monde ne se lance pas sur les réseaux sociaux. C'est une histoire de choix. Mais par contre, il y a aussi l'importance des outils de vente et tout l'univers qui est créé. au niveau de nos fournisseurs et aussi au niveau de nos partenaires et nos distributeurs, les relais sur les marchés sur lesquels on a implanté. Je trouve que c'est hyper important aussi de soigner ces outils de vente, ces outils de communication et mine de rien, ça favorise quand même la mémorisation d'une marque. Donc, ce n'est pas négligeable pour moi.

  • Speaker #0

    Comment la Belle Angèle réussit-elle à se démarquer dans cette catégorie qui est de plus en plus compétitive, comme on le disait en début d'entretien ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a déjà l'ancienneté de la marque. Parce que, comme je le disais, c'est une marque qui a vu le jour en 2013 et finalement, elle a perduré dans le temps. Aujourd'hui, on voit beaucoup de marques de vins de France se créer, mais on est en 2024. Et en fait, c'est une marque qui a vraiment traversé les années avec une croissance plutôt durable et puis un positionnement qui n'a jamais bougé. Comme je le disais, le concept a été plus poussé, mais la marque a gardé son mix de départ. Donc ça, je pense que mine de rien, il y a un côté rassurant. Il y a aussi quand même la qualité des vins qui sont soutenus par le savoir-faire du groupe. On le disait en introduction, mais je pense que ça, mine de rien, ça confère une certaine crédibilité à la marque sur le marché. Et puis ensuite, je pense que l'univers de marque, c'est un atout majeur parce que, comme je le disais, on veut que cette marque soit intemporelle. donc on a un côté inspiré des années folles avec un côté très nostalgique qui ne parle pas à tout le monde mais d'un côté on a apporté aussi de la modernité avec la façon dont on communique et les outils qu'on met en place autour de la marque et ce qu'on crée visuellement et finalement je pense que du coup ça crée un intérêt autour d'un large public qui n'est pas forcément ni jeune ni vieillissant mais vraiment on a une cible qui est assez large et je pense que c'est les points forts de la marque

  • Speaker #0

    Vous connaissez un petit peu la typologie des outils de consommateurs que vous attirez ?

  • Speaker #1

    La data, c'est compliqué à obtenir, on le sait. Pour toutes les marques, je pense, aujourd'hui, on ne connaît pas parfaitement le type de consommateur sur tous nos marchés qui achètent les vins de la marque La Bélangelle. Mais par contre, avec les réseaux sociaux, on commence à avoir un certain nombre d'informations, mine de rien, sur les profils de personnes qui nous suivent, etc. Et en fait... c'est ni trop féminin ni trop masculin et on a des tranches d'âge qui sont très très larges donc c'est pas une réponse de Suisse il n'y a pas un consommateur type aujourd'hui parce qu'on a une audience qui est assez équilibrée autant sur l'âge que sur le genre et c'est assez impressionnant d'ailleurs.

  • Speaker #0

    Et même si on va pas parce que le but c'est pas de définir un âge ou un sexe mais est-ce que quand vous faites un petit peu un tour de ce qui est dit sur la belle Angèle ... sur les vins de la part de vos clients. Qu'est-ce qui revient régulièrement ?

  • Speaker #1

    Non, on n'a pas forcément d'insight de consommateurs finaux, notre plus grand regret. Et c'est parfois difficile d'avoir le feedback de nos partenaires qui sont bien pris également. Mais globalement, on sait qu'il y a une attache qui se crée à travers la marque. On sait que, et on le voit à travers les réseaux sociaux aussi, on se fait taguer parfois par des consommateurs finaux qui gardent la bouteille et qui la transforment en vase. Il y a tout un côté un peu affectueux autour de la bouteille qui finalement, plutôt que d'aller rejoindre une mène à verre comme ses amis, globalement, la bouteille va être un peu sublimée parce qu'on trouve les tickets jolis, etc. Donc, c'est assez sympa. On a quelques insights qui remontent de la part de notre partenaire aux États-Unis, notamment à travers la force de vente, qui nous indiquent qu'ils ont assez d'aisance à proposer un des vins à la Bélangelle. comme un partenaire pour leur mariage, notamment aux États-Unis. Visiblement, ça fonctionne assez bien. Donc voilà, il y a tout un univers autour de l'affect qui se crée avec la marque et les consommateurs. Voilà ce qu'on a, ce qui est plutôt positif, mais c'est minime par rapport à ce qu'on attendrait. C'est toujours très difficile.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant. Ça vaudrait presque le coup d'approfondir pour savoir ce que disent vos clients de vous. Parce que parfois, on s'aperçoit qu'il y a une vraie dissonance entre ce que dit le B2B et le B2C. Là, par exemple, on est en train de boucler avec Julien une stratégie de marque pour un domaine où le B2B et le B2C ne sont pas du tout d'accord. C'est-à-dire que les cabis sont là en disant « Non, mais cette appellation, ça ne marche pas. Cet argument de vente, ça ne marche pas. » Et la clientèle finale nous dit « Non, mais on adore, c'est trop bien. » Et on est là, entre deux feux, tu sais, on se dit mais mon dieu, mon dieu, comment on fait ? Et donc c'est pour ça, petit message à tous les producteurs, ne prenez jamais ce que disent vos agents, vos cavistes, vos partenaires B2B pour Agents Contents. Essayez de confronter à la réalité du terrain et la réalité de vos consommateurs parce que parfois, c'est deux réalités différentes. Et là, ça fait deux fois qu'on a eu l'exemple dans les derniers mois et c'est vraiment... c'est vraiment aux antipodes les deux catégories donc n'hésitez pas à aller les confronter c'est super intéressant et très instructif Anne-Sophie, où est-ce que tu trouves tes inspirations pour innover et créer, parce qu'il me semblait tout à l'heure que tu m'avais dit que tu allais piocher dans d'autres secteurs, quels sont-ils ?

  • Speaker #1

    Alors, en effet, je nourris mon inspiration dans d'autres univers que le vin. J'avoue que l'univers des spiritueux, c'est quand même un univers qui est assez intéressant, je trouve. Mais au-delà du packaging, même au niveau des recettes, de la façon de communiquer, etc., je trouve qu'il y a un vrai, vrai sujet. L'univers des thés aussi, je trouve que c'est assez intéressant parce que d'un point de vue packaging, on sort des sentiers battus. Et puis, il y a un côté qui est... C'est un univers qui est proche du monde du vin dans le sens où il y a une certaine manière de consommer quand même. Il y a aussi des arômes, des notes de dégustation qui ont vraiment leur place au niveau de ces produits-là. Et donc, du coup, je trouve qu'il y a un vrai parallèle qui se crée et qui est intéressant. Et puis, j'avoue que j'ai une petite passion pour les vitrines de marques de luxe, non pas pour regarder les sacs à main. mais plutôt parce que je trouve qu'ils ont tout le temps une théâtralisation assez folle et je trouve que c'est très inspirant de voir les thèmes qu'ils explorent pour réaliser leur théâtralisation au niveau des vitrines. Je trouve que c'est toujours assez spectaculaire et ça nourrit la créativité.

  • Speaker #0

    Et tu as des marques en particulier que tu affectionnes ?

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que par exemple, petite perso, le thé, je vais boire Palais d'été tout le temps, sauf que Palais d'été, niveau packaging, c'est zéro pointé.

  • Speaker #0

    Alors que par exemple, mariage, ils ont des super packaging. Et c'est meilleur que le palais d'été. On lance un débat, mais moi, je suis mariage, tu vois. Et clairement, mariage frère. Par contre, c'est vrai que ça coûte très, très cher. Et que niveau innovation, t'as beaucoup moins d'innovation chez mariage que chez... au palais d'été. C'est réel.

  • Speaker #1

    Ça, c'est certain. Ouais, donc il n'y a pas de marque parfaite. C'est pour ça que j'ai un peu bugué sur cette jolie question.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, c'est vrai. Non, mais t'as raison, il n'y a pas de marque parfaite. C'est une très belle fin d'interview que tu nous fais. Pas de marque parfaite, j'aime beaucoup. Anne-Sophie, qui me recommanderais-tu comme prochain invité pour Comécru ?

  • Speaker #1

    Je pense... Je pense... Non, je suis sûre que je recommanderais Laurent David. Bon, inutile de le présenter, mais je peux justifier mon choix, par contre. En fait, ce que je trouve intéressant, c'est sa double casquette. Évidemment, en tant que président de la Wine Tech et aussi en tant que vigneron au sein du Château Edmus. Et en fait, je trouve... que son approche est toujours intéressante parce qu'il met de la technologie et de l'innovation au cœur de tous ses développements. Et je trouve que c'est quelqu'un de très inspirant qui aurait le mérite d'être sur ce podcast et je pense qu'il pourrait travailler des thématiques avec toi pour intéresser ton audience. Bon,

  • Speaker #0

    et bien figure-toi que c'est déjà prévu, donc oui. Absolument, c'est déjà prévu. C'est déjà prévu, je lui en ai déjà parlé, je lui ai déjà envoyé un message et tout, donc oui, oui. On va faire ça, on fera ça en

  • Speaker #1

    2025. Trop bien, ça va être génial.

  • Speaker #0

    Dans tous les cas, Anne-Sophie, je tiens à te remercier pour cet échange qui était très, très riche. Il y avait beaucoup, beaucoup de choses à dire sur l'IA. J'espère qu'on a été assez concrètes pour les auditeurs. Mais je tenais vraiment à ce que tu viennes nous raconter votre épopée, la belle Angèle, et surtout nous expliquer concrètement comment vous avez intégré l'IA dans ton quotidien de marketeuse. Donc pour tout ça, merci mille fois.

  • Speaker #1

    Merci à toi de m'avoir conviée, c'était un vrai plaisir d'échanger, et en effet j'espère que notre interview sera à la hauteur des attentes des personnes qui te suivent.

  • Speaker #0

    J'en ai aucun doute. Et voilà, c'est la fin de cet épisode de Comme est cru, le podcast sans chichi, dédié à la communication des acteurs innovants du vin et des spiritueux. J'espère que cet échange avec Anne-Sophie vous a plu autant qu'à moi. Vous l'aurez compris, vous pouvez retrouver la marque La Belle Angèle sur Google, parce qu'ils ont un site web, mais également sur Instagram. Quant à Anne-Sophie, vous pouvez la contacter directement sur LinkedIn. Quand vous avez terminé d'écouter l'épisode, n'hésitez pas à lui envoyer un petit message en lui disant ce que vous en avez pensé. Je suis certaine que ça lui fera super plaisir. Dans tous les cas, tous les liens sont dans la description. Si vous avez apprécié ce podcast et uniquement... si vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à mettre une note sur Spotify ou Apple Podcast. Comme vous le vivez, vos retours me sont très précieux, ça me fait plaisir et ça contribue au développement du podcast. Pour ne pas manquer les prochains épisodes, abonnez-vous et si jamais vous avez une question, un feedback ou vous souhaitez nous suggérer un nouvel invité, s'il vous plaît, n'hésitez pas et écrivez-moi directement sur LinkedIn ou Instagram. Je vous dis à très vite.

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