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Communication de campagne

#3 - Partie 1 - Mathieu Ozanam, une vision d'ensemble de la communication en région Auvergne-Rhône-Alpes

#3 - Partie 1 - Mathieu Ozanam, une vision d'ensemble de la communication en région Auvergne-Rhône-Alpes

24min |04/05/2024
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Communication de campagne

#3 - Partie 1 - Mathieu Ozanam, une vision d'ensemble de la communication en région Auvergne-Rhône-Alpes

#3 - Partie 1 - Mathieu Ozanam, une vision d'ensemble de la communication en région Auvergne-Rhône-Alpes

24min |04/05/2024
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Description

Je vous propose d'aller à la rencontre de Mathieu Ozanam, directeur du media OUR(S), spécialisé dans le secteur de la communication en région Auvergne-Rhone-Alpes.

Nous échangeons sur son media, lancé il y a 4 ans. Seul media qui s'intéresse au secteur de la communication sur 12 départements, il me parait intéressant de sortir des frontières de l'Ain pour découvrir se qui se passe dans les autres départements, notamment pour les pour les entreprises, les collectivités, les associations des les territoires ruraux. Riche de son expérience de journaliste, il donne de nombreux exemples qui marchent.

Pour mémoire, la région AURA se compose de 12 départements :

·         L’Ain (01), pas de grande agglomération, Préfecture-lieu Bourg-en-Bresse

·         L’Allier(03), pas de grande agglomération, Préfecture Moulins

·         L’Ardèche (07), pas de grande agglomération Préfecture Privas

·         Le Cantal (15) pas de grande agglomération, Préfecture Aurillac

·         La Drôme (26) - Valence

·         L’Isère (38) - Grenoble

·         La Loire (42) – Saint-Etienne

·         La Haute-Loire (43) –pas de grande agglomération, Préfecture le Puy-en-Velay

·         Le Puy-de-Dôme (63), Clermont-Ferrand

·         Le Rhône (69)- Lyon

·         La Savoie (73), pas de grande agglomération, Chambéry

·         La Haute-Savoie (74) - Annecy

Des départements tous différents, avec des identités fortes.


Un échange dense et illustré, divisé en deux parties.


Connaître et suivre OUR(S) et Mathieu :


https://ourscom.fr/

https://ourscom.fr/

https://www.linkedin.com/company/ourscom/

https://www.instagram.com/ourscom_fr/


https://www.linkedin.com/in/mathieu-ozanam-4b011363/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de campagne. Je suis Gail Letonès, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l'angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d'un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Pour ce troisième épisode, je te propose d'aller à la rencontre de Mathieu Zanam, directeur du média Ours. Il s'intéresse au secteur de la communication sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. D'où mon intérêt d'en savoir plus sur ce média et de connaître l'avis de Mathieu sur la communication pratiquée dans les zones rurales comparativement à celle pratiquée dans les grandes agglomérations. J'ai donc pris mon micro et le train pour aller à Lyon par un jour de grand vent glacial, fin février, pour interviewer Mathieu sur les bords du Rhône. À l'intérieur, je te rassure, dans un bureau avec une tasse de café chaud. Ours s'intéresse à tous les domaines de la communication et à leurs actualités. Ce média observe et relaie ce qui se passe en temps réel dans les différents départements de la région. C'est aussi l'occasion de savoir ce qui se fait dans les autres départements ruraux que l'un. Dans cet épisode, nous allons aussi parler de ce qui caractérise la communication. la stratégie, les outils, les messages, les canaux de communication, mais aussi et surtout ce qui alimente la communication, la curiosité, l'ouverture vers les autres, les rencontres, les échanges, les communautés, etc. Tellement de sujets à aborder que j'ai coupé l'enregistrement en deux épisodes d'une durée de 30 minutes. Au fait, tu constateras un anachronisme entre la date de l'interview, les dates annoncées de lancement du nouveau site web d'Ours, De l'événement des ours de la com et de la publication de cet épisode. Je t'invite vivement à t'abonner à Ours en tant que professionnel de la communication, juste après t'être abonné à mon podcast si ce n'est pas encore le cas. Tu seras ainsi informé sur ta profession, ton domaine d'activité et les autres professionnels avec qui tu pourras être amené à travailler sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Retrouvons Mathieu qui va tout nous dire sur Ours. C'est tout de suite, allez ! Bonjour Mathieu, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle, très bien.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Merci, c'est moi qui ai le plaisir de te recevoir.

  • Speaker #0

    Avant de commencer cet entretien, j'aime bien demander à mon invité de décrire l'endroit où nous sommes. Est-ce que tu peux nous dire dans quel bâtiment nous sommes et dans quel quartier de Lyon nous faisons ce podcast ?

  • Speaker #1

    Alors on est effectivement à Lyon, sur les bords du Rhône, sur la rive droite. On est en bas de la Croix-Rousse, on est donc dans le quatrième, on est cour d'Herbouville. Et donc les locaux, c'est ceux jadis, il y a très longtemps, de la radio Espace. Donc l'Espace Group maintenant est installée au Carambo. On les connaît parce qu'ils ont la marque Virgin par exemple, ou CM Radio, ou C-Jazz Radio. Mais nous on occupe donc leurs locaux d'il y a quelques années. c'est à dire qu'à l'étage il y a des studios de radio qui sont occupés par des musiciens qui enregistrent des démos, qui répètent et nous on occupe le rez-de-chaussée la pièce dans laquelle on se trouve, c'est un bureau assez banal j'allais dire sauf qu'évidemment on l'a un petit peu décoré à notre goût et plus exactement derrière toi si tu te retournes tu vois qu'il y a les planches du premier numéro Puisque Ours, c'est un média qui est web, c'est comme ça qu'on nous connaît le plus. Mais il y a une revue trimestrielle. Là, on est en train de travailler sur le 16e numéro. Et donc, le numéro 1, on l'a sorti en 2020, à l'été 2020. Et donc, on a épinglé les épreuves au mur pour nous en souvenir. Comme ça, ça nous rappelle un peu le chemin qu'on a parcouru parce qu'on a un petit peu amélioré la maquette.

  • Speaker #0

    Alors Mathieu, je te propose de te présenter. Qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Alors je suis journaliste. Je suis journaliste depuis peut-être 20 ou 25 ans maintenant, le temps passe. Je suis cofondateur avec trois autres personnes du Médiaours et on est essentiellement deux dans l'opérationnel. Mon associé Julien, qui est au développement commercial et développement des partenariats, et moi qui suis à la rédaction. Et puis on a deux autres actionnaires qui sont là plus pour le conseil, pour voir le retour d'expérience. On a François, qui est un ancien journaliste de radio, qui vit maintenant en région parisienne. Et puis on avait le groupe Unagi, connu pour notamment ses publications du Petit Bulletin.

  • Speaker #0

    Alors comment est né Ours ? D'où vient l'idée de créer ce média ?

  • Speaker #1

    Alors l'idée du média, moi je t'ai parlé de Julien qui est mon associé mais qui est surtout un ancien collègue de travail. Alors tu sais comment ça se passe quand on est dans une entreprise ou dans une collectivité, on dit moi j'aurais fait comme ceci, le patron il voit pas ça, et si on faisait ça et voilà, on n'est pas toujours entendu. Bon il se trouve qu'on s'est rencontré dans un média qui a terminé sa vie à l'été 2019, c'était un média professionnel sur la communication mais qui était essentiellement print, donc imprimé. Et il avait un site vitrine parce que le dirigeant de l'époque pensait que les gens n'étaient pas prêts à utiliser leur carte bancaire pour acheter un abonnement numérique parce que lui, il avait lancé son média dans les années 80. Et donc, disons que dans sa conception, il pensait qu'il y avait des trop fortes barrières. Donc, nous, on a réfléchi avec mon associé Julien, qui était encore un ancien collègue à l'époque, en se disant c'est quand même dommage que cette histoire s'arrête là et peut-être qu'on pourrait proposer un média, mais qui soit adapté aux usages professionnels. c'est-à-dire les écrans, puisque quand on est un professionnel, on travaille avec un ordinateur, on travaille avec un smartphone, et on s'informe par le biais de newsletter, on s'informe de cette façon-là. Donc on a retravaillé un projet qui était d'abord web, mais on a toujours pensé que le print, c'était très important pour avoir une information que l'on va travailler plus en longueur, plus en profondeur, parce que c'est une revue trimestrielle. Et puis en plus, c'est une super carte de visite d'avoir un objet, un bel objet qu'on a envie de conserver et pas de faire un classement vertical, autrement dit, de le glisser dans sa poubelle une fois qu'on l'a lu, mais de le collectionner presque.

  • Speaker #0

    Oui, je confirme, c'est un beau support papier, du papier de qualité, assez épais, et des couleurs un peu flashy, et une mise en page effectivement très moderne.

  • Speaker #1

    Là où on est satisfait du résultat, c'est que quand les jeunes générations qui sont moins habituées à lire des revues imprimées longs entre les mains, ils le gardent et ils y trouvent toujours un intérêt de lecture parce qu'il est attractif déjà visuellement. Et après, le fond y est aussi. On a différents formats, soit très courts de portraits, soit plus longs avec des interviews sur 8 pages ou des enquêtes sur 6 pages.

  • Speaker #0

    Et alors, le nom Ours, d'où vient-il ? Ours, je précise avec le S entre parenthèses.

  • Speaker #1

    Ours, en fait, il y a plusieurs façons de voir la chose. Il y a l'ouvrier typographe qui est l'ours, c'est-à-dire qu'avant, quand il y avait les caractères en plomb, il y avait le singe qui allait, avec son agilité, chercher les petits caractères en plomb, tandis que l'ours était penché sur son labeur, il était trapu, et il était en train de constituer les lignes de plomb pour constituer des lettres et des phrases, des mots et des phrases. Et puis, ours, vous savez, comme il y a le générique à la fin des émissions ou d'un film, Dans une revue, il y a toujours un ours, il y a toujours le générique d'une revue. En tout cas, on dit qui a fait quoi, c'est-à-dire quels journalistes ont travaillé, qui est le service commercial, où ça a été imprimé. Enfin voilà, tous ceux qui ont contribué. En anglais, ours, c'est les nôtres. Donc cet ours, prononcé à la française. Et comme nous, on est un média d'une communauté professionnelle, celle des professionnels de la communication, il y avait ce clin d'œil à notre profession d'être journaliste, d'être d'un média et de s'adresser à une communauté house.

  • Speaker #0

    Et donc je reviens sur la création de House aux ours.

  • Speaker #1

    Bon on le prononce à la française, on est très frenchy nous.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu parlais donc d'un ancien média qui avait été liquidé. Oui. Et donc l'idée, c'était de reprendre cet espace ou est-ce qu'au-delà de cela, il y avait un besoin par ailleurs pour couvrir la région Auvergne-Rhône-Alpes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, il y a un besoin, c'est évident, auquel ne répondait plus l'ancien titre parce qu'il avait des problèmes dans sa visibilité, déjà parce qu'il avait un manque de renouvellement de lecteurs. N'importe quel média a besoin de renouveler son électorat parce qu'on quitte sa région, parce que... On a d'autres centres d'intérêt parce qu'on est à la retraite, etc. Et donc, il y a toujours un renouvellement, j'allais dire, naturel, et qui ne s'opérait plus dans l'ancien média. Nous, il y a un besoin d'un média professionnel de la communication en Auvergne-Rhône-Alpes parce qu'il faut se rendre compte que c'est 30 à 40 000 personnes qui travaillent de près ou de loin dans la communication dans la région. Je veux dire par là qu'un motion designer, freelance, ou un directeur de la communication d'une grosse ville, d'une marque industrielle, un vidéaste, tous ces gens-là participent à la communauté des professionnels de la communication. Et il n'y a pas vraiment de lien, de liant entre eux. Nous, en étant un média, on est un point de rencontre. On pense pouvoir fédérer une communauté professionnelle parce qu'on diffuse de l'information. Donc on est un point, on est quelqu'un à qui on s'adresse. pour relayer de l'information, pour la diffuser. Et nous, on est là pour l'analyser et la remettre aussi en perspective. Et pas juste dire, voici la nouvelle personne qui a été nommée, voici le marché public, ça c'est des informations que l'on fait. Mais on essaie aussi d'avoir un regard d'analyse sur communication de collectivité ou de marque et de remettre ça sur le temps long.

  • Speaker #0

    Sous le mot communication, il y a énormément de métiers. On parle du domaine de la communication, mais qui regroupe... plein d'acteurs parfois différents et qui ne se rencontrent pas forcément. Donc ce média peut aussi peut-être aider cette fédération ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment notre volonté. Un média aujourd'hui, ce n'est pas propre à nous, mais un média aujourd'hui ne peut plus être dans une relation descendante. Ce que je veux dire par là, c'est qu'on n'est pas juste un tuyau à envoyer des informations et puis on a un récepteur qui est passif. Ça ne fonctionne plus comme ça avec les réseaux sociaux. Et d'une façon générale... On veut avoir une interaction. C'est pour ça qu'on a nos supports de communication, notre site internet, nos réseaux sociaux, notre newsletter, notre revue. Mais notre revue, par exemple, c'est un très bon point pour aller à la rencontre des gens sur des salons professionnels, pour organiser des conférences en revenant sur l'un des sujets du dossier ou de l'enquête. On va à la rencontre de nos lecteurs ou de nos futurs lecteurs, comme je me plais à le dire, parce qu'il y a des gens qui nous connaissent, mais qui n'ont pas encore eu entre les mains la revue. C'est-à-dire qu'on a une... notoriété qui en 4 ans s'est construite par les réseaux sociaux par LinkedIn en particulier mais ces rencontres nous permettent de rencontrer des gens qui disent mais oui Ours je vous connais en plus on a un nom et on a un logo qui est facilement identifiable et c'est ces rencontres que l'on veut provoquer parce que c'est souvent la rencontre personnelle le fait de serrer la main on en reste vraiment là surtout qu'on est un média régional c'est vraiment quelque chose qui emporte la décision

  • Speaker #0

    Alors à qui s'adresse ce média ? Est-ce que ça s'adresse essentiellement aux professionnels de la communication ou ça peut également intéresser d'autres professionnels ?

  • Speaker #1

    Oui, ça s'adresse aux professionnels de la communication, mais la communication, c'est quelque chose qui est très partagé, en fait. C'est-à-dire qu'il y a une émission que certains auditeurs ont peut-être connue par le passé, qui était Culture Pub. En fait, c'était comment la communication, c'était de la culture populaire. Pourquoi ? Parce qu'en fait, généralement, on dit qu'un journaliste, c'est un historien du temps présent. C'est-à-dire que l'histoire, elle est en train de se construire, là, aujourd'hui. Mais nous, quand on regarde la communication, on pourrait presque dire de la sociologie. Parce que vous ne vendez pas une voiture dans les années 80, avec la puissance, une visa qui s'envolait, d'un porte-avions pour atterrir sur un sous-marin, on en mettait plein les yeux, comme on la vend aujourd'hui. Vous n'avez pas les mêmes codes. Et pourquoi on n'a pas les mêmes codes ? Parce que la population, elle évolue dans ses attentes, et ça c'est de la sociologie. c'est-à-dire qu'il y a peut-être plus de familles éclatées, donc peut-être des véhicules plus petits, il y a peut-être des familles recomposées, donc peut-être des monospaces, etc. Et en fait, pour nous, la communication, elle s'adapte à l'évolution, aux habitudes de consommation et aux attentes surtout des consommateurs. Vous savez, on dit souvent les consom-acteurs, parce qu'en fait, par son acte d'achat ou de non-achat parfois, ça reflète notre identité. Et en fait, le prix est un facteur important, mais il y a beaucoup d'autres choses qui font que vous allez préférer Coca-Cola à Pepsi, à Brescola, à Corsica-Cola. Peut-être que vous allez préférer Corsica-Cola parce qu'en fait, ce que vous allez soutenir... c'est une marque régionale et territorialisée. Si c'est Coca-Cola, je ne sais pas, c'est le sport, le partenaire des grands événements sportifs. Si c'est Pepsi, c'est le Challenger. Et en fait, dans une marque, dans la communication, c'est tout un tas de valeurs auxquelles vous adhérez ou auxquelles vous n'adhérez pas justement. Et donc, oui, ça s'adresse à beaucoup de personnes au-delà des professionnels de la communication parce que la communication, elle nous concerne tous. Quand vous allez dans un supermarché, il y a le prix effectivement. Mais si vous suivez l'actualité avec Casino, qui est en train d'être acheté par petits groupes d'hypermarchés, par Desauchamps, par Desleclerc, si vous êtes consommateur de Leclerc ou Desauchamps, vous n'êtes pas le même profil type. Et donc voilà, de la communication, ça s'adresse vraiment à beaucoup de monde.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, vous avez combien d'abonnés ? Comment ça se passe pour Ours ? Et quels sont vos prochains projets ?

  • Speaker #1

    Alors, combien on a d'abonnés ? Pas suffisamment. Alors, je plaisante à moitié parce que... Là, on a 540 abonnés. Ce que l'on constate, c'est que comme Netflix, comme Canal+, en son temps, les codes se partagent. C'est-à-dire qu'on a plus de lecteurs que d'abonnés parce que les codes se partagent. Donc, on est en train de faire évoluer un petit peu notre modèle. C'est-à-dire qu'avant, on disait à une entreprise, en fait, l'abonnement, il est individuel. Si vous voulez un deuxième, il y a des tarifs dégressifs, etc. Mais dans la mentalité de la personne, c'est l'entreprise qui a payé. Donc, l'abonnement, il appartient à l'entreprise. Il diffuse les codes comme il le souhaite. Voilà, ça c'est l'usage. Donc ça ne sert à rien de se battre contre ça. L'usage fait que, effectivement, dans la perception, puisque c'est l'entreprise qui a payé, on peut utiliser ça pour l'entreprise. Donc on va juste faire des comptes entreprises, des multicontes, parce que comme ça, plusieurs personnes d'une entreprise ou d'une agence de communication ou d'une collectivité vont pouvoir bénéficier d'accès individuel et pouvoir lire peut-être pas la même chose exactement que son collègue ou que son patron. Pourquoi je dis pas assez ? Parce qu'en fait, un média, c'est une entreprise. Et les abonnements, ce sont des ressources importantes. Pour nous, de mémoire, je crois que c'est à peu près 25 à 30%. La publicité, c'est à peu près 56%. La dernière partie, c'est tout ce qui est événements. On a un grand événement, c'est les ours de la com. On candidate pour être candidat aux ours de la com. Il y a une billetterie. Il y a des plus petits événements auxquels on peut avoir une billetterie. Enfin, voilà. Donc les abonnements, 540. Simplement, on a un cercle qui est un peu plus large encore. C'est ceux qui nous suivent avec la newsletter. La newsletter, on peut la recevoir gratuitement. Pour lire l'article, il faut être abonné. Mais on peut recevoir la newsletter et déjà avoir le menu et savoir un peu ce qui se passe. Et là, on a 2300 personnes qui nous suivent. Et au-delà de ce cercle, on a tous ceux qui nous suivent sur LinkedIn, puisque les articles qui sont publiés chaque jour sur le site, on les repartage sur LinkedIn et on tag les gens qu'on a interviewés. Et là, on a plus de 21 000 personnes qui nous suivent sur LinkedIn, des personnes qui sont venues spontanément, c'est-à-dire qu'on n'a invité personne à nous suivre, parce qu'on préfère que les personnes fassent le choix de nous suivre pour avoir un meilleur taux d'engagement. Et nous, le but, c'est que le cercle plus large se rapproche de plus en plus, jusqu'à devenir des abonnés. Peut-être que LinkedIn, c'est le premier point de contact. Peut-être qu'on va se rencontrer à un salon professionnel. Peut-être que la personne, elle va être interrogée par quelqu'un de la rédaction. Et donc, il va rentrer dans le noyau dur, le plus chaud.

  • Speaker #0

    Et au niveau projet pour cette année 2024, est-ce qu'il y a des grands événements ou des choses ? que tu aimerais partager ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le grand événement annuel, ce sont les ours de la com. C'est des trophées de la communication qui ont lieu le 19 mars. Donc la date se rapproche. On a fait la première édition dans des conditions qui étaient assez exceptionnelles puisqu'on était en sortie de confinement. On avait un couvre-feu, donc on avait fait ça dans l'après-midi. Tout le monde avait un masque, on nettoyait les micros avec des lingettes à chaque fois. Il n'y avait pas de buffet évidemment puisqu'il y avait un couvre-feu et qu'on devait garder les masques. Et donc on avait une jauge réduite à un tiers de la capacité d'accueil du lieu. Mais ça c'est quand même une fierté. On ne l'a pas tellement dit à l'époque, mais on est le premier événement professionnel en sortie de confinement de la région Verne-Rhône-Alpes. Et donc pour un jeune média comme nous, on n'était pas très fiers sur le moment parce qu'on se demandait est-ce qu'on va pouvoir maintenir la date, est-ce qu'il va pas y avoir des prolongations de confinement. Et en fait on y est arrivé et ça, ça soute quand même l'équipe. Et pour tous ceux qui étaient là, c'était une joie de se revoir parce que ça faisait je sais pas combien de mois qu'en fait ils pouvaient plus voir les collègues tout simplement. Et donc on a un autre événement important pour nous, c'est le concomitement aux ours de la com. C'était pas prévu comme ça initialement. mais finalement les deux dates coïncident et c'est pas mal c'est qu'on va avoir la nouvelle version de notre site internet c'est à dire qu'après avoir 4 ans eu le même site internet ça nous a permis de voir les points d'amélioration on l'a fait progresser la première version du site mais là on va avoir je pense un meilleur confort de lecture mais je pense que surtout on va mieux voir la richesse de l'offre parce que pour moi RedHackChef le principal défaut de notre site c'est qu'il y a 5 articles sur la home page. Or, tous les jours, on fait 5 articles. Ça veut dire qu'ils disparaissent de votre vue dès le lendemain. Vous pouvez le retrouver par les rubriques, par le moteur de recherche, mais souvent, l'expérience montre que si vous ne l'avez pas sous les yeux, vous êtes un peu moins curieux parce que vous ne savez pas ce que vous cherchez en fait. Et donc, la nouvelle page d'accueil va permettre d'avoir... Plus de vues sur tous les articles. Et nous, les articles, ils ne sont pas périmés au bout de 24 heures. Il y a des articles qui restent très intéressants. C'est d'ailleurs ce qu'on constate dans nos statistiques. C'est que comme dans la librairie avec des livres, il y a les best-sellers. Une fois l'été, ça y est, c'est oublié. Et il y a les long-sellers. Et donc, le secret d'un média, c'est de combiner les deux. C'est-à-dire les articles qui vont susciter l'attention. et les articles qui vont nourrir la réflexion sur le temps long, et on voit nos statistiques d'articles qui continuent à progresser, ça c'est vrai, une vraie satisfaction.

  • Speaker #0

    On va passer à la deuxième partie de cet entretien. Est-ce qu'on communique de la même manière quand on est une structure, agence, entreprise, située dans une grande agglomération comme le Grand Lyon, que comme les entreprises, associations, collectivités, qui sont situées plutôt dans des zones, ce que j'appelle moi zone rurale, mais des zones moins densément peuplées, où il est peut-être moins évident de trouver des professionnels de la communication à côté de chez soi ?

  • Speaker #1

    La communication, en fait, d'abord, elle commence par le message. Lors d'un salon professionnel, on parlait des jeunes et de l'industrie, et des personnes sont venues me voir à la fin de la table ronde que j'animais, en me demandant, voilà, on voudrait engager les jeunes, comment on pourrait s'y prendre ? J'en ai mis en fait déjà, quel message vous voulez leur faire passer ? C'est quoi ? Vous êtes des experts ? On va passer un moment convivial ? C'est déjà, à la base, c'est quoi le message ? Avant de penser quel canal ? C'est quoi le message ? Donc évidemment, que l'on soit une petite commune rurale, qu'on soit le Grand Lyon ou qu'on soit Grenoble, Alpes, Métropole, on n'a pas les mêmes messages à faire passer, sans parler évidemment des moyens. Au-delà des collectivités, les entreprises, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'il y a des grandes marques de consommation, B2C, qui visent le consommateur, et puis il y a des marques industrielles, qui peut-être ont moins la perception de leur intérêt à communiquer. Un peu plus maintenant qu'on parle de marque employeur parce que Lise, moi si je m'appelle la Smart Tech, personne ne va postuler chez moi. C'est quoi la Smart Tech ? On fabrique quoi ? On n'en sait rien. On va faire des salons professionnels, on va faire des salons de l'étudiant peut-être pour donner envie à des alternants de postuler chez soi. Mais en fait, même ces marques industrielles commencent à travailler leur image de marque, leur identité de marque parce qu'au-delà de leurs clients de sous-traitants, etc., elles ont besoin d'avoir un discours et d'être cohérentes dans leur discours. C'est vrai que souvent la communication peut être perçue comme, je ne sais pas si c'est la souris sur le gâteau ou si c'est du vernis, mais en tout cas ce qui vient après. Alors que souvent il faudrait que la communication soit plus intégrée justement dans les processus avant de lancer un nouveau produit. Ça va être quoi ce qu'on va mettre en avant dans les qualités de ce produit, dans les valeurs dégagées, si c'est vers les consommateurs auxquels on veut s'adresser. Pour les collectivités... En préparant l'émission, je suis retombé sur un article qu'on avait écrit en 2021 sur une étude que Capcom, l'association des communicants publics, avait faite. Capcom, c'est une association nationale, mais qui est basée à Lyon, donc ça tombe bien. Ils avaient fait une étude auprès des petites collectivités, c'est-à-dire les communes de moins de 10 000 habitants. Et ils avaient demandé à Cédircom de quels moyens ils disposaient, tout simplement. Alors figurez-vous que le budget annuel pour la communication des petites collectivités locales est inférieur à 30 000 euros. Mais souvent un service communication d'une petite collectivité compte deux personnes. Et pour un tiers d'entre elles, la communication c'est une seule personne. Donc c'est sûr que vous ne pouvez pas attendre d'une personne qui dispose de 30 000 euros pour une année complète, d'avoir les mêmes objectifs, on ne peut pas lui donner les mêmes objectifs. qu'un service de 30 personnes d'une très grande collectivité. Et sur ces 30 000 euros en plus, souvent il y a le bulletin municipal, donc l'impression, l'adressage, etc. Déjà une partie de ces 30 000 euros est vite grignotée. Donc c'est vrai que les communes rurales utilisent beaucoup les réseaux sociaux, parce qu'une fois qu'on a ouvert le compte, là c'est gratuit. Et je pense qu'à peu près 98% des collectivités ont au moins un compte Facebook, un site internet, Instagram, ça c'est encore une fois les chiffres de 2021, 55% des petites communes ont un compte Instagram. 52% ont une chaîne YouTube. 28% ont une page LinkedIn. Alors peut-être que ces chiffres devraient être révisés parce qu'ils sont vieux d'il y a 3 ans. Peut-être que ça a progressé quand même sur LinkedIn, parce que de plus en plus pour la marque employeur, ou même pour entretenir le lien avec ses habitants, ses concitoyens, les chefs d'entreprise qui sont beaucoup sur LinkedIn et qui sont implantés sur la commune, eh bien c'est important d'avoir une page LinkedIn.

  • Speaker #0

    La première partie de cet épisode est terminée. Retrouvez vite la deuxième partie en épisode 3, partie 2.

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Je vous propose d'aller à la rencontre de Mathieu Ozanam, directeur du media OUR(S), spécialisé dans le secteur de la communication en région Auvergne-Rhone-Alpes.

Nous échangeons sur son media, lancé il y a 4 ans. Seul media qui s'intéresse au secteur de la communication sur 12 départements, il me parait intéressant de sortir des frontières de l'Ain pour découvrir se qui se passe dans les autres départements, notamment pour les pour les entreprises, les collectivités, les associations des les territoires ruraux. Riche de son expérience de journaliste, il donne de nombreux exemples qui marchent.

Pour mémoire, la région AURA se compose de 12 départements :

·         L’Ain (01), pas de grande agglomération, Préfecture-lieu Bourg-en-Bresse

·         L’Allier(03), pas de grande agglomération, Préfecture Moulins

·         L’Ardèche (07), pas de grande agglomération Préfecture Privas

·         Le Cantal (15) pas de grande agglomération, Préfecture Aurillac

·         La Drôme (26) - Valence

·         L’Isère (38) - Grenoble

·         La Loire (42) – Saint-Etienne

·         La Haute-Loire (43) –pas de grande agglomération, Préfecture le Puy-en-Velay

·         Le Puy-de-Dôme (63), Clermont-Ferrand

·         Le Rhône (69)- Lyon

·         La Savoie (73), pas de grande agglomération, Chambéry

·         La Haute-Savoie (74) - Annecy

Des départements tous différents, avec des identités fortes.


Un échange dense et illustré, divisé en deux parties.


Connaître et suivre OUR(S) et Mathieu :


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https://www.linkedin.com/company/ourscom/

https://www.instagram.com/ourscom_fr/


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  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de campagne. Je suis Gail Letonès, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l'angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d'un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Pour ce troisième épisode, je te propose d'aller à la rencontre de Mathieu Zanam, directeur du média Ours. Il s'intéresse au secteur de la communication sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. D'où mon intérêt d'en savoir plus sur ce média et de connaître l'avis de Mathieu sur la communication pratiquée dans les zones rurales comparativement à celle pratiquée dans les grandes agglomérations. J'ai donc pris mon micro et le train pour aller à Lyon par un jour de grand vent glacial, fin février, pour interviewer Mathieu sur les bords du Rhône. À l'intérieur, je te rassure, dans un bureau avec une tasse de café chaud. Ours s'intéresse à tous les domaines de la communication et à leurs actualités. Ce média observe et relaie ce qui se passe en temps réel dans les différents départements de la région. C'est aussi l'occasion de savoir ce qui se fait dans les autres départements ruraux que l'un. Dans cet épisode, nous allons aussi parler de ce qui caractérise la communication. la stratégie, les outils, les messages, les canaux de communication, mais aussi et surtout ce qui alimente la communication, la curiosité, l'ouverture vers les autres, les rencontres, les échanges, les communautés, etc. Tellement de sujets à aborder que j'ai coupé l'enregistrement en deux épisodes d'une durée de 30 minutes. Au fait, tu constateras un anachronisme entre la date de l'interview, les dates annoncées de lancement du nouveau site web d'Ours, De l'événement des ours de la com et de la publication de cet épisode. Je t'invite vivement à t'abonner à Ours en tant que professionnel de la communication, juste après t'être abonné à mon podcast si ce n'est pas encore le cas. Tu seras ainsi informé sur ta profession, ton domaine d'activité et les autres professionnels avec qui tu pourras être amené à travailler sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Retrouvons Mathieu qui va tout nous dire sur Ours. C'est tout de suite, allez ! Bonjour Mathieu, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle, très bien.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Merci, c'est moi qui ai le plaisir de te recevoir.

  • Speaker #0

    Avant de commencer cet entretien, j'aime bien demander à mon invité de décrire l'endroit où nous sommes. Est-ce que tu peux nous dire dans quel bâtiment nous sommes et dans quel quartier de Lyon nous faisons ce podcast ?

  • Speaker #1

    Alors on est effectivement à Lyon, sur les bords du Rhône, sur la rive droite. On est en bas de la Croix-Rousse, on est donc dans le quatrième, on est cour d'Herbouville. Et donc les locaux, c'est ceux jadis, il y a très longtemps, de la radio Espace. Donc l'Espace Group maintenant est installée au Carambo. On les connaît parce qu'ils ont la marque Virgin par exemple, ou CM Radio, ou C-Jazz Radio. Mais nous on occupe donc leurs locaux d'il y a quelques années. c'est à dire qu'à l'étage il y a des studios de radio qui sont occupés par des musiciens qui enregistrent des démos, qui répètent et nous on occupe le rez-de-chaussée la pièce dans laquelle on se trouve, c'est un bureau assez banal j'allais dire sauf qu'évidemment on l'a un petit peu décoré à notre goût et plus exactement derrière toi si tu te retournes tu vois qu'il y a les planches du premier numéro Puisque Ours, c'est un média qui est web, c'est comme ça qu'on nous connaît le plus. Mais il y a une revue trimestrielle. Là, on est en train de travailler sur le 16e numéro. Et donc, le numéro 1, on l'a sorti en 2020, à l'été 2020. Et donc, on a épinglé les épreuves au mur pour nous en souvenir. Comme ça, ça nous rappelle un peu le chemin qu'on a parcouru parce qu'on a un petit peu amélioré la maquette.

  • Speaker #0

    Alors Mathieu, je te propose de te présenter. Qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Alors je suis journaliste. Je suis journaliste depuis peut-être 20 ou 25 ans maintenant, le temps passe. Je suis cofondateur avec trois autres personnes du Médiaours et on est essentiellement deux dans l'opérationnel. Mon associé Julien, qui est au développement commercial et développement des partenariats, et moi qui suis à la rédaction. Et puis on a deux autres actionnaires qui sont là plus pour le conseil, pour voir le retour d'expérience. On a François, qui est un ancien journaliste de radio, qui vit maintenant en région parisienne. Et puis on avait le groupe Unagi, connu pour notamment ses publications du Petit Bulletin.

  • Speaker #0

    Alors comment est né Ours ? D'où vient l'idée de créer ce média ?

  • Speaker #1

    Alors l'idée du média, moi je t'ai parlé de Julien qui est mon associé mais qui est surtout un ancien collègue de travail. Alors tu sais comment ça se passe quand on est dans une entreprise ou dans une collectivité, on dit moi j'aurais fait comme ceci, le patron il voit pas ça, et si on faisait ça et voilà, on n'est pas toujours entendu. Bon il se trouve qu'on s'est rencontré dans un média qui a terminé sa vie à l'été 2019, c'était un média professionnel sur la communication mais qui était essentiellement print, donc imprimé. Et il avait un site vitrine parce que le dirigeant de l'époque pensait que les gens n'étaient pas prêts à utiliser leur carte bancaire pour acheter un abonnement numérique parce que lui, il avait lancé son média dans les années 80. Et donc, disons que dans sa conception, il pensait qu'il y avait des trop fortes barrières. Donc, nous, on a réfléchi avec mon associé Julien, qui était encore un ancien collègue à l'époque, en se disant c'est quand même dommage que cette histoire s'arrête là et peut-être qu'on pourrait proposer un média, mais qui soit adapté aux usages professionnels. c'est-à-dire les écrans, puisque quand on est un professionnel, on travaille avec un ordinateur, on travaille avec un smartphone, et on s'informe par le biais de newsletter, on s'informe de cette façon-là. Donc on a retravaillé un projet qui était d'abord web, mais on a toujours pensé que le print, c'était très important pour avoir une information que l'on va travailler plus en longueur, plus en profondeur, parce que c'est une revue trimestrielle. Et puis en plus, c'est une super carte de visite d'avoir un objet, un bel objet qu'on a envie de conserver et pas de faire un classement vertical, autrement dit, de le glisser dans sa poubelle une fois qu'on l'a lu, mais de le collectionner presque.

  • Speaker #0

    Oui, je confirme, c'est un beau support papier, du papier de qualité, assez épais, et des couleurs un peu flashy, et une mise en page effectivement très moderne.

  • Speaker #1

    Là où on est satisfait du résultat, c'est que quand les jeunes générations qui sont moins habituées à lire des revues imprimées longs entre les mains, ils le gardent et ils y trouvent toujours un intérêt de lecture parce qu'il est attractif déjà visuellement. Et après, le fond y est aussi. On a différents formats, soit très courts de portraits, soit plus longs avec des interviews sur 8 pages ou des enquêtes sur 6 pages.

  • Speaker #0

    Et alors, le nom Ours, d'où vient-il ? Ours, je précise avec le S entre parenthèses.

  • Speaker #1

    Ours, en fait, il y a plusieurs façons de voir la chose. Il y a l'ouvrier typographe qui est l'ours, c'est-à-dire qu'avant, quand il y avait les caractères en plomb, il y avait le singe qui allait, avec son agilité, chercher les petits caractères en plomb, tandis que l'ours était penché sur son labeur, il était trapu, et il était en train de constituer les lignes de plomb pour constituer des lettres et des phrases, des mots et des phrases. Et puis, ours, vous savez, comme il y a le générique à la fin des émissions ou d'un film, Dans une revue, il y a toujours un ours, il y a toujours le générique d'une revue. En tout cas, on dit qui a fait quoi, c'est-à-dire quels journalistes ont travaillé, qui est le service commercial, où ça a été imprimé. Enfin voilà, tous ceux qui ont contribué. En anglais, ours, c'est les nôtres. Donc cet ours, prononcé à la française. Et comme nous, on est un média d'une communauté professionnelle, celle des professionnels de la communication, il y avait ce clin d'œil à notre profession d'être journaliste, d'être d'un média et de s'adresser à une communauté house.

  • Speaker #0

    Et donc je reviens sur la création de House aux ours.

  • Speaker #1

    Bon on le prononce à la française, on est très frenchy nous.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu parlais donc d'un ancien média qui avait été liquidé. Oui. Et donc l'idée, c'était de reprendre cet espace ou est-ce qu'au-delà de cela, il y avait un besoin par ailleurs pour couvrir la région Auvergne-Rhône-Alpes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, il y a un besoin, c'est évident, auquel ne répondait plus l'ancien titre parce qu'il avait des problèmes dans sa visibilité, déjà parce qu'il avait un manque de renouvellement de lecteurs. N'importe quel média a besoin de renouveler son électorat parce qu'on quitte sa région, parce que... On a d'autres centres d'intérêt parce qu'on est à la retraite, etc. Et donc, il y a toujours un renouvellement, j'allais dire, naturel, et qui ne s'opérait plus dans l'ancien média. Nous, il y a un besoin d'un média professionnel de la communication en Auvergne-Rhône-Alpes parce qu'il faut se rendre compte que c'est 30 à 40 000 personnes qui travaillent de près ou de loin dans la communication dans la région. Je veux dire par là qu'un motion designer, freelance, ou un directeur de la communication d'une grosse ville, d'une marque industrielle, un vidéaste, tous ces gens-là participent à la communauté des professionnels de la communication. Et il n'y a pas vraiment de lien, de liant entre eux. Nous, en étant un média, on est un point de rencontre. On pense pouvoir fédérer une communauté professionnelle parce qu'on diffuse de l'information. Donc on est un point, on est quelqu'un à qui on s'adresse. pour relayer de l'information, pour la diffuser. Et nous, on est là pour l'analyser et la remettre aussi en perspective. Et pas juste dire, voici la nouvelle personne qui a été nommée, voici le marché public, ça c'est des informations que l'on fait. Mais on essaie aussi d'avoir un regard d'analyse sur communication de collectivité ou de marque et de remettre ça sur le temps long.

  • Speaker #0

    Sous le mot communication, il y a énormément de métiers. On parle du domaine de la communication, mais qui regroupe... plein d'acteurs parfois différents et qui ne se rencontrent pas forcément. Donc ce média peut aussi peut-être aider cette fédération ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment notre volonté. Un média aujourd'hui, ce n'est pas propre à nous, mais un média aujourd'hui ne peut plus être dans une relation descendante. Ce que je veux dire par là, c'est qu'on n'est pas juste un tuyau à envoyer des informations et puis on a un récepteur qui est passif. Ça ne fonctionne plus comme ça avec les réseaux sociaux. Et d'une façon générale... On veut avoir une interaction. C'est pour ça qu'on a nos supports de communication, notre site internet, nos réseaux sociaux, notre newsletter, notre revue. Mais notre revue, par exemple, c'est un très bon point pour aller à la rencontre des gens sur des salons professionnels, pour organiser des conférences en revenant sur l'un des sujets du dossier ou de l'enquête. On va à la rencontre de nos lecteurs ou de nos futurs lecteurs, comme je me plais à le dire, parce qu'il y a des gens qui nous connaissent, mais qui n'ont pas encore eu entre les mains la revue. C'est-à-dire qu'on a une... notoriété qui en 4 ans s'est construite par les réseaux sociaux par LinkedIn en particulier mais ces rencontres nous permettent de rencontrer des gens qui disent mais oui Ours je vous connais en plus on a un nom et on a un logo qui est facilement identifiable et c'est ces rencontres que l'on veut provoquer parce que c'est souvent la rencontre personnelle le fait de serrer la main on en reste vraiment là surtout qu'on est un média régional c'est vraiment quelque chose qui emporte la décision

  • Speaker #0

    Alors à qui s'adresse ce média ? Est-ce que ça s'adresse essentiellement aux professionnels de la communication ou ça peut également intéresser d'autres professionnels ?

  • Speaker #1

    Oui, ça s'adresse aux professionnels de la communication, mais la communication, c'est quelque chose qui est très partagé, en fait. C'est-à-dire qu'il y a une émission que certains auditeurs ont peut-être connue par le passé, qui était Culture Pub. En fait, c'était comment la communication, c'était de la culture populaire. Pourquoi ? Parce qu'en fait, généralement, on dit qu'un journaliste, c'est un historien du temps présent. C'est-à-dire que l'histoire, elle est en train de se construire, là, aujourd'hui. Mais nous, quand on regarde la communication, on pourrait presque dire de la sociologie. Parce que vous ne vendez pas une voiture dans les années 80, avec la puissance, une visa qui s'envolait, d'un porte-avions pour atterrir sur un sous-marin, on en mettait plein les yeux, comme on la vend aujourd'hui. Vous n'avez pas les mêmes codes. Et pourquoi on n'a pas les mêmes codes ? Parce que la population, elle évolue dans ses attentes, et ça c'est de la sociologie. c'est-à-dire qu'il y a peut-être plus de familles éclatées, donc peut-être des véhicules plus petits, il y a peut-être des familles recomposées, donc peut-être des monospaces, etc. Et en fait, pour nous, la communication, elle s'adapte à l'évolution, aux habitudes de consommation et aux attentes surtout des consommateurs. Vous savez, on dit souvent les consom-acteurs, parce qu'en fait, par son acte d'achat ou de non-achat parfois, ça reflète notre identité. Et en fait, le prix est un facteur important, mais il y a beaucoup d'autres choses qui font que vous allez préférer Coca-Cola à Pepsi, à Brescola, à Corsica-Cola. Peut-être que vous allez préférer Corsica-Cola parce qu'en fait, ce que vous allez soutenir... c'est une marque régionale et territorialisée. Si c'est Coca-Cola, je ne sais pas, c'est le sport, le partenaire des grands événements sportifs. Si c'est Pepsi, c'est le Challenger. Et en fait, dans une marque, dans la communication, c'est tout un tas de valeurs auxquelles vous adhérez ou auxquelles vous n'adhérez pas justement. Et donc, oui, ça s'adresse à beaucoup de personnes au-delà des professionnels de la communication parce que la communication, elle nous concerne tous. Quand vous allez dans un supermarché, il y a le prix effectivement. Mais si vous suivez l'actualité avec Casino, qui est en train d'être acheté par petits groupes d'hypermarchés, par Desauchamps, par Desleclerc, si vous êtes consommateur de Leclerc ou Desauchamps, vous n'êtes pas le même profil type. Et donc voilà, de la communication, ça s'adresse vraiment à beaucoup de monde.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, vous avez combien d'abonnés ? Comment ça se passe pour Ours ? Et quels sont vos prochains projets ?

  • Speaker #1

    Alors, combien on a d'abonnés ? Pas suffisamment. Alors, je plaisante à moitié parce que... Là, on a 540 abonnés. Ce que l'on constate, c'est que comme Netflix, comme Canal+, en son temps, les codes se partagent. C'est-à-dire qu'on a plus de lecteurs que d'abonnés parce que les codes se partagent. Donc, on est en train de faire évoluer un petit peu notre modèle. C'est-à-dire qu'avant, on disait à une entreprise, en fait, l'abonnement, il est individuel. Si vous voulez un deuxième, il y a des tarifs dégressifs, etc. Mais dans la mentalité de la personne, c'est l'entreprise qui a payé. Donc, l'abonnement, il appartient à l'entreprise. Il diffuse les codes comme il le souhaite. Voilà, ça c'est l'usage. Donc ça ne sert à rien de se battre contre ça. L'usage fait que, effectivement, dans la perception, puisque c'est l'entreprise qui a payé, on peut utiliser ça pour l'entreprise. Donc on va juste faire des comptes entreprises, des multicontes, parce que comme ça, plusieurs personnes d'une entreprise ou d'une agence de communication ou d'une collectivité vont pouvoir bénéficier d'accès individuel et pouvoir lire peut-être pas la même chose exactement que son collègue ou que son patron. Pourquoi je dis pas assez ? Parce qu'en fait, un média, c'est une entreprise. Et les abonnements, ce sont des ressources importantes. Pour nous, de mémoire, je crois que c'est à peu près 25 à 30%. La publicité, c'est à peu près 56%. La dernière partie, c'est tout ce qui est événements. On a un grand événement, c'est les ours de la com. On candidate pour être candidat aux ours de la com. Il y a une billetterie. Il y a des plus petits événements auxquels on peut avoir une billetterie. Enfin, voilà. Donc les abonnements, 540. Simplement, on a un cercle qui est un peu plus large encore. C'est ceux qui nous suivent avec la newsletter. La newsletter, on peut la recevoir gratuitement. Pour lire l'article, il faut être abonné. Mais on peut recevoir la newsletter et déjà avoir le menu et savoir un peu ce qui se passe. Et là, on a 2300 personnes qui nous suivent. Et au-delà de ce cercle, on a tous ceux qui nous suivent sur LinkedIn, puisque les articles qui sont publiés chaque jour sur le site, on les repartage sur LinkedIn et on tag les gens qu'on a interviewés. Et là, on a plus de 21 000 personnes qui nous suivent sur LinkedIn, des personnes qui sont venues spontanément, c'est-à-dire qu'on n'a invité personne à nous suivre, parce qu'on préfère que les personnes fassent le choix de nous suivre pour avoir un meilleur taux d'engagement. Et nous, le but, c'est que le cercle plus large se rapproche de plus en plus, jusqu'à devenir des abonnés. Peut-être que LinkedIn, c'est le premier point de contact. Peut-être qu'on va se rencontrer à un salon professionnel. Peut-être que la personne, elle va être interrogée par quelqu'un de la rédaction. Et donc, il va rentrer dans le noyau dur, le plus chaud.

  • Speaker #0

    Et au niveau projet pour cette année 2024, est-ce qu'il y a des grands événements ou des choses ? que tu aimerais partager ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le grand événement annuel, ce sont les ours de la com. C'est des trophées de la communication qui ont lieu le 19 mars. Donc la date se rapproche. On a fait la première édition dans des conditions qui étaient assez exceptionnelles puisqu'on était en sortie de confinement. On avait un couvre-feu, donc on avait fait ça dans l'après-midi. Tout le monde avait un masque, on nettoyait les micros avec des lingettes à chaque fois. Il n'y avait pas de buffet évidemment puisqu'il y avait un couvre-feu et qu'on devait garder les masques. Et donc on avait une jauge réduite à un tiers de la capacité d'accueil du lieu. Mais ça c'est quand même une fierté. On ne l'a pas tellement dit à l'époque, mais on est le premier événement professionnel en sortie de confinement de la région Verne-Rhône-Alpes. Et donc pour un jeune média comme nous, on n'était pas très fiers sur le moment parce qu'on se demandait est-ce qu'on va pouvoir maintenir la date, est-ce qu'il va pas y avoir des prolongations de confinement. Et en fait on y est arrivé et ça, ça soute quand même l'équipe. Et pour tous ceux qui étaient là, c'était une joie de se revoir parce que ça faisait je sais pas combien de mois qu'en fait ils pouvaient plus voir les collègues tout simplement. Et donc on a un autre événement important pour nous, c'est le concomitement aux ours de la com. C'était pas prévu comme ça initialement. mais finalement les deux dates coïncident et c'est pas mal c'est qu'on va avoir la nouvelle version de notre site internet c'est à dire qu'après avoir 4 ans eu le même site internet ça nous a permis de voir les points d'amélioration on l'a fait progresser la première version du site mais là on va avoir je pense un meilleur confort de lecture mais je pense que surtout on va mieux voir la richesse de l'offre parce que pour moi RedHackChef le principal défaut de notre site c'est qu'il y a 5 articles sur la home page. Or, tous les jours, on fait 5 articles. Ça veut dire qu'ils disparaissent de votre vue dès le lendemain. Vous pouvez le retrouver par les rubriques, par le moteur de recherche, mais souvent, l'expérience montre que si vous ne l'avez pas sous les yeux, vous êtes un peu moins curieux parce que vous ne savez pas ce que vous cherchez en fait. Et donc, la nouvelle page d'accueil va permettre d'avoir... Plus de vues sur tous les articles. Et nous, les articles, ils ne sont pas périmés au bout de 24 heures. Il y a des articles qui restent très intéressants. C'est d'ailleurs ce qu'on constate dans nos statistiques. C'est que comme dans la librairie avec des livres, il y a les best-sellers. Une fois l'été, ça y est, c'est oublié. Et il y a les long-sellers. Et donc, le secret d'un média, c'est de combiner les deux. C'est-à-dire les articles qui vont susciter l'attention. et les articles qui vont nourrir la réflexion sur le temps long, et on voit nos statistiques d'articles qui continuent à progresser, ça c'est vrai, une vraie satisfaction.

  • Speaker #0

    On va passer à la deuxième partie de cet entretien. Est-ce qu'on communique de la même manière quand on est une structure, agence, entreprise, située dans une grande agglomération comme le Grand Lyon, que comme les entreprises, associations, collectivités, qui sont situées plutôt dans des zones, ce que j'appelle moi zone rurale, mais des zones moins densément peuplées, où il est peut-être moins évident de trouver des professionnels de la communication à côté de chez soi ?

  • Speaker #1

    La communication, en fait, d'abord, elle commence par le message. Lors d'un salon professionnel, on parlait des jeunes et de l'industrie, et des personnes sont venues me voir à la fin de la table ronde que j'animais, en me demandant, voilà, on voudrait engager les jeunes, comment on pourrait s'y prendre ? J'en ai mis en fait déjà, quel message vous voulez leur faire passer ? C'est quoi ? Vous êtes des experts ? On va passer un moment convivial ? C'est déjà, à la base, c'est quoi le message ? Avant de penser quel canal ? C'est quoi le message ? Donc évidemment, que l'on soit une petite commune rurale, qu'on soit le Grand Lyon ou qu'on soit Grenoble, Alpes, Métropole, on n'a pas les mêmes messages à faire passer, sans parler évidemment des moyens. Au-delà des collectivités, les entreprises, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'il y a des grandes marques de consommation, B2C, qui visent le consommateur, et puis il y a des marques industrielles, qui peut-être ont moins la perception de leur intérêt à communiquer. Un peu plus maintenant qu'on parle de marque employeur parce que Lise, moi si je m'appelle la Smart Tech, personne ne va postuler chez moi. C'est quoi la Smart Tech ? On fabrique quoi ? On n'en sait rien. On va faire des salons professionnels, on va faire des salons de l'étudiant peut-être pour donner envie à des alternants de postuler chez soi. Mais en fait, même ces marques industrielles commencent à travailler leur image de marque, leur identité de marque parce qu'au-delà de leurs clients de sous-traitants, etc., elles ont besoin d'avoir un discours et d'être cohérentes dans leur discours. C'est vrai que souvent la communication peut être perçue comme, je ne sais pas si c'est la souris sur le gâteau ou si c'est du vernis, mais en tout cas ce qui vient après. Alors que souvent il faudrait que la communication soit plus intégrée justement dans les processus avant de lancer un nouveau produit. Ça va être quoi ce qu'on va mettre en avant dans les qualités de ce produit, dans les valeurs dégagées, si c'est vers les consommateurs auxquels on veut s'adresser. Pour les collectivités... En préparant l'émission, je suis retombé sur un article qu'on avait écrit en 2021 sur une étude que Capcom, l'association des communicants publics, avait faite. Capcom, c'est une association nationale, mais qui est basée à Lyon, donc ça tombe bien. Ils avaient fait une étude auprès des petites collectivités, c'est-à-dire les communes de moins de 10 000 habitants. Et ils avaient demandé à Cédircom de quels moyens ils disposaient, tout simplement. Alors figurez-vous que le budget annuel pour la communication des petites collectivités locales est inférieur à 30 000 euros. Mais souvent un service communication d'une petite collectivité compte deux personnes. Et pour un tiers d'entre elles, la communication c'est une seule personne. Donc c'est sûr que vous ne pouvez pas attendre d'une personne qui dispose de 30 000 euros pour une année complète, d'avoir les mêmes objectifs, on ne peut pas lui donner les mêmes objectifs. qu'un service de 30 personnes d'une très grande collectivité. Et sur ces 30 000 euros en plus, souvent il y a le bulletin municipal, donc l'impression, l'adressage, etc. Déjà une partie de ces 30 000 euros est vite grignotée. Donc c'est vrai que les communes rurales utilisent beaucoup les réseaux sociaux, parce qu'une fois qu'on a ouvert le compte, là c'est gratuit. Et je pense qu'à peu près 98% des collectivités ont au moins un compte Facebook, un site internet, Instagram, ça c'est encore une fois les chiffres de 2021, 55% des petites communes ont un compte Instagram. 52% ont une chaîne YouTube. 28% ont une page LinkedIn. Alors peut-être que ces chiffres devraient être révisés parce qu'ils sont vieux d'il y a 3 ans. Peut-être que ça a progressé quand même sur LinkedIn, parce que de plus en plus pour la marque employeur, ou même pour entretenir le lien avec ses habitants, ses concitoyens, les chefs d'entreprise qui sont beaucoup sur LinkedIn et qui sont implantés sur la commune, eh bien c'est important d'avoir une page LinkedIn.

  • Speaker #0

    La première partie de cet épisode est terminée. Retrouvez vite la deuxième partie en épisode 3, partie 2.

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Description

Je vous propose d'aller à la rencontre de Mathieu Ozanam, directeur du media OUR(S), spécialisé dans le secteur de la communication en région Auvergne-Rhone-Alpes.

Nous échangeons sur son media, lancé il y a 4 ans. Seul media qui s'intéresse au secteur de la communication sur 12 départements, il me parait intéressant de sortir des frontières de l'Ain pour découvrir se qui se passe dans les autres départements, notamment pour les pour les entreprises, les collectivités, les associations des les territoires ruraux. Riche de son expérience de journaliste, il donne de nombreux exemples qui marchent.

Pour mémoire, la région AURA se compose de 12 départements :

·         L’Ain (01), pas de grande agglomération, Préfecture-lieu Bourg-en-Bresse

·         L’Allier(03), pas de grande agglomération, Préfecture Moulins

·         L’Ardèche (07), pas de grande agglomération Préfecture Privas

·         Le Cantal (15) pas de grande agglomération, Préfecture Aurillac

·         La Drôme (26) - Valence

·         L’Isère (38) - Grenoble

·         La Loire (42) – Saint-Etienne

·         La Haute-Loire (43) –pas de grande agglomération, Préfecture le Puy-en-Velay

·         Le Puy-de-Dôme (63), Clermont-Ferrand

·         Le Rhône (69)- Lyon

·         La Savoie (73), pas de grande agglomération, Chambéry

·         La Haute-Savoie (74) - Annecy

Des départements tous différents, avec des identités fortes.


Un échange dense et illustré, divisé en deux parties.


Connaître et suivre OUR(S) et Mathieu :


https://ourscom.fr/

https://ourscom.fr/

https://www.linkedin.com/company/ourscom/

https://www.instagram.com/ourscom_fr/


https://www.linkedin.com/in/mathieu-ozanam-4b011363/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de campagne. Je suis Gail Letonès, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l'angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d'un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Pour ce troisième épisode, je te propose d'aller à la rencontre de Mathieu Zanam, directeur du média Ours. Il s'intéresse au secteur de la communication sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. D'où mon intérêt d'en savoir plus sur ce média et de connaître l'avis de Mathieu sur la communication pratiquée dans les zones rurales comparativement à celle pratiquée dans les grandes agglomérations. J'ai donc pris mon micro et le train pour aller à Lyon par un jour de grand vent glacial, fin février, pour interviewer Mathieu sur les bords du Rhône. À l'intérieur, je te rassure, dans un bureau avec une tasse de café chaud. Ours s'intéresse à tous les domaines de la communication et à leurs actualités. Ce média observe et relaie ce qui se passe en temps réel dans les différents départements de la région. C'est aussi l'occasion de savoir ce qui se fait dans les autres départements ruraux que l'un. Dans cet épisode, nous allons aussi parler de ce qui caractérise la communication. la stratégie, les outils, les messages, les canaux de communication, mais aussi et surtout ce qui alimente la communication, la curiosité, l'ouverture vers les autres, les rencontres, les échanges, les communautés, etc. Tellement de sujets à aborder que j'ai coupé l'enregistrement en deux épisodes d'une durée de 30 minutes. Au fait, tu constateras un anachronisme entre la date de l'interview, les dates annoncées de lancement du nouveau site web d'Ours, De l'événement des ours de la com et de la publication de cet épisode. Je t'invite vivement à t'abonner à Ours en tant que professionnel de la communication, juste après t'être abonné à mon podcast si ce n'est pas encore le cas. Tu seras ainsi informé sur ta profession, ton domaine d'activité et les autres professionnels avec qui tu pourras être amené à travailler sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Retrouvons Mathieu qui va tout nous dire sur Ours. C'est tout de suite, allez ! Bonjour Mathieu, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle, très bien.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Merci, c'est moi qui ai le plaisir de te recevoir.

  • Speaker #0

    Avant de commencer cet entretien, j'aime bien demander à mon invité de décrire l'endroit où nous sommes. Est-ce que tu peux nous dire dans quel bâtiment nous sommes et dans quel quartier de Lyon nous faisons ce podcast ?

  • Speaker #1

    Alors on est effectivement à Lyon, sur les bords du Rhône, sur la rive droite. On est en bas de la Croix-Rousse, on est donc dans le quatrième, on est cour d'Herbouville. Et donc les locaux, c'est ceux jadis, il y a très longtemps, de la radio Espace. Donc l'Espace Group maintenant est installée au Carambo. On les connaît parce qu'ils ont la marque Virgin par exemple, ou CM Radio, ou C-Jazz Radio. Mais nous on occupe donc leurs locaux d'il y a quelques années. c'est à dire qu'à l'étage il y a des studios de radio qui sont occupés par des musiciens qui enregistrent des démos, qui répètent et nous on occupe le rez-de-chaussée la pièce dans laquelle on se trouve, c'est un bureau assez banal j'allais dire sauf qu'évidemment on l'a un petit peu décoré à notre goût et plus exactement derrière toi si tu te retournes tu vois qu'il y a les planches du premier numéro Puisque Ours, c'est un média qui est web, c'est comme ça qu'on nous connaît le plus. Mais il y a une revue trimestrielle. Là, on est en train de travailler sur le 16e numéro. Et donc, le numéro 1, on l'a sorti en 2020, à l'été 2020. Et donc, on a épinglé les épreuves au mur pour nous en souvenir. Comme ça, ça nous rappelle un peu le chemin qu'on a parcouru parce qu'on a un petit peu amélioré la maquette.

  • Speaker #0

    Alors Mathieu, je te propose de te présenter. Qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Alors je suis journaliste. Je suis journaliste depuis peut-être 20 ou 25 ans maintenant, le temps passe. Je suis cofondateur avec trois autres personnes du Médiaours et on est essentiellement deux dans l'opérationnel. Mon associé Julien, qui est au développement commercial et développement des partenariats, et moi qui suis à la rédaction. Et puis on a deux autres actionnaires qui sont là plus pour le conseil, pour voir le retour d'expérience. On a François, qui est un ancien journaliste de radio, qui vit maintenant en région parisienne. Et puis on avait le groupe Unagi, connu pour notamment ses publications du Petit Bulletin.

  • Speaker #0

    Alors comment est né Ours ? D'où vient l'idée de créer ce média ?

  • Speaker #1

    Alors l'idée du média, moi je t'ai parlé de Julien qui est mon associé mais qui est surtout un ancien collègue de travail. Alors tu sais comment ça se passe quand on est dans une entreprise ou dans une collectivité, on dit moi j'aurais fait comme ceci, le patron il voit pas ça, et si on faisait ça et voilà, on n'est pas toujours entendu. Bon il se trouve qu'on s'est rencontré dans un média qui a terminé sa vie à l'été 2019, c'était un média professionnel sur la communication mais qui était essentiellement print, donc imprimé. Et il avait un site vitrine parce que le dirigeant de l'époque pensait que les gens n'étaient pas prêts à utiliser leur carte bancaire pour acheter un abonnement numérique parce que lui, il avait lancé son média dans les années 80. Et donc, disons que dans sa conception, il pensait qu'il y avait des trop fortes barrières. Donc, nous, on a réfléchi avec mon associé Julien, qui était encore un ancien collègue à l'époque, en se disant c'est quand même dommage que cette histoire s'arrête là et peut-être qu'on pourrait proposer un média, mais qui soit adapté aux usages professionnels. c'est-à-dire les écrans, puisque quand on est un professionnel, on travaille avec un ordinateur, on travaille avec un smartphone, et on s'informe par le biais de newsletter, on s'informe de cette façon-là. Donc on a retravaillé un projet qui était d'abord web, mais on a toujours pensé que le print, c'était très important pour avoir une information que l'on va travailler plus en longueur, plus en profondeur, parce que c'est une revue trimestrielle. Et puis en plus, c'est une super carte de visite d'avoir un objet, un bel objet qu'on a envie de conserver et pas de faire un classement vertical, autrement dit, de le glisser dans sa poubelle une fois qu'on l'a lu, mais de le collectionner presque.

  • Speaker #0

    Oui, je confirme, c'est un beau support papier, du papier de qualité, assez épais, et des couleurs un peu flashy, et une mise en page effectivement très moderne.

  • Speaker #1

    Là où on est satisfait du résultat, c'est que quand les jeunes générations qui sont moins habituées à lire des revues imprimées longs entre les mains, ils le gardent et ils y trouvent toujours un intérêt de lecture parce qu'il est attractif déjà visuellement. Et après, le fond y est aussi. On a différents formats, soit très courts de portraits, soit plus longs avec des interviews sur 8 pages ou des enquêtes sur 6 pages.

  • Speaker #0

    Et alors, le nom Ours, d'où vient-il ? Ours, je précise avec le S entre parenthèses.

  • Speaker #1

    Ours, en fait, il y a plusieurs façons de voir la chose. Il y a l'ouvrier typographe qui est l'ours, c'est-à-dire qu'avant, quand il y avait les caractères en plomb, il y avait le singe qui allait, avec son agilité, chercher les petits caractères en plomb, tandis que l'ours était penché sur son labeur, il était trapu, et il était en train de constituer les lignes de plomb pour constituer des lettres et des phrases, des mots et des phrases. Et puis, ours, vous savez, comme il y a le générique à la fin des émissions ou d'un film, Dans une revue, il y a toujours un ours, il y a toujours le générique d'une revue. En tout cas, on dit qui a fait quoi, c'est-à-dire quels journalistes ont travaillé, qui est le service commercial, où ça a été imprimé. Enfin voilà, tous ceux qui ont contribué. En anglais, ours, c'est les nôtres. Donc cet ours, prononcé à la française. Et comme nous, on est un média d'une communauté professionnelle, celle des professionnels de la communication, il y avait ce clin d'œil à notre profession d'être journaliste, d'être d'un média et de s'adresser à une communauté house.

  • Speaker #0

    Et donc je reviens sur la création de House aux ours.

  • Speaker #1

    Bon on le prononce à la française, on est très frenchy nous.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu parlais donc d'un ancien média qui avait été liquidé. Oui. Et donc l'idée, c'était de reprendre cet espace ou est-ce qu'au-delà de cela, il y avait un besoin par ailleurs pour couvrir la région Auvergne-Rhône-Alpes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, il y a un besoin, c'est évident, auquel ne répondait plus l'ancien titre parce qu'il avait des problèmes dans sa visibilité, déjà parce qu'il avait un manque de renouvellement de lecteurs. N'importe quel média a besoin de renouveler son électorat parce qu'on quitte sa région, parce que... On a d'autres centres d'intérêt parce qu'on est à la retraite, etc. Et donc, il y a toujours un renouvellement, j'allais dire, naturel, et qui ne s'opérait plus dans l'ancien média. Nous, il y a un besoin d'un média professionnel de la communication en Auvergne-Rhône-Alpes parce qu'il faut se rendre compte que c'est 30 à 40 000 personnes qui travaillent de près ou de loin dans la communication dans la région. Je veux dire par là qu'un motion designer, freelance, ou un directeur de la communication d'une grosse ville, d'une marque industrielle, un vidéaste, tous ces gens-là participent à la communauté des professionnels de la communication. Et il n'y a pas vraiment de lien, de liant entre eux. Nous, en étant un média, on est un point de rencontre. On pense pouvoir fédérer une communauté professionnelle parce qu'on diffuse de l'information. Donc on est un point, on est quelqu'un à qui on s'adresse. pour relayer de l'information, pour la diffuser. Et nous, on est là pour l'analyser et la remettre aussi en perspective. Et pas juste dire, voici la nouvelle personne qui a été nommée, voici le marché public, ça c'est des informations que l'on fait. Mais on essaie aussi d'avoir un regard d'analyse sur communication de collectivité ou de marque et de remettre ça sur le temps long.

  • Speaker #0

    Sous le mot communication, il y a énormément de métiers. On parle du domaine de la communication, mais qui regroupe... plein d'acteurs parfois différents et qui ne se rencontrent pas forcément. Donc ce média peut aussi peut-être aider cette fédération ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment notre volonté. Un média aujourd'hui, ce n'est pas propre à nous, mais un média aujourd'hui ne peut plus être dans une relation descendante. Ce que je veux dire par là, c'est qu'on n'est pas juste un tuyau à envoyer des informations et puis on a un récepteur qui est passif. Ça ne fonctionne plus comme ça avec les réseaux sociaux. Et d'une façon générale... On veut avoir une interaction. C'est pour ça qu'on a nos supports de communication, notre site internet, nos réseaux sociaux, notre newsletter, notre revue. Mais notre revue, par exemple, c'est un très bon point pour aller à la rencontre des gens sur des salons professionnels, pour organiser des conférences en revenant sur l'un des sujets du dossier ou de l'enquête. On va à la rencontre de nos lecteurs ou de nos futurs lecteurs, comme je me plais à le dire, parce qu'il y a des gens qui nous connaissent, mais qui n'ont pas encore eu entre les mains la revue. C'est-à-dire qu'on a une... notoriété qui en 4 ans s'est construite par les réseaux sociaux par LinkedIn en particulier mais ces rencontres nous permettent de rencontrer des gens qui disent mais oui Ours je vous connais en plus on a un nom et on a un logo qui est facilement identifiable et c'est ces rencontres que l'on veut provoquer parce que c'est souvent la rencontre personnelle le fait de serrer la main on en reste vraiment là surtout qu'on est un média régional c'est vraiment quelque chose qui emporte la décision

  • Speaker #0

    Alors à qui s'adresse ce média ? Est-ce que ça s'adresse essentiellement aux professionnels de la communication ou ça peut également intéresser d'autres professionnels ?

  • Speaker #1

    Oui, ça s'adresse aux professionnels de la communication, mais la communication, c'est quelque chose qui est très partagé, en fait. C'est-à-dire qu'il y a une émission que certains auditeurs ont peut-être connue par le passé, qui était Culture Pub. En fait, c'était comment la communication, c'était de la culture populaire. Pourquoi ? Parce qu'en fait, généralement, on dit qu'un journaliste, c'est un historien du temps présent. C'est-à-dire que l'histoire, elle est en train de se construire, là, aujourd'hui. Mais nous, quand on regarde la communication, on pourrait presque dire de la sociologie. Parce que vous ne vendez pas une voiture dans les années 80, avec la puissance, une visa qui s'envolait, d'un porte-avions pour atterrir sur un sous-marin, on en mettait plein les yeux, comme on la vend aujourd'hui. Vous n'avez pas les mêmes codes. Et pourquoi on n'a pas les mêmes codes ? Parce que la population, elle évolue dans ses attentes, et ça c'est de la sociologie. c'est-à-dire qu'il y a peut-être plus de familles éclatées, donc peut-être des véhicules plus petits, il y a peut-être des familles recomposées, donc peut-être des monospaces, etc. Et en fait, pour nous, la communication, elle s'adapte à l'évolution, aux habitudes de consommation et aux attentes surtout des consommateurs. Vous savez, on dit souvent les consom-acteurs, parce qu'en fait, par son acte d'achat ou de non-achat parfois, ça reflète notre identité. Et en fait, le prix est un facteur important, mais il y a beaucoup d'autres choses qui font que vous allez préférer Coca-Cola à Pepsi, à Brescola, à Corsica-Cola. Peut-être que vous allez préférer Corsica-Cola parce qu'en fait, ce que vous allez soutenir... c'est une marque régionale et territorialisée. Si c'est Coca-Cola, je ne sais pas, c'est le sport, le partenaire des grands événements sportifs. Si c'est Pepsi, c'est le Challenger. Et en fait, dans une marque, dans la communication, c'est tout un tas de valeurs auxquelles vous adhérez ou auxquelles vous n'adhérez pas justement. Et donc, oui, ça s'adresse à beaucoup de personnes au-delà des professionnels de la communication parce que la communication, elle nous concerne tous. Quand vous allez dans un supermarché, il y a le prix effectivement. Mais si vous suivez l'actualité avec Casino, qui est en train d'être acheté par petits groupes d'hypermarchés, par Desauchamps, par Desleclerc, si vous êtes consommateur de Leclerc ou Desauchamps, vous n'êtes pas le même profil type. Et donc voilà, de la communication, ça s'adresse vraiment à beaucoup de monde.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, vous avez combien d'abonnés ? Comment ça se passe pour Ours ? Et quels sont vos prochains projets ?

  • Speaker #1

    Alors, combien on a d'abonnés ? Pas suffisamment. Alors, je plaisante à moitié parce que... Là, on a 540 abonnés. Ce que l'on constate, c'est que comme Netflix, comme Canal+, en son temps, les codes se partagent. C'est-à-dire qu'on a plus de lecteurs que d'abonnés parce que les codes se partagent. Donc, on est en train de faire évoluer un petit peu notre modèle. C'est-à-dire qu'avant, on disait à une entreprise, en fait, l'abonnement, il est individuel. Si vous voulez un deuxième, il y a des tarifs dégressifs, etc. Mais dans la mentalité de la personne, c'est l'entreprise qui a payé. Donc, l'abonnement, il appartient à l'entreprise. Il diffuse les codes comme il le souhaite. Voilà, ça c'est l'usage. Donc ça ne sert à rien de se battre contre ça. L'usage fait que, effectivement, dans la perception, puisque c'est l'entreprise qui a payé, on peut utiliser ça pour l'entreprise. Donc on va juste faire des comptes entreprises, des multicontes, parce que comme ça, plusieurs personnes d'une entreprise ou d'une agence de communication ou d'une collectivité vont pouvoir bénéficier d'accès individuel et pouvoir lire peut-être pas la même chose exactement que son collègue ou que son patron. Pourquoi je dis pas assez ? Parce qu'en fait, un média, c'est une entreprise. Et les abonnements, ce sont des ressources importantes. Pour nous, de mémoire, je crois que c'est à peu près 25 à 30%. La publicité, c'est à peu près 56%. La dernière partie, c'est tout ce qui est événements. On a un grand événement, c'est les ours de la com. On candidate pour être candidat aux ours de la com. Il y a une billetterie. Il y a des plus petits événements auxquels on peut avoir une billetterie. Enfin, voilà. Donc les abonnements, 540. Simplement, on a un cercle qui est un peu plus large encore. C'est ceux qui nous suivent avec la newsletter. La newsletter, on peut la recevoir gratuitement. Pour lire l'article, il faut être abonné. Mais on peut recevoir la newsletter et déjà avoir le menu et savoir un peu ce qui se passe. Et là, on a 2300 personnes qui nous suivent. Et au-delà de ce cercle, on a tous ceux qui nous suivent sur LinkedIn, puisque les articles qui sont publiés chaque jour sur le site, on les repartage sur LinkedIn et on tag les gens qu'on a interviewés. Et là, on a plus de 21 000 personnes qui nous suivent sur LinkedIn, des personnes qui sont venues spontanément, c'est-à-dire qu'on n'a invité personne à nous suivre, parce qu'on préfère que les personnes fassent le choix de nous suivre pour avoir un meilleur taux d'engagement. Et nous, le but, c'est que le cercle plus large se rapproche de plus en plus, jusqu'à devenir des abonnés. Peut-être que LinkedIn, c'est le premier point de contact. Peut-être qu'on va se rencontrer à un salon professionnel. Peut-être que la personne, elle va être interrogée par quelqu'un de la rédaction. Et donc, il va rentrer dans le noyau dur, le plus chaud.

  • Speaker #0

    Et au niveau projet pour cette année 2024, est-ce qu'il y a des grands événements ou des choses ? que tu aimerais partager ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le grand événement annuel, ce sont les ours de la com. C'est des trophées de la communication qui ont lieu le 19 mars. Donc la date se rapproche. On a fait la première édition dans des conditions qui étaient assez exceptionnelles puisqu'on était en sortie de confinement. On avait un couvre-feu, donc on avait fait ça dans l'après-midi. Tout le monde avait un masque, on nettoyait les micros avec des lingettes à chaque fois. Il n'y avait pas de buffet évidemment puisqu'il y avait un couvre-feu et qu'on devait garder les masques. Et donc on avait une jauge réduite à un tiers de la capacité d'accueil du lieu. Mais ça c'est quand même une fierté. On ne l'a pas tellement dit à l'époque, mais on est le premier événement professionnel en sortie de confinement de la région Verne-Rhône-Alpes. Et donc pour un jeune média comme nous, on n'était pas très fiers sur le moment parce qu'on se demandait est-ce qu'on va pouvoir maintenir la date, est-ce qu'il va pas y avoir des prolongations de confinement. Et en fait on y est arrivé et ça, ça soute quand même l'équipe. Et pour tous ceux qui étaient là, c'était une joie de se revoir parce que ça faisait je sais pas combien de mois qu'en fait ils pouvaient plus voir les collègues tout simplement. Et donc on a un autre événement important pour nous, c'est le concomitement aux ours de la com. C'était pas prévu comme ça initialement. mais finalement les deux dates coïncident et c'est pas mal c'est qu'on va avoir la nouvelle version de notre site internet c'est à dire qu'après avoir 4 ans eu le même site internet ça nous a permis de voir les points d'amélioration on l'a fait progresser la première version du site mais là on va avoir je pense un meilleur confort de lecture mais je pense que surtout on va mieux voir la richesse de l'offre parce que pour moi RedHackChef le principal défaut de notre site c'est qu'il y a 5 articles sur la home page. Or, tous les jours, on fait 5 articles. Ça veut dire qu'ils disparaissent de votre vue dès le lendemain. Vous pouvez le retrouver par les rubriques, par le moteur de recherche, mais souvent, l'expérience montre que si vous ne l'avez pas sous les yeux, vous êtes un peu moins curieux parce que vous ne savez pas ce que vous cherchez en fait. Et donc, la nouvelle page d'accueil va permettre d'avoir... Plus de vues sur tous les articles. Et nous, les articles, ils ne sont pas périmés au bout de 24 heures. Il y a des articles qui restent très intéressants. C'est d'ailleurs ce qu'on constate dans nos statistiques. C'est que comme dans la librairie avec des livres, il y a les best-sellers. Une fois l'été, ça y est, c'est oublié. Et il y a les long-sellers. Et donc, le secret d'un média, c'est de combiner les deux. C'est-à-dire les articles qui vont susciter l'attention. et les articles qui vont nourrir la réflexion sur le temps long, et on voit nos statistiques d'articles qui continuent à progresser, ça c'est vrai, une vraie satisfaction.

  • Speaker #0

    On va passer à la deuxième partie de cet entretien. Est-ce qu'on communique de la même manière quand on est une structure, agence, entreprise, située dans une grande agglomération comme le Grand Lyon, que comme les entreprises, associations, collectivités, qui sont situées plutôt dans des zones, ce que j'appelle moi zone rurale, mais des zones moins densément peuplées, où il est peut-être moins évident de trouver des professionnels de la communication à côté de chez soi ?

  • Speaker #1

    La communication, en fait, d'abord, elle commence par le message. Lors d'un salon professionnel, on parlait des jeunes et de l'industrie, et des personnes sont venues me voir à la fin de la table ronde que j'animais, en me demandant, voilà, on voudrait engager les jeunes, comment on pourrait s'y prendre ? J'en ai mis en fait déjà, quel message vous voulez leur faire passer ? C'est quoi ? Vous êtes des experts ? On va passer un moment convivial ? C'est déjà, à la base, c'est quoi le message ? Avant de penser quel canal ? C'est quoi le message ? Donc évidemment, que l'on soit une petite commune rurale, qu'on soit le Grand Lyon ou qu'on soit Grenoble, Alpes, Métropole, on n'a pas les mêmes messages à faire passer, sans parler évidemment des moyens. Au-delà des collectivités, les entreprises, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'il y a des grandes marques de consommation, B2C, qui visent le consommateur, et puis il y a des marques industrielles, qui peut-être ont moins la perception de leur intérêt à communiquer. Un peu plus maintenant qu'on parle de marque employeur parce que Lise, moi si je m'appelle la Smart Tech, personne ne va postuler chez moi. C'est quoi la Smart Tech ? On fabrique quoi ? On n'en sait rien. On va faire des salons professionnels, on va faire des salons de l'étudiant peut-être pour donner envie à des alternants de postuler chez soi. Mais en fait, même ces marques industrielles commencent à travailler leur image de marque, leur identité de marque parce qu'au-delà de leurs clients de sous-traitants, etc., elles ont besoin d'avoir un discours et d'être cohérentes dans leur discours. C'est vrai que souvent la communication peut être perçue comme, je ne sais pas si c'est la souris sur le gâteau ou si c'est du vernis, mais en tout cas ce qui vient après. Alors que souvent il faudrait que la communication soit plus intégrée justement dans les processus avant de lancer un nouveau produit. Ça va être quoi ce qu'on va mettre en avant dans les qualités de ce produit, dans les valeurs dégagées, si c'est vers les consommateurs auxquels on veut s'adresser. Pour les collectivités... En préparant l'émission, je suis retombé sur un article qu'on avait écrit en 2021 sur une étude que Capcom, l'association des communicants publics, avait faite. Capcom, c'est une association nationale, mais qui est basée à Lyon, donc ça tombe bien. Ils avaient fait une étude auprès des petites collectivités, c'est-à-dire les communes de moins de 10 000 habitants. Et ils avaient demandé à Cédircom de quels moyens ils disposaient, tout simplement. Alors figurez-vous que le budget annuel pour la communication des petites collectivités locales est inférieur à 30 000 euros. Mais souvent un service communication d'une petite collectivité compte deux personnes. Et pour un tiers d'entre elles, la communication c'est une seule personne. Donc c'est sûr que vous ne pouvez pas attendre d'une personne qui dispose de 30 000 euros pour une année complète, d'avoir les mêmes objectifs, on ne peut pas lui donner les mêmes objectifs. qu'un service de 30 personnes d'une très grande collectivité. Et sur ces 30 000 euros en plus, souvent il y a le bulletin municipal, donc l'impression, l'adressage, etc. Déjà une partie de ces 30 000 euros est vite grignotée. Donc c'est vrai que les communes rurales utilisent beaucoup les réseaux sociaux, parce qu'une fois qu'on a ouvert le compte, là c'est gratuit. Et je pense qu'à peu près 98% des collectivités ont au moins un compte Facebook, un site internet, Instagram, ça c'est encore une fois les chiffres de 2021, 55% des petites communes ont un compte Instagram. 52% ont une chaîne YouTube. 28% ont une page LinkedIn. Alors peut-être que ces chiffres devraient être révisés parce qu'ils sont vieux d'il y a 3 ans. Peut-être que ça a progressé quand même sur LinkedIn, parce que de plus en plus pour la marque employeur, ou même pour entretenir le lien avec ses habitants, ses concitoyens, les chefs d'entreprise qui sont beaucoup sur LinkedIn et qui sont implantés sur la commune, eh bien c'est important d'avoir une page LinkedIn.

  • Speaker #0

    La première partie de cet épisode est terminée. Retrouvez vite la deuxième partie en épisode 3, partie 2.

Description

Je vous propose d'aller à la rencontre de Mathieu Ozanam, directeur du media OUR(S), spécialisé dans le secteur de la communication en région Auvergne-Rhone-Alpes.

Nous échangeons sur son media, lancé il y a 4 ans. Seul media qui s'intéresse au secteur de la communication sur 12 départements, il me parait intéressant de sortir des frontières de l'Ain pour découvrir se qui se passe dans les autres départements, notamment pour les pour les entreprises, les collectivités, les associations des les territoires ruraux. Riche de son expérience de journaliste, il donne de nombreux exemples qui marchent.

Pour mémoire, la région AURA se compose de 12 départements :

·         L’Ain (01), pas de grande agglomération, Préfecture-lieu Bourg-en-Bresse

·         L’Allier(03), pas de grande agglomération, Préfecture Moulins

·         L’Ardèche (07), pas de grande agglomération Préfecture Privas

·         Le Cantal (15) pas de grande agglomération, Préfecture Aurillac

·         La Drôme (26) - Valence

·         L’Isère (38) - Grenoble

·         La Loire (42) – Saint-Etienne

·         La Haute-Loire (43) –pas de grande agglomération, Préfecture le Puy-en-Velay

·         Le Puy-de-Dôme (63), Clermont-Ferrand

·         Le Rhône (69)- Lyon

·         La Savoie (73), pas de grande agglomération, Chambéry

·         La Haute-Savoie (74) - Annecy

Des départements tous différents, avec des identités fortes.


Un échange dense et illustré, divisé en deux parties.


Connaître et suivre OUR(S) et Mathieu :


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bienvenue dans le podcast Communication de campagne. Je suis Gail Letonès, sa fondatrice. On se retrouve une fois par mois pour parler de ruralité. Comment faire de la ruralité un allié de développement ? Développement économique, mais aussi social, sociétal, environnemental et culturel. Hors des grandes villes, des grandes agglomérations. Pour cela, je vais à la rencontre de celles et ceux qui font de la ruralité une force. Ensemble, on aborde les solutions pour créer du lien, des enclavés pour faire société. Mon intention avec ce podcast est de découvrir des réalisations inspirantes qui ont fait du territoire rural un facteur clé de leur succès. Je les interroge sur l'angle de la communication, qui fait partie des conditions essentielles pour la réussite d'un projet. Si tu apprécies ma démarche, tu peux en parler autour de toi, partager, écrire un commentaire ou donner une note. Pour ce troisième épisode, je te propose d'aller à la rencontre de Mathieu Zanam, directeur du média Ours. Il s'intéresse au secteur de la communication sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. D'où mon intérêt d'en savoir plus sur ce média et de connaître l'avis de Mathieu sur la communication pratiquée dans les zones rurales comparativement à celle pratiquée dans les grandes agglomérations. J'ai donc pris mon micro et le train pour aller à Lyon par un jour de grand vent glacial, fin février, pour interviewer Mathieu sur les bords du Rhône. À l'intérieur, je te rassure, dans un bureau avec une tasse de café chaud. Ours s'intéresse à tous les domaines de la communication et à leurs actualités. Ce média observe et relaie ce qui se passe en temps réel dans les différents départements de la région. C'est aussi l'occasion de savoir ce qui se fait dans les autres départements ruraux que l'un. Dans cet épisode, nous allons aussi parler de ce qui caractérise la communication. la stratégie, les outils, les messages, les canaux de communication, mais aussi et surtout ce qui alimente la communication, la curiosité, l'ouverture vers les autres, les rencontres, les échanges, les communautés, etc. Tellement de sujets à aborder que j'ai coupé l'enregistrement en deux épisodes d'une durée de 30 minutes. Au fait, tu constateras un anachronisme entre la date de l'interview, les dates annoncées de lancement du nouveau site web d'Ours, De l'événement des ours de la com et de la publication de cet épisode. Je t'invite vivement à t'abonner à Ours en tant que professionnel de la communication, juste après t'être abonné à mon podcast si ce n'est pas encore le cas. Tu seras ainsi informé sur ta profession, ton domaine d'activité et les autres professionnels avec qui tu pourras être amené à travailler sur l'ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Retrouvons Mathieu qui va tout nous dire sur Ours. C'est tout de suite, allez ! Bonjour Mathieu, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour Gaëlle, très bien.

  • Speaker #0

    Je suis ravie que tu aies accepté mon invitation.

  • Speaker #1

    Merci, c'est moi qui ai le plaisir de te recevoir.

  • Speaker #0

    Avant de commencer cet entretien, j'aime bien demander à mon invité de décrire l'endroit où nous sommes. Est-ce que tu peux nous dire dans quel bâtiment nous sommes et dans quel quartier de Lyon nous faisons ce podcast ?

  • Speaker #1

    Alors on est effectivement à Lyon, sur les bords du Rhône, sur la rive droite. On est en bas de la Croix-Rousse, on est donc dans le quatrième, on est cour d'Herbouville. Et donc les locaux, c'est ceux jadis, il y a très longtemps, de la radio Espace. Donc l'Espace Group maintenant est installée au Carambo. On les connaît parce qu'ils ont la marque Virgin par exemple, ou CM Radio, ou C-Jazz Radio. Mais nous on occupe donc leurs locaux d'il y a quelques années. c'est à dire qu'à l'étage il y a des studios de radio qui sont occupés par des musiciens qui enregistrent des démos, qui répètent et nous on occupe le rez-de-chaussée la pièce dans laquelle on se trouve, c'est un bureau assez banal j'allais dire sauf qu'évidemment on l'a un petit peu décoré à notre goût et plus exactement derrière toi si tu te retournes tu vois qu'il y a les planches du premier numéro Puisque Ours, c'est un média qui est web, c'est comme ça qu'on nous connaît le plus. Mais il y a une revue trimestrielle. Là, on est en train de travailler sur le 16e numéro. Et donc, le numéro 1, on l'a sorti en 2020, à l'été 2020. Et donc, on a épinglé les épreuves au mur pour nous en souvenir. Comme ça, ça nous rappelle un peu le chemin qu'on a parcouru parce qu'on a un petit peu amélioré la maquette.

  • Speaker #0

    Alors Mathieu, je te propose de te présenter. Qui es-tu ?

  • Speaker #1

    Alors je suis journaliste. Je suis journaliste depuis peut-être 20 ou 25 ans maintenant, le temps passe. Je suis cofondateur avec trois autres personnes du Médiaours et on est essentiellement deux dans l'opérationnel. Mon associé Julien, qui est au développement commercial et développement des partenariats, et moi qui suis à la rédaction. Et puis on a deux autres actionnaires qui sont là plus pour le conseil, pour voir le retour d'expérience. On a François, qui est un ancien journaliste de radio, qui vit maintenant en région parisienne. Et puis on avait le groupe Unagi, connu pour notamment ses publications du Petit Bulletin.

  • Speaker #0

    Alors comment est né Ours ? D'où vient l'idée de créer ce média ?

  • Speaker #1

    Alors l'idée du média, moi je t'ai parlé de Julien qui est mon associé mais qui est surtout un ancien collègue de travail. Alors tu sais comment ça se passe quand on est dans une entreprise ou dans une collectivité, on dit moi j'aurais fait comme ceci, le patron il voit pas ça, et si on faisait ça et voilà, on n'est pas toujours entendu. Bon il se trouve qu'on s'est rencontré dans un média qui a terminé sa vie à l'été 2019, c'était un média professionnel sur la communication mais qui était essentiellement print, donc imprimé. Et il avait un site vitrine parce que le dirigeant de l'époque pensait que les gens n'étaient pas prêts à utiliser leur carte bancaire pour acheter un abonnement numérique parce que lui, il avait lancé son média dans les années 80. Et donc, disons que dans sa conception, il pensait qu'il y avait des trop fortes barrières. Donc, nous, on a réfléchi avec mon associé Julien, qui était encore un ancien collègue à l'époque, en se disant c'est quand même dommage que cette histoire s'arrête là et peut-être qu'on pourrait proposer un média, mais qui soit adapté aux usages professionnels. c'est-à-dire les écrans, puisque quand on est un professionnel, on travaille avec un ordinateur, on travaille avec un smartphone, et on s'informe par le biais de newsletter, on s'informe de cette façon-là. Donc on a retravaillé un projet qui était d'abord web, mais on a toujours pensé que le print, c'était très important pour avoir une information que l'on va travailler plus en longueur, plus en profondeur, parce que c'est une revue trimestrielle. Et puis en plus, c'est une super carte de visite d'avoir un objet, un bel objet qu'on a envie de conserver et pas de faire un classement vertical, autrement dit, de le glisser dans sa poubelle une fois qu'on l'a lu, mais de le collectionner presque.

  • Speaker #0

    Oui, je confirme, c'est un beau support papier, du papier de qualité, assez épais, et des couleurs un peu flashy, et une mise en page effectivement très moderne.

  • Speaker #1

    Là où on est satisfait du résultat, c'est que quand les jeunes générations qui sont moins habituées à lire des revues imprimées longs entre les mains, ils le gardent et ils y trouvent toujours un intérêt de lecture parce qu'il est attractif déjà visuellement. Et après, le fond y est aussi. On a différents formats, soit très courts de portraits, soit plus longs avec des interviews sur 8 pages ou des enquêtes sur 6 pages.

  • Speaker #0

    Et alors, le nom Ours, d'où vient-il ? Ours, je précise avec le S entre parenthèses.

  • Speaker #1

    Ours, en fait, il y a plusieurs façons de voir la chose. Il y a l'ouvrier typographe qui est l'ours, c'est-à-dire qu'avant, quand il y avait les caractères en plomb, il y avait le singe qui allait, avec son agilité, chercher les petits caractères en plomb, tandis que l'ours était penché sur son labeur, il était trapu, et il était en train de constituer les lignes de plomb pour constituer des lettres et des phrases, des mots et des phrases. Et puis, ours, vous savez, comme il y a le générique à la fin des émissions ou d'un film, Dans une revue, il y a toujours un ours, il y a toujours le générique d'une revue. En tout cas, on dit qui a fait quoi, c'est-à-dire quels journalistes ont travaillé, qui est le service commercial, où ça a été imprimé. Enfin voilà, tous ceux qui ont contribué. En anglais, ours, c'est les nôtres. Donc cet ours, prononcé à la française. Et comme nous, on est un média d'une communauté professionnelle, celle des professionnels de la communication, il y avait ce clin d'œil à notre profession d'être journaliste, d'être d'un média et de s'adresser à une communauté house.

  • Speaker #0

    Et donc je reviens sur la création de House aux ours.

  • Speaker #1

    Bon on le prononce à la française, on est très frenchy nous.

  • Speaker #0

    D'accord. Tu parlais donc d'un ancien média qui avait été liquidé. Oui. Et donc l'idée, c'était de reprendre cet espace ou est-ce qu'au-delà de cela, il y avait un besoin par ailleurs pour couvrir la région Auvergne-Rhône-Alpes ?

  • Speaker #1

    Oui, alors en fait, il y a un besoin, c'est évident, auquel ne répondait plus l'ancien titre parce qu'il avait des problèmes dans sa visibilité, déjà parce qu'il avait un manque de renouvellement de lecteurs. N'importe quel média a besoin de renouveler son électorat parce qu'on quitte sa région, parce que... On a d'autres centres d'intérêt parce qu'on est à la retraite, etc. Et donc, il y a toujours un renouvellement, j'allais dire, naturel, et qui ne s'opérait plus dans l'ancien média. Nous, il y a un besoin d'un média professionnel de la communication en Auvergne-Rhône-Alpes parce qu'il faut se rendre compte que c'est 30 à 40 000 personnes qui travaillent de près ou de loin dans la communication dans la région. Je veux dire par là qu'un motion designer, freelance, ou un directeur de la communication d'une grosse ville, d'une marque industrielle, un vidéaste, tous ces gens-là participent à la communauté des professionnels de la communication. Et il n'y a pas vraiment de lien, de liant entre eux. Nous, en étant un média, on est un point de rencontre. On pense pouvoir fédérer une communauté professionnelle parce qu'on diffuse de l'information. Donc on est un point, on est quelqu'un à qui on s'adresse. pour relayer de l'information, pour la diffuser. Et nous, on est là pour l'analyser et la remettre aussi en perspective. Et pas juste dire, voici la nouvelle personne qui a été nommée, voici le marché public, ça c'est des informations que l'on fait. Mais on essaie aussi d'avoir un regard d'analyse sur communication de collectivité ou de marque et de remettre ça sur le temps long.

  • Speaker #0

    Sous le mot communication, il y a énormément de métiers. On parle du domaine de la communication, mais qui regroupe... plein d'acteurs parfois différents et qui ne se rencontrent pas forcément. Donc ce média peut aussi peut-être aider cette fédération ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment notre volonté. Un média aujourd'hui, ce n'est pas propre à nous, mais un média aujourd'hui ne peut plus être dans une relation descendante. Ce que je veux dire par là, c'est qu'on n'est pas juste un tuyau à envoyer des informations et puis on a un récepteur qui est passif. Ça ne fonctionne plus comme ça avec les réseaux sociaux. Et d'une façon générale... On veut avoir une interaction. C'est pour ça qu'on a nos supports de communication, notre site internet, nos réseaux sociaux, notre newsletter, notre revue. Mais notre revue, par exemple, c'est un très bon point pour aller à la rencontre des gens sur des salons professionnels, pour organiser des conférences en revenant sur l'un des sujets du dossier ou de l'enquête. On va à la rencontre de nos lecteurs ou de nos futurs lecteurs, comme je me plais à le dire, parce qu'il y a des gens qui nous connaissent, mais qui n'ont pas encore eu entre les mains la revue. C'est-à-dire qu'on a une... notoriété qui en 4 ans s'est construite par les réseaux sociaux par LinkedIn en particulier mais ces rencontres nous permettent de rencontrer des gens qui disent mais oui Ours je vous connais en plus on a un nom et on a un logo qui est facilement identifiable et c'est ces rencontres que l'on veut provoquer parce que c'est souvent la rencontre personnelle le fait de serrer la main on en reste vraiment là surtout qu'on est un média régional c'est vraiment quelque chose qui emporte la décision

  • Speaker #0

    Alors à qui s'adresse ce média ? Est-ce que ça s'adresse essentiellement aux professionnels de la communication ou ça peut également intéresser d'autres professionnels ?

  • Speaker #1

    Oui, ça s'adresse aux professionnels de la communication, mais la communication, c'est quelque chose qui est très partagé, en fait. C'est-à-dire qu'il y a une émission que certains auditeurs ont peut-être connue par le passé, qui était Culture Pub. En fait, c'était comment la communication, c'était de la culture populaire. Pourquoi ? Parce qu'en fait, généralement, on dit qu'un journaliste, c'est un historien du temps présent. C'est-à-dire que l'histoire, elle est en train de se construire, là, aujourd'hui. Mais nous, quand on regarde la communication, on pourrait presque dire de la sociologie. Parce que vous ne vendez pas une voiture dans les années 80, avec la puissance, une visa qui s'envolait, d'un porte-avions pour atterrir sur un sous-marin, on en mettait plein les yeux, comme on la vend aujourd'hui. Vous n'avez pas les mêmes codes. Et pourquoi on n'a pas les mêmes codes ? Parce que la population, elle évolue dans ses attentes, et ça c'est de la sociologie. c'est-à-dire qu'il y a peut-être plus de familles éclatées, donc peut-être des véhicules plus petits, il y a peut-être des familles recomposées, donc peut-être des monospaces, etc. Et en fait, pour nous, la communication, elle s'adapte à l'évolution, aux habitudes de consommation et aux attentes surtout des consommateurs. Vous savez, on dit souvent les consom-acteurs, parce qu'en fait, par son acte d'achat ou de non-achat parfois, ça reflète notre identité. Et en fait, le prix est un facteur important, mais il y a beaucoup d'autres choses qui font que vous allez préférer Coca-Cola à Pepsi, à Brescola, à Corsica-Cola. Peut-être que vous allez préférer Corsica-Cola parce qu'en fait, ce que vous allez soutenir... c'est une marque régionale et territorialisée. Si c'est Coca-Cola, je ne sais pas, c'est le sport, le partenaire des grands événements sportifs. Si c'est Pepsi, c'est le Challenger. Et en fait, dans une marque, dans la communication, c'est tout un tas de valeurs auxquelles vous adhérez ou auxquelles vous n'adhérez pas justement. Et donc, oui, ça s'adresse à beaucoup de personnes au-delà des professionnels de la communication parce que la communication, elle nous concerne tous. Quand vous allez dans un supermarché, il y a le prix effectivement. Mais si vous suivez l'actualité avec Casino, qui est en train d'être acheté par petits groupes d'hypermarchés, par Desauchamps, par Desleclerc, si vous êtes consommateur de Leclerc ou Desauchamps, vous n'êtes pas le même profil type. Et donc voilà, de la communication, ça s'adresse vraiment à beaucoup de monde.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, vous avez combien d'abonnés ? Comment ça se passe pour Ours ? Et quels sont vos prochains projets ?

  • Speaker #1

    Alors, combien on a d'abonnés ? Pas suffisamment. Alors, je plaisante à moitié parce que... Là, on a 540 abonnés. Ce que l'on constate, c'est que comme Netflix, comme Canal+, en son temps, les codes se partagent. C'est-à-dire qu'on a plus de lecteurs que d'abonnés parce que les codes se partagent. Donc, on est en train de faire évoluer un petit peu notre modèle. C'est-à-dire qu'avant, on disait à une entreprise, en fait, l'abonnement, il est individuel. Si vous voulez un deuxième, il y a des tarifs dégressifs, etc. Mais dans la mentalité de la personne, c'est l'entreprise qui a payé. Donc, l'abonnement, il appartient à l'entreprise. Il diffuse les codes comme il le souhaite. Voilà, ça c'est l'usage. Donc ça ne sert à rien de se battre contre ça. L'usage fait que, effectivement, dans la perception, puisque c'est l'entreprise qui a payé, on peut utiliser ça pour l'entreprise. Donc on va juste faire des comptes entreprises, des multicontes, parce que comme ça, plusieurs personnes d'une entreprise ou d'une agence de communication ou d'une collectivité vont pouvoir bénéficier d'accès individuel et pouvoir lire peut-être pas la même chose exactement que son collègue ou que son patron. Pourquoi je dis pas assez ? Parce qu'en fait, un média, c'est une entreprise. Et les abonnements, ce sont des ressources importantes. Pour nous, de mémoire, je crois que c'est à peu près 25 à 30%. La publicité, c'est à peu près 56%. La dernière partie, c'est tout ce qui est événements. On a un grand événement, c'est les ours de la com. On candidate pour être candidat aux ours de la com. Il y a une billetterie. Il y a des plus petits événements auxquels on peut avoir une billetterie. Enfin, voilà. Donc les abonnements, 540. Simplement, on a un cercle qui est un peu plus large encore. C'est ceux qui nous suivent avec la newsletter. La newsletter, on peut la recevoir gratuitement. Pour lire l'article, il faut être abonné. Mais on peut recevoir la newsletter et déjà avoir le menu et savoir un peu ce qui se passe. Et là, on a 2300 personnes qui nous suivent. Et au-delà de ce cercle, on a tous ceux qui nous suivent sur LinkedIn, puisque les articles qui sont publiés chaque jour sur le site, on les repartage sur LinkedIn et on tag les gens qu'on a interviewés. Et là, on a plus de 21 000 personnes qui nous suivent sur LinkedIn, des personnes qui sont venues spontanément, c'est-à-dire qu'on n'a invité personne à nous suivre, parce qu'on préfère que les personnes fassent le choix de nous suivre pour avoir un meilleur taux d'engagement. Et nous, le but, c'est que le cercle plus large se rapproche de plus en plus, jusqu'à devenir des abonnés. Peut-être que LinkedIn, c'est le premier point de contact. Peut-être qu'on va se rencontrer à un salon professionnel. Peut-être que la personne, elle va être interrogée par quelqu'un de la rédaction. Et donc, il va rentrer dans le noyau dur, le plus chaud.

  • Speaker #0

    Et au niveau projet pour cette année 2024, est-ce qu'il y a des grands événements ou des choses ? que tu aimerais partager ?

  • Speaker #1

    Oui, alors le grand événement annuel, ce sont les ours de la com. C'est des trophées de la communication qui ont lieu le 19 mars. Donc la date se rapproche. On a fait la première édition dans des conditions qui étaient assez exceptionnelles puisqu'on était en sortie de confinement. On avait un couvre-feu, donc on avait fait ça dans l'après-midi. Tout le monde avait un masque, on nettoyait les micros avec des lingettes à chaque fois. Il n'y avait pas de buffet évidemment puisqu'il y avait un couvre-feu et qu'on devait garder les masques. Et donc on avait une jauge réduite à un tiers de la capacité d'accueil du lieu. Mais ça c'est quand même une fierté. On ne l'a pas tellement dit à l'époque, mais on est le premier événement professionnel en sortie de confinement de la région Verne-Rhône-Alpes. Et donc pour un jeune média comme nous, on n'était pas très fiers sur le moment parce qu'on se demandait est-ce qu'on va pouvoir maintenir la date, est-ce qu'il va pas y avoir des prolongations de confinement. Et en fait on y est arrivé et ça, ça soute quand même l'équipe. Et pour tous ceux qui étaient là, c'était une joie de se revoir parce que ça faisait je sais pas combien de mois qu'en fait ils pouvaient plus voir les collègues tout simplement. Et donc on a un autre événement important pour nous, c'est le concomitement aux ours de la com. C'était pas prévu comme ça initialement. mais finalement les deux dates coïncident et c'est pas mal c'est qu'on va avoir la nouvelle version de notre site internet c'est à dire qu'après avoir 4 ans eu le même site internet ça nous a permis de voir les points d'amélioration on l'a fait progresser la première version du site mais là on va avoir je pense un meilleur confort de lecture mais je pense que surtout on va mieux voir la richesse de l'offre parce que pour moi RedHackChef le principal défaut de notre site c'est qu'il y a 5 articles sur la home page. Or, tous les jours, on fait 5 articles. Ça veut dire qu'ils disparaissent de votre vue dès le lendemain. Vous pouvez le retrouver par les rubriques, par le moteur de recherche, mais souvent, l'expérience montre que si vous ne l'avez pas sous les yeux, vous êtes un peu moins curieux parce que vous ne savez pas ce que vous cherchez en fait. Et donc, la nouvelle page d'accueil va permettre d'avoir... Plus de vues sur tous les articles. Et nous, les articles, ils ne sont pas périmés au bout de 24 heures. Il y a des articles qui restent très intéressants. C'est d'ailleurs ce qu'on constate dans nos statistiques. C'est que comme dans la librairie avec des livres, il y a les best-sellers. Une fois l'été, ça y est, c'est oublié. Et il y a les long-sellers. Et donc, le secret d'un média, c'est de combiner les deux. C'est-à-dire les articles qui vont susciter l'attention. et les articles qui vont nourrir la réflexion sur le temps long, et on voit nos statistiques d'articles qui continuent à progresser, ça c'est vrai, une vraie satisfaction.

  • Speaker #0

    On va passer à la deuxième partie de cet entretien. Est-ce qu'on communique de la même manière quand on est une structure, agence, entreprise, située dans une grande agglomération comme le Grand Lyon, que comme les entreprises, associations, collectivités, qui sont situées plutôt dans des zones, ce que j'appelle moi zone rurale, mais des zones moins densément peuplées, où il est peut-être moins évident de trouver des professionnels de la communication à côté de chez soi ?

  • Speaker #1

    La communication, en fait, d'abord, elle commence par le message. Lors d'un salon professionnel, on parlait des jeunes et de l'industrie, et des personnes sont venues me voir à la fin de la table ronde que j'animais, en me demandant, voilà, on voudrait engager les jeunes, comment on pourrait s'y prendre ? J'en ai mis en fait déjà, quel message vous voulez leur faire passer ? C'est quoi ? Vous êtes des experts ? On va passer un moment convivial ? C'est déjà, à la base, c'est quoi le message ? Avant de penser quel canal ? C'est quoi le message ? Donc évidemment, que l'on soit une petite commune rurale, qu'on soit le Grand Lyon ou qu'on soit Grenoble, Alpes, Métropole, on n'a pas les mêmes messages à faire passer, sans parler évidemment des moyens. Au-delà des collectivités, les entreprises, c'est la même chose. C'est-à-dire qu'il y a des grandes marques de consommation, B2C, qui visent le consommateur, et puis il y a des marques industrielles, qui peut-être ont moins la perception de leur intérêt à communiquer. Un peu plus maintenant qu'on parle de marque employeur parce que Lise, moi si je m'appelle la Smart Tech, personne ne va postuler chez moi. C'est quoi la Smart Tech ? On fabrique quoi ? On n'en sait rien. On va faire des salons professionnels, on va faire des salons de l'étudiant peut-être pour donner envie à des alternants de postuler chez soi. Mais en fait, même ces marques industrielles commencent à travailler leur image de marque, leur identité de marque parce qu'au-delà de leurs clients de sous-traitants, etc., elles ont besoin d'avoir un discours et d'être cohérentes dans leur discours. C'est vrai que souvent la communication peut être perçue comme, je ne sais pas si c'est la souris sur le gâteau ou si c'est du vernis, mais en tout cas ce qui vient après. Alors que souvent il faudrait que la communication soit plus intégrée justement dans les processus avant de lancer un nouveau produit. Ça va être quoi ce qu'on va mettre en avant dans les qualités de ce produit, dans les valeurs dégagées, si c'est vers les consommateurs auxquels on veut s'adresser. Pour les collectivités... En préparant l'émission, je suis retombé sur un article qu'on avait écrit en 2021 sur une étude que Capcom, l'association des communicants publics, avait faite. Capcom, c'est une association nationale, mais qui est basée à Lyon, donc ça tombe bien. Ils avaient fait une étude auprès des petites collectivités, c'est-à-dire les communes de moins de 10 000 habitants. Et ils avaient demandé à Cédircom de quels moyens ils disposaient, tout simplement. Alors figurez-vous que le budget annuel pour la communication des petites collectivités locales est inférieur à 30 000 euros. Mais souvent un service communication d'une petite collectivité compte deux personnes. Et pour un tiers d'entre elles, la communication c'est une seule personne. Donc c'est sûr que vous ne pouvez pas attendre d'une personne qui dispose de 30 000 euros pour une année complète, d'avoir les mêmes objectifs, on ne peut pas lui donner les mêmes objectifs. qu'un service de 30 personnes d'une très grande collectivité. Et sur ces 30 000 euros en plus, souvent il y a le bulletin municipal, donc l'impression, l'adressage, etc. Déjà une partie de ces 30 000 euros est vite grignotée. Donc c'est vrai que les communes rurales utilisent beaucoup les réseaux sociaux, parce qu'une fois qu'on a ouvert le compte, là c'est gratuit. Et je pense qu'à peu près 98% des collectivités ont au moins un compte Facebook, un site internet, Instagram, ça c'est encore une fois les chiffres de 2021, 55% des petites communes ont un compte Instagram. 52% ont une chaîne YouTube. 28% ont une page LinkedIn. Alors peut-être que ces chiffres devraient être révisés parce qu'ils sont vieux d'il y a 3 ans. Peut-être que ça a progressé quand même sur LinkedIn, parce que de plus en plus pour la marque employeur, ou même pour entretenir le lien avec ses habitants, ses concitoyens, les chefs d'entreprise qui sont beaucoup sur LinkedIn et qui sont implantés sur la commune, eh bien c'est important d'avoir une page LinkedIn.

  • Speaker #0

    La première partie de cet épisode est terminée. Retrouvez vite la deuxième partie en épisode 3, partie 2.

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