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Communiquez avec Sens

45. Oser prendre la parole et porter sa voix avec Laura Saint-Germain

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1h01 |20/11/2025
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Description

Comment sortir du silence quand on porte un projet à impact ? Beaucoup d'entrepreneurs engagés n'osent pas se rendre visibles. Peur de mal dire, de mal faire, de déranger. Dans cet épisode, j'ai l'honneur d'accueillir au micro Laura Saint-Germain, mentor en prise de parole et conférencière, pour parler de prise de parole, de confiance et de ce que ça change quand on apprend à dire clairement qui on est et pourquoi on agit. 


Belle écoute.


Ressources partagées durant l'épisode :


🟡 Pour aller plus loin avec Laura Saint-Germain :
→ Réservez un Appel Résonance : 30 min pour faire le point sur votre com'


🟡 Pour aller plus loin avec Emilie :
→ Réservez un Audit Réalignement Express : 48h pour retrouver de la clarté et de la joie dans votre communication en 2026
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🎧 Créé avec amour (et engagement) par Émilie Lemaitre.

J’aide les entrepreneur·es engagé·es, thérapeutes, associations ou TPE à impact à (re)donner du sens à leur communication, pour qu’elle reflète enfin ce qu’ils veulent vraiment incarner et défendre.


🎶 Crédits musique : ForestMusic – Upbeat-Uplifting-Corporate-Technology


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment sortir du silence quand on porte un projet à impact ? Beaucoup d'entrepreneurs engagés n'osent pas se rendre visibles. Peur de mal dire, de mal faire, de déranger. Dans cet épisode, on va parler de prise de parole, de confiance et de ce que ça change quand on apprend à dire clairement qui on est et pourquoi on agit. Si vous n'avez plus envie de faire de la com et que vous voulez vraiment faire passer votre message, bienvenue dans Communiquer avec Sens, le podcast des entrepreneurs à impact qui veulent une communication juste, alignée et vraiment efficace. Je suis Émilie Lemaitre, et chaque jeudi, je vous aide à clarifier votre message, structurer votre communication et incarner votre engagement sans vous épuiser. C'est parti pour l'épisode du jour ! Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver aujourd'hui dans cet épisode, et je ne serai pas seule, c'est un épisode en interview, j'ai l'honneur d'accueillir Laura Saint-Germain, et vous comprendrez très vite pourquoi est-ce que j'ai souhaité que ce soit elle qui intervienne aujourd'hui. D'ailleurs, je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps et je vais la laisser tout de suite se présenter. Alors bonjour Laura et bienvenue dans Communiquer avec Sens.

  • Speaker #1

    Bonjour Émilie et bonjour à tous. Déjà, merci pour l'invitation Émilie. Je suis ravie d'être là avec vous aujourd'hui pour parler d'un sujet qui est tant important, parler de communication et de sens. Donc moi, c'est Laura, Laura Saint-Germain. Je suis mentor en prise de parole et conférencière. Merci. Et j'aide principalement les femmes entrepreneuses et ambitieuses à libérer leur voix pour faire de leur prise de parole un levier d'impact, d'opportunité et de croissance. Et avant tout, si je suis aussi ici, c'est que je suis également une ancienne, en tout cas une résiliente à l'enfant sage que j'ai été et qui s'est tu. pendant trop longtemps et qui aspire à exprimer et porter sa voix et ce qui sera le sujet de notre épisode ensemble aujourd'hui. Donc, ravie d'être ensemble pour aborder ces sujets-là.

  • Speaker #0

    Et j'ai super hâte de voir tout ce qui va découler de notre conversation. Je suis sûre qu'il va y avoir des petites pépites que vous pourrez vraiment utiliser pour libérer votre voix et votre parole. Du coup, en t'écoutant, euh Tu as parlé de l'enfant qui s'est tué pendant longtemps. Est-ce que c'est ce qui t'a donné envie d'accompagner justement dans la prise de parole ? Comment est-ce que toi, tu t'es dit, je vais axer mon entreprise là-dessus ? Qu'est-ce qui t'a donné envie d'aller sur ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Je crois que le fait de vouloir porter ma voix en tant qu'ancienne enfant sage qui a des choses à dire, ça a été une révélation assez récente finalement. Puisque mon objectif premier, c'était de permettre à ceux qui ont une voix forte à l'intérieur, justement cette fameuse voix qu'on a à l'intérieur et qu'on sait parce qu'on semble qu'elle nous semble illégitime, on ne sait pas trop comment l'exprimer, on a l'impression qu'elle n'a peut-être pas de valeur ou qu'elle n'est pas assez pour être exprimée. Et il y a tant d'entrepreneurs et de personnes qui ont une force de conviction qui peut vraiment faire la différence que je me suis dit non, mais c'est... Ce n'est pas possible, il faut qu'on fasse quelque chose, il faut que cette voix, on puisse l'entendre à sa juste valeur, parce qu'elle est à sa juste place et que les personnes qui portent des projets d'impact, c'est souvent des personnes qui ont une voix forte, qui méritent d'être à sa juste place et d'être entendues. Et c'est vrai que le travail de la prise de parole et de la communication, c'est aussi un travail finalement d'expansion de soi. Et il y a vraiment cette vraie prise de conscience de, je me souviens encore une fois lorsque j'ai fait une conférence et justement je me présentais, je disais voilà comme j'ai fait, je suis mentor en prise de parole, j'ai coaché plus de 80 femmes, j'ai fait des conférences, des tables rondes à Go Entrepreneur, ce qui a l'air hyper impressionnant sur le papier. Et en fait, la réalité, ça a été vrai, la vraie prise de conscience, c'est de se dire en fait non, si je suis devant vous… C'est parce que c'est l'histoire d'une petite enfant sage qui a toujours contenu sa voix, qui a toujours cru que sa voix n'était pas légitime, qu'elle n'avait pas de valeur et que c'était plus important de me conformer pour ne pas déranger. Alors que c'était tout l'inverse et que j'avais une voix forte à faire passer et qui est celle que je porte aujourd'hui. Donc, c'est la conférencière et la coach, mais c'est aussi l'enfant sage qui est en cours de cheminement aussi.

  • Speaker #0

    Ça me parle beaucoup ce que tu racontes, parce que je pense que ça parlera aussi à beaucoup de personnes, cet enfant sage où on a appris, oui, dans notre enfance, à ne pas faire de vagues, à ne pas déranger, à rester à notre place. Et c'est vrai qu'après, quand on est... Quand on est adulte et qu'on a un message à faire passer, qu'on se sent nourri d'une ambition, d'une vision d'un monde qu'on a envie de changer, on se retrouve parfois confronté à ces difficultés de prendre la parole. Est-ce que c'est forcément difficile parce qu'on a eu cette enfance où on s'est senti dans un cadre et du coup qu'on a du mal à sortir de ça ? ou est-ce que c'est pour une autre raison ? En fait, on aurait tendance à se dire qu'en fait, c'est simple parce qu'en fait, ça vient de nous, ça vient de l'intérieur. On sent qu'on a le feu à l'intérieur de nous, mais parfois, on a du mal à dépasser ça. Pourquoi est-ce que c'est si difficile, justement ?

  • Speaker #1

    Deux raisons à ça. Pourquoi c'est difficile ? Pourquoi c'est si dérangeant de prendre la parole ? Et d'ailleurs, quand on dit se vendre, parce qu'on est aussi là pour vendre et pour communiquer, tout est question de prendre la parole et de communication. Donc, deux raisons à ça. La première raison, elle est naturelle. Prendre la parole, c'est naturellement difficile. Et ça, c'est hyper important de le garder en tête parce que ça vient de comment nous fonctionnons en tant qu'être humain. Quand je te parle, Émilie, par exemple, je vais te vendre un service ou je vais te parler de quelque chose, une invitation, je m'expose à toi, donc je me montre. à toi. Et moi, ce que j'ai envie, c'est que tu me dises oui. Au-delà que tu me dises oui, peut-être pour m'acheter mes services ou participer à ma masterclass ou autre, ce que j'ai envie, c'est que tu me reconnaisses. Notre premier besoin en tant qu'être humain, c'est d'être reconnu. Donc, quand je m'expose à toi et que je te pose une question et que je rentre en conversation avec toi, j'ai un risque que tu me rejettes. Au-delà de l'aspect mental, c'est quelque chose de très, très viscéral. En tant qu'être humain, ce dont nous avons le plus peur, après la peur de la mort, c'est la deuxième peur après la peur de la mort, c'est donc la peur de la prise de parole, parce que j'ai peur d'être rejetée par mes pairs. On reste des êtres sociaux, on a envie d'être en tribu, et ce qui nous angoisse le plus dans la vie, c'est d'être rejetée par les autres. Donc ça, c'est hyper, hyper important de le garder à l'esprit, que la prise de parole. C'est une peur qui est naturellement ancrée en nous. Et heureusement, on pourra le voir dans un second temps, heureusement aujourd'hui ça se travaille et ça se dépasse. Mais à la base, c'est vraiment cette prise de conscience-là. Donc première raison, c'est la biologie humaine. Comment nous fonctionnons en tant qu'êtres socials ? Nous ne voulons pas être rejetés par l'autre. C'est aussi une question de service qui se joue derrière. Le deuxième axe, c'est l'histoire de notre voix. Ce qui est très intéressant, c'est que lorsqu'on étudie d'où vient notre voix, il y a eu un vrai changement. Alors là, on va remonter un petit peu plus loin. Mais c'est intéressant de comprendre que les problématiques qu'on ressent de manière très individuelle, finalement, elles sont comme l'histoire de la biologie, elles sont très collectives. Parce que l'histoire de notre voix, c'est laquelle ? C'est qu'à partir de la Grèce antique, notre voix, la prise de parole, a été codifiée. Il y a eu un avant et un après cette Grèce antique, où... Avant, la voix était utilisée comme l'histoire, l'apprentissage, les relations. C'était beaucoup tourné autour de l'oralité. Ce qui s'est passé pendant la Grèce antique, c'est qu'on a pris la parole et on l'a codifiée. Donc voilà comment on va apprendre la parole. Voilà comment ça va se passer. Voilà les espaces où la parole va être autorisée. Et à partir de là, ce qui s'est passé, c'est que la prise de parole, la communication est devenue égale. à pouvoir, pouvoir, domination. Et au fur et à mesure, à partir de cette époque-là, et principalement quand on s'intéresse à l'histoire de la voix des femmes, on voit qu'il y a un vrai cloisonnement de cette voix-là, qui peut se ressentir aussi chez les hommes. Par exemple, si on prend sur la voix des femmes, elle a vraiment été cloisonnée. La voix des femmes était considérée comme secondaire. Les femmes... n'avait pas le droit de s'exprimer dans l'espace public. Ensuite, ça en est suivi, toutes les femmes qu'on a brûlées parce qu'elles osaient prendre la parole, etc. Donc, il y a toute cette histoire où notre voix, collectivement, a été un empreinte de cette idée qu'il fallait mieux se taire et que si on s'exprimait, c'était dangereux, il y avait un risque de s'exprimer. Et cette empreinte collective-là, on la retrouve aujourd'hui dans la good girl, la fille sympa, la fille cool qui ne fait pas d'histoire. on la retrouve dans l'enfant sage, qui veut faire tout bien comme il faut et où on veut se conformer parce qu'on ne prend pas de risques et on a le fameux aussi, le fameux people pleasing. À savoir, pour avoir un exemple concret, les femmes, politiquement, ont le droit de s'exprimer depuis 1944. C'est-à-dire que les premières femmes qui ont le droit de s'exprimer, c'est nos grands-mères, c'est la génération avant nous, c'est... C'est ouf quand on y pense. Donc toute l'histoire aussi collective vient emprunter le fait qu'aujourd'hui, on va minimiser notre voix, on va culpabiliser, on va avoir peur de déranger, parce qu'en fait, il y a cette histoire collective où notre voix était secondaire. La voix était empreinte de cette domination-là, et ça c'est très important aussi de pouvoir le prendre en compte. Et ça encore une fois, la mentalité, ça évolue ensemble. Et c'est aussi des choses qui viennent se travailler en profondeur pour pouvoir justement exprimer cette voix qui est à l'intérieur et qui mérite d'éclore et qui a ce pouvoir de transformer les choses. Comme à chaque fois où il y a eu des transformations dans notre société, dans nos entreprises, dans notre culture, c'est parce qu'il y a des personnes, hommes ou femmes, peu importe, confondues, qui ont élevé leur voix. Et c'est ça dont on a besoin aussi aujourd'hui. donc deux axes la la peur de la prise de parole est normale et naturelle et deux, c'est l'histoire de notre voix qui est empreinte aujourd'hui dans notre conscience collective.

  • Speaker #0

    Merci pour cette réponse hyper complète. Je trouve que c'est hyper intéressant parce que ça enlève quand même un poids, à savoir ça, parce qu'on se dit que c'est pas forcément un problème qu'on a nous de manière individuelle, c'est pas forcément... Enfin, c'est un problème qu'on a, mais je veux dire, c'est emprunt d'une histoire et puis notamment aussi du côté des femmes encore plus et finalement c'est génération après génération des choses qui ont été inculquées dans l'éducation, dans la société qui bloquent encore plus en fait cette envie de prendre la parole et ça enlève vraiment un poids de le savoir parce qu'on se dit qu'on n'est pas non plus responsable de tout hum hum Et ça, je pense que c'est fort d'en prendre conscience, parce que ça permet aussi d'agir et de se dire « Ok, il y a des responsabilités qui ne m'appartiennent pas. Par contre, moi, j'ai envie de prendre la parole. Et à ce moment-là, je peux agir et me libérer de ces carcans qui m'ont été inculqués, alors qu'ils ne font pas partie de moi intrinsèquement. » Finalement, on se rend compte que c'est une évolution de pouvoir prendre la parole. enfants qu'on n'a peut-être pas prises et qu'adultes, on a envie de prendre de plus en plus. Donc, il y a sûrement une évolution, il y a sûrement un process. Est-ce que toi, tu es passée par cette phase aussi ? Parce que là, on a l'impression que non. Parce que du coup, c'est hyper à l'aise et tout est hyper clair. Donc, si tu as eu cette phase d'évolution, si tu as aussi eu à faire à des blocages, qu'est-ce que... Est-ce que tu aurais des petites actions, des petits tips à nous donner qui, toi, t'ont permis de te débloquer ? Peut-être pas du jour au lendemain, mais en tout cas, avec cette méthode des petits pas, de faire un petit pas qui, chaque jour, t'ont permis d'en arriver là où tu es aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser à deux choses. Il y a un exercice qui, moi, m'a beaucoup aidée, où effectivement, tu dis, ça nous aide aussi d'avoir cette prise de recul-là et cette conscience qu'en fait, c'est pas juste notre prise de parole en tant qu'individu. C'est quelque chose qui nous appartient aussi collectivement. Quelque chose qui m'a beaucoup aidée, ça a été d'interroger ma mère et de comprendre, ma mère, mes parents, de comprendre comment eux ont fonctionné dans leur rapport à leur communication. Comment ma grand-mère communiquait. Et là, ça m'a permis de me rendre compte justement de tout ce qu'on a évoqué sur l'histoire de notre rapport à l'expression de soi, à quel point, en fait, j'hérite. de silence porté, de conformisme et de casse-là. Donc ça, c'est un très bon exercice. Si vous avez l'occasion d'échanger avec vos parents, d'interroger aussi si vous avez encore vos grands-parents ou vos parents qui peuvent vous cautionner, de voir en fait les comportements qui vous adaptaient en termes de communication. Ça aide aussi à comprendre qui nous sommes en tant que personnes. Et ce qui m'a... Alors, par rapport à ça a l'air, Laura, hyper naturelle pour toi, j'ai bossé dessus. depuis des années et encore, je continue encore aujourd'hui d'explorer de nouvelles facettes de ma voix et de l'expression de soi. C'est vraiment la prise de parole au-delà de vendre et de communiquer. Finalement, il y a un côté très thérapeutique individuellement et aussi de fait collectivement. Quelque chose qui m'a beaucoup aidée parce que quand j'ai lancé mon entreprise, on est aussi ici parce qu'on est des entrepreneurs. qui ne voulons pas juste faire tourner un business, mais qui ont une grande vision et un projet à porter. Quand je me suis lancée à mon compte, ça a été l'objectif de mon entreprise. Donc, qu'est-ce que j'ai fait comme bonne enfant sage ? Je savais que j'avais conscience et que j'avais besoin d'avoir un mode d'emploi pour comprendre comment fonctionne une entreprise. Donc là, ce que j'ai mis en place, le premier pas que j'ai fait, c'est de m'armer stratégiquement pour comprendre. Comment je développe mon entreprise ? Comment je crée un positionnement ? Comment je crée une offre ? J'étais très lucide sur ça. J'ai dépensé à l'époque, c'était mon premier coaching, 2000 euros avec une super coach que j'adore, avec un programme très quali. J'ai appris la technique pour vendre, la technique pour communiquer, la technique pour créer mon offre, pour me positionner, pour communiquer sur les réseaux. J'avais tout, j'avais tout. Sauf que la réalité, c'est que je me retrouvais, j'étais dans mon bureau, Face à mon ordi, sur ma petite feuille, sur mon petit fauteuil, là, tac, avec ma petite main sur ma souris, et rien. Émilie, rien. Je savais tout bien faire comme il faut, comme une perfectionnisme, une enfance sage, la good girl, voilà, qui était dans le flot de ce qu'il fallait bien faire. Mais j'avais zéro résultat, j'avais pas de client, j'avais pas d'impact, j'avais pas d'opportunité. Et surtout, j'avais perdu ce sens. de mon projet. Et le vrai déclic qui a été le petit pas, mais qui a été un immense pas, c'est justement de revenir, ça a été un vrai déclic sur revenir à ce fameux pourquoi on a lancé son projet. Et je me suis dit, je me suis penchée sur le sujet, je me suis dit quitte que coûte, il n'y a rien qui marche dans tout ce qu'on m'a inculqué. Vas-y Laura, fais un truc de dingue, présente-toi autrement. communique autrement. Test ! Et le petit pas que j'avais fait à ce moment-là, c'est que je participais à un week-end en tant que superviseuse devant un groupe de 15 coachs à l'époque. Et du coup, on devait se présenter chacun notre tour. Et on avait deux minutes. Et là, je me dis, Laura, je ne le faisais pas du tout pour les autres. Là, je le faisais vraiment pour moi. Je sautais en parachute, c'était pareil. Pourtant, je parlais deux minutes. C'était tout. Et je commençais à parler. Et au lieu de dire... Alors, à l'époque, ça a évolué, mon positionnement a évolué, mais tu vois, au lieu de dire un truc type « Bonjour, Laura, coach en prise de parole et conférencière, j'ai un programme, tatata, tatata » , voilà, au lieu d'avoir cet aspect un peu classique, je me suis présentée depuis mon pourquoi. Donc, aujourd'hui, ça ferait un style du genre « Bonjour, je m'appelle Laura, aujourd'hui, j'accompagne les femmes à libérer leur voix, les femmes visionnaires qui ont une voix forte à faire porter, pour faire de leur prise de parole un levier d'impact, d'opportunité et de monétisation. Parce que je suis convaincue que la voix des femmes a ce pouvoir de changer leur vie et de changer le monde. Donc, tu vois, pour te donner un peu les deux différences, je teste un truc comme ça. Et là, à la fin, déjà pour moi, je me dis « mais quel kiff ! » Quel kiff de reconnecter à cette communication. qui a du sens et ce pourquoi je le fais. Et rien que ça, c'est un petit pas, mais qui change tout à l'intérieur de soi. Et autre, pour avoir la suite de l'événement, on fait la pause break. Donc moi, je n'attendais absolument rien de ces deux minutes de prise de parole. On fait la pause et là, j'ai deux personnes. C'était une dizaine, une dix ou quinze personnes. J'ai deux personnes qui viennent me voir. Et qui me disent, je m'en souviendrai toujours parce que c'était vraiment la première fois que je switchais, qui me disent, Laura, ce que tu as dit, ça a profondément résonné. Je sais que c'est dans cette direction-là que j'ai envie, que c'est avec toi que j'ai envie de travailler. Comment on fait ? J'avais parlé deux minutes. Je venais d'obtenir mes deux premières clientes. Et là, il y a eu un avant et un après de comprendre qu'il y a vraiment ce besoin de communiquer autrement et de communiquer depuis ce pourquoi. Donc, le petit pas qui est le grand pas. c'est de connecter à ce message fort et de l'impulser dans sa communication.

  • Speaker #0

    J'ai envie de rebondir sur trois choses, je pense. On reviendra sur le pitch juste après parce que j'ai une question à te poser là-dessus. Mais ce que je voulais dire, c'est de revenir sur ce que tu disais de parler à nos parents ou de réfléchir aussi à l'enfance qu'on a eue vis-à-vis de nos parents, quel regard on avait sur eux, comment est-ce qu'eux communiquaient. Et en fait, c'est rigolo parce que quand on fait des coachings, j'ai été aussi accompagnée par des coachs ou des thérapeutes. Et souvent, on en revient à cette histoire avec nos parents. Parce que forcément, il y a des choses qui viennent de là, de notre enfance, de notre éducation, du regard qu'on avait sur nos parents. Et tu vois, moi, on m'a souvent dit, t'es une taiseuse comme ton père. et donc c'est Mon père, c'est quelqu'un qui ne s'exprime pas beaucoup, qui est très présent, mais qui ne parle pas beaucoup. Et donc, moi, je suis un peu comme ça aussi. Et finalement, c'est pareil, c'est se mettre aussi dans un cadre de... Tu n'as pas besoin de prendre la parole parce qu'en fait, ce n'est pas celle que tu es finalement, parce que tu ne parles pas beaucoup, parce que tu es calme, etc. Donc, c'est encore plus difficile de sortir de ça. mais c'est vrai que d'en prendre conscience euh Encore une fois, c'est comme on se disait tout à l'heure, c'est se dire que c'est peut-être quelque chose qui ne m'appartient pas finalement quand même. Parce qu'on m'a mis dans ce cadre-là, parce que j'étais une enfant calme, qui ne faisait pas de vagues. Mais je peux aussi être quelqu'un d'autre. Je peux aussi être quelqu'un qui prend la parole. Je peux aussi être quelqu'un qui a envie d'avoir un impact, qui a envie d'être connu, reconnu, peu importe. Mais je trouve que c'est hyper fort de pouvoir... revenir à ses grands-parents, à ses parents et de réaliser un petit peu déjà dans quel mode de communication on était à ce moment-là. Donc ça, je trouve que c'est vraiment hyper intéressant. Merci d'avoir partagé cette astuce. Et ensuite, par rapport à l'enfant un peu parfait qui, du coup, ensuite, quand elle apprend à devenir entrepreneur, Et aussi dans ce mode de perfection, de tout bien appliqué et au final rien ne se passe. C'est rigolo parce qu'hier soir j'ai fini de lire le livre Père riche, Père pauvre. Et il en parle en fait, il dit que c'est encore plus difficile pour les personnes qui étaient les premières de la classe, les super bons élèves, c'est encore plus difficile d'avoir du succès. Parce qu'en fait justement ils sont dans cette analyse constante dans cette perfection constante et il y a le droit à l'erreur qui est presque pas négociable c'est pas possible de faire une erreur, il faut toujours être dans la perfection alors que quand on entreprend, quand on veut prendre la parole et bien justement l'idée, et c'est ce qu'il dit aussi dans son livre, c'est qu'il faut oser, il faut tester, et c'est ce que tu as dit toi aussi dans tes différentes manières de pitcher Et donc ça fait partie aussi de la troisième idée que je voulais rebondir sur ça, c'est que pour dépasser cette perfection, il faut oser. En fait, il faut oser dire les choses différemment. Et finalement, il faut se poser la question de pourquoi est-ce que ça ne marche pas ? Qu'est-ce que j'ai fait jusque-là qui ne fonctionnait pas ? Et comment est-ce que je peux faire autrement ? Et comment peut-être est-ce que je peux me détacher de la façon aussi dont j'ai toujours appris ? Et donc, c'est aussi de se détacher de... de son éducation, c'est se détacher de ce qu'on a appris dans les formations pour entreprendre ou on a appris une méthode et qui est une méthode qui a certes permis de nous donner les bases stratégiques ou les bases d'organisation, les bases structurelles, mais qui ne correspond pas non plus à 100%, qui ne correspond pas à 100% à la personne qu'on est, à celle qu'on a envie d'être, à celle qu'on veut... Être sur les réseaux, dans notre communication, à l'impact qu'on veut avoir. Et donc, il y a toujours cette prise de recul aussi à prendre et à se dire, bon, en fait, j'ai appliqué cette méthode-là, ça ne marche pas. Pourquoi ? Et qu'est-ce que je peux faire différemment ? pourrait me correspondre mieux à moi, qui pourrait être plus aligné et cohérent avec la personne que je suis. Et donc le pourquoi, c'est vraiment ça qui, je pense, nous ramène à qui on est vraiment au plus profond et nous donne vraiment la motivation aussi de continuer dans la durée. J'en parlais dans un précédent épisode de podcast où quand on a parfois l'impression Que ce qu'on fait ne sert à rien, que l'impact qu'on a envie d'avoir ne sert à rien face à tout ce qui peut se passer autour de nous. Se raccrocher aussi à son pourquoi, c'est aussi se redonner de la force. Parce qu'en fait, si on est vraiment connecté à son pourquoi, on n'a plus de choix que d'avancer et de trouver la solution qui fera qu'à un moment donné, il y aura, comme tu disais, ce déclic, cette façon de faire différente qui fera que ça y est, on aura trouvé... la clé pour ouvrir cette serrure et qu'on sera sur un nouveau chemin qui pourra nous apporter des nouvelles opportunités, des nouvelles collaborations, des nouvelles façons de communiquer, d'avoir de l'impact. Et le pourquoi, je pense que c'est vrai qu'on n'en parle pas souvent et en fait, on a aussi parfois l'impression que ça peut être connecté qu'à la mission de son entreprise. et en fait là je pense qu'on peut se rendre compte avec ce qu'on est en train de dire que ça peut vraiment nous servir dans tous les pans de notre vie à la fois personnelle et professionnelle parce que le pourquoi c'est nous en fait donc si on est vraiment connecté à ça ça va vraiment aussi nous permettre de trouver soit des solutions ou d'autres actions ou de mieux s'aligner dans sa vie et encore une fois pas uniquement que professionnel Merci.

  • Speaker #1

    Il y aurait tellement de choses à dire sur ces sujets-là, mais pour rebondir par rapport à ce que tu dis, ça me fait penser à un... Toujours pour cet aspect prise de recul qui, je trouve, est hyper intéressant pour pouvoir prendre de la hauteur et comprendre comment on communique et comment est-ce qu'on communique avec Impact. Quand tu prends les personnes qui nous inspirent, les leaders, ceux qui... Tu vois, on regarde un peu à grande échelle, mais quand on regarde les personnes qui nous inspirent, qui créent des mouvements, qui changent le monde... Ce ne sont pas des personnes qui se sont réveillées un jour sans conviction, sans force et sans impact. Elles ont toutes, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, peu importe, ce n'est pas le sujet, mais toutes les figures qui ont un impact, qui lient, qui créent des mouvements, qui transforment la société et qui transforment les gens, ce sont toutes des personnes qui ont un pourquoi immense, qui leur permettent justement d'avancer et de dépasser les peurs, les échecs. Et justement, ce qui est intéressant, de cultiver. Je te rejoins sur cette idée-là. Moi, j'aime bien l'idée de dire je cultive mon pourquoi au quotidien parce que c'est lui qui me permet de faire les bons choix, de sélectionner une idée. Quand on entreprend, on a mis l'idée dans sa tête. Mais est-ce que cette idée-là, elle vient nourrir le pourquoi que j'ai qui est effectivement mon pourquoi intime à moi ? Mais mon pourquoi intime devient in fine le message que je porte avec mon entreprise. C'est le cas avec des entrepreneurs comme, on a entendu des personnes très connues, on a Simon Sainet qui a créé la méthode du cercle d'or, mais on a des Steve Jobs qu'on aime ou qu'on n'aime pas, ce n'est pas le sujet, mais c'est hyper intéressant de comprendre à quel point le pourquoi, son pourquoi, a été le déclencheur de ce qui est devenu Apple et qui transforme aujourd'hui la vie des gens et qui a créé un mouvement. Ce n'est pas juste « je te vends un produit » . Je te vends un mouvement qui transforme les gens. Tu as des Yvan Chouinard, tu as la créatrice de Mélanie Perkins, la créatrice de Canva. Et même les figures politiques, les Simone Veil, Nelson Mandela, Gandhi, toutes les personnes pensées aux personnes à petite ou grande échelle, aux personnes qui vous inspirent, il est fort possible que ce soit des personnes qui ont une conviction immensément forte qui les porte au quotidien. et qu'elle diffuse dans le monde. Il y avait un autre point que j'avais aussi envie de souligner, qui est peut-être intéressant à aborder et qu'on n'aborde pas toujours, c'est que souvent quand on a un projet à impact, qu'on est entrepreneur à impact et qu'on a justement cette conviction forte, on a aussi souvent une grande sensibilité. Une grande sensibilité qui fait qu'on a la conscience de ce qu'on dit. On a conscience que nos mots ont de l'impact. Et ça, c'est aussi un peu le double effet qui se coule des entrepreneurs à impact. C'est qu'il y a cette conscience-là de dire il faut que je fasse attention à ce que je dis, que je pèse mes mots. parce que ces mots peuvent avoir un impact sur la personne en face. Et de fait, on va là encore une fois minimiser son discours, faire très attention à ne pas dire les choses telles qu'on les pense parce que peut-être que ça va blesser quelqu'un. Et cette sensibilité, c'est un super pouvoir dans la communication. Et c'est aussi important d'en prendre conscience pour se dire, en fait, si vous avez quelque chose à dire, mettez votre conviction, cette sensibilité, cette conviction au service de votre mot. de vos mots parce que c'est comme ça que vous toucherez les bonnes personnes. C'est comme ça que vous ferez entendre votre voix, que vous serez reconnus, que vous attirez les bonnes opportunités. Je dis souvent à mes clientes, faites du Trump. Alors, faites pas du Trump pour le côté humain, sensible et impactant, on s'entend, mais faites du Trump dans le sens, allez-y à fond. Allez-y à fond de manière... simple, de manière naturelle, avec vos touches alliées 100% avec vous, parce que c'est comme ça que vous attendrez aussi qu'on atteigne l'impact qu'on a, et c'est encore une fois ce qu'on retrouve chez tous les rôles modèles, les leaders, les femmes, les hommes qui nous inspirent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et c'est ça qui fait qu'on peut avoir une voix qui résonne. Du coup, on va revenir sur le pitch. Tu nous as montré qu'effectivement, il y avait différentes façons de pitcher. Et concrètement, est-ce que tu peux nous dire, selon toi, qu'est-ce qui fait qu'un pitch va plus toucher qu'un autre ? Qu'est-ce qui va faire qu'on va attirer l'attention sur nous dans la manière dont on se présente ? Parce que pitcher, finalement, c'est ça, c'est se présenter et dire ce qu'on fait. pourquoi on le fait. Et ça peut être... On se dit toujours que le pitch, c'est pas pour nous, parce que c'est pour les entreprises qui veulent lever des fonds, qui sont dans des grosses procédures comme ça. Pourtant, je pense qu'au quotidien, on peut vraiment en avoir besoin, ne serait-ce que quand on croise quelqu'un qu'on n'avait pas vu depuis super longtemps. Alors, qu'est-ce que tu deviens ? Ça peut être une opportunité de pitcher quand on est dans des événements de networking ou des événements de rencontres entre entrepreneurs ou des salons sur des thématiques précises ou qui nous plaisent. Ça peut être aussi cette occasion-là de pitcher. Et si on ne l'a pas super bien préparé, on peut un peu passer à côté peut-être de certaines occasions. Et je pense que tu nous l'as montré aussi avec ton exemple dans le week-end où tu t'es révélé. Du coup, qu'est-ce qui fera qu'un pitch va... va être mémorable, finalement.

  • Speaker #1

    C'est quoi les ingrédients magiques d'un bon pitch ? Et effectivement, merci de le souligner, parce qu'un pitch, ce n'est pas juste je passe à qui veut être mon associé et je pitch pendant deux minutes et that's it. Non. Si on est entrepreneur, ça veut dire que nous avons des choses à vendre, nous avons des choses à diffuser, des idées à partager et que nous passons notre temps, donc, à communiquer et donc à se montrer et donc... à se présenter. Donc, un pitch, déjà, je vois avec mes clients qu'il y a souvent beaucoup de confusion sur ce qu'est un pitch. Souvent, l'impression d'être enfermée dans un... Non, mais tu comprends, Laura, moi, je ne veux pas pitcher parce que j'ai l'impression d'être enfermée dans mes mots. Et là, et encore une fois, c'est intéressant de prendre de la hauteur puisque notre pitch, c'est le squelette de notre communication. Que si je rencontre Pierre, Paul ou Jacques, Il y a une congruence, une cohérence dans leur discours quand ils me parlent de Émilie. Toi, sur qui tu es, ce que tu fais, c'est quoi tes grandes idées ? Et c'est souvent un aspect qui est sous-estimé, le travail du speech, parce qu'on valorise beaucoup l'aspect stratégique, qui est encore une fois hyper important, ça fait partie des murs de la maison de son business, mais le pitch, c'est ce qui fait que tu vas connecter avec les autres aussi. Trois ingrédients pour qu'un pitch soit hypnotique, mémoral et donne envie d'aller plus loin. que je travaille avec mes clientes, la première chose, c'est qu'un pitch, ça se prépare. D'ailleurs, ce qu'on dit là, ça vaut aussi pour toutes les prises de parole en général. Mais la première phase, c'est la préparation. À qui est-ce que je parle ? C'est qui est mon audience ? Qui est la personne en face de moi ? Dans quel contexte est-ce que je pitch ? Qu'est-ce... qui est intéressant pour la personne en face de savoir qu'il serait en lien avec mon entreprise. C'est quoi ces émotions de la personne en face de moi ? Je vais pitcher différemment si je vais voir ma banquière pour lui demander un prêt, que si je vais devant qui veut être mon associé ou si je vais en soirée networking le jeudi soir. Donc c'est vraiment, il y a vraiment une phase de préparation très très importante, c'est la première phase. Là on n'a encore pas parlé, on n'a encore pas vu de personne, on est juste soit avec soi-même, avec sa feuille et on se pose sur à qui je m'adresse, pourquoi, où est-ce que je parle et surtout quel est mon objectif. Le deuxième point c'est la structure. Quand on parle, quand on va se présenter, quand on va pitcher... Mon objectif, c'est d'amener la personne d'un point A, d'une situation neutre, bonjour, on ne se connaît pas, où on se connaît, mais voilà le travail de préparation, voilà où on en est, à où on se souvient, nous avons un objectif, à là où je veux l'amener. Pour ça, je vais devoir structurer mon discours. C'est quoi la cohérence dans ma prise de parole ? Donc là, il y a différentes étapes, mais d'avoir vraiment conscience que c'est hyper, hyper important d'avoir un discours et une prise de parole qui soit structurée pour savoir de quel point A je pars, à quel point B j'arrive, qui est encore une fois, quel est l'objectif que je veux atteindre avec mon pitch. Et le troisième point, c'est l'énergie, c'est la posture. Parce que je peux avoir un pitch hyper... On le voit très souvent avec les personnes qui sont scientifiques, experts, un peu... très dans le mental. Et c'est toujours très intéressant de travailler avec ces personnes-là parce qu'elles ont une préparation top niveau, elles ont une structure, ça c'est pas un souci, c'est ce qu'elles aiment. Par contre, quand elles pitchent, on sent pas l'énergie. Donc, le troisième ingrédient, c'est le vous. C'est l'énergie, c'est l'énergie qu'on met dans son pitch, c'est sa personnalité, c'est dans sa posture, la manière dont on va utiliser son corps. Il n'y a pas de bonne ou de bonne manière, il y a ... le renforcement de sa posture, mais pour encore une fois mieux révéler son énergie. Donc c'est mettre du vous, mettre de l'énergie. Encore une fois, les gens connectent à nous parce qu'ils sentent une énergie. Quand les deux personnes sont venues à moi quand j'ai pitché, elles ont entendu mes mots, mais elles ont senti aussi l'énergie, où elles se disent « Oh, cette énergie-là, il y a un truc, ça m'appelle » . Donc vraiment, les trois ingrédients, c'est préparer. Posez-vous, préparez votre discours à qui je parle, pourquoi, Pourquoi ? C'est quoi mon objectif ? Dans quel contexte ? Deuxième étape, structurer votre discours. C'est quoi en vue de mon objectif ? Comment je vais pitcher ? C'est quoi ? Pourquoi est-ce que je suis là ? C'est quoi l'origine de mon projet ? C'est quoi la problématique ? C'est quoi la solution que j'ai à proposer à la personne ? Pour encore une fois, arriver à mon objectif de call to action. Et le troisième ingrédient, mettez de l'énergie, de la posture. sur la première chose qu'on... avant de vous entendre, avant qu'on nous voit, les gens nous écoutent, les gens nous voient. Donc, que donnez-vous à renvoyer ? Donnez de vous de l'énergie et encore cette force de conviction. C'est la force des entrepreneurs à impact qui ont un pourquoi fort, c'est que c'est des personnes qui sont animées. Et cette énergie-là, quand vous l'incarnez, c'est un aimant à opportunités et à transformer ces rencontres en opportunités.

  • Speaker #0

    Et effectivement, je pense que si on a en vue certains événements et qu'on y va sans préparation, ça peut ainsi entacher la confiance qu'on a en soi. Parce que du coup, on va se retrouver encore plus bloqué à se dire, mais en fait, oui, j'aurais bien eu envie de parler à cette personne ou j'aurais bien eu envie de dire ça à ce moment-là, mais je ne sais pas. Et quand on est en plus emprunt de stress, de... De cette petite angoisse de se dire, il va falloir qu'on aille aborder quelqu'un ou parler à quelqu'un, si on n'a pas préparé avant ce qu'on avait envie de dire, qui on avait vraiment envie de rencontrer et comment est-ce qu'on voulait se présenter, c'est aussi une balle qu'on se met dans le pied parce que du coup, on va peut-être rater des occasions de rencontrer des personnes qui peuvent changer, peut-être pas notre vie, mais en tout cas, changer peut-être le chemin de notre business. Donc, préparer, je te rejoins sur ça, que c'est hyper important et qu'en plus de ça, ça rajoute vraiment de la confiance parce qu'on se sent prêt au fond aussi. On se sent prêt à être là à ce moment-là et à prendre notre place. Et sur la posture, je me posais une question parce que souvent, on peut quand même avoir tendance à se dire que oui, mais moi, je n'ai pas envie de me mettre en avant. Enfin, j'ai des choses à dire, mais je ne veux pas me mettre en avant. Et en même temps, peut-être que finalement, ce que j'ai à dire, c'est pas hyper intéressant. Donc bon, finalement, je préfère écouter les autres. Est-ce que ça, c'est aussi une histoire de posture ? Ou est-ce que c'est malgré tout quand même lié à des blocages ? Est-ce que... Bon, j'imagine que c'est peut-être un peu les deux. Mais est-ce qu'il y a quelque chose quand même dans notre posture ou dans notre égo, dans notre façon d'être qui peut nous permettre aussi de nous rassurer sur... Oui, j'ai des choses à dire et oui, c'est important que je prenne la parole.

  • Speaker #1

    Revenir à pourquoi on prend la parole. C'est vraiment le leitmotiv. Alors, prenons l'exemple des soirées networking. C'est hyper inconfortable pour tout le monde. Après, à force, on s'y habitue. Mais en tout cas, les premières, tout le monde est dans l'inconfort. Ce moment où on doit se présenter, on doit pitcher. Je dois aller voir Émilie que je ne connais pas au fond de la salle. Mais j'ai peur parce que je ne sais pas du pourquoi, du comment, si je vais être impactante. Parce qu'on se met une pression. qui est normal, qui est légitime parce que j'ai envie de faire bonne impression, j'ai envie d'être parfaite, j'ai envie de dire les bonnes choses. C'est toujours aussi les mêmes blocages qui reviennent et qui sont en trame de fond. Et puis aussi, on a le stress. On a le stress qui est anéant à la prise de parole. Donc, des fois, j'ai mon corps. J'ai mon corps qui se met en mouvement. Je vais faire des choses, je vais aller taper mes doigts, je vais me toucher les cheveux, je vais me mettre en retrait. Quand les personnes pichent, c'est souvent un exercice. Il y avait la notion pour les personnes qui sont plutôt du type civile, où leur corps va tout seul se mettre en retrait. On va aller se coller contre le mur. Donc, notre corps nous dit énormément de choses et vraiment de pouvoir revenir à ce corps-là. Est-ce que c'est une question d'ego ? Je pense que... que c'est vraiment une question de pression qu'on se met, d'exigence parce qu'on a envie d'atteindre des objectifs, parce qu'on a encore une fois envie de bien faire. L'ego, il serait plutôt là pour nous défendre dans une situation où on est attaqué, sauf que là, c'est nous qui devons monter sur scène d'une certaine manière. Et je pense que c'est hyper important de... de garder en tête et d'où merci de l'avoir souligné, le fait que préparer son discours, le structurer et travailler sur sa posture, la première chose que ça vient faire, ça vient sécuriser notre confiance intérieure. Le fait d'être préparé, le fait de savoir ce que je raconte, le fait de savoir contrôler, de savoir comment je peux maîtriser ma posture pour le mettre au service de mon discours, ça me donne de la confiance. Ça me fait me sentir plus légitime et ça... C'est hyper, hyper, hyper important. Donc, je ne pense pas que ce soit une question d'ego. L'ego est là pour nous défendre dans des situations où on va se sentir attaqué. Là, il est utile. Là, c'est plus, encore une fois, accepter de se montrer et d'aller au-delà de ce petit cap de la prise de parole. Et vraiment, il y a vraiment une notion aussi, c'est pour ça aussi que c'est hyper important de se préparer. C'est qu'on va arriver à une soirée networking. Et on va se dire, je ne sais pas trop. Toi, tu as passé une super soirée. Le cocktail était super bon. Tu as parlé avec des gens super sympas. C'est trop chouette. On t'a donné une horde de cartes de visite. Tu ne sais déjà plus qui, quoi, comment, pourquoi. Toi aussi, tu as acheté des cartes de visite comme ça. Et en fait, deux jours plus tard, il ne s'est rien passé. Tu n'as pas eu de rendez-vous. Tu n'as pas eu de contacts. Parce que c'est aussi notre responsabilité. D'où l'importance de faire ce travail de fond. C'est notre responsabilité. d'aller déclencher ces opportunités-là. Et c'est un vrai travail, ça s'apprend. C'est aussi prendre du plaisir aussi dans sa prise de parole pour que lorsqu'on va en soirée networking, je me fisse des objectifs. J'ai décidé de parler à cinq personnes, je vais parler à cinq personnes. Je ne vais pas juste balancer ma carte de visite, je veux être la personne à qui on va demander la carte de visite. Donc c'est vraiment aussi avoir conscience de cette responsabilité. Si nous ne prenons pas la responsabilité de notre prise de parole, personne ne le fera. On doit d'abord avoir confiance. La manière dont on va porter sa voix, tu n'as pas besoin d'être parfait, on s'en fout, mais d'avoir cette conscience-là pour qu'ensuite les autres nous fassent confiance. Personne ne nous fera confiance si nous, on n'a pas confiance et qu'on ne déclenche pas ce premier pas.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Et puis, ça se ressent en fait. Quelqu'un qui n'a pas confiance en qui il est, en ce qu'il peut apporter, en son activité aussi, ça arrive aussi. de discuter avec quelqu'un et puis la personne en face de nous, elle a vachement de mal à se présenter ou à dire qu'est-ce qu'elle fait ou alors c'est juste je suis masseuse. Donc d'accord, et plus ? Est-ce que tu peux m'en dire plus ? Et moi j'aime bien aller creuser justement avec ces personnes-là parce que je trouve que aussi ça permet d'avoir un discours, enfin pas un discours mais d'avoir une conversation hyper riche en fait, de pouvoir aller creuser derrière et de... Et de leur faire prendre aussi conscience que c'est bien qu'elles osent aussi et qu'elles prennent confiance en ce qu'elles peuvent apporter aux autres. J'avais la question de comment on sait si on a bien fait. Tu as commencé un petit peu à répondre parce que justement, tu parlais d'objectifs qu'on se donne en amont de notre prise de parole. Mais concrètement, déjà, quel impact ça peut avoir ? Donc, on a donné aussi un peu des bribes, mais quel impact ça peut avoir de prendre la parole ? Qu'est-ce que... Quel avant-après ça peut avoir ? Et surtout, est-ce qu'on peut uniquement se cantonner ? Par exemple, si on parle de postes ou de communication sur les réseaux, est-ce qu'on peut uniquement se cantonner à des likes ? Comment est-ce qu'on peut savoir si la prise de parole qu'on a prise, parce que quand on parle de prise de parole, ce n'est pas uniquement d'aller parler en one-to-one à quelqu'un, c'est sur les réseaux et dans toute situation. Mais quels critères ? Qu'est-ce qui fait que... On peut se dire que là, j'ai réussi ma prise de parole. Sur quels critères on peut se rattacher ? Qui ferait qu'on conserve aussi cette confiance ? Parce que si notre jauge de confiance diminue, on va aussi avoir tendance à moins prendre la parole, à se dire que ça ne sert à rien et pourquoi est-ce que je continue, etc. Est-ce qu'il y a des critères comme ça, ou des objectifs, ou des éléments importants ? qu'il faut qu'on ait en tête pour se dire ok, en fait, cette action-là que j'ai menée, cette prise de parole que j'ai eue, et encore une fois, peu importe le contexte, elle a eu des effets et c'est important que je continue et que je m'améliore là-dessus.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que la première chose qui est importante de souligner, c'est par rapport au « est-ce que j'ai bien fait ? » , c'est de déconnecter de l'émotionnel à ce moment-là. Parce que souvent, quand on va être dans une prise de parole, on va se dire « oh là là, j'ai l'impression que j'ai trop dit, que j'ai pas assez parlé, que oh là là, tu te rends compte, j'ai levé les mains à un moment donné, alors personne ne levait les mains » . Tu vois, de vraiment se détacher de notre ressenti et de l'aspect émotionnel et donc de fait de notre perfectionnisme. Donc, pour évaluer sa prise de parole, on laisse de côté les ressentis et on en vient au factuel, comme on l'a abordé et comme tu l'as précisé. Dans tes propos, on va revenir au factuel. Quand je prends la parole, on se souvient, j'ai un objectif. J'ai un objectif, c'est avoir 40 participants à ma masterclass, c'est parler à 5 personnes dans une soirée networking, c'est avoir 50 likes sous un poste, c'est déclencher 4 ventes dans un mois, etc. C'est d'avoir un objectif très clair. Ensuite, on prend cet objectif. On prend les résultats et on analyse factuellement. Quels sont mes résultats ? Combien de personnes ? En prenant l'exemple de la soirée de réseautage, j'ai décidé, je parle ce soir à cinq personnes. Je donne ma carte de visite et voilà, on débouche sur une opportunité. Encore mieux si vous connaissez les personnes que vous avez ciblées qui sont potentiellement des partenaires ou des futurs prospects. J'ai mes cinq personnes. Ok, c'est la fin de la soirée. Est-ce que j'ai parlé aux cinq personnes ? Oui. non, oui, trop bien, qu'est-ce que j'ai mis en place ? Qu'est-ce qui a bien fonctionné ? Qu'est-ce que je pourrais peut-être faire différemment pour avoir la prochaine fois peut-être huit personnes ? Ou ne pas parler à une personne peut-être plus avancée que j'ose peut-être pas aborder parce qu'elle me fait un peu peur mais j'ai quand même envie d'aller bosser avec elle. Et si je n'ai pas atteint mes cinq personnes, qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que je pourrais faire différemment ? Ça, c'est vraiment le secret des orateurs et des oratrices, c'est de débriefer toutes vos prises de parole. Qu'est-ce qui a été cool ? À quoi est-ce que j'ai pris plaisir ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Et qu'est-ce que je peux améliorer pour la prochaine fois ? Et on est toujours, toujours en constante amélioration. Donc, on revient au factuel. Quels sont mes résultats ? C'est quoi le bilan ? Et qu'est-ce que je peux améliorer pour la prochaine fois ? Ce n'est pas parce qu'on fait un poste... Mon objectif, si on prend par exemple, parce qu'on en parle beaucoup sur la visibilité, vous pouvez faire 1000 vues sur un poste et avoir zéro client. Vous pouvez faire 3 likes sur un poste et avoir un client. Et là, dépend... de votre objectif. Est-ce que mon objectif, c'est d'influencer, d'avoir juste un poste peut-être inspirant et voilà, toucher un maximum de monde ? Soit, donc là, l'objectif est rempli ou est-ce que mon objectif, c'est de faire une vente ? Dans ce cas-là, on s'en fout du nombre de likes. On veut parler à la bonne personne. Donc, objectif, résultat.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense qu'effectivement, de pouvoir après débriefer, même si on n'a pas atteint l'objectif Ça nous laisse quand même dans l'action et de se dire que la prochaine fois, j'y retourne pour justement dépasser ce blocage que j'ai eu ou essayer de faire différemment pour avoir des résultats différents. Parce que c'est vrai que quand on se dit dans cet événement-là, je veux avoir parlé à cinq clients, à cinq clients, à cinq personnes et qu'on rentre à la maison et sur la route, on est là. Ben oui, en fait, au final, je suis restée un peu dans mon coin, j'ai pas osé, j'ai parlé à une personne, mais en fait, bon, c'était peut-être pas la meilleure personne pour moi. On peut, comme tu le dis, être beaucoup dans l'émotionnel et d'avoir du coup le cerveau qui se met en boucle et qui tourne et qui tourne et qui tourne. Et c'est effectivement sûrement pas la bonne solution parce que le cerveau va nous laisser dans ce négatif. de ce qui s'est passé dans la soirée, alors qu'il y a peut-être des choses positives qu'on ne voit plus et qui pourtant se sont passées. Donc, de prendre le temps, effectivement, le lendemain, en fait, de prendre un quart d'heure, une demi-heure, de se dire, bon, OK, factuellement, comme tu le dis, qu'est-ce qui s'est passé ? J'avais prévu de parler à cinq personnes, mais en fait, effectivement, peut-être que j'ai parlé qu'à une personne. Eh bien, qu'est-ce que ça m'a apporté aussi ? Et qu'est-ce que j'ai dit à cette personne ? Comment je me suis présentée ? Qu'est-ce qu'elle m'a répondu ? Et comment est-ce que je peux capitaliser peut-être sur cette seule personne-là pour que la prochaine fois, j'arrive à parler aux cinq personnes que je m'étais donné en objectif ? Et effectivement, se mettre dans ce process d'amélioration continue, parce que de toute façon, quand on est entrepreneur, on ne peut pas rester sur place, il faut toujours s'améliorer. Ça donne effectivement des billes pour continuer à avancer et éviter de se dire « Non, mais en fait cet événement pour le coup, il n'est vraiment pas pour moi, ça ne sert à rien que j'y aille. » Je pense qu'avant de se dire une seule fois « C'est mort, ce n'est pas du tout l'endroit où je dois être » , c'est effectivement se reposer les bonnes questions, se remettre en question nous-mêmes et tenter peut-être encore l'événement deux ou trois fois avant d'avoir vraiment des conclusions si cet événement est fait pour soi ou pas. et toujours en relation finalement avec des objectifs qu'on s'est donnés. Donc sur ça, c'est sûr que je pense que c'est effectivement la bonne façon et on n'y pense pas toujours parce que je pense qu'on peut avoir tendance à rester dans l'émotionnel parce qu'on ne s'en rend pas compte, on n'a pas cette conscience, cette prise de recul-là. Et rester dans l'émotionnel, je pense, tu me diras ce que tu en penses, mais en fait, moi je me dis... que finalement, ça ne nous met pas forcément dans la bonne direction, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Quand on débriefe son pitch, on n'oublie surtout pas ce qui s'est bien passé et ce à quoi on a pris plaisir. Parce que souvent, on va avoir tendance, surtout si on est dans l'émotionnel, « Ah, j'ai loupé ma soirée networking » , à regarder, à débriefer que les trucs qui n'ont pas été. Il y a forcément des trucs qui ont été bien, il y a forcément des trucs où vous avez été fiers de vous, et ça, c'est hyper, hyper important. Et effectivement... La communication est un mélange subtil d'émotionnel et de factuel et de structuration. L'émotionnel, on en a profondément besoin pour connecter, pour créer ce lien de confiance, pour embarquer les gens. Et aussi, on a besoin à un moment donné, c'est l'aspect aussi structurel de revenir à quelque chose de beaucoup plus cadré pour nous aider justement à prendre ce recul-là. Donc c'est vraiment le secret d'une communication, d'une prise de parole qui va être... impactante, c'est nourrir cet émotionnel-là pour le faire le dégager, le connecter avec l'autre, c'est fondamental. La communication, c'est de la connexion avec l'autre et avec soi. Mais aussi revenir à un moment donné sur l'aspect structurel et factuel pour prouver qu'on reste des humains. On se souvient qu'on a des peurs et que notre première peur, c'était une de nos premières peurs, c'est d'être rejeté par l'autre. Donc, si mon système nerveux, mon inconscient, il se sent dans une situation inconfortable, ce n'est plus notre logique, notre rationnel qui parle. C'est notre inconscient qui se dit « je suis dans une situation, ça y est, on va me brûler sur la place publique, je vais être rejeté par les autres » . Mais inconsciemment, c'est vraiment ça qui se joue. Et c'est pour ça que c'est important. de pouvoir aussi prendre du recul par rapport à ça, de souffler et quels sont les faits. Et la plupart du temps, on est souvent agréablement surpris par les résultats où on se dit « ça y est, j'ai loupé, j'ai complètement foiré ma prise de parole. » Et en fait, les gens vont dire « Ah mais c'était super, j'ai adoré quand tu as parlé de ça. » Tu vois, on a tendance à être son pire juge. Donc c'est pour ça que c'est aussi hyper important de revenir à factuellement quels sont mes résultats. Et vous n'avez pas besoin d'être parfait pour toucher aussi. Ça, c'est important de le dire. On travaille le pitch. Avec mes clients, on travaille leur pitch. Forcément, au début, ce n'est pas parfait, mais ça ne leur empêche pas de saigner des clients, d'aller chercher des opportunités déjà.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, Laura, merci. En tout cas, pour tous ces partages, on arrive à la fin de l'épisode. Avant de conclure, parce qu'on a partagé beaucoup, beaucoup de choses, beaucoup d'astuces, beaucoup de... d'ingrédients clés pour vous aider à sortir du silence et à prendre la parole. Parmi tout ce qu'on a partagé aujourd'hui, quel serait l'ingrédient phare par lequel il pourrait commencer ?

  • Speaker #1

    Il y a une phrase qui m'a beaucoup aidée et que je garde aussi encore en tête quand je me sens stressée, sous pression, que je dois faire des conférences ou dans une situation qui peut être inconfortable. On en a toujours et le stress est essentiel aussi. Le jour où on a eu votre... plus dans l'inconfort et plus dans le stress, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a une phrase qui m'a beaucoup aidée, c'est un, c'est de revenir forcément dans tout ce qu'on a évoqué, de revenir à son message. Surtout quand on a une conviction forte, on est là, on a créé une entreprise pour avoir de l'impact. C'est revenir à son message, vraiment. C'est le cultiver, c'est clarifier son message, c'est le cultiver au quotidien et c'est comme un muscle, plus on cultive, plus il va prendre de la place. et plus il va se répandre dans nos actions et dans nos prises de parole. Et une phrase qui m'a beaucoup aidée, c'est quand je communique, surtout quand j'ai une conviction forte, je ne communique pas pour moi. Moi, je suis convaincue. Moi, je sais pourquoi je fais les choses. Je communique pour les autres. Et changer son regard. Souvent, quand on va communiquer, on va être beaucoup tourné par soi. Quand on est stressé, voilà, on commence à prendre la parole, on va être beaucoup tourné vers soi et surtout... toutes les peurs et le stress qu'on peut aborder. Mais de prendre conscience que lorsque je communique, c'est pour l'autre. Il ne s'agit plus de moi, mais il s'agit de l'autre, de lui montrer que je peux changer sa vie, que j'ai une solution à son problème, qu'on peut créer quelque chose ensemble. Là, ça change la donne. Je change mon regard, je ne suis plus centré sur moi, je suis centré sur l'autre. Donc le premier step, c'est recentrer sur son discours. Du coup, ça en fait deux qui sont étroitement liés. se clarifier son message, le cultiver et garder en tête que lorsque je communique, il ne s'agit pas de moi, il s'agit de l'autre.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Je crois qu'on finit sur une belle pépite dans cet épisode. Merci vraiment pour tout ce que tu nous as partagé. Écoute, pour conclure, dans mes interviews, j'ai des petites questions rituelles. Donc, si tu veux bien jouer le jeu, ce sera avec plaisir. Donc le podcast, comme tu le sais, s'appelle Communiquer avec Sens. Et donc la petite question, pour toi, c'est quoi communiquer avec sens ?

  • Speaker #1

    J'adore cette question. Communiquer avec sens, pour moi, tu vois, au quotidien encore aujourd'hui, j'essaye de répondre à cette question-là et de travailler sur cette question-là. Et pour moi, communiquer avec sens, c'est avoir... Une voix, on va revenir à la voix, une voix congruente à l'intérieur et à l'extérieur. Que la voix que je porte à l'intérieur soit celle qui résonne à l'extérieur. Qu'il n'y ait pas de différence entre ce que j'ai envie de renvoyer, ce que j'ai envie de communiquer, ce que j'ai envie d'exprimer par rapport à l'extérieur. Que ce qui résonne à l'intérieur, ce soit exactement ce qui résonne à l'extérieur. Pas de je me minimise, je me freine ou je réfléchis, voilà, je chose. mais vraiment une communication qui est nourrie par un cercle vertueux et qui résonne de l'intérieur vers l'extérieur avec une congruence. Une justesse.

  • Speaker #0

    Le fameux cercle vertueux, c'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais une ou deux ressources à partager, que ce soit un livre, un podcast, une vidéo, un film, pourquoi pas un documentaire, en lien ou pas avec cet épisode, peu importe, mais quelque chose de... Une ressource qui, toi, t'a marqué, qui t'a permis d'avancer aussi peut-être sur ton chemin entrepreneurial et que tu aimerais partager ici.

  • Speaker #1

    Oui. Alors, deux ressources. je vous propose de vous partager la ressource qui est les quatre étapes du pitch que je pourrais te partager à la fin de l'épisode pour retravailler sur votre pitch. Et un livre qui, forcément, m'a beaucoup aidée et révélée, c'est le livre de Simon Sainek sur pourquoi les leaders mangent en dernier où il nous explique justement cette dynamique qui se passe derrière ces personnes, les leaders, les entrepreneurs à impact. Qu'est-ce qui se joue dans cette conviction-là. Donc ça, c'est un livre qui a été très important pour moi et qui permet justement de creuser, avec des exemples concrets, ce mécanisme du pourquoi.

  • Speaker #0

    Super, parce que celui-là, je ne l'ai pas lu, moi justement, tu vois, de Simon Sinek. Donc je pense aussi que je vais me le procurer. Écoute, pour la toute fin de cet épisode, si après avoir écouté notre entretien, des personnes ont envie de te contacter, de te suivre, Est-ce que tu peux nous dire où est-ce que c'est possible ? Bien sûr, je rappelle que toutes les informations qu'on va partager ici seront aussi dans la description de l'épisode. Comme ça, si vous n'avez pas en ce moment un petit crayon pour noter, vous pouvez aller voir toutes les informations dans la description. Mais voilà, est-ce que tu peux nous dire où est-ce que les auditeurs peuvent te retrouver ?

  • Speaker #1

    Oui, avec joie. Alors moi, je suis principalement sur LinkedIn. Vous pouvez me retrouver à Laura Saint-Germain. Je suis principalement active sur LinkedIn où je publie toutes les semaines du contenu sur les sujets de la communication, de la prise de parole et du sens. Et alors, je suis aussi un petit peu présente sur Instagram pour les personnes qui sont sur Instagram. Pareil, Laura Saint-Germain. Et pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin, j'ai ouvert aussi en début d'année les portes de mon mentorat individuel One One Signature pour justement les femmes entrepreneuses qui veulent libérer leur voix et en faire un outil de... de communication, d'impact, de croissance et d'opportunité. Donc c'est ces signatures et c'est un mentorat qui est comme le one-one pour celles qui veulent faire aller plus loin.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup Laura. Et bien voilà, il ne nous reste plus qu'à conclure cet épisode. Un grand merci d'avoir partagé tout ça avec nous. Franchement, ça a été un épisode vraiment bonheur pour moi de le faire avec toi. et j'espère aussi que tous les auditeurs, auditrices auront pris plaisir aussi à écouter et auront pris sûrement beaucoup de notes pour passer à l'action, on le rappelle c'est ça aussi qu'il faut faire donc un grand merci et puis écoute, j'espère qu'on aura l'occasion aussi de se recroiser dans d'autres événements ou sur LinkedIn notamment.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi Emely pour cet échange et à vous tous pour votre écoute

  • Speaker #0

    A bientôt ! Merci d'avoir écouté Communiquer avec Sens. Si cet épisode vous a plu, pensez à le partager ou à laisser une note 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et si vous voulez aller plus loin, rendez-vous sur emilielemaitre.fr. A très vite !

Description

Comment sortir du silence quand on porte un projet à impact ? Beaucoup d'entrepreneurs engagés n'osent pas se rendre visibles. Peur de mal dire, de mal faire, de déranger. Dans cet épisode, j'ai l'honneur d'accueillir au micro Laura Saint-Germain, mentor en prise de parole et conférencière, pour parler de prise de parole, de confiance et de ce que ça change quand on apprend à dire clairement qui on est et pourquoi on agit. 


Belle écoute.


Ressources partagées durant l'épisode :


🟡 Pour aller plus loin avec Laura Saint-Germain :
→ Réservez un Appel Résonance : 30 min pour faire le point sur votre com'


🟡 Pour aller plus loin avec Emilie :
→ Réservez un Audit Réalignement Express : 48h pour retrouver de la clarté et de la joie dans votre communication en 2026
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🎧 Créé avec amour (et engagement) par Émilie Lemaitre.

J’aide les entrepreneur·es engagé·es, thérapeutes, associations ou TPE à impact à (re)donner du sens à leur communication, pour qu’elle reflète enfin ce qu’ils veulent vraiment incarner et défendre.


🎶 Crédits musique : ForestMusic – Upbeat-Uplifting-Corporate-Technology


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment sortir du silence quand on porte un projet à impact ? Beaucoup d'entrepreneurs engagés n'osent pas se rendre visibles. Peur de mal dire, de mal faire, de déranger. Dans cet épisode, on va parler de prise de parole, de confiance et de ce que ça change quand on apprend à dire clairement qui on est et pourquoi on agit. Si vous n'avez plus envie de faire de la com et que vous voulez vraiment faire passer votre message, bienvenue dans Communiquer avec Sens, le podcast des entrepreneurs à impact qui veulent une communication juste, alignée et vraiment efficace. Je suis Émilie Lemaitre, et chaque jeudi, je vous aide à clarifier votre message, structurer votre communication et incarner votre engagement sans vous épuiser. C'est parti pour l'épisode du jour ! Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver aujourd'hui dans cet épisode, et je ne serai pas seule, c'est un épisode en interview, j'ai l'honneur d'accueillir Laura Saint-Germain, et vous comprendrez très vite pourquoi est-ce que j'ai souhaité que ce soit elle qui intervienne aujourd'hui. D'ailleurs, je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps et je vais la laisser tout de suite se présenter. Alors bonjour Laura et bienvenue dans Communiquer avec Sens.

  • Speaker #1

    Bonjour Émilie et bonjour à tous. Déjà, merci pour l'invitation Émilie. Je suis ravie d'être là avec vous aujourd'hui pour parler d'un sujet qui est tant important, parler de communication et de sens. Donc moi, c'est Laura, Laura Saint-Germain. Je suis mentor en prise de parole et conférencière. Merci. Et j'aide principalement les femmes entrepreneuses et ambitieuses à libérer leur voix pour faire de leur prise de parole un levier d'impact, d'opportunité et de croissance. Et avant tout, si je suis aussi ici, c'est que je suis également une ancienne, en tout cas une résiliente à l'enfant sage que j'ai été et qui s'est tu. pendant trop longtemps et qui aspire à exprimer et porter sa voix et ce qui sera le sujet de notre épisode ensemble aujourd'hui. Donc, ravie d'être ensemble pour aborder ces sujets-là.

  • Speaker #0

    Et j'ai super hâte de voir tout ce qui va découler de notre conversation. Je suis sûre qu'il va y avoir des petites pépites que vous pourrez vraiment utiliser pour libérer votre voix et votre parole. Du coup, en t'écoutant, euh Tu as parlé de l'enfant qui s'est tué pendant longtemps. Est-ce que c'est ce qui t'a donné envie d'accompagner justement dans la prise de parole ? Comment est-ce que toi, tu t'es dit, je vais axer mon entreprise là-dessus ? Qu'est-ce qui t'a donné envie d'aller sur ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Je crois que le fait de vouloir porter ma voix en tant qu'ancienne enfant sage qui a des choses à dire, ça a été une révélation assez récente finalement. Puisque mon objectif premier, c'était de permettre à ceux qui ont une voix forte à l'intérieur, justement cette fameuse voix qu'on a à l'intérieur et qu'on sait parce qu'on semble qu'elle nous semble illégitime, on ne sait pas trop comment l'exprimer, on a l'impression qu'elle n'a peut-être pas de valeur ou qu'elle n'est pas assez pour être exprimée. Et il y a tant d'entrepreneurs et de personnes qui ont une force de conviction qui peut vraiment faire la différence que je me suis dit non, mais c'est... Ce n'est pas possible, il faut qu'on fasse quelque chose, il faut que cette voix, on puisse l'entendre à sa juste valeur, parce qu'elle est à sa juste place et que les personnes qui portent des projets d'impact, c'est souvent des personnes qui ont une voix forte, qui méritent d'être à sa juste place et d'être entendues. Et c'est vrai que le travail de la prise de parole et de la communication, c'est aussi un travail finalement d'expansion de soi. Et il y a vraiment cette vraie prise de conscience de, je me souviens encore une fois lorsque j'ai fait une conférence et justement je me présentais, je disais voilà comme j'ai fait, je suis mentor en prise de parole, j'ai coaché plus de 80 femmes, j'ai fait des conférences, des tables rondes à Go Entrepreneur, ce qui a l'air hyper impressionnant sur le papier. Et en fait, la réalité, ça a été vrai, la vraie prise de conscience, c'est de se dire en fait non, si je suis devant vous… C'est parce que c'est l'histoire d'une petite enfant sage qui a toujours contenu sa voix, qui a toujours cru que sa voix n'était pas légitime, qu'elle n'avait pas de valeur et que c'était plus important de me conformer pour ne pas déranger. Alors que c'était tout l'inverse et que j'avais une voix forte à faire passer et qui est celle que je porte aujourd'hui. Donc, c'est la conférencière et la coach, mais c'est aussi l'enfant sage qui est en cours de cheminement aussi.

  • Speaker #0

    Ça me parle beaucoup ce que tu racontes, parce que je pense que ça parlera aussi à beaucoup de personnes, cet enfant sage où on a appris, oui, dans notre enfance, à ne pas faire de vagues, à ne pas déranger, à rester à notre place. Et c'est vrai qu'après, quand on est... Quand on est adulte et qu'on a un message à faire passer, qu'on se sent nourri d'une ambition, d'une vision d'un monde qu'on a envie de changer, on se retrouve parfois confronté à ces difficultés de prendre la parole. Est-ce que c'est forcément difficile parce qu'on a eu cette enfance où on s'est senti dans un cadre et du coup qu'on a du mal à sortir de ça ? ou est-ce que c'est pour une autre raison ? En fait, on aurait tendance à se dire qu'en fait, c'est simple parce qu'en fait, ça vient de nous, ça vient de l'intérieur. On sent qu'on a le feu à l'intérieur de nous, mais parfois, on a du mal à dépasser ça. Pourquoi est-ce que c'est si difficile, justement ?

  • Speaker #1

    Deux raisons à ça. Pourquoi c'est difficile ? Pourquoi c'est si dérangeant de prendre la parole ? Et d'ailleurs, quand on dit se vendre, parce qu'on est aussi là pour vendre et pour communiquer, tout est question de prendre la parole et de communication. Donc, deux raisons à ça. La première raison, elle est naturelle. Prendre la parole, c'est naturellement difficile. Et ça, c'est hyper important de le garder en tête parce que ça vient de comment nous fonctionnons en tant qu'être humain. Quand je te parle, Émilie, par exemple, je vais te vendre un service ou je vais te parler de quelque chose, une invitation, je m'expose à toi, donc je me montre. à toi. Et moi, ce que j'ai envie, c'est que tu me dises oui. Au-delà que tu me dises oui, peut-être pour m'acheter mes services ou participer à ma masterclass ou autre, ce que j'ai envie, c'est que tu me reconnaisses. Notre premier besoin en tant qu'être humain, c'est d'être reconnu. Donc, quand je m'expose à toi et que je te pose une question et que je rentre en conversation avec toi, j'ai un risque que tu me rejettes. Au-delà de l'aspect mental, c'est quelque chose de très, très viscéral. En tant qu'être humain, ce dont nous avons le plus peur, après la peur de la mort, c'est la deuxième peur après la peur de la mort, c'est donc la peur de la prise de parole, parce que j'ai peur d'être rejetée par mes pairs. On reste des êtres sociaux, on a envie d'être en tribu, et ce qui nous angoisse le plus dans la vie, c'est d'être rejetée par les autres. Donc ça, c'est hyper, hyper important de le garder à l'esprit, que la prise de parole. C'est une peur qui est naturellement ancrée en nous. Et heureusement, on pourra le voir dans un second temps, heureusement aujourd'hui ça se travaille et ça se dépasse. Mais à la base, c'est vraiment cette prise de conscience-là. Donc première raison, c'est la biologie humaine. Comment nous fonctionnons en tant qu'êtres socials ? Nous ne voulons pas être rejetés par l'autre. C'est aussi une question de service qui se joue derrière. Le deuxième axe, c'est l'histoire de notre voix. Ce qui est très intéressant, c'est que lorsqu'on étudie d'où vient notre voix, il y a eu un vrai changement. Alors là, on va remonter un petit peu plus loin. Mais c'est intéressant de comprendre que les problématiques qu'on ressent de manière très individuelle, finalement, elles sont comme l'histoire de la biologie, elles sont très collectives. Parce que l'histoire de notre voix, c'est laquelle ? C'est qu'à partir de la Grèce antique, notre voix, la prise de parole, a été codifiée. Il y a eu un avant et un après cette Grèce antique, où... Avant, la voix était utilisée comme l'histoire, l'apprentissage, les relations. C'était beaucoup tourné autour de l'oralité. Ce qui s'est passé pendant la Grèce antique, c'est qu'on a pris la parole et on l'a codifiée. Donc voilà comment on va apprendre la parole. Voilà comment ça va se passer. Voilà les espaces où la parole va être autorisée. Et à partir de là, ce qui s'est passé, c'est que la prise de parole, la communication est devenue égale. à pouvoir, pouvoir, domination. Et au fur et à mesure, à partir de cette époque-là, et principalement quand on s'intéresse à l'histoire de la voix des femmes, on voit qu'il y a un vrai cloisonnement de cette voix-là, qui peut se ressentir aussi chez les hommes. Par exemple, si on prend sur la voix des femmes, elle a vraiment été cloisonnée. La voix des femmes était considérée comme secondaire. Les femmes... n'avait pas le droit de s'exprimer dans l'espace public. Ensuite, ça en est suivi, toutes les femmes qu'on a brûlées parce qu'elles osaient prendre la parole, etc. Donc, il y a toute cette histoire où notre voix, collectivement, a été un empreinte de cette idée qu'il fallait mieux se taire et que si on s'exprimait, c'était dangereux, il y avait un risque de s'exprimer. Et cette empreinte collective-là, on la retrouve aujourd'hui dans la good girl, la fille sympa, la fille cool qui ne fait pas d'histoire. on la retrouve dans l'enfant sage, qui veut faire tout bien comme il faut et où on veut se conformer parce qu'on ne prend pas de risques et on a le fameux aussi, le fameux people pleasing. À savoir, pour avoir un exemple concret, les femmes, politiquement, ont le droit de s'exprimer depuis 1944. C'est-à-dire que les premières femmes qui ont le droit de s'exprimer, c'est nos grands-mères, c'est la génération avant nous, c'est... C'est ouf quand on y pense. Donc toute l'histoire aussi collective vient emprunter le fait qu'aujourd'hui, on va minimiser notre voix, on va culpabiliser, on va avoir peur de déranger, parce qu'en fait, il y a cette histoire collective où notre voix était secondaire. La voix était empreinte de cette domination-là, et ça c'est très important aussi de pouvoir le prendre en compte. Et ça encore une fois, la mentalité, ça évolue ensemble. Et c'est aussi des choses qui viennent se travailler en profondeur pour pouvoir justement exprimer cette voix qui est à l'intérieur et qui mérite d'éclore et qui a ce pouvoir de transformer les choses. Comme à chaque fois où il y a eu des transformations dans notre société, dans nos entreprises, dans notre culture, c'est parce qu'il y a des personnes, hommes ou femmes, peu importe, confondues, qui ont élevé leur voix. Et c'est ça dont on a besoin aussi aujourd'hui. donc deux axes la la peur de la prise de parole est normale et naturelle et deux, c'est l'histoire de notre voix qui est empreinte aujourd'hui dans notre conscience collective.

  • Speaker #0

    Merci pour cette réponse hyper complète. Je trouve que c'est hyper intéressant parce que ça enlève quand même un poids, à savoir ça, parce qu'on se dit que c'est pas forcément un problème qu'on a nous de manière individuelle, c'est pas forcément... Enfin, c'est un problème qu'on a, mais je veux dire, c'est emprunt d'une histoire et puis notamment aussi du côté des femmes encore plus et finalement c'est génération après génération des choses qui ont été inculquées dans l'éducation, dans la société qui bloquent encore plus en fait cette envie de prendre la parole et ça enlève vraiment un poids de le savoir parce qu'on se dit qu'on n'est pas non plus responsable de tout hum hum Et ça, je pense que c'est fort d'en prendre conscience, parce que ça permet aussi d'agir et de se dire « Ok, il y a des responsabilités qui ne m'appartiennent pas. Par contre, moi, j'ai envie de prendre la parole. Et à ce moment-là, je peux agir et me libérer de ces carcans qui m'ont été inculqués, alors qu'ils ne font pas partie de moi intrinsèquement. » Finalement, on se rend compte que c'est une évolution de pouvoir prendre la parole. enfants qu'on n'a peut-être pas prises et qu'adultes, on a envie de prendre de plus en plus. Donc, il y a sûrement une évolution, il y a sûrement un process. Est-ce que toi, tu es passée par cette phase aussi ? Parce que là, on a l'impression que non. Parce que du coup, c'est hyper à l'aise et tout est hyper clair. Donc, si tu as eu cette phase d'évolution, si tu as aussi eu à faire à des blocages, qu'est-ce que... Est-ce que tu aurais des petites actions, des petits tips à nous donner qui, toi, t'ont permis de te débloquer ? Peut-être pas du jour au lendemain, mais en tout cas, avec cette méthode des petits pas, de faire un petit pas qui, chaque jour, t'ont permis d'en arriver là où tu es aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser à deux choses. Il y a un exercice qui, moi, m'a beaucoup aidée, où effectivement, tu dis, ça nous aide aussi d'avoir cette prise de recul-là et cette conscience qu'en fait, c'est pas juste notre prise de parole en tant qu'individu. C'est quelque chose qui nous appartient aussi collectivement. Quelque chose qui m'a beaucoup aidée, ça a été d'interroger ma mère et de comprendre, ma mère, mes parents, de comprendre comment eux ont fonctionné dans leur rapport à leur communication. Comment ma grand-mère communiquait. Et là, ça m'a permis de me rendre compte justement de tout ce qu'on a évoqué sur l'histoire de notre rapport à l'expression de soi, à quel point, en fait, j'hérite. de silence porté, de conformisme et de casse-là. Donc ça, c'est un très bon exercice. Si vous avez l'occasion d'échanger avec vos parents, d'interroger aussi si vous avez encore vos grands-parents ou vos parents qui peuvent vous cautionner, de voir en fait les comportements qui vous adaptaient en termes de communication. Ça aide aussi à comprendre qui nous sommes en tant que personnes. Et ce qui m'a... Alors, par rapport à ça a l'air, Laura, hyper naturelle pour toi, j'ai bossé dessus. depuis des années et encore, je continue encore aujourd'hui d'explorer de nouvelles facettes de ma voix et de l'expression de soi. C'est vraiment la prise de parole au-delà de vendre et de communiquer. Finalement, il y a un côté très thérapeutique individuellement et aussi de fait collectivement. Quelque chose qui m'a beaucoup aidée parce que quand j'ai lancé mon entreprise, on est aussi ici parce qu'on est des entrepreneurs. qui ne voulons pas juste faire tourner un business, mais qui ont une grande vision et un projet à porter. Quand je me suis lancée à mon compte, ça a été l'objectif de mon entreprise. Donc, qu'est-ce que j'ai fait comme bonne enfant sage ? Je savais que j'avais conscience et que j'avais besoin d'avoir un mode d'emploi pour comprendre comment fonctionne une entreprise. Donc là, ce que j'ai mis en place, le premier pas que j'ai fait, c'est de m'armer stratégiquement pour comprendre. Comment je développe mon entreprise ? Comment je crée un positionnement ? Comment je crée une offre ? J'étais très lucide sur ça. J'ai dépensé à l'époque, c'était mon premier coaching, 2000 euros avec une super coach que j'adore, avec un programme très quali. J'ai appris la technique pour vendre, la technique pour communiquer, la technique pour créer mon offre, pour me positionner, pour communiquer sur les réseaux. J'avais tout, j'avais tout. Sauf que la réalité, c'est que je me retrouvais, j'étais dans mon bureau, Face à mon ordi, sur ma petite feuille, sur mon petit fauteuil, là, tac, avec ma petite main sur ma souris, et rien. Émilie, rien. Je savais tout bien faire comme il faut, comme une perfectionnisme, une enfance sage, la good girl, voilà, qui était dans le flot de ce qu'il fallait bien faire. Mais j'avais zéro résultat, j'avais pas de client, j'avais pas d'impact, j'avais pas d'opportunité. Et surtout, j'avais perdu ce sens. de mon projet. Et le vrai déclic qui a été le petit pas, mais qui a été un immense pas, c'est justement de revenir, ça a été un vrai déclic sur revenir à ce fameux pourquoi on a lancé son projet. Et je me suis dit, je me suis penchée sur le sujet, je me suis dit quitte que coûte, il n'y a rien qui marche dans tout ce qu'on m'a inculqué. Vas-y Laura, fais un truc de dingue, présente-toi autrement. communique autrement. Test ! Et le petit pas que j'avais fait à ce moment-là, c'est que je participais à un week-end en tant que superviseuse devant un groupe de 15 coachs à l'époque. Et du coup, on devait se présenter chacun notre tour. Et on avait deux minutes. Et là, je me dis, Laura, je ne le faisais pas du tout pour les autres. Là, je le faisais vraiment pour moi. Je sautais en parachute, c'était pareil. Pourtant, je parlais deux minutes. C'était tout. Et je commençais à parler. Et au lieu de dire... Alors, à l'époque, ça a évolué, mon positionnement a évolué, mais tu vois, au lieu de dire un truc type « Bonjour, Laura, coach en prise de parole et conférencière, j'ai un programme, tatata, tatata » , voilà, au lieu d'avoir cet aspect un peu classique, je me suis présentée depuis mon pourquoi. Donc, aujourd'hui, ça ferait un style du genre « Bonjour, je m'appelle Laura, aujourd'hui, j'accompagne les femmes à libérer leur voix, les femmes visionnaires qui ont une voix forte à faire porter, pour faire de leur prise de parole un levier d'impact, d'opportunité et de monétisation. Parce que je suis convaincue que la voix des femmes a ce pouvoir de changer leur vie et de changer le monde. Donc, tu vois, pour te donner un peu les deux différences, je teste un truc comme ça. Et là, à la fin, déjà pour moi, je me dis « mais quel kiff ! » Quel kiff de reconnecter à cette communication. qui a du sens et ce pourquoi je le fais. Et rien que ça, c'est un petit pas, mais qui change tout à l'intérieur de soi. Et autre, pour avoir la suite de l'événement, on fait la pause break. Donc moi, je n'attendais absolument rien de ces deux minutes de prise de parole. On fait la pause et là, j'ai deux personnes. C'était une dizaine, une dix ou quinze personnes. J'ai deux personnes qui viennent me voir. Et qui me disent, je m'en souviendrai toujours parce que c'était vraiment la première fois que je switchais, qui me disent, Laura, ce que tu as dit, ça a profondément résonné. Je sais que c'est dans cette direction-là que j'ai envie, que c'est avec toi que j'ai envie de travailler. Comment on fait ? J'avais parlé deux minutes. Je venais d'obtenir mes deux premières clientes. Et là, il y a eu un avant et un après de comprendre qu'il y a vraiment ce besoin de communiquer autrement et de communiquer depuis ce pourquoi. Donc, le petit pas qui est le grand pas. c'est de connecter à ce message fort et de l'impulser dans sa communication.

  • Speaker #0

    J'ai envie de rebondir sur trois choses, je pense. On reviendra sur le pitch juste après parce que j'ai une question à te poser là-dessus. Mais ce que je voulais dire, c'est de revenir sur ce que tu disais de parler à nos parents ou de réfléchir aussi à l'enfance qu'on a eue vis-à-vis de nos parents, quel regard on avait sur eux, comment est-ce qu'eux communiquaient. Et en fait, c'est rigolo parce que quand on fait des coachings, j'ai été aussi accompagnée par des coachs ou des thérapeutes. Et souvent, on en revient à cette histoire avec nos parents. Parce que forcément, il y a des choses qui viennent de là, de notre enfance, de notre éducation, du regard qu'on avait sur nos parents. Et tu vois, moi, on m'a souvent dit, t'es une taiseuse comme ton père. et donc c'est Mon père, c'est quelqu'un qui ne s'exprime pas beaucoup, qui est très présent, mais qui ne parle pas beaucoup. Et donc, moi, je suis un peu comme ça aussi. Et finalement, c'est pareil, c'est se mettre aussi dans un cadre de... Tu n'as pas besoin de prendre la parole parce qu'en fait, ce n'est pas celle que tu es finalement, parce que tu ne parles pas beaucoup, parce que tu es calme, etc. Donc, c'est encore plus difficile de sortir de ça. mais c'est vrai que d'en prendre conscience euh Encore une fois, c'est comme on se disait tout à l'heure, c'est se dire que c'est peut-être quelque chose qui ne m'appartient pas finalement quand même. Parce qu'on m'a mis dans ce cadre-là, parce que j'étais une enfant calme, qui ne faisait pas de vagues. Mais je peux aussi être quelqu'un d'autre. Je peux aussi être quelqu'un qui prend la parole. Je peux aussi être quelqu'un qui a envie d'avoir un impact, qui a envie d'être connu, reconnu, peu importe. Mais je trouve que c'est hyper fort de pouvoir... revenir à ses grands-parents, à ses parents et de réaliser un petit peu déjà dans quel mode de communication on était à ce moment-là. Donc ça, je trouve que c'est vraiment hyper intéressant. Merci d'avoir partagé cette astuce. Et ensuite, par rapport à l'enfant un peu parfait qui, du coup, ensuite, quand elle apprend à devenir entrepreneur, Et aussi dans ce mode de perfection, de tout bien appliqué et au final rien ne se passe. C'est rigolo parce qu'hier soir j'ai fini de lire le livre Père riche, Père pauvre. Et il en parle en fait, il dit que c'est encore plus difficile pour les personnes qui étaient les premières de la classe, les super bons élèves, c'est encore plus difficile d'avoir du succès. Parce qu'en fait justement ils sont dans cette analyse constante dans cette perfection constante et il y a le droit à l'erreur qui est presque pas négociable c'est pas possible de faire une erreur, il faut toujours être dans la perfection alors que quand on entreprend, quand on veut prendre la parole et bien justement l'idée, et c'est ce qu'il dit aussi dans son livre, c'est qu'il faut oser, il faut tester, et c'est ce que tu as dit toi aussi dans tes différentes manières de pitcher Et donc ça fait partie aussi de la troisième idée que je voulais rebondir sur ça, c'est que pour dépasser cette perfection, il faut oser. En fait, il faut oser dire les choses différemment. Et finalement, il faut se poser la question de pourquoi est-ce que ça ne marche pas ? Qu'est-ce que j'ai fait jusque-là qui ne fonctionnait pas ? Et comment est-ce que je peux faire autrement ? Et comment peut-être est-ce que je peux me détacher de la façon aussi dont j'ai toujours appris ? Et donc, c'est aussi de se détacher de... de son éducation, c'est se détacher de ce qu'on a appris dans les formations pour entreprendre ou on a appris une méthode et qui est une méthode qui a certes permis de nous donner les bases stratégiques ou les bases d'organisation, les bases structurelles, mais qui ne correspond pas non plus à 100%, qui ne correspond pas à 100% à la personne qu'on est, à celle qu'on a envie d'être, à celle qu'on veut... Être sur les réseaux, dans notre communication, à l'impact qu'on veut avoir. Et donc, il y a toujours cette prise de recul aussi à prendre et à se dire, bon, en fait, j'ai appliqué cette méthode-là, ça ne marche pas. Pourquoi ? Et qu'est-ce que je peux faire différemment ? pourrait me correspondre mieux à moi, qui pourrait être plus aligné et cohérent avec la personne que je suis. Et donc le pourquoi, c'est vraiment ça qui, je pense, nous ramène à qui on est vraiment au plus profond et nous donne vraiment la motivation aussi de continuer dans la durée. J'en parlais dans un précédent épisode de podcast où quand on a parfois l'impression Que ce qu'on fait ne sert à rien, que l'impact qu'on a envie d'avoir ne sert à rien face à tout ce qui peut se passer autour de nous. Se raccrocher aussi à son pourquoi, c'est aussi se redonner de la force. Parce qu'en fait, si on est vraiment connecté à son pourquoi, on n'a plus de choix que d'avancer et de trouver la solution qui fera qu'à un moment donné, il y aura, comme tu disais, ce déclic, cette façon de faire différente qui fera que ça y est, on aura trouvé... la clé pour ouvrir cette serrure et qu'on sera sur un nouveau chemin qui pourra nous apporter des nouvelles opportunités, des nouvelles collaborations, des nouvelles façons de communiquer, d'avoir de l'impact. Et le pourquoi, je pense que c'est vrai qu'on n'en parle pas souvent et en fait, on a aussi parfois l'impression que ça peut être connecté qu'à la mission de son entreprise. et en fait là je pense qu'on peut se rendre compte avec ce qu'on est en train de dire que ça peut vraiment nous servir dans tous les pans de notre vie à la fois personnelle et professionnelle parce que le pourquoi c'est nous en fait donc si on est vraiment connecté à ça ça va vraiment aussi nous permettre de trouver soit des solutions ou d'autres actions ou de mieux s'aligner dans sa vie et encore une fois pas uniquement que professionnel Merci.

  • Speaker #1

    Il y aurait tellement de choses à dire sur ces sujets-là, mais pour rebondir par rapport à ce que tu dis, ça me fait penser à un... Toujours pour cet aspect prise de recul qui, je trouve, est hyper intéressant pour pouvoir prendre de la hauteur et comprendre comment on communique et comment est-ce qu'on communique avec Impact. Quand tu prends les personnes qui nous inspirent, les leaders, ceux qui... Tu vois, on regarde un peu à grande échelle, mais quand on regarde les personnes qui nous inspirent, qui créent des mouvements, qui changent le monde... Ce ne sont pas des personnes qui se sont réveillées un jour sans conviction, sans force et sans impact. Elles ont toutes, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, peu importe, ce n'est pas le sujet, mais toutes les figures qui ont un impact, qui lient, qui créent des mouvements, qui transforment la société et qui transforment les gens, ce sont toutes des personnes qui ont un pourquoi immense, qui leur permettent justement d'avancer et de dépasser les peurs, les échecs. Et justement, ce qui est intéressant, de cultiver. Je te rejoins sur cette idée-là. Moi, j'aime bien l'idée de dire je cultive mon pourquoi au quotidien parce que c'est lui qui me permet de faire les bons choix, de sélectionner une idée. Quand on entreprend, on a mis l'idée dans sa tête. Mais est-ce que cette idée-là, elle vient nourrir le pourquoi que j'ai qui est effectivement mon pourquoi intime à moi ? Mais mon pourquoi intime devient in fine le message que je porte avec mon entreprise. C'est le cas avec des entrepreneurs comme, on a entendu des personnes très connues, on a Simon Sainet qui a créé la méthode du cercle d'or, mais on a des Steve Jobs qu'on aime ou qu'on n'aime pas, ce n'est pas le sujet, mais c'est hyper intéressant de comprendre à quel point le pourquoi, son pourquoi, a été le déclencheur de ce qui est devenu Apple et qui transforme aujourd'hui la vie des gens et qui a créé un mouvement. Ce n'est pas juste « je te vends un produit » . Je te vends un mouvement qui transforme les gens. Tu as des Yvan Chouinard, tu as la créatrice de Mélanie Perkins, la créatrice de Canva. Et même les figures politiques, les Simone Veil, Nelson Mandela, Gandhi, toutes les personnes pensées aux personnes à petite ou grande échelle, aux personnes qui vous inspirent, il est fort possible que ce soit des personnes qui ont une conviction immensément forte qui les porte au quotidien. et qu'elle diffuse dans le monde. Il y avait un autre point que j'avais aussi envie de souligner, qui est peut-être intéressant à aborder et qu'on n'aborde pas toujours, c'est que souvent quand on a un projet à impact, qu'on est entrepreneur à impact et qu'on a justement cette conviction forte, on a aussi souvent une grande sensibilité. Une grande sensibilité qui fait qu'on a la conscience de ce qu'on dit. On a conscience que nos mots ont de l'impact. Et ça, c'est aussi un peu le double effet qui se coule des entrepreneurs à impact. C'est qu'il y a cette conscience-là de dire il faut que je fasse attention à ce que je dis, que je pèse mes mots. parce que ces mots peuvent avoir un impact sur la personne en face. Et de fait, on va là encore une fois minimiser son discours, faire très attention à ne pas dire les choses telles qu'on les pense parce que peut-être que ça va blesser quelqu'un. Et cette sensibilité, c'est un super pouvoir dans la communication. Et c'est aussi important d'en prendre conscience pour se dire, en fait, si vous avez quelque chose à dire, mettez votre conviction, cette sensibilité, cette conviction au service de votre mot. de vos mots parce que c'est comme ça que vous toucherez les bonnes personnes. C'est comme ça que vous ferez entendre votre voix, que vous serez reconnus, que vous attirez les bonnes opportunités. Je dis souvent à mes clientes, faites du Trump. Alors, faites pas du Trump pour le côté humain, sensible et impactant, on s'entend, mais faites du Trump dans le sens, allez-y à fond. Allez-y à fond de manière... simple, de manière naturelle, avec vos touches alliées 100% avec vous, parce que c'est comme ça que vous attendrez aussi qu'on atteigne l'impact qu'on a, et c'est encore une fois ce qu'on retrouve chez tous les rôles modèles, les leaders, les femmes, les hommes qui nous inspirent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et c'est ça qui fait qu'on peut avoir une voix qui résonne. Du coup, on va revenir sur le pitch. Tu nous as montré qu'effectivement, il y avait différentes façons de pitcher. Et concrètement, est-ce que tu peux nous dire, selon toi, qu'est-ce qui fait qu'un pitch va plus toucher qu'un autre ? Qu'est-ce qui va faire qu'on va attirer l'attention sur nous dans la manière dont on se présente ? Parce que pitcher, finalement, c'est ça, c'est se présenter et dire ce qu'on fait. pourquoi on le fait. Et ça peut être... On se dit toujours que le pitch, c'est pas pour nous, parce que c'est pour les entreprises qui veulent lever des fonds, qui sont dans des grosses procédures comme ça. Pourtant, je pense qu'au quotidien, on peut vraiment en avoir besoin, ne serait-ce que quand on croise quelqu'un qu'on n'avait pas vu depuis super longtemps. Alors, qu'est-ce que tu deviens ? Ça peut être une opportunité de pitcher quand on est dans des événements de networking ou des événements de rencontres entre entrepreneurs ou des salons sur des thématiques précises ou qui nous plaisent. Ça peut être aussi cette occasion-là de pitcher. Et si on ne l'a pas super bien préparé, on peut un peu passer à côté peut-être de certaines occasions. Et je pense que tu nous l'as montré aussi avec ton exemple dans le week-end où tu t'es révélé. Du coup, qu'est-ce qui fera qu'un pitch va... va être mémorable, finalement.

  • Speaker #1

    C'est quoi les ingrédients magiques d'un bon pitch ? Et effectivement, merci de le souligner, parce qu'un pitch, ce n'est pas juste je passe à qui veut être mon associé et je pitch pendant deux minutes et that's it. Non. Si on est entrepreneur, ça veut dire que nous avons des choses à vendre, nous avons des choses à diffuser, des idées à partager et que nous passons notre temps, donc, à communiquer et donc à se montrer et donc... à se présenter. Donc, un pitch, déjà, je vois avec mes clients qu'il y a souvent beaucoup de confusion sur ce qu'est un pitch. Souvent, l'impression d'être enfermée dans un... Non, mais tu comprends, Laura, moi, je ne veux pas pitcher parce que j'ai l'impression d'être enfermée dans mes mots. Et là, et encore une fois, c'est intéressant de prendre de la hauteur puisque notre pitch, c'est le squelette de notre communication. Que si je rencontre Pierre, Paul ou Jacques, Il y a une congruence, une cohérence dans leur discours quand ils me parlent de Émilie. Toi, sur qui tu es, ce que tu fais, c'est quoi tes grandes idées ? Et c'est souvent un aspect qui est sous-estimé, le travail du speech, parce qu'on valorise beaucoup l'aspect stratégique, qui est encore une fois hyper important, ça fait partie des murs de la maison de son business, mais le pitch, c'est ce qui fait que tu vas connecter avec les autres aussi. Trois ingrédients pour qu'un pitch soit hypnotique, mémoral et donne envie d'aller plus loin. que je travaille avec mes clientes, la première chose, c'est qu'un pitch, ça se prépare. D'ailleurs, ce qu'on dit là, ça vaut aussi pour toutes les prises de parole en général. Mais la première phase, c'est la préparation. À qui est-ce que je parle ? C'est qui est mon audience ? Qui est la personne en face de moi ? Dans quel contexte est-ce que je pitch ? Qu'est-ce... qui est intéressant pour la personne en face de savoir qu'il serait en lien avec mon entreprise. C'est quoi ces émotions de la personne en face de moi ? Je vais pitcher différemment si je vais voir ma banquière pour lui demander un prêt, que si je vais devant qui veut être mon associé ou si je vais en soirée networking le jeudi soir. Donc c'est vraiment, il y a vraiment une phase de préparation très très importante, c'est la première phase. Là on n'a encore pas parlé, on n'a encore pas vu de personne, on est juste soit avec soi-même, avec sa feuille et on se pose sur à qui je m'adresse, pourquoi, où est-ce que je parle et surtout quel est mon objectif. Le deuxième point c'est la structure. Quand on parle, quand on va se présenter, quand on va pitcher... Mon objectif, c'est d'amener la personne d'un point A, d'une situation neutre, bonjour, on ne se connaît pas, où on se connaît, mais voilà le travail de préparation, voilà où on en est, à où on se souvient, nous avons un objectif, à là où je veux l'amener. Pour ça, je vais devoir structurer mon discours. C'est quoi la cohérence dans ma prise de parole ? Donc là, il y a différentes étapes, mais d'avoir vraiment conscience que c'est hyper, hyper important d'avoir un discours et une prise de parole qui soit structurée pour savoir de quel point A je pars, à quel point B j'arrive, qui est encore une fois, quel est l'objectif que je veux atteindre avec mon pitch. Et le troisième point, c'est l'énergie, c'est la posture. Parce que je peux avoir un pitch hyper... On le voit très souvent avec les personnes qui sont scientifiques, experts, un peu... très dans le mental. Et c'est toujours très intéressant de travailler avec ces personnes-là parce qu'elles ont une préparation top niveau, elles ont une structure, ça c'est pas un souci, c'est ce qu'elles aiment. Par contre, quand elles pitchent, on sent pas l'énergie. Donc, le troisième ingrédient, c'est le vous. C'est l'énergie, c'est l'énergie qu'on met dans son pitch, c'est sa personnalité, c'est dans sa posture, la manière dont on va utiliser son corps. Il n'y a pas de bonne ou de bonne manière, il y a ... le renforcement de sa posture, mais pour encore une fois mieux révéler son énergie. Donc c'est mettre du vous, mettre de l'énergie. Encore une fois, les gens connectent à nous parce qu'ils sentent une énergie. Quand les deux personnes sont venues à moi quand j'ai pitché, elles ont entendu mes mots, mais elles ont senti aussi l'énergie, où elles se disent « Oh, cette énergie-là, il y a un truc, ça m'appelle » . Donc vraiment, les trois ingrédients, c'est préparer. Posez-vous, préparez votre discours à qui je parle, pourquoi, Pourquoi ? C'est quoi mon objectif ? Dans quel contexte ? Deuxième étape, structurer votre discours. C'est quoi en vue de mon objectif ? Comment je vais pitcher ? C'est quoi ? Pourquoi est-ce que je suis là ? C'est quoi l'origine de mon projet ? C'est quoi la problématique ? C'est quoi la solution que j'ai à proposer à la personne ? Pour encore une fois, arriver à mon objectif de call to action. Et le troisième ingrédient, mettez de l'énergie, de la posture. sur la première chose qu'on... avant de vous entendre, avant qu'on nous voit, les gens nous écoutent, les gens nous voient. Donc, que donnez-vous à renvoyer ? Donnez de vous de l'énergie et encore cette force de conviction. C'est la force des entrepreneurs à impact qui ont un pourquoi fort, c'est que c'est des personnes qui sont animées. Et cette énergie-là, quand vous l'incarnez, c'est un aimant à opportunités et à transformer ces rencontres en opportunités.

  • Speaker #0

    Et effectivement, je pense que si on a en vue certains événements et qu'on y va sans préparation, ça peut ainsi entacher la confiance qu'on a en soi. Parce que du coup, on va se retrouver encore plus bloqué à se dire, mais en fait, oui, j'aurais bien eu envie de parler à cette personne ou j'aurais bien eu envie de dire ça à ce moment-là, mais je ne sais pas. Et quand on est en plus emprunt de stress, de... De cette petite angoisse de se dire, il va falloir qu'on aille aborder quelqu'un ou parler à quelqu'un, si on n'a pas préparé avant ce qu'on avait envie de dire, qui on avait vraiment envie de rencontrer et comment est-ce qu'on voulait se présenter, c'est aussi une balle qu'on se met dans le pied parce que du coup, on va peut-être rater des occasions de rencontrer des personnes qui peuvent changer, peut-être pas notre vie, mais en tout cas, changer peut-être le chemin de notre business. Donc, préparer, je te rejoins sur ça, que c'est hyper important et qu'en plus de ça, ça rajoute vraiment de la confiance parce qu'on se sent prêt au fond aussi. On se sent prêt à être là à ce moment-là et à prendre notre place. Et sur la posture, je me posais une question parce que souvent, on peut quand même avoir tendance à se dire que oui, mais moi, je n'ai pas envie de me mettre en avant. Enfin, j'ai des choses à dire, mais je ne veux pas me mettre en avant. Et en même temps, peut-être que finalement, ce que j'ai à dire, c'est pas hyper intéressant. Donc bon, finalement, je préfère écouter les autres. Est-ce que ça, c'est aussi une histoire de posture ? Ou est-ce que c'est malgré tout quand même lié à des blocages ? Est-ce que... Bon, j'imagine que c'est peut-être un peu les deux. Mais est-ce qu'il y a quelque chose quand même dans notre posture ou dans notre égo, dans notre façon d'être qui peut nous permettre aussi de nous rassurer sur... Oui, j'ai des choses à dire et oui, c'est important que je prenne la parole.

  • Speaker #1

    Revenir à pourquoi on prend la parole. C'est vraiment le leitmotiv. Alors, prenons l'exemple des soirées networking. C'est hyper inconfortable pour tout le monde. Après, à force, on s'y habitue. Mais en tout cas, les premières, tout le monde est dans l'inconfort. Ce moment où on doit se présenter, on doit pitcher. Je dois aller voir Émilie que je ne connais pas au fond de la salle. Mais j'ai peur parce que je ne sais pas du pourquoi, du comment, si je vais être impactante. Parce qu'on se met une pression. qui est normal, qui est légitime parce que j'ai envie de faire bonne impression, j'ai envie d'être parfaite, j'ai envie de dire les bonnes choses. C'est toujours aussi les mêmes blocages qui reviennent et qui sont en trame de fond. Et puis aussi, on a le stress. On a le stress qui est anéant à la prise de parole. Donc, des fois, j'ai mon corps. J'ai mon corps qui se met en mouvement. Je vais faire des choses, je vais aller taper mes doigts, je vais me toucher les cheveux, je vais me mettre en retrait. Quand les personnes pichent, c'est souvent un exercice. Il y avait la notion pour les personnes qui sont plutôt du type civile, où leur corps va tout seul se mettre en retrait. On va aller se coller contre le mur. Donc, notre corps nous dit énormément de choses et vraiment de pouvoir revenir à ce corps-là. Est-ce que c'est une question d'ego ? Je pense que... que c'est vraiment une question de pression qu'on se met, d'exigence parce qu'on a envie d'atteindre des objectifs, parce qu'on a encore une fois envie de bien faire. L'ego, il serait plutôt là pour nous défendre dans une situation où on est attaqué, sauf que là, c'est nous qui devons monter sur scène d'une certaine manière. Et je pense que c'est hyper important de... de garder en tête et d'où merci de l'avoir souligné, le fait que préparer son discours, le structurer et travailler sur sa posture, la première chose que ça vient faire, ça vient sécuriser notre confiance intérieure. Le fait d'être préparé, le fait de savoir ce que je raconte, le fait de savoir contrôler, de savoir comment je peux maîtriser ma posture pour le mettre au service de mon discours, ça me donne de la confiance. Ça me fait me sentir plus légitime et ça... C'est hyper, hyper, hyper important. Donc, je ne pense pas que ce soit une question d'ego. L'ego est là pour nous défendre dans des situations où on va se sentir attaqué. Là, il est utile. Là, c'est plus, encore une fois, accepter de se montrer et d'aller au-delà de ce petit cap de la prise de parole. Et vraiment, il y a vraiment une notion aussi, c'est pour ça aussi que c'est hyper important de se préparer. C'est qu'on va arriver à une soirée networking. Et on va se dire, je ne sais pas trop. Toi, tu as passé une super soirée. Le cocktail était super bon. Tu as parlé avec des gens super sympas. C'est trop chouette. On t'a donné une horde de cartes de visite. Tu ne sais déjà plus qui, quoi, comment, pourquoi. Toi aussi, tu as acheté des cartes de visite comme ça. Et en fait, deux jours plus tard, il ne s'est rien passé. Tu n'as pas eu de rendez-vous. Tu n'as pas eu de contacts. Parce que c'est aussi notre responsabilité. D'où l'importance de faire ce travail de fond. C'est notre responsabilité. d'aller déclencher ces opportunités-là. Et c'est un vrai travail, ça s'apprend. C'est aussi prendre du plaisir aussi dans sa prise de parole pour que lorsqu'on va en soirée networking, je me fisse des objectifs. J'ai décidé de parler à cinq personnes, je vais parler à cinq personnes. Je ne vais pas juste balancer ma carte de visite, je veux être la personne à qui on va demander la carte de visite. Donc c'est vraiment aussi avoir conscience de cette responsabilité. Si nous ne prenons pas la responsabilité de notre prise de parole, personne ne le fera. On doit d'abord avoir confiance. La manière dont on va porter sa voix, tu n'as pas besoin d'être parfait, on s'en fout, mais d'avoir cette conscience-là pour qu'ensuite les autres nous fassent confiance. Personne ne nous fera confiance si nous, on n'a pas confiance et qu'on ne déclenche pas ce premier pas.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Et puis, ça se ressent en fait. Quelqu'un qui n'a pas confiance en qui il est, en ce qu'il peut apporter, en son activité aussi, ça arrive aussi. de discuter avec quelqu'un et puis la personne en face de nous, elle a vachement de mal à se présenter ou à dire qu'est-ce qu'elle fait ou alors c'est juste je suis masseuse. Donc d'accord, et plus ? Est-ce que tu peux m'en dire plus ? Et moi j'aime bien aller creuser justement avec ces personnes-là parce que je trouve que aussi ça permet d'avoir un discours, enfin pas un discours mais d'avoir une conversation hyper riche en fait, de pouvoir aller creuser derrière et de... Et de leur faire prendre aussi conscience que c'est bien qu'elles osent aussi et qu'elles prennent confiance en ce qu'elles peuvent apporter aux autres. J'avais la question de comment on sait si on a bien fait. Tu as commencé un petit peu à répondre parce que justement, tu parlais d'objectifs qu'on se donne en amont de notre prise de parole. Mais concrètement, déjà, quel impact ça peut avoir ? Donc, on a donné aussi un peu des bribes, mais quel impact ça peut avoir de prendre la parole ? Qu'est-ce que... Quel avant-après ça peut avoir ? Et surtout, est-ce qu'on peut uniquement se cantonner ? Par exemple, si on parle de postes ou de communication sur les réseaux, est-ce qu'on peut uniquement se cantonner à des likes ? Comment est-ce qu'on peut savoir si la prise de parole qu'on a prise, parce que quand on parle de prise de parole, ce n'est pas uniquement d'aller parler en one-to-one à quelqu'un, c'est sur les réseaux et dans toute situation. Mais quels critères ? Qu'est-ce qui fait que... On peut se dire que là, j'ai réussi ma prise de parole. Sur quels critères on peut se rattacher ? Qui ferait qu'on conserve aussi cette confiance ? Parce que si notre jauge de confiance diminue, on va aussi avoir tendance à moins prendre la parole, à se dire que ça ne sert à rien et pourquoi est-ce que je continue, etc. Est-ce qu'il y a des critères comme ça, ou des objectifs, ou des éléments importants ? qu'il faut qu'on ait en tête pour se dire ok, en fait, cette action-là que j'ai menée, cette prise de parole que j'ai eue, et encore une fois, peu importe le contexte, elle a eu des effets et c'est important que je continue et que je m'améliore là-dessus.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que la première chose qui est importante de souligner, c'est par rapport au « est-ce que j'ai bien fait ? » , c'est de déconnecter de l'émotionnel à ce moment-là. Parce que souvent, quand on va être dans une prise de parole, on va se dire « oh là là, j'ai l'impression que j'ai trop dit, que j'ai pas assez parlé, que oh là là, tu te rends compte, j'ai levé les mains à un moment donné, alors personne ne levait les mains » . Tu vois, de vraiment se détacher de notre ressenti et de l'aspect émotionnel et donc de fait de notre perfectionnisme. Donc, pour évaluer sa prise de parole, on laisse de côté les ressentis et on en vient au factuel, comme on l'a abordé et comme tu l'as précisé. Dans tes propos, on va revenir au factuel. Quand je prends la parole, on se souvient, j'ai un objectif. J'ai un objectif, c'est avoir 40 participants à ma masterclass, c'est parler à 5 personnes dans une soirée networking, c'est avoir 50 likes sous un poste, c'est déclencher 4 ventes dans un mois, etc. C'est d'avoir un objectif très clair. Ensuite, on prend cet objectif. On prend les résultats et on analyse factuellement. Quels sont mes résultats ? Combien de personnes ? En prenant l'exemple de la soirée de réseautage, j'ai décidé, je parle ce soir à cinq personnes. Je donne ma carte de visite et voilà, on débouche sur une opportunité. Encore mieux si vous connaissez les personnes que vous avez ciblées qui sont potentiellement des partenaires ou des futurs prospects. J'ai mes cinq personnes. Ok, c'est la fin de la soirée. Est-ce que j'ai parlé aux cinq personnes ? Oui. non, oui, trop bien, qu'est-ce que j'ai mis en place ? Qu'est-ce qui a bien fonctionné ? Qu'est-ce que je pourrais peut-être faire différemment pour avoir la prochaine fois peut-être huit personnes ? Ou ne pas parler à une personne peut-être plus avancée que j'ose peut-être pas aborder parce qu'elle me fait un peu peur mais j'ai quand même envie d'aller bosser avec elle. Et si je n'ai pas atteint mes cinq personnes, qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que je pourrais faire différemment ? Ça, c'est vraiment le secret des orateurs et des oratrices, c'est de débriefer toutes vos prises de parole. Qu'est-ce qui a été cool ? À quoi est-ce que j'ai pris plaisir ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Et qu'est-ce que je peux améliorer pour la prochaine fois ? Et on est toujours, toujours en constante amélioration. Donc, on revient au factuel. Quels sont mes résultats ? C'est quoi le bilan ? Et qu'est-ce que je peux améliorer pour la prochaine fois ? Ce n'est pas parce qu'on fait un poste... Mon objectif, si on prend par exemple, parce qu'on en parle beaucoup sur la visibilité, vous pouvez faire 1000 vues sur un poste et avoir zéro client. Vous pouvez faire 3 likes sur un poste et avoir un client. Et là, dépend... de votre objectif. Est-ce que mon objectif, c'est d'influencer, d'avoir juste un poste peut-être inspirant et voilà, toucher un maximum de monde ? Soit, donc là, l'objectif est rempli ou est-ce que mon objectif, c'est de faire une vente ? Dans ce cas-là, on s'en fout du nombre de likes. On veut parler à la bonne personne. Donc, objectif, résultat.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense qu'effectivement, de pouvoir après débriefer, même si on n'a pas atteint l'objectif Ça nous laisse quand même dans l'action et de se dire que la prochaine fois, j'y retourne pour justement dépasser ce blocage que j'ai eu ou essayer de faire différemment pour avoir des résultats différents. Parce que c'est vrai que quand on se dit dans cet événement-là, je veux avoir parlé à cinq clients, à cinq clients, à cinq personnes et qu'on rentre à la maison et sur la route, on est là. Ben oui, en fait, au final, je suis restée un peu dans mon coin, j'ai pas osé, j'ai parlé à une personne, mais en fait, bon, c'était peut-être pas la meilleure personne pour moi. On peut, comme tu le dis, être beaucoup dans l'émotionnel et d'avoir du coup le cerveau qui se met en boucle et qui tourne et qui tourne et qui tourne. Et c'est effectivement sûrement pas la bonne solution parce que le cerveau va nous laisser dans ce négatif. de ce qui s'est passé dans la soirée, alors qu'il y a peut-être des choses positives qu'on ne voit plus et qui pourtant se sont passées. Donc, de prendre le temps, effectivement, le lendemain, en fait, de prendre un quart d'heure, une demi-heure, de se dire, bon, OK, factuellement, comme tu le dis, qu'est-ce qui s'est passé ? J'avais prévu de parler à cinq personnes, mais en fait, effectivement, peut-être que j'ai parlé qu'à une personne. Eh bien, qu'est-ce que ça m'a apporté aussi ? Et qu'est-ce que j'ai dit à cette personne ? Comment je me suis présentée ? Qu'est-ce qu'elle m'a répondu ? Et comment est-ce que je peux capitaliser peut-être sur cette seule personne-là pour que la prochaine fois, j'arrive à parler aux cinq personnes que je m'étais donné en objectif ? Et effectivement, se mettre dans ce process d'amélioration continue, parce que de toute façon, quand on est entrepreneur, on ne peut pas rester sur place, il faut toujours s'améliorer. Ça donne effectivement des billes pour continuer à avancer et éviter de se dire « Non, mais en fait cet événement pour le coup, il n'est vraiment pas pour moi, ça ne sert à rien que j'y aille. » Je pense qu'avant de se dire une seule fois « C'est mort, ce n'est pas du tout l'endroit où je dois être » , c'est effectivement se reposer les bonnes questions, se remettre en question nous-mêmes et tenter peut-être encore l'événement deux ou trois fois avant d'avoir vraiment des conclusions si cet événement est fait pour soi ou pas. et toujours en relation finalement avec des objectifs qu'on s'est donnés. Donc sur ça, c'est sûr que je pense que c'est effectivement la bonne façon et on n'y pense pas toujours parce que je pense qu'on peut avoir tendance à rester dans l'émotionnel parce qu'on ne s'en rend pas compte, on n'a pas cette conscience, cette prise de recul-là. Et rester dans l'émotionnel, je pense, tu me diras ce que tu en penses, mais en fait, moi je me dis... que finalement, ça ne nous met pas forcément dans la bonne direction, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Quand on débriefe son pitch, on n'oublie surtout pas ce qui s'est bien passé et ce à quoi on a pris plaisir. Parce que souvent, on va avoir tendance, surtout si on est dans l'émotionnel, « Ah, j'ai loupé ma soirée networking » , à regarder, à débriefer que les trucs qui n'ont pas été. Il y a forcément des trucs qui ont été bien, il y a forcément des trucs où vous avez été fiers de vous, et ça, c'est hyper, hyper important. Et effectivement... La communication est un mélange subtil d'émotionnel et de factuel et de structuration. L'émotionnel, on en a profondément besoin pour connecter, pour créer ce lien de confiance, pour embarquer les gens. Et aussi, on a besoin à un moment donné, c'est l'aspect aussi structurel de revenir à quelque chose de beaucoup plus cadré pour nous aider justement à prendre ce recul-là. Donc c'est vraiment le secret d'une communication, d'une prise de parole qui va être... impactante, c'est nourrir cet émotionnel-là pour le faire le dégager, le connecter avec l'autre, c'est fondamental. La communication, c'est de la connexion avec l'autre et avec soi. Mais aussi revenir à un moment donné sur l'aspect structurel et factuel pour prouver qu'on reste des humains. On se souvient qu'on a des peurs et que notre première peur, c'était une de nos premières peurs, c'est d'être rejeté par l'autre. Donc, si mon système nerveux, mon inconscient, il se sent dans une situation inconfortable, ce n'est plus notre logique, notre rationnel qui parle. C'est notre inconscient qui se dit « je suis dans une situation, ça y est, on va me brûler sur la place publique, je vais être rejeté par les autres » . Mais inconsciemment, c'est vraiment ça qui se joue. Et c'est pour ça que c'est important. de pouvoir aussi prendre du recul par rapport à ça, de souffler et quels sont les faits. Et la plupart du temps, on est souvent agréablement surpris par les résultats où on se dit « ça y est, j'ai loupé, j'ai complètement foiré ma prise de parole. » Et en fait, les gens vont dire « Ah mais c'était super, j'ai adoré quand tu as parlé de ça. » Tu vois, on a tendance à être son pire juge. Donc c'est pour ça que c'est aussi hyper important de revenir à factuellement quels sont mes résultats. Et vous n'avez pas besoin d'être parfait pour toucher aussi. Ça, c'est important de le dire. On travaille le pitch. Avec mes clients, on travaille leur pitch. Forcément, au début, ce n'est pas parfait, mais ça ne leur empêche pas de saigner des clients, d'aller chercher des opportunités déjà.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, Laura, merci. En tout cas, pour tous ces partages, on arrive à la fin de l'épisode. Avant de conclure, parce qu'on a partagé beaucoup, beaucoup de choses, beaucoup d'astuces, beaucoup de... d'ingrédients clés pour vous aider à sortir du silence et à prendre la parole. Parmi tout ce qu'on a partagé aujourd'hui, quel serait l'ingrédient phare par lequel il pourrait commencer ?

  • Speaker #1

    Il y a une phrase qui m'a beaucoup aidée et que je garde aussi encore en tête quand je me sens stressée, sous pression, que je dois faire des conférences ou dans une situation qui peut être inconfortable. On en a toujours et le stress est essentiel aussi. Le jour où on a eu votre... plus dans l'inconfort et plus dans le stress, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a une phrase qui m'a beaucoup aidée, c'est un, c'est de revenir forcément dans tout ce qu'on a évoqué, de revenir à son message. Surtout quand on a une conviction forte, on est là, on a créé une entreprise pour avoir de l'impact. C'est revenir à son message, vraiment. C'est le cultiver, c'est clarifier son message, c'est le cultiver au quotidien et c'est comme un muscle, plus on cultive, plus il va prendre de la place. et plus il va se répandre dans nos actions et dans nos prises de parole. Et une phrase qui m'a beaucoup aidée, c'est quand je communique, surtout quand j'ai une conviction forte, je ne communique pas pour moi. Moi, je suis convaincue. Moi, je sais pourquoi je fais les choses. Je communique pour les autres. Et changer son regard. Souvent, quand on va communiquer, on va être beaucoup tourné par soi. Quand on est stressé, voilà, on commence à prendre la parole, on va être beaucoup tourné vers soi et surtout... toutes les peurs et le stress qu'on peut aborder. Mais de prendre conscience que lorsque je communique, c'est pour l'autre. Il ne s'agit plus de moi, mais il s'agit de l'autre, de lui montrer que je peux changer sa vie, que j'ai une solution à son problème, qu'on peut créer quelque chose ensemble. Là, ça change la donne. Je change mon regard, je ne suis plus centré sur moi, je suis centré sur l'autre. Donc le premier step, c'est recentrer sur son discours. Du coup, ça en fait deux qui sont étroitement liés. se clarifier son message, le cultiver et garder en tête que lorsque je communique, il ne s'agit pas de moi, il s'agit de l'autre.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Je crois qu'on finit sur une belle pépite dans cet épisode. Merci vraiment pour tout ce que tu nous as partagé. Écoute, pour conclure, dans mes interviews, j'ai des petites questions rituelles. Donc, si tu veux bien jouer le jeu, ce sera avec plaisir. Donc le podcast, comme tu le sais, s'appelle Communiquer avec Sens. Et donc la petite question, pour toi, c'est quoi communiquer avec sens ?

  • Speaker #1

    J'adore cette question. Communiquer avec sens, pour moi, tu vois, au quotidien encore aujourd'hui, j'essaye de répondre à cette question-là et de travailler sur cette question-là. Et pour moi, communiquer avec sens, c'est avoir... Une voix, on va revenir à la voix, une voix congruente à l'intérieur et à l'extérieur. Que la voix que je porte à l'intérieur soit celle qui résonne à l'extérieur. Qu'il n'y ait pas de différence entre ce que j'ai envie de renvoyer, ce que j'ai envie de communiquer, ce que j'ai envie d'exprimer par rapport à l'extérieur. Que ce qui résonne à l'intérieur, ce soit exactement ce qui résonne à l'extérieur. Pas de je me minimise, je me freine ou je réfléchis, voilà, je chose. mais vraiment une communication qui est nourrie par un cercle vertueux et qui résonne de l'intérieur vers l'extérieur avec une congruence. Une justesse.

  • Speaker #0

    Le fameux cercle vertueux, c'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais une ou deux ressources à partager, que ce soit un livre, un podcast, une vidéo, un film, pourquoi pas un documentaire, en lien ou pas avec cet épisode, peu importe, mais quelque chose de... Une ressource qui, toi, t'a marqué, qui t'a permis d'avancer aussi peut-être sur ton chemin entrepreneurial et que tu aimerais partager ici.

  • Speaker #1

    Oui. Alors, deux ressources. je vous propose de vous partager la ressource qui est les quatre étapes du pitch que je pourrais te partager à la fin de l'épisode pour retravailler sur votre pitch. Et un livre qui, forcément, m'a beaucoup aidée et révélée, c'est le livre de Simon Sainek sur pourquoi les leaders mangent en dernier où il nous explique justement cette dynamique qui se passe derrière ces personnes, les leaders, les entrepreneurs à impact. Qu'est-ce qui se joue dans cette conviction-là. Donc ça, c'est un livre qui a été très important pour moi et qui permet justement de creuser, avec des exemples concrets, ce mécanisme du pourquoi.

  • Speaker #0

    Super, parce que celui-là, je ne l'ai pas lu, moi justement, tu vois, de Simon Sinek. Donc je pense aussi que je vais me le procurer. Écoute, pour la toute fin de cet épisode, si après avoir écouté notre entretien, des personnes ont envie de te contacter, de te suivre, Est-ce que tu peux nous dire où est-ce que c'est possible ? Bien sûr, je rappelle que toutes les informations qu'on va partager ici seront aussi dans la description de l'épisode. Comme ça, si vous n'avez pas en ce moment un petit crayon pour noter, vous pouvez aller voir toutes les informations dans la description. Mais voilà, est-ce que tu peux nous dire où est-ce que les auditeurs peuvent te retrouver ?

  • Speaker #1

    Oui, avec joie. Alors moi, je suis principalement sur LinkedIn. Vous pouvez me retrouver à Laura Saint-Germain. Je suis principalement active sur LinkedIn où je publie toutes les semaines du contenu sur les sujets de la communication, de la prise de parole et du sens. Et alors, je suis aussi un petit peu présente sur Instagram pour les personnes qui sont sur Instagram. Pareil, Laura Saint-Germain. Et pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin, j'ai ouvert aussi en début d'année les portes de mon mentorat individuel One One Signature pour justement les femmes entrepreneuses qui veulent libérer leur voix et en faire un outil de... de communication, d'impact, de croissance et d'opportunité. Donc c'est ces signatures et c'est un mentorat qui est comme le one-one pour celles qui veulent faire aller plus loin.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup Laura. Et bien voilà, il ne nous reste plus qu'à conclure cet épisode. Un grand merci d'avoir partagé tout ça avec nous. Franchement, ça a été un épisode vraiment bonheur pour moi de le faire avec toi. et j'espère aussi que tous les auditeurs, auditrices auront pris plaisir aussi à écouter et auront pris sûrement beaucoup de notes pour passer à l'action, on le rappelle c'est ça aussi qu'il faut faire donc un grand merci et puis écoute, j'espère qu'on aura l'occasion aussi de se recroiser dans d'autres événements ou sur LinkedIn notamment.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi Emely pour cet échange et à vous tous pour votre écoute

  • Speaker #0

    A bientôt ! Merci d'avoir écouté Communiquer avec Sens. Si cet épisode vous a plu, pensez à le partager ou à laisser une note 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et si vous voulez aller plus loin, rendez-vous sur emilielemaitre.fr. A très vite !

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Description

Comment sortir du silence quand on porte un projet à impact ? Beaucoup d'entrepreneurs engagés n'osent pas se rendre visibles. Peur de mal dire, de mal faire, de déranger. Dans cet épisode, j'ai l'honneur d'accueillir au micro Laura Saint-Germain, mentor en prise de parole et conférencière, pour parler de prise de parole, de confiance et de ce que ça change quand on apprend à dire clairement qui on est et pourquoi on agit. 


Belle écoute.


Ressources partagées durant l'épisode :


🟡 Pour aller plus loin avec Laura Saint-Germain :
→ Réservez un Appel Résonance : 30 min pour faire le point sur votre com'


🟡 Pour aller plus loin avec Emilie :
→ Réservez un Audit Réalignement Express : 48h pour retrouver de la clarté et de la joie dans votre communication en 2026
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→ Suivez-moi sur LinkedIn


🎧 Créé avec amour (et engagement) par Émilie Lemaitre.

J’aide les entrepreneur·es engagé·es, thérapeutes, associations ou TPE à impact à (re)donner du sens à leur communication, pour qu’elle reflète enfin ce qu’ils veulent vraiment incarner et défendre.


🎶 Crédits musique : ForestMusic – Upbeat-Uplifting-Corporate-Technology


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment sortir du silence quand on porte un projet à impact ? Beaucoup d'entrepreneurs engagés n'osent pas se rendre visibles. Peur de mal dire, de mal faire, de déranger. Dans cet épisode, on va parler de prise de parole, de confiance et de ce que ça change quand on apprend à dire clairement qui on est et pourquoi on agit. Si vous n'avez plus envie de faire de la com et que vous voulez vraiment faire passer votre message, bienvenue dans Communiquer avec Sens, le podcast des entrepreneurs à impact qui veulent une communication juste, alignée et vraiment efficace. Je suis Émilie Lemaitre, et chaque jeudi, je vous aide à clarifier votre message, structurer votre communication et incarner votre engagement sans vous épuiser. C'est parti pour l'épisode du jour ! Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver aujourd'hui dans cet épisode, et je ne serai pas seule, c'est un épisode en interview, j'ai l'honneur d'accueillir Laura Saint-Germain, et vous comprendrez très vite pourquoi est-ce que j'ai souhaité que ce soit elle qui intervienne aujourd'hui. D'ailleurs, je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps et je vais la laisser tout de suite se présenter. Alors bonjour Laura et bienvenue dans Communiquer avec Sens.

  • Speaker #1

    Bonjour Émilie et bonjour à tous. Déjà, merci pour l'invitation Émilie. Je suis ravie d'être là avec vous aujourd'hui pour parler d'un sujet qui est tant important, parler de communication et de sens. Donc moi, c'est Laura, Laura Saint-Germain. Je suis mentor en prise de parole et conférencière. Merci. Et j'aide principalement les femmes entrepreneuses et ambitieuses à libérer leur voix pour faire de leur prise de parole un levier d'impact, d'opportunité et de croissance. Et avant tout, si je suis aussi ici, c'est que je suis également une ancienne, en tout cas une résiliente à l'enfant sage que j'ai été et qui s'est tu. pendant trop longtemps et qui aspire à exprimer et porter sa voix et ce qui sera le sujet de notre épisode ensemble aujourd'hui. Donc, ravie d'être ensemble pour aborder ces sujets-là.

  • Speaker #0

    Et j'ai super hâte de voir tout ce qui va découler de notre conversation. Je suis sûre qu'il va y avoir des petites pépites que vous pourrez vraiment utiliser pour libérer votre voix et votre parole. Du coup, en t'écoutant, euh Tu as parlé de l'enfant qui s'est tué pendant longtemps. Est-ce que c'est ce qui t'a donné envie d'accompagner justement dans la prise de parole ? Comment est-ce que toi, tu t'es dit, je vais axer mon entreprise là-dessus ? Qu'est-ce qui t'a donné envie d'aller sur ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Je crois que le fait de vouloir porter ma voix en tant qu'ancienne enfant sage qui a des choses à dire, ça a été une révélation assez récente finalement. Puisque mon objectif premier, c'était de permettre à ceux qui ont une voix forte à l'intérieur, justement cette fameuse voix qu'on a à l'intérieur et qu'on sait parce qu'on semble qu'elle nous semble illégitime, on ne sait pas trop comment l'exprimer, on a l'impression qu'elle n'a peut-être pas de valeur ou qu'elle n'est pas assez pour être exprimée. Et il y a tant d'entrepreneurs et de personnes qui ont une force de conviction qui peut vraiment faire la différence que je me suis dit non, mais c'est... Ce n'est pas possible, il faut qu'on fasse quelque chose, il faut que cette voix, on puisse l'entendre à sa juste valeur, parce qu'elle est à sa juste place et que les personnes qui portent des projets d'impact, c'est souvent des personnes qui ont une voix forte, qui méritent d'être à sa juste place et d'être entendues. Et c'est vrai que le travail de la prise de parole et de la communication, c'est aussi un travail finalement d'expansion de soi. Et il y a vraiment cette vraie prise de conscience de, je me souviens encore une fois lorsque j'ai fait une conférence et justement je me présentais, je disais voilà comme j'ai fait, je suis mentor en prise de parole, j'ai coaché plus de 80 femmes, j'ai fait des conférences, des tables rondes à Go Entrepreneur, ce qui a l'air hyper impressionnant sur le papier. Et en fait, la réalité, ça a été vrai, la vraie prise de conscience, c'est de se dire en fait non, si je suis devant vous… C'est parce que c'est l'histoire d'une petite enfant sage qui a toujours contenu sa voix, qui a toujours cru que sa voix n'était pas légitime, qu'elle n'avait pas de valeur et que c'était plus important de me conformer pour ne pas déranger. Alors que c'était tout l'inverse et que j'avais une voix forte à faire passer et qui est celle que je porte aujourd'hui. Donc, c'est la conférencière et la coach, mais c'est aussi l'enfant sage qui est en cours de cheminement aussi.

  • Speaker #0

    Ça me parle beaucoup ce que tu racontes, parce que je pense que ça parlera aussi à beaucoup de personnes, cet enfant sage où on a appris, oui, dans notre enfance, à ne pas faire de vagues, à ne pas déranger, à rester à notre place. Et c'est vrai qu'après, quand on est... Quand on est adulte et qu'on a un message à faire passer, qu'on se sent nourri d'une ambition, d'une vision d'un monde qu'on a envie de changer, on se retrouve parfois confronté à ces difficultés de prendre la parole. Est-ce que c'est forcément difficile parce qu'on a eu cette enfance où on s'est senti dans un cadre et du coup qu'on a du mal à sortir de ça ? ou est-ce que c'est pour une autre raison ? En fait, on aurait tendance à se dire qu'en fait, c'est simple parce qu'en fait, ça vient de nous, ça vient de l'intérieur. On sent qu'on a le feu à l'intérieur de nous, mais parfois, on a du mal à dépasser ça. Pourquoi est-ce que c'est si difficile, justement ?

  • Speaker #1

    Deux raisons à ça. Pourquoi c'est difficile ? Pourquoi c'est si dérangeant de prendre la parole ? Et d'ailleurs, quand on dit se vendre, parce qu'on est aussi là pour vendre et pour communiquer, tout est question de prendre la parole et de communication. Donc, deux raisons à ça. La première raison, elle est naturelle. Prendre la parole, c'est naturellement difficile. Et ça, c'est hyper important de le garder en tête parce que ça vient de comment nous fonctionnons en tant qu'être humain. Quand je te parle, Émilie, par exemple, je vais te vendre un service ou je vais te parler de quelque chose, une invitation, je m'expose à toi, donc je me montre. à toi. Et moi, ce que j'ai envie, c'est que tu me dises oui. Au-delà que tu me dises oui, peut-être pour m'acheter mes services ou participer à ma masterclass ou autre, ce que j'ai envie, c'est que tu me reconnaisses. Notre premier besoin en tant qu'être humain, c'est d'être reconnu. Donc, quand je m'expose à toi et que je te pose une question et que je rentre en conversation avec toi, j'ai un risque que tu me rejettes. Au-delà de l'aspect mental, c'est quelque chose de très, très viscéral. En tant qu'être humain, ce dont nous avons le plus peur, après la peur de la mort, c'est la deuxième peur après la peur de la mort, c'est donc la peur de la prise de parole, parce que j'ai peur d'être rejetée par mes pairs. On reste des êtres sociaux, on a envie d'être en tribu, et ce qui nous angoisse le plus dans la vie, c'est d'être rejetée par les autres. Donc ça, c'est hyper, hyper important de le garder à l'esprit, que la prise de parole. C'est une peur qui est naturellement ancrée en nous. Et heureusement, on pourra le voir dans un second temps, heureusement aujourd'hui ça se travaille et ça se dépasse. Mais à la base, c'est vraiment cette prise de conscience-là. Donc première raison, c'est la biologie humaine. Comment nous fonctionnons en tant qu'êtres socials ? Nous ne voulons pas être rejetés par l'autre. C'est aussi une question de service qui se joue derrière. Le deuxième axe, c'est l'histoire de notre voix. Ce qui est très intéressant, c'est que lorsqu'on étudie d'où vient notre voix, il y a eu un vrai changement. Alors là, on va remonter un petit peu plus loin. Mais c'est intéressant de comprendre que les problématiques qu'on ressent de manière très individuelle, finalement, elles sont comme l'histoire de la biologie, elles sont très collectives. Parce que l'histoire de notre voix, c'est laquelle ? C'est qu'à partir de la Grèce antique, notre voix, la prise de parole, a été codifiée. Il y a eu un avant et un après cette Grèce antique, où... Avant, la voix était utilisée comme l'histoire, l'apprentissage, les relations. C'était beaucoup tourné autour de l'oralité. Ce qui s'est passé pendant la Grèce antique, c'est qu'on a pris la parole et on l'a codifiée. Donc voilà comment on va apprendre la parole. Voilà comment ça va se passer. Voilà les espaces où la parole va être autorisée. Et à partir de là, ce qui s'est passé, c'est que la prise de parole, la communication est devenue égale. à pouvoir, pouvoir, domination. Et au fur et à mesure, à partir de cette époque-là, et principalement quand on s'intéresse à l'histoire de la voix des femmes, on voit qu'il y a un vrai cloisonnement de cette voix-là, qui peut se ressentir aussi chez les hommes. Par exemple, si on prend sur la voix des femmes, elle a vraiment été cloisonnée. La voix des femmes était considérée comme secondaire. Les femmes... n'avait pas le droit de s'exprimer dans l'espace public. Ensuite, ça en est suivi, toutes les femmes qu'on a brûlées parce qu'elles osaient prendre la parole, etc. Donc, il y a toute cette histoire où notre voix, collectivement, a été un empreinte de cette idée qu'il fallait mieux se taire et que si on s'exprimait, c'était dangereux, il y avait un risque de s'exprimer. Et cette empreinte collective-là, on la retrouve aujourd'hui dans la good girl, la fille sympa, la fille cool qui ne fait pas d'histoire. on la retrouve dans l'enfant sage, qui veut faire tout bien comme il faut et où on veut se conformer parce qu'on ne prend pas de risques et on a le fameux aussi, le fameux people pleasing. À savoir, pour avoir un exemple concret, les femmes, politiquement, ont le droit de s'exprimer depuis 1944. C'est-à-dire que les premières femmes qui ont le droit de s'exprimer, c'est nos grands-mères, c'est la génération avant nous, c'est... C'est ouf quand on y pense. Donc toute l'histoire aussi collective vient emprunter le fait qu'aujourd'hui, on va minimiser notre voix, on va culpabiliser, on va avoir peur de déranger, parce qu'en fait, il y a cette histoire collective où notre voix était secondaire. La voix était empreinte de cette domination-là, et ça c'est très important aussi de pouvoir le prendre en compte. Et ça encore une fois, la mentalité, ça évolue ensemble. Et c'est aussi des choses qui viennent se travailler en profondeur pour pouvoir justement exprimer cette voix qui est à l'intérieur et qui mérite d'éclore et qui a ce pouvoir de transformer les choses. Comme à chaque fois où il y a eu des transformations dans notre société, dans nos entreprises, dans notre culture, c'est parce qu'il y a des personnes, hommes ou femmes, peu importe, confondues, qui ont élevé leur voix. Et c'est ça dont on a besoin aussi aujourd'hui. donc deux axes la la peur de la prise de parole est normale et naturelle et deux, c'est l'histoire de notre voix qui est empreinte aujourd'hui dans notre conscience collective.

  • Speaker #0

    Merci pour cette réponse hyper complète. Je trouve que c'est hyper intéressant parce que ça enlève quand même un poids, à savoir ça, parce qu'on se dit que c'est pas forcément un problème qu'on a nous de manière individuelle, c'est pas forcément... Enfin, c'est un problème qu'on a, mais je veux dire, c'est emprunt d'une histoire et puis notamment aussi du côté des femmes encore plus et finalement c'est génération après génération des choses qui ont été inculquées dans l'éducation, dans la société qui bloquent encore plus en fait cette envie de prendre la parole et ça enlève vraiment un poids de le savoir parce qu'on se dit qu'on n'est pas non plus responsable de tout hum hum Et ça, je pense que c'est fort d'en prendre conscience, parce que ça permet aussi d'agir et de se dire « Ok, il y a des responsabilités qui ne m'appartiennent pas. Par contre, moi, j'ai envie de prendre la parole. Et à ce moment-là, je peux agir et me libérer de ces carcans qui m'ont été inculqués, alors qu'ils ne font pas partie de moi intrinsèquement. » Finalement, on se rend compte que c'est une évolution de pouvoir prendre la parole. enfants qu'on n'a peut-être pas prises et qu'adultes, on a envie de prendre de plus en plus. Donc, il y a sûrement une évolution, il y a sûrement un process. Est-ce que toi, tu es passée par cette phase aussi ? Parce que là, on a l'impression que non. Parce que du coup, c'est hyper à l'aise et tout est hyper clair. Donc, si tu as eu cette phase d'évolution, si tu as aussi eu à faire à des blocages, qu'est-ce que... Est-ce que tu aurais des petites actions, des petits tips à nous donner qui, toi, t'ont permis de te débloquer ? Peut-être pas du jour au lendemain, mais en tout cas, avec cette méthode des petits pas, de faire un petit pas qui, chaque jour, t'ont permis d'en arriver là où tu es aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser à deux choses. Il y a un exercice qui, moi, m'a beaucoup aidée, où effectivement, tu dis, ça nous aide aussi d'avoir cette prise de recul-là et cette conscience qu'en fait, c'est pas juste notre prise de parole en tant qu'individu. C'est quelque chose qui nous appartient aussi collectivement. Quelque chose qui m'a beaucoup aidée, ça a été d'interroger ma mère et de comprendre, ma mère, mes parents, de comprendre comment eux ont fonctionné dans leur rapport à leur communication. Comment ma grand-mère communiquait. Et là, ça m'a permis de me rendre compte justement de tout ce qu'on a évoqué sur l'histoire de notre rapport à l'expression de soi, à quel point, en fait, j'hérite. de silence porté, de conformisme et de casse-là. Donc ça, c'est un très bon exercice. Si vous avez l'occasion d'échanger avec vos parents, d'interroger aussi si vous avez encore vos grands-parents ou vos parents qui peuvent vous cautionner, de voir en fait les comportements qui vous adaptaient en termes de communication. Ça aide aussi à comprendre qui nous sommes en tant que personnes. Et ce qui m'a... Alors, par rapport à ça a l'air, Laura, hyper naturelle pour toi, j'ai bossé dessus. depuis des années et encore, je continue encore aujourd'hui d'explorer de nouvelles facettes de ma voix et de l'expression de soi. C'est vraiment la prise de parole au-delà de vendre et de communiquer. Finalement, il y a un côté très thérapeutique individuellement et aussi de fait collectivement. Quelque chose qui m'a beaucoup aidée parce que quand j'ai lancé mon entreprise, on est aussi ici parce qu'on est des entrepreneurs. qui ne voulons pas juste faire tourner un business, mais qui ont une grande vision et un projet à porter. Quand je me suis lancée à mon compte, ça a été l'objectif de mon entreprise. Donc, qu'est-ce que j'ai fait comme bonne enfant sage ? Je savais que j'avais conscience et que j'avais besoin d'avoir un mode d'emploi pour comprendre comment fonctionne une entreprise. Donc là, ce que j'ai mis en place, le premier pas que j'ai fait, c'est de m'armer stratégiquement pour comprendre. Comment je développe mon entreprise ? Comment je crée un positionnement ? Comment je crée une offre ? J'étais très lucide sur ça. J'ai dépensé à l'époque, c'était mon premier coaching, 2000 euros avec une super coach que j'adore, avec un programme très quali. J'ai appris la technique pour vendre, la technique pour communiquer, la technique pour créer mon offre, pour me positionner, pour communiquer sur les réseaux. J'avais tout, j'avais tout. Sauf que la réalité, c'est que je me retrouvais, j'étais dans mon bureau, Face à mon ordi, sur ma petite feuille, sur mon petit fauteuil, là, tac, avec ma petite main sur ma souris, et rien. Émilie, rien. Je savais tout bien faire comme il faut, comme une perfectionnisme, une enfance sage, la good girl, voilà, qui était dans le flot de ce qu'il fallait bien faire. Mais j'avais zéro résultat, j'avais pas de client, j'avais pas d'impact, j'avais pas d'opportunité. Et surtout, j'avais perdu ce sens. de mon projet. Et le vrai déclic qui a été le petit pas, mais qui a été un immense pas, c'est justement de revenir, ça a été un vrai déclic sur revenir à ce fameux pourquoi on a lancé son projet. Et je me suis dit, je me suis penchée sur le sujet, je me suis dit quitte que coûte, il n'y a rien qui marche dans tout ce qu'on m'a inculqué. Vas-y Laura, fais un truc de dingue, présente-toi autrement. communique autrement. Test ! Et le petit pas que j'avais fait à ce moment-là, c'est que je participais à un week-end en tant que superviseuse devant un groupe de 15 coachs à l'époque. Et du coup, on devait se présenter chacun notre tour. Et on avait deux minutes. Et là, je me dis, Laura, je ne le faisais pas du tout pour les autres. Là, je le faisais vraiment pour moi. Je sautais en parachute, c'était pareil. Pourtant, je parlais deux minutes. C'était tout. Et je commençais à parler. Et au lieu de dire... Alors, à l'époque, ça a évolué, mon positionnement a évolué, mais tu vois, au lieu de dire un truc type « Bonjour, Laura, coach en prise de parole et conférencière, j'ai un programme, tatata, tatata » , voilà, au lieu d'avoir cet aspect un peu classique, je me suis présentée depuis mon pourquoi. Donc, aujourd'hui, ça ferait un style du genre « Bonjour, je m'appelle Laura, aujourd'hui, j'accompagne les femmes à libérer leur voix, les femmes visionnaires qui ont une voix forte à faire porter, pour faire de leur prise de parole un levier d'impact, d'opportunité et de monétisation. Parce que je suis convaincue que la voix des femmes a ce pouvoir de changer leur vie et de changer le monde. Donc, tu vois, pour te donner un peu les deux différences, je teste un truc comme ça. Et là, à la fin, déjà pour moi, je me dis « mais quel kiff ! » Quel kiff de reconnecter à cette communication. qui a du sens et ce pourquoi je le fais. Et rien que ça, c'est un petit pas, mais qui change tout à l'intérieur de soi. Et autre, pour avoir la suite de l'événement, on fait la pause break. Donc moi, je n'attendais absolument rien de ces deux minutes de prise de parole. On fait la pause et là, j'ai deux personnes. C'était une dizaine, une dix ou quinze personnes. J'ai deux personnes qui viennent me voir. Et qui me disent, je m'en souviendrai toujours parce que c'était vraiment la première fois que je switchais, qui me disent, Laura, ce que tu as dit, ça a profondément résonné. Je sais que c'est dans cette direction-là que j'ai envie, que c'est avec toi que j'ai envie de travailler. Comment on fait ? J'avais parlé deux minutes. Je venais d'obtenir mes deux premières clientes. Et là, il y a eu un avant et un après de comprendre qu'il y a vraiment ce besoin de communiquer autrement et de communiquer depuis ce pourquoi. Donc, le petit pas qui est le grand pas. c'est de connecter à ce message fort et de l'impulser dans sa communication.

  • Speaker #0

    J'ai envie de rebondir sur trois choses, je pense. On reviendra sur le pitch juste après parce que j'ai une question à te poser là-dessus. Mais ce que je voulais dire, c'est de revenir sur ce que tu disais de parler à nos parents ou de réfléchir aussi à l'enfance qu'on a eue vis-à-vis de nos parents, quel regard on avait sur eux, comment est-ce qu'eux communiquaient. Et en fait, c'est rigolo parce que quand on fait des coachings, j'ai été aussi accompagnée par des coachs ou des thérapeutes. Et souvent, on en revient à cette histoire avec nos parents. Parce que forcément, il y a des choses qui viennent de là, de notre enfance, de notre éducation, du regard qu'on avait sur nos parents. Et tu vois, moi, on m'a souvent dit, t'es une taiseuse comme ton père. et donc c'est Mon père, c'est quelqu'un qui ne s'exprime pas beaucoup, qui est très présent, mais qui ne parle pas beaucoup. Et donc, moi, je suis un peu comme ça aussi. Et finalement, c'est pareil, c'est se mettre aussi dans un cadre de... Tu n'as pas besoin de prendre la parole parce qu'en fait, ce n'est pas celle que tu es finalement, parce que tu ne parles pas beaucoup, parce que tu es calme, etc. Donc, c'est encore plus difficile de sortir de ça. mais c'est vrai que d'en prendre conscience euh Encore une fois, c'est comme on se disait tout à l'heure, c'est se dire que c'est peut-être quelque chose qui ne m'appartient pas finalement quand même. Parce qu'on m'a mis dans ce cadre-là, parce que j'étais une enfant calme, qui ne faisait pas de vagues. Mais je peux aussi être quelqu'un d'autre. Je peux aussi être quelqu'un qui prend la parole. Je peux aussi être quelqu'un qui a envie d'avoir un impact, qui a envie d'être connu, reconnu, peu importe. Mais je trouve que c'est hyper fort de pouvoir... revenir à ses grands-parents, à ses parents et de réaliser un petit peu déjà dans quel mode de communication on était à ce moment-là. Donc ça, je trouve que c'est vraiment hyper intéressant. Merci d'avoir partagé cette astuce. Et ensuite, par rapport à l'enfant un peu parfait qui, du coup, ensuite, quand elle apprend à devenir entrepreneur, Et aussi dans ce mode de perfection, de tout bien appliqué et au final rien ne se passe. C'est rigolo parce qu'hier soir j'ai fini de lire le livre Père riche, Père pauvre. Et il en parle en fait, il dit que c'est encore plus difficile pour les personnes qui étaient les premières de la classe, les super bons élèves, c'est encore plus difficile d'avoir du succès. Parce qu'en fait justement ils sont dans cette analyse constante dans cette perfection constante et il y a le droit à l'erreur qui est presque pas négociable c'est pas possible de faire une erreur, il faut toujours être dans la perfection alors que quand on entreprend, quand on veut prendre la parole et bien justement l'idée, et c'est ce qu'il dit aussi dans son livre, c'est qu'il faut oser, il faut tester, et c'est ce que tu as dit toi aussi dans tes différentes manières de pitcher Et donc ça fait partie aussi de la troisième idée que je voulais rebondir sur ça, c'est que pour dépasser cette perfection, il faut oser. En fait, il faut oser dire les choses différemment. Et finalement, il faut se poser la question de pourquoi est-ce que ça ne marche pas ? Qu'est-ce que j'ai fait jusque-là qui ne fonctionnait pas ? Et comment est-ce que je peux faire autrement ? Et comment peut-être est-ce que je peux me détacher de la façon aussi dont j'ai toujours appris ? Et donc, c'est aussi de se détacher de... de son éducation, c'est se détacher de ce qu'on a appris dans les formations pour entreprendre ou on a appris une méthode et qui est une méthode qui a certes permis de nous donner les bases stratégiques ou les bases d'organisation, les bases structurelles, mais qui ne correspond pas non plus à 100%, qui ne correspond pas à 100% à la personne qu'on est, à celle qu'on a envie d'être, à celle qu'on veut... Être sur les réseaux, dans notre communication, à l'impact qu'on veut avoir. Et donc, il y a toujours cette prise de recul aussi à prendre et à se dire, bon, en fait, j'ai appliqué cette méthode-là, ça ne marche pas. Pourquoi ? Et qu'est-ce que je peux faire différemment ? pourrait me correspondre mieux à moi, qui pourrait être plus aligné et cohérent avec la personne que je suis. Et donc le pourquoi, c'est vraiment ça qui, je pense, nous ramène à qui on est vraiment au plus profond et nous donne vraiment la motivation aussi de continuer dans la durée. J'en parlais dans un précédent épisode de podcast où quand on a parfois l'impression Que ce qu'on fait ne sert à rien, que l'impact qu'on a envie d'avoir ne sert à rien face à tout ce qui peut se passer autour de nous. Se raccrocher aussi à son pourquoi, c'est aussi se redonner de la force. Parce qu'en fait, si on est vraiment connecté à son pourquoi, on n'a plus de choix que d'avancer et de trouver la solution qui fera qu'à un moment donné, il y aura, comme tu disais, ce déclic, cette façon de faire différente qui fera que ça y est, on aura trouvé... la clé pour ouvrir cette serrure et qu'on sera sur un nouveau chemin qui pourra nous apporter des nouvelles opportunités, des nouvelles collaborations, des nouvelles façons de communiquer, d'avoir de l'impact. Et le pourquoi, je pense que c'est vrai qu'on n'en parle pas souvent et en fait, on a aussi parfois l'impression que ça peut être connecté qu'à la mission de son entreprise. et en fait là je pense qu'on peut se rendre compte avec ce qu'on est en train de dire que ça peut vraiment nous servir dans tous les pans de notre vie à la fois personnelle et professionnelle parce que le pourquoi c'est nous en fait donc si on est vraiment connecté à ça ça va vraiment aussi nous permettre de trouver soit des solutions ou d'autres actions ou de mieux s'aligner dans sa vie et encore une fois pas uniquement que professionnel Merci.

  • Speaker #1

    Il y aurait tellement de choses à dire sur ces sujets-là, mais pour rebondir par rapport à ce que tu dis, ça me fait penser à un... Toujours pour cet aspect prise de recul qui, je trouve, est hyper intéressant pour pouvoir prendre de la hauteur et comprendre comment on communique et comment est-ce qu'on communique avec Impact. Quand tu prends les personnes qui nous inspirent, les leaders, ceux qui... Tu vois, on regarde un peu à grande échelle, mais quand on regarde les personnes qui nous inspirent, qui créent des mouvements, qui changent le monde... Ce ne sont pas des personnes qui se sont réveillées un jour sans conviction, sans force et sans impact. Elles ont toutes, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, peu importe, ce n'est pas le sujet, mais toutes les figures qui ont un impact, qui lient, qui créent des mouvements, qui transforment la société et qui transforment les gens, ce sont toutes des personnes qui ont un pourquoi immense, qui leur permettent justement d'avancer et de dépasser les peurs, les échecs. Et justement, ce qui est intéressant, de cultiver. Je te rejoins sur cette idée-là. Moi, j'aime bien l'idée de dire je cultive mon pourquoi au quotidien parce que c'est lui qui me permet de faire les bons choix, de sélectionner une idée. Quand on entreprend, on a mis l'idée dans sa tête. Mais est-ce que cette idée-là, elle vient nourrir le pourquoi que j'ai qui est effectivement mon pourquoi intime à moi ? Mais mon pourquoi intime devient in fine le message que je porte avec mon entreprise. C'est le cas avec des entrepreneurs comme, on a entendu des personnes très connues, on a Simon Sainet qui a créé la méthode du cercle d'or, mais on a des Steve Jobs qu'on aime ou qu'on n'aime pas, ce n'est pas le sujet, mais c'est hyper intéressant de comprendre à quel point le pourquoi, son pourquoi, a été le déclencheur de ce qui est devenu Apple et qui transforme aujourd'hui la vie des gens et qui a créé un mouvement. Ce n'est pas juste « je te vends un produit » . Je te vends un mouvement qui transforme les gens. Tu as des Yvan Chouinard, tu as la créatrice de Mélanie Perkins, la créatrice de Canva. Et même les figures politiques, les Simone Veil, Nelson Mandela, Gandhi, toutes les personnes pensées aux personnes à petite ou grande échelle, aux personnes qui vous inspirent, il est fort possible que ce soit des personnes qui ont une conviction immensément forte qui les porte au quotidien. et qu'elle diffuse dans le monde. Il y avait un autre point que j'avais aussi envie de souligner, qui est peut-être intéressant à aborder et qu'on n'aborde pas toujours, c'est que souvent quand on a un projet à impact, qu'on est entrepreneur à impact et qu'on a justement cette conviction forte, on a aussi souvent une grande sensibilité. Une grande sensibilité qui fait qu'on a la conscience de ce qu'on dit. On a conscience que nos mots ont de l'impact. Et ça, c'est aussi un peu le double effet qui se coule des entrepreneurs à impact. C'est qu'il y a cette conscience-là de dire il faut que je fasse attention à ce que je dis, que je pèse mes mots. parce que ces mots peuvent avoir un impact sur la personne en face. Et de fait, on va là encore une fois minimiser son discours, faire très attention à ne pas dire les choses telles qu'on les pense parce que peut-être que ça va blesser quelqu'un. Et cette sensibilité, c'est un super pouvoir dans la communication. Et c'est aussi important d'en prendre conscience pour se dire, en fait, si vous avez quelque chose à dire, mettez votre conviction, cette sensibilité, cette conviction au service de votre mot. de vos mots parce que c'est comme ça que vous toucherez les bonnes personnes. C'est comme ça que vous ferez entendre votre voix, que vous serez reconnus, que vous attirez les bonnes opportunités. Je dis souvent à mes clientes, faites du Trump. Alors, faites pas du Trump pour le côté humain, sensible et impactant, on s'entend, mais faites du Trump dans le sens, allez-y à fond. Allez-y à fond de manière... simple, de manière naturelle, avec vos touches alliées 100% avec vous, parce que c'est comme ça que vous attendrez aussi qu'on atteigne l'impact qu'on a, et c'est encore une fois ce qu'on retrouve chez tous les rôles modèles, les leaders, les femmes, les hommes qui nous inspirent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et c'est ça qui fait qu'on peut avoir une voix qui résonne. Du coup, on va revenir sur le pitch. Tu nous as montré qu'effectivement, il y avait différentes façons de pitcher. Et concrètement, est-ce que tu peux nous dire, selon toi, qu'est-ce qui fait qu'un pitch va plus toucher qu'un autre ? Qu'est-ce qui va faire qu'on va attirer l'attention sur nous dans la manière dont on se présente ? Parce que pitcher, finalement, c'est ça, c'est se présenter et dire ce qu'on fait. pourquoi on le fait. Et ça peut être... On se dit toujours que le pitch, c'est pas pour nous, parce que c'est pour les entreprises qui veulent lever des fonds, qui sont dans des grosses procédures comme ça. Pourtant, je pense qu'au quotidien, on peut vraiment en avoir besoin, ne serait-ce que quand on croise quelqu'un qu'on n'avait pas vu depuis super longtemps. Alors, qu'est-ce que tu deviens ? Ça peut être une opportunité de pitcher quand on est dans des événements de networking ou des événements de rencontres entre entrepreneurs ou des salons sur des thématiques précises ou qui nous plaisent. Ça peut être aussi cette occasion-là de pitcher. Et si on ne l'a pas super bien préparé, on peut un peu passer à côté peut-être de certaines occasions. Et je pense que tu nous l'as montré aussi avec ton exemple dans le week-end où tu t'es révélé. Du coup, qu'est-ce qui fera qu'un pitch va... va être mémorable, finalement.

  • Speaker #1

    C'est quoi les ingrédients magiques d'un bon pitch ? Et effectivement, merci de le souligner, parce qu'un pitch, ce n'est pas juste je passe à qui veut être mon associé et je pitch pendant deux minutes et that's it. Non. Si on est entrepreneur, ça veut dire que nous avons des choses à vendre, nous avons des choses à diffuser, des idées à partager et que nous passons notre temps, donc, à communiquer et donc à se montrer et donc... à se présenter. Donc, un pitch, déjà, je vois avec mes clients qu'il y a souvent beaucoup de confusion sur ce qu'est un pitch. Souvent, l'impression d'être enfermée dans un... Non, mais tu comprends, Laura, moi, je ne veux pas pitcher parce que j'ai l'impression d'être enfermée dans mes mots. Et là, et encore une fois, c'est intéressant de prendre de la hauteur puisque notre pitch, c'est le squelette de notre communication. Que si je rencontre Pierre, Paul ou Jacques, Il y a une congruence, une cohérence dans leur discours quand ils me parlent de Émilie. Toi, sur qui tu es, ce que tu fais, c'est quoi tes grandes idées ? Et c'est souvent un aspect qui est sous-estimé, le travail du speech, parce qu'on valorise beaucoup l'aspect stratégique, qui est encore une fois hyper important, ça fait partie des murs de la maison de son business, mais le pitch, c'est ce qui fait que tu vas connecter avec les autres aussi. Trois ingrédients pour qu'un pitch soit hypnotique, mémoral et donne envie d'aller plus loin. que je travaille avec mes clientes, la première chose, c'est qu'un pitch, ça se prépare. D'ailleurs, ce qu'on dit là, ça vaut aussi pour toutes les prises de parole en général. Mais la première phase, c'est la préparation. À qui est-ce que je parle ? C'est qui est mon audience ? Qui est la personne en face de moi ? Dans quel contexte est-ce que je pitch ? Qu'est-ce... qui est intéressant pour la personne en face de savoir qu'il serait en lien avec mon entreprise. C'est quoi ces émotions de la personne en face de moi ? Je vais pitcher différemment si je vais voir ma banquière pour lui demander un prêt, que si je vais devant qui veut être mon associé ou si je vais en soirée networking le jeudi soir. Donc c'est vraiment, il y a vraiment une phase de préparation très très importante, c'est la première phase. Là on n'a encore pas parlé, on n'a encore pas vu de personne, on est juste soit avec soi-même, avec sa feuille et on se pose sur à qui je m'adresse, pourquoi, où est-ce que je parle et surtout quel est mon objectif. Le deuxième point c'est la structure. Quand on parle, quand on va se présenter, quand on va pitcher... Mon objectif, c'est d'amener la personne d'un point A, d'une situation neutre, bonjour, on ne se connaît pas, où on se connaît, mais voilà le travail de préparation, voilà où on en est, à où on se souvient, nous avons un objectif, à là où je veux l'amener. Pour ça, je vais devoir structurer mon discours. C'est quoi la cohérence dans ma prise de parole ? Donc là, il y a différentes étapes, mais d'avoir vraiment conscience que c'est hyper, hyper important d'avoir un discours et une prise de parole qui soit structurée pour savoir de quel point A je pars, à quel point B j'arrive, qui est encore une fois, quel est l'objectif que je veux atteindre avec mon pitch. Et le troisième point, c'est l'énergie, c'est la posture. Parce que je peux avoir un pitch hyper... On le voit très souvent avec les personnes qui sont scientifiques, experts, un peu... très dans le mental. Et c'est toujours très intéressant de travailler avec ces personnes-là parce qu'elles ont une préparation top niveau, elles ont une structure, ça c'est pas un souci, c'est ce qu'elles aiment. Par contre, quand elles pitchent, on sent pas l'énergie. Donc, le troisième ingrédient, c'est le vous. C'est l'énergie, c'est l'énergie qu'on met dans son pitch, c'est sa personnalité, c'est dans sa posture, la manière dont on va utiliser son corps. Il n'y a pas de bonne ou de bonne manière, il y a ... le renforcement de sa posture, mais pour encore une fois mieux révéler son énergie. Donc c'est mettre du vous, mettre de l'énergie. Encore une fois, les gens connectent à nous parce qu'ils sentent une énergie. Quand les deux personnes sont venues à moi quand j'ai pitché, elles ont entendu mes mots, mais elles ont senti aussi l'énergie, où elles se disent « Oh, cette énergie-là, il y a un truc, ça m'appelle » . Donc vraiment, les trois ingrédients, c'est préparer. Posez-vous, préparez votre discours à qui je parle, pourquoi, Pourquoi ? C'est quoi mon objectif ? Dans quel contexte ? Deuxième étape, structurer votre discours. C'est quoi en vue de mon objectif ? Comment je vais pitcher ? C'est quoi ? Pourquoi est-ce que je suis là ? C'est quoi l'origine de mon projet ? C'est quoi la problématique ? C'est quoi la solution que j'ai à proposer à la personne ? Pour encore une fois, arriver à mon objectif de call to action. Et le troisième ingrédient, mettez de l'énergie, de la posture. sur la première chose qu'on... avant de vous entendre, avant qu'on nous voit, les gens nous écoutent, les gens nous voient. Donc, que donnez-vous à renvoyer ? Donnez de vous de l'énergie et encore cette force de conviction. C'est la force des entrepreneurs à impact qui ont un pourquoi fort, c'est que c'est des personnes qui sont animées. Et cette énergie-là, quand vous l'incarnez, c'est un aimant à opportunités et à transformer ces rencontres en opportunités.

  • Speaker #0

    Et effectivement, je pense que si on a en vue certains événements et qu'on y va sans préparation, ça peut ainsi entacher la confiance qu'on a en soi. Parce que du coup, on va se retrouver encore plus bloqué à se dire, mais en fait, oui, j'aurais bien eu envie de parler à cette personne ou j'aurais bien eu envie de dire ça à ce moment-là, mais je ne sais pas. Et quand on est en plus emprunt de stress, de... De cette petite angoisse de se dire, il va falloir qu'on aille aborder quelqu'un ou parler à quelqu'un, si on n'a pas préparé avant ce qu'on avait envie de dire, qui on avait vraiment envie de rencontrer et comment est-ce qu'on voulait se présenter, c'est aussi une balle qu'on se met dans le pied parce que du coup, on va peut-être rater des occasions de rencontrer des personnes qui peuvent changer, peut-être pas notre vie, mais en tout cas, changer peut-être le chemin de notre business. Donc, préparer, je te rejoins sur ça, que c'est hyper important et qu'en plus de ça, ça rajoute vraiment de la confiance parce qu'on se sent prêt au fond aussi. On se sent prêt à être là à ce moment-là et à prendre notre place. Et sur la posture, je me posais une question parce que souvent, on peut quand même avoir tendance à se dire que oui, mais moi, je n'ai pas envie de me mettre en avant. Enfin, j'ai des choses à dire, mais je ne veux pas me mettre en avant. Et en même temps, peut-être que finalement, ce que j'ai à dire, c'est pas hyper intéressant. Donc bon, finalement, je préfère écouter les autres. Est-ce que ça, c'est aussi une histoire de posture ? Ou est-ce que c'est malgré tout quand même lié à des blocages ? Est-ce que... Bon, j'imagine que c'est peut-être un peu les deux. Mais est-ce qu'il y a quelque chose quand même dans notre posture ou dans notre égo, dans notre façon d'être qui peut nous permettre aussi de nous rassurer sur... Oui, j'ai des choses à dire et oui, c'est important que je prenne la parole.

  • Speaker #1

    Revenir à pourquoi on prend la parole. C'est vraiment le leitmotiv. Alors, prenons l'exemple des soirées networking. C'est hyper inconfortable pour tout le monde. Après, à force, on s'y habitue. Mais en tout cas, les premières, tout le monde est dans l'inconfort. Ce moment où on doit se présenter, on doit pitcher. Je dois aller voir Émilie que je ne connais pas au fond de la salle. Mais j'ai peur parce que je ne sais pas du pourquoi, du comment, si je vais être impactante. Parce qu'on se met une pression. qui est normal, qui est légitime parce que j'ai envie de faire bonne impression, j'ai envie d'être parfaite, j'ai envie de dire les bonnes choses. C'est toujours aussi les mêmes blocages qui reviennent et qui sont en trame de fond. Et puis aussi, on a le stress. On a le stress qui est anéant à la prise de parole. Donc, des fois, j'ai mon corps. J'ai mon corps qui se met en mouvement. Je vais faire des choses, je vais aller taper mes doigts, je vais me toucher les cheveux, je vais me mettre en retrait. Quand les personnes pichent, c'est souvent un exercice. Il y avait la notion pour les personnes qui sont plutôt du type civile, où leur corps va tout seul se mettre en retrait. On va aller se coller contre le mur. Donc, notre corps nous dit énormément de choses et vraiment de pouvoir revenir à ce corps-là. Est-ce que c'est une question d'ego ? Je pense que... que c'est vraiment une question de pression qu'on se met, d'exigence parce qu'on a envie d'atteindre des objectifs, parce qu'on a encore une fois envie de bien faire. L'ego, il serait plutôt là pour nous défendre dans une situation où on est attaqué, sauf que là, c'est nous qui devons monter sur scène d'une certaine manière. Et je pense que c'est hyper important de... de garder en tête et d'où merci de l'avoir souligné, le fait que préparer son discours, le structurer et travailler sur sa posture, la première chose que ça vient faire, ça vient sécuriser notre confiance intérieure. Le fait d'être préparé, le fait de savoir ce que je raconte, le fait de savoir contrôler, de savoir comment je peux maîtriser ma posture pour le mettre au service de mon discours, ça me donne de la confiance. Ça me fait me sentir plus légitime et ça... C'est hyper, hyper, hyper important. Donc, je ne pense pas que ce soit une question d'ego. L'ego est là pour nous défendre dans des situations où on va se sentir attaqué. Là, il est utile. Là, c'est plus, encore une fois, accepter de se montrer et d'aller au-delà de ce petit cap de la prise de parole. Et vraiment, il y a vraiment une notion aussi, c'est pour ça aussi que c'est hyper important de se préparer. C'est qu'on va arriver à une soirée networking. Et on va se dire, je ne sais pas trop. Toi, tu as passé une super soirée. Le cocktail était super bon. Tu as parlé avec des gens super sympas. C'est trop chouette. On t'a donné une horde de cartes de visite. Tu ne sais déjà plus qui, quoi, comment, pourquoi. Toi aussi, tu as acheté des cartes de visite comme ça. Et en fait, deux jours plus tard, il ne s'est rien passé. Tu n'as pas eu de rendez-vous. Tu n'as pas eu de contacts. Parce que c'est aussi notre responsabilité. D'où l'importance de faire ce travail de fond. C'est notre responsabilité. d'aller déclencher ces opportunités-là. Et c'est un vrai travail, ça s'apprend. C'est aussi prendre du plaisir aussi dans sa prise de parole pour que lorsqu'on va en soirée networking, je me fisse des objectifs. J'ai décidé de parler à cinq personnes, je vais parler à cinq personnes. Je ne vais pas juste balancer ma carte de visite, je veux être la personne à qui on va demander la carte de visite. Donc c'est vraiment aussi avoir conscience de cette responsabilité. Si nous ne prenons pas la responsabilité de notre prise de parole, personne ne le fera. On doit d'abord avoir confiance. La manière dont on va porter sa voix, tu n'as pas besoin d'être parfait, on s'en fout, mais d'avoir cette conscience-là pour qu'ensuite les autres nous fassent confiance. Personne ne nous fera confiance si nous, on n'a pas confiance et qu'on ne déclenche pas ce premier pas.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Et puis, ça se ressent en fait. Quelqu'un qui n'a pas confiance en qui il est, en ce qu'il peut apporter, en son activité aussi, ça arrive aussi. de discuter avec quelqu'un et puis la personne en face de nous, elle a vachement de mal à se présenter ou à dire qu'est-ce qu'elle fait ou alors c'est juste je suis masseuse. Donc d'accord, et plus ? Est-ce que tu peux m'en dire plus ? Et moi j'aime bien aller creuser justement avec ces personnes-là parce que je trouve que aussi ça permet d'avoir un discours, enfin pas un discours mais d'avoir une conversation hyper riche en fait, de pouvoir aller creuser derrière et de... Et de leur faire prendre aussi conscience que c'est bien qu'elles osent aussi et qu'elles prennent confiance en ce qu'elles peuvent apporter aux autres. J'avais la question de comment on sait si on a bien fait. Tu as commencé un petit peu à répondre parce que justement, tu parlais d'objectifs qu'on se donne en amont de notre prise de parole. Mais concrètement, déjà, quel impact ça peut avoir ? Donc, on a donné aussi un peu des bribes, mais quel impact ça peut avoir de prendre la parole ? Qu'est-ce que... Quel avant-après ça peut avoir ? Et surtout, est-ce qu'on peut uniquement se cantonner ? Par exemple, si on parle de postes ou de communication sur les réseaux, est-ce qu'on peut uniquement se cantonner à des likes ? Comment est-ce qu'on peut savoir si la prise de parole qu'on a prise, parce que quand on parle de prise de parole, ce n'est pas uniquement d'aller parler en one-to-one à quelqu'un, c'est sur les réseaux et dans toute situation. Mais quels critères ? Qu'est-ce qui fait que... On peut se dire que là, j'ai réussi ma prise de parole. Sur quels critères on peut se rattacher ? Qui ferait qu'on conserve aussi cette confiance ? Parce que si notre jauge de confiance diminue, on va aussi avoir tendance à moins prendre la parole, à se dire que ça ne sert à rien et pourquoi est-ce que je continue, etc. Est-ce qu'il y a des critères comme ça, ou des objectifs, ou des éléments importants ? qu'il faut qu'on ait en tête pour se dire ok, en fait, cette action-là que j'ai menée, cette prise de parole que j'ai eue, et encore une fois, peu importe le contexte, elle a eu des effets et c'est important que je continue et que je m'améliore là-dessus.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que la première chose qui est importante de souligner, c'est par rapport au « est-ce que j'ai bien fait ? » , c'est de déconnecter de l'émotionnel à ce moment-là. Parce que souvent, quand on va être dans une prise de parole, on va se dire « oh là là, j'ai l'impression que j'ai trop dit, que j'ai pas assez parlé, que oh là là, tu te rends compte, j'ai levé les mains à un moment donné, alors personne ne levait les mains » . Tu vois, de vraiment se détacher de notre ressenti et de l'aspect émotionnel et donc de fait de notre perfectionnisme. Donc, pour évaluer sa prise de parole, on laisse de côté les ressentis et on en vient au factuel, comme on l'a abordé et comme tu l'as précisé. Dans tes propos, on va revenir au factuel. Quand je prends la parole, on se souvient, j'ai un objectif. J'ai un objectif, c'est avoir 40 participants à ma masterclass, c'est parler à 5 personnes dans une soirée networking, c'est avoir 50 likes sous un poste, c'est déclencher 4 ventes dans un mois, etc. C'est d'avoir un objectif très clair. Ensuite, on prend cet objectif. On prend les résultats et on analyse factuellement. Quels sont mes résultats ? Combien de personnes ? En prenant l'exemple de la soirée de réseautage, j'ai décidé, je parle ce soir à cinq personnes. Je donne ma carte de visite et voilà, on débouche sur une opportunité. Encore mieux si vous connaissez les personnes que vous avez ciblées qui sont potentiellement des partenaires ou des futurs prospects. J'ai mes cinq personnes. Ok, c'est la fin de la soirée. Est-ce que j'ai parlé aux cinq personnes ? Oui. non, oui, trop bien, qu'est-ce que j'ai mis en place ? Qu'est-ce qui a bien fonctionné ? Qu'est-ce que je pourrais peut-être faire différemment pour avoir la prochaine fois peut-être huit personnes ? Ou ne pas parler à une personne peut-être plus avancée que j'ose peut-être pas aborder parce qu'elle me fait un peu peur mais j'ai quand même envie d'aller bosser avec elle. Et si je n'ai pas atteint mes cinq personnes, qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que je pourrais faire différemment ? Ça, c'est vraiment le secret des orateurs et des oratrices, c'est de débriefer toutes vos prises de parole. Qu'est-ce qui a été cool ? À quoi est-ce que j'ai pris plaisir ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Et qu'est-ce que je peux améliorer pour la prochaine fois ? Et on est toujours, toujours en constante amélioration. Donc, on revient au factuel. Quels sont mes résultats ? C'est quoi le bilan ? Et qu'est-ce que je peux améliorer pour la prochaine fois ? Ce n'est pas parce qu'on fait un poste... Mon objectif, si on prend par exemple, parce qu'on en parle beaucoup sur la visibilité, vous pouvez faire 1000 vues sur un poste et avoir zéro client. Vous pouvez faire 3 likes sur un poste et avoir un client. Et là, dépend... de votre objectif. Est-ce que mon objectif, c'est d'influencer, d'avoir juste un poste peut-être inspirant et voilà, toucher un maximum de monde ? Soit, donc là, l'objectif est rempli ou est-ce que mon objectif, c'est de faire une vente ? Dans ce cas-là, on s'en fout du nombre de likes. On veut parler à la bonne personne. Donc, objectif, résultat.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense qu'effectivement, de pouvoir après débriefer, même si on n'a pas atteint l'objectif Ça nous laisse quand même dans l'action et de se dire que la prochaine fois, j'y retourne pour justement dépasser ce blocage que j'ai eu ou essayer de faire différemment pour avoir des résultats différents. Parce que c'est vrai que quand on se dit dans cet événement-là, je veux avoir parlé à cinq clients, à cinq clients, à cinq personnes et qu'on rentre à la maison et sur la route, on est là. Ben oui, en fait, au final, je suis restée un peu dans mon coin, j'ai pas osé, j'ai parlé à une personne, mais en fait, bon, c'était peut-être pas la meilleure personne pour moi. On peut, comme tu le dis, être beaucoup dans l'émotionnel et d'avoir du coup le cerveau qui se met en boucle et qui tourne et qui tourne et qui tourne. Et c'est effectivement sûrement pas la bonne solution parce que le cerveau va nous laisser dans ce négatif. de ce qui s'est passé dans la soirée, alors qu'il y a peut-être des choses positives qu'on ne voit plus et qui pourtant se sont passées. Donc, de prendre le temps, effectivement, le lendemain, en fait, de prendre un quart d'heure, une demi-heure, de se dire, bon, OK, factuellement, comme tu le dis, qu'est-ce qui s'est passé ? J'avais prévu de parler à cinq personnes, mais en fait, effectivement, peut-être que j'ai parlé qu'à une personne. Eh bien, qu'est-ce que ça m'a apporté aussi ? Et qu'est-ce que j'ai dit à cette personne ? Comment je me suis présentée ? Qu'est-ce qu'elle m'a répondu ? Et comment est-ce que je peux capitaliser peut-être sur cette seule personne-là pour que la prochaine fois, j'arrive à parler aux cinq personnes que je m'étais donné en objectif ? Et effectivement, se mettre dans ce process d'amélioration continue, parce que de toute façon, quand on est entrepreneur, on ne peut pas rester sur place, il faut toujours s'améliorer. Ça donne effectivement des billes pour continuer à avancer et éviter de se dire « Non, mais en fait cet événement pour le coup, il n'est vraiment pas pour moi, ça ne sert à rien que j'y aille. » Je pense qu'avant de se dire une seule fois « C'est mort, ce n'est pas du tout l'endroit où je dois être » , c'est effectivement se reposer les bonnes questions, se remettre en question nous-mêmes et tenter peut-être encore l'événement deux ou trois fois avant d'avoir vraiment des conclusions si cet événement est fait pour soi ou pas. et toujours en relation finalement avec des objectifs qu'on s'est donnés. Donc sur ça, c'est sûr que je pense que c'est effectivement la bonne façon et on n'y pense pas toujours parce que je pense qu'on peut avoir tendance à rester dans l'émotionnel parce qu'on ne s'en rend pas compte, on n'a pas cette conscience, cette prise de recul-là. Et rester dans l'émotionnel, je pense, tu me diras ce que tu en penses, mais en fait, moi je me dis... que finalement, ça ne nous met pas forcément dans la bonne direction, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Quand on débriefe son pitch, on n'oublie surtout pas ce qui s'est bien passé et ce à quoi on a pris plaisir. Parce que souvent, on va avoir tendance, surtout si on est dans l'émotionnel, « Ah, j'ai loupé ma soirée networking » , à regarder, à débriefer que les trucs qui n'ont pas été. Il y a forcément des trucs qui ont été bien, il y a forcément des trucs où vous avez été fiers de vous, et ça, c'est hyper, hyper important. Et effectivement... La communication est un mélange subtil d'émotionnel et de factuel et de structuration. L'émotionnel, on en a profondément besoin pour connecter, pour créer ce lien de confiance, pour embarquer les gens. Et aussi, on a besoin à un moment donné, c'est l'aspect aussi structurel de revenir à quelque chose de beaucoup plus cadré pour nous aider justement à prendre ce recul-là. Donc c'est vraiment le secret d'une communication, d'une prise de parole qui va être... impactante, c'est nourrir cet émotionnel-là pour le faire le dégager, le connecter avec l'autre, c'est fondamental. La communication, c'est de la connexion avec l'autre et avec soi. Mais aussi revenir à un moment donné sur l'aspect structurel et factuel pour prouver qu'on reste des humains. On se souvient qu'on a des peurs et que notre première peur, c'était une de nos premières peurs, c'est d'être rejeté par l'autre. Donc, si mon système nerveux, mon inconscient, il se sent dans une situation inconfortable, ce n'est plus notre logique, notre rationnel qui parle. C'est notre inconscient qui se dit « je suis dans une situation, ça y est, on va me brûler sur la place publique, je vais être rejeté par les autres » . Mais inconsciemment, c'est vraiment ça qui se joue. Et c'est pour ça que c'est important. de pouvoir aussi prendre du recul par rapport à ça, de souffler et quels sont les faits. Et la plupart du temps, on est souvent agréablement surpris par les résultats où on se dit « ça y est, j'ai loupé, j'ai complètement foiré ma prise de parole. » Et en fait, les gens vont dire « Ah mais c'était super, j'ai adoré quand tu as parlé de ça. » Tu vois, on a tendance à être son pire juge. Donc c'est pour ça que c'est aussi hyper important de revenir à factuellement quels sont mes résultats. Et vous n'avez pas besoin d'être parfait pour toucher aussi. Ça, c'est important de le dire. On travaille le pitch. Avec mes clients, on travaille leur pitch. Forcément, au début, ce n'est pas parfait, mais ça ne leur empêche pas de saigner des clients, d'aller chercher des opportunités déjà.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, Laura, merci. En tout cas, pour tous ces partages, on arrive à la fin de l'épisode. Avant de conclure, parce qu'on a partagé beaucoup, beaucoup de choses, beaucoup d'astuces, beaucoup de... d'ingrédients clés pour vous aider à sortir du silence et à prendre la parole. Parmi tout ce qu'on a partagé aujourd'hui, quel serait l'ingrédient phare par lequel il pourrait commencer ?

  • Speaker #1

    Il y a une phrase qui m'a beaucoup aidée et que je garde aussi encore en tête quand je me sens stressée, sous pression, que je dois faire des conférences ou dans une situation qui peut être inconfortable. On en a toujours et le stress est essentiel aussi. Le jour où on a eu votre... plus dans l'inconfort et plus dans le stress, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a une phrase qui m'a beaucoup aidée, c'est un, c'est de revenir forcément dans tout ce qu'on a évoqué, de revenir à son message. Surtout quand on a une conviction forte, on est là, on a créé une entreprise pour avoir de l'impact. C'est revenir à son message, vraiment. C'est le cultiver, c'est clarifier son message, c'est le cultiver au quotidien et c'est comme un muscle, plus on cultive, plus il va prendre de la place. et plus il va se répandre dans nos actions et dans nos prises de parole. Et une phrase qui m'a beaucoup aidée, c'est quand je communique, surtout quand j'ai une conviction forte, je ne communique pas pour moi. Moi, je suis convaincue. Moi, je sais pourquoi je fais les choses. Je communique pour les autres. Et changer son regard. Souvent, quand on va communiquer, on va être beaucoup tourné par soi. Quand on est stressé, voilà, on commence à prendre la parole, on va être beaucoup tourné vers soi et surtout... toutes les peurs et le stress qu'on peut aborder. Mais de prendre conscience que lorsque je communique, c'est pour l'autre. Il ne s'agit plus de moi, mais il s'agit de l'autre, de lui montrer que je peux changer sa vie, que j'ai une solution à son problème, qu'on peut créer quelque chose ensemble. Là, ça change la donne. Je change mon regard, je ne suis plus centré sur moi, je suis centré sur l'autre. Donc le premier step, c'est recentrer sur son discours. Du coup, ça en fait deux qui sont étroitement liés. se clarifier son message, le cultiver et garder en tête que lorsque je communique, il ne s'agit pas de moi, il s'agit de l'autre.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Je crois qu'on finit sur une belle pépite dans cet épisode. Merci vraiment pour tout ce que tu nous as partagé. Écoute, pour conclure, dans mes interviews, j'ai des petites questions rituelles. Donc, si tu veux bien jouer le jeu, ce sera avec plaisir. Donc le podcast, comme tu le sais, s'appelle Communiquer avec Sens. Et donc la petite question, pour toi, c'est quoi communiquer avec sens ?

  • Speaker #1

    J'adore cette question. Communiquer avec sens, pour moi, tu vois, au quotidien encore aujourd'hui, j'essaye de répondre à cette question-là et de travailler sur cette question-là. Et pour moi, communiquer avec sens, c'est avoir... Une voix, on va revenir à la voix, une voix congruente à l'intérieur et à l'extérieur. Que la voix que je porte à l'intérieur soit celle qui résonne à l'extérieur. Qu'il n'y ait pas de différence entre ce que j'ai envie de renvoyer, ce que j'ai envie de communiquer, ce que j'ai envie d'exprimer par rapport à l'extérieur. Que ce qui résonne à l'intérieur, ce soit exactement ce qui résonne à l'extérieur. Pas de je me minimise, je me freine ou je réfléchis, voilà, je chose. mais vraiment une communication qui est nourrie par un cercle vertueux et qui résonne de l'intérieur vers l'extérieur avec une congruence. Une justesse.

  • Speaker #0

    Le fameux cercle vertueux, c'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais une ou deux ressources à partager, que ce soit un livre, un podcast, une vidéo, un film, pourquoi pas un documentaire, en lien ou pas avec cet épisode, peu importe, mais quelque chose de... Une ressource qui, toi, t'a marqué, qui t'a permis d'avancer aussi peut-être sur ton chemin entrepreneurial et que tu aimerais partager ici.

  • Speaker #1

    Oui. Alors, deux ressources. je vous propose de vous partager la ressource qui est les quatre étapes du pitch que je pourrais te partager à la fin de l'épisode pour retravailler sur votre pitch. Et un livre qui, forcément, m'a beaucoup aidée et révélée, c'est le livre de Simon Sainek sur pourquoi les leaders mangent en dernier où il nous explique justement cette dynamique qui se passe derrière ces personnes, les leaders, les entrepreneurs à impact. Qu'est-ce qui se joue dans cette conviction-là. Donc ça, c'est un livre qui a été très important pour moi et qui permet justement de creuser, avec des exemples concrets, ce mécanisme du pourquoi.

  • Speaker #0

    Super, parce que celui-là, je ne l'ai pas lu, moi justement, tu vois, de Simon Sinek. Donc je pense aussi que je vais me le procurer. Écoute, pour la toute fin de cet épisode, si après avoir écouté notre entretien, des personnes ont envie de te contacter, de te suivre, Est-ce que tu peux nous dire où est-ce que c'est possible ? Bien sûr, je rappelle que toutes les informations qu'on va partager ici seront aussi dans la description de l'épisode. Comme ça, si vous n'avez pas en ce moment un petit crayon pour noter, vous pouvez aller voir toutes les informations dans la description. Mais voilà, est-ce que tu peux nous dire où est-ce que les auditeurs peuvent te retrouver ?

  • Speaker #1

    Oui, avec joie. Alors moi, je suis principalement sur LinkedIn. Vous pouvez me retrouver à Laura Saint-Germain. Je suis principalement active sur LinkedIn où je publie toutes les semaines du contenu sur les sujets de la communication, de la prise de parole et du sens. Et alors, je suis aussi un petit peu présente sur Instagram pour les personnes qui sont sur Instagram. Pareil, Laura Saint-Germain. Et pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin, j'ai ouvert aussi en début d'année les portes de mon mentorat individuel One One Signature pour justement les femmes entrepreneuses qui veulent libérer leur voix et en faire un outil de... de communication, d'impact, de croissance et d'opportunité. Donc c'est ces signatures et c'est un mentorat qui est comme le one-one pour celles qui veulent faire aller plus loin.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup Laura. Et bien voilà, il ne nous reste plus qu'à conclure cet épisode. Un grand merci d'avoir partagé tout ça avec nous. Franchement, ça a été un épisode vraiment bonheur pour moi de le faire avec toi. et j'espère aussi que tous les auditeurs, auditrices auront pris plaisir aussi à écouter et auront pris sûrement beaucoup de notes pour passer à l'action, on le rappelle c'est ça aussi qu'il faut faire donc un grand merci et puis écoute, j'espère qu'on aura l'occasion aussi de se recroiser dans d'autres événements ou sur LinkedIn notamment.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi Emely pour cet échange et à vous tous pour votre écoute

  • Speaker #0

    A bientôt ! Merci d'avoir écouté Communiquer avec Sens. Si cet épisode vous a plu, pensez à le partager ou à laisser une note 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et si vous voulez aller plus loin, rendez-vous sur emilielemaitre.fr. A très vite !

Description

Comment sortir du silence quand on porte un projet à impact ? Beaucoup d'entrepreneurs engagés n'osent pas se rendre visibles. Peur de mal dire, de mal faire, de déranger. Dans cet épisode, j'ai l'honneur d'accueillir au micro Laura Saint-Germain, mentor en prise de parole et conférencière, pour parler de prise de parole, de confiance et de ce que ça change quand on apprend à dire clairement qui on est et pourquoi on agit. 


Belle écoute.


Ressources partagées durant l'épisode :


🟡 Pour aller plus loin avec Laura Saint-Germain :
→ Réservez un Appel Résonance : 30 min pour faire le point sur votre com'


🟡 Pour aller plus loin avec Emilie :
→ Réservez un Audit Réalignement Express : 48h pour retrouver de la clarté et de la joie dans votre communication en 2026
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🎧 Créé avec amour (et engagement) par Émilie Lemaitre.

J’aide les entrepreneur·es engagé·es, thérapeutes, associations ou TPE à impact à (re)donner du sens à leur communication, pour qu’elle reflète enfin ce qu’ils veulent vraiment incarner et défendre.


🎶 Crédits musique : ForestMusic – Upbeat-Uplifting-Corporate-Technology


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Comment sortir du silence quand on porte un projet à impact ? Beaucoup d'entrepreneurs engagés n'osent pas se rendre visibles. Peur de mal dire, de mal faire, de déranger. Dans cet épisode, on va parler de prise de parole, de confiance et de ce que ça change quand on apprend à dire clairement qui on est et pourquoi on agit. Si vous n'avez plus envie de faire de la com et que vous voulez vraiment faire passer votre message, bienvenue dans Communiquer avec Sens, le podcast des entrepreneurs à impact qui veulent une communication juste, alignée et vraiment efficace. Je suis Émilie Lemaitre, et chaque jeudi, je vous aide à clarifier votre message, structurer votre communication et incarner votre engagement sans vous épuiser. C'est parti pour l'épisode du jour ! Bonjour à toutes et à tous, ravie de vous retrouver aujourd'hui dans cet épisode, et je ne serai pas seule, c'est un épisode en interview, j'ai l'honneur d'accueillir Laura Saint-Germain, et vous comprendrez très vite pourquoi est-ce que j'ai souhaité que ce soit elle qui intervienne aujourd'hui. D'ailleurs, je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps et je vais la laisser tout de suite se présenter. Alors bonjour Laura et bienvenue dans Communiquer avec Sens.

  • Speaker #1

    Bonjour Émilie et bonjour à tous. Déjà, merci pour l'invitation Émilie. Je suis ravie d'être là avec vous aujourd'hui pour parler d'un sujet qui est tant important, parler de communication et de sens. Donc moi, c'est Laura, Laura Saint-Germain. Je suis mentor en prise de parole et conférencière. Merci. Et j'aide principalement les femmes entrepreneuses et ambitieuses à libérer leur voix pour faire de leur prise de parole un levier d'impact, d'opportunité et de croissance. Et avant tout, si je suis aussi ici, c'est que je suis également une ancienne, en tout cas une résiliente à l'enfant sage que j'ai été et qui s'est tu. pendant trop longtemps et qui aspire à exprimer et porter sa voix et ce qui sera le sujet de notre épisode ensemble aujourd'hui. Donc, ravie d'être ensemble pour aborder ces sujets-là.

  • Speaker #0

    Et j'ai super hâte de voir tout ce qui va découler de notre conversation. Je suis sûre qu'il va y avoir des petites pépites que vous pourrez vraiment utiliser pour libérer votre voix et votre parole. Du coup, en t'écoutant, euh Tu as parlé de l'enfant qui s'est tué pendant longtemps. Est-ce que c'est ce qui t'a donné envie d'accompagner justement dans la prise de parole ? Comment est-ce que toi, tu t'es dit, je vais axer mon entreprise là-dessus ? Qu'est-ce qui t'a donné envie d'aller sur ce sujet-là ?

  • Speaker #1

    Je crois que le fait de vouloir porter ma voix en tant qu'ancienne enfant sage qui a des choses à dire, ça a été une révélation assez récente finalement. Puisque mon objectif premier, c'était de permettre à ceux qui ont une voix forte à l'intérieur, justement cette fameuse voix qu'on a à l'intérieur et qu'on sait parce qu'on semble qu'elle nous semble illégitime, on ne sait pas trop comment l'exprimer, on a l'impression qu'elle n'a peut-être pas de valeur ou qu'elle n'est pas assez pour être exprimée. Et il y a tant d'entrepreneurs et de personnes qui ont une force de conviction qui peut vraiment faire la différence que je me suis dit non, mais c'est... Ce n'est pas possible, il faut qu'on fasse quelque chose, il faut que cette voix, on puisse l'entendre à sa juste valeur, parce qu'elle est à sa juste place et que les personnes qui portent des projets d'impact, c'est souvent des personnes qui ont une voix forte, qui méritent d'être à sa juste place et d'être entendues. Et c'est vrai que le travail de la prise de parole et de la communication, c'est aussi un travail finalement d'expansion de soi. Et il y a vraiment cette vraie prise de conscience de, je me souviens encore une fois lorsque j'ai fait une conférence et justement je me présentais, je disais voilà comme j'ai fait, je suis mentor en prise de parole, j'ai coaché plus de 80 femmes, j'ai fait des conférences, des tables rondes à Go Entrepreneur, ce qui a l'air hyper impressionnant sur le papier. Et en fait, la réalité, ça a été vrai, la vraie prise de conscience, c'est de se dire en fait non, si je suis devant vous… C'est parce que c'est l'histoire d'une petite enfant sage qui a toujours contenu sa voix, qui a toujours cru que sa voix n'était pas légitime, qu'elle n'avait pas de valeur et que c'était plus important de me conformer pour ne pas déranger. Alors que c'était tout l'inverse et que j'avais une voix forte à faire passer et qui est celle que je porte aujourd'hui. Donc, c'est la conférencière et la coach, mais c'est aussi l'enfant sage qui est en cours de cheminement aussi.

  • Speaker #0

    Ça me parle beaucoup ce que tu racontes, parce que je pense que ça parlera aussi à beaucoup de personnes, cet enfant sage où on a appris, oui, dans notre enfance, à ne pas faire de vagues, à ne pas déranger, à rester à notre place. Et c'est vrai qu'après, quand on est... Quand on est adulte et qu'on a un message à faire passer, qu'on se sent nourri d'une ambition, d'une vision d'un monde qu'on a envie de changer, on se retrouve parfois confronté à ces difficultés de prendre la parole. Est-ce que c'est forcément difficile parce qu'on a eu cette enfance où on s'est senti dans un cadre et du coup qu'on a du mal à sortir de ça ? ou est-ce que c'est pour une autre raison ? En fait, on aurait tendance à se dire qu'en fait, c'est simple parce qu'en fait, ça vient de nous, ça vient de l'intérieur. On sent qu'on a le feu à l'intérieur de nous, mais parfois, on a du mal à dépasser ça. Pourquoi est-ce que c'est si difficile, justement ?

  • Speaker #1

    Deux raisons à ça. Pourquoi c'est difficile ? Pourquoi c'est si dérangeant de prendre la parole ? Et d'ailleurs, quand on dit se vendre, parce qu'on est aussi là pour vendre et pour communiquer, tout est question de prendre la parole et de communication. Donc, deux raisons à ça. La première raison, elle est naturelle. Prendre la parole, c'est naturellement difficile. Et ça, c'est hyper important de le garder en tête parce que ça vient de comment nous fonctionnons en tant qu'être humain. Quand je te parle, Émilie, par exemple, je vais te vendre un service ou je vais te parler de quelque chose, une invitation, je m'expose à toi, donc je me montre. à toi. Et moi, ce que j'ai envie, c'est que tu me dises oui. Au-delà que tu me dises oui, peut-être pour m'acheter mes services ou participer à ma masterclass ou autre, ce que j'ai envie, c'est que tu me reconnaisses. Notre premier besoin en tant qu'être humain, c'est d'être reconnu. Donc, quand je m'expose à toi et que je te pose une question et que je rentre en conversation avec toi, j'ai un risque que tu me rejettes. Au-delà de l'aspect mental, c'est quelque chose de très, très viscéral. En tant qu'être humain, ce dont nous avons le plus peur, après la peur de la mort, c'est la deuxième peur après la peur de la mort, c'est donc la peur de la prise de parole, parce que j'ai peur d'être rejetée par mes pairs. On reste des êtres sociaux, on a envie d'être en tribu, et ce qui nous angoisse le plus dans la vie, c'est d'être rejetée par les autres. Donc ça, c'est hyper, hyper important de le garder à l'esprit, que la prise de parole. C'est une peur qui est naturellement ancrée en nous. Et heureusement, on pourra le voir dans un second temps, heureusement aujourd'hui ça se travaille et ça se dépasse. Mais à la base, c'est vraiment cette prise de conscience-là. Donc première raison, c'est la biologie humaine. Comment nous fonctionnons en tant qu'êtres socials ? Nous ne voulons pas être rejetés par l'autre. C'est aussi une question de service qui se joue derrière. Le deuxième axe, c'est l'histoire de notre voix. Ce qui est très intéressant, c'est que lorsqu'on étudie d'où vient notre voix, il y a eu un vrai changement. Alors là, on va remonter un petit peu plus loin. Mais c'est intéressant de comprendre que les problématiques qu'on ressent de manière très individuelle, finalement, elles sont comme l'histoire de la biologie, elles sont très collectives. Parce que l'histoire de notre voix, c'est laquelle ? C'est qu'à partir de la Grèce antique, notre voix, la prise de parole, a été codifiée. Il y a eu un avant et un après cette Grèce antique, où... Avant, la voix était utilisée comme l'histoire, l'apprentissage, les relations. C'était beaucoup tourné autour de l'oralité. Ce qui s'est passé pendant la Grèce antique, c'est qu'on a pris la parole et on l'a codifiée. Donc voilà comment on va apprendre la parole. Voilà comment ça va se passer. Voilà les espaces où la parole va être autorisée. Et à partir de là, ce qui s'est passé, c'est que la prise de parole, la communication est devenue égale. à pouvoir, pouvoir, domination. Et au fur et à mesure, à partir de cette époque-là, et principalement quand on s'intéresse à l'histoire de la voix des femmes, on voit qu'il y a un vrai cloisonnement de cette voix-là, qui peut se ressentir aussi chez les hommes. Par exemple, si on prend sur la voix des femmes, elle a vraiment été cloisonnée. La voix des femmes était considérée comme secondaire. Les femmes... n'avait pas le droit de s'exprimer dans l'espace public. Ensuite, ça en est suivi, toutes les femmes qu'on a brûlées parce qu'elles osaient prendre la parole, etc. Donc, il y a toute cette histoire où notre voix, collectivement, a été un empreinte de cette idée qu'il fallait mieux se taire et que si on s'exprimait, c'était dangereux, il y avait un risque de s'exprimer. Et cette empreinte collective-là, on la retrouve aujourd'hui dans la good girl, la fille sympa, la fille cool qui ne fait pas d'histoire. on la retrouve dans l'enfant sage, qui veut faire tout bien comme il faut et où on veut se conformer parce qu'on ne prend pas de risques et on a le fameux aussi, le fameux people pleasing. À savoir, pour avoir un exemple concret, les femmes, politiquement, ont le droit de s'exprimer depuis 1944. C'est-à-dire que les premières femmes qui ont le droit de s'exprimer, c'est nos grands-mères, c'est la génération avant nous, c'est... C'est ouf quand on y pense. Donc toute l'histoire aussi collective vient emprunter le fait qu'aujourd'hui, on va minimiser notre voix, on va culpabiliser, on va avoir peur de déranger, parce qu'en fait, il y a cette histoire collective où notre voix était secondaire. La voix était empreinte de cette domination-là, et ça c'est très important aussi de pouvoir le prendre en compte. Et ça encore une fois, la mentalité, ça évolue ensemble. Et c'est aussi des choses qui viennent se travailler en profondeur pour pouvoir justement exprimer cette voix qui est à l'intérieur et qui mérite d'éclore et qui a ce pouvoir de transformer les choses. Comme à chaque fois où il y a eu des transformations dans notre société, dans nos entreprises, dans notre culture, c'est parce qu'il y a des personnes, hommes ou femmes, peu importe, confondues, qui ont élevé leur voix. Et c'est ça dont on a besoin aussi aujourd'hui. donc deux axes la la peur de la prise de parole est normale et naturelle et deux, c'est l'histoire de notre voix qui est empreinte aujourd'hui dans notre conscience collective.

  • Speaker #0

    Merci pour cette réponse hyper complète. Je trouve que c'est hyper intéressant parce que ça enlève quand même un poids, à savoir ça, parce qu'on se dit que c'est pas forcément un problème qu'on a nous de manière individuelle, c'est pas forcément... Enfin, c'est un problème qu'on a, mais je veux dire, c'est emprunt d'une histoire et puis notamment aussi du côté des femmes encore plus et finalement c'est génération après génération des choses qui ont été inculquées dans l'éducation, dans la société qui bloquent encore plus en fait cette envie de prendre la parole et ça enlève vraiment un poids de le savoir parce qu'on se dit qu'on n'est pas non plus responsable de tout hum hum Et ça, je pense que c'est fort d'en prendre conscience, parce que ça permet aussi d'agir et de se dire « Ok, il y a des responsabilités qui ne m'appartiennent pas. Par contre, moi, j'ai envie de prendre la parole. Et à ce moment-là, je peux agir et me libérer de ces carcans qui m'ont été inculqués, alors qu'ils ne font pas partie de moi intrinsèquement. » Finalement, on se rend compte que c'est une évolution de pouvoir prendre la parole. enfants qu'on n'a peut-être pas prises et qu'adultes, on a envie de prendre de plus en plus. Donc, il y a sûrement une évolution, il y a sûrement un process. Est-ce que toi, tu es passée par cette phase aussi ? Parce que là, on a l'impression que non. Parce que du coup, c'est hyper à l'aise et tout est hyper clair. Donc, si tu as eu cette phase d'évolution, si tu as aussi eu à faire à des blocages, qu'est-ce que... Est-ce que tu aurais des petites actions, des petits tips à nous donner qui, toi, t'ont permis de te débloquer ? Peut-être pas du jour au lendemain, mais en tout cas, avec cette méthode des petits pas, de faire un petit pas qui, chaque jour, t'ont permis d'en arriver là où tu es aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ça me fait penser à deux choses. Il y a un exercice qui, moi, m'a beaucoup aidée, où effectivement, tu dis, ça nous aide aussi d'avoir cette prise de recul-là et cette conscience qu'en fait, c'est pas juste notre prise de parole en tant qu'individu. C'est quelque chose qui nous appartient aussi collectivement. Quelque chose qui m'a beaucoup aidée, ça a été d'interroger ma mère et de comprendre, ma mère, mes parents, de comprendre comment eux ont fonctionné dans leur rapport à leur communication. Comment ma grand-mère communiquait. Et là, ça m'a permis de me rendre compte justement de tout ce qu'on a évoqué sur l'histoire de notre rapport à l'expression de soi, à quel point, en fait, j'hérite. de silence porté, de conformisme et de casse-là. Donc ça, c'est un très bon exercice. Si vous avez l'occasion d'échanger avec vos parents, d'interroger aussi si vous avez encore vos grands-parents ou vos parents qui peuvent vous cautionner, de voir en fait les comportements qui vous adaptaient en termes de communication. Ça aide aussi à comprendre qui nous sommes en tant que personnes. Et ce qui m'a... Alors, par rapport à ça a l'air, Laura, hyper naturelle pour toi, j'ai bossé dessus. depuis des années et encore, je continue encore aujourd'hui d'explorer de nouvelles facettes de ma voix et de l'expression de soi. C'est vraiment la prise de parole au-delà de vendre et de communiquer. Finalement, il y a un côté très thérapeutique individuellement et aussi de fait collectivement. Quelque chose qui m'a beaucoup aidée parce que quand j'ai lancé mon entreprise, on est aussi ici parce qu'on est des entrepreneurs. qui ne voulons pas juste faire tourner un business, mais qui ont une grande vision et un projet à porter. Quand je me suis lancée à mon compte, ça a été l'objectif de mon entreprise. Donc, qu'est-ce que j'ai fait comme bonne enfant sage ? Je savais que j'avais conscience et que j'avais besoin d'avoir un mode d'emploi pour comprendre comment fonctionne une entreprise. Donc là, ce que j'ai mis en place, le premier pas que j'ai fait, c'est de m'armer stratégiquement pour comprendre. Comment je développe mon entreprise ? Comment je crée un positionnement ? Comment je crée une offre ? J'étais très lucide sur ça. J'ai dépensé à l'époque, c'était mon premier coaching, 2000 euros avec une super coach que j'adore, avec un programme très quali. J'ai appris la technique pour vendre, la technique pour communiquer, la technique pour créer mon offre, pour me positionner, pour communiquer sur les réseaux. J'avais tout, j'avais tout. Sauf que la réalité, c'est que je me retrouvais, j'étais dans mon bureau, Face à mon ordi, sur ma petite feuille, sur mon petit fauteuil, là, tac, avec ma petite main sur ma souris, et rien. Émilie, rien. Je savais tout bien faire comme il faut, comme une perfectionnisme, une enfance sage, la good girl, voilà, qui était dans le flot de ce qu'il fallait bien faire. Mais j'avais zéro résultat, j'avais pas de client, j'avais pas d'impact, j'avais pas d'opportunité. Et surtout, j'avais perdu ce sens. de mon projet. Et le vrai déclic qui a été le petit pas, mais qui a été un immense pas, c'est justement de revenir, ça a été un vrai déclic sur revenir à ce fameux pourquoi on a lancé son projet. Et je me suis dit, je me suis penchée sur le sujet, je me suis dit quitte que coûte, il n'y a rien qui marche dans tout ce qu'on m'a inculqué. Vas-y Laura, fais un truc de dingue, présente-toi autrement. communique autrement. Test ! Et le petit pas que j'avais fait à ce moment-là, c'est que je participais à un week-end en tant que superviseuse devant un groupe de 15 coachs à l'époque. Et du coup, on devait se présenter chacun notre tour. Et on avait deux minutes. Et là, je me dis, Laura, je ne le faisais pas du tout pour les autres. Là, je le faisais vraiment pour moi. Je sautais en parachute, c'était pareil. Pourtant, je parlais deux minutes. C'était tout. Et je commençais à parler. Et au lieu de dire... Alors, à l'époque, ça a évolué, mon positionnement a évolué, mais tu vois, au lieu de dire un truc type « Bonjour, Laura, coach en prise de parole et conférencière, j'ai un programme, tatata, tatata » , voilà, au lieu d'avoir cet aspect un peu classique, je me suis présentée depuis mon pourquoi. Donc, aujourd'hui, ça ferait un style du genre « Bonjour, je m'appelle Laura, aujourd'hui, j'accompagne les femmes à libérer leur voix, les femmes visionnaires qui ont une voix forte à faire porter, pour faire de leur prise de parole un levier d'impact, d'opportunité et de monétisation. Parce que je suis convaincue que la voix des femmes a ce pouvoir de changer leur vie et de changer le monde. Donc, tu vois, pour te donner un peu les deux différences, je teste un truc comme ça. Et là, à la fin, déjà pour moi, je me dis « mais quel kiff ! » Quel kiff de reconnecter à cette communication. qui a du sens et ce pourquoi je le fais. Et rien que ça, c'est un petit pas, mais qui change tout à l'intérieur de soi. Et autre, pour avoir la suite de l'événement, on fait la pause break. Donc moi, je n'attendais absolument rien de ces deux minutes de prise de parole. On fait la pause et là, j'ai deux personnes. C'était une dizaine, une dix ou quinze personnes. J'ai deux personnes qui viennent me voir. Et qui me disent, je m'en souviendrai toujours parce que c'était vraiment la première fois que je switchais, qui me disent, Laura, ce que tu as dit, ça a profondément résonné. Je sais que c'est dans cette direction-là que j'ai envie, que c'est avec toi que j'ai envie de travailler. Comment on fait ? J'avais parlé deux minutes. Je venais d'obtenir mes deux premières clientes. Et là, il y a eu un avant et un après de comprendre qu'il y a vraiment ce besoin de communiquer autrement et de communiquer depuis ce pourquoi. Donc, le petit pas qui est le grand pas. c'est de connecter à ce message fort et de l'impulser dans sa communication.

  • Speaker #0

    J'ai envie de rebondir sur trois choses, je pense. On reviendra sur le pitch juste après parce que j'ai une question à te poser là-dessus. Mais ce que je voulais dire, c'est de revenir sur ce que tu disais de parler à nos parents ou de réfléchir aussi à l'enfance qu'on a eue vis-à-vis de nos parents, quel regard on avait sur eux, comment est-ce qu'eux communiquaient. Et en fait, c'est rigolo parce que quand on fait des coachings, j'ai été aussi accompagnée par des coachs ou des thérapeutes. Et souvent, on en revient à cette histoire avec nos parents. Parce que forcément, il y a des choses qui viennent de là, de notre enfance, de notre éducation, du regard qu'on avait sur nos parents. Et tu vois, moi, on m'a souvent dit, t'es une taiseuse comme ton père. et donc c'est Mon père, c'est quelqu'un qui ne s'exprime pas beaucoup, qui est très présent, mais qui ne parle pas beaucoup. Et donc, moi, je suis un peu comme ça aussi. Et finalement, c'est pareil, c'est se mettre aussi dans un cadre de... Tu n'as pas besoin de prendre la parole parce qu'en fait, ce n'est pas celle que tu es finalement, parce que tu ne parles pas beaucoup, parce que tu es calme, etc. Donc, c'est encore plus difficile de sortir de ça. mais c'est vrai que d'en prendre conscience euh Encore une fois, c'est comme on se disait tout à l'heure, c'est se dire que c'est peut-être quelque chose qui ne m'appartient pas finalement quand même. Parce qu'on m'a mis dans ce cadre-là, parce que j'étais une enfant calme, qui ne faisait pas de vagues. Mais je peux aussi être quelqu'un d'autre. Je peux aussi être quelqu'un qui prend la parole. Je peux aussi être quelqu'un qui a envie d'avoir un impact, qui a envie d'être connu, reconnu, peu importe. Mais je trouve que c'est hyper fort de pouvoir... revenir à ses grands-parents, à ses parents et de réaliser un petit peu déjà dans quel mode de communication on était à ce moment-là. Donc ça, je trouve que c'est vraiment hyper intéressant. Merci d'avoir partagé cette astuce. Et ensuite, par rapport à l'enfant un peu parfait qui, du coup, ensuite, quand elle apprend à devenir entrepreneur, Et aussi dans ce mode de perfection, de tout bien appliqué et au final rien ne se passe. C'est rigolo parce qu'hier soir j'ai fini de lire le livre Père riche, Père pauvre. Et il en parle en fait, il dit que c'est encore plus difficile pour les personnes qui étaient les premières de la classe, les super bons élèves, c'est encore plus difficile d'avoir du succès. Parce qu'en fait justement ils sont dans cette analyse constante dans cette perfection constante et il y a le droit à l'erreur qui est presque pas négociable c'est pas possible de faire une erreur, il faut toujours être dans la perfection alors que quand on entreprend, quand on veut prendre la parole et bien justement l'idée, et c'est ce qu'il dit aussi dans son livre, c'est qu'il faut oser, il faut tester, et c'est ce que tu as dit toi aussi dans tes différentes manières de pitcher Et donc ça fait partie aussi de la troisième idée que je voulais rebondir sur ça, c'est que pour dépasser cette perfection, il faut oser. En fait, il faut oser dire les choses différemment. Et finalement, il faut se poser la question de pourquoi est-ce que ça ne marche pas ? Qu'est-ce que j'ai fait jusque-là qui ne fonctionnait pas ? Et comment est-ce que je peux faire autrement ? Et comment peut-être est-ce que je peux me détacher de la façon aussi dont j'ai toujours appris ? Et donc, c'est aussi de se détacher de... de son éducation, c'est se détacher de ce qu'on a appris dans les formations pour entreprendre ou on a appris une méthode et qui est une méthode qui a certes permis de nous donner les bases stratégiques ou les bases d'organisation, les bases structurelles, mais qui ne correspond pas non plus à 100%, qui ne correspond pas à 100% à la personne qu'on est, à celle qu'on a envie d'être, à celle qu'on veut... Être sur les réseaux, dans notre communication, à l'impact qu'on veut avoir. Et donc, il y a toujours cette prise de recul aussi à prendre et à se dire, bon, en fait, j'ai appliqué cette méthode-là, ça ne marche pas. Pourquoi ? Et qu'est-ce que je peux faire différemment ? pourrait me correspondre mieux à moi, qui pourrait être plus aligné et cohérent avec la personne que je suis. Et donc le pourquoi, c'est vraiment ça qui, je pense, nous ramène à qui on est vraiment au plus profond et nous donne vraiment la motivation aussi de continuer dans la durée. J'en parlais dans un précédent épisode de podcast où quand on a parfois l'impression Que ce qu'on fait ne sert à rien, que l'impact qu'on a envie d'avoir ne sert à rien face à tout ce qui peut se passer autour de nous. Se raccrocher aussi à son pourquoi, c'est aussi se redonner de la force. Parce qu'en fait, si on est vraiment connecté à son pourquoi, on n'a plus de choix que d'avancer et de trouver la solution qui fera qu'à un moment donné, il y aura, comme tu disais, ce déclic, cette façon de faire différente qui fera que ça y est, on aura trouvé... la clé pour ouvrir cette serrure et qu'on sera sur un nouveau chemin qui pourra nous apporter des nouvelles opportunités, des nouvelles collaborations, des nouvelles façons de communiquer, d'avoir de l'impact. Et le pourquoi, je pense que c'est vrai qu'on n'en parle pas souvent et en fait, on a aussi parfois l'impression que ça peut être connecté qu'à la mission de son entreprise. et en fait là je pense qu'on peut se rendre compte avec ce qu'on est en train de dire que ça peut vraiment nous servir dans tous les pans de notre vie à la fois personnelle et professionnelle parce que le pourquoi c'est nous en fait donc si on est vraiment connecté à ça ça va vraiment aussi nous permettre de trouver soit des solutions ou d'autres actions ou de mieux s'aligner dans sa vie et encore une fois pas uniquement que professionnel Merci.

  • Speaker #1

    Il y aurait tellement de choses à dire sur ces sujets-là, mais pour rebondir par rapport à ce que tu dis, ça me fait penser à un... Toujours pour cet aspect prise de recul qui, je trouve, est hyper intéressant pour pouvoir prendre de la hauteur et comprendre comment on communique et comment est-ce qu'on communique avec Impact. Quand tu prends les personnes qui nous inspirent, les leaders, ceux qui... Tu vois, on regarde un peu à grande échelle, mais quand on regarde les personnes qui nous inspirent, qui créent des mouvements, qui changent le monde... Ce ne sont pas des personnes qui se sont réveillées un jour sans conviction, sans force et sans impact. Elles ont toutes, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, peu importe, ce n'est pas le sujet, mais toutes les figures qui ont un impact, qui lient, qui créent des mouvements, qui transforment la société et qui transforment les gens, ce sont toutes des personnes qui ont un pourquoi immense, qui leur permettent justement d'avancer et de dépasser les peurs, les échecs. Et justement, ce qui est intéressant, de cultiver. Je te rejoins sur cette idée-là. Moi, j'aime bien l'idée de dire je cultive mon pourquoi au quotidien parce que c'est lui qui me permet de faire les bons choix, de sélectionner une idée. Quand on entreprend, on a mis l'idée dans sa tête. Mais est-ce que cette idée-là, elle vient nourrir le pourquoi que j'ai qui est effectivement mon pourquoi intime à moi ? Mais mon pourquoi intime devient in fine le message que je porte avec mon entreprise. C'est le cas avec des entrepreneurs comme, on a entendu des personnes très connues, on a Simon Sainet qui a créé la méthode du cercle d'or, mais on a des Steve Jobs qu'on aime ou qu'on n'aime pas, ce n'est pas le sujet, mais c'est hyper intéressant de comprendre à quel point le pourquoi, son pourquoi, a été le déclencheur de ce qui est devenu Apple et qui transforme aujourd'hui la vie des gens et qui a créé un mouvement. Ce n'est pas juste « je te vends un produit » . Je te vends un mouvement qui transforme les gens. Tu as des Yvan Chouinard, tu as la créatrice de Mélanie Perkins, la créatrice de Canva. Et même les figures politiques, les Simone Veil, Nelson Mandela, Gandhi, toutes les personnes pensées aux personnes à petite ou grande échelle, aux personnes qui vous inspirent, il est fort possible que ce soit des personnes qui ont une conviction immensément forte qui les porte au quotidien. et qu'elle diffuse dans le monde. Il y avait un autre point que j'avais aussi envie de souligner, qui est peut-être intéressant à aborder et qu'on n'aborde pas toujours, c'est que souvent quand on a un projet à impact, qu'on est entrepreneur à impact et qu'on a justement cette conviction forte, on a aussi souvent une grande sensibilité. Une grande sensibilité qui fait qu'on a la conscience de ce qu'on dit. On a conscience que nos mots ont de l'impact. Et ça, c'est aussi un peu le double effet qui se coule des entrepreneurs à impact. C'est qu'il y a cette conscience-là de dire il faut que je fasse attention à ce que je dis, que je pèse mes mots. parce que ces mots peuvent avoir un impact sur la personne en face. Et de fait, on va là encore une fois minimiser son discours, faire très attention à ne pas dire les choses telles qu'on les pense parce que peut-être que ça va blesser quelqu'un. Et cette sensibilité, c'est un super pouvoir dans la communication. Et c'est aussi important d'en prendre conscience pour se dire, en fait, si vous avez quelque chose à dire, mettez votre conviction, cette sensibilité, cette conviction au service de votre mot. de vos mots parce que c'est comme ça que vous toucherez les bonnes personnes. C'est comme ça que vous ferez entendre votre voix, que vous serez reconnus, que vous attirez les bonnes opportunités. Je dis souvent à mes clientes, faites du Trump. Alors, faites pas du Trump pour le côté humain, sensible et impactant, on s'entend, mais faites du Trump dans le sens, allez-y à fond. Allez-y à fond de manière... simple, de manière naturelle, avec vos touches alliées 100% avec vous, parce que c'est comme ça que vous attendrez aussi qu'on atteigne l'impact qu'on a, et c'est encore une fois ce qu'on retrouve chez tous les rôles modèles, les leaders, les femmes, les hommes qui nous inspirent aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Et c'est ça qui fait qu'on peut avoir une voix qui résonne. Du coup, on va revenir sur le pitch. Tu nous as montré qu'effectivement, il y avait différentes façons de pitcher. Et concrètement, est-ce que tu peux nous dire, selon toi, qu'est-ce qui fait qu'un pitch va plus toucher qu'un autre ? Qu'est-ce qui va faire qu'on va attirer l'attention sur nous dans la manière dont on se présente ? Parce que pitcher, finalement, c'est ça, c'est se présenter et dire ce qu'on fait. pourquoi on le fait. Et ça peut être... On se dit toujours que le pitch, c'est pas pour nous, parce que c'est pour les entreprises qui veulent lever des fonds, qui sont dans des grosses procédures comme ça. Pourtant, je pense qu'au quotidien, on peut vraiment en avoir besoin, ne serait-ce que quand on croise quelqu'un qu'on n'avait pas vu depuis super longtemps. Alors, qu'est-ce que tu deviens ? Ça peut être une opportunité de pitcher quand on est dans des événements de networking ou des événements de rencontres entre entrepreneurs ou des salons sur des thématiques précises ou qui nous plaisent. Ça peut être aussi cette occasion-là de pitcher. Et si on ne l'a pas super bien préparé, on peut un peu passer à côté peut-être de certaines occasions. Et je pense que tu nous l'as montré aussi avec ton exemple dans le week-end où tu t'es révélé. Du coup, qu'est-ce qui fera qu'un pitch va... va être mémorable, finalement.

  • Speaker #1

    C'est quoi les ingrédients magiques d'un bon pitch ? Et effectivement, merci de le souligner, parce qu'un pitch, ce n'est pas juste je passe à qui veut être mon associé et je pitch pendant deux minutes et that's it. Non. Si on est entrepreneur, ça veut dire que nous avons des choses à vendre, nous avons des choses à diffuser, des idées à partager et que nous passons notre temps, donc, à communiquer et donc à se montrer et donc... à se présenter. Donc, un pitch, déjà, je vois avec mes clients qu'il y a souvent beaucoup de confusion sur ce qu'est un pitch. Souvent, l'impression d'être enfermée dans un... Non, mais tu comprends, Laura, moi, je ne veux pas pitcher parce que j'ai l'impression d'être enfermée dans mes mots. Et là, et encore une fois, c'est intéressant de prendre de la hauteur puisque notre pitch, c'est le squelette de notre communication. Que si je rencontre Pierre, Paul ou Jacques, Il y a une congruence, une cohérence dans leur discours quand ils me parlent de Émilie. Toi, sur qui tu es, ce que tu fais, c'est quoi tes grandes idées ? Et c'est souvent un aspect qui est sous-estimé, le travail du speech, parce qu'on valorise beaucoup l'aspect stratégique, qui est encore une fois hyper important, ça fait partie des murs de la maison de son business, mais le pitch, c'est ce qui fait que tu vas connecter avec les autres aussi. Trois ingrédients pour qu'un pitch soit hypnotique, mémoral et donne envie d'aller plus loin. que je travaille avec mes clientes, la première chose, c'est qu'un pitch, ça se prépare. D'ailleurs, ce qu'on dit là, ça vaut aussi pour toutes les prises de parole en général. Mais la première phase, c'est la préparation. À qui est-ce que je parle ? C'est qui est mon audience ? Qui est la personne en face de moi ? Dans quel contexte est-ce que je pitch ? Qu'est-ce... qui est intéressant pour la personne en face de savoir qu'il serait en lien avec mon entreprise. C'est quoi ces émotions de la personne en face de moi ? Je vais pitcher différemment si je vais voir ma banquière pour lui demander un prêt, que si je vais devant qui veut être mon associé ou si je vais en soirée networking le jeudi soir. Donc c'est vraiment, il y a vraiment une phase de préparation très très importante, c'est la première phase. Là on n'a encore pas parlé, on n'a encore pas vu de personne, on est juste soit avec soi-même, avec sa feuille et on se pose sur à qui je m'adresse, pourquoi, où est-ce que je parle et surtout quel est mon objectif. Le deuxième point c'est la structure. Quand on parle, quand on va se présenter, quand on va pitcher... Mon objectif, c'est d'amener la personne d'un point A, d'une situation neutre, bonjour, on ne se connaît pas, où on se connaît, mais voilà le travail de préparation, voilà où on en est, à où on se souvient, nous avons un objectif, à là où je veux l'amener. Pour ça, je vais devoir structurer mon discours. C'est quoi la cohérence dans ma prise de parole ? Donc là, il y a différentes étapes, mais d'avoir vraiment conscience que c'est hyper, hyper important d'avoir un discours et une prise de parole qui soit structurée pour savoir de quel point A je pars, à quel point B j'arrive, qui est encore une fois, quel est l'objectif que je veux atteindre avec mon pitch. Et le troisième point, c'est l'énergie, c'est la posture. Parce que je peux avoir un pitch hyper... On le voit très souvent avec les personnes qui sont scientifiques, experts, un peu... très dans le mental. Et c'est toujours très intéressant de travailler avec ces personnes-là parce qu'elles ont une préparation top niveau, elles ont une structure, ça c'est pas un souci, c'est ce qu'elles aiment. Par contre, quand elles pitchent, on sent pas l'énergie. Donc, le troisième ingrédient, c'est le vous. C'est l'énergie, c'est l'énergie qu'on met dans son pitch, c'est sa personnalité, c'est dans sa posture, la manière dont on va utiliser son corps. Il n'y a pas de bonne ou de bonne manière, il y a ... le renforcement de sa posture, mais pour encore une fois mieux révéler son énergie. Donc c'est mettre du vous, mettre de l'énergie. Encore une fois, les gens connectent à nous parce qu'ils sentent une énergie. Quand les deux personnes sont venues à moi quand j'ai pitché, elles ont entendu mes mots, mais elles ont senti aussi l'énergie, où elles se disent « Oh, cette énergie-là, il y a un truc, ça m'appelle » . Donc vraiment, les trois ingrédients, c'est préparer. Posez-vous, préparez votre discours à qui je parle, pourquoi, Pourquoi ? C'est quoi mon objectif ? Dans quel contexte ? Deuxième étape, structurer votre discours. C'est quoi en vue de mon objectif ? Comment je vais pitcher ? C'est quoi ? Pourquoi est-ce que je suis là ? C'est quoi l'origine de mon projet ? C'est quoi la problématique ? C'est quoi la solution que j'ai à proposer à la personne ? Pour encore une fois, arriver à mon objectif de call to action. Et le troisième ingrédient, mettez de l'énergie, de la posture. sur la première chose qu'on... avant de vous entendre, avant qu'on nous voit, les gens nous écoutent, les gens nous voient. Donc, que donnez-vous à renvoyer ? Donnez de vous de l'énergie et encore cette force de conviction. C'est la force des entrepreneurs à impact qui ont un pourquoi fort, c'est que c'est des personnes qui sont animées. Et cette énergie-là, quand vous l'incarnez, c'est un aimant à opportunités et à transformer ces rencontres en opportunités.

  • Speaker #0

    Et effectivement, je pense que si on a en vue certains événements et qu'on y va sans préparation, ça peut ainsi entacher la confiance qu'on a en soi. Parce que du coup, on va se retrouver encore plus bloqué à se dire, mais en fait, oui, j'aurais bien eu envie de parler à cette personne ou j'aurais bien eu envie de dire ça à ce moment-là, mais je ne sais pas. Et quand on est en plus emprunt de stress, de... De cette petite angoisse de se dire, il va falloir qu'on aille aborder quelqu'un ou parler à quelqu'un, si on n'a pas préparé avant ce qu'on avait envie de dire, qui on avait vraiment envie de rencontrer et comment est-ce qu'on voulait se présenter, c'est aussi une balle qu'on se met dans le pied parce que du coup, on va peut-être rater des occasions de rencontrer des personnes qui peuvent changer, peut-être pas notre vie, mais en tout cas, changer peut-être le chemin de notre business. Donc, préparer, je te rejoins sur ça, que c'est hyper important et qu'en plus de ça, ça rajoute vraiment de la confiance parce qu'on se sent prêt au fond aussi. On se sent prêt à être là à ce moment-là et à prendre notre place. Et sur la posture, je me posais une question parce que souvent, on peut quand même avoir tendance à se dire que oui, mais moi, je n'ai pas envie de me mettre en avant. Enfin, j'ai des choses à dire, mais je ne veux pas me mettre en avant. Et en même temps, peut-être que finalement, ce que j'ai à dire, c'est pas hyper intéressant. Donc bon, finalement, je préfère écouter les autres. Est-ce que ça, c'est aussi une histoire de posture ? Ou est-ce que c'est malgré tout quand même lié à des blocages ? Est-ce que... Bon, j'imagine que c'est peut-être un peu les deux. Mais est-ce qu'il y a quelque chose quand même dans notre posture ou dans notre égo, dans notre façon d'être qui peut nous permettre aussi de nous rassurer sur... Oui, j'ai des choses à dire et oui, c'est important que je prenne la parole.

  • Speaker #1

    Revenir à pourquoi on prend la parole. C'est vraiment le leitmotiv. Alors, prenons l'exemple des soirées networking. C'est hyper inconfortable pour tout le monde. Après, à force, on s'y habitue. Mais en tout cas, les premières, tout le monde est dans l'inconfort. Ce moment où on doit se présenter, on doit pitcher. Je dois aller voir Émilie que je ne connais pas au fond de la salle. Mais j'ai peur parce que je ne sais pas du pourquoi, du comment, si je vais être impactante. Parce qu'on se met une pression. qui est normal, qui est légitime parce que j'ai envie de faire bonne impression, j'ai envie d'être parfaite, j'ai envie de dire les bonnes choses. C'est toujours aussi les mêmes blocages qui reviennent et qui sont en trame de fond. Et puis aussi, on a le stress. On a le stress qui est anéant à la prise de parole. Donc, des fois, j'ai mon corps. J'ai mon corps qui se met en mouvement. Je vais faire des choses, je vais aller taper mes doigts, je vais me toucher les cheveux, je vais me mettre en retrait. Quand les personnes pichent, c'est souvent un exercice. Il y avait la notion pour les personnes qui sont plutôt du type civile, où leur corps va tout seul se mettre en retrait. On va aller se coller contre le mur. Donc, notre corps nous dit énormément de choses et vraiment de pouvoir revenir à ce corps-là. Est-ce que c'est une question d'ego ? Je pense que... que c'est vraiment une question de pression qu'on se met, d'exigence parce qu'on a envie d'atteindre des objectifs, parce qu'on a encore une fois envie de bien faire. L'ego, il serait plutôt là pour nous défendre dans une situation où on est attaqué, sauf que là, c'est nous qui devons monter sur scène d'une certaine manière. Et je pense que c'est hyper important de... de garder en tête et d'où merci de l'avoir souligné, le fait que préparer son discours, le structurer et travailler sur sa posture, la première chose que ça vient faire, ça vient sécuriser notre confiance intérieure. Le fait d'être préparé, le fait de savoir ce que je raconte, le fait de savoir contrôler, de savoir comment je peux maîtriser ma posture pour le mettre au service de mon discours, ça me donne de la confiance. Ça me fait me sentir plus légitime et ça... C'est hyper, hyper, hyper important. Donc, je ne pense pas que ce soit une question d'ego. L'ego est là pour nous défendre dans des situations où on va se sentir attaqué. Là, il est utile. Là, c'est plus, encore une fois, accepter de se montrer et d'aller au-delà de ce petit cap de la prise de parole. Et vraiment, il y a vraiment une notion aussi, c'est pour ça aussi que c'est hyper important de se préparer. C'est qu'on va arriver à une soirée networking. Et on va se dire, je ne sais pas trop. Toi, tu as passé une super soirée. Le cocktail était super bon. Tu as parlé avec des gens super sympas. C'est trop chouette. On t'a donné une horde de cartes de visite. Tu ne sais déjà plus qui, quoi, comment, pourquoi. Toi aussi, tu as acheté des cartes de visite comme ça. Et en fait, deux jours plus tard, il ne s'est rien passé. Tu n'as pas eu de rendez-vous. Tu n'as pas eu de contacts. Parce que c'est aussi notre responsabilité. D'où l'importance de faire ce travail de fond. C'est notre responsabilité. d'aller déclencher ces opportunités-là. Et c'est un vrai travail, ça s'apprend. C'est aussi prendre du plaisir aussi dans sa prise de parole pour que lorsqu'on va en soirée networking, je me fisse des objectifs. J'ai décidé de parler à cinq personnes, je vais parler à cinq personnes. Je ne vais pas juste balancer ma carte de visite, je veux être la personne à qui on va demander la carte de visite. Donc c'est vraiment aussi avoir conscience de cette responsabilité. Si nous ne prenons pas la responsabilité de notre prise de parole, personne ne le fera. On doit d'abord avoir confiance. La manière dont on va porter sa voix, tu n'as pas besoin d'être parfait, on s'en fout, mais d'avoir cette conscience-là pour qu'ensuite les autres nous fassent confiance. Personne ne nous fera confiance si nous, on n'a pas confiance et qu'on ne déclenche pas ce premier pas.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Et puis, ça se ressent en fait. Quelqu'un qui n'a pas confiance en qui il est, en ce qu'il peut apporter, en son activité aussi, ça arrive aussi. de discuter avec quelqu'un et puis la personne en face de nous, elle a vachement de mal à se présenter ou à dire qu'est-ce qu'elle fait ou alors c'est juste je suis masseuse. Donc d'accord, et plus ? Est-ce que tu peux m'en dire plus ? Et moi j'aime bien aller creuser justement avec ces personnes-là parce que je trouve que aussi ça permet d'avoir un discours, enfin pas un discours mais d'avoir une conversation hyper riche en fait, de pouvoir aller creuser derrière et de... Et de leur faire prendre aussi conscience que c'est bien qu'elles osent aussi et qu'elles prennent confiance en ce qu'elles peuvent apporter aux autres. J'avais la question de comment on sait si on a bien fait. Tu as commencé un petit peu à répondre parce que justement, tu parlais d'objectifs qu'on se donne en amont de notre prise de parole. Mais concrètement, déjà, quel impact ça peut avoir ? Donc, on a donné aussi un peu des bribes, mais quel impact ça peut avoir de prendre la parole ? Qu'est-ce que... Quel avant-après ça peut avoir ? Et surtout, est-ce qu'on peut uniquement se cantonner ? Par exemple, si on parle de postes ou de communication sur les réseaux, est-ce qu'on peut uniquement se cantonner à des likes ? Comment est-ce qu'on peut savoir si la prise de parole qu'on a prise, parce que quand on parle de prise de parole, ce n'est pas uniquement d'aller parler en one-to-one à quelqu'un, c'est sur les réseaux et dans toute situation. Mais quels critères ? Qu'est-ce qui fait que... On peut se dire que là, j'ai réussi ma prise de parole. Sur quels critères on peut se rattacher ? Qui ferait qu'on conserve aussi cette confiance ? Parce que si notre jauge de confiance diminue, on va aussi avoir tendance à moins prendre la parole, à se dire que ça ne sert à rien et pourquoi est-ce que je continue, etc. Est-ce qu'il y a des critères comme ça, ou des objectifs, ou des éléments importants ? qu'il faut qu'on ait en tête pour se dire ok, en fait, cette action-là que j'ai menée, cette prise de parole que j'ai eue, et encore une fois, peu importe le contexte, elle a eu des effets et c'est important que je continue et que je m'améliore là-dessus.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que la première chose qui est importante de souligner, c'est par rapport au « est-ce que j'ai bien fait ? » , c'est de déconnecter de l'émotionnel à ce moment-là. Parce que souvent, quand on va être dans une prise de parole, on va se dire « oh là là, j'ai l'impression que j'ai trop dit, que j'ai pas assez parlé, que oh là là, tu te rends compte, j'ai levé les mains à un moment donné, alors personne ne levait les mains » . Tu vois, de vraiment se détacher de notre ressenti et de l'aspect émotionnel et donc de fait de notre perfectionnisme. Donc, pour évaluer sa prise de parole, on laisse de côté les ressentis et on en vient au factuel, comme on l'a abordé et comme tu l'as précisé. Dans tes propos, on va revenir au factuel. Quand je prends la parole, on se souvient, j'ai un objectif. J'ai un objectif, c'est avoir 40 participants à ma masterclass, c'est parler à 5 personnes dans une soirée networking, c'est avoir 50 likes sous un poste, c'est déclencher 4 ventes dans un mois, etc. C'est d'avoir un objectif très clair. Ensuite, on prend cet objectif. On prend les résultats et on analyse factuellement. Quels sont mes résultats ? Combien de personnes ? En prenant l'exemple de la soirée de réseautage, j'ai décidé, je parle ce soir à cinq personnes. Je donne ma carte de visite et voilà, on débouche sur une opportunité. Encore mieux si vous connaissez les personnes que vous avez ciblées qui sont potentiellement des partenaires ou des futurs prospects. J'ai mes cinq personnes. Ok, c'est la fin de la soirée. Est-ce que j'ai parlé aux cinq personnes ? Oui. non, oui, trop bien, qu'est-ce que j'ai mis en place ? Qu'est-ce qui a bien fonctionné ? Qu'est-ce que je pourrais peut-être faire différemment pour avoir la prochaine fois peut-être huit personnes ? Ou ne pas parler à une personne peut-être plus avancée que j'ose peut-être pas aborder parce qu'elle me fait un peu peur mais j'ai quand même envie d'aller bosser avec elle. Et si je n'ai pas atteint mes cinq personnes, qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que je pourrais faire différemment ? Ça, c'est vraiment le secret des orateurs et des oratrices, c'est de débriefer toutes vos prises de parole. Qu'est-ce qui a été cool ? À quoi est-ce que j'ai pris plaisir ? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Et qu'est-ce que je peux améliorer pour la prochaine fois ? Et on est toujours, toujours en constante amélioration. Donc, on revient au factuel. Quels sont mes résultats ? C'est quoi le bilan ? Et qu'est-ce que je peux améliorer pour la prochaine fois ? Ce n'est pas parce qu'on fait un poste... Mon objectif, si on prend par exemple, parce qu'on en parle beaucoup sur la visibilité, vous pouvez faire 1000 vues sur un poste et avoir zéro client. Vous pouvez faire 3 likes sur un poste et avoir un client. Et là, dépend... de votre objectif. Est-ce que mon objectif, c'est d'influencer, d'avoir juste un poste peut-être inspirant et voilà, toucher un maximum de monde ? Soit, donc là, l'objectif est rempli ou est-ce que mon objectif, c'est de faire une vente ? Dans ce cas-là, on s'en fout du nombre de likes. On veut parler à la bonne personne. Donc, objectif, résultat.

  • Speaker #0

    Oui, et je pense qu'effectivement, de pouvoir après débriefer, même si on n'a pas atteint l'objectif Ça nous laisse quand même dans l'action et de se dire que la prochaine fois, j'y retourne pour justement dépasser ce blocage que j'ai eu ou essayer de faire différemment pour avoir des résultats différents. Parce que c'est vrai que quand on se dit dans cet événement-là, je veux avoir parlé à cinq clients, à cinq clients, à cinq personnes et qu'on rentre à la maison et sur la route, on est là. Ben oui, en fait, au final, je suis restée un peu dans mon coin, j'ai pas osé, j'ai parlé à une personne, mais en fait, bon, c'était peut-être pas la meilleure personne pour moi. On peut, comme tu le dis, être beaucoup dans l'émotionnel et d'avoir du coup le cerveau qui se met en boucle et qui tourne et qui tourne et qui tourne. Et c'est effectivement sûrement pas la bonne solution parce que le cerveau va nous laisser dans ce négatif. de ce qui s'est passé dans la soirée, alors qu'il y a peut-être des choses positives qu'on ne voit plus et qui pourtant se sont passées. Donc, de prendre le temps, effectivement, le lendemain, en fait, de prendre un quart d'heure, une demi-heure, de se dire, bon, OK, factuellement, comme tu le dis, qu'est-ce qui s'est passé ? J'avais prévu de parler à cinq personnes, mais en fait, effectivement, peut-être que j'ai parlé qu'à une personne. Eh bien, qu'est-ce que ça m'a apporté aussi ? Et qu'est-ce que j'ai dit à cette personne ? Comment je me suis présentée ? Qu'est-ce qu'elle m'a répondu ? Et comment est-ce que je peux capitaliser peut-être sur cette seule personne-là pour que la prochaine fois, j'arrive à parler aux cinq personnes que je m'étais donné en objectif ? Et effectivement, se mettre dans ce process d'amélioration continue, parce que de toute façon, quand on est entrepreneur, on ne peut pas rester sur place, il faut toujours s'améliorer. Ça donne effectivement des billes pour continuer à avancer et éviter de se dire « Non, mais en fait cet événement pour le coup, il n'est vraiment pas pour moi, ça ne sert à rien que j'y aille. » Je pense qu'avant de se dire une seule fois « C'est mort, ce n'est pas du tout l'endroit où je dois être » , c'est effectivement se reposer les bonnes questions, se remettre en question nous-mêmes et tenter peut-être encore l'événement deux ou trois fois avant d'avoir vraiment des conclusions si cet événement est fait pour soi ou pas. et toujours en relation finalement avec des objectifs qu'on s'est donnés. Donc sur ça, c'est sûr que je pense que c'est effectivement la bonne façon et on n'y pense pas toujours parce que je pense qu'on peut avoir tendance à rester dans l'émotionnel parce qu'on ne s'en rend pas compte, on n'a pas cette conscience, cette prise de recul-là. Et rester dans l'émotionnel, je pense, tu me diras ce que tu en penses, mais en fait, moi je me dis... que finalement, ça ne nous met pas forcément dans la bonne direction, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Quand on débriefe son pitch, on n'oublie surtout pas ce qui s'est bien passé et ce à quoi on a pris plaisir. Parce que souvent, on va avoir tendance, surtout si on est dans l'émotionnel, « Ah, j'ai loupé ma soirée networking » , à regarder, à débriefer que les trucs qui n'ont pas été. Il y a forcément des trucs qui ont été bien, il y a forcément des trucs où vous avez été fiers de vous, et ça, c'est hyper, hyper important. Et effectivement... La communication est un mélange subtil d'émotionnel et de factuel et de structuration. L'émotionnel, on en a profondément besoin pour connecter, pour créer ce lien de confiance, pour embarquer les gens. Et aussi, on a besoin à un moment donné, c'est l'aspect aussi structurel de revenir à quelque chose de beaucoup plus cadré pour nous aider justement à prendre ce recul-là. Donc c'est vraiment le secret d'une communication, d'une prise de parole qui va être... impactante, c'est nourrir cet émotionnel-là pour le faire le dégager, le connecter avec l'autre, c'est fondamental. La communication, c'est de la connexion avec l'autre et avec soi. Mais aussi revenir à un moment donné sur l'aspect structurel et factuel pour prouver qu'on reste des humains. On se souvient qu'on a des peurs et que notre première peur, c'était une de nos premières peurs, c'est d'être rejeté par l'autre. Donc, si mon système nerveux, mon inconscient, il se sent dans une situation inconfortable, ce n'est plus notre logique, notre rationnel qui parle. C'est notre inconscient qui se dit « je suis dans une situation, ça y est, on va me brûler sur la place publique, je vais être rejeté par les autres » . Mais inconsciemment, c'est vraiment ça qui se joue. Et c'est pour ça que c'est important. de pouvoir aussi prendre du recul par rapport à ça, de souffler et quels sont les faits. Et la plupart du temps, on est souvent agréablement surpris par les résultats où on se dit « ça y est, j'ai loupé, j'ai complètement foiré ma prise de parole. » Et en fait, les gens vont dire « Ah mais c'était super, j'ai adoré quand tu as parlé de ça. » Tu vois, on a tendance à être son pire juge. Donc c'est pour ça que c'est aussi hyper important de revenir à factuellement quels sont mes résultats. Et vous n'avez pas besoin d'être parfait pour toucher aussi. Ça, c'est important de le dire. On travaille le pitch. Avec mes clients, on travaille leur pitch. Forcément, au début, ce n'est pas parfait, mais ça ne leur empêche pas de saigner des clients, d'aller chercher des opportunités déjà.

  • Speaker #0

    Eh bien, écoute, Laura, merci. En tout cas, pour tous ces partages, on arrive à la fin de l'épisode. Avant de conclure, parce qu'on a partagé beaucoup, beaucoup de choses, beaucoup d'astuces, beaucoup de... d'ingrédients clés pour vous aider à sortir du silence et à prendre la parole. Parmi tout ce qu'on a partagé aujourd'hui, quel serait l'ingrédient phare par lequel il pourrait commencer ?

  • Speaker #1

    Il y a une phrase qui m'a beaucoup aidée et que je garde aussi encore en tête quand je me sens stressée, sous pression, que je dois faire des conférences ou dans une situation qui peut être inconfortable. On en a toujours et le stress est essentiel aussi. Le jour où on a eu votre... plus dans l'inconfort et plus dans le stress, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a une phrase qui m'a beaucoup aidée, c'est un, c'est de revenir forcément dans tout ce qu'on a évoqué, de revenir à son message. Surtout quand on a une conviction forte, on est là, on a créé une entreprise pour avoir de l'impact. C'est revenir à son message, vraiment. C'est le cultiver, c'est clarifier son message, c'est le cultiver au quotidien et c'est comme un muscle, plus on cultive, plus il va prendre de la place. et plus il va se répandre dans nos actions et dans nos prises de parole. Et une phrase qui m'a beaucoup aidée, c'est quand je communique, surtout quand j'ai une conviction forte, je ne communique pas pour moi. Moi, je suis convaincue. Moi, je sais pourquoi je fais les choses. Je communique pour les autres. Et changer son regard. Souvent, quand on va communiquer, on va être beaucoup tourné par soi. Quand on est stressé, voilà, on commence à prendre la parole, on va être beaucoup tourné vers soi et surtout... toutes les peurs et le stress qu'on peut aborder. Mais de prendre conscience que lorsque je communique, c'est pour l'autre. Il ne s'agit plus de moi, mais il s'agit de l'autre, de lui montrer que je peux changer sa vie, que j'ai une solution à son problème, qu'on peut créer quelque chose ensemble. Là, ça change la donne. Je change mon regard, je ne suis plus centré sur moi, je suis centré sur l'autre. Donc le premier step, c'est recentrer sur son discours. Du coup, ça en fait deux qui sont étroitement liés. se clarifier son message, le cultiver et garder en tête que lorsque je communique, il ne s'agit pas de moi, il s'agit de l'autre.

  • Speaker #0

    Hyper intéressant. Je crois qu'on finit sur une belle pépite dans cet épisode. Merci vraiment pour tout ce que tu nous as partagé. Écoute, pour conclure, dans mes interviews, j'ai des petites questions rituelles. Donc, si tu veux bien jouer le jeu, ce sera avec plaisir. Donc le podcast, comme tu le sais, s'appelle Communiquer avec Sens. Et donc la petite question, pour toi, c'est quoi communiquer avec sens ?

  • Speaker #1

    J'adore cette question. Communiquer avec sens, pour moi, tu vois, au quotidien encore aujourd'hui, j'essaye de répondre à cette question-là et de travailler sur cette question-là. Et pour moi, communiquer avec sens, c'est avoir... Une voix, on va revenir à la voix, une voix congruente à l'intérieur et à l'extérieur. Que la voix que je porte à l'intérieur soit celle qui résonne à l'extérieur. Qu'il n'y ait pas de différence entre ce que j'ai envie de renvoyer, ce que j'ai envie de communiquer, ce que j'ai envie d'exprimer par rapport à l'extérieur. Que ce qui résonne à l'intérieur, ce soit exactement ce qui résonne à l'extérieur. Pas de je me minimise, je me freine ou je réfléchis, voilà, je chose. mais vraiment une communication qui est nourrie par un cercle vertueux et qui résonne de l'intérieur vers l'extérieur avec une congruence. Une justesse.

  • Speaker #0

    Le fameux cercle vertueux, c'est trop chouette.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais une ou deux ressources à partager, que ce soit un livre, un podcast, une vidéo, un film, pourquoi pas un documentaire, en lien ou pas avec cet épisode, peu importe, mais quelque chose de... Une ressource qui, toi, t'a marqué, qui t'a permis d'avancer aussi peut-être sur ton chemin entrepreneurial et que tu aimerais partager ici.

  • Speaker #1

    Oui. Alors, deux ressources. je vous propose de vous partager la ressource qui est les quatre étapes du pitch que je pourrais te partager à la fin de l'épisode pour retravailler sur votre pitch. Et un livre qui, forcément, m'a beaucoup aidée et révélée, c'est le livre de Simon Sainek sur pourquoi les leaders mangent en dernier où il nous explique justement cette dynamique qui se passe derrière ces personnes, les leaders, les entrepreneurs à impact. Qu'est-ce qui se joue dans cette conviction-là. Donc ça, c'est un livre qui a été très important pour moi et qui permet justement de creuser, avec des exemples concrets, ce mécanisme du pourquoi.

  • Speaker #0

    Super, parce que celui-là, je ne l'ai pas lu, moi justement, tu vois, de Simon Sinek. Donc je pense aussi que je vais me le procurer. Écoute, pour la toute fin de cet épisode, si après avoir écouté notre entretien, des personnes ont envie de te contacter, de te suivre, Est-ce que tu peux nous dire où est-ce que c'est possible ? Bien sûr, je rappelle que toutes les informations qu'on va partager ici seront aussi dans la description de l'épisode. Comme ça, si vous n'avez pas en ce moment un petit crayon pour noter, vous pouvez aller voir toutes les informations dans la description. Mais voilà, est-ce que tu peux nous dire où est-ce que les auditeurs peuvent te retrouver ?

  • Speaker #1

    Oui, avec joie. Alors moi, je suis principalement sur LinkedIn. Vous pouvez me retrouver à Laura Saint-Germain. Je suis principalement active sur LinkedIn où je publie toutes les semaines du contenu sur les sujets de la communication, de la prise de parole et du sens. Et alors, je suis aussi un petit peu présente sur Instagram pour les personnes qui sont sur Instagram. Pareil, Laura Saint-Germain. Et pour celles et ceux qui souhaitent aller plus loin, j'ai ouvert aussi en début d'année les portes de mon mentorat individuel One One Signature pour justement les femmes entrepreneuses qui veulent libérer leur voix et en faire un outil de... de communication, d'impact, de croissance et d'opportunité. Donc c'est ces signatures et c'est un mentorat qui est comme le one-one pour celles qui veulent faire aller plus loin.

  • Speaker #0

    Super, merci beaucoup Laura. Et bien voilà, il ne nous reste plus qu'à conclure cet épisode. Un grand merci d'avoir partagé tout ça avec nous. Franchement, ça a été un épisode vraiment bonheur pour moi de le faire avec toi. et j'espère aussi que tous les auditeurs, auditrices auront pris plaisir aussi à écouter et auront pris sûrement beaucoup de notes pour passer à l'action, on le rappelle c'est ça aussi qu'il faut faire donc un grand merci et puis écoute, j'espère qu'on aura l'occasion aussi de se recroiser dans d'autres événements ou sur LinkedIn notamment.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi Emely pour cet échange et à vous tous pour votre écoute

  • Speaker #0

    A bientôt ! Merci d'avoir écouté Communiquer avec Sens. Si cet épisode vous a plu, pensez à le partager ou à laisser une note 5 étoiles ou un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée. Et si vous voulez aller plus loin, rendez-vous sur emilielemaitre.fr. A très vite !

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