- Speaker #0
Quand j'ai commencé à foutre les mains dans les ordinateurs, c'est là où j'ai commencé à faire n'importe quoi.
- Speaker #1
Ok, donc, Livestorm, c'est ton projet de fin d'études.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Mais c'est un truc de ouf, ça.
- Speaker #0
Faut arrêter de faire en sorte que les écoles de commerce fassent des cours pratiques, parce qu'en fait, la vérité, c'est que c'est de la merde. Mais non seulement t'as tout intérêt à faire du webinaire, mais t'as intérêt à le faire avec un outil français comme le nôtre, parce qu'en fait, on va te proposer quelque chose qui est secure, qui est reliable, qui est conforme, et surtout, on va te proposer une solution qui est complète.
- Speaker #1
C'est pas l'IA qui, fondamentalement, est révolutionnaire, c'est la manière dont on va... utiliser l'intelligence artificielle qui va être révolutionnaire.
- Speaker #0
Là, maintenant, on a gagné une chose qui est essentielle dans notre première série. J'avais toujours cette voix dans ma tête qui me disait « Et au pire, qu'est-ce qui se passe ? » Ironiquement, il y a de plus en plus de podcasts sur notre première série, mais il y a aussi beaucoup de choses dont on ne parle pas.
- Speaker #1
C'est quoi cette histoire d'accident d'avion ?
- Speaker #0
On parle d'accrage d'avion. Oh putain ! Mais t'es bien renseigné, dis-moi.
- Speaker #1
Bonjour à tous, c'est Nicolas Messica, fondateur du groupe Rij, bienvenue dans notre émission. On a décidé de créer ce podcast pour partir à la rencontre de personnes au parcours surprenant. et inspirant de l'écosystème entrepreneurial français et je suis ravi de démarrer cette aventure. Chaque mois, je vous inviterai à découvrir avec moi les réussites, les défis et les leçons de ceux qui font bouger les choses dans l'entrepreneuriat. Installez-vous bien, on est parti pour 45 minutes d'un échange authentique et on espère plein d'énergie. Aujourd'hui, on reçoit Gilles Berthaud, cofondateur et PDG de Lifestorm. Gilles, bienvenue et merci d'être avec nous.
- Speaker #0
Salut, merci beaucoup. Merci de me recevoir.
- Speaker #1
Merci à toi d'être venu. Écoute, derrière cette success story de la vidéoconférence, finalement, il y a un passionné de technologie, de culture d'entreprise et qui prône quand même équilibre, inclusion. C'est vraiment un plaisir de pouvoir te recevoir. Qu'est-ce qui a fait que tu as accepté de venir ?
- Speaker #0
Déjà, parce qu'on est beaucoup riche. Donc comme ça, déjà, c'est un premier point de départ. Le deuxième, je pense qu'il y a plein de sujets qui sont intéressants lorsqu'on a discuté un petit peu de la trame. qu'on avait envie de partager. Tu parlais par exemple de télétravail, d'inclusion, etc. Je pense que déjà, c'est des sujets qui me tiennent à cœur, aussi bien idéologiquement que juste opérationnellement parlant pour un entrepreneur. Et je pense qu'il y a en France... Ironiquement, il y a de plus en plus de podcasts sur l'entreprenariat, mais il y a aussi beaucoup de choses dont on ne parle pas. On parle beaucoup des succès, on ne parle pas beaucoup des choses qui tournent à volo. Donc voilà, si on a l'occasion de décloisonner ça, go quoi !
- Speaker #1
C'est canon ! Mais du coup, quand tu ne veux pas aller sur un podcast qu'on te propose, comment est-ce que tu esquives ?
- Speaker #0
En fait, j'ai la meilleure excuse du monde. Je suis PDG, j'ai un agenda, je suis désolé. En plus, j'habite à Amsterdam, donc c'est galère de venir à Paris.
- Speaker #1
Tu habites à Amsterdam ? Ouais. Raconte-nous comment.
- Speaker #0
Alors, c'est une drôle d'histoire. De base, avec ma copine, on a ce truc. On habitait à Paris pendant 10 ans. Et quasiment tous les ans, on est allé à Amsterdam parce qu'on aimait beaucoup la ville, l'ambiance un peu nordique, etc. et proche de Paris. Et en 2021, on lâche notre part à Paris juste post-Covid. Et en fait, on fait un an, un an et demi, on fait le tour de l'Europe si tu veux, on va télétravailler.
- Speaker #1
Et comment ça se passe avec le taf à ce moment-là ? La décision, elle se prend comment en se disant, mais comment je fais ? Je ne suis pas patron d'une boîte, j'ai des gens à gérer, à fédérer.
- Speaker #0
En anglais, on dit tu walk the walk et tu talk the talk. Donc en gros, si tu prôles le remote, t'y vas. Tu montres l'exemple et tu montres que c'est possible. Donc c'est ce qu'on a fait pendant un an et demi, tour de l'Europe. Et puis à un moment donné, on pose les valises en Amsterdam. Puis on se dit, vas-y, tu sais quoi ? Et si on restait un peu plus ? Et ça fait deux ans qu'on y est. Et je vais à Tachir de part.
- Speaker #1
Donc tu es censé rester longtemps.
- Speaker #0
Encore un petit peu, oui.
- Speaker #1
Et du coup, de journaliste en air, PDG finalement de Livestorm. Comment est-ce que tu as tracé ce chemin unique ? On va essayer de plonger un peu dans le parcours, justement. D'où viennent les idées ? Les petites anecdotes ? Les galères ? Parce que tu as eu des galères.
- Speaker #0
Fortement,
- Speaker #1
c'est sûr. C'est sûr. Et en fait, on ne veut pas de langue de bois.
- Speaker #0
D'accord. Bah écoute, c'est pas trop.
- Speaker #1
On veut tout se dire. Par contre, il y a juste un truc. Quand ça devient trop commercial. D'accord ?
- Speaker #0
Tu me buzzes. Je te buzzes.
- Speaker #1
Si c'est trop commercial, trop chiant, trop... tu vois, je buzz.
- Speaker #0
Le Livestorm est le leader du webinar. On a 4000 clients. Ah là, c'est à penser à un marché.
- Speaker #1
Exactement, ça fonctionne. Ok, nickel. Ok. Bon, on va commencer du coup. Tu viens d'une famille d'enseignants. Ouais,
- Speaker #0
tout à fait.
- Speaker #1
C'est quoi l'avantage d'avoir grandi ? Avec des parents profs ?
- Speaker #0
Les vacances, mon gars, les vacances. Non, je rigole, mais c'est vrai qu'en fait, c'était quand même assez cool d'avoir ce rythme. Mes parents, en fait, on avait des vacances qui nous permettaient de voyager. Donc ça, c'est la première chose. Ensuite, ils ont eu l'immense chance de pouvoir s'expatrier. Donc, j'ai vécu 12 ans à l'étranger, en fait. Génial.
- Speaker #1
Ils étaient profs de quoi ?
- Speaker #0
Alors... Mon père aujourd'hui est docteur en lettres classiques, il était prof au lycée français, mais plutôt dans des... du coup, plutôt terminale, machin, donc secondaire. Et ma mère, histoire géo.
- Speaker #1
Génial. Et est-ce qu'il y a un moment où tu as eu un... Une autre question qu'on se pose tous avec les enfants de prof. Tu as déjà été l'élève de tes parents ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Oh putain.
- Speaker #0
J'ai fait cul toute ma seconde, non toute ma seconde, avec ma mère en prof. À l'époque où j'avais en plus ma première copine vraiment sérieuse. Donc ouais, c'était une phase très compliquée. Je te cache pas qu'il y a eu des moments de malaise.
- Speaker #1
Et les devoirs ?
- Speaker #0
Les devoirs, je me faisais déchirer si je ne le disais pas. En fait, j'avais la chance d'avoir, d'être plutôt... Très bon élève, donc ça a passé. Mais je pense que si je n'avais pas vu ça, ça aurait été encore plus complexe.
- Speaker #1
Et donc du coup, parfois, ton prof de maths, il dit n'est la maison.
- Speaker #0
Alors, pas mes profs de maths, parce que mes parents étant très sciences humaines, ils avaient forcément beaucoup plus d'affinités avec profs d'économie, par exemple.
- Speaker #1
Et finalement, on a vu dans ton parcours que tu avais envisagé un moment le journalisme. Du coup, ça se rejoint. Des parents qui, du coup, se rapprochent des lettres. Mais qu'est-ce qui t'a tiré dans la technologie ? Parce que c'est quand même relativement éloigné.
- Speaker #0
Déjà, je pense que le parcours journalistique, c'est un peu ce parcours que tes parents t'inceptionnent un petit peu. C'est ce truc, vas-y, mon fils, passe les concours de Sciences Po, on verra bien. Et tu te retrouves dans un concours à faire le truc, et tu te dis, en fait... Ok, mais en fait, ça me fait chier. Et en réaction à ça, j'ai fait un truc un peu entre les deux, où je suis parti dans la communication. En fait, tout de suite, je me suis rendu compte que je voulais un truc qui soit beaucoup plus dans le réel, dans le pragmatique, où tu fais des choses. Et en fait, dans les parcours communication, notamment dans les BTS et les UT, les trucs comme ça, tu as des cas étudiés qui sont très vite très concrets, ou tu as des mecs qui viennent, qui ont des problématiques de com, de marketing, de machin. Et donc, tu les suis. Alors évidemment ce que tu fais c'est un peu pourri Mais parce que t'es étudiant et c'est normal, faut bien apprendre Mais en fait déjà je me suis rendu compte d'un premier truc Qui est très présent chez moi encore C'est que j'aime bien faire Et j'aime bien le concret, j'aime bien le peu rationnel La théorie c'est cool mais...
- Speaker #1
Et t'as toujours été comme ça ? Et même petit à l'école dans la cour de récréation T'avais un positionnement de leader ? Non T'avais pas cette...
- Speaker #0
Non, j'étais très... Comment dire ? Ouais transparent En fait j'avais... C'est l'un des avantages d'avoir des parents profs C'est que typiquement, on ne t'emmerde pas trop. Mais j'avais ce truc un petit peu d'essayer de me faire pote un peu avec tout le monde pour être peinard. Donc, il y avait ça. Et la techno, en fait, ça a toujours plus ou moins été présent. J'ai toujours bidouillé des trucs. J'avais des bouquins. Comment ça s'appelle ces bouquins à l'époque ? C'est des très vieux trucs, c'est pas le que sais-je. Il y avait des trucs notamment sur l'ingénierie, comment fonctionnaient les éoliennes, machin, c'est des trucs qui nous étaient complètement tripés. Et quand j'ai commencé à foutre les mains dans les ordinateurs, c'est là où j'ai commencé à faire n'importe quoi. J'ai commencé à bidouiller des trucs, j'ai dû péter l'ordinateur de mes parents une bonne dizaine de fois, j'ai dû faire des reformatages, des machins comme ça. Sachant que mes parents ne sont pas du tout technophiles. C'était pour eux, c'était mais qu'est-ce qu'il a encore foutu le con ? Et tu vois, c'était vraiment ça. Et lorsque je suis passé étudiant, lorsque je suis rentré dans ce parcours communication, j'ai commencé un peu à toucher à des logiciels, par exemple Photoshop, à InDesign, à Illustrator, tout comme ça. Donc, je commence à mettre les mains un petit peu doucement là-dedans. Et puis, j'ai un prof, comme quoi ?
- Speaker #1
Comme quoi ?
- Speaker #0
Trop bizarre. J'ai un prof qui, tout d'un coup, nous a montré Dreamweaver à l'époque. C'est-à-dire, aujourd'hui, les gens qui nous écoutent, qui m'écoutent parler de Dreamweaver, me disent « Mais c'est qui ce guignol ? » Et en fait, Daryl Weaver à l'époque c'est un truc très très très très vieux, où tu faisais du pur HTML, CSS, avec un WYSIWYG quoi. Et c'est là où j'ai foutu les mains tout doucement dedans, et puis je me souviens de passer en fait post DUT, de commencer à coder des trucs dans mon coin qui était tout...
- Speaker #1
Et là on est en quelle année là ?
- Speaker #0
Là on est en 2008, quelque chose comme ça, vraiment c'était des trucs vraiment tout pété mais tu commençais quand même...
- Speaker #1
Et donc à partir de 2008 tu te dis ça y est, je vais commencer ma carrière dans la technologie ?
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Parce que finalement tu montes Lifestorm en 2016, donc il y a 8 ans à ce moment là. Comment est-ce que finalement tu cofonds Lifestorm et les débuts c'était comment ?
- Speaker #0
Bah en fait... Je commence toujours dans ce communication marketing, doucement je me tourne vers du SEO, du marketing du plus en plus technique. On rentre un petit peu vraiment dans, tu vois, qu'est-ce que c'est Google, les algos, on commence à m'attoucher un peu HTML, machin. Donc tu vois, il y a ce truc très organique, très dilué qui commence à arriver. Et troisième année de communication, ça me fait vraiment chier, je commence à avoir le bout du truc.
- Speaker #1
Mais ça tu l'apprends en cours ou à l'école ?
- Speaker #0
À l'école. Non, non, je le...
- Speaker #1
En cours ou en entreprise, pardon ?
- Speaker #0
Je l'apprends en entreprise et chez moi. Les cours me font chier, clairement.
- Speaker #1
ça m'apporte absolument rien et ça c'est un bon point pour les personnes qui nous écoutent qu'est-ce que tu conseilles et quel est pour toi le plus important le parcours le plus important justement sur cet apprentissage ?
- Speaker #0
de la tech en particulier ?
- Speaker #1
pas forcément uniquement de la tech mais par exemple une personne qui va venir en alternance qui va rentrer en stage chez toi comment est-ce que quelle est toi ta vision ? tu m'as dit moi les cours ils me font chier c'est là où j'ai appris quel est l'extra mile finalement que tu conseillerais à ceux qui nous écoutent ? pourrait nous écouter ?
- Speaker #0
Moi, je pense qu'en fait, il faut mettre... Il faut donner à... Il faut donner à César ce qui revient à César. Et en fait, pour moi, l'école, ça doit être... Il faut arrêter de faire en sorte que les écoles de commerce, les écoles de communication fassent des cours pratiques parce qu'en fait, la vérité, c'est que c'est de la merde. Par contre, les vrais cours cools que j'ai eus à l'école, c'est des cours de théorie, tu vois, où il y avait la sociologie, la communication, un truc vraiment profond comme ça, avec des gens qui sont passionnés, qui sont vraiment experts dans ce sujet. Mais quand il s'agit de faire la pratique, bah, faites des stages, faites des alternances, faites des trucs. Moi, les meilleures expériences que j'ai apprises le plus, c'était par mon étage et mes alternances. Je n'en ai pas eu 36 parce que j'ai monté la histoire à la fin de l'école. Mais franchement, j'ai tellement kiffé ces moments-là.
- Speaker #1
Je comprends, mais je suis hyper aligné en plus. Et donc, du coup, pour repartir, et du coup,
- Speaker #0
2008, 2009, 2010, communication, je lâche tout. Et là, c'est même 2012 d'ailleurs, je lâche tout et je pars faire éthique à Paris. HETIC, qui est une école où t'apprends un peu à... où t'es dans le concret. Tu fais, tu fais, tu fais. T'as assez peu de cours au final. C'est vraiment que des projets, que des stages, que des alternances. Et on t'apprend à faire du design, du dev. J'avais des cours de base de données, j'avais des cours de 3D, j'avais des cours de Photoshop, j'avais des cours de tout ça. Et tu apprends un maximum de choses concrètes. T'es vraiment la littérale définition du Jack of all trades, Master of all none, tu vois. Et t'apprends énormément de trucs et après chacun va plus ou moins choisir sa voie en fonction de ses affinités, en fonction de ses stages, en fonction de trucs. Moi j'ai fait, tu vois, j'avais fait un stage dans la pub en plein Nord-Strat qui était plus ou moins une legacy de ce que j'avais fait avant puis après je suis parti sur quelque chose de beaucoup plus design donc j'ai fait un stage en product design avec les mecs qui ont fondé.
- Speaker #1
Ouais donc en fait tu testes tout quoi.
- Speaker #0
Je teste tout, je teste tout, je fais du design, je fais du product, je fais du PM. La dernière alternance que j'ai fait en 5ème année, je l'ai fait en gros hacking, donc vraiment sur du marketing très technique. Dans quoi comme boîte ? Mention qui est à Paris. J'ai eu l'occasion de travailler avec un mec que j'aime beaucoup qui s'appelle Guillaume Cabane qui m'a tout appris et qui aujourd'hui figure du gros devant l'éternel. Et après j'ai monté la boîte en fin d'année parce qu'on devait faire ce projet de fin d'étude et c'était la vie d'Orbe.
- Speaker #1
Ok, donc Lifestorm, c'est ton projet de fin d'études.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Mais c'est un truc de ouf, ça.
- Speaker #0
Ouais, en gros, tu dois monter...
- Speaker #1
Et t'as eu combien ? C'est quoi ta note ?
- Speaker #0
Alors, je vais pas me gaver, mais évidemment, on a été premiers. Ah, ok. C'est sûr qu'en plus, on avait ce petit coup de bousse de se dire, putain, ok, cool. Et en fait, le truc, c'est qu'à HETIC, t'as ce truc où tu dois monter un projet de fin d'études avec un vrai produit, potentiellement avoir des users, avoir un business plan, vraiment comme si t'allais lancer tout le truc, quoi. Et moi je sortais de cette alternance où je voyais que finalement le webinar c'était un peu pété, c'était des vieux software qu'il fallait installer des trucs, même moi je galérais lorsque je devais en faire et je dis bah vas-y tu sais quoi de façon très candide, on sait faire du design, on sait faire un petit peu de dev, vas-y on va tester, on va faire un truc et en fait on s'est retrouvé pendant huit heures le jour de la présentation de la soutenance non seulement à streamer notre propre truc mais à streamer celle d'être tout le monde et là on se dit putain on a fait un truc que les gens kiffent quoi, vas-y on se lance de toute façon. En fait, ce qui est cool aussi, c'est à ce moment-là, et c'est ce que je recommande aux gens qui sont dans les études, qui ont envie de se lancer, c'est de se dire, en fait, vous n'avez rien à perdre, les gars. En général, vous n'avez pas de gain. Oui,
- Speaker #1
mais il y a un moment, finalement, il y a un moment... Fais gaffe, ils vont me dire de mettre ma main comme ça.
- Speaker #0
Oui, tu as raison.
- Speaker #1
Il y a un moment, finalement, où tu te dis, et où vous vous dites, ça, on va en faire un business, on va le monétiser, on va vendre, on va faire une levée de fonds, on va faire quelque chose. Est-ce que tu te souviens où est-ce que vous êtes ? Où est-ce que vous êtes assis ? à ce moment-là et quand est-ce que vous faites vous signez les statuts de la société, tu te souviens des statuts de la société ?
- Speaker #0
Ouais, je me souviens des statuts de la société on avait fait un apéro chez l'un de mes associés à l'époque, donc le douzième et on prenait des billets, on se dit bon vas-y on prend l'hardi et on monte les statuts et je me souviens d'avoir on était allé sur, je crois c'était Legal Place Ah Et on avait fait ça, et puis on avait déposé un peu de capital d'épargne qu'on avait, on a dû foutre en tout et pour tout 4000 balles dedans, et voilà quoi.
- Speaker #1
Et après, là, c'est lancé. Derrière, il faut s'organiser. Il faut commencer à se mettre en ordre de marche parce que finalement, tu as fait un projet d'études. Il y a des prémices, il y a quelque chose. Mais là, il faut poser une vision.
- Speaker #0
Ce qui est assez rigolo, en fait, c'est que je pense qu'on a fait tout ce qu'il ne fallait pas faire. Dans le sens, à la fois oui, à la fois non. Parce qu'en fait, on y est allé de façon très candide. Vraiment très innocente. En fait, à l'époque, il n'y avait pas autant de contenu que tout ce qu'on peut voir aujourd'hui sur comment lancer une boîte externe. Donc au final... Le fait d'être un petit peu blinde saillé, de ne pas forcément voir tout ça, en fait, on a fait des choses avec le bon sens qu'on pouvait avoir à l'époque, ou qu'on manquait peut-être, et de dire « Ok, on a envie de faire un webinar software, on sait où sont les pain points, voilà ce qu'on va fixer, voilà à quoi ça doit ressembler à la fin. » Et on a fait un prototype avec Feu InVision, qui n'existe plus aujourd'hui, mais qui est un concurrent de Sketch ou Framework, enfin peu importe. Donc on fait ce proto et ça, on se dit « Putain, c'est trop cool, on va faire ça. » Et c'était juste l'élaboration vraiment de wireframe qu'on avait fait sur un tableau blanc. Donc vraiment, c'était une infection comme ça. Et une fois qu'on avait ce prototype final qui représentait la vision du produit qu'on voulait voir, qui d'ailleurs est toujours une vision en soi parce qu'il y a plein de trucs qu'on n'a pas toujours fait. Et moi, je me suis juste dit, OK, je vais prendre les mecs que je peux trouver sur Twitter qui utilisent nos concurrents, donc à l'époque, ils sont GoToWebinar et Concer. Et je vais juste les contacter et je vais leur dire, écoute, je suis en train de... développer ça. Franchement, ce n'est pas pour te le vendre, c'est juste pour savoir qu'est-ce que tu en penses. Et en fait, rien que comme ça, déjà, on a validé le proto en soi, on a validé le besoin, puis surtout, on a commencé à avoir un peu d'intérêt de gens, des gens qui ont laissé leur email dans une waiting list et voilà.
- Speaker #1
Et qui signe le premier devis ?
- Speaker #0
Alors, le mec, le premier client, je m'en souviendrai toujours, c'est un gars qui... La boîte s'appelait Factomos, qui en fait, c'est une espèce de logiciel de compta pour... TPE, un mec nous a trouvé sur un groupe de startupeurs sur Facebook, tu vois, un truc complètement obscur, avec un logo du cochon tirelire, enfin bref, c'était un peu space, mais trop cool. Et le mec était trop sympa, il est resté trois ans client chez nous. Et voilà, ça c'est notre...
- Speaker #1
Il a bien négocié ou pas ?
- Speaker #0
Il n'a pas négocié parce qu'en fait, on a parti avec cette vision aussi du comment on voulait faire du revenu. Et en fait, on voulait que ce soit vraiment un self-service, un peu la Netflix, tu mets ta carte bleue et basta.
- Speaker #1
Mais donc, tu vois, c'est... Là, juste avant, tu me disais, on ne savait pas trop, peut-être qu'on avait... Tu vois, tu as utilisé des mots qui n'étaient pas sûrs, sur lesquels tu te dis, je n'ai peut-être pas la conviction d'avoir peut-être fait le bon choix, etc. Mais finalement, quand on y arrive, à ce moment-là, tu sais ce que tu veux quand même.
- Speaker #0
En fait, on sait ce qu'on veut d'un point de vue produit, parce qu'en fait, on se rattache aux choses que l'on sait. Les choses que l'on sait, c'est quoi ? On sait faire du design, on sait faire un proto. On se dit, ok, ça, ça doit être cool. Tu vois, ça, c'est ce qu'on veut faire. C'est le littéral antipode de ce qui existe aujourd'hui. Et ensuite, pour la partie vraiment opérationnelle et go-to-market qui suit, c'est, en fait, on n'y connaît pas grand-chose. On connaît les bonnes pratiques, les CEOs, le machin, le gross hacking, etc. Mais surtout, on a des rôles modèles. On a vraiment des exemples de gens qui nous inspirent, des boîtes qui nous inspirent et à lesquelles on a envie de ressembler. À l'époque, c'était MailChimp, c'était Slack, c'était Dropbox. On se dit, en fait, on ne va pas se faire chier. On va faire... On va faire ce genre de boîte parce que c'est ça qui nous fait rêver, c'est ça qui nous fait kiffer. Et en fait, c'est ça, on va dire que c'est très innocent, c'est très candide. Il y a peu de réflexions très métaphysiques sur le sujet.
- Speaker #1
Tu te dis, on ne réinvente pas la roue tout de même. Et on va essayer quand même de délivrer quelque chose dans l'exécution.
- Speaker #0
Je pense que si aujourd'hui, je devais remonter une boîte, déjà, je pense que j'aurais forcément ce biais de toute cette expérience et je commencerais à réfléchir à des trucs. Je commencerais déjà à réfléchir en termes de piquetage.
- Speaker #1
Mais ça ne te freinerait pas parfois ?
- Speaker #0
Alors je pense que ça me freinerait parce que pour le coup j'aurais forcément tout le biais de qu'est-ce qui peut se passer. Les mauvaises choses qui peuvent arriver alors que là à l'époque je ne l'avais pas du tout. En plus j'avais ce truc, j'avais toujours cette voix dans ma tête qui me disait « et au pire quoi ? » « Et au pire qu'est-ce qui se passe ? » Alors que là aujourd'hui si je me dis « et au pire qu'est-ce qui se passe ? » « Ah bah au pire qu'est-ce qui se passe ? » Bah t'as 100 personnes qui sont sur le carreau. Donc tu vois c'est compliqué. Même réflexion. Bien sûr.
- Speaker #1
C'est quoi cette histoire d'accident d'avion ?
- Speaker #0
Oh putain, je ne m'y attendais pas. Mais tu es bien renseigné, dis-moi.
- Speaker #1
C'est quoi ça ? C'est vrai ?
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. Donc là, il faut remonter un peu en arrière. Mais on est en 2000. Non, même pas en 2000 d'ailleurs. J'ai 7-8 ans, donc on est près 2000. On doit être 97-98. Et c'est marrant que tu me poses la question. Parce qu'en plus, j'ai retrouvé la photo il n'y a pas si longtemps que ça. Il y a des photos ? Il y a des photos. Alors, c'était juste avant le crash.
- Speaker #1
On parle d'un crash ?
- Speaker #0
On parle d'un crash d'avion, oui. En gros, j'habitais en Mauritanie pendant les six premières années entre 1996 et 2002. On fait un tour dans le désert avec cet avion de tourisme qui appartient à un des amis de mes parents. On se pose dans une piste improvisée dans le désert qui est grosso modo un truc militaire, juste pour camper et bivouaquer. Et comme c'est une piste qui est un petit peu dégueu, ce n'est pas une vraie piste. C'est vraiment du terrain, meubles. Et au décollage le lendemain, j'ai la photo en l'occurrence, c'est celle du lendemain matin. Et 15 minutes après, on est dans l'avion et on va pour décoller. Et en fait, il y a un nid de poules sur la piste. Et il y a un gros boom au moment où on décolle. Et ma mère, à un moment donné, je m'en souviens, demande au pilote, c'était quoi ça ? Et les pilotes la regardent, lui font ta gueule. Ta gueule ?
- Speaker #1
C'était le pote de tes parents ?
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Et on avance. Et au moment... Donc, on fait notre tour, on fait notre truc, etc. Ça dure une heure, deux heures, je ne sais pas quoi. Et on va se poser ensuite sur une deuxième piste un peu similaire. On va pour se poser. Et en fait, il détourne l'avion. Il ne se pose pas forcément sur cette piste-là. Il va sur une autre piste apparemment. Enfin, ça, c'est ce qu'on explique à posteriori. Et on est, pour ceux qui connaîtront, on n'est pas très loin d'une ville qui s'appelle Shingeti. Donc, on est au nord-est de la Mauritanie. Et il se pose sur un terrain qui est beaucoup plus meuble que l'autre parce qu'il ne fallait pas aller sur de l'asphalte. Et en fait, il va rester sur les deux roues arrière le plus longtemps possible au moment de poser l'avion pour perdre de la vitesse et enfin piquer du nez. Et c'est là qu'on se rend compte qu'on n'a plus de roues avant. Et l'avion s'éclate comme ça pendant sur cinquantaine de mètres. Et l'avion est complètement bousillé. Évidemment, tout le monde dit bien.
- Speaker #1
Oui, mais tout le monde paniquait.
- Speaker #0
Ça a été... Vous n'étiez pas au courant ? Non, nous on n'était pas au courant. Ma mère se doutait peut-être d'un truc, mon père n'était pas au courant, moi j'étais derrière aussi, je ne me doutais de rien. Et en fait, on a juste eu ce truc un peu de surprise qui fait qu'on n'a pas eu le temps de paniquer. Ça s'est passé dans un laps de temps de 4-5 secondes, donc tu n'as pas forcément le temps de paniquer. Et après, quand tu ressors et tu vois l'avion, moi j'ai encore ces images. L'image du moment où l'avion se crache et j'ai l'image de l'avion à quoi il ressemble derrière qui est éclaté.
- Speaker #1
Et est-ce que c'est... C'est pas à nous d'en... d'avoir vécu un événement pareil parce que tu te dis putain je suis passé à ça de l'irréversible ça t'a apporté est-ce que ça a eu un impact sur ta vie sur la gestion de ton stress dans l'anticipation potentiellement la manière dont ça s'est passé du retour de ce qu'on pourrait te dire le pilote qui dit à ta mère ta gueule alors qu'il y a un vrai problème et lui il est censé être au courant et il est au courant il est au courant et il veut faire en sorte que personne ne panique c'est ça, et donc est-ce que ces choses là peut-être de prendre en main les choses est-ce qu'il y a quelque chose en toi de cette histoire ou pas ?
- Speaker #0
c'est une bonne question, je te donnerai 70 euros à la fin de la séance non écoute je pense qu'il y a ce truc où effectivement j'ai en fait c'est Déjà, je pense que ça a impacté un peu ma façon de prendre l'avion, ce qui est très logique. Je suis toujours un peu stressé en avion, je pense que ça ne vient pas de nulle part. Après, j'ai toujours ce raisonnement statistique qui me dit, franchement, que tu es dans l'avion, tu n'as pas vécu deux fois un crash, ça diminue la probabilité de beaucoup. Du bois. On touche du bois, oui. Mais c'est vrai qu'il y a ce truc peut-être de résilience, parce qu'en fait, quand tu arrives, on est au milieu du fucking désert. Vraiment, il n'y a rien autour, si tu veux. On a eu juste la chance que la Cibi marche encore, qu'on puisse au moins appeler des gens. On a eu la deuxième chance qu'il y ait encore une présence militaire assez forte à cette époque en Mauritanie, avec l'armée française. Et en fait, on a réussi à tomber sur un camion de l'armée française qui était dans le coin, qui est venu nous chercher et qui nous a rapatriés ensuite. Donc il y avait ce truc à la fois, je pense qu'il y a une forme de ça va aller, en fait. Tu vois, qui s'est un peu installé où je me dis, on se disait au pire quoi ? Je pense que c'est un peu dans cet esprit Peut-être un peu de résilience C'est une hypothèse, je ne sais pas si c'est vrai Je ne sais pas si ça m'a impacté à ce point-là Mais je sais que c'est quelque chose qui est assez présent chez moi
- Speaker #1
On va retourner un peu sur Lifestorm Est-ce que tu peux me vendre Lifestorm ? Fais gaffe, j'ai un buzzer Oh putain,
- Speaker #0
ok Bah écoute, Lifestorm c'est simple C'est que tu pourrais en soit utiliser Teams ou mes concerts, on est d'accord Mais en fait, la vérité c'est que Lorsque tu es une boîte européenne lorsque tu as des données sensibles, lorsque tu as besoin d'avoir un événement qui soit professionnel, où tu veux analyser, où tu veux faire en sorte qu'en fait que tous tes clients, tu puisses les traquer vraiment dans ton CRM, etc. Ça ne marchera pas. Or, le webinar, c'est parfait pour onboarder, pour former, pour vendre, sans avoir à déplacer, à dépenser des milliers d'essence pour soit en call, soit en transport. Donc en fait, tu as tout intérêt de faire du webinar. Mais non seulement tu as tout intérêt de faire du webinar, mais tu as intérêt de le faire avec un outil français comme le nôtre. Parce qu'en fait, on va te proposer quelque chose qui est secure, qui est reliable, qui est conforme. Et surtout, on va te proposer une solution qui est complète. C'est-à-dire qu'on ne va pas juste te donner le stream parce que ça c'est débile de te filer uniquement le stream. Ce qu'on va te faire, c'est qu'on va te dire que tu as besoin de personnes pour être un expert du webinar. On va te donner les landing pages, on va te donner les emails, on va te donner les intégrations, on va te donner les analyses. Et en fait, en cinq minutes, tu peux créer ta session et en plus tu peux le faire avec 3000 personnes et être un fucking expert du webinar.
- Speaker #1
J'ai pas eu le temps de buzzer.
- Speaker #0
Ah putain, c'est vrai que t'as pas buzzé.
- Speaker #1
J'ai pas buzzé. Donc tu disais que vous êtes 100 aujourd'hui chez Lifestorm. Vous avez une grosse croissance. Vous êtes rentable aujourd'hui ?
- Speaker #0
On est rentable depuis cette année, depuis début d'année. En fait, je fonctionne beaucoup par phase avec cette boîte. Et la phase 2022-2024, qui était probablement la plus dure, on a vraiment fait en sorte que Lifestorm soit complètement indépendante et qu'elle soit capable de vivre d'elle-même. Et là, à partir du début 2024, on est rentable. Il y a encore du chemin à faire parce que maintenant, cette rentabilité, il faut la construire encore plus. Il faut générer encore plus de cash flow, etc. pour qu'on soit capable de faire des réinvestissements qui soient intéressants pour la boîte. Mais au moins, là maintenant, on a gagné une chose qui est essentielle dans l'entrepreneuriat, c'est le temps.
- Speaker #1
Tu me parles de cash flow, de rentabilité, etc. Tu as fait des études plutôt auto-orientées, product tech, etc. Qui est-ce qui t'a appris ces mots ? EBITDA ? finalement la compta, la TVA, gestion de la TVA, gestion des comptes comptables, analytique, tous ces trucs hyper chiants.
- Speaker #0
C'est sur le tas. Et en fait, c'est ça qui est trop cool.
- Speaker #1
Et c'est une contrainte aujourd'hui pour toi ?
- Speaker #0
Non, absolument pas. En l'occurrence, j'aime beaucoup cette partie P&L. Parce que je trouve qu'en fait, j'aime beaucoup, c'est peut-être raisonnablement un peu ingénieur, mais j'aime beaucoup travailler avec des systèmes, j'aime beaucoup travailler avec des organisations, avec des choses qui... qui sont aussi quantifiables et un P&L, c'est facile. En fait, un P&L, ce n'est pas juste des chiffres comptables, c'est aussi, tu vois, ça reflète une façon d'organiser la boîte. Je vais te prendre un exemple, et je répondrai à ta question après, mais je vais te prendre un exemple. J'aime beaucoup, par exemple, regarder des comparables. Par exemple, j'ai regardé le P&L de Zoom, j'ai regardé le P&L de HubSpot, celui de, je ne sais pas, de Monday, par exemple, des choses comme ça. Et en fait, tu vois que les boîtes ont des P&L très différents et une ventilation des dépenses qui est très différente selon les boîtes. Et en fait, ça reflète des façons de faire. Dans HubSpot, par exemple, il y a littéralement 60% de leurs revenus qui passent en marketing. Parce qu'ils n'ont pas besoin de faire autant de tech, parce qu'aujourd'hui, c'est juste, ils ont un besoin de distribution qui est extrêmement vénère, et surtout parce que c'est un marché ultra compétitif. A l'inverse, tu prends Datadog, qui est un outil tech, il y a 60% en R&D, et je crois 25% en marketing. C'est complètement différent comme façon d'envisager sa boîte. Donc moi, je trouve ça très cool, parce que ça reflète beaucoup de choses, et surtout, tu peux jouer avec des organisations et des systèmes de façon... Et je n'ai pas appris ça à l'école. en l'occurrence c'est des trucs que j'ai appris en me documentant en faisant mes reporting moi-même parce qu'il fallait bien les faire j'avais des boards à faire j'avais des reporting à faire pour mes invests donc il fallait comprendre ces notions là j'ai eu la chance enfin j'ai la chance d'avoir un CFO Lou que j'adore et qui m'a beaucoup appris donc j'ai aussi beaucoup appris avec les gens avec les gens avec qui je travaille Ok. Tu partages pas mal sur LinkedIn, t'es vachement actif finalement. Et récemment, t'as partagé un truc sur l'intelligence artificielle et son rôle dans les webinaires. Comment est-ce que tu vois cette arrivée de l'intelligence artificielle ? T'as vu, je suis encore reculé. J'essaye de m'installer, mais...
- Speaker #1
Non, non, non.
- Speaker #0
Je vais peut-être me rapprocher pour rester. Non, je te disais, comment est-ce que tu vois l'arrivée de l'intelligence artificielle ? Et est-ce que... qui est comme tous ces patrons de boîtes qui disent toute la journée je veux mettre de l'IA dans ma boîte, je veux mettre de l'IA dans ma boîte, sauf que personne ne sait vraiment ce que c'est l'IA, personne ne sait vraiment à quoi ça sert. Je ne vais pas te mentir,
- Speaker #1
évidemment, j'ai eu une micro face comme ça et je m'en excuse par avance à l'équipe, par avance non, à retardement. Mais oui, oui, alors en fait, je pense que... L'IA est forcément un moyen et pas une finalité. Déjà, il faut remettre l'église au centre du village. Il ne faut pas faire de l'IA pour faire de l'IA. En fait, dans n'importe quel métier, dans n'importe quelle boîte, dans n'importe quel secteur, si tu dis en fait, ma différenciation, c'est de faire de l'IA. En fait, je pense que c'est une erreur fondamentale parce qu'en fait, à la vitesse à laquelle cette technologie a l'air d'évoluer, tu vois, il y a un an, en fait, quand on voulait faire de la vidéo avec de l'IA, c'était l'enfer. Aujourd'hui, tu regardes ce que fait Sora, c'est juste insane. Donc, à la vitesse à laquelle ça va, en fait... Ce qui va se passer, c'est au même titre que le SMS, au même titre que la vidéo, au même titre que la voix. En fait, le prix et les API pour pouvoir construire ce genre de truc va baisser. Ce qui fait que la barrière à l'entrée, elle va baisser. Ce qui fait qu'en fait, ta différenciation avec l'IA, elle va se faire cloner jour 2 en fait. Et tu vas probablement en fait perdre ton différenciateur parce que ce qui va compter in fine, c'est l'expérience que tu construis et le problème que tu résous.
- Speaker #0
Et donc dans ce que tu dis, en fait finalement,
- Speaker #1
c'est pas l'IA qui fondamentalement est révolutionnaire.
- Speaker #0
C'est la manière dont... On va utiliser l'intelligence artificielle qui va être évolutionnaire.
- Speaker #1
Exactement. Et pour reprendre le cas du webinar, pour nous, on a des problèmes qui sont ou qui étaient insolvables. Par exemple, je vais donner un exemple très simple. Aujourd'hui, l'accessibilité et la localisation des contenus en webinar et en vidéoconférence de façon générale est complexe. C'est-à-dire que lorsque tu peux avoir des sous-titres en live, déjà rien que ça, c'est complexe. Parce que ça veut dire que tu as besoin d'avoir un modèle. qui soit capable de détecter la voix et de mettre les sous-titres qui vont bien en face dans la langue d'origine. Avant, tu avais des trucs, mais c'était ghetto, quoi. Vraiment. Aujourd'hui, c'est bien plus précis. On salue Gladia qui fait ça très bien. Ensuite, on a une deuxième option, c'est de traduire simultanément ce truc-là. Sauf que là, tu as encore un deuxième processing qui est peut-être de 100 millisecondes, mais il faut que ce soit aligné parfaitement avec la voix. Donc, tu as un deuxième processing et ça, c'est traduction pareil. Enfin, tu peux utiliser DeepL et Google Translate dans le passé, c'était l'enfer. Alors qu'aujourd'hui, c'est infiniment plus précis. Et la Rolls de la Rolls, c'est comment tu fais du doublage. Et le doublage, typiquement, tu peux le faire aujourd'hui qu'avec un humain, pour que ce soit vraiment dans un laps de temps de quelques millisecondes qui fait que tu puisses comprendre quelque chose à ce qui se dit. Avec l'IA, tu peux le faire. Il y a des modèles de texte to speech et de speech to speech, mais le temps de processing est quand même relativement long. Donc en fait, tout ça, l'IA n'est qu'un moyen de réduire les coûts. parce que le doublage et la traduction, c'est cher, mais aussi d'accéder à une expérience qui est infiniment plus cool en termes de traduction et d'accessibilité du contenu. Et je ne vais pas parler d'IA comme finalité, mais vraiment comme moyen de résoudre ce problème.
- Speaker #0
Et donc, là, rapidement, comment est-ce que tes équipes, elles utilisent l'IA au quotidien ?
- Speaker #1
Oui. Pour plein de choses. Évidemment, tu as tout ce qui est digestion du contenu, réécriture, des choses comme ça, le B à barre. Tu vas avoir aussi, même pour du management et des RH, bizarrement, tu peux avoir une façon de construire le feedback. La façon de faire du feedback répond à des...
- Speaker #0
Avec quel outil, en fait, tout ça ?
- Speaker #1
Directement dans Slack, par exemple, on a construit des outils internes.
- Speaker #0
Vous utilisez vos propres LLM ?
- Speaker #1
Non, non, non, on utilise l'API pour le faire, etc. Avec des prompts, on ne va pas se faire chier. Dans Slack ? Dans Slack,
- Speaker #0
directement. C'est hyper intéressant d'ailleurs de parler de Slack. L'intelligence artificielle, là on parle d'efficacité au bureau, le full télétravail. Il y a le fondateur de Deal, tu connais cette boîte extraordinaire, l'ex-boisiste, qui dit que finalement son bureau c'est Slack. C'est pareil chez vous ?
- Speaker #1
Oui c'est pareil, c'est exactement ça. Typiquement Deal fait partie de mes rôles modèles aujourd'hui, des boîtes qu'on essaie de suivre.
- Speaker #0
Petite croissance, 4500 personnes en 4 ans.
- Speaker #1
Je parle de rentable, les mecs à prime des appartements parisiens toutes les semaines. C'est fou. Non, mais ouais, Slack, c'est notre bureau. Il y a plein d'outils en interne qu'on a développés qui permettent justement d'aller plus loin, d'utiliser de l'IA. On a, par exemple, un truc qui va résumer automatiquement tous nos replays qu'il y a envoyés dans Slack. Pareil, pour la partie tech, tu vois, on va utiliser aussi l'IA. Donc, on a GitHub Copilot, mais tu vas avoir tout un tas d'outils. En dehors de ça, tu as des IDE comme Cursor qui te permettent vraiment d'intégrer l'IA dans ton code et de réécrire, voire écrire complètement des choses. qu'est-ce qu'il y a d'autres comme outils qui sont parfois utilisés. Si vous n'avez jamais utilisé, mais moi j'utilise par exemple pour prototyper des choses quand j'arrive de montrer quelque chose à l'équipe, c'est ça que j'envisage, s'appelle bolt.new. En fait tu dis simplement dans un prompt, écoute, l'exemple dernier que j'avais fait, fais-moi un screen recorder en vue et voilà.
- Speaker #0
Tous ces outils qui sont utilisés, aujourd'hui, vous en avez une tonne, c'est à chaque fois des abonnements différents ?
- Speaker #1
Ou c'est de l'open source ? Non, il y a de l'open source, il y a des abonnements qui sont gratuits en réalité. Donc tu crées un compte et tu testes. Et il y en a certains qu'on paye. GitHub Copilot, on paye. Cursor, on va payer. ChatGPT, on va payer. OpenAI, on va payer. Tout ce qui est vraiment beaucoup utilisé, on paye. Le reste, c'est juste pour tester vite fait. Ça ne merde pas trop.
- Speaker #0
Ok. Qu'est-ce que tu fais pour retenir tes talents ? Parce que dans ton dernier poste, tu abordais l'importance de construire l'équipe stable, surtout en remote. Et en fait, qu'est-ce que vous avez mis en place chez Lifestorm pour garder ces people ? Parce qu'on le sait, surtout dans la tech, c'est les talents qui construisent derrière tout ça.
- Speaker #1
Je ne vais pas te mentir, on a du turnover, on a des gens qui partent pour plein de raisons, notamment parce qu'ils ont la chance de monter très vite en compétences et d'obtenir des opportunités.
- Speaker #0
C'est pas parce que tu ne peux pas avoir des... Le même poste pour tout le monde.
- Speaker #1
Non, non, exactement. Et puis en plus, quand tu es dans cette phase de deux dernières années de rentabilité, en fait, tu ne peux pas leur dire, non, désolé, je n'ai pas de filet du coup ce poste-là, parce que la réalité, c'est qu'on n'est pas en train d'embaucher, donc je ne peux pas te filer trois personnes à manager, je ne vais pas les inventer, si tu veux. Donc ça, cette partie-là, elle a été une vraie contrainte ces deux dernières années pour les retenir, vraiment. Mais sinon, en dehors de ça, les gens qui y restent et ce pour quoi ils restent, déjà, il y a simplement l'enthousiasme autour du produit, la techno. qui a des trucs cool à faire, ils sentent qu'il y a des trucs cool à faire et qui peuvent emmener le produit plus loin. Donc il y a cet enthousiasme un peu candid de se dire en fait j'ai envie de construire des choses et que je trouve très bien et qui moi m'anime parfaitement tous les jours. Il y a une deuxième option qui est les conditions de travail, simplement. D'avoir optimisé la boîte pour la work-life balance comme on dit avec le remote, le télétravail, le fait de pouvoir... voyager un peu comme on veut, etc. D'avoir aussi un certain nombre de jours de congés en plus, ce genre de choses.
- Speaker #0
Et comment vous gérez du coup ? Est-ce que vous avez du full remote, mais à l'étranger par exemple ? Oui. Et ça aujourd'hui, vous gérez ce remote à l'étranger de quelle manière ?
- Speaker #1
Alors, on a eu beaucoup d'itérations sur ce qu'on appelle la work from abroad policy, donc la politique de télétravail.
- Speaker #0
C'était complexe à mettre en place ?
- Speaker #1
Oui, c'était complexe parce qu'en fait, il y avait plein, plein, plein de petits cas à gérer et il a fallu aussi trancher et faire des choix. Tu vois, en fait, la raison qui nous a amené à faire cette politique, c'est parce qu'en fait, on avait des gens qui étaient trop loin au bout d'un moment. Et là, ça devenait galère de synchroniser. Donc, en fait, ce qu'on a instauré, c'est que si tu es en Europe, c'est open bar. Tu vas où tu veux, tu habites où tu veux, tu démerdes, il n'y a pas de problème. Si tu restes plus de six mois, par contre, c'est soit... En fait, il va y avoir un truc d'imposition, ce qu'on a dû aussi prévoir. Soit tu es résident à l'étranger et tu te démerdes et tu fais tes impôts en double côté Allemagne et côté France. Ou alors tu prends un contrat local et Deal nous permet de faire des contrats locaux.
- Speaker #0
Donc vous êtes utilisateur de Deal.
- Speaker #1
On est full chez Deal, il n'y a aucun problème. Donc ça gère comme ça pour l'Europe. Et surtout, ce qu'on s'est dit, c'est maintenant, il y a aussi une deuxième règle qui est, c'est moins 4 plus 4. Donc en gros, c'est moins 4 sur la time zone, moins 4 heures et plus 4 heures. Et ça, c'est le truc sur lequel tu as le droit d'aller bosser sans aucun problème. Tant que c'est sur des trucs qui ne sont pas dangereux ou qui ne sont pas bloqués par nos VPN. Donc typiquement, tu vois l'Iran ou des trucs comme ça. Et si tu vas au-delà, tu as une limite de deux semaines ou d'un mois selon les équipes. sur lequel tu peux t'aller travailler. Et il faut que tu aies un certain overlap qui va être défini par les managers de l'équipe. Oui,
- Speaker #0
donc en fait, c'est vraiment... Il y a un vrai sujet quand même de règles, d'organisation. Ah oui,
- Speaker #1
c'est extrêmement...
- Speaker #0
C'est hyper précis, etc. Pour ne pas passer la ligne rouge, on va dire. C'est ça. Tu as une morning routine ?
- Speaker #1
Non, je n'ai pas foncièrement une morning routine.
- Speaker #0
Tu ne branches pas les dents ?
- Speaker #1
Si, voilà. En fait, si tu attends le morning routine où en fait je vais faire du journaling et tout, c'est con. Non, absolument pas. Par contre, si, je me suis imposé un truc depuis récemment, c'est le téléphone n'est absolument pas ouvert avant 15 minutes du démarrage du taf.
- Speaker #0
Le mot que tu utilises le plus ?
- Speaker #1
Merde.
- Speaker #0
Ok. Et webinaire en réunion physique ?
- Speaker #1
Les deux mon capitaine. En vrai, je me suis rendu compte d'un truc cette année, c'est ma réalisation et ça fait moi un peu un imposteur sur la partie webinaire et vidéoconférence, mais je pense qu'il y a une vraie valeur ajoutée à garder certaines choses en présentiel. Par exemple, l'Armée des Obligatifs Foncière de Mille en 2025, c'est les top 100 de nos clients, les 100 clients qui nous payent le plus. On va les voir au moins une fois dans l'année. Parce qu'en fait, la vérité c'est que tu peux vendre de la vidéoconférence, mais tu dois en faire. Parce que je pense qu'il y a un vrai avantage à le faire en termes de coût. Mais je pense qu'il y a certaines choses que tu ne feras jamais mieux qu'en présentiel, en interne comme en externe.
- Speaker #0
Instagram ou LinkedIn ?
- Speaker #1
Instagram, wow, putain la paix sous le choléra. Allez Instagram, on peut plus se marrer sur Instagram.
- Speaker #0
Demain tu remontes une boîte, tu fais quoi, avec qui et surtout qu'est-ce que tu ne referais pas ?
- Speaker #1
Alors, c'est marrant parce que j'ai eu cette conversation il n'y a pas si longtemps avec Jonathan, qui est le CEO de Maze, que je salue. Mais je pense que je referai quelque chose de plus petit, certainement. Plus petit en termes de taille d'entreprise, si tu veux. Je pense que je réoptimiserai de la même façon que je l'ai fait pour le work-life balance. J'y resterai peut-être encore plus radical que ce que j'ai fait là. Je pense que je ferai un truc aussi beaucoup plus sec en termes de dépenses. je ferais un truc où je m'imposerais des règles d'aller vraiment chercher tu vois j'avais vu l'autre fois un mec qui faisait un truc qui disait enfin lui c'est un extrémiste du truc il fait ouais j'ai pas besoin de Slack j'ai WhatsApp et des notes Apple ça me va très bien tu vois peut-être pas à cet extrême là mais je pense je ferais un truc très sec optimisé pour le remote optimisé pour avoir que la balance plus petite et rentable dès le début dès Day One rentable Day One et que des angels zéro VC dans mes VC je pense que si ça permet d'avoir quelque chose de beaucoup plus moins stressant on va dire
- Speaker #0
Il y a au crypto ?
- Speaker #1
Oui, il y a.
- Speaker #0
Tu fais de la crypto ?
- Speaker #1
J'en ai fait un peu et en vrai, ce n'est pas trop ma cam. Parce qu'en fait, je n'ai pas le temps. En fait, c'est un sujet sur lequel je peux tomber dans un trou de souris et jamais m'en sortir. Donc, je préfère juste ne pas mettre les pieds dedans.
- Speaker #0
La première chose que tu fais au réveil ?
- Speaker #1
La première chose que je fais au réveil ? Un café. En vrai, je suis un... Et pour le boulot ? Et pour le boulot ? Oui. La première chose que je fais, c'est... C'est une bonne question. En gros, ce que j'aime bien faire, c'est faire un tour un petit peu. peu des chiffres, juste à faire un tour de pâté de maison.
- Speaker #0
Mais je crois que le tour des chiffres, c'est vraiment la caractéristique de tous les entrepreneurs. C'est-à-dire que moi, je le sais, la première chose que je fais quand je me réveille, c'est que j'ouvre le compte en banque de l'entreprise et en fonction de la nuit que j'ai passée, parfois le Face ID me reconnaît ou ne me reconnaît pas. Et à chaque fois qu'on pose cette question, finalement, tout le monde a un peu cette peur du cash, savoir où est-ce qu'on en est, savoir si on a été payé. C'est un peu ce traumatisme-là.
- Speaker #1
C'est ce que je dis toujours, pour nous on a le bonheur, le moral, le bonheur indexé vraiment sur la courbe de croissance. Vraiment ça fait l'enfer.
- Speaker #0
Et le petit gadget que tu utilises tous les jours en ce moment ?
- Speaker #1
Qu'est-ce que j'utilise tous les jours en termes de petit gadget ? En vrai ça rend fou ma meuf, mais dès que j'ai une question, un truc comme ça, je lui dis mais plus Google, j'utilise ChatGPT directement. Sur mon app j'ai des shortcuts dans tous les sens, ça la rend folle. Mais ouais c'est ça. Si, sinon un petit truc, j'aime beaucoup utiliser dans mon temps libre en ce moment, j'utilise beaucoup Cursor. C'est un espèce d'outil de développement, un IDE. Ok. Et du coup, où il y a le lien embarqué. Et en fait c'est juste dingo parce qu'en fait ça répond à ce truc que j'ai. Parfois je me dis « Ah putain j'ai cette idée, ça va être trop marrant à faire » . Et en fait en deux de ces faits, tu vois le truc prendre vie.
- Speaker #0
Et t'as le temps de faire ces choses-là ?
- Speaker #1
Ah non, j'ai absolument pas le temps. Mais du coup c'est ce qui rend fou ma meuf. Voilà.
- Speaker #0
Si on pouvait inviter quelqu'un sur le siège ici, vivant ou parti, trois personnes, ce serait qui ?
- Speaker #1
On parlait de deal, typiquement. Je pense qu'ils ont énormément de choses à raconter. Alex a beaucoup de choses à raconter. Il a une histoire de fou aussi. Perso, notamment pendant le Covid, en plus c'est un mec adorable. Je pense que c'est une très bonne personne à inviter si tu pouvais. Moi, ce que je serais curieux... aussi d'avoir, et en fait c'est un vrai projet qu'on avait à un moment donné, c'est d'avoir quelqu'un qui est là, c'est les sciences humaines qui vont revenir au galop, mais un sociologue du travail, vraiment quelqu'un qui est expert.
- Speaker #0
Un sociologue du travail.
- Speaker #1
Qui vient et qui, vraiment, on passe deux heures avec cette personne et on parle des changements qu'il y a eu avec le télétravail, avec le remote, avec tout ça.
- Speaker #0
Par rapport aux interactions sociales, mais tu l'as mal vécu ?
- Speaker #1
Ah non, non. Ah voilà. Non, non, moi je l'ai bien vécu et je pense, et pour moi, c'est un vrai truc qui change beaucoup les choses et qui redistribue les cartes, qu'il y a plein de contraintes. Il ne faut pas se mentir, il y a énormément de contraintes d'un point de vue opérationnel, mais je trouve que ça a changé tellement de choses. On a la chance aujourd'hui de pouvoir embaucher des gens de n'importe où. Et surtout, il y a des gens qui ont la chance, entre guillemets. de pouvoir accéder à des postes auxquels ils n'auraient pas pu prétendre avant juste par question de géographie.
- Speaker #0
Et une question surtout d'envie perso, c'est-à-dire que le mec a envie de construire sa vie ou de suivre X à l'étranger, sa femme ou son mari.
- Speaker #1
Et tu vois, vraiment avoir un débat hyper profond avec un sociologue, un philosophe, etc. sur ces sujets, je crois que ça serait trop enrichissant. Je suis.
- Speaker #0
Et la troisième personne ?
- Speaker #1
C'est une bonne question ça. Tu me poses une colle comme ça, c'est difficile à dire. Peut-être, tu vois, genre, si c'est un truc qui me ferait marrer, c'est que tu prends vraiment ces figures de l'économie d'avant, genre, je ne sais pas, Ford par exemple, ou des mecs comme ça, et juste dire, regarde ce qu'on a fait, qu'est-ce que tu en penses, tu vois. Mais vraiment très candid, pas en mode, regarde ce qu'on a fait, c'est bien, tu vois, juste, regarde ce qu'on a fait, qu'est-ce que tu en penses, est-ce que tu aurais imaginé un truc comme ça, tu vois, un espèce de retour en arrière comme ça, un peu. Un peu violent quoi.
- Speaker #0
C'est intéressant ce que tu dis. On va faire une petite interview oui-non. Ok. D'accord ? Est-ce que t'es prêt ?
- Speaker #1
Ok, vas-y, go.
- Speaker #0
Bon, télétravail 100% présentiel, c'est fini pour toi.
- Speaker #1
La question c'est, est-ce que le télétravail c'est fini pour moi ?
- Speaker #0
Je vais recommencer, parce que j'ai dit le télétravail 100%, alors que c'est le travail 100% en présentiel.
- Speaker #1
Ah oui d'accord, ok, je me disais bien aussi.
- Speaker #0
Le travail 100% en présentiel c'est fini pour toi ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
L'IA c'est incontournable ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
La politique ça te branche ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
T'arrives à décrocher le week-end ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Le stress tu le gères bien ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
C'est bête. Tu penses t'arrêter et partir sur une île déserte ?
- Speaker #1
Temporairement, oui.
- Speaker #0
Est-ce que t'es du genre à déléguer facilement ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Tu penses souvent au boulot la nuit ? Oui. Tu dors mal ? Oui. La concurrence, ça te motive ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Ça t'inspire ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Tu crois en la chance en affaires ?
- Speaker #1
Ouais, complètement. Ah ouais ? Ouais, je pense. Ah vraiment, je suis convaincu. Enfin moi c'est ce que je dis toujours. Le fait qu'on se débarque à ce moment.
- Speaker #0
Mais non, c'est le pavaille !
- Speaker #1
En vrai, moi, j'ai une vraie opinion là-dessus. Et je pense que ce n'est pas que le travail. Je ne dis pas que c'est du 50-50, par contre. On est bien d'accord. Je pense que c'est à l'ordre de 95-95%, un truc comme ça. Mais en fait,
- Speaker #0
il faut avoir eu le feeling. Parce que oui, il y a le bon feed du bon moment au moment du marché, les rencontres, etc. Mais toutes ces choses-là, la chance, elle est déclenchée par ta vision, par ton travail, par ton énergie, parce que tu as réussi à fédérer du monde, tu as réussi à... écrire ces choses-là ?
- Speaker #1
Pour moi, je pense qu'il y a un truc qui est beaucoup plus profond. Parce que, par exemple, je vais essayer de remonter un peu, en deux, je remonte les événements. On est en 2015. Il y a un shift technologie sur la vidéo, je ne vais pas rentrer dedans, qui fait que c'est possible maintenant de faire de la vidéo en navigateur, ce qui n'était pas possible avant, ou pas exactement pareil. Je suis étudiant, je sors d'une alternance, j'ai un an de chômage, je n'ai pas d'enfant, je ne suis pas propriétaire, je n'ai pas tout ça. On peut construire des boîtes très facilement à Paris, il y a plein, il y a du cash dans tous les sens. pour pouvoir lever des fonds. Déjà, rien que ça, c'est un alignement des astres. Et puis surtout, je viens déjà d'une famille...
- Speaker #0
Mais si t'étais mauvais, ils t'auraient pas fait confiance.
- Speaker #1
Oui, certainement. C'est ça que je dis, c'est 95-5 ou 90-10. Mais je pense qu'il y a aussi un alignement des astres qui, parfois, est un peu là. Et c'est vrai, quoi. Alex, deal, pareil, je pense que c'est un monstre de travail. Ça, il est... tout le monde, ils ont fait un truc de malade mental. Mais en fait, le mec a monté ça au moment où le remote a boomé. Peut-être qu'il a eu le gut feeling et la vision nécessaire.
- Speaker #0
Au moment où ça a boomé, mais un peu après, parce que finalement, il a monté en 2020, je crois. 2020, le COVID était déjà là.
- Speaker #1
Oui, il a eu, je pense, cette vision vraiment de se dire, en fait, ça va tout changer. C'est marrant,
- Speaker #0
cette interview, elle a vachement été rétomée par Dyl.
- Speaker #1
Oui parce qu'en fait c'est très présent quand tu parles de remote ils sont forcément là, c'est une boîte que j'adore donc j'en parle souvent mais bon bref. Je pense qu'il y a quand même un alignement des as dans certains as, c'est mon opinion en tout cas.
- Speaker #0
On reprend le oui non. Travailler seul ça te plaît ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
La compétition ça te motive ?
- Speaker #1
Ouais
- Speaker #0
Le succès c'est plus dur que prévu ?
- Speaker #1
Ouais
- Speaker #0
Gagner de l'argent c'est ta première motivation ?
- Speaker #1
Non
- Speaker #0
La reconnaissance des hantes c'est important pour toi ?
- Speaker #1
Euh... Oui
- Speaker #0
T'as aimé cette interview ? Ouais D'où ? Euh... Dis-moi Euh... J'ai une autre question Avant de clôturer Lifetorm c'est où dans 5 ans et toi t'es où dans 5 ans ?
- Speaker #1
C'est une bonne question. Je pense qu'on va arriver de toute façon à un carrefour à un moment donné. Dans pas assez longtemps, la boîte a quasiment 10 ans. On a envie de faire beaucoup de choses avec cette boîte encore. Il y a vraiment beaucoup beaucoup de choses. C'est un marché qui traite. concurrentiel et on a beaucoup de consolidations potentielles de gens qui nous contactent en mode « rachetez-nous » . Moi, j'ai très envie de faire une plateforme plus large que ce qu'elle est aujourd'hui. Est-ce que c'est par de la croissance externe, c'est-à-dire des rachats, mais ça demande aussi de s'adosser à des fonds de private equity pour pouvoir avoir cet argent et les racheter. Il y a des logiques corporate qui sont peut-être plus complexes. Peut-être qu'on pourra faire ça. Je pense que j'ai envie d'élargir un petit peu d'élargir un peu le magasin. Donc,
- Speaker #0
tu es encore là ?
- Speaker #1
Je suis encore là, exactement. Peut-être pas sous la même forme, en tout cas, mais encore là, clairement. Parce que je pense que la boîte, ça sera plus grosse. Je ne serai pas forcément la meilleure personne pour gérer une boîte de cette ampleur-là. J'ai envie de rester dans la boîte pour faire du produit, pour faire du market, pour faire tout ce que j'avais envie. Mais justement, Mélanie est peut-être plus de la gestion à un moment donné pour m'atteler à faire en sorte que cette plateforme aille dans le bon sens.
- Speaker #0
C'est canon. En tout cas, merci beaucoup. Merci. Et quand on fait un peu une synthèse, fils de prof, t'as voyagé dans le monde, accident d'avion, tu découvres l'école, une première partie de ta scolarité qui te fait chier, tu découvres le produit, stage de fin d'études, tu crées ta boîte en stage de fin d'études, c'est un truc de ouf, tu exécutes derrière la vision. Tu réussis à rassembler 100 personnes à travers le monde finalement. C'est assez exceptionnel. Merci. Et merci mille fois d'être venu pour ce podcast. Est-ce que tu pourrais donner un petit conseil pour nos auditeurs ?
- Speaker #1
Mon conseil c'est... Faites confiance à votre bon sens. Je pense qu'il y a trop de contenu, trop de littérature, trop de choses qui peuvent parfois vous polluer. Il y a trop de gens qui disent des bonnes nouvelles qui n'en sont vraiment pas sur LinkedIn, sur Instagram, sur tout ce que vous voulez. Juste faites-vous conscient, faites conscience de votre bon sens et prenez soin de vous et de votre boîte aussi si vous êtes entrepreneur. Enfin, ayez du bon sens paysan parfois, ça manque.
- Speaker #0
En tout cas, je ne sais pas si ça s'est ressenti au micro, mais ce qui a transpiré chez toi, c'est l'humilité.
- Speaker #1
Merci, c'est ce qu'on dit.
- Speaker #0
et félicitations pour ton parcours félicitations pour tout ce que t'as fait c'était Nicolas Vésica pour Rich Podcast et pour qui ça sera j'espère une très longue aventure on se retrouve le mois prochain