- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans Confidence Fertile, je suis Marion Viong et ce podcast je l'ai voulu comme une pause bien méritée dans ce parcours d'infertilité qui nous laisse souvent seules et amères. Ici je vous propose d'écouter des femmes vous relater leur chemin pour avoir un enfant. Ici on se retrouve, on se raconte, on se donne du réconfort et surtout on se comprend. Ici, je vous propose de remplacer le silence par des confidences. Si ce podcast vous plaît, je vous invite à partager l'épisode et à le soutenir en laissant 5 étoiles. Bonne écoute ! Lorsqu'on parle des CBB, on évoque souvent les hormones, les cycles, les habitudes de vie, mais on oublie parfois un acteur essentiel, l'immunité. Pourtant, notre système immunitaire joue lui aussi un rôle majeur, parfois même déterminant. Quand ce dernier devient trop réactif ou déséquilibré, il peut compliquer un projet de vie qui nous tient tant à cœur. Après deux échecs d'implantation, dont une grossesse extra-utérine, Nila sent bien que quelque chose cloche en elle, et la piste de l'immunité lui est suggérée. Pourtant, tant qu'il n'y a pas eu trois échecs, le corps médical ne pousse pas les investigations. Alors comment vit-on un troisième transfert quand le risque d'échec est fort, mais que l'espoir d'aller plus loin et d'obtenir des réponses l'est encore plus ? Comment continuer d'avancer face à un corps qui semble résister ? Et comment un déséquilibre immunitaire peut-il empêcher une grossesse ? Dans cet épisode, Nila nous raconte son propre parcours, avec ses échecs, ses victoires et les leçons qu'elle en a tirées. Un récit touchant, inspirant et plein d'enseignements, surtout pour toutes celles et ceux qui cherchent à mieux comprendre l'impact de l'immunité sur leur fertilité. Bonjour Nila, merci et bienvenue d'être dans Confidence Fertile. Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter s'il te plaît ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Alors moi c'est Nila, j'ai 32 ans depuis peu et je suis enseignante. Et je suis en infertilité encore inexpliquée depuis trois ans et dans un parcours PMA depuis un petit peu plus d'un an du coup.
- Speaker #0
Ça marche. Et est-ce que tu as su tout de suite que tu voulais avoir des enfants avec ton conjoint ? C'était assez clair ou il vous a fallu un peu de temps pour vous projeter ?
- Speaker #1
Alors moi, c'est assez particulier pour le coup parce que je ne me suis pas tout de suite vue avec des enfants. Ce n'était pas automatique en fait. Quand j'ai rencontré mon conjoint, j'étais jeune, j'avais 22 ans. Lui, un peu plus âgé, on a 6 ans d'écart lui et moi. Donc en fait, je n'avais pas du tout ça en tête. J'avais juste, moi, avancé avec lui dans cette relation. On s'est mariés jeunes, trois ans après s'être connus. Et même après le mariage, on n'a pas tout de suite pensé à avoir des enfants. Ce qui était super important pour moi déjà, c'était d'avoir une situation, une stabilité professionnelle. Mon mari l'a eu très vite. Dès que je l'ai connu, il l'avait. Moi, je me suis un peu plus cherchée. La stabilité est venue un petit peu plus tard. Et c'est vrai que c'est au bout d'un certain temps, donc après, je pense, 3-4 ans d'années de mariage, que je lui ai dit que j'étais prête à me lancer là-dedans. Et c'était drôle parce que moi, je n'ai jamais pris de contraception de ma vie, en fait. Et je lui ai dit, tu vas voir, ça va arriver super vite. Mais malheureusement, ce n'est pas le cas parce qu'on attend encore. Mais voilà, je me rappelle, c'est vraiment... Le truc que je lui dis, tu vas voir, ça va arriver super vite.
- Speaker #0
Oui, je crois qu'on est nombreuses à se dire qu'à la minute où on va arrêter notre contraception, pouf, ça va nous tomber dans les bras facilement. Et malheureusement, on est aussi nombreuses à attendre un petit peu plus longtemps que ça. Mais je comprends complètement ta réflexion. Est-ce que du coup, au moment où tu t'es décidée à te lancer, Ton cycle, tu le connaissais ? C'était quelque chose que tu avais déjà un petit peu appréhendé ? Comme tu ne prenais pas de contraception, tu faisais attention certainement à ton ovulation ? C'était des mots qui te parlaient ou pas du tout ? Et c'était un peu si ça vient, ça vient, si ça ne vient pas, ce n'est pas grave.
- Speaker #1
Alors moi, quand je dis pas de contraception, c'est pour moi. J'entends, moi, je ne prends pas la pilule ou quoi, mais on se protégeait. donc alors là oui quand je suis partie voir la gynécologue quand je lui ai dit que je voulais avoir des enfants quand elle a su que je ne prenais pas de contraception elle a un peu bondi au plafond en me disant mais qu'est-ce qu'ils font ces deux là c'est hyper risqué mais c'est vrai qu'à partir de ce moment là à partir du moment où je suis partie voir ma gynéco qui m'a un peu conseillé ce qu'il fallait faire avec le fameux acide folique après 3 mois à l'avance voilà les choses comme ça Elle m'a aussi dit, voilà, 14 jours après vos règles, vous êtes en période d'ovulation, mais bon, faites l'amour tous les deux jours. Enfin, voilà. Que des petits conseils comme ça qui ne sont pas forcément les meilleurs, pour le coup, mais voilà, c'est des conseils de gynéco. J'ai commencé, moi, à compter les jours de mon cycle et à voir que c'était quand même assez régulier. Tu vois, c'était entre 28 et 30 jours. et puis j'avais acheté des têtes d'ovulation aussi que je faisais au bout d'une dizaine de jours un peu tous les jours pour voir la date d'ovulation et puis on ciblait les rapports à ce moment-là et puis après j'ai découvert la page de Lorraine avec la fameuse glaire et ça c'est vrai que moi je trouvais ça incroyable pour le coup, ah oui, en fait c'est ça c'est un indicateur de fertilité moi je pensais que, comme je pense énormément de jeunes femmes ... que c'était sale, mais pas du tout, c'est complètement normal. Et oui, c'est vrai qu'avec ce projet bébé, j'en ai appris beaucoup sur mon corps et sur mon cycle, pour le coup. Et je remercie mon parcours de m'avoir appris tout ça, parce que ça me servira tout au long de ma vie, finalement, de savoir tout ça.
- Speaker #0
Oui, ça c'est sûr. J'aime à penser et à dire aussi, c'est qu'on pourra le transmettre. Nous, on n'a pas eu la chance d'avoir une éducation suffisamment développée et de porter attention à notre corps. Mais ce parcours et cette connaissance qui se développe, qui s'émancipe aussi un petit peu, notamment à travers le compte Instagram de Lorraine Saint-Dixi, qui est émancipé, et puis d'autres aussi où on commence à se connaître, on commence à savoir comment on fonctionne. nous en tant que femmes et on pourra aussi le transmettre à nos petits garçons et petites filles parce que je pense que les deux ils ont le droit de savoir aussi ce qui se passe même si ça les concerne pas en priorité ça les concernera peut-être un jour aussi et du coup c'est chouette de mieux se comprendre de savoir comment on fonctionne vraiment c'est hyper intéressant et c'est vrai que t'as raison c'est le parcours qui fait ça Du coup, vous vous êtes lancée, tu allais voir une gynéco qui t'a donné un petit peu les guidelines classiques des gynécos, comme tu dis. Combien de temps vous vous êtes laissée un peu porter par ces tests d'ovulation, par ces essais un peu au naturel, en se laissant porter, entre guillemets ? Comment ça s'est passé ces premiers mois ?
- Speaker #1
Les premiers mois, moi, assez stressant pour le coup parce que j'étais partie avec l'idée que ça allait arriver super vite. Donc, assez inquiète au bout de, je crois même, le premier mois. Je ne m'attendais pas à ça. Et mon mari est quelqu'un de très rassurant. Il m'a dit non, non, on va attendre. Ça viendra quand ça viendra. Donc, on s'est donné un an. moi pendant un an c'est vrai que du coup même au niveau professionnel ça n'allait pas trop donc j'ai aussi pensé que ça pouvait être un blocage à ce niveau là le fait d'être stressée en permanence et de pas être dans être bien dans ma tête et dans mon corps ça pouvait être un blocage donc je me suis dit voilà j'attends un an et en même temps il y avait une autre petite voix en moi qui me disait Clairement, je n'ai pas de problème au niveau de l'ovulation. J'ai des règles régulières, j'arrive à cibler mon ovulation, j'arrive à la confirmer avec l'asymptothermie et avec les tests d'ovulation. Clairement, je ne voyais pas trop ce qui n'allait pas pour le coup. C'est pour ça que je ne me suis pas dirigée vers une gynéco spécialisée dans la fertilité plus rapidement parce que pour moi, je me demandais ce que ça allait m'apporter. pour le coup, puisque je n'ai pas de troubles de l'ovulation. Je n'ai pas de maladie de l'utérus. Il n'y a rien qui a été avéré dans toutes les prises de soins, toutes les analyses que j'avais pu faire jusque-là. Il n'y avait rien d'anormal qui était visible pour le coup. Donc, on a attendu un peu plus d'un an avant que j'aille voir. Une endocrine que ma tâche femme m'avait conseillée, qui m'avait dit qu'elle était spécialisée dans la fertilité. Et elle, pareil, ne semblait pas du tout inquiète. en me disant continue d'essayer, ça peut arriver. En même temps, je suis partie la voir parce que je me suis dit que l'horloge biologique commence à bien avancer. Ari et moi, on a 6 ans d'écart. Je venais d'avoir 30 ans. six ans plus que moi, je me suis dit en fait à quel âge on va devenir parent. Je ne voulais pas qu'il attende trop longtemps non plus pour le coup. Mais sachant que lui c'est pas du tout quelque chose qui l'angoisse en fait le fait d'attendre qu'il soit père à 38, 39, 40 ou même après ses 40 ans en fait c'est pas grave en fait tant qu'on... Tant qu'on y arrive, ce n'est pas un facteur de stress pour lui. Donc déjà, ça m'a rassurée. Cette gynéco, cette endocrino, parce que ce n'est pas une gynéco, c'est une endocrino, on s'est patienté. Je suis partie la voir en septembre 2022 et je suis repartie la voir en décembre. Et c'est à ce moment-là qu'on a fait les fameux papiers pour demander l'ALD 100% à fertilité. parce que j'avais des examens à faire et qu'elle me disait que c'était toujours mieux, qu'on est toujours mieux remboursés, donc on les a faits. Et c'est que trois mois plus tard que je suis repartie la voir. Et là, c'était un moment particulier parce que j'avais ma meilleure amie qui venait de m'annoncer qu'elle était tombée enceinte et je ne m'y attendais pas. Et je me suis dit que si j'attendais encore, j'allais encore vivre des désillusions comme ça. Et que c'était certainement le bon moment, c'était certainement le déclic pour se lancer dans la PMA. Et là, j'étais aussi étonnée que l'endocrinologue me propose de faire une chive d'emblée, sans passer par les inséminations artificielles.
- Speaker #0
D'accord. Et pour justement aller un petit peu plus loin, si tu me permets de te poser la question, à ce moment-là, tu n'as pas... Souhaitez partager que vous étiez en essai avec ta famille ou tes proches ? Ou s'il y en avait certains qui étaient au courant ?
- Speaker #1
Ma famille et mes proches savaient notre envie d'avoir un enfant. Ça, c'est certain. Mais en effet, si on leur a dit, sans trop le dire, sans leur montrer que ça nous affectait, ils savaient qu'on essayait mais qu'il n'y avait encore rien. Mais en même temps, au bout d'un an... Ça n'apparaît pas hyper long. Donc, les gens n'étaient pas inquiets. Même aujourd'hui, je vais dire, personne n'est inquiet pour nous. Au contraire. Mais oui, on ne l'était pas apparaître comme une souffrance. Alors qu'au fond de moi, pour mon mari, non. Mais au fond de moi, ça l'était vraiment. Et voilà. On ne l'a pas fait transparaître pour le coup. Parce que c'est compliqué aussi. Moi, je pars du principe que si on parle de ce qu'on a... Moi, je sais, je suis comme ça. Si je commence à dire que je suis triste et que je souffre de ça, je vais beaucoup trop en parler et ça peut venir nuire mes relations. Ça peut devenir compliqué. Donc, j'ai préféré garder tout ça pour moi au départ.
- Speaker #0
Mais du coup, comment tu le vivais ? Ça n'a pas été trop lourd à porter de ne pas avoir cet espace un petit peu pour... Justement, se redescendre un petit peu quand on monte souvent dans nos têtes, on se fait tous les scénarios possibles, on pense à tout, tout se passe. Il y a déjà cinq vies qui sont passées dans nos têtes à ce moment-là.
- Speaker #1
Ah si, alors là du coup, c'est moi qui suis partie chercher des gens pour me faire du bien. Donc je me suis entourée d'une psychologue. qui était spécialisée dans le transgénérationnel et dans la transculturalité aussi, parce que ça me semblait nécessaire, parce que mes parents ne sont pas français, ils sont français aujourd'hui, mais ils ne sont pas nés en France, ils sont nés ailleurs, dans un autre pays. Moi, je suis née en France, donc forcément, je n'ai pas été éduquée à la française. J'ai été éduquée en France avec l'éducation de mes parents qui viennent d'un autre pays. Donc forcément, il y a eu des conflits parentaux, enfin parents-enfants en fait, si tu veux. Donc moi, pour moi, à la base, je pense que j'ai aussi attendu de devenir maman parce que j'avais besoin de régler aussi certaines problématiques à ce niveau-là, qui aujourd'hui, je pense, sont réglées. Mais voilà, la psy m'a suivie pendant bien un an et demi, deux ans. La première année, pendant mon parcours d'infertilité, je la consultais pratiquement tous les mois. Après, ça a été plus espacé parce que j'avais commencé à accepter mon infertilité et à me dire que pour moi, ça prendra plus de temps. C'est comme ça et il faut l'accepter. Il n'y a pas de formule magique. Si tu dois attendre, tu attendras. J'avais commencé à l'accepter. Et au moment où je suis rentrée en PMA, là aussi, en fait, ça a été douloureux d'accepter qu'il fallait que je rentre en PMA. Mais même après ça, en fait, j'ai quand même ralenti les séances avec la psy en me disant, voilà, moi aussi, j'ai réussi à faire un travail sur moi-même. Donc, ça m'a vachement aidée à ne pas penser aux extrêmes, si tu veux. En plus de la psychologue, je me suis tournée vers une acupunctrice. Et aussi, j'allais de temps en temps voir une ostéopathe. Et ça me faisait beaucoup de bien, en fait, pour le coup. Et ça va te sembler un peu bizarre, mais parler avec des personnes qui ne me connaissent pas de ce sujet-là, qui est quand même hyper intime et personnel. c'était plus facile pour moi que d'en parler à quelqu'un qui est bien proche de moi. Et c'était quelque part ma façon de me protéger. Et puis mon allié de toujours à qui je pouvais parler, c'était mon mari, qui a toujours été un sacré pilier dans ma vie et qui a toujours été une oreille très présente pour le coup, avec qui on pouvait partager sans problème. tout ça, toute cette histoire et tout ce parcours.
- Speaker #0
Oui, donc même si tes proches n'étaient pas au courant de la souffrance que tu pouvais ressentir et des émotions qui te traversaient pendant tout ce parcours, tu avais réussi quand même à t'entourer et à te créer ce cocon avec ces pros de santé. Donc, vous avez attendu un peu plus d'un an avant de vous lancer dans la PMA pure. Du coup, tu disais tout à l'heure que l'endocrino vous recommandait de faire une FIV. C'est aussi comme ça que vous vous êtes lancée ? Ou finalement, tu as trouvé une gynéco spécialisée en PMA qui vous a accompagnée différemment ?
- Speaker #1
Non, du coup, je me suis sentie très vite en confiance avec mon endocrino spécialisé en PMA. Du coup, comme je te disais, j'étais quand même assez surprise qu'elle nous propose la FIV d'emblée. Et du coup, elle nous a expliqué que les inséminations, c'était similaire à un rapport finalement et que ça ne nous apporterait pas plus de choses. Il y aurait certainement eu plusieurs inséminations ratées, donc du temps finalement perdu. Et que de se lancer d'emblée dans la FIP, ça nous permettrait déjà de savoir comment moi je réagis aux stimulations et puis aussi de savoir s'il y a des embryons qui peuvent être formés. donc d'aller un peu plus vite si tu veux donc en fait elle était hyper optimiste en disant première fille, premier transfert c'est bon quoi vous êtes enceinte cet été voilà c'est ça et moi j'ai surfé sur son optimisme en me disant bah en fait si elle est médecin elle sait ce qu'elle dit donc je vais suivre ce qu'elle me dit et honnêtement je regrette pas de m'être relancée là dedans parce que en effet et Ça a répondu à énormément de questionnements, en fait, cette première FIV. Déjà, on a su qu'on n'était pas incompatibles, qu'on pouvait faire des enfants tous les deux, parce qu'à l'issue de cette première FIV, on a quand même eu sept embryons viables. Des victoires. Oui, complètement. Alors ça, c'était incroyable. Après, moi, je suis aussi un peu superstitieuse, et le nombre sept m'a tout de suite parlé en me disant... C'est un chiffre porte-bonheur, en fait. Quand j'ai appris ça, j'ai fondu en larmes en me disant « En fait, elle est là, ma victoire. Ma première victoire, elle est là. Maintenant, j'attends la vraie victoire, toujours. » Donc, voilà. Et puis, du coup, on a quand même fait jusqu'à présent quatre transferts. Le premier aurait dû être un échec Merci. Mais il a abouti, mais il a mal abouti le premier transfert puisqu'il a résulté en une grossesse extra-utérine. Et ça, ça reste encore un mystère pour tous les médecins à qui j'en parle, qui ne comprennent pas comment j'ai pu avoir mes règles et un test négatif le jour de la prise de sang et être enceinte deux semaines plus tard, pardon, pas deux jours plus tard. Deux semaines plus tard, avec un taux de 2000 bêta-CHG dans le corps, alors que j'avais bien eu mes règles pendant 3-4 jours avant. Donc, voilà. En me disant, en voyant que j'avais quand même réussi à tomber enceinte, c'était aussi une belle victoire pour moi parce que je me disais que mon corps était capable de porter la vie malgré cette grossesse qui n'a pas tenu. Pour moi, c'était... Je n'ai pas tout de suite réalisé la gravité des choses. en fait j'ai tout J'ai préféré voir le positif dans tout ça. Donc, je me suis relancée dans un deuxième transfert trois mois plus tard en me disant, là, c'est la bonne, en fait. Là, lui, il ne va pas aller se placer, mal se placer, en fait. Puisqu'en fait, le premier embryon, en fait, c'était mal placé parce que j'avais une trompe qui était abîmée. Et forcément, la trompe qui était abîmée, elle ne pouvait rien faire, finalement. Elle ne pouvait pas le repousser. Et là, comme je n'avais qu'une trompe qui était bien fonctionnelle, je me suis dit, en fait, là, c'est bon, ça va marcher. Et le deuxième transfert n'a pas fonctionné. Et c'est à ce moment-là que j'ai réalisé que tout ce que j'avais vécu avant le premier transfert, c'était juste de la folie. Et que je ne m'étais pas écoutée en me reposant et en réalisant. Du coup, à ce moment-là, après l'échec du deuxième transfert, on a fait une énorme pause avec mon mari avant de se relancer. Et à ce moment-là, mon endocrino était parti en congé maternité. Et toutes les personnes qui l'avaient remplacé, le contact n'était pas très bien passé. Donc, on s'est dit, on va attendre qu'elle revienne parce que c'est elle, en fait, notre porte-bonheur. Et c'est elle avec qui tout se passe bien. Donc, on va attendre. Et puis, du coup, on a attendu. bien trois mois, trois, quatre mois, oui, avant de se relancer après l'échec du deuxième transfert.
- Speaker #0
D'accord. Pour juste revenir sur ton premier transfert qui venait d'une ponction et c'est un transfert d'embryons congelés ou il était frais ?
- Speaker #1
C'était un transfert d'embryons congelés. Je n'ai pas pu avoir de transfert d'embryons frais parce que j'avais un risque d'hyperstimulation suite à la stimulation pour la ponction. mes hormones, ma progestérone a déjà commencé à monter puis j'avais beaucoup beaucoup d'obocytes qui avaient été prélevés aussi donc pour pas prendre de risques voilà c'est ça pour pas prendre de risques on avait attendu le cycle suivant pour faire le transfert tout à fait d'accord
- Speaker #0
et donc Même après un transfert, normalement on le positionne et tout, l'embryon s'est dit qu'il allait visiter un petit peu la nouvelle maison dans laquelle on l'a placé et donc il s'est mal positionné. De ce que je comprends, ça a résulté à l'ablation de cette trompe qui était un peu bouchée où elle ne pouvait pas faire le passage entre ton ovaire et ta cavité utérine.
- Speaker #1
En effet, c'est hyper bizarre comme situation. En fait, tu sais, quand ils font les transferts avec le cathéter, tu le vois à l'échographie, ils poussent le cathéter vraiment jusqu'au fond de l'utérus. Donc, normalement, il est censé se placer dans cette zone-là parce que le cathéter ne va pas du tout vers les trompes, si tu veux. mais de ce qu'on m'a expliqué évidemment et par rapport aux recherches que j'ai faites, parfois les embryons ils ne se placent pas forcément où ils veulent ou bien c'est pas assez douillet pour eux, c'est une interprétation donc ils vont aller se réfugier là où ils pensent que ça pourrait le faire et moi il s'est placé dans ma troupe droite et apparemment il a trouvé ça douillet et accueillant et accueillant pour le coup. Donc, il s'est posé là. Mon utérus n'a pas compris qu'il y avait une grossesse, donc il a engendré des règles. Et moi, deux semaines plus tard, ma trompe, oui, en effet, l'embryon qui s'est positionné là a commencé à bien grossir. J'étais quand même à 2000 bêta HCG. Donc, je pense qu'à l'échographie, avant que la trompe ne rompe, on l'aurait vue. donc la troupe elles sont pas faites, c'est pas comme un utérus elles sont pas faites pour être élargies donc la troupe oui elle s'est complètement rompue moi j'ai su que j'étais enceinte quand j'ai commencé à avoir des douleurs abdominales insupportables ça a duré quand même deux jours parce qu'on m'a mal diagnostiquée dans un premier temps pensant que j'avais une descente d'organes alors que j'avais bien spécifié que j'avais fait un test de grossesse qui était positif ... Cette information qui est la plus importante n'a pas du tout été prise en compte. C'est le lendemain, moi, quand j'ai contacté ma gynéco, le service PMA dans lequel je suis suivie. On m'a demandé de faire une échographie. C'est à ce moment-là qu'on a vu que je faisais une grossesse extra-utérine. J'étais admise aux urgences et opérée dans la foulée pour l'ablation de la trompe, en effet. Parce que là, c'était considéré comme une urgence vitale parce que depuis deux jours, j'étais en train de perdre du sang. J'étais en train de faire une hémorragie interne. d'où les douleurs c'est pas les douleurs de la trompe qui a rompu que je ressentais c'était vraiment la douleur du sang qui pesait dans l'abdomen qui pouvait pas s'écouler qui s'écoulait oui mais qui faisait une espèce de pesanteur dans le bas du ventre et sur la zone pelvienne aussi c'était hyper désagréable pour le coup donc c'était ça les douleurs Et après l'opération, moi, je trouvais ça miraculeux. Il y avait évidemment les douleurs de l'opération, parce que c'est une sélioscopie. Mais moi, j'avais l'impression de revivre, parce que j'arrivais à m'asseoir sans douleur et tout. Mais oui, c'était quand même quelque chose de fou, ce que j'ai vécu. Et comme je te dis, je n'ai pas tout de suite réalisé. Je crois que j'ai été... Je n'ai pas réalisé... En fait, c'est... Quand j'en parlais à ma psy, elle me disait que c'était... Tu sais, c'est comme si tu n'avais pas le temps de réaliser. Donc, tu n'as pas réalisé, mais tu vas réaliser. J'ai réalisé beaucoup plus tard, en fait. Si tu veux. C'est comme tout choc, n'importe quel choc. Parfois, on ne réalise pas sous le coup. Et on met quelques jours, quelques mois ou quelques semaines à réaliser. Et c'est ce qui m'était arrivé, malheureusement. Et je pense que tu vois, si j'avais réalisé plus tôt... J'aurais attendu beaucoup plus longtemps avant de me lancer dans le deuxième transfert.
- Speaker #0
Peut-être que tu avais besoin aussi de ce deuxième transfert pour t'aider à digérer aussi tout ce qui venait de se passer avec cette ablation de trompe, cette rupture. Ça faisait quand même beaucoup de choses qui se sont passées en un coup. Tu as eu besoin de vite vite enchaîner pour peut-être un peu pas voir aussi. On a des façons chacune. de digérer et de s'organiser pour survivre, j'ai envie de dire pas forcément physiquement, mais mentalement à ce qui se passe dans nos vies et aux événements qu'on est en train de vivre. Et toi, c'était ça, c'était de poursuivre, de faire presque comme si de rien n'était et de continuer. Donc, deuxième transfert qui n'a pas abouti, toi, l'ablation de la trompe, ça n'a pas été quelque chose qui t'a... pesé, tu l'as plus vu comme ok là j'ai plus mal l'embryon est en dehors de moi et c'est pas bien placé mais je garde le positif parce que c'est quand même une grossesse qui s'est immiscée en moi et c'était ce que je n'avais pas eu depuis le début donc c'est déjà une avancée et on sait que malgré qu'il n'y ait plus qu'une trompe et bien elles sont très mobiles à l'intérieur de notre corps et qu'elles peuvent aller chercher les ovules de l'ovaire gauche ou de l'ovaire droit donc c'est pas Un handicap si énorme, c'est sûr que ça facilite moins les choses, mais le corps est bien fait et peut compenser. Mais toi, ça n'a pas été quelque chose qui t'a pesé à ce moment-là dans ton parcours ?
- Speaker #1
Absolument pas. Comme je te dis, je me suis vraiment raccrochée au positif de cette première grossesse. Le fait déjà de voir le test de grossesse positif, pour moi c'était incroyable, c'était la première fois au bout d'un an, même au bout de deux ans je crois. À ce moment-là, quand vous avez un test positif, pour moi, c'était vraiment incroyable. Et puis, le fait d'avoir enlevé cette trompe, c'était aussi pour moi rassurant parce que c'était une trompe qui était abîmée. Et si je l'avais gardée, j'avais un nouveau risque de faire une grossesse extra-utérine. Donc, le fait de l'avoir retirée, finalement, c'était un mal pour un bien. Et puis aussi, nous, comme on était déjà en parcours PMA, Trompe ou pas trompe, en fait, il n'y a pas de différence finalement. Mais j'étais quand même contente de garder l'autre trompe en me disant « J'ai quand même aussi une probabilité de tomber enceinte aussi naturellement. » Parce que tout est possible en fait, on a une fertilité négative.
- Speaker #0
D'accord. Donc, deuxième transfert. Vous vous laissez quelques mois parce que là, tu avais vraiment besoin de digérer tout ce qui s'était passé sur ces deux premiers. À partir de quand tu t'es sentie prête et comment ça s'est passé la suite ? Alors du coup, le deuxième transfert, on l'avait fait en octobre 2023. Et il me semble qu'on a repris en février, au retour de mon endocrinologue qui était revenu de son congé mat. on est resté avec elle pendant une heure et avec qui on a pu discuter de tout ce qui s'était passé parce qu'elle a appris aussi ce qui m'était arrivé et ça a fait beaucoup de bien parce que c'est quelqu'un qui est énormément dans la compassion je ne sais pas pourquoi on a cette vision-là mais c'est vrai qu'on a souvent une vision des médecins ou des gynécos qui sont hyper pris qui n'ont pas le temps, qui sont hyper froids alors qu'elle, ce qu'elle dégage, elle est très chaleureuse elle est... Elle ne compte pas ses minutes. Elle nous accorde vraiment des rendez-vous d'une heure et pas 20 minutes comme certains. Ça a fait énormément de bien. On était là du coup prêts pour tenter le troisième transfert. Bien que je me disais que j'avais envie qu'elle me fasse faire des examens supplémentaires avant de faire le troisième. Parce que pour moi, il y avait quelque chose à détecter et elle n'était pas détectée. et j'étais déjà en fait moi dans ma tête sur la... sur la piste de l'immunité, en fait, en me disant, il y a quelque chose, en fait. On arrive, mon mari et moi, à avoir des embryons, mais en fait, ils ne tiennent pas. Donc, il y a forcément quelque chose, en fait, dans mon utérus qui bloque. Et elle me dit très gentiment, mais vous savez, on ne fait les tests qu'au bout de trois échecs. Et elle me dit, là, c'est un peu prématuré parce que vous avez quand même une grossesse, mais bon, au bout de trois... Alors. d'accord, au bout du troisième transfert, si celui-là, il échoue, on fera les tests supplémentaires. Donc, comme je le présentais, le troisième transfert a été un échec. Et du coup, ça n'a pas été spécialement douloureux pour moi parce que je m'y attendais quelque part de ça, de cette nouvelle-là. Et c'était aussi encourageant parce que là, je me suis dit, du coup, on va réussir à débloquer certaines choses. Donc, je fais pas mal d'autres tests, dont le karyotype. Donc, c'est le fameux examen où on va tester les gènes. On va tester les gènes, les propositions. Spécifiques,
- Speaker #1
parce qu'on ne teste pas tous les gènes. Voilà,
- Speaker #0
c'est ça.
- Speaker #1
C'est compliqué, mais on en teste des spécifiques.
- Speaker #0
Voilà, exactement.
- Speaker #1
Pour vérifier qu'il n'y ait pas de problématiques de malformation, en fait. Voilà. Des deux côtés, parce que c'est et chez l'homme et chez la femme qu'on teste.
- Speaker #0
Ouais. Donc,
- Speaker #1
toi, c'était bon ?
- Speaker #0
Pour mon mari et moi, tout allait bien. On a fait aussi un bilan d'implantation. Donc, on reteste toutes les vitamines, la thyroïde et compagnie. Il n'y avait rien d'anormal. Si juste le truc anormal, c'est la vitamine D qui est toujours en déficit. Donc, on l'a remontée avec des compléments. Et elle nous avait proposé aussi le fameux examen du Matrice Lab, qui est hyper onéreux. Donc, on s'est dit qu'on allait attendre un peu. Mais il y a un autre examen qui est quand même remboursé par la Sécurité sociale, c'est la fameuse biopsie de l'endomètre. Donc, ils vont prélever une partie de... Alors déjà, il n'y avait pas que ça. Il y avait aussi l'hystéroscopie, je crois. Ils t'insèrent une petite caméra dans l'utérus pour voir comment c'est à l'intérieur.
- Speaker #1
La cavité.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça, s'il n'y a pas des polypes, des choses comme ça. Donc là, RAS, tout allait bien. Et après ça, il y avait la biopsie de l'endomètre où ils prélèvent une petite partie de l'endomètre pour détecter s'il n'y a pas une endométrite. C'est la seule chose que cet examen peut détecter. Et du coup, à l'issue de cet examen-là, on a eu le résultat, je crois un mois plus tard, il y a eu une mini-endométrite qui a été détectée. Elle me dit, mini, mini, mais je vais quand même vous donner un traitement. Et moi, pendant ce temps-là, en parallèle, j'étais partie voir une naturopathe spécialisée dans l'immunité. En me disant que ça allait certainement m'aider à comprendre des choses dans mon corps. Sachant que oui, les médecins, ils ne peuvent pas tout faire. malheureusement et parfois c'est aussi à nous d'aller comme je dis dans mon métier je le dis, d'aller défoncer les portes pour nous-mêmes en fait finalement et du coup en effet j'ai fait une prise de sang via les laboratoires LIMS laboratoire fonctionnel tout à fait et du coup comme je le prédisais il y avait bien un souci au niveau de l'immunité Il y a une partie de mon système immunitaire qui est suractivée. et ça pourrait expliquer ce qu'elle me disait, le fait que les embryons ne tiennent pas.
- Speaker #1
Oui, en fait, alors je me permets parce que du coup, sinon on va perdre la moitié des filles qui nous écoutent. En fait, quand il y a l'immunité, elle vient jouer au niveau de l'inflammation et elle est très importante cette inflammation, on en a besoin parce qu'elle est là pour nous défendre aussi, pour empêcher. les envahisseurs comme les virus, les maladies de l'hiver, tous ces petits trucs-là, etc. Mais quand elle est trop présente, ça veut dire que c'est un peu comme si on imagine que notre petit château à nous, notre système endocrinien, il a des petits défenseurs, mais il y a trop de petits défenseurs. Et donc, quand il y a un embryon qui doit arriver, comme il est considéré, puisqu'il y a une partie de son ADN qui appartient, au conjoint ou à la moitié, ou à un donneur, il est considéré comme un étranger. Et donc, ces défenseurs qui sont là pour nous protéger, ils le voient comme un étranger et ils l'attaquent. Et ils l'empêchent de venir s'installer. Une immunité équilibrée, elle s'abaisse légèrement en fin de notre partie de cycle, après l'ovulation, pour pouvoir accepter cet embryon, ce corps étranger. et dans ton cas, en fait, une immunité un peu trop... forte fait que ça défend trop, entre guillemets, et qu'il rejette ses corps étrangers à chaque fois et donc ses embryons à chaque fois. C'est pour ça, ça peut expliquer que tes transferts étaient aussi un échec et voir peut-être que le premier, il est décidé d'aller se nicher un petit peu dans un endroit un peu caché pour peut-être se cacher de ses défenseurs aussi qui le traquaient. C'est très imagé, mais en gros, c'est un peu, vous avez l'idée.
- Speaker #0
Exactement, c'est complètement ça. Et donc, du coup, elle avait déjà commencé à me donner des compléments alimentaires pour aider un peu à apaiser tout ça, donc cette inflammation-là, trois mois avant que j'aille revoir l'endocrine. Donc, la biopsie m'a un petit peu confirmée qu'il y avait quelque chose aussi qui n'allait pas avec la micro-endométrite. Et je me suis dit, peut-être que les compléments alimentaires que j'avais pris avaient aidé aussi à diminuer, du coup, cette inflammation. Cette endométrite. Exactement. Donc peut-être que si je n'avais pas pris les compléments alimentaires, peut-être que l'endométriose aurait été plus prononcée. C'est complètement possible. Donc, à la suite des résultats, je lui demande si je peux tenter mon quatrième transfert. Elle me dit oui, il n'y a aucun souci. Donc, je suis sous traitement au début du cycle. Et ça s'arrête bien avant l'ovulation, donc trois, quatre jours avant l'ovulation, juste avant le transfert. Je suis sous traitement pendant deux semaines. Quelques jours après, trois ou quatre jours après, je fais mon transfert, cinq jours après l'ovulation. Je ne sais pas, je le sens bien. Vraiment, je le sens super bien. Je suis confiante. Je me dis que là, on a trouvé des pistes d'infertilité. On a essayé de les régler. Moi, de mon côté, de façon un peu plus naturelle et elle, de son côté, avec des antibiotiques. Et je ne me trompe pas, du coup, je finis par avoir les résultats de la première prise de sang. Et je suis surprise parce que je n'ai aucun symptôme de grossesse, pas de vomissement, pas de sein gonflé, rien du tout. Je fais la prise de sang avec les infirmières de la PMA. Elle m'appelle, c'était un vendredi, je m'en rappelle encore, elle m'appelle à midi sur le temps de ma pause-déjeuner. Je vous appelle pour vous dire que la prise de sang était positive. Et moi, je n'en reviens pas. J'étais tellement habituée à ce qu'on me dit. Désolée, madame, ça n'a pas fonctionné. Que là, je ne revenais pas. Par contre, elle m'a quand même dit qu'elle trouvait le taux un peu bas, mais qu'il pouvait quand même continuer à augmenter. Et bon, malheureusement, la grossesse n'a malheureusement pas abouti. Ça s'est terminé en fausse. couche précoce. Et là, à la fin, c'était quand même compliqué. Au début, ça a été compliqué pour moi parce que les taux de BTHCG n'augmentaient pas normalement toutes les 48 heures, malheureusement. Et une des infirmières n'a pas pris de gants en me le disant. Elle me dit que c'est certainement parce que vous faites une grossesse extra-utérine. Et là, je t'avoue que mon monde s'est complètement écroulé pour le coup. Parce que la première fois, Je l'ai appris sur le coup et on avait pu faire en sorte que je ne souffre pas. Là, en fait, ce qui a été hyper pénible, c'était que j'avais cette suspicion-là. mais que je ne pouvais rien faire à part attendre. Donc, les jours étaient vraiment super longs. J'avais l'impression qu'ils ne se terminaient jamais. Tout m'a paru tellement long jusqu'à la libération. Et puis, la suspicion de grossesse extra-utérine, ça a été un coup complètement fatal pour moi, en me disant que c'est terminé. Ma seule façon de pouvoir tomber enceinte, ce sera la PM1. Et ce sera ça si je veux deux, trois ou quatre enfants. Je ne pourrai jamais tomber enceinte naturellement.
- Speaker #1
Tu projetais avec déjà l'ablation de ta deuxième et seule trompe qui te restait. Exactement. Même si elle n'avait aucune preuve de ce qu'elle avançait, même si on sait qu'un taux non évolutif correctement peut laisser penser. pas forcément toujours, pas 100%. Et du coup, tout de suite, toi, t'es partie en te projetant sur ce que t'avais déjà vécu sur ce premier transfert, en fait.
- Speaker #0
Exactement. Et en fait, j'ai tout de suite contacté ma gynéco qui m'a appelée. Comme je te dis, c'est quelqu'un de très, très humain. Et elle a pris la peine, alors qu'on n'était pas en rendez-vous, de m'accorder 30 minutes de son temps pour m'expliquer tout ce qui allait se passer, en fait, si c'était avéré. Parce que là, jusqu'à présent, on ne savait pas. Métaux étaient tellement faibles qu'en fait, rien n'était visible aux échographies. En m'expliquant que si c'était vraiment une grossesse extra-utérine, il n'y aurait pas forcément besoin d'ablation. Il y avait une injection qui était possible, c'est l'injection de méthotrexate, qui était possible. Et ça, du coup, ça pouvait faire évacuer l'embryon de la trompe vers l'utérus, sans ablation. Il y avait aussi la probabilité de faire une nouvelle biopsie de l'endomètre pour savoir si la grossesse était bien localisée dans l'endomètre ou pas. Et là, c'était juste une question de temps de voir si la grossesse s'évacuait d'elle-même ou pas. Donc voilà, il y avait ce gros questionnement.
- Speaker #1
Elle t'a rassurée.
- Speaker #0
Exactement, elle m'a complètement rassurée. Mais moi, j'avais vraiment envie que ça se termine rapidement, comme ça s'était fait la première fois. Et je pense que finalement, les choses sont bien faites parce que la grossesse a fini par s'évacuer naturellement avec les taux de BTHCG qui ont diminué d'eux-mêmes. Et voilà, la grossesse s'est évacuée. En plus, sans grande douleur, pour le coup. Et voilà, donc j'ai été vraiment très soulagée par cette fin-là, pour le coup. parce que du coup j'ai préservé des organes reproductifs que j'avais finalement il n'y avait rien qui était parti et puis au final avec beaucoup de recul encore une fois j'ai vu ça aussi comme une victoire parce que là c'était la première fois qu'une grossesse se localisait au bon endroit et puis en en reparlant avec cette superbe endocrino elle m'a dit que c'était certainement un an un embryon qui n'était pas voué à se développer, que j'avais certainement un endomètre hyper sain, mais que c'était peut-être l'embryon, cette fois-ci, qui n'était pas le point. Donc, il ne fallait pas baisser les bras parce que, comme je disais, tout est possible. Et c'est ce qu'elle me dit aussi, que tout est possible finalement. À chaque transfert, c'est une nouvelle aventure qui démarre parce qu'on ne sait jamais qui on a dans l'embryon. Voilà, donc ça c'était cet été. Et depuis, je suis en énorme pause PMA. Avec mon mari, on s'est dit qu'on allait attendre la fin de l'année pour voir où on en est. Et puis, si on peut retenter un transfert avant la fin de l'année, on le fera. Mais je pense qu'on va laisser l'année se terminer tranquillement et qu'on retentera à partir de janvier. Entre temps, on s'est enfin décidé à tenter l'examen du Matrice Lab. Ça pourrait nous donner des pistes par rapport à l'immunité. C'est vraiment des cellules de l'endomètre qui sont étudiées pour l'immunité. Ils pourront nous dire s'il n'y a pas de problème au niveau de l'immunité, si je suis en sous-immunité ou en sur-immunité à ce niveau-là. C'est encore plus ciblé que la prise de sang que j'avais déjà faite. Et je me dis que c'est une bonne piste à explorer.
- Speaker #1
Oui, tu y es allée vraiment pas à pas avec ce qui était en accord avec toi-même, avec vous, où il y a toujours plein de possibilités d'exploration. Il y a des outils comme le Matrice Lab, il y a des outils comme les biopsies, il y a des outils comme les bilans fonctionnels qui sont possibles. Mais il faut faire avec ce qui résonne aussi en nous, ce qu'on est capable de recevoir à ce moment-là. Et toi, tu as eu besoin d'avoir ce parcours-là petit à petit. Et le Matrice Lab apportera d'autres réponses aussi parce qu'il est vraiment plus poussé. C'est pour ça qu'il coûte vraiment cher. Il est entre 300 et 600 euros en fonction de l'endroit où on le fait. Et au moins, ça t'apportera d'autres pistes. Sachant que là, au final... il t'en reste trois embryons, c'est ça, de cette première ponction ?
- Speaker #0
Oui, il nous reste trois embryons et on nous a proposé de faire des doubles transferts maintenant pour ne pas, entre guillemets, perdre du temps. Mais ce n'est pas de la perte de temps pour moi. Mais oui, en effet, là, pour le prochain transfert, on va tenter, nous, un double transfert juste après l'examen du maître Islable. Et du coup, pour le Batrice Lab, en fait, s'ils détectent un souci de sous-immunité ou de sur-immunité, ils adaptent le protocole de transfert. Parfois, c'est des anti-inflammatoires qui donnent, ou un peu plus de progestérone, un peu plus d'hormones de stimulation. Tu vois, ça dépend. C'est vraiment du cas par cas. C'est un programme spécialisé et personnalisé, pour le coup. Et je me dis que ça peut... être bien de bien personnaliser les protocoles de transfert parce que c'est vrai que jusqu'à présent c'était les protocoles de transfert des hôpitaux tel hôpital fait comme ça puis tel hôpital fait comme ça, c'est vrai que quand on discute avec d'autres femmes qui sont en parcours PM1 on n'a pas souvent les mêmes protocoles de transfert que là après le Matrice Lab c'est possible d'en avoir un peu plus personnalisé et puis en plus de ça comme je suis dans ma pause et que je suis bien et en phase avec moi-même Je me suis aussi posé la question de qu'est-ce que je ferais si mes trois prochains embryons n'aboutissent pas à une grossesse viable. Et je me suis dit que, pareil, encore une fois en discutant avec d'autres femmes qui sont suivies en PMA, que souvent les embryons, suite à une fonction, suite à une chive, en fait S'ils ne prennent pas dès le départ, c'est juste que c'était l'hormone de stimulation apparemment qui n'était pas la bonne pour nous. Et que ça peut aussi fonctionner au bout de la deuxième fibre parce qu'à la deuxième fibre, ils changent aussi le protocole de stimulation en changeant l'hormone qu'ils nous donnent pour stimuler nos ovocytes. Et ça peut aussi marcher. Moi, j'ai beaucoup de femmes à qui j'écris et avec qui je parle qui sont tombées enceintes. à la deuxième FIV. Tous les transferts de la première FIV avaient échoué. Parfois, ça peut aller jusqu'à 11 transferts qui ont échoué. Et tac, on fait la deuxième FIV et dès le premier transfert, ça fonctionne. C'est aussi des portes que je garde entre ouvertes en moi en me disant que tout n'est pas perdu finalement. Et si c'est ce parcours-là pour nous, si c'est cette aventure-là pour nous, c'est celle-là et il faut l'accepter.
- Speaker #1
Toujours regarder le positif comme tu le fais depuis le début, finalement.
- Speaker #0
En vrai, moi, je trouve que c'est hyper important parce que si on ne l'a pas, en fait, on n'avance pas. Et à partir du moment où on n'a plus ce côté positif, en fait, moi, je me dis qu'il faut se mettre en pause ou il faut arrêter temporairement parce que... Moi, je pense que c'est lié quand même. Le fait qu'une grossesse aboutisse, si on n'est pas bien en nous, ça peut aussi faire en sorte que ça n'aboutisse pas pour le coup. Donc oui, rester positif, c'est hyper important. Et puis, il faut savoir s'écouter aussi. Moi, je sais qu'après ma fausse couche de cet été, je n'aurais pas pu me relancer. Ce n'était vraiment pas possible pour le coup. J'avais besoin de digérer tout ça et de ne pas penser à tout ça. à ma période d'ovulation. Ah, ben là, je ne sais pas si je pourrais tenter un transfert. Quand tu vois, c'est aussi une sacrée logistique à la PMA. C'est se rendre disponible pour les rendez-vous, c'est se rendre disponible pour le transfert, c'est cacher ses rendez-vous à son employeur. C'est une sacrée logistique. Donc là, je me suis dit, non, je ne suis pas prête à tout ça. Je préfère attendre un petit peu avant de me relancer dans tout ça.
- Speaker #1
Oui, te requinquer, reprendre des forces aussi, te reconcentrer. On en parlait un petit peu en off, mais se retrouver avec aussi autre chose que la PMA qui est le centre de tout et qui devient presque notre vie entière. Alors que non, il y a de la famille, il y a des proches, il y a une vie pro aussi qui compte. Et des fois, de rebasculer un petit peu l'objectif. principale sur autre chose fait du bien, c'est aussi un peu presque pour mieux y revenir derrière pour se retrouver aussi en tant que femme et plus en tant que donneuse d'ovocytes mais je ne sais pas comment dire receveuse d'embryons et enfanteuse un peu je tire le trait mais des fois c'est un peu comme ça qu'on se sent aussi, on s'oublie tellement qu'on devient juste un utérus ambulant qui reçoit des transferts reçoit des piqûres fait des examens,
- Speaker #0
des échos etc donc ça fait du bien de se retrouver aussi je suis complètement d'accord avec toi c'est une pause nécessaire merci beaucoup
- Speaker #1
Nila, pour ton partage et toutes tes réflexions autour de ton parcours et justement cette question d'immunité qui touche certaines femmes sur cette infertilité. Donc vraiment merci pour ce partage et pour ta transparence et ton honnêteté sur ce que tu nous as déposé aujourd'hui, sur ce que tu nous as ouvert aussi comme porte. sur cette infertilité liée à l'immunité. J'espère que ça ouvrira de nouvelles portes justement à celles qui nous écoutent et qu'elles sauront à travers ton parcours qu'il y a des solutions, qu'il y a des choses qui nous permettent d'explorer ces pistes-là et qu'on peut répondre à ces questions, à ces interrogations.
- Speaker #0
Oui, complètement. Je te remercie aussi de m'avoir laissé cet espace de parole, de pouvoir échanger avec toi.
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous aura plu. Si vous souhaitez vous aussi partager votre histoire de fertilité, n'hésitez pas à me contacter, les infos sont en bas de l'épisode. Je vous souhaite tout le meilleur et vous dis à très vite !