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Corpus Riot

Rencontre avec Rono Bizarre : émotions, cinéma et privilèges

Rencontre avec Rono Bizarre : émotions, cinéma et privilèges

42min |07/11/2024
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42min |07/11/2024
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Description

🍿Sortez le popcorn pour cette nouvelle l’interview avec @rono.bizarre.🎙️ Une rencontre pleine de rires et de révélations. Forcement on a parlé cinéma mais aussi émotions, humanisme, collègues relous, HPI et bien plus.


Retrouvez Rono Bizarre …

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Références

Dirty Dancing = féministe ?

Théraphie taxi

HPI : Haut potentiel intellectuel

psychoterapeute humaniste

vice versa 2

documentaire “A l’écoute du ventre” et la critique de Rono

La manie du cinéma


Photo par Rono Bizarre

Musique 'Into the red' par #Uppbeat (free for Creators!): License code: 79VIFZZ5B1UHGNOV


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un jour, alors que je me baladais sur YouTube, je tombe sur une vidéo qui s'intitule « Dirty Dancing est un film féministe » . C'est comme ça que j'ai découvert notre invité du jour, Renaud Bizarre. Renaud est un homme qui fait des critiques de cinéma sous le spectre de l'émotion et des sentiments, et tout ça en s'appelant Bizarre. Forcément, je devais l'interviewer. Voici notre rencontre. Moi, c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast hors normes. Eh ben, Renaud, bienvenue, merci d'être ici.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Corpus Riot. J'ai envie de dire, pour ceux qui n'ont pas la chance de te connaître sur les réseaux sociaux, puisque c'est comme ça que je t'ai découvert, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, je suis déjà moi-même, tu vois, Renaud Bizarre. En gros, j'ai choisi ce nom parce que c'était vraiment un sobriquet, vachement, je trouve, à la fois rigolo pour certaines personnes, mais pour beaucoup de gens aussi, hyper ringard. Et du coup, j'ai trouvé ça vachement drôle. Un peu la dynamique où il y a des gens qui kiffent et d'autres pas du tout. Je me suis dit que, quitte à dégager de l'émotion chez les gens, c'était juste ça qui m'intéressait, tu vois. Voilà, je suis à Nantes et en gros, en ce moment, j'essaye de... En même temps, faire des vidéos, de parler de cinéma, parce que c'est un truc qui me fait kiffer. Mais en même temps, parler des humains, des relations humaines, tout ça. Et voilà, c'est un peu le truc qui m'anime en ce moment.

  • Speaker #0

    Et tu as une carrière d'acteur à la base ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Non, en fait, moi, je viens de la musique.

  • Speaker #0

    D'accord,

  • Speaker #1

    ok. Pendant des années, depuis ma vingtaine, j'ai toujours essayé de percer, comme on dit. J'ai eu plein de groupes et tout. Et en fait, la chance, enfin, m'a dit bonjour, on va dire que c'est comme ça. Et en gros, j'étais dans Therapy Taxi, ce groupe pop qui a fait danser les foules. Et en gros, c'était cool parce que, enfin... tout ton travail tu te dis ça fonctionne enfin je peux payer mon loyer enfin voilà tu deviens aussi aux yeux de la société un artiste donc en vrai pour la santé mentale c'est pas mal aussi tu as enfin validé tu vois voilà donc ça c'est cool quoi mais donc en fait je viens pas du tout du monde du cinéma j'ai juste fait une fac de cinéma et donc voilà j'avais cette appétence ce goût voilà ce goût immodéré vers Il y a quelques mois, je me suis fait beaucoup trop de films et j'ai même été écoeuré. Et en fait, c'est plus une passion. Et je me suis dit, tiens, maintenant que je kiffe de plus en plus les humains, j'ai un peu ce syndrome du sauveur aussi que j'ai découvert chez le psy. Et je me suis dit, mais en même temps, si tu fais ça en soirée avec tes potes, c'est pas très sain. Donc, fais-le plutôt sur YouTube ou sur Insta. Et au moins, les gens... viennent chercher l'info et c'est déjà beaucoup plus, je trouve en tout cas, sain comme démarche. Donc voilà, je trouve mon équilibre là dedans. En venant de la musique, en me disant que le show business c'est pas trop mon truc. Et voilà, c'est aussi un choix de ne pas continuer là dedans. Parce que tant qu'il n'aura pas changé, je pense justement par rapport aux questions de santé mentale etc. C'est en train de changer petit à petit donc je me dis à un moment peut-être que j'y retournerai. En fait maintenant j'attends vraiment de trouver, de faire les bonnes rencontres en fait. Mais pour l'instant, je fais mon petit truc chez moi, que je t'en raconterai certainement tout au long de l'épisode, parce que c'est un truc qui me prend la tête en ce moment et qui me prend à peu près tout mon espace mental. Mais voilà.

  • Speaker #0

    J'ai vu que tu avais commencé une série, par exemple, sur ton Insta, où tu fais un jour un film. C'est quoi le but ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? J'ai cru comprendre que ça te bouffait un peu d'énergie.

  • Speaker #1

    Ouais, en fait, pas tant. C'est justement une story d'hier que tu as vu. En fait, c'était plus justement les trucs que j'ai en parallèle qui... En fait, si je reprends, attend, reprenons le fil, c'est qu'en gros, l'histoire, j'ai appelé ça « Reco par Reco » . Parce qu'en fait, j'ai remarqué au bout de quelques années où je parlais de cinéma, au final, les gens kiffent. Ouais, tu as toujours ta petite liste de films, mais tu te dis, bon, tant que quelqu'un n'a pas un peu... T'as pas reboosté, « Tiens, ouais, c'est vrai que ce film, il faut le voir. » Je me suis dit, faisons un format où juste on propose des films. Mais je me suis dit... Je ne vais pas juste proposer des films, ce n'est pas drôle. Je me connais, j'ai envie d'analyser, etc. Et en fait, en ce moment, j'ai aussi découvert la magie de l'IA de ChatGPT. Et ce qui est trop bien, c'est que c'est un peu un assistant et ça ne va pas du tout écrire pour toi parce qu'il est vraiment très nul en création. Mais au moins, il va trier tes idées, tes machins. Et là, en gros, je me suis créé un système tout l'été pour que je lui envoie mes notes et qu'en gros, il me renvoie une sorte de proto-projet. Et voilà. Du coup, maintenant, c'est bien, j'ai un workflow. On parle de termes techniques, attention, où c'est hyper pratique, rapide. Et je me suis surtout rendu compte que faire des vidéos chaque étape, parce que franchement, faire des vidéos sur YouTube, c'est... pas un métier, c'est au moins 12 métiers. Et il y a quand même des moments où j'y prenais pas du plaisir absolu. À faire ça tout le temps et en se foutant de la pression, j'ai beaucoup plus mieux compris les histoires de burn-out de certains créateurs. Donc je me suis dit je vais faire ça en mode chill. Surtout que c'est pas un truc, moi, qui est important dans ma vie en termes de financement. Parce que, comme je disais, j'ai eu la chance extrême d'avoir ce groupe de musique qui m'a permis de... avoir une sécurité financière. Donc en ce moment, je m'auto-produis là-dedans. Donc je m'étais dit, bon, j'ai envie de parler de films, j'ai envie de produire et d'être un peu présent dans la vie des gens et leur proposer justement plein de films que j'ai envie de parler. Et je me suis dit que les publications en physique, sans forcément de faire de vidéos, ça me permettait d'avoir une régularité. C'est hyper, c'est beaucoup plus rapide à faire et moi, ça me plaît vraiment de A à Z. Donc je me suis dit, vas-y, pendant un an, je balance un truc par jour, même si c'est la pression. Et franchement, au début, à partir du moment où j'ai commencé à en parler, genre cet été, aux gens, direct, j'ai eu des crises d'angoisse. J'étais en mode, oh là là ! Après, j'en parlais à ma psy, elle me dit, mais tu sais qu'une crise d'angoisse, finalement, c'est juste ne pas accepter que tu as peur. Et j'ai fait, ah mais ouais, d'accord ! Et puis maintenant, je l'assume, je me dis, putain, ça fait trop peur de se dire que tu dois être là tous les jours et tout. Donc voilà, j'essaie d'être un peu... prévoyant et je m'en prévois toujours une semaine d'avance. J'en sais rien si je sais que dans trois mois je vais à un festival, je sais que j'ai déjà préparé cela. J'essaye d'être adulte finalement et de responsable.

  • Speaker #0

    Ici on aime bien parler de différence et du fait d'être hors normes. Est-ce que tu te considères comme quelqu'un d'hors normes ? Puisque bon, tu t'appelles bizarre quand même dans l'histoire. Oui.

  • Speaker #1

    Mais justement je pense que c'était un peu utilisé parce que en soi être hors normes, ça ne m'intéresse pas vraiment. Mais en fait, concrètement, si je pouvais être normal, ça m'irait très bien. C'est juste que j'ai appris après coup, je crois que vraiment à la trentaine, je fais des diagnostics, tout ça, j'ai fait des tests. Et en fait, concrètement, je suis différent parce que mon cerveau aussi fonctionne différemment. Et j'ai revérifié, je crois qu'on est 2% de la population à avoir ce truc qu'on appelle HPI. Mais en fait, j'ai aussi appris que ce n'était pas une histoire d'intelligence. Parce que finalement, il y a plein de types d'intelligence, mais c'est plus un mode de fonctionnement du cerveau. Et j'ai fait « Ok, d'accord, je suis comme ça. Bon, bah, merde. » Mais voilà, ça ne m'a pas du tout aidé à être mieux dans mes baskets. Au début, tu te trouves vraiment trop différent. Justement, c'est un peu spécial, mais bon, après, tu acceptes et tu relativises. Justement, je me suis limite trouvé plus humble. En sachant justement que j'étais très différent. Et j'ai accepté encore plus les différences des autres. C'était assez drôle. Mais du coup, évidemment, depuis que tu es tout petit et que tu réfléchis trop, les gens se disent, mais c'est qui ce mec ? Qu'est-ce qu'il raconte ? Pourquoi il est toujours aussi intense ? Donc en vrai, moi, ce n'était pas mon but. Mais peut-être que... En fait, on est un peu un produit de nous-mêmes, de la société, des gens qui nous entourent, des parents. Mais je pense que du coup, je peux me considérer comme hors normes, ça c'est sûr. Après, ce n'était pas une volonté de base, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, on ne vous le dit pas toujours. Et comment ça se traduit, justement ? HPI, c'est ça ?

  • Speaker #1

    J'ai une métaphore. C'est comme s'il y a certaines personnes qui ont une voiture. Comme ça, la voiture, tout le monde voit ce que c'est. Et c'est, entre guillemets, les gens que je dis du coup HPI. Je ne sais pas après si c'est vraiment la théorie officielle, mais c'est comme si ton accélérateur était toujours actionné. Donc là, ton régime moteur, il est en mode... ... Donc là, pour beaucoup de personnes, c'est compliqué parce que ça fait du bruit. C'est fatiguant, ça prend de l'énergie. Et ce que j'explique, moi, c'est que dans ma vie, ce que j'ai un peu réussi à faire, c'est que j'arrive maintenant à passer des vitesses pour que la voiture avance. Et pas rester bloqué, genre, qu'est-ce que j'en fais de ce cerveau qui avance à fond ? Après, je ne sais pas si cet exemple marche pour les autres, mais pour moi, ça a vraiment marché. Et bien sûr aussi, utiliser les bonnes routes.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment ton cerveau qui est en perpétuelle ébullition, qui s'arrête jamais quoi en fait.

  • Speaker #1

    Ah c'est ça, mais je l'ai accepté. Parce qu'avant, c'était un peu... J'avais aussi pas mal... Comme je disais, on est aussi le produit, finalement, de notre communauté quand on est enfant, et nos parents, tout ça. Et malheureusement, ma mère a fait ce qu'elle a pu, tu vois. Mais elle a quand même eu ce genre de phrase de « Arrête de réfléchir, tu vas te faire du mal. Tu vas te faire des nœuds au cerveau, etc. » Et bon, évidemment, elle ne savait pas ce que... que c'était grave ce qu'elle disait. Mais après j'ai appris que c'était pas cool de dire ça à un enfant. Surtout qu'il ne peut pas faire autrement. Et du coup moi ça m'a créé beaucoup de... Comment dire ? Ouais de doute, parce que je me disais mais du coup s'il faut pas que je réfléchisse alors que je réfléchis. Mais j'ai fait comment alors moi ? Donc maintenant j'assume, toute la journée je suis là, je réfléchis à des trucs, j'invente des concepts. Et du coup en plus de ça, comme je disais avec ChatGPT, c'est incroyable parce que ça augmente tes capacités, c'est fulgurant.

  • Speaker #0

    Ça te permet d'aller beaucoup plus loin et de donner vie. Et tu penses justement que par rapport au fait que tu te sens différent, que tu saches que tu fonctionnes différemment, tu as choisi... la musique c'est quand même créatif, t'as choisi de partir dans la musique, t'as choisi d'être présent sur les réseaux sociaux pour partager ta passion, enfin tu penses que c'est justement cette manière de penser qui t'a poussé à faire tout ça ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça m'a orienté vers ces milieux là, parce que la création quoi, après je pense que c'est vraiment le hasard et les chances quoi. J'ai eu un milieu qui m'a favorisé à la musique, ça c'est sûr, parce qu'on dirait que j'avais un papa qui était dans le monde du spectacle, au mode technicien, tout ça, donc bah... Je voyais que c'était possible, c'est sûr que là j'ai eu une chance de fou. Après, j'ai eu aussi des parents assez laxistes, donc c'est bien pour certaines choses, pas bien pour d'autres. Donc en fait je me suis un peu laissé aller. Non vraiment, je pense que c'est pas un choix, c'est un peu la vie qui m'a proposé ça.

  • Speaker #0

    Par rapport à ta présence sur les réseaux sociaux, t'as des commentaires sur le fait que tu sois bizarre, que tu parles trop, que tu partages trop d'émotions ?

  • Speaker #1

    Non, ça va franchement. Il y a toujours des... Moi, j'aime bien ce nouveau mot que j'ai appris. C'est les gens optus. C'est qu'il y a des gens... Et puis, on a tous notre côté optu pour certains domaines. Ça aussi, je l'arrête de trop juger et trop d'être intense avec certaines personnes. Mais parce qu'on a tous notre côté comme ça. C'est où, là ? Il y a des gens qui... Évidemment, quand tu commences à dire des mots un peu différents, parler d'émotions, oui, évidemment, il y a des gens qui vont soit critiquer, soit te... te juger ou t'insulter, tout simplement. Mais en vrai, justement, tout ce travail que j'ai fait depuis trois ans, c'est que maintenant, je vis littéralement cette expression de la blanche colombe, la salive, le crapaud, je ne sais plus, remettez tout dans l'ordre. Mais parce que voilà, en gros, c'est vraiment de se dire que moi, ma psy m'a appris ça, c'est en gros l'indépendance émotionnelle, c'est qu'en gros, l'émotion que tu vas créer chez l'autre, en fait, le seul responsable, c'est l'autre personne. Après, il faut assumer que tes actes vont créer soit de la colère, soit de machin. Mais en même temps, s'il veut ne pas être en colère, c'est à lui de gérer. Mais bon, après, c'est aussi à toi de savoir que si tu fais telle chose, ça va le mettre en colère. Bref, ces gens-là, je ne les connais pas. Ils sont sur Internet, donc je m'en fous. À part être triste pour eux parce qu'ils gèrent mal leurs émotions, je m'en carre. Je suis là, je suis en mode, oh bah alors, tant pis, continuons. Mais j'aime bien, du coup, discuter, essayer de leur faire comprendre. C'est très nul de dire ça. Essayer de... Parce que ça fait très paternalisant, mais essayer qu'on se comprenne, en fait. Parce qu'en fait, si on n'arrive pas à communiquer, au moins pour vraiment chercher à savoir ce que pense la personne, on reste un peu planté sur nos convictions. Ça ne m'intéresse plus trop, on va dire. J'aime bien les titillés et les cerveaux des gens, mais pour juste essayer de se comprendre. Et justement émotionnellement, parce que je trouve ça impatient. Mais on ne parle pas de ça dans le quotidien, c'est assez triste.

  • Speaker #0

    Tu as toujours été tourné vers l'émotion ?

  • Speaker #1

    Absolument pas ! Je t'ai répondu avant que tu finisses. Parce qu'en fait, vu que je suis un garçon, et j'ai surtout été élevé en tant que garçon pendant des années, là j'ai 38 ans. 39 ? Je sais même plus. Bon voilà, petite quarantaine. Bah dis-toi que genre, jusqu'à 33 ans et quelques, 35 ans, c'était un monde mais inconnu quoi. Mais je pense comme beaucoup de garçons, parce que la culture, parce que la société, elle a que des problèmes, tout ça. Et en fait c'est quelque chose dont on parle pas, on nous éduque pas, mamani, nanana. Je me rappelle encore quand j'allais... En fait, j'ai fait une dépression de fou furieux il y a peut-être 4 ans. Et limite, tant mieux. Parce qu'en fait, ça m'a permis de me dire, ok, là, je vais enfin voir vraiment un psy. Et en fait, je suis tombé sur une meuf trop cool qui est en gros une psy humaniste, on appelle ça. Qui met beaucoup l'humain au cœur des choses. Allez vous renseigner, c'est top. Et en gros, elle m'a dit, je lui arrive avec. 50 problèmes comme ça avec ma brouette, tenez je fais comment maintenant ? Et là au final elle me dit, t'as que 4 problèmes au final, et dont la gestion d'émotions. Et je pense qu'il y a tellement de gens qui ne savent pas gérer leurs émotions, alors que c'est comme apprendre à gérer l'argent, ou gérer les relations, ou gérer plein d'autres choses. Et c'est con qu'on n'apprenne pas ça. Donc en gros, il y a encore 4 ans, j'étais nul à chier là-dedans. Mais voilà, du travail. Et c'est la première fois de ma vie où j'ai travaillé dans un domaine, parce que je me suis toujours appuyé sur mes facilités. Et là, je suis assez fier de moi, j'avoue. Et c'est ça en fait que j'essaie maintenant d'inculquer, dans une espèce d'ambiance un peu, c'est pas sorcier. en mode simple, éducatif et mignon.

  • Speaker #0

    C'est génial que tu fasses la démarche d'expliquer aux autres, parce que oui, on nous apprend pas. On nous apprend à faire des maths et du français, mais les émotions... Parler avec les gens, on nous apprend pas, c'est con.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que tu te dis, de nos jours, est-ce qu'on s'en fout un peu de l'hypoténuse de machin, de truc ? Un peu quand même. Je suis pas à dire qu'il faut pas apprendre, parce que... Non, à mon avis, il faudrait... Attention, Renaud Bizarre change totalement l'éducation et propose l'éducation. C'est que pour les jeunes français, je propose. Moi, président ! Non mais voilà, à un moment, tu as envie de dire, proposer selon justement l'envie des jeunes gens, s'ils sont kiffants, s'ils kiffent les maths, ben tu leur proposes des maths. Pour des trucs, franchement, je suis désolé, mais les maths, la géo, l'histoire, il y a des trucs importants pour le monde, mais les trucs précis, si t'as pas envie... Ça sert à rien, je suis désolé, mais à part foutre le seum à tous les enfants, je comprends pas. Alors que obliger des cours d'émotion, bah là, oui, évidemment, ça sert, quoi. Des cours de comportement, de relation, de trucs. Enfin, bref. Mais bon, c'est aussi pour ça qu'en ce moment, j'ai envie de créer ce mouvement un peu de compréhension aussi des gens, de, attention, il y a la psychophobie, il y a des trucs comme ça, psychologiques, qui peuvent faire du mal. Mais comme des gestes sexistes, d'un coup, il y a 50 ans ou 100 ans, il y a des meufs qui ont dit « Les gars, mettre des mains au cul, c'est pas cool. C'est pas génial du tout pour la psyché humaine. » Mais pourquoi les Noirs, on les enchaîne ? C'est pas cool. À un moment, il y a des trucs où c'est quelque chose qui nous fonde tous, les émotions. Et c'est pour ça que je trouve ça génial, par exemple, qu'il y ait des films vice-versa qui existent. Parce que... Je ne sais pas si tu as vu le 2 en plus.

  • Speaker #0

    Non, pas encore.

  • Speaker #1

    Ah, il faut que tu vois le 2. Vous voyez le 2, les auditeurs et les auditrices. C'est que le 2, en plus, il rajoute des trucs de fou. Genre les fausses croyances. C'est incroyable. Il faut le voir, le 2. Il est juste magique. En soi, le film n'est pas... Il n'est pas ouf, le film, parce que c'est un peu simple. L'histoire n'est pas dingue. Mais ce que ça raconte, oh là là, c'est fou.

  • Speaker #0

    Nous, chez Corpus Revit, enfin moi, chez Corpus Revit, puisque je suis toute seule, j'aime bien parler du corps. Est-ce que... T'étais beaucoup dans ta tête, est-ce que t'as une relation particulière à ton corps ? Est-ce que t'es conscient de ton corps ? Est-ce que t'en as rien à foutre ? Est-ce que t'as des problématiques avec ton corps ? Je te sors de ta tête, là, littéralement.

  • Speaker #1

    Ah, mais c'est très bien, le corps pour moi. J'ai un pote en soirée un jour, il m'a dit, attention, c'est juste un propos de soirée, mais ça m'a grave fait tilter. Il me dit, est-ce que l'âme humaine, ou un délire genre notre entité, tu vois ? Ok c'est le cerveau mais ça peut être aussi totalement genre déjà ouais tous nos muscles machin et aussi tout ce qui est microbiote tout ce qui est... parce qu'en fait j'avais vu une vidéo comme ça où si on devait analyser toute notre essence comme ça dans un... si on nous mixait dans un énorme milkshake horrible hein parce que du coup on mourrait instantanément évidemment mais on a si on analyse l'ADN apparemment la moitié de l'ADN en nous c'est pas nous C'est des microbes, des machins, des trucs, des champignons, je sais pas, plein de trucs. Et je trouve ça fou de se dire que finalement, nous, notre être, on est une sorte de royaume de plein de choses, d'une symbiose. Et de plus en plus, du coup, pour répondre à ta question, c'est que je me connecte, j'essaye en tout cas, de me connecter à ce truc-là-dessus. Déjà, moi, en tant que physique... de prendre soin de moi, et c'était pas gagné au début, franchement. Et d'essayer aussi de comprendre ce truc-là. Récemment, j'ai lu le documentaire Netflix, pour celles et ceux qui n'ont pas vu, il faut le voir aussi. Apparemment, il n'est pas non plus à 100% validé, mais il est quand même trop cool pour te rendre compte que quand même, dans ton intestin, vit totalement une jungle interne, et que si tu ne la respectes pas, ça fout la merde dans ton corps, dans ton esprit aussi.

  • Speaker #0

    C'est quoi le documentaire déjà ?

  • Speaker #1

    Je sais plus, je crois que ça doit être un délire, genre dans ton ventre...

  • Speaker #0

    Ouais, sur l'intestin, etc. Ok.

  • Speaker #1

    Pas intestin dans Netflix, je pense que ça...

  • Speaker #0

    On va retrouver, je m'étonne.

  • Speaker #1

    Et au pire, j'ai fait une vidéo sur mon Insta, allez... Et ouais, en fait, ça m'a grave permis de mieux comprendre, en fait. Mais voilà, en fait, en tant que garçon surtout, ça m'a épargné, je pense, beaucoup de complexes. Donc déjà, merci pour la vie. Merci la vie pour ça, d'ailleurs. Mais ça va en fait, je pense que j'ai aussi fait de chance de ne pas être tombé dans l'objectivation, j'ai objectisation, je ne sais pas comment on dit, de mon corps, vu que je ne le considérais pas. J'ai pas eu beaucoup de complexes et tout, tu vois, c'était assez tranquille, quoi. Ça s'est fait petit à petit. Parce que, par exemple, quand j'ai commencé à faire un peu d'hypnose, hypnothérapie, un peu de méditation, il y avait des délires où, tu sais, ils disent « Attention, il faut ressentir les mains, les trucs. » Et c'est drôle parce que c'est un truc que j'ai commencé à faire assez naturellement. Mais pour une connerie genre plus jeune, je m'étais fait opérer genre du genou, c'est vraiment le truc basique, rien de grave. Mais du coup t'es immobilisé au lit, tu t'as un peu mal, tu fais « euh faut que je m'endorme » et j'ai commencé à me dire « tiens viens on fait un jeu où tu bouges pas » et du coup nanani, et j'ai commencé à justement prendre conscience de mon corps, de me dire « ah mais attends, ok là il y a mes muscles, mes machins » Enfin en fait je me suis auto-hypnotisé quoi, c'était très très drôle, jusqu'à prendre conscience de ce truc tout con genre « tiens c'est marrant quand ça nous gratte » Si on se gratte pas, au bout d'une minute, ça donne plus envie de se gratter. Enfin, des conneries du genre ! Et je pense que si, j'ai quand même été connecté à mon corps, et là, là-dessus, c'était cool. Pas à fond, mais ouais. Et puis voilà, peut-être des expériences de vie aussi. Genre à un moment, j'étais tombé sur un kiné trop cool qui m'a limite fait faire du tai-chi, au lieu de juste me faire faire des séances de kiné. Ça m'a appris ce truc un peu, je crois, asiatique, mais je veux pas être raciste là-dedans, tu vois, mais un délire un peu genre, bah dans ce mood un peu tai-chi, où tout doit être dans la... dans la maîtrise du mouvement, l'équilibre, pas se violenter. Et quand tu vois des gens marcher, par exemple, ou être dans des escaliers, ça me fascine toujours, parce qu'il y a ce truc de ça marche, ça se cogne. Alors que maintenant, moi, j'essaie d'être... Du coup, j'ai une démarche assez étrange. Mais bon, je m'en fous. Mais de toujours un peu être dans une sorte d'équilibre comme ça. Et j'adore, parce que du coup, en plus, ça préserve ta colonne vertébrale. Enfin, bref. Donc, en fait, si je fais de plus en plus... Je prends conscience de mon corps. Et c'est important, parce que c'est quand même... une grande part de nous quoi.

  • Speaker #0

    Ça reste un vaisseau quand même pratique.

  • Speaker #1

    Bah c'est même pas un vaisseau, pour moi ça fait partie du royaume. Enfin pour moi en fait je me conscientise un peu mon être comme une sorte de royaume, une sorte de fort, une château fort, tu sais avec le fort intérieur je me suis créé tout un délire comme ça. Et en vrai ça marche pas mal parce que ça te permet aussi de conscientiser ce truc de... Les failles, tu vois, c'est un peu comme une sorte de faille dans le mur de ton fort, tu vois. Donc est-ce que tu consolides les failles ? Est-ce que tu contournes les gens ? Tu vois, il y a trop de métaphores intéressantes à faire. Et non, je pense que c'est même pas un vaisseau, ça fait partie de toi. Parce que je pense que dire que c'est un vaisseau, ça le rend utilitaire. Alors que non, pour moi, c'est un maître à part entière, tu vois. Et comme un animal, comme tu as peut-être vu là dans la webcam. On a un webcam en direct, mon petit chien. Et pour moi, c'est une osmose inter-espèce avec toi-même. Parce qu'on s'est créé... Je pense que, après, je pars un peu en un truc qui est ésotérique, chelou, je ne suis pas sûr de ce que je dis. Mais j'ai l'impression qu'aussi l'espèce humaine, dans l'évolution, en fait, on a développé un esprit. comme d'autres animaux, mais le nôtre est quand même assez chelou, parce qu'on a commencé à avoir des angoisses, on a commencé à penser à la vie, la mort, pourquoi, des machins. Et à un moment, j'ai l'impression qu'on a du coup cette entité, mais qui n'est plus connectée à l'entité de base. Et je pense que c'est juste se reconnecter à ça.

  • Speaker #0

    C'est beau.

  • Speaker #1

    Merci. Je ne t'ai pas fait exprès.

  • Speaker #0

    Quel a été ton cheminement, on en a déjà un petit peu parlé, via la thérapie, de t'accepter comme t'étais ?

  • Speaker #1

    En vrai, le côté acceptation, déjà, oui, j'ai eu beaucoup de chance, déjà, d'avoir ce genre masculin, parce que je pense que déjà, on a beaucoup plus de liberté en tant que mec, d'être un peu qui on veut. J'ai eu ma mère, au final, qui là-dessus, c'était cool, parce qu'elle m'a toujours laissé faire ce que je voulais, dire ce que je voulais, même si elle ne me comprenait pas, à mon avis. Mais voilà, il y avait ce truc de... Bon, voilà, j'ai jamais eu de contraintes. Et finalement... Le seul truc, la seule contrainte que j'ai eu toute ma vie, ce qui peut être assez contre-intuitif, mais c'était moi-même en fait. Vraiment, je pense que je faisais partie des gens où le seul juge est très très puissant et qui était insupportable, c'était moi-même et moi-même. C'était ouf. Ça, je m'en suis rendu compte il y a encore... Mais ça, c'était il y a encore un an ou deux. Chaque action que je faisais... C'est comme s'il y avait un connard dans la pièce qui me disait « T'es vraiment con ? » « Non mais qu'est-ce que tu fous ? » « Non mais oh ! » Tu sais, vraiment, ce pote que t'aimes bien, que bon, t'acceptes, puis peut-être t'as pas trop d'autres choix. En fait, à un moment, il m'est arrivé un truc assez mystique, on va dire émotionnel, c'est que d'un coup, j'ai compris ce truc de... Enfin, alors que je me suis posé tout le temps cette question, genre « Est-ce que tu t'aimes ? » ou « Est-ce qu'il y a des gens qui te disent « Ah, c'est bon, tu l'aimes toi-même Bah ouais, c'est bon, je m'aime. Tu vois, il n'y a pas de truc... Je ne me suis jamais, heureusement, je ne sais pas, fait des trucs de ouf, horribles. Mais en fait, si. À un moment, tu te regardes vraiment, tu te dis, mais tu sais tout ce que tu as fait, alors que tu as les capacités mentales de le faire, de ne pas faire des choses, justement. C'est que tu t'es auto-saboté. Donc déjà, c'était la première étape de se rendre compte que toute ta vie n'était qu'auto-sabotage. Et à un moment, j'ai réussi à avoir une sorte de truc un peu... connexion émotionnelle et associé à l'idée de est ce que tu aimes qui tu es et je me suis dit mais en fait peut-être qu'il faut juste se dire est ce Est-ce que t'as les mêmes papillons ressentis avec toi qu'avec ton meilleur ami, ton amoureuse ? Et là je me suis dit, pas du tout en fait, c'est chaud. Et là ce qui était cool c'est que j'étais plus de l'ordre du collègue, un peu relou mais qu'on aime bien quand même. Donc ça va, j'étais pas dans une détestation totale je pense de moi. Mais après je me suis juste dit, bon bah ok, maintenant mise en situation. Tu dois travailler avec un collègue relou que t'aimes pas trop. Comment tu fais, en fait ? Donc, tu vas l'écouter, tu vas t'intéresser à lui, tu vas le mettre bien, il a envie de... Tu vois, et tu vas faire en sorte que lui aussi t'écoute. Et bon, quand t'es un peu pragmatique, en fait, ça marche. Je trouve. En tout cas, moi, ça a marché. Donc, je suis toujours en train, en fait. Je pense que là, j'en suis à... J'en sais rien, en fait, mais... C'est un peu comme ce jeu vidéo qui parle un peu de ça, mais qui parle surtout de dépression, mais je trouve que ça montre aussi ce truc-là. C'est un jeu qui s'appelle Celeste. Une personne, voilà, doit monter une montagne, etc. Et je trouve que c'est un peu ça, c'est que c'est un peu cette métaphore de tu montes, tu montes, t'as l'impression que t'as gravi la montagne, et après tu te rends compte que, ah bah en fait, tu peux la refaire différemment, ou monter une autre montagne, et c'est fascinant, parce que tu te dis, putain, c'était déjà un kiff d'évoluer, de changer. Ça va être peut-être encore mieux après, et c'est juste motivant en fait, c'est trop bien. Mais voilà, il faut les bons outils, il faut les bons mindsets, comme on dit. Et ça, je ne l'avais pas, c'est sûr. Donc en gros, il y avait juste moi qui était jugeant avec moi-même, et ça a été très compliqué. Mais c'est un truc tout bête, je fais partie des gens qui souffrent de troubles de l'attention. Ça va, je n'en ai pas non plus de façon très handicapante. Mais c'est le truc tout bête, tu fais chauffer de l'eau pour faire un thé, t'oublies, et maintenant quand je vais dans la cuisine et que je me rends compte que la bouilloire elle est froide, avant j'étais en mode, putain mais Renaud t'es vraiment trop con ! ce qui est franchement pas cool. Maintenant, je me poile. Vraiment, je rigole direct. Je suis en mode ah, encore oublier l'eau, c'est trop drôle. En fait, je vois tout à la rigolade parce qu'en soi, c'est pas grave. En fait, parce que si j'avais vraiment envie de boire du thé, je l'aurais déjà bu. Là, c'est juste voilà, je voulais me faire un thé. Je sais aussi comprendre que il y a des choses pas grave du tout. En fait, voilà.

  • Speaker #0

    Donc, tu es devenu ton meilleur collègue en fait.

  • Speaker #1

    Putain, mais ouais.

  • Speaker #0

    Cette réflexion, ce cheminement, tu l'as fait. par la thérapie, par la compréhension de toi.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup d'outils, je trouve, là-dedans pour t'aider. En fait, le pire, c'est que si je m'écoutais, je suis sûr... S'il y avait mon moi bien 5 ans qui était posé dans la pièce, qui m'écoutait maintenant là en train de parler au micro, il serait en mode « Mais c'est qui ce gars-là ? Il dit des trucs de hippie ? Il dit des trucs de gros naze ? » Parce que j'avais vraiment une image de con de ces gens-là, qui disaient « Oui, en fait, il suffit de s'écouter, de savoir ce qu'on veut faire, blablabla. » Et c'est ça en fait en ce moment que j'essaie aussi de faire comprendre aux gens, et avec des autres mots que les mots qu'on utilise tout le temps, tu vois. C'est que... Il y a un moyen d'être heureux, en fait. Même quand tu vis des trucs horribles. Alors après, évidemment, je suis ultra privilégié, donc moi, ça a été facilité fois mille. Mais j'essaye quand même de me dire qu'il y a quand même des indices, quoi, et des choses à faire, quoi. Et c'est bête, hein, mais rien que de se reconnecter un peu à l'enfance, de se dire, mais qu'est-ce que t'aimais faire quand t'étais petit, en fait ? Parce que peut-être que tu peux refaire un peu ça quand t'es grand, et ça va te rendre plus heureux. C'est con, hein. Mais moi, quand j'étais petit, j'adorais fabriquer des trucs. Créer des machins. Je prenais des cartons au supermarché, je construisais des trucs. Bah ça a fini que maintenant j'ai fait un canapé en carton. Un jour je me suis dit tiens, sur mon temps libre je vais créer des trucs, et ça m'a fait un bien fou parce que t'es là en mode, tu coupes tes cartons, tu colles tes trucs, t'écoutes un podcast. Au lieu de se dire, moi je fais quoi de ma vie ? Bon je vais scroller sur Instagram. Non ! Fais des trucs qui te font kiffer, tu vois. Si t'as envie de trier tous tes papiers de A à Z par ordre alphabétique, parce que depuis que t'es tout petit, t'as adoré ranger la bibliothèque de chez tes parents. Bah vas-y en fait, si c'est ton kiff. Et donc si en plus de ça, tu peux travailler dans une bibliothèque, bah trop bien.

  • Speaker #0

    De se dire que toutes tes activités que tu kiffes, même si elle est considérée comme conne, bah non en fait, c'est un truc qui te fait kiffer quoi. Si t'aimes... J'en sais rien moi... Si t'aimes récurer les chiottes... Bah c'est horrible, j'ai pas d'exemple en fait donc là c'est nul, mais si t'aimes faire des trucs absurdes, fais des trucs absurdes.

  • Speaker #1

    Pour en revenir au cinéma, finalement c'est comme quand tu regardes un film que t'adorais quand t'étais gamin, t'as toujours le même plaisir en fait, enfin c'est...

  • Speaker #0

    Bah à part quand il est devenu problématique, le nouveau regard, mais ouais, c'est un peu ça ouais. En plus de ça, t'as peut-être ce truc de... Madeleine de Proust.

  • Speaker #1

    Et justement, par rapport aux films problématiques, je digresse, qu'est-ce que t'en penses quand tu regardes des films qui sont aujourd'hui devenus problématiques, que t'as pu aimer ? C'est quoi ton ressenti ? Je veux voir si on a à peu près la même vision.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai quelques règles concernant ça. C'est que déjà, je vais penser à moi. Est-ce que ça me fait plaisir ? Mais ça, ça marche à peu près pour tous les films. Est-ce que l'activité de regarder ce film, ça me donne du plaisir ? Genre... Un exemple à la con, Ace Ventura, je sais pas si tu vois ce film, Jim Carrey, qui est le film de l'époque que tout le monde a adoré, mais qui est méga problématique en soi, puisque en gros le plot twist et l'histoire est basée sur une histoire de transidentité, je spoil mais de toute façon... C'est pas grave, il faut. Et en gros, le plot twist et beaucoup de blagues sont autour du fait qu'à un moment, lui embrasse du coup une femme. Mais en fait, il s'aperçoit que c'est un homme, et du coup, c'est horrible pour lui. Du coup, ça en vient à des gags. En gros, en vrai, c'est hilarant, mais évidemment, c'est hyper transphobe, homophobe, tout ça. Et même la fin, enfin bref, ça pue du cul, comme on pourrait dire. L'avantage, c'est que Jim Carrey, lui-même, qui a joué ce rôle, s'est remis en cause. Il a juste officiellement dit, les gars, en fait, je me suis rendu compte. C'était horrible ce qu'on a fait. Plus, je ne sais pas s'il est réel et les auteurs ont fait ça. Mais voilà, à un moment, faux. Donc moi, je me focus sur, est-ce que moi, ça me fait plaisir de voir ce film ? Donc si ça me plaît, je le regarde. Le problème, c'est que si les auteurs n'ont pas conscience et sont toujours aussi problématiques, etc. Je ne sais pas, par exemple, pour prendre un autre exemple, l'homme pâle. Imaginons que j'adore... Moi, une des chansons que je préfère de Lompal, c'est Ray Liotta, la... Non, non, non, non, non, non. Voilà. Même si j'aime écouter ce morceau, je sais que je ne vais pas l'écouter sur Spotify. Parce que ça va faire de l'argent, du coup, ça va créer de la thune. Et ça va finalement aider à ce gars-là qui ne se rend pas compte finalement de son problématisme. Il n'en est pas encore là, en tout cas. On va pas lui donner de l'argent ! Oh ! Calme-nous, tu vois. Tu vois, par exemple, il y a aussi d'autres exemples de cinéastes qui sont carrément décédés, et de se dire, bon, ils étaient problématiques, on va regarder un film, bon, bah en même temps, l'argent que ça va générer... Ça va aller... Ah, si, Claude François, par exemple. Mon problème, c'est que moi, mon plaisir coupable, c'est Claude François. J'adore Claude François, mais le mec, quand même, séquestrait des meufs. Enfin, vraiment, faut remettre les choses en place et de se dire, bon, si j'écoute Claude Claude, bah, bon, bah, j'espère que le fils est pas trop con. Ça va générer... Voilà. En fait, c'est... J'essaie de voir ça de façon un peu macro, tu vois, et de me dire, est-ce que finalement, mon acte va être... dans... Est-ce que ça va aider finalement la personne problématique ? Ou en tout cas, est-ce que ça va l'aider à changer ? Et je pense que juste remplir des bercis quand t'es l'homme pâle, c'est pas un bon message pour le faire changer. Je remets en cause ce qu'il fait, je n'excuse pas, mais en tout cas j'essaie de comprendre, je pense comprendre pas mal, puisque j'ai aussi fait des trucs hyper problématiques moi dans mon passé, et j'ai été con franchement, en plus de ça, voilà, la célébrité, les trucs comme ça, ça m'aide absolument pas, mais ce qui est cool c'est que j'ai eu la chance aussi qu'on me mette le nez dans la merde et qu'on me dise, mais Renaud c'est pas du tout ok là ce que t'as fait ? Et au début je fais, non non mais en fait, mais en fait si c'est horrible et tu prends du temps, en fait c'est du temps aussi de se rendre compte que t'es... t'as été une merde, que t'as fait de la merde alors ça va moi j'ai eu de la chance de pas avoir fait des dingueries de hallucinateurs mais déjà, enfin voilà, à partir du moment où tu blesses des gens, bah c'est pas cool mais bref tout ça pour dire que à mon avis, il y a pour revenir sur la question, bah moi je le vis comme Je prends du recul et j'essaie de remettre en question plus de façon avec beaucoup de recul, de me dire est-ce que je vais financer des connards ou pas, en gros, point. Mais si j'aime regarder un film problématique, bon bah... Moi, à mon avis, il faudrait juste mettre des encarts de prévention au début des films. J'aimerais bien lutter, tu vois, et faire en sorte que ça existe, que ça puisse exister au début de chaque film, mais comme font Disney avec...

  • Speaker #1

    Sur les milieux d'histoire.

  • Speaker #0

    Évidemment, il y a des films Disney à l'époque, ils étaient dans un délire. Ils étaient sexistes, ils étaient racistes. Bon, c'était comme ça avant, entre guillemets. On ne va pas changer le passé, mais on ne va pas non plus faire un autodafé et tout supprimer. Mais c'est trop bien qu'au début, attention, on était raciste. Voilà, au moins c'est dit et on ne va pas prendre tout comme premier degré. Pour moi, il faut parler simplement au gentil. Et là, ce serait trop bien, un monde idéal où, devant des films comme... Je n'ai pas d'exemple là, mais... Au début, attention, il y a plein de comportements hyper toxiques, attention, enfin voilà, ça serait génial. Et même les trigger warning, bah typiquement, aujourd'hui sort l'amour ouf de Gilles Lelouch, en tout cas le jour où on enregistre cet épisode, comme ça, petit indice sur le jour où on enregistre cet épisode, bref, et je suis allé le voir en avant-première et de jour, bah purée, je pense que ça aurait été pas mal au début du film de mettre des trigger warning encore une fois, tu vois, parce qu'il y a plein de scènes hyper cringe pour celles et ceux qui ont... ont vécu ce genre de choses et pour moi vraiment ça serait trop bien il y avait une autre personne sur internet qui parle de ça qui parle de cinéma ça s'appelle la manie du cinéma et qui disait ouais purée il faudrait un et c'est pour ça que moi dans mes recos par recos quotidienne j'ai vraiment aussi une page spéciale où je dis attention les triggers warning parce qu'à un moment même si ça spoil et au moins tu vas passer un bon moment tu as enfin s'il ya des trucs d'agression tout comme ça bah oui il faut savoir quoi C'est chiant, quoi.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme les interdits au moins de 13, interdits au moins de 15, interdits au moins de 18, qui sont trop vagues, finalement.

  • Speaker #0

    Qui sont trop bien, mais il faut encore plus s'affiner, parce qu'on commence aussi à se comprendre de plus en plus, et qu'il faut trigger warninger les gens.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on en a déjà parlé pas mal, mais pour conclure un peu cet épisode, est-ce que tu as des tips pour les gens qui ne savent pas encore, pour apprendre à se connaître, ou alors un petit message à faire passer à ton petit Renaud de toi quand tu étais petit ?

  • Speaker #0

    J'avais noté un truc très marrant.

  • Speaker #1

    Ah, vas-y. Sors la Miss France qui est en toi et fais-nous un message de paix au monde.

  • Speaker #0

    Ne fais pas d'enfant avant d'avoir un amour profond pour l'humanité. Mais surtout une parfaite compréhension. En tout cas, la plus grande... C'est ça, en fait, je pense qu'il y a un truc de... Apprends à connaître et à comprendre l'humanité. et comment fonctionnent les gens et arrête de croire qu'on pense comme toi surtout pour moi qui était très narcissique et je le suis toujours mais du coup c'est un travail de compensation de se dire oulala les gens ne pensent pas comme toi je pense que c'est ça je pense que ce serait le plus grand tips de vie que je me donnerai ça m'aurait bien aidé mais sinon voilà hypnothérapie thérapie comportement talent tout ça quoi les basiques voilà un petit basic Non mais en fait je lutte aussi pour ça, parce que les gens, quand tu leur parles de psy, vu que la pop culture a vraiment démocratisé ce gros con de psy qu'on juge, comme la personne qui n'écoute pas, et puis on parle... Non, il y a des thérapies, mais c'est juste magique, juste là tu discutes. Je donne beaucoup l'exemple du film Will Hunting avec Robin Williams, où voilà c'est un truc beaucoup plus humain, où on discute, on s'écoute vraiment... On considère vraiment les vrais problèmes de la personne. Il y a des thérapies comme ça, et il faut vraiment, si on a l'occasion, choper ça au vol, quoi. Parce qu'il y a plein de gens, évidemment, qui n'ont pas l'argent, et ça c'est un problème en France, c'est que voilà, mais il y a quand même plein de gens, je suis désolé, ils ont quand même les thunes, parce que j'en sais rien, soit ils se payent un forfait à la salle, ou ils vont jamais, soit ils ont des forfaits à tirer à l'arigot de partout, t'as envie de leur dire, bon, les gars... économisez un petit peu, allez chez le psy et vous verrez c'est formidable Bon y'a plein de mauvaises habitudes que tu peux remplacer par une petite séance de psy de temps en temps ça peut faire de mal Ouais et puis faudrait même pas dire psy je pense juste thérapie parce qu'en fait il y a plein de formes de thérapie c'est con mais ça paraît aussi hyper hippie et détestable mais genre l'art thérapie en fait c'est con mais tellement de gens qui se considèrent pas forcément comme artistes peuvent kiffer ce genre de choses. Tu vois, la musicothérapie. Y'a plein de moments où t'étais pas bien, tu te dis, bah mets juste une musique qui te plaît et... Ah ouais, c'est vrai que là ça me met dans un bon mood. Ou la musique ambiante, les trucs un peu qui te posent, l'ASMR, y'a beaucoup de trucs d'ASMR. Pareil, démocratiser le fait que c'est pas juste des gens qui font des bruits de bouche. L'ASMR c'est... Trouver des sons qui te font des micro orgasmes quand même à l'intérieur de toi quoi. Pas sexuels bien sûr, calmez-vous les auditeurs et les auditrices, mais c'est un truc qui te... Apparemment il y a des gens qui arrêtent leur... traitement anxiolytique ou antidépresseur grâce à l'ASMR. Donc c'est un truc où tous les gens qui font des blagues là-dessus sur Internet, il faudrait leur dire tais-toi Ça aide les gens, donc arrête de démocratiser des faux jugements sur l'ASMR, parce que c'est des trucs qui sauvent des vies. Et pareil, si je m'écoutais il y a cinq ans, je me dirais mais tais-toi avec tes discours de hippie pro-ASMR. Mais là, je me dirais patience, tu verras Comment tu seras plus heureux dans 5 ans ? Et tranquille dans ton cerveau.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton temps. Est-ce que tu veux nous dire où est-ce qu'on peut te retrouver ? Ton actu ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me retrouver sur, surtout, Internet. Et surtout pas devant chez moi. J'aime bien dire ça. Non, mais voilà. Non, mais voilà, Internet, YouTube, Instagram, surtout. Après, j'ai essayé un peu de poster sur TikTok, mais bon, voilà. C'est mon cœur de truc. Il y a Dailymotion qui veut aussi que je poste des trucs, mais... Ça existe encore ? Ouais, ça existe encore ! Non mais voilà, YouTube, absolument, parce qu'on va faire des grandes choses. Et Instagram. Voilà. Il y a donc Renaud Bizarre, et je vais même ouvrir une sorte de chaîne un peu exutoire qui va s'appeler Renaud Bazar, attention la petite nuance, où là je vais juste poster absolument n'importe quoi. Voilà, aucune ligne éditoriale, juste du gros bazar. Et donc ouais, c'est reco par reco, quotidienne quand même, et c'est pas rien. Si vous voulez mettre des films plus en haut de vos listes de films à regarder que vous regardez finalement jamais, mais là vous vous direz... Il y a quand même Renaud qui a conseillé ça, ça m'a bien motivé. Si on ne le regardait pas ce soir...

  • Speaker #1

    D'accord, génial. Je vais agrandir ma liste de trucs à regarder, qui n'avancent pas. Et je me sens que je mettrai tous tes contacts dans les petits commentaires, la petite bio, tout le biais. Comme ça, les gens pourront te retrouver et venir suivre toutes tes recommandations ou non.

  • Speaker #0

    Excellent. Merci pour cette excellente discussion enrichissante et sympathique où j'ai absolument parlé en permanence. Donc ça, ça me rappelle que lors de ce soir... Ouais, mais tu vois, par exemple, c'était les soirées avant, quand je ne m'étais pas rendu compte qu'il fallait que j'arrête de prendre de la place. Et je me suis dit, peut-être qu'il faut juste que je fasse des podcasts. Au moins, là, c'est le but.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de souci. Moi, j'adore écouter, justement. J'ai vraiment adoré écouter ton point de vue. J'espère que ça sera aussi bien à la sortie.

  • Speaker #0

    Je suis là, tu devrais écouter. C'est toujours marrant de réécouter. Tu fais, ah, c'est rigolo.

  • Speaker #1

    Au bout d'un moment, tu n'arrives plus à entendre ta voix. Je tiens à te le préciser, je n'arrive plus à m'entendre. Ah,

  • Speaker #0

    personnellement, je... Du coup, c'est peut-être une petite conclusion. Mais justement, en allant de mieux en mieux avec moi-même, finalement, c'est comme si je retrouvais un pote quand je me réécoute. J'avais ce truc de ne plus supporter ma gueule, mais maintenant, je ne l'ai plus parce que je retrouve un pote. Coucou ! Ah, ça faisait longtemps. Et puis, c'est un souvenir. Ça me rappellera ce matin où on s'est réveillés. Il était 11h. C'était cool. Et en plus, tu as vu mon petit studio avec mes coussins cinéma.

  • Speaker #1

    Je pense que... Ça nécessite un post quand même à l'occasion sur Instagram que tu nous fasses présenter tous tes coussins.

  • Speaker #0

    Sinon, je ferai de la promo en présentant mes coussins et le podcast.

  • Speaker #1

    Et on dira que c'est grâce à moi que vous pouvez admirer la collection.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une belle idée. Tu me le rappelleras. Pas de souci.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Encore merci en tout cas. Et voilà. Retour au présent. Encore merci à Renaud. J'ai vraiment passé un super moment. On a bien rigolé. Et j'ai une liste de recommandations de films longs comme le bras maintenant, en plus de toutes celles qu'il fait, sur Instagram. Pas sûr qu'une seule vie sera suffisante pour ça. J'adore sa démarche de nous éduquer sur les émotions et les sentiments à travers le cinéma, et surtout de montrer que le cinéma qui nous fait réfléchir, c'est pas forcément un cinéma élitiste, mais avant tout un cinéma qui génère des émotions. Si vous avez aimé cette rencontre, et vous voulez découvrir la collection d'oreillers de Renaud, rendez-vous sur Instagram et Youtube. à Trono Bizarre. De mon côté, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode où je vous partage mon vidéoclub avec ses films qui m'ont appris à assumer ma différence. En attendant, rendez-vous sur Instagram à Scorpius Riot pour parler cinéma, émotions et bizarrerie. Et pour que je vous kiffe toujours plus, pensez à liker, partager et faire connaître la bonne parole.

Description

🍿Sortez le popcorn pour cette nouvelle l’interview avec @rono.bizarre.🎙️ Une rencontre pleine de rires et de révélations. Forcement on a parlé cinéma mais aussi émotions, humanisme, collègues relous, HPI et bien plus.


Retrouvez Rono Bizarre …

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Références

Dirty Dancing = féministe ?

Théraphie taxi

HPI : Haut potentiel intellectuel

psychoterapeute humaniste

vice versa 2

documentaire “A l’écoute du ventre” et la critique de Rono

La manie du cinéma


Photo par Rono Bizarre

Musique 'Into the red' par #Uppbeat (free for Creators!): License code: 79VIFZZ5B1UHGNOV


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un jour, alors que je me baladais sur YouTube, je tombe sur une vidéo qui s'intitule « Dirty Dancing est un film féministe » . C'est comme ça que j'ai découvert notre invité du jour, Renaud Bizarre. Renaud est un homme qui fait des critiques de cinéma sous le spectre de l'émotion et des sentiments, et tout ça en s'appelant Bizarre. Forcément, je devais l'interviewer. Voici notre rencontre. Moi, c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast hors normes. Eh ben, Renaud, bienvenue, merci d'être ici.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Corpus Riot. J'ai envie de dire, pour ceux qui n'ont pas la chance de te connaître sur les réseaux sociaux, puisque c'est comme ça que je t'ai découvert, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, je suis déjà moi-même, tu vois, Renaud Bizarre. En gros, j'ai choisi ce nom parce que c'était vraiment un sobriquet, vachement, je trouve, à la fois rigolo pour certaines personnes, mais pour beaucoup de gens aussi, hyper ringard. Et du coup, j'ai trouvé ça vachement drôle. Un peu la dynamique où il y a des gens qui kiffent et d'autres pas du tout. Je me suis dit que, quitte à dégager de l'émotion chez les gens, c'était juste ça qui m'intéressait, tu vois. Voilà, je suis à Nantes et en gros, en ce moment, j'essaye de... En même temps, faire des vidéos, de parler de cinéma, parce que c'est un truc qui me fait kiffer. Mais en même temps, parler des humains, des relations humaines, tout ça. Et voilà, c'est un peu le truc qui m'anime en ce moment.

  • Speaker #0

    Et tu as une carrière d'acteur à la base ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Non, en fait, moi, je viens de la musique.

  • Speaker #0

    D'accord,

  • Speaker #1

    ok. Pendant des années, depuis ma vingtaine, j'ai toujours essayé de percer, comme on dit. J'ai eu plein de groupes et tout. Et en fait, la chance, enfin, m'a dit bonjour, on va dire que c'est comme ça. Et en gros, j'étais dans Therapy Taxi, ce groupe pop qui a fait danser les foules. Et en gros, c'était cool parce que, enfin... tout ton travail tu te dis ça fonctionne enfin je peux payer mon loyer enfin voilà tu deviens aussi aux yeux de la société un artiste donc en vrai pour la santé mentale c'est pas mal aussi tu as enfin validé tu vois voilà donc ça c'est cool quoi mais donc en fait je viens pas du tout du monde du cinéma j'ai juste fait une fac de cinéma et donc voilà j'avais cette appétence ce goût voilà ce goût immodéré vers Il y a quelques mois, je me suis fait beaucoup trop de films et j'ai même été écoeuré. Et en fait, c'est plus une passion. Et je me suis dit, tiens, maintenant que je kiffe de plus en plus les humains, j'ai un peu ce syndrome du sauveur aussi que j'ai découvert chez le psy. Et je me suis dit, mais en même temps, si tu fais ça en soirée avec tes potes, c'est pas très sain. Donc, fais-le plutôt sur YouTube ou sur Insta. Et au moins, les gens... viennent chercher l'info et c'est déjà beaucoup plus, je trouve en tout cas, sain comme démarche. Donc voilà, je trouve mon équilibre là dedans. En venant de la musique, en me disant que le show business c'est pas trop mon truc. Et voilà, c'est aussi un choix de ne pas continuer là dedans. Parce que tant qu'il n'aura pas changé, je pense justement par rapport aux questions de santé mentale etc. C'est en train de changer petit à petit donc je me dis à un moment peut-être que j'y retournerai. En fait maintenant j'attends vraiment de trouver, de faire les bonnes rencontres en fait. Mais pour l'instant, je fais mon petit truc chez moi, que je t'en raconterai certainement tout au long de l'épisode, parce que c'est un truc qui me prend la tête en ce moment et qui me prend à peu près tout mon espace mental. Mais voilà.

  • Speaker #0

    J'ai vu que tu avais commencé une série, par exemple, sur ton Insta, où tu fais un jour un film. C'est quoi le but ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? J'ai cru comprendre que ça te bouffait un peu d'énergie.

  • Speaker #1

    Ouais, en fait, pas tant. C'est justement une story d'hier que tu as vu. En fait, c'était plus justement les trucs que j'ai en parallèle qui... En fait, si je reprends, attend, reprenons le fil, c'est qu'en gros, l'histoire, j'ai appelé ça « Reco par Reco » . Parce qu'en fait, j'ai remarqué au bout de quelques années où je parlais de cinéma, au final, les gens kiffent. Ouais, tu as toujours ta petite liste de films, mais tu te dis, bon, tant que quelqu'un n'a pas un peu... T'as pas reboosté, « Tiens, ouais, c'est vrai que ce film, il faut le voir. » Je me suis dit, faisons un format où juste on propose des films. Mais je me suis dit... Je ne vais pas juste proposer des films, ce n'est pas drôle. Je me connais, j'ai envie d'analyser, etc. Et en fait, en ce moment, j'ai aussi découvert la magie de l'IA de ChatGPT. Et ce qui est trop bien, c'est que c'est un peu un assistant et ça ne va pas du tout écrire pour toi parce qu'il est vraiment très nul en création. Mais au moins, il va trier tes idées, tes machins. Et là, en gros, je me suis créé un système tout l'été pour que je lui envoie mes notes et qu'en gros, il me renvoie une sorte de proto-projet. Et voilà. Du coup, maintenant, c'est bien, j'ai un workflow. On parle de termes techniques, attention, où c'est hyper pratique, rapide. Et je me suis surtout rendu compte que faire des vidéos chaque étape, parce que franchement, faire des vidéos sur YouTube, c'est... pas un métier, c'est au moins 12 métiers. Et il y a quand même des moments où j'y prenais pas du plaisir absolu. À faire ça tout le temps et en se foutant de la pression, j'ai beaucoup plus mieux compris les histoires de burn-out de certains créateurs. Donc je me suis dit je vais faire ça en mode chill. Surtout que c'est pas un truc, moi, qui est important dans ma vie en termes de financement. Parce que, comme je disais, j'ai eu la chance extrême d'avoir ce groupe de musique qui m'a permis de... avoir une sécurité financière. Donc en ce moment, je m'auto-produis là-dedans. Donc je m'étais dit, bon, j'ai envie de parler de films, j'ai envie de produire et d'être un peu présent dans la vie des gens et leur proposer justement plein de films que j'ai envie de parler. Et je me suis dit que les publications en physique, sans forcément de faire de vidéos, ça me permettait d'avoir une régularité. C'est hyper, c'est beaucoup plus rapide à faire et moi, ça me plaît vraiment de A à Z. Donc je me suis dit, vas-y, pendant un an, je balance un truc par jour, même si c'est la pression. Et franchement, au début, à partir du moment où j'ai commencé à en parler, genre cet été, aux gens, direct, j'ai eu des crises d'angoisse. J'étais en mode, oh là là ! Après, j'en parlais à ma psy, elle me dit, mais tu sais qu'une crise d'angoisse, finalement, c'est juste ne pas accepter que tu as peur. Et j'ai fait, ah mais ouais, d'accord ! Et puis maintenant, je l'assume, je me dis, putain, ça fait trop peur de se dire que tu dois être là tous les jours et tout. Donc voilà, j'essaie d'être un peu... prévoyant et je m'en prévois toujours une semaine d'avance. J'en sais rien si je sais que dans trois mois je vais à un festival, je sais que j'ai déjà préparé cela. J'essaye d'être adulte finalement et de responsable.

  • Speaker #0

    Ici on aime bien parler de différence et du fait d'être hors normes. Est-ce que tu te considères comme quelqu'un d'hors normes ? Puisque bon, tu t'appelles bizarre quand même dans l'histoire. Oui.

  • Speaker #1

    Mais justement je pense que c'était un peu utilisé parce que en soi être hors normes, ça ne m'intéresse pas vraiment. Mais en fait, concrètement, si je pouvais être normal, ça m'irait très bien. C'est juste que j'ai appris après coup, je crois que vraiment à la trentaine, je fais des diagnostics, tout ça, j'ai fait des tests. Et en fait, concrètement, je suis différent parce que mon cerveau aussi fonctionne différemment. Et j'ai revérifié, je crois qu'on est 2% de la population à avoir ce truc qu'on appelle HPI. Mais en fait, j'ai aussi appris que ce n'était pas une histoire d'intelligence. Parce que finalement, il y a plein de types d'intelligence, mais c'est plus un mode de fonctionnement du cerveau. Et j'ai fait « Ok, d'accord, je suis comme ça. Bon, bah, merde. » Mais voilà, ça ne m'a pas du tout aidé à être mieux dans mes baskets. Au début, tu te trouves vraiment trop différent. Justement, c'est un peu spécial, mais bon, après, tu acceptes et tu relativises. Justement, je me suis limite trouvé plus humble. En sachant justement que j'étais très différent. Et j'ai accepté encore plus les différences des autres. C'était assez drôle. Mais du coup, évidemment, depuis que tu es tout petit et que tu réfléchis trop, les gens se disent, mais c'est qui ce mec ? Qu'est-ce qu'il raconte ? Pourquoi il est toujours aussi intense ? Donc en vrai, moi, ce n'était pas mon but. Mais peut-être que... En fait, on est un peu un produit de nous-mêmes, de la société, des gens qui nous entourent, des parents. Mais je pense que du coup, je peux me considérer comme hors normes, ça c'est sûr. Après, ce n'était pas une volonté de base, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, on ne vous le dit pas toujours. Et comment ça se traduit, justement ? HPI, c'est ça ?

  • Speaker #1

    J'ai une métaphore. C'est comme s'il y a certaines personnes qui ont une voiture. Comme ça, la voiture, tout le monde voit ce que c'est. Et c'est, entre guillemets, les gens que je dis du coup HPI. Je ne sais pas après si c'est vraiment la théorie officielle, mais c'est comme si ton accélérateur était toujours actionné. Donc là, ton régime moteur, il est en mode... ... Donc là, pour beaucoup de personnes, c'est compliqué parce que ça fait du bruit. C'est fatiguant, ça prend de l'énergie. Et ce que j'explique, moi, c'est que dans ma vie, ce que j'ai un peu réussi à faire, c'est que j'arrive maintenant à passer des vitesses pour que la voiture avance. Et pas rester bloqué, genre, qu'est-ce que j'en fais de ce cerveau qui avance à fond ? Après, je ne sais pas si cet exemple marche pour les autres, mais pour moi, ça a vraiment marché. Et bien sûr aussi, utiliser les bonnes routes.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment ton cerveau qui est en perpétuelle ébullition, qui s'arrête jamais quoi en fait.

  • Speaker #1

    Ah c'est ça, mais je l'ai accepté. Parce qu'avant, c'était un peu... J'avais aussi pas mal... Comme je disais, on est aussi le produit, finalement, de notre communauté quand on est enfant, et nos parents, tout ça. Et malheureusement, ma mère a fait ce qu'elle a pu, tu vois. Mais elle a quand même eu ce genre de phrase de « Arrête de réfléchir, tu vas te faire du mal. Tu vas te faire des nœuds au cerveau, etc. » Et bon, évidemment, elle ne savait pas ce que... que c'était grave ce qu'elle disait. Mais après j'ai appris que c'était pas cool de dire ça à un enfant. Surtout qu'il ne peut pas faire autrement. Et du coup moi ça m'a créé beaucoup de... Comment dire ? Ouais de doute, parce que je me disais mais du coup s'il faut pas que je réfléchisse alors que je réfléchis. Mais j'ai fait comment alors moi ? Donc maintenant j'assume, toute la journée je suis là, je réfléchis à des trucs, j'invente des concepts. Et du coup en plus de ça, comme je disais avec ChatGPT, c'est incroyable parce que ça augmente tes capacités, c'est fulgurant.

  • Speaker #0

    Ça te permet d'aller beaucoup plus loin et de donner vie. Et tu penses justement que par rapport au fait que tu te sens différent, que tu saches que tu fonctionnes différemment, tu as choisi... la musique c'est quand même créatif, t'as choisi de partir dans la musique, t'as choisi d'être présent sur les réseaux sociaux pour partager ta passion, enfin tu penses que c'est justement cette manière de penser qui t'a poussé à faire tout ça ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça m'a orienté vers ces milieux là, parce que la création quoi, après je pense que c'est vraiment le hasard et les chances quoi. J'ai eu un milieu qui m'a favorisé à la musique, ça c'est sûr, parce qu'on dirait que j'avais un papa qui était dans le monde du spectacle, au mode technicien, tout ça, donc bah... Je voyais que c'était possible, c'est sûr que là j'ai eu une chance de fou. Après, j'ai eu aussi des parents assez laxistes, donc c'est bien pour certaines choses, pas bien pour d'autres. Donc en fait je me suis un peu laissé aller. Non vraiment, je pense que c'est pas un choix, c'est un peu la vie qui m'a proposé ça.

  • Speaker #0

    Par rapport à ta présence sur les réseaux sociaux, t'as des commentaires sur le fait que tu sois bizarre, que tu parles trop, que tu partages trop d'émotions ?

  • Speaker #1

    Non, ça va franchement. Il y a toujours des... Moi, j'aime bien ce nouveau mot que j'ai appris. C'est les gens optus. C'est qu'il y a des gens... Et puis, on a tous notre côté optu pour certains domaines. Ça aussi, je l'arrête de trop juger et trop d'être intense avec certaines personnes. Mais parce qu'on a tous notre côté comme ça. C'est où, là ? Il y a des gens qui... Évidemment, quand tu commences à dire des mots un peu différents, parler d'émotions, oui, évidemment, il y a des gens qui vont soit critiquer, soit te... te juger ou t'insulter, tout simplement. Mais en vrai, justement, tout ce travail que j'ai fait depuis trois ans, c'est que maintenant, je vis littéralement cette expression de la blanche colombe, la salive, le crapaud, je ne sais plus, remettez tout dans l'ordre. Mais parce que voilà, en gros, c'est vraiment de se dire que moi, ma psy m'a appris ça, c'est en gros l'indépendance émotionnelle, c'est qu'en gros, l'émotion que tu vas créer chez l'autre, en fait, le seul responsable, c'est l'autre personne. Après, il faut assumer que tes actes vont créer soit de la colère, soit de machin. Mais en même temps, s'il veut ne pas être en colère, c'est à lui de gérer. Mais bon, après, c'est aussi à toi de savoir que si tu fais telle chose, ça va le mettre en colère. Bref, ces gens-là, je ne les connais pas. Ils sont sur Internet, donc je m'en fous. À part être triste pour eux parce qu'ils gèrent mal leurs émotions, je m'en carre. Je suis là, je suis en mode, oh bah alors, tant pis, continuons. Mais j'aime bien, du coup, discuter, essayer de leur faire comprendre. C'est très nul de dire ça. Essayer de... Parce que ça fait très paternalisant, mais essayer qu'on se comprenne, en fait. Parce qu'en fait, si on n'arrive pas à communiquer, au moins pour vraiment chercher à savoir ce que pense la personne, on reste un peu planté sur nos convictions. Ça ne m'intéresse plus trop, on va dire. J'aime bien les titillés et les cerveaux des gens, mais pour juste essayer de se comprendre. Et justement émotionnellement, parce que je trouve ça impatient. Mais on ne parle pas de ça dans le quotidien, c'est assez triste.

  • Speaker #0

    Tu as toujours été tourné vers l'émotion ?

  • Speaker #1

    Absolument pas ! Je t'ai répondu avant que tu finisses. Parce qu'en fait, vu que je suis un garçon, et j'ai surtout été élevé en tant que garçon pendant des années, là j'ai 38 ans. 39 ? Je sais même plus. Bon voilà, petite quarantaine. Bah dis-toi que genre, jusqu'à 33 ans et quelques, 35 ans, c'était un monde mais inconnu quoi. Mais je pense comme beaucoup de garçons, parce que la culture, parce que la société, elle a que des problèmes, tout ça. Et en fait c'est quelque chose dont on parle pas, on nous éduque pas, mamani, nanana. Je me rappelle encore quand j'allais... En fait, j'ai fait une dépression de fou furieux il y a peut-être 4 ans. Et limite, tant mieux. Parce qu'en fait, ça m'a permis de me dire, ok, là, je vais enfin voir vraiment un psy. Et en fait, je suis tombé sur une meuf trop cool qui est en gros une psy humaniste, on appelle ça. Qui met beaucoup l'humain au cœur des choses. Allez vous renseigner, c'est top. Et en gros, elle m'a dit, je lui arrive avec. 50 problèmes comme ça avec ma brouette, tenez je fais comment maintenant ? Et là au final elle me dit, t'as que 4 problèmes au final, et dont la gestion d'émotions. Et je pense qu'il y a tellement de gens qui ne savent pas gérer leurs émotions, alors que c'est comme apprendre à gérer l'argent, ou gérer les relations, ou gérer plein d'autres choses. Et c'est con qu'on n'apprenne pas ça. Donc en gros, il y a encore 4 ans, j'étais nul à chier là-dedans. Mais voilà, du travail. Et c'est la première fois de ma vie où j'ai travaillé dans un domaine, parce que je me suis toujours appuyé sur mes facilités. Et là, je suis assez fier de moi, j'avoue. Et c'est ça en fait que j'essaie maintenant d'inculquer, dans une espèce d'ambiance un peu, c'est pas sorcier. en mode simple, éducatif et mignon.

  • Speaker #0

    C'est génial que tu fasses la démarche d'expliquer aux autres, parce que oui, on nous apprend pas. On nous apprend à faire des maths et du français, mais les émotions... Parler avec les gens, on nous apprend pas, c'est con.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que tu te dis, de nos jours, est-ce qu'on s'en fout un peu de l'hypoténuse de machin, de truc ? Un peu quand même. Je suis pas à dire qu'il faut pas apprendre, parce que... Non, à mon avis, il faudrait... Attention, Renaud Bizarre change totalement l'éducation et propose l'éducation. C'est que pour les jeunes français, je propose. Moi, président ! Non mais voilà, à un moment, tu as envie de dire, proposer selon justement l'envie des jeunes gens, s'ils sont kiffants, s'ils kiffent les maths, ben tu leur proposes des maths. Pour des trucs, franchement, je suis désolé, mais les maths, la géo, l'histoire, il y a des trucs importants pour le monde, mais les trucs précis, si t'as pas envie... Ça sert à rien, je suis désolé, mais à part foutre le seum à tous les enfants, je comprends pas. Alors que obliger des cours d'émotion, bah là, oui, évidemment, ça sert, quoi. Des cours de comportement, de relation, de trucs. Enfin, bref. Mais bon, c'est aussi pour ça qu'en ce moment, j'ai envie de créer ce mouvement un peu de compréhension aussi des gens, de, attention, il y a la psychophobie, il y a des trucs comme ça, psychologiques, qui peuvent faire du mal. Mais comme des gestes sexistes, d'un coup, il y a 50 ans ou 100 ans, il y a des meufs qui ont dit « Les gars, mettre des mains au cul, c'est pas cool. C'est pas génial du tout pour la psyché humaine. » Mais pourquoi les Noirs, on les enchaîne ? C'est pas cool. À un moment, il y a des trucs où c'est quelque chose qui nous fonde tous, les émotions. Et c'est pour ça que je trouve ça génial, par exemple, qu'il y ait des films vice-versa qui existent. Parce que... Je ne sais pas si tu as vu le 2 en plus.

  • Speaker #0

    Non, pas encore.

  • Speaker #1

    Ah, il faut que tu vois le 2. Vous voyez le 2, les auditeurs et les auditrices. C'est que le 2, en plus, il rajoute des trucs de fou. Genre les fausses croyances. C'est incroyable. Il faut le voir, le 2. Il est juste magique. En soi, le film n'est pas... Il n'est pas ouf, le film, parce que c'est un peu simple. L'histoire n'est pas dingue. Mais ce que ça raconte, oh là là, c'est fou.

  • Speaker #0

    Nous, chez Corpus Revit, enfin moi, chez Corpus Revit, puisque je suis toute seule, j'aime bien parler du corps. Est-ce que... T'étais beaucoup dans ta tête, est-ce que t'as une relation particulière à ton corps ? Est-ce que t'es conscient de ton corps ? Est-ce que t'en as rien à foutre ? Est-ce que t'as des problématiques avec ton corps ? Je te sors de ta tête, là, littéralement.

  • Speaker #1

    Ah, mais c'est très bien, le corps pour moi. J'ai un pote en soirée un jour, il m'a dit, attention, c'est juste un propos de soirée, mais ça m'a grave fait tilter. Il me dit, est-ce que l'âme humaine, ou un délire genre notre entité, tu vois ? Ok c'est le cerveau mais ça peut être aussi totalement genre déjà ouais tous nos muscles machin et aussi tout ce qui est microbiote tout ce qui est... parce qu'en fait j'avais vu une vidéo comme ça où si on devait analyser toute notre essence comme ça dans un... si on nous mixait dans un énorme milkshake horrible hein parce que du coup on mourrait instantanément évidemment mais on a si on analyse l'ADN apparemment la moitié de l'ADN en nous c'est pas nous C'est des microbes, des machins, des trucs, des champignons, je sais pas, plein de trucs. Et je trouve ça fou de se dire que finalement, nous, notre être, on est une sorte de royaume de plein de choses, d'une symbiose. Et de plus en plus, du coup, pour répondre à ta question, c'est que je me connecte, j'essaye en tout cas, de me connecter à ce truc-là-dessus. Déjà, moi, en tant que physique... de prendre soin de moi, et c'était pas gagné au début, franchement. Et d'essayer aussi de comprendre ce truc-là. Récemment, j'ai lu le documentaire Netflix, pour celles et ceux qui n'ont pas vu, il faut le voir aussi. Apparemment, il n'est pas non plus à 100% validé, mais il est quand même trop cool pour te rendre compte que quand même, dans ton intestin, vit totalement une jungle interne, et que si tu ne la respectes pas, ça fout la merde dans ton corps, dans ton esprit aussi.

  • Speaker #0

    C'est quoi le documentaire déjà ?

  • Speaker #1

    Je sais plus, je crois que ça doit être un délire, genre dans ton ventre...

  • Speaker #0

    Ouais, sur l'intestin, etc. Ok.

  • Speaker #1

    Pas intestin dans Netflix, je pense que ça...

  • Speaker #0

    On va retrouver, je m'étonne.

  • Speaker #1

    Et au pire, j'ai fait une vidéo sur mon Insta, allez... Et ouais, en fait, ça m'a grave permis de mieux comprendre, en fait. Mais voilà, en fait, en tant que garçon surtout, ça m'a épargné, je pense, beaucoup de complexes. Donc déjà, merci pour la vie. Merci la vie pour ça, d'ailleurs. Mais ça va en fait, je pense que j'ai aussi fait de chance de ne pas être tombé dans l'objectivation, j'ai objectisation, je ne sais pas comment on dit, de mon corps, vu que je ne le considérais pas. J'ai pas eu beaucoup de complexes et tout, tu vois, c'était assez tranquille, quoi. Ça s'est fait petit à petit. Parce que, par exemple, quand j'ai commencé à faire un peu d'hypnose, hypnothérapie, un peu de méditation, il y avait des délires où, tu sais, ils disent « Attention, il faut ressentir les mains, les trucs. » Et c'est drôle parce que c'est un truc que j'ai commencé à faire assez naturellement. Mais pour une connerie genre plus jeune, je m'étais fait opérer genre du genou, c'est vraiment le truc basique, rien de grave. Mais du coup t'es immobilisé au lit, tu t'as un peu mal, tu fais « euh faut que je m'endorme » et j'ai commencé à me dire « tiens viens on fait un jeu où tu bouges pas » et du coup nanani, et j'ai commencé à justement prendre conscience de mon corps, de me dire « ah mais attends, ok là il y a mes muscles, mes machins » Enfin en fait je me suis auto-hypnotisé quoi, c'était très très drôle, jusqu'à prendre conscience de ce truc tout con genre « tiens c'est marrant quand ça nous gratte » Si on se gratte pas, au bout d'une minute, ça donne plus envie de se gratter. Enfin, des conneries du genre ! Et je pense que si, j'ai quand même été connecté à mon corps, et là, là-dessus, c'était cool. Pas à fond, mais ouais. Et puis voilà, peut-être des expériences de vie aussi. Genre à un moment, j'étais tombé sur un kiné trop cool qui m'a limite fait faire du tai-chi, au lieu de juste me faire faire des séances de kiné. Ça m'a appris ce truc un peu, je crois, asiatique, mais je veux pas être raciste là-dedans, tu vois, mais un délire un peu genre, bah dans ce mood un peu tai-chi, où tout doit être dans la... dans la maîtrise du mouvement, l'équilibre, pas se violenter. Et quand tu vois des gens marcher, par exemple, ou être dans des escaliers, ça me fascine toujours, parce qu'il y a ce truc de ça marche, ça se cogne. Alors que maintenant, moi, j'essaie d'être... Du coup, j'ai une démarche assez étrange. Mais bon, je m'en fous. Mais de toujours un peu être dans une sorte d'équilibre comme ça. Et j'adore, parce que du coup, en plus, ça préserve ta colonne vertébrale. Enfin, bref. Donc, en fait, si je fais de plus en plus... Je prends conscience de mon corps. Et c'est important, parce que c'est quand même... une grande part de nous quoi.

  • Speaker #0

    Ça reste un vaisseau quand même pratique.

  • Speaker #1

    Bah c'est même pas un vaisseau, pour moi ça fait partie du royaume. Enfin pour moi en fait je me conscientise un peu mon être comme une sorte de royaume, une sorte de fort, une château fort, tu sais avec le fort intérieur je me suis créé tout un délire comme ça. Et en vrai ça marche pas mal parce que ça te permet aussi de conscientiser ce truc de... Les failles, tu vois, c'est un peu comme une sorte de faille dans le mur de ton fort, tu vois. Donc est-ce que tu consolides les failles ? Est-ce que tu contournes les gens ? Tu vois, il y a trop de métaphores intéressantes à faire. Et non, je pense que c'est même pas un vaisseau, ça fait partie de toi. Parce que je pense que dire que c'est un vaisseau, ça le rend utilitaire. Alors que non, pour moi, c'est un maître à part entière, tu vois. Et comme un animal, comme tu as peut-être vu là dans la webcam. On a un webcam en direct, mon petit chien. Et pour moi, c'est une osmose inter-espèce avec toi-même. Parce qu'on s'est créé... Je pense que, après, je pars un peu en un truc qui est ésotérique, chelou, je ne suis pas sûr de ce que je dis. Mais j'ai l'impression qu'aussi l'espèce humaine, dans l'évolution, en fait, on a développé un esprit. comme d'autres animaux, mais le nôtre est quand même assez chelou, parce qu'on a commencé à avoir des angoisses, on a commencé à penser à la vie, la mort, pourquoi, des machins. Et à un moment, j'ai l'impression qu'on a du coup cette entité, mais qui n'est plus connectée à l'entité de base. Et je pense que c'est juste se reconnecter à ça.

  • Speaker #0

    C'est beau.

  • Speaker #1

    Merci. Je ne t'ai pas fait exprès.

  • Speaker #0

    Quel a été ton cheminement, on en a déjà un petit peu parlé, via la thérapie, de t'accepter comme t'étais ?

  • Speaker #1

    En vrai, le côté acceptation, déjà, oui, j'ai eu beaucoup de chance, déjà, d'avoir ce genre masculin, parce que je pense que déjà, on a beaucoup plus de liberté en tant que mec, d'être un peu qui on veut. J'ai eu ma mère, au final, qui là-dessus, c'était cool, parce qu'elle m'a toujours laissé faire ce que je voulais, dire ce que je voulais, même si elle ne me comprenait pas, à mon avis. Mais voilà, il y avait ce truc de... Bon, voilà, j'ai jamais eu de contraintes. Et finalement... Le seul truc, la seule contrainte que j'ai eu toute ma vie, ce qui peut être assez contre-intuitif, mais c'était moi-même en fait. Vraiment, je pense que je faisais partie des gens où le seul juge est très très puissant et qui était insupportable, c'était moi-même et moi-même. C'était ouf. Ça, je m'en suis rendu compte il y a encore... Mais ça, c'était il y a encore un an ou deux. Chaque action que je faisais... C'est comme s'il y avait un connard dans la pièce qui me disait « T'es vraiment con ? » « Non mais qu'est-ce que tu fous ? » « Non mais oh ! » Tu sais, vraiment, ce pote que t'aimes bien, que bon, t'acceptes, puis peut-être t'as pas trop d'autres choix. En fait, à un moment, il m'est arrivé un truc assez mystique, on va dire émotionnel, c'est que d'un coup, j'ai compris ce truc de... Enfin, alors que je me suis posé tout le temps cette question, genre « Est-ce que tu t'aimes ? » ou « Est-ce qu'il y a des gens qui te disent « Ah, c'est bon, tu l'aimes toi-même Bah ouais, c'est bon, je m'aime. Tu vois, il n'y a pas de truc... Je ne me suis jamais, heureusement, je ne sais pas, fait des trucs de ouf, horribles. Mais en fait, si. À un moment, tu te regardes vraiment, tu te dis, mais tu sais tout ce que tu as fait, alors que tu as les capacités mentales de le faire, de ne pas faire des choses, justement. C'est que tu t'es auto-saboté. Donc déjà, c'était la première étape de se rendre compte que toute ta vie n'était qu'auto-sabotage. Et à un moment, j'ai réussi à avoir une sorte de truc un peu... connexion émotionnelle et associé à l'idée de est ce que tu aimes qui tu es et je me suis dit mais en fait peut-être qu'il faut juste se dire est ce Est-ce que t'as les mêmes papillons ressentis avec toi qu'avec ton meilleur ami, ton amoureuse ? Et là je me suis dit, pas du tout en fait, c'est chaud. Et là ce qui était cool c'est que j'étais plus de l'ordre du collègue, un peu relou mais qu'on aime bien quand même. Donc ça va, j'étais pas dans une détestation totale je pense de moi. Mais après je me suis juste dit, bon bah ok, maintenant mise en situation. Tu dois travailler avec un collègue relou que t'aimes pas trop. Comment tu fais, en fait ? Donc, tu vas l'écouter, tu vas t'intéresser à lui, tu vas le mettre bien, il a envie de... Tu vois, et tu vas faire en sorte que lui aussi t'écoute. Et bon, quand t'es un peu pragmatique, en fait, ça marche. Je trouve. En tout cas, moi, ça a marché. Donc, je suis toujours en train, en fait. Je pense que là, j'en suis à... J'en sais rien, en fait, mais... C'est un peu comme ce jeu vidéo qui parle un peu de ça, mais qui parle surtout de dépression, mais je trouve que ça montre aussi ce truc-là. C'est un jeu qui s'appelle Celeste. Une personne, voilà, doit monter une montagne, etc. Et je trouve que c'est un peu ça, c'est que c'est un peu cette métaphore de tu montes, tu montes, t'as l'impression que t'as gravi la montagne, et après tu te rends compte que, ah bah en fait, tu peux la refaire différemment, ou monter une autre montagne, et c'est fascinant, parce que tu te dis, putain, c'était déjà un kiff d'évoluer, de changer. Ça va être peut-être encore mieux après, et c'est juste motivant en fait, c'est trop bien. Mais voilà, il faut les bons outils, il faut les bons mindsets, comme on dit. Et ça, je ne l'avais pas, c'est sûr. Donc en gros, il y avait juste moi qui était jugeant avec moi-même, et ça a été très compliqué. Mais c'est un truc tout bête, je fais partie des gens qui souffrent de troubles de l'attention. Ça va, je n'en ai pas non plus de façon très handicapante. Mais c'est le truc tout bête, tu fais chauffer de l'eau pour faire un thé, t'oublies, et maintenant quand je vais dans la cuisine et que je me rends compte que la bouilloire elle est froide, avant j'étais en mode, putain mais Renaud t'es vraiment trop con ! ce qui est franchement pas cool. Maintenant, je me poile. Vraiment, je rigole direct. Je suis en mode ah, encore oublier l'eau, c'est trop drôle. En fait, je vois tout à la rigolade parce qu'en soi, c'est pas grave. En fait, parce que si j'avais vraiment envie de boire du thé, je l'aurais déjà bu. Là, c'est juste voilà, je voulais me faire un thé. Je sais aussi comprendre que il y a des choses pas grave du tout. En fait, voilà.

  • Speaker #0

    Donc, tu es devenu ton meilleur collègue en fait.

  • Speaker #1

    Putain, mais ouais.

  • Speaker #0

    Cette réflexion, ce cheminement, tu l'as fait. par la thérapie, par la compréhension de toi.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup d'outils, je trouve, là-dedans pour t'aider. En fait, le pire, c'est que si je m'écoutais, je suis sûr... S'il y avait mon moi bien 5 ans qui était posé dans la pièce, qui m'écoutait maintenant là en train de parler au micro, il serait en mode « Mais c'est qui ce gars-là ? Il dit des trucs de hippie ? Il dit des trucs de gros naze ? » Parce que j'avais vraiment une image de con de ces gens-là, qui disaient « Oui, en fait, il suffit de s'écouter, de savoir ce qu'on veut faire, blablabla. » Et c'est ça en fait en ce moment que j'essaie aussi de faire comprendre aux gens, et avec des autres mots que les mots qu'on utilise tout le temps, tu vois. C'est que... Il y a un moyen d'être heureux, en fait. Même quand tu vis des trucs horribles. Alors après, évidemment, je suis ultra privilégié, donc moi, ça a été facilité fois mille. Mais j'essaye quand même de me dire qu'il y a quand même des indices, quoi, et des choses à faire, quoi. Et c'est bête, hein, mais rien que de se reconnecter un peu à l'enfance, de se dire, mais qu'est-ce que t'aimais faire quand t'étais petit, en fait ? Parce que peut-être que tu peux refaire un peu ça quand t'es grand, et ça va te rendre plus heureux. C'est con, hein. Mais moi, quand j'étais petit, j'adorais fabriquer des trucs. Créer des machins. Je prenais des cartons au supermarché, je construisais des trucs. Bah ça a fini que maintenant j'ai fait un canapé en carton. Un jour je me suis dit tiens, sur mon temps libre je vais créer des trucs, et ça m'a fait un bien fou parce que t'es là en mode, tu coupes tes cartons, tu colles tes trucs, t'écoutes un podcast. Au lieu de se dire, moi je fais quoi de ma vie ? Bon je vais scroller sur Instagram. Non ! Fais des trucs qui te font kiffer, tu vois. Si t'as envie de trier tous tes papiers de A à Z par ordre alphabétique, parce que depuis que t'es tout petit, t'as adoré ranger la bibliothèque de chez tes parents. Bah vas-y en fait, si c'est ton kiff. Et donc si en plus de ça, tu peux travailler dans une bibliothèque, bah trop bien.

  • Speaker #0

    De se dire que toutes tes activités que tu kiffes, même si elle est considérée comme conne, bah non en fait, c'est un truc qui te fait kiffer quoi. Si t'aimes... J'en sais rien moi... Si t'aimes récurer les chiottes... Bah c'est horrible, j'ai pas d'exemple en fait donc là c'est nul, mais si t'aimes faire des trucs absurdes, fais des trucs absurdes.

  • Speaker #1

    Pour en revenir au cinéma, finalement c'est comme quand tu regardes un film que t'adorais quand t'étais gamin, t'as toujours le même plaisir en fait, enfin c'est...

  • Speaker #0

    Bah à part quand il est devenu problématique, le nouveau regard, mais ouais, c'est un peu ça ouais. En plus de ça, t'as peut-être ce truc de... Madeleine de Proust.

  • Speaker #1

    Et justement, par rapport aux films problématiques, je digresse, qu'est-ce que t'en penses quand tu regardes des films qui sont aujourd'hui devenus problématiques, que t'as pu aimer ? C'est quoi ton ressenti ? Je veux voir si on a à peu près la même vision.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai quelques règles concernant ça. C'est que déjà, je vais penser à moi. Est-ce que ça me fait plaisir ? Mais ça, ça marche à peu près pour tous les films. Est-ce que l'activité de regarder ce film, ça me donne du plaisir ? Genre... Un exemple à la con, Ace Ventura, je sais pas si tu vois ce film, Jim Carrey, qui est le film de l'époque que tout le monde a adoré, mais qui est méga problématique en soi, puisque en gros le plot twist et l'histoire est basée sur une histoire de transidentité, je spoil mais de toute façon... C'est pas grave, il faut. Et en gros, le plot twist et beaucoup de blagues sont autour du fait qu'à un moment, lui embrasse du coup une femme. Mais en fait, il s'aperçoit que c'est un homme, et du coup, c'est horrible pour lui. Du coup, ça en vient à des gags. En gros, en vrai, c'est hilarant, mais évidemment, c'est hyper transphobe, homophobe, tout ça. Et même la fin, enfin bref, ça pue du cul, comme on pourrait dire. L'avantage, c'est que Jim Carrey, lui-même, qui a joué ce rôle, s'est remis en cause. Il a juste officiellement dit, les gars, en fait, je me suis rendu compte. C'était horrible ce qu'on a fait. Plus, je ne sais pas s'il est réel et les auteurs ont fait ça. Mais voilà, à un moment, faux. Donc moi, je me focus sur, est-ce que moi, ça me fait plaisir de voir ce film ? Donc si ça me plaît, je le regarde. Le problème, c'est que si les auteurs n'ont pas conscience et sont toujours aussi problématiques, etc. Je ne sais pas, par exemple, pour prendre un autre exemple, l'homme pâle. Imaginons que j'adore... Moi, une des chansons que je préfère de Lompal, c'est Ray Liotta, la... Non, non, non, non, non, non. Voilà. Même si j'aime écouter ce morceau, je sais que je ne vais pas l'écouter sur Spotify. Parce que ça va faire de l'argent, du coup, ça va créer de la thune. Et ça va finalement aider à ce gars-là qui ne se rend pas compte finalement de son problématisme. Il n'en est pas encore là, en tout cas. On va pas lui donner de l'argent ! Oh ! Calme-nous, tu vois. Tu vois, par exemple, il y a aussi d'autres exemples de cinéastes qui sont carrément décédés, et de se dire, bon, ils étaient problématiques, on va regarder un film, bon, bah en même temps, l'argent que ça va générer... Ça va aller... Ah, si, Claude François, par exemple. Mon problème, c'est que moi, mon plaisir coupable, c'est Claude François. J'adore Claude François, mais le mec, quand même, séquestrait des meufs. Enfin, vraiment, faut remettre les choses en place et de se dire, bon, si j'écoute Claude Claude, bah, bon, bah, j'espère que le fils est pas trop con. Ça va générer... Voilà. En fait, c'est... J'essaie de voir ça de façon un peu macro, tu vois, et de me dire, est-ce que finalement, mon acte va être... dans... Est-ce que ça va aider finalement la personne problématique ? Ou en tout cas, est-ce que ça va l'aider à changer ? Et je pense que juste remplir des bercis quand t'es l'homme pâle, c'est pas un bon message pour le faire changer. Je remets en cause ce qu'il fait, je n'excuse pas, mais en tout cas j'essaie de comprendre, je pense comprendre pas mal, puisque j'ai aussi fait des trucs hyper problématiques moi dans mon passé, et j'ai été con franchement, en plus de ça, voilà, la célébrité, les trucs comme ça, ça m'aide absolument pas, mais ce qui est cool c'est que j'ai eu la chance aussi qu'on me mette le nez dans la merde et qu'on me dise, mais Renaud c'est pas du tout ok là ce que t'as fait ? Et au début je fais, non non mais en fait, mais en fait si c'est horrible et tu prends du temps, en fait c'est du temps aussi de se rendre compte que t'es... t'as été une merde, que t'as fait de la merde alors ça va moi j'ai eu de la chance de pas avoir fait des dingueries de hallucinateurs mais déjà, enfin voilà, à partir du moment où tu blesses des gens, bah c'est pas cool mais bref tout ça pour dire que à mon avis, il y a pour revenir sur la question, bah moi je le vis comme Je prends du recul et j'essaie de remettre en question plus de façon avec beaucoup de recul, de me dire est-ce que je vais financer des connards ou pas, en gros, point. Mais si j'aime regarder un film problématique, bon bah... Moi, à mon avis, il faudrait juste mettre des encarts de prévention au début des films. J'aimerais bien lutter, tu vois, et faire en sorte que ça existe, que ça puisse exister au début de chaque film, mais comme font Disney avec...

  • Speaker #1

    Sur les milieux d'histoire.

  • Speaker #0

    Évidemment, il y a des films Disney à l'époque, ils étaient dans un délire. Ils étaient sexistes, ils étaient racistes. Bon, c'était comme ça avant, entre guillemets. On ne va pas changer le passé, mais on ne va pas non plus faire un autodafé et tout supprimer. Mais c'est trop bien qu'au début, attention, on était raciste. Voilà, au moins c'est dit et on ne va pas prendre tout comme premier degré. Pour moi, il faut parler simplement au gentil. Et là, ce serait trop bien, un monde idéal où, devant des films comme... Je n'ai pas d'exemple là, mais... Au début, attention, il y a plein de comportements hyper toxiques, attention, enfin voilà, ça serait génial. Et même les trigger warning, bah typiquement, aujourd'hui sort l'amour ouf de Gilles Lelouch, en tout cas le jour où on enregistre cet épisode, comme ça, petit indice sur le jour où on enregistre cet épisode, bref, et je suis allé le voir en avant-première et de jour, bah purée, je pense que ça aurait été pas mal au début du film de mettre des trigger warning encore une fois, tu vois, parce qu'il y a plein de scènes hyper cringe pour celles et ceux qui ont... ont vécu ce genre de choses et pour moi vraiment ça serait trop bien il y avait une autre personne sur internet qui parle de ça qui parle de cinéma ça s'appelle la manie du cinéma et qui disait ouais purée il faudrait un et c'est pour ça que moi dans mes recos par recos quotidienne j'ai vraiment aussi une page spéciale où je dis attention les triggers warning parce qu'à un moment même si ça spoil et au moins tu vas passer un bon moment tu as enfin s'il ya des trucs d'agression tout comme ça bah oui il faut savoir quoi C'est chiant, quoi.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme les interdits au moins de 13, interdits au moins de 15, interdits au moins de 18, qui sont trop vagues, finalement.

  • Speaker #0

    Qui sont trop bien, mais il faut encore plus s'affiner, parce qu'on commence aussi à se comprendre de plus en plus, et qu'il faut trigger warninger les gens.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on en a déjà parlé pas mal, mais pour conclure un peu cet épisode, est-ce que tu as des tips pour les gens qui ne savent pas encore, pour apprendre à se connaître, ou alors un petit message à faire passer à ton petit Renaud de toi quand tu étais petit ?

  • Speaker #0

    J'avais noté un truc très marrant.

  • Speaker #1

    Ah, vas-y. Sors la Miss France qui est en toi et fais-nous un message de paix au monde.

  • Speaker #0

    Ne fais pas d'enfant avant d'avoir un amour profond pour l'humanité. Mais surtout une parfaite compréhension. En tout cas, la plus grande... C'est ça, en fait, je pense qu'il y a un truc de... Apprends à connaître et à comprendre l'humanité. et comment fonctionnent les gens et arrête de croire qu'on pense comme toi surtout pour moi qui était très narcissique et je le suis toujours mais du coup c'est un travail de compensation de se dire oulala les gens ne pensent pas comme toi je pense que c'est ça je pense que ce serait le plus grand tips de vie que je me donnerai ça m'aurait bien aidé mais sinon voilà hypnothérapie thérapie comportement talent tout ça quoi les basiques voilà un petit basic Non mais en fait je lutte aussi pour ça, parce que les gens, quand tu leur parles de psy, vu que la pop culture a vraiment démocratisé ce gros con de psy qu'on juge, comme la personne qui n'écoute pas, et puis on parle... Non, il y a des thérapies, mais c'est juste magique, juste là tu discutes. Je donne beaucoup l'exemple du film Will Hunting avec Robin Williams, où voilà c'est un truc beaucoup plus humain, où on discute, on s'écoute vraiment... On considère vraiment les vrais problèmes de la personne. Il y a des thérapies comme ça, et il faut vraiment, si on a l'occasion, choper ça au vol, quoi. Parce qu'il y a plein de gens, évidemment, qui n'ont pas l'argent, et ça c'est un problème en France, c'est que voilà, mais il y a quand même plein de gens, je suis désolé, ils ont quand même les thunes, parce que j'en sais rien, soit ils se payent un forfait à la salle, ou ils vont jamais, soit ils ont des forfaits à tirer à l'arigot de partout, t'as envie de leur dire, bon, les gars... économisez un petit peu, allez chez le psy et vous verrez c'est formidable Bon y'a plein de mauvaises habitudes que tu peux remplacer par une petite séance de psy de temps en temps ça peut faire de mal Ouais et puis faudrait même pas dire psy je pense juste thérapie parce qu'en fait il y a plein de formes de thérapie c'est con mais ça paraît aussi hyper hippie et détestable mais genre l'art thérapie en fait c'est con mais tellement de gens qui se considèrent pas forcément comme artistes peuvent kiffer ce genre de choses. Tu vois, la musicothérapie. Y'a plein de moments où t'étais pas bien, tu te dis, bah mets juste une musique qui te plaît et... Ah ouais, c'est vrai que là ça me met dans un bon mood. Ou la musique ambiante, les trucs un peu qui te posent, l'ASMR, y'a beaucoup de trucs d'ASMR. Pareil, démocratiser le fait que c'est pas juste des gens qui font des bruits de bouche. L'ASMR c'est... Trouver des sons qui te font des micro orgasmes quand même à l'intérieur de toi quoi. Pas sexuels bien sûr, calmez-vous les auditeurs et les auditrices, mais c'est un truc qui te... Apparemment il y a des gens qui arrêtent leur... traitement anxiolytique ou antidépresseur grâce à l'ASMR. Donc c'est un truc où tous les gens qui font des blagues là-dessus sur Internet, il faudrait leur dire tais-toi Ça aide les gens, donc arrête de démocratiser des faux jugements sur l'ASMR, parce que c'est des trucs qui sauvent des vies. Et pareil, si je m'écoutais il y a cinq ans, je me dirais mais tais-toi avec tes discours de hippie pro-ASMR. Mais là, je me dirais patience, tu verras Comment tu seras plus heureux dans 5 ans ? Et tranquille dans ton cerveau.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton temps. Est-ce que tu veux nous dire où est-ce qu'on peut te retrouver ? Ton actu ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me retrouver sur, surtout, Internet. Et surtout pas devant chez moi. J'aime bien dire ça. Non, mais voilà. Non, mais voilà, Internet, YouTube, Instagram, surtout. Après, j'ai essayé un peu de poster sur TikTok, mais bon, voilà. C'est mon cœur de truc. Il y a Dailymotion qui veut aussi que je poste des trucs, mais... Ça existe encore ? Ouais, ça existe encore ! Non mais voilà, YouTube, absolument, parce qu'on va faire des grandes choses. Et Instagram. Voilà. Il y a donc Renaud Bizarre, et je vais même ouvrir une sorte de chaîne un peu exutoire qui va s'appeler Renaud Bazar, attention la petite nuance, où là je vais juste poster absolument n'importe quoi. Voilà, aucune ligne éditoriale, juste du gros bazar. Et donc ouais, c'est reco par reco, quotidienne quand même, et c'est pas rien. Si vous voulez mettre des films plus en haut de vos listes de films à regarder que vous regardez finalement jamais, mais là vous vous direz... Il y a quand même Renaud qui a conseillé ça, ça m'a bien motivé. Si on ne le regardait pas ce soir...

  • Speaker #1

    D'accord, génial. Je vais agrandir ma liste de trucs à regarder, qui n'avancent pas. Et je me sens que je mettrai tous tes contacts dans les petits commentaires, la petite bio, tout le biais. Comme ça, les gens pourront te retrouver et venir suivre toutes tes recommandations ou non.

  • Speaker #0

    Excellent. Merci pour cette excellente discussion enrichissante et sympathique où j'ai absolument parlé en permanence. Donc ça, ça me rappelle que lors de ce soir... Ouais, mais tu vois, par exemple, c'était les soirées avant, quand je ne m'étais pas rendu compte qu'il fallait que j'arrête de prendre de la place. Et je me suis dit, peut-être qu'il faut juste que je fasse des podcasts. Au moins, là, c'est le but.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de souci. Moi, j'adore écouter, justement. J'ai vraiment adoré écouter ton point de vue. J'espère que ça sera aussi bien à la sortie.

  • Speaker #0

    Je suis là, tu devrais écouter. C'est toujours marrant de réécouter. Tu fais, ah, c'est rigolo.

  • Speaker #1

    Au bout d'un moment, tu n'arrives plus à entendre ta voix. Je tiens à te le préciser, je n'arrive plus à m'entendre. Ah,

  • Speaker #0

    personnellement, je... Du coup, c'est peut-être une petite conclusion. Mais justement, en allant de mieux en mieux avec moi-même, finalement, c'est comme si je retrouvais un pote quand je me réécoute. J'avais ce truc de ne plus supporter ma gueule, mais maintenant, je ne l'ai plus parce que je retrouve un pote. Coucou ! Ah, ça faisait longtemps. Et puis, c'est un souvenir. Ça me rappellera ce matin où on s'est réveillés. Il était 11h. C'était cool. Et en plus, tu as vu mon petit studio avec mes coussins cinéma.

  • Speaker #1

    Je pense que... Ça nécessite un post quand même à l'occasion sur Instagram que tu nous fasses présenter tous tes coussins.

  • Speaker #0

    Sinon, je ferai de la promo en présentant mes coussins et le podcast.

  • Speaker #1

    Et on dira que c'est grâce à moi que vous pouvez admirer la collection.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une belle idée. Tu me le rappelleras. Pas de souci.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Encore merci en tout cas. Et voilà. Retour au présent. Encore merci à Renaud. J'ai vraiment passé un super moment. On a bien rigolé. Et j'ai une liste de recommandations de films longs comme le bras maintenant, en plus de toutes celles qu'il fait, sur Instagram. Pas sûr qu'une seule vie sera suffisante pour ça. J'adore sa démarche de nous éduquer sur les émotions et les sentiments à travers le cinéma, et surtout de montrer que le cinéma qui nous fait réfléchir, c'est pas forcément un cinéma élitiste, mais avant tout un cinéma qui génère des émotions. Si vous avez aimé cette rencontre, et vous voulez découvrir la collection d'oreillers de Renaud, rendez-vous sur Instagram et Youtube. à Trono Bizarre. De mon côté, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode où je vous partage mon vidéoclub avec ses films qui m'ont appris à assumer ma différence. En attendant, rendez-vous sur Instagram à Scorpius Riot pour parler cinéma, émotions et bizarrerie. Et pour que je vous kiffe toujours plus, pensez à liker, partager et faire connaître la bonne parole.

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Description

🍿Sortez le popcorn pour cette nouvelle l’interview avec @rono.bizarre.🎙️ Une rencontre pleine de rires et de révélations. Forcement on a parlé cinéma mais aussi émotions, humanisme, collègues relous, HPI et bien plus.


Retrouvez Rono Bizarre …

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sur Instagram

Références

Dirty Dancing = féministe ?

Théraphie taxi

HPI : Haut potentiel intellectuel

psychoterapeute humaniste

vice versa 2

documentaire “A l’écoute du ventre” et la critique de Rono

La manie du cinéma


Photo par Rono Bizarre

Musique 'Into the red' par #Uppbeat (free for Creators!): License code: 79VIFZZ5B1UHGNOV


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un jour, alors que je me baladais sur YouTube, je tombe sur une vidéo qui s'intitule « Dirty Dancing est un film féministe » . C'est comme ça que j'ai découvert notre invité du jour, Renaud Bizarre. Renaud est un homme qui fait des critiques de cinéma sous le spectre de l'émotion et des sentiments, et tout ça en s'appelant Bizarre. Forcément, je devais l'interviewer. Voici notre rencontre. Moi, c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast hors normes. Eh ben, Renaud, bienvenue, merci d'être ici.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Corpus Riot. J'ai envie de dire, pour ceux qui n'ont pas la chance de te connaître sur les réseaux sociaux, puisque c'est comme ça que je t'ai découvert, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, je suis déjà moi-même, tu vois, Renaud Bizarre. En gros, j'ai choisi ce nom parce que c'était vraiment un sobriquet, vachement, je trouve, à la fois rigolo pour certaines personnes, mais pour beaucoup de gens aussi, hyper ringard. Et du coup, j'ai trouvé ça vachement drôle. Un peu la dynamique où il y a des gens qui kiffent et d'autres pas du tout. Je me suis dit que, quitte à dégager de l'émotion chez les gens, c'était juste ça qui m'intéressait, tu vois. Voilà, je suis à Nantes et en gros, en ce moment, j'essaye de... En même temps, faire des vidéos, de parler de cinéma, parce que c'est un truc qui me fait kiffer. Mais en même temps, parler des humains, des relations humaines, tout ça. Et voilà, c'est un peu le truc qui m'anime en ce moment.

  • Speaker #0

    Et tu as une carrière d'acteur à la base ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Non, en fait, moi, je viens de la musique.

  • Speaker #0

    D'accord,

  • Speaker #1

    ok. Pendant des années, depuis ma vingtaine, j'ai toujours essayé de percer, comme on dit. J'ai eu plein de groupes et tout. Et en fait, la chance, enfin, m'a dit bonjour, on va dire que c'est comme ça. Et en gros, j'étais dans Therapy Taxi, ce groupe pop qui a fait danser les foules. Et en gros, c'était cool parce que, enfin... tout ton travail tu te dis ça fonctionne enfin je peux payer mon loyer enfin voilà tu deviens aussi aux yeux de la société un artiste donc en vrai pour la santé mentale c'est pas mal aussi tu as enfin validé tu vois voilà donc ça c'est cool quoi mais donc en fait je viens pas du tout du monde du cinéma j'ai juste fait une fac de cinéma et donc voilà j'avais cette appétence ce goût voilà ce goût immodéré vers Il y a quelques mois, je me suis fait beaucoup trop de films et j'ai même été écoeuré. Et en fait, c'est plus une passion. Et je me suis dit, tiens, maintenant que je kiffe de plus en plus les humains, j'ai un peu ce syndrome du sauveur aussi que j'ai découvert chez le psy. Et je me suis dit, mais en même temps, si tu fais ça en soirée avec tes potes, c'est pas très sain. Donc, fais-le plutôt sur YouTube ou sur Insta. Et au moins, les gens... viennent chercher l'info et c'est déjà beaucoup plus, je trouve en tout cas, sain comme démarche. Donc voilà, je trouve mon équilibre là dedans. En venant de la musique, en me disant que le show business c'est pas trop mon truc. Et voilà, c'est aussi un choix de ne pas continuer là dedans. Parce que tant qu'il n'aura pas changé, je pense justement par rapport aux questions de santé mentale etc. C'est en train de changer petit à petit donc je me dis à un moment peut-être que j'y retournerai. En fait maintenant j'attends vraiment de trouver, de faire les bonnes rencontres en fait. Mais pour l'instant, je fais mon petit truc chez moi, que je t'en raconterai certainement tout au long de l'épisode, parce que c'est un truc qui me prend la tête en ce moment et qui me prend à peu près tout mon espace mental. Mais voilà.

  • Speaker #0

    J'ai vu que tu avais commencé une série, par exemple, sur ton Insta, où tu fais un jour un film. C'est quoi le but ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? J'ai cru comprendre que ça te bouffait un peu d'énergie.

  • Speaker #1

    Ouais, en fait, pas tant. C'est justement une story d'hier que tu as vu. En fait, c'était plus justement les trucs que j'ai en parallèle qui... En fait, si je reprends, attend, reprenons le fil, c'est qu'en gros, l'histoire, j'ai appelé ça « Reco par Reco » . Parce qu'en fait, j'ai remarqué au bout de quelques années où je parlais de cinéma, au final, les gens kiffent. Ouais, tu as toujours ta petite liste de films, mais tu te dis, bon, tant que quelqu'un n'a pas un peu... T'as pas reboosté, « Tiens, ouais, c'est vrai que ce film, il faut le voir. » Je me suis dit, faisons un format où juste on propose des films. Mais je me suis dit... Je ne vais pas juste proposer des films, ce n'est pas drôle. Je me connais, j'ai envie d'analyser, etc. Et en fait, en ce moment, j'ai aussi découvert la magie de l'IA de ChatGPT. Et ce qui est trop bien, c'est que c'est un peu un assistant et ça ne va pas du tout écrire pour toi parce qu'il est vraiment très nul en création. Mais au moins, il va trier tes idées, tes machins. Et là, en gros, je me suis créé un système tout l'été pour que je lui envoie mes notes et qu'en gros, il me renvoie une sorte de proto-projet. Et voilà. Du coup, maintenant, c'est bien, j'ai un workflow. On parle de termes techniques, attention, où c'est hyper pratique, rapide. Et je me suis surtout rendu compte que faire des vidéos chaque étape, parce que franchement, faire des vidéos sur YouTube, c'est... pas un métier, c'est au moins 12 métiers. Et il y a quand même des moments où j'y prenais pas du plaisir absolu. À faire ça tout le temps et en se foutant de la pression, j'ai beaucoup plus mieux compris les histoires de burn-out de certains créateurs. Donc je me suis dit je vais faire ça en mode chill. Surtout que c'est pas un truc, moi, qui est important dans ma vie en termes de financement. Parce que, comme je disais, j'ai eu la chance extrême d'avoir ce groupe de musique qui m'a permis de... avoir une sécurité financière. Donc en ce moment, je m'auto-produis là-dedans. Donc je m'étais dit, bon, j'ai envie de parler de films, j'ai envie de produire et d'être un peu présent dans la vie des gens et leur proposer justement plein de films que j'ai envie de parler. Et je me suis dit que les publications en physique, sans forcément de faire de vidéos, ça me permettait d'avoir une régularité. C'est hyper, c'est beaucoup plus rapide à faire et moi, ça me plaît vraiment de A à Z. Donc je me suis dit, vas-y, pendant un an, je balance un truc par jour, même si c'est la pression. Et franchement, au début, à partir du moment où j'ai commencé à en parler, genre cet été, aux gens, direct, j'ai eu des crises d'angoisse. J'étais en mode, oh là là ! Après, j'en parlais à ma psy, elle me dit, mais tu sais qu'une crise d'angoisse, finalement, c'est juste ne pas accepter que tu as peur. Et j'ai fait, ah mais ouais, d'accord ! Et puis maintenant, je l'assume, je me dis, putain, ça fait trop peur de se dire que tu dois être là tous les jours et tout. Donc voilà, j'essaie d'être un peu... prévoyant et je m'en prévois toujours une semaine d'avance. J'en sais rien si je sais que dans trois mois je vais à un festival, je sais que j'ai déjà préparé cela. J'essaye d'être adulte finalement et de responsable.

  • Speaker #0

    Ici on aime bien parler de différence et du fait d'être hors normes. Est-ce que tu te considères comme quelqu'un d'hors normes ? Puisque bon, tu t'appelles bizarre quand même dans l'histoire. Oui.

  • Speaker #1

    Mais justement je pense que c'était un peu utilisé parce que en soi être hors normes, ça ne m'intéresse pas vraiment. Mais en fait, concrètement, si je pouvais être normal, ça m'irait très bien. C'est juste que j'ai appris après coup, je crois que vraiment à la trentaine, je fais des diagnostics, tout ça, j'ai fait des tests. Et en fait, concrètement, je suis différent parce que mon cerveau aussi fonctionne différemment. Et j'ai revérifié, je crois qu'on est 2% de la population à avoir ce truc qu'on appelle HPI. Mais en fait, j'ai aussi appris que ce n'était pas une histoire d'intelligence. Parce que finalement, il y a plein de types d'intelligence, mais c'est plus un mode de fonctionnement du cerveau. Et j'ai fait « Ok, d'accord, je suis comme ça. Bon, bah, merde. » Mais voilà, ça ne m'a pas du tout aidé à être mieux dans mes baskets. Au début, tu te trouves vraiment trop différent. Justement, c'est un peu spécial, mais bon, après, tu acceptes et tu relativises. Justement, je me suis limite trouvé plus humble. En sachant justement que j'étais très différent. Et j'ai accepté encore plus les différences des autres. C'était assez drôle. Mais du coup, évidemment, depuis que tu es tout petit et que tu réfléchis trop, les gens se disent, mais c'est qui ce mec ? Qu'est-ce qu'il raconte ? Pourquoi il est toujours aussi intense ? Donc en vrai, moi, ce n'était pas mon but. Mais peut-être que... En fait, on est un peu un produit de nous-mêmes, de la société, des gens qui nous entourent, des parents. Mais je pense que du coup, je peux me considérer comme hors normes, ça c'est sûr. Après, ce n'était pas une volonté de base, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, on ne vous le dit pas toujours. Et comment ça se traduit, justement ? HPI, c'est ça ?

  • Speaker #1

    J'ai une métaphore. C'est comme s'il y a certaines personnes qui ont une voiture. Comme ça, la voiture, tout le monde voit ce que c'est. Et c'est, entre guillemets, les gens que je dis du coup HPI. Je ne sais pas après si c'est vraiment la théorie officielle, mais c'est comme si ton accélérateur était toujours actionné. Donc là, ton régime moteur, il est en mode... ... Donc là, pour beaucoup de personnes, c'est compliqué parce que ça fait du bruit. C'est fatiguant, ça prend de l'énergie. Et ce que j'explique, moi, c'est que dans ma vie, ce que j'ai un peu réussi à faire, c'est que j'arrive maintenant à passer des vitesses pour que la voiture avance. Et pas rester bloqué, genre, qu'est-ce que j'en fais de ce cerveau qui avance à fond ? Après, je ne sais pas si cet exemple marche pour les autres, mais pour moi, ça a vraiment marché. Et bien sûr aussi, utiliser les bonnes routes.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment ton cerveau qui est en perpétuelle ébullition, qui s'arrête jamais quoi en fait.

  • Speaker #1

    Ah c'est ça, mais je l'ai accepté. Parce qu'avant, c'était un peu... J'avais aussi pas mal... Comme je disais, on est aussi le produit, finalement, de notre communauté quand on est enfant, et nos parents, tout ça. Et malheureusement, ma mère a fait ce qu'elle a pu, tu vois. Mais elle a quand même eu ce genre de phrase de « Arrête de réfléchir, tu vas te faire du mal. Tu vas te faire des nœuds au cerveau, etc. » Et bon, évidemment, elle ne savait pas ce que... que c'était grave ce qu'elle disait. Mais après j'ai appris que c'était pas cool de dire ça à un enfant. Surtout qu'il ne peut pas faire autrement. Et du coup moi ça m'a créé beaucoup de... Comment dire ? Ouais de doute, parce que je me disais mais du coup s'il faut pas que je réfléchisse alors que je réfléchis. Mais j'ai fait comment alors moi ? Donc maintenant j'assume, toute la journée je suis là, je réfléchis à des trucs, j'invente des concepts. Et du coup en plus de ça, comme je disais avec ChatGPT, c'est incroyable parce que ça augmente tes capacités, c'est fulgurant.

  • Speaker #0

    Ça te permet d'aller beaucoup plus loin et de donner vie. Et tu penses justement que par rapport au fait que tu te sens différent, que tu saches que tu fonctionnes différemment, tu as choisi... la musique c'est quand même créatif, t'as choisi de partir dans la musique, t'as choisi d'être présent sur les réseaux sociaux pour partager ta passion, enfin tu penses que c'est justement cette manière de penser qui t'a poussé à faire tout ça ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça m'a orienté vers ces milieux là, parce que la création quoi, après je pense que c'est vraiment le hasard et les chances quoi. J'ai eu un milieu qui m'a favorisé à la musique, ça c'est sûr, parce qu'on dirait que j'avais un papa qui était dans le monde du spectacle, au mode technicien, tout ça, donc bah... Je voyais que c'était possible, c'est sûr que là j'ai eu une chance de fou. Après, j'ai eu aussi des parents assez laxistes, donc c'est bien pour certaines choses, pas bien pour d'autres. Donc en fait je me suis un peu laissé aller. Non vraiment, je pense que c'est pas un choix, c'est un peu la vie qui m'a proposé ça.

  • Speaker #0

    Par rapport à ta présence sur les réseaux sociaux, t'as des commentaires sur le fait que tu sois bizarre, que tu parles trop, que tu partages trop d'émotions ?

  • Speaker #1

    Non, ça va franchement. Il y a toujours des... Moi, j'aime bien ce nouveau mot que j'ai appris. C'est les gens optus. C'est qu'il y a des gens... Et puis, on a tous notre côté optu pour certains domaines. Ça aussi, je l'arrête de trop juger et trop d'être intense avec certaines personnes. Mais parce qu'on a tous notre côté comme ça. C'est où, là ? Il y a des gens qui... Évidemment, quand tu commences à dire des mots un peu différents, parler d'émotions, oui, évidemment, il y a des gens qui vont soit critiquer, soit te... te juger ou t'insulter, tout simplement. Mais en vrai, justement, tout ce travail que j'ai fait depuis trois ans, c'est que maintenant, je vis littéralement cette expression de la blanche colombe, la salive, le crapaud, je ne sais plus, remettez tout dans l'ordre. Mais parce que voilà, en gros, c'est vraiment de se dire que moi, ma psy m'a appris ça, c'est en gros l'indépendance émotionnelle, c'est qu'en gros, l'émotion que tu vas créer chez l'autre, en fait, le seul responsable, c'est l'autre personne. Après, il faut assumer que tes actes vont créer soit de la colère, soit de machin. Mais en même temps, s'il veut ne pas être en colère, c'est à lui de gérer. Mais bon, après, c'est aussi à toi de savoir que si tu fais telle chose, ça va le mettre en colère. Bref, ces gens-là, je ne les connais pas. Ils sont sur Internet, donc je m'en fous. À part être triste pour eux parce qu'ils gèrent mal leurs émotions, je m'en carre. Je suis là, je suis en mode, oh bah alors, tant pis, continuons. Mais j'aime bien, du coup, discuter, essayer de leur faire comprendre. C'est très nul de dire ça. Essayer de... Parce que ça fait très paternalisant, mais essayer qu'on se comprenne, en fait. Parce qu'en fait, si on n'arrive pas à communiquer, au moins pour vraiment chercher à savoir ce que pense la personne, on reste un peu planté sur nos convictions. Ça ne m'intéresse plus trop, on va dire. J'aime bien les titillés et les cerveaux des gens, mais pour juste essayer de se comprendre. Et justement émotionnellement, parce que je trouve ça impatient. Mais on ne parle pas de ça dans le quotidien, c'est assez triste.

  • Speaker #0

    Tu as toujours été tourné vers l'émotion ?

  • Speaker #1

    Absolument pas ! Je t'ai répondu avant que tu finisses. Parce qu'en fait, vu que je suis un garçon, et j'ai surtout été élevé en tant que garçon pendant des années, là j'ai 38 ans. 39 ? Je sais même plus. Bon voilà, petite quarantaine. Bah dis-toi que genre, jusqu'à 33 ans et quelques, 35 ans, c'était un monde mais inconnu quoi. Mais je pense comme beaucoup de garçons, parce que la culture, parce que la société, elle a que des problèmes, tout ça. Et en fait c'est quelque chose dont on parle pas, on nous éduque pas, mamani, nanana. Je me rappelle encore quand j'allais... En fait, j'ai fait une dépression de fou furieux il y a peut-être 4 ans. Et limite, tant mieux. Parce qu'en fait, ça m'a permis de me dire, ok, là, je vais enfin voir vraiment un psy. Et en fait, je suis tombé sur une meuf trop cool qui est en gros une psy humaniste, on appelle ça. Qui met beaucoup l'humain au cœur des choses. Allez vous renseigner, c'est top. Et en gros, elle m'a dit, je lui arrive avec. 50 problèmes comme ça avec ma brouette, tenez je fais comment maintenant ? Et là au final elle me dit, t'as que 4 problèmes au final, et dont la gestion d'émotions. Et je pense qu'il y a tellement de gens qui ne savent pas gérer leurs émotions, alors que c'est comme apprendre à gérer l'argent, ou gérer les relations, ou gérer plein d'autres choses. Et c'est con qu'on n'apprenne pas ça. Donc en gros, il y a encore 4 ans, j'étais nul à chier là-dedans. Mais voilà, du travail. Et c'est la première fois de ma vie où j'ai travaillé dans un domaine, parce que je me suis toujours appuyé sur mes facilités. Et là, je suis assez fier de moi, j'avoue. Et c'est ça en fait que j'essaie maintenant d'inculquer, dans une espèce d'ambiance un peu, c'est pas sorcier. en mode simple, éducatif et mignon.

  • Speaker #0

    C'est génial que tu fasses la démarche d'expliquer aux autres, parce que oui, on nous apprend pas. On nous apprend à faire des maths et du français, mais les émotions... Parler avec les gens, on nous apprend pas, c'est con.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que tu te dis, de nos jours, est-ce qu'on s'en fout un peu de l'hypoténuse de machin, de truc ? Un peu quand même. Je suis pas à dire qu'il faut pas apprendre, parce que... Non, à mon avis, il faudrait... Attention, Renaud Bizarre change totalement l'éducation et propose l'éducation. C'est que pour les jeunes français, je propose. Moi, président ! Non mais voilà, à un moment, tu as envie de dire, proposer selon justement l'envie des jeunes gens, s'ils sont kiffants, s'ils kiffent les maths, ben tu leur proposes des maths. Pour des trucs, franchement, je suis désolé, mais les maths, la géo, l'histoire, il y a des trucs importants pour le monde, mais les trucs précis, si t'as pas envie... Ça sert à rien, je suis désolé, mais à part foutre le seum à tous les enfants, je comprends pas. Alors que obliger des cours d'émotion, bah là, oui, évidemment, ça sert, quoi. Des cours de comportement, de relation, de trucs. Enfin, bref. Mais bon, c'est aussi pour ça qu'en ce moment, j'ai envie de créer ce mouvement un peu de compréhension aussi des gens, de, attention, il y a la psychophobie, il y a des trucs comme ça, psychologiques, qui peuvent faire du mal. Mais comme des gestes sexistes, d'un coup, il y a 50 ans ou 100 ans, il y a des meufs qui ont dit « Les gars, mettre des mains au cul, c'est pas cool. C'est pas génial du tout pour la psyché humaine. » Mais pourquoi les Noirs, on les enchaîne ? C'est pas cool. À un moment, il y a des trucs où c'est quelque chose qui nous fonde tous, les émotions. Et c'est pour ça que je trouve ça génial, par exemple, qu'il y ait des films vice-versa qui existent. Parce que... Je ne sais pas si tu as vu le 2 en plus.

  • Speaker #0

    Non, pas encore.

  • Speaker #1

    Ah, il faut que tu vois le 2. Vous voyez le 2, les auditeurs et les auditrices. C'est que le 2, en plus, il rajoute des trucs de fou. Genre les fausses croyances. C'est incroyable. Il faut le voir, le 2. Il est juste magique. En soi, le film n'est pas... Il n'est pas ouf, le film, parce que c'est un peu simple. L'histoire n'est pas dingue. Mais ce que ça raconte, oh là là, c'est fou.

  • Speaker #0

    Nous, chez Corpus Revit, enfin moi, chez Corpus Revit, puisque je suis toute seule, j'aime bien parler du corps. Est-ce que... T'étais beaucoup dans ta tête, est-ce que t'as une relation particulière à ton corps ? Est-ce que t'es conscient de ton corps ? Est-ce que t'en as rien à foutre ? Est-ce que t'as des problématiques avec ton corps ? Je te sors de ta tête, là, littéralement.

  • Speaker #1

    Ah, mais c'est très bien, le corps pour moi. J'ai un pote en soirée un jour, il m'a dit, attention, c'est juste un propos de soirée, mais ça m'a grave fait tilter. Il me dit, est-ce que l'âme humaine, ou un délire genre notre entité, tu vois ? Ok c'est le cerveau mais ça peut être aussi totalement genre déjà ouais tous nos muscles machin et aussi tout ce qui est microbiote tout ce qui est... parce qu'en fait j'avais vu une vidéo comme ça où si on devait analyser toute notre essence comme ça dans un... si on nous mixait dans un énorme milkshake horrible hein parce que du coup on mourrait instantanément évidemment mais on a si on analyse l'ADN apparemment la moitié de l'ADN en nous c'est pas nous C'est des microbes, des machins, des trucs, des champignons, je sais pas, plein de trucs. Et je trouve ça fou de se dire que finalement, nous, notre être, on est une sorte de royaume de plein de choses, d'une symbiose. Et de plus en plus, du coup, pour répondre à ta question, c'est que je me connecte, j'essaye en tout cas, de me connecter à ce truc-là-dessus. Déjà, moi, en tant que physique... de prendre soin de moi, et c'était pas gagné au début, franchement. Et d'essayer aussi de comprendre ce truc-là. Récemment, j'ai lu le documentaire Netflix, pour celles et ceux qui n'ont pas vu, il faut le voir aussi. Apparemment, il n'est pas non plus à 100% validé, mais il est quand même trop cool pour te rendre compte que quand même, dans ton intestin, vit totalement une jungle interne, et que si tu ne la respectes pas, ça fout la merde dans ton corps, dans ton esprit aussi.

  • Speaker #0

    C'est quoi le documentaire déjà ?

  • Speaker #1

    Je sais plus, je crois que ça doit être un délire, genre dans ton ventre...

  • Speaker #0

    Ouais, sur l'intestin, etc. Ok.

  • Speaker #1

    Pas intestin dans Netflix, je pense que ça...

  • Speaker #0

    On va retrouver, je m'étonne.

  • Speaker #1

    Et au pire, j'ai fait une vidéo sur mon Insta, allez... Et ouais, en fait, ça m'a grave permis de mieux comprendre, en fait. Mais voilà, en fait, en tant que garçon surtout, ça m'a épargné, je pense, beaucoup de complexes. Donc déjà, merci pour la vie. Merci la vie pour ça, d'ailleurs. Mais ça va en fait, je pense que j'ai aussi fait de chance de ne pas être tombé dans l'objectivation, j'ai objectisation, je ne sais pas comment on dit, de mon corps, vu que je ne le considérais pas. J'ai pas eu beaucoup de complexes et tout, tu vois, c'était assez tranquille, quoi. Ça s'est fait petit à petit. Parce que, par exemple, quand j'ai commencé à faire un peu d'hypnose, hypnothérapie, un peu de méditation, il y avait des délires où, tu sais, ils disent « Attention, il faut ressentir les mains, les trucs. » Et c'est drôle parce que c'est un truc que j'ai commencé à faire assez naturellement. Mais pour une connerie genre plus jeune, je m'étais fait opérer genre du genou, c'est vraiment le truc basique, rien de grave. Mais du coup t'es immobilisé au lit, tu t'as un peu mal, tu fais « euh faut que je m'endorme » et j'ai commencé à me dire « tiens viens on fait un jeu où tu bouges pas » et du coup nanani, et j'ai commencé à justement prendre conscience de mon corps, de me dire « ah mais attends, ok là il y a mes muscles, mes machins » Enfin en fait je me suis auto-hypnotisé quoi, c'était très très drôle, jusqu'à prendre conscience de ce truc tout con genre « tiens c'est marrant quand ça nous gratte » Si on se gratte pas, au bout d'une minute, ça donne plus envie de se gratter. Enfin, des conneries du genre ! Et je pense que si, j'ai quand même été connecté à mon corps, et là, là-dessus, c'était cool. Pas à fond, mais ouais. Et puis voilà, peut-être des expériences de vie aussi. Genre à un moment, j'étais tombé sur un kiné trop cool qui m'a limite fait faire du tai-chi, au lieu de juste me faire faire des séances de kiné. Ça m'a appris ce truc un peu, je crois, asiatique, mais je veux pas être raciste là-dedans, tu vois, mais un délire un peu genre, bah dans ce mood un peu tai-chi, où tout doit être dans la... dans la maîtrise du mouvement, l'équilibre, pas se violenter. Et quand tu vois des gens marcher, par exemple, ou être dans des escaliers, ça me fascine toujours, parce qu'il y a ce truc de ça marche, ça se cogne. Alors que maintenant, moi, j'essaie d'être... Du coup, j'ai une démarche assez étrange. Mais bon, je m'en fous. Mais de toujours un peu être dans une sorte d'équilibre comme ça. Et j'adore, parce que du coup, en plus, ça préserve ta colonne vertébrale. Enfin, bref. Donc, en fait, si je fais de plus en plus... Je prends conscience de mon corps. Et c'est important, parce que c'est quand même... une grande part de nous quoi.

  • Speaker #0

    Ça reste un vaisseau quand même pratique.

  • Speaker #1

    Bah c'est même pas un vaisseau, pour moi ça fait partie du royaume. Enfin pour moi en fait je me conscientise un peu mon être comme une sorte de royaume, une sorte de fort, une château fort, tu sais avec le fort intérieur je me suis créé tout un délire comme ça. Et en vrai ça marche pas mal parce que ça te permet aussi de conscientiser ce truc de... Les failles, tu vois, c'est un peu comme une sorte de faille dans le mur de ton fort, tu vois. Donc est-ce que tu consolides les failles ? Est-ce que tu contournes les gens ? Tu vois, il y a trop de métaphores intéressantes à faire. Et non, je pense que c'est même pas un vaisseau, ça fait partie de toi. Parce que je pense que dire que c'est un vaisseau, ça le rend utilitaire. Alors que non, pour moi, c'est un maître à part entière, tu vois. Et comme un animal, comme tu as peut-être vu là dans la webcam. On a un webcam en direct, mon petit chien. Et pour moi, c'est une osmose inter-espèce avec toi-même. Parce qu'on s'est créé... Je pense que, après, je pars un peu en un truc qui est ésotérique, chelou, je ne suis pas sûr de ce que je dis. Mais j'ai l'impression qu'aussi l'espèce humaine, dans l'évolution, en fait, on a développé un esprit. comme d'autres animaux, mais le nôtre est quand même assez chelou, parce qu'on a commencé à avoir des angoisses, on a commencé à penser à la vie, la mort, pourquoi, des machins. Et à un moment, j'ai l'impression qu'on a du coup cette entité, mais qui n'est plus connectée à l'entité de base. Et je pense que c'est juste se reconnecter à ça.

  • Speaker #0

    C'est beau.

  • Speaker #1

    Merci. Je ne t'ai pas fait exprès.

  • Speaker #0

    Quel a été ton cheminement, on en a déjà un petit peu parlé, via la thérapie, de t'accepter comme t'étais ?

  • Speaker #1

    En vrai, le côté acceptation, déjà, oui, j'ai eu beaucoup de chance, déjà, d'avoir ce genre masculin, parce que je pense que déjà, on a beaucoup plus de liberté en tant que mec, d'être un peu qui on veut. J'ai eu ma mère, au final, qui là-dessus, c'était cool, parce qu'elle m'a toujours laissé faire ce que je voulais, dire ce que je voulais, même si elle ne me comprenait pas, à mon avis. Mais voilà, il y avait ce truc de... Bon, voilà, j'ai jamais eu de contraintes. Et finalement... Le seul truc, la seule contrainte que j'ai eu toute ma vie, ce qui peut être assez contre-intuitif, mais c'était moi-même en fait. Vraiment, je pense que je faisais partie des gens où le seul juge est très très puissant et qui était insupportable, c'était moi-même et moi-même. C'était ouf. Ça, je m'en suis rendu compte il y a encore... Mais ça, c'était il y a encore un an ou deux. Chaque action que je faisais... C'est comme s'il y avait un connard dans la pièce qui me disait « T'es vraiment con ? » « Non mais qu'est-ce que tu fous ? » « Non mais oh ! » Tu sais, vraiment, ce pote que t'aimes bien, que bon, t'acceptes, puis peut-être t'as pas trop d'autres choix. En fait, à un moment, il m'est arrivé un truc assez mystique, on va dire émotionnel, c'est que d'un coup, j'ai compris ce truc de... Enfin, alors que je me suis posé tout le temps cette question, genre « Est-ce que tu t'aimes ? » ou « Est-ce qu'il y a des gens qui te disent « Ah, c'est bon, tu l'aimes toi-même Bah ouais, c'est bon, je m'aime. Tu vois, il n'y a pas de truc... Je ne me suis jamais, heureusement, je ne sais pas, fait des trucs de ouf, horribles. Mais en fait, si. À un moment, tu te regardes vraiment, tu te dis, mais tu sais tout ce que tu as fait, alors que tu as les capacités mentales de le faire, de ne pas faire des choses, justement. C'est que tu t'es auto-saboté. Donc déjà, c'était la première étape de se rendre compte que toute ta vie n'était qu'auto-sabotage. Et à un moment, j'ai réussi à avoir une sorte de truc un peu... connexion émotionnelle et associé à l'idée de est ce que tu aimes qui tu es et je me suis dit mais en fait peut-être qu'il faut juste se dire est ce Est-ce que t'as les mêmes papillons ressentis avec toi qu'avec ton meilleur ami, ton amoureuse ? Et là je me suis dit, pas du tout en fait, c'est chaud. Et là ce qui était cool c'est que j'étais plus de l'ordre du collègue, un peu relou mais qu'on aime bien quand même. Donc ça va, j'étais pas dans une détestation totale je pense de moi. Mais après je me suis juste dit, bon bah ok, maintenant mise en situation. Tu dois travailler avec un collègue relou que t'aimes pas trop. Comment tu fais, en fait ? Donc, tu vas l'écouter, tu vas t'intéresser à lui, tu vas le mettre bien, il a envie de... Tu vois, et tu vas faire en sorte que lui aussi t'écoute. Et bon, quand t'es un peu pragmatique, en fait, ça marche. Je trouve. En tout cas, moi, ça a marché. Donc, je suis toujours en train, en fait. Je pense que là, j'en suis à... J'en sais rien, en fait, mais... C'est un peu comme ce jeu vidéo qui parle un peu de ça, mais qui parle surtout de dépression, mais je trouve que ça montre aussi ce truc-là. C'est un jeu qui s'appelle Celeste. Une personne, voilà, doit monter une montagne, etc. Et je trouve que c'est un peu ça, c'est que c'est un peu cette métaphore de tu montes, tu montes, t'as l'impression que t'as gravi la montagne, et après tu te rends compte que, ah bah en fait, tu peux la refaire différemment, ou monter une autre montagne, et c'est fascinant, parce que tu te dis, putain, c'était déjà un kiff d'évoluer, de changer. Ça va être peut-être encore mieux après, et c'est juste motivant en fait, c'est trop bien. Mais voilà, il faut les bons outils, il faut les bons mindsets, comme on dit. Et ça, je ne l'avais pas, c'est sûr. Donc en gros, il y avait juste moi qui était jugeant avec moi-même, et ça a été très compliqué. Mais c'est un truc tout bête, je fais partie des gens qui souffrent de troubles de l'attention. Ça va, je n'en ai pas non plus de façon très handicapante. Mais c'est le truc tout bête, tu fais chauffer de l'eau pour faire un thé, t'oublies, et maintenant quand je vais dans la cuisine et que je me rends compte que la bouilloire elle est froide, avant j'étais en mode, putain mais Renaud t'es vraiment trop con ! ce qui est franchement pas cool. Maintenant, je me poile. Vraiment, je rigole direct. Je suis en mode ah, encore oublier l'eau, c'est trop drôle. En fait, je vois tout à la rigolade parce qu'en soi, c'est pas grave. En fait, parce que si j'avais vraiment envie de boire du thé, je l'aurais déjà bu. Là, c'est juste voilà, je voulais me faire un thé. Je sais aussi comprendre que il y a des choses pas grave du tout. En fait, voilà.

  • Speaker #0

    Donc, tu es devenu ton meilleur collègue en fait.

  • Speaker #1

    Putain, mais ouais.

  • Speaker #0

    Cette réflexion, ce cheminement, tu l'as fait. par la thérapie, par la compréhension de toi.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup d'outils, je trouve, là-dedans pour t'aider. En fait, le pire, c'est que si je m'écoutais, je suis sûr... S'il y avait mon moi bien 5 ans qui était posé dans la pièce, qui m'écoutait maintenant là en train de parler au micro, il serait en mode « Mais c'est qui ce gars-là ? Il dit des trucs de hippie ? Il dit des trucs de gros naze ? » Parce que j'avais vraiment une image de con de ces gens-là, qui disaient « Oui, en fait, il suffit de s'écouter, de savoir ce qu'on veut faire, blablabla. » Et c'est ça en fait en ce moment que j'essaie aussi de faire comprendre aux gens, et avec des autres mots que les mots qu'on utilise tout le temps, tu vois. C'est que... Il y a un moyen d'être heureux, en fait. Même quand tu vis des trucs horribles. Alors après, évidemment, je suis ultra privilégié, donc moi, ça a été facilité fois mille. Mais j'essaye quand même de me dire qu'il y a quand même des indices, quoi, et des choses à faire, quoi. Et c'est bête, hein, mais rien que de se reconnecter un peu à l'enfance, de se dire, mais qu'est-ce que t'aimais faire quand t'étais petit, en fait ? Parce que peut-être que tu peux refaire un peu ça quand t'es grand, et ça va te rendre plus heureux. C'est con, hein. Mais moi, quand j'étais petit, j'adorais fabriquer des trucs. Créer des machins. Je prenais des cartons au supermarché, je construisais des trucs. Bah ça a fini que maintenant j'ai fait un canapé en carton. Un jour je me suis dit tiens, sur mon temps libre je vais créer des trucs, et ça m'a fait un bien fou parce que t'es là en mode, tu coupes tes cartons, tu colles tes trucs, t'écoutes un podcast. Au lieu de se dire, moi je fais quoi de ma vie ? Bon je vais scroller sur Instagram. Non ! Fais des trucs qui te font kiffer, tu vois. Si t'as envie de trier tous tes papiers de A à Z par ordre alphabétique, parce que depuis que t'es tout petit, t'as adoré ranger la bibliothèque de chez tes parents. Bah vas-y en fait, si c'est ton kiff. Et donc si en plus de ça, tu peux travailler dans une bibliothèque, bah trop bien.

  • Speaker #0

    De se dire que toutes tes activités que tu kiffes, même si elle est considérée comme conne, bah non en fait, c'est un truc qui te fait kiffer quoi. Si t'aimes... J'en sais rien moi... Si t'aimes récurer les chiottes... Bah c'est horrible, j'ai pas d'exemple en fait donc là c'est nul, mais si t'aimes faire des trucs absurdes, fais des trucs absurdes.

  • Speaker #1

    Pour en revenir au cinéma, finalement c'est comme quand tu regardes un film que t'adorais quand t'étais gamin, t'as toujours le même plaisir en fait, enfin c'est...

  • Speaker #0

    Bah à part quand il est devenu problématique, le nouveau regard, mais ouais, c'est un peu ça ouais. En plus de ça, t'as peut-être ce truc de... Madeleine de Proust.

  • Speaker #1

    Et justement, par rapport aux films problématiques, je digresse, qu'est-ce que t'en penses quand tu regardes des films qui sont aujourd'hui devenus problématiques, que t'as pu aimer ? C'est quoi ton ressenti ? Je veux voir si on a à peu près la même vision.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai quelques règles concernant ça. C'est que déjà, je vais penser à moi. Est-ce que ça me fait plaisir ? Mais ça, ça marche à peu près pour tous les films. Est-ce que l'activité de regarder ce film, ça me donne du plaisir ? Genre... Un exemple à la con, Ace Ventura, je sais pas si tu vois ce film, Jim Carrey, qui est le film de l'époque que tout le monde a adoré, mais qui est méga problématique en soi, puisque en gros le plot twist et l'histoire est basée sur une histoire de transidentité, je spoil mais de toute façon... C'est pas grave, il faut. Et en gros, le plot twist et beaucoup de blagues sont autour du fait qu'à un moment, lui embrasse du coup une femme. Mais en fait, il s'aperçoit que c'est un homme, et du coup, c'est horrible pour lui. Du coup, ça en vient à des gags. En gros, en vrai, c'est hilarant, mais évidemment, c'est hyper transphobe, homophobe, tout ça. Et même la fin, enfin bref, ça pue du cul, comme on pourrait dire. L'avantage, c'est que Jim Carrey, lui-même, qui a joué ce rôle, s'est remis en cause. Il a juste officiellement dit, les gars, en fait, je me suis rendu compte. C'était horrible ce qu'on a fait. Plus, je ne sais pas s'il est réel et les auteurs ont fait ça. Mais voilà, à un moment, faux. Donc moi, je me focus sur, est-ce que moi, ça me fait plaisir de voir ce film ? Donc si ça me plaît, je le regarde. Le problème, c'est que si les auteurs n'ont pas conscience et sont toujours aussi problématiques, etc. Je ne sais pas, par exemple, pour prendre un autre exemple, l'homme pâle. Imaginons que j'adore... Moi, une des chansons que je préfère de Lompal, c'est Ray Liotta, la... Non, non, non, non, non, non. Voilà. Même si j'aime écouter ce morceau, je sais que je ne vais pas l'écouter sur Spotify. Parce que ça va faire de l'argent, du coup, ça va créer de la thune. Et ça va finalement aider à ce gars-là qui ne se rend pas compte finalement de son problématisme. Il n'en est pas encore là, en tout cas. On va pas lui donner de l'argent ! Oh ! Calme-nous, tu vois. Tu vois, par exemple, il y a aussi d'autres exemples de cinéastes qui sont carrément décédés, et de se dire, bon, ils étaient problématiques, on va regarder un film, bon, bah en même temps, l'argent que ça va générer... Ça va aller... Ah, si, Claude François, par exemple. Mon problème, c'est que moi, mon plaisir coupable, c'est Claude François. J'adore Claude François, mais le mec, quand même, séquestrait des meufs. Enfin, vraiment, faut remettre les choses en place et de se dire, bon, si j'écoute Claude Claude, bah, bon, bah, j'espère que le fils est pas trop con. Ça va générer... Voilà. En fait, c'est... J'essaie de voir ça de façon un peu macro, tu vois, et de me dire, est-ce que finalement, mon acte va être... dans... Est-ce que ça va aider finalement la personne problématique ? Ou en tout cas, est-ce que ça va l'aider à changer ? Et je pense que juste remplir des bercis quand t'es l'homme pâle, c'est pas un bon message pour le faire changer. Je remets en cause ce qu'il fait, je n'excuse pas, mais en tout cas j'essaie de comprendre, je pense comprendre pas mal, puisque j'ai aussi fait des trucs hyper problématiques moi dans mon passé, et j'ai été con franchement, en plus de ça, voilà, la célébrité, les trucs comme ça, ça m'aide absolument pas, mais ce qui est cool c'est que j'ai eu la chance aussi qu'on me mette le nez dans la merde et qu'on me dise, mais Renaud c'est pas du tout ok là ce que t'as fait ? Et au début je fais, non non mais en fait, mais en fait si c'est horrible et tu prends du temps, en fait c'est du temps aussi de se rendre compte que t'es... t'as été une merde, que t'as fait de la merde alors ça va moi j'ai eu de la chance de pas avoir fait des dingueries de hallucinateurs mais déjà, enfin voilà, à partir du moment où tu blesses des gens, bah c'est pas cool mais bref tout ça pour dire que à mon avis, il y a pour revenir sur la question, bah moi je le vis comme Je prends du recul et j'essaie de remettre en question plus de façon avec beaucoup de recul, de me dire est-ce que je vais financer des connards ou pas, en gros, point. Mais si j'aime regarder un film problématique, bon bah... Moi, à mon avis, il faudrait juste mettre des encarts de prévention au début des films. J'aimerais bien lutter, tu vois, et faire en sorte que ça existe, que ça puisse exister au début de chaque film, mais comme font Disney avec...

  • Speaker #1

    Sur les milieux d'histoire.

  • Speaker #0

    Évidemment, il y a des films Disney à l'époque, ils étaient dans un délire. Ils étaient sexistes, ils étaient racistes. Bon, c'était comme ça avant, entre guillemets. On ne va pas changer le passé, mais on ne va pas non plus faire un autodafé et tout supprimer. Mais c'est trop bien qu'au début, attention, on était raciste. Voilà, au moins c'est dit et on ne va pas prendre tout comme premier degré. Pour moi, il faut parler simplement au gentil. Et là, ce serait trop bien, un monde idéal où, devant des films comme... Je n'ai pas d'exemple là, mais... Au début, attention, il y a plein de comportements hyper toxiques, attention, enfin voilà, ça serait génial. Et même les trigger warning, bah typiquement, aujourd'hui sort l'amour ouf de Gilles Lelouch, en tout cas le jour où on enregistre cet épisode, comme ça, petit indice sur le jour où on enregistre cet épisode, bref, et je suis allé le voir en avant-première et de jour, bah purée, je pense que ça aurait été pas mal au début du film de mettre des trigger warning encore une fois, tu vois, parce qu'il y a plein de scènes hyper cringe pour celles et ceux qui ont... ont vécu ce genre de choses et pour moi vraiment ça serait trop bien il y avait une autre personne sur internet qui parle de ça qui parle de cinéma ça s'appelle la manie du cinéma et qui disait ouais purée il faudrait un et c'est pour ça que moi dans mes recos par recos quotidienne j'ai vraiment aussi une page spéciale où je dis attention les triggers warning parce qu'à un moment même si ça spoil et au moins tu vas passer un bon moment tu as enfin s'il ya des trucs d'agression tout comme ça bah oui il faut savoir quoi C'est chiant, quoi.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme les interdits au moins de 13, interdits au moins de 15, interdits au moins de 18, qui sont trop vagues, finalement.

  • Speaker #0

    Qui sont trop bien, mais il faut encore plus s'affiner, parce qu'on commence aussi à se comprendre de plus en plus, et qu'il faut trigger warninger les gens.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on en a déjà parlé pas mal, mais pour conclure un peu cet épisode, est-ce que tu as des tips pour les gens qui ne savent pas encore, pour apprendre à se connaître, ou alors un petit message à faire passer à ton petit Renaud de toi quand tu étais petit ?

  • Speaker #0

    J'avais noté un truc très marrant.

  • Speaker #1

    Ah, vas-y. Sors la Miss France qui est en toi et fais-nous un message de paix au monde.

  • Speaker #0

    Ne fais pas d'enfant avant d'avoir un amour profond pour l'humanité. Mais surtout une parfaite compréhension. En tout cas, la plus grande... C'est ça, en fait, je pense qu'il y a un truc de... Apprends à connaître et à comprendre l'humanité. et comment fonctionnent les gens et arrête de croire qu'on pense comme toi surtout pour moi qui était très narcissique et je le suis toujours mais du coup c'est un travail de compensation de se dire oulala les gens ne pensent pas comme toi je pense que c'est ça je pense que ce serait le plus grand tips de vie que je me donnerai ça m'aurait bien aidé mais sinon voilà hypnothérapie thérapie comportement talent tout ça quoi les basiques voilà un petit basic Non mais en fait je lutte aussi pour ça, parce que les gens, quand tu leur parles de psy, vu que la pop culture a vraiment démocratisé ce gros con de psy qu'on juge, comme la personne qui n'écoute pas, et puis on parle... Non, il y a des thérapies, mais c'est juste magique, juste là tu discutes. Je donne beaucoup l'exemple du film Will Hunting avec Robin Williams, où voilà c'est un truc beaucoup plus humain, où on discute, on s'écoute vraiment... On considère vraiment les vrais problèmes de la personne. Il y a des thérapies comme ça, et il faut vraiment, si on a l'occasion, choper ça au vol, quoi. Parce qu'il y a plein de gens, évidemment, qui n'ont pas l'argent, et ça c'est un problème en France, c'est que voilà, mais il y a quand même plein de gens, je suis désolé, ils ont quand même les thunes, parce que j'en sais rien, soit ils se payent un forfait à la salle, ou ils vont jamais, soit ils ont des forfaits à tirer à l'arigot de partout, t'as envie de leur dire, bon, les gars... économisez un petit peu, allez chez le psy et vous verrez c'est formidable Bon y'a plein de mauvaises habitudes que tu peux remplacer par une petite séance de psy de temps en temps ça peut faire de mal Ouais et puis faudrait même pas dire psy je pense juste thérapie parce qu'en fait il y a plein de formes de thérapie c'est con mais ça paraît aussi hyper hippie et détestable mais genre l'art thérapie en fait c'est con mais tellement de gens qui se considèrent pas forcément comme artistes peuvent kiffer ce genre de choses. Tu vois, la musicothérapie. Y'a plein de moments où t'étais pas bien, tu te dis, bah mets juste une musique qui te plaît et... Ah ouais, c'est vrai que là ça me met dans un bon mood. Ou la musique ambiante, les trucs un peu qui te posent, l'ASMR, y'a beaucoup de trucs d'ASMR. Pareil, démocratiser le fait que c'est pas juste des gens qui font des bruits de bouche. L'ASMR c'est... Trouver des sons qui te font des micro orgasmes quand même à l'intérieur de toi quoi. Pas sexuels bien sûr, calmez-vous les auditeurs et les auditrices, mais c'est un truc qui te... Apparemment il y a des gens qui arrêtent leur... traitement anxiolytique ou antidépresseur grâce à l'ASMR. Donc c'est un truc où tous les gens qui font des blagues là-dessus sur Internet, il faudrait leur dire tais-toi Ça aide les gens, donc arrête de démocratiser des faux jugements sur l'ASMR, parce que c'est des trucs qui sauvent des vies. Et pareil, si je m'écoutais il y a cinq ans, je me dirais mais tais-toi avec tes discours de hippie pro-ASMR. Mais là, je me dirais patience, tu verras Comment tu seras plus heureux dans 5 ans ? Et tranquille dans ton cerveau.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton temps. Est-ce que tu veux nous dire où est-ce qu'on peut te retrouver ? Ton actu ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me retrouver sur, surtout, Internet. Et surtout pas devant chez moi. J'aime bien dire ça. Non, mais voilà. Non, mais voilà, Internet, YouTube, Instagram, surtout. Après, j'ai essayé un peu de poster sur TikTok, mais bon, voilà. C'est mon cœur de truc. Il y a Dailymotion qui veut aussi que je poste des trucs, mais... Ça existe encore ? Ouais, ça existe encore ! Non mais voilà, YouTube, absolument, parce qu'on va faire des grandes choses. Et Instagram. Voilà. Il y a donc Renaud Bizarre, et je vais même ouvrir une sorte de chaîne un peu exutoire qui va s'appeler Renaud Bazar, attention la petite nuance, où là je vais juste poster absolument n'importe quoi. Voilà, aucune ligne éditoriale, juste du gros bazar. Et donc ouais, c'est reco par reco, quotidienne quand même, et c'est pas rien. Si vous voulez mettre des films plus en haut de vos listes de films à regarder que vous regardez finalement jamais, mais là vous vous direz... Il y a quand même Renaud qui a conseillé ça, ça m'a bien motivé. Si on ne le regardait pas ce soir...

  • Speaker #1

    D'accord, génial. Je vais agrandir ma liste de trucs à regarder, qui n'avancent pas. Et je me sens que je mettrai tous tes contacts dans les petits commentaires, la petite bio, tout le biais. Comme ça, les gens pourront te retrouver et venir suivre toutes tes recommandations ou non.

  • Speaker #0

    Excellent. Merci pour cette excellente discussion enrichissante et sympathique où j'ai absolument parlé en permanence. Donc ça, ça me rappelle que lors de ce soir... Ouais, mais tu vois, par exemple, c'était les soirées avant, quand je ne m'étais pas rendu compte qu'il fallait que j'arrête de prendre de la place. Et je me suis dit, peut-être qu'il faut juste que je fasse des podcasts. Au moins, là, c'est le but.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de souci. Moi, j'adore écouter, justement. J'ai vraiment adoré écouter ton point de vue. J'espère que ça sera aussi bien à la sortie.

  • Speaker #0

    Je suis là, tu devrais écouter. C'est toujours marrant de réécouter. Tu fais, ah, c'est rigolo.

  • Speaker #1

    Au bout d'un moment, tu n'arrives plus à entendre ta voix. Je tiens à te le préciser, je n'arrive plus à m'entendre. Ah,

  • Speaker #0

    personnellement, je... Du coup, c'est peut-être une petite conclusion. Mais justement, en allant de mieux en mieux avec moi-même, finalement, c'est comme si je retrouvais un pote quand je me réécoute. J'avais ce truc de ne plus supporter ma gueule, mais maintenant, je ne l'ai plus parce que je retrouve un pote. Coucou ! Ah, ça faisait longtemps. Et puis, c'est un souvenir. Ça me rappellera ce matin où on s'est réveillés. Il était 11h. C'était cool. Et en plus, tu as vu mon petit studio avec mes coussins cinéma.

  • Speaker #1

    Je pense que... Ça nécessite un post quand même à l'occasion sur Instagram que tu nous fasses présenter tous tes coussins.

  • Speaker #0

    Sinon, je ferai de la promo en présentant mes coussins et le podcast.

  • Speaker #1

    Et on dira que c'est grâce à moi que vous pouvez admirer la collection.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une belle idée. Tu me le rappelleras. Pas de souci.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Encore merci en tout cas. Et voilà. Retour au présent. Encore merci à Renaud. J'ai vraiment passé un super moment. On a bien rigolé. Et j'ai une liste de recommandations de films longs comme le bras maintenant, en plus de toutes celles qu'il fait, sur Instagram. Pas sûr qu'une seule vie sera suffisante pour ça. J'adore sa démarche de nous éduquer sur les émotions et les sentiments à travers le cinéma, et surtout de montrer que le cinéma qui nous fait réfléchir, c'est pas forcément un cinéma élitiste, mais avant tout un cinéma qui génère des émotions. Si vous avez aimé cette rencontre, et vous voulez découvrir la collection d'oreillers de Renaud, rendez-vous sur Instagram et Youtube. à Trono Bizarre. De mon côté, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode où je vous partage mon vidéoclub avec ses films qui m'ont appris à assumer ma différence. En attendant, rendez-vous sur Instagram à Scorpius Riot pour parler cinéma, émotions et bizarrerie. Et pour que je vous kiffe toujours plus, pensez à liker, partager et faire connaître la bonne parole.

Description

🍿Sortez le popcorn pour cette nouvelle l’interview avec @rono.bizarre.🎙️ Une rencontre pleine de rires et de révélations. Forcement on a parlé cinéma mais aussi émotions, humanisme, collègues relous, HPI et bien plus.


Retrouvez Rono Bizarre …

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sur Instagram

Références

Dirty Dancing = féministe ?

Théraphie taxi

HPI : Haut potentiel intellectuel

psychoterapeute humaniste

vice versa 2

documentaire “A l’écoute du ventre” et la critique de Rono

La manie du cinéma


Photo par Rono Bizarre

Musique 'Into the red' par #Uppbeat (free for Creators!): License code: 79VIFZZ5B1UHGNOV


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Un jour, alors que je me baladais sur YouTube, je tombe sur une vidéo qui s'intitule « Dirty Dancing est un film féministe » . C'est comme ça que j'ai découvert notre invité du jour, Renaud Bizarre. Renaud est un homme qui fait des critiques de cinéma sous le spectre de l'émotion et des sentiments, et tout ça en s'appelant Bizarre. Forcément, je devais l'interviewer. Voici notre rencontre. Moi, c'est Viviane, et ça, c'est Corpus Riot, le podcast hors normes. Eh ben, Renaud, bienvenue, merci d'être ici.

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Corpus Riot. J'ai envie de dire, pour ceux qui n'ont pas la chance de te connaître sur les réseaux sociaux, puisque c'est comme ça que je t'ai découvert, est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Eh bien, du coup, je suis déjà moi-même, tu vois, Renaud Bizarre. En gros, j'ai choisi ce nom parce que c'était vraiment un sobriquet, vachement, je trouve, à la fois rigolo pour certaines personnes, mais pour beaucoup de gens aussi, hyper ringard. Et du coup, j'ai trouvé ça vachement drôle. Un peu la dynamique où il y a des gens qui kiffent et d'autres pas du tout. Je me suis dit que, quitte à dégager de l'émotion chez les gens, c'était juste ça qui m'intéressait, tu vois. Voilà, je suis à Nantes et en gros, en ce moment, j'essaye de... En même temps, faire des vidéos, de parler de cinéma, parce que c'est un truc qui me fait kiffer. Mais en même temps, parler des humains, des relations humaines, tout ça. Et voilà, c'est un peu le truc qui m'anime en ce moment.

  • Speaker #0

    Et tu as une carrière d'acteur à la base ?

  • Speaker #1

    Pas du tout. Non, en fait, moi, je viens de la musique.

  • Speaker #0

    D'accord,

  • Speaker #1

    ok. Pendant des années, depuis ma vingtaine, j'ai toujours essayé de percer, comme on dit. J'ai eu plein de groupes et tout. Et en fait, la chance, enfin, m'a dit bonjour, on va dire que c'est comme ça. Et en gros, j'étais dans Therapy Taxi, ce groupe pop qui a fait danser les foules. Et en gros, c'était cool parce que, enfin... tout ton travail tu te dis ça fonctionne enfin je peux payer mon loyer enfin voilà tu deviens aussi aux yeux de la société un artiste donc en vrai pour la santé mentale c'est pas mal aussi tu as enfin validé tu vois voilà donc ça c'est cool quoi mais donc en fait je viens pas du tout du monde du cinéma j'ai juste fait une fac de cinéma et donc voilà j'avais cette appétence ce goût voilà ce goût immodéré vers Il y a quelques mois, je me suis fait beaucoup trop de films et j'ai même été écoeuré. Et en fait, c'est plus une passion. Et je me suis dit, tiens, maintenant que je kiffe de plus en plus les humains, j'ai un peu ce syndrome du sauveur aussi que j'ai découvert chez le psy. Et je me suis dit, mais en même temps, si tu fais ça en soirée avec tes potes, c'est pas très sain. Donc, fais-le plutôt sur YouTube ou sur Insta. Et au moins, les gens... viennent chercher l'info et c'est déjà beaucoup plus, je trouve en tout cas, sain comme démarche. Donc voilà, je trouve mon équilibre là dedans. En venant de la musique, en me disant que le show business c'est pas trop mon truc. Et voilà, c'est aussi un choix de ne pas continuer là dedans. Parce que tant qu'il n'aura pas changé, je pense justement par rapport aux questions de santé mentale etc. C'est en train de changer petit à petit donc je me dis à un moment peut-être que j'y retournerai. En fait maintenant j'attends vraiment de trouver, de faire les bonnes rencontres en fait. Mais pour l'instant, je fais mon petit truc chez moi, que je t'en raconterai certainement tout au long de l'épisode, parce que c'est un truc qui me prend la tête en ce moment et qui me prend à peu près tout mon espace mental. Mais voilà.

  • Speaker #0

    J'ai vu que tu avais commencé une série, par exemple, sur ton Insta, où tu fais un jour un film. C'est quoi le but ? Qu'est-ce que ça t'apporte ? J'ai cru comprendre que ça te bouffait un peu d'énergie.

  • Speaker #1

    Ouais, en fait, pas tant. C'est justement une story d'hier que tu as vu. En fait, c'était plus justement les trucs que j'ai en parallèle qui... En fait, si je reprends, attend, reprenons le fil, c'est qu'en gros, l'histoire, j'ai appelé ça « Reco par Reco » . Parce qu'en fait, j'ai remarqué au bout de quelques années où je parlais de cinéma, au final, les gens kiffent. Ouais, tu as toujours ta petite liste de films, mais tu te dis, bon, tant que quelqu'un n'a pas un peu... T'as pas reboosté, « Tiens, ouais, c'est vrai que ce film, il faut le voir. » Je me suis dit, faisons un format où juste on propose des films. Mais je me suis dit... Je ne vais pas juste proposer des films, ce n'est pas drôle. Je me connais, j'ai envie d'analyser, etc. Et en fait, en ce moment, j'ai aussi découvert la magie de l'IA de ChatGPT. Et ce qui est trop bien, c'est que c'est un peu un assistant et ça ne va pas du tout écrire pour toi parce qu'il est vraiment très nul en création. Mais au moins, il va trier tes idées, tes machins. Et là, en gros, je me suis créé un système tout l'été pour que je lui envoie mes notes et qu'en gros, il me renvoie une sorte de proto-projet. Et voilà. Du coup, maintenant, c'est bien, j'ai un workflow. On parle de termes techniques, attention, où c'est hyper pratique, rapide. Et je me suis surtout rendu compte que faire des vidéos chaque étape, parce que franchement, faire des vidéos sur YouTube, c'est... pas un métier, c'est au moins 12 métiers. Et il y a quand même des moments où j'y prenais pas du plaisir absolu. À faire ça tout le temps et en se foutant de la pression, j'ai beaucoup plus mieux compris les histoires de burn-out de certains créateurs. Donc je me suis dit je vais faire ça en mode chill. Surtout que c'est pas un truc, moi, qui est important dans ma vie en termes de financement. Parce que, comme je disais, j'ai eu la chance extrême d'avoir ce groupe de musique qui m'a permis de... avoir une sécurité financière. Donc en ce moment, je m'auto-produis là-dedans. Donc je m'étais dit, bon, j'ai envie de parler de films, j'ai envie de produire et d'être un peu présent dans la vie des gens et leur proposer justement plein de films que j'ai envie de parler. Et je me suis dit que les publications en physique, sans forcément de faire de vidéos, ça me permettait d'avoir une régularité. C'est hyper, c'est beaucoup plus rapide à faire et moi, ça me plaît vraiment de A à Z. Donc je me suis dit, vas-y, pendant un an, je balance un truc par jour, même si c'est la pression. Et franchement, au début, à partir du moment où j'ai commencé à en parler, genre cet été, aux gens, direct, j'ai eu des crises d'angoisse. J'étais en mode, oh là là ! Après, j'en parlais à ma psy, elle me dit, mais tu sais qu'une crise d'angoisse, finalement, c'est juste ne pas accepter que tu as peur. Et j'ai fait, ah mais ouais, d'accord ! Et puis maintenant, je l'assume, je me dis, putain, ça fait trop peur de se dire que tu dois être là tous les jours et tout. Donc voilà, j'essaie d'être un peu... prévoyant et je m'en prévois toujours une semaine d'avance. J'en sais rien si je sais que dans trois mois je vais à un festival, je sais que j'ai déjà préparé cela. J'essaye d'être adulte finalement et de responsable.

  • Speaker #0

    Ici on aime bien parler de différence et du fait d'être hors normes. Est-ce que tu te considères comme quelqu'un d'hors normes ? Puisque bon, tu t'appelles bizarre quand même dans l'histoire. Oui.

  • Speaker #1

    Mais justement je pense que c'était un peu utilisé parce que en soi être hors normes, ça ne m'intéresse pas vraiment. Mais en fait, concrètement, si je pouvais être normal, ça m'irait très bien. C'est juste que j'ai appris après coup, je crois que vraiment à la trentaine, je fais des diagnostics, tout ça, j'ai fait des tests. Et en fait, concrètement, je suis différent parce que mon cerveau aussi fonctionne différemment. Et j'ai revérifié, je crois qu'on est 2% de la population à avoir ce truc qu'on appelle HPI. Mais en fait, j'ai aussi appris que ce n'était pas une histoire d'intelligence. Parce que finalement, il y a plein de types d'intelligence, mais c'est plus un mode de fonctionnement du cerveau. Et j'ai fait « Ok, d'accord, je suis comme ça. Bon, bah, merde. » Mais voilà, ça ne m'a pas du tout aidé à être mieux dans mes baskets. Au début, tu te trouves vraiment trop différent. Justement, c'est un peu spécial, mais bon, après, tu acceptes et tu relativises. Justement, je me suis limite trouvé plus humble. En sachant justement que j'étais très différent. Et j'ai accepté encore plus les différences des autres. C'était assez drôle. Mais du coup, évidemment, depuis que tu es tout petit et que tu réfléchis trop, les gens se disent, mais c'est qui ce mec ? Qu'est-ce qu'il raconte ? Pourquoi il est toujours aussi intense ? Donc en vrai, moi, ce n'était pas mon but. Mais peut-être que... En fait, on est un peu un produit de nous-mêmes, de la société, des gens qui nous entourent, des parents. Mais je pense que du coup, je peux me considérer comme hors normes, ça c'est sûr. Après, ce n'était pas une volonté de base, c'est sûr.

  • Speaker #0

    Non, bien sûr, on ne vous le dit pas toujours. Et comment ça se traduit, justement ? HPI, c'est ça ?

  • Speaker #1

    J'ai une métaphore. C'est comme s'il y a certaines personnes qui ont une voiture. Comme ça, la voiture, tout le monde voit ce que c'est. Et c'est, entre guillemets, les gens que je dis du coup HPI. Je ne sais pas après si c'est vraiment la théorie officielle, mais c'est comme si ton accélérateur était toujours actionné. Donc là, ton régime moteur, il est en mode... ... Donc là, pour beaucoup de personnes, c'est compliqué parce que ça fait du bruit. C'est fatiguant, ça prend de l'énergie. Et ce que j'explique, moi, c'est que dans ma vie, ce que j'ai un peu réussi à faire, c'est que j'arrive maintenant à passer des vitesses pour que la voiture avance. Et pas rester bloqué, genre, qu'est-ce que j'en fais de ce cerveau qui avance à fond ? Après, je ne sais pas si cet exemple marche pour les autres, mais pour moi, ça a vraiment marché. Et bien sûr aussi, utiliser les bonnes routes.

  • Speaker #0

    Donc c'est vraiment ton cerveau qui est en perpétuelle ébullition, qui s'arrête jamais quoi en fait.

  • Speaker #1

    Ah c'est ça, mais je l'ai accepté. Parce qu'avant, c'était un peu... J'avais aussi pas mal... Comme je disais, on est aussi le produit, finalement, de notre communauté quand on est enfant, et nos parents, tout ça. Et malheureusement, ma mère a fait ce qu'elle a pu, tu vois. Mais elle a quand même eu ce genre de phrase de « Arrête de réfléchir, tu vas te faire du mal. Tu vas te faire des nœuds au cerveau, etc. » Et bon, évidemment, elle ne savait pas ce que... que c'était grave ce qu'elle disait. Mais après j'ai appris que c'était pas cool de dire ça à un enfant. Surtout qu'il ne peut pas faire autrement. Et du coup moi ça m'a créé beaucoup de... Comment dire ? Ouais de doute, parce que je me disais mais du coup s'il faut pas que je réfléchisse alors que je réfléchis. Mais j'ai fait comment alors moi ? Donc maintenant j'assume, toute la journée je suis là, je réfléchis à des trucs, j'invente des concepts. Et du coup en plus de ça, comme je disais avec ChatGPT, c'est incroyable parce que ça augmente tes capacités, c'est fulgurant.

  • Speaker #0

    Ça te permet d'aller beaucoup plus loin et de donner vie. Et tu penses justement que par rapport au fait que tu te sens différent, que tu saches que tu fonctionnes différemment, tu as choisi... la musique c'est quand même créatif, t'as choisi de partir dans la musique, t'as choisi d'être présent sur les réseaux sociaux pour partager ta passion, enfin tu penses que c'est justement cette manière de penser qui t'a poussé à faire tout ça ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça m'a orienté vers ces milieux là, parce que la création quoi, après je pense que c'est vraiment le hasard et les chances quoi. J'ai eu un milieu qui m'a favorisé à la musique, ça c'est sûr, parce qu'on dirait que j'avais un papa qui était dans le monde du spectacle, au mode technicien, tout ça, donc bah... Je voyais que c'était possible, c'est sûr que là j'ai eu une chance de fou. Après, j'ai eu aussi des parents assez laxistes, donc c'est bien pour certaines choses, pas bien pour d'autres. Donc en fait je me suis un peu laissé aller. Non vraiment, je pense que c'est pas un choix, c'est un peu la vie qui m'a proposé ça.

  • Speaker #0

    Par rapport à ta présence sur les réseaux sociaux, t'as des commentaires sur le fait que tu sois bizarre, que tu parles trop, que tu partages trop d'émotions ?

  • Speaker #1

    Non, ça va franchement. Il y a toujours des... Moi, j'aime bien ce nouveau mot que j'ai appris. C'est les gens optus. C'est qu'il y a des gens... Et puis, on a tous notre côté optu pour certains domaines. Ça aussi, je l'arrête de trop juger et trop d'être intense avec certaines personnes. Mais parce qu'on a tous notre côté comme ça. C'est où, là ? Il y a des gens qui... Évidemment, quand tu commences à dire des mots un peu différents, parler d'émotions, oui, évidemment, il y a des gens qui vont soit critiquer, soit te... te juger ou t'insulter, tout simplement. Mais en vrai, justement, tout ce travail que j'ai fait depuis trois ans, c'est que maintenant, je vis littéralement cette expression de la blanche colombe, la salive, le crapaud, je ne sais plus, remettez tout dans l'ordre. Mais parce que voilà, en gros, c'est vraiment de se dire que moi, ma psy m'a appris ça, c'est en gros l'indépendance émotionnelle, c'est qu'en gros, l'émotion que tu vas créer chez l'autre, en fait, le seul responsable, c'est l'autre personne. Après, il faut assumer que tes actes vont créer soit de la colère, soit de machin. Mais en même temps, s'il veut ne pas être en colère, c'est à lui de gérer. Mais bon, après, c'est aussi à toi de savoir que si tu fais telle chose, ça va le mettre en colère. Bref, ces gens-là, je ne les connais pas. Ils sont sur Internet, donc je m'en fous. À part être triste pour eux parce qu'ils gèrent mal leurs émotions, je m'en carre. Je suis là, je suis en mode, oh bah alors, tant pis, continuons. Mais j'aime bien, du coup, discuter, essayer de leur faire comprendre. C'est très nul de dire ça. Essayer de... Parce que ça fait très paternalisant, mais essayer qu'on se comprenne, en fait. Parce qu'en fait, si on n'arrive pas à communiquer, au moins pour vraiment chercher à savoir ce que pense la personne, on reste un peu planté sur nos convictions. Ça ne m'intéresse plus trop, on va dire. J'aime bien les titillés et les cerveaux des gens, mais pour juste essayer de se comprendre. Et justement émotionnellement, parce que je trouve ça impatient. Mais on ne parle pas de ça dans le quotidien, c'est assez triste.

  • Speaker #0

    Tu as toujours été tourné vers l'émotion ?

  • Speaker #1

    Absolument pas ! Je t'ai répondu avant que tu finisses. Parce qu'en fait, vu que je suis un garçon, et j'ai surtout été élevé en tant que garçon pendant des années, là j'ai 38 ans. 39 ? Je sais même plus. Bon voilà, petite quarantaine. Bah dis-toi que genre, jusqu'à 33 ans et quelques, 35 ans, c'était un monde mais inconnu quoi. Mais je pense comme beaucoup de garçons, parce que la culture, parce que la société, elle a que des problèmes, tout ça. Et en fait c'est quelque chose dont on parle pas, on nous éduque pas, mamani, nanana. Je me rappelle encore quand j'allais... En fait, j'ai fait une dépression de fou furieux il y a peut-être 4 ans. Et limite, tant mieux. Parce qu'en fait, ça m'a permis de me dire, ok, là, je vais enfin voir vraiment un psy. Et en fait, je suis tombé sur une meuf trop cool qui est en gros une psy humaniste, on appelle ça. Qui met beaucoup l'humain au cœur des choses. Allez vous renseigner, c'est top. Et en gros, elle m'a dit, je lui arrive avec. 50 problèmes comme ça avec ma brouette, tenez je fais comment maintenant ? Et là au final elle me dit, t'as que 4 problèmes au final, et dont la gestion d'émotions. Et je pense qu'il y a tellement de gens qui ne savent pas gérer leurs émotions, alors que c'est comme apprendre à gérer l'argent, ou gérer les relations, ou gérer plein d'autres choses. Et c'est con qu'on n'apprenne pas ça. Donc en gros, il y a encore 4 ans, j'étais nul à chier là-dedans. Mais voilà, du travail. Et c'est la première fois de ma vie où j'ai travaillé dans un domaine, parce que je me suis toujours appuyé sur mes facilités. Et là, je suis assez fier de moi, j'avoue. Et c'est ça en fait que j'essaie maintenant d'inculquer, dans une espèce d'ambiance un peu, c'est pas sorcier. en mode simple, éducatif et mignon.

  • Speaker #0

    C'est génial que tu fasses la démarche d'expliquer aux autres, parce que oui, on nous apprend pas. On nous apprend à faire des maths et du français, mais les émotions... Parler avec les gens, on nous apprend pas, c'est con.

  • Speaker #1

    Ouais, parce que tu te dis, de nos jours, est-ce qu'on s'en fout un peu de l'hypoténuse de machin, de truc ? Un peu quand même. Je suis pas à dire qu'il faut pas apprendre, parce que... Non, à mon avis, il faudrait... Attention, Renaud Bizarre change totalement l'éducation et propose l'éducation. C'est que pour les jeunes français, je propose. Moi, président ! Non mais voilà, à un moment, tu as envie de dire, proposer selon justement l'envie des jeunes gens, s'ils sont kiffants, s'ils kiffent les maths, ben tu leur proposes des maths. Pour des trucs, franchement, je suis désolé, mais les maths, la géo, l'histoire, il y a des trucs importants pour le monde, mais les trucs précis, si t'as pas envie... Ça sert à rien, je suis désolé, mais à part foutre le seum à tous les enfants, je comprends pas. Alors que obliger des cours d'émotion, bah là, oui, évidemment, ça sert, quoi. Des cours de comportement, de relation, de trucs. Enfin, bref. Mais bon, c'est aussi pour ça qu'en ce moment, j'ai envie de créer ce mouvement un peu de compréhension aussi des gens, de, attention, il y a la psychophobie, il y a des trucs comme ça, psychologiques, qui peuvent faire du mal. Mais comme des gestes sexistes, d'un coup, il y a 50 ans ou 100 ans, il y a des meufs qui ont dit « Les gars, mettre des mains au cul, c'est pas cool. C'est pas génial du tout pour la psyché humaine. » Mais pourquoi les Noirs, on les enchaîne ? C'est pas cool. À un moment, il y a des trucs où c'est quelque chose qui nous fonde tous, les émotions. Et c'est pour ça que je trouve ça génial, par exemple, qu'il y ait des films vice-versa qui existent. Parce que... Je ne sais pas si tu as vu le 2 en plus.

  • Speaker #0

    Non, pas encore.

  • Speaker #1

    Ah, il faut que tu vois le 2. Vous voyez le 2, les auditeurs et les auditrices. C'est que le 2, en plus, il rajoute des trucs de fou. Genre les fausses croyances. C'est incroyable. Il faut le voir, le 2. Il est juste magique. En soi, le film n'est pas... Il n'est pas ouf, le film, parce que c'est un peu simple. L'histoire n'est pas dingue. Mais ce que ça raconte, oh là là, c'est fou.

  • Speaker #0

    Nous, chez Corpus Revit, enfin moi, chez Corpus Revit, puisque je suis toute seule, j'aime bien parler du corps. Est-ce que... T'étais beaucoup dans ta tête, est-ce que t'as une relation particulière à ton corps ? Est-ce que t'es conscient de ton corps ? Est-ce que t'en as rien à foutre ? Est-ce que t'as des problématiques avec ton corps ? Je te sors de ta tête, là, littéralement.

  • Speaker #1

    Ah, mais c'est très bien, le corps pour moi. J'ai un pote en soirée un jour, il m'a dit, attention, c'est juste un propos de soirée, mais ça m'a grave fait tilter. Il me dit, est-ce que l'âme humaine, ou un délire genre notre entité, tu vois ? Ok c'est le cerveau mais ça peut être aussi totalement genre déjà ouais tous nos muscles machin et aussi tout ce qui est microbiote tout ce qui est... parce qu'en fait j'avais vu une vidéo comme ça où si on devait analyser toute notre essence comme ça dans un... si on nous mixait dans un énorme milkshake horrible hein parce que du coup on mourrait instantanément évidemment mais on a si on analyse l'ADN apparemment la moitié de l'ADN en nous c'est pas nous C'est des microbes, des machins, des trucs, des champignons, je sais pas, plein de trucs. Et je trouve ça fou de se dire que finalement, nous, notre être, on est une sorte de royaume de plein de choses, d'une symbiose. Et de plus en plus, du coup, pour répondre à ta question, c'est que je me connecte, j'essaye en tout cas, de me connecter à ce truc-là-dessus. Déjà, moi, en tant que physique... de prendre soin de moi, et c'était pas gagné au début, franchement. Et d'essayer aussi de comprendre ce truc-là. Récemment, j'ai lu le documentaire Netflix, pour celles et ceux qui n'ont pas vu, il faut le voir aussi. Apparemment, il n'est pas non plus à 100% validé, mais il est quand même trop cool pour te rendre compte que quand même, dans ton intestin, vit totalement une jungle interne, et que si tu ne la respectes pas, ça fout la merde dans ton corps, dans ton esprit aussi.

  • Speaker #0

    C'est quoi le documentaire déjà ?

  • Speaker #1

    Je sais plus, je crois que ça doit être un délire, genre dans ton ventre...

  • Speaker #0

    Ouais, sur l'intestin, etc. Ok.

  • Speaker #1

    Pas intestin dans Netflix, je pense que ça...

  • Speaker #0

    On va retrouver, je m'étonne.

  • Speaker #1

    Et au pire, j'ai fait une vidéo sur mon Insta, allez... Et ouais, en fait, ça m'a grave permis de mieux comprendre, en fait. Mais voilà, en fait, en tant que garçon surtout, ça m'a épargné, je pense, beaucoup de complexes. Donc déjà, merci pour la vie. Merci la vie pour ça, d'ailleurs. Mais ça va en fait, je pense que j'ai aussi fait de chance de ne pas être tombé dans l'objectivation, j'ai objectisation, je ne sais pas comment on dit, de mon corps, vu que je ne le considérais pas. J'ai pas eu beaucoup de complexes et tout, tu vois, c'était assez tranquille, quoi. Ça s'est fait petit à petit. Parce que, par exemple, quand j'ai commencé à faire un peu d'hypnose, hypnothérapie, un peu de méditation, il y avait des délires où, tu sais, ils disent « Attention, il faut ressentir les mains, les trucs. » Et c'est drôle parce que c'est un truc que j'ai commencé à faire assez naturellement. Mais pour une connerie genre plus jeune, je m'étais fait opérer genre du genou, c'est vraiment le truc basique, rien de grave. Mais du coup t'es immobilisé au lit, tu t'as un peu mal, tu fais « euh faut que je m'endorme » et j'ai commencé à me dire « tiens viens on fait un jeu où tu bouges pas » et du coup nanani, et j'ai commencé à justement prendre conscience de mon corps, de me dire « ah mais attends, ok là il y a mes muscles, mes machins » Enfin en fait je me suis auto-hypnotisé quoi, c'était très très drôle, jusqu'à prendre conscience de ce truc tout con genre « tiens c'est marrant quand ça nous gratte » Si on se gratte pas, au bout d'une minute, ça donne plus envie de se gratter. Enfin, des conneries du genre ! Et je pense que si, j'ai quand même été connecté à mon corps, et là, là-dessus, c'était cool. Pas à fond, mais ouais. Et puis voilà, peut-être des expériences de vie aussi. Genre à un moment, j'étais tombé sur un kiné trop cool qui m'a limite fait faire du tai-chi, au lieu de juste me faire faire des séances de kiné. Ça m'a appris ce truc un peu, je crois, asiatique, mais je veux pas être raciste là-dedans, tu vois, mais un délire un peu genre, bah dans ce mood un peu tai-chi, où tout doit être dans la... dans la maîtrise du mouvement, l'équilibre, pas se violenter. Et quand tu vois des gens marcher, par exemple, ou être dans des escaliers, ça me fascine toujours, parce qu'il y a ce truc de ça marche, ça se cogne. Alors que maintenant, moi, j'essaie d'être... Du coup, j'ai une démarche assez étrange. Mais bon, je m'en fous. Mais de toujours un peu être dans une sorte d'équilibre comme ça. Et j'adore, parce que du coup, en plus, ça préserve ta colonne vertébrale. Enfin, bref. Donc, en fait, si je fais de plus en plus... Je prends conscience de mon corps. Et c'est important, parce que c'est quand même... une grande part de nous quoi.

  • Speaker #0

    Ça reste un vaisseau quand même pratique.

  • Speaker #1

    Bah c'est même pas un vaisseau, pour moi ça fait partie du royaume. Enfin pour moi en fait je me conscientise un peu mon être comme une sorte de royaume, une sorte de fort, une château fort, tu sais avec le fort intérieur je me suis créé tout un délire comme ça. Et en vrai ça marche pas mal parce que ça te permet aussi de conscientiser ce truc de... Les failles, tu vois, c'est un peu comme une sorte de faille dans le mur de ton fort, tu vois. Donc est-ce que tu consolides les failles ? Est-ce que tu contournes les gens ? Tu vois, il y a trop de métaphores intéressantes à faire. Et non, je pense que c'est même pas un vaisseau, ça fait partie de toi. Parce que je pense que dire que c'est un vaisseau, ça le rend utilitaire. Alors que non, pour moi, c'est un maître à part entière, tu vois. Et comme un animal, comme tu as peut-être vu là dans la webcam. On a un webcam en direct, mon petit chien. Et pour moi, c'est une osmose inter-espèce avec toi-même. Parce qu'on s'est créé... Je pense que, après, je pars un peu en un truc qui est ésotérique, chelou, je ne suis pas sûr de ce que je dis. Mais j'ai l'impression qu'aussi l'espèce humaine, dans l'évolution, en fait, on a développé un esprit. comme d'autres animaux, mais le nôtre est quand même assez chelou, parce qu'on a commencé à avoir des angoisses, on a commencé à penser à la vie, la mort, pourquoi, des machins. Et à un moment, j'ai l'impression qu'on a du coup cette entité, mais qui n'est plus connectée à l'entité de base. Et je pense que c'est juste se reconnecter à ça.

  • Speaker #0

    C'est beau.

  • Speaker #1

    Merci. Je ne t'ai pas fait exprès.

  • Speaker #0

    Quel a été ton cheminement, on en a déjà un petit peu parlé, via la thérapie, de t'accepter comme t'étais ?

  • Speaker #1

    En vrai, le côté acceptation, déjà, oui, j'ai eu beaucoup de chance, déjà, d'avoir ce genre masculin, parce que je pense que déjà, on a beaucoup plus de liberté en tant que mec, d'être un peu qui on veut. J'ai eu ma mère, au final, qui là-dessus, c'était cool, parce qu'elle m'a toujours laissé faire ce que je voulais, dire ce que je voulais, même si elle ne me comprenait pas, à mon avis. Mais voilà, il y avait ce truc de... Bon, voilà, j'ai jamais eu de contraintes. Et finalement... Le seul truc, la seule contrainte que j'ai eu toute ma vie, ce qui peut être assez contre-intuitif, mais c'était moi-même en fait. Vraiment, je pense que je faisais partie des gens où le seul juge est très très puissant et qui était insupportable, c'était moi-même et moi-même. C'était ouf. Ça, je m'en suis rendu compte il y a encore... Mais ça, c'était il y a encore un an ou deux. Chaque action que je faisais... C'est comme s'il y avait un connard dans la pièce qui me disait « T'es vraiment con ? » « Non mais qu'est-ce que tu fous ? » « Non mais oh ! » Tu sais, vraiment, ce pote que t'aimes bien, que bon, t'acceptes, puis peut-être t'as pas trop d'autres choix. En fait, à un moment, il m'est arrivé un truc assez mystique, on va dire émotionnel, c'est que d'un coup, j'ai compris ce truc de... Enfin, alors que je me suis posé tout le temps cette question, genre « Est-ce que tu t'aimes ? » ou « Est-ce qu'il y a des gens qui te disent « Ah, c'est bon, tu l'aimes toi-même Bah ouais, c'est bon, je m'aime. Tu vois, il n'y a pas de truc... Je ne me suis jamais, heureusement, je ne sais pas, fait des trucs de ouf, horribles. Mais en fait, si. À un moment, tu te regardes vraiment, tu te dis, mais tu sais tout ce que tu as fait, alors que tu as les capacités mentales de le faire, de ne pas faire des choses, justement. C'est que tu t'es auto-saboté. Donc déjà, c'était la première étape de se rendre compte que toute ta vie n'était qu'auto-sabotage. Et à un moment, j'ai réussi à avoir une sorte de truc un peu... connexion émotionnelle et associé à l'idée de est ce que tu aimes qui tu es et je me suis dit mais en fait peut-être qu'il faut juste se dire est ce Est-ce que t'as les mêmes papillons ressentis avec toi qu'avec ton meilleur ami, ton amoureuse ? Et là je me suis dit, pas du tout en fait, c'est chaud. Et là ce qui était cool c'est que j'étais plus de l'ordre du collègue, un peu relou mais qu'on aime bien quand même. Donc ça va, j'étais pas dans une détestation totale je pense de moi. Mais après je me suis juste dit, bon bah ok, maintenant mise en situation. Tu dois travailler avec un collègue relou que t'aimes pas trop. Comment tu fais, en fait ? Donc, tu vas l'écouter, tu vas t'intéresser à lui, tu vas le mettre bien, il a envie de... Tu vois, et tu vas faire en sorte que lui aussi t'écoute. Et bon, quand t'es un peu pragmatique, en fait, ça marche. Je trouve. En tout cas, moi, ça a marché. Donc, je suis toujours en train, en fait. Je pense que là, j'en suis à... J'en sais rien, en fait, mais... C'est un peu comme ce jeu vidéo qui parle un peu de ça, mais qui parle surtout de dépression, mais je trouve que ça montre aussi ce truc-là. C'est un jeu qui s'appelle Celeste. Une personne, voilà, doit monter une montagne, etc. Et je trouve que c'est un peu ça, c'est que c'est un peu cette métaphore de tu montes, tu montes, t'as l'impression que t'as gravi la montagne, et après tu te rends compte que, ah bah en fait, tu peux la refaire différemment, ou monter une autre montagne, et c'est fascinant, parce que tu te dis, putain, c'était déjà un kiff d'évoluer, de changer. Ça va être peut-être encore mieux après, et c'est juste motivant en fait, c'est trop bien. Mais voilà, il faut les bons outils, il faut les bons mindsets, comme on dit. Et ça, je ne l'avais pas, c'est sûr. Donc en gros, il y avait juste moi qui était jugeant avec moi-même, et ça a été très compliqué. Mais c'est un truc tout bête, je fais partie des gens qui souffrent de troubles de l'attention. Ça va, je n'en ai pas non plus de façon très handicapante. Mais c'est le truc tout bête, tu fais chauffer de l'eau pour faire un thé, t'oublies, et maintenant quand je vais dans la cuisine et que je me rends compte que la bouilloire elle est froide, avant j'étais en mode, putain mais Renaud t'es vraiment trop con ! ce qui est franchement pas cool. Maintenant, je me poile. Vraiment, je rigole direct. Je suis en mode ah, encore oublier l'eau, c'est trop drôle. En fait, je vois tout à la rigolade parce qu'en soi, c'est pas grave. En fait, parce que si j'avais vraiment envie de boire du thé, je l'aurais déjà bu. Là, c'est juste voilà, je voulais me faire un thé. Je sais aussi comprendre que il y a des choses pas grave du tout. En fait, voilà.

  • Speaker #0

    Donc, tu es devenu ton meilleur collègue en fait.

  • Speaker #1

    Putain, mais ouais.

  • Speaker #0

    Cette réflexion, ce cheminement, tu l'as fait. par la thérapie, par la compréhension de toi.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup d'outils, je trouve, là-dedans pour t'aider. En fait, le pire, c'est que si je m'écoutais, je suis sûr... S'il y avait mon moi bien 5 ans qui était posé dans la pièce, qui m'écoutait maintenant là en train de parler au micro, il serait en mode « Mais c'est qui ce gars-là ? Il dit des trucs de hippie ? Il dit des trucs de gros naze ? » Parce que j'avais vraiment une image de con de ces gens-là, qui disaient « Oui, en fait, il suffit de s'écouter, de savoir ce qu'on veut faire, blablabla. » Et c'est ça en fait en ce moment que j'essaie aussi de faire comprendre aux gens, et avec des autres mots que les mots qu'on utilise tout le temps, tu vois. C'est que... Il y a un moyen d'être heureux, en fait. Même quand tu vis des trucs horribles. Alors après, évidemment, je suis ultra privilégié, donc moi, ça a été facilité fois mille. Mais j'essaye quand même de me dire qu'il y a quand même des indices, quoi, et des choses à faire, quoi. Et c'est bête, hein, mais rien que de se reconnecter un peu à l'enfance, de se dire, mais qu'est-ce que t'aimais faire quand t'étais petit, en fait ? Parce que peut-être que tu peux refaire un peu ça quand t'es grand, et ça va te rendre plus heureux. C'est con, hein. Mais moi, quand j'étais petit, j'adorais fabriquer des trucs. Créer des machins. Je prenais des cartons au supermarché, je construisais des trucs. Bah ça a fini que maintenant j'ai fait un canapé en carton. Un jour je me suis dit tiens, sur mon temps libre je vais créer des trucs, et ça m'a fait un bien fou parce que t'es là en mode, tu coupes tes cartons, tu colles tes trucs, t'écoutes un podcast. Au lieu de se dire, moi je fais quoi de ma vie ? Bon je vais scroller sur Instagram. Non ! Fais des trucs qui te font kiffer, tu vois. Si t'as envie de trier tous tes papiers de A à Z par ordre alphabétique, parce que depuis que t'es tout petit, t'as adoré ranger la bibliothèque de chez tes parents. Bah vas-y en fait, si c'est ton kiff. Et donc si en plus de ça, tu peux travailler dans une bibliothèque, bah trop bien.

  • Speaker #0

    De se dire que toutes tes activités que tu kiffes, même si elle est considérée comme conne, bah non en fait, c'est un truc qui te fait kiffer quoi. Si t'aimes... J'en sais rien moi... Si t'aimes récurer les chiottes... Bah c'est horrible, j'ai pas d'exemple en fait donc là c'est nul, mais si t'aimes faire des trucs absurdes, fais des trucs absurdes.

  • Speaker #1

    Pour en revenir au cinéma, finalement c'est comme quand tu regardes un film que t'adorais quand t'étais gamin, t'as toujours le même plaisir en fait, enfin c'est...

  • Speaker #0

    Bah à part quand il est devenu problématique, le nouveau regard, mais ouais, c'est un peu ça ouais. En plus de ça, t'as peut-être ce truc de... Madeleine de Proust.

  • Speaker #1

    Et justement, par rapport aux films problématiques, je digresse, qu'est-ce que t'en penses quand tu regardes des films qui sont aujourd'hui devenus problématiques, que t'as pu aimer ? C'est quoi ton ressenti ? Je veux voir si on a à peu près la même vision.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai quelques règles concernant ça. C'est que déjà, je vais penser à moi. Est-ce que ça me fait plaisir ? Mais ça, ça marche à peu près pour tous les films. Est-ce que l'activité de regarder ce film, ça me donne du plaisir ? Genre... Un exemple à la con, Ace Ventura, je sais pas si tu vois ce film, Jim Carrey, qui est le film de l'époque que tout le monde a adoré, mais qui est méga problématique en soi, puisque en gros le plot twist et l'histoire est basée sur une histoire de transidentité, je spoil mais de toute façon... C'est pas grave, il faut. Et en gros, le plot twist et beaucoup de blagues sont autour du fait qu'à un moment, lui embrasse du coup une femme. Mais en fait, il s'aperçoit que c'est un homme, et du coup, c'est horrible pour lui. Du coup, ça en vient à des gags. En gros, en vrai, c'est hilarant, mais évidemment, c'est hyper transphobe, homophobe, tout ça. Et même la fin, enfin bref, ça pue du cul, comme on pourrait dire. L'avantage, c'est que Jim Carrey, lui-même, qui a joué ce rôle, s'est remis en cause. Il a juste officiellement dit, les gars, en fait, je me suis rendu compte. C'était horrible ce qu'on a fait. Plus, je ne sais pas s'il est réel et les auteurs ont fait ça. Mais voilà, à un moment, faux. Donc moi, je me focus sur, est-ce que moi, ça me fait plaisir de voir ce film ? Donc si ça me plaît, je le regarde. Le problème, c'est que si les auteurs n'ont pas conscience et sont toujours aussi problématiques, etc. Je ne sais pas, par exemple, pour prendre un autre exemple, l'homme pâle. Imaginons que j'adore... Moi, une des chansons que je préfère de Lompal, c'est Ray Liotta, la... Non, non, non, non, non, non. Voilà. Même si j'aime écouter ce morceau, je sais que je ne vais pas l'écouter sur Spotify. Parce que ça va faire de l'argent, du coup, ça va créer de la thune. Et ça va finalement aider à ce gars-là qui ne se rend pas compte finalement de son problématisme. Il n'en est pas encore là, en tout cas. On va pas lui donner de l'argent ! Oh ! Calme-nous, tu vois. Tu vois, par exemple, il y a aussi d'autres exemples de cinéastes qui sont carrément décédés, et de se dire, bon, ils étaient problématiques, on va regarder un film, bon, bah en même temps, l'argent que ça va générer... Ça va aller... Ah, si, Claude François, par exemple. Mon problème, c'est que moi, mon plaisir coupable, c'est Claude François. J'adore Claude François, mais le mec, quand même, séquestrait des meufs. Enfin, vraiment, faut remettre les choses en place et de se dire, bon, si j'écoute Claude Claude, bah, bon, bah, j'espère que le fils est pas trop con. Ça va générer... Voilà. En fait, c'est... J'essaie de voir ça de façon un peu macro, tu vois, et de me dire, est-ce que finalement, mon acte va être... dans... Est-ce que ça va aider finalement la personne problématique ? Ou en tout cas, est-ce que ça va l'aider à changer ? Et je pense que juste remplir des bercis quand t'es l'homme pâle, c'est pas un bon message pour le faire changer. Je remets en cause ce qu'il fait, je n'excuse pas, mais en tout cas j'essaie de comprendre, je pense comprendre pas mal, puisque j'ai aussi fait des trucs hyper problématiques moi dans mon passé, et j'ai été con franchement, en plus de ça, voilà, la célébrité, les trucs comme ça, ça m'aide absolument pas, mais ce qui est cool c'est que j'ai eu la chance aussi qu'on me mette le nez dans la merde et qu'on me dise, mais Renaud c'est pas du tout ok là ce que t'as fait ? Et au début je fais, non non mais en fait, mais en fait si c'est horrible et tu prends du temps, en fait c'est du temps aussi de se rendre compte que t'es... t'as été une merde, que t'as fait de la merde alors ça va moi j'ai eu de la chance de pas avoir fait des dingueries de hallucinateurs mais déjà, enfin voilà, à partir du moment où tu blesses des gens, bah c'est pas cool mais bref tout ça pour dire que à mon avis, il y a pour revenir sur la question, bah moi je le vis comme Je prends du recul et j'essaie de remettre en question plus de façon avec beaucoup de recul, de me dire est-ce que je vais financer des connards ou pas, en gros, point. Mais si j'aime regarder un film problématique, bon bah... Moi, à mon avis, il faudrait juste mettre des encarts de prévention au début des films. J'aimerais bien lutter, tu vois, et faire en sorte que ça existe, que ça puisse exister au début de chaque film, mais comme font Disney avec...

  • Speaker #1

    Sur les milieux d'histoire.

  • Speaker #0

    Évidemment, il y a des films Disney à l'époque, ils étaient dans un délire. Ils étaient sexistes, ils étaient racistes. Bon, c'était comme ça avant, entre guillemets. On ne va pas changer le passé, mais on ne va pas non plus faire un autodafé et tout supprimer. Mais c'est trop bien qu'au début, attention, on était raciste. Voilà, au moins c'est dit et on ne va pas prendre tout comme premier degré. Pour moi, il faut parler simplement au gentil. Et là, ce serait trop bien, un monde idéal où, devant des films comme... Je n'ai pas d'exemple là, mais... Au début, attention, il y a plein de comportements hyper toxiques, attention, enfin voilà, ça serait génial. Et même les trigger warning, bah typiquement, aujourd'hui sort l'amour ouf de Gilles Lelouch, en tout cas le jour où on enregistre cet épisode, comme ça, petit indice sur le jour où on enregistre cet épisode, bref, et je suis allé le voir en avant-première et de jour, bah purée, je pense que ça aurait été pas mal au début du film de mettre des trigger warning encore une fois, tu vois, parce qu'il y a plein de scènes hyper cringe pour celles et ceux qui ont... ont vécu ce genre de choses et pour moi vraiment ça serait trop bien il y avait une autre personne sur internet qui parle de ça qui parle de cinéma ça s'appelle la manie du cinéma et qui disait ouais purée il faudrait un et c'est pour ça que moi dans mes recos par recos quotidienne j'ai vraiment aussi une page spéciale où je dis attention les triggers warning parce qu'à un moment même si ça spoil et au moins tu vas passer un bon moment tu as enfin s'il ya des trucs d'agression tout comme ça bah oui il faut savoir quoi C'est chiant, quoi.

  • Speaker #1

    C'est un peu comme les interdits au moins de 13, interdits au moins de 15, interdits au moins de 18, qui sont trop vagues, finalement.

  • Speaker #0

    Qui sont trop bien, mais il faut encore plus s'affiner, parce qu'on commence aussi à se comprendre de plus en plus, et qu'il faut trigger warninger les gens.

  • Speaker #1

    Je pense qu'on en a déjà parlé pas mal, mais pour conclure un peu cet épisode, est-ce que tu as des tips pour les gens qui ne savent pas encore, pour apprendre à se connaître, ou alors un petit message à faire passer à ton petit Renaud de toi quand tu étais petit ?

  • Speaker #0

    J'avais noté un truc très marrant.

  • Speaker #1

    Ah, vas-y. Sors la Miss France qui est en toi et fais-nous un message de paix au monde.

  • Speaker #0

    Ne fais pas d'enfant avant d'avoir un amour profond pour l'humanité. Mais surtout une parfaite compréhension. En tout cas, la plus grande... C'est ça, en fait, je pense qu'il y a un truc de... Apprends à connaître et à comprendre l'humanité. et comment fonctionnent les gens et arrête de croire qu'on pense comme toi surtout pour moi qui était très narcissique et je le suis toujours mais du coup c'est un travail de compensation de se dire oulala les gens ne pensent pas comme toi je pense que c'est ça je pense que ce serait le plus grand tips de vie que je me donnerai ça m'aurait bien aidé mais sinon voilà hypnothérapie thérapie comportement talent tout ça quoi les basiques voilà un petit basic Non mais en fait je lutte aussi pour ça, parce que les gens, quand tu leur parles de psy, vu que la pop culture a vraiment démocratisé ce gros con de psy qu'on juge, comme la personne qui n'écoute pas, et puis on parle... Non, il y a des thérapies, mais c'est juste magique, juste là tu discutes. Je donne beaucoup l'exemple du film Will Hunting avec Robin Williams, où voilà c'est un truc beaucoup plus humain, où on discute, on s'écoute vraiment... On considère vraiment les vrais problèmes de la personne. Il y a des thérapies comme ça, et il faut vraiment, si on a l'occasion, choper ça au vol, quoi. Parce qu'il y a plein de gens, évidemment, qui n'ont pas l'argent, et ça c'est un problème en France, c'est que voilà, mais il y a quand même plein de gens, je suis désolé, ils ont quand même les thunes, parce que j'en sais rien, soit ils se payent un forfait à la salle, ou ils vont jamais, soit ils ont des forfaits à tirer à l'arigot de partout, t'as envie de leur dire, bon, les gars... économisez un petit peu, allez chez le psy et vous verrez c'est formidable Bon y'a plein de mauvaises habitudes que tu peux remplacer par une petite séance de psy de temps en temps ça peut faire de mal Ouais et puis faudrait même pas dire psy je pense juste thérapie parce qu'en fait il y a plein de formes de thérapie c'est con mais ça paraît aussi hyper hippie et détestable mais genre l'art thérapie en fait c'est con mais tellement de gens qui se considèrent pas forcément comme artistes peuvent kiffer ce genre de choses. Tu vois, la musicothérapie. Y'a plein de moments où t'étais pas bien, tu te dis, bah mets juste une musique qui te plaît et... Ah ouais, c'est vrai que là ça me met dans un bon mood. Ou la musique ambiante, les trucs un peu qui te posent, l'ASMR, y'a beaucoup de trucs d'ASMR. Pareil, démocratiser le fait que c'est pas juste des gens qui font des bruits de bouche. L'ASMR c'est... Trouver des sons qui te font des micro orgasmes quand même à l'intérieur de toi quoi. Pas sexuels bien sûr, calmez-vous les auditeurs et les auditrices, mais c'est un truc qui te... Apparemment il y a des gens qui arrêtent leur... traitement anxiolytique ou antidépresseur grâce à l'ASMR. Donc c'est un truc où tous les gens qui font des blagues là-dessus sur Internet, il faudrait leur dire tais-toi Ça aide les gens, donc arrête de démocratiser des faux jugements sur l'ASMR, parce que c'est des trucs qui sauvent des vies. Et pareil, si je m'écoutais il y a cinq ans, je me dirais mais tais-toi avec tes discours de hippie pro-ASMR. Mais là, je me dirais patience, tu verras Comment tu seras plus heureux dans 5 ans ? Et tranquille dans ton cerveau.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton temps. Est-ce que tu veux nous dire où est-ce qu'on peut te retrouver ? Ton actu ?

  • Speaker #0

    Vous pouvez me retrouver sur, surtout, Internet. Et surtout pas devant chez moi. J'aime bien dire ça. Non, mais voilà. Non, mais voilà, Internet, YouTube, Instagram, surtout. Après, j'ai essayé un peu de poster sur TikTok, mais bon, voilà. C'est mon cœur de truc. Il y a Dailymotion qui veut aussi que je poste des trucs, mais... Ça existe encore ? Ouais, ça existe encore ! Non mais voilà, YouTube, absolument, parce qu'on va faire des grandes choses. Et Instagram. Voilà. Il y a donc Renaud Bizarre, et je vais même ouvrir une sorte de chaîne un peu exutoire qui va s'appeler Renaud Bazar, attention la petite nuance, où là je vais juste poster absolument n'importe quoi. Voilà, aucune ligne éditoriale, juste du gros bazar. Et donc ouais, c'est reco par reco, quotidienne quand même, et c'est pas rien. Si vous voulez mettre des films plus en haut de vos listes de films à regarder que vous regardez finalement jamais, mais là vous vous direz... Il y a quand même Renaud qui a conseillé ça, ça m'a bien motivé. Si on ne le regardait pas ce soir...

  • Speaker #1

    D'accord, génial. Je vais agrandir ma liste de trucs à regarder, qui n'avancent pas. Et je me sens que je mettrai tous tes contacts dans les petits commentaires, la petite bio, tout le biais. Comme ça, les gens pourront te retrouver et venir suivre toutes tes recommandations ou non.

  • Speaker #0

    Excellent. Merci pour cette excellente discussion enrichissante et sympathique où j'ai absolument parlé en permanence. Donc ça, ça me rappelle que lors de ce soir... Ouais, mais tu vois, par exemple, c'était les soirées avant, quand je ne m'étais pas rendu compte qu'il fallait que j'arrête de prendre de la place. Et je me suis dit, peut-être qu'il faut juste que je fasse des podcasts. Au moins, là, c'est le but.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de souci. Moi, j'adore écouter, justement. J'ai vraiment adoré écouter ton point de vue. J'espère que ça sera aussi bien à la sortie.

  • Speaker #0

    Je suis là, tu devrais écouter. C'est toujours marrant de réécouter. Tu fais, ah, c'est rigolo.

  • Speaker #1

    Au bout d'un moment, tu n'arrives plus à entendre ta voix. Je tiens à te le préciser, je n'arrive plus à m'entendre. Ah,

  • Speaker #0

    personnellement, je... Du coup, c'est peut-être une petite conclusion. Mais justement, en allant de mieux en mieux avec moi-même, finalement, c'est comme si je retrouvais un pote quand je me réécoute. J'avais ce truc de ne plus supporter ma gueule, mais maintenant, je ne l'ai plus parce que je retrouve un pote. Coucou ! Ah, ça faisait longtemps. Et puis, c'est un souvenir. Ça me rappellera ce matin où on s'est réveillés. Il était 11h. C'était cool. Et en plus, tu as vu mon petit studio avec mes coussins cinéma.

  • Speaker #1

    Je pense que... Ça nécessite un post quand même à l'occasion sur Instagram que tu nous fasses présenter tous tes coussins.

  • Speaker #0

    Sinon, je ferai de la promo en présentant mes coussins et le podcast.

  • Speaker #1

    Et on dira que c'est grâce à moi que vous pouvez admirer la collection.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une belle idée. Tu me le rappelleras. Pas de souci.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Encore merci en tout cas. Et voilà. Retour au présent. Encore merci à Renaud. J'ai vraiment passé un super moment. On a bien rigolé. Et j'ai une liste de recommandations de films longs comme le bras maintenant, en plus de toutes celles qu'il fait, sur Instagram. Pas sûr qu'une seule vie sera suffisante pour ça. J'adore sa démarche de nous éduquer sur les émotions et les sentiments à travers le cinéma, et surtout de montrer que le cinéma qui nous fait réfléchir, c'est pas forcément un cinéma élitiste, mais avant tout un cinéma qui génère des émotions. Si vous avez aimé cette rencontre, et vous voulez découvrir la collection d'oreillers de Renaud, rendez-vous sur Instagram et Youtube. à Trono Bizarre. De mon côté, je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode où je vous partage mon vidéoclub avec ses films qui m'ont appris à assumer ma différence. En attendant, rendez-vous sur Instagram à Scorpius Riot pour parler cinéma, émotions et bizarrerie. Et pour que je vous kiffe toujours plus, pensez à liker, partager et faire connaître la bonne parole.

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