- Speaker #0
Salut à tous et bienvenue sur Côté Canap. Vous vous êtes déjà demandé ce que faisait réellement une sexologue ? Quand et pourquoi consulter ? Aujourd'hui, on éclaire ces zones d'ombre avec une experte, Paul Kivy. Elle nous explique avec clarté et bienveillance son parcours, les raisons profondes qui l'animent, le type de clientèle qu'elle accompagne et les signaux qui peuvent nous indiquer qu'une consultation serait bénéfique. Un épisode essentiel pour démystifier la sexologie. Bonjour Paul et bienvenue sur Côté Canap.
- Speaker #1
Merci beaucoup.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux présenter, nous dire un petit peu qui tu es et qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
- Speaker #1
Alors, je suis sexologue initiale, je suis thérapeute de couple et j'ai ouvert le panel à tout ce qui est thérapie, différentes thérapies systémiques, donc ça on a inclus un peu la famille. Orienter solution, on est plus dans l'action. L'acte thérapie, c'est plus une thérapie d'engagement et d'acceptation, donc c'est voir un petit peu où on en est. et un peu aussi où on va. Enfin voilà, je prends aussi tout ce qui est aspect plutôt sexologie, que ce soit dans les couples individuels ou des choses en particulier, tout ce qui est malheureusement assez tabu et violent.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui définit ton métier en fait ? Qu'est-ce qu'un sexologue ? Pourquoi on vient te consulter ?
- Speaker #1
Alors, généralement, c'est des problèmes proprement dit au niveau de la sexualité, donc ça peut être des problèmes de désir, des problèmes d'anorgasmie. Des problèmes de dysfonction érectile, mais ça va aussi dans tout ce qui est confiance en soi, puisque la confiance en soi permet quand même d'avoir une sexualité, d'être bien dans son corps. Des problèmes communicationnels, que ce soit en couple ou bien individuel par rapport à son compagnon. Voilà, c'est vraiment tout ce qui est vaginisme aussi au niveau des femmes. La majorité, je vais dire en soi, c'est souvent des dysfonctions rectiles ou bien des éjaculations prématurées. Donc voilà, le monsieur a une éjaculation, mais trop vite. Pas mal de problèmes quand même de vaginisme, au niveau des femmes, et de désir d'orgasme.
- Speaker #0
Et au niveau de ta clientèle, tu as autant de couples que de personnes seules ?
- Speaker #1
C'est par période, en fait. Il y a des périodes où j'ai plus de thérapie de couple. On va dire ici le printemps, il y a plus de thérapie de couple. Voilà, vaginisme et dysfonction rectile, c'est un petit peu en ligne de fond tout le temps. Et tout ce qui est viola, tout le temps, c'est plutôt octobre, novembre, décembre.
- Speaker #0
Donc, tu comprends vraiment qu'il y a des cycles. Tu as plus tel type de consultation ou tel type de consultation.
- Speaker #1
Oui, j'ai vraiment… Ici, ça va faire… Bon, moi, je suis diplômée depuis 2021. Je me suis installée en juillet 2021. Et donc maintenant, je peux quand même... faire le bilan tout doucement de mes quatre années. J'ai plus des périodes comme ça où c'est plus calme. Plus de vagues. Oui, oui.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui t'a poussée à t'orienter, tu dis, depuis 2020 ? J'imagine que tu avais un autre emploi avant.
- Speaker #1
Alors, mon parcours, à la base, à la base, j'ai fait bioesthétique, donc je suis esthéticienne. Et puis après, j'ai refait mes études d'infirmière. Donc j'ai pratiqué un petit peu et puis je suis partie dans l'enseignement pendant 21 ans. Mais la sexualité m'a toujours intéressée. Elle m'a toujours intéressée. Voilà. Et l'aspect psychologique et de couple, ça a toujours été quelque chose qui m'intéressait. Puis dans mon parcours, les choses de la vie ont fait que j'ai un fils. Ce n'était pas le moment où j'ai refait mes études à l'ULB. Il n'y avait pas à ce moment-là, ce n'était pas le samedi, il y avait uniquement à l'UCL. On pouvait faire ça et c'était en journée, donc avec un temps plein, ce n'était pas possible. Les choses se sont alignées, donc ils ont ouvert un master de trois ans, deux ans le samedi à l'ULB. Et le fiston rentrait à l'université, donc il est parti à l'UNIF. Et moi, je me suis dit, allez, je me lance. Et puis, j'ai refait mes études parce que j'ai adoré l'enseignement, mais j'avais envie. d'autres choses et je veux envie de terminer ma carrière professionnelle de façon différente donc retour du coup en cours pour les bas de casquette tous les samedis à l'ULB et parallèlement à ça je me suis formée en hypnose aussi ah oui,
- Speaker #0
on a justement eu un hypnotiseur de spectacle en interview récemment Est-ce que tu sais expliquer quelle est la différence entre un sexologue et un psychologue ? Pourquoi plutôt aller voir un sexologue plutôt qu'un psychologue ?
- Speaker #1
Le psychologue a la psy proprement dit. Alors, il y a des psychologues où fatalement, ils ont aussi les gens, on confie leur vie intime. La distinction, il y en a qui sont à l'aise avec ça, il y en a d'autres qui ne sont pas à l'aise. Et nous, on est vraiment dans, on va aller dans l'intimité, on va voir concrètement ce qui se passe. L'idée, c'est d'améliorer quand même, d'avoir une vie relationnelle et sexuelle épanouie par rapport à l'idée de la personne. Voilà, chacun a sa façon de voir une relation épanouie. C'est quoi une relation épanouie ? On pourrait rien que faire un podcast là-dessus.
- Speaker #0
Dans ta clientèle, quand est-ce qu'il est bon de consulter, par exemple, en couple ? Est-ce que c'est quand tout va bien ? Est-ce que c'est plutôt quand tout va mal ? Que là, c'est le moment de tirer la sonnette ? Il y a beaucoup de gens qui ont... se faire, se dire je vais franchir la porte d'un sexologue. Donc dans quel cas tu...
- Speaker #1
Moi je leur conseillerais souvent ce qui arrive concrètement ici, si je joue le pompier, donc ils arrivent quand la maison brûle, en tout cas avec les couples. Idéalement ce serait, j'ai eu un jeune couple comme ça qui était chouette et ça faisait trois mois qu'ils étaient ensemble et qu'ils sont venus et qu'ils sont venus juste pour une séance pour voir au niveau des valeurs du couple et tout ça. et vraiment pour avoir des bonnes bases. Donc, l'idéal quand même, c'est de venir, ne pas attendre qu'on soit trop loin, parce que quand on est trop loin, il y a parfois souvent trop de reproches, il y a trop de rancœurs, et donc c'est parfois compliqué. Je ne dis pas que ce n'est pas possible, mais c'est compliqué de repartir sur des bonnes bases. Ne pas attendre de trop que les choses prennent…
- Speaker #0
S'enveniment.
- Speaker #1
Oui, s'enveniment. Et le fait qu'on soit, je vais dire… à trois ans. Ça évite d'avoir la conversation en ping-pong avec le compagnon ou la compagne et qu'on n'avance pas avec quelqu'un qui recadre, qui remet des limites, qui reclarifie les choses.
- Speaker #0
Est-ce que les couples, quand ils viennent te voir, ont un peu cette tendance à penser que tu es là pour prendre parti dans un cas de conflit ?
- Speaker #1
Peut-être. Peut-être que dans leur idée, c'est ça. Mais moi, je cadre dès le premier appel. j'aime bien que les gens m'appellent parce que le fait déjà d'appeler c'est déjà une démarche on passe un peu le cap c'est déjà une première je cadre très fort dans le sens où je leur explique un petit peu comment ça va aller donc généralement je les reçois une fois ensemble puis je reçois monsieur ou madame ou madame madame madame ou monsieur monsieur voilà suivent le couple pour voir un petit peu là aussi je vois s'il y a un agenda caché donc s'il y a un amant ou une maîtresse ça ne changera pas grand chose mais autant le savoir où on en est.
- Speaker #0
Ça débloque la parole, le fait de les recevoir.
- Speaker #1
Oui, voilà. Et donc là, ils peuvent parfois dire certaines choses. On s'entend bien que tout ce qui se dit à deux reste dans la consultation de deux et tout ce qui se dit seul, voilà. Et donc, ce n'est jamais moi qui va amener ce qu'ils m'ont dit en individuel. Donc, si eux l'amènent, oui. Et alors, généralement, la quatrième, je les revois à deux et puis seulement on commence le travail. Donc, je suis claire dans le sens où ça va demander du temps, de l'argent, de l'investissement. et que je ne vais pas régler en une heure leurs problèmes de 20 ans. Donc, je vais dire en soi, leurs problèmes se sont installés souvent pendant… Il y a déjà souvent quelques années où ça s'est installé, où la non-communication, le non-investissement. Donc, l'idée, c'est vraiment de mettre les bases d'abord, et puis après, on décide ensemble des objectifs, et puis je vois au fur et à mesure, soit monsieur, madame, ou inversement.
- Speaker #0
Et comme ça, quand tu rencontres des couples qui ont des problèmes entre eux, en général est-ce que c'est plus de l'ordre sexuel ou plus de l'ordre de la communication finalement ?
- Speaker #1
il y a un peu des deux, tout dépend en fait des valeurs du couple et donc en règle générale c'est oui, on n'ose pas dire on pense qu'en ne disant pas en ne clarifiant pas les émotions qu'il y a derrière ça va passer crème et ça va passer et souvent ce qui se passe c'est c'est qu'il y a l'accumulation, entre guillemets, moi j'appelle ça des timbres ou bien de sable dans une amphore. Et puis quand l'amphore, le sable sort comme ça de l'amphore, on se demande d'où ça vient. C'est au niveau communication et sexualité quand même, puisque c'est une manière d'avoir de l'intimité avec l'autre. Un couple, en fait, il a trois piliers. Il a un pilier, tout ce qui est intimité, dont j'aime pas trop le terme relation sexuelle, mais l'intimité, donc c'est les petites attentions, les compliments et tout ça. Il y a l'amitié. et puis il y a les sentiments amoureux donc l'idée c'est de voir un petit peu pour moi c'est l'amitié qui va rester le pilier le plus le dernier ça va être ça, je vais dire en soi et si on perd l'amitié dans un couple, c'est là où il faut se séparer ou alors il faut quand même garder cette amitié pour dire de se séparer c'est la plus solide d'après toi l'amitié ? oui parce que C'est là où il y a, en tout cas ma vision, c'est là où on voit les valeurs communes. Et généralement, les couples dysfonctionnent quand les valeurs ne sont plus les mêmes. Donc par exemple, je ne sais pas moi, si la valeur commune était la fidélité du couple et qu'on a une infidélité. Maintenant, on pourrait faire un débat sur la fidélité, où ça commence. Un peu de castration. Oui, c'est ce que je voulais dire. Mais là, ça dysfonctionne. Donc tout dépend un petit peu des... Moi, je commence toujours par les valeurs, checker leurs valeurs. un peu faire leur blason de couple et voir un petit peu c'est quoi leur blason, c'est quoi la devise du couple, parce qu'on n'en sort jamais de nos valeurs. Pour moi, c'est en tout cas l'amitié et un des piliers super importants dans le couple.
- Speaker #0
Quand les gens viennent te voir, alors est-ce qu'ils espèrent quelque part ressortir avec des exercices ou des petits tips ? Ça fonctionne comme ça ?
- Speaker #1
Oui, généralement, moi, je leur donne certaines choses que j'ai apprises de par mes formations. tout ça, de par mon expérience aussi. Et souvent, je leur demande, c'est un petit pas. Donc, souvent, on termine la séance comme ça, un petit pas. Qu'est-ce qui serait OK ? Ça ne doit pas être quelque chose d'énorme. Et qu'est-ce qui serait OK pour la prochaine fois mettre en place ? Et là, je pars plus dans ma thérapie orientée solution. Donc, on fait des petits pas pour aller vers un objectif plus grand. Et c'est deux. Pour inclure quelqu'un et pour que les choses avancent, C'est la personne qui doit donner ses propres objectifs et ses propres actions. Moi, je peux leur donner, oui, je vais conseiller, par exemple, dans le cas du vaginisme, je vais conseiller certaines choses, je vais les réorienter au niveau gynéco, au niveau kiné, au niveau pharmacie.
- Speaker #0
Tu les éclaires un petit peu sur ce qui existe.
- Speaker #1
Voilà, donc ça, voilà. Donc, on repart aussi, si on repart au vaginisme, on repart aussi dans tout ce qui est fantasmatique, érotique. Je veux dire, en soi, oui, je vois l'éventail de ce que je peux leur donner, mais la petite action pour la prochaine séance, généralement, ça vient d'eux. Et donc, voilà, et parfois dans les couples, c'est chacun qui fait une petite action et puis l'action du couple. Et quand je les revois, généralement, je check pour voir ce qui s'est passé, si c'était OK, pas OK, si c'était de trop, si malgré tout, on a quand même avancé un petit peu. peu ne fût-ce que... En tout cas, dans ce qu'ils veulent comme objectif final.
- Speaker #0
Par rapport à ta clientèle, comme ça, tu vois que les gens ont de plus en plus facile à franchir le cap de consulter un sexologue. Le fait d'avoir un peu les réseaux sociaux qui libéralisent la parole aide à ce que les gens consultent. Ou alors, à l'inverse, les gens sont peut-être encore rigides sur ce sujet-là.
- Speaker #1
Quand ils viennent ici, c'est qu'ils ont déjà fait une démarche. Et souvent, c'est parce que, surtout pour les couples, je suis le dernier recours. Je prends vraiment la métaphore du pompier, où je suis là pour éteindre, pour l'incendie. Et puis l'idée, c'est après, on appelle l'assureur pour voir. Puis reconstruire la maison, c'est vraiment… Ça se libère tout doucement. C'est encore compliqué de passer le cap. Le fait d'appeler déjà après, ils sont… J'ai fait attention à mon cadre, c'était important pour moi, j'y ai réfléchi.
- Speaker #0
Créer une zone intime.
- Speaker #1
Oui, beaucoup de nids, un endroit qui sent bien. Même pendant mes séances d'hypnose, il y a des gens qui partent après quand ils ont besoin de retourner dans leur lieu de calme. Mais ici, imagine, sur le canapé, ici, bleu, c'est devenu leur endroit aussi. C'est mon lieu de consultation, mais c'est devenu leur endroit. Il y en a symboliquement, ils retirent leurs chaussures en bas parce que c'est leur endroit. D'accord.
- Speaker #0
Après, le côté rassurant.
- Speaker #1
Ok, je suis dans.
- Speaker #0
Et quand des gens viennent te voir, comme ça par exemple en consultation de couple, est-ce que ces consultations peuvent durer des années ?
- Speaker #1
Oui, parce que je peux et les accompagner pour dire d'améliorer encore les choses et améliorer leur couple. Bon, maintenant on espace, je vais dire. Quand c'est vraiment, on est dans la suite de l'incendie. généralement parfois je les prends tous les quinze jours ou bien toutes les semaines j'ai déjà eu parfois où j'ai eu monsieur madame sur la même semaine et puis après au fur et à mesure voilà que ce soit les couples ou d'autres souvent ce que je fais quand ça va un petit peu mieux mais je remets pour les coups je remets par exemple un rendez vous à six mois et on check voilà on voit si on fait le rendez vous pas donc on fait quand ça commence à aller mieux On met tous les mois et puis après, on met tous les mois et demi et puis on met tous les deux mois. Ou il y en a d'autres où ça va bien. Je vais dire, voilà, j'ai eu des bébés, j'ai eu des mariages, j'ai eu des nouvelles constructions. Donc, voilà, j'ai quand même eu quelques bébés sexentiels. Donc, c'est chelou. Donc, voilà. Oui, dans ma prise en charge aussi, il y a tous aspects avec les jeunes au niveau prise en charge PMA ou des choses comme ça aussi, ça fait partie aussi. Quelques propres comme ça que j'ai accompagnées. Puis pour finir, ma dame est tombée enceinte de façon naturelle et donc voilà. J'ai quelques bébés sexentiels, donc c'est bien.
- Speaker #0
Ça fait toujours plaisir. Pour en revenir à ta clientèle ici, est-ce que tu as tout âge ?
- Speaker #1
Eh bien oui, j'ai tout âge. dont je peux avoir des couples assez jeunes, je vais dire, dans la 18-20 ans. Ce n'est pas la majorité de ma patientèle, mais je peux avoir aussi. J'ai eu des couples qui ont passé 60 ans et qui viennent malgré tout parce que là aussi, ils se rendent compte de choses qui ne vont plus et qu'ils n'ont pas envie d'arriver nécessairement à une séparation. Ils essayent de...
- Speaker #0
Au niveau de la sexualité, en fait, il n'y a pas vraiment d'âge ?
- Speaker #1
Non, il n'y a pas d'âge. D'ailleurs, j'ai fait un... posium avec le réseau phare sur justement la sexualité des aînés donc je veux dire en soit à tout âge on peut avoir une sexualité épanouie je dirais même qu'après 50 ans mais on a plus on a la ménopause mais bon voilà il ya moyen de trouver au niveau des symptômes des moyens pour avoir une sexualité épanouie À 50 ans, les femmes sont libérées, elles ne risquent plus d'être enceintes. Les messieurs arrivent avec des dysfonctions rectiles, ce n'est pas de chance. Et je dirais même qu'il y a des couples ou des personnes qui sont plus épanouies sexuellement, qui osent plus, qui sont plus à l'aise avec leur corps, qui sentent moins cette pression au niveau du dictat du corps, où ça doit être impeccable et qui lâchent prise. et qui, donc, à chaque âge, il y a sa sexualité et ça peut être très chouette aussi, même pour... pour les personnes plus âgées, on va dire.
- Speaker #0
Justement, je voulais revenir sur ce que tu dis. Tu parles du regard et de l'imposition du corps par rapport à la sexualité. On est quand même dans une société ultra médiatisée où finalement, même la femme reste, esthétiquement, doit rester au top à n'importe quel âge. Est-ce que ça, c'est un problème que tu rencontres souvent et qui peut être un blocage ?
- Speaker #1
Beaucoup, beaucoup en fait. Beaucoup de femmes, d'hommes aussi, parce qu'il ne faut pas croire. que les hommes ont confiance en eux. Et donc, l'un et l'autre, je travaille vraiment, je dirais peut-être que c'est même en individuel, c'est peut-être la base de mes consultations, c'est se réapproprier son corps, se réexplorer ou s'explorer, parce que même parfois, je vais dire, des messieurs ou des dames, les deux ne se connaissent pas, ne connaissent pas leur corps, ne connaissent pas, n'ont pas fait connaissance. Allez, je vais parler pour mes... Pour mes dames, souvent, elles n'ont jamais fait connaissance avec leur vulve, elles ne savent pas comment elle est. Donc oui, la confiance en soi et au niveau corporel, ça fait énormément. Je vais dire en soi, on part toujours du principe qu'au niveau de la société, on doit être, oui, pas filiforme, mais en tout cas rentrer entre guillemets dans des normes. Non, on a des personnes qui sont plus... qui ont des formes, mais qui se sentent bien avec leurs formes. Moi, je dis toujours, ça augmente la surface de caresse. C'est vraiment important de se connaître. Il y en a qui ne se connaissent pas, qui n'explorent pas. On a aussi tout ce qui a quand même la chape. On est quand même dans une société où le catholicisme, même si on n'est plus autant, je vais dire, aller à l'église.
- Speaker #0
Ça arrête un blocage religieux ?
- Speaker #1
Oui. ça reste un blocage parce que surtout pour certaines générations le corps c'est sale, la sexualité c'est sale, on peut avoir une sexualité mais c'est uniquement pour avoir des enfants et donc c'est pas quelque chose de oui ça fait partie du couple et du package couple c'est quelque chose que tu rencontres même dans les couples plus jeunes les petits trente-mères non ça je pense qu'ils sont moins dans cette pression là mais par contre je retrouve ça plus dans la génération, on va dire, 35-55, le regard des autres aussi, le regard de la société, le regard des autres. Et si on passe la génération au-dessus, là, c'est encore, je trouve, encore plus présent parce que, au niveau, je fais de la systémique, donc je vais voir au niveau de la famille, mais je vais voir aussi le blason familial au niveau de la sexualité. Et donc, si je prends, par exemple, les dames ou les messieurs plus âgés, on est… Oui, mais c'est sale, oui, mais enfin voilà, on sait que... Tout le monde a de la sexualité, mais le catholicisme aussi, la culture familiale et le blason familial jouent énormément.
- Speaker #0
C'est fou. Et dans les jeunes, est-ce que c'est plus par rapport à un regard des autres, de ce côté performance aussi, peut-être pour les garçons ?
- Speaker #1
Oui, mais là, pour les jeunes, la sonnette d'alarme, ce n'est pas plutôt la religion, c'est plutôt l'éducation au niveau du porno. Et donc là, je pense qu'il y a pas mal de choses à faire. parce qu'on est quand même, alors je ne dis pas qu'ils sont tous comme ça, très procéduriers dans le sens où une intimité, ça se passe avec un peu de préliminaire, puis voilà, on se fait des câlins et tout ça. Et puis voilà, pour certains jeunes, la pénétration, c'est ultra important, que ce soit fille ou garçon, alors que je vais dire en soi, la pénétration, c'est la cerise sur le gâteau. Et donc, s'il n'y a pas la cerise sur le gâteau, ce n'est pas pour ça que le gâteau n'est pas bon.
- Speaker #0
C'est un peu dans le cliché comme ça.
- Speaker #1
On est un peu dans la procédure, mais ça, ça découle quand même des pornos où c'est du cinéma. Donc je vais dire en dessous. Je ne dis pas que c'est mauvais d'avoir de la pornographie parce que ça peut être chouette d'introduire de la porno dans un couple. Et voilà, ça peut donner du fun si tout le monde est OK. Ça met cette procédure où ça remet de la pression et à la fille s'il y a des problèmes de vaginisme. Parce que l'idée, c'est si il ne sait pas me pénétrer, il va me quitter. On est là-dedans.
- Speaker #0
Voilà. Parce qu'il y a des fortes croyances.
- Speaker #1
Oui. Et les garçons, c'est si je ne pénètre pas, si je n'ai pas une éjaculation, je ne suis peut-être pas un homme complet. Donc, il y a des choses à travailler de ce point de vue-là. Ici, pour le moment, j'ai une étudiante. J'ai de la chance d'avoir une étudiante en sexo. Et je me dis, chouette, je me retrouve… Ça doit être ma mission de vie, ça, transmettre. Et elle est plus jeune et donc on en parle et effectivement, les réseaux sont chouettes parce que ça permet de libérer la parole. Mais il y a quand même beaucoup d'anxiété de performance. Ça c'est à tout niveau, je vais dire, surtout pour les hommes quand on a des dysfonctions rectiles. Je travaille aussi sur leur anxiété, le stress et je dirais même que c'est une des premières choses que je travaille.
- Speaker #0
Par rapport à cette éducation des jeunes, est-ce que c'est quelque chose que tu aimerais développer ? J'imagine que c'est important pour toi, vu ton cursus, d'éduquer les enfants à la sexualité. C'est quelque chose qu'on ne parle pas actuellement dans les écoles,
- Speaker #1
en tout cas pas beaucoup. Oui, on commence. Maintenant, il y a l'Evras et tout ça qui a fait débat. On ne va pas revenir sur les débats. Ça montre bien au niveau de la société. de l'image par rapport moi je pense qu'on devrait développer plus et moi en tout cas de ce que je retiens de ma partie quand j'étais enseignante on devrait en parler plus pas que parler de l'aspect organique ou voilà il faut en parler je veux dire éduquer au niveau un vagin un pénis, de quoi c'est constitué tout ça mais c'est voir tout l'aspect autour, l'aspect intimité l'aspect affection ... Je pense qu'il y a des choses à développer, mais peut-être que la société n'est pas encore...
- Speaker #2
Et la sphère relationnelle aussi,
- Speaker #0
peut-être aussi, c'est quelque chose qui...
- Speaker #1
Et je dirais communicationnelle dans le sens où on apprend... On devrait avoir des cours comme, enfin, je ne sais pas, en morale, où on apprend à communiquer, à aller dans ses émotions. Je travaille beaucoup avec une... roue d'émotion, aller clarifier notre émotion pour pouvoir expliquer à l'autre comment on se sent, parce que généralement, expliquer comment on se sent dans son corps, au niveau corporel aussi, aller voir, parce que le corps, il nous parle, et quand on ne l'écoute pas, il hurle, les douleurs apparaissent. On devrait apprendre, ça pourrait être chouette d'avoir... on a les cours de morale ou des choses comme ça mais communicationnel ça peut servir et dans le couple et avec les amis et au niveau professionnel mais on n'a pas ça donc on part du principe que c'est inné et non tout le monde ne sait pas communiquer tout le monde ne sait pas identifier ses émotions et donc c'est important c'est difficile pour les gens de dire je suis en couple non je pense pas maintenant peut-être il faudrait voir un petit peu peu avec les jeunes, comment ils voient ça, qu'est-ce qu'ils mettent dans le mot couple. On peut être en couple, mais on peut être en couple de différentes manières. Donc, il y a la manière, entre guillemets, chez mes couples, qui n'est pas classique, mais plus général, on va dire qu'on est tout le monde sur le même toit et qu'on soit en couple recoposé ou pas. Maintenant, ça se développe beaucoup, c'est chacun chez soi et puis on passe des bons moments ensemble, qu'on ait des enfants ou pas. Il y a certains couple aussi même plus jeune qui qui ont chacun chez soi, qui sont vraiment en couple, mariés, mais chacun chez soi, et qui ont les enfants et qui vivent comme ça, et ça se passe pas mal. Donc je pense qu'au fur et à mesure ici des années, le terme couple va un peu… Ça évolue un petit peu. On reste un peu dans le carcan encore catholismisme, donc on est quand même dans une société judéo-chrétienne, faut pas… Donc on reste la majorité comme ça, les couples en tout cas évoluent maintenant. un débat aussi à partir de quand on se considère en couple est ce qu'on est on peut partir dans les couples libres est ce qu'on veut partir dans les polyamour voilà beaucoup plus de liberté à ce niveau là de ne plus mettre de d'étiquette ce qu'on est où on mouille et oui et non dans un sens il ya peut-être sûrement plus de liberté donc passe mieux en se disant quand on a eu un premier couple et qu'on a divorcé mais que voilà chacun veut garder ses moments en soi et faire voilà Et en même temps, je pense que ça peut rassurer certaines personnes de se dire qu'on est sous le même toit, on est là pour se soutenir. Et donc, je pense que chacun voit un petit peu sa vision. Donc, c'est important, même pour les couples qui se reforment plus tard, je pense que c'est un peu comme les jeunes, c'est important de redéfinir c'est quoi pour toi un couple, c'est quoi les valeurs, qu'est-ce qu'on met entre guillemets dans le contrat couple. Et ça peut même être un contrat écrit. On met quoi dedans, on a envie de quoi. Pour éviter de... Parce qu'on se dit, oui, on se rencontre, on a des affinités. On ne check pas et puis en fait on se rend compte qu'après ça ne va pas parce qu'on n'est pas dans les mêmes valeurs.
- Speaker #0
Si on revient donc au tout début, à la base, tu es sexologue, qu'est-ce qui t'attire dans ce métier ? Pourquoi ce métier-là ?
- Speaker #1
Pourquoi ce métier-là ? Parce que je trouve que c'est un métier déjà passionnant, j'adore. C'est un métier de contact et moi ce que j'adore c'est accompagner justement que ce soit les personnes ou les couples. pour qu'ils aient justement une vie relationnelle et d'intimité plus épanouissante. C'est le contact, c'est le fait, je pense que j'ai toujours été un peu, même quand je n'avais pas la casquette officielle de sexo, même avec mes étudiantes, j'ai toujours été à l'aise avec ça pour parler de sexualité. On en parlait, même ça m'a été reproché par certaines collègues. J'étais assez proche de mes étudiantes, de mes étudiantes. C'est quelque chose qui s'est fait naturellement.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui te distingue de ce qu'on appelle maintenant les coachs love ?
- Speaker #1
C'est notre cursus. J'ai quand même un cursus. Je ne dénigre pas chacun. J'ai quand même un cursus. À la base, je suis infirmière. J'ai un cursus paramédical. Je suis retournée à l'ULB. J'ai fait une partie universitaire. J'ai fait différentes formations. Je vais dire en soi, j'ai quand même quelques années derrière moi. Moi, j'ai une reconnaissance dans le sens où je fais partie de la Société des sexologues universitaires de Belgique qui est reconnue au niveau des mutuelles. Et donc, il y a un remboursement. Ce n'est pas parce qu'il y a un remboursement qu'il faut venir spécialement chez moi. Mais voilà. Par exemple,
- Speaker #0
l'aspect confidentialité, je ne suis pas sûre. que un coach love soit garanti à la confidentialité ?
- Speaker #1
Oui, peut-être. Moi, de par mon métier, déjà de base, d'un fille, je suis tenue au secret professionnel. Et de par ma fonction de sexologue clinicienne, je suis tenue au secret professionnel. Donc, je vais dire, même en soi, si je dois être convoquée au niveau justice ou autre, je vais dire, j'ai cet aspect-là. Oui, tout ce qu'il dit ici reste ici, comme quand je suis un fils. Merci. Je vois que la personne est en danger, ou bien que c'est un mineur ou des choses comme ça. Si je dois donner une alerte suivante...
- Speaker #0
Tu vois tes limites dans ta confidentialité, en fait.
- Speaker #1
Oui, en fait, de par le métier, il y a des choses quand même. Si la personne, entre guillemets, est en danger ou des choses comme ça, on a l'avantage, comme je suis dans cette association de sexologues, on a un aspect aussi avec quelqu'un qui est dans la justice. On peut avoir un avis de ce point de vue-là en disant est-ce que c'est ok, pas ok. Je veux dire, le principe c'est non, tout ce qui se dit ici reste ici, mais si la personne se trouve en danger, on est quand même tenu en tout cas de signaler les choses.
- Speaker #0
Ok, pour en revenir à ton expérience, est-ce qu'il y a des cas dont tu es fière d'avoir eu en consultation et tu t'es dit là j'ai servi à quelque chose, que tu veux nous partager ?
- Speaker #1
Oui, il y a le petit couple là qui est arrivé et qui était en partenariat. cours BMA où c'était super super super compliqué et je les ai eu quoi deux ou trois séances et puis moi j'étais super fière quand ils m'ont téléphoné pour dire que madame attendait un enfant et de façon naturelle je crois que le fait de venir chez moi ça a été le feedback parce que je les ai revus encore une fois, le fait de revenir chez moi ça a lâché cette pression de vouloir se focaliser au niveau d'avoir un enfant, avoir ce parcours, parce que c'est quand même un parcours lourd, psychologiquement et physiquement. Et donc, en fait, ils ont lâché le truc, ils ont lâché l'affaire. Et le fait de...
- Speaker #0
Ça a débloqué le bal.
- Speaker #1
Je pense. Et puis, j'ai un autre coup en tête, là, où ils vont relativement. Ça fait quoi ? Deux ans qu'on a un suite. suivi. Ils vont bien, je dirais, dans le sens où, parce que ce n'était pas gagné d'avance. Moi, je leur dis toujours, il y a 50 % de chance que vous allez vous séparer, 50 % de chance que vous… Je ne suis pas Madame Irma, j'aimerais bien. Oui, ça fait deux ans, je veux dire, qu'on a un suivi, pas régulier, mais en fait, l'un comme l'autre, maintenant, c'est devenu un jeu. Quand ils voient qu'il y a un petit souci, on va prendre un rendez-vous. C'est un garde-fou un peu. Oui, en disant, je vais le dire à Paul. Voilà, c'est devenu un jeu dans le sens où on va aller rechecker, on va aller refaire un reset, on va aller rechecker. Des mises à jour. Ouais.
- Speaker #0
Pour conclure, est-ce que tu as des petits tips que tu aimerais partager à des couples, un petit peu un secret ? Ouais. Un couple qui dure.
- Speaker #1
Ouf ! Alors, déjà, première chose, c'est un peu faire le blason de leur couple, voir un petit peu ce qui est important pour eux. eux, aller voir au niveau des valeurs, apprendre, mais ça c'est pas inné, mais voilà s'intéresser à tout ce qui est émotionnel, utiliser des outils comme la roue d'émotion ou autre pour aller clarifier un petit peu ce qu'on ressent et éviter que le sable s'accumule et que voilà pouf ça arrive comme ça sans que l'autre le voit, donc essayer et ça on n'apprend pas non plus, voilà aller au niveau corporel. au niveau émotionnel, se prend des moments à deux. Et ça, c'est super important dans le sens où on se perd dans la vie avec les enfants, le boulot et autres. Les activités, c'est très bien, mais des moments à deux, c'est l'idéal. L'idéal, maintenant, il faut voir aussi financièrement, c'est... Maintenant, il y a des choses qui ne coûtent rien, mais c'est un moment à deux tous les mois. Un petit week-end à deux, on va dire, allez, trois fois par an. Et idéalement, mais bon, ça, c'est pas toujours possible, des vacances à deux tous les deux. Ah oui ? Voilà. L'idée, c'est vraiment se remettre et prendre des rendez-vous. Moi, je leur fais prendre un rendez-vous. Concrètement, comme on va chez le dentiste ou chez le cardiologue, on bloque un moment pour le couple. Parce qu'on met le couple toujours en dernier. Et puis après, on s'étonne que ça ne fonctionne.
- Speaker #0
Prendre le temps.
- Speaker #1
Prendre le temps pour soi. Un couple, c'est le toi, le moi et le nous. Donc, le toi, le moi, il doit avoir des ressources pour aller chercher. On doit remplir notre sac à dos de ressources. Et c'est décider ce qu'on met dans le nous. Donc, voilà, se remettre un petit peu en priorité. On s'entend bien que la vie fait qu'on apparaît plein de choses. Mais le fait de se recentrer et de se remettre à deux, même ne fût-ce que parfois pour juste faire une sieste et se mettre dans les bras de l'un à l'autre. Mais en tout cas, se faire des moments rien qu'à deux. Ça, c'est super important.
- Speaker #0
Le contact, comme tu dis, se prendre dans les bras, c'est important. Le contact,
- Speaker #2
le câlin dans un couple.
- Speaker #1
Oui. Et même, je dirais même le câlin. Le câlin est gratuit, donc il ne faut pas se mettre dans les bras de l'un l'autre dans l'idée d'avoir une intimité à deux. C'est vraiment se dire « ok, je me mets dans tes bras et on se pose » . C'est aller dans les sensations, c'est aller dans la douceur de la peau, c'est aller dans la chaleur. C'est un câlin, il y a tout ce qui est au niveau hormonal. Ça permet aussi un attachement dans le couple et c'est sécurisant en fait.
- Speaker #0
Où est-ce qu'on peut te retrouver ?
- Speaker #1
Sur HAT. Sur Hatt, je fais des visios, je consulte aussi, mais un petit peu moins sur Belleuil. Et je suis aussi au niveau de soignée en milieu hospitalier. Principalement, c'est ici chez moi sur Hatt, en privé. Et quand même avec mes couples, je peux faire parfois des visios quand c'est vraiment compliqué au niveau, je vais dire, professionnel. J'ai déjà fait ça en visio et ça se passe très bien.
- Speaker #0
Tu as un site internet ?
- Speaker #1
Alors oui, j'ai un site internet, donc kivypaultherapeute.com je pense. Sinon vous tapez Kivy Paul, c'est un sexologue clinicienne, je pense que vous allez me retrouver.
- Speaker #0
Que tu as des projets ?
- Speaker #1
Oui, je compte faire des petites soirées sexo, mais je n'ai pas encore mis au planning, mais j'aimerais bien développer différentes soirées sexo pour parler de... pas nécessairement que de la sexualité plutôt des soirées en couple ? oui en couple ou en individuel en fonction du thème que tu as voilà et donc s'il y a des personnes qui ont des idées de thème pourquoi pas te les relayer puis on verra ce qui est possible ou pas voilà l'idée ça c'est pour le moment c'est ça c'est un beau projet je suis super heureuse de participer à ton podcast c'est quelque chose qui me... me plaît beaucoup.
- Speaker #2
Merci beaucoup en tout cas,
- Speaker #0
merci pour ta participation.
- Speaker #2
Voilà qui conclut notre conversation captivante avec Paul. J'espère que cet éclairage sur son métier de sexologue, ses motivations, sa clientèle et les moments opportuns pour consulter vous a enrichi et vous a peut-être même encouragé à envisager cette démarche si nécessaire. Si cet épisode vous a intéressé, restez à l'écoute. D'autres explorations de thèmes liés au bien-être sexuel et à l'intimité sont à venir dans les prochains épisodes. Pour ne rien manquer de ces conversations enrichissantes, abonnez-vous à Côté Canap. Vos commentaires et suggestions sont toujours les bienvenus. Je remercie chaleureusement Paul pour sa participation et à vous de nous écouter de plus en plus nombreux sur votre plateforme d'écoute préférée. A très bientôt pour un nouvel épisode de Côté Canap.