- Speaker #0
Tu rêves de créer ta propre microcrèche ou de donner un nouvel élan à ta structure ? Bienvenue sur Coulisses de Microcrèche, je suis Sophie. Chaque semaine, nous explorons ensemble l'univers passionnant des microcrèches. A travers mes conseils, l'actualité du secteur et des interviews inspirantes avec des professionnels de la petite enfance, découvre comment réussir dans ce domaine en pleine croissance et améliorer la qualité d'accueil. pour les enfants, les familles et ton équipe. Prépare-toi à recevoir des astuces pratiques, des stratégies éprouvées et des idées innovantes pour faire de ta micro-crèche un véritable succès. Alors installe-toi confortablement et plongeons dès maintenant dans l'épisode du jour. Bonne écoute ! Et avant de démarrer, je voulais te présenter mon interview du jour avec Hélène Jomme. Hélène, c'est une entrepreneuse... passionnée et inspirante qui gère aujourd'hui deux micro crèches dans le Vaucluse sous le nom de Petit Bonheur et une troisième en préparation. Forte d'une expérience de plus de 15 ans en tant que responsable des ressources humaines, elle découvre l'univers de la petite enfance en pilotant la création d'une micro crèche pour son ancienne entreprise. Cette aventure professionnelle s'est révélée être un véritable déclic pour elle. Maman de trois enfants Hélène a également expérimenté différents modes de garde et elle a eu un coup de cœur pour le modèle des micro-crèches qu'elle va considérer comme un espace idéal pour l'éveil, la sociabilisation et l'autonomie des tout-petits. En 2019, poussée par l'envie de créer des structures qui vont refléter ses valeurs personnelles, elle se lance dans l'entrepreneuriat en créant ses propres micro-crèches avec un projet pédagogique centré sur la bienveillance, l'autonomie des enfants et le respect de leur rythme. Hélène, aujourd'hui, c'est un modèle pour toutes celles qui rêvent de se lancer dans ce domaine. Elle incarne parfaitement l'équilibre entre passion, valeur humaine et gestion d'entreprise. Et justement, je te laisse découvrir ça dans l'épisode du jour. Très bonne écoute à toi ! Salut Hélène ! Trop ravie de pouvoir t'interviewer pour ce premier interview du podcast Coulisses de Microcrèche. Trop contente et déjà un grand merci à toi de répondre présente. Je pense que pour démarrer, le mieux, ça serait que tu puisses... te présenter, expliquer un petit peu qui tu es, quel est ton parcours professionnel aussi avant de décider de vouloir créer ta micro-crèche.
- Speaker #1
Bonjour Sophie, merci de m'accueillir et merci pour ton invitation. Alors, je m'appelle Hélène, j'ai 43 ans, je suis maman de trois enfants qui sont maintenant un peu grands et mon parcours. professionnel est un peu atypique dans le sens où je ne viens pas du tout du monde de la petite enfance mais je viens du monde du droit social et de l'économie. J'ai été 15 ans DRH dans différentes entreprises avant de me lancer en 2019 dans la création de ma première micro-crèche.
- Speaker #0
D'accord. J'imagine de toute façon que tes compétences en tant que DRH doivent t'aider maintenant sur ton poste de gestionnaire ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Ça fait écho quand même à pas mal de choses que j'ai pu maîtriser auparavant et qui me servent encore aujourd'hui dans ce nouveau métier.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui t'a donné envie finalement, déjà même avant de créer ta micro-crèche, mais de te dire j'ai envie de me tourner vers le milieu de la petite enfance ?
- Speaker #1
Alors, moi, ça a toujours été une passion. En fait, le milieu de la petite enfance, à l'origine, quand j'avais 15-16 ans, je voulais être éducatrice spécialisée, faire des études là-dedans. Mais à l'époque, c'était une filière qu'il fallait emprunter avant le bac. Et mes parents étaient contre cette orientation. Donc, du coup, j'ai passé un bac économique et social. Et ensuite, je me suis dit, maintenant que tu as le bac, continue. Je me suis dit que j'allais être institutrice pour être toujours travaillée auprès des enfants. Et puis finalement, dans les études, je me suis rendue compte que le milieu du droit social et des ressources humaines pouvaient m'intéresser. Donc, c'est là où j'ai continué, j'ai fait un bac plus 5 dans ce milieu-là. Mais j'ai toujours eu en tête l'envie et j'ai toujours été passionnée à lire des livres aussi, ne serait-ce qu'à la naissance de mes enfants, des choses comme ça, sur l'éducation, sur les neurosciences, sur l'évolution. du monde de la petite enfance. J'ai toujours eu un regard dessus. Et la chance m'a, entre guillemets, un peu sourie, dans le sens où dans la dernière entreprise pour laquelle j'ai été DRH, c'était une entreprise familiale, j'ai eu l'opportunité d'ouvrir notre propre micro-crèche, donc micro-crèche d'entreprise, qui était au rez-de-chaussée du bâtiment. Et c'était un peu innovant. Donc moi, je suis située dans le sud de la France, donc c'est sûr que ce n'est pas... une multinationale à la Défense à Paris qui a sa propre microcrèche en bas de sa tour. C'était une petite entreprise familiale de 70 salariés quand je suis arrivée, 140 quand je suis partie, aujourd'hui ils sont 230, mais on avait une population de jeunes qui étaient en train de s'établir dans la vie, de se marier, d'avoir des enfants et ça répondait à un réel besoin. En tant que DRH, je travaillais déjà beaucoup sur la qualité de vie au travail, le bien-être au travail, et ça faisait partie du package qu'on pouvait proposer pour nos salariés. Donc moi, j'étais déjà fortement intéressée par le projet et ma directrice générale m'a suivie dedans. Donc c'était une chouette aventure parce que ça m'a permis, grâce à l'assise de l'entreprise, de monter le projet et de poser les choses. on va dire, en étant entourée. Et après avoir créé cette première micro-crèche dans l'entreprise, là, j'ai eu la révélation en me disant que c'était vraiment ça que je voulais faire. Ça faisait 15 ans que j'étais dans le restaurant humain, puis on avait un petit peu marre de ce métier-là. Et je me suis dit que j'allais me lancer à mon cours.
- Speaker #0
Waouh, mais c'est génial ce parcours. J'ai envie de te poser du coup des tonnes de questions par rapport à ça. Mais c'est vrai qu'en fait, finalement, tu as pu déjà, toi, un peu... tester finalement le projet.
- Speaker #1
C'est ça, j'ai pu tester le projet et puis me rendre compte que c'était réalisable en fait et grâce à ça, j'ai pu me lancer derrière à mon compte.
- Speaker #0
Et du coup, tu avais déjà un petit peu d'expérience finalement quand tu as décidé avant de te lancer pour ta propre entreprise.
- Speaker #1
Oui, oui.
- Speaker #0
C'est génial et ça me fait rebondir sur ce que tu disais auparavant et ce que je me rends compte, c'est que finalement, on revient toujours à ses premiers amours.
- Speaker #1
je m'en rends vraiment compte complètement pour être alignée avec qui on est en fait je crois que si on l'a en soi il ne faut pas hésiter une seconde et il faut y aller après c'est quand même énormément de travail pour l'ouverture d'une micro c'est un an et demi à deux ans de montage de dossier avant de réellement accueillir les premiers enfants les premières familles mais c'est réalisable c'est possible et il faut prendre le temps de faire les choses correctement entre le moment où on a
- Speaker #0
Donc, tu as pu tester, toi, on va dire, le projet en tant que DRH avec une implication peut-être indirecte. Et le moment où tu te dis, ok, je reviens à mes premiers amours qui étaient le milieu de l'enfance et de la petite enfance. Mais aussi entre le moment où je suis salariée et je décide de créer moi-même ma propre entreprise. C'est quoi en fait qui t'a poussé à passer à l'action et à décider de te lancer dans l'aventure ?
- Speaker #1
J'avais envie d'être alignée avec mes valeurs. Le métier de DRH ne correspondait plus à mes aspirations. J'avais aussi envie de mieux associer vie perso et vie pro. Et je pensais avoir les capacités de chef d'entreprise. Et l'ambition de devenir chef d'entreprise aussi, ça ne me faisait pas peur. J'avais bien en tête l'idée d'être un chef d'orchestre à terme d'équipe. Recruter du personnel, ça ne me faisait pas peur. peur, la partie gestion financière, comptable ne me faisait pas peur non plus parce que j'avais eu déjà des postes à responsabilité dans des entreprises et que je faisais partie du comité de direction, que du coup, c'était assez fluide pour moi d'avoir un poste à responsabilité.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai que tes expériences en tant que salarié étaient quand même assez élevées. Donc, c'est vrai que la partie feinte de se lancer... Tes différentes expériences, finalement, tu avais déjà vécu un petit peu tout ça, même si c'était en tant que salariée ?
- Speaker #1
Même si ce n'était pas un lancement, c'était quand même des postes à responsabilité qui font que je me sentais à la hauteur en tout cas. Après, je n'étais pas sûre de moi non plus, je ne savais pas si ça allait marcher, mais je voyais bien qu'autour de moi, déjà, il y avait une demande parce qu'il n'y avait pas de structure privée type micro-crèche. dans mon secteur géographique, que les gens étaient en difficulté pour trouver des places. Donc, j'ai quand même fait une étude de marché. Enfin, je n'ai pas pris le truc à la légère. Il a quand même fallu faire une étude de marché, me renseigner. Après, je me suis beaucoup entourée aussi d'organismes qui aident les créateurs d'entreprises. Et ça, c'est hyper important. Il faut être humble par rapport à ça. En fait, je ne savais pas. Je découvrais, même si j'avais eu l'opportunité d'ouvrir une autre micro avant. Mais... J'étais nouvelle en fait et je me suis vraiment permis de me remettre un peu à niveau. J'ai fait des formations aussi grâce à ces organismes qui aident les entreprises, donc des formations en commerce, en comptabilité, en gestion. J'ai beaucoup écouté, beaucoup me suis renseignée pour me caper correctement et pour être prête au moment où ce serait le lancement.
- Speaker #0
Justement, donc là, en gros, si je ne dis pas de bêtises, on est début 2019. Et donc là, tu décides de franchir le pas et de te dire, je vais mettre un micro-crèche. Comment s'est déroulé finalement un peu ce parcours-là ? Donc, de début 2019 où tu te dis, ça y est, je me lance jusqu'à l'ouverture.
- Speaker #1
Jusqu'à l'ouverture. Donc, l'ouverture, c'était septembre 21. Donc, il s'est passé à peu près deux ans, deux ans même. Alors, la particularité, c'est qu'il y a eu... Il y a eu confinement entre-temps, donc je me suis aussi occupée de mes enfants parce que j'avais trois enfants à l'école, à la maison. Donc, c'était un peu une aubaine quand même pour moi de pouvoir être présente pour eux à ce moment-là parce qu'ils étaient encore jeunes. Et là, j'ai décidé de passer mon CAP en candidat libre à ce moment-là. Donc, je me suis quand même remise dans les livres. Ce n'était pas des cours du soir, mais c'était des cours à distance. Donc, il fallait rendre quand même un certain nombre de devoirs au fur et à mesure, etc. Ce qui m'a permis aussi en juin 2020. de passer le diplôme en candidat libre que j'ai obtenu. C'était important pour moi d'avoir une légitimité aussi sur le terrain. On en parlera plus tard, mais j'ai passé un an sur le terrain après l'ouverture de ma première micro pour vraiment comprendre quels étaient les enjeux du métier, les contraintes et comment ça se passait vraiment concrètement sur le terrain.
- Speaker #0
Il y a pas mal de similitudes dans nos parcours, de ce que tu es en train de me dire. Moi aussi, avant de créer ma crèche, quand j'ai su que je voulais créer ma micro-crèche, j'ai décidé aussi de passer mon CAP Petite Enfance en candidat libre pour avoir les bases dans le milieu de la petite enfance. Ça me semblait important de ne pas démarrer à zéro.
- Speaker #1
Oui, c'est le diplôme le plus accessible. Je crois qu'en tant que maman, il est assez faisable et réalisable. Moi, j'avais aussi lu pas mal de bouquins à droite à gauche. Là, je n'exclus pas la possibilité aujourd'hui de passer le diplôme de JE en VAE, mais c'est plus pour un enrichissement personnel que je n'ai rien à me prouver en fait.
- Speaker #0
Trop bien, mais tu vois, j'ai passé ma VAE de JE aussi plus tard pour ma troisième crèche. Donc, ça se suit un petit peu. Justement, quel était dans ce parcours-là qui a duré à peu près deux ans, mais finalement avec la pose du Covid au milieu ? Quel a été, toi, le moment le plus difficile dans ce parcours, là où tu t'es dit, oh là là, est-ce que je vais y arriver ou pas ?
- Speaker #1
Le plus difficile, ça a été, mais bon, c'est anecdotique et c'est propre à mon parcours, ça a été en mars 21, quand je reçois un courrier de la préfecture qui refuse le projet qui avait été déposé par l'architecte, parce que pour des questions...... purement administrative. Et là, je me dis, tout s'écroule. Tout ce que j'avais prévu ne se réalisera pas pour une lourdeur administrative que l'architecte avait sous-estimée. Bon, voilà. Donc là, ça a été très difficile parce que je m'étais quand même déjà pas mal investie, engagée et j'y croyais vraiment. Et on était en mars et j'étais censée ouvrir en septembre. Et au final, je ne me suis pas laissée abattre. J'ai... trouver des solutions pour faire en sorte que le projet aboutisse quand même. Rectifier l'erreur de l'architecte, c'était une erreur de code qui avait été prise. Donc, il a quand même fallu prendre des conseils à droite à gauche de plein de personnes différentes pour faire en sorte que le dossier aboutisse. Mais il ne faut pas se laisser abattre à la première contrainte qui arrive, même si on a l'impression qu'une décision préfectorale est irrévocable. Il y a toujours des solutions, il peut y avoir des solutions, et il faut se battre pour aller au bout.
- Speaker #0
Donc finalement, toi, pour surmonter ce défi, c'est toi qui t'es retroussé les manches.
- Speaker #1
Oui, et puis surtout bien s'entourer, bien s'entourer des bons professionnels, communiquer beaucoup autour de soi, avoir un réseau, parce que moi, je ne connais pas la compétence architecte, et dépôt de plan, cote, etc. Ce n'est pas ma compétence, mais il faut s'entourer des bonnes personnes.
- Speaker #0
C'est clair. J'ai beaucoup de porteurs de projets qui ont des difficultés sur une étape importante dans la création de sa microcrèche, qui est de trouver un local. Toi, tu n'en as pas parlé pour l'instant. Comment ça s'est passé ?
- Speaker #1
En fait, moi, je savais que c'était compliqué parce qu'il y a énormément de contraintes. Et encore à l'époque, il n'y avait pas le référentiel bâtimentaire qui était sorti. Il y avait quand même toutes les contraintes liées au projet. J'ai un peu pris le problème à l'envers. En fait, j'ai missionné, je suis allée voir plein d'agents immobiliers et je leur ai donné ma zone de recherche qui correspondait à ma ville et différents villages autour de chez moi. Et je savais que ces villages et ces villes... question n'était pas dotée de micro-crèche, mais je n'avais pas été faire l'étude de besoins précises encore. Et je me suis dit, en fait, c'est au premier agent immobilier qui va me trouver quelque chose qui correspond à mes critères et au prix, que j'irai taver mon projet. Donc, j'ai pris le truc un peu à l'envers et ça a fonctionné comme ça.
- Speaker #0
Tu es une des premières personnes qui me dit avoir eu un retour d'une agence immobilière. Donc, je... Je... Je suis ravie de voir que ça marche de mon côté. Et c'est vrai que je n'ai jamais eu de retour de la part des agences immobilières. Est-ce que tu as... Comment tu as fait ? Quel est ton secret ?
- Speaker #1
Je ne les ai pas lâchées. Je ne les ai pas lâchées. Après, c'était juste après le Covid. Donc, du coup, ils avaient besoin de travailler. C'était le retour à... Un renouveau, on va dire, économique. Il y avait le boom de l'immobilier à ce moment-là parce que tout le monde cherchait des maisons, des sites et ça. Donc, on va dire que j'étais plutôt chanceuse à ce niveau-là.
- Speaker #0
Mais bon, ça nous suffit finalement.
- Speaker #1
Je ne les ai pas lâchées. Je les ai travaillées avec trois ou quatre agents immobiliers différents. Et au fil du temps, il n'y en a qu'un qui a signé.
- Speaker #0
Tu le sais, là, mon podcast, il s'adresse principalement à des porteurs de projets. Il y a quelques gestionnaires qui nous écoutent aussi, mais beaucoup de porteurs de projets. Quels conseils, toi, tu pourrais donner avec ton expérience ? Si tu reprends la Hélène de début 2019, qui avait envie de se lancer, mais qui hésitait. On a toujours ce petit moment, cette petite phase qui peut durer plus ou moins longtemps, à se dire j'ai envie de me lancer, j'hésite Maintenant, toi, avec du recul et avec ton expérience ? Quels conseils tu pourrais donner à ceux qui rêvent de créer leur micro-crèche, mais qui hésitent encore à se lancer ?
- Speaker #1
Moi, je dirais que c'est quand même pendant deux ans, c'est du montage de projet qu'il faut mettre de côté le milieu, le côté passion de la petite enfance, parce que ce n'est pas ça qui fait que le projet, il arrivera au bout. C'est plus du montage de projet, on va dire, financier, administratif, comptable. Et donc, c'est vraiment un métier vraiment à part. Et c'est qu'après, ou à un certain moment, quand ça devient concret, qu'on va pouvoir travailler sur le projet éducatif, le règlement de fonctionnement et tous les documents à donner à la PMI. Mais avant ça, ce n'est pas la peine forcément de se lancer corps et âme dans les plans, on va dire l'aménagement, le choix du mobilier, la constitution de l'équipe. Enfin, vraiment, il faut prendre les étapes dans le bon ordre. Et c'est vraiment un métier. Il faut vraiment se mettre dans la peau d'un chef d'entreprise où il y a tout à construire de A à Z, mais il faut avoir des bases, on va dire, solides avant de penser concret, en fait, concret petite enfance.
- Speaker #0
D'accord avec toi, la liste de tâches et de compétences entre le côté porteur de projet, futur gestionnaire et gestionnaire, elle est complètement différente finalement.
- Speaker #1
Oui, elle est complètement différente.
- Speaker #0
Trois étapes qui sont assez différentes. Selon toi, si tu avais une clé particulière pour pouvoir réussir dans ce domaine, quelle serait-elle ? Est-ce que ça serait une qualité, un état d'esprit ou une étape spécifique ?
- Speaker #1
Pour moi, c'est la force des rétro-plannings et de l'anticipation, parce que tout s'anticipe et tout se prévoit. Il n'y a pas de place à l'improvisation. Et puis, l'anticipation, les rétro-plannings, pouvoir tout anticiper au maximum et tout prévoir à l'avance.
- Speaker #0
Finalement, que ce soit en tant que porteur de projet ou même maintenant en tant que... en tant que gestionnaire ?
- Speaker #1
Oui, et puis alors aussi, je pourrais ajouter réseauter, ne pas rester seule, ne pas rester isolée, parler de son projet, aller s'entourer de personnes de confiance et compétentes. Il faut réussir à faire le tri entre personnes de confiance et compétentes dans des réseaux. Il ne faut pas rester seule et il faut être entouré. Et entouré aussi dans sa sphère familiale, c'est important d'être soutenu. écologiquement, moralement, dans les différentes étapes.
- Speaker #0
Toi, pendant ton projet, tu avais pu échanger avec des gestionnaires déjà en place ?
- Speaker #1
Alors oui, j'ai eu cette Ausha. J'ai échangé avec des gestionnaires qui n'étaient pas forcément dans mon secteur géographique, mais assez éloignés. C'était un choix pour moi parce que dans la démarche du téléphonique, d'aller demander des conseils, au moins je sais que je n'allais pas marcher sur les plates-bandes de cette personne, même si dans mon secteur, dans ma ville, dans les différents villages où je me suis installée, il n'y avait pas de micro-crèche, mais j'ai fait ce choix parce que c'était plus facile pour moi d'aller démarcher quelqu'un de loin pour obtenir des conseils et avoir un retour d'expérience. Je trouve que le partage était plus… plus sincère.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Très intéressant et ça peut donner aussi des conseils au projet finalement de ne pas marcher sur les plateformes de quelqu'un d'autre mais plutôt d'aller échanger avec des gestionnaires un peu plus loin pour éviter ce côté concurrence. Merci. Toi Hélène, là tu as créé deux micro-crèches du coup ?
- Speaker #1
Oui, donc j'ai créé ma première micro-crèche qui a ouvert en septembre 2021 la deuxième en mai 2023 et là je suis sur la création de ma troisième micro qui est pour
- Speaker #0
2025 génial trop bien et donc là comment c'est passé le switch pour te dire je me lance sur la deuxième et ensuite la troisième est-ce que tu as eu un petit tilt qui te disait ça y est c'est le moment alors
- Speaker #1
oui Non, c'est plus les opportunités immobilières qui m'ont fait dire que c'était le moment. Parce que quand il y a une opportunité, il ne faut pas la perdre. Parce que les occasions sont rares quand même. Mais quand même, sur la première micro, j'ai pris le temps de me poser. Donc, comme je te disais tout à l'heure, pendant un an, j'étais sur le terrain. J'ai appris à appeler le métier, pour le coup. Et après, c'était temps pour moi de passer à autre chose, d'en ouvrir une seconde. J'ai réussi à gérer mon poste, on va dire mes tâches sur la première, plus la création de projet de la deuxième. Donc voilà, c'était une charge de travail supplémentaire. Et là, pour la troisième, maintenant, je ne fais quasiment plus de terrain, sauf s'il faut remplacer quelqu'un ou si j'ai le plaisir d'aller sur le terrain. Mais je suis en gestion pure. des deux micros et du projet de la troisième.
- Speaker #0
Sur du long terme, est-ce que tu envisages d'autres créations de micro-crèches ?
- Speaker #1
Oui, je pense encore une et après, je m'arrêterai.
- Speaker #0
Tu dis ça ! Finalement, c'est vrai que ça manque, ce côté adrénaline. Oui,
- Speaker #1
c'est assez grisant quand même la création. Moi, j'adore. Après, il faut... Aussi être en mesure et en capacité de bien les faire tourner et de maintenir la qualité d'accueil. Et ça, c'est le défi quand même de tous les jours. Donc, il ne faut pas oublier ça. C'est important.
- Speaker #0
Est-ce que tu mets en place des choses particulières, justement, pour favoriser la qualité d'accueil dans tes structures ?
- Speaker #1
Au niveau des équipes, moi, je ne respecte pas les quotas, on va dire, définis par les textes. Je suis... capé plus que capé en termes de personnel ce qui fait que quand il y a un problème enfin quand il y a une personne de malade éventuellement on est tout groqué dans les quotas pour moi c'est la clé de la réussite et de la qualité et puis la qualité du recrutement aussi être entouré de personnes qui sont alignées avec nos valeurs qui ont la même vision que nous de la petite enfance et qui ne sont pas tombées là par hasard et
- Speaker #0
qui sont vraiment passionnées un conseil d'une DRH c'est toujours bon à prendre c'est vraiment Au tout début de l'interview, tu disais que ce qui t'a aussi donné envie de changer d'orientation professionnelle, c'était de vouloir mieux associer la vie perso et la vie pro. Maintenant, est-ce que selon toi, tu as réussi ?
- Speaker #1
Oui, j'ai réussi parce que pendant un certain temps, j'ai réussi à emmener mes enfants à l'école et à aller les chercher. Alors, ça ne veut pas dire que... que j'arrête de travailler à 4h30 parce que j'ai la possibilité de pouvoir continuer à travailler chez moi mais en tout cas d'avoir cette flexibilité d'organisation qui me correspond aujourd'hui et qui me permet d'être disponible pour mes enfants tout en ayant un travail qui me plaît et pour lequel je suis passionnée donc voilà, si je suis bien dans mes baskets c'est chouette pour tout le monde aussi
- Speaker #0
Mais tout le monde le ressent de toute façon que ce soit chouette perso ou un niveau pro finalement va faire monter une bonne énergie et tout le monde va le ressentir et c'est hyper motivant merci vraiment Hélène c'était super intéressant, j'ai adoré faire ce premier interview avec toi merci Sophie pour ton écoute avec grand plaisir