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Créatrices

Mathilde Laborier, du fer dans les mains

Mathilde Laborier, du fer dans les mains

25min |03/12/2023
Play
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Mathilde Laborier, du fer dans les mains

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25min |03/12/2023
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Description

 « La soudure est plus proche de la couture que de la maçonnerie », affirme-t-elle avec force. Dans le bruit de son atelier, rencontre avec la Bruxelloise de cœur et d’adoption
Mathilde Laborier.  

La ferronnerie est un métier dur. L’acier, mélange de fer et de carbone, n’est pas une matière accueillante. Mais Mathilde en parle avec passion. Elle revient sur son parcours, qui n’a rien d’une ligne droite ; elle se fait factrice après le secondaire – elle a adoré ! – et étudie la linguistique sur les bancs de l’université. Très vite, il lui manque le geste ; porter du lourd, ranger des structures… Elle s’engage dans une formation de ferronnerie à l’École de maréchalerie à Bruxelles ; un tiers
de femmes dans sa promotion.  

Et aujourd’hui, elle travaille dans le chaud et la fusion. Elle modèle, coupe, assemble, déforme. Elle ne fait plus la distinction entre travail manuel et travail intellectuel. Ajouter « d’art » après
« ferronnerie » serait plus attractif que « de bâtiment », mais elle regrette ces hiérarchisations et catégorisations sociales. Actuellement, pour Mathilde, il faut sortir de la compétitivité, des distinctions entre métiers, dommageables ; réfléchir « durable ».  

La force physique ? C’est une chose ; savoir s’en servir, une autre. Enfant, Mathilde ne supportait pas de ne pas avoir accès à certaines activités. Elle veut faire voler en éclats les préjugés, bousculer l’éducation « féminine » ancrée dans nos corps, dégenrer les disciplines.
Et transmettre : « S’il y a des petites filles qui voient qu’une femme travaille dans ce domaine, elles se disent que cela existe ; cela peut leur donner envie. »  

Non, ce métier n’est pas tranquille, il faut toujours convaincre. Une femme en habit de ville qui fait de la ferronnerie, cela ne matche pas toujours… dans certains esprits.  

  

Extrait musical : Faded now - Keyframe audio 

Site internet de Mathilde Laborier : https://mathilde.collectifs.net 

  

Créatrices est un podcast produit par axelle magazine et réalisé, monté et mixé par Corinne Ricuort. La musique du générique a été composée par Marielle Vancamp. L’illustration de la série est signée Candela Sierra. 


 🎧Retrouvez tous les épisodes sur : 

👉www.axellemag.be/serie/creatrices 

🔥Soutenez notre média d'information générale féministe  

👉www.axellemag.be 

💜Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux  

👉 Instagram : www.instagram.com/axellemagazine 

👉 Facebook : www.facebook.com/axellemagazine  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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 « La soudure est plus proche de la couture que de la maçonnerie », affirme-t-elle avec force. Dans le bruit de son atelier, rencontre avec la Bruxelloise de cœur et d’adoption
Mathilde Laborier.  

La ferronnerie est un métier dur. L’acier, mélange de fer et de carbone, n’est pas une matière accueillante. Mais Mathilde en parle avec passion. Elle revient sur son parcours, qui n’a rien d’une ligne droite ; elle se fait factrice après le secondaire – elle a adoré ! – et étudie la linguistique sur les bancs de l’université. Très vite, il lui manque le geste ; porter du lourd, ranger des structures… Elle s’engage dans une formation de ferronnerie à l’École de maréchalerie à Bruxelles ; un tiers
de femmes dans sa promotion.  

Et aujourd’hui, elle travaille dans le chaud et la fusion. Elle modèle, coupe, assemble, déforme. Elle ne fait plus la distinction entre travail manuel et travail intellectuel. Ajouter « d’art » après
« ferronnerie » serait plus attractif que « de bâtiment », mais elle regrette ces hiérarchisations et catégorisations sociales. Actuellement, pour Mathilde, il faut sortir de la compétitivité, des distinctions entre métiers, dommageables ; réfléchir « durable ».  

La force physique ? C’est une chose ; savoir s’en servir, une autre. Enfant, Mathilde ne supportait pas de ne pas avoir accès à certaines activités. Elle veut faire voler en éclats les préjugés, bousculer l’éducation « féminine » ancrée dans nos corps, dégenrer les disciplines.
Et transmettre : « S’il y a des petites filles qui voient qu’une femme travaille dans ce domaine, elles se disent que cela existe ; cela peut leur donner envie. »  

Non, ce métier n’est pas tranquille, il faut toujours convaincre. Une femme en habit de ville qui fait de la ferronnerie, cela ne matche pas toujours… dans certains esprits.  

  

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Créatrices est un podcast produit par axelle magazine et réalisé, monté et mixé par Corinne Ricuort. La musique du générique a été composée par Marielle Vancamp. L’illustration de la série est signée Candela Sierra. 


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Mathilde Laborier.  

La ferronnerie est un métier dur. L’acier, mélange de fer et de carbone, n’est pas une matière accueillante. Mais Mathilde en parle avec passion. Elle revient sur son parcours, qui n’a rien d’une ligne droite ; elle se fait factrice après le secondaire – elle a adoré ! – et étudie la linguistique sur les bancs de l’université. Très vite, il lui manque le geste ; porter du lourd, ranger des structures… Elle s’engage dans une formation de ferronnerie à l’École de maréchalerie à Bruxelles ; un tiers
de femmes dans sa promotion.  

Et aujourd’hui, elle travaille dans le chaud et la fusion. Elle modèle, coupe, assemble, déforme. Elle ne fait plus la distinction entre travail manuel et travail intellectuel. Ajouter « d’art » après
« ferronnerie » serait plus attractif que « de bâtiment », mais elle regrette ces hiérarchisations et catégorisations sociales. Actuellement, pour Mathilde, il faut sortir de la compétitivité, des distinctions entre métiers, dommageables ; réfléchir « durable ».  

La force physique ? C’est une chose ; savoir s’en servir, une autre. Enfant, Mathilde ne supportait pas de ne pas avoir accès à certaines activités. Elle veut faire voler en éclats les préjugés, bousculer l’éducation « féminine » ancrée dans nos corps, dégenrer les disciplines.
Et transmettre : « S’il y a des petites filles qui voient qu’une femme travaille dans ce domaine, elles se disent que cela existe ; cela peut leur donner envie. »  

Non, ce métier n’est pas tranquille, il faut toujours convaincre. Une femme en habit de ville qui fait de la ferronnerie, cela ne matche pas toujours… dans certains esprits.  

  

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La ferronnerie est un métier dur. L’acier, mélange de fer et de carbone, n’est pas une matière accueillante. Mais Mathilde en parle avec passion. Elle revient sur son parcours, qui n’a rien d’une ligne droite ; elle se fait factrice après le secondaire – elle a adoré ! – et étudie la linguistique sur les bancs de l’université. Très vite, il lui manque le geste ; porter du lourd, ranger des structures… Elle s’engage dans une formation de ferronnerie à l’École de maréchalerie à Bruxelles ; un tiers
de femmes dans sa promotion.  

Et aujourd’hui, elle travaille dans le chaud et la fusion. Elle modèle, coupe, assemble, déforme. Elle ne fait plus la distinction entre travail manuel et travail intellectuel. Ajouter « d’art » après
« ferronnerie » serait plus attractif que « de bâtiment », mais elle regrette ces hiérarchisations et catégorisations sociales. Actuellement, pour Mathilde, il faut sortir de la compétitivité, des distinctions entre métiers, dommageables ; réfléchir « durable ».  

La force physique ? C’est une chose ; savoir s’en servir, une autre. Enfant, Mathilde ne supportait pas de ne pas avoir accès à certaines activités. Elle veut faire voler en éclats les préjugés, bousculer l’éducation « féminine » ancrée dans nos corps, dégenrer les disciplines.
Et transmettre : « S’il y a des petites filles qui voient qu’une femme travaille dans ce domaine, elles se disent que cela existe ; cela peut leur donner envie. »  

Non, ce métier n’est pas tranquille, il faut toujours convaincre. Une femme en habit de ville qui fait de la ferronnerie, cela ne matche pas toujours… dans certains esprits.  

  

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