- Speaker #0
Et coucou, je te souhaite la bienvenue sur Creatrice Power, le podcast entièrement dédié au développement de ton entreprise créative. Moi, c'est Eleonora, juriste et conseillère financière le jour et créatrice d'objets en tissu la nuit. J'interview pour toi des femmes inspirées, inspirantes et ultra compétentes afin de te donner toutes les clés pour faire grandir ta marque. et ton univers. Si tu as envie de laisser ton empreinte dans le monde des créatrices et montrer tout ton talent, tu es au bon endroit. Bonne écoute. À toutes mes copines et collègues créatrices, bonjour. Je vous retrouve aujourd'hui avec le nez un petit peu bouché, mais un très, très grand plaisir, en compagnie de Dunia, coach professionnel, qui aide les personnes en reconversion à trouver une loi qui leur redonne motivation dans leur vie professionnelle. Alors, pourquoi aborder cette thématique alors que le métier d'artisane et de créatrice est intrinsèquement lié à la passion, au plaisir, et qu'il est donc par définition choisi avec le cœur, et très souvent d'ailleurs dans le cadre d'une reconversion professionnelle ? Eh bien, parce que l'entrepreneuriat créatif n'est pas toujours la solution à nos problèmes professionnels. Alors, faire de son ou bien métier n'est peut-être pas toujours le smart move à faire, et si on se lance dans l'aventure sans y réfléchir plus que ça, on peut avoir des chances de ne pas aller dans la bonne direction. Je veux donc vous proposer d'évoquer aujourd'hui les bonnes pratiques à adopter pour opérer une reconversion professionnelle réussie et de vous permettre de vérifier si le tournant que vous prenez, vous vous apprêtez à prendre, ou vous venez de prendre, ou vous envisagez de prendre, c'est le plus judicieux pour vous. Dunia, bonjour et merci d'avoir accepté mon invitation. C'est un plaisir de t'accueillir dans le podcast. Est-ce que je peux te demander de bien vouloir te présenter pour les auditrices de Creatrice Power, nous dire qui tu es, ce que tu fais et comment tu peux les aider entre autres ?
- Speaker #1
Bonjour Hélène, bonjour. Merci pour l'invitation. Je suis Danielle Monti, donc j'ai travaillé 15 ans en entreprise, dans des grosses boîtes en tant qu'e-commerce manager responsable. Mais en parallèle de ce travail-là, de mes études en communication, etc., je me suis toujours posé beaucoup de questions sur le sens, principalement. Donc, depuis 2013, j'ai commencé à me former dans la naturopathie, le coaching, plein de choses passionnantes. Depuis 2018, je me suis installée comme indépendante complémentaire. comme coach digital et petit à petit vers la reconversion professionnelle, justement. Et donc, maintenant, j'accompagne à la fois des particuliers dans leur reconversion professionnelle et des entrepreneurs et des entreprises pour avoir une communication alignée, justement, avec leurs valeurs, le sens des choses, pourquoi ils ont mis en place, etc. Donc, pour moi, tout s'aligne. Je suis à 100% sur cette activité maintenant.
- Speaker #0
Eh bien, merci à toi et encore bienvenue. Je te parlais justement... de faire de cet épisode une espèce de petite bulle où on permettrait aux auditrices de Creatrice Power de repenser la reconversion professionnelle. Alors, non pas que toutes les auditrices soient en reconversion professionnelle, et d'ailleurs, j'insiste, ce n'est pas un épisode qui est uniquement là pour celles qui se reconvertissent ou qui envisagent de se reconvertir, mais l'idée ici, c'est de se dire, on fait un lien très rapide entre un mal-être au travail et peut-être un loisir qu'on a sur le côté. Et on a souvent tendance à se dire, je vais arrêter ce travail principal, entre guillemets, qui m'ennuie, qui ne m'épanouit plus, et on va passer sur ce loisir et on va en faire notre activité. Alors, ça peut fonctionner, ça peut ne pas fonctionner, tout ça, on va évidemment en discuter aujourd'hui. Mais le but ici, c'est de permettre évidemment de se rendre compte de toutes les notions à prendre en compte quand on décide de changer professionnellement son orientation, quand on envisage une reconversion professionnelle. Qu'elle soit progressive avec peut-être passage à mi-temps et puis développement de quelque chose sur le côté. Peut-être le largage de ce mi-temps à un moment donné et puis on passe à temps plein sur quelque chose d'autre. Et donc de permettre de donner des clés et des outils aux auditrices pour se projeter et se dire, voilà, niveau professionnel, j'ai un inconfort. Je n'arrive pas à vivre de ce que je fais, j'aimerais bien en vivre ou je ne me plais pas dans ce que je fais ou c'est étonnant. Je me suis lancée dans l'avant de mes créations, mais en fait, je me rends compte que ce n'est pas pour moi. et de leur permettre justement de repenser ça et de se réorienter, de se réaligner comme tu le disais, et de retrouver le sens qu'elles ont, qu'elles auraient perdu. Alors, question numéro une, partons du général pour arriver vers le plus précis. Question numéro une, à quel moment on envisage une reconversion professionnelle ?
- Speaker #1
Je dirais au moment où l'inconfort professionnel... est de moins en moins acceptable pour les personnes. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui peuvent être dans une sorte de... Ça gratte un peu, on connaît des hauts et des bas, il y a de plus en plus de bas, et puis à un moment, les gens n'en peuvent plus. Malheureusement, très souvent, enfin souvent, pas toujours, mais ça passe par un burn-out, souvent. Les gens qui arrivent à un moment se dire je veux faire une reconversion professionnelle, en tout cas je prends une aide extérieure malheureusement, souvent, c'est parce que on... corps à parler aussi et qu'il a lâché d'une manière ou d'une autre avec de plus en plus de problèmes de sommeil, plus envie d'aller au travail, etc. Donc, je dirais à la fois le corps et le mental. Quand on a plus de négativité, quand on devient un peu irascible, parfois c'est l'entourage aussi qui va nous dire oh, entre guillemets, je ne te reconnais plus, il y a quelque chose qui lâche, qui craque, qui ne va plus Et ça, parfois, on l'entempane, on approche. alors qu'en fait, ce sont déjà des petits messages qui nous disent qu'il y a un truc qui ne va plus dans le bon sens. Donc, je dirais fort d'être à l'écoute de son corps et de ses émotions.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
C'est là qu'à un moment, on se dit qu'il faut autre chose. L'idéal, c'est d'avoir cherché autre chose, commencer à développer, à se poser des questions sur soi, etc. avant qu'on en arrive à l'étape du burn-out, évidemment.
- Speaker #0
Alors, quelles sont les premières choses qu'on peut mettre en place ou les premières choses qu'on peut faire avant de commencer à se dire, ok, je prends la liste des métiers qui existent et j'essaye de trouver autre chose. Je sais, par exemple, qu'il existe toute une série des carnets d'exercices, qu'il existe, entre autres, moi, j'avais vu à l'époque, l'ikigai, qui est cette espèce de recherche de l'équilibre et de l'absolu. Enfin, tu en parleras certainement mieux que moi. Mais quelles sont ces premières pistes qu'on peut mettre en place, peut-être, pour se dire, là, il y a quelque chose qui ne va pas. Qu'est-ce que je fais ? Parce que la solution, j'imagine, n'est pas toujours de changer de travail.
- Speaker #1
Moi, je dirais vraiment que c'est déjà de relaisser de la place, de l'espace. Donc, ça veut dire parfois, par exemple, si on peut se le permettre de travailler moins à son travail actuel, si on constate que son travail actuel, disons qu'on est salarié et qu'on peut se permettre de travailler à 80 de se laisser un jour de libre ou dans sa semaine, si on a des enfants, tout ça. de se laisser des espaces libres avec rien au début. Et puis voir ce qui vient pour laisser venir nos passions, nos hobbies. Peut-être que parfois, on va reconnecter avec quelque chose qu'on aimait faire plus jeune ou quand on avait moins de responsabilités, que notre temps était moins pris, etc. Pour laisser de la place à voir ce qui vient. Aussi, évidemment, faire un travail. Tu parlais des carnets, ça peut passer par des livres, parfois écouter des podcasts aussi, évidemment. Pour... renouer avec d'autres choses qui nous plaisent et essayer de se reconnecter à soi pour voir qu'est-ce qui nous anime, qu'est-ce qui fait que le temps passe vite. Parfois, on peut avoir du temps qui passe vite dans d'autres cas, mais aussi, je ne sais pas moi, tu fais quelque chose, j'invente, tu jardines, et en fait, les heures passent, mais tu ne t'en rends même plus compte. Et souvent, c'est un bon indicateur que tu es dans le moment et donc sans doute que les choses que tu fais te plaisent très souvent. Qu'est-ce qui te donne de l'énergie ? Qu'est-ce que tu as envie, si on te demande qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui et que tu as envie de parler de ce qui va bien, qu'est-ce qui te donne de l'énergie ? Pour ça, un petit exercice sympa aussi, quand on veut se reconnecter à des choses qui nous plaisent, c'est l'histoire du trois kiffs par jour, de tous les soirs, quand on est dans une phase de négativisme, quand on en a ras-le-bol de son boulot, etc., mais déjà de se reconnecter à, ok, il y a des petites choses du quotidien qui me plaisent encore, malgré que j'en ai marre de tout, que je commence à exploser de l'intérieur. Je me reconnecte tous les jours, tous les soirs. Je note trois choses dans mon téléphone, dans un petit carnet, peut-être idéalement pour retoucher le papier, pour se remettre en contact avec des choses plus concrètes. De noter tous les soirs trois choses qu'on a aimées dans la journée. De faire de la place pour, comme je disais, genre 80%, pour laisser unir à soi ce qui vient. Et peut-être que certains vont écrire, que d'autres vont bricoler. Et voilà, il y a des choses qui vont revenir. d'essayer d'aller faire un stage d'une semaine en poterie ou peu importe, quelque chose qu'on aimait bien avant et qu'on se dit qu'on n'a plus jamais le temps de faire, laisser de la place à ça. On a tendance très souvent, je remarque, à fuir quand on est dans une situation d'inconfort professionnel. Ce qui arrive très souvent, c'est que les gens vont naturellement mettre du temps et de l'énergie et leur argent aussi dans des voyages. Il y a le côté un peu fuite. c'est chouette évidemment, j'adore aussi voyager mais voilà on a une bulle du voyage pendant un certain temps mais ça n'a pas réglé le concret du quotidien en fait, on est parti on revient un peu avec la même situation, même si on a gagné en énergie ça nous a fait du bien, ça nous a reposé mais après qu'est-ce qu'on met par la suite ? Ou des activités type sortie, théâtre voir des amis, etc. C'est génial ça remplit le quotidien et c'est super parce que ça nous reboost... Enfin, en tout cas pour les gens que ça rebousse, mais je veux dire, ce type d'activité, souvent c'est moteur et positif. Mais c'est des bulles, enfin, des bulles de bien-être. Mais il faut aussi se mettre du vide pour voir avec quoi on remplit d'autres que le travail actuel pour envisager éventuellement une reconversion, ce qu'on appelle un side project, de développer une activité à côté de son activité professionnelle initiale. Voilà, c'est un peu...
- Speaker #0
Mais c'est super intéressant. Je ne l'avais pas vu comme ça, mais effectivement, c'est vrai que réussir à identifier... ce qui est une fuite, comme tu l'appelles, et vraiment les choses qui vont nous permettre de nous reconnecter. C'est vrai que ce sont deux manières de pouvoir distinguer le temps qu'on accorde dans ces moments de temps libre qu'on pourrait s'octroyer. Mais donc, on s'octroie du temps libre et on voit ce qui vient. Alors, tu donnais un exemple sur le jardinage et le fait qu'on prend plaisir à jardiner, etc. Une fois qu'on a réussi à trouver les choses qui nous plaisent, est-ce que jardinage veut dire je deviens jardinier ? Ou est-ce qu'il y a d'autres choses à faire pour s'assurer que ces nouveaux plaisir qu'on prend dans des activités qu'on découvre ou qu'on redécouvre sont peut-être des indices de ce qu'on pourrait faire plus tard ?
- Speaker #1
Du coup, là, je dirais qu'il faudrait tester. Parfois, par exemple, le jardinage, typiquement, c'est un moment où déjà, on va laisser le mental un peu de côté. Donc, on va se reconnecter à soi. Comme tu dis, effectivement, ce n'est pas pour ça qu'on va devenir jardinier ou avoir planté ses tomates et vendre ses tomates, etc. Mais par contre… Par contre, peut-être quand je dis cette activité-là, c'est pour parler du type d'activité. Il y a des gens, ils vont cuisiner. Et quand ils cuisinent, leur esprit, tu vois, on n'est plus dans du concret où on est en train de penser à toutes les tâches à faire, etc. À un moment, on arrive à une sorte d'apaisement, un apaisement mental. Et je pense que souvent, cet apaisement mental aide à voir plus clair pour d'autres choses qui, elles, sont peut-être un métier, quelque chose de concret. Mais déjà, on s'est reconnecté à soi, là où à un moment, je pense que dans le travail, On s'est déconnecté de soi, on est dans les tout doux, on est dans aussi une sorte de cage dorée parfois, parce qu'on a un bon salaire ou on a une situation que d'autres personnes se disent Ah, c'est la stabilité, elle a de la chance, ceci, cela. Mais c'est de se décoller aussi parfois de l'ego, parce qu'on a une réussite professionnelle, etc. On se dit On doit continuer parce que tout le monde nous dit que ce qu'on fait, c'est bien. Mais nous, on ne se sent pas bien dedans. Donc, au final, à un moment, il faut prendre du recul. Donc, en tout cas, ces premières activités où on s'est laissé du temps libre, c'est surtout pour prendre du recul. Ensuite, c'est vraiment de se reposer des questions de qu'est-ce qu'on fait ou qu'est-ce qu'on a aimé faire. Je ne sais pas moi, une relation avec la terre. Je repense à la poterie. Quelqu'un qui, en fait, a toujours aimé le verre et a déjà fait un stage avec un maître verrier qui touche aux vitrailles, etc. Est-ce qu'il a envie d'aller plus loin ? Est-ce qu'elle a envie de faire un stage, d'aller une fois s'immerger avec quelqu'un ? Et donc, après, une fois qu'on a laissé de la place, très souvent, c'est très particulier. Mais je me rends compte que les gens en reconversion qui font un travail avec quelqu'un et qui se posent des questions, au début du parcours de reconversion, vont se dire Mais par où je pars ? Et comment je vais savoir ce qui me va ? Et en fait, quand on laisse de la place, très naturellement, les choses viennent. Et naturellement, en fait, ce travail qui… pourrait être un vrai métier, je veux dire, comparé au jardinage ou à la cuisine. Moi, je le prenais comme exemple plus pour lâcher le mental, mais les activités plus concrètes qui peuvent conduire à un métier viennent très naturellement d'elles-mêmes.
- Speaker #0
Mais c'est très puissant ce que tu dis parce qu'en fait, ce n'est pas tant comme je prenais l'exemple de dire je jardine, j'aime jardiner, donc je vais me retourner vers quelque chose en extérieur avec de la terre, mais c'est de se dire je vais me retourner le jardinage me permet de lâcher mon esprit, de vraiment recommencer à réfléchir à d'autres choses, comme tu dis, les choses du quotidien, les courses, les choses à faire, etc. Et c'est dans ces bulles de plaisir qu'on prend en jardinant, qu'on va commencer à réfléchir sur ce qu'on aimerait faire et peut-être arriver à la conclusion qu'on a envie de, je ne sais pas, se lancer dans une association pour aider les personnes qui ont telle ou telle maladie ou vraiment partir sur tout à fait autre chose. Donc, j'entends que c'est une porte d'entrée pour se reconnecter à soi. pouvoir recommencer à réfléchir sur certains concepts et commencer après à développer ce deuxième concept-là, même quand on n'est plus en situation de hobby ou de jardinage, etc. Alors, est-ce que ça veut dire que... Le fait d'avoir trouvé un hobby, retrouver un hobby, ou retrouver du plaisir en faisant quelque chose qu'on peut définir de hobby, est-ce que ça veut dire qu'on saute une étape quand on se dit j'aime, j'adore coudre, je vais donc proposer des vêtements ou des confections d'accessoires, de tissus à la vente ? Est-ce qu'il y a un raccourci là-dedans ?
- Speaker #1
Je ne dirais pas qu'il y a un raccourci, mais qu'alors il faut pousser plus loin. Si tu te dis j'adore coudre, j'ai envie d'en faire une activité j'irais plus loin. Poser la question plus loin, OK, c'est clairement quelque chose qu'on peut développer comme activité professionnelle. Après, qu'est-ce que tu vas créer, pour qui et en quoi ça te motive profondément ? Et je pense que ce qui va faire la différence pour pouvoir en faire un métier sur du long terme, c'est qu'il faut, pour moi, il y a deux étapes, c'est réfléchir très profondément à soi, pourquoi on le fait. Est-ce qu'il y a une recherche de liberté ? Est-ce qu'il y a une recherche, je ne sais pas, de dépaysement ? Est-ce qu'il y a, au contraire... Une idée de partage, il y a des gens qui sont dans des métiers de l'artisanat, mais en fait, au-delà du fait de produire eux-mêmes, il y a vraiment le côté partager une technique et donc ça va passer par le développement d'ateliers, par exemple. C'est vraiment parce qu'à travers, OK, je reconnecte à ce qui a du sens pour moi, j'invente, je quitte une grosse boîte qui n'a plus de sens pour moi, je le fais idéalement, je le conseille vraiment étape par étape, donc side project, etc., pour tester aussi le marché, etc. Mais pour moi... La différence, c'est aussi de savoir pourquoi tu le fais profondément. Qu'est-ce que, toi, tu recherches en faisant le type de création qui te plaît sur la matière, la matière que tu touches, ce que tu produis réellement, concrètement, etc. Mais aussi, pourquoi, qu'est-ce qui t'anime, qu'est-ce qui fait ton histoire particulière, que ça te touche particulièrement. Donc, c'est clairement le why Pour moi, une fois que le why est hyper clair pour toi, alors… Tu as une sorte de, je vais dire une niaque, quelque chose qui te porte plus loin et créer son activité, être indépendante, etc. Il y a plein de challenges au quotidien. Il faut quand même que ce soit rentable, il faut tenir toute seule, il faut faire plein de métiers à la fois, de la com, de la compta, plein d'autres choses. Il y a plein de choses à apprendre. Et pour tenir tous ces challenges-là, pour moi, si tu as un why hyper fort, alors tu iras plus loin et plus longtemps. Tu tiendras plus longtemps tous ces challenges-là. Et peut-être aussi, je ne crois plus aujourd'hui à le déclic. Voilà, j'étais salariée, j'aime la couture, je fais tel objet en couture. Pour moi, peut-être que oui, à 38 ans ou 35 ans, tu vas faire ça. Mais trois ans plus tard, il y aura encore autre chose. Il y a une collaboration qui va se mettre avec quelqu'un d'autre. Et la vie nous porte aussi. Donc pour moi, c'est vrai aussi. C'est vraiment aussi de se connaître, soit pour connaître les ingrédients qui nous motivent profondément à travers la reconnexion qu'on a pu faire à soi. à travers l'écoute aussi de nos proches qui voient des choses chez nous qu'en fait pour nous c'est tout à fait normal et donc on ne les voit même plus chez soi. Donc aussi arriver à écouter l'autre, ce n'est pas toujours facile, on a l'impression qu'on l'entend, mais est-ce qu'on écoute vraiment ce que notre partenaire nous dit, ce que nos parents, nos frères et soeurs nous disent, nos meilleurs amis ? Quelles sont nos forces qu'en fait les autres remarquent chez nous, mais que nous on croit qu'ils sont normaux, et de développer une activité qui va certainement évoluer, progresser, etc. mais en fonction de nos forces à nous. Une fois qu'on connaît tous ces ingrédients-là, c'est comme si sur le chemin, on allait être attentif à toutes les petites pierres, toutes les petites fleurs et créer un chemin qui sera notre chemin. Ce n'est pas un chemin tout droit où on sait où on va.
- Speaker #0
Je t'entends parler du why et du pourquoi Est-ce que toi, tu as une astuce ou une piste pour permettre aux auditrices d'approfondir leur pourquoi ou toute personne qui pourrait réfléchir à une reconversion ? Est-ce que... Généralement, si tu poses cette question à quelqu'un, pourquoi tu veux vendre, je ne sais pas moi, pour prendre un autre exemple, pourquoi tu veux vendre des bijoux ? Parce que je trouve ça joli, parce que j'aime ce qui brille, parce que j'aime les paillettes, parce que ça me détend de les assembler ou parce que ça me détend de les créer moi-même de mes propres mains. Mais ça ne va pas plus loin que ça, en tout cas dans un premier temps. La réflexion de base, elle s'arrête là. Comment est-ce qu'on peut aller plus loin dans le pourquoi ? Il y a... Une autre invitée du podcast qui me disait, qui donnait comme astuce de dire, se poser cinq fois la question du pourquoi.
- Speaker #1
Cinq pourquoi,
- Speaker #0
oui. Voilà, les cinq pourquoi. Est-ce qu'on les applique ici aussi ou est-ce qu'il y a autre chose qu'on peut faire pour creuser un peu plus ? Parce que ça semble rester fort en surface avec une première réponse comme celle que je viens de donner.
- Speaker #1
Oui, je dirais que vraiment, ce n'est pas si simple de creuser ça pour soi-même. idéalement, c'est bien d'en parler avec quelqu'un d'autre, éventuellement se poser la question ou les questions avec quelqu'un en qui on a vraiment une grande confiance. Ça peut être son partenaire, ça peut être une genre de meilleure amie, une amie très proche, etc. Une marraine, peu importe. Mais de vraiment creuser au-delà de ce qu'on aime faire avec ses mains. Pense effectivement à une élève en community management qui faisait des bijoux. Au-delà de ça, comme tu disais, c'est aller creuser en soi qu'est-ce qu'on veut éventuellement se prouver en faisant ça, qu'est-ce qu'on veut éventuellement montrer aux autres, qu'est-ce qui nous a touchés éventuellement comme injustice dans le monde. Et parfois, on peut avoir des choses très particulières. Il y a des exemples ultra personnels de quelqu'un qui a vécu quelque chose de très difficile, on parlerait d'inceste ou des choses comme ça. J'en ai connu malheureusement quelques personnes où ce sont des choses très... très dur, mais pas toujours, mais une non reconnaissance d'un parent ou des choses comme ça. Et en fait, on veut, on a été touché par une injustice, par quelque chose de très profond, et soi-même, on ne veut plus aller dans un chemin tout tracé, salariat, ceci, cela, suivre quelque chose qui ne fait pas de sens pour nous, et on veut soi-même offrir, par exemple, j'invente de la couture pour les enfants, mais c'est parce que peut-être qu'on a envie d'offrir à des enfants... parce que nous-mêmes, on n'a pas eu ceci ou cela, ou qu'on a trop eu ceci ou cela, on veut offrir quelque chose de différent. En fait, la recherche du why, pour moi, c'est comment est-ce qu'on améliore le monde par son produit. Parce que je crois, moi, profondément, que les gens, on ne cherche pas la simplicité, on cherche quelque chose de plus grand, de plus grand que soi, et que quand on cherche vraiment profondément, ce qu'on va trouver, c'est quelque chose qui... touche une population, vraiment. On ne le fait pas juste pour soi, parce qu'on aime les bijoux, l'or ou je ne sais pas quoi. On le fait aussi parce qu'on veut quelque chose, apporter quelque chose au monde qui est grand. Et quand on reconnecte à quelque chose qui a un vrai sang, alors, je pense par exemple, quelqu'un qui fait des petits objets ou des petits habits pour les animaux, pour les chiens, mais si elle se reconnecte au fait qu'en fait, c'est... Elle trouve qu'on a fait énormément de mal aux races de chiens parce qu'on a fait des petites saucisses, des très hauts sur pattes, des très bas sur pattes, etc. Et qu'en fait, elle est touchée par cette injustice de l'homme qui a eu tellement d'impact sur la nature. Elle, elle veut, par ses petits habits, par ses choses sympas, jolies, etc., redonner quelque chose à l'espèce animale chien parce qu'elle, elle trouve qu'on a fait énormément de mal aux chiens. Et donc, une fois qu'on connecte à quelque chose de ce type-là, la force qu'on a, ce n'est pas juste qu'on est en train d'assembler des tissus pour faire un vêtement pour chien, c'est qu'on le fait pour contrer un problème très large de qu'est-ce que l'homme, l'humanité, les hommes, je veux dire, pas l'homme, l'humanité a fait aux animaux en général.
- Speaker #0
Oui, oui, c'est très difficile d'atterrir après une réponse pareille. mais non ça résonne forcément ça parle parce que je me demande dans quelle mesure je crois que tout le monde ne fait pas ce raisonnement jusque là c'est cette vision comme ça qu'on doit se fixer moi je l'interprète comme étant la vision de quelqu'un le fait de vraiment voir ce qu'on veut pour le monde je crois tout simplement que tout le monde n'en a pas et qu'une grande partie fait ce qu'il fait parce qu'il aime simplement le faire et c'est très bien parce que je pense que tant qu'on est heureux et qu'on se pose cette question il n'y a pas Il ne faut pas se poser des questions quand il n'y en a pas à se poser. Mais pour toutes celles qui sont dans la réflexion comme ça, c'est une belle piste à aller découvrir cette blessure d'injustice peut-être et voir un petit peu là où ça mène. Et essayer de faire ressortir du joyeux de quelque chose qui au départ n'en est pas. Parce que la blessure d'injustice, souvent forcément, ce sont des situations qui ne sont pas faciles. Mais alors, partons du postulat qu'on a trouvé son pourquoi. On sait qu'on veut créer de nos mains. On veut faire quelque chose, on veut devenir créatrice ou devenir artisane. On ne le fait pas. On veut vendre nos créations. Pour moi, il y a encore une étape supplémentaire pour s'assurer que c'est une reconversion qui est faite pour nous. C'est le volet entrepreneurial. C'est-à-dire, tu le disais tout à l'heure, quand moi, je décide de m'installer devant ma télé avec mon crochet et mes bobines de fil ou de laine pour crocheter durant que je regarde un film, c'est une chose. Je crochète ce que je veux, à la vitesse à laquelle je veux, à la couleur que je veux, et quand je peux. Voilà. Il n'y a zéro contrainte, il n'y a que du plaisir. Le jour où je décide de vendre mes créations au crochet, pour prendre un autre exemple, là, on n'est plus là-dedans parce qu'il faut rationaliser le temps, il faut faire en sorte que ce qu'on propose et qui plaise forcément à notre cible soit rentable. Puis, on endosse toute une série d'autres casquettes. Comment est-ce qu'on peut s'assurer que transformer un hobby en entreprise lucrative est fait pour nous ?
- Speaker #1
Pour moi, il y a vraiment cette question du side project que j'évoquais tout à l'heure. Donc, le faire petit à petit. De tester, donc, tester sur une partie de son temps, etc., d'essayer d'avoir une certaine rentabilité par rapport au temps qu'on passe et effectivement ne pas se dire, c'est mes soirées, au final, je regarde la télé et donc, je ne compte pas mon temps. Il y a un moment où il faut commencer à compter son temps et compter ce qui rentre par rapport au temps qu'on passe, même si je sais qu'on n'a pas toujours envie de penser à rentabilité. À un moment, on est obligé de commencer à compter. Par rapport à l'activité elle-même, pour moi, une fois qu'on a creusé son why à soi, qu'on sait qu'on s'est reconnecté à soi, etc., qu'on sait pourquoi on le fait, ce qui est très important, c'est de le tester par rapport à une persona, une sipe, peu importe le mot qu'on utilise, pour voir si ce que nous, de notre cœur, du sens que nous, on a envie de porter, on rencontre quelqu'un qui existe de l'autre côté et qui est prêt à acheter. Donc moi, je conseille toujours de passer à un moment, à une étape même de test, de questionnaire notamment, de créer un questionnaire avec voilà ce qu'on a envie de proposer, voilà les montants, voilà les façons dont on pense le vendre par exemple, son site internet, des plateformes, etc. Et d'essayer de toucher parce que pour moi, dans notre why, il y a, comme je te le disais, le côté à qui on s'adresse quand je parlais de population. Il y a quand même souvent, c'est possible d'avoir un why qui veut toucher tout le monde, on veut la paix dans le monde entre guillemets, c'est large, c'est le monde entier, mais très souvent, notre vie personnelle a touché un domaine de la vie et un certain type de personne. Donc, c'est d'essayer d'aller connecter avec cette personne-là pour avoir son feedback par rapport à l'offre qu'on a en tête. Donc, ça peut passer par des objets qu'on veut tester. en petites quantités et qu'on fait passer en main d'une manière ou d'une autre pour que les gens testent. Mais ça peut aussi être du questionnaire qu'on fait passer de personne en personne pour toucher son client idéal, entre guillemets, et déjà voir si on envisage des prix. Est-ce qu'il y a des gens qui sont prêts à mettre ce prix-là ou pas ? Donc, c'est vraiment de tester et de... confronter ses idées à soi, à des gens réels, parce que s'il n'y a pas de marché ou que le marché doit être affiné, voilà, c'est de éventuellement alors d'adapter, parce qu'on peut avoir son produit de cœur, je pense à une peintre, voilà, elle a ses peintures qu'elle adore, etc. Bon, une peinture, ça met beaucoup de temps, donc ça a un certain prix, donc il faut des gens qui sont prêts à mettre le prix qu'elle a en tête. Une option pour elle, ça a été de développer de la reproduction. Parce que du coup, elle gardait son cœur. Ce qui, elle, l'apportait vraiment, c'était la peinture. Mais avec ses reproductions, elle touchait un beaucoup plus large public. Donc, reproduction de très belles qualités, etc. Ce n'est pas qu'elle a imprimé ses peintures comme ça. Mais c'est aussi d'avoir, avec ses feedbacks de sa persona, d'affiner son offre pour qu'elle puisse toucher un public qui se complètent et donc on peut avoir ce qu'on aime vraiment faire. Et puis, tu parlais du crochet, peut-être qu'il y a un certain type de produits en crochet qu'on adore faire, mais qu'il faut aussi penser à des petits produits d'appel, comme on dit, des petits produits moins chers, plus accessibles à tout le monde, ou en tout cas une partie de sa cible qui a des budgets moins grands, qui sont rapides à faire aussi, et qui du coup peuvent toucher plus de monde et donc rendre ton produit rentable.
- Speaker #0
Oui, oui. Bien sûr, bien sûr. Et donc, en fait, on se rend compte qu'une fois qu'on a l'idée, il faut l'affiner, il faut pousser la réflexion encore plus loin. Je voudrais revenir sur quelque chose que tu as dit tout à l'heure. J'ai lu entre les lignes de ce que tu disais qu'au fur et à mesure que l'âge passait, on pouvait aujourd'hui être bien dans une chose et puis peut-être plus tard changer. Est-ce qu'aujourd'hui, on est d'accord qu'on peut dire ? qu'on a le droit de se reconvertir plusieurs fois et qu'en fait, le chemin professionnel, c'est un chemin et que donc, on a l'autorisation, si je peux dire, et il n'est pas mal vu, de se réorienter plusieurs fois. La génération d'avant, enfin, avant la mienne, avant la tienne, c'était, je veux dire, tu rentres dans une entreprise et tu es la fierté de la famille quand tu termines à l'âge de la pension dans cette même entreprise, en ayant gravi les échelons, gagné de plus en plus d'argent, en tout cas eu des salaires de plus en plus intéressants. Aujourd'hui, je pense que ça ne ressemble à rien. plus trop à une réalité que ce soit sociale ou économique. Est-ce qu'on peut comme ça envisager plusieurs reconversions ? Et encore une fois, si oui, quand est-ce qu'on se dit Ok, là c'est bon, j'ai épuisé tout ce que je devais épuiser dans cette version de moi-même, je passe à autre chose. Oui, pour moi, c'est clair qu'aujourd'hui, tout le monde peut se reconvertir plusieurs fois. Peut-être que nos parents, une ancienne idée de la société, etc., même s'il y a des parents qui peuvent être très modernes aussi, mais dans l'ensemble, comme tu dis, la génération d'avant, peut-être sont plus frileux. Donc, on doit aussi arriver à convaincre. Et ça nous prend une partie d'énergie de convaincre des personnes plus âgées qu'en fait, oui, on est sur le bon chemin. C'est un chemin et ce n'est pas une voie unique. Donc oui, pour moi, il y a d'office et on doit s'autoriser ça. Je pense que quand on a un fil rouge et donc ce why ou cette mission personnelle assez forte, qu'on se connaît bien, qu'on est à l'écoute de soi, qu'on sait que quand ça dérape de nouveau, parce qu'on pourrait penser à quelqu'un qui a fait une reconversion tout récemment et qui ressent aujourd'hui que dans sa reconversion, elle n'est plus bien. Quand on revoit les ingrédients de ce qui nous ont mené une première fois, par exemple au burn-out, et qu'on voit ces indicateurs ressurgir, d'essayer d'être beaucoup plus vigilant, que ce n'est pas parce qu'on s'est reconverti dans un métier qui faisait du sens pour nous, où ça remplissait plein d'éléments positifs pour nous, qu'aujourd'hui, la personne qu'on est avec les contraintes d'aujourd'hui correspond à ce qu'on avait il y a cinq ans. Donc, de se réécouter soi pour voir qu'est-ce qui a changé éventuellement. Vraiment, peut-être que... Dans l'équation, on n'avait pas toutes les données. Et il y a des choses de notre ancien métier, du métier d'avant, je veux dire, qui nous plaisaient quand même et qu'on a perdu en se reconvertissant dans l'artisanat. Je pense, par exemple, l'esprit d'équipe, l'énergie d'une grosse boîte. On peut ne pas aimer, mais on peut aussi être porté par ça. Et à un moment, le fait d'être tout seul face à l'activité qu'on fait soi-même peut nous confronter à de la solitude. Alors, soit on essaye des premières pistes où on se dit, je me reconnecte à d'autres créatrices par... soit un atelier commun, soit des espaces de coworking où je fais mon admin un jour dans la semaine et là, je reconnecte avec des collègues ou des choses comme ça. Je veux dire qu'il y a plein de pistes avant de se dire qu'en fait, c'est l'activité qui ne va pas du tout et qu'on rechange complètement. Déjà, tester et voir qu'est-ce qui ne va pas. Et ensuite, parfois, la conclusion, c'est qu'effectivement, ça nous a bien plus 5 ans ou 4 ans et en fait, là, on a envie d'autre chose. Et je pense que si on sait pourquoi on le fait et si on est motivé et qu'on est toujours sur son propre fil rouge, tout s'explique. Une fois que les choses sont claires pour nous, elles peuvent être claires pour les autres. Donc même, je pense, un fil Insta où on proposerait complètement autre chose, mais qu'on a toujours un fil Insta, pour moi, ce n'est pas on ferme son compte, on en ouvre un nouveau. C'est dans la fluidité, c'est dans la cohérence et on explique le cheminement. Si notre cheminement est clair pour nous, à un moment, les autres vont comprendre aussi. Que ce soit nos parents par rapport à l'autre génération ou nos clients éventuellement. Et si on nous a appréciés, c'est comme dans le salariat, les gens qui nous ont appréciés pour nos compétences dans notre monde de salariés, très souvent, c'est intéressant, je pense à LinkedIn, mais on peut aussi expliquer son choix de devenir une créatrice sur LinkedIn, même si on se dit que ça n'a rien à faire là. Mais si, parce que les gens qui ont eu confiance en nous dans notre ancien métier, ils se disent bien que nos compétences... nos valeurs, notre façon de travailler, notre excellence dans ce qu'on fait, notre motivation, on l'a gardé dans notre nouveau métier. Donc, on est certainement, pour les gens avec qui on a bien travaillé avant, on est toujours une personne de référence dans notre nouveau métier aussi.
- Speaker #1
Oui, ça, il faut aussi être ouvert d'esprit, parce que quand on quitte, par exemple, des entreprises, forcément, ça ne peut pas toujours être le cas, et il y a toujours un peu cette rancœur ou cette rancune d'avoir abandonné quelque chose ou une profession, mais je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Mais du coup, toi, tu serais d'avis de suggérer à quelqu'un qui a un compte Instagram, parce qu'imaginons, il propose des services quels qu'ils soient, si cette personne décide à un moment donné de basculer dans le produit, de proposer des créations à la vente ou dans l'autre sens, de documenter ce changement-là et de tenter de garder la communauté qu'on a et de l'emmener avec soi ?
- Speaker #0
C'est une question compliquée. C'est la même chose pour des gens qui ont deux activités. une activité de produit, une activité de service ou de service différent, est-ce qu'il vaut mieux un compte, deux comptes ? C'est une question que j'ai à peu près tous les jours de mes copiés. Mais je dirais que ça dépend à quel point le fil rouge est logique. Si le fil rouge, c'est une suite logique que soi-même, on s'explique très bien et que on peut garder la communauté et se dire que ceux qui ne sont pas du tout intéressés par les nouveaux produits, ils partiront d'eux-mêmes. Les autres qui nous ont fait confiance par le passé, dans la suite, ils se disent que sans doute, comme je disais à l'instant pour LinkedIn, il y a beaucoup de chances que la nouvelle activité soit portée de la même manière, même si ce qu'on produit, concrètement, n'est pas la même chose. Donc, après, si ces deux choses n'ont vraiment radicalement rien à voir entre elles et que nous-mêmes, on a complètement bifurqué, j'invente parce que c'est une collaboration avec quelqu'un et que donc même notre fil rouge n'est plus le même, alors peut-être qu'il faut recréer un compte. mais pour moi c'est phare pour moi très souvent si on suit une voie logique très souvent c'est cohérent parce que nous-mêmes on est la même personne et on fait les choses de la même manière même si on ne fait pas la même chose pour
- Speaker #1
suivre une voie logique si j'applique tes conseils, il faut surtout avoir un why bien défini parce que sinon effectivement on va être appelé par plein de choses les personnes qu'on appelle le multipotentiel, je crois que c'est ça le terme qu'on donne Là, on risque d'être tenté d'essayer une chose et puis une autre et puis une autre. Mais effectivement, je pense que si on a un why bien ancré et qu'on y re-réfléchit à chaque fois qu'on se dit tiens, là, je ne me sens plus alignée dans ce que je veux faire, je vais penser à autre chose effectivement, il risque d'y avoir un suivi logique et une explication claire à donner. Écoute, moi, je trouve que tout ça, ça nous donne énormément de pistes de réflexion à tout niveau, en fait, dans cette optique de reconversion, que ce soit… une volonté immédiate de changer ou que ce soit un questionnement comme ça qu'on a un petit peu ou simplement l'envie que l'on pourrait avoir de penser sa vie professionnelle autrement sans forcément tout révolutionner. Alors, c'est forcément une thématique qui est tellement large qu'on pourrait encore être là demain à échanger. Mais si on devait conclure avec une dernière chose que tu voudrais partager aux auditrices du podcast, qu'est-ce que tu leur dirais ou qu'est-ce que tu leur conseillerais ?
- Speaker #0
De prendre du temps, vraiment. Je pense que c'est essentiel. de prendre du temps pour soi, se reconnecter à soi, bien s'entourer, s'entourer des personnes motivantes, positives, qui elles-mêmes font un chemin qui peut être complètement différent, mais je crois vraiment au côté inspirationnel, en fait. Après, ça peut être s'entourer dans la vie concrète, ses amis, ses proches, des collègues, etc. Ça peut aussi être écouter des podcasts inspirants ou, je ne sais pas, moi, quand on s'abonne à des fils Insta, LinkedIn, peu importe, là aussi, c'est de chercher des gens qui nous... portent, qui font pour moi des choses différentes que nous. On peut évidemment suivre des collègues, je préfère dire collègues que concurrents, qui font à peu près la même chose que nous. Mais c'est aussi d'aller dans d'autres mondes complètement, peut-être dans d'autres pays aussi, voir ce qui se fait très souvent aux États-Unis, Californie, Asie. Il y a des choses très inspirantes. Parfois, ils sont entre guillemets en avance, même s'il n'y a pas de jugement, mais d'aller s'inspirer d'autres choses. et que parfois c'est aussi ça, c'est des petites graines qui vont faire germer un projet professionnel et de toujours être à l'écoute de soi, à la fois des indicateurs dont on parlait au début, les problèmes de sommeil, une nuque bloquée ou des choses comme ça. Donc savoir quand ça ne va pas, le ressentir, à ce moment-là se laisser de l'espace et oui, de se reconnecter à des choses motivantes, positives, qui nous font du bien. pour pouvoir avoir cette capacité de relancer ou de lancer quelque chose.
- Speaker #1
Ok, merci infiniment à toi, Dunia. Reprendre le temps, prendre le temps, s'entourer bien, s'entourer. Ce sont les conseils qu'on gardera. Et ne pas peut-être repartir dans une reconversion avec l'esprit fermé en se disant je veux absolument faire ça, mais se laisser des portes ouvertes, comme par exemple les temps où on va justement essayer de se reconnecter pour ouvrir la réflexion avec soi-même. et trouver ce qui peut nous faire vibrer, si ce n'est pour tout le reste de notre vie professionnelle, mais en tout cas pour une prochaine partie. Merci infiniment. Merci d'avoir été là. Merci d'avoir partagé tout ça avec nous. Moi, j'ai trouvé ça super intéressant. Il y a tellement de choses autour desquelles on peut réfléchir. Il y a tellement de points qu'on peut soulever chacune, même si au final, on n'est pas en reconversion professionnelle. Je te remercie d'avoir été là, d'avoir partagé tout ça avec nous. Je vais mettre dans le descriptif de l'épisode, évidemment, tous les liens. te retrouver. N'hésitez pas à aller suivre Dunia et aller voir ce qu'elle fait et à la contacter si vous avez besoin, évidemment, de discuter avec elle de ce genre de choses. Je vois que tu fais des calls où tu permets justement aux personnes de venir discuter avec toi de ce genre de thématiques. Donc, n'hésitez surtout pas si vous avez des questions. Je te remercie encore une fois et je te dis à très bientôt.
- Speaker #0
Oui, à très bientôt.
- Speaker #2
Merci infiniment d'avoir écouté cet épisode de Creatrice Power. J'espère qu'il t'a apporté inspiration, connaissances et de quoi nourrir ta réflexion pour faire grandir ton entreprise créative et ta marque. N'hésite pas à noter cet épisode sur ta plateforme des goûts préférée et à le partager sur les réseaux sociaux. Cela me permettra de grandir avec toi et de fournir toujours plus de contenu de qualité. Rejoins-moi sur la page Instagram de Creatrice Power pour obtenir davantage de conseils et d'inspiration entre chaque épisode du podcast. Je t'y accompagne de mille et une façons pour faire briller ta créativité et réaliser tes rêves.
- Speaker #1
À bientôt !