- Speaker #0
Bienvenue dans DanceLab, le podcast dynamique et éducatif où la passion de la danse rencontre le monde de l'entrepreneuriat, du bien-être, de la santé mentale et bien plus encore. Des conseils, des histoires, des conversations captivantes avec des experts et des personnalités où recommandations et partages d'expériences enrichissent le quotidien des danseurs et facules. Je suis Maywen Bramoulé, danseuse professionnelle aux multicasquettes, passionnée de danse depuis toute petite. ayant pour objectif de lever les voiles sur les fantasmes et les clichés du métier, en vous partageant toutes les facettes, les difficultés, les richesses et les challenges que ce métier comporte. Si cet épisode t'a plu, n'hésite pas à le partager autour de toi, à me laisser une note et un commentaire sur Spotify ou Apple Podcast, et si tu souhaites participer au podcast, écris-moi !
- Speaker #1
Est-ce que le fait de ne pas pouvoir tout faire, ça t'a fait douter un peu ou pas ?
- Speaker #2
Oui. Ouais. Mais plus par rapport au regard des autres. De, peut-être que les gens vont croire que je ne suis pas assez impliquée ou peut-être... Et en fait, moi, je dis, oh, le regard des autres, là. Qu'est-ce qu'on a à foutre, en fait ? Excusez-moi, pardonnez-moi l'expression. Mais en fait, à un moment, c'est pas pour ça que tu danses. Tu danses parce que ça te fait du bien, ça te fait avancer. Je parlais de thérapie tout à l'heure. Ça m'a vraiment donné confiance aussi en moi. La façon dont je me tiens, la façon dont je m'exprime. la façon, enfin, tout, en fait. Il y a ce truc de... En fait, c'est pas pour les autres que tu le fais. C'est avant tout pour toi. Après, effectivement, il y a des... Enfin, un battle, ça reste une compétition, donc il y a évidemment, le regard des autres, il y a littéralement des jurys. Donc bon, à partir de ce moment-là,
- Speaker #1
voilà. C'est comme un casting. Voilà, c'est ça.
- Speaker #2
Mais ne t'éloigne pas de ton essence, quoi. Pourquoi on fait tout ça ? Et si c'est pas le moment right now, bah c'est pas le moment. Et peut-être ce sera le moment plus tard.
- Speaker #1
Je suis très d'accord avec toi.
- Speaker #2
Ou pas. Et c'est pas grave.
- Speaker #1
Il ne faut pas forcer les choses.
- Speaker #2
Il ne faut pas forcer les choses. Et puis aussi, je pars du principe que je trouve que le milieu des compétitions en général, il est particulier et que je ne sais pas s'il correspond à tout le monde. Je crois qu'il y a des personnes qui vraiment, il y a un blocage. Et en fait, ça ne sert à rien de se faire la personne en mode, allez, c'est pas du tout efficace. Et en plus, ça ne donne pas du tout envie. Donc aussi, il y a ce truc de, mais peut-être qu'en fait, là, tu dois faire autre chose. Peut-être que là... Il faudrait que tu fasses des clips, que tu imagines des vidéos. Je ne sais pas. Peut-être qu'il faut que tu crées autrement.
- Speaker #1
Donc là, justement, tu as fait des clips. Tu es partie aussi en tournée. Tu me disais que demain, tu repartais en tournée. Oui. Peut-être que l'épisode, quand il sera sorti, tu auras fini ta tournée. Oui.
- Speaker #2
J'espère.
- Speaker #0
Vacances.
- Speaker #1
Toi, on parle de repos. On a hâte d'être en vacances. Donc aujourd'hui, tu vis de la danse. Et comment tu peux gérer l'instabilité potentielle de ce métier ?
- Speaker #2
Ah !
- Speaker #1
Parce que tu es intermittente, donc il y a quand même une petite sécurité, une petite stabilité, mais qui ne dure qu'un an. Oui. Donc il y a toujours un peu une espèce de charge mentale, de stress mental de se dire, il faut que j'aille faire mes cachets.
- Speaker #2
Honnêtement, je ne sais pas trop comment je gère ça. Je me dis que... Bon, déjà, je me dis que ça va aller dans tous les cas. Et qu'on peut toujours trouver une solution, on peut toujours rebondir. Après, il y a peut-être aussi cette angoisse de... Enfin là, cette année, par exemple, j'ai eu beaucoup de projets et c'est super, je suis super reconnaissante. Je me dis peut-être l'année prochaine, j'en aurai moins. Enfin, il y a aussi cette réalité de... Oui, c'est une situation un peu angoissante quand même. Mais je ne sais pas trop comment je gère ça. Je me dis juste que ça va aller. Que ça va aller. Et aussi, j'hésite pas. pas à toquer partout par exemple avec roland cristal à la base on est potes et en fait ça s'est fait naturellement et maintenant ça fait trois ans qu'on tourne dire que parfois il faut pas avoir peur d'oser et de proposer des trucs de dire attends en vrai ton projet il est super est ce que je peux apporter un petit truc si je danse et est ce que est ce que toi est ce que ça dit est ce que par exemple aussi je joue de la basse et du coup je serai un peu de réfléchir avec des artistes comment... On peut mettre le chant, la danse, parce que je chante aussi, la basse. Enfin, comment mettre de l'acoustique dans la musique électronique ? De vraiment jouer là-dessus. Et donc, en fait, il y a aussi ce truc de... Je me dis que, en fait, tant que tu t'affirmes, dans le sens pas imposé, attention, mais tant que tu es en accord avec toi-même, en tant qu'artiste, tu vas toujours faire des connexions. Tu vas toujours... Tu vas trouver des gens avec qui tu peux construire. Puis je pense que, pour un part, il ne faut pas avoir peur de créer. Il ne faut pas avoir peur de créer des nouveaux concepts. Il ne faut pas avoir peur de créer.
- Speaker #1
D'absterber ta créature.
- Speaker #2
C'est ça. Et aussi parce que, pour ma part, je pense que j'ai ça d'une manière un peu logique parce qu'en fait, comme je ne suis pas, enfin, je ne suis quasiment que dans ce électro, si les gens... me prennent, c'est parce que je suis dans ce secteur et c'est pour ma patte et mon authenticité. En fait, c'est valable pour tout le monde. Et je pense qu'il y a plein de gens qui se disent « Ah, il faut que je m'adapte à machin. » Et honnêtement, je ne sais pas si en tant qu'artiste, ça peut être aussi un peu un piège. Je pense qu'aussi en tant qu'artiste, tu peux dire « Voilà, moi je sais faire ça, je ne sais pas tourner sur ma tête. » C'est vrai, mais par contre, je peux te faire des contorsions, je peux te donner de l'énergie, je peux te donner de la joie, je peux te donner des blagues, parce que c'est important de rigoler quand même. Et si ça t'intéresse, avec grand plaisir. Et si ça t'intéresse pas, c'est pas grave. Peut-être que ça intéressera quelqu'un d'autre. Et du coup, moi, c'est comme ça que j'ai eu des plans, en fait. Vraiment, je me suis imposée, genre, voilà, bonjour, je m'appelle Tiané. Je sais faire ça. Je sais pas faire ça, mais je suis chaude d'apprendre. Et je pense que peut-être je peux apporter quelque chose. Et si ça te dit, viens, on travaille ensemble.
- Speaker #1
Je pense que ça demande d'avoir confiance en soi aussi, tu vois. D'avoir conscience aussi de soi, de ses capacités et du travail qui a été fourni. et de se dire Comme tu dis, bonjour, je m'appelle Tiané et voilà ce que j'avais vous proposé parce que je sais que ça fait un moment que je travaille ça et que, en analysant aussi ce que vous faites, je pense qu'il y a moyen de faire une collaboration. Et des fois, parfois non.
- Speaker #2
D'où le travail thérapeutique de, en fait, on est parti de moi qui suis complètement tétanisée parce que je me sens hyper légitime par rapport à tous les danseurs qui m'entourent avec leur mille techniques. Moi, je savais pas faire un pas de bourrée, quand même. Genre, on vient de là. Et du coup, il y a ce truc de... Au fil du temps, je me suis dit, OK, si t'as vraiment envie de faire de la danse, eh ben, tu vas travailler, mais c'est aussi travailler sur toi, prendre soin de ton corps, travailler sur comment éviter les burn-out, comment avoir... Pas forcément comment avoir confiance en soi, c'est pas un truc de développement personnel, mais il y a un peu ce truc de... Ben, en fait, comment t'assumer, t'affirmer, toi, qui tu es, en fait, sans te cacher derrière des... des... des airs, des je sais pas quoi, juste bah voilà je suis comme ça et je plairais pas à tout le monde et ben c'est pas grave et on avance et du coup c'est pour ça que je considère vraiment la danse comme la thérapie et que très honnêtement et ah ! Désolée je... Je pense que c'est aussi pour ça que je travaille beaucoup avec des personnes qui sont pas forcément des danseurs parce qu'il y a un côté très franc quand ils dansent, c'est à dire que ça sort vraiment tel quel Et je pense que c'est une énergie super belle en fait aussi. Pure. Ouais, pure. Et aussi que c'est aussi... Enfin, il y a beaucoup de personnes, enfin beaucoup de mes élèves en général, me disent « Ah, je me suis amusée, je me suis éclatée comme jamais ! » Enfin, il y a un truc un peu pas forcément libérateur, en mode « Waouh, j'ai libéré les gens ! » Parce que pas du tout. Mais que, en fait, le fait de se dire « Bah là, tu vas avoir conscience de ton corps et en même temps, tu vas quand même t'amuser, on rigole beaucoup, etc. » ça met dans une énergie vraiment spéciale et précieuse. Et je pense que même en tant que danseur, c'est important de se nourrir aussi de ça, de ne pas oublier pourquoi on danse. Parce que parfois, quand on est dans des milieux assez compétitifs, ça devient plus du tout marrant. Ça devient hyper angoissant. Justement,
- Speaker #0
on court après les gaffes.
- Speaker #1
L'argent,
- Speaker #2
machin, etc. Et du coup, parfois, travailler avec des gens qui, eux, C'est de lâche prise, etc. et tout. Ça permet de dire, ah oui, c'est vrai. Et c'est important aussi d'avoir ces moments-là. Et moi, c'est vraiment avec des gens avec qui j'ai envie de travailler parce que je trouve qu'il y a une sincérité dans leurs mouvements, dans leur expression. Il y a un truc très spontané qui est hyper beau, je trouve.