- Speaker #0
Bienvenue à bord dans le même bateau, je suis Wendy, 32 ans, mère de deux enfants, Léo et Adèle.
- Speaker #1
Et moi c'est Hélène, maman d'une petite Olivia. Wendy et moi, on est des nanas lambda,
- Speaker #0
on peut dire des clés du quotidien quand même, non ?
- Speaker #1
Et on est amies depuis plus de 10 ans. On vous propose d'embarquer ensemble pour des discussions authentiques et sans prise de tête autour de nos identités d'autres femmes, de trentenaires et de mères.
- Speaker #0
Ici, nous explorons nos questionnements autour de sujets variés, allant des hauts et des bas de la maternité, nos défis sociétaux et nos quêtes d'épanouissement et de développement personnel.
- Speaker #1
Nous ne sommes pas des expertes sur tous ces sujets, on souhaite juste partager ça avec vous parce qu'on sait que la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille.
- Speaker #0
On peut parfois se sentir un peu seul, emporté dans les flots mouvementés de nos vies, je ne veux pas dire galètes.
- Speaker #1
Mais on est ensemble et on garde le cap. un grand merci à Jesse Cocodio pour son commentaire sur Apple Podcast qui nous dit well done super apprécié sans ce podcast ça nous touche énormément et ça nous permet de donner de la visibilité au podcast pour que d'autres personnes qui ont besoin de good vibes et de se sentir peut-être un peu moins seul puissent le découvrir donc
- Speaker #0
n'hésitez pas à vous abonner et laisser un commentaire sur Apple Podcast et une note 5 étoiles sur Spotify à noter qu'on est aussi maintenant disponible sur Youtube merci
- Speaker #1
Aujourd'hui, on fait monter à bord Lise qui se joint à nous pour plonger dans un questionnement autour d'un sujet lié à la parentalité.
- Speaker #0
Est-ce que vous connaissez les mythes du rocher de Sisyphe ? Cet homme, dans la mythologie grecque, qui devait porter un rocher au sommet d'une montagne, et recommencer cette tâche à l'infini, car une fois arrivé en haut, le rocher dégringolait de la montagne. Éduquer un enfant peut s'apparenter à cela, et à force d'être confronté tous les jours aux mêmes difficultés, il est parfois difficile de rester fidèle à ses principes. Entre nos idéaux de parents parfaits et la réalité quotidienne parfois chaotique de la parentalité, comment naviguons-nous dans l'éducation de nos enfants ?
- Speaker #1
Comme on entend souvent, avant j'avais des principes,
- Speaker #0
maintenant j'ai des enfants.
- Speaker #1
On se posera donc la question, où sont passés nos fameux principes depuis qu'on a des enfants ?
- Speaker #0
Bonne écoute !
- Speaker #1
Salut tout le monde, c'est Hélène, je suis avec Wendy et Lise.
- Speaker #0
Salut tout le monde, on espère que vous allez bien. Bienvenue à bord dans le même bateau. Nous sommes aujourd'hui avec Lise, Lise que j'ai rencontrée par l'intermédiaire de nos conjoints il y a maintenant quelques années. Et aujourd'hui, on est devenus amis. Lise, est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît et nous partager ton top et ton flop du moment, le petit rituel du début de l'émission ?
- Speaker #2
Bonjour à toutes les deux. Je m'appelle Lise, 34 ans, et j'ai deux petits garçons. Martin qui a 5 ans et Oscar qui a... 4 ans. Alors, les tops et les flops ? Les tops, c'est que ça va pour le moment. Ça va, je suis plutôt...
- Speaker #1
I'm alive.
- Speaker #2
Ça va pour le moment, tout va bien. Les garçons vont bien. J'ai eu un petit flop il n'y a pas très longtemps sur l'éducation, la difficulté que ça peut être. c'est le sujet d'aujourd'hui. C'est parfait.
- Speaker #1
Tant plus clair. Merci. Eh bien, moi, mon top, c'est que le week-end dernier, j'ai fait le VJ d'une copine, Ophélie, qui va se marier bientôt. Et c'était vraiment chouette. C'était un week-end entre filles. Et voilà. Et tout le monde était très content. Donc, la future mariée en premier lieu, mais aussi toutes les autres filles qui étaient invitées. Donc, c'est chouette de voir qu'on n'a pas travaillé et tout organisé pour rien. c'était un succès. Et mon flop, c'est que par contre, ce week-end-là, j'étais malade. Comme d'habitude, quand je passe un week-end sans ma fille, je suis malade. Donc, je n'ai pas profité autant que j'aurais voulu. Je n'ai pas enflammé le dance floor de tout mon potentiel. Donc, c'est le petit flop. Et toi, Wendy ? Moi,
- Speaker #0
mon top, c'est que je suis allée à Marseille il n'y a pas si longtemps, la Seine-sur-Mer plus particulièrement, voir ma cousine. et fêter l'anniversaire surprise de mon petit cousin. Et c'était super sympa, très émouvant. On a partagé un super moment en famille. Donc, j'y suis allée avec ma mère et mes enfants et c'était vraiment sympa. Et mon flop, c'est que ces derniers jours, j'ai eu une petite frayeur. Je pense que mon corps me disait calme-toi, repose-toi. J'ai dû appeler les urgences au travail parce que j'avais mon bras gauche qui me faisait mal. J'ai des douleurs thoraciques depuis un petit moment. Et ma lèvre s'est mise à trembler et à bouger visiblement toute seule. Donc, ça m'a fait très, très peur. Je me suis dit, à quel moment tu sonnes l'alerte ? Donc j'ai appelé le 15 qui est venu au travail, qui a préféré que j'aille aux urgences. Et au final, plus de peur que de mal, c'est des grosses carences que j'ai. Mais tout va bien et je vais me reposer et prendre plus de temps.
- Speaker #1
Heureusement. Alors les filles, je vous propose de plonger tout de suite dans la grande question du jour. Où sont passés mes principes depuis que j'ai des enfants ? Pour commencer, je vous propose de faire un petit quiz. Pour passer en revue les différents modes d'éducation, donc en fait on va poser des questions et c'est surtout des sujets qui font un peu débat dans la société actuellement et qui sont très binaires en fait. J'ai l'impression qu'il faut tout le temps choisir une team ou une autre et que les deux s'opposent sauvagement. Donc je trouvais ça rigolo qu'on se pose la question, nous on en est où dans ces choix-là d'éducation ? Du coup le premier ça va être fait maison ou plutôt petit pot industriel ?
- Speaker #2
Moi petit pot,
- Speaker #0
moi aussi.
- Speaker #1
aussi petit pot moi j'avoue qu'au début j'essayais à fond de faire fait maison mais j'ai eu une grosse période petit pot industriel en fait la neve se rattrape les écrans c'est jamais avant 3 ans voire 6 ans ou toujours en fond occasionnellement on va dire entre
- Speaker #0
deux mais si c'est avant 3 ans c'est pas grave si le dimanche il pleut c'est pas grave on en met un petit peu tu vois donc ouais plutôt occasionnellement
- Speaker #2
Moi, c'était effectivement, je me disais, je ne le ferai pas avant trois ans, etc. Après, j'ai eu deux enfants rapprochés, dont l'un qui ne dormait pas beaucoup la nuit avant trois ans. Donc oui, ça a été occasionnellement, puis assez souvent. Je me suis décomplexée sur le sujet, ça se tasse, mais j'ai accepté les petits accidents d'écran.
- Speaker #1
Les accidents d'écran. Moi, pour l'instant, j'en ai qu'une. Donc, pour l'instant, ça reste assez facile de faire zéro écran. Après, j'avoue que parfois, elle attrape mon téléphone ou je lui montre des vidéos de ses cousins, cousines sur le téléphone, des trucs comme ça. Donc, il y a quand même un petit peu de téléphone. On laisse pleurer ou pas ?
- Speaker #2
Quand ils étaient bébés, clairement non. Après, quand ils sont plus grands et qu'ils font des crises, oui. Quand, clairement, je sens que je ne peux pas gérer. Quand ils étaient bébés, si tu le fais, je les posais dans leur lit pour aller un peu siffler à côté, ça oui. Sinon, j'y allais systématiquement. Et après, maintenant, quand ils sont grands, quand ils font des crises et que je sens que moi, ça m'agace de trop, etc., je les laisse et je reviens quand je me sens mieux et que je peux gérer correctement la crise, on va dire.
- Speaker #0
Je pense qu'il faut accepter qu'on fait du mieux qu'on peut et que si, à un moment donné, on a tout fait et que nous-mêmes, on a excédé, qu'on a tout essayé et qu'en fait, ça passe pas, c'est OK. Mais c'est vrai que moi aussi, quand ils étaient bébés, mon objectif, c'est qu'ils ne pleurent pas et de faire tout. Après, parfois, tu peux pas, en fait. Le petit, il a des colis qui va pleurer, il est dans tes bras, c'est comme ça.
- Speaker #1
Ouais. Exactement pareil que vous. Plutôt team time-out ou câlin ? Moi, j'avoue qu'avec Olivia, j'ai remarqué que les câlins, ça l'a calmé vachement, en fait. Genre, quand elle est en crise, souvent, c'est qu'elle est fatiguée, qu'elle a besoin d'un câlin. Et je lui propose et ça la calme. Donc, pour l'instant, plutôt team câlin, jusqu'à ce que ça ne marche plus.
- Speaker #2
Moi, j'avoue que j'ai des garçons qui, quand ils sont très, très en colère et très énervés, très frustrés, le câlin ne fonctionne pas tellement. Le contact ne fonctionne pas tellement dans l'immédiat. Donc en général, moi, je suis quand même assez team. Tu vas dans ta chambre, voilà, et tu reviens quand c'est calmé. Et si tu as besoin d'aide, on est là. Et souvent, au bout d'un certain temps, on revient et là, on se fait un câlin. Mais j'avoue, ça m'a un peu sauvée de situations où j'ai accepté. En fait, je n'étais pas pour au début. Et puis après, j'ai accepté de lui dire, tu vas aller dans ta chambre. Enfin, tu vas essayer de te calmer. Quand tu y arriveras... On peut rediscuter, on peut se faire un câlin, il n'y a pas de problème. Mais ce n'est pas une punition, c'est juste pour que tout le monde reprenne un peu ses esprits. Moi, j'ai des enfants qui pleurent fort. J'ai besoin d'espace aussi dans ces moments-là. Sinon, je pense que vraiment, ça serait compliqué. C'est plus dans ce sens-là que chez le time-out.
- Speaker #0
Oui, moi, je suis d'accord avec toi. J'ai été aussi beaucoup dans la coopération, la discussion. On explique, on peut faire un câlin ou quoi que ce soit, mais plus ça va. plus je me dis qu'en fait, effectivement, avoir un sas de décompression pour tout le monde et qu'on comprenne que là, ce qui s'est passé, ça ne va pas, ce n'est pas OK. Enfin voilà, j'avoue que je vais plus aussi vers un peu un isolement. Je me dis OK, peut-être que je vais faire ça parce que sinon, on switch, on passe. Et quand un comportement n'est pas OK, à un moment donné, comment tu fais savoir que ça ne l'est pas ? Donc ouais, je me dirige aussi un peu.
- Speaker #1
À l'aide, moi ou au biberon ?
- Speaker #2
Biberon, moi.
- Speaker #0
Voilà, un peu des deux. On fait comme on veut, vraiment. Moi, c'est pas de culpabilité à avoir. Parfois, on a envie d'allaiter, mais en fait, c'est pas possible. Pour x, y raisons, que ce soit par rapport à la mère ou à l'enfant. Donc, tant qu'on le fait avec amour et en conscience, des fois, on peut très bien et en fait, on n'a pas envie parce que, pour raison x, y, encore une fois, tant que notre enfant grandit bien, il est en bonne santé, pour moi, c'est tout ce qui compte. Chacun fait comme il veut, vraiment.
- Speaker #1
Tout à fait, pareil Moi j'ai allaité mais parce que c'était très facile et je pense que si ça avait été difficile je ne suis pas sûre que j'aurais continué très longtemps, donc c'était vraiment par simplicité et je comprends totalement qu'on ne fasse pas ce choix C'est ça Dodo dans son lit à barreau ou dans le lit des parents ?
- Speaker #2
Dans son lit à barreau après c'était du co-dodo j'étais plutôt la team co-dodo et par contre moi quand ils sont malades etc c'est le lit des parents son problème Pareil Oui
- Speaker #1
Moi, j'ai dormi longtemps avec mon bébé dans le lit, que toutes les deux. Et le papa était sur le canapé. Parce que c'était beaucoup plus simple, en fait. En fait, je suis team simplicité. Fais tout ce qui te simplifie la vie. C'est ça.
- Speaker #0
Puis comme tu as l'été...
- Speaker #2
Oui, c'était pratique.
- Speaker #1
C'était très pratique. Après, je ne suis pas sûre de faire exactement la même chose pour un deuxième bébé. Motricité libre ou bébé en youkpala ? Vous savez ce que ça aille ou pas là ?
- Speaker #2
Non, je ne sais pas, moi.
- Speaker #0
C'est l'espèce de petit trotteur où tu as l'enfant qui est tenu par le bassin. Et en plus, je crois que c'est même plus autorisé.
- Speaker #2
Oui, c'est mauvais. Moi, je suis motricité libre aussi.
- Speaker #1
Ouais, c'est vraiment critiqué en tout cas.
- Speaker #0
Ouais, c'est hyper critiqué. Moi, je suis team motricité libre. Quand je disais ça à ma mère, elle me disait Mais quoi ? Tu ne vas pas mettre tes petits-enfants par terre ? Et puis, en fait, elle l'a vu. Et du coup, en fait, c'est top la motricité libre.
- Speaker #1
Ouais, je suis d'accord. Même si c'est difficile parfois. J'avoue qu'à un moment, on avait tendance à asseoir Olivia alors qu'elle ne savait pas le faire toute seule, tu vois. On la mettait en position assise. Et bien franchement, en vrai, ça a vachement retardé le fait qu'elle le fasse toute seule, bizarrement. Et aussi le fait qu'elle rampe. Bref, quand j'ai vu ça, j'étais un peu dégoûtée. Mais ça s'est rattrapé après. Donc voilà, au final, il n'y a pas eu de souci.
- Speaker #0
Et toi, Lise ?
- Speaker #2
Moi, je suis très motricité libre. Enfin, je n'étais pas pour un parc, mais tout simplement parce que je trouve que ça prend de la place dans le salon. J'avais pas du tout l'espace dans mon petit appartement parisien. Mais par contre, moi, j'étais quand même team transat, team dans le lit quand je me prépare et quand j'ai besoin d'être tranquille. Et je sais qu'ils sont en sécurité. Voilà, je n'étais pas non plus... Enfin, pour moi, les barreaux n'étaient pas une prison.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Éducation Montessori ou très stricte ?
- Speaker #2
Entre les deux.
- Speaker #0
Ouais, moi j'étais très Montessori style.
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #0
J'en suis revenue.
- Speaker #2
Après, je pense qu'on est un peu une génération en entre-deux. C'est-à-dire qu'on n'a pas envie de faire une éducation trop stricte et à la fois. Donc, on est très penchés vers ces éducations alternatives, peut-être même si elles sont assez anciennes. Moi, je suis entre les deux, je dirais.
- Speaker #1
Moi, je ne suis pas encore trop dans l'éducation, mais je m'oriente plus vers une éducation Montessori, j'ai l'impression, mais on verra. École privée ou école publique ?
- Speaker #2
Je dirais plutôt publique.
- Speaker #0
Moi aussi, publique. Publique de base. Après, effectivement, tu vois, en fonction du endroit où tu habites, il y a des affectations, on ne va pas se mentir. Tu veux le meilleur pour ton enfant, donc tu fais des choix. Mais là, pour le moment, moi, publique et ça se passe bien.
- Speaker #1
Moi, je vais dire publique aussi, mais je ne suis pas encore confrontée à la situation, comme tu dis, Wendy. De base et par principe, je dirais publique. Finir à tout prix son assiette, quitte à rester six heures à table ou tout jeter ?
- Speaker #0
Tu goûtes un peu. Tu goûtes un peu de tout ?
- Speaker #1
Oui, pareil. Tu goûtes un peu, mais si tu n'aimes pas, on jette.
- Speaker #0
C'est ça, on ne va pas la tête non plus. Ce n'est pas mon combat. Il y a trop de choses à gérer déjà.
- Speaker #2
Oui, pareil.
- Speaker #1
Après, tu vois, le gaspillage alimentaire, ce n'est pas ouf, mais du coup, il vaut mieux servir des toutes petites assiettes que forcer à rester assise six heures à table. C'est horrible.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Obligé à mettre un manteau ou courir dehors tout nu ? Je suis trop nulle seule.
- Speaker #0
Apparemment, on n'attrape pas froid. En tout cas, les microbes, quand on a froid, ils se propagent plus, mais on n'attrape pas froid. Donc moi, j'essaie de lâcher prise, je suis très frileuse. Et quand mon fils ne veut pas mettre de manteau alors que j'estime qu'il fait froid, je me dis, bon, est-ce que j'ai envie de me battre encore une fois ? Mais en même temps, je n'ai pas envie qu'il tombe malade parce qu'après, on est en PLS tous, donc je ne sais pas.
- Speaker #1
Moi, je suis un peu en mode, si elle a chaud, tant pis. Genre, si elle ne veut vraiment pas mettre le manteau, ok.
- Speaker #0
Oui, c'est elle qui sait, en fait, mine de rien. Mais bon, en même temps, ils ne veulent pas se laver. Il y a tellement de choses qu'ils ne veulent pas qu'en vrai, c'était fou. Tu m'es coincée, hein ?
- Speaker #1
Ouais, c'est clair.
- Speaker #2
Non, moi, je suis plus petit manteau, clairement. Moi, parfois, je leur dis, sinon, si tu ne veux pas mettre tes chaussures, vas-y, va pieds nus dans la rue, etc. Mais non, je les rattrape toujours. En fait, il y a des choses où je les laisse et il y a des choses où, clairement, je ne les laisse pas. Et le manteau... c'est niaise. Je lâche sur certaines choses, je lâche sur le tour de cou, sur le bonnet, mais pas sur le manteau, on va dire.
- Speaker #0
Oui, ok, très bien. Bon, alors les filles, on va commencer cette conversation. Avant d'avoir des enfants, quels étaient vos principes d'éducation ? Quel type de parent pensiez-vous être, Lise ?
- Speaker #2
Moi, je pense que mes grands principes, c'était, ça vient encore, la non-violence, voilà, ça c'est un truc qui me choque beaucoup. J'avais à cœur, en tout cas, de mettre un peu l'enfant un peu plus au cœur de la famille, quoi. C'est-à-dire que j'avais un peu le sentiment que les enfants, ils devaient suivre coûte que coûte et qu'ils n'avaient pas le choix. Là, j'avais envie de donner un peu plus de place à nos enfants, d'être plus dans l'explication aussi des choses, leur redonner une place un peu plus centrale. Puis après, c'est les grands principes. Moi, ça me tient très à cœur qu'ils comprennent ce qui est bien, ce qui est mal. qu'ils soient polis, qu'ils soient respectueux des autres, mais d'eux-mêmes aussi, en fait. Qu'ils s'aiment aussi, qu'ils apprennent à s'aimer, à se respecter. C'est un peu mes grandes lignes, quoi.
- Speaker #1
Oui, je me souviens que, Mandy, tu m'avais posé la question quand j'étais enceinte, d'ailleurs. Je t'avais fait un audio. Et j'avais un peu du mal à répondre sur le concret, en fait. Mais globalement, avant d'être... parents, moi je m'imaginais être une mère pas très stricte dans le sens où je m'attache pas aux petits enfin en fait je pense que tu peux être un adulte réussi même si tu finis pas ton assiette et que tu dis pas tout en bonjour et tu vois c'était donc je voulais pas m'attacher à des
- Speaker #0
des choses comme ça, concrètes, du quotidien, même si c'est vu comme être un enfant poli dans la société aujourd'hui. Plus, comme disait Lise, éduquer des enfants bienveillants, empathiques, respectueux, mais pas respectueux à travers des conventions de politesse qui n'auront pas forcément sens pour eux, sur des grands principes comme ça.
- Speaker #1
Ok. Et du coup, quand tu dis ça, ça me fait penser à un truc parce que pour le coup, moi, je me disais Effectivement, j'avais des grands principes qui sont le respect, la politesse, etc. Et justement, un enfant qui ne me disait pas bonjour, pour moi, c'était un peu inadmissible. Je jugeais un peu les parents. En fait, j'avais l'impression que tout venait des parents. Donc, je me disais que j'allais être une mère cool, sympa, mais qu'il allait falloir que mon enfant, il fie le droit, entre guillemets. Donc, tu vois, je pense que ça nous est tous arrivé, ou qu'on n'avait pas d'enfant. Un enfant d'une autre personne, et la personne, elle dit à son enfant de dire bonjour, et l'enfant, il te regarde et il ne te dit pas bonjour, tu vois. Et moi, j'étais là, j'étais dans le jugement de cet enfant et de ce parent en me disant, mais moi, jamais mon enfant il va me faire ça. Jamais mon enfant il ne me dira pas bonjour à quelqu'un, tu vois. Et je ne comprenais pas qu'en fait ton enfant, c'est un individu en tant que tel et qu'en fait, le parent, il a beau... inculquer la politesse. L'enfant a beau savoir la politesse, il l'a et il n'a pas décidé de te dire bonjour. Il ne le dira pas et c'est OK, tu vois. Donc voilà, moi, je me disais qu'il y avait des choses qui ne passeraient pas et qu'avec moi, ça ne se passerait pas comme ça, tu vois. Mais en revanche, je voulais effectivement un climat apaisé, pas créer sur mes enfants, une safe place, prendre soin d'eux. Et je me disais que si j'étais une maman carré et cool, mes enfants, ça le serait aussi, tu vois. Il n'y aurait pas de vagues chez moi, tu vois.
- Speaker #0
Oui, d'ailleurs, je me souviens que dans cet audio que je t'avais fait, je t'avais dit, de toute façon, je sais que on n'a pas la main sur tout, en fait, et que bébé, c'est des individus. Donc aussi, ça ne sert à rien que je me projette trop parce qu'il faudrait que je fasse avec le bébé que j'ai. Oui,
- Speaker #2
c'est ça.
- Speaker #0
Tu navigues, voilà. Ça, j'en avais conscience, tu vois.
- Speaker #1
C'est ça, madame, tu en avais conscience. Pour moi, c'était un enfant, c'était un Tamagotchi, tu vois. Donc, encore une fois, c'est un peu méchant quand je dis ça. Mais en gros, voilà, tu contrôles, il fait, quoi, tu vois. Mais gentiment, tranquille.
- Speaker #0
Mais je pense moi aussi, moi-même, j'étais une enfant qui ne disait pas bonjour. Mais jusqu'à tard, les parents de ma meilleure amie m'avaient dit, enfin, ils avaient dit à mon père, Oui, Hélène, elle est très gentille, très sympa, il n'y a pas de souci. Par contre, elle ne dit pas bonjour. Et du coup, après, je m'étais forcée, mais franchement, ça me faisait mal au ventre. C'était vraiment pas naturel pour moi.
- Speaker #2
On sait effectivement que tout allait rouler. Vu que c'était ton enfant, que forcément, il allait t'écouter, etc. C'est pas grave. Voilà, ce n'est pas si simple.
- Speaker #0
La désillusion.
- Speaker #2
Voilà, la désillusion complète.
- Speaker #0
Et du coup, est-ce que cette vision que vous aviez de l'éducation que vous voulez donner, est-ce qu'elle est en lien avec l'éducation que vous avez vous-même reçue ?
- Speaker #2
Je dirais que moi, mes parents, ils ont toujours beaucoup communiqué avec nous. Donc sur ça, je pense que c'est quelque chose qui me tient à cœur. Et sur ça, c'est sûr. Moi, j'ai plutôt une éducation bienveillante, etc. Donc je trouve que sur les grandes lignes, oui. Après, moi, à l'époque, j'étais une enfant très sage et il fallait que ça continue comme ça. Mes parents étaient quand même, je pense, dans cette génération où l'enfant, il fallait qu'il fasse le droit. Et côté de ça, ils étaient très à l'écoute, très ouverts. Donc, je dirais que sur la communication et la place de l'enfant, je pense que ça vient quand même de mes parents, même si eux, il fallait quand même… Il y avait une certaine autorité quand même. notamment de mon papa que je ressentais et que là je pense pas qu'ils le ressentent autant dans notre couple voilà c'est ce que tu veux dire le côté un peu autoritaire on a un peu peur quand même de notre papa ou des choses comme ça
- Speaker #1
alors que bon à côté il n'y avait pas forcément de raison mais ça je ne le voulais pas déjà et je pense qu'ils ne l'ont pas ils ne le montrent pas de ma super ouais non mais je suis d'accord avec toi Lise moi aussi je viens d'une famille où il y a un certain respect des anciens tu vois des aînés tu ne déconnes pas la daronne elle est sympa mais tu ne déconnes pas avec elle tu vois un regard parfois ça veut tout dire c'est ça Donc voilà, tu connais ta place, tu sais qui est l'enfant, tu sais qui est le parent, mais effectivement dans un climat de bienveillance, dans un climat de respect. Et donc moi aussi, c'est ce que j'ai voulu reproduire et inculquer à mes enfants. Ou encore une fois, une safe place. Tu ne te dévalorises pas, tu ne me le dévalorises pas. Enfin voilà, une relation vraiment respectueuse, bienveillante. Et oui, s'auto-accompagner et s'entraider pour évoluer dans cette vie.
- Speaker #0
T'as réussi ? Est-ce que t'as le regard ? Léo, il voit le regard, il est en mode... Je me calme.
- Speaker #1
No comment. Mais bon, j'ai envie de dire... échec et maths. Non, clairement, c'est un fake. Donc, attends.
- Speaker #2
Non, c'est vrai, ça ne fonctionne pas. Non.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Oui, moi aussi, je pense que c'est très lié à l'éducation que j'ai eue. Ma mère, elle me faisait très confiance. Je me souviens, elle ne m'a jamais punie. Elle ne me disait jamais non. dès que je demandais un truc. Mais du coup, ce qui fait que je me suis moi-même autorégulée. Je ne demandais pas des trucs de fou. Je n'ai jamais fait de trop grosses bêtises. Parce que je pense que comme j'avais sa confiance, je ne voulais pas la briser. tu ne fais pas trop de bêtises en fait. Et je trouve que c'est bien de fonctionner comme ça. Après, je pense que comme je l'ai dit tout à l'heure, ça dépend aussi beaucoup de l'enfance. Ça ne va pas marcher avec tout le monde. Du coup, c'est parti un peu de ce principe-là aussi pour élever ma fille. Donc là, pour l'instant, elle n'a même pas deux ans. Voilà, on verra plus tard. Je pense qu'on part tous de ce qu'on a eu et on se dit, ok, les plus, les moins. Qu'est-ce que je veux garder ? Qu'est-ce que je veux rajouter ? Exactement. Et c'est effectivement comme ça que je me projette. Mais après, clairement, on verra plus tard. Oui, il y a la théorie et la pratique,
- Speaker #1
quoi. Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Ok. À votre avis,
- Speaker #1
quelles sont les attentes de la société en matière d'éducation des enfants ? Moi,
- Speaker #0
je pense qu'effectivement, c'est un peu ce que vous avez décrit tout à l'heure. Il faut avoir des enfants qui disent bonjour, qui disent merci, qui disent au revoir. qui restent à leur place, entre guillemets. Là, je fais des air quotes. Qui restent à leur place d'enfants, qui n'ont pas trop d'avis, d'opinion, qui ne font pas trop de bruit, en fait. Donc, je pense que c'est ça que la société attend, même s'il y a beaucoup de modes et de gens qui prennent la parole pour, justement, aller un peu contre ça et remettre les enfants à leur place d'individus, on va dire. Et je trouve ça bien. Je pense que c'est aussi pour ça qu'on se met un peu la pression. Enfin, clairement, moi, je vois quand on est en famille et tout, j'ai trop envie qu'Olivia, elle fasse une bonne impression, quoi. Tu vois ? que les gens se disent Ah, elle est bien élevée et tout,
- Speaker #1
elle est mignonne. Ouais, c'est ça.
- Speaker #0
Alors que, moi, j'ai du mal, en tout cas, à me détacher quand même de ce regard-là, même si, en principe, moi, je dis Elle est comme elle est, tant qu'elle est bienveillante, gentille, qu'elle frappe pas les gens, c'est OK, tu vois. Mais c'est dur. Non, c'est clair. Et toi,
- Speaker #1
Lise ? Ben ouais, moi,
- Speaker #2
je suis d'accord avec Hélène. Alors après, moi, je suis un peu entre les deux. C'est-à-dire que, je sens ce regard-là de Faut que mon enfant se tienne, quoi, un peu à l'ancienne. et à la fois je sens enfin je trouve qu'on a les deux tendances et j'ai tendance aussi à me rendre dans la rue c'est que si je parle mal à mon enfant ou que je suis énervée parce que bah oui ça arrive d'être énervé je vais dire oh là là les gens vont aussi me juger pour ça donc en fait je suis toujours un peu enfin j'étais un peu toujours un peu il faut qu'il soit hyper bien et puis il faut que je sois toujours à la mère hyper sympa etc donc ne hurle pas sur ses enfants quand il y a de la peur qu'ils traversent sur les passages pour piétons en gros enfin moi je me suis un peu décomplexée aussi en me disant écoute en fait t'es humaine ouais il y a des jours que t'es de mauvais poil bah oui parfois tu vas leur répondre sèchement c'est pas grave les gens te regardent de travers c'est pas grave les grands-parents ce qu'ils pensent c'est un jugement sur le moment, comme toi tu jugeais aussi avant, ok. Mais je trouve qu'on est un peu entre deux, et qu'en fait on veut tellement bien faire, parfois on se fait aussi un peu, il faut penser aussi un peu à soi, parce que je pense que sinon on se rajoute des choses sur la tête.
- Speaker #1
C'est un peu mon sentiment en tout cas.
- Speaker #2
Je suis d'accord avec vous,
- Speaker #1
il y a pas mal d'avancées sur les droits des enfants, et des études où on revient en arrière sur comment les générations d'avant faisaient. Je pense que ça, c'est vraiment top. Mais c'est aussi parfois assez compliqué parce qu'il y a des discours qui sont un peu culpabilisants, comme on a vu en entrée avec le petit test. On a vraiment des fois des principes qui sont assez binaires. Soit c'est le bien, le mal, et chaque personne dans chaque groupe juge l'autre. Et donc, c'est compliqué de savoir sur quel pied danser. Et on attend beaucoup de nous en tant que parents, alors qu'en fait, ça dépend effectivement quelle éducation tu as reçue, quel enfant tu as en face de toi, quel environnement tu as. Enfin voilà, c'est peut-être pas soit noir, soit blanc, peut-être que c'est un peu des deux. Et c'est vrai que la société tend beaucoup de nous et c'est difficile de naviguer entre les deux et de se détacher de cette pression. Je suis d'accord. Grosse pression, je trouve,
- Speaker #2
quand même. Ouais, c'est clair.
- Speaker #0
Et du coup, quand vous êtes devenu parent, quelles sont les principales différences que vous avez remarquées entre vos idéaux, vos principes d'éducation et puis la réalité ? Et quels sont les moments qui vous ont permis de comprendre cet écart ? C'est-à-dire que moi,
- Speaker #2
j'ai des enfants qui, assez tôt, ont exprimé un fort caractère. En fait, j'ai compris assez tôt qu'un enfant, c'est un individu à part entière, qu'il a ses envies, il a ses moments, il a sa fatigue, toi aussi en fait, et que clairement, ce n'est pas des machines. Et pourtant, j'ai gardé des enfants et je l'avais vu, mais vraiment, j'ai vraiment eu un contraste avec mes enfants. Donc, assez tôt, moi, franchement, je dirais même avant leur un an, je me suis dit Ok, ça va être chaud en fait Aujourd'hui, je m'en rends d'autant plus compte avec l'éducation que tu essaies de mettre en place, parce que clairement, quand ils ne veulent pas, ils te disent non. Quand ils veulent se rouler par terre parce que… ils sont épuisés et voilà, ils vont te le faire. Donc en fait, moi très vite, je me suis rendu compte que c'était un vrai job et que les enfants, c'est des individus et qu'en fait, tu fais aussi avec ce qu'ils sont et voilà, que du coup, ça amène des difficultés, des choses où tu dois te repositionner, te remettre en question, t'adapter, etc. Très tôt, moi quand même. Clairement, je pensais que j'allais être une maman cool, patiente et j'aimais écrire sur ses enfants. Clairement, je suis une maman patiente, je dirais quand même. Mais que oui, ça m'arrive de crier quand je n'en peux plus, etc. J'essaie de faire en sorte de ne pas le faire systématiquement. Mais quand je le fais, je sais que je suis à un point où je suis extrêmement fatiguée. Et ça, ça a été une désillusion quand même pour moi de me rendre compte qu'il y a des moments, en fait, la situation peut me faire aller jusque-là. C'est un peu... Voilà, c'est des situations... d'extrême où en fait ça m'a assuré de me dire ok en fait ça peut te faire crier quoi toi qui ne pensais pas le faire toi qui pensais que tu serais détente et que ça irait en fait tout le temps
- Speaker #1
en fait.
- Speaker #2
Et en fait, il y a des moments où en fait, voilà, donc après, ça se travaille, etc. Mais il faut l'accepter aussi en fait, de par des moments, enfin je pense, des moments où, ben oui, tu peux hausser le ton parce que ça ne va pas aussi de ton côté, quoi. Ouais, je suis d'accord. Je suis Moi,
- Speaker #1
pareil, tu vois, tu as la phase nourrisson, effectivement, le bébé, tu le nourris, tu le changes, il est très dépendant de toi. Mais tu ne connais pas trop encore son caractère et sa personnalité. Et puis, en fait, moi, pour le coup, j'étais surprise. Et moi, par contre, ça arrivait vers 18 mois. Parce qu'après, passé les un an, je trouve qu'il y a une phase aussi d'apprentissage vraiment sympa. Où tu vois, il commence à marcher, il commence à parler. C'est tout beau. Tu vois, tu commences à te dire, mon enfant grandit et c'est top. Et après, il y a la phase 18 mois, 2 ans. Le fameux terrible tout. Mais apparemment, ça continue. Où là, tu te rends compte que il a sa personnalité. Et moi, des fois, j'entendais des gens qui me disaient, mon enfant ne veut pas faire telle ou telle chose. J'étais là en mode, mais comment ça, il ne veut pas ? De quoi tu parles ? Et en fait, tu te rends compte que oui, le non. Tu veux changer la couche ? Non. Tu veux mettre ça ? Non. Tu veux manger là ? Non. Et tu te rends compte que c'est un individu en tant que tel. Et c'est là où moi qui jugeais les ans en me disant, non, mais... pourquoi en fait son enfant a pas dit bonjour quand il lui a demandé de dire bonjour bah je me dis mais oui en fait c'est une personne comme moi je le suis il a beau venir de c'est moi qui l'ai créé avec son père mais en fait non c'est un individu en tant que tel et puis t'as des grandes phases comme ça de l'enfance des crises là c'est vrai que c'est un peu déconcertant quoi moi c'est plus dans le fait que je pensais que j'allais dire quelque chose j'allais montrer l'exemple et ça allait couler de source tu vois ouais bah moi je découvre à peine tout ça que voilà encore une fois Olivier a 21 mois voilà
- Speaker #0
Et là, elle commence à vraiment montrer son caractère et à dire non et à vouloir l'opposer de ce qu'on veut. Donc, ça commence à peine. Et c'est vrai que j'ai été surprise à quel point ça pouvait pousser à bout. En fait, je pensais que je serais plus patiente. Mais du coup, j'apprends. C'est aussi comme ça. Je suis déjà la plus patiente que ce que je l'étais il y a un mois quand elle a commencé. Donc, c'est un apprentissage. Mais c'est vrai que j'étais surprise de me dire que tout de suite, j'en pouvais plus. C'est quoi ce que je dis maintenant ? Juste fais-le, en fait. Je sais pas. Just do it. Donc après, je découvrirai en plus tout le reste. Mais je trouve en fait aussi qu'on est assez démunis face à ça, en fait. Parce que certes, il y a pas mal de choses, de contenus, par exemple sur les réseaux sociaux, que faire face à une crise et tout ça. Mais en fait, c'est juste un truc qu'on aura lu ou qu'on aura vu. C'est pas une formation en tant que telle sur l'éducation des enfants. Et puis voilà, c'est en fonction de chacun, etc. en fait je me rends compte que je suis quand même très démunie donc là en fait pendant tout ce podcast je vais beaucoup vous écouter et prendre tous vos conseils pour pouvoir les appliquer après voilà je pense qu'on apprend tout en marchant on teste des trucs et il y a un truc qui va peut-être fonctionner hier et demain ça fonctionne pas et ouais
- Speaker #2
c'est ça en fait c'est ça qui est difficile je trouve c'est qu'il y a un truc qui va fonctionner une fois et puis après tu le refais ça fonctionne pas et puis en fait c'est que tous les jours quoi enfin moi ça va ce qui m'a marqué c'est qu'en fait c'est non mais moi de toute façon moi je suis très honnête c'est parce que moi je trouve que c'est une difficulté de tous les jours alors parfois ça roule et c'est super mais c'est un vrai travail moi je l'ai ressenti comme ça en tout cas
- Speaker #1
et j'en avais pas compris et puis c'est plus ou moins épanouissant il n'y a pas de pause il n'y a pas de répit toi t'as aussi ta fatigue ton travail tes trucs à gérer donc il faut arriver à tenir le cap et quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés en éloignant vos enfants ce monde moderne dans le monde d'aujourd'hui est-ce que vous pensez à des choses Lise ?
- Speaker #2
alors moi je pense à deux choses il y a l'aspect écologique qui me parle beaucoup le monde dans lequel ils vont vivre, ça ne va quand même pas être un monde évident. Et en tout cas, on ne sait pas ce que ce sera réellement. Donc ça, j'ai essayé très tôt. Je leur ai expliqué très tôt. En tout cas, je sens que c'est des enfants qui sont très tôt conscients de l'endroit où ils vivent, le côté très précieux de la Terre et qu'il faut en prendre soin. Voilà, en tout cas, ça, c'est des choses qui m'ont marquée. Et puis, moi, c'est des petits garçons. Donc j'ai envie que... que ce soit des personnes bien, qu'ils aient conscience du respect de l'autre, de l'égalité homme-femme. J'ai essayé d'en faire des féministes convaincues, en tout cas des petits gars bien sur ce sujet. Ok. Et toi,
- Speaker #1
Hélène ?
- Speaker #0
C'est vrai qu'en t'entendant parler, Lise, j'ai repensé à un truc de mes principes que j'avais avant d'avoir des enfants, et notamment, je boycottais Amazon. J'essayais de minimiser au maximum mes commandes sur Amazon. Par exemple, ma sœur, elle fait des... des listes de Noël ou d'anniversaire pour ses enfants et parfois, elle proposait de commander via Amazon et moi, j'essayais toujours de trouver une alternative pour passer par d'autres vendeurs, etc. Et depuis que j'ai Olivia, le truc, c'est que tu n'as plus le temps de faire ça. Tu n'as plus le temps d'aller chercher les alternatives, de te dire, ok, je veux commander ça, mais je veux que ça ait le moins d'impact, donc je vais aller chercher, blablabla. Non, en fait, tu te dis que tu veux le faire, tu ne le fais pas pendant trois semaines. Et au bout de trois semaines, tu te dis, merde, bon, ben là, j'ai vraiment besoin du truc, donc je passe par Amazon et je prends le truc le plus facile. Donc là, j'avoue, c'est un de mes principes que j'ai abandonnés, mais je me dis que ça reviendra. Mais oui, c'est pas perdu. Que là, c'est juste que j'ai plus le temps. C'est ça, en fait. Oui, c'est des moments, en fait.
- Speaker #2
Après, en vrai,
- Speaker #0
moi, les défis que je vois pour l'instant, parce qu'elle est encore petite, c'est les anciens, en fait. Les anciens qui n'ont pas été élevés comme ça et qui vont dire des choses. Et surtout que, pareil, moi aussi, je veux pas que ma fille, je veux pas l'enfermer dans son genre. donc je sais pas par exemple il y a mon papa qui quand elle pleurait mais en plus elle était toute bébé il la regardait dans le miroir et il lui montrait son reflet alors que bon elle avait je sais pas deux mois et il lui disait mais regarde arrête de pleurer t'es pas jolie quand tu pleures et tu vois t'es là ok enfin déjà voilà c'est un bébé qui pleure il a raison et en plus qu'est-ce qu'on s'en fout qu'elle soit jolie ou pas tu pleures c'est normal tu montres une émotion t'as pas à être jolie à ce moment là enfin t'as pas à être jolie en fait après il y a un autre sujet c'est le consentement Je trouve qu'il y a vraiment un choc générationnel concernant le consentement. Et moi, je trouve ça dur de réagir, de savoir comment... Enfin, comment, en fait, je sais, mais j'ai du mal à le faire. Je trouve ça vraiment dur. Parce que t'as trop envie de dire Bah oui, si tu veux pas te faire de bisous, fais pas de bisous. Mais en même temps, je comprends que les gens, ils veulent des bisous parce qu'elle est trop mignonne, tu vois. Moi aussi, je veux des bisous de ma fille. Et moi... Enfin, pour moi, c'est facile parce que j'en ai tellement souvent que si elle me dit non, il n'y a pas de souci, tu vois. C'est pas... voilà, c'est pas grave. Mais ceux qui la voient jamais et qui lui demandent un bisou et elle veut pas, moi, je la force évidemment pas, mais j'ai du mal à, eux, s'ils forcent, dire, bah en fait, non, elle veut pas. Alors que c'est vraiment, vraiment ce que j'ai au fond de mon... Enfin, j'ai envie de faire ça, tu vois, j'ai envie d'être cette maman-là qui protège et qui fait comprendre à sa fille que c'est comme ça. Mais j'y arrive pas.
- Speaker #1
C'est pas évident.
- Speaker #0
Tu veux pas froisser,
- Speaker #1
mais moi, j'essaie de le faire. Tu sais, je laisse le truc un peu mourir.
- Speaker #0
J'hésite pas à dire la petite phrase,
- Speaker #1
c'est pas grave, au pire Léo tu dis juste bonjour. Tu essaies de faire un calembour, peut-être qu'il faut trouver ta phrase qui te permet en toute diplomatie de dire le truc pour dire c'est pas grave, tu dis bonjour de loin et puis c'est ok. C'est tout. C'est ton corps, elle fait ce qu'elle veut et c'est comme ça. Donc si toi t'es convaincue de ça, c'est de trouver ton petit truc. Et c'est pas méchant, et puis quand bien même, c'est pas grave. Oui,
- Speaker #0
en fait la plupart du temps elle le fait pas. elle veut pas donc je la force pas du tout mais ça peut durer en mode ah fais moi un bisou et puis là elle elle se recroque vie et du coup nanana elle se recroque vie et du coup moi au lieu de dire bah direct, c'est bon en fait, stop. J'attends effectivement que le truc meure. T'assumes pas quoi.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça.
- Speaker #0
J'assume pas en fait. Non, c'est pas facile.
- Speaker #1
Après, moi ce que je faisais souvent, c'était justement,
- Speaker #2
quand tu dis là, tu fais un bisou à mon imaginant à papy, je disais, j'anticipais tout de suite en disant, par un bisou, tu peux dire bonjour. Enfin, tu sais, j'essayais tout de suite de mettre les pieds en mode non, mais par un bisou, tu peux dire bonjour. Voilà, tu fais une petite entourloupe.
- Speaker #1
Voilà. En fait,
- Speaker #0
tu ne mets même pas l'option bisous. Tu ne le sers pas à bisous, mais tu dis bonjour.
- Speaker #2
Mais bon, après, c'est sûr, c'est une question de génération. C'est vraiment à papy. Non,
- Speaker #0
mais bon, comme ça,
- Speaker #2
ça n'existe pas. Merci pour le conseil. T'as raison.
- Speaker #0
Moi, ce qui me vient,
- Speaker #1
c'est effectivement tout ce qu'on disait, toutes ces injonctions, pas d'écran avant trois ans, pas de punition dans la chambre, il faut manger sain et les maisons si possible, faire des activités, être poli. En fait, c'est un peu tous ces grands principes. Moi, je sais, quand je suis devenue mère, parce que je suis un peu, on va dire, bonne élève, qui je trouve un peu étouffant dans le monde d'aujourd'hui. Alors peut-être que dans les anciennes générations, ils en avaient aussi. Mais voilà, on les entend haut et fort. Et je pense que c'est top pour le bien de l'enfant. Mais ça, c'est très... Pas d'écran avant trois ans. Paf ! Donc toi, ton enfant, il a deux ans et demi, trois quarts. Et en fait, tu le mets le petit dessin animé d'Annie le Tigre avec son grand frère. Tu te dis, je suis une mauvaise mère. Non, en fait, non. Moi, je sais que quand j'étais petite, c'était l'époque, il y avait la télé H24 en fond chez moi. C'est les phrases oui, mais je n'en suis pas morte Donc moi, je ne vais pas dire ça, mais pour autant, je ne me considère pas plus conne qu'une autre. Et j'ai bien grandi. Par ailleurs, je pense que ton enfant, s'il regarde un petit peu la télé, je ne sais pas, deux, trois épisodes le mercredi, mais qu'en même temps, tu parles avec lui, il y délivre, vous sortez, tu lui donnes la parole et il a sa place dans la maison. où est le mal, tu vois. Et tu as des grands principes comme ça qui sont un peu étouffants et qui... et qui font que justement, on veut être des parents parfaits. Et par rapport peut-être aux générations d'avant, où peut-être qu'il y a eu des traumas qui ont été causés, et encore que, est-ce que nous on fera mieux ? Mais ils se posaient moins la question. Ton enfant, il pouvait pleurer, c'était OK, la télé, elle était allumée. En fait, oui, quand ton enfant regarde la télé, peut-être que des fois, il t'embête moins, entre guillemets, ou des fois, ça le calme. Tu vois, plein de petits trucs comme ça, où en fait, il s'allégeait la vie. Et je ne sais pas si qui a raison, qui a tort. En fait, on s'en demande beaucoup. Tu vois, la barre, elle est hyper haute. Et je pense que ça ne nous aide pas en tant que parents aujourd'hui. Surtout que, lié à mon deuxième point, je trouve que finalement aussi, les familles, elles se recroquent vives. La société, je ne sais pas si elle devient de plus en plus individuelle, peut-être que je dis des grands principes et ce n'est pas vrai. Mais tu vois, ce fameux village où, moi, je me rappelle quand j'étais petite, après, ça dépend aussi peut-être de l'endroit où tu viens, mais les amis de ma mère que je considérais comme mes oncles, mes tantes, on était tout le temps fourrés chez eux. On jouait, on allait au parc. Enfin, tu vois, on était tous ensemble. J'ai l'impression d'avoir grandi en communauté. Et aujourd'hui, en fait, non, moi, c'est moi, mon mec. Heureusement, j'ai ma mère, j'ai de la chance qui nous aide beaucoup. Et mes enfants, en fait. Peut-être que quand tu as grandi dans une ville que tu as tous tes amis à côté, tu le ressens moins. Plus le travail à temps plein, plus ça, plus ci, plus ça. Je trouve que ce n'est pas facile, tu vois. Tu es un peu seule à gérer ton truc. Et ce village, cette notion de village, elle est moins là. Et ce qu'on est fait pour éduquer nos enfants à deux ou même parfois des personnes qui sont seules, franchement, big up à eux. Voilà, moi c'est un peu ça mes points et je pense que ça ne facilite pas l'éducation aujourd'hui. Oui, la pression est vraiment sur les parents.
- Speaker #0
Il n'y a plus le village qui permettrait d'un peu diviser la responsabilité aussi et de faire ça ensemble. Tout à fait. Mais je voulais juste revenir sur un truc que tu disais. Je pense aussi que ces grands principes, genre pas d'écran avant 3 ans, en fait c'est aussi compliqué parce que ceux qui disent ça, donc je ne sais pas, la Haute Autorité de Santé ou tout... tous ces organismes d'État, ils parlent pour tout le monde, toute la France. Donc en fait, tout le monde est concerné. Donc effectivement, ils vont parler des familles qui vont mettre leur bébé de 3 mois devant un écran. Voilà. Et donc forcément, c'est un peu... C'est vachement strict, mais c'est parce que ça doit parler à tout le monde, entre guillemets. Donc, c'est vrai qu'en fait, il faut aussi prendre de la distance par rapport à ce que tu apportes à ton enfant. À côté, j'imagine. Tout à fait. J'avais écouté un podcast,
- Speaker #1
c'était un podcast sur la santé et vivre longtemps. Et il parlait du principe bouger trois fois par semaine, un truc comme ça, 30 minutes. Il dit en vrai, il faudrait bouger tous les jours, son corps, vraiment. Mais si tu dis ça aux gens, les gens vont se dire, je ne peux pas le faire, donc je ne fais rien. Donc, ils te disent un truc un peu middle. pour que, au moins, ça ouvre un peu plus de population. Et là, je pense que c'est pareil. Quand tu dis pas d'écran avant 3 ans c'est qu'en fait, tu sais qu'il y en a qui vont forcer. Donc, en faisant cette règle-là qui est hyper stricte. Mais, en tout cas, moi, quand j'entends ça, je prends vraiment le truc premier degré. Aujourd'hui, j'ai le recul, parce que je vois qu'en fait, il y a un R de ne pas prendre ça premier degré. Mais moi, franchement, je suis bête et méchante. Pas d'écran avant 3 ans, je me dis putain, s'il regarde l'écran, ses yeux vont se machin, il va devenir teubé au secours. Et du coup, moi, tout à l'heure,
- Speaker #0
je vous ai dit que je me sentais un peu démunie en matière d'éducation parce que je n'ai pas été formée, entre guillemets. Et du coup, je voulais savoir, vous, si on parle justement des ressources en matière d'éducation, où est-ce que vous avez pu viser vos informations ? Comment vous faites pour vous informer sur l'éducation, pour apprendre des nouvelles techniques, etc. ? Moi,
- Speaker #2
j'ai plutôt lu des livres et puis les podcasts aussi, ça m'a bien aidée. Après, aujourd'hui… On va dire que j'ai fait un peu le tour de ok, un enfant, ça fonctionne comme ça à peu près à tel âge Ok, je ne peux pas lui demander ça parce qu'en fait, son cerveau n'est pas prêt à savoir réagir de cette façon. Une fois que j'ai compris ça, moi, j'ai un peu arrêté parce que sinon, je me culpabilisais beaucoup. Justement, je suis assez bonne élève aussi sur les grands principes, etc. Donc, je me suis informée comme ça, on va dire, pour mieux comprendre les enfants. Après, aujourd'hui, je me relâche un peu parce que ça m'a apporté beaucoup d'informations et c'est top. Après, moi, je suis un peu trop dans la culpabilité, etc. je veux que tous... En fait, j'ai vite compris que des enfants, ça ne rentrait pas non plus dans les cases et que tout ne roulait pas forcément de façon évidente. Donc, il y a des principes. C'est hyper intéressant d'avoir des informations sur le fonctionnement des enfants. Mais maintenant, je l'essaie aussi de faire un peu à ma sauce. C'est un peu l'idée, quoi. Ouais, je suis entièrement d'accord avec toi, Lise. C'était pareil.
- Speaker #1
Un peu de livres, beaucoup de podcasts, surtout quand je suis devenue mère parce que je me sentais un peu seule. Et c'est vrai que ça m'a beaucoup aidée d'avoir... soit des récits de mères qui vivaient potentiellement la même chose que moi, soit des conseils d'experts. Et vraiment, ça aide beaucoup, parce que des fois, tu es un peu seule et tu ne sais pas, et tu te trouves un peu anormale. Et puis voilà, tu as une problématique, le sommeil, tu vas entendre un épisode qui va parler de ça. Donc franchement, c'est top, c'est vraiment top. Mais c'est juste que peut-être à un moment donné, en tout cas, moi, je ne ressens plus l'envie. Peut-être que ça m'intéresse moins aussi, parce que je me dis, OK, je gère. Ça va le faire, on va le faire, tu vois. Tu as fait le tour du sujet. Et j'ai moins l'envie de me dire... j'ai besoin de cette béquille-là, tu vois. Mais par contre, je peux aller piocher si demain je tombe sur un truc. Mais avant, c'était vraiment, je buvais le truc, quoi. J'en avais vraiment besoin. Je me sens plus sûre de moi. Après, je pense que c'est aussi le temps, quand tu deviens parent, tu fais peut-être plus confiance. Pareil, moi, j'ai pris les informations dont j'avais besoin.
- Speaker #2
Je regarde à des moments où je me rends compte. Moi, je sais qu'à 4 ans, on m'avait prévenu du 2 ans, mais on ne m'avait pas prévenu qu'à 4 ans. Il y avait le petit fucking fuck qui est arrivé et qui était très sympathique à gérer. J'adore, il y a toujours des noms. Les Américains, ils sont assez à jour là-dessus. Il y a aussi le teenager. Ils font du marketing.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
À chaque moment de crise très répétée,
- Speaker #2
quand on passe un âge, je me renseigne un peu quand même sur Internet en me disant, mais attends, c'est quand même bizarre, on ne m'avait pas prévenu de ça, qu'est-ce que c'est ? Mais sinon, je lâche. J'essaie maintenant de faire un peu à ma sauce et ça m'intéresse ponctuellement, mais je leur sens moins de besoin en tout cas. Mais par contre, mine d'informations, super. Enfin, voilà. C'est ça. Quand même. Et toi, Hélène ? Alors moi, je pense que j'ai beaucoup été influencée déjà par ma sœur en premier,
- Speaker #0
puisqu'elle, elle avait trois enfants quand j'ai eu moi mon bébé. Et elle, elle est aussi très éducation positive, Montessori, bienveillance. à l'écoute des enfants. Donc, je pense que ma base, c'était un peu ça, en fait. Je me suis dit, OK, maintenant, dans les années 2000, on élève les enfants comme ça, quoi. Donc, moi, j'étais partie là-dessus. Et après, je pense que je suis aussi pas mal influencée sur les gens que je suis sur Instagram. Les parents que je suis sur Instagram, ils prônent ce type d'éducation. Et c'est à travers eux que j'ai appris, entre guillemets, que j'ai appris les principes et tout. J'ai jamais lu Isabelle Filiosa, par exemple, et tout ça. Même si ma soeur m'a prêté plein de livres, d'ailleurs, là-dessus. Mais je les ai pas encore lus. Et après, j'avais aussi acheté le livre de Caroline Goldman, Fille dans ta chambre qui est justement Elle prône le time-out Parce qu'il y avait eu un débat, justement, il n'y a pas longtemps, sur le time-out. On l'a vachement mis en avant. Du coup, j'ai écouté ses podcasts en mode Mais qu'est-ce qu'elle dit vraiment ? C'est bien alors ou pas ? Franchement, ça ne m'a pas choquée.
- Speaker #1
En tout cas,
- Speaker #0
les podcasts, j'étais en mode Ça paraît pas pas complètement ouf, en fait. Elle, elle dit, de base, clairement, elle est pour la non-violence. Elle dit ça, c'est admis, en fait. C'est la base. Claire Olingolman, je l'ai écoutée aussi, justement,
- Speaker #2
parce que j'étais un peu perturbée par ce côté l'éducation positive sur pas de punition, justement, pas de mise dans la chambre, etc. Du coup, j'ai un peu écouté le scandale qu'il y avait eu parce qu'il l'a montré en espèce de tyran, je ne sais pas. Il y avait eu un espèce de truc hyper opposé. Et en fait, quand tu l'écoutes, elle est totalement pour la non-violence. Elle dit qu'il ne faut pas s'énerver. Elle a conscience, en fait, que juste les parents ne sont pas parfaits. Et qu'en fait, mettre dans la chambre à un moment, ça peut aussi calmer tout le monde. Enfin, c'est assez intéressant, je trouve, d'avoir aussi son avis qui est totalement, pour moi, qui est bienveillant, qui est dans la non-violence. Juste qu'il y a une autre méthode proposée aux parents. Et voilà, c'est bien quand même que... Tout le monde parle aussi sur ces sujets, moi, je trouve. Oui, et de multiplier ces sujets. Voilà, c'est ça.
- Speaker #0
Mais effectivement, du coup, elle, elle dit en vrai, il vaut mieux mettre l'enfant dans la chambre plutôt que lui foutre une baffe. En fait, c'est ça le principe. Elle le présente comme un outil facile, accessible et pas traumatisant comme pourraient le présenter d'autres personnes. donc voilà j'ai écouté ces podcasts je me suis dit ah c'est pas trop bête mais moi j'ai jamais pratiqué le time out parce que voilà je n'en suis pas encore là en fait juste ça oui et puis il faut le sentir aussi mais il y a aussi beaucoup de podcasts qui disent oui nous on a essayé et ça ne marchait pas pour nous en fait encore une fois on est confronté à son enfant et là où Corinne Goldman elle le présente comme une solution universelle qui résout tous les problèmes en fait non voilà c'est exactement ça il y a tout à fait c'est ça oui
- Speaker #1
Tout à fait. Et moi j'avoue que je navigue à vue et j'essaye de faire évoluer les choses. C'est vrai que de base, moi mon style d'éducation c'était plus un style Montessori, ça me parle vachement. Parce que j'ai vraiment une peur qui est ancrée en moi et je ne sais pas pourquoi. Parce que moi-même je ne l'ai pas vécu, mais c'est vraiment que j'ai la peur d'abîmer mes enfants. Pas les traumatiser à vie, puis qu'ils soient prostrés et qu'ils fassent 10 ans de psychanalyse. Mais plus dans le sens où, en fonction d'un comportement que je vais avoir, peut-être parce qu'à un moment donné je vais les punir, leur crier dessus, les isoler dans leur chambre. ça va casser quelque chose en eux et insidieusement peut-être que ça va faire en sorte que ce soit des adultes qui n'ont pas confiance en eux qui n'osent pas prendre la parole en public par exemple, qui n'osent pas tenter de nouvelles expériences, qui n'osent pas dire non, enfin je dis n'importe quoi mais en même temps plus le temps passe et plus j'évolue sur la question dernièrement mon fils renverse l'écran de couleur en mode gratuit par terre comme ça il les étale et je lui dis Léo tu ramasses s'il te plaît et il m'en garde il me dit mais tu m'as donné un ordre là Je te jure, j'ai fait un temps de pause, j'étais choquée. Et je me dis, mais si, et là voilà, c'est un exemple parmi tant d'autres, mais si à cet âge-là, à 5 ans, il me parle comme ça, mais qu'est-ce que ça va être à l'adolescence ? Et l'objectif de tout ça, c'est pas non plus que je devienne sa victime et que je me fasse bully. Pour moi, c'est important aussi qu'il soit respectueux et qu'il y ait du respect qui règne dans ma maison pour tout un chacun, comme moi je le fais avec lui. Donc voilà, je me ravise et j'évolue un petit peu sur la question et j'essaie de trouver des systèmes à mettre en place. peut-être des choses sur lesquelles je n'étais pas OK, pour me dire, en fait, non, là, ce n'est pas un bon comportement. Et je me dis que ce n'est pas forcément être une mauvaise mère et que de toute façon...
- Speaker #0
Je fais du mieux que je peux, ça ne sera jamais parfait. Et je ne peux pas tout contrôler, donc à partir de là... In fine, je pense qu'il faut vraiment piocher ce qui est bien, ce qui est moins bien. Je pense qu'il y a du positif à prendre de chacun, que ce soit notre famille, nos connaissances ou les réseaux sociaux. On peut apprendre plein, plein, plein de choses. Moi, je sais que j'ai appris des choses de mes copines, des techniques qu'elles faisaient, les pipettes au sérum physiologique, j'ai dit n'importe quoi. Ma mère qui a eu des expériences avec les enfants, elle a pu me donner des tips sur Instagram aussi, des idées d'activité par exemple. Mais voilà, se souvenir qu'on est le seul maître à bord et on fait comme on peut. Notre mieux d'aujourd'hui n'est pas forcément notre mieux de demain. Des fois, on a des contrariétés. Des fois, on est fatigué. Des fois, on est en super forme. Des fois, on a de l'aide, pas d'aide. Et puis notre enfant aussi, effectivement, il n'y a pas une technique pour tous. Et rester ouvert à tout ça et essayer de moins juger les autres et s'en foutre du regard des autres. Quel est l'aspect de l'éducation de vos enfants qui vous demande le plus d'adaptation de votre part ? En gros, comment vous gérez le dilemme entre rester fidèle à vos principes et répondre aux besoins de vos enfants ?
- Speaker #1
Moi, c'est plus une situation. C'est une situation où moi, je vais être fatiguée. Ils vont rentrer de l'école. On est tous fatigués. Moi, ils déchargent beaucoup quand on rentre de l'école. Donc, ça va être pas mal de cris, de pleurs, en sachant que vu qu'ils sont deux, les miens, ils ont tendance aussi à se crier aussi dessus, etc. Donc, ça va être un peu ces situations-là où moi, si je suis fatiguée, etc., je vais un peu le prendre contre moi. Et là, ça ne peut pas bien se passer parce qu'on ne va pas être dedans. c'est un truc positif, on va sortir de là tranquillement. Moi, c'est plus ces situations-là où j'ai le sentiment que je vais être patiente, je vais être quand même dans l'empathie, essayer de les comprendre, etc. Je sens que je peux ne pas l'être. Il faut que je travaille, etc. pour essayer de prendre du recul par rapport à la situation qui est en fait juste, eux, leur moment de décharge et ils n'ont pas forcément besoin que ça m'impacte. Moi, c'est un peu le transfert des émotions. Je ne sais pas si je suis claire. C'est-à-dire que moi, quand ils crient, quand ils sont pas bien, quand ils pleurent, ça maintient beaucoup leurs émotions, en fait. Quand ça maintient trop, je vais être dans la même émotion qu'eux, et donc du coup, je vais avoir cette tendance à répondre plus sèchement, ou en tout cas, de pas être dans la bonne réaction, qui va en tout cas essayer de sortir de là. Donc maintenant, j'essaie de me dire, ok, c'est leur émotion, tu l'apprends pas, l'idée, c'est que t'en sortes vite, donc vas-y, quoi. Mais c'est vraiment ces moments-là, moi, qui sont un peu critiques, je dirais. Et du coup, c'est là où ça peut me faire le plus... voilà où c'est moins sympa où j'ai du mal à gérer en tout cas où je suis plus tu en disais un petit bizarre mot moi je trouve très bien tu te sens un peu démuni je me sens démuni je panique et du coup je ne sais pas quoi faire et quand tu es fatigué parfois
- Speaker #2
tu ne sais pas bien comment réagir c'est ça tout à fait je trouve la fatigue c'est vraiment le truc en fait tu es fatigué tu ne peux pas faire les choses bien forcément moi je trouve Lise ce que tu vis, je le vis aussi beaucoup quand je suis fatigué et quoi ? ne pas me mettre en colère quand Olivia est en colère si je suis fatiguée alors que je vois que si je suis reposée ou que j'ai passé une bonne journée je vais avoir beaucoup plus de patience je vais mettre la distance beaucoup plus facilement ça change en fait en fait totalement mais du coup pour répondre à la question Wendy je trouve que tout demande de l'adaptation en fait parce qu'il y a un truc qui se passe bien un jour tu veux faire exactement la même chose le lendemain et là ça va plus Genre, elle a kiffé son bain le lundi, le mardi. Impossible d'aller au bain, elle voulait juste aller dehors. Et elle a crisé pendant mille ans parce qu'elle voulait aller dehors et elle s'en remettait pas, quoi. Et du coup, j'ai dû sortir les bulles pour qu'elle veuille bien aller au bain. On a fait des bulles. Voilà, et tu vois, ça c'est demain, ça va peut-être plus marcher les bulles. Donc, il faudra trouver un autre truc. pour qu'elle veuille bien aller au bain. Et tu ne peux pas juste la prendre, elle a des habits de forcer, la mettre dans le bain, en fait. J'imagine que parfois, c'est la seule solution, tu vois. Pas demain. Mais voilà, c'est vraiment tous les jours des nouvelles solutions à trouver, quoi.
- Speaker #0
Je suis d'accord. Moi, ce que je trouve difficile, c'est vraiment ce que vous dites, c'est que c'est en continu. C'est un éternel recommencement,
- Speaker #2
c'est tout le temps.
- Speaker #0
C'est une charge mentale de ouf, il n'y a pas de break. Et ouais, c'est pas évident, quoi. Tu as toujours des choses à dealer, à gérer. Donc en ça, il faut trouver des sasses de décompression, que ce soit à passer une bonne journée au taf, ou peut-être s'accorder du temps pour soi. Mais ouais, c'est compliqué. Et puis, moi, à un moment donné, avec mon fils, par exemple, sur le sommeil, je ne voulais pas qu'il pleure, justement. J'ai cassé deux ans et demi. En fait, on restait dans la chambre. Début dans les bras. Et puis après, on était juste assis sur un petit sofa dans la chambre. Mais j'ai cassé deux ans et demi, on était dans la chambre. Et pendant une heure, le mec était en train de s'endormir tout doucement. Et nous, on était là après notre journée de travail. Parce qu'en fait, on voulait l'accompagner au sommeil et que moi, je pensais que c'était ce qu'il fallait faire et que je ne savais pas trop et machin et tout. Et quand je suis tombée enceinte d'Adèle, je me suis dit, il va y avoir la petite sœur, donc on ne peut pas continuer comme ça. Il faut qu'on fasse le truc en douceur, qu'on serre les dents et peut-être qu'on trouve une solution. Et là, on s'a, tu vois, Instagram ou des petits tips que tu vas prendre par-ci, par-là, tu essaies de les tester. Et on l'a fait. Au bout d'une semaine, au début, on sort petit à petit de la chambre, on laisse la porte ouverte, on trouve des tips, on le rassure, on dit que tout va bien aller. Et je sais que là, pour le coup, pendant X temps, moi, je me suis oubliée et j'ai fait un truc qui me faisait chier. Avec mon mec, limite, on jouait à purfeil, papier, ciseaux pour pouvoir savoir qui allait faire dormir l'enfant, tu vois. Parce qu'en fait, c'était lourd, ce n'était pas un moment de plaisir. C'est ces trucs-là où, en fait... Quand tu prends des principes trop à cœur, en fait, c'est à tes dépens, parfois. Alors que peut-être qu'il y a des alternatives qui existent, peut-être que c'est un peu douloureux, peut-être que c'est un peu difficile, mais si tu le fais dans l'amour et tu le fais du mieux que tu peux, en vrai, ça va. Et je sais qu'avec ma fille, pour le coup, après, c'est peut-être aussi l'expérience, il y a plein de choses que je n'ai pas faites, que j'ai faites avec mon fils. Parce que je me suis dit, tranquille, ça va aller, je suis là, je l'aime, et voilà, je n'ai pas envie de faire ça, je ne le fais pas. Et c'est ok, tu vois, parce que je vais être bien.
- Speaker #2
Grave, je suis d'accord. Et du coup, quel est le conseil le plus utile que vous avez reçu en matière d'éducation des enfants et comment vous l'appliquez dans vos vies au quotidien ?
- Speaker #1
Moi, je dirais que ça a été de déculpabiliser et de lâcher prise. Conseil de ma psy. Un moment où j'étais... Je suis très honnête. Un moment où j'étais vraiment dans le dur, je peux le dire.
- Speaker #0
En plus, tu as eu des enfants très rapprochés, Lise.
- Speaker #2
Tu as fait un burn-out parental, tu penses ? Oui,
- Speaker #1
je pense qu'on pourrait appeler ça comme ça. Moi, en tout cas, je pense que j'étais à la limite... En tout cas, j'ai eu besoin d'aide, d'aller voir mon médecin, d'aller voir une psy qui m'a clairement dit que je me mettais beaucoup de pression, que j'ai souvent l'impression aussi de faire mal. et donc du coup que je suis beaucoup dans de la culpabilité et que j'étais aussi très fatiguée ça c'était une réalité moi j'ai pas dormi pendant enfin j'ai eu donc deux enfants très rapprochés j'ai pas dormi ensuite pour le deuxième pendant trois ans on a déménagé cinq fois dans cinq ans enfin bon voilà donc j'avais un contexte et en tout cas déménager de ville enfin aussi de Paris à Lyon notre famille est loin donc on n'a pas de relais donc je changeais de travail enfin voilà il y avait un texte un terrain qui aidait je pense au fait que je faisais des disciplines et je faisais Mais je me... En fait, il faut s'autoriser à se dire qu'il y a des choses, en fait, autour de nous qui peuvent être difficiles à vivre, en fait. Et qu'on a une grosse charge, on a une vie à mener. Et voilà. Et en fait, je ne m'autorisais pas tout ça jusqu'à ce qu'on me dise, en fait, vous êtes fatiguée, vous avez fait plein de choses.
- Speaker #0
On ne doit pas être forte tout le temps et être des warriors tout le temps, quoi.
- Speaker #1
Voilà, vous ne pouvez pas. Donc maintenant, apprenez à déculpabiliser. vos enfants ils ont l'air très très bien très heureux très équilibrés très mignons et surtout vous les éduquez bien en fait j'avais besoin qu'on me dise ça qu'on me dise que je faisais bien et qu'il fallait que je déculpabilise que je lâche prise en fait et que tout allait bien et que c'est pas parce que je criais une fois qu'il n'y avait pas de parents par clé moi c'était beaucoup les cris qui me dérangeaient je déteste me mettre en colère c'est quelque chose que je ne supporte pas dans la vie de tous les jours et de mettre en colère contre mes enfants c'était c'était Pour moi, un truc que je n'envisageais pas, je ne l'accepte pas encore aujourd'hui, mais je m'autorise que ça arrive d'être en colère et que parfois, mes enfants, ils verront en colère. Je me suis autorisée à ne pas être parfaite et de toute façon, je veux toujours faire mieux. Je sais que ça va aller, mais je sais aussi qu'il y a des moments où on n'est pas parfait. Ça arrive, en fait, et c'est OK. Mais c'est plus ça. Lâcher prise.
- Speaker #2
Mais c'est pas grave si ça arrive.
- Speaker #1
Lâcher prise, déculpabiliser. Je dirais que ça, c'est mes conseils qui m'ont sauvée et que j'essaie d'appliquer chaque jour, en tout cas.
- Speaker #0
Et puis, je pense que déjà, de vouloir être une bonne mère, de vouloir bien le faire, de dire ça, je suis pas OK sur ça, c'est déjà un bon début, tu vois.
- Speaker #1
Exactement. C'est ce qu'on m'a dit d'ailleurs.
- Speaker #0
Moi, je pense que le principe, quand tu fais ça, t'es déjà un super parent, en fait. Donc, ouais.
- Speaker #1
Ce qu'elle me disait aussi, c'est que se dire ça, en fait, d'avoir cette réflexion, de se remettre en question. c'est aussi le signe que tu veux bien faire et que tu es sur la bonne voie, en fait.
- Speaker #0
Tout à fait. Moi, j'avais eu le conseil d'une collègue. Je me rappelle, c'était après avoir eu Léo. Je l'avais vue, j'étais en PLS, j'étais chlac, j'étais sans dessus-dessous. Elle l'a perçue, tu vois. Elle était maman de deux enfants, elle était plus âgée que moi. Elle m'a regardée dans les yeux vraiment attendrissante et pleine de compassion et de tendresse. Et elle m'a dit, voilà, elle est en PLS. T'inquiète pas, tu es la meilleure mère pour ton enfant, il a de la chance de t'avoir et tu fais du mieux que tu peux. J'avais gardé ça avec moi et ça m'avait fait du bien. Je me suis dit, c'est difficile, je ne suis pas parfaite, j'essaye de faire de mon mieux et c'est déjà bien. J'essaye de me souvenir de ça et elle m'avait dit, écoute-toi, essaye de t'écouter et tu sauras. C'est vrai que je trouve que c'est compliqué de s'écouter parce qu'il y a du son partout. Parce qu'on n'est pas sûr. Parce que comme tu dis, Hélène, il n'y a pas de mode d'emploi. Et je ne suis pas sûre qu'il y ait une formation qui dise c'est la formation de l'éducation tu vois. Ce n'est pas aussi simple que ça. Donc, ce n'est pas évident. Moi,
- Speaker #2
le meilleur conseil, c'est de se faire confiance et de s'écouter. On sait mieux que personne pour notre enfant, en fait. Ce n'est pas forcément l'éducation, mais tout ce que le pédiatre peut nous dire, par exemple. La prise de poids, etc. Moi, ça m'avait quand même stressée à partir des quatre mois d'Olivia. Bref, il y avait eu un sujet. Et en fait, elle allait très bien, Olivia. Elle avait changé de courbe, mais tout allait très bien. Et puis, je me suis fait confiance. Et aujourd'hui, Olivia va très bien. Et elle a changé de courbe, mais pour être plus grosse. Et en fait, ça arrive et c'est OK. Et il ne faut pas se mettre des pressions de ouf pour des trucs comme ça. OK, on peut prendre à droite, à gauche tous les conseils qu'on veut. Mais dans tous les cas, il ne faut pas essayer de tout appliquer et de tout faire. il faut aussi se faire confiance et faire confiance à la vie et avancer comme ça.
- Speaker #0
C'est clair, je suis d'accord. Bon, du coup, les filles, maintenant qu'on a dit ça, comment envisagez-vous l'évolution de vos principes d'éducation à mesure que vos enfants vont grandir et que de nouvelles situations vont se présenter ?
- Speaker #1
Oui, je garde le cap sur les grands principes qui sont un vrai objectif pour eux, parce que c'est plus des principes pour eux ensuite pour les guider dans la vie. C'est juste que moi, j'apprends aussi à les connaître, à mieux me connaître en tant que parent. Et je dirais que pour y arriver, je mets peut-être en place d'autres choses. Je me fais plus confiance, etc. Mais par contre, les grands principes que je garde, je les garde toujours en tête et c'est pour moi important pour que ce soit juste des petits garçons. bien dans leur peau et dans leur vie quoi.
- Speaker #0
Ouais, tout à fait. Et toi Hélène ?
- Speaker #2
Ouais, je suis d'accord avec Lise, après moi pour plus tard, en fait ce que j'ai en tête, parfois je vois des mères avec leur fille et elles ont une relation qui a l'air top et je me dis, moi c'est ça que je veux en fait, je veux avoir une relation aussi complice avec ma fille, je veux qu'elle puisse venir me voir et me confier tout ce qui va pas et en fait mon objectif c'est surtout ça, c'est créer cette relation de confiance, de partage. et rester proche d'elle. Et donc, j'aimerais que mon éducation me permette d'atteindre ça, tu vois. Donc, je ne sais pas encore comment faire. Après, là, du coup, j'ai pris tous vos conseils. Voilà, de s'adapter, d'essayer, de savoir lâcher prise, etc. Je pense qu'un truc qu'on pourrait rajouter aussi, c'est de ne pas hésiter à aller à des aides extérieures, du type psychologue, homéopathe, pédiatre, docteur. N'importe qui, en fait. Voilà, on n'est pas seul, en fait. Parce que là, on parle vraiment de nos rôles de maman, en plus. Mais déjà, il ne faut pas oublier qu'on a des partenaires. Voilà, donc on n'est pas toute seule à faire ça. Donc ça, c'est important.
- Speaker #0
Très bien. Moi, c'est un peu comme vous aussi. Avoir des grandes valeurs que j'espère leur inculquer. Le respect, le consentement. Aussi, maintenant que j'ai deux enfants, je veux que, déjà, il y ait une justice entre les deux et qu'entre eux, il y ait vraiment des valeurs de partage entre frères et sœurs. de ne pas faire aux autres ce qu'ils n'aimeraient pas qu'on leur fasse, même s'ils doivent se défendre, les armer pour pouvoir évoluer dans la vie. Mais voilà, moi, mon objectif, c'est vraiment de m'adapter au fur et à mesure du temps, trouver un équilibre entre mes besoins, leurs besoins, et faire en sorte qu'on teste, on avise, on révise, on avance. Et il n'y a pas de mode d'emploi, on fait du mieux qu'on peut et toujours avoir de la communication au sein de notre foyer, dans cette éducation, pour que ce soit du mieux possible, mais essayer de rendre le truc le moins douloureux possible. être bienveillante avec moi-même et avec eux.
- Speaker #2
Ok, je prends ça aussi comme conseil. Bon alors les filles, où sont passés nos principes depuis qu'on a des enfants ? Ils sont là, sous jasper.
- Speaker #0
Ils sont un peu perdus.
- Speaker #2
Les principes sont toujours là. Les méthodes changent et s'adaptent en fonction de ce qu'on rencontre.
- Speaker #0
Les principes sont là, ils sont en fond, en base. Parfois, ils se perdent, on les retrouve certains jours, c'est magique. Des fois, ça dure une semaine, un mois. Après, il y a une réalité de marché. Voilà, il y a le terrible tout, il y a la crité 3 ans, il y a le fucking 4. Et puis après, on aura aussi l'adolescence, ça c'est un autre sujet. Moi, avant, je demandais où je... Je ne comprends pas la phrase petit enfant, petit problème, grand enfant, grand problème. Et en fait, plus ça va, plus je la comprends. Et encore qu'on a des enfants qui sont petits, on ne parle pas de problèmes d'adolescents, de qui tu fréquentes, est-ce que tu es rentrée tard, est-ce que tu bois de l'alcool ? Bref. Donc, on s'adapte. Moi, je dirais qu'on s'adapte, puis on teste et parfois ça fonctionne, parfois ça fonctionne un peu moins bien, mais on fait du mieux qu'on peut et c'est l'essentiel.
- Speaker #1
Oui, c'est exactement ça. Les principes sont toujours là. et juste la façon d'y arriver et peut-être pas tout le temps celle que j'avais imaginée mais en tout cas j'essaie de faire du mieux enfin en tout cas avec mon mari on essaie de faire du mieux qu'on peut d'être au max à l'écoute quand même de nos enfants et aussi de nous de nos propres limites en fait je pense qu'il faut aussi accepter ses propres limites et demander de l'aide quand on a besoin c'est un peu ça aussi j'ai du mal à demander de l'aide mais je pense que c'est important de demander de l'aide que quelqu'un prenne le relais quand c'est possible au maximum que ce soit au corps médical à ses copines en fait à toute personne qui a envie de t'aider en fait il faut accepter je trouve qu'il faut accepter ses propres limites être bienveillant à l'écoute de soi et de ses enfants et normalement ça se passe bien ouais super merci beaucoup les filles pour cette discussion merci à vous et on se dit à bientôt à bientôt et merci beaucoup merci à
- Speaker #0
bientôt salut merci de nous avoir écouté on vous a donné notre avis et on veut entendre le rôle où sont passés vos principes depuis que vous avez des enfants n'hésitez pas à partager vos expériences et vos idées en commentaire sur notre page Instagram ou par mail les informations sont dans les notes de l'épisode et surtout n'oubliez pas de laisser une note 5 étoiles et un commentaire sur votre plateforme de podcast préférée pour nous soutenir dans cette aventure on
- Speaker #2
se retrouve très bientôt dans le même bateau à la prochaine ciao ciao les mamas