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Dans nos culottes

"C'est qui sa mère ? #babyclash" - épisode 1 avec Manon

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30min |30/09/2025|

101

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30min |30/09/2025|

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Description

"C'est qui sa mère ?" #babyclash

épisode 1 - Manon

Un podcast de Claire Balerdi, montage et mixage Guisane Humeau



De janvier à juin 2024, je suis allée à la rencontre de jeunes mères en post-partum à Toulouse. Ensemble, nous avons partagé des moments, comme des bulles dans nos quotidiens, durant lesquels chacune a pu se déposer et raconter toute sa palette d’émotions autour du « devenir mère ». 

Lorsque nous nous sommes rencontrées, il y a 2 ans, nous étions toutes en couple avec un ou plusieurs enfants, sauf une. Aujourd’hui, seule une est encore avec le père de ses enfants.

C’est ça que nous allons vous raconter au travers d'une série d’épisodes consacrée au baby-clash.


💥 Babyclash : phénomène qui se traduit par l’apparition de tensions, conflits et/ou disputes entre les deux partenaires dans les mois qui suivent la naissance de bébé.


J'ai envie de faire entendre ces batailles invisibles, de donner la parole à ces guerrières du quotidien, ces mamans solo courageuses et belles que j’ai la chance d’avoir dans ma vie aujourd’hui, celles que j’ai rencontré en 2024 autour du podcast « C’est qui sa mère ? » et d’autres…


Bonne écoute !


Musique : Ava Max "Kings & Queens"

Citation : Alex Tamécylia "Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir trans-pédé-gouine"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est qui sa mère ? Baby Clash. Épisode 1. Manon.

  • Speaker #1

    Au bout de six mois de la naissance d'Adèle, je vais super mal. En fait, je suis vraiment sur les rotules. Et c'est une période où je me réveille le matin, je suis fatiguée, je suis vidée, je pleure. Et là, je me dis mais c'est pas possible, je suis en train de devenir folle. Et en fait, je lui dis, je fais mes... Moi, il faut que je parte. Il faut que je parte trois jours. Tu me laisses partir trois jours. J'ai besoin d'aller dormir. J'ai besoin de trois jours où c'est que moi, en fait. Il n'y a personne à qui coller à moi. Je peux dormir. Je peux aussi pleurer. En fait, je peux juste aussi... Même si j'ai envie de faire la loque pendant trois jours, je peux, quoi. Et en fait, la réponse, elle aura toujours été... C'est pas possible, Adèle a besoin de toi, il est à l'été, machin, etc. Enfin en tout cas, il n'y aura jamais rien de mis en place pour que je puisse vivre ce moment-là. Aujourd'hui, je pense que c'est vraiment le point de départ de la séparation. C'est-à-dire que moi je me dis, en fait, il ne peut pas subvenir à mon besoin là, urgent. C'est-à-dire je lui dis en pleurant, j'ai besoin d'air. Quand tu t'arrives dans les recoins de ce que ta santé mentale peut te permettre, tu te dis, mais moi, je ne m'étais jamais imaginée qu'un jour, je pourrais me réveiller le matin en pleurant. Qu'est-ce qui peut se passer ? Et ça, en fait, il ne le comprend pas. Et que c'est impossible et que c'est instrumentable. Parce qu'en plus, il me le formule. C'est-à-dire, Adèle, il est à l'été, je ne vais pas bien dormir. Et en fait... On place au même niveau le fait que tu vas mal dormir pendant deux ou trois nuits, le fait que moi, en fait, là, je me réveille tous les matins en pleurant et que je suis en train de formuler le fait que là, moi, je suis en train de vriller. Et même la réflexion qui m'a sortie plusieurs fois, et c'est là qu'on commence aussi à une forme un peu de toxicité dans le truc, c'est qu'on a l'impression que tu es la première femme à devenir mère. Tu vois, il y avait vraiment ce truc de « mais attends, en fait, c'est ça être mère » . Donc maintenant tu vas te serrer les dents et ça va aller quoi Et puis tu vas arrêter de pleurer Parce qu'en fait moi ça me met mal à l'aise quand tu pleures Au départ Carrément c'était J'allais faire une douche Donc c'était des douches quand même assez rapides Il était avec Mina dans les bras Et il venait jusque dans la salle de bain Tu veux voir où est maman ? Ben elle est là Et en fait j'étais là mais vous rigolez ou quoi ? J'ai besoin de pouvoir avoir deux minutes. Je n'ai pas besoin qu'il y ait deux personnes en train de me mater, en train de faire la douche, parce qu'il ne faudrait pas, je ne sais pas quoi en plus. Je ne sais même pas en plus ce qui se... Ça, c'est un truc, par contre, aujourd'hui, je n'ai toujours pas d'explication. Qu'est-ce qui se jouait dans le fait de pouvoir me laisser des espaces à moi ? Moi, mon corps, il est accaparé à tout moment. C'est-à-dire, mon corps est devenu mère. C'est-à-dire que ce n'est pas juste moi qui suis devenue mère, c'est que tout mon corps. Et du coup, là, si tu me laisses le temps de me laver seule, d'être aussi avec mon corps en tant que femme. Et d'ailleurs, quand j'avais été voir une psy, il y avait aussi ce truc-là, c'est-à-dire vraiment ce besoin d'être seule, qui pour le coup n'était pas du tout compris par mon ex, parce qu'en fait, lui, il avait plein de petits espaces d'interstice dans lesquels il était seul. Mais il ne les conscientisait pas. L'exemple qui paraît con, mais c'est la clope. Moi, j'avais arrêté de fumer depuis la grossesse. Lui, par exemple, ses moments à lui, c'était les moments où il allait fumer des clopes. Et en fait, rien que lui expliquer. Mais moi, même ça, je ne les ai pas. Peut-être nos générations et notre conscience des questions d'égalité femmes-hommes... Nous met très en colère, c'est-à-dire quand tu reviens vers le conjoint en disant « En fait, il y a un problème, mais qu'en fait, ce qui a été abordé en théorie n'est pas conscientisé dans le réel. » C'est-à-dire que pour eux, ils ont l'impression qu'il n'y a pas de problème. Tu te dis « Mais attends, ce n'est pas possible, quoi. Lui, il a ingestion la bouffe. » Et ça, très tôt, je me suis dit... Il a que la partie visible. Ce qui fait qu'il y avait beaucoup de copines, pas toutes, parce qu'elles sont pas toutes dupes, qui nous disaient, putain, mais c'est trop bien ! T'as un mec qui cuisine et tout. Enfin, tu vois, c'est genre... Mais en fait, lui, il a juste la partie visible parce qu'il n'y a jamais personne qui me dit, ah, t'as trop bien, t'as super bien fait la machine à laver ! Mais t'as une façon d'étendre ! Ah, mais c'est... Ça, tu sais, il n'y a personne qui te dit ça. Par contre, faire un bon plat... c'est vrai et du coup tu te dis mais même là dans cette répartition il va choisir ce qui le met en valeur C'est grâce aux enfants que j'ai pu m'émanciper du couple. En tout cas, j'ai la sensation que ce n'est pas juste de ce couple, mais de la question du couple, du couple hétéro. Du coup, je le situe. Parce que le fait d'assumer la maternité avec un enfant m'a permis de me dire... Là, on parle du tout petit. On parle de celui qui, si je le laisse... Là, à peine né, sans être nourri, habillé, etc., en fait, il meurt. Ce qui n'est pas le cas de mon mec. De vivre la maternité, ça a pu me permettre de me rendre compte du rôle maternant que j'avais avec mon propre mec, et de me dire, mais en fait, non, la priorité, c'est mes enfants. Parce que eux, non seulement je les ai voulus, et la nature de notre relation est de cet ordre-là. Je me dis aujourd'hui, peut-être que si là, j'avais pas d'enfant, peut-être que je serais toujours avec ce mec-là, que je serais toujours dans les mêmes postures, et que je me dirais que c'est tout à fait normal. Moi, je sais qu'il y avait ce truc un peu de la sauveuse, quoi. Donc bon, ben voilà, j'ai passé 9 ans à faire ça. Cool. En tout cas, peut-être que des fois, il y a des trucs, il faut accepter que ça se soit passé comme ça. En fait, on ne se situait pas sur les mêmes canaux de communication. De fait, on n'arrivait pas à se comprendre. Et du coup, la question de la médiation s'est posée. Et là, ben oui, mais non, mais nous, on n'a pas besoin de ça. Ben si, puisqu'on n'arrive pas à communiquer. Mais non, mais ça va aller. Et donc, du coup, là commence un espèce de jeu d'aller-retour, de mais vas-y. explique-moi. Et donc là, tu sais, où t'as une forme d'écoute fictive, a priori. Donc là, voilà, tu poses les trucs, tu parles de ce que t'as, voilà ce que j'aimerais, voilà ce que je ressens, etc. Ok, mais tu vas voir, tout va changer. Et là, t'es là, et deux semaines après, c'est la même. Et du coup, on n'arrête pas de faire des allers-retours. C'est-à-dire que moi, je demande cette médiation, lui me dit non, tout va changer. Et puis du coup, Il devient une autre personne, c'est-à-dire, mais regarde, je vais aller chercher les enfants, j'ai fait le repas, j'ai récit ça, ça. Et je lui dis, mais en fait, c'est pas ça que j'ai demandé. Oui, mais t'inquiète, nana. Et il tient pendant trois jours et puis après, machin. Il y a des enjeux aussi sur les questions financières. C'est toujours moi qui est financièrement beaucoup plus participée dans le couple, etc. Après la naissance d'Adèle, je décide de reprendre mes études et je lui dis, écoute, cette fois, c'est toi qui va quand même assurer plus sur les dépenses. Bah, cata, forcément, parce qu'il ne sait pas gérer le budget et que, voilà. Chaque mois, je ponctionne mon épargne pour pouvoir rajouter dans le pot commun, parce que la gestion, elle n'est pas bien faite, etc. Jusqu'à ce que j'en arrive à... j'ai tellement ponctionné dans mon épargne qu'il n'y en a plus et que du coup, tant pis, il va falloir que je rebosse. Donc ça aussi, ça alimente les colères parce que t'as beau avoir l'impression d'avoir discuté à quel point vous allez être égaux face à la question de la parentalité, mais que dalle. Moi, ça faisait quand même plusieurs mois que c'était assez clair dans ma tête qu'on était sur le point de se séparer. J'avais fait des temps presque de réunion où j'explicitais le fait que là on va se séparer, moi je ne me retrouve plus, etc. Par contre, j'étais prête à discuter des modalités dans lesquelles la séparation pouvait se faire pour que ce soit fait le plus sereinement possible et notamment pour que les enfants comprennent aussi ce qui se passe. Et en face de moi, j'avais quelqu'un qui était à la fois dans l'acquiescement de « ok, on va faire ça bien » Et à la fois dans le déni de « mais en fait, on va rien faire du tout puisque c'est pas possible qu'on se sépare » . Avant l'été, on se pose, là vraiment je pose le truc de me dire « mais en fait, à la fin de l'été, on sera séparés » . Du coup, c'est poser la question de qui reste où et avec qui. Ce qui était très clair, c'était que c'était moi qui allais de toute façon avoir les enfants. Du coup, le papa m'avait dit, tu gardes le logement, c'est plus logique que les enfants restent. Mais dans les faits, ils partaient pas, donc c'était un petit peu problématique. Et donc, dans ma tête, à ce moment-là, je me dis, OK, c'est moi qui vais devoir quitter le logement si je veux que la séparation se fasse. Après la rentrée, en fait, il vient me voir. Je bossais à la maison ce jour-là. Et il me dit, mais en fait, je voudrais qu'on discute et qu'on relance un peu notre histoire, quoi. Et moi, je suis tombée un peu sur le cul. Je fais, mais relancer quoi ? Ça fait des mois que je te parle de comment on va se séparer et qu'en fait, pour moi, il n'y a pas de retour en arrière. Et en fait, à ce moment-là, il se met hyper en colère. Et en fait, là, je pense que ça y est, il a capté qu'en fait, c'était fini. Et en fait, c'est là que je me rends compte que tout ça, ça fait des mois qu'en fait, il n'avait pas compris. Donc, il se met à crier, etc. Et surtout, il vient physiquement, il se rapproche de moi. Et moi, j'étais assise sur le lit et je me vois la recue. vraiment reculer physiquement et me dire ok, là, il me fait peur en fait, là il est plus, enfin voilà, il est plus en train de raisonner et je sais pas ce qui va se passer et il part, il revient, il crie il pète des trucs, enfin voilà c'est vraiment genre scène cauchemar quoi, mais du coup je me dis bon bah en tout cas là je crois qu'il a pris conscience il a pris conscience du truc, par contre moi en vrai Maintenant, je me rends compte qu'il a pris conscience et je vois l'état dans lequel ça le met. Et là, moi, j'ai très peur. Et je ne sais pas du coup jusqu'où ça peut mener. Donc, je contacte une copine. C'était vraiment le truc où je me dis là, il faut que quelqu'un d'extérieur me dicte ma conduite parce qu'en vrai, moi, je sais ce qu'il faut faire, mais je ne sais pas si je vais le faire. Et du coup, je lui envoie un texto et je lui dis là, il vient de me faire peur. Et je lui mets juste ça sur le texto et elle me dit tu pars, tu vas faire un abandon de domicile, tu vas au commissariat. Du coup elle me dit un petit peu ce que je dois faire. Fais ta valise, donc je fais ma valise, je vais faire un abandon de domicile au commissariat. Je lui laisse un vocal à mon ex et je lui dis écoute moi je ne vais pas rentrer ce soir à la maison. Je prends les enfants et moi à partir de ce moment là c'est clair c'est non, je ne dormirai plus. Sous le même toit que toi, en fait. C'est pas possible, quoi. Et donc, il récupère... Il me dit, oui, mais moi, je veux pas que les enfants dorment ailleurs. Donc je lui dis, y a pas de souci. Pour le coup, j'ai totalement confiance sur le fait que tu saches te comporter avec les enfants. Donc je te les dépose chez nous. Et moi, je ne dormirai pas là et je ne resterai pas là et je reviendrai. S'il faut que ça dure pendant des semaines, que je te les ramène ou que je les vois un petit peu. Mais voilà, en tout cas, moi, je partagerai plus le logement avec toi. Bon, il s'est passé une nuit avec eux, et puis le lendemain, ils me disaient « c'est bon, moi je m'en vais, vas-y, viens ! » « Viens et reste avec les enfants ! » Donc comme quoi, des fois, les situations peuvent quand même se débloquer assez vite. Mais il a fallu pour ça qu'on arrive quand même à un point culminant violent, en fait. C'est comme si ça ne pouvait se faire que de cette façon-là. On y est encore, là, dans cette phase de séparation. Donc du coup, il y a quand même une modalité de communication hyper violente. C'est il y a seulement, je pense, un mois ou deux, où là, je l'ai carrément interdit de venir dans mon logement. Ce qui est intéressant, entre guillemets, c'est que ce qui fait qu'il n'a plus accédé à mon logement, c'est qu'il y a eu une grosse altercation très violente à la maison. Les enfants étaient là. Et que moi, j'ai appelé les flics, en me disant, là, c'est pareil, on est en train de... Ils étaient dans une modalité de, bon, les enfants, je vous laisse, non, je vous prends, etc. Du coup, les enfants étaient un peu au milieu d'un truc un peu chelou. Ma fille aînée, je la sentais... C'était la première fois que je la sentais dans ce truc-là de conflit de loyauté visible, c'est-à-dire... Je veux aller avec papa, mais je ne veux pas froisser maman. Je veux rester avec maman, mais je ne veux pas froisser. Je me suis dit que ce n'était pas possible. Ça m'a permis de me dire qu'il n'avait plus à être dans le logement. Il n'était plus sur le bail. On avait beau être encore mariés, mais séparés. Il n'avait plus le droit d'y accéder. Le fait que les enfants aient assisté à ce truc-là, ça m'a permis aussi de leur poser ce qui s'est passé. Ce n'est pas normal. Et c'est aussi pour cette raison que papa ne va plus rentrer à la maison. et que vous n'allez plus passer de nuit avec lui. Ce sera le cas le jour où il aura un logement, ça ne va peut-être pas être tout de suite. Donc on en a vachement parlé pendant deux jours, les enfants ils ont pas mal posé de questions, et puis après ça a été très vite intégré, et en fait il y a vraiment ce truc de, nous si on veut qu'il y ait une forme de paix, et bien en fait cet espace c'est celui avec maman. Au moment où on se sépare vraiment, je me rends compte que j'étais la seule dans le couple à avoir fait une différence entre le couple et la famille. Parce qu'en fait, pour moi, on continuait à faire famille avec un papa et ses deux enfants, une maman et ses deux enfants. C'est juste que le couple n'existe plus. Et pour moi, ça n'empêchait rien. Ce qui fait que je n'ai pas forcément compris. Ni la violence, ni comment lui, il a pu recevoir la séparation comme étant quelque chose qui faisait éclater une famille. C'était presque inenvisageable de continuer à penser la famille dès que le couple voulait en éclat. Moi, je m'occupe des enfants à temps plein. Et le papa les récupère. On va dire deux fois par semaine, il les récupère après l'école. Et du coup, il est avec eux maximum jusqu'à 19h. Il les prend aussi le week-end, en général sur une demi-journée, plutôt sur une grosse matinée. Il mange avec eux, il me les ramène. Voilà, donc après, c'est moi qui les ai sur tout le quotidien, en fait. Au départ... C'était... Il m'appelait directement. Et du coup, il peut m'appeler n'importe quand. Je suis censée être disponible parce que de toute façon, je peux gérer mon temps, ce qui est vrai. Mais du coup, voilà. Je pourrais être disponible. Donc du coup, il m'appelle, il m'appelle. Donc ça, c'était déjà vrai avant qu'on se sépare. Et du coup, j'avais déjà un peu mis l'eau là, notamment en disant, en fait, tu me mets un vocal, etc. Mais du coup, il continue à garder le truc. Donc là, je lui dis non. Déjà, tu vas arrêter de m'appeler. Et tu vas faire des vocaux. Sauf que, il peut me faire 5-6 vocaux dans la journée. Parce qu'il veut me parler de comment on récupère les enfants, parce qu'il a un service à me demander, et parce que je suis une grosse connasse. Ça peut être en plus les trois modalités. Donc toi, tu es là, tu es au boulot, tu reçois ça. Et puis, comme il y a des questions de logistique par rapport aux enfants, tu ne sais pas ce qu'il y a à traiter ou pas. En fait, toi, tu rentres dans un espèce de schéma de comment je vais pouvoir préserver un peu la paix quitte à être encore sous une forme de relation merdique, en fait. Je me suis rendue compte, après la séparation, de tout ce que j'assumais déjà seule et que je ne pensais pas être à ce niveau-là. Aujourd'hui, le gros point de difficulté à reprendre en charge seule, c'est faire la bouffe. Parce que prendre les rendez-vous chez le médecin, accompagner chez le médecin, acheter les jouets, préparer l'anniversaire, anticiper les vacances, réserver les vacances... Faire les endormissements, accompagner à l'école, penser à la sortie, etc. Tout ça, en fait, je le faisais déjà. L'avantage de ça, quand tu l'as déjà beaucoup assumé dans le couple, c'est que ça allège, je pense, la séparation. C'est-à-dire que tu le fais déjà, sauf qu'en plus, tu peux le faire à ta sauce, sans qu'un autre adulte vienne potentiellement chambouler ce que tu as déjà planifié. ou alors te dire que peut-être tu aurais pu faire différemment. Ce qui n'empêche pas, pas plus tard qu'hier, le père de mes enfants qui me dit « Il ne faut pas qu'Adèle porte des caleçons comme ça, l'élastique est trop gros et trop serré. » Ce que j'avais par ailleurs remarqué. Ce à quoi j'ai répondu « Ouais super, tu pourras du coup lui en acheter sans ce type d'élastique. » Il ne sait pas en fait. Ça n'a pas été sa première réaction de dire « Ah, j'ai vu que ça avait l'air un peu serré, je vais en racheter. » Non, ça a été « Il ne faut pas qu'Adèle porte ce type de caleçon qui est trop serré. » Dans le couple, il y a déjà une inégalité de répartition qui ne dit pas son nom et qui est un peu furtive. Mais alors à la séparation, c'est complètement décomplexé en fait. Comme c'est toi qui as voulu la séparation et que tu as fait éclater la famille, tu dois assumer toutes les charges des enfants. Sans jamais se dire qu'une des raisons pour lesquelles je suis partie, c'est notamment cette question de répartition des âges. J'ai l'impression que pour une prise en charge globale, il faut que je m'en occupe et ce sera comme ça. Mais c'est sûr que la séparation, ça a été assumé le fait que je serais désespérément seule avec mes enfants, et la charge que ça va représenter. Et notamment après, quand on discute de la question de la garde des enfants, Moi, je suis complètement ouverte à l'idée d'une garde alternée, etc. Ce qu'il va refuser. Et il y a un autre truc dans le fait que papa, il n'est plus là. C'est que du coup, maman, elle est beaucoup là. Maman, elle est au départ sur de la logistique, beaucoup, et sur de la réadaptation quand même de l'organisation, etc. Je suis très à cette période-là. Je le suis encore, mais ça commence à s'apaiser. Je suis très, très, très en colère. mais vraiment très très en colère contre lui parce que j'ai vraiment tout fait pour essayer de poser les choses, de faire les trucs dans le local mais en fait je me mange un truc méga violent et du coup les premiers qui s'en prennent plein la gueule c'est les gamins parce que moi je suis hyper vénère et du coup eux c'est ceux que je vois au quotidien et du coup ils me voient tout le temps en colère, je suis tout le temps en train de crier etc, je suis pas du tout la maman que j'ai envie d'être quand même au départ quand il vient à la maison S'occuper des enfants, il ne range pas un jouet. Et quand je lui en parle, en lui disant, mais en fait, je reviens, et la maison, elle a été retournée, c'est, ben, c'est pas à moi de faire ça, c'est pas chez moi. Là-dessus, c'est les moments, là, où ça monte, et où ça a envie de dire, mais j'ai envie de tout péter. Après, il y a certains moments, franchement, où j'ai pété des câbles. Alors, pas tellement en gueulant, mais en allant taper sur... Je sais pas, en se tapant dans les portes et tout ça, mais vraiment, où je me disais, mais c'est pas possible, je vais... Je vais dégoupiller, quoi. Et donc, du coup, il y a un moment où ma fille, elle me dit « Mais tu joues plus jamais avec nous. » Et ça, ça a été le cas pendant bien deux, trois mois, où c'est « Mais toi, tu joues plus jamais avec nous. » Et en fait, je lui dis « Mais en fait, Mina, maintenant, je suis toute seule avec vous et c'est vrai qu'il y a plein de choses à gérer, etc. » Et je lui dis « Mais c'est pas que je veux pas. » jouer avec vous, c'est juste que là il me faut me laisser le temps de trouver comment on va s'organiser pour pouvoir jouer ensemble et tu vois par exemple il y a un truc que j'ai mis en place depuis le mois de janvier c'est que j'ai quelqu'un qui vient faire le ménage alors du coup ça a été la question ça a été de comment je le gère d'un point de vue du budget mais par contre ça met quel soulagement petit à petit quand tu commences à t'organiser tu te dis ok bon bah ça c'est important parce que c'est ce qui va me permettre de passer du temps avec les enfants. J'ai lâché aussi sur les repas je me suis dit ok bon ils peuvent manger équilibré mais juste ça va être des trucs hyper simples. Donc je lâche sur ça mais par contre je me dis ok j'essaye tous les soirs de passer un moment avec eux. Si j'ai pas le temps de jouer avec eux Là, on a pris l'habitude, on met de la musique, on danse, des trucs où je peux être un peu avec eux et je peux être aussi en cuisine en train de faire un truc, etc. Et en fait, c'est surtout, j'essaye de réimpulser du rire, en fait. C'est de me dire, ok, si j'ai pas le temps de jouer avec eux, par contre, il faut que ce soit fun, quoi. Parce que du coup, il y avait maman, tu joues plus avec nous et maman, t'es tout le temps en colère. Et donc, du coup, tu gères déjà toute la logistique. Quand on dit la logistique, c'est tout ce qui est administratif. C'est l'inscription au CLA et anticiper le centre de loisirs. Toutes les trucs liés à la santé. Gérer les vacances, se dire, tiens, l'activité chouette. Tu vas se dire, ah putain, j'ai loupé cette année le festival où d'habitude, je regarde avant et je prends des places. Là, il n'y en a plus parce qu'en fait, j'ai été dépassée par... par d'autres trucs que j'ai à faire. Et en plus, tes enfants te renvoient que clairement, t'es pas à la hauteur, en fait. Et qu'avec papa, c'est super fun. Et là, mais t'as une colère qui monte. Mais c'est tellement injuste. Et Mina, elle m'a reposé des questions. Je me souviens d'un soir, heureusement, elle était allongée dans son livre, Zénoa. Et du coup, elle me dit, elle me dit, mais maman, moi, en fait, tous mes copains et mes copines, ils ont... Ils ont leur papa et leur maman à la maison quoi. Et nous, non. Et en fait là elle pose un peu le truc, elle pose la question du nouveau modèle en fait. C'est-à-dire là il y a un nouveau modèle qui se dessine, c'est pas celui que je vis au quotidien. Je sais pas quoi faire du fait de cette différence là. Elle me dit pas que c'est bien ou c'est pas bien mais c'est plutôt un truc de... C'est pas ce que je vois représenter chez mes copains quoi. Et donc du coup, c'était hyper intéressant parce qu'on a pu discuter de la question aussi de l'amour, etc. Et du coup, là, c'est un sujet qu'elle investit vachement. C'est-à-dire, c'est quoi être amoureux ? C'est quoi plus être amoureux ? Et pourquoi ça peut changer ? Et quelles sont les configurations de famille qui peuvent exister ? Elle a aussi une copine qui a deux mamans, etc. Et du coup, voilà, il y a plein de façons de faire famille. Mais en tout cas, ce que j'essaye de leur communiquer, c'est que dans tous les cas, il faut que les façons dont on fasse famille se soient dans la joie, en fait. Peu importe, mais qu'il y ait de la joie. J'ai eu le rôle de la méchante. Et en fait, c'est vraiment ce truc de dire, oui, on va être dans les moments qui vont vous casser la tête. Mais en même temps, c'est aussi... ce qui vous aide à grandir, c'est pas juste d'être là au moment où il y a les bonbons la sortie à la piscine et c'est trop cool et que oui, on se positionne aussi dans des espaces qui sont pas les moments les plus fun mais que n'empêche qu'on y est là où les perles n'y sont pas il y avait autre chose à mettre ? on va pas mettre le bleu je pense qu'elle est déjà suffisamment bien chargée

  • Speaker #0

    Tes copines sont trop bien pour leur mec.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on allait dire par ici ? C'est trop dur du coup, c'est plus du tout naturel ! En plus on est trois !

  • Speaker #0

    Elles valent mieux qu'eux.

  • Speaker #1

    Et donc lui son truc c'était, moi j'aime les femmes matures, ou je sais pas quoi, je disais, oui enfin bon, exagère pas non plus. Il a dit mature ? Ouais.

  • Speaker #0

    Comment leur dire ?

  • Speaker #1

    Tu veux pas de la glace ? Non c'est bon, j'ai eu un petit choc.

  • Speaker #0

    Faut-il seulement les prévenir ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on boit. Bah du smoothie !

  • Speaker #0

    Tu peux toujours l'écrire et promettre. Tu seras là pour les féliciter de leur rupture. Au lieu des enterrements de vie des jeunes personnes, tu célébreras les divorces. C'était C'est qui sa mère, épisode 1, avec Manon. Un podcast de Claire Balerby, montage et mixage, Gizane Humo. D'autres épisodes sont à venir, toujours autour du Baby Clash. Merci pour votre écoute et à bientôt.

Description

"C'est qui sa mère ?" #babyclash

épisode 1 - Manon

Un podcast de Claire Balerdi, montage et mixage Guisane Humeau



De janvier à juin 2024, je suis allée à la rencontre de jeunes mères en post-partum à Toulouse. Ensemble, nous avons partagé des moments, comme des bulles dans nos quotidiens, durant lesquels chacune a pu se déposer et raconter toute sa palette d’émotions autour du « devenir mère ». 

Lorsque nous nous sommes rencontrées, il y a 2 ans, nous étions toutes en couple avec un ou plusieurs enfants, sauf une. Aujourd’hui, seule une est encore avec le père de ses enfants.

C’est ça que nous allons vous raconter au travers d'une série d’épisodes consacrée au baby-clash.


💥 Babyclash : phénomène qui se traduit par l’apparition de tensions, conflits et/ou disputes entre les deux partenaires dans les mois qui suivent la naissance de bébé.


J'ai envie de faire entendre ces batailles invisibles, de donner la parole à ces guerrières du quotidien, ces mamans solo courageuses et belles que j’ai la chance d’avoir dans ma vie aujourd’hui, celles que j’ai rencontré en 2024 autour du podcast « C’est qui sa mère ? » et d’autres…


Bonne écoute !


Musique : Ava Max "Kings & Queens"

Citation : Alex Tamécylia "Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir trans-pédé-gouine"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est qui sa mère ? Baby Clash. Épisode 1. Manon.

  • Speaker #1

    Au bout de six mois de la naissance d'Adèle, je vais super mal. En fait, je suis vraiment sur les rotules. Et c'est une période où je me réveille le matin, je suis fatiguée, je suis vidée, je pleure. Et là, je me dis mais c'est pas possible, je suis en train de devenir folle. Et en fait, je lui dis, je fais mes... Moi, il faut que je parte. Il faut que je parte trois jours. Tu me laisses partir trois jours. J'ai besoin d'aller dormir. J'ai besoin de trois jours où c'est que moi, en fait. Il n'y a personne à qui coller à moi. Je peux dormir. Je peux aussi pleurer. En fait, je peux juste aussi... Même si j'ai envie de faire la loque pendant trois jours, je peux, quoi. Et en fait, la réponse, elle aura toujours été... C'est pas possible, Adèle a besoin de toi, il est à l'été, machin, etc. Enfin en tout cas, il n'y aura jamais rien de mis en place pour que je puisse vivre ce moment-là. Aujourd'hui, je pense que c'est vraiment le point de départ de la séparation. C'est-à-dire que moi je me dis, en fait, il ne peut pas subvenir à mon besoin là, urgent. C'est-à-dire je lui dis en pleurant, j'ai besoin d'air. Quand tu t'arrives dans les recoins de ce que ta santé mentale peut te permettre, tu te dis, mais moi, je ne m'étais jamais imaginée qu'un jour, je pourrais me réveiller le matin en pleurant. Qu'est-ce qui peut se passer ? Et ça, en fait, il ne le comprend pas. Et que c'est impossible et que c'est instrumentable. Parce qu'en plus, il me le formule. C'est-à-dire, Adèle, il est à l'été, je ne vais pas bien dormir. Et en fait... On place au même niveau le fait que tu vas mal dormir pendant deux ou trois nuits, le fait que moi, en fait, là, je me réveille tous les matins en pleurant et que je suis en train de formuler le fait que là, moi, je suis en train de vriller. Et même la réflexion qui m'a sortie plusieurs fois, et c'est là qu'on commence aussi à une forme un peu de toxicité dans le truc, c'est qu'on a l'impression que tu es la première femme à devenir mère. Tu vois, il y avait vraiment ce truc de « mais attends, en fait, c'est ça être mère » . Donc maintenant tu vas te serrer les dents et ça va aller quoi Et puis tu vas arrêter de pleurer Parce qu'en fait moi ça me met mal à l'aise quand tu pleures Au départ Carrément c'était J'allais faire une douche Donc c'était des douches quand même assez rapides Il était avec Mina dans les bras Et il venait jusque dans la salle de bain Tu veux voir où est maman ? Ben elle est là Et en fait j'étais là mais vous rigolez ou quoi ? J'ai besoin de pouvoir avoir deux minutes. Je n'ai pas besoin qu'il y ait deux personnes en train de me mater, en train de faire la douche, parce qu'il ne faudrait pas, je ne sais pas quoi en plus. Je ne sais même pas en plus ce qui se... Ça, c'est un truc, par contre, aujourd'hui, je n'ai toujours pas d'explication. Qu'est-ce qui se jouait dans le fait de pouvoir me laisser des espaces à moi ? Moi, mon corps, il est accaparé à tout moment. C'est-à-dire, mon corps est devenu mère. C'est-à-dire que ce n'est pas juste moi qui suis devenue mère, c'est que tout mon corps. Et du coup, là, si tu me laisses le temps de me laver seule, d'être aussi avec mon corps en tant que femme. Et d'ailleurs, quand j'avais été voir une psy, il y avait aussi ce truc-là, c'est-à-dire vraiment ce besoin d'être seule, qui pour le coup n'était pas du tout compris par mon ex, parce qu'en fait, lui, il avait plein de petits espaces d'interstice dans lesquels il était seul. Mais il ne les conscientisait pas. L'exemple qui paraît con, mais c'est la clope. Moi, j'avais arrêté de fumer depuis la grossesse. Lui, par exemple, ses moments à lui, c'était les moments où il allait fumer des clopes. Et en fait, rien que lui expliquer. Mais moi, même ça, je ne les ai pas. Peut-être nos générations et notre conscience des questions d'égalité femmes-hommes... Nous met très en colère, c'est-à-dire quand tu reviens vers le conjoint en disant « En fait, il y a un problème, mais qu'en fait, ce qui a été abordé en théorie n'est pas conscientisé dans le réel. » C'est-à-dire que pour eux, ils ont l'impression qu'il n'y a pas de problème. Tu te dis « Mais attends, ce n'est pas possible, quoi. Lui, il a ingestion la bouffe. » Et ça, très tôt, je me suis dit... Il a que la partie visible. Ce qui fait qu'il y avait beaucoup de copines, pas toutes, parce qu'elles sont pas toutes dupes, qui nous disaient, putain, mais c'est trop bien ! T'as un mec qui cuisine et tout. Enfin, tu vois, c'est genre... Mais en fait, lui, il a juste la partie visible parce qu'il n'y a jamais personne qui me dit, ah, t'as trop bien, t'as super bien fait la machine à laver ! Mais t'as une façon d'étendre ! Ah, mais c'est... Ça, tu sais, il n'y a personne qui te dit ça. Par contre, faire un bon plat... c'est vrai et du coup tu te dis mais même là dans cette répartition il va choisir ce qui le met en valeur C'est grâce aux enfants que j'ai pu m'émanciper du couple. En tout cas, j'ai la sensation que ce n'est pas juste de ce couple, mais de la question du couple, du couple hétéro. Du coup, je le situe. Parce que le fait d'assumer la maternité avec un enfant m'a permis de me dire... Là, on parle du tout petit. On parle de celui qui, si je le laisse... Là, à peine né, sans être nourri, habillé, etc., en fait, il meurt. Ce qui n'est pas le cas de mon mec. De vivre la maternité, ça a pu me permettre de me rendre compte du rôle maternant que j'avais avec mon propre mec, et de me dire, mais en fait, non, la priorité, c'est mes enfants. Parce que eux, non seulement je les ai voulus, et la nature de notre relation est de cet ordre-là. Je me dis aujourd'hui, peut-être que si là, j'avais pas d'enfant, peut-être que je serais toujours avec ce mec-là, que je serais toujours dans les mêmes postures, et que je me dirais que c'est tout à fait normal. Moi, je sais qu'il y avait ce truc un peu de la sauveuse, quoi. Donc bon, ben voilà, j'ai passé 9 ans à faire ça. Cool. En tout cas, peut-être que des fois, il y a des trucs, il faut accepter que ça se soit passé comme ça. En fait, on ne se situait pas sur les mêmes canaux de communication. De fait, on n'arrivait pas à se comprendre. Et du coup, la question de la médiation s'est posée. Et là, ben oui, mais non, mais nous, on n'a pas besoin de ça. Ben si, puisqu'on n'arrive pas à communiquer. Mais non, mais ça va aller. Et donc, du coup, là commence un espèce de jeu d'aller-retour, de mais vas-y. explique-moi. Et donc là, tu sais, où t'as une forme d'écoute fictive, a priori. Donc là, voilà, tu poses les trucs, tu parles de ce que t'as, voilà ce que j'aimerais, voilà ce que je ressens, etc. Ok, mais tu vas voir, tout va changer. Et là, t'es là, et deux semaines après, c'est la même. Et du coup, on n'arrête pas de faire des allers-retours. C'est-à-dire que moi, je demande cette médiation, lui me dit non, tout va changer. Et puis du coup, Il devient une autre personne, c'est-à-dire, mais regarde, je vais aller chercher les enfants, j'ai fait le repas, j'ai récit ça, ça. Et je lui dis, mais en fait, c'est pas ça que j'ai demandé. Oui, mais t'inquiète, nana. Et il tient pendant trois jours et puis après, machin. Il y a des enjeux aussi sur les questions financières. C'est toujours moi qui est financièrement beaucoup plus participée dans le couple, etc. Après la naissance d'Adèle, je décide de reprendre mes études et je lui dis, écoute, cette fois, c'est toi qui va quand même assurer plus sur les dépenses. Bah, cata, forcément, parce qu'il ne sait pas gérer le budget et que, voilà. Chaque mois, je ponctionne mon épargne pour pouvoir rajouter dans le pot commun, parce que la gestion, elle n'est pas bien faite, etc. Jusqu'à ce que j'en arrive à... j'ai tellement ponctionné dans mon épargne qu'il n'y en a plus et que du coup, tant pis, il va falloir que je rebosse. Donc ça aussi, ça alimente les colères parce que t'as beau avoir l'impression d'avoir discuté à quel point vous allez être égaux face à la question de la parentalité, mais que dalle. Moi, ça faisait quand même plusieurs mois que c'était assez clair dans ma tête qu'on était sur le point de se séparer. J'avais fait des temps presque de réunion où j'explicitais le fait que là on va se séparer, moi je ne me retrouve plus, etc. Par contre, j'étais prête à discuter des modalités dans lesquelles la séparation pouvait se faire pour que ce soit fait le plus sereinement possible et notamment pour que les enfants comprennent aussi ce qui se passe. Et en face de moi, j'avais quelqu'un qui était à la fois dans l'acquiescement de « ok, on va faire ça bien » Et à la fois dans le déni de « mais en fait, on va rien faire du tout puisque c'est pas possible qu'on se sépare » . Avant l'été, on se pose, là vraiment je pose le truc de me dire « mais en fait, à la fin de l'été, on sera séparés » . Du coup, c'est poser la question de qui reste où et avec qui. Ce qui était très clair, c'était que c'était moi qui allais de toute façon avoir les enfants. Du coup, le papa m'avait dit, tu gardes le logement, c'est plus logique que les enfants restent. Mais dans les faits, ils partaient pas, donc c'était un petit peu problématique. Et donc, dans ma tête, à ce moment-là, je me dis, OK, c'est moi qui vais devoir quitter le logement si je veux que la séparation se fasse. Après la rentrée, en fait, il vient me voir. Je bossais à la maison ce jour-là. Et il me dit, mais en fait, je voudrais qu'on discute et qu'on relance un peu notre histoire, quoi. Et moi, je suis tombée un peu sur le cul. Je fais, mais relancer quoi ? Ça fait des mois que je te parle de comment on va se séparer et qu'en fait, pour moi, il n'y a pas de retour en arrière. Et en fait, à ce moment-là, il se met hyper en colère. Et en fait, là, je pense que ça y est, il a capté qu'en fait, c'était fini. Et en fait, c'est là que je me rends compte que tout ça, ça fait des mois qu'en fait, il n'avait pas compris. Donc, il se met à crier, etc. Et surtout, il vient physiquement, il se rapproche de moi. Et moi, j'étais assise sur le lit et je me vois la recue. vraiment reculer physiquement et me dire ok, là, il me fait peur en fait, là il est plus, enfin voilà, il est plus en train de raisonner et je sais pas ce qui va se passer et il part, il revient, il crie il pète des trucs, enfin voilà c'est vraiment genre scène cauchemar quoi, mais du coup je me dis bon bah en tout cas là je crois qu'il a pris conscience il a pris conscience du truc, par contre moi en vrai Maintenant, je me rends compte qu'il a pris conscience et je vois l'état dans lequel ça le met. Et là, moi, j'ai très peur. Et je ne sais pas du coup jusqu'où ça peut mener. Donc, je contacte une copine. C'était vraiment le truc où je me dis là, il faut que quelqu'un d'extérieur me dicte ma conduite parce qu'en vrai, moi, je sais ce qu'il faut faire, mais je ne sais pas si je vais le faire. Et du coup, je lui envoie un texto et je lui dis là, il vient de me faire peur. Et je lui mets juste ça sur le texto et elle me dit tu pars, tu vas faire un abandon de domicile, tu vas au commissariat. Du coup elle me dit un petit peu ce que je dois faire. Fais ta valise, donc je fais ma valise, je vais faire un abandon de domicile au commissariat. Je lui laisse un vocal à mon ex et je lui dis écoute moi je ne vais pas rentrer ce soir à la maison. Je prends les enfants et moi à partir de ce moment là c'est clair c'est non, je ne dormirai plus. Sous le même toit que toi, en fait. C'est pas possible, quoi. Et donc, il récupère... Il me dit, oui, mais moi, je veux pas que les enfants dorment ailleurs. Donc je lui dis, y a pas de souci. Pour le coup, j'ai totalement confiance sur le fait que tu saches te comporter avec les enfants. Donc je te les dépose chez nous. Et moi, je ne dormirai pas là et je ne resterai pas là et je reviendrai. S'il faut que ça dure pendant des semaines, que je te les ramène ou que je les vois un petit peu. Mais voilà, en tout cas, moi, je partagerai plus le logement avec toi. Bon, il s'est passé une nuit avec eux, et puis le lendemain, ils me disaient « c'est bon, moi je m'en vais, vas-y, viens ! » « Viens et reste avec les enfants ! » Donc comme quoi, des fois, les situations peuvent quand même se débloquer assez vite. Mais il a fallu pour ça qu'on arrive quand même à un point culminant violent, en fait. C'est comme si ça ne pouvait se faire que de cette façon-là. On y est encore, là, dans cette phase de séparation. Donc du coup, il y a quand même une modalité de communication hyper violente. C'est il y a seulement, je pense, un mois ou deux, où là, je l'ai carrément interdit de venir dans mon logement. Ce qui est intéressant, entre guillemets, c'est que ce qui fait qu'il n'a plus accédé à mon logement, c'est qu'il y a eu une grosse altercation très violente à la maison. Les enfants étaient là. Et que moi, j'ai appelé les flics, en me disant, là, c'est pareil, on est en train de... Ils étaient dans une modalité de, bon, les enfants, je vous laisse, non, je vous prends, etc. Du coup, les enfants étaient un peu au milieu d'un truc un peu chelou. Ma fille aînée, je la sentais... C'était la première fois que je la sentais dans ce truc-là de conflit de loyauté visible, c'est-à-dire... Je veux aller avec papa, mais je ne veux pas froisser maman. Je veux rester avec maman, mais je ne veux pas froisser. Je me suis dit que ce n'était pas possible. Ça m'a permis de me dire qu'il n'avait plus à être dans le logement. Il n'était plus sur le bail. On avait beau être encore mariés, mais séparés. Il n'avait plus le droit d'y accéder. Le fait que les enfants aient assisté à ce truc-là, ça m'a permis aussi de leur poser ce qui s'est passé. Ce n'est pas normal. Et c'est aussi pour cette raison que papa ne va plus rentrer à la maison. et que vous n'allez plus passer de nuit avec lui. Ce sera le cas le jour où il aura un logement, ça ne va peut-être pas être tout de suite. Donc on en a vachement parlé pendant deux jours, les enfants ils ont pas mal posé de questions, et puis après ça a été très vite intégré, et en fait il y a vraiment ce truc de, nous si on veut qu'il y ait une forme de paix, et bien en fait cet espace c'est celui avec maman. Au moment où on se sépare vraiment, je me rends compte que j'étais la seule dans le couple à avoir fait une différence entre le couple et la famille. Parce qu'en fait, pour moi, on continuait à faire famille avec un papa et ses deux enfants, une maman et ses deux enfants. C'est juste que le couple n'existe plus. Et pour moi, ça n'empêchait rien. Ce qui fait que je n'ai pas forcément compris. Ni la violence, ni comment lui, il a pu recevoir la séparation comme étant quelque chose qui faisait éclater une famille. C'était presque inenvisageable de continuer à penser la famille dès que le couple voulait en éclat. Moi, je m'occupe des enfants à temps plein. Et le papa les récupère. On va dire deux fois par semaine, il les récupère après l'école. Et du coup, il est avec eux maximum jusqu'à 19h. Il les prend aussi le week-end, en général sur une demi-journée, plutôt sur une grosse matinée. Il mange avec eux, il me les ramène. Voilà, donc après, c'est moi qui les ai sur tout le quotidien, en fait. Au départ... C'était... Il m'appelait directement. Et du coup, il peut m'appeler n'importe quand. Je suis censée être disponible parce que de toute façon, je peux gérer mon temps, ce qui est vrai. Mais du coup, voilà. Je pourrais être disponible. Donc du coup, il m'appelle, il m'appelle. Donc ça, c'était déjà vrai avant qu'on se sépare. Et du coup, j'avais déjà un peu mis l'eau là, notamment en disant, en fait, tu me mets un vocal, etc. Mais du coup, il continue à garder le truc. Donc là, je lui dis non. Déjà, tu vas arrêter de m'appeler. Et tu vas faire des vocaux. Sauf que, il peut me faire 5-6 vocaux dans la journée. Parce qu'il veut me parler de comment on récupère les enfants, parce qu'il a un service à me demander, et parce que je suis une grosse connasse. Ça peut être en plus les trois modalités. Donc toi, tu es là, tu es au boulot, tu reçois ça. Et puis, comme il y a des questions de logistique par rapport aux enfants, tu ne sais pas ce qu'il y a à traiter ou pas. En fait, toi, tu rentres dans un espèce de schéma de comment je vais pouvoir préserver un peu la paix quitte à être encore sous une forme de relation merdique, en fait. Je me suis rendue compte, après la séparation, de tout ce que j'assumais déjà seule et que je ne pensais pas être à ce niveau-là. Aujourd'hui, le gros point de difficulté à reprendre en charge seule, c'est faire la bouffe. Parce que prendre les rendez-vous chez le médecin, accompagner chez le médecin, acheter les jouets, préparer l'anniversaire, anticiper les vacances, réserver les vacances... Faire les endormissements, accompagner à l'école, penser à la sortie, etc. Tout ça, en fait, je le faisais déjà. L'avantage de ça, quand tu l'as déjà beaucoup assumé dans le couple, c'est que ça allège, je pense, la séparation. C'est-à-dire que tu le fais déjà, sauf qu'en plus, tu peux le faire à ta sauce, sans qu'un autre adulte vienne potentiellement chambouler ce que tu as déjà planifié. ou alors te dire que peut-être tu aurais pu faire différemment. Ce qui n'empêche pas, pas plus tard qu'hier, le père de mes enfants qui me dit « Il ne faut pas qu'Adèle porte des caleçons comme ça, l'élastique est trop gros et trop serré. » Ce que j'avais par ailleurs remarqué. Ce à quoi j'ai répondu « Ouais super, tu pourras du coup lui en acheter sans ce type d'élastique. » Il ne sait pas en fait. Ça n'a pas été sa première réaction de dire « Ah, j'ai vu que ça avait l'air un peu serré, je vais en racheter. » Non, ça a été « Il ne faut pas qu'Adèle porte ce type de caleçon qui est trop serré. » Dans le couple, il y a déjà une inégalité de répartition qui ne dit pas son nom et qui est un peu furtive. Mais alors à la séparation, c'est complètement décomplexé en fait. Comme c'est toi qui as voulu la séparation et que tu as fait éclater la famille, tu dois assumer toutes les charges des enfants. Sans jamais se dire qu'une des raisons pour lesquelles je suis partie, c'est notamment cette question de répartition des âges. J'ai l'impression que pour une prise en charge globale, il faut que je m'en occupe et ce sera comme ça. Mais c'est sûr que la séparation, ça a été assumé le fait que je serais désespérément seule avec mes enfants, et la charge que ça va représenter. Et notamment après, quand on discute de la question de la garde des enfants, Moi, je suis complètement ouverte à l'idée d'une garde alternée, etc. Ce qu'il va refuser. Et il y a un autre truc dans le fait que papa, il n'est plus là. C'est que du coup, maman, elle est beaucoup là. Maman, elle est au départ sur de la logistique, beaucoup, et sur de la réadaptation quand même de l'organisation, etc. Je suis très à cette période-là. Je le suis encore, mais ça commence à s'apaiser. Je suis très, très, très en colère. mais vraiment très très en colère contre lui parce que j'ai vraiment tout fait pour essayer de poser les choses, de faire les trucs dans le local mais en fait je me mange un truc méga violent et du coup les premiers qui s'en prennent plein la gueule c'est les gamins parce que moi je suis hyper vénère et du coup eux c'est ceux que je vois au quotidien et du coup ils me voient tout le temps en colère, je suis tout le temps en train de crier etc, je suis pas du tout la maman que j'ai envie d'être quand même au départ quand il vient à la maison S'occuper des enfants, il ne range pas un jouet. Et quand je lui en parle, en lui disant, mais en fait, je reviens, et la maison, elle a été retournée, c'est, ben, c'est pas à moi de faire ça, c'est pas chez moi. Là-dessus, c'est les moments, là, où ça monte, et où ça a envie de dire, mais j'ai envie de tout péter. Après, il y a certains moments, franchement, où j'ai pété des câbles. Alors, pas tellement en gueulant, mais en allant taper sur... Je sais pas, en se tapant dans les portes et tout ça, mais vraiment, où je me disais, mais c'est pas possible, je vais... Je vais dégoupiller, quoi. Et donc, du coup, il y a un moment où ma fille, elle me dit « Mais tu joues plus jamais avec nous. » Et ça, ça a été le cas pendant bien deux, trois mois, où c'est « Mais toi, tu joues plus jamais avec nous. » Et en fait, je lui dis « Mais en fait, Mina, maintenant, je suis toute seule avec vous et c'est vrai qu'il y a plein de choses à gérer, etc. » Et je lui dis « Mais c'est pas que je veux pas. » jouer avec vous, c'est juste que là il me faut me laisser le temps de trouver comment on va s'organiser pour pouvoir jouer ensemble et tu vois par exemple il y a un truc que j'ai mis en place depuis le mois de janvier c'est que j'ai quelqu'un qui vient faire le ménage alors du coup ça a été la question ça a été de comment je le gère d'un point de vue du budget mais par contre ça met quel soulagement petit à petit quand tu commences à t'organiser tu te dis ok bon bah ça c'est important parce que c'est ce qui va me permettre de passer du temps avec les enfants. J'ai lâché aussi sur les repas je me suis dit ok bon ils peuvent manger équilibré mais juste ça va être des trucs hyper simples. Donc je lâche sur ça mais par contre je me dis ok j'essaye tous les soirs de passer un moment avec eux. Si j'ai pas le temps de jouer avec eux Là, on a pris l'habitude, on met de la musique, on danse, des trucs où je peux être un peu avec eux et je peux être aussi en cuisine en train de faire un truc, etc. Et en fait, c'est surtout, j'essaye de réimpulser du rire, en fait. C'est de me dire, ok, si j'ai pas le temps de jouer avec eux, par contre, il faut que ce soit fun, quoi. Parce que du coup, il y avait maman, tu joues plus avec nous et maman, t'es tout le temps en colère. Et donc, du coup, tu gères déjà toute la logistique. Quand on dit la logistique, c'est tout ce qui est administratif. C'est l'inscription au CLA et anticiper le centre de loisirs. Toutes les trucs liés à la santé. Gérer les vacances, se dire, tiens, l'activité chouette. Tu vas se dire, ah putain, j'ai loupé cette année le festival où d'habitude, je regarde avant et je prends des places. Là, il n'y en a plus parce qu'en fait, j'ai été dépassée par... par d'autres trucs que j'ai à faire. Et en plus, tes enfants te renvoient que clairement, t'es pas à la hauteur, en fait. Et qu'avec papa, c'est super fun. Et là, mais t'as une colère qui monte. Mais c'est tellement injuste. Et Mina, elle m'a reposé des questions. Je me souviens d'un soir, heureusement, elle était allongée dans son livre, Zénoa. Et du coup, elle me dit, elle me dit, mais maman, moi, en fait, tous mes copains et mes copines, ils ont... Ils ont leur papa et leur maman à la maison quoi. Et nous, non. Et en fait là elle pose un peu le truc, elle pose la question du nouveau modèle en fait. C'est-à-dire là il y a un nouveau modèle qui se dessine, c'est pas celui que je vis au quotidien. Je sais pas quoi faire du fait de cette différence là. Elle me dit pas que c'est bien ou c'est pas bien mais c'est plutôt un truc de... C'est pas ce que je vois représenter chez mes copains quoi. Et donc du coup, c'était hyper intéressant parce qu'on a pu discuter de la question aussi de l'amour, etc. Et du coup, là, c'est un sujet qu'elle investit vachement. C'est-à-dire, c'est quoi être amoureux ? C'est quoi plus être amoureux ? Et pourquoi ça peut changer ? Et quelles sont les configurations de famille qui peuvent exister ? Elle a aussi une copine qui a deux mamans, etc. Et du coup, voilà, il y a plein de façons de faire famille. Mais en tout cas, ce que j'essaye de leur communiquer, c'est que dans tous les cas, il faut que les façons dont on fasse famille se soient dans la joie, en fait. Peu importe, mais qu'il y ait de la joie. J'ai eu le rôle de la méchante. Et en fait, c'est vraiment ce truc de dire, oui, on va être dans les moments qui vont vous casser la tête. Mais en même temps, c'est aussi... ce qui vous aide à grandir, c'est pas juste d'être là au moment où il y a les bonbons la sortie à la piscine et c'est trop cool et que oui, on se positionne aussi dans des espaces qui sont pas les moments les plus fun mais que n'empêche qu'on y est là où les perles n'y sont pas il y avait autre chose à mettre ? on va pas mettre le bleu je pense qu'elle est déjà suffisamment bien chargée

  • Speaker #0

    Tes copines sont trop bien pour leur mec.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on allait dire par ici ? C'est trop dur du coup, c'est plus du tout naturel ! En plus on est trois !

  • Speaker #0

    Elles valent mieux qu'eux.

  • Speaker #1

    Et donc lui son truc c'était, moi j'aime les femmes matures, ou je sais pas quoi, je disais, oui enfin bon, exagère pas non plus. Il a dit mature ? Ouais.

  • Speaker #0

    Comment leur dire ?

  • Speaker #1

    Tu veux pas de la glace ? Non c'est bon, j'ai eu un petit choc.

  • Speaker #0

    Faut-il seulement les prévenir ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on boit. Bah du smoothie !

  • Speaker #0

    Tu peux toujours l'écrire et promettre. Tu seras là pour les féliciter de leur rupture. Au lieu des enterrements de vie des jeunes personnes, tu célébreras les divorces. C'était C'est qui sa mère, épisode 1, avec Manon. Un podcast de Claire Balerby, montage et mixage, Gizane Humo. D'autres épisodes sont à venir, toujours autour du Baby Clash. Merci pour votre écoute et à bientôt.

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Description

"C'est qui sa mère ?" #babyclash

épisode 1 - Manon

Un podcast de Claire Balerdi, montage et mixage Guisane Humeau



De janvier à juin 2024, je suis allée à la rencontre de jeunes mères en post-partum à Toulouse. Ensemble, nous avons partagé des moments, comme des bulles dans nos quotidiens, durant lesquels chacune a pu se déposer et raconter toute sa palette d’émotions autour du « devenir mère ». 

Lorsque nous nous sommes rencontrées, il y a 2 ans, nous étions toutes en couple avec un ou plusieurs enfants, sauf une. Aujourd’hui, seule une est encore avec le père de ses enfants.

C’est ça que nous allons vous raconter au travers d'une série d’épisodes consacrée au baby-clash.


💥 Babyclash : phénomène qui se traduit par l’apparition de tensions, conflits et/ou disputes entre les deux partenaires dans les mois qui suivent la naissance de bébé.


J'ai envie de faire entendre ces batailles invisibles, de donner la parole à ces guerrières du quotidien, ces mamans solo courageuses et belles que j’ai la chance d’avoir dans ma vie aujourd’hui, celles que j’ai rencontré en 2024 autour du podcast « C’est qui sa mère ? » et d’autres…


Bonne écoute !


Musique : Ava Max "Kings & Queens"

Citation : Alex Tamécylia "Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir trans-pédé-gouine"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est qui sa mère ? Baby Clash. Épisode 1. Manon.

  • Speaker #1

    Au bout de six mois de la naissance d'Adèle, je vais super mal. En fait, je suis vraiment sur les rotules. Et c'est une période où je me réveille le matin, je suis fatiguée, je suis vidée, je pleure. Et là, je me dis mais c'est pas possible, je suis en train de devenir folle. Et en fait, je lui dis, je fais mes... Moi, il faut que je parte. Il faut que je parte trois jours. Tu me laisses partir trois jours. J'ai besoin d'aller dormir. J'ai besoin de trois jours où c'est que moi, en fait. Il n'y a personne à qui coller à moi. Je peux dormir. Je peux aussi pleurer. En fait, je peux juste aussi... Même si j'ai envie de faire la loque pendant trois jours, je peux, quoi. Et en fait, la réponse, elle aura toujours été... C'est pas possible, Adèle a besoin de toi, il est à l'été, machin, etc. Enfin en tout cas, il n'y aura jamais rien de mis en place pour que je puisse vivre ce moment-là. Aujourd'hui, je pense que c'est vraiment le point de départ de la séparation. C'est-à-dire que moi je me dis, en fait, il ne peut pas subvenir à mon besoin là, urgent. C'est-à-dire je lui dis en pleurant, j'ai besoin d'air. Quand tu t'arrives dans les recoins de ce que ta santé mentale peut te permettre, tu te dis, mais moi, je ne m'étais jamais imaginée qu'un jour, je pourrais me réveiller le matin en pleurant. Qu'est-ce qui peut se passer ? Et ça, en fait, il ne le comprend pas. Et que c'est impossible et que c'est instrumentable. Parce qu'en plus, il me le formule. C'est-à-dire, Adèle, il est à l'été, je ne vais pas bien dormir. Et en fait... On place au même niveau le fait que tu vas mal dormir pendant deux ou trois nuits, le fait que moi, en fait, là, je me réveille tous les matins en pleurant et que je suis en train de formuler le fait que là, moi, je suis en train de vriller. Et même la réflexion qui m'a sortie plusieurs fois, et c'est là qu'on commence aussi à une forme un peu de toxicité dans le truc, c'est qu'on a l'impression que tu es la première femme à devenir mère. Tu vois, il y avait vraiment ce truc de « mais attends, en fait, c'est ça être mère » . Donc maintenant tu vas te serrer les dents et ça va aller quoi Et puis tu vas arrêter de pleurer Parce qu'en fait moi ça me met mal à l'aise quand tu pleures Au départ Carrément c'était J'allais faire une douche Donc c'était des douches quand même assez rapides Il était avec Mina dans les bras Et il venait jusque dans la salle de bain Tu veux voir où est maman ? Ben elle est là Et en fait j'étais là mais vous rigolez ou quoi ? J'ai besoin de pouvoir avoir deux minutes. Je n'ai pas besoin qu'il y ait deux personnes en train de me mater, en train de faire la douche, parce qu'il ne faudrait pas, je ne sais pas quoi en plus. Je ne sais même pas en plus ce qui se... Ça, c'est un truc, par contre, aujourd'hui, je n'ai toujours pas d'explication. Qu'est-ce qui se jouait dans le fait de pouvoir me laisser des espaces à moi ? Moi, mon corps, il est accaparé à tout moment. C'est-à-dire, mon corps est devenu mère. C'est-à-dire que ce n'est pas juste moi qui suis devenue mère, c'est que tout mon corps. Et du coup, là, si tu me laisses le temps de me laver seule, d'être aussi avec mon corps en tant que femme. Et d'ailleurs, quand j'avais été voir une psy, il y avait aussi ce truc-là, c'est-à-dire vraiment ce besoin d'être seule, qui pour le coup n'était pas du tout compris par mon ex, parce qu'en fait, lui, il avait plein de petits espaces d'interstice dans lesquels il était seul. Mais il ne les conscientisait pas. L'exemple qui paraît con, mais c'est la clope. Moi, j'avais arrêté de fumer depuis la grossesse. Lui, par exemple, ses moments à lui, c'était les moments où il allait fumer des clopes. Et en fait, rien que lui expliquer. Mais moi, même ça, je ne les ai pas. Peut-être nos générations et notre conscience des questions d'égalité femmes-hommes... Nous met très en colère, c'est-à-dire quand tu reviens vers le conjoint en disant « En fait, il y a un problème, mais qu'en fait, ce qui a été abordé en théorie n'est pas conscientisé dans le réel. » C'est-à-dire que pour eux, ils ont l'impression qu'il n'y a pas de problème. Tu te dis « Mais attends, ce n'est pas possible, quoi. Lui, il a ingestion la bouffe. » Et ça, très tôt, je me suis dit... Il a que la partie visible. Ce qui fait qu'il y avait beaucoup de copines, pas toutes, parce qu'elles sont pas toutes dupes, qui nous disaient, putain, mais c'est trop bien ! T'as un mec qui cuisine et tout. Enfin, tu vois, c'est genre... Mais en fait, lui, il a juste la partie visible parce qu'il n'y a jamais personne qui me dit, ah, t'as trop bien, t'as super bien fait la machine à laver ! Mais t'as une façon d'étendre ! Ah, mais c'est... Ça, tu sais, il n'y a personne qui te dit ça. Par contre, faire un bon plat... c'est vrai et du coup tu te dis mais même là dans cette répartition il va choisir ce qui le met en valeur C'est grâce aux enfants que j'ai pu m'émanciper du couple. En tout cas, j'ai la sensation que ce n'est pas juste de ce couple, mais de la question du couple, du couple hétéro. Du coup, je le situe. Parce que le fait d'assumer la maternité avec un enfant m'a permis de me dire... Là, on parle du tout petit. On parle de celui qui, si je le laisse... Là, à peine né, sans être nourri, habillé, etc., en fait, il meurt. Ce qui n'est pas le cas de mon mec. De vivre la maternité, ça a pu me permettre de me rendre compte du rôle maternant que j'avais avec mon propre mec, et de me dire, mais en fait, non, la priorité, c'est mes enfants. Parce que eux, non seulement je les ai voulus, et la nature de notre relation est de cet ordre-là. Je me dis aujourd'hui, peut-être que si là, j'avais pas d'enfant, peut-être que je serais toujours avec ce mec-là, que je serais toujours dans les mêmes postures, et que je me dirais que c'est tout à fait normal. Moi, je sais qu'il y avait ce truc un peu de la sauveuse, quoi. Donc bon, ben voilà, j'ai passé 9 ans à faire ça. Cool. En tout cas, peut-être que des fois, il y a des trucs, il faut accepter que ça se soit passé comme ça. En fait, on ne se situait pas sur les mêmes canaux de communication. De fait, on n'arrivait pas à se comprendre. Et du coup, la question de la médiation s'est posée. Et là, ben oui, mais non, mais nous, on n'a pas besoin de ça. Ben si, puisqu'on n'arrive pas à communiquer. Mais non, mais ça va aller. Et donc, du coup, là commence un espèce de jeu d'aller-retour, de mais vas-y. explique-moi. Et donc là, tu sais, où t'as une forme d'écoute fictive, a priori. Donc là, voilà, tu poses les trucs, tu parles de ce que t'as, voilà ce que j'aimerais, voilà ce que je ressens, etc. Ok, mais tu vas voir, tout va changer. Et là, t'es là, et deux semaines après, c'est la même. Et du coup, on n'arrête pas de faire des allers-retours. C'est-à-dire que moi, je demande cette médiation, lui me dit non, tout va changer. Et puis du coup, Il devient une autre personne, c'est-à-dire, mais regarde, je vais aller chercher les enfants, j'ai fait le repas, j'ai récit ça, ça. Et je lui dis, mais en fait, c'est pas ça que j'ai demandé. Oui, mais t'inquiète, nana. Et il tient pendant trois jours et puis après, machin. Il y a des enjeux aussi sur les questions financières. C'est toujours moi qui est financièrement beaucoup plus participée dans le couple, etc. Après la naissance d'Adèle, je décide de reprendre mes études et je lui dis, écoute, cette fois, c'est toi qui va quand même assurer plus sur les dépenses. Bah, cata, forcément, parce qu'il ne sait pas gérer le budget et que, voilà. Chaque mois, je ponctionne mon épargne pour pouvoir rajouter dans le pot commun, parce que la gestion, elle n'est pas bien faite, etc. Jusqu'à ce que j'en arrive à... j'ai tellement ponctionné dans mon épargne qu'il n'y en a plus et que du coup, tant pis, il va falloir que je rebosse. Donc ça aussi, ça alimente les colères parce que t'as beau avoir l'impression d'avoir discuté à quel point vous allez être égaux face à la question de la parentalité, mais que dalle. Moi, ça faisait quand même plusieurs mois que c'était assez clair dans ma tête qu'on était sur le point de se séparer. J'avais fait des temps presque de réunion où j'explicitais le fait que là on va se séparer, moi je ne me retrouve plus, etc. Par contre, j'étais prête à discuter des modalités dans lesquelles la séparation pouvait se faire pour que ce soit fait le plus sereinement possible et notamment pour que les enfants comprennent aussi ce qui se passe. Et en face de moi, j'avais quelqu'un qui était à la fois dans l'acquiescement de « ok, on va faire ça bien » Et à la fois dans le déni de « mais en fait, on va rien faire du tout puisque c'est pas possible qu'on se sépare » . Avant l'été, on se pose, là vraiment je pose le truc de me dire « mais en fait, à la fin de l'été, on sera séparés » . Du coup, c'est poser la question de qui reste où et avec qui. Ce qui était très clair, c'était que c'était moi qui allais de toute façon avoir les enfants. Du coup, le papa m'avait dit, tu gardes le logement, c'est plus logique que les enfants restent. Mais dans les faits, ils partaient pas, donc c'était un petit peu problématique. Et donc, dans ma tête, à ce moment-là, je me dis, OK, c'est moi qui vais devoir quitter le logement si je veux que la séparation se fasse. Après la rentrée, en fait, il vient me voir. Je bossais à la maison ce jour-là. Et il me dit, mais en fait, je voudrais qu'on discute et qu'on relance un peu notre histoire, quoi. Et moi, je suis tombée un peu sur le cul. Je fais, mais relancer quoi ? Ça fait des mois que je te parle de comment on va se séparer et qu'en fait, pour moi, il n'y a pas de retour en arrière. Et en fait, à ce moment-là, il se met hyper en colère. Et en fait, là, je pense que ça y est, il a capté qu'en fait, c'était fini. Et en fait, c'est là que je me rends compte que tout ça, ça fait des mois qu'en fait, il n'avait pas compris. Donc, il se met à crier, etc. Et surtout, il vient physiquement, il se rapproche de moi. Et moi, j'étais assise sur le lit et je me vois la recue. vraiment reculer physiquement et me dire ok, là, il me fait peur en fait, là il est plus, enfin voilà, il est plus en train de raisonner et je sais pas ce qui va se passer et il part, il revient, il crie il pète des trucs, enfin voilà c'est vraiment genre scène cauchemar quoi, mais du coup je me dis bon bah en tout cas là je crois qu'il a pris conscience il a pris conscience du truc, par contre moi en vrai Maintenant, je me rends compte qu'il a pris conscience et je vois l'état dans lequel ça le met. Et là, moi, j'ai très peur. Et je ne sais pas du coup jusqu'où ça peut mener. Donc, je contacte une copine. C'était vraiment le truc où je me dis là, il faut que quelqu'un d'extérieur me dicte ma conduite parce qu'en vrai, moi, je sais ce qu'il faut faire, mais je ne sais pas si je vais le faire. Et du coup, je lui envoie un texto et je lui dis là, il vient de me faire peur. Et je lui mets juste ça sur le texto et elle me dit tu pars, tu vas faire un abandon de domicile, tu vas au commissariat. Du coup elle me dit un petit peu ce que je dois faire. Fais ta valise, donc je fais ma valise, je vais faire un abandon de domicile au commissariat. Je lui laisse un vocal à mon ex et je lui dis écoute moi je ne vais pas rentrer ce soir à la maison. Je prends les enfants et moi à partir de ce moment là c'est clair c'est non, je ne dormirai plus. Sous le même toit que toi, en fait. C'est pas possible, quoi. Et donc, il récupère... Il me dit, oui, mais moi, je veux pas que les enfants dorment ailleurs. Donc je lui dis, y a pas de souci. Pour le coup, j'ai totalement confiance sur le fait que tu saches te comporter avec les enfants. Donc je te les dépose chez nous. Et moi, je ne dormirai pas là et je ne resterai pas là et je reviendrai. S'il faut que ça dure pendant des semaines, que je te les ramène ou que je les vois un petit peu. Mais voilà, en tout cas, moi, je partagerai plus le logement avec toi. Bon, il s'est passé une nuit avec eux, et puis le lendemain, ils me disaient « c'est bon, moi je m'en vais, vas-y, viens ! » « Viens et reste avec les enfants ! » Donc comme quoi, des fois, les situations peuvent quand même se débloquer assez vite. Mais il a fallu pour ça qu'on arrive quand même à un point culminant violent, en fait. C'est comme si ça ne pouvait se faire que de cette façon-là. On y est encore, là, dans cette phase de séparation. Donc du coup, il y a quand même une modalité de communication hyper violente. C'est il y a seulement, je pense, un mois ou deux, où là, je l'ai carrément interdit de venir dans mon logement. Ce qui est intéressant, entre guillemets, c'est que ce qui fait qu'il n'a plus accédé à mon logement, c'est qu'il y a eu une grosse altercation très violente à la maison. Les enfants étaient là. Et que moi, j'ai appelé les flics, en me disant, là, c'est pareil, on est en train de... Ils étaient dans une modalité de, bon, les enfants, je vous laisse, non, je vous prends, etc. Du coup, les enfants étaient un peu au milieu d'un truc un peu chelou. Ma fille aînée, je la sentais... C'était la première fois que je la sentais dans ce truc-là de conflit de loyauté visible, c'est-à-dire... Je veux aller avec papa, mais je ne veux pas froisser maman. Je veux rester avec maman, mais je ne veux pas froisser. Je me suis dit que ce n'était pas possible. Ça m'a permis de me dire qu'il n'avait plus à être dans le logement. Il n'était plus sur le bail. On avait beau être encore mariés, mais séparés. Il n'avait plus le droit d'y accéder. Le fait que les enfants aient assisté à ce truc-là, ça m'a permis aussi de leur poser ce qui s'est passé. Ce n'est pas normal. Et c'est aussi pour cette raison que papa ne va plus rentrer à la maison. et que vous n'allez plus passer de nuit avec lui. Ce sera le cas le jour où il aura un logement, ça ne va peut-être pas être tout de suite. Donc on en a vachement parlé pendant deux jours, les enfants ils ont pas mal posé de questions, et puis après ça a été très vite intégré, et en fait il y a vraiment ce truc de, nous si on veut qu'il y ait une forme de paix, et bien en fait cet espace c'est celui avec maman. Au moment où on se sépare vraiment, je me rends compte que j'étais la seule dans le couple à avoir fait une différence entre le couple et la famille. Parce qu'en fait, pour moi, on continuait à faire famille avec un papa et ses deux enfants, une maman et ses deux enfants. C'est juste que le couple n'existe plus. Et pour moi, ça n'empêchait rien. Ce qui fait que je n'ai pas forcément compris. Ni la violence, ni comment lui, il a pu recevoir la séparation comme étant quelque chose qui faisait éclater une famille. C'était presque inenvisageable de continuer à penser la famille dès que le couple voulait en éclat. Moi, je m'occupe des enfants à temps plein. Et le papa les récupère. On va dire deux fois par semaine, il les récupère après l'école. Et du coup, il est avec eux maximum jusqu'à 19h. Il les prend aussi le week-end, en général sur une demi-journée, plutôt sur une grosse matinée. Il mange avec eux, il me les ramène. Voilà, donc après, c'est moi qui les ai sur tout le quotidien, en fait. Au départ... C'était... Il m'appelait directement. Et du coup, il peut m'appeler n'importe quand. Je suis censée être disponible parce que de toute façon, je peux gérer mon temps, ce qui est vrai. Mais du coup, voilà. Je pourrais être disponible. Donc du coup, il m'appelle, il m'appelle. Donc ça, c'était déjà vrai avant qu'on se sépare. Et du coup, j'avais déjà un peu mis l'eau là, notamment en disant, en fait, tu me mets un vocal, etc. Mais du coup, il continue à garder le truc. Donc là, je lui dis non. Déjà, tu vas arrêter de m'appeler. Et tu vas faire des vocaux. Sauf que, il peut me faire 5-6 vocaux dans la journée. Parce qu'il veut me parler de comment on récupère les enfants, parce qu'il a un service à me demander, et parce que je suis une grosse connasse. Ça peut être en plus les trois modalités. Donc toi, tu es là, tu es au boulot, tu reçois ça. Et puis, comme il y a des questions de logistique par rapport aux enfants, tu ne sais pas ce qu'il y a à traiter ou pas. En fait, toi, tu rentres dans un espèce de schéma de comment je vais pouvoir préserver un peu la paix quitte à être encore sous une forme de relation merdique, en fait. Je me suis rendue compte, après la séparation, de tout ce que j'assumais déjà seule et que je ne pensais pas être à ce niveau-là. Aujourd'hui, le gros point de difficulté à reprendre en charge seule, c'est faire la bouffe. Parce que prendre les rendez-vous chez le médecin, accompagner chez le médecin, acheter les jouets, préparer l'anniversaire, anticiper les vacances, réserver les vacances... Faire les endormissements, accompagner à l'école, penser à la sortie, etc. Tout ça, en fait, je le faisais déjà. L'avantage de ça, quand tu l'as déjà beaucoup assumé dans le couple, c'est que ça allège, je pense, la séparation. C'est-à-dire que tu le fais déjà, sauf qu'en plus, tu peux le faire à ta sauce, sans qu'un autre adulte vienne potentiellement chambouler ce que tu as déjà planifié. ou alors te dire que peut-être tu aurais pu faire différemment. Ce qui n'empêche pas, pas plus tard qu'hier, le père de mes enfants qui me dit « Il ne faut pas qu'Adèle porte des caleçons comme ça, l'élastique est trop gros et trop serré. » Ce que j'avais par ailleurs remarqué. Ce à quoi j'ai répondu « Ouais super, tu pourras du coup lui en acheter sans ce type d'élastique. » Il ne sait pas en fait. Ça n'a pas été sa première réaction de dire « Ah, j'ai vu que ça avait l'air un peu serré, je vais en racheter. » Non, ça a été « Il ne faut pas qu'Adèle porte ce type de caleçon qui est trop serré. » Dans le couple, il y a déjà une inégalité de répartition qui ne dit pas son nom et qui est un peu furtive. Mais alors à la séparation, c'est complètement décomplexé en fait. Comme c'est toi qui as voulu la séparation et que tu as fait éclater la famille, tu dois assumer toutes les charges des enfants. Sans jamais se dire qu'une des raisons pour lesquelles je suis partie, c'est notamment cette question de répartition des âges. J'ai l'impression que pour une prise en charge globale, il faut que je m'en occupe et ce sera comme ça. Mais c'est sûr que la séparation, ça a été assumé le fait que je serais désespérément seule avec mes enfants, et la charge que ça va représenter. Et notamment après, quand on discute de la question de la garde des enfants, Moi, je suis complètement ouverte à l'idée d'une garde alternée, etc. Ce qu'il va refuser. Et il y a un autre truc dans le fait que papa, il n'est plus là. C'est que du coup, maman, elle est beaucoup là. Maman, elle est au départ sur de la logistique, beaucoup, et sur de la réadaptation quand même de l'organisation, etc. Je suis très à cette période-là. Je le suis encore, mais ça commence à s'apaiser. Je suis très, très, très en colère. mais vraiment très très en colère contre lui parce que j'ai vraiment tout fait pour essayer de poser les choses, de faire les trucs dans le local mais en fait je me mange un truc méga violent et du coup les premiers qui s'en prennent plein la gueule c'est les gamins parce que moi je suis hyper vénère et du coup eux c'est ceux que je vois au quotidien et du coup ils me voient tout le temps en colère, je suis tout le temps en train de crier etc, je suis pas du tout la maman que j'ai envie d'être quand même au départ quand il vient à la maison S'occuper des enfants, il ne range pas un jouet. Et quand je lui en parle, en lui disant, mais en fait, je reviens, et la maison, elle a été retournée, c'est, ben, c'est pas à moi de faire ça, c'est pas chez moi. Là-dessus, c'est les moments, là, où ça monte, et où ça a envie de dire, mais j'ai envie de tout péter. Après, il y a certains moments, franchement, où j'ai pété des câbles. Alors, pas tellement en gueulant, mais en allant taper sur... Je sais pas, en se tapant dans les portes et tout ça, mais vraiment, où je me disais, mais c'est pas possible, je vais... Je vais dégoupiller, quoi. Et donc, du coup, il y a un moment où ma fille, elle me dit « Mais tu joues plus jamais avec nous. » Et ça, ça a été le cas pendant bien deux, trois mois, où c'est « Mais toi, tu joues plus jamais avec nous. » Et en fait, je lui dis « Mais en fait, Mina, maintenant, je suis toute seule avec vous et c'est vrai qu'il y a plein de choses à gérer, etc. » Et je lui dis « Mais c'est pas que je veux pas. » jouer avec vous, c'est juste que là il me faut me laisser le temps de trouver comment on va s'organiser pour pouvoir jouer ensemble et tu vois par exemple il y a un truc que j'ai mis en place depuis le mois de janvier c'est que j'ai quelqu'un qui vient faire le ménage alors du coup ça a été la question ça a été de comment je le gère d'un point de vue du budget mais par contre ça met quel soulagement petit à petit quand tu commences à t'organiser tu te dis ok bon bah ça c'est important parce que c'est ce qui va me permettre de passer du temps avec les enfants. J'ai lâché aussi sur les repas je me suis dit ok bon ils peuvent manger équilibré mais juste ça va être des trucs hyper simples. Donc je lâche sur ça mais par contre je me dis ok j'essaye tous les soirs de passer un moment avec eux. Si j'ai pas le temps de jouer avec eux Là, on a pris l'habitude, on met de la musique, on danse, des trucs où je peux être un peu avec eux et je peux être aussi en cuisine en train de faire un truc, etc. Et en fait, c'est surtout, j'essaye de réimpulser du rire, en fait. C'est de me dire, ok, si j'ai pas le temps de jouer avec eux, par contre, il faut que ce soit fun, quoi. Parce que du coup, il y avait maman, tu joues plus avec nous et maman, t'es tout le temps en colère. Et donc, du coup, tu gères déjà toute la logistique. Quand on dit la logistique, c'est tout ce qui est administratif. C'est l'inscription au CLA et anticiper le centre de loisirs. Toutes les trucs liés à la santé. Gérer les vacances, se dire, tiens, l'activité chouette. Tu vas se dire, ah putain, j'ai loupé cette année le festival où d'habitude, je regarde avant et je prends des places. Là, il n'y en a plus parce qu'en fait, j'ai été dépassée par... par d'autres trucs que j'ai à faire. Et en plus, tes enfants te renvoient que clairement, t'es pas à la hauteur, en fait. Et qu'avec papa, c'est super fun. Et là, mais t'as une colère qui monte. Mais c'est tellement injuste. Et Mina, elle m'a reposé des questions. Je me souviens d'un soir, heureusement, elle était allongée dans son livre, Zénoa. Et du coup, elle me dit, elle me dit, mais maman, moi, en fait, tous mes copains et mes copines, ils ont... Ils ont leur papa et leur maman à la maison quoi. Et nous, non. Et en fait là elle pose un peu le truc, elle pose la question du nouveau modèle en fait. C'est-à-dire là il y a un nouveau modèle qui se dessine, c'est pas celui que je vis au quotidien. Je sais pas quoi faire du fait de cette différence là. Elle me dit pas que c'est bien ou c'est pas bien mais c'est plutôt un truc de... C'est pas ce que je vois représenter chez mes copains quoi. Et donc du coup, c'était hyper intéressant parce qu'on a pu discuter de la question aussi de l'amour, etc. Et du coup, là, c'est un sujet qu'elle investit vachement. C'est-à-dire, c'est quoi être amoureux ? C'est quoi plus être amoureux ? Et pourquoi ça peut changer ? Et quelles sont les configurations de famille qui peuvent exister ? Elle a aussi une copine qui a deux mamans, etc. Et du coup, voilà, il y a plein de façons de faire famille. Mais en tout cas, ce que j'essaye de leur communiquer, c'est que dans tous les cas, il faut que les façons dont on fasse famille se soient dans la joie, en fait. Peu importe, mais qu'il y ait de la joie. J'ai eu le rôle de la méchante. Et en fait, c'est vraiment ce truc de dire, oui, on va être dans les moments qui vont vous casser la tête. Mais en même temps, c'est aussi... ce qui vous aide à grandir, c'est pas juste d'être là au moment où il y a les bonbons la sortie à la piscine et c'est trop cool et que oui, on se positionne aussi dans des espaces qui sont pas les moments les plus fun mais que n'empêche qu'on y est là où les perles n'y sont pas il y avait autre chose à mettre ? on va pas mettre le bleu je pense qu'elle est déjà suffisamment bien chargée

  • Speaker #0

    Tes copines sont trop bien pour leur mec.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on allait dire par ici ? C'est trop dur du coup, c'est plus du tout naturel ! En plus on est trois !

  • Speaker #0

    Elles valent mieux qu'eux.

  • Speaker #1

    Et donc lui son truc c'était, moi j'aime les femmes matures, ou je sais pas quoi, je disais, oui enfin bon, exagère pas non plus. Il a dit mature ? Ouais.

  • Speaker #0

    Comment leur dire ?

  • Speaker #1

    Tu veux pas de la glace ? Non c'est bon, j'ai eu un petit choc.

  • Speaker #0

    Faut-il seulement les prévenir ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on boit. Bah du smoothie !

  • Speaker #0

    Tu peux toujours l'écrire et promettre. Tu seras là pour les féliciter de leur rupture. Au lieu des enterrements de vie des jeunes personnes, tu célébreras les divorces. C'était C'est qui sa mère, épisode 1, avec Manon. Un podcast de Claire Balerby, montage et mixage, Gizane Humo. D'autres épisodes sont à venir, toujours autour du Baby Clash. Merci pour votre écoute et à bientôt.

Description

"C'est qui sa mère ?" #babyclash

épisode 1 - Manon

Un podcast de Claire Balerdi, montage et mixage Guisane Humeau



De janvier à juin 2024, je suis allée à la rencontre de jeunes mères en post-partum à Toulouse. Ensemble, nous avons partagé des moments, comme des bulles dans nos quotidiens, durant lesquels chacune a pu se déposer et raconter toute sa palette d’émotions autour du « devenir mère ». 

Lorsque nous nous sommes rencontrées, il y a 2 ans, nous étions toutes en couple avec un ou plusieurs enfants, sauf une. Aujourd’hui, seule une est encore avec le père de ses enfants.

C’est ça que nous allons vous raconter au travers d'une série d’épisodes consacrée au baby-clash.


💥 Babyclash : phénomène qui se traduit par l’apparition de tensions, conflits et/ou disputes entre les deux partenaires dans les mois qui suivent la naissance de bébé.


J'ai envie de faire entendre ces batailles invisibles, de donner la parole à ces guerrières du quotidien, ces mamans solo courageuses et belles que j’ai la chance d’avoir dans ma vie aujourd’hui, celles que j’ai rencontré en 2024 autour du podcast « C’est qui sa mère ? » et d’autres…


Bonne écoute !


Musique : Ava Max "Kings & Queens"

Citation : Alex Tamécylia "Les féministes t'encouragent à quitter ton mari, tuer tes enfants, pratiquer la sorcellerie, détruire le capitalisme et devenir trans-pédé-gouine"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est qui sa mère ? Baby Clash. Épisode 1. Manon.

  • Speaker #1

    Au bout de six mois de la naissance d'Adèle, je vais super mal. En fait, je suis vraiment sur les rotules. Et c'est une période où je me réveille le matin, je suis fatiguée, je suis vidée, je pleure. Et là, je me dis mais c'est pas possible, je suis en train de devenir folle. Et en fait, je lui dis, je fais mes... Moi, il faut que je parte. Il faut que je parte trois jours. Tu me laisses partir trois jours. J'ai besoin d'aller dormir. J'ai besoin de trois jours où c'est que moi, en fait. Il n'y a personne à qui coller à moi. Je peux dormir. Je peux aussi pleurer. En fait, je peux juste aussi... Même si j'ai envie de faire la loque pendant trois jours, je peux, quoi. Et en fait, la réponse, elle aura toujours été... C'est pas possible, Adèle a besoin de toi, il est à l'été, machin, etc. Enfin en tout cas, il n'y aura jamais rien de mis en place pour que je puisse vivre ce moment-là. Aujourd'hui, je pense que c'est vraiment le point de départ de la séparation. C'est-à-dire que moi je me dis, en fait, il ne peut pas subvenir à mon besoin là, urgent. C'est-à-dire je lui dis en pleurant, j'ai besoin d'air. Quand tu t'arrives dans les recoins de ce que ta santé mentale peut te permettre, tu te dis, mais moi, je ne m'étais jamais imaginée qu'un jour, je pourrais me réveiller le matin en pleurant. Qu'est-ce qui peut se passer ? Et ça, en fait, il ne le comprend pas. Et que c'est impossible et que c'est instrumentable. Parce qu'en plus, il me le formule. C'est-à-dire, Adèle, il est à l'été, je ne vais pas bien dormir. Et en fait... On place au même niveau le fait que tu vas mal dormir pendant deux ou trois nuits, le fait que moi, en fait, là, je me réveille tous les matins en pleurant et que je suis en train de formuler le fait que là, moi, je suis en train de vriller. Et même la réflexion qui m'a sortie plusieurs fois, et c'est là qu'on commence aussi à une forme un peu de toxicité dans le truc, c'est qu'on a l'impression que tu es la première femme à devenir mère. Tu vois, il y avait vraiment ce truc de « mais attends, en fait, c'est ça être mère » . Donc maintenant tu vas te serrer les dents et ça va aller quoi Et puis tu vas arrêter de pleurer Parce qu'en fait moi ça me met mal à l'aise quand tu pleures Au départ Carrément c'était J'allais faire une douche Donc c'était des douches quand même assez rapides Il était avec Mina dans les bras Et il venait jusque dans la salle de bain Tu veux voir où est maman ? Ben elle est là Et en fait j'étais là mais vous rigolez ou quoi ? J'ai besoin de pouvoir avoir deux minutes. Je n'ai pas besoin qu'il y ait deux personnes en train de me mater, en train de faire la douche, parce qu'il ne faudrait pas, je ne sais pas quoi en plus. Je ne sais même pas en plus ce qui se... Ça, c'est un truc, par contre, aujourd'hui, je n'ai toujours pas d'explication. Qu'est-ce qui se jouait dans le fait de pouvoir me laisser des espaces à moi ? Moi, mon corps, il est accaparé à tout moment. C'est-à-dire, mon corps est devenu mère. C'est-à-dire que ce n'est pas juste moi qui suis devenue mère, c'est que tout mon corps. Et du coup, là, si tu me laisses le temps de me laver seule, d'être aussi avec mon corps en tant que femme. Et d'ailleurs, quand j'avais été voir une psy, il y avait aussi ce truc-là, c'est-à-dire vraiment ce besoin d'être seule, qui pour le coup n'était pas du tout compris par mon ex, parce qu'en fait, lui, il avait plein de petits espaces d'interstice dans lesquels il était seul. Mais il ne les conscientisait pas. L'exemple qui paraît con, mais c'est la clope. Moi, j'avais arrêté de fumer depuis la grossesse. Lui, par exemple, ses moments à lui, c'était les moments où il allait fumer des clopes. Et en fait, rien que lui expliquer. Mais moi, même ça, je ne les ai pas. Peut-être nos générations et notre conscience des questions d'égalité femmes-hommes... Nous met très en colère, c'est-à-dire quand tu reviens vers le conjoint en disant « En fait, il y a un problème, mais qu'en fait, ce qui a été abordé en théorie n'est pas conscientisé dans le réel. » C'est-à-dire que pour eux, ils ont l'impression qu'il n'y a pas de problème. Tu te dis « Mais attends, ce n'est pas possible, quoi. Lui, il a ingestion la bouffe. » Et ça, très tôt, je me suis dit... Il a que la partie visible. Ce qui fait qu'il y avait beaucoup de copines, pas toutes, parce qu'elles sont pas toutes dupes, qui nous disaient, putain, mais c'est trop bien ! T'as un mec qui cuisine et tout. Enfin, tu vois, c'est genre... Mais en fait, lui, il a juste la partie visible parce qu'il n'y a jamais personne qui me dit, ah, t'as trop bien, t'as super bien fait la machine à laver ! Mais t'as une façon d'étendre ! Ah, mais c'est... Ça, tu sais, il n'y a personne qui te dit ça. Par contre, faire un bon plat... c'est vrai et du coup tu te dis mais même là dans cette répartition il va choisir ce qui le met en valeur C'est grâce aux enfants que j'ai pu m'émanciper du couple. En tout cas, j'ai la sensation que ce n'est pas juste de ce couple, mais de la question du couple, du couple hétéro. Du coup, je le situe. Parce que le fait d'assumer la maternité avec un enfant m'a permis de me dire... Là, on parle du tout petit. On parle de celui qui, si je le laisse... Là, à peine né, sans être nourri, habillé, etc., en fait, il meurt. Ce qui n'est pas le cas de mon mec. De vivre la maternité, ça a pu me permettre de me rendre compte du rôle maternant que j'avais avec mon propre mec, et de me dire, mais en fait, non, la priorité, c'est mes enfants. Parce que eux, non seulement je les ai voulus, et la nature de notre relation est de cet ordre-là. Je me dis aujourd'hui, peut-être que si là, j'avais pas d'enfant, peut-être que je serais toujours avec ce mec-là, que je serais toujours dans les mêmes postures, et que je me dirais que c'est tout à fait normal. Moi, je sais qu'il y avait ce truc un peu de la sauveuse, quoi. Donc bon, ben voilà, j'ai passé 9 ans à faire ça. Cool. En tout cas, peut-être que des fois, il y a des trucs, il faut accepter que ça se soit passé comme ça. En fait, on ne se situait pas sur les mêmes canaux de communication. De fait, on n'arrivait pas à se comprendre. Et du coup, la question de la médiation s'est posée. Et là, ben oui, mais non, mais nous, on n'a pas besoin de ça. Ben si, puisqu'on n'arrive pas à communiquer. Mais non, mais ça va aller. Et donc, du coup, là commence un espèce de jeu d'aller-retour, de mais vas-y. explique-moi. Et donc là, tu sais, où t'as une forme d'écoute fictive, a priori. Donc là, voilà, tu poses les trucs, tu parles de ce que t'as, voilà ce que j'aimerais, voilà ce que je ressens, etc. Ok, mais tu vas voir, tout va changer. Et là, t'es là, et deux semaines après, c'est la même. Et du coup, on n'arrête pas de faire des allers-retours. C'est-à-dire que moi, je demande cette médiation, lui me dit non, tout va changer. Et puis du coup, Il devient une autre personne, c'est-à-dire, mais regarde, je vais aller chercher les enfants, j'ai fait le repas, j'ai récit ça, ça. Et je lui dis, mais en fait, c'est pas ça que j'ai demandé. Oui, mais t'inquiète, nana. Et il tient pendant trois jours et puis après, machin. Il y a des enjeux aussi sur les questions financières. C'est toujours moi qui est financièrement beaucoup plus participée dans le couple, etc. Après la naissance d'Adèle, je décide de reprendre mes études et je lui dis, écoute, cette fois, c'est toi qui va quand même assurer plus sur les dépenses. Bah, cata, forcément, parce qu'il ne sait pas gérer le budget et que, voilà. Chaque mois, je ponctionne mon épargne pour pouvoir rajouter dans le pot commun, parce que la gestion, elle n'est pas bien faite, etc. Jusqu'à ce que j'en arrive à... j'ai tellement ponctionné dans mon épargne qu'il n'y en a plus et que du coup, tant pis, il va falloir que je rebosse. Donc ça aussi, ça alimente les colères parce que t'as beau avoir l'impression d'avoir discuté à quel point vous allez être égaux face à la question de la parentalité, mais que dalle. Moi, ça faisait quand même plusieurs mois que c'était assez clair dans ma tête qu'on était sur le point de se séparer. J'avais fait des temps presque de réunion où j'explicitais le fait que là on va se séparer, moi je ne me retrouve plus, etc. Par contre, j'étais prête à discuter des modalités dans lesquelles la séparation pouvait se faire pour que ce soit fait le plus sereinement possible et notamment pour que les enfants comprennent aussi ce qui se passe. Et en face de moi, j'avais quelqu'un qui était à la fois dans l'acquiescement de « ok, on va faire ça bien » Et à la fois dans le déni de « mais en fait, on va rien faire du tout puisque c'est pas possible qu'on se sépare » . Avant l'été, on se pose, là vraiment je pose le truc de me dire « mais en fait, à la fin de l'été, on sera séparés » . Du coup, c'est poser la question de qui reste où et avec qui. Ce qui était très clair, c'était que c'était moi qui allais de toute façon avoir les enfants. Du coup, le papa m'avait dit, tu gardes le logement, c'est plus logique que les enfants restent. Mais dans les faits, ils partaient pas, donc c'était un petit peu problématique. Et donc, dans ma tête, à ce moment-là, je me dis, OK, c'est moi qui vais devoir quitter le logement si je veux que la séparation se fasse. Après la rentrée, en fait, il vient me voir. Je bossais à la maison ce jour-là. Et il me dit, mais en fait, je voudrais qu'on discute et qu'on relance un peu notre histoire, quoi. Et moi, je suis tombée un peu sur le cul. Je fais, mais relancer quoi ? Ça fait des mois que je te parle de comment on va se séparer et qu'en fait, pour moi, il n'y a pas de retour en arrière. Et en fait, à ce moment-là, il se met hyper en colère. Et en fait, là, je pense que ça y est, il a capté qu'en fait, c'était fini. Et en fait, c'est là que je me rends compte que tout ça, ça fait des mois qu'en fait, il n'avait pas compris. Donc, il se met à crier, etc. Et surtout, il vient physiquement, il se rapproche de moi. Et moi, j'étais assise sur le lit et je me vois la recue. vraiment reculer physiquement et me dire ok, là, il me fait peur en fait, là il est plus, enfin voilà, il est plus en train de raisonner et je sais pas ce qui va se passer et il part, il revient, il crie il pète des trucs, enfin voilà c'est vraiment genre scène cauchemar quoi, mais du coup je me dis bon bah en tout cas là je crois qu'il a pris conscience il a pris conscience du truc, par contre moi en vrai Maintenant, je me rends compte qu'il a pris conscience et je vois l'état dans lequel ça le met. Et là, moi, j'ai très peur. Et je ne sais pas du coup jusqu'où ça peut mener. Donc, je contacte une copine. C'était vraiment le truc où je me dis là, il faut que quelqu'un d'extérieur me dicte ma conduite parce qu'en vrai, moi, je sais ce qu'il faut faire, mais je ne sais pas si je vais le faire. Et du coup, je lui envoie un texto et je lui dis là, il vient de me faire peur. Et je lui mets juste ça sur le texto et elle me dit tu pars, tu vas faire un abandon de domicile, tu vas au commissariat. Du coup elle me dit un petit peu ce que je dois faire. Fais ta valise, donc je fais ma valise, je vais faire un abandon de domicile au commissariat. Je lui laisse un vocal à mon ex et je lui dis écoute moi je ne vais pas rentrer ce soir à la maison. Je prends les enfants et moi à partir de ce moment là c'est clair c'est non, je ne dormirai plus. Sous le même toit que toi, en fait. C'est pas possible, quoi. Et donc, il récupère... Il me dit, oui, mais moi, je veux pas que les enfants dorment ailleurs. Donc je lui dis, y a pas de souci. Pour le coup, j'ai totalement confiance sur le fait que tu saches te comporter avec les enfants. Donc je te les dépose chez nous. Et moi, je ne dormirai pas là et je ne resterai pas là et je reviendrai. S'il faut que ça dure pendant des semaines, que je te les ramène ou que je les vois un petit peu. Mais voilà, en tout cas, moi, je partagerai plus le logement avec toi. Bon, il s'est passé une nuit avec eux, et puis le lendemain, ils me disaient « c'est bon, moi je m'en vais, vas-y, viens ! » « Viens et reste avec les enfants ! » Donc comme quoi, des fois, les situations peuvent quand même se débloquer assez vite. Mais il a fallu pour ça qu'on arrive quand même à un point culminant violent, en fait. C'est comme si ça ne pouvait se faire que de cette façon-là. On y est encore, là, dans cette phase de séparation. Donc du coup, il y a quand même une modalité de communication hyper violente. C'est il y a seulement, je pense, un mois ou deux, où là, je l'ai carrément interdit de venir dans mon logement. Ce qui est intéressant, entre guillemets, c'est que ce qui fait qu'il n'a plus accédé à mon logement, c'est qu'il y a eu une grosse altercation très violente à la maison. Les enfants étaient là. Et que moi, j'ai appelé les flics, en me disant, là, c'est pareil, on est en train de... Ils étaient dans une modalité de, bon, les enfants, je vous laisse, non, je vous prends, etc. Du coup, les enfants étaient un peu au milieu d'un truc un peu chelou. Ma fille aînée, je la sentais... C'était la première fois que je la sentais dans ce truc-là de conflit de loyauté visible, c'est-à-dire... Je veux aller avec papa, mais je ne veux pas froisser maman. Je veux rester avec maman, mais je ne veux pas froisser. Je me suis dit que ce n'était pas possible. Ça m'a permis de me dire qu'il n'avait plus à être dans le logement. Il n'était plus sur le bail. On avait beau être encore mariés, mais séparés. Il n'avait plus le droit d'y accéder. Le fait que les enfants aient assisté à ce truc-là, ça m'a permis aussi de leur poser ce qui s'est passé. Ce n'est pas normal. Et c'est aussi pour cette raison que papa ne va plus rentrer à la maison. et que vous n'allez plus passer de nuit avec lui. Ce sera le cas le jour où il aura un logement, ça ne va peut-être pas être tout de suite. Donc on en a vachement parlé pendant deux jours, les enfants ils ont pas mal posé de questions, et puis après ça a été très vite intégré, et en fait il y a vraiment ce truc de, nous si on veut qu'il y ait une forme de paix, et bien en fait cet espace c'est celui avec maman. Au moment où on se sépare vraiment, je me rends compte que j'étais la seule dans le couple à avoir fait une différence entre le couple et la famille. Parce qu'en fait, pour moi, on continuait à faire famille avec un papa et ses deux enfants, une maman et ses deux enfants. C'est juste que le couple n'existe plus. Et pour moi, ça n'empêchait rien. Ce qui fait que je n'ai pas forcément compris. Ni la violence, ni comment lui, il a pu recevoir la séparation comme étant quelque chose qui faisait éclater une famille. C'était presque inenvisageable de continuer à penser la famille dès que le couple voulait en éclat. Moi, je m'occupe des enfants à temps plein. Et le papa les récupère. On va dire deux fois par semaine, il les récupère après l'école. Et du coup, il est avec eux maximum jusqu'à 19h. Il les prend aussi le week-end, en général sur une demi-journée, plutôt sur une grosse matinée. Il mange avec eux, il me les ramène. Voilà, donc après, c'est moi qui les ai sur tout le quotidien, en fait. Au départ... C'était... Il m'appelait directement. Et du coup, il peut m'appeler n'importe quand. Je suis censée être disponible parce que de toute façon, je peux gérer mon temps, ce qui est vrai. Mais du coup, voilà. Je pourrais être disponible. Donc du coup, il m'appelle, il m'appelle. Donc ça, c'était déjà vrai avant qu'on se sépare. Et du coup, j'avais déjà un peu mis l'eau là, notamment en disant, en fait, tu me mets un vocal, etc. Mais du coup, il continue à garder le truc. Donc là, je lui dis non. Déjà, tu vas arrêter de m'appeler. Et tu vas faire des vocaux. Sauf que, il peut me faire 5-6 vocaux dans la journée. Parce qu'il veut me parler de comment on récupère les enfants, parce qu'il a un service à me demander, et parce que je suis une grosse connasse. Ça peut être en plus les trois modalités. Donc toi, tu es là, tu es au boulot, tu reçois ça. Et puis, comme il y a des questions de logistique par rapport aux enfants, tu ne sais pas ce qu'il y a à traiter ou pas. En fait, toi, tu rentres dans un espèce de schéma de comment je vais pouvoir préserver un peu la paix quitte à être encore sous une forme de relation merdique, en fait. Je me suis rendue compte, après la séparation, de tout ce que j'assumais déjà seule et que je ne pensais pas être à ce niveau-là. Aujourd'hui, le gros point de difficulté à reprendre en charge seule, c'est faire la bouffe. Parce que prendre les rendez-vous chez le médecin, accompagner chez le médecin, acheter les jouets, préparer l'anniversaire, anticiper les vacances, réserver les vacances... Faire les endormissements, accompagner à l'école, penser à la sortie, etc. Tout ça, en fait, je le faisais déjà. L'avantage de ça, quand tu l'as déjà beaucoup assumé dans le couple, c'est que ça allège, je pense, la séparation. C'est-à-dire que tu le fais déjà, sauf qu'en plus, tu peux le faire à ta sauce, sans qu'un autre adulte vienne potentiellement chambouler ce que tu as déjà planifié. ou alors te dire que peut-être tu aurais pu faire différemment. Ce qui n'empêche pas, pas plus tard qu'hier, le père de mes enfants qui me dit « Il ne faut pas qu'Adèle porte des caleçons comme ça, l'élastique est trop gros et trop serré. » Ce que j'avais par ailleurs remarqué. Ce à quoi j'ai répondu « Ouais super, tu pourras du coup lui en acheter sans ce type d'élastique. » Il ne sait pas en fait. Ça n'a pas été sa première réaction de dire « Ah, j'ai vu que ça avait l'air un peu serré, je vais en racheter. » Non, ça a été « Il ne faut pas qu'Adèle porte ce type de caleçon qui est trop serré. » Dans le couple, il y a déjà une inégalité de répartition qui ne dit pas son nom et qui est un peu furtive. Mais alors à la séparation, c'est complètement décomplexé en fait. Comme c'est toi qui as voulu la séparation et que tu as fait éclater la famille, tu dois assumer toutes les charges des enfants. Sans jamais se dire qu'une des raisons pour lesquelles je suis partie, c'est notamment cette question de répartition des âges. J'ai l'impression que pour une prise en charge globale, il faut que je m'en occupe et ce sera comme ça. Mais c'est sûr que la séparation, ça a été assumé le fait que je serais désespérément seule avec mes enfants, et la charge que ça va représenter. Et notamment après, quand on discute de la question de la garde des enfants, Moi, je suis complètement ouverte à l'idée d'une garde alternée, etc. Ce qu'il va refuser. Et il y a un autre truc dans le fait que papa, il n'est plus là. C'est que du coup, maman, elle est beaucoup là. Maman, elle est au départ sur de la logistique, beaucoup, et sur de la réadaptation quand même de l'organisation, etc. Je suis très à cette période-là. Je le suis encore, mais ça commence à s'apaiser. Je suis très, très, très en colère. mais vraiment très très en colère contre lui parce que j'ai vraiment tout fait pour essayer de poser les choses, de faire les trucs dans le local mais en fait je me mange un truc méga violent et du coup les premiers qui s'en prennent plein la gueule c'est les gamins parce que moi je suis hyper vénère et du coup eux c'est ceux que je vois au quotidien et du coup ils me voient tout le temps en colère, je suis tout le temps en train de crier etc, je suis pas du tout la maman que j'ai envie d'être quand même au départ quand il vient à la maison S'occuper des enfants, il ne range pas un jouet. Et quand je lui en parle, en lui disant, mais en fait, je reviens, et la maison, elle a été retournée, c'est, ben, c'est pas à moi de faire ça, c'est pas chez moi. Là-dessus, c'est les moments, là, où ça monte, et où ça a envie de dire, mais j'ai envie de tout péter. Après, il y a certains moments, franchement, où j'ai pété des câbles. Alors, pas tellement en gueulant, mais en allant taper sur... Je sais pas, en se tapant dans les portes et tout ça, mais vraiment, où je me disais, mais c'est pas possible, je vais... Je vais dégoupiller, quoi. Et donc, du coup, il y a un moment où ma fille, elle me dit « Mais tu joues plus jamais avec nous. » Et ça, ça a été le cas pendant bien deux, trois mois, où c'est « Mais toi, tu joues plus jamais avec nous. » Et en fait, je lui dis « Mais en fait, Mina, maintenant, je suis toute seule avec vous et c'est vrai qu'il y a plein de choses à gérer, etc. » Et je lui dis « Mais c'est pas que je veux pas. » jouer avec vous, c'est juste que là il me faut me laisser le temps de trouver comment on va s'organiser pour pouvoir jouer ensemble et tu vois par exemple il y a un truc que j'ai mis en place depuis le mois de janvier c'est que j'ai quelqu'un qui vient faire le ménage alors du coup ça a été la question ça a été de comment je le gère d'un point de vue du budget mais par contre ça met quel soulagement petit à petit quand tu commences à t'organiser tu te dis ok bon bah ça c'est important parce que c'est ce qui va me permettre de passer du temps avec les enfants. J'ai lâché aussi sur les repas je me suis dit ok bon ils peuvent manger équilibré mais juste ça va être des trucs hyper simples. Donc je lâche sur ça mais par contre je me dis ok j'essaye tous les soirs de passer un moment avec eux. Si j'ai pas le temps de jouer avec eux Là, on a pris l'habitude, on met de la musique, on danse, des trucs où je peux être un peu avec eux et je peux être aussi en cuisine en train de faire un truc, etc. Et en fait, c'est surtout, j'essaye de réimpulser du rire, en fait. C'est de me dire, ok, si j'ai pas le temps de jouer avec eux, par contre, il faut que ce soit fun, quoi. Parce que du coup, il y avait maman, tu joues plus avec nous et maman, t'es tout le temps en colère. Et donc, du coup, tu gères déjà toute la logistique. Quand on dit la logistique, c'est tout ce qui est administratif. C'est l'inscription au CLA et anticiper le centre de loisirs. Toutes les trucs liés à la santé. Gérer les vacances, se dire, tiens, l'activité chouette. Tu vas se dire, ah putain, j'ai loupé cette année le festival où d'habitude, je regarde avant et je prends des places. Là, il n'y en a plus parce qu'en fait, j'ai été dépassée par... par d'autres trucs que j'ai à faire. Et en plus, tes enfants te renvoient que clairement, t'es pas à la hauteur, en fait. Et qu'avec papa, c'est super fun. Et là, mais t'as une colère qui monte. Mais c'est tellement injuste. Et Mina, elle m'a reposé des questions. Je me souviens d'un soir, heureusement, elle était allongée dans son livre, Zénoa. Et du coup, elle me dit, elle me dit, mais maman, moi, en fait, tous mes copains et mes copines, ils ont... Ils ont leur papa et leur maman à la maison quoi. Et nous, non. Et en fait là elle pose un peu le truc, elle pose la question du nouveau modèle en fait. C'est-à-dire là il y a un nouveau modèle qui se dessine, c'est pas celui que je vis au quotidien. Je sais pas quoi faire du fait de cette différence là. Elle me dit pas que c'est bien ou c'est pas bien mais c'est plutôt un truc de... C'est pas ce que je vois représenter chez mes copains quoi. Et donc du coup, c'était hyper intéressant parce qu'on a pu discuter de la question aussi de l'amour, etc. Et du coup, là, c'est un sujet qu'elle investit vachement. C'est-à-dire, c'est quoi être amoureux ? C'est quoi plus être amoureux ? Et pourquoi ça peut changer ? Et quelles sont les configurations de famille qui peuvent exister ? Elle a aussi une copine qui a deux mamans, etc. Et du coup, voilà, il y a plein de façons de faire famille. Mais en tout cas, ce que j'essaye de leur communiquer, c'est que dans tous les cas, il faut que les façons dont on fasse famille se soient dans la joie, en fait. Peu importe, mais qu'il y ait de la joie. J'ai eu le rôle de la méchante. Et en fait, c'est vraiment ce truc de dire, oui, on va être dans les moments qui vont vous casser la tête. Mais en même temps, c'est aussi... ce qui vous aide à grandir, c'est pas juste d'être là au moment où il y a les bonbons la sortie à la piscine et c'est trop cool et que oui, on se positionne aussi dans des espaces qui sont pas les moments les plus fun mais que n'empêche qu'on y est là où les perles n'y sont pas il y avait autre chose à mettre ? on va pas mettre le bleu je pense qu'elle est déjà suffisamment bien chargée

  • Speaker #0

    Tes copines sont trop bien pour leur mec.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce qu'on allait dire par ici ? C'est trop dur du coup, c'est plus du tout naturel ! En plus on est trois !

  • Speaker #0

    Elles valent mieux qu'eux.

  • Speaker #1

    Et donc lui son truc c'était, moi j'aime les femmes matures, ou je sais pas quoi, je disais, oui enfin bon, exagère pas non plus. Il a dit mature ? Ouais.

  • Speaker #0

    Comment leur dire ?

  • Speaker #1

    Tu veux pas de la glace ? Non c'est bon, j'ai eu un petit choc.

  • Speaker #0

    Faut-il seulement les prévenir ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on boit. Bah du smoothie !

  • Speaker #0

    Tu peux toujours l'écrire et promettre. Tu seras là pour les féliciter de leur rupture. Au lieu des enterrements de vie des jeunes personnes, tu célébreras les divorces. C'était C'est qui sa mère, épisode 1, avec Manon. Un podcast de Claire Balerby, montage et mixage, Gizane Humo. D'autres épisodes sont à venir, toujours autour du Baby Clash. Merci pour votre écoute et à bientôt.

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