- Speaker #0
Vous écoutez Dans la coulisse 2, le podcast qui explore les histoires inspirantes de professionnels et d'amateurs passionnés de couture. Chaque épisode est une interview d'une personne de ce milieu qui partage ses techniques, ses tendances et ses histoires fascinantes. Je suis Mireille de atenafrodite.com . Aujourd'hui, c'est la coulisse de Atelier Maelström et donc je reçois Mathilde. Bonjour Mathilde.
- Speaker #1
Bonjour Mireille.
- Speaker #0
Je suis contente que tu aies accepté mon invitation Mathilde.
- Speaker #1
Moi de même, ça me fait très plaisir que tu aies pensé à moi.
- Speaker #0
Avec plaisir. Alors Mathilde, je vais te présenter. Tu es maman de deux jeunes enfants, tu as 31 ans. Concernant ta formation, tu es styliste, modéliste, diplômée de S-MOD, Lyon je crois. Tu es la créatrice d'Atelier Maelstrom et autrice pour CréaPassion. Est-ce que j'ai tout bon ?
- Speaker #1
Oui, tout est bien dit, tout est bien résumé. Je suis aussi femme de militaire, c'est mine de rien important à mentionner parce que c'est aussi pour ça que j'ai fait ce choix de développer Atelier Maelstrom.
- Speaker #0
On va en parler tout à l'heure. Qu'est-ce que tu proposes sous la marque d'Atelier Maelström ?
- Speaker #1
Atelier Maelström, c'est 27 patrons de couture, dont 7 patrons de grande taille parce que j'ai à cœur d'habiller toutes les femmes, et 2 patrons enfants, bientôt 3 parce que le top paresse et est en cours de gradation. Ce sont des patrons qui n'existent qu'au format numérique, c'est-à-dire qu'on ne peut pas les trouver sous format pochette. Ils sont ensuite imprimés à la maison ou via mon partenaire Impression Plan Technique, qui peut vous les imprimer en A0. Et enfin, Tony Maelstrom, c'est deux livres de couture qui sont déjà sortis chez Créa Passion.
- Speaker #0
Peux-tu nous en dire plus sur tes livres de couture ? Qu'est-ce qu'ils apportent aux lecteurs et aux couturiers finalement ?
- Speaker #1
Alors oui, bien sûr, je peux vous en dire davantage. Le premier s'appelle Tracer ses patrons, qui c'est vraiment pour les couturières. qui ont envie d'apprendre le métier de modéliste. On y apprend comment tracer la jupe de base à ses mesures, et ensuite la décliner en jupe à godet, jupe ample, jupe à découpe. On apprend aussi à tracer le corsage de base à ses propres mesures, pour faire des tops, des chemisées, des robes. Et il y a aussi tout un sous-chapitre sur les pièces annexes, notamment les cols, les manches, soit pour tracer ses patrons intégralement, soit par exemple si vous avez un patron que vous adorez, et dont la manche ne vous plaît pas, ou le col, vous avez envie de changer le type de col, ça vous permet de construire votre manche fantaisie ou votre col fantaisie. Donc ça vous permet vraiment d'aller plus loin dans votre passion de couture. Le second livre s'appelle Coudre du Denim et vous trouverez dedans tout ce qu'il faut connaître au sujet de cette matière qui est vraiment emblématique, transgénérationnelle et que tout le monde adore. avec plein de pas à pas détaillés pour pouvoir construire ses propres patrons en rapport avec les vêtements en denier.
- Speaker #0
Bon, alors quelque part, on peut se mettre aussi à la place des stylistes modélistes en voyant les enjeux que l'on a à créer des patrons.
- Speaker #1
Oui, là vous êtes complètement dans la peau d'une styliste modéliste et vous allez vraiment comprendre tout le travail qu'il y a derrière la conception du patron et le travail de création autour d'un patron d'un vêtement.
- Speaker #0
D'accord. Comment Atelier Maeström est né et quelle est l'histoire qu'il y a derrière ta marque ?
- Speaker #1
Initialement, je n'étais pas destinée à créer ma propre marque. J'ai travaillé plusieurs années pour une maison de lingerie haut de gamme. et comme maroquinière pour une maison de luxe. Malheureusement, je n'ai pas pu re-signer mon second CDD puisque j'étais enceinte et que j'allais accoucher. Et je me suis dit que c'était le bon moment de lancer Atelier Maleström tout simplement parce que mon mari étant militaire, on est amené à déménager très régulièrement. Il y a des périodes où il n'est pas là et où je dois me consacrer à mes enfants. Et donc, le fait d'être auto-entrepreneur, ça donnait une certaine flexibilité. Et puis, de jamais perdre mon emploi. C'est-à-dire que même si demain, on déménage, j'aurais toujours... mon emploi qui va continuer et ça ne se ressentira que très peu dans mon activité. Ça me permet vraiment une grande liberté dans l'organisation de mon temps et de ma vie.
- Speaker #0
Donc un choix de vie axé sur la flexibilité, l'autonomie complète.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ça explique d'ailleurs pourquoi certains de tes patrons sont compatibles avec la grossesse.
- Speaker #1
Oui, exactement. Notamment mon tout premier patron compatible avec la grossesse, c'était la blouse Orgueil. Elle portait bien son nom. En fait, je voulais cacher mon petit ventre de grossesse. Et donc, c'est comme ça que j'ai créé le tout premier patron Baby Bump compatible. Il y en a d'autres, notamment Avarice, qui se porte très bien en étant enceinte. Et ensuite, toute la gamme que j'avais développée à côté. Le chemise Yagat, le top et Caraco Candice, c'est ces principaux patrons qui marchent très bien quand on est enceinte.
- Speaker #0
D'ailleurs, quand tu les avais sortis, je ne me rappelle plus du libellé exact. Mais c'était pas sous le nom Atelier Maestro, non ? C'était Bi quelque chose, non ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Tu as une très bonne mémoire. C'était My Bumpy Bee. Mais en fait, je l'ai vite arrêté parce que les personnes pensaient que c'était vraiment des patrons. deux grossesses, deux femmes enceintes, alors que c'était des patrons que l'on pouvait porter enceinte ou non, parce que je trouve très laid les vêtements de grossesse, et ça ne me convenait pas du tout. C'est pour ça que j'ai créé ces patrons qui pouvaient se porter autant avant, pendant qu'après la grossesse. Mais je pense que j'avais un problème de marketing, et que les gens n'ont pas compris. Ils le focalisaient, l'identifiaient trop comme patron de grossesse, ce qui n'est pas le cas. On peut le porter pendant, mais pas que.
- Speaker #0
Oui c'est bien de penser à l'après aussi.
- Speaker #1
Ah oui, il faut.
- Speaker #0
Je sais que tu travailles de temps en temps avec une couturière appelée Émilie, dont le pseudo Instagram est Émisoli, qui a aussi d'ailleurs une entreprise sous le nom de La Zoli Fabrique d'Émilie. Et je sais que tu collabores avec Émilie pour sous-traiter certaines de tes pièces à coudre. Dans quel cadre tu fais appel à Émilie ?
- Speaker #1
Oui, exactement, je collabore avec Émilie. C'est une couturière de talent, elle est très soignée dans ses finitions, et on a eu tout de suite un très bon feeling. En fait, je collabore avec elle tout simplement parce que je n'ai pas le temps de coudre toutes mes pièces. Effectivement, j'ai une vie de maman qui est bien remplie. Je lui envoie mes patrons, je lui envoie mes tissus, je travaille avec elle au niveau des placements, en disant voilà j'aimerais utiliser tel motif à tel endroit si c'est un motif placé, ou bien on va faire telle tétris pour faire entrer telle ou telle partie comme cela. Et voilà elle est cool pour moi et donc elle fait partie un petit peu d'Atelier Maelstrom. Ça me permet moi de me dégager du temps et de faire travailler un artisan de talent à ma petite échelle.
- Speaker #0
Comment ça se passe pour coudre tes modèles si on veut les vendre ? Parce qu'Emilie a une boutique.
- Speaker #1
Pour vendre des modèles Atelier Maelstrom, c'est tout simple. Il vous suffit d'acheter le patron, mais aussi d'acheter des petites étiquettes que je vends sur mon site. Ça ne coûte vraiment trois fois rien. Ça vous permet de vendre légalement le vêtement cousu au prix que vous voulez. Ça permet de reconnaître la valeur de mon travail. et de ne pas simplement acheter le patron et de le vendre ensuite, de le coudre et de le vendre à des dizaines ou des centaines d'exemplaires. Parce qu'il faut savoir que le prix du patron que vous achetez, donc 10-12 euros, c'est pour un usage personnel. Les patrons qui sont faits à des fins industrielles et professionnelles, c'est vraiment des centaines d'euros. Donc on n'est pas dans la même catégorie. Donc effectivement, on vend les patrons pas cher, mais il faut quand même respecter. le travail du modéliste parce que sinon derrière nous on s'en sort pas financièrement quoi donc voilà Emy coûte pour moi mais elle achète aussi des licences commerciales pour coudre les vêtements Atelier Maelstrom, apposer l'étiquette sur le vêtement qu'elle vient vendre aussi après au tarif qu'elle veut.
- Speaker #0
Oui, c'est bon de le souligner. Ça permet de soutenir les créateurs d'acheter ces licences.
- Speaker #1
C'est sûr que c'est un soutien à moindre coût, car c'est 17 euros les 10 étiquettes à coudre. Donc, ça fait 1,70 euros par vêtement que vous allez coudre et que vous allez vendre. Donc, c'est une petite action qui vous permet d'être dans la légalité et de faire vivre le créateur que vous aimez. Parce que si vous cousez ces patrons, finalement, c'est que vous trouvez un certain plaisir et un bien-aller dans ce patron.
- Speaker #0
Comment la passion pour la couture a commencé pour toi Mathilde ?
- Speaker #1
Alors un petit peu par hasard cette passion est venue à moi. En fait je suis allée chez ma grand-mère pour passer des vacances d'été quand j'avais 16 ans. Et un petit peu comme tous les ados on s'ennuie un petit peu quand on est chez nos grands-parents. C'est pas le truc le plus fun. Et du coup ma grand-mère qui était prof... Dans un lycée, il m'a proposé de m'apprendre à coudre. Et on est allé toutes les deux acheter deux patrons et du tissu pour aller avec, pour faire une robe de jour en poquine et une robe un peu plus de soirée. Parce qu'à l'époque, c'était très important les soirées quand on était lycéens. Et on a cousu ensemble mes deux premières robes. Et c'est ce qui m'a donné un peu le goût de continuer.
- Speaker #0
Est-ce que tu as eu d'emblée l'envie d'en faire ton métier ?
- Speaker #1
Alors non, à la base je me destinais beaucoup plus à une carrière scientifique, bizarrement. J'ai un bac S et j'ai toujours été intéressée par la SVT, sciences et vie de la terre. Mais finalement les choses se sont passées autrement et vu que j'avais toujours cet apprêt pour tout ce qui est créatif, parce que j'avais fait beaucoup de dessins, de poterie quand j'étais plus jeune, je me suis dit pourquoi pas se lancer. se lancer dans le stylisme, le modélisme. Et finalement, j'ai trouvé un certain écho avec le côté scientifique, parce que pour tracer des patrons, il ne faut pas être un génie des maths, mais il y a beaucoup de géométrie, de calculs à faire, etc. Et donc, du coup, j'ai trouvé finalement un petit lien avec l'esprit scientifique que j'ai pu avoir plus jeune dans mon apprentissage.
- Speaker #0
Mathilde, en préparant l'émission, tu m'as parlé d'une tenue qui, je le cite, était horrible, que tu as convectionné lorsque tu étais adolescente. Est-ce que tu peux nous en parler ?
- Speaker #1
Ah oui, non, mais alors ça, horrible, c'est vraiment un euphémisme. Elle était vraiment immonde, mais je l'ai quand même bien gardée dans un carton parce que c'est un joli souvenir. C'est ma vraie première création d'adolescente qui touchait plus ou moins la couture. En fait, j'étais en stage en colo à Thème à Paris. Le thème, c'était coudre son vêtement pour défiler avec au bout des trois semaines. Et des profs de Desmode Paris nous avaient coachés. Et j'avais fait une espèce de robe vraiment... Atroce qui était composé d'un tutu rose fluo et un haut dans une matière un peu plastique, faux cuir noir lacéré de rose. C'était dans ma période un peu rock, un peu rebelle pour aller avec mon groupe de musique et donc ça reste un très bon souvenir même si j'ai vraiment honte de cette tenue et qu'elle reste bien enfermée au chaud dans un carton et que vous ne la verrez bien évidemment jamais.
- Speaker #0
Bon, même si on te le demande, on ne la verra pas alors.
- Speaker #1
Ah non, même si vous me payez très cher, vous ne verrez jamais cette horreur.
- Speaker #0
Donc, tu étais dans un groupe de rock, tu étais chanteuse, tu jouais d'un instrument ?
- Speaker #1
Oui, je jouais de la basse. J'avais essayé un peu la guitare, mais j'étais beaucoup plus attirée par la basse. Donc voilà, j'étais bassiste.
- Speaker #0
Ah, du coup, tu es musicienne et tu ne joues plus de basse ?
- Speaker #1
Non, j'ai carrément arrêté. C'était vraiment dans ma période lycée, mais je n'ai plus du tout appris le temps avec les études. Ensuite, ça m'est passé.
- Speaker #0
On va parler un peu plus de Atelier Maestro. Comment tu as choisi le nom de ta marque et quelle signification elle a pour toi ?
- Speaker #1
En troisième année, IceMod Lyon nous demande de faire une collection toute l'année et basée là-dessus. Ça va du dessin de 30 silhouettes, donc c'est des looks complets, le top, le short, le pantalon ou autre, la veste, les manteaux, etc. penser à sa propre boutique, la dessiner, de faire ses étiquettes, de faire ses sacs, ses packaging, etc. Calculer le coût de revient de chacune des pièces. Et ensuite, il y a six looks qui sont sélectionnés par les professeurs, que l'on doit intégralement patronner et coudre. Et c'est ces six looks qui servent d'illustration pour le jury. Et moi j'avais choisi de travailler sur le thème de Plastic Beach, c'est les déchets qui sont dans les océans. Alors dit comme ça, ce n'est pas très sexy de parler de déchets en mode, je voulais sensibiliser par rapport à ce qui se passait actuellement dans la nature, et du coup j'ai pris un nom de marque en rapport avec la mer, et j'ai choisi Maelstrom à l'époque. Avec le temps, c'est devenu Atelier Maelstrom pour pouvoir développer ma marque. Mais c'est vrai que c'est un nom un petit peu que je regrette parce que déjà, les personnes pensent que je suis en mode suédoise, allemande aussi, alors que pas du tout. C'est bien un mot français qui est dans le dictionnaire. Ça évoque un tourbillon marin, les grands tourbillons imaginaires. Mais c'est vrai que personne ne sait l'écrire. On met soit les trémats sur le E comme le prénom. soit on inverse le O et le R et au final il y a vraiment énormément de coups, donc je regrette un peu ce nom à l'heure actuelle, mais il est trop tard maintenant pour changer.
- Speaker #0
Tu as évoqué l'école ESMOD Lyon, dans laquelle tu t'es formée. Est-ce que tu peux nous parler un peu du cursus de styliste modéliste, en tout cas à ESMOD ? Combien de temps ça dure ? Qu'est-ce qu'on apprend ? Ce genre de choses.
- Speaker #1
Oui, bien sûr, je peux te parler un peu de mon cursus. Alors après, je pense qu'il a un petit peu évolué maintenant, parce que ça fait une dizaine d'années que je suis sortie de l'école. Mais en tout cas, à mon passage à l'école, la première année c'était vraiment apprendre les différentes techniques de couture, comprendre ce qu'est un patronage, comprendre qu'on pouvait faire le patronage soit à plat, c'est ce qu'on appelle la coupe à plat, soit du moulage. Et on travaillait essentiellement autour de la jupe et on présentait à la fin de la première année une robe qu'on avait complètement designée de A à Z. La seule contrainte, la seule consigne, c'était qu'elle devait être en toile et qu'elle devait être blanche. Comme ça, lors du défilé de première année, on n'était pas du tout absorbé par un imprimé ou un coloris. Toutes les robes étaient en toile blanche et ça créait un super défilé où on se focalisait finalement sur les volumes, sur le travail de matière, etc. En deuxième année, on a appris toutes les notions par rapport au sportswear et au tie-up. Il faut savoir que le tailleur c'est une des pièces les plus compliquées. Déjà parce que le col tailleur c'est pas forcément quelque chose de facile, il faut être précis, c'est vraiment au millimètre près. Il y a aussi une doublure, c'est pas compliqué en soi, mais ça demande quand même une certaine gymnastique d'esprit. Il y a des fentes aussi, que ce soit à l'arrière, que ce soit au niveau des manches, donc c'est une pièce qui est assez compliquée à travailler. On devait travailler une pièce, un ensemble tailleur, soit pantalon, soit jupe pour le bas. Et pour le sportswear, à l'époque, il fallait travailler sur le denime, justement. Et j'avais fait une salopette en denime. et pour la troisième année c'est comme je te l'expliquais c'est vraiment créer sa propre collection et là mettre finalement en pratique tout ce qu'on a pu voir sur les deux premières années d'accord
- Speaker #0
donc c'est trois années d'études trois années d'études oui tu as gardé ta salopette en denive ?
- Speaker #1
j'ai dû la garder, il faudrait que je cherche effectivement elle doit être encore chez mes parents moi j'aimerais bien la voir je chercherai super
- Speaker #0
Alors avant de parler un peu plus de l'atelier Maestrolle, je te propose un petit jeu, un quiz autour de la couture.
- Speaker #1
C'est parti !
- Speaker #0
Première question, comment appelle-t-on la séquence d'enchevêtrement des fils entre eux pour créer un motif technique ou décoratif, c'est-à-dire le tissage ? Je te donne trois propositions. La coquille. La protection ou l'armure ?
- Speaker #1
L'armure, évidemment.
- Speaker #0
C'est bien l'armure. L'armure, justement, tu en parles un peu dans ton livre Coudre du denim
- Speaker #1
Oui, tout à fait, j'en parle dans Coudre du denim Parce qu'il faut savoir que le denim, c'est une armure particulière, c'est du sergé. Il y a d'autres tissus qui peuvent être en sergé. Elle est très reconnaissable, cette armure, si vous voulez, parce qu'elle crée des diagonales. Quand vous regardez votre pantalon en denim préféré, vous verrez. très nettement des diagonales qui apparaissent, contrairement à l'armure toile par exemple, qui est une armure qui fait des croix, des quadrillages.
- Speaker #0
Oui, on remarque bien ces diagonales comme tu dis. On retrouve d'ailleurs sur la gabardine aussi qui est insergée, je crois.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
On passe à la deuxième question. Comment appelle-t-on le dessin ? Exécuter à l'aiguille sur une étoffe déjà tissée. Pas de proposition.
- Speaker #1
Pas de proposition. Je pense que tu me parles soit des surpiqures, soit de la broderie.
- Speaker #0
Est-ce que tu choisis ?
- Speaker #1
Et bien de la broderie.
- Speaker #0
Bonne réponse Mathilde. Tu t'y connais en broderie ? Tu as appris à broder à la main ?
- Speaker #1
Je n'y connais pas grand chose en broderie. J'ai participé à un défi une fois de Happy as a Bee, qui fait je crois un défi chaque année de broderie. Mais je n'ai jamais trop accroché avec ça.
- Speaker #0
Moi je trouve ça joli aussi, mais je n'ai jamais essayé. Peut-être un jour.
- Speaker #1
C'est vrai que c'est long, mais... Pourquoi pas finalement sur une pièce, par exemple sur un col, faire juste une petite décoration, une petite fleur. Ça peut être très sympa.
- Speaker #0
Allez, troisième question. En fait là c'est une devinette. Est-ce que tu es prête Mathilde ?
- Speaker #1
Oui je suis prête. Quelle sauce va être mangée ?
- Speaker #0
Je suis un tissu léger et délicat, un entrelacement subtil de fil, un éclat. Je pars les robes de mariée avec grâce et orne les nappes lors des grandes occasions. Je suis souvent associée à la féminité et mes motifs ajourés sont une fierté. Dans l'univers de la couture, je suis une merveille, mais sans moi, certaines tenues seraient moins belles. Qui suis-je ?
- Speaker #1
Alors là, tu m'as fait une énigme perforace. Écoute, je pense que tu dois parler soit de la dentelle, soit de la broderie anglaise, soit de la guipure, qui sont trois matières différentes. Mais je suppose que tu veux m'orienter vers une de ces trois-là.
- Speaker #0
Oui, tu supposes bien. Quel est ton dernier mot, comme dirait un certain présentateur télé ?
- Speaker #1
Si tu m'as parlé de nappe, je pense broderie anglaise.
- Speaker #0
Non, j'ai parlé aussi des robes de mariée.
- Speaker #1
Oui, il peut y en avoir. Il y a des guipures aussi. C'est vrai que les robes de mariée, c'est ce qui m'a fait un peu hésiter. On trouve plus des motifs de la dentelle qui ensuite repèrent les autres. Mais il y a quand même des motifs guipures parfois qui apparaissent sur les robes de mariée. Donc, disons que c'est des cousins. C'est des cousins et des cousines, ces tissus-là.
- Speaker #0
Oui, je l'ai fait ce que j'ai pu avec ma devinette. Mais c'est la dentelle.
- Speaker #1
Vraiment, c'était poétique et tout. J'ai adoré. Merci.
- Speaker #0
Merci de souligner l'effort. Donc toi, tu dois apprécier les dentelles. Je crois que tu en as travaillé dans tes précédentes expériences. Tu as choisi d'en mettre dans deux de tes patrons, Candice et Camille. si je ne me trompe pas.
- Speaker #1
Oui, exactement. On s'y perd un peu au niveau des prénoms. Ces deux prénoms commencent par CA. Oui, le caraco Candice et le short Camille, qui est un de mes derniers patrons, utilisent, si on le veut, on n'est pas obligé, on peut tout à l'heure mettre un tissu à la place de la dentelle ou de la broderie. C'est vrai que j'ai toujours eu un peu cet attrait pour ces matières. Initialement, j'aurais aimé faire, justement, en troisième année, faire la spécialisation lingerie. On avait le choix entre plusieurs spécialités, il y avait enfants, costumes de scène, hommes, lingerie ou femmes, prête à porter de femmes. Moi j'ai pris femme parce que c'était la seule spécialité à l'époque qui était proposée à Lyon et je n'avais pas les moyens d'aller à Paris prendre un loyer en plus. C'est vrai que j'ai toujours été attirée par les belles matières féminines et c'est pour ça d'ailleurs que je suis rentrée ensuite dans une maison de lingerie haut de gamme. Je trouve que c'est vraiment des matières exceptionnelles qui sont vraiment très riches en termes de dessin, très minutieuses, j'aime beaucoup. Donc dès que j'ai un peu l'opportunité d'en mettre dans mes patrons, je n'hésite pas.
- Speaker #0
Ah oui, la dentelle c'est vraiment délicat. Quand on en a de qualité, ça fait vraiment une différence.
- Speaker #1
Oui, et puis cocorico, il faut penser à la dentelle de Calais qui est quand même une belle chose. une très belle matière. Donc, il faut faire vivre aussi un peu et travailler le savoir-faire français.
- Speaker #0
En France, on a plusieurs types de dentelles. Comme tu as dit, celle de Calais, celle de Chantilly, qui est au Fuso. Il y en a d'autres. Comme tu as dit, au Corico, on a un savoir-faire en France. Il faut le célébrer et en être fier.
- Speaker #1
Et le faire perdurer.
- Speaker #0
Tout à fait. Alors Mathilde, moi je trouve que tu t'es vraiment bien débrouillée pour ce quiz.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Donc je te félicite et puis on repasse dans la deuxième partie de l'interview. Quelle est ton approche en termes de création de nouveaux modèles ? Est-ce que tu suis les tendances ou tu préfères explorer de nouvelles idées ?
- Speaker #1
Non, je ne suis pas de tendance, je ne suis pas les mouvements stylistiques. Je regarde évidemment les défilés, etc. Mais ce n'est pas ce qui va me donner l'envie de créer. En fait, je crée plutôt par rapport à un besoin. On en parlait un peu tout à l'heure quand j'étais enceinte. Je voulais une petite blouse un peu romantique qui cachait mon début de grossesse. Bon, voilà, hop, la blouse orgueil est née. Il y a un ou deux ans, j'avais un mariage, il faudrait que je trouve une tenue, j'avais envie d'une combinaison, je me suis dit pourquoi pas faire la combinaison la tropézienne. Et là, plus récemment, le petit short Camille parce que je n'avais plus de pyjama qui me convenait. Donc je me suis dit je vais créer un petit short sympathique, féminin. Je marche plutôt en fonction de mes besoins. Et là, c'est vrai que mes filles sont en train de grandir, la plus grande a bientôt 4 ans. Donc elle ne rentre pas encore dans mon tableau de mesure. mais je pense que je vais développer plus les patrons enfants dans les mois qui suivent, pour pouvoir l'habiller elle aussi.
- Speaker #0
Les patrons enfants démarrent à partir de quelle taille ? 6 ans ?
- Speaker #1
Le tableau de mesure de mes patrons enfants commence à partir de 6 ans. Encore une fois, 6 ans, c'est quand même un petit peu à prendre avec des pincettes, dans le sens où il peut y avoir des enfants qui ont déjà une morphologie de 6 ans, comme parfois il y a des enfants de 11 ans qui sont vraiment toutes menus et qui rentrent par exemple dans du 8 ans. Ce sont les mesures standardisées d'un enfant de 6 ans. Au niveau des statures, ça varie entre 1,20 m et 1,60 m. Il faut combiner à la fois les mesures en largeur et en hauteur. Il faut vraiment se référer au tableau de mesure pour être sûr que votre enfant corresponde au tableau de mesure.
- Speaker #0
Oui, de toute façon, il faut toujours vérifier ses mensurations dans n'importe quel tableau de mesure.
- Speaker #1
Oui, même adulte.
- Speaker #0
Alors, tu as parlé d'orgueil, de la tropézienne. Comment tu choisis le nom de tes patrons ?
- Speaker #1
Alors, pour choisir le nom de mes patrons, initialement, j'avais travaillé les sept péchés capitaux. parce que je trouvais ça rigolo de me dire, voilà, je vais illustrer les péchés capitaux de la couturière, donc celle qui est paresseuse, celle qui est gourmande, celle qui est orgueilleuse, etc. Et puis, au final, il n'y a que sept péchés capitaux, il n'y en a pas beaucoup, donc forcément, pour la suite des patrons, les vins suivants, il fallait quand même trouver, il fallait se renouveler. Je me suis dit est-ce que je fais les 7 vertus ? Bon voilà, est-ce que je pars sur les prénoms ? J'avais commencé un peu avec MyBumpyB à travailler un petit peu avec les prénoms. Et au final, j'ai tout simplement demandé à mes testeuses, parce que c'est vrai que je suis très proche de mes testeuses, j'aime beaucoup entendre leur avis, ce qu'elles pensent. J'ai tout simplement demandé à mes testeuses, parce que finalement c'est celles qui connaissent le mieux la marque, les débuts de la marque, l'ADN de la marque j'ai envie de dire. et j'ai différentes propositions des noms de planètes, des noms de pays et Sarah le point enchanté qui est maintenant devenue une de mes amies elle pose dans mon dernier livre avait proposé d'illustrer les villes et je trouvais ça super sympa aussi parce que j'aime bien faire ce petit texte introductif et les villes me permettent de de facilement projeter le vêtement par rapport à la ville. Évidemment, les villes du Nord, je ne les ai pas encore trop illustrées, mais pourquoi pas prévoir un manteau ou une cape qui pourrait illustrer les villes du Nord. J'ai plus travaillé effectivement des patrons venant du Sud, la Provençale, la Nîmoise, la Tropézienne. Mais voilà, les villes du Nord, ne vous inquiétez pas, ça va venir.
- Speaker #0
C'est une super idée, ça, la CAP pour les villes du Nord. On ne va pas se sentir oubliées, puisque moi, je suis plutôt dans le Nord. Je ne parle pas de la région, mais de...
- Speaker #1
exactement je me serais à toi pour le prochain patron sonder un peu quels sont les éléments sympas de ta région et comme ça tu pourras porter le patron et
- Speaker #0
être au chaud ou du moins être bien abrité le premier patron que j'ai cousu des 7 péchés capitaux c'était Luxure, j'avais complètement craqué sur les poches en forme de coeur Donc vraiment, jusqu'à présent, c'est une jupe que je porte très facilement.
- Speaker #1
Oui, je me souviens très bien de ta jupe de mémoire en Suédine, un mélange de Bordeaux et des cœurs noirs de mémoire.
- Speaker #0
Oui, très bonne mémoire Mathilde. Et c'est comme ça qu'on a commencé à discuter d'ailleurs, parce que j'avais eu des questions.
- Speaker #1
Tout à fait, on a commencé à discuter là-dessus, et ensuite tu as rejoint très vite finalement la team testeuse.
- Speaker #0
Oui, je l'avais cousue en février, pour la Saint-Valentin d'ailleurs, et effectivement j'ai fait partie de la team testeuse au mois d'octobre, avec la Parisienne. Justement en parlant de la première fois que j'ai cousu un de tes patrons, moi je me souviens d'avoir découvert ton compte Instagram alors que tu participais à un challenge de couture qui était organisé à l'époque par Louis-Antoinette Paris. Depuis tu as créé Atelier Maestrom et tu organises quasiment chaque année un concours nommé Actons Patrons. D'ailleurs tu n'hésites pas à participer à d'autres concours. et je ne crois pas me tromper en disant que tu aimes les challenges couture qu'est-ce qui te plaît dans les concours de couture ?
- Speaker #1
oui c'est vrai que tu as une très bonne mémoire en fait initialement mon profil Instagram je l'ai créé pour participer justement à ce challenge de Louis-Antoinette Paris Et j'ai pris goût au final à participer à tous les défis que je trouvais, les défis créatifs j'entends. Je trouve ça sympa parce que ça permet finalement de rassembler des passionnés, de découvrir des talents. J'ai notamment découvert Elena, qui est plus connue sous le nom de Julie c'est jolie. Grâce au concours, grâce au hack mon patron AM saison 1, elle y a participé avec je ne sais plus un grand nombre de participations, je pense au moins 4 ou 5. Il fallait hacker la robe gourmandise. C'est comme ça que j'ai découvert son compte. Donc les défis ont vraiment cet avantage de faire rencontrer les gens autour d'une même passion.
- Speaker #0
Et aussi de se défier tout seul en fait, toute seule.
- Speaker #1
Oui, ça sort de la zone de confort et ça permet vraiment je trouve de... au même titre que n'importe quel concours, de voir comment on se situe par rapport aux autres. Et du coup, ça nous puise vraiment dans nos tripes, finalement, pour sortir le meilleur de nous-mêmes, la plus jolie photo, la plus jolie confection, les plus jolies finitions, trouver des associations de tissus qui fonctionnent ensemble.
- Speaker #0
Au-delà d'être un challenge contre les autres, c'est plutôt un challenge envers nous-mêmes de se surpasser, de créer quelque chose, comme tu dis, qui sort de notre zone de confort.
- Speaker #1
Exactement. Est-ce qu'il y a une technique spécifique de couture que tu aimes particulièrement utiliser dans tes créations, que ce soit dans tes patrons ou tes projets persos ?
- Speaker #0
Alors oui, moi j'aime beaucoup les finitions avec du biais. Parce que je trouve que c'est joli, c'est agréable aussi à poser mine de rien un biais. Et puis on peut vraiment jouer avec. Est-ce qu'on a envie de le mettre de façon visible, de façon invisible ? Je trouve ça beaucoup plus propre et puis c'est plus net. Contrairement à quand on met des en forme, tout de suite ça peut ressortir ou rebiquer. Je ne trouve pas ça très net tout ce qui est en forme. Donc je préfère largement le biais.
- Speaker #1
Est-ce que tu as des petits conseils à nous donner pour bien poser un biais ?
- Speaker #0
Pour bien poser un biais, il faut déjà être précise. Il ne faut pas piquer pile dans la pliure, sinon quand vous allez le replier sur lui-même, ça va manger un peu de tissu. Bien épingler, bien repasser aussi. C'est quand même très jouissif de poser un biais. C'est vraiment quelque chose de très net, de très bien fini, je trouve. Il y en a même qui le posent à la place de poser une doublure. On peut poser des biais à l'intérieur d'un manteau. Ça se fait, ça amène un certain élément décoratif. Les biais ne sont pas du tout cachés au ton sur ton. On peut trouver des biais qui sont imprimés avec des petits vichys ou autre. Et ça amène une petite fantaisie aussi. Donc il ne faut pas hésiter à bien choisir l'esthétique de son biais.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu pourrais donner comme conseil aux personnes qui souhaitent se lancer dans la création de patrons de couture ou dans l'industrie de la mode en général ?
- Speaker #0
Alors déjà, mon meilleur conseil serait déjà de se former avant de se lancer. d'autodidactes qui se lancent dans les patrons, parce que c'est vrai que c'est facile de faire un patron, de le mettre sur Makerist notamment. Mais voilà, combien de patrons sont mal coupés, mal taillés, le bien-aller n'est pas là. Donc déjà, s'il vous plaît, formez-vous avant de vous lancer. Ne faites pas forcément une école sur trois ans, mais prenez des cours du soir ou autre. Il y a quand même beaucoup de choses à apprendre, notamment au niveau des gradations. Donc je pense que ce qui est plus sage, finalement comme dans toute activité, comme dans tout sport ou dans tout métier, il faut d'abord se former avant de vouloir se lancer correctement et sereinement.
- Speaker #1
Oui, il y a plein de façons de se former. En plus, à la création de patrons, il y a beaucoup de documentation, je pense, dans la littérature de la couture pour y parvenir.
- Speaker #0
Oui complètement, on a un choix qui est assez large pour se former et surtout il ne faut pas hésiter aussi à tester. Normalement il y a des normes ou des choses qui marchent sur le papier, mais le papier ça reste du 2D. Donc il ne faut pas hésiter à faire tester et à faire tester toutes les tailles et à faire tester même parfois plusieurs fois la même taille par des morphologies différentes, parce qu'on peut avoir les mêmes mensurations. mettre plus large ou plus profonde, avoir plus ou moins de poitrine par exemple, ou des hanches plus larges et moins de fesses, ou l'inverse. Il ne faut vraiment pas hésiter à faire tester. Le plus gros souci, je pense, c'est vraiment les personnes qui font un patron parce que ça marche dans la théorie et sur le papier, et qui ensuite ne font pas tester ou ne veulent pas prendre en compte les remarques des tests. Ça serait vraiment catastrophique.
- Speaker #1
Oui, c'est super important les tests. Quelle est la plus grande réalisation ou la plus grande fierté que tu as ressentie en tant que créatrice de patron de couture ?
- Speaker #0
Alors la plus grande fierté que j'ai pu ressentir dans mon métier, je pense que c'est quand on m'a proposé d'écrire mon premier livre. Je n'y croyais pas trop, je me suis dit est-ce que c'est une blague, est-ce que… Enfin c'est quand même assez énorme. Et c'est vrai que faire son travail c'est quelque chose, mais avoir un retour et comprendre que le travail est reconnu et apprécié, c'en est une autre quoi, et de voir qu'on me cherche pour que je puisse former. un peu à grande échelle, tout en restant modeste. Écrire un livre, ça reste quand même, il est toujours une trace. C'est quand même, je pense, la plus grosse fierté que j'ai eue. Et que la maison d'édition me propose un second livre qui est sorti. Et là, je suis en train d'écrire un troisième livre pour cette maison d'édition. Donc, c'est qu'ils sont, à quelque part, je pense, contents de mon travail, de ma façon de travailler. Encore une fois, avec toute modestie, mais c'est vraiment super en tant que taux entrepreneur. Et j'ajouterais même... que finalement, vu que je suis quelqu'un qui est assez timide, pour moi, c'est beaucoup plus facile de pouvoir transmettre mon savoir par écrit, de pouvoir expliquer, de pouvoir donner des cours par écrit, que de devoir faire des cours de modélisme avec des personnes qui vont interagir avec moi. Je suis toujours beaucoup plus à l'aise avec l'écrit. Ça, tu le sais, on en a déjà souvent discuté, mais c'est un moyen pour moi qui est facile dans la transmission de mon savoir.
- Speaker #1
Et puis c'est une chance pour nous aussi, puisqu'on ne vit pas forcément dans la région où tu es actuellement. C'est une chance avec tes livres d'être formé avec toi sur le tracé, par exemple, de patron, à distance finalement. Comment est-ce que tu vois l'évolution de l'atelier Maestro ?
- Speaker #0
C'est difficile de parler d'évolution, surtout ces derniers temps avec malheureusement l'inflation, etc. Les personnes mettent un petit peu moins d'argent dans le loisir et en général, pas que la couture. Je sais qu'il y a d'autres marques, malheureusement de patrons, qui sont aussi impactées, d'autres merceries, des imprimeurs ou autres. Pour tout te dire, pour être honnête, je ne sais pas trop quelle sera l'évolution. Ça va un peu dépendre du contexte économique français. Moi, évidemment, j'ai envie de développer encore mes patrons, de pouvoir grader plus de patrons en taille plus, de pouvoir sortir plus de correspondances avec les patrons enfants et les patrons pour les mamans. Mais à l'heure actuelle, je ne sais pas. Je le vis un peu au jour le jour. J'avance sur mon troisième livre de couture. Et comme je le dis, la vie est faite finalement d'opportunités. Il y a 3-4 ans, je ne me serais jamais imaginé écrire un livre. Et pourtant, c'est arrivé. Je ne me serais jamais imaginé écrire un second livre, ni même un troisième. Donc voilà, on ne sait pas demain de quoi... On ne sait pas de quoi demain est fait. Et voilà, peut-être qu'à un moment, j'aurai d'autres opportunités. Peut-être donner des cours, peut-être... Je ne sais pas. Donc je me laisse vraiment... Je ne me mets aucune pression. Et on verra bien ce que l'avenir me réserve.
- Speaker #1
Dans ce cas, je te souhaite d'avoir d'autres opportunités pour pouvoir continuer à nous insuffler une touche de Atelier Maestro.
- Speaker #0
Croisons les doigts.
- Speaker #1
Mathilde, quel message aimerais-tu transmettre à la communauté des couturiers et des passionnés de la couture ?
- Speaker #0
Il faut oser, oser se lancer, oser faire les choses. Ce n'est pas grave si vous vous trompez. Dans tous les cas, vous allez vous tromper, mais ne vous inquiétez pas. Moi aussi, je me trompe encore parfois parce que les étourderies peuvent arriver quand on est fatigué, quand on ne voit pas bien, quand on ne fait pas attention. Mais le principal, c'est de se lancer et de se faire plaisir parce que la couture, c'est avant tout du plaisir.
- Speaker #1
Je retiens, la couture c'est avant tout du plaisir.
- Speaker #0
Parfois ça énerve un peu effectivement, mais si on a plus de fil, on fait une boutonnière, ou si jamais on se trompe de phase de thermocollant, ça peut arriver, mais ça reste quand même au global du plaisir.
- Speaker #1
Oui, ça fait partie du jeu aussi.
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
Où est-ce qu'on peut échanger avec toi Mathilde ?
- Speaker #0
Vous pouvez me retrouver sur différents supports, déjà sur Instagram, c'est là où je suis la plus active, mais bien sûr j'ai ma page Facebook. Pour acheter mes patrons, vous me retrouverez sur mon site. Il y a aussi mon blog où j'échange sur différentes choses, sur des modifications de patrons, où je présente les personnes que je connais en couture et qui comptent pour moi. Mais vous pouvez aussi me retrouver sinon sur des plateformes comme Makeurist.com pour les personnes qui sont plus à l'aise avec l'anglais ou Makeurist.de. et j'ai aussi une newsletter d'ailleurs c'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas envoyé je ne suis pas aussi assidue que toi par rapport aux newsletters mais il faudrait que vous pouvez vous abonner à ma newsletter et j'envoie aussi des informations via ce biais là et bien Mathilde je te remercie d'avoir participé à l'émission Dans la coulisse des deux je
- Speaker #1
te dis à très vite
- Speaker #2
Si cette rencontre vous a plu, n'hésitez pas à mettre des étoiles sur Spotify ou Apple Podcast. Vous pouvez aussi partager ce podcast à votre entourage. Pour échanger avec moi, rien de plus simple, retrouvez-moi sur www.athenaphrodite.com et aussi sur les réseaux sociaux. A tout de suite !