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Dans l'ombre des légendes | Podcast Horreur Creepypasta Chandleyr

Dans l'ombre des légendes : L'horreur de Noël et les meurtres tragiques de Yuri Shankova à Montmartre

Dans l'ombre des légendes : L'horreur de Noël et les meurtres tragiques de Yuri Shankova à Montmartre

10min |24/12/2018
Play
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10min |24/12/2018
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Description

Bienvenue dans Dans l’ombre des légendes | podcast, votre rendez-vous incontournable pour découvrir des histoires paranormales en français et des légendes urbaines françaises audio. Dans cet épisode spécial intitulé « L’horreur de Noël et les meurtres tragiques de Yuri Shankova à Montmartre », nous replongeons au cœur d’un drame sanglant qui a secoué le quartier emblématique de Paris pendant la période des fêtes.

Préparez-vous à frissonner devant les détails macabres de cette affaire, tout en explorant les rumeurs et mystères qui entourent la mystérieuse Yuri Shankova. À la croisée du podcast horreur francais 2025 et du podcast crimes réels france, cet épisode propose un regard nouveau sur ces faits divers sombres qui hantent encore l’imaginaire collectif.

Dans ce numéro, nous levons le voile sur la façon dont la magie de Noël s’est transformée en véritable cauchemar, à travers des nouveaux récits de crimes réels france mêlant superstitions et suspicions. Installez-vous confortablement, éteignez les lumières et laissez-vous entraîner par le récit glaçant de cette enquête criminelle hors du commun.


Ne manquez aucun épisode de Dans l’Ombre des Légendes ! Abonnez-vous dès maintenant et partagez avec vos proches pour diffuser l'ombre et le mystère. Suivez-nous sur Twitter, Instagram, et Bluesky pour plus de contenu exclusif.

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Threadshttps://www.threads.net/@chandleyr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La beauté de la fin de l'année, surtout de Noël, est que l'espace d'un instant, on se dit que tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Que rien ne va se transformer en mauvaise nouvelle et que tout sera parfait. On est naïf jusqu'au bout du bout, on le sait, on l'accepte et l'on s'endort dans les bras de cette utopie avec un délice absolu. Pourtant parfois, voire même bien souvent, on a tendance à oublier un détail pour le moins classique. Le mal ne prend pas de vacances, bien au contraire, il traverse la rue H24 pour faire son job d'intérimaire du crime. Et dans son domaine, il ne perd jamais une occasion de remplir un contrat. Alors pendant que vous êtes en train de préparer vos paquets cadeaux, pensez aux différents plats qui vous manquent ou votre plan de table chaotique. J'ai envie que l'on prenne un court instant pour se plonger dans l'autre esprit de Noël, celui des légendes urbaines qui s'y rattachent. Comment ? C'est simple, en revenant sur quelques cas pas si féeriques malgré les dates et périodes où ils ont eu lieu. Par exemple, cette histoire du Père No��l de Montmartre. 1980, Paris. Pour n'importe qui, Montmartre, c'est le cœur touristique de Paris. De nos jours, un nid de bobos et un piège à touristes parfait. Mais dans les années 80, avant notre époque, la topographie du lieu, tout comme sa faune, était bien différente. Un melting pot pour le moins hétéroclite, conférence, quartier, un charme sans pareil. Enfin du moins. Sauf pendant ce mois de décembre 1980, où en l'espace de trois semaines, Montmartre perdit de sa splendeur pour devenir un lieu où l'esprit de Noël ne fut plus qu'un lointain souvenir. Aujourd'hui, des décennies plus tard, le nom du criminel est connu de certains, oublié du plus grand nombre. Mais pourtant son ombre plane encore dans certaines zones de Montmartre. Yuri Shankova était un ancien légionnaire. Deux genres de personnes dont le passé reste encore en partie de nos jours un véritable mystère. Il apparaît apparaît au début des années 80. Vive autant d'un petit boulot à l'autre, ne faisant jamais parler de lui comme s'il n'avait qu'une envie en vrai. Qu'on ne le remarque pas. Un talent si particulier que des années plus tard, quand la vérité éclata, beaucoup tombèrent des nues. Comment aurait-il pensé que l'homme sur le palier d'en face était un tueur d'enfants de la pire espèce ? Six victimes en six mois, quatre mortes, une autre que l'on ne retrouva jamais, et une dernière sauvée de justesse. Mais ce, après avoir subi plusieurs jours de torture aussi bien physique que mentale. Dire que Yuri Shonkova était un psychopathe de la pire espèce aurait encore été en dessous de la vérité. Malin et sadique, il profita de l'ambiance de Noël pour se fondre dans la foule sous les traits d'un père Noël. Classique. Un travail de distributeur de flyers pour les différents commerçants du quartier, une animation lui permettant d'étudier ses cibles. et accessoirement gagner la confiance des enfants sous ses traits de Père Noël bienveillant. Un mécanisme sans le moindre accroc, il ne lui fallut pas plus de quelques jours pour découvrir sa première victime. Antonin Lacroix, 9 ans. La mort du jeune garçon tué dans sa chambre alors que ses parents dormaient à quelques mètres terrifia le quartier de Montmartre. Comment est-ce que cela avait pu se dérouler sans que personne ne s'en rende compte ? Un témoignage d'une vieille femme ne fut à tort pas pris au sérieux. Elle jura avoir vu un homme déguisé en Père Noël escaladant la paroi de l'immeuble et rentrant dans la chambre de l'enfant. qui pourtant se trouvait au cinquième étage, personne n'y accorda d'importance. Une erreur qui aurait peut-être pu, la semaine suivante, empêcher la mort de la jeune Stéphanie Dumont, 12 ans, et de ses parents. Yuri Shonkova commis avec la famille Dumont sa première erreur, celle de sous-estimer la force d'une mère pour défendre son enfant. Il en résulta un déferlement de violence qui, aujourd'hui encore, quand on regarde les photos de la scène de crime, sont choquantes pour n'importe qui. Une famille entière massacrée à quelques semaines de Noël. Pourquoi ? Personne ne le sut jamais vraiment. La mère de Stéphanie avait visiblement interrompu Chankova avant qu'il puisse faire quoi que ce soit. Il avait tué les deux femmes avant de s'attaquer au mari qui, sous somnifère ce soir-là, ne put se défendre et fut massacré dans son sommeil. La violence déployée par le tueur indiqua aux policiers que l'homme coupable de ces meurtres était, tout sauf un débutant, le genre de ceux dont l'entraînement pour tuer indiquait au minimum un passif militaire en supplément des vides en problèmes mentaux. Malheureusement pour eux, aussi bien au niveau de l'ADN que des fichiers de gestion criminelle, 1980 et 2018 étaient et restent encore deux mondes à des années-lumières. Un détail qui la semaine suivant joua encore à la faveur de Yuri Shankova. Sa troisième victime, la jeune Hélène Moro, 16 ans, fut la plus combattue. Seule chez elle le soir du meurtre, en attendant le retour de ses parents d'une soirée théâtre, elle blessa à trois reprises son agresseur, dont un coup de couteau au visage. La punition que Yuri Shankova lui infligea pour cela retourna les tribus de plus d'un officier présent sur la scène. Pas de traces de viol, juste une animosité pour le moins incroyable. Ce qui n'était jusque-là qu'une légende urbaine dans le quartier, bien gardé par la police, était désormais un fait divers. attirant les curieux de tout horizon. Blessé et conscient de la pression reposant désormais sur lui, Yorishun Ausha savait qu'il allait pouvoir se mettre au bercle. Disparaître loin des regards était son intention première, mais au fond de lui, cette voix était bien plus forte, lui intimant l'ordre de continuer à tuer, même si cela finissait par le faire tomber dans un cercle sans fin d'où il ne reviendrait jamais. L'inévitable ne tarda pas à se produire. Face à l'ultra-violence du troisième meurtre et la capacité de la police à découvrir le meurtrier, Les familles du quartier se mirent en tête d'accomplir eux-mêmes ce travail de justice. Les parents de la jeune Hélène Moreau menèrent la danse. Animés d'une rage contagieuse, ils montèrent l'esprit de bon nombre des parents du quartier, transformant ainsi Montmartre en un fort retranché. À une semaine de Noël, les enfants disparurent des rues, l'esprit de la fête aussi. La suspicion était palpable, l'ambiance était devenue carrément malsaine. Est-ce que cela changeait quelque chose ? Pendant trois jours, oui. Et soudain, le 15 décembre 1980, à trois heures d'intervalle, l'impensable se produisit. Trois enfants disparurent. D'un coup. Nicolas Lemercier, 6 ans, Gaël Fromontin, 9 ans, et Léopold Gauthier, 11 ans. Tous à la sortie de deux écoles du quartier. La nounou les accompagnant ne fut jamais retrouvée. L'inspecteur Patrick Javert, en charge du dossier à l'époque, dut jouer sur tous les tableaux. Calmer l'opinion du public, sa hiérarchie. et surtout le mécontentement de la foule de parents. Les moraux en tête de la horde attisaient encore et toujours le feu jusqu'à le rendre totalement incontrôlable. Et c'est le soir du 16 décembre 1980 que tout dérapa. Caché derrière une poubelle, le corps du jeune Nicolas Lemercier fut retrouvé avec un seul mot. Il avait été égorgé. La lettre accompagnant son cadavre décrivait dans les moindres détails les tortures subites par l'enfant. Mais une fois de plus, Yurichenkova commit deux erreurs. Celle d'écrire à la main, et ce dans un français approximatif. et la seconde d'employer une lettre avec l'entête de son ancien employeur. Une apparente inattention, volontaire ou non d'ailleurs. Personne ne le sut jamais. Et c'est dans les deux jours qui suivirent que l'affaire se démêla, de la manière la plus sordide qui soit. La horde des parents furent les premiers à intercepter la lettre de Yuri Shonkova avant que Patrick Javert ne puisse mettre la main dessus. Un retard à l'allumage de la part du policier qui poussa chacune des deux parties à enquêter sur une piste en parallèle. Javert pensant être sur les traces du tueur et les parents sur celle d'un des deux enfants à sauver. Le destin voulut que ce soit l'inverse. Le 17 décembre 1980, au soir, dans un immeuble à l'abandon, après avoir retracé la piste des habitudes de Shonkova, Javert découvrit la planque de ce dernier. Mais il n'y était plus. Gaël Fremontin non plus, d'ailleurs. Et à en juger par l'énorme flaque de sang accompagnant les habits du jeune garçon, la mort de ce dernier devenait de plus en plus probable. Javert découvrit sur les lieux du crime un papier écrit en russe, une lettre de la famille de Yori Shonkova, que ce dernier avait gardée jusqu'à aujourd'hui avec lui. Et c'est quand il la fit traduire qu'il comprit ce à qui il avait affaire. Un papier de la justice russe indiquant que le jeune Yuri Ilyakin-Shonkova était inapte à approcher désormais les enfants d'une manière ou d'une autre, et ce à cause d'une tendance pour le moins dangereuse et d'un comportement sadique. Une suite d'éléments avait poussé sa propre famille à l'enrogner, après qu'il ait fini par développer une autre personnalité en grandissant, et surtout tenté à deux reprises de tuer son jeune frère et sa sœur, tout cela alors qu'il n'avait que onze ans. Et aujourd'hui, alors qu'il approchait les quarante ans, les craintes de sa famille étaient devenues une terrible réalité. Gaël Fromentin étant présumé mort et Léopold de Gautier toujours porté disparu, difficile de trouver la moindre forme d'espoir dans ce tableau mortuaire. Et en toute sincérité, Javert n'en voyait plus la moindre. Les parents des enfants du quartier non plus d'ailleurs. Et le 18 décembre au soir, alors que l'enquête de la police était au point mort, et les moraux tout comme les gautiers introuvables, Javert reçut un coup de téléphone. A l'autre bout du fil, un homme à la voix éraillée et parlant avec un fort accent russe. Il ne fallut pas plus de quelques secondes à Javert pour comprendre qui lui parlait. Mais ce qui l'inquiéta était que Shankova avait l'air tout simplement terrorisé. Comme si le monstre avait fini par trouver quelque chose de bien plus terrifiant que lui. Et en l'espace de quelques minutes, il avoua les meurtres, les noms et surtout où trouver le jeune Léopold Gauthier. Javert n'en revenait pas. Quand Chankovan en termina, il implora d'avoir pitié de son âme s'il en réchappait. Cela n'avait aucun sens. Comment un tel monstre pouvait d'un seul coup transpirer la peur à un tel point ? Javert l'implora de lui dire où il était. Le russe ne lui répondit qu'une seule chose avant de raccrocher. Au sacré cœur. Quelques minutes plus tard et après avoir prévenu une brigade du quartier, Javert apprit que Léopold Gauthier était vivant. Mais qu'au vu de son état aussi bien physique que psychologique, on se demandait si c'était une bonne chose. Rassuré d'un côté, Javert n'oubliait pas pour autant les mots de Chonkova. Le Sacré-Cœur. Et c'est en recevant un nouvel appel qu'il comprit que la soirée allait être très longue. Les moraux et les gautiers venaient d'être arrêtés au bord du Sacré-Cœur, recouverts de sang et dans un état second. Impossible de leur sortir le moindre mot et avant même que la police puisse faire quoi que ce soit, d'autres parents du quartier eux-mêmes avocats avaient fini par verrouiller la situation. On ne retrouva jamais le corps de Yuri Chonkova. Ni celui du jeune Gaël Fromontin d'ailleurs. L'affaire fut rapidement étouffée en haut lieu. Les parents Gauthier et Moreau bénéficiaient d'une clémence impressionnante, voire même incompréhensible pour Javert. Ce dernier avait toujours su qu'ils avaient certainement massacré Shankova avant de faire disparaître son corps. Mais justement, c'était l'absence de corps qui mit un coup d'arrêt à l'enquête, tout comme la pression importante de son état-major. Personne ne voulait plus entendre parler de cette histoire et le fait que, six mois plus tard, le couple Gauthier finisse par se suicider, enterra complètement et à jamais le reste de l'enquête. Ce n'est qu'au début des années 2000 qu'une caméra de surveillance à un aéroport prit l'image d'un homme ressemblant étrangement à Yuri Shonkova. Mais tout le monde rangea la chose sur la case de la coïncidence. L'homme semblait ne pas avoir vieilli d'un poil malgré les 20 ans le séparant de sa soi-disante mort. Un jeune homme l'accompagnait et ce n'est que 10 ans plus tard, lors d'une autre enquête, qu'un jeune inspecteur de police eut l'idée de ressortir cette image du dossier. Pour opérer une comparaison d'un de ses suspects avec le fichier des disparus à tout hasard. Le tout pour éclaircir un doute en analysant le visage du jeune Gaël Fromentin, avec celui de l'homme accompagnant le sosie de Chonkova. Et à la surprise de ce policier, le matching fut positif. Thomas Javert, le fils de Patrick Javert, venait de prouver que pendant des années, les plus grosses craintes de son père n'étaient pas des délires de flics alcooliques et dépressifs. Le mal existait à l'état pur, et il errait à nouveau dans l'ombre des rues de Paris. Chonkova était toujours vivant. Il avait désormais avec lui un disciple, Gaël Fromentin.

Description

Bienvenue dans Dans l’ombre des légendes | podcast, votre rendez-vous incontournable pour découvrir des histoires paranormales en français et des légendes urbaines françaises audio. Dans cet épisode spécial intitulé « L’horreur de Noël et les meurtres tragiques de Yuri Shankova à Montmartre », nous replongeons au cœur d’un drame sanglant qui a secoué le quartier emblématique de Paris pendant la période des fêtes.

Préparez-vous à frissonner devant les détails macabres de cette affaire, tout en explorant les rumeurs et mystères qui entourent la mystérieuse Yuri Shankova. À la croisée du podcast horreur francais 2025 et du podcast crimes réels france, cet épisode propose un regard nouveau sur ces faits divers sombres qui hantent encore l’imaginaire collectif.

Dans ce numéro, nous levons le voile sur la façon dont la magie de Noël s’est transformée en véritable cauchemar, à travers des nouveaux récits de crimes réels france mêlant superstitions et suspicions. Installez-vous confortablement, éteignez les lumières et laissez-vous entraîner par le récit glaçant de cette enquête criminelle hors du commun.


Ne manquez aucun épisode de Dans l’Ombre des Légendes ! Abonnez-vous dès maintenant et partagez avec vos proches pour diffuser l'ombre et le mystère. Suivez-nous sur Twitter, Instagram, et Bluesky pour plus de contenu exclusif.

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  • Speaker #0

    La beauté de la fin de l'année, surtout de Noël, est que l'espace d'un instant, on se dit que tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Que rien ne va se transformer en mauvaise nouvelle et que tout sera parfait. On est naïf jusqu'au bout du bout, on le sait, on l'accepte et l'on s'endort dans les bras de cette utopie avec un délice absolu. Pourtant parfois, voire même bien souvent, on a tendance à oublier un détail pour le moins classique. Le mal ne prend pas de vacances, bien au contraire, il traverse la rue H24 pour faire son job d'intérimaire du crime. Et dans son domaine, il ne perd jamais une occasion de remplir un contrat. Alors pendant que vous êtes en train de préparer vos paquets cadeaux, pensez aux différents plats qui vous manquent ou votre plan de table chaotique. J'ai envie que l'on prenne un court instant pour se plonger dans l'autre esprit de Noël, celui des légendes urbaines qui s'y rattachent. Comment ? C'est simple, en revenant sur quelques cas pas si féeriques malgré les dates et périodes où ils ont eu lieu. Par exemple, cette histoire du Père No��l de Montmartre. 1980, Paris. Pour n'importe qui, Montmartre, c'est le cœur touristique de Paris. De nos jours, un nid de bobos et un piège à touristes parfait. Mais dans les années 80, avant notre époque, la topographie du lieu, tout comme sa faune, était bien différente. Un melting pot pour le moins hétéroclite, conférence, quartier, un charme sans pareil. Enfin du moins. Sauf pendant ce mois de décembre 1980, où en l'espace de trois semaines, Montmartre perdit de sa splendeur pour devenir un lieu où l'esprit de Noël ne fut plus qu'un lointain souvenir. Aujourd'hui, des décennies plus tard, le nom du criminel est connu de certains, oublié du plus grand nombre. Mais pourtant son ombre plane encore dans certaines zones de Montmartre. Yuri Shankova était un ancien légionnaire. Deux genres de personnes dont le passé reste encore en partie de nos jours un véritable mystère. Il apparaît apparaît au début des années 80. Vive autant d'un petit boulot à l'autre, ne faisant jamais parler de lui comme s'il n'avait qu'une envie en vrai. Qu'on ne le remarque pas. Un talent si particulier que des années plus tard, quand la vérité éclata, beaucoup tombèrent des nues. Comment aurait-il pensé que l'homme sur le palier d'en face était un tueur d'enfants de la pire espèce ? Six victimes en six mois, quatre mortes, une autre que l'on ne retrouva jamais, et une dernière sauvée de justesse. Mais ce, après avoir subi plusieurs jours de torture aussi bien physique que mentale. Dire que Yuri Shonkova était un psychopathe de la pire espèce aurait encore été en dessous de la vérité. Malin et sadique, il profita de l'ambiance de Noël pour se fondre dans la foule sous les traits d'un père Noël. Classique. Un travail de distributeur de flyers pour les différents commerçants du quartier, une animation lui permettant d'étudier ses cibles. et accessoirement gagner la confiance des enfants sous ses traits de Père Noël bienveillant. Un mécanisme sans le moindre accroc, il ne lui fallut pas plus de quelques jours pour découvrir sa première victime. Antonin Lacroix, 9 ans. La mort du jeune garçon tué dans sa chambre alors que ses parents dormaient à quelques mètres terrifia le quartier de Montmartre. Comment est-ce que cela avait pu se dérouler sans que personne ne s'en rende compte ? Un témoignage d'une vieille femme ne fut à tort pas pris au sérieux. Elle jura avoir vu un homme déguisé en Père Noël escaladant la paroi de l'immeuble et rentrant dans la chambre de l'enfant. qui pourtant se trouvait au cinquième étage, personne n'y accorda d'importance. Une erreur qui aurait peut-être pu, la semaine suivante, empêcher la mort de la jeune Stéphanie Dumont, 12 ans, et de ses parents. Yuri Shonkova commis avec la famille Dumont sa première erreur, celle de sous-estimer la force d'une mère pour défendre son enfant. Il en résulta un déferlement de violence qui, aujourd'hui encore, quand on regarde les photos de la scène de crime, sont choquantes pour n'importe qui. Une famille entière massacrée à quelques semaines de Noël. Pourquoi ? Personne ne le sut jamais vraiment. La mère de Stéphanie avait visiblement interrompu Chankova avant qu'il puisse faire quoi que ce soit. Il avait tué les deux femmes avant de s'attaquer au mari qui, sous somnifère ce soir-là, ne put se défendre et fut massacré dans son sommeil. La violence déployée par le tueur indiqua aux policiers que l'homme coupable de ces meurtres était, tout sauf un débutant, le genre de ceux dont l'entraînement pour tuer indiquait au minimum un passif militaire en supplément des vides en problèmes mentaux. Malheureusement pour eux, aussi bien au niveau de l'ADN que des fichiers de gestion criminelle, 1980 et 2018 étaient et restent encore deux mondes à des années-lumières. Un détail qui la semaine suivant joua encore à la faveur de Yuri Shankova. Sa troisième victime, la jeune Hélène Moro, 16 ans, fut la plus combattue. Seule chez elle le soir du meurtre, en attendant le retour de ses parents d'une soirée théâtre, elle blessa à trois reprises son agresseur, dont un coup de couteau au visage. La punition que Yuri Shankova lui infligea pour cela retourna les tribus de plus d'un officier présent sur la scène. Pas de traces de viol, juste une animosité pour le moins incroyable. Ce qui n'était jusque-là qu'une légende urbaine dans le quartier, bien gardé par la police, était désormais un fait divers. attirant les curieux de tout horizon. Blessé et conscient de la pression reposant désormais sur lui, Yorishun Ausha savait qu'il allait pouvoir se mettre au bercle. Disparaître loin des regards était son intention première, mais au fond de lui, cette voix était bien plus forte, lui intimant l'ordre de continuer à tuer, même si cela finissait par le faire tomber dans un cercle sans fin d'où il ne reviendrait jamais. L'inévitable ne tarda pas à se produire. Face à l'ultra-violence du troisième meurtre et la capacité de la police à découvrir le meurtrier, Les familles du quartier se mirent en tête d'accomplir eux-mêmes ce travail de justice. Les parents de la jeune Hélène Moreau menèrent la danse. Animés d'une rage contagieuse, ils montèrent l'esprit de bon nombre des parents du quartier, transformant ainsi Montmartre en un fort retranché. À une semaine de Noël, les enfants disparurent des rues, l'esprit de la fête aussi. La suspicion était palpable, l'ambiance était devenue carrément malsaine. Est-ce que cela changeait quelque chose ? Pendant trois jours, oui. Et soudain, le 15 décembre 1980, à trois heures d'intervalle, l'impensable se produisit. Trois enfants disparurent. D'un coup. Nicolas Lemercier, 6 ans, Gaël Fromontin, 9 ans, et Léopold Gauthier, 11 ans. Tous à la sortie de deux écoles du quartier. La nounou les accompagnant ne fut jamais retrouvée. L'inspecteur Patrick Javert, en charge du dossier à l'époque, dut jouer sur tous les tableaux. Calmer l'opinion du public, sa hiérarchie. et surtout le mécontentement de la foule de parents. Les moraux en tête de la horde attisaient encore et toujours le feu jusqu'à le rendre totalement incontrôlable. Et c'est le soir du 16 décembre 1980 que tout dérapa. Caché derrière une poubelle, le corps du jeune Nicolas Lemercier fut retrouvé avec un seul mot. Il avait été égorgé. La lettre accompagnant son cadavre décrivait dans les moindres détails les tortures subites par l'enfant. Mais une fois de plus, Yurichenkova commit deux erreurs. Celle d'écrire à la main, et ce dans un français approximatif. et la seconde d'employer une lettre avec l'entête de son ancien employeur. Une apparente inattention, volontaire ou non d'ailleurs. Personne ne le sut jamais. Et c'est dans les deux jours qui suivirent que l'affaire se démêla, de la manière la plus sordide qui soit. La horde des parents furent les premiers à intercepter la lettre de Yuri Shonkova avant que Patrick Javert ne puisse mettre la main dessus. Un retard à l'allumage de la part du policier qui poussa chacune des deux parties à enquêter sur une piste en parallèle. Javert pensant être sur les traces du tueur et les parents sur celle d'un des deux enfants à sauver. Le destin voulut que ce soit l'inverse. Le 17 décembre 1980, au soir, dans un immeuble à l'abandon, après avoir retracé la piste des habitudes de Shonkova, Javert découvrit la planque de ce dernier. Mais il n'y était plus. Gaël Fremontin non plus, d'ailleurs. Et à en juger par l'énorme flaque de sang accompagnant les habits du jeune garçon, la mort de ce dernier devenait de plus en plus probable. Javert découvrit sur les lieux du crime un papier écrit en russe, une lettre de la famille de Yori Shonkova, que ce dernier avait gardée jusqu'à aujourd'hui avec lui. Et c'est quand il la fit traduire qu'il comprit ce à qui il avait affaire. Un papier de la justice russe indiquant que le jeune Yuri Ilyakin-Shonkova était inapte à approcher désormais les enfants d'une manière ou d'une autre, et ce à cause d'une tendance pour le moins dangereuse et d'un comportement sadique. Une suite d'éléments avait poussé sa propre famille à l'enrogner, après qu'il ait fini par développer une autre personnalité en grandissant, et surtout tenté à deux reprises de tuer son jeune frère et sa sœur, tout cela alors qu'il n'avait que onze ans. Et aujourd'hui, alors qu'il approchait les quarante ans, les craintes de sa famille étaient devenues une terrible réalité. Gaël Fromentin étant présumé mort et Léopold de Gautier toujours porté disparu, difficile de trouver la moindre forme d'espoir dans ce tableau mortuaire. Et en toute sincérité, Javert n'en voyait plus la moindre. Les parents des enfants du quartier non plus d'ailleurs. Et le 18 décembre au soir, alors que l'enquête de la police était au point mort, et les moraux tout comme les gautiers introuvables, Javert reçut un coup de téléphone. A l'autre bout du fil, un homme à la voix éraillée et parlant avec un fort accent russe. Il ne fallut pas plus de quelques secondes à Javert pour comprendre qui lui parlait. Mais ce qui l'inquiéta était que Shankova avait l'air tout simplement terrorisé. Comme si le monstre avait fini par trouver quelque chose de bien plus terrifiant que lui. Et en l'espace de quelques minutes, il avoua les meurtres, les noms et surtout où trouver le jeune Léopold Gauthier. Javert n'en revenait pas. Quand Chankovan en termina, il implora d'avoir pitié de son âme s'il en réchappait. Cela n'avait aucun sens. Comment un tel monstre pouvait d'un seul coup transpirer la peur à un tel point ? Javert l'implora de lui dire où il était. Le russe ne lui répondit qu'une seule chose avant de raccrocher. Au sacré cœur. Quelques minutes plus tard et après avoir prévenu une brigade du quartier, Javert apprit que Léopold Gauthier était vivant. Mais qu'au vu de son état aussi bien physique que psychologique, on se demandait si c'était une bonne chose. Rassuré d'un côté, Javert n'oubliait pas pour autant les mots de Chonkova. Le Sacré-Cœur. Et c'est en recevant un nouvel appel qu'il comprit que la soirée allait être très longue. Les moraux et les gautiers venaient d'être arrêtés au bord du Sacré-Cœur, recouverts de sang et dans un état second. Impossible de leur sortir le moindre mot et avant même que la police puisse faire quoi que ce soit, d'autres parents du quartier eux-mêmes avocats avaient fini par verrouiller la situation. On ne retrouva jamais le corps de Yuri Chonkova. Ni celui du jeune Gaël Fromontin d'ailleurs. L'affaire fut rapidement étouffée en haut lieu. Les parents Gauthier et Moreau bénéficiaient d'une clémence impressionnante, voire même incompréhensible pour Javert. Ce dernier avait toujours su qu'ils avaient certainement massacré Shankova avant de faire disparaître son corps. Mais justement, c'était l'absence de corps qui mit un coup d'arrêt à l'enquête, tout comme la pression importante de son état-major. Personne ne voulait plus entendre parler de cette histoire et le fait que, six mois plus tard, le couple Gauthier finisse par se suicider, enterra complètement et à jamais le reste de l'enquête. Ce n'est qu'au début des années 2000 qu'une caméra de surveillance à un aéroport prit l'image d'un homme ressemblant étrangement à Yuri Shonkova. Mais tout le monde rangea la chose sur la case de la coïncidence. L'homme semblait ne pas avoir vieilli d'un poil malgré les 20 ans le séparant de sa soi-disante mort. Un jeune homme l'accompagnait et ce n'est que 10 ans plus tard, lors d'une autre enquête, qu'un jeune inspecteur de police eut l'idée de ressortir cette image du dossier. Pour opérer une comparaison d'un de ses suspects avec le fichier des disparus à tout hasard. Le tout pour éclaircir un doute en analysant le visage du jeune Gaël Fromentin, avec celui de l'homme accompagnant le sosie de Chonkova. Et à la surprise de ce policier, le matching fut positif. Thomas Javert, le fils de Patrick Javert, venait de prouver que pendant des années, les plus grosses craintes de son père n'étaient pas des délires de flics alcooliques et dépressifs. Le mal existait à l'état pur, et il errait à nouveau dans l'ombre des rues de Paris. Chonkova était toujours vivant. Il avait désormais avec lui un disciple, Gaël Fromentin.

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Préparez-vous à frissonner devant les détails macabres de cette affaire, tout en explorant les rumeurs et mystères qui entourent la mystérieuse Yuri Shankova. À la croisée du podcast horreur francais 2025 et du podcast crimes réels france, cet épisode propose un regard nouveau sur ces faits divers sombres qui hantent encore l’imaginaire collectif.

Dans ce numéro, nous levons le voile sur la façon dont la magie de Noël s’est transformée en véritable cauchemar, à travers des nouveaux récits de crimes réels france mêlant superstitions et suspicions. Installez-vous confortablement, éteignez les lumières et laissez-vous entraîner par le récit glaçant de cette enquête criminelle hors du commun.


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Transcription

  • Speaker #0

    La beauté de la fin de l'année, surtout de Noël, est que l'espace d'un instant, on se dit que tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Que rien ne va se transformer en mauvaise nouvelle et que tout sera parfait. On est naïf jusqu'au bout du bout, on le sait, on l'accepte et l'on s'endort dans les bras de cette utopie avec un délice absolu. Pourtant parfois, voire même bien souvent, on a tendance à oublier un détail pour le moins classique. Le mal ne prend pas de vacances, bien au contraire, il traverse la rue H24 pour faire son job d'intérimaire du crime. Et dans son domaine, il ne perd jamais une occasion de remplir un contrat. Alors pendant que vous êtes en train de préparer vos paquets cadeaux, pensez aux différents plats qui vous manquent ou votre plan de table chaotique. J'ai envie que l'on prenne un court instant pour se plonger dans l'autre esprit de Noël, celui des légendes urbaines qui s'y rattachent. Comment ? C'est simple, en revenant sur quelques cas pas si féeriques malgré les dates et périodes où ils ont eu lieu. Par exemple, cette histoire du Père No��l de Montmartre. 1980, Paris. Pour n'importe qui, Montmartre, c'est le cœur touristique de Paris. De nos jours, un nid de bobos et un piège à touristes parfait. Mais dans les années 80, avant notre époque, la topographie du lieu, tout comme sa faune, était bien différente. Un melting pot pour le moins hétéroclite, conférence, quartier, un charme sans pareil. Enfin du moins. Sauf pendant ce mois de décembre 1980, où en l'espace de trois semaines, Montmartre perdit de sa splendeur pour devenir un lieu où l'esprit de Noël ne fut plus qu'un lointain souvenir. Aujourd'hui, des décennies plus tard, le nom du criminel est connu de certains, oublié du plus grand nombre. Mais pourtant son ombre plane encore dans certaines zones de Montmartre. Yuri Shankova était un ancien légionnaire. Deux genres de personnes dont le passé reste encore en partie de nos jours un véritable mystère. Il apparaît apparaît au début des années 80. Vive autant d'un petit boulot à l'autre, ne faisant jamais parler de lui comme s'il n'avait qu'une envie en vrai. Qu'on ne le remarque pas. Un talent si particulier que des années plus tard, quand la vérité éclata, beaucoup tombèrent des nues. Comment aurait-il pensé que l'homme sur le palier d'en face était un tueur d'enfants de la pire espèce ? Six victimes en six mois, quatre mortes, une autre que l'on ne retrouva jamais, et une dernière sauvée de justesse. Mais ce, après avoir subi plusieurs jours de torture aussi bien physique que mentale. Dire que Yuri Shonkova était un psychopathe de la pire espèce aurait encore été en dessous de la vérité. Malin et sadique, il profita de l'ambiance de Noël pour se fondre dans la foule sous les traits d'un père Noël. Classique. Un travail de distributeur de flyers pour les différents commerçants du quartier, une animation lui permettant d'étudier ses cibles. et accessoirement gagner la confiance des enfants sous ses traits de Père Noël bienveillant. Un mécanisme sans le moindre accroc, il ne lui fallut pas plus de quelques jours pour découvrir sa première victime. Antonin Lacroix, 9 ans. La mort du jeune garçon tué dans sa chambre alors que ses parents dormaient à quelques mètres terrifia le quartier de Montmartre. Comment est-ce que cela avait pu se dérouler sans que personne ne s'en rende compte ? Un témoignage d'une vieille femme ne fut à tort pas pris au sérieux. Elle jura avoir vu un homme déguisé en Père Noël escaladant la paroi de l'immeuble et rentrant dans la chambre de l'enfant. qui pourtant se trouvait au cinquième étage, personne n'y accorda d'importance. Une erreur qui aurait peut-être pu, la semaine suivante, empêcher la mort de la jeune Stéphanie Dumont, 12 ans, et de ses parents. Yuri Shonkova commis avec la famille Dumont sa première erreur, celle de sous-estimer la force d'une mère pour défendre son enfant. Il en résulta un déferlement de violence qui, aujourd'hui encore, quand on regarde les photos de la scène de crime, sont choquantes pour n'importe qui. Une famille entière massacrée à quelques semaines de Noël. Pourquoi ? Personne ne le sut jamais vraiment. La mère de Stéphanie avait visiblement interrompu Chankova avant qu'il puisse faire quoi que ce soit. Il avait tué les deux femmes avant de s'attaquer au mari qui, sous somnifère ce soir-là, ne put se défendre et fut massacré dans son sommeil. La violence déployée par le tueur indiqua aux policiers que l'homme coupable de ces meurtres était, tout sauf un débutant, le genre de ceux dont l'entraînement pour tuer indiquait au minimum un passif militaire en supplément des vides en problèmes mentaux. Malheureusement pour eux, aussi bien au niveau de l'ADN que des fichiers de gestion criminelle, 1980 et 2018 étaient et restent encore deux mondes à des années-lumières. Un détail qui la semaine suivant joua encore à la faveur de Yuri Shankova. Sa troisième victime, la jeune Hélène Moro, 16 ans, fut la plus combattue. Seule chez elle le soir du meurtre, en attendant le retour de ses parents d'une soirée théâtre, elle blessa à trois reprises son agresseur, dont un coup de couteau au visage. La punition que Yuri Shankova lui infligea pour cela retourna les tribus de plus d'un officier présent sur la scène. Pas de traces de viol, juste une animosité pour le moins incroyable. Ce qui n'était jusque-là qu'une légende urbaine dans le quartier, bien gardé par la police, était désormais un fait divers. attirant les curieux de tout horizon. Blessé et conscient de la pression reposant désormais sur lui, Yorishun Ausha savait qu'il allait pouvoir se mettre au bercle. Disparaître loin des regards était son intention première, mais au fond de lui, cette voix était bien plus forte, lui intimant l'ordre de continuer à tuer, même si cela finissait par le faire tomber dans un cercle sans fin d'où il ne reviendrait jamais. L'inévitable ne tarda pas à se produire. Face à l'ultra-violence du troisième meurtre et la capacité de la police à découvrir le meurtrier, Les familles du quartier se mirent en tête d'accomplir eux-mêmes ce travail de justice. Les parents de la jeune Hélène Moreau menèrent la danse. Animés d'une rage contagieuse, ils montèrent l'esprit de bon nombre des parents du quartier, transformant ainsi Montmartre en un fort retranché. À une semaine de Noël, les enfants disparurent des rues, l'esprit de la fête aussi. La suspicion était palpable, l'ambiance était devenue carrément malsaine. Est-ce que cela changeait quelque chose ? Pendant trois jours, oui. Et soudain, le 15 décembre 1980, à trois heures d'intervalle, l'impensable se produisit. Trois enfants disparurent. D'un coup. Nicolas Lemercier, 6 ans, Gaël Fromontin, 9 ans, et Léopold Gauthier, 11 ans. Tous à la sortie de deux écoles du quartier. La nounou les accompagnant ne fut jamais retrouvée. L'inspecteur Patrick Javert, en charge du dossier à l'époque, dut jouer sur tous les tableaux. Calmer l'opinion du public, sa hiérarchie. et surtout le mécontentement de la foule de parents. Les moraux en tête de la horde attisaient encore et toujours le feu jusqu'à le rendre totalement incontrôlable. Et c'est le soir du 16 décembre 1980 que tout dérapa. Caché derrière une poubelle, le corps du jeune Nicolas Lemercier fut retrouvé avec un seul mot. Il avait été égorgé. La lettre accompagnant son cadavre décrivait dans les moindres détails les tortures subites par l'enfant. Mais une fois de plus, Yurichenkova commit deux erreurs. Celle d'écrire à la main, et ce dans un français approximatif. et la seconde d'employer une lettre avec l'entête de son ancien employeur. Une apparente inattention, volontaire ou non d'ailleurs. Personne ne le sut jamais. Et c'est dans les deux jours qui suivirent que l'affaire se démêla, de la manière la plus sordide qui soit. La horde des parents furent les premiers à intercepter la lettre de Yuri Shonkova avant que Patrick Javert ne puisse mettre la main dessus. Un retard à l'allumage de la part du policier qui poussa chacune des deux parties à enquêter sur une piste en parallèle. Javert pensant être sur les traces du tueur et les parents sur celle d'un des deux enfants à sauver. Le destin voulut que ce soit l'inverse. Le 17 décembre 1980, au soir, dans un immeuble à l'abandon, après avoir retracé la piste des habitudes de Shonkova, Javert découvrit la planque de ce dernier. Mais il n'y était plus. Gaël Fremontin non plus, d'ailleurs. Et à en juger par l'énorme flaque de sang accompagnant les habits du jeune garçon, la mort de ce dernier devenait de plus en plus probable. Javert découvrit sur les lieux du crime un papier écrit en russe, une lettre de la famille de Yori Shonkova, que ce dernier avait gardée jusqu'à aujourd'hui avec lui. Et c'est quand il la fit traduire qu'il comprit ce à qui il avait affaire. Un papier de la justice russe indiquant que le jeune Yuri Ilyakin-Shonkova était inapte à approcher désormais les enfants d'une manière ou d'une autre, et ce à cause d'une tendance pour le moins dangereuse et d'un comportement sadique. Une suite d'éléments avait poussé sa propre famille à l'enrogner, après qu'il ait fini par développer une autre personnalité en grandissant, et surtout tenté à deux reprises de tuer son jeune frère et sa sœur, tout cela alors qu'il n'avait que onze ans. Et aujourd'hui, alors qu'il approchait les quarante ans, les craintes de sa famille étaient devenues une terrible réalité. Gaël Fromentin étant présumé mort et Léopold de Gautier toujours porté disparu, difficile de trouver la moindre forme d'espoir dans ce tableau mortuaire. Et en toute sincérité, Javert n'en voyait plus la moindre. Les parents des enfants du quartier non plus d'ailleurs. Et le 18 décembre au soir, alors que l'enquête de la police était au point mort, et les moraux tout comme les gautiers introuvables, Javert reçut un coup de téléphone. A l'autre bout du fil, un homme à la voix éraillée et parlant avec un fort accent russe. Il ne fallut pas plus de quelques secondes à Javert pour comprendre qui lui parlait. Mais ce qui l'inquiéta était que Shankova avait l'air tout simplement terrorisé. Comme si le monstre avait fini par trouver quelque chose de bien plus terrifiant que lui. Et en l'espace de quelques minutes, il avoua les meurtres, les noms et surtout où trouver le jeune Léopold Gauthier. Javert n'en revenait pas. Quand Chankovan en termina, il implora d'avoir pitié de son âme s'il en réchappait. Cela n'avait aucun sens. Comment un tel monstre pouvait d'un seul coup transpirer la peur à un tel point ? Javert l'implora de lui dire où il était. Le russe ne lui répondit qu'une seule chose avant de raccrocher. Au sacré cœur. Quelques minutes plus tard et après avoir prévenu une brigade du quartier, Javert apprit que Léopold Gauthier était vivant. Mais qu'au vu de son état aussi bien physique que psychologique, on se demandait si c'était une bonne chose. Rassuré d'un côté, Javert n'oubliait pas pour autant les mots de Chonkova. Le Sacré-Cœur. Et c'est en recevant un nouvel appel qu'il comprit que la soirée allait être très longue. Les moraux et les gautiers venaient d'être arrêtés au bord du Sacré-Cœur, recouverts de sang et dans un état second. Impossible de leur sortir le moindre mot et avant même que la police puisse faire quoi que ce soit, d'autres parents du quartier eux-mêmes avocats avaient fini par verrouiller la situation. On ne retrouva jamais le corps de Yuri Chonkova. Ni celui du jeune Gaël Fromontin d'ailleurs. L'affaire fut rapidement étouffée en haut lieu. Les parents Gauthier et Moreau bénéficiaient d'une clémence impressionnante, voire même incompréhensible pour Javert. Ce dernier avait toujours su qu'ils avaient certainement massacré Shankova avant de faire disparaître son corps. Mais justement, c'était l'absence de corps qui mit un coup d'arrêt à l'enquête, tout comme la pression importante de son état-major. Personne ne voulait plus entendre parler de cette histoire et le fait que, six mois plus tard, le couple Gauthier finisse par se suicider, enterra complètement et à jamais le reste de l'enquête. Ce n'est qu'au début des années 2000 qu'une caméra de surveillance à un aéroport prit l'image d'un homme ressemblant étrangement à Yuri Shonkova. Mais tout le monde rangea la chose sur la case de la coïncidence. L'homme semblait ne pas avoir vieilli d'un poil malgré les 20 ans le séparant de sa soi-disante mort. Un jeune homme l'accompagnait et ce n'est que 10 ans plus tard, lors d'une autre enquête, qu'un jeune inspecteur de police eut l'idée de ressortir cette image du dossier. Pour opérer une comparaison d'un de ses suspects avec le fichier des disparus à tout hasard. Le tout pour éclaircir un doute en analysant le visage du jeune Gaël Fromentin, avec celui de l'homme accompagnant le sosie de Chonkova. Et à la surprise de ce policier, le matching fut positif. Thomas Javert, le fils de Patrick Javert, venait de prouver que pendant des années, les plus grosses craintes de son père n'étaient pas des délires de flics alcooliques et dépressifs. Le mal existait à l'état pur, et il errait à nouveau dans l'ombre des rues de Paris. Chonkova était toujours vivant. Il avait désormais avec lui un disciple, Gaël Fromentin.

Description

Bienvenue dans Dans l’ombre des légendes | podcast, votre rendez-vous incontournable pour découvrir des histoires paranormales en français et des légendes urbaines françaises audio. Dans cet épisode spécial intitulé « L’horreur de Noël et les meurtres tragiques de Yuri Shankova à Montmartre », nous replongeons au cœur d’un drame sanglant qui a secoué le quartier emblématique de Paris pendant la période des fêtes.

Préparez-vous à frissonner devant les détails macabres de cette affaire, tout en explorant les rumeurs et mystères qui entourent la mystérieuse Yuri Shankova. À la croisée du podcast horreur francais 2025 et du podcast crimes réels france, cet épisode propose un regard nouveau sur ces faits divers sombres qui hantent encore l’imaginaire collectif.

Dans ce numéro, nous levons le voile sur la façon dont la magie de Noël s’est transformée en véritable cauchemar, à travers des nouveaux récits de crimes réels france mêlant superstitions et suspicions. Installez-vous confortablement, éteignez les lumières et laissez-vous entraîner par le récit glaçant de cette enquête criminelle hors du commun.


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    La beauté de la fin de l'année, surtout de Noël, est que l'espace d'un instant, on se dit que tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Que rien ne va se transformer en mauvaise nouvelle et que tout sera parfait. On est naïf jusqu'au bout du bout, on le sait, on l'accepte et l'on s'endort dans les bras de cette utopie avec un délice absolu. Pourtant parfois, voire même bien souvent, on a tendance à oublier un détail pour le moins classique. Le mal ne prend pas de vacances, bien au contraire, il traverse la rue H24 pour faire son job d'intérimaire du crime. Et dans son domaine, il ne perd jamais une occasion de remplir un contrat. Alors pendant que vous êtes en train de préparer vos paquets cadeaux, pensez aux différents plats qui vous manquent ou votre plan de table chaotique. J'ai envie que l'on prenne un court instant pour se plonger dans l'autre esprit de Noël, celui des légendes urbaines qui s'y rattachent. Comment ? C'est simple, en revenant sur quelques cas pas si féeriques malgré les dates et périodes où ils ont eu lieu. Par exemple, cette histoire du Père No��l de Montmartre. 1980, Paris. Pour n'importe qui, Montmartre, c'est le cœur touristique de Paris. De nos jours, un nid de bobos et un piège à touristes parfait. Mais dans les années 80, avant notre époque, la topographie du lieu, tout comme sa faune, était bien différente. Un melting pot pour le moins hétéroclite, conférence, quartier, un charme sans pareil. Enfin du moins. Sauf pendant ce mois de décembre 1980, où en l'espace de trois semaines, Montmartre perdit de sa splendeur pour devenir un lieu où l'esprit de Noël ne fut plus qu'un lointain souvenir. Aujourd'hui, des décennies plus tard, le nom du criminel est connu de certains, oublié du plus grand nombre. Mais pourtant son ombre plane encore dans certaines zones de Montmartre. Yuri Shankova était un ancien légionnaire. Deux genres de personnes dont le passé reste encore en partie de nos jours un véritable mystère. Il apparaît apparaît au début des années 80. Vive autant d'un petit boulot à l'autre, ne faisant jamais parler de lui comme s'il n'avait qu'une envie en vrai. Qu'on ne le remarque pas. Un talent si particulier que des années plus tard, quand la vérité éclata, beaucoup tombèrent des nues. Comment aurait-il pensé que l'homme sur le palier d'en face était un tueur d'enfants de la pire espèce ? Six victimes en six mois, quatre mortes, une autre que l'on ne retrouva jamais, et une dernière sauvée de justesse. Mais ce, après avoir subi plusieurs jours de torture aussi bien physique que mentale. Dire que Yuri Shonkova était un psychopathe de la pire espèce aurait encore été en dessous de la vérité. Malin et sadique, il profita de l'ambiance de Noël pour se fondre dans la foule sous les traits d'un père Noël. Classique. Un travail de distributeur de flyers pour les différents commerçants du quartier, une animation lui permettant d'étudier ses cibles. et accessoirement gagner la confiance des enfants sous ses traits de Père Noël bienveillant. Un mécanisme sans le moindre accroc, il ne lui fallut pas plus de quelques jours pour découvrir sa première victime. Antonin Lacroix, 9 ans. La mort du jeune garçon tué dans sa chambre alors que ses parents dormaient à quelques mètres terrifia le quartier de Montmartre. Comment est-ce que cela avait pu se dérouler sans que personne ne s'en rende compte ? Un témoignage d'une vieille femme ne fut à tort pas pris au sérieux. Elle jura avoir vu un homme déguisé en Père Noël escaladant la paroi de l'immeuble et rentrant dans la chambre de l'enfant. qui pourtant se trouvait au cinquième étage, personne n'y accorda d'importance. Une erreur qui aurait peut-être pu, la semaine suivante, empêcher la mort de la jeune Stéphanie Dumont, 12 ans, et de ses parents. Yuri Shonkova commis avec la famille Dumont sa première erreur, celle de sous-estimer la force d'une mère pour défendre son enfant. Il en résulta un déferlement de violence qui, aujourd'hui encore, quand on regarde les photos de la scène de crime, sont choquantes pour n'importe qui. Une famille entière massacrée à quelques semaines de Noël. Pourquoi ? Personne ne le sut jamais vraiment. La mère de Stéphanie avait visiblement interrompu Chankova avant qu'il puisse faire quoi que ce soit. Il avait tué les deux femmes avant de s'attaquer au mari qui, sous somnifère ce soir-là, ne put se défendre et fut massacré dans son sommeil. La violence déployée par le tueur indiqua aux policiers que l'homme coupable de ces meurtres était, tout sauf un débutant, le genre de ceux dont l'entraînement pour tuer indiquait au minimum un passif militaire en supplément des vides en problèmes mentaux. Malheureusement pour eux, aussi bien au niveau de l'ADN que des fichiers de gestion criminelle, 1980 et 2018 étaient et restent encore deux mondes à des années-lumières. Un détail qui la semaine suivant joua encore à la faveur de Yuri Shankova. Sa troisième victime, la jeune Hélène Moro, 16 ans, fut la plus combattue. Seule chez elle le soir du meurtre, en attendant le retour de ses parents d'une soirée théâtre, elle blessa à trois reprises son agresseur, dont un coup de couteau au visage. La punition que Yuri Shankova lui infligea pour cela retourna les tribus de plus d'un officier présent sur la scène. Pas de traces de viol, juste une animosité pour le moins incroyable. Ce qui n'était jusque-là qu'une légende urbaine dans le quartier, bien gardé par la police, était désormais un fait divers. attirant les curieux de tout horizon. Blessé et conscient de la pression reposant désormais sur lui, Yorishun Ausha savait qu'il allait pouvoir se mettre au bercle. Disparaître loin des regards était son intention première, mais au fond de lui, cette voix était bien plus forte, lui intimant l'ordre de continuer à tuer, même si cela finissait par le faire tomber dans un cercle sans fin d'où il ne reviendrait jamais. L'inévitable ne tarda pas à se produire. Face à l'ultra-violence du troisième meurtre et la capacité de la police à découvrir le meurtrier, Les familles du quartier se mirent en tête d'accomplir eux-mêmes ce travail de justice. Les parents de la jeune Hélène Moreau menèrent la danse. Animés d'une rage contagieuse, ils montèrent l'esprit de bon nombre des parents du quartier, transformant ainsi Montmartre en un fort retranché. À une semaine de Noël, les enfants disparurent des rues, l'esprit de la fête aussi. La suspicion était palpable, l'ambiance était devenue carrément malsaine. Est-ce que cela changeait quelque chose ? Pendant trois jours, oui. Et soudain, le 15 décembre 1980, à trois heures d'intervalle, l'impensable se produisit. Trois enfants disparurent. D'un coup. Nicolas Lemercier, 6 ans, Gaël Fromontin, 9 ans, et Léopold Gauthier, 11 ans. Tous à la sortie de deux écoles du quartier. La nounou les accompagnant ne fut jamais retrouvée. L'inspecteur Patrick Javert, en charge du dossier à l'époque, dut jouer sur tous les tableaux. Calmer l'opinion du public, sa hiérarchie. et surtout le mécontentement de la foule de parents. Les moraux en tête de la horde attisaient encore et toujours le feu jusqu'à le rendre totalement incontrôlable. Et c'est le soir du 16 décembre 1980 que tout dérapa. Caché derrière une poubelle, le corps du jeune Nicolas Lemercier fut retrouvé avec un seul mot. Il avait été égorgé. La lettre accompagnant son cadavre décrivait dans les moindres détails les tortures subites par l'enfant. Mais une fois de plus, Yurichenkova commit deux erreurs. Celle d'écrire à la main, et ce dans un français approximatif. et la seconde d'employer une lettre avec l'entête de son ancien employeur. Une apparente inattention, volontaire ou non d'ailleurs. Personne ne le sut jamais. Et c'est dans les deux jours qui suivirent que l'affaire se démêla, de la manière la plus sordide qui soit. La horde des parents furent les premiers à intercepter la lettre de Yuri Shonkova avant que Patrick Javert ne puisse mettre la main dessus. Un retard à l'allumage de la part du policier qui poussa chacune des deux parties à enquêter sur une piste en parallèle. Javert pensant être sur les traces du tueur et les parents sur celle d'un des deux enfants à sauver. Le destin voulut que ce soit l'inverse. Le 17 décembre 1980, au soir, dans un immeuble à l'abandon, après avoir retracé la piste des habitudes de Shonkova, Javert découvrit la planque de ce dernier. Mais il n'y était plus. Gaël Fremontin non plus, d'ailleurs. Et à en juger par l'énorme flaque de sang accompagnant les habits du jeune garçon, la mort de ce dernier devenait de plus en plus probable. Javert découvrit sur les lieux du crime un papier écrit en russe, une lettre de la famille de Yori Shonkova, que ce dernier avait gardée jusqu'à aujourd'hui avec lui. Et c'est quand il la fit traduire qu'il comprit ce à qui il avait affaire. Un papier de la justice russe indiquant que le jeune Yuri Ilyakin-Shonkova était inapte à approcher désormais les enfants d'une manière ou d'une autre, et ce à cause d'une tendance pour le moins dangereuse et d'un comportement sadique. Une suite d'éléments avait poussé sa propre famille à l'enrogner, après qu'il ait fini par développer une autre personnalité en grandissant, et surtout tenté à deux reprises de tuer son jeune frère et sa sœur, tout cela alors qu'il n'avait que onze ans. Et aujourd'hui, alors qu'il approchait les quarante ans, les craintes de sa famille étaient devenues une terrible réalité. Gaël Fromentin étant présumé mort et Léopold de Gautier toujours porté disparu, difficile de trouver la moindre forme d'espoir dans ce tableau mortuaire. Et en toute sincérité, Javert n'en voyait plus la moindre. Les parents des enfants du quartier non plus d'ailleurs. Et le 18 décembre au soir, alors que l'enquête de la police était au point mort, et les moraux tout comme les gautiers introuvables, Javert reçut un coup de téléphone. A l'autre bout du fil, un homme à la voix éraillée et parlant avec un fort accent russe. Il ne fallut pas plus de quelques secondes à Javert pour comprendre qui lui parlait. Mais ce qui l'inquiéta était que Shankova avait l'air tout simplement terrorisé. Comme si le monstre avait fini par trouver quelque chose de bien plus terrifiant que lui. Et en l'espace de quelques minutes, il avoua les meurtres, les noms et surtout où trouver le jeune Léopold Gauthier. Javert n'en revenait pas. Quand Chankovan en termina, il implora d'avoir pitié de son âme s'il en réchappait. Cela n'avait aucun sens. Comment un tel monstre pouvait d'un seul coup transpirer la peur à un tel point ? Javert l'implora de lui dire où il était. Le russe ne lui répondit qu'une seule chose avant de raccrocher. Au sacré cœur. Quelques minutes plus tard et après avoir prévenu une brigade du quartier, Javert apprit que Léopold Gauthier était vivant. Mais qu'au vu de son état aussi bien physique que psychologique, on se demandait si c'était une bonne chose. Rassuré d'un côté, Javert n'oubliait pas pour autant les mots de Chonkova. Le Sacré-Cœur. Et c'est en recevant un nouvel appel qu'il comprit que la soirée allait être très longue. Les moraux et les gautiers venaient d'être arrêtés au bord du Sacré-Cœur, recouverts de sang et dans un état second. Impossible de leur sortir le moindre mot et avant même que la police puisse faire quoi que ce soit, d'autres parents du quartier eux-mêmes avocats avaient fini par verrouiller la situation. On ne retrouva jamais le corps de Yuri Chonkova. Ni celui du jeune Gaël Fromontin d'ailleurs. L'affaire fut rapidement étouffée en haut lieu. Les parents Gauthier et Moreau bénéficiaient d'une clémence impressionnante, voire même incompréhensible pour Javert. Ce dernier avait toujours su qu'ils avaient certainement massacré Shankova avant de faire disparaître son corps. Mais justement, c'était l'absence de corps qui mit un coup d'arrêt à l'enquête, tout comme la pression importante de son état-major. Personne ne voulait plus entendre parler de cette histoire et le fait que, six mois plus tard, le couple Gauthier finisse par se suicider, enterra complètement et à jamais le reste de l'enquête. Ce n'est qu'au début des années 2000 qu'une caméra de surveillance à un aéroport prit l'image d'un homme ressemblant étrangement à Yuri Shonkova. Mais tout le monde rangea la chose sur la case de la coïncidence. L'homme semblait ne pas avoir vieilli d'un poil malgré les 20 ans le séparant de sa soi-disante mort. Un jeune homme l'accompagnait et ce n'est que 10 ans plus tard, lors d'une autre enquête, qu'un jeune inspecteur de police eut l'idée de ressortir cette image du dossier. Pour opérer une comparaison d'un de ses suspects avec le fichier des disparus à tout hasard. Le tout pour éclaircir un doute en analysant le visage du jeune Gaël Fromentin, avec celui de l'homme accompagnant le sosie de Chonkova. Et à la surprise de ce policier, le matching fut positif. Thomas Javert, le fils de Patrick Javert, venait de prouver que pendant des années, les plus grosses craintes de son père n'étaient pas des délires de flics alcooliques et dépressifs. Le mal existait à l'état pur, et il errait à nouveau dans l'ombre des rues de Paris. Chonkova était toujours vivant. Il avait désormais avec lui un disciple, Gaël Fromentin.

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