undefined cover
undefined cover
Chiffres vs Humanité : Et si on ouvrait les yeux ? / Build in public #3 cover
Chiffres vs Humanité : Et si on ouvrait les yeux ? / Build in public #3 cover
Décide

Chiffres vs Humanité : Et si on ouvrait les yeux ? / Build in public #3

Chiffres vs Humanité : Et si on ouvrait les yeux ? / Build in public #3

18min |18/09/2024|

79

Play
undefined cover
undefined cover
Chiffres vs Humanité : Et si on ouvrait les yeux ? / Build in public #3 cover
Chiffres vs Humanité : Et si on ouvrait les yeux ? / Build in public #3 cover
Décide

Chiffres vs Humanité : Et si on ouvrait les yeux ? / Build in public #3

Chiffres vs Humanité : Et si on ouvrait les yeux ? / Build in public #3

18min |18/09/2024|

79

Play

Description

Dans cet épisode de DECIDE, je me lance dans une réflexion profonde qui me challenge en ce moment : la tension entre les chiffres et l’humanité. Je n’ai pas de solution toute prête, pas de méthode miracle à partager, juste des questionnements honnêtes.


Entre les algorithmes, le nombre d’abonnés, le chiffre d’affaires et notre quête de connexion authentique, je me demande à quel point nous laissons les chiffres prendre le dessus sur l’humain.

Pourquoi valorisons-nous tant les résultats quantifiables au détriment des émotions, des relations et de l’impact humain ?


Après 8 ans d’entrepreneuriat et de cheminement personnel, je navigue entre ces deux mondes : celui où les chiffres importent et celui où l’humanité doit être au cœur de nos actions.


Comment honorer l’être humain derrière chaque interaction, chaque création, tout en acceptant que dans notre société, les chiffres semblent parfois devenir une monnaie d’échange.



Je vous invite à réfléchir avec moi sur cette opposition qui, au fond, n’a peut-être pas lieu d’être. Et si on pouvait conjuguer impact et humanité sans se perdre dans cette course aux chiffres ?


Rejoignez-moi pour cette réflexion sincère, et partagez-moi votre propre regard sur la manière dont vous vous positionnez face à ces dilemmes, en commentaire ou sur les réseaux.


Belle écoute ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast... on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans-erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode au format Building Public. Si vous débarquez ici et vous ne savez pas ce qu'est le format Building Public dans Décide, je vous invite à écouter les épisodes précédents. Mais pour la faire courte... C'est un épisode où je mets sur la table un sujet qui vient me challenger en ce moment, sur lequel je me questionne et sur lequel je n'ai pas de solution, je n'ai pas de méthode à appliquer là de suite, je n'ai aucune certitude. Je suis vraiment en pourparler avec moi-même pour me positionner sur cette thématique. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous parler de quelque chose de très précieux et de vraiment très très challengeant pour moi. C'est la notion de chiffres et... d'humanité. Alors je m'explique, on a l'impression que je vous ai balancé deux mots comme ça qui comptent double au Scrabble, mais non ! Pourquoi les chiffres ? Derrière, je vais vous parler de tout ce qui concerne les algorithmes, le nombre d'abonnés, le nombre de clients, le chiffre d'affaires, tout ce qui peut être quantifiable. Donc je le résume en chiffres. Et quand je vais parler d'humanité, c'est du coup tout ce qui n'est pas en lien avec le numérique, tout ce qui n'est pas quantifiable, tout ce qui va toucher... les ressentis, les émotions, les sentiments, le partage humain, le truc qui fait que notre cœur s'accélère, ou on a des papillons dans le ventre, on a cette sensation d'être relié, bref, tout ce qui n'est pas du coup palpable, quantifiable. Et pourquoi je vais vous parler de ça ? Eh bien pour la simple et bonne raison que ça fait 8 ans que je chemine en tant qu'entrepreneur, mais aussi en tant qu'humaine. Et je navigue dans les deux sphères. où la notion de chiffre est importante d'un côté quand on gère une entreprise, et où la notion d'humanité est très chère à mon cœur quand on a envie d'aider, quand on a envie de transmettre pour que les gens soient mieux dans leur vie. Et je pense que nous sommes nombreux à nous poser toutes ces questions, parce que nous vivons pour beaucoup dans une société de consommation, et que bien que nous puissions être détachés du matériel, nous sommes également des consommateurs. Et donc du coup j'ai envie aujourd'hui vraiment de parler de notre relation, de ma relation en tout cas, avec tout ce qui peut être quantifiable, tout ce qui peut être mis derrière du combien. Combien de clients, combien de chiffres d'affaires, combien d'abonnés, combien d'années d'expérience, combien de likes, combien de vues, toutes ces choses qui sont régies par des chiffres. Les questions que je me suis posées c'est à quel point Les chiffres priment sur l'humain. À quel point c'est important d'avoir beaucoup, beaucoup d'inscrits, beaucoup d'abonnés, beaucoup de likes, beaucoup de façon générale, quel que soit le domaine. Et derrière ça, j'ai comme la sensation que c'est devenu un vecteur de valeur. Plus on a à montrer en chiffres, plus on a soi-disant de la valeur. De la valeur par rapport à ce qu'on propose, par rapport à ce qu'on transmet, mais même par rapport à qui on est. Si je caricature... plus on a de clients, plus on a d'abonnés, plus on a de likes, plus on est génial. C'est comme si avant, ce qui primait sur le reste, c'était les diplômes. Aujourd'hui, c'est le nombre de followers ou autres chiffres qui pourraient être impactants. Et je me souviens qu'au tout début de ma réflexion, j'ai totalement rejeté les chiffres. Moi, je voulais être 100% humain. J'en avais rien à faire de combien j'ai d'abonnés, combien j'ai d'argent sur mon compte. En fait, j'ai... totalement rejeter tout ce qui peut être quantifiable. Et puis là, il y a une réalité qui m'est revenue à la tronche, qui est mais Joy, tu as besoin quand même d'argent pour vivre, tu as également besoin d'avoir des clients, d'avoir des personnes qui s'inscrivent à ce que tu proposes, donc si tu refuses d'avoir un certain nombre de gens ou de faire en sorte d'attirer un certain nombre de personnes, eh bien, tu ne vas plus avoir d'entreprise. Là, c'était la première opposition entre le côté très pragmatique et rationnel et mon envie d'humanité au sens large, comme si on pouvait payer son loyer avec de l'humanité. Malheureusement, ça ne fait pas partie des moyens d'échange aujourd'hui. Mais en fait, là où ça m'interroge encore aujourd'hui, maintenant que j'ai fait la paix justement avec le fait d'avoir une entreprise qui génère de l'argent, maintenant... d'avoir le fait d'avoir des clients que je peux aimer du plus profond de mon être, sans pour autant les considérer comme des numéros, eh bien... Je me questionne toujours sur cette valeur, sur le crédit que l'on accorde aux personnes qui ont de beaux chiffres et aux personnes qui ont finalement des mauvais chiffres aussi. Parce que ne serait-ce que pour le podcast, quand je cherche à avoir certains invités, on me demande toujours mes chiffres. Donc c'est-à-dire le nombre d'écoutes que j'ai, le nombre d'abonnés et tout ce qui viendrait justifier un certain succès, un certain résultat. Et il y a une part de moi qui le comprend parce que le temps est précieux pour chacun et donc peut-être que certains invités ont envie d'avoir un impact plus fort quand ils prennent du temps pour partager ce qu'ils ont à partager. Et en même temps, il y a une autre part de moi qui se dit c'est hyper discriminatoire de choisir quelqu'un par rapport à des chiffres plutôt qu'à l'émotion qu'elle nous fait ressentir, l'élan que la personne y met. Et donc du coup c'est venu vraiment me questionner moi sur ma posture en tant que consommatrice. Consommatrice du contenu, consommatrice de formation, de livres, de tout ce qui est à ma disposition aujourd'hui. Comment je me positionne face à de la création de quelqu'un d'autre, d'un autre être humain. Et ça peut être du contenu sur les réseaux sociaux comme une chambre d'hôtes ou bien un livre. En fait peu importe, à partir du moment où c'est créé par une autre personne. que moi-même ? Est-ce que je prends le temps d'honorer son travail, d'honorer ce que la personne m'a fait vivre ? Ou est-ce que j'émets un avis uniquement quand il est négatif ? Aujourd'hui, pour moi, c'est une sorte de gymnastique entre ma part très robotisée, pilote automatique, oh ça va, il y a déjà trop de contenu, j'ai pas le temps, et la part qui a envie d'honorer chaque être humain. Et donc du coup j'ai un peu inversé ma propre tendance qui était quand ça me plaît pas je le dis et quand ça me plaît je dis rien c'est presque tacite. Là aujourd'hui la tendance est plutôt de me dire quand ça me plaît je vais prendre le temps de l'exprimer clairement. Donc ça peut être un restaurant dans lequel j'ai bien mangé, prendre le temps de laisser un avis constructif qui va apporter quelque chose. Ça peut être aussi un livre. prendre le temps de rédiger quelque part un commentaire ou ça m'a ça m'est arrivé de très nombreuses fois d'envoyer un message à l'auteur en lui disant merci beaucoup vous m'avez permis de conscientiser ça ou de vivre telles émotions mais ça marche aussi sur les réseaux sociaux c'est à dire que quand je mets un like et ben pourquoi je mettrais pas un commentaire pour dire qu'est ce que ça m'a permis de comprendre de vivre même si c'est quelques mots ou un smiley en fait Pour moi maintenant c'est devenu une sorte de reconnaissance du travail de la personne derrière et du coup une reconnaissance de l'être humain. Et alors attention, je suis absolument pas parfaite dessus parce qu'il y a des fois où je ne fais rien de tout ça, j'écoute des podcasts que j'adore et je ne laisse pas de commentaires ou de petites étoiles et c'est pour ça d'ailleurs que je vous demande de le faire. Et c'est un tort. C'est un tort parce que ça veut dire que je ne priorise pas l'humain qu'il y a derrière. comme si c'était facile, logique et que je ne mettais pas du tout en valeur le temps qu'il faut pour faire ça, ce que ça demande en fait comme énergie. Et vraiment j'ai cette ambivalence en moi qui me tiraille et qui en même temps me permet de maintenir cet équilibre parce que ça me fait prendre conscience vraiment de toutes les parts qui se jouent en moi. Il y a d'un côté cette facilité d'accès qui est hyper confortable et qui ne me demande pas d'effort. Et de l'autre, cette envie vraiment de mettre en lumière l'humain qu'il y a derrière et de le chérir du plus profond de mon être quand ça m'a apporté quelque chose. Et je me rends compte que le défi, c'est vraiment de naviguer entre ce côté c'est confortable, c'est accessible, c'est facile, et de l'autre, ça n'a pas à être négligé, ça n'a pas à être ordinaire. Et tout ça, ça fait écho à ma propre histoire. parce que je me suis sentie de nombreuses fois un numéro, un virement, un chiffre parmi tant d'autres et qu'on ne mettait pas forcément à l'honneur le fait que je sois un être humain avec des sentiments, des émotions, des envies derrière. Et je vois à quel point c'est facile de se faire happer par cette course aux chiffres quand surtout on a de l'ambition, quand on a envie d'impacter, quand on a envie de transmettre au plus grand nombre. Et c'est pour ça que je vous dis que j'ai toujours pas les réponses et que j'ai pas de solution à ça, parce que j'ai l'impression qu'il faut toujours naviguer entre l'idée d'honorer chaque être humain, Et en même temps cette envie de vouloir contribuer au monde, et pour pouvoir contribuer, il faut quelque part toucher plus de gens, et donc du coup avoir des chiffres plus conséquents. Ce que j'expérimente en ce moment, c'est vraiment le fait d'honorer chaque personne, quelle qu'elle soit, chaque personne qui s'inscrit, chaque personne que je rencontre, chaque personne avec qui je partage quelque chose, et j'ai encore énormément à travailler là-dessus. parce que j'y mets pas autant de soin que ce que je voudrais. Et ce que je vois aussi en même temps, c'est que j'ai tellement rejeté cette notion de chiffres que j'en ai oublié que mon intention c'était de toucher un maximum de personnes. Et ce que je comprends aujourd'hui c'est que les deux n'ont pas à s'opposer. Les deux peuvent aller ensemble. Un peu comme si je créais une chorégraphie de danse. Si je la fais toute seule, ok, c'est sympa, mais si on est plusieurs à la faire, waouh, ça démultiplie les choses et c'est encore plus magnifique. C'est un petit peu cette métaphore que j'ai envie d'utiliser dans la vie, c'est-à-dire que j'ai envie d'impacter, mais j'ai envie d'impacter avec le cœur. Et la vie m'a ramenée plusieurs fois à conscientiser ça en me faisant faire des choses, en proposant des choses où j'avais pas les résultats que je voulais. donc où je n'avais pas les chiffres tant attendus. Pour que je puisse aussi mettre à l'honneur ces gens. Combien de fois j'ai fait des ateliers où il y avait uniquement mon frère ou mes amis ? Combien de fois j'ai fait des choses où je me suis retrouvée toute seule, où j'étais face à mon écran à me dire mais en fait ça n'intéresse personne. Et j'avais ces petites voix dans ma tête qui revenaient à cette notion de valeur, de s'il n'y a personne ça veut dire... que tu es nul, ça veut dire que ce que tu fais c'est pas bien. Et en même temps en moi coexiste aussi cette autre partie qui se dit mais en fait non, expérimente, mets à l'honneur ton audace, le fait d'oser proposer quelque chose au monde même s'il se passe rien en face, même si les résultats sont pas là, à partir du moment où tu le fais avec le cœur. En fait ce qui ressort toujours c'est le fait d'expérimenter, c'est le fait de ne pas chercher à réussir quoi que ce soit ou à obtenir quoi que ce soit, mais juste d'expérimenter. Et que si derrière, ça embarque des gens, c'est la cerise sur le gâteau. Mais ce qui compte au départ, le premier pas, ce qui amorce tout le reste, c'est le fait juste d'oser. C'est le fait de décider que non, ça, ça existera coûte que coûte. Et donc je me revends encore faire des ateliers toute seule, faire un atelier. avec mon frère qui est sur ma terrasse et moi à l'intérieur, alors que j'attendais beaucoup plus de gens. Et je remercie, mais du plus profond de mon être, ces personnes, ces proches qui ont toujours été là, parce que je crois qu'ils m'ont, par effet miroir, montré aussi que ma valeur ne dépendait pas d'un nombre, ne dépendait pas d'un résultat, mais de ma capacité à être résiliente, à rebondir et à persévérer. et à toujours garder cette foi en moi, en l'humanité et en mes projets. Et en fait c'est pour ça que je vous parle aujourd'hui d'humanité, parce que pour moi cette voie du courage, du cœur, elle met en action notre humanité. Être humain pour moi c'est expérimenter, c'est vivre avec ardeur, avec intensité, c'est s'autoriser des choses et c'est aussi parfois se casser le nez parce qu'on n'obtient pas ce qu'on veut. Ce que je conscientise aujourd'hui, c'est que derrière les chiffres, ce qui me fait peur, c'est de me perdre. C'est de perdre mon humanité. C'est de perdre à quel point on a une richesse sans même avoir tous ces algorithmes, tous ces indicateurs. C'est finalement d'être tellement absorbé par cette quête éternelle de chiffres qu'on en oublie que... les transformations se passent ailleurs. Donc à partir de maintenant, je décide de vraiment regarder les choses en face et de me demander avec sincérité, lorsque je souhaite avoir un impact, lorsque je souhaite avoir un chiffre particulier, est-ce que ça découle d'une part de moi qui manque de confiance, qui a besoin de nourrir une certaine reconnaissance, un égo, ou est-ce que c'est une part de moi qui déborde d'envie d'impacter, d'aider ? Avec toutes ses tripes et toute son âme. Et qui, du coup, honorera chaque individu pour sa présence, pour son investissement, quel qu'il soit, juste parce qu'il est là. J'aurais encore énormément à dire sur ce sujet parce que je sens qu'il est vraiment encore bien bien présent et qu'il sera là encore pour quelques mois voire années. Mais là où j'ai envie d'attirer notre attention et là où j'ai envie de faire émerger des réflexions pour vous et pour moi, c'est comment je me positionne en tant que personne qui consomme. Parce que, comme je l'ai évoqué au début, je fais partie de cette société de consommation. Que je la rejette ou non, que je sois pour ou contre. Et donc je crois que mon rôle c'est de me questionner sur comment j'incarne cette consommatrice. Et je vous invite vous à vous demander quel type de consommateur vous êtes. Quel type de personne vous êtes quand vous faites un retour. Est-ce que vous êtes la personne qui fait un retour quand ça ne vous convient pas ou est-ce que vous êtes la personne qui fait un retour quand ça vous convient ? Comment vous honorer chaque être humain qui crée quelque chose pour vous ? Et comment vous souhaitez être honoré aussi pour ce que vous faites ? Peut-être que ça passe par des choses que vous pouvez faire entre vous et vous, des moments de célébration, des moments de fierté, où vous mettez en lumière pas uniquement vos résultats, mais surtout votre résilience, votre capacité à continuer malgré les échecs, malgré les loupés. Malgré les moments de doute, votre capacité à persévérer avec le cœur, votre courage d'avancer même si c'est incertain. Ayez des moments où vous créez cette ouverture, cette chaleur humaine entre vous et vous, mais aussi entre vous et les autres. Prenez des temps où vous dites aux autres la gratitude que vous ressentez, que vous avez de les avoir dans votre vie. Vous verrez ce que ça fait émerger. J'espère que cet épisode vous aura plu. Pour tout vous dire, il a été difficile à enregistrer pour moi parce que je vois que j'ai encore beaucoup de questions et que ça vient appuyer sur plein de points, sur notre rôle en tant qu'être humain dans la société, sur les combats qu'on peut avoir, sur le fait d'être pour un système ou contre un système et que je pourrais vous faire juste des centaines d'épisodes sur le sujet. Mais en tout cas, j'espère que ça aura amené de la réflexion sur le fait d'honorer chaque être humain qui a derrière chaque création, chaque chiffre, chaque chose qui nous paraisse aujourd'hui banale. Évidemment, si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à laisser une note de 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et peut-être même à laisser un petit commentaire. Je vous embrasse. Décide !

Description

Dans cet épisode de DECIDE, je me lance dans une réflexion profonde qui me challenge en ce moment : la tension entre les chiffres et l’humanité. Je n’ai pas de solution toute prête, pas de méthode miracle à partager, juste des questionnements honnêtes.


Entre les algorithmes, le nombre d’abonnés, le chiffre d’affaires et notre quête de connexion authentique, je me demande à quel point nous laissons les chiffres prendre le dessus sur l’humain.

Pourquoi valorisons-nous tant les résultats quantifiables au détriment des émotions, des relations et de l’impact humain ?


Après 8 ans d’entrepreneuriat et de cheminement personnel, je navigue entre ces deux mondes : celui où les chiffres importent et celui où l’humanité doit être au cœur de nos actions.


Comment honorer l’être humain derrière chaque interaction, chaque création, tout en acceptant que dans notre société, les chiffres semblent parfois devenir une monnaie d’échange.



Je vous invite à réfléchir avec moi sur cette opposition qui, au fond, n’a peut-être pas lieu d’être. Et si on pouvait conjuguer impact et humanité sans se perdre dans cette course aux chiffres ?


Rejoignez-moi pour cette réflexion sincère, et partagez-moi votre propre regard sur la manière dont vous vous positionnez face à ces dilemmes, en commentaire ou sur les réseaux.


Belle écoute ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast... on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans-erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode au format Building Public. Si vous débarquez ici et vous ne savez pas ce qu'est le format Building Public dans Décide, je vous invite à écouter les épisodes précédents. Mais pour la faire courte... C'est un épisode où je mets sur la table un sujet qui vient me challenger en ce moment, sur lequel je me questionne et sur lequel je n'ai pas de solution, je n'ai pas de méthode à appliquer là de suite, je n'ai aucune certitude. Je suis vraiment en pourparler avec moi-même pour me positionner sur cette thématique. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous parler de quelque chose de très précieux et de vraiment très très challengeant pour moi. C'est la notion de chiffres et... d'humanité. Alors je m'explique, on a l'impression que je vous ai balancé deux mots comme ça qui comptent double au Scrabble, mais non ! Pourquoi les chiffres ? Derrière, je vais vous parler de tout ce qui concerne les algorithmes, le nombre d'abonnés, le nombre de clients, le chiffre d'affaires, tout ce qui peut être quantifiable. Donc je le résume en chiffres. Et quand je vais parler d'humanité, c'est du coup tout ce qui n'est pas en lien avec le numérique, tout ce qui n'est pas quantifiable, tout ce qui va toucher... les ressentis, les émotions, les sentiments, le partage humain, le truc qui fait que notre cœur s'accélère, ou on a des papillons dans le ventre, on a cette sensation d'être relié, bref, tout ce qui n'est pas du coup palpable, quantifiable. Et pourquoi je vais vous parler de ça ? Eh bien pour la simple et bonne raison que ça fait 8 ans que je chemine en tant qu'entrepreneur, mais aussi en tant qu'humaine. Et je navigue dans les deux sphères. où la notion de chiffre est importante d'un côté quand on gère une entreprise, et où la notion d'humanité est très chère à mon cœur quand on a envie d'aider, quand on a envie de transmettre pour que les gens soient mieux dans leur vie. Et je pense que nous sommes nombreux à nous poser toutes ces questions, parce que nous vivons pour beaucoup dans une société de consommation, et que bien que nous puissions être détachés du matériel, nous sommes également des consommateurs. Et donc du coup j'ai envie aujourd'hui vraiment de parler de notre relation, de ma relation en tout cas, avec tout ce qui peut être quantifiable, tout ce qui peut être mis derrière du combien. Combien de clients, combien de chiffres d'affaires, combien d'abonnés, combien d'années d'expérience, combien de likes, combien de vues, toutes ces choses qui sont régies par des chiffres. Les questions que je me suis posées c'est à quel point Les chiffres priment sur l'humain. À quel point c'est important d'avoir beaucoup, beaucoup d'inscrits, beaucoup d'abonnés, beaucoup de likes, beaucoup de façon générale, quel que soit le domaine. Et derrière ça, j'ai comme la sensation que c'est devenu un vecteur de valeur. Plus on a à montrer en chiffres, plus on a soi-disant de la valeur. De la valeur par rapport à ce qu'on propose, par rapport à ce qu'on transmet, mais même par rapport à qui on est. Si je caricature... plus on a de clients, plus on a d'abonnés, plus on a de likes, plus on est génial. C'est comme si avant, ce qui primait sur le reste, c'était les diplômes. Aujourd'hui, c'est le nombre de followers ou autres chiffres qui pourraient être impactants. Et je me souviens qu'au tout début de ma réflexion, j'ai totalement rejeté les chiffres. Moi, je voulais être 100% humain. J'en avais rien à faire de combien j'ai d'abonnés, combien j'ai d'argent sur mon compte. En fait, j'ai... totalement rejeter tout ce qui peut être quantifiable. Et puis là, il y a une réalité qui m'est revenue à la tronche, qui est mais Joy, tu as besoin quand même d'argent pour vivre, tu as également besoin d'avoir des clients, d'avoir des personnes qui s'inscrivent à ce que tu proposes, donc si tu refuses d'avoir un certain nombre de gens ou de faire en sorte d'attirer un certain nombre de personnes, eh bien, tu ne vas plus avoir d'entreprise. Là, c'était la première opposition entre le côté très pragmatique et rationnel et mon envie d'humanité au sens large, comme si on pouvait payer son loyer avec de l'humanité. Malheureusement, ça ne fait pas partie des moyens d'échange aujourd'hui. Mais en fait, là où ça m'interroge encore aujourd'hui, maintenant que j'ai fait la paix justement avec le fait d'avoir une entreprise qui génère de l'argent, maintenant... d'avoir le fait d'avoir des clients que je peux aimer du plus profond de mon être, sans pour autant les considérer comme des numéros, eh bien... Je me questionne toujours sur cette valeur, sur le crédit que l'on accorde aux personnes qui ont de beaux chiffres et aux personnes qui ont finalement des mauvais chiffres aussi. Parce que ne serait-ce que pour le podcast, quand je cherche à avoir certains invités, on me demande toujours mes chiffres. Donc c'est-à-dire le nombre d'écoutes que j'ai, le nombre d'abonnés et tout ce qui viendrait justifier un certain succès, un certain résultat. Et il y a une part de moi qui le comprend parce que le temps est précieux pour chacun et donc peut-être que certains invités ont envie d'avoir un impact plus fort quand ils prennent du temps pour partager ce qu'ils ont à partager. Et en même temps, il y a une autre part de moi qui se dit c'est hyper discriminatoire de choisir quelqu'un par rapport à des chiffres plutôt qu'à l'émotion qu'elle nous fait ressentir, l'élan que la personne y met. Et donc du coup c'est venu vraiment me questionner moi sur ma posture en tant que consommatrice. Consommatrice du contenu, consommatrice de formation, de livres, de tout ce qui est à ma disposition aujourd'hui. Comment je me positionne face à de la création de quelqu'un d'autre, d'un autre être humain. Et ça peut être du contenu sur les réseaux sociaux comme une chambre d'hôtes ou bien un livre. En fait peu importe, à partir du moment où c'est créé par une autre personne. que moi-même ? Est-ce que je prends le temps d'honorer son travail, d'honorer ce que la personne m'a fait vivre ? Ou est-ce que j'émets un avis uniquement quand il est négatif ? Aujourd'hui, pour moi, c'est une sorte de gymnastique entre ma part très robotisée, pilote automatique, oh ça va, il y a déjà trop de contenu, j'ai pas le temps, et la part qui a envie d'honorer chaque être humain. Et donc du coup j'ai un peu inversé ma propre tendance qui était quand ça me plaît pas je le dis et quand ça me plaît je dis rien c'est presque tacite. Là aujourd'hui la tendance est plutôt de me dire quand ça me plaît je vais prendre le temps de l'exprimer clairement. Donc ça peut être un restaurant dans lequel j'ai bien mangé, prendre le temps de laisser un avis constructif qui va apporter quelque chose. Ça peut être aussi un livre. prendre le temps de rédiger quelque part un commentaire ou ça m'a ça m'est arrivé de très nombreuses fois d'envoyer un message à l'auteur en lui disant merci beaucoup vous m'avez permis de conscientiser ça ou de vivre telles émotions mais ça marche aussi sur les réseaux sociaux c'est à dire que quand je mets un like et ben pourquoi je mettrais pas un commentaire pour dire qu'est ce que ça m'a permis de comprendre de vivre même si c'est quelques mots ou un smiley en fait Pour moi maintenant c'est devenu une sorte de reconnaissance du travail de la personne derrière et du coup une reconnaissance de l'être humain. Et alors attention, je suis absolument pas parfaite dessus parce qu'il y a des fois où je ne fais rien de tout ça, j'écoute des podcasts que j'adore et je ne laisse pas de commentaires ou de petites étoiles et c'est pour ça d'ailleurs que je vous demande de le faire. Et c'est un tort. C'est un tort parce que ça veut dire que je ne priorise pas l'humain qu'il y a derrière. comme si c'était facile, logique et que je ne mettais pas du tout en valeur le temps qu'il faut pour faire ça, ce que ça demande en fait comme énergie. Et vraiment j'ai cette ambivalence en moi qui me tiraille et qui en même temps me permet de maintenir cet équilibre parce que ça me fait prendre conscience vraiment de toutes les parts qui se jouent en moi. Il y a d'un côté cette facilité d'accès qui est hyper confortable et qui ne me demande pas d'effort. Et de l'autre, cette envie vraiment de mettre en lumière l'humain qu'il y a derrière et de le chérir du plus profond de mon être quand ça m'a apporté quelque chose. Et je me rends compte que le défi, c'est vraiment de naviguer entre ce côté c'est confortable, c'est accessible, c'est facile, et de l'autre, ça n'a pas à être négligé, ça n'a pas à être ordinaire. Et tout ça, ça fait écho à ma propre histoire. parce que je me suis sentie de nombreuses fois un numéro, un virement, un chiffre parmi tant d'autres et qu'on ne mettait pas forcément à l'honneur le fait que je sois un être humain avec des sentiments, des émotions, des envies derrière. Et je vois à quel point c'est facile de se faire happer par cette course aux chiffres quand surtout on a de l'ambition, quand on a envie d'impacter, quand on a envie de transmettre au plus grand nombre. Et c'est pour ça que je vous dis que j'ai toujours pas les réponses et que j'ai pas de solution à ça, parce que j'ai l'impression qu'il faut toujours naviguer entre l'idée d'honorer chaque être humain, Et en même temps cette envie de vouloir contribuer au monde, et pour pouvoir contribuer, il faut quelque part toucher plus de gens, et donc du coup avoir des chiffres plus conséquents. Ce que j'expérimente en ce moment, c'est vraiment le fait d'honorer chaque personne, quelle qu'elle soit, chaque personne qui s'inscrit, chaque personne que je rencontre, chaque personne avec qui je partage quelque chose, et j'ai encore énormément à travailler là-dessus. parce que j'y mets pas autant de soin que ce que je voudrais. Et ce que je vois aussi en même temps, c'est que j'ai tellement rejeté cette notion de chiffres que j'en ai oublié que mon intention c'était de toucher un maximum de personnes. Et ce que je comprends aujourd'hui c'est que les deux n'ont pas à s'opposer. Les deux peuvent aller ensemble. Un peu comme si je créais une chorégraphie de danse. Si je la fais toute seule, ok, c'est sympa, mais si on est plusieurs à la faire, waouh, ça démultiplie les choses et c'est encore plus magnifique. C'est un petit peu cette métaphore que j'ai envie d'utiliser dans la vie, c'est-à-dire que j'ai envie d'impacter, mais j'ai envie d'impacter avec le cœur. Et la vie m'a ramenée plusieurs fois à conscientiser ça en me faisant faire des choses, en proposant des choses où j'avais pas les résultats que je voulais. donc où je n'avais pas les chiffres tant attendus. Pour que je puisse aussi mettre à l'honneur ces gens. Combien de fois j'ai fait des ateliers où il y avait uniquement mon frère ou mes amis ? Combien de fois j'ai fait des choses où je me suis retrouvée toute seule, où j'étais face à mon écran à me dire mais en fait ça n'intéresse personne. Et j'avais ces petites voix dans ma tête qui revenaient à cette notion de valeur, de s'il n'y a personne ça veut dire... que tu es nul, ça veut dire que ce que tu fais c'est pas bien. Et en même temps en moi coexiste aussi cette autre partie qui se dit mais en fait non, expérimente, mets à l'honneur ton audace, le fait d'oser proposer quelque chose au monde même s'il se passe rien en face, même si les résultats sont pas là, à partir du moment où tu le fais avec le cœur. En fait ce qui ressort toujours c'est le fait d'expérimenter, c'est le fait de ne pas chercher à réussir quoi que ce soit ou à obtenir quoi que ce soit, mais juste d'expérimenter. Et que si derrière, ça embarque des gens, c'est la cerise sur le gâteau. Mais ce qui compte au départ, le premier pas, ce qui amorce tout le reste, c'est le fait juste d'oser. C'est le fait de décider que non, ça, ça existera coûte que coûte. Et donc je me revends encore faire des ateliers toute seule, faire un atelier. avec mon frère qui est sur ma terrasse et moi à l'intérieur, alors que j'attendais beaucoup plus de gens. Et je remercie, mais du plus profond de mon être, ces personnes, ces proches qui ont toujours été là, parce que je crois qu'ils m'ont, par effet miroir, montré aussi que ma valeur ne dépendait pas d'un nombre, ne dépendait pas d'un résultat, mais de ma capacité à être résiliente, à rebondir et à persévérer. et à toujours garder cette foi en moi, en l'humanité et en mes projets. Et en fait c'est pour ça que je vous parle aujourd'hui d'humanité, parce que pour moi cette voie du courage, du cœur, elle met en action notre humanité. Être humain pour moi c'est expérimenter, c'est vivre avec ardeur, avec intensité, c'est s'autoriser des choses et c'est aussi parfois se casser le nez parce qu'on n'obtient pas ce qu'on veut. Ce que je conscientise aujourd'hui, c'est que derrière les chiffres, ce qui me fait peur, c'est de me perdre. C'est de perdre mon humanité. C'est de perdre à quel point on a une richesse sans même avoir tous ces algorithmes, tous ces indicateurs. C'est finalement d'être tellement absorbé par cette quête éternelle de chiffres qu'on en oublie que... les transformations se passent ailleurs. Donc à partir de maintenant, je décide de vraiment regarder les choses en face et de me demander avec sincérité, lorsque je souhaite avoir un impact, lorsque je souhaite avoir un chiffre particulier, est-ce que ça découle d'une part de moi qui manque de confiance, qui a besoin de nourrir une certaine reconnaissance, un égo, ou est-ce que c'est une part de moi qui déborde d'envie d'impacter, d'aider ? Avec toutes ses tripes et toute son âme. Et qui, du coup, honorera chaque individu pour sa présence, pour son investissement, quel qu'il soit, juste parce qu'il est là. J'aurais encore énormément à dire sur ce sujet parce que je sens qu'il est vraiment encore bien bien présent et qu'il sera là encore pour quelques mois voire années. Mais là où j'ai envie d'attirer notre attention et là où j'ai envie de faire émerger des réflexions pour vous et pour moi, c'est comment je me positionne en tant que personne qui consomme. Parce que, comme je l'ai évoqué au début, je fais partie de cette société de consommation. Que je la rejette ou non, que je sois pour ou contre. Et donc je crois que mon rôle c'est de me questionner sur comment j'incarne cette consommatrice. Et je vous invite vous à vous demander quel type de consommateur vous êtes. Quel type de personne vous êtes quand vous faites un retour. Est-ce que vous êtes la personne qui fait un retour quand ça ne vous convient pas ou est-ce que vous êtes la personne qui fait un retour quand ça vous convient ? Comment vous honorer chaque être humain qui crée quelque chose pour vous ? Et comment vous souhaitez être honoré aussi pour ce que vous faites ? Peut-être que ça passe par des choses que vous pouvez faire entre vous et vous, des moments de célébration, des moments de fierté, où vous mettez en lumière pas uniquement vos résultats, mais surtout votre résilience, votre capacité à continuer malgré les échecs, malgré les loupés. Malgré les moments de doute, votre capacité à persévérer avec le cœur, votre courage d'avancer même si c'est incertain. Ayez des moments où vous créez cette ouverture, cette chaleur humaine entre vous et vous, mais aussi entre vous et les autres. Prenez des temps où vous dites aux autres la gratitude que vous ressentez, que vous avez de les avoir dans votre vie. Vous verrez ce que ça fait émerger. J'espère que cet épisode vous aura plu. Pour tout vous dire, il a été difficile à enregistrer pour moi parce que je vois que j'ai encore beaucoup de questions et que ça vient appuyer sur plein de points, sur notre rôle en tant qu'être humain dans la société, sur les combats qu'on peut avoir, sur le fait d'être pour un système ou contre un système et que je pourrais vous faire juste des centaines d'épisodes sur le sujet. Mais en tout cas, j'espère que ça aura amené de la réflexion sur le fait d'honorer chaque être humain qui a derrière chaque création, chaque chiffre, chaque chose qui nous paraisse aujourd'hui banale. Évidemment, si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à laisser une note de 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et peut-être même à laisser un petit commentaire. Je vous embrasse. Décide !

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode de DECIDE, je me lance dans une réflexion profonde qui me challenge en ce moment : la tension entre les chiffres et l’humanité. Je n’ai pas de solution toute prête, pas de méthode miracle à partager, juste des questionnements honnêtes.


Entre les algorithmes, le nombre d’abonnés, le chiffre d’affaires et notre quête de connexion authentique, je me demande à quel point nous laissons les chiffres prendre le dessus sur l’humain.

Pourquoi valorisons-nous tant les résultats quantifiables au détriment des émotions, des relations et de l’impact humain ?


Après 8 ans d’entrepreneuriat et de cheminement personnel, je navigue entre ces deux mondes : celui où les chiffres importent et celui où l’humanité doit être au cœur de nos actions.


Comment honorer l’être humain derrière chaque interaction, chaque création, tout en acceptant que dans notre société, les chiffres semblent parfois devenir une monnaie d’échange.



Je vous invite à réfléchir avec moi sur cette opposition qui, au fond, n’a peut-être pas lieu d’être. Et si on pouvait conjuguer impact et humanité sans se perdre dans cette course aux chiffres ?


Rejoignez-moi pour cette réflexion sincère, et partagez-moi votre propre regard sur la manière dont vous vous positionnez face à ces dilemmes, en commentaire ou sur les réseaux.


Belle écoute ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast... on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans-erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode au format Building Public. Si vous débarquez ici et vous ne savez pas ce qu'est le format Building Public dans Décide, je vous invite à écouter les épisodes précédents. Mais pour la faire courte... C'est un épisode où je mets sur la table un sujet qui vient me challenger en ce moment, sur lequel je me questionne et sur lequel je n'ai pas de solution, je n'ai pas de méthode à appliquer là de suite, je n'ai aucune certitude. Je suis vraiment en pourparler avec moi-même pour me positionner sur cette thématique. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous parler de quelque chose de très précieux et de vraiment très très challengeant pour moi. C'est la notion de chiffres et... d'humanité. Alors je m'explique, on a l'impression que je vous ai balancé deux mots comme ça qui comptent double au Scrabble, mais non ! Pourquoi les chiffres ? Derrière, je vais vous parler de tout ce qui concerne les algorithmes, le nombre d'abonnés, le nombre de clients, le chiffre d'affaires, tout ce qui peut être quantifiable. Donc je le résume en chiffres. Et quand je vais parler d'humanité, c'est du coup tout ce qui n'est pas en lien avec le numérique, tout ce qui n'est pas quantifiable, tout ce qui va toucher... les ressentis, les émotions, les sentiments, le partage humain, le truc qui fait que notre cœur s'accélère, ou on a des papillons dans le ventre, on a cette sensation d'être relié, bref, tout ce qui n'est pas du coup palpable, quantifiable. Et pourquoi je vais vous parler de ça ? Eh bien pour la simple et bonne raison que ça fait 8 ans que je chemine en tant qu'entrepreneur, mais aussi en tant qu'humaine. Et je navigue dans les deux sphères. où la notion de chiffre est importante d'un côté quand on gère une entreprise, et où la notion d'humanité est très chère à mon cœur quand on a envie d'aider, quand on a envie de transmettre pour que les gens soient mieux dans leur vie. Et je pense que nous sommes nombreux à nous poser toutes ces questions, parce que nous vivons pour beaucoup dans une société de consommation, et que bien que nous puissions être détachés du matériel, nous sommes également des consommateurs. Et donc du coup j'ai envie aujourd'hui vraiment de parler de notre relation, de ma relation en tout cas, avec tout ce qui peut être quantifiable, tout ce qui peut être mis derrière du combien. Combien de clients, combien de chiffres d'affaires, combien d'abonnés, combien d'années d'expérience, combien de likes, combien de vues, toutes ces choses qui sont régies par des chiffres. Les questions que je me suis posées c'est à quel point Les chiffres priment sur l'humain. À quel point c'est important d'avoir beaucoup, beaucoup d'inscrits, beaucoup d'abonnés, beaucoup de likes, beaucoup de façon générale, quel que soit le domaine. Et derrière ça, j'ai comme la sensation que c'est devenu un vecteur de valeur. Plus on a à montrer en chiffres, plus on a soi-disant de la valeur. De la valeur par rapport à ce qu'on propose, par rapport à ce qu'on transmet, mais même par rapport à qui on est. Si je caricature... plus on a de clients, plus on a d'abonnés, plus on a de likes, plus on est génial. C'est comme si avant, ce qui primait sur le reste, c'était les diplômes. Aujourd'hui, c'est le nombre de followers ou autres chiffres qui pourraient être impactants. Et je me souviens qu'au tout début de ma réflexion, j'ai totalement rejeté les chiffres. Moi, je voulais être 100% humain. J'en avais rien à faire de combien j'ai d'abonnés, combien j'ai d'argent sur mon compte. En fait, j'ai... totalement rejeter tout ce qui peut être quantifiable. Et puis là, il y a une réalité qui m'est revenue à la tronche, qui est mais Joy, tu as besoin quand même d'argent pour vivre, tu as également besoin d'avoir des clients, d'avoir des personnes qui s'inscrivent à ce que tu proposes, donc si tu refuses d'avoir un certain nombre de gens ou de faire en sorte d'attirer un certain nombre de personnes, eh bien, tu ne vas plus avoir d'entreprise. Là, c'était la première opposition entre le côté très pragmatique et rationnel et mon envie d'humanité au sens large, comme si on pouvait payer son loyer avec de l'humanité. Malheureusement, ça ne fait pas partie des moyens d'échange aujourd'hui. Mais en fait, là où ça m'interroge encore aujourd'hui, maintenant que j'ai fait la paix justement avec le fait d'avoir une entreprise qui génère de l'argent, maintenant... d'avoir le fait d'avoir des clients que je peux aimer du plus profond de mon être, sans pour autant les considérer comme des numéros, eh bien... Je me questionne toujours sur cette valeur, sur le crédit que l'on accorde aux personnes qui ont de beaux chiffres et aux personnes qui ont finalement des mauvais chiffres aussi. Parce que ne serait-ce que pour le podcast, quand je cherche à avoir certains invités, on me demande toujours mes chiffres. Donc c'est-à-dire le nombre d'écoutes que j'ai, le nombre d'abonnés et tout ce qui viendrait justifier un certain succès, un certain résultat. Et il y a une part de moi qui le comprend parce que le temps est précieux pour chacun et donc peut-être que certains invités ont envie d'avoir un impact plus fort quand ils prennent du temps pour partager ce qu'ils ont à partager. Et en même temps, il y a une autre part de moi qui se dit c'est hyper discriminatoire de choisir quelqu'un par rapport à des chiffres plutôt qu'à l'émotion qu'elle nous fait ressentir, l'élan que la personne y met. Et donc du coup c'est venu vraiment me questionner moi sur ma posture en tant que consommatrice. Consommatrice du contenu, consommatrice de formation, de livres, de tout ce qui est à ma disposition aujourd'hui. Comment je me positionne face à de la création de quelqu'un d'autre, d'un autre être humain. Et ça peut être du contenu sur les réseaux sociaux comme une chambre d'hôtes ou bien un livre. En fait peu importe, à partir du moment où c'est créé par une autre personne. que moi-même ? Est-ce que je prends le temps d'honorer son travail, d'honorer ce que la personne m'a fait vivre ? Ou est-ce que j'émets un avis uniquement quand il est négatif ? Aujourd'hui, pour moi, c'est une sorte de gymnastique entre ma part très robotisée, pilote automatique, oh ça va, il y a déjà trop de contenu, j'ai pas le temps, et la part qui a envie d'honorer chaque être humain. Et donc du coup j'ai un peu inversé ma propre tendance qui était quand ça me plaît pas je le dis et quand ça me plaît je dis rien c'est presque tacite. Là aujourd'hui la tendance est plutôt de me dire quand ça me plaît je vais prendre le temps de l'exprimer clairement. Donc ça peut être un restaurant dans lequel j'ai bien mangé, prendre le temps de laisser un avis constructif qui va apporter quelque chose. Ça peut être aussi un livre. prendre le temps de rédiger quelque part un commentaire ou ça m'a ça m'est arrivé de très nombreuses fois d'envoyer un message à l'auteur en lui disant merci beaucoup vous m'avez permis de conscientiser ça ou de vivre telles émotions mais ça marche aussi sur les réseaux sociaux c'est à dire que quand je mets un like et ben pourquoi je mettrais pas un commentaire pour dire qu'est ce que ça m'a permis de comprendre de vivre même si c'est quelques mots ou un smiley en fait Pour moi maintenant c'est devenu une sorte de reconnaissance du travail de la personne derrière et du coup une reconnaissance de l'être humain. Et alors attention, je suis absolument pas parfaite dessus parce qu'il y a des fois où je ne fais rien de tout ça, j'écoute des podcasts que j'adore et je ne laisse pas de commentaires ou de petites étoiles et c'est pour ça d'ailleurs que je vous demande de le faire. Et c'est un tort. C'est un tort parce que ça veut dire que je ne priorise pas l'humain qu'il y a derrière. comme si c'était facile, logique et que je ne mettais pas du tout en valeur le temps qu'il faut pour faire ça, ce que ça demande en fait comme énergie. Et vraiment j'ai cette ambivalence en moi qui me tiraille et qui en même temps me permet de maintenir cet équilibre parce que ça me fait prendre conscience vraiment de toutes les parts qui se jouent en moi. Il y a d'un côté cette facilité d'accès qui est hyper confortable et qui ne me demande pas d'effort. Et de l'autre, cette envie vraiment de mettre en lumière l'humain qu'il y a derrière et de le chérir du plus profond de mon être quand ça m'a apporté quelque chose. Et je me rends compte que le défi, c'est vraiment de naviguer entre ce côté c'est confortable, c'est accessible, c'est facile, et de l'autre, ça n'a pas à être négligé, ça n'a pas à être ordinaire. Et tout ça, ça fait écho à ma propre histoire. parce que je me suis sentie de nombreuses fois un numéro, un virement, un chiffre parmi tant d'autres et qu'on ne mettait pas forcément à l'honneur le fait que je sois un être humain avec des sentiments, des émotions, des envies derrière. Et je vois à quel point c'est facile de se faire happer par cette course aux chiffres quand surtout on a de l'ambition, quand on a envie d'impacter, quand on a envie de transmettre au plus grand nombre. Et c'est pour ça que je vous dis que j'ai toujours pas les réponses et que j'ai pas de solution à ça, parce que j'ai l'impression qu'il faut toujours naviguer entre l'idée d'honorer chaque être humain, Et en même temps cette envie de vouloir contribuer au monde, et pour pouvoir contribuer, il faut quelque part toucher plus de gens, et donc du coup avoir des chiffres plus conséquents. Ce que j'expérimente en ce moment, c'est vraiment le fait d'honorer chaque personne, quelle qu'elle soit, chaque personne qui s'inscrit, chaque personne que je rencontre, chaque personne avec qui je partage quelque chose, et j'ai encore énormément à travailler là-dessus. parce que j'y mets pas autant de soin que ce que je voudrais. Et ce que je vois aussi en même temps, c'est que j'ai tellement rejeté cette notion de chiffres que j'en ai oublié que mon intention c'était de toucher un maximum de personnes. Et ce que je comprends aujourd'hui c'est que les deux n'ont pas à s'opposer. Les deux peuvent aller ensemble. Un peu comme si je créais une chorégraphie de danse. Si je la fais toute seule, ok, c'est sympa, mais si on est plusieurs à la faire, waouh, ça démultiplie les choses et c'est encore plus magnifique. C'est un petit peu cette métaphore que j'ai envie d'utiliser dans la vie, c'est-à-dire que j'ai envie d'impacter, mais j'ai envie d'impacter avec le cœur. Et la vie m'a ramenée plusieurs fois à conscientiser ça en me faisant faire des choses, en proposant des choses où j'avais pas les résultats que je voulais. donc où je n'avais pas les chiffres tant attendus. Pour que je puisse aussi mettre à l'honneur ces gens. Combien de fois j'ai fait des ateliers où il y avait uniquement mon frère ou mes amis ? Combien de fois j'ai fait des choses où je me suis retrouvée toute seule, où j'étais face à mon écran à me dire mais en fait ça n'intéresse personne. Et j'avais ces petites voix dans ma tête qui revenaient à cette notion de valeur, de s'il n'y a personne ça veut dire... que tu es nul, ça veut dire que ce que tu fais c'est pas bien. Et en même temps en moi coexiste aussi cette autre partie qui se dit mais en fait non, expérimente, mets à l'honneur ton audace, le fait d'oser proposer quelque chose au monde même s'il se passe rien en face, même si les résultats sont pas là, à partir du moment où tu le fais avec le cœur. En fait ce qui ressort toujours c'est le fait d'expérimenter, c'est le fait de ne pas chercher à réussir quoi que ce soit ou à obtenir quoi que ce soit, mais juste d'expérimenter. Et que si derrière, ça embarque des gens, c'est la cerise sur le gâteau. Mais ce qui compte au départ, le premier pas, ce qui amorce tout le reste, c'est le fait juste d'oser. C'est le fait de décider que non, ça, ça existera coûte que coûte. Et donc je me revends encore faire des ateliers toute seule, faire un atelier. avec mon frère qui est sur ma terrasse et moi à l'intérieur, alors que j'attendais beaucoup plus de gens. Et je remercie, mais du plus profond de mon être, ces personnes, ces proches qui ont toujours été là, parce que je crois qu'ils m'ont, par effet miroir, montré aussi que ma valeur ne dépendait pas d'un nombre, ne dépendait pas d'un résultat, mais de ma capacité à être résiliente, à rebondir et à persévérer. et à toujours garder cette foi en moi, en l'humanité et en mes projets. Et en fait c'est pour ça que je vous parle aujourd'hui d'humanité, parce que pour moi cette voie du courage, du cœur, elle met en action notre humanité. Être humain pour moi c'est expérimenter, c'est vivre avec ardeur, avec intensité, c'est s'autoriser des choses et c'est aussi parfois se casser le nez parce qu'on n'obtient pas ce qu'on veut. Ce que je conscientise aujourd'hui, c'est que derrière les chiffres, ce qui me fait peur, c'est de me perdre. C'est de perdre mon humanité. C'est de perdre à quel point on a une richesse sans même avoir tous ces algorithmes, tous ces indicateurs. C'est finalement d'être tellement absorbé par cette quête éternelle de chiffres qu'on en oublie que... les transformations se passent ailleurs. Donc à partir de maintenant, je décide de vraiment regarder les choses en face et de me demander avec sincérité, lorsque je souhaite avoir un impact, lorsque je souhaite avoir un chiffre particulier, est-ce que ça découle d'une part de moi qui manque de confiance, qui a besoin de nourrir une certaine reconnaissance, un égo, ou est-ce que c'est une part de moi qui déborde d'envie d'impacter, d'aider ? Avec toutes ses tripes et toute son âme. Et qui, du coup, honorera chaque individu pour sa présence, pour son investissement, quel qu'il soit, juste parce qu'il est là. J'aurais encore énormément à dire sur ce sujet parce que je sens qu'il est vraiment encore bien bien présent et qu'il sera là encore pour quelques mois voire années. Mais là où j'ai envie d'attirer notre attention et là où j'ai envie de faire émerger des réflexions pour vous et pour moi, c'est comment je me positionne en tant que personne qui consomme. Parce que, comme je l'ai évoqué au début, je fais partie de cette société de consommation. Que je la rejette ou non, que je sois pour ou contre. Et donc je crois que mon rôle c'est de me questionner sur comment j'incarne cette consommatrice. Et je vous invite vous à vous demander quel type de consommateur vous êtes. Quel type de personne vous êtes quand vous faites un retour. Est-ce que vous êtes la personne qui fait un retour quand ça ne vous convient pas ou est-ce que vous êtes la personne qui fait un retour quand ça vous convient ? Comment vous honorer chaque être humain qui crée quelque chose pour vous ? Et comment vous souhaitez être honoré aussi pour ce que vous faites ? Peut-être que ça passe par des choses que vous pouvez faire entre vous et vous, des moments de célébration, des moments de fierté, où vous mettez en lumière pas uniquement vos résultats, mais surtout votre résilience, votre capacité à continuer malgré les échecs, malgré les loupés. Malgré les moments de doute, votre capacité à persévérer avec le cœur, votre courage d'avancer même si c'est incertain. Ayez des moments où vous créez cette ouverture, cette chaleur humaine entre vous et vous, mais aussi entre vous et les autres. Prenez des temps où vous dites aux autres la gratitude que vous ressentez, que vous avez de les avoir dans votre vie. Vous verrez ce que ça fait émerger. J'espère que cet épisode vous aura plu. Pour tout vous dire, il a été difficile à enregistrer pour moi parce que je vois que j'ai encore beaucoup de questions et que ça vient appuyer sur plein de points, sur notre rôle en tant qu'être humain dans la société, sur les combats qu'on peut avoir, sur le fait d'être pour un système ou contre un système et que je pourrais vous faire juste des centaines d'épisodes sur le sujet. Mais en tout cas, j'espère que ça aura amené de la réflexion sur le fait d'honorer chaque être humain qui a derrière chaque création, chaque chiffre, chaque chose qui nous paraisse aujourd'hui banale. Évidemment, si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à laisser une note de 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et peut-être même à laisser un petit commentaire. Je vous embrasse. Décide !

Description

Dans cet épisode de DECIDE, je me lance dans une réflexion profonde qui me challenge en ce moment : la tension entre les chiffres et l’humanité. Je n’ai pas de solution toute prête, pas de méthode miracle à partager, juste des questionnements honnêtes.


Entre les algorithmes, le nombre d’abonnés, le chiffre d’affaires et notre quête de connexion authentique, je me demande à quel point nous laissons les chiffres prendre le dessus sur l’humain.

Pourquoi valorisons-nous tant les résultats quantifiables au détriment des émotions, des relations et de l’impact humain ?


Après 8 ans d’entrepreneuriat et de cheminement personnel, je navigue entre ces deux mondes : celui où les chiffres importent et celui où l’humanité doit être au cœur de nos actions.


Comment honorer l’être humain derrière chaque interaction, chaque création, tout en acceptant que dans notre société, les chiffres semblent parfois devenir une monnaie d’échange.



Je vous invite à réfléchir avec moi sur cette opposition qui, au fond, n’a peut-être pas lieu d’être. Et si on pouvait conjuguer impact et humanité sans se perdre dans cette course aux chiffres ?


Rejoignez-moi pour cette réflexion sincère, et partagez-moi votre propre regard sur la manière dont vous vous positionnez face à ces dilemmes, en commentaire ou sur les réseaux.


Belle écoute ✨


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tu n'as pas le choix. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast... on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans-erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Décide. Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode au format Building Public. Si vous débarquez ici et vous ne savez pas ce qu'est le format Building Public dans Décide, je vous invite à écouter les épisodes précédents. Mais pour la faire courte... C'est un épisode où je mets sur la table un sujet qui vient me challenger en ce moment, sur lequel je me questionne et sur lequel je n'ai pas de solution, je n'ai pas de méthode à appliquer là de suite, je n'ai aucune certitude. Je suis vraiment en pourparler avec moi-même pour me positionner sur cette thématique. Et aujourd'hui, j'avais envie de vous parler de quelque chose de très précieux et de vraiment très très challengeant pour moi. C'est la notion de chiffres et... d'humanité. Alors je m'explique, on a l'impression que je vous ai balancé deux mots comme ça qui comptent double au Scrabble, mais non ! Pourquoi les chiffres ? Derrière, je vais vous parler de tout ce qui concerne les algorithmes, le nombre d'abonnés, le nombre de clients, le chiffre d'affaires, tout ce qui peut être quantifiable. Donc je le résume en chiffres. Et quand je vais parler d'humanité, c'est du coup tout ce qui n'est pas en lien avec le numérique, tout ce qui n'est pas quantifiable, tout ce qui va toucher... les ressentis, les émotions, les sentiments, le partage humain, le truc qui fait que notre cœur s'accélère, ou on a des papillons dans le ventre, on a cette sensation d'être relié, bref, tout ce qui n'est pas du coup palpable, quantifiable. Et pourquoi je vais vous parler de ça ? Eh bien pour la simple et bonne raison que ça fait 8 ans que je chemine en tant qu'entrepreneur, mais aussi en tant qu'humaine. Et je navigue dans les deux sphères. où la notion de chiffre est importante d'un côté quand on gère une entreprise, et où la notion d'humanité est très chère à mon cœur quand on a envie d'aider, quand on a envie de transmettre pour que les gens soient mieux dans leur vie. Et je pense que nous sommes nombreux à nous poser toutes ces questions, parce que nous vivons pour beaucoup dans une société de consommation, et que bien que nous puissions être détachés du matériel, nous sommes également des consommateurs. Et donc du coup j'ai envie aujourd'hui vraiment de parler de notre relation, de ma relation en tout cas, avec tout ce qui peut être quantifiable, tout ce qui peut être mis derrière du combien. Combien de clients, combien de chiffres d'affaires, combien d'abonnés, combien d'années d'expérience, combien de likes, combien de vues, toutes ces choses qui sont régies par des chiffres. Les questions que je me suis posées c'est à quel point Les chiffres priment sur l'humain. À quel point c'est important d'avoir beaucoup, beaucoup d'inscrits, beaucoup d'abonnés, beaucoup de likes, beaucoup de façon générale, quel que soit le domaine. Et derrière ça, j'ai comme la sensation que c'est devenu un vecteur de valeur. Plus on a à montrer en chiffres, plus on a soi-disant de la valeur. De la valeur par rapport à ce qu'on propose, par rapport à ce qu'on transmet, mais même par rapport à qui on est. Si je caricature... plus on a de clients, plus on a d'abonnés, plus on a de likes, plus on est génial. C'est comme si avant, ce qui primait sur le reste, c'était les diplômes. Aujourd'hui, c'est le nombre de followers ou autres chiffres qui pourraient être impactants. Et je me souviens qu'au tout début de ma réflexion, j'ai totalement rejeté les chiffres. Moi, je voulais être 100% humain. J'en avais rien à faire de combien j'ai d'abonnés, combien j'ai d'argent sur mon compte. En fait, j'ai... totalement rejeter tout ce qui peut être quantifiable. Et puis là, il y a une réalité qui m'est revenue à la tronche, qui est mais Joy, tu as besoin quand même d'argent pour vivre, tu as également besoin d'avoir des clients, d'avoir des personnes qui s'inscrivent à ce que tu proposes, donc si tu refuses d'avoir un certain nombre de gens ou de faire en sorte d'attirer un certain nombre de personnes, eh bien, tu ne vas plus avoir d'entreprise. Là, c'était la première opposition entre le côté très pragmatique et rationnel et mon envie d'humanité au sens large, comme si on pouvait payer son loyer avec de l'humanité. Malheureusement, ça ne fait pas partie des moyens d'échange aujourd'hui. Mais en fait, là où ça m'interroge encore aujourd'hui, maintenant que j'ai fait la paix justement avec le fait d'avoir une entreprise qui génère de l'argent, maintenant... d'avoir le fait d'avoir des clients que je peux aimer du plus profond de mon être, sans pour autant les considérer comme des numéros, eh bien... Je me questionne toujours sur cette valeur, sur le crédit que l'on accorde aux personnes qui ont de beaux chiffres et aux personnes qui ont finalement des mauvais chiffres aussi. Parce que ne serait-ce que pour le podcast, quand je cherche à avoir certains invités, on me demande toujours mes chiffres. Donc c'est-à-dire le nombre d'écoutes que j'ai, le nombre d'abonnés et tout ce qui viendrait justifier un certain succès, un certain résultat. Et il y a une part de moi qui le comprend parce que le temps est précieux pour chacun et donc peut-être que certains invités ont envie d'avoir un impact plus fort quand ils prennent du temps pour partager ce qu'ils ont à partager. Et en même temps, il y a une autre part de moi qui se dit c'est hyper discriminatoire de choisir quelqu'un par rapport à des chiffres plutôt qu'à l'émotion qu'elle nous fait ressentir, l'élan que la personne y met. Et donc du coup c'est venu vraiment me questionner moi sur ma posture en tant que consommatrice. Consommatrice du contenu, consommatrice de formation, de livres, de tout ce qui est à ma disposition aujourd'hui. Comment je me positionne face à de la création de quelqu'un d'autre, d'un autre être humain. Et ça peut être du contenu sur les réseaux sociaux comme une chambre d'hôtes ou bien un livre. En fait peu importe, à partir du moment où c'est créé par une autre personne. que moi-même ? Est-ce que je prends le temps d'honorer son travail, d'honorer ce que la personne m'a fait vivre ? Ou est-ce que j'émets un avis uniquement quand il est négatif ? Aujourd'hui, pour moi, c'est une sorte de gymnastique entre ma part très robotisée, pilote automatique, oh ça va, il y a déjà trop de contenu, j'ai pas le temps, et la part qui a envie d'honorer chaque être humain. Et donc du coup j'ai un peu inversé ma propre tendance qui était quand ça me plaît pas je le dis et quand ça me plaît je dis rien c'est presque tacite. Là aujourd'hui la tendance est plutôt de me dire quand ça me plaît je vais prendre le temps de l'exprimer clairement. Donc ça peut être un restaurant dans lequel j'ai bien mangé, prendre le temps de laisser un avis constructif qui va apporter quelque chose. Ça peut être aussi un livre. prendre le temps de rédiger quelque part un commentaire ou ça m'a ça m'est arrivé de très nombreuses fois d'envoyer un message à l'auteur en lui disant merci beaucoup vous m'avez permis de conscientiser ça ou de vivre telles émotions mais ça marche aussi sur les réseaux sociaux c'est à dire que quand je mets un like et ben pourquoi je mettrais pas un commentaire pour dire qu'est ce que ça m'a permis de comprendre de vivre même si c'est quelques mots ou un smiley en fait Pour moi maintenant c'est devenu une sorte de reconnaissance du travail de la personne derrière et du coup une reconnaissance de l'être humain. Et alors attention, je suis absolument pas parfaite dessus parce qu'il y a des fois où je ne fais rien de tout ça, j'écoute des podcasts que j'adore et je ne laisse pas de commentaires ou de petites étoiles et c'est pour ça d'ailleurs que je vous demande de le faire. Et c'est un tort. C'est un tort parce que ça veut dire que je ne priorise pas l'humain qu'il y a derrière. comme si c'était facile, logique et que je ne mettais pas du tout en valeur le temps qu'il faut pour faire ça, ce que ça demande en fait comme énergie. Et vraiment j'ai cette ambivalence en moi qui me tiraille et qui en même temps me permet de maintenir cet équilibre parce que ça me fait prendre conscience vraiment de toutes les parts qui se jouent en moi. Il y a d'un côté cette facilité d'accès qui est hyper confortable et qui ne me demande pas d'effort. Et de l'autre, cette envie vraiment de mettre en lumière l'humain qu'il y a derrière et de le chérir du plus profond de mon être quand ça m'a apporté quelque chose. Et je me rends compte que le défi, c'est vraiment de naviguer entre ce côté c'est confortable, c'est accessible, c'est facile, et de l'autre, ça n'a pas à être négligé, ça n'a pas à être ordinaire. Et tout ça, ça fait écho à ma propre histoire. parce que je me suis sentie de nombreuses fois un numéro, un virement, un chiffre parmi tant d'autres et qu'on ne mettait pas forcément à l'honneur le fait que je sois un être humain avec des sentiments, des émotions, des envies derrière. Et je vois à quel point c'est facile de se faire happer par cette course aux chiffres quand surtout on a de l'ambition, quand on a envie d'impacter, quand on a envie de transmettre au plus grand nombre. Et c'est pour ça que je vous dis que j'ai toujours pas les réponses et que j'ai pas de solution à ça, parce que j'ai l'impression qu'il faut toujours naviguer entre l'idée d'honorer chaque être humain, Et en même temps cette envie de vouloir contribuer au monde, et pour pouvoir contribuer, il faut quelque part toucher plus de gens, et donc du coup avoir des chiffres plus conséquents. Ce que j'expérimente en ce moment, c'est vraiment le fait d'honorer chaque personne, quelle qu'elle soit, chaque personne qui s'inscrit, chaque personne que je rencontre, chaque personne avec qui je partage quelque chose, et j'ai encore énormément à travailler là-dessus. parce que j'y mets pas autant de soin que ce que je voudrais. Et ce que je vois aussi en même temps, c'est que j'ai tellement rejeté cette notion de chiffres que j'en ai oublié que mon intention c'était de toucher un maximum de personnes. Et ce que je comprends aujourd'hui c'est que les deux n'ont pas à s'opposer. Les deux peuvent aller ensemble. Un peu comme si je créais une chorégraphie de danse. Si je la fais toute seule, ok, c'est sympa, mais si on est plusieurs à la faire, waouh, ça démultiplie les choses et c'est encore plus magnifique. C'est un petit peu cette métaphore que j'ai envie d'utiliser dans la vie, c'est-à-dire que j'ai envie d'impacter, mais j'ai envie d'impacter avec le cœur. Et la vie m'a ramenée plusieurs fois à conscientiser ça en me faisant faire des choses, en proposant des choses où j'avais pas les résultats que je voulais. donc où je n'avais pas les chiffres tant attendus. Pour que je puisse aussi mettre à l'honneur ces gens. Combien de fois j'ai fait des ateliers où il y avait uniquement mon frère ou mes amis ? Combien de fois j'ai fait des choses où je me suis retrouvée toute seule, où j'étais face à mon écran à me dire mais en fait ça n'intéresse personne. Et j'avais ces petites voix dans ma tête qui revenaient à cette notion de valeur, de s'il n'y a personne ça veut dire... que tu es nul, ça veut dire que ce que tu fais c'est pas bien. Et en même temps en moi coexiste aussi cette autre partie qui se dit mais en fait non, expérimente, mets à l'honneur ton audace, le fait d'oser proposer quelque chose au monde même s'il se passe rien en face, même si les résultats sont pas là, à partir du moment où tu le fais avec le cœur. En fait ce qui ressort toujours c'est le fait d'expérimenter, c'est le fait de ne pas chercher à réussir quoi que ce soit ou à obtenir quoi que ce soit, mais juste d'expérimenter. Et que si derrière, ça embarque des gens, c'est la cerise sur le gâteau. Mais ce qui compte au départ, le premier pas, ce qui amorce tout le reste, c'est le fait juste d'oser. C'est le fait de décider que non, ça, ça existera coûte que coûte. Et donc je me revends encore faire des ateliers toute seule, faire un atelier. avec mon frère qui est sur ma terrasse et moi à l'intérieur, alors que j'attendais beaucoup plus de gens. Et je remercie, mais du plus profond de mon être, ces personnes, ces proches qui ont toujours été là, parce que je crois qu'ils m'ont, par effet miroir, montré aussi que ma valeur ne dépendait pas d'un nombre, ne dépendait pas d'un résultat, mais de ma capacité à être résiliente, à rebondir et à persévérer. et à toujours garder cette foi en moi, en l'humanité et en mes projets. Et en fait c'est pour ça que je vous parle aujourd'hui d'humanité, parce que pour moi cette voie du courage, du cœur, elle met en action notre humanité. Être humain pour moi c'est expérimenter, c'est vivre avec ardeur, avec intensité, c'est s'autoriser des choses et c'est aussi parfois se casser le nez parce qu'on n'obtient pas ce qu'on veut. Ce que je conscientise aujourd'hui, c'est que derrière les chiffres, ce qui me fait peur, c'est de me perdre. C'est de perdre mon humanité. C'est de perdre à quel point on a une richesse sans même avoir tous ces algorithmes, tous ces indicateurs. C'est finalement d'être tellement absorbé par cette quête éternelle de chiffres qu'on en oublie que... les transformations se passent ailleurs. Donc à partir de maintenant, je décide de vraiment regarder les choses en face et de me demander avec sincérité, lorsque je souhaite avoir un impact, lorsque je souhaite avoir un chiffre particulier, est-ce que ça découle d'une part de moi qui manque de confiance, qui a besoin de nourrir une certaine reconnaissance, un égo, ou est-ce que c'est une part de moi qui déborde d'envie d'impacter, d'aider ? Avec toutes ses tripes et toute son âme. Et qui, du coup, honorera chaque individu pour sa présence, pour son investissement, quel qu'il soit, juste parce qu'il est là. J'aurais encore énormément à dire sur ce sujet parce que je sens qu'il est vraiment encore bien bien présent et qu'il sera là encore pour quelques mois voire années. Mais là où j'ai envie d'attirer notre attention et là où j'ai envie de faire émerger des réflexions pour vous et pour moi, c'est comment je me positionne en tant que personne qui consomme. Parce que, comme je l'ai évoqué au début, je fais partie de cette société de consommation. Que je la rejette ou non, que je sois pour ou contre. Et donc je crois que mon rôle c'est de me questionner sur comment j'incarne cette consommatrice. Et je vous invite vous à vous demander quel type de consommateur vous êtes. Quel type de personne vous êtes quand vous faites un retour. Est-ce que vous êtes la personne qui fait un retour quand ça ne vous convient pas ou est-ce que vous êtes la personne qui fait un retour quand ça vous convient ? Comment vous honorer chaque être humain qui crée quelque chose pour vous ? Et comment vous souhaitez être honoré aussi pour ce que vous faites ? Peut-être que ça passe par des choses que vous pouvez faire entre vous et vous, des moments de célébration, des moments de fierté, où vous mettez en lumière pas uniquement vos résultats, mais surtout votre résilience, votre capacité à continuer malgré les échecs, malgré les loupés. Malgré les moments de doute, votre capacité à persévérer avec le cœur, votre courage d'avancer même si c'est incertain. Ayez des moments où vous créez cette ouverture, cette chaleur humaine entre vous et vous, mais aussi entre vous et les autres. Prenez des temps où vous dites aux autres la gratitude que vous ressentez, que vous avez de les avoir dans votre vie. Vous verrez ce que ça fait émerger. J'espère que cet épisode vous aura plu. Pour tout vous dire, il a été difficile à enregistrer pour moi parce que je vois que j'ai encore beaucoup de questions et que ça vient appuyer sur plein de points, sur notre rôle en tant qu'être humain dans la société, sur les combats qu'on peut avoir, sur le fait d'être pour un système ou contre un système et que je pourrais vous faire juste des centaines d'épisodes sur le sujet. Mais en tout cas, j'espère que ça aura amené de la réflexion sur le fait d'honorer chaque être humain qui a derrière chaque création, chaque chiffre, chaque chose qui nous paraisse aujourd'hui banale. Évidemment, si vous avez apprécié cet épisode, n'hésitez pas à laisser une note de 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify et peut-être même à laisser un petit commentaire. Je vous embrasse. Décide !

Share

Embed

You may also like