Speaker #0Tu n'as pas le choix. C'est comme ça que tu dois faire. On ne peut pas tout avoir. Ne cherche pas. Fais comme tout le monde. Stop. Décide. Ce podcast, c'est le repère des esprits libres, de ceux qui veulent bousculer les normes, remettre en question les limites, les modèles, qui en ont marre qu'on leur dise quoi faire ou que ce n'est pas possible. Je m'appelle Joy et je serai votre hôte. Ici, on va parler sans tabou de tout ce qui peut brider ou pimper notre vie. Dans ce podcast, on va booster ton courage et ta sincérité pour oser ne pas plaire à tout le monde, assumer tes choix et cesser de chercher la normalité, la conformité ou le sans-erreur. Parce qu'être libre, ça se décide. Décide. Bienvenue dans ce nouvel épisode au format Build in Public. Je me saisis d'un sujet et je vous transmets ce qui se passe pour moi, ce que je traverse en ce moment. Et j'ai eu envie pour ce nouvel épisode de vous parler de l'envers du décor de l'entrepreneuriat où on oppose très souvent la stratégie à qui nous sommes réellement. Et c'est vraiment un sujet qui me tient particulièrement à cœur parce que j'ai l'impression sur ces dernières années que je me suis beaucoup nourrie de stratégie et que j'ai fini par me perdre. que finalement l'inspiration elle a viré à l'injonction, le fameux il faut, tu dois. Et en fait j'avais cette sensation de pas me sentir assez, parce que beaucoup d'entrepreneurs autour de moi avaient des stratégies bien ficelées, avaient un fonctionnement bien à eux, et que j'ai eu envie d'apprendre d'eux, mais surtout j'ai cherché à copier-coller. Et donc j'avais envie de parler de ce sujet parce que je vois qu'on est nombreux à ressentir ça. à la fois dans mes coachés mais aussi les groupes de personnes que je peux rencontrer ou que je peux animer, dans les entrepreneurs avec qui j'échange, il y a toujours cet équilibre à trouver entre la stratégie et notre ADN, notre essence. Alors déjà, ce que j'entends par stratégie, tout ce qui découle d'une méthode ou d'un process, d'un plan à suivre, une sorte d'étape à enchaîner pour pouvoir obtenir tel résultat. Et ce que j'entends... par ADN, ce qui découle de nous, c'est la façon dont on va appliquer cette stratégie. Le meilleur exemple que je pourrais donner, pour moi la stratégie c'est une recette de cuisine à suivre, mais étrangement quand c'est votre grand-mère qui le fait, ça n'a pas la même saveur. Donc il y a vraiment le côté presque théorique du plan à suivre et du résultat obtenu parce que ça n'a pas été fait de la même façon. Voilà ce que j'entends par stratégie et ADN. Moi les défis que j'ai rencontrés sur ce sujet, c'est justement avoir l'équilibre entre ces deux parts, c'est-à-dire la part stratégique et la part intuitive. Je me souviens, à mes débuts, j'étais très intuitive et j'avais pas une organisation optimale où c'était basé sur éventuellement des chiffres, un fonctionnement à avoir, en termes de lancement, en termes de vente, en termes de création de contenu, et donc du coup c'était vraiment très fouillis. Et je vous en ai parlé dans les épisodes précédents, en tout cas l'épisode précédent sur le paraître professionnel, où j'ai vraiment rejeté ce que j'appelle pour moi aujourd'hui l'ancien monde où tout est conditionné par une sorte de performance, où finalement faire son job c'est remplir des cases, c'est faire du reporting en H24 et l'intuitif n'a pas sa place parce que ça ne découle pas d'un monde très rationnel. Et je sais que je ne suis pas un être... Au départ, rationnel. Je suis un être intuitif. Et peut-être que ça sera le cas pour vous et vous avez l'impression qu'il faut ramener de la stratégie dans votre business. Et c'est ce que j'ai envie d'évoquer aujourd'hui, c'est que justement, moi ce que j'ai rencontré comme défi, c'est comment faire pour avoir un business qui tourne en mélangeant à la fois ce que je suis, cette personne intuitive, et de la stratégie. Donc du coup, je me suis énormément posé de questions sur qu'est-ce que ça pourrait être un marketing éthique. Comment je pourrais créer du contenu sans me noyer dans les réseaux sociaux et sans avoir une sorte d'overdose à la fois en termes de temps passé, mais aussi en termes de charge mentale. Je me suis demandé aussi comment je pouvais proposer mes services sans avoir l'air d'être une marchande de tapis. Ou encore faire des lancements de façon hyper qualitative, mais sans être trop intrusive ou avoir l'impression qu'il faut absolument que les gens achètent, sinon ils passent à côté d'une opportunité de fou. En fait, il y a vraiment cette idée... que dans la vente, dans l'entrepreneuriat, dans le business au sens large, il faut encore une fois correspondre à certains codes, certaines règles, sinon on passe à côté de notre succès quelque part. Du coup c'est en lien avec ce que j'ai évoqué dans le premier épisode au format building public, c'est quelle est ma place dans ce monde professionnel ? Est-ce que je continue à être un bon petit soldat, à me comparer aux autres et à vouloir quelque part être une copie de ce qu'ils font ? Ou est-ce que j'essaye de trouver ma justesse à moi ? Où est mon ADN ? Comment il fonctionne ? Et en fait c'est quoi mon essence dans ce monde ? Comment je peux faire du moi ? Et je trouve que cette question, elle est hyper difficile à répondre, parce que déjà, il faut avoir une connaissance de soi très fine, et ensuite, il faut savoir comment ça se traduit en termes d'action. Sans pour autant se laisser embarquer par tous les doutes, avec nos petites voix dans la tête, qui sont éventuellement, ouais mais les autres, ils sont déjà plus avancés que moi, donc du coup, c'est qu'ils doivent savoir mieux que moi, sinon je serais à ce niveau-là. Donc ça, ça pourrait être le syndrome de la bonne élève avec cette petite voix qui finalement préfère écouter les autres et leur stratégie et leur fonctionnement plutôt que notre propre fonctionnement. Il peut y avoir aussi la petite voix de la rebelle qui dit non mais en fait moi je fais comme je veux et je veux pas écouter les autres. Et donc qui serait quelque part presque hermétique à ce que les autres peuvent avoir à offrir. Et puis il peut y avoir aussi d'autres voix qui sont plus nuancées qui peuvent nous amener à se dire ok en fait je peux m'inspirer. sans me perdre. Et je crois sincèrement que dans ce cheminement-là, moi, je me suis perdue. Ça m'a coupé de ma spontanéité, ça m'a coupé de mon intuition, parce que j'avais majoritairement envie que ça marche comme les autres, en oubliant comment ça fonctionne pour moi. Et ce que j'avais envie d'amener sur la table aujourd'hui, c'est justement pas une solution de comment faire, parce que, encore une fois, personnellement, je suis encore en chemin, mais... Sortir de l'idée que nous ne sommes pas assez, sortir aussi de l'idée qu'il y a des relations d'infériorité et de supériorité, parce que justement je crois qu'on est tous sur des chemins différents et qu'on peut tous s'entraider, vraiment co-créer un monde ensemble, plutôt que de croire que la personne qui a X années d'expérience de plus que nous ou tant de chiffres d'affaires de plus que nous, elle a une posture supérieure à nous. En fait pour moi c'est une idée qui devient... fausse avec le temps, qui est de me dire que les gens qui ont des critères de réussite que je pourrais avoir envie, donc j'en sais rien, ça pourrait être un chiffre d'affaires, un impact, un nombre de clients ou juste une joie de vivre dans leur travail, peu importe les critères qu'on met derrière, ils n'ont pas cette place, ils n'ont pas cette posture supérieure à moi. Nous ne sommes pas en fait en compétition. Et je vois que cette idée... justement de stratégie est venue me faire travailler là-dessus et m'a éloignée de mes propres valeurs, de mon propre fonctionnement pour aussi me faire comprendre que je pouvais me noyer dans cette stratégie. Je pouvais continuer à me positionner comme ce petit être qui n'est pas assez et qui doit se nourrir, nourrir, nourrir des autres et donc quelque part continuer à être dans la compétition, à se comparer et à croire que on n'a pas suffisamment d'éléments, etc. Et en fait, j'ai découvert que la vie est absolument magique puisqu'elle vient vous mettre sous les yeux exactement ce que vous devez vivre. Alors, je ne dis pas qu'on est tous obligés de croire à cette idée. En tout cas, moi, c'est ce qui me porte au quotidien, c'est de me dire que chaque chose que je vis est là pour m'apprendre une leçon. Et donc, en mai, j'ai fait un lancement sur une offre qui me tenait particulièrement à cœur qui s'appelle Dévoile ton jeu et qui est l'essence de ce que je sais faire de mieux. Et ça a fait un flop monumental. Et en fait, je me suis pris une tarte phénoménale parce que j'ai mis tellement d'énergie, j'ai mis tellement de moyens, à la fois financiers, créatifs, en termes de contenu aussi, que j'attendais des résultats. Et surtout, j'avais appliqué des stratégies à la lettre. Des stratégies de gens pour qui ça marche. Pour qui, quand on fait ça, après ça, puis après ça... Le résultat c'est ça. Comme si la vie était juste un assemblage d'étapes et que forcément à la suite on obtient ce fameux résultat. Et cet été m'a vraiment permis de conscientiser que j'étais arrivée à une sorte d'overdose. Donc il y a eu plusieurs événements qui m'ont permis de comprendre ça. C'est à la fois un voyage que j'ai fait en famille avec mon frère et ma grand-mère où je me suis rendu compte que en fait la vie... elle se jouait pas sur des choses à cocher. Mais quels que soient les domaines, on pourrait très bien parler de la vie perso avec le fameux mariage enfant, crédit etc. Mais ça marche aussi dans la vie pro, le nombre de clients, le chiffre d'affaires, le changement de statut, ce que vous voulez. Ça reste finalement des petits checks à mettre sur cette fameuse to do list. Et c'est venu me contrarier parce que je me suis rendu compte que la vie c'était pas tiens ça je peux le cocher, ça c'est fait. Et on n'en parle plus. C'est des choses qui se ressentent, qui se vivent, où vraiment la joie s'exprime de différentes manières et pas forcément par un résultat, mais juste un moment à passer, à vivre, à traverser, à partager. Et de par ce voyage, mais aussi les échanges que j'ai pu avoir dans mon groupe d'entrepreneurs, où on est venu m'amener de la nuance, j'ai constaté que j'étais en train de faire comme il faut. mais pas comme j'ai envie. C'est difficile quand on est baigné dans un monde où on met du cœur et on n'obtient pas les résultats parce que, en tout cas moi personnellement, j'ai toujours été conditionnée dans l'idée que quand on faisait quelque chose, on obtenait quelque chose. Je me souviens même à l'école, c'était déjà le cas, je travaillais beaucoup et quand je n'obtenais pas la note qui était le reflet du travail que je faisais, je ne comprenais pas. Il y avait un peu une idée de... mais je comprends pas, j'applique à la lettre la stratégie qui est de travailler, qui est de réviser, et je n'obtiens pas ce résultat. Et en fait ça se répercute dans ma vie d'adulte avec comment j'applique la stratégie. Et pourtant j'ai compris avec le temps que moi ma force c'était d'être intuitive, c'était aussi d'être spontanée. Et là où je pouvais ramener du cadre de la structure, c'était de chercher à m'inspirer des autres, mais pas à faire du copier-coller. Et ça marche dans n'importe quoi, les formations, Donc c'est-à-dire j'apprends quelque chose, est-ce que je me sers de l'outil exactement comme je l'ai appris ou pas ? Et je vous ai parlé dans l'épisode 2 des biais cognitifs avec le biais d'autorité, et je pense qu'il s'est répercuté de cette façon-là dans mon business. À savoir, il y a des personnes qui sont dans le même corps de métier que moi, qui sont passées par là où j'ai envie de passer, donc du coup ils savent mieux. Et donc je n'ai pas remis en question leur fonctionnement. Figure d'autorité pour moi, ils ont la connaissance. Et donc je n'ai pas à le remettre en question. Et ce biais d'autorité, il est venu vraiment me flouter sur mais moi, qu'est-ce que j'ai envie de proposer ? Qu'est-ce que j'ai envie de cautionner ? Et comment ça peut se traduire dans mes actions, dans ma façon d'être ? Donc aujourd'hui, ça m'amène vraiment à lâcher le côté perfectionniste de vouloir faire comme on m'a dit de faire. Et ça m'amène aussi à vraiment faire preuve de courage et à faire à ma sauce. Je me suis rendue compte que... Il y a un stage qui m'a marquée dans ma vie, c'est le stage en médecine ayurvédique où j'apprenais la notion de santé holistique à travers le prisme de cette médecine indienne. Et je me souviendrai toujours de mon formateur qui m'a dit Joy, je te donne les bases pour que tu puisses cuisiner de cette façon, après tout se fera à l'instinct. Et j'ai toujours fonctionné comme ça en cuisine, mais je me suis jamais dit que ça pouvait être une stratégie que je peux utiliser. dans ma vie de tous les jours. Parce que justement, j'ai collaboré avec des gens qui me disaient d'un point de vue marketing, il faut que tu fasses ça, comme ça, comme ça. D'un point de vue vente, il faut que tu fasses ça, comme ça, comme ça. Sans remettre en question. Et donc du coup, ça m'amène vraiment à me reconnecter davantage à mes petites voix. Mais pas mes petites voix qui sont driveées par la peur. C'est-à-dire la peur de ne pas faire comme les autres, de ne pas faire comme tout le monde, de sortir d'un certain moule, d'amener aussi ma touche à moi. La peur de foirer. Toutes ces petites peurs qui s'imbriquent entre elles, mais plutôt celles qui a envie d'aider, d'accompagner, et qui feraient les mêmes choses avec ou sans bonnes stats, avec ou sans enjeux financiers, avec ou sans impact. En fait, il y a une question qui me porte moi dans mon cheminement, c'est s'il n'y avait pas de question financière, s'il n'y avait pas de question d'impact, est-ce que tu continuerais à faire la même chose ? Si la réponse est oui, c'est que je suis sur la bonne voie. Si la réponse est non, c'est que j'ai voulu en fait m'obstiner à aller dans une direction qui ne me porte pas, qui ne découle pas du tout de tout ce que j'ai à transmettre avec le cœur, qui découle simplement d'une peur de ne pas réussir, de ne pas être aimée, ou que sais-je, d'autres dans mes blessures que j'ai à l'intérieur de moi. Donc du coup, dans mon chemin, il y a vraiment cette idée de trouver l'équilibre, de cesser d'opposer la stratégie à qui je suis. Et vraiment de venir les faire cohabiter. Et pour ça, je le sais, moi dans mes explorations, ça veut dire venir toucher du doigt l'extrême. Et donc, venir toucher l'overdose d'un côté et de l'autre. Et donc, à mon démarrage, évidemment, j'étais beaucoup trop dans l'intuitif. Et puis là, j'étais beaucoup trop dans la stratégie. Et je me suis mangé des murs à chaque fois. Je ne vous conseille pas de manger des mûres à chaque fois et c'est aussi pour ça que j'enregistre ce genre d'épisode, pour vous dire qu'on a le pouvoir de décider en amont, de pas aller toucher la limite et de se confronter à tous ces sentiments désagréables en écoutant ce qui peut se passer aussi chez les uns et chez les autres, pour s'en inspirer. Vraiment, s'il vous plaît, n'écoutez pas cet épisode en vous disant Joy, elle a dit qu'il fallait faire comme ci, comme ça Au contraire, ces formats, ils sont aussi là pour... vous permettre de vous poser la question qu'est-ce que je cautionne aujourd'hui ? Avec quoi je suis à l'aise ? Et avec quoi je suis pas à l'aise ? Qu'est-ce que ça vient toucher chez moi pour mettre de la compréhension ? Pour le remettre en perspective avec vos valeurs, votre propre fonctionnement ? Et vous inviter à voir comment vous pourriez faire différemment. Parce que ce sentiment de pas être assez, ce sentiment de faire comme on m'a dit de faire, il découle de choses bien plus profondes que... juste comment je fais fonctionner mon business. Donc moi l'idée aujourd'hui, dans ce chemin vaste de l'envers du décor de l'entrepreneuriat, je décide de plus opposer la stratégie à qui je suis. Je décide de vraiment regarder ce que je fais avec de la nuance et d'aller écouter mes petites voix intérieures pour savoir si je suis en train de me connecter avec ma peur ou avec mon envie. de proposer quelque chose, de faire quelque chose. Et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de créer un atelier le 10 septembre qui s'appelle l'atelier du grand kiff. Je vous dis pas encore ce qu'il va y avoir dedans, parce qu'en fait, j'en sais rien. Pour l'instant, il est même pas créé, j'ai juste envie de me faire plaisir et qu'on puisse échanger sur des sujets qui m'animent. J'ai juste envie de vous transmettre ce que je vis en ce moment, les choses qui sont importantes pour moi et ce que je vois qui peut être... bénéfique pour vous, dans vos chemins à vous. Pour que, justement, individuellement, on arrive à se reconnecter à cette unicité. Qu'on arrive à se reconnecter à ce qui fait de nous, nous. Parce que pourquoi on aime tel chanteur, tel acteur ? C'est parce qu'il est lui-même. Pas parce qu'il essaye d'être la copie d'un tel ou un tel. Et en fait, j'ai l'impression que dans nos métiers d'accompagnants, de personnes qui ont envie d'oeuvrer à rendre ce monde meilleur, plus authentique, on cherche à ressembler à un tel ou un tel, mais même de façon inconsciente, en utilisant la stratégie qu'il y a derrière. Et j'avais envie de vous inviter, à travers cet épisode, à avoir cette ouverture-là et juste de mettre de la conscience sur ce qui est ok pour vous et ce qui ne l'est pas. J'espère que cet épisode vous aura plu et si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager à quelqu'un qui pourrait être vraiment impacté. Et n'hésitez surtout pas à laisser une note sur Apple Podcasts et Spotify, c'est le moyen le plus simple et gratuit de propulser ce podcast et de cultiver ensemble un esprit libre. Je vous embrasse et je vous donne rendez-vous dans le prochain épisode. Décide !
