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Déclic d'avenir

#21 - Le domicile est-il l'avenir de l'EHPAD ?

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49min |13/03/2025
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Déclic d'avenir

#21 - Le domicile est-il l'avenir de l'EHPAD ?

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49min |13/03/2025
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Description

Dans ce nouvel épisode de Déclic d'Avenir nous recevons Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa, Nicolas Hurtiger, co-fondateur du groupe Zephyr et président du Synerpa Domicile, accompagnés d'Arnaud Duglué (Vice-président d'Arche MC2).


Ensemble, ils explorent l'évolution des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) face à la montée en puissance du maintien à domicile.


Au cours de cette discussion, nos invités analysent les défis actuels et les perspectives d'un modèle hybride qui combine les services à domicile et les établissements. Ils abordent des sujets essentiels tels que :

  • L'état des lieux des EHPAD en France

  • Les besoins croissants des personnes âgées en matière d'accompagnement

  • Les attentes des familles et des aidants

  • Les enjeux politiques et RH pour rendre un meilleur service aux personnes accompagnées et aux familles.


Bonne écoute ! 🎧


Cette émission est animée et enregistrée par StoryCast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2, qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier ou une société. plus désirables.

  • Speaker #1

    Un grand bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Déclic d'Avenir, la seule émission encore à ce jour qui décrypte pour vous les enjeux de la digitalisation au service des personnes à destination des professionnels du secteur. Merci à tous d'être toujours plus nombreux à nous écouter, épisode après épisode, à nous télécharger, nous envoyer vos messages, et puis n'hésitez pas, je le dis à chaque fois, à nous envoyer des pluies, des étoiles, on adore ça. Pour m'accompagner aujourd'hui, le toujours jeune Arnaud Dugluet, vice-président d'Archem C2, le digital au service de la personne. Bonjour Arnaud.

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    nous recevons aujourd'hui Jean-Christophe Amarantinis, président du SINERPA et du réseau JCM Santé, Nicolas Hurtigier, président du groupe Zephyr et du SINERPA Domicile. Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Je suis ravi de vous accueillir. Votre présence est importante parce que vous allez nous aider à y voir un peu plus clair dans l'évolution des EHPAD face à la montée en puissance du maintien à domicile. Le domicile est-il l'avenir de l'EHPAD ? Ce que je vous propose, c'est qu'on fasse un état des lieux, des défis actuels. On va voir ensuite les perspectives. du modèle hybride établissement-service à domicile. Puis on va aborder les solutions technologiques, les enjeux financiers, les attentes aussi des familles. Il ne faut pas les oublier. Et puis quand même, vous allez nous partager votre vision de l'avenir du secteur.

  • Speaker #2

    Arnaud,

  • Speaker #0

    et tout ça en 40 minutes.

  • Speaker #1

    Tout ça en moins de 40 minutes. Exactement. Vous avez trois heures. Arnaud, premier état des lieux possible.

  • Speaker #0

    Oui, enfin rapidement. Mais je refasse du moins des spécialistes, en tout cas au moins un spécialiste. 10 000 structures EHPAD en France à peu près. 25 structures. 25% sont privés, des players privés. Des girs majoritairement présents, girs 1, 2 et 3, 70%. Donc plutôt des personnes dépendantes en EHPAD. En gros, on reste à domicile tant qu'on n'est pas très dépendant. Et dès que la dépendance s'installe et se confirme, on rentre plutôt en EHPAD. Un taux d'occupation en baisse. Aujourd'hui... ... Je ne savais pas en quels chiffres on trouve. On est entre 86%, 95%, etc. La rentabilité d'un Ehpad est toujours autour de 97% si mes sources, mes informations sont bonnes. Bref, aujourd'hui, on parle toujours de l'Ehpad à domicile. Entre la volonté et la réalité, il y a toujours une marge. C'est quoi l'avenir ? Comment on fait évoluer le modèle ? Il ne s'agit pas non plus de faire de l'Ehpad bashing parce qu'il est arrivé après le bouquin que tout le monde connaît. Comme on articule le domicile avec l'EHPAD, là, ça tombe bien parce qu'aujourd'hui, on a le SINARPA à domicile avec Nicolas et la Fédération SINARPA avec Jean-Christophe. Donc, en fait, là, on a de quoi argumenter et discuter.

  • Speaker #1

    Des vrais spécialistes sur Christophe, peut-être.

  • Speaker #2

    Oui, mais écoutez, merci pour cette invitation. Très heureux de pouvoir représenter. La Confédération des acteurs privés du grand âge aujourd'hui, donc juste un petit bémol sur les chiffres, c'est pas 10 000, c'est 7 500 établissements en France, dont 30 % qui sont gérés et exploités par le secteur privé.

  • Speaker #1

    Et selon la police et les manifestants ?

  • Speaker #2

    Avec à la fois, bien entendu, je confirme, une aggravation de l'état de dépendance au niveau des résidents accueillis, des gens qui rentrent de plus en plus tard. Donc avec un besoin de plus en plus important de soins et d'accompagnement, de jour comme de nuit d'ailleurs. Et par contre, là aussi un petit bémol, de plus en plus d'entrées. Donc une DMS certes qui se raccourcit, pardon, une durée moyenne de séjour qui se raccourcit, en raison à la fois de personnes qui restent de moins en moins longtemps dans les habitations, parce qu'entre guillemets, elles arrivent très tard donc elles décèdent, mais également parce qu'elles viennent pour des séjours de répit, pour de l'hébergement temporaire, de l'accueil de jour. Et donc... C'est un nouveau métier finalement qui permet à la fois d'aider les aidants, mais aussi de venir en soutien des structures de services à domicile qui ensuite récupèrent, accompagnent les personnes lorsqu'elles sortent des établissements. Voilà donc un nouveau modèle à reconstruire, bien loin de ce que nous avons connu il y a 25-30 ans, qui était exclusivement composé de structures qui réalisaient de l'hébergement permanent.

  • Speaker #1

    Justement, Arnaud en parlait tout à l'heure du bouquin qui a défrayé un peu la chronique. On ne parlera pas des « méchants de service » , bien sûr, à ce moment-là. Mais est-ce que ça a permis des changements, des évolutions, qu'ils soient financiers, humains, réglementaires, etc. ? Est-ce que,

  • Speaker #3

    Nicolas ? Il se trouve que moi, j'ai pris la présence du SINAPA domicile quelques semaines avant la parution des fausses loyers. D'aucuns m'ont reproché d'avoir eu le nez creux. Sans embâche. menace ou opportunité pour le domicile finalement. Et on n'est pas, Arnaud en parlait tout à l'heure, dans le monde des bisounours, mais je pense qu'il ne faut pas non plus opposer les modèles domicile-établissement. Au même titre que dans le champ du domicile, il ne faut pas opposer les modèles gré à gré, mandataire, prestataire. Les besoins sont tels qu'il y a de la place pour différents types d'opérateurs, différents types de modèles et il y a une complémentarité d'offres. entre le domicile, d'autres formes d'hébergement, résidence service senior, foyer logement, résidence autonomie ou les habitants inclusifs qui se développent, et puis les EHPAD. Les EHPAD en 20 ans se sont énormément médicalisés pour pouvoir accueillir, comme ça a été évoqué, des publics de plus en plus âgés, de plus en plus dépendants. Donc le rôle des EHPAD s'est un petit peu recentré. Et je dirais que, évidemment qu'il y a une envie... et une volonté de la plupart des Français de rester vieillir à domicile.

  • Speaker #2

    C'est 98% ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est 81%. C'est déjà pas mal !

  • Speaker #3

    80% selon les dirigeants d'EHPAD et 100% selon les dirigeants de domicile. On va dire entre les deux, la balle au centre, 90%. Donc voilà, il y a une très large majorité de Français, pas que de Français. On le constate aussi dans tous les pays étrangers. Maintenant, il y a un principe de réalité. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'EHPAD permet quand même l'hébergement avec une sécurité 7-7, 24-24, une garantie de prise en soins, la gestion des repas, un lien social qui se développe. une animation. Hier est paru le décret sur les modalités de mise en œuvre de l'accueil d'animaux de compagnie dans les EHPAD. Il y a aussi des initiatives. Effectivement, Arnaud a raison, l'EHPAD bashing, on y a eu droit, c'est fait. Évidemment que ça crée quelque part une opportunité parce que ça alimente tous les propos en faveur du virage domiciliaire. Maintenant... Ça peut représenter une menace dans le sens où, depuis Covid et depuis les fausse-voyeurs, il y a eu un durcissement de la législation, de la réglementation, et qui a concerné l'ensemble des établissements, services médicaux sociaux, y compris les acteurs du domicile. Donc malheureusement, les acteurs du domicile ont aussi un petit peu pâti du durcissement de la réglementation, et autant, je comprends qu'on est sur des activités qui dépendent de la sphère publique, qui vivent sur des fonds publics. et on touche à des publics fragiles et vulnérables, donc c'est normal qu'on soit contrôlé, c'est normal qu'on doive rendre des comptes. Mais aujourd'hui, il y a une sorte de bureaucratisation de nos activités qui n'apporte aucune garantie en termes de bientraitance, de qualité de prise en charge, de qualité de gestion du personnel. On est vraiment sur l'administration kafkaïenne dans toute sa splendeur. On doit constamment produire énormément de papiers, de reporting. sans que ça améliore forcément la gestion. Alors, on en attend beaucoup, d'ailleurs, de la démarche de simplification. Mais bon, moi, j'ai créé ma boîte en 2007. Donc, ça fait 18 ans qu'on parle d'un choc de simplification. Et je n'ai vu mon métier que se complexifier. Donc, je suis un peu circonspect et j'attends de voir.

  • Speaker #1

    Je précise, les Fossoyeurs, c'est le titre du bouquin. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Justement, avant les Fossoyeurs, il n'y a eu aucune alerte. Quand on dit, oui, plus de bureaucratie, plus de... plus de réglementation, etc. Il y avait déjà tout ça. Il y avait déjà les indicateurs, il y avait déjà les qualités, il y avait déjà les visites, il y avait tout ça, et tout se passait bien. Il a fallu un journaliste, il a fallu un bouquin pour que tout d'un coup, on découvre quelque chose. En fait, c'est...

  • Speaker #1

    Un pavé dans la mare.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est assez...

  • Speaker #1

    Alors, ça a fait bouger les choses ou pas ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, ça a fait bouger les choses dans la mesure où... Ça a obligé les gestionnaires d'établissements à demander beaucoup plus de transparence, à travailler avec des indicateurs beaucoup plus clairs. pour les familles, pour les usagers, par exemple des indicateurs concernant les organes alimentaires de personnel soignant, des indicateurs concernant la restauration, des indicateurs également sur la décomposition des tarifs, tous ces sujets qui sont des sujets... Pourtant, et qui n'était pas forcément mis en avant, pas pour les cacher, mais parce que ce n'était pas l'usage au niveau des établissements. Beaucoup plus de transparence en termes de contrôle, parce qu'il ne faut pas oublier que dès la parution du bouquin, le SINERPA, le premier d'ailleurs, a demandé à la ministre de l'époque, en l'occurrence Brigitte Bourguignon, de déclencher des contrôles massifs. au niveau des établissements. Et aujourd'hui, au 31 décembre 2024, nous avons 85%, 90% des établissements pour personnes âgées dépendantes privées qui ont été... contrôlés, qui ont été passés au crible par les autorités de tutelle, les agences régionales de santé et les conseils départementaux, et force est de constater, et c'est très bien d'ailleurs, que très peu de fermetures, très peu d'injonctions ont été mises en œuvre dans ce type d'établissement. Donc, ça aussi, ça a permis ce cri d'alerte, ce bouquin terrible, de déclencher des contrôles massifs et donc de passer, encore une fois, ces établissements au crible et de montrer à la population que Donc il y avait peut-être des entreprises qui dysfonctionnaient, on l'a vu dans le bouquin, mais 98%, 99% du secteur du parc fonctionnait normalement. et d'ailleurs chercher aussi à s'améliorer d'où toutes les démarches qui ont été faites dans la foulée je vais peut-être dire une bêtise,

  • Speaker #1

    on parlera de technologie après mais TripAdvisor ça existe pour les hôtels et les restaurants ça ne pourrait pas exister un jour pour les EHPAD ce type d'établissement il y a des sites il y a différents sites comparateurs de satisfaction et de prix c'est bien connu que TripAdvisor est

  • Speaker #0

    la référence en matière de recherche de restaurants c'est comme ça que tu trouves le meilleur restaurant de Venise ...

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Le meilleur restaurant de Paris.

  • Speaker #1

    J'ai cité le plus connu.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas le cas pour les guides d'EHPAD, puisque je connaissais un des créateurs des guides. Il y avait plutôt une recherche vertueuse d'une information qualifiée.

  • Speaker #1

    En tout cas,

  • Speaker #0

    ça a eu lieu.

  • Speaker #1

    Et la demande des seniors et des familles, elle évolue, elle aussi, au fil du temps ? La demande, la volonté, qu'est-ce qu'ils attendent, eux ?

  • Speaker #2

    La demande des personnes, des aidants, des conjoints. des enfants, forcément la demande évolue parce que déjà au départ placer avant toutes ces histoires de bouquins et d'autres scandales placer une personne âgée proche dans un établissement forcément c'est un déracinement c'est terrible, c'est traumatisant et ça ne plaît à personne et on n'a pas envie d'être confronté à cela ni vous, ni moi, ni personne donc forcément déjà on a un souci en termes de compréhension, en termes de culpabilisation de ces familles le fait que ce bouquin et mis à jour un certain nombre de pratiques, forcément a créé un petit peu plus d'anxiété, un petit peu plus de recherche de lumière, de vérité et de participation aussi des familles et des aidants à toutes les instances. de fonctionnement des établissements. Donc oui, les familles sont de plus en plus en demande, elles sont de plus en plus exigeantes et c'est normal. À leur place, on serait on ferait pareil. Donc voilà, elle souhaite avoir des informations claires, précises sur le fonctionnement des établissements, confère les indicateurs dont je vous ai parlé tout à l'heure. Mais elle souhaite également et c'est très bien aussi participer à toutes les instances, notamment le Conseil de la vie sociale et toute une série d'organismes formels. ou informelles, qui participent et qui contribuent au fonctionnement des établissements. Donc oui, ça a créé un regain de participation et d'engagement et d'investissement des familles et des aidants au sein des établissements. Et encore une fois, c'est très bien et il faut que ça continue et que ça progresse.

  • Speaker #1

    Est-ce que, on en parle souvent nous à travers ces émissions, évidemment, la France vieillit énormément. On va avoir de plus en plus de personnes en âge d'aller soit en EHPAD, soit en tout cas d'être aidées. comment ça va se passer ? Est-ce que justement les EHPAD vont pouvoir absorber tout ça ? Est-ce que c'est souhaitable ? Est-ce que justement il faut un nouveau modèle ? On va mettre les pieds dans le plat Est-ce qu'il faut un modèle hybride ? On en est où ? Qui réfléchit à ça ?

  • Speaker #0

    Juste avant de rentrer dans le dur des augmentations possibles, place d'EHPAD etc. On va être comme Seuran je pense, on va pas avoir grand chose à venir en la matière. Aujourd'hui ça commence bien ça commence bien,

  • Speaker #1

    je suis content de faire les minutes on ne peut rien vous dire on se verra bien.

  • Speaker #2

    Merci d'être venu.

  • Speaker #1

    On a plus de 13 minutes, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    La finance publique étant scalée, ça peut être un an que tout d'un coup, alors que les besoins vont augmenter, qu'on passe à une augmentation forte de la création d'Épac. On va en rediscuter ça tout à l'heure. Juste un point important. Par exemple, un chiffre qui me vient à l'esprit, entre 2012 et 2022, on a une augmentation de 25% de la population française âgée de plus de 60 ans. Donc on a une forte augmentation de la population française âgée de plus de 60 ans. Moi, j'avais des chiffres là, 2015, il y a 16 millions, 2035. 23 millions, donc là ça progresse fortement. Le nombre de personnes dépendantes aujourd'hui, 1,2 millions, 1,3 millions, en fonction des chiffres, là encore, police et manifestants, il y en a 600 000, 700 000, 600 000 en EHPAD à peu près, et le reste à domicile, ok, parce que ça ne bouge pas vraiment. Le nombre de personnes entre 2012 et 2022 de personnes dépendantes, ça passe de 1,1 million à 1,3 million. C'est-à-dire qu'on a plus de 10% seulement, c'est-à-dire qu'on a la France vieillie. Ça va venir fortement, ça va s'accélérer. Les plus de 60 ans vont... Les plus de 60 ans vont en bonne santé. Quand on a 60 ans, on en gère 6. Avant, peut-être, on gère 1 et gère 2, donc majoritairement présent en Épagne, on passe par le 6, le 5, le 4, le 3. Ma voisine, dans le sud de la France, 94 ans, quand on a fait son dossier pour une prise en charge à part, je lui dis, on corrige, je réponds aux questions. Alors, les questions, on pourra revenir, mais je réponds aux questions. Et elle me dit non, non, non, moi je suis en 6 parce que j'entends bien. Enfin, j'ai dû répéter trois fois la question un peu fort, donc je suis persuadé qu'elle en gire 5. Mais n'empêche, elle en gire 5. Elle n'est pas en 3, 2 et 1. Et donc quand elle peut rester à domicile, elle reste à domicile. Un jour,

  • Speaker #1

    il faudra peut-être l'inviter dans l'émission parce que ça fait trois fois qu'on parle d'elle.

  • Speaker #2

    Je veux bien,

  • Speaker #0

    je veux bien.

  • Speaker #3

    Mais alors, pour répondre aux deux questions, la demande, les attentes des consommateurs, évidemment, évoluent. Moi, j'ai commencé il y a plus de 15 ans. L'essentiel. de nos bénéficiaires étaient des générations d'avant-guerre. En termes de vente et de distribution de services, je fonctionnais en B2B2C, en travaillant le bouche à oreille local avec des partenaires locaux. Il n'y avait pas trop les réseaux sociaux. Je ne générais pas de ventes online par le canal du marketing digital. Aujourd'hui, quasiment 20 ans après, en termes de répartition de chiffre d'affaires, c'est moitié moitié. J'ai la moitié de mes ventes qui viennent de Google Ads, des réseaux sociaux, de la pub et la moitié encore. qui viennent des réseaux de partenaires locaux. Je suis persuadé que dans 15 ans, ce ne sera que du marketing digital. Et on est face à une génération de baby-boomers qui ont des attentes un peu différentes. Il y a les avis clients à gérer sur les réseaux sociaux. Il y a des attentes qui sont...

  • Speaker #1

    Il y a des consommateurs en fait.

  • Speaker #3

    Exactement. Ils veulent, au même titre qu'il y a les conseils de la vie sociale en Ehpad, dans le champ du domicile, nos consommateurs veulent devenir... acteurs décisionnaires et ont leur mot à dire sur l'organisation en fait de la prestation et du service. Maintenant la super opportunité, on y viendra juste après, c'est l'intelligence artificielle et les NTIC qui nous permettent quand même de fluidifier la transmission, la coordination, la coordination et je l'espère aussi d'optimiser le temps homme passé à la gestion administrative dont on décrit un petit peu la bureaucratisation. C'est plus qu'une opportunité, c'est qu'il va falloir qu'on s'empare de ces outils pour arriver à gérer un petit peu le triptyque. Attente des consommateurs qui sont devenus plus exigeants et qui le font savoir et qui veulent devenir consommateurs. Attente des salariés. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, notre frein au développement, c'est la pénurie personnelle qualifiée. Sur le domicile, la demande explose. Nous, depuis cinq ans, on est en hypercroissance sur le domicile.

  • Speaker #1

    La demande de personnes qui veulent travailler dans ce...

  • Speaker #3

    Non, la demande de personnes qui veulent être prises en charge à domicile de personnes ou de familles.

  • Speaker #1

    C'est ça que je voulais préciser.

  • Speaker #3

    Alors, moi je fais plus de 25% de croissance par an. D'accord. Et je pourrais faire plus 35% si je n'avais pas de poste non pourvu en termes de personnel. On a les nouvelles générations, alors c'est un peu une lapalisade, c'est très lieu commun ce que je dis, mais les nouvelles générations qui arrivent sur le marché de l'emploi ont un rapport au travail un peu différent. Donc quelque part... Oui. Je me réfère à ce livre de Tony Chieh, Employees First, Customers Second. Et quelque part, on en est un peu là. C'est que les salariés, les employés d'abord, les clients ensuite, en fait, les salariés deviennent aussi un petit peu des clients. Et on sait qu'un salarié content, c'est un client content. Donc, en fait, on a une logique aussi de marketing relationnel, autant vis-à-vis de nos salariés que de nos clients. Et moi-même, sur mes budgets de pub et de marketing national, Je réallouche chaque année une cote-part de plus en plus importante de mon budget communication sur la marque employeur, les job boards, la valorisation des métiers. Parce que ça coûte aussi, c'est de la pub à la télé, à la radio, etc. Donc la demande explose, évolue côté client, côté salarié et également côté administration. Maintenant, moi, la vision. Alors, Jean-Christophe pourra s'exprimer sur le sujet après. Clairement, il n'y aura plus de nouvelles créations de places d'EHPAD. C'est mort. Il y a les RSS qui tournent à vide, qui ont des résidences service senior, qui ont des occupations hyper bas. Donc se posera la question, est-ce qu'ils se transforment en hôtel ou est-ce qu'ils se médicalisent ? Il y a beaucoup de RSS, ils ont doublé le nombre de places en résidence de service senior en 10 ans et il y en a plein qui tournent à vide. Certains qui passent au tribunal de commerce, qui ont des modèles économiques qui sont mis à mal. Et le domicile, qui est un métier de centimier aujourd'hui. Donc les acteurs du domicile... Les EHPAD ont connu des déconvenues financières, mais je veux dire, les acteurs du domicile, on n'est pas du tout sur les mêmes niveaux d'enjeux financiers, rentabilité basse, hyper atomisation de l'offre et du secteur, donc privatisation de l'offre. Alors, les acteurs associatifs survivront, mais je pense qu'ils devront recentrer un petit peu leur champ d'action, leur champ d'intervention. Ils avaient quasiment 100% du marché, maintenant ils n'ont plus que 50%. Et les acteurs privés qui restent encore un peu atomisés vont devoir continuer à se concentrer, se consolider, mais élargir leur offre, diversifier leur offre. Et structurer un petit peu aussi leur modèle économique. Parce qu'aujourd'hui, oui, c'est des métiers très difficiles qui reposent quand même beaucoup sur des patrons propriétaires hyper investis et qui bossent comme des tarés et dont je fais partie. Et ce n'est pas un modèle hyper viable sur le long terme.

  • Speaker #1

    Sur le long terme, on est d'accord. Vous êtes d'accord, Jean-Christophe ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis tout à fait d'accord. Quelques chiffres. Au niveau de la population âgée, on estime à horizon 2030-2040, plus de 50% des personnes âgées de plus de 75 ans, entre 75 et 85 ans, qui vont arriver sur le marché à la fois du domicile et à la fois des établissements.

  • Speaker #1

    Dépendantes ou ?

  • Speaker #2

    Dépendantes, semi-dépendantes, en tout cas des personnes qui ont besoin soit d'être pris en charge et d'être accompagnées au quotidien, soit d'intégrer un environnement sécurisé. Donc c'est quand même un petit sujet. Il va bien falloir que, et sans parler d'argent, on en parlera peut-être après, on a un premier problème, c'est la réglementation. Aujourd'hui, la réglementation qui régit à la fois le champ du domicile et à la fois le champ des EHPAD, elle est obsolète. Elle date d'il y a 20 ans. Il faut totalement la revoir, tout simplement parce qu'elle n'est plus adaptée. Elle n'est plus adaptée à cette nouvelle clientèle, à ces nouveaux besoins. Elle manque d'accompagnement en termes de médicalisation, notamment pour le domicile. On a des sujets de services autonomie, je ne vous rentre pas dans les détails, qui sont mis en avant depuis 2022 pour que ces structures se médicalisent. Mais bon, pour des raisons juridiques, ça ne marche pas. On a des établissements qui fonctionnent avec des dotations soins, là aussi, sans trop rentrer dans le détail, qui sont des dotations soins qui correspondent à une activité historique. Et cette activité, aujourd'hui... doit évoluer et notamment en direction du domicile. Et donc pour aller créer des EHPAD hors les murs, puisque c'est un peu le jargon et c'est ce que finalement on demande aujourd'hui la réglementation et notamment les projets d'établissement des structures, pour aller faire des EHPAD hors les murs, il faut demander une autorisation spécifique qui peut durer quelques mois, voire peut-être quelques années, en fonction des interlocuteurs que nous avons en face. C'est ça aussi la France. Et donc nous ce que l'on demande c'est ce qu'on appelle la transversalité des autorisations, la transversalité des financements de telle sorte à ce que les budgets qui existent et qui sont aujourd'hui dédiés aux établissements puissent être mobilisés et déportés vers d'autres activités sur simple déclaration administrative. Donc on appelle à un choc de simplification juridique et réglementaire et ça, ça permettrait d'adapter les établissements et les services d'ailleurs à une effectivité, à une réactivité qui soit... adapté vraiment à la population locale et qui se situe à proximité des établissements et services. Ce n'est pas la peine d'aller imaginer créer des dizaines et des dizaines d'établissements qui vont mettre peut-être 6, 7, 8, 10 ans à voir le jour avec des financements vraiment importants. Alors qu'aujourd'hui, on a des établissements, on a quand même juste 7500 établissements en France. C'est ce que je vous indiquais en introduction. Ces 7500 établissements en France sont pour la majorité 70 à 75%. En difficulté économique, en recherche de restructuration, ils ont le mérite d'exister, d'être là. Il faut leur donner la possibilité réglementairement d'aller faire de l'activité à l'extérieur et de se déployer sur l'accueil de jour, sur l'hébergement temporaire, sans venir percuter les structures d'aide à domicile qui fonctionnent. Donc il y a des partenariats à opérer, il y a une espèce de choc de simplification à rechercher qui ne coûte. Pas cher, bon si vous voulez, tout à l'heure on parlera des RH aussi j'imagine, parce qu'on a un sujet d'activité, bon là je pourrais vous en parler pendant des heures également, mais voilà. On est aujourd'hui dans un contexte réglementaire qui est contraignant, qui est inadapté, qui est obsolète, et il faut le simplifier de façon à ce que les acteurs existants, je dis bien existants, avant de parler de nouvelles créations dans l'ensemble des champs d'activité, puissent tout simplement s'adapter et répondre à un besoin. L'important c'est de répondre à un besoin immédiat.

  • Speaker #1

    J'aime bien ce pays, quel que soit le domaine où on se tourne, c'est sale.

  • Speaker #0

    Moi je rebondis tout à l'heure C'est pas gagné

  • Speaker #3

    Vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Juste pour vous dire ce que disait tout à l'heure à la fois Jacques-Christophe et Nicolas, quand on parle d'IA, etc., l'IA et les robots, tu sais, les robots qui vont...

  • Speaker #1

    Oui, j'allais y venir,

  • Speaker #3

    mais...

  • Speaker #0

    Et donc, avant ça, il y a un truc qu'on doit abattre chez nous, c'est les chapelles. Parce que quand on dit que les sades et les siades, ça ne peut pas... Il y a une loi qui a été faite, disons, jusqu'à juin 2025. 25 ! Ok. Ça va être reculé, ça va être machin. Et... Aujourd'hui, moi, j'ai eu une anecdote, un SIAD, deux SIAD, dont un renforcé, détenu par une mairie. Comment ces deux établissements se rapprochent d'une boîte même privée ou associative ? Comment ? Ce n'est pas possible. Les conventions collectives, les trucs, les machins, les avantages. Donc, c'est des lois qui arrivent comme ça. Et aujourd'hui, si on veut faire dialoguer l'EHPAD avec le domicile, c'est mission impossible. C'est aussi une sorte de chapelle. C'est aussi des gens qui se regardent en disant, c'est moi qui ai la bonne solution. Moi, d'abord, c'est là. Les moyens financiers, les flux sont plutôt du côté EHPAD que du côté domicile, qui sont plutôt fléchés historiquement là-dessus. Donc, entre guillemets, le pouvoir financier est plutôt du côté EHPAD. Et aujourd'hui, on commence à voir arriver des solutions comme les CRT, qui sont des vrais traits d'union entre un EHPAD médicalisé et un domicile qui se cherche. Aujourd'hui, quand on parle de places en SIAD et en SAD, aujourd'hui, le noir, c'est 130 000. Là, je suis sûr de mes chiffres. 130 000 places de SIAD, ça va monter à 150 000. Il y a des gros trous dans la raquette quand même. Il y a à peu près 700 000 personnes de prise en charge à domicile. Donc on voit bien qu'il va y avoir besoin d'une complémentarité avec des établissements médicalisés qui sont plus structurés pour recevoir des personnes plus fragiles. Et avec une zone grise, ces fameuses résidences-services qui ne fonctionnent, qui ne fonctionneront pas. Que grâce à l'appui de boîtes comme toi Nicolas, que grâce à l'appui de boîtes qui font du SAD, qui font du SIAD, qui sont à même de prendre en charge des personnes de plus en plus fragiles. Moi j'ai vu, on a fait des stats chez nous, j'avais demandé aux équipes de faire des stats sur les prises en charge, l'évolution d'une prise en charge sur 5 ans. Alors j'ai plus les chiffres précis à domicile, mais on voit le GIR3 par exemple qui augmente sur 5 ans, quand on prend 3 ou 4 départements, on regarde les pourcentages à domicile, il y a des GIR3 qui sont un peu plus importants. On voit bien que le domicile commence à prendre en charge des personnes aussi un peu plus dépendantes. Mais juste dernière chose, et pour remodérer sur ce qu'on disait tout de suite, un des totems à abattre sans doute aussi, c'est le G1, qui date des années 70, je crois, franco-français, et qui ne correspond pas à grand-chose aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Mais on parle effectivement d'excès de bureaucratisation, de chapelle à abattre. C'est-à-dire que... La grille Agir, qui permet d'évaluer le degré de perte d'autonomie d'une personne, est contestée, y compris par le corps médical. On sait qu'il y a tout un tas de pays étrangers qui ont développé et qui utilisent des grilles qui sont plus pertinentes, plus adaptées, parce qu'il y a quand même des biais de subjectivité dans la catégorisation et le girage des personnes. Mais moi, ce qui me révolte, c'est qu'on est aujourd'hui des galériens sur le champ du domicile. C'est quand même un peu compliqué. On galère à recruter, on galère à remplir des reportings, on nous en rajoute tous les ans. Mais il y a une gabégie, une dilapidation de ressources et de moyens financiers. Il y a tout un tas de structures qui existent sur le secteur et qui sont là pour pondre de la norme, mais qui, franchement, avec tout le respect que j'ai pour ces structures, n'ont pas de grande valeur ajoutée. Et à chaque fois qu'on nous explique qu'il y a une nouvelle structure qui va venir remplacer une ancienne. En fait, ça vient s'ajouter. Alors, moi, j'ai démarré en 2007, comme vous le disiez tout à l'heure. J'ai commencé, il y avait des clics.

  • Speaker #0

    pour coordonner, distribuer de l'information localement. Puis après, dans le cadre du plan Sarkozy-Alzheimer, on a créé des Maya. Puis après, il y a eu la loi SV, on a créé des plateformes territoriales d'appui, des PTA. Puis encore après, on a créé des DAC. Et puis maintenant, on nous annonce qu'on va créer des SPDA. Et à chaque fois, le nouveau bidule, il est censé écraser l'ancien. Mais l'ancien, il perdure. Donc on se retrouve avec tout un tas d'instances et de structures. qui sûrement font du bon boulot, mais moi je ne bosse pas avec eux en tout cas. On est passé de zéro à quasiment 100 millions de volumes d'affaires en 15 ans, je n'ai jamais travaillé avec eux. On entretient des relations avec eux, parce qu'on ne va pas se les mettre à dos, mais très sincèrement, je pense qu'il y a quand même des leviers de rationalisation. Certaines structures ont une utilité, que j'ai peut-être du mal à percevoir, mais on pourrait quand même rationaliser tout ça. Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    il nous faut Elon Musk ? Non, je plaisante, on ne va pas partir là-dessus. Les problématiques RH justement, dont parlait Nicolas à l'instant, c'est les mêmes problématiques pour les EHPAD ?

  • Speaker #2

    Oui, bon...

  • Speaker #1

    Trouver des personnes, les former ?

  • Speaker #2

    Un autre chiffre, moi j'aime bien les chiffres, vous avez compris. Horizon 2030, la filière grande tâche, c'est 400 000 personnes à recruter. 400 000. En plus des postes aujourd'hui qui ne sont pas pourvus, qu'évoquait tout à l'heure Nicolas dans ses activités, et qui concernaient également les nôtres dans le secteur des EHPAD, puisqu'on a 10 à 15% des... Des postes qui ne sont pas pourvus, enfin qui sont pourvus par des CDD ou par de l'intérim. Donc ce ne sont pas des postes en CDI. Donc 10-15% plus 400 000, donc voyez un petit peu l'impact. Non, le problème en fait c'est qu'il n'y a aucune politique d'attractivité qui est lancée. Le ministère a lancé en fin d'année dernière une campagne de communication sur l'attractivité des métiers, notamment du grand âge. C'est vrai, c'est positif, on l'a salué, mais ça n'a pas eu l'impact recherché, tout simplement parce que ça a été assez fade et surtout ça a eu une durée assez limitée, donc forcément il n'y a pas eu l'impact qui était attendu. Donc mauvaise image de ces métiers, pas de politique d'attractivité. Sujet aussi d'équité en tout cas en ce qui nous concerne dans le secteur privé par rapport au secteur public. Là aussi je n'entre pas dans le détail mais des conventions collectives qui sont différentes, des rémunérations de taux horaires notamment le dimanche, les jours fériés, donc tout ceci financé par la assurance maladie qui ne sont pas identiques du secteur public, du secteur associatif, donc secteur privé non commercial et du secteur privé commercial. Donc tout ceci crée aussi une certaine... de certaines tensions, de certaines déperditions de personnel. Et en fait, grosso modo, les personnels ou les candidats, lorsqu'ils comparent entre eux, quand ils font du benchmarking entre les différents statuts d'employeur, se disent « Le secteur privé commercial, franchement, c'est la mine. On n'est pas payé, on n'est pas reconnu. Il y a des bouquins qui sortent tous les deux ans pour dire qu'on tue les vieux. Non, mais je veux dire, c'est une catastrophe. Le Covid, ils sont confinés, ils nous en tuent la moitié. » Là aussi, vous avez compris que je suis assez pragmatique. On a toute une série de propositions que l'on déploie depuis que je suis président, depuis 2020. Toi, tu es arrivé en pleine crise des fausses horaires. Moi, c'était en pleine crise Covid. Donc, on est les présidents de la crise. Mais on est encore là. D'ailleurs, ça nous a renforcés. On est toujours là. On est fidèles. Et on y va. Non, on a plein d'idées. On a plein d'idées, encore une fois, à coup constant. Par exemple, nous, dans notre jargon, on demande à ce que les forfaits soins des EHPAD soient élargis. Le périmètre des forfaits soins des EHPAD soit élargi. Pourquoi ? Parce que dans la vraie vie, on se rend compte, un exemple, on se rend compte que le personnel soignant, notamment infirmiers, aides-soignants, d'ailleurs, voire les médecins aussi, assument toute une série d'actes administratifs. qui finalement ne leur incombent pas et qui ne correspondent pas à leurs attributions et surtout qui leur polluent leur quotidien. Par exemple, remplissage de dossiers médicaux, commande de produits pharmaceutiques. Donc tout ceci, on demande à coup constant à ce que la législation évolue pour que nous puissions intégrer dans ces forfaits-là des intervenants comme des secrétaires médicales, des préparateurs en pharmacie, qui viendraient suppléer, assister, renforcer les équipes médicales et paramédicales pour être... pour que ceci ait des conditions de travail moins pénibles. Mais écoutez, ça fait trois ans qu'on essaie de faire bouger la législation, on n'y arrive pas. Tout le monde nous dit « mais vous avez parfaitement raison, les ministres, les administrations, mais on n'y arrive pas, on n'y arrive pas parce que tu as le décret, parce que tu as la réglementation, parce que tu as la loi, parce que... » Et donc tout ceci prend du temps, tout ceci épuise les équipes, tout ceci coûte beaucoup d'argent, tout ceci ne permet pas de fidéliser et de faire des projets vers l'avenir, et tout ceci nous met dans l'embarras. Donc c'est très compliqué et pourtant, encore une fois, ça ne coûte pas. pas grand chose ça coûte rien du tout puisque on demande ça on demande cette réforme à coût constant coût constant bien qu'un coup consens ça veut dire 0

  • Speaker #1

    1 euro de plus on va de ce que je vais ce que je vais dire mais un robot aujourd'hui un android humanoïdes avant les mais ça arrive avant les j'ai pas le micro pardon juste

  • Speaker #3

    ce que pour venir ce que dit nicolas tout à l'heure on a eu les clics Donc, il y a eu un financement d'État qui a duré quelques années, puis après il est terminé. Il y a les CRT, là. Alors, je pense qu'il n'y a même pas de financement. Je ne sais pas. Il y a peut-être des trucs de fléchés, mais il y a des pilotes.

  • Speaker #0

    Il y a des financements.

  • Speaker #3

    Oui, il y a des financements, mais il y a des pilotes encore. Il y a encore des pilotes qui vont être faits pour savoir pour que le département coordonne, etc. Et toi, tu as dit quelque chose de très important tout à l'heure, à mon avis, qui est le signe des temps. Tu as dit, oui, moi, je me suis développé à côté de tout ça et sans avoir besoin de ça. Parce que de plus en plus, est-ce que ce n'est pas une prise du pouvoir, comme tu disais tout à l'heure, par le consommateur ? Il dit « Ok, moi, j'ai besoin de quoi ? C'est quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de bien pour moi ? » Eh bien, j'ai besoin et j'y vis directement. Je n'attends plus que l'État descende me voir pour me dire, frappe à ma porte, pour me dire « Ah bah tiens, il serait bien qu'on fasse ça. Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ? » Non, j'ai besoin de ça. Comment je fais ? Et toi, je suis convaincu que dans ton heure, dans ton coût horaire, tu as un budget coordination de plus en plus important. Parce que tu vas devoir gérer. le quotidien d'une personne âgée qui vieillit, qui devient dépendante, son dépannage de télé, etc. Et quand elle va devenir un peu plus dépendante, peut-être qu'il faut qu'elle devienne une raison de service. Ou peut-être qu'après, tu vas devoir faire des liens avec l'EHPAD pour dire comment je joue avec ça, comment je matche ça. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors après, je reviendrai sur les pouvoirs publics. C'est vrai qu'on rigonne à chaque fois avec Jean-Christophe quand on s'amuse à compter le nombre de ministres de tutelle différents qu'on a connus. depuis notre présidence du SINERPA et du SINERPA domicile, mais il y a quand même aussi, j'essaie de positiver, c'est le propre de l'entrepreneuriat, mais il y a des initiatives louables et vertueuses, notamment la VAE inversée, mais où là, l'initiative, c'est Olivier Gérard, que je salue au passage, qui a obtenu de la ministre du Travail de l'époque, qui était Elisabeth Borne, une dérogation à s'affranchir de la réglementation. Puisque la VAE ne marche pas, dans 80% des cas, c'était des échecs, Pourquoi ? Parce qu'il y a trop d'irritants, des irritants administratifs. C'est trop kafkaïen, c'est trop compliqué, c'est trop casse-tête. Bon, on t'autorise à faire du hors-la-loi pour faire un pilote sur quatre régions. Et on va voir si le hors-la-loi, ça fonctionne. Et comme de par hasard, ça a cartonné. Donc, ça s'appelait REVA en mode pilote. Maintenant, ça a été rebrandé, VE inversé. Mais donc, ça marche très bien. Ils ont allégé les procédures administratives de candidature, de gestion de dossier, de suivi. Et ça marche bien. Et puis, petite cerise sur le gâteau, ils ont ciblé les services à la personne comme étant l'une des branches principales pouvant bénéficier de la VE. Mais pour reprendre ce que disait Arnaud, effectivement, c'est-à-dire qu'Arnaud qui a traîné ses guêtres dans le secteur depuis quelques années, même s'il est encore très jeune, a pu constater la privatisation de l'offre. J'étais hier dans un département que je ne citerai pas, qui ont eu une politique géontologique historique assez marquée, favorable effectivement au secteur public et associatif, et considérant que nos métiers, qui touchaient à des publics fragiles et vulnérables, ne devaient pas être privatisés, pour les considérations qui sont les leurs, avec lesquelles on peut être en désaccord, mais qui leur sont propres. Et donc, ça c'était il y a 20 ans. interdiction finalement d'avoir des acteurs privés commerciaux à but lucratif. On insiste bien sur le privé commercial à but lucratif pour faire comprendre à quel point on est mal intentionné. Et donc hier, on m'expliquait effectivement, de leur point de vue, le privé n'est peut-être pas forcément légitime, mais la conclusion c'était, aujourd'hui on ne peut plus se passer de vous. On a besoin de vous. On ne peut pas faire sans vous. Donc on est là. Qu'on aime ou pas finalement les acteurs privés, c'est 50% du marché de l'offre de l'aide à domicile. On ne peut pas faire sans nous. Donc plutôt qu'effectivement d'essayer d'opposer les modèles, de tuer ou d'obéir le privé, autant... consolider, professionnaliser, structurer le secteur. Et ce que je trouve dommage, parce que par ailleurs, on échange aussi avec nos confrères du monde associatif, il y a parfois des rivalités et des tensions qui pourraient, à mon avis, plus facilement être gérées par de la mise en place de partenariats publics-privés, auxquels je serais plutôt favorable, par de la délégation de services publics, ce qui permettrait de finalement un peu mieux coordonner cette captation de... part de marché, qui aujourd'hui se fait peut-être de manière un peu trop sauvage. Donc voilà, il y a des initiatives positives, mais je pense qu'il faut les généraliser. Il y a des acteurs privés qui aujourd'hui ont gagné un petit peu leurs lettres de noblesse et qui ont gagné en légitimité. Mais pour reprendre ce que disait Arnaud, moi ma crainte, c'est qu'on se retrouve, d'où les critiques un peu acerbes sur la bureaucratisation, c'est englué. en fait dans un carcan administratif et que demain on voit débarquer des acteurs américains, des acteurs avec des plateformes en ligne, Amazon Care qui vient, qui nous bouffe tous, ils chintent tout le système qu'on décrit, ils passent par les mutuels, les assureurs qui veulent un truc fluide, digitalisé, structuré, pro, etc. les libraires qui sont tous en train de crever parce que Amazon les a bouffés. Et donc, aujourd'hui, on se dit, bon, on est dans le médico-sauce, on est un peu protégé, mais bon, alors ça va commencer par les ménagères. Et puis, on n'est pas non plus à l'abri que demain, on se fait tous bouffer parce qu'on est là à tourner en rond et à se prendre le chou sur des sujets qui ne créent aucune valeur.

  • Speaker #1

    Donc, le modèle hybride, il n'est pas si évident que ça, parce que justement, le privé peut se faire engluer. C'est un peu l'idée.

  • Speaker #0

    Mais c'est un risque.

  • Speaker #1

    Ça promet. On peut vieillir chez soi jusqu'au bout quand même à domicile ?

  • Speaker #0

    Parce que ça,

  • Speaker #1

    ce n'est pas simple.

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #2

    Et puis c'est cher.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, s'il n'y a pas de financement sécu, effectivement, c'est possible si on est prêt à mettre le prix.

  • Speaker #1

    Il reste 6-7 minutes.

  • Speaker #0

    Mais d'un point de vue financier et organisationnel, c'est compliqué. Moi, le premier acteur du domicile, quand le niveau de prise en charge devient... trop lourd et le niveau de dépendance trop compliqué, nous-mêmes, on en est à recommander le placement en EHPAD.

  • Speaker #2

    Bien sûr. C'est bien pour cela qu'en début d'interview, je vous parlais de complémentarité et de non-opposition des deux modèles, puisque de toute façon, quelle que soit l'évolution de la législation et quels que soient les financements qui vont être dévolus, nous l'espérons massivement aux deux secteurs, les deux secteurs vont continuer à cohabiter, à fonctionner. Le maintien à domicile a des limites. D'ailleurs, le président du SINERPA Domicile vient de vous l'indiquer, qui est lui-même opérateur, vous l'avez compris. Donc, c'est un professionnel du secteur. Le maintien à domicile, 24 heures sur 24, ça coûte très cher, vraiment très cher. C'est quasiment quatre fois ou cinq fois le prix d'un EHPAD. Le maintien à domicile, lorsque les personnes sont atteintes de pathologies d'Alzheimer ou apparentées, c'est très compliqué. C'est très compliqué, c'est-à-dire que ce sont des personnes déambulantes qui fuguent, qui peuvent mettre le feu dans leur... Voilà, donc c'est extrêmement... compliqué. L'EPAD, il a une surveillance médicale et paramédicale 24h sur 24, il y a des plateaux techniques, et donc à un moment donné, lorsque le maintien domicile a des limites, forcément, forcément, les structures réorientent vers des établissements médicalisés, donc ils ont encore une fois tout leur avenir pour remplir cette mission. Mais inversement, comme je vous l'ai indiqué aussi en début d'intervention, et ça sera ma conclusion, puisqu'apparemment on n'a plus trop de temps, L'EHPAD, c'est un nouveau lieu de passage. Je vous ai indiqué qu'il y a de plus en plus d'entrées. Donc, ça veut bien dire que les personnes viennent sur des courts séjours. C'est quasiment 50 à 60 % des entrées d'établissement, le court séjour. Donc, ça veut dire que derrière, après un court séjour, on rentre à la maison. Et à la maison, on a besoin de qui ? On a besoin des partenaires des structures de services à domicile, de soins à domicile, qui vont forcément prendre le relais et que celle-ci soit... indépendantes ces structures ou qu'elles soient rattachées à des filières organisées d'épargne, mais en tout cas en tout état de cause ce secteur là il a un avenir qui est obo fixe, qui a une certaine pérennité. Donc il faut juste qu'on arrive à régler à la fois les problèmes réglementaires court terme pour assouplir la législation et qu'on essaie de trouver des solutions, qu'on nous fasse confiance pour que nous puissions créer des conditions d'intéressement et de fidélisation pour les personnels que nous devons recruter, parce que ça sera le mot de la fin, sans personnel, on ne pourra pas travailler. Que nous soyons dans des EHPAD à domicile, que nous ayons des financements ou pas des financements, que nous bougeons la réglementation, quels que soient les efforts que nous fassions les uns et les autres en direction de ces secteurs d'activité, si nous n'avons pas de main d'œuvre, qu'elle soit qualifiée ou pas, nous ne pourrons pas travailler. Donc à un moment donné, pour moi la priorité c'est de mettre le paquet sur les RH et sur les conditions d'attractivité de façon à ce que nous attirions des jeunes talents, ou moins jeunes d'ailleurs aussi dans le cadre de la conversion, et que ces personnes se sentent à l'aise dans nos métiers, dans cette branche, et qu'elles aient des perspectives d'évolution de façon à ce que nous puissions affronter le tsunami démographique qui va nous percuter à horizon 2030, c'est-à-dire après-demain. Voilà, j'en ai terminé.

  • Speaker #1

    Mais c'est pour ça qu'en rigolant, je parlais de technologie tout à l'heure, des robots, parce que Arnaud sait que c'est mon dada, mais tout ça arrive, les technologies sont prises en compte, elles peuvent aider. Je ne parle pas que des robots, je parle de tout, évidemment.

  • Speaker #2

    J'avais dit que c'était le mot de la fin, mais alors je... rapidement ! Oui, mais dans les EHPAD, nous avons énormément de nouvelles technologies, à la fois dans le cadre de la pénibilité pour le travail, on a également dans le cadre de la prévention... des risques professionnels, des rails plafonniers, des détecteurs de chute qui viennent aider... J'ai pas compris la question.

  • Speaker #3

    Ce qu'attend Richard, c'est un robot, un optimus qui arrive, qui est capable de...

  • Speaker #2

    Ce que je propose à Richard, c'est un robot qui vienne aider pour que nos métiers soient moins pénibles, nos effectifs qui ont énormément de travail, et maintenant, charges administratives et mentales et psychologiques. l'acte de technologie oui au service de nos rh mais on n'a jamais remplacé et se substituer à nos équipes nos équipes physiques et humaines c'est important côté historien le jamais j'aime pas on n'y arrivera pas non mais effectivement

  • Speaker #0

    toute cette innovation technologique va permettre d'enrichir les expériences consommateurs familles dans cette logique consom acteurs et donc ça va permettre de d'améliorer beaucoup de choses d'apporter du ludique, d'améliorer aussi la corde au niveau de la prise en charge sanitaire, la prise en soins. Pour les salariés, ça va aussi permettre de faciliter le travail des salariés, de réduire la pénibilité, de faciliter la corde ou les transmissions entre différents professionnels de santé. Et puis, pour la structure, ça va lui permettre d'aller chercher des gains de productivité et d'optimiser la gestion de ses tâches. Et donc, pour moi aussi, effectivement, conclure sur un rapide mot de la fin, parce que je souscris totalement. Au propos de Jean-Christophe, en fait, il a parlé d'accorder la confiance aux entrepreneurs du sanitaire et du micro-social. C'est tout à fait ça. Ce qui est un peu rageant, c'est qu'on a des fondamentaux en France qui sont extrêmement bons. On a des ingénieurs de folie, on a une super R&D, on a des infrastructures top, on a des entrepreneurs à impact qui sont hyper engagés. qui ont envie de servir le bien commun, mobilisez-nous, écoutez-nous, faites-nous confiance. Nous, on est agile. Donc, quelle que soit la donne, on s'adaptera à la donne. Mais le problème, c'est que si on doit mobiliser une partie de nos ressources pour gérer l'instabilité fiscale et réglementaire, gérer les surcouches de réglementation qui viennent se cumuler sans qu'on en comprenne forcément la raison, devoir rendre compte à de multiples autorités de tutelle qui ne se coordonnent pas entre elles, l'énergie qu'on a, elle est utilisée à mauvais escient. Donc il faut capitaliser sur toutes ces forces vives qui sont là. Si on fait ce qu'on fait depuis toutes ces années, moi, mon conseil d'administration, mes administrateurs, mes allérents, ça fait des années qu'on fait ce qu'on fait. On aurait pu vendre nos boîtes depuis longtemps, on aurait pu aller vivre à l'étranger, travailler dans d'autres métiers. On ne l'a pas fait. On reste en France, dans ce secteur d'activité. Donc c'est qu'on croit quand même au sens. de ce qu'on fait et on est juste frustré de ne pas pouvoir aller aussi loin que nos ambitions et nos rêves alors qu'on sait que on n'atteindra jamais nos rêves mais au moins en partie, Oscar Wilde disait visez la lune et au pire vous atteindrez les étoiles mais voilà,

  • Speaker #1

    faisons en sorte qu'on puisse au moins atteindre les étoiles j'allais presque dire le mot de la fin mais juste une question, Jean-Christophe, qui est-ce qui passe l'aspirateur dans les EHPAD, c'est toujours un humain ou c'est un aspirateur ?

  • Speaker #2

    bon très cher Nous ne passons plus l'aspirateur depuis une belle lurette. Ah ouais, c'est vrai ? Non, non, je crois que c'est interdit, pour des raisons d'hygiène. Non, non, non, ce sont des personnels, des personnes physiques qui passent une frange désinfectant, tout le tralala pour lutter contre la propagation des virus. Donc, pas d'aspirateur chez nous.

  • Speaker #0

    Mais à la maison, moi, je fais la vaisselle.

  • Speaker #1

    Arnaud, le bonhomme.

  • Speaker #3

    Il s'appelle Optimus. Juste... pour finir et pour rebondir un peu sur ce que dit Jean-Christophe en fait ce dont on vient de discuter c'est de mettre les pas dans le continuum de vie d'une personne tout simplement, c'est de ne pas opposer de ne pas faire du saucissonnage, ah toi t'es comme ça t'es en gire machin, donc là tu vas aller là, non Ok, il y a des gens qui sont actifs, après ils sont à la retraite, après ils deviennent dépendants, etc. Donc on insère ça dans un parcours. Et je vous encourage d'ailleurs à regarder ce que fait notre éditeur informatique préféré. Vous allez voir ce que fait notamment Arche avec Arcade, qui dit « Ok, je déploie un système d'information qui permet à l'ensemble des acteurs d'être interopérables. » Et ça, je crois que c'est l'avenir, avant de parler d'Optimus. Je pense que c'est l'avenir. Et que... il est temps de tourner enfin j'aime bien dire ça il est temps de tourner à la page de l'usager et de dire que la personne c'est un client qui doit pouvoir choisir et qui peut partir et non pas seulement subir

  • Speaker #1

    Jean-Christophe, Nicolas, Arnaud vous êtes formidables merci à tous les trois c'était bien de vous entendre comme ça d'être franc fin de ce numéro de Déclic d'Avenir on se donne rendez-vous au prochain épisode évidemment avec toujours plaisir et toujours une pensée pour toutes ces personnes qui oeuvrent chaque jour au domicile voire même en EHPAD merci à tous merci merci beaucoup merci

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

Description

Dans ce nouvel épisode de Déclic d'Avenir nous recevons Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa, Nicolas Hurtiger, co-fondateur du groupe Zephyr et président du Synerpa Domicile, accompagnés d'Arnaud Duglué (Vice-président d'Arche MC2).


Ensemble, ils explorent l'évolution des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) face à la montée en puissance du maintien à domicile.


Au cours de cette discussion, nos invités analysent les défis actuels et les perspectives d'un modèle hybride qui combine les services à domicile et les établissements. Ils abordent des sujets essentiels tels que :

  • L'état des lieux des EHPAD en France

  • Les besoins croissants des personnes âgées en matière d'accompagnement

  • Les attentes des familles et des aidants

  • Les enjeux politiques et RH pour rendre un meilleur service aux personnes accompagnées et aux familles.


Bonne écoute ! 🎧


Cette émission est animée et enregistrée par StoryCast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2, qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier ou une société. plus désirables.

  • Speaker #1

    Un grand bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Déclic d'Avenir, la seule émission encore à ce jour qui décrypte pour vous les enjeux de la digitalisation au service des personnes à destination des professionnels du secteur. Merci à tous d'être toujours plus nombreux à nous écouter, épisode après épisode, à nous télécharger, nous envoyer vos messages, et puis n'hésitez pas, je le dis à chaque fois, à nous envoyer des pluies, des étoiles, on adore ça. Pour m'accompagner aujourd'hui, le toujours jeune Arnaud Dugluet, vice-président d'Archem C2, le digital au service de la personne. Bonjour Arnaud.

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    nous recevons aujourd'hui Jean-Christophe Amarantinis, président du SINERPA et du réseau JCM Santé, Nicolas Hurtigier, président du groupe Zephyr et du SINERPA Domicile. Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Je suis ravi de vous accueillir. Votre présence est importante parce que vous allez nous aider à y voir un peu plus clair dans l'évolution des EHPAD face à la montée en puissance du maintien à domicile. Le domicile est-il l'avenir de l'EHPAD ? Ce que je vous propose, c'est qu'on fasse un état des lieux, des défis actuels. On va voir ensuite les perspectives. du modèle hybride établissement-service à domicile. Puis on va aborder les solutions technologiques, les enjeux financiers, les attentes aussi des familles. Il ne faut pas les oublier. Et puis quand même, vous allez nous partager votre vision de l'avenir du secteur.

  • Speaker #2

    Arnaud,

  • Speaker #0

    et tout ça en 40 minutes.

  • Speaker #1

    Tout ça en moins de 40 minutes. Exactement. Vous avez trois heures. Arnaud, premier état des lieux possible.

  • Speaker #0

    Oui, enfin rapidement. Mais je refasse du moins des spécialistes, en tout cas au moins un spécialiste. 10 000 structures EHPAD en France à peu près. 25 structures. 25% sont privés, des players privés. Des girs majoritairement présents, girs 1, 2 et 3, 70%. Donc plutôt des personnes dépendantes en EHPAD. En gros, on reste à domicile tant qu'on n'est pas très dépendant. Et dès que la dépendance s'installe et se confirme, on rentre plutôt en EHPAD. Un taux d'occupation en baisse. Aujourd'hui... ... Je ne savais pas en quels chiffres on trouve. On est entre 86%, 95%, etc. La rentabilité d'un Ehpad est toujours autour de 97% si mes sources, mes informations sont bonnes. Bref, aujourd'hui, on parle toujours de l'Ehpad à domicile. Entre la volonté et la réalité, il y a toujours une marge. C'est quoi l'avenir ? Comment on fait évoluer le modèle ? Il ne s'agit pas non plus de faire de l'Ehpad bashing parce qu'il est arrivé après le bouquin que tout le monde connaît. Comme on articule le domicile avec l'EHPAD, là, ça tombe bien parce qu'aujourd'hui, on a le SINARPA à domicile avec Nicolas et la Fédération SINARPA avec Jean-Christophe. Donc, en fait, là, on a de quoi argumenter et discuter.

  • Speaker #1

    Des vrais spécialistes sur Christophe, peut-être.

  • Speaker #2

    Oui, mais écoutez, merci pour cette invitation. Très heureux de pouvoir représenter. La Confédération des acteurs privés du grand âge aujourd'hui, donc juste un petit bémol sur les chiffres, c'est pas 10 000, c'est 7 500 établissements en France, dont 30 % qui sont gérés et exploités par le secteur privé.

  • Speaker #1

    Et selon la police et les manifestants ?

  • Speaker #2

    Avec à la fois, bien entendu, je confirme, une aggravation de l'état de dépendance au niveau des résidents accueillis, des gens qui rentrent de plus en plus tard. Donc avec un besoin de plus en plus important de soins et d'accompagnement, de jour comme de nuit d'ailleurs. Et par contre, là aussi un petit bémol, de plus en plus d'entrées. Donc une DMS certes qui se raccourcit, pardon, une durée moyenne de séjour qui se raccourcit, en raison à la fois de personnes qui restent de moins en moins longtemps dans les habitations, parce qu'entre guillemets, elles arrivent très tard donc elles décèdent, mais également parce qu'elles viennent pour des séjours de répit, pour de l'hébergement temporaire, de l'accueil de jour. Et donc... C'est un nouveau métier finalement qui permet à la fois d'aider les aidants, mais aussi de venir en soutien des structures de services à domicile qui ensuite récupèrent, accompagnent les personnes lorsqu'elles sortent des établissements. Voilà donc un nouveau modèle à reconstruire, bien loin de ce que nous avons connu il y a 25-30 ans, qui était exclusivement composé de structures qui réalisaient de l'hébergement permanent.

  • Speaker #1

    Justement, Arnaud en parlait tout à l'heure du bouquin qui a défrayé un peu la chronique. On ne parlera pas des « méchants de service » , bien sûr, à ce moment-là. Mais est-ce que ça a permis des changements, des évolutions, qu'ils soient financiers, humains, réglementaires, etc. ? Est-ce que,

  • Speaker #3

    Nicolas ? Il se trouve que moi, j'ai pris la présence du SINAPA domicile quelques semaines avant la parution des fausses loyers. D'aucuns m'ont reproché d'avoir eu le nez creux. Sans embâche. menace ou opportunité pour le domicile finalement. Et on n'est pas, Arnaud en parlait tout à l'heure, dans le monde des bisounours, mais je pense qu'il ne faut pas non plus opposer les modèles domicile-établissement. Au même titre que dans le champ du domicile, il ne faut pas opposer les modèles gré à gré, mandataire, prestataire. Les besoins sont tels qu'il y a de la place pour différents types d'opérateurs, différents types de modèles et il y a une complémentarité d'offres. entre le domicile, d'autres formes d'hébergement, résidence service senior, foyer logement, résidence autonomie ou les habitants inclusifs qui se développent, et puis les EHPAD. Les EHPAD en 20 ans se sont énormément médicalisés pour pouvoir accueillir, comme ça a été évoqué, des publics de plus en plus âgés, de plus en plus dépendants. Donc le rôle des EHPAD s'est un petit peu recentré. Et je dirais que, évidemment qu'il y a une envie... et une volonté de la plupart des Français de rester vieillir à domicile.

  • Speaker #2

    C'est 98% ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est 81%. C'est déjà pas mal !

  • Speaker #3

    80% selon les dirigeants d'EHPAD et 100% selon les dirigeants de domicile. On va dire entre les deux, la balle au centre, 90%. Donc voilà, il y a une très large majorité de Français, pas que de Français. On le constate aussi dans tous les pays étrangers. Maintenant, il y a un principe de réalité. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'EHPAD permet quand même l'hébergement avec une sécurité 7-7, 24-24, une garantie de prise en soins, la gestion des repas, un lien social qui se développe. une animation. Hier est paru le décret sur les modalités de mise en œuvre de l'accueil d'animaux de compagnie dans les EHPAD. Il y a aussi des initiatives. Effectivement, Arnaud a raison, l'EHPAD bashing, on y a eu droit, c'est fait. Évidemment que ça crée quelque part une opportunité parce que ça alimente tous les propos en faveur du virage domiciliaire. Maintenant... Ça peut représenter une menace dans le sens où, depuis Covid et depuis les fausse-voyeurs, il y a eu un durcissement de la législation, de la réglementation, et qui a concerné l'ensemble des établissements, services médicaux sociaux, y compris les acteurs du domicile. Donc malheureusement, les acteurs du domicile ont aussi un petit peu pâti du durcissement de la réglementation, et autant, je comprends qu'on est sur des activités qui dépendent de la sphère publique, qui vivent sur des fonds publics. et on touche à des publics fragiles et vulnérables, donc c'est normal qu'on soit contrôlé, c'est normal qu'on doive rendre des comptes. Mais aujourd'hui, il y a une sorte de bureaucratisation de nos activités qui n'apporte aucune garantie en termes de bientraitance, de qualité de prise en charge, de qualité de gestion du personnel. On est vraiment sur l'administration kafkaïenne dans toute sa splendeur. On doit constamment produire énormément de papiers, de reporting. sans que ça améliore forcément la gestion. Alors, on en attend beaucoup, d'ailleurs, de la démarche de simplification. Mais bon, moi, j'ai créé ma boîte en 2007. Donc, ça fait 18 ans qu'on parle d'un choc de simplification. Et je n'ai vu mon métier que se complexifier. Donc, je suis un peu circonspect et j'attends de voir.

  • Speaker #1

    Je précise, les Fossoyeurs, c'est le titre du bouquin. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Justement, avant les Fossoyeurs, il n'y a eu aucune alerte. Quand on dit, oui, plus de bureaucratie, plus de... plus de réglementation, etc. Il y avait déjà tout ça. Il y avait déjà les indicateurs, il y avait déjà les qualités, il y avait déjà les visites, il y avait tout ça, et tout se passait bien. Il a fallu un journaliste, il a fallu un bouquin pour que tout d'un coup, on découvre quelque chose. En fait, c'est...

  • Speaker #1

    Un pavé dans la mare.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est assez...

  • Speaker #1

    Alors, ça a fait bouger les choses ou pas ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, ça a fait bouger les choses dans la mesure où... Ça a obligé les gestionnaires d'établissements à demander beaucoup plus de transparence, à travailler avec des indicateurs beaucoup plus clairs. pour les familles, pour les usagers, par exemple des indicateurs concernant les organes alimentaires de personnel soignant, des indicateurs concernant la restauration, des indicateurs également sur la décomposition des tarifs, tous ces sujets qui sont des sujets... Pourtant, et qui n'était pas forcément mis en avant, pas pour les cacher, mais parce que ce n'était pas l'usage au niveau des établissements. Beaucoup plus de transparence en termes de contrôle, parce qu'il ne faut pas oublier que dès la parution du bouquin, le SINERPA, le premier d'ailleurs, a demandé à la ministre de l'époque, en l'occurrence Brigitte Bourguignon, de déclencher des contrôles massifs. au niveau des établissements. Et aujourd'hui, au 31 décembre 2024, nous avons 85%, 90% des établissements pour personnes âgées dépendantes privées qui ont été... contrôlés, qui ont été passés au crible par les autorités de tutelle, les agences régionales de santé et les conseils départementaux, et force est de constater, et c'est très bien d'ailleurs, que très peu de fermetures, très peu d'injonctions ont été mises en œuvre dans ce type d'établissement. Donc, ça aussi, ça a permis ce cri d'alerte, ce bouquin terrible, de déclencher des contrôles massifs et donc de passer, encore une fois, ces établissements au crible et de montrer à la population que Donc il y avait peut-être des entreprises qui dysfonctionnaient, on l'a vu dans le bouquin, mais 98%, 99% du secteur du parc fonctionnait normalement. et d'ailleurs chercher aussi à s'améliorer d'où toutes les démarches qui ont été faites dans la foulée je vais peut-être dire une bêtise,

  • Speaker #1

    on parlera de technologie après mais TripAdvisor ça existe pour les hôtels et les restaurants ça ne pourrait pas exister un jour pour les EHPAD ce type d'établissement il y a des sites il y a différents sites comparateurs de satisfaction et de prix c'est bien connu que TripAdvisor est

  • Speaker #0

    la référence en matière de recherche de restaurants c'est comme ça que tu trouves le meilleur restaurant de Venise ...

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Le meilleur restaurant de Paris.

  • Speaker #1

    J'ai cité le plus connu.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas le cas pour les guides d'EHPAD, puisque je connaissais un des créateurs des guides. Il y avait plutôt une recherche vertueuse d'une information qualifiée.

  • Speaker #1

    En tout cas,

  • Speaker #0

    ça a eu lieu.

  • Speaker #1

    Et la demande des seniors et des familles, elle évolue, elle aussi, au fil du temps ? La demande, la volonté, qu'est-ce qu'ils attendent, eux ?

  • Speaker #2

    La demande des personnes, des aidants, des conjoints. des enfants, forcément la demande évolue parce que déjà au départ placer avant toutes ces histoires de bouquins et d'autres scandales placer une personne âgée proche dans un établissement forcément c'est un déracinement c'est terrible, c'est traumatisant et ça ne plaît à personne et on n'a pas envie d'être confronté à cela ni vous, ni moi, ni personne donc forcément déjà on a un souci en termes de compréhension, en termes de culpabilisation de ces familles le fait que ce bouquin et mis à jour un certain nombre de pratiques, forcément a créé un petit peu plus d'anxiété, un petit peu plus de recherche de lumière, de vérité et de participation aussi des familles et des aidants à toutes les instances. de fonctionnement des établissements. Donc oui, les familles sont de plus en plus en demande, elles sont de plus en plus exigeantes et c'est normal. À leur place, on serait on ferait pareil. Donc voilà, elle souhaite avoir des informations claires, précises sur le fonctionnement des établissements, confère les indicateurs dont je vous ai parlé tout à l'heure. Mais elle souhaite également et c'est très bien aussi participer à toutes les instances, notamment le Conseil de la vie sociale et toute une série d'organismes formels. ou informelles, qui participent et qui contribuent au fonctionnement des établissements. Donc oui, ça a créé un regain de participation et d'engagement et d'investissement des familles et des aidants au sein des établissements. Et encore une fois, c'est très bien et il faut que ça continue et que ça progresse.

  • Speaker #1

    Est-ce que, on en parle souvent nous à travers ces émissions, évidemment, la France vieillit énormément. On va avoir de plus en plus de personnes en âge d'aller soit en EHPAD, soit en tout cas d'être aidées. comment ça va se passer ? Est-ce que justement les EHPAD vont pouvoir absorber tout ça ? Est-ce que c'est souhaitable ? Est-ce que justement il faut un nouveau modèle ? On va mettre les pieds dans le plat Est-ce qu'il faut un modèle hybride ? On en est où ? Qui réfléchit à ça ?

  • Speaker #0

    Juste avant de rentrer dans le dur des augmentations possibles, place d'EHPAD etc. On va être comme Seuran je pense, on va pas avoir grand chose à venir en la matière. Aujourd'hui ça commence bien ça commence bien,

  • Speaker #1

    je suis content de faire les minutes on ne peut rien vous dire on se verra bien.

  • Speaker #2

    Merci d'être venu.

  • Speaker #1

    On a plus de 13 minutes, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    La finance publique étant scalée, ça peut être un an que tout d'un coup, alors que les besoins vont augmenter, qu'on passe à une augmentation forte de la création d'Épac. On va en rediscuter ça tout à l'heure. Juste un point important. Par exemple, un chiffre qui me vient à l'esprit, entre 2012 et 2022, on a une augmentation de 25% de la population française âgée de plus de 60 ans. Donc on a une forte augmentation de la population française âgée de plus de 60 ans. Moi, j'avais des chiffres là, 2015, il y a 16 millions, 2035. 23 millions, donc là ça progresse fortement. Le nombre de personnes dépendantes aujourd'hui, 1,2 millions, 1,3 millions, en fonction des chiffres, là encore, police et manifestants, il y en a 600 000, 700 000, 600 000 en EHPAD à peu près, et le reste à domicile, ok, parce que ça ne bouge pas vraiment. Le nombre de personnes entre 2012 et 2022 de personnes dépendantes, ça passe de 1,1 million à 1,3 million. C'est-à-dire qu'on a plus de 10% seulement, c'est-à-dire qu'on a la France vieillie. Ça va venir fortement, ça va s'accélérer. Les plus de 60 ans vont... Les plus de 60 ans vont en bonne santé. Quand on a 60 ans, on en gère 6. Avant, peut-être, on gère 1 et gère 2, donc majoritairement présent en Épagne, on passe par le 6, le 5, le 4, le 3. Ma voisine, dans le sud de la France, 94 ans, quand on a fait son dossier pour une prise en charge à part, je lui dis, on corrige, je réponds aux questions. Alors, les questions, on pourra revenir, mais je réponds aux questions. Et elle me dit non, non, non, moi je suis en 6 parce que j'entends bien. Enfin, j'ai dû répéter trois fois la question un peu fort, donc je suis persuadé qu'elle en gire 5. Mais n'empêche, elle en gire 5. Elle n'est pas en 3, 2 et 1. Et donc quand elle peut rester à domicile, elle reste à domicile. Un jour,

  • Speaker #1

    il faudra peut-être l'inviter dans l'émission parce que ça fait trois fois qu'on parle d'elle.

  • Speaker #2

    Je veux bien,

  • Speaker #0

    je veux bien.

  • Speaker #3

    Mais alors, pour répondre aux deux questions, la demande, les attentes des consommateurs, évidemment, évoluent. Moi, j'ai commencé il y a plus de 15 ans. L'essentiel. de nos bénéficiaires étaient des générations d'avant-guerre. En termes de vente et de distribution de services, je fonctionnais en B2B2C, en travaillant le bouche à oreille local avec des partenaires locaux. Il n'y avait pas trop les réseaux sociaux. Je ne générais pas de ventes online par le canal du marketing digital. Aujourd'hui, quasiment 20 ans après, en termes de répartition de chiffre d'affaires, c'est moitié moitié. J'ai la moitié de mes ventes qui viennent de Google Ads, des réseaux sociaux, de la pub et la moitié encore. qui viennent des réseaux de partenaires locaux. Je suis persuadé que dans 15 ans, ce ne sera que du marketing digital. Et on est face à une génération de baby-boomers qui ont des attentes un peu différentes. Il y a les avis clients à gérer sur les réseaux sociaux. Il y a des attentes qui sont...

  • Speaker #1

    Il y a des consommateurs en fait.

  • Speaker #3

    Exactement. Ils veulent, au même titre qu'il y a les conseils de la vie sociale en Ehpad, dans le champ du domicile, nos consommateurs veulent devenir... acteurs décisionnaires et ont leur mot à dire sur l'organisation en fait de la prestation et du service. Maintenant la super opportunité, on y viendra juste après, c'est l'intelligence artificielle et les NTIC qui nous permettent quand même de fluidifier la transmission, la coordination, la coordination et je l'espère aussi d'optimiser le temps homme passé à la gestion administrative dont on décrit un petit peu la bureaucratisation. C'est plus qu'une opportunité, c'est qu'il va falloir qu'on s'empare de ces outils pour arriver à gérer un petit peu le triptyque. Attente des consommateurs qui sont devenus plus exigeants et qui le font savoir et qui veulent devenir consommateurs. Attente des salariés. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, notre frein au développement, c'est la pénurie personnelle qualifiée. Sur le domicile, la demande explose. Nous, depuis cinq ans, on est en hypercroissance sur le domicile.

  • Speaker #1

    La demande de personnes qui veulent travailler dans ce...

  • Speaker #3

    Non, la demande de personnes qui veulent être prises en charge à domicile de personnes ou de familles.

  • Speaker #1

    C'est ça que je voulais préciser.

  • Speaker #3

    Alors, moi je fais plus de 25% de croissance par an. D'accord. Et je pourrais faire plus 35% si je n'avais pas de poste non pourvu en termes de personnel. On a les nouvelles générations, alors c'est un peu une lapalisade, c'est très lieu commun ce que je dis, mais les nouvelles générations qui arrivent sur le marché de l'emploi ont un rapport au travail un peu différent. Donc quelque part... Oui. Je me réfère à ce livre de Tony Chieh, Employees First, Customers Second. Et quelque part, on en est un peu là. C'est que les salariés, les employés d'abord, les clients ensuite, en fait, les salariés deviennent aussi un petit peu des clients. Et on sait qu'un salarié content, c'est un client content. Donc, en fait, on a une logique aussi de marketing relationnel, autant vis-à-vis de nos salariés que de nos clients. Et moi-même, sur mes budgets de pub et de marketing national, Je réallouche chaque année une cote-part de plus en plus importante de mon budget communication sur la marque employeur, les job boards, la valorisation des métiers. Parce que ça coûte aussi, c'est de la pub à la télé, à la radio, etc. Donc la demande explose, évolue côté client, côté salarié et également côté administration. Maintenant, moi, la vision. Alors, Jean-Christophe pourra s'exprimer sur le sujet après. Clairement, il n'y aura plus de nouvelles créations de places d'EHPAD. C'est mort. Il y a les RSS qui tournent à vide, qui ont des résidences service senior, qui ont des occupations hyper bas. Donc se posera la question, est-ce qu'ils se transforment en hôtel ou est-ce qu'ils se médicalisent ? Il y a beaucoup de RSS, ils ont doublé le nombre de places en résidence de service senior en 10 ans et il y en a plein qui tournent à vide. Certains qui passent au tribunal de commerce, qui ont des modèles économiques qui sont mis à mal. Et le domicile, qui est un métier de centimier aujourd'hui. Donc les acteurs du domicile... Les EHPAD ont connu des déconvenues financières, mais je veux dire, les acteurs du domicile, on n'est pas du tout sur les mêmes niveaux d'enjeux financiers, rentabilité basse, hyper atomisation de l'offre et du secteur, donc privatisation de l'offre. Alors, les acteurs associatifs survivront, mais je pense qu'ils devront recentrer un petit peu leur champ d'action, leur champ d'intervention. Ils avaient quasiment 100% du marché, maintenant ils n'ont plus que 50%. Et les acteurs privés qui restent encore un peu atomisés vont devoir continuer à se concentrer, se consolider, mais élargir leur offre, diversifier leur offre. Et structurer un petit peu aussi leur modèle économique. Parce qu'aujourd'hui, oui, c'est des métiers très difficiles qui reposent quand même beaucoup sur des patrons propriétaires hyper investis et qui bossent comme des tarés et dont je fais partie. Et ce n'est pas un modèle hyper viable sur le long terme.

  • Speaker #1

    Sur le long terme, on est d'accord. Vous êtes d'accord, Jean-Christophe ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis tout à fait d'accord. Quelques chiffres. Au niveau de la population âgée, on estime à horizon 2030-2040, plus de 50% des personnes âgées de plus de 75 ans, entre 75 et 85 ans, qui vont arriver sur le marché à la fois du domicile et à la fois des établissements.

  • Speaker #1

    Dépendantes ou ?

  • Speaker #2

    Dépendantes, semi-dépendantes, en tout cas des personnes qui ont besoin soit d'être pris en charge et d'être accompagnées au quotidien, soit d'intégrer un environnement sécurisé. Donc c'est quand même un petit sujet. Il va bien falloir que, et sans parler d'argent, on en parlera peut-être après, on a un premier problème, c'est la réglementation. Aujourd'hui, la réglementation qui régit à la fois le champ du domicile et à la fois le champ des EHPAD, elle est obsolète. Elle date d'il y a 20 ans. Il faut totalement la revoir, tout simplement parce qu'elle n'est plus adaptée. Elle n'est plus adaptée à cette nouvelle clientèle, à ces nouveaux besoins. Elle manque d'accompagnement en termes de médicalisation, notamment pour le domicile. On a des sujets de services autonomie, je ne vous rentre pas dans les détails, qui sont mis en avant depuis 2022 pour que ces structures se médicalisent. Mais bon, pour des raisons juridiques, ça ne marche pas. On a des établissements qui fonctionnent avec des dotations soins, là aussi, sans trop rentrer dans le détail, qui sont des dotations soins qui correspondent à une activité historique. Et cette activité, aujourd'hui... doit évoluer et notamment en direction du domicile. Et donc pour aller créer des EHPAD hors les murs, puisque c'est un peu le jargon et c'est ce que finalement on demande aujourd'hui la réglementation et notamment les projets d'établissement des structures, pour aller faire des EHPAD hors les murs, il faut demander une autorisation spécifique qui peut durer quelques mois, voire peut-être quelques années, en fonction des interlocuteurs que nous avons en face. C'est ça aussi la France. Et donc nous ce que l'on demande c'est ce qu'on appelle la transversalité des autorisations, la transversalité des financements de telle sorte à ce que les budgets qui existent et qui sont aujourd'hui dédiés aux établissements puissent être mobilisés et déportés vers d'autres activités sur simple déclaration administrative. Donc on appelle à un choc de simplification juridique et réglementaire et ça, ça permettrait d'adapter les établissements et les services d'ailleurs à une effectivité, à une réactivité qui soit... adapté vraiment à la population locale et qui se situe à proximité des établissements et services. Ce n'est pas la peine d'aller imaginer créer des dizaines et des dizaines d'établissements qui vont mettre peut-être 6, 7, 8, 10 ans à voir le jour avec des financements vraiment importants. Alors qu'aujourd'hui, on a des établissements, on a quand même juste 7500 établissements en France. C'est ce que je vous indiquais en introduction. Ces 7500 établissements en France sont pour la majorité 70 à 75%. En difficulté économique, en recherche de restructuration, ils ont le mérite d'exister, d'être là. Il faut leur donner la possibilité réglementairement d'aller faire de l'activité à l'extérieur et de se déployer sur l'accueil de jour, sur l'hébergement temporaire, sans venir percuter les structures d'aide à domicile qui fonctionnent. Donc il y a des partenariats à opérer, il y a une espèce de choc de simplification à rechercher qui ne coûte. Pas cher, bon si vous voulez, tout à l'heure on parlera des RH aussi j'imagine, parce qu'on a un sujet d'activité, bon là je pourrais vous en parler pendant des heures également, mais voilà. On est aujourd'hui dans un contexte réglementaire qui est contraignant, qui est inadapté, qui est obsolète, et il faut le simplifier de façon à ce que les acteurs existants, je dis bien existants, avant de parler de nouvelles créations dans l'ensemble des champs d'activité, puissent tout simplement s'adapter et répondre à un besoin. L'important c'est de répondre à un besoin immédiat.

  • Speaker #1

    J'aime bien ce pays, quel que soit le domaine où on se tourne, c'est sale.

  • Speaker #0

    Moi je rebondis tout à l'heure C'est pas gagné

  • Speaker #3

    Vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Juste pour vous dire ce que disait tout à l'heure à la fois Jacques-Christophe et Nicolas, quand on parle d'IA, etc., l'IA et les robots, tu sais, les robots qui vont...

  • Speaker #1

    Oui, j'allais y venir,

  • Speaker #3

    mais...

  • Speaker #0

    Et donc, avant ça, il y a un truc qu'on doit abattre chez nous, c'est les chapelles. Parce que quand on dit que les sades et les siades, ça ne peut pas... Il y a une loi qui a été faite, disons, jusqu'à juin 2025. 25 ! Ok. Ça va être reculé, ça va être machin. Et... Aujourd'hui, moi, j'ai eu une anecdote, un SIAD, deux SIAD, dont un renforcé, détenu par une mairie. Comment ces deux établissements se rapprochent d'une boîte même privée ou associative ? Comment ? Ce n'est pas possible. Les conventions collectives, les trucs, les machins, les avantages. Donc, c'est des lois qui arrivent comme ça. Et aujourd'hui, si on veut faire dialoguer l'EHPAD avec le domicile, c'est mission impossible. C'est aussi une sorte de chapelle. C'est aussi des gens qui se regardent en disant, c'est moi qui ai la bonne solution. Moi, d'abord, c'est là. Les moyens financiers, les flux sont plutôt du côté EHPAD que du côté domicile, qui sont plutôt fléchés historiquement là-dessus. Donc, entre guillemets, le pouvoir financier est plutôt du côté EHPAD. Et aujourd'hui, on commence à voir arriver des solutions comme les CRT, qui sont des vrais traits d'union entre un EHPAD médicalisé et un domicile qui se cherche. Aujourd'hui, quand on parle de places en SIAD et en SAD, aujourd'hui, le noir, c'est 130 000. Là, je suis sûr de mes chiffres. 130 000 places de SIAD, ça va monter à 150 000. Il y a des gros trous dans la raquette quand même. Il y a à peu près 700 000 personnes de prise en charge à domicile. Donc on voit bien qu'il va y avoir besoin d'une complémentarité avec des établissements médicalisés qui sont plus structurés pour recevoir des personnes plus fragiles. Et avec une zone grise, ces fameuses résidences-services qui ne fonctionnent, qui ne fonctionneront pas. Que grâce à l'appui de boîtes comme toi Nicolas, que grâce à l'appui de boîtes qui font du SAD, qui font du SIAD, qui sont à même de prendre en charge des personnes de plus en plus fragiles. Moi j'ai vu, on a fait des stats chez nous, j'avais demandé aux équipes de faire des stats sur les prises en charge, l'évolution d'une prise en charge sur 5 ans. Alors j'ai plus les chiffres précis à domicile, mais on voit le GIR3 par exemple qui augmente sur 5 ans, quand on prend 3 ou 4 départements, on regarde les pourcentages à domicile, il y a des GIR3 qui sont un peu plus importants. On voit bien que le domicile commence à prendre en charge des personnes aussi un peu plus dépendantes. Mais juste dernière chose, et pour remodérer sur ce qu'on disait tout de suite, un des totems à abattre sans doute aussi, c'est le G1, qui date des années 70, je crois, franco-français, et qui ne correspond pas à grand-chose aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Mais on parle effectivement d'excès de bureaucratisation, de chapelle à abattre. C'est-à-dire que... La grille Agir, qui permet d'évaluer le degré de perte d'autonomie d'une personne, est contestée, y compris par le corps médical. On sait qu'il y a tout un tas de pays étrangers qui ont développé et qui utilisent des grilles qui sont plus pertinentes, plus adaptées, parce qu'il y a quand même des biais de subjectivité dans la catégorisation et le girage des personnes. Mais moi, ce qui me révolte, c'est qu'on est aujourd'hui des galériens sur le champ du domicile. C'est quand même un peu compliqué. On galère à recruter, on galère à remplir des reportings, on nous en rajoute tous les ans. Mais il y a une gabégie, une dilapidation de ressources et de moyens financiers. Il y a tout un tas de structures qui existent sur le secteur et qui sont là pour pondre de la norme, mais qui, franchement, avec tout le respect que j'ai pour ces structures, n'ont pas de grande valeur ajoutée. Et à chaque fois qu'on nous explique qu'il y a une nouvelle structure qui va venir remplacer une ancienne. En fait, ça vient s'ajouter. Alors, moi, j'ai démarré en 2007, comme vous le disiez tout à l'heure. J'ai commencé, il y avait des clics.

  • Speaker #0

    pour coordonner, distribuer de l'information localement. Puis après, dans le cadre du plan Sarkozy-Alzheimer, on a créé des Maya. Puis après, il y a eu la loi SV, on a créé des plateformes territoriales d'appui, des PTA. Puis encore après, on a créé des DAC. Et puis maintenant, on nous annonce qu'on va créer des SPDA. Et à chaque fois, le nouveau bidule, il est censé écraser l'ancien. Mais l'ancien, il perdure. Donc on se retrouve avec tout un tas d'instances et de structures. qui sûrement font du bon boulot, mais moi je ne bosse pas avec eux en tout cas. On est passé de zéro à quasiment 100 millions de volumes d'affaires en 15 ans, je n'ai jamais travaillé avec eux. On entretient des relations avec eux, parce qu'on ne va pas se les mettre à dos, mais très sincèrement, je pense qu'il y a quand même des leviers de rationalisation. Certaines structures ont une utilité, que j'ai peut-être du mal à percevoir, mais on pourrait quand même rationaliser tout ça. Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    il nous faut Elon Musk ? Non, je plaisante, on ne va pas partir là-dessus. Les problématiques RH justement, dont parlait Nicolas à l'instant, c'est les mêmes problématiques pour les EHPAD ?

  • Speaker #2

    Oui, bon...

  • Speaker #1

    Trouver des personnes, les former ?

  • Speaker #2

    Un autre chiffre, moi j'aime bien les chiffres, vous avez compris. Horizon 2030, la filière grande tâche, c'est 400 000 personnes à recruter. 400 000. En plus des postes aujourd'hui qui ne sont pas pourvus, qu'évoquait tout à l'heure Nicolas dans ses activités, et qui concernaient également les nôtres dans le secteur des EHPAD, puisqu'on a 10 à 15% des... Des postes qui ne sont pas pourvus, enfin qui sont pourvus par des CDD ou par de l'intérim. Donc ce ne sont pas des postes en CDI. Donc 10-15% plus 400 000, donc voyez un petit peu l'impact. Non, le problème en fait c'est qu'il n'y a aucune politique d'attractivité qui est lancée. Le ministère a lancé en fin d'année dernière une campagne de communication sur l'attractivité des métiers, notamment du grand âge. C'est vrai, c'est positif, on l'a salué, mais ça n'a pas eu l'impact recherché, tout simplement parce que ça a été assez fade et surtout ça a eu une durée assez limitée, donc forcément il n'y a pas eu l'impact qui était attendu. Donc mauvaise image de ces métiers, pas de politique d'attractivité. Sujet aussi d'équité en tout cas en ce qui nous concerne dans le secteur privé par rapport au secteur public. Là aussi je n'entre pas dans le détail mais des conventions collectives qui sont différentes, des rémunérations de taux horaires notamment le dimanche, les jours fériés, donc tout ceci financé par la assurance maladie qui ne sont pas identiques du secteur public, du secteur associatif, donc secteur privé non commercial et du secteur privé commercial. Donc tout ceci crée aussi une certaine... de certaines tensions, de certaines déperditions de personnel. Et en fait, grosso modo, les personnels ou les candidats, lorsqu'ils comparent entre eux, quand ils font du benchmarking entre les différents statuts d'employeur, se disent « Le secteur privé commercial, franchement, c'est la mine. On n'est pas payé, on n'est pas reconnu. Il y a des bouquins qui sortent tous les deux ans pour dire qu'on tue les vieux. Non, mais je veux dire, c'est une catastrophe. Le Covid, ils sont confinés, ils nous en tuent la moitié. » Là aussi, vous avez compris que je suis assez pragmatique. On a toute une série de propositions que l'on déploie depuis que je suis président, depuis 2020. Toi, tu es arrivé en pleine crise des fausses horaires. Moi, c'était en pleine crise Covid. Donc, on est les présidents de la crise. Mais on est encore là. D'ailleurs, ça nous a renforcés. On est toujours là. On est fidèles. Et on y va. Non, on a plein d'idées. On a plein d'idées, encore une fois, à coup constant. Par exemple, nous, dans notre jargon, on demande à ce que les forfaits soins des EHPAD soient élargis. Le périmètre des forfaits soins des EHPAD soit élargi. Pourquoi ? Parce que dans la vraie vie, on se rend compte, un exemple, on se rend compte que le personnel soignant, notamment infirmiers, aides-soignants, d'ailleurs, voire les médecins aussi, assument toute une série d'actes administratifs. qui finalement ne leur incombent pas et qui ne correspondent pas à leurs attributions et surtout qui leur polluent leur quotidien. Par exemple, remplissage de dossiers médicaux, commande de produits pharmaceutiques. Donc tout ceci, on demande à coup constant à ce que la législation évolue pour que nous puissions intégrer dans ces forfaits-là des intervenants comme des secrétaires médicales, des préparateurs en pharmacie, qui viendraient suppléer, assister, renforcer les équipes médicales et paramédicales pour être... pour que ceci ait des conditions de travail moins pénibles. Mais écoutez, ça fait trois ans qu'on essaie de faire bouger la législation, on n'y arrive pas. Tout le monde nous dit « mais vous avez parfaitement raison, les ministres, les administrations, mais on n'y arrive pas, on n'y arrive pas parce que tu as le décret, parce que tu as la réglementation, parce que tu as la loi, parce que... » Et donc tout ceci prend du temps, tout ceci épuise les équipes, tout ceci coûte beaucoup d'argent, tout ceci ne permet pas de fidéliser et de faire des projets vers l'avenir, et tout ceci nous met dans l'embarras. Donc c'est très compliqué et pourtant, encore une fois, ça ne coûte pas. pas grand chose ça coûte rien du tout puisque on demande ça on demande cette réforme à coût constant coût constant bien qu'un coup consens ça veut dire 0

  • Speaker #1

    1 euro de plus on va de ce que je vais ce que je vais dire mais un robot aujourd'hui un android humanoïdes avant les mais ça arrive avant les j'ai pas le micro pardon juste

  • Speaker #3

    ce que pour venir ce que dit nicolas tout à l'heure on a eu les clics Donc, il y a eu un financement d'État qui a duré quelques années, puis après il est terminé. Il y a les CRT, là. Alors, je pense qu'il n'y a même pas de financement. Je ne sais pas. Il y a peut-être des trucs de fléchés, mais il y a des pilotes.

  • Speaker #0

    Il y a des financements.

  • Speaker #3

    Oui, il y a des financements, mais il y a des pilotes encore. Il y a encore des pilotes qui vont être faits pour savoir pour que le département coordonne, etc. Et toi, tu as dit quelque chose de très important tout à l'heure, à mon avis, qui est le signe des temps. Tu as dit, oui, moi, je me suis développé à côté de tout ça et sans avoir besoin de ça. Parce que de plus en plus, est-ce que ce n'est pas une prise du pouvoir, comme tu disais tout à l'heure, par le consommateur ? Il dit « Ok, moi, j'ai besoin de quoi ? C'est quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de bien pour moi ? » Eh bien, j'ai besoin et j'y vis directement. Je n'attends plus que l'État descende me voir pour me dire, frappe à ma porte, pour me dire « Ah bah tiens, il serait bien qu'on fasse ça. Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ? » Non, j'ai besoin de ça. Comment je fais ? Et toi, je suis convaincu que dans ton heure, dans ton coût horaire, tu as un budget coordination de plus en plus important. Parce que tu vas devoir gérer. le quotidien d'une personne âgée qui vieillit, qui devient dépendante, son dépannage de télé, etc. Et quand elle va devenir un peu plus dépendante, peut-être qu'il faut qu'elle devienne une raison de service. Ou peut-être qu'après, tu vas devoir faire des liens avec l'EHPAD pour dire comment je joue avec ça, comment je matche ça. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors après, je reviendrai sur les pouvoirs publics. C'est vrai qu'on rigonne à chaque fois avec Jean-Christophe quand on s'amuse à compter le nombre de ministres de tutelle différents qu'on a connus. depuis notre présidence du SINERPA et du SINERPA domicile, mais il y a quand même aussi, j'essaie de positiver, c'est le propre de l'entrepreneuriat, mais il y a des initiatives louables et vertueuses, notamment la VAE inversée, mais où là, l'initiative, c'est Olivier Gérard, que je salue au passage, qui a obtenu de la ministre du Travail de l'époque, qui était Elisabeth Borne, une dérogation à s'affranchir de la réglementation. Puisque la VAE ne marche pas, dans 80% des cas, c'était des échecs, Pourquoi ? Parce qu'il y a trop d'irritants, des irritants administratifs. C'est trop kafkaïen, c'est trop compliqué, c'est trop casse-tête. Bon, on t'autorise à faire du hors-la-loi pour faire un pilote sur quatre régions. Et on va voir si le hors-la-loi, ça fonctionne. Et comme de par hasard, ça a cartonné. Donc, ça s'appelait REVA en mode pilote. Maintenant, ça a été rebrandé, VE inversé. Mais donc, ça marche très bien. Ils ont allégé les procédures administratives de candidature, de gestion de dossier, de suivi. Et ça marche bien. Et puis, petite cerise sur le gâteau, ils ont ciblé les services à la personne comme étant l'une des branches principales pouvant bénéficier de la VE. Mais pour reprendre ce que disait Arnaud, effectivement, c'est-à-dire qu'Arnaud qui a traîné ses guêtres dans le secteur depuis quelques années, même s'il est encore très jeune, a pu constater la privatisation de l'offre. J'étais hier dans un département que je ne citerai pas, qui ont eu une politique géontologique historique assez marquée, favorable effectivement au secteur public et associatif, et considérant que nos métiers, qui touchaient à des publics fragiles et vulnérables, ne devaient pas être privatisés, pour les considérations qui sont les leurs, avec lesquelles on peut être en désaccord, mais qui leur sont propres. Et donc, ça c'était il y a 20 ans. interdiction finalement d'avoir des acteurs privés commerciaux à but lucratif. On insiste bien sur le privé commercial à but lucratif pour faire comprendre à quel point on est mal intentionné. Et donc hier, on m'expliquait effectivement, de leur point de vue, le privé n'est peut-être pas forcément légitime, mais la conclusion c'était, aujourd'hui on ne peut plus se passer de vous. On a besoin de vous. On ne peut pas faire sans vous. Donc on est là. Qu'on aime ou pas finalement les acteurs privés, c'est 50% du marché de l'offre de l'aide à domicile. On ne peut pas faire sans nous. Donc plutôt qu'effectivement d'essayer d'opposer les modèles, de tuer ou d'obéir le privé, autant... consolider, professionnaliser, structurer le secteur. Et ce que je trouve dommage, parce que par ailleurs, on échange aussi avec nos confrères du monde associatif, il y a parfois des rivalités et des tensions qui pourraient, à mon avis, plus facilement être gérées par de la mise en place de partenariats publics-privés, auxquels je serais plutôt favorable, par de la délégation de services publics, ce qui permettrait de finalement un peu mieux coordonner cette captation de... part de marché, qui aujourd'hui se fait peut-être de manière un peu trop sauvage. Donc voilà, il y a des initiatives positives, mais je pense qu'il faut les généraliser. Il y a des acteurs privés qui aujourd'hui ont gagné un petit peu leurs lettres de noblesse et qui ont gagné en légitimité. Mais pour reprendre ce que disait Arnaud, moi ma crainte, c'est qu'on se retrouve, d'où les critiques un peu acerbes sur la bureaucratisation, c'est englué. en fait dans un carcan administratif et que demain on voit débarquer des acteurs américains, des acteurs avec des plateformes en ligne, Amazon Care qui vient, qui nous bouffe tous, ils chintent tout le système qu'on décrit, ils passent par les mutuels, les assureurs qui veulent un truc fluide, digitalisé, structuré, pro, etc. les libraires qui sont tous en train de crever parce que Amazon les a bouffés. Et donc, aujourd'hui, on se dit, bon, on est dans le médico-sauce, on est un peu protégé, mais bon, alors ça va commencer par les ménagères. Et puis, on n'est pas non plus à l'abri que demain, on se fait tous bouffer parce qu'on est là à tourner en rond et à se prendre le chou sur des sujets qui ne créent aucune valeur.

  • Speaker #1

    Donc, le modèle hybride, il n'est pas si évident que ça, parce que justement, le privé peut se faire engluer. C'est un peu l'idée.

  • Speaker #0

    Mais c'est un risque.

  • Speaker #1

    Ça promet. On peut vieillir chez soi jusqu'au bout quand même à domicile ?

  • Speaker #0

    Parce que ça,

  • Speaker #1

    ce n'est pas simple.

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #2

    Et puis c'est cher.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, s'il n'y a pas de financement sécu, effectivement, c'est possible si on est prêt à mettre le prix.

  • Speaker #1

    Il reste 6-7 minutes.

  • Speaker #0

    Mais d'un point de vue financier et organisationnel, c'est compliqué. Moi, le premier acteur du domicile, quand le niveau de prise en charge devient... trop lourd et le niveau de dépendance trop compliqué, nous-mêmes, on en est à recommander le placement en EHPAD.

  • Speaker #2

    Bien sûr. C'est bien pour cela qu'en début d'interview, je vous parlais de complémentarité et de non-opposition des deux modèles, puisque de toute façon, quelle que soit l'évolution de la législation et quels que soient les financements qui vont être dévolus, nous l'espérons massivement aux deux secteurs, les deux secteurs vont continuer à cohabiter, à fonctionner. Le maintien à domicile a des limites. D'ailleurs, le président du SINERPA Domicile vient de vous l'indiquer, qui est lui-même opérateur, vous l'avez compris. Donc, c'est un professionnel du secteur. Le maintien à domicile, 24 heures sur 24, ça coûte très cher, vraiment très cher. C'est quasiment quatre fois ou cinq fois le prix d'un EHPAD. Le maintien à domicile, lorsque les personnes sont atteintes de pathologies d'Alzheimer ou apparentées, c'est très compliqué. C'est très compliqué, c'est-à-dire que ce sont des personnes déambulantes qui fuguent, qui peuvent mettre le feu dans leur... Voilà, donc c'est extrêmement... compliqué. L'EPAD, il a une surveillance médicale et paramédicale 24h sur 24, il y a des plateaux techniques, et donc à un moment donné, lorsque le maintien domicile a des limites, forcément, forcément, les structures réorientent vers des établissements médicalisés, donc ils ont encore une fois tout leur avenir pour remplir cette mission. Mais inversement, comme je vous l'ai indiqué aussi en début d'intervention, et ça sera ma conclusion, puisqu'apparemment on n'a plus trop de temps, L'EHPAD, c'est un nouveau lieu de passage. Je vous ai indiqué qu'il y a de plus en plus d'entrées. Donc, ça veut bien dire que les personnes viennent sur des courts séjours. C'est quasiment 50 à 60 % des entrées d'établissement, le court séjour. Donc, ça veut dire que derrière, après un court séjour, on rentre à la maison. Et à la maison, on a besoin de qui ? On a besoin des partenaires des structures de services à domicile, de soins à domicile, qui vont forcément prendre le relais et que celle-ci soit... indépendantes ces structures ou qu'elles soient rattachées à des filières organisées d'épargne, mais en tout cas en tout état de cause ce secteur là il a un avenir qui est obo fixe, qui a une certaine pérennité. Donc il faut juste qu'on arrive à régler à la fois les problèmes réglementaires court terme pour assouplir la législation et qu'on essaie de trouver des solutions, qu'on nous fasse confiance pour que nous puissions créer des conditions d'intéressement et de fidélisation pour les personnels que nous devons recruter, parce que ça sera le mot de la fin, sans personnel, on ne pourra pas travailler. Que nous soyons dans des EHPAD à domicile, que nous ayons des financements ou pas des financements, que nous bougeons la réglementation, quels que soient les efforts que nous fassions les uns et les autres en direction de ces secteurs d'activité, si nous n'avons pas de main d'œuvre, qu'elle soit qualifiée ou pas, nous ne pourrons pas travailler. Donc à un moment donné, pour moi la priorité c'est de mettre le paquet sur les RH et sur les conditions d'attractivité de façon à ce que nous attirions des jeunes talents, ou moins jeunes d'ailleurs aussi dans le cadre de la conversion, et que ces personnes se sentent à l'aise dans nos métiers, dans cette branche, et qu'elles aient des perspectives d'évolution de façon à ce que nous puissions affronter le tsunami démographique qui va nous percuter à horizon 2030, c'est-à-dire après-demain. Voilà, j'en ai terminé.

  • Speaker #1

    Mais c'est pour ça qu'en rigolant, je parlais de technologie tout à l'heure, des robots, parce que Arnaud sait que c'est mon dada, mais tout ça arrive, les technologies sont prises en compte, elles peuvent aider. Je ne parle pas que des robots, je parle de tout, évidemment.

  • Speaker #2

    J'avais dit que c'était le mot de la fin, mais alors je... rapidement ! Oui, mais dans les EHPAD, nous avons énormément de nouvelles technologies, à la fois dans le cadre de la pénibilité pour le travail, on a également dans le cadre de la prévention... des risques professionnels, des rails plafonniers, des détecteurs de chute qui viennent aider... J'ai pas compris la question.

  • Speaker #3

    Ce qu'attend Richard, c'est un robot, un optimus qui arrive, qui est capable de...

  • Speaker #2

    Ce que je propose à Richard, c'est un robot qui vienne aider pour que nos métiers soient moins pénibles, nos effectifs qui ont énormément de travail, et maintenant, charges administratives et mentales et psychologiques. l'acte de technologie oui au service de nos rh mais on n'a jamais remplacé et se substituer à nos équipes nos équipes physiques et humaines c'est important côté historien le jamais j'aime pas on n'y arrivera pas non mais effectivement

  • Speaker #0

    toute cette innovation technologique va permettre d'enrichir les expériences consommateurs familles dans cette logique consom acteurs et donc ça va permettre de d'améliorer beaucoup de choses d'apporter du ludique, d'améliorer aussi la corde au niveau de la prise en charge sanitaire, la prise en soins. Pour les salariés, ça va aussi permettre de faciliter le travail des salariés, de réduire la pénibilité, de faciliter la corde ou les transmissions entre différents professionnels de santé. Et puis, pour la structure, ça va lui permettre d'aller chercher des gains de productivité et d'optimiser la gestion de ses tâches. Et donc, pour moi aussi, effectivement, conclure sur un rapide mot de la fin, parce que je souscris totalement. Au propos de Jean-Christophe, en fait, il a parlé d'accorder la confiance aux entrepreneurs du sanitaire et du micro-social. C'est tout à fait ça. Ce qui est un peu rageant, c'est qu'on a des fondamentaux en France qui sont extrêmement bons. On a des ingénieurs de folie, on a une super R&D, on a des infrastructures top, on a des entrepreneurs à impact qui sont hyper engagés. qui ont envie de servir le bien commun, mobilisez-nous, écoutez-nous, faites-nous confiance. Nous, on est agile. Donc, quelle que soit la donne, on s'adaptera à la donne. Mais le problème, c'est que si on doit mobiliser une partie de nos ressources pour gérer l'instabilité fiscale et réglementaire, gérer les surcouches de réglementation qui viennent se cumuler sans qu'on en comprenne forcément la raison, devoir rendre compte à de multiples autorités de tutelle qui ne se coordonnent pas entre elles, l'énergie qu'on a, elle est utilisée à mauvais escient. Donc il faut capitaliser sur toutes ces forces vives qui sont là. Si on fait ce qu'on fait depuis toutes ces années, moi, mon conseil d'administration, mes administrateurs, mes allérents, ça fait des années qu'on fait ce qu'on fait. On aurait pu vendre nos boîtes depuis longtemps, on aurait pu aller vivre à l'étranger, travailler dans d'autres métiers. On ne l'a pas fait. On reste en France, dans ce secteur d'activité. Donc c'est qu'on croit quand même au sens. de ce qu'on fait et on est juste frustré de ne pas pouvoir aller aussi loin que nos ambitions et nos rêves alors qu'on sait que on n'atteindra jamais nos rêves mais au moins en partie, Oscar Wilde disait visez la lune et au pire vous atteindrez les étoiles mais voilà,

  • Speaker #1

    faisons en sorte qu'on puisse au moins atteindre les étoiles j'allais presque dire le mot de la fin mais juste une question, Jean-Christophe, qui est-ce qui passe l'aspirateur dans les EHPAD, c'est toujours un humain ou c'est un aspirateur ?

  • Speaker #2

    bon très cher Nous ne passons plus l'aspirateur depuis une belle lurette. Ah ouais, c'est vrai ? Non, non, je crois que c'est interdit, pour des raisons d'hygiène. Non, non, non, ce sont des personnels, des personnes physiques qui passent une frange désinfectant, tout le tralala pour lutter contre la propagation des virus. Donc, pas d'aspirateur chez nous.

  • Speaker #0

    Mais à la maison, moi, je fais la vaisselle.

  • Speaker #1

    Arnaud, le bonhomme.

  • Speaker #3

    Il s'appelle Optimus. Juste... pour finir et pour rebondir un peu sur ce que dit Jean-Christophe en fait ce dont on vient de discuter c'est de mettre les pas dans le continuum de vie d'une personne tout simplement, c'est de ne pas opposer de ne pas faire du saucissonnage, ah toi t'es comme ça t'es en gire machin, donc là tu vas aller là, non Ok, il y a des gens qui sont actifs, après ils sont à la retraite, après ils deviennent dépendants, etc. Donc on insère ça dans un parcours. Et je vous encourage d'ailleurs à regarder ce que fait notre éditeur informatique préféré. Vous allez voir ce que fait notamment Arche avec Arcade, qui dit « Ok, je déploie un système d'information qui permet à l'ensemble des acteurs d'être interopérables. » Et ça, je crois que c'est l'avenir, avant de parler d'Optimus. Je pense que c'est l'avenir. Et que... il est temps de tourner enfin j'aime bien dire ça il est temps de tourner à la page de l'usager et de dire que la personne c'est un client qui doit pouvoir choisir et qui peut partir et non pas seulement subir

  • Speaker #1

    Jean-Christophe, Nicolas, Arnaud vous êtes formidables merci à tous les trois c'était bien de vous entendre comme ça d'être franc fin de ce numéro de Déclic d'Avenir on se donne rendez-vous au prochain épisode évidemment avec toujours plaisir et toujours une pensée pour toutes ces personnes qui oeuvrent chaque jour au domicile voire même en EHPAD merci à tous merci merci beaucoup merci

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

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Dans ce nouvel épisode de Déclic d'Avenir nous recevons Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa, Nicolas Hurtiger, co-fondateur du groupe Zephyr et président du Synerpa Domicile, accompagnés d'Arnaud Duglué (Vice-président d'Arche MC2).


Ensemble, ils explorent l'évolution des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) face à la montée en puissance du maintien à domicile.


Au cours de cette discussion, nos invités analysent les défis actuels et les perspectives d'un modèle hybride qui combine les services à domicile et les établissements. Ils abordent des sujets essentiels tels que :

  • L'état des lieux des EHPAD en France

  • Les besoins croissants des personnes âgées en matière d'accompagnement

  • Les attentes des familles et des aidants

  • Les enjeux politiques et RH pour rendre un meilleur service aux personnes accompagnées et aux familles.


Bonne écoute ! 🎧


Cette émission est animée et enregistrée par StoryCast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2, qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier ou une société. plus désirables.

  • Speaker #1

    Un grand bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Déclic d'Avenir, la seule émission encore à ce jour qui décrypte pour vous les enjeux de la digitalisation au service des personnes à destination des professionnels du secteur. Merci à tous d'être toujours plus nombreux à nous écouter, épisode après épisode, à nous télécharger, nous envoyer vos messages, et puis n'hésitez pas, je le dis à chaque fois, à nous envoyer des pluies, des étoiles, on adore ça. Pour m'accompagner aujourd'hui, le toujours jeune Arnaud Dugluet, vice-président d'Archem C2, le digital au service de la personne. Bonjour Arnaud.

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    nous recevons aujourd'hui Jean-Christophe Amarantinis, président du SINERPA et du réseau JCM Santé, Nicolas Hurtigier, président du groupe Zephyr et du SINERPA Domicile. Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Je suis ravi de vous accueillir. Votre présence est importante parce que vous allez nous aider à y voir un peu plus clair dans l'évolution des EHPAD face à la montée en puissance du maintien à domicile. Le domicile est-il l'avenir de l'EHPAD ? Ce que je vous propose, c'est qu'on fasse un état des lieux, des défis actuels. On va voir ensuite les perspectives. du modèle hybride établissement-service à domicile. Puis on va aborder les solutions technologiques, les enjeux financiers, les attentes aussi des familles. Il ne faut pas les oublier. Et puis quand même, vous allez nous partager votre vision de l'avenir du secteur.

  • Speaker #2

    Arnaud,

  • Speaker #0

    et tout ça en 40 minutes.

  • Speaker #1

    Tout ça en moins de 40 minutes. Exactement. Vous avez trois heures. Arnaud, premier état des lieux possible.

  • Speaker #0

    Oui, enfin rapidement. Mais je refasse du moins des spécialistes, en tout cas au moins un spécialiste. 10 000 structures EHPAD en France à peu près. 25 structures. 25% sont privés, des players privés. Des girs majoritairement présents, girs 1, 2 et 3, 70%. Donc plutôt des personnes dépendantes en EHPAD. En gros, on reste à domicile tant qu'on n'est pas très dépendant. Et dès que la dépendance s'installe et se confirme, on rentre plutôt en EHPAD. Un taux d'occupation en baisse. Aujourd'hui... ... Je ne savais pas en quels chiffres on trouve. On est entre 86%, 95%, etc. La rentabilité d'un Ehpad est toujours autour de 97% si mes sources, mes informations sont bonnes. Bref, aujourd'hui, on parle toujours de l'Ehpad à domicile. Entre la volonté et la réalité, il y a toujours une marge. C'est quoi l'avenir ? Comment on fait évoluer le modèle ? Il ne s'agit pas non plus de faire de l'Ehpad bashing parce qu'il est arrivé après le bouquin que tout le monde connaît. Comme on articule le domicile avec l'EHPAD, là, ça tombe bien parce qu'aujourd'hui, on a le SINARPA à domicile avec Nicolas et la Fédération SINARPA avec Jean-Christophe. Donc, en fait, là, on a de quoi argumenter et discuter.

  • Speaker #1

    Des vrais spécialistes sur Christophe, peut-être.

  • Speaker #2

    Oui, mais écoutez, merci pour cette invitation. Très heureux de pouvoir représenter. La Confédération des acteurs privés du grand âge aujourd'hui, donc juste un petit bémol sur les chiffres, c'est pas 10 000, c'est 7 500 établissements en France, dont 30 % qui sont gérés et exploités par le secteur privé.

  • Speaker #1

    Et selon la police et les manifestants ?

  • Speaker #2

    Avec à la fois, bien entendu, je confirme, une aggravation de l'état de dépendance au niveau des résidents accueillis, des gens qui rentrent de plus en plus tard. Donc avec un besoin de plus en plus important de soins et d'accompagnement, de jour comme de nuit d'ailleurs. Et par contre, là aussi un petit bémol, de plus en plus d'entrées. Donc une DMS certes qui se raccourcit, pardon, une durée moyenne de séjour qui se raccourcit, en raison à la fois de personnes qui restent de moins en moins longtemps dans les habitations, parce qu'entre guillemets, elles arrivent très tard donc elles décèdent, mais également parce qu'elles viennent pour des séjours de répit, pour de l'hébergement temporaire, de l'accueil de jour. Et donc... C'est un nouveau métier finalement qui permet à la fois d'aider les aidants, mais aussi de venir en soutien des structures de services à domicile qui ensuite récupèrent, accompagnent les personnes lorsqu'elles sortent des établissements. Voilà donc un nouveau modèle à reconstruire, bien loin de ce que nous avons connu il y a 25-30 ans, qui était exclusivement composé de structures qui réalisaient de l'hébergement permanent.

  • Speaker #1

    Justement, Arnaud en parlait tout à l'heure du bouquin qui a défrayé un peu la chronique. On ne parlera pas des « méchants de service » , bien sûr, à ce moment-là. Mais est-ce que ça a permis des changements, des évolutions, qu'ils soient financiers, humains, réglementaires, etc. ? Est-ce que,

  • Speaker #3

    Nicolas ? Il se trouve que moi, j'ai pris la présence du SINAPA domicile quelques semaines avant la parution des fausses loyers. D'aucuns m'ont reproché d'avoir eu le nez creux. Sans embâche. menace ou opportunité pour le domicile finalement. Et on n'est pas, Arnaud en parlait tout à l'heure, dans le monde des bisounours, mais je pense qu'il ne faut pas non plus opposer les modèles domicile-établissement. Au même titre que dans le champ du domicile, il ne faut pas opposer les modèles gré à gré, mandataire, prestataire. Les besoins sont tels qu'il y a de la place pour différents types d'opérateurs, différents types de modèles et il y a une complémentarité d'offres. entre le domicile, d'autres formes d'hébergement, résidence service senior, foyer logement, résidence autonomie ou les habitants inclusifs qui se développent, et puis les EHPAD. Les EHPAD en 20 ans se sont énormément médicalisés pour pouvoir accueillir, comme ça a été évoqué, des publics de plus en plus âgés, de plus en plus dépendants. Donc le rôle des EHPAD s'est un petit peu recentré. Et je dirais que, évidemment qu'il y a une envie... et une volonté de la plupart des Français de rester vieillir à domicile.

  • Speaker #2

    C'est 98% ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est 81%. C'est déjà pas mal !

  • Speaker #3

    80% selon les dirigeants d'EHPAD et 100% selon les dirigeants de domicile. On va dire entre les deux, la balle au centre, 90%. Donc voilà, il y a une très large majorité de Français, pas que de Français. On le constate aussi dans tous les pays étrangers. Maintenant, il y a un principe de réalité. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'EHPAD permet quand même l'hébergement avec une sécurité 7-7, 24-24, une garantie de prise en soins, la gestion des repas, un lien social qui se développe. une animation. Hier est paru le décret sur les modalités de mise en œuvre de l'accueil d'animaux de compagnie dans les EHPAD. Il y a aussi des initiatives. Effectivement, Arnaud a raison, l'EHPAD bashing, on y a eu droit, c'est fait. Évidemment que ça crée quelque part une opportunité parce que ça alimente tous les propos en faveur du virage domiciliaire. Maintenant... Ça peut représenter une menace dans le sens où, depuis Covid et depuis les fausse-voyeurs, il y a eu un durcissement de la législation, de la réglementation, et qui a concerné l'ensemble des établissements, services médicaux sociaux, y compris les acteurs du domicile. Donc malheureusement, les acteurs du domicile ont aussi un petit peu pâti du durcissement de la réglementation, et autant, je comprends qu'on est sur des activités qui dépendent de la sphère publique, qui vivent sur des fonds publics. et on touche à des publics fragiles et vulnérables, donc c'est normal qu'on soit contrôlé, c'est normal qu'on doive rendre des comptes. Mais aujourd'hui, il y a une sorte de bureaucratisation de nos activités qui n'apporte aucune garantie en termes de bientraitance, de qualité de prise en charge, de qualité de gestion du personnel. On est vraiment sur l'administration kafkaïenne dans toute sa splendeur. On doit constamment produire énormément de papiers, de reporting. sans que ça améliore forcément la gestion. Alors, on en attend beaucoup, d'ailleurs, de la démarche de simplification. Mais bon, moi, j'ai créé ma boîte en 2007. Donc, ça fait 18 ans qu'on parle d'un choc de simplification. Et je n'ai vu mon métier que se complexifier. Donc, je suis un peu circonspect et j'attends de voir.

  • Speaker #1

    Je précise, les Fossoyeurs, c'est le titre du bouquin. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Justement, avant les Fossoyeurs, il n'y a eu aucune alerte. Quand on dit, oui, plus de bureaucratie, plus de... plus de réglementation, etc. Il y avait déjà tout ça. Il y avait déjà les indicateurs, il y avait déjà les qualités, il y avait déjà les visites, il y avait tout ça, et tout se passait bien. Il a fallu un journaliste, il a fallu un bouquin pour que tout d'un coup, on découvre quelque chose. En fait, c'est...

  • Speaker #1

    Un pavé dans la mare.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est assez...

  • Speaker #1

    Alors, ça a fait bouger les choses ou pas ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, ça a fait bouger les choses dans la mesure où... Ça a obligé les gestionnaires d'établissements à demander beaucoup plus de transparence, à travailler avec des indicateurs beaucoup plus clairs. pour les familles, pour les usagers, par exemple des indicateurs concernant les organes alimentaires de personnel soignant, des indicateurs concernant la restauration, des indicateurs également sur la décomposition des tarifs, tous ces sujets qui sont des sujets... Pourtant, et qui n'était pas forcément mis en avant, pas pour les cacher, mais parce que ce n'était pas l'usage au niveau des établissements. Beaucoup plus de transparence en termes de contrôle, parce qu'il ne faut pas oublier que dès la parution du bouquin, le SINERPA, le premier d'ailleurs, a demandé à la ministre de l'époque, en l'occurrence Brigitte Bourguignon, de déclencher des contrôles massifs. au niveau des établissements. Et aujourd'hui, au 31 décembre 2024, nous avons 85%, 90% des établissements pour personnes âgées dépendantes privées qui ont été... contrôlés, qui ont été passés au crible par les autorités de tutelle, les agences régionales de santé et les conseils départementaux, et force est de constater, et c'est très bien d'ailleurs, que très peu de fermetures, très peu d'injonctions ont été mises en œuvre dans ce type d'établissement. Donc, ça aussi, ça a permis ce cri d'alerte, ce bouquin terrible, de déclencher des contrôles massifs et donc de passer, encore une fois, ces établissements au crible et de montrer à la population que Donc il y avait peut-être des entreprises qui dysfonctionnaient, on l'a vu dans le bouquin, mais 98%, 99% du secteur du parc fonctionnait normalement. et d'ailleurs chercher aussi à s'améliorer d'où toutes les démarches qui ont été faites dans la foulée je vais peut-être dire une bêtise,

  • Speaker #1

    on parlera de technologie après mais TripAdvisor ça existe pour les hôtels et les restaurants ça ne pourrait pas exister un jour pour les EHPAD ce type d'établissement il y a des sites il y a différents sites comparateurs de satisfaction et de prix c'est bien connu que TripAdvisor est

  • Speaker #0

    la référence en matière de recherche de restaurants c'est comme ça que tu trouves le meilleur restaurant de Venise ...

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Le meilleur restaurant de Paris.

  • Speaker #1

    J'ai cité le plus connu.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas le cas pour les guides d'EHPAD, puisque je connaissais un des créateurs des guides. Il y avait plutôt une recherche vertueuse d'une information qualifiée.

  • Speaker #1

    En tout cas,

  • Speaker #0

    ça a eu lieu.

  • Speaker #1

    Et la demande des seniors et des familles, elle évolue, elle aussi, au fil du temps ? La demande, la volonté, qu'est-ce qu'ils attendent, eux ?

  • Speaker #2

    La demande des personnes, des aidants, des conjoints. des enfants, forcément la demande évolue parce que déjà au départ placer avant toutes ces histoires de bouquins et d'autres scandales placer une personne âgée proche dans un établissement forcément c'est un déracinement c'est terrible, c'est traumatisant et ça ne plaît à personne et on n'a pas envie d'être confronté à cela ni vous, ni moi, ni personne donc forcément déjà on a un souci en termes de compréhension, en termes de culpabilisation de ces familles le fait que ce bouquin et mis à jour un certain nombre de pratiques, forcément a créé un petit peu plus d'anxiété, un petit peu plus de recherche de lumière, de vérité et de participation aussi des familles et des aidants à toutes les instances. de fonctionnement des établissements. Donc oui, les familles sont de plus en plus en demande, elles sont de plus en plus exigeantes et c'est normal. À leur place, on serait on ferait pareil. Donc voilà, elle souhaite avoir des informations claires, précises sur le fonctionnement des établissements, confère les indicateurs dont je vous ai parlé tout à l'heure. Mais elle souhaite également et c'est très bien aussi participer à toutes les instances, notamment le Conseil de la vie sociale et toute une série d'organismes formels. ou informelles, qui participent et qui contribuent au fonctionnement des établissements. Donc oui, ça a créé un regain de participation et d'engagement et d'investissement des familles et des aidants au sein des établissements. Et encore une fois, c'est très bien et il faut que ça continue et que ça progresse.

  • Speaker #1

    Est-ce que, on en parle souvent nous à travers ces émissions, évidemment, la France vieillit énormément. On va avoir de plus en plus de personnes en âge d'aller soit en EHPAD, soit en tout cas d'être aidées. comment ça va se passer ? Est-ce que justement les EHPAD vont pouvoir absorber tout ça ? Est-ce que c'est souhaitable ? Est-ce que justement il faut un nouveau modèle ? On va mettre les pieds dans le plat Est-ce qu'il faut un modèle hybride ? On en est où ? Qui réfléchit à ça ?

  • Speaker #0

    Juste avant de rentrer dans le dur des augmentations possibles, place d'EHPAD etc. On va être comme Seuran je pense, on va pas avoir grand chose à venir en la matière. Aujourd'hui ça commence bien ça commence bien,

  • Speaker #1

    je suis content de faire les minutes on ne peut rien vous dire on se verra bien.

  • Speaker #2

    Merci d'être venu.

  • Speaker #1

    On a plus de 13 minutes, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    La finance publique étant scalée, ça peut être un an que tout d'un coup, alors que les besoins vont augmenter, qu'on passe à une augmentation forte de la création d'Épac. On va en rediscuter ça tout à l'heure. Juste un point important. Par exemple, un chiffre qui me vient à l'esprit, entre 2012 et 2022, on a une augmentation de 25% de la population française âgée de plus de 60 ans. Donc on a une forte augmentation de la population française âgée de plus de 60 ans. Moi, j'avais des chiffres là, 2015, il y a 16 millions, 2035. 23 millions, donc là ça progresse fortement. Le nombre de personnes dépendantes aujourd'hui, 1,2 millions, 1,3 millions, en fonction des chiffres, là encore, police et manifestants, il y en a 600 000, 700 000, 600 000 en EHPAD à peu près, et le reste à domicile, ok, parce que ça ne bouge pas vraiment. Le nombre de personnes entre 2012 et 2022 de personnes dépendantes, ça passe de 1,1 million à 1,3 million. C'est-à-dire qu'on a plus de 10% seulement, c'est-à-dire qu'on a la France vieillie. Ça va venir fortement, ça va s'accélérer. Les plus de 60 ans vont... Les plus de 60 ans vont en bonne santé. Quand on a 60 ans, on en gère 6. Avant, peut-être, on gère 1 et gère 2, donc majoritairement présent en Épagne, on passe par le 6, le 5, le 4, le 3. Ma voisine, dans le sud de la France, 94 ans, quand on a fait son dossier pour une prise en charge à part, je lui dis, on corrige, je réponds aux questions. Alors, les questions, on pourra revenir, mais je réponds aux questions. Et elle me dit non, non, non, moi je suis en 6 parce que j'entends bien. Enfin, j'ai dû répéter trois fois la question un peu fort, donc je suis persuadé qu'elle en gire 5. Mais n'empêche, elle en gire 5. Elle n'est pas en 3, 2 et 1. Et donc quand elle peut rester à domicile, elle reste à domicile. Un jour,

  • Speaker #1

    il faudra peut-être l'inviter dans l'émission parce que ça fait trois fois qu'on parle d'elle.

  • Speaker #2

    Je veux bien,

  • Speaker #0

    je veux bien.

  • Speaker #3

    Mais alors, pour répondre aux deux questions, la demande, les attentes des consommateurs, évidemment, évoluent. Moi, j'ai commencé il y a plus de 15 ans. L'essentiel. de nos bénéficiaires étaient des générations d'avant-guerre. En termes de vente et de distribution de services, je fonctionnais en B2B2C, en travaillant le bouche à oreille local avec des partenaires locaux. Il n'y avait pas trop les réseaux sociaux. Je ne générais pas de ventes online par le canal du marketing digital. Aujourd'hui, quasiment 20 ans après, en termes de répartition de chiffre d'affaires, c'est moitié moitié. J'ai la moitié de mes ventes qui viennent de Google Ads, des réseaux sociaux, de la pub et la moitié encore. qui viennent des réseaux de partenaires locaux. Je suis persuadé que dans 15 ans, ce ne sera que du marketing digital. Et on est face à une génération de baby-boomers qui ont des attentes un peu différentes. Il y a les avis clients à gérer sur les réseaux sociaux. Il y a des attentes qui sont...

  • Speaker #1

    Il y a des consommateurs en fait.

  • Speaker #3

    Exactement. Ils veulent, au même titre qu'il y a les conseils de la vie sociale en Ehpad, dans le champ du domicile, nos consommateurs veulent devenir... acteurs décisionnaires et ont leur mot à dire sur l'organisation en fait de la prestation et du service. Maintenant la super opportunité, on y viendra juste après, c'est l'intelligence artificielle et les NTIC qui nous permettent quand même de fluidifier la transmission, la coordination, la coordination et je l'espère aussi d'optimiser le temps homme passé à la gestion administrative dont on décrit un petit peu la bureaucratisation. C'est plus qu'une opportunité, c'est qu'il va falloir qu'on s'empare de ces outils pour arriver à gérer un petit peu le triptyque. Attente des consommateurs qui sont devenus plus exigeants et qui le font savoir et qui veulent devenir consommateurs. Attente des salariés. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, notre frein au développement, c'est la pénurie personnelle qualifiée. Sur le domicile, la demande explose. Nous, depuis cinq ans, on est en hypercroissance sur le domicile.

  • Speaker #1

    La demande de personnes qui veulent travailler dans ce...

  • Speaker #3

    Non, la demande de personnes qui veulent être prises en charge à domicile de personnes ou de familles.

  • Speaker #1

    C'est ça que je voulais préciser.

  • Speaker #3

    Alors, moi je fais plus de 25% de croissance par an. D'accord. Et je pourrais faire plus 35% si je n'avais pas de poste non pourvu en termes de personnel. On a les nouvelles générations, alors c'est un peu une lapalisade, c'est très lieu commun ce que je dis, mais les nouvelles générations qui arrivent sur le marché de l'emploi ont un rapport au travail un peu différent. Donc quelque part... Oui. Je me réfère à ce livre de Tony Chieh, Employees First, Customers Second. Et quelque part, on en est un peu là. C'est que les salariés, les employés d'abord, les clients ensuite, en fait, les salariés deviennent aussi un petit peu des clients. Et on sait qu'un salarié content, c'est un client content. Donc, en fait, on a une logique aussi de marketing relationnel, autant vis-à-vis de nos salariés que de nos clients. Et moi-même, sur mes budgets de pub et de marketing national, Je réallouche chaque année une cote-part de plus en plus importante de mon budget communication sur la marque employeur, les job boards, la valorisation des métiers. Parce que ça coûte aussi, c'est de la pub à la télé, à la radio, etc. Donc la demande explose, évolue côté client, côté salarié et également côté administration. Maintenant, moi, la vision. Alors, Jean-Christophe pourra s'exprimer sur le sujet après. Clairement, il n'y aura plus de nouvelles créations de places d'EHPAD. C'est mort. Il y a les RSS qui tournent à vide, qui ont des résidences service senior, qui ont des occupations hyper bas. Donc se posera la question, est-ce qu'ils se transforment en hôtel ou est-ce qu'ils se médicalisent ? Il y a beaucoup de RSS, ils ont doublé le nombre de places en résidence de service senior en 10 ans et il y en a plein qui tournent à vide. Certains qui passent au tribunal de commerce, qui ont des modèles économiques qui sont mis à mal. Et le domicile, qui est un métier de centimier aujourd'hui. Donc les acteurs du domicile... Les EHPAD ont connu des déconvenues financières, mais je veux dire, les acteurs du domicile, on n'est pas du tout sur les mêmes niveaux d'enjeux financiers, rentabilité basse, hyper atomisation de l'offre et du secteur, donc privatisation de l'offre. Alors, les acteurs associatifs survivront, mais je pense qu'ils devront recentrer un petit peu leur champ d'action, leur champ d'intervention. Ils avaient quasiment 100% du marché, maintenant ils n'ont plus que 50%. Et les acteurs privés qui restent encore un peu atomisés vont devoir continuer à se concentrer, se consolider, mais élargir leur offre, diversifier leur offre. Et structurer un petit peu aussi leur modèle économique. Parce qu'aujourd'hui, oui, c'est des métiers très difficiles qui reposent quand même beaucoup sur des patrons propriétaires hyper investis et qui bossent comme des tarés et dont je fais partie. Et ce n'est pas un modèle hyper viable sur le long terme.

  • Speaker #1

    Sur le long terme, on est d'accord. Vous êtes d'accord, Jean-Christophe ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis tout à fait d'accord. Quelques chiffres. Au niveau de la population âgée, on estime à horizon 2030-2040, plus de 50% des personnes âgées de plus de 75 ans, entre 75 et 85 ans, qui vont arriver sur le marché à la fois du domicile et à la fois des établissements.

  • Speaker #1

    Dépendantes ou ?

  • Speaker #2

    Dépendantes, semi-dépendantes, en tout cas des personnes qui ont besoin soit d'être pris en charge et d'être accompagnées au quotidien, soit d'intégrer un environnement sécurisé. Donc c'est quand même un petit sujet. Il va bien falloir que, et sans parler d'argent, on en parlera peut-être après, on a un premier problème, c'est la réglementation. Aujourd'hui, la réglementation qui régit à la fois le champ du domicile et à la fois le champ des EHPAD, elle est obsolète. Elle date d'il y a 20 ans. Il faut totalement la revoir, tout simplement parce qu'elle n'est plus adaptée. Elle n'est plus adaptée à cette nouvelle clientèle, à ces nouveaux besoins. Elle manque d'accompagnement en termes de médicalisation, notamment pour le domicile. On a des sujets de services autonomie, je ne vous rentre pas dans les détails, qui sont mis en avant depuis 2022 pour que ces structures se médicalisent. Mais bon, pour des raisons juridiques, ça ne marche pas. On a des établissements qui fonctionnent avec des dotations soins, là aussi, sans trop rentrer dans le détail, qui sont des dotations soins qui correspondent à une activité historique. Et cette activité, aujourd'hui... doit évoluer et notamment en direction du domicile. Et donc pour aller créer des EHPAD hors les murs, puisque c'est un peu le jargon et c'est ce que finalement on demande aujourd'hui la réglementation et notamment les projets d'établissement des structures, pour aller faire des EHPAD hors les murs, il faut demander une autorisation spécifique qui peut durer quelques mois, voire peut-être quelques années, en fonction des interlocuteurs que nous avons en face. C'est ça aussi la France. Et donc nous ce que l'on demande c'est ce qu'on appelle la transversalité des autorisations, la transversalité des financements de telle sorte à ce que les budgets qui existent et qui sont aujourd'hui dédiés aux établissements puissent être mobilisés et déportés vers d'autres activités sur simple déclaration administrative. Donc on appelle à un choc de simplification juridique et réglementaire et ça, ça permettrait d'adapter les établissements et les services d'ailleurs à une effectivité, à une réactivité qui soit... adapté vraiment à la population locale et qui se situe à proximité des établissements et services. Ce n'est pas la peine d'aller imaginer créer des dizaines et des dizaines d'établissements qui vont mettre peut-être 6, 7, 8, 10 ans à voir le jour avec des financements vraiment importants. Alors qu'aujourd'hui, on a des établissements, on a quand même juste 7500 établissements en France. C'est ce que je vous indiquais en introduction. Ces 7500 établissements en France sont pour la majorité 70 à 75%. En difficulté économique, en recherche de restructuration, ils ont le mérite d'exister, d'être là. Il faut leur donner la possibilité réglementairement d'aller faire de l'activité à l'extérieur et de se déployer sur l'accueil de jour, sur l'hébergement temporaire, sans venir percuter les structures d'aide à domicile qui fonctionnent. Donc il y a des partenariats à opérer, il y a une espèce de choc de simplification à rechercher qui ne coûte. Pas cher, bon si vous voulez, tout à l'heure on parlera des RH aussi j'imagine, parce qu'on a un sujet d'activité, bon là je pourrais vous en parler pendant des heures également, mais voilà. On est aujourd'hui dans un contexte réglementaire qui est contraignant, qui est inadapté, qui est obsolète, et il faut le simplifier de façon à ce que les acteurs existants, je dis bien existants, avant de parler de nouvelles créations dans l'ensemble des champs d'activité, puissent tout simplement s'adapter et répondre à un besoin. L'important c'est de répondre à un besoin immédiat.

  • Speaker #1

    J'aime bien ce pays, quel que soit le domaine où on se tourne, c'est sale.

  • Speaker #0

    Moi je rebondis tout à l'heure C'est pas gagné

  • Speaker #3

    Vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Juste pour vous dire ce que disait tout à l'heure à la fois Jacques-Christophe et Nicolas, quand on parle d'IA, etc., l'IA et les robots, tu sais, les robots qui vont...

  • Speaker #1

    Oui, j'allais y venir,

  • Speaker #3

    mais...

  • Speaker #0

    Et donc, avant ça, il y a un truc qu'on doit abattre chez nous, c'est les chapelles. Parce que quand on dit que les sades et les siades, ça ne peut pas... Il y a une loi qui a été faite, disons, jusqu'à juin 2025. 25 ! Ok. Ça va être reculé, ça va être machin. Et... Aujourd'hui, moi, j'ai eu une anecdote, un SIAD, deux SIAD, dont un renforcé, détenu par une mairie. Comment ces deux établissements se rapprochent d'une boîte même privée ou associative ? Comment ? Ce n'est pas possible. Les conventions collectives, les trucs, les machins, les avantages. Donc, c'est des lois qui arrivent comme ça. Et aujourd'hui, si on veut faire dialoguer l'EHPAD avec le domicile, c'est mission impossible. C'est aussi une sorte de chapelle. C'est aussi des gens qui se regardent en disant, c'est moi qui ai la bonne solution. Moi, d'abord, c'est là. Les moyens financiers, les flux sont plutôt du côté EHPAD que du côté domicile, qui sont plutôt fléchés historiquement là-dessus. Donc, entre guillemets, le pouvoir financier est plutôt du côté EHPAD. Et aujourd'hui, on commence à voir arriver des solutions comme les CRT, qui sont des vrais traits d'union entre un EHPAD médicalisé et un domicile qui se cherche. Aujourd'hui, quand on parle de places en SIAD et en SAD, aujourd'hui, le noir, c'est 130 000. Là, je suis sûr de mes chiffres. 130 000 places de SIAD, ça va monter à 150 000. Il y a des gros trous dans la raquette quand même. Il y a à peu près 700 000 personnes de prise en charge à domicile. Donc on voit bien qu'il va y avoir besoin d'une complémentarité avec des établissements médicalisés qui sont plus structurés pour recevoir des personnes plus fragiles. Et avec une zone grise, ces fameuses résidences-services qui ne fonctionnent, qui ne fonctionneront pas. Que grâce à l'appui de boîtes comme toi Nicolas, que grâce à l'appui de boîtes qui font du SAD, qui font du SIAD, qui sont à même de prendre en charge des personnes de plus en plus fragiles. Moi j'ai vu, on a fait des stats chez nous, j'avais demandé aux équipes de faire des stats sur les prises en charge, l'évolution d'une prise en charge sur 5 ans. Alors j'ai plus les chiffres précis à domicile, mais on voit le GIR3 par exemple qui augmente sur 5 ans, quand on prend 3 ou 4 départements, on regarde les pourcentages à domicile, il y a des GIR3 qui sont un peu plus importants. On voit bien que le domicile commence à prendre en charge des personnes aussi un peu plus dépendantes. Mais juste dernière chose, et pour remodérer sur ce qu'on disait tout de suite, un des totems à abattre sans doute aussi, c'est le G1, qui date des années 70, je crois, franco-français, et qui ne correspond pas à grand-chose aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Mais on parle effectivement d'excès de bureaucratisation, de chapelle à abattre. C'est-à-dire que... La grille Agir, qui permet d'évaluer le degré de perte d'autonomie d'une personne, est contestée, y compris par le corps médical. On sait qu'il y a tout un tas de pays étrangers qui ont développé et qui utilisent des grilles qui sont plus pertinentes, plus adaptées, parce qu'il y a quand même des biais de subjectivité dans la catégorisation et le girage des personnes. Mais moi, ce qui me révolte, c'est qu'on est aujourd'hui des galériens sur le champ du domicile. C'est quand même un peu compliqué. On galère à recruter, on galère à remplir des reportings, on nous en rajoute tous les ans. Mais il y a une gabégie, une dilapidation de ressources et de moyens financiers. Il y a tout un tas de structures qui existent sur le secteur et qui sont là pour pondre de la norme, mais qui, franchement, avec tout le respect que j'ai pour ces structures, n'ont pas de grande valeur ajoutée. Et à chaque fois qu'on nous explique qu'il y a une nouvelle structure qui va venir remplacer une ancienne. En fait, ça vient s'ajouter. Alors, moi, j'ai démarré en 2007, comme vous le disiez tout à l'heure. J'ai commencé, il y avait des clics.

  • Speaker #0

    pour coordonner, distribuer de l'information localement. Puis après, dans le cadre du plan Sarkozy-Alzheimer, on a créé des Maya. Puis après, il y a eu la loi SV, on a créé des plateformes territoriales d'appui, des PTA. Puis encore après, on a créé des DAC. Et puis maintenant, on nous annonce qu'on va créer des SPDA. Et à chaque fois, le nouveau bidule, il est censé écraser l'ancien. Mais l'ancien, il perdure. Donc on se retrouve avec tout un tas d'instances et de structures. qui sûrement font du bon boulot, mais moi je ne bosse pas avec eux en tout cas. On est passé de zéro à quasiment 100 millions de volumes d'affaires en 15 ans, je n'ai jamais travaillé avec eux. On entretient des relations avec eux, parce qu'on ne va pas se les mettre à dos, mais très sincèrement, je pense qu'il y a quand même des leviers de rationalisation. Certaines structures ont une utilité, que j'ai peut-être du mal à percevoir, mais on pourrait quand même rationaliser tout ça. Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    il nous faut Elon Musk ? Non, je plaisante, on ne va pas partir là-dessus. Les problématiques RH justement, dont parlait Nicolas à l'instant, c'est les mêmes problématiques pour les EHPAD ?

  • Speaker #2

    Oui, bon...

  • Speaker #1

    Trouver des personnes, les former ?

  • Speaker #2

    Un autre chiffre, moi j'aime bien les chiffres, vous avez compris. Horizon 2030, la filière grande tâche, c'est 400 000 personnes à recruter. 400 000. En plus des postes aujourd'hui qui ne sont pas pourvus, qu'évoquait tout à l'heure Nicolas dans ses activités, et qui concernaient également les nôtres dans le secteur des EHPAD, puisqu'on a 10 à 15% des... Des postes qui ne sont pas pourvus, enfin qui sont pourvus par des CDD ou par de l'intérim. Donc ce ne sont pas des postes en CDI. Donc 10-15% plus 400 000, donc voyez un petit peu l'impact. Non, le problème en fait c'est qu'il n'y a aucune politique d'attractivité qui est lancée. Le ministère a lancé en fin d'année dernière une campagne de communication sur l'attractivité des métiers, notamment du grand âge. C'est vrai, c'est positif, on l'a salué, mais ça n'a pas eu l'impact recherché, tout simplement parce que ça a été assez fade et surtout ça a eu une durée assez limitée, donc forcément il n'y a pas eu l'impact qui était attendu. Donc mauvaise image de ces métiers, pas de politique d'attractivité. Sujet aussi d'équité en tout cas en ce qui nous concerne dans le secteur privé par rapport au secteur public. Là aussi je n'entre pas dans le détail mais des conventions collectives qui sont différentes, des rémunérations de taux horaires notamment le dimanche, les jours fériés, donc tout ceci financé par la assurance maladie qui ne sont pas identiques du secteur public, du secteur associatif, donc secteur privé non commercial et du secteur privé commercial. Donc tout ceci crée aussi une certaine... de certaines tensions, de certaines déperditions de personnel. Et en fait, grosso modo, les personnels ou les candidats, lorsqu'ils comparent entre eux, quand ils font du benchmarking entre les différents statuts d'employeur, se disent « Le secteur privé commercial, franchement, c'est la mine. On n'est pas payé, on n'est pas reconnu. Il y a des bouquins qui sortent tous les deux ans pour dire qu'on tue les vieux. Non, mais je veux dire, c'est une catastrophe. Le Covid, ils sont confinés, ils nous en tuent la moitié. » Là aussi, vous avez compris que je suis assez pragmatique. On a toute une série de propositions que l'on déploie depuis que je suis président, depuis 2020. Toi, tu es arrivé en pleine crise des fausses horaires. Moi, c'était en pleine crise Covid. Donc, on est les présidents de la crise. Mais on est encore là. D'ailleurs, ça nous a renforcés. On est toujours là. On est fidèles. Et on y va. Non, on a plein d'idées. On a plein d'idées, encore une fois, à coup constant. Par exemple, nous, dans notre jargon, on demande à ce que les forfaits soins des EHPAD soient élargis. Le périmètre des forfaits soins des EHPAD soit élargi. Pourquoi ? Parce que dans la vraie vie, on se rend compte, un exemple, on se rend compte que le personnel soignant, notamment infirmiers, aides-soignants, d'ailleurs, voire les médecins aussi, assument toute une série d'actes administratifs. qui finalement ne leur incombent pas et qui ne correspondent pas à leurs attributions et surtout qui leur polluent leur quotidien. Par exemple, remplissage de dossiers médicaux, commande de produits pharmaceutiques. Donc tout ceci, on demande à coup constant à ce que la législation évolue pour que nous puissions intégrer dans ces forfaits-là des intervenants comme des secrétaires médicales, des préparateurs en pharmacie, qui viendraient suppléer, assister, renforcer les équipes médicales et paramédicales pour être... pour que ceci ait des conditions de travail moins pénibles. Mais écoutez, ça fait trois ans qu'on essaie de faire bouger la législation, on n'y arrive pas. Tout le monde nous dit « mais vous avez parfaitement raison, les ministres, les administrations, mais on n'y arrive pas, on n'y arrive pas parce que tu as le décret, parce que tu as la réglementation, parce que tu as la loi, parce que... » Et donc tout ceci prend du temps, tout ceci épuise les équipes, tout ceci coûte beaucoup d'argent, tout ceci ne permet pas de fidéliser et de faire des projets vers l'avenir, et tout ceci nous met dans l'embarras. Donc c'est très compliqué et pourtant, encore une fois, ça ne coûte pas. pas grand chose ça coûte rien du tout puisque on demande ça on demande cette réforme à coût constant coût constant bien qu'un coup consens ça veut dire 0

  • Speaker #1

    1 euro de plus on va de ce que je vais ce que je vais dire mais un robot aujourd'hui un android humanoïdes avant les mais ça arrive avant les j'ai pas le micro pardon juste

  • Speaker #3

    ce que pour venir ce que dit nicolas tout à l'heure on a eu les clics Donc, il y a eu un financement d'État qui a duré quelques années, puis après il est terminé. Il y a les CRT, là. Alors, je pense qu'il n'y a même pas de financement. Je ne sais pas. Il y a peut-être des trucs de fléchés, mais il y a des pilotes.

  • Speaker #0

    Il y a des financements.

  • Speaker #3

    Oui, il y a des financements, mais il y a des pilotes encore. Il y a encore des pilotes qui vont être faits pour savoir pour que le département coordonne, etc. Et toi, tu as dit quelque chose de très important tout à l'heure, à mon avis, qui est le signe des temps. Tu as dit, oui, moi, je me suis développé à côté de tout ça et sans avoir besoin de ça. Parce que de plus en plus, est-ce que ce n'est pas une prise du pouvoir, comme tu disais tout à l'heure, par le consommateur ? Il dit « Ok, moi, j'ai besoin de quoi ? C'est quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de bien pour moi ? » Eh bien, j'ai besoin et j'y vis directement. Je n'attends plus que l'État descende me voir pour me dire, frappe à ma porte, pour me dire « Ah bah tiens, il serait bien qu'on fasse ça. Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ? » Non, j'ai besoin de ça. Comment je fais ? Et toi, je suis convaincu que dans ton heure, dans ton coût horaire, tu as un budget coordination de plus en plus important. Parce que tu vas devoir gérer. le quotidien d'une personne âgée qui vieillit, qui devient dépendante, son dépannage de télé, etc. Et quand elle va devenir un peu plus dépendante, peut-être qu'il faut qu'elle devienne une raison de service. Ou peut-être qu'après, tu vas devoir faire des liens avec l'EHPAD pour dire comment je joue avec ça, comment je matche ça. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors après, je reviendrai sur les pouvoirs publics. C'est vrai qu'on rigonne à chaque fois avec Jean-Christophe quand on s'amuse à compter le nombre de ministres de tutelle différents qu'on a connus. depuis notre présidence du SINERPA et du SINERPA domicile, mais il y a quand même aussi, j'essaie de positiver, c'est le propre de l'entrepreneuriat, mais il y a des initiatives louables et vertueuses, notamment la VAE inversée, mais où là, l'initiative, c'est Olivier Gérard, que je salue au passage, qui a obtenu de la ministre du Travail de l'époque, qui était Elisabeth Borne, une dérogation à s'affranchir de la réglementation. Puisque la VAE ne marche pas, dans 80% des cas, c'était des échecs, Pourquoi ? Parce qu'il y a trop d'irritants, des irritants administratifs. C'est trop kafkaïen, c'est trop compliqué, c'est trop casse-tête. Bon, on t'autorise à faire du hors-la-loi pour faire un pilote sur quatre régions. Et on va voir si le hors-la-loi, ça fonctionne. Et comme de par hasard, ça a cartonné. Donc, ça s'appelait REVA en mode pilote. Maintenant, ça a été rebrandé, VE inversé. Mais donc, ça marche très bien. Ils ont allégé les procédures administratives de candidature, de gestion de dossier, de suivi. Et ça marche bien. Et puis, petite cerise sur le gâteau, ils ont ciblé les services à la personne comme étant l'une des branches principales pouvant bénéficier de la VE. Mais pour reprendre ce que disait Arnaud, effectivement, c'est-à-dire qu'Arnaud qui a traîné ses guêtres dans le secteur depuis quelques années, même s'il est encore très jeune, a pu constater la privatisation de l'offre. J'étais hier dans un département que je ne citerai pas, qui ont eu une politique géontologique historique assez marquée, favorable effectivement au secteur public et associatif, et considérant que nos métiers, qui touchaient à des publics fragiles et vulnérables, ne devaient pas être privatisés, pour les considérations qui sont les leurs, avec lesquelles on peut être en désaccord, mais qui leur sont propres. Et donc, ça c'était il y a 20 ans. interdiction finalement d'avoir des acteurs privés commerciaux à but lucratif. On insiste bien sur le privé commercial à but lucratif pour faire comprendre à quel point on est mal intentionné. Et donc hier, on m'expliquait effectivement, de leur point de vue, le privé n'est peut-être pas forcément légitime, mais la conclusion c'était, aujourd'hui on ne peut plus se passer de vous. On a besoin de vous. On ne peut pas faire sans vous. Donc on est là. Qu'on aime ou pas finalement les acteurs privés, c'est 50% du marché de l'offre de l'aide à domicile. On ne peut pas faire sans nous. Donc plutôt qu'effectivement d'essayer d'opposer les modèles, de tuer ou d'obéir le privé, autant... consolider, professionnaliser, structurer le secteur. Et ce que je trouve dommage, parce que par ailleurs, on échange aussi avec nos confrères du monde associatif, il y a parfois des rivalités et des tensions qui pourraient, à mon avis, plus facilement être gérées par de la mise en place de partenariats publics-privés, auxquels je serais plutôt favorable, par de la délégation de services publics, ce qui permettrait de finalement un peu mieux coordonner cette captation de... part de marché, qui aujourd'hui se fait peut-être de manière un peu trop sauvage. Donc voilà, il y a des initiatives positives, mais je pense qu'il faut les généraliser. Il y a des acteurs privés qui aujourd'hui ont gagné un petit peu leurs lettres de noblesse et qui ont gagné en légitimité. Mais pour reprendre ce que disait Arnaud, moi ma crainte, c'est qu'on se retrouve, d'où les critiques un peu acerbes sur la bureaucratisation, c'est englué. en fait dans un carcan administratif et que demain on voit débarquer des acteurs américains, des acteurs avec des plateformes en ligne, Amazon Care qui vient, qui nous bouffe tous, ils chintent tout le système qu'on décrit, ils passent par les mutuels, les assureurs qui veulent un truc fluide, digitalisé, structuré, pro, etc. les libraires qui sont tous en train de crever parce que Amazon les a bouffés. Et donc, aujourd'hui, on se dit, bon, on est dans le médico-sauce, on est un peu protégé, mais bon, alors ça va commencer par les ménagères. Et puis, on n'est pas non plus à l'abri que demain, on se fait tous bouffer parce qu'on est là à tourner en rond et à se prendre le chou sur des sujets qui ne créent aucune valeur.

  • Speaker #1

    Donc, le modèle hybride, il n'est pas si évident que ça, parce que justement, le privé peut se faire engluer. C'est un peu l'idée.

  • Speaker #0

    Mais c'est un risque.

  • Speaker #1

    Ça promet. On peut vieillir chez soi jusqu'au bout quand même à domicile ?

  • Speaker #0

    Parce que ça,

  • Speaker #1

    ce n'est pas simple.

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #2

    Et puis c'est cher.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, s'il n'y a pas de financement sécu, effectivement, c'est possible si on est prêt à mettre le prix.

  • Speaker #1

    Il reste 6-7 minutes.

  • Speaker #0

    Mais d'un point de vue financier et organisationnel, c'est compliqué. Moi, le premier acteur du domicile, quand le niveau de prise en charge devient... trop lourd et le niveau de dépendance trop compliqué, nous-mêmes, on en est à recommander le placement en EHPAD.

  • Speaker #2

    Bien sûr. C'est bien pour cela qu'en début d'interview, je vous parlais de complémentarité et de non-opposition des deux modèles, puisque de toute façon, quelle que soit l'évolution de la législation et quels que soient les financements qui vont être dévolus, nous l'espérons massivement aux deux secteurs, les deux secteurs vont continuer à cohabiter, à fonctionner. Le maintien à domicile a des limites. D'ailleurs, le président du SINERPA Domicile vient de vous l'indiquer, qui est lui-même opérateur, vous l'avez compris. Donc, c'est un professionnel du secteur. Le maintien à domicile, 24 heures sur 24, ça coûte très cher, vraiment très cher. C'est quasiment quatre fois ou cinq fois le prix d'un EHPAD. Le maintien à domicile, lorsque les personnes sont atteintes de pathologies d'Alzheimer ou apparentées, c'est très compliqué. C'est très compliqué, c'est-à-dire que ce sont des personnes déambulantes qui fuguent, qui peuvent mettre le feu dans leur... Voilà, donc c'est extrêmement... compliqué. L'EPAD, il a une surveillance médicale et paramédicale 24h sur 24, il y a des plateaux techniques, et donc à un moment donné, lorsque le maintien domicile a des limites, forcément, forcément, les structures réorientent vers des établissements médicalisés, donc ils ont encore une fois tout leur avenir pour remplir cette mission. Mais inversement, comme je vous l'ai indiqué aussi en début d'intervention, et ça sera ma conclusion, puisqu'apparemment on n'a plus trop de temps, L'EHPAD, c'est un nouveau lieu de passage. Je vous ai indiqué qu'il y a de plus en plus d'entrées. Donc, ça veut bien dire que les personnes viennent sur des courts séjours. C'est quasiment 50 à 60 % des entrées d'établissement, le court séjour. Donc, ça veut dire que derrière, après un court séjour, on rentre à la maison. Et à la maison, on a besoin de qui ? On a besoin des partenaires des structures de services à domicile, de soins à domicile, qui vont forcément prendre le relais et que celle-ci soit... indépendantes ces structures ou qu'elles soient rattachées à des filières organisées d'épargne, mais en tout cas en tout état de cause ce secteur là il a un avenir qui est obo fixe, qui a une certaine pérennité. Donc il faut juste qu'on arrive à régler à la fois les problèmes réglementaires court terme pour assouplir la législation et qu'on essaie de trouver des solutions, qu'on nous fasse confiance pour que nous puissions créer des conditions d'intéressement et de fidélisation pour les personnels que nous devons recruter, parce que ça sera le mot de la fin, sans personnel, on ne pourra pas travailler. Que nous soyons dans des EHPAD à domicile, que nous ayons des financements ou pas des financements, que nous bougeons la réglementation, quels que soient les efforts que nous fassions les uns et les autres en direction de ces secteurs d'activité, si nous n'avons pas de main d'œuvre, qu'elle soit qualifiée ou pas, nous ne pourrons pas travailler. Donc à un moment donné, pour moi la priorité c'est de mettre le paquet sur les RH et sur les conditions d'attractivité de façon à ce que nous attirions des jeunes talents, ou moins jeunes d'ailleurs aussi dans le cadre de la conversion, et que ces personnes se sentent à l'aise dans nos métiers, dans cette branche, et qu'elles aient des perspectives d'évolution de façon à ce que nous puissions affronter le tsunami démographique qui va nous percuter à horizon 2030, c'est-à-dire après-demain. Voilà, j'en ai terminé.

  • Speaker #1

    Mais c'est pour ça qu'en rigolant, je parlais de technologie tout à l'heure, des robots, parce que Arnaud sait que c'est mon dada, mais tout ça arrive, les technologies sont prises en compte, elles peuvent aider. Je ne parle pas que des robots, je parle de tout, évidemment.

  • Speaker #2

    J'avais dit que c'était le mot de la fin, mais alors je... rapidement ! Oui, mais dans les EHPAD, nous avons énormément de nouvelles technologies, à la fois dans le cadre de la pénibilité pour le travail, on a également dans le cadre de la prévention... des risques professionnels, des rails plafonniers, des détecteurs de chute qui viennent aider... J'ai pas compris la question.

  • Speaker #3

    Ce qu'attend Richard, c'est un robot, un optimus qui arrive, qui est capable de...

  • Speaker #2

    Ce que je propose à Richard, c'est un robot qui vienne aider pour que nos métiers soient moins pénibles, nos effectifs qui ont énormément de travail, et maintenant, charges administratives et mentales et psychologiques. l'acte de technologie oui au service de nos rh mais on n'a jamais remplacé et se substituer à nos équipes nos équipes physiques et humaines c'est important côté historien le jamais j'aime pas on n'y arrivera pas non mais effectivement

  • Speaker #0

    toute cette innovation technologique va permettre d'enrichir les expériences consommateurs familles dans cette logique consom acteurs et donc ça va permettre de d'améliorer beaucoup de choses d'apporter du ludique, d'améliorer aussi la corde au niveau de la prise en charge sanitaire, la prise en soins. Pour les salariés, ça va aussi permettre de faciliter le travail des salariés, de réduire la pénibilité, de faciliter la corde ou les transmissions entre différents professionnels de santé. Et puis, pour la structure, ça va lui permettre d'aller chercher des gains de productivité et d'optimiser la gestion de ses tâches. Et donc, pour moi aussi, effectivement, conclure sur un rapide mot de la fin, parce que je souscris totalement. Au propos de Jean-Christophe, en fait, il a parlé d'accorder la confiance aux entrepreneurs du sanitaire et du micro-social. C'est tout à fait ça. Ce qui est un peu rageant, c'est qu'on a des fondamentaux en France qui sont extrêmement bons. On a des ingénieurs de folie, on a une super R&D, on a des infrastructures top, on a des entrepreneurs à impact qui sont hyper engagés. qui ont envie de servir le bien commun, mobilisez-nous, écoutez-nous, faites-nous confiance. Nous, on est agile. Donc, quelle que soit la donne, on s'adaptera à la donne. Mais le problème, c'est que si on doit mobiliser une partie de nos ressources pour gérer l'instabilité fiscale et réglementaire, gérer les surcouches de réglementation qui viennent se cumuler sans qu'on en comprenne forcément la raison, devoir rendre compte à de multiples autorités de tutelle qui ne se coordonnent pas entre elles, l'énergie qu'on a, elle est utilisée à mauvais escient. Donc il faut capitaliser sur toutes ces forces vives qui sont là. Si on fait ce qu'on fait depuis toutes ces années, moi, mon conseil d'administration, mes administrateurs, mes allérents, ça fait des années qu'on fait ce qu'on fait. On aurait pu vendre nos boîtes depuis longtemps, on aurait pu aller vivre à l'étranger, travailler dans d'autres métiers. On ne l'a pas fait. On reste en France, dans ce secteur d'activité. Donc c'est qu'on croit quand même au sens. de ce qu'on fait et on est juste frustré de ne pas pouvoir aller aussi loin que nos ambitions et nos rêves alors qu'on sait que on n'atteindra jamais nos rêves mais au moins en partie, Oscar Wilde disait visez la lune et au pire vous atteindrez les étoiles mais voilà,

  • Speaker #1

    faisons en sorte qu'on puisse au moins atteindre les étoiles j'allais presque dire le mot de la fin mais juste une question, Jean-Christophe, qui est-ce qui passe l'aspirateur dans les EHPAD, c'est toujours un humain ou c'est un aspirateur ?

  • Speaker #2

    bon très cher Nous ne passons plus l'aspirateur depuis une belle lurette. Ah ouais, c'est vrai ? Non, non, je crois que c'est interdit, pour des raisons d'hygiène. Non, non, non, ce sont des personnels, des personnes physiques qui passent une frange désinfectant, tout le tralala pour lutter contre la propagation des virus. Donc, pas d'aspirateur chez nous.

  • Speaker #0

    Mais à la maison, moi, je fais la vaisselle.

  • Speaker #1

    Arnaud, le bonhomme.

  • Speaker #3

    Il s'appelle Optimus. Juste... pour finir et pour rebondir un peu sur ce que dit Jean-Christophe en fait ce dont on vient de discuter c'est de mettre les pas dans le continuum de vie d'une personne tout simplement, c'est de ne pas opposer de ne pas faire du saucissonnage, ah toi t'es comme ça t'es en gire machin, donc là tu vas aller là, non Ok, il y a des gens qui sont actifs, après ils sont à la retraite, après ils deviennent dépendants, etc. Donc on insère ça dans un parcours. Et je vous encourage d'ailleurs à regarder ce que fait notre éditeur informatique préféré. Vous allez voir ce que fait notamment Arche avec Arcade, qui dit « Ok, je déploie un système d'information qui permet à l'ensemble des acteurs d'être interopérables. » Et ça, je crois que c'est l'avenir, avant de parler d'Optimus. Je pense que c'est l'avenir. Et que... il est temps de tourner enfin j'aime bien dire ça il est temps de tourner à la page de l'usager et de dire que la personne c'est un client qui doit pouvoir choisir et qui peut partir et non pas seulement subir

  • Speaker #1

    Jean-Christophe, Nicolas, Arnaud vous êtes formidables merci à tous les trois c'était bien de vous entendre comme ça d'être franc fin de ce numéro de Déclic d'Avenir on se donne rendez-vous au prochain épisode évidemment avec toujours plaisir et toujours une pensée pour toutes ces personnes qui oeuvrent chaque jour au domicile voire même en EHPAD merci à tous merci merci beaucoup merci

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

Description

Dans ce nouvel épisode de Déclic d'Avenir nous recevons Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa, Nicolas Hurtiger, co-fondateur du groupe Zephyr et président du Synerpa Domicile, accompagnés d'Arnaud Duglué (Vice-président d'Arche MC2).


Ensemble, ils explorent l'évolution des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) face à la montée en puissance du maintien à domicile.


Au cours de cette discussion, nos invités analysent les défis actuels et les perspectives d'un modèle hybride qui combine les services à domicile et les établissements. Ils abordent des sujets essentiels tels que :

  • L'état des lieux des EHPAD en France

  • Les besoins croissants des personnes âgées en matière d'accompagnement

  • Les attentes des familles et des aidants

  • Les enjeux politiques et RH pour rendre un meilleur service aux personnes accompagnées et aux familles.


Bonne écoute ! 🎧


Cette émission est animée et enregistrée par StoryCast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2, qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier ou une société. plus désirables.

  • Speaker #1

    Un grand bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Déclic d'Avenir, la seule émission encore à ce jour qui décrypte pour vous les enjeux de la digitalisation au service des personnes à destination des professionnels du secteur. Merci à tous d'être toujours plus nombreux à nous écouter, épisode après épisode, à nous télécharger, nous envoyer vos messages, et puis n'hésitez pas, je le dis à chaque fois, à nous envoyer des pluies, des étoiles, on adore ça. Pour m'accompagner aujourd'hui, le toujours jeune Arnaud Dugluet, vice-président d'Archem C2, le digital au service de la personne. Bonjour Arnaud.

  • Speaker #0

    Bonjour,

  • Speaker #1

    nous recevons aujourd'hui Jean-Christophe Amarantinis, président du SINERPA et du réseau JCM Santé, Nicolas Hurtigier, président du groupe Zephyr et du SINERPA Domicile. Bonjour à tous les deux.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Je suis ravi de vous accueillir. Votre présence est importante parce que vous allez nous aider à y voir un peu plus clair dans l'évolution des EHPAD face à la montée en puissance du maintien à domicile. Le domicile est-il l'avenir de l'EHPAD ? Ce que je vous propose, c'est qu'on fasse un état des lieux, des défis actuels. On va voir ensuite les perspectives. du modèle hybride établissement-service à domicile. Puis on va aborder les solutions technologiques, les enjeux financiers, les attentes aussi des familles. Il ne faut pas les oublier. Et puis quand même, vous allez nous partager votre vision de l'avenir du secteur.

  • Speaker #2

    Arnaud,

  • Speaker #0

    et tout ça en 40 minutes.

  • Speaker #1

    Tout ça en moins de 40 minutes. Exactement. Vous avez trois heures. Arnaud, premier état des lieux possible.

  • Speaker #0

    Oui, enfin rapidement. Mais je refasse du moins des spécialistes, en tout cas au moins un spécialiste. 10 000 structures EHPAD en France à peu près. 25 structures. 25% sont privés, des players privés. Des girs majoritairement présents, girs 1, 2 et 3, 70%. Donc plutôt des personnes dépendantes en EHPAD. En gros, on reste à domicile tant qu'on n'est pas très dépendant. Et dès que la dépendance s'installe et se confirme, on rentre plutôt en EHPAD. Un taux d'occupation en baisse. Aujourd'hui... ... Je ne savais pas en quels chiffres on trouve. On est entre 86%, 95%, etc. La rentabilité d'un Ehpad est toujours autour de 97% si mes sources, mes informations sont bonnes. Bref, aujourd'hui, on parle toujours de l'Ehpad à domicile. Entre la volonté et la réalité, il y a toujours une marge. C'est quoi l'avenir ? Comment on fait évoluer le modèle ? Il ne s'agit pas non plus de faire de l'Ehpad bashing parce qu'il est arrivé après le bouquin que tout le monde connaît. Comme on articule le domicile avec l'EHPAD, là, ça tombe bien parce qu'aujourd'hui, on a le SINARPA à domicile avec Nicolas et la Fédération SINARPA avec Jean-Christophe. Donc, en fait, là, on a de quoi argumenter et discuter.

  • Speaker #1

    Des vrais spécialistes sur Christophe, peut-être.

  • Speaker #2

    Oui, mais écoutez, merci pour cette invitation. Très heureux de pouvoir représenter. La Confédération des acteurs privés du grand âge aujourd'hui, donc juste un petit bémol sur les chiffres, c'est pas 10 000, c'est 7 500 établissements en France, dont 30 % qui sont gérés et exploités par le secteur privé.

  • Speaker #1

    Et selon la police et les manifestants ?

  • Speaker #2

    Avec à la fois, bien entendu, je confirme, une aggravation de l'état de dépendance au niveau des résidents accueillis, des gens qui rentrent de plus en plus tard. Donc avec un besoin de plus en plus important de soins et d'accompagnement, de jour comme de nuit d'ailleurs. Et par contre, là aussi un petit bémol, de plus en plus d'entrées. Donc une DMS certes qui se raccourcit, pardon, une durée moyenne de séjour qui se raccourcit, en raison à la fois de personnes qui restent de moins en moins longtemps dans les habitations, parce qu'entre guillemets, elles arrivent très tard donc elles décèdent, mais également parce qu'elles viennent pour des séjours de répit, pour de l'hébergement temporaire, de l'accueil de jour. Et donc... C'est un nouveau métier finalement qui permet à la fois d'aider les aidants, mais aussi de venir en soutien des structures de services à domicile qui ensuite récupèrent, accompagnent les personnes lorsqu'elles sortent des établissements. Voilà donc un nouveau modèle à reconstruire, bien loin de ce que nous avons connu il y a 25-30 ans, qui était exclusivement composé de structures qui réalisaient de l'hébergement permanent.

  • Speaker #1

    Justement, Arnaud en parlait tout à l'heure du bouquin qui a défrayé un peu la chronique. On ne parlera pas des « méchants de service » , bien sûr, à ce moment-là. Mais est-ce que ça a permis des changements, des évolutions, qu'ils soient financiers, humains, réglementaires, etc. ? Est-ce que,

  • Speaker #3

    Nicolas ? Il se trouve que moi, j'ai pris la présence du SINAPA domicile quelques semaines avant la parution des fausses loyers. D'aucuns m'ont reproché d'avoir eu le nez creux. Sans embâche. menace ou opportunité pour le domicile finalement. Et on n'est pas, Arnaud en parlait tout à l'heure, dans le monde des bisounours, mais je pense qu'il ne faut pas non plus opposer les modèles domicile-établissement. Au même titre que dans le champ du domicile, il ne faut pas opposer les modèles gré à gré, mandataire, prestataire. Les besoins sont tels qu'il y a de la place pour différents types d'opérateurs, différents types de modèles et il y a une complémentarité d'offres. entre le domicile, d'autres formes d'hébergement, résidence service senior, foyer logement, résidence autonomie ou les habitants inclusifs qui se développent, et puis les EHPAD. Les EHPAD en 20 ans se sont énormément médicalisés pour pouvoir accueillir, comme ça a été évoqué, des publics de plus en plus âgés, de plus en plus dépendants. Donc le rôle des EHPAD s'est un petit peu recentré. Et je dirais que, évidemment qu'il y a une envie... et une volonté de la plupart des Français de rester vieillir à domicile.

  • Speaker #2

    C'est 98% ?

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #2

    c'est 81%. C'est déjà pas mal !

  • Speaker #3

    80% selon les dirigeants d'EHPAD et 100% selon les dirigeants de domicile. On va dire entre les deux, la balle au centre, 90%. Donc voilà, il y a une très large majorité de Français, pas que de Français. On le constate aussi dans tous les pays étrangers. Maintenant, il y a un principe de réalité. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'EHPAD permet quand même l'hébergement avec une sécurité 7-7, 24-24, une garantie de prise en soins, la gestion des repas, un lien social qui se développe. une animation. Hier est paru le décret sur les modalités de mise en œuvre de l'accueil d'animaux de compagnie dans les EHPAD. Il y a aussi des initiatives. Effectivement, Arnaud a raison, l'EHPAD bashing, on y a eu droit, c'est fait. Évidemment que ça crée quelque part une opportunité parce que ça alimente tous les propos en faveur du virage domiciliaire. Maintenant... Ça peut représenter une menace dans le sens où, depuis Covid et depuis les fausse-voyeurs, il y a eu un durcissement de la législation, de la réglementation, et qui a concerné l'ensemble des établissements, services médicaux sociaux, y compris les acteurs du domicile. Donc malheureusement, les acteurs du domicile ont aussi un petit peu pâti du durcissement de la réglementation, et autant, je comprends qu'on est sur des activités qui dépendent de la sphère publique, qui vivent sur des fonds publics. et on touche à des publics fragiles et vulnérables, donc c'est normal qu'on soit contrôlé, c'est normal qu'on doive rendre des comptes. Mais aujourd'hui, il y a une sorte de bureaucratisation de nos activités qui n'apporte aucune garantie en termes de bientraitance, de qualité de prise en charge, de qualité de gestion du personnel. On est vraiment sur l'administration kafkaïenne dans toute sa splendeur. On doit constamment produire énormément de papiers, de reporting. sans que ça améliore forcément la gestion. Alors, on en attend beaucoup, d'ailleurs, de la démarche de simplification. Mais bon, moi, j'ai créé ma boîte en 2007. Donc, ça fait 18 ans qu'on parle d'un choc de simplification. Et je n'ai vu mon métier que se complexifier. Donc, je suis un peu circonspect et j'attends de voir.

  • Speaker #1

    Je précise, les Fossoyeurs, c'est le titre du bouquin. Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Justement, avant les Fossoyeurs, il n'y a eu aucune alerte. Quand on dit, oui, plus de bureaucratie, plus de... plus de réglementation, etc. Il y avait déjà tout ça. Il y avait déjà les indicateurs, il y avait déjà les qualités, il y avait déjà les visites, il y avait tout ça, et tout se passait bien. Il a fallu un journaliste, il a fallu un bouquin pour que tout d'un coup, on découvre quelque chose. En fait, c'est...

  • Speaker #1

    Un pavé dans la mare.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est assez...

  • Speaker #1

    Alors, ça a fait bouger les choses ou pas ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, ça a fait bouger les choses dans la mesure où... Ça a obligé les gestionnaires d'établissements à demander beaucoup plus de transparence, à travailler avec des indicateurs beaucoup plus clairs. pour les familles, pour les usagers, par exemple des indicateurs concernant les organes alimentaires de personnel soignant, des indicateurs concernant la restauration, des indicateurs également sur la décomposition des tarifs, tous ces sujets qui sont des sujets... Pourtant, et qui n'était pas forcément mis en avant, pas pour les cacher, mais parce que ce n'était pas l'usage au niveau des établissements. Beaucoup plus de transparence en termes de contrôle, parce qu'il ne faut pas oublier que dès la parution du bouquin, le SINERPA, le premier d'ailleurs, a demandé à la ministre de l'époque, en l'occurrence Brigitte Bourguignon, de déclencher des contrôles massifs. au niveau des établissements. Et aujourd'hui, au 31 décembre 2024, nous avons 85%, 90% des établissements pour personnes âgées dépendantes privées qui ont été... contrôlés, qui ont été passés au crible par les autorités de tutelle, les agences régionales de santé et les conseils départementaux, et force est de constater, et c'est très bien d'ailleurs, que très peu de fermetures, très peu d'injonctions ont été mises en œuvre dans ce type d'établissement. Donc, ça aussi, ça a permis ce cri d'alerte, ce bouquin terrible, de déclencher des contrôles massifs et donc de passer, encore une fois, ces établissements au crible et de montrer à la population que Donc il y avait peut-être des entreprises qui dysfonctionnaient, on l'a vu dans le bouquin, mais 98%, 99% du secteur du parc fonctionnait normalement. et d'ailleurs chercher aussi à s'améliorer d'où toutes les démarches qui ont été faites dans la foulée je vais peut-être dire une bêtise,

  • Speaker #1

    on parlera de technologie après mais TripAdvisor ça existe pour les hôtels et les restaurants ça ne pourrait pas exister un jour pour les EHPAD ce type d'établissement il y a des sites il y a différents sites comparateurs de satisfaction et de prix c'est bien connu que TripAdvisor est

  • Speaker #0

    la référence en matière de recherche de restaurants c'est comme ça que tu trouves le meilleur restaurant de Venise ...

  • Speaker #1

    Je ne sais pas ce que je veux dire.

  • Speaker #0

    Le meilleur restaurant de Paris.

  • Speaker #1

    J'ai cité le plus connu.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas le cas pour les guides d'EHPAD, puisque je connaissais un des créateurs des guides. Il y avait plutôt une recherche vertueuse d'une information qualifiée.

  • Speaker #1

    En tout cas,

  • Speaker #0

    ça a eu lieu.

  • Speaker #1

    Et la demande des seniors et des familles, elle évolue, elle aussi, au fil du temps ? La demande, la volonté, qu'est-ce qu'ils attendent, eux ?

  • Speaker #2

    La demande des personnes, des aidants, des conjoints. des enfants, forcément la demande évolue parce que déjà au départ placer avant toutes ces histoires de bouquins et d'autres scandales placer une personne âgée proche dans un établissement forcément c'est un déracinement c'est terrible, c'est traumatisant et ça ne plaît à personne et on n'a pas envie d'être confronté à cela ni vous, ni moi, ni personne donc forcément déjà on a un souci en termes de compréhension, en termes de culpabilisation de ces familles le fait que ce bouquin et mis à jour un certain nombre de pratiques, forcément a créé un petit peu plus d'anxiété, un petit peu plus de recherche de lumière, de vérité et de participation aussi des familles et des aidants à toutes les instances. de fonctionnement des établissements. Donc oui, les familles sont de plus en plus en demande, elles sont de plus en plus exigeantes et c'est normal. À leur place, on serait on ferait pareil. Donc voilà, elle souhaite avoir des informations claires, précises sur le fonctionnement des établissements, confère les indicateurs dont je vous ai parlé tout à l'heure. Mais elle souhaite également et c'est très bien aussi participer à toutes les instances, notamment le Conseil de la vie sociale et toute une série d'organismes formels. ou informelles, qui participent et qui contribuent au fonctionnement des établissements. Donc oui, ça a créé un regain de participation et d'engagement et d'investissement des familles et des aidants au sein des établissements. Et encore une fois, c'est très bien et il faut que ça continue et que ça progresse.

  • Speaker #1

    Est-ce que, on en parle souvent nous à travers ces émissions, évidemment, la France vieillit énormément. On va avoir de plus en plus de personnes en âge d'aller soit en EHPAD, soit en tout cas d'être aidées. comment ça va se passer ? Est-ce que justement les EHPAD vont pouvoir absorber tout ça ? Est-ce que c'est souhaitable ? Est-ce que justement il faut un nouveau modèle ? On va mettre les pieds dans le plat Est-ce qu'il faut un modèle hybride ? On en est où ? Qui réfléchit à ça ?

  • Speaker #0

    Juste avant de rentrer dans le dur des augmentations possibles, place d'EHPAD etc. On va être comme Seuran je pense, on va pas avoir grand chose à venir en la matière. Aujourd'hui ça commence bien ça commence bien,

  • Speaker #1

    je suis content de faire les minutes on ne peut rien vous dire on se verra bien.

  • Speaker #2

    Merci d'être venu.

  • Speaker #1

    On a plus de 13 minutes, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    La finance publique étant scalée, ça peut être un an que tout d'un coup, alors que les besoins vont augmenter, qu'on passe à une augmentation forte de la création d'Épac. On va en rediscuter ça tout à l'heure. Juste un point important. Par exemple, un chiffre qui me vient à l'esprit, entre 2012 et 2022, on a une augmentation de 25% de la population française âgée de plus de 60 ans. Donc on a une forte augmentation de la population française âgée de plus de 60 ans. Moi, j'avais des chiffres là, 2015, il y a 16 millions, 2035. 23 millions, donc là ça progresse fortement. Le nombre de personnes dépendantes aujourd'hui, 1,2 millions, 1,3 millions, en fonction des chiffres, là encore, police et manifestants, il y en a 600 000, 700 000, 600 000 en EHPAD à peu près, et le reste à domicile, ok, parce que ça ne bouge pas vraiment. Le nombre de personnes entre 2012 et 2022 de personnes dépendantes, ça passe de 1,1 million à 1,3 million. C'est-à-dire qu'on a plus de 10% seulement, c'est-à-dire qu'on a la France vieillie. Ça va venir fortement, ça va s'accélérer. Les plus de 60 ans vont... Les plus de 60 ans vont en bonne santé. Quand on a 60 ans, on en gère 6. Avant, peut-être, on gère 1 et gère 2, donc majoritairement présent en Épagne, on passe par le 6, le 5, le 4, le 3. Ma voisine, dans le sud de la France, 94 ans, quand on a fait son dossier pour une prise en charge à part, je lui dis, on corrige, je réponds aux questions. Alors, les questions, on pourra revenir, mais je réponds aux questions. Et elle me dit non, non, non, moi je suis en 6 parce que j'entends bien. Enfin, j'ai dû répéter trois fois la question un peu fort, donc je suis persuadé qu'elle en gire 5. Mais n'empêche, elle en gire 5. Elle n'est pas en 3, 2 et 1. Et donc quand elle peut rester à domicile, elle reste à domicile. Un jour,

  • Speaker #1

    il faudra peut-être l'inviter dans l'émission parce que ça fait trois fois qu'on parle d'elle.

  • Speaker #2

    Je veux bien,

  • Speaker #0

    je veux bien.

  • Speaker #3

    Mais alors, pour répondre aux deux questions, la demande, les attentes des consommateurs, évidemment, évoluent. Moi, j'ai commencé il y a plus de 15 ans. L'essentiel. de nos bénéficiaires étaient des générations d'avant-guerre. En termes de vente et de distribution de services, je fonctionnais en B2B2C, en travaillant le bouche à oreille local avec des partenaires locaux. Il n'y avait pas trop les réseaux sociaux. Je ne générais pas de ventes online par le canal du marketing digital. Aujourd'hui, quasiment 20 ans après, en termes de répartition de chiffre d'affaires, c'est moitié moitié. J'ai la moitié de mes ventes qui viennent de Google Ads, des réseaux sociaux, de la pub et la moitié encore. qui viennent des réseaux de partenaires locaux. Je suis persuadé que dans 15 ans, ce ne sera que du marketing digital. Et on est face à une génération de baby-boomers qui ont des attentes un peu différentes. Il y a les avis clients à gérer sur les réseaux sociaux. Il y a des attentes qui sont...

  • Speaker #1

    Il y a des consommateurs en fait.

  • Speaker #3

    Exactement. Ils veulent, au même titre qu'il y a les conseils de la vie sociale en Ehpad, dans le champ du domicile, nos consommateurs veulent devenir... acteurs décisionnaires et ont leur mot à dire sur l'organisation en fait de la prestation et du service. Maintenant la super opportunité, on y viendra juste après, c'est l'intelligence artificielle et les NTIC qui nous permettent quand même de fluidifier la transmission, la coordination, la coordination et je l'espère aussi d'optimiser le temps homme passé à la gestion administrative dont on décrit un petit peu la bureaucratisation. C'est plus qu'une opportunité, c'est qu'il va falloir qu'on s'empare de ces outils pour arriver à gérer un petit peu le triptyque. Attente des consommateurs qui sont devenus plus exigeants et qui le font savoir et qui veulent devenir consommateurs. Attente des salariés. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, notre frein au développement, c'est la pénurie personnelle qualifiée. Sur le domicile, la demande explose. Nous, depuis cinq ans, on est en hypercroissance sur le domicile.

  • Speaker #1

    La demande de personnes qui veulent travailler dans ce...

  • Speaker #3

    Non, la demande de personnes qui veulent être prises en charge à domicile de personnes ou de familles.

  • Speaker #1

    C'est ça que je voulais préciser.

  • Speaker #3

    Alors, moi je fais plus de 25% de croissance par an. D'accord. Et je pourrais faire plus 35% si je n'avais pas de poste non pourvu en termes de personnel. On a les nouvelles générations, alors c'est un peu une lapalisade, c'est très lieu commun ce que je dis, mais les nouvelles générations qui arrivent sur le marché de l'emploi ont un rapport au travail un peu différent. Donc quelque part... Oui. Je me réfère à ce livre de Tony Chieh, Employees First, Customers Second. Et quelque part, on en est un peu là. C'est que les salariés, les employés d'abord, les clients ensuite, en fait, les salariés deviennent aussi un petit peu des clients. Et on sait qu'un salarié content, c'est un client content. Donc, en fait, on a une logique aussi de marketing relationnel, autant vis-à-vis de nos salariés que de nos clients. Et moi-même, sur mes budgets de pub et de marketing national, Je réallouche chaque année une cote-part de plus en plus importante de mon budget communication sur la marque employeur, les job boards, la valorisation des métiers. Parce que ça coûte aussi, c'est de la pub à la télé, à la radio, etc. Donc la demande explose, évolue côté client, côté salarié et également côté administration. Maintenant, moi, la vision. Alors, Jean-Christophe pourra s'exprimer sur le sujet après. Clairement, il n'y aura plus de nouvelles créations de places d'EHPAD. C'est mort. Il y a les RSS qui tournent à vide, qui ont des résidences service senior, qui ont des occupations hyper bas. Donc se posera la question, est-ce qu'ils se transforment en hôtel ou est-ce qu'ils se médicalisent ? Il y a beaucoup de RSS, ils ont doublé le nombre de places en résidence de service senior en 10 ans et il y en a plein qui tournent à vide. Certains qui passent au tribunal de commerce, qui ont des modèles économiques qui sont mis à mal. Et le domicile, qui est un métier de centimier aujourd'hui. Donc les acteurs du domicile... Les EHPAD ont connu des déconvenues financières, mais je veux dire, les acteurs du domicile, on n'est pas du tout sur les mêmes niveaux d'enjeux financiers, rentabilité basse, hyper atomisation de l'offre et du secteur, donc privatisation de l'offre. Alors, les acteurs associatifs survivront, mais je pense qu'ils devront recentrer un petit peu leur champ d'action, leur champ d'intervention. Ils avaient quasiment 100% du marché, maintenant ils n'ont plus que 50%. Et les acteurs privés qui restent encore un peu atomisés vont devoir continuer à se concentrer, se consolider, mais élargir leur offre, diversifier leur offre. Et structurer un petit peu aussi leur modèle économique. Parce qu'aujourd'hui, oui, c'est des métiers très difficiles qui reposent quand même beaucoup sur des patrons propriétaires hyper investis et qui bossent comme des tarés et dont je fais partie. Et ce n'est pas un modèle hyper viable sur le long terme.

  • Speaker #1

    Sur le long terme, on est d'accord. Vous êtes d'accord, Jean-Christophe ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis tout à fait d'accord. Quelques chiffres. Au niveau de la population âgée, on estime à horizon 2030-2040, plus de 50% des personnes âgées de plus de 75 ans, entre 75 et 85 ans, qui vont arriver sur le marché à la fois du domicile et à la fois des établissements.

  • Speaker #1

    Dépendantes ou ?

  • Speaker #2

    Dépendantes, semi-dépendantes, en tout cas des personnes qui ont besoin soit d'être pris en charge et d'être accompagnées au quotidien, soit d'intégrer un environnement sécurisé. Donc c'est quand même un petit sujet. Il va bien falloir que, et sans parler d'argent, on en parlera peut-être après, on a un premier problème, c'est la réglementation. Aujourd'hui, la réglementation qui régit à la fois le champ du domicile et à la fois le champ des EHPAD, elle est obsolète. Elle date d'il y a 20 ans. Il faut totalement la revoir, tout simplement parce qu'elle n'est plus adaptée. Elle n'est plus adaptée à cette nouvelle clientèle, à ces nouveaux besoins. Elle manque d'accompagnement en termes de médicalisation, notamment pour le domicile. On a des sujets de services autonomie, je ne vous rentre pas dans les détails, qui sont mis en avant depuis 2022 pour que ces structures se médicalisent. Mais bon, pour des raisons juridiques, ça ne marche pas. On a des établissements qui fonctionnent avec des dotations soins, là aussi, sans trop rentrer dans le détail, qui sont des dotations soins qui correspondent à une activité historique. Et cette activité, aujourd'hui... doit évoluer et notamment en direction du domicile. Et donc pour aller créer des EHPAD hors les murs, puisque c'est un peu le jargon et c'est ce que finalement on demande aujourd'hui la réglementation et notamment les projets d'établissement des structures, pour aller faire des EHPAD hors les murs, il faut demander une autorisation spécifique qui peut durer quelques mois, voire peut-être quelques années, en fonction des interlocuteurs que nous avons en face. C'est ça aussi la France. Et donc nous ce que l'on demande c'est ce qu'on appelle la transversalité des autorisations, la transversalité des financements de telle sorte à ce que les budgets qui existent et qui sont aujourd'hui dédiés aux établissements puissent être mobilisés et déportés vers d'autres activités sur simple déclaration administrative. Donc on appelle à un choc de simplification juridique et réglementaire et ça, ça permettrait d'adapter les établissements et les services d'ailleurs à une effectivité, à une réactivité qui soit... adapté vraiment à la population locale et qui se situe à proximité des établissements et services. Ce n'est pas la peine d'aller imaginer créer des dizaines et des dizaines d'établissements qui vont mettre peut-être 6, 7, 8, 10 ans à voir le jour avec des financements vraiment importants. Alors qu'aujourd'hui, on a des établissements, on a quand même juste 7500 établissements en France. C'est ce que je vous indiquais en introduction. Ces 7500 établissements en France sont pour la majorité 70 à 75%. En difficulté économique, en recherche de restructuration, ils ont le mérite d'exister, d'être là. Il faut leur donner la possibilité réglementairement d'aller faire de l'activité à l'extérieur et de se déployer sur l'accueil de jour, sur l'hébergement temporaire, sans venir percuter les structures d'aide à domicile qui fonctionnent. Donc il y a des partenariats à opérer, il y a une espèce de choc de simplification à rechercher qui ne coûte. Pas cher, bon si vous voulez, tout à l'heure on parlera des RH aussi j'imagine, parce qu'on a un sujet d'activité, bon là je pourrais vous en parler pendant des heures également, mais voilà. On est aujourd'hui dans un contexte réglementaire qui est contraignant, qui est inadapté, qui est obsolète, et il faut le simplifier de façon à ce que les acteurs existants, je dis bien existants, avant de parler de nouvelles créations dans l'ensemble des champs d'activité, puissent tout simplement s'adapter et répondre à un besoin. L'important c'est de répondre à un besoin immédiat.

  • Speaker #1

    J'aime bien ce pays, quel que soit le domaine où on se tourne, c'est sale.

  • Speaker #0

    Moi je rebondis tout à l'heure C'est pas gagné

  • Speaker #3

    Vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Juste pour vous dire ce que disait tout à l'heure à la fois Jacques-Christophe et Nicolas, quand on parle d'IA, etc., l'IA et les robots, tu sais, les robots qui vont...

  • Speaker #1

    Oui, j'allais y venir,

  • Speaker #3

    mais...

  • Speaker #0

    Et donc, avant ça, il y a un truc qu'on doit abattre chez nous, c'est les chapelles. Parce que quand on dit que les sades et les siades, ça ne peut pas... Il y a une loi qui a été faite, disons, jusqu'à juin 2025. 25 ! Ok. Ça va être reculé, ça va être machin. Et... Aujourd'hui, moi, j'ai eu une anecdote, un SIAD, deux SIAD, dont un renforcé, détenu par une mairie. Comment ces deux établissements se rapprochent d'une boîte même privée ou associative ? Comment ? Ce n'est pas possible. Les conventions collectives, les trucs, les machins, les avantages. Donc, c'est des lois qui arrivent comme ça. Et aujourd'hui, si on veut faire dialoguer l'EHPAD avec le domicile, c'est mission impossible. C'est aussi une sorte de chapelle. C'est aussi des gens qui se regardent en disant, c'est moi qui ai la bonne solution. Moi, d'abord, c'est là. Les moyens financiers, les flux sont plutôt du côté EHPAD que du côté domicile, qui sont plutôt fléchés historiquement là-dessus. Donc, entre guillemets, le pouvoir financier est plutôt du côté EHPAD. Et aujourd'hui, on commence à voir arriver des solutions comme les CRT, qui sont des vrais traits d'union entre un EHPAD médicalisé et un domicile qui se cherche. Aujourd'hui, quand on parle de places en SIAD et en SAD, aujourd'hui, le noir, c'est 130 000. Là, je suis sûr de mes chiffres. 130 000 places de SIAD, ça va monter à 150 000. Il y a des gros trous dans la raquette quand même. Il y a à peu près 700 000 personnes de prise en charge à domicile. Donc on voit bien qu'il va y avoir besoin d'une complémentarité avec des établissements médicalisés qui sont plus structurés pour recevoir des personnes plus fragiles. Et avec une zone grise, ces fameuses résidences-services qui ne fonctionnent, qui ne fonctionneront pas. Que grâce à l'appui de boîtes comme toi Nicolas, que grâce à l'appui de boîtes qui font du SAD, qui font du SIAD, qui sont à même de prendre en charge des personnes de plus en plus fragiles. Moi j'ai vu, on a fait des stats chez nous, j'avais demandé aux équipes de faire des stats sur les prises en charge, l'évolution d'une prise en charge sur 5 ans. Alors j'ai plus les chiffres précis à domicile, mais on voit le GIR3 par exemple qui augmente sur 5 ans, quand on prend 3 ou 4 départements, on regarde les pourcentages à domicile, il y a des GIR3 qui sont un peu plus importants. On voit bien que le domicile commence à prendre en charge des personnes aussi un peu plus dépendantes. Mais juste dernière chose, et pour remodérer sur ce qu'on disait tout de suite, un des totems à abattre sans doute aussi, c'est le G1, qui date des années 70, je crois, franco-français, et qui ne correspond pas à grand-chose aujourd'hui.

  • Speaker #3

    Mais on parle effectivement d'excès de bureaucratisation, de chapelle à abattre. C'est-à-dire que... La grille Agir, qui permet d'évaluer le degré de perte d'autonomie d'une personne, est contestée, y compris par le corps médical. On sait qu'il y a tout un tas de pays étrangers qui ont développé et qui utilisent des grilles qui sont plus pertinentes, plus adaptées, parce qu'il y a quand même des biais de subjectivité dans la catégorisation et le girage des personnes. Mais moi, ce qui me révolte, c'est qu'on est aujourd'hui des galériens sur le champ du domicile. C'est quand même un peu compliqué. On galère à recruter, on galère à remplir des reportings, on nous en rajoute tous les ans. Mais il y a une gabégie, une dilapidation de ressources et de moyens financiers. Il y a tout un tas de structures qui existent sur le secteur et qui sont là pour pondre de la norme, mais qui, franchement, avec tout le respect que j'ai pour ces structures, n'ont pas de grande valeur ajoutée. Et à chaque fois qu'on nous explique qu'il y a une nouvelle structure qui va venir remplacer une ancienne. En fait, ça vient s'ajouter. Alors, moi, j'ai démarré en 2007, comme vous le disiez tout à l'heure. J'ai commencé, il y avait des clics.

  • Speaker #0

    pour coordonner, distribuer de l'information localement. Puis après, dans le cadre du plan Sarkozy-Alzheimer, on a créé des Maya. Puis après, il y a eu la loi SV, on a créé des plateformes territoriales d'appui, des PTA. Puis encore après, on a créé des DAC. Et puis maintenant, on nous annonce qu'on va créer des SPDA. Et à chaque fois, le nouveau bidule, il est censé écraser l'ancien. Mais l'ancien, il perdure. Donc on se retrouve avec tout un tas d'instances et de structures. qui sûrement font du bon boulot, mais moi je ne bosse pas avec eux en tout cas. On est passé de zéro à quasiment 100 millions de volumes d'affaires en 15 ans, je n'ai jamais travaillé avec eux. On entretient des relations avec eux, parce qu'on ne va pas se les mettre à dos, mais très sincèrement, je pense qu'il y a quand même des leviers de rationalisation. Certaines structures ont une utilité, que j'ai peut-être du mal à percevoir, mais on pourrait quand même rationaliser tout ça. Je ne sais pas,

  • Speaker #1

    il nous faut Elon Musk ? Non, je plaisante, on ne va pas partir là-dessus. Les problématiques RH justement, dont parlait Nicolas à l'instant, c'est les mêmes problématiques pour les EHPAD ?

  • Speaker #2

    Oui, bon...

  • Speaker #1

    Trouver des personnes, les former ?

  • Speaker #2

    Un autre chiffre, moi j'aime bien les chiffres, vous avez compris. Horizon 2030, la filière grande tâche, c'est 400 000 personnes à recruter. 400 000. En plus des postes aujourd'hui qui ne sont pas pourvus, qu'évoquait tout à l'heure Nicolas dans ses activités, et qui concernaient également les nôtres dans le secteur des EHPAD, puisqu'on a 10 à 15% des... Des postes qui ne sont pas pourvus, enfin qui sont pourvus par des CDD ou par de l'intérim. Donc ce ne sont pas des postes en CDI. Donc 10-15% plus 400 000, donc voyez un petit peu l'impact. Non, le problème en fait c'est qu'il n'y a aucune politique d'attractivité qui est lancée. Le ministère a lancé en fin d'année dernière une campagne de communication sur l'attractivité des métiers, notamment du grand âge. C'est vrai, c'est positif, on l'a salué, mais ça n'a pas eu l'impact recherché, tout simplement parce que ça a été assez fade et surtout ça a eu une durée assez limitée, donc forcément il n'y a pas eu l'impact qui était attendu. Donc mauvaise image de ces métiers, pas de politique d'attractivité. Sujet aussi d'équité en tout cas en ce qui nous concerne dans le secteur privé par rapport au secteur public. Là aussi je n'entre pas dans le détail mais des conventions collectives qui sont différentes, des rémunérations de taux horaires notamment le dimanche, les jours fériés, donc tout ceci financé par la assurance maladie qui ne sont pas identiques du secteur public, du secteur associatif, donc secteur privé non commercial et du secteur privé commercial. Donc tout ceci crée aussi une certaine... de certaines tensions, de certaines déperditions de personnel. Et en fait, grosso modo, les personnels ou les candidats, lorsqu'ils comparent entre eux, quand ils font du benchmarking entre les différents statuts d'employeur, se disent « Le secteur privé commercial, franchement, c'est la mine. On n'est pas payé, on n'est pas reconnu. Il y a des bouquins qui sortent tous les deux ans pour dire qu'on tue les vieux. Non, mais je veux dire, c'est une catastrophe. Le Covid, ils sont confinés, ils nous en tuent la moitié. » Là aussi, vous avez compris que je suis assez pragmatique. On a toute une série de propositions que l'on déploie depuis que je suis président, depuis 2020. Toi, tu es arrivé en pleine crise des fausses horaires. Moi, c'était en pleine crise Covid. Donc, on est les présidents de la crise. Mais on est encore là. D'ailleurs, ça nous a renforcés. On est toujours là. On est fidèles. Et on y va. Non, on a plein d'idées. On a plein d'idées, encore une fois, à coup constant. Par exemple, nous, dans notre jargon, on demande à ce que les forfaits soins des EHPAD soient élargis. Le périmètre des forfaits soins des EHPAD soit élargi. Pourquoi ? Parce que dans la vraie vie, on se rend compte, un exemple, on se rend compte que le personnel soignant, notamment infirmiers, aides-soignants, d'ailleurs, voire les médecins aussi, assument toute une série d'actes administratifs. qui finalement ne leur incombent pas et qui ne correspondent pas à leurs attributions et surtout qui leur polluent leur quotidien. Par exemple, remplissage de dossiers médicaux, commande de produits pharmaceutiques. Donc tout ceci, on demande à coup constant à ce que la législation évolue pour que nous puissions intégrer dans ces forfaits-là des intervenants comme des secrétaires médicales, des préparateurs en pharmacie, qui viendraient suppléer, assister, renforcer les équipes médicales et paramédicales pour être... pour que ceci ait des conditions de travail moins pénibles. Mais écoutez, ça fait trois ans qu'on essaie de faire bouger la législation, on n'y arrive pas. Tout le monde nous dit « mais vous avez parfaitement raison, les ministres, les administrations, mais on n'y arrive pas, on n'y arrive pas parce que tu as le décret, parce que tu as la réglementation, parce que tu as la loi, parce que... » Et donc tout ceci prend du temps, tout ceci épuise les équipes, tout ceci coûte beaucoup d'argent, tout ceci ne permet pas de fidéliser et de faire des projets vers l'avenir, et tout ceci nous met dans l'embarras. Donc c'est très compliqué et pourtant, encore une fois, ça ne coûte pas. pas grand chose ça coûte rien du tout puisque on demande ça on demande cette réforme à coût constant coût constant bien qu'un coup consens ça veut dire 0

  • Speaker #1

    1 euro de plus on va de ce que je vais ce que je vais dire mais un robot aujourd'hui un android humanoïdes avant les mais ça arrive avant les j'ai pas le micro pardon juste

  • Speaker #3

    ce que pour venir ce que dit nicolas tout à l'heure on a eu les clics Donc, il y a eu un financement d'État qui a duré quelques années, puis après il est terminé. Il y a les CRT, là. Alors, je pense qu'il n'y a même pas de financement. Je ne sais pas. Il y a peut-être des trucs de fléchés, mais il y a des pilotes.

  • Speaker #0

    Il y a des financements.

  • Speaker #3

    Oui, il y a des financements, mais il y a des pilotes encore. Il y a encore des pilotes qui vont être faits pour savoir pour que le département coordonne, etc. Et toi, tu as dit quelque chose de très important tout à l'heure, à mon avis, qui est le signe des temps. Tu as dit, oui, moi, je me suis développé à côté de tout ça et sans avoir besoin de ça. Parce que de plus en plus, est-ce que ce n'est pas une prise du pouvoir, comme tu disais tout à l'heure, par le consommateur ? Il dit « Ok, moi, j'ai besoin de quoi ? C'est quoi ? Qu'est-ce qu'il y a de bien pour moi ? » Eh bien, j'ai besoin et j'y vis directement. Je n'attends plus que l'État descende me voir pour me dire, frappe à ma porte, pour me dire « Ah bah tiens, il serait bien qu'on fasse ça. Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ? » Non, j'ai besoin de ça. Comment je fais ? Et toi, je suis convaincu que dans ton heure, dans ton coût horaire, tu as un budget coordination de plus en plus important. Parce que tu vas devoir gérer. le quotidien d'une personne âgée qui vieillit, qui devient dépendante, son dépannage de télé, etc. Et quand elle va devenir un peu plus dépendante, peut-être qu'il faut qu'elle devienne une raison de service. Ou peut-être qu'après, tu vas devoir faire des liens avec l'EHPAD pour dire comment je joue avec ça, comment je matche ça. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Alors après, je reviendrai sur les pouvoirs publics. C'est vrai qu'on rigonne à chaque fois avec Jean-Christophe quand on s'amuse à compter le nombre de ministres de tutelle différents qu'on a connus. depuis notre présidence du SINERPA et du SINERPA domicile, mais il y a quand même aussi, j'essaie de positiver, c'est le propre de l'entrepreneuriat, mais il y a des initiatives louables et vertueuses, notamment la VAE inversée, mais où là, l'initiative, c'est Olivier Gérard, que je salue au passage, qui a obtenu de la ministre du Travail de l'époque, qui était Elisabeth Borne, une dérogation à s'affranchir de la réglementation. Puisque la VAE ne marche pas, dans 80% des cas, c'était des échecs, Pourquoi ? Parce qu'il y a trop d'irritants, des irritants administratifs. C'est trop kafkaïen, c'est trop compliqué, c'est trop casse-tête. Bon, on t'autorise à faire du hors-la-loi pour faire un pilote sur quatre régions. Et on va voir si le hors-la-loi, ça fonctionne. Et comme de par hasard, ça a cartonné. Donc, ça s'appelait REVA en mode pilote. Maintenant, ça a été rebrandé, VE inversé. Mais donc, ça marche très bien. Ils ont allégé les procédures administratives de candidature, de gestion de dossier, de suivi. Et ça marche bien. Et puis, petite cerise sur le gâteau, ils ont ciblé les services à la personne comme étant l'une des branches principales pouvant bénéficier de la VE. Mais pour reprendre ce que disait Arnaud, effectivement, c'est-à-dire qu'Arnaud qui a traîné ses guêtres dans le secteur depuis quelques années, même s'il est encore très jeune, a pu constater la privatisation de l'offre. J'étais hier dans un département que je ne citerai pas, qui ont eu une politique géontologique historique assez marquée, favorable effectivement au secteur public et associatif, et considérant que nos métiers, qui touchaient à des publics fragiles et vulnérables, ne devaient pas être privatisés, pour les considérations qui sont les leurs, avec lesquelles on peut être en désaccord, mais qui leur sont propres. Et donc, ça c'était il y a 20 ans. interdiction finalement d'avoir des acteurs privés commerciaux à but lucratif. On insiste bien sur le privé commercial à but lucratif pour faire comprendre à quel point on est mal intentionné. Et donc hier, on m'expliquait effectivement, de leur point de vue, le privé n'est peut-être pas forcément légitime, mais la conclusion c'était, aujourd'hui on ne peut plus se passer de vous. On a besoin de vous. On ne peut pas faire sans vous. Donc on est là. Qu'on aime ou pas finalement les acteurs privés, c'est 50% du marché de l'offre de l'aide à domicile. On ne peut pas faire sans nous. Donc plutôt qu'effectivement d'essayer d'opposer les modèles, de tuer ou d'obéir le privé, autant... consolider, professionnaliser, structurer le secteur. Et ce que je trouve dommage, parce que par ailleurs, on échange aussi avec nos confrères du monde associatif, il y a parfois des rivalités et des tensions qui pourraient, à mon avis, plus facilement être gérées par de la mise en place de partenariats publics-privés, auxquels je serais plutôt favorable, par de la délégation de services publics, ce qui permettrait de finalement un peu mieux coordonner cette captation de... part de marché, qui aujourd'hui se fait peut-être de manière un peu trop sauvage. Donc voilà, il y a des initiatives positives, mais je pense qu'il faut les généraliser. Il y a des acteurs privés qui aujourd'hui ont gagné un petit peu leurs lettres de noblesse et qui ont gagné en légitimité. Mais pour reprendre ce que disait Arnaud, moi ma crainte, c'est qu'on se retrouve, d'où les critiques un peu acerbes sur la bureaucratisation, c'est englué. en fait dans un carcan administratif et que demain on voit débarquer des acteurs américains, des acteurs avec des plateformes en ligne, Amazon Care qui vient, qui nous bouffe tous, ils chintent tout le système qu'on décrit, ils passent par les mutuels, les assureurs qui veulent un truc fluide, digitalisé, structuré, pro, etc. les libraires qui sont tous en train de crever parce que Amazon les a bouffés. Et donc, aujourd'hui, on se dit, bon, on est dans le médico-sauce, on est un peu protégé, mais bon, alors ça va commencer par les ménagères. Et puis, on n'est pas non plus à l'abri que demain, on se fait tous bouffer parce qu'on est là à tourner en rond et à se prendre le chou sur des sujets qui ne créent aucune valeur.

  • Speaker #1

    Donc, le modèle hybride, il n'est pas si évident que ça, parce que justement, le privé peut se faire engluer. C'est un peu l'idée.

  • Speaker #0

    Mais c'est un risque.

  • Speaker #1

    Ça promet. On peut vieillir chez soi jusqu'au bout quand même à domicile ?

  • Speaker #0

    Parce que ça,

  • Speaker #1

    ce n'est pas simple.

  • Speaker #0

    Non, non.

  • Speaker #2

    Et puis c'est cher.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, s'il n'y a pas de financement sécu, effectivement, c'est possible si on est prêt à mettre le prix.

  • Speaker #1

    Il reste 6-7 minutes.

  • Speaker #0

    Mais d'un point de vue financier et organisationnel, c'est compliqué. Moi, le premier acteur du domicile, quand le niveau de prise en charge devient... trop lourd et le niveau de dépendance trop compliqué, nous-mêmes, on en est à recommander le placement en EHPAD.

  • Speaker #2

    Bien sûr. C'est bien pour cela qu'en début d'interview, je vous parlais de complémentarité et de non-opposition des deux modèles, puisque de toute façon, quelle que soit l'évolution de la législation et quels que soient les financements qui vont être dévolus, nous l'espérons massivement aux deux secteurs, les deux secteurs vont continuer à cohabiter, à fonctionner. Le maintien à domicile a des limites. D'ailleurs, le président du SINERPA Domicile vient de vous l'indiquer, qui est lui-même opérateur, vous l'avez compris. Donc, c'est un professionnel du secteur. Le maintien à domicile, 24 heures sur 24, ça coûte très cher, vraiment très cher. C'est quasiment quatre fois ou cinq fois le prix d'un EHPAD. Le maintien à domicile, lorsque les personnes sont atteintes de pathologies d'Alzheimer ou apparentées, c'est très compliqué. C'est très compliqué, c'est-à-dire que ce sont des personnes déambulantes qui fuguent, qui peuvent mettre le feu dans leur... Voilà, donc c'est extrêmement... compliqué. L'EPAD, il a une surveillance médicale et paramédicale 24h sur 24, il y a des plateaux techniques, et donc à un moment donné, lorsque le maintien domicile a des limites, forcément, forcément, les structures réorientent vers des établissements médicalisés, donc ils ont encore une fois tout leur avenir pour remplir cette mission. Mais inversement, comme je vous l'ai indiqué aussi en début d'intervention, et ça sera ma conclusion, puisqu'apparemment on n'a plus trop de temps, L'EHPAD, c'est un nouveau lieu de passage. Je vous ai indiqué qu'il y a de plus en plus d'entrées. Donc, ça veut bien dire que les personnes viennent sur des courts séjours. C'est quasiment 50 à 60 % des entrées d'établissement, le court séjour. Donc, ça veut dire que derrière, après un court séjour, on rentre à la maison. Et à la maison, on a besoin de qui ? On a besoin des partenaires des structures de services à domicile, de soins à domicile, qui vont forcément prendre le relais et que celle-ci soit... indépendantes ces structures ou qu'elles soient rattachées à des filières organisées d'épargne, mais en tout cas en tout état de cause ce secteur là il a un avenir qui est obo fixe, qui a une certaine pérennité. Donc il faut juste qu'on arrive à régler à la fois les problèmes réglementaires court terme pour assouplir la législation et qu'on essaie de trouver des solutions, qu'on nous fasse confiance pour que nous puissions créer des conditions d'intéressement et de fidélisation pour les personnels que nous devons recruter, parce que ça sera le mot de la fin, sans personnel, on ne pourra pas travailler. Que nous soyons dans des EHPAD à domicile, que nous ayons des financements ou pas des financements, que nous bougeons la réglementation, quels que soient les efforts que nous fassions les uns et les autres en direction de ces secteurs d'activité, si nous n'avons pas de main d'œuvre, qu'elle soit qualifiée ou pas, nous ne pourrons pas travailler. Donc à un moment donné, pour moi la priorité c'est de mettre le paquet sur les RH et sur les conditions d'attractivité de façon à ce que nous attirions des jeunes talents, ou moins jeunes d'ailleurs aussi dans le cadre de la conversion, et que ces personnes se sentent à l'aise dans nos métiers, dans cette branche, et qu'elles aient des perspectives d'évolution de façon à ce que nous puissions affronter le tsunami démographique qui va nous percuter à horizon 2030, c'est-à-dire après-demain. Voilà, j'en ai terminé.

  • Speaker #1

    Mais c'est pour ça qu'en rigolant, je parlais de technologie tout à l'heure, des robots, parce que Arnaud sait que c'est mon dada, mais tout ça arrive, les technologies sont prises en compte, elles peuvent aider. Je ne parle pas que des robots, je parle de tout, évidemment.

  • Speaker #2

    J'avais dit que c'était le mot de la fin, mais alors je... rapidement ! Oui, mais dans les EHPAD, nous avons énormément de nouvelles technologies, à la fois dans le cadre de la pénibilité pour le travail, on a également dans le cadre de la prévention... des risques professionnels, des rails plafonniers, des détecteurs de chute qui viennent aider... J'ai pas compris la question.

  • Speaker #3

    Ce qu'attend Richard, c'est un robot, un optimus qui arrive, qui est capable de...

  • Speaker #2

    Ce que je propose à Richard, c'est un robot qui vienne aider pour que nos métiers soient moins pénibles, nos effectifs qui ont énormément de travail, et maintenant, charges administratives et mentales et psychologiques. l'acte de technologie oui au service de nos rh mais on n'a jamais remplacé et se substituer à nos équipes nos équipes physiques et humaines c'est important côté historien le jamais j'aime pas on n'y arrivera pas non mais effectivement

  • Speaker #0

    toute cette innovation technologique va permettre d'enrichir les expériences consommateurs familles dans cette logique consom acteurs et donc ça va permettre de d'améliorer beaucoup de choses d'apporter du ludique, d'améliorer aussi la corde au niveau de la prise en charge sanitaire, la prise en soins. Pour les salariés, ça va aussi permettre de faciliter le travail des salariés, de réduire la pénibilité, de faciliter la corde ou les transmissions entre différents professionnels de santé. Et puis, pour la structure, ça va lui permettre d'aller chercher des gains de productivité et d'optimiser la gestion de ses tâches. Et donc, pour moi aussi, effectivement, conclure sur un rapide mot de la fin, parce que je souscris totalement. Au propos de Jean-Christophe, en fait, il a parlé d'accorder la confiance aux entrepreneurs du sanitaire et du micro-social. C'est tout à fait ça. Ce qui est un peu rageant, c'est qu'on a des fondamentaux en France qui sont extrêmement bons. On a des ingénieurs de folie, on a une super R&D, on a des infrastructures top, on a des entrepreneurs à impact qui sont hyper engagés. qui ont envie de servir le bien commun, mobilisez-nous, écoutez-nous, faites-nous confiance. Nous, on est agile. Donc, quelle que soit la donne, on s'adaptera à la donne. Mais le problème, c'est que si on doit mobiliser une partie de nos ressources pour gérer l'instabilité fiscale et réglementaire, gérer les surcouches de réglementation qui viennent se cumuler sans qu'on en comprenne forcément la raison, devoir rendre compte à de multiples autorités de tutelle qui ne se coordonnent pas entre elles, l'énergie qu'on a, elle est utilisée à mauvais escient. Donc il faut capitaliser sur toutes ces forces vives qui sont là. Si on fait ce qu'on fait depuis toutes ces années, moi, mon conseil d'administration, mes administrateurs, mes allérents, ça fait des années qu'on fait ce qu'on fait. On aurait pu vendre nos boîtes depuis longtemps, on aurait pu aller vivre à l'étranger, travailler dans d'autres métiers. On ne l'a pas fait. On reste en France, dans ce secteur d'activité. Donc c'est qu'on croit quand même au sens. de ce qu'on fait et on est juste frustré de ne pas pouvoir aller aussi loin que nos ambitions et nos rêves alors qu'on sait que on n'atteindra jamais nos rêves mais au moins en partie, Oscar Wilde disait visez la lune et au pire vous atteindrez les étoiles mais voilà,

  • Speaker #1

    faisons en sorte qu'on puisse au moins atteindre les étoiles j'allais presque dire le mot de la fin mais juste une question, Jean-Christophe, qui est-ce qui passe l'aspirateur dans les EHPAD, c'est toujours un humain ou c'est un aspirateur ?

  • Speaker #2

    bon très cher Nous ne passons plus l'aspirateur depuis une belle lurette. Ah ouais, c'est vrai ? Non, non, je crois que c'est interdit, pour des raisons d'hygiène. Non, non, non, ce sont des personnels, des personnes physiques qui passent une frange désinfectant, tout le tralala pour lutter contre la propagation des virus. Donc, pas d'aspirateur chez nous.

  • Speaker #0

    Mais à la maison, moi, je fais la vaisselle.

  • Speaker #1

    Arnaud, le bonhomme.

  • Speaker #3

    Il s'appelle Optimus. Juste... pour finir et pour rebondir un peu sur ce que dit Jean-Christophe en fait ce dont on vient de discuter c'est de mettre les pas dans le continuum de vie d'une personne tout simplement, c'est de ne pas opposer de ne pas faire du saucissonnage, ah toi t'es comme ça t'es en gire machin, donc là tu vas aller là, non Ok, il y a des gens qui sont actifs, après ils sont à la retraite, après ils deviennent dépendants, etc. Donc on insère ça dans un parcours. Et je vous encourage d'ailleurs à regarder ce que fait notre éditeur informatique préféré. Vous allez voir ce que fait notamment Arche avec Arcade, qui dit « Ok, je déploie un système d'information qui permet à l'ensemble des acteurs d'être interopérables. » Et ça, je crois que c'est l'avenir, avant de parler d'Optimus. Je pense que c'est l'avenir. Et que... il est temps de tourner enfin j'aime bien dire ça il est temps de tourner à la page de l'usager et de dire que la personne c'est un client qui doit pouvoir choisir et qui peut partir et non pas seulement subir

  • Speaker #1

    Jean-Christophe, Nicolas, Arnaud vous êtes formidables merci à tous les trois c'était bien de vous entendre comme ça d'être franc fin de ce numéro de Déclic d'Avenir on se donne rendez-vous au prochain épisode évidemment avec toujours plaisir et toujours une pensée pour toutes ces personnes qui oeuvrent chaque jour au domicile voire même en EHPAD merci à tous merci merci beaucoup merci

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

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