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Déclic d'avenir

#23 : Connaissance des populations : le numérique au secours des collectivités locales.

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46min |17/06/2025
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#23 : Connaissance des populations : le numérique au secours des collectivités locales.

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Description

Dans ce nouvel épisode de Déclic d'Avenir, nous avons le plaisir d’accueillir Stéphanie Pouliquen, Directrice des solutions Action Sociale chez Arche MC2 et Alexandre Petit, Président d'Alogia Groupe, accompagnés d’Arnaud Duglué, Vice-Président d'Arche MC2.


Ensemble, ils explorent l'importance de la connaissance fine des données et de l'intelligence artificielle au service des collectivités locales pour mieux accompagner les personnes fragiles.


Face aux défis de la transition démographique et à l'augmentation du nombre de seniors, nos invités discutent de la nécessité de passer d'une approche curative à une approche préventive. Ils mettent en lumière comment des outils numériques et des modèles prédictifs peuvent aider à identifier les besoins des usagers, tout en soulignant les enjeux de la protection des données et de l'interopérabilité des systèmes.


Cet échange riche permet de mieux comprendre comment le numérique peut transformer l'action sociale et médicale, et pourquoi il est essentiel d'impliquer les usagers dans leur parcours.


Bonne écoute ! 🎧


Cette émission est animée et enregistrée par StoryCast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

  • Speaker #1

    Allez c'est parti pour un nouvel épisode de Déclic d'Avenir. Un grand bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour la seule émission qui décrit... Pour vous encore, les enjeux de la digitalisation du service aux personnes à destination des professionnels du secteur. Et comme on dit en général, méfiez-vous des contrefaçons. Merci à tous d'être toujours plus nombreux à nous écouter épisode après épisode, mois après mois, nous télécharger, nous envoyer vos messages. N'hésitez pas sur les applis de podcast à nous envoyer des plus d'étoiles. Sachez qu'on adore ça. Alors aujourd'hui, on va s'emparer d'un sujet, encore un beau sujet, bien connaître ses populations. le numérique au secours des collectivités locales. Pour m'accompagner, Arnaud Dugluet. Bonjour Arnaud.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Tu es vice-président d'ArchMc2, je le rappelle, le digital au service de la personne. Tout va bien ?

  • Speaker #2

    Tout va bien.

  • Speaker #1

    Tout va bien, c'est génial. Et nos invités aujourd'hui, Stéphanie Poulikin. Bonjour Stéphanie. Bonjour. Vous êtes directrice des solutions actions sociales chez ArchMc2. Vous accompagnez les collectivités locales dans la mise en place d'outils d'aide à la décision et de solutions préventives, notamment sur les volets habitat. Économie et services, on va voir tout ça. Et Alexandre Petit, bonjour Alexandre.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Vous êtes président d'Alogia Group et président du Girond-Topole Nouvelle-Aquitaine. Alogia, c'est une entreprise pionnière dans l'utilisation de la data et de l'intelligence artificielle pour anticiper la perte d'autonomie et optimiser l'accompagnement des seniors à l'échelle des territoires. Je ne me suis pas planté, tout va bien.

  • Speaker #3

    Je ne l'aurais pas mieux dit.

  • Speaker #1

    Formidable. Alors tous les deux, tous les trois, vous allez nous aider. a bien cerné le sujet. Mais je voudrais commencer, si vous êtes d'accord, par une anecdote qui m'est arrivée il y a quelques années, plus de dix ans, dans le secteur de la culture. Je travaillais avec le patrimoine, qui dispose de pas mal de données en général, et notamment des données des cartes bleues des péages autoroutiers. Donc on pouvait savoir quelles étaient les nationalités des voyageurs. Et ils ont voulu mettre ces données à destination et à disposition des offices de tourisme. La réponse a été, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse de ça ? Je pense qu'on est vraiment dans le sujet. Alexandre, en quoi la connaissance fine des données, qu'elles soient ou pas aidées et enrichies par l'intelligence artificielle, peut vraiment intéresser, voire transformer l'action des collectivités locales aujourd'hui ?

  • Speaker #3

    Écoutez, nous, on a choisi d'utiliser la donnée en partant d'un constat déjà, c'est qu'en France, tout le monde est d'accord. Pour répondre à l'enjeu de la transition démographique, il va falloir une approche beaucoup plus prédictive et beaucoup plus préventive. Aujourd'hui, notre système est quand même assez curatif, c'est-à-dire qu'on attend qu'il y ait l'événement de rupture pour intervenir. Et avec 18 millions de Français de plus de 60 ans et 5 millions d'aidants qui les accompagnent, on ne pourra pas rester sur ce système-là. Et en particulier quand on est collectivité territoriale et qu'on accompagne des publics sensibles. Et donc on s'est dit, déployer la prévention avec par exemple des services de diagnostic, d'ergothérapeute comme nous on sait le faire, c'est impossible à massifier et toute la population ne pourra pas en bénéficier et tout le monde n'en a pas forcément besoin. Donc à partir de ce constat où on sait qu'il faut qu'on ait des approches de prévention beaucoup plus puissantes, mais qu'on n'est pas forcément capable de les déployer par les humains, c'est un enjeu social, sociétal, à grande échelle, pas forcément adressable par l'humain, et donc on s'est dit qu'il faut passer par la technologie. Et c'est particulièrement sur ce champ-là qu'on essaye d'utiliser les datas et l'intelligence artificielle pour prédire les risques des personnes.

  • Speaker #1

    Si je comprends bien, ça veut dire que jusqu'à maintenant on réagissait, et maintenant on peut peut-être essayer d'être proactif, de voir ce qui va arriver, ce qui nous change un peu.

  • Speaker #3

    Oui, et ce n'est pas nouveau. Ça a été dit dans de nombreux rapports. C'est porté par l'ensemble des politiques publiques. Les départements sont notamment chefs de file des conférences des financeurs. Donc de la prévention, on essaye de la déployer, mais la déployer à l'échelle de l'individu pour chaque personne, c'est pour moi impossible avec une approche portée par des professionnels de santé parce que le modèle économique n'est pas là.

  • Speaker #1

    Stéphanie, quel type de données vos logiciels valorisent particulièrement pour accompagner ? les collectivités locales ?

  • Speaker #0

    Il va s'agir de mettre en place des outils pour suivre l'usager tout au long de son parcours dans le monde du social du département. L'instruction, le plan d'aide et puis le suivi de l'effectivité. Comment est-ce que le plan d'aide qui a été accordé par le département va être mis en œuvre, va être suivi et réalisé avec un contrôle jusqu'au bout quantitatif et qualitatif de ce qui a été réalisé ?

  • Speaker #1

    Tu interviens quand tu veux.

  • Speaker #2

    Oui, juste... Il faut faire une différence entre la donnée et l'IA. Parce qu'en fait, des données, on en a plein tout le temps. Et on n'a pas attendu deux ans pour avoir une interprétation des données. Là, ce qui va être important, nous, dans nos logiciels, on a plein de données. On a des données dans tous les sens. Les recouper, c'est un peu plus compliqué que ça. Parce que déjà, il faut les faire coïncider, etc. Et puis on va y revenir. On n'est pas forcément aidé par les habitudes et par l'histoire. L'IA, comme va aussi nous l'expliquer Alexandre tout à l'heure, c'est aussi permettre de se projeter. C'est-à-dire qu'on a des données et en fonction de plein d'éléments qu'Alexandre peut mettre dans son paysage, on va pouvoir se dire « attention, là on va avoir un problème, là on va avoir un problème » . Ça va être le prédictif. Alors avec tous les fantasmes que ça peut transporter, mais ça va être le prédictif, c'est important. Interpréter la donnée, on le fait, on le fait bien. Chez nous, on le fait. On a des tableaux de bord pour les conseils porto-moto qui sont complets, qui donnent une bonne visibilité à un moment donné. Mais dans quelle mesure ils sont interprétables dans tous les sens, etc. ? Eh bien non, parce qu'il y a l'histoire, parce qu'il y a la technique, etc. Et parce que jusqu'il y a deux ans, on n'avait pas vraiment de solution qui disait simplement « Bonjour, tiens, au fait, tu peux me donner l'historique de… » Et vous, on n'avait pas ça, parce qu'il faut des trucs qui tapent partout.

  • Speaker #1

    Les fameux LLM. Oui, c'est ça. Et c'est quoi ? C'est le boulot des data scientists derrière ? Les fameux analystes qui bossent derrière ? Alexandre ?

  • Speaker #3

    Nous, on a construit notre solution technologique en partant d'un grand atout qu'on a en France. C'est un peu, à l'échelle de la France, le parallèle avec le cas HMC2. C'est qu'on produit énormément d'open data de très grande qualité. C'est-à-dire qu'on a des instituts publics et légaux qui produisent beaucoup de données. La question, c'est comment est-ce qu'on arrive à la capter ? à la faire se parler entre elles et ensuite à la projeter, à l'analyser, que ce soit à l'échelle des territoires ou à l'échelle des individus. Donc nous ce qu'on a monté ce sont des algorithmes et une intelligence artificielle qui nous permet d'avoir aujourd'hui un peu plus d'un milliard, 500 millions de données qui sont immises par 5600 bases de données open data, qu'on intègre dans une seule solution et qu'on peut croiser entre elles, pondérer et aussi projeter à l'échelle des territoires, parce que ça d'un point de vue technologique c'est assez complexe. Et l'idée c'est de dire, toute cette open data, maintenant qu'on l'a captée, comment est-ce qu'on l'utilise. pour des besoins, et en particulier ceux des départements. Et c'est là que la donnée réelle, en fait, que vous avez chez HMC2, est hyper intéressante parce que l'IA, c'est super, mais il ne faut pas oublier que la première partie, c'est l'IA, elle ne peut travailler que si elle a des données bien structurées sur quoi travailler. Et donc, souvent, on se dit, oui, l'IA va avoir plein d'applicatifs, etc. Mais ce dont on se rend compte, c'est que déjà, est-ce que vous avez une base de données structurée ? Est-ce que cette base de données, elle est intégrable via des API ou dans des logiciels externes ? Et ensuite, avec quoi vous la croisez ? Et enfin, pour quelles finalités ? Donc c'est là que c'est intéressant de voir le lien avec les enjeux des départements.

  • Speaker #2

    Avant que Stéphanie revienne peut-être sur le quotidien du département, on va faire une petite leçon d'histoire. Au moment de la création de l'APA, tout d'un coup, l'APA est à la charge des départements. Mais les départements se sont trouvés à gérer ça, pratiquement entre guillemets, du jour au lendemain. C'est un souhait de décentralisation, de tout ce qu'on veut. Mais avec quels outils, etc. ? Il n'y avait pas d'outils. il y avait un... pas d'estimation du nombre de personnes. Le GIR, qui sert quand même à catégoriser les gens, c'est une invention faucon française, il y a ça nulle part. Et donc, les départements se mettent à gérer ça, ça explose, sans contrôle, le nombre de mobilettes qui ont été payées par l'APA au début, c'est sans contrôle. J'exagère, pardon, à peine. Maintenant, tout se corrige, et les départements responsables corrigent ça, corrigent le tir, etc. Et on met des outils en place pour contrôler ça. Mais on a plein de données, et au début, on a, et maintenant, on a des départements, 70% de la dépense d'un département, c'est l'axe social. Donc si j'ai une masse, la passe, c'est 15%, et il y a des départements, c'est plus que ça. Si je me dis, ok, j'ai quelque chose qui pèse dans mes budgets, et qui va exploser par un nombre croissant de personnes, de prise en charge, etc. C'est ça qui pèse dans mes budgets. Comment je connais mieux les gens ? Comment je connais mieux les populations que je prends en charge ? Et comment je peux peut-être anticiper leur évolution ? Aujourd'hui, c'est ça le deal. Alors que nous, Stéphanie va pouvoir l'évoquer, mais c'est vraiment la gestion du quotidien avec des tableaux de bord, mais pas sans cette vision environnementale. qui puissent intégrer la météo, ce que je sais.

  • Speaker #1

    Ça veut dire concrètement que les collectivités n'ont pas ça en interne ? Ne connaissent pas ou ne connaissent pas assez leurs administrés ?

  • Speaker #0

    Elles connaissent bien ceux qui sont suivis, les administrés qui sont suivis, mais ce qu'elles ne connaissent pas, si on prend l'exemple d'un département sur lequel on a travaillé ensemble qui est à la Corrèze, dans Solis, le nom du produit qui est chez HMC2, on va connaître... 10 000 usagers, mais des personnes de plus de 65 ans, en Corrèze, il y en a 70 000. Et ceux-là, ils ne sont pas encore connus de mes outils parce qu'ils n'ont pas... Soit c'est des gires qui s'ignorent, c'est-à-dire que la personne n'a pas fait la démarche, elle ne sait pas qu'il existe des dispositifs qui peuvent l'accompagner dans son quotidien. Ou soit ce n'est pas une personne dépendante et elle n'a pas d'être raison à ce jour d'être dans nos outils.

  • Speaker #1

    Ils sont sous les radars.

  • Speaker #0

    Ils sont sous les radars. Et l'enjeu de demain, comme le disait Arnaud et Alexandre, avec la pyramide des âges qui avance, on va avoir l'enjeu de se dire mais qu'est-ce qui va nous arriver dessus ? Et c'est pour ça qu'on travaille conjointement pour essayer de prédire l'avenir tout en apprenant du passé.

  • Speaker #1

    Si je prends un exemple concret, ce serait de porter un repas au... plus de 70 ans, par exemple, quand il y a des Covid ou ce genre de choses, mais si on ne les connaît pas, ils ne l'auront pas. C'est en gros ça ? C'est un exemple concret ? Ou c'est encore plus loin que ça ?

  • Speaker #2

    C'est plus compliqué que ça. D'abord, je vais revenir au... Quand on dit portage de repas, qui prend en charge ça ? Alors ça, ça va entrer en cadre de la page, je pense. Et puis, le portage de repas, le repas n'est pas payé, financé par le Conseil de la Porte Rentale. C'est l'action de portée qui va pouvoir être financée. C'est un peu plus compliqué que ça. C'est de dire, aujourd'hui, j'ai des Girs, d'abord des Girs 4 qui s'ignorent. Le Gir, à mon avis, pour l'avoir aussi constaté et lu, le Gir le mieux calé, c'est le Gir à partir du Gir 3, parce que tu es dans la boucle. Mais avant, le Gir 4, c'est celui avec le Gir 1 qui coûte le plus cher, parce que c'est là qu'il y en a plus. Donc tu as aussi des collectivités qui veulent dire, oh là !

  • Speaker #3

    Moi,

  • Speaker #2

    t'ignores que t'as pas levé le petit doigt pour dire que t'étais Gercate, j'ai pas besoin de savoir. Par contre, parce que dès que tu rentres dans la boucle, tu rentres dans la boucle. Et là, on va commencer à co-financer ta prise en charge. Et le département est l'acteur majeur de ce co-financement. Il va être aidé par la CNSA, mais c'est quand même l'acteur majeur de ce co-financement. Donc lui, on va devoir... On a besoin d'anticiper ce GIRCAT. Est-ce que combien y en a qui s'ignorent ? Et tout d'un coup, tu en as un exemple personnel, ma voisine, on l'a découvert de GIRCAT parce qu'elle est tombée trois fois. Alors qu'avant, elle y était déjà. La fameuse voisine. On l'a invité. Je ne sais pas si elle nous écoute. En tout cas, c'est un sujet. Et les finances publiques étant ce qu'elles sont, aujourd'hui... Le département se dit « Ok, comment j'anticipe ça ? » Et même pour ceux qui sont pris en charge, parce que nous, on a des données fiables sur Mme Dupont. Les équipes d'Alexandre, elles, vont avoir des données sur l'environnement de cette Mme Dupont. Et donc, du coup, si tu croises tout ça, tu peux te dire « Ok, mais ça veut dire que là, attention, là, il n'y a pas de point d'alimentation, là, il n'y a pas de pharmacie, là, là, il y a une épidémie de grippe qui grimpe, machin, etc. » Et donc là... Je veux avoir des personnes déjà, que je prends déjà en charge. Il y a deux populations. Celles qui vont venir, qui vont arriver, parce que ça va arriver. Et celles qui sont déjà prises en charge. Comment celles-là, j'anticipe leurs besoins. Qu'est-ce que je construis, quoi ? Donc,

  • Speaker #1

    c'est la vie de la cité en général. La cité au sens...

  • Speaker #3

    Oui, après, dans l'exemple très concret, c'est de dire, par exemple, les départements, ils financent avec les conférences des financeurs des actions de prévention sur le territoire. Donc, ils ont des dossiers qu'ils reçoivent. Et puis, ils vont prendre des décisions. Ils vont déployer ces actions sur certains territoires. Avec la donnée, ils peuvent voir quels sont les territoires sur lesquels ils ont des bénéficiaires, ils sont déjà à l'APA, ils peuvent voir quels sont les bénéficiaires qui sont les plus à risque aujourd'hui et demain si on met un modèle prédictif, et ensuite ils peuvent avoir des analyses à l'échelle des territoires et identifier des territoires où il y a une population qui par exemple est sur-apaïsée au regard de la population générale, en disant ben là voilà on a beaucoup de gens qui ont fait des demandes d'APA, et puis des territoires où c'est sous-apaïsé, et où en fait il y aurait potentiellement beaucoup de bénéficiaires à APA mais ils ne sont pas encore dans les radars. Donc la question c'est est-ce que je cible ma prévention sur les territoires sur-apaïsés, sous-apaïsés ? Ensuite on peut voir où est-ce qu'il y a des risques de rupture de parcours de soins, où est-ce qu'il y a des risques d'insécurité ? Et en fait on peut thématiser un petit peu les actions qu'on va faire au regard des enjeux des territoires et des enjeux des populations. Et donc la donnée ça peut devenir un outil de pilotage, donc déjà avec la donnée réelle des bénéficiaires, mais ça peut aussi être augmenté par une vision un peu plus large. Et là c'est dans le croisement de données, les modèles un peu prédictifs. Et on peut demain imaginer que les conférences des financeurs soient... les solutions des conférences des financeurs soient déployées au plus proche des besoins des territoires et des personnes. D'accord. Comme le disait Arnaud, on cherche quand même des modèles qui sont de plus en plus efficients. Et la donnée peut faire partie de ces modèles demain, notamment la partie prédictive.

  • Speaker #1

    La première question, grande question qui me vient, mais elle vient d'où ces données, justement ?

  • Speaker #3

    C'est plus facile à répondre pour vous que pour moi.

  • Speaker #0

    La base des données de ces personnes de plus de 60 ans, c'est la complexité sur... où on prend ces données, quel est le référentiel unique ? Eh bien, on ne l'a pas aujourd'hui. On ne l'a pas. On peut utiliser plusieurs sources de données, mais les individus qui n'ont pas fait de démarche, le département ne les connaît pas forcément. Et c'est ça l'enjeu aussi des projets autour de la prévention, c'est comment identifier ces personnes-là. Parce que si je ne fais pas de démarche, si je ne vais jamais aux ateliers qui sont organisés dans la conférence des financeurs, je passe sous le radar. Arnaud en a parlé tout à l'heure, mais il y a vraiment la question de... comment je récupère la donnée et comment je suis autorisée à la donner. L'idéal, ce serait la carte vitale, les données. On a tous une carte vitale, mais aujourd'hui, on n'a absolument pas le droit d'aller récupérer ces données-là. Donc ça, ce n'est pas une bonne idée. Mais voilà, aujourd'hui, on n'a pas de référentiel unique qu'on a le droit d'utiliser, à ma connaissance du moins. Alexandre, tu confies ?

  • Speaker #3

    Alors oui, nous, on utilise en données d'entrée uniquement des données qui sont émises par des instituts publics et légaux. Comme ça, elles sont certifiées par l'institut qui la produit. On n'est pas à même nous de légitimer telle ou telle base de données. Donc, on prend tout ce qui existe en open data. Et en France, on a un pays qui produit beaucoup d'open data et de bonne qualité. Et ensuite, la question, c'est comment est-ce qu'on utilise cette donnée justement pour prédire les risques des individus, par exemple. Et là, on a monté des algorithmes scientifiques prédictifs qui se basent sur des conclusions scientifiques qui vont mobiliser certains de ces jeux de données et s'appliquer à l'échelle des territoires ou des individus. Et c'est là que... On a un volet un peu innovation, un peu prédictif, mais on essaye d'être basé sur des données qui sont émises par des instituts publics et légaux, des références scientifiques quand on essaye de les croiser pour en tirer des conclusions, et ensuite des mesures d'impact de tout ce qu'on déploie pour vérifier que les résultats des algorithmes sont les bons.

  • Speaker #1

    Les GAFAM, puisqu'on parle de données et puisqu'on parle de l'égalité, de ce qu'on peut faire et pas faire, eux, ils en ont des données. Moi, je me souviens que Google, pendant longtemps, vendait ces données, même pour les commerciaux. Je pense qu'il continue, il n'y a pas de raison.

  • Speaker #2

    Sur le modèle économique, donc. Oui,

  • Speaker #1

    on est d'accord. La Poste le fait encore.

  • Speaker #2

    C'est un scoop, tu viens de dire que la Poste est un GAFAM. Non, non. Juste, par rapport, on va juste revenir sur le GAFAM après, mais ce qu'évoquait Alexandre et en parallèle Stéphanie, c'est important, c'est que nous, les difficultés qu'on va avoir, c'est qu'Alexandre, lui, il va travailler macro. OK, telle région. Telle région, j'ai une épidémie de grippe qui touche là, il y a autant de personnes, entre guillemets, ils se moquent que c'est Arnaud qui a été contaminé, parce qu'Arnaud, il a été marqué comme ça. Par contre, ce qui est intéressant, nous, on va se dire, mais comment je fais pour rapprocher ça ? Il ne s'agit pas... Si on a une vision macro, la donnée...

  • Speaker #1

    C'est des items.

  • Speaker #2

    C'est des items, c'est ça, c'est un machin, c'est un pourcentage, c'est un truc, etc. Mais c'est derrière, c'est comment... Comment je ramène un machin et à mon cursus de vie, à ma particularité, à mon dossier, à mon suivi médical, qui fait que j'ai aussi tel problème à venir. Et c'est un vrai problème. Alors pour le coup, pas fort qu'aux Français, mais on est tous d'accord qu'il faut dire qu'il faut protéger les données, qu'il faut etc. C'était une bonne transition pour les GAFAM, merci d'avoir posé la question. Parce qu'en fait, quand on parle de Facebook, quand les gens cliquent sur le petit pouce, là, ils transmettent 27 de leurs données. Donc Donc ça va de là. de l'état de santé de leur batterie, de leur téléphone, de ce que chez leur localisation, etc. Et là, on ne se pose pas la question. Il a donné, il y a des gens qui vendent ça, alors que nous, on resterait dans la norme, dans le droit, etc. Et il se développe tout un tas d'usages autres.

  • Speaker #1

    On est des gentlemen au Far West, en fait.

  • Speaker #2

    C'est un peu ça.

  • Speaker #1

    C'est un peu l'image. Mais justement, face à eux, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que ça bloque ? Parce que c'est bien d'avoir effectivement des règles. Est-ce que ça bloque pour la vie quotidienne ? Parce qu'on ne peut pas ramener à la personne.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on peut déjà faire des actions sur ceux que l'on connaît, les individus qui sont déjà connus, pour mettre notamment en place des actions de prévention sur les GIR4. L'enjeu, c'est d'éviter qu'ils continuent dans la dépendance, donc en mettant en place des ateliers, je ne sais pas, gym douce. alimentation, etc. Il y a des départements, à travers la conférence des financeurs, ils mettent en place ces ateliers. La question, c'est de se dire, est-ce qu'ils le font au bon endroit ? Est-ce que quand ils choisissent tel lieu, c'est par rapport aux données ? Est-ce que c'était le bon endroit ? Parce qu'il y avait ces soucis-là dans ce secteur, dans ce canton, au niveau du département. Et c'est là où, à partir des données connues depuis nos outils, on peut les transmettre à Alexandre. éventuellement, pour qu'on fasse une cartographie des actions sur ce secteur-là.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que c'est une réflexion très business tout ça, mais on n'imagine pas dans nos collectivités cette réflexion business.

  • Speaker #3

    Ce n'est pas forcément business dans le sens où... Il y a une mission d'action sociale de prévention qui est confiée au département, si on prend cet exemple-là. Donc, ils doivent la déployer de manière plus efficiente grâce à l'aide de la donnée. Je pense que ça n'a pas d'impact sur... Enfin, ce n'est pas vraiment un enjeu business. Et après, par contre, il y a la donnée... à l'échelle des individus où là on est quand même capé et bien capé par un règlement par le rgpd par l'hébergement de nos solutions logicielles mais à partir du moment où on rentre dans le cadre on est quand même capable de faire des choses même jusqu'à l'échelle des individus pour savoir Alors, si on prend l'exemple d'un département qui accompagne un bénéficiaire, c'est quand même intéressant pour lui de savoir si ce bénéficiaire, il est dans un territoire où il y a un bon parcours de soins. C'est intéressant pour lui de savoir si ce bénéficiaire est dans un territoire où il y a beaucoup d'insécurité. C'est intéressant pour lui d'avoir des indicateurs sur est-ce qu'il a accès au commerce, aux services de proximité, donc est-ce qu'il a du lien social, est-ce qu'il a potentiellement un bon parcours résidentiel. Et toutes ces données-là, si elles étaient entrantes au moment où on reçoit une demande d'appât ou même en amont d'aller rencontrer quelqu'un, ils auraient une clé de lecture sociale. qui serait plus puissante. Et c'est dans cet objectif-là qu'il faut utiliser la donnée. Ça, aujourd'hui, c'est faisable, ça existe. Par contre, c'est vrai que c'est complexe à matcher. Alors, on y arrive, mais on va dire que ça ne permet pas un déploiement accéléré.

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #3

    c'est le vacu-prendre-l'autre.

  • Speaker #1

    Est-ce que le front office existe aussi ? C'est-à-dire, imaginons des personnes de 75 ans qui veulent acheter une maison, mais qui voudraient savoir s'il y a des médecins, il y a tout ce qu'il faut, à moins de se balader sur place.

  • Speaker #3

    C'est là que le RGPD rend compte, c'est à quelle fin on utilise cette donnée. Si on a... un intérêt légitime pour mener de l'action sociale, avoir une meilleure connaissance des publics, ça reste dans un environnement qui est bon. Et puis après, c'est comment est-ce qu'on héberge nos systèmes en HDS, etc. Après, si c'est dans l'objectif de déployer des solutions commerciales, c'est un autre enjeu qui est complètement différent. Mais là, pour le use case des départements, c'est vraiment possible pour eux de bénéficier de données vraiment augmentées qui vont servir l'efficience de leur politique d'action sociale et de prévention.

  • Speaker #1

    Mais la protection pose une vraie problématique, en fait.

  • Speaker #3

    Oui, après, c'est légitime. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #3

    C'est à la fois légitime. pour le HATIC,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'il faut contourner.

  • Speaker #2

    Il y a un peu de fantasme là-dedans aussi, parce que dans la mesure où on prévient les populations, dans la mesure où on informe les gens de ce qu'on va faire, on peut avoir en gros toutes les autorisations. L'ACNIL, c'est pas que quelqu'un qui... C'est pas un sniper, c'est pas que ça. Donc, ils ont quand même... Nous, on a travaillé avec eux, moi, je me souviens de discussions avec eux, ils étaient tout à fait à l'écoute, et nous, quand on disait non mais ça on n'était pas machin. OK, il faut être... Bon, il y a des règles à respecter. Il faut... Regarde, le mieux, l'ennemi du bien, aujourd'hui, quand tu tapes un nouveau site Internet, on te demande 15 trucs. Est-ce que tu acceptes ça ? Est-ce que tu veux... Est-ce que tu acceptes de partager tes données avec les 711 ? personnes qui sont machin star, alors tu dis oui il ne sait pas, alors l'autre il n'a pas mis ça machin star, ok on protège le consommateur mais je ne sais pas en quelle mesure. Aujourd'hui la difficulté que l'on a c'est qu'on ne sait pas rapprocher Arnaud Dugluet qui tombe dans la rue, on ne sait pas rapprocher le Arnaud Dugluet là, de Arnaud Dugluet qui est pris par le conseil départemental, de Arnaud Dugluet qui est pris par le système de dégestion, de Arnaud Dugluet qui est pris par le SIAD, on ne sait pas faire ça. C'est-à-dire qu'il y a toujours des trucs, on a des... on sait... On a des authentifiants qu'on n'a pas le droit d'utiliser. Parce que ce sont des données de santé. Et donc, c'est compliqué. Oui, c'est plus compliqué. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Je reviens juste deux secondes aux GAFAM. Eux, ils savent. Ils savent même si Arnaud est tombé.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, avec les ménages, etc. Ils savent ça, ça ne veut pas dire... Oui,

  • Speaker #2

    ils peuvent savoir. Bon, mais le « ils savent » ... Les grands fréquents, c'est... Oui, et puis c'est du... Pour l'instant. Tu vois, c'est ça. Par contre, on pourrait effectivement... Moi, ce que j'aime bien dire, c'est quand on discute avec certains clients, oui, mais vous connaissez... Nous, on connaît bien nos clients. Vous savez, je pense que Google et Facebook connaissent mieux vos clients que vous, presque, quoi. Par le leur usage. Si l'usage numérique des personnes...

  • Speaker #1

    Il y a des données aujourd'hui qui sont sous-exploitées, justement, par les collectivités. Vous savez qu'il faut vraiment qu'ils travaillent plus ?

  • Speaker #3

    Moi, je dirais que capter la donnée, savoir la lire et la retranscrire dans quelque chose qui est utile, c'est un travail qui est assez technique, qui est long, qui est complexe. Et donc, forcément, tout le monde utilise de la donnée aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #3

    Après, le gain de temps et d'efficacité qu'on peut avoir avec les nouvelles solutions, les observatoires, je ne parle pas que de la nôtre, mais de toutes les solutions qui permettent d'agréger de la donnée pour mieux la lire, ça va quand même faire gagner beaucoup de temps dans le futur, je pense. Et après, sur les GAFAM, je pense qu'il faut aussi qu'on arrête d'en avoir peur et se dire que dans tous les cas, la data, demain, ça va être l'outil de pilotage de toutes les politiques et de toutes les stratégies. Et donc, la question, c'est pourquoi est-ce qu'on ne mettrait pas d'abord l'intelligence artificielle, les algorithmes et la puissance des données au service de sujets où il y a une vraie mission sociale et il y a un vrai bénéfice pour des usagers à la fin. C'est un peu contradictoire de dire on va freiner des cas de fer et puis au final, quand tout sera monté sur toutes les autres thématiques, notamment le business que vous avez cité, ensuite on va l'utiliser pour l'action sociale. Alors qu'aujourd'hui, ce que tu disais Arnaud, moi j'aime bien, mais c'est si on était capable d'avoir la data de la CARSAT, du département, de la CPA et des collectivités à l'échelle de chaque individu, un modèle prédictif et l'open data française. on pourrait avoir un schéma de prévention en France à l'échelle de tous les individus et de toute la population. Et ce n'est pas la technologie qui manque. La technologie, elle existe, elle est prête et on est capable de faire ça. Ce qui manque, c'est l'interopérabilité et peut-être une grosse volonté de se dire on fait quelque chose de puissant sur la donnée, sur ces sujets-là. Ça, c'est plus politique.

  • Speaker #2

    Oui, j'appelle. Mais ce qui est hyper important dans ce que tu viens de dire, c'est après, c'est le coût. C'est pas le coût qu'on met, ça coûte ça. Mais justement, le coût de cette non-connaissance et de cette non-transnationalité, on a des exemples de départements qui demandent à des collaborateurs qu'ils lisent le journal pour savoir si Mme Dupont est décédée. Aujourd'hui, il n'y a pas d'endroit où sont centralisés les décès, d'observatoire du décès. Et en fait, ils sont obligés de faire comme ils peuvent. Et si... Madame Dupont est décédée au mois de janvier que je sais qu'au mois d'avril-mai, ça veut dire que j'ai payé de la paper en trois mois et qu'il faut que je récupère. Et que j'entame des procédures, etc.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'évidemment, toutes ces données ne sont pas croisées. C'est ça, le fameux fantasme des croisements de données. On a l'impression que tout fait peur. Même l'IA fait peur. Il y a plein de gens qui disent « Ah, l'IA ! » Et puis en maintenant, ça consommerait du CO2 ou je ne sais pas quoi. Ce n'est pas bon pour la planète. Tous les fantasmes sont aussi pour ne pas le faire. Mais on disait que l'avion ne marcherait pas.

  • Speaker #3

    C'est sûr que ça arrive. Il n'y a pas de discussion sur est-ce que ça va tout changer ou pas. C'est sûr que ça va tout changer. La question, c'est quand et à quelle finalité. Et après, sur l'aspect département, je pense qu'il y a aussi une réalité aujourd'hui qui ne simplifie pas les choses. C'est qu'on a une sur la pyramide des âges. On a une certitude de l'augmentation du nombre de bénéficiaires. Il n'y a pas de doute. Le mur arrive. C'est une croissance certaine. Il n'y a pas de doute. Et en parallèle de cette certitude, on a aussi une réduction des budgets et des ressources qu'on peut y allouer. Et donc des équipes qui sont, je pense, très volontaires, mais avec des moyens qui sont de plus en plus limités. Et donc dans la complexité de tous ces changements, on va dire, de l'écosystème, qui ne sont pas forcément favorables, en plus, il faut intégrer des nouveaux process parce que... La data, c'est bien de l'avoir, mais ensuite, il faut former les gens à l'utiliser, il faut l'internaliser, il faut voir est-ce que c'est en interne, est-ce que c'est en externe. Ça demande des développements et des logiciels en place. Vous connaissez probablement ça mieux que moi, mais ce n'est pas si simple que ça. Donc, il y a aussi...

  • Speaker #1

    On se sont croisés, plus de monde qui va arriver et de moins en moins d'argent. Donc, l'IA va peut-être aider.

  • Speaker #3

    En tout cas, il faut qu'à ce moment-là, elle apporte plus d'efficacité et plus d'efficience. C'est ça la problématique à laquelle on doit répondre. et aujourd'hui on sait qu'on peut le faire

  • Speaker #1

    Et comment vous sensibilisez les collectivités justement à ça ?

  • Speaker #0

    Sur la partie, on va dire... Le budget, on a mis en place différentes solutions pour mieux flécher les dépenses. Il y a quelques années, quand l'APA est arrivé, c'était un virement bancaire sur le compte de l'usager. Et comme disait Arnaud, je ne sais pas ce qu'il achetait avec cet argent-là. Je crois que c'est une mobilette que tu as acheté tout à l'heure. Mais voilà, en fait, avant, on versait directement sur compte bancaire. Au fur et à mesure, on a essayé de flécher l'argent. Donc on a mis en place, on a fait dans un premier temps du... Par exemple, du chèque d'accompagnement personnalisé, où les gens, au lieu d'avoir du liquide sur leur compte, ils avaient un chèque pour aller acheter les couches à la pharmacie. Et c'était fléché, ils ne pouvaient pas en faire autre chose. Donc Arnaud ne pouvait plus acheter sa mobilette déjà. Et après, il y avait les fameux plans d'aide qui étaient réalisés par les aides à domicile. Et là, on s'est dit, parce que quand le travailleur social fait son plan d'aide, il va dire, j'ai été voir la personne, il y a besoin d'une aide pour le lever, une aide pour le coucher. En semaine, il y a besoin de ça. Le week-end, il y a besoin de ça. Et j'arrive à un nombre d'heures, on va dire théorique. Mais des fois, il y a des jours fériés dans la semaine. On arrive dans des saisons où il peut y en avoir. Donc, des jours fériés dans la semaine. Donc, du coup, ce n'est pas le même tarif, etc. Et donc, on se rend compte qu'entre le plan d'aide théorique et la réalité du terrain, il y avait une différence. Et donc, nous, on a mis en place des plateformes comme la plateforme Domatel qui permet de faire le lien entre... avec les structures d'aide à domicile en disant « combien de temps tu es venu ? » « Combien de temps tu as passé ? » Et au lieu de payer 20 heures, peut-être qu'un mois donné, on avait payé 18 heures. Et donc, on a réussi à mieux cerner la dépense. Et grâce à ça, on arrive aussi à apprendre la réalisation, l'effectivité du plan d'aide. Avec, par exemple, aussi, on va aller pouvoir analyser la donnée, comme par exemple le nombre d'intervenants qui vont... pour intervenir chez une personne qui n'a pas et qui a Alzheimer. On se dit, mais en fait, on s'est rendu compte dans une collectivité, on notait que la personne allait de moins en moins bien, elle était de plus en plus perturbée. Et en fait, on s'était rendu compte que l'aide à domicile, ce n'était pas une aide à domicile qui venait, mais elle en avait cinq. Donc, une personne qui avait Alzheimer, elle était déjà un petit peu perturbée. Et ensuite, avec ça, on a réussi à croiser des données. Et donc là, on est arrivé sur un moment où on a réussi à, on va dire, à rationaliser, si on peut le dire ainsi, le montant qui était versé. Maintenant, on va dire que cette partie-là est faite. Maintenant, c'est comment on anticipe, comment on apprend des dispositifs qui ont déjà été mis en place pour l'avenir. Puisque l'enjeu, c'est vraiment mettre en place des actions de prévention. On voit bien que, par exemple, les activités douces, ça évite les chutes. Comme Arnaud !

  • Speaker #1

    On ne pensait pas qu'Arnaud tombe toutes les semaines.

  • Speaker #2

    Il y a quelques heures, j'aimerais en venir.

  • Speaker #0

    Mais non, mais c'est Arnaud qui me montrait ses statistiques, ses analyses de montres connectées.

  • Speaker #1

    Avec des montres à tout le monde.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #3

    J'ai pédé à moi alors, attends.

  • Speaker #0

    Et donc c'est ça, en fait, maintenant c'est savoir apprendre des actions de prévention qui sont faites dans la conférence des financeurs, mais qui ne sont pas forcément suivies en termes de données. C'est plutôt encore des choses faites à droite et à gauche, mais pas centralisées pour vraiment apprendre. pour l'avenir et puis peut-être aussi aujourd'hui les départements ils fonctionnent de façon très dans leur monde dans leur département et il me demande souvent mais comment ils font ailleurs c'est quoi le moyenne du plan d'aide à pas on avait fait avec arnaud un projet pour pour comparer le montant l'attribution des plans d'aide à pas et avec différents éditeurs qui étaient concernés sur une dizaine de départements pilotes. Et la première fois qu'on fait les données, on se dit « mais c'est pas possible ! »

  • Speaker #3

    Il y a erreur.

  • Speaker #0

    Il y a erreur. On n'a pas dû faire tous les éditeurs présents dans la salle, on n'a pas dû bien comprendre la requête parce que le montant moyen versé pour un GIR 4, il était complètement aléatoire. Donc je me suis dit « c'est pas possible, on n'a pas compris, on n'est pas partis tous avec le même cahier des charges. » Et donc en rentrant, je me suis dit « bon, on va le faire. » Sur un même outil, on va le faire sur plusieurs clients. Et on se rend compte que le montant moyen du GIRCAT, il est complètement différent d'une collectivité à une autre. Donc c'est là où on se dit, il y a aussi à apprendre peut-être de ce qui est mis en place dans d'autres collectivités sur les dispositifs qui sont mis en place pour apprendre et éviter cette entrée en dépendance.

  • Speaker #3

    Moi, je trouve que ce qui se dit là, c'est la clé du problème. Nous, on a nos... Nos solutions, notre métier a été bâti pour répondre à des problématiques de gestion. Donc il y a un problème, je dois gérer les personnes dépendantes. Alors c'est quoi une personne dépendante ? J'ai une grige, j'ai machin, etc. Je vais faire les produits, je vais gérer, je vais suivre, etc. Au fur et à mesure, on s'adapte. Au début, les domiciles, elle arrivait au domicile, elle prenait une feuille, papier, j'arrive à 10h, j'ai pas 11h, et je fais signer Madame Michu tous les mois, machin, avec tous les problèmes de report, de machin, etc. Aujourd'hui, télégestion. Aujourd'hui, on sait ce qui est fait. Aujourd'hui, on a une vision sur ce qui se passe. Aujourd'hui, un département a une vision claire sur... avec nos outils, surtout avec nos outils, avec ceux de nos confrères, oui, mais avec nous, c'est quand même mieux. Et donc, il a une vision claire sur son périmètre, sur machin. Et puis tout d'un coup, il se rend compte que il ne vit pas seul. Il a d'autres départements tout autour. Il a surtout un environnement que décrivait tout à l'heure Alexandre. Il a, ben oui, les épidémies de grippe qui arrivent. Ben oui, il y a ça. Et puis là, il n'y a pas de super-être là. Et puis là, tu as vu, il y a beaucoup plus d'infirmiers à tel endroit que à tel autre. Tout ça, on le découvre. Et en plus, on a, et j'ai rebondi sur ce que tu disais, sur mes données de santé que je peux avoir, que je peux partager avec Stéphanie, c'est qu'en plus, on va avoir aujourd'hui des usagers, des clients. Et moi, j'aime bien, c'était un mot de Marianne Monchamp, si elle nous écoute, on salue, qui disait que le bénéficiaire de la prestation de l'aide va être de plus en plus acteur de sa dépendance. Et je crois que les générations qui arrivent seront de plus en plus. acteurs et actrices de leur dépendance quoi et ça ça va aussi changer le paradigme y compris pour des collectivités qui vont devoir s'adapter à la demande de l'usager qui dit au fait moi j'ai ça qui va pas j'ai ça etc etc quoi la réunion de quartier c'est pas terminé ça fait partie des c'est une des cordes qu'il faut mettre à l'arc de d'écoute du client mais la réunion de quartier aujourd'hui à facebook et tous ces trucs là il ya tous ces groupes qui vont se créer et c'est un extra et moi je On est en train de changer, alors l'IA en rajoute une couche avec tout ce qu'on peut mettre comme fantasme là-dedans, et on est en train de changer d'univers, nous y compris, et on s'intéresse, et pour ça qu'on a des dialogues avec des boîtes comme celle d'Alexandre, et les travaux d'Alexandre nous semblent tout à fait pertinents, c'est de se dire ok, mais c'est comment nous aussi on ouvre nos logiciels au monde et à l'hexagone en tout cas.

  • Speaker #1

    Oui évidemment, les gérantopoles j'imagine travaillent avec ça.

  • Speaker #2

    Alors là c'est une autre casquette puisque moi je suis président des gérantopoles de Nouvelle-Aquitaine. Puis il y a une union des gérontopoles en France aussi, où on était 8, on est 10, on va être 12, je crois, si je ne me trompe pas dans les chiffres. Donc c'est aussi quelque chose qui se déploie.

  • Speaker #3

    Le dernier, c'est le testant Cécile Bertrand-Fougère, qu'on salue aussi au passage. À Tours, oui. À Tours,

  • Speaker #2

    oui. Oui, bien sûr, on salue Bertrand. Mais les gérontopoles, ils s'intéressent à l'ensemble de la problématique du vieillissement, avec parfois un angle aussi qui est recherche. c'est-à-dire recherche dans le sens recherche médicale, scientifique, etc. Donc, on va dire que bien sûr, ils vont regarder ces challenges des enjeux d'intelligence artificielle, mais ils vont surtout avoir des opérateurs sur les territoires qui portent des visions et des solutions et ils peuvent les structurer, les comparer, discuter, les remonter au national s'il y a un besoin, et parfois avoir un échange aussi avec les pouvoirs publics à l'échelle nationale en disant c'est sympa d'avoir des visions Je ne vais pas me tirer une balle en pied, mais des visions parisiennes. Mais c'est sympa aussi d'avoir 10 gérantopoles qui sont sur tous les territoires de France et qui peuvent remonter en un endroit. Qu'est-ce qui se passe sur les territoires et qu'est-ce qui marche, comme tu le disais ? Qu'est-ce qui peut marcher dans telle région ? Pourquoi ça, c'est moins efficient ici ? Et quelles sont les solutions d'avenir de demain ? Donc cet enjeu, de toute façon, l'intelligence artificielle, il est un peu partout. On a l'IA Act qui arrive en anticipation.

  • Speaker #3

    On commence à réglementer avant d'imposer un truc, avant d'avoir...

  • Speaker #1

    Oui, mais ça, c'est la fin. France et l'Europe.

  • Speaker #2

    Mais pour moi, dans tout ce qu'on discute, l'intelligence artificielle elle va être intéressante à partir du moment où elle va pouvoir fournir de l'information qualifiée à partir de données qui l'ont été en amont. Et donc des données comme celles que nous on peut avoir qui sont des données macro émises par des instituts publics et légaux et des algorithmes qui s'appliquent à l'individu ou des données réelles qui ont encore plus de valeur, comme celles que vous pouvez avoir et probablement qu'au croisement des deux et avec une volonté peut-être d'y mettre plus d'acteurs on pourrait trouver un chemin pour la vraie prévention. jusqu'à l'échelle de l'individu. Et ça,

  • Speaker #3

    ça veut dire que je suis utopiste. Non, non, non, c'est pas important. Et c'est ce que disait aussi, ça rejoint ce que disait tout à l'heure Stéphanie, ce qui est vachement important. Moi aussi, je plaide pour ça chez nous. C'est quoi un vieux ? On ne va pas adresser juste la personne dépendante, je me souviens d'une structure, d'une fédération qui disait « Ah, mais nous, c'est le vieux à domicile » . C'est quoi un vieux à domicile ? Et en fait, c'est un continuum de vie qu'on gère. Et la prévention va justement... permettre à des personnes plus âgées de peut-être pas être dépendantes. Les statistiques nationales, sur 100 Français âgés de plus de 85 ans, sur 100 Français âgés de plus de 85 ans, il n'y en a que 20%, on va dire 4, 3, 2 et 1. C'est-à-dire que la mauvaise nouvelle, c'est qu'on va mourir, la bonne, c'est que ce sera en bonne santé. Ou la dépendance, ce sera court. Donc tout ça, ça va... Il ne faut plus saucissonner les gens. C'est vraiment, j'ai une vision globale qui intègre une prévention, plus curative quand ça arrive, etc. Et on ne peut l'avoir que si on a des données qui viennent de nos produits aussi, mais si nos produits et si nos clients s'ouvrent sur des données comme celles que tu peux référencer, Alexandre.

  • Speaker #2

    Moi, je suis complètement d'accord avec ça. Et même de manière un peu plus globale, hors enjeu département, tout le monde parle d'adresser les seniors. Alors c'est super, on a des solutions pour les seniors. Les seniors, c'est tous les Français de 65 à 105 ans, peu importe leur territoire, leur niveau de vie, est-ce qu'ils vivent seuls ou pas.

  • Speaker #3

    Je ne suis pas encore senior. Ah,

  • Speaker #2

    je croyais que c'était 45. Si on prend les aidants, on peut remonter, on peut redescendre jusqu'à 35, 40, 45. Mais l'idée, c'est de dire, il y a 18 millions de personnes de plus de 60 ans, pour prendre l'exemple qu'on s'est donné tout à l'heure. Si on n'est pas capable de segmenter et d'aller comprendre un peu plus finement quels sont les besoins des gens. Est-ce que c'est un besoin de rupture de parcours de soins, de parcours résidentiel, d'insécurité, d'aidance, de lien social, d'accès au commerce et aux services ? Et après, qu'on est capable d'ajouter les données réelles de qu'est-ce qui s'est passé pour cette personne dans cette situation ? C'est utopiste de dire je vais adresser les seniors avec telle solution parce qu'il y a autant de besoins que de personnes. Et ce n'est pas du tout une cible qui est homogène. Et pendant longtemps, je pense qu'on s'est dit les seniors, c'est le marché, c'est là que ça va se passer. La réalité, c'est que nous, on a eu l'habitude de faire du terrain, et je pense que vous aussi. Et quand on rentre sur le terrain, on se rend compte qu'en fait, chaque situation, elle est quand même individuellement très particulière. Et qu'elle nécessite des solutions qui soient adaptées, personnalisées. Donc le fait de dire on va tout prendre en masse comme ça, ça ne marchera pas.

  • Speaker #3

    Une anecdote perso aussi, c'était une fédération qui...

  • Speaker #2

    Pas la mobilette.

  • Speaker #3

    Non, non, non. Qui disait, nous, on ne s'occupe pas des personnes du service dit de confort. moi j'aime pas trop ce terme là parce que Je trouve qu'on n'oppose pas de choses. Les services dits de confort, nous, on ne fait pas ça. Nous, c'est le dépendant à domicile. Mais sauf qu'on ne se réveille pas lundi matin indépendant. Ça peut arriver, mais on ne se réveille pas lundi matin indépendant. C'est un continuum de vie qu'on doit accompagner. Et en fait, moi, je trouve que ça, on le comprend aujourd'hui. Et on le comprend, les gars-femmes, etc., le comprennent parfaitement. Ils le comprennent par défaut. Ils n'ont pas de trucs qui adressent les seniors. Ils n'ont pas de trucs qui adressent les vieux dépendants. Ils ont quelque chose qui s'adresse à nous tous et qui accompagne ceux de nous tous jusqu'à la fin. Alors, quand tu es en GIR 1, tu n'as plus besoin d'être accompagné. Mais en GIR 4 et 3, ça dépend, mais tu es maître de tes actes, de tes pensées, etc. Donc, tout ça, c'est vraiment quelque chose qu'on découvre aujourd'hui. Et comme on a tous nos histoires, notre façon de travailler, nos architectures techniques, etc. on doit s'ouvrir à tout ça, c'est fantastique. Nous, on a un boulevard de choses à faire, d'idées à faire émerger, etc.

  • Speaker #1

    Il nous reste trois minutes, ça passe très très vite. Comment vous imaginez l'évolution, justement, de ces outils, de ces logiciels pour rendre les collectivités plus efficaces, sachant qu'elles ont de moins en moins d'argent ?

  • Speaker #3

    Qu'elles deviennent clients d'Arche, c'est ça,

  • Speaker #2

    je crois.

  • Speaker #0

    Déjà, là-bas, c'est des évolutions réglementaires. Pour nous aider avec cette donnée-là, à la partager et officialiser, je pense que faire de la prévention, c'est bien une finalité. Le département a bien pour mission cette finalité-là. Et donc, récupérer des données plus précises et peut-être nominatives venant d'ailleurs, ce serait déjà un premier point de départ. hyper intéressant pour nous permettre de raconter et de mettre en place après l'histoire. Sans cette évolution réglementaire, on va avoir du mal à aller plus loin. Je ne sais pas ce que tu en penses Alexandre.

  • Speaker #2

    Nous, on a réussi à déployer dans pas mal de départements quand même, et on en a pas mal qui arrivent avec des cas d'usage. Par exemple, comment demain par la donnée mieux définir où est-ce qu'on investit des financements, conférences des financeurs et sur quelles thématiques ? C'est quelque chose qu'on sait faire. Comment est-ce qu'on est capable d'avoir un indicateur de risque à l'échelle de chaque bénéficiaire à pas ? C'est des choses qu'on sait faire et là, si c'est augmenté par vos données réelles, c'est encore plus puissant. Maintenant, pour répondre à la question d'un point de vue un peu global, je pense qu'il faut aussi qu'il y ait une appétence qui se développe et qu'il y ait des solutions qui soient un peu de place, comme la vôtre, qui génèrent des nouveaux usages. Le changement avec des nouvelles solutions sur des systèmes d'information externe, etc., ça va être compliqué. Par contre, si c'est des acteurs de place à grande échelle qui proposent des nouveaux cas d'usage, en fait, qui sont intégrés directement, je pense que ça passera par là. Donc voilà, je renvoie la balle à Arnaud. La balle est dans ton corps.

  • Speaker #3

    Tu es le pilote d'un... Je partage ce que disait Stéphanie. je partage l'idée pour nous le challenge c'est de se dire ok on s'ouvre sur le monde qui entoure nos clients et nos clients ont aussi une partie d'éducation nos clients, d'information attention il y a ça il y en a d'autres aussi qui disent qu'est-ce que je pourrais faire avec ça ? c'est normal, c'est pas leur culture c'est pas leur truc, ils viennent d'un à l'autre on arrive d'un à l'autre nous aussi il ne faut pas se tromper on part dans toutes les directions mais il y a ça, il y a l'environnement ... et le fait aussi qu'on va devoir intégrer le fait que l'usager, le client, va devenir de plus en plus acteur. Et ça tombe... Je trouve que c'est le bon timing aujourd'hui pour des gens comme nous, parce qu'il faut avoir juste la hauteur de... Je vais dire, prendre un peu de hauteur par rapport à notre quotidien. De dire, ok, qu'est-ce qui se passe à côté ? Il y a des gens comme Alexandre qui ont des initiatives. Est-ce que c'est bien ? Est-ce que la boîte est sérieuse ? Et puis à partir de là, on peut dire, ok, Nous, on a une vision. Pour la partager, on a besoin d'acteurs. On a besoin de s'associer, de travailler avec des gens qui n'ont pas le même métier que nous. Et ça, c'est l'avenir et c'est le nôtre. Moi, je suis hyper enthousiaste par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Dernière petite question rapide. La numérisation de ces fameuses cartes, qu'elles soient vitales, la carte d'identité, etc. Est-ce que tout ça, ça va rentrer des données ? Ça va apporter des données supplémentaires ? Enfin, ouvrir, faire sauter le bouchon ?

  • Speaker #3

    D'abord, une anecdote. Qui ici ? à son permis de conduire et son carte d'identité sur son téléphone portable.

  • Speaker #1

    Pas moi, j'ai voulu le faire, mais ça n'a pas marché.

  • Speaker #3

    Moi, ça a fait, ça a très bien marché. Ne soit pas médisant. Et j'ai même ma carte vitale. Par contre, aujourd'hui, ma carte vitale, personne ne la prend en dématérialité. Personne ne la prend, je ne sais pas, ici encore. Mais non, pas plus.

  • Speaker #2

    Non, ça ne changera pas les paradigmes de à qui s'ouvre la donnée et de quelle finalité. J'espère qu'Arnaud a conclu de son analyse que notre boîte était sérieuse quand même, sur le point d'avant. Il a jeté la question en l'air comme ça.

  • Speaker #1

    Vous ne seriez pas là sinon.

  • Speaker #2

    Non, je pense que c'est le lien avec tout ce qui est réglementation et volonté, je pense. Il y a le volet, est-ce que la réglementation... Je suis d'accord, la CNIL, ce n'est pas des snipers, il y a des chemins. S'il y a une volonté, il y a toujours un chemin. Maintenant, est-ce qu'il y a une volonté de partage vraiment, de donner multi-acteurs pour cet objectif final de la prévention ? Et s'il y a cette volonté, qui en est le lead ? Les départements sur la prévention, peut-être. Mais derrière, il y a quand même un petit chemin à passer. Donc, il va falloir qu'on innove en attendant ces grandes révolutions. Oui,

  • Speaker #3

    il faut que l'usager devienne acteur de plus en plus. Et c'est lui qui va redonner le rythme peut-être de tout ça.

  • Speaker #2

    Tous les usagers Armchem C2 peuvent signer une pétition. Vous voulez changer tout ça ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphanie et Alexandre Arnaud. Vous êtes formidables. Merci à tous les trois. Fin de ce numéro de Déclic d'Avenir, on se donne rendez-vous au prochain épisode, toujours avec plaisir et avec toujours une pensée pour toutes ces personnes qui œuvrent chaque jour au domicile.

  • Speaker #4

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

Description

Dans ce nouvel épisode de Déclic d'Avenir, nous avons le plaisir d’accueillir Stéphanie Pouliquen, Directrice des solutions Action Sociale chez Arche MC2 et Alexandre Petit, Président d'Alogia Groupe, accompagnés d’Arnaud Duglué, Vice-Président d'Arche MC2.


Ensemble, ils explorent l'importance de la connaissance fine des données et de l'intelligence artificielle au service des collectivités locales pour mieux accompagner les personnes fragiles.


Face aux défis de la transition démographique et à l'augmentation du nombre de seniors, nos invités discutent de la nécessité de passer d'une approche curative à une approche préventive. Ils mettent en lumière comment des outils numériques et des modèles prédictifs peuvent aider à identifier les besoins des usagers, tout en soulignant les enjeux de la protection des données et de l'interopérabilité des systèmes.


Cet échange riche permet de mieux comprendre comment le numérique peut transformer l'action sociale et médicale, et pourquoi il est essentiel d'impliquer les usagers dans leur parcours.


Bonne écoute ! 🎧


Cette émission est animée et enregistrée par StoryCast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

  • Speaker #1

    Allez c'est parti pour un nouvel épisode de Déclic d'Avenir. Un grand bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour la seule émission qui décrit... Pour vous encore, les enjeux de la digitalisation du service aux personnes à destination des professionnels du secteur. Et comme on dit en général, méfiez-vous des contrefaçons. Merci à tous d'être toujours plus nombreux à nous écouter épisode après épisode, mois après mois, nous télécharger, nous envoyer vos messages. N'hésitez pas sur les applis de podcast à nous envoyer des plus d'étoiles. Sachez qu'on adore ça. Alors aujourd'hui, on va s'emparer d'un sujet, encore un beau sujet, bien connaître ses populations. le numérique au secours des collectivités locales. Pour m'accompagner, Arnaud Dugluet. Bonjour Arnaud.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Tu es vice-président d'ArchMc2, je le rappelle, le digital au service de la personne. Tout va bien ?

  • Speaker #2

    Tout va bien.

  • Speaker #1

    Tout va bien, c'est génial. Et nos invités aujourd'hui, Stéphanie Poulikin. Bonjour Stéphanie. Bonjour. Vous êtes directrice des solutions actions sociales chez ArchMc2. Vous accompagnez les collectivités locales dans la mise en place d'outils d'aide à la décision et de solutions préventives, notamment sur les volets habitat. Économie et services, on va voir tout ça. Et Alexandre Petit, bonjour Alexandre.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Vous êtes président d'Alogia Group et président du Girond-Topole Nouvelle-Aquitaine. Alogia, c'est une entreprise pionnière dans l'utilisation de la data et de l'intelligence artificielle pour anticiper la perte d'autonomie et optimiser l'accompagnement des seniors à l'échelle des territoires. Je ne me suis pas planté, tout va bien.

  • Speaker #3

    Je ne l'aurais pas mieux dit.

  • Speaker #1

    Formidable. Alors tous les deux, tous les trois, vous allez nous aider. a bien cerné le sujet. Mais je voudrais commencer, si vous êtes d'accord, par une anecdote qui m'est arrivée il y a quelques années, plus de dix ans, dans le secteur de la culture. Je travaillais avec le patrimoine, qui dispose de pas mal de données en général, et notamment des données des cartes bleues des péages autoroutiers. Donc on pouvait savoir quelles étaient les nationalités des voyageurs. Et ils ont voulu mettre ces données à destination et à disposition des offices de tourisme. La réponse a été, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse de ça ? Je pense qu'on est vraiment dans le sujet. Alexandre, en quoi la connaissance fine des données, qu'elles soient ou pas aidées et enrichies par l'intelligence artificielle, peut vraiment intéresser, voire transformer l'action des collectivités locales aujourd'hui ?

  • Speaker #3

    Écoutez, nous, on a choisi d'utiliser la donnée en partant d'un constat déjà, c'est qu'en France, tout le monde est d'accord. Pour répondre à l'enjeu de la transition démographique, il va falloir une approche beaucoup plus prédictive et beaucoup plus préventive. Aujourd'hui, notre système est quand même assez curatif, c'est-à-dire qu'on attend qu'il y ait l'événement de rupture pour intervenir. Et avec 18 millions de Français de plus de 60 ans et 5 millions d'aidants qui les accompagnent, on ne pourra pas rester sur ce système-là. Et en particulier quand on est collectivité territoriale et qu'on accompagne des publics sensibles. Et donc on s'est dit, déployer la prévention avec par exemple des services de diagnostic, d'ergothérapeute comme nous on sait le faire, c'est impossible à massifier et toute la population ne pourra pas en bénéficier et tout le monde n'en a pas forcément besoin. Donc à partir de ce constat où on sait qu'il faut qu'on ait des approches de prévention beaucoup plus puissantes, mais qu'on n'est pas forcément capable de les déployer par les humains, c'est un enjeu social, sociétal, à grande échelle, pas forcément adressable par l'humain, et donc on s'est dit qu'il faut passer par la technologie. Et c'est particulièrement sur ce champ-là qu'on essaye d'utiliser les datas et l'intelligence artificielle pour prédire les risques des personnes.

  • Speaker #1

    Si je comprends bien, ça veut dire que jusqu'à maintenant on réagissait, et maintenant on peut peut-être essayer d'être proactif, de voir ce qui va arriver, ce qui nous change un peu.

  • Speaker #3

    Oui, et ce n'est pas nouveau. Ça a été dit dans de nombreux rapports. C'est porté par l'ensemble des politiques publiques. Les départements sont notamment chefs de file des conférences des financeurs. Donc de la prévention, on essaye de la déployer, mais la déployer à l'échelle de l'individu pour chaque personne, c'est pour moi impossible avec une approche portée par des professionnels de santé parce que le modèle économique n'est pas là.

  • Speaker #1

    Stéphanie, quel type de données vos logiciels valorisent particulièrement pour accompagner ? les collectivités locales ?

  • Speaker #0

    Il va s'agir de mettre en place des outils pour suivre l'usager tout au long de son parcours dans le monde du social du département. L'instruction, le plan d'aide et puis le suivi de l'effectivité. Comment est-ce que le plan d'aide qui a été accordé par le département va être mis en œuvre, va être suivi et réalisé avec un contrôle jusqu'au bout quantitatif et qualitatif de ce qui a été réalisé ?

  • Speaker #1

    Tu interviens quand tu veux.

  • Speaker #2

    Oui, juste... Il faut faire une différence entre la donnée et l'IA. Parce qu'en fait, des données, on en a plein tout le temps. Et on n'a pas attendu deux ans pour avoir une interprétation des données. Là, ce qui va être important, nous, dans nos logiciels, on a plein de données. On a des données dans tous les sens. Les recouper, c'est un peu plus compliqué que ça. Parce que déjà, il faut les faire coïncider, etc. Et puis on va y revenir. On n'est pas forcément aidé par les habitudes et par l'histoire. L'IA, comme va aussi nous l'expliquer Alexandre tout à l'heure, c'est aussi permettre de se projeter. C'est-à-dire qu'on a des données et en fonction de plein d'éléments qu'Alexandre peut mettre dans son paysage, on va pouvoir se dire « attention, là on va avoir un problème, là on va avoir un problème » . Ça va être le prédictif. Alors avec tous les fantasmes que ça peut transporter, mais ça va être le prédictif, c'est important. Interpréter la donnée, on le fait, on le fait bien. Chez nous, on le fait. On a des tableaux de bord pour les conseils porto-moto qui sont complets, qui donnent une bonne visibilité à un moment donné. Mais dans quelle mesure ils sont interprétables dans tous les sens, etc. ? Eh bien non, parce qu'il y a l'histoire, parce qu'il y a la technique, etc. Et parce que jusqu'il y a deux ans, on n'avait pas vraiment de solution qui disait simplement « Bonjour, tiens, au fait, tu peux me donner l'historique de… » Et vous, on n'avait pas ça, parce qu'il faut des trucs qui tapent partout.

  • Speaker #1

    Les fameux LLM. Oui, c'est ça. Et c'est quoi ? C'est le boulot des data scientists derrière ? Les fameux analystes qui bossent derrière ? Alexandre ?

  • Speaker #3

    Nous, on a construit notre solution technologique en partant d'un grand atout qu'on a en France. C'est un peu, à l'échelle de la France, le parallèle avec le cas HMC2. C'est qu'on produit énormément d'open data de très grande qualité. C'est-à-dire qu'on a des instituts publics et légaux qui produisent beaucoup de données. La question, c'est comment est-ce qu'on arrive à la capter ? à la faire se parler entre elles et ensuite à la projeter, à l'analyser, que ce soit à l'échelle des territoires ou à l'échelle des individus. Donc nous ce qu'on a monté ce sont des algorithmes et une intelligence artificielle qui nous permet d'avoir aujourd'hui un peu plus d'un milliard, 500 millions de données qui sont immises par 5600 bases de données open data, qu'on intègre dans une seule solution et qu'on peut croiser entre elles, pondérer et aussi projeter à l'échelle des territoires, parce que ça d'un point de vue technologique c'est assez complexe. Et l'idée c'est de dire, toute cette open data, maintenant qu'on l'a captée, comment est-ce qu'on l'utilise. pour des besoins, et en particulier ceux des départements. Et c'est là que la donnée réelle, en fait, que vous avez chez HMC2, est hyper intéressante parce que l'IA, c'est super, mais il ne faut pas oublier que la première partie, c'est l'IA, elle ne peut travailler que si elle a des données bien structurées sur quoi travailler. Et donc, souvent, on se dit, oui, l'IA va avoir plein d'applicatifs, etc. Mais ce dont on se rend compte, c'est que déjà, est-ce que vous avez une base de données structurée ? Est-ce que cette base de données, elle est intégrable via des API ou dans des logiciels externes ? Et ensuite, avec quoi vous la croisez ? Et enfin, pour quelles finalités ? Donc c'est là que c'est intéressant de voir le lien avec les enjeux des départements.

  • Speaker #2

    Avant que Stéphanie revienne peut-être sur le quotidien du département, on va faire une petite leçon d'histoire. Au moment de la création de l'APA, tout d'un coup, l'APA est à la charge des départements. Mais les départements se sont trouvés à gérer ça, pratiquement entre guillemets, du jour au lendemain. C'est un souhait de décentralisation, de tout ce qu'on veut. Mais avec quels outils, etc. ? Il n'y avait pas d'outils. il y avait un... pas d'estimation du nombre de personnes. Le GIR, qui sert quand même à catégoriser les gens, c'est une invention faucon française, il y a ça nulle part. Et donc, les départements se mettent à gérer ça, ça explose, sans contrôle, le nombre de mobilettes qui ont été payées par l'APA au début, c'est sans contrôle. J'exagère, pardon, à peine. Maintenant, tout se corrige, et les départements responsables corrigent ça, corrigent le tir, etc. Et on met des outils en place pour contrôler ça. Mais on a plein de données, et au début, on a, et maintenant, on a des départements, 70% de la dépense d'un département, c'est l'axe social. Donc si j'ai une masse, la passe, c'est 15%, et il y a des départements, c'est plus que ça. Si je me dis, ok, j'ai quelque chose qui pèse dans mes budgets, et qui va exploser par un nombre croissant de personnes, de prise en charge, etc. C'est ça qui pèse dans mes budgets. Comment je connais mieux les gens ? Comment je connais mieux les populations que je prends en charge ? Et comment je peux peut-être anticiper leur évolution ? Aujourd'hui, c'est ça le deal. Alors que nous, Stéphanie va pouvoir l'évoquer, mais c'est vraiment la gestion du quotidien avec des tableaux de bord, mais pas sans cette vision environnementale. qui puissent intégrer la météo, ce que je sais.

  • Speaker #1

    Ça veut dire concrètement que les collectivités n'ont pas ça en interne ? Ne connaissent pas ou ne connaissent pas assez leurs administrés ?

  • Speaker #0

    Elles connaissent bien ceux qui sont suivis, les administrés qui sont suivis, mais ce qu'elles ne connaissent pas, si on prend l'exemple d'un département sur lequel on a travaillé ensemble qui est à la Corrèze, dans Solis, le nom du produit qui est chez HMC2, on va connaître... 10 000 usagers, mais des personnes de plus de 65 ans, en Corrèze, il y en a 70 000. Et ceux-là, ils ne sont pas encore connus de mes outils parce qu'ils n'ont pas... Soit c'est des gires qui s'ignorent, c'est-à-dire que la personne n'a pas fait la démarche, elle ne sait pas qu'il existe des dispositifs qui peuvent l'accompagner dans son quotidien. Ou soit ce n'est pas une personne dépendante et elle n'a pas d'être raison à ce jour d'être dans nos outils.

  • Speaker #1

    Ils sont sous les radars.

  • Speaker #0

    Ils sont sous les radars. Et l'enjeu de demain, comme le disait Arnaud et Alexandre, avec la pyramide des âges qui avance, on va avoir l'enjeu de se dire mais qu'est-ce qui va nous arriver dessus ? Et c'est pour ça qu'on travaille conjointement pour essayer de prédire l'avenir tout en apprenant du passé.

  • Speaker #1

    Si je prends un exemple concret, ce serait de porter un repas au... plus de 70 ans, par exemple, quand il y a des Covid ou ce genre de choses, mais si on ne les connaît pas, ils ne l'auront pas. C'est en gros ça ? C'est un exemple concret ? Ou c'est encore plus loin que ça ?

  • Speaker #2

    C'est plus compliqué que ça. D'abord, je vais revenir au... Quand on dit portage de repas, qui prend en charge ça ? Alors ça, ça va entrer en cadre de la page, je pense. Et puis, le portage de repas, le repas n'est pas payé, financé par le Conseil de la Porte Rentale. C'est l'action de portée qui va pouvoir être financée. C'est un peu plus compliqué que ça. C'est de dire, aujourd'hui, j'ai des Girs, d'abord des Girs 4 qui s'ignorent. Le Gir, à mon avis, pour l'avoir aussi constaté et lu, le Gir le mieux calé, c'est le Gir à partir du Gir 3, parce que tu es dans la boucle. Mais avant, le Gir 4, c'est celui avec le Gir 1 qui coûte le plus cher, parce que c'est là qu'il y en a plus. Donc tu as aussi des collectivités qui veulent dire, oh là !

  • Speaker #3

    Moi,

  • Speaker #2

    t'ignores que t'as pas levé le petit doigt pour dire que t'étais Gercate, j'ai pas besoin de savoir. Par contre, parce que dès que tu rentres dans la boucle, tu rentres dans la boucle. Et là, on va commencer à co-financer ta prise en charge. Et le département est l'acteur majeur de ce co-financement. Il va être aidé par la CNSA, mais c'est quand même l'acteur majeur de ce co-financement. Donc lui, on va devoir... On a besoin d'anticiper ce GIRCAT. Est-ce que combien y en a qui s'ignorent ? Et tout d'un coup, tu en as un exemple personnel, ma voisine, on l'a découvert de GIRCAT parce qu'elle est tombée trois fois. Alors qu'avant, elle y était déjà. La fameuse voisine. On l'a invité. Je ne sais pas si elle nous écoute. En tout cas, c'est un sujet. Et les finances publiques étant ce qu'elles sont, aujourd'hui... Le département se dit « Ok, comment j'anticipe ça ? » Et même pour ceux qui sont pris en charge, parce que nous, on a des données fiables sur Mme Dupont. Les équipes d'Alexandre, elles, vont avoir des données sur l'environnement de cette Mme Dupont. Et donc, du coup, si tu croises tout ça, tu peux te dire « Ok, mais ça veut dire que là, attention, là, il n'y a pas de point d'alimentation, là, il n'y a pas de pharmacie, là, là, il y a une épidémie de grippe qui grimpe, machin, etc. » Et donc là... Je veux avoir des personnes déjà, que je prends déjà en charge. Il y a deux populations. Celles qui vont venir, qui vont arriver, parce que ça va arriver. Et celles qui sont déjà prises en charge. Comment celles-là, j'anticipe leurs besoins. Qu'est-ce que je construis, quoi ? Donc,

  • Speaker #1

    c'est la vie de la cité en général. La cité au sens...

  • Speaker #3

    Oui, après, dans l'exemple très concret, c'est de dire, par exemple, les départements, ils financent avec les conférences des financeurs des actions de prévention sur le territoire. Donc, ils ont des dossiers qu'ils reçoivent. Et puis, ils vont prendre des décisions. Ils vont déployer ces actions sur certains territoires. Avec la donnée, ils peuvent voir quels sont les territoires sur lesquels ils ont des bénéficiaires, ils sont déjà à l'APA, ils peuvent voir quels sont les bénéficiaires qui sont les plus à risque aujourd'hui et demain si on met un modèle prédictif, et ensuite ils peuvent avoir des analyses à l'échelle des territoires et identifier des territoires où il y a une population qui par exemple est sur-apaïsée au regard de la population générale, en disant ben là voilà on a beaucoup de gens qui ont fait des demandes d'APA, et puis des territoires où c'est sous-apaïsé, et où en fait il y aurait potentiellement beaucoup de bénéficiaires à APA mais ils ne sont pas encore dans les radars. Donc la question c'est est-ce que je cible ma prévention sur les territoires sur-apaïsés, sous-apaïsés ? Ensuite on peut voir où est-ce qu'il y a des risques de rupture de parcours de soins, où est-ce qu'il y a des risques d'insécurité ? Et en fait on peut thématiser un petit peu les actions qu'on va faire au regard des enjeux des territoires et des enjeux des populations. Et donc la donnée ça peut devenir un outil de pilotage, donc déjà avec la donnée réelle des bénéficiaires, mais ça peut aussi être augmenté par une vision un peu plus large. Et là c'est dans le croisement de données, les modèles un peu prédictifs. Et on peut demain imaginer que les conférences des financeurs soient... les solutions des conférences des financeurs soient déployées au plus proche des besoins des territoires et des personnes. D'accord. Comme le disait Arnaud, on cherche quand même des modèles qui sont de plus en plus efficients. Et la donnée peut faire partie de ces modèles demain, notamment la partie prédictive.

  • Speaker #1

    La première question, grande question qui me vient, mais elle vient d'où ces données, justement ?

  • Speaker #3

    C'est plus facile à répondre pour vous que pour moi.

  • Speaker #0

    La base des données de ces personnes de plus de 60 ans, c'est la complexité sur... où on prend ces données, quel est le référentiel unique ? Eh bien, on ne l'a pas aujourd'hui. On ne l'a pas. On peut utiliser plusieurs sources de données, mais les individus qui n'ont pas fait de démarche, le département ne les connaît pas forcément. Et c'est ça l'enjeu aussi des projets autour de la prévention, c'est comment identifier ces personnes-là. Parce que si je ne fais pas de démarche, si je ne vais jamais aux ateliers qui sont organisés dans la conférence des financeurs, je passe sous le radar. Arnaud en a parlé tout à l'heure, mais il y a vraiment la question de... comment je récupère la donnée et comment je suis autorisée à la donner. L'idéal, ce serait la carte vitale, les données. On a tous une carte vitale, mais aujourd'hui, on n'a absolument pas le droit d'aller récupérer ces données-là. Donc ça, ce n'est pas une bonne idée. Mais voilà, aujourd'hui, on n'a pas de référentiel unique qu'on a le droit d'utiliser, à ma connaissance du moins. Alexandre, tu confies ?

  • Speaker #3

    Alors oui, nous, on utilise en données d'entrée uniquement des données qui sont émises par des instituts publics et légaux. Comme ça, elles sont certifiées par l'institut qui la produit. On n'est pas à même nous de légitimer telle ou telle base de données. Donc, on prend tout ce qui existe en open data. Et en France, on a un pays qui produit beaucoup d'open data et de bonne qualité. Et ensuite, la question, c'est comment est-ce qu'on utilise cette donnée justement pour prédire les risques des individus, par exemple. Et là, on a monté des algorithmes scientifiques prédictifs qui se basent sur des conclusions scientifiques qui vont mobiliser certains de ces jeux de données et s'appliquer à l'échelle des territoires ou des individus. Et c'est là que... On a un volet un peu innovation, un peu prédictif, mais on essaye d'être basé sur des données qui sont émises par des instituts publics et légaux, des références scientifiques quand on essaye de les croiser pour en tirer des conclusions, et ensuite des mesures d'impact de tout ce qu'on déploie pour vérifier que les résultats des algorithmes sont les bons.

  • Speaker #1

    Les GAFAM, puisqu'on parle de données et puisqu'on parle de l'égalité, de ce qu'on peut faire et pas faire, eux, ils en ont des données. Moi, je me souviens que Google, pendant longtemps, vendait ces données, même pour les commerciaux. Je pense qu'il continue, il n'y a pas de raison.

  • Speaker #2

    Sur le modèle économique, donc. Oui,

  • Speaker #1

    on est d'accord. La Poste le fait encore.

  • Speaker #2

    C'est un scoop, tu viens de dire que la Poste est un GAFAM. Non, non. Juste, par rapport, on va juste revenir sur le GAFAM après, mais ce qu'évoquait Alexandre et en parallèle Stéphanie, c'est important, c'est que nous, les difficultés qu'on va avoir, c'est qu'Alexandre, lui, il va travailler macro. OK, telle région. Telle région, j'ai une épidémie de grippe qui touche là, il y a autant de personnes, entre guillemets, ils se moquent que c'est Arnaud qui a été contaminé, parce qu'Arnaud, il a été marqué comme ça. Par contre, ce qui est intéressant, nous, on va se dire, mais comment je fais pour rapprocher ça ? Il ne s'agit pas... Si on a une vision macro, la donnée...

  • Speaker #1

    C'est des items.

  • Speaker #2

    C'est des items, c'est ça, c'est un machin, c'est un pourcentage, c'est un truc, etc. Mais c'est derrière, c'est comment... Comment je ramène un machin et à mon cursus de vie, à ma particularité, à mon dossier, à mon suivi médical, qui fait que j'ai aussi tel problème à venir. Et c'est un vrai problème. Alors pour le coup, pas fort qu'aux Français, mais on est tous d'accord qu'il faut dire qu'il faut protéger les données, qu'il faut etc. C'était une bonne transition pour les GAFAM, merci d'avoir posé la question. Parce qu'en fait, quand on parle de Facebook, quand les gens cliquent sur le petit pouce, là, ils transmettent 27 de leurs données. Donc Donc ça va de là. de l'état de santé de leur batterie, de leur téléphone, de ce que chez leur localisation, etc. Et là, on ne se pose pas la question. Il a donné, il y a des gens qui vendent ça, alors que nous, on resterait dans la norme, dans le droit, etc. Et il se développe tout un tas d'usages autres.

  • Speaker #1

    On est des gentlemen au Far West, en fait.

  • Speaker #2

    C'est un peu ça.

  • Speaker #1

    C'est un peu l'image. Mais justement, face à eux, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que ça bloque ? Parce que c'est bien d'avoir effectivement des règles. Est-ce que ça bloque pour la vie quotidienne ? Parce qu'on ne peut pas ramener à la personne.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on peut déjà faire des actions sur ceux que l'on connaît, les individus qui sont déjà connus, pour mettre notamment en place des actions de prévention sur les GIR4. L'enjeu, c'est d'éviter qu'ils continuent dans la dépendance, donc en mettant en place des ateliers, je ne sais pas, gym douce. alimentation, etc. Il y a des départements, à travers la conférence des financeurs, ils mettent en place ces ateliers. La question, c'est de se dire, est-ce qu'ils le font au bon endroit ? Est-ce que quand ils choisissent tel lieu, c'est par rapport aux données ? Est-ce que c'était le bon endroit ? Parce qu'il y avait ces soucis-là dans ce secteur, dans ce canton, au niveau du département. Et c'est là où, à partir des données connues depuis nos outils, on peut les transmettre à Alexandre. éventuellement, pour qu'on fasse une cartographie des actions sur ce secteur-là.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que c'est une réflexion très business tout ça, mais on n'imagine pas dans nos collectivités cette réflexion business.

  • Speaker #3

    Ce n'est pas forcément business dans le sens où... Il y a une mission d'action sociale de prévention qui est confiée au département, si on prend cet exemple-là. Donc, ils doivent la déployer de manière plus efficiente grâce à l'aide de la donnée. Je pense que ça n'a pas d'impact sur... Enfin, ce n'est pas vraiment un enjeu business. Et après, par contre, il y a la donnée... à l'échelle des individus où là on est quand même capé et bien capé par un règlement par le rgpd par l'hébergement de nos solutions logicielles mais à partir du moment où on rentre dans le cadre on est quand même capable de faire des choses même jusqu'à l'échelle des individus pour savoir Alors, si on prend l'exemple d'un département qui accompagne un bénéficiaire, c'est quand même intéressant pour lui de savoir si ce bénéficiaire, il est dans un territoire où il y a un bon parcours de soins. C'est intéressant pour lui de savoir si ce bénéficiaire est dans un territoire où il y a beaucoup d'insécurité. C'est intéressant pour lui d'avoir des indicateurs sur est-ce qu'il a accès au commerce, aux services de proximité, donc est-ce qu'il a du lien social, est-ce qu'il a potentiellement un bon parcours résidentiel. Et toutes ces données-là, si elles étaient entrantes au moment où on reçoit une demande d'appât ou même en amont d'aller rencontrer quelqu'un, ils auraient une clé de lecture sociale. qui serait plus puissante. Et c'est dans cet objectif-là qu'il faut utiliser la donnée. Ça, aujourd'hui, c'est faisable, ça existe. Par contre, c'est vrai que c'est complexe à matcher. Alors, on y arrive, mais on va dire que ça ne permet pas un déploiement accéléré.

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #3

    c'est le vacu-prendre-l'autre.

  • Speaker #1

    Est-ce que le front office existe aussi ? C'est-à-dire, imaginons des personnes de 75 ans qui veulent acheter une maison, mais qui voudraient savoir s'il y a des médecins, il y a tout ce qu'il faut, à moins de se balader sur place.

  • Speaker #3

    C'est là que le RGPD rend compte, c'est à quelle fin on utilise cette donnée. Si on a... un intérêt légitime pour mener de l'action sociale, avoir une meilleure connaissance des publics, ça reste dans un environnement qui est bon. Et puis après, c'est comment est-ce qu'on héberge nos systèmes en HDS, etc. Après, si c'est dans l'objectif de déployer des solutions commerciales, c'est un autre enjeu qui est complètement différent. Mais là, pour le use case des départements, c'est vraiment possible pour eux de bénéficier de données vraiment augmentées qui vont servir l'efficience de leur politique d'action sociale et de prévention.

  • Speaker #1

    Mais la protection pose une vraie problématique, en fait.

  • Speaker #3

    Oui, après, c'est légitime. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #3

    C'est à la fois légitime. pour le HATIC,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'il faut contourner.

  • Speaker #2

    Il y a un peu de fantasme là-dedans aussi, parce que dans la mesure où on prévient les populations, dans la mesure où on informe les gens de ce qu'on va faire, on peut avoir en gros toutes les autorisations. L'ACNIL, c'est pas que quelqu'un qui... C'est pas un sniper, c'est pas que ça. Donc, ils ont quand même... Nous, on a travaillé avec eux, moi, je me souviens de discussions avec eux, ils étaient tout à fait à l'écoute, et nous, quand on disait non mais ça on n'était pas machin. OK, il faut être... Bon, il y a des règles à respecter. Il faut... Regarde, le mieux, l'ennemi du bien, aujourd'hui, quand tu tapes un nouveau site Internet, on te demande 15 trucs. Est-ce que tu acceptes ça ? Est-ce que tu veux... Est-ce que tu acceptes de partager tes données avec les 711 ? personnes qui sont machin star, alors tu dis oui il ne sait pas, alors l'autre il n'a pas mis ça machin star, ok on protège le consommateur mais je ne sais pas en quelle mesure. Aujourd'hui la difficulté que l'on a c'est qu'on ne sait pas rapprocher Arnaud Dugluet qui tombe dans la rue, on ne sait pas rapprocher le Arnaud Dugluet là, de Arnaud Dugluet qui est pris par le conseil départemental, de Arnaud Dugluet qui est pris par le système de dégestion, de Arnaud Dugluet qui est pris par le SIAD, on ne sait pas faire ça. C'est-à-dire qu'il y a toujours des trucs, on a des... on sait... On a des authentifiants qu'on n'a pas le droit d'utiliser. Parce que ce sont des données de santé. Et donc, c'est compliqué. Oui, c'est plus compliqué. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Je reviens juste deux secondes aux GAFAM. Eux, ils savent. Ils savent même si Arnaud est tombé.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, avec les ménages, etc. Ils savent ça, ça ne veut pas dire... Oui,

  • Speaker #2

    ils peuvent savoir. Bon, mais le « ils savent » ... Les grands fréquents, c'est... Oui, et puis c'est du... Pour l'instant. Tu vois, c'est ça. Par contre, on pourrait effectivement... Moi, ce que j'aime bien dire, c'est quand on discute avec certains clients, oui, mais vous connaissez... Nous, on connaît bien nos clients. Vous savez, je pense que Google et Facebook connaissent mieux vos clients que vous, presque, quoi. Par le leur usage. Si l'usage numérique des personnes...

  • Speaker #1

    Il y a des données aujourd'hui qui sont sous-exploitées, justement, par les collectivités. Vous savez qu'il faut vraiment qu'ils travaillent plus ?

  • Speaker #3

    Moi, je dirais que capter la donnée, savoir la lire et la retranscrire dans quelque chose qui est utile, c'est un travail qui est assez technique, qui est long, qui est complexe. Et donc, forcément, tout le monde utilise de la donnée aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #3

    Après, le gain de temps et d'efficacité qu'on peut avoir avec les nouvelles solutions, les observatoires, je ne parle pas que de la nôtre, mais de toutes les solutions qui permettent d'agréger de la donnée pour mieux la lire, ça va quand même faire gagner beaucoup de temps dans le futur, je pense. Et après, sur les GAFAM, je pense qu'il faut aussi qu'on arrête d'en avoir peur et se dire que dans tous les cas, la data, demain, ça va être l'outil de pilotage de toutes les politiques et de toutes les stratégies. Et donc, la question, c'est pourquoi est-ce qu'on ne mettrait pas d'abord l'intelligence artificielle, les algorithmes et la puissance des données au service de sujets où il y a une vraie mission sociale et il y a un vrai bénéfice pour des usagers à la fin. C'est un peu contradictoire de dire on va freiner des cas de fer et puis au final, quand tout sera monté sur toutes les autres thématiques, notamment le business que vous avez cité, ensuite on va l'utiliser pour l'action sociale. Alors qu'aujourd'hui, ce que tu disais Arnaud, moi j'aime bien, mais c'est si on était capable d'avoir la data de la CARSAT, du département, de la CPA et des collectivités à l'échelle de chaque individu, un modèle prédictif et l'open data française. on pourrait avoir un schéma de prévention en France à l'échelle de tous les individus et de toute la population. Et ce n'est pas la technologie qui manque. La technologie, elle existe, elle est prête et on est capable de faire ça. Ce qui manque, c'est l'interopérabilité et peut-être une grosse volonté de se dire on fait quelque chose de puissant sur la donnée, sur ces sujets-là. Ça, c'est plus politique.

  • Speaker #2

    Oui, j'appelle. Mais ce qui est hyper important dans ce que tu viens de dire, c'est après, c'est le coût. C'est pas le coût qu'on met, ça coûte ça. Mais justement, le coût de cette non-connaissance et de cette non-transnationalité, on a des exemples de départements qui demandent à des collaborateurs qu'ils lisent le journal pour savoir si Mme Dupont est décédée. Aujourd'hui, il n'y a pas d'endroit où sont centralisés les décès, d'observatoire du décès. Et en fait, ils sont obligés de faire comme ils peuvent. Et si... Madame Dupont est décédée au mois de janvier que je sais qu'au mois d'avril-mai, ça veut dire que j'ai payé de la paper en trois mois et qu'il faut que je récupère. Et que j'entame des procédures, etc.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'évidemment, toutes ces données ne sont pas croisées. C'est ça, le fameux fantasme des croisements de données. On a l'impression que tout fait peur. Même l'IA fait peur. Il y a plein de gens qui disent « Ah, l'IA ! » Et puis en maintenant, ça consommerait du CO2 ou je ne sais pas quoi. Ce n'est pas bon pour la planète. Tous les fantasmes sont aussi pour ne pas le faire. Mais on disait que l'avion ne marcherait pas.

  • Speaker #3

    C'est sûr que ça arrive. Il n'y a pas de discussion sur est-ce que ça va tout changer ou pas. C'est sûr que ça va tout changer. La question, c'est quand et à quelle finalité. Et après, sur l'aspect département, je pense qu'il y a aussi une réalité aujourd'hui qui ne simplifie pas les choses. C'est qu'on a une sur la pyramide des âges. On a une certitude de l'augmentation du nombre de bénéficiaires. Il n'y a pas de doute. Le mur arrive. C'est une croissance certaine. Il n'y a pas de doute. Et en parallèle de cette certitude, on a aussi une réduction des budgets et des ressources qu'on peut y allouer. Et donc des équipes qui sont, je pense, très volontaires, mais avec des moyens qui sont de plus en plus limités. Et donc dans la complexité de tous ces changements, on va dire, de l'écosystème, qui ne sont pas forcément favorables, en plus, il faut intégrer des nouveaux process parce que... La data, c'est bien de l'avoir, mais ensuite, il faut former les gens à l'utiliser, il faut l'internaliser, il faut voir est-ce que c'est en interne, est-ce que c'est en externe. Ça demande des développements et des logiciels en place. Vous connaissez probablement ça mieux que moi, mais ce n'est pas si simple que ça. Donc, il y a aussi...

  • Speaker #1

    On se sont croisés, plus de monde qui va arriver et de moins en moins d'argent. Donc, l'IA va peut-être aider.

  • Speaker #3

    En tout cas, il faut qu'à ce moment-là, elle apporte plus d'efficacité et plus d'efficience. C'est ça la problématique à laquelle on doit répondre. et aujourd'hui on sait qu'on peut le faire

  • Speaker #1

    Et comment vous sensibilisez les collectivités justement à ça ?

  • Speaker #0

    Sur la partie, on va dire... Le budget, on a mis en place différentes solutions pour mieux flécher les dépenses. Il y a quelques années, quand l'APA est arrivé, c'était un virement bancaire sur le compte de l'usager. Et comme disait Arnaud, je ne sais pas ce qu'il achetait avec cet argent-là. Je crois que c'est une mobilette que tu as acheté tout à l'heure. Mais voilà, en fait, avant, on versait directement sur compte bancaire. Au fur et à mesure, on a essayé de flécher l'argent. Donc on a mis en place, on a fait dans un premier temps du... Par exemple, du chèque d'accompagnement personnalisé, où les gens, au lieu d'avoir du liquide sur leur compte, ils avaient un chèque pour aller acheter les couches à la pharmacie. Et c'était fléché, ils ne pouvaient pas en faire autre chose. Donc Arnaud ne pouvait plus acheter sa mobilette déjà. Et après, il y avait les fameux plans d'aide qui étaient réalisés par les aides à domicile. Et là, on s'est dit, parce que quand le travailleur social fait son plan d'aide, il va dire, j'ai été voir la personne, il y a besoin d'une aide pour le lever, une aide pour le coucher. En semaine, il y a besoin de ça. Le week-end, il y a besoin de ça. Et j'arrive à un nombre d'heures, on va dire théorique. Mais des fois, il y a des jours fériés dans la semaine. On arrive dans des saisons où il peut y en avoir. Donc, des jours fériés dans la semaine. Donc, du coup, ce n'est pas le même tarif, etc. Et donc, on se rend compte qu'entre le plan d'aide théorique et la réalité du terrain, il y avait une différence. Et donc, nous, on a mis en place des plateformes comme la plateforme Domatel qui permet de faire le lien entre... avec les structures d'aide à domicile en disant « combien de temps tu es venu ? » « Combien de temps tu as passé ? » Et au lieu de payer 20 heures, peut-être qu'un mois donné, on avait payé 18 heures. Et donc, on a réussi à mieux cerner la dépense. Et grâce à ça, on arrive aussi à apprendre la réalisation, l'effectivité du plan d'aide. Avec, par exemple, aussi, on va aller pouvoir analyser la donnée, comme par exemple le nombre d'intervenants qui vont... pour intervenir chez une personne qui n'a pas et qui a Alzheimer. On se dit, mais en fait, on s'est rendu compte dans une collectivité, on notait que la personne allait de moins en moins bien, elle était de plus en plus perturbée. Et en fait, on s'était rendu compte que l'aide à domicile, ce n'était pas une aide à domicile qui venait, mais elle en avait cinq. Donc, une personne qui avait Alzheimer, elle était déjà un petit peu perturbée. Et ensuite, avec ça, on a réussi à croiser des données. Et donc là, on est arrivé sur un moment où on a réussi à, on va dire, à rationaliser, si on peut le dire ainsi, le montant qui était versé. Maintenant, on va dire que cette partie-là est faite. Maintenant, c'est comment on anticipe, comment on apprend des dispositifs qui ont déjà été mis en place pour l'avenir. Puisque l'enjeu, c'est vraiment mettre en place des actions de prévention. On voit bien que, par exemple, les activités douces, ça évite les chutes. Comme Arnaud !

  • Speaker #1

    On ne pensait pas qu'Arnaud tombe toutes les semaines.

  • Speaker #2

    Il y a quelques heures, j'aimerais en venir.

  • Speaker #0

    Mais non, mais c'est Arnaud qui me montrait ses statistiques, ses analyses de montres connectées.

  • Speaker #1

    Avec des montres à tout le monde.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #3

    J'ai pédé à moi alors, attends.

  • Speaker #0

    Et donc c'est ça, en fait, maintenant c'est savoir apprendre des actions de prévention qui sont faites dans la conférence des financeurs, mais qui ne sont pas forcément suivies en termes de données. C'est plutôt encore des choses faites à droite et à gauche, mais pas centralisées pour vraiment apprendre. pour l'avenir et puis peut-être aussi aujourd'hui les départements ils fonctionnent de façon très dans leur monde dans leur département et il me demande souvent mais comment ils font ailleurs c'est quoi le moyenne du plan d'aide à pas on avait fait avec arnaud un projet pour pour comparer le montant l'attribution des plans d'aide à pas et avec différents éditeurs qui étaient concernés sur une dizaine de départements pilotes. Et la première fois qu'on fait les données, on se dit « mais c'est pas possible ! »

  • Speaker #3

    Il y a erreur.

  • Speaker #0

    Il y a erreur. On n'a pas dû faire tous les éditeurs présents dans la salle, on n'a pas dû bien comprendre la requête parce que le montant moyen versé pour un GIR 4, il était complètement aléatoire. Donc je me suis dit « c'est pas possible, on n'a pas compris, on n'est pas partis tous avec le même cahier des charges. » Et donc en rentrant, je me suis dit « bon, on va le faire. » Sur un même outil, on va le faire sur plusieurs clients. Et on se rend compte que le montant moyen du GIRCAT, il est complètement différent d'une collectivité à une autre. Donc c'est là où on se dit, il y a aussi à apprendre peut-être de ce qui est mis en place dans d'autres collectivités sur les dispositifs qui sont mis en place pour apprendre et éviter cette entrée en dépendance.

  • Speaker #3

    Moi, je trouve que ce qui se dit là, c'est la clé du problème. Nous, on a nos... Nos solutions, notre métier a été bâti pour répondre à des problématiques de gestion. Donc il y a un problème, je dois gérer les personnes dépendantes. Alors c'est quoi une personne dépendante ? J'ai une grige, j'ai machin, etc. Je vais faire les produits, je vais gérer, je vais suivre, etc. Au fur et à mesure, on s'adapte. Au début, les domiciles, elle arrivait au domicile, elle prenait une feuille, papier, j'arrive à 10h, j'ai pas 11h, et je fais signer Madame Michu tous les mois, machin, avec tous les problèmes de report, de machin, etc. Aujourd'hui, télégestion. Aujourd'hui, on sait ce qui est fait. Aujourd'hui, on a une vision sur ce qui se passe. Aujourd'hui, un département a une vision claire sur... avec nos outils, surtout avec nos outils, avec ceux de nos confrères, oui, mais avec nous, c'est quand même mieux. Et donc, il a une vision claire sur son périmètre, sur machin. Et puis tout d'un coup, il se rend compte que il ne vit pas seul. Il a d'autres départements tout autour. Il a surtout un environnement que décrivait tout à l'heure Alexandre. Il a, ben oui, les épidémies de grippe qui arrivent. Ben oui, il y a ça. Et puis là, il n'y a pas de super-être là. Et puis là, tu as vu, il y a beaucoup plus d'infirmiers à tel endroit que à tel autre. Tout ça, on le découvre. Et en plus, on a, et j'ai rebondi sur ce que tu disais, sur mes données de santé que je peux avoir, que je peux partager avec Stéphanie, c'est qu'en plus, on va avoir aujourd'hui des usagers, des clients. Et moi, j'aime bien, c'était un mot de Marianne Monchamp, si elle nous écoute, on salue, qui disait que le bénéficiaire de la prestation de l'aide va être de plus en plus acteur de sa dépendance. Et je crois que les générations qui arrivent seront de plus en plus. acteurs et actrices de leur dépendance quoi et ça ça va aussi changer le paradigme y compris pour des collectivités qui vont devoir s'adapter à la demande de l'usager qui dit au fait moi j'ai ça qui va pas j'ai ça etc etc quoi la réunion de quartier c'est pas terminé ça fait partie des c'est une des cordes qu'il faut mettre à l'arc de d'écoute du client mais la réunion de quartier aujourd'hui à facebook et tous ces trucs là il ya tous ces groupes qui vont se créer et c'est un extra et moi je On est en train de changer, alors l'IA en rajoute une couche avec tout ce qu'on peut mettre comme fantasme là-dedans, et on est en train de changer d'univers, nous y compris, et on s'intéresse, et pour ça qu'on a des dialogues avec des boîtes comme celle d'Alexandre, et les travaux d'Alexandre nous semblent tout à fait pertinents, c'est de se dire ok, mais c'est comment nous aussi on ouvre nos logiciels au monde et à l'hexagone en tout cas.

  • Speaker #1

    Oui évidemment, les gérantopoles j'imagine travaillent avec ça.

  • Speaker #2

    Alors là c'est une autre casquette puisque moi je suis président des gérantopoles de Nouvelle-Aquitaine. Puis il y a une union des gérontopoles en France aussi, où on était 8, on est 10, on va être 12, je crois, si je ne me trompe pas dans les chiffres. Donc c'est aussi quelque chose qui se déploie.

  • Speaker #3

    Le dernier, c'est le testant Cécile Bertrand-Fougère, qu'on salue aussi au passage. À Tours, oui. À Tours,

  • Speaker #2

    oui. Oui, bien sûr, on salue Bertrand. Mais les gérontopoles, ils s'intéressent à l'ensemble de la problématique du vieillissement, avec parfois un angle aussi qui est recherche. c'est-à-dire recherche dans le sens recherche médicale, scientifique, etc. Donc, on va dire que bien sûr, ils vont regarder ces challenges des enjeux d'intelligence artificielle, mais ils vont surtout avoir des opérateurs sur les territoires qui portent des visions et des solutions et ils peuvent les structurer, les comparer, discuter, les remonter au national s'il y a un besoin, et parfois avoir un échange aussi avec les pouvoirs publics à l'échelle nationale en disant c'est sympa d'avoir des visions Je ne vais pas me tirer une balle en pied, mais des visions parisiennes. Mais c'est sympa aussi d'avoir 10 gérantopoles qui sont sur tous les territoires de France et qui peuvent remonter en un endroit. Qu'est-ce qui se passe sur les territoires et qu'est-ce qui marche, comme tu le disais ? Qu'est-ce qui peut marcher dans telle région ? Pourquoi ça, c'est moins efficient ici ? Et quelles sont les solutions d'avenir de demain ? Donc cet enjeu, de toute façon, l'intelligence artificielle, il est un peu partout. On a l'IA Act qui arrive en anticipation.

  • Speaker #3

    On commence à réglementer avant d'imposer un truc, avant d'avoir...

  • Speaker #1

    Oui, mais ça, c'est la fin. France et l'Europe.

  • Speaker #2

    Mais pour moi, dans tout ce qu'on discute, l'intelligence artificielle elle va être intéressante à partir du moment où elle va pouvoir fournir de l'information qualifiée à partir de données qui l'ont été en amont. Et donc des données comme celles que nous on peut avoir qui sont des données macro émises par des instituts publics et légaux et des algorithmes qui s'appliquent à l'individu ou des données réelles qui ont encore plus de valeur, comme celles que vous pouvez avoir et probablement qu'au croisement des deux et avec une volonté peut-être d'y mettre plus d'acteurs on pourrait trouver un chemin pour la vraie prévention. jusqu'à l'échelle de l'individu. Et ça,

  • Speaker #3

    ça veut dire que je suis utopiste. Non, non, non, c'est pas important. Et c'est ce que disait aussi, ça rejoint ce que disait tout à l'heure Stéphanie, ce qui est vachement important. Moi aussi, je plaide pour ça chez nous. C'est quoi un vieux ? On ne va pas adresser juste la personne dépendante, je me souviens d'une structure, d'une fédération qui disait « Ah, mais nous, c'est le vieux à domicile » . C'est quoi un vieux à domicile ? Et en fait, c'est un continuum de vie qu'on gère. Et la prévention va justement... permettre à des personnes plus âgées de peut-être pas être dépendantes. Les statistiques nationales, sur 100 Français âgés de plus de 85 ans, sur 100 Français âgés de plus de 85 ans, il n'y en a que 20%, on va dire 4, 3, 2 et 1. C'est-à-dire que la mauvaise nouvelle, c'est qu'on va mourir, la bonne, c'est que ce sera en bonne santé. Ou la dépendance, ce sera court. Donc tout ça, ça va... Il ne faut plus saucissonner les gens. C'est vraiment, j'ai une vision globale qui intègre une prévention, plus curative quand ça arrive, etc. Et on ne peut l'avoir que si on a des données qui viennent de nos produits aussi, mais si nos produits et si nos clients s'ouvrent sur des données comme celles que tu peux référencer, Alexandre.

  • Speaker #2

    Moi, je suis complètement d'accord avec ça. Et même de manière un peu plus globale, hors enjeu département, tout le monde parle d'adresser les seniors. Alors c'est super, on a des solutions pour les seniors. Les seniors, c'est tous les Français de 65 à 105 ans, peu importe leur territoire, leur niveau de vie, est-ce qu'ils vivent seuls ou pas.

  • Speaker #3

    Je ne suis pas encore senior. Ah,

  • Speaker #2

    je croyais que c'était 45. Si on prend les aidants, on peut remonter, on peut redescendre jusqu'à 35, 40, 45. Mais l'idée, c'est de dire, il y a 18 millions de personnes de plus de 60 ans, pour prendre l'exemple qu'on s'est donné tout à l'heure. Si on n'est pas capable de segmenter et d'aller comprendre un peu plus finement quels sont les besoins des gens. Est-ce que c'est un besoin de rupture de parcours de soins, de parcours résidentiel, d'insécurité, d'aidance, de lien social, d'accès au commerce et aux services ? Et après, qu'on est capable d'ajouter les données réelles de qu'est-ce qui s'est passé pour cette personne dans cette situation ? C'est utopiste de dire je vais adresser les seniors avec telle solution parce qu'il y a autant de besoins que de personnes. Et ce n'est pas du tout une cible qui est homogène. Et pendant longtemps, je pense qu'on s'est dit les seniors, c'est le marché, c'est là que ça va se passer. La réalité, c'est que nous, on a eu l'habitude de faire du terrain, et je pense que vous aussi. Et quand on rentre sur le terrain, on se rend compte qu'en fait, chaque situation, elle est quand même individuellement très particulière. Et qu'elle nécessite des solutions qui soient adaptées, personnalisées. Donc le fait de dire on va tout prendre en masse comme ça, ça ne marchera pas.

  • Speaker #3

    Une anecdote perso aussi, c'était une fédération qui...

  • Speaker #2

    Pas la mobilette.

  • Speaker #3

    Non, non, non. Qui disait, nous, on ne s'occupe pas des personnes du service dit de confort. moi j'aime pas trop ce terme là parce que Je trouve qu'on n'oppose pas de choses. Les services dits de confort, nous, on ne fait pas ça. Nous, c'est le dépendant à domicile. Mais sauf qu'on ne se réveille pas lundi matin indépendant. Ça peut arriver, mais on ne se réveille pas lundi matin indépendant. C'est un continuum de vie qu'on doit accompagner. Et en fait, moi, je trouve que ça, on le comprend aujourd'hui. Et on le comprend, les gars-femmes, etc., le comprennent parfaitement. Ils le comprennent par défaut. Ils n'ont pas de trucs qui adressent les seniors. Ils n'ont pas de trucs qui adressent les vieux dépendants. Ils ont quelque chose qui s'adresse à nous tous et qui accompagne ceux de nous tous jusqu'à la fin. Alors, quand tu es en GIR 1, tu n'as plus besoin d'être accompagné. Mais en GIR 4 et 3, ça dépend, mais tu es maître de tes actes, de tes pensées, etc. Donc, tout ça, c'est vraiment quelque chose qu'on découvre aujourd'hui. Et comme on a tous nos histoires, notre façon de travailler, nos architectures techniques, etc. on doit s'ouvrir à tout ça, c'est fantastique. Nous, on a un boulevard de choses à faire, d'idées à faire émerger, etc.

  • Speaker #1

    Il nous reste trois minutes, ça passe très très vite. Comment vous imaginez l'évolution, justement, de ces outils, de ces logiciels pour rendre les collectivités plus efficaces, sachant qu'elles ont de moins en moins d'argent ?

  • Speaker #3

    Qu'elles deviennent clients d'Arche, c'est ça,

  • Speaker #2

    je crois.

  • Speaker #0

    Déjà, là-bas, c'est des évolutions réglementaires. Pour nous aider avec cette donnée-là, à la partager et officialiser, je pense que faire de la prévention, c'est bien une finalité. Le département a bien pour mission cette finalité-là. Et donc, récupérer des données plus précises et peut-être nominatives venant d'ailleurs, ce serait déjà un premier point de départ. hyper intéressant pour nous permettre de raconter et de mettre en place après l'histoire. Sans cette évolution réglementaire, on va avoir du mal à aller plus loin. Je ne sais pas ce que tu en penses Alexandre.

  • Speaker #2

    Nous, on a réussi à déployer dans pas mal de départements quand même, et on en a pas mal qui arrivent avec des cas d'usage. Par exemple, comment demain par la donnée mieux définir où est-ce qu'on investit des financements, conférences des financeurs et sur quelles thématiques ? C'est quelque chose qu'on sait faire. Comment est-ce qu'on est capable d'avoir un indicateur de risque à l'échelle de chaque bénéficiaire à pas ? C'est des choses qu'on sait faire et là, si c'est augmenté par vos données réelles, c'est encore plus puissant. Maintenant, pour répondre à la question d'un point de vue un peu global, je pense qu'il faut aussi qu'il y ait une appétence qui se développe et qu'il y ait des solutions qui soient un peu de place, comme la vôtre, qui génèrent des nouveaux usages. Le changement avec des nouvelles solutions sur des systèmes d'information externe, etc., ça va être compliqué. Par contre, si c'est des acteurs de place à grande échelle qui proposent des nouveaux cas d'usage, en fait, qui sont intégrés directement, je pense que ça passera par là. Donc voilà, je renvoie la balle à Arnaud. La balle est dans ton corps.

  • Speaker #3

    Tu es le pilote d'un... Je partage ce que disait Stéphanie. je partage l'idée pour nous le challenge c'est de se dire ok on s'ouvre sur le monde qui entoure nos clients et nos clients ont aussi une partie d'éducation nos clients, d'information attention il y a ça il y en a d'autres aussi qui disent qu'est-ce que je pourrais faire avec ça ? c'est normal, c'est pas leur culture c'est pas leur truc, ils viennent d'un à l'autre on arrive d'un à l'autre nous aussi il ne faut pas se tromper on part dans toutes les directions mais il y a ça, il y a l'environnement ... et le fait aussi qu'on va devoir intégrer le fait que l'usager, le client, va devenir de plus en plus acteur. Et ça tombe... Je trouve que c'est le bon timing aujourd'hui pour des gens comme nous, parce qu'il faut avoir juste la hauteur de... Je vais dire, prendre un peu de hauteur par rapport à notre quotidien. De dire, ok, qu'est-ce qui se passe à côté ? Il y a des gens comme Alexandre qui ont des initiatives. Est-ce que c'est bien ? Est-ce que la boîte est sérieuse ? Et puis à partir de là, on peut dire, ok, Nous, on a une vision. Pour la partager, on a besoin d'acteurs. On a besoin de s'associer, de travailler avec des gens qui n'ont pas le même métier que nous. Et ça, c'est l'avenir et c'est le nôtre. Moi, je suis hyper enthousiaste par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Dernière petite question rapide. La numérisation de ces fameuses cartes, qu'elles soient vitales, la carte d'identité, etc. Est-ce que tout ça, ça va rentrer des données ? Ça va apporter des données supplémentaires ? Enfin, ouvrir, faire sauter le bouchon ?

  • Speaker #3

    D'abord, une anecdote. Qui ici ? à son permis de conduire et son carte d'identité sur son téléphone portable.

  • Speaker #1

    Pas moi, j'ai voulu le faire, mais ça n'a pas marché.

  • Speaker #3

    Moi, ça a fait, ça a très bien marché. Ne soit pas médisant. Et j'ai même ma carte vitale. Par contre, aujourd'hui, ma carte vitale, personne ne la prend en dématérialité. Personne ne la prend, je ne sais pas, ici encore. Mais non, pas plus.

  • Speaker #2

    Non, ça ne changera pas les paradigmes de à qui s'ouvre la donnée et de quelle finalité. J'espère qu'Arnaud a conclu de son analyse que notre boîte était sérieuse quand même, sur le point d'avant. Il a jeté la question en l'air comme ça.

  • Speaker #1

    Vous ne seriez pas là sinon.

  • Speaker #2

    Non, je pense que c'est le lien avec tout ce qui est réglementation et volonté, je pense. Il y a le volet, est-ce que la réglementation... Je suis d'accord, la CNIL, ce n'est pas des snipers, il y a des chemins. S'il y a une volonté, il y a toujours un chemin. Maintenant, est-ce qu'il y a une volonté de partage vraiment, de donner multi-acteurs pour cet objectif final de la prévention ? Et s'il y a cette volonté, qui en est le lead ? Les départements sur la prévention, peut-être. Mais derrière, il y a quand même un petit chemin à passer. Donc, il va falloir qu'on innove en attendant ces grandes révolutions. Oui,

  • Speaker #3

    il faut que l'usager devienne acteur de plus en plus. Et c'est lui qui va redonner le rythme peut-être de tout ça.

  • Speaker #2

    Tous les usagers Armchem C2 peuvent signer une pétition. Vous voulez changer tout ça ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphanie et Alexandre Arnaud. Vous êtes formidables. Merci à tous les trois. Fin de ce numéro de Déclic d'Avenir, on se donne rendez-vous au prochain épisode, toujours avec plaisir et avec toujours une pensée pour toutes ces personnes qui œuvrent chaque jour au domicile.

  • Speaker #4

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

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Description

Dans ce nouvel épisode de Déclic d'Avenir, nous avons le plaisir d’accueillir Stéphanie Pouliquen, Directrice des solutions Action Sociale chez Arche MC2 et Alexandre Petit, Président d'Alogia Groupe, accompagnés d’Arnaud Duglué, Vice-Président d'Arche MC2.


Ensemble, ils explorent l'importance de la connaissance fine des données et de l'intelligence artificielle au service des collectivités locales pour mieux accompagner les personnes fragiles.


Face aux défis de la transition démographique et à l'augmentation du nombre de seniors, nos invités discutent de la nécessité de passer d'une approche curative à une approche préventive. Ils mettent en lumière comment des outils numériques et des modèles prédictifs peuvent aider à identifier les besoins des usagers, tout en soulignant les enjeux de la protection des données et de l'interopérabilité des systèmes.


Cet échange riche permet de mieux comprendre comment le numérique peut transformer l'action sociale et médicale, et pourquoi il est essentiel d'impliquer les usagers dans leur parcours.


Bonne écoute ! 🎧


Cette émission est animée et enregistrée par StoryCast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

  • Speaker #1

    Allez c'est parti pour un nouvel épisode de Déclic d'Avenir. Un grand bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour la seule émission qui décrit... Pour vous encore, les enjeux de la digitalisation du service aux personnes à destination des professionnels du secteur. Et comme on dit en général, méfiez-vous des contrefaçons. Merci à tous d'être toujours plus nombreux à nous écouter épisode après épisode, mois après mois, nous télécharger, nous envoyer vos messages. N'hésitez pas sur les applis de podcast à nous envoyer des plus d'étoiles. Sachez qu'on adore ça. Alors aujourd'hui, on va s'emparer d'un sujet, encore un beau sujet, bien connaître ses populations. le numérique au secours des collectivités locales. Pour m'accompagner, Arnaud Dugluet. Bonjour Arnaud.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Tu es vice-président d'ArchMc2, je le rappelle, le digital au service de la personne. Tout va bien ?

  • Speaker #2

    Tout va bien.

  • Speaker #1

    Tout va bien, c'est génial. Et nos invités aujourd'hui, Stéphanie Poulikin. Bonjour Stéphanie. Bonjour. Vous êtes directrice des solutions actions sociales chez ArchMc2. Vous accompagnez les collectivités locales dans la mise en place d'outils d'aide à la décision et de solutions préventives, notamment sur les volets habitat. Économie et services, on va voir tout ça. Et Alexandre Petit, bonjour Alexandre.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Vous êtes président d'Alogia Group et président du Girond-Topole Nouvelle-Aquitaine. Alogia, c'est une entreprise pionnière dans l'utilisation de la data et de l'intelligence artificielle pour anticiper la perte d'autonomie et optimiser l'accompagnement des seniors à l'échelle des territoires. Je ne me suis pas planté, tout va bien.

  • Speaker #3

    Je ne l'aurais pas mieux dit.

  • Speaker #1

    Formidable. Alors tous les deux, tous les trois, vous allez nous aider. a bien cerné le sujet. Mais je voudrais commencer, si vous êtes d'accord, par une anecdote qui m'est arrivée il y a quelques années, plus de dix ans, dans le secteur de la culture. Je travaillais avec le patrimoine, qui dispose de pas mal de données en général, et notamment des données des cartes bleues des péages autoroutiers. Donc on pouvait savoir quelles étaient les nationalités des voyageurs. Et ils ont voulu mettre ces données à destination et à disposition des offices de tourisme. La réponse a été, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse de ça ? Je pense qu'on est vraiment dans le sujet. Alexandre, en quoi la connaissance fine des données, qu'elles soient ou pas aidées et enrichies par l'intelligence artificielle, peut vraiment intéresser, voire transformer l'action des collectivités locales aujourd'hui ?

  • Speaker #3

    Écoutez, nous, on a choisi d'utiliser la donnée en partant d'un constat déjà, c'est qu'en France, tout le monde est d'accord. Pour répondre à l'enjeu de la transition démographique, il va falloir une approche beaucoup plus prédictive et beaucoup plus préventive. Aujourd'hui, notre système est quand même assez curatif, c'est-à-dire qu'on attend qu'il y ait l'événement de rupture pour intervenir. Et avec 18 millions de Français de plus de 60 ans et 5 millions d'aidants qui les accompagnent, on ne pourra pas rester sur ce système-là. Et en particulier quand on est collectivité territoriale et qu'on accompagne des publics sensibles. Et donc on s'est dit, déployer la prévention avec par exemple des services de diagnostic, d'ergothérapeute comme nous on sait le faire, c'est impossible à massifier et toute la population ne pourra pas en bénéficier et tout le monde n'en a pas forcément besoin. Donc à partir de ce constat où on sait qu'il faut qu'on ait des approches de prévention beaucoup plus puissantes, mais qu'on n'est pas forcément capable de les déployer par les humains, c'est un enjeu social, sociétal, à grande échelle, pas forcément adressable par l'humain, et donc on s'est dit qu'il faut passer par la technologie. Et c'est particulièrement sur ce champ-là qu'on essaye d'utiliser les datas et l'intelligence artificielle pour prédire les risques des personnes.

  • Speaker #1

    Si je comprends bien, ça veut dire que jusqu'à maintenant on réagissait, et maintenant on peut peut-être essayer d'être proactif, de voir ce qui va arriver, ce qui nous change un peu.

  • Speaker #3

    Oui, et ce n'est pas nouveau. Ça a été dit dans de nombreux rapports. C'est porté par l'ensemble des politiques publiques. Les départements sont notamment chefs de file des conférences des financeurs. Donc de la prévention, on essaye de la déployer, mais la déployer à l'échelle de l'individu pour chaque personne, c'est pour moi impossible avec une approche portée par des professionnels de santé parce que le modèle économique n'est pas là.

  • Speaker #1

    Stéphanie, quel type de données vos logiciels valorisent particulièrement pour accompagner ? les collectivités locales ?

  • Speaker #0

    Il va s'agir de mettre en place des outils pour suivre l'usager tout au long de son parcours dans le monde du social du département. L'instruction, le plan d'aide et puis le suivi de l'effectivité. Comment est-ce que le plan d'aide qui a été accordé par le département va être mis en œuvre, va être suivi et réalisé avec un contrôle jusqu'au bout quantitatif et qualitatif de ce qui a été réalisé ?

  • Speaker #1

    Tu interviens quand tu veux.

  • Speaker #2

    Oui, juste... Il faut faire une différence entre la donnée et l'IA. Parce qu'en fait, des données, on en a plein tout le temps. Et on n'a pas attendu deux ans pour avoir une interprétation des données. Là, ce qui va être important, nous, dans nos logiciels, on a plein de données. On a des données dans tous les sens. Les recouper, c'est un peu plus compliqué que ça. Parce que déjà, il faut les faire coïncider, etc. Et puis on va y revenir. On n'est pas forcément aidé par les habitudes et par l'histoire. L'IA, comme va aussi nous l'expliquer Alexandre tout à l'heure, c'est aussi permettre de se projeter. C'est-à-dire qu'on a des données et en fonction de plein d'éléments qu'Alexandre peut mettre dans son paysage, on va pouvoir se dire « attention, là on va avoir un problème, là on va avoir un problème » . Ça va être le prédictif. Alors avec tous les fantasmes que ça peut transporter, mais ça va être le prédictif, c'est important. Interpréter la donnée, on le fait, on le fait bien. Chez nous, on le fait. On a des tableaux de bord pour les conseils porto-moto qui sont complets, qui donnent une bonne visibilité à un moment donné. Mais dans quelle mesure ils sont interprétables dans tous les sens, etc. ? Eh bien non, parce qu'il y a l'histoire, parce qu'il y a la technique, etc. Et parce que jusqu'il y a deux ans, on n'avait pas vraiment de solution qui disait simplement « Bonjour, tiens, au fait, tu peux me donner l'historique de… » Et vous, on n'avait pas ça, parce qu'il faut des trucs qui tapent partout.

  • Speaker #1

    Les fameux LLM. Oui, c'est ça. Et c'est quoi ? C'est le boulot des data scientists derrière ? Les fameux analystes qui bossent derrière ? Alexandre ?

  • Speaker #3

    Nous, on a construit notre solution technologique en partant d'un grand atout qu'on a en France. C'est un peu, à l'échelle de la France, le parallèle avec le cas HMC2. C'est qu'on produit énormément d'open data de très grande qualité. C'est-à-dire qu'on a des instituts publics et légaux qui produisent beaucoup de données. La question, c'est comment est-ce qu'on arrive à la capter ? à la faire se parler entre elles et ensuite à la projeter, à l'analyser, que ce soit à l'échelle des territoires ou à l'échelle des individus. Donc nous ce qu'on a monté ce sont des algorithmes et une intelligence artificielle qui nous permet d'avoir aujourd'hui un peu plus d'un milliard, 500 millions de données qui sont immises par 5600 bases de données open data, qu'on intègre dans une seule solution et qu'on peut croiser entre elles, pondérer et aussi projeter à l'échelle des territoires, parce que ça d'un point de vue technologique c'est assez complexe. Et l'idée c'est de dire, toute cette open data, maintenant qu'on l'a captée, comment est-ce qu'on l'utilise. pour des besoins, et en particulier ceux des départements. Et c'est là que la donnée réelle, en fait, que vous avez chez HMC2, est hyper intéressante parce que l'IA, c'est super, mais il ne faut pas oublier que la première partie, c'est l'IA, elle ne peut travailler que si elle a des données bien structurées sur quoi travailler. Et donc, souvent, on se dit, oui, l'IA va avoir plein d'applicatifs, etc. Mais ce dont on se rend compte, c'est que déjà, est-ce que vous avez une base de données structurée ? Est-ce que cette base de données, elle est intégrable via des API ou dans des logiciels externes ? Et ensuite, avec quoi vous la croisez ? Et enfin, pour quelles finalités ? Donc c'est là que c'est intéressant de voir le lien avec les enjeux des départements.

  • Speaker #2

    Avant que Stéphanie revienne peut-être sur le quotidien du département, on va faire une petite leçon d'histoire. Au moment de la création de l'APA, tout d'un coup, l'APA est à la charge des départements. Mais les départements se sont trouvés à gérer ça, pratiquement entre guillemets, du jour au lendemain. C'est un souhait de décentralisation, de tout ce qu'on veut. Mais avec quels outils, etc. ? Il n'y avait pas d'outils. il y avait un... pas d'estimation du nombre de personnes. Le GIR, qui sert quand même à catégoriser les gens, c'est une invention faucon française, il y a ça nulle part. Et donc, les départements se mettent à gérer ça, ça explose, sans contrôle, le nombre de mobilettes qui ont été payées par l'APA au début, c'est sans contrôle. J'exagère, pardon, à peine. Maintenant, tout se corrige, et les départements responsables corrigent ça, corrigent le tir, etc. Et on met des outils en place pour contrôler ça. Mais on a plein de données, et au début, on a, et maintenant, on a des départements, 70% de la dépense d'un département, c'est l'axe social. Donc si j'ai une masse, la passe, c'est 15%, et il y a des départements, c'est plus que ça. Si je me dis, ok, j'ai quelque chose qui pèse dans mes budgets, et qui va exploser par un nombre croissant de personnes, de prise en charge, etc. C'est ça qui pèse dans mes budgets. Comment je connais mieux les gens ? Comment je connais mieux les populations que je prends en charge ? Et comment je peux peut-être anticiper leur évolution ? Aujourd'hui, c'est ça le deal. Alors que nous, Stéphanie va pouvoir l'évoquer, mais c'est vraiment la gestion du quotidien avec des tableaux de bord, mais pas sans cette vision environnementale. qui puissent intégrer la météo, ce que je sais.

  • Speaker #1

    Ça veut dire concrètement que les collectivités n'ont pas ça en interne ? Ne connaissent pas ou ne connaissent pas assez leurs administrés ?

  • Speaker #0

    Elles connaissent bien ceux qui sont suivis, les administrés qui sont suivis, mais ce qu'elles ne connaissent pas, si on prend l'exemple d'un département sur lequel on a travaillé ensemble qui est à la Corrèze, dans Solis, le nom du produit qui est chez HMC2, on va connaître... 10 000 usagers, mais des personnes de plus de 65 ans, en Corrèze, il y en a 70 000. Et ceux-là, ils ne sont pas encore connus de mes outils parce qu'ils n'ont pas... Soit c'est des gires qui s'ignorent, c'est-à-dire que la personne n'a pas fait la démarche, elle ne sait pas qu'il existe des dispositifs qui peuvent l'accompagner dans son quotidien. Ou soit ce n'est pas une personne dépendante et elle n'a pas d'être raison à ce jour d'être dans nos outils.

  • Speaker #1

    Ils sont sous les radars.

  • Speaker #0

    Ils sont sous les radars. Et l'enjeu de demain, comme le disait Arnaud et Alexandre, avec la pyramide des âges qui avance, on va avoir l'enjeu de se dire mais qu'est-ce qui va nous arriver dessus ? Et c'est pour ça qu'on travaille conjointement pour essayer de prédire l'avenir tout en apprenant du passé.

  • Speaker #1

    Si je prends un exemple concret, ce serait de porter un repas au... plus de 70 ans, par exemple, quand il y a des Covid ou ce genre de choses, mais si on ne les connaît pas, ils ne l'auront pas. C'est en gros ça ? C'est un exemple concret ? Ou c'est encore plus loin que ça ?

  • Speaker #2

    C'est plus compliqué que ça. D'abord, je vais revenir au... Quand on dit portage de repas, qui prend en charge ça ? Alors ça, ça va entrer en cadre de la page, je pense. Et puis, le portage de repas, le repas n'est pas payé, financé par le Conseil de la Porte Rentale. C'est l'action de portée qui va pouvoir être financée. C'est un peu plus compliqué que ça. C'est de dire, aujourd'hui, j'ai des Girs, d'abord des Girs 4 qui s'ignorent. Le Gir, à mon avis, pour l'avoir aussi constaté et lu, le Gir le mieux calé, c'est le Gir à partir du Gir 3, parce que tu es dans la boucle. Mais avant, le Gir 4, c'est celui avec le Gir 1 qui coûte le plus cher, parce que c'est là qu'il y en a plus. Donc tu as aussi des collectivités qui veulent dire, oh là !

  • Speaker #3

    Moi,

  • Speaker #2

    t'ignores que t'as pas levé le petit doigt pour dire que t'étais Gercate, j'ai pas besoin de savoir. Par contre, parce que dès que tu rentres dans la boucle, tu rentres dans la boucle. Et là, on va commencer à co-financer ta prise en charge. Et le département est l'acteur majeur de ce co-financement. Il va être aidé par la CNSA, mais c'est quand même l'acteur majeur de ce co-financement. Donc lui, on va devoir... On a besoin d'anticiper ce GIRCAT. Est-ce que combien y en a qui s'ignorent ? Et tout d'un coup, tu en as un exemple personnel, ma voisine, on l'a découvert de GIRCAT parce qu'elle est tombée trois fois. Alors qu'avant, elle y était déjà. La fameuse voisine. On l'a invité. Je ne sais pas si elle nous écoute. En tout cas, c'est un sujet. Et les finances publiques étant ce qu'elles sont, aujourd'hui... Le département se dit « Ok, comment j'anticipe ça ? » Et même pour ceux qui sont pris en charge, parce que nous, on a des données fiables sur Mme Dupont. Les équipes d'Alexandre, elles, vont avoir des données sur l'environnement de cette Mme Dupont. Et donc, du coup, si tu croises tout ça, tu peux te dire « Ok, mais ça veut dire que là, attention, là, il n'y a pas de point d'alimentation, là, il n'y a pas de pharmacie, là, là, il y a une épidémie de grippe qui grimpe, machin, etc. » Et donc là... Je veux avoir des personnes déjà, que je prends déjà en charge. Il y a deux populations. Celles qui vont venir, qui vont arriver, parce que ça va arriver. Et celles qui sont déjà prises en charge. Comment celles-là, j'anticipe leurs besoins. Qu'est-ce que je construis, quoi ? Donc,

  • Speaker #1

    c'est la vie de la cité en général. La cité au sens...

  • Speaker #3

    Oui, après, dans l'exemple très concret, c'est de dire, par exemple, les départements, ils financent avec les conférences des financeurs des actions de prévention sur le territoire. Donc, ils ont des dossiers qu'ils reçoivent. Et puis, ils vont prendre des décisions. Ils vont déployer ces actions sur certains territoires. Avec la donnée, ils peuvent voir quels sont les territoires sur lesquels ils ont des bénéficiaires, ils sont déjà à l'APA, ils peuvent voir quels sont les bénéficiaires qui sont les plus à risque aujourd'hui et demain si on met un modèle prédictif, et ensuite ils peuvent avoir des analyses à l'échelle des territoires et identifier des territoires où il y a une population qui par exemple est sur-apaïsée au regard de la population générale, en disant ben là voilà on a beaucoup de gens qui ont fait des demandes d'APA, et puis des territoires où c'est sous-apaïsé, et où en fait il y aurait potentiellement beaucoup de bénéficiaires à APA mais ils ne sont pas encore dans les radars. Donc la question c'est est-ce que je cible ma prévention sur les territoires sur-apaïsés, sous-apaïsés ? Ensuite on peut voir où est-ce qu'il y a des risques de rupture de parcours de soins, où est-ce qu'il y a des risques d'insécurité ? Et en fait on peut thématiser un petit peu les actions qu'on va faire au regard des enjeux des territoires et des enjeux des populations. Et donc la donnée ça peut devenir un outil de pilotage, donc déjà avec la donnée réelle des bénéficiaires, mais ça peut aussi être augmenté par une vision un peu plus large. Et là c'est dans le croisement de données, les modèles un peu prédictifs. Et on peut demain imaginer que les conférences des financeurs soient... les solutions des conférences des financeurs soient déployées au plus proche des besoins des territoires et des personnes. D'accord. Comme le disait Arnaud, on cherche quand même des modèles qui sont de plus en plus efficients. Et la donnée peut faire partie de ces modèles demain, notamment la partie prédictive.

  • Speaker #1

    La première question, grande question qui me vient, mais elle vient d'où ces données, justement ?

  • Speaker #3

    C'est plus facile à répondre pour vous que pour moi.

  • Speaker #0

    La base des données de ces personnes de plus de 60 ans, c'est la complexité sur... où on prend ces données, quel est le référentiel unique ? Eh bien, on ne l'a pas aujourd'hui. On ne l'a pas. On peut utiliser plusieurs sources de données, mais les individus qui n'ont pas fait de démarche, le département ne les connaît pas forcément. Et c'est ça l'enjeu aussi des projets autour de la prévention, c'est comment identifier ces personnes-là. Parce que si je ne fais pas de démarche, si je ne vais jamais aux ateliers qui sont organisés dans la conférence des financeurs, je passe sous le radar. Arnaud en a parlé tout à l'heure, mais il y a vraiment la question de... comment je récupère la donnée et comment je suis autorisée à la donner. L'idéal, ce serait la carte vitale, les données. On a tous une carte vitale, mais aujourd'hui, on n'a absolument pas le droit d'aller récupérer ces données-là. Donc ça, ce n'est pas une bonne idée. Mais voilà, aujourd'hui, on n'a pas de référentiel unique qu'on a le droit d'utiliser, à ma connaissance du moins. Alexandre, tu confies ?

  • Speaker #3

    Alors oui, nous, on utilise en données d'entrée uniquement des données qui sont émises par des instituts publics et légaux. Comme ça, elles sont certifiées par l'institut qui la produit. On n'est pas à même nous de légitimer telle ou telle base de données. Donc, on prend tout ce qui existe en open data. Et en France, on a un pays qui produit beaucoup d'open data et de bonne qualité. Et ensuite, la question, c'est comment est-ce qu'on utilise cette donnée justement pour prédire les risques des individus, par exemple. Et là, on a monté des algorithmes scientifiques prédictifs qui se basent sur des conclusions scientifiques qui vont mobiliser certains de ces jeux de données et s'appliquer à l'échelle des territoires ou des individus. Et c'est là que... On a un volet un peu innovation, un peu prédictif, mais on essaye d'être basé sur des données qui sont émises par des instituts publics et légaux, des références scientifiques quand on essaye de les croiser pour en tirer des conclusions, et ensuite des mesures d'impact de tout ce qu'on déploie pour vérifier que les résultats des algorithmes sont les bons.

  • Speaker #1

    Les GAFAM, puisqu'on parle de données et puisqu'on parle de l'égalité, de ce qu'on peut faire et pas faire, eux, ils en ont des données. Moi, je me souviens que Google, pendant longtemps, vendait ces données, même pour les commerciaux. Je pense qu'il continue, il n'y a pas de raison.

  • Speaker #2

    Sur le modèle économique, donc. Oui,

  • Speaker #1

    on est d'accord. La Poste le fait encore.

  • Speaker #2

    C'est un scoop, tu viens de dire que la Poste est un GAFAM. Non, non. Juste, par rapport, on va juste revenir sur le GAFAM après, mais ce qu'évoquait Alexandre et en parallèle Stéphanie, c'est important, c'est que nous, les difficultés qu'on va avoir, c'est qu'Alexandre, lui, il va travailler macro. OK, telle région. Telle région, j'ai une épidémie de grippe qui touche là, il y a autant de personnes, entre guillemets, ils se moquent que c'est Arnaud qui a été contaminé, parce qu'Arnaud, il a été marqué comme ça. Par contre, ce qui est intéressant, nous, on va se dire, mais comment je fais pour rapprocher ça ? Il ne s'agit pas... Si on a une vision macro, la donnée...

  • Speaker #1

    C'est des items.

  • Speaker #2

    C'est des items, c'est ça, c'est un machin, c'est un pourcentage, c'est un truc, etc. Mais c'est derrière, c'est comment... Comment je ramène un machin et à mon cursus de vie, à ma particularité, à mon dossier, à mon suivi médical, qui fait que j'ai aussi tel problème à venir. Et c'est un vrai problème. Alors pour le coup, pas fort qu'aux Français, mais on est tous d'accord qu'il faut dire qu'il faut protéger les données, qu'il faut etc. C'était une bonne transition pour les GAFAM, merci d'avoir posé la question. Parce qu'en fait, quand on parle de Facebook, quand les gens cliquent sur le petit pouce, là, ils transmettent 27 de leurs données. Donc Donc ça va de là. de l'état de santé de leur batterie, de leur téléphone, de ce que chez leur localisation, etc. Et là, on ne se pose pas la question. Il a donné, il y a des gens qui vendent ça, alors que nous, on resterait dans la norme, dans le droit, etc. Et il se développe tout un tas d'usages autres.

  • Speaker #1

    On est des gentlemen au Far West, en fait.

  • Speaker #2

    C'est un peu ça.

  • Speaker #1

    C'est un peu l'image. Mais justement, face à eux, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que ça bloque ? Parce que c'est bien d'avoir effectivement des règles. Est-ce que ça bloque pour la vie quotidienne ? Parce qu'on ne peut pas ramener à la personne.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on peut déjà faire des actions sur ceux que l'on connaît, les individus qui sont déjà connus, pour mettre notamment en place des actions de prévention sur les GIR4. L'enjeu, c'est d'éviter qu'ils continuent dans la dépendance, donc en mettant en place des ateliers, je ne sais pas, gym douce. alimentation, etc. Il y a des départements, à travers la conférence des financeurs, ils mettent en place ces ateliers. La question, c'est de se dire, est-ce qu'ils le font au bon endroit ? Est-ce que quand ils choisissent tel lieu, c'est par rapport aux données ? Est-ce que c'était le bon endroit ? Parce qu'il y avait ces soucis-là dans ce secteur, dans ce canton, au niveau du département. Et c'est là où, à partir des données connues depuis nos outils, on peut les transmettre à Alexandre. éventuellement, pour qu'on fasse une cartographie des actions sur ce secteur-là.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que c'est une réflexion très business tout ça, mais on n'imagine pas dans nos collectivités cette réflexion business.

  • Speaker #3

    Ce n'est pas forcément business dans le sens où... Il y a une mission d'action sociale de prévention qui est confiée au département, si on prend cet exemple-là. Donc, ils doivent la déployer de manière plus efficiente grâce à l'aide de la donnée. Je pense que ça n'a pas d'impact sur... Enfin, ce n'est pas vraiment un enjeu business. Et après, par contre, il y a la donnée... à l'échelle des individus où là on est quand même capé et bien capé par un règlement par le rgpd par l'hébergement de nos solutions logicielles mais à partir du moment où on rentre dans le cadre on est quand même capable de faire des choses même jusqu'à l'échelle des individus pour savoir Alors, si on prend l'exemple d'un département qui accompagne un bénéficiaire, c'est quand même intéressant pour lui de savoir si ce bénéficiaire, il est dans un territoire où il y a un bon parcours de soins. C'est intéressant pour lui de savoir si ce bénéficiaire est dans un territoire où il y a beaucoup d'insécurité. C'est intéressant pour lui d'avoir des indicateurs sur est-ce qu'il a accès au commerce, aux services de proximité, donc est-ce qu'il a du lien social, est-ce qu'il a potentiellement un bon parcours résidentiel. Et toutes ces données-là, si elles étaient entrantes au moment où on reçoit une demande d'appât ou même en amont d'aller rencontrer quelqu'un, ils auraient une clé de lecture sociale. qui serait plus puissante. Et c'est dans cet objectif-là qu'il faut utiliser la donnée. Ça, aujourd'hui, c'est faisable, ça existe. Par contre, c'est vrai que c'est complexe à matcher. Alors, on y arrive, mais on va dire que ça ne permet pas un déploiement accéléré.

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #3

    c'est le vacu-prendre-l'autre.

  • Speaker #1

    Est-ce que le front office existe aussi ? C'est-à-dire, imaginons des personnes de 75 ans qui veulent acheter une maison, mais qui voudraient savoir s'il y a des médecins, il y a tout ce qu'il faut, à moins de se balader sur place.

  • Speaker #3

    C'est là que le RGPD rend compte, c'est à quelle fin on utilise cette donnée. Si on a... un intérêt légitime pour mener de l'action sociale, avoir une meilleure connaissance des publics, ça reste dans un environnement qui est bon. Et puis après, c'est comment est-ce qu'on héberge nos systèmes en HDS, etc. Après, si c'est dans l'objectif de déployer des solutions commerciales, c'est un autre enjeu qui est complètement différent. Mais là, pour le use case des départements, c'est vraiment possible pour eux de bénéficier de données vraiment augmentées qui vont servir l'efficience de leur politique d'action sociale et de prévention.

  • Speaker #1

    Mais la protection pose une vraie problématique, en fait.

  • Speaker #3

    Oui, après, c'est légitime. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #3

    C'est à la fois légitime. pour le HATIC,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'il faut contourner.

  • Speaker #2

    Il y a un peu de fantasme là-dedans aussi, parce que dans la mesure où on prévient les populations, dans la mesure où on informe les gens de ce qu'on va faire, on peut avoir en gros toutes les autorisations. L'ACNIL, c'est pas que quelqu'un qui... C'est pas un sniper, c'est pas que ça. Donc, ils ont quand même... Nous, on a travaillé avec eux, moi, je me souviens de discussions avec eux, ils étaient tout à fait à l'écoute, et nous, quand on disait non mais ça on n'était pas machin. OK, il faut être... Bon, il y a des règles à respecter. Il faut... Regarde, le mieux, l'ennemi du bien, aujourd'hui, quand tu tapes un nouveau site Internet, on te demande 15 trucs. Est-ce que tu acceptes ça ? Est-ce que tu veux... Est-ce que tu acceptes de partager tes données avec les 711 ? personnes qui sont machin star, alors tu dis oui il ne sait pas, alors l'autre il n'a pas mis ça machin star, ok on protège le consommateur mais je ne sais pas en quelle mesure. Aujourd'hui la difficulté que l'on a c'est qu'on ne sait pas rapprocher Arnaud Dugluet qui tombe dans la rue, on ne sait pas rapprocher le Arnaud Dugluet là, de Arnaud Dugluet qui est pris par le conseil départemental, de Arnaud Dugluet qui est pris par le système de dégestion, de Arnaud Dugluet qui est pris par le SIAD, on ne sait pas faire ça. C'est-à-dire qu'il y a toujours des trucs, on a des... on sait... On a des authentifiants qu'on n'a pas le droit d'utiliser. Parce que ce sont des données de santé. Et donc, c'est compliqué. Oui, c'est plus compliqué. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Je reviens juste deux secondes aux GAFAM. Eux, ils savent. Ils savent même si Arnaud est tombé.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, avec les ménages, etc. Ils savent ça, ça ne veut pas dire... Oui,

  • Speaker #2

    ils peuvent savoir. Bon, mais le « ils savent » ... Les grands fréquents, c'est... Oui, et puis c'est du... Pour l'instant. Tu vois, c'est ça. Par contre, on pourrait effectivement... Moi, ce que j'aime bien dire, c'est quand on discute avec certains clients, oui, mais vous connaissez... Nous, on connaît bien nos clients. Vous savez, je pense que Google et Facebook connaissent mieux vos clients que vous, presque, quoi. Par le leur usage. Si l'usage numérique des personnes...

  • Speaker #1

    Il y a des données aujourd'hui qui sont sous-exploitées, justement, par les collectivités. Vous savez qu'il faut vraiment qu'ils travaillent plus ?

  • Speaker #3

    Moi, je dirais que capter la donnée, savoir la lire et la retranscrire dans quelque chose qui est utile, c'est un travail qui est assez technique, qui est long, qui est complexe. Et donc, forcément, tout le monde utilise de la donnée aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #3

    Après, le gain de temps et d'efficacité qu'on peut avoir avec les nouvelles solutions, les observatoires, je ne parle pas que de la nôtre, mais de toutes les solutions qui permettent d'agréger de la donnée pour mieux la lire, ça va quand même faire gagner beaucoup de temps dans le futur, je pense. Et après, sur les GAFAM, je pense qu'il faut aussi qu'on arrête d'en avoir peur et se dire que dans tous les cas, la data, demain, ça va être l'outil de pilotage de toutes les politiques et de toutes les stratégies. Et donc, la question, c'est pourquoi est-ce qu'on ne mettrait pas d'abord l'intelligence artificielle, les algorithmes et la puissance des données au service de sujets où il y a une vraie mission sociale et il y a un vrai bénéfice pour des usagers à la fin. C'est un peu contradictoire de dire on va freiner des cas de fer et puis au final, quand tout sera monté sur toutes les autres thématiques, notamment le business que vous avez cité, ensuite on va l'utiliser pour l'action sociale. Alors qu'aujourd'hui, ce que tu disais Arnaud, moi j'aime bien, mais c'est si on était capable d'avoir la data de la CARSAT, du département, de la CPA et des collectivités à l'échelle de chaque individu, un modèle prédictif et l'open data française. on pourrait avoir un schéma de prévention en France à l'échelle de tous les individus et de toute la population. Et ce n'est pas la technologie qui manque. La technologie, elle existe, elle est prête et on est capable de faire ça. Ce qui manque, c'est l'interopérabilité et peut-être une grosse volonté de se dire on fait quelque chose de puissant sur la donnée, sur ces sujets-là. Ça, c'est plus politique.

  • Speaker #2

    Oui, j'appelle. Mais ce qui est hyper important dans ce que tu viens de dire, c'est après, c'est le coût. C'est pas le coût qu'on met, ça coûte ça. Mais justement, le coût de cette non-connaissance et de cette non-transnationalité, on a des exemples de départements qui demandent à des collaborateurs qu'ils lisent le journal pour savoir si Mme Dupont est décédée. Aujourd'hui, il n'y a pas d'endroit où sont centralisés les décès, d'observatoire du décès. Et en fait, ils sont obligés de faire comme ils peuvent. Et si... Madame Dupont est décédée au mois de janvier que je sais qu'au mois d'avril-mai, ça veut dire que j'ai payé de la paper en trois mois et qu'il faut que je récupère. Et que j'entame des procédures, etc.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'évidemment, toutes ces données ne sont pas croisées. C'est ça, le fameux fantasme des croisements de données. On a l'impression que tout fait peur. Même l'IA fait peur. Il y a plein de gens qui disent « Ah, l'IA ! » Et puis en maintenant, ça consommerait du CO2 ou je ne sais pas quoi. Ce n'est pas bon pour la planète. Tous les fantasmes sont aussi pour ne pas le faire. Mais on disait que l'avion ne marcherait pas.

  • Speaker #3

    C'est sûr que ça arrive. Il n'y a pas de discussion sur est-ce que ça va tout changer ou pas. C'est sûr que ça va tout changer. La question, c'est quand et à quelle finalité. Et après, sur l'aspect département, je pense qu'il y a aussi une réalité aujourd'hui qui ne simplifie pas les choses. C'est qu'on a une sur la pyramide des âges. On a une certitude de l'augmentation du nombre de bénéficiaires. Il n'y a pas de doute. Le mur arrive. C'est une croissance certaine. Il n'y a pas de doute. Et en parallèle de cette certitude, on a aussi une réduction des budgets et des ressources qu'on peut y allouer. Et donc des équipes qui sont, je pense, très volontaires, mais avec des moyens qui sont de plus en plus limités. Et donc dans la complexité de tous ces changements, on va dire, de l'écosystème, qui ne sont pas forcément favorables, en plus, il faut intégrer des nouveaux process parce que... La data, c'est bien de l'avoir, mais ensuite, il faut former les gens à l'utiliser, il faut l'internaliser, il faut voir est-ce que c'est en interne, est-ce que c'est en externe. Ça demande des développements et des logiciels en place. Vous connaissez probablement ça mieux que moi, mais ce n'est pas si simple que ça. Donc, il y a aussi...

  • Speaker #1

    On se sont croisés, plus de monde qui va arriver et de moins en moins d'argent. Donc, l'IA va peut-être aider.

  • Speaker #3

    En tout cas, il faut qu'à ce moment-là, elle apporte plus d'efficacité et plus d'efficience. C'est ça la problématique à laquelle on doit répondre. et aujourd'hui on sait qu'on peut le faire

  • Speaker #1

    Et comment vous sensibilisez les collectivités justement à ça ?

  • Speaker #0

    Sur la partie, on va dire... Le budget, on a mis en place différentes solutions pour mieux flécher les dépenses. Il y a quelques années, quand l'APA est arrivé, c'était un virement bancaire sur le compte de l'usager. Et comme disait Arnaud, je ne sais pas ce qu'il achetait avec cet argent-là. Je crois que c'est une mobilette que tu as acheté tout à l'heure. Mais voilà, en fait, avant, on versait directement sur compte bancaire. Au fur et à mesure, on a essayé de flécher l'argent. Donc on a mis en place, on a fait dans un premier temps du... Par exemple, du chèque d'accompagnement personnalisé, où les gens, au lieu d'avoir du liquide sur leur compte, ils avaient un chèque pour aller acheter les couches à la pharmacie. Et c'était fléché, ils ne pouvaient pas en faire autre chose. Donc Arnaud ne pouvait plus acheter sa mobilette déjà. Et après, il y avait les fameux plans d'aide qui étaient réalisés par les aides à domicile. Et là, on s'est dit, parce que quand le travailleur social fait son plan d'aide, il va dire, j'ai été voir la personne, il y a besoin d'une aide pour le lever, une aide pour le coucher. En semaine, il y a besoin de ça. Le week-end, il y a besoin de ça. Et j'arrive à un nombre d'heures, on va dire théorique. Mais des fois, il y a des jours fériés dans la semaine. On arrive dans des saisons où il peut y en avoir. Donc, des jours fériés dans la semaine. Donc, du coup, ce n'est pas le même tarif, etc. Et donc, on se rend compte qu'entre le plan d'aide théorique et la réalité du terrain, il y avait une différence. Et donc, nous, on a mis en place des plateformes comme la plateforme Domatel qui permet de faire le lien entre... avec les structures d'aide à domicile en disant « combien de temps tu es venu ? » « Combien de temps tu as passé ? » Et au lieu de payer 20 heures, peut-être qu'un mois donné, on avait payé 18 heures. Et donc, on a réussi à mieux cerner la dépense. Et grâce à ça, on arrive aussi à apprendre la réalisation, l'effectivité du plan d'aide. Avec, par exemple, aussi, on va aller pouvoir analyser la donnée, comme par exemple le nombre d'intervenants qui vont... pour intervenir chez une personne qui n'a pas et qui a Alzheimer. On se dit, mais en fait, on s'est rendu compte dans une collectivité, on notait que la personne allait de moins en moins bien, elle était de plus en plus perturbée. Et en fait, on s'était rendu compte que l'aide à domicile, ce n'était pas une aide à domicile qui venait, mais elle en avait cinq. Donc, une personne qui avait Alzheimer, elle était déjà un petit peu perturbée. Et ensuite, avec ça, on a réussi à croiser des données. Et donc là, on est arrivé sur un moment où on a réussi à, on va dire, à rationaliser, si on peut le dire ainsi, le montant qui était versé. Maintenant, on va dire que cette partie-là est faite. Maintenant, c'est comment on anticipe, comment on apprend des dispositifs qui ont déjà été mis en place pour l'avenir. Puisque l'enjeu, c'est vraiment mettre en place des actions de prévention. On voit bien que, par exemple, les activités douces, ça évite les chutes. Comme Arnaud !

  • Speaker #1

    On ne pensait pas qu'Arnaud tombe toutes les semaines.

  • Speaker #2

    Il y a quelques heures, j'aimerais en venir.

  • Speaker #0

    Mais non, mais c'est Arnaud qui me montrait ses statistiques, ses analyses de montres connectées.

  • Speaker #1

    Avec des montres à tout le monde.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #3

    J'ai pédé à moi alors, attends.

  • Speaker #0

    Et donc c'est ça, en fait, maintenant c'est savoir apprendre des actions de prévention qui sont faites dans la conférence des financeurs, mais qui ne sont pas forcément suivies en termes de données. C'est plutôt encore des choses faites à droite et à gauche, mais pas centralisées pour vraiment apprendre. pour l'avenir et puis peut-être aussi aujourd'hui les départements ils fonctionnent de façon très dans leur monde dans leur département et il me demande souvent mais comment ils font ailleurs c'est quoi le moyenne du plan d'aide à pas on avait fait avec arnaud un projet pour pour comparer le montant l'attribution des plans d'aide à pas et avec différents éditeurs qui étaient concernés sur une dizaine de départements pilotes. Et la première fois qu'on fait les données, on se dit « mais c'est pas possible ! »

  • Speaker #3

    Il y a erreur.

  • Speaker #0

    Il y a erreur. On n'a pas dû faire tous les éditeurs présents dans la salle, on n'a pas dû bien comprendre la requête parce que le montant moyen versé pour un GIR 4, il était complètement aléatoire. Donc je me suis dit « c'est pas possible, on n'a pas compris, on n'est pas partis tous avec le même cahier des charges. » Et donc en rentrant, je me suis dit « bon, on va le faire. » Sur un même outil, on va le faire sur plusieurs clients. Et on se rend compte que le montant moyen du GIRCAT, il est complètement différent d'une collectivité à une autre. Donc c'est là où on se dit, il y a aussi à apprendre peut-être de ce qui est mis en place dans d'autres collectivités sur les dispositifs qui sont mis en place pour apprendre et éviter cette entrée en dépendance.

  • Speaker #3

    Moi, je trouve que ce qui se dit là, c'est la clé du problème. Nous, on a nos... Nos solutions, notre métier a été bâti pour répondre à des problématiques de gestion. Donc il y a un problème, je dois gérer les personnes dépendantes. Alors c'est quoi une personne dépendante ? J'ai une grige, j'ai machin, etc. Je vais faire les produits, je vais gérer, je vais suivre, etc. Au fur et à mesure, on s'adapte. Au début, les domiciles, elle arrivait au domicile, elle prenait une feuille, papier, j'arrive à 10h, j'ai pas 11h, et je fais signer Madame Michu tous les mois, machin, avec tous les problèmes de report, de machin, etc. Aujourd'hui, télégestion. Aujourd'hui, on sait ce qui est fait. Aujourd'hui, on a une vision sur ce qui se passe. Aujourd'hui, un département a une vision claire sur... avec nos outils, surtout avec nos outils, avec ceux de nos confrères, oui, mais avec nous, c'est quand même mieux. Et donc, il a une vision claire sur son périmètre, sur machin. Et puis tout d'un coup, il se rend compte que il ne vit pas seul. Il a d'autres départements tout autour. Il a surtout un environnement que décrivait tout à l'heure Alexandre. Il a, ben oui, les épidémies de grippe qui arrivent. Ben oui, il y a ça. Et puis là, il n'y a pas de super-être là. Et puis là, tu as vu, il y a beaucoup plus d'infirmiers à tel endroit que à tel autre. Tout ça, on le découvre. Et en plus, on a, et j'ai rebondi sur ce que tu disais, sur mes données de santé que je peux avoir, que je peux partager avec Stéphanie, c'est qu'en plus, on va avoir aujourd'hui des usagers, des clients. Et moi, j'aime bien, c'était un mot de Marianne Monchamp, si elle nous écoute, on salue, qui disait que le bénéficiaire de la prestation de l'aide va être de plus en plus acteur de sa dépendance. Et je crois que les générations qui arrivent seront de plus en plus. acteurs et actrices de leur dépendance quoi et ça ça va aussi changer le paradigme y compris pour des collectivités qui vont devoir s'adapter à la demande de l'usager qui dit au fait moi j'ai ça qui va pas j'ai ça etc etc quoi la réunion de quartier c'est pas terminé ça fait partie des c'est une des cordes qu'il faut mettre à l'arc de d'écoute du client mais la réunion de quartier aujourd'hui à facebook et tous ces trucs là il ya tous ces groupes qui vont se créer et c'est un extra et moi je On est en train de changer, alors l'IA en rajoute une couche avec tout ce qu'on peut mettre comme fantasme là-dedans, et on est en train de changer d'univers, nous y compris, et on s'intéresse, et pour ça qu'on a des dialogues avec des boîtes comme celle d'Alexandre, et les travaux d'Alexandre nous semblent tout à fait pertinents, c'est de se dire ok, mais c'est comment nous aussi on ouvre nos logiciels au monde et à l'hexagone en tout cas.

  • Speaker #1

    Oui évidemment, les gérantopoles j'imagine travaillent avec ça.

  • Speaker #2

    Alors là c'est une autre casquette puisque moi je suis président des gérantopoles de Nouvelle-Aquitaine. Puis il y a une union des gérontopoles en France aussi, où on était 8, on est 10, on va être 12, je crois, si je ne me trompe pas dans les chiffres. Donc c'est aussi quelque chose qui se déploie.

  • Speaker #3

    Le dernier, c'est le testant Cécile Bertrand-Fougère, qu'on salue aussi au passage. À Tours, oui. À Tours,

  • Speaker #2

    oui. Oui, bien sûr, on salue Bertrand. Mais les gérontopoles, ils s'intéressent à l'ensemble de la problématique du vieillissement, avec parfois un angle aussi qui est recherche. c'est-à-dire recherche dans le sens recherche médicale, scientifique, etc. Donc, on va dire que bien sûr, ils vont regarder ces challenges des enjeux d'intelligence artificielle, mais ils vont surtout avoir des opérateurs sur les territoires qui portent des visions et des solutions et ils peuvent les structurer, les comparer, discuter, les remonter au national s'il y a un besoin, et parfois avoir un échange aussi avec les pouvoirs publics à l'échelle nationale en disant c'est sympa d'avoir des visions Je ne vais pas me tirer une balle en pied, mais des visions parisiennes. Mais c'est sympa aussi d'avoir 10 gérantopoles qui sont sur tous les territoires de France et qui peuvent remonter en un endroit. Qu'est-ce qui se passe sur les territoires et qu'est-ce qui marche, comme tu le disais ? Qu'est-ce qui peut marcher dans telle région ? Pourquoi ça, c'est moins efficient ici ? Et quelles sont les solutions d'avenir de demain ? Donc cet enjeu, de toute façon, l'intelligence artificielle, il est un peu partout. On a l'IA Act qui arrive en anticipation.

  • Speaker #3

    On commence à réglementer avant d'imposer un truc, avant d'avoir...

  • Speaker #1

    Oui, mais ça, c'est la fin. France et l'Europe.

  • Speaker #2

    Mais pour moi, dans tout ce qu'on discute, l'intelligence artificielle elle va être intéressante à partir du moment où elle va pouvoir fournir de l'information qualifiée à partir de données qui l'ont été en amont. Et donc des données comme celles que nous on peut avoir qui sont des données macro émises par des instituts publics et légaux et des algorithmes qui s'appliquent à l'individu ou des données réelles qui ont encore plus de valeur, comme celles que vous pouvez avoir et probablement qu'au croisement des deux et avec une volonté peut-être d'y mettre plus d'acteurs on pourrait trouver un chemin pour la vraie prévention. jusqu'à l'échelle de l'individu. Et ça,

  • Speaker #3

    ça veut dire que je suis utopiste. Non, non, non, c'est pas important. Et c'est ce que disait aussi, ça rejoint ce que disait tout à l'heure Stéphanie, ce qui est vachement important. Moi aussi, je plaide pour ça chez nous. C'est quoi un vieux ? On ne va pas adresser juste la personne dépendante, je me souviens d'une structure, d'une fédération qui disait « Ah, mais nous, c'est le vieux à domicile » . C'est quoi un vieux à domicile ? Et en fait, c'est un continuum de vie qu'on gère. Et la prévention va justement... permettre à des personnes plus âgées de peut-être pas être dépendantes. Les statistiques nationales, sur 100 Français âgés de plus de 85 ans, sur 100 Français âgés de plus de 85 ans, il n'y en a que 20%, on va dire 4, 3, 2 et 1. C'est-à-dire que la mauvaise nouvelle, c'est qu'on va mourir, la bonne, c'est que ce sera en bonne santé. Ou la dépendance, ce sera court. Donc tout ça, ça va... Il ne faut plus saucissonner les gens. C'est vraiment, j'ai une vision globale qui intègre une prévention, plus curative quand ça arrive, etc. Et on ne peut l'avoir que si on a des données qui viennent de nos produits aussi, mais si nos produits et si nos clients s'ouvrent sur des données comme celles que tu peux référencer, Alexandre.

  • Speaker #2

    Moi, je suis complètement d'accord avec ça. Et même de manière un peu plus globale, hors enjeu département, tout le monde parle d'adresser les seniors. Alors c'est super, on a des solutions pour les seniors. Les seniors, c'est tous les Français de 65 à 105 ans, peu importe leur territoire, leur niveau de vie, est-ce qu'ils vivent seuls ou pas.

  • Speaker #3

    Je ne suis pas encore senior. Ah,

  • Speaker #2

    je croyais que c'était 45. Si on prend les aidants, on peut remonter, on peut redescendre jusqu'à 35, 40, 45. Mais l'idée, c'est de dire, il y a 18 millions de personnes de plus de 60 ans, pour prendre l'exemple qu'on s'est donné tout à l'heure. Si on n'est pas capable de segmenter et d'aller comprendre un peu plus finement quels sont les besoins des gens. Est-ce que c'est un besoin de rupture de parcours de soins, de parcours résidentiel, d'insécurité, d'aidance, de lien social, d'accès au commerce et aux services ? Et après, qu'on est capable d'ajouter les données réelles de qu'est-ce qui s'est passé pour cette personne dans cette situation ? C'est utopiste de dire je vais adresser les seniors avec telle solution parce qu'il y a autant de besoins que de personnes. Et ce n'est pas du tout une cible qui est homogène. Et pendant longtemps, je pense qu'on s'est dit les seniors, c'est le marché, c'est là que ça va se passer. La réalité, c'est que nous, on a eu l'habitude de faire du terrain, et je pense que vous aussi. Et quand on rentre sur le terrain, on se rend compte qu'en fait, chaque situation, elle est quand même individuellement très particulière. Et qu'elle nécessite des solutions qui soient adaptées, personnalisées. Donc le fait de dire on va tout prendre en masse comme ça, ça ne marchera pas.

  • Speaker #3

    Une anecdote perso aussi, c'était une fédération qui...

  • Speaker #2

    Pas la mobilette.

  • Speaker #3

    Non, non, non. Qui disait, nous, on ne s'occupe pas des personnes du service dit de confort. moi j'aime pas trop ce terme là parce que Je trouve qu'on n'oppose pas de choses. Les services dits de confort, nous, on ne fait pas ça. Nous, c'est le dépendant à domicile. Mais sauf qu'on ne se réveille pas lundi matin indépendant. Ça peut arriver, mais on ne se réveille pas lundi matin indépendant. C'est un continuum de vie qu'on doit accompagner. Et en fait, moi, je trouve que ça, on le comprend aujourd'hui. Et on le comprend, les gars-femmes, etc., le comprennent parfaitement. Ils le comprennent par défaut. Ils n'ont pas de trucs qui adressent les seniors. Ils n'ont pas de trucs qui adressent les vieux dépendants. Ils ont quelque chose qui s'adresse à nous tous et qui accompagne ceux de nous tous jusqu'à la fin. Alors, quand tu es en GIR 1, tu n'as plus besoin d'être accompagné. Mais en GIR 4 et 3, ça dépend, mais tu es maître de tes actes, de tes pensées, etc. Donc, tout ça, c'est vraiment quelque chose qu'on découvre aujourd'hui. Et comme on a tous nos histoires, notre façon de travailler, nos architectures techniques, etc. on doit s'ouvrir à tout ça, c'est fantastique. Nous, on a un boulevard de choses à faire, d'idées à faire émerger, etc.

  • Speaker #1

    Il nous reste trois minutes, ça passe très très vite. Comment vous imaginez l'évolution, justement, de ces outils, de ces logiciels pour rendre les collectivités plus efficaces, sachant qu'elles ont de moins en moins d'argent ?

  • Speaker #3

    Qu'elles deviennent clients d'Arche, c'est ça,

  • Speaker #2

    je crois.

  • Speaker #0

    Déjà, là-bas, c'est des évolutions réglementaires. Pour nous aider avec cette donnée-là, à la partager et officialiser, je pense que faire de la prévention, c'est bien une finalité. Le département a bien pour mission cette finalité-là. Et donc, récupérer des données plus précises et peut-être nominatives venant d'ailleurs, ce serait déjà un premier point de départ. hyper intéressant pour nous permettre de raconter et de mettre en place après l'histoire. Sans cette évolution réglementaire, on va avoir du mal à aller plus loin. Je ne sais pas ce que tu en penses Alexandre.

  • Speaker #2

    Nous, on a réussi à déployer dans pas mal de départements quand même, et on en a pas mal qui arrivent avec des cas d'usage. Par exemple, comment demain par la donnée mieux définir où est-ce qu'on investit des financements, conférences des financeurs et sur quelles thématiques ? C'est quelque chose qu'on sait faire. Comment est-ce qu'on est capable d'avoir un indicateur de risque à l'échelle de chaque bénéficiaire à pas ? C'est des choses qu'on sait faire et là, si c'est augmenté par vos données réelles, c'est encore plus puissant. Maintenant, pour répondre à la question d'un point de vue un peu global, je pense qu'il faut aussi qu'il y ait une appétence qui se développe et qu'il y ait des solutions qui soient un peu de place, comme la vôtre, qui génèrent des nouveaux usages. Le changement avec des nouvelles solutions sur des systèmes d'information externe, etc., ça va être compliqué. Par contre, si c'est des acteurs de place à grande échelle qui proposent des nouveaux cas d'usage, en fait, qui sont intégrés directement, je pense que ça passera par là. Donc voilà, je renvoie la balle à Arnaud. La balle est dans ton corps.

  • Speaker #3

    Tu es le pilote d'un... Je partage ce que disait Stéphanie. je partage l'idée pour nous le challenge c'est de se dire ok on s'ouvre sur le monde qui entoure nos clients et nos clients ont aussi une partie d'éducation nos clients, d'information attention il y a ça il y en a d'autres aussi qui disent qu'est-ce que je pourrais faire avec ça ? c'est normal, c'est pas leur culture c'est pas leur truc, ils viennent d'un à l'autre on arrive d'un à l'autre nous aussi il ne faut pas se tromper on part dans toutes les directions mais il y a ça, il y a l'environnement ... et le fait aussi qu'on va devoir intégrer le fait que l'usager, le client, va devenir de plus en plus acteur. Et ça tombe... Je trouve que c'est le bon timing aujourd'hui pour des gens comme nous, parce qu'il faut avoir juste la hauteur de... Je vais dire, prendre un peu de hauteur par rapport à notre quotidien. De dire, ok, qu'est-ce qui se passe à côté ? Il y a des gens comme Alexandre qui ont des initiatives. Est-ce que c'est bien ? Est-ce que la boîte est sérieuse ? Et puis à partir de là, on peut dire, ok, Nous, on a une vision. Pour la partager, on a besoin d'acteurs. On a besoin de s'associer, de travailler avec des gens qui n'ont pas le même métier que nous. Et ça, c'est l'avenir et c'est le nôtre. Moi, je suis hyper enthousiaste par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Dernière petite question rapide. La numérisation de ces fameuses cartes, qu'elles soient vitales, la carte d'identité, etc. Est-ce que tout ça, ça va rentrer des données ? Ça va apporter des données supplémentaires ? Enfin, ouvrir, faire sauter le bouchon ?

  • Speaker #3

    D'abord, une anecdote. Qui ici ? à son permis de conduire et son carte d'identité sur son téléphone portable.

  • Speaker #1

    Pas moi, j'ai voulu le faire, mais ça n'a pas marché.

  • Speaker #3

    Moi, ça a fait, ça a très bien marché. Ne soit pas médisant. Et j'ai même ma carte vitale. Par contre, aujourd'hui, ma carte vitale, personne ne la prend en dématérialité. Personne ne la prend, je ne sais pas, ici encore. Mais non, pas plus.

  • Speaker #2

    Non, ça ne changera pas les paradigmes de à qui s'ouvre la donnée et de quelle finalité. J'espère qu'Arnaud a conclu de son analyse que notre boîte était sérieuse quand même, sur le point d'avant. Il a jeté la question en l'air comme ça.

  • Speaker #1

    Vous ne seriez pas là sinon.

  • Speaker #2

    Non, je pense que c'est le lien avec tout ce qui est réglementation et volonté, je pense. Il y a le volet, est-ce que la réglementation... Je suis d'accord, la CNIL, ce n'est pas des snipers, il y a des chemins. S'il y a une volonté, il y a toujours un chemin. Maintenant, est-ce qu'il y a une volonté de partage vraiment, de donner multi-acteurs pour cet objectif final de la prévention ? Et s'il y a cette volonté, qui en est le lead ? Les départements sur la prévention, peut-être. Mais derrière, il y a quand même un petit chemin à passer. Donc, il va falloir qu'on innove en attendant ces grandes révolutions. Oui,

  • Speaker #3

    il faut que l'usager devienne acteur de plus en plus. Et c'est lui qui va redonner le rythme peut-être de tout ça.

  • Speaker #2

    Tous les usagers Armchem C2 peuvent signer une pétition. Vous voulez changer tout ça ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphanie et Alexandre Arnaud. Vous êtes formidables. Merci à tous les trois. Fin de ce numéro de Déclic d'Avenir, on se donne rendez-vous au prochain épisode, toujours avec plaisir et avec toujours une pensée pour toutes ces personnes qui œuvrent chaque jour au domicile.

  • Speaker #4

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

Description

Dans ce nouvel épisode de Déclic d'Avenir, nous avons le plaisir d’accueillir Stéphanie Pouliquen, Directrice des solutions Action Sociale chez Arche MC2 et Alexandre Petit, Président d'Alogia Groupe, accompagnés d’Arnaud Duglué, Vice-Président d'Arche MC2.


Ensemble, ils explorent l'importance de la connaissance fine des données et de l'intelligence artificielle au service des collectivités locales pour mieux accompagner les personnes fragiles.


Face aux défis de la transition démographique et à l'augmentation du nombre de seniors, nos invités discutent de la nécessité de passer d'une approche curative à une approche préventive. Ils mettent en lumière comment des outils numériques et des modèles prédictifs peuvent aider à identifier les besoins des usagers, tout en soulignant les enjeux de la protection des données et de l'interopérabilité des systèmes.


Cet échange riche permet de mieux comprendre comment le numérique peut transformer l'action sociale et médicale, et pourquoi il est essentiel d'impliquer les usagers dans leur parcours.


Bonne écoute ! 🎧


Cette émission est animée et enregistrée par StoryCast

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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

  • Speaker #1

    Allez c'est parti pour un nouvel épisode de Déclic d'Avenir. Un grand bonjour à tous, je suis ravi de vous retrouver pour la seule émission qui décrit... Pour vous encore, les enjeux de la digitalisation du service aux personnes à destination des professionnels du secteur. Et comme on dit en général, méfiez-vous des contrefaçons. Merci à tous d'être toujours plus nombreux à nous écouter épisode après épisode, mois après mois, nous télécharger, nous envoyer vos messages. N'hésitez pas sur les applis de podcast à nous envoyer des plus d'étoiles. Sachez qu'on adore ça. Alors aujourd'hui, on va s'emparer d'un sujet, encore un beau sujet, bien connaître ses populations. le numérique au secours des collectivités locales. Pour m'accompagner, Arnaud Dugluet. Bonjour Arnaud.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Tu es vice-président d'ArchMc2, je le rappelle, le digital au service de la personne. Tout va bien ?

  • Speaker #2

    Tout va bien.

  • Speaker #1

    Tout va bien, c'est génial. Et nos invités aujourd'hui, Stéphanie Poulikin. Bonjour Stéphanie. Bonjour. Vous êtes directrice des solutions actions sociales chez ArchMc2. Vous accompagnez les collectivités locales dans la mise en place d'outils d'aide à la décision et de solutions préventives, notamment sur les volets habitat. Économie et services, on va voir tout ça. Et Alexandre Petit, bonjour Alexandre.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #1

    Vous êtes président d'Alogia Group et président du Girond-Topole Nouvelle-Aquitaine. Alogia, c'est une entreprise pionnière dans l'utilisation de la data et de l'intelligence artificielle pour anticiper la perte d'autonomie et optimiser l'accompagnement des seniors à l'échelle des territoires. Je ne me suis pas planté, tout va bien.

  • Speaker #3

    Je ne l'aurais pas mieux dit.

  • Speaker #1

    Formidable. Alors tous les deux, tous les trois, vous allez nous aider. a bien cerné le sujet. Mais je voudrais commencer, si vous êtes d'accord, par une anecdote qui m'est arrivée il y a quelques années, plus de dix ans, dans le secteur de la culture. Je travaillais avec le patrimoine, qui dispose de pas mal de données en général, et notamment des données des cartes bleues des péages autoroutiers. Donc on pouvait savoir quelles étaient les nationalités des voyageurs. Et ils ont voulu mettre ces données à destination et à disposition des offices de tourisme. La réponse a été, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse de ça ? Je pense qu'on est vraiment dans le sujet. Alexandre, en quoi la connaissance fine des données, qu'elles soient ou pas aidées et enrichies par l'intelligence artificielle, peut vraiment intéresser, voire transformer l'action des collectivités locales aujourd'hui ?

  • Speaker #3

    Écoutez, nous, on a choisi d'utiliser la donnée en partant d'un constat déjà, c'est qu'en France, tout le monde est d'accord. Pour répondre à l'enjeu de la transition démographique, il va falloir une approche beaucoup plus prédictive et beaucoup plus préventive. Aujourd'hui, notre système est quand même assez curatif, c'est-à-dire qu'on attend qu'il y ait l'événement de rupture pour intervenir. Et avec 18 millions de Français de plus de 60 ans et 5 millions d'aidants qui les accompagnent, on ne pourra pas rester sur ce système-là. Et en particulier quand on est collectivité territoriale et qu'on accompagne des publics sensibles. Et donc on s'est dit, déployer la prévention avec par exemple des services de diagnostic, d'ergothérapeute comme nous on sait le faire, c'est impossible à massifier et toute la population ne pourra pas en bénéficier et tout le monde n'en a pas forcément besoin. Donc à partir de ce constat où on sait qu'il faut qu'on ait des approches de prévention beaucoup plus puissantes, mais qu'on n'est pas forcément capable de les déployer par les humains, c'est un enjeu social, sociétal, à grande échelle, pas forcément adressable par l'humain, et donc on s'est dit qu'il faut passer par la technologie. Et c'est particulièrement sur ce champ-là qu'on essaye d'utiliser les datas et l'intelligence artificielle pour prédire les risques des personnes.

  • Speaker #1

    Si je comprends bien, ça veut dire que jusqu'à maintenant on réagissait, et maintenant on peut peut-être essayer d'être proactif, de voir ce qui va arriver, ce qui nous change un peu.

  • Speaker #3

    Oui, et ce n'est pas nouveau. Ça a été dit dans de nombreux rapports. C'est porté par l'ensemble des politiques publiques. Les départements sont notamment chefs de file des conférences des financeurs. Donc de la prévention, on essaye de la déployer, mais la déployer à l'échelle de l'individu pour chaque personne, c'est pour moi impossible avec une approche portée par des professionnels de santé parce que le modèle économique n'est pas là.

  • Speaker #1

    Stéphanie, quel type de données vos logiciels valorisent particulièrement pour accompagner ? les collectivités locales ?

  • Speaker #0

    Il va s'agir de mettre en place des outils pour suivre l'usager tout au long de son parcours dans le monde du social du département. L'instruction, le plan d'aide et puis le suivi de l'effectivité. Comment est-ce que le plan d'aide qui a été accordé par le département va être mis en œuvre, va être suivi et réalisé avec un contrôle jusqu'au bout quantitatif et qualitatif de ce qui a été réalisé ?

  • Speaker #1

    Tu interviens quand tu veux.

  • Speaker #2

    Oui, juste... Il faut faire une différence entre la donnée et l'IA. Parce qu'en fait, des données, on en a plein tout le temps. Et on n'a pas attendu deux ans pour avoir une interprétation des données. Là, ce qui va être important, nous, dans nos logiciels, on a plein de données. On a des données dans tous les sens. Les recouper, c'est un peu plus compliqué que ça. Parce que déjà, il faut les faire coïncider, etc. Et puis on va y revenir. On n'est pas forcément aidé par les habitudes et par l'histoire. L'IA, comme va aussi nous l'expliquer Alexandre tout à l'heure, c'est aussi permettre de se projeter. C'est-à-dire qu'on a des données et en fonction de plein d'éléments qu'Alexandre peut mettre dans son paysage, on va pouvoir se dire « attention, là on va avoir un problème, là on va avoir un problème » . Ça va être le prédictif. Alors avec tous les fantasmes que ça peut transporter, mais ça va être le prédictif, c'est important. Interpréter la donnée, on le fait, on le fait bien. Chez nous, on le fait. On a des tableaux de bord pour les conseils porto-moto qui sont complets, qui donnent une bonne visibilité à un moment donné. Mais dans quelle mesure ils sont interprétables dans tous les sens, etc. ? Eh bien non, parce qu'il y a l'histoire, parce qu'il y a la technique, etc. Et parce que jusqu'il y a deux ans, on n'avait pas vraiment de solution qui disait simplement « Bonjour, tiens, au fait, tu peux me donner l'historique de… » Et vous, on n'avait pas ça, parce qu'il faut des trucs qui tapent partout.

  • Speaker #1

    Les fameux LLM. Oui, c'est ça. Et c'est quoi ? C'est le boulot des data scientists derrière ? Les fameux analystes qui bossent derrière ? Alexandre ?

  • Speaker #3

    Nous, on a construit notre solution technologique en partant d'un grand atout qu'on a en France. C'est un peu, à l'échelle de la France, le parallèle avec le cas HMC2. C'est qu'on produit énormément d'open data de très grande qualité. C'est-à-dire qu'on a des instituts publics et légaux qui produisent beaucoup de données. La question, c'est comment est-ce qu'on arrive à la capter ? à la faire se parler entre elles et ensuite à la projeter, à l'analyser, que ce soit à l'échelle des territoires ou à l'échelle des individus. Donc nous ce qu'on a monté ce sont des algorithmes et une intelligence artificielle qui nous permet d'avoir aujourd'hui un peu plus d'un milliard, 500 millions de données qui sont immises par 5600 bases de données open data, qu'on intègre dans une seule solution et qu'on peut croiser entre elles, pondérer et aussi projeter à l'échelle des territoires, parce que ça d'un point de vue technologique c'est assez complexe. Et l'idée c'est de dire, toute cette open data, maintenant qu'on l'a captée, comment est-ce qu'on l'utilise. pour des besoins, et en particulier ceux des départements. Et c'est là que la donnée réelle, en fait, que vous avez chez HMC2, est hyper intéressante parce que l'IA, c'est super, mais il ne faut pas oublier que la première partie, c'est l'IA, elle ne peut travailler que si elle a des données bien structurées sur quoi travailler. Et donc, souvent, on se dit, oui, l'IA va avoir plein d'applicatifs, etc. Mais ce dont on se rend compte, c'est que déjà, est-ce que vous avez une base de données structurée ? Est-ce que cette base de données, elle est intégrable via des API ou dans des logiciels externes ? Et ensuite, avec quoi vous la croisez ? Et enfin, pour quelles finalités ? Donc c'est là que c'est intéressant de voir le lien avec les enjeux des départements.

  • Speaker #2

    Avant que Stéphanie revienne peut-être sur le quotidien du département, on va faire une petite leçon d'histoire. Au moment de la création de l'APA, tout d'un coup, l'APA est à la charge des départements. Mais les départements se sont trouvés à gérer ça, pratiquement entre guillemets, du jour au lendemain. C'est un souhait de décentralisation, de tout ce qu'on veut. Mais avec quels outils, etc. ? Il n'y avait pas d'outils. il y avait un... pas d'estimation du nombre de personnes. Le GIR, qui sert quand même à catégoriser les gens, c'est une invention faucon française, il y a ça nulle part. Et donc, les départements se mettent à gérer ça, ça explose, sans contrôle, le nombre de mobilettes qui ont été payées par l'APA au début, c'est sans contrôle. J'exagère, pardon, à peine. Maintenant, tout se corrige, et les départements responsables corrigent ça, corrigent le tir, etc. Et on met des outils en place pour contrôler ça. Mais on a plein de données, et au début, on a, et maintenant, on a des départements, 70% de la dépense d'un département, c'est l'axe social. Donc si j'ai une masse, la passe, c'est 15%, et il y a des départements, c'est plus que ça. Si je me dis, ok, j'ai quelque chose qui pèse dans mes budgets, et qui va exploser par un nombre croissant de personnes, de prise en charge, etc. C'est ça qui pèse dans mes budgets. Comment je connais mieux les gens ? Comment je connais mieux les populations que je prends en charge ? Et comment je peux peut-être anticiper leur évolution ? Aujourd'hui, c'est ça le deal. Alors que nous, Stéphanie va pouvoir l'évoquer, mais c'est vraiment la gestion du quotidien avec des tableaux de bord, mais pas sans cette vision environnementale. qui puissent intégrer la météo, ce que je sais.

  • Speaker #1

    Ça veut dire concrètement que les collectivités n'ont pas ça en interne ? Ne connaissent pas ou ne connaissent pas assez leurs administrés ?

  • Speaker #0

    Elles connaissent bien ceux qui sont suivis, les administrés qui sont suivis, mais ce qu'elles ne connaissent pas, si on prend l'exemple d'un département sur lequel on a travaillé ensemble qui est à la Corrèze, dans Solis, le nom du produit qui est chez HMC2, on va connaître... 10 000 usagers, mais des personnes de plus de 65 ans, en Corrèze, il y en a 70 000. Et ceux-là, ils ne sont pas encore connus de mes outils parce qu'ils n'ont pas... Soit c'est des gires qui s'ignorent, c'est-à-dire que la personne n'a pas fait la démarche, elle ne sait pas qu'il existe des dispositifs qui peuvent l'accompagner dans son quotidien. Ou soit ce n'est pas une personne dépendante et elle n'a pas d'être raison à ce jour d'être dans nos outils.

  • Speaker #1

    Ils sont sous les radars.

  • Speaker #0

    Ils sont sous les radars. Et l'enjeu de demain, comme le disait Arnaud et Alexandre, avec la pyramide des âges qui avance, on va avoir l'enjeu de se dire mais qu'est-ce qui va nous arriver dessus ? Et c'est pour ça qu'on travaille conjointement pour essayer de prédire l'avenir tout en apprenant du passé.

  • Speaker #1

    Si je prends un exemple concret, ce serait de porter un repas au... plus de 70 ans, par exemple, quand il y a des Covid ou ce genre de choses, mais si on ne les connaît pas, ils ne l'auront pas. C'est en gros ça ? C'est un exemple concret ? Ou c'est encore plus loin que ça ?

  • Speaker #2

    C'est plus compliqué que ça. D'abord, je vais revenir au... Quand on dit portage de repas, qui prend en charge ça ? Alors ça, ça va entrer en cadre de la page, je pense. Et puis, le portage de repas, le repas n'est pas payé, financé par le Conseil de la Porte Rentale. C'est l'action de portée qui va pouvoir être financée. C'est un peu plus compliqué que ça. C'est de dire, aujourd'hui, j'ai des Girs, d'abord des Girs 4 qui s'ignorent. Le Gir, à mon avis, pour l'avoir aussi constaté et lu, le Gir le mieux calé, c'est le Gir à partir du Gir 3, parce que tu es dans la boucle. Mais avant, le Gir 4, c'est celui avec le Gir 1 qui coûte le plus cher, parce que c'est là qu'il y en a plus. Donc tu as aussi des collectivités qui veulent dire, oh là !

  • Speaker #3

    Moi,

  • Speaker #2

    t'ignores que t'as pas levé le petit doigt pour dire que t'étais Gercate, j'ai pas besoin de savoir. Par contre, parce que dès que tu rentres dans la boucle, tu rentres dans la boucle. Et là, on va commencer à co-financer ta prise en charge. Et le département est l'acteur majeur de ce co-financement. Il va être aidé par la CNSA, mais c'est quand même l'acteur majeur de ce co-financement. Donc lui, on va devoir... On a besoin d'anticiper ce GIRCAT. Est-ce que combien y en a qui s'ignorent ? Et tout d'un coup, tu en as un exemple personnel, ma voisine, on l'a découvert de GIRCAT parce qu'elle est tombée trois fois. Alors qu'avant, elle y était déjà. La fameuse voisine. On l'a invité. Je ne sais pas si elle nous écoute. En tout cas, c'est un sujet. Et les finances publiques étant ce qu'elles sont, aujourd'hui... Le département se dit « Ok, comment j'anticipe ça ? » Et même pour ceux qui sont pris en charge, parce que nous, on a des données fiables sur Mme Dupont. Les équipes d'Alexandre, elles, vont avoir des données sur l'environnement de cette Mme Dupont. Et donc, du coup, si tu croises tout ça, tu peux te dire « Ok, mais ça veut dire que là, attention, là, il n'y a pas de point d'alimentation, là, il n'y a pas de pharmacie, là, là, il y a une épidémie de grippe qui grimpe, machin, etc. » Et donc là... Je veux avoir des personnes déjà, que je prends déjà en charge. Il y a deux populations. Celles qui vont venir, qui vont arriver, parce que ça va arriver. Et celles qui sont déjà prises en charge. Comment celles-là, j'anticipe leurs besoins. Qu'est-ce que je construis, quoi ? Donc,

  • Speaker #1

    c'est la vie de la cité en général. La cité au sens...

  • Speaker #3

    Oui, après, dans l'exemple très concret, c'est de dire, par exemple, les départements, ils financent avec les conférences des financeurs des actions de prévention sur le territoire. Donc, ils ont des dossiers qu'ils reçoivent. Et puis, ils vont prendre des décisions. Ils vont déployer ces actions sur certains territoires. Avec la donnée, ils peuvent voir quels sont les territoires sur lesquels ils ont des bénéficiaires, ils sont déjà à l'APA, ils peuvent voir quels sont les bénéficiaires qui sont les plus à risque aujourd'hui et demain si on met un modèle prédictif, et ensuite ils peuvent avoir des analyses à l'échelle des territoires et identifier des territoires où il y a une population qui par exemple est sur-apaïsée au regard de la population générale, en disant ben là voilà on a beaucoup de gens qui ont fait des demandes d'APA, et puis des territoires où c'est sous-apaïsé, et où en fait il y aurait potentiellement beaucoup de bénéficiaires à APA mais ils ne sont pas encore dans les radars. Donc la question c'est est-ce que je cible ma prévention sur les territoires sur-apaïsés, sous-apaïsés ? Ensuite on peut voir où est-ce qu'il y a des risques de rupture de parcours de soins, où est-ce qu'il y a des risques d'insécurité ? Et en fait on peut thématiser un petit peu les actions qu'on va faire au regard des enjeux des territoires et des enjeux des populations. Et donc la donnée ça peut devenir un outil de pilotage, donc déjà avec la donnée réelle des bénéficiaires, mais ça peut aussi être augmenté par une vision un peu plus large. Et là c'est dans le croisement de données, les modèles un peu prédictifs. Et on peut demain imaginer que les conférences des financeurs soient... les solutions des conférences des financeurs soient déployées au plus proche des besoins des territoires et des personnes. D'accord. Comme le disait Arnaud, on cherche quand même des modèles qui sont de plus en plus efficients. Et la donnée peut faire partie de ces modèles demain, notamment la partie prédictive.

  • Speaker #1

    La première question, grande question qui me vient, mais elle vient d'où ces données, justement ?

  • Speaker #3

    C'est plus facile à répondre pour vous que pour moi.

  • Speaker #0

    La base des données de ces personnes de plus de 60 ans, c'est la complexité sur... où on prend ces données, quel est le référentiel unique ? Eh bien, on ne l'a pas aujourd'hui. On ne l'a pas. On peut utiliser plusieurs sources de données, mais les individus qui n'ont pas fait de démarche, le département ne les connaît pas forcément. Et c'est ça l'enjeu aussi des projets autour de la prévention, c'est comment identifier ces personnes-là. Parce que si je ne fais pas de démarche, si je ne vais jamais aux ateliers qui sont organisés dans la conférence des financeurs, je passe sous le radar. Arnaud en a parlé tout à l'heure, mais il y a vraiment la question de... comment je récupère la donnée et comment je suis autorisée à la donner. L'idéal, ce serait la carte vitale, les données. On a tous une carte vitale, mais aujourd'hui, on n'a absolument pas le droit d'aller récupérer ces données-là. Donc ça, ce n'est pas une bonne idée. Mais voilà, aujourd'hui, on n'a pas de référentiel unique qu'on a le droit d'utiliser, à ma connaissance du moins. Alexandre, tu confies ?

  • Speaker #3

    Alors oui, nous, on utilise en données d'entrée uniquement des données qui sont émises par des instituts publics et légaux. Comme ça, elles sont certifiées par l'institut qui la produit. On n'est pas à même nous de légitimer telle ou telle base de données. Donc, on prend tout ce qui existe en open data. Et en France, on a un pays qui produit beaucoup d'open data et de bonne qualité. Et ensuite, la question, c'est comment est-ce qu'on utilise cette donnée justement pour prédire les risques des individus, par exemple. Et là, on a monté des algorithmes scientifiques prédictifs qui se basent sur des conclusions scientifiques qui vont mobiliser certains de ces jeux de données et s'appliquer à l'échelle des territoires ou des individus. Et c'est là que... On a un volet un peu innovation, un peu prédictif, mais on essaye d'être basé sur des données qui sont émises par des instituts publics et légaux, des références scientifiques quand on essaye de les croiser pour en tirer des conclusions, et ensuite des mesures d'impact de tout ce qu'on déploie pour vérifier que les résultats des algorithmes sont les bons.

  • Speaker #1

    Les GAFAM, puisqu'on parle de données et puisqu'on parle de l'égalité, de ce qu'on peut faire et pas faire, eux, ils en ont des données. Moi, je me souviens que Google, pendant longtemps, vendait ces données, même pour les commerciaux. Je pense qu'il continue, il n'y a pas de raison.

  • Speaker #2

    Sur le modèle économique, donc. Oui,

  • Speaker #1

    on est d'accord. La Poste le fait encore.

  • Speaker #2

    C'est un scoop, tu viens de dire que la Poste est un GAFAM. Non, non. Juste, par rapport, on va juste revenir sur le GAFAM après, mais ce qu'évoquait Alexandre et en parallèle Stéphanie, c'est important, c'est que nous, les difficultés qu'on va avoir, c'est qu'Alexandre, lui, il va travailler macro. OK, telle région. Telle région, j'ai une épidémie de grippe qui touche là, il y a autant de personnes, entre guillemets, ils se moquent que c'est Arnaud qui a été contaminé, parce qu'Arnaud, il a été marqué comme ça. Par contre, ce qui est intéressant, nous, on va se dire, mais comment je fais pour rapprocher ça ? Il ne s'agit pas... Si on a une vision macro, la donnée...

  • Speaker #1

    C'est des items.

  • Speaker #2

    C'est des items, c'est ça, c'est un machin, c'est un pourcentage, c'est un truc, etc. Mais c'est derrière, c'est comment... Comment je ramène un machin et à mon cursus de vie, à ma particularité, à mon dossier, à mon suivi médical, qui fait que j'ai aussi tel problème à venir. Et c'est un vrai problème. Alors pour le coup, pas fort qu'aux Français, mais on est tous d'accord qu'il faut dire qu'il faut protéger les données, qu'il faut etc. C'était une bonne transition pour les GAFAM, merci d'avoir posé la question. Parce qu'en fait, quand on parle de Facebook, quand les gens cliquent sur le petit pouce, là, ils transmettent 27 de leurs données. Donc Donc ça va de là. de l'état de santé de leur batterie, de leur téléphone, de ce que chez leur localisation, etc. Et là, on ne se pose pas la question. Il a donné, il y a des gens qui vendent ça, alors que nous, on resterait dans la norme, dans le droit, etc. Et il se développe tout un tas d'usages autres.

  • Speaker #1

    On est des gentlemen au Far West, en fait.

  • Speaker #2

    C'est un peu ça.

  • Speaker #1

    C'est un peu l'image. Mais justement, face à eux, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que ça bloque ? Parce que c'est bien d'avoir effectivement des règles. Est-ce que ça bloque pour la vie quotidienne ? Parce qu'on ne peut pas ramener à la personne.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on peut déjà faire des actions sur ceux que l'on connaît, les individus qui sont déjà connus, pour mettre notamment en place des actions de prévention sur les GIR4. L'enjeu, c'est d'éviter qu'ils continuent dans la dépendance, donc en mettant en place des ateliers, je ne sais pas, gym douce. alimentation, etc. Il y a des départements, à travers la conférence des financeurs, ils mettent en place ces ateliers. La question, c'est de se dire, est-ce qu'ils le font au bon endroit ? Est-ce que quand ils choisissent tel lieu, c'est par rapport aux données ? Est-ce que c'était le bon endroit ? Parce qu'il y avait ces soucis-là dans ce secteur, dans ce canton, au niveau du département. Et c'est là où, à partir des données connues depuis nos outils, on peut les transmettre à Alexandre. éventuellement, pour qu'on fasse une cartographie des actions sur ce secteur-là.

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que c'est une réflexion très business tout ça, mais on n'imagine pas dans nos collectivités cette réflexion business.

  • Speaker #3

    Ce n'est pas forcément business dans le sens où... Il y a une mission d'action sociale de prévention qui est confiée au département, si on prend cet exemple-là. Donc, ils doivent la déployer de manière plus efficiente grâce à l'aide de la donnée. Je pense que ça n'a pas d'impact sur... Enfin, ce n'est pas vraiment un enjeu business. Et après, par contre, il y a la donnée... à l'échelle des individus où là on est quand même capé et bien capé par un règlement par le rgpd par l'hébergement de nos solutions logicielles mais à partir du moment où on rentre dans le cadre on est quand même capable de faire des choses même jusqu'à l'échelle des individus pour savoir Alors, si on prend l'exemple d'un département qui accompagne un bénéficiaire, c'est quand même intéressant pour lui de savoir si ce bénéficiaire, il est dans un territoire où il y a un bon parcours de soins. C'est intéressant pour lui de savoir si ce bénéficiaire est dans un territoire où il y a beaucoup d'insécurité. C'est intéressant pour lui d'avoir des indicateurs sur est-ce qu'il a accès au commerce, aux services de proximité, donc est-ce qu'il a du lien social, est-ce qu'il a potentiellement un bon parcours résidentiel. Et toutes ces données-là, si elles étaient entrantes au moment où on reçoit une demande d'appât ou même en amont d'aller rencontrer quelqu'un, ils auraient une clé de lecture sociale. qui serait plus puissante. Et c'est dans cet objectif-là qu'il faut utiliser la donnée. Ça, aujourd'hui, c'est faisable, ça existe. Par contre, c'est vrai que c'est complexe à matcher. Alors, on y arrive, mais on va dire que ça ne permet pas un déploiement accéléré.

  • Speaker #1

    Ça,

  • Speaker #3

    c'est le vacu-prendre-l'autre.

  • Speaker #1

    Est-ce que le front office existe aussi ? C'est-à-dire, imaginons des personnes de 75 ans qui veulent acheter une maison, mais qui voudraient savoir s'il y a des médecins, il y a tout ce qu'il faut, à moins de se balader sur place.

  • Speaker #3

    C'est là que le RGPD rend compte, c'est à quelle fin on utilise cette donnée. Si on a... un intérêt légitime pour mener de l'action sociale, avoir une meilleure connaissance des publics, ça reste dans un environnement qui est bon. Et puis après, c'est comment est-ce qu'on héberge nos systèmes en HDS, etc. Après, si c'est dans l'objectif de déployer des solutions commerciales, c'est un autre enjeu qui est complètement différent. Mais là, pour le use case des départements, c'est vraiment possible pour eux de bénéficier de données vraiment augmentées qui vont servir l'efficience de leur politique d'action sociale et de prévention.

  • Speaker #1

    Mais la protection pose une vraie problématique, en fait.

  • Speaker #3

    Oui, après, c'est légitime. Oui, oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #3

    C'est à la fois légitime. pour le HATIC,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'il faut contourner.

  • Speaker #2

    Il y a un peu de fantasme là-dedans aussi, parce que dans la mesure où on prévient les populations, dans la mesure où on informe les gens de ce qu'on va faire, on peut avoir en gros toutes les autorisations. L'ACNIL, c'est pas que quelqu'un qui... C'est pas un sniper, c'est pas que ça. Donc, ils ont quand même... Nous, on a travaillé avec eux, moi, je me souviens de discussions avec eux, ils étaient tout à fait à l'écoute, et nous, quand on disait non mais ça on n'était pas machin. OK, il faut être... Bon, il y a des règles à respecter. Il faut... Regarde, le mieux, l'ennemi du bien, aujourd'hui, quand tu tapes un nouveau site Internet, on te demande 15 trucs. Est-ce que tu acceptes ça ? Est-ce que tu veux... Est-ce que tu acceptes de partager tes données avec les 711 ? personnes qui sont machin star, alors tu dis oui il ne sait pas, alors l'autre il n'a pas mis ça machin star, ok on protège le consommateur mais je ne sais pas en quelle mesure. Aujourd'hui la difficulté que l'on a c'est qu'on ne sait pas rapprocher Arnaud Dugluet qui tombe dans la rue, on ne sait pas rapprocher le Arnaud Dugluet là, de Arnaud Dugluet qui est pris par le conseil départemental, de Arnaud Dugluet qui est pris par le système de dégestion, de Arnaud Dugluet qui est pris par le SIAD, on ne sait pas faire ça. C'est-à-dire qu'il y a toujours des trucs, on a des... on sait... On a des authentifiants qu'on n'a pas le droit d'utiliser. Parce que ce sont des données de santé. Et donc, c'est compliqué. Oui, c'est plus compliqué. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Je reviens juste deux secondes aux GAFAM. Eux, ils savent. Ils savent même si Arnaud est tombé.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai, avec les ménages, etc. Ils savent ça, ça ne veut pas dire... Oui,

  • Speaker #2

    ils peuvent savoir. Bon, mais le « ils savent » ... Les grands fréquents, c'est... Oui, et puis c'est du... Pour l'instant. Tu vois, c'est ça. Par contre, on pourrait effectivement... Moi, ce que j'aime bien dire, c'est quand on discute avec certains clients, oui, mais vous connaissez... Nous, on connaît bien nos clients. Vous savez, je pense que Google et Facebook connaissent mieux vos clients que vous, presque, quoi. Par le leur usage. Si l'usage numérique des personnes...

  • Speaker #1

    Il y a des données aujourd'hui qui sont sous-exploitées, justement, par les collectivités. Vous savez qu'il faut vraiment qu'ils travaillent plus ?

  • Speaker #3

    Moi, je dirais que capter la donnée, savoir la lire et la retranscrire dans quelque chose qui est utile, c'est un travail qui est assez technique, qui est long, qui est complexe. Et donc, forcément, tout le monde utilise de la donnée aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #3

    Après, le gain de temps et d'efficacité qu'on peut avoir avec les nouvelles solutions, les observatoires, je ne parle pas que de la nôtre, mais de toutes les solutions qui permettent d'agréger de la donnée pour mieux la lire, ça va quand même faire gagner beaucoup de temps dans le futur, je pense. Et après, sur les GAFAM, je pense qu'il faut aussi qu'on arrête d'en avoir peur et se dire que dans tous les cas, la data, demain, ça va être l'outil de pilotage de toutes les politiques et de toutes les stratégies. Et donc, la question, c'est pourquoi est-ce qu'on ne mettrait pas d'abord l'intelligence artificielle, les algorithmes et la puissance des données au service de sujets où il y a une vraie mission sociale et il y a un vrai bénéfice pour des usagers à la fin. C'est un peu contradictoire de dire on va freiner des cas de fer et puis au final, quand tout sera monté sur toutes les autres thématiques, notamment le business que vous avez cité, ensuite on va l'utiliser pour l'action sociale. Alors qu'aujourd'hui, ce que tu disais Arnaud, moi j'aime bien, mais c'est si on était capable d'avoir la data de la CARSAT, du département, de la CPA et des collectivités à l'échelle de chaque individu, un modèle prédictif et l'open data française. on pourrait avoir un schéma de prévention en France à l'échelle de tous les individus et de toute la population. Et ce n'est pas la technologie qui manque. La technologie, elle existe, elle est prête et on est capable de faire ça. Ce qui manque, c'est l'interopérabilité et peut-être une grosse volonté de se dire on fait quelque chose de puissant sur la donnée, sur ces sujets-là. Ça, c'est plus politique.

  • Speaker #2

    Oui, j'appelle. Mais ce qui est hyper important dans ce que tu viens de dire, c'est après, c'est le coût. C'est pas le coût qu'on met, ça coûte ça. Mais justement, le coût de cette non-connaissance et de cette non-transnationalité, on a des exemples de départements qui demandent à des collaborateurs qu'ils lisent le journal pour savoir si Mme Dupont est décédée. Aujourd'hui, il n'y a pas d'endroit où sont centralisés les décès, d'observatoire du décès. Et en fait, ils sont obligés de faire comme ils peuvent. Et si... Madame Dupont est décédée au mois de janvier que je sais qu'au mois d'avril-mai, ça veut dire que j'ai payé de la paper en trois mois et qu'il faut que je récupère. Et que j'entame des procédures, etc.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'évidemment, toutes ces données ne sont pas croisées. C'est ça, le fameux fantasme des croisements de données. On a l'impression que tout fait peur. Même l'IA fait peur. Il y a plein de gens qui disent « Ah, l'IA ! » Et puis en maintenant, ça consommerait du CO2 ou je ne sais pas quoi. Ce n'est pas bon pour la planète. Tous les fantasmes sont aussi pour ne pas le faire. Mais on disait que l'avion ne marcherait pas.

  • Speaker #3

    C'est sûr que ça arrive. Il n'y a pas de discussion sur est-ce que ça va tout changer ou pas. C'est sûr que ça va tout changer. La question, c'est quand et à quelle finalité. Et après, sur l'aspect département, je pense qu'il y a aussi une réalité aujourd'hui qui ne simplifie pas les choses. C'est qu'on a une sur la pyramide des âges. On a une certitude de l'augmentation du nombre de bénéficiaires. Il n'y a pas de doute. Le mur arrive. C'est une croissance certaine. Il n'y a pas de doute. Et en parallèle de cette certitude, on a aussi une réduction des budgets et des ressources qu'on peut y allouer. Et donc des équipes qui sont, je pense, très volontaires, mais avec des moyens qui sont de plus en plus limités. Et donc dans la complexité de tous ces changements, on va dire, de l'écosystème, qui ne sont pas forcément favorables, en plus, il faut intégrer des nouveaux process parce que... La data, c'est bien de l'avoir, mais ensuite, il faut former les gens à l'utiliser, il faut l'internaliser, il faut voir est-ce que c'est en interne, est-ce que c'est en externe. Ça demande des développements et des logiciels en place. Vous connaissez probablement ça mieux que moi, mais ce n'est pas si simple que ça. Donc, il y a aussi...

  • Speaker #1

    On se sont croisés, plus de monde qui va arriver et de moins en moins d'argent. Donc, l'IA va peut-être aider.

  • Speaker #3

    En tout cas, il faut qu'à ce moment-là, elle apporte plus d'efficacité et plus d'efficience. C'est ça la problématique à laquelle on doit répondre. et aujourd'hui on sait qu'on peut le faire

  • Speaker #1

    Et comment vous sensibilisez les collectivités justement à ça ?

  • Speaker #0

    Sur la partie, on va dire... Le budget, on a mis en place différentes solutions pour mieux flécher les dépenses. Il y a quelques années, quand l'APA est arrivé, c'était un virement bancaire sur le compte de l'usager. Et comme disait Arnaud, je ne sais pas ce qu'il achetait avec cet argent-là. Je crois que c'est une mobilette que tu as acheté tout à l'heure. Mais voilà, en fait, avant, on versait directement sur compte bancaire. Au fur et à mesure, on a essayé de flécher l'argent. Donc on a mis en place, on a fait dans un premier temps du... Par exemple, du chèque d'accompagnement personnalisé, où les gens, au lieu d'avoir du liquide sur leur compte, ils avaient un chèque pour aller acheter les couches à la pharmacie. Et c'était fléché, ils ne pouvaient pas en faire autre chose. Donc Arnaud ne pouvait plus acheter sa mobilette déjà. Et après, il y avait les fameux plans d'aide qui étaient réalisés par les aides à domicile. Et là, on s'est dit, parce que quand le travailleur social fait son plan d'aide, il va dire, j'ai été voir la personne, il y a besoin d'une aide pour le lever, une aide pour le coucher. En semaine, il y a besoin de ça. Le week-end, il y a besoin de ça. Et j'arrive à un nombre d'heures, on va dire théorique. Mais des fois, il y a des jours fériés dans la semaine. On arrive dans des saisons où il peut y en avoir. Donc, des jours fériés dans la semaine. Donc, du coup, ce n'est pas le même tarif, etc. Et donc, on se rend compte qu'entre le plan d'aide théorique et la réalité du terrain, il y avait une différence. Et donc, nous, on a mis en place des plateformes comme la plateforme Domatel qui permet de faire le lien entre... avec les structures d'aide à domicile en disant « combien de temps tu es venu ? » « Combien de temps tu as passé ? » Et au lieu de payer 20 heures, peut-être qu'un mois donné, on avait payé 18 heures. Et donc, on a réussi à mieux cerner la dépense. Et grâce à ça, on arrive aussi à apprendre la réalisation, l'effectivité du plan d'aide. Avec, par exemple, aussi, on va aller pouvoir analyser la donnée, comme par exemple le nombre d'intervenants qui vont... pour intervenir chez une personne qui n'a pas et qui a Alzheimer. On se dit, mais en fait, on s'est rendu compte dans une collectivité, on notait que la personne allait de moins en moins bien, elle était de plus en plus perturbée. Et en fait, on s'était rendu compte que l'aide à domicile, ce n'était pas une aide à domicile qui venait, mais elle en avait cinq. Donc, une personne qui avait Alzheimer, elle était déjà un petit peu perturbée. Et ensuite, avec ça, on a réussi à croiser des données. Et donc là, on est arrivé sur un moment où on a réussi à, on va dire, à rationaliser, si on peut le dire ainsi, le montant qui était versé. Maintenant, on va dire que cette partie-là est faite. Maintenant, c'est comment on anticipe, comment on apprend des dispositifs qui ont déjà été mis en place pour l'avenir. Puisque l'enjeu, c'est vraiment mettre en place des actions de prévention. On voit bien que, par exemple, les activités douces, ça évite les chutes. Comme Arnaud !

  • Speaker #1

    On ne pensait pas qu'Arnaud tombe toutes les semaines.

  • Speaker #2

    Il y a quelques heures, j'aimerais en venir.

  • Speaker #0

    Mais non, mais c'est Arnaud qui me montrait ses statistiques, ses analyses de montres connectées.

  • Speaker #1

    Avec des montres à tout le monde.

  • Speaker #0

    Mais voilà,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #3

    J'ai pédé à moi alors, attends.

  • Speaker #0

    Et donc c'est ça, en fait, maintenant c'est savoir apprendre des actions de prévention qui sont faites dans la conférence des financeurs, mais qui ne sont pas forcément suivies en termes de données. C'est plutôt encore des choses faites à droite et à gauche, mais pas centralisées pour vraiment apprendre. pour l'avenir et puis peut-être aussi aujourd'hui les départements ils fonctionnent de façon très dans leur monde dans leur département et il me demande souvent mais comment ils font ailleurs c'est quoi le moyenne du plan d'aide à pas on avait fait avec arnaud un projet pour pour comparer le montant l'attribution des plans d'aide à pas et avec différents éditeurs qui étaient concernés sur une dizaine de départements pilotes. Et la première fois qu'on fait les données, on se dit « mais c'est pas possible ! »

  • Speaker #3

    Il y a erreur.

  • Speaker #0

    Il y a erreur. On n'a pas dû faire tous les éditeurs présents dans la salle, on n'a pas dû bien comprendre la requête parce que le montant moyen versé pour un GIR 4, il était complètement aléatoire. Donc je me suis dit « c'est pas possible, on n'a pas compris, on n'est pas partis tous avec le même cahier des charges. » Et donc en rentrant, je me suis dit « bon, on va le faire. » Sur un même outil, on va le faire sur plusieurs clients. Et on se rend compte que le montant moyen du GIRCAT, il est complètement différent d'une collectivité à une autre. Donc c'est là où on se dit, il y a aussi à apprendre peut-être de ce qui est mis en place dans d'autres collectivités sur les dispositifs qui sont mis en place pour apprendre et éviter cette entrée en dépendance.

  • Speaker #3

    Moi, je trouve que ce qui se dit là, c'est la clé du problème. Nous, on a nos... Nos solutions, notre métier a été bâti pour répondre à des problématiques de gestion. Donc il y a un problème, je dois gérer les personnes dépendantes. Alors c'est quoi une personne dépendante ? J'ai une grige, j'ai machin, etc. Je vais faire les produits, je vais gérer, je vais suivre, etc. Au fur et à mesure, on s'adapte. Au début, les domiciles, elle arrivait au domicile, elle prenait une feuille, papier, j'arrive à 10h, j'ai pas 11h, et je fais signer Madame Michu tous les mois, machin, avec tous les problèmes de report, de machin, etc. Aujourd'hui, télégestion. Aujourd'hui, on sait ce qui est fait. Aujourd'hui, on a une vision sur ce qui se passe. Aujourd'hui, un département a une vision claire sur... avec nos outils, surtout avec nos outils, avec ceux de nos confrères, oui, mais avec nous, c'est quand même mieux. Et donc, il a une vision claire sur son périmètre, sur machin. Et puis tout d'un coup, il se rend compte que il ne vit pas seul. Il a d'autres départements tout autour. Il a surtout un environnement que décrivait tout à l'heure Alexandre. Il a, ben oui, les épidémies de grippe qui arrivent. Ben oui, il y a ça. Et puis là, il n'y a pas de super-être là. Et puis là, tu as vu, il y a beaucoup plus d'infirmiers à tel endroit que à tel autre. Tout ça, on le découvre. Et en plus, on a, et j'ai rebondi sur ce que tu disais, sur mes données de santé que je peux avoir, que je peux partager avec Stéphanie, c'est qu'en plus, on va avoir aujourd'hui des usagers, des clients. Et moi, j'aime bien, c'était un mot de Marianne Monchamp, si elle nous écoute, on salue, qui disait que le bénéficiaire de la prestation de l'aide va être de plus en plus acteur de sa dépendance. Et je crois que les générations qui arrivent seront de plus en plus. acteurs et actrices de leur dépendance quoi et ça ça va aussi changer le paradigme y compris pour des collectivités qui vont devoir s'adapter à la demande de l'usager qui dit au fait moi j'ai ça qui va pas j'ai ça etc etc quoi la réunion de quartier c'est pas terminé ça fait partie des c'est une des cordes qu'il faut mettre à l'arc de d'écoute du client mais la réunion de quartier aujourd'hui à facebook et tous ces trucs là il ya tous ces groupes qui vont se créer et c'est un extra et moi je On est en train de changer, alors l'IA en rajoute une couche avec tout ce qu'on peut mettre comme fantasme là-dedans, et on est en train de changer d'univers, nous y compris, et on s'intéresse, et pour ça qu'on a des dialogues avec des boîtes comme celle d'Alexandre, et les travaux d'Alexandre nous semblent tout à fait pertinents, c'est de se dire ok, mais c'est comment nous aussi on ouvre nos logiciels au monde et à l'hexagone en tout cas.

  • Speaker #1

    Oui évidemment, les gérantopoles j'imagine travaillent avec ça.

  • Speaker #2

    Alors là c'est une autre casquette puisque moi je suis président des gérantopoles de Nouvelle-Aquitaine. Puis il y a une union des gérontopoles en France aussi, où on était 8, on est 10, on va être 12, je crois, si je ne me trompe pas dans les chiffres. Donc c'est aussi quelque chose qui se déploie.

  • Speaker #3

    Le dernier, c'est le testant Cécile Bertrand-Fougère, qu'on salue aussi au passage. À Tours, oui. À Tours,

  • Speaker #2

    oui. Oui, bien sûr, on salue Bertrand. Mais les gérontopoles, ils s'intéressent à l'ensemble de la problématique du vieillissement, avec parfois un angle aussi qui est recherche. c'est-à-dire recherche dans le sens recherche médicale, scientifique, etc. Donc, on va dire que bien sûr, ils vont regarder ces challenges des enjeux d'intelligence artificielle, mais ils vont surtout avoir des opérateurs sur les territoires qui portent des visions et des solutions et ils peuvent les structurer, les comparer, discuter, les remonter au national s'il y a un besoin, et parfois avoir un échange aussi avec les pouvoirs publics à l'échelle nationale en disant c'est sympa d'avoir des visions Je ne vais pas me tirer une balle en pied, mais des visions parisiennes. Mais c'est sympa aussi d'avoir 10 gérantopoles qui sont sur tous les territoires de France et qui peuvent remonter en un endroit. Qu'est-ce qui se passe sur les territoires et qu'est-ce qui marche, comme tu le disais ? Qu'est-ce qui peut marcher dans telle région ? Pourquoi ça, c'est moins efficient ici ? Et quelles sont les solutions d'avenir de demain ? Donc cet enjeu, de toute façon, l'intelligence artificielle, il est un peu partout. On a l'IA Act qui arrive en anticipation.

  • Speaker #3

    On commence à réglementer avant d'imposer un truc, avant d'avoir...

  • Speaker #1

    Oui, mais ça, c'est la fin. France et l'Europe.

  • Speaker #2

    Mais pour moi, dans tout ce qu'on discute, l'intelligence artificielle elle va être intéressante à partir du moment où elle va pouvoir fournir de l'information qualifiée à partir de données qui l'ont été en amont. Et donc des données comme celles que nous on peut avoir qui sont des données macro émises par des instituts publics et légaux et des algorithmes qui s'appliquent à l'individu ou des données réelles qui ont encore plus de valeur, comme celles que vous pouvez avoir et probablement qu'au croisement des deux et avec une volonté peut-être d'y mettre plus d'acteurs on pourrait trouver un chemin pour la vraie prévention. jusqu'à l'échelle de l'individu. Et ça,

  • Speaker #3

    ça veut dire que je suis utopiste. Non, non, non, c'est pas important. Et c'est ce que disait aussi, ça rejoint ce que disait tout à l'heure Stéphanie, ce qui est vachement important. Moi aussi, je plaide pour ça chez nous. C'est quoi un vieux ? On ne va pas adresser juste la personne dépendante, je me souviens d'une structure, d'une fédération qui disait « Ah, mais nous, c'est le vieux à domicile » . C'est quoi un vieux à domicile ? Et en fait, c'est un continuum de vie qu'on gère. Et la prévention va justement... permettre à des personnes plus âgées de peut-être pas être dépendantes. Les statistiques nationales, sur 100 Français âgés de plus de 85 ans, sur 100 Français âgés de plus de 85 ans, il n'y en a que 20%, on va dire 4, 3, 2 et 1. C'est-à-dire que la mauvaise nouvelle, c'est qu'on va mourir, la bonne, c'est que ce sera en bonne santé. Ou la dépendance, ce sera court. Donc tout ça, ça va... Il ne faut plus saucissonner les gens. C'est vraiment, j'ai une vision globale qui intègre une prévention, plus curative quand ça arrive, etc. Et on ne peut l'avoir que si on a des données qui viennent de nos produits aussi, mais si nos produits et si nos clients s'ouvrent sur des données comme celles que tu peux référencer, Alexandre.

  • Speaker #2

    Moi, je suis complètement d'accord avec ça. Et même de manière un peu plus globale, hors enjeu département, tout le monde parle d'adresser les seniors. Alors c'est super, on a des solutions pour les seniors. Les seniors, c'est tous les Français de 65 à 105 ans, peu importe leur territoire, leur niveau de vie, est-ce qu'ils vivent seuls ou pas.

  • Speaker #3

    Je ne suis pas encore senior. Ah,

  • Speaker #2

    je croyais que c'était 45. Si on prend les aidants, on peut remonter, on peut redescendre jusqu'à 35, 40, 45. Mais l'idée, c'est de dire, il y a 18 millions de personnes de plus de 60 ans, pour prendre l'exemple qu'on s'est donné tout à l'heure. Si on n'est pas capable de segmenter et d'aller comprendre un peu plus finement quels sont les besoins des gens. Est-ce que c'est un besoin de rupture de parcours de soins, de parcours résidentiel, d'insécurité, d'aidance, de lien social, d'accès au commerce et aux services ? Et après, qu'on est capable d'ajouter les données réelles de qu'est-ce qui s'est passé pour cette personne dans cette situation ? C'est utopiste de dire je vais adresser les seniors avec telle solution parce qu'il y a autant de besoins que de personnes. Et ce n'est pas du tout une cible qui est homogène. Et pendant longtemps, je pense qu'on s'est dit les seniors, c'est le marché, c'est là que ça va se passer. La réalité, c'est que nous, on a eu l'habitude de faire du terrain, et je pense que vous aussi. Et quand on rentre sur le terrain, on se rend compte qu'en fait, chaque situation, elle est quand même individuellement très particulière. Et qu'elle nécessite des solutions qui soient adaptées, personnalisées. Donc le fait de dire on va tout prendre en masse comme ça, ça ne marchera pas.

  • Speaker #3

    Une anecdote perso aussi, c'était une fédération qui...

  • Speaker #2

    Pas la mobilette.

  • Speaker #3

    Non, non, non. Qui disait, nous, on ne s'occupe pas des personnes du service dit de confort. moi j'aime pas trop ce terme là parce que Je trouve qu'on n'oppose pas de choses. Les services dits de confort, nous, on ne fait pas ça. Nous, c'est le dépendant à domicile. Mais sauf qu'on ne se réveille pas lundi matin indépendant. Ça peut arriver, mais on ne se réveille pas lundi matin indépendant. C'est un continuum de vie qu'on doit accompagner. Et en fait, moi, je trouve que ça, on le comprend aujourd'hui. Et on le comprend, les gars-femmes, etc., le comprennent parfaitement. Ils le comprennent par défaut. Ils n'ont pas de trucs qui adressent les seniors. Ils n'ont pas de trucs qui adressent les vieux dépendants. Ils ont quelque chose qui s'adresse à nous tous et qui accompagne ceux de nous tous jusqu'à la fin. Alors, quand tu es en GIR 1, tu n'as plus besoin d'être accompagné. Mais en GIR 4 et 3, ça dépend, mais tu es maître de tes actes, de tes pensées, etc. Donc, tout ça, c'est vraiment quelque chose qu'on découvre aujourd'hui. Et comme on a tous nos histoires, notre façon de travailler, nos architectures techniques, etc. on doit s'ouvrir à tout ça, c'est fantastique. Nous, on a un boulevard de choses à faire, d'idées à faire émerger, etc.

  • Speaker #1

    Il nous reste trois minutes, ça passe très très vite. Comment vous imaginez l'évolution, justement, de ces outils, de ces logiciels pour rendre les collectivités plus efficaces, sachant qu'elles ont de moins en moins d'argent ?

  • Speaker #3

    Qu'elles deviennent clients d'Arche, c'est ça,

  • Speaker #2

    je crois.

  • Speaker #0

    Déjà, là-bas, c'est des évolutions réglementaires. Pour nous aider avec cette donnée-là, à la partager et officialiser, je pense que faire de la prévention, c'est bien une finalité. Le département a bien pour mission cette finalité-là. Et donc, récupérer des données plus précises et peut-être nominatives venant d'ailleurs, ce serait déjà un premier point de départ. hyper intéressant pour nous permettre de raconter et de mettre en place après l'histoire. Sans cette évolution réglementaire, on va avoir du mal à aller plus loin. Je ne sais pas ce que tu en penses Alexandre.

  • Speaker #2

    Nous, on a réussi à déployer dans pas mal de départements quand même, et on en a pas mal qui arrivent avec des cas d'usage. Par exemple, comment demain par la donnée mieux définir où est-ce qu'on investit des financements, conférences des financeurs et sur quelles thématiques ? C'est quelque chose qu'on sait faire. Comment est-ce qu'on est capable d'avoir un indicateur de risque à l'échelle de chaque bénéficiaire à pas ? C'est des choses qu'on sait faire et là, si c'est augmenté par vos données réelles, c'est encore plus puissant. Maintenant, pour répondre à la question d'un point de vue un peu global, je pense qu'il faut aussi qu'il y ait une appétence qui se développe et qu'il y ait des solutions qui soient un peu de place, comme la vôtre, qui génèrent des nouveaux usages. Le changement avec des nouvelles solutions sur des systèmes d'information externe, etc., ça va être compliqué. Par contre, si c'est des acteurs de place à grande échelle qui proposent des nouveaux cas d'usage, en fait, qui sont intégrés directement, je pense que ça passera par là. Donc voilà, je renvoie la balle à Arnaud. La balle est dans ton corps.

  • Speaker #3

    Tu es le pilote d'un... Je partage ce que disait Stéphanie. je partage l'idée pour nous le challenge c'est de se dire ok on s'ouvre sur le monde qui entoure nos clients et nos clients ont aussi une partie d'éducation nos clients, d'information attention il y a ça il y en a d'autres aussi qui disent qu'est-ce que je pourrais faire avec ça ? c'est normal, c'est pas leur culture c'est pas leur truc, ils viennent d'un à l'autre on arrive d'un à l'autre nous aussi il ne faut pas se tromper on part dans toutes les directions mais il y a ça, il y a l'environnement ... et le fait aussi qu'on va devoir intégrer le fait que l'usager, le client, va devenir de plus en plus acteur. Et ça tombe... Je trouve que c'est le bon timing aujourd'hui pour des gens comme nous, parce qu'il faut avoir juste la hauteur de... Je vais dire, prendre un peu de hauteur par rapport à notre quotidien. De dire, ok, qu'est-ce qui se passe à côté ? Il y a des gens comme Alexandre qui ont des initiatives. Est-ce que c'est bien ? Est-ce que la boîte est sérieuse ? Et puis à partir de là, on peut dire, ok, Nous, on a une vision. Pour la partager, on a besoin d'acteurs. On a besoin de s'associer, de travailler avec des gens qui n'ont pas le même métier que nous. Et ça, c'est l'avenir et c'est le nôtre. Moi, je suis hyper enthousiaste par rapport à ça.

  • Speaker #1

    Dernière petite question rapide. La numérisation de ces fameuses cartes, qu'elles soient vitales, la carte d'identité, etc. Est-ce que tout ça, ça va rentrer des données ? Ça va apporter des données supplémentaires ? Enfin, ouvrir, faire sauter le bouchon ?

  • Speaker #3

    D'abord, une anecdote. Qui ici ? à son permis de conduire et son carte d'identité sur son téléphone portable.

  • Speaker #1

    Pas moi, j'ai voulu le faire, mais ça n'a pas marché.

  • Speaker #3

    Moi, ça a fait, ça a très bien marché. Ne soit pas médisant. Et j'ai même ma carte vitale. Par contre, aujourd'hui, ma carte vitale, personne ne la prend en dématérialité. Personne ne la prend, je ne sais pas, ici encore. Mais non, pas plus.

  • Speaker #2

    Non, ça ne changera pas les paradigmes de à qui s'ouvre la donnée et de quelle finalité. J'espère qu'Arnaud a conclu de son analyse que notre boîte était sérieuse quand même, sur le point d'avant. Il a jeté la question en l'air comme ça.

  • Speaker #1

    Vous ne seriez pas là sinon.

  • Speaker #2

    Non, je pense que c'est le lien avec tout ce qui est réglementation et volonté, je pense. Il y a le volet, est-ce que la réglementation... Je suis d'accord, la CNIL, ce n'est pas des snipers, il y a des chemins. S'il y a une volonté, il y a toujours un chemin. Maintenant, est-ce qu'il y a une volonté de partage vraiment, de donner multi-acteurs pour cet objectif final de la prévention ? Et s'il y a cette volonté, qui en est le lead ? Les départements sur la prévention, peut-être. Mais derrière, il y a quand même un petit chemin à passer. Donc, il va falloir qu'on innove en attendant ces grandes révolutions. Oui,

  • Speaker #3

    il faut que l'usager devienne acteur de plus en plus. Et c'est lui qui va redonner le rythme peut-être de tout ça.

  • Speaker #2

    Tous les usagers Armchem C2 peuvent signer une pétition. Vous voulez changer tout ça ?

  • Speaker #1

    Merci beaucoup Stéphanie et Alexandre Arnaud. Vous êtes formidables. Merci à tous les trois. Fin de ce numéro de Déclic d'Avenir, on se donne rendez-vous au prochain épisode, toujours avec plaisir et avec toujours une pensée pour toutes ces personnes qui œuvrent chaque jour au domicile.

  • Speaker #4

    Bienvenue dans Déclic d'Avenir, le podcast pour l'action sociale et le médico-social créé par HMC2 qui explore toutes les facettes du digital au service de la personne. Découvrez dans chacun de nos épisodes comment les nouvelles technologies accompagnent le parcours de vie des personnes fragiles et participent à l'évolution de votre métier pour une société plus désirable.

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