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Déclic ou des claques ?

“Nous avons fait jouer l’intelligence collective pour créer le terreau de notre société à mission.”

“Nous avons fait jouer l’intelligence collective pour créer le terreau de notre société à mission.”

32min |21/06/2024
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Description

De l’écoconception à la sensibilisation, du grand groupe industriel à la collectivité territoriale…En deux années d’existence, ce podcast a exploré bien des facettes du vaste sujet qu’est le Numérique Responsable. Pour conclure la saison, c’est au groupe Isia lui-même qu’il donne la parole ! 


En compagnie de Lucile Pontet, Responsable de la communication externe, et Bastien Ducruezet, Responsable RSE et NR, nous évoquons : 

  • L’histoire du groupe, de ses métiers et activités ;

  • Sa labellisation NR, une première en France !

  • La société à mission, un projet en cours ;

  • La place d’Isia dans l’écosystème du NR ;

  • Le podcast comme outil de communication ; 

  • Les enjeux de la communication appliquée à la RSE.  


Un podcast produit par le Groupe Isia , 1re entreprise et ESN labellisée Numérique Responsable.

Éditorial & réalisation : Aparté Studio

Enregistrement, habillage & postproduction : Thibault Faucard & Bastien Nicolai



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Déclic ou des claques ? Vous entrez dans la boîte à idées sonores du numérique responsable. Un podcast où nos invités jettent un coup d'œil dans le rétroviseur et nous partagent leur expérience suite à la mise en place d'une démarche numérique responsable au sein de leur organisation. Leurs inspirations, leurs succès, leurs ratés, mais aussi des pépites, des exemples concrets comme autant d'invitations à leur emboîter le pas. Retrouvez tous les mois une nouvelle interview sans détour qui, je l'espère, vous convaincra que oui, le numérique responsable, c'est possible et accessible à tous. Déclic ou des claques ? Un podcast produit par le groupe ISIA, première entreprise & ESN Labellisée numérique responsable. La belle parole, numériquement vôtre, la parole énergique, tout ça, ce sont des idées de noms que nous avions considérés pour ce podcast avant d'opter pour "Déclic ou des claques ?". Un titre un peu espiègle, ludique aussi. De la formation à l'éco-conception, en passant par l'innovation, la sensibilisation ou l'inclusion, nous avons exploré bien des facettes de ce vaste sujet qu'est le numérique responsable. Nous sommes allés à la rencontre d'associations, de grands groupes industriels, d'écoles ou de collectivités territoriales de tailles variées. Nous avons ressenti l'implication de toutes ces femmes et de ces hommes qui œuvrent quotidiennement pour mesurer, analyser et résorber l'impact de nos usages numériques. Nous les avons sondés, encouragés, parfois un peu titillés. L'ARSE et l'ENR sont en effet de ces dynamiques complexes qui viennent aussi avec leur lot de déconvenus, de flops et parfois d'ambiguïtés. Il est aujourd'hui l'heure de tirer le bilan de ces deux années de podcast. Qui se cache derrière ce programme et par qui j'entends le groupe Isia et ses collaborateurs ? Parce que pour mettre tout ça sur pied, il faut du monde et de l'énergie. Pour brosser le portrait du groupe, revenir sur son passé et parler de son avenir, je reçois Bastien Ducruezet, responsable RSE et numérique responsable, et Lucile Pontet, responsable de la communication externe. Bonjour à vous deux.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Vous connaissez déjà la première question puisqu'elle était la même pour les neuf invités précédents. Quand avez-vous eu le déclic qu'à force de cliquer, on allait se prendre des claques ?

  • Speaker #1

    Alors moi, le déclic, je l'ai vraiment eu quand je suis arrivée au sein du groupe Isia. parce que j'avais déjà eu, on va dire, mon déclic écologique global, mais je n'étais pas forcément une spécialiste du numérique. Et en fait, quand je suis arrivée dans l'entreprise, j'ai suivi tout un parcours de formation interne, MOOC interne, et j'ai aussi suivi une fresque du numérique. Et là, du coup, j'ai bien pris conscience des impacts environnementaux du numérique, mais aussi des impacts sociaux et sociétaux qu'il peut avoir. sans compter l'utilisation de toutes les ressources métaux précieux, eau et j'en passe. Donc voilà, c'était il y a presque trois ans.

  • Speaker #2

    Et moi de mon côté, c'est en même temps que l'entreprise en fait. On a participé à différents programmes, je vais peut-être arriver un peu plus tard, et c'est au cours des participations à ces différents programmes que ma connaissance sur le sujet, ma prise de conscience de l'impact a pris de l'ampleur, même si au fond... que ce soit moi ou d'autres, on savait que ça avait un impact, mais on n'avait pas conscience des ordres de grandeur et des leviers qu'on pouvait mettre en œuvre.

  • Speaker #0

    Lucille, tu as rejoint le groupe IZIA en 2021. Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire avec l'entreprise et les fonctions que tu exerces aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Mon histoire avec l'entreprise, en fait, j'étais à un moment de ma vie, comme beaucoup de personnes ces dernières années, j'ai l'impression, où je recherchais un job avec du sens et de l'impact, un projet d'entreprise engagé. Et du coup, le... Le destin a mis le groupe IZIA sur ma route. Du coup, j'ai rejoint l'entreprise et j'y exerce le poste de responsable communication externe. L'idée, c'est de définir et de piloter une stratégie de communication externe et marketing qui est au service de la vision de l'entreprise et de sa notoriété.

  • Speaker #0

    Quant à toi, Bastien, tu es responsable RSE et NR du groupe IZIA. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton métier ?

  • Speaker #2

    Mon métier de responsable RSE consiste de... plusieurs années en fait à structurer la démarche au sein de l'entreprise, de s'assurer de la cohérence de la démarche RSE sur toutes les dimensions et de venir soutenir toutes les parties prenantes internes, soit les différents services et collaborateurs, mais aussi externes, pour justement promouvoir notre démarche, la diffuser et engager au mieux les équipes, enfin toutes les parties prenantes.

  • Speaker #0

    Alors je n'ai pas vraiment présenté l'entreprise en introduction comme je le fais habituellement puisque je voulais vous entendre vous. Lucie, comment présentes-tu le groupe ISIA à une personne, un partenaire ou un client potentiel qui n'aurait jamais entendu parler de vous ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, je dis que le groupe ISIA est une ESN, ce qu'on appelle une entreprise de services numériques, qui a 28 ans cette année, donc qui a été créée en 1996. On est présent sur quatre sites en France, donc il y a le siège social qui est à Montpellier, mais on est aussi présent sur Nantes, Lyon et Paris. C'est une entreprise qui est très engagée en matière de RSE et qui a fait le choix de transitionner depuis plusieurs années maintenant vers le numérique responsable. Ce numérique responsable, il infuse dans toute son activité à travers le cœur de métier historique, qui est le développement d'applications sur mesure. Et ça, c'est le métier qu'on fait depuis l'origine, où s'est intégré l'éco-conception de services numériques, ce qu'on appelle la conception responsable de services numériques. Et l'offre conseil et formation qui est plus récente, qui a 4-5 ans maintenant, je dirais, c'est un accompagnement auprès d'organisations qui veulent transitionner vers le numérique responsable, qui sont en cours, ça dépend de leur degré de maturité, mais on peut accompagner tout type d'organisation à tout niveau de maturité.

  • Speaker #0

    L'ambition de base, comme tu le disais, en 1996, était de mettre le numérique au service d'enjeux majeurs du monde de demain, parmi lesquels la transition écologique ou la santé. Au départ, le sujet était, je crois, le sujet de la RSE. On parlait de qualité, tu me disais, Bastien, à l'époque, avant de se spécialiser sur le numérique responsable en particulier. Bastien, est-ce que tu peux nous raconter la jeunesse du groupe IZIA et la façon dont s'est opérée cette transformation ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, la démarche n'était pas structurée avant. En tout cas de manière globale, nous on faisait toute la partie qualité qui était assez développée, avec des valeurs incarnées par les dirigeants fondateurs et aussi les salariés qui rejointent l'entreprise. Le fait que c'est des sujets forcément où les personnes avaient quand même une forte appétence. Mais voilà, il n'y avait pas de structuration pour autant, et ça, ça s'est développé au cours des dernières années, depuis qu'il y a eu la construction de la vidéo d'entreprise, pour définir vraiment le cas. la direction dans laquelle on voulait tous aller. Ça a permis de donner une impulsion. Et ensuite, on a eu, je dirais, des opportunités intéressantes avec différents programmes, comme le programme King Concept, qui nous a permis de venir aller chercher justement ce qui comptait, ce qu'on avait comme levier en termes d'action sur le numérique pour réduire notre impact, à fond environnemental et aussi social. Donc ça, c'était des opportunités intéressantes sur des programmes porté par l'ADEME, la CT Hero, donc ça a vraiment été des étapes-tremplons pour nous, qui nous ont permis de découvrir tout un univers qui existait de manière très naissante et sur lequel on a pu vraiment s'appuyer, venir soutenir cet écosystème aussi, mais aussi surtout venir nous enrichir de tout ça.

  • Speaker #0

    En 2020, date importante, l'entreprise est labellisée numérique responsable, une première en France. Est-ce que vous pouvez nous raconter le pourquoi et le comment de cette démarche ?

  • Speaker #2

    Suite au programme Green Concept, en fait, C'était juste sur un seul projet et l'idée était de se dire comment est-ce qu'on fait pour amplifier la démarche et est-ce qu'il existe des dispositifs pour nous aider à amplifier cette démarche-là. Et on devait se lancer sur une labellisation à la base RSE, le CISO 26000. Et il y a eu l'opportunité de ce label numérique responsable qui allait sortir, être expérimenté par une association qui se venait juste de se lancer, qui était aussi l'Institut du numérique responsable. Et donc on a eu l'opportunité de devenir en fait la première entreprise, la Béziers Numérique Responsable. On a échappé quelques plâtres, mais ça a été quand même un formidable outil pour structurer notre démarche, l'amplifier, et aussi ça nous a permis d'avoir une certaine visibilité en externe aussi, et de promouvoir et de prouver l'incarnation de notre démarche en interne et tout ce qu'on faisait en externe aussi sur le sujet.

  • Speaker #0

    En 28 ans, le groupe IZIA a bien changé. Vous êtes aujourd'hui une centaine de collaborateurs, répartis entre Montpellier, Nantes, Lyon et Paris. Vous avez accompagné plus de 800 clients, 1500 projets, multiplié les partenariats avec des associations ou des institutions. Cette année, un nouveau tournant se concrétise dans l'histoire de l'entreprise, un projet qui vous occupe, je crois, depuis des mois, celui de la société à mission. Cette notion, on l'avait évoquée dans le troisième épisode avec Anne Tozzolino du groupe La Poste. Qu'est-ce que c'est en quelques mots ? La société à mission, c'est une forme de label qui est attribuée aux entreprises qui, au-delà de la simple recherche de profit, se donne pour objectif de contribuer positivement à la société et ou à l'environnement. Cela requiert évidemment le respect d'un certain nombre de conditions que nous allons évoquer dans quelques minutes. Mais avant de parler du comment, est-ce que, Bastien, tu peux nous parler du pourquoi ? Pourquoi le groupe s'est lancé dans cette démarche ?

  • Speaker #2

    Oui, l'idée c'est qu'on est parti de notre vision il y a quelques années maintenant qui a vraiment donné le cap. On a eu des outils comme le LabNumérique Responsable, on a eu aussi un autre tabel, l'utilisateur 26000, qui a permis d'avoir une cohérence globale sur les RSE, qui est le même partenariat de l'entreprise, mais il manque le pont entre la vision et le niveau, et l'opérationnel avec des actions très terribles. qui peuvent être structurés par le biais des labels notamment, mais pas que. Ça revient aussi à toutes les actions du quotidien de la part des équipes. Il manque ce pont qui va définir, accompagner le changement, la transformation, pour accomplir cette vision. Et la société à mission vraiment permet ça. Elle permet de clarifier d'une part la vision en la précisant, avec certains éléments qui sont d'ordre réglementaire pour certains, mais c'est aussi aller préciser tout ça, étage par étage. pour savoir dans quelle direction on doit aller de manière précise, mettre en place des indicateurs, des objectifs de performance et de prouver notre démarche aussi grâce à des audits, grâce à un comité de mission qui va suivre dans le temps aussi nous accompagner, composé de personnes informatiques internes et externes. Et c'est vraiment un formidable outil qui doit permettre de soutenir la démarche du groupe dans sa mission qui est en cours encore de construction.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, votre offre et vos métiers ont évolué en suivant la transformation de l'entreprise. Est-ce que vous pouvez nous parler des services que vous proposez aujourd'hui et comment ils vont continuer à s'adapter dans le cadre de cette société à mission ?

  • Speaker #1

    Dans le cadre du label numérique responsable, on en parlait tout à l'heure, on s'est engagé à transformer notre offre de services et aussi à faire évoluer concrètement nos métiers. Cet engagement se traduit par l'éco-conception de services numériques. Le fait d'enlever le gras numérique et de concevoir des services plus sobres et plus accessibles. On aime bien cette phrase qui dit on veut faire mieux avec moins Aujourd'hui, c'est vraiment l'objectif. Tout en faisant converger la création de valeur, la performance environnementale, la satisfaction des utilisateurs et aussi la sécurité. Finalement, notre pôle d'ingénierie, aujourd'hui, il continue son métier historique de développement d'applications sur mesure. Ce qui change, c'est la façon de l'aborder, c'est qu'on le fait dans une démarche responsable et de manière plus sobre et plus éthique. Et donc, pour ça, on a formé 100% de nos collaborateurs à l'éco-conception pour que cela se traduise dans tous les projets, sur tout le cycle de production. Et ensuite, sur l'offre conseil et formation, là, c'est vrai que c'est une offre qui est beaucoup plus récente et qui a été un peu amenée par le fait qu'on ait été labellisé numérique responsable. Là, l'idée, c'est vraiment de sensibiliser et de former aux numériques responsables différentes organisations. On peut les aider aussi à évaluer et à définir la stratégie de transformation numérique de façon sur mesure encore, toujours en phase avec leurs enjeux. On peut les accompagner dans la transition et la réduction de l'empreinte du numérique. Et donc forcément, pour reboucler avec ta question, on regarde la société à mission et les objectifs qui seront les nôtres demain, les objectifs opérationnels et stratégiques. Ces offres, elles font forcément grandir et évoluer à nouveau pour avoir le plus d'impact positif possible et aussi limiter cette empreinte du numérique.

  • Speaker #0

    L'engagement du groupe sur le sujet du NR va un peu plus loin que vos strictes activités économiques, puisque un certain nombre... d'acteurs du groupe ISIA s'impliquent également dans le monde de la recherche et de la formation. Quelle place a aujourd'hui le groupe ISIA dans le monde du numérique responsable ?

  • Speaker #2

    C'est une place qui a évolué, mais elle a commencé, s'est impliquée assez tôt. Dès 2020, par exemple, on a réalisé l'animation des signataires de la Tarte, en faisant différents travaux, en refondant toute la plateforme aussi, en accompagnant les premiers pas des organisations dans ce domaine-là. dans le cadre d'un mécénat de compétences pour l'Institut numérique responsable. Ça fait 4 ans maintenant qu'on fait ça. On a aussi participé à différents groupes de travail avec nos équipes. Sur certains sujets, on voyait bien qu'on pouvait avancer nous de notre côté et que ce ne serait pas aussi rapide, pas aussi efficace et surtout pas aussi puissant que si on le faisait au sein d'un collectif. Et c'est dans ce cadre-là qu'on a contribué au RV 491 à l'époque, au sein de l'Institut numérique responsable. et qui nous a permis derrière de diffuser tout ça à l'externe, mais aussi en interne pour nous, pour adapter dans nos métiers. On est aussi tout un volet en termes d'accompagnement du monde enseignant, en formant des professeurs, mais aussi en donnant des cours directement auprès des étudiants, que ce soit dans les universités, dans les écoles d'ingénieurs. Ça va de la sensibilisation aux cours avancés et même parfois au TP sur l'éco-conception et l'accompagnement dans leurs projets industriels. Du coup, on s'implique au niveau national, mais aussi on essaie de s'impliquer au maximum au niveau local, que ce soit par des différents clusters comme Digital 113, Digital Link. On contribue à la construction du United Day et on essaie de soutenir justement l'embarquement des acteurs du territoire sur le mec responsable au travers des différents dispositifs de formation qu'on vient soutenir. et en participant aussi à différentes tables rondes, événements, pour que les acteurs vraiment fassent une transition sur le numérique responsable au plus près des acteurs locaux. Ok.

  • Speaker #0

    Je posais la question aux invités précédents, je ne vais pas vous offrir de traitement de faveur. À quel type de difficultés êtes-vous confronté au quotidien ?

  • Speaker #2

    Alors, c'est vrai que ça n'a pas été un long fleuve tranquille, le numérique responsable pour nous. En fait, la première difficulté qu'on a eue, c'est tout simplement l'accompagnement des équipes. Je parlais tout à l'heure de la contribution de nos équipes au référentiel RG491. C'est qu'à l'époque, en fait, il n'y avait pas de référentiel qui existait assez complet. Il y avait des choses qui existaient sur la partie WEN, par exemple. Mais nous, c'est qu'une petite partie de notre métier, qui est le développement WEN. Donc, pour tout le reste, il fallait qu'on ait des compétences et des connaissances complémentaires. Donc, ces collaborateurs-là, en participant assez aux différents groupes de travaux, nous a permis de monter en compétences, mais malgré tout, il manquait une diffusion globale au sein de l'entreprise, avec des formations adéquates. Et ça, on ne l'avait pas. Du coup, c'est dans ce cadre-là qu'on a commencé à monter des dispositifs de formation, avec les marches notamment, pour justement faire monter chacun de nos métiers, que ça aille du concepteur-développeur au chef de projet PMO jusqu'à l'UX designer. voilà j'en oublie, mais l'idée c'est dans chaque métier qu'ils trouvent en fait les ressources, les connaissances pour intégrer le numérique responsable dans leur coeur de métier parce que c'est vraiment ça le plus important c'est que ça touche leur quotidien et qu'est ce qu'ils peuvent mettre en place dans leur projet donc c'est pas simple, on a encore du chemin à parcourir sur certaines typologies de projets mais on constate bien qu'en fait c'est une problématique pour beaucoup de monde et justement les clients aussi viennent nous voir pour qu'on les aide sur ces dimensions là Et en fait, nous, nos clients, on leur fait gagner du temps parce que toutes les difficultés qu'on a vécues ces dernières années, on a déjà franchi les mâts et on peut leur mettre à disposition tous ces dispositifs de formation pour faire monter en compétence leurs équipes, métiers et être le plus efficace possible sur ces sujets.

  • Speaker #0

    En interne comme en externe, il y a un mot qui revient très souvent dans vos discours, c'est le collectif. Vous parlez d'approche collaborative, de co-construction, de solidarité, de partage. Pourquoi cette intelligence collective et cette ouverture sont-elles si importantes pour vous ? Et comment elles s'expriment dans vos services ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est important pour le groupe ISIA. C'est un ingrédient qu'on aime saupoudrer quand c'est pertinent sur nos projets ou même au quotidien, dans nos réunions, quand on trouve que ça peut avoir sa place. Pour le projet de société à mission, par exemple, l'idée a été d'essayer de structurer un peu le début du projet. en intelligence collective et on s'est donné un challenge, on s'est dit si on faisait avec tous les collaborateurs et aussi des invités externes. Donc résultat des courses, on s'est retrouvé à une centaine de personnes à bosser en intelligence collective toute une journée sur le projet de société à mission. Ça a été une journée vraiment mémorable, qui a été longue et compliquée parfois à construire, mais qui valait vraiment la peine. On a structuré le matin et l'après-midi des ateliers collaboratifs en mélangeant des collaborateurs et des invités externes, clients, partenaires, pour réfléchir un peu au terreau, à toutes les idées qui serviraient de base pour avancer ensuite sur l'étape d'après pour le projet Société à Mission.

  • Speaker #2

    En effet, toute cette matière nous a permis de faire une première relation de nos objectifs statutaires et de notre présent d'être. qui constitue à ces deux-là l'ensemble de notre mission. Et plus tard, on a prévu aussi de porter 4D, 6 maisons, notre équipe opérationnelle avec nos équipes. Mais déjà, si on s'arrête sur la mission, ce terreau-là, c'est vraiment une matière hyper importante pour nous pour affiner, voir dans quelle direction on part et comment préciser tous ces éléments-là aussi grâce au travail de toutes ces parties prenantes. Et on en profite d'ailleurs aussi pour se faire challenger sur ces premières versions par le comité des entreprises à mission. On réalise aussi un audit avant avec un partenaire. Et on voit bien toute la difficulté d'avoir une mission qui soit la plus claire possible pour tout le monde, que ce soit à la fois en interne mais aussi en externe, et qui définisse vraiment notre ambition avec des objectifs précis, qui soient atteignables et pour autant pas déjà faits. On fait beaucoup de choses déjà, mais il faut aller encore plus loin, on nous pousse encore plus dans nos retranchements. pour aller avoir une mission qui soit vraiment porteuse, de sens, mais aussi concrètement, aux parties prenantes. Et ce n'est pas simple pour avancer, formaliser tout ça, et avoir quelque chose de plus efficace possible, qu'on puisse suivre dans le temps, et qui vienne soutenir aussi toute notre démarche. Donc on est en plein là-dedans, on est en plein dans le dur, mais on y croit. Je pense bien qu'avec ce démarchement d'intelligence collective, avec toutes nos parties prenantes, on va réussir à construire quelque chose qui soit vraiment autoporteur.

  • Speaker #0

    Lucille, je me tourne maintenant vers toi, puisque après l'historique d'ISIA, je voudrais maintenant qu'on parle de Déclic ou Déclac. Qu'est-ce que ça te fait de te retrouver derrière le micro ?

  • Speaker #1

    Très bizarre !

  • Speaker #0

    Sans parler du format lui-même, est-ce que tu peux nous expliquer un peu pourquoi vous vouliez créer un dispositif comme celui-ci ? Quels étaient les objectifs de COM ?

  • Speaker #1

    Quand on a eu l'idée du podcast, on avait dans l'idée déjà de contribuer à l'essor du numérique responsable grâce à ce format. C'est un format qui est très important pour nous. Et on avait vraiment envie de pouvoir donner la parole à plein de personnes et d'organisations différentes pour qu'ils puissent partager leur expérience, leur démarche numérique responsable, comment ça s'était passé, des bonnes pratiques, des astuces, sans langue de bois. Donc s'il y a eu des difficultés, pouvoir les partager. On avait envie d'un format comme ça, basé aussi sur la sincérité et le fait de partager au plus grand nombre. L'idée, c'était aussi de connecter à plein d'organisations différentes grâce à ce podcast, d'humaniser aussi, parce que le numérique, c'est froid. Et derrière ce numérique, il y a des humains, il y a des hommes et des femmes, et on avait envie de leur donner la parole. Voilà, le groupe Isia avait aussi envie d'être associé à cette initiative. Et on trouvait également que ça pouvait permettre de se différencier un petit peu, parce que même si maintenant le podcast... C'est quand même pas mal en vogue dans notre secteur. C'est peut-être un peu plus original. Donc, on aimait bien cette idée aussi.

  • Speaker #0

    Tu évoques la dimension NR du podcast, parce que c'est vrai que par rapport à de la vidéo, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, le choix du format. Alors déjà, c'est vrai qu'on aimait bien ce format étant consommateur. Jean-François, notre coprésident, moi-même, on est des gros consommateurs de podcast. Donc, on était déjà assez convaincus par ça. Et par rapport à l'impact numérique responsable, la vidéo en ligne aujourd'hui, c'est 71% du flux mondial de données en 2022. Et c'est vrai que l'impact d'une vidéo n'est pas neutre. Et c'était aussi ça qui a fait qu'on s'est dit, c'est vrai que le partage d'expérience, la vidéo, ça peut être chouette, mais le podcast, ça mobilisera moins de ressources et d'énergie. Donc, c'est ça qui nous a plu également. On trouvait que c'était aussi innovant et que par le son, la voix, la musique, on peut faire passer pas mal de messages. On peut le faire une vidéo, mais il y a peut-être un aspect plus brut, on va dire, qu'on aimait bien. On trouvait que ça permettait aussi d'incarner, de donner une tonalité différente grâce à l'audio. Et puis, c'est vrai que c'est un format qu'on peut écouter un peu partout et on aimait bien ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est aussi une idée d'accessibilité puisque c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est assez accessible également. Et puis, on s'est dit qu'avec tout ça, on aurait aussi pas mal de matières qu'on pourrait potentiellement réutiliser dans le cadre d'un article ou autre. Ça nous plaisait bien aussi pour cette raison-là.

  • Speaker #0

    Même le podcast, ça se recycle.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc, quel bilan tu tires de cette expérience après deux ans, je crois ?

  • Speaker #1

    Oui, presque deux ans. Donc, on a, avec cet épisode-là, dix épisodes. À ce jour, il y a eu plus de 1000 écoutes sur les émissions. Donc, c'est un podcast très orienté B2B. Une grande diversité des organisations interrogées. Donc, ça, c'était vraiment l'idée. Donc, on est content d'avoir pu interviewer des femmes et des hommes d'horizons divers, d'avoir pu aborder avec eux différents angles du sujet du numérique responsable, parce que c'est très riche. Et l'idée, c'était que ça parle aussi à tous les cerveaux, même si on n'y comprend rien en numérique responsable, qu'on puisse savoir de quoi on parle. Et des rencontres aussi, tant du côté des invités que du côté de l'équipe en coulisses, dont vous faites partie. Donc notamment toi, Cécile, qui a en coulisses mené d'une main de maître ces interviews et tu es la voix de notre podcast. Et puis aussi les rencontres de toutes les personnes qui ont pu être impliquées. Et puis en interne, alors ce n'est pas une rencontre, mais je voudrais quand même en parler. En interne, on a aussi une... Une personne qui s'appelle Manu, qui travaille à notre agence de Nantes, qui a monté tous ces petits épisodes. Donc voilà, on la remercie, on remercie tout le monde qui a pu contribuer sur ce format. Et là, l'idée, pour conclure, c'est de continuer à capitaliser sur ces contenus, à prolonger leur durée de vie, en continuant à diffuser ces épisodes le plus longtemps possible, parce qu'ils sont toujours d'actualité, une fois qu'ils sont sortis. Et aujourd'hui, on se rend compte que les organisations... Elles ne sont pas toutes encore hyper capées sur le numérique responsable, donc je pense que ça peut être utile à plein d'entreprises, d'institutions, d'associations, etc.

  • Speaker #0

    J'évoquais en introduction les titres auxquels nous avions pensé lorsque le podcast était en cours de conception, et toi et moi, nous avions une tendresse particulière pour un nom. Est-ce que tu veux bien nous parler de cette proposition très imagée ?

  • Speaker #1

    Oui, je crois que nous aimions bien une proposition qui parlait d'un colibri et d'un pélican. L'idée étant que le colibri contribue, donc même si c'est petit à petit, contribue, fait sa part, on va dire. Et l'idée du pélican était de dire qu'on y allait peut-être un peu plus fort.

  • Speaker #0

    Pour illustrer de... Deux postures, deux approches différentes. C'est ça,

  • Speaker #1

    deux approches différentes.

  • Speaker #0

    Fabienne et Jean-François n'ont pas trop suivi. Le sujet de la RSE est assez délicat à traiter en tant qu'organisation. On a tous en tête des exemples d'entreprises accusées à tort ou à raison de greenwashing. En tant que spécialiste de la communication au service d'une entreprise engagée, est-ce qu'on communique de la même manière qu'un responsable comme d'un autre secteur ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que la RSE infuse partout, dans notre entreprise, au sein du groupe IZIA. Elle est transverse et forcément, elle infuse aussi dans la communication externe et interne. En fait, moi, je vois la communication externe comme un peu la vitrine de nos engagements, c'est-à-dire qu'on va pouvoir montrer ce qui se passe une fois qu'on a dit ça, une fois qu'on a dit ce qu'on faisait ou qu'on s'est engagé sur un label, par exemple. Qu'est-ce que concrètement il se passe derrière ? Et c'est vrai que c'est bien de pouvoir montrer ce qui bouge, ce qu'on fait pour vraiment faire vivre cette RSE au quotidien. Et je trouve que ça permet justement d'éviter ce risque de greenwashing, parce que si on communique de façon transparente, on n'est pas dans le greenwashing. Donc c'est ce qu'on essaie de faire au niveau de la communication. Et ensuite, ce que je trouve chouette avec la RSE, c'est que... Ça challenge un peu tous les pans de l'entreprise. Et moi, sur la communication, je trouve que c'est challengeant parce qu'on veut faire une communication qui soit cohérente, qui soit responsable. Donc, si on est dans une approche responsable dans l'entreprise, on doit être dans une approche de communication responsable. Là, c'est vraiment l'idée. En fait, quand on communique, il existe des outils qui peuvent aider, comme le guide de l'ADEME, notamment, qui est très chouette sur la communication responsable et qui veut venir éclairer. les responsables communication qui voudraient justement avoir une action de communication responsable. Et voilà, pour moi, la RSE aujourd'hui, c'est que du positif pour la communication.

  • Speaker #0

    Et là, en plus, vous avez un exemple restant très concret sur l'allègement de... Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que jusqu'à présent, je ne fais pas dire qu'on a élaboré une vraie stratégie de communication responsable, même si ce sera certainement l'idée dans quelques temps. Mais on essaie quand même d'avoir des actions concrètes dans tout ce qu'on fait. Et là, dernièrement, on a fait évoluer. Donc ces derniers mois, il y a eu un gros travail quand même sur notre charte graphique pour qu'elle soit plus sobre et plus accessible, vraiment en cohérence avec nos métiers, notre activité, notre mission. Donc aujourd'hui, on peut se dire qu'on a une charte qui est plus responsable.

  • Speaker #2

    Et pour compléter ce qu'a dit Lucille aussi, ce qui est intéressant avec des communications externes sur le sujet du maire responsable, c'est d'aller aussi embarquer tous les écosystèmes qui gravitent autour de nous, tous les acteurs, parce qu'ils ont besoin de se nourrir d'actions concrètes, de nouveaux récits sur ces sujets, pour mobiliser leurs équipes et voir dans quelle direction aller. Donc c'est hyper important de communiquer, mais toujours de manière transparente évidemment. De toute façon, nous quand on accompagne des entreprises, des organisations, c'est la première chose qu'on dit, ça ne sert à rien de… Dans Jolivet, tout ça, il faut raconter ce qui est réellement fait, parce que de toute façon, ça va nuire à la dynamique interne et aussi externe. Mais c'est vraiment important de le faire. Je me rappelle très bien aussi avoir échangé avec même des écoles, ingénieurs qui n'osaient pas parler justement de ce qu'elles faisaient avec leurs étudiants, parce que c'était que le début, mais l'idée c'était de leur dire, ben non, non, parlez-en, justement, ça montrera la dynamique, et ça va aussi challenger les autres écoles, un peu qui sera le mieux-disant, qui sera le premier à faire des actions sur ces sujets. Il faut créer un peu la course positive sur ces sujets pour inciter tout le monde à s'engager au maximum. Donc, c'est important. Il faut communiquer sur ce que vous faites.

  • Speaker #0

    En guise de conclusion, je voudrais vous demander dans quelle posture, avec quelle énergie, vous appréhendez les prochains mois, les prochaines années ? Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Isia ? Ce qu'on peut nous souhaiter, c'est que du positif, bien sûr. Mais oui, c'est vrai que pour les prochains mois, on a ce challenge de finaliser notre mission. On en revient, mais c'est vrai que c'est quand même pas mal dans nos têtes pour ces prochains mois. Donc, d'aller au bout de notre projet de société à mission. Et puis après, derrière, de concrètement atteindre nos objectifs parce que l'idée, c'est d'avoir une mission utile à la société et d'avoir un impact positif. Donc c'est de réussir à atteindre cette mission et puis de prendre du plaisir à le faire aussi, parce que ça c'est important.

  • Speaker #1

    Je ne peux qu'abonder dans ton sens Lucille, l'idée c'est vraiment de poursuivre notre démarche. Et je dirais aussi d'avoir une importance particulière pour nos parties prenantes, parce qu'on sait bien que sur le sujet du méc'responsable, transition sociale, transition écologique, tout ça en fait c'est compliqué, on va plus vite mais on va beaucoup moins loin. Donc c'est important d'y aller collectivement avec tout le monde, en interne et en externe, et notamment avec nos clients. Il n'y a plus l'impossible sur ces sujets, même s'il faut aller vite. Mais voilà, d'y aller tout ensemble pour relever les défis, et il y en a beaucoup qui nous attendent. Mais avec l'énergie qu'on a et qu'on y met, avec des dispositifs comme la sous-admission, les labels, les co-socioconceptions, les formations, voilà, on croit qu'on a des armes pour réussir tout ça. et qu'on va y arriver avec toutes nos forces.

  • Speaker #2

    C'est tout ce que je vous souhaite, en tout cas. Merci Lucie Lébastien. Je peux vous dire pour ma part que je suis très heureuse de vous avoir accompagnée pendant deux ans dans la création et la réalisation de ce podcast. Je n'y connaissais absolument rien au numérique responsable en m'engageant dans ce projet et je n'ai toujours pas la prétention d'y connaître grand-chose. Mais je me suis surprise à vraiment aimer explorer le sujet, ce qui renvoie quand même à des grands enjeux de société. Ils questionnent notre façon de vivre, de travailler, de consommer. Je vous dis également en toute sincérité que ce fut un plaisir de travailler à vos côtés. La transparence et l'humanisme que vous mettez en avant dans vos discours, ce n'est pas de la poudre aux yeux. Vous parvenez à insuffler de l'optimisme à un sujet sérieux, complexe, parfois un peu démoralisant au vu du contexte actuel. Alors merci pour votre confiance, merci pour votre énergie. Nous remercions aussi toutes les auditrices et tous les auditeurs qui nous ont écoutés une fois, deux fois, neuf fois, dix fois. J'espère que nous avons réussi à vous transmettre un peu de la pâte Isia lors de ces interviews et à planter des petites graines, comme tu le dis souvent, Lucille. Tous les épisodes restent accessibles sur les plateformes d'écoute et sur le site d'Isia. C'était Déclic ou Déclac, la boîte à idées sonores du numérique responsable, un podcast produit par le groupe Isia, réalisé par Apartheid Studio avec Bastien Nicolai et Thibaut Faucard pour l'enregistrement et la post-production. A bientôt !

Description

De l’écoconception à la sensibilisation, du grand groupe industriel à la collectivité territoriale…En deux années d’existence, ce podcast a exploré bien des facettes du vaste sujet qu’est le Numérique Responsable. Pour conclure la saison, c’est au groupe Isia lui-même qu’il donne la parole ! 


En compagnie de Lucile Pontet, Responsable de la communication externe, et Bastien Ducruezet, Responsable RSE et NR, nous évoquons : 

  • L’histoire du groupe, de ses métiers et activités ;

  • Sa labellisation NR, une première en France !

  • La société à mission, un projet en cours ;

  • La place d’Isia dans l’écosystème du NR ;

  • Le podcast comme outil de communication ; 

  • Les enjeux de la communication appliquée à la RSE.  


Un podcast produit par le Groupe Isia , 1re entreprise et ESN labellisée Numérique Responsable.

Éditorial & réalisation : Aparté Studio

Enregistrement, habillage & postproduction : Thibault Faucard & Bastien Nicolai



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Déclic ou des claques ? Vous entrez dans la boîte à idées sonores du numérique responsable. Un podcast où nos invités jettent un coup d'œil dans le rétroviseur et nous partagent leur expérience suite à la mise en place d'une démarche numérique responsable au sein de leur organisation. Leurs inspirations, leurs succès, leurs ratés, mais aussi des pépites, des exemples concrets comme autant d'invitations à leur emboîter le pas. Retrouvez tous les mois une nouvelle interview sans détour qui, je l'espère, vous convaincra que oui, le numérique responsable, c'est possible et accessible à tous. Déclic ou des claques ? Un podcast produit par le groupe ISIA, première entreprise & ESN Labellisée numérique responsable. La belle parole, numériquement vôtre, la parole énergique, tout ça, ce sont des idées de noms que nous avions considérés pour ce podcast avant d'opter pour "Déclic ou des claques ?". Un titre un peu espiègle, ludique aussi. De la formation à l'éco-conception, en passant par l'innovation, la sensibilisation ou l'inclusion, nous avons exploré bien des facettes de ce vaste sujet qu'est le numérique responsable. Nous sommes allés à la rencontre d'associations, de grands groupes industriels, d'écoles ou de collectivités territoriales de tailles variées. Nous avons ressenti l'implication de toutes ces femmes et de ces hommes qui œuvrent quotidiennement pour mesurer, analyser et résorber l'impact de nos usages numériques. Nous les avons sondés, encouragés, parfois un peu titillés. L'ARSE et l'ENR sont en effet de ces dynamiques complexes qui viennent aussi avec leur lot de déconvenus, de flops et parfois d'ambiguïtés. Il est aujourd'hui l'heure de tirer le bilan de ces deux années de podcast. Qui se cache derrière ce programme et par qui j'entends le groupe Isia et ses collaborateurs ? Parce que pour mettre tout ça sur pied, il faut du monde et de l'énergie. Pour brosser le portrait du groupe, revenir sur son passé et parler de son avenir, je reçois Bastien Ducruezet, responsable RSE et numérique responsable, et Lucile Pontet, responsable de la communication externe. Bonjour à vous deux.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Vous connaissez déjà la première question puisqu'elle était la même pour les neuf invités précédents. Quand avez-vous eu le déclic qu'à force de cliquer, on allait se prendre des claques ?

  • Speaker #1

    Alors moi, le déclic, je l'ai vraiment eu quand je suis arrivée au sein du groupe Isia. parce que j'avais déjà eu, on va dire, mon déclic écologique global, mais je n'étais pas forcément une spécialiste du numérique. Et en fait, quand je suis arrivée dans l'entreprise, j'ai suivi tout un parcours de formation interne, MOOC interne, et j'ai aussi suivi une fresque du numérique. Et là, du coup, j'ai bien pris conscience des impacts environnementaux du numérique, mais aussi des impacts sociaux et sociétaux qu'il peut avoir. sans compter l'utilisation de toutes les ressources métaux précieux, eau et j'en passe. Donc voilà, c'était il y a presque trois ans.

  • Speaker #2

    Et moi de mon côté, c'est en même temps que l'entreprise en fait. On a participé à différents programmes, je vais peut-être arriver un peu plus tard, et c'est au cours des participations à ces différents programmes que ma connaissance sur le sujet, ma prise de conscience de l'impact a pris de l'ampleur, même si au fond... que ce soit moi ou d'autres, on savait que ça avait un impact, mais on n'avait pas conscience des ordres de grandeur et des leviers qu'on pouvait mettre en œuvre.

  • Speaker #0

    Lucille, tu as rejoint le groupe IZIA en 2021. Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire avec l'entreprise et les fonctions que tu exerces aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Mon histoire avec l'entreprise, en fait, j'étais à un moment de ma vie, comme beaucoup de personnes ces dernières années, j'ai l'impression, où je recherchais un job avec du sens et de l'impact, un projet d'entreprise engagé. Et du coup, le... Le destin a mis le groupe IZIA sur ma route. Du coup, j'ai rejoint l'entreprise et j'y exerce le poste de responsable communication externe. L'idée, c'est de définir et de piloter une stratégie de communication externe et marketing qui est au service de la vision de l'entreprise et de sa notoriété.

  • Speaker #0

    Quant à toi, Bastien, tu es responsable RSE et NR du groupe IZIA. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton métier ?

  • Speaker #2

    Mon métier de responsable RSE consiste de... plusieurs années en fait à structurer la démarche au sein de l'entreprise, de s'assurer de la cohérence de la démarche RSE sur toutes les dimensions et de venir soutenir toutes les parties prenantes internes, soit les différents services et collaborateurs, mais aussi externes, pour justement promouvoir notre démarche, la diffuser et engager au mieux les équipes, enfin toutes les parties prenantes.

  • Speaker #0

    Alors je n'ai pas vraiment présenté l'entreprise en introduction comme je le fais habituellement puisque je voulais vous entendre vous. Lucie, comment présentes-tu le groupe ISIA à une personne, un partenaire ou un client potentiel qui n'aurait jamais entendu parler de vous ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, je dis que le groupe ISIA est une ESN, ce qu'on appelle une entreprise de services numériques, qui a 28 ans cette année, donc qui a été créée en 1996. On est présent sur quatre sites en France, donc il y a le siège social qui est à Montpellier, mais on est aussi présent sur Nantes, Lyon et Paris. C'est une entreprise qui est très engagée en matière de RSE et qui a fait le choix de transitionner depuis plusieurs années maintenant vers le numérique responsable. Ce numérique responsable, il infuse dans toute son activité à travers le cœur de métier historique, qui est le développement d'applications sur mesure. Et ça, c'est le métier qu'on fait depuis l'origine, où s'est intégré l'éco-conception de services numériques, ce qu'on appelle la conception responsable de services numériques. Et l'offre conseil et formation qui est plus récente, qui a 4-5 ans maintenant, je dirais, c'est un accompagnement auprès d'organisations qui veulent transitionner vers le numérique responsable, qui sont en cours, ça dépend de leur degré de maturité, mais on peut accompagner tout type d'organisation à tout niveau de maturité.

  • Speaker #0

    L'ambition de base, comme tu le disais, en 1996, était de mettre le numérique au service d'enjeux majeurs du monde de demain, parmi lesquels la transition écologique ou la santé. Au départ, le sujet était, je crois, le sujet de la RSE. On parlait de qualité, tu me disais, Bastien, à l'époque, avant de se spécialiser sur le numérique responsable en particulier. Bastien, est-ce que tu peux nous raconter la jeunesse du groupe IZIA et la façon dont s'est opérée cette transformation ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, la démarche n'était pas structurée avant. En tout cas de manière globale, nous on faisait toute la partie qualité qui était assez développée, avec des valeurs incarnées par les dirigeants fondateurs et aussi les salariés qui rejointent l'entreprise. Le fait que c'est des sujets forcément où les personnes avaient quand même une forte appétence. Mais voilà, il n'y avait pas de structuration pour autant, et ça, ça s'est développé au cours des dernières années, depuis qu'il y a eu la construction de la vidéo d'entreprise, pour définir vraiment le cas. la direction dans laquelle on voulait tous aller. Ça a permis de donner une impulsion. Et ensuite, on a eu, je dirais, des opportunités intéressantes avec différents programmes, comme le programme King Concept, qui nous a permis de venir aller chercher justement ce qui comptait, ce qu'on avait comme levier en termes d'action sur le numérique pour réduire notre impact, à fond environnemental et aussi social. Donc ça, c'était des opportunités intéressantes sur des programmes porté par l'ADEME, la CT Hero, donc ça a vraiment été des étapes-tremplons pour nous, qui nous ont permis de découvrir tout un univers qui existait de manière très naissante et sur lequel on a pu vraiment s'appuyer, venir soutenir cet écosystème aussi, mais aussi surtout venir nous enrichir de tout ça.

  • Speaker #0

    En 2020, date importante, l'entreprise est labellisée numérique responsable, une première en France. Est-ce que vous pouvez nous raconter le pourquoi et le comment de cette démarche ?

  • Speaker #2

    Suite au programme Green Concept, en fait, C'était juste sur un seul projet et l'idée était de se dire comment est-ce qu'on fait pour amplifier la démarche et est-ce qu'il existe des dispositifs pour nous aider à amplifier cette démarche-là. Et on devait se lancer sur une labellisation à la base RSE, le CISO 26000. Et il y a eu l'opportunité de ce label numérique responsable qui allait sortir, être expérimenté par une association qui se venait juste de se lancer, qui était aussi l'Institut du numérique responsable. Et donc on a eu l'opportunité de devenir en fait la première entreprise, la Béziers Numérique Responsable. On a échappé quelques plâtres, mais ça a été quand même un formidable outil pour structurer notre démarche, l'amplifier, et aussi ça nous a permis d'avoir une certaine visibilité en externe aussi, et de promouvoir et de prouver l'incarnation de notre démarche en interne et tout ce qu'on faisait en externe aussi sur le sujet.

  • Speaker #0

    En 28 ans, le groupe IZIA a bien changé. Vous êtes aujourd'hui une centaine de collaborateurs, répartis entre Montpellier, Nantes, Lyon et Paris. Vous avez accompagné plus de 800 clients, 1500 projets, multiplié les partenariats avec des associations ou des institutions. Cette année, un nouveau tournant se concrétise dans l'histoire de l'entreprise, un projet qui vous occupe, je crois, depuis des mois, celui de la société à mission. Cette notion, on l'avait évoquée dans le troisième épisode avec Anne Tozzolino du groupe La Poste. Qu'est-ce que c'est en quelques mots ? La société à mission, c'est une forme de label qui est attribuée aux entreprises qui, au-delà de la simple recherche de profit, se donne pour objectif de contribuer positivement à la société et ou à l'environnement. Cela requiert évidemment le respect d'un certain nombre de conditions que nous allons évoquer dans quelques minutes. Mais avant de parler du comment, est-ce que, Bastien, tu peux nous parler du pourquoi ? Pourquoi le groupe s'est lancé dans cette démarche ?

  • Speaker #2

    Oui, l'idée c'est qu'on est parti de notre vision il y a quelques années maintenant qui a vraiment donné le cap. On a eu des outils comme le LabNumérique Responsable, on a eu aussi un autre tabel, l'utilisateur 26000, qui a permis d'avoir une cohérence globale sur les RSE, qui est le même partenariat de l'entreprise, mais il manque le pont entre la vision et le niveau, et l'opérationnel avec des actions très terribles. qui peuvent être structurés par le biais des labels notamment, mais pas que. Ça revient aussi à toutes les actions du quotidien de la part des équipes. Il manque ce pont qui va définir, accompagner le changement, la transformation, pour accomplir cette vision. Et la société à mission vraiment permet ça. Elle permet de clarifier d'une part la vision en la précisant, avec certains éléments qui sont d'ordre réglementaire pour certains, mais c'est aussi aller préciser tout ça, étage par étage. pour savoir dans quelle direction on doit aller de manière précise, mettre en place des indicateurs, des objectifs de performance et de prouver notre démarche aussi grâce à des audits, grâce à un comité de mission qui va suivre dans le temps aussi nous accompagner, composé de personnes informatiques internes et externes. Et c'est vraiment un formidable outil qui doit permettre de soutenir la démarche du groupe dans sa mission qui est en cours encore de construction.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, votre offre et vos métiers ont évolué en suivant la transformation de l'entreprise. Est-ce que vous pouvez nous parler des services que vous proposez aujourd'hui et comment ils vont continuer à s'adapter dans le cadre de cette société à mission ?

  • Speaker #1

    Dans le cadre du label numérique responsable, on en parlait tout à l'heure, on s'est engagé à transformer notre offre de services et aussi à faire évoluer concrètement nos métiers. Cet engagement se traduit par l'éco-conception de services numériques. Le fait d'enlever le gras numérique et de concevoir des services plus sobres et plus accessibles. On aime bien cette phrase qui dit on veut faire mieux avec moins Aujourd'hui, c'est vraiment l'objectif. Tout en faisant converger la création de valeur, la performance environnementale, la satisfaction des utilisateurs et aussi la sécurité. Finalement, notre pôle d'ingénierie, aujourd'hui, il continue son métier historique de développement d'applications sur mesure. Ce qui change, c'est la façon de l'aborder, c'est qu'on le fait dans une démarche responsable et de manière plus sobre et plus éthique. Et donc, pour ça, on a formé 100% de nos collaborateurs à l'éco-conception pour que cela se traduise dans tous les projets, sur tout le cycle de production. Et ensuite, sur l'offre conseil et formation, là, c'est vrai que c'est une offre qui est beaucoup plus récente et qui a été un peu amenée par le fait qu'on ait été labellisé numérique responsable. Là, l'idée, c'est vraiment de sensibiliser et de former aux numériques responsables différentes organisations. On peut les aider aussi à évaluer et à définir la stratégie de transformation numérique de façon sur mesure encore, toujours en phase avec leurs enjeux. On peut les accompagner dans la transition et la réduction de l'empreinte du numérique. Et donc forcément, pour reboucler avec ta question, on regarde la société à mission et les objectifs qui seront les nôtres demain, les objectifs opérationnels et stratégiques. Ces offres, elles font forcément grandir et évoluer à nouveau pour avoir le plus d'impact positif possible et aussi limiter cette empreinte du numérique.

  • Speaker #0

    L'engagement du groupe sur le sujet du NR va un peu plus loin que vos strictes activités économiques, puisque un certain nombre... d'acteurs du groupe ISIA s'impliquent également dans le monde de la recherche et de la formation. Quelle place a aujourd'hui le groupe ISIA dans le monde du numérique responsable ?

  • Speaker #2

    C'est une place qui a évolué, mais elle a commencé, s'est impliquée assez tôt. Dès 2020, par exemple, on a réalisé l'animation des signataires de la Tarte, en faisant différents travaux, en refondant toute la plateforme aussi, en accompagnant les premiers pas des organisations dans ce domaine-là. dans le cadre d'un mécénat de compétences pour l'Institut numérique responsable. Ça fait 4 ans maintenant qu'on fait ça. On a aussi participé à différents groupes de travail avec nos équipes. Sur certains sujets, on voyait bien qu'on pouvait avancer nous de notre côté et que ce ne serait pas aussi rapide, pas aussi efficace et surtout pas aussi puissant que si on le faisait au sein d'un collectif. Et c'est dans ce cadre-là qu'on a contribué au RV 491 à l'époque, au sein de l'Institut numérique responsable. et qui nous a permis derrière de diffuser tout ça à l'externe, mais aussi en interne pour nous, pour adapter dans nos métiers. On est aussi tout un volet en termes d'accompagnement du monde enseignant, en formant des professeurs, mais aussi en donnant des cours directement auprès des étudiants, que ce soit dans les universités, dans les écoles d'ingénieurs. Ça va de la sensibilisation aux cours avancés et même parfois au TP sur l'éco-conception et l'accompagnement dans leurs projets industriels. Du coup, on s'implique au niveau national, mais aussi on essaie de s'impliquer au maximum au niveau local, que ce soit par des différents clusters comme Digital 113, Digital Link. On contribue à la construction du United Day et on essaie de soutenir justement l'embarquement des acteurs du territoire sur le mec responsable au travers des différents dispositifs de formation qu'on vient soutenir. et en participant aussi à différentes tables rondes, événements, pour que les acteurs vraiment fassent une transition sur le numérique responsable au plus près des acteurs locaux. Ok.

  • Speaker #0

    Je posais la question aux invités précédents, je ne vais pas vous offrir de traitement de faveur. À quel type de difficultés êtes-vous confronté au quotidien ?

  • Speaker #2

    Alors, c'est vrai que ça n'a pas été un long fleuve tranquille, le numérique responsable pour nous. En fait, la première difficulté qu'on a eue, c'est tout simplement l'accompagnement des équipes. Je parlais tout à l'heure de la contribution de nos équipes au référentiel RG491. C'est qu'à l'époque, en fait, il n'y avait pas de référentiel qui existait assez complet. Il y avait des choses qui existaient sur la partie WEN, par exemple. Mais nous, c'est qu'une petite partie de notre métier, qui est le développement WEN. Donc, pour tout le reste, il fallait qu'on ait des compétences et des connaissances complémentaires. Donc, ces collaborateurs-là, en participant assez aux différents groupes de travaux, nous a permis de monter en compétences, mais malgré tout, il manquait une diffusion globale au sein de l'entreprise, avec des formations adéquates. Et ça, on ne l'avait pas. Du coup, c'est dans ce cadre-là qu'on a commencé à monter des dispositifs de formation, avec les marches notamment, pour justement faire monter chacun de nos métiers, que ça aille du concepteur-développeur au chef de projet PMO jusqu'à l'UX designer. voilà j'en oublie, mais l'idée c'est dans chaque métier qu'ils trouvent en fait les ressources, les connaissances pour intégrer le numérique responsable dans leur coeur de métier parce que c'est vraiment ça le plus important c'est que ça touche leur quotidien et qu'est ce qu'ils peuvent mettre en place dans leur projet donc c'est pas simple, on a encore du chemin à parcourir sur certaines typologies de projets mais on constate bien qu'en fait c'est une problématique pour beaucoup de monde et justement les clients aussi viennent nous voir pour qu'on les aide sur ces dimensions là Et en fait, nous, nos clients, on leur fait gagner du temps parce que toutes les difficultés qu'on a vécues ces dernières années, on a déjà franchi les mâts et on peut leur mettre à disposition tous ces dispositifs de formation pour faire monter en compétence leurs équipes, métiers et être le plus efficace possible sur ces sujets.

  • Speaker #0

    En interne comme en externe, il y a un mot qui revient très souvent dans vos discours, c'est le collectif. Vous parlez d'approche collaborative, de co-construction, de solidarité, de partage. Pourquoi cette intelligence collective et cette ouverture sont-elles si importantes pour vous ? Et comment elles s'expriment dans vos services ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est important pour le groupe ISIA. C'est un ingrédient qu'on aime saupoudrer quand c'est pertinent sur nos projets ou même au quotidien, dans nos réunions, quand on trouve que ça peut avoir sa place. Pour le projet de société à mission, par exemple, l'idée a été d'essayer de structurer un peu le début du projet. en intelligence collective et on s'est donné un challenge, on s'est dit si on faisait avec tous les collaborateurs et aussi des invités externes. Donc résultat des courses, on s'est retrouvé à une centaine de personnes à bosser en intelligence collective toute une journée sur le projet de société à mission. Ça a été une journée vraiment mémorable, qui a été longue et compliquée parfois à construire, mais qui valait vraiment la peine. On a structuré le matin et l'après-midi des ateliers collaboratifs en mélangeant des collaborateurs et des invités externes, clients, partenaires, pour réfléchir un peu au terreau, à toutes les idées qui serviraient de base pour avancer ensuite sur l'étape d'après pour le projet Société à Mission.

  • Speaker #2

    En effet, toute cette matière nous a permis de faire une première relation de nos objectifs statutaires et de notre présent d'être. qui constitue à ces deux-là l'ensemble de notre mission. Et plus tard, on a prévu aussi de porter 4D, 6 maisons, notre équipe opérationnelle avec nos équipes. Mais déjà, si on s'arrête sur la mission, ce terreau-là, c'est vraiment une matière hyper importante pour nous pour affiner, voir dans quelle direction on part et comment préciser tous ces éléments-là aussi grâce au travail de toutes ces parties prenantes. Et on en profite d'ailleurs aussi pour se faire challenger sur ces premières versions par le comité des entreprises à mission. On réalise aussi un audit avant avec un partenaire. Et on voit bien toute la difficulté d'avoir une mission qui soit la plus claire possible pour tout le monde, que ce soit à la fois en interne mais aussi en externe, et qui définisse vraiment notre ambition avec des objectifs précis, qui soient atteignables et pour autant pas déjà faits. On fait beaucoup de choses déjà, mais il faut aller encore plus loin, on nous pousse encore plus dans nos retranchements. pour aller avoir une mission qui soit vraiment porteuse, de sens, mais aussi concrètement, aux parties prenantes. Et ce n'est pas simple pour avancer, formaliser tout ça, et avoir quelque chose de plus efficace possible, qu'on puisse suivre dans le temps, et qui vienne soutenir aussi toute notre démarche. Donc on est en plein là-dedans, on est en plein dans le dur, mais on y croit. Je pense bien qu'avec ce démarchement d'intelligence collective, avec toutes nos parties prenantes, on va réussir à construire quelque chose qui soit vraiment autoporteur.

  • Speaker #0

    Lucille, je me tourne maintenant vers toi, puisque après l'historique d'ISIA, je voudrais maintenant qu'on parle de Déclic ou Déclac. Qu'est-ce que ça te fait de te retrouver derrière le micro ?

  • Speaker #1

    Très bizarre !

  • Speaker #0

    Sans parler du format lui-même, est-ce que tu peux nous expliquer un peu pourquoi vous vouliez créer un dispositif comme celui-ci ? Quels étaient les objectifs de COM ?

  • Speaker #1

    Quand on a eu l'idée du podcast, on avait dans l'idée déjà de contribuer à l'essor du numérique responsable grâce à ce format. C'est un format qui est très important pour nous. Et on avait vraiment envie de pouvoir donner la parole à plein de personnes et d'organisations différentes pour qu'ils puissent partager leur expérience, leur démarche numérique responsable, comment ça s'était passé, des bonnes pratiques, des astuces, sans langue de bois. Donc s'il y a eu des difficultés, pouvoir les partager. On avait envie d'un format comme ça, basé aussi sur la sincérité et le fait de partager au plus grand nombre. L'idée, c'était aussi de connecter à plein d'organisations différentes grâce à ce podcast, d'humaniser aussi, parce que le numérique, c'est froid. Et derrière ce numérique, il y a des humains, il y a des hommes et des femmes, et on avait envie de leur donner la parole. Voilà, le groupe Isia avait aussi envie d'être associé à cette initiative. Et on trouvait également que ça pouvait permettre de se différencier un petit peu, parce que même si maintenant le podcast... C'est quand même pas mal en vogue dans notre secteur. C'est peut-être un peu plus original. Donc, on aimait bien cette idée aussi.

  • Speaker #0

    Tu évoques la dimension NR du podcast, parce que c'est vrai que par rapport à de la vidéo, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, le choix du format. Alors déjà, c'est vrai qu'on aimait bien ce format étant consommateur. Jean-François, notre coprésident, moi-même, on est des gros consommateurs de podcast. Donc, on était déjà assez convaincus par ça. Et par rapport à l'impact numérique responsable, la vidéo en ligne aujourd'hui, c'est 71% du flux mondial de données en 2022. Et c'est vrai que l'impact d'une vidéo n'est pas neutre. Et c'était aussi ça qui a fait qu'on s'est dit, c'est vrai que le partage d'expérience, la vidéo, ça peut être chouette, mais le podcast, ça mobilisera moins de ressources et d'énergie. Donc, c'est ça qui nous a plu également. On trouvait que c'était aussi innovant et que par le son, la voix, la musique, on peut faire passer pas mal de messages. On peut le faire une vidéo, mais il y a peut-être un aspect plus brut, on va dire, qu'on aimait bien. On trouvait que ça permettait aussi d'incarner, de donner une tonalité différente grâce à l'audio. Et puis, c'est vrai que c'est un format qu'on peut écouter un peu partout et on aimait bien ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est aussi une idée d'accessibilité puisque c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est assez accessible également. Et puis, on s'est dit qu'avec tout ça, on aurait aussi pas mal de matières qu'on pourrait potentiellement réutiliser dans le cadre d'un article ou autre. Ça nous plaisait bien aussi pour cette raison-là.

  • Speaker #0

    Même le podcast, ça se recycle.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc, quel bilan tu tires de cette expérience après deux ans, je crois ?

  • Speaker #1

    Oui, presque deux ans. Donc, on a, avec cet épisode-là, dix épisodes. À ce jour, il y a eu plus de 1000 écoutes sur les émissions. Donc, c'est un podcast très orienté B2B. Une grande diversité des organisations interrogées. Donc, ça, c'était vraiment l'idée. Donc, on est content d'avoir pu interviewer des femmes et des hommes d'horizons divers, d'avoir pu aborder avec eux différents angles du sujet du numérique responsable, parce que c'est très riche. Et l'idée, c'était que ça parle aussi à tous les cerveaux, même si on n'y comprend rien en numérique responsable, qu'on puisse savoir de quoi on parle. Et des rencontres aussi, tant du côté des invités que du côté de l'équipe en coulisses, dont vous faites partie. Donc notamment toi, Cécile, qui a en coulisses mené d'une main de maître ces interviews et tu es la voix de notre podcast. Et puis aussi les rencontres de toutes les personnes qui ont pu être impliquées. Et puis en interne, alors ce n'est pas une rencontre, mais je voudrais quand même en parler. En interne, on a aussi une... Une personne qui s'appelle Manu, qui travaille à notre agence de Nantes, qui a monté tous ces petits épisodes. Donc voilà, on la remercie, on remercie tout le monde qui a pu contribuer sur ce format. Et là, l'idée, pour conclure, c'est de continuer à capitaliser sur ces contenus, à prolonger leur durée de vie, en continuant à diffuser ces épisodes le plus longtemps possible, parce qu'ils sont toujours d'actualité, une fois qu'ils sont sortis. Et aujourd'hui, on se rend compte que les organisations... Elles ne sont pas toutes encore hyper capées sur le numérique responsable, donc je pense que ça peut être utile à plein d'entreprises, d'institutions, d'associations, etc.

  • Speaker #0

    J'évoquais en introduction les titres auxquels nous avions pensé lorsque le podcast était en cours de conception, et toi et moi, nous avions une tendresse particulière pour un nom. Est-ce que tu veux bien nous parler de cette proposition très imagée ?

  • Speaker #1

    Oui, je crois que nous aimions bien une proposition qui parlait d'un colibri et d'un pélican. L'idée étant que le colibri contribue, donc même si c'est petit à petit, contribue, fait sa part, on va dire. Et l'idée du pélican était de dire qu'on y allait peut-être un peu plus fort.

  • Speaker #0

    Pour illustrer de... Deux postures, deux approches différentes. C'est ça,

  • Speaker #1

    deux approches différentes.

  • Speaker #0

    Fabienne et Jean-François n'ont pas trop suivi. Le sujet de la RSE est assez délicat à traiter en tant qu'organisation. On a tous en tête des exemples d'entreprises accusées à tort ou à raison de greenwashing. En tant que spécialiste de la communication au service d'une entreprise engagée, est-ce qu'on communique de la même manière qu'un responsable comme d'un autre secteur ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que la RSE infuse partout, dans notre entreprise, au sein du groupe IZIA. Elle est transverse et forcément, elle infuse aussi dans la communication externe et interne. En fait, moi, je vois la communication externe comme un peu la vitrine de nos engagements, c'est-à-dire qu'on va pouvoir montrer ce qui se passe une fois qu'on a dit ça, une fois qu'on a dit ce qu'on faisait ou qu'on s'est engagé sur un label, par exemple. Qu'est-ce que concrètement il se passe derrière ? Et c'est vrai que c'est bien de pouvoir montrer ce qui bouge, ce qu'on fait pour vraiment faire vivre cette RSE au quotidien. Et je trouve que ça permet justement d'éviter ce risque de greenwashing, parce que si on communique de façon transparente, on n'est pas dans le greenwashing. Donc c'est ce qu'on essaie de faire au niveau de la communication. Et ensuite, ce que je trouve chouette avec la RSE, c'est que... Ça challenge un peu tous les pans de l'entreprise. Et moi, sur la communication, je trouve que c'est challengeant parce qu'on veut faire une communication qui soit cohérente, qui soit responsable. Donc, si on est dans une approche responsable dans l'entreprise, on doit être dans une approche de communication responsable. Là, c'est vraiment l'idée. En fait, quand on communique, il existe des outils qui peuvent aider, comme le guide de l'ADEME, notamment, qui est très chouette sur la communication responsable et qui veut venir éclairer. les responsables communication qui voudraient justement avoir une action de communication responsable. Et voilà, pour moi, la RSE aujourd'hui, c'est que du positif pour la communication.

  • Speaker #0

    Et là, en plus, vous avez un exemple restant très concret sur l'allègement de... Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que jusqu'à présent, je ne fais pas dire qu'on a élaboré une vraie stratégie de communication responsable, même si ce sera certainement l'idée dans quelques temps. Mais on essaie quand même d'avoir des actions concrètes dans tout ce qu'on fait. Et là, dernièrement, on a fait évoluer. Donc ces derniers mois, il y a eu un gros travail quand même sur notre charte graphique pour qu'elle soit plus sobre et plus accessible, vraiment en cohérence avec nos métiers, notre activité, notre mission. Donc aujourd'hui, on peut se dire qu'on a une charte qui est plus responsable.

  • Speaker #2

    Et pour compléter ce qu'a dit Lucille aussi, ce qui est intéressant avec des communications externes sur le sujet du maire responsable, c'est d'aller aussi embarquer tous les écosystèmes qui gravitent autour de nous, tous les acteurs, parce qu'ils ont besoin de se nourrir d'actions concrètes, de nouveaux récits sur ces sujets, pour mobiliser leurs équipes et voir dans quelle direction aller. Donc c'est hyper important de communiquer, mais toujours de manière transparente évidemment. De toute façon, nous quand on accompagne des entreprises, des organisations, c'est la première chose qu'on dit, ça ne sert à rien de… Dans Jolivet, tout ça, il faut raconter ce qui est réellement fait, parce que de toute façon, ça va nuire à la dynamique interne et aussi externe. Mais c'est vraiment important de le faire. Je me rappelle très bien aussi avoir échangé avec même des écoles, ingénieurs qui n'osaient pas parler justement de ce qu'elles faisaient avec leurs étudiants, parce que c'était que le début, mais l'idée c'était de leur dire, ben non, non, parlez-en, justement, ça montrera la dynamique, et ça va aussi challenger les autres écoles, un peu qui sera le mieux-disant, qui sera le premier à faire des actions sur ces sujets. Il faut créer un peu la course positive sur ces sujets pour inciter tout le monde à s'engager au maximum. Donc, c'est important. Il faut communiquer sur ce que vous faites.

  • Speaker #0

    En guise de conclusion, je voudrais vous demander dans quelle posture, avec quelle énergie, vous appréhendez les prochains mois, les prochaines années ? Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Isia ? Ce qu'on peut nous souhaiter, c'est que du positif, bien sûr. Mais oui, c'est vrai que pour les prochains mois, on a ce challenge de finaliser notre mission. On en revient, mais c'est vrai que c'est quand même pas mal dans nos têtes pour ces prochains mois. Donc, d'aller au bout de notre projet de société à mission. Et puis après, derrière, de concrètement atteindre nos objectifs parce que l'idée, c'est d'avoir une mission utile à la société et d'avoir un impact positif. Donc c'est de réussir à atteindre cette mission et puis de prendre du plaisir à le faire aussi, parce que ça c'est important.

  • Speaker #1

    Je ne peux qu'abonder dans ton sens Lucille, l'idée c'est vraiment de poursuivre notre démarche. Et je dirais aussi d'avoir une importance particulière pour nos parties prenantes, parce qu'on sait bien que sur le sujet du méc'responsable, transition sociale, transition écologique, tout ça en fait c'est compliqué, on va plus vite mais on va beaucoup moins loin. Donc c'est important d'y aller collectivement avec tout le monde, en interne et en externe, et notamment avec nos clients. Il n'y a plus l'impossible sur ces sujets, même s'il faut aller vite. Mais voilà, d'y aller tout ensemble pour relever les défis, et il y en a beaucoup qui nous attendent. Mais avec l'énergie qu'on a et qu'on y met, avec des dispositifs comme la sous-admission, les labels, les co-socioconceptions, les formations, voilà, on croit qu'on a des armes pour réussir tout ça. et qu'on va y arriver avec toutes nos forces.

  • Speaker #2

    C'est tout ce que je vous souhaite, en tout cas. Merci Lucie Lébastien. Je peux vous dire pour ma part que je suis très heureuse de vous avoir accompagnée pendant deux ans dans la création et la réalisation de ce podcast. Je n'y connaissais absolument rien au numérique responsable en m'engageant dans ce projet et je n'ai toujours pas la prétention d'y connaître grand-chose. Mais je me suis surprise à vraiment aimer explorer le sujet, ce qui renvoie quand même à des grands enjeux de société. Ils questionnent notre façon de vivre, de travailler, de consommer. Je vous dis également en toute sincérité que ce fut un plaisir de travailler à vos côtés. La transparence et l'humanisme que vous mettez en avant dans vos discours, ce n'est pas de la poudre aux yeux. Vous parvenez à insuffler de l'optimisme à un sujet sérieux, complexe, parfois un peu démoralisant au vu du contexte actuel. Alors merci pour votre confiance, merci pour votre énergie. Nous remercions aussi toutes les auditrices et tous les auditeurs qui nous ont écoutés une fois, deux fois, neuf fois, dix fois. J'espère que nous avons réussi à vous transmettre un peu de la pâte Isia lors de ces interviews et à planter des petites graines, comme tu le dis souvent, Lucille. Tous les épisodes restent accessibles sur les plateformes d'écoute et sur le site d'Isia. C'était Déclic ou Déclac, la boîte à idées sonores du numérique responsable, un podcast produit par le groupe Isia, réalisé par Apartheid Studio avec Bastien Nicolai et Thibaut Faucard pour l'enregistrement et la post-production. A bientôt !

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Description

De l’écoconception à la sensibilisation, du grand groupe industriel à la collectivité territoriale…En deux années d’existence, ce podcast a exploré bien des facettes du vaste sujet qu’est le Numérique Responsable. Pour conclure la saison, c’est au groupe Isia lui-même qu’il donne la parole ! 


En compagnie de Lucile Pontet, Responsable de la communication externe, et Bastien Ducruezet, Responsable RSE et NR, nous évoquons : 

  • L’histoire du groupe, de ses métiers et activités ;

  • Sa labellisation NR, une première en France !

  • La société à mission, un projet en cours ;

  • La place d’Isia dans l’écosystème du NR ;

  • Le podcast comme outil de communication ; 

  • Les enjeux de la communication appliquée à la RSE.  


Un podcast produit par le Groupe Isia , 1re entreprise et ESN labellisée Numérique Responsable.

Éditorial & réalisation : Aparté Studio

Enregistrement, habillage & postproduction : Thibault Faucard & Bastien Nicolai



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Déclic ou des claques ? Vous entrez dans la boîte à idées sonores du numérique responsable. Un podcast où nos invités jettent un coup d'œil dans le rétroviseur et nous partagent leur expérience suite à la mise en place d'une démarche numérique responsable au sein de leur organisation. Leurs inspirations, leurs succès, leurs ratés, mais aussi des pépites, des exemples concrets comme autant d'invitations à leur emboîter le pas. Retrouvez tous les mois une nouvelle interview sans détour qui, je l'espère, vous convaincra que oui, le numérique responsable, c'est possible et accessible à tous. Déclic ou des claques ? Un podcast produit par le groupe ISIA, première entreprise & ESN Labellisée numérique responsable. La belle parole, numériquement vôtre, la parole énergique, tout ça, ce sont des idées de noms que nous avions considérés pour ce podcast avant d'opter pour "Déclic ou des claques ?". Un titre un peu espiègle, ludique aussi. De la formation à l'éco-conception, en passant par l'innovation, la sensibilisation ou l'inclusion, nous avons exploré bien des facettes de ce vaste sujet qu'est le numérique responsable. Nous sommes allés à la rencontre d'associations, de grands groupes industriels, d'écoles ou de collectivités territoriales de tailles variées. Nous avons ressenti l'implication de toutes ces femmes et de ces hommes qui œuvrent quotidiennement pour mesurer, analyser et résorber l'impact de nos usages numériques. Nous les avons sondés, encouragés, parfois un peu titillés. L'ARSE et l'ENR sont en effet de ces dynamiques complexes qui viennent aussi avec leur lot de déconvenus, de flops et parfois d'ambiguïtés. Il est aujourd'hui l'heure de tirer le bilan de ces deux années de podcast. Qui se cache derrière ce programme et par qui j'entends le groupe Isia et ses collaborateurs ? Parce que pour mettre tout ça sur pied, il faut du monde et de l'énergie. Pour brosser le portrait du groupe, revenir sur son passé et parler de son avenir, je reçois Bastien Ducruezet, responsable RSE et numérique responsable, et Lucile Pontet, responsable de la communication externe. Bonjour à vous deux.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Vous connaissez déjà la première question puisqu'elle était la même pour les neuf invités précédents. Quand avez-vous eu le déclic qu'à force de cliquer, on allait se prendre des claques ?

  • Speaker #1

    Alors moi, le déclic, je l'ai vraiment eu quand je suis arrivée au sein du groupe Isia. parce que j'avais déjà eu, on va dire, mon déclic écologique global, mais je n'étais pas forcément une spécialiste du numérique. Et en fait, quand je suis arrivée dans l'entreprise, j'ai suivi tout un parcours de formation interne, MOOC interne, et j'ai aussi suivi une fresque du numérique. Et là, du coup, j'ai bien pris conscience des impacts environnementaux du numérique, mais aussi des impacts sociaux et sociétaux qu'il peut avoir. sans compter l'utilisation de toutes les ressources métaux précieux, eau et j'en passe. Donc voilà, c'était il y a presque trois ans.

  • Speaker #2

    Et moi de mon côté, c'est en même temps que l'entreprise en fait. On a participé à différents programmes, je vais peut-être arriver un peu plus tard, et c'est au cours des participations à ces différents programmes que ma connaissance sur le sujet, ma prise de conscience de l'impact a pris de l'ampleur, même si au fond... que ce soit moi ou d'autres, on savait que ça avait un impact, mais on n'avait pas conscience des ordres de grandeur et des leviers qu'on pouvait mettre en œuvre.

  • Speaker #0

    Lucille, tu as rejoint le groupe IZIA en 2021. Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire avec l'entreprise et les fonctions que tu exerces aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Mon histoire avec l'entreprise, en fait, j'étais à un moment de ma vie, comme beaucoup de personnes ces dernières années, j'ai l'impression, où je recherchais un job avec du sens et de l'impact, un projet d'entreprise engagé. Et du coup, le... Le destin a mis le groupe IZIA sur ma route. Du coup, j'ai rejoint l'entreprise et j'y exerce le poste de responsable communication externe. L'idée, c'est de définir et de piloter une stratégie de communication externe et marketing qui est au service de la vision de l'entreprise et de sa notoriété.

  • Speaker #0

    Quant à toi, Bastien, tu es responsable RSE et NR du groupe IZIA. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton métier ?

  • Speaker #2

    Mon métier de responsable RSE consiste de... plusieurs années en fait à structurer la démarche au sein de l'entreprise, de s'assurer de la cohérence de la démarche RSE sur toutes les dimensions et de venir soutenir toutes les parties prenantes internes, soit les différents services et collaborateurs, mais aussi externes, pour justement promouvoir notre démarche, la diffuser et engager au mieux les équipes, enfin toutes les parties prenantes.

  • Speaker #0

    Alors je n'ai pas vraiment présenté l'entreprise en introduction comme je le fais habituellement puisque je voulais vous entendre vous. Lucie, comment présentes-tu le groupe ISIA à une personne, un partenaire ou un client potentiel qui n'aurait jamais entendu parler de vous ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, je dis que le groupe ISIA est une ESN, ce qu'on appelle une entreprise de services numériques, qui a 28 ans cette année, donc qui a été créée en 1996. On est présent sur quatre sites en France, donc il y a le siège social qui est à Montpellier, mais on est aussi présent sur Nantes, Lyon et Paris. C'est une entreprise qui est très engagée en matière de RSE et qui a fait le choix de transitionner depuis plusieurs années maintenant vers le numérique responsable. Ce numérique responsable, il infuse dans toute son activité à travers le cœur de métier historique, qui est le développement d'applications sur mesure. Et ça, c'est le métier qu'on fait depuis l'origine, où s'est intégré l'éco-conception de services numériques, ce qu'on appelle la conception responsable de services numériques. Et l'offre conseil et formation qui est plus récente, qui a 4-5 ans maintenant, je dirais, c'est un accompagnement auprès d'organisations qui veulent transitionner vers le numérique responsable, qui sont en cours, ça dépend de leur degré de maturité, mais on peut accompagner tout type d'organisation à tout niveau de maturité.

  • Speaker #0

    L'ambition de base, comme tu le disais, en 1996, était de mettre le numérique au service d'enjeux majeurs du monde de demain, parmi lesquels la transition écologique ou la santé. Au départ, le sujet était, je crois, le sujet de la RSE. On parlait de qualité, tu me disais, Bastien, à l'époque, avant de se spécialiser sur le numérique responsable en particulier. Bastien, est-ce que tu peux nous raconter la jeunesse du groupe IZIA et la façon dont s'est opérée cette transformation ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, la démarche n'était pas structurée avant. En tout cas de manière globale, nous on faisait toute la partie qualité qui était assez développée, avec des valeurs incarnées par les dirigeants fondateurs et aussi les salariés qui rejointent l'entreprise. Le fait que c'est des sujets forcément où les personnes avaient quand même une forte appétence. Mais voilà, il n'y avait pas de structuration pour autant, et ça, ça s'est développé au cours des dernières années, depuis qu'il y a eu la construction de la vidéo d'entreprise, pour définir vraiment le cas. la direction dans laquelle on voulait tous aller. Ça a permis de donner une impulsion. Et ensuite, on a eu, je dirais, des opportunités intéressantes avec différents programmes, comme le programme King Concept, qui nous a permis de venir aller chercher justement ce qui comptait, ce qu'on avait comme levier en termes d'action sur le numérique pour réduire notre impact, à fond environnemental et aussi social. Donc ça, c'était des opportunités intéressantes sur des programmes porté par l'ADEME, la CT Hero, donc ça a vraiment été des étapes-tremplons pour nous, qui nous ont permis de découvrir tout un univers qui existait de manière très naissante et sur lequel on a pu vraiment s'appuyer, venir soutenir cet écosystème aussi, mais aussi surtout venir nous enrichir de tout ça.

  • Speaker #0

    En 2020, date importante, l'entreprise est labellisée numérique responsable, une première en France. Est-ce que vous pouvez nous raconter le pourquoi et le comment de cette démarche ?

  • Speaker #2

    Suite au programme Green Concept, en fait, C'était juste sur un seul projet et l'idée était de se dire comment est-ce qu'on fait pour amplifier la démarche et est-ce qu'il existe des dispositifs pour nous aider à amplifier cette démarche-là. Et on devait se lancer sur une labellisation à la base RSE, le CISO 26000. Et il y a eu l'opportunité de ce label numérique responsable qui allait sortir, être expérimenté par une association qui se venait juste de se lancer, qui était aussi l'Institut du numérique responsable. Et donc on a eu l'opportunité de devenir en fait la première entreprise, la Béziers Numérique Responsable. On a échappé quelques plâtres, mais ça a été quand même un formidable outil pour structurer notre démarche, l'amplifier, et aussi ça nous a permis d'avoir une certaine visibilité en externe aussi, et de promouvoir et de prouver l'incarnation de notre démarche en interne et tout ce qu'on faisait en externe aussi sur le sujet.

  • Speaker #0

    En 28 ans, le groupe IZIA a bien changé. Vous êtes aujourd'hui une centaine de collaborateurs, répartis entre Montpellier, Nantes, Lyon et Paris. Vous avez accompagné plus de 800 clients, 1500 projets, multiplié les partenariats avec des associations ou des institutions. Cette année, un nouveau tournant se concrétise dans l'histoire de l'entreprise, un projet qui vous occupe, je crois, depuis des mois, celui de la société à mission. Cette notion, on l'avait évoquée dans le troisième épisode avec Anne Tozzolino du groupe La Poste. Qu'est-ce que c'est en quelques mots ? La société à mission, c'est une forme de label qui est attribuée aux entreprises qui, au-delà de la simple recherche de profit, se donne pour objectif de contribuer positivement à la société et ou à l'environnement. Cela requiert évidemment le respect d'un certain nombre de conditions que nous allons évoquer dans quelques minutes. Mais avant de parler du comment, est-ce que, Bastien, tu peux nous parler du pourquoi ? Pourquoi le groupe s'est lancé dans cette démarche ?

  • Speaker #2

    Oui, l'idée c'est qu'on est parti de notre vision il y a quelques années maintenant qui a vraiment donné le cap. On a eu des outils comme le LabNumérique Responsable, on a eu aussi un autre tabel, l'utilisateur 26000, qui a permis d'avoir une cohérence globale sur les RSE, qui est le même partenariat de l'entreprise, mais il manque le pont entre la vision et le niveau, et l'opérationnel avec des actions très terribles. qui peuvent être structurés par le biais des labels notamment, mais pas que. Ça revient aussi à toutes les actions du quotidien de la part des équipes. Il manque ce pont qui va définir, accompagner le changement, la transformation, pour accomplir cette vision. Et la société à mission vraiment permet ça. Elle permet de clarifier d'une part la vision en la précisant, avec certains éléments qui sont d'ordre réglementaire pour certains, mais c'est aussi aller préciser tout ça, étage par étage. pour savoir dans quelle direction on doit aller de manière précise, mettre en place des indicateurs, des objectifs de performance et de prouver notre démarche aussi grâce à des audits, grâce à un comité de mission qui va suivre dans le temps aussi nous accompagner, composé de personnes informatiques internes et externes. Et c'est vraiment un formidable outil qui doit permettre de soutenir la démarche du groupe dans sa mission qui est en cours encore de construction.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, votre offre et vos métiers ont évolué en suivant la transformation de l'entreprise. Est-ce que vous pouvez nous parler des services que vous proposez aujourd'hui et comment ils vont continuer à s'adapter dans le cadre de cette société à mission ?

  • Speaker #1

    Dans le cadre du label numérique responsable, on en parlait tout à l'heure, on s'est engagé à transformer notre offre de services et aussi à faire évoluer concrètement nos métiers. Cet engagement se traduit par l'éco-conception de services numériques. Le fait d'enlever le gras numérique et de concevoir des services plus sobres et plus accessibles. On aime bien cette phrase qui dit on veut faire mieux avec moins Aujourd'hui, c'est vraiment l'objectif. Tout en faisant converger la création de valeur, la performance environnementale, la satisfaction des utilisateurs et aussi la sécurité. Finalement, notre pôle d'ingénierie, aujourd'hui, il continue son métier historique de développement d'applications sur mesure. Ce qui change, c'est la façon de l'aborder, c'est qu'on le fait dans une démarche responsable et de manière plus sobre et plus éthique. Et donc, pour ça, on a formé 100% de nos collaborateurs à l'éco-conception pour que cela se traduise dans tous les projets, sur tout le cycle de production. Et ensuite, sur l'offre conseil et formation, là, c'est vrai que c'est une offre qui est beaucoup plus récente et qui a été un peu amenée par le fait qu'on ait été labellisé numérique responsable. Là, l'idée, c'est vraiment de sensibiliser et de former aux numériques responsables différentes organisations. On peut les aider aussi à évaluer et à définir la stratégie de transformation numérique de façon sur mesure encore, toujours en phase avec leurs enjeux. On peut les accompagner dans la transition et la réduction de l'empreinte du numérique. Et donc forcément, pour reboucler avec ta question, on regarde la société à mission et les objectifs qui seront les nôtres demain, les objectifs opérationnels et stratégiques. Ces offres, elles font forcément grandir et évoluer à nouveau pour avoir le plus d'impact positif possible et aussi limiter cette empreinte du numérique.

  • Speaker #0

    L'engagement du groupe sur le sujet du NR va un peu plus loin que vos strictes activités économiques, puisque un certain nombre... d'acteurs du groupe ISIA s'impliquent également dans le monde de la recherche et de la formation. Quelle place a aujourd'hui le groupe ISIA dans le monde du numérique responsable ?

  • Speaker #2

    C'est une place qui a évolué, mais elle a commencé, s'est impliquée assez tôt. Dès 2020, par exemple, on a réalisé l'animation des signataires de la Tarte, en faisant différents travaux, en refondant toute la plateforme aussi, en accompagnant les premiers pas des organisations dans ce domaine-là. dans le cadre d'un mécénat de compétences pour l'Institut numérique responsable. Ça fait 4 ans maintenant qu'on fait ça. On a aussi participé à différents groupes de travail avec nos équipes. Sur certains sujets, on voyait bien qu'on pouvait avancer nous de notre côté et que ce ne serait pas aussi rapide, pas aussi efficace et surtout pas aussi puissant que si on le faisait au sein d'un collectif. Et c'est dans ce cadre-là qu'on a contribué au RV 491 à l'époque, au sein de l'Institut numérique responsable. et qui nous a permis derrière de diffuser tout ça à l'externe, mais aussi en interne pour nous, pour adapter dans nos métiers. On est aussi tout un volet en termes d'accompagnement du monde enseignant, en formant des professeurs, mais aussi en donnant des cours directement auprès des étudiants, que ce soit dans les universités, dans les écoles d'ingénieurs. Ça va de la sensibilisation aux cours avancés et même parfois au TP sur l'éco-conception et l'accompagnement dans leurs projets industriels. Du coup, on s'implique au niveau national, mais aussi on essaie de s'impliquer au maximum au niveau local, que ce soit par des différents clusters comme Digital 113, Digital Link. On contribue à la construction du United Day et on essaie de soutenir justement l'embarquement des acteurs du territoire sur le mec responsable au travers des différents dispositifs de formation qu'on vient soutenir. et en participant aussi à différentes tables rondes, événements, pour que les acteurs vraiment fassent une transition sur le numérique responsable au plus près des acteurs locaux. Ok.

  • Speaker #0

    Je posais la question aux invités précédents, je ne vais pas vous offrir de traitement de faveur. À quel type de difficultés êtes-vous confronté au quotidien ?

  • Speaker #2

    Alors, c'est vrai que ça n'a pas été un long fleuve tranquille, le numérique responsable pour nous. En fait, la première difficulté qu'on a eue, c'est tout simplement l'accompagnement des équipes. Je parlais tout à l'heure de la contribution de nos équipes au référentiel RG491. C'est qu'à l'époque, en fait, il n'y avait pas de référentiel qui existait assez complet. Il y avait des choses qui existaient sur la partie WEN, par exemple. Mais nous, c'est qu'une petite partie de notre métier, qui est le développement WEN. Donc, pour tout le reste, il fallait qu'on ait des compétences et des connaissances complémentaires. Donc, ces collaborateurs-là, en participant assez aux différents groupes de travaux, nous a permis de monter en compétences, mais malgré tout, il manquait une diffusion globale au sein de l'entreprise, avec des formations adéquates. Et ça, on ne l'avait pas. Du coup, c'est dans ce cadre-là qu'on a commencé à monter des dispositifs de formation, avec les marches notamment, pour justement faire monter chacun de nos métiers, que ça aille du concepteur-développeur au chef de projet PMO jusqu'à l'UX designer. voilà j'en oublie, mais l'idée c'est dans chaque métier qu'ils trouvent en fait les ressources, les connaissances pour intégrer le numérique responsable dans leur coeur de métier parce que c'est vraiment ça le plus important c'est que ça touche leur quotidien et qu'est ce qu'ils peuvent mettre en place dans leur projet donc c'est pas simple, on a encore du chemin à parcourir sur certaines typologies de projets mais on constate bien qu'en fait c'est une problématique pour beaucoup de monde et justement les clients aussi viennent nous voir pour qu'on les aide sur ces dimensions là Et en fait, nous, nos clients, on leur fait gagner du temps parce que toutes les difficultés qu'on a vécues ces dernières années, on a déjà franchi les mâts et on peut leur mettre à disposition tous ces dispositifs de formation pour faire monter en compétence leurs équipes, métiers et être le plus efficace possible sur ces sujets.

  • Speaker #0

    En interne comme en externe, il y a un mot qui revient très souvent dans vos discours, c'est le collectif. Vous parlez d'approche collaborative, de co-construction, de solidarité, de partage. Pourquoi cette intelligence collective et cette ouverture sont-elles si importantes pour vous ? Et comment elles s'expriment dans vos services ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est important pour le groupe ISIA. C'est un ingrédient qu'on aime saupoudrer quand c'est pertinent sur nos projets ou même au quotidien, dans nos réunions, quand on trouve que ça peut avoir sa place. Pour le projet de société à mission, par exemple, l'idée a été d'essayer de structurer un peu le début du projet. en intelligence collective et on s'est donné un challenge, on s'est dit si on faisait avec tous les collaborateurs et aussi des invités externes. Donc résultat des courses, on s'est retrouvé à une centaine de personnes à bosser en intelligence collective toute une journée sur le projet de société à mission. Ça a été une journée vraiment mémorable, qui a été longue et compliquée parfois à construire, mais qui valait vraiment la peine. On a structuré le matin et l'après-midi des ateliers collaboratifs en mélangeant des collaborateurs et des invités externes, clients, partenaires, pour réfléchir un peu au terreau, à toutes les idées qui serviraient de base pour avancer ensuite sur l'étape d'après pour le projet Société à Mission.

  • Speaker #2

    En effet, toute cette matière nous a permis de faire une première relation de nos objectifs statutaires et de notre présent d'être. qui constitue à ces deux-là l'ensemble de notre mission. Et plus tard, on a prévu aussi de porter 4D, 6 maisons, notre équipe opérationnelle avec nos équipes. Mais déjà, si on s'arrête sur la mission, ce terreau-là, c'est vraiment une matière hyper importante pour nous pour affiner, voir dans quelle direction on part et comment préciser tous ces éléments-là aussi grâce au travail de toutes ces parties prenantes. Et on en profite d'ailleurs aussi pour se faire challenger sur ces premières versions par le comité des entreprises à mission. On réalise aussi un audit avant avec un partenaire. Et on voit bien toute la difficulté d'avoir une mission qui soit la plus claire possible pour tout le monde, que ce soit à la fois en interne mais aussi en externe, et qui définisse vraiment notre ambition avec des objectifs précis, qui soient atteignables et pour autant pas déjà faits. On fait beaucoup de choses déjà, mais il faut aller encore plus loin, on nous pousse encore plus dans nos retranchements. pour aller avoir une mission qui soit vraiment porteuse, de sens, mais aussi concrètement, aux parties prenantes. Et ce n'est pas simple pour avancer, formaliser tout ça, et avoir quelque chose de plus efficace possible, qu'on puisse suivre dans le temps, et qui vienne soutenir aussi toute notre démarche. Donc on est en plein là-dedans, on est en plein dans le dur, mais on y croit. Je pense bien qu'avec ce démarchement d'intelligence collective, avec toutes nos parties prenantes, on va réussir à construire quelque chose qui soit vraiment autoporteur.

  • Speaker #0

    Lucille, je me tourne maintenant vers toi, puisque après l'historique d'ISIA, je voudrais maintenant qu'on parle de Déclic ou Déclac. Qu'est-ce que ça te fait de te retrouver derrière le micro ?

  • Speaker #1

    Très bizarre !

  • Speaker #0

    Sans parler du format lui-même, est-ce que tu peux nous expliquer un peu pourquoi vous vouliez créer un dispositif comme celui-ci ? Quels étaient les objectifs de COM ?

  • Speaker #1

    Quand on a eu l'idée du podcast, on avait dans l'idée déjà de contribuer à l'essor du numérique responsable grâce à ce format. C'est un format qui est très important pour nous. Et on avait vraiment envie de pouvoir donner la parole à plein de personnes et d'organisations différentes pour qu'ils puissent partager leur expérience, leur démarche numérique responsable, comment ça s'était passé, des bonnes pratiques, des astuces, sans langue de bois. Donc s'il y a eu des difficultés, pouvoir les partager. On avait envie d'un format comme ça, basé aussi sur la sincérité et le fait de partager au plus grand nombre. L'idée, c'était aussi de connecter à plein d'organisations différentes grâce à ce podcast, d'humaniser aussi, parce que le numérique, c'est froid. Et derrière ce numérique, il y a des humains, il y a des hommes et des femmes, et on avait envie de leur donner la parole. Voilà, le groupe Isia avait aussi envie d'être associé à cette initiative. Et on trouvait également que ça pouvait permettre de se différencier un petit peu, parce que même si maintenant le podcast... C'est quand même pas mal en vogue dans notre secteur. C'est peut-être un peu plus original. Donc, on aimait bien cette idée aussi.

  • Speaker #0

    Tu évoques la dimension NR du podcast, parce que c'est vrai que par rapport à de la vidéo, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, le choix du format. Alors déjà, c'est vrai qu'on aimait bien ce format étant consommateur. Jean-François, notre coprésident, moi-même, on est des gros consommateurs de podcast. Donc, on était déjà assez convaincus par ça. Et par rapport à l'impact numérique responsable, la vidéo en ligne aujourd'hui, c'est 71% du flux mondial de données en 2022. Et c'est vrai que l'impact d'une vidéo n'est pas neutre. Et c'était aussi ça qui a fait qu'on s'est dit, c'est vrai que le partage d'expérience, la vidéo, ça peut être chouette, mais le podcast, ça mobilisera moins de ressources et d'énergie. Donc, c'est ça qui nous a plu également. On trouvait que c'était aussi innovant et que par le son, la voix, la musique, on peut faire passer pas mal de messages. On peut le faire une vidéo, mais il y a peut-être un aspect plus brut, on va dire, qu'on aimait bien. On trouvait que ça permettait aussi d'incarner, de donner une tonalité différente grâce à l'audio. Et puis, c'est vrai que c'est un format qu'on peut écouter un peu partout et on aimait bien ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est aussi une idée d'accessibilité puisque c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est assez accessible également. Et puis, on s'est dit qu'avec tout ça, on aurait aussi pas mal de matières qu'on pourrait potentiellement réutiliser dans le cadre d'un article ou autre. Ça nous plaisait bien aussi pour cette raison-là.

  • Speaker #0

    Même le podcast, ça se recycle.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc, quel bilan tu tires de cette expérience après deux ans, je crois ?

  • Speaker #1

    Oui, presque deux ans. Donc, on a, avec cet épisode-là, dix épisodes. À ce jour, il y a eu plus de 1000 écoutes sur les émissions. Donc, c'est un podcast très orienté B2B. Une grande diversité des organisations interrogées. Donc, ça, c'était vraiment l'idée. Donc, on est content d'avoir pu interviewer des femmes et des hommes d'horizons divers, d'avoir pu aborder avec eux différents angles du sujet du numérique responsable, parce que c'est très riche. Et l'idée, c'était que ça parle aussi à tous les cerveaux, même si on n'y comprend rien en numérique responsable, qu'on puisse savoir de quoi on parle. Et des rencontres aussi, tant du côté des invités que du côté de l'équipe en coulisses, dont vous faites partie. Donc notamment toi, Cécile, qui a en coulisses mené d'une main de maître ces interviews et tu es la voix de notre podcast. Et puis aussi les rencontres de toutes les personnes qui ont pu être impliquées. Et puis en interne, alors ce n'est pas une rencontre, mais je voudrais quand même en parler. En interne, on a aussi une... Une personne qui s'appelle Manu, qui travaille à notre agence de Nantes, qui a monté tous ces petits épisodes. Donc voilà, on la remercie, on remercie tout le monde qui a pu contribuer sur ce format. Et là, l'idée, pour conclure, c'est de continuer à capitaliser sur ces contenus, à prolonger leur durée de vie, en continuant à diffuser ces épisodes le plus longtemps possible, parce qu'ils sont toujours d'actualité, une fois qu'ils sont sortis. Et aujourd'hui, on se rend compte que les organisations... Elles ne sont pas toutes encore hyper capées sur le numérique responsable, donc je pense que ça peut être utile à plein d'entreprises, d'institutions, d'associations, etc.

  • Speaker #0

    J'évoquais en introduction les titres auxquels nous avions pensé lorsque le podcast était en cours de conception, et toi et moi, nous avions une tendresse particulière pour un nom. Est-ce que tu veux bien nous parler de cette proposition très imagée ?

  • Speaker #1

    Oui, je crois que nous aimions bien une proposition qui parlait d'un colibri et d'un pélican. L'idée étant que le colibri contribue, donc même si c'est petit à petit, contribue, fait sa part, on va dire. Et l'idée du pélican était de dire qu'on y allait peut-être un peu plus fort.

  • Speaker #0

    Pour illustrer de... Deux postures, deux approches différentes. C'est ça,

  • Speaker #1

    deux approches différentes.

  • Speaker #0

    Fabienne et Jean-François n'ont pas trop suivi. Le sujet de la RSE est assez délicat à traiter en tant qu'organisation. On a tous en tête des exemples d'entreprises accusées à tort ou à raison de greenwashing. En tant que spécialiste de la communication au service d'une entreprise engagée, est-ce qu'on communique de la même manière qu'un responsable comme d'un autre secteur ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que la RSE infuse partout, dans notre entreprise, au sein du groupe IZIA. Elle est transverse et forcément, elle infuse aussi dans la communication externe et interne. En fait, moi, je vois la communication externe comme un peu la vitrine de nos engagements, c'est-à-dire qu'on va pouvoir montrer ce qui se passe une fois qu'on a dit ça, une fois qu'on a dit ce qu'on faisait ou qu'on s'est engagé sur un label, par exemple. Qu'est-ce que concrètement il se passe derrière ? Et c'est vrai que c'est bien de pouvoir montrer ce qui bouge, ce qu'on fait pour vraiment faire vivre cette RSE au quotidien. Et je trouve que ça permet justement d'éviter ce risque de greenwashing, parce que si on communique de façon transparente, on n'est pas dans le greenwashing. Donc c'est ce qu'on essaie de faire au niveau de la communication. Et ensuite, ce que je trouve chouette avec la RSE, c'est que... Ça challenge un peu tous les pans de l'entreprise. Et moi, sur la communication, je trouve que c'est challengeant parce qu'on veut faire une communication qui soit cohérente, qui soit responsable. Donc, si on est dans une approche responsable dans l'entreprise, on doit être dans une approche de communication responsable. Là, c'est vraiment l'idée. En fait, quand on communique, il existe des outils qui peuvent aider, comme le guide de l'ADEME, notamment, qui est très chouette sur la communication responsable et qui veut venir éclairer. les responsables communication qui voudraient justement avoir une action de communication responsable. Et voilà, pour moi, la RSE aujourd'hui, c'est que du positif pour la communication.

  • Speaker #0

    Et là, en plus, vous avez un exemple restant très concret sur l'allègement de... Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que jusqu'à présent, je ne fais pas dire qu'on a élaboré une vraie stratégie de communication responsable, même si ce sera certainement l'idée dans quelques temps. Mais on essaie quand même d'avoir des actions concrètes dans tout ce qu'on fait. Et là, dernièrement, on a fait évoluer. Donc ces derniers mois, il y a eu un gros travail quand même sur notre charte graphique pour qu'elle soit plus sobre et plus accessible, vraiment en cohérence avec nos métiers, notre activité, notre mission. Donc aujourd'hui, on peut se dire qu'on a une charte qui est plus responsable.

  • Speaker #2

    Et pour compléter ce qu'a dit Lucille aussi, ce qui est intéressant avec des communications externes sur le sujet du maire responsable, c'est d'aller aussi embarquer tous les écosystèmes qui gravitent autour de nous, tous les acteurs, parce qu'ils ont besoin de se nourrir d'actions concrètes, de nouveaux récits sur ces sujets, pour mobiliser leurs équipes et voir dans quelle direction aller. Donc c'est hyper important de communiquer, mais toujours de manière transparente évidemment. De toute façon, nous quand on accompagne des entreprises, des organisations, c'est la première chose qu'on dit, ça ne sert à rien de… Dans Jolivet, tout ça, il faut raconter ce qui est réellement fait, parce que de toute façon, ça va nuire à la dynamique interne et aussi externe. Mais c'est vraiment important de le faire. Je me rappelle très bien aussi avoir échangé avec même des écoles, ingénieurs qui n'osaient pas parler justement de ce qu'elles faisaient avec leurs étudiants, parce que c'était que le début, mais l'idée c'était de leur dire, ben non, non, parlez-en, justement, ça montrera la dynamique, et ça va aussi challenger les autres écoles, un peu qui sera le mieux-disant, qui sera le premier à faire des actions sur ces sujets. Il faut créer un peu la course positive sur ces sujets pour inciter tout le monde à s'engager au maximum. Donc, c'est important. Il faut communiquer sur ce que vous faites.

  • Speaker #0

    En guise de conclusion, je voudrais vous demander dans quelle posture, avec quelle énergie, vous appréhendez les prochains mois, les prochaines années ? Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Isia ? Ce qu'on peut nous souhaiter, c'est que du positif, bien sûr. Mais oui, c'est vrai que pour les prochains mois, on a ce challenge de finaliser notre mission. On en revient, mais c'est vrai que c'est quand même pas mal dans nos têtes pour ces prochains mois. Donc, d'aller au bout de notre projet de société à mission. Et puis après, derrière, de concrètement atteindre nos objectifs parce que l'idée, c'est d'avoir une mission utile à la société et d'avoir un impact positif. Donc c'est de réussir à atteindre cette mission et puis de prendre du plaisir à le faire aussi, parce que ça c'est important.

  • Speaker #1

    Je ne peux qu'abonder dans ton sens Lucille, l'idée c'est vraiment de poursuivre notre démarche. Et je dirais aussi d'avoir une importance particulière pour nos parties prenantes, parce qu'on sait bien que sur le sujet du méc'responsable, transition sociale, transition écologique, tout ça en fait c'est compliqué, on va plus vite mais on va beaucoup moins loin. Donc c'est important d'y aller collectivement avec tout le monde, en interne et en externe, et notamment avec nos clients. Il n'y a plus l'impossible sur ces sujets, même s'il faut aller vite. Mais voilà, d'y aller tout ensemble pour relever les défis, et il y en a beaucoup qui nous attendent. Mais avec l'énergie qu'on a et qu'on y met, avec des dispositifs comme la sous-admission, les labels, les co-socioconceptions, les formations, voilà, on croit qu'on a des armes pour réussir tout ça. et qu'on va y arriver avec toutes nos forces.

  • Speaker #2

    C'est tout ce que je vous souhaite, en tout cas. Merci Lucie Lébastien. Je peux vous dire pour ma part que je suis très heureuse de vous avoir accompagnée pendant deux ans dans la création et la réalisation de ce podcast. Je n'y connaissais absolument rien au numérique responsable en m'engageant dans ce projet et je n'ai toujours pas la prétention d'y connaître grand-chose. Mais je me suis surprise à vraiment aimer explorer le sujet, ce qui renvoie quand même à des grands enjeux de société. Ils questionnent notre façon de vivre, de travailler, de consommer. Je vous dis également en toute sincérité que ce fut un plaisir de travailler à vos côtés. La transparence et l'humanisme que vous mettez en avant dans vos discours, ce n'est pas de la poudre aux yeux. Vous parvenez à insuffler de l'optimisme à un sujet sérieux, complexe, parfois un peu démoralisant au vu du contexte actuel. Alors merci pour votre confiance, merci pour votre énergie. Nous remercions aussi toutes les auditrices et tous les auditeurs qui nous ont écoutés une fois, deux fois, neuf fois, dix fois. J'espère que nous avons réussi à vous transmettre un peu de la pâte Isia lors de ces interviews et à planter des petites graines, comme tu le dis souvent, Lucille. Tous les épisodes restent accessibles sur les plateformes d'écoute et sur le site d'Isia. C'était Déclic ou Déclac, la boîte à idées sonores du numérique responsable, un podcast produit par le groupe Isia, réalisé par Apartheid Studio avec Bastien Nicolai et Thibaut Faucard pour l'enregistrement et la post-production. A bientôt !

Description

De l’écoconception à la sensibilisation, du grand groupe industriel à la collectivité territoriale…En deux années d’existence, ce podcast a exploré bien des facettes du vaste sujet qu’est le Numérique Responsable. Pour conclure la saison, c’est au groupe Isia lui-même qu’il donne la parole ! 


En compagnie de Lucile Pontet, Responsable de la communication externe, et Bastien Ducruezet, Responsable RSE et NR, nous évoquons : 

  • L’histoire du groupe, de ses métiers et activités ;

  • Sa labellisation NR, une première en France !

  • La société à mission, un projet en cours ;

  • La place d’Isia dans l’écosystème du NR ;

  • Le podcast comme outil de communication ; 

  • Les enjeux de la communication appliquée à la RSE.  


Un podcast produit par le Groupe Isia , 1re entreprise et ESN labellisée Numérique Responsable.

Éditorial & réalisation : Aparté Studio

Enregistrement, habillage & postproduction : Thibault Faucard & Bastien Nicolai



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Déclic ou des claques ? Vous entrez dans la boîte à idées sonores du numérique responsable. Un podcast où nos invités jettent un coup d'œil dans le rétroviseur et nous partagent leur expérience suite à la mise en place d'une démarche numérique responsable au sein de leur organisation. Leurs inspirations, leurs succès, leurs ratés, mais aussi des pépites, des exemples concrets comme autant d'invitations à leur emboîter le pas. Retrouvez tous les mois une nouvelle interview sans détour qui, je l'espère, vous convaincra que oui, le numérique responsable, c'est possible et accessible à tous. Déclic ou des claques ? Un podcast produit par le groupe ISIA, première entreprise & ESN Labellisée numérique responsable. La belle parole, numériquement vôtre, la parole énergique, tout ça, ce sont des idées de noms que nous avions considérés pour ce podcast avant d'opter pour "Déclic ou des claques ?". Un titre un peu espiègle, ludique aussi. De la formation à l'éco-conception, en passant par l'innovation, la sensibilisation ou l'inclusion, nous avons exploré bien des facettes de ce vaste sujet qu'est le numérique responsable. Nous sommes allés à la rencontre d'associations, de grands groupes industriels, d'écoles ou de collectivités territoriales de tailles variées. Nous avons ressenti l'implication de toutes ces femmes et de ces hommes qui œuvrent quotidiennement pour mesurer, analyser et résorber l'impact de nos usages numériques. Nous les avons sondés, encouragés, parfois un peu titillés. L'ARSE et l'ENR sont en effet de ces dynamiques complexes qui viennent aussi avec leur lot de déconvenus, de flops et parfois d'ambiguïtés. Il est aujourd'hui l'heure de tirer le bilan de ces deux années de podcast. Qui se cache derrière ce programme et par qui j'entends le groupe Isia et ses collaborateurs ? Parce que pour mettre tout ça sur pied, il faut du monde et de l'énergie. Pour brosser le portrait du groupe, revenir sur son passé et parler de son avenir, je reçois Bastien Ducruezet, responsable RSE et numérique responsable, et Lucile Pontet, responsable de la communication externe. Bonjour à vous deux.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Vous connaissez déjà la première question puisqu'elle était la même pour les neuf invités précédents. Quand avez-vous eu le déclic qu'à force de cliquer, on allait se prendre des claques ?

  • Speaker #1

    Alors moi, le déclic, je l'ai vraiment eu quand je suis arrivée au sein du groupe Isia. parce que j'avais déjà eu, on va dire, mon déclic écologique global, mais je n'étais pas forcément une spécialiste du numérique. Et en fait, quand je suis arrivée dans l'entreprise, j'ai suivi tout un parcours de formation interne, MOOC interne, et j'ai aussi suivi une fresque du numérique. Et là, du coup, j'ai bien pris conscience des impacts environnementaux du numérique, mais aussi des impacts sociaux et sociétaux qu'il peut avoir. sans compter l'utilisation de toutes les ressources métaux précieux, eau et j'en passe. Donc voilà, c'était il y a presque trois ans.

  • Speaker #2

    Et moi de mon côté, c'est en même temps que l'entreprise en fait. On a participé à différents programmes, je vais peut-être arriver un peu plus tard, et c'est au cours des participations à ces différents programmes que ma connaissance sur le sujet, ma prise de conscience de l'impact a pris de l'ampleur, même si au fond... que ce soit moi ou d'autres, on savait que ça avait un impact, mais on n'avait pas conscience des ordres de grandeur et des leviers qu'on pouvait mettre en œuvre.

  • Speaker #0

    Lucille, tu as rejoint le groupe IZIA en 2021. Est-ce que tu peux nous raconter ton histoire avec l'entreprise et les fonctions que tu exerces aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Mon histoire avec l'entreprise, en fait, j'étais à un moment de ma vie, comme beaucoup de personnes ces dernières années, j'ai l'impression, où je recherchais un job avec du sens et de l'impact, un projet d'entreprise engagé. Et du coup, le... Le destin a mis le groupe IZIA sur ma route. Du coup, j'ai rejoint l'entreprise et j'y exerce le poste de responsable communication externe. L'idée, c'est de définir et de piloter une stratégie de communication externe et marketing qui est au service de la vision de l'entreprise et de sa notoriété.

  • Speaker #0

    Quant à toi, Bastien, tu es responsable RSE et NR du groupe IZIA. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton métier ?

  • Speaker #2

    Mon métier de responsable RSE consiste de... plusieurs années en fait à structurer la démarche au sein de l'entreprise, de s'assurer de la cohérence de la démarche RSE sur toutes les dimensions et de venir soutenir toutes les parties prenantes internes, soit les différents services et collaborateurs, mais aussi externes, pour justement promouvoir notre démarche, la diffuser et engager au mieux les équipes, enfin toutes les parties prenantes.

  • Speaker #0

    Alors je n'ai pas vraiment présenté l'entreprise en introduction comme je le fais habituellement puisque je voulais vous entendre vous. Lucie, comment présentes-tu le groupe ISIA à une personne, un partenaire ou un client potentiel qui n'aurait jamais entendu parler de vous ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, je dis que le groupe ISIA est une ESN, ce qu'on appelle une entreprise de services numériques, qui a 28 ans cette année, donc qui a été créée en 1996. On est présent sur quatre sites en France, donc il y a le siège social qui est à Montpellier, mais on est aussi présent sur Nantes, Lyon et Paris. C'est une entreprise qui est très engagée en matière de RSE et qui a fait le choix de transitionner depuis plusieurs années maintenant vers le numérique responsable. Ce numérique responsable, il infuse dans toute son activité à travers le cœur de métier historique, qui est le développement d'applications sur mesure. Et ça, c'est le métier qu'on fait depuis l'origine, où s'est intégré l'éco-conception de services numériques, ce qu'on appelle la conception responsable de services numériques. Et l'offre conseil et formation qui est plus récente, qui a 4-5 ans maintenant, je dirais, c'est un accompagnement auprès d'organisations qui veulent transitionner vers le numérique responsable, qui sont en cours, ça dépend de leur degré de maturité, mais on peut accompagner tout type d'organisation à tout niveau de maturité.

  • Speaker #0

    L'ambition de base, comme tu le disais, en 1996, était de mettre le numérique au service d'enjeux majeurs du monde de demain, parmi lesquels la transition écologique ou la santé. Au départ, le sujet était, je crois, le sujet de la RSE. On parlait de qualité, tu me disais, Bastien, à l'époque, avant de se spécialiser sur le numérique responsable en particulier. Bastien, est-ce que tu peux nous raconter la jeunesse du groupe IZIA et la façon dont s'est opérée cette transformation ?

  • Speaker #2

    Oui, en fait, la démarche n'était pas structurée avant. En tout cas de manière globale, nous on faisait toute la partie qualité qui était assez développée, avec des valeurs incarnées par les dirigeants fondateurs et aussi les salariés qui rejointent l'entreprise. Le fait que c'est des sujets forcément où les personnes avaient quand même une forte appétence. Mais voilà, il n'y avait pas de structuration pour autant, et ça, ça s'est développé au cours des dernières années, depuis qu'il y a eu la construction de la vidéo d'entreprise, pour définir vraiment le cas. la direction dans laquelle on voulait tous aller. Ça a permis de donner une impulsion. Et ensuite, on a eu, je dirais, des opportunités intéressantes avec différents programmes, comme le programme King Concept, qui nous a permis de venir aller chercher justement ce qui comptait, ce qu'on avait comme levier en termes d'action sur le numérique pour réduire notre impact, à fond environnemental et aussi social. Donc ça, c'était des opportunités intéressantes sur des programmes porté par l'ADEME, la CT Hero, donc ça a vraiment été des étapes-tremplons pour nous, qui nous ont permis de découvrir tout un univers qui existait de manière très naissante et sur lequel on a pu vraiment s'appuyer, venir soutenir cet écosystème aussi, mais aussi surtout venir nous enrichir de tout ça.

  • Speaker #0

    En 2020, date importante, l'entreprise est labellisée numérique responsable, une première en France. Est-ce que vous pouvez nous raconter le pourquoi et le comment de cette démarche ?

  • Speaker #2

    Suite au programme Green Concept, en fait, C'était juste sur un seul projet et l'idée était de se dire comment est-ce qu'on fait pour amplifier la démarche et est-ce qu'il existe des dispositifs pour nous aider à amplifier cette démarche-là. Et on devait se lancer sur une labellisation à la base RSE, le CISO 26000. Et il y a eu l'opportunité de ce label numérique responsable qui allait sortir, être expérimenté par une association qui se venait juste de se lancer, qui était aussi l'Institut du numérique responsable. Et donc on a eu l'opportunité de devenir en fait la première entreprise, la Béziers Numérique Responsable. On a échappé quelques plâtres, mais ça a été quand même un formidable outil pour structurer notre démarche, l'amplifier, et aussi ça nous a permis d'avoir une certaine visibilité en externe aussi, et de promouvoir et de prouver l'incarnation de notre démarche en interne et tout ce qu'on faisait en externe aussi sur le sujet.

  • Speaker #0

    En 28 ans, le groupe IZIA a bien changé. Vous êtes aujourd'hui une centaine de collaborateurs, répartis entre Montpellier, Nantes, Lyon et Paris. Vous avez accompagné plus de 800 clients, 1500 projets, multiplié les partenariats avec des associations ou des institutions. Cette année, un nouveau tournant se concrétise dans l'histoire de l'entreprise, un projet qui vous occupe, je crois, depuis des mois, celui de la société à mission. Cette notion, on l'avait évoquée dans le troisième épisode avec Anne Tozzolino du groupe La Poste. Qu'est-ce que c'est en quelques mots ? La société à mission, c'est une forme de label qui est attribuée aux entreprises qui, au-delà de la simple recherche de profit, se donne pour objectif de contribuer positivement à la société et ou à l'environnement. Cela requiert évidemment le respect d'un certain nombre de conditions que nous allons évoquer dans quelques minutes. Mais avant de parler du comment, est-ce que, Bastien, tu peux nous parler du pourquoi ? Pourquoi le groupe s'est lancé dans cette démarche ?

  • Speaker #2

    Oui, l'idée c'est qu'on est parti de notre vision il y a quelques années maintenant qui a vraiment donné le cap. On a eu des outils comme le LabNumérique Responsable, on a eu aussi un autre tabel, l'utilisateur 26000, qui a permis d'avoir une cohérence globale sur les RSE, qui est le même partenariat de l'entreprise, mais il manque le pont entre la vision et le niveau, et l'opérationnel avec des actions très terribles. qui peuvent être structurés par le biais des labels notamment, mais pas que. Ça revient aussi à toutes les actions du quotidien de la part des équipes. Il manque ce pont qui va définir, accompagner le changement, la transformation, pour accomplir cette vision. Et la société à mission vraiment permet ça. Elle permet de clarifier d'une part la vision en la précisant, avec certains éléments qui sont d'ordre réglementaire pour certains, mais c'est aussi aller préciser tout ça, étage par étage. pour savoir dans quelle direction on doit aller de manière précise, mettre en place des indicateurs, des objectifs de performance et de prouver notre démarche aussi grâce à des audits, grâce à un comité de mission qui va suivre dans le temps aussi nous accompagner, composé de personnes informatiques internes et externes. Et c'est vraiment un formidable outil qui doit permettre de soutenir la démarche du groupe dans sa mission qui est en cours encore de construction.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, votre offre et vos métiers ont évolué en suivant la transformation de l'entreprise. Est-ce que vous pouvez nous parler des services que vous proposez aujourd'hui et comment ils vont continuer à s'adapter dans le cadre de cette société à mission ?

  • Speaker #1

    Dans le cadre du label numérique responsable, on en parlait tout à l'heure, on s'est engagé à transformer notre offre de services et aussi à faire évoluer concrètement nos métiers. Cet engagement se traduit par l'éco-conception de services numériques. Le fait d'enlever le gras numérique et de concevoir des services plus sobres et plus accessibles. On aime bien cette phrase qui dit on veut faire mieux avec moins Aujourd'hui, c'est vraiment l'objectif. Tout en faisant converger la création de valeur, la performance environnementale, la satisfaction des utilisateurs et aussi la sécurité. Finalement, notre pôle d'ingénierie, aujourd'hui, il continue son métier historique de développement d'applications sur mesure. Ce qui change, c'est la façon de l'aborder, c'est qu'on le fait dans une démarche responsable et de manière plus sobre et plus éthique. Et donc, pour ça, on a formé 100% de nos collaborateurs à l'éco-conception pour que cela se traduise dans tous les projets, sur tout le cycle de production. Et ensuite, sur l'offre conseil et formation, là, c'est vrai que c'est une offre qui est beaucoup plus récente et qui a été un peu amenée par le fait qu'on ait été labellisé numérique responsable. Là, l'idée, c'est vraiment de sensibiliser et de former aux numériques responsables différentes organisations. On peut les aider aussi à évaluer et à définir la stratégie de transformation numérique de façon sur mesure encore, toujours en phase avec leurs enjeux. On peut les accompagner dans la transition et la réduction de l'empreinte du numérique. Et donc forcément, pour reboucler avec ta question, on regarde la société à mission et les objectifs qui seront les nôtres demain, les objectifs opérationnels et stratégiques. Ces offres, elles font forcément grandir et évoluer à nouveau pour avoir le plus d'impact positif possible et aussi limiter cette empreinte du numérique.

  • Speaker #0

    L'engagement du groupe sur le sujet du NR va un peu plus loin que vos strictes activités économiques, puisque un certain nombre... d'acteurs du groupe ISIA s'impliquent également dans le monde de la recherche et de la formation. Quelle place a aujourd'hui le groupe ISIA dans le monde du numérique responsable ?

  • Speaker #2

    C'est une place qui a évolué, mais elle a commencé, s'est impliquée assez tôt. Dès 2020, par exemple, on a réalisé l'animation des signataires de la Tarte, en faisant différents travaux, en refondant toute la plateforme aussi, en accompagnant les premiers pas des organisations dans ce domaine-là. dans le cadre d'un mécénat de compétences pour l'Institut numérique responsable. Ça fait 4 ans maintenant qu'on fait ça. On a aussi participé à différents groupes de travail avec nos équipes. Sur certains sujets, on voyait bien qu'on pouvait avancer nous de notre côté et que ce ne serait pas aussi rapide, pas aussi efficace et surtout pas aussi puissant que si on le faisait au sein d'un collectif. Et c'est dans ce cadre-là qu'on a contribué au RV 491 à l'époque, au sein de l'Institut numérique responsable. et qui nous a permis derrière de diffuser tout ça à l'externe, mais aussi en interne pour nous, pour adapter dans nos métiers. On est aussi tout un volet en termes d'accompagnement du monde enseignant, en formant des professeurs, mais aussi en donnant des cours directement auprès des étudiants, que ce soit dans les universités, dans les écoles d'ingénieurs. Ça va de la sensibilisation aux cours avancés et même parfois au TP sur l'éco-conception et l'accompagnement dans leurs projets industriels. Du coup, on s'implique au niveau national, mais aussi on essaie de s'impliquer au maximum au niveau local, que ce soit par des différents clusters comme Digital 113, Digital Link. On contribue à la construction du United Day et on essaie de soutenir justement l'embarquement des acteurs du territoire sur le mec responsable au travers des différents dispositifs de formation qu'on vient soutenir. et en participant aussi à différentes tables rondes, événements, pour que les acteurs vraiment fassent une transition sur le numérique responsable au plus près des acteurs locaux. Ok.

  • Speaker #0

    Je posais la question aux invités précédents, je ne vais pas vous offrir de traitement de faveur. À quel type de difficultés êtes-vous confronté au quotidien ?

  • Speaker #2

    Alors, c'est vrai que ça n'a pas été un long fleuve tranquille, le numérique responsable pour nous. En fait, la première difficulté qu'on a eue, c'est tout simplement l'accompagnement des équipes. Je parlais tout à l'heure de la contribution de nos équipes au référentiel RG491. C'est qu'à l'époque, en fait, il n'y avait pas de référentiel qui existait assez complet. Il y avait des choses qui existaient sur la partie WEN, par exemple. Mais nous, c'est qu'une petite partie de notre métier, qui est le développement WEN. Donc, pour tout le reste, il fallait qu'on ait des compétences et des connaissances complémentaires. Donc, ces collaborateurs-là, en participant assez aux différents groupes de travaux, nous a permis de monter en compétences, mais malgré tout, il manquait une diffusion globale au sein de l'entreprise, avec des formations adéquates. Et ça, on ne l'avait pas. Du coup, c'est dans ce cadre-là qu'on a commencé à monter des dispositifs de formation, avec les marches notamment, pour justement faire monter chacun de nos métiers, que ça aille du concepteur-développeur au chef de projet PMO jusqu'à l'UX designer. voilà j'en oublie, mais l'idée c'est dans chaque métier qu'ils trouvent en fait les ressources, les connaissances pour intégrer le numérique responsable dans leur coeur de métier parce que c'est vraiment ça le plus important c'est que ça touche leur quotidien et qu'est ce qu'ils peuvent mettre en place dans leur projet donc c'est pas simple, on a encore du chemin à parcourir sur certaines typologies de projets mais on constate bien qu'en fait c'est une problématique pour beaucoup de monde et justement les clients aussi viennent nous voir pour qu'on les aide sur ces dimensions là Et en fait, nous, nos clients, on leur fait gagner du temps parce que toutes les difficultés qu'on a vécues ces dernières années, on a déjà franchi les mâts et on peut leur mettre à disposition tous ces dispositifs de formation pour faire monter en compétence leurs équipes, métiers et être le plus efficace possible sur ces sujets.

  • Speaker #0

    En interne comme en externe, il y a un mot qui revient très souvent dans vos discours, c'est le collectif. Vous parlez d'approche collaborative, de co-construction, de solidarité, de partage. Pourquoi cette intelligence collective et cette ouverture sont-elles si importantes pour vous ? Et comment elles s'expriment dans vos services ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que c'est important pour le groupe ISIA. C'est un ingrédient qu'on aime saupoudrer quand c'est pertinent sur nos projets ou même au quotidien, dans nos réunions, quand on trouve que ça peut avoir sa place. Pour le projet de société à mission, par exemple, l'idée a été d'essayer de structurer un peu le début du projet. en intelligence collective et on s'est donné un challenge, on s'est dit si on faisait avec tous les collaborateurs et aussi des invités externes. Donc résultat des courses, on s'est retrouvé à une centaine de personnes à bosser en intelligence collective toute une journée sur le projet de société à mission. Ça a été une journée vraiment mémorable, qui a été longue et compliquée parfois à construire, mais qui valait vraiment la peine. On a structuré le matin et l'après-midi des ateliers collaboratifs en mélangeant des collaborateurs et des invités externes, clients, partenaires, pour réfléchir un peu au terreau, à toutes les idées qui serviraient de base pour avancer ensuite sur l'étape d'après pour le projet Société à Mission.

  • Speaker #2

    En effet, toute cette matière nous a permis de faire une première relation de nos objectifs statutaires et de notre présent d'être. qui constitue à ces deux-là l'ensemble de notre mission. Et plus tard, on a prévu aussi de porter 4D, 6 maisons, notre équipe opérationnelle avec nos équipes. Mais déjà, si on s'arrête sur la mission, ce terreau-là, c'est vraiment une matière hyper importante pour nous pour affiner, voir dans quelle direction on part et comment préciser tous ces éléments-là aussi grâce au travail de toutes ces parties prenantes. Et on en profite d'ailleurs aussi pour se faire challenger sur ces premières versions par le comité des entreprises à mission. On réalise aussi un audit avant avec un partenaire. Et on voit bien toute la difficulté d'avoir une mission qui soit la plus claire possible pour tout le monde, que ce soit à la fois en interne mais aussi en externe, et qui définisse vraiment notre ambition avec des objectifs précis, qui soient atteignables et pour autant pas déjà faits. On fait beaucoup de choses déjà, mais il faut aller encore plus loin, on nous pousse encore plus dans nos retranchements. pour aller avoir une mission qui soit vraiment porteuse, de sens, mais aussi concrètement, aux parties prenantes. Et ce n'est pas simple pour avancer, formaliser tout ça, et avoir quelque chose de plus efficace possible, qu'on puisse suivre dans le temps, et qui vienne soutenir aussi toute notre démarche. Donc on est en plein là-dedans, on est en plein dans le dur, mais on y croit. Je pense bien qu'avec ce démarchement d'intelligence collective, avec toutes nos parties prenantes, on va réussir à construire quelque chose qui soit vraiment autoporteur.

  • Speaker #0

    Lucille, je me tourne maintenant vers toi, puisque après l'historique d'ISIA, je voudrais maintenant qu'on parle de Déclic ou Déclac. Qu'est-ce que ça te fait de te retrouver derrière le micro ?

  • Speaker #1

    Très bizarre !

  • Speaker #0

    Sans parler du format lui-même, est-ce que tu peux nous expliquer un peu pourquoi vous vouliez créer un dispositif comme celui-ci ? Quels étaient les objectifs de COM ?

  • Speaker #1

    Quand on a eu l'idée du podcast, on avait dans l'idée déjà de contribuer à l'essor du numérique responsable grâce à ce format. C'est un format qui est très important pour nous. Et on avait vraiment envie de pouvoir donner la parole à plein de personnes et d'organisations différentes pour qu'ils puissent partager leur expérience, leur démarche numérique responsable, comment ça s'était passé, des bonnes pratiques, des astuces, sans langue de bois. Donc s'il y a eu des difficultés, pouvoir les partager. On avait envie d'un format comme ça, basé aussi sur la sincérité et le fait de partager au plus grand nombre. L'idée, c'était aussi de connecter à plein d'organisations différentes grâce à ce podcast, d'humaniser aussi, parce que le numérique, c'est froid. Et derrière ce numérique, il y a des humains, il y a des hommes et des femmes, et on avait envie de leur donner la parole. Voilà, le groupe Isia avait aussi envie d'être associé à cette initiative. Et on trouvait également que ça pouvait permettre de se différencier un petit peu, parce que même si maintenant le podcast... C'est quand même pas mal en vogue dans notre secteur. C'est peut-être un peu plus original. Donc, on aimait bien cette idée aussi.

  • Speaker #0

    Tu évoques la dimension NR du podcast, parce que c'est vrai que par rapport à de la vidéo, par exemple.

  • Speaker #1

    Oui, le choix du format. Alors déjà, c'est vrai qu'on aimait bien ce format étant consommateur. Jean-François, notre coprésident, moi-même, on est des gros consommateurs de podcast. Donc, on était déjà assez convaincus par ça. Et par rapport à l'impact numérique responsable, la vidéo en ligne aujourd'hui, c'est 71% du flux mondial de données en 2022. Et c'est vrai que l'impact d'une vidéo n'est pas neutre. Et c'était aussi ça qui a fait qu'on s'est dit, c'est vrai que le partage d'expérience, la vidéo, ça peut être chouette, mais le podcast, ça mobilisera moins de ressources et d'énergie. Donc, c'est ça qui nous a plu également. On trouvait que c'était aussi innovant et que par le son, la voix, la musique, on peut faire passer pas mal de messages. On peut le faire une vidéo, mais il y a peut-être un aspect plus brut, on va dire, qu'on aimait bien. On trouvait que ça permettait aussi d'incarner, de donner une tonalité différente grâce à l'audio. Et puis, c'est vrai que c'est un format qu'on peut écouter un peu partout et on aimait bien ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est aussi une idée d'accessibilité puisque c'est gratuit.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que c'est assez accessible également. Et puis, on s'est dit qu'avec tout ça, on aurait aussi pas mal de matières qu'on pourrait potentiellement réutiliser dans le cadre d'un article ou autre. Ça nous plaisait bien aussi pour cette raison-là.

  • Speaker #0

    Même le podcast, ça se recycle.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et donc, quel bilan tu tires de cette expérience après deux ans, je crois ?

  • Speaker #1

    Oui, presque deux ans. Donc, on a, avec cet épisode-là, dix épisodes. À ce jour, il y a eu plus de 1000 écoutes sur les émissions. Donc, c'est un podcast très orienté B2B. Une grande diversité des organisations interrogées. Donc, ça, c'était vraiment l'idée. Donc, on est content d'avoir pu interviewer des femmes et des hommes d'horizons divers, d'avoir pu aborder avec eux différents angles du sujet du numérique responsable, parce que c'est très riche. Et l'idée, c'était que ça parle aussi à tous les cerveaux, même si on n'y comprend rien en numérique responsable, qu'on puisse savoir de quoi on parle. Et des rencontres aussi, tant du côté des invités que du côté de l'équipe en coulisses, dont vous faites partie. Donc notamment toi, Cécile, qui a en coulisses mené d'une main de maître ces interviews et tu es la voix de notre podcast. Et puis aussi les rencontres de toutes les personnes qui ont pu être impliquées. Et puis en interne, alors ce n'est pas une rencontre, mais je voudrais quand même en parler. En interne, on a aussi une... Une personne qui s'appelle Manu, qui travaille à notre agence de Nantes, qui a monté tous ces petits épisodes. Donc voilà, on la remercie, on remercie tout le monde qui a pu contribuer sur ce format. Et là, l'idée, pour conclure, c'est de continuer à capitaliser sur ces contenus, à prolonger leur durée de vie, en continuant à diffuser ces épisodes le plus longtemps possible, parce qu'ils sont toujours d'actualité, une fois qu'ils sont sortis. Et aujourd'hui, on se rend compte que les organisations... Elles ne sont pas toutes encore hyper capées sur le numérique responsable, donc je pense que ça peut être utile à plein d'entreprises, d'institutions, d'associations, etc.

  • Speaker #0

    J'évoquais en introduction les titres auxquels nous avions pensé lorsque le podcast était en cours de conception, et toi et moi, nous avions une tendresse particulière pour un nom. Est-ce que tu veux bien nous parler de cette proposition très imagée ?

  • Speaker #1

    Oui, je crois que nous aimions bien une proposition qui parlait d'un colibri et d'un pélican. L'idée étant que le colibri contribue, donc même si c'est petit à petit, contribue, fait sa part, on va dire. Et l'idée du pélican était de dire qu'on y allait peut-être un peu plus fort.

  • Speaker #0

    Pour illustrer de... Deux postures, deux approches différentes. C'est ça,

  • Speaker #1

    deux approches différentes.

  • Speaker #0

    Fabienne et Jean-François n'ont pas trop suivi. Le sujet de la RSE est assez délicat à traiter en tant qu'organisation. On a tous en tête des exemples d'entreprises accusées à tort ou à raison de greenwashing. En tant que spécialiste de la communication au service d'une entreprise engagée, est-ce qu'on communique de la même manière qu'un responsable comme d'un autre secteur ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que la RSE infuse partout, dans notre entreprise, au sein du groupe IZIA. Elle est transverse et forcément, elle infuse aussi dans la communication externe et interne. En fait, moi, je vois la communication externe comme un peu la vitrine de nos engagements, c'est-à-dire qu'on va pouvoir montrer ce qui se passe une fois qu'on a dit ça, une fois qu'on a dit ce qu'on faisait ou qu'on s'est engagé sur un label, par exemple. Qu'est-ce que concrètement il se passe derrière ? Et c'est vrai que c'est bien de pouvoir montrer ce qui bouge, ce qu'on fait pour vraiment faire vivre cette RSE au quotidien. Et je trouve que ça permet justement d'éviter ce risque de greenwashing, parce que si on communique de façon transparente, on n'est pas dans le greenwashing. Donc c'est ce qu'on essaie de faire au niveau de la communication. Et ensuite, ce que je trouve chouette avec la RSE, c'est que... Ça challenge un peu tous les pans de l'entreprise. Et moi, sur la communication, je trouve que c'est challengeant parce qu'on veut faire une communication qui soit cohérente, qui soit responsable. Donc, si on est dans une approche responsable dans l'entreprise, on doit être dans une approche de communication responsable. Là, c'est vraiment l'idée. En fait, quand on communique, il existe des outils qui peuvent aider, comme le guide de l'ADEME, notamment, qui est très chouette sur la communication responsable et qui veut venir éclairer. les responsables communication qui voudraient justement avoir une action de communication responsable. Et voilà, pour moi, la RSE aujourd'hui, c'est que du positif pour la communication.

  • Speaker #0

    Et là, en plus, vous avez un exemple restant très concret sur l'allègement de... Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai que jusqu'à présent, je ne fais pas dire qu'on a élaboré une vraie stratégie de communication responsable, même si ce sera certainement l'idée dans quelques temps. Mais on essaie quand même d'avoir des actions concrètes dans tout ce qu'on fait. Et là, dernièrement, on a fait évoluer. Donc ces derniers mois, il y a eu un gros travail quand même sur notre charte graphique pour qu'elle soit plus sobre et plus accessible, vraiment en cohérence avec nos métiers, notre activité, notre mission. Donc aujourd'hui, on peut se dire qu'on a une charte qui est plus responsable.

  • Speaker #2

    Et pour compléter ce qu'a dit Lucille aussi, ce qui est intéressant avec des communications externes sur le sujet du maire responsable, c'est d'aller aussi embarquer tous les écosystèmes qui gravitent autour de nous, tous les acteurs, parce qu'ils ont besoin de se nourrir d'actions concrètes, de nouveaux récits sur ces sujets, pour mobiliser leurs équipes et voir dans quelle direction aller. Donc c'est hyper important de communiquer, mais toujours de manière transparente évidemment. De toute façon, nous quand on accompagne des entreprises, des organisations, c'est la première chose qu'on dit, ça ne sert à rien de… Dans Jolivet, tout ça, il faut raconter ce qui est réellement fait, parce que de toute façon, ça va nuire à la dynamique interne et aussi externe. Mais c'est vraiment important de le faire. Je me rappelle très bien aussi avoir échangé avec même des écoles, ingénieurs qui n'osaient pas parler justement de ce qu'elles faisaient avec leurs étudiants, parce que c'était que le début, mais l'idée c'était de leur dire, ben non, non, parlez-en, justement, ça montrera la dynamique, et ça va aussi challenger les autres écoles, un peu qui sera le mieux-disant, qui sera le premier à faire des actions sur ces sujets. Il faut créer un peu la course positive sur ces sujets pour inciter tout le monde à s'engager au maximum. Donc, c'est important. Il faut communiquer sur ce que vous faites.

  • Speaker #0

    En guise de conclusion, je voudrais vous demander dans quelle posture, avec quelle énergie, vous appréhendez les prochains mois, les prochaines années ? Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Isia ? Ce qu'on peut nous souhaiter, c'est que du positif, bien sûr. Mais oui, c'est vrai que pour les prochains mois, on a ce challenge de finaliser notre mission. On en revient, mais c'est vrai que c'est quand même pas mal dans nos têtes pour ces prochains mois. Donc, d'aller au bout de notre projet de société à mission. Et puis après, derrière, de concrètement atteindre nos objectifs parce que l'idée, c'est d'avoir une mission utile à la société et d'avoir un impact positif. Donc c'est de réussir à atteindre cette mission et puis de prendre du plaisir à le faire aussi, parce que ça c'est important.

  • Speaker #1

    Je ne peux qu'abonder dans ton sens Lucille, l'idée c'est vraiment de poursuivre notre démarche. Et je dirais aussi d'avoir une importance particulière pour nos parties prenantes, parce qu'on sait bien que sur le sujet du méc'responsable, transition sociale, transition écologique, tout ça en fait c'est compliqué, on va plus vite mais on va beaucoup moins loin. Donc c'est important d'y aller collectivement avec tout le monde, en interne et en externe, et notamment avec nos clients. Il n'y a plus l'impossible sur ces sujets, même s'il faut aller vite. Mais voilà, d'y aller tout ensemble pour relever les défis, et il y en a beaucoup qui nous attendent. Mais avec l'énergie qu'on a et qu'on y met, avec des dispositifs comme la sous-admission, les labels, les co-socioconceptions, les formations, voilà, on croit qu'on a des armes pour réussir tout ça. et qu'on va y arriver avec toutes nos forces.

  • Speaker #2

    C'est tout ce que je vous souhaite, en tout cas. Merci Lucie Lébastien. Je peux vous dire pour ma part que je suis très heureuse de vous avoir accompagnée pendant deux ans dans la création et la réalisation de ce podcast. Je n'y connaissais absolument rien au numérique responsable en m'engageant dans ce projet et je n'ai toujours pas la prétention d'y connaître grand-chose. Mais je me suis surprise à vraiment aimer explorer le sujet, ce qui renvoie quand même à des grands enjeux de société. Ils questionnent notre façon de vivre, de travailler, de consommer. Je vous dis également en toute sincérité que ce fut un plaisir de travailler à vos côtés. La transparence et l'humanisme que vous mettez en avant dans vos discours, ce n'est pas de la poudre aux yeux. Vous parvenez à insuffler de l'optimisme à un sujet sérieux, complexe, parfois un peu démoralisant au vu du contexte actuel. Alors merci pour votre confiance, merci pour votre énergie. Nous remercions aussi toutes les auditrices et tous les auditeurs qui nous ont écoutés une fois, deux fois, neuf fois, dix fois. J'espère que nous avons réussi à vous transmettre un peu de la pâte Isia lors de ces interviews et à planter des petites graines, comme tu le dis souvent, Lucille. Tous les épisodes restent accessibles sur les plateformes d'écoute et sur le site d'Isia. C'était Déclic ou Déclac, la boîte à idées sonores du numérique responsable, un podcast produit par le groupe Isia, réalisé par Apartheid Studio avec Bastien Nicolai et Thibaut Faucard pour l'enregistrement et la post-production. A bientôt !

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