- Speaker #0
L'épisode, il démarre dans quelques secondes, mais avant ça, je te rappelle, tu peux mettre 5 étoiles sur Spotify et Apple Podcast. Tu peux aussi mettre un commentaire sur Apple Podcast ou la section sondage sur Spotify. Et finalement, si tu veux me faire un retour sur Instagram, c'est dedicated underscore podcast. Je te remercie d'avance. Bonne écoute. Peace out. What's up,
- Speaker #1
y'all ?
- Speaker #0
You're tuning in to the Dedicated Podcast. Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien. Alors, on est de retour pour un nouvel épisode. Et cet épisode, ça faisait un moment que je l'avais en tête, mais je ne savais pas si j'allais le faire un jour. Et je vais déjà commencer par introduire l'invité. Christophe, comment tu vas ?
- Speaker #1
Ça va super, super heureux d'être ici.
- Speaker #0
Moi aussi.
- Speaker #1
En ta présence, c'est cool.
- Speaker #0
Alors, on va parler de plusieurs choses, évidemment. Pour que les gens surtout restent dans l'épisode avant qu'on aborde les sujets qui sont les principaux de cet épisode. Pour introduction, Christophe et moi, on était à l'école ensemble, au lycée, école de commerce, puis ensuite HEG, etc. Et puis ensuite, on a chacun démarré nos vies professionnelles, etc. Toi, tu es parti aux Etats-Unis, c'est juste ?
- Speaker #1
Oui, exactement, en 2013.
- Speaker #0
Miami. Ouais,
- Speaker #1
Miami en
- Speaker #0
2013. Ok, et puis juste pour que les gens comprennent de quoi on va parler, qu'est-ce qui se passe après quelques années à Miami ?
- Speaker #1
Alors après quelques années, je suis resté de 2013 à 2016 à Miami. En 2016, en fait, c'est vrai que je commençais à avoir un travail très prenant. Et en fait, on m'a diagnostiqué avec un cancer de stage 4.
- Speaker #0
Sur combien ?
- Speaker #1
C'est le dernier stage en fait. C'est vraiment un peu comme on peut dire la dernière étape. Il faut faire quelque chose. Sinon, c'est un peu la galère. Ça c'était en 2016 t'as dit ? Ça c'était en
- Speaker #0
2016. Et il faut savoir que t'es à Miami, toi toute ta famille est en Suisse ou en Europe. Tout à fait. Et toi t'apprends ça. Les premières choses auxquelles tu penses, c'est quoi ? C'est évidemment te soigner. Mais tu te dis, je vais rester aux US, tu te dis, je vais aller en Europe. Tu te dis quoi à ce moment-là ? Parce que finalement, on n'a jamais appris comment aborder une maladie, en fait.
- Speaker #1
Ouais, écoute, ça s'est fait en deux étapes, en fait. La première étape, c'est déjà le premier diagnostic potentiel, en fait, où là, ils avaient fait quelques analyses et potentiellement, ça pouvait être, en fait, ce problème. Et donc là, déjà, il y en a un. un peu un stress qui monte, mais tu te dis que ça peut être également d'autres choses, comme le médecin en discutait. Donc il n'y avait pas encore forcément une certitude. C'est vrai qu'après, on a poussé un peu les analyses, notamment une biopsie, où en fait, ils viennent chercher un morceau pour vraiment analyser ça en laboratoire. Et c'est là que la nouvelle tombe. Et en fait, ils m'ont appelé pour m'annoncer la nouvelle. Et tu étais au boulot et tout ? Et j'étais au boulot. Ce jour-là, j'étais au boulot, j'étais dans mon bureau. Et je reçois l'appel. Et donc là, je vois que c'est le médecin. Et je me dis, bon, c'est pour m'annoncer à Noël. Donc, je vais descendre. Donc, en même temps, je descends de l'immeuble. On était au huitième étage d'une tour. Et il annonce ça au téléphone. Et là, franchement, c'est un moment, en fait, très bizarre. Parce qu'il y a tellement de choses qui se passent, mais en même temps, rien du tout. J'entends la nouvelle et le reste, je ne l'entends plus, en fait.
- Speaker #0
Parce qu'à ce moment-là, physiquement, tu te sens comment ? C'est-à-dire qu'elle est là, mais tu ne la sens pas vraiment ? Enfin, la maladie, elle est là, mais tu ne la sens pas vraiment ? Ou tu sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas ?
- Speaker #1
Écoute, c'est très subtil, dans le sens où il y avait beaucoup de fatigue. Mais après, c'était lié principalement... Enfin, moi, comme je me disais, c'était lié au travail en soi. Parce que c'est vrai que j'avais un travail très prenant, à voyager 80% du temps dans les aéroports. partout aux Etats-Unis, en Amérique centrale. Donc il y a une grosse partie de stress. Et donc la fatigue, je le mettais là-dessus. Et après, ce qui a vraiment changé le truc et la donne, c'est que j'ai commencé à ressentir certains symptômes au niveau du cou. Donc il y avait comme un peu un élargissement au niveau des ganglions, comme une petite boule. Et ça, c'est mon boss avec lequel je travaillais qui m'a fait remarquer ça. Quand on était en voyage ensemble. Ah ouais ?
- Speaker #0
Ouais. Donc c'était visible.
- Speaker #1
C'était visible. C'était visible. Et moi, je ne l'avais même pas vraiment senti, en fait. Je ne l'avais pas senti avant. Et donc après, j'ai commencé à toucher de ça. Et ouais, en effet, c'est là qu'on a commencé les analyses. Mais au final, en soi, il n'y avait pas d'autres symptômes. Il n'y avait rien de spécial qui pouvait me laisser imaginer.
- Speaker #0
Il y avait un souci, à part de la fatigue et du stress.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ça, c'est ça.
- Speaker #0
Et puis, du coup, tu expliques que le médecin te l'annonce. Et là, du coup, il y a un traitement qui démarre. Mais à ce moment-là, tu as le choix de... De rester aux Etats-Unis ou pas ?
- Speaker #1
Ouais, en fait c'est ça où c'est assez complexe. Parce que j'étais dans une position où on t'annonce ça, stage 4. Tu vois le scanner, il y en a partout. Franchement, normalement c'est plutôt blanc le scanner. Là tu vois des taches noires partout. Donc tu te dis mais attends, c'est pas normal là, il y a un truc qui joue pas. Et donc, le docteur, il est un peu dans le stress, clairement, à me dire qu'il faut vraiment qu'on commence un traitement rapidement. Et c'est vrai qu'à ce moment-là, dans cette situation, moi, je n'ai pas trop réfléchi. Les docteurs, on les voit comme un peu des grands gourous. C'est eux qui savent, c'est eux qui décident. Et je ne me sentais pas du tout en position de force par rapport à la situation. Donc en fait, je subissais vraiment la situation. Et je me suis laissé porter, en fait, comme je pouvais. Et donc, on a commencé les traitements vraiment très rapidement, en l'espace d'une semaine et demie. Donc la question de rentrer en Europe...
- Speaker #0
Elle n'est jamais vraiment venue, en fait.
- Speaker #1
Elle n'est pas vraiment venue. Et je pense qu'il y avait aussi une partie de moi qui n'avait peut-être pas trop envie, parce que c'est aussi lourd, déjà pour moi, mais c'est aussi très lourd pour l'entourage. Et c'est vrai que ça, c'est également un élément au final que je me suis dit, je ne suis pas sûr que ce soit la bonne idée. Parce qu'en ce moment, j'ai vraiment besoin d'être présent pour moi. J'ai besoin qu'il y ait des personnes qui soient aussi présentes pour moi, mais de la façon plutôt, on va dire, réconfortante. Et c'est vrai que la famille était plus dans la peur et ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer.
- Speaker #0
Mais c'est vraiment une question que je voulais te poser. Est-ce que tu as été dans la situation où tu devais... rassurer des gens autour de toi alors que c'est toi qui avait peur pour... Enfin, je ne vais pas dire que les autres n'avaient pas peur pour de vrai, mais c'est toi qui affrontais le truc, tu vois.
- Speaker #1
Très clairement. Franchement, ça a été... Et encore maintenant, encore maintenant, c'est des situations en fait où moi, j'ai eu un certain recul, mais c'est vrai qu'au début, oui, il y avait des personnes et c'est ça qui était prenant au niveau de l'énergie parce que, déjà, il faut donner des nouvelles. Il faut donner. C'est vrai qu'il y a tellement de gens qui s'inquiètent, que ce soit les amis, la famille. Et tu as quand même envie de leur partager ce qui est en train de se passer. Mais c'est vrai que souvent, j'ai senti que les personnes autour de moi étaient encore plus inquiètes que moi-même, au final. Moi, parce que je vivais le truc. Donc oui, c'était compliqué, le traitement, etc. Mais tu sentais que les personnes autour de moi qui ne savaient pas comment faire, notamment ma famille, parce qu'au final, ils n'étaient pas présents. Donc ils ne savaient pas comment m'aider. tout simplement, donc c'était très compliqué pour eux,
- Speaker #0
vraiment compliqué et là je vais poser une question c'est important que je précise quand même qu'on en a parlé plusieurs fois avec Chris, c'est pour ça que je serais à l'aise de poser certaines questions mais au moment où tu commences ton traitement est-ce que tu y crois à 100% ? Toi t'es dans quel mental en fait à ce moment là ? Parce que c'est des traitements lourds, donc toi tu te dis ça va le faire Tu te dis quoi ?
- Speaker #1
Là encore, je crois que je n'ai pas trop réfléchi.
- Speaker #0
Juste y va, en fait.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est vraiment... Je me suis laissé porter. Mais oui, il y avait une partie de moi qui était... Oui, ça va marcher. Ça va le faire. Il n'y a pas de souci. On va remonter cette pente. Mais en fait, c'est plus la rapidité dont tout s'est enchaîné que je ne me suis pas laissé le temps de juste me poser 5 minutes et de me dire, attends... j'en suis où là ? Qu'est-ce qui est en train de se passer ? Je suis aux Etats-Unis, on m'annonce un cancer, stage 4 enfin toutes ces choses qui sont venues tellement rapidement en fait, parce que j'avais aussi déjà un rythme de vie qui était tellement accéléré que c'était complètement chamboulé quoi et donc oui j'ai pas j'étais très positif en soi j'ai gardé cette positivité Mais c'est vrai que oui, il y a eu des moments très compliqués, surtout au début, parce que c'est vrai que, comme tu l'as dit, comme tu l'as mentionné, les traitements en soi, c'est très lourd, quoi. C'est de la chimio. Puis en fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, je ne prenais jamais vraiment de médicaments, par le passé. Donc d'autant plus un grand gaillard. Ah ouais. pas très gros, des traitements comme de la chimio, c'est une bombe nucléaire dans le corps. Que ce soit positivement, mais également négativement, sur tous les plans. Donc ça a été vécu. En fait, le traitement en soi n'était pas un des plus lourds qui peut exister dans les traitements, mais du fait de ma situation, ça m'a vraiment ravagé au niveau du corps. Et en fait, j'ai terminé énormément de fois aux urgences dans les premières semaines à chaque fois, parce qu'en fait, le traitement était trop fort pour moi. Et on n'a pas pu garder un rythme qui permettait de faire, soi-disant, toutes les deux ou trois semaines le traitement. Parce qu'à chaque fois, j'avais des symptômes énormes, des fièvres.
- Speaker #0
Donc des symptômes,
- Speaker #1
des effets secondaires,
- Speaker #0
etc.
- Speaker #1
Et donc, que ce soit de la fièvre, des fièvres, voilà.
- Speaker #0
de 40 degrés ou au final t'es obligé d'aller aux urgences parce que t'as la tête qui tourne et tu comprends plus ce qui se passe et puis quand t'affrontes tout ça alors comme on l'a dit t'as grandi en Suisse etc et t'étais à Miami mais là t'as des gens un peu autour de toi comment
- Speaker #1
tu gères ça ?
- Speaker #0
Skype avec la famille etc ouais ouais RIP Skype d'ailleurs j'ai vu que Skype la première fois qu'on a parlé c'était grâce à Skype RIP à cette période-là, mais ils viennent de fermer.
- Speaker #1
C'est ça, j'ai vu ça. C'est pas bizarre.
- Speaker #0
La carrière de Lebron James est plus longue que la vie de Samuel L.
- Speaker #1
Je crois que c'est pour beaucoup de choses.
- Speaker #0
Revenons à tout ça. Attends, qu'est-ce qu'on disait ?
- Speaker #1
Justement, la famille, le lien autour. Alors moi, j'étais en couple justement à cette période. Donc en fait, ce qui s'est passé c'est que ma relation, la personne qui m'accompagnait c'est vrai qu'il y a eu un soutien magnifique de sa part inconditionnelle, vraiment très bienveillante sur tout ce que j'ai vécu et franchement c'est pas facile quand j'ai été diagnostiqué j'avais quoi, j'avais 27 donc elle avait 28 ans, donc c'est quand même un âge où voilà, t'es en train de construire ta vie il y a plein de choses qui se passent et elle me... Donc pour ça, j'ai été super bien entouré, rien que déjà avec elle. Après, il y avait tout mon entourage au niveau du travail aussi, où vraiment ils ont été top, notamment mon boss, qui ont vraiment créé une bulle autour de moi pour que je sois vraiment dans un environnement sain et que je puisse me concentrer sur moi. Donc ça, vraiment, je suis très reconnaissant par rapport à ça. C'est beau. Notamment...
- Speaker #0
le fait que j'étais aux Etats-Unis donc on sait jamais tu vois les Etats-Unis honnêtement moi je crois que c'était les premières questions que j'avais pour toi c'était genre pour moi tu pouvais te faire licencier en fait et c'est possible c'est exactement ça tu signes pas vraiment un contrat donc
- Speaker #1
en fait ce que j'ai signé c'est tu signes ton salaire et ta position mais il n'y a aucune sécurité donc ça va dans les deux sens tu peux partir du travail du jour au lendemain mais tu peux te faire licencier comme tu l'as dit du jour au lendemain Donc après tu vois ça, ça m'est même pas vraiment passé par l'esprit parce que le focus était tellement dans la camisole que je me suis dit « Écoute ça, il y a le lac, on verra ça à côté. »
- Speaker #0
Du coup c'est l'entourage du travail, ta compagne de...
- Speaker #1
Ouais et puis la famille, ils ont voulu être présents aussi physiquement, ils sont venus. Mais c'était limité parce que j'avais ma vie en couple. également, donc forcément on peut pas non plus vivre avec sa famille indéfiniment, donc ils sont venus là nous apporter leur aide aussi comme ils pouvaient donc voilà, mais d'un autre côté tu vois, comme je disais je crois que j'avais aussi ce besoin d'être pas isolé mais aussi un peu à distance de ma famille parce que ça pouvait aussi m'impacter énormément donc je crois que j'avais besoin aussi de cette distance
- Speaker #0
C'est peut-être de l'énergie que tu... Alors, ça semble difficile à dire comme ça, parce qu'évidemment, la famille, elle veut être là, te soutenir. Mais en même temps, c'était une manière de te protéger, toi. C'est ça. Mais j'ai une question qui vient de ce côté, avant qu'on avance. Et je pense que c'est vraiment une... Ta réponse, elle pourra aider beaucoup de gens, je pense, dans le futur. C'est quoi les réactions qui ont agacé ? quand tu annonçais la maladie ? Parce que tu vois, on ne sait pas trop comment répondre à ça.
- Speaker #1
Donc quand des personnes me posaient la question ? Oui,
- Speaker #0
quand ils te posaient la question ou alors quand tu annonçais à des gens que tu étais malade. Finalement, c'est quoi que tu as envie d'entendre à ce moment-là ?
- Speaker #1
Alors, moi, ce que j'ai envie d'entendre, c'est du soutien et surtout pas de la pitié, en fait. La pitié, pour moi, ça ne fait pas du tout avancer. Ça reste justement dans un état de faiblesse et de maladie en soi. Et honnêtement, après, c'est mon cas particulier. Il y a des gens qui préfèrent rester dans ce schéma. Mais pour moi, c'était important de justement être vu comme quelqu'un de normal, en fait. Je ne l'ai pas toujours été. Oui, c'est ça. Et souvent, on affiche une personne malade comme... On la sépare, en fait. On la met dans un autre cadre. Et ça, maintenant, je peux le dire très clairement, il faut faire attention à faire ça. C'est dangereux. parce que déjà la personne en soi moi je me suis senti déjà dans une autre case en fait tu t'identifies par rapport à la maladie et c'est difficile en fait de s'enlever ça de l'image de soi et c'est vrai qu'encore maintenant c'est toujours le cas parce que j'ai eu un vécu par rapport à ça et donc les gens me demandent toujours comment ça va, comment ça s'est passé donc il y a une forme d'identité qui se crée par rapport à ça et en fait c'est important de se détacher de cette identité de un, et de deux pour moi personnellement c'était vraiment non, je veux pas de ta pitié oui je suis en train de vivre quelque chose, c'est une expérience mais c'est comme je t'ai dit aussi avant qu'on enregistre c'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui m'ont fait part du fait que t'as pas de chance pourquoi ça t'arrive aussi jeune tout ce que tu traverses etc et au final ce qui est encore difficile à comprendre pour la majorité des gens c'est que moi ça m'a servi comme un tremplin parce que je pouvais pas en fait continuer d'avoir la vie que j'avais par le passé. Donc, en fait, je le vois comme une expérience positive, même s'il y a des moments douloureux, difficiles, encore dernièrement. Mais en fait, ça m'a permis de... Ça a été mon chemin, en fait, d'évolution de ma vie. Et en fait, je suis reconnaissant de tout ce qui a pu se passer, malgré qu'il y a eu des moments compliqués.
- Speaker #0
On va continuer, mais ça m'amène une question. Quand tu as 25, 26 ans... Tu vis à Miami, tu as un super job, tu voyages partout. En vrai, si on nous avait demandé le job qu'on voulait après nos études, c'est ça qu'on voulait. C'est vraiment ça qu'on voulait. Et finalement, ça a sûrement été l'un des symptômes ou l'une des choses qui a provoqué la maladie. Et du coup, comment est-ce que tu as fait la paix entre les deux ?
- Speaker #1
En fait, comme tu le dis, je crois que oui, il y avait cette image par rapport à ce qu'on apprend, ce qu'on a l'image de ce qu'on veut devenir, d'avoir de l'argent, de voyager, de ci, de ça, de partir. à l'étranger, de voir le Hurricane Dream. Donc il y a tout ça qui prenait forme en fait. Et c'est vrai que l'évolution a été très rapide aux Etats-Unis. Et j'étais content de ça. Mais d'un autre côté, je ne me sentais pas vraiment aligné à tout ce qui se passait.
- Speaker #0
Donc il y avait ce sentiment-là avant l'annonce de...
- Speaker #1
Ouais, clairement. Parce que je n'étais pas à l'aise, en fait. Je n'étais pas à l'aise avec tout ce qui était en train de se passer. Il y avait une partie de moi, je pense, plutôt égoïque. qui était vraiment, c'est bien, tu vois, on t'a toujours dit, tes parents, vas-y, prends un bon boulot, etc. Gagne ton argent, va vivre à l'étranger. Mon père me disait toujours, tu vois, tu as le passeport américain, ça serait cool de retourner aux Etats-Unis et d'en profiter. Et donc, j'ai l'impression aussi d'avoir vécu ma vie aussi à travers les projections des autres, aussi beaucoup. Et donc, voilà, c'est en arriver jusqu'à un point. de nombreux tours. Au final, le stress, l'alignement étaient tellement déséquilibrés que ça ne me convenait plus du tout. C'est un signe de mon corps qui m'a dit « Mais gros,
- Speaker #0
arrête ! » Tu t'es aligné avec une de tes idées déjà.
- Speaker #1
Et donc, à un moment, ton corps te dit « Stop ! » Il y a toujours, en fait, maintenant je l'ai compris, si tu as un symptôme ou quelque chose qui est en train de survenir dans ton corps, c'est vraiment un signe pour te faire... fait remarquer que et au type à faire c'est pas anodin quoi soit il faut il faut changer quelque chose il faut peut-être se remettre en question mais il ya un message derrière un message et donc il ya des gens qui ne cherchent pas à l'écouté bah moi tu vois clairement au final on a dû aller jusqu'à un point où c'était compliqué à intervenir à intervenir donc j'ai un peu fermé les yeux on va dire et fermer fermer les sensations par rapport à mon corps Mais au final, je crois que c'est important de s'écouter. Très clairement. Très, très, très clairement.
- Speaker #0
Donc là, tu démarres ta chimio. Comme tu dis, tu souffres parce que c'est beaucoup trop fort. Les mois qui suivent, du coup, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que ça va dans le bon sens ? Si tu devais faire une sorte de fast-forward, l'anglicisme avec toi, je peux.
- Speaker #1
Ah oui, tu peux. Ça devrait aller. Je crois que ça devrait aller.
- Speaker #0
Donc, si on fait un fast-forward, comme je dis, ça se passe comment ? Comment ça évolue ?
- Speaker #1
Écoute, en fait, c'était passé... c'est que les traitements étaient tellement forts que je n'ai pas pu tenir le rythme qu'ils m'avaient imposé, enfin imposé, qu'ils m'avaient prescrit. Et au final, ça n'a pas eu les résultats escomptés après plusieurs mois. Donc en gros, ils ont dû basculer sur quelque chose de plus fort et on est parti sur une greffe de cellules souches, donc de mes propres cellules. Ok. Donc ça, c'était une expérience vraiment très, très intense. Très, très, très, très intense, dans le sens où, en fait, c'est une hospitalisation de 4 à 6 semaines, dans une chambre complètement isolée, où pratiquement personne ne peut venir te voir, ou alors en combinaison d'astronautes, vraiment en mode... Ouais. Pas de germes, pas de bactéries. Et en fait, ils te balancent une dose intense pendant une semaine de chimio, 24 heures sur 24, pour en fait détruire complètement ton système.
- Speaker #0
Ton système immunitaire, donc.
- Speaker #1
Tout à fait. Pour ensuite qu'une fois qu'ils réinjectent les cellules qui t'ont pris, ils te prennent des cellules... C'est des couches, des scènes qu'ils avaient triées, et de les réinjecter pour qu'ensuite le système immunitaire se recrée. Et donc, ça a été une période que j'ai souvent décrite comme une prison, parce que déjà, il y avait cette isolation, puis ensuite, par la suite, c'est tout un travail de rétablissement, mais il faut prendre des précautions énormes. Parce que ça prend du temps à recréer un système immunitaire. C'est comme un enfant. D'ailleurs, le jour où ils te réinjectent tes cellules, ils appellent ça le jour zéro. Ils fêtent ça comme un nouvel anniversaire. Une nouvelle naissance. Ils sont venus avec un gâteau. Vraiment ?
- Speaker #0
Vraiment les Américains, là.
- Speaker #1
C'était tous les staffs qui sont venus dans la chambre. Bref, ça a été fait. Ensuite, on a continué les traitements encore, juste pour s'assurer. que tout allait bien. Et en gros, il y a eu à chaque fois une période de rémission. Et ce qui s'est passé, c'est que depuis des années, ça a été une période de rémission et ensuite récurrence. Généralement, je faisais des traitements, rémission pendant quelques mois, voire une année. Et ensuite, c'est revenu. Donc, ça a été un peu le rythme de ma vie sur les neuf dernières années. où en fait il y avait cette rémission et une récurrence donc à chaque fois à reprendre une forme de thérapie que ce soit de la chimio, de l'immunothérapie qu'aussi une nouvelle forme de traitement mais en gros voilà ça a été un peu ce qui s'est passé quoi donc il y avait un peu comme on peut dire un répit pendant un certain temps et après bam une nouvelle annonce comme quoi c'était revenu et
- Speaker #0
Ces rechutes, tu les vois, enfin, ils les voient parce que tu as des contrôles réguliers ou toi aussi, tu sens que ton corps, tu te dis, attends, il y a un truc qui n'est pas comme d'hab là ?
- Speaker #1
Ouais, il y a un peu des deux. Il y a un contrôle régulier, un scanner qui est fait tous les trois mois. Et à côté de ça, c'est vrai que tu commences à sentir des choses. Enfin, tu prêtes plus attention au corps de manière générale. Et c'est vrai que c'est là où c'est un peu tricky. C'est parce que, tu vois, typiquement, certains symptômes qui, d'apparence, paraissent basiques, au final, tu te dis, mais ça peut être quelque chose de grave, quoi. Donc, il suffit, et encore maintenant, c'est difficile de se détacher de ça, mais il suffit que j'aie un peu une douleur dans le dos. Je me dis, oh là là, qu'est-ce que c'est ? Alors qu'une personne lambda va se dire, bon, ben voilà, j'ai fait un peu de sport. Et en fait, tu vis avec ça. Tu vis un peu avec ça. Et je crois que ça fait partie de ma vie où il y a un peu toujours cette forme d'appréhension, d'écursance, certaines choses. Et je pense que quand tu parles avec des personnes qui ont été diagnostiquées, c'est souvent d'apprendre à vivre avec ça. Oui. D'accepter, en fait, que... Ben oui, il y a cette peur liée à... une forme de récurrence par rapport à tout ce qu'on lit aussi dans les médias etc
- Speaker #0
Et toi, tu l'as accepté, ça ?
- Speaker #1
Oui, je l'ai accepté en partie. C'est vrai qu'il y a encore des moments où je me fais prendre par le mental. Comme je t'ai dit, il y a un symptôme qui intervient. Et là, si je n'arrive pas à me sortir de ce schéma de pensée, ça peut aller très loin. Ça peut vraiment aller très loin. Et en fait, ça fait un effet... un effet nocebo, donc c'est vraiment hyper négatif, parce que tu rentres là-dedans et en fait t'es que là-dedans donc le corps c'est comme pour tout si tu veux pas te battre avec la tête c'est ça, donc après c'est l'apprentissage d'avoir des outils qui te permettent de sortir de ces pensées donc j'ai eu la chance de faire un énorme travail sur moi-même pour m'aider justement à m'accompagner parce que c'est vrai que au départ bah en fait je projetais tout à l'extérieur donc je cherchais le sauveur à l'extérieur que ce soit chez le docteur chez les amis chez la famille pour m'aider et au final le meilleur docteur c'est soi même en fait donc tous les outils et tout ce qui peut être fait C'est important qu'en fait, ça part de soi-même, encore une fois, de s'écouter, parce qu'au final, on a toutes les ressources en nous-mêmes. Et c'est vrai qu'on est souvent influencés par beaucoup de choses qui se passent autour de nous, notamment, j'ai passé des années dans le monde médical en tant que patient, et c'est vrai qu'au départ, il y avait tellement une influence énorme sur moi au niveau des docteurs. C'est les blouses blanches, ils ont raison sur tout. et le reste bah non c'est pas important et petit à petit tu te rends compte que non il y a aussi autre chose il y a aussi l'importance de s'écouter il y a l'importance de l'ouverture aussi d'autres techniques c'est pour ça qu'après aussi je suis parti sur des choses plus naturelles,
- Speaker #0
alternatives enfin bref c'est ce qu'il parlait quoi tu dis que t'as fait du travail sur toi même et tu sais cette phrase alors ouais En 2025, celle-là, on l'entend. Il faut que je fasse un travail sur moi-même, etc. Mais c'est quoi faire un travail sur soi-même ? Tu vois ce que je veux dire ? C'est lire les quatre accords de Toltec ?
- Speaker #1
Tu sais quoi ? Je l'ai reçu à Noël. C'était un Noël, là ? C'était marrant.
- Speaker #0
Tu vois ce que je veux dire ? Oui,
- Speaker #1
complètement.
- Speaker #0
Voir un psychologue, c'est... Je ne sais pas, dans ton cas, là, par exemple, c'est quoi ? Faire du travail sur soi-même.
- Speaker #1
Déjà, c'est différent pour chacun.
- Speaker #0
Bien sûr, je parle d'entendre là,
- Speaker #1
bien sûr. Pour moi, concrètement, ça a été de me poser des questions sur comment j'en suis arrivé là, aux États-Unis, à avoir ce diagnostic, à tout ce qui s'est passé dernièrement. Et en fait, c'est ce processus que tu commences à te poser des questions. sur ce pourquoi ça m'est arrivé. Et c'est une remise en question, en fait. Pourquoi ou comment,
- Speaker #0
plutôt ?
- Speaker #1
Pourquoi et comment, il y a un peu de tout. Et c'est vrai que je suis allé dans beaucoup de questionnements, aller rechercher des réponses un peu partout. Donc, quand je dis développement personnel, ça a été aussi chercher des réponses sur ma famille, sur... sur des traumas qu'on puisse se produire étant plus petit des choses qu'au final peut-être j'ai pas fait attention et ça a joué un rôle c'est vrai que maintenant on se rend compte que il y a des traumas, notamment dans la petite enfance qui ont un impact assez énorme sur des problèmes de santé donc j'ai commencé à faire cette recherche à comprendre à me dire c'est peut-être ça, c'est peut-être ci ... On a parlé du stress, l'alimentation. J'ai commencé à explorer toutes les pistes. Je suis allé dans tous les sens. J'avais besoin de ça, de comprendre pourquoi et comment.
- Speaker #0
Et tu avais le temps.
- Speaker #1
J'avais le temps. J'avais le temps. Ça m'a permis de changer radicalement, de me comprendre mieux. par rapport à qui je suis et ce que j'ai besoin, en fait. Parce que c'est vrai, comme j'expliquais, je faisais beaucoup les choses pour les autres, par le passé, je pense. Et en fait, je me suis rendu compte que ça ne m'allait pas du tout, quoi. Parce que oui, j'avais peut-être une vie...
- Speaker #0
sur les réseaux ou quand je parle avec des personnes que j'étais aux Etats-Unis, que j'avais un bon job etc, ça fait rêver mais sur le papier franchement c'était pas le kiff en tout cas pour moi donc c'est toutes ces remises en question de pourquoi j'en suis là aujourd'hui et où en fait j'ai envie d'aller maintenant, qu'est-ce que j'ai envie de modifier, donc pour répondre à ta question Au final, ce développement, il est venu sur tellement de formats. Donc, ça a été de lire des livres. Je suis allé voir une psy au départ. Après, j'ai eu des coachs. Franchement, j'ai exploré toutes les pistes du transgénérationnel, enfin de l'émotionnel.
- Speaker #1
Après, aux États-Unis, il y a aussi beaucoup de... Il me semble que tu m'avais dit que tu étais allé... dans des groupes de soutien ou des choses comme ça, d'autres personnes qui ont aussi vécu la même chose, ou du moins plus ou moins la même chose ?
- Speaker #0
Ouais alors ça je l'ai fait un petit peu mais pas trop non plus parce que c'est vrai que souvent en fait ça t'enferme là-dedans et moi je voulais me détacher de tout ça et c'est vrai que en fait ces groupes, alors franchement il y a des groupes qui sont je pense super, mais moi en fait c'est pas ce dont j'avais besoin, j'avais besoin vraiment de penser à autre chose, de me sortir justement de ce quotidien qui était hôpital, traitement. Et donc, oui, je l'ai fait. J'ai fait des belles rencontres, mais ce n'est pas ce dont j'avais besoin. Après, je pense que oui, ça peut clairement...
- Speaker #1
Après, ce qui est important, c'est d'aller voir. Tu as fait plein de trucs.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
La piste qui te...
- Speaker #0
Donc c'est soit tu vas avoir des groupes de soutien Moi c'était plus à Poser les bonnes questions Aller voir des personnes qui peuvent M'accompagner personnellement Sur tout ce que je suis en train de vivre Et comprendre pourquoi je suis en train De les vivre ainsi Et ça m'a ouvert de ouf Sur tellement de choses Et c'est vrai que maintenant je me sens plus aligné Je me sens complètement aligné Avec moi-même, avec qui je suis Avec qui je suis vraiment et puis cette personne qui faisait semblant, en fait. Oui, je vois.
- Speaker #1
Et tu as dit que, tout à l'heure, tu as dit qu'il y a eu plusieurs rémissions, plusieurs rechutes. La première rémission, ça se passe comment ?
- Speaker #0
La première rémission, en fait, tu fais le traitement, ensuite tu refais un scanner et tu es convoqué dans le bureau du docteur. Et donc là, il te montre les images et il te dit... C'est souvent assez rapide. Surtout aux Etats-Unis, niveau relationnel, c'est quand même pas l'Europe ou la Suisse. Donc c'est pas super chaleureux de manière générale. Bon après tu vas me dire peut-être les docteurs de manière générale, on a un peu cette image. C'est pas super chaleureux, je pense qu'il y en a aussi des...
- Speaker #1
Ils t'ont fait un gâteau quand même.
- Speaker #0
Ils m'ont fait un gâteau, c'est pas le docteur, c'est les infirmières. Mais en soi, c'était l'annonce de la remission après des mois de souffrance, après des mois d'épreuve. Et là, c'est une forme de joie, mais elle n'était pas complète. Parce que je sentais qu'il manquait encore un élément. Je ne savais pas pourquoi, mais il y a quelque chose.
- Speaker #1
C'était un feeling ou bien c'était le médecin qui l'a dit ?
- Speaker #0
Non, c'était un feeling parce que le médecin, pour lui, c'était bon. On est venu au boulot presque. C'est ça. Et je suis retourné au boulot. Mais moi, il y avait quelque chose qui n'était pas encore clair. Pour moi, ce n'était pas fini. Il y avait encore quelque chose.
- Speaker #1
À ce moment-là,
- Speaker #0
ce n'est qu'un feeling. Ce n'est qu'un feeling.
- Speaker #1
Et tu dis que tu retournes au boulot. On a dit que c'est sûrement arrivé à cause du boulot. Retourner au travail, c'est comment à ce moment-là ? Parce que tu ne t'es pas dit, mais attends... Il faut que je change de job ? Est-ce que tu as changé de job ?
- Speaker #0
Alors, je suis resté dans la même boîte, mais après, j'ai changé de job. J'ai changé de position parce que les voyages et tout ça, c'était juste pas possible. Donc, j'ai été réalisé sur quelque chose de plus tranquille, plus back-office. J'avais pas besoin de voyager et c'était quand même bien plus tranquille. Et en soi, je pense que c'était pas tout de suite. Là, au moment où je suis retourné au travail, je n'avais pas encore toutes ces ouvertures à me dire « Non, mais je ne sais plus du tout ce que j'ai envie de faire. » Pour moi, c'était vraiment juste important de garder un rythme et d'occuper aussi l'esprit avec d'autres choses. Donc, le fait de retourner au travail et d'avoir ce rythme, de voir du monde et de parler d'autres choses, au final, ça faisait un grand bien. Parce que c'est vrai que…
- Speaker #1
Tu te redéfinissais comme quelqu'un de pas malade, en fait.
- Speaker #0
C'est et rien que d'occuper l'esprit à autre chose parce que quand tu as du temps c'est vite fait que tu penses qu'à ça en fait déjà que tu fais les traitements t'es à l'hôpital et ensuite quand tu discutes avec les gens tu discutes de ça donc le fait d'avoir un peu une forme d'échappatoire à penser à autre chose c'est primordial c'est hyper important puis tu reviens et t'as l'opportunité de revenir en Suisse de revoyager à partir de ce moment là ouais exactement donc à chaque fois aussi je vais en profiter pour me ressourcer revenir un peu vers la famille retrouver un peu la nature les origines quoi pour moi ces premières années autant je voulais peut-être garder cette distance avec la famille mais autant c'était tellement important pour moi de rentrer de passer deux semaines, trois semaines justement dans mes origines je sentais vraiment un bien profond par rapport à ça
- Speaker #1
et du coup après comme on a dit il y a les rechutes depuis le début tu nous as donné quelques pistes parce que tu as dit les médecins ont imposé tu as dit les traitements étaient trop forts etc du coup après les rechutes je pense que tu apprends aussi il y a des traitements que tu as refusé tu as dit que tu allais vers d'autres types de traitements que tu allais rechercher toi-même Tu t'es vraiment mis en face d'un gars avec une blouse et tu lui as dit je vais pas faire ça, c'est pas ça que je dois faire
- Speaker #0
Très clairement et encore dernièrement il y a même pas 3 mois en fait c'est ce que j'ai décidé même si par le passé il y a eu beaucoup de décisions j'ai senti la limite de ce qu'ils avaient à me proposer au niveau conventionnel au niveau des traitements Je me suis dit, oui, il y a une rémission, mais à chaque fois, il y a une récurrence. Donc, il ne faut pas aller regarder un peu ailleurs. C'est vrai que je me suis énormément intéressé à toutes les autres formes de traitement, que ce soit naturel, principalement naturel, en termes de nutrition, en termes d'énergie, en termes d'émotionnel. Et là, c'est vrai que je suis parti dans un sens, dans une toute autre direction, mais dans un autre. extrême également à mettre complètement de côté le conventionnel et à partir sur complètement du naturel.
- Speaker #1
Donc ça c'est depuis les 3 mois là ?
- Speaker #0
Ou bien déjà avant ? Ça c'était déjà avant, c'est après je pense 3 ans où j'ai senti un peu les limites et je me suis, bah voilà, de par ce que j'étais en train d'apprendre, je me suis dit, bah attends, ça a l'air de marcher également et puis il n'y a pas d'effet néfaste sur le corps, donc autant y aller. Sauf que... En fait, j'ai fait tout, tout seul en fait. Mes recherches, mon accompagnement. Non, je ne me suis pas quand même planté des aiguilles. Non, c'était plus par rapport aux recherches et savoir exactement quoi faire. Et en fait, ça m'a pris tellement d'énergie parce qu'il y a tellement de choses déjà disponibles. C'est vrai qu'on est dans une période où en fait, tu as accès à tellement de choses. C'est génial. Mais ça peut être aussi prenant. C'est comme si tu tapes quelque chose sur Google, tu as vu le nombre de pages que tu peux avoir. Ça a double tranchant. Et c'est vrai que moi, je me suis pas mal épuisé à aller dans cette direction. Est-ce que ça a marché ? Est-ce que ça n'a pas marché ? Ça m'a clairement permis de comprendre beaucoup de choses. Après, maintenant, j'ai ressenti clairement la limite. aussi d'aller dans tel ou tel extrême et en fait ce que j'ai ressenti c'est et maintenant ce que je comprends de plus en plus c'est de trouver un équilibre parce qu'en fait il n'y a personne qui a tort ou qui a raison c'est de prendre le meilleur des deux c'est vraiment trouver un équilibre parce qu'il y a des choses super qui peuvent se passer dans le conventionnel comme dans le naturel et ce qui est dommage actuellement c'est qu'en fait on prend un extrême ou l'autre et l'autre est souvent réduit à dommage au néant ou à quelque chose de pas bien souvent naturel alors que la combinaison des deux tu peux faire un accompagnement super vraiment c'est ce nom dont je me suis intéressé et c'est pour ça que pour répondre à ta question oui à des moments j'ai dit non parce que en fait ils n'entendaient pas mon message de dire non j'en peux plus de ce que vous me proposez, ça marche pas ou c'est trop toxique, etc. Et en fait, il n'y avait pas une forme d'écoute de par leur expérience, de par ce qu'ils ont appris, tout simplement. Et je ne me sentais pas du tout entendu. Donc c'est pour ça qu'à un moment donné, j'ai dit non, je ne peux pas continuer à accepter ça. Et encore dernièrement, c'est vrai que... On m'a clairement expliqué que c'était l'unique option, en fait, pour moi de guérir. Mais en fait, je n'étais pas aligné avec ça. Je n'étais pas aligné parce qu'il y avait trop de... De par mon expérience et de par ce qui était présenté, je n'arrivais pas à avoir, en fait, le côté positif et tout ce qui pouvait bien se passer. Je voyais plus tout ce qui pouvait mal se passer, en fait. Et donc... Ça a été des semaines et des semaines intenses à me poser la question. Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Qu'est-ce que je fais ? Et il y avait une forme d'acceptation à me dire, bon, moi, je vais quand même les écouter parce qu'ils m'ont dit, si tu ne fais pas ça, la prochaine fois, mon coco, on ne te voit plus. Et donc, là, il y a une remise en question. J'ai continué à faire le cheminement jusqu'à un moment où j'en ai discuté avec certaines personnes, notamment une personne qui me suit. Et à un moment donné, je me suis rendu compte que je suis en train de me mentir à moi-même. Ce n'est pas un alignement avec moi. Oui, je suis en train de faire ce choix par rapport à ce docteur qui est en train de me dire « c'est ta seule option » . Mais non, ce n'est pas possible. Et à ce moment où en fait… je me suis dit non mais en fait j'ai quand même l'autre option c'est de ne pas les écouter il y a une forme de peur qui est montée à me dire mais qu'est-ce que je vais devenir dans quoi je suis en train de me lancer c'est l'inconnu total et au final il y a aussi une forme de confiance une forme d'apaisement à me dire je me sens quand même mieux en prenant cette décision même si j'ai aucune idée du résultat au moins je m'écoute je m'écoute Et c'est vrai que par le passé, je ne me suis pas écouté sur beaucoup de choses et il y a eu certaines conséquences. Et maintenant, je ne suis pas sûr du résultat, mais au moins, je suis en alignement avec mes choix. Et malgré le fait qu'il y a aussi une forme de, souvent ce que j'ai ressenti, une forme de pression, qu'elle soit voulue ou non au niveau du médical.
- Speaker #1
Oui, et même de la famille, je pense.
- Speaker #0
Et de la famille aussi, clairement.
- Speaker #1
Parce qu'en fait, il n'y a que toi qui vit tes douleurs.
- Speaker #0
C'est ça, c'est exactement ça. Et tu vois, typiquement, je me faisais tellement une inquiétude énorme dernièrement à avoir un rendez-vous avec le docteur parce que j'avais pris la décision de ne pas poursuivre. Et en fait, à un moment, je me suis dit, mais qui va vivre avec cette décision tous les jours ? qui va rentrer chez lui et au final il va voir son gosse et il va m'oublier à la fin de la journée le docteur il est dans cette position oui peut-être que émotionnellement il est attaché à ma situation et au final c'est moi qui va vivre avec cette décision d'aller dans cette direction ou pas donc à un moment donné, merde quoi faut que je m'écoute quoi là on parle de ma vie et donc
- Speaker #1
je dois faire un choix par rapport à ce que je pense qui est juste on va revenir un peu à cette partie qui s'est passée récemment mais en termes de douleur avant t'as parlé des effets secondaires est-ce qu'on s'habitue à la douleur ou pas ? parce que tu vois en fait on a aucune idée je pense qu'on est très je pense qu'un bon 95% de la population n'est pas du tout au courant du type de douleur que c'est la chimio, etc. ou les effets secondaires. D'ailleurs, je ne sais pas, je pense que la majorité des gens ne savent même pas quels sont les effets secondaires d'une chimiothérapie. Est-ce que c'est des douleurs auxquelles on s'habitue ou pas du tout ?
- Speaker #0
Déjà, premièrement, je pense que chacun a différents effets. des seuils de douleurs différents et ça ça a été prouvé au niveau des gènes en fait certaines personnes peuvent accepter une douleur énorme alors que d'autres le fait de gratter sur la peau ça va être une souffrance énorme donc là il y a vraiment des seuils différents mais pour moi personnellement je pense que j'ai un seuil lié à la souffrance qui est très haut et qui s'est encore plus élevé par rapport à tout ce qui s'est passé C'est vrai que ce n'est pas un bon exemple, mais je pense que j'ai souvent attendu, on va dire un peu le dernier moment, pour faire quelque chose ou pour appeler à l'aide. En fait, tu te rends compte que ce n'est pas super parce que tu te rends compte qu'au final, il va falloir faire encore plus de travail pour récupérer ou alors tu as allé trop loin. Tu t'es resté plus longtemps. C'est ça. Donc... Je pense qu'on en revient encore à s'écouter. Et dès qu'il y a un peu quelque chose que tu sens qui n'est pas normal, au final, faire quelque chose, tout simplement. Et encore une fois, t'écouter, parce que les seuils sont complètement différents. Après, la chimio en soi, là aussi, chez certaines personnes, ça peut être vécu terriblement. Moi, il y a eu des chimios où ça a été l'horreur. Il y en a d'autres où, au final, j'ai à peine senti. j'ai même pas eu un effet secondaire et c'est là que tu te dis où c'est assez ouf parce que parce qu'il y a tellement de choses qui rentrent en considération que ça soit l'état du jour émotionnel si t'es stressé il y a aussi plein d'autres choses peut-être qu'on va pas en discuter mais au niveau de la nutrition si t'es à jeun il y a tellement d'éléments qui peuvent impacter le seuil les symptômes de la chimio ou même de la souffrance ... Et donc, c'est bien plus complexe. Et tu vois, pour revenir un peu à ce que tu as dit un peu au début par rapport à le stress à jouer un rôle énorme, oui, il y a le stress, mais il y a tellement de facteurs, en fait. Et on ne peut pas dire, de manière générale, un cancer, ça vient de juste cela.
- Speaker #1
Un élément, oui.
- Speaker #0
Honnêtement, alors peut-être qu'il y en a certains, mais moi, je pars du principe que c'est un tout. Il y a plein de choses. moi pour moi personnellement ce que je me suis rendu compte c'est que ouais il y a le stress il y a la nutrition il y a toute cette partie émotionnelle avec certaines choses que je devais libérer tu vois juste de parler de certaines choses parce que c'est vrai que j'étais une personne qui se confiait pas beaucoup et qui gardait beaucoup en soi donc je partageais pas mes émotions de par des expériences du passé et en fait tout ce qui reste à l'intérieur bah ça peut créer des dégâts si ce n'est pas exprimé.
- Speaker #1
Additionner à tout le reste. Parce que tu mentionnes la nutrition. Tu quittes la Suisse, tu vas aux Etats-Unis où c'est vrai qu'il y a aussi des standards de nutrition qui changent. C'est vrai que le voyage, etc., je pense que ce n'est pas évident de toujours rester... On parle de 2000... De quelle année ?
- Speaker #0
2013 ?
- Speaker #1
Est-ce qu'on était déjà hyper conscient par rapport à tout cet aspect nutritionnel ? Moi, je trouve que ça fait 6 ans, 7 ans, on est bien, mais c'est vrai que 2013, c'était il y a un peu plus longtemps.
- Speaker #0
C'est vrai qu'après, je pense qu'il y avait déjà pas mal de choses qui étaient faites, mais tu vois, c'est aussi pour revenir à ça, en 2016, quand on m'a annoncé, pour moi, je n'avais aucune connaissance de tout ce qui est alternatif, naturel, etc. Je ne connaissais rien, je n'avais même pas de... personne autour de moi qui avait eu un cancer. Honnêtement. Donc pour moi c'était... Qu'est-ce que c'est quoi ? Donc c'est vrai que c'est pour ça que je me suis laissé entraîner par ce qui était en train de se passer. Mais je pense que oui, dernièrement, ça s'est encore plus développé du fait notamment que je pense que le système en lui-même il n'est pas assez porté sur la personne. et je parle notamment du conventionnel où en fait on est tellement rentré sur des procédés où c'est de l'administratif et j'en parlais encore dernièrement avec des infirmières où en fait elles m'expliquaient que on ne fait plus vraiment notre métier parce qu'en fait ils passent le trois quarts de leur temps à remplir des formulaires pour s'assurer au niveau des assurances de ci, de ça et au final le peu de temps qu'ils peuvent passer avec leurs patients c'est ridicule c'est dommage pour le patient, mais aussi pour le soignant, parce que le soignant a également l'impression de ne pas faire le travail qu'il ou elle a été formé pour faire. Et ça, je pense que ce côté relationnel, c'est impactant pour tout le monde. Et notamment, tu vois, les docteurs, moi j'ai eu cette expérience où au final, tu parles de ta vie, de ce qui va se passer pour les prochaines années, et souvent ça... Ça dure 5 minutes, 10 minutes dans le bureau du docteur. Et tu sors de là, tu es encore plus stressé qu'avant d'avoir entré. Parce que tu avais plein de questions, mais tu en as posé quelques-unes. Au final, tu en sors et tu en as encore plus. Et tu n'as pas l'impression qu'au final, il y a eu... Tu te sens apaisé. Après, je ne vais pas faire une généralité. Oui,
- Speaker #1
c'est ton expérience à toi. C'est ton expérience à toi aux Etats-Unis.
- Speaker #0
Exactement. Mais je pense d'avoir parlé aussi avec... Non. Beaucoup de professionnels soignants, des patients, l'entourage, il y en a beaucoup quand même qui ont ce sentiment de... C'est limité, quoi. C'est limité.
- Speaker #1
T'affrontes quelque chose, mais tu sais pas vraiment ce que t'affrontes, en fait. Ouais, c'est ça. Et tu sais pas avec quelle arme tu l'affrontes, en fait.
- Speaker #0
Exactement, exactement. Et encore une fois, je pense que c'est pas pour reprocher à quiconque, mais en fait, le personnel soignant, ils ont pas le temps. Tout simplement, il y a...
- Speaker #1
Sous-effectifs.
- Speaker #0
Ils sont sous-effectifs, ils sont débordés. C'est pour ça que, tu vois, typiquement aux Etats-Unis, je sais pas combien de patients ils voyaient en un jour, mais c'était à la chaîne, quoi. C'était vraiment à la chaîne. Donc après, c'est vrai qu'au fil des années, j'ai créé cette relation avec le docteur. Et donc, ça a été quand même une relation différente. Mais c'est vrai qu'il faut quelques années pour que quelque chose se crée ou au final, tu établis enfin une vraie relation un peu plus étroite, plus conviviale aussi. Parce que souvent, c'est tellement... Enfin, c'est pas d'humain à humain, quoi. C'est dur à expliquer, mais c'est...
- Speaker #1
C'est... C'est...
- Speaker #0
C'est comme si t'avais un...
- Speaker #1
T'es un client.
- Speaker #0
Alors, aux Etats-Unis, ça, je l'ai toujours dit, en fait, t'es un client. Ouais. En Europe, t'es un patient. Mais c'est vrai qu'aux Etats-Unis... Etats-Unis, j'ai souvent eu ce sentiment d'être un client. Du moins,
- Speaker #1
les endroits où tu es allé.
- Speaker #0
C'est ça. Tu as un code barre avec une étiquette sur le bras et on te scanne, comme dans un rayon à la micro.
- Speaker #1
Tu racontes bien,
- Speaker #0
toi ?
- Speaker #1
partir 17h, 25% je crois qu'au bout d'un moment on va être à un discount non mais c'est vrai que et je pense que c'est important et j'espère que s'il y a des gens qui vivent ça ou qui vivent ça avec des gens autour d'elles j'espère que cet épisode peut un peu aider parce que des fois aussi t'as besoin d'entendre l'expérience de quelqu'un d'autre de dire ouais mais je suis pas un ouf en fait c'est ça c'est ça
- Speaker #0
ça c'est hyper important et en fait c'est ce que je vois et c'est aussi cette transformation que moi personnellement j'ai envie de maintenant donner aux autres, c'est de pouvoir partager en fait de par cette expérience parce que bah oui, tu vois je suis passé à travers beaucoup d'épreuves et je pense que moi à l'époque j'aurais bien voulu avoir ce genre de de compagnon une personne avec qui je pouvais parler de ce ... de ces choses, mais pas en forme encore une fois, pitié, etc., mais en forme... Tu prends l'échange et puis t'es dans le pouvoir de tes décisions. Ça, c'est vraiment super important. Et ça, c'est pour moi la clé de la guérison, c'est d'avoir les pleins pouvoirs et de travailler conjointement avec ton accompagnement, tes médecins, etc., mais qu'au final, c'est toi, c'est toi, c'est tes choix. C'est... Et ça, c'est tellement important, vraiment. Et en fait, je vois maintenant qu'il y a tellement de choses à faire par rapport à ça, que ce soit justement de lier plus cet accompagnement, que ce soit en forme coaching, etc., pour aider les patients à les accompagner, que ce soit au niveau d'un cancer, mais ça peut être sur plein, plein, plein de choses. Parce que souvent, quand on a l'annonce, c'est vrai que... les proches aussi ils savent pas quoi faire ils savent pas comment gérer en fait qu'est-ce que tu fais ? j'ai envie d'aider,
- Speaker #1
je sais pas comment je veux pas faire un mot de travers on en parlait tout à l'heure mais c'est vrai que la première fois qu'on s'appelle en 2000 je sais pas tu l'apprends en quand en 2016 mais ça devait être quelques mois après quelques semaines ou quelques mois après le début de ton traitement on se fait ce Skype moi je sais pas du tout quoi dire est-ce que je dis une connerie ou pas ?
- Speaker #0
ça te va bien la coupe un peu chauve là t'as trop mis en valeur t'as un crâne rond tu vois ce que je veux dire non mais tu vois tu plaisantes mais franchement au final c'est important aussi de garder cet humour tellement important parce que c'est vrai que après je parle pour moi mais c'est pour ça que je me suis aussi au final entouré de gens au final qui m'apportaient cette forme d'humour que j'avais besoin parce qu'au quotidien il n'y avait pas beaucoup de choses qui étaient drôles mais l'humour en fait fait partie intégrante enfin doit faire partie intégrante de la vie,
- Speaker #1
c'est ce que je me suis rendu compte et puis toi on comprend que l'humour ça te faisait du bien qu'est-ce qui te faisait du bien à part bien sûr t'as fait ton travail sur toi-même etc mais est-ce qu'il y a des choses euh Est-ce que des films, de la musique, est-ce que tu es allé chercher aussi de la force dans des trucs comme ça ?
- Speaker #0
Ouais, clairement, clairement, clairement. Là, tu te rends compte au final, tu... Tu reviens aux basiques quoi. Ouais. Parce que quand tu vois en fait... C'est des... C'est des man et tout ? Peut-être les 10 man, non. Peut-être en Suisse il y a encore, mais aux Etats-Unis non, non. On a passé cette étape-là. Mais ouais, clairement, bon, il y a la musique. Moi après, tu vois, j'ai commencé à utiliser les outils comme une forme de méditation, mais pas la méditation comme on peut... Enfin oui, j'avais commencé à me dire juste, ben voilà, tu fermes les yeux, tu penses à rien pendant 5 minutes. Oui, ça c'était au début, mais après la méditation c'est sous toutes ses formes. Donc la méditation c'est en écoutant une musique que tu adores, c'est en allant marcher au bord de la mer, trouver des ressources au niveau de la nature. Moi il y a la nature, en fait je retrouve vraiment qu'il y a une partie qui me donne énormément d'énergie. Pour moi la nature c'est hyper important, donc juste aller me rapprocher un peu des arbres ou de l'eau. Et de sentir un peu ces éléments, ça m'aide vraiment. Que ce soit aussi avec de la musique ou juste être présent avec ce qui est. C'est là que tu te rends compte de ces petits moments qui sont tout simples, mais au final qui sont tellement importants. Et je pense qu'encore dernièrement, il y a eu un épisode, et même par le passé... où tu es dans une forme de souffrance, où là, il y a quelque temps, je ne pouvais plus marcher. Au final, les plaisirs viennent dans les choses simples. Juste le fait de pouvoir remarcher, c'est quelque chose d'exceptionnel. Alors, ça paraît tout bête, mais le fait de retrouver le goût de certains aliments, des choses qu'on a souvent pour acquis, où tu te dis, au final, c'est un peu spécial. et c'est là que tu prends des petits kiffs tout simplement que ce soit dans ce que tu peux manger moi j'ai essayé dans la nutrition de me faire plaisir avec ce que je mange, comme je t'ai dit la nature, la musique et toutes ces choses, chacun doit trouver un petit peu son élément qui fait kiffer qui permet de s'évader du quotidien de la dureté d'une épreuve qui est en train de se produire Et c'est important vraiment de trouver ces moments. Et encore une fois, dans la simplicité.
- Speaker #1
Et du coup, j'imagine que ça t'a mené à changer beaucoup de choses, peut-être chez toi, et à ne plus faire comme avant. J'imagine qu'il y a beaucoup de normalités qui ont dû changer.
- Speaker #0
C'est ça. Et c'est ça qui a été... Enfin, ça n'a pas été difficile. Pour moi, ça a été évident, parce que c'était une question... Je te le dis clairement, c'était une question de vie ou de mort. C'est comme ça que je l'ai vu par le passé. Et c'est vrai que ça a changé beaucoup de choses dans ma vie, que ce soit au niveau de ce que je fais tous les jours, du quotidien, mais également de mon entourage. C'est vrai qu'en fait, il y a certaines personnes qui sont parties de ma vie, dans le sens que tu fais un peu un tri également, parce que tu te rends compte qu'au final... La vie, c'est une évolution constante. Il y a des personnes qui ont pu t'accompagner pendant un certain temps, mais une fois que tu évolues et que tu passes à autre chose, au final, il n'y a plus vraiment ce sentiment d'appartenance dans cette relation. Et que ce soit une relation avec ma copine ou avec certains amis. Au début, ça peut paraître un peu difficile de se détacher de ça, parce qu'on est tellement souvent attaché. Enfin, moi, il y avait une forme d'attachement par rapport à la relation. Tu te dis, mais qu'est-ce que je vais faire sans cette relation, ou sans cet ami, ou ci, ou ça ? Au final, la vie est tellement bien faite que tu fais une nouvelle rencontre et tu passes à autre chose. C'est ça.
- Speaker #1
Là, on parlait avant de musique, de film, etc. Si tu devais citer, je ne sais pas...
- Speaker #0
Une ou deux musiques ou je ne sais pas, peut-être des séries qui t'ont aidé à surmonter ce que tu traversais, mais qui t'ont accompagné, on va dire.
- Speaker #1
Alors écoute, la musique, honnêtement, ce qui est assez drôle, c'est typiquement quand j'étais dans ce schéma à l'hôpital pendant 4 à 6 semaines. Ah ouais,
- Speaker #0
dans ta prison là,
- Speaker #1
comme tu dis. Ouais, exactement. Tous les jours, et d'ailleurs, les infirmières avaient l'habitude, c'est que je mettais toujours du Bob Marley. En fait, vraiment. Tous les matins, c'était « Don't worry, be happy » . Vraiment. Et en fait, ça me mettait le sourire. Et ça mettait le sourire à tout le monde qui entrait dans la pièce. Pas de joint,
- Speaker #0
hein ? Non,
- Speaker #1
par contre, il n'y avait pas... Tu ne pouvais pas, merde. Tu ne pouvais pas ouvrir les fenêtres. Merde.
- Speaker #0
J'ai tout explosé. C'est ça,
- Speaker #1
les bouteilles de gaz partout. Mais ouais, ça, c'était typiquement, en fait, ce qui me faisait... tellement du bien et ça me mettait un sourire énorme. Donc oui, il y a eu Bob Marley. Après, c'est des musiques... C'est souvent une musique qui me faisait du bien, donc ça peut être soit de la musique un peu plus douce, une forme d'apaisement. Ouais. alors que tu vois j'écoute vraiment de tout que ça soit du rap de la pop, du blues, du jazz donc c'était vraiment un grand mix mais autant souvent j'avais besoin d'une musique plus douce tu sais un peu ces musiques pas de café jazz bar à la longue ça peut être des musiques qu'on met pour s'endormir là mais il y avait en gros il y avait les musiques d'ascenseur mais au bout d'un moment t'en as un peu marre donc pour répondre à ta question il y avait oui quelques musiques dont notamment ce qui m'a marqué c'est ce Bob Marley qui m'a accompagné à un bon moment après au niveau des films franchement ou des séries Moi après je suis directement parti sur des choses qui me faisaient rire. Donc après je suis vraiment allé sur des comédiens, des stand-up. Moi il y en a un particulièrement aux Etats-Unis qui m'a beaucoup plu, qui m'a bien accompagné, c'est Gabriel Iglesias. Je ne sais pas si tu connais, il s'appelle Fluffy. Et ouais j'ai beaucoup son humour, donc il m'a amené beaucoup dans des... Enfin ça m'a permis de m'échapper. du quotidien donc c'est vrai que j'évitais en fait tous les films qui étaient un peu drama etc j'étais vraiment plus dans la comédie et encore maintenant tu vois parce que je pense ça peut impacter aussi nos émotions et notre état d'être donc je privilégie toujours des comédies là tu vois j'étais encore dernièrement à Paris et de faire un stand-up avec des comédiens ça m'amène dans une bonne vibe de manière générale Donc, c'est vraiment ce que j'ai choisi.
- Speaker #0
Pour revenir, tu as mentionné tout à l'heure, il y a trois mois, que tu as pris une décision d'être aligné avec la décision pour ton traitement. Donc, ça explique aussi qu'il y a une... On n'appelle pas ça rechute, on appelle ça comment ?
- Speaker #1
Alors, rémission. Rémission. Tu dis pour... La maladie, c'est une rechute.
- Speaker #0
Du coup, il y a quelques mois, tu disais que tu n'arrivais presque plus marché. Là, aujourd'hui, comment tu vas ?
- Speaker #1
Écoute, en l'espace de quelques mois, là, actuellement, ça va bien. Ça va bien. Il y a eu des épreuves assez terribles l'année dernière. Encore il y a quelques mois, au final. et c'est vrai que c'est arrivé à un point où encore une fois je pense que le corps a voulu me faire passer un message assez intense on est arrivé au point où j'arrivais même plus à marcher et c'est vrai que je me suis senti un peu un choix à faire et bien plus profond dans le sens où est-ce que je continue quoi parce que j'étais dans une telle souffrance vraiment à quelques jours près de voilà que qui m'envoie aux soins palliatifs donc les soins palliatifs c'est juste de prendre des médicaments et tu restes dans ta douleur jusqu'à ce que tu passes quoi donc voilà c'était c'était vraiment chaud Et finalement, tu vois, le fait de vivre ma vie et de voir tout ce qui est possible de faire, c'est ce qui m'a permis, ça m'a donné une motivation à continuer, en fait, tout simplement. Parce que c'est vrai qu'il y a des moments où, au final, tu te dis, mais pourquoi continuer à souffrir ? Et après, c'est là que tu te rends compte que... Il y a quand même des choses magnifiques dans la vie. Et en fait, il y a plein de choses que j'ai envie de mettre en place de par cette expérience. pour pouvoir apporter ma pierre à l'édifice. Et donc, c'est ce qui m'a permis de continuer, d'avancer et jusqu'à faire ce choix qui était en alignement avec moi-même. Alors, je dois t'avouer que c'était vraiment une décision, encore une fois, compliquée. Je pense que tous les gens autour de moi peuvent te le dire. Mais voilà, on avance. C'est la vie. prendre certaines actions. Je pense aussi que c'est quelque chose d'hyper important parce que c'est vrai que quand tu n'es pas dans l'action et dans la non-décision, c'est une forme de décision aussi. Et c'est ce qui m'est arrivé aussi sur les dernières semaines, les derniers mois où j'étais un peu au milieu à ne pas savoir quoi faire, écouter les docteurs ou alors m'écouter moi. Et en fait, cette non-décision prend aussi.
- Speaker #0
Tu ne fais rien du coup.
- Speaker #1
Tu ne fais rien et ça te pompe de l'énergie parce que tu ne penses qu'à ça. Donc, c'est ça. c'est remise en question, c'est prendre les pour et les contre, jusqu'à un moment où la vie, c'est aussi des actions.
- Speaker #0
Et des risques.
- Speaker #1
Et des risques. Et donc, de faire confiance, en fait. Parce que j'ai aussi plein de preuves à l'appui qui confirment que si tu t'écoutes, si tu prends une décision qui est alignée avec toi, au final, il y a toujours quelque chose qui va se mettre en place par rapport à ta vie. Et et soit tu vas rencontrer quelqu'un qui va te permettre de découvrir quelque chose de nouveau et c'est juste de faire confiance j'ai eu tellement d'exemples par rapport à ça qui me permettent d'avancer et de continuer à se dire et de faire confiance surtout à la vie et ça c'est hyper important reconnaissant pour tout ça
- Speaker #0
Très bien. Alors, on va continuer à parler, mais je pense que là, on ne va plus trop parler de... On ne va plus retourner dans la maladie, dans les douleurs, etc. On va essayer d'avancer. Et tu as souvent dit que depuis quelques années, maintenant, ce qui t'importe, c'est d'être aligné avec tes décisions. Alors évidemment, je pense que ça s'applique au traitement, mais je pense que ça s'applique aussi aux autres choses de la vie. Et du coup, c'est quoi que tu veux faire maintenant ? Je ne dis pas forcément ce que tu vas faire, parce que comme on a discuté tout à l'heure, il y a beaucoup de choses que tu dois clarifier, administrativement, géographiquement, etc. Mais c'est quoi qui te ferait kiffer là ?
- Speaker #1
Honnêtement, il y a beaucoup de choses. Il y a plein de projets qui, je pense, vont se mettre en place. Comme je t'expliquais au niveau de l'accompagnement, c'est vrai que là, je vois vraiment, et ça se fait justement avec une personne actuellement qui développe un centre en France qu'on appelle un centre de santé. En fait, c'est allier vraiment le conventionnel et le naturel. Et tu vois, ça, typiquement, je me vois très bien intervenir dans ce genre de centre pour accompagner les gens et être à leur côté. Il y a cette forme. Après, il y a aussi toute une forme de retraite que ça me parle énormément et que j'ai envie de mettre en place. Donc, c'est vrai qu'on entend que actuellement beaucoup de retraites spirituelles, ou je ne sais pas, yoga, etc. En fait, ça serait faire une forme de retraite où oui, tu vas t'isoler pendant une semaine, deux semaines, et tu regroupes un peu le meilleur de tout, que ce soit l'exercice, la nutrition. Et en fait, parce que moi, j'ai pu le voir par le passé, l'impact que ça a, en fait, quand tu te regroupes avec un groupe de personnes qui sont là juste pour... Pour vivre ce moment, ça apporte en fait, ça t'élève énergétiquement très très haut. Et c'est tellement bénéfique parce que c'est en fait une parenthèse. De un, tu apprends des nouvelles choses, mais également... tu te crées un réseau, tu peux partager de tout ce qui a pu se passer dans ta vie. Et souvent, c'est comme une bulle perchée. Et donc moi, c'est vrai que je sens vraiment l'alignement par rapport. rapport à ça, créer une forme de retraite dans différentes parties du monde où ça regrouperait un peu tous ces éléments. Et après, c'est vrai qu'il y a d'autres projets aussi au niveau de créer potentiellement aussi une application où justement il y aurait une forme d'équilibre entre tout ce qui est naturel et conventionnel, où en fait tu peux poser des questions. Et on te donne des réponses par rapport à ça. Donc en gros, pour résumer, c'est vraiment de faire un peu de le pont entre les deux extrêmes. Et ça, c'est mon expérience. C'est par rapport à ce que j'ai vécu moi personnellement, d'être allé complètement dans le conventionnel et complètement dans le naturel. Et au final, me dire, attends, la réponse est peut-être au milieu. Et de prendre le meilleur des deux. Et en fait, c'est là où je vois vraiment le gros potentiel. Et ça peut être fait, comme je t'ai dit, une retraite, l'accompagnement des centres de santé, ça peut être dans des hôpitaux, s'ils commencent à s'ouvrir un peu à ça, je ne sais pas trop comment ça se passe en Suisse, mais aux Etats-Unis, il y a énormément de choses à faire par rapport à ça. Et je pense que les gens, personnellement, ils ont besoin, parce que je trouve qu'il y a des limites dans le système, et donc le fait d'avoir cette ouverture d'esprit et rien que d'être présent. Pour les gens, ça fait clairement la différence. Donc, c'est encore très large. Il y a beaucoup d'éléments parce que j'ai aussi plein d'outils que j'ai appris à utiliser sur les différentes années. J'ai fait aussi des certifications dans l'émotionnel. Donc, ça peut être vraiment un éventail assez large et notamment sur plusieurs pays parce que c'est vrai que j'ai vécu pendant un certain temps aux États-Unis. mais également en Suisse, donc ça serait de développer un peu partout ces différents outils et d'être au service également des autres en fait elle est là, cette part de guérison, c'est de pouvoir partager et d'échanger tout ce que j'ai pu apprendre c'est ça
- Speaker #0
Et tout ce que tu n'as pas aimé durant ces années-là.
- Speaker #1
C'est ça, ouais, de dire aussi, il y a des choses que, si je peux éviter aussi, de passer par certaines situations qui peuvent être évitées, où, tu vois, typiquement, il y a des moments où je me suis senti perdu, où je me suis senti seul aussi, il y a des moments où je me suis senti complètement seul. Eh bien, si on peut éviter, tu vois... que certaines personnes vivent ça rien que ça déjà c'est super et même si c'est pour une seule personne c'est pas pour une personne et c'est super vraiment il y a une question que je t'ai pas posée tout à l'heure donc je vais en profiter maintenant,
- Speaker #0
la spiritualité est-ce que c'était quelque chose que ce soit religieux ou pas, je sais pas tu vas nous dire c'est quelque chose à laquelle t'étais lié avant 2016 ? oui, non et oui Ensuite, est-ce que c'est quelque chose que tu as intégré dans ta vie ? Oui, non. Et si oui, on dirait un examen. Si oui, comment est-ce que tu l'as développé ? Comment est-ce que tu l'as nourri ? Première question, avant 2016, spiritualité, oui, non ?
- Speaker #1
S'il y a en dessous de zéro, ça serait moi. Genre pas du tout, vraiment. J'ai grandi, j'étais athée, donc il n'y avait pas vraiment de... On ne m'a jamais mis dans une religion. Et puis, je n'étais pas du tout là-dedans. Oui,
- Speaker #0
peut-être pas dans l'éducation.
- Speaker #1
Clairement. Et puis,
- Speaker #0
du coup ?
- Speaker #1
Et du coup, c'est vrai que ça fait partie des changements. Et de comprendre un petit peu tout ce qui s'est passé. Et pourquoi on est là sur Terre également. C'est là où je me suis intéressé par tout ce développement personnel à chercher plus loin. Que ça soit dans la religion, premièrement, comprendre un peu des différentes religions. Alors, je ne te dis pas que j'ai lu la Bible et le Coran et toutes ces choses, mais de comprendre en fait, OK, l'Église parle de ça, le Coran parle de ça. Et en fait, tu te rends compte que, enfin, je me suis rendu compte qu'il y a quelque chose de plus grand que nous. Et en fait, c'est ce qui m'a permis d'avancer aussi. Parce que j'ai pu remarquer aussi que j'étais qu'un personnage, où j'avais créé aussi une forme d'identité par le passé en étant plus jeune, ensuite ça a été la maladie, et en fait c'était à chaque fois une forme de masque sur qui on est vraiment. Et c'est vrai que tout ce développement personnel, et surtout ce diagnostic au final, c'est ça qui m'a ouvert les yeux et l'esprit à... à quelque chose de plus profond qu'au final le monde dans lequel on vit qui est souvent lié à tout ce qui est matériel et en fait il y a quelque chose de plus profond que j'ai trouvées en cherchant mes réponses. Et en fait, ça m'a permis vraiment d'avancer. Donc la spiritualité. Et après, le mot spiritualité, il est énormément utilisé. Je trouve en mode mode, je suis spirituel, etc. Et je ne suis pas complètement fan de ce mot, mais je pense que c'est juste de trouver son... sa forme de religion, que ça soit Dieu, que ça soit Allah, que ça soit l'univers, tu mets le mot que tu veux dessus. Mais en fait, de comprendre que tu n'es jamais seul, vraiment, qu'il y a toujours... Quelqu'un qui est là pour t'accompagner, moi ça m'a permis de me rassurer dans mes peurs. Après j'ai fait aussi tout ce travail de comprendre qu'il y a aussi d'autres choses après la mort, et d'apaiser ce sentiment qui, tu vois, c'était un année où j'étais très proche de la mort, et en fait ça m'a mis dans des situations de peur et d'angoisse. Mais une fois que tu comprends que... Il y a d'autres choses, voire un peu plus loin. Et c'est ça qui m'a permis vraiment de m'apaiser. Vraiment, c'est une forme d'apaisement.
- Speaker #0
Donc, tu as travaillé autant... Elle a hardcore, cette question. Mais autant tu as travaillé sur l'aspect vie, mais tu as aussi travaillé sur l'aspect mort.
- Speaker #1
C'est ça, complètement. Parce que c'est vrai que ça a toujours... Je pense que c'est souvent un sujet tabou, la mort. tu vois dans ma famille si quelqu'un prononce le mot mort il y a tout le monde qui se regarde dans les yeux même juste là c'est bizarre ça reste un sujet qui est tendu et souvent et je pense que c'est quelque chose dont on a peur mais au final c'est à travers l'apprentissage et de comprendre vraiment ce que c'est qu'est la mort, en tout cas pour moi, que j'ai appris ce qu'était la vie, en fait. Je ne sais pas si ça a du sens.
- Speaker #0
Non, ça a énormément de sens, mais en fait, tu sais que cette... Comment dire ? cette dualité elle est elle est elle paraît logique quand c'est quelqu'un comme toi qui le dit tu vois enfin tu vois on arrive malheureusement je trouve que que on est encore trop peu et je me mets pas forcément dans je dis pas ça mais c'est vrai que souvent il a on a besoin de vivre quelque chose de grave pour comprendre que et et quand tout se passe bien on a du mal on se dit qu'on se le fait mais est-ce qu'on se fait cette réflexion pour de vrai tu vois j'en discutais avec un pote dernièrement et
- Speaker #1
c'est vrai que clairement il y a des remises en question où il y a un processus d'évolution qui commence quand t'as quelque chose de difficile que t'es en train de vivre et Très souvent, rarement, c'est jamais fait quand tout va bien. Malheureusement. Et c'est vrai que c'est comme ça que ça se passe. Mais oui, quand tu vis une épreuve, au final, c'est soit tu décides de rien faire et de rien changer. Mais dans ce cas-là... S'il n'y a pas de changement, généralement, il y a les mêmes résultats. Et ça ne va pas dans le bon sens. Ou alors que tu as envie d'aller dans ce sens. Mais généralement, c'est une remise en question. En tout cas pour moi, ça a été... une grosse remise en question c'était soit tu continues comme tu vis actuellement mais tu sais où tu vas finir ou alors tu vas un peu dans l'inconnu mais ça va le faire tu fais confiance et c'est vrai que ça a souvent été encore une fois la limite mais Mais je pense qu'on n'a pas besoin d'atteindre cette limite. Enfin, on a... Oui, une forme, on a besoin de vivre ces expériences difficiles, mais je pense que, encore, ça revient à s'écouter soi-même et à ne pas aller, encore une fois, jusqu'à un point comme le mien, où soit je ne pouvais plus marcher, soit j'étais en stage 4, tous ces éléments, au final, où c'est des fois plus compliqué, où ça prend plus de temps à réparer un peu les dégâts. Après, certaines personnes sont obligées de passer par là. Moi, je le vis comme... Oui, je ne me suis pas écouté, mais j'avais besoin de passer par ces événements, pour être la personne que je suis actuellement.
- Speaker #0
C'est marrant parce que tout à l'heure tu disais que passer par là ça faisait partie de ton chemin et que ça t'a permis de t'ouvrir psychologiquement, spirituellement tu nous as dit aussi, etc. Et du coup là Le Christophe de 2025. Alors je pense déjà en 2016, il ne l'aurait jamais imaginé comme ça, juste si on prend l'aspect psychologique et spirituel. Le Christophe de 2025, il dirait quoi au Christophe de 2013 ? Parce que c'est
- Speaker #1
2013. Quand je suis parti aux Etats-Unis. Exact. Qu'est-ce qu'il dirait ? Le mot qui me vient, c'est écoute-toi. Vraiment. Parce que ça, personnellement, ça a été lié à moi. S'écouter. S'écouter soi-même. Et en fait, c'est se donner beaucoup d'amour dans le sens où... Et ça passe par s'écouter soi-même. En fait, c'est de se faire plaisir. et de vivre la vie à fond vivre vraiment le moment présent parce que c'est que dans des moments où au final tu vois que peut-être tu vas pas t'en sortir que tu te rends compte mais attends que je vivais à fond parce que au final on sait pas quand ça peut arriver, je peux sortir il y a une voiture qui peut m'écraser, il y a tellement de situations qui peuvent se passer t'es pas en contrôle de ça et donc c'est tellement important c'est ce que je dirais vraiment au Christophe de 2013 de suivre ses rêves ses passions,
- Speaker #0
d'y aller à fond de vivre le moment présent et voilà quoi mais de s'écouter pour de vrai en fait c'est ça la différence aussi parce que tu vois évidemment on s'écoute évidemment quand je suis un peu fatigué si je m'écoute j'ai pas envie d'aller au fit tu vois Mais s'écouter pour de vrai, c'est différent encore.
- Speaker #1
Clairement, clairement. Là, tu as touché un point. C'est vrai que, comme tu dis, si tu n'as pas envie, après, il faut faire la part des choses. Est-ce que c'est ton égo qui est en train de te dire « Non, je n'ai pas envie d'aller au hospital » . Exact,
- Speaker #0
pour enlever tout ce qui est parasites.
- Speaker #1
C'est ça, c'est les parasites. Et les parasites, ça, tu vois, c'est quelque chose… moi chez moi je sais que ça intervient souvent donc en fait c'est faire le nettoyage dans tes pensées ça c'est un travail que tu dois faire au quotidien, enfin que je fais au quotidien vraiment prendre ce qui est juste et ce qui en fait comme t'as dit n'est pas un site et comme t'as fait l'exemple du sport, bah oui souvent, combien de fois on a pas voulu aller au sport finalement on s'est forcé, on y est allé puis au final ça nous a fait tellement de bien ouais bah oui il y a souvent des situations comme ça au final ben voilà tu mais comme tu dis il faut faire un peu la différence et c'est une forme de tri vraiment nettoyage des dépenses et de revenir vraiment à à nos propres besoins et à ce que l'on veut vraiment. Et c'est vrai que c'est un nettoyage.
- Speaker #0
C'est vrai que s'écouter, c'est aussi se poser les bonnes questions. Et je pense que ça va par là. On ne va pas rentrer dans des choses trop psychologiques non plus. Tu as une page Instagram.
- Speaker #1
Oui. Tout à fait, tout à fait. J'avais commencé en fait à créer cette page pour partager en fait ce que j'étais en train de vivre. Et donc l'idée c'est...
- Speaker #0
Il y a toujours des choses qui se passent dessus.
- Speaker #1
Alors écoute, j'avais mis quelques posts... il y a quelques mois et c'est vrai que justement je voulais maintenant reprendre le fil et partager ce qui s'est passé dernièrement parce qu'en fait il y a tellement de choses qui se sont produites sur ces derniers mois d'ailleurs c'est sur cette page que
- Speaker #0
je vois que ça va pas en fait quand t'as eu des soucis il y a quelques mois c'est sur cette page là ouais parce que c'est vrai que oui j'ai utilisé parce que
- Speaker #1
Enfin voilà, de partager.
- Speaker #0
C'est plus facile aussi.
- Speaker #1
C'était plus simple. Tu te rends compte,
- Speaker #0
tu as beaucoup moins de personnes.
- Speaker #1
Ouais. Enfin,
- Speaker #0
à plus,
- Speaker #1
mais moins de discussion. Exactement. Et au départ, c'est vrai que je me suis dit... pourquoi tu partages ça avec tout le monde et au final en fait moi ça m'a fait du bien mais vraiment tu vois c'est pas pour me vanter ou quoi que ce soit mais loin de là c'est vraiment juste de poser poser tout ça quelque part alors c'est aussi fait avec différentes personnes avec qui je discute mais de le poser quelque part c'est une forme de libération en fait et si ça peut aider aussi certaines personnes bah tant mieux ... Mais vraiment, le but, c'est juste de pouvoir partager, de le poser quelque part. Et en fait, l'idée, c'est vraiment de venir développer tout ça et de créer un peu du contenu par rapport à toutes ces différentes expériences. Et encore une fois, c'est une forme de partage et d'accompagnement.
- Speaker #0
Et tu as quand même donné le nom, parce que là, j'avais que 8 ans par...
- Speaker #1
Il y a toujours pas le nom.
- Speaker #0
Il y a Spence là. T'as le droit ou pas ?
- Speaker #1
Mais oui, bien sûr. Il faut que je demande à mon directeur artistique. C'est Hill with Chris.
- Speaker #0
Donc Hill, H-E-A-L with...
- Speaker #1
Underscore with, underscore Chris. On pourra peut-être mettre...
- Speaker #0
Ouais, on mettra alors Hill, underscore with, underscore Chris.
- Speaker #1
Ouais, exactement.
- Speaker #0
Ok, très bien. Donc à toutes les personnes qui sont encore là, je vous conseille vivement d'aller voir cette page et si vous voulez aller envoyer un petit message à Chris... pour lui dire que vous avez apprécié l'épisode ou si vous voulez juste envoyer de la force n'hésitez surtout pas ou une petite blague aussi je sais pas si mon public il est blagueur non ? non il est blagueur mais faire une blague moi je peux te faire des blagues tu vois avant tu me faisais un truc je t'ai dit mais t'as pas pris tes médicaments comment je peux le faire ?
- Speaker #1
il n'y a pas de jugement eux ils peuvent te le faire je sais pas si des amis à toi c'est bon ça marche
- Speaker #0
Chris je crois qu'on va s'arrêter là on est un peu en freestyle depuis le début mais on a
- Speaker #1
1h27 quand même tu parles beaucoup quand même bah écoute ouais je sais pas c'est toutes ces années où au final j'ai pas parlé j'ai besoin maintenant de l'exposé je peux revenir demain mais tu nous as parlé de s'écouter bref
- Speaker #0
Pour revenir à quelque chose de sérieux, Chris, merci de ouf d'avoir partagé ça. Moi, ça me tenait à cœur parce que, comme je t'ai dit au début, ce premier call Skype qu'on a fait, je n'avais pas de quoi parler. Et là, je pense que tu as donné quelques pistes à des personnes. Peut-être à des personnes qui traversent la même chose que toi ou qui ont des proches qui vivent la même chose que toi. Je pense que ça va leur donner une piste. Ou peut-être qu'ils vont venir voir ta page Instagram. Il y a des choses qui vont leur parler. Donc voilà, c'était important. et puis voilà on va gentiment s'arrêter là t'avais quelque chose à dire ?
- Speaker #1
non bah écoute ça m'a fait vraiment un grand plaisir encore une fois tu vois t'as aussi été une personne importante même tu vois au début je me souviens quand tu m'avais fait tu m'avais envoyé un t-shirt je t'avais un Mike Zamax que j'ai toujours Big Up Mike c'est Mike qui m'avait arrangé je me souviens tu m'avais dit et c'est vrai que c'est des petites mais au final tellement grande attention ... qui font tellement de bien. Le message, c'est penser à faire ses attentions ou à ses petits mots ou gestes qui paraissent pas très grands, mais au final qui ont quelque chose de très important. Moi, ça a souvent été des choses qui paraissent très petites, mais au final, ça peut être un mot, ça peut être juste un je t'aime, qui au final, c'est tellement important. Si je peux juste vous dire un truc, c'est pensez à dire à vos proches et à qui vous aimez, combien vous les aimez. C'est important.
- Speaker #0
C'est vrai qu'on va repartir ou quoi ? Non, mais c'est que souvent, moi, j'ai remarqué que dans les situations où tu ne sais pas quoi dire, en fait, ce n'est pas grave. Dis juste un truc, fais juste un truc, c'est mieux que rien.
- Speaker #1
Ça peut être juste un câlin, ça peut être juste un hug. Rien que ça, déjà.
- Speaker #0
un petit message t'envoies une botte de chocolat t'envoies n'importe quoi même je sais pas un truc que la personne n'apprécie pas forcément et je parle pas de quelque chose par exemple la personne n'aime pas du chocolat je te jure ça fera plaisir même si elle aime pas le chocolat ça je te le confirme très bien Chris merci infiniment alors heal with Chris nous de toute façon on va continuer à te suivre et voilà on va conclure comme ça
- Speaker #1
Merci mon pote.
- Speaker #0
Ah mais, je n'ai pas le produit là, mais il est dans la cuisine, mais je vais t'offrir le cadeau que j'offre à chaque invité. Donc LVDD qui est mon partenaire cadeau. Tu vas recevoir un sel pimenté tout à l'heure de la volonté du dé. Volonté du dé qu'on retrouve en ce moment à Manor dans toutes les villes de Suisse romande et aussi sur son nouveau site internet lvdd.ch avec un e-shop qui est au max et tout le monde plein d'informations.
- Speaker #1
La grande classe. Tu vois, ça fait un moment que je le suis aussi depuis Miami. Justement, je voulais acheter ces produits. Voilà.
- Speaker #0
Magnifique. C'est pour Bibi.
- Speaker #1
Allez.
- Speaker #0
Et je vais conclure. Donc, à toutes les auditrices et les auditeurs qui sont encore là, je vous remercie infiniment pour votre écoute. On est, je crois, presque officiellement sur l'épisode le plus long du podcast. Et voilà, n'hésitez pas, comme j'ai dit, à laisser des messages et des commentaires sous la section sondage sur Spotify par exemple ou alors les 5 étoiles sur Spotify, Deezer, Apple Podcast vous pouvez aussi envoyer des messages sur la page Instagram vous pouvez écrire à Chris directement avec de toute façon je partagerai son Instagram et voilà on termine comme ça bye bye merci d'avoir écouté bye bye