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#5 Coralie Barbier, une créative curieuse touche à tout - Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert cover
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Des Habits et Vous - Le Podcast qui effeuille les looks des créatifs

#5 Coralie Barbier, une créative curieuse touche à tout - Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert

#5 Coralie Barbier, une créative curieuse touche à tout - Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert

53min |23/06/2024
Play
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Des Habits et Vous - Le Podcast qui effeuille les looks des créatifs

#5 Coralie Barbier, une créative curieuse touche à tout - Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert

#5 Coralie Barbier, une créative curieuse touche à tout - Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert

53min |23/06/2024
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Description

Pour ce cinquième épisode de “Des Habits et Vous”, j’ai l’immense plaisir de recevoir Coralie Barbier, Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert.


Née à Namur en Belgique, Coralie est la styliste qui se cache derrière les tenues uniques de Stromae.


Dans cet épisode, Coralie nous partage sa quête d'une vie “particulière”, ses réflexions sur la mode, l'éducation et les souvenirs marquants de son parcours :

  • Enfance et perte de son père : La perte de son père à huit ans qui a façonné sa vision de la vie.

  • Parcours scolaire : Un chemin inattendu des maths et sciences au stylisme grâce au soutien de sa mère.

  • Débuts professionnels : Ses premières expériences chez "Il était où le soleil?".

  • Direction créative avec Stromae : Développement de l'identité visuelle de l'artiste et collaboration sur des projets variés.

  • Mode et mémoire : L'importance des vêtements comme marqueurs de souvenirs.

  • Vision de l'éducation : Un rêve d'une éducation plus inclusive et diversifiée.

  • Industrie de la mode : Réflexions sur la durabilité, l'amour pour le vintage et la critique de la fast fashion.


J’ai plus qu’ADORÉ notre échange et j’espère que toi aussi tu seras touché par sa douceur, sa sensibilité et sa vision du Monde. 🩵


Merci encore à Coralie d’avoir accepté mon invitation au micro de Des Habits et Vous.


Je te souhaite une belle écoute,

Samia 🎧


-


Liens et ressources mentionnés dans l’épisode :


-


Tu peux retrouver retrouver Coralie Barbier :

Sur Instagram : https://www.instagram.com/barbiercoralie/

Sur le site internet du Store Mosaert : https://store.mosaert.com


-


En attendant de nous retrouver pour un prochain épisode, je t’invite à t’abonner, à laisser 5 étoiles et un petit mot doux sur ta plateforme d’écoute préférée 💌


Si tu souhaites continuer la discussion et découvrir les coulisses de DHV, retrouve-moi au quotidien sur Instagram à @samiabouhjar


👗 Et si la curiosité te titille encore, viens découvrir mon travail de Directrice Artistique, Styliste, Costumière pour la Télévision et le monde du Spectacle, rendez-vous sur  https://samiabouhjar.com


Des bises,

Samia


-


Crédits :

Production & Présentation : Samia Bouhjar.

Montage et mixage : Alice des Belles Fréquences.

Consulting et coordination : Laëtitia, Podcast Manager.

Direction Artistique : Samia Bouhjar, Amélie Breuil et Jennifer Boruchowitch.

Musique originale de Maéva Fiston.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    S'habiller ou ne pas s'habiller,

  • Speaker #1

    ça dit quelque chose de chez une personne.

  • Speaker #0

    Déshabillez-vous.

  • Speaker #1

    H.V. Déshabillez-vous.

  • Speaker #0

    Quand t'es bien habillé, que tu te trouves frais ou fraîche quand tu te regardes, et ben en fait, ça te permet de sécréter des endorphines.

  • Speaker #1

    Déshabillez-vous.

  • Speaker #0

    Salut, moi c'est Samir Bouja, et tu t'apprêtes à écouter Déshabillez-vous avec Coralie Barbier. Spoiler alert, tu t'apprêtes à écouter un épisode qui a bien failli ne jamais être diffusé. Je t'explique, super contente de rencontrer Coralie et de pouvoir discuter avec elle. J'avais bien vérifié ma petite checklist, tout allumé, sauf le micro de Coralie. Après maintes et maintes aventures pour essayer de récupérer une piste qui soit suffisamment audible, des solutions alternatives, je me suis finalement décidée à tout de même... monter et diffuser cet épisode. Donc, ne sois pas étonnée, par moments, la voix de Coralie est un petit peu lointaine. Voilà, je te souhaite quand même une belle écoute. Bonjour Coralie !

  • Speaker #1

    Ça va ?

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir ici dans les locaux de Mozart, à Bruxelles. Je suis très très contente que tu aies accepté mon invitation et d'avoir le plaisir, la joie d'avoir cette discussion avec toi. On est un petit peu intimidés toutes les deux parce que bon, ben... Toi, tu n'as pas l'habitude. Moi, je débute aussi un petit peu dans le podcasting, n'est-ce pas ? D'abord, je vais dire deux, trois trucs pour amorcer un petit peu la discussion. Je vais dire les choses que je sais à ton sujet et comme ça, tu pourras compléter. Donc, comme tu n'es pas très, très présente dans les médias, donc moi, je suis encore plus fière parce que ça fait pour moi un honneur, tu vois, de pouvoir être même en présence de toi. Eh bien, on va pouvoir découvrir, je pense, beaucoup de choses aujourd'hui. Alors, tu es belge, originaire de Namur. tu as été formée en stylisme à Francisco Ferrer à Bruxelles, tu es maman, et tu es styliste et directrice artistique du label Mozart. Donc je dis bien label et pas marque, parce que ça a son importance, on y reviendra probablement tout à l'heure. Voilà, ça ce sont les choses principales que je sais à ton sujet. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu voudrais dire au monde ?

  • Speaker #1

    En gros, c'est un peu mon parcours. Ben voilà, j'ai deux sœurs.

  • Speaker #0

    Elle bosse aussi dans le milieu créatif ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Ma soeur aînée, elle est psy, écologue, et ma petite soeur, elle est assistante dentaire. Elle a fait éducatrice avant, elle se forme tout le temps, ma petite soeur. Moi, je suis celle du milieu.

  • Speaker #0

    L'enfant du milieu ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Elles ne sont pas du tout dans le milieu. C'est plus dans le social. Ma soeur, elle a fait éducatrice, donc elles ont fait quand même... plus pris ces directions-là que moi. C'est marrant.

  • Speaker #0

    On dit souvent que l'enfant du milieu, c'est celui qui a du mal à trouver ta place. Est-ce que tu t'es orientée vers l'art et la création, justement, pour trouver ta place entre deux sœurs qui ont fait des études un petit peu plus classiques ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, mais je ne pense pas que c'est lié à ma position. Je pense que c'est lié au fait... Moi, j'ai perdu mon papa quand j'avais 8 ans. et du coup comme c'est quand même assez jeune je me suis dit bon bah ok en fait tout le monde te regarde je me souviens d'être rentrée à l'école je sais plus quelques jours après le décès de mon père et c'est vrai qu'il y avait les regards évidemment dans la classe enfin les enfants m'ont regardée et donc je pense que là je me suis dit ah bah donc en fait c'est particulier, là je me suis rendu compte que c'était particulier de perdre un parent et je me suis dit ah bah alors il faut que bah quitte à ce que tout le monde le sache que je suis déjà un enfant particulier, alors il faut que ma vie soit particulière. C'est très bizarre. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est génial.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense que petite, ça a dû jouer. En tout cas, je me suis beaucoup construite comme ça. C'est un peu bizarre, mais voilà. Mais par contre, j'ai eu un parcours scolaire d'études générales, pas tant l'artistique. Je faisais des maths-sciences, donc rien à voir.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, comment est-ce que tu as... Comment est-ce que tu as... Cette idée que tu as eue à 8 ans de vouloir... Tu t'es rendu compte que dans le regard des autres enfants, tu étais particulière et de faire de ta vie quelque chose de particulier, est-ce que tu as tout de suite commencé quelque chose ou mis en place des choses consciemment ou pas ?

  • Speaker #1

    C'était juste dans ma tête.

  • Speaker #0

    Juste dans ta tête ? Ah ouais ? Non, mais c'est génial ce qui se passe. Tu vois, moi, je suis fascinée.

  • Speaker #1

    Mais ouais. Et ça reste, c'est un truc qui reste quand même de mon enfance. OK. Et du coup, voilà. Non, je ne savais pas trop. Moi, je vivais dans un village à côté de Namur. J'étais dans mon école. Moi, j'ai bien vécu ma scolarité. C'était chouette. Mais bon, je te dis, maths, sciences, rien à voir. Après, quand même, ma maman était quand même très ouverte à la culture en général. Elle faisait du théâtre. Elle nous a amenées au théâtre, elle a fait beaucoup de danse, on a fait beaucoup de danse, toutes d'ailleurs, on a toutes fait de la danse. Elle m'a mis à des cours de dessin parce qu'elle a vu que je dessinais bien. Donc il y avait cette ouverture, ma maman est très ouverte par rapport à ça. Et d'ailleurs c'est grâce à elle que j'ai fait le choix de ces études-là parce que j'étais dans un système scolaire qui était vraiment où... Je suis chauffeur à l'Unif, l'université en fait, en gros. Et c'est elle qui m'a dit, mais regarde dans tes cours, tu dessines en fait tout le temps des petites madames habillées. Et donc en fait, c'est aussi un métier. C'est vrai que je n'avais pas conscience que les métiers artistiques faisaient partie des panels de métiers. proposer à 18 ans, c'est difficile de trouver un peu ce qu'on veut faire.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que c'est difficile. Je trouve que c'est super difficile.

  • Speaker #1

    La chance, moi, je considère que j'ai eu la chance parce que j'étais en maths-science, donc j'étais quasi en train de me dire, moi, je vais faire sciences éco. J'avais réfléchi quand même à l'architecture, qui est quand même encore ça.

  • Speaker #0

    Où il y avait du dessin et des choses.

  • Speaker #1

    Designer d'objets. Et puis, en fait, le stylisme s'est mis parce qu'en fait, c'était une évidence, mais ce n'était pas quelque chose... Je ne peux pas dire... Certains créateurs, ils disent... Je suis... petite, moi, c'était sûr, je voulais faire ça, il n'y avait rien d'autre, moi, c'était pas du tout... Avec le recul, maintenant que je me rends compte que le vêtement a une énorme place dans toute mon histoire, mais je ne savais pas que c'était un métier, je n'ai pas... Voilà, je n'imaginais pas que ça pouvait être une vie aussi, celle-là. Je pense que ça, c'est vraiment lié à mon cursus scolaire qui était très général. On était quand même un peu moulés à faire l'université dans l'école dans laquelle j'étais. Elle m'a apporté plein de choses quand même. Oui,

  • Speaker #0

    évidemment. Merci,

  • Speaker #1

    attention, je suis hyper contente du parcours. scolaire que j'ai fait. Mais moi, je rêve d'un monde où, en effet, l'école est un petit peu plus ouverte à tout ça. Je trouve que l'école est plus très adaptée au style de vie des gens maintenant. Parce que je pense que dans un couple, les deux parents doivent travailler. Maintenant, déjà juste économiquement parlant.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    en plus, en besoin personnel et d'épanouissement.

  • Speaker #0

    Et puis, qui finit de travailler à 15h30 ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai fait une école où, en fait... les enfants finissent à 17h, mais il y a un cours de cuisine de 11h à midi pour faire ce qu'ils vont manger, un peu de menuiserie, tout en gardant les maths, les sciences, le français et tout, parce que ça, je pense que c'est vraiment super important, et je pense qu'on a un bon niveau d'études en Belgique, mais c'est juste ouvrir un peu plus, et ça permettrait aux parents, quand ils récupèrent leurs enfants, en fait, ils ne doivent plus passer des samedis à les conduire partout, pour les parents. qui ont la possibilité de le faire et ça permettra aux enfants qui n'ont pas des parents qui ont la possibilité de le faire et qu'ils aient accès à tous les sports, à toucher un peu de menuiserie un peu de cuisine au sein de l'école j'ai l'impression qu'il y aurait un moyen de faire un truc participatif où les gens qui ont un peu plus de moyens ça existe mais c'est vrai que c'est pas très répandu mais ça existe et il y a quelques écoles comme ça,

  • Speaker #0

    il y en a une à Bruxelles pour les secondaires ça s'appelle de l'autre côté de l'école C'est à Odergem, c'est une école qui a été créée par des parents et des enseignants il y a une dizaine d'années. Et en fait, leur programme, c'est un petit peu ce que tu viens de décrire là, c'est-à-dire qu'il y a les cours fondamentaux pour pouvoir dire qu'on est une école, il faut respecter le programme de la communauté française. Et puis à côté de ça, ils font plein d'activités. Il y a un étage entier, une aile entière de l'école qui est dédiée à l'art. et c'est pluridisciplinaire tu peux faire de la couture, de la poterie de la sculpture c'est vraiment du collage ils ont une partie aussi qui est dédiée plus aux sciences, donc il y a un laboratoire donc il y a des moments, tu vois dans les journées, dans la semaine, qui sont dédiés à ces travaux personnels, on va dire ils ont quelques imprimantes 3D aussi pour les enfants qui veulent créer des choses avec ce genre de matériel donc ça existe, mais c'est vrai que l'accès À ces écoles, c'est difficile parce que les gens comme toi et comme moi qui avons des enfants et qui mettons un point d'honneur à ce que l'école ne soit pas une entrave, mais plutôt un lieu d'épanouissement. On nous met sur liste d'attente. Donc, il y a des longues listes d'attente et puis il y a des conditions. Mais ça existe et ça existe depuis très longtemps. Ces écoles dites à pédagogie active, ça date depuis vraiment hyper, hyper longtemps.

  • Speaker #1

    C'est pas partout. Et moi, c'est vraiment, c'est juste. Et je trouve aussi qu'être prof, enfin, moi, on me perd la tête. prof et ma maman par la suite a été prof aussi. C'est des métiers admirables. Moi, je trouve personnellement que c'est ceux qui construisent les petits êtres humains de demain.

  • Speaker #0

    Clairement, c'est important.

  • Speaker #1

    Et je trouve que leur laisser aussi des périodes de souffle au milieu de la journée où c'est repris par un prof de sport, par un prof de cuisine, pour pouvoir préparer, parce que les bons profs, c'est des profs qui préparent et pour avoir ce temps de correction, ce temps de préparation.

  • Speaker #0

    C'est un métier hyper difficile. C'est une grosse responsabilité, je trouve. Je trouve qu'ils ont une Une responsabilité morale hyper importante dans la société parce que parce qu'en fait d'une certaine manière c'est eux qui forment les citoyens de demain tu vois donc c'est vraiment hyper hyper important quoi en plus des parents évidemment on a en tant que parents on a cette responsabilité là aussi mais je suis assez d'accord avec toi on va revenir à toi tu disais que le vêtement a toujours eu de l'importance dans ton parcours et dans ton existence explique un peu

  • Speaker #1

    c'est-à-dire que je me souviens dans tous les moments un peu spéciaux ou forts de ma vie, je sais toujours comment j'étais habillée. Alors ça n'a aucune utilité, c'est une mémoire. Tu t'en souviens ? Mais je me souviens de comment j'étais habillée à 8 ans, je me souviens par exemple quand je suis rentrée à l'école, je suis revenue à l'école après le décès de mon papa, je sais comment j'étais habillée. J'avais un petit t-shirt un peu chelou, c'était pas terrible blanc. Je me souviens comment j'étais habillée la première fois que j'ai embrassé un garçon, je sais comment j'étais habillée. Mon mari, pareil, je sais tous les trois, parce qu'on a commencé à travailler ensemble. je sais toujours comment j'étais habillée c'est marrant tous les moments un peu forts de ma vie alors que ça va un peu superficiel mais c'est comme ça c'est une mémoire non c'est un marqueur c'est pas une parfois c'est je me souviens des choses par le vêtement je me dis ah ben oui quand t'es habillée ah oui c'est le jour où tu vois c'est marrant et alors j'ai eu un rapport j'ai poussé ma maman à venir à Bruxelles pour faire les soldes Je me souviens de l'ouverture du HM à l'époque.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu avais déjà commencé des études de stylisme ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Tout ça, j'étais petite. Non, non, quand je disais à ma maman, parce que de venir à Bruxelles pour faire les soldes et tout ça, c'était, j'en avais 10 ans. Et HM n'existait pas du tout à Namur, par exemple. Bon, après, maintenant, on ne parlait pas de fast fashion et tout ça. Mais moi, je me souviens avoir découvert le HM à Bruxelles qui venait d'ouvrir et c'était un truc de fou, quoi. J'étais là-haut.

  • Speaker #0

    Et elle, elle n'avait pas d'affinité particulière avec le vêtement ?

  • Speaker #1

    Non, ma maman, c'est quelqu'un qui aime bien le naturel, la beauté naturelle, la simplicité. En même temps, elle est quand même très exigeante sur plein d'autres choses, mais on valorisait plus l'intellect. Mais je l'embarque là-dedans et ça lui plaisait bien. Je me suis toujours habillée. Après, ma maman n'est pas dans la grosse consommation. Je pensais ça aussi, j'ai un rapport aux vêtements, comme je n'avais pas du tout tout ce que je voulais ou je n'ai jamais eu une marque et tout ça. Je pense que j'avais un rapport aussi d'envie aux vêtements.

  • Speaker #0

    Ça te faisait envie ? Et tes sœurs ?

  • Speaker #1

    Mes sœurs ont toujours un rapport aux vêtements.

  • Speaker #0

    Rien de notoire ?

  • Speaker #1

    Elles ont leur style, elles ont un choix de style chacune, mais pour leur sœur pas centrale au lieu de leur vie.

  • Speaker #0

    Et donc, cette affinité, cette proximité avec le vêtement a toujours été là, puis ça a évolué. jusqu'au moment où tu fais tes études en stylisme, modélisme, à Francisco Ferrer à Bruxelles. Et puis, tu te retrouves chez Mais il était où le soleil ? Comment, pourquoi, est-ce que c'est un choix ? Et qu'est-ce que tu faisais là-bas ?

  • Speaker #1

    Je suis sortie de mes études, j'étais quand même jeune, donc j'ai postulé et puis ils m'ont pris. Donc j'étais contente.

  • Speaker #0

    Mais tu as juste cherché un job ou bien tu avais envie de bosser là ?

  • Speaker #1

    Je cherchais un boulot, mais j'avais un boulot, je voulais une marque qui avait quand même son identité. Et donc ils m'ont pris. et franchement moi c'est des super années ces années là. Tu faisais quoi ? Quand j'ai commencé j'étais suivie de prod donc je faisais de la prod mais du coup c'était chouette parce que je voyageais beaucoup en Chine.

  • Speaker #0

    Tu peux expliquer un peu c'est quoi suivie de prod parce que dans la mode en fait il y a énormément énormément énormément de métiers différents parce qu'il y a plein d'étapes entre l'idée d'un vêtement et le moment où on peut l'enfiler il y a plein de choses qui se passent.

  • Speaker #1

    J'étais le lien entre la créatrice et ses stylistes et l'usine. C'est-à-dire que le dessin de la styliste devienne réel.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu vérifiais que ce soient les bons tissus qui étaient choisis ?

  • Speaker #1

    Les coupes, toutes les fiches techniques, tous les dossiers techniques, on partait d'un dessin et puis...

  • Speaker #0

    Tu n'étais pas vraiment dans la création ?

  • Speaker #1

    Au début, pas du tout chez eux. Mais j'ai appris à mort. Moi, j'aime bien qu'on crée. Je suis quand même assez cartésienne. Et puis même les essayages, comment fonctionne le vêtement et tout. Je suis hyper contente d'être passée par cette étape-là parce que tu comprends mieux le vêtement après. Il faut que tu sais comment on le construit. Quand j'ai commencé, on était une vingtaine, la Chameleon au soleil. Et puis après, la directrice artistique, je pense qu'elle a senti quand même que j'avais un peu cette fibre artistique. Donc, elle a été cool. Elle m'a prise. pour les accessoires en plus, la créa, et puis après, elle m'a fait passer au styliste. C'était chouette comme évolution parce que j'ai pu voir plusieurs métiers au sein d'une même société. Et c'était une société... Après, le produit... C'est pas le produit... Je ne l'aurais pas décidé, personnellement, mais créé au service d'eux, c'est quelque chose que j'aime bien. De toute façon, voilà. Et je comprenais le produit. On avait vraiment une communauté de fans de cette marque. C'était vraiment un engouement... quand c'était les soldes il y avait une file on faisait des stockages il y avait une file énorme les gens arrivaient à 3h du matin donc il y avait un vrai onglet ouais Et puis elles, c'était des créatives. Donc en fait, elles ont fait des défilés. Enfin, il y avait un truc, nous faisions voyager. Il y avait un truc quand même qui m'a beaucoup animée là-bas. Puis il y avait une chouette ambiance d'équipe. Moi, j'ai vraiment... Après, la directrice artistique, elle était dure quand même aussi. Enfin voilà, il fallait anticiper ses besoins, ses envies. Elle changeait d'avis souvent et tout. Mais franchement, c'était une bonne formation. Moi, j'ai vraiment un bon souvenir de cette période de ma vie.

  • Speaker #0

    Là maintenant, tu es directrice artistique et styliste aussi. Donc styliste, modéliste. Rapidement, c'est la personne qui a l'idée d'un vêtement, qui le dessine et qui donne l'idée générale d'un vêtement, d'une collection. Le directeur artistique, il fait quoi ? Toi, en tant que directrice artistique, c'est quoi ton métier ? Peut-être faire une précision, parce que j'ai l'impression qu'en Belgique, on ne sait pas trop ce que c'est un directeur artistique. Il faut savoir peut-être aussi préciser qu'on a des directeurs artistiques dans plein d'industries différentes. Il peut y avoir un directeur artistique dans les aménagements des restaurants, par exemple, parce que c'est une spécialité. Donc, être directeur artistique dans la mode, c'est différent que d'être directeur artistique dans l'horeca, par exemple.

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis surtout directrice créative ici. On ne dit pas moi artistique. C'est mon vrai titre en dessous de ma signature. C'est directrice créative. Ce titre-là, il est venu après. Donc, en fait, moi, j'ai commencé par faire les vêtements pour Paul uniquement. Et puis, on a développé la marque. Ça,

  • Speaker #0

    c'était pour le deuxième album. Le premier, il s'habillait tout seul. C'est lui qui a créé cette...

  • Speaker #1

    Les deux papillons, le short et les hautes chaussettes, ça s'appelle.

  • Speaker #0

    Comme tu es venue, tu t'es mise au service de cette image que lui avait construit déjà, avait commencé à échafauder, c'est le bon terme ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, c'est ça. Il avait déjà cette image, c'est quelqu'un qui avait déjà un sens du style qu'il voulait véhiculer et puis qu'il contrastait avec sa musique. Il y avait un style qui ne correspondait pas spécialement à sa musique à la base. Et ça, je trouvais ça intéressant. Et moi, quand je l'ai rencontré, il était sur la création de Racine Carrée, donc c'était en 2012. ça date quand même et en fait il voulait juste intégrer de la wax africaine donc ses motifs sur des cardigans etc et de là je lui ai dit ce serait peut-être chouette de faire carrément ton propre motif et en fait c'est comme ça qu'on a commencé à travailler ensemble on s'est dit on va faire un motif par chanson donc en fait nous c'était même c'était surtout du visuel et ça on travaillait avec les Boldatwork qui ont travaillé toujours qui ont fait la couverture la pochette de l'album Racines Carrées avec qui on a dessiné les racines et tout donc par chanson en fonction du thème de la chanson, on créait des motifs. Et puis certains finissaient sur des vêtements et puis allaient jusque dans les clips, dans les lives, voilà. Et puis là, donc ça c'était le côté... Il y avait déjà une certaine direction artistique, mode à ce moment-là, dans le sens où justement, oui, je faisais les bouts de borde pour les clips. Je disais pour les clips, je voudrais tel cap de couleur, je voudrais qu'il soit habillé comme ça. Après, on avait toujours des costumières. Moi, je ne suis pas du tout costumière. Et Paul, ses vêtements à lui étaient toujours...

  • Speaker #0

    fait sur mesure c'était du sur mesure fait en Belgique ou en France donc ça c'était le début de notre collaboration donc c'est toi qui as dessiné les motifs géométriques ok donc tu venais avec la gamme de couleurs ouais l'idée

  • Speaker #1

    enfin beaucoup de brainstorming et puis Paul était encore très présent sur ce projet ok ok donc t'étais un peu le chef d'orchestre en fait par rapport à la création c'est venu un peu petit à petit franchement c'est passé à l'époque on faisait encore des réunions ouais dans des bars et un graphiste. On a passé des nuits chez les graphistes, les pauvres, on s'envahit. chez Vincent. Je vais faire un bisou au passage. Parce qu'on a squatté chez lui avec... Ils sont deux, Bonne Date Work, c'est Vincent et Olivier. Et donc, petit à petit, ça s'est construit. Et puis, beaucoup de brainstorming et de discussion un peu, voilà. Et puis, c'est venu comme ça. Puis, en fait, ces visuels ont été repris après sur les pochettes, puis sur le live. Donc, voilà, ils ont un peu vécu comme ça. Et puis, alors, Paul a beaucoup porté ces vêtements-là. Donc, ça a fait une identité quand même assez... reconnaissable et finalement maintenant avec le recul on se rend compte que c'était une identité quand même assez appuyée, qui a fait ce qui est aussi Racine Carrée, mais sur le moment, je ne m'en rendais pas trop compte, je crois. Et puis après, petit à petit, ici, sur Multitude, c'est depuis Multitude que je suis passée aussi directrice créative, parce qu'en fait, Paul et Luc, avec qui on a un peu trié au Mossart, se sont rendus compte que, en fait, je donnais des idées sur plein d'autres choses, et qu'en fait, styliste, c'était réducteur à pied, un peu par rapport à ce que je faisais. Par exemple, j'avais trouvé l'idée de Papa Outey, La Popée, C'est mon idée de clip. Il y avait sur Fils de Joie, c'est mon idée aussi.

  • Speaker #0

    Génial, ce clip est incroyable. L'idée déjà de cette variété de profils de femmes, les costumes en fonction de leur rôle dans la société. J'ai trouvé ce clip en termes d'images, de costumes et de couleurs aussi. Tu vois tout ce gris environnant avec ces touches de couleurs quand on a un personnage qu'on veut mettre en avant. Donc c'est toi qui as eu cette idée-là ?

  • Speaker #1

    on débrief toujours avec Luc et Paul sur l'équipe et puis parfois c'est moi parfois c'est par exemple le TF1 ça va être c'était Luc quand il a fait

  • Speaker #0

    Moi, j'ai trouvé que c'était une idée incroyable.

  • Speaker #1

    Formidable, c'est Paul. En fait, et puis après, mais de là, par exemple, pour Fils de Joie, l'idée, c'est parce qu'on était là, mais comment leur faire un hommage ? donc prostituées tout ça mais en fait le meilleur hommage c'est un hommage national d'un pays qui n'existe pas enfin voilà et on en est venu à ça mais après on a travaillé avec Paul et Luc dans tous les sens donc ça reste toujours on travaille toujours à trois en équipe en équipe et tout mais c'est vrai que du coup ça faisait sens que je passe quand même les récurses créatives parce qu'en fait mon application elle allait au-delà oui et comment on va communiquer là-dessus et la pochette d'album et le four de la couleur du poste la pochette d'album enfin en fait on travaille tellement à trois ça avait du sens et puis apprendre à travailler sur le live aussi donc quand j'ai fait enfin voilà là on était aussi avec toute une équipe évidemment mais tout ce qui était direction créative aussi pour le live les ambiances lumineuses on a travaillé avec Ed Wave pour faire de la CGI On a créé un personnage de Paul et on le retrouve plusieurs fois pendant le live de Multitude. Et ça, on a travaillé avec N-Wave, qui est une boîte en Belgique ici. En Belgique, on a des trucs de fous comme ça, mais on ne sait pas. C'est marrant.

  • Speaker #0

    L'animation, c'est très connu. La Belgique est connue à travers le monde pour l'animation.

  • Speaker #1

    Leurs bureaux sont en face de chez nous. C'était improbable. Je ne savais pas du tout qu'il y avait ce... se montrent parallèles de l'autre côté de notre rue et ça c'était une expérience super mais ça par exemple c'était de la direction artistique sur qu'est-ce qu'on raconte le coucher de soleil je le trouve un peu trop jaune, un peu trop rose, il faut le changer les vêtements de Paul, là on veut ça le fauteuil dans lequel il va s'asseoir il faut qu'il soit du velours côtelé en fait c'est pour ça la direction artistique c'est plus sur le côté de toutes les autres activités qu'on fait plutôt que le vêtement le vêtement je suis directrice artistique depuis le début les shootings des shootings et tout ça voilà mais là ça s'est un peu plus élargi et je suis hyper contente de ça

  • Speaker #0

    Ça a l'air passionnant. Comme tu viens de le décrire, ça doit être génial de passer et puis de découvrir. J'imagine qu'à chaque nouvelle idée que vous avez ensemble et qu'il faut développer, tu découvres des nouvelles, des experts dans différentes...

  • Speaker #1

    C'est vraiment chouette. Et puis, on a un trio qui fonctionne super bien, on se connaît super bien, donc on a le même goût. Il y a un truc super fluide et facile par rapport à ça. Mais c'est vrai que pour le grand public, c'est vrai que il y a le projet Stromae et Mossart, c'est la marque de vêtements. Mais en fait, c'est pas nous, c'est pas... Il y a Mozart. Dans Mozart, il y a Mozart Label, qui est la musique, qui est le projet musical pour Paul, mais qui pourrait l'être pour d'autres.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    il y a le Mozart Studio. Et ça, en fait, c'est là où on a tout ce qu'on a appliqué sur le projet Stromae, qu'on applique... Et là-dedans, il y a la mode, mais il y a la production de clips, on a fait de voitures.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu ça.

  • Speaker #1

    On a fait un événement au Bon Marché. En fait, on fait plein... On propose... c'est une agence créative en fait on est une agence créative c'est un peu bizarre il nous a fallu du temps pour comprendre ce que c'était et voilà et ici là-dessus dans mes projets futurs c'est là-dessus qu'on travaille le plus donc en fait moi ce qu'on aime c'est créer des univers de comment on va le délivrer comment on va le faire comprendre et comment il va vivre après vous créez tout du début à la fin donc dans le projet

  • Speaker #0

    Mozart dans lequel tu es impliquée depuis le départ ?

  • Speaker #1

    En fait, Mozart existe depuis que Stroma existe. Parce qu'en fait, lui a voulu justement garder la main bise, je n'aime pas trop cette expression, mais sur l'aspect créatif du projet. Et en fait, c'est comme ça qu'il a créé son label, pour que ce soit lui qui produit. Il est producteur en fait de tout, de ses clips, de ses vêtements. Oui,

  • Speaker #0

    il garde la pleine possession, la pleine paternité de son projet à tous les niveaux. Donc tu t'occupes vraiment de tout. Donc voilà, ok. Donc ça, c'est la différence qu'il y a entre directrice artistique uniquement pour la mode, donc pour la marque de vêtements, et puis directrice créative, où là, c'est beaucoup plus général.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est toujours avec Luc et Paul.

  • Speaker #0

    Et donc, ça rejoint exactement ce que tu disais tout à l'heure par rapport à ton expérience chez Mais il est où le soleil ? Où ce que tu as appris là-bas, c'est te mettre au service d'une marque, te mettre au service d'un produit ou d'un personnage. Là, en l'occurrence... tu es au service d'un artiste, d'une certaine manière, et de tout son univers.

  • Speaker #1

    On a été au service quand on a fait une voiture. Oui, c'est ça, c'est au service de... J'aime bien ça, j'aime bien m'adapter. Et là, tout à coup, ma créativité, elle va se lancer. Je n'ai pas ce truc d'autodidacte seule. Moi, j'aime bien être portée par un projet, une équipe.

  • Speaker #0

    Oui, une émulation collective. Ton look à toi, j'ai regardé plein de photos et finalement, ça reste assez sobre. Je trouve assez sobre. pour les gens qui ne savent pas regarder. Et la première fois que je t'ai rencontrée, c'était cet été, lorsque tu as été membre du jury de... L'été dernier, le membre du jury de Drag Race saison 2. C'est vraiment dans les détails. Donc j'ai observé quand tes maquilleuses t'ont maquillée, j'ai observé la coiffure, le détail qu'ils ont donné à la coiffure, les bijoux que tu portes, et même aujourd'hui, tu vois. Comment est-ce que toi tu qualifies ton image, ton look, ton style plutôt ? Comment est-ce que tu qualifierais ton style ? Est-ce que tu as conscience de ça, que c'est les détails dans ton look qui sont les fondements de ton look ? Il y a des gens qui ont des pièces incroyables. Tu vois la nuance entre les deux ?

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que je n'ai jamais vraiment analysé mon look, j'avoue. Je ne sais pas comment je le décrirais. J'aime bien... C'est vraiment dur à décrire. Je pense que j'aime quand même bien jouer avec la mode et les pièces. Je ne sais pas, c'est dur. C'est vraiment difficile à dire.

  • Speaker #0

    Comment tu choisis tes fringues ?

  • Speaker #1

    Comment je choisis mes vêtements ? Quand même en fonction de ce que j'ai à faire. Ça, ça joue quand même. Parce que je trouve que l'événement où on va... Je ne sais pas comment expliquer. J'adore mettre des paillettes, mais je ne vais jamais les mettre au Nouvel An. Je trouve que l'endroit où tu vas, il faut être adapté. Si je vais à un concert, je ne vais pas mettre des talons aiguilles. Je trouve qu'il va... Ça paraît logique, c'est genre... Mais comment je choisis mon look ? C'est vraiment difficile.

  • Speaker #0

    En plus de ne pas avoir allumé son micro, je n'ai pas pris une seule photo de Coralie ce jour-là. Donc, il va falloir faire preuve d'un petit peu d'imagination pour visualiser la tenue qu'elle portait et qu'elle nous décrit. Aujourd'hui, tu portes des magnifiques mocassins noirs et blancs avec une petite boucle, des chaussettes côtelées repliées vers l'extérieur, des collants noirs. À mon avis, ça, ça doit être du 30 deniers, 40 deniers, donc pas complètement opaque, mais pas transparent. Et un survet de rugby noir avec un aigle dessus. Il y a du bleu, il y a du doré et du blanc. Et puis, tu as des bijoux incroyables, des bijoux magnifiques. Tu as ta bague avec la fleur.

  • Speaker #1

    voilà c'est vrai que j'aime bien les détails même le vernis va être il ne faut pas que ce soit trop raccord mais il faut que ça aille quand même avec il y a tout un truc comme ça mais oui donc ça je vois ce que tu veux dire par rapport aux détails la bague la montre le truc donc ça c'est vrai après j'aime bien jouer avec des pièces particulières mais je vais toujours les mélanger avec un truc très simple c'est comme ou alors si par exemple je vais mettre un vêtement sexy pas un sexy je ne sais pas si ça veut encore dire quelque chose mais si je mets une toute petite jupe, mini-jupe ou quoi, alors j'aime bien mettre des petites chaussettes, des mocassins avec des chaussettes un peu mi-bas.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    J'aime bien avoir le côté très féminin et un peu mignon.

  • Speaker #0

    Donc, tu contrastes un peu.

  • Speaker #1

    Oui, je crois qu'en fait, c'est ça. Il faut toujours qu'il y ait un petit peu de mignon quand même dedans. Je ne sais pas comment expliquer. Et du coup...

  • Speaker #0

    C'est mignon, comment tu dis ? J'aime bien qu'il y ait un petit peu de mignon. Bon, alors, je vais revenir sur deux looks que j'ai adorés. Bon, déjà, j'ai adoré ton look quand tu étais membre du jury de Drag Race, le cycliste de la capsule numéro 8. Et cette veste que tu avais par-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, c'était les filles à papa.

  • Speaker #0

    Génial. Et alors, lors de la finale aussi de Drag Race, on s'est croisés à la soirée de diffusion de la finale et tu portais une super veste en cuir marron, un peu cuir Hermès comme ça, tu vois. Bon, on était dans le rush un peu, donc j'ai pas eu le temps de te poser la question, mais je te pose la question maintenant. Qu'est-ce que c'est que cette pièce ? D'où vient-elle ?

  • Speaker #1

    elle est incroyable et cette veste je l'ai acheté sur Vinted il n'y a pas du tout longtemps et je l'ai payé 35 euros donc comme quoi on peut avoir des pièces incroyables c'était la joie dans mon cœur et je trouve qu'elle a un petit côté un peu Yves Saint Laurent la vingt dernière collection il avait ça et maintenant je suis à la recherche en Vinted de la jupe vu qu'elle a ce côté elle a ce côté un peu large épaule un peu années 80 avec un espèce de soufflet comme ça sur le côté et j'aimerais bien trouver la jupe qu'on appelle cigarette jupe crayon jupe crayon la jupe crayon assortie pour avoir ce petit look un peu

  • Speaker #0

    Yves Saint Laurent et tu porterais ça avec quelles chaussures ? est-ce que tu ferais le total look Saint Laurent ?

  • Speaker #1

    je pense que si je la mettais si je mettais ça je mettrais j'ai des cuissardes mais avec un tout petit talon rouge comme ça et la botte continue en dessous de la jupe ah ouais ça j'adore ouais c'est tellement je trouve ça super classe mais tu vois c'est vrai que les petits détails c'est vrai que ça je vais bien penser et si par malheur la jupe était plus courte que les bottes je ne mettrais pas les bottes

  • Speaker #0

    tu vois oui donc c'est vrai que je pense quand même fort au détail mais c'est dur de décrire son style mais surtout que moi je vais aimer comment je suis habillée un jour et puis plus le lendemain j'ai pas hyper confiance en moi donc en plus c'est très aléatoire mais par contre créer des looks c'est vraiment un truc que j'adore faire j'aurais bien fait toute la saison de racrée juste pour créer des looks parce que là j'avais pris ce penchant là mais peut-être que le lendemain j'aurais fait un

  • Speaker #1

    rouge à lèvres rouge avec une robe bustier ah tu te serais amusée ah oui tu te serais amusée là c'est c'est la plaine de jeu C'est vraiment un playground, le plateau de Drag Race en Belgique, parce qu'on n'a pas d'opportunité en Belgique de voir déjà des looks hors du commun dans les médias, parce qu'on n'a pas d'événements, on n'a pas vraiment de star system en Belgique francophone. et donc je peux te garantir que tu te serais très très très bien amusée passons un petit message à la prod pour s'il y a une saison 3 mais j'aime bien quand même avoir toujours une pièce un peu forte ça j'ai toujours ou

  • Speaker #0

    alors je vais mettre une paire de lunettes ou un truc, c'est vrai que je vois toujours le look en entier enfin voilà il y a un truc de global de vision comme ça globale ouais

  • Speaker #1

    Et un truc aussi que j'ai relevé dans tes looks à toi, et puis j'ai fait l'analogie avec Mozart, la marque de vêtements, c'est l'unisex. C'est que tu portes souvent des pièces qui sont unisexes ou qui sont masculines et que tu te réappropries, comme tu disais, en faisant un petit twist un peu mignon. Ça vient d'où ? Et qu'est-ce que tu veux raconter ? Est-ce que tu veux raconter quelque chose quand tu portes des vêtements qui sont dits des vêtements pour hommes ?

  • Speaker #0

    Je ne pense pas qu'il y a vraiment un message. C'est fin. Je n'ai pas spécialement besoin que les gens comprennent, il n'y a pas vraiment de message à délivrer, c'est juste que pour moi le sexe... C'est pas très important dans la mode. J'ai l'impression qu'on met quand même ce qu'on veut. Et je trouve que délimiter... On est déjà délimité par plein de choses, les hommes et les femmes. On a déjà tellement de trucs différents que, franchement, la mode, si on peut se passer dans le vêtement, je trouve ça quand même assez cool. Moi, il y a plus de ça. Et puis, c'est aussi parce que je trouve qu'il y a des couples qui sont parfois plus intéressants chez les hommes. Mais, par exemple, mon mari, il a la même chose avec les femmes.

  • Speaker #1

    Il aime bien s'approprier des tenues qui sont qualifié au départ ?

  • Speaker #0

    Lui, il rêvait d'avoir des ballerines. Et il dit, bah oui, pourquoi ? Ou alors, il dit, tu vois, les baskets, les couleurs sont toujours plus cool pour les filles. Et je vois ce qu'il veut dire quand même. Et je trouve, par exemple, pour les hommes, je trouve que les trainings, parfois, sont mieux coupés que pour les femmes. Et donc, en fait, je trouve que les genres n'ont plus vraiment de sens dans la mode. Ça, je suis d'accord avec toi. Et du coup, et même mon fils l'éduque là-dedans. Il met ce qu'il a envie. la marque est devenue unisexe parce que c'était pareil, en fait, on était des hommes et des femmes au sein de la même équipe et on était là, est-ce qu'on doit vraiment choisir un clan,

  • Speaker #1

    un camp ?

  • Speaker #0

    Et du coup, faisons ça pour tout le monde, je ne sais pas, mais je sais qu'à l'époque, c'était un truc qu'on nous disait beaucoup en interview, on nous parlait beaucoup de ça en interview.

  • Speaker #1

    On vous disait quoi ?

  • Speaker #0

    Ah, donc c'est unisexe, et tout ça. Et nous, en fait, comment vous en êtes venus à cette réflexion ? Et en fait, nous, on était là,

  • Speaker #1

    mais il n'y avait pas vraiment...

  • Speaker #0

    C'est juste qu'on s'est dit qu'on avait tous envie de le porter. En fait, c'était juste ça, la réflexion. Et je crois que le vêtement, ça reste ça. Moi, je n'ai pas une... Je n'ai pas une grande analyse derrière le vêtement. Pour moi, le vêtement, c'est pour s'amuser, pour... donner un peu d'identité.

  • Speaker #1

    Mais s'amuser avant tout. Oui,

  • Speaker #0

    se cacher aussi parfois un peu quand même.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    je n'ai pas trop confiance en moi et je sais que les pièces, les vêtements ont toujours été un truc important.

  • Speaker #1

    Ça te permet quoi ? Quand j'étais petite,

  • Speaker #0

    le cora, c'est un peu l'original. C'était normal et je ne sais pas, j'aimais bien me cacher là-derrière.

  • Speaker #1

    Ah, oui, oui.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que tu dis déjà quelque chose sans avoir à parler et ça, c'est quand même assez cool. parce que je parle beaucoup mais en fait je suis super timide non mais là c'est parce qu'on est toutes les deux J'ai peur du silence et du nu. Et donc, du coup, je parle beaucoup. Et du coup, le vêtement, moi, c'est une grosse carapace quand même, je crois.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je partage ça avec toi à titre personnel. Mes observations me mènent parfois à ça aussi, qu'on aurait tendance à penser que les gens les plus extravagants, en fait, sont des gens extravertis. Et souvent, c'est le contraire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. mais bon ça reste quelque chose qui me touche quoi qu'il arrive moi j'aime bien avoir des gens qui ont un style je m'en fiche ce que j'aime ou que j'aime pas que ce soit la mode, pas la mode j'aime bien les gens qui se positionnent et se disent moi ce matin je vais mettre ça et je m'en fous je m'en fous du regard des autres et ça j'essaye moi de le faire aussi si j'ai envie de mettre ça je le mets et demain j'aimerais peut-être plus et puis c'est pas grave rien n'est dramatique là-dedans c'est pour ça que je vois ça comme un truc fun ça ne deviendrait pas l'idée par exemple d'avoir un uniforme quoi

  • Speaker #1

    tu vois, du genre je suis directrice créative du label Mozart, je vais m'habiller tous les jours en rose fuchsia à paillettes quel que soit le lieu, l'endroit la saison je trouve ça super pour les autres mais moi je serais trop triste c'est vrai ?

  • Speaker #0

    moi faire des looks dans ma tête, mes Pinterest sont blindés de street style c'est vraiment mon inspiration, j'aime trop me dire demain je vais mettre ça, je vais essayer ça

  • Speaker #1

    tu dois avoir une garde-robe qui déborde comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    je gère pas j'ai vraiment du mal à séparer des pièces parce que tu les aimes vraiment ? affectif avec Rosti je suis vraiment super mais non, moi j'ai un petit truc comme ça dans mon coeur petite confidence, mais dans mon cœur, quand il y a une nouvelle pièce, genre une pièce forte,

  • Speaker #1

    pas un truc,

  • Speaker #0

    pas un basique, mais genre une vraie pièce ou un truc qui raconte quelque chose. Genre, quand j'ai fait le Met Gala, enfin, je n'ai pas fait moi, mais quand on a habillé Paul pour le Met Gala, il représentait Cartier. du coup, c'était des vêtements Mossard. Donc, pour moi, c'était comme un grand truc. Et du coup, ils nous ont donné, enfin, Cartier m'a offert un petit sac. Mais ça, quand il est arrivé à la maison, dans mon cœur. c'est pour une petite confidence je me suis dit bienvenue à la maison il y a un petit tu l'as accueilli mais c'est génial là c'est tout j'adore tous mes vêtements sont triés par couleur

  • Speaker #1

    mais ça depuis même quand j'en avais beaucoup là t'es en train de titiller ma curiosité mais je pense que tu n'imagines même pas mon mari si un jour il écoute ces podcasts pourra te le dire je trie de manière régulière alors par couleur alors parfois je donne pas en fait c'est que maintenant que j'ai une grande fille et que c'est la mode de l'oversize je lui file des trucs Et puis, il y a les choses que je considère, les vêtements que je considère comme étant des pièces, et ce n'est pas forcément des marques, mais un vêtement qui a quelque chose de particulier, je les mets dans des sacs sous vide, parce que moi je ne les porte plus, qu'elle ne peut pas les porter, soit parce que ce n'est pas de son âge encore, parce que c'est trop grand ou que c'est trop spécial, je les mets au grenier. Et donc, tu vois, je me fais un espèce de film, comme ça, de fantasme d'un jour. quelqu'un, ma fille, ou je ne sais pas, ou peut-être même que ce sera que moi dans deux ans, d'aller redécouvrir. Je trouve ça hyper cool de redécouvrir ce qu'on a. Et dans ce que tu as, tu portes tout ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Ce dont je ne me sépare jamais, ça je sais que j'ai vraiment du mal à les mettre dans un sac pour les apporter aux ptériens ou autres. C'est toutes mes pièces vraiment vintage parce qu'elles ont aussi un souvenir de où j'étais on a quand même beaucoup voyagé donc en fait il y a des pièces et tout ça et puis c'est des pièces qui sont plus intemporelles je trouve quand c'est du vintage, les 80 et tout ça il y a un truc j'aimerais tout porter mais je pense que comme il faut avoir un rapport à son corps nickel pour arriver à porter tout ce que j'ai tendance à avoir quoi et ça il y a des jours où je l'ai et des jours où je ne l'ai pas

  • Speaker #1

    Coralie moi ça je pense que c'est vraiment tout le monde pour avoir pour avoir côtoyé des nanas d'1m80, 1m85, hyper bien gaulées, mannequins, tout ça, et qui te disent Ouais, mais non, ça, ça ne va pas, je ne peux pas porter ça. Tu te dis Hein ? Quoi ? Mais voilà, c'est parce qu'il y a des matins, on a l'image qu'on se fait de nous-mêmes et on n'est pas très bien pour une raison ou pour une autre. Donc ça, je pense que ça, c'est tout le monde. Et comment tu fais ? Tu pousses les murs après ?

  • Speaker #0

    Ben ouais, non, je fais des tris quand même à tous les instants, mais je regrette toujours un peu. Parce que, genre ici, je recherche une pièce, ça m'énerve. C'est un t-shirt gris avec David Bowie que j'avais. Je l'ai acheté, je crois que j'avais 20 ans. Et je l'ai gardé en me disant ce truc. À un moment, j'aurais envie de le remettre. Et là, évidemment, j'ai envie de le remettre. Et en fait, je crois que je l'ai donné. Ah ouais ? Et ça me fait trop mal au cœur.

  • Speaker #1

    Je crois que j'en ai un dans mon vestiaire.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    c'est pas le même rapport que celui que j'ai accueilli dans ma maison.

  • Speaker #1

    C'est pas le même. Celui-là, tu ne l'auras pas dit bonjour. C'est peut-être son cousin éloigné.

  • Speaker #0

    tu vois tu vois un peu s'ils ont la même éducation tu vois c'est vrai que souvent quand je donne des pièces ou quoi après je me dis zut en fait ça revient parce que c'est typique ah oui oui oui mais bon il faut que je me calme quand même à garder tout mais après tout le reste par contre j'aime bien mon intérieur il est assez épuré j'aime bien que ce soit voilà mais les vêtements c'est vraiment genre mon mari me dit allez je suis fière de toi t'as fait un petit triche c'est vraiment un truc c'est là où il y a tout

  • Speaker #1

    toute ta folie qui s'exprime, tout tes...

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a un truc rassurant, c'est un peu des doudous, je crois, un peu, mes vêtements. C'est bizarre.

  • Speaker #1

    Non, moi, je trouve pas ça bizarre.

  • Speaker #0

    Comme ils appartiennent à des moments de vie, c'est encore plus dur de s'en séparer parce qu'ils sont rattachés à des souvenirs. C'est comme si tu jetais des photos.

  • Speaker #1

    Et de la même manière, est-ce qu'il y a des fringues, par exemple, que t'as eu une mauvaise expérience ou une dispute avec quelqu'un et tu te dis, bon, je veux plus penser à cette personne, donc ce vêtement, je veux pas le garder.

  • Speaker #0

    Ah non, ça j'ai jamais eu. Parce que...

  • Speaker #1

    Je ne dispute avec personne. C'est très bien. C'est quoi ton rapport alors ? Parce que tu as parlé de vintage. Moi aussi, vintage, j'aime bien. Vintage, pièce de créateur et la fast fashion.

  • Speaker #0

    un peu comme tout le monde, un peu de culpabilité, je pense, quoi qu'il arrive, surtout quand on aime la mode comme ça, c'est vrai que moi, c'est un peu mon point faible, je le sais. Et je trouve que c'est super, on est vraiment dans une ère de culpabilité par rapport à ça, et qui est légitime, il faut faire quelque chose par rapport à ça. Et je crois qu'il faut que ça vienne de plus haut. que ce soit la demande si en fait il n'y a qu'une collection chez Zara par an voilà il n'y a qu'une collection je ne sais pas comment expliquer je pense que le fait d'être tout le temps confrontée c'est le système il faut changer le système pour que après moi j'ai toujours adoré le vintage même bien avant d'avoir cette conscience écologique dans le sens où c'est des pièces uniques et ça c'est super et donc voilà Oui,

  • Speaker #1

    au-delà de la conscience écologique, il y avait aussi le truc d'être unique et d'avoir quelque chose...

  • Speaker #0

    Ma grand-mère gardait tout, mais j'ai encore des pièces de ma grand-mère qui sont incroyables, parce qu'elle a tout gardé. Elle est décédée, elle a vidé sa maison, ça nous a pris des mois, parce qu'elle gardait tout. C'était même un peu pathologique, mais je l'adorais trop. Elle avait des murs, des bottes à chaussures, qu'elle avait racheté des stocks de je ne sais pas quoi. Je pense que ce truc un peu pièce unique, trouver à tel endroit, ça j'adore. Donc le rapport au vintage, de toute façon, je crois que je l'ai depuis que j'ai 16 ans. Au créateur, moi les créateurs, c'est le rêve pour moi. Enfin, c'est pas le rêve d'en avoir, mais le rêve... l'intouchable, le côté... Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et ça, j'aime bien, moi, ce côté-là, ce côté... Quand je parle de rêve, c'est vraiment de rêve.

  • Speaker #1

    Rêver, quoi. Vraiment rêver. C'est pas le vêtement de tous les jours, quoi.

  • Speaker #0

    Il nous faut rêver. Et même, moi, je suis hypersensible à la scénographie, des défilés, à la musique. Moi, j'attends la Fashion Week pour ça. Je regarde... plus ça limite même encore et puis la direction vers où ça va ah oui ils l'ont mis comme ça j'adore, ça c'est mon rapport au créateur, il y a vraiment ce truc de petite fille encore où je suis là, waouh c'est un truc de fou j'ai peu de pièces de créateur parce que j'avoue que je préfère mettre mon argent dans des voyages ou ouais d'abord dans les voyages après je vieillis donc je mets quand même plus d'argent dans des pièces un peu plus qualitatives mais c'est pour ça que j'adore Vinted parce qu'en fait il y a vraiment moyen d'avoir des pièces si tu cherches bien ouais chouettes que je trouve on retrouve moins dans les magasins de seconde main de moins en moins c'est de plus en plus difficile c'est vrai avant Vinted j'allais tout le temps petit rien et tout j'ai plein de jeans Versace j'ai et de trucs comme ça bariolé un peu à des 80 j'en ai plein genre 4-5 que je trouvais à 25 euros au petit rien et ça je trouve qu'il y a de moins en moins de pièces comme ça parce qu'en fait je pense que le vintage est devenu plus à la mode c'est

  • Speaker #1

    devenu un peu plus mainstream donc forcément plus de gens qui consomment c'est à dire que les gens consomment plus comme ça aussi Je voulais juste parler d'un truc, mais rapidement, c'est revenir sur la marque Mozart parce que j'ai regardé sur le site internet, j'ai trouvé ça vraiment très chouette, admirable pour une marque d'être aussi transparent. Donc il y a vraiment tous les partenaires avec lesquels vous travaillez, la chaîne de production, on peut faire le calcul de la marge bénéficiaire que vous faites qui ne dépasse pas les 2,5 alors que toute marque qui a une notoriété... ça va jusqu'à 15, 20 pour certaines marques. Donc je tenais juste à le dire en fait, que c'était vraiment très très chouette, qu'il y a l'aspect écologique, il y a l'aspect local, et puis il y a l'aspect social aussi, parce que vous travaillez, il y a une partie des pièces qui est confectionnée par les ateliers sociaux Mulieris à Bruxelles, à Anderlecht, que je salue, qui est un super chouette endroit.

  • Speaker #0

    Ils ont fait les pièces de Paul, pièces uniques, et puis ils ont... ils ont joué le jeu de la production derrière donc c'était trop bien je trouvais ça vraiment très bien l'envie de créer la marque vient un peu de ça aussi c'est à dire qu'on avait des chouettes intervenants enfin des chouettes fabricants et on avait vraiment envie de continuer avec eux et de se dire bah allez on a produit ces motifs et tout ça pour une personne on peut les partager avec d'autres mais ouais après nous on peut se le permettre aussi cette marge et tout ça parce qu'on a un label justement et ce studio créatif et les activités sont tellement diverses que ça nous permet aussi de ne faire qu'une collection par an

  • Speaker #1

    et de gagner des sous ailleurs parce que ça reste une entreprise. Je voulais souligner ça parce que je trouvais que ça valait la peine d'en parler. Mais par contre, il n'y a plus rien disponible de la capsule 8 sur le site internet. Il reste deux bananes et un foulard. J'aimerais bien le pantalon matelassé et la veste. Oui,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y en a encore.

  • Speaker #1

    On va refaire un petit tour sur le site. C'est moi qui n'ai pas bien chargé. Justement, la capsule... 8. Tâche de rousseur. Acceptez-vous comme vous êtes. Tu augmentes le sizing jusqu'au double XL. Quelle est la réflexion derrière ? Parce que là, il y a quelque chose. Là, tu dis quelque chose. J'ai l'impression que dans cette capsule-là, la capsule 8, il y a un message d'acceptation de soi, d'identité. D'où est venue cette réflexion-là ?

  • Speaker #0

    Déjà la capsule 8, c'est vrai qu'elle a un côté plus détaché du projet Mozart. C'est celle qui me ressemble le plus. C'est vraiment la réalité. C'est celle que je porte le plus. Elle a été faite aussi en plein milieu de la tournée Multitude. Cette agitation, c'était un peu mon pas de recul par rapport à tout ça, donc c'était chouette. La DA et tout, du coup, je l'ai faite beaucoup plus toute seule parce que les autres étaient super occupés. Donc, il y avait déjà de ça. Le double XL, ça, c'est vraiment une envie qu'on avait envie. C'est quelque chose qu'on avait envie depuis hyper longtemps, limite depuis le début. Mais en fait, on est malheureusement dans... on était un peu tenus par des soucis de production et qu'en fait au plus on fait des tailles, au plus...

  • Speaker #1

    La gradation c'est cher.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et donc on ne pouvait pas tout à fait se permettre. Et là on s'est dit, bon maintenant ça va faire... On a la huitième capsule, on le met absolument. Surtout que j'avais quand même une demande et puis l'idée c'est d'être... Nous on adore le côté populaire en fait, dans tous nos projets quels qu'ils soient, qu'ils soient aussi bien dans la musique que dans la mode. Et c'est pour ça aussi que nos prix ont des décalages comme ça, parce qu'en fait, c'est le coût de production, et puis on fait en effet du fois deux, fois trois. Si un t-shirt, enfin le t-shirt, du coup, il a...

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, je n'ai pas regardé le t-shirt.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas moi, 50, je crois, 30, je ne sais plus.

  • Speaker #1

    En tout cas, j'ai vu une par cas qui était à 120 euros. Je me dis, mais comment ça se fait que c'est moins cher que...

  • Speaker #0

    quand on est mince on doit mettre ça quand on est ronde on doit mettre on peut pas mettre du moulant quand on a une taille en X quand on est en H quand on est en A enfin tous ces trucs là je comprends pas en fait et donc je trouvais ça chouette de faire des justes au corps qu'on fasse un 30 pour tout le monde ou un 50, je trouve ça beau pour tout le monde et ce côté double peau et justement de montrer les formes et tout, j'aime bien comment tu as travaillé le ça pareil je fais toujours mes croquis puis après ça passe chez Boldatwork avec qui on fait aussi les motifs depuis le début mais l'idée des tâches de rousseur vient du fait que j'avais toujours oui j'ai toujours eu un truc pour le pointillisme enfin je sais pas je vais toujours dire c'est sympa comme et en fait je trouve que le pointillisme les tâches de rousseur c'est la même manière t'as trouvé un lien entre les deux Même la manière dont les taches sont traçées, ça ressemble vraiment à des taches de rousseur. Et puis, je trouvais ça quand même chouette de voir quelque chose... Enfin, moi, j'avais des amis roux avec des taches de rousseur et ça a été un complexe de malade alors qu'en fait, c'est super beau. Enfin, je veux dire, et que ce n'est aussi qu'une histoire de perception ou de mode. Et en fait, j'étais là, mais en fait, valorisons ça. Et même en dessinant cette collection-là, J'avais même fait des vergetures, j'avais travaillé les cicatrices, j'avais travaillé plein d'autres trucs. Puis après, à un moment, il faut choisir. C'est sa direction. Et donc, le plus fort visuellement et qui allait mieux le reprendre aussi.

  • Speaker #1

    En termes d'esthétique, oui.

  • Speaker #0

    C'était l'état de jeu. C'est comme ça.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Merci pour cette réponse. Et quels sont les projets à venir en mode ?

  • Speaker #0

    Les projets à venir, c'est... Ici, on a un... on est après l'album Multitude donc c'est toujours des périodes, nous on travaille un peu en vague mais avant c'était des périodes plus calmes donc déjà sur le projet musical, le moment où j'ai plus j'ai pas de projet encore bien précis mais on est vraiment en train de travailler vraiment sur ce studio et pouvoir proposer aux autres tout ce qu'on a pu faire et pour le projet Stromae et pour la mode moi j'ai encore envie de faire plein de collaborations parce que j'adore la rencontre avec une autre marque ça c'est plus pour la mode, mais ou même pour des objets, et puis créer un univers autour.

  • Speaker #1

    C'était ma question suivante, c'est de la consultance en fait.

  • Speaker #0

    Ça on adore le faire, on l'a fait entre Racine Carrée et l'album Multitude, et on est un peu dans cette phase-là, puis on va déménager aussi. Voilà, et puis j'ai envie d'aussi un peu... C'est aussi pour ça que j'ai accepté le podcast. Je pense que j'ai envie de m'ouvrir à d'autres trucs. Genre, Dracris, c'était vraiment super. Je me suis trop bien amusée. Enfin, voilà, j'ai envie de m'amuser, quoi, de faire des choses un peu différentes. OK,

  • Speaker #1

    trop bien. J'ai hâte de voir ce que ça va donner. Bon, j'ai quand même encore quelques questions que je voudrais vraiment... Parce que j'ai envie de savoir. C'est quoi ton créateur de rêve ? Tu disais, ouais, les marques et les créateurs, c'est le rêve. C'est lequel ta maison de couture ? Plus de rêve.

  • Speaker #0

    Alors, c'est par contre cette question-là, je l'ai souvent en interview. Ah ouais ? Et en fait, moi, je ne sais pas répondre parce qu'en fait, c'est par collection. Vraiment des coups de cœur par collection. C'est un truc de fou.

  • Speaker #1

    Et quoi ? Tu kiffes genre une collection ou alors c'est une pièce sur une…

  • Speaker #0

    Non, souvent, c'est toute la collection. Parce que comme je suis fort attentive à l'ascénant, à tout l'univers que ça va apporter. Ouais. Et donc…

  • Speaker #1

    Donc, la dernière Fashion Week, c'était qui ?

  • Speaker #0

    Prada, j'ai trouvé ça quand même chouette, la reprise. Enfin, le fait, le changement de créateur, ça fait… C'était chouette. Par exemple, j'avais été fan de Virgil Abloh quand il avait fait la collection Louis Vuitton avec le dégradé au sol. J'avais eu un énorme coup de cœur pour la collection Chanel haute couture avec Karl Lagerfeld où la scénos était tout du bois où les portes s'ouvraient. Moi, j'ai des collections comme ça.

  • Speaker #1

    Très visuel, en fait. Cette accroche sur l'univers entier. Donc, ce n'est pas que le vêtement. C'est vraiment tout ce qu'il y a autour. Bon, je sais que cette question-là, tu ne sauras pas y répondre. Si tu devais porter une seule tenue pour le reste de ta vie, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'enfer. C'est ma vision.

  • Speaker #1

    C'est ta vision d'envers. Parfaite réponse. Parfaite réponse. Donc, maintenant. On va faire une petite liste. J'ai changé le nom, ça s'appelle plus portrait chinois. C'est quel est le vêtement qui te correspond le mieux ? Auquel tu peux t'identifier parce qu'il te ressemble d'une manière ou d'une autre. Si tu étais une paire de chaussures ?

  • Speaker #0

    Peut-être des mocassins un peu bicolores ou un truc comme ça.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avant, il y a dix ans, je t'aurais dit des talons.

  • Speaker #1

    Maintenant, c'est plus mocassins. Si tu étais un bas, plutôt un pantalon ou une jupe ?

  • Speaker #0

    Je crois que je mettrais une jupe quand même.

  • Speaker #1

    Longue, courte ? plissé ? Ouais. Si t'étais... D'habitude, je fais de haut en bas, mais aujourd'hui, je ne sais pas je fais de bas en haut. Et si t'étais un haut, tu serais un pull, une chemise, une veste ?

  • Speaker #0

    Je trouve que peu importe comment t'es habillée, si t'as une chouette veste, tu te souviens de la veste brune ? Ouais. Des vestes, j'en ai plein. Vraiment, le truc est de toutes les couleurs et de toutes les matières. Les vestes, je trouve que t'as une belle veste.

  • Speaker #1

    Oui, tu peux être en pyjama en dessous si t'as vraiment...

  • Speaker #0

    Tu vas mettre bien, quand t'as un peu veste habillée J'aime bien mélanger des styles qui n'ont un peu rien à voir. et si tu devais être un couvre-chef par contre tu n'as tu as rarement des trucs sur la tête ouais j'ai rarement des trucs sur la tête ce dernier temps je mets des casquettes mais franchement c'est nouveau moi j'aime encore bien le petit côté diadème oui ça j'ai vu matelassé oui le

  • Speaker #1

    petit côté gossip girl il y a un truc que j'aime bien quand même alors dernière question ultime quelle est pour toi la définition du vêtement ludique je trouve que c'est ludique c'est pas une définition

  • Speaker #0

    C'est pas ça la réponse, c'est quoi la réponse ?

  • Speaker #1

    Ça peut être ta réponse, tu choisis la réponse que tu veux. Si on ouvre un dictionnaire, c'est toi qui l'as écrit, ils ont vêtements, deux points.

  • Speaker #0

    Oui, dans ce sens-là, c'est quand même pour se sentir mieux, c'est un petit anxiolytique.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, tout doux.

  • Speaker #0

    Il perd tellement plus important dans la vie, mais moi en tout cas...

  • Speaker #1

    Ça fait du bien. Je suis d'accord. Merci beaucoup merci infiniment Coralie pour ce chouette moment vraiment très très chouette moment je pense qu'il aurait pu durer encore plus longtemps si j'avais pas mes notes et mon ma trame à suivre mais je suis vraiment ravie merci beaucoup et à bientôt oui salut J'espère que cet épisode avec Coralie t'a plu. Je te suggère de me laisser un petit commentaire pour me dire ce que t'en as pensé. Et puis, à t'abonner évidemment si ce n'est pas déjà fait. Et encore, à me laisser quelques petites étoiles, ça me fera plaisir. Allez, des bises ! Déshabillez-vous est un podcast créé, présenté et produit par Samia Boujard, moi, avec une musique originale de Maïeva Fiston, alias MPLI, montage, mixage et post-production par Alice Desbelles-Fréquences et Laetitia, podcast manager.

  • Speaker #0

    T.H.V.

  • Speaker #1

    Déshabillez-vous !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Coralie Barbier

    01:17

  • L'enfance de Coralie

    02:08

  • Sa vision de l'éducation

    06:26

  • L'importance du vêtement

    10:12

  • Orientation professionnelle & H&M

    11:07

  • De Directrice Artistique à Directrice Créatice

    15:08

  • Son projet Mosaert

    22:06

  • Le style de Coralie

    25:30

  • Le vêtement comme carapace

    33:07

  • Le vintage et les créateurs

    40:26

  • Projets à venir

    48:12

  • Le portrait chinois de Coralie

    51:09

  • Sa définition du vêtement

    52:23

Description

Pour ce cinquième épisode de “Des Habits et Vous”, j’ai l’immense plaisir de recevoir Coralie Barbier, Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert.


Née à Namur en Belgique, Coralie est la styliste qui se cache derrière les tenues uniques de Stromae.


Dans cet épisode, Coralie nous partage sa quête d'une vie “particulière”, ses réflexions sur la mode, l'éducation et les souvenirs marquants de son parcours :

  • Enfance et perte de son père : La perte de son père à huit ans qui a façonné sa vision de la vie.

  • Parcours scolaire : Un chemin inattendu des maths et sciences au stylisme grâce au soutien de sa mère.

  • Débuts professionnels : Ses premières expériences chez "Il était où le soleil?".

  • Direction créative avec Stromae : Développement de l'identité visuelle de l'artiste et collaboration sur des projets variés.

  • Mode et mémoire : L'importance des vêtements comme marqueurs de souvenirs.

  • Vision de l'éducation : Un rêve d'une éducation plus inclusive et diversifiée.

  • Industrie de la mode : Réflexions sur la durabilité, l'amour pour le vintage et la critique de la fast fashion.


J’ai plus qu’ADORÉ notre échange et j’espère que toi aussi tu seras touché par sa douceur, sa sensibilité et sa vision du Monde. 🩵


Merci encore à Coralie d’avoir accepté mon invitation au micro de Des Habits et Vous.


Je te souhaite une belle écoute,

Samia 🎧


-


Liens et ressources mentionnés dans l’épisode :


-


Tu peux retrouver retrouver Coralie Barbier :

Sur Instagram : https://www.instagram.com/barbiercoralie/

Sur le site internet du Store Mosaert : https://store.mosaert.com


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En attendant de nous retrouver pour un prochain épisode, je t’invite à t’abonner, à laisser 5 étoiles et un petit mot doux sur ta plateforme d’écoute préférée 💌


Si tu souhaites continuer la discussion et découvrir les coulisses de DHV, retrouve-moi au quotidien sur Instagram à @samiabouhjar


👗 Et si la curiosité te titille encore, viens découvrir mon travail de Directrice Artistique, Styliste, Costumière pour la Télévision et le monde du Spectacle, rendez-vous sur  https://samiabouhjar.com


Des bises,

Samia


-


Crédits :

Production & Présentation : Samia Bouhjar.

Montage et mixage : Alice des Belles Fréquences.

Consulting et coordination : Laëtitia, Podcast Manager.

Direction Artistique : Samia Bouhjar, Amélie Breuil et Jennifer Boruchowitch.

Musique originale de Maéva Fiston.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    S'habiller ou ne pas s'habiller,

  • Speaker #1

    ça dit quelque chose de chez une personne.

  • Speaker #0

    Déshabillez-vous.

  • Speaker #1

    H.V. Déshabillez-vous.

  • Speaker #0

    Quand t'es bien habillé, que tu te trouves frais ou fraîche quand tu te regardes, et ben en fait, ça te permet de sécréter des endorphines.

  • Speaker #1

    Déshabillez-vous.

  • Speaker #0

    Salut, moi c'est Samir Bouja, et tu t'apprêtes à écouter Déshabillez-vous avec Coralie Barbier. Spoiler alert, tu t'apprêtes à écouter un épisode qui a bien failli ne jamais être diffusé. Je t'explique, super contente de rencontrer Coralie et de pouvoir discuter avec elle. J'avais bien vérifié ma petite checklist, tout allumé, sauf le micro de Coralie. Après maintes et maintes aventures pour essayer de récupérer une piste qui soit suffisamment audible, des solutions alternatives, je me suis finalement décidée à tout de même... monter et diffuser cet épisode. Donc, ne sois pas étonnée, par moments, la voix de Coralie est un petit peu lointaine. Voilà, je te souhaite quand même une belle écoute. Bonjour Coralie !

  • Speaker #1

    Ça va ?

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir ici dans les locaux de Mozart, à Bruxelles. Je suis très très contente que tu aies accepté mon invitation et d'avoir le plaisir, la joie d'avoir cette discussion avec toi. On est un petit peu intimidés toutes les deux parce que bon, ben... Toi, tu n'as pas l'habitude. Moi, je débute aussi un petit peu dans le podcasting, n'est-ce pas ? D'abord, je vais dire deux, trois trucs pour amorcer un petit peu la discussion. Je vais dire les choses que je sais à ton sujet et comme ça, tu pourras compléter. Donc, comme tu n'es pas très, très présente dans les médias, donc moi, je suis encore plus fière parce que ça fait pour moi un honneur, tu vois, de pouvoir être même en présence de toi. Eh bien, on va pouvoir découvrir, je pense, beaucoup de choses aujourd'hui. Alors, tu es belge, originaire de Namur. tu as été formée en stylisme à Francisco Ferrer à Bruxelles, tu es maman, et tu es styliste et directrice artistique du label Mozart. Donc je dis bien label et pas marque, parce que ça a son importance, on y reviendra probablement tout à l'heure. Voilà, ça ce sont les choses principales que je sais à ton sujet. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu voudrais dire au monde ?

  • Speaker #1

    En gros, c'est un peu mon parcours. Ben voilà, j'ai deux sœurs.

  • Speaker #0

    Elle bosse aussi dans le milieu créatif ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Ma soeur aînée, elle est psy, écologue, et ma petite soeur, elle est assistante dentaire. Elle a fait éducatrice avant, elle se forme tout le temps, ma petite soeur. Moi, je suis celle du milieu.

  • Speaker #0

    L'enfant du milieu ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Elles ne sont pas du tout dans le milieu. C'est plus dans le social. Ma soeur, elle a fait éducatrice, donc elles ont fait quand même... plus pris ces directions-là que moi. C'est marrant.

  • Speaker #0

    On dit souvent que l'enfant du milieu, c'est celui qui a du mal à trouver ta place. Est-ce que tu t'es orientée vers l'art et la création, justement, pour trouver ta place entre deux sœurs qui ont fait des études un petit peu plus classiques ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, mais je ne pense pas que c'est lié à ma position. Je pense que c'est lié au fait... Moi, j'ai perdu mon papa quand j'avais 8 ans. et du coup comme c'est quand même assez jeune je me suis dit bon bah ok en fait tout le monde te regarde je me souviens d'être rentrée à l'école je sais plus quelques jours après le décès de mon père et c'est vrai qu'il y avait les regards évidemment dans la classe enfin les enfants m'ont regardée et donc je pense que là je me suis dit ah bah donc en fait c'est particulier, là je me suis rendu compte que c'était particulier de perdre un parent et je me suis dit ah bah alors il faut que bah quitte à ce que tout le monde le sache que je suis déjà un enfant particulier, alors il faut que ma vie soit particulière. C'est très bizarre. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est génial.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense que petite, ça a dû jouer. En tout cas, je me suis beaucoup construite comme ça. C'est un peu bizarre, mais voilà. Mais par contre, j'ai eu un parcours scolaire d'études générales, pas tant l'artistique. Je faisais des maths-sciences, donc rien à voir.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, comment est-ce que tu as... Comment est-ce que tu as... Cette idée que tu as eue à 8 ans de vouloir... Tu t'es rendu compte que dans le regard des autres enfants, tu étais particulière et de faire de ta vie quelque chose de particulier, est-ce que tu as tout de suite commencé quelque chose ou mis en place des choses consciemment ou pas ?

  • Speaker #1

    C'était juste dans ma tête.

  • Speaker #0

    Juste dans ta tête ? Ah ouais ? Non, mais c'est génial ce qui se passe. Tu vois, moi, je suis fascinée.

  • Speaker #1

    Mais ouais. Et ça reste, c'est un truc qui reste quand même de mon enfance. OK. Et du coup, voilà. Non, je ne savais pas trop. Moi, je vivais dans un village à côté de Namur. J'étais dans mon école. Moi, j'ai bien vécu ma scolarité. C'était chouette. Mais bon, je te dis, maths, sciences, rien à voir. Après, quand même, ma maman était quand même très ouverte à la culture en général. Elle faisait du théâtre. Elle nous a amenées au théâtre, elle a fait beaucoup de danse, on a fait beaucoup de danse, toutes d'ailleurs, on a toutes fait de la danse. Elle m'a mis à des cours de dessin parce qu'elle a vu que je dessinais bien. Donc il y avait cette ouverture, ma maman est très ouverte par rapport à ça. Et d'ailleurs c'est grâce à elle que j'ai fait le choix de ces études-là parce que j'étais dans un système scolaire qui était vraiment où... Je suis chauffeur à l'Unif, l'université en fait, en gros. Et c'est elle qui m'a dit, mais regarde dans tes cours, tu dessines en fait tout le temps des petites madames habillées. Et donc en fait, c'est aussi un métier. C'est vrai que je n'avais pas conscience que les métiers artistiques faisaient partie des panels de métiers. proposer à 18 ans, c'est difficile de trouver un peu ce qu'on veut faire.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que c'est difficile. Je trouve que c'est super difficile.

  • Speaker #1

    La chance, moi, je considère que j'ai eu la chance parce que j'étais en maths-science, donc j'étais quasi en train de me dire, moi, je vais faire sciences éco. J'avais réfléchi quand même à l'architecture, qui est quand même encore ça.

  • Speaker #0

    Où il y avait du dessin et des choses.

  • Speaker #1

    Designer d'objets. Et puis, en fait, le stylisme s'est mis parce qu'en fait, c'était une évidence, mais ce n'était pas quelque chose... Je ne peux pas dire... Certains créateurs, ils disent... Je suis... petite, moi, c'était sûr, je voulais faire ça, il n'y avait rien d'autre, moi, c'était pas du tout... Avec le recul, maintenant que je me rends compte que le vêtement a une énorme place dans toute mon histoire, mais je ne savais pas que c'était un métier, je n'ai pas... Voilà, je n'imaginais pas que ça pouvait être une vie aussi, celle-là. Je pense que ça, c'est vraiment lié à mon cursus scolaire qui était très général. On était quand même un peu moulés à faire l'université dans l'école dans laquelle j'étais. Elle m'a apporté plein de choses quand même. Oui,

  • Speaker #0

    évidemment. Merci,

  • Speaker #1

    attention, je suis hyper contente du parcours. scolaire que j'ai fait. Mais moi, je rêve d'un monde où, en effet, l'école est un petit peu plus ouverte à tout ça. Je trouve que l'école est plus très adaptée au style de vie des gens maintenant. Parce que je pense que dans un couple, les deux parents doivent travailler. Maintenant, déjà juste économiquement parlant.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    en plus, en besoin personnel et d'épanouissement.

  • Speaker #0

    Et puis, qui finit de travailler à 15h30 ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai fait une école où, en fait... les enfants finissent à 17h, mais il y a un cours de cuisine de 11h à midi pour faire ce qu'ils vont manger, un peu de menuiserie, tout en gardant les maths, les sciences, le français et tout, parce que ça, je pense que c'est vraiment super important, et je pense qu'on a un bon niveau d'études en Belgique, mais c'est juste ouvrir un peu plus, et ça permettrait aux parents, quand ils récupèrent leurs enfants, en fait, ils ne doivent plus passer des samedis à les conduire partout, pour les parents. qui ont la possibilité de le faire et ça permettra aux enfants qui n'ont pas des parents qui ont la possibilité de le faire et qu'ils aient accès à tous les sports, à toucher un peu de menuiserie un peu de cuisine au sein de l'école j'ai l'impression qu'il y aurait un moyen de faire un truc participatif où les gens qui ont un peu plus de moyens ça existe mais c'est vrai que c'est pas très répandu mais ça existe et il y a quelques écoles comme ça,

  • Speaker #0

    il y en a une à Bruxelles pour les secondaires ça s'appelle de l'autre côté de l'école C'est à Odergem, c'est une école qui a été créée par des parents et des enseignants il y a une dizaine d'années. Et en fait, leur programme, c'est un petit peu ce que tu viens de décrire là, c'est-à-dire qu'il y a les cours fondamentaux pour pouvoir dire qu'on est une école, il faut respecter le programme de la communauté française. Et puis à côté de ça, ils font plein d'activités. Il y a un étage entier, une aile entière de l'école qui est dédiée à l'art. et c'est pluridisciplinaire tu peux faire de la couture, de la poterie de la sculpture c'est vraiment du collage ils ont une partie aussi qui est dédiée plus aux sciences, donc il y a un laboratoire donc il y a des moments, tu vois dans les journées, dans la semaine, qui sont dédiés à ces travaux personnels, on va dire ils ont quelques imprimantes 3D aussi pour les enfants qui veulent créer des choses avec ce genre de matériel donc ça existe, mais c'est vrai que l'accès À ces écoles, c'est difficile parce que les gens comme toi et comme moi qui avons des enfants et qui mettons un point d'honneur à ce que l'école ne soit pas une entrave, mais plutôt un lieu d'épanouissement. On nous met sur liste d'attente. Donc, il y a des longues listes d'attente et puis il y a des conditions. Mais ça existe et ça existe depuis très longtemps. Ces écoles dites à pédagogie active, ça date depuis vraiment hyper, hyper longtemps.

  • Speaker #1

    C'est pas partout. Et moi, c'est vraiment, c'est juste. Et je trouve aussi qu'être prof, enfin, moi, on me perd la tête. prof et ma maman par la suite a été prof aussi. C'est des métiers admirables. Moi, je trouve personnellement que c'est ceux qui construisent les petits êtres humains de demain.

  • Speaker #0

    Clairement, c'est important.

  • Speaker #1

    Et je trouve que leur laisser aussi des périodes de souffle au milieu de la journée où c'est repris par un prof de sport, par un prof de cuisine, pour pouvoir préparer, parce que les bons profs, c'est des profs qui préparent et pour avoir ce temps de correction, ce temps de préparation.

  • Speaker #0

    C'est un métier hyper difficile. C'est une grosse responsabilité, je trouve. Je trouve qu'ils ont une Une responsabilité morale hyper importante dans la société parce que parce qu'en fait d'une certaine manière c'est eux qui forment les citoyens de demain tu vois donc c'est vraiment hyper hyper important quoi en plus des parents évidemment on a en tant que parents on a cette responsabilité là aussi mais je suis assez d'accord avec toi on va revenir à toi tu disais que le vêtement a toujours eu de l'importance dans ton parcours et dans ton existence explique un peu

  • Speaker #1

    c'est-à-dire que je me souviens dans tous les moments un peu spéciaux ou forts de ma vie, je sais toujours comment j'étais habillée. Alors ça n'a aucune utilité, c'est une mémoire. Tu t'en souviens ? Mais je me souviens de comment j'étais habillée à 8 ans, je me souviens par exemple quand je suis rentrée à l'école, je suis revenue à l'école après le décès de mon papa, je sais comment j'étais habillée. J'avais un petit t-shirt un peu chelou, c'était pas terrible blanc. Je me souviens comment j'étais habillée la première fois que j'ai embrassé un garçon, je sais comment j'étais habillée. Mon mari, pareil, je sais tous les trois, parce qu'on a commencé à travailler ensemble. je sais toujours comment j'étais habillée c'est marrant tous les moments un peu forts de ma vie alors que ça va un peu superficiel mais c'est comme ça c'est une mémoire non c'est un marqueur c'est pas une parfois c'est je me souviens des choses par le vêtement je me dis ah ben oui quand t'es habillée ah oui c'est le jour où tu vois c'est marrant et alors j'ai eu un rapport j'ai poussé ma maman à venir à Bruxelles pour faire les soldes Je me souviens de l'ouverture du HM à l'époque.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu avais déjà commencé des études de stylisme ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Tout ça, j'étais petite. Non, non, quand je disais à ma maman, parce que de venir à Bruxelles pour faire les soldes et tout ça, c'était, j'en avais 10 ans. Et HM n'existait pas du tout à Namur, par exemple. Bon, après, maintenant, on ne parlait pas de fast fashion et tout ça. Mais moi, je me souviens avoir découvert le HM à Bruxelles qui venait d'ouvrir et c'était un truc de fou, quoi. J'étais là-haut.

  • Speaker #0

    Et elle, elle n'avait pas d'affinité particulière avec le vêtement ?

  • Speaker #1

    Non, ma maman, c'est quelqu'un qui aime bien le naturel, la beauté naturelle, la simplicité. En même temps, elle est quand même très exigeante sur plein d'autres choses, mais on valorisait plus l'intellect. Mais je l'embarque là-dedans et ça lui plaisait bien. Je me suis toujours habillée. Après, ma maman n'est pas dans la grosse consommation. Je pensais ça aussi, j'ai un rapport aux vêtements, comme je n'avais pas du tout tout ce que je voulais ou je n'ai jamais eu une marque et tout ça. Je pense que j'avais un rapport aussi d'envie aux vêtements.

  • Speaker #0

    Ça te faisait envie ? Et tes sœurs ?

  • Speaker #1

    Mes sœurs ont toujours un rapport aux vêtements.

  • Speaker #0

    Rien de notoire ?

  • Speaker #1

    Elles ont leur style, elles ont un choix de style chacune, mais pour leur sœur pas centrale au lieu de leur vie.

  • Speaker #0

    Et donc, cette affinité, cette proximité avec le vêtement a toujours été là, puis ça a évolué. jusqu'au moment où tu fais tes études en stylisme, modélisme, à Francisco Ferrer à Bruxelles. Et puis, tu te retrouves chez Mais il était où le soleil ? Comment, pourquoi, est-ce que c'est un choix ? Et qu'est-ce que tu faisais là-bas ?

  • Speaker #1

    Je suis sortie de mes études, j'étais quand même jeune, donc j'ai postulé et puis ils m'ont pris. Donc j'étais contente.

  • Speaker #0

    Mais tu as juste cherché un job ou bien tu avais envie de bosser là ?

  • Speaker #1

    Je cherchais un boulot, mais j'avais un boulot, je voulais une marque qui avait quand même son identité. Et donc ils m'ont pris. et franchement moi c'est des super années ces années là. Tu faisais quoi ? Quand j'ai commencé j'étais suivie de prod donc je faisais de la prod mais du coup c'était chouette parce que je voyageais beaucoup en Chine.

  • Speaker #0

    Tu peux expliquer un peu c'est quoi suivie de prod parce que dans la mode en fait il y a énormément énormément énormément de métiers différents parce qu'il y a plein d'étapes entre l'idée d'un vêtement et le moment où on peut l'enfiler il y a plein de choses qui se passent.

  • Speaker #1

    J'étais le lien entre la créatrice et ses stylistes et l'usine. C'est-à-dire que le dessin de la styliste devienne réel.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu vérifiais que ce soient les bons tissus qui étaient choisis ?

  • Speaker #1

    Les coupes, toutes les fiches techniques, tous les dossiers techniques, on partait d'un dessin et puis...

  • Speaker #0

    Tu n'étais pas vraiment dans la création ?

  • Speaker #1

    Au début, pas du tout chez eux. Mais j'ai appris à mort. Moi, j'aime bien qu'on crée. Je suis quand même assez cartésienne. Et puis même les essayages, comment fonctionne le vêtement et tout. Je suis hyper contente d'être passée par cette étape-là parce que tu comprends mieux le vêtement après. Il faut que tu sais comment on le construit. Quand j'ai commencé, on était une vingtaine, la Chameleon au soleil. Et puis après, la directrice artistique, je pense qu'elle a senti quand même que j'avais un peu cette fibre artistique. Donc, elle a été cool. Elle m'a prise. pour les accessoires en plus, la créa, et puis après, elle m'a fait passer au styliste. C'était chouette comme évolution parce que j'ai pu voir plusieurs métiers au sein d'une même société. Et c'était une société... Après, le produit... C'est pas le produit... Je ne l'aurais pas décidé, personnellement, mais créé au service d'eux, c'est quelque chose que j'aime bien. De toute façon, voilà. Et je comprenais le produit. On avait vraiment une communauté de fans de cette marque. C'était vraiment un engouement... quand c'était les soldes il y avait une file on faisait des stockages il y avait une file énorme les gens arrivaient à 3h du matin donc il y avait un vrai onglet ouais Et puis elles, c'était des créatives. Donc en fait, elles ont fait des défilés. Enfin, il y avait un truc, nous faisions voyager. Il y avait un truc quand même qui m'a beaucoup animée là-bas. Puis il y avait une chouette ambiance d'équipe. Moi, j'ai vraiment... Après, la directrice artistique, elle était dure quand même aussi. Enfin voilà, il fallait anticiper ses besoins, ses envies. Elle changeait d'avis souvent et tout. Mais franchement, c'était une bonne formation. Moi, j'ai vraiment un bon souvenir de cette période de ma vie.

  • Speaker #0

    Là maintenant, tu es directrice artistique et styliste aussi. Donc styliste, modéliste. Rapidement, c'est la personne qui a l'idée d'un vêtement, qui le dessine et qui donne l'idée générale d'un vêtement, d'une collection. Le directeur artistique, il fait quoi ? Toi, en tant que directrice artistique, c'est quoi ton métier ? Peut-être faire une précision, parce que j'ai l'impression qu'en Belgique, on ne sait pas trop ce que c'est un directeur artistique. Il faut savoir peut-être aussi préciser qu'on a des directeurs artistiques dans plein d'industries différentes. Il peut y avoir un directeur artistique dans les aménagements des restaurants, par exemple, parce que c'est une spécialité. Donc, être directeur artistique dans la mode, c'est différent que d'être directeur artistique dans l'horeca, par exemple.

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis surtout directrice créative ici. On ne dit pas moi artistique. C'est mon vrai titre en dessous de ma signature. C'est directrice créative. Ce titre-là, il est venu après. Donc, en fait, moi, j'ai commencé par faire les vêtements pour Paul uniquement. Et puis, on a développé la marque. Ça,

  • Speaker #0

    c'était pour le deuxième album. Le premier, il s'habillait tout seul. C'est lui qui a créé cette...

  • Speaker #1

    Les deux papillons, le short et les hautes chaussettes, ça s'appelle.

  • Speaker #0

    Comme tu es venue, tu t'es mise au service de cette image que lui avait construit déjà, avait commencé à échafauder, c'est le bon terme ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, c'est ça. Il avait déjà cette image, c'est quelqu'un qui avait déjà un sens du style qu'il voulait véhiculer et puis qu'il contrastait avec sa musique. Il y avait un style qui ne correspondait pas spécialement à sa musique à la base. Et ça, je trouvais ça intéressant. Et moi, quand je l'ai rencontré, il était sur la création de Racine Carrée, donc c'était en 2012. ça date quand même et en fait il voulait juste intégrer de la wax africaine donc ses motifs sur des cardigans etc et de là je lui ai dit ce serait peut-être chouette de faire carrément ton propre motif et en fait c'est comme ça qu'on a commencé à travailler ensemble on s'est dit on va faire un motif par chanson donc en fait nous c'était même c'était surtout du visuel et ça on travaillait avec les Boldatwork qui ont travaillé toujours qui ont fait la couverture la pochette de l'album Racines Carrées avec qui on a dessiné les racines et tout donc par chanson en fonction du thème de la chanson, on créait des motifs. Et puis certains finissaient sur des vêtements et puis allaient jusque dans les clips, dans les lives, voilà. Et puis là, donc ça c'était le côté... Il y avait déjà une certaine direction artistique, mode à ce moment-là, dans le sens où justement, oui, je faisais les bouts de borde pour les clips. Je disais pour les clips, je voudrais tel cap de couleur, je voudrais qu'il soit habillé comme ça. Après, on avait toujours des costumières. Moi, je ne suis pas du tout costumière. Et Paul, ses vêtements à lui étaient toujours...

  • Speaker #0

    fait sur mesure c'était du sur mesure fait en Belgique ou en France donc ça c'était le début de notre collaboration donc c'est toi qui as dessiné les motifs géométriques ok donc tu venais avec la gamme de couleurs ouais l'idée

  • Speaker #1

    enfin beaucoup de brainstorming et puis Paul était encore très présent sur ce projet ok ok donc t'étais un peu le chef d'orchestre en fait par rapport à la création c'est venu un peu petit à petit franchement c'est passé à l'époque on faisait encore des réunions ouais dans des bars et un graphiste. On a passé des nuits chez les graphistes, les pauvres, on s'envahit. chez Vincent. Je vais faire un bisou au passage. Parce qu'on a squatté chez lui avec... Ils sont deux, Bonne Date Work, c'est Vincent et Olivier. Et donc, petit à petit, ça s'est construit. Et puis, beaucoup de brainstorming et de discussion un peu, voilà. Et puis, c'est venu comme ça. Puis, en fait, ces visuels ont été repris après sur les pochettes, puis sur le live. Donc, voilà, ils ont un peu vécu comme ça. Et puis, alors, Paul a beaucoup porté ces vêtements-là. Donc, ça a fait une identité quand même assez... reconnaissable et finalement maintenant avec le recul on se rend compte que c'était une identité quand même assez appuyée, qui a fait ce qui est aussi Racine Carrée, mais sur le moment, je ne m'en rendais pas trop compte, je crois. Et puis après, petit à petit, ici, sur Multitude, c'est depuis Multitude que je suis passée aussi directrice créative, parce qu'en fait, Paul et Luc, avec qui on a un peu trié au Mossart, se sont rendus compte que, en fait, je donnais des idées sur plein d'autres choses, et qu'en fait, styliste, c'était réducteur à pied, un peu par rapport à ce que je faisais. Par exemple, j'avais trouvé l'idée de Papa Outey, La Popée, C'est mon idée de clip. Il y avait sur Fils de Joie, c'est mon idée aussi.

  • Speaker #0

    Génial, ce clip est incroyable. L'idée déjà de cette variété de profils de femmes, les costumes en fonction de leur rôle dans la société. J'ai trouvé ce clip en termes d'images, de costumes et de couleurs aussi. Tu vois tout ce gris environnant avec ces touches de couleurs quand on a un personnage qu'on veut mettre en avant. Donc c'est toi qui as eu cette idée-là ?

  • Speaker #1

    on débrief toujours avec Luc et Paul sur l'équipe et puis parfois c'est moi parfois c'est par exemple le TF1 ça va être c'était Luc quand il a fait

  • Speaker #0

    Moi, j'ai trouvé que c'était une idée incroyable.

  • Speaker #1

    Formidable, c'est Paul. En fait, et puis après, mais de là, par exemple, pour Fils de Joie, l'idée, c'est parce qu'on était là, mais comment leur faire un hommage ? donc prostituées tout ça mais en fait le meilleur hommage c'est un hommage national d'un pays qui n'existe pas enfin voilà et on en est venu à ça mais après on a travaillé avec Paul et Luc dans tous les sens donc ça reste toujours on travaille toujours à trois en équipe en équipe et tout mais c'est vrai que du coup ça faisait sens que je passe quand même les récurses créatives parce qu'en fait mon application elle allait au-delà oui et comment on va communiquer là-dessus et la pochette d'album et le four de la couleur du poste la pochette d'album enfin en fait on travaille tellement à trois ça avait du sens et puis apprendre à travailler sur le live aussi donc quand j'ai fait enfin voilà là on était aussi avec toute une équipe évidemment mais tout ce qui était direction créative aussi pour le live les ambiances lumineuses on a travaillé avec Ed Wave pour faire de la CGI On a créé un personnage de Paul et on le retrouve plusieurs fois pendant le live de Multitude. Et ça, on a travaillé avec N-Wave, qui est une boîte en Belgique ici. En Belgique, on a des trucs de fous comme ça, mais on ne sait pas. C'est marrant.

  • Speaker #0

    L'animation, c'est très connu. La Belgique est connue à travers le monde pour l'animation.

  • Speaker #1

    Leurs bureaux sont en face de chez nous. C'était improbable. Je ne savais pas du tout qu'il y avait ce... se montrent parallèles de l'autre côté de notre rue et ça c'était une expérience super mais ça par exemple c'était de la direction artistique sur qu'est-ce qu'on raconte le coucher de soleil je le trouve un peu trop jaune, un peu trop rose, il faut le changer les vêtements de Paul, là on veut ça le fauteuil dans lequel il va s'asseoir il faut qu'il soit du velours côtelé en fait c'est pour ça la direction artistique c'est plus sur le côté de toutes les autres activités qu'on fait plutôt que le vêtement le vêtement je suis directrice artistique depuis le début les shootings des shootings et tout ça voilà mais là ça s'est un peu plus élargi et je suis hyper contente de ça

  • Speaker #0

    Ça a l'air passionnant. Comme tu viens de le décrire, ça doit être génial de passer et puis de découvrir. J'imagine qu'à chaque nouvelle idée que vous avez ensemble et qu'il faut développer, tu découvres des nouvelles, des experts dans différentes...

  • Speaker #1

    C'est vraiment chouette. Et puis, on a un trio qui fonctionne super bien, on se connaît super bien, donc on a le même goût. Il y a un truc super fluide et facile par rapport à ça. Mais c'est vrai que pour le grand public, c'est vrai que il y a le projet Stromae et Mossart, c'est la marque de vêtements. Mais en fait, c'est pas nous, c'est pas... Il y a Mozart. Dans Mozart, il y a Mozart Label, qui est la musique, qui est le projet musical pour Paul, mais qui pourrait l'être pour d'autres.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    il y a le Mozart Studio. Et ça, en fait, c'est là où on a tout ce qu'on a appliqué sur le projet Stromae, qu'on applique... Et là-dedans, il y a la mode, mais il y a la production de clips, on a fait de voitures.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu ça.

  • Speaker #1

    On a fait un événement au Bon Marché. En fait, on fait plein... On propose... c'est une agence créative en fait on est une agence créative c'est un peu bizarre il nous a fallu du temps pour comprendre ce que c'était et voilà et ici là-dessus dans mes projets futurs c'est là-dessus qu'on travaille le plus donc en fait moi ce qu'on aime c'est créer des univers de comment on va le délivrer comment on va le faire comprendre et comment il va vivre après vous créez tout du début à la fin donc dans le projet

  • Speaker #0

    Mozart dans lequel tu es impliquée depuis le départ ?

  • Speaker #1

    En fait, Mozart existe depuis que Stroma existe. Parce qu'en fait, lui a voulu justement garder la main bise, je n'aime pas trop cette expression, mais sur l'aspect créatif du projet. Et en fait, c'est comme ça qu'il a créé son label, pour que ce soit lui qui produit. Il est producteur en fait de tout, de ses clips, de ses vêtements. Oui,

  • Speaker #0

    il garde la pleine possession, la pleine paternité de son projet à tous les niveaux. Donc tu t'occupes vraiment de tout. Donc voilà, ok. Donc ça, c'est la différence qu'il y a entre directrice artistique uniquement pour la mode, donc pour la marque de vêtements, et puis directrice créative, où là, c'est beaucoup plus général.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est toujours avec Luc et Paul.

  • Speaker #0

    Et donc, ça rejoint exactement ce que tu disais tout à l'heure par rapport à ton expérience chez Mais il est où le soleil ? Où ce que tu as appris là-bas, c'est te mettre au service d'une marque, te mettre au service d'un produit ou d'un personnage. Là, en l'occurrence... tu es au service d'un artiste, d'une certaine manière, et de tout son univers.

  • Speaker #1

    On a été au service quand on a fait une voiture. Oui, c'est ça, c'est au service de... J'aime bien ça, j'aime bien m'adapter. Et là, tout à coup, ma créativité, elle va se lancer. Je n'ai pas ce truc d'autodidacte seule. Moi, j'aime bien être portée par un projet, une équipe.

  • Speaker #0

    Oui, une émulation collective. Ton look à toi, j'ai regardé plein de photos et finalement, ça reste assez sobre. Je trouve assez sobre. pour les gens qui ne savent pas regarder. Et la première fois que je t'ai rencontrée, c'était cet été, lorsque tu as été membre du jury de... L'été dernier, le membre du jury de Drag Race saison 2. C'est vraiment dans les détails. Donc j'ai observé quand tes maquilleuses t'ont maquillée, j'ai observé la coiffure, le détail qu'ils ont donné à la coiffure, les bijoux que tu portes, et même aujourd'hui, tu vois. Comment est-ce que toi tu qualifies ton image, ton look, ton style plutôt ? Comment est-ce que tu qualifierais ton style ? Est-ce que tu as conscience de ça, que c'est les détails dans ton look qui sont les fondements de ton look ? Il y a des gens qui ont des pièces incroyables. Tu vois la nuance entre les deux ?

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que je n'ai jamais vraiment analysé mon look, j'avoue. Je ne sais pas comment je le décrirais. J'aime bien... C'est vraiment dur à décrire. Je pense que j'aime quand même bien jouer avec la mode et les pièces. Je ne sais pas, c'est dur. C'est vraiment difficile à dire.

  • Speaker #0

    Comment tu choisis tes fringues ?

  • Speaker #1

    Comment je choisis mes vêtements ? Quand même en fonction de ce que j'ai à faire. Ça, ça joue quand même. Parce que je trouve que l'événement où on va... Je ne sais pas comment expliquer. J'adore mettre des paillettes, mais je ne vais jamais les mettre au Nouvel An. Je trouve que l'endroit où tu vas, il faut être adapté. Si je vais à un concert, je ne vais pas mettre des talons aiguilles. Je trouve qu'il va... Ça paraît logique, c'est genre... Mais comment je choisis mon look ? C'est vraiment difficile.

  • Speaker #0

    En plus de ne pas avoir allumé son micro, je n'ai pas pris une seule photo de Coralie ce jour-là. Donc, il va falloir faire preuve d'un petit peu d'imagination pour visualiser la tenue qu'elle portait et qu'elle nous décrit. Aujourd'hui, tu portes des magnifiques mocassins noirs et blancs avec une petite boucle, des chaussettes côtelées repliées vers l'extérieur, des collants noirs. À mon avis, ça, ça doit être du 30 deniers, 40 deniers, donc pas complètement opaque, mais pas transparent. Et un survet de rugby noir avec un aigle dessus. Il y a du bleu, il y a du doré et du blanc. Et puis, tu as des bijoux incroyables, des bijoux magnifiques. Tu as ta bague avec la fleur.

  • Speaker #1

    voilà c'est vrai que j'aime bien les détails même le vernis va être il ne faut pas que ce soit trop raccord mais il faut que ça aille quand même avec il y a tout un truc comme ça mais oui donc ça je vois ce que tu veux dire par rapport aux détails la bague la montre le truc donc ça c'est vrai après j'aime bien jouer avec des pièces particulières mais je vais toujours les mélanger avec un truc très simple c'est comme ou alors si par exemple je vais mettre un vêtement sexy pas un sexy je ne sais pas si ça veut encore dire quelque chose mais si je mets une toute petite jupe, mini-jupe ou quoi, alors j'aime bien mettre des petites chaussettes, des mocassins avec des chaussettes un peu mi-bas.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    J'aime bien avoir le côté très féminin et un peu mignon.

  • Speaker #0

    Donc, tu contrastes un peu.

  • Speaker #1

    Oui, je crois qu'en fait, c'est ça. Il faut toujours qu'il y ait un petit peu de mignon quand même dedans. Je ne sais pas comment expliquer. Et du coup...

  • Speaker #0

    C'est mignon, comment tu dis ? J'aime bien qu'il y ait un petit peu de mignon. Bon, alors, je vais revenir sur deux looks que j'ai adorés. Bon, déjà, j'ai adoré ton look quand tu étais membre du jury de Drag Race, le cycliste de la capsule numéro 8. Et cette veste que tu avais par-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, c'était les filles à papa.

  • Speaker #0

    Génial. Et alors, lors de la finale aussi de Drag Race, on s'est croisés à la soirée de diffusion de la finale et tu portais une super veste en cuir marron, un peu cuir Hermès comme ça, tu vois. Bon, on était dans le rush un peu, donc j'ai pas eu le temps de te poser la question, mais je te pose la question maintenant. Qu'est-ce que c'est que cette pièce ? D'où vient-elle ?

  • Speaker #1

    elle est incroyable et cette veste je l'ai acheté sur Vinted il n'y a pas du tout longtemps et je l'ai payé 35 euros donc comme quoi on peut avoir des pièces incroyables c'était la joie dans mon cœur et je trouve qu'elle a un petit côté un peu Yves Saint Laurent la vingt dernière collection il avait ça et maintenant je suis à la recherche en Vinted de la jupe vu qu'elle a ce côté elle a ce côté un peu large épaule un peu années 80 avec un espèce de soufflet comme ça sur le côté et j'aimerais bien trouver la jupe qu'on appelle cigarette jupe crayon jupe crayon la jupe crayon assortie pour avoir ce petit look un peu

  • Speaker #0

    Yves Saint Laurent et tu porterais ça avec quelles chaussures ? est-ce que tu ferais le total look Saint Laurent ?

  • Speaker #1

    je pense que si je la mettais si je mettais ça je mettrais j'ai des cuissardes mais avec un tout petit talon rouge comme ça et la botte continue en dessous de la jupe ah ouais ça j'adore ouais c'est tellement je trouve ça super classe mais tu vois c'est vrai que les petits détails c'est vrai que ça je vais bien penser et si par malheur la jupe était plus courte que les bottes je ne mettrais pas les bottes

  • Speaker #0

    tu vois oui donc c'est vrai que je pense quand même fort au détail mais c'est dur de décrire son style mais surtout que moi je vais aimer comment je suis habillée un jour et puis plus le lendemain j'ai pas hyper confiance en moi donc en plus c'est très aléatoire mais par contre créer des looks c'est vraiment un truc que j'adore faire j'aurais bien fait toute la saison de racrée juste pour créer des looks parce que là j'avais pris ce penchant là mais peut-être que le lendemain j'aurais fait un

  • Speaker #1

    rouge à lèvres rouge avec une robe bustier ah tu te serais amusée ah oui tu te serais amusée là c'est c'est la plaine de jeu C'est vraiment un playground, le plateau de Drag Race en Belgique, parce qu'on n'a pas d'opportunité en Belgique de voir déjà des looks hors du commun dans les médias, parce qu'on n'a pas d'événements, on n'a pas vraiment de star system en Belgique francophone. et donc je peux te garantir que tu te serais très très très bien amusée passons un petit message à la prod pour s'il y a une saison 3 mais j'aime bien quand même avoir toujours une pièce un peu forte ça j'ai toujours ou

  • Speaker #0

    alors je vais mettre une paire de lunettes ou un truc, c'est vrai que je vois toujours le look en entier enfin voilà il y a un truc de global de vision comme ça globale ouais

  • Speaker #1

    Et un truc aussi que j'ai relevé dans tes looks à toi, et puis j'ai fait l'analogie avec Mozart, la marque de vêtements, c'est l'unisex. C'est que tu portes souvent des pièces qui sont unisexes ou qui sont masculines et que tu te réappropries, comme tu disais, en faisant un petit twist un peu mignon. Ça vient d'où ? Et qu'est-ce que tu veux raconter ? Est-ce que tu veux raconter quelque chose quand tu portes des vêtements qui sont dits des vêtements pour hommes ?

  • Speaker #0

    Je ne pense pas qu'il y a vraiment un message. C'est fin. Je n'ai pas spécialement besoin que les gens comprennent, il n'y a pas vraiment de message à délivrer, c'est juste que pour moi le sexe... C'est pas très important dans la mode. J'ai l'impression qu'on met quand même ce qu'on veut. Et je trouve que délimiter... On est déjà délimité par plein de choses, les hommes et les femmes. On a déjà tellement de trucs différents que, franchement, la mode, si on peut se passer dans le vêtement, je trouve ça quand même assez cool. Moi, il y a plus de ça. Et puis, c'est aussi parce que je trouve qu'il y a des couples qui sont parfois plus intéressants chez les hommes. Mais, par exemple, mon mari, il a la même chose avec les femmes.

  • Speaker #1

    Il aime bien s'approprier des tenues qui sont qualifié au départ ?

  • Speaker #0

    Lui, il rêvait d'avoir des ballerines. Et il dit, bah oui, pourquoi ? Ou alors, il dit, tu vois, les baskets, les couleurs sont toujours plus cool pour les filles. Et je vois ce qu'il veut dire quand même. Et je trouve, par exemple, pour les hommes, je trouve que les trainings, parfois, sont mieux coupés que pour les femmes. Et donc, en fait, je trouve que les genres n'ont plus vraiment de sens dans la mode. Ça, je suis d'accord avec toi. Et du coup, et même mon fils l'éduque là-dedans. Il met ce qu'il a envie. la marque est devenue unisexe parce que c'était pareil, en fait, on était des hommes et des femmes au sein de la même équipe et on était là, est-ce qu'on doit vraiment choisir un clan,

  • Speaker #1

    un camp ?

  • Speaker #0

    Et du coup, faisons ça pour tout le monde, je ne sais pas, mais je sais qu'à l'époque, c'était un truc qu'on nous disait beaucoup en interview, on nous parlait beaucoup de ça en interview.

  • Speaker #1

    On vous disait quoi ?

  • Speaker #0

    Ah, donc c'est unisexe, et tout ça. Et nous, en fait, comment vous en êtes venus à cette réflexion ? Et en fait, nous, on était là,

  • Speaker #1

    mais il n'y avait pas vraiment...

  • Speaker #0

    C'est juste qu'on s'est dit qu'on avait tous envie de le porter. En fait, c'était juste ça, la réflexion. Et je crois que le vêtement, ça reste ça. Moi, je n'ai pas une... Je n'ai pas une grande analyse derrière le vêtement. Pour moi, le vêtement, c'est pour s'amuser, pour... donner un peu d'identité.

  • Speaker #1

    Mais s'amuser avant tout. Oui,

  • Speaker #0

    se cacher aussi parfois un peu quand même.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    je n'ai pas trop confiance en moi et je sais que les pièces, les vêtements ont toujours été un truc important.

  • Speaker #1

    Ça te permet quoi ? Quand j'étais petite,

  • Speaker #0

    le cora, c'est un peu l'original. C'était normal et je ne sais pas, j'aimais bien me cacher là-derrière.

  • Speaker #1

    Ah, oui, oui.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que tu dis déjà quelque chose sans avoir à parler et ça, c'est quand même assez cool. parce que je parle beaucoup mais en fait je suis super timide non mais là c'est parce qu'on est toutes les deux J'ai peur du silence et du nu. Et donc, du coup, je parle beaucoup. Et du coup, le vêtement, moi, c'est une grosse carapace quand même, je crois.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je partage ça avec toi à titre personnel. Mes observations me mènent parfois à ça aussi, qu'on aurait tendance à penser que les gens les plus extravagants, en fait, sont des gens extravertis. Et souvent, c'est le contraire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. mais bon ça reste quelque chose qui me touche quoi qu'il arrive moi j'aime bien avoir des gens qui ont un style je m'en fiche ce que j'aime ou que j'aime pas que ce soit la mode, pas la mode j'aime bien les gens qui se positionnent et se disent moi ce matin je vais mettre ça et je m'en fous je m'en fous du regard des autres et ça j'essaye moi de le faire aussi si j'ai envie de mettre ça je le mets et demain j'aimerais peut-être plus et puis c'est pas grave rien n'est dramatique là-dedans c'est pour ça que je vois ça comme un truc fun ça ne deviendrait pas l'idée par exemple d'avoir un uniforme quoi

  • Speaker #1

    tu vois, du genre je suis directrice créative du label Mozart, je vais m'habiller tous les jours en rose fuchsia à paillettes quel que soit le lieu, l'endroit la saison je trouve ça super pour les autres mais moi je serais trop triste c'est vrai ?

  • Speaker #0

    moi faire des looks dans ma tête, mes Pinterest sont blindés de street style c'est vraiment mon inspiration, j'aime trop me dire demain je vais mettre ça, je vais essayer ça

  • Speaker #1

    tu dois avoir une garde-robe qui déborde comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    je gère pas j'ai vraiment du mal à séparer des pièces parce que tu les aimes vraiment ? affectif avec Rosti je suis vraiment super mais non, moi j'ai un petit truc comme ça dans mon coeur petite confidence, mais dans mon cœur, quand il y a une nouvelle pièce, genre une pièce forte,

  • Speaker #1

    pas un truc,

  • Speaker #0

    pas un basique, mais genre une vraie pièce ou un truc qui raconte quelque chose. Genre, quand j'ai fait le Met Gala, enfin, je n'ai pas fait moi, mais quand on a habillé Paul pour le Met Gala, il représentait Cartier. du coup, c'était des vêtements Mossard. Donc, pour moi, c'était comme un grand truc. Et du coup, ils nous ont donné, enfin, Cartier m'a offert un petit sac. Mais ça, quand il est arrivé à la maison, dans mon cœur. c'est pour une petite confidence je me suis dit bienvenue à la maison il y a un petit tu l'as accueilli mais c'est génial là c'est tout j'adore tous mes vêtements sont triés par couleur

  • Speaker #1

    mais ça depuis même quand j'en avais beaucoup là t'es en train de titiller ma curiosité mais je pense que tu n'imagines même pas mon mari si un jour il écoute ces podcasts pourra te le dire je trie de manière régulière alors par couleur alors parfois je donne pas en fait c'est que maintenant que j'ai une grande fille et que c'est la mode de l'oversize je lui file des trucs Et puis, il y a les choses que je considère, les vêtements que je considère comme étant des pièces, et ce n'est pas forcément des marques, mais un vêtement qui a quelque chose de particulier, je les mets dans des sacs sous vide, parce que moi je ne les porte plus, qu'elle ne peut pas les porter, soit parce que ce n'est pas de son âge encore, parce que c'est trop grand ou que c'est trop spécial, je les mets au grenier. Et donc, tu vois, je me fais un espèce de film, comme ça, de fantasme d'un jour. quelqu'un, ma fille, ou je ne sais pas, ou peut-être même que ce sera que moi dans deux ans, d'aller redécouvrir. Je trouve ça hyper cool de redécouvrir ce qu'on a. Et dans ce que tu as, tu portes tout ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Ce dont je ne me sépare jamais, ça je sais que j'ai vraiment du mal à les mettre dans un sac pour les apporter aux ptériens ou autres. C'est toutes mes pièces vraiment vintage parce qu'elles ont aussi un souvenir de où j'étais on a quand même beaucoup voyagé donc en fait il y a des pièces et tout ça et puis c'est des pièces qui sont plus intemporelles je trouve quand c'est du vintage, les 80 et tout ça il y a un truc j'aimerais tout porter mais je pense que comme il faut avoir un rapport à son corps nickel pour arriver à porter tout ce que j'ai tendance à avoir quoi et ça il y a des jours où je l'ai et des jours où je ne l'ai pas

  • Speaker #1

    Coralie moi ça je pense que c'est vraiment tout le monde pour avoir pour avoir côtoyé des nanas d'1m80, 1m85, hyper bien gaulées, mannequins, tout ça, et qui te disent Ouais, mais non, ça, ça ne va pas, je ne peux pas porter ça. Tu te dis Hein ? Quoi ? Mais voilà, c'est parce qu'il y a des matins, on a l'image qu'on se fait de nous-mêmes et on n'est pas très bien pour une raison ou pour une autre. Donc ça, je pense que ça, c'est tout le monde. Et comment tu fais ? Tu pousses les murs après ?

  • Speaker #0

    Ben ouais, non, je fais des tris quand même à tous les instants, mais je regrette toujours un peu. Parce que, genre ici, je recherche une pièce, ça m'énerve. C'est un t-shirt gris avec David Bowie que j'avais. Je l'ai acheté, je crois que j'avais 20 ans. Et je l'ai gardé en me disant ce truc. À un moment, j'aurais envie de le remettre. Et là, évidemment, j'ai envie de le remettre. Et en fait, je crois que je l'ai donné. Ah ouais ? Et ça me fait trop mal au cœur.

  • Speaker #1

    Je crois que j'en ai un dans mon vestiaire.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    c'est pas le même rapport que celui que j'ai accueilli dans ma maison.

  • Speaker #1

    C'est pas le même. Celui-là, tu ne l'auras pas dit bonjour. C'est peut-être son cousin éloigné.

  • Speaker #0

    tu vois tu vois un peu s'ils ont la même éducation tu vois c'est vrai que souvent quand je donne des pièces ou quoi après je me dis zut en fait ça revient parce que c'est typique ah oui oui oui mais bon il faut que je me calme quand même à garder tout mais après tout le reste par contre j'aime bien mon intérieur il est assez épuré j'aime bien que ce soit voilà mais les vêtements c'est vraiment genre mon mari me dit allez je suis fière de toi t'as fait un petit triche c'est vraiment un truc c'est là où il y a tout

  • Speaker #1

    toute ta folie qui s'exprime, tout tes...

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a un truc rassurant, c'est un peu des doudous, je crois, un peu, mes vêtements. C'est bizarre.

  • Speaker #1

    Non, moi, je trouve pas ça bizarre.

  • Speaker #0

    Comme ils appartiennent à des moments de vie, c'est encore plus dur de s'en séparer parce qu'ils sont rattachés à des souvenirs. C'est comme si tu jetais des photos.

  • Speaker #1

    Et de la même manière, est-ce qu'il y a des fringues, par exemple, que t'as eu une mauvaise expérience ou une dispute avec quelqu'un et tu te dis, bon, je veux plus penser à cette personne, donc ce vêtement, je veux pas le garder.

  • Speaker #0

    Ah non, ça j'ai jamais eu. Parce que...

  • Speaker #1

    Je ne dispute avec personne. C'est très bien. C'est quoi ton rapport alors ? Parce que tu as parlé de vintage. Moi aussi, vintage, j'aime bien. Vintage, pièce de créateur et la fast fashion.

  • Speaker #0

    un peu comme tout le monde, un peu de culpabilité, je pense, quoi qu'il arrive, surtout quand on aime la mode comme ça, c'est vrai que moi, c'est un peu mon point faible, je le sais. Et je trouve que c'est super, on est vraiment dans une ère de culpabilité par rapport à ça, et qui est légitime, il faut faire quelque chose par rapport à ça. Et je crois qu'il faut que ça vienne de plus haut. que ce soit la demande si en fait il n'y a qu'une collection chez Zara par an voilà il n'y a qu'une collection je ne sais pas comment expliquer je pense que le fait d'être tout le temps confrontée c'est le système il faut changer le système pour que après moi j'ai toujours adoré le vintage même bien avant d'avoir cette conscience écologique dans le sens où c'est des pièces uniques et ça c'est super et donc voilà Oui,

  • Speaker #1

    au-delà de la conscience écologique, il y avait aussi le truc d'être unique et d'avoir quelque chose...

  • Speaker #0

    Ma grand-mère gardait tout, mais j'ai encore des pièces de ma grand-mère qui sont incroyables, parce qu'elle a tout gardé. Elle est décédée, elle a vidé sa maison, ça nous a pris des mois, parce qu'elle gardait tout. C'était même un peu pathologique, mais je l'adorais trop. Elle avait des murs, des bottes à chaussures, qu'elle avait racheté des stocks de je ne sais pas quoi. Je pense que ce truc un peu pièce unique, trouver à tel endroit, ça j'adore. Donc le rapport au vintage, de toute façon, je crois que je l'ai depuis que j'ai 16 ans. Au créateur, moi les créateurs, c'est le rêve pour moi. Enfin, c'est pas le rêve d'en avoir, mais le rêve... l'intouchable, le côté... Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et ça, j'aime bien, moi, ce côté-là, ce côté... Quand je parle de rêve, c'est vraiment de rêve.

  • Speaker #1

    Rêver, quoi. Vraiment rêver. C'est pas le vêtement de tous les jours, quoi.

  • Speaker #0

    Il nous faut rêver. Et même, moi, je suis hypersensible à la scénographie, des défilés, à la musique. Moi, j'attends la Fashion Week pour ça. Je regarde... plus ça limite même encore et puis la direction vers où ça va ah oui ils l'ont mis comme ça j'adore, ça c'est mon rapport au créateur, il y a vraiment ce truc de petite fille encore où je suis là, waouh c'est un truc de fou j'ai peu de pièces de créateur parce que j'avoue que je préfère mettre mon argent dans des voyages ou ouais d'abord dans les voyages après je vieillis donc je mets quand même plus d'argent dans des pièces un peu plus qualitatives mais c'est pour ça que j'adore Vinted parce qu'en fait il y a vraiment moyen d'avoir des pièces si tu cherches bien ouais chouettes que je trouve on retrouve moins dans les magasins de seconde main de moins en moins c'est de plus en plus difficile c'est vrai avant Vinted j'allais tout le temps petit rien et tout j'ai plein de jeans Versace j'ai et de trucs comme ça bariolé un peu à des 80 j'en ai plein genre 4-5 que je trouvais à 25 euros au petit rien et ça je trouve qu'il y a de moins en moins de pièces comme ça parce qu'en fait je pense que le vintage est devenu plus à la mode c'est

  • Speaker #1

    devenu un peu plus mainstream donc forcément plus de gens qui consomment c'est à dire que les gens consomment plus comme ça aussi Je voulais juste parler d'un truc, mais rapidement, c'est revenir sur la marque Mozart parce que j'ai regardé sur le site internet, j'ai trouvé ça vraiment très chouette, admirable pour une marque d'être aussi transparent. Donc il y a vraiment tous les partenaires avec lesquels vous travaillez, la chaîne de production, on peut faire le calcul de la marge bénéficiaire que vous faites qui ne dépasse pas les 2,5 alors que toute marque qui a une notoriété... ça va jusqu'à 15, 20 pour certaines marques. Donc je tenais juste à le dire en fait, que c'était vraiment très très chouette, qu'il y a l'aspect écologique, il y a l'aspect local, et puis il y a l'aspect social aussi, parce que vous travaillez, il y a une partie des pièces qui est confectionnée par les ateliers sociaux Mulieris à Bruxelles, à Anderlecht, que je salue, qui est un super chouette endroit.

  • Speaker #0

    Ils ont fait les pièces de Paul, pièces uniques, et puis ils ont... ils ont joué le jeu de la production derrière donc c'était trop bien je trouvais ça vraiment très bien l'envie de créer la marque vient un peu de ça aussi c'est à dire qu'on avait des chouettes intervenants enfin des chouettes fabricants et on avait vraiment envie de continuer avec eux et de se dire bah allez on a produit ces motifs et tout ça pour une personne on peut les partager avec d'autres mais ouais après nous on peut se le permettre aussi cette marge et tout ça parce qu'on a un label justement et ce studio créatif et les activités sont tellement diverses que ça nous permet aussi de ne faire qu'une collection par an

  • Speaker #1

    et de gagner des sous ailleurs parce que ça reste une entreprise. Je voulais souligner ça parce que je trouvais que ça valait la peine d'en parler. Mais par contre, il n'y a plus rien disponible de la capsule 8 sur le site internet. Il reste deux bananes et un foulard. J'aimerais bien le pantalon matelassé et la veste. Oui,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y en a encore.

  • Speaker #1

    On va refaire un petit tour sur le site. C'est moi qui n'ai pas bien chargé. Justement, la capsule... 8. Tâche de rousseur. Acceptez-vous comme vous êtes. Tu augmentes le sizing jusqu'au double XL. Quelle est la réflexion derrière ? Parce que là, il y a quelque chose. Là, tu dis quelque chose. J'ai l'impression que dans cette capsule-là, la capsule 8, il y a un message d'acceptation de soi, d'identité. D'où est venue cette réflexion-là ?

  • Speaker #0

    Déjà la capsule 8, c'est vrai qu'elle a un côté plus détaché du projet Mozart. C'est celle qui me ressemble le plus. C'est vraiment la réalité. C'est celle que je porte le plus. Elle a été faite aussi en plein milieu de la tournée Multitude. Cette agitation, c'était un peu mon pas de recul par rapport à tout ça, donc c'était chouette. La DA et tout, du coup, je l'ai faite beaucoup plus toute seule parce que les autres étaient super occupés. Donc, il y avait déjà de ça. Le double XL, ça, c'est vraiment une envie qu'on avait envie. C'est quelque chose qu'on avait envie depuis hyper longtemps, limite depuis le début. Mais en fait, on est malheureusement dans... on était un peu tenus par des soucis de production et qu'en fait au plus on fait des tailles, au plus...

  • Speaker #1

    La gradation c'est cher.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et donc on ne pouvait pas tout à fait se permettre. Et là on s'est dit, bon maintenant ça va faire... On a la huitième capsule, on le met absolument. Surtout que j'avais quand même une demande et puis l'idée c'est d'être... Nous on adore le côté populaire en fait, dans tous nos projets quels qu'ils soient, qu'ils soient aussi bien dans la musique que dans la mode. Et c'est pour ça aussi que nos prix ont des décalages comme ça, parce qu'en fait, c'est le coût de production, et puis on fait en effet du fois deux, fois trois. Si un t-shirt, enfin le t-shirt, du coup, il a...

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, je n'ai pas regardé le t-shirt.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas moi, 50, je crois, 30, je ne sais plus.

  • Speaker #1

    En tout cas, j'ai vu une par cas qui était à 120 euros. Je me dis, mais comment ça se fait que c'est moins cher que...

  • Speaker #0

    quand on est mince on doit mettre ça quand on est ronde on doit mettre on peut pas mettre du moulant quand on a une taille en X quand on est en H quand on est en A enfin tous ces trucs là je comprends pas en fait et donc je trouvais ça chouette de faire des justes au corps qu'on fasse un 30 pour tout le monde ou un 50, je trouve ça beau pour tout le monde et ce côté double peau et justement de montrer les formes et tout, j'aime bien comment tu as travaillé le ça pareil je fais toujours mes croquis puis après ça passe chez Boldatwork avec qui on fait aussi les motifs depuis le début mais l'idée des tâches de rousseur vient du fait que j'avais toujours oui j'ai toujours eu un truc pour le pointillisme enfin je sais pas je vais toujours dire c'est sympa comme et en fait je trouve que le pointillisme les tâches de rousseur c'est la même manière t'as trouvé un lien entre les deux Même la manière dont les taches sont traçées, ça ressemble vraiment à des taches de rousseur. Et puis, je trouvais ça quand même chouette de voir quelque chose... Enfin, moi, j'avais des amis roux avec des taches de rousseur et ça a été un complexe de malade alors qu'en fait, c'est super beau. Enfin, je veux dire, et que ce n'est aussi qu'une histoire de perception ou de mode. Et en fait, j'étais là, mais en fait, valorisons ça. Et même en dessinant cette collection-là, J'avais même fait des vergetures, j'avais travaillé les cicatrices, j'avais travaillé plein d'autres trucs. Puis après, à un moment, il faut choisir. C'est sa direction. Et donc, le plus fort visuellement et qui allait mieux le reprendre aussi.

  • Speaker #1

    En termes d'esthétique, oui.

  • Speaker #0

    C'était l'état de jeu. C'est comme ça.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Merci pour cette réponse. Et quels sont les projets à venir en mode ?

  • Speaker #0

    Les projets à venir, c'est... Ici, on a un... on est après l'album Multitude donc c'est toujours des périodes, nous on travaille un peu en vague mais avant c'était des périodes plus calmes donc déjà sur le projet musical, le moment où j'ai plus j'ai pas de projet encore bien précis mais on est vraiment en train de travailler vraiment sur ce studio et pouvoir proposer aux autres tout ce qu'on a pu faire et pour le projet Stromae et pour la mode moi j'ai encore envie de faire plein de collaborations parce que j'adore la rencontre avec une autre marque ça c'est plus pour la mode, mais ou même pour des objets, et puis créer un univers autour.

  • Speaker #1

    C'était ma question suivante, c'est de la consultance en fait.

  • Speaker #0

    Ça on adore le faire, on l'a fait entre Racine Carrée et l'album Multitude, et on est un peu dans cette phase-là, puis on va déménager aussi. Voilà, et puis j'ai envie d'aussi un peu... C'est aussi pour ça que j'ai accepté le podcast. Je pense que j'ai envie de m'ouvrir à d'autres trucs. Genre, Dracris, c'était vraiment super. Je me suis trop bien amusée. Enfin, voilà, j'ai envie de m'amuser, quoi, de faire des choses un peu différentes. OK,

  • Speaker #1

    trop bien. J'ai hâte de voir ce que ça va donner. Bon, j'ai quand même encore quelques questions que je voudrais vraiment... Parce que j'ai envie de savoir. C'est quoi ton créateur de rêve ? Tu disais, ouais, les marques et les créateurs, c'est le rêve. C'est lequel ta maison de couture ? Plus de rêve.

  • Speaker #0

    Alors, c'est par contre cette question-là, je l'ai souvent en interview. Ah ouais ? Et en fait, moi, je ne sais pas répondre parce qu'en fait, c'est par collection. Vraiment des coups de cœur par collection. C'est un truc de fou.

  • Speaker #1

    Et quoi ? Tu kiffes genre une collection ou alors c'est une pièce sur une…

  • Speaker #0

    Non, souvent, c'est toute la collection. Parce que comme je suis fort attentive à l'ascénant, à tout l'univers que ça va apporter. Ouais. Et donc…

  • Speaker #1

    Donc, la dernière Fashion Week, c'était qui ?

  • Speaker #0

    Prada, j'ai trouvé ça quand même chouette, la reprise. Enfin, le fait, le changement de créateur, ça fait… C'était chouette. Par exemple, j'avais été fan de Virgil Abloh quand il avait fait la collection Louis Vuitton avec le dégradé au sol. J'avais eu un énorme coup de cœur pour la collection Chanel haute couture avec Karl Lagerfeld où la scénos était tout du bois où les portes s'ouvraient. Moi, j'ai des collections comme ça.

  • Speaker #1

    Très visuel, en fait. Cette accroche sur l'univers entier. Donc, ce n'est pas que le vêtement. C'est vraiment tout ce qu'il y a autour. Bon, je sais que cette question-là, tu ne sauras pas y répondre. Si tu devais porter une seule tenue pour le reste de ta vie, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'enfer. C'est ma vision.

  • Speaker #1

    C'est ta vision d'envers. Parfaite réponse. Parfaite réponse. Donc, maintenant. On va faire une petite liste. J'ai changé le nom, ça s'appelle plus portrait chinois. C'est quel est le vêtement qui te correspond le mieux ? Auquel tu peux t'identifier parce qu'il te ressemble d'une manière ou d'une autre. Si tu étais une paire de chaussures ?

  • Speaker #0

    Peut-être des mocassins un peu bicolores ou un truc comme ça.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avant, il y a dix ans, je t'aurais dit des talons.

  • Speaker #1

    Maintenant, c'est plus mocassins. Si tu étais un bas, plutôt un pantalon ou une jupe ?

  • Speaker #0

    Je crois que je mettrais une jupe quand même.

  • Speaker #1

    Longue, courte ? plissé ? Ouais. Si t'étais... D'habitude, je fais de haut en bas, mais aujourd'hui, je ne sais pas je fais de bas en haut. Et si t'étais un haut, tu serais un pull, une chemise, une veste ?

  • Speaker #0

    Je trouve que peu importe comment t'es habillée, si t'as une chouette veste, tu te souviens de la veste brune ? Ouais. Des vestes, j'en ai plein. Vraiment, le truc est de toutes les couleurs et de toutes les matières. Les vestes, je trouve que t'as une belle veste.

  • Speaker #1

    Oui, tu peux être en pyjama en dessous si t'as vraiment...

  • Speaker #0

    Tu vas mettre bien, quand t'as un peu veste habillée J'aime bien mélanger des styles qui n'ont un peu rien à voir. et si tu devais être un couvre-chef par contre tu n'as tu as rarement des trucs sur la tête ouais j'ai rarement des trucs sur la tête ce dernier temps je mets des casquettes mais franchement c'est nouveau moi j'aime encore bien le petit côté diadème oui ça j'ai vu matelassé oui le

  • Speaker #1

    petit côté gossip girl il y a un truc que j'aime bien quand même alors dernière question ultime quelle est pour toi la définition du vêtement ludique je trouve que c'est ludique c'est pas une définition

  • Speaker #0

    C'est pas ça la réponse, c'est quoi la réponse ?

  • Speaker #1

    Ça peut être ta réponse, tu choisis la réponse que tu veux. Si on ouvre un dictionnaire, c'est toi qui l'as écrit, ils ont vêtements, deux points.

  • Speaker #0

    Oui, dans ce sens-là, c'est quand même pour se sentir mieux, c'est un petit anxiolytique.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, tout doux.

  • Speaker #0

    Il perd tellement plus important dans la vie, mais moi en tout cas...

  • Speaker #1

    Ça fait du bien. Je suis d'accord. Merci beaucoup merci infiniment Coralie pour ce chouette moment vraiment très très chouette moment je pense qu'il aurait pu durer encore plus longtemps si j'avais pas mes notes et mon ma trame à suivre mais je suis vraiment ravie merci beaucoup et à bientôt oui salut J'espère que cet épisode avec Coralie t'a plu. Je te suggère de me laisser un petit commentaire pour me dire ce que t'en as pensé. Et puis, à t'abonner évidemment si ce n'est pas déjà fait. Et encore, à me laisser quelques petites étoiles, ça me fera plaisir. Allez, des bises ! Déshabillez-vous est un podcast créé, présenté et produit par Samia Boujard, moi, avec une musique originale de Maïeva Fiston, alias MPLI, montage, mixage et post-production par Alice Desbelles-Fréquences et Laetitia, podcast manager.

  • Speaker #0

    T.H.V.

  • Speaker #1

    Déshabillez-vous !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Coralie Barbier

    01:17

  • L'enfance de Coralie

    02:08

  • Sa vision de l'éducation

    06:26

  • L'importance du vêtement

    10:12

  • Orientation professionnelle & H&M

    11:07

  • De Directrice Artistique à Directrice Créatice

    15:08

  • Son projet Mosaert

    22:06

  • Le style de Coralie

    25:30

  • Le vêtement comme carapace

    33:07

  • Le vintage et les créateurs

    40:26

  • Projets à venir

    48:12

  • Le portrait chinois de Coralie

    51:09

  • Sa définition du vêtement

    52:23

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Description

Pour ce cinquième épisode de “Des Habits et Vous”, j’ai l’immense plaisir de recevoir Coralie Barbier, Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert.


Née à Namur en Belgique, Coralie est la styliste qui se cache derrière les tenues uniques de Stromae.


Dans cet épisode, Coralie nous partage sa quête d'une vie “particulière”, ses réflexions sur la mode, l'éducation et les souvenirs marquants de son parcours :

  • Enfance et perte de son père : La perte de son père à huit ans qui a façonné sa vision de la vie.

  • Parcours scolaire : Un chemin inattendu des maths et sciences au stylisme grâce au soutien de sa mère.

  • Débuts professionnels : Ses premières expériences chez "Il était où le soleil?".

  • Direction créative avec Stromae : Développement de l'identité visuelle de l'artiste et collaboration sur des projets variés.

  • Mode et mémoire : L'importance des vêtements comme marqueurs de souvenirs.

  • Vision de l'éducation : Un rêve d'une éducation plus inclusive et diversifiée.

  • Industrie de la mode : Réflexions sur la durabilité, l'amour pour le vintage et la critique de la fast fashion.


J’ai plus qu’ADORÉ notre échange et j’espère que toi aussi tu seras touché par sa douceur, sa sensibilité et sa vision du Monde. 🩵


Merci encore à Coralie d’avoir accepté mon invitation au micro de Des Habits et Vous.


Je te souhaite une belle écoute,

Samia 🎧


-


Liens et ressources mentionnés dans l’épisode :


-


Tu peux retrouver retrouver Coralie Barbier :

Sur Instagram : https://www.instagram.com/barbiercoralie/

Sur le site internet du Store Mosaert : https://store.mosaert.com


-


En attendant de nous retrouver pour un prochain épisode, je t’invite à t’abonner, à laisser 5 étoiles et un petit mot doux sur ta plateforme d’écoute préférée 💌


Si tu souhaites continuer la discussion et découvrir les coulisses de DHV, retrouve-moi au quotidien sur Instagram à @samiabouhjar


👗 Et si la curiosité te titille encore, viens découvrir mon travail de Directrice Artistique, Styliste, Costumière pour la Télévision et le monde du Spectacle, rendez-vous sur  https://samiabouhjar.com


Des bises,

Samia


-


Crédits :

Production & Présentation : Samia Bouhjar.

Montage et mixage : Alice des Belles Fréquences.

Consulting et coordination : Laëtitia, Podcast Manager.

Direction Artistique : Samia Bouhjar, Amélie Breuil et Jennifer Boruchowitch.

Musique originale de Maéva Fiston.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    S'habiller ou ne pas s'habiller,

  • Speaker #1

    ça dit quelque chose de chez une personne.

  • Speaker #0

    Déshabillez-vous.

  • Speaker #1

    H.V. Déshabillez-vous.

  • Speaker #0

    Quand t'es bien habillé, que tu te trouves frais ou fraîche quand tu te regardes, et ben en fait, ça te permet de sécréter des endorphines.

  • Speaker #1

    Déshabillez-vous.

  • Speaker #0

    Salut, moi c'est Samir Bouja, et tu t'apprêtes à écouter Déshabillez-vous avec Coralie Barbier. Spoiler alert, tu t'apprêtes à écouter un épisode qui a bien failli ne jamais être diffusé. Je t'explique, super contente de rencontrer Coralie et de pouvoir discuter avec elle. J'avais bien vérifié ma petite checklist, tout allumé, sauf le micro de Coralie. Après maintes et maintes aventures pour essayer de récupérer une piste qui soit suffisamment audible, des solutions alternatives, je me suis finalement décidée à tout de même... monter et diffuser cet épisode. Donc, ne sois pas étonnée, par moments, la voix de Coralie est un petit peu lointaine. Voilà, je te souhaite quand même une belle écoute. Bonjour Coralie !

  • Speaker #1

    Ça va ?

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir ici dans les locaux de Mozart, à Bruxelles. Je suis très très contente que tu aies accepté mon invitation et d'avoir le plaisir, la joie d'avoir cette discussion avec toi. On est un petit peu intimidés toutes les deux parce que bon, ben... Toi, tu n'as pas l'habitude. Moi, je débute aussi un petit peu dans le podcasting, n'est-ce pas ? D'abord, je vais dire deux, trois trucs pour amorcer un petit peu la discussion. Je vais dire les choses que je sais à ton sujet et comme ça, tu pourras compléter. Donc, comme tu n'es pas très, très présente dans les médias, donc moi, je suis encore plus fière parce que ça fait pour moi un honneur, tu vois, de pouvoir être même en présence de toi. Eh bien, on va pouvoir découvrir, je pense, beaucoup de choses aujourd'hui. Alors, tu es belge, originaire de Namur. tu as été formée en stylisme à Francisco Ferrer à Bruxelles, tu es maman, et tu es styliste et directrice artistique du label Mozart. Donc je dis bien label et pas marque, parce que ça a son importance, on y reviendra probablement tout à l'heure. Voilà, ça ce sont les choses principales que je sais à ton sujet. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu voudrais dire au monde ?

  • Speaker #1

    En gros, c'est un peu mon parcours. Ben voilà, j'ai deux sœurs.

  • Speaker #0

    Elle bosse aussi dans le milieu créatif ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Ma soeur aînée, elle est psy, écologue, et ma petite soeur, elle est assistante dentaire. Elle a fait éducatrice avant, elle se forme tout le temps, ma petite soeur. Moi, je suis celle du milieu.

  • Speaker #0

    L'enfant du milieu ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Elles ne sont pas du tout dans le milieu. C'est plus dans le social. Ma soeur, elle a fait éducatrice, donc elles ont fait quand même... plus pris ces directions-là que moi. C'est marrant.

  • Speaker #0

    On dit souvent que l'enfant du milieu, c'est celui qui a du mal à trouver ta place. Est-ce que tu t'es orientée vers l'art et la création, justement, pour trouver ta place entre deux sœurs qui ont fait des études un petit peu plus classiques ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, mais je ne pense pas que c'est lié à ma position. Je pense que c'est lié au fait... Moi, j'ai perdu mon papa quand j'avais 8 ans. et du coup comme c'est quand même assez jeune je me suis dit bon bah ok en fait tout le monde te regarde je me souviens d'être rentrée à l'école je sais plus quelques jours après le décès de mon père et c'est vrai qu'il y avait les regards évidemment dans la classe enfin les enfants m'ont regardée et donc je pense que là je me suis dit ah bah donc en fait c'est particulier, là je me suis rendu compte que c'était particulier de perdre un parent et je me suis dit ah bah alors il faut que bah quitte à ce que tout le monde le sache que je suis déjà un enfant particulier, alors il faut que ma vie soit particulière. C'est très bizarre. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est génial.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense que petite, ça a dû jouer. En tout cas, je me suis beaucoup construite comme ça. C'est un peu bizarre, mais voilà. Mais par contre, j'ai eu un parcours scolaire d'études générales, pas tant l'artistique. Je faisais des maths-sciences, donc rien à voir.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, comment est-ce que tu as... Comment est-ce que tu as... Cette idée que tu as eue à 8 ans de vouloir... Tu t'es rendu compte que dans le regard des autres enfants, tu étais particulière et de faire de ta vie quelque chose de particulier, est-ce que tu as tout de suite commencé quelque chose ou mis en place des choses consciemment ou pas ?

  • Speaker #1

    C'était juste dans ma tête.

  • Speaker #0

    Juste dans ta tête ? Ah ouais ? Non, mais c'est génial ce qui se passe. Tu vois, moi, je suis fascinée.

  • Speaker #1

    Mais ouais. Et ça reste, c'est un truc qui reste quand même de mon enfance. OK. Et du coup, voilà. Non, je ne savais pas trop. Moi, je vivais dans un village à côté de Namur. J'étais dans mon école. Moi, j'ai bien vécu ma scolarité. C'était chouette. Mais bon, je te dis, maths, sciences, rien à voir. Après, quand même, ma maman était quand même très ouverte à la culture en général. Elle faisait du théâtre. Elle nous a amenées au théâtre, elle a fait beaucoup de danse, on a fait beaucoup de danse, toutes d'ailleurs, on a toutes fait de la danse. Elle m'a mis à des cours de dessin parce qu'elle a vu que je dessinais bien. Donc il y avait cette ouverture, ma maman est très ouverte par rapport à ça. Et d'ailleurs c'est grâce à elle que j'ai fait le choix de ces études-là parce que j'étais dans un système scolaire qui était vraiment où... Je suis chauffeur à l'Unif, l'université en fait, en gros. Et c'est elle qui m'a dit, mais regarde dans tes cours, tu dessines en fait tout le temps des petites madames habillées. Et donc en fait, c'est aussi un métier. C'est vrai que je n'avais pas conscience que les métiers artistiques faisaient partie des panels de métiers. proposer à 18 ans, c'est difficile de trouver un peu ce qu'on veut faire.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que c'est difficile. Je trouve que c'est super difficile.

  • Speaker #1

    La chance, moi, je considère que j'ai eu la chance parce que j'étais en maths-science, donc j'étais quasi en train de me dire, moi, je vais faire sciences éco. J'avais réfléchi quand même à l'architecture, qui est quand même encore ça.

  • Speaker #0

    Où il y avait du dessin et des choses.

  • Speaker #1

    Designer d'objets. Et puis, en fait, le stylisme s'est mis parce qu'en fait, c'était une évidence, mais ce n'était pas quelque chose... Je ne peux pas dire... Certains créateurs, ils disent... Je suis... petite, moi, c'était sûr, je voulais faire ça, il n'y avait rien d'autre, moi, c'était pas du tout... Avec le recul, maintenant que je me rends compte que le vêtement a une énorme place dans toute mon histoire, mais je ne savais pas que c'était un métier, je n'ai pas... Voilà, je n'imaginais pas que ça pouvait être une vie aussi, celle-là. Je pense que ça, c'est vraiment lié à mon cursus scolaire qui était très général. On était quand même un peu moulés à faire l'université dans l'école dans laquelle j'étais. Elle m'a apporté plein de choses quand même. Oui,

  • Speaker #0

    évidemment. Merci,

  • Speaker #1

    attention, je suis hyper contente du parcours. scolaire que j'ai fait. Mais moi, je rêve d'un monde où, en effet, l'école est un petit peu plus ouverte à tout ça. Je trouve que l'école est plus très adaptée au style de vie des gens maintenant. Parce que je pense que dans un couple, les deux parents doivent travailler. Maintenant, déjà juste économiquement parlant.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    en plus, en besoin personnel et d'épanouissement.

  • Speaker #0

    Et puis, qui finit de travailler à 15h30 ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai fait une école où, en fait... les enfants finissent à 17h, mais il y a un cours de cuisine de 11h à midi pour faire ce qu'ils vont manger, un peu de menuiserie, tout en gardant les maths, les sciences, le français et tout, parce que ça, je pense que c'est vraiment super important, et je pense qu'on a un bon niveau d'études en Belgique, mais c'est juste ouvrir un peu plus, et ça permettrait aux parents, quand ils récupèrent leurs enfants, en fait, ils ne doivent plus passer des samedis à les conduire partout, pour les parents. qui ont la possibilité de le faire et ça permettra aux enfants qui n'ont pas des parents qui ont la possibilité de le faire et qu'ils aient accès à tous les sports, à toucher un peu de menuiserie un peu de cuisine au sein de l'école j'ai l'impression qu'il y aurait un moyen de faire un truc participatif où les gens qui ont un peu plus de moyens ça existe mais c'est vrai que c'est pas très répandu mais ça existe et il y a quelques écoles comme ça,

  • Speaker #0

    il y en a une à Bruxelles pour les secondaires ça s'appelle de l'autre côté de l'école C'est à Odergem, c'est une école qui a été créée par des parents et des enseignants il y a une dizaine d'années. Et en fait, leur programme, c'est un petit peu ce que tu viens de décrire là, c'est-à-dire qu'il y a les cours fondamentaux pour pouvoir dire qu'on est une école, il faut respecter le programme de la communauté française. Et puis à côté de ça, ils font plein d'activités. Il y a un étage entier, une aile entière de l'école qui est dédiée à l'art. et c'est pluridisciplinaire tu peux faire de la couture, de la poterie de la sculpture c'est vraiment du collage ils ont une partie aussi qui est dédiée plus aux sciences, donc il y a un laboratoire donc il y a des moments, tu vois dans les journées, dans la semaine, qui sont dédiés à ces travaux personnels, on va dire ils ont quelques imprimantes 3D aussi pour les enfants qui veulent créer des choses avec ce genre de matériel donc ça existe, mais c'est vrai que l'accès À ces écoles, c'est difficile parce que les gens comme toi et comme moi qui avons des enfants et qui mettons un point d'honneur à ce que l'école ne soit pas une entrave, mais plutôt un lieu d'épanouissement. On nous met sur liste d'attente. Donc, il y a des longues listes d'attente et puis il y a des conditions. Mais ça existe et ça existe depuis très longtemps. Ces écoles dites à pédagogie active, ça date depuis vraiment hyper, hyper longtemps.

  • Speaker #1

    C'est pas partout. Et moi, c'est vraiment, c'est juste. Et je trouve aussi qu'être prof, enfin, moi, on me perd la tête. prof et ma maman par la suite a été prof aussi. C'est des métiers admirables. Moi, je trouve personnellement que c'est ceux qui construisent les petits êtres humains de demain.

  • Speaker #0

    Clairement, c'est important.

  • Speaker #1

    Et je trouve que leur laisser aussi des périodes de souffle au milieu de la journée où c'est repris par un prof de sport, par un prof de cuisine, pour pouvoir préparer, parce que les bons profs, c'est des profs qui préparent et pour avoir ce temps de correction, ce temps de préparation.

  • Speaker #0

    C'est un métier hyper difficile. C'est une grosse responsabilité, je trouve. Je trouve qu'ils ont une Une responsabilité morale hyper importante dans la société parce que parce qu'en fait d'une certaine manière c'est eux qui forment les citoyens de demain tu vois donc c'est vraiment hyper hyper important quoi en plus des parents évidemment on a en tant que parents on a cette responsabilité là aussi mais je suis assez d'accord avec toi on va revenir à toi tu disais que le vêtement a toujours eu de l'importance dans ton parcours et dans ton existence explique un peu

  • Speaker #1

    c'est-à-dire que je me souviens dans tous les moments un peu spéciaux ou forts de ma vie, je sais toujours comment j'étais habillée. Alors ça n'a aucune utilité, c'est une mémoire. Tu t'en souviens ? Mais je me souviens de comment j'étais habillée à 8 ans, je me souviens par exemple quand je suis rentrée à l'école, je suis revenue à l'école après le décès de mon papa, je sais comment j'étais habillée. J'avais un petit t-shirt un peu chelou, c'était pas terrible blanc. Je me souviens comment j'étais habillée la première fois que j'ai embrassé un garçon, je sais comment j'étais habillée. Mon mari, pareil, je sais tous les trois, parce qu'on a commencé à travailler ensemble. je sais toujours comment j'étais habillée c'est marrant tous les moments un peu forts de ma vie alors que ça va un peu superficiel mais c'est comme ça c'est une mémoire non c'est un marqueur c'est pas une parfois c'est je me souviens des choses par le vêtement je me dis ah ben oui quand t'es habillée ah oui c'est le jour où tu vois c'est marrant et alors j'ai eu un rapport j'ai poussé ma maman à venir à Bruxelles pour faire les soldes Je me souviens de l'ouverture du HM à l'époque.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu avais déjà commencé des études de stylisme ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Tout ça, j'étais petite. Non, non, quand je disais à ma maman, parce que de venir à Bruxelles pour faire les soldes et tout ça, c'était, j'en avais 10 ans. Et HM n'existait pas du tout à Namur, par exemple. Bon, après, maintenant, on ne parlait pas de fast fashion et tout ça. Mais moi, je me souviens avoir découvert le HM à Bruxelles qui venait d'ouvrir et c'était un truc de fou, quoi. J'étais là-haut.

  • Speaker #0

    Et elle, elle n'avait pas d'affinité particulière avec le vêtement ?

  • Speaker #1

    Non, ma maman, c'est quelqu'un qui aime bien le naturel, la beauté naturelle, la simplicité. En même temps, elle est quand même très exigeante sur plein d'autres choses, mais on valorisait plus l'intellect. Mais je l'embarque là-dedans et ça lui plaisait bien. Je me suis toujours habillée. Après, ma maman n'est pas dans la grosse consommation. Je pensais ça aussi, j'ai un rapport aux vêtements, comme je n'avais pas du tout tout ce que je voulais ou je n'ai jamais eu une marque et tout ça. Je pense que j'avais un rapport aussi d'envie aux vêtements.

  • Speaker #0

    Ça te faisait envie ? Et tes sœurs ?

  • Speaker #1

    Mes sœurs ont toujours un rapport aux vêtements.

  • Speaker #0

    Rien de notoire ?

  • Speaker #1

    Elles ont leur style, elles ont un choix de style chacune, mais pour leur sœur pas centrale au lieu de leur vie.

  • Speaker #0

    Et donc, cette affinité, cette proximité avec le vêtement a toujours été là, puis ça a évolué. jusqu'au moment où tu fais tes études en stylisme, modélisme, à Francisco Ferrer à Bruxelles. Et puis, tu te retrouves chez Mais il était où le soleil ? Comment, pourquoi, est-ce que c'est un choix ? Et qu'est-ce que tu faisais là-bas ?

  • Speaker #1

    Je suis sortie de mes études, j'étais quand même jeune, donc j'ai postulé et puis ils m'ont pris. Donc j'étais contente.

  • Speaker #0

    Mais tu as juste cherché un job ou bien tu avais envie de bosser là ?

  • Speaker #1

    Je cherchais un boulot, mais j'avais un boulot, je voulais une marque qui avait quand même son identité. Et donc ils m'ont pris. et franchement moi c'est des super années ces années là. Tu faisais quoi ? Quand j'ai commencé j'étais suivie de prod donc je faisais de la prod mais du coup c'était chouette parce que je voyageais beaucoup en Chine.

  • Speaker #0

    Tu peux expliquer un peu c'est quoi suivie de prod parce que dans la mode en fait il y a énormément énormément énormément de métiers différents parce qu'il y a plein d'étapes entre l'idée d'un vêtement et le moment où on peut l'enfiler il y a plein de choses qui se passent.

  • Speaker #1

    J'étais le lien entre la créatrice et ses stylistes et l'usine. C'est-à-dire que le dessin de la styliste devienne réel.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu vérifiais que ce soient les bons tissus qui étaient choisis ?

  • Speaker #1

    Les coupes, toutes les fiches techniques, tous les dossiers techniques, on partait d'un dessin et puis...

  • Speaker #0

    Tu n'étais pas vraiment dans la création ?

  • Speaker #1

    Au début, pas du tout chez eux. Mais j'ai appris à mort. Moi, j'aime bien qu'on crée. Je suis quand même assez cartésienne. Et puis même les essayages, comment fonctionne le vêtement et tout. Je suis hyper contente d'être passée par cette étape-là parce que tu comprends mieux le vêtement après. Il faut que tu sais comment on le construit. Quand j'ai commencé, on était une vingtaine, la Chameleon au soleil. Et puis après, la directrice artistique, je pense qu'elle a senti quand même que j'avais un peu cette fibre artistique. Donc, elle a été cool. Elle m'a prise. pour les accessoires en plus, la créa, et puis après, elle m'a fait passer au styliste. C'était chouette comme évolution parce que j'ai pu voir plusieurs métiers au sein d'une même société. Et c'était une société... Après, le produit... C'est pas le produit... Je ne l'aurais pas décidé, personnellement, mais créé au service d'eux, c'est quelque chose que j'aime bien. De toute façon, voilà. Et je comprenais le produit. On avait vraiment une communauté de fans de cette marque. C'était vraiment un engouement... quand c'était les soldes il y avait une file on faisait des stockages il y avait une file énorme les gens arrivaient à 3h du matin donc il y avait un vrai onglet ouais Et puis elles, c'était des créatives. Donc en fait, elles ont fait des défilés. Enfin, il y avait un truc, nous faisions voyager. Il y avait un truc quand même qui m'a beaucoup animée là-bas. Puis il y avait une chouette ambiance d'équipe. Moi, j'ai vraiment... Après, la directrice artistique, elle était dure quand même aussi. Enfin voilà, il fallait anticiper ses besoins, ses envies. Elle changeait d'avis souvent et tout. Mais franchement, c'était une bonne formation. Moi, j'ai vraiment un bon souvenir de cette période de ma vie.

  • Speaker #0

    Là maintenant, tu es directrice artistique et styliste aussi. Donc styliste, modéliste. Rapidement, c'est la personne qui a l'idée d'un vêtement, qui le dessine et qui donne l'idée générale d'un vêtement, d'une collection. Le directeur artistique, il fait quoi ? Toi, en tant que directrice artistique, c'est quoi ton métier ? Peut-être faire une précision, parce que j'ai l'impression qu'en Belgique, on ne sait pas trop ce que c'est un directeur artistique. Il faut savoir peut-être aussi préciser qu'on a des directeurs artistiques dans plein d'industries différentes. Il peut y avoir un directeur artistique dans les aménagements des restaurants, par exemple, parce que c'est une spécialité. Donc, être directeur artistique dans la mode, c'est différent que d'être directeur artistique dans l'horeca, par exemple.

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis surtout directrice créative ici. On ne dit pas moi artistique. C'est mon vrai titre en dessous de ma signature. C'est directrice créative. Ce titre-là, il est venu après. Donc, en fait, moi, j'ai commencé par faire les vêtements pour Paul uniquement. Et puis, on a développé la marque. Ça,

  • Speaker #0

    c'était pour le deuxième album. Le premier, il s'habillait tout seul. C'est lui qui a créé cette...

  • Speaker #1

    Les deux papillons, le short et les hautes chaussettes, ça s'appelle.

  • Speaker #0

    Comme tu es venue, tu t'es mise au service de cette image que lui avait construit déjà, avait commencé à échafauder, c'est le bon terme ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, c'est ça. Il avait déjà cette image, c'est quelqu'un qui avait déjà un sens du style qu'il voulait véhiculer et puis qu'il contrastait avec sa musique. Il y avait un style qui ne correspondait pas spécialement à sa musique à la base. Et ça, je trouvais ça intéressant. Et moi, quand je l'ai rencontré, il était sur la création de Racine Carrée, donc c'était en 2012. ça date quand même et en fait il voulait juste intégrer de la wax africaine donc ses motifs sur des cardigans etc et de là je lui ai dit ce serait peut-être chouette de faire carrément ton propre motif et en fait c'est comme ça qu'on a commencé à travailler ensemble on s'est dit on va faire un motif par chanson donc en fait nous c'était même c'était surtout du visuel et ça on travaillait avec les Boldatwork qui ont travaillé toujours qui ont fait la couverture la pochette de l'album Racines Carrées avec qui on a dessiné les racines et tout donc par chanson en fonction du thème de la chanson, on créait des motifs. Et puis certains finissaient sur des vêtements et puis allaient jusque dans les clips, dans les lives, voilà. Et puis là, donc ça c'était le côté... Il y avait déjà une certaine direction artistique, mode à ce moment-là, dans le sens où justement, oui, je faisais les bouts de borde pour les clips. Je disais pour les clips, je voudrais tel cap de couleur, je voudrais qu'il soit habillé comme ça. Après, on avait toujours des costumières. Moi, je ne suis pas du tout costumière. Et Paul, ses vêtements à lui étaient toujours...

  • Speaker #0

    fait sur mesure c'était du sur mesure fait en Belgique ou en France donc ça c'était le début de notre collaboration donc c'est toi qui as dessiné les motifs géométriques ok donc tu venais avec la gamme de couleurs ouais l'idée

  • Speaker #1

    enfin beaucoup de brainstorming et puis Paul était encore très présent sur ce projet ok ok donc t'étais un peu le chef d'orchestre en fait par rapport à la création c'est venu un peu petit à petit franchement c'est passé à l'époque on faisait encore des réunions ouais dans des bars et un graphiste. On a passé des nuits chez les graphistes, les pauvres, on s'envahit. chez Vincent. Je vais faire un bisou au passage. Parce qu'on a squatté chez lui avec... Ils sont deux, Bonne Date Work, c'est Vincent et Olivier. Et donc, petit à petit, ça s'est construit. Et puis, beaucoup de brainstorming et de discussion un peu, voilà. Et puis, c'est venu comme ça. Puis, en fait, ces visuels ont été repris après sur les pochettes, puis sur le live. Donc, voilà, ils ont un peu vécu comme ça. Et puis, alors, Paul a beaucoup porté ces vêtements-là. Donc, ça a fait une identité quand même assez... reconnaissable et finalement maintenant avec le recul on se rend compte que c'était une identité quand même assez appuyée, qui a fait ce qui est aussi Racine Carrée, mais sur le moment, je ne m'en rendais pas trop compte, je crois. Et puis après, petit à petit, ici, sur Multitude, c'est depuis Multitude que je suis passée aussi directrice créative, parce qu'en fait, Paul et Luc, avec qui on a un peu trié au Mossart, se sont rendus compte que, en fait, je donnais des idées sur plein d'autres choses, et qu'en fait, styliste, c'était réducteur à pied, un peu par rapport à ce que je faisais. Par exemple, j'avais trouvé l'idée de Papa Outey, La Popée, C'est mon idée de clip. Il y avait sur Fils de Joie, c'est mon idée aussi.

  • Speaker #0

    Génial, ce clip est incroyable. L'idée déjà de cette variété de profils de femmes, les costumes en fonction de leur rôle dans la société. J'ai trouvé ce clip en termes d'images, de costumes et de couleurs aussi. Tu vois tout ce gris environnant avec ces touches de couleurs quand on a un personnage qu'on veut mettre en avant. Donc c'est toi qui as eu cette idée-là ?

  • Speaker #1

    on débrief toujours avec Luc et Paul sur l'équipe et puis parfois c'est moi parfois c'est par exemple le TF1 ça va être c'était Luc quand il a fait

  • Speaker #0

    Moi, j'ai trouvé que c'était une idée incroyable.

  • Speaker #1

    Formidable, c'est Paul. En fait, et puis après, mais de là, par exemple, pour Fils de Joie, l'idée, c'est parce qu'on était là, mais comment leur faire un hommage ? donc prostituées tout ça mais en fait le meilleur hommage c'est un hommage national d'un pays qui n'existe pas enfin voilà et on en est venu à ça mais après on a travaillé avec Paul et Luc dans tous les sens donc ça reste toujours on travaille toujours à trois en équipe en équipe et tout mais c'est vrai que du coup ça faisait sens que je passe quand même les récurses créatives parce qu'en fait mon application elle allait au-delà oui et comment on va communiquer là-dessus et la pochette d'album et le four de la couleur du poste la pochette d'album enfin en fait on travaille tellement à trois ça avait du sens et puis apprendre à travailler sur le live aussi donc quand j'ai fait enfin voilà là on était aussi avec toute une équipe évidemment mais tout ce qui était direction créative aussi pour le live les ambiances lumineuses on a travaillé avec Ed Wave pour faire de la CGI On a créé un personnage de Paul et on le retrouve plusieurs fois pendant le live de Multitude. Et ça, on a travaillé avec N-Wave, qui est une boîte en Belgique ici. En Belgique, on a des trucs de fous comme ça, mais on ne sait pas. C'est marrant.

  • Speaker #0

    L'animation, c'est très connu. La Belgique est connue à travers le monde pour l'animation.

  • Speaker #1

    Leurs bureaux sont en face de chez nous. C'était improbable. Je ne savais pas du tout qu'il y avait ce... se montrent parallèles de l'autre côté de notre rue et ça c'était une expérience super mais ça par exemple c'était de la direction artistique sur qu'est-ce qu'on raconte le coucher de soleil je le trouve un peu trop jaune, un peu trop rose, il faut le changer les vêtements de Paul, là on veut ça le fauteuil dans lequel il va s'asseoir il faut qu'il soit du velours côtelé en fait c'est pour ça la direction artistique c'est plus sur le côté de toutes les autres activités qu'on fait plutôt que le vêtement le vêtement je suis directrice artistique depuis le début les shootings des shootings et tout ça voilà mais là ça s'est un peu plus élargi et je suis hyper contente de ça

  • Speaker #0

    Ça a l'air passionnant. Comme tu viens de le décrire, ça doit être génial de passer et puis de découvrir. J'imagine qu'à chaque nouvelle idée que vous avez ensemble et qu'il faut développer, tu découvres des nouvelles, des experts dans différentes...

  • Speaker #1

    C'est vraiment chouette. Et puis, on a un trio qui fonctionne super bien, on se connaît super bien, donc on a le même goût. Il y a un truc super fluide et facile par rapport à ça. Mais c'est vrai que pour le grand public, c'est vrai que il y a le projet Stromae et Mossart, c'est la marque de vêtements. Mais en fait, c'est pas nous, c'est pas... Il y a Mozart. Dans Mozart, il y a Mozart Label, qui est la musique, qui est le projet musical pour Paul, mais qui pourrait l'être pour d'autres.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    il y a le Mozart Studio. Et ça, en fait, c'est là où on a tout ce qu'on a appliqué sur le projet Stromae, qu'on applique... Et là-dedans, il y a la mode, mais il y a la production de clips, on a fait de voitures.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu ça.

  • Speaker #1

    On a fait un événement au Bon Marché. En fait, on fait plein... On propose... c'est une agence créative en fait on est une agence créative c'est un peu bizarre il nous a fallu du temps pour comprendre ce que c'était et voilà et ici là-dessus dans mes projets futurs c'est là-dessus qu'on travaille le plus donc en fait moi ce qu'on aime c'est créer des univers de comment on va le délivrer comment on va le faire comprendre et comment il va vivre après vous créez tout du début à la fin donc dans le projet

  • Speaker #0

    Mozart dans lequel tu es impliquée depuis le départ ?

  • Speaker #1

    En fait, Mozart existe depuis que Stroma existe. Parce qu'en fait, lui a voulu justement garder la main bise, je n'aime pas trop cette expression, mais sur l'aspect créatif du projet. Et en fait, c'est comme ça qu'il a créé son label, pour que ce soit lui qui produit. Il est producteur en fait de tout, de ses clips, de ses vêtements. Oui,

  • Speaker #0

    il garde la pleine possession, la pleine paternité de son projet à tous les niveaux. Donc tu t'occupes vraiment de tout. Donc voilà, ok. Donc ça, c'est la différence qu'il y a entre directrice artistique uniquement pour la mode, donc pour la marque de vêtements, et puis directrice créative, où là, c'est beaucoup plus général.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est toujours avec Luc et Paul.

  • Speaker #0

    Et donc, ça rejoint exactement ce que tu disais tout à l'heure par rapport à ton expérience chez Mais il est où le soleil ? Où ce que tu as appris là-bas, c'est te mettre au service d'une marque, te mettre au service d'un produit ou d'un personnage. Là, en l'occurrence... tu es au service d'un artiste, d'une certaine manière, et de tout son univers.

  • Speaker #1

    On a été au service quand on a fait une voiture. Oui, c'est ça, c'est au service de... J'aime bien ça, j'aime bien m'adapter. Et là, tout à coup, ma créativité, elle va se lancer. Je n'ai pas ce truc d'autodidacte seule. Moi, j'aime bien être portée par un projet, une équipe.

  • Speaker #0

    Oui, une émulation collective. Ton look à toi, j'ai regardé plein de photos et finalement, ça reste assez sobre. Je trouve assez sobre. pour les gens qui ne savent pas regarder. Et la première fois que je t'ai rencontrée, c'était cet été, lorsque tu as été membre du jury de... L'été dernier, le membre du jury de Drag Race saison 2. C'est vraiment dans les détails. Donc j'ai observé quand tes maquilleuses t'ont maquillée, j'ai observé la coiffure, le détail qu'ils ont donné à la coiffure, les bijoux que tu portes, et même aujourd'hui, tu vois. Comment est-ce que toi tu qualifies ton image, ton look, ton style plutôt ? Comment est-ce que tu qualifierais ton style ? Est-ce que tu as conscience de ça, que c'est les détails dans ton look qui sont les fondements de ton look ? Il y a des gens qui ont des pièces incroyables. Tu vois la nuance entre les deux ?

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que je n'ai jamais vraiment analysé mon look, j'avoue. Je ne sais pas comment je le décrirais. J'aime bien... C'est vraiment dur à décrire. Je pense que j'aime quand même bien jouer avec la mode et les pièces. Je ne sais pas, c'est dur. C'est vraiment difficile à dire.

  • Speaker #0

    Comment tu choisis tes fringues ?

  • Speaker #1

    Comment je choisis mes vêtements ? Quand même en fonction de ce que j'ai à faire. Ça, ça joue quand même. Parce que je trouve que l'événement où on va... Je ne sais pas comment expliquer. J'adore mettre des paillettes, mais je ne vais jamais les mettre au Nouvel An. Je trouve que l'endroit où tu vas, il faut être adapté. Si je vais à un concert, je ne vais pas mettre des talons aiguilles. Je trouve qu'il va... Ça paraît logique, c'est genre... Mais comment je choisis mon look ? C'est vraiment difficile.

  • Speaker #0

    En plus de ne pas avoir allumé son micro, je n'ai pas pris une seule photo de Coralie ce jour-là. Donc, il va falloir faire preuve d'un petit peu d'imagination pour visualiser la tenue qu'elle portait et qu'elle nous décrit. Aujourd'hui, tu portes des magnifiques mocassins noirs et blancs avec une petite boucle, des chaussettes côtelées repliées vers l'extérieur, des collants noirs. À mon avis, ça, ça doit être du 30 deniers, 40 deniers, donc pas complètement opaque, mais pas transparent. Et un survet de rugby noir avec un aigle dessus. Il y a du bleu, il y a du doré et du blanc. Et puis, tu as des bijoux incroyables, des bijoux magnifiques. Tu as ta bague avec la fleur.

  • Speaker #1

    voilà c'est vrai que j'aime bien les détails même le vernis va être il ne faut pas que ce soit trop raccord mais il faut que ça aille quand même avec il y a tout un truc comme ça mais oui donc ça je vois ce que tu veux dire par rapport aux détails la bague la montre le truc donc ça c'est vrai après j'aime bien jouer avec des pièces particulières mais je vais toujours les mélanger avec un truc très simple c'est comme ou alors si par exemple je vais mettre un vêtement sexy pas un sexy je ne sais pas si ça veut encore dire quelque chose mais si je mets une toute petite jupe, mini-jupe ou quoi, alors j'aime bien mettre des petites chaussettes, des mocassins avec des chaussettes un peu mi-bas.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    J'aime bien avoir le côté très féminin et un peu mignon.

  • Speaker #0

    Donc, tu contrastes un peu.

  • Speaker #1

    Oui, je crois qu'en fait, c'est ça. Il faut toujours qu'il y ait un petit peu de mignon quand même dedans. Je ne sais pas comment expliquer. Et du coup...

  • Speaker #0

    C'est mignon, comment tu dis ? J'aime bien qu'il y ait un petit peu de mignon. Bon, alors, je vais revenir sur deux looks que j'ai adorés. Bon, déjà, j'ai adoré ton look quand tu étais membre du jury de Drag Race, le cycliste de la capsule numéro 8. Et cette veste que tu avais par-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, c'était les filles à papa.

  • Speaker #0

    Génial. Et alors, lors de la finale aussi de Drag Race, on s'est croisés à la soirée de diffusion de la finale et tu portais une super veste en cuir marron, un peu cuir Hermès comme ça, tu vois. Bon, on était dans le rush un peu, donc j'ai pas eu le temps de te poser la question, mais je te pose la question maintenant. Qu'est-ce que c'est que cette pièce ? D'où vient-elle ?

  • Speaker #1

    elle est incroyable et cette veste je l'ai acheté sur Vinted il n'y a pas du tout longtemps et je l'ai payé 35 euros donc comme quoi on peut avoir des pièces incroyables c'était la joie dans mon cœur et je trouve qu'elle a un petit côté un peu Yves Saint Laurent la vingt dernière collection il avait ça et maintenant je suis à la recherche en Vinted de la jupe vu qu'elle a ce côté elle a ce côté un peu large épaule un peu années 80 avec un espèce de soufflet comme ça sur le côté et j'aimerais bien trouver la jupe qu'on appelle cigarette jupe crayon jupe crayon la jupe crayon assortie pour avoir ce petit look un peu

  • Speaker #0

    Yves Saint Laurent et tu porterais ça avec quelles chaussures ? est-ce que tu ferais le total look Saint Laurent ?

  • Speaker #1

    je pense que si je la mettais si je mettais ça je mettrais j'ai des cuissardes mais avec un tout petit talon rouge comme ça et la botte continue en dessous de la jupe ah ouais ça j'adore ouais c'est tellement je trouve ça super classe mais tu vois c'est vrai que les petits détails c'est vrai que ça je vais bien penser et si par malheur la jupe était plus courte que les bottes je ne mettrais pas les bottes

  • Speaker #0

    tu vois oui donc c'est vrai que je pense quand même fort au détail mais c'est dur de décrire son style mais surtout que moi je vais aimer comment je suis habillée un jour et puis plus le lendemain j'ai pas hyper confiance en moi donc en plus c'est très aléatoire mais par contre créer des looks c'est vraiment un truc que j'adore faire j'aurais bien fait toute la saison de racrée juste pour créer des looks parce que là j'avais pris ce penchant là mais peut-être que le lendemain j'aurais fait un

  • Speaker #1

    rouge à lèvres rouge avec une robe bustier ah tu te serais amusée ah oui tu te serais amusée là c'est c'est la plaine de jeu C'est vraiment un playground, le plateau de Drag Race en Belgique, parce qu'on n'a pas d'opportunité en Belgique de voir déjà des looks hors du commun dans les médias, parce qu'on n'a pas d'événements, on n'a pas vraiment de star system en Belgique francophone. et donc je peux te garantir que tu te serais très très très bien amusée passons un petit message à la prod pour s'il y a une saison 3 mais j'aime bien quand même avoir toujours une pièce un peu forte ça j'ai toujours ou

  • Speaker #0

    alors je vais mettre une paire de lunettes ou un truc, c'est vrai que je vois toujours le look en entier enfin voilà il y a un truc de global de vision comme ça globale ouais

  • Speaker #1

    Et un truc aussi que j'ai relevé dans tes looks à toi, et puis j'ai fait l'analogie avec Mozart, la marque de vêtements, c'est l'unisex. C'est que tu portes souvent des pièces qui sont unisexes ou qui sont masculines et que tu te réappropries, comme tu disais, en faisant un petit twist un peu mignon. Ça vient d'où ? Et qu'est-ce que tu veux raconter ? Est-ce que tu veux raconter quelque chose quand tu portes des vêtements qui sont dits des vêtements pour hommes ?

  • Speaker #0

    Je ne pense pas qu'il y a vraiment un message. C'est fin. Je n'ai pas spécialement besoin que les gens comprennent, il n'y a pas vraiment de message à délivrer, c'est juste que pour moi le sexe... C'est pas très important dans la mode. J'ai l'impression qu'on met quand même ce qu'on veut. Et je trouve que délimiter... On est déjà délimité par plein de choses, les hommes et les femmes. On a déjà tellement de trucs différents que, franchement, la mode, si on peut se passer dans le vêtement, je trouve ça quand même assez cool. Moi, il y a plus de ça. Et puis, c'est aussi parce que je trouve qu'il y a des couples qui sont parfois plus intéressants chez les hommes. Mais, par exemple, mon mari, il a la même chose avec les femmes.

  • Speaker #1

    Il aime bien s'approprier des tenues qui sont qualifié au départ ?

  • Speaker #0

    Lui, il rêvait d'avoir des ballerines. Et il dit, bah oui, pourquoi ? Ou alors, il dit, tu vois, les baskets, les couleurs sont toujours plus cool pour les filles. Et je vois ce qu'il veut dire quand même. Et je trouve, par exemple, pour les hommes, je trouve que les trainings, parfois, sont mieux coupés que pour les femmes. Et donc, en fait, je trouve que les genres n'ont plus vraiment de sens dans la mode. Ça, je suis d'accord avec toi. Et du coup, et même mon fils l'éduque là-dedans. Il met ce qu'il a envie. la marque est devenue unisexe parce que c'était pareil, en fait, on était des hommes et des femmes au sein de la même équipe et on était là, est-ce qu'on doit vraiment choisir un clan,

  • Speaker #1

    un camp ?

  • Speaker #0

    Et du coup, faisons ça pour tout le monde, je ne sais pas, mais je sais qu'à l'époque, c'était un truc qu'on nous disait beaucoup en interview, on nous parlait beaucoup de ça en interview.

  • Speaker #1

    On vous disait quoi ?

  • Speaker #0

    Ah, donc c'est unisexe, et tout ça. Et nous, en fait, comment vous en êtes venus à cette réflexion ? Et en fait, nous, on était là,

  • Speaker #1

    mais il n'y avait pas vraiment...

  • Speaker #0

    C'est juste qu'on s'est dit qu'on avait tous envie de le porter. En fait, c'était juste ça, la réflexion. Et je crois que le vêtement, ça reste ça. Moi, je n'ai pas une... Je n'ai pas une grande analyse derrière le vêtement. Pour moi, le vêtement, c'est pour s'amuser, pour... donner un peu d'identité.

  • Speaker #1

    Mais s'amuser avant tout. Oui,

  • Speaker #0

    se cacher aussi parfois un peu quand même.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    je n'ai pas trop confiance en moi et je sais que les pièces, les vêtements ont toujours été un truc important.

  • Speaker #1

    Ça te permet quoi ? Quand j'étais petite,

  • Speaker #0

    le cora, c'est un peu l'original. C'était normal et je ne sais pas, j'aimais bien me cacher là-derrière.

  • Speaker #1

    Ah, oui, oui.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que tu dis déjà quelque chose sans avoir à parler et ça, c'est quand même assez cool. parce que je parle beaucoup mais en fait je suis super timide non mais là c'est parce qu'on est toutes les deux J'ai peur du silence et du nu. Et donc, du coup, je parle beaucoup. Et du coup, le vêtement, moi, c'est une grosse carapace quand même, je crois.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je partage ça avec toi à titre personnel. Mes observations me mènent parfois à ça aussi, qu'on aurait tendance à penser que les gens les plus extravagants, en fait, sont des gens extravertis. Et souvent, c'est le contraire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. mais bon ça reste quelque chose qui me touche quoi qu'il arrive moi j'aime bien avoir des gens qui ont un style je m'en fiche ce que j'aime ou que j'aime pas que ce soit la mode, pas la mode j'aime bien les gens qui se positionnent et se disent moi ce matin je vais mettre ça et je m'en fous je m'en fous du regard des autres et ça j'essaye moi de le faire aussi si j'ai envie de mettre ça je le mets et demain j'aimerais peut-être plus et puis c'est pas grave rien n'est dramatique là-dedans c'est pour ça que je vois ça comme un truc fun ça ne deviendrait pas l'idée par exemple d'avoir un uniforme quoi

  • Speaker #1

    tu vois, du genre je suis directrice créative du label Mozart, je vais m'habiller tous les jours en rose fuchsia à paillettes quel que soit le lieu, l'endroit la saison je trouve ça super pour les autres mais moi je serais trop triste c'est vrai ?

  • Speaker #0

    moi faire des looks dans ma tête, mes Pinterest sont blindés de street style c'est vraiment mon inspiration, j'aime trop me dire demain je vais mettre ça, je vais essayer ça

  • Speaker #1

    tu dois avoir une garde-robe qui déborde comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    je gère pas j'ai vraiment du mal à séparer des pièces parce que tu les aimes vraiment ? affectif avec Rosti je suis vraiment super mais non, moi j'ai un petit truc comme ça dans mon coeur petite confidence, mais dans mon cœur, quand il y a une nouvelle pièce, genre une pièce forte,

  • Speaker #1

    pas un truc,

  • Speaker #0

    pas un basique, mais genre une vraie pièce ou un truc qui raconte quelque chose. Genre, quand j'ai fait le Met Gala, enfin, je n'ai pas fait moi, mais quand on a habillé Paul pour le Met Gala, il représentait Cartier. du coup, c'était des vêtements Mossard. Donc, pour moi, c'était comme un grand truc. Et du coup, ils nous ont donné, enfin, Cartier m'a offert un petit sac. Mais ça, quand il est arrivé à la maison, dans mon cœur. c'est pour une petite confidence je me suis dit bienvenue à la maison il y a un petit tu l'as accueilli mais c'est génial là c'est tout j'adore tous mes vêtements sont triés par couleur

  • Speaker #1

    mais ça depuis même quand j'en avais beaucoup là t'es en train de titiller ma curiosité mais je pense que tu n'imagines même pas mon mari si un jour il écoute ces podcasts pourra te le dire je trie de manière régulière alors par couleur alors parfois je donne pas en fait c'est que maintenant que j'ai une grande fille et que c'est la mode de l'oversize je lui file des trucs Et puis, il y a les choses que je considère, les vêtements que je considère comme étant des pièces, et ce n'est pas forcément des marques, mais un vêtement qui a quelque chose de particulier, je les mets dans des sacs sous vide, parce que moi je ne les porte plus, qu'elle ne peut pas les porter, soit parce que ce n'est pas de son âge encore, parce que c'est trop grand ou que c'est trop spécial, je les mets au grenier. Et donc, tu vois, je me fais un espèce de film, comme ça, de fantasme d'un jour. quelqu'un, ma fille, ou je ne sais pas, ou peut-être même que ce sera que moi dans deux ans, d'aller redécouvrir. Je trouve ça hyper cool de redécouvrir ce qu'on a. Et dans ce que tu as, tu portes tout ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Ce dont je ne me sépare jamais, ça je sais que j'ai vraiment du mal à les mettre dans un sac pour les apporter aux ptériens ou autres. C'est toutes mes pièces vraiment vintage parce qu'elles ont aussi un souvenir de où j'étais on a quand même beaucoup voyagé donc en fait il y a des pièces et tout ça et puis c'est des pièces qui sont plus intemporelles je trouve quand c'est du vintage, les 80 et tout ça il y a un truc j'aimerais tout porter mais je pense que comme il faut avoir un rapport à son corps nickel pour arriver à porter tout ce que j'ai tendance à avoir quoi et ça il y a des jours où je l'ai et des jours où je ne l'ai pas

  • Speaker #1

    Coralie moi ça je pense que c'est vraiment tout le monde pour avoir pour avoir côtoyé des nanas d'1m80, 1m85, hyper bien gaulées, mannequins, tout ça, et qui te disent Ouais, mais non, ça, ça ne va pas, je ne peux pas porter ça. Tu te dis Hein ? Quoi ? Mais voilà, c'est parce qu'il y a des matins, on a l'image qu'on se fait de nous-mêmes et on n'est pas très bien pour une raison ou pour une autre. Donc ça, je pense que ça, c'est tout le monde. Et comment tu fais ? Tu pousses les murs après ?

  • Speaker #0

    Ben ouais, non, je fais des tris quand même à tous les instants, mais je regrette toujours un peu. Parce que, genre ici, je recherche une pièce, ça m'énerve. C'est un t-shirt gris avec David Bowie que j'avais. Je l'ai acheté, je crois que j'avais 20 ans. Et je l'ai gardé en me disant ce truc. À un moment, j'aurais envie de le remettre. Et là, évidemment, j'ai envie de le remettre. Et en fait, je crois que je l'ai donné. Ah ouais ? Et ça me fait trop mal au cœur.

  • Speaker #1

    Je crois que j'en ai un dans mon vestiaire.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    c'est pas le même rapport que celui que j'ai accueilli dans ma maison.

  • Speaker #1

    C'est pas le même. Celui-là, tu ne l'auras pas dit bonjour. C'est peut-être son cousin éloigné.

  • Speaker #0

    tu vois tu vois un peu s'ils ont la même éducation tu vois c'est vrai que souvent quand je donne des pièces ou quoi après je me dis zut en fait ça revient parce que c'est typique ah oui oui oui mais bon il faut que je me calme quand même à garder tout mais après tout le reste par contre j'aime bien mon intérieur il est assez épuré j'aime bien que ce soit voilà mais les vêtements c'est vraiment genre mon mari me dit allez je suis fière de toi t'as fait un petit triche c'est vraiment un truc c'est là où il y a tout

  • Speaker #1

    toute ta folie qui s'exprime, tout tes...

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a un truc rassurant, c'est un peu des doudous, je crois, un peu, mes vêtements. C'est bizarre.

  • Speaker #1

    Non, moi, je trouve pas ça bizarre.

  • Speaker #0

    Comme ils appartiennent à des moments de vie, c'est encore plus dur de s'en séparer parce qu'ils sont rattachés à des souvenirs. C'est comme si tu jetais des photos.

  • Speaker #1

    Et de la même manière, est-ce qu'il y a des fringues, par exemple, que t'as eu une mauvaise expérience ou une dispute avec quelqu'un et tu te dis, bon, je veux plus penser à cette personne, donc ce vêtement, je veux pas le garder.

  • Speaker #0

    Ah non, ça j'ai jamais eu. Parce que...

  • Speaker #1

    Je ne dispute avec personne. C'est très bien. C'est quoi ton rapport alors ? Parce que tu as parlé de vintage. Moi aussi, vintage, j'aime bien. Vintage, pièce de créateur et la fast fashion.

  • Speaker #0

    un peu comme tout le monde, un peu de culpabilité, je pense, quoi qu'il arrive, surtout quand on aime la mode comme ça, c'est vrai que moi, c'est un peu mon point faible, je le sais. Et je trouve que c'est super, on est vraiment dans une ère de culpabilité par rapport à ça, et qui est légitime, il faut faire quelque chose par rapport à ça. Et je crois qu'il faut que ça vienne de plus haut. que ce soit la demande si en fait il n'y a qu'une collection chez Zara par an voilà il n'y a qu'une collection je ne sais pas comment expliquer je pense que le fait d'être tout le temps confrontée c'est le système il faut changer le système pour que après moi j'ai toujours adoré le vintage même bien avant d'avoir cette conscience écologique dans le sens où c'est des pièces uniques et ça c'est super et donc voilà Oui,

  • Speaker #1

    au-delà de la conscience écologique, il y avait aussi le truc d'être unique et d'avoir quelque chose...

  • Speaker #0

    Ma grand-mère gardait tout, mais j'ai encore des pièces de ma grand-mère qui sont incroyables, parce qu'elle a tout gardé. Elle est décédée, elle a vidé sa maison, ça nous a pris des mois, parce qu'elle gardait tout. C'était même un peu pathologique, mais je l'adorais trop. Elle avait des murs, des bottes à chaussures, qu'elle avait racheté des stocks de je ne sais pas quoi. Je pense que ce truc un peu pièce unique, trouver à tel endroit, ça j'adore. Donc le rapport au vintage, de toute façon, je crois que je l'ai depuis que j'ai 16 ans. Au créateur, moi les créateurs, c'est le rêve pour moi. Enfin, c'est pas le rêve d'en avoir, mais le rêve... l'intouchable, le côté... Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et ça, j'aime bien, moi, ce côté-là, ce côté... Quand je parle de rêve, c'est vraiment de rêve.

  • Speaker #1

    Rêver, quoi. Vraiment rêver. C'est pas le vêtement de tous les jours, quoi.

  • Speaker #0

    Il nous faut rêver. Et même, moi, je suis hypersensible à la scénographie, des défilés, à la musique. Moi, j'attends la Fashion Week pour ça. Je regarde... plus ça limite même encore et puis la direction vers où ça va ah oui ils l'ont mis comme ça j'adore, ça c'est mon rapport au créateur, il y a vraiment ce truc de petite fille encore où je suis là, waouh c'est un truc de fou j'ai peu de pièces de créateur parce que j'avoue que je préfère mettre mon argent dans des voyages ou ouais d'abord dans les voyages après je vieillis donc je mets quand même plus d'argent dans des pièces un peu plus qualitatives mais c'est pour ça que j'adore Vinted parce qu'en fait il y a vraiment moyen d'avoir des pièces si tu cherches bien ouais chouettes que je trouve on retrouve moins dans les magasins de seconde main de moins en moins c'est de plus en plus difficile c'est vrai avant Vinted j'allais tout le temps petit rien et tout j'ai plein de jeans Versace j'ai et de trucs comme ça bariolé un peu à des 80 j'en ai plein genre 4-5 que je trouvais à 25 euros au petit rien et ça je trouve qu'il y a de moins en moins de pièces comme ça parce qu'en fait je pense que le vintage est devenu plus à la mode c'est

  • Speaker #1

    devenu un peu plus mainstream donc forcément plus de gens qui consomment c'est à dire que les gens consomment plus comme ça aussi Je voulais juste parler d'un truc, mais rapidement, c'est revenir sur la marque Mozart parce que j'ai regardé sur le site internet, j'ai trouvé ça vraiment très chouette, admirable pour une marque d'être aussi transparent. Donc il y a vraiment tous les partenaires avec lesquels vous travaillez, la chaîne de production, on peut faire le calcul de la marge bénéficiaire que vous faites qui ne dépasse pas les 2,5 alors que toute marque qui a une notoriété... ça va jusqu'à 15, 20 pour certaines marques. Donc je tenais juste à le dire en fait, que c'était vraiment très très chouette, qu'il y a l'aspect écologique, il y a l'aspect local, et puis il y a l'aspect social aussi, parce que vous travaillez, il y a une partie des pièces qui est confectionnée par les ateliers sociaux Mulieris à Bruxelles, à Anderlecht, que je salue, qui est un super chouette endroit.

  • Speaker #0

    Ils ont fait les pièces de Paul, pièces uniques, et puis ils ont... ils ont joué le jeu de la production derrière donc c'était trop bien je trouvais ça vraiment très bien l'envie de créer la marque vient un peu de ça aussi c'est à dire qu'on avait des chouettes intervenants enfin des chouettes fabricants et on avait vraiment envie de continuer avec eux et de se dire bah allez on a produit ces motifs et tout ça pour une personne on peut les partager avec d'autres mais ouais après nous on peut se le permettre aussi cette marge et tout ça parce qu'on a un label justement et ce studio créatif et les activités sont tellement diverses que ça nous permet aussi de ne faire qu'une collection par an

  • Speaker #1

    et de gagner des sous ailleurs parce que ça reste une entreprise. Je voulais souligner ça parce que je trouvais que ça valait la peine d'en parler. Mais par contre, il n'y a plus rien disponible de la capsule 8 sur le site internet. Il reste deux bananes et un foulard. J'aimerais bien le pantalon matelassé et la veste. Oui,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y en a encore.

  • Speaker #1

    On va refaire un petit tour sur le site. C'est moi qui n'ai pas bien chargé. Justement, la capsule... 8. Tâche de rousseur. Acceptez-vous comme vous êtes. Tu augmentes le sizing jusqu'au double XL. Quelle est la réflexion derrière ? Parce que là, il y a quelque chose. Là, tu dis quelque chose. J'ai l'impression que dans cette capsule-là, la capsule 8, il y a un message d'acceptation de soi, d'identité. D'où est venue cette réflexion-là ?

  • Speaker #0

    Déjà la capsule 8, c'est vrai qu'elle a un côté plus détaché du projet Mozart. C'est celle qui me ressemble le plus. C'est vraiment la réalité. C'est celle que je porte le plus. Elle a été faite aussi en plein milieu de la tournée Multitude. Cette agitation, c'était un peu mon pas de recul par rapport à tout ça, donc c'était chouette. La DA et tout, du coup, je l'ai faite beaucoup plus toute seule parce que les autres étaient super occupés. Donc, il y avait déjà de ça. Le double XL, ça, c'est vraiment une envie qu'on avait envie. C'est quelque chose qu'on avait envie depuis hyper longtemps, limite depuis le début. Mais en fait, on est malheureusement dans... on était un peu tenus par des soucis de production et qu'en fait au plus on fait des tailles, au plus...

  • Speaker #1

    La gradation c'est cher.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et donc on ne pouvait pas tout à fait se permettre. Et là on s'est dit, bon maintenant ça va faire... On a la huitième capsule, on le met absolument. Surtout que j'avais quand même une demande et puis l'idée c'est d'être... Nous on adore le côté populaire en fait, dans tous nos projets quels qu'ils soient, qu'ils soient aussi bien dans la musique que dans la mode. Et c'est pour ça aussi que nos prix ont des décalages comme ça, parce qu'en fait, c'est le coût de production, et puis on fait en effet du fois deux, fois trois. Si un t-shirt, enfin le t-shirt, du coup, il a...

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, je n'ai pas regardé le t-shirt.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas moi, 50, je crois, 30, je ne sais plus.

  • Speaker #1

    En tout cas, j'ai vu une par cas qui était à 120 euros. Je me dis, mais comment ça se fait que c'est moins cher que...

  • Speaker #0

    quand on est mince on doit mettre ça quand on est ronde on doit mettre on peut pas mettre du moulant quand on a une taille en X quand on est en H quand on est en A enfin tous ces trucs là je comprends pas en fait et donc je trouvais ça chouette de faire des justes au corps qu'on fasse un 30 pour tout le monde ou un 50, je trouve ça beau pour tout le monde et ce côté double peau et justement de montrer les formes et tout, j'aime bien comment tu as travaillé le ça pareil je fais toujours mes croquis puis après ça passe chez Boldatwork avec qui on fait aussi les motifs depuis le début mais l'idée des tâches de rousseur vient du fait que j'avais toujours oui j'ai toujours eu un truc pour le pointillisme enfin je sais pas je vais toujours dire c'est sympa comme et en fait je trouve que le pointillisme les tâches de rousseur c'est la même manière t'as trouvé un lien entre les deux Même la manière dont les taches sont traçées, ça ressemble vraiment à des taches de rousseur. Et puis, je trouvais ça quand même chouette de voir quelque chose... Enfin, moi, j'avais des amis roux avec des taches de rousseur et ça a été un complexe de malade alors qu'en fait, c'est super beau. Enfin, je veux dire, et que ce n'est aussi qu'une histoire de perception ou de mode. Et en fait, j'étais là, mais en fait, valorisons ça. Et même en dessinant cette collection-là, J'avais même fait des vergetures, j'avais travaillé les cicatrices, j'avais travaillé plein d'autres trucs. Puis après, à un moment, il faut choisir. C'est sa direction. Et donc, le plus fort visuellement et qui allait mieux le reprendre aussi.

  • Speaker #1

    En termes d'esthétique, oui.

  • Speaker #0

    C'était l'état de jeu. C'est comme ça.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Merci pour cette réponse. Et quels sont les projets à venir en mode ?

  • Speaker #0

    Les projets à venir, c'est... Ici, on a un... on est après l'album Multitude donc c'est toujours des périodes, nous on travaille un peu en vague mais avant c'était des périodes plus calmes donc déjà sur le projet musical, le moment où j'ai plus j'ai pas de projet encore bien précis mais on est vraiment en train de travailler vraiment sur ce studio et pouvoir proposer aux autres tout ce qu'on a pu faire et pour le projet Stromae et pour la mode moi j'ai encore envie de faire plein de collaborations parce que j'adore la rencontre avec une autre marque ça c'est plus pour la mode, mais ou même pour des objets, et puis créer un univers autour.

  • Speaker #1

    C'était ma question suivante, c'est de la consultance en fait.

  • Speaker #0

    Ça on adore le faire, on l'a fait entre Racine Carrée et l'album Multitude, et on est un peu dans cette phase-là, puis on va déménager aussi. Voilà, et puis j'ai envie d'aussi un peu... C'est aussi pour ça que j'ai accepté le podcast. Je pense que j'ai envie de m'ouvrir à d'autres trucs. Genre, Dracris, c'était vraiment super. Je me suis trop bien amusée. Enfin, voilà, j'ai envie de m'amuser, quoi, de faire des choses un peu différentes. OK,

  • Speaker #1

    trop bien. J'ai hâte de voir ce que ça va donner. Bon, j'ai quand même encore quelques questions que je voudrais vraiment... Parce que j'ai envie de savoir. C'est quoi ton créateur de rêve ? Tu disais, ouais, les marques et les créateurs, c'est le rêve. C'est lequel ta maison de couture ? Plus de rêve.

  • Speaker #0

    Alors, c'est par contre cette question-là, je l'ai souvent en interview. Ah ouais ? Et en fait, moi, je ne sais pas répondre parce qu'en fait, c'est par collection. Vraiment des coups de cœur par collection. C'est un truc de fou.

  • Speaker #1

    Et quoi ? Tu kiffes genre une collection ou alors c'est une pièce sur une…

  • Speaker #0

    Non, souvent, c'est toute la collection. Parce que comme je suis fort attentive à l'ascénant, à tout l'univers que ça va apporter. Ouais. Et donc…

  • Speaker #1

    Donc, la dernière Fashion Week, c'était qui ?

  • Speaker #0

    Prada, j'ai trouvé ça quand même chouette, la reprise. Enfin, le fait, le changement de créateur, ça fait… C'était chouette. Par exemple, j'avais été fan de Virgil Abloh quand il avait fait la collection Louis Vuitton avec le dégradé au sol. J'avais eu un énorme coup de cœur pour la collection Chanel haute couture avec Karl Lagerfeld où la scénos était tout du bois où les portes s'ouvraient. Moi, j'ai des collections comme ça.

  • Speaker #1

    Très visuel, en fait. Cette accroche sur l'univers entier. Donc, ce n'est pas que le vêtement. C'est vraiment tout ce qu'il y a autour. Bon, je sais que cette question-là, tu ne sauras pas y répondre. Si tu devais porter une seule tenue pour le reste de ta vie, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'enfer. C'est ma vision.

  • Speaker #1

    C'est ta vision d'envers. Parfaite réponse. Parfaite réponse. Donc, maintenant. On va faire une petite liste. J'ai changé le nom, ça s'appelle plus portrait chinois. C'est quel est le vêtement qui te correspond le mieux ? Auquel tu peux t'identifier parce qu'il te ressemble d'une manière ou d'une autre. Si tu étais une paire de chaussures ?

  • Speaker #0

    Peut-être des mocassins un peu bicolores ou un truc comme ça.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avant, il y a dix ans, je t'aurais dit des talons.

  • Speaker #1

    Maintenant, c'est plus mocassins. Si tu étais un bas, plutôt un pantalon ou une jupe ?

  • Speaker #0

    Je crois que je mettrais une jupe quand même.

  • Speaker #1

    Longue, courte ? plissé ? Ouais. Si t'étais... D'habitude, je fais de haut en bas, mais aujourd'hui, je ne sais pas je fais de bas en haut. Et si t'étais un haut, tu serais un pull, une chemise, une veste ?

  • Speaker #0

    Je trouve que peu importe comment t'es habillée, si t'as une chouette veste, tu te souviens de la veste brune ? Ouais. Des vestes, j'en ai plein. Vraiment, le truc est de toutes les couleurs et de toutes les matières. Les vestes, je trouve que t'as une belle veste.

  • Speaker #1

    Oui, tu peux être en pyjama en dessous si t'as vraiment...

  • Speaker #0

    Tu vas mettre bien, quand t'as un peu veste habillée J'aime bien mélanger des styles qui n'ont un peu rien à voir. et si tu devais être un couvre-chef par contre tu n'as tu as rarement des trucs sur la tête ouais j'ai rarement des trucs sur la tête ce dernier temps je mets des casquettes mais franchement c'est nouveau moi j'aime encore bien le petit côté diadème oui ça j'ai vu matelassé oui le

  • Speaker #1

    petit côté gossip girl il y a un truc que j'aime bien quand même alors dernière question ultime quelle est pour toi la définition du vêtement ludique je trouve que c'est ludique c'est pas une définition

  • Speaker #0

    C'est pas ça la réponse, c'est quoi la réponse ?

  • Speaker #1

    Ça peut être ta réponse, tu choisis la réponse que tu veux. Si on ouvre un dictionnaire, c'est toi qui l'as écrit, ils ont vêtements, deux points.

  • Speaker #0

    Oui, dans ce sens-là, c'est quand même pour se sentir mieux, c'est un petit anxiolytique.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, tout doux.

  • Speaker #0

    Il perd tellement plus important dans la vie, mais moi en tout cas...

  • Speaker #1

    Ça fait du bien. Je suis d'accord. Merci beaucoup merci infiniment Coralie pour ce chouette moment vraiment très très chouette moment je pense qu'il aurait pu durer encore plus longtemps si j'avais pas mes notes et mon ma trame à suivre mais je suis vraiment ravie merci beaucoup et à bientôt oui salut J'espère que cet épisode avec Coralie t'a plu. Je te suggère de me laisser un petit commentaire pour me dire ce que t'en as pensé. Et puis, à t'abonner évidemment si ce n'est pas déjà fait. Et encore, à me laisser quelques petites étoiles, ça me fera plaisir. Allez, des bises ! Déshabillez-vous est un podcast créé, présenté et produit par Samia Boujard, moi, avec une musique originale de Maïeva Fiston, alias MPLI, montage, mixage et post-production par Alice Desbelles-Fréquences et Laetitia, podcast manager.

  • Speaker #0

    T.H.V.

  • Speaker #1

    Déshabillez-vous !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Coralie Barbier

    01:17

  • L'enfance de Coralie

    02:08

  • Sa vision de l'éducation

    06:26

  • L'importance du vêtement

    10:12

  • Orientation professionnelle & H&M

    11:07

  • De Directrice Artistique à Directrice Créatice

    15:08

  • Son projet Mosaert

    22:06

  • Le style de Coralie

    25:30

  • Le vêtement comme carapace

    33:07

  • Le vintage et les créateurs

    40:26

  • Projets à venir

    48:12

  • Le portrait chinois de Coralie

    51:09

  • Sa définition du vêtement

    52:23

Description

Pour ce cinquième épisode de “Des Habits et Vous”, j’ai l’immense plaisir de recevoir Coralie Barbier, Styliste et Directrice Créative & Artistique du label Mosaert.


Née à Namur en Belgique, Coralie est la styliste qui se cache derrière les tenues uniques de Stromae.


Dans cet épisode, Coralie nous partage sa quête d'une vie “particulière”, ses réflexions sur la mode, l'éducation et les souvenirs marquants de son parcours :

  • Enfance et perte de son père : La perte de son père à huit ans qui a façonné sa vision de la vie.

  • Parcours scolaire : Un chemin inattendu des maths et sciences au stylisme grâce au soutien de sa mère.

  • Débuts professionnels : Ses premières expériences chez "Il était où le soleil?".

  • Direction créative avec Stromae : Développement de l'identité visuelle de l'artiste et collaboration sur des projets variés.

  • Mode et mémoire : L'importance des vêtements comme marqueurs de souvenirs.

  • Vision de l'éducation : Un rêve d'une éducation plus inclusive et diversifiée.

  • Industrie de la mode : Réflexions sur la durabilité, l'amour pour le vintage et la critique de la fast fashion.


J’ai plus qu’ADORÉ notre échange et j’espère que toi aussi tu seras touché par sa douceur, sa sensibilité et sa vision du Monde. 🩵


Merci encore à Coralie d’avoir accepté mon invitation au micro de Des Habits et Vous.


Je te souhaite une belle écoute,

Samia 🎧


-


Liens et ressources mentionnés dans l’épisode :


-


Tu peux retrouver retrouver Coralie Barbier :

Sur Instagram : https://www.instagram.com/barbiercoralie/

Sur le site internet du Store Mosaert : https://store.mosaert.com


-


En attendant de nous retrouver pour un prochain épisode, je t’invite à t’abonner, à laisser 5 étoiles et un petit mot doux sur ta plateforme d’écoute préférée 💌


Si tu souhaites continuer la discussion et découvrir les coulisses de DHV, retrouve-moi au quotidien sur Instagram à @samiabouhjar


👗 Et si la curiosité te titille encore, viens découvrir mon travail de Directrice Artistique, Styliste, Costumière pour la Télévision et le monde du Spectacle, rendez-vous sur  https://samiabouhjar.com


Des bises,

Samia


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Crédits :

Production & Présentation : Samia Bouhjar.

Montage et mixage : Alice des Belles Fréquences.

Consulting et coordination : Laëtitia, Podcast Manager.

Direction Artistique : Samia Bouhjar, Amélie Breuil et Jennifer Boruchowitch.

Musique originale de Maéva Fiston.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    S'habiller ou ne pas s'habiller,

  • Speaker #1

    ça dit quelque chose de chez une personne.

  • Speaker #0

    Déshabillez-vous.

  • Speaker #1

    H.V. Déshabillez-vous.

  • Speaker #0

    Quand t'es bien habillé, que tu te trouves frais ou fraîche quand tu te regardes, et ben en fait, ça te permet de sécréter des endorphines.

  • Speaker #1

    Déshabillez-vous.

  • Speaker #0

    Salut, moi c'est Samir Bouja, et tu t'apprêtes à écouter Déshabillez-vous avec Coralie Barbier. Spoiler alert, tu t'apprêtes à écouter un épisode qui a bien failli ne jamais être diffusé. Je t'explique, super contente de rencontrer Coralie et de pouvoir discuter avec elle. J'avais bien vérifié ma petite checklist, tout allumé, sauf le micro de Coralie. Après maintes et maintes aventures pour essayer de récupérer une piste qui soit suffisamment audible, des solutions alternatives, je me suis finalement décidée à tout de même... monter et diffuser cet épisode. Donc, ne sois pas étonnée, par moments, la voix de Coralie est un petit peu lointaine. Voilà, je te souhaite quand même une belle écoute. Bonjour Coralie !

  • Speaker #1

    Ça va ?

  • Speaker #0

    Merci de me recevoir ici dans les locaux de Mozart, à Bruxelles. Je suis très très contente que tu aies accepté mon invitation et d'avoir le plaisir, la joie d'avoir cette discussion avec toi. On est un petit peu intimidés toutes les deux parce que bon, ben... Toi, tu n'as pas l'habitude. Moi, je débute aussi un petit peu dans le podcasting, n'est-ce pas ? D'abord, je vais dire deux, trois trucs pour amorcer un petit peu la discussion. Je vais dire les choses que je sais à ton sujet et comme ça, tu pourras compléter. Donc, comme tu n'es pas très, très présente dans les médias, donc moi, je suis encore plus fière parce que ça fait pour moi un honneur, tu vois, de pouvoir être même en présence de toi. Eh bien, on va pouvoir découvrir, je pense, beaucoup de choses aujourd'hui. Alors, tu es belge, originaire de Namur. tu as été formée en stylisme à Francisco Ferrer à Bruxelles, tu es maman, et tu es styliste et directrice artistique du label Mozart. Donc je dis bien label et pas marque, parce que ça a son importance, on y reviendra probablement tout à l'heure. Voilà, ça ce sont les choses principales que je sais à ton sujet. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu voudrais dire au monde ?

  • Speaker #1

    En gros, c'est un peu mon parcours. Ben voilà, j'ai deux sœurs.

  • Speaker #0

    Elle bosse aussi dans le milieu créatif ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Ma soeur aînée, elle est psy, écologue, et ma petite soeur, elle est assistante dentaire. Elle a fait éducatrice avant, elle se forme tout le temps, ma petite soeur. Moi, je suis celle du milieu.

  • Speaker #0

    L'enfant du milieu ?

  • Speaker #1

    Non, pas du tout. Elles ne sont pas du tout dans le milieu. C'est plus dans le social. Ma soeur, elle a fait éducatrice, donc elles ont fait quand même... plus pris ces directions-là que moi. C'est marrant.

  • Speaker #0

    On dit souvent que l'enfant du milieu, c'est celui qui a du mal à trouver ta place. Est-ce que tu t'es orientée vers l'art et la création, justement, pour trouver ta place entre deux sœurs qui ont fait des études un petit peu plus classiques ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, mais je ne pense pas que c'est lié à ma position. Je pense que c'est lié au fait... Moi, j'ai perdu mon papa quand j'avais 8 ans. et du coup comme c'est quand même assez jeune je me suis dit bon bah ok en fait tout le monde te regarde je me souviens d'être rentrée à l'école je sais plus quelques jours après le décès de mon père et c'est vrai qu'il y avait les regards évidemment dans la classe enfin les enfants m'ont regardée et donc je pense que là je me suis dit ah bah donc en fait c'est particulier, là je me suis rendu compte que c'était particulier de perdre un parent et je me suis dit ah bah alors il faut que bah quitte à ce que tout le monde le sache que je suis déjà un enfant particulier, alors il faut que ma vie soit particulière. C'est très bizarre. Non,

  • Speaker #0

    mais c'est génial.

  • Speaker #1

    Et donc, je pense que petite, ça a dû jouer. En tout cas, je me suis beaucoup construite comme ça. C'est un peu bizarre, mais voilà. Mais par contre, j'ai eu un parcours scolaire d'études générales, pas tant l'artistique. Je faisais des maths-sciences, donc rien à voir.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, comment est-ce que tu as... Comment est-ce que tu as... Cette idée que tu as eue à 8 ans de vouloir... Tu t'es rendu compte que dans le regard des autres enfants, tu étais particulière et de faire de ta vie quelque chose de particulier, est-ce que tu as tout de suite commencé quelque chose ou mis en place des choses consciemment ou pas ?

  • Speaker #1

    C'était juste dans ma tête.

  • Speaker #0

    Juste dans ta tête ? Ah ouais ? Non, mais c'est génial ce qui se passe. Tu vois, moi, je suis fascinée.

  • Speaker #1

    Mais ouais. Et ça reste, c'est un truc qui reste quand même de mon enfance. OK. Et du coup, voilà. Non, je ne savais pas trop. Moi, je vivais dans un village à côté de Namur. J'étais dans mon école. Moi, j'ai bien vécu ma scolarité. C'était chouette. Mais bon, je te dis, maths, sciences, rien à voir. Après, quand même, ma maman était quand même très ouverte à la culture en général. Elle faisait du théâtre. Elle nous a amenées au théâtre, elle a fait beaucoup de danse, on a fait beaucoup de danse, toutes d'ailleurs, on a toutes fait de la danse. Elle m'a mis à des cours de dessin parce qu'elle a vu que je dessinais bien. Donc il y avait cette ouverture, ma maman est très ouverte par rapport à ça. Et d'ailleurs c'est grâce à elle que j'ai fait le choix de ces études-là parce que j'étais dans un système scolaire qui était vraiment où... Je suis chauffeur à l'Unif, l'université en fait, en gros. Et c'est elle qui m'a dit, mais regarde dans tes cours, tu dessines en fait tout le temps des petites madames habillées. Et donc en fait, c'est aussi un métier. C'est vrai que je n'avais pas conscience que les métiers artistiques faisaient partie des panels de métiers. proposer à 18 ans, c'est difficile de trouver un peu ce qu'on veut faire.

  • Speaker #0

    Moi, je trouve que c'est difficile. Je trouve que c'est super difficile.

  • Speaker #1

    La chance, moi, je considère que j'ai eu la chance parce que j'étais en maths-science, donc j'étais quasi en train de me dire, moi, je vais faire sciences éco. J'avais réfléchi quand même à l'architecture, qui est quand même encore ça.

  • Speaker #0

    Où il y avait du dessin et des choses.

  • Speaker #1

    Designer d'objets. Et puis, en fait, le stylisme s'est mis parce qu'en fait, c'était une évidence, mais ce n'était pas quelque chose... Je ne peux pas dire... Certains créateurs, ils disent... Je suis... petite, moi, c'était sûr, je voulais faire ça, il n'y avait rien d'autre, moi, c'était pas du tout... Avec le recul, maintenant que je me rends compte que le vêtement a une énorme place dans toute mon histoire, mais je ne savais pas que c'était un métier, je n'ai pas... Voilà, je n'imaginais pas que ça pouvait être une vie aussi, celle-là. Je pense que ça, c'est vraiment lié à mon cursus scolaire qui était très général. On était quand même un peu moulés à faire l'université dans l'école dans laquelle j'étais. Elle m'a apporté plein de choses quand même. Oui,

  • Speaker #0

    évidemment. Merci,

  • Speaker #1

    attention, je suis hyper contente du parcours. scolaire que j'ai fait. Mais moi, je rêve d'un monde où, en effet, l'école est un petit peu plus ouverte à tout ça. Je trouve que l'école est plus très adaptée au style de vie des gens maintenant. Parce que je pense que dans un couple, les deux parents doivent travailler. Maintenant, déjà juste économiquement parlant.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    en plus, en besoin personnel et d'épanouissement.

  • Speaker #0

    Et puis, qui finit de travailler à 15h30 ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai fait une école où, en fait... les enfants finissent à 17h, mais il y a un cours de cuisine de 11h à midi pour faire ce qu'ils vont manger, un peu de menuiserie, tout en gardant les maths, les sciences, le français et tout, parce que ça, je pense que c'est vraiment super important, et je pense qu'on a un bon niveau d'études en Belgique, mais c'est juste ouvrir un peu plus, et ça permettrait aux parents, quand ils récupèrent leurs enfants, en fait, ils ne doivent plus passer des samedis à les conduire partout, pour les parents. qui ont la possibilité de le faire et ça permettra aux enfants qui n'ont pas des parents qui ont la possibilité de le faire et qu'ils aient accès à tous les sports, à toucher un peu de menuiserie un peu de cuisine au sein de l'école j'ai l'impression qu'il y aurait un moyen de faire un truc participatif où les gens qui ont un peu plus de moyens ça existe mais c'est vrai que c'est pas très répandu mais ça existe et il y a quelques écoles comme ça,

  • Speaker #0

    il y en a une à Bruxelles pour les secondaires ça s'appelle de l'autre côté de l'école C'est à Odergem, c'est une école qui a été créée par des parents et des enseignants il y a une dizaine d'années. Et en fait, leur programme, c'est un petit peu ce que tu viens de décrire là, c'est-à-dire qu'il y a les cours fondamentaux pour pouvoir dire qu'on est une école, il faut respecter le programme de la communauté française. Et puis à côté de ça, ils font plein d'activités. Il y a un étage entier, une aile entière de l'école qui est dédiée à l'art. et c'est pluridisciplinaire tu peux faire de la couture, de la poterie de la sculpture c'est vraiment du collage ils ont une partie aussi qui est dédiée plus aux sciences, donc il y a un laboratoire donc il y a des moments, tu vois dans les journées, dans la semaine, qui sont dédiés à ces travaux personnels, on va dire ils ont quelques imprimantes 3D aussi pour les enfants qui veulent créer des choses avec ce genre de matériel donc ça existe, mais c'est vrai que l'accès À ces écoles, c'est difficile parce que les gens comme toi et comme moi qui avons des enfants et qui mettons un point d'honneur à ce que l'école ne soit pas une entrave, mais plutôt un lieu d'épanouissement. On nous met sur liste d'attente. Donc, il y a des longues listes d'attente et puis il y a des conditions. Mais ça existe et ça existe depuis très longtemps. Ces écoles dites à pédagogie active, ça date depuis vraiment hyper, hyper longtemps.

  • Speaker #1

    C'est pas partout. Et moi, c'est vraiment, c'est juste. Et je trouve aussi qu'être prof, enfin, moi, on me perd la tête. prof et ma maman par la suite a été prof aussi. C'est des métiers admirables. Moi, je trouve personnellement que c'est ceux qui construisent les petits êtres humains de demain.

  • Speaker #0

    Clairement, c'est important.

  • Speaker #1

    Et je trouve que leur laisser aussi des périodes de souffle au milieu de la journée où c'est repris par un prof de sport, par un prof de cuisine, pour pouvoir préparer, parce que les bons profs, c'est des profs qui préparent et pour avoir ce temps de correction, ce temps de préparation.

  • Speaker #0

    C'est un métier hyper difficile. C'est une grosse responsabilité, je trouve. Je trouve qu'ils ont une Une responsabilité morale hyper importante dans la société parce que parce qu'en fait d'une certaine manière c'est eux qui forment les citoyens de demain tu vois donc c'est vraiment hyper hyper important quoi en plus des parents évidemment on a en tant que parents on a cette responsabilité là aussi mais je suis assez d'accord avec toi on va revenir à toi tu disais que le vêtement a toujours eu de l'importance dans ton parcours et dans ton existence explique un peu

  • Speaker #1

    c'est-à-dire que je me souviens dans tous les moments un peu spéciaux ou forts de ma vie, je sais toujours comment j'étais habillée. Alors ça n'a aucune utilité, c'est une mémoire. Tu t'en souviens ? Mais je me souviens de comment j'étais habillée à 8 ans, je me souviens par exemple quand je suis rentrée à l'école, je suis revenue à l'école après le décès de mon papa, je sais comment j'étais habillée. J'avais un petit t-shirt un peu chelou, c'était pas terrible blanc. Je me souviens comment j'étais habillée la première fois que j'ai embrassé un garçon, je sais comment j'étais habillée. Mon mari, pareil, je sais tous les trois, parce qu'on a commencé à travailler ensemble. je sais toujours comment j'étais habillée c'est marrant tous les moments un peu forts de ma vie alors que ça va un peu superficiel mais c'est comme ça c'est une mémoire non c'est un marqueur c'est pas une parfois c'est je me souviens des choses par le vêtement je me dis ah ben oui quand t'es habillée ah oui c'est le jour où tu vois c'est marrant et alors j'ai eu un rapport j'ai poussé ma maman à venir à Bruxelles pour faire les soldes Je me souviens de l'ouverture du HM à l'époque.

  • Speaker #0

    Mais ça, tu avais déjà commencé des études de stylisme ou pas encore ?

  • Speaker #1

    Tout ça, j'étais petite. Non, non, quand je disais à ma maman, parce que de venir à Bruxelles pour faire les soldes et tout ça, c'était, j'en avais 10 ans. Et HM n'existait pas du tout à Namur, par exemple. Bon, après, maintenant, on ne parlait pas de fast fashion et tout ça. Mais moi, je me souviens avoir découvert le HM à Bruxelles qui venait d'ouvrir et c'était un truc de fou, quoi. J'étais là-haut.

  • Speaker #0

    Et elle, elle n'avait pas d'affinité particulière avec le vêtement ?

  • Speaker #1

    Non, ma maman, c'est quelqu'un qui aime bien le naturel, la beauté naturelle, la simplicité. En même temps, elle est quand même très exigeante sur plein d'autres choses, mais on valorisait plus l'intellect. Mais je l'embarque là-dedans et ça lui plaisait bien. Je me suis toujours habillée. Après, ma maman n'est pas dans la grosse consommation. Je pensais ça aussi, j'ai un rapport aux vêtements, comme je n'avais pas du tout tout ce que je voulais ou je n'ai jamais eu une marque et tout ça. Je pense que j'avais un rapport aussi d'envie aux vêtements.

  • Speaker #0

    Ça te faisait envie ? Et tes sœurs ?

  • Speaker #1

    Mes sœurs ont toujours un rapport aux vêtements.

  • Speaker #0

    Rien de notoire ?

  • Speaker #1

    Elles ont leur style, elles ont un choix de style chacune, mais pour leur sœur pas centrale au lieu de leur vie.

  • Speaker #0

    Et donc, cette affinité, cette proximité avec le vêtement a toujours été là, puis ça a évolué. jusqu'au moment où tu fais tes études en stylisme, modélisme, à Francisco Ferrer à Bruxelles. Et puis, tu te retrouves chez Mais il était où le soleil ? Comment, pourquoi, est-ce que c'est un choix ? Et qu'est-ce que tu faisais là-bas ?

  • Speaker #1

    Je suis sortie de mes études, j'étais quand même jeune, donc j'ai postulé et puis ils m'ont pris. Donc j'étais contente.

  • Speaker #0

    Mais tu as juste cherché un job ou bien tu avais envie de bosser là ?

  • Speaker #1

    Je cherchais un boulot, mais j'avais un boulot, je voulais une marque qui avait quand même son identité. Et donc ils m'ont pris. et franchement moi c'est des super années ces années là. Tu faisais quoi ? Quand j'ai commencé j'étais suivie de prod donc je faisais de la prod mais du coup c'était chouette parce que je voyageais beaucoup en Chine.

  • Speaker #0

    Tu peux expliquer un peu c'est quoi suivie de prod parce que dans la mode en fait il y a énormément énormément énormément de métiers différents parce qu'il y a plein d'étapes entre l'idée d'un vêtement et le moment où on peut l'enfiler il y a plein de choses qui se passent.

  • Speaker #1

    J'étais le lien entre la créatrice et ses stylistes et l'usine. C'est-à-dire que le dessin de la styliste devienne réel.

  • Speaker #0

    Donc toi, tu vérifiais que ce soient les bons tissus qui étaient choisis ?

  • Speaker #1

    Les coupes, toutes les fiches techniques, tous les dossiers techniques, on partait d'un dessin et puis...

  • Speaker #0

    Tu n'étais pas vraiment dans la création ?

  • Speaker #1

    Au début, pas du tout chez eux. Mais j'ai appris à mort. Moi, j'aime bien qu'on crée. Je suis quand même assez cartésienne. Et puis même les essayages, comment fonctionne le vêtement et tout. Je suis hyper contente d'être passée par cette étape-là parce que tu comprends mieux le vêtement après. Il faut que tu sais comment on le construit. Quand j'ai commencé, on était une vingtaine, la Chameleon au soleil. Et puis après, la directrice artistique, je pense qu'elle a senti quand même que j'avais un peu cette fibre artistique. Donc, elle a été cool. Elle m'a prise. pour les accessoires en plus, la créa, et puis après, elle m'a fait passer au styliste. C'était chouette comme évolution parce que j'ai pu voir plusieurs métiers au sein d'une même société. Et c'était une société... Après, le produit... C'est pas le produit... Je ne l'aurais pas décidé, personnellement, mais créé au service d'eux, c'est quelque chose que j'aime bien. De toute façon, voilà. Et je comprenais le produit. On avait vraiment une communauté de fans de cette marque. C'était vraiment un engouement... quand c'était les soldes il y avait une file on faisait des stockages il y avait une file énorme les gens arrivaient à 3h du matin donc il y avait un vrai onglet ouais Et puis elles, c'était des créatives. Donc en fait, elles ont fait des défilés. Enfin, il y avait un truc, nous faisions voyager. Il y avait un truc quand même qui m'a beaucoup animée là-bas. Puis il y avait une chouette ambiance d'équipe. Moi, j'ai vraiment... Après, la directrice artistique, elle était dure quand même aussi. Enfin voilà, il fallait anticiper ses besoins, ses envies. Elle changeait d'avis souvent et tout. Mais franchement, c'était une bonne formation. Moi, j'ai vraiment un bon souvenir de cette période de ma vie.

  • Speaker #0

    Là maintenant, tu es directrice artistique et styliste aussi. Donc styliste, modéliste. Rapidement, c'est la personne qui a l'idée d'un vêtement, qui le dessine et qui donne l'idée générale d'un vêtement, d'une collection. Le directeur artistique, il fait quoi ? Toi, en tant que directrice artistique, c'est quoi ton métier ? Peut-être faire une précision, parce que j'ai l'impression qu'en Belgique, on ne sait pas trop ce que c'est un directeur artistique. Il faut savoir peut-être aussi préciser qu'on a des directeurs artistiques dans plein d'industries différentes. Il peut y avoir un directeur artistique dans les aménagements des restaurants, par exemple, parce que c'est une spécialité. Donc, être directeur artistique dans la mode, c'est différent que d'être directeur artistique dans l'horeca, par exemple.

  • Speaker #1

    En fait, moi, je suis surtout directrice créative ici. On ne dit pas moi artistique. C'est mon vrai titre en dessous de ma signature. C'est directrice créative. Ce titre-là, il est venu après. Donc, en fait, moi, j'ai commencé par faire les vêtements pour Paul uniquement. Et puis, on a développé la marque. Ça,

  • Speaker #0

    c'était pour le deuxième album. Le premier, il s'habillait tout seul. C'est lui qui a créé cette...

  • Speaker #1

    Les deux papillons, le short et les hautes chaussettes, ça s'appelle.

  • Speaker #0

    Comme tu es venue, tu t'es mise au service de cette image que lui avait construit déjà, avait commencé à échafauder, c'est le bon terme ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, c'est ça. Il avait déjà cette image, c'est quelqu'un qui avait déjà un sens du style qu'il voulait véhiculer et puis qu'il contrastait avec sa musique. Il y avait un style qui ne correspondait pas spécialement à sa musique à la base. Et ça, je trouvais ça intéressant. Et moi, quand je l'ai rencontré, il était sur la création de Racine Carrée, donc c'était en 2012. ça date quand même et en fait il voulait juste intégrer de la wax africaine donc ses motifs sur des cardigans etc et de là je lui ai dit ce serait peut-être chouette de faire carrément ton propre motif et en fait c'est comme ça qu'on a commencé à travailler ensemble on s'est dit on va faire un motif par chanson donc en fait nous c'était même c'était surtout du visuel et ça on travaillait avec les Boldatwork qui ont travaillé toujours qui ont fait la couverture la pochette de l'album Racines Carrées avec qui on a dessiné les racines et tout donc par chanson en fonction du thème de la chanson, on créait des motifs. Et puis certains finissaient sur des vêtements et puis allaient jusque dans les clips, dans les lives, voilà. Et puis là, donc ça c'était le côté... Il y avait déjà une certaine direction artistique, mode à ce moment-là, dans le sens où justement, oui, je faisais les bouts de borde pour les clips. Je disais pour les clips, je voudrais tel cap de couleur, je voudrais qu'il soit habillé comme ça. Après, on avait toujours des costumières. Moi, je ne suis pas du tout costumière. Et Paul, ses vêtements à lui étaient toujours...

  • Speaker #0

    fait sur mesure c'était du sur mesure fait en Belgique ou en France donc ça c'était le début de notre collaboration donc c'est toi qui as dessiné les motifs géométriques ok donc tu venais avec la gamme de couleurs ouais l'idée

  • Speaker #1

    enfin beaucoup de brainstorming et puis Paul était encore très présent sur ce projet ok ok donc t'étais un peu le chef d'orchestre en fait par rapport à la création c'est venu un peu petit à petit franchement c'est passé à l'époque on faisait encore des réunions ouais dans des bars et un graphiste. On a passé des nuits chez les graphistes, les pauvres, on s'envahit. chez Vincent. Je vais faire un bisou au passage. Parce qu'on a squatté chez lui avec... Ils sont deux, Bonne Date Work, c'est Vincent et Olivier. Et donc, petit à petit, ça s'est construit. Et puis, beaucoup de brainstorming et de discussion un peu, voilà. Et puis, c'est venu comme ça. Puis, en fait, ces visuels ont été repris après sur les pochettes, puis sur le live. Donc, voilà, ils ont un peu vécu comme ça. Et puis, alors, Paul a beaucoup porté ces vêtements-là. Donc, ça a fait une identité quand même assez... reconnaissable et finalement maintenant avec le recul on se rend compte que c'était une identité quand même assez appuyée, qui a fait ce qui est aussi Racine Carrée, mais sur le moment, je ne m'en rendais pas trop compte, je crois. Et puis après, petit à petit, ici, sur Multitude, c'est depuis Multitude que je suis passée aussi directrice créative, parce qu'en fait, Paul et Luc, avec qui on a un peu trié au Mossart, se sont rendus compte que, en fait, je donnais des idées sur plein d'autres choses, et qu'en fait, styliste, c'était réducteur à pied, un peu par rapport à ce que je faisais. Par exemple, j'avais trouvé l'idée de Papa Outey, La Popée, C'est mon idée de clip. Il y avait sur Fils de Joie, c'est mon idée aussi.

  • Speaker #0

    Génial, ce clip est incroyable. L'idée déjà de cette variété de profils de femmes, les costumes en fonction de leur rôle dans la société. J'ai trouvé ce clip en termes d'images, de costumes et de couleurs aussi. Tu vois tout ce gris environnant avec ces touches de couleurs quand on a un personnage qu'on veut mettre en avant. Donc c'est toi qui as eu cette idée-là ?

  • Speaker #1

    on débrief toujours avec Luc et Paul sur l'équipe et puis parfois c'est moi parfois c'est par exemple le TF1 ça va être c'était Luc quand il a fait

  • Speaker #0

    Moi, j'ai trouvé que c'était une idée incroyable.

  • Speaker #1

    Formidable, c'est Paul. En fait, et puis après, mais de là, par exemple, pour Fils de Joie, l'idée, c'est parce qu'on était là, mais comment leur faire un hommage ? donc prostituées tout ça mais en fait le meilleur hommage c'est un hommage national d'un pays qui n'existe pas enfin voilà et on en est venu à ça mais après on a travaillé avec Paul et Luc dans tous les sens donc ça reste toujours on travaille toujours à trois en équipe en équipe et tout mais c'est vrai que du coup ça faisait sens que je passe quand même les récurses créatives parce qu'en fait mon application elle allait au-delà oui et comment on va communiquer là-dessus et la pochette d'album et le four de la couleur du poste la pochette d'album enfin en fait on travaille tellement à trois ça avait du sens et puis apprendre à travailler sur le live aussi donc quand j'ai fait enfin voilà là on était aussi avec toute une équipe évidemment mais tout ce qui était direction créative aussi pour le live les ambiances lumineuses on a travaillé avec Ed Wave pour faire de la CGI On a créé un personnage de Paul et on le retrouve plusieurs fois pendant le live de Multitude. Et ça, on a travaillé avec N-Wave, qui est une boîte en Belgique ici. En Belgique, on a des trucs de fous comme ça, mais on ne sait pas. C'est marrant.

  • Speaker #0

    L'animation, c'est très connu. La Belgique est connue à travers le monde pour l'animation.

  • Speaker #1

    Leurs bureaux sont en face de chez nous. C'était improbable. Je ne savais pas du tout qu'il y avait ce... se montrent parallèles de l'autre côté de notre rue et ça c'était une expérience super mais ça par exemple c'était de la direction artistique sur qu'est-ce qu'on raconte le coucher de soleil je le trouve un peu trop jaune, un peu trop rose, il faut le changer les vêtements de Paul, là on veut ça le fauteuil dans lequel il va s'asseoir il faut qu'il soit du velours côtelé en fait c'est pour ça la direction artistique c'est plus sur le côté de toutes les autres activités qu'on fait plutôt que le vêtement le vêtement je suis directrice artistique depuis le début les shootings des shootings et tout ça voilà mais là ça s'est un peu plus élargi et je suis hyper contente de ça

  • Speaker #0

    Ça a l'air passionnant. Comme tu viens de le décrire, ça doit être génial de passer et puis de découvrir. J'imagine qu'à chaque nouvelle idée que vous avez ensemble et qu'il faut développer, tu découvres des nouvelles, des experts dans différentes...

  • Speaker #1

    C'est vraiment chouette. Et puis, on a un trio qui fonctionne super bien, on se connaît super bien, donc on a le même goût. Il y a un truc super fluide et facile par rapport à ça. Mais c'est vrai que pour le grand public, c'est vrai que il y a le projet Stromae et Mossart, c'est la marque de vêtements. Mais en fait, c'est pas nous, c'est pas... Il y a Mozart. Dans Mozart, il y a Mozart Label, qui est la musique, qui est le projet musical pour Paul, mais qui pourrait l'être pour d'autres.

  • Speaker #0

    Et puis,

  • Speaker #1

    il y a le Mozart Studio. Et ça, en fait, c'est là où on a tout ce qu'on a appliqué sur le projet Stromae, qu'on applique... Et là-dedans, il y a la mode, mais il y a la production de clips, on a fait de voitures.

  • Speaker #0

    Oui, j'ai vu ça.

  • Speaker #1

    On a fait un événement au Bon Marché. En fait, on fait plein... On propose... c'est une agence créative en fait on est une agence créative c'est un peu bizarre il nous a fallu du temps pour comprendre ce que c'était et voilà et ici là-dessus dans mes projets futurs c'est là-dessus qu'on travaille le plus donc en fait moi ce qu'on aime c'est créer des univers de comment on va le délivrer comment on va le faire comprendre et comment il va vivre après vous créez tout du début à la fin donc dans le projet

  • Speaker #0

    Mozart dans lequel tu es impliquée depuis le départ ?

  • Speaker #1

    En fait, Mozart existe depuis que Stroma existe. Parce qu'en fait, lui a voulu justement garder la main bise, je n'aime pas trop cette expression, mais sur l'aspect créatif du projet. Et en fait, c'est comme ça qu'il a créé son label, pour que ce soit lui qui produit. Il est producteur en fait de tout, de ses clips, de ses vêtements. Oui,

  • Speaker #0

    il garde la pleine possession, la pleine paternité de son projet à tous les niveaux. Donc tu t'occupes vraiment de tout. Donc voilà, ok. Donc ça, c'est la différence qu'il y a entre directrice artistique uniquement pour la mode, donc pour la marque de vêtements, et puis directrice créative, où là, c'est beaucoup plus général.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est toujours avec Luc et Paul.

  • Speaker #0

    Et donc, ça rejoint exactement ce que tu disais tout à l'heure par rapport à ton expérience chez Mais il est où le soleil ? Où ce que tu as appris là-bas, c'est te mettre au service d'une marque, te mettre au service d'un produit ou d'un personnage. Là, en l'occurrence... tu es au service d'un artiste, d'une certaine manière, et de tout son univers.

  • Speaker #1

    On a été au service quand on a fait une voiture. Oui, c'est ça, c'est au service de... J'aime bien ça, j'aime bien m'adapter. Et là, tout à coup, ma créativité, elle va se lancer. Je n'ai pas ce truc d'autodidacte seule. Moi, j'aime bien être portée par un projet, une équipe.

  • Speaker #0

    Oui, une émulation collective. Ton look à toi, j'ai regardé plein de photos et finalement, ça reste assez sobre. Je trouve assez sobre. pour les gens qui ne savent pas regarder. Et la première fois que je t'ai rencontrée, c'était cet été, lorsque tu as été membre du jury de... L'été dernier, le membre du jury de Drag Race saison 2. C'est vraiment dans les détails. Donc j'ai observé quand tes maquilleuses t'ont maquillée, j'ai observé la coiffure, le détail qu'ils ont donné à la coiffure, les bijoux que tu portes, et même aujourd'hui, tu vois. Comment est-ce que toi tu qualifies ton image, ton look, ton style plutôt ? Comment est-ce que tu qualifierais ton style ? Est-ce que tu as conscience de ça, que c'est les détails dans ton look qui sont les fondements de ton look ? Il y a des gens qui ont des pièces incroyables. Tu vois la nuance entre les deux ?

  • Speaker #1

    C'est marrant parce que je n'ai jamais vraiment analysé mon look, j'avoue. Je ne sais pas comment je le décrirais. J'aime bien... C'est vraiment dur à décrire. Je pense que j'aime quand même bien jouer avec la mode et les pièces. Je ne sais pas, c'est dur. C'est vraiment difficile à dire.

  • Speaker #0

    Comment tu choisis tes fringues ?

  • Speaker #1

    Comment je choisis mes vêtements ? Quand même en fonction de ce que j'ai à faire. Ça, ça joue quand même. Parce que je trouve que l'événement où on va... Je ne sais pas comment expliquer. J'adore mettre des paillettes, mais je ne vais jamais les mettre au Nouvel An. Je trouve que l'endroit où tu vas, il faut être adapté. Si je vais à un concert, je ne vais pas mettre des talons aiguilles. Je trouve qu'il va... Ça paraît logique, c'est genre... Mais comment je choisis mon look ? C'est vraiment difficile.

  • Speaker #0

    En plus de ne pas avoir allumé son micro, je n'ai pas pris une seule photo de Coralie ce jour-là. Donc, il va falloir faire preuve d'un petit peu d'imagination pour visualiser la tenue qu'elle portait et qu'elle nous décrit. Aujourd'hui, tu portes des magnifiques mocassins noirs et blancs avec une petite boucle, des chaussettes côtelées repliées vers l'extérieur, des collants noirs. À mon avis, ça, ça doit être du 30 deniers, 40 deniers, donc pas complètement opaque, mais pas transparent. Et un survet de rugby noir avec un aigle dessus. Il y a du bleu, il y a du doré et du blanc. Et puis, tu as des bijoux incroyables, des bijoux magnifiques. Tu as ta bague avec la fleur.

  • Speaker #1

    voilà c'est vrai que j'aime bien les détails même le vernis va être il ne faut pas que ce soit trop raccord mais il faut que ça aille quand même avec il y a tout un truc comme ça mais oui donc ça je vois ce que tu veux dire par rapport aux détails la bague la montre le truc donc ça c'est vrai après j'aime bien jouer avec des pièces particulières mais je vais toujours les mélanger avec un truc très simple c'est comme ou alors si par exemple je vais mettre un vêtement sexy pas un sexy je ne sais pas si ça veut encore dire quelque chose mais si je mets une toute petite jupe, mini-jupe ou quoi, alors j'aime bien mettre des petites chaussettes, des mocassins avec des chaussettes un peu mi-bas.

  • Speaker #0

    Oui, oui.

  • Speaker #1

    J'aime bien avoir le côté très féminin et un peu mignon.

  • Speaker #0

    Donc, tu contrastes un peu.

  • Speaker #1

    Oui, je crois qu'en fait, c'est ça. Il faut toujours qu'il y ait un petit peu de mignon quand même dedans. Je ne sais pas comment expliquer. Et du coup...

  • Speaker #0

    C'est mignon, comment tu dis ? J'aime bien qu'il y ait un petit peu de mignon. Bon, alors, je vais revenir sur deux looks que j'ai adorés. Bon, déjà, j'ai adoré ton look quand tu étais membre du jury de Drag Race, le cycliste de la capsule numéro 8. Et cette veste que tu avais par-dessus.

  • Speaker #1

    Oui, c'était les filles à papa.

  • Speaker #0

    Génial. Et alors, lors de la finale aussi de Drag Race, on s'est croisés à la soirée de diffusion de la finale et tu portais une super veste en cuir marron, un peu cuir Hermès comme ça, tu vois. Bon, on était dans le rush un peu, donc j'ai pas eu le temps de te poser la question, mais je te pose la question maintenant. Qu'est-ce que c'est que cette pièce ? D'où vient-elle ?

  • Speaker #1

    elle est incroyable et cette veste je l'ai acheté sur Vinted il n'y a pas du tout longtemps et je l'ai payé 35 euros donc comme quoi on peut avoir des pièces incroyables c'était la joie dans mon cœur et je trouve qu'elle a un petit côté un peu Yves Saint Laurent la vingt dernière collection il avait ça et maintenant je suis à la recherche en Vinted de la jupe vu qu'elle a ce côté elle a ce côté un peu large épaule un peu années 80 avec un espèce de soufflet comme ça sur le côté et j'aimerais bien trouver la jupe qu'on appelle cigarette jupe crayon jupe crayon la jupe crayon assortie pour avoir ce petit look un peu

  • Speaker #0

    Yves Saint Laurent et tu porterais ça avec quelles chaussures ? est-ce que tu ferais le total look Saint Laurent ?

  • Speaker #1

    je pense que si je la mettais si je mettais ça je mettrais j'ai des cuissardes mais avec un tout petit talon rouge comme ça et la botte continue en dessous de la jupe ah ouais ça j'adore ouais c'est tellement je trouve ça super classe mais tu vois c'est vrai que les petits détails c'est vrai que ça je vais bien penser et si par malheur la jupe était plus courte que les bottes je ne mettrais pas les bottes

  • Speaker #0

    tu vois oui donc c'est vrai que je pense quand même fort au détail mais c'est dur de décrire son style mais surtout que moi je vais aimer comment je suis habillée un jour et puis plus le lendemain j'ai pas hyper confiance en moi donc en plus c'est très aléatoire mais par contre créer des looks c'est vraiment un truc que j'adore faire j'aurais bien fait toute la saison de racrée juste pour créer des looks parce que là j'avais pris ce penchant là mais peut-être que le lendemain j'aurais fait un

  • Speaker #1

    rouge à lèvres rouge avec une robe bustier ah tu te serais amusée ah oui tu te serais amusée là c'est c'est la plaine de jeu C'est vraiment un playground, le plateau de Drag Race en Belgique, parce qu'on n'a pas d'opportunité en Belgique de voir déjà des looks hors du commun dans les médias, parce qu'on n'a pas d'événements, on n'a pas vraiment de star system en Belgique francophone. et donc je peux te garantir que tu te serais très très très bien amusée passons un petit message à la prod pour s'il y a une saison 3 mais j'aime bien quand même avoir toujours une pièce un peu forte ça j'ai toujours ou

  • Speaker #0

    alors je vais mettre une paire de lunettes ou un truc, c'est vrai que je vois toujours le look en entier enfin voilà il y a un truc de global de vision comme ça globale ouais

  • Speaker #1

    Et un truc aussi que j'ai relevé dans tes looks à toi, et puis j'ai fait l'analogie avec Mozart, la marque de vêtements, c'est l'unisex. C'est que tu portes souvent des pièces qui sont unisexes ou qui sont masculines et que tu te réappropries, comme tu disais, en faisant un petit twist un peu mignon. Ça vient d'où ? Et qu'est-ce que tu veux raconter ? Est-ce que tu veux raconter quelque chose quand tu portes des vêtements qui sont dits des vêtements pour hommes ?

  • Speaker #0

    Je ne pense pas qu'il y a vraiment un message. C'est fin. Je n'ai pas spécialement besoin que les gens comprennent, il n'y a pas vraiment de message à délivrer, c'est juste que pour moi le sexe... C'est pas très important dans la mode. J'ai l'impression qu'on met quand même ce qu'on veut. Et je trouve que délimiter... On est déjà délimité par plein de choses, les hommes et les femmes. On a déjà tellement de trucs différents que, franchement, la mode, si on peut se passer dans le vêtement, je trouve ça quand même assez cool. Moi, il y a plus de ça. Et puis, c'est aussi parce que je trouve qu'il y a des couples qui sont parfois plus intéressants chez les hommes. Mais, par exemple, mon mari, il a la même chose avec les femmes.

  • Speaker #1

    Il aime bien s'approprier des tenues qui sont qualifié au départ ?

  • Speaker #0

    Lui, il rêvait d'avoir des ballerines. Et il dit, bah oui, pourquoi ? Ou alors, il dit, tu vois, les baskets, les couleurs sont toujours plus cool pour les filles. Et je vois ce qu'il veut dire quand même. Et je trouve, par exemple, pour les hommes, je trouve que les trainings, parfois, sont mieux coupés que pour les femmes. Et donc, en fait, je trouve que les genres n'ont plus vraiment de sens dans la mode. Ça, je suis d'accord avec toi. Et du coup, et même mon fils l'éduque là-dedans. Il met ce qu'il a envie. la marque est devenue unisexe parce que c'était pareil, en fait, on était des hommes et des femmes au sein de la même équipe et on était là, est-ce qu'on doit vraiment choisir un clan,

  • Speaker #1

    un camp ?

  • Speaker #0

    Et du coup, faisons ça pour tout le monde, je ne sais pas, mais je sais qu'à l'époque, c'était un truc qu'on nous disait beaucoup en interview, on nous parlait beaucoup de ça en interview.

  • Speaker #1

    On vous disait quoi ?

  • Speaker #0

    Ah, donc c'est unisexe, et tout ça. Et nous, en fait, comment vous en êtes venus à cette réflexion ? Et en fait, nous, on était là,

  • Speaker #1

    mais il n'y avait pas vraiment...

  • Speaker #0

    C'est juste qu'on s'est dit qu'on avait tous envie de le porter. En fait, c'était juste ça, la réflexion. Et je crois que le vêtement, ça reste ça. Moi, je n'ai pas une... Je n'ai pas une grande analyse derrière le vêtement. Pour moi, le vêtement, c'est pour s'amuser, pour... donner un peu d'identité.

  • Speaker #1

    Mais s'amuser avant tout. Oui,

  • Speaker #0

    se cacher aussi parfois un peu quand même.

  • Speaker #1

    Moi,

  • Speaker #0

    je n'ai pas trop confiance en moi et je sais que les pièces, les vêtements ont toujours été un truc important.

  • Speaker #1

    Ça te permet quoi ? Quand j'étais petite,

  • Speaker #0

    le cora, c'est un peu l'original. C'était normal et je ne sais pas, j'aimais bien me cacher là-derrière.

  • Speaker #1

    Ah, oui, oui.

  • Speaker #0

    J'ai l'impression que tu dis déjà quelque chose sans avoir à parler et ça, c'est quand même assez cool. parce que je parle beaucoup mais en fait je suis super timide non mais là c'est parce qu'on est toutes les deux J'ai peur du silence et du nu. Et donc, du coup, je parle beaucoup. Et du coup, le vêtement, moi, c'est une grosse carapace quand même, je crois.

  • Speaker #1

    Oui, ça, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je partage ça avec toi à titre personnel. Mes observations me mènent parfois à ça aussi, qu'on aurait tendance à penser que les gens les plus extravagants, en fait, sont des gens extravertis. Et souvent, c'est le contraire.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. mais bon ça reste quelque chose qui me touche quoi qu'il arrive moi j'aime bien avoir des gens qui ont un style je m'en fiche ce que j'aime ou que j'aime pas que ce soit la mode, pas la mode j'aime bien les gens qui se positionnent et se disent moi ce matin je vais mettre ça et je m'en fous je m'en fous du regard des autres et ça j'essaye moi de le faire aussi si j'ai envie de mettre ça je le mets et demain j'aimerais peut-être plus et puis c'est pas grave rien n'est dramatique là-dedans c'est pour ça que je vois ça comme un truc fun ça ne deviendrait pas l'idée par exemple d'avoir un uniforme quoi

  • Speaker #1

    tu vois, du genre je suis directrice créative du label Mozart, je vais m'habiller tous les jours en rose fuchsia à paillettes quel que soit le lieu, l'endroit la saison je trouve ça super pour les autres mais moi je serais trop triste c'est vrai ?

  • Speaker #0

    moi faire des looks dans ma tête, mes Pinterest sont blindés de street style c'est vraiment mon inspiration, j'aime trop me dire demain je vais mettre ça, je vais essayer ça

  • Speaker #1

    tu dois avoir une garde-robe qui déborde comment tu gères ça ?

  • Speaker #0

    je gère pas j'ai vraiment du mal à séparer des pièces parce que tu les aimes vraiment ? affectif avec Rosti je suis vraiment super mais non, moi j'ai un petit truc comme ça dans mon coeur petite confidence, mais dans mon cœur, quand il y a une nouvelle pièce, genre une pièce forte,

  • Speaker #1

    pas un truc,

  • Speaker #0

    pas un basique, mais genre une vraie pièce ou un truc qui raconte quelque chose. Genre, quand j'ai fait le Met Gala, enfin, je n'ai pas fait moi, mais quand on a habillé Paul pour le Met Gala, il représentait Cartier. du coup, c'était des vêtements Mossard. Donc, pour moi, c'était comme un grand truc. Et du coup, ils nous ont donné, enfin, Cartier m'a offert un petit sac. Mais ça, quand il est arrivé à la maison, dans mon cœur. c'est pour une petite confidence je me suis dit bienvenue à la maison il y a un petit tu l'as accueilli mais c'est génial là c'est tout j'adore tous mes vêtements sont triés par couleur

  • Speaker #1

    mais ça depuis même quand j'en avais beaucoup là t'es en train de titiller ma curiosité mais je pense que tu n'imagines même pas mon mari si un jour il écoute ces podcasts pourra te le dire je trie de manière régulière alors par couleur alors parfois je donne pas en fait c'est que maintenant que j'ai une grande fille et que c'est la mode de l'oversize je lui file des trucs Et puis, il y a les choses que je considère, les vêtements que je considère comme étant des pièces, et ce n'est pas forcément des marques, mais un vêtement qui a quelque chose de particulier, je les mets dans des sacs sous vide, parce que moi je ne les porte plus, qu'elle ne peut pas les porter, soit parce que ce n'est pas de son âge encore, parce que c'est trop grand ou que c'est trop spécial, je les mets au grenier. Et donc, tu vois, je me fais un espèce de film, comme ça, de fantasme d'un jour. quelqu'un, ma fille, ou je ne sais pas, ou peut-être même que ce sera que moi dans deux ans, d'aller redécouvrir. Je trouve ça hyper cool de redécouvrir ce qu'on a. Et dans ce que tu as, tu portes tout ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Ce dont je ne me sépare jamais, ça je sais que j'ai vraiment du mal à les mettre dans un sac pour les apporter aux ptériens ou autres. C'est toutes mes pièces vraiment vintage parce qu'elles ont aussi un souvenir de où j'étais on a quand même beaucoup voyagé donc en fait il y a des pièces et tout ça et puis c'est des pièces qui sont plus intemporelles je trouve quand c'est du vintage, les 80 et tout ça il y a un truc j'aimerais tout porter mais je pense que comme il faut avoir un rapport à son corps nickel pour arriver à porter tout ce que j'ai tendance à avoir quoi et ça il y a des jours où je l'ai et des jours où je ne l'ai pas

  • Speaker #1

    Coralie moi ça je pense que c'est vraiment tout le monde pour avoir pour avoir côtoyé des nanas d'1m80, 1m85, hyper bien gaulées, mannequins, tout ça, et qui te disent Ouais, mais non, ça, ça ne va pas, je ne peux pas porter ça. Tu te dis Hein ? Quoi ? Mais voilà, c'est parce qu'il y a des matins, on a l'image qu'on se fait de nous-mêmes et on n'est pas très bien pour une raison ou pour une autre. Donc ça, je pense que ça, c'est tout le monde. Et comment tu fais ? Tu pousses les murs après ?

  • Speaker #0

    Ben ouais, non, je fais des tris quand même à tous les instants, mais je regrette toujours un peu. Parce que, genre ici, je recherche une pièce, ça m'énerve. C'est un t-shirt gris avec David Bowie que j'avais. Je l'ai acheté, je crois que j'avais 20 ans. Et je l'ai gardé en me disant ce truc. À un moment, j'aurais envie de le remettre. Et là, évidemment, j'ai envie de le remettre. Et en fait, je crois que je l'ai donné. Ah ouais ? Et ça me fait trop mal au cœur.

  • Speaker #1

    Je crois que j'en ai un dans mon vestiaire.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Si tu veux. Oui,

  • Speaker #0

    c'est pas le même rapport que celui que j'ai accueilli dans ma maison.

  • Speaker #1

    C'est pas le même. Celui-là, tu ne l'auras pas dit bonjour. C'est peut-être son cousin éloigné.

  • Speaker #0

    tu vois tu vois un peu s'ils ont la même éducation tu vois c'est vrai que souvent quand je donne des pièces ou quoi après je me dis zut en fait ça revient parce que c'est typique ah oui oui oui mais bon il faut que je me calme quand même à garder tout mais après tout le reste par contre j'aime bien mon intérieur il est assez épuré j'aime bien que ce soit voilà mais les vêtements c'est vraiment genre mon mari me dit allez je suis fière de toi t'as fait un petit triche c'est vraiment un truc c'est là où il y a tout

  • Speaker #1

    toute ta folie qui s'exprime, tout tes...

  • Speaker #0

    Je crois qu'il y a un truc rassurant, c'est un peu des doudous, je crois, un peu, mes vêtements. C'est bizarre.

  • Speaker #1

    Non, moi, je trouve pas ça bizarre.

  • Speaker #0

    Comme ils appartiennent à des moments de vie, c'est encore plus dur de s'en séparer parce qu'ils sont rattachés à des souvenirs. C'est comme si tu jetais des photos.

  • Speaker #1

    Et de la même manière, est-ce qu'il y a des fringues, par exemple, que t'as eu une mauvaise expérience ou une dispute avec quelqu'un et tu te dis, bon, je veux plus penser à cette personne, donc ce vêtement, je veux pas le garder.

  • Speaker #0

    Ah non, ça j'ai jamais eu. Parce que...

  • Speaker #1

    Je ne dispute avec personne. C'est très bien. C'est quoi ton rapport alors ? Parce que tu as parlé de vintage. Moi aussi, vintage, j'aime bien. Vintage, pièce de créateur et la fast fashion.

  • Speaker #0

    un peu comme tout le monde, un peu de culpabilité, je pense, quoi qu'il arrive, surtout quand on aime la mode comme ça, c'est vrai que moi, c'est un peu mon point faible, je le sais. Et je trouve que c'est super, on est vraiment dans une ère de culpabilité par rapport à ça, et qui est légitime, il faut faire quelque chose par rapport à ça. Et je crois qu'il faut que ça vienne de plus haut. que ce soit la demande si en fait il n'y a qu'une collection chez Zara par an voilà il n'y a qu'une collection je ne sais pas comment expliquer je pense que le fait d'être tout le temps confrontée c'est le système il faut changer le système pour que après moi j'ai toujours adoré le vintage même bien avant d'avoir cette conscience écologique dans le sens où c'est des pièces uniques et ça c'est super et donc voilà Oui,

  • Speaker #1

    au-delà de la conscience écologique, il y avait aussi le truc d'être unique et d'avoir quelque chose...

  • Speaker #0

    Ma grand-mère gardait tout, mais j'ai encore des pièces de ma grand-mère qui sont incroyables, parce qu'elle a tout gardé. Elle est décédée, elle a vidé sa maison, ça nous a pris des mois, parce qu'elle gardait tout. C'était même un peu pathologique, mais je l'adorais trop. Elle avait des murs, des bottes à chaussures, qu'elle avait racheté des stocks de je ne sais pas quoi. Je pense que ce truc un peu pièce unique, trouver à tel endroit, ça j'adore. Donc le rapport au vintage, de toute façon, je crois que je l'ai depuis que j'ai 16 ans. Au créateur, moi les créateurs, c'est le rêve pour moi. Enfin, c'est pas le rêve d'en avoir, mais le rêve... l'intouchable, le côté... Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Et ça, j'aime bien, moi, ce côté-là, ce côté... Quand je parle de rêve, c'est vraiment de rêve.

  • Speaker #1

    Rêver, quoi. Vraiment rêver. C'est pas le vêtement de tous les jours, quoi.

  • Speaker #0

    Il nous faut rêver. Et même, moi, je suis hypersensible à la scénographie, des défilés, à la musique. Moi, j'attends la Fashion Week pour ça. Je regarde... plus ça limite même encore et puis la direction vers où ça va ah oui ils l'ont mis comme ça j'adore, ça c'est mon rapport au créateur, il y a vraiment ce truc de petite fille encore où je suis là, waouh c'est un truc de fou j'ai peu de pièces de créateur parce que j'avoue que je préfère mettre mon argent dans des voyages ou ouais d'abord dans les voyages après je vieillis donc je mets quand même plus d'argent dans des pièces un peu plus qualitatives mais c'est pour ça que j'adore Vinted parce qu'en fait il y a vraiment moyen d'avoir des pièces si tu cherches bien ouais chouettes que je trouve on retrouve moins dans les magasins de seconde main de moins en moins c'est de plus en plus difficile c'est vrai avant Vinted j'allais tout le temps petit rien et tout j'ai plein de jeans Versace j'ai et de trucs comme ça bariolé un peu à des 80 j'en ai plein genre 4-5 que je trouvais à 25 euros au petit rien et ça je trouve qu'il y a de moins en moins de pièces comme ça parce qu'en fait je pense que le vintage est devenu plus à la mode c'est

  • Speaker #1

    devenu un peu plus mainstream donc forcément plus de gens qui consomment c'est à dire que les gens consomment plus comme ça aussi Je voulais juste parler d'un truc, mais rapidement, c'est revenir sur la marque Mozart parce que j'ai regardé sur le site internet, j'ai trouvé ça vraiment très chouette, admirable pour une marque d'être aussi transparent. Donc il y a vraiment tous les partenaires avec lesquels vous travaillez, la chaîne de production, on peut faire le calcul de la marge bénéficiaire que vous faites qui ne dépasse pas les 2,5 alors que toute marque qui a une notoriété... ça va jusqu'à 15, 20 pour certaines marques. Donc je tenais juste à le dire en fait, que c'était vraiment très très chouette, qu'il y a l'aspect écologique, il y a l'aspect local, et puis il y a l'aspect social aussi, parce que vous travaillez, il y a une partie des pièces qui est confectionnée par les ateliers sociaux Mulieris à Bruxelles, à Anderlecht, que je salue, qui est un super chouette endroit.

  • Speaker #0

    Ils ont fait les pièces de Paul, pièces uniques, et puis ils ont... ils ont joué le jeu de la production derrière donc c'était trop bien je trouvais ça vraiment très bien l'envie de créer la marque vient un peu de ça aussi c'est à dire qu'on avait des chouettes intervenants enfin des chouettes fabricants et on avait vraiment envie de continuer avec eux et de se dire bah allez on a produit ces motifs et tout ça pour une personne on peut les partager avec d'autres mais ouais après nous on peut se le permettre aussi cette marge et tout ça parce qu'on a un label justement et ce studio créatif et les activités sont tellement diverses que ça nous permet aussi de ne faire qu'une collection par an

  • Speaker #1

    et de gagner des sous ailleurs parce que ça reste une entreprise. Je voulais souligner ça parce que je trouvais que ça valait la peine d'en parler. Mais par contre, il n'y a plus rien disponible de la capsule 8 sur le site internet. Il reste deux bananes et un foulard. J'aimerais bien le pantalon matelassé et la veste. Oui,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y en a encore.

  • Speaker #1

    On va refaire un petit tour sur le site. C'est moi qui n'ai pas bien chargé. Justement, la capsule... 8. Tâche de rousseur. Acceptez-vous comme vous êtes. Tu augmentes le sizing jusqu'au double XL. Quelle est la réflexion derrière ? Parce que là, il y a quelque chose. Là, tu dis quelque chose. J'ai l'impression que dans cette capsule-là, la capsule 8, il y a un message d'acceptation de soi, d'identité. D'où est venue cette réflexion-là ?

  • Speaker #0

    Déjà la capsule 8, c'est vrai qu'elle a un côté plus détaché du projet Mozart. C'est celle qui me ressemble le plus. C'est vraiment la réalité. C'est celle que je porte le plus. Elle a été faite aussi en plein milieu de la tournée Multitude. Cette agitation, c'était un peu mon pas de recul par rapport à tout ça, donc c'était chouette. La DA et tout, du coup, je l'ai faite beaucoup plus toute seule parce que les autres étaient super occupés. Donc, il y avait déjà de ça. Le double XL, ça, c'est vraiment une envie qu'on avait envie. C'est quelque chose qu'on avait envie depuis hyper longtemps, limite depuis le début. Mais en fait, on est malheureusement dans... on était un peu tenus par des soucis de production et qu'en fait au plus on fait des tailles, au plus...

  • Speaker #1

    La gradation c'est cher.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça. Et donc on ne pouvait pas tout à fait se permettre. Et là on s'est dit, bon maintenant ça va faire... On a la huitième capsule, on le met absolument. Surtout que j'avais quand même une demande et puis l'idée c'est d'être... Nous on adore le côté populaire en fait, dans tous nos projets quels qu'ils soient, qu'ils soient aussi bien dans la musique que dans la mode. Et c'est pour ça aussi que nos prix ont des décalages comme ça, parce qu'en fait, c'est le coût de production, et puis on fait en effet du fois deux, fois trois. Si un t-shirt, enfin le t-shirt, du coup, il a...

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, je n'ai pas regardé le t-shirt.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas moi, 50, je crois, 30, je ne sais plus.

  • Speaker #1

    En tout cas, j'ai vu une par cas qui était à 120 euros. Je me dis, mais comment ça se fait que c'est moins cher que...

  • Speaker #0

    quand on est mince on doit mettre ça quand on est ronde on doit mettre on peut pas mettre du moulant quand on a une taille en X quand on est en H quand on est en A enfin tous ces trucs là je comprends pas en fait et donc je trouvais ça chouette de faire des justes au corps qu'on fasse un 30 pour tout le monde ou un 50, je trouve ça beau pour tout le monde et ce côté double peau et justement de montrer les formes et tout, j'aime bien comment tu as travaillé le ça pareil je fais toujours mes croquis puis après ça passe chez Boldatwork avec qui on fait aussi les motifs depuis le début mais l'idée des tâches de rousseur vient du fait que j'avais toujours oui j'ai toujours eu un truc pour le pointillisme enfin je sais pas je vais toujours dire c'est sympa comme et en fait je trouve que le pointillisme les tâches de rousseur c'est la même manière t'as trouvé un lien entre les deux Même la manière dont les taches sont traçées, ça ressemble vraiment à des taches de rousseur. Et puis, je trouvais ça quand même chouette de voir quelque chose... Enfin, moi, j'avais des amis roux avec des taches de rousseur et ça a été un complexe de malade alors qu'en fait, c'est super beau. Enfin, je veux dire, et que ce n'est aussi qu'une histoire de perception ou de mode. Et en fait, j'étais là, mais en fait, valorisons ça. Et même en dessinant cette collection-là, J'avais même fait des vergetures, j'avais travaillé les cicatrices, j'avais travaillé plein d'autres trucs. Puis après, à un moment, il faut choisir. C'est sa direction. Et donc, le plus fort visuellement et qui allait mieux le reprendre aussi.

  • Speaker #1

    En termes d'esthétique, oui.

  • Speaker #0

    C'était l'état de jeu. C'est comme ça.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Merci pour cette réponse. Et quels sont les projets à venir en mode ?

  • Speaker #0

    Les projets à venir, c'est... Ici, on a un... on est après l'album Multitude donc c'est toujours des périodes, nous on travaille un peu en vague mais avant c'était des périodes plus calmes donc déjà sur le projet musical, le moment où j'ai plus j'ai pas de projet encore bien précis mais on est vraiment en train de travailler vraiment sur ce studio et pouvoir proposer aux autres tout ce qu'on a pu faire et pour le projet Stromae et pour la mode moi j'ai encore envie de faire plein de collaborations parce que j'adore la rencontre avec une autre marque ça c'est plus pour la mode, mais ou même pour des objets, et puis créer un univers autour.

  • Speaker #1

    C'était ma question suivante, c'est de la consultance en fait.

  • Speaker #0

    Ça on adore le faire, on l'a fait entre Racine Carrée et l'album Multitude, et on est un peu dans cette phase-là, puis on va déménager aussi. Voilà, et puis j'ai envie d'aussi un peu... C'est aussi pour ça que j'ai accepté le podcast. Je pense que j'ai envie de m'ouvrir à d'autres trucs. Genre, Dracris, c'était vraiment super. Je me suis trop bien amusée. Enfin, voilà, j'ai envie de m'amuser, quoi, de faire des choses un peu différentes. OK,

  • Speaker #1

    trop bien. J'ai hâte de voir ce que ça va donner. Bon, j'ai quand même encore quelques questions que je voudrais vraiment... Parce que j'ai envie de savoir. C'est quoi ton créateur de rêve ? Tu disais, ouais, les marques et les créateurs, c'est le rêve. C'est lequel ta maison de couture ? Plus de rêve.

  • Speaker #0

    Alors, c'est par contre cette question-là, je l'ai souvent en interview. Ah ouais ? Et en fait, moi, je ne sais pas répondre parce qu'en fait, c'est par collection. Vraiment des coups de cœur par collection. C'est un truc de fou.

  • Speaker #1

    Et quoi ? Tu kiffes genre une collection ou alors c'est une pièce sur une…

  • Speaker #0

    Non, souvent, c'est toute la collection. Parce que comme je suis fort attentive à l'ascénant, à tout l'univers que ça va apporter. Ouais. Et donc…

  • Speaker #1

    Donc, la dernière Fashion Week, c'était qui ?

  • Speaker #0

    Prada, j'ai trouvé ça quand même chouette, la reprise. Enfin, le fait, le changement de créateur, ça fait… C'était chouette. Par exemple, j'avais été fan de Virgil Abloh quand il avait fait la collection Louis Vuitton avec le dégradé au sol. J'avais eu un énorme coup de cœur pour la collection Chanel haute couture avec Karl Lagerfeld où la scénos était tout du bois où les portes s'ouvraient. Moi, j'ai des collections comme ça.

  • Speaker #1

    Très visuel, en fait. Cette accroche sur l'univers entier. Donc, ce n'est pas que le vêtement. C'est vraiment tout ce qu'il y a autour. Bon, je sais que cette question-là, tu ne sauras pas y répondre. Si tu devais porter une seule tenue pour le reste de ta vie, ce serait quoi ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est l'enfer. C'est ma vision.

  • Speaker #1

    C'est ta vision d'envers. Parfaite réponse. Parfaite réponse. Donc, maintenant. On va faire une petite liste. J'ai changé le nom, ça s'appelle plus portrait chinois. C'est quel est le vêtement qui te correspond le mieux ? Auquel tu peux t'identifier parce qu'il te ressemble d'une manière ou d'une autre. Si tu étais une paire de chaussures ?

  • Speaker #0

    Peut-être des mocassins un peu bicolores ou un truc comme ça.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Avant, il y a dix ans, je t'aurais dit des talons.

  • Speaker #1

    Maintenant, c'est plus mocassins. Si tu étais un bas, plutôt un pantalon ou une jupe ?

  • Speaker #0

    Je crois que je mettrais une jupe quand même.

  • Speaker #1

    Longue, courte ? plissé ? Ouais. Si t'étais... D'habitude, je fais de haut en bas, mais aujourd'hui, je ne sais pas je fais de bas en haut. Et si t'étais un haut, tu serais un pull, une chemise, une veste ?

  • Speaker #0

    Je trouve que peu importe comment t'es habillée, si t'as une chouette veste, tu te souviens de la veste brune ? Ouais. Des vestes, j'en ai plein. Vraiment, le truc est de toutes les couleurs et de toutes les matières. Les vestes, je trouve que t'as une belle veste.

  • Speaker #1

    Oui, tu peux être en pyjama en dessous si t'as vraiment...

  • Speaker #0

    Tu vas mettre bien, quand t'as un peu veste habillée J'aime bien mélanger des styles qui n'ont un peu rien à voir. et si tu devais être un couvre-chef par contre tu n'as tu as rarement des trucs sur la tête ouais j'ai rarement des trucs sur la tête ce dernier temps je mets des casquettes mais franchement c'est nouveau moi j'aime encore bien le petit côté diadème oui ça j'ai vu matelassé oui le

  • Speaker #1

    petit côté gossip girl il y a un truc que j'aime bien quand même alors dernière question ultime quelle est pour toi la définition du vêtement ludique je trouve que c'est ludique c'est pas une définition

  • Speaker #0

    C'est pas ça la réponse, c'est quoi la réponse ?

  • Speaker #1

    Ça peut être ta réponse, tu choisis la réponse que tu veux. Si on ouvre un dictionnaire, c'est toi qui l'as écrit, ils ont vêtements, deux points.

  • Speaker #0

    Oui, dans ce sens-là, c'est quand même pour se sentir mieux, c'est un petit anxiolytique.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, tout doux.

  • Speaker #0

    Il perd tellement plus important dans la vie, mais moi en tout cas...

  • Speaker #1

    Ça fait du bien. Je suis d'accord. Merci beaucoup merci infiniment Coralie pour ce chouette moment vraiment très très chouette moment je pense qu'il aurait pu durer encore plus longtemps si j'avais pas mes notes et mon ma trame à suivre mais je suis vraiment ravie merci beaucoup et à bientôt oui salut J'espère que cet épisode avec Coralie t'a plu. Je te suggère de me laisser un petit commentaire pour me dire ce que t'en as pensé. Et puis, à t'abonner évidemment si ce n'est pas déjà fait. Et encore, à me laisser quelques petites étoiles, ça me fera plaisir. Allez, des bises ! Déshabillez-vous est un podcast créé, présenté et produit par Samia Boujard, moi, avec une musique originale de Maïeva Fiston, alias MPLI, montage, mixage et post-production par Alice Desbelles-Fréquences et Laetitia, podcast manager.

  • Speaker #0

    T.H.V.

  • Speaker #1

    Déshabillez-vous !

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Coralie Barbier

    01:17

  • L'enfance de Coralie

    02:08

  • Sa vision de l'éducation

    06:26

  • L'importance du vêtement

    10:12

  • Orientation professionnelle & H&M

    11:07

  • De Directrice Artistique à Directrice Créatice

    15:08

  • Son projet Mosaert

    22:06

  • Le style de Coralie

    25:30

  • Le vêtement comme carapace

    33:07

  • Le vintage et les créateurs

    40:26

  • Projets à venir

    48:12

  • Le portrait chinois de Coralie

    51:09

  • Sa définition du vêtement

    52:23

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