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Narcotrafiquants, ex-URSS et Xavier Dupont de Ligonnès, mes dernières lectures cover
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Des livres et des lettres

Narcotrafiquants, ex-URSS et Xavier Dupont de Ligonnès, mes dernières lectures

Narcotrafiquants, ex-URSS et Xavier Dupont de Ligonnès, mes dernières lectures

17min |04/12/2024
Play
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Description

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast, dans lequel nous allons parler de mes 4 dernières lectures.


Livres :

  • American Dirt - Jeannine Cummins

  • Plus tard ou jamais - André Aciman

  • La baignoire de Staline - Renaud S Lyautey

  • Comment j’ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès - Romain Puertolas




Musique :

A rainy day - Tomomi_Kato


Retrouvez moi sur Instagram et TikTok (Lennae17) pour plus de découvertes littéraires et échanger autour des livres !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast des livres et des lettres. Aujourd'hui, on va parler de mes quatre dernières lectures et on va parler du roman American Dirt de Janine Cummings, Plus tard ou jamais de André Assimant, La baignoire de Staline de Renaud Lyotet, et pour terminer, Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès de Romain Puertolas. Commençons avec American Dirt de Janine Cummings qui est une bombe. Ça a été vraiment une lecture coup de cœur. C'est un roman sorti en 2020 et qui suit Lydia, libraire à Acapulco et dont le mari Sébastien est journaliste. Et révèle dans un article l'identité du chef du principal cartel de la ville. Surprise pour Lydia puisqu'elle se rend compte qu'elle... connaît cet homme, c'est un client de sa librairie avec qui elle s'est liée. La parution de cet article va bouleverser leur vie à tous puisque le cartel riposte. Et il riposte en abattant la famille de Lydia lors d'un repas. Lydia s'en sort avec son fils Luca qui a 8 ans et il s'enfuit à travers le Mexique pour sauver leur peau. Attention, ayez le cœur bien accroché pour ce roman. La scène de la fusillade, c'est le tout premier chapitre, mais les violences du roman ne s'arrêtent pas là. Ce n'est que le début. Et puis, Janine Cummings, elle est très douée dans son maniement des mots et pour faire passer les émotions. Plusieurs fois, j'ai été profondément angoissée pour les personnages. On est littéralement plongé dans leur détresse, dans leur terreur. C'est un roman qui met en avant les violences perpétrées par les cartels mexicains, la corruption, mais qui traite aussi brillamment du sujet des migrants d'Amérique du Sud qui essayent de rejoindre les Etats-Unis. Certains passages donnent des frissons, c'est un crève-cœur de se dire que des gens vivent réellement ce qu'elle décrit dans son texte. Le roman est long, mais vraiment très bien rythmé, saisissant, et il se déroule très très bien. Il saura... clairement vous embarquez. J'étais tellement dedans que je suivais l'avancée de Lydia et de son fils sur une carte du Mexique. Si vous avez envie d'être secoué bien fort par un roman haletant qui se dévore avec des personnages attachants, si les cartels ou la condition des migrants d'Amérique du Sud sont des sujets qui vous intéressent, foncez. C'est une bonne introduction pour se rendre compte de l'influence des narcotrafiquants au Mexique et pour se sensibiliser à la cause des migrants. Mais, Attention, si vous avez une âme sensible, si vous n'avez pas envie de lire des textes qui sont violents, avec des événements qui sont vraiment violents, abstenez-vous pour ce livre. J'aimerais vraiment vous en dire plus et lui rendre justice, parce que c'est une lecture qui est vraiment formidable, choquante, mais qui vous embarque. J'étais vraiment à fond tout du long de ma lecture, mais je ne peux pas en dire trop non plus pour ne pas tout vous dévoiler. En tout cas, c'est hyper bien écrit, hyper bien rythmé, c'est un livre qui se dévore, littéralement. Ça m'a vraiment donné envie d'en savoir un peu plus sur la situation au Mexique et en Amérique du Sud, et du coup j'en ai profité pour débuter la série Narcos, qui raconte l'histoire de Pablo Escobar, et donc des narcotrafiquants en Amérique du Sud. Ensuite, j'ai enfin découvert, plus tard ou jamais, de André Assimant. Vous connaissez peut-être l'adaptation cinématographique Call me by your name, réalisée par Luca Guadagnino. Le film est sorti en 2017 et réunissait à l'écran Timothée Chalamet et Armie Hammer. J'ai vu le film il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé l'ambiance estivale, les décors de villages italiens. Ça m'avait donné envie de découvrir le livre qui s'appelle Plus tard ou jamais. Initialement c'est son premier titre et qui a été réédité. à la suite de la sortie du film, sous les titres Appelle-moi par ton nom et sa traduction anglaise Call me by your name Ce livre est sorti initialement en 2007 et a reçu le prix Lambda Literary la même année. Le prix Lambda Literary, je ne connaissais pas personnellement, c'est un prix de littérature américain qui récompense des œuvres en rapport avec le monde LGBT. André Assimant, l'auteur, a 73 ans en 2024, il est né en Égypte. et a également vécu en Italie, puis à New York. Plus tard ou jamais est son premier roman, il en a publié quatre autres ensuite. dont une suite à Plus tard ou jamais, mais on y reviendra un peu plus tard dans l'épisode, et des essais. Concernant l'histoire de Plus tard ou jamais, elle compte la relation entre Elio, 17 ans, et Oliver, 24 ans, invité par son père dans la maison familiale. C'est l'été, en Italie, au bord de l'eau. C'est aussi pour Elio la découverte de l'attirance, des sentiments, de la passion charnelle. C'était vraiment une lecture incroyable, belle et... poétiques à souhait. Andréa Simon écrit des passages sublimes sur les sentiments humains. Un très grand nombre, je pense, peut se retrouver dans les sentiments parfois contradictoires d'Hélio. C'est un tourbillon d'émotions. L'accent est mis sur la découverte de l'amour, notamment l'amour homosexuel, et des questions, craintes, doutes que cela peut amener. On y parle aussi de la découverte de soi et de ses désirs, de la fin de l'adolescence, des relations aux autres. que ce soit en amour, en amitié ou intrafamilial. Clairement, c'est un texte très introspectif qui nous plonge dans l'esprit d'Elio. Les relations humaines sont mises en avant et sublimées par le texte. Ce texte, clairement, il est d'une beauté et d'une puissance toute particulière. J'ai adoré ma lecture, j'ai adoré Elio, j'ai adoré être en Italie avec le temps d'un été. Il y a quelques références culturelles, surtout à de la musique et à de la littérature. que j'ai noté, que j'ai prévu de découvrir suite à cette lecture. Si vous cherchez un livre qui fait place à l'émotion et aux relations humaines d'une manière très poétique, qui aborde les sujets de la découverte de soi, de l'autre, des sentiments que l'on peut ressentir envers l'autre, et qui en plus se passe en Italie, n'hésitez pas un seul instant pour plus tard ou jamais. Et concernant la suite que j'ai évoquée plus tôt, sachez que pour moi ce livre se suffit à lui-même, clairement. La suite n'est pas indispensable. Elle reprend les mêmes personnages à d'autres moments de leur vie, mais l'histoire de Plus tard ou jamais est close à la fin du roman. Pour ma part, je n'ai pas prévu de lire le second livre. Celui-ci m'a fait un tel effet, je l'ai tellement aimé, que j'ai peur de dénaturer cette histoire ou les personnages en lisant le deuxième. Et pour vous donner encore un peu plus envie, je vous lirai les premières pages de Plus tard ou jamais à la toute fin de l'épisode. un suitage est découvert la plume de renaud s lyotet en lisant son second roman la baignoire de staline dans cette histoire nous sommes à zbilisi en géorgie avec rené turpin qui travaille pour l'ambassade française il lui est demandé de se rendre dans un hôtel où un ressortissant français a été retrouvé mort et l'enquête démarre ici le livre est sorti en posthume puisque Renaud Lyotet est décédé également en 2022. Il avait déjà publié un roman qui mettait également en scène le personnage de René Turpin, mais cette fois-ci à Paris, et qui s'appelle Les saisons inversées. Renaud Lyotet a travaillé pour le ministre des Affaires étrangères et dans ce cadre il a vécu à Téhéran au Chili et aussi en Géorgie. Pour revenir au roman La baignoire de Staline, c'est un texte à mi-chemin entre l'enquête policière et le récit historique puisqu'il y a énormément de contexte historique qui est mis en place par l'auteur. On retrouve des anecdotes sur Staline, sur ses origines, sur le RSS, sur la guerre froide. Ça apporte un grand plus au récit. J'ai adoré. Je ne suis jamais allée en Géorgie personnellement, mais comme l'auteur y a vécu, je pense qu'on peut se fier à ses descriptions qui sont très vivantes et les descriptions des spécialités culinaires donnent particulièrement envie. L'enquête est intéressante à suivre, même si c'est un peu à l'ancienne, avec une grande partie des personnages qui se trouvent être impliqués d'une façon ou d'une autre dans le mystère. Ça peut manquer un poil de réalisme, du coup, je trouve. Mais clairement, le point fort du livre, pour moi, ce n'est pas le côté policier, mais vraiment le côté historique, les anecdotes sur l'URSS, sur la guerre froide. On y apprend par exemple que la mère de Staline est enterrée à Tbilisi. Et je vous conseille d'aller chercher cette tombe sur Google si vous n'avez jamais vu. Ce n'est pas une tombe ordinaire, ça vaut vraiment le détour. Donc si les thèmes de guerre froide, du RSS vous parlent, si vous voulez en savoir un peu plus sur la Géorgie, le tout sous prétexte d'une enquête policière, la baignoire de Staline est pour moi un candidat idéal. Et pour terminer, j'ai emprunté le livre Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnaise, de Romain Puertolas à ma maman pendant mes vacances. Comme beaucoup de Français, je pense, je suis assez fascinée par ce fait d'hiver macabre et pour lequel j'espère qu'on aura un jour le fin mot de l'histoire. J'avais été assez intrigué par ce roman à sa sortie en 2023. Romain Pertelas, il est français, il a 48 ans en 2024, et il a clairement eu plusieurs vies, puisqu'il a étudié les lettres. Il a un diplôme de météorologie, et il a travaillé en tant que traducteur, professeur de langue. Il a également obtenu le concours de lieutenant de police. En plus de ça, il a aussi une chaîne YouTube qui s'appelle Trick Buster Show, et qui tourne autour de la magie. Et pour couronner le tout, monsieur est écrivain depuis de longues années. Il a publié son premier roman, L'œuf d'Einstein, en 2012, et c'est son deuxième roman, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire à Ikea, qu'il a fait connaître. Personnellement, je n'avais jamais lu de livre de cet auteur avant de me lancer dans Comment j'avais trouvé Xavier Dupont de Guigones. La quatrième de couverture n'en dit pas beaucoup, à part que c'est un, ouvrez les guillemets, roman quête. À mi-chemin donc entre le roman... Et l'enquête. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'étais clairement surprise, dans le bon sens du terme. J'ai lu le livre en 48 heures et il se lit tout seul. Attention, ne vous attendez pas à une enquête journalistique très factuelle, en mode documentaire. Ici on est sur un format hybride avec plusieurs points de vue. Un point de vue enquête, un peu plus factuel, où Romain Poirtelas nous présente comment il a été lui-même obsédé par l'enquête. Et on profite pour nous rappeler. certains faits. Il y a un second point de vue où l'auteur s'imagine retrouver Xavier Dupont de Ligonnès dans la personne de son voisin et tout ce que cela entraîne par la suite. Et il y a également des points de vue de Xavier Dupont de Ligonnès lui-même où l'auteur imagine ce qui a pu se passer dans la tête de Xavier Dupont de Ligonnès après la tuerie de Nantes. C'est une construction très atypique où la fiction se mêle clairement à la réalité et à l'enquête puisque Romain Pertelas élabore plusieurs théories sur ce qui a pu se passer. Cependant, l'enquête et les faits connus restent très bien présentés. Le tout est associé à un humour pincant qui donne un sacré charme au texte, j'ai beaucoup aimé. L'affaire a été tellement décortiquée depuis 2011, retournée dans tous les sens, qu'il fallait trouver une façon originale d'aborder ce sujet, et je trouve que Romain Pertelas a vraiment fait du bon travail. Donc si vous voulez une enquête très factuelle, en mode journalisme d'investigation, les faits, les faits, rien que les faits, clairement ce roman ce sera pas pour vous. Il y a une grande part de fiction. Mais ce sera un roman parfait pour les personnes qui cherchent une revisite originale, avec l'élaboration de théories, le tout orchestré, avec beaucoup d'humour. C'est vraiment très drôle, très original, ça sort du lot, ça donne un coup de fraîcheur je trouve, à l'affaire de Xavier Dupont de Ligonnès, si c'est quelque chose qui vous tente, foncez. Et je vais vous lire les premières pages de Plus tard ou jamais d'André Assimant pour que vous voyez un peu plus le style de l'auteur. A plus, le mot, la voix, l'attitude. Je n'avais encore jamais entendu quelqu'un lancer à plus pour dire au revoir. Ce mot, prononcé avec l'indifférence voilée de ceux qui se soucient peu de vous revoir ou d'avoir un jour de vos nouvelles, donnait une impression de désinvolture, de brusquerie et de dédain. C'est la première chose qui me revient à l'esprit quand je pense à lui, et j'entends encore ce à plus Je ferme les yeux, prononce le mot, et je suis de nouveau en Italie, il y a tant d'années. Je marche vers l'allée bordée de pain, je le regarde descendre du taxi, ample chemise bleue, col largement ouvert sur la poitrine, lunettes de soleil, chapeau de paille, toute cette peau nue. Soudain, il me serre la main, me tend son sac à dos, retire sa valise du coffre, me demande si mon père est là. Tout a peut-être commencé à ce moment-là. la chemise les manches outroussées les talons ronds glissant hors de ses espadrilles effrangées impatients de sentir le gravier brûlant de l'allée qui mêlait à notre maison chaque enjambé demandant déjà de quel côté est la place lot américain de cet été un autre puis d'une manière presque irréfléchie et tournant déjà le dos à la voiture il fait un petit signe de sa main libre et lance négligemment un a plus à un autre passager qui a probablement partagé avec lui le prix de la course depuis la gare pas de non ajouté pas de plaisanterie pour adoucir cette manière abrupte de prendre congé rien son bref adieu vif cavalier ou brusque à vous de choisir c'était le moindre de ses soucis tu verras pensai-je c'est ainsi qu'il nous dira adieu le moment venu avec un rude et négligent a plus en attendant il va falloir le supporter pendant six longues semaines j'étais terriblement intimidé le genre inapprochable pourtant je pourrais en venir à l'apprécier de son menton rond et ses talons ronds, puis en quelques jours j'apprendrai à le détester. Ce même jeune homme dont la photo sur la fiche de candidature, six mois plus tôt, m'avait aussitôt paru contenir une promesse d'affinité immédiate mes parents accueillaient un hôte chaque été c'était leur façon d'aider de jeunes universitaires à mettre au point un manuscrit avant publication quand l'un d'eux arrivait je devais libérer ma chambre et m'installer dans la chambre voisine beaucoup plus petite qui avait été celle de mon grand-père durant les mois d'hiver lorsque nous étions dans la grande ville elle devenait une sorte de débarras et de remise à outil et on disait que mon grand-père mon homonyme y grinçait encore des dents parfois dans son sommeil éternel ses hôtes et stivo n'avaient rien à payer pouvaient disposer de toute la maison et faire à peu près tout ce qu'ils voulaient à condition d'aider mon père environ une heure chaque jour à venir à bout de sa correspondance et d'autres travaux d'écriture ils devenaient presque des membres de la famille et au bout d'une quinzaine d'années nous étions habitués à recevoir de nombreuses cartes postales et des cadeaux non seulement vers noël mais toute l'année de gens qui étaient totalement dévoués à notre famille et s'efforçaient toujours lorsqu'ils se trouvaient en europe de passer un jour ou deux à b avec leur propre famille pour revoir avec nostalgie la maison et leur ancienne chambre au repas il y avait souvent deux ou trois autres invités parfois des voisins ou des parents parfois des collègues de mon père des avocats des médecins des gens riches et célèbres qui passaient le voir sur le chemin de leur propre maison de campagne parfois nous ouvrions même notre salle à manger à un couple de touristes qui avaient entendu parler de l'antique villa et désiraient seulement jeter un coup d'oeil ils étaient absolument ravis lorsqu'on les priait de manger avec nous et de nous parler d'eux tandis que Mafalda, informée à la dernière minute, servait ses plats habituels. Mon père, qui était réservé et timide en privé, n'aimait rien tant que d'avoir à sa table un ou deux jeunes spécialistes prometteurs dans tel ou tel domaine, susceptibles d'entretenir la conversation en plusieurs langues, tandis que la torride chaleur de l'été, après quelques verres de rosatello, provoquait l'inévitable torpeur de l'après-midi. Nous appelions cette tâche la corvée de table, et au bout d'un moment, la plupart de nos hôtestivaux en faisaient autant. Et voilà pour le début de Plus tard ou jamais. Un style vraiment très poétique, très imagé, on y sent vraiment la longueur de l'été, l'été italien. C'est vraiment un très très beau texte. J'espère que cet épisode vous aura plu, vous aura donné de nouvelles idées de lecture. On se retrouve très vite dans un prochain épisode du podcast des livres et des lettres, avec de nouvelles découvertes littéraires. À bientôt !

Description

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast, dans lequel nous allons parler de mes 4 dernières lectures.


Livres :

  • American Dirt - Jeannine Cummins

  • Plus tard ou jamais - André Aciman

  • La baignoire de Staline - Renaud S Lyautey

  • Comment j’ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès - Romain Puertolas




Musique :

A rainy day - Tomomi_Kato


Retrouvez moi sur Instagram et TikTok (Lennae17) pour plus de découvertes littéraires et échanger autour des livres !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast des livres et des lettres. Aujourd'hui, on va parler de mes quatre dernières lectures et on va parler du roman American Dirt de Janine Cummings, Plus tard ou jamais de André Assimant, La baignoire de Staline de Renaud Lyotet, et pour terminer, Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès de Romain Puertolas. Commençons avec American Dirt de Janine Cummings qui est une bombe. Ça a été vraiment une lecture coup de cœur. C'est un roman sorti en 2020 et qui suit Lydia, libraire à Acapulco et dont le mari Sébastien est journaliste. Et révèle dans un article l'identité du chef du principal cartel de la ville. Surprise pour Lydia puisqu'elle se rend compte qu'elle... connaît cet homme, c'est un client de sa librairie avec qui elle s'est liée. La parution de cet article va bouleverser leur vie à tous puisque le cartel riposte. Et il riposte en abattant la famille de Lydia lors d'un repas. Lydia s'en sort avec son fils Luca qui a 8 ans et il s'enfuit à travers le Mexique pour sauver leur peau. Attention, ayez le cœur bien accroché pour ce roman. La scène de la fusillade, c'est le tout premier chapitre, mais les violences du roman ne s'arrêtent pas là. Ce n'est que le début. Et puis, Janine Cummings, elle est très douée dans son maniement des mots et pour faire passer les émotions. Plusieurs fois, j'ai été profondément angoissée pour les personnages. On est littéralement plongé dans leur détresse, dans leur terreur. C'est un roman qui met en avant les violences perpétrées par les cartels mexicains, la corruption, mais qui traite aussi brillamment du sujet des migrants d'Amérique du Sud qui essayent de rejoindre les Etats-Unis. Certains passages donnent des frissons, c'est un crève-cœur de se dire que des gens vivent réellement ce qu'elle décrit dans son texte. Le roman est long, mais vraiment très bien rythmé, saisissant, et il se déroule très très bien. Il saura... clairement vous embarquez. J'étais tellement dedans que je suivais l'avancée de Lydia et de son fils sur une carte du Mexique. Si vous avez envie d'être secoué bien fort par un roman haletant qui se dévore avec des personnages attachants, si les cartels ou la condition des migrants d'Amérique du Sud sont des sujets qui vous intéressent, foncez. C'est une bonne introduction pour se rendre compte de l'influence des narcotrafiquants au Mexique et pour se sensibiliser à la cause des migrants. Mais, Attention, si vous avez une âme sensible, si vous n'avez pas envie de lire des textes qui sont violents, avec des événements qui sont vraiment violents, abstenez-vous pour ce livre. J'aimerais vraiment vous en dire plus et lui rendre justice, parce que c'est une lecture qui est vraiment formidable, choquante, mais qui vous embarque. J'étais vraiment à fond tout du long de ma lecture, mais je ne peux pas en dire trop non plus pour ne pas tout vous dévoiler. En tout cas, c'est hyper bien écrit, hyper bien rythmé, c'est un livre qui se dévore, littéralement. Ça m'a vraiment donné envie d'en savoir un peu plus sur la situation au Mexique et en Amérique du Sud, et du coup j'en ai profité pour débuter la série Narcos, qui raconte l'histoire de Pablo Escobar, et donc des narcotrafiquants en Amérique du Sud. Ensuite, j'ai enfin découvert, plus tard ou jamais, de André Assimant. Vous connaissez peut-être l'adaptation cinématographique Call me by your name, réalisée par Luca Guadagnino. Le film est sorti en 2017 et réunissait à l'écran Timothée Chalamet et Armie Hammer. J'ai vu le film il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé l'ambiance estivale, les décors de villages italiens. Ça m'avait donné envie de découvrir le livre qui s'appelle Plus tard ou jamais. Initialement c'est son premier titre et qui a été réédité. à la suite de la sortie du film, sous les titres Appelle-moi par ton nom et sa traduction anglaise Call me by your name Ce livre est sorti initialement en 2007 et a reçu le prix Lambda Literary la même année. Le prix Lambda Literary, je ne connaissais pas personnellement, c'est un prix de littérature américain qui récompense des œuvres en rapport avec le monde LGBT. André Assimant, l'auteur, a 73 ans en 2024, il est né en Égypte. et a également vécu en Italie, puis à New York. Plus tard ou jamais est son premier roman, il en a publié quatre autres ensuite. dont une suite à Plus tard ou jamais, mais on y reviendra un peu plus tard dans l'épisode, et des essais. Concernant l'histoire de Plus tard ou jamais, elle compte la relation entre Elio, 17 ans, et Oliver, 24 ans, invité par son père dans la maison familiale. C'est l'été, en Italie, au bord de l'eau. C'est aussi pour Elio la découverte de l'attirance, des sentiments, de la passion charnelle. C'était vraiment une lecture incroyable, belle et... poétiques à souhait. Andréa Simon écrit des passages sublimes sur les sentiments humains. Un très grand nombre, je pense, peut se retrouver dans les sentiments parfois contradictoires d'Hélio. C'est un tourbillon d'émotions. L'accent est mis sur la découverte de l'amour, notamment l'amour homosexuel, et des questions, craintes, doutes que cela peut amener. On y parle aussi de la découverte de soi et de ses désirs, de la fin de l'adolescence, des relations aux autres. que ce soit en amour, en amitié ou intrafamilial. Clairement, c'est un texte très introspectif qui nous plonge dans l'esprit d'Elio. Les relations humaines sont mises en avant et sublimées par le texte. Ce texte, clairement, il est d'une beauté et d'une puissance toute particulière. J'ai adoré ma lecture, j'ai adoré Elio, j'ai adoré être en Italie avec le temps d'un été. Il y a quelques références culturelles, surtout à de la musique et à de la littérature. que j'ai noté, que j'ai prévu de découvrir suite à cette lecture. Si vous cherchez un livre qui fait place à l'émotion et aux relations humaines d'une manière très poétique, qui aborde les sujets de la découverte de soi, de l'autre, des sentiments que l'on peut ressentir envers l'autre, et qui en plus se passe en Italie, n'hésitez pas un seul instant pour plus tard ou jamais. Et concernant la suite que j'ai évoquée plus tôt, sachez que pour moi ce livre se suffit à lui-même, clairement. La suite n'est pas indispensable. Elle reprend les mêmes personnages à d'autres moments de leur vie, mais l'histoire de Plus tard ou jamais est close à la fin du roman. Pour ma part, je n'ai pas prévu de lire le second livre. Celui-ci m'a fait un tel effet, je l'ai tellement aimé, que j'ai peur de dénaturer cette histoire ou les personnages en lisant le deuxième. Et pour vous donner encore un peu plus envie, je vous lirai les premières pages de Plus tard ou jamais à la toute fin de l'épisode. un suitage est découvert la plume de renaud s lyotet en lisant son second roman la baignoire de staline dans cette histoire nous sommes à zbilisi en géorgie avec rené turpin qui travaille pour l'ambassade française il lui est demandé de se rendre dans un hôtel où un ressortissant français a été retrouvé mort et l'enquête démarre ici le livre est sorti en posthume puisque Renaud Lyotet est décédé également en 2022. Il avait déjà publié un roman qui mettait également en scène le personnage de René Turpin, mais cette fois-ci à Paris, et qui s'appelle Les saisons inversées. Renaud Lyotet a travaillé pour le ministre des Affaires étrangères et dans ce cadre il a vécu à Téhéran au Chili et aussi en Géorgie. Pour revenir au roman La baignoire de Staline, c'est un texte à mi-chemin entre l'enquête policière et le récit historique puisqu'il y a énormément de contexte historique qui est mis en place par l'auteur. On retrouve des anecdotes sur Staline, sur ses origines, sur le RSS, sur la guerre froide. Ça apporte un grand plus au récit. J'ai adoré. Je ne suis jamais allée en Géorgie personnellement, mais comme l'auteur y a vécu, je pense qu'on peut se fier à ses descriptions qui sont très vivantes et les descriptions des spécialités culinaires donnent particulièrement envie. L'enquête est intéressante à suivre, même si c'est un peu à l'ancienne, avec une grande partie des personnages qui se trouvent être impliqués d'une façon ou d'une autre dans le mystère. Ça peut manquer un poil de réalisme, du coup, je trouve. Mais clairement, le point fort du livre, pour moi, ce n'est pas le côté policier, mais vraiment le côté historique, les anecdotes sur l'URSS, sur la guerre froide. On y apprend par exemple que la mère de Staline est enterrée à Tbilisi. Et je vous conseille d'aller chercher cette tombe sur Google si vous n'avez jamais vu. Ce n'est pas une tombe ordinaire, ça vaut vraiment le détour. Donc si les thèmes de guerre froide, du RSS vous parlent, si vous voulez en savoir un peu plus sur la Géorgie, le tout sous prétexte d'une enquête policière, la baignoire de Staline est pour moi un candidat idéal. Et pour terminer, j'ai emprunté le livre Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnaise, de Romain Puertolas à ma maman pendant mes vacances. Comme beaucoup de Français, je pense, je suis assez fascinée par ce fait d'hiver macabre et pour lequel j'espère qu'on aura un jour le fin mot de l'histoire. J'avais été assez intrigué par ce roman à sa sortie en 2023. Romain Pertelas, il est français, il a 48 ans en 2024, et il a clairement eu plusieurs vies, puisqu'il a étudié les lettres. Il a un diplôme de météorologie, et il a travaillé en tant que traducteur, professeur de langue. Il a également obtenu le concours de lieutenant de police. En plus de ça, il a aussi une chaîne YouTube qui s'appelle Trick Buster Show, et qui tourne autour de la magie. Et pour couronner le tout, monsieur est écrivain depuis de longues années. Il a publié son premier roman, L'œuf d'Einstein, en 2012, et c'est son deuxième roman, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire à Ikea, qu'il a fait connaître. Personnellement, je n'avais jamais lu de livre de cet auteur avant de me lancer dans Comment j'avais trouvé Xavier Dupont de Guigones. La quatrième de couverture n'en dit pas beaucoup, à part que c'est un, ouvrez les guillemets, roman quête. À mi-chemin donc entre le roman... Et l'enquête. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'étais clairement surprise, dans le bon sens du terme. J'ai lu le livre en 48 heures et il se lit tout seul. Attention, ne vous attendez pas à une enquête journalistique très factuelle, en mode documentaire. Ici on est sur un format hybride avec plusieurs points de vue. Un point de vue enquête, un peu plus factuel, où Romain Poirtelas nous présente comment il a été lui-même obsédé par l'enquête. Et on profite pour nous rappeler. certains faits. Il y a un second point de vue où l'auteur s'imagine retrouver Xavier Dupont de Ligonnès dans la personne de son voisin et tout ce que cela entraîne par la suite. Et il y a également des points de vue de Xavier Dupont de Ligonnès lui-même où l'auteur imagine ce qui a pu se passer dans la tête de Xavier Dupont de Ligonnès après la tuerie de Nantes. C'est une construction très atypique où la fiction se mêle clairement à la réalité et à l'enquête puisque Romain Pertelas élabore plusieurs théories sur ce qui a pu se passer. Cependant, l'enquête et les faits connus restent très bien présentés. Le tout est associé à un humour pincant qui donne un sacré charme au texte, j'ai beaucoup aimé. L'affaire a été tellement décortiquée depuis 2011, retournée dans tous les sens, qu'il fallait trouver une façon originale d'aborder ce sujet, et je trouve que Romain Pertelas a vraiment fait du bon travail. Donc si vous voulez une enquête très factuelle, en mode journalisme d'investigation, les faits, les faits, rien que les faits, clairement ce roman ce sera pas pour vous. Il y a une grande part de fiction. Mais ce sera un roman parfait pour les personnes qui cherchent une revisite originale, avec l'élaboration de théories, le tout orchestré, avec beaucoup d'humour. C'est vraiment très drôle, très original, ça sort du lot, ça donne un coup de fraîcheur je trouve, à l'affaire de Xavier Dupont de Ligonnès, si c'est quelque chose qui vous tente, foncez. Et je vais vous lire les premières pages de Plus tard ou jamais d'André Assimant pour que vous voyez un peu plus le style de l'auteur. A plus, le mot, la voix, l'attitude. Je n'avais encore jamais entendu quelqu'un lancer à plus pour dire au revoir. Ce mot, prononcé avec l'indifférence voilée de ceux qui se soucient peu de vous revoir ou d'avoir un jour de vos nouvelles, donnait une impression de désinvolture, de brusquerie et de dédain. C'est la première chose qui me revient à l'esprit quand je pense à lui, et j'entends encore ce à plus Je ferme les yeux, prononce le mot, et je suis de nouveau en Italie, il y a tant d'années. Je marche vers l'allée bordée de pain, je le regarde descendre du taxi, ample chemise bleue, col largement ouvert sur la poitrine, lunettes de soleil, chapeau de paille, toute cette peau nue. Soudain, il me serre la main, me tend son sac à dos, retire sa valise du coffre, me demande si mon père est là. Tout a peut-être commencé à ce moment-là. la chemise les manches outroussées les talons ronds glissant hors de ses espadrilles effrangées impatients de sentir le gravier brûlant de l'allée qui mêlait à notre maison chaque enjambé demandant déjà de quel côté est la place lot américain de cet été un autre puis d'une manière presque irréfléchie et tournant déjà le dos à la voiture il fait un petit signe de sa main libre et lance négligemment un a plus à un autre passager qui a probablement partagé avec lui le prix de la course depuis la gare pas de non ajouté pas de plaisanterie pour adoucir cette manière abrupte de prendre congé rien son bref adieu vif cavalier ou brusque à vous de choisir c'était le moindre de ses soucis tu verras pensai-je c'est ainsi qu'il nous dira adieu le moment venu avec un rude et négligent a plus en attendant il va falloir le supporter pendant six longues semaines j'étais terriblement intimidé le genre inapprochable pourtant je pourrais en venir à l'apprécier de son menton rond et ses talons ronds, puis en quelques jours j'apprendrai à le détester. Ce même jeune homme dont la photo sur la fiche de candidature, six mois plus tôt, m'avait aussitôt paru contenir une promesse d'affinité immédiate mes parents accueillaient un hôte chaque été c'était leur façon d'aider de jeunes universitaires à mettre au point un manuscrit avant publication quand l'un d'eux arrivait je devais libérer ma chambre et m'installer dans la chambre voisine beaucoup plus petite qui avait été celle de mon grand-père durant les mois d'hiver lorsque nous étions dans la grande ville elle devenait une sorte de débarras et de remise à outil et on disait que mon grand-père mon homonyme y grinçait encore des dents parfois dans son sommeil éternel ses hôtes et stivo n'avaient rien à payer pouvaient disposer de toute la maison et faire à peu près tout ce qu'ils voulaient à condition d'aider mon père environ une heure chaque jour à venir à bout de sa correspondance et d'autres travaux d'écriture ils devenaient presque des membres de la famille et au bout d'une quinzaine d'années nous étions habitués à recevoir de nombreuses cartes postales et des cadeaux non seulement vers noël mais toute l'année de gens qui étaient totalement dévoués à notre famille et s'efforçaient toujours lorsqu'ils se trouvaient en europe de passer un jour ou deux à b avec leur propre famille pour revoir avec nostalgie la maison et leur ancienne chambre au repas il y avait souvent deux ou trois autres invités parfois des voisins ou des parents parfois des collègues de mon père des avocats des médecins des gens riches et célèbres qui passaient le voir sur le chemin de leur propre maison de campagne parfois nous ouvrions même notre salle à manger à un couple de touristes qui avaient entendu parler de l'antique villa et désiraient seulement jeter un coup d'oeil ils étaient absolument ravis lorsqu'on les priait de manger avec nous et de nous parler d'eux tandis que Mafalda, informée à la dernière minute, servait ses plats habituels. Mon père, qui était réservé et timide en privé, n'aimait rien tant que d'avoir à sa table un ou deux jeunes spécialistes prometteurs dans tel ou tel domaine, susceptibles d'entretenir la conversation en plusieurs langues, tandis que la torride chaleur de l'été, après quelques verres de rosatello, provoquait l'inévitable torpeur de l'après-midi. Nous appelions cette tâche la corvée de table, et au bout d'un moment, la plupart de nos hôtestivaux en faisaient autant. Et voilà pour le début de Plus tard ou jamais. Un style vraiment très poétique, très imagé, on y sent vraiment la longueur de l'été, l'été italien. C'est vraiment un très très beau texte. J'espère que cet épisode vous aura plu, vous aura donné de nouvelles idées de lecture. On se retrouve très vite dans un prochain épisode du podcast des livres et des lettres, avec de nouvelles découvertes littéraires. À bientôt !

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Description

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast, dans lequel nous allons parler de mes 4 dernières lectures.


Livres :

  • American Dirt - Jeannine Cummins

  • Plus tard ou jamais - André Aciman

  • La baignoire de Staline - Renaud S Lyautey

  • Comment j’ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès - Romain Puertolas




Musique :

A rainy day - Tomomi_Kato


Retrouvez moi sur Instagram et TikTok (Lennae17) pour plus de découvertes littéraires et échanger autour des livres !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast des livres et des lettres. Aujourd'hui, on va parler de mes quatre dernières lectures et on va parler du roman American Dirt de Janine Cummings, Plus tard ou jamais de André Assimant, La baignoire de Staline de Renaud Lyotet, et pour terminer, Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès de Romain Puertolas. Commençons avec American Dirt de Janine Cummings qui est une bombe. Ça a été vraiment une lecture coup de cœur. C'est un roman sorti en 2020 et qui suit Lydia, libraire à Acapulco et dont le mari Sébastien est journaliste. Et révèle dans un article l'identité du chef du principal cartel de la ville. Surprise pour Lydia puisqu'elle se rend compte qu'elle... connaît cet homme, c'est un client de sa librairie avec qui elle s'est liée. La parution de cet article va bouleverser leur vie à tous puisque le cartel riposte. Et il riposte en abattant la famille de Lydia lors d'un repas. Lydia s'en sort avec son fils Luca qui a 8 ans et il s'enfuit à travers le Mexique pour sauver leur peau. Attention, ayez le cœur bien accroché pour ce roman. La scène de la fusillade, c'est le tout premier chapitre, mais les violences du roman ne s'arrêtent pas là. Ce n'est que le début. Et puis, Janine Cummings, elle est très douée dans son maniement des mots et pour faire passer les émotions. Plusieurs fois, j'ai été profondément angoissée pour les personnages. On est littéralement plongé dans leur détresse, dans leur terreur. C'est un roman qui met en avant les violences perpétrées par les cartels mexicains, la corruption, mais qui traite aussi brillamment du sujet des migrants d'Amérique du Sud qui essayent de rejoindre les Etats-Unis. Certains passages donnent des frissons, c'est un crève-cœur de se dire que des gens vivent réellement ce qu'elle décrit dans son texte. Le roman est long, mais vraiment très bien rythmé, saisissant, et il se déroule très très bien. Il saura... clairement vous embarquez. J'étais tellement dedans que je suivais l'avancée de Lydia et de son fils sur une carte du Mexique. Si vous avez envie d'être secoué bien fort par un roman haletant qui se dévore avec des personnages attachants, si les cartels ou la condition des migrants d'Amérique du Sud sont des sujets qui vous intéressent, foncez. C'est une bonne introduction pour se rendre compte de l'influence des narcotrafiquants au Mexique et pour se sensibiliser à la cause des migrants. Mais, Attention, si vous avez une âme sensible, si vous n'avez pas envie de lire des textes qui sont violents, avec des événements qui sont vraiment violents, abstenez-vous pour ce livre. J'aimerais vraiment vous en dire plus et lui rendre justice, parce que c'est une lecture qui est vraiment formidable, choquante, mais qui vous embarque. J'étais vraiment à fond tout du long de ma lecture, mais je ne peux pas en dire trop non plus pour ne pas tout vous dévoiler. En tout cas, c'est hyper bien écrit, hyper bien rythmé, c'est un livre qui se dévore, littéralement. Ça m'a vraiment donné envie d'en savoir un peu plus sur la situation au Mexique et en Amérique du Sud, et du coup j'en ai profité pour débuter la série Narcos, qui raconte l'histoire de Pablo Escobar, et donc des narcotrafiquants en Amérique du Sud. Ensuite, j'ai enfin découvert, plus tard ou jamais, de André Assimant. Vous connaissez peut-être l'adaptation cinématographique Call me by your name, réalisée par Luca Guadagnino. Le film est sorti en 2017 et réunissait à l'écran Timothée Chalamet et Armie Hammer. J'ai vu le film il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé l'ambiance estivale, les décors de villages italiens. Ça m'avait donné envie de découvrir le livre qui s'appelle Plus tard ou jamais. Initialement c'est son premier titre et qui a été réédité. à la suite de la sortie du film, sous les titres Appelle-moi par ton nom et sa traduction anglaise Call me by your name Ce livre est sorti initialement en 2007 et a reçu le prix Lambda Literary la même année. Le prix Lambda Literary, je ne connaissais pas personnellement, c'est un prix de littérature américain qui récompense des œuvres en rapport avec le monde LGBT. André Assimant, l'auteur, a 73 ans en 2024, il est né en Égypte. et a également vécu en Italie, puis à New York. Plus tard ou jamais est son premier roman, il en a publié quatre autres ensuite. dont une suite à Plus tard ou jamais, mais on y reviendra un peu plus tard dans l'épisode, et des essais. Concernant l'histoire de Plus tard ou jamais, elle compte la relation entre Elio, 17 ans, et Oliver, 24 ans, invité par son père dans la maison familiale. C'est l'été, en Italie, au bord de l'eau. C'est aussi pour Elio la découverte de l'attirance, des sentiments, de la passion charnelle. C'était vraiment une lecture incroyable, belle et... poétiques à souhait. Andréa Simon écrit des passages sublimes sur les sentiments humains. Un très grand nombre, je pense, peut se retrouver dans les sentiments parfois contradictoires d'Hélio. C'est un tourbillon d'émotions. L'accent est mis sur la découverte de l'amour, notamment l'amour homosexuel, et des questions, craintes, doutes que cela peut amener. On y parle aussi de la découverte de soi et de ses désirs, de la fin de l'adolescence, des relations aux autres. que ce soit en amour, en amitié ou intrafamilial. Clairement, c'est un texte très introspectif qui nous plonge dans l'esprit d'Elio. Les relations humaines sont mises en avant et sublimées par le texte. Ce texte, clairement, il est d'une beauté et d'une puissance toute particulière. J'ai adoré ma lecture, j'ai adoré Elio, j'ai adoré être en Italie avec le temps d'un été. Il y a quelques références culturelles, surtout à de la musique et à de la littérature. que j'ai noté, que j'ai prévu de découvrir suite à cette lecture. Si vous cherchez un livre qui fait place à l'émotion et aux relations humaines d'une manière très poétique, qui aborde les sujets de la découverte de soi, de l'autre, des sentiments que l'on peut ressentir envers l'autre, et qui en plus se passe en Italie, n'hésitez pas un seul instant pour plus tard ou jamais. Et concernant la suite que j'ai évoquée plus tôt, sachez que pour moi ce livre se suffit à lui-même, clairement. La suite n'est pas indispensable. Elle reprend les mêmes personnages à d'autres moments de leur vie, mais l'histoire de Plus tard ou jamais est close à la fin du roman. Pour ma part, je n'ai pas prévu de lire le second livre. Celui-ci m'a fait un tel effet, je l'ai tellement aimé, que j'ai peur de dénaturer cette histoire ou les personnages en lisant le deuxième. Et pour vous donner encore un peu plus envie, je vous lirai les premières pages de Plus tard ou jamais à la toute fin de l'épisode. un suitage est découvert la plume de renaud s lyotet en lisant son second roman la baignoire de staline dans cette histoire nous sommes à zbilisi en géorgie avec rené turpin qui travaille pour l'ambassade française il lui est demandé de se rendre dans un hôtel où un ressortissant français a été retrouvé mort et l'enquête démarre ici le livre est sorti en posthume puisque Renaud Lyotet est décédé également en 2022. Il avait déjà publié un roman qui mettait également en scène le personnage de René Turpin, mais cette fois-ci à Paris, et qui s'appelle Les saisons inversées. Renaud Lyotet a travaillé pour le ministre des Affaires étrangères et dans ce cadre il a vécu à Téhéran au Chili et aussi en Géorgie. Pour revenir au roman La baignoire de Staline, c'est un texte à mi-chemin entre l'enquête policière et le récit historique puisqu'il y a énormément de contexte historique qui est mis en place par l'auteur. On retrouve des anecdotes sur Staline, sur ses origines, sur le RSS, sur la guerre froide. Ça apporte un grand plus au récit. J'ai adoré. Je ne suis jamais allée en Géorgie personnellement, mais comme l'auteur y a vécu, je pense qu'on peut se fier à ses descriptions qui sont très vivantes et les descriptions des spécialités culinaires donnent particulièrement envie. L'enquête est intéressante à suivre, même si c'est un peu à l'ancienne, avec une grande partie des personnages qui se trouvent être impliqués d'une façon ou d'une autre dans le mystère. Ça peut manquer un poil de réalisme, du coup, je trouve. Mais clairement, le point fort du livre, pour moi, ce n'est pas le côté policier, mais vraiment le côté historique, les anecdotes sur l'URSS, sur la guerre froide. On y apprend par exemple que la mère de Staline est enterrée à Tbilisi. Et je vous conseille d'aller chercher cette tombe sur Google si vous n'avez jamais vu. Ce n'est pas une tombe ordinaire, ça vaut vraiment le détour. Donc si les thèmes de guerre froide, du RSS vous parlent, si vous voulez en savoir un peu plus sur la Géorgie, le tout sous prétexte d'une enquête policière, la baignoire de Staline est pour moi un candidat idéal. Et pour terminer, j'ai emprunté le livre Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnaise, de Romain Puertolas à ma maman pendant mes vacances. Comme beaucoup de Français, je pense, je suis assez fascinée par ce fait d'hiver macabre et pour lequel j'espère qu'on aura un jour le fin mot de l'histoire. J'avais été assez intrigué par ce roman à sa sortie en 2023. Romain Pertelas, il est français, il a 48 ans en 2024, et il a clairement eu plusieurs vies, puisqu'il a étudié les lettres. Il a un diplôme de météorologie, et il a travaillé en tant que traducteur, professeur de langue. Il a également obtenu le concours de lieutenant de police. En plus de ça, il a aussi une chaîne YouTube qui s'appelle Trick Buster Show, et qui tourne autour de la magie. Et pour couronner le tout, monsieur est écrivain depuis de longues années. Il a publié son premier roman, L'œuf d'Einstein, en 2012, et c'est son deuxième roman, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire à Ikea, qu'il a fait connaître. Personnellement, je n'avais jamais lu de livre de cet auteur avant de me lancer dans Comment j'avais trouvé Xavier Dupont de Guigones. La quatrième de couverture n'en dit pas beaucoup, à part que c'est un, ouvrez les guillemets, roman quête. À mi-chemin donc entre le roman... Et l'enquête. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'étais clairement surprise, dans le bon sens du terme. J'ai lu le livre en 48 heures et il se lit tout seul. Attention, ne vous attendez pas à une enquête journalistique très factuelle, en mode documentaire. Ici on est sur un format hybride avec plusieurs points de vue. Un point de vue enquête, un peu plus factuel, où Romain Poirtelas nous présente comment il a été lui-même obsédé par l'enquête. Et on profite pour nous rappeler. certains faits. Il y a un second point de vue où l'auteur s'imagine retrouver Xavier Dupont de Ligonnès dans la personne de son voisin et tout ce que cela entraîne par la suite. Et il y a également des points de vue de Xavier Dupont de Ligonnès lui-même où l'auteur imagine ce qui a pu se passer dans la tête de Xavier Dupont de Ligonnès après la tuerie de Nantes. C'est une construction très atypique où la fiction se mêle clairement à la réalité et à l'enquête puisque Romain Pertelas élabore plusieurs théories sur ce qui a pu se passer. Cependant, l'enquête et les faits connus restent très bien présentés. Le tout est associé à un humour pincant qui donne un sacré charme au texte, j'ai beaucoup aimé. L'affaire a été tellement décortiquée depuis 2011, retournée dans tous les sens, qu'il fallait trouver une façon originale d'aborder ce sujet, et je trouve que Romain Pertelas a vraiment fait du bon travail. Donc si vous voulez une enquête très factuelle, en mode journalisme d'investigation, les faits, les faits, rien que les faits, clairement ce roman ce sera pas pour vous. Il y a une grande part de fiction. Mais ce sera un roman parfait pour les personnes qui cherchent une revisite originale, avec l'élaboration de théories, le tout orchestré, avec beaucoup d'humour. C'est vraiment très drôle, très original, ça sort du lot, ça donne un coup de fraîcheur je trouve, à l'affaire de Xavier Dupont de Ligonnès, si c'est quelque chose qui vous tente, foncez. Et je vais vous lire les premières pages de Plus tard ou jamais d'André Assimant pour que vous voyez un peu plus le style de l'auteur. A plus, le mot, la voix, l'attitude. Je n'avais encore jamais entendu quelqu'un lancer à plus pour dire au revoir. Ce mot, prononcé avec l'indifférence voilée de ceux qui se soucient peu de vous revoir ou d'avoir un jour de vos nouvelles, donnait une impression de désinvolture, de brusquerie et de dédain. C'est la première chose qui me revient à l'esprit quand je pense à lui, et j'entends encore ce à plus Je ferme les yeux, prononce le mot, et je suis de nouveau en Italie, il y a tant d'années. Je marche vers l'allée bordée de pain, je le regarde descendre du taxi, ample chemise bleue, col largement ouvert sur la poitrine, lunettes de soleil, chapeau de paille, toute cette peau nue. Soudain, il me serre la main, me tend son sac à dos, retire sa valise du coffre, me demande si mon père est là. Tout a peut-être commencé à ce moment-là. la chemise les manches outroussées les talons ronds glissant hors de ses espadrilles effrangées impatients de sentir le gravier brûlant de l'allée qui mêlait à notre maison chaque enjambé demandant déjà de quel côté est la place lot américain de cet été un autre puis d'une manière presque irréfléchie et tournant déjà le dos à la voiture il fait un petit signe de sa main libre et lance négligemment un a plus à un autre passager qui a probablement partagé avec lui le prix de la course depuis la gare pas de non ajouté pas de plaisanterie pour adoucir cette manière abrupte de prendre congé rien son bref adieu vif cavalier ou brusque à vous de choisir c'était le moindre de ses soucis tu verras pensai-je c'est ainsi qu'il nous dira adieu le moment venu avec un rude et négligent a plus en attendant il va falloir le supporter pendant six longues semaines j'étais terriblement intimidé le genre inapprochable pourtant je pourrais en venir à l'apprécier de son menton rond et ses talons ronds, puis en quelques jours j'apprendrai à le détester. Ce même jeune homme dont la photo sur la fiche de candidature, six mois plus tôt, m'avait aussitôt paru contenir une promesse d'affinité immédiate mes parents accueillaient un hôte chaque été c'était leur façon d'aider de jeunes universitaires à mettre au point un manuscrit avant publication quand l'un d'eux arrivait je devais libérer ma chambre et m'installer dans la chambre voisine beaucoup plus petite qui avait été celle de mon grand-père durant les mois d'hiver lorsque nous étions dans la grande ville elle devenait une sorte de débarras et de remise à outil et on disait que mon grand-père mon homonyme y grinçait encore des dents parfois dans son sommeil éternel ses hôtes et stivo n'avaient rien à payer pouvaient disposer de toute la maison et faire à peu près tout ce qu'ils voulaient à condition d'aider mon père environ une heure chaque jour à venir à bout de sa correspondance et d'autres travaux d'écriture ils devenaient presque des membres de la famille et au bout d'une quinzaine d'années nous étions habitués à recevoir de nombreuses cartes postales et des cadeaux non seulement vers noël mais toute l'année de gens qui étaient totalement dévoués à notre famille et s'efforçaient toujours lorsqu'ils se trouvaient en europe de passer un jour ou deux à b avec leur propre famille pour revoir avec nostalgie la maison et leur ancienne chambre au repas il y avait souvent deux ou trois autres invités parfois des voisins ou des parents parfois des collègues de mon père des avocats des médecins des gens riches et célèbres qui passaient le voir sur le chemin de leur propre maison de campagne parfois nous ouvrions même notre salle à manger à un couple de touristes qui avaient entendu parler de l'antique villa et désiraient seulement jeter un coup d'oeil ils étaient absolument ravis lorsqu'on les priait de manger avec nous et de nous parler d'eux tandis que Mafalda, informée à la dernière minute, servait ses plats habituels. Mon père, qui était réservé et timide en privé, n'aimait rien tant que d'avoir à sa table un ou deux jeunes spécialistes prometteurs dans tel ou tel domaine, susceptibles d'entretenir la conversation en plusieurs langues, tandis que la torride chaleur de l'été, après quelques verres de rosatello, provoquait l'inévitable torpeur de l'après-midi. Nous appelions cette tâche la corvée de table, et au bout d'un moment, la plupart de nos hôtestivaux en faisaient autant. Et voilà pour le début de Plus tard ou jamais. Un style vraiment très poétique, très imagé, on y sent vraiment la longueur de l'été, l'été italien. C'est vraiment un très très beau texte. J'espère que cet épisode vous aura plu, vous aura donné de nouvelles idées de lecture. On se retrouve très vite dans un prochain épisode du podcast des livres et des lettres, avec de nouvelles découvertes littéraires. À bientôt !

Description

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast, dans lequel nous allons parler de mes 4 dernières lectures.


Livres :

  • American Dirt - Jeannine Cummins

  • Plus tard ou jamais - André Aciman

  • La baignoire de Staline - Renaud S Lyautey

  • Comment j’ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès - Romain Puertolas




Musique :

A rainy day - Tomomi_Kato


Retrouvez moi sur Instagram et TikTok (Lennae17) pour plus de découvertes littéraires et échanger autour des livres !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast des livres et des lettres. Aujourd'hui, on va parler de mes quatre dernières lectures et on va parler du roman American Dirt de Janine Cummings, Plus tard ou jamais de André Assimant, La baignoire de Staline de Renaud Lyotet, et pour terminer, Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès de Romain Puertolas. Commençons avec American Dirt de Janine Cummings qui est une bombe. Ça a été vraiment une lecture coup de cœur. C'est un roman sorti en 2020 et qui suit Lydia, libraire à Acapulco et dont le mari Sébastien est journaliste. Et révèle dans un article l'identité du chef du principal cartel de la ville. Surprise pour Lydia puisqu'elle se rend compte qu'elle... connaît cet homme, c'est un client de sa librairie avec qui elle s'est liée. La parution de cet article va bouleverser leur vie à tous puisque le cartel riposte. Et il riposte en abattant la famille de Lydia lors d'un repas. Lydia s'en sort avec son fils Luca qui a 8 ans et il s'enfuit à travers le Mexique pour sauver leur peau. Attention, ayez le cœur bien accroché pour ce roman. La scène de la fusillade, c'est le tout premier chapitre, mais les violences du roman ne s'arrêtent pas là. Ce n'est que le début. Et puis, Janine Cummings, elle est très douée dans son maniement des mots et pour faire passer les émotions. Plusieurs fois, j'ai été profondément angoissée pour les personnages. On est littéralement plongé dans leur détresse, dans leur terreur. C'est un roman qui met en avant les violences perpétrées par les cartels mexicains, la corruption, mais qui traite aussi brillamment du sujet des migrants d'Amérique du Sud qui essayent de rejoindre les Etats-Unis. Certains passages donnent des frissons, c'est un crève-cœur de se dire que des gens vivent réellement ce qu'elle décrit dans son texte. Le roman est long, mais vraiment très bien rythmé, saisissant, et il se déroule très très bien. Il saura... clairement vous embarquez. J'étais tellement dedans que je suivais l'avancée de Lydia et de son fils sur une carte du Mexique. Si vous avez envie d'être secoué bien fort par un roman haletant qui se dévore avec des personnages attachants, si les cartels ou la condition des migrants d'Amérique du Sud sont des sujets qui vous intéressent, foncez. C'est une bonne introduction pour se rendre compte de l'influence des narcotrafiquants au Mexique et pour se sensibiliser à la cause des migrants. Mais, Attention, si vous avez une âme sensible, si vous n'avez pas envie de lire des textes qui sont violents, avec des événements qui sont vraiment violents, abstenez-vous pour ce livre. J'aimerais vraiment vous en dire plus et lui rendre justice, parce que c'est une lecture qui est vraiment formidable, choquante, mais qui vous embarque. J'étais vraiment à fond tout du long de ma lecture, mais je ne peux pas en dire trop non plus pour ne pas tout vous dévoiler. En tout cas, c'est hyper bien écrit, hyper bien rythmé, c'est un livre qui se dévore, littéralement. Ça m'a vraiment donné envie d'en savoir un peu plus sur la situation au Mexique et en Amérique du Sud, et du coup j'en ai profité pour débuter la série Narcos, qui raconte l'histoire de Pablo Escobar, et donc des narcotrafiquants en Amérique du Sud. Ensuite, j'ai enfin découvert, plus tard ou jamais, de André Assimant. Vous connaissez peut-être l'adaptation cinématographique Call me by your name, réalisée par Luca Guadagnino. Le film est sorti en 2017 et réunissait à l'écran Timothée Chalamet et Armie Hammer. J'ai vu le film il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé l'ambiance estivale, les décors de villages italiens. Ça m'avait donné envie de découvrir le livre qui s'appelle Plus tard ou jamais. Initialement c'est son premier titre et qui a été réédité. à la suite de la sortie du film, sous les titres Appelle-moi par ton nom et sa traduction anglaise Call me by your name Ce livre est sorti initialement en 2007 et a reçu le prix Lambda Literary la même année. Le prix Lambda Literary, je ne connaissais pas personnellement, c'est un prix de littérature américain qui récompense des œuvres en rapport avec le monde LGBT. André Assimant, l'auteur, a 73 ans en 2024, il est né en Égypte. et a également vécu en Italie, puis à New York. Plus tard ou jamais est son premier roman, il en a publié quatre autres ensuite. dont une suite à Plus tard ou jamais, mais on y reviendra un peu plus tard dans l'épisode, et des essais. Concernant l'histoire de Plus tard ou jamais, elle compte la relation entre Elio, 17 ans, et Oliver, 24 ans, invité par son père dans la maison familiale. C'est l'été, en Italie, au bord de l'eau. C'est aussi pour Elio la découverte de l'attirance, des sentiments, de la passion charnelle. C'était vraiment une lecture incroyable, belle et... poétiques à souhait. Andréa Simon écrit des passages sublimes sur les sentiments humains. Un très grand nombre, je pense, peut se retrouver dans les sentiments parfois contradictoires d'Hélio. C'est un tourbillon d'émotions. L'accent est mis sur la découverte de l'amour, notamment l'amour homosexuel, et des questions, craintes, doutes que cela peut amener. On y parle aussi de la découverte de soi et de ses désirs, de la fin de l'adolescence, des relations aux autres. que ce soit en amour, en amitié ou intrafamilial. Clairement, c'est un texte très introspectif qui nous plonge dans l'esprit d'Elio. Les relations humaines sont mises en avant et sublimées par le texte. Ce texte, clairement, il est d'une beauté et d'une puissance toute particulière. J'ai adoré ma lecture, j'ai adoré Elio, j'ai adoré être en Italie avec le temps d'un été. Il y a quelques références culturelles, surtout à de la musique et à de la littérature. que j'ai noté, que j'ai prévu de découvrir suite à cette lecture. Si vous cherchez un livre qui fait place à l'émotion et aux relations humaines d'une manière très poétique, qui aborde les sujets de la découverte de soi, de l'autre, des sentiments que l'on peut ressentir envers l'autre, et qui en plus se passe en Italie, n'hésitez pas un seul instant pour plus tard ou jamais. Et concernant la suite que j'ai évoquée plus tôt, sachez que pour moi ce livre se suffit à lui-même, clairement. La suite n'est pas indispensable. Elle reprend les mêmes personnages à d'autres moments de leur vie, mais l'histoire de Plus tard ou jamais est close à la fin du roman. Pour ma part, je n'ai pas prévu de lire le second livre. Celui-ci m'a fait un tel effet, je l'ai tellement aimé, que j'ai peur de dénaturer cette histoire ou les personnages en lisant le deuxième. Et pour vous donner encore un peu plus envie, je vous lirai les premières pages de Plus tard ou jamais à la toute fin de l'épisode. un suitage est découvert la plume de renaud s lyotet en lisant son second roman la baignoire de staline dans cette histoire nous sommes à zbilisi en géorgie avec rené turpin qui travaille pour l'ambassade française il lui est demandé de se rendre dans un hôtel où un ressortissant français a été retrouvé mort et l'enquête démarre ici le livre est sorti en posthume puisque Renaud Lyotet est décédé également en 2022. Il avait déjà publié un roman qui mettait également en scène le personnage de René Turpin, mais cette fois-ci à Paris, et qui s'appelle Les saisons inversées. Renaud Lyotet a travaillé pour le ministre des Affaires étrangères et dans ce cadre il a vécu à Téhéran au Chili et aussi en Géorgie. Pour revenir au roman La baignoire de Staline, c'est un texte à mi-chemin entre l'enquête policière et le récit historique puisqu'il y a énormément de contexte historique qui est mis en place par l'auteur. On retrouve des anecdotes sur Staline, sur ses origines, sur le RSS, sur la guerre froide. Ça apporte un grand plus au récit. J'ai adoré. Je ne suis jamais allée en Géorgie personnellement, mais comme l'auteur y a vécu, je pense qu'on peut se fier à ses descriptions qui sont très vivantes et les descriptions des spécialités culinaires donnent particulièrement envie. L'enquête est intéressante à suivre, même si c'est un peu à l'ancienne, avec une grande partie des personnages qui se trouvent être impliqués d'une façon ou d'une autre dans le mystère. Ça peut manquer un poil de réalisme, du coup, je trouve. Mais clairement, le point fort du livre, pour moi, ce n'est pas le côté policier, mais vraiment le côté historique, les anecdotes sur l'URSS, sur la guerre froide. On y apprend par exemple que la mère de Staline est enterrée à Tbilisi. Et je vous conseille d'aller chercher cette tombe sur Google si vous n'avez jamais vu. Ce n'est pas une tombe ordinaire, ça vaut vraiment le détour. Donc si les thèmes de guerre froide, du RSS vous parlent, si vous voulez en savoir un peu plus sur la Géorgie, le tout sous prétexte d'une enquête policière, la baignoire de Staline est pour moi un candidat idéal. Et pour terminer, j'ai emprunté le livre Comment j'ai retrouvé Xavier Dupont de Ligonnaise, de Romain Puertolas à ma maman pendant mes vacances. Comme beaucoup de Français, je pense, je suis assez fascinée par ce fait d'hiver macabre et pour lequel j'espère qu'on aura un jour le fin mot de l'histoire. J'avais été assez intrigué par ce roman à sa sortie en 2023. Romain Pertelas, il est français, il a 48 ans en 2024, et il a clairement eu plusieurs vies, puisqu'il a étudié les lettres. Il a un diplôme de météorologie, et il a travaillé en tant que traducteur, professeur de langue. Il a également obtenu le concours de lieutenant de police. En plus de ça, il a aussi une chaîne YouTube qui s'appelle Trick Buster Show, et qui tourne autour de la magie. Et pour couronner le tout, monsieur est écrivain depuis de longues années. Il a publié son premier roman, L'œuf d'Einstein, en 2012, et c'est son deuxième roman, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire à Ikea, qu'il a fait connaître. Personnellement, je n'avais jamais lu de livre de cet auteur avant de me lancer dans Comment j'avais trouvé Xavier Dupont de Guigones. La quatrième de couverture n'en dit pas beaucoup, à part que c'est un, ouvrez les guillemets, roman quête. À mi-chemin donc entre le roman... Et l'enquête. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'étais clairement surprise, dans le bon sens du terme. J'ai lu le livre en 48 heures et il se lit tout seul. Attention, ne vous attendez pas à une enquête journalistique très factuelle, en mode documentaire. Ici on est sur un format hybride avec plusieurs points de vue. Un point de vue enquête, un peu plus factuel, où Romain Poirtelas nous présente comment il a été lui-même obsédé par l'enquête. Et on profite pour nous rappeler. certains faits. Il y a un second point de vue où l'auteur s'imagine retrouver Xavier Dupont de Ligonnès dans la personne de son voisin et tout ce que cela entraîne par la suite. Et il y a également des points de vue de Xavier Dupont de Ligonnès lui-même où l'auteur imagine ce qui a pu se passer dans la tête de Xavier Dupont de Ligonnès après la tuerie de Nantes. C'est une construction très atypique où la fiction se mêle clairement à la réalité et à l'enquête puisque Romain Pertelas élabore plusieurs théories sur ce qui a pu se passer. Cependant, l'enquête et les faits connus restent très bien présentés. Le tout est associé à un humour pincant qui donne un sacré charme au texte, j'ai beaucoup aimé. L'affaire a été tellement décortiquée depuis 2011, retournée dans tous les sens, qu'il fallait trouver une façon originale d'aborder ce sujet, et je trouve que Romain Pertelas a vraiment fait du bon travail. Donc si vous voulez une enquête très factuelle, en mode journalisme d'investigation, les faits, les faits, rien que les faits, clairement ce roman ce sera pas pour vous. Il y a une grande part de fiction. Mais ce sera un roman parfait pour les personnes qui cherchent une revisite originale, avec l'élaboration de théories, le tout orchestré, avec beaucoup d'humour. C'est vraiment très drôle, très original, ça sort du lot, ça donne un coup de fraîcheur je trouve, à l'affaire de Xavier Dupont de Ligonnès, si c'est quelque chose qui vous tente, foncez. Et je vais vous lire les premières pages de Plus tard ou jamais d'André Assimant pour que vous voyez un peu plus le style de l'auteur. A plus, le mot, la voix, l'attitude. Je n'avais encore jamais entendu quelqu'un lancer à plus pour dire au revoir. Ce mot, prononcé avec l'indifférence voilée de ceux qui se soucient peu de vous revoir ou d'avoir un jour de vos nouvelles, donnait une impression de désinvolture, de brusquerie et de dédain. C'est la première chose qui me revient à l'esprit quand je pense à lui, et j'entends encore ce à plus Je ferme les yeux, prononce le mot, et je suis de nouveau en Italie, il y a tant d'années. Je marche vers l'allée bordée de pain, je le regarde descendre du taxi, ample chemise bleue, col largement ouvert sur la poitrine, lunettes de soleil, chapeau de paille, toute cette peau nue. Soudain, il me serre la main, me tend son sac à dos, retire sa valise du coffre, me demande si mon père est là. Tout a peut-être commencé à ce moment-là. la chemise les manches outroussées les talons ronds glissant hors de ses espadrilles effrangées impatients de sentir le gravier brûlant de l'allée qui mêlait à notre maison chaque enjambé demandant déjà de quel côté est la place lot américain de cet été un autre puis d'une manière presque irréfléchie et tournant déjà le dos à la voiture il fait un petit signe de sa main libre et lance négligemment un a plus à un autre passager qui a probablement partagé avec lui le prix de la course depuis la gare pas de non ajouté pas de plaisanterie pour adoucir cette manière abrupte de prendre congé rien son bref adieu vif cavalier ou brusque à vous de choisir c'était le moindre de ses soucis tu verras pensai-je c'est ainsi qu'il nous dira adieu le moment venu avec un rude et négligent a plus en attendant il va falloir le supporter pendant six longues semaines j'étais terriblement intimidé le genre inapprochable pourtant je pourrais en venir à l'apprécier de son menton rond et ses talons ronds, puis en quelques jours j'apprendrai à le détester. Ce même jeune homme dont la photo sur la fiche de candidature, six mois plus tôt, m'avait aussitôt paru contenir une promesse d'affinité immédiate mes parents accueillaient un hôte chaque été c'était leur façon d'aider de jeunes universitaires à mettre au point un manuscrit avant publication quand l'un d'eux arrivait je devais libérer ma chambre et m'installer dans la chambre voisine beaucoup plus petite qui avait été celle de mon grand-père durant les mois d'hiver lorsque nous étions dans la grande ville elle devenait une sorte de débarras et de remise à outil et on disait que mon grand-père mon homonyme y grinçait encore des dents parfois dans son sommeil éternel ses hôtes et stivo n'avaient rien à payer pouvaient disposer de toute la maison et faire à peu près tout ce qu'ils voulaient à condition d'aider mon père environ une heure chaque jour à venir à bout de sa correspondance et d'autres travaux d'écriture ils devenaient presque des membres de la famille et au bout d'une quinzaine d'années nous étions habitués à recevoir de nombreuses cartes postales et des cadeaux non seulement vers noël mais toute l'année de gens qui étaient totalement dévoués à notre famille et s'efforçaient toujours lorsqu'ils se trouvaient en europe de passer un jour ou deux à b avec leur propre famille pour revoir avec nostalgie la maison et leur ancienne chambre au repas il y avait souvent deux ou trois autres invités parfois des voisins ou des parents parfois des collègues de mon père des avocats des médecins des gens riches et célèbres qui passaient le voir sur le chemin de leur propre maison de campagne parfois nous ouvrions même notre salle à manger à un couple de touristes qui avaient entendu parler de l'antique villa et désiraient seulement jeter un coup d'oeil ils étaient absolument ravis lorsqu'on les priait de manger avec nous et de nous parler d'eux tandis que Mafalda, informée à la dernière minute, servait ses plats habituels. Mon père, qui était réservé et timide en privé, n'aimait rien tant que d'avoir à sa table un ou deux jeunes spécialistes prometteurs dans tel ou tel domaine, susceptibles d'entretenir la conversation en plusieurs langues, tandis que la torride chaleur de l'été, après quelques verres de rosatello, provoquait l'inévitable torpeur de l'après-midi. Nous appelions cette tâche la corvée de table, et au bout d'un moment, la plupart de nos hôtestivaux en faisaient autant. Et voilà pour le début de Plus tard ou jamais. Un style vraiment très poétique, très imagé, on y sent vraiment la longueur de l'été, l'été italien. C'est vraiment un très très beau texte. J'espère que cet épisode vous aura plu, vous aura donné de nouvelles idées de lecture. On se retrouve très vite dans un prochain épisode du podcast des livres et des lettres, avec de nouvelles découvertes littéraires. À bientôt !

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