Speaker #0Bienvenue à toi dans ce nouvel épisode des mots en extase. Je suis la voyageuse des Sens, exploratrice des mots. Et aujourd'hui, je te partage un récit, une histoire qui sera en deux parties. Alors, belle écoute à toi, et si ces mots résonnent avec toi, te font vibrer. Je t'invite à me laisser une note sur ta plateforme d'écoute préférée et bien sûr à venir échanger avec moi sur les différents réseaux ou sur le blog. Je serai ravie et ce sera avec grand plaisir que je te lirai et te répondrai. Belle écoute ! Assise sur mon canapé avec comme compagnie mon mal de gorge qui me donne cette voix grave, j'allume mon ordinateur pour écrire un peu et le bruit des débroussailleuses retentit à l'extérieur. J'attrape alors mon téléphone, je clique sur le petit icône rose et orange et l'application s'ouvre sur la photo d'une guitare d'un certain John. Sa seule photo d'ailleurs, sans rien d'autre. La guitare me rappelle un doux souvenir. Je jette un oeil à la mienne, qui est posée à côté de mon canapé. Mais là, je choisis de laisser mes souvenirs là où ils sont. Et hop, commence, ma vache se dépousse vers la gauche sur mon téléphone. Une fois, deux fois, trois fois. Je ne compte même plus. Les profils se succèdent, et mes ressentis... Ne pousse pas mes doigts à faire le mouvement vers la droite. Puis arrive la page blanche avec le message « C'est tout pour l'instant. Aucune personne à Tongou n'a été trouvée. Change tes critères de recherche ou essaie plus tard. » Avec un bouton rose qui m'invite à choisir la première option « Changer mes critères » . Je m'arrête un instant et j'observe que plusieurs dizaines de minutes se sont passées. Pour en arriver à ce constat et cette phrase que je me suis entendue prononcer tellement de fois, les applis, ce n'est pas pour moi. J'y ai fait des rencontres il y a quelque temps déjà, et même de belles amitiés ont pris naissance à partir d'un match. J'ai aussi vécu des rencontres qui ont réveillé des parts sombres et des expériences qui, avec le recul, m'ont servi à avancer. Je prends un instant pour poser mon téléphone et fermer les yeux. Je respire en conscience. Et si je commençais par l'essentiel ? Me recentrer et me connecter à ce que je veux vraiment. Cet homme dont je rêve parfois est-il sur une application de rencontre ou pas ? Je n'en sais rien aujourd'hui. Quels sont mes critères, les vrais ? Pas ceux qui vont me permettre de voir une centaine de profils supplémentaires pour avoir plus de choix. J'attrape mon carnet, celui où j'écris régulièrement à l'homme avec qui la co-création de notre relation sera une évidence. Je lui écris, toujours naturellement, et je visualise à chaque fois le moment. où je lui lirai cela, posé tous les deux dans ce canapé, pourquoi pas d'ailleurs. J'ouvre à la page où je lui liste tout ce qui serait la liste idéale de comment je le visualise. Une liste qui peut sembler idéaliste, mais qui est encore bien loin, même si elle s'en rapproche fortement, de celui à qui je lirai ces pages. J'ai conscience de ce que je veux profondément. et j'ai envie d'explorer la relation dans sa forme d'amour pur et tantrique. Connectée à la co-création et à l'espace d'être libre, d'être soi, tout en accueillant l'autre dans son entièreté. Je prends le temps de porter mon carnet à mon cœur, avec mes mains posées dessus, je referme les yeux. pour respirer et ressentir. Ce matin, qui commençait de façon banale, se transforme en reconnexion au moment présent. Ce genre de pratique est si naturel et spontané chez moi. J'ouvre les yeux. Mon intuition m'invite à rouvrir cette application. Et la lettre M me vient. J'inspire et tiens, il y a des nouveaux profils. J'arrive sur le profil de Toto. Avec ses lunettes de soleil et son chien. Non, je n'ai rien contre les chiens, ni les lunettes de soleil, mais ils sont où ces yeux ? Je sweep à gauche. Et là, je regarde les profils avec attention, avec un regard conscient, non plus par automatisme. Je pense à toutes ces personnes avec qui les matchs se sont faits, et où les conversations sont tombées dans l'oubli, ou dans une incohérence, entre... La discussion et la description de la recherche. Et cette fameuse question, que recherches-tu ? Une question qui est autant redoutée que posée automatiquement comme un « bonjour, ça va ? » J'y réponds parfois avec humour. Est-ce que la moitié des personnes présentes sur ces applications ont conscience de ce qu'elles veulent vraiment vivre, ressentir, vibrer, connecter avec un autre être humain ? J'ai déjà été rangée dans une case de « Ola, une femme indépendante » ou « Ha, ouverte d'esprit, donc ouverte dans l'intimité » . Et le nombre de fois où tu expliques ce qui est important, il arrive encore que je surprenne par ma spontanéité. et mon naturel dans les échanges dès le début. Je swipe sur le profil suivant. Là, c'est un Victor, 39 ans, à 5 km, qui s'affiche et m'est présenté. Je parcours sa description. Il aime les road trips, l'écriture, la méditation. Sa photo principale le montre en randonnée, avec un décor que je reconnais. C'est près du lac d'Annecy. Une deuxième photo, devant une table avec des plats mexicains à première vue. J'ai vu qu'il y avait du guacamole. Sur sa troisième photo, il est assis sur un paddle rouge sur un lac. Son sourire sur chacune des photos me fait l'effet d'une sensation agréable. Je me dis que ce n'est pas un prénom en M, mais je poursuis. J'écoute mon corps et mon ressenti. Mon pouce continue à faire défiler, son profil est jusqu'en bas. Le fruit de la pastèque y est rappelé. qui correspond bien à sa recherche, avec des mots qui auraient pu être les miens. Il a écrit dans sa description qu'il recherche avant tout « une connexion simple et intense avec la spontanéité d'activité et de moments partagés. La suite, elle s'écrira selon nos envies. » Une case m'invite à discuter. Je fais faire à mon pouce le mouvement vers la droite. Ce Victor va-t-il voir mon profil ? Je ne sais pas. Et s'il voit mon profil, va-t-il lui aussi le liker ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, à ce moment-là, c'est que j'ai ressenti simplement l'envie de le faire. Et maintenant, j'attends l'algorithme, je continue à découvrir les profils. Cette fois-ci, je m'arrête là. Les débroussailleuses dehors se sont arrêtées. Je vais pouvoir reprendre l'écriture dans le calme. Je pose mon téléphone à côté de mon ordinateur. J'ouvre mon dossier livre sur le bureau quand la lumière de mon smartphone s'allume. Une notification de l'application m'informant d'un smoothie avec Victor. Mon raisin et son on verra vient de matcher avec sa pastèque et son ami plus plus. Une nouvelle notification s'affiche alors que j'imagine le goût que peut avoir un smoothie raisin-pastèque. Il m'a écrit. J'ouvre la discussion avec curiosité et la question pour démarrer la conversation est la suivante. Il faut en finir avec la coriandre ou le body count ? Je clique sur ma réponse. Ça débloque la possibilité de discuter. Je dépose un bonjour auquel il répond presque instantanément. Et nous voilà partis sur une discussion coriandre. Ajouté à notre smoothie ? Non. Quelques échanges plus tard, je m'aperçois de l'heure et je lui propose de se retrouver le soir pour discuter plus longuement avec davantage d'espace-temps. Nous nous souhaitons une belle journée. Je ressens une certaine hâte à poursuivre et approfondir la conversation et la découverte de cet homme. C'est d'ailleurs le dernier message qu'il m'a envoyé. Au plaisir de continuer à te découvrir ce soir. Ce récit t'a interpellé, s'il est venu résonner avec toi. Si tu as envie de partager aussi ton expérience avec les applications de rencontres, je t'invite à m'écrire et avec plaisir je discuterai de ce sujet et de cette thématique qui est encore tant à... dire et explorer. Je t'invite à te connecter à tes ressentis et situer sur ces applications de rencontre. Pense à chaque fois qu'en face, il y a un autre être humain et que le respect, la bienveillance et le consentement sont des valeurs primordiales et importantes. A bientôt, rendez-vous dimanche prochain sur Des mots en extase avec la voyageuse des sens, exploratrice des mots. A bientôt.