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EP 1 - Quand tu vérifies ta station de métro cover
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Dessinercestcarole Le Podcast

EP 1 - Quand tu vérifies ta station de métro

EP 1 - Quand tu vérifies ta station de métro

14min |13/08/2025
Play
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Dessinercestcarole Le Podcast

EP 1 - Quand tu vérifies ta station de métro

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Description

Aujourd’hui, on analyse les dessins de @dessinercestcarole ci-dessous:


  • Tomber amoureuse d'un carnet

  • Être dans la lune

  • Pleurer en mangeant/ manger en pleurant

  • Quand t’a joui

  • Les photos de 2020

  • Quand tu vérifies ta station de métro

  • La génération d’avant


Musique du générique : Saddle Up & Dance - Ryan Stasik, Kanika Moore


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    dessiner c'est carole le podcast le podcast dit pourquoi j'ai dessiné ses dessins sur dessiner c'est carole ça fait beaucoup de fois dessiné c'était carole salut les dessiner c'est carolus Si vous avez bien compris le concept, c'est-à-dire que je réagis à mes propres dessins, non, j'explique le contexte autour de mes dessins qui sont sur l'Instagram Dessiner ses caroles. Aujourd'hui, je vais réagir sur, voyons, voyons, puisque je le fais au scroll, je baisse, je baisse, je scroll, je scroll, je scroll, je scroll, stop. Je tombe sur le dessin qui s'appelle Tomber amoureuse d'un carnet. Quand ce carnet, il est beau, il est cher, il a la souplesse du papier. C'est du bonheur, il est souple, il sent bon, il a du cuir. Il y a le petit élastique afin de signifier la page à laquelle tu es. Généralement, il est bleu-vert, il a un bleu assez profond, pour ma part. Donc il m'est arrivé plus d'une fois de tomber amoureuse d'un carnet dans une librairie, dans une maison de la presse, dans une boutique de type boutique à bobos, où les carnets sont à 97 euros pièce, sans contact. Non, mais c'est vrai que le carnet, c'est la vie pour toute personne qui aime écrire et qui a vraiment des carnets. Quand tu t'intéresses un peu à ça ou que t'aimes vraiment ça. Des carnets qui sont complètement détestables et des carnets chaleurs. Dans les carnets détestables, je vais ranger en priorité tous les carnets qui, à une époque, ont été pas mal donnés, pré-Covid, dans des entreprises, des agences de com, des agences, des boîtes, ont donné un carnet goodies. Je m'explique. Généralement, ce carnet est... était en matière un poil veloutée. Comment dire ? Une matière qui fait des traces de doigts. Bon, ça, on n'aime pas trop. Ensuite, c'était des pages un peu rêches ou alors très asséchantes. C'est-à-dire qu'elles vont vraiment prendre ton encre pleinement. Moi, j'aime bien quand ça glisse. Et c'est vrai que ces pages un peu rêches, de qualité OK, quoi, eh ben, ton stylo, il ne glisse pas, quoi. Ce n'est pas sexy. Ton stylo, il accroche un peu. Donc, ça manque de souplesse. Et aussi, c'était des carnets avec des lignes très marquées. Les lignes noires, là. Et bon, j'ai envie de voir mon écriture. Je n'ai pas envie de voir que les lignes noires. Voilà, c'est déjà pas mal. Donc oui, il m'est arrivé plus d'une fois de tomber amoureuse d'un carnet. Donc, quand le carnet est souple. Quand il est sexy, quand il te regarde, quand il y a une souplesse mais en même temps il est ferme, quand le papier est plutôt glissant, pas trop épais, pas trop fin, évidemment, parce qu'on ne veut pas l'histoire d'hier pour aujourd'hui. Quand il n'est pas trop gros, parce que j'ai envie de changer de carnet de temps en temps quand même, pas en avoir un pour cinq ans, je sais qu'il existe des carnets pour cinq ans, des carnets du quotidien pour cinq ans. Il ne faut pas qu'il soit trop grand. Il faut qu'il puisse rentrer dans un sac, généralement dans une petite pochette, pochinette à carnet, petite pochette, petit pocheton, selon vos convictions. Et voilà, et pas trop petit non plus. Il faut quand même qu'on puisse être à l'aise, que le poignet se libère, qu'il y ait une petite aisance. Vive les carnets ! Je scrolle, je scrolle, je scrolle pour tomber sur un autre dessin, celui-là. C'est un dessin qui est assez joli, j'en suis pas peu fière. Il s'appelle « Être dans la lune » . Clémence, ma collègue, m'avait dit « trop beau » . J'ai à peu près huit commentaires au total sur toute ma plateforme. Donc quand j'y en ai, je les retiens. Et c'est vrai qu'il était plutôt joli. J'ai fait un aplat de couleurs d'un bleu. Du coup, on retrouve assez des profondeurs de bleu. Et on voit la lune un petit peu derrière tout ce bleu. Et la lune, en fait, c'est quelqu'un qui a la tête un peu vers le ciel. Et le visage, c'est la lune. Et puis, il est un peu perdu. Parce que des fois, on est dans la lune, quoi. Ni plus ni moins. Des fois on est un petit peu ailleurs, on a l'esprit qui vole, on est dans la lune. Voilà. Hop, je m'arrête. Ensuite je tombe sur... Alors je vais aller plus loin, parce que c'est trop récent sinon. Je tombe sur le dessin Pleurer en bouffant, Bouffer en pleurant. C'est un dessin où on voit une petite bonhommette... Généralement, c'est un peu soi-même quand on se dessine, mais du coup, c'est une petite bonhommette qui mange dans un sandwich et qui a en larmes et qui pleure vraiment à chaudes larmes tout en mangeant son sandwich. J'ai appelé ça pleurer en bouffant ou bouffer en pleurant parce qu'il y a un jour, j'étais très, très, très, très triste et je devais quand même me nourrir. Il faut quand même manger, même quand ça ne va pas. Et du coup, j'ai réalisé que je pleurais quand je mangeais et je ne savais plus si... Je pleurais quand je mangeais ou si je mangeais quand je pleurais, finalement. Si pleurer n'était pas plutôt l'activité principale. Et oui, c'est vrai, il faut quand même manger. Donc, ça m'a donné l'idée de ce dessin. Toujours faire quelque chose des moments les plus difficiles. Mais voilà, c'est vrai qu'il y a des chagrins qui sont plus forts que manger. On est censé être dans un podcast de type rigolo. On va donc y aller avec le prochain dessin. Hop, j'ai scrollé, j'arrive sur... C'est l'opposé. Une petite bonhommette qui est très très heureuse, slash épanouie, plutôt satisfaite. Et ça s'appelle Cantajoui, avec des taches un peu roses autour du mot joui et autour de la bonhomme. Elle a une tête décoiffée, elle a une tête plutôt satisfaite. Ça dit ce que ça veut dire. C'est plutôt, jouir apporte quand même une satisfaction physique assez intense, quelles que soient nos ambivalences, nos directivités, nos activités périscolaires, peu importe où on se place sur le spectre de la kiffance, finalement. Voilà, du coup, jouir, c'est vrai que c'est assez... Voilà, j'ai voulu incarner ce visage qu'on peut avoir. Une fois l'apaisement arrivé. Et voilà, j'ai voulu incarner cet état de grâce via le dessin. Je scrolle, je scrolle, je scrolle. Hop là, j'ai scrollé fort, ça nous arrive là. Les photos de 2020. J'ai appelé ça les photos de 2020 et on voit trois amis hommes avec des masques. Et ça m'a, j'ai pensé à cette photo parce que des fois quand on scrolle dans nos portables. Je ne vais rien dire de nouveau, quoi. Et donc, on tombe sur ces photos de 2020 où on se dit « Ah, putain ! » En 2020, c'est vrai qu'on faisait ça. On avait tout le temps un masque sur nous et on faisait des photos. Et on était content. On faisait des photos avec des amis, de la famille et on était masqués. Voilà. Throwback to 2020. Je scrolle, je scrolle, je scrolle dans le passé. Hop ! Avec ce dessin-là. C'est quand tu vérifies ta station de métro. C'est-à-dire que... T'es à ton métro ? Non, t'es dans le métro et tout d'un coup... Oh putain, je suis où ? Je suis à Alésia, je suis au parc d'activité de Montluçon. Je suis à Saint-Rémy-les-Chevreuses ou je suis à Pyramide ? Ou est-ce que je suis au Stade de France ? Le RER B, des fois, tu ne sais plus où t'es. Et puis tous les transports que tu n'as pas l'habitude de prendre, des trams que tu ne connais pas trop dans des nouvelles villes, tu t'installes, tu t'ambiances via un podcast, un livre, une ambiance. Et puis tu t'ambiances tellement pour trois stations que tu en es à la quatrième. Et voilà, donc ce petit stress, en fait, mais des sens et pas mal, des moments physiques aussi, ce petit stress de dire « Oh putain, je suis où ? » « Je suis où ? » Et puis alors dans ces moments-là, jamais je vais demander aux gens autour de moi, où suis-je ? Alors que ça, ça s'appellerait du bon sens de dire, excusez-moi, on est où ? Mais je ne le fais jamais. Je préfère stresser, transpirer à chaudes gouttes et attendre la prochaine station quitte à tout me refaire dans le sens inverse plutôt que demander à Martine, à Oussama, à Nadine, à Nadir, juste à côté de moi, plutôt que de leur demander, non, non, hop là, je garde ma dignité. Ce qui me fait penser à une anecdote parentale et familiale. qui est la suivante. Mes parents, il y a de ça 15 ans, facile, pour venir me voir à Lille, puisque j'habitais à Lille, il fut un temps, pour mes études, pour venir me voir à Lille, je les attends, ils viennent pour le week-end, j'attends le vendredi soir à la gare de Lille, la gare TGV, pardon, ils venaient pas du tout de la région, ils venaient de la région parisienne. Donc j'attends et tout. Je les vois pas arriver avec leur train, je vois pas mes parents sortir du train, donc c'est l'époque, le début des mobiles. Donc, bon, j'appelle, je fais « Oui, je ne vous vois pas, vous êtes où ? » Et ma mère de répondre « On est à Lyon » . Alors, je fais « Ha ha ha, vu que l'humour est clé dans la famille. » Je fais « Non, non, mais vous êtes où ? Je ne vous vois pas dans la gare. » Ma mère de redire « Non, non, Carole, on est à Lyon. On s'est trompé avec ton père, on est à Lyon. » Grosse anecdote familiale, qui est donc que mes parents ont pris un TGV. L'histoire veut... Depuis ma scie en région parisienne, l'histoire veut qu'ils se sont assis à deux, sur deux sièges libres. Ils les ont été contrôlés et apparemment, il n'y aurait eu aucune annonce. Euh... Et ils sont arrivés à Lyon, ils ont pris le mauvais train, le mauvais TGV, le contrôleur n'a rien dit, personne n'a tilté, et à part ma mère qui dit « au bout d'un moment je trouvais ça bizarre, je voyais des sapins » . Et donc voilà, exaspérée, j'ai dit « restez à Lyon, passez le week-end là-bas, vous n'allez pas… Ah non, non, non, ton père veut aller à Lille, non, non, non, on rentre, on a pris le prochain ! » Ils ont dû arriver certainement 4-5 heures plus tard. Mais c'était l'anecdote familiale. Comme quoi, quand même, toujours bien regarder où on va. Dans la même anecdote, toujours de la même famille. Il fut un temps, j'habitais à Londres. Et pour le week-end de Pâques, qui est un gros week-end de 4 jours là-bas, j'ai voulu aller en France pour rejoindre des amis, pour un anniversaire à la trentaine. Et j'ai pris un train, j'ai mon billet, tout va bien, mon Eurostar pour Paris. la fiesta dans la casa. Et j'arrive, j'ai mes allers-retours et tout, je suis super contente, ça coûte une blindasse et tout. Et puis ça bip pas bon. Bon, tut tut, ça marche pas. Et re, ça marche pas, je ne comprends pas, je regarde mon billet. Et en fait, un grand classique, j'avais pas pris Londres-Paris, j'avais pris Paris-Londres. Donc j'avais inversé les deux le week-end, quoi. Et je ne pouvais rien faire. Impossible de changer. Tout était complet. J'ai passé quatre jours chez moi pendant que mes amis étaient tous ensemble. Depuis, on double check, comme on dit. On triple check. Un dernier pour la route ? Hop, je mouline, je mouline. Celui-là, c'est quoi ? Ah, c'est un dessin qui s'appelle La génération d'avant. Et j'ai dessiné un lavabo avec un... Un gant de toilette, je ne trouvais même pas le mot tellement pour moi ça appartient à la génération d'avant. Donc c'est l'usage du gant de toilette. Quid ? Quid du gant de toilette ? Who's using a gant de toilette nowadays ? Alors peut-être, selon encore une fois vos préférences sur le spectre, mais c'est vrai que je pense que c'est plus la génération d'avant d'avoir un gant de toilette, notamment celle de mes parents. Et donc régulièrement, soit quand je les vois, soit quand ils viennent, il y a la présence de gants de toilette qui, je pense, est très bien au niveau... Enfin, je ne sais pas, je ne suis pas là pour déterminer si c'est bien ou pas bien. Je trouve juste que ça appartient à la génération d'avant et que, ouais, je n'ai pas le réflexe de dire « Oh, petit gants de toilette ! » « Lila-lila-lou ! » Alors que pourquoi pas, c'est loin d'être bête. C'est loin d'être bête. Mais voilà, pour moi, ça représente la génération d'avant. La génération gel douche Elsev de L'Oréal en trois formats. La génération Petit Marseillais. Bon, je suis encore un petit peu, mais on va éviter aujourd'hui d'acheter trop de trucs comme ça. Mais voilà, la génération Petit Marseillais en 12 exemplaires. Pâques familiales. Déodorant ou Chouaïa Nature, qui a dû nous provoquer plus d'un souci de santé. Ouais, tous ces combos-là qui étaient sympas. C'était les années 90. C'est pas mal pour aujourd'hui. Pour votre santé, mangez, bougez, parlez.

Description

Aujourd’hui, on analyse les dessins de @dessinercestcarole ci-dessous:


  • Tomber amoureuse d'un carnet

  • Être dans la lune

  • Pleurer en mangeant/ manger en pleurant

  • Quand t’a joui

  • Les photos de 2020

  • Quand tu vérifies ta station de métro

  • La génération d’avant


Musique du générique : Saddle Up & Dance - Ryan Stasik, Kanika Moore


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    dessiner c'est carole le podcast le podcast dit pourquoi j'ai dessiné ses dessins sur dessiner c'est carole ça fait beaucoup de fois dessiné c'était carole salut les dessiner c'est carolus Si vous avez bien compris le concept, c'est-à-dire que je réagis à mes propres dessins, non, j'explique le contexte autour de mes dessins qui sont sur l'Instagram Dessiner ses caroles. Aujourd'hui, je vais réagir sur, voyons, voyons, puisque je le fais au scroll, je baisse, je baisse, je scroll, je scroll, je scroll, je scroll, stop. Je tombe sur le dessin qui s'appelle Tomber amoureuse d'un carnet. Quand ce carnet, il est beau, il est cher, il a la souplesse du papier. C'est du bonheur, il est souple, il sent bon, il a du cuir. Il y a le petit élastique afin de signifier la page à laquelle tu es. Généralement, il est bleu-vert, il a un bleu assez profond, pour ma part. Donc il m'est arrivé plus d'une fois de tomber amoureuse d'un carnet dans une librairie, dans une maison de la presse, dans une boutique de type boutique à bobos, où les carnets sont à 97 euros pièce, sans contact. Non, mais c'est vrai que le carnet, c'est la vie pour toute personne qui aime écrire et qui a vraiment des carnets. Quand tu t'intéresses un peu à ça ou que t'aimes vraiment ça. Des carnets qui sont complètement détestables et des carnets chaleurs. Dans les carnets détestables, je vais ranger en priorité tous les carnets qui, à une époque, ont été pas mal donnés, pré-Covid, dans des entreprises, des agences de com, des agences, des boîtes, ont donné un carnet goodies. Je m'explique. Généralement, ce carnet est... était en matière un poil veloutée. Comment dire ? Une matière qui fait des traces de doigts. Bon, ça, on n'aime pas trop. Ensuite, c'était des pages un peu rêches ou alors très asséchantes. C'est-à-dire qu'elles vont vraiment prendre ton encre pleinement. Moi, j'aime bien quand ça glisse. Et c'est vrai que ces pages un peu rêches, de qualité OK, quoi, eh ben, ton stylo, il ne glisse pas, quoi. Ce n'est pas sexy. Ton stylo, il accroche un peu. Donc, ça manque de souplesse. Et aussi, c'était des carnets avec des lignes très marquées. Les lignes noires, là. Et bon, j'ai envie de voir mon écriture. Je n'ai pas envie de voir que les lignes noires. Voilà, c'est déjà pas mal. Donc oui, il m'est arrivé plus d'une fois de tomber amoureuse d'un carnet. Donc, quand le carnet est souple. Quand il est sexy, quand il te regarde, quand il y a une souplesse mais en même temps il est ferme, quand le papier est plutôt glissant, pas trop épais, pas trop fin, évidemment, parce qu'on ne veut pas l'histoire d'hier pour aujourd'hui. Quand il n'est pas trop gros, parce que j'ai envie de changer de carnet de temps en temps quand même, pas en avoir un pour cinq ans, je sais qu'il existe des carnets pour cinq ans, des carnets du quotidien pour cinq ans. Il ne faut pas qu'il soit trop grand. Il faut qu'il puisse rentrer dans un sac, généralement dans une petite pochette, pochinette à carnet, petite pochette, petit pocheton, selon vos convictions. Et voilà, et pas trop petit non plus. Il faut quand même qu'on puisse être à l'aise, que le poignet se libère, qu'il y ait une petite aisance. Vive les carnets ! Je scrolle, je scrolle, je scrolle pour tomber sur un autre dessin, celui-là. C'est un dessin qui est assez joli, j'en suis pas peu fière. Il s'appelle « Être dans la lune » . Clémence, ma collègue, m'avait dit « trop beau » . J'ai à peu près huit commentaires au total sur toute ma plateforme. Donc quand j'y en ai, je les retiens. Et c'est vrai qu'il était plutôt joli. J'ai fait un aplat de couleurs d'un bleu. Du coup, on retrouve assez des profondeurs de bleu. Et on voit la lune un petit peu derrière tout ce bleu. Et la lune, en fait, c'est quelqu'un qui a la tête un peu vers le ciel. Et le visage, c'est la lune. Et puis, il est un peu perdu. Parce que des fois, on est dans la lune, quoi. Ni plus ni moins. Des fois on est un petit peu ailleurs, on a l'esprit qui vole, on est dans la lune. Voilà. Hop, je m'arrête. Ensuite je tombe sur... Alors je vais aller plus loin, parce que c'est trop récent sinon. Je tombe sur le dessin Pleurer en bouffant, Bouffer en pleurant. C'est un dessin où on voit une petite bonhommette... Généralement, c'est un peu soi-même quand on se dessine, mais du coup, c'est une petite bonhommette qui mange dans un sandwich et qui a en larmes et qui pleure vraiment à chaudes larmes tout en mangeant son sandwich. J'ai appelé ça pleurer en bouffant ou bouffer en pleurant parce qu'il y a un jour, j'étais très, très, très, très triste et je devais quand même me nourrir. Il faut quand même manger, même quand ça ne va pas. Et du coup, j'ai réalisé que je pleurais quand je mangeais et je ne savais plus si... Je pleurais quand je mangeais ou si je mangeais quand je pleurais, finalement. Si pleurer n'était pas plutôt l'activité principale. Et oui, c'est vrai, il faut quand même manger. Donc, ça m'a donné l'idée de ce dessin. Toujours faire quelque chose des moments les plus difficiles. Mais voilà, c'est vrai qu'il y a des chagrins qui sont plus forts que manger. On est censé être dans un podcast de type rigolo. On va donc y aller avec le prochain dessin. Hop, j'ai scrollé, j'arrive sur... C'est l'opposé. Une petite bonhommette qui est très très heureuse, slash épanouie, plutôt satisfaite. Et ça s'appelle Cantajoui, avec des taches un peu roses autour du mot joui et autour de la bonhomme. Elle a une tête décoiffée, elle a une tête plutôt satisfaite. Ça dit ce que ça veut dire. C'est plutôt, jouir apporte quand même une satisfaction physique assez intense, quelles que soient nos ambivalences, nos directivités, nos activités périscolaires, peu importe où on se place sur le spectre de la kiffance, finalement. Voilà, du coup, jouir, c'est vrai que c'est assez... Voilà, j'ai voulu incarner ce visage qu'on peut avoir. Une fois l'apaisement arrivé. Et voilà, j'ai voulu incarner cet état de grâce via le dessin. Je scrolle, je scrolle, je scrolle. Hop là, j'ai scrollé fort, ça nous arrive là. Les photos de 2020. J'ai appelé ça les photos de 2020 et on voit trois amis hommes avec des masques. Et ça m'a, j'ai pensé à cette photo parce que des fois quand on scrolle dans nos portables. Je ne vais rien dire de nouveau, quoi. Et donc, on tombe sur ces photos de 2020 où on se dit « Ah, putain ! » En 2020, c'est vrai qu'on faisait ça. On avait tout le temps un masque sur nous et on faisait des photos. Et on était content. On faisait des photos avec des amis, de la famille et on était masqués. Voilà. Throwback to 2020. Je scrolle, je scrolle, je scrolle dans le passé. Hop ! Avec ce dessin-là. C'est quand tu vérifies ta station de métro. C'est-à-dire que... T'es à ton métro ? Non, t'es dans le métro et tout d'un coup... Oh putain, je suis où ? Je suis à Alésia, je suis au parc d'activité de Montluçon. Je suis à Saint-Rémy-les-Chevreuses ou je suis à Pyramide ? Ou est-ce que je suis au Stade de France ? Le RER B, des fois, tu ne sais plus où t'es. Et puis tous les transports que tu n'as pas l'habitude de prendre, des trams que tu ne connais pas trop dans des nouvelles villes, tu t'installes, tu t'ambiances via un podcast, un livre, une ambiance. Et puis tu t'ambiances tellement pour trois stations que tu en es à la quatrième. Et voilà, donc ce petit stress, en fait, mais des sens et pas mal, des moments physiques aussi, ce petit stress de dire « Oh putain, je suis où ? » « Je suis où ? » Et puis alors dans ces moments-là, jamais je vais demander aux gens autour de moi, où suis-je ? Alors que ça, ça s'appellerait du bon sens de dire, excusez-moi, on est où ? Mais je ne le fais jamais. Je préfère stresser, transpirer à chaudes gouttes et attendre la prochaine station quitte à tout me refaire dans le sens inverse plutôt que demander à Martine, à Oussama, à Nadine, à Nadir, juste à côté de moi, plutôt que de leur demander, non, non, hop là, je garde ma dignité. Ce qui me fait penser à une anecdote parentale et familiale. qui est la suivante. Mes parents, il y a de ça 15 ans, facile, pour venir me voir à Lille, puisque j'habitais à Lille, il fut un temps, pour mes études, pour venir me voir à Lille, je les attends, ils viennent pour le week-end, j'attends le vendredi soir à la gare de Lille, la gare TGV, pardon, ils venaient pas du tout de la région, ils venaient de la région parisienne. Donc j'attends et tout. Je les vois pas arriver avec leur train, je vois pas mes parents sortir du train, donc c'est l'époque, le début des mobiles. Donc, bon, j'appelle, je fais « Oui, je ne vous vois pas, vous êtes où ? » Et ma mère de répondre « On est à Lyon » . Alors, je fais « Ha ha ha, vu que l'humour est clé dans la famille. » Je fais « Non, non, mais vous êtes où ? Je ne vous vois pas dans la gare. » Ma mère de redire « Non, non, Carole, on est à Lyon. On s'est trompé avec ton père, on est à Lyon. » Grosse anecdote familiale, qui est donc que mes parents ont pris un TGV. L'histoire veut... Depuis ma scie en région parisienne, l'histoire veut qu'ils se sont assis à deux, sur deux sièges libres. Ils les ont été contrôlés et apparemment, il n'y aurait eu aucune annonce. Euh... Et ils sont arrivés à Lyon, ils ont pris le mauvais train, le mauvais TGV, le contrôleur n'a rien dit, personne n'a tilté, et à part ma mère qui dit « au bout d'un moment je trouvais ça bizarre, je voyais des sapins » . Et donc voilà, exaspérée, j'ai dit « restez à Lyon, passez le week-end là-bas, vous n'allez pas… Ah non, non, non, ton père veut aller à Lille, non, non, non, on rentre, on a pris le prochain ! » Ils ont dû arriver certainement 4-5 heures plus tard. Mais c'était l'anecdote familiale. Comme quoi, quand même, toujours bien regarder où on va. Dans la même anecdote, toujours de la même famille. Il fut un temps, j'habitais à Londres. Et pour le week-end de Pâques, qui est un gros week-end de 4 jours là-bas, j'ai voulu aller en France pour rejoindre des amis, pour un anniversaire à la trentaine. Et j'ai pris un train, j'ai mon billet, tout va bien, mon Eurostar pour Paris. la fiesta dans la casa. Et j'arrive, j'ai mes allers-retours et tout, je suis super contente, ça coûte une blindasse et tout. Et puis ça bip pas bon. Bon, tut tut, ça marche pas. Et re, ça marche pas, je ne comprends pas, je regarde mon billet. Et en fait, un grand classique, j'avais pas pris Londres-Paris, j'avais pris Paris-Londres. Donc j'avais inversé les deux le week-end, quoi. Et je ne pouvais rien faire. Impossible de changer. Tout était complet. J'ai passé quatre jours chez moi pendant que mes amis étaient tous ensemble. Depuis, on double check, comme on dit. On triple check. Un dernier pour la route ? Hop, je mouline, je mouline. Celui-là, c'est quoi ? Ah, c'est un dessin qui s'appelle La génération d'avant. Et j'ai dessiné un lavabo avec un... Un gant de toilette, je ne trouvais même pas le mot tellement pour moi ça appartient à la génération d'avant. Donc c'est l'usage du gant de toilette. Quid ? Quid du gant de toilette ? Who's using a gant de toilette nowadays ? Alors peut-être, selon encore une fois vos préférences sur le spectre, mais c'est vrai que je pense que c'est plus la génération d'avant d'avoir un gant de toilette, notamment celle de mes parents. Et donc régulièrement, soit quand je les vois, soit quand ils viennent, il y a la présence de gants de toilette qui, je pense, est très bien au niveau... Enfin, je ne sais pas, je ne suis pas là pour déterminer si c'est bien ou pas bien. Je trouve juste que ça appartient à la génération d'avant et que, ouais, je n'ai pas le réflexe de dire « Oh, petit gants de toilette ! » « Lila-lila-lou ! » Alors que pourquoi pas, c'est loin d'être bête. C'est loin d'être bête. Mais voilà, pour moi, ça représente la génération d'avant. La génération gel douche Elsev de L'Oréal en trois formats. La génération Petit Marseillais. Bon, je suis encore un petit peu, mais on va éviter aujourd'hui d'acheter trop de trucs comme ça. Mais voilà, la génération Petit Marseillais en 12 exemplaires. Pâques familiales. Déodorant ou Chouaïa Nature, qui a dû nous provoquer plus d'un souci de santé. Ouais, tous ces combos-là qui étaient sympas. C'était les années 90. C'est pas mal pour aujourd'hui. Pour votre santé, mangez, bougez, parlez.

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Aujourd’hui, on analyse les dessins de @dessinercestcarole ci-dessous:


  • Tomber amoureuse d'un carnet

  • Être dans la lune

  • Pleurer en mangeant/ manger en pleurant

  • Quand t’a joui

  • Les photos de 2020

  • Quand tu vérifies ta station de métro

  • La génération d’avant


Musique du générique : Saddle Up & Dance - Ryan Stasik, Kanika Moore


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    dessiner c'est carole le podcast le podcast dit pourquoi j'ai dessiné ses dessins sur dessiner c'est carole ça fait beaucoup de fois dessiné c'était carole salut les dessiner c'est carolus Si vous avez bien compris le concept, c'est-à-dire que je réagis à mes propres dessins, non, j'explique le contexte autour de mes dessins qui sont sur l'Instagram Dessiner ses caroles. Aujourd'hui, je vais réagir sur, voyons, voyons, puisque je le fais au scroll, je baisse, je baisse, je scroll, je scroll, je scroll, je scroll, stop. Je tombe sur le dessin qui s'appelle Tomber amoureuse d'un carnet. Quand ce carnet, il est beau, il est cher, il a la souplesse du papier. C'est du bonheur, il est souple, il sent bon, il a du cuir. Il y a le petit élastique afin de signifier la page à laquelle tu es. Généralement, il est bleu-vert, il a un bleu assez profond, pour ma part. Donc il m'est arrivé plus d'une fois de tomber amoureuse d'un carnet dans une librairie, dans une maison de la presse, dans une boutique de type boutique à bobos, où les carnets sont à 97 euros pièce, sans contact. Non, mais c'est vrai que le carnet, c'est la vie pour toute personne qui aime écrire et qui a vraiment des carnets. Quand tu t'intéresses un peu à ça ou que t'aimes vraiment ça. Des carnets qui sont complètement détestables et des carnets chaleurs. Dans les carnets détestables, je vais ranger en priorité tous les carnets qui, à une époque, ont été pas mal donnés, pré-Covid, dans des entreprises, des agences de com, des agences, des boîtes, ont donné un carnet goodies. Je m'explique. Généralement, ce carnet est... était en matière un poil veloutée. Comment dire ? Une matière qui fait des traces de doigts. Bon, ça, on n'aime pas trop. Ensuite, c'était des pages un peu rêches ou alors très asséchantes. C'est-à-dire qu'elles vont vraiment prendre ton encre pleinement. Moi, j'aime bien quand ça glisse. Et c'est vrai que ces pages un peu rêches, de qualité OK, quoi, eh ben, ton stylo, il ne glisse pas, quoi. Ce n'est pas sexy. Ton stylo, il accroche un peu. Donc, ça manque de souplesse. Et aussi, c'était des carnets avec des lignes très marquées. Les lignes noires, là. Et bon, j'ai envie de voir mon écriture. Je n'ai pas envie de voir que les lignes noires. Voilà, c'est déjà pas mal. Donc oui, il m'est arrivé plus d'une fois de tomber amoureuse d'un carnet. Donc, quand le carnet est souple. Quand il est sexy, quand il te regarde, quand il y a une souplesse mais en même temps il est ferme, quand le papier est plutôt glissant, pas trop épais, pas trop fin, évidemment, parce qu'on ne veut pas l'histoire d'hier pour aujourd'hui. Quand il n'est pas trop gros, parce que j'ai envie de changer de carnet de temps en temps quand même, pas en avoir un pour cinq ans, je sais qu'il existe des carnets pour cinq ans, des carnets du quotidien pour cinq ans. Il ne faut pas qu'il soit trop grand. Il faut qu'il puisse rentrer dans un sac, généralement dans une petite pochette, pochinette à carnet, petite pochette, petit pocheton, selon vos convictions. Et voilà, et pas trop petit non plus. Il faut quand même qu'on puisse être à l'aise, que le poignet se libère, qu'il y ait une petite aisance. Vive les carnets ! Je scrolle, je scrolle, je scrolle pour tomber sur un autre dessin, celui-là. C'est un dessin qui est assez joli, j'en suis pas peu fière. Il s'appelle « Être dans la lune » . Clémence, ma collègue, m'avait dit « trop beau » . J'ai à peu près huit commentaires au total sur toute ma plateforme. Donc quand j'y en ai, je les retiens. Et c'est vrai qu'il était plutôt joli. J'ai fait un aplat de couleurs d'un bleu. Du coup, on retrouve assez des profondeurs de bleu. Et on voit la lune un petit peu derrière tout ce bleu. Et la lune, en fait, c'est quelqu'un qui a la tête un peu vers le ciel. Et le visage, c'est la lune. Et puis, il est un peu perdu. Parce que des fois, on est dans la lune, quoi. Ni plus ni moins. Des fois on est un petit peu ailleurs, on a l'esprit qui vole, on est dans la lune. Voilà. Hop, je m'arrête. Ensuite je tombe sur... Alors je vais aller plus loin, parce que c'est trop récent sinon. Je tombe sur le dessin Pleurer en bouffant, Bouffer en pleurant. C'est un dessin où on voit une petite bonhommette... Généralement, c'est un peu soi-même quand on se dessine, mais du coup, c'est une petite bonhommette qui mange dans un sandwich et qui a en larmes et qui pleure vraiment à chaudes larmes tout en mangeant son sandwich. J'ai appelé ça pleurer en bouffant ou bouffer en pleurant parce qu'il y a un jour, j'étais très, très, très, très triste et je devais quand même me nourrir. Il faut quand même manger, même quand ça ne va pas. Et du coup, j'ai réalisé que je pleurais quand je mangeais et je ne savais plus si... Je pleurais quand je mangeais ou si je mangeais quand je pleurais, finalement. Si pleurer n'était pas plutôt l'activité principale. Et oui, c'est vrai, il faut quand même manger. Donc, ça m'a donné l'idée de ce dessin. Toujours faire quelque chose des moments les plus difficiles. Mais voilà, c'est vrai qu'il y a des chagrins qui sont plus forts que manger. On est censé être dans un podcast de type rigolo. On va donc y aller avec le prochain dessin. Hop, j'ai scrollé, j'arrive sur... C'est l'opposé. Une petite bonhommette qui est très très heureuse, slash épanouie, plutôt satisfaite. Et ça s'appelle Cantajoui, avec des taches un peu roses autour du mot joui et autour de la bonhomme. Elle a une tête décoiffée, elle a une tête plutôt satisfaite. Ça dit ce que ça veut dire. C'est plutôt, jouir apporte quand même une satisfaction physique assez intense, quelles que soient nos ambivalences, nos directivités, nos activités périscolaires, peu importe où on se place sur le spectre de la kiffance, finalement. Voilà, du coup, jouir, c'est vrai que c'est assez... Voilà, j'ai voulu incarner ce visage qu'on peut avoir. Une fois l'apaisement arrivé. Et voilà, j'ai voulu incarner cet état de grâce via le dessin. Je scrolle, je scrolle, je scrolle. Hop là, j'ai scrollé fort, ça nous arrive là. Les photos de 2020. J'ai appelé ça les photos de 2020 et on voit trois amis hommes avec des masques. Et ça m'a, j'ai pensé à cette photo parce que des fois quand on scrolle dans nos portables. Je ne vais rien dire de nouveau, quoi. Et donc, on tombe sur ces photos de 2020 où on se dit « Ah, putain ! » En 2020, c'est vrai qu'on faisait ça. On avait tout le temps un masque sur nous et on faisait des photos. Et on était content. On faisait des photos avec des amis, de la famille et on était masqués. Voilà. Throwback to 2020. Je scrolle, je scrolle, je scrolle dans le passé. Hop ! Avec ce dessin-là. C'est quand tu vérifies ta station de métro. C'est-à-dire que... T'es à ton métro ? Non, t'es dans le métro et tout d'un coup... Oh putain, je suis où ? Je suis à Alésia, je suis au parc d'activité de Montluçon. Je suis à Saint-Rémy-les-Chevreuses ou je suis à Pyramide ? Ou est-ce que je suis au Stade de France ? Le RER B, des fois, tu ne sais plus où t'es. Et puis tous les transports que tu n'as pas l'habitude de prendre, des trams que tu ne connais pas trop dans des nouvelles villes, tu t'installes, tu t'ambiances via un podcast, un livre, une ambiance. Et puis tu t'ambiances tellement pour trois stations que tu en es à la quatrième. Et voilà, donc ce petit stress, en fait, mais des sens et pas mal, des moments physiques aussi, ce petit stress de dire « Oh putain, je suis où ? » « Je suis où ? » Et puis alors dans ces moments-là, jamais je vais demander aux gens autour de moi, où suis-je ? Alors que ça, ça s'appellerait du bon sens de dire, excusez-moi, on est où ? Mais je ne le fais jamais. Je préfère stresser, transpirer à chaudes gouttes et attendre la prochaine station quitte à tout me refaire dans le sens inverse plutôt que demander à Martine, à Oussama, à Nadine, à Nadir, juste à côté de moi, plutôt que de leur demander, non, non, hop là, je garde ma dignité. Ce qui me fait penser à une anecdote parentale et familiale. qui est la suivante. Mes parents, il y a de ça 15 ans, facile, pour venir me voir à Lille, puisque j'habitais à Lille, il fut un temps, pour mes études, pour venir me voir à Lille, je les attends, ils viennent pour le week-end, j'attends le vendredi soir à la gare de Lille, la gare TGV, pardon, ils venaient pas du tout de la région, ils venaient de la région parisienne. Donc j'attends et tout. Je les vois pas arriver avec leur train, je vois pas mes parents sortir du train, donc c'est l'époque, le début des mobiles. Donc, bon, j'appelle, je fais « Oui, je ne vous vois pas, vous êtes où ? » Et ma mère de répondre « On est à Lyon » . Alors, je fais « Ha ha ha, vu que l'humour est clé dans la famille. » Je fais « Non, non, mais vous êtes où ? Je ne vous vois pas dans la gare. » Ma mère de redire « Non, non, Carole, on est à Lyon. On s'est trompé avec ton père, on est à Lyon. » Grosse anecdote familiale, qui est donc que mes parents ont pris un TGV. L'histoire veut... Depuis ma scie en région parisienne, l'histoire veut qu'ils se sont assis à deux, sur deux sièges libres. Ils les ont été contrôlés et apparemment, il n'y aurait eu aucune annonce. Euh... Et ils sont arrivés à Lyon, ils ont pris le mauvais train, le mauvais TGV, le contrôleur n'a rien dit, personne n'a tilté, et à part ma mère qui dit « au bout d'un moment je trouvais ça bizarre, je voyais des sapins » . Et donc voilà, exaspérée, j'ai dit « restez à Lyon, passez le week-end là-bas, vous n'allez pas… Ah non, non, non, ton père veut aller à Lille, non, non, non, on rentre, on a pris le prochain ! » Ils ont dû arriver certainement 4-5 heures plus tard. Mais c'était l'anecdote familiale. Comme quoi, quand même, toujours bien regarder où on va. Dans la même anecdote, toujours de la même famille. Il fut un temps, j'habitais à Londres. Et pour le week-end de Pâques, qui est un gros week-end de 4 jours là-bas, j'ai voulu aller en France pour rejoindre des amis, pour un anniversaire à la trentaine. Et j'ai pris un train, j'ai mon billet, tout va bien, mon Eurostar pour Paris. la fiesta dans la casa. Et j'arrive, j'ai mes allers-retours et tout, je suis super contente, ça coûte une blindasse et tout. Et puis ça bip pas bon. Bon, tut tut, ça marche pas. Et re, ça marche pas, je ne comprends pas, je regarde mon billet. Et en fait, un grand classique, j'avais pas pris Londres-Paris, j'avais pris Paris-Londres. Donc j'avais inversé les deux le week-end, quoi. Et je ne pouvais rien faire. Impossible de changer. Tout était complet. J'ai passé quatre jours chez moi pendant que mes amis étaient tous ensemble. Depuis, on double check, comme on dit. On triple check. Un dernier pour la route ? Hop, je mouline, je mouline. Celui-là, c'est quoi ? Ah, c'est un dessin qui s'appelle La génération d'avant. Et j'ai dessiné un lavabo avec un... Un gant de toilette, je ne trouvais même pas le mot tellement pour moi ça appartient à la génération d'avant. Donc c'est l'usage du gant de toilette. Quid ? Quid du gant de toilette ? Who's using a gant de toilette nowadays ? Alors peut-être, selon encore une fois vos préférences sur le spectre, mais c'est vrai que je pense que c'est plus la génération d'avant d'avoir un gant de toilette, notamment celle de mes parents. Et donc régulièrement, soit quand je les vois, soit quand ils viennent, il y a la présence de gants de toilette qui, je pense, est très bien au niveau... Enfin, je ne sais pas, je ne suis pas là pour déterminer si c'est bien ou pas bien. Je trouve juste que ça appartient à la génération d'avant et que, ouais, je n'ai pas le réflexe de dire « Oh, petit gants de toilette ! » « Lila-lila-lou ! » Alors que pourquoi pas, c'est loin d'être bête. C'est loin d'être bête. Mais voilà, pour moi, ça représente la génération d'avant. La génération gel douche Elsev de L'Oréal en trois formats. La génération Petit Marseillais. Bon, je suis encore un petit peu, mais on va éviter aujourd'hui d'acheter trop de trucs comme ça. Mais voilà, la génération Petit Marseillais en 12 exemplaires. Pâques familiales. Déodorant ou Chouaïa Nature, qui a dû nous provoquer plus d'un souci de santé. Ouais, tous ces combos-là qui étaient sympas. C'était les années 90. C'est pas mal pour aujourd'hui. Pour votre santé, mangez, bougez, parlez.

Description

Aujourd’hui, on analyse les dessins de @dessinercestcarole ci-dessous:


  • Tomber amoureuse d'un carnet

  • Être dans la lune

  • Pleurer en mangeant/ manger en pleurant

  • Quand t’a joui

  • Les photos de 2020

  • Quand tu vérifies ta station de métro

  • La génération d’avant


Musique du générique : Saddle Up & Dance - Ryan Stasik, Kanika Moore


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    dessiner c'est carole le podcast le podcast dit pourquoi j'ai dessiné ses dessins sur dessiner c'est carole ça fait beaucoup de fois dessiné c'était carole salut les dessiner c'est carolus Si vous avez bien compris le concept, c'est-à-dire que je réagis à mes propres dessins, non, j'explique le contexte autour de mes dessins qui sont sur l'Instagram Dessiner ses caroles. Aujourd'hui, je vais réagir sur, voyons, voyons, puisque je le fais au scroll, je baisse, je baisse, je scroll, je scroll, je scroll, je scroll, stop. Je tombe sur le dessin qui s'appelle Tomber amoureuse d'un carnet. Quand ce carnet, il est beau, il est cher, il a la souplesse du papier. C'est du bonheur, il est souple, il sent bon, il a du cuir. Il y a le petit élastique afin de signifier la page à laquelle tu es. Généralement, il est bleu-vert, il a un bleu assez profond, pour ma part. Donc il m'est arrivé plus d'une fois de tomber amoureuse d'un carnet dans une librairie, dans une maison de la presse, dans une boutique de type boutique à bobos, où les carnets sont à 97 euros pièce, sans contact. Non, mais c'est vrai que le carnet, c'est la vie pour toute personne qui aime écrire et qui a vraiment des carnets. Quand tu t'intéresses un peu à ça ou que t'aimes vraiment ça. Des carnets qui sont complètement détestables et des carnets chaleurs. Dans les carnets détestables, je vais ranger en priorité tous les carnets qui, à une époque, ont été pas mal donnés, pré-Covid, dans des entreprises, des agences de com, des agences, des boîtes, ont donné un carnet goodies. Je m'explique. Généralement, ce carnet est... était en matière un poil veloutée. Comment dire ? Une matière qui fait des traces de doigts. Bon, ça, on n'aime pas trop. Ensuite, c'était des pages un peu rêches ou alors très asséchantes. C'est-à-dire qu'elles vont vraiment prendre ton encre pleinement. Moi, j'aime bien quand ça glisse. Et c'est vrai que ces pages un peu rêches, de qualité OK, quoi, eh ben, ton stylo, il ne glisse pas, quoi. Ce n'est pas sexy. Ton stylo, il accroche un peu. Donc, ça manque de souplesse. Et aussi, c'était des carnets avec des lignes très marquées. Les lignes noires, là. Et bon, j'ai envie de voir mon écriture. Je n'ai pas envie de voir que les lignes noires. Voilà, c'est déjà pas mal. Donc oui, il m'est arrivé plus d'une fois de tomber amoureuse d'un carnet. Donc, quand le carnet est souple. Quand il est sexy, quand il te regarde, quand il y a une souplesse mais en même temps il est ferme, quand le papier est plutôt glissant, pas trop épais, pas trop fin, évidemment, parce qu'on ne veut pas l'histoire d'hier pour aujourd'hui. Quand il n'est pas trop gros, parce que j'ai envie de changer de carnet de temps en temps quand même, pas en avoir un pour cinq ans, je sais qu'il existe des carnets pour cinq ans, des carnets du quotidien pour cinq ans. Il ne faut pas qu'il soit trop grand. Il faut qu'il puisse rentrer dans un sac, généralement dans une petite pochette, pochinette à carnet, petite pochette, petit pocheton, selon vos convictions. Et voilà, et pas trop petit non plus. Il faut quand même qu'on puisse être à l'aise, que le poignet se libère, qu'il y ait une petite aisance. Vive les carnets ! Je scrolle, je scrolle, je scrolle pour tomber sur un autre dessin, celui-là. C'est un dessin qui est assez joli, j'en suis pas peu fière. Il s'appelle « Être dans la lune » . Clémence, ma collègue, m'avait dit « trop beau » . J'ai à peu près huit commentaires au total sur toute ma plateforme. Donc quand j'y en ai, je les retiens. Et c'est vrai qu'il était plutôt joli. J'ai fait un aplat de couleurs d'un bleu. Du coup, on retrouve assez des profondeurs de bleu. Et on voit la lune un petit peu derrière tout ce bleu. Et la lune, en fait, c'est quelqu'un qui a la tête un peu vers le ciel. Et le visage, c'est la lune. Et puis, il est un peu perdu. Parce que des fois, on est dans la lune, quoi. Ni plus ni moins. Des fois on est un petit peu ailleurs, on a l'esprit qui vole, on est dans la lune. Voilà. Hop, je m'arrête. Ensuite je tombe sur... Alors je vais aller plus loin, parce que c'est trop récent sinon. Je tombe sur le dessin Pleurer en bouffant, Bouffer en pleurant. C'est un dessin où on voit une petite bonhommette... Généralement, c'est un peu soi-même quand on se dessine, mais du coup, c'est une petite bonhommette qui mange dans un sandwich et qui a en larmes et qui pleure vraiment à chaudes larmes tout en mangeant son sandwich. J'ai appelé ça pleurer en bouffant ou bouffer en pleurant parce qu'il y a un jour, j'étais très, très, très, très triste et je devais quand même me nourrir. Il faut quand même manger, même quand ça ne va pas. Et du coup, j'ai réalisé que je pleurais quand je mangeais et je ne savais plus si... Je pleurais quand je mangeais ou si je mangeais quand je pleurais, finalement. Si pleurer n'était pas plutôt l'activité principale. Et oui, c'est vrai, il faut quand même manger. Donc, ça m'a donné l'idée de ce dessin. Toujours faire quelque chose des moments les plus difficiles. Mais voilà, c'est vrai qu'il y a des chagrins qui sont plus forts que manger. On est censé être dans un podcast de type rigolo. On va donc y aller avec le prochain dessin. Hop, j'ai scrollé, j'arrive sur... C'est l'opposé. Une petite bonhommette qui est très très heureuse, slash épanouie, plutôt satisfaite. Et ça s'appelle Cantajoui, avec des taches un peu roses autour du mot joui et autour de la bonhomme. Elle a une tête décoiffée, elle a une tête plutôt satisfaite. Ça dit ce que ça veut dire. C'est plutôt, jouir apporte quand même une satisfaction physique assez intense, quelles que soient nos ambivalences, nos directivités, nos activités périscolaires, peu importe où on se place sur le spectre de la kiffance, finalement. Voilà, du coup, jouir, c'est vrai que c'est assez... Voilà, j'ai voulu incarner ce visage qu'on peut avoir. Une fois l'apaisement arrivé. Et voilà, j'ai voulu incarner cet état de grâce via le dessin. Je scrolle, je scrolle, je scrolle. Hop là, j'ai scrollé fort, ça nous arrive là. Les photos de 2020. J'ai appelé ça les photos de 2020 et on voit trois amis hommes avec des masques. Et ça m'a, j'ai pensé à cette photo parce que des fois quand on scrolle dans nos portables. Je ne vais rien dire de nouveau, quoi. Et donc, on tombe sur ces photos de 2020 où on se dit « Ah, putain ! » En 2020, c'est vrai qu'on faisait ça. On avait tout le temps un masque sur nous et on faisait des photos. Et on était content. On faisait des photos avec des amis, de la famille et on était masqués. Voilà. Throwback to 2020. Je scrolle, je scrolle, je scrolle dans le passé. Hop ! Avec ce dessin-là. C'est quand tu vérifies ta station de métro. C'est-à-dire que... T'es à ton métro ? Non, t'es dans le métro et tout d'un coup... Oh putain, je suis où ? Je suis à Alésia, je suis au parc d'activité de Montluçon. Je suis à Saint-Rémy-les-Chevreuses ou je suis à Pyramide ? Ou est-ce que je suis au Stade de France ? Le RER B, des fois, tu ne sais plus où t'es. Et puis tous les transports que tu n'as pas l'habitude de prendre, des trams que tu ne connais pas trop dans des nouvelles villes, tu t'installes, tu t'ambiances via un podcast, un livre, une ambiance. Et puis tu t'ambiances tellement pour trois stations que tu en es à la quatrième. Et voilà, donc ce petit stress, en fait, mais des sens et pas mal, des moments physiques aussi, ce petit stress de dire « Oh putain, je suis où ? » « Je suis où ? » Et puis alors dans ces moments-là, jamais je vais demander aux gens autour de moi, où suis-je ? Alors que ça, ça s'appellerait du bon sens de dire, excusez-moi, on est où ? Mais je ne le fais jamais. Je préfère stresser, transpirer à chaudes gouttes et attendre la prochaine station quitte à tout me refaire dans le sens inverse plutôt que demander à Martine, à Oussama, à Nadine, à Nadir, juste à côté de moi, plutôt que de leur demander, non, non, hop là, je garde ma dignité. Ce qui me fait penser à une anecdote parentale et familiale. qui est la suivante. Mes parents, il y a de ça 15 ans, facile, pour venir me voir à Lille, puisque j'habitais à Lille, il fut un temps, pour mes études, pour venir me voir à Lille, je les attends, ils viennent pour le week-end, j'attends le vendredi soir à la gare de Lille, la gare TGV, pardon, ils venaient pas du tout de la région, ils venaient de la région parisienne. Donc j'attends et tout. Je les vois pas arriver avec leur train, je vois pas mes parents sortir du train, donc c'est l'époque, le début des mobiles. Donc, bon, j'appelle, je fais « Oui, je ne vous vois pas, vous êtes où ? » Et ma mère de répondre « On est à Lyon » . Alors, je fais « Ha ha ha, vu que l'humour est clé dans la famille. » Je fais « Non, non, mais vous êtes où ? Je ne vous vois pas dans la gare. » Ma mère de redire « Non, non, Carole, on est à Lyon. On s'est trompé avec ton père, on est à Lyon. » Grosse anecdote familiale, qui est donc que mes parents ont pris un TGV. L'histoire veut... Depuis ma scie en région parisienne, l'histoire veut qu'ils se sont assis à deux, sur deux sièges libres. Ils les ont été contrôlés et apparemment, il n'y aurait eu aucune annonce. Euh... Et ils sont arrivés à Lyon, ils ont pris le mauvais train, le mauvais TGV, le contrôleur n'a rien dit, personne n'a tilté, et à part ma mère qui dit « au bout d'un moment je trouvais ça bizarre, je voyais des sapins » . Et donc voilà, exaspérée, j'ai dit « restez à Lyon, passez le week-end là-bas, vous n'allez pas… Ah non, non, non, ton père veut aller à Lille, non, non, non, on rentre, on a pris le prochain ! » Ils ont dû arriver certainement 4-5 heures plus tard. Mais c'était l'anecdote familiale. Comme quoi, quand même, toujours bien regarder où on va. Dans la même anecdote, toujours de la même famille. Il fut un temps, j'habitais à Londres. Et pour le week-end de Pâques, qui est un gros week-end de 4 jours là-bas, j'ai voulu aller en France pour rejoindre des amis, pour un anniversaire à la trentaine. Et j'ai pris un train, j'ai mon billet, tout va bien, mon Eurostar pour Paris. la fiesta dans la casa. Et j'arrive, j'ai mes allers-retours et tout, je suis super contente, ça coûte une blindasse et tout. Et puis ça bip pas bon. Bon, tut tut, ça marche pas. Et re, ça marche pas, je ne comprends pas, je regarde mon billet. Et en fait, un grand classique, j'avais pas pris Londres-Paris, j'avais pris Paris-Londres. Donc j'avais inversé les deux le week-end, quoi. Et je ne pouvais rien faire. Impossible de changer. Tout était complet. J'ai passé quatre jours chez moi pendant que mes amis étaient tous ensemble. Depuis, on double check, comme on dit. On triple check. Un dernier pour la route ? Hop, je mouline, je mouline. Celui-là, c'est quoi ? Ah, c'est un dessin qui s'appelle La génération d'avant. Et j'ai dessiné un lavabo avec un... Un gant de toilette, je ne trouvais même pas le mot tellement pour moi ça appartient à la génération d'avant. Donc c'est l'usage du gant de toilette. Quid ? Quid du gant de toilette ? Who's using a gant de toilette nowadays ? Alors peut-être, selon encore une fois vos préférences sur le spectre, mais c'est vrai que je pense que c'est plus la génération d'avant d'avoir un gant de toilette, notamment celle de mes parents. Et donc régulièrement, soit quand je les vois, soit quand ils viennent, il y a la présence de gants de toilette qui, je pense, est très bien au niveau... Enfin, je ne sais pas, je ne suis pas là pour déterminer si c'est bien ou pas bien. Je trouve juste que ça appartient à la génération d'avant et que, ouais, je n'ai pas le réflexe de dire « Oh, petit gants de toilette ! » « Lila-lila-lou ! » Alors que pourquoi pas, c'est loin d'être bête. C'est loin d'être bête. Mais voilà, pour moi, ça représente la génération d'avant. La génération gel douche Elsev de L'Oréal en trois formats. La génération Petit Marseillais. Bon, je suis encore un petit peu, mais on va éviter aujourd'hui d'acheter trop de trucs comme ça. Mais voilà, la génération Petit Marseillais en 12 exemplaires. Pâques familiales. Déodorant ou Chouaïa Nature, qui a dû nous provoquer plus d'un souci de santé. Ouais, tous ces combos-là qui étaient sympas. C'était les années 90. C'est pas mal pour aujourd'hui. Pour votre santé, mangez, bougez, parlez.

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