- Speaker #0
À vous, t'es fatigué de te demander si tu vas regretter d'avoir des enfants.
- Speaker #1
Si tu vas regretter de ne pas en avoir aussi d'ailleurs.
- Speaker #0
Et tu trouves ça injuste qu'on te mette la pression pour décider là maintenant tout de suite. Pour toi c'est pas juste une question de dire oui ou non à un enfant. C'est jongler entre la peur de regretter, l'envie de garder ta liberté, la place de ton couple, tes désirs personnels, tes aspirations professionnelles, l'impact sur ton corps et ta santé.
- Speaker #1
Et cette petite voix qui te chuchote. Et si tu faisais le mauvais choix ? Et si on arrêtait de te faire douter de toi ?
- Speaker #0
Moi, c'est Inou.
- Speaker #1
Et moi, Laurie. On anime ce podcast, le rendez-vous qui ose poser les vraies questions sur le désir ou non de parentalité. Ici, c'est un espace de nuances, sans pression ni jugement, où on explore ensemble ce sujet aussi intime que complexe.
- Speaker #0
Pourquoi la décision d'être une part ensemble est si simple pour les autres ? Comment avancer quand la peur de choisir te paralyse ? Comment rester aligné avec toi-même dans un monde qui te pousse à décider toujours plus vite ?
- Speaker #1
On est là pour ouvrir des portes, bousculer les idées reçues et te donner des clés concrètes pour avancer sur ton propre chemin.
- Speaker #0
Devenir mère ou pas, c'est pour t'aider à y voir plus clair et surtout à te rappeler que c'est toi qui décide. tu as le droit de devenir mère ou pas. Elle a une éducation assez classique et se définit comme un pur produit des années 90. Aujourd'hui, elle a 37 ans, elle est maman de trois enfants, entrepreneuse et experte en organisation. Sur Instagram, elle partage des astuces et des conseils pour aider les mamans à mieux gérer leur quotidien sans s'oublier dans une charge mentale incroyable. Mais derrière cette expertise, il y a aussi un parcours. personnel, une réflexion sur la maternité et une question, des questions qui l'ont traversée. Comment jongler entre son propre équilibre et celui de sa famille ? Comment l'organisation devient-elle un levier pour se réapproprier son temps en tant que mère et en tant que femme ? Et comment elle a vécu cette question du désir d'enfant, du « encore un » ou « ça suffit, c'est assez » . Aujourd'hui, on en parle avec Julie du compte Instagram et du site Julie Make You Happy.
- Speaker #1
Bienvenue Julie ! J'allais dire bienvenue, non merci ! Merci de m'accueillir Rémi, je suis ravie d'être là ! Avec plaisir !
- Speaker #0
Alors, je vais commencer avec ma petite question rituelle qui est si ton rapport à la maternité était un gif ou un émoji, ce serait lequel et pourquoi ?
- Speaker #1
Alors, je dirais l'émoji famille. tu sais on voit les parents et les enfants alors dans mon cas il n'y a toujours que deux enfants ou un mais ça ne va pas jusqu'à trois mais c'est plutôt l'esprit qu'il y a derrière et c'est vraiment ma vision un petit peu de la famille par rapport à mon histoire à moi c'est l'esprit un peu team tu vois équipe ensemble tu vois et du coup c'est vraiment ma vision de la parentalité et de la famille c'est vraiment d'être une team deux teams en une en fait la team parents la team parentale et la team famille avec les enfants compris. Donc je dirais que c'est lui.
- Speaker #0
Trois enfants.
- Speaker #1
Pour mon emoji à moi, il me faudrait trois enfants. Et là, c'est que deux pour l'instant. Mais bon, après, si on va par là, ceux qui ont onze enfants, ça va être compliqué de leur faire un emoji. En tout cas, l'esprit est là, l'esprit de l'équipe en fait.
- Speaker #0
Oui, OK. on va commencer un peu par parler de toi, ton parcours personnel ton histoire etc est-ce que tu as toujours su que tu voulais être maman ?
- Speaker #1
oui, la question s'est pas trop posée en fait c'était pour moi un peu le parcours classique, logique et tu vois maintenant que j'ai plus de recul que je suis plus vieille et puis que ce discours autour de désir de maternité ou pas, notamment sur les réseaux ben on l'entend de plus en plus, le droit de ne pas vouloir d'enfants, etc. Est-ce que je suis hyper OK avec ? Du coup, ça me fait poser la question, si j'avais un peu plus réfléchi, est-ce que j'aurais vraiment suivi sans trop... Et en fait, oui, je pense que j'aurais... Tu vois, j'ai suivi le mouvement, mais j'ai bien fait de le suivre, ça me correspond bien. Oui,
- Speaker #0
il n'y a pas de regret autour de ça. Tu dis, ah bah oui, finalement, j'ai fait ce que je voulais faire.
- Speaker #1
Ouais, depuis... Depuis petite, je m'imaginais un jour mariée. Il était très brun foncé dans ma tête quand j'étais petite. Là, il est plutôt châtain, mais bon, tant pis. Non, je rigole. Et je me voyais mariée, je me voyais avoir des enfants. Et puis, je réfléchissais au prénom. Pour moi, c'était un peu la suite logique de la vie. Et voilà. OK.
- Speaker #0
Super clair. Merci. Comment est-ce que ça s'est passé la première fois que tu es rentrée dans ce grand bain de la maternité avec ton premier enfant ?
- Speaker #1
J'ai une histoire un peu particulière dans le sens où j'ai été maman jeune. J'ai été maman jeune, j'ai été maman à 22 ans. Ce n'était pas dû, même si je voulais être mère, à un désir hyper important de maternité. Comme on voit des fois les personnes devenir maman très jeune. C'est parce qu'elles ont vraiment ce besoin, cette envie de maternité. Ce n'est pas forcément ça. Moi, c'était plus que mon couple était mature, dans le sens où on était ensemble depuis jeune aussi. On a tout fait un petit peu en décalage en termes d'âge, mais en termes d'âge de couple, on était dans une normalité. On s'est mariés, ça faisait six ans qu'on était ensemble. On a eu un enfant, ça faisait sept ans qu'on était ensemble. Donc, c'était un peu logique pour une histoire de couple, en fait. Mais par rapport à notre âge, on a tout commencé avec dix ans plus tôt que la plupart des gens. Donc on s'est mariés, je me suis mariée à 21 ans et puis la question derrière de l'enfant s'est posée en fait assez naturellement comme si je m'étais mariée à 30 ans au final. Mon âge avait peu d'importance dans l'histoire, on était un couple stable, on avait une situation assez stable etc. Donc voilà c'était la suite logique de notre histoire. et notre mariage. Et donc, on a foncé à 22 ans. Voilà. C'est pour ça que j'ai eu mon premier. Ouais, c'est ça.
- Speaker #0
T'es devenue maman une fois, deux fois, une fois. Est-ce que chaque grossesse et chaque arrivée d'enfant ont été vécues différemment ? J'imagine que oui, mais comment, pourquoi ? Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus là-dessus ?
- Speaker #1
Alors, je dirais que, mine de rien, je restais jeune et j'avais quand même l'immaturité de la jeunesse et la naïveté de la jeunesse sur mon premier. Donc, je me souviens que le premier, notamment, je me souviens l'accouchement où j'ai fait énormément confiance à l'équipe médicale. J'y allais un petit peu les mains dans les poches en me disant « tout se passera bien, ils savent, c'est leur boulot » . dans tous les cas dans cette grossesse et dans cette naissance j'étais vraiment en mode c'est la vie, ça continue, je fais confiance avec ce qui va se passer, etc. Et donc j'ai accouché de mon premier, ça s'est cliniquement très bien passé, on allait très bien tous les deux, mais on va dire émotionnellement parlant, pour moi ça s'est pas si bien passé que ça, alors je m'en suis pas rendue compte tout de suite, il m'a fallu quelques semaines et quelques mois même de recul, mais j'ai eu cette impression qu'on a été dépossédés de notre accouchement, et je dis on, quand je dis on, c'est mon mari et moi, puisque je considère que l'accouchement c'est notre aventure à tous les deux, encore une histoire d'équipe. de tim et donc on a été vraiment dépossédé de notre accouchement voilà on m'a déclenché sans même le dire enfin voilà pour pas de raison médicale enfin bref et du coup peut-être c'est ça aussi qui a fait un déclic de me dire attends je me réapproprie tout là je me réapproprie mais grossesse et mes accouchements à venir donc de mes deux filles derrière et je me réapproprie peut-être c'est peut-être ça aussi qui m'a fait que j'ai voulu me réapproprier ma maternité Et donc, de plus me laisser porter, un peu parler, je fais un peu comme tout le monde. Je me marie, je fais un enfant, j'éduque mon enfant. Là, j'ai commencé à vouloir sortir des cases un petit peu. Et c'est ce qu'on disait avant d'allumer le micro, c'est que c'était il y a 14-15 ans quand je suis tombée enceinte. Et on ne s'en rend pas compte, mais à cette époque, c'était les balbutiements. de ce qu'on appelle aujourd'hui l'éducation positive, bienveillante, tout ça, tout ça, tout ce qui tourne, l'univers Montessori, machin, truc, mûche. Et en fait, moi, j'ai commencé à m'intéresser à ça. C'était dur à cette époque de trouver du contenu sur Internet ou des livres, etc. Tu allais à la FNAC demander un livre sur Montessori, on te regardait avec des yeux en soucoupe, alors que maintenant, ça fait tête de gondole. Et donc, j'étais vraiment, tu vois... J'ai voulu un peu casser les codes. Mais après, c'est aussi mon caractère. Moi, j'aime bien quand il y a un sujet qui est un peu au centre de ma vie, j'aime bien m'y intéresser, aller chercher, aller me renseigner, etc. Et donc, dans ma parentalité, dès l'arrivée de mon fils, j'avais vraiment cette vision. J'étais assez... Ouais, tu sais, une fessée, ça n'a jamais tué personne. Quand j'étais jeune, tu vois, j'étais... je pensais que j'allais être une mère assez tu vois assez carrée, il faut que ça file droit moi mes enfants ils feront pas la loi et tu vois j'avais même été j'ai été tata assez jeune décidément j'ai tout fait assez jeune j'ai été tata assez jeune et tu sais j'étais un peu presque la tata qu'on allait chercher quand ça faisait une bêtise tu vois et parce que tu sais moi je remettais droit quoi et tu sais moi j'avais vraiment cette impression que j'allais être ce genre de mère là tu vois et euh... Et en fait, j'étais exactement l'opposé. Je suis aujourd'hui la mère que, quand j'étais ado, je n'aurais pas supporté. Avec ma vision d'ado qui croit tout savoir et qui croit tout maîtriser. Et en fait, j'ai totalement m'évrier d'état d'esprit grâce à mes lectures, grâce à mon fils surtout, qui m'a donné envie de changer, de me réinterroger, etc. et donc j'ai été vraiment à ces prémices-là de parentalité bienveillante, que ça soit en général ou au sein de mes proches, etc. Voilà, ça, ça a été le gros switch de mon fils. Et du coup, ça m'a suivi toute ma parentalité. Maintenant, mon fils a 14 ans, et du coup, depuis, j'ai eu mes deux filles. Et puis, c'est pareil, pour les accouchements derrière, pour l'arrivée de mes deux filles. là j'ai voulu totalement me réapproprier mon corps et j'ai accouché les deux fois naturellement alors qu'avant j'aurais dit ouais c'est bien la péridurale existe, on en profite l'allaitement pour moi c'était no way et finalement j'ai été aimée de deux filles 18 mois chacune vraiment j'ai switché on dit souvent avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants hum J'ai presque l'impression que pour moi, c'est l'inverse. Maintenant, j'ai des enfants, donc j'ai des principes. Là où je n'en avais pas avant, je n'avais pas mes propres principes à moi. Là, j'ai construit ma propre parentalité en piochant ce que je lisais, mais aussi en ce que je lisais. Il y avait quand même quelques livres sur l'enfant à cette époque. Et puis en testant, parce que c'est bien aussi... la théorie c'est bien, la pratique c'est autre chose et c'est un bon équilibre à trouver entre ce qui se fait vraiment dans la vraie vie et voilà et du coup j'entends que tu as vraiment réapproprié ton corps,
- Speaker #0
tes principes tu t'es vraiment réapproprié l'ensemble du sujet en fait, comment est-ce que ça a changé aussi entre ta première fille et ta deuxième fille ta vision de la maternité de ce que Merci. devait, je mets des guillemets, être une mère, de quelle mère tu avais envie d'être ? Est-ce que ça a évolué au fur et à mesure ?
- Speaker #1
Je pense que c'est une réflexion depuis 15 ans pour moi, tu vois. Mais le gros de la réflexion a été fait les 3-4 premières années de ma vie. Enfin, les 3-4 premières années, sacré lapsus, 3-4 premières années de la vie de mon fils. Donc le tout début de ma maternité. Et maintenant, tu vois, maintenant je m'intéresse beaucoup moins. joli plus de livres sur la parentalité. Maintenant, j'ai accumulé ce que je pensais avoir besoin d'accumuler. Maintenant, je fais avec ma vision, je fais ma popote de mon côté. Et ça n'a pas beaucoup changé ce que j'ai pensé. Tous ces déclics que j'ai eus il y a 14 ans, ils n'ont pas énormément changé. J'ai toujours la même vision. Maintenant, c'est juste que la transposer dans le réel et c'est des fois pas aussi simple que dans les livres, tout simplement. Mais globalement, il n'y a pas eu de... Après, il n'y a pas eu... Il n'y a pas eu de gros changements entre mes enfants après. C'était vraiment le premier qui a été le premier déclic.
- Speaker #0
Oui, ça a changé complètement tes principes. Et puis finalement, après, ça a confirmé tes principes et ça les a mis dans le monde réel. C'est ça que j'entends.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Si tu devais décrire ton quotidien en trois mots, ce serait quoi aujourd'hui ?
- Speaker #1
Oh là là ! Aujourd'hui, maintenant, à l'instant T, parce que je n'aurais pas répondu ça tout le temps, toute ma vie, là, je dirais que c'est apaisement. Apaisement slash sérénité. Alors, c'est un seul mot. Ok, c'est bon. Ouais, un seul mot, pardon. Oui, c'est bien. Et je dirais... histoire. Pourquoi je dirais histoire ? Parce que j'ai vraiment cette vision de la vie et de la famille avec où on écrit une histoire en fait, tu vois, une histoire que j'ai commencé à écrire il y a 37 ans et en fait toute ma vie je l'imagine comme une belle histoire à raconter, des beaux souvenirs à écrire et tu vois ma philosophie de vie un petit peu c'est de me dire qu'est-ce que quand j'aurai 80 ans, quand je serai au bout du truc. Est-ce que je me retournerais en me disant « Waouh, l'histoire était belle » , tu vois. J'ai l'idée aussi que là, je suis en train d'écrire quand même un chapitre assez important de l'histoire, tu vois, le chapitre de la team à cinq, tu vois. Et donc, du coup, j'ai envie d'écrire dans mon histoire et dans leur histoire des belles choses, des belles valeurs, des beaux souvenirs. Tu sais, je suis une grande fan des petits rituels de famille, des choses comme ça, des choses où j'ai envie que, dans quelques années, ils se disent c'était trop bien quand avec papa et maman on faisait ça chaque Noël chaque vendredi soir et tout ça donc ouais c'est comme ça que j'aurais envie de résumer ma vie avec ce mot là parce que en fait c'est ce qui me drive et du coup je crois que ça t'a donné deux mots en fait mais bon sérénité et histoire sérénité histoire ouais on est bien Ouf !
- Speaker #0
Donc tu dis ça, mais j'imagine aussi que ça a dû et que ça doit être quand même encore un défi logistique. J'aimerais bien qu'on parle un peu de ton rapport à l'organisation et comment est-ce que ça change pour toi dans le quotidien. À quel moment est-ce que tu as compris ou tu t'es dit que l'organisation allait être ta meilleure alliée au quotidien ?
- Speaker #1
Eh bien, ça a été... Ça a été par montagne russe dans ma vie, je pense, l'organisation. J'ai toujours été assez organisée, assez carrée dans ma vie, quand j'étais petite, etc. Je me souviens, je faisais des listes avec des statistiques pour choisir à quoi j'allais jouer. Vraiment, c'est assez l'esprit un peu... Et voilà, donc j'étais assez organisée. Ça s'est un petit peu perdu dans le tout début de ma vie d'adulte. Et même... Donc, finalement, ma vie d'adulte solo sans enfant a été très courte, vu que j'ai été maman à 22 ans. Donc, il s'est passé 2-3 ans de « liberté » avant d'être maman. Et même au début de ma parentalité, il y avait de l'organisation, il y avait quand même un fond. Mais c'était assez yolo quand même. Et je pense qu'avec un enfant, on peut encore rester un petit peu yolo. Ça marche encore. Mais j'ai eu ma deuxième. Et j'ai eu ma deuxième. Et surtout, il y a deux choses qui se sont faites en parallèle. C'est que j'ai eu ma deuxième. Et après mon retour en congé maternité, je suis retournée travailler. Et j'ai fait un burn-out pro. Donc, ça a eu vraiment un gros impact sur la vie perso. Et cette période-là a dû durer à peu près un an et demi. Et quand, en fait, j'ai commencé à ressortir de ce burn-out pro, vraiment quand l'univers pro commençait à aller mieux, que j'ai commencé à me dire, OK, je reprends en main le perso et tout ce qui a été bousculé depuis, c'est là que l'organisation est revenue dans ma vie. Et je me dis, OK, là, en fait, ça va m'aider. Donc, en fait, il y a deux déclencheurs. Il y a à la fois le burn-out et à la fois l'arrivée du deuxième où là, clairement, les rapports de force sont inversés. Quand tu as un seul enfant, oui, c'est ce que je disais, tu peux être encore un petit peu yolo parce que tu es à deux contre un. Le mot contre. Je rigole, ce n'est pas contre. Par contre, les rapports à deux contre deux, c'est très différent. J'ai mis du propre dans ma vie à ce moment-là. Ça a commencé par que j'ai fait un gros désencombrement de chez moi. Pour moi, c'est un des socles de l'organisation. C'est vraiment d'avoir chez toi ce dont tu as besoin et ou envie. Mais on ne se rend pas compte à quel point le... sur-encombrement de nos maisons nous plombe, nous plombe moralement, nous plombe physiquement, nous plombe dans notre temps, dans notre énergie, et niveau organisation, construire une organisation sur un environnement qui est plein de bazar, ce n'est pas viable. Donc j'ai commencé, et en fait c'était un peu thérapeutique à ce moment-là, quand je me remettais de mon barn-out, c'était vraiment thérapeutique, tu sais l'impression de si je fais du vide chez moi, J'ai l'impression que je fais du vide en moi. Pour moi, ce n'était pas de la tâche ménagère. C'était vraiment, je prends soin de moi. Je me soigne. Et donc, du coup, j'ai fait un énorme désencombrement pendant un mois et demi à peu près de tout chez moi, etc. J'ai fait la tornade. Vraiment, j'ai fait place nette. Après ça, j'ai l'impression de reprendre de l'air là. Et du coup, c'est là que l'organisation est réapparue vraiment dans ma vie. Et je me suis dit, OK, maintenant, on arrête de déconner. On prend les choses bien en main. Et donc, l'organisation s'est réimposée dans ma vie. Donc, quand je parle d'organisation, c'est des questions d'outils, de routines, de choses comme ça qui se sont construites. Alors, ça ne s'est pas fait en un claquement de doigts. Il faut du temps, beaucoup de temps pour construire une organisation. Et même, il faut toute une vie. une organisation, ça vit, ça se retravaille, ça s'améliore. Je dis souvent que c'est de l'amélioration continue. J'aime bien faire le parallèle avec l'univers pro parce que finalement, c'est totalement ça. Je réajuste depuis... C'était il y a 10 ans cet épisode-là. Ça fait 10 ans que je réajuste et je dirais que plus on avançait, plus c'était simple, mais en fait, ce n'est pas fait en un claquement de doigts.
- Speaker #0
Et quand tu dis, j'aime beaucoup ce que tu dis sur, finalement, l'organisation, il y a un côté très thérapeutique et puis il y a un côté aussi qui est le reflet de soi, ce qui se passe à l'intérieur de nous. Quel est l'élément que tu as le plus appris sur toi ou qui t'a le plus surpris à ton sujet, finalement, dans ce moment-là de ta vie ?
- Speaker #1
Par rapport à l'organisation, rien. C'était juste, si tu veux, je retrouvais ce que j'étais profondément, en fait, si tu veux, qui a été un petit peu... À la fois bouleversé par la vie, par le burn-out, mais pas que aussi, puisque je te dis que même avant, avec mon premier fils, on était quand même sur une organisation un peu yolo, on se laissait aller, mais ce n'est pas grave. À partir du moment où ça ne te pèse pas, ce n'était pas un problème. En fait, l'organisation doit être là pour un soutien, ce n'est pas un truc à t'imposer en plus. Je reste persuadée qu'on a tous besoin d'organisation, ça j'en suis absolument persuadée, mais tous à des niveaux différents. Et donc effectivement, quand tu es seule, ou tu as besoin d'un tel type d'organisation qui est vraiment minime, quand tu n'as que toi à s'occuper, c'est sûr que ça n'a rien à voir que quand tu as un enfant, et ça a encore moins à voir pour deux, etc. Donc tout le monde a besoin d'organisation, et les principes d'organisation sont les mêmes pour tout le monde, mais le degré de discipline, ce n'est pas un gros mot discipline, on pourra peut-être en reparler, mais... de discipliner à tenir son organisation, de persévérer. Elle est de plus en plus importante dans ses étapes de vie. J'ai perdu le sens de ta question du début.
- Speaker #0
Je vais rebondir sur le mot discipline parce que ça fait lien avec ma question d'après. On voit souvent l'organisation comme quelque chose qui est contraignant. Comment est-ce que tu fais pour l'aborder justement comme... Comme libérateur, je vais mettre des guillemets, mais si tu veux reparler de la discipline.
- Speaker #1
En fait, j'aimerais qu'on prenne du recul et qu'on se dise, c'est pas l'organisation qui est contraignante, c'est la vie. C'est le fait de devoir manger trois fois par jour, c'est le fait de devoir faire son ménage, c'est le fait de devoir faire ses lessives, de devoir payer ses impôts, de répondre à ses courriers, d'inscrire les enfants à la cantine, tout ça, en fait, c'est ça qui est pénible. C'est pas l'organisation. L'organisation, c'est juste un support, un outil qui, justement, t'aides à gérer ça. Mais en fait... ça va pas t'en rajouter ça va pas te rajouter des tâches qui ne servent à rien c'est juste que ça va te permettre de gérer ces tâches qui sont juste en fait obligatoires et encore une fois plus t'as des enfants plus t'as ce genre de tâches là et ça va juste te permettre de les mettre sous contrôle tu vois et en fait bon ça me crispe à chaque fois quand on me dit oui l'organisation ça amène une certaine rigidité ça empêche la spontanéité l'imprévu etc mais où c'est que tu vas créer de la spontanéité et de l'imprévu Merci. quand tu croules sous ton bordel chez toi, pardon pour l'expression, quand tu as la charge mentale qui va exploser parce que tu en as dans tous les sens, tu as des post-it qui volent partout. Tu vois ce que je veux dire ? C'est là que... Alors oui, tu auras peut-être des imprévus, mais tu ne vas pas bien le vivre, contrairement à justement si tous ces trucs pénibles du quotidien, tu les mets sous contrôle avec un bon système d'organisation. Le but, c'est d'en faire... Tu vois, c'est d'être productif, c'est-à-dire d'en faire... de faire le mieux possible en moins de temps possible parce que ça fait ça fait moi ça me fait pas ça me fait pas rêver de me gérer mon linge ou de ou de faire le ménage ou de faire à manger à manger c'est mon chat qui le fait mais tu vois ça me fait pas rêver moi je suis pas une fan c'est pas parce que j'aime l'organisation que je suis une fan des
- Speaker #0
tâches ménagères et loin de là l'organisation de ton entreprise il y a ça aussi tu vois il n'y a pas que encore autre chose tu vois alors
- Speaker #1
Autant l'organisation dans les entreprises, tu vois, ça j'adore. Ça, c'est un sujet, là pour le coup, qui me passionne. Mais l'organisation personnelle n'est pas forcément un sujet qui me passionne. Ce qui me passionne, Ce qui m'intéresse, on va dire, ce n'est pas la passion, mais ce qui m'intéresse beaucoup dans le sujet de l'organisation personnelle, c'est ce que ça nous permet au bout. Et ce que ça nous permet, c'est de gérer ces trucs existants sur lesquels on ne peut pas faire une croix, et à moins de vivre en ermite, sans enfants, sans responsabilité, etc. Ce sont des choses que tout le monde doit gérer. Donc, comment faire en sorte que ça roule le plus facilement possible pour que j'ai du linge propre et mes enfants, ils aient du linge propre pour aller à l'école, que je leur donne à manger assez équilibré trois fois par jour. qu'on vive dans un environnement assez sain, pas une porcherie. Et ça, c'est chacun de mettre son curseur. Mais voilà, tu vois, c'est vraiment cette vision-là que j'ai de l'organisation et que j'essaye de transmettre. C'est vraiment... Ce n'est pas une contrainte. Et c'est un peu simple de se dire, ouais, ça va être une contrainte de plus, etc. Mais en fait, ça demande du travail de mettre en place une organisation. Ça demande de la discipline, effectivement, de la tenir, cette organisation. Mais tu n'as rien sans rien, en fait. Tu vois, ça demande de la discipline de te préparer pour... courir un marathon mais à la fin t'es content et tu sais pourquoi tu l'as fait et l'organisation c'est pareil en fait l'organisation tu le fais parce que tu sais que moi tous les soirs, je suis maman de trois enfants mais tous les soirs à 20h30, 20h45 je me pose sur mon canap, je profite de ma soirée et j'ai plus rien à penser ma maison, j'envoie un peu des paillettes mais c'est pas inaccessible et ma maison c'est bien rentré derrière toi Le projet,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
regardez, il y a un peu de bazar sur la table là, parce que comme tu m'as dit qu'on allait faire une vidéo, j'ai un peu enlevé un des petits passés qui était là. Mais globalement, chez moi, c'est rangé, alors pas toujours, parce que la journée, et ça aussi, on pourrait en parler aussi longtemps, mais la journée, sa vie, j'ai trois enfants et je ne leur empêche pas du tout de vivre chez eux, de sortir leurs jouets, etc. Au contraire, justement, j'accueille beaucoup plus facilement Euh... leurs jeux, leurs copains, leur vie, tout simplement, parce qu'en fait, il n'y a que ça à s'occuper, parce que tout le reste est sous contrôle. Et donc, moi, grâce à tout ça, le soir, je ne suis pas la maman pénible toute la journée à râler, à pouffer, parce qu'ils ont sorti tous les jeux de sociés et qu'ils ont tout mélangé, ou parce qu'ils invitent un copain ou un truc comme ça. Par contre, à la fin de la journée, je suis la maman qui est sur son canap' et qui kiffe sa soirée, et qui n'est pas là avec un mélange de 1. de culpabilité, au lieu de scroller sur Instagram, je devrais être en train de m'occuper des papiers, de faire un peu de rangement, de ci, de ça, ou qui est en train de... Moi, je suis vraiment zen dans ma tête. OK, tout va bien, tout est sous contrôle. Next, maintenant, je continue. Trop bien.
- Speaker #0
Une dernière question sur ce volet-là. Est-ce que tu as vu une différence entre les attentes des mamans et celles des papins sur la question de l'organisation familiale ? Est-ce que tu vois une différence au niveau du...
- Speaker #1
Alors, moi, effectivement, j'adresse notamment des formations autour de l'organisation, du désencombrement, etc. Et clairement, et je fais du contenu autour de ces sujets-là, et clairement, 99% des gens qui me suivent et qui interagissent avec moi, c'est des femmes. Je ne sais pas trop l'expliquer parce que ça ne veut pas dire forcément qu'il n'y a pas d'hommes derrière. Tu vois, c'est pareil, moi, mon mari, il suit le mouvement, mais il est... hyper impliqués, etc. Donc, ça ne veut pas dire que derrière, il n'y a pas des hommes qui prennent le rythme et qui instaurent ces nouveaux trucs aussi et qui vont rentrer dans les routines qu'on va créer, etc. Mais c'est vrai que ce n'est pas eux qui viennent en frontal chercher les informations sur Internet. Est-ce que c'est encore un reliquat, un défendant de la société patriarcale ? Certainement, il y a un sens comme ça. Bon, le fait est là. Mais après, dans mon discours, dans tout ce que je peux essayer de transmettre, pour moi, la répartition des tâches, l'équilibre dans la gestion de la charge mentale, etc., c'est vraiment hyper important pour moi. Et donc, j'essaye de pouvoir transmettre ça, comment on peut créer quelque chose d'équilibré dans le couple, etc. comme je dis souvent j'ai pas non plus des baguettes magiques pour changer les hommes et puis je les connais pas chacun a son histoire, son caractère etc mais c'est vrai qu'en frontale moi j'ai beaucoup les femmes mais par contre elles viennent souvent me dire bah j'ai mis ça en place, je pensais pas mais du coup mon conjoint, ma conjointe ils ont suivi derrière tu vois parce que ce que j'essaye de deux de véhiculer, c'est que la meilleure façon d'entraîner l'autre avec soi, c'est de montrer l'exemple et de montrer tous les avantages qu'il y a. de désencombrer chez soi ou de mettre en place une nouvelle organisation, etc. Avec le dialogue hyper ouvert, plein de respect, plein de bienveillance et plein de... Voilà, mais...
- Speaker #0
Mais pour moi, il n'y a pas de meilleure façon que de montrer l'exemple. Et quand j'ai fait mon énorme désencombrement il y a dix ans, c'est moi qui l'ai fait. Mon mari, il ne voyait pas le problème. Comme je t'ai dit, c'était limite thérapeutique encore à ce moment-là. Mais il ne voyait pas qu'on avait un problème d'encombrement. Alors, il m'a laissé faire. Enfin, si tu veux, il a senti que j'en avais besoin. Est-ce qu'on a eu un dialogue très clair sur pourquoi je le fais, etc. de bout en bout il l'a compris tu vois et il m'a laissé faire avec beaucoup de bienveillance et de curiosité tu vois sans jugement sans etc il m'a aidé là où il pouvait m'aider par exemple en prenant les enfants en allant faire un tour au parc pour que je puisse désencombrer etc mais c'était mon histoire c'était moi qui avais besoin de ça à ce moment là et encore une fois on est une team tu vois et donc il a fait il a fait ce qu'il a pu pour me soutenir à ce moment là et puis en fait il a cheminé de son côté ... Et là, vous ne voyez pas un problème d'encombrement chez nous. Il a commencé à voir ce que moi, je voyais. Et du coup, il a commencé à s'inclure dans le processus. Et voilà, il m'a aidée à trier sur la fin. Voilà, on a fait ses affaires, etc. Et beaucoup de femmes que j'accompagne me font ce même témoignage. En fait, c'est à force de voir. On se dit, en fait, c'est cool, on est mieux chez nous. On se sent mieux, on est plus zen. En fait, moi, je vais rentrer dans la danse aussi. Et ça chemine, en fait. Ça chemine comme ça, à côté. Et moi, mon mari, quand j'ai fini mon désencombrement, mais sans rire, pour la petite anecdote, pendant les quatre semaines qui ont suivi derrière, ou peut-être même plus, il ne s'est pas passé une seule journée sans qu'il me dise « On est trop bien chez nous, c'est génial, vraiment, ce que tu as fait, merci. » Et maintenant, il est... Alors que c'est un monsieur au cas où, on garde tout, ça peut toujours servir, etc. Donc, tu vois, j'ai réussi vraiment à le faire cheminer.
- Speaker #1
Oui, il a été au soutien finalement en n'étant pas contre ce que toi, Turc, tu sentais important pour toi.
- Speaker #0
Oui, tu ne peux pas forcer quelqu'un. Alors surtout sur le désencombrement, l'organisation, c'est encore quelque chose de différent. Parce que le désencombrement, c'est un vrai projet de vie finalement. L'organisation,
- Speaker #2
c'est plus le quotidien.
- Speaker #0
Donc, on doit tous gérer le quotidien et toutes ces tâches pénibles dont on parlait. Mais sur un projet comme l'organisation, tu ne peux pas imposer à l'autre d'avoir la même vision que toi et d'être au même point de cheminement que toi sur le problème, sur ce que ça peut t'apporter comme solution, etc. Donc, la chose la plus saine que tu puisses faire, c'est montrer l'exemple et ouvrir le dialogue. Il faut être prêt à voir... Enfin, il faut que la personne en face soit prête aussi à être dans ce dialogue, dans le respect de la démarche. Mais normalement, si tu n'as qu'un qui t'aime en face de toi, et qui comprend que tu en as besoin, normalement, il n'y a pas de raison où il y a un problème, mais qui est bien plus profond qui n'a rien à voir avec le désencombrement. C'est autre chose. Normalement, tu as en face de toi quelqu'un qui veut ton bien. Et si ton bien, ça passe par désencombrer la maison, il doit rester bienveillant et respectueux de la démarche.
- Speaker #1
C'est super, merci. C'est hyper intéressant. On va repartir un tout petit peu sur un peu toi, ton désir d'enfant, etc. Je me demandais, est-ce qu'il y a un moment où tu as senti une bascule entre l'envie d'un autre enfant et le fait de te dire « Ok, trois enfants, c'est un bon équilibre pour toi » .
- Speaker #0
En fait, je pense que toujours dans ma vision, depuis assez jeune, je construis ma famille, j'aurai mon mari brun et mes enfants. Je voyais entre deux et trois enfants, en fait. J'ai toujours, tu vois, vu entre deux et trois enfants. Mon mari, c'était plus deux. Peut-être trois, mais plus deux. On vient tous les deux d'une fratrie de trois. Donc, je pense que ça joue aussi peut-être un petit peu sur le fait qu'on peut quand même visionner à trois. Donc, on a fait la deuxième et on se laissait un petit peu la porte ouverte, on ne sait pas. Puis la deuxième a grandi, surtout juste après la deuxième. Donc, c'est la... la fameuse période burnout, etc. Donc là, la question ne se posait pas trop à ce moment-là. Il y avait d'autres priorités. Mais effectivement, quand j'ai remonté la pente après tout ça et que j'avais en plus une organisation, petits oignons, une maison des encombrés, etc., là, s'est reposée la question, est-ce qu'on fait un troisième ? Donc, c'est plus moi qui avais envie. Et c'est plus moi qui avais envie. Je le voyais un peu comme une cerise sur le gâteau. Je pense que je voulais agrandir la team parce qu'en fait, je crois que j'ai encore cette vision. En étant moi-même issue d'une fratrie de trois, j'ai vraiment cette vision de la team aussi, donc la team fraternelle aussi. Quand tu es deux, tu es un couple. Quand tu es trois, tu peux être une team. Tu peux être une team.
- Speaker #1
C'est parfait.
- Speaker #0
Je me disais vraiment, ils vont vraiment créer un groupe tous les trois d'enfants. Et moi, j'aimais cette idée de troisième enfant. J'aimais cette idée d'agrandir notre team. Et mon mari n'était pas totalement contre, mais il était beaucoup hésitant, etc. Parce que ça voulait dire refaire un peu une marche arrière. Parce que quand on a décidé d'avoir un troisième enfant, ma deuxième avait entre 3 et 4 ans. Donc, c'est l'âge où ça commence à être... Tu sors de la petite enfance, etc. Tu retrouves une vie un peu plus... Toujours très différente, mais moins axée autour de l'enfant, un peu plus autour de toi et la famille, etc. Et donc, on se plongeait là-dedans, on se posait des questions. Et je me souviens que j'avais… Je me souviens exactement de l'endroit où on était. On était dans la voiture, sur quelle route on était, etc. Je lui ai dit, le truc, c'est qu'on ne regrettera jamais d'avoir ce troisième enfant, mais par contre, on pourrait regretter de ne pas l'avoir fait. Et ça a été pour lui le déclic. Alors, il me dit, quand on en reparle souvent, on se dit, ouais, mais si on passe par… si on va par là, on va faire 50 enfants, enfin. Non, on avait quand même… Il y avait un fond d'envie d'un troisième. après il n'y a pas de fond d'envie de la suite donc avec un fond d'envie on savait que voilà c'est sûr que maintenant notre petite dernière va avoir 7 ans et on ne regrette pas du tout notre décision d'avoir fait un troisième et effectivement on a écouté ce coeur qui nous disait on ne regrettera pas on sait que ça va être dur bien sûr parce que c'est toujours dur je pense que j'ai peut-être un petit peu j'ai été assez optimiste sur la maternité depuis le début de notre enregistrement et... c'est aussi mon caractère mais c'est vrai que bien sûr c'est dur d'avoir avec son lot de contraintes etc et on en était hyper conscients après deux enfants donc ça nous a décidé pour faire le troisième qui était vraiment pas sûr au départ mais on a eu ce déclic autour de on le regrettera pas et c'est vrai on le regrette pas mais Merci. il n'y avait pas de fond d'envie pour la suite. Donc, clairement,
- Speaker #2
c'était...
- Speaker #0
C'était clair. C'était clair, oui et non, parce qu'en fait, il y a quand même toujours un fond d'envie, et je crois que ça, pour la plupart des parents, des mères surtout, tu sais, c'est le deuil de la maternité, enfin, de la grossesse, de l'accouchement, d'un tout petit nouveau-né, tu vois, tu te dis, je ne revivrai jamais ça, donc il y a quand même une page à tourner, tu vois, de se dire...
- Speaker #1
Oui, de se dire, ah bah non, je ne peux pas recommencer parce que mon enfant a grandi. Donc, du coup, le seul moyen de recommencer, c'est de refaire un enfant. Mais je ne peux pas faire ça à digital éternam. Ça ne marche pas.
- Speaker #0
Exact. Donc, tu as quand même, tu vois, il y a quand même, voilà, ça a été un petit pincement au cœur de me dire, ça y est, c'est derrière moi, tu vois. Mais encore une fois, on en revient à l'histoire, tu vois. Le chapitre a été écrit. Il est génial. Je le regarde avec beaucoup de nostalgie, mais ce n'est pas de la mélancolie, tu vois. C'est vraiment beaucoup de nostalgie et beaucoup d'amour. Et maintenant, je continue la vie avec ma team. Mathis Massin, quoi.
- Speaker #1
On va voir si ta réponse est si rapide que ça, parce que tu me disais que tu n'étais pas sensible à la pression sociale, mais je serais quand même curieuse. Tu as fait des enfants jeunes par rapport à la norme, je mets des guillemets. Vous avez trois enfants, donc ça peut être aussi perçu comme une famille nombreuse. Il y a peut-être des pressions. Est-ce que tu as ressenti de la pression, soit à avoir un enfant plus tard, soit à ne avoir que deux enfants ? Toutes ces questions autour de... autour de la pression sociale. Comment est-ce que tu as géré ? Comment est-ce que tu gères ?
- Speaker #0
C'est ce que je te disais avant qu'on m'enregistre. Vraiment, ça me passe au-dessus, à 10 000 kilomètres. Complètement. Parce que, ouais, je suis droite dans mes baskets, tu vois, je suis assez... Je prends des décisions, j'y vais, et ce qui se passe à côté, si tu veux, c'est pas mon problème, en fait. Donc, tu sais, un peu concentrée encore autour de ma team, tu vois. Un peu auto-centré. Donc, ouais, c'est pas trop de façon générale dans la maternité comme... Enfin, tu vois, c'est pas parce que j'étais jeune que j'ai pas osé imposer mes idées, notamment de nouvelles parentalités auprès de mes proches, etc. Je me revois encore en train de t'engueuler, pardon, de fronder ma vieille tante parce qu'elle a donné une tape sur la fesse de mon fils. Enfin, tu vois ce que je veux dire du haut de mes... à l'époque, 23 ou 24 ans. Tu vois, c'est... Non, ça n'a pas été... Et du coup, je pense que quand tu te mets dans une posture où en fait, tu es sûre de toi, tu n'es jamais sûre à 100%. Je ne suis jamais sûre à 100%. Mais je suis sûre que je vais dans le bon sens. Je ne sais pas si j'y vais. Parce qu'il y a toute la réflexion derrière. les gens n'osent pas dire quoi que ce soit. Moi, on n'a jamais osé me dire rien. Mes proches ou mes trucs comme ça. Personne ne m'a jamais fait de remarques. Les personnes qui disent se prendre des réflexions par leur famille sur la façon d'éduquer, sur oui, de mon temps, on faisait comme ça, machin, machin. Moi, je n'ai jamais eu ça. Parce qu'en fait, ça coupe court. La dernière fois où ça commençait, moi, je coupe court. Mais mon mari aussi, encore une fois, on est une team et on est... on est unis et on a la même les mêmes visions, les mêmes valeurs et ça je pense que c'est important à le dire aussi il faut qu'on avance aussi dans ce même parce que j'ai parlé de moi, moi, moi et de moi qui ai lu des livres etc mais lui encore une fois il cheminait tu vois comme pour le désencombrement c'était peut-être moi un peu plus la locomotive tu vois mais derrière on en parlait énormément je lui lisais des passages de livres qui me marquaient et puis derrière on débattait ensemble etc parce que lui aussi il était vraiment Il a été éduqué à l'ancienne peut-être encore plus que moi. Et voilà, il ne connaissait pas d'autre façon de faire. Donc, tu vois, à partir du moment où tu es un noyau dur, je pense qu'il y a une question de caractère aussi. Dans l'histoire, ce n'est pas si simple que ça. Mais pour moi, ça l'est en fait. Pour moi, ça l'est assez. Oui, oui.
- Speaker #1
Et il y a vraiment aussi cette idée de même si toi, tu n'es pas sûr. Tu sais que tu vas dans la bonne direction et tu ne laisses pas aussi de porte ouverte à des commentaires. Et s'il y en a, tu fermes direct. Au bout d'un moment,
- Speaker #0
les gens ne savent plus quoi dire. Exact. Ils sont habitués de me voir faire des trucs un peu hors normes. Mais parce qu'au final, à chaque fois, j'assume. Donc, tu vois, il y a ça aussi. Je pense qu'il y a un truc comme ça. Parce que oui, j'ai été maman jeune, etc. Mais on s'est bien débrouillées, je pense. Donc, voilà.
- Speaker #1
Et on va terminer sur l'orgas et la place des femmes à la parentalité. Quand tu aides des mamans à s'organiser, c'est quoi les blocages ou les difficultés les plus fréquentes que tu rencontres, dont on te fait part ?
- Speaker #0
En fait, je dirais que c'est plus une question de tenir sur la durée. Il y a la question des autres, beaucoup, du conjoint, des enfants. Tu vois, en organisation, en gestion de la maison, etc., du foyer, il y a forcément la question de la répartition des tâches, des enfants qui ne veulent pas aider ou à qui il faut répéter mille fois, etc. Alors déjà, il faut prendre un petit peu de recul et avoir un peu de résilience aussi sur ce sujet-là. En tout cas, les conjoints et conjointes, on peut en parler après, mais sur les enfants, tu vois, oui. on peut les impliquer dans l'organisation etc leur mettre en place des routines favoriser leur autonomie etc mais spoiler alert ça reste des enfants voilà qui ont plein d'autres choses à penser dans leur tête qui sont dans leur univers dans leur jeu dans leur flemme aussi tout simplement la flemme de mon ado ou tu vois des choses comme ça et c'est normal tu vois il y a une espèce de Merci. de résilience qu'il faut avoir. C'est-à-dire que moi, j'ai une organisation qui me convient à 1000%. On a une organisation qui nous convient à 1000%. Ça n'empêche pas que tous les soirs, je dois répéter à mes enfants « Allez prendre votre douche, puis après, mettez la table. » Ils le savent, mais ça ne m'empêche pas de devoir le répéter. Et ce que je dis souvent, c'est qu'en tant que parent, dans une organisation familiale, on doit rester les chefs d'orchestre. Pour moi, l'organisation à la maison, et surtout les routines du matin et du soir, qui, tous les parents le savent, sont vraiment les moments compliqués, plein de frictions du quotidien, la préparation du matin et surtout le fameux tunnel du soir. Mais en fait, moi, je le vois comme une espèce de musique qu'il faut jouer tous ensemble et dont les parents sont les chefs d'orchestre. D'accord ? Donc, on ne peut pas demander aux enfants de jouer leur musique, sinon on n'est pas là. pour leur montrer avec la baguette, pas pour les taper, mais pour donner le rythme, pour donner le sens, le rythme et l'énergie. Donc, ce n'est pas facile parce que nous aussi, on n'a plus forcément l'énergie à la fin de la journée. Mais en fait, il faut tenir pour justement arriver à ce 20h30 où tu te poses sur ton canapé et ça y est, c'est bon, c'est fait, tout va bien. Et là, tu profites vraiment. Mais du coup, tu vois, mais après c'est pas non plus militaire, c'est pour ça que je parle d'une musique tu vois, c'est mélodieux faut que ça reste mélodieux, des fois la musique elle va aller un petit peu plus vite, des fois elle va aller un petit peu plus lentement, on est pas aux pièces quoi, le soir moi je suis pas à regarder ma montre pour que mes enfants soient au lit à 20h33 maximum tu vois des choses comme ça on laisse s'écouler la vie mais en ayant cette musique de fond dont mon mari et moi on assure le rythme et le Et on donne le tempo, tu vois. Oui. Et en acceptant. Ouais, c'est ça, c'est hyper fluide, c'est pas du tout du tout militaire, et on accepte aussi que nos enfants sont des enfants, et qu'ils ont besoin qu'on leur répète, malgré qu'ils soient grands, et malgré que ça fait des années qu'ils ont les mêmes routines le soir, il faut quand même leur répéter, et faire attention qu'ils savent bien laver les dents pendant deux minutes, et tu vois, voilà, ça fait partie du jeu d'être parent, tu vois ce que je veux dire, on peut pas attendre des enfants, qu'importe leur âge, même les ados. à ce qu'ils se comportent comme des adultes, quand nous-mêmes, des fois, on a un peu de mal à se comporter comme des adultes. Enfin, dans le sens où on a du mal à tenir nos propres routines, nos propres engagements, notre propre discipline, etc. Pour nous aussi, des fois, c'est dur. Non, non, on ne peut pas attendre qu'ils soient à notre niveau, et même notre niveau à nous n'est pas parfait, loin de là.
- Speaker #2
Donc,
- Speaker #0
voilà, on fait juste tous du mieux qu'on peut, au moment, à l'instant T, avec ce qu'on a. Et comme je dis souvent, notre mieux n'est pas toujours le mieux.
- Speaker #1
Le mieux relatif.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a autre chose qui te vient par rapport à tout ce qu'on s'est dit ?
- Speaker #0
Là, comme ça, non. Je pense qu'on a fait plein de tours dans plein de... Ce que j'aurais envie d'aborder autour de l'enfant et de son implication dans l'organisation. Donc, en fait, c'est un équilibre à trouver entre... Oui, ça reste des enfants, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas qu'ils participent aussi à la maison. Tu vois ce que je veux dire ? en fonction de leur âge, en fonction de leur capacité, en fonction de plein de choses. Mais pour moi, c'est un vrai cadeau qu'on leur fait en tant que personne, en tant que futur adulte. Et je pense notamment, et ça aussi, c'est un sujet très fort pour moi, en tant que pro, mais aussi en tant que mère d'un garçon, d'impliquer tout aussi bien les garçons que les filles, sans aucune différence ou aucune... Et donc, les préparer à cette vie, les impliquer dans cette organisation du foyer, cette organisation familiale, c'est leur donner les clés pour que plus tard, ils soient à l'aise dans la gestion de tous les trucs pénibles dont on a parlé, auxquels ils n'échapperont pas eux non plus. Alors peut-être qu'ils auront encore plus de technologies qui vont leur faciliter la vie, mais il restera quand même. Voilà, il y aura quand même toujours des impératifs liés. liées à l'adulte. Donc, c'est leur faire un beau cadeau que de les inclure là-dedans. Des fois, c'est plus simple de ne pas les inclure parce qu'en fait, finalement, ce n'est pas si simple de faire participer les enfants parce qu'effectivement, il faut être le chef de musique. Donc, il faut être entre guillemets derrière. Donc, c'est parfois plus simple de faire pour les autres. Mais le problème, c'est qu'on s'enferme dans « je fais pour les autres » parce que c'est plus simple comme ça. Ça ne me met pas dans une position inconfortable vis-à-vis de mes enfants ou de mon conjoint, etc. Mais en fait, je dessert tout le monde, moi la première. Et je dessert les adultes que seront mes enfants plus tard. Notamment, encore une fois, j'insiste sur les garçons, tu vois. Et la vie de foyer qu'ils pourraient construire plus tard, etc. Donc, c'est leur faire un beau cadeau. Et pour moi, ça fait partie de nos responsabilités de parents, en fait, de transmettre ça aussi.
- Speaker #1
Absolument. Si tu avais un conseil à donner à une maman qui se sent débordée aujourd'hui, ce serait quoi ?
- Speaker #0
Déjà, c'est de la rassurer sur le fait que ça s'apprend de s'organiser. Tu peux apprendre et tu trouveras toujours de quoi améliorer ton quotidien. Il y a des solutions et les solutions sont beaucoup plus simples que ce que tu essayes de te faire croire des fois les réseaux sociaux ou les trucs comme ça. C'est ce que je reproche des fois aux réseaux sociaux. C'est que tu vois dans l'organisation, tu vois que des histoires de post-it colorées. de boîtes avec des étiquettes, de stylos de toutes les couleurs, ou des dizaines de carnets. En fait, ça, ce n'est pas de l'organisation. C'est un petit kiff que tu te fais, mais tu n'as pas besoin d'être compliqué. En vrai, tu peux t'organiser avec un carnet, un stylo, c'est tout. Après, c'est un sens pratique à avoir, c'est une discipline à utiliser ton carnet, ton stylo, etc. et en faire quelque chose. Mais tu n'as pas besoin de trucs hyper... compliqué, il ne faut pas croire que pour être organisé, il faut avoir la maison digne des réseaux sociaux, les outils, les espèces d'immenses tableaux de gestion de la maison avec plein de... moi quand je le vois ça me fait kiffer mais en fait il n'y a pas besoin de ça moi j'ai peu d'outils visuels pour les enfants, je trouve que ça sert à rien au bout du bout, c'est un truc que tu passes 3 jours et demi à le faire, tu le présentes tout content à tes enfants ou à ton conjoint tes tableaux de répartition des tâches avec des post-it colorés, des machins, des trucs t'es trop contente, tu dis c'est bon ma vie va changer ça tient une journée puis après ça prend la poussière dans un coin de la cuisine enfin tu vois, c'est pas ça c'est pas de l'organisation, et en fait on essaye C'est un peu comme la pilule miracle qu'on essaye de trouver pour maigrir. On essaye de trouver l'outil miracle ou le carnet miracle, le machin. Mais en fait, ça n'existe pas. La seule chose miraculeuse, c'est des bons outils et des bonnes routines. Un outil, c'est juste potentiellement un agenda et un stylo. Et après, c'est du sens. C'est quelque chose que tu dois construire intelligemment avec sens. Et après, tu suis le truc et tu... Tu t'en fais une discipline, tu vois, tu disciplines pour tout le truc et c'est tout, tu vois. Mais tableau magique de répartition des tâches ou de style.
- Speaker #1
De laisser tomber le tableau magique et de se rassurer sur le fait que ça s'apprend, de s'organiser.
- Speaker #0
D'aller dans le simple, en fait. C'est à la fois simple et c'est à la fois très compliqué parce que ça nécessite, encore une fois, de la discipline, de la persévérance, etc. Quand, encore une fois, on essaye de se convaincre que derrière un tableau ou... ou le dernier cahier magique, ça va tout changer. Vraiment, c'est l'effet pilule-miracle de minceur. En fait, tu pourras chercher tous les outils que tu veux. Si derrière, tu ne mets pas la discipline qu'il faut pour t'en servir, ça va faire pouf. Donc, aller vers la simplicité, l'efficacité, l'intelligence, l'efficience, la productivité, et voilà. Et pour ça, vous pouvez me suivre sur les réseaux. Exactement. vous allez être dans ces directions déjà nous dire où est-ce qu'on te retrouve et puis nous parler un tout petit peu de tes projets à venir moi je suis beaucoup sur Instagram donc c'est julie.makeyouhappy donc je parle de ces sujets d'organisation et des encombrements qui sont vraiment ma spécialité mais je parle aussi juste en général de l'épanouissement personnel mais elle... l'épanouissement familial même et l'épanouissement personnel, tu vois. Donc, de développement personnel et des choses comme ça. Bref, en gros, j'ai créé Make You Happy justement après ce parcours de burn-out, etc. Donc, quand j'ai commencé à aller mieux et que j'ai eu envie de partager tout ça, justement tout ce qui avait marché pour moi, de me dire mais en fait, c'est trop bien, ça fait trop du bien, il faut que je partage ça avec d'autres mamans qui n'en peuvent plus. Donc, c'était ça la genèse de Make You Happy. Et donc, voilà. Donc, ça parle de sujets d'organisation, mais pas que. enfin vraiment aussi de... juste de s'écrire, encore une fois, une belle histoire de vie. Donc, on me trouve sur julie.makeyouhappy pour Instagram. J'ai aussi un site makeyouhappy.fr slash blog avec pas mal d'articles aussi sur ces sujets-là. Et en projet, alors tu vois, c'est la première fois que j'en parle publiquement, tu vois. J'en ai parlé à mes clientes, mais tu vois, c'est la première fois que j'en parle publiquement. Je prépare moi aussi mon propre podcast qui sortira. Ouais, alors je ne donne pas de date encore. D'accord. qui sortira dans l'année dans l'année donc toujours autour de ces sujets de prédilection de la famille en gros de la famille en général et tout ce qui tourne autour super merci
- Speaker #1
un gros merci Julie pour ton temps aujourd'hui pour nous avoir partagé toutes ces bonnes idées et ton histoire c'était hyper riche de t'écouter merci beaucoup si cet épisode vous a parlé n'hésitez pas à nous écrire en commentaire on vous mettra tout le travail de Julie en commentaire de cet épisode et puis à très bientôt cet épisode t'a plu ?
- Speaker #3
on l'espère si t'es arrivé jusque là et il t'a en plus donné l'élan de passer à l'action alors rejoins la prochaine session de l'accompagnement collectif Motherhood pour passer de la confusion à la clarté pour nous aider à donner plus de visibilité à ce podcast et permettre à d'autres femmes de le découvrir
- Speaker #4
Tu peux faire un petit geste qui compte beaucoup. Laisse-nous 5 étoiles et un avis sur Apple Podcast. Pour ça, c'est très simple. Ouvre l'application Apple Podcast, recherche le nom de notre podcast, devenir maire ou pas, descend jusqu'à la section Évaluation et avis, et clique sur 5 étoiles et écris un petit commentaire si tu en as envie. Ça prend 2 minutes et ça nous aide énormément à faire grandir cette communauté.
- Speaker #3
Un énorme merci d'avance pour ton soutien. il fait toute la différence. Et souviens-toi, chaque question mérite d'être posée et chaque réponse d'être explorée. A très vite dans le prochain épisode.