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D'homme à homme

Au coeur de l'homme : Le festival, ils témoignent

Au coeur de l'homme : Le festival, ils témoignent

45min |27/06/2024|

128

Play
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Description

En avril dernier avait lieu le festival Au coeur de l'homme, initié par Florian Surya Ananda et Joris Neyssensas. Un festival regroupant près de 80 hommes pendant 4 jours en Ardèche, auquel j'ai participé et j'avais à souhait de recueillir des témoignages de personnes qui participaient. Alors pour être honnête avec vous, je n'en ai pas recueilli autant de témoignages que j'espérais, par manque d'organisation et d'énergie. Également par souci technique, puisque nous avons eu après coup malheureusement la perte de trois enregistrements. Cela m'a certes attristé, mais je voulais garder cette joie de vous partager les cinq autres. De vous transmettre les parcours de ces hommes, pourquoi ils sont venus à ce festival, ce qu'ils étaient en train d'y vivre et avec quoi ils allaient repartir. Enfin, de vous donner aussi peut-être envie de participer à la future édition qui aura lieu, j'ose espérer en 2025. Bonne écoute.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Loïc

    En avril dernier avait lieu le festival Au coeur de l'homme, initié par Florian Surya, Nanda et Joris Nessensas. un festival regroupant près de 80 hommes pendant 4 jours en Ardèche, un festival auquel j'ai participé et j'avais un souhait de recueillir des témoignages d'hommes qui participaient à ce festival. Alors pour être honnête avec vous, j'en ai pas recueilli autant que je l'aurais souhaité par manque d'organisation, surtout d'énergie. A ce moment là j'ai fait avec ce qui était présent pour moi, pour aussi vivre pour moi ce festival. Puis par soucis techniques, puisque nous avons eu après coup malheureusement la perte de trois témoignages. Et ce qui m'a certes attristé, mais je voulais garder cette joie de vous partager. J'ai tout de même les cinq autres de vous transmettre les parcours de ces hommes, pourquoi ils sont venus à ce festival, ce qu'ils étaient en train d'y vivre, avec quoi ils allaient repartir. Peut-être vous donner aussi envie de participer à la future édition qui aura lieu, j'ose espérer, en 2025. Voilà, j'espère que ça vous plaira. Bonne écoute. Comment te prénommes-tu ?

  • Simon

    Alors je m'appelle Simon.

  • Pascal

    Pascal.

  • Lionel

    Je m'appelle Lionel.

  • Xavier

    Xavier.

  • Loïc

    Bienvenue Xavier.

  • Xavier

    Merci.

  • Bernard

    Je me nomme Bernard. Je me prénomme Bernard.

  • Pascal

    Comment tu te sens Bernard ?

  • Bernard

    Honoré. Honoré d'être là. et un petit peu de fébrilité dans le corps, un mélange d'excitation, de stress, comme ça un petit peu. Dans l'instant présent c'est ça qui est là. Dans l'instant présent c'est ça.

  • Simon

    Là tout de suite maintenant ce qui est présent c'est moi. la présence aussi des autres qui m'anime, cette fraternité entre hommes, et puis cette humanité qu'il y a dans ce petit groupe, qui émane de chacun, où chacun apporte quelque chose à l'autre, où on est tous le pied de quelqu'un. et ainsi de suite. Et quand il y en a un qui flanche, le pilier est là, et quand le pilier flanche, l'autre devient pilier. Il y a une espèce d'harmonie qui s'équilibre comme ça, un peu comme de l'eau qui se remet... on va dire stable, mais de façon naturelle et douce. Avec la présence de cette testostérone, cette puissance, qui est condensée dans un petit lieu. Et on pourrait croire qu'un surplus justement de puissance va éclater. En fait, c'est fait tellement dans la conscience et le respect de l'autre. qu'on peut animer cette puissance à quelque chose de vraiment propre et bienveillant. C'est vraiment le mot que j'ai envie de sortir, c'est bienveillant.

  • Lionel

    Je me sens fatigué, pour être honnête. Il y a vraiment quelque chose qui est fatigué à l'intérieur de moi, mais à la fois, il y a une profonde reconnexion. C'est vraiment... Je rencontre des frères ici qui sont impressionnamment présents. Et ça, c'est ce que j'ai toujours voulu avoir dans ma vie. Des frères qui sont présents, des hommes qui sont présents. C'est vraiment une valeur forte. Et là, j'en rencontre. Et ils me regardent, droit dans les yeux, et ils sont là. Et ils parlent d'amour, ils parlent de... Ils parlent de l'âme, ils parlent du cœur. Et c'est beau, en fait. C'est vraiment beau.

  • Xavier

    Je me sens rempli, je me sens plein d'énergie, j'ai envie de donner, j'ai envie de partager, j'ai envie… je me sens reboosté complètement.

  • Loïc

    Oui, j'entends.

  • Xavier

    Avec une grande part d'émotion aussi.

  • Loïc

    Qu'est-ce qui fait que cette énergie est présente ? Qu'est-ce qui fait que tu te sens boosté ?

  • Xavier

    C'est tous ces partages, tous ces témoignages, toute cette sincérité, cette sensibilité qui sort à travers tous ces hommes. C'est des tentacules qui viennent se relier. Tout le monde se relie ensemble. Il y a des espèces de courants qui circulent. Je trouve ça... beau, je peux dire beau, mais... C'est un peu réducteur. Je trouve ça puissant. Je suis étonné de voir les jeunes avec autant de puissance. Une conscience déjà. Je ne sais pas que je me considère vieux, mais je trouve ça beau.

  • Loïc

    Qu'est-ce qui a fait que tu es débarqué à ce festival ?

  • Simon

    En fait, c'est l'invitation d'un ami, même un frère, qui m'a fait un cadeau pour mes 30 ans. L'anniversaire a eu lieu il y a déjà deux ans. il m'avait dit un jour on se fera un week-end alors soit un stage de danse parce que j'adore danser soit de musique, soit un petit truc on verra et il y a quelques mois il m'a dit réserve ce week-end là et j'ai réservé et il m'a dit c'est une surprise et il m'a dit est-ce que tu veux que je te dise ce que ça va être, j'ai dit non, jusqu'au bout donc quand on a passé le panneau j'ai fermé les yeux pour rien voir et on avait déjà eu des échanges un peu spirituels avec des conversations très profondes donc il savait que j'aimais bien et il m'a dit Pardon. Ils connaissaient mes limites dans ce que je suis capable de... où je suis capable d'aller dans le spirituel. Et voilà, j'ai atterri ici, comme ça. Donc, surprise, cadeau d'anniversaire, en fait.

  • Bernard

    Pourquoi j'en suis là, aujourd'hui, au festival ? J'ai envie de revenir un petit peu loin, mais pas si loin que ça. j'avais fait une j'avais fait une exploration d'un chemin personnel thérapeutique et dans ce chemin personnel thérapeutique j'étais très très entouré de femmes très entouré de femmes et j'ai participé à un stage tantra homme il y a de ça 3 ans et là j'ai rencontré quelque chose d'extrêmement fort qui est la force du masculin la vie la vulnérabilité, l'ouverture du cœur du masculin. Et quelque chose qui est venu me chercher, mais vraiment, très très profondément dans le cœur, et dans le ventre, et dans les tripes. Et pour moi, ça a été un déclencheur, en fait. Pour moi, ça a vraiment été un déclencheur. Et depuis, je chemine dans mon chemin d'homme en m'intéressant à toutes ces questions. Le masculin, le féminin, le yin, le yang, après on l'appelle un peu comme on veut. Voilà, et petit à petit, effectivement, petit à petit, j'ai avancé. Et par contre, ma venue au festival s'est faite vraiment au dernier moment. Ça démarrait à 16h30. Je me suis inscrit à 18h15. J'ai vraiment eu cet élan de venir, de me dire que c'est trop chouette d'avoir...

  • Loïc

    C'est quoi qui t'a appelé ?

  • Bernard

    En fait, ce qui m'a appelé, c'est de me retrouver entre hommes. en me disant, ouais, je vais rencontrer encore d'autres personnes, parce qu'à chaque fois que je peux participer à un cercle d'hommes, je vois cette richesse, cette hétérogénéité qui existe dans les parcours, et je me dis, mais ça c'est bon, ça va me faire vraiment du bien, donc j'ai envie d'aller dans ce bain-là. Ça, le premier élan c'était ça, le deuxième c'est de me dire, mais ouais, il y a plein d'intervenants, il y a plein de thématiques, c'est super de pouvoir participer effectivement à tous ces ateliers, et... C'est un festival, donc pour moi, ça offre plein de possibilités, vraiment de faire sa carte, en fait, choisir son menu un peu de ce qu'on a envie de faire, et qu'on peut en plus adapter au fur et à mesure du festival, en fonction de ce qu'on vit, de ce qu'on traverse.

  • Lionel

    Ce qui m'a donné envie de venir, c'est une évidence. Quand j'ai vu ce festival, je me suis dit, enfin, les hommes se réunissent autour du cœur. ensemble. J'ai dit, j'en fais partie. Et j'ai envie de ça aussi. Donc, j'ai suivi l'appel, sans me poser trop de questions.

  • Xavier

    Qu'est-ce qui fait que je me retrouve ici aujourd'hui ? Bon, déjà, la curiosité de faire quelque chose entre hommes. Le plaisir de pouvoir partager ça. J'étais pas... je viens toujours sans a priori quand je me déplace, j'arrive toujours dans une très grande neutralité pour profiter pleinement des choses, donc là c'est le très bon côté, ce côté entre hommes. Et puis mon chemin personnel, forcément, qui m'amène aujourd'hui à vouloir communiquer, ce qui était le plus grand problème pour moi, la communication. Mais oui, communiquer et trouver quelques sources supplémentaires pour pouvoir avancer et accompagner les autres.

  • Pascal

    Oui. Merci.

  • Bernard

    Merci

  • Pascal

    Et bien ce chemin du masculin est venu à moi il y a 4 ans, un peu plus de 4 ans maintenant, suite à une séparation. J'étais avec une magnifique femme sur tous les plans, et notre histoire s'est terminée alors qu'on s'est mis encore. Et dans la désillusion, Et la douleur que ça a réveillé, que notre histoire se termine, comme je disais, on s'aimait encore mais on n'arrivait plus à s'aimer. Et ce qui m'a pété au visage, en fait, c'est qu'il a été violent pour moi, au-delà de la séparation, c'est que d'un seul coup, j'ai vu... J'ai vu tous les moments où je ne me suis pas abandonné à la relation, et que j'étais dans mon masculin contrôlant, la peur de l'envahissement, et donc de mettre cette distance, mais c'était inconscient en fait. J'avais envie d'aimer, mais j'avais mes limites, et je sais qu'elle les sentait. elle avait cette intelligence de les respecter, même si bien sûr des fois elle leur aimait plus. Et j'ai vu, après la séparation, très rapidement, dans les jours qu'on suivit, toutes les fois en fait, elle a tenté ce rapprochement, et que moi, je suis resté dans ma rigidité du masculin que je ne voyais pas en fait à ce moment-là. Et ça m'a pété au visage. Et j'ai toujours eu du mal avec le masculin. Et souvent, j'étais très critique envers les hommes. Je disais, c'est un bourrin, lui, je les critiquais. J'avais pas vraiment d'amis hommes, plutôt entouré de femmes. L'amitié, pas forcément pour eux. Et elle me disait toujours, mais elle avait conscience que tu parles de toi, en fait, quand tu parles d'un autre homme. J'entendais, mais je recevais pas. Et là, ça m'a... C'est ce qu'elle me disait à chaque fois quand je critiquais un homme. Je disais Ah c'est un bon homme je les jugeais les frères. À l'époque je ne disais pas ce mot-là bien sûr. Et sa voix est revenue. Et puis j'avais conscience pourtant déjà à cette époque-là de l'effet miroir de l'ombre. Mais c'était plutôt ce que ça aurait été en colère, mais je n'avais pas pris conscience qu'en fait c'est moi que je jugeais.

  • Bernard

    Et…

  • Pascal

    Donc dans cette période de grande souffrance, parce que ça a activé d'autres souffrances, une détresse, je me suis dit, je vais aller sur le masculin, je vais aller vers les hommes. je vais aller vers les hommes pour me rencontrer en fait et d'aller cette partie parce que j'ai eu un passé où j'ai subi la violence j'ai grandi dans un quartier du 93 et j'aime à le préciser parce que c'est aussi pour pour les frères qui sont encore englués là bas là dedans donc j'ai subi la violence a subi la violence déjà par ma mère mais après là dans la cité ben il fait que je devienne violent pour pour me protéger quoi c'est un monde très brutal et puis j'ai eu un passé où j'ai subi la violence et puis j'ai eu un passé Et donc j'ai compris que c'était tout ça, que je rejetais tout ce masculin violent, qui pense que la rage, je pensais comme d'autres que c'est par la force qu'on se fait respecter, et la violence, et les muscles, et être méchant quoi. Mais il le fallait pour rester en vie, je sais que je serai mort sinon, d'une manière ou d'une autre. Et donc voilà, j'avais engrammé en moi et puis après… Je me suis intéressé à l'histoire, quand j'ai vu toute l'histoire de l'humanité, c'est les hommes essentiellement, qu'on détruit, qu'on massacrait, qu'on violait, toutes ces abominations, et j'ai compris qu'il y avait une partie de moi qui ne voulait pas de ça, je ne suis pas comme ça. Et voilà, pour revenir, le masculin, je me suis dit, je vais aller voir le masculin, et donc j'ai commencé à intégrer le cercle d'hommes, pour aller avec des hommes. Et puis là, j'ai commencé à rencontrer d'autres hommes que l'image que j'en avais, des hommes qui pouvaient être dans leur sensibilité, qui cherchaient pas la compétition, qui pouvaient, même si j'avais déjà pleuré, mais entre hommes, non, j'avais jamais été qu'entre hommes. Et au contraire, j'avais toujours une sécurité en moi, je me disais non, je vais jamais montrer que je suis faible devant un homme, c'était impossible. J'avais tellement été conditionné qu'il fallait que je suis devant un homme, c'est-à-dire à la cité ou même à l'extérieur, tout ça, qu'il fallait que... que je suis méchant et moi tu passeras pas ça sera la vie et la mort et j'avais en gramme et ça en moi très très très profondément et que l'homme c'est la prédation c'est épicé c'est voilà c'est prise de pouvoir sur l'autre donc moi tu prends pas le pouvoir sur moi et tout ça tu es en moi et ça a nuit aussi à ma relation pour ça que j'ai fait la passerelle entre mes engrammations ma programmation et ça ça rejaillit sur mon histoire de couple quoi et après Donc en découvrant les cercles d'Hommes, il y a deux ans, je me suis lancé dans la grande aventure. J'ai été sur un tantra Hommes de Jacques Lucas. Et là, ça a été un autre niveau. J'ai passé quatre jours avec 50 bonhommes et la fraternité, et j'ai senti que c'était bon, c'était réparateur. Ça dissolvait tout doucement mes peurs. La peur aussi que j'ai détectée, moi je n'ai jamais eu de problème avec l'homosexualité, mais je me suis aperçu que là, j'avais peur de l'homosexuel parce que je me dis je peux devenir une supposée proie, donc là encore je suis proie, donc il faut que je me défende Donc ça m'a fait contacter ça. et que ça m'a permis d'aller voir que ça me coupait de ma relation à un frère si il me prend dans ses bras et que j'ai peur qu'il se passe quelque chose je suis pas totalement dans l'abandon là encore une fois donc ça s'est venu jeter des éclairages différents sur des peurs plus subtiles qui étaient là et qui m'ont permis de m'identifier Et puis voilà, la continuité c'est d'arriver ici.

  • Loïc

    Ça fait quoi de se retrouver entre hommes, 70-80 ans ?

  • Simon

    Du bien, se retrouver entre couilles bordel, et de le dire avec des mots d'homme, parce que j'en parle justement avec un homme. Aujourd'hui on nous a tellement pris la tête avec la misogynie, avec le fait de respecter les femmes, de ne pas être trop brutal, qu'on en est... dans l'extrême inverse, où des hommes se féminisent, mais pas pour les bonnes raisons. Enfin, après, c'est mon point de vue. C'est-à-dire que ça devient, au moins, un spectacle, et les gens deviennent ce qu'ils ne sont pas, alors qu'on est des hommes, et il n'y a pas de honte à être un homme, à dire vulgairement j'ai une paire de couilles Je suis fort, je peux... Mon bel tort c'est de fière de moi. on peut le dire sans forcément écraser l'autre. Et je trouve qu'aujourd'hui, ce qui est dommage, c'est qu'on a effacé l'homme, en fait. Et le fait de se retrouver comme ça, ça permet de prendre conscience qu'on est tous logés à la même enseigne, c'est-à-dire qu'il y a énormément de sensibilité derrière ses gros bras, derrière ses becs, derrière ses épaules. Il y a énormément de respect de la femme. des compagnes, quand j'entends les gens parler de leurs compagnes, quand moi je parle de ma compagne, je suis tellement fier et reconnaissant de ce qu'elle m'apporte. et je suis reconnaissant aussi qu'elle m'autorise à lui apporter parce que le couple c'est aussi un échange et le fait d'être entre hommes il n'y a pas de jeu de séduction il n'y a pas de est-ce qu'il est homosexuel est-ce que lui il est hétéro c'est juste qu'on est des hommes en fait t'as envie de faire un câlin t'as envie de lui dire qu'il a de beaux yeux dis-lui tout simplement parce que ça te fait plaisir et j'ai reçu des compliments d'hommes ce week-end. Ça m'a énormément touché, parce que je n'ai pas l'habitude, en fait, qu'on me valorise comme ça. Donc c'est très, très touchant. C'est beau.

  • Bernard

    C'est comme des vagues, en fait. C'est comme des vagues. Il y a des moments où il y a un creux de vagues, où je suis... Je ne sais pas comment dire, mais je vois où je suis là, je me sens... Ou alors au bord de l'écume, ou quelque chose, je ne suis pas dedans. Puis il y a des moments où je sens que, oui, en fait, il y a cette puissance qui est là. Il y a cette force. Pas forcément en allant communiquer, pas forcément en ayant même un contact avec un homme, mais... de sentir qu'on traverse, je pense, tous des choses. Je pense qu'il y a des processus qui s'activent, qui se mettent en place au fur et à mesure des ateliers. Et qu'en fait, c'est ça qui nous unifie. Donc moi, ça me fait... Je vais essayer de parler en jeu. Ce que ça me fait, effectivement, ça me permet de... Ouais, de naviguer un peu. De naviguer entre, ok, il y a des moments où je peux avoir besoin d'être un peu plus seul, m'isoler un peu, puis il y a des moments où j'y vais, quoi. Et j'ai cette possibilité de rentrer dans la vague ou de m'en éloigner un petit peu. Mais ce que je sens le plus, en fait, c'est énormément d'amour. Vraiment beaucoup d'amour.

  • Xavier

    Oui, ce n'est pas que je connaissais déjà, c'est quelque chose auquel j'adhère, parce que ma nature profonde, elle est dans l'échange avec l'homme, le copain, le pote, le poteau, tu vois, le truc, les loups quoi, les loups entre eux, un peu ça. Et entre hommes, avec autant de monde, et chaque fois que tu t'assieds, que tu prends le temps de demander le prénom, et tu as toutes les histoires qui arrivent, ça c'est déjà super.

  • Pascal

    C'est chaleureux, je mesure d'autant plus. tout ce qui m'a manqué pendant ces années, mais c'est pas grave, l'essentiel c'est d'y être, c'est pas grave de regarder ce qu'il aurait pu être avant, non, c'est aujourd'hui, et la grâce c'est que cela soit, et que ça continue de m'enseigner sur moi, et de me rapprocher de moi, puisque je rejetais une partie de mon humanité. Et le masculin, c'est pas rien, et surtout que maintenant que je le découvre autrement, ce masculin, que celui que moi, il m'a été transmis, que j'ai incarné, et quand je dis transmis, c'est la famille, c'est autour de moi, et c'est l'humanité, c'est dans mes gènes aussi, le guerrier, tu vois, tu dois aller au combat, tu dois tuer, tu dois détruire, tu dois déposséder l'autre, pour toi, avoir. Ben non, en fait, j'ai découvert, comme j'aime à dire, sur ce chemin de déconstruction, que... Moi, j'ai été un trompe-la-mort. J'en parlais avec les frères, là, juste avant. Je devrais être mort. J'ai fait des choses où il y en a d'autres, ils n'ont même pas fait un centième de ce que j'ai fait, et ils sont morts déjà. Et aujourd'hui, je me suis toujours demandé pourquoi j'étais encore en vie, pendant plein d'années. Et depuis une petite dizaine d'années, je comprends mieux maintenant, grâce à la révélation que j'ai, pourquoi je suis resté en vie, que le divin m'a mis sur cette voie, m'a fait vivre ce que j'ai dû vivre, pour l'alchimiser et aller sur cette grande rencontre, ce que j'aime bien faire, le mariage céleste. Le mariage céleste, c'est le mot que j'emploie, c'est mon propre mariage intérieur de mon couple intérieur. et je l'appelle le mariage céleste, celui que je suis en train d'effectuer, parce qu'il y a encore des peurs. Et donc, j'épouse toute cette partie de moi. Ce que je voulais dire, c'est que sur ce chemin de libération, de guérison et de cette grande rencontre de mon être profond, j'ai compris, justement, simplement quand je me suis retrouvé à devoir prendre la parole et témoigner de moi, qu'il y a des peurs où les muscles ne servent à rien pour les affronter. Et ça, ça a été un choc inouï, parce que moi, à une époque, je me croyais fort parce que personne ne marcherait dessus. Et c'était de la force, mais ce n'était pas de la puissance. Et grâce à ce chemin de guérison, j'ai contacté ma puissance. Elle est là, j'ai pas besoin de l'exprimer, elle est là, elle est là pour me servir, elle est là pour servir le tout, et elle m'est offerte. C'est juste comment je le... C'est de l'accueillir, parce qu'elle est illimitée, ma capacité à l'accueillir, et à quel service je vais la mettre. Le sens.

  • Loïc

    Ouais, ça représente quoi pour toi au cœur de l'homme ?

  • Lionel

    ça représente une nouvelle manière d'être au monde, ça représente un nouveau monde qui émerge, ça représente des hommes qui agissent ensemble et qui sont vraiment dans une vision collective pour créer quelque chose qui est bénéfique et au service de tous. Et à mon sens, le cœur, c'est quelque chose qui nous réunit tous. Donc des hommes qui sentent l'appel du cœur pour créer cette vibration-là, c'est de la magie c'est du réel c'est beau tout simplement c'est beau il y a un moment précis qui est venu

  • Loïc

    Peut-être décocher une flèche dans le cœur ?

  • Simon

    Oui,

  • Xavier

    il y en a eu plein en réalité. Il y a des témoignages, des interactions qui sont... Je suis toujours entre la... Tous ces jours-ci, je suis entre rire et larmes. Et des fois, je passe de l'un à l'autre en moins de deux. Je suis toujours dans la joie et dans l'émotion.

  • Simon

    Ce qui m'a marqué dans mon moi personnel, c'est l'acceptation. de la puissance. Je crois que c'est vraiment l'axe central de mon week-end, c'est l'acceptation de, je vais parler en mon nom, de ma puissance à moi. Parce que même si je suis grand et que je suis musclé, je ne me suis jamais autorisé à m'expanser, à être moi-même. à rayonner si je puis dire aujourd'hui ça me coûte de le dire parce que pour moi il faut être humble et je me dis, si je sais que je suis rayonnant j'ai pas à le dire parce qu'après ça peut paraître pour de la prétention alors que pas du tout, des fois comme quelqu'un qui a les yeux verts et qui vous dit, ah non non j'ai pas les yeux verts mais non, tu as les yeux verts, c'est comme ça et ben ce week-end j'ai appris à être fier de ma force et être fier de oui je rayonne et je n'ai pas honte de le dire oui j'accepte que les autres puissent me faire des compliments oui j'accepte de pouvoir être hum porter et recevoir aussi de l'autre. Parce que j'ai tendance à énormément donner, donner, donner. Et j'en parlais avec pas mal d'intervenants de ce côté, je me mets en retrait volontairement pour laisser la place aux autres. Et ils m'ont dit, c'est pas parce que tu te mets en retrait physiquement que ta présence n'est pas là. Parce qu'il y en a beaucoup qui, d'ailleurs ça m'a vraiment ému, qui m'ont sorti un peu la même chose, c'est-à-dire qu'ils m'ont regardé en me disant, t'es une belle personne et t'as une belle aura. tu as quelque chose de sacré. Et ça, ça m'a vraiment ému. D'être reconnu en tant qu'homme, en tant que bel homme. Parce que ça, je me le disais à moi, mais je ne m'autorisais pas à l'extérioriser hors de cette caravance. Le fait que ce soit des gens excellents que je ne connais pas, qui arrivent en me disant, écoute, je vais te dire quelque chose, je suis vraiment sincère, je trouve que tu rayonnes et que tu as une belle aura. Allez, bim ! Donc ouais, ça m'a beaucoup touché et ça m'a rassuré dans le fait de me dire que je suis une belle personne et que je n'ai pas peur de le dire. Je suis une belle personne, je suis puissant, je peux être doux, je suis une belle personne avec ma femme, avec mes enfants, avec les gens qui m'entourent. Et on peut combiner cette puissance du masculin avec la douceur du féminin. sans pour autant partir dans l'extrême de l'un ou l'autre,

  • Pascal

    cette espèce d'alchimie ce que j'ai déjà commencé à expérimenter quand j'ai fait des alors c'est vrai que la concentration de beaucoup forcément ça crée un égrégore donc c'est encore plus puissant et je le sens en moi quand je fais des cercles et qu'on est 5, 6, 10 c'est bien, c'est court en plus c'est une soirée, c'est une fois par mois, moi j'en anime des cercles, c'est une fois par mois là on est entre nous on apprend à se connaître Dans les cercles, il y en a qui témoignent, et puis ce que j'aime, c'est ça qui me nourrit, et c'est là que ma fraternité, elle est vraiment... à aiguiller dans le sens aiguillé dans le sens du bon chat mais aiguillé par l'aiguillon de voir un frère qui pleure qui pose ça ça détresse là parmi nous entre hommes c'est c'est moi ça mais ça m'émeut ça me ça me fait vibrer c'est moi c'est ce moment vivant et c'est tout ce que je vis là quoi et c'est puissant et je je je je ça m'appelle de plus en plus de vivre ça vraiment vraiment

  • Bernard

    J'ai envie de témoigner de quelque chose où j'ai fait un atelier cet après-midi, qui était l'atelier de rythme et calbasse, où il y a quelque chose qui est venu me chercher, vraiment du petit enfant intérieur qui avait peur de... je crois, de cette espèce d'élan d'amour qui était là, qui était donné par l'animateur, David Le Sage. Et ça m'a mis en retrait, en retrait. Je me suis vraiment physiquement mis en retrait du groupe. Il y a beaucoup de tristesse qui est venue comme ça. Et j'ai eu une envie de partir, en fait. Presque une envie de fuite. Et puis je me dis, ok, je me suis engagé à vivre des choses, à être là, donc je reste. Et je sentais la force du groupe, je fermais les yeux, je sentais la puissance du groupe qui était là. Et puis petit à petit, j'ai pu revenir dans un élan qui est venu de moi, et puis aussi dans le fait de me sentir accueilli par un autre homme qui a partagé sa calbasse avec moi. Du coup, j'ai pu revenir dans le groupe et j'ai pris énormément de plaisir à poursuivre l'atelier et à pouvoir jouer les rythmes, et être avec tous ces hommes-là, et de retrouver justement cette puissance-là.

  • Loïc

    Je te retrouve avec la voix qui... Qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Simon

    En fait, hier, on a parlé beaucoup... ma puissance avec les intervenants au fight, au play fight. J'ai tellement aimé cet atelier que je l'ai fait deux fois. Et puis, on a fait une grosse discussion où ils m'ont dit, mais n'aie pas peur de... T'es grand, t'es beau, t'es fort. Utilise ta puissance. N'aie pas peur de l'exprimer. Sors là. Et ce matin, en fait, on allait faire le bain d'eau froide. J'avais peur parce que je suis quelqu'un de très frileux. Je me suis dit que j'allais avec le groupe, avec cette énergie commune. Il n'y avait pas comme mon ami, enfin mon frère. On s'est tenu la main, on est allé dans l'eau tous ensemble. J'ai tremblé et tremblé.

  • Loïc

    Et moi je me suis mis jusqu'au bassin, parce que je ne pouvais pas aller plus loin, vraiment les autres étaient dans l'eau. Et je me disais non je ne peux pas, c'est trop dur. Et en fait, il m'a pris les mains, pas comme ça, il m'a dit regarde-moi. Et ça a été le regard le plus beau que j'ai jamais reçu, c'était un regard de grand frère. J'ai pas eu de grand frère en fait, j'ai eu un grand frère, mais qui a fait, ma mère a fait une fausse couche. Et il m'a regardé avec un regard de grand frère, avec une bienveillance que j'avais jamais reçue. Moi j'ai l'habitude de donner de la bienveillance. Et là en fait il y a eu un espèce de t'inquiète pas, je suis là, ça va aller, on va le faire ensemble Et je me suis laissé aller dans l'eau. Donc j'étais déjà dans l'eau, j'avais pleuré d'émotion. et après je suis allé jusque là pas jusqu'aux épaules parce que c'était trop dur donc on est ressorti, on s'est séché et à un moment donné Paco il est parti en courant dans l'eau avec je ne sais plus comment s'appelle son collègue je crois que c'est David, ils sont partis tous les deux en courant comme ça, comme à la mer et là je ne savais pas ce qui m'a pris je me suis mis à crier et je me suis mis à courir dans l'eau plongé dans l'eau plongé mais entièrement à hurler à brasser de l'eau, voilà, comme... Et à crier Je suis vivant, je suis fort, je suis beau, et je suis là. Mais avec une telle... C'est même pas une rage, mais c'est une belle rage. Voilà, c'est avec les tripes de dire Il faut que ça sorte, et c'est le moment où il y a de la puissance, etc. Et... Et après, on est sortis, on s'est réchauffés, et après, je suis allé me poser au bord de l'eau. Et là, je n'avais plus le voix parce que j'étais tellement ému, je me suis dit, putain, je suis courageux, je suis fort, et tu as le droit de te le dire que tu es courageux, etc. Et après, quand on a fait le hacka, vu qu'on était encore dans cette image de puissance... n'aie pas peur de te mettre torse nu au contraire le AK c'est une offrande c'est l'anniversaire de Simon en plus c'est un frère de prénom allez vas-y quoi montre les muscles montre ce corps que tu respectes et que tu bâtis depuis 32 ans et du coup j'ai vraiment crié, hurlé vraiment de toutes mes tripes en tout cas ça m'a fait la voix de Patrick Lovel mais c'était tellement hum

  • Simon

    beau que ça valait le coup donc d'où l'explication de la voix et si demain tu croises un homme et t'as envie de lui donner envie de se diriger vers ce genre d'espace et peut-être vers la future édition du festival l'année prochaine,

  • Pascal

    qu'est-ce que tu aimerais lui partager ? Je pense tout de suite à me dire, mais ça dépend de quel homme je rencontre, quelqu'un aura envie de lui dire. Mais, de lui dire, enfin, je sais pas. J'ai du mal à répondre à la question, parce que je pense à des cas un peu différents. D'oser, en fait. Oser aller explorer toutes ses parts, en fait, en tant qu'homme, d'aller explorer toutes ses parts, de pouvoir oser explorer ses peurs, de pouvoir oser explorer ses colères, ses joies, voilà. D'oser aller avec sa vulnérabilité, d'oser y aller avec sa force aussi, avec la curiosité, et qu'il y a tellement de choses qui peuvent se passer que... je pense que ça peut être que positif, que bon, je crois.

  • Lionel

    J'y pense, certainement. Le festival, j'ai reçu des infos, des amis, des femmes qui m'ont envoyé. Tiens Pascal, j'ai vu ça, ça pourrait peut-être t'intéresser. Une autre amie qui me l'a envoyé, j'ai dit, oh là, le festival. J'avais rencontré Florian au mois de septembre au Mantra Fest, qui m'avait dit qu'il songeait à ça. Donc déjà, c'est la première informe que j'ai eue. Et après, depuis décembre, janvier, qu'il a lancé le truc, des femmes, amis qui m'ont envoyé. Tiens Pascal, c'est pour toi. J'ai hésité. Il y a un homme du cercle qui vient dans mon cercle que j'anime, qui me dit je vais au festival, ça te dit ? Je fais a priori, il faut que j'y aille. Donc j'ai dit oui et je me suis dit bon, je dois y être. Et je contacte vraiment encore comment ça continue de s'ouvrir en moi et c'est ça qui est bon. Et là je pensais déjà, pas forcément j'aimerais que mon frère il vienne, je vais y en parler parce que voilà. Mon fils, je me dis purée, vivre ça, lui offrir ça, pas forcément qu'on vive ensemble dans les mêmes ateliers, c'est pas ça, mais viens vivre ça, j'ai envie de lui offrir ça Bien sûr, je vais sûrement lui proposer, on verra, mais j'ai envie de le proposer à d'autres, à mes plus proches, même à d'autres hommes, j'en ai déjà parlé au cercle, mais tout le monde ne s'en a pas appelé. Mais oui, c'est déjà depuis maintenant 4 ans que je suis sur ce chemin de réconciliation avec mon masculin, que j'ai créé les cercles d'hommes pour ça. J'avais envie de me dire, de prendre en charge comme ici, il y en a plein de gens, Florian, Joris qui ont pris en charge de créer ça, voilà, on est plein, et je rencontre d'autres que là où ils sont, ils ont pris en charge ça, de créer quelque chose qui puisse permettre de drainer des hommes, et là on est tous en lien. Donc c'est puissant d'être réuni comme ça pendant trois jours, trois jours et demi.

  • Loïc

    J'aimerais lui dire n'aie pas peur, vas-y sans a priori et… Autorise-toi ce moment de paix avec toi-même et avec d'autres hommes. Retrouver la masculinité, mais pas que sexuelle, même pas forcément sur les ateliers, mais juste être entouré d'hommes et de pouvoir parler ouvertement sans jugement, pouvoir bouger comme ton corps le sent si tu as envie de faire des roulades. Et vraiment que tu puisses sentir toi aussi ce petit havre de paix. dans un moment de ta vie.

  • Simon

    Qu'est-ce que tu as envie de voir dans ce monde en lien avec ce qu'on est en train de vivre ce week-end ?

  • Pascal

    Qu'est-ce que j'ai envie de voir dans ce monde en lien avec... Se questionner, s'interroger, regarder qui on est, regarder où on est, dans notre chemin de vie, en fait. à la fois ce qui peut être difficile de regarder et à la fois ce qui peut être bon de regarder aussi chez soi. Ouais, se questionner, s'interroger, réfléchir, pas analyser, mais réfléchir et ressentir en fait. Je pense que c'est ce qu'on expérimente tous les hommes ici dans ce festival. Et c'est créatif en fait, cette création, elle peut se diffuser, elle peut s'infuser un peu autour de nous. Et je pense que si tout le monde effectivement était sur un chemin d'exploration... Je pense que la communauté des hommes, en tout cas, se sentirait mieux, plus à l'aise, plus en sécurité, avec moins de peur.

  • Simon

    Même si le week-end n'est pas terminé, avec quoi tu as envie déjà de repartir ? Est-ce qu'il y a une notion, un moment, une valeur, une phrase peut-être ?

  • Loïc

    Oui. N'aie pas peur de ta puissance. La puissance, ce mot, puissance. pas avoir peur de... En fait, non, j'assume d'être là, d'être grand, d'être fort, et puis de rayonner. En fait, je crois que c'est ça. Je veux m'autoriser vraiment à rayonner et à montrer vraiment qui je suis aux gens et arrêter d'être comme ça, avec mes épaules. Elles sont là, elles sont costaudes. Et c'est drôle, parce que là, je vais me marier sur le mois de septembre. Et en fait, durant tout ce week-end, j'ai jamais été aussi amoureux que maintenant. Vraiment avec l'envie de... Autant si avant j'avais quelques doutes, là j'ai des certitudes concernant ce mariage. Parce que ça m'a vraiment... Recharger les batteries de homme. J'ai envie de dire à ma femme le jour J, oui, je vais t'épouser dans la vie, à la mort, pour le meilleur et pour le pire, mais je sais que je rajouterai à ma sauce et je m'engage à prendre soin de toi et de la femme que tu es en tant qu'homme. Parce que ça, on ne le dit jamais lors de la remise des alliances. Mais je me dis, en fait, c'est tellement important de... je suis un homme, tu vas pouvoir t'appuyer sur moi, je serai tes épaules, et tu seras ma femme, et je vais te respecter en tant que femme, pas en tant que Coralie, en tant que mère de mes enfants, en tant que ma... Non, vraiment, en tant que femme, je vais te respecter, et je serai prêt pour ça, parce qu'aujourd'hui, j'assume ma force, et je vais t'en faire bénéficier. Voilà, donc c'est vraiment ce côté force.

  • Lionel

    Ben, euh... renforcer mon engagement sur cette voie du masculin, c'est-à-dire pas forcément pour moi, mais de continuer à le contribuer, d'animer un cercle et de continuer à réfléchir, et de me dire et que vraiment ressentir que je me sens à ma place parmi les hommes, dans le sens avec un grand H, parce que j'ai refusé mon incarnation pendant longtemps, cette humanité, comme moi, je voyais, me dégoûtait. Et en plus, j'avais servi des forces obscures, donc je me dégoûtais moi-même. Et en fait, maintenant, je comprends qu'il y a, comme j'aime à dire, cette planète a porté aussi bien à la même période un Hitler qu'un Gandhi, donc qui je sers, qui je veux être. Donc ça m'a apporté ça, plus toutes les rencontres qu'on vit là, les frères, ça continue, je sais que ce soir on va passer une super soirée, et moi ça m'éveille, vraiment ça m'éveille. Ça m'éveille, moi-même.

  • Pascal

    Je repars avec des idées. des idées pour moi déjà dans une démarche personnelle. J'ai eu des exemples de méditation, j'ai eu des exemples de pratiques. Je me suis dit, ouais, c'est chouette, ça enrichit ce que je peux connaître déjà. Et de me dire, je vais essayer ça. Et puis, après, dans ma pratique professionnelle aussi, de pouvoir me dire, je vais aussi pouvoir enrichir ma pratique professionnelle avec... peut-être une posture différente que je pourrais avoir jusqu'ici dans l'accompagnement que je peux faire avec des personnes, que ce soit des femmes ou que ce soit des hommes aussi. Voilà. Voilà, et sinon, je crois, là, enfin voilà, ce que je disais tout à l'heure, je ressens la vulnérabilité, je ressens l'ouverture du cœur, je ressens de l'amour. Quelque chose de précieux, en fait, qui est encore, tu vois... Faut faire attention, faut le manipuler doucement, comme une pâte douce, je sais pas, quelque chose comme ça.

  • Simon

    Est-ce qu'il y a quelque chose de ce week-end qui t'invite à de nouvelles choses dans ton quotidien ? Oui,

  • Xavier

    bien sûr. J'ai mes gourdes qui sont pleines, là. J'avais ramené plein de choses, je vais mettre en pratique. Je suis en... en démarche de quelque chose, et ici j'ai trouvé plein de petites recettes, je suis un petit sorcier, donc je vais faire ma petite tambouille, et je vais me servir de tous les outils auxquels j'ai participé pour œuvrer déjà pour moi et pour les autres. En fin de compte, on n'est plus en surface, on descend en profondeur, on est vraiment... dans un alignement, et personnellement, et chaque fois je descends d'une couche, je descends d'une couche, et je m'ouvre à certaines choses, et je prends conscience, et j'accepte, et je reçois, et je descends bas, très bas, mais dans une sérénité, et... et je peux remonter avec tout mon souffle, tout repartir, tu vois. Je reprends une bouffée d'air et hop, je redescends. C'est un peu l'effet que ça me fait, tu vois.

  • Simon

    C'est comment tu te sens là.

  • Xavier

    Exactement comme ça.

  • Simon

    Si tu devais nommer des valeurs, des mots de ce festival, de ce moment qu'on est en train de vivre, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Xavier

    C'est assez réducteur de devoir donner des mots. Qu'est-ce que je devrais dire de ce festival ? Je vais dire déjà chapeau, bravo, merci les gars, merci les gars d'avoir pensé à faire ça, de l'avoir fait,

  • Loïc

    d'avoir...

  • Xavier

    de pouvoir poser une énergie aussi positive sur l'ensemble de tout ce qui se passe. Et je ne peux qu'encourager à continuer, c'est tout. Voilà, très simplement.

  • Simon

    Si là je te dis juste un mot à partager, tu aurais envie de dire quoi ? Et je dis pour terminer. Tu peux prendre le temps de voir un mot,

  • Pascal

    après on a une vieille mentade.

  • Simon

    Qu'est-ce qui serait juste ?

  • Pascal

    Résilience.

  • Loïc

    Un mot ? Bienveillance.

  • Xavier

    Un mot, je dirais douceur.

  • Lionel

    C'est ce qu'on me dit, mais je le sens au-delà de moi, et je me dis, si mes propos étaient ça, on me l'a encore dit dernièrement, c'est la puissance, la puissance du masculin, mais la réelle, la vraie. Avec toute la douceur que ça a, c'est un oxymore la puissance, la douceur de la puissance. Mais je sais maintenant qu'on le porte nous. Et c'est ça qu'il faut allier aujourd'hui. C'est la puissance avec la douceur. Et qui rend donc la douceur hyper puissante, parce qu'on a ça en nous.

  • Simon

    Merci Pascal.

  • Lionel

    Merci à toi.

  • Simon

    Bon festival.

  • Lionel

    Merci. C'est super ce que tu fais.

  • Simon

    Ah,

  • Pascal

    pourquoi je me trompe ?

Description

En avril dernier avait lieu le festival Au coeur de l'homme, initié par Florian Surya Ananda et Joris Neyssensas. Un festival regroupant près de 80 hommes pendant 4 jours en Ardèche, auquel j'ai participé et j'avais à souhait de recueillir des témoignages de personnes qui participaient. Alors pour être honnête avec vous, je n'en ai pas recueilli autant de témoignages que j'espérais, par manque d'organisation et d'énergie. Également par souci technique, puisque nous avons eu après coup malheureusement la perte de trois enregistrements. Cela m'a certes attristé, mais je voulais garder cette joie de vous partager les cinq autres. De vous transmettre les parcours de ces hommes, pourquoi ils sont venus à ce festival, ce qu'ils étaient en train d'y vivre et avec quoi ils allaient repartir. Enfin, de vous donner aussi peut-être envie de participer à la future édition qui aura lieu, j'ose espérer en 2025. Bonne écoute.

Dans la lignée de cette épisode
Je vous invite à écouter les interviews des deux initiateurs du festival Au coeur de l'homme, ainsi que de David Lesage qui nous faire un retour sur son expérience :

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Loïc

    En avril dernier avait lieu le festival Au coeur de l'homme, initié par Florian Surya, Nanda et Joris Nessensas. un festival regroupant près de 80 hommes pendant 4 jours en Ardèche, un festival auquel j'ai participé et j'avais un souhait de recueillir des témoignages d'hommes qui participaient à ce festival. Alors pour être honnête avec vous, j'en ai pas recueilli autant que je l'aurais souhaité par manque d'organisation, surtout d'énergie. A ce moment là j'ai fait avec ce qui était présent pour moi, pour aussi vivre pour moi ce festival. Puis par soucis techniques, puisque nous avons eu après coup malheureusement la perte de trois témoignages. Et ce qui m'a certes attristé, mais je voulais garder cette joie de vous partager. J'ai tout de même les cinq autres de vous transmettre les parcours de ces hommes, pourquoi ils sont venus à ce festival, ce qu'ils étaient en train d'y vivre, avec quoi ils allaient repartir. Peut-être vous donner aussi envie de participer à la future édition qui aura lieu, j'ose espérer, en 2025. Voilà, j'espère que ça vous plaira. Bonne écoute. Comment te prénommes-tu ?

  • Simon

    Alors je m'appelle Simon.

  • Pascal

    Pascal.

  • Lionel

    Je m'appelle Lionel.

  • Xavier

    Xavier.

  • Loïc

    Bienvenue Xavier.

  • Xavier

    Merci.

  • Bernard

    Je me nomme Bernard. Je me prénomme Bernard.

  • Pascal

    Comment tu te sens Bernard ?

  • Bernard

    Honoré. Honoré d'être là. et un petit peu de fébrilité dans le corps, un mélange d'excitation, de stress, comme ça un petit peu. Dans l'instant présent c'est ça qui est là. Dans l'instant présent c'est ça.

  • Simon

    Là tout de suite maintenant ce qui est présent c'est moi. la présence aussi des autres qui m'anime, cette fraternité entre hommes, et puis cette humanité qu'il y a dans ce petit groupe, qui émane de chacun, où chacun apporte quelque chose à l'autre, où on est tous le pied de quelqu'un. et ainsi de suite. Et quand il y en a un qui flanche, le pilier est là, et quand le pilier flanche, l'autre devient pilier. Il y a une espèce d'harmonie qui s'équilibre comme ça, un peu comme de l'eau qui se remet... on va dire stable, mais de façon naturelle et douce. Avec la présence de cette testostérone, cette puissance, qui est condensée dans un petit lieu. Et on pourrait croire qu'un surplus justement de puissance va éclater. En fait, c'est fait tellement dans la conscience et le respect de l'autre. qu'on peut animer cette puissance à quelque chose de vraiment propre et bienveillant. C'est vraiment le mot que j'ai envie de sortir, c'est bienveillant.

  • Lionel

    Je me sens fatigué, pour être honnête. Il y a vraiment quelque chose qui est fatigué à l'intérieur de moi, mais à la fois, il y a une profonde reconnexion. C'est vraiment... Je rencontre des frères ici qui sont impressionnamment présents. Et ça, c'est ce que j'ai toujours voulu avoir dans ma vie. Des frères qui sont présents, des hommes qui sont présents. C'est vraiment une valeur forte. Et là, j'en rencontre. Et ils me regardent, droit dans les yeux, et ils sont là. Et ils parlent d'amour, ils parlent de... Ils parlent de l'âme, ils parlent du cœur. Et c'est beau, en fait. C'est vraiment beau.

  • Xavier

    Je me sens rempli, je me sens plein d'énergie, j'ai envie de donner, j'ai envie de partager, j'ai envie… je me sens reboosté complètement.

  • Loïc

    Oui, j'entends.

  • Xavier

    Avec une grande part d'émotion aussi.

  • Loïc

    Qu'est-ce qui fait que cette énergie est présente ? Qu'est-ce qui fait que tu te sens boosté ?

  • Xavier

    C'est tous ces partages, tous ces témoignages, toute cette sincérité, cette sensibilité qui sort à travers tous ces hommes. C'est des tentacules qui viennent se relier. Tout le monde se relie ensemble. Il y a des espèces de courants qui circulent. Je trouve ça... beau, je peux dire beau, mais... C'est un peu réducteur. Je trouve ça puissant. Je suis étonné de voir les jeunes avec autant de puissance. Une conscience déjà. Je ne sais pas que je me considère vieux, mais je trouve ça beau.

  • Loïc

    Qu'est-ce qui a fait que tu es débarqué à ce festival ?

  • Simon

    En fait, c'est l'invitation d'un ami, même un frère, qui m'a fait un cadeau pour mes 30 ans. L'anniversaire a eu lieu il y a déjà deux ans. il m'avait dit un jour on se fera un week-end alors soit un stage de danse parce que j'adore danser soit de musique, soit un petit truc on verra et il y a quelques mois il m'a dit réserve ce week-end là et j'ai réservé et il m'a dit c'est une surprise et il m'a dit est-ce que tu veux que je te dise ce que ça va être, j'ai dit non, jusqu'au bout donc quand on a passé le panneau j'ai fermé les yeux pour rien voir et on avait déjà eu des échanges un peu spirituels avec des conversations très profondes donc il savait que j'aimais bien et il m'a dit Pardon. Ils connaissaient mes limites dans ce que je suis capable de... où je suis capable d'aller dans le spirituel. Et voilà, j'ai atterri ici, comme ça. Donc, surprise, cadeau d'anniversaire, en fait.

  • Bernard

    Pourquoi j'en suis là, aujourd'hui, au festival ? J'ai envie de revenir un petit peu loin, mais pas si loin que ça. j'avais fait une j'avais fait une exploration d'un chemin personnel thérapeutique et dans ce chemin personnel thérapeutique j'étais très très entouré de femmes très entouré de femmes et j'ai participé à un stage tantra homme il y a de ça 3 ans et là j'ai rencontré quelque chose d'extrêmement fort qui est la force du masculin la vie la vulnérabilité, l'ouverture du cœur du masculin. Et quelque chose qui est venu me chercher, mais vraiment, très très profondément dans le cœur, et dans le ventre, et dans les tripes. Et pour moi, ça a été un déclencheur, en fait. Pour moi, ça a vraiment été un déclencheur. Et depuis, je chemine dans mon chemin d'homme en m'intéressant à toutes ces questions. Le masculin, le féminin, le yin, le yang, après on l'appelle un peu comme on veut. Voilà, et petit à petit, effectivement, petit à petit, j'ai avancé. Et par contre, ma venue au festival s'est faite vraiment au dernier moment. Ça démarrait à 16h30. Je me suis inscrit à 18h15. J'ai vraiment eu cet élan de venir, de me dire que c'est trop chouette d'avoir...

  • Loïc

    C'est quoi qui t'a appelé ?

  • Bernard

    En fait, ce qui m'a appelé, c'est de me retrouver entre hommes. en me disant, ouais, je vais rencontrer encore d'autres personnes, parce qu'à chaque fois que je peux participer à un cercle d'hommes, je vois cette richesse, cette hétérogénéité qui existe dans les parcours, et je me dis, mais ça c'est bon, ça va me faire vraiment du bien, donc j'ai envie d'aller dans ce bain-là. Ça, le premier élan c'était ça, le deuxième c'est de me dire, mais ouais, il y a plein d'intervenants, il y a plein de thématiques, c'est super de pouvoir participer effectivement à tous ces ateliers, et... C'est un festival, donc pour moi, ça offre plein de possibilités, vraiment de faire sa carte, en fait, choisir son menu un peu de ce qu'on a envie de faire, et qu'on peut en plus adapter au fur et à mesure du festival, en fonction de ce qu'on vit, de ce qu'on traverse.

  • Lionel

    Ce qui m'a donné envie de venir, c'est une évidence. Quand j'ai vu ce festival, je me suis dit, enfin, les hommes se réunissent autour du cœur. ensemble. J'ai dit, j'en fais partie. Et j'ai envie de ça aussi. Donc, j'ai suivi l'appel, sans me poser trop de questions.

  • Xavier

    Qu'est-ce qui fait que je me retrouve ici aujourd'hui ? Bon, déjà, la curiosité de faire quelque chose entre hommes. Le plaisir de pouvoir partager ça. J'étais pas... je viens toujours sans a priori quand je me déplace, j'arrive toujours dans une très grande neutralité pour profiter pleinement des choses, donc là c'est le très bon côté, ce côté entre hommes. Et puis mon chemin personnel, forcément, qui m'amène aujourd'hui à vouloir communiquer, ce qui était le plus grand problème pour moi, la communication. Mais oui, communiquer et trouver quelques sources supplémentaires pour pouvoir avancer et accompagner les autres.

  • Pascal

    Oui. Merci.

  • Bernard

    Merci

  • Pascal

    Et bien ce chemin du masculin est venu à moi il y a 4 ans, un peu plus de 4 ans maintenant, suite à une séparation. J'étais avec une magnifique femme sur tous les plans, et notre histoire s'est terminée alors qu'on s'est mis encore. Et dans la désillusion, Et la douleur que ça a réveillé, que notre histoire se termine, comme je disais, on s'aimait encore mais on n'arrivait plus à s'aimer. Et ce qui m'a pété au visage, en fait, c'est qu'il a été violent pour moi, au-delà de la séparation, c'est que d'un seul coup, j'ai vu... J'ai vu tous les moments où je ne me suis pas abandonné à la relation, et que j'étais dans mon masculin contrôlant, la peur de l'envahissement, et donc de mettre cette distance, mais c'était inconscient en fait. J'avais envie d'aimer, mais j'avais mes limites, et je sais qu'elle les sentait. elle avait cette intelligence de les respecter, même si bien sûr des fois elle leur aimait plus. Et j'ai vu, après la séparation, très rapidement, dans les jours qu'on suivit, toutes les fois en fait, elle a tenté ce rapprochement, et que moi, je suis resté dans ma rigidité du masculin que je ne voyais pas en fait à ce moment-là. Et ça m'a pété au visage. Et j'ai toujours eu du mal avec le masculin. Et souvent, j'étais très critique envers les hommes. Je disais, c'est un bourrin, lui, je les critiquais. J'avais pas vraiment d'amis hommes, plutôt entouré de femmes. L'amitié, pas forcément pour eux. Et elle me disait toujours, mais elle avait conscience que tu parles de toi, en fait, quand tu parles d'un autre homme. J'entendais, mais je recevais pas. Et là, ça m'a... C'est ce qu'elle me disait à chaque fois quand je critiquais un homme. Je disais Ah c'est un bon homme je les jugeais les frères. À l'époque je ne disais pas ce mot-là bien sûr. Et sa voix est revenue. Et puis j'avais conscience pourtant déjà à cette époque-là de l'effet miroir de l'ombre. Mais c'était plutôt ce que ça aurait été en colère, mais je n'avais pas pris conscience qu'en fait c'est moi que je jugeais.

  • Bernard

    Et…

  • Pascal

    Donc dans cette période de grande souffrance, parce que ça a activé d'autres souffrances, une détresse, je me suis dit, je vais aller sur le masculin, je vais aller vers les hommes. je vais aller vers les hommes pour me rencontrer en fait et d'aller cette partie parce que j'ai eu un passé où j'ai subi la violence j'ai grandi dans un quartier du 93 et j'aime à le préciser parce que c'est aussi pour pour les frères qui sont encore englués là bas là dedans donc j'ai subi la violence a subi la violence déjà par ma mère mais après là dans la cité ben il fait que je devienne violent pour pour me protéger quoi c'est un monde très brutal et puis j'ai eu un passé où j'ai subi la violence et puis j'ai eu un passé Et donc j'ai compris que c'était tout ça, que je rejetais tout ce masculin violent, qui pense que la rage, je pensais comme d'autres que c'est par la force qu'on se fait respecter, et la violence, et les muscles, et être méchant quoi. Mais il le fallait pour rester en vie, je sais que je serai mort sinon, d'une manière ou d'une autre. Et donc voilà, j'avais engrammé en moi et puis après… Je me suis intéressé à l'histoire, quand j'ai vu toute l'histoire de l'humanité, c'est les hommes essentiellement, qu'on détruit, qu'on massacrait, qu'on violait, toutes ces abominations, et j'ai compris qu'il y avait une partie de moi qui ne voulait pas de ça, je ne suis pas comme ça. Et voilà, pour revenir, le masculin, je me suis dit, je vais aller voir le masculin, et donc j'ai commencé à intégrer le cercle d'hommes, pour aller avec des hommes. Et puis là, j'ai commencé à rencontrer d'autres hommes que l'image que j'en avais, des hommes qui pouvaient être dans leur sensibilité, qui cherchaient pas la compétition, qui pouvaient, même si j'avais déjà pleuré, mais entre hommes, non, j'avais jamais été qu'entre hommes. Et au contraire, j'avais toujours une sécurité en moi, je me disais non, je vais jamais montrer que je suis faible devant un homme, c'était impossible. J'avais tellement été conditionné qu'il fallait que je suis devant un homme, c'est-à-dire à la cité ou même à l'extérieur, tout ça, qu'il fallait que... que je suis méchant et moi tu passeras pas ça sera la vie et la mort et j'avais en gramme et ça en moi très très très profondément et que l'homme c'est la prédation c'est épicé c'est voilà c'est prise de pouvoir sur l'autre donc moi tu prends pas le pouvoir sur moi et tout ça tu es en moi et ça a nuit aussi à ma relation pour ça que j'ai fait la passerelle entre mes engrammations ma programmation et ça ça rejaillit sur mon histoire de couple quoi et après Donc en découvrant les cercles d'Hommes, il y a deux ans, je me suis lancé dans la grande aventure. J'ai été sur un tantra Hommes de Jacques Lucas. Et là, ça a été un autre niveau. J'ai passé quatre jours avec 50 bonhommes et la fraternité, et j'ai senti que c'était bon, c'était réparateur. Ça dissolvait tout doucement mes peurs. La peur aussi que j'ai détectée, moi je n'ai jamais eu de problème avec l'homosexualité, mais je me suis aperçu que là, j'avais peur de l'homosexuel parce que je me dis je peux devenir une supposée proie, donc là encore je suis proie, donc il faut que je me défende Donc ça m'a fait contacter ça. et que ça m'a permis d'aller voir que ça me coupait de ma relation à un frère si il me prend dans ses bras et que j'ai peur qu'il se passe quelque chose je suis pas totalement dans l'abandon là encore une fois donc ça s'est venu jeter des éclairages différents sur des peurs plus subtiles qui étaient là et qui m'ont permis de m'identifier Et puis voilà, la continuité c'est d'arriver ici.

  • Loïc

    Ça fait quoi de se retrouver entre hommes, 70-80 ans ?

  • Simon

    Du bien, se retrouver entre couilles bordel, et de le dire avec des mots d'homme, parce que j'en parle justement avec un homme. Aujourd'hui on nous a tellement pris la tête avec la misogynie, avec le fait de respecter les femmes, de ne pas être trop brutal, qu'on en est... dans l'extrême inverse, où des hommes se féminisent, mais pas pour les bonnes raisons. Enfin, après, c'est mon point de vue. C'est-à-dire que ça devient, au moins, un spectacle, et les gens deviennent ce qu'ils ne sont pas, alors qu'on est des hommes, et il n'y a pas de honte à être un homme, à dire vulgairement j'ai une paire de couilles Je suis fort, je peux... Mon bel tort c'est de fière de moi. on peut le dire sans forcément écraser l'autre. Et je trouve qu'aujourd'hui, ce qui est dommage, c'est qu'on a effacé l'homme, en fait. Et le fait de se retrouver comme ça, ça permet de prendre conscience qu'on est tous logés à la même enseigne, c'est-à-dire qu'il y a énormément de sensibilité derrière ses gros bras, derrière ses becs, derrière ses épaules. Il y a énormément de respect de la femme. des compagnes, quand j'entends les gens parler de leurs compagnes, quand moi je parle de ma compagne, je suis tellement fier et reconnaissant de ce qu'elle m'apporte. et je suis reconnaissant aussi qu'elle m'autorise à lui apporter parce que le couple c'est aussi un échange et le fait d'être entre hommes il n'y a pas de jeu de séduction il n'y a pas de est-ce qu'il est homosexuel est-ce que lui il est hétéro c'est juste qu'on est des hommes en fait t'as envie de faire un câlin t'as envie de lui dire qu'il a de beaux yeux dis-lui tout simplement parce que ça te fait plaisir et j'ai reçu des compliments d'hommes ce week-end. Ça m'a énormément touché, parce que je n'ai pas l'habitude, en fait, qu'on me valorise comme ça. Donc c'est très, très touchant. C'est beau.

  • Bernard

    C'est comme des vagues, en fait. C'est comme des vagues. Il y a des moments où il y a un creux de vagues, où je suis... Je ne sais pas comment dire, mais je vois où je suis là, je me sens... Ou alors au bord de l'écume, ou quelque chose, je ne suis pas dedans. Puis il y a des moments où je sens que, oui, en fait, il y a cette puissance qui est là. Il y a cette force. Pas forcément en allant communiquer, pas forcément en ayant même un contact avec un homme, mais... de sentir qu'on traverse, je pense, tous des choses. Je pense qu'il y a des processus qui s'activent, qui se mettent en place au fur et à mesure des ateliers. Et qu'en fait, c'est ça qui nous unifie. Donc moi, ça me fait... Je vais essayer de parler en jeu. Ce que ça me fait, effectivement, ça me permet de... Ouais, de naviguer un peu. De naviguer entre, ok, il y a des moments où je peux avoir besoin d'être un peu plus seul, m'isoler un peu, puis il y a des moments où j'y vais, quoi. Et j'ai cette possibilité de rentrer dans la vague ou de m'en éloigner un petit peu. Mais ce que je sens le plus, en fait, c'est énormément d'amour. Vraiment beaucoup d'amour.

  • Xavier

    Oui, ce n'est pas que je connaissais déjà, c'est quelque chose auquel j'adhère, parce que ma nature profonde, elle est dans l'échange avec l'homme, le copain, le pote, le poteau, tu vois, le truc, les loups quoi, les loups entre eux, un peu ça. Et entre hommes, avec autant de monde, et chaque fois que tu t'assieds, que tu prends le temps de demander le prénom, et tu as toutes les histoires qui arrivent, ça c'est déjà super.

  • Pascal

    C'est chaleureux, je mesure d'autant plus. tout ce qui m'a manqué pendant ces années, mais c'est pas grave, l'essentiel c'est d'y être, c'est pas grave de regarder ce qu'il aurait pu être avant, non, c'est aujourd'hui, et la grâce c'est que cela soit, et que ça continue de m'enseigner sur moi, et de me rapprocher de moi, puisque je rejetais une partie de mon humanité. Et le masculin, c'est pas rien, et surtout que maintenant que je le découvre autrement, ce masculin, que celui que moi, il m'a été transmis, que j'ai incarné, et quand je dis transmis, c'est la famille, c'est autour de moi, et c'est l'humanité, c'est dans mes gènes aussi, le guerrier, tu vois, tu dois aller au combat, tu dois tuer, tu dois détruire, tu dois déposséder l'autre, pour toi, avoir. Ben non, en fait, j'ai découvert, comme j'aime à dire, sur ce chemin de déconstruction, que... Moi, j'ai été un trompe-la-mort. J'en parlais avec les frères, là, juste avant. Je devrais être mort. J'ai fait des choses où il y en a d'autres, ils n'ont même pas fait un centième de ce que j'ai fait, et ils sont morts déjà. Et aujourd'hui, je me suis toujours demandé pourquoi j'étais encore en vie, pendant plein d'années. Et depuis une petite dizaine d'années, je comprends mieux maintenant, grâce à la révélation que j'ai, pourquoi je suis resté en vie, que le divin m'a mis sur cette voie, m'a fait vivre ce que j'ai dû vivre, pour l'alchimiser et aller sur cette grande rencontre, ce que j'aime bien faire, le mariage céleste. Le mariage céleste, c'est le mot que j'emploie, c'est mon propre mariage intérieur de mon couple intérieur. et je l'appelle le mariage céleste, celui que je suis en train d'effectuer, parce qu'il y a encore des peurs. Et donc, j'épouse toute cette partie de moi. Ce que je voulais dire, c'est que sur ce chemin de libération, de guérison et de cette grande rencontre de mon être profond, j'ai compris, justement, simplement quand je me suis retrouvé à devoir prendre la parole et témoigner de moi, qu'il y a des peurs où les muscles ne servent à rien pour les affronter. Et ça, ça a été un choc inouï, parce que moi, à une époque, je me croyais fort parce que personne ne marcherait dessus. Et c'était de la force, mais ce n'était pas de la puissance. Et grâce à ce chemin de guérison, j'ai contacté ma puissance. Elle est là, j'ai pas besoin de l'exprimer, elle est là, elle est là pour me servir, elle est là pour servir le tout, et elle m'est offerte. C'est juste comment je le... C'est de l'accueillir, parce qu'elle est illimitée, ma capacité à l'accueillir, et à quel service je vais la mettre. Le sens.

  • Loïc

    Ouais, ça représente quoi pour toi au cœur de l'homme ?

  • Lionel

    ça représente une nouvelle manière d'être au monde, ça représente un nouveau monde qui émerge, ça représente des hommes qui agissent ensemble et qui sont vraiment dans une vision collective pour créer quelque chose qui est bénéfique et au service de tous. Et à mon sens, le cœur, c'est quelque chose qui nous réunit tous. Donc des hommes qui sentent l'appel du cœur pour créer cette vibration-là, c'est de la magie c'est du réel c'est beau tout simplement c'est beau il y a un moment précis qui est venu

  • Loïc

    Peut-être décocher une flèche dans le cœur ?

  • Simon

    Oui,

  • Xavier

    il y en a eu plein en réalité. Il y a des témoignages, des interactions qui sont... Je suis toujours entre la... Tous ces jours-ci, je suis entre rire et larmes. Et des fois, je passe de l'un à l'autre en moins de deux. Je suis toujours dans la joie et dans l'émotion.

  • Simon

    Ce qui m'a marqué dans mon moi personnel, c'est l'acceptation. de la puissance. Je crois que c'est vraiment l'axe central de mon week-end, c'est l'acceptation de, je vais parler en mon nom, de ma puissance à moi. Parce que même si je suis grand et que je suis musclé, je ne me suis jamais autorisé à m'expanser, à être moi-même. à rayonner si je puis dire aujourd'hui ça me coûte de le dire parce que pour moi il faut être humble et je me dis, si je sais que je suis rayonnant j'ai pas à le dire parce qu'après ça peut paraître pour de la prétention alors que pas du tout, des fois comme quelqu'un qui a les yeux verts et qui vous dit, ah non non j'ai pas les yeux verts mais non, tu as les yeux verts, c'est comme ça et ben ce week-end j'ai appris à être fier de ma force et être fier de oui je rayonne et je n'ai pas honte de le dire oui j'accepte que les autres puissent me faire des compliments oui j'accepte de pouvoir être hum porter et recevoir aussi de l'autre. Parce que j'ai tendance à énormément donner, donner, donner. Et j'en parlais avec pas mal d'intervenants de ce côté, je me mets en retrait volontairement pour laisser la place aux autres. Et ils m'ont dit, c'est pas parce que tu te mets en retrait physiquement que ta présence n'est pas là. Parce qu'il y en a beaucoup qui, d'ailleurs ça m'a vraiment ému, qui m'ont sorti un peu la même chose, c'est-à-dire qu'ils m'ont regardé en me disant, t'es une belle personne et t'as une belle aura. tu as quelque chose de sacré. Et ça, ça m'a vraiment ému. D'être reconnu en tant qu'homme, en tant que bel homme. Parce que ça, je me le disais à moi, mais je ne m'autorisais pas à l'extérioriser hors de cette caravance. Le fait que ce soit des gens excellents que je ne connais pas, qui arrivent en me disant, écoute, je vais te dire quelque chose, je suis vraiment sincère, je trouve que tu rayonnes et que tu as une belle aura. Allez, bim ! Donc ouais, ça m'a beaucoup touché et ça m'a rassuré dans le fait de me dire que je suis une belle personne et que je n'ai pas peur de le dire. Je suis une belle personne, je suis puissant, je peux être doux, je suis une belle personne avec ma femme, avec mes enfants, avec les gens qui m'entourent. Et on peut combiner cette puissance du masculin avec la douceur du féminin. sans pour autant partir dans l'extrême de l'un ou l'autre,

  • Pascal

    cette espèce d'alchimie ce que j'ai déjà commencé à expérimenter quand j'ai fait des alors c'est vrai que la concentration de beaucoup forcément ça crée un égrégore donc c'est encore plus puissant et je le sens en moi quand je fais des cercles et qu'on est 5, 6, 10 c'est bien, c'est court en plus c'est une soirée, c'est une fois par mois, moi j'en anime des cercles, c'est une fois par mois là on est entre nous on apprend à se connaître Dans les cercles, il y en a qui témoignent, et puis ce que j'aime, c'est ça qui me nourrit, et c'est là que ma fraternité, elle est vraiment... à aiguiller dans le sens aiguillé dans le sens du bon chat mais aiguillé par l'aiguillon de voir un frère qui pleure qui pose ça ça détresse là parmi nous entre hommes c'est c'est moi ça mais ça m'émeut ça me ça me fait vibrer c'est moi c'est ce moment vivant et c'est tout ce que je vis là quoi et c'est puissant et je je je je ça m'appelle de plus en plus de vivre ça vraiment vraiment

  • Bernard

    J'ai envie de témoigner de quelque chose où j'ai fait un atelier cet après-midi, qui était l'atelier de rythme et calbasse, où il y a quelque chose qui est venu me chercher, vraiment du petit enfant intérieur qui avait peur de... je crois, de cette espèce d'élan d'amour qui était là, qui était donné par l'animateur, David Le Sage. Et ça m'a mis en retrait, en retrait. Je me suis vraiment physiquement mis en retrait du groupe. Il y a beaucoup de tristesse qui est venue comme ça. Et j'ai eu une envie de partir, en fait. Presque une envie de fuite. Et puis je me dis, ok, je me suis engagé à vivre des choses, à être là, donc je reste. Et je sentais la force du groupe, je fermais les yeux, je sentais la puissance du groupe qui était là. Et puis petit à petit, j'ai pu revenir dans un élan qui est venu de moi, et puis aussi dans le fait de me sentir accueilli par un autre homme qui a partagé sa calbasse avec moi. Du coup, j'ai pu revenir dans le groupe et j'ai pris énormément de plaisir à poursuivre l'atelier et à pouvoir jouer les rythmes, et être avec tous ces hommes-là, et de retrouver justement cette puissance-là.

  • Loïc

    Je te retrouve avec la voix qui... Qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Simon

    En fait, hier, on a parlé beaucoup... ma puissance avec les intervenants au fight, au play fight. J'ai tellement aimé cet atelier que je l'ai fait deux fois. Et puis, on a fait une grosse discussion où ils m'ont dit, mais n'aie pas peur de... T'es grand, t'es beau, t'es fort. Utilise ta puissance. N'aie pas peur de l'exprimer. Sors là. Et ce matin, en fait, on allait faire le bain d'eau froide. J'avais peur parce que je suis quelqu'un de très frileux. Je me suis dit que j'allais avec le groupe, avec cette énergie commune. Il n'y avait pas comme mon ami, enfin mon frère. On s'est tenu la main, on est allé dans l'eau tous ensemble. J'ai tremblé et tremblé.

  • Loïc

    Et moi je me suis mis jusqu'au bassin, parce que je ne pouvais pas aller plus loin, vraiment les autres étaient dans l'eau. Et je me disais non je ne peux pas, c'est trop dur. Et en fait, il m'a pris les mains, pas comme ça, il m'a dit regarde-moi. Et ça a été le regard le plus beau que j'ai jamais reçu, c'était un regard de grand frère. J'ai pas eu de grand frère en fait, j'ai eu un grand frère, mais qui a fait, ma mère a fait une fausse couche. Et il m'a regardé avec un regard de grand frère, avec une bienveillance que j'avais jamais reçue. Moi j'ai l'habitude de donner de la bienveillance. Et là en fait il y a eu un espèce de t'inquiète pas, je suis là, ça va aller, on va le faire ensemble Et je me suis laissé aller dans l'eau. Donc j'étais déjà dans l'eau, j'avais pleuré d'émotion. et après je suis allé jusque là pas jusqu'aux épaules parce que c'était trop dur donc on est ressorti, on s'est séché et à un moment donné Paco il est parti en courant dans l'eau avec je ne sais plus comment s'appelle son collègue je crois que c'est David, ils sont partis tous les deux en courant comme ça, comme à la mer et là je ne savais pas ce qui m'a pris je me suis mis à crier et je me suis mis à courir dans l'eau plongé dans l'eau plongé mais entièrement à hurler à brasser de l'eau, voilà, comme... Et à crier Je suis vivant, je suis fort, je suis beau, et je suis là. Mais avec une telle... C'est même pas une rage, mais c'est une belle rage. Voilà, c'est avec les tripes de dire Il faut que ça sorte, et c'est le moment où il y a de la puissance, etc. Et... Et après, on est sortis, on s'est réchauffés, et après, je suis allé me poser au bord de l'eau. Et là, je n'avais plus le voix parce que j'étais tellement ému, je me suis dit, putain, je suis courageux, je suis fort, et tu as le droit de te le dire que tu es courageux, etc. Et après, quand on a fait le hacka, vu qu'on était encore dans cette image de puissance... n'aie pas peur de te mettre torse nu au contraire le AK c'est une offrande c'est l'anniversaire de Simon en plus c'est un frère de prénom allez vas-y quoi montre les muscles montre ce corps que tu respectes et que tu bâtis depuis 32 ans et du coup j'ai vraiment crié, hurlé vraiment de toutes mes tripes en tout cas ça m'a fait la voix de Patrick Lovel mais c'était tellement hum

  • Simon

    beau que ça valait le coup donc d'où l'explication de la voix et si demain tu croises un homme et t'as envie de lui donner envie de se diriger vers ce genre d'espace et peut-être vers la future édition du festival l'année prochaine,

  • Pascal

    qu'est-ce que tu aimerais lui partager ? Je pense tout de suite à me dire, mais ça dépend de quel homme je rencontre, quelqu'un aura envie de lui dire. Mais, de lui dire, enfin, je sais pas. J'ai du mal à répondre à la question, parce que je pense à des cas un peu différents. D'oser, en fait. Oser aller explorer toutes ses parts, en fait, en tant qu'homme, d'aller explorer toutes ses parts, de pouvoir oser explorer ses peurs, de pouvoir oser explorer ses colères, ses joies, voilà. D'oser aller avec sa vulnérabilité, d'oser y aller avec sa force aussi, avec la curiosité, et qu'il y a tellement de choses qui peuvent se passer que... je pense que ça peut être que positif, que bon, je crois.

  • Lionel

    J'y pense, certainement. Le festival, j'ai reçu des infos, des amis, des femmes qui m'ont envoyé. Tiens Pascal, j'ai vu ça, ça pourrait peut-être t'intéresser. Une autre amie qui me l'a envoyé, j'ai dit, oh là, le festival. J'avais rencontré Florian au mois de septembre au Mantra Fest, qui m'avait dit qu'il songeait à ça. Donc déjà, c'est la première informe que j'ai eue. Et après, depuis décembre, janvier, qu'il a lancé le truc, des femmes, amis qui m'ont envoyé. Tiens Pascal, c'est pour toi. J'ai hésité. Il y a un homme du cercle qui vient dans mon cercle que j'anime, qui me dit je vais au festival, ça te dit ? Je fais a priori, il faut que j'y aille. Donc j'ai dit oui et je me suis dit bon, je dois y être. Et je contacte vraiment encore comment ça continue de s'ouvrir en moi et c'est ça qui est bon. Et là je pensais déjà, pas forcément j'aimerais que mon frère il vienne, je vais y en parler parce que voilà. Mon fils, je me dis purée, vivre ça, lui offrir ça, pas forcément qu'on vive ensemble dans les mêmes ateliers, c'est pas ça, mais viens vivre ça, j'ai envie de lui offrir ça Bien sûr, je vais sûrement lui proposer, on verra, mais j'ai envie de le proposer à d'autres, à mes plus proches, même à d'autres hommes, j'en ai déjà parlé au cercle, mais tout le monde ne s'en a pas appelé. Mais oui, c'est déjà depuis maintenant 4 ans que je suis sur ce chemin de réconciliation avec mon masculin, que j'ai créé les cercles d'hommes pour ça. J'avais envie de me dire, de prendre en charge comme ici, il y en a plein de gens, Florian, Joris qui ont pris en charge de créer ça, voilà, on est plein, et je rencontre d'autres que là où ils sont, ils ont pris en charge ça, de créer quelque chose qui puisse permettre de drainer des hommes, et là on est tous en lien. Donc c'est puissant d'être réuni comme ça pendant trois jours, trois jours et demi.

  • Loïc

    J'aimerais lui dire n'aie pas peur, vas-y sans a priori et… Autorise-toi ce moment de paix avec toi-même et avec d'autres hommes. Retrouver la masculinité, mais pas que sexuelle, même pas forcément sur les ateliers, mais juste être entouré d'hommes et de pouvoir parler ouvertement sans jugement, pouvoir bouger comme ton corps le sent si tu as envie de faire des roulades. Et vraiment que tu puisses sentir toi aussi ce petit havre de paix. dans un moment de ta vie.

  • Simon

    Qu'est-ce que tu as envie de voir dans ce monde en lien avec ce qu'on est en train de vivre ce week-end ?

  • Pascal

    Qu'est-ce que j'ai envie de voir dans ce monde en lien avec... Se questionner, s'interroger, regarder qui on est, regarder où on est, dans notre chemin de vie, en fait. à la fois ce qui peut être difficile de regarder et à la fois ce qui peut être bon de regarder aussi chez soi. Ouais, se questionner, s'interroger, réfléchir, pas analyser, mais réfléchir et ressentir en fait. Je pense que c'est ce qu'on expérimente tous les hommes ici dans ce festival. Et c'est créatif en fait, cette création, elle peut se diffuser, elle peut s'infuser un peu autour de nous. Et je pense que si tout le monde effectivement était sur un chemin d'exploration... Je pense que la communauté des hommes, en tout cas, se sentirait mieux, plus à l'aise, plus en sécurité, avec moins de peur.

  • Simon

    Même si le week-end n'est pas terminé, avec quoi tu as envie déjà de repartir ? Est-ce qu'il y a une notion, un moment, une valeur, une phrase peut-être ?

  • Loïc

    Oui. N'aie pas peur de ta puissance. La puissance, ce mot, puissance. pas avoir peur de... En fait, non, j'assume d'être là, d'être grand, d'être fort, et puis de rayonner. En fait, je crois que c'est ça. Je veux m'autoriser vraiment à rayonner et à montrer vraiment qui je suis aux gens et arrêter d'être comme ça, avec mes épaules. Elles sont là, elles sont costaudes. Et c'est drôle, parce que là, je vais me marier sur le mois de septembre. Et en fait, durant tout ce week-end, j'ai jamais été aussi amoureux que maintenant. Vraiment avec l'envie de... Autant si avant j'avais quelques doutes, là j'ai des certitudes concernant ce mariage. Parce que ça m'a vraiment... Recharger les batteries de homme. J'ai envie de dire à ma femme le jour J, oui, je vais t'épouser dans la vie, à la mort, pour le meilleur et pour le pire, mais je sais que je rajouterai à ma sauce et je m'engage à prendre soin de toi et de la femme que tu es en tant qu'homme. Parce que ça, on ne le dit jamais lors de la remise des alliances. Mais je me dis, en fait, c'est tellement important de... je suis un homme, tu vas pouvoir t'appuyer sur moi, je serai tes épaules, et tu seras ma femme, et je vais te respecter en tant que femme, pas en tant que Coralie, en tant que mère de mes enfants, en tant que ma... Non, vraiment, en tant que femme, je vais te respecter, et je serai prêt pour ça, parce qu'aujourd'hui, j'assume ma force, et je vais t'en faire bénéficier. Voilà, donc c'est vraiment ce côté force.

  • Lionel

    Ben, euh... renforcer mon engagement sur cette voie du masculin, c'est-à-dire pas forcément pour moi, mais de continuer à le contribuer, d'animer un cercle et de continuer à réfléchir, et de me dire et que vraiment ressentir que je me sens à ma place parmi les hommes, dans le sens avec un grand H, parce que j'ai refusé mon incarnation pendant longtemps, cette humanité, comme moi, je voyais, me dégoûtait. Et en plus, j'avais servi des forces obscures, donc je me dégoûtais moi-même. Et en fait, maintenant, je comprends qu'il y a, comme j'aime à dire, cette planète a porté aussi bien à la même période un Hitler qu'un Gandhi, donc qui je sers, qui je veux être. Donc ça m'a apporté ça, plus toutes les rencontres qu'on vit là, les frères, ça continue, je sais que ce soir on va passer une super soirée, et moi ça m'éveille, vraiment ça m'éveille. Ça m'éveille, moi-même.

  • Pascal

    Je repars avec des idées. des idées pour moi déjà dans une démarche personnelle. J'ai eu des exemples de méditation, j'ai eu des exemples de pratiques. Je me suis dit, ouais, c'est chouette, ça enrichit ce que je peux connaître déjà. Et de me dire, je vais essayer ça. Et puis, après, dans ma pratique professionnelle aussi, de pouvoir me dire, je vais aussi pouvoir enrichir ma pratique professionnelle avec... peut-être une posture différente que je pourrais avoir jusqu'ici dans l'accompagnement que je peux faire avec des personnes, que ce soit des femmes ou que ce soit des hommes aussi. Voilà. Voilà, et sinon, je crois, là, enfin voilà, ce que je disais tout à l'heure, je ressens la vulnérabilité, je ressens l'ouverture du cœur, je ressens de l'amour. Quelque chose de précieux, en fait, qui est encore, tu vois... Faut faire attention, faut le manipuler doucement, comme une pâte douce, je sais pas, quelque chose comme ça.

  • Simon

    Est-ce qu'il y a quelque chose de ce week-end qui t'invite à de nouvelles choses dans ton quotidien ? Oui,

  • Xavier

    bien sûr. J'ai mes gourdes qui sont pleines, là. J'avais ramené plein de choses, je vais mettre en pratique. Je suis en... en démarche de quelque chose, et ici j'ai trouvé plein de petites recettes, je suis un petit sorcier, donc je vais faire ma petite tambouille, et je vais me servir de tous les outils auxquels j'ai participé pour œuvrer déjà pour moi et pour les autres. En fin de compte, on n'est plus en surface, on descend en profondeur, on est vraiment... dans un alignement, et personnellement, et chaque fois je descends d'une couche, je descends d'une couche, et je m'ouvre à certaines choses, et je prends conscience, et j'accepte, et je reçois, et je descends bas, très bas, mais dans une sérénité, et... et je peux remonter avec tout mon souffle, tout repartir, tu vois. Je reprends une bouffée d'air et hop, je redescends. C'est un peu l'effet que ça me fait, tu vois.

  • Simon

    C'est comment tu te sens là.

  • Xavier

    Exactement comme ça.

  • Simon

    Si tu devais nommer des valeurs, des mots de ce festival, de ce moment qu'on est en train de vivre, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Xavier

    C'est assez réducteur de devoir donner des mots. Qu'est-ce que je devrais dire de ce festival ? Je vais dire déjà chapeau, bravo, merci les gars, merci les gars d'avoir pensé à faire ça, de l'avoir fait,

  • Loïc

    d'avoir...

  • Xavier

    de pouvoir poser une énergie aussi positive sur l'ensemble de tout ce qui se passe. Et je ne peux qu'encourager à continuer, c'est tout. Voilà, très simplement.

  • Simon

    Si là je te dis juste un mot à partager, tu aurais envie de dire quoi ? Et je dis pour terminer. Tu peux prendre le temps de voir un mot,

  • Pascal

    après on a une vieille mentade.

  • Simon

    Qu'est-ce qui serait juste ?

  • Pascal

    Résilience.

  • Loïc

    Un mot ? Bienveillance.

  • Xavier

    Un mot, je dirais douceur.

  • Lionel

    C'est ce qu'on me dit, mais je le sens au-delà de moi, et je me dis, si mes propos étaient ça, on me l'a encore dit dernièrement, c'est la puissance, la puissance du masculin, mais la réelle, la vraie. Avec toute la douceur que ça a, c'est un oxymore la puissance, la douceur de la puissance. Mais je sais maintenant qu'on le porte nous. Et c'est ça qu'il faut allier aujourd'hui. C'est la puissance avec la douceur. Et qui rend donc la douceur hyper puissante, parce qu'on a ça en nous.

  • Simon

    Merci Pascal.

  • Lionel

    Merci à toi.

  • Simon

    Bon festival.

  • Lionel

    Merci. C'est super ce que tu fais.

  • Simon

    Ah,

  • Pascal

    pourquoi je me trompe ?

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En avril dernier avait lieu le festival Au coeur de l'homme, initié par Florian Surya Ananda et Joris Neyssensas. Un festival regroupant près de 80 hommes pendant 4 jours en Ardèche, auquel j'ai participé et j'avais à souhait de recueillir des témoignages de personnes qui participaient. Alors pour être honnête avec vous, je n'en ai pas recueilli autant de témoignages que j'espérais, par manque d'organisation et d'énergie. Également par souci technique, puisque nous avons eu après coup malheureusement la perte de trois enregistrements. Cela m'a certes attristé, mais je voulais garder cette joie de vous partager les cinq autres. De vous transmettre les parcours de ces hommes, pourquoi ils sont venus à ce festival, ce qu'ils étaient en train d'y vivre et avec quoi ils allaient repartir. Enfin, de vous donner aussi peut-être envie de participer à la future édition qui aura lieu, j'ose espérer en 2025. Bonne écoute.

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Transcription

  • Loïc

    En avril dernier avait lieu le festival Au coeur de l'homme, initié par Florian Surya, Nanda et Joris Nessensas. un festival regroupant près de 80 hommes pendant 4 jours en Ardèche, un festival auquel j'ai participé et j'avais un souhait de recueillir des témoignages d'hommes qui participaient à ce festival. Alors pour être honnête avec vous, j'en ai pas recueilli autant que je l'aurais souhaité par manque d'organisation, surtout d'énergie. A ce moment là j'ai fait avec ce qui était présent pour moi, pour aussi vivre pour moi ce festival. Puis par soucis techniques, puisque nous avons eu après coup malheureusement la perte de trois témoignages. Et ce qui m'a certes attristé, mais je voulais garder cette joie de vous partager. J'ai tout de même les cinq autres de vous transmettre les parcours de ces hommes, pourquoi ils sont venus à ce festival, ce qu'ils étaient en train d'y vivre, avec quoi ils allaient repartir. Peut-être vous donner aussi envie de participer à la future édition qui aura lieu, j'ose espérer, en 2025. Voilà, j'espère que ça vous plaira. Bonne écoute. Comment te prénommes-tu ?

  • Simon

    Alors je m'appelle Simon.

  • Pascal

    Pascal.

  • Lionel

    Je m'appelle Lionel.

  • Xavier

    Xavier.

  • Loïc

    Bienvenue Xavier.

  • Xavier

    Merci.

  • Bernard

    Je me nomme Bernard. Je me prénomme Bernard.

  • Pascal

    Comment tu te sens Bernard ?

  • Bernard

    Honoré. Honoré d'être là. et un petit peu de fébrilité dans le corps, un mélange d'excitation, de stress, comme ça un petit peu. Dans l'instant présent c'est ça qui est là. Dans l'instant présent c'est ça.

  • Simon

    Là tout de suite maintenant ce qui est présent c'est moi. la présence aussi des autres qui m'anime, cette fraternité entre hommes, et puis cette humanité qu'il y a dans ce petit groupe, qui émane de chacun, où chacun apporte quelque chose à l'autre, où on est tous le pied de quelqu'un. et ainsi de suite. Et quand il y en a un qui flanche, le pilier est là, et quand le pilier flanche, l'autre devient pilier. Il y a une espèce d'harmonie qui s'équilibre comme ça, un peu comme de l'eau qui se remet... on va dire stable, mais de façon naturelle et douce. Avec la présence de cette testostérone, cette puissance, qui est condensée dans un petit lieu. Et on pourrait croire qu'un surplus justement de puissance va éclater. En fait, c'est fait tellement dans la conscience et le respect de l'autre. qu'on peut animer cette puissance à quelque chose de vraiment propre et bienveillant. C'est vraiment le mot que j'ai envie de sortir, c'est bienveillant.

  • Lionel

    Je me sens fatigué, pour être honnête. Il y a vraiment quelque chose qui est fatigué à l'intérieur de moi, mais à la fois, il y a une profonde reconnexion. C'est vraiment... Je rencontre des frères ici qui sont impressionnamment présents. Et ça, c'est ce que j'ai toujours voulu avoir dans ma vie. Des frères qui sont présents, des hommes qui sont présents. C'est vraiment une valeur forte. Et là, j'en rencontre. Et ils me regardent, droit dans les yeux, et ils sont là. Et ils parlent d'amour, ils parlent de... Ils parlent de l'âme, ils parlent du cœur. Et c'est beau, en fait. C'est vraiment beau.

  • Xavier

    Je me sens rempli, je me sens plein d'énergie, j'ai envie de donner, j'ai envie de partager, j'ai envie… je me sens reboosté complètement.

  • Loïc

    Oui, j'entends.

  • Xavier

    Avec une grande part d'émotion aussi.

  • Loïc

    Qu'est-ce qui fait que cette énergie est présente ? Qu'est-ce qui fait que tu te sens boosté ?

  • Xavier

    C'est tous ces partages, tous ces témoignages, toute cette sincérité, cette sensibilité qui sort à travers tous ces hommes. C'est des tentacules qui viennent se relier. Tout le monde se relie ensemble. Il y a des espèces de courants qui circulent. Je trouve ça... beau, je peux dire beau, mais... C'est un peu réducteur. Je trouve ça puissant. Je suis étonné de voir les jeunes avec autant de puissance. Une conscience déjà. Je ne sais pas que je me considère vieux, mais je trouve ça beau.

  • Loïc

    Qu'est-ce qui a fait que tu es débarqué à ce festival ?

  • Simon

    En fait, c'est l'invitation d'un ami, même un frère, qui m'a fait un cadeau pour mes 30 ans. L'anniversaire a eu lieu il y a déjà deux ans. il m'avait dit un jour on se fera un week-end alors soit un stage de danse parce que j'adore danser soit de musique, soit un petit truc on verra et il y a quelques mois il m'a dit réserve ce week-end là et j'ai réservé et il m'a dit c'est une surprise et il m'a dit est-ce que tu veux que je te dise ce que ça va être, j'ai dit non, jusqu'au bout donc quand on a passé le panneau j'ai fermé les yeux pour rien voir et on avait déjà eu des échanges un peu spirituels avec des conversations très profondes donc il savait que j'aimais bien et il m'a dit Pardon. Ils connaissaient mes limites dans ce que je suis capable de... où je suis capable d'aller dans le spirituel. Et voilà, j'ai atterri ici, comme ça. Donc, surprise, cadeau d'anniversaire, en fait.

  • Bernard

    Pourquoi j'en suis là, aujourd'hui, au festival ? J'ai envie de revenir un petit peu loin, mais pas si loin que ça. j'avais fait une j'avais fait une exploration d'un chemin personnel thérapeutique et dans ce chemin personnel thérapeutique j'étais très très entouré de femmes très entouré de femmes et j'ai participé à un stage tantra homme il y a de ça 3 ans et là j'ai rencontré quelque chose d'extrêmement fort qui est la force du masculin la vie la vulnérabilité, l'ouverture du cœur du masculin. Et quelque chose qui est venu me chercher, mais vraiment, très très profondément dans le cœur, et dans le ventre, et dans les tripes. Et pour moi, ça a été un déclencheur, en fait. Pour moi, ça a vraiment été un déclencheur. Et depuis, je chemine dans mon chemin d'homme en m'intéressant à toutes ces questions. Le masculin, le féminin, le yin, le yang, après on l'appelle un peu comme on veut. Voilà, et petit à petit, effectivement, petit à petit, j'ai avancé. Et par contre, ma venue au festival s'est faite vraiment au dernier moment. Ça démarrait à 16h30. Je me suis inscrit à 18h15. J'ai vraiment eu cet élan de venir, de me dire que c'est trop chouette d'avoir...

  • Loïc

    C'est quoi qui t'a appelé ?

  • Bernard

    En fait, ce qui m'a appelé, c'est de me retrouver entre hommes. en me disant, ouais, je vais rencontrer encore d'autres personnes, parce qu'à chaque fois que je peux participer à un cercle d'hommes, je vois cette richesse, cette hétérogénéité qui existe dans les parcours, et je me dis, mais ça c'est bon, ça va me faire vraiment du bien, donc j'ai envie d'aller dans ce bain-là. Ça, le premier élan c'était ça, le deuxième c'est de me dire, mais ouais, il y a plein d'intervenants, il y a plein de thématiques, c'est super de pouvoir participer effectivement à tous ces ateliers, et... C'est un festival, donc pour moi, ça offre plein de possibilités, vraiment de faire sa carte, en fait, choisir son menu un peu de ce qu'on a envie de faire, et qu'on peut en plus adapter au fur et à mesure du festival, en fonction de ce qu'on vit, de ce qu'on traverse.

  • Lionel

    Ce qui m'a donné envie de venir, c'est une évidence. Quand j'ai vu ce festival, je me suis dit, enfin, les hommes se réunissent autour du cœur. ensemble. J'ai dit, j'en fais partie. Et j'ai envie de ça aussi. Donc, j'ai suivi l'appel, sans me poser trop de questions.

  • Xavier

    Qu'est-ce qui fait que je me retrouve ici aujourd'hui ? Bon, déjà, la curiosité de faire quelque chose entre hommes. Le plaisir de pouvoir partager ça. J'étais pas... je viens toujours sans a priori quand je me déplace, j'arrive toujours dans une très grande neutralité pour profiter pleinement des choses, donc là c'est le très bon côté, ce côté entre hommes. Et puis mon chemin personnel, forcément, qui m'amène aujourd'hui à vouloir communiquer, ce qui était le plus grand problème pour moi, la communication. Mais oui, communiquer et trouver quelques sources supplémentaires pour pouvoir avancer et accompagner les autres.

  • Pascal

    Oui. Merci.

  • Bernard

    Merci

  • Pascal

    Et bien ce chemin du masculin est venu à moi il y a 4 ans, un peu plus de 4 ans maintenant, suite à une séparation. J'étais avec une magnifique femme sur tous les plans, et notre histoire s'est terminée alors qu'on s'est mis encore. Et dans la désillusion, Et la douleur que ça a réveillé, que notre histoire se termine, comme je disais, on s'aimait encore mais on n'arrivait plus à s'aimer. Et ce qui m'a pété au visage, en fait, c'est qu'il a été violent pour moi, au-delà de la séparation, c'est que d'un seul coup, j'ai vu... J'ai vu tous les moments où je ne me suis pas abandonné à la relation, et que j'étais dans mon masculin contrôlant, la peur de l'envahissement, et donc de mettre cette distance, mais c'était inconscient en fait. J'avais envie d'aimer, mais j'avais mes limites, et je sais qu'elle les sentait. elle avait cette intelligence de les respecter, même si bien sûr des fois elle leur aimait plus. Et j'ai vu, après la séparation, très rapidement, dans les jours qu'on suivit, toutes les fois en fait, elle a tenté ce rapprochement, et que moi, je suis resté dans ma rigidité du masculin que je ne voyais pas en fait à ce moment-là. Et ça m'a pété au visage. Et j'ai toujours eu du mal avec le masculin. Et souvent, j'étais très critique envers les hommes. Je disais, c'est un bourrin, lui, je les critiquais. J'avais pas vraiment d'amis hommes, plutôt entouré de femmes. L'amitié, pas forcément pour eux. Et elle me disait toujours, mais elle avait conscience que tu parles de toi, en fait, quand tu parles d'un autre homme. J'entendais, mais je recevais pas. Et là, ça m'a... C'est ce qu'elle me disait à chaque fois quand je critiquais un homme. Je disais Ah c'est un bon homme je les jugeais les frères. À l'époque je ne disais pas ce mot-là bien sûr. Et sa voix est revenue. Et puis j'avais conscience pourtant déjà à cette époque-là de l'effet miroir de l'ombre. Mais c'était plutôt ce que ça aurait été en colère, mais je n'avais pas pris conscience qu'en fait c'est moi que je jugeais.

  • Bernard

    Et…

  • Pascal

    Donc dans cette période de grande souffrance, parce que ça a activé d'autres souffrances, une détresse, je me suis dit, je vais aller sur le masculin, je vais aller vers les hommes. je vais aller vers les hommes pour me rencontrer en fait et d'aller cette partie parce que j'ai eu un passé où j'ai subi la violence j'ai grandi dans un quartier du 93 et j'aime à le préciser parce que c'est aussi pour pour les frères qui sont encore englués là bas là dedans donc j'ai subi la violence a subi la violence déjà par ma mère mais après là dans la cité ben il fait que je devienne violent pour pour me protéger quoi c'est un monde très brutal et puis j'ai eu un passé où j'ai subi la violence et puis j'ai eu un passé Et donc j'ai compris que c'était tout ça, que je rejetais tout ce masculin violent, qui pense que la rage, je pensais comme d'autres que c'est par la force qu'on se fait respecter, et la violence, et les muscles, et être méchant quoi. Mais il le fallait pour rester en vie, je sais que je serai mort sinon, d'une manière ou d'une autre. Et donc voilà, j'avais engrammé en moi et puis après… Je me suis intéressé à l'histoire, quand j'ai vu toute l'histoire de l'humanité, c'est les hommes essentiellement, qu'on détruit, qu'on massacrait, qu'on violait, toutes ces abominations, et j'ai compris qu'il y avait une partie de moi qui ne voulait pas de ça, je ne suis pas comme ça. Et voilà, pour revenir, le masculin, je me suis dit, je vais aller voir le masculin, et donc j'ai commencé à intégrer le cercle d'hommes, pour aller avec des hommes. Et puis là, j'ai commencé à rencontrer d'autres hommes que l'image que j'en avais, des hommes qui pouvaient être dans leur sensibilité, qui cherchaient pas la compétition, qui pouvaient, même si j'avais déjà pleuré, mais entre hommes, non, j'avais jamais été qu'entre hommes. Et au contraire, j'avais toujours une sécurité en moi, je me disais non, je vais jamais montrer que je suis faible devant un homme, c'était impossible. J'avais tellement été conditionné qu'il fallait que je suis devant un homme, c'est-à-dire à la cité ou même à l'extérieur, tout ça, qu'il fallait que... que je suis méchant et moi tu passeras pas ça sera la vie et la mort et j'avais en gramme et ça en moi très très très profondément et que l'homme c'est la prédation c'est épicé c'est voilà c'est prise de pouvoir sur l'autre donc moi tu prends pas le pouvoir sur moi et tout ça tu es en moi et ça a nuit aussi à ma relation pour ça que j'ai fait la passerelle entre mes engrammations ma programmation et ça ça rejaillit sur mon histoire de couple quoi et après Donc en découvrant les cercles d'Hommes, il y a deux ans, je me suis lancé dans la grande aventure. J'ai été sur un tantra Hommes de Jacques Lucas. Et là, ça a été un autre niveau. J'ai passé quatre jours avec 50 bonhommes et la fraternité, et j'ai senti que c'était bon, c'était réparateur. Ça dissolvait tout doucement mes peurs. La peur aussi que j'ai détectée, moi je n'ai jamais eu de problème avec l'homosexualité, mais je me suis aperçu que là, j'avais peur de l'homosexuel parce que je me dis je peux devenir une supposée proie, donc là encore je suis proie, donc il faut que je me défende Donc ça m'a fait contacter ça. et que ça m'a permis d'aller voir que ça me coupait de ma relation à un frère si il me prend dans ses bras et que j'ai peur qu'il se passe quelque chose je suis pas totalement dans l'abandon là encore une fois donc ça s'est venu jeter des éclairages différents sur des peurs plus subtiles qui étaient là et qui m'ont permis de m'identifier Et puis voilà, la continuité c'est d'arriver ici.

  • Loïc

    Ça fait quoi de se retrouver entre hommes, 70-80 ans ?

  • Simon

    Du bien, se retrouver entre couilles bordel, et de le dire avec des mots d'homme, parce que j'en parle justement avec un homme. Aujourd'hui on nous a tellement pris la tête avec la misogynie, avec le fait de respecter les femmes, de ne pas être trop brutal, qu'on en est... dans l'extrême inverse, où des hommes se féminisent, mais pas pour les bonnes raisons. Enfin, après, c'est mon point de vue. C'est-à-dire que ça devient, au moins, un spectacle, et les gens deviennent ce qu'ils ne sont pas, alors qu'on est des hommes, et il n'y a pas de honte à être un homme, à dire vulgairement j'ai une paire de couilles Je suis fort, je peux... Mon bel tort c'est de fière de moi. on peut le dire sans forcément écraser l'autre. Et je trouve qu'aujourd'hui, ce qui est dommage, c'est qu'on a effacé l'homme, en fait. Et le fait de se retrouver comme ça, ça permet de prendre conscience qu'on est tous logés à la même enseigne, c'est-à-dire qu'il y a énormément de sensibilité derrière ses gros bras, derrière ses becs, derrière ses épaules. Il y a énormément de respect de la femme. des compagnes, quand j'entends les gens parler de leurs compagnes, quand moi je parle de ma compagne, je suis tellement fier et reconnaissant de ce qu'elle m'apporte. et je suis reconnaissant aussi qu'elle m'autorise à lui apporter parce que le couple c'est aussi un échange et le fait d'être entre hommes il n'y a pas de jeu de séduction il n'y a pas de est-ce qu'il est homosexuel est-ce que lui il est hétéro c'est juste qu'on est des hommes en fait t'as envie de faire un câlin t'as envie de lui dire qu'il a de beaux yeux dis-lui tout simplement parce que ça te fait plaisir et j'ai reçu des compliments d'hommes ce week-end. Ça m'a énormément touché, parce que je n'ai pas l'habitude, en fait, qu'on me valorise comme ça. Donc c'est très, très touchant. C'est beau.

  • Bernard

    C'est comme des vagues, en fait. C'est comme des vagues. Il y a des moments où il y a un creux de vagues, où je suis... Je ne sais pas comment dire, mais je vois où je suis là, je me sens... Ou alors au bord de l'écume, ou quelque chose, je ne suis pas dedans. Puis il y a des moments où je sens que, oui, en fait, il y a cette puissance qui est là. Il y a cette force. Pas forcément en allant communiquer, pas forcément en ayant même un contact avec un homme, mais... de sentir qu'on traverse, je pense, tous des choses. Je pense qu'il y a des processus qui s'activent, qui se mettent en place au fur et à mesure des ateliers. Et qu'en fait, c'est ça qui nous unifie. Donc moi, ça me fait... Je vais essayer de parler en jeu. Ce que ça me fait, effectivement, ça me permet de... Ouais, de naviguer un peu. De naviguer entre, ok, il y a des moments où je peux avoir besoin d'être un peu plus seul, m'isoler un peu, puis il y a des moments où j'y vais, quoi. Et j'ai cette possibilité de rentrer dans la vague ou de m'en éloigner un petit peu. Mais ce que je sens le plus, en fait, c'est énormément d'amour. Vraiment beaucoup d'amour.

  • Xavier

    Oui, ce n'est pas que je connaissais déjà, c'est quelque chose auquel j'adhère, parce que ma nature profonde, elle est dans l'échange avec l'homme, le copain, le pote, le poteau, tu vois, le truc, les loups quoi, les loups entre eux, un peu ça. Et entre hommes, avec autant de monde, et chaque fois que tu t'assieds, que tu prends le temps de demander le prénom, et tu as toutes les histoires qui arrivent, ça c'est déjà super.

  • Pascal

    C'est chaleureux, je mesure d'autant plus. tout ce qui m'a manqué pendant ces années, mais c'est pas grave, l'essentiel c'est d'y être, c'est pas grave de regarder ce qu'il aurait pu être avant, non, c'est aujourd'hui, et la grâce c'est que cela soit, et que ça continue de m'enseigner sur moi, et de me rapprocher de moi, puisque je rejetais une partie de mon humanité. Et le masculin, c'est pas rien, et surtout que maintenant que je le découvre autrement, ce masculin, que celui que moi, il m'a été transmis, que j'ai incarné, et quand je dis transmis, c'est la famille, c'est autour de moi, et c'est l'humanité, c'est dans mes gènes aussi, le guerrier, tu vois, tu dois aller au combat, tu dois tuer, tu dois détruire, tu dois déposséder l'autre, pour toi, avoir. Ben non, en fait, j'ai découvert, comme j'aime à dire, sur ce chemin de déconstruction, que... Moi, j'ai été un trompe-la-mort. J'en parlais avec les frères, là, juste avant. Je devrais être mort. J'ai fait des choses où il y en a d'autres, ils n'ont même pas fait un centième de ce que j'ai fait, et ils sont morts déjà. Et aujourd'hui, je me suis toujours demandé pourquoi j'étais encore en vie, pendant plein d'années. Et depuis une petite dizaine d'années, je comprends mieux maintenant, grâce à la révélation que j'ai, pourquoi je suis resté en vie, que le divin m'a mis sur cette voie, m'a fait vivre ce que j'ai dû vivre, pour l'alchimiser et aller sur cette grande rencontre, ce que j'aime bien faire, le mariage céleste. Le mariage céleste, c'est le mot que j'emploie, c'est mon propre mariage intérieur de mon couple intérieur. et je l'appelle le mariage céleste, celui que je suis en train d'effectuer, parce qu'il y a encore des peurs. Et donc, j'épouse toute cette partie de moi. Ce que je voulais dire, c'est que sur ce chemin de libération, de guérison et de cette grande rencontre de mon être profond, j'ai compris, justement, simplement quand je me suis retrouvé à devoir prendre la parole et témoigner de moi, qu'il y a des peurs où les muscles ne servent à rien pour les affronter. Et ça, ça a été un choc inouï, parce que moi, à une époque, je me croyais fort parce que personne ne marcherait dessus. Et c'était de la force, mais ce n'était pas de la puissance. Et grâce à ce chemin de guérison, j'ai contacté ma puissance. Elle est là, j'ai pas besoin de l'exprimer, elle est là, elle est là pour me servir, elle est là pour servir le tout, et elle m'est offerte. C'est juste comment je le... C'est de l'accueillir, parce qu'elle est illimitée, ma capacité à l'accueillir, et à quel service je vais la mettre. Le sens.

  • Loïc

    Ouais, ça représente quoi pour toi au cœur de l'homme ?

  • Lionel

    ça représente une nouvelle manière d'être au monde, ça représente un nouveau monde qui émerge, ça représente des hommes qui agissent ensemble et qui sont vraiment dans une vision collective pour créer quelque chose qui est bénéfique et au service de tous. Et à mon sens, le cœur, c'est quelque chose qui nous réunit tous. Donc des hommes qui sentent l'appel du cœur pour créer cette vibration-là, c'est de la magie c'est du réel c'est beau tout simplement c'est beau il y a un moment précis qui est venu

  • Loïc

    Peut-être décocher une flèche dans le cœur ?

  • Simon

    Oui,

  • Xavier

    il y en a eu plein en réalité. Il y a des témoignages, des interactions qui sont... Je suis toujours entre la... Tous ces jours-ci, je suis entre rire et larmes. Et des fois, je passe de l'un à l'autre en moins de deux. Je suis toujours dans la joie et dans l'émotion.

  • Simon

    Ce qui m'a marqué dans mon moi personnel, c'est l'acceptation. de la puissance. Je crois que c'est vraiment l'axe central de mon week-end, c'est l'acceptation de, je vais parler en mon nom, de ma puissance à moi. Parce que même si je suis grand et que je suis musclé, je ne me suis jamais autorisé à m'expanser, à être moi-même. à rayonner si je puis dire aujourd'hui ça me coûte de le dire parce que pour moi il faut être humble et je me dis, si je sais que je suis rayonnant j'ai pas à le dire parce qu'après ça peut paraître pour de la prétention alors que pas du tout, des fois comme quelqu'un qui a les yeux verts et qui vous dit, ah non non j'ai pas les yeux verts mais non, tu as les yeux verts, c'est comme ça et ben ce week-end j'ai appris à être fier de ma force et être fier de oui je rayonne et je n'ai pas honte de le dire oui j'accepte que les autres puissent me faire des compliments oui j'accepte de pouvoir être hum porter et recevoir aussi de l'autre. Parce que j'ai tendance à énormément donner, donner, donner. Et j'en parlais avec pas mal d'intervenants de ce côté, je me mets en retrait volontairement pour laisser la place aux autres. Et ils m'ont dit, c'est pas parce que tu te mets en retrait physiquement que ta présence n'est pas là. Parce qu'il y en a beaucoup qui, d'ailleurs ça m'a vraiment ému, qui m'ont sorti un peu la même chose, c'est-à-dire qu'ils m'ont regardé en me disant, t'es une belle personne et t'as une belle aura. tu as quelque chose de sacré. Et ça, ça m'a vraiment ému. D'être reconnu en tant qu'homme, en tant que bel homme. Parce que ça, je me le disais à moi, mais je ne m'autorisais pas à l'extérioriser hors de cette caravance. Le fait que ce soit des gens excellents que je ne connais pas, qui arrivent en me disant, écoute, je vais te dire quelque chose, je suis vraiment sincère, je trouve que tu rayonnes et que tu as une belle aura. Allez, bim ! Donc ouais, ça m'a beaucoup touché et ça m'a rassuré dans le fait de me dire que je suis une belle personne et que je n'ai pas peur de le dire. Je suis une belle personne, je suis puissant, je peux être doux, je suis une belle personne avec ma femme, avec mes enfants, avec les gens qui m'entourent. Et on peut combiner cette puissance du masculin avec la douceur du féminin. sans pour autant partir dans l'extrême de l'un ou l'autre,

  • Pascal

    cette espèce d'alchimie ce que j'ai déjà commencé à expérimenter quand j'ai fait des alors c'est vrai que la concentration de beaucoup forcément ça crée un égrégore donc c'est encore plus puissant et je le sens en moi quand je fais des cercles et qu'on est 5, 6, 10 c'est bien, c'est court en plus c'est une soirée, c'est une fois par mois, moi j'en anime des cercles, c'est une fois par mois là on est entre nous on apprend à se connaître Dans les cercles, il y en a qui témoignent, et puis ce que j'aime, c'est ça qui me nourrit, et c'est là que ma fraternité, elle est vraiment... à aiguiller dans le sens aiguillé dans le sens du bon chat mais aiguillé par l'aiguillon de voir un frère qui pleure qui pose ça ça détresse là parmi nous entre hommes c'est c'est moi ça mais ça m'émeut ça me ça me fait vibrer c'est moi c'est ce moment vivant et c'est tout ce que je vis là quoi et c'est puissant et je je je je ça m'appelle de plus en plus de vivre ça vraiment vraiment

  • Bernard

    J'ai envie de témoigner de quelque chose où j'ai fait un atelier cet après-midi, qui était l'atelier de rythme et calbasse, où il y a quelque chose qui est venu me chercher, vraiment du petit enfant intérieur qui avait peur de... je crois, de cette espèce d'élan d'amour qui était là, qui était donné par l'animateur, David Le Sage. Et ça m'a mis en retrait, en retrait. Je me suis vraiment physiquement mis en retrait du groupe. Il y a beaucoup de tristesse qui est venue comme ça. Et j'ai eu une envie de partir, en fait. Presque une envie de fuite. Et puis je me dis, ok, je me suis engagé à vivre des choses, à être là, donc je reste. Et je sentais la force du groupe, je fermais les yeux, je sentais la puissance du groupe qui était là. Et puis petit à petit, j'ai pu revenir dans un élan qui est venu de moi, et puis aussi dans le fait de me sentir accueilli par un autre homme qui a partagé sa calbasse avec moi. Du coup, j'ai pu revenir dans le groupe et j'ai pris énormément de plaisir à poursuivre l'atelier et à pouvoir jouer les rythmes, et être avec tous ces hommes-là, et de retrouver justement cette puissance-là.

  • Loïc

    Je te retrouve avec la voix qui... Qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Simon

    En fait, hier, on a parlé beaucoup... ma puissance avec les intervenants au fight, au play fight. J'ai tellement aimé cet atelier que je l'ai fait deux fois. Et puis, on a fait une grosse discussion où ils m'ont dit, mais n'aie pas peur de... T'es grand, t'es beau, t'es fort. Utilise ta puissance. N'aie pas peur de l'exprimer. Sors là. Et ce matin, en fait, on allait faire le bain d'eau froide. J'avais peur parce que je suis quelqu'un de très frileux. Je me suis dit que j'allais avec le groupe, avec cette énergie commune. Il n'y avait pas comme mon ami, enfin mon frère. On s'est tenu la main, on est allé dans l'eau tous ensemble. J'ai tremblé et tremblé.

  • Loïc

    Et moi je me suis mis jusqu'au bassin, parce que je ne pouvais pas aller plus loin, vraiment les autres étaient dans l'eau. Et je me disais non je ne peux pas, c'est trop dur. Et en fait, il m'a pris les mains, pas comme ça, il m'a dit regarde-moi. Et ça a été le regard le plus beau que j'ai jamais reçu, c'était un regard de grand frère. J'ai pas eu de grand frère en fait, j'ai eu un grand frère, mais qui a fait, ma mère a fait une fausse couche. Et il m'a regardé avec un regard de grand frère, avec une bienveillance que j'avais jamais reçue. Moi j'ai l'habitude de donner de la bienveillance. Et là en fait il y a eu un espèce de t'inquiète pas, je suis là, ça va aller, on va le faire ensemble Et je me suis laissé aller dans l'eau. Donc j'étais déjà dans l'eau, j'avais pleuré d'émotion. et après je suis allé jusque là pas jusqu'aux épaules parce que c'était trop dur donc on est ressorti, on s'est séché et à un moment donné Paco il est parti en courant dans l'eau avec je ne sais plus comment s'appelle son collègue je crois que c'est David, ils sont partis tous les deux en courant comme ça, comme à la mer et là je ne savais pas ce qui m'a pris je me suis mis à crier et je me suis mis à courir dans l'eau plongé dans l'eau plongé mais entièrement à hurler à brasser de l'eau, voilà, comme... Et à crier Je suis vivant, je suis fort, je suis beau, et je suis là. Mais avec une telle... C'est même pas une rage, mais c'est une belle rage. Voilà, c'est avec les tripes de dire Il faut que ça sorte, et c'est le moment où il y a de la puissance, etc. Et... Et après, on est sortis, on s'est réchauffés, et après, je suis allé me poser au bord de l'eau. Et là, je n'avais plus le voix parce que j'étais tellement ému, je me suis dit, putain, je suis courageux, je suis fort, et tu as le droit de te le dire que tu es courageux, etc. Et après, quand on a fait le hacka, vu qu'on était encore dans cette image de puissance... n'aie pas peur de te mettre torse nu au contraire le AK c'est une offrande c'est l'anniversaire de Simon en plus c'est un frère de prénom allez vas-y quoi montre les muscles montre ce corps que tu respectes et que tu bâtis depuis 32 ans et du coup j'ai vraiment crié, hurlé vraiment de toutes mes tripes en tout cas ça m'a fait la voix de Patrick Lovel mais c'était tellement hum

  • Simon

    beau que ça valait le coup donc d'où l'explication de la voix et si demain tu croises un homme et t'as envie de lui donner envie de se diriger vers ce genre d'espace et peut-être vers la future édition du festival l'année prochaine,

  • Pascal

    qu'est-ce que tu aimerais lui partager ? Je pense tout de suite à me dire, mais ça dépend de quel homme je rencontre, quelqu'un aura envie de lui dire. Mais, de lui dire, enfin, je sais pas. J'ai du mal à répondre à la question, parce que je pense à des cas un peu différents. D'oser, en fait. Oser aller explorer toutes ses parts, en fait, en tant qu'homme, d'aller explorer toutes ses parts, de pouvoir oser explorer ses peurs, de pouvoir oser explorer ses colères, ses joies, voilà. D'oser aller avec sa vulnérabilité, d'oser y aller avec sa force aussi, avec la curiosité, et qu'il y a tellement de choses qui peuvent se passer que... je pense que ça peut être que positif, que bon, je crois.

  • Lionel

    J'y pense, certainement. Le festival, j'ai reçu des infos, des amis, des femmes qui m'ont envoyé. Tiens Pascal, j'ai vu ça, ça pourrait peut-être t'intéresser. Une autre amie qui me l'a envoyé, j'ai dit, oh là, le festival. J'avais rencontré Florian au mois de septembre au Mantra Fest, qui m'avait dit qu'il songeait à ça. Donc déjà, c'est la première informe que j'ai eue. Et après, depuis décembre, janvier, qu'il a lancé le truc, des femmes, amis qui m'ont envoyé. Tiens Pascal, c'est pour toi. J'ai hésité. Il y a un homme du cercle qui vient dans mon cercle que j'anime, qui me dit je vais au festival, ça te dit ? Je fais a priori, il faut que j'y aille. Donc j'ai dit oui et je me suis dit bon, je dois y être. Et je contacte vraiment encore comment ça continue de s'ouvrir en moi et c'est ça qui est bon. Et là je pensais déjà, pas forcément j'aimerais que mon frère il vienne, je vais y en parler parce que voilà. Mon fils, je me dis purée, vivre ça, lui offrir ça, pas forcément qu'on vive ensemble dans les mêmes ateliers, c'est pas ça, mais viens vivre ça, j'ai envie de lui offrir ça Bien sûr, je vais sûrement lui proposer, on verra, mais j'ai envie de le proposer à d'autres, à mes plus proches, même à d'autres hommes, j'en ai déjà parlé au cercle, mais tout le monde ne s'en a pas appelé. Mais oui, c'est déjà depuis maintenant 4 ans que je suis sur ce chemin de réconciliation avec mon masculin, que j'ai créé les cercles d'hommes pour ça. J'avais envie de me dire, de prendre en charge comme ici, il y en a plein de gens, Florian, Joris qui ont pris en charge de créer ça, voilà, on est plein, et je rencontre d'autres que là où ils sont, ils ont pris en charge ça, de créer quelque chose qui puisse permettre de drainer des hommes, et là on est tous en lien. Donc c'est puissant d'être réuni comme ça pendant trois jours, trois jours et demi.

  • Loïc

    J'aimerais lui dire n'aie pas peur, vas-y sans a priori et… Autorise-toi ce moment de paix avec toi-même et avec d'autres hommes. Retrouver la masculinité, mais pas que sexuelle, même pas forcément sur les ateliers, mais juste être entouré d'hommes et de pouvoir parler ouvertement sans jugement, pouvoir bouger comme ton corps le sent si tu as envie de faire des roulades. Et vraiment que tu puisses sentir toi aussi ce petit havre de paix. dans un moment de ta vie.

  • Simon

    Qu'est-ce que tu as envie de voir dans ce monde en lien avec ce qu'on est en train de vivre ce week-end ?

  • Pascal

    Qu'est-ce que j'ai envie de voir dans ce monde en lien avec... Se questionner, s'interroger, regarder qui on est, regarder où on est, dans notre chemin de vie, en fait. à la fois ce qui peut être difficile de regarder et à la fois ce qui peut être bon de regarder aussi chez soi. Ouais, se questionner, s'interroger, réfléchir, pas analyser, mais réfléchir et ressentir en fait. Je pense que c'est ce qu'on expérimente tous les hommes ici dans ce festival. Et c'est créatif en fait, cette création, elle peut se diffuser, elle peut s'infuser un peu autour de nous. Et je pense que si tout le monde effectivement était sur un chemin d'exploration... Je pense que la communauté des hommes, en tout cas, se sentirait mieux, plus à l'aise, plus en sécurité, avec moins de peur.

  • Simon

    Même si le week-end n'est pas terminé, avec quoi tu as envie déjà de repartir ? Est-ce qu'il y a une notion, un moment, une valeur, une phrase peut-être ?

  • Loïc

    Oui. N'aie pas peur de ta puissance. La puissance, ce mot, puissance. pas avoir peur de... En fait, non, j'assume d'être là, d'être grand, d'être fort, et puis de rayonner. En fait, je crois que c'est ça. Je veux m'autoriser vraiment à rayonner et à montrer vraiment qui je suis aux gens et arrêter d'être comme ça, avec mes épaules. Elles sont là, elles sont costaudes. Et c'est drôle, parce que là, je vais me marier sur le mois de septembre. Et en fait, durant tout ce week-end, j'ai jamais été aussi amoureux que maintenant. Vraiment avec l'envie de... Autant si avant j'avais quelques doutes, là j'ai des certitudes concernant ce mariage. Parce que ça m'a vraiment... Recharger les batteries de homme. J'ai envie de dire à ma femme le jour J, oui, je vais t'épouser dans la vie, à la mort, pour le meilleur et pour le pire, mais je sais que je rajouterai à ma sauce et je m'engage à prendre soin de toi et de la femme que tu es en tant qu'homme. Parce que ça, on ne le dit jamais lors de la remise des alliances. Mais je me dis, en fait, c'est tellement important de... je suis un homme, tu vas pouvoir t'appuyer sur moi, je serai tes épaules, et tu seras ma femme, et je vais te respecter en tant que femme, pas en tant que Coralie, en tant que mère de mes enfants, en tant que ma... Non, vraiment, en tant que femme, je vais te respecter, et je serai prêt pour ça, parce qu'aujourd'hui, j'assume ma force, et je vais t'en faire bénéficier. Voilà, donc c'est vraiment ce côté force.

  • Lionel

    Ben, euh... renforcer mon engagement sur cette voie du masculin, c'est-à-dire pas forcément pour moi, mais de continuer à le contribuer, d'animer un cercle et de continuer à réfléchir, et de me dire et que vraiment ressentir que je me sens à ma place parmi les hommes, dans le sens avec un grand H, parce que j'ai refusé mon incarnation pendant longtemps, cette humanité, comme moi, je voyais, me dégoûtait. Et en plus, j'avais servi des forces obscures, donc je me dégoûtais moi-même. Et en fait, maintenant, je comprends qu'il y a, comme j'aime à dire, cette planète a porté aussi bien à la même période un Hitler qu'un Gandhi, donc qui je sers, qui je veux être. Donc ça m'a apporté ça, plus toutes les rencontres qu'on vit là, les frères, ça continue, je sais que ce soir on va passer une super soirée, et moi ça m'éveille, vraiment ça m'éveille. Ça m'éveille, moi-même.

  • Pascal

    Je repars avec des idées. des idées pour moi déjà dans une démarche personnelle. J'ai eu des exemples de méditation, j'ai eu des exemples de pratiques. Je me suis dit, ouais, c'est chouette, ça enrichit ce que je peux connaître déjà. Et de me dire, je vais essayer ça. Et puis, après, dans ma pratique professionnelle aussi, de pouvoir me dire, je vais aussi pouvoir enrichir ma pratique professionnelle avec... peut-être une posture différente que je pourrais avoir jusqu'ici dans l'accompagnement que je peux faire avec des personnes, que ce soit des femmes ou que ce soit des hommes aussi. Voilà. Voilà, et sinon, je crois, là, enfin voilà, ce que je disais tout à l'heure, je ressens la vulnérabilité, je ressens l'ouverture du cœur, je ressens de l'amour. Quelque chose de précieux, en fait, qui est encore, tu vois... Faut faire attention, faut le manipuler doucement, comme une pâte douce, je sais pas, quelque chose comme ça.

  • Simon

    Est-ce qu'il y a quelque chose de ce week-end qui t'invite à de nouvelles choses dans ton quotidien ? Oui,

  • Xavier

    bien sûr. J'ai mes gourdes qui sont pleines, là. J'avais ramené plein de choses, je vais mettre en pratique. Je suis en... en démarche de quelque chose, et ici j'ai trouvé plein de petites recettes, je suis un petit sorcier, donc je vais faire ma petite tambouille, et je vais me servir de tous les outils auxquels j'ai participé pour œuvrer déjà pour moi et pour les autres. En fin de compte, on n'est plus en surface, on descend en profondeur, on est vraiment... dans un alignement, et personnellement, et chaque fois je descends d'une couche, je descends d'une couche, et je m'ouvre à certaines choses, et je prends conscience, et j'accepte, et je reçois, et je descends bas, très bas, mais dans une sérénité, et... et je peux remonter avec tout mon souffle, tout repartir, tu vois. Je reprends une bouffée d'air et hop, je redescends. C'est un peu l'effet que ça me fait, tu vois.

  • Simon

    C'est comment tu te sens là.

  • Xavier

    Exactement comme ça.

  • Simon

    Si tu devais nommer des valeurs, des mots de ce festival, de ce moment qu'on est en train de vivre, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Xavier

    C'est assez réducteur de devoir donner des mots. Qu'est-ce que je devrais dire de ce festival ? Je vais dire déjà chapeau, bravo, merci les gars, merci les gars d'avoir pensé à faire ça, de l'avoir fait,

  • Loïc

    d'avoir...

  • Xavier

    de pouvoir poser une énergie aussi positive sur l'ensemble de tout ce qui se passe. Et je ne peux qu'encourager à continuer, c'est tout. Voilà, très simplement.

  • Simon

    Si là je te dis juste un mot à partager, tu aurais envie de dire quoi ? Et je dis pour terminer. Tu peux prendre le temps de voir un mot,

  • Pascal

    après on a une vieille mentade.

  • Simon

    Qu'est-ce qui serait juste ?

  • Pascal

    Résilience.

  • Loïc

    Un mot ? Bienveillance.

  • Xavier

    Un mot, je dirais douceur.

  • Lionel

    C'est ce qu'on me dit, mais je le sens au-delà de moi, et je me dis, si mes propos étaient ça, on me l'a encore dit dernièrement, c'est la puissance, la puissance du masculin, mais la réelle, la vraie. Avec toute la douceur que ça a, c'est un oxymore la puissance, la douceur de la puissance. Mais je sais maintenant qu'on le porte nous. Et c'est ça qu'il faut allier aujourd'hui. C'est la puissance avec la douceur. Et qui rend donc la douceur hyper puissante, parce qu'on a ça en nous.

  • Simon

    Merci Pascal.

  • Lionel

    Merci à toi.

  • Simon

    Bon festival.

  • Lionel

    Merci. C'est super ce que tu fais.

  • Simon

    Ah,

  • Pascal

    pourquoi je me trompe ?

Description

En avril dernier avait lieu le festival Au coeur de l'homme, initié par Florian Surya Ananda et Joris Neyssensas. Un festival regroupant près de 80 hommes pendant 4 jours en Ardèche, auquel j'ai participé et j'avais à souhait de recueillir des témoignages de personnes qui participaient. Alors pour être honnête avec vous, je n'en ai pas recueilli autant de témoignages que j'espérais, par manque d'organisation et d'énergie. Également par souci technique, puisque nous avons eu après coup malheureusement la perte de trois enregistrements. Cela m'a certes attristé, mais je voulais garder cette joie de vous partager les cinq autres. De vous transmettre les parcours de ces hommes, pourquoi ils sont venus à ce festival, ce qu'ils étaient en train d'y vivre et avec quoi ils allaient repartir. Enfin, de vous donner aussi peut-être envie de participer à la future édition qui aura lieu, j'ose espérer en 2025. Bonne écoute.

Dans la lignée de cette épisode
Je vous invite à écouter les interviews des deux initiateurs du festival Au coeur de l'homme, ainsi que de David Lesage qui nous faire un retour sur son expérience :

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Loïc

    En avril dernier avait lieu le festival Au coeur de l'homme, initié par Florian Surya, Nanda et Joris Nessensas. un festival regroupant près de 80 hommes pendant 4 jours en Ardèche, un festival auquel j'ai participé et j'avais un souhait de recueillir des témoignages d'hommes qui participaient à ce festival. Alors pour être honnête avec vous, j'en ai pas recueilli autant que je l'aurais souhaité par manque d'organisation, surtout d'énergie. A ce moment là j'ai fait avec ce qui était présent pour moi, pour aussi vivre pour moi ce festival. Puis par soucis techniques, puisque nous avons eu après coup malheureusement la perte de trois témoignages. Et ce qui m'a certes attristé, mais je voulais garder cette joie de vous partager. J'ai tout de même les cinq autres de vous transmettre les parcours de ces hommes, pourquoi ils sont venus à ce festival, ce qu'ils étaient en train d'y vivre, avec quoi ils allaient repartir. Peut-être vous donner aussi envie de participer à la future édition qui aura lieu, j'ose espérer, en 2025. Voilà, j'espère que ça vous plaira. Bonne écoute. Comment te prénommes-tu ?

  • Simon

    Alors je m'appelle Simon.

  • Pascal

    Pascal.

  • Lionel

    Je m'appelle Lionel.

  • Xavier

    Xavier.

  • Loïc

    Bienvenue Xavier.

  • Xavier

    Merci.

  • Bernard

    Je me nomme Bernard. Je me prénomme Bernard.

  • Pascal

    Comment tu te sens Bernard ?

  • Bernard

    Honoré. Honoré d'être là. et un petit peu de fébrilité dans le corps, un mélange d'excitation, de stress, comme ça un petit peu. Dans l'instant présent c'est ça qui est là. Dans l'instant présent c'est ça.

  • Simon

    Là tout de suite maintenant ce qui est présent c'est moi. la présence aussi des autres qui m'anime, cette fraternité entre hommes, et puis cette humanité qu'il y a dans ce petit groupe, qui émane de chacun, où chacun apporte quelque chose à l'autre, où on est tous le pied de quelqu'un. et ainsi de suite. Et quand il y en a un qui flanche, le pilier est là, et quand le pilier flanche, l'autre devient pilier. Il y a une espèce d'harmonie qui s'équilibre comme ça, un peu comme de l'eau qui se remet... on va dire stable, mais de façon naturelle et douce. Avec la présence de cette testostérone, cette puissance, qui est condensée dans un petit lieu. Et on pourrait croire qu'un surplus justement de puissance va éclater. En fait, c'est fait tellement dans la conscience et le respect de l'autre. qu'on peut animer cette puissance à quelque chose de vraiment propre et bienveillant. C'est vraiment le mot que j'ai envie de sortir, c'est bienveillant.

  • Lionel

    Je me sens fatigué, pour être honnête. Il y a vraiment quelque chose qui est fatigué à l'intérieur de moi, mais à la fois, il y a une profonde reconnexion. C'est vraiment... Je rencontre des frères ici qui sont impressionnamment présents. Et ça, c'est ce que j'ai toujours voulu avoir dans ma vie. Des frères qui sont présents, des hommes qui sont présents. C'est vraiment une valeur forte. Et là, j'en rencontre. Et ils me regardent, droit dans les yeux, et ils sont là. Et ils parlent d'amour, ils parlent de... Ils parlent de l'âme, ils parlent du cœur. Et c'est beau, en fait. C'est vraiment beau.

  • Xavier

    Je me sens rempli, je me sens plein d'énergie, j'ai envie de donner, j'ai envie de partager, j'ai envie… je me sens reboosté complètement.

  • Loïc

    Oui, j'entends.

  • Xavier

    Avec une grande part d'émotion aussi.

  • Loïc

    Qu'est-ce qui fait que cette énergie est présente ? Qu'est-ce qui fait que tu te sens boosté ?

  • Xavier

    C'est tous ces partages, tous ces témoignages, toute cette sincérité, cette sensibilité qui sort à travers tous ces hommes. C'est des tentacules qui viennent se relier. Tout le monde se relie ensemble. Il y a des espèces de courants qui circulent. Je trouve ça... beau, je peux dire beau, mais... C'est un peu réducteur. Je trouve ça puissant. Je suis étonné de voir les jeunes avec autant de puissance. Une conscience déjà. Je ne sais pas que je me considère vieux, mais je trouve ça beau.

  • Loïc

    Qu'est-ce qui a fait que tu es débarqué à ce festival ?

  • Simon

    En fait, c'est l'invitation d'un ami, même un frère, qui m'a fait un cadeau pour mes 30 ans. L'anniversaire a eu lieu il y a déjà deux ans. il m'avait dit un jour on se fera un week-end alors soit un stage de danse parce que j'adore danser soit de musique, soit un petit truc on verra et il y a quelques mois il m'a dit réserve ce week-end là et j'ai réservé et il m'a dit c'est une surprise et il m'a dit est-ce que tu veux que je te dise ce que ça va être, j'ai dit non, jusqu'au bout donc quand on a passé le panneau j'ai fermé les yeux pour rien voir et on avait déjà eu des échanges un peu spirituels avec des conversations très profondes donc il savait que j'aimais bien et il m'a dit Pardon. Ils connaissaient mes limites dans ce que je suis capable de... où je suis capable d'aller dans le spirituel. Et voilà, j'ai atterri ici, comme ça. Donc, surprise, cadeau d'anniversaire, en fait.

  • Bernard

    Pourquoi j'en suis là, aujourd'hui, au festival ? J'ai envie de revenir un petit peu loin, mais pas si loin que ça. j'avais fait une j'avais fait une exploration d'un chemin personnel thérapeutique et dans ce chemin personnel thérapeutique j'étais très très entouré de femmes très entouré de femmes et j'ai participé à un stage tantra homme il y a de ça 3 ans et là j'ai rencontré quelque chose d'extrêmement fort qui est la force du masculin la vie la vulnérabilité, l'ouverture du cœur du masculin. Et quelque chose qui est venu me chercher, mais vraiment, très très profondément dans le cœur, et dans le ventre, et dans les tripes. Et pour moi, ça a été un déclencheur, en fait. Pour moi, ça a vraiment été un déclencheur. Et depuis, je chemine dans mon chemin d'homme en m'intéressant à toutes ces questions. Le masculin, le féminin, le yin, le yang, après on l'appelle un peu comme on veut. Voilà, et petit à petit, effectivement, petit à petit, j'ai avancé. Et par contre, ma venue au festival s'est faite vraiment au dernier moment. Ça démarrait à 16h30. Je me suis inscrit à 18h15. J'ai vraiment eu cet élan de venir, de me dire que c'est trop chouette d'avoir...

  • Loïc

    C'est quoi qui t'a appelé ?

  • Bernard

    En fait, ce qui m'a appelé, c'est de me retrouver entre hommes. en me disant, ouais, je vais rencontrer encore d'autres personnes, parce qu'à chaque fois que je peux participer à un cercle d'hommes, je vois cette richesse, cette hétérogénéité qui existe dans les parcours, et je me dis, mais ça c'est bon, ça va me faire vraiment du bien, donc j'ai envie d'aller dans ce bain-là. Ça, le premier élan c'était ça, le deuxième c'est de me dire, mais ouais, il y a plein d'intervenants, il y a plein de thématiques, c'est super de pouvoir participer effectivement à tous ces ateliers, et... C'est un festival, donc pour moi, ça offre plein de possibilités, vraiment de faire sa carte, en fait, choisir son menu un peu de ce qu'on a envie de faire, et qu'on peut en plus adapter au fur et à mesure du festival, en fonction de ce qu'on vit, de ce qu'on traverse.

  • Lionel

    Ce qui m'a donné envie de venir, c'est une évidence. Quand j'ai vu ce festival, je me suis dit, enfin, les hommes se réunissent autour du cœur. ensemble. J'ai dit, j'en fais partie. Et j'ai envie de ça aussi. Donc, j'ai suivi l'appel, sans me poser trop de questions.

  • Xavier

    Qu'est-ce qui fait que je me retrouve ici aujourd'hui ? Bon, déjà, la curiosité de faire quelque chose entre hommes. Le plaisir de pouvoir partager ça. J'étais pas... je viens toujours sans a priori quand je me déplace, j'arrive toujours dans une très grande neutralité pour profiter pleinement des choses, donc là c'est le très bon côté, ce côté entre hommes. Et puis mon chemin personnel, forcément, qui m'amène aujourd'hui à vouloir communiquer, ce qui était le plus grand problème pour moi, la communication. Mais oui, communiquer et trouver quelques sources supplémentaires pour pouvoir avancer et accompagner les autres.

  • Pascal

    Oui. Merci.

  • Bernard

    Merci

  • Pascal

    Et bien ce chemin du masculin est venu à moi il y a 4 ans, un peu plus de 4 ans maintenant, suite à une séparation. J'étais avec une magnifique femme sur tous les plans, et notre histoire s'est terminée alors qu'on s'est mis encore. Et dans la désillusion, Et la douleur que ça a réveillé, que notre histoire se termine, comme je disais, on s'aimait encore mais on n'arrivait plus à s'aimer. Et ce qui m'a pété au visage, en fait, c'est qu'il a été violent pour moi, au-delà de la séparation, c'est que d'un seul coup, j'ai vu... J'ai vu tous les moments où je ne me suis pas abandonné à la relation, et que j'étais dans mon masculin contrôlant, la peur de l'envahissement, et donc de mettre cette distance, mais c'était inconscient en fait. J'avais envie d'aimer, mais j'avais mes limites, et je sais qu'elle les sentait. elle avait cette intelligence de les respecter, même si bien sûr des fois elle leur aimait plus. Et j'ai vu, après la séparation, très rapidement, dans les jours qu'on suivit, toutes les fois en fait, elle a tenté ce rapprochement, et que moi, je suis resté dans ma rigidité du masculin que je ne voyais pas en fait à ce moment-là. Et ça m'a pété au visage. Et j'ai toujours eu du mal avec le masculin. Et souvent, j'étais très critique envers les hommes. Je disais, c'est un bourrin, lui, je les critiquais. J'avais pas vraiment d'amis hommes, plutôt entouré de femmes. L'amitié, pas forcément pour eux. Et elle me disait toujours, mais elle avait conscience que tu parles de toi, en fait, quand tu parles d'un autre homme. J'entendais, mais je recevais pas. Et là, ça m'a... C'est ce qu'elle me disait à chaque fois quand je critiquais un homme. Je disais Ah c'est un bon homme je les jugeais les frères. À l'époque je ne disais pas ce mot-là bien sûr. Et sa voix est revenue. Et puis j'avais conscience pourtant déjà à cette époque-là de l'effet miroir de l'ombre. Mais c'était plutôt ce que ça aurait été en colère, mais je n'avais pas pris conscience qu'en fait c'est moi que je jugeais.

  • Bernard

    Et…

  • Pascal

    Donc dans cette période de grande souffrance, parce que ça a activé d'autres souffrances, une détresse, je me suis dit, je vais aller sur le masculin, je vais aller vers les hommes. je vais aller vers les hommes pour me rencontrer en fait et d'aller cette partie parce que j'ai eu un passé où j'ai subi la violence j'ai grandi dans un quartier du 93 et j'aime à le préciser parce que c'est aussi pour pour les frères qui sont encore englués là bas là dedans donc j'ai subi la violence a subi la violence déjà par ma mère mais après là dans la cité ben il fait que je devienne violent pour pour me protéger quoi c'est un monde très brutal et puis j'ai eu un passé où j'ai subi la violence et puis j'ai eu un passé Et donc j'ai compris que c'était tout ça, que je rejetais tout ce masculin violent, qui pense que la rage, je pensais comme d'autres que c'est par la force qu'on se fait respecter, et la violence, et les muscles, et être méchant quoi. Mais il le fallait pour rester en vie, je sais que je serai mort sinon, d'une manière ou d'une autre. Et donc voilà, j'avais engrammé en moi et puis après… Je me suis intéressé à l'histoire, quand j'ai vu toute l'histoire de l'humanité, c'est les hommes essentiellement, qu'on détruit, qu'on massacrait, qu'on violait, toutes ces abominations, et j'ai compris qu'il y avait une partie de moi qui ne voulait pas de ça, je ne suis pas comme ça. Et voilà, pour revenir, le masculin, je me suis dit, je vais aller voir le masculin, et donc j'ai commencé à intégrer le cercle d'hommes, pour aller avec des hommes. Et puis là, j'ai commencé à rencontrer d'autres hommes que l'image que j'en avais, des hommes qui pouvaient être dans leur sensibilité, qui cherchaient pas la compétition, qui pouvaient, même si j'avais déjà pleuré, mais entre hommes, non, j'avais jamais été qu'entre hommes. Et au contraire, j'avais toujours une sécurité en moi, je me disais non, je vais jamais montrer que je suis faible devant un homme, c'était impossible. J'avais tellement été conditionné qu'il fallait que je suis devant un homme, c'est-à-dire à la cité ou même à l'extérieur, tout ça, qu'il fallait que... que je suis méchant et moi tu passeras pas ça sera la vie et la mort et j'avais en gramme et ça en moi très très très profondément et que l'homme c'est la prédation c'est épicé c'est voilà c'est prise de pouvoir sur l'autre donc moi tu prends pas le pouvoir sur moi et tout ça tu es en moi et ça a nuit aussi à ma relation pour ça que j'ai fait la passerelle entre mes engrammations ma programmation et ça ça rejaillit sur mon histoire de couple quoi et après Donc en découvrant les cercles d'Hommes, il y a deux ans, je me suis lancé dans la grande aventure. J'ai été sur un tantra Hommes de Jacques Lucas. Et là, ça a été un autre niveau. J'ai passé quatre jours avec 50 bonhommes et la fraternité, et j'ai senti que c'était bon, c'était réparateur. Ça dissolvait tout doucement mes peurs. La peur aussi que j'ai détectée, moi je n'ai jamais eu de problème avec l'homosexualité, mais je me suis aperçu que là, j'avais peur de l'homosexuel parce que je me dis je peux devenir une supposée proie, donc là encore je suis proie, donc il faut que je me défende Donc ça m'a fait contacter ça. et que ça m'a permis d'aller voir que ça me coupait de ma relation à un frère si il me prend dans ses bras et que j'ai peur qu'il se passe quelque chose je suis pas totalement dans l'abandon là encore une fois donc ça s'est venu jeter des éclairages différents sur des peurs plus subtiles qui étaient là et qui m'ont permis de m'identifier Et puis voilà, la continuité c'est d'arriver ici.

  • Loïc

    Ça fait quoi de se retrouver entre hommes, 70-80 ans ?

  • Simon

    Du bien, se retrouver entre couilles bordel, et de le dire avec des mots d'homme, parce que j'en parle justement avec un homme. Aujourd'hui on nous a tellement pris la tête avec la misogynie, avec le fait de respecter les femmes, de ne pas être trop brutal, qu'on en est... dans l'extrême inverse, où des hommes se féminisent, mais pas pour les bonnes raisons. Enfin, après, c'est mon point de vue. C'est-à-dire que ça devient, au moins, un spectacle, et les gens deviennent ce qu'ils ne sont pas, alors qu'on est des hommes, et il n'y a pas de honte à être un homme, à dire vulgairement j'ai une paire de couilles Je suis fort, je peux... Mon bel tort c'est de fière de moi. on peut le dire sans forcément écraser l'autre. Et je trouve qu'aujourd'hui, ce qui est dommage, c'est qu'on a effacé l'homme, en fait. Et le fait de se retrouver comme ça, ça permet de prendre conscience qu'on est tous logés à la même enseigne, c'est-à-dire qu'il y a énormément de sensibilité derrière ses gros bras, derrière ses becs, derrière ses épaules. Il y a énormément de respect de la femme. des compagnes, quand j'entends les gens parler de leurs compagnes, quand moi je parle de ma compagne, je suis tellement fier et reconnaissant de ce qu'elle m'apporte. et je suis reconnaissant aussi qu'elle m'autorise à lui apporter parce que le couple c'est aussi un échange et le fait d'être entre hommes il n'y a pas de jeu de séduction il n'y a pas de est-ce qu'il est homosexuel est-ce que lui il est hétéro c'est juste qu'on est des hommes en fait t'as envie de faire un câlin t'as envie de lui dire qu'il a de beaux yeux dis-lui tout simplement parce que ça te fait plaisir et j'ai reçu des compliments d'hommes ce week-end. Ça m'a énormément touché, parce que je n'ai pas l'habitude, en fait, qu'on me valorise comme ça. Donc c'est très, très touchant. C'est beau.

  • Bernard

    C'est comme des vagues, en fait. C'est comme des vagues. Il y a des moments où il y a un creux de vagues, où je suis... Je ne sais pas comment dire, mais je vois où je suis là, je me sens... Ou alors au bord de l'écume, ou quelque chose, je ne suis pas dedans. Puis il y a des moments où je sens que, oui, en fait, il y a cette puissance qui est là. Il y a cette force. Pas forcément en allant communiquer, pas forcément en ayant même un contact avec un homme, mais... de sentir qu'on traverse, je pense, tous des choses. Je pense qu'il y a des processus qui s'activent, qui se mettent en place au fur et à mesure des ateliers. Et qu'en fait, c'est ça qui nous unifie. Donc moi, ça me fait... Je vais essayer de parler en jeu. Ce que ça me fait, effectivement, ça me permet de... Ouais, de naviguer un peu. De naviguer entre, ok, il y a des moments où je peux avoir besoin d'être un peu plus seul, m'isoler un peu, puis il y a des moments où j'y vais, quoi. Et j'ai cette possibilité de rentrer dans la vague ou de m'en éloigner un petit peu. Mais ce que je sens le plus, en fait, c'est énormément d'amour. Vraiment beaucoup d'amour.

  • Xavier

    Oui, ce n'est pas que je connaissais déjà, c'est quelque chose auquel j'adhère, parce que ma nature profonde, elle est dans l'échange avec l'homme, le copain, le pote, le poteau, tu vois, le truc, les loups quoi, les loups entre eux, un peu ça. Et entre hommes, avec autant de monde, et chaque fois que tu t'assieds, que tu prends le temps de demander le prénom, et tu as toutes les histoires qui arrivent, ça c'est déjà super.

  • Pascal

    C'est chaleureux, je mesure d'autant plus. tout ce qui m'a manqué pendant ces années, mais c'est pas grave, l'essentiel c'est d'y être, c'est pas grave de regarder ce qu'il aurait pu être avant, non, c'est aujourd'hui, et la grâce c'est que cela soit, et que ça continue de m'enseigner sur moi, et de me rapprocher de moi, puisque je rejetais une partie de mon humanité. Et le masculin, c'est pas rien, et surtout que maintenant que je le découvre autrement, ce masculin, que celui que moi, il m'a été transmis, que j'ai incarné, et quand je dis transmis, c'est la famille, c'est autour de moi, et c'est l'humanité, c'est dans mes gènes aussi, le guerrier, tu vois, tu dois aller au combat, tu dois tuer, tu dois détruire, tu dois déposséder l'autre, pour toi, avoir. Ben non, en fait, j'ai découvert, comme j'aime à dire, sur ce chemin de déconstruction, que... Moi, j'ai été un trompe-la-mort. J'en parlais avec les frères, là, juste avant. Je devrais être mort. J'ai fait des choses où il y en a d'autres, ils n'ont même pas fait un centième de ce que j'ai fait, et ils sont morts déjà. Et aujourd'hui, je me suis toujours demandé pourquoi j'étais encore en vie, pendant plein d'années. Et depuis une petite dizaine d'années, je comprends mieux maintenant, grâce à la révélation que j'ai, pourquoi je suis resté en vie, que le divin m'a mis sur cette voie, m'a fait vivre ce que j'ai dû vivre, pour l'alchimiser et aller sur cette grande rencontre, ce que j'aime bien faire, le mariage céleste. Le mariage céleste, c'est le mot que j'emploie, c'est mon propre mariage intérieur de mon couple intérieur. et je l'appelle le mariage céleste, celui que je suis en train d'effectuer, parce qu'il y a encore des peurs. Et donc, j'épouse toute cette partie de moi. Ce que je voulais dire, c'est que sur ce chemin de libération, de guérison et de cette grande rencontre de mon être profond, j'ai compris, justement, simplement quand je me suis retrouvé à devoir prendre la parole et témoigner de moi, qu'il y a des peurs où les muscles ne servent à rien pour les affronter. Et ça, ça a été un choc inouï, parce que moi, à une époque, je me croyais fort parce que personne ne marcherait dessus. Et c'était de la force, mais ce n'était pas de la puissance. Et grâce à ce chemin de guérison, j'ai contacté ma puissance. Elle est là, j'ai pas besoin de l'exprimer, elle est là, elle est là pour me servir, elle est là pour servir le tout, et elle m'est offerte. C'est juste comment je le... C'est de l'accueillir, parce qu'elle est illimitée, ma capacité à l'accueillir, et à quel service je vais la mettre. Le sens.

  • Loïc

    Ouais, ça représente quoi pour toi au cœur de l'homme ?

  • Lionel

    ça représente une nouvelle manière d'être au monde, ça représente un nouveau monde qui émerge, ça représente des hommes qui agissent ensemble et qui sont vraiment dans une vision collective pour créer quelque chose qui est bénéfique et au service de tous. Et à mon sens, le cœur, c'est quelque chose qui nous réunit tous. Donc des hommes qui sentent l'appel du cœur pour créer cette vibration-là, c'est de la magie c'est du réel c'est beau tout simplement c'est beau il y a un moment précis qui est venu

  • Loïc

    Peut-être décocher une flèche dans le cœur ?

  • Simon

    Oui,

  • Xavier

    il y en a eu plein en réalité. Il y a des témoignages, des interactions qui sont... Je suis toujours entre la... Tous ces jours-ci, je suis entre rire et larmes. Et des fois, je passe de l'un à l'autre en moins de deux. Je suis toujours dans la joie et dans l'émotion.

  • Simon

    Ce qui m'a marqué dans mon moi personnel, c'est l'acceptation. de la puissance. Je crois que c'est vraiment l'axe central de mon week-end, c'est l'acceptation de, je vais parler en mon nom, de ma puissance à moi. Parce que même si je suis grand et que je suis musclé, je ne me suis jamais autorisé à m'expanser, à être moi-même. à rayonner si je puis dire aujourd'hui ça me coûte de le dire parce que pour moi il faut être humble et je me dis, si je sais que je suis rayonnant j'ai pas à le dire parce qu'après ça peut paraître pour de la prétention alors que pas du tout, des fois comme quelqu'un qui a les yeux verts et qui vous dit, ah non non j'ai pas les yeux verts mais non, tu as les yeux verts, c'est comme ça et ben ce week-end j'ai appris à être fier de ma force et être fier de oui je rayonne et je n'ai pas honte de le dire oui j'accepte que les autres puissent me faire des compliments oui j'accepte de pouvoir être hum porter et recevoir aussi de l'autre. Parce que j'ai tendance à énormément donner, donner, donner. Et j'en parlais avec pas mal d'intervenants de ce côté, je me mets en retrait volontairement pour laisser la place aux autres. Et ils m'ont dit, c'est pas parce que tu te mets en retrait physiquement que ta présence n'est pas là. Parce qu'il y en a beaucoup qui, d'ailleurs ça m'a vraiment ému, qui m'ont sorti un peu la même chose, c'est-à-dire qu'ils m'ont regardé en me disant, t'es une belle personne et t'as une belle aura. tu as quelque chose de sacré. Et ça, ça m'a vraiment ému. D'être reconnu en tant qu'homme, en tant que bel homme. Parce que ça, je me le disais à moi, mais je ne m'autorisais pas à l'extérioriser hors de cette caravance. Le fait que ce soit des gens excellents que je ne connais pas, qui arrivent en me disant, écoute, je vais te dire quelque chose, je suis vraiment sincère, je trouve que tu rayonnes et que tu as une belle aura. Allez, bim ! Donc ouais, ça m'a beaucoup touché et ça m'a rassuré dans le fait de me dire que je suis une belle personne et que je n'ai pas peur de le dire. Je suis une belle personne, je suis puissant, je peux être doux, je suis une belle personne avec ma femme, avec mes enfants, avec les gens qui m'entourent. Et on peut combiner cette puissance du masculin avec la douceur du féminin. sans pour autant partir dans l'extrême de l'un ou l'autre,

  • Pascal

    cette espèce d'alchimie ce que j'ai déjà commencé à expérimenter quand j'ai fait des alors c'est vrai que la concentration de beaucoup forcément ça crée un égrégore donc c'est encore plus puissant et je le sens en moi quand je fais des cercles et qu'on est 5, 6, 10 c'est bien, c'est court en plus c'est une soirée, c'est une fois par mois, moi j'en anime des cercles, c'est une fois par mois là on est entre nous on apprend à se connaître Dans les cercles, il y en a qui témoignent, et puis ce que j'aime, c'est ça qui me nourrit, et c'est là que ma fraternité, elle est vraiment... à aiguiller dans le sens aiguillé dans le sens du bon chat mais aiguillé par l'aiguillon de voir un frère qui pleure qui pose ça ça détresse là parmi nous entre hommes c'est c'est moi ça mais ça m'émeut ça me ça me fait vibrer c'est moi c'est ce moment vivant et c'est tout ce que je vis là quoi et c'est puissant et je je je je ça m'appelle de plus en plus de vivre ça vraiment vraiment

  • Bernard

    J'ai envie de témoigner de quelque chose où j'ai fait un atelier cet après-midi, qui était l'atelier de rythme et calbasse, où il y a quelque chose qui est venu me chercher, vraiment du petit enfant intérieur qui avait peur de... je crois, de cette espèce d'élan d'amour qui était là, qui était donné par l'animateur, David Le Sage. Et ça m'a mis en retrait, en retrait. Je me suis vraiment physiquement mis en retrait du groupe. Il y a beaucoup de tristesse qui est venue comme ça. Et j'ai eu une envie de partir, en fait. Presque une envie de fuite. Et puis je me dis, ok, je me suis engagé à vivre des choses, à être là, donc je reste. Et je sentais la force du groupe, je fermais les yeux, je sentais la puissance du groupe qui était là. Et puis petit à petit, j'ai pu revenir dans un élan qui est venu de moi, et puis aussi dans le fait de me sentir accueilli par un autre homme qui a partagé sa calbasse avec moi. Du coup, j'ai pu revenir dans le groupe et j'ai pris énormément de plaisir à poursuivre l'atelier et à pouvoir jouer les rythmes, et être avec tous ces hommes-là, et de retrouver justement cette puissance-là.

  • Loïc

    Je te retrouve avec la voix qui... Qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Simon

    En fait, hier, on a parlé beaucoup... ma puissance avec les intervenants au fight, au play fight. J'ai tellement aimé cet atelier que je l'ai fait deux fois. Et puis, on a fait une grosse discussion où ils m'ont dit, mais n'aie pas peur de... T'es grand, t'es beau, t'es fort. Utilise ta puissance. N'aie pas peur de l'exprimer. Sors là. Et ce matin, en fait, on allait faire le bain d'eau froide. J'avais peur parce que je suis quelqu'un de très frileux. Je me suis dit que j'allais avec le groupe, avec cette énergie commune. Il n'y avait pas comme mon ami, enfin mon frère. On s'est tenu la main, on est allé dans l'eau tous ensemble. J'ai tremblé et tremblé.

  • Loïc

    Et moi je me suis mis jusqu'au bassin, parce que je ne pouvais pas aller plus loin, vraiment les autres étaient dans l'eau. Et je me disais non je ne peux pas, c'est trop dur. Et en fait, il m'a pris les mains, pas comme ça, il m'a dit regarde-moi. Et ça a été le regard le plus beau que j'ai jamais reçu, c'était un regard de grand frère. J'ai pas eu de grand frère en fait, j'ai eu un grand frère, mais qui a fait, ma mère a fait une fausse couche. Et il m'a regardé avec un regard de grand frère, avec une bienveillance que j'avais jamais reçue. Moi j'ai l'habitude de donner de la bienveillance. Et là en fait il y a eu un espèce de t'inquiète pas, je suis là, ça va aller, on va le faire ensemble Et je me suis laissé aller dans l'eau. Donc j'étais déjà dans l'eau, j'avais pleuré d'émotion. et après je suis allé jusque là pas jusqu'aux épaules parce que c'était trop dur donc on est ressorti, on s'est séché et à un moment donné Paco il est parti en courant dans l'eau avec je ne sais plus comment s'appelle son collègue je crois que c'est David, ils sont partis tous les deux en courant comme ça, comme à la mer et là je ne savais pas ce qui m'a pris je me suis mis à crier et je me suis mis à courir dans l'eau plongé dans l'eau plongé mais entièrement à hurler à brasser de l'eau, voilà, comme... Et à crier Je suis vivant, je suis fort, je suis beau, et je suis là. Mais avec une telle... C'est même pas une rage, mais c'est une belle rage. Voilà, c'est avec les tripes de dire Il faut que ça sorte, et c'est le moment où il y a de la puissance, etc. Et... Et après, on est sortis, on s'est réchauffés, et après, je suis allé me poser au bord de l'eau. Et là, je n'avais plus le voix parce que j'étais tellement ému, je me suis dit, putain, je suis courageux, je suis fort, et tu as le droit de te le dire que tu es courageux, etc. Et après, quand on a fait le hacka, vu qu'on était encore dans cette image de puissance... n'aie pas peur de te mettre torse nu au contraire le AK c'est une offrande c'est l'anniversaire de Simon en plus c'est un frère de prénom allez vas-y quoi montre les muscles montre ce corps que tu respectes et que tu bâtis depuis 32 ans et du coup j'ai vraiment crié, hurlé vraiment de toutes mes tripes en tout cas ça m'a fait la voix de Patrick Lovel mais c'était tellement hum

  • Simon

    beau que ça valait le coup donc d'où l'explication de la voix et si demain tu croises un homme et t'as envie de lui donner envie de se diriger vers ce genre d'espace et peut-être vers la future édition du festival l'année prochaine,

  • Pascal

    qu'est-ce que tu aimerais lui partager ? Je pense tout de suite à me dire, mais ça dépend de quel homme je rencontre, quelqu'un aura envie de lui dire. Mais, de lui dire, enfin, je sais pas. J'ai du mal à répondre à la question, parce que je pense à des cas un peu différents. D'oser, en fait. Oser aller explorer toutes ses parts, en fait, en tant qu'homme, d'aller explorer toutes ses parts, de pouvoir oser explorer ses peurs, de pouvoir oser explorer ses colères, ses joies, voilà. D'oser aller avec sa vulnérabilité, d'oser y aller avec sa force aussi, avec la curiosité, et qu'il y a tellement de choses qui peuvent se passer que... je pense que ça peut être que positif, que bon, je crois.

  • Lionel

    J'y pense, certainement. Le festival, j'ai reçu des infos, des amis, des femmes qui m'ont envoyé. Tiens Pascal, j'ai vu ça, ça pourrait peut-être t'intéresser. Une autre amie qui me l'a envoyé, j'ai dit, oh là, le festival. J'avais rencontré Florian au mois de septembre au Mantra Fest, qui m'avait dit qu'il songeait à ça. Donc déjà, c'est la première informe que j'ai eue. Et après, depuis décembre, janvier, qu'il a lancé le truc, des femmes, amis qui m'ont envoyé. Tiens Pascal, c'est pour toi. J'ai hésité. Il y a un homme du cercle qui vient dans mon cercle que j'anime, qui me dit je vais au festival, ça te dit ? Je fais a priori, il faut que j'y aille. Donc j'ai dit oui et je me suis dit bon, je dois y être. Et je contacte vraiment encore comment ça continue de s'ouvrir en moi et c'est ça qui est bon. Et là je pensais déjà, pas forcément j'aimerais que mon frère il vienne, je vais y en parler parce que voilà. Mon fils, je me dis purée, vivre ça, lui offrir ça, pas forcément qu'on vive ensemble dans les mêmes ateliers, c'est pas ça, mais viens vivre ça, j'ai envie de lui offrir ça Bien sûr, je vais sûrement lui proposer, on verra, mais j'ai envie de le proposer à d'autres, à mes plus proches, même à d'autres hommes, j'en ai déjà parlé au cercle, mais tout le monde ne s'en a pas appelé. Mais oui, c'est déjà depuis maintenant 4 ans que je suis sur ce chemin de réconciliation avec mon masculin, que j'ai créé les cercles d'hommes pour ça. J'avais envie de me dire, de prendre en charge comme ici, il y en a plein de gens, Florian, Joris qui ont pris en charge de créer ça, voilà, on est plein, et je rencontre d'autres que là où ils sont, ils ont pris en charge ça, de créer quelque chose qui puisse permettre de drainer des hommes, et là on est tous en lien. Donc c'est puissant d'être réuni comme ça pendant trois jours, trois jours et demi.

  • Loïc

    J'aimerais lui dire n'aie pas peur, vas-y sans a priori et… Autorise-toi ce moment de paix avec toi-même et avec d'autres hommes. Retrouver la masculinité, mais pas que sexuelle, même pas forcément sur les ateliers, mais juste être entouré d'hommes et de pouvoir parler ouvertement sans jugement, pouvoir bouger comme ton corps le sent si tu as envie de faire des roulades. Et vraiment que tu puisses sentir toi aussi ce petit havre de paix. dans un moment de ta vie.

  • Simon

    Qu'est-ce que tu as envie de voir dans ce monde en lien avec ce qu'on est en train de vivre ce week-end ?

  • Pascal

    Qu'est-ce que j'ai envie de voir dans ce monde en lien avec... Se questionner, s'interroger, regarder qui on est, regarder où on est, dans notre chemin de vie, en fait. à la fois ce qui peut être difficile de regarder et à la fois ce qui peut être bon de regarder aussi chez soi. Ouais, se questionner, s'interroger, réfléchir, pas analyser, mais réfléchir et ressentir en fait. Je pense que c'est ce qu'on expérimente tous les hommes ici dans ce festival. Et c'est créatif en fait, cette création, elle peut se diffuser, elle peut s'infuser un peu autour de nous. Et je pense que si tout le monde effectivement était sur un chemin d'exploration... Je pense que la communauté des hommes, en tout cas, se sentirait mieux, plus à l'aise, plus en sécurité, avec moins de peur.

  • Simon

    Même si le week-end n'est pas terminé, avec quoi tu as envie déjà de repartir ? Est-ce qu'il y a une notion, un moment, une valeur, une phrase peut-être ?

  • Loïc

    Oui. N'aie pas peur de ta puissance. La puissance, ce mot, puissance. pas avoir peur de... En fait, non, j'assume d'être là, d'être grand, d'être fort, et puis de rayonner. En fait, je crois que c'est ça. Je veux m'autoriser vraiment à rayonner et à montrer vraiment qui je suis aux gens et arrêter d'être comme ça, avec mes épaules. Elles sont là, elles sont costaudes. Et c'est drôle, parce que là, je vais me marier sur le mois de septembre. Et en fait, durant tout ce week-end, j'ai jamais été aussi amoureux que maintenant. Vraiment avec l'envie de... Autant si avant j'avais quelques doutes, là j'ai des certitudes concernant ce mariage. Parce que ça m'a vraiment... Recharger les batteries de homme. J'ai envie de dire à ma femme le jour J, oui, je vais t'épouser dans la vie, à la mort, pour le meilleur et pour le pire, mais je sais que je rajouterai à ma sauce et je m'engage à prendre soin de toi et de la femme que tu es en tant qu'homme. Parce que ça, on ne le dit jamais lors de la remise des alliances. Mais je me dis, en fait, c'est tellement important de... je suis un homme, tu vas pouvoir t'appuyer sur moi, je serai tes épaules, et tu seras ma femme, et je vais te respecter en tant que femme, pas en tant que Coralie, en tant que mère de mes enfants, en tant que ma... Non, vraiment, en tant que femme, je vais te respecter, et je serai prêt pour ça, parce qu'aujourd'hui, j'assume ma force, et je vais t'en faire bénéficier. Voilà, donc c'est vraiment ce côté force.

  • Lionel

    Ben, euh... renforcer mon engagement sur cette voie du masculin, c'est-à-dire pas forcément pour moi, mais de continuer à le contribuer, d'animer un cercle et de continuer à réfléchir, et de me dire et que vraiment ressentir que je me sens à ma place parmi les hommes, dans le sens avec un grand H, parce que j'ai refusé mon incarnation pendant longtemps, cette humanité, comme moi, je voyais, me dégoûtait. Et en plus, j'avais servi des forces obscures, donc je me dégoûtais moi-même. Et en fait, maintenant, je comprends qu'il y a, comme j'aime à dire, cette planète a porté aussi bien à la même période un Hitler qu'un Gandhi, donc qui je sers, qui je veux être. Donc ça m'a apporté ça, plus toutes les rencontres qu'on vit là, les frères, ça continue, je sais que ce soir on va passer une super soirée, et moi ça m'éveille, vraiment ça m'éveille. Ça m'éveille, moi-même.

  • Pascal

    Je repars avec des idées. des idées pour moi déjà dans une démarche personnelle. J'ai eu des exemples de méditation, j'ai eu des exemples de pratiques. Je me suis dit, ouais, c'est chouette, ça enrichit ce que je peux connaître déjà. Et de me dire, je vais essayer ça. Et puis, après, dans ma pratique professionnelle aussi, de pouvoir me dire, je vais aussi pouvoir enrichir ma pratique professionnelle avec... peut-être une posture différente que je pourrais avoir jusqu'ici dans l'accompagnement que je peux faire avec des personnes, que ce soit des femmes ou que ce soit des hommes aussi. Voilà. Voilà, et sinon, je crois, là, enfin voilà, ce que je disais tout à l'heure, je ressens la vulnérabilité, je ressens l'ouverture du cœur, je ressens de l'amour. Quelque chose de précieux, en fait, qui est encore, tu vois... Faut faire attention, faut le manipuler doucement, comme une pâte douce, je sais pas, quelque chose comme ça.

  • Simon

    Est-ce qu'il y a quelque chose de ce week-end qui t'invite à de nouvelles choses dans ton quotidien ? Oui,

  • Xavier

    bien sûr. J'ai mes gourdes qui sont pleines, là. J'avais ramené plein de choses, je vais mettre en pratique. Je suis en... en démarche de quelque chose, et ici j'ai trouvé plein de petites recettes, je suis un petit sorcier, donc je vais faire ma petite tambouille, et je vais me servir de tous les outils auxquels j'ai participé pour œuvrer déjà pour moi et pour les autres. En fin de compte, on n'est plus en surface, on descend en profondeur, on est vraiment... dans un alignement, et personnellement, et chaque fois je descends d'une couche, je descends d'une couche, et je m'ouvre à certaines choses, et je prends conscience, et j'accepte, et je reçois, et je descends bas, très bas, mais dans une sérénité, et... et je peux remonter avec tout mon souffle, tout repartir, tu vois. Je reprends une bouffée d'air et hop, je redescends. C'est un peu l'effet que ça me fait, tu vois.

  • Simon

    C'est comment tu te sens là.

  • Xavier

    Exactement comme ça.

  • Simon

    Si tu devais nommer des valeurs, des mots de ce festival, de ce moment qu'on est en train de vivre, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Xavier

    C'est assez réducteur de devoir donner des mots. Qu'est-ce que je devrais dire de ce festival ? Je vais dire déjà chapeau, bravo, merci les gars, merci les gars d'avoir pensé à faire ça, de l'avoir fait,

  • Loïc

    d'avoir...

  • Xavier

    de pouvoir poser une énergie aussi positive sur l'ensemble de tout ce qui se passe. Et je ne peux qu'encourager à continuer, c'est tout. Voilà, très simplement.

  • Simon

    Si là je te dis juste un mot à partager, tu aurais envie de dire quoi ? Et je dis pour terminer. Tu peux prendre le temps de voir un mot,

  • Pascal

    après on a une vieille mentade.

  • Simon

    Qu'est-ce qui serait juste ?

  • Pascal

    Résilience.

  • Loïc

    Un mot ? Bienveillance.

  • Xavier

    Un mot, je dirais douceur.

  • Lionel

    C'est ce qu'on me dit, mais je le sens au-delà de moi, et je me dis, si mes propos étaient ça, on me l'a encore dit dernièrement, c'est la puissance, la puissance du masculin, mais la réelle, la vraie. Avec toute la douceur que ça a, c'est un oxymore la puissance, la douceur de la puissance. Mais je sais maintenant qu'on le porte nous. Et c'est ça qu'il faut allier aujourd'hui. C'est la puissance avec la douceur. Et qui rend donc la douceur hyper puissante, parce qu'on a ça en nous.

  • Simon

    Merci Pascal.

  • Lionel

    Merci à toi.

  • Simon

    Bon festival.

  • Lionel

    Merci. C'est super ce que tu fais.

  • Simon

    Ah,

  • Pascal

    pourquoi je me trompe ?

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