undefined cover
undefined cover
#1 | Nicolas LEMETEYER | CEO de LEIKAR : ENTREPRENDRE, AIDER, IMPACTER cover
#1 | Nicolas LEMETEYER | CEO de LEIKAR : ENTREPRENDRE, AIDER, IMPACTER cover
DONNER C'EST RECEVOIR - Entrepreneurs : et si l'entraide était la clé du succès ?

#1 | Nicolas LEMETEYER | CEO de LEIKAR : ENTREPRENDRE, AIDER, IMPACTER

#1 | Nicolas LEMETEYER | CEO de LEIKAR : ENTREPRENDRE, AIDER, IMPACTER

57min |01/03/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#1 | Nicolas LEMETEYER | CEO de LEIKAR : ENTREPRENDRE, AIDER, IMPACTER cover
#1 | Nicolas LEMETEYER | CEO de LEIKAR : ENTREPRENDRE, AIDER, IMPACTER cover
DONNER C'EST RECEVOIR - Entrepreneurs : et si l'entraide était la clé du succès ?

#1 | Nicolas LEMETEYER | CEO de LEIKAR : ENTREPRENDRE, AIDER, IMPACTER

#1 | Nicolas LEMETEYER | CEO de LEIKAR : ENTREPRENDRE, AIDER, IMPACTER

57min |01/03/2025
Play

Description

Le succès se construit-il seul ? Derrière chaque succès entrepreneurial, il y a des rencontres, des coups de pouce, des moments où quelqu’un nous a inspiré, challengé… Parfois, ce sont ces moments d’entraide qui font toute la différence. Nicolas LEMETEYER, CEO et co-fondateur de LEIKAR en est la preuve. Entrepreneur depuis 15 ans dans la tech, investisseur et passionné de sport, il a fondé et revendu plusieurs startups. Il accompagne aujourd’hui des entrepreneurs à travers LEIKAR, un accélérateur de startups spécialisé dans le sport, la santé et le bien-être dont la mission est de réduire les risques d’échec durant les 3 premières années ainsi que de maximiser les opportunités d’exit. Mais avant d’être mentor et investisseur, il a lui-même reçu. Des rencontres clés ont changé son parcours. Dans cet épisode, il nous partage son parcours atypique, ses différentes expériences, sa gratitude envers ceux qui l’ont aidé et donne à son tour. Vous découvrirez :

🔹 Son adolescence entre hyperactivité et discipline sportive, et comment il a appris à canaliser son énergie.

🔹 Son tout premier business à 13 ans.

🔹 Son premier projet entrepreneurial et les erreurs qui lui ont coûté cher.

🔹 Comment il a été diplômé de la SKEMA Business School, après avoir arrêté l’école à 16 ans.

🔹 Comment il consacre une partie de son temps à aider d’autres entrepreneurs, sans attendre de retour.

🔹 Sa vision du monde des startups : lever des fonds ne fait pas tout, mais l’accompagnement et le réseau changent la donne.

🔹 Son regard sur l’égo des entrepreneurs et comment il détecte ceux qui réussiront.

🔹 L’association qu’il soutient et pourquoi elle a du sens pour lui.

À la fin de l’épisode, Nicolas offre un cadeau à un auditeur.

Pour postuler il suffit de : 1. M'envoyer une invitation sur LinkedIn ainsi qu'à mon invité 🔗 2. Vous abonner au podcast et déposer un avis ⭐⭐⭐⭐⭐ 3. Vous abonner à la Newsletter 📩 4. Le partager à au moins deux personnes que vous aimez 😍 5. M'envoyer sur mon WhatsApp un message audio suivi d’un message texte avec vos coordonnées complètes.

Dans ce message qui ne devra pas dépasser trois minutes, présentez-vous, partagez votre parcours, décrivez votre projet puis expliquez pourquoi vous pensez mériter ce cadeau. Nous sélectionnerons le message le plus convaincant.

Liens invité : Nicolas LEMETEYER https://www.linkedin.com/in/nicolaslemeteyer/ | LEIKAR https://www.leikar.fr/

Liens association : PULSE FONDATION : https://www.pulsefoundation.be/ | Programme pour entrepreneurs : https://be-yond.be/ | Emmanuelle GHISLAIN, CEO de Pulse fondation. Victoria CANILLA, Directrice du programme BEyound.

Podcast réalisé et animé par Dahlia BLOOM | E-mail : dahlia.bloom@donnerrecevoir.fr | WhatsApp : 07 49 80 80 49 | Newsletter : https://podcast.ausha.co/donner-c-est-recevoir?s=1 | Musique : Norbert ALVIL | Soutenez ce podcast sur TIPEEE : https://fr.tipeee.com/donner-cest-recevoir


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Dahlia

    Saviez-vous que donner c'est recevoir ? Bienvenue dans le podcast qui explore comment un acte altruiste peut transformer la vie à la fois de celui qui reçoit que de celui qui donne. Je m'appelle Dahlia et chaque premier dimanche du mois, je reçois un dirigeant d'entreprise, homme ou femme inspirant, qui témoigne de l'impact positif que sa générosité a eue dans la vie des autres, ainsi que par effet boomerang,dans la sienne. À travers des histoires de mentoring, d'entraide et de mécénat de compétences, je souhaite démontrer que la bienveillance, loin d'être une faiblesse, est une véritable force dans le monde des affaires. À la fin de chaque épisode, un cadeau d'une immense valeur est offert à l'un d'entre vous. Abonnez-vous afin d'être tenus informés de la sortie de chaque épisode et ne vous privez surtout pas de les partager, à tous ceux que vous aimez. Vous êtes prêts ? Allez, c'est parti ! Nicolas, bonjour, merci d'avoir accepté mon invitation.

  • #Nicolas

    Merci à toi, bonjour.

  • #Dahlia

    Alors, on ne se connaît pas, c'est la première fois qu'on se rencontre et je suis ravie d'avoir l'opportunité de faire ta connaissance en même temps que nos auditeurs. Pour commencer, Nicolas, je t'invite à te présenter.

  • #Nicolas

    Eh bien, bonjour à tous, je suis donc Nicolas, j'ai 39 ans, bientôt 40, donc c'est une année cruciale pour moi. Je suis entrepreneur dans la tech depuis maintenant 15 ans sur Paris. J'ai monté plusieurs start-up, ça fait une bonne vingtaine d'années que je travaille maintenant, donc j'ai commencé dans les grands groupes. Sinon, on en parlera je pense un peu plus tard, j'ai un parcours assez atypique parce que je viens du sport en fait. J'ai fait du sport de haut niveau quand j'étais petit et mon rêve c'était de faire le Tour de France.

  • #Dahlia

    Le vélo donc ?

  • #Nicolas

    Exactement, c'est ça.

  • #Dahlia

    Alors moi j'ai deux adolescents à la maison et j'aimerais savoir quel genre d'adolescent tu étais ?

  • #Nicolas

    J'avais je pense deux facettes. J'étais très turbulent. Je pense que c'est lié au fait que je suis un peu hyperactif, enfin je suis même très hyperactif en fait en réalité.

  • #Dahlia

    Bienvenue au club !

  • #Nicolas

    Donc du coup, je pense que c'était assez compliqué de par mon hyperactivité. Mais de l'autre côté, quand j'étais adolescent en tout cas, j'étais aussi très concentré. Parce que j'ai arrêté l'école à 16 ans. De 16 ans à 20 ans, j'essayais de devenir cycliste professionnel. Donc j'ai passé beaucoup de temps à faire du vélo. J'étais très concentré dans l'idée de réussir quand-même.

  • #Dahlia

    Tu as arrêté en quelle classe ?

  • #Nicolas

    Juste après le BEPC en 3ème.

  • #Dahlia

    D'accord.

  • #Nicolas

    Et je suis retourné à l'école 4 ans après mais en tout cas sur ma période d'adolescence j'avais ces deux facettes, nne facette très concentrée dans le vélo, dans le sport là vraiment je donnais tout, j'étais très concentré, studieux, et après à côté c'était plus compliqué

  • #Dahlia

    Et tu as grandi où ?

  • #Nicolas

    En Picardie

  • #Dahlia

    Donc l'école publique, tu n'as pas accroché ?

  • #Nicolas

    Je n'ai pas fait l'école publique, j'ai fait que l'école privée.

  • #Dahlia

    Ils n'ont pas su t'intéresser suffisamment pour que tu continues ?

  • #Nicolas

    Je ne sais pas dire, je pense que depuis tout petit j'ai été très turbulent. J'avais du mal à me concentrer, je faisais beaucoup d'activités différentes. Assez vite, j'ai été diagnostiqué hyperactif. Et du coup, à cette époque-là, les hyperactifs, je ne sais pas comment c'est aujourd'hui, mais en tout cas, soit on leur donnait des médicaments, soit on leur faisait faire beaucoup de sport. Moi du coup mes parents ont choisi de me faire faire beaucoup de sports différents. J'ai fait du vélo, de la natation, du judo, de la gymnastique. Je faisais du dessin aussi pour essayer de me concentrer. Tous les jours j'avais des activités différentes. Et ces activités me passionnaient plus que l'école. L'école je trouvais ça, c'est un peu prétentieux mais j'avais des facilités naturelles. Ce qui était assez compliqué du coup pour certaines personnes qui, elles, travaillent beaucoup.

  • #Dahlia

    Oui, j'ai un adolescent de 15 ans qui s'ennuie beaucoup à l'école. Donc tu pourrais peut-être me donner quelques conseils. Je voulais aussi que tu nous parles de ton tout premier job. Vraiment le tout premier.

  • #Nicolas

    Il faut que je fasse un long retour en arrière. Mon tout premier job, ça dépend de quel point de vue on se place. Est-ce que c'est un job payé avec un contrat de travail ? Ou est-ce que c'est une expérience professionnalisante ?

  • #Dahlia

    Une expérience professionnelle.

  • #Nicolas

    Je dirais que la toute première fois que j'ai eu une expérience que j'ai considérée comme professionnelle et qui a marqué le début de pas mal de choses chez moi, c'est quand j'ai commencé à vendre des trucs à l'école. Je vendais tout plein de trucs. Je vendais des parfums, parce que j'avais trouvé un business avec un copain qui avaient ses parents qui avaient une parfumerie. On récupérait les testeurs, qui sont pleins les testeurs je précise, et on vendait les testeurs dans le collège.

  • #Dahlia

    Pour les garçons et les filles ?

  • #Nicolas

    Oui j'avais plein de marques. J'ai commencé par les parfums pui je ne sais plus comment, mais je me suis retrouvé à récupérer un stock de Sergio Tacchini, des survêtements à l'époque. C'était une marque assez connue. Donc j'en avais tout plein à vendre. Je vendais des enregistrements vidéo, je vendais plein de trucs en fait.

  • #Dahlia

    Tu aimais vendre ?

  • #Nicolas

    J'aimais gagner de l'argent, plus que vendre. Mais du coup, c'est vrai que ça a conditionné beaucoup la suite des choses. Et vraiment d'ailleurs, ce que je suis aujourd'hui à savoir, pour moi la culture sales, elle est très importante en tant qu'entrepreneur. Moi je suis arrivé comme ça, plus parce que j'avais envie de gagner des sous, être autonome et m'acheter ce que j'avais envie, sans demander à mes parents. Je suis arrivé à la vente comme ça. C'est d'ailleurs quelque chose qui me passionne beaucoup.

  • #Dahlia

    Et tu avais quel âge à ce moment-là ?

  • #Nicolas

    Moi j'ai commencé à vendre des trucs à 13 ans, 14 ans, 15 ans.

  • #Dahlia

    Encore un point commun avec moi.

  • #Nicolas

    Pourquoi tu vendais quoi à 15 ans ?

  • #Dahlia

    Mes parents étaient commerçants et ils avaient un vidéo-club, ça ne nous rajeuni pas tout ça... J'ai travaillé dans le vidéo-club de mes parents. Donc j'étais indépendante financièrement, dès l'âge de 13 ans.

  • #Nicolas

    Voilà, c'est formateur. Mais après, je dirais que mes premières vraies expériences professionnelles. J'ai commencé à bosser à 16 ans au Mc Do. À l'époque, on pouvait travailler à 16 ans. Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui avec un papier des parents. Alors c'est compliqué. Moi j'ai essayé pour ma fille qui a voulu travailler au Mc Do. Mc Do, si vous nous écoutez... ils ont un quota en fait. En tout cas, j'ai fait partie de ce quota. Alors, je m'en souviens très bien. Et d'ailleurs, c'est la seule fois de ma vie où je me suis fait virer de quelque part, c'est à Mc Do à 16 ans.

  • #Dahlia

    Où ça ?

  • #Nicolas

    C'est vraiment une aventure. C'est assez lunaire quand j'y repense. C'était au Mc Donald's de Senlis, donc en Picardie.

  • #Dahlia

    Ils t'ont trouvé trop bon ?

  • #Nicolas

    Non, mais c'est assez étonnant parce qu'en gros, je me suis fait virer parce que j'habitais à peu près à 15 kilomètres de Senlis. Donc, j'y allais en bus ou en vélo. Ils m'avaient mis sur le travail le 25 décembre et il n'y avait pas de bus le 25 décembre. Donc, je n'ai pas pu y aller. C'était ultra enneigé ce jour-là. Je n'ai pas pu aller travailler. Et le 26, du coup, j'y suis allé et là, le manager m'a dit écoute, merci d'être passé, c'était sympa mais tu n'es pas venu travailler hier. Nous, les jeunes, on les prend pour leur apprendre la vie. Donc, il m'a appris la vie voilà. Donc, je me suis fait virer du Mc Do.

  • #Dahlia

    C'était sa façon à lui de t'apprendre la vie, Très bien...

  • #Nicolas

    Je ne me souviens plus de son prénom, mais ça ne m'a pas servi beaucoup parce que j'ai trouvé ça un petit peu lunaire. Je n'avais pas besoin de ça pour m'apprendre la vie. À cette époque-là, je faisais à peu près 17 à 18 heures de vélo par semaine donc je l'apprenais quand même déjà.

  • #Dahlia

    Il n'a pas trop réfléchi aussi aux conséquences.

  • #Nicolas

    Ce n'est pas très grave. Ça me fait une bonne anecdote à raconter.

  • #Dahlia

    Voilà, très bien. On est contents de l'avoir partagée. Je voulais aussi que tu me parles. Est-ce que tu as eu l'occasion de voyager quand tu étais adolescent ?

  • #Nicolas

    J'ai beaucoup voyagé. J'ai commencé à voyager très jeune, je pense vers 10 ans ou 11 ans. Mon père travaillait au Gaz de France. Il y avait un gros syndicat, un gros CE. Et en fait, on pouvait aller dans des colonies de vacances, qu'on pouvait choisir sur un catalogue tous les ans, les destinations, en fait.

  • #Dahlia

    C'était en France principalement ?

  • #Nicolas

    Alors oui, il y avait plein de trucs en France, mais très vite, on pouvait aller faire des trucs en Europe. Et j'ai commencé à 10-11 ans à voyager beaucoup, en Europe. J'ai continué les colonies de vacances jusqu'à 17 ou 18 ans. Vers 16 ans, je suis parti notamment deux ou trois mois aux Amériques, aux États-Unis, pour apprendre l'anglais.

  • #Dahlia

    Tout seul ?

  • #Nicolas

    Oui, enfin, à travers la colonie de vacances, mais c'était une immersion dans une famille.

  • #Dahlia

    Oui, sans tes parents.

  • #Nicolas

    Oui, mais c'était du coup dans ce truc du CE. Et ensuite, j'ai beaucoup voyagé. J'ai fait l'Amérique du Sud, les États-Unis.

  • #Dahlia

    Et tout ça avant l'âge de 20 ans ?

  • #Nicolas

    Je dirais que là où j'ai le plus voyagé, c'est jusqu'à 25 ans. J'ai fait le Maghreb, l'Afrique, donc l'Amérique du Sud, la Turquie, la Tunisie, l'Europe, quasi toute l'Europe, je pense.

  • #Dahlia

    C'est génial, c'est une vraie chance.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si c'est de la chance. J'étais curieux déjà, j'avais envie. Tout le monde ne le fait pas. Moi, je viens de la Picardie. En Picardie, là où j'étais, c'est des champs de betteraves. Je pense que je dois être un extra-terrestre pour la plupart de mes anciens copains de l'école. Je pense que c'est une question de curiosité, d'envie. Moi, j'avais envie de sortir de là. J'avais la dalle, comme on dit. J'avais faim. J'avais envie de grandir, de voir des choses. Donc, n'importe quelle opportunité était bonne pour moi pour aller découvrir quelque chose.

  • #Dahlia

    C'est une ouverture sur le monde qui te permet, je suis sûre, au quotidien de performer dans plein de domaines.

  • #Nicolas

    Le voyage surtout, je ne sais pas si ça permet de performer, mais ça permet en tout cas de remettre les choses en perspective, de se poser les questions aussi de quelle manière est-ce qu'on veut entreprendre. Moi, je suis entrepreneur et j'arrive maintenant à une phase de ma vie où je me questionne aussi sur la façon d'entreprendre. Il y a dix ans, quand j'entreprenais, je ne me posais pas cette question. Ce que je voulais, c'était faire une boîte, la réussir. Maintenant, j'attache aussi de l'importance à la façon de faire, à comment je vais y trouver un équilibre, par exemple, vie pro, vie perso, comment je vais unborder. Unborder, c'est recruter et motiver, driver mes collaborateurs. Et c'est des choses sur lesquelles je suis plus sensible. Et le voyage, en fait, il m'a permis de m'ouvrir l'esprit, d'aller voir ailleurs comment ça se passe. Et ça se passe toujours de façon différente. C'est toujours super intéressant. Là, typiquement, j'ai fait un move il y a maintenant deux mois en Belgique. Et c'est super intéressant de voir à quel point, pourtant, la Belgique c'est à côté de la France, c'est une culture complètement différente. Je suis arrivé en Belgique avec les idées reçues du français, qui se dit que la Belgique, c'est la France, on y parle français. Eh bien, on n'y parle pas français, ou très peu en réalité. On y parle français essentiellement qu'à Bruxelles et même pas partout dans Bruxelles. La première langue, c'est plutôt l'anglais, quoi. et 60% des Belges parlent flamand. Donc c'est deux cultures complètement différentes.

  • #Dahlia

    Et tu parles flamand toi-même ?

  • #Nicolas

    Je ne parle pas du tout flamand. Du coup, je parle anglais comme je peux. Et puis, j'essaye d'être le plus ouvert possible, de m'intégrer, de comprendre comment finalement un Français parisien qui a un peu, quelque part, ce cliché du start-upper français peut bien s'intégrer dans un pays. C'est ça qui est intéressant quand on va dans un pays. En fait, c'est à nous de nous intégrer et ce n'est pas à l'inverse.

  • #Dahlia

    Oui, c'est vrai. J'avais envie de savoir aussi quelle a été ta toute première création d'entreprise. Vraiment la toute première, la vraie entreprise avec des statuts.

  • #Nicolas

    Donc la vraie entreprise ?

  • #Dahlia

    La vraie entreprise, voilà.

  • #Nicolas

    La toute première fois que j'ai monté une boîte, ça s'appelait ventesportifs.com. C'était un side project. quand j'étais salarié de chez DHL à l'époque. C'était une marketplace dans le sport où j'achetais des produits en grande quantité, de marques, pour les vendre sous la forme de ventes privées.

  • #Dahlia

    Donc on retrouve l'achat-revente.

  • #Nicolas

    Oui, et dans le sport, parce que j'étais passionné de sport. Les dix années que j'ai travaillé dans les grands groupes, ce n'était pas dans le sport. Et puis après, les un peu plus de dix ans que j'ai fait dans l'entrepreneuriat tech, ce n'était pas non plus dans le sport. Il n'y a que maintenant que je suis un peu dans le sport. Donc ça, c'était vraiment la première boîte, mais c'était assez court en fait, en réalité. C'était un side project.

  • #Dahlia

    Tu l'as fait tout seul ou tu avais un associé ?

  • #Nicolas

    J'étais tout seul, c'était vraiment un side project. Est-ce que c'était ma première boîte ? Je ne suis pas certain.

  • #Dahlia

    En fait, est-ce que tu as créé une société ?

  • #Nicolas

    Oui j'avais la société.

  • #Dahlia

    Une SARL ?

  • #Nicolas

    Non, c'était une SAS.

  • #Dahlia

    Une SASU alors, si tu étais tout seul ?

  • #Nicolas

    Tu as peut-être raison, c'était peut-être une SASU à l'époque.

  • #Dahlia

    D'accord. Et comment tu trouves ce statut ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

  • #Nicolas

    Je n'ai absolument pas d'avis sur la question.

  • #Dahlia

    D'accord. Mais tu as essayé différents statuts ?

  • #Nicolas

    Non, je n'ai pas essayé de différents statuts. Je pense que j'ai dû le faire en posant des questions autour de moi. La première boîte que j'ai dû créer, ça devait être une SASU, tu as raison, et pas une SAS. les SAS, c'est ce que je fais maintenant.

  • #Dahlia

    Quand on est plusieurs.

  • #Nicolas

    Oui , mais c'était il y a presque 15 ans.

  • #Dahlia

    Je pense qu'on se pose beaucoup la question, est-ce qu'on monte une SARL, une SAS ? Toi, tu ne t'es pas posé cette question ?

  • #Nicolas

    Non je ne me suis pas du tout posé la question. Je pense qu'il y a différents types d'entrepreneurs. Il y a certains que je côtoie même au quotidien qui sont... Par exemple, ils vont se poser beaucoup de questions sur le nom de leur boîte ou le logo, tout ça. Moi, je suis plutôt un entrepreneur...

  • #Dahlia

    Instinctif.

  • #Nicolas

    Oui, je suis instinctif. C'est super important d'avoir de l'instinct et de l'intuition quand on est entrepreneur. Moi, je le nuance beaucoup parce que j'ai appris à valider mon intuition et pas juste faire les choses par intuition. Je garde le meilleur de l'intuition, mais je suis ultra pragmatique. Du coup, je valide à chaque fois l'intuition que j'ai, ce qui, de mon point de vue, est mieux. Ensuite, je ne passe pas beaucoup de temps sur... En fait, mon objectif, quand je monte une boîte, c'est le plus vite possible de me confronter au client.

  • #Dahlia

    Et d'adapter après.

  • #Nicolas

    C'est ça. Et donc en fait, je n'ai pas du tout de soucis à faire des pivots. Et si je dois monter une boîte et changer le nom, ce n'est pas dérangeant pour moi. Donc je ne mets pas beaucoup d'énergie sur le statut ou sur le nom ou sur le logo. Je me dis que ce sont des choses qui peuvent évoluer.

  • #Dahlia

    Oui je te rejoins assez là-dessus. Et donc ça a duré combien de temps à peu près ?

  • #Nicolas

    C'était un side project, du coup je faisais ça en même temps que j'étais salarié chez DHL et ça a duré assez longtemps parce que... Alors la phase de commercialisation n'a pas duré très longtemps parce que j'étais justement tout seul. C'était ma première aventure entrepreneuriale. Mais je côtoyais assez peu d'entrepreneurs, donc je faisais les choses tout seul chez moi, dans mon appart. Je ne savis pas par où commencer. Et ça s'est arrêté finalement assez vite. Pourquoi ? Parce que j'avais du mal à vendre. J'étais trop optimiste sur ma capacité à vendre des quantités assez grosses que j'achetais. Comme je gagnais bien ma vie chez DHL, j'avais acheté des quantités importantes de produits. Et à un moment donné, mon appart était rempli de chaussures, de fringues. Il y en avait partout, c'était horrible. Et au bout d'un an et demi, j'ai fini par me dire, OK, il faut que j'arrête, j'ai mis trop d'argent là-dedans. Et j'ai trouvé un déstockeur. Donc j'ai pu déstocker.

  • #Dahlia

    Donc tu avais acheté vraiment beaucoup ?

  • #Nicolas

    Oui, j'avais acheté, je ne sais pas...

  • #Dahlia

    Au point d'avoir besoin d'un déstockeur !

  • #Nicolas

    J'avais quand même mis, je pense, à l'époque, peut-être 30 000 euros de marchandises.

  • #Dahlia

    Ah oui, c'est pas mal.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si c'est beaucoup ou pas beaucoup, mais c'était quasi tout ce que je gagnais. Je le remettais, j'achetais des produits en quantité, j'en achetais 40 ou 50, et je me disais, je vais marger à tant dessus.

  • #Dahlia

    Et le déstockage s'est bien passé ? Tu n'as pas perdu trop d'argent ?

  • #Nicolas

    Bah si, j'ai perdu de l'argent, mais j'en ai quelque part récupéré un peu plus up front. Donc du coup, ça m'a soulagé. J'ai récupéré de la place dans l'appart, je suis passé à autre chose.

  • #Dahlia

    De la place dans un appartement, c'est pas mal. Et justement, est-ce qu'il y a une aide spécifique que tu aurais aimé avoir à l'époque ?

  • #Nicolas

    À l'époque, je ne sais pas, j'étais trop jeune, je pense.

  • #Dahlia

    Tu avais quel âge ?

  • #Nicolas

    Je devais avoir 23 ou 24 ans, quelque chose comme ça. Je ne sais pas si... J'ai du mal à me dire, est-ce que j'aurais apprécié avoir une aide ou autre ? En fait, j'aime bien ce parcours. Je considère que je me suis un peu trompé. J'ai appris des choses. Donc, je considère que ça a été ma courbe d'apprentissage quelque part. Oui.

  • #Dahlia

    Oui ! Et donc, là, j'aimerais qu'on vienne sur ton entreprise actuelle. Tu diriges une entreprise qui s'appelle LEIKAR, c'est ça ? Est-ce que tu peux nous raconter ce qu'est LEIKAR ?

  • #Nicolas

    L'origination ? Oui. En fait, la vision chez LEIKAR, elle est assez simple, c'est préempter le risque d'échec des startups dans l'industrie du sport, de la santé et du bien-être. Et optimiser la capacité des entreprises à pouvoir se faire acheter soit par d'autres startups, soit par des corporates. Et on est parti avec mes 5 associés sur ce projet, déjà parce qu'à la fin de l'aventure Soan, quand j'ai revendu ma dernière boîte, ma dernière start-up, je me suis dit « Ok, je vais avoir 40 ans, qu'est-ce que je vais faire ? » Je me suis posé beaucoup de questions sur la prochaine étape entrepreneuriale. À un moment donné, je me suis posé pendant 6 mois où j'ai fait beaucoup de vélo. J'ai fait beaucoup de vélo pendant 6 mois.

  • #Dahlia

    Tu avais arrêté à un moment donné ?

  • #Nicolas

    J'ai vendu la boîte,

  • #Dahlia

    le vélo je voulais dire.

  • #Nicolas

    Non, j'ai toujours continué.

  • #Dahlia

    Toujours fait du vélo.

  • #Nicolas

    Alors, avec des quantités moins importantes. Maintenant, je fais un peu plus de 10 000 km par an donc, c'est beaucoup moins. Je montais à 22 000, 23 000 km à l'époque où je faisais du cyclisme de haut niveau. Je roule beaucoup moins, mais je roule quand même beaucoup. Ça représente... Une dizaine d'heures de sport par semaine, on va dire.

  • #Dahlia

    Et c'est décomposé comment ?

  • #Nicolas

    Tous les jours, je fais du sport.

  • #Dahlia

    Le matin, au réveil ?

  • #Nicolas

    Par exemple, ce matin, c'était le matin au réveil. Parfois, c'est tard le soir. Souvent, c'est entre midi et deux. Mais tous les jours, je fais du sport.

  • #Dahlia

    À l'extérieur, donc ?

  • #Nicolas

    C'est variable. Aujourd'hui, je compose. L'hiver, je fais beaucoup de home trainer. C'est un vélo connecté à l'intérieur. Parce que je n'ai plus envie d'aller faire du vélo dehors quand il fait froid. Et puis, ce que j'aime bien dans le home trainer, c'est que je peux faire un travail spécifique aussi l'hiver, en sécurité, sur le vélo. Par contre, quand je vais courir, je vais courir dehors de tous les temps. Je fais un peu de muscu pour essayer de garder une bonne masse musculaire. Je répartis mon temps comme ça, mais tous les jours, je fais du sport. Dans l'année, il y a peut-être cinq jours où je ne fais pas de sport, parce que je dois être malade. Même à Noël, je vais courir avant. Le sport pour moi, c'est comme manger, comme boire, comme dormir. Ça fait partie des piliers qui sont très forts, qui m'ont construits en tant que personne. C'est ce qui me permet de réguler mon anxiété, mon stress. Et c'est ce qui me permet d'être zen. Donc si je ne fais pas de sport, je pète un câble.

  • #Dahlia

    Ça devrait être comme ça pour tout le monde, mais on n'en fait pas suffisamment à l'école.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si ça doit être comme ça pour tout le monde. Parce que quand tu fais 10 heures de sport par semaine, tout le temps... Tu as un rapport particulier avec le sport.

  • #Dahlia

    Alors peut-être pas 10h mais par rapport à ce que tu disais au début, faire du sport tous les jours, comme manger, boire, dormir, faire du sport, ça devrait faire partie du quotidien d'à peu près tout le monde ?

  • #Nicolas

    Moi, je ne peux qu'encourager le sport, parce que le sport m'a construit, en tant qu'enfant, en tant qu'adolescent, en tant qu'adulte. Moi, le sport m'a appris l'endurance, il m'a appris la performance, il m'a appris à perdre. Parce que le vélo, c'est un sport où on gagne très peu. Quand on va sur une course de vélo, il y a 120-150 personnes au départ. C'est-à-dire qu'on a une chance sur 150 de gagner. Ce n'est pas comme au tennis ou au foot où il y a un vainqueur et un perdant. On gagne très peu, pourtant on s'entraîne énormément. Donc j'ai appris à perdre, ce qui est super important quand- même dans la vie. Et quand on est entrepreneur, on ne gagne pas tout le temps. Et puis en réalité, c'est plus dans les victoires où on se remet en question, dans les défaites, pardon, je veux dire qu'on se remet en question. Donc le sport, moi, il m'a conditionné. Donc c'est super important. Après, je pense aussi que je fais partie des personnes qui entretiennent un rapport avec le sport qui n'est pas forcément sain, dans le sens où je continue à en faire beaucoup et je vais parfois privilégier une séance de sport plutôt que d'aller boire un coup et de sociabiliser. Donc, c'est pour dire à quel point l'addiction est élevée.

  • #Dahlia

    C'est une bonne addiction, meilleure que certaines autres.

  • #Nicolas

    Ça reste une addiction. En fait, à partir du moment où c'est une addiction, est-ce qu'elle est meilleure ou moins bien, ou meilleure pour la santé ? C'est variable. Moi, j'ai la chance de ne pas m'être blessé. Mais peut-être qu'un jour, je vais me blesser parce que je serai trop extrême, trop intense. Donc, je le nuance parce que je suis vraiment dedans et je pense quand même que le sport de haut niveau m'a appris beaucoup de choses. Je suis content d'être passé par là. Je n'ai pas réussi à passer pro, mais je suis content d'avoir fait cette période-là de ma vie. Elle m'a beaucoup appris. Par exemple, je pense que je serai très vigilant si demain j'ai un enfant et que cet enfant veut faire du sport de haut niveau. Je serai assez vigilant sur la façon dont il le fait et comment je peux l'aider un maximum pour ne pas que ça impacte sa santé. Parce que le sport de haut niveau, il a beaucoup évolué. Par exemple, si je prends l'exemple du vélo, le vélo en 20 ou 30 ans, c'est énorme. L'intensité que les cyclistes, que les athlètes mettent dans leur corps, ils le fatiguent en fait. Le sport, ça ne doit pas être un truc qui doit fatiguer le corps, en fait. C'est l'inverse. Le sport, il doit permettre de mieux vivre, d'être en bonne santé. Donc voilà, il y a ce petit équilibre à trouver. Et le sport loisir, ça c'est top. J'encourage que ça, c'est ma passion d'encourager les gens à se mettre à rebouger quelque part. Par contre, le sport performance, et quand on fait 10 heures par semaine, on est encore dans le sport performance, même si on n'est plus professionnel, il peut quand même avoir des impacts.

  • #Dahlia

    Oui, c'est marrant ce que tu dis, parce que moi, par exemple, mes enfants faisaient du tennis, et puis ma fille a voulu faire de la GRS à un moment donné, et ce n'était plus trop compatible. Parce qu'elle était dans un club assez performant. Ils voulaient absolument lui faire faire des compétitions. Donc aussi bien son coach de tennis que son coach de GRS, alors qu'elle était jeune, je te parle de ça, à 10/12 ans. Le problème c'est qu'elle ne pouvait pas faire les deux. Elle ne pouvait pas faire et des compétitions de tennis et des compétitions de GRS. Donc à un moment donné, elle a dû arrêter un des deux sports. C'est dommage, moi j'aurais voulu... pour moi le sport c'est l'épanouissement. Le côté multi-sport je trouve n'est pas très développé. Il y a une concurrence entre les clubs. Chacun veut avoir le sportif le plus doué, essayer de lui faire gagner des médailles. Tu vois ce que je veux dire ?

  • #Nicolas

    C'est vrai que je me souviens de ça aussi quand j'étais petit. Mais je me souviens quand même que pendant longtemps, jusqu'à 15-16 ans, je ne sais pas quel âge a ta fille, mais jusqu'à 15-16 ans, j'arrivais à faire des compétitions en natation, en triathlon, en course à pieds cross, judo. Je faisais des compétitions partout.

  • #Dahlia

    D'accord !... Tu étais assez autonome peut-être ? Tu n'avais pas tes parents qui devaient t'emmener partout...

  • #Nicolas

    J'avais une dame qui s'occupait de nous en fait. Ce n'était pas mes parents, mais une dame qui s'occupait de nous. Mais oui, je faisais des compétitions dans tous les sports partout.

  • #Dahlia

    Oui mais plus tard c'est vrai à l'adolescence, mais à 10-12 ans, c'est un peu jeune pour partir faire des compétitions dans toute la France, non ?

  • #Nicolas

    Je faisais quand même. Mais je pense parce que j'avais envie, et parce que je voulais tout gagner, en fait. Je voulais essayer de gagner, au moins, en tout cas. Donc, du coup, dès qu'il y avait une compétition à faire...

  • #Dahlia

    Donc, tu as pratiqué plusieurs sports, et tu as fait plusieurs compétitions. D'accord.

  • #Nicolas

    J'ai fait des compétitions, mais c'était pas... J'ai fait natation, triathlon, judo... J'ai fait même quelques compétitions de gymnastique, le vélo, des cross, courses à pied. Voilà, c'est déjà pas mal. Pas beaucoup de sport d'équipe par contre.

  • #Dahlia

    Pas beaucoup de choses à l'école alors. Ceci explique peut-être cela.

  • #Nicolas

    L'école j'y suis retourné après. J'ai quand même fait mon bac en candidat libre, j'ai fait une prépa. Je suis ensuite retourné sur une école de commerce à l'ESC Lille en admission parallèle. Je me suis quand- même bien remotivé, mais le moment où je suis retourné à l'école. En fait, en cinq années, j'ai fait mon bac, l'école de commerce que j'ai finie. Et entre, j'ai fait tout plein de diplômes en candidat libre parce que j'étais à ce moment-là frustré de ne pas avoir eu le même parcours que les autres. Donc, j'ai fait un BTS, une licence, une maîtrise en sciences de gestion aussi en candidat libre.

  • #Dahlia

    Et tout ça en travaillant en parallèle ?

  • #Nicolas

    Et en étant en alternance, oui. Mais je l'ai fait en mode guerrier, en mode comme je faisais dans le... En fait, j'avais arrêté le sport de compétition, donc il fallait que je compense par autre chose.

  • #Dahlia

    Ah tu es très hyperactif alors ?

  • #Nicolas

    Quand je disais que j'étais hyperactif, je n'ai pas menti.

  • #Dahlia

    D'accord, ok ! J'aimerais bien qu'on revienne sur LEIKAR, que tu nous donnes un exemple concret d'accompagnement que vous proposez.

  • #Nicolas

    Donc en fait, LEIKAR, en gros, c'est un super écosystème où il y a, dans le monde du sport, de la santé, du bien-être, des startups, des financiers et des corporates. Et la volonté, c'est d'aider un maximum ces entrepreneurs à ne pas échouer pendant les trois premières années. Pourquoi ? Parce que plus de 90% des startups, aujourd'hui, elles échouent avant même les trois années d'anniversaire. Soit parce qu'elles n'ont pas rencontré leur product market sheet, ou parce qu'elles ont eu des difficultés d'association entre fondateurs. C'est les deux premières raisons de faillite des boîtes. C'est ces deux exemples-là. Et le second, comme je disais, c'est favoriser l'exit. Pourquoi ? Parce qu'en réalité, il n'y a que 1% des startups en France qui arrivent à exiter. Exiter, ça veut dire qui arrivent à se revendre. Et la cession moyenne en France des exits, c'est 7 millions d'euros. Ce qui est un chiffre assez faible. Pourquoi ? Parce que je parle uniquement de projet tech. Donc le projet tech, c'est les startups tech. Donc c'est tout ce monde dont on entend parler depuis 10 ans de la French Tech, où on lève de l'argent, où on entend parler de levée de fonds, etc. Parce qu'il faut bien comprendre, c'est quand on lève de l'argent, on donne une part du capital de son entreprise pour X centaines ou millions d'euros. Ça veut dire qu'on valorise son entreprise. Mais la difficulté de ces sessions, c'est qu'il y en a déjà un très peu, à peine 1% des boîtes qui arrivent, et sur des montants qui sont assez faibles.

  • #Dahlia

    Que 1% qui...

  • #Nicolas

    Exactement. Et donc en fait, nous ce qu'on veut faire...

  • #Dahlia

    On en entend beaucoup parler, mais en réalité...

  • #Nicolas

    On entend beaucoup parler de l'entrepreneuriat d'une manière générale, maintenant, et de ce qu'on fait dans la tech. Mais les sessions, on entend parler des sessions, c'est juste qu'en fait on ne se rend pas compte que même quand on fait 300 opérations de M&A dans l'année, c'est en final assez faible par rapport au nombre de boîtes qu'il y a. Et donc en fait, nous ce qu'on veut, c'est créer ce meilleur écosystème pour permettre aux entrepreneurs de réussir. Donc on les accompagne. Donc accompagner des entrepreneurs, c'est quoi ? C'est on prend un projet qui existe, qui a déjà un produit, qui a déjà quelques clients, et on accélère l'entreprise sur une durée de 4 mois.

  • #Dahlia

    Donc en général, c'est quoi ? C'est la première année ?

  • #Nicolas

    C'est assez variable parce qu'il y a des projets parfois qui ont navigué un petit peu pendant un an ou deux, qui se sont cherchés. Le plus important, ce n'est pas la durée, c'est plus depuis combien de temps, finalement, le projet est devenu un projet sérieux avec des clients et ils sont en train de se chercher réellement sur comment accélérer. Je prends un exemple concret. J'ai 100 clients. J'ai développé un software, c'est un logiciel, par exemple, dans le monde du sport, que je vends à des clubs de sport. Je vais prendre un exemple compréhensible pour tout le monde. J'ai 100 clubs de sport et je me pose la question de comment je passe de 100 à 1 000. Les 100 premiers, je les ai faits, c'est les copains de copains de copains de copains. Ce qui est déjà chouette parce que ça valide la proposition de valeur qu'on offre. Mais l'échelle de 100 à 1 000, elle est un peu plus complexe. Il va falloir maintenant automatiser, structurer, processer l'entreprise pour se dire, voilà, maintenant on est dans une logique de coût d'acquisition et comment est-ce qu'on arrive à cranter, à passer à cette étape au-dessus. Et en fait, nous, on accompagne les entrepreneurs pendant 4 mois. Donc ça commence toujours par un audit. Donc on essaie de bien comprendre comment l'entreprise est structurée. Quel niveau de maturité elle a réellement sur les différentes compétences nécessaires de la vie d'une entreprise ? Donc ça peut être son marché, ça peut être sa proposition de valeur, le sales, le marketing, la finance, la compta, tout ça. On audite tout, ce qui nous permet ensuite de définir des chantiers et on les accompagne pendant 4 mois pour leur donner un maximum de chances de pouvoir passer à l'étape d'après. Et la plupart du temps, ces entreprises, elles ont besoin de recevoir... le petit billet qui va bien, la petite levée de fonds qui va leur permettre de se structurer, de recruter les 4 ou 5 premiers salariés. Nous, on co-investit sur les entreprises qu'on a accélérées pour permettre à ces startups de pouvoir avoir cette première levée de fonds, donc maximiser les chances de succès.

  • #Dahlia

    Vous co-investissez, ça veut dire que d'une part vous les aidez à lever des fonds.

  • #Nicolas

    On investit, donc nous on a au sein de LEIKAR ce qu'on appelle un véhicule d'investissement. On investi entre 60 000 et 100 000 euros par startup, uniquement les startups qu'on a accéléré. Et ensuite, on a syndiqué autour de nous un réseau de fonds régionaux, de fonds d'amorçage qui aiment les dossiers dans le monde du sport, ou de BA qui adorent ça. Et en fait, on est en capacité de pouvoir envoyer, par exemple, notre note d'investissement, parce que nous, on fait l'investissement, on fait une note, et on est en capacité de pouvoir syndiquer autour le montant de la levée de fonds, étant entendu que... On rentre très tôt sur les boîtes, sur des thèses qui sont toujours les mêmes, à savoir une valorisation pré-monnaie entre 800 000 et 1,5 million d'euros, donc très tôt. On met entre 60 et 100 000 pour avoir 5% du capital, ce qui veut dire qu'on est sur des levées de fonds qui sont entre 250 et 300 000 euros. Donc on est vraiment en capacité, de par le réseau, d'aller syndiquer le reste de cette levée de fonds.

  • #Dahlia

    D'accord, à quelle étape en fait, comment ça se passe ? C'est vous qui les sélectionnez ? c'est eux qui vous contactent ?

  • #Nicolas

    Aujourd'hui, on a accéléré sept entreprises en quelques mois. C'est encore le tout début. Pour nous, ça fait réellement six mois qu'on fait ça. On en a fait sept. Les projets qu'on a accélérés, c'est des projets qui sont venus à nous par le réseau, par la réputation. On n'a pas encore mis en place de promotion commune ou d'action prospective pour se faire connaître particulièrement. En revanche, on est toujours très attentifs à plusieurs choses quand on décide d'engager du temps dans une startup. C'est un, la capacité des dirigeants à pouvoir être coachés, accompagnés. Pourquoi ? Parce que tout le monde n'est pas quelque part coachable. Quand on rentre dans un programme d'accélération, nous, on pose beaucoup de questions pour comprendre. Parce que si je veux pouvoir aider quelqu'un, il faut que je puisse comprendre l'état de l'art, en fait. Donc, il faut pouvoir collaborer. C'est quelque chose qui est très collaboratif, une accélération. C'est-à-dire qu'il faut que je sois en capacité de pouvoir poser des questions. Sans que ce soit trop compliqué à absorber pour le dirigeant. Donc, des fois, on ajuste. Mais parfois, on se rend compte qu'il y a certains dirigeants qui ne peuvent pas du tout être accompagnés parce qu'ils ont un égo qui est trop élevé. En fait,ça ne peut pas marcher. On le voit quand même beaucoup, en fait, en réalité. Et en vrai, c'est normal parce que quand on est entrepreneur et dans la tech, c'est-à-dire que je suis assez sélectif sur les choix de mots, c'est qu'entrepreneur, start-upper, c'est des choses différentes. Les start-uppers, c'est des entrepreneurs qui innovent dans le monde des nouvelles technologies. Et la plupart du temps, ils ont un schéma assez classique dans cette industrie qui est j'ai une idée je vais essayer de lever de l'argent donc je rentre dans cette phase un petit peu de start up de lever de fonds d'accélération et c'est quelque chose de très sélectif je l'ai dis tout à l'heure à peine un pour cent des boîtes qui arrivent à vendre mais au delà de ça c'est très peu de start up qui arrivent à réellement lever de l'argent, c'est peu je sais je n'ai plus les chiffres mais il me semble que c'est en série A donc en série A c'est on considère les investisseurs qui ont réussi à lever de l'argent auprès de Venture Capitaux, donc les professionnels de l'investissement en start-up, c'est à peine 4% des projets, donc très peu. Beaucoup qui essayent, très peu qui réussissent. Donc, il faut être très ambitieux. Et c'est normal d'avoir de l'ego. Moi, ça me va en fait d'avoir de l'ego. Mais il faut que l'ego soit toujours dans l'intérêt du projet. Si tu as de l'ego et que c'est dans l'intérêt du projet, en tout cas en ce qui me concerne, je trouve ça ok, parce qu'en fait, on travaille tous dans l'intérêt du projet. Quand on est CEO d'une boîte, même si on est le fondateur et le président de la boîte, on travaille pour le projet, au même titre qu'un développeur, qu'un collaborateur, que n'importe qui. Donc il faut trouver le bon équilibre dans cet égo. Et comment tu arrives justement à détecter si l'égo est bien placé ? Je dirais qu'il y a une grosse phase d'intuition, parce que maintenant j'en ai quand même vu beaucoup, beaucoup des entrepreneurs. Donc il y a le côté intuitif, puis après il y a le côté, comme je te disais, pragmatique. C'est-à-dire que maintenant, dès que j'ai une intuition, je la valide. Donc je vais le dire autrement, si par exemple j'ai un doute, j'ai appris cette célèbre expression qui dit « quand il y a un doute, il n'y a pas de doute » , ça c'est validé, je ne vais pas plus loin. Si en revanche, ça m'arrive régulièrement d'être très emballé, parfois des fois sur un entrepreneur, sur un projet, j'ai un super fit, je suis ultra emballé. Je vais remettre un peu de perspective dedans, c'est-à-dire que je vais prendre un peu de temps, des fois je vais espacer les call de deux ou trois jours pour faire redescendre un peu, pour voir si trois jours après je suis toujours autant emballé ou pas. Je vais poser des questions, là je vais rentrer vraiment sur une forme d'instruction, et je vais poser des questions pour vraiment m'assurer que le sentiment que j'ai, que cette personne est coachable, qu'on va pouvoir l'accompagner, qu'elle sera à l'écoute, qu'on va pouvoir vraiment collaborer, c'est une collaboration. C'est-à-dire que... On n'est pas des advisors dans le sens où on n'est pas des consultants, on reste des entrepreneurs. C'est-à-dire que forcément, on est très end zone, on est très proche du dirigeant. On peut le comprendre quand il rencontre des difficultés. Ça m'arrive souvent de commencer parfois un workshop avec un entrepreneur et de me rendre compte au bout de 10 minutes qu'il n'est pas dedans. Et je peux comprendre des fois. Donc assez vite, déjà je l'identifie, je lui pose les bonnes questions. Et en fait, parce que... Parfois, l'entrepreneur est stressé par sa position de cash, il se demande comment il va faire pour payer ses salaires, ou il est perdu, il a constamment un espèce de stop and go dans sa vie d'entrepreneur, et il est dans cette phase où là, on ne va pas pouvoir collaborer parce qu'il n'est pas dans la construction. Le début d'une start-up, c'est très créatif. C'est énorme, parce que moi, à la base, je ne me vois pas du tout comme un créatif, dans le sens où je ne suis pas très sensible à l'art, à la peinture ou autre mais en revanche, je suis très sensible à la créativité dans l'entrepreunariat.

  • #Dahlia

    C'est une forme de créativité aussi.

  • #Nicolas

    Exactement, et en fait, c'est très créatif. Parce que partir d'une idée qui serait de se dire, je veux changer un usage de consommation, je veux changer la façon même de commercialiser quelque chose. Il faut se poser beaucoup de questions, en fait. Donc, c'est un processus qui nécessite d'être vraiment à 100%. C'est pour ça que je parle de collaboration d'entrepreneurs coachables, c'est qu'il faut qu'on puisse... ressentir qu'on va pouvoir collaborer, communiquer, et c'est très collaboratif en fait. Donc ça, c'est super important dans notre screening. Et ensuite, la deuxième chose qu'on screen dans nos projets, c'est est-ce que ces entreprises rentrent dans la thèse de valorisation qu'on a ? C'est-à-dire que même si demain, j'ai un super entrepreneur avec un super projet et qu'il me dit, moi, je valorise ma boîte à 5 millions d'euros, dans tous les cas, je n'irai pas, parce que ... Nous, on est un réseau de business angels et on se positionne très tôt dans la phase de la vie de la startup. La probabilité sur un projet comme celui-ci qui réussisse en levant beaucoup d'argent fait qu'on risque, nous en tant que premiers business angels, de se retrouver un petit peu éclatés, ce qu'on appelle dans la table de capitalisation, et donc de ne plus du tout exister. C'est des projets qui risquent d'être lidés par des fonds d'investissement qui vont imposer des clauses. Il faut comprendre que quand on fait rentrer des professionnels de l'investissement, ce n'est pas gratuit. Donc déjà, on donne des parts, mais souvent, on donne aussi des contreparties dans la gouvernance de l'entreprise. Et surtout, on doit rassurer le fonds d'investissement, lui, il a besoin de préempter son risque. Pour ça, il va dire, je vais mettre en place ce qu'on appelle des liquidités de préférence. C'est-à-dire, si ta valo est à 5 millions, si tu ne vends pas ta boîte au moins 5 millions, je me sers en priorité. Ce qui fait que parfois, si par exemple la boîte n'arrive pas à se valoriser plus que le tour qu'elle avait fait, le fonds va... préempter une grosse partie de l'intégralité du montant de la vente. Et donc les BA, eux, ne vont pas gagner d'argent. Donc nous, c'est une thèse qui est trop compliquée à soutenir. On préfère, dans notre périmètre à nous, nous concentrer sur des dossiers autour d'un million d'euros, parce qu'on sait, comme je te l'ai dit tout à l'heure, qu'une grande probabilité des dossiers en France, ou même en Europe, vont se vendre entre 7 et 10 millions d'euros. Et donc si on rentre à un million d'euros, on a une probabilité élevée d'avoir un taux de retour sur investissement quand même assez élevé.

  • #Dahlia

    C'est un processus qui prend combien de temps, ça, à peu près ?

  • #Nicolas

    C'est du moyen long terme, c'est entre 5 et 10 ans. Alors, nous, sur le périmètre sur lequel on se positionne, c'est-à-dire, on rentre tôt, on aligne la stratégie d'acquisition, ce qu'on appelle le M&A des boîtes, tout le temps, tous les ans. Et en fait, on est plutôt à essayer d'orienter à une cession assez rapide, entre 5 et 10 millions. Pourquoi ? Parce qu'on sait que c'est des montants sur lesquels beaucoup de boîtes peuvent se positionner. Ensuite, quand on entend parler des licornes ou autres, c'est très compliqué de racheter une boîte qui vaut 300 millions, 400 millions, 500 millions. Donc ça, ça peut prendre jusqu'à 10 ans. Donc c'est une façon différente. Nous, c'est la trajectoire qu'on a décidé de choisir. Il y a d'autres trajectoires qui existent dans l'entrepreneuriat de start-up. ce qu'on appelle plutôt les scale-up. Nous, on est vraiment concentrés sur ces projets tôt et ces boîtes qu'on va tenter d'en faire ce qu'on appelle un asset, donc un atout pour des corporate ou d'autres startups, pour favoriser la transmission entre les entreprises.

  • #Dahlia

    Et vous êtes spécialisé dans le sport et la santé, c'est ça ?

  • #Nicolas

    Sport tech, wellness, health tech. Voilà, donc tous les dossiers. En fait, c'est assez simple. On s'intéresse à tous les projets qui, de près ou de loin, alors plus de près que de loin, permettent à l'humain de mieux vivre. Et en fait, la base, c'est de se dire, la machine, elle est en route aujourd'hui. La machine, c'est quoi ? C'est qu'on est tous... Il y a beaucoup de monde sur Terre. Il n'y aura pas moins de monde sur Terre. La densité de population va continuer à croître. Les gens vivent de plus en plus vieux. Et il y a un truc qui est important, c'est... OK, on vit tous de plus en plus vieux, c'est bien. Mais est-ce qu'on vit bien de plus en plus vieux ?

  • #Dahlia

    C'est important !

  • #Nicolas

    Tu vois, parce que si on considère que la moyenne de vie est à 85 ans par exemple en Europe, est-ce qu'on vit bien jusqu'à 85 ans ou est-ce qu'on vit bien jusqu'à 65 ans ? Admettons qu'on vive bien jusqu'à 65 ans et après ça se dégrade parce qu'on a des soucis de santé. C'est-à-dire qu'on a 20 années où la santé se dégrade, où elle coûte de l'argent à l'économie, où toi, en tant qu'humain, t'es pas bien. Et donc comment est-ce qu'on fait pour permettre de réduire finalement ce bridge-là, cette période-là de 20 années, par exemple, si on considère qu'elle est de 20 ans, comment est-ce qu'on la réduit pour permettre à tout le monde de pouvoir mieux vivre ? Et donc pour ça, notre conviction, c'est que le sport en fait partie, mais il n'y a pas que le sport. Il y a l'alimentation, il y a le sommeil, il y a la santé mentale. C'est un ensemble de choses qu'on va faire pour notre corps, pour notre cerveau, qui va faire qu'on va se sentir mieux, qui vont venir contribuer au fait de pouvoir mieux vivre et plus longtemps.

  • #Dahlia

    D'accord, et donc dans les 7 projets, les 7 startups que vous accompagnez, il y a des choses j'imagine très intéressantes ?

  • #Nicolas

    Il y a des choses, dans cette thèse-là, pour le moment on ne communique pas encore beaucoup sur les accélérations parce qu'elles sont en cours et on communiquera à la fin, mais c'est que des projets qui sont dans notre thèse parce que dès qu'on voit passer un dossier, on se pose la question est-ce que c'est dans notre thèse et de ce qu'on a envie de faire. Ok, donc on en saura plus bientôt. Alors justement, tu as côtoyé, aidé et inspiré de nombreux entrepreneurs. Quelle est la plus belle histoire d'entraide que tu aimerais nous partager ? En fait, moi, je passe mon temps à essayer de give back d'une manière ou d'une autre ce que j'ai pu avoir. Moi, je suis arrivé à l'entrepreneuriat par une rencontre déjà. J'ai rencontré un entrepreneur français qui s'appelle Denis PAYRE. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Denis PAYRE, c'est un entrepreneur français qui avait monté une boîte il y a plus de 20 ans qui s'appelait Business Object. Ensuite, il a créé une deuxième boîte qui s'appelait Les Relais KIALA, moi, je l'ai rencontré à ce moment-là. C'est lui qui m'a recruté. Moi, je gérais les grands comptes européens pour KIALA. J'avais un poste qui faisait que j'étais régulièrement en contact avec Denis PAYRE. Je suis resté jusqu'au rachat par UPS et en côtoyant cet entrepreneur qui avait développé des boîtes aussi aux Etats-Unis notamment, il s'était fait racheter par une boîte américaine. Je me suis dit que j'avais vraiment moi envie de devenir entrepreneur. Donc en fait, ma transition vers l'entrepreneuriat s'est faite par cette rencontre. Mais ensuite ça a été une succession de rencontres. C'est-à-dire qu'à la base, je ne viens pas du tout de la tech. Moi, j'ai fait partie du tout début de LYDIA, il y a plus de dix ans. Et pareil, ça a été une rencontre. Puis, je suis allé faire la même chose chez PUMPKIN, qui était le concurrent de LYDIA, par une rencontre. Des rencontres à quel endroit ? Il ne suffit pas de sortir de chez soi ? À l'époque, il y avait un truc qui s'appelait Nouma, dans le centre de Paris. Je ne sais pas si ça existe encore, dans le Sentier. Et on rencontrait tous les start-uppers, tous les entrepreneurs. Donc typiquement, moi j'ai rencontré beaucoup de monde comme ça. Et puis à travers toutes mes boîtes, j'ai levé beaucoup d'argent. Parce qu'au total, j'ai dû faire une bonne dizaine de levées de fonds. Donc des levées de fonds auprès de BA. Donc des BA, c'est des business angels, ou des fonds régionaux, ou des venture capital. Si je prends que les BA, j'ai dû convaincre au moins 150 ou 200 personnes de me confier de l'argent sur les 10 dernières années.

  • #Dahlia

    D'accord, et donc les endroits qu'il faut fréquenter, à ton avis, aujourd'hui ?

  • #Nicolas

    Alors aujourd'hui, je ne sais pas. Ce que je sais en revanche, c'est que moi, ce que j'ai fait il y a cinq ans, avec un de mes amis et associés sur un projet, qui s'appelle Daniel, c'est qu'on a monté un espèce de club d'entrepreneurs à Paris. Et une fois par mois, on invite 12 entrepreneurs à dîner. C'est un format où on n'est que 12. Pourquoi ? Parce que quand tu vas dans des soirées d'entrepreneurs où il y a 150-200 personnes, il y a trop de monde. Et donc en fait l'idée c'est qu'on invite ces personnes, on cuisine d'ailleurs pour elles c'est gratuit, complètement pro-bono. On fait ça depuis 5 ans donc on fait 9 à 10 dîners par an et on fait 2 super dîners, donc là c'est plutôt dans un restaurant où il y a entre 30 à 40 personnes. Ca ça permet en fait de permettre à des entrepreneurs de rencontrer d'autres entrepreneurs. Je fais ça depuis 5-6 ans par exemple. Et en plus, depuis, on a dû connecter, je pense, la dernière fois, j'ai regardé plus de 300 entrepreneurs. Il n'y a pas une semaine où je n'ai pas un entrepreneur qui m'envoie un mail pour me dire, tiens... Donc on a créé des annuaires WhatsApp, mais surtout un annuaire privé LinkedIn qui est un peu plus quali. Et il n'y a pas une semaine où je n'ai pas un entrepreneur qui me dit, tiens, tu ne peux pas me faire une intro avec untel ou autre. Donc, je passe mon temps à faire des mises en contact entre entrepreneurs. Donc, ça, c'est un truc concret d'entraide entre entrepreneurs. Et puis ensuite, souvent, j'ai des entrepreneurs qui, au-delà des mises en contact, me disent "Tiens, je rencontre telle situation" C'est vrai que moi, je prends régulièrement la parole sur différents sujets de ce que j'ai pu vivre en tant qu'entrepreneur et donc, souvent, à partir du moment où tu as quelqu'un dans ton entourage qui a pris la parole sur les difficultés que tu as pu rencontrer dans ta vie d'entrepreneur, c'est plus facile pour ces entrepreneurs de venir vers toi et te dire « Ok, est-ce que tu n'as pas quelqu'un qui peut m'aider ? » ou autre, en fonction de telle situation ou telle situation.

  • #Dahlia

    Ça, donc tu le fais totalement gratuitement ?

  • #Nicolas

    Oui, je le passe tout le temps, c'est tout le temps ça. Je pense que ça va me prendre une à deux heures par semaine minimum.

  • #Dahlia

    Et ça te fait du bien ?

  • #Nicolas

    Le fait d'aider un entrepreneur qui rencontre une difficulté, si je peux l'aider, je suis content.

  • #Dahlia

    Tu reçois en donnant ? Tu as vu là où je voulais en venir ?

  • #Nicolas

    Oui je vois bien où tu veux en venir. Je n'aime pas dire que je reçois parce que je ne le fais pas dans la dynamique de recevoir.

  • #Dahlia

    C'est un échange d'énergies.

  • #Nicolas

    Oui, c'est vrai. Beaucoup de personnes le voient comme ça. Moi, je le vois vraiment plus en me disant si je peux aider un entrepreneur, soit en le connectant avec la personne qu'il a envie de rencontrer parce que je peux le faire, ou en passant une demi-heure avec et l'écouter sur une problématique qu'il rencontre et que j'ai le temps pour le faire et que ça peut vraiment être game changer, je vais le faire en fait.

  • #Dahlia

    Oui, ça te fait plaisir. À la fin de ta journée, tu es content. Comme dirait mes enfants, maman a fait sa BA.

  • #Nicolas

    Oui, mais je n'aime pas dire ça parce que je trouve que c'est un peu dévalorisant pour l'entrepreneur en face de dire j'ai fait une BA, je le fais parce que... Parce que peut-être que... Moi, je suis encore un jeune entrepreneur et peut-être que dans 10 ans, je rencontrerai d'autres difficultés et que je serai bien content d'avoir quelqu'un d'autre qui soit là aussi pour m'aider à ce moment-là. Et donc, je pense que c'est... C'est important d'être dans des énergies et dans des boucles qui soient positives tout le temps.

  • #Dahlia

    Oui, on ressent du plaisir à aider son prochain.

  • #Nicolas

    D'une certaine manière, on peut le dire comme ça.

  • #Dahlia

    Quel est le principal conseil que tu donnerais à un jeune entrepreneur qui démarre aujourd'hui, pas forcément une start-up. D'y aller, de se lancer vite, de ne pas perdre de temps avec des questions inutiles tels que quels statut je dois choisir est-ce que mon logo doit être bleu ou vert c'est beaucoup de personnes qui ont envie de se lancer qui se posent énormément de questions qui sont pas assez dans l'action donc je dirais Vas-y tout de suite, confronte-toi à ton marché, à tes clients. Et le plus important aussi pour moi, c'est vraiment la culture sales. Alors moi, je viens plus du monde du software et de la tech. Donc ce qui m'intéresse dans le software et la tech, c'est comment est-ce qu'on peut penser la meilleure expérience produit. Mais la meilleure expérience produit, le produit, si on veut vraiment qu'il soit le meilleur possible, il faut qu'il soit construit avec des retours utilisateurs. Et pour avoir des retours utilisateurs, il faut en fait avoir une ADN sales, c'est-à-dire aller au contact des personnes à qui on veut résoudre le problème. Oui, pour être confronté à la réalité.

  • #Nicolas

    Et donc, il ne faut pas rester chez soi à se dire, j'envoie des questionnaires en ligne, je ne sais pas quoi. Non, va voir les gens, va leur poser des questions, passe du temps avec.

  • #Dahlia

    En même temps, quand on va voir une banque, la première chose qu'on nous demande, c'est un business plan.

  • #Nicolas

    Bah, fais pas de BP.

  • #Dahlia

    Ah j'adore !

  • #Nicolas

    Fais pas de BP. De toute façon, un BP... La réalité, alors moi je ne sais pas la motivation de la banque pour son BP. Probablement, c'est juste parce qu'elle a besoin de checker la chose comme étant faite. Dans le monde des BA, des investisseurs ou autres, le BP, surtout sur les primo-entrepreneurs, c'est avant tout un exercice pour voir si l'entrepreneur a cette capacité à faire cet exercice de projection de revenus.

  • #Dahlia

    Et pourtant, on peut être un bon entrepreneur sans être suffisamment doué pour faire un business plan, non ?

  • #Nicolas

    Tout dépend de la position que tu auras dans la boîte, parce que tu peux être entrepreneur et co-fondateur en charge du produit ou autre. L'entrepreneur co-fondateur CEO doit avoir des skills globales, il doit être en capacité de pouvoir piloter le BP, et même s'il ne le construit pas lui-même parce qu'il ne sait pas faire les différentes formules Excel ou autre, il doit pouvoir être en capacité de modéliser des projections. Et ces projections vont être basées sur le passif. C'est pour ça que je dis que le BP, c'est un travail constructif à la base. Pourquoi ? Parce qu'au tout début d'une boîte, il faut partir d'hypothèses pour faire un BP. Et ces hypothèses, elles reposent uniquement sur ce qu'on a fait dans le passé. Donc au tout début, quand on monte une boîte, notamment un logiciel, qu'on a passé sans premier client, on n'a pas de passé derrière nous. Donc on va construire des hypothèses, mais qui sont très hypothétiques. Le BP, tel qu'on l'entend d'un point de vue purement financier, Il est intéressant au bout de deux à trois ans dans la boîte parce que là, on a une grande connaissance de nos coûts d'acquisition, par exemple. Et donc là, on peut être très précis. Et d'ailleurs, le BP ressemble bien plus à un budget à tenir plutôt qu'à un BP.

  • #Dahlia

    Oui, c'est juste pour voir s'il est en capacité de faire un BP qui ressemble à quelque chose.

  • #Nicolas

    C'est quoi l'histoire de la boîte ? Tu vas voir un investisseur, tu veux lever de l'argent. C'est quoi l'histoire que tu racontes en termes de chiffre d'affaires, en termes de projections, de nombre de clients, de ce que tu as dépensé ? de ton agilité à lever de l'argent et c'est quoi ton coût d'acquisition ? Enfin c'est toutes ces questions en fait, le BP il sert à ça. C'est une grande boussole en fait.

  • #Dahlia

    Oui, et donc toi tu en lis régulièrement ?

  • #Nicolas

    J'en lis, j'en fais tout le temps moi d'ailleurs des BP. Des des BP, j'en ai fait des centaines, j'en ai fait des centaines.

  • #Dahlia

    Donc tu es un expert en BP ?

  • #Nicolas

    Je sais pas, j'aime pas trop parler de moi comme ça mais en tout cas je sais faire des BP, je sais me poser avant de faire un BP, de rentrer des cellules dans un fichier Excel. Je sais surtout me poser et me dire, c'est quoi les hypothèses de ce BP ? Et sur quelle base et sur quelles hypothèses, la trajectoire de revenu est faite ? Et idem sur mes dépenses. Donc ça, c'est un truc que je sais faire. Je sais me poser ces questions pour venir modéliser le BP. Parce qu'en fait, ce qui compte dans le BP, c'est la modélisation. Cette modélisation, elle repose sur tous ces éléments dont je viens de te parler.

  • #Dahlia

    Mais la première fois que tu as dû en faire un, tu...

  • #Nicolas

    Je me souviens plus de cette première fois, mais ça devait être explosé au sol, je le pense.

  • #Dahlia

    Je t'ai proposé aussi de choisir une association que tu aimerais mettre en lumière.

  • #Nicolas

    Yes, je vais parler du coup d'une association que j'ai rencontrée à Bruxelles, quand je suis arrivé, comme je te disais, il y a deux mois à Bruxelles, qui s'appelle Pulse Fondation. Et donc j'ai rencontré la CEO qui s'appelle Emmanuelle GHISLAIN, et en gros Pulse Fondation, moi j'adore ce qu'ils font parce que, ils sont dédiés à l'entrepreneuriat. Donc en gros, ils prennent 10 startups en Belgique, qui sont plus ce qu'on appelle des future scale-up, c'est-à-dire des boîtes qui ont déjà une certaine maturité, qui font peut-être un million d'euros de chiffre d'affaires. Ça reste des startups dans le sens où c'est des projets digitaux souvent mais qui ont une forte capacité à scale, donc c'est à croître beaucoup plus vite. Et ils en prennent 10 par an, et ils ont créé un programme d'accélération avec des mentors, qui est co-financé par la famille MULLIEZ de mémoire. Et donc en fait, il y a une forme de mentorat, il y a une forme de... Comment on appelle ça ? J'ai perdu le mot, je suis désolé. C'est associatif, quelque part.

  • #Dahlia

    D'accord, et c'est associatif, donc il n'y a pas de contrepartie financière ?

  • #Nicolas

    La contrepartie est payée par les personnes qui financent la fondation. J'ai perdu le terme précis, c'est quand il y a des donateurs qui donnent de l'argent à des associations.

  • #Dahlia

    C'est du mécénat ?

  • #Nicolas

    Voilà, c'est du mécénat. C'est des mécènes derrière, dont la famille MULLIEZ notamment et d'autres acteurs, mais je n'ai pas les noms en tête qui viennent favoriser l'entrepreneuriat, notamment en Belgique. Et donc, c'est eux qui financent tout ce dispositif.

  • #Dahlia

    C'est uniquement en Belgique ?

  • #Nicolas

    C'est en Belgique oui.

  • #Dahlia

    D'accord, très bien. On mettra le lien dans la description. Intéressant. C'est vrai qu'avec le mécénat, on peut faire beaucoup de choses. J'ai même appris qu'il y a des écoles privées gratuites qui sont financées par des mécènes. J'y reviendrai dans d'autres épisodes. Donc là, un peu pour conclure, déjà merci.

  • #Nicolas

    Merci à toi.

  • #Dahlia

    Merci d'être venu jusqu'à moi. Merci pour le temps que tu as consacré à cet épisode. Et donc là, maintenant, je suis impatiente de découvrir quel cadeau tu as décidé d'offrir à l'un de nos auditeurs.

  • #Nicolas

    Je pense que ça n'étonnera personne parce que j'ai passé beaucoup de temps à parler d'entrepreneuriat. Là où je peux avoir le plus d'impact avec une personne, quand je passe du temps avec elle, c'est regarder par exemple son pitch deck. Donc ce que je propose, c'est que tu puisses sélectionner un dossier. Si un entrepreneur prend contact avec toi par rapport à ce podcast, par exemple. Et moi, je passerai une heure avec lui pour regarder son pitch deck, donc sa présentation d'investisseur. Et je l'aiderai à réajuster. Probablement qu'il y aura des ajustements à refaire. C'est là où je peux avoir le plus d'impact auprès d'un jeune entrepreneur, par exemple.

  • #Dahlia

    Ok, super, merci beaucoup. Donc, vous allez avoir tout le descriptif de comment candidater, juste à la fin de l'épisode, et il ne me reste plus qu'à te remercier à nouveau. On reste en contact pour la suite !

  • #Nicolas

    Eh bien, merci beaucoup. A bientôt !

  • #Dahlia

    Pour tenter de remporter ce cadeau, vous devez effectuer cinq étapes très simples. Étape numéro 1, envoyer une invitation sur LinkedIn. à mon invité et à moi. Étape numéro 2, vous abonner au podcast et déposer un avis, 5 étoiles de préférence. Étape numéro 3, vous abonner à ma newsletter mensuelle. Étape numéro 4, partagez ce podcast à au moins deux personnes que vous aimez et plus si affinité. Et la dernière et principale étape consiste à déposer sur mon WhatsApp un message audio de candidature. Dans ce message, vous allez commencer par vous présenter. Ensuite, vous allez nous partager votre parcours, puis décrire votre projet. Et pour conclure, vous devrez argumenter les raisons pour lesquelles vous pensez mériter ce cadeau. Mon invité et moi sélectionnerons ensemble le message le plus convaincant. Pas de démarche compliquée, pas de CV ni de business plan. Il suffit d'être vous-même avec votre bonne humeur et vos énergies. L'authenticité, la simplicité, l'efficacité, bref, tout ce que j'aime. Je précise toutefois que les quatre premières étapes sont ouvertes à tous. Vous pouvez tous nous inviter sur LinkedIn, vous abonner au podcast, déposer un avis et surtout partager cet épisode à tous ceux que vous aimez. Voilà, cet épisode est maintenant terminé. Normalement, j'aurais dû vous donner rendez-vous dans un mois, sauf qu'au mois de mars, c'est le podcaston. À cette occasion, je vais enregistrer un hors-série. Je vous donne donc exceptionnellement rendez-vous dans deux semaines. En attendant, prenez soin de vous et à très vite.

Description

Le succès se construit-il seul ? Derrière chaque succès entrepreneurial, il y a des rencontres, des coups de pouce, des moments où quelqu’un nous a inspiré, challengé… Parfois, ce sont ces moments d’entraide qui font toute la différence. Nicolas LEMETEYER, CEO et co-fondateur de LEIKAR en est la preuve. Entrepreneur depuis 15 ans dans la tech, investisseur et passionné de sport, il a fondé et revendu plusieurs startups. Il accompagne aujourd’hui des entrepreneurs à travers LEIKAR, un accélérateur de startups spécialisé dans le sport, la santé et le bien-être dont la mission est de réduire les risques d’échec durant les 3 premières années ainsi que de maximiser les opportunités d’exit. Mais avant d’être mentor et investisseur, il a lui-même reçu. Des rencontres clés ont changé son parcours. Dans cet épisode, il nous partage son parcours atypique, ses différentes expériences, sa gratitude envers ceux qui l’ont aidé et donne à son tour. Vous découvrirez :

🔹 Son adolescence entre hyperactivité et discipline sportive, et comment il a appris à canaliser son énergie.

🔹 Son tout premier business à 13 ans.

🔹 Son premier projet entrepreneurial et les erreurs qui lui ont coûté cher.

🔹 Comment il a été diplômé de la SKEMA Business School, après avoir arrêté l’école à 16 ans.

🔹 Comment il consacre une partie de son temps à aider d’autres entrepreneurs, sans attendre de retour.

🔹 Sa vision du monde des startups : lever des fonds ne fait pas tout, mais l’accompagnement et le réseau changent la donne.

🔹 Son regard sur l’égo des entrepreneurs et comment il détecte ceux qui réussiront.

🔹 L’association qu’il soutient et pourquoi elle a du sens pour lui.

À la fin de l’épisode, Nicolas offre un cadeau à un auditeur.

Pour postuler il suffit de : 1. M'envoyer une invitation sur LinkedIn ainsi qu'à mon invité 🔗 2. Vous abonner au podcast et déposer un avis ⭐⭐⭐⭐⭐ 3. Vous abonner à la Newsletter 📩 4. Le partager à au moins deux personnes que vous aimez 😍 5. M'envoyer sur mon WhatsApp un message audio suivi d’un message texte avec vos coordonnées complètes.

Dans ce message qui ne devra pas dépasser trois minutes, présentez-vous, partagez votre parcours, décrivez votre projet puis expliquez pourquoi vous pensez mériter ce cadeau. Nous sélectionnerons le message le plus convaincant.

Liens invité : Nicolas LEMETEYER https://www.linkedin.com/in/nicolaslemeteyer/ | LEIKAR https://www.leikar.fr/

Liens association : PULSE FONDATION : https://www.pulsefoundation.be/ | Programme pour entrepreneurs : https://be-yond.be/ | Emmanuelle GHISLAIN, CEO de Pulse fondation. Victoria CANILLA, Directrice du programme BEyound.

Podcast réalisé et animé par Dahlia BLOOM | E-mail : dahlia.bloom@donnerrecevoir.fr | WhatsApp : 07 49 80 80 49 | Newsletter : https://podcast.ausha.co/donner-c-est-recevoir?s=1 | Musique : Norbert ALVIL | Soutenez ce podcast sur TIPEEE : https://fr.tipeee.com/donner-cest-recevoir


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Dahlia

    Saviez-vous que donner c'est recevoir ? Bienvenue dans le podcast qui explore comment un acte altruiste peut transformer la vie à la fois de celui qui reçoit que de celui qui donne. Je m'appelle Dahlia et chaque premier dimanche du mois, je reçois un dirigeant d'entreprise, homme ou femme inspirant, qui témoigne de l'impact positif que sa générosité a eue dans la vie des autres, ainsi que par effet boomerang,dans la sienne. À travers des histoires de mentoring, d'entraide et de mécénat de compétences, je souhaite démontrer que la bienveillance, loin d'être une faiblesse, est une véritable force dans le monde des affaires. À la fin de chaque épisode, un cadeau d'une immense valeur est offert à l'un d'entre vous. Abonnez-vous afin d'être tenus informés de la sortie de chaque épisode et ne vous privez surtout pas de les partager, à tous ceux que vous aimez. Vous êtes prêts ? Allez, c'est parti ! Nicolas, bonjour, merci d'avoir accepté mon invitation.

  • #Nicolas

    Merci à toi, bonjour.

  • #Dahlia

    Alors, on ne se connaît pas, c'est la première fois qu'on se rencontre et je suis ravie d'avoir l'opportunité de faire ta connaissance en même temps que nos auditeurs. Pour commencer, Nicolas, je t'invite à te présenter.

  • #Nicolas

    Eh bien, bonjour à tous, je suis donc Nicolas, j'ai 39 ans, bientôt 40, donc c'est une année cruciale pour moi. Je suis entrepreneur dans la tech depuis maintenant 15 ans sur Paris. J'ai monté plusieurs start-up, ça fait une bonne vingtaine d'années que je travaille maintenant, donc j'ai commencé dans les grands groupes. Sinon, on en parlera je pense un peu plus tard, j'ai un parcours assez atypique parce que je viens du sport en fait. J'ai fait du sport de haut niveau quand j'étais petit et mon rêve c'était de faire le Tour de France.

  • #Dahlia

    Le vélo donc ?

  • #Nicolas

    Exactement, c'est ça.

  • #Dahlia

    Alors moi j'ai deux adolescents à la maison et j'aimerais savoir quel genre d'adolescent tu étais ?

  • #Nicolas

    J'avais je pense deux facettes. J'étais très turbulent. Je pense que c'est lié au fait que je suis un peu hyperactif, enfin je suis même très hyperactif en fait en réalité.

  • #Dahlia

    Bienvenue au club !

  • #Nicolas

    Donc du coup, je pense que c'était assez compliqué de par mon hyperactivité. Mais de l'autre côté, quand j'étais adolescent en tout cas, j'étais aussi très concentré. Parce que j'ai arrêté l'école à 16 ans. De 16 ans à 20 ans, j'essayais de devenir cycliste professionnel. Donc j'ai passé beaucoup de temps à faire du vélo. J'étais très concentré dans l'idée de réussir quand-même.

  • #Dahlia

    Tu as arrêté en quelle classe ?

  • #Nicolas

    Juste après le BEPC en 3ème.

  • #Dahlia

    D'accord.

  • #Nicolas

    Et je suis retourné à l'école 4 ans après mais en tout cas sur ma période d'adolescence j'avais ces deux facettes, nne facette très concentrée dans le vélo, dans le sport là vraiment je donnais tout, j'étais très concentré, studieux, et après à côté c'était plus compliqué

  • #Dahlia

    Et tu as grandi où ?

  • #Nicolas

    En Picardie

  • #Dahlia

    Donc l'école publique, tu n'as pas accroché ?

  • #Nicolas

    Je n'ai pas fait l'école publique, j'ai fait que l'école privée.

  • #Dahlia

    Ils n'ont pas su t'intéresser suffisamment pour que tu continues ?

  • #Nicolas

    Je ne sais pas dire, je pense que depuis tout petit j'ai été très turbulent. J'avais du mal à me concentrer, je faisais beaucoup d'activités différentes. Assez vite, j'ai été diagnostiqué hyperactif. Et du coup, à cette époque-là, les hyperactifs, je ne sais pas comment c'est aujourd'hui, mais en tout cas, soit on leur donnait des médicaments, soit on leur faisait faire beaucoup de sport. Moi du coup mes parents ont choisi de me faire faire beaucoup de sports différents. J'ai fait du vélo, de la natation, du judo, de la gymnastique. Je faisais du dessin aussi pour essayer de me concentrer. Tous les jours j'avais des activités différentes. Et ces activités me passionnaient plus que l'école. L'école je trouvais ça, c'est un peu prétentieux mais j'avais des facilités naturelles. Ce qui était assez compliqué du coup pour certaines personnes qui, elles, travaillent beaucoup.

  • #Dahlia

    Oui, j'ai un adolescent de 15 ans qui s'ennuie beaucoup à l'école. Donc tu pourrais peut-être me donner quelques conseils. Je voulais aussi que tu nous parles de ton tout premier job. Vraiment le tout premier.

  • #Nicolas

    Il faut que je fasse un long retour en arrière. Mon tout premier job, ça dépend de quel point de vue on se place. Est-ce que c'est un job payé avec un contrat de travail ? Ou est-ce que c'est une expérience professionnalisante ?

  • #Dahlia

    Une expérience professionnelle.

  • #Nicolas

    Je dirais que la toute première fois que j'ai eu une expérience que j'ai considérée comme professionnelle et qui a marqué le début de pas mal de choses chez moi, c'est quand j'ai commencé à vendre des trucs à l'école. Je vendais tout plein de trucs. Je vendais des parfums, parce que j'avais trouvé un business avec un copain qui avaient ses parents qui avaient une parfumerie. On récupérait les testeurs, qui sont pleins les testeurs je précise, et on vendait les testeurs dans le collège.

  • #Dahlia

    Pour les garçons et les filles ?

  • #Nicolas

    Oui j'avais plein de marques. J'ai commencé par les parfums pui je ne sais plus comment, mais je me suis retrouvé à récupérer un stock de Sergio Tacchini, des survêtements à l'époque. C'était une marque assez connue. Donc j'en avais tout plein à vendre. Je vendais des enregistrements vidéo, je vendais plein de trucs en fait.

  • #Dahlia

    Tu aimais vendre ?

  • #Nicolas

    J'aimais gagner de l'argent, plus que vendre. Mais du coup, c'est vrai que ça a conditionné beaucoup la suite des choses. Et vraiment d'ailleurs, ce que je suis aujourd'hui à savoir, pour moi la culture sales, elle est très importante en tant qu'entrepreneur. Moi je suis arrivé comme ça, plus parce que j'avais envie de gagner des sous, être autonome et m'acheter ce que j'avais envie, sans demander à mes parents. Je suis arrivé à la vente comme ça. C'est d'ailleurs quelque chose qui me passionne beaucoup.

  • #Dahlia

    Et tu avais quel âge à ce moment-là ?

  • #Nicolas

    Moi j'ai commencé à vendre des trucs à 13 ans, 14 ans, 15 ans.

  • #Dahlia

    Encore un point commun avec moi.

  • #Nicolas

    Pourquoi tu vendais quoi à 15 ans ?

  • #Dahlia

    Mes parents étaient commerçants et ils avaient un vidéo-club, ça ne nous rajeuni pas tout ça... J'ai travaillé dans le vidéo-club de mes parents. Donc j'étais indépendante financièrement, dès l'âge de 13 ans.

  • #Nicolas

    Voilà, c'est formateur. Mais après, je dirais que mes premières vraies expériences professionnelles. J'ai commencé à bosser à 16 ans au Mc Do. À l'époque, on pouvait travailler à 16 ans. Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui avec un papier des parents. Alors c'est compliqué. Moi j'ai essayé pour ma fille qui a voulu travailler au Mc Do. Mc Do, si vous nous écoutez... ils ont un quota en fait. En tout cas, j'ai fait partie de ce quota. Alors, je m'en souviens très bien. Et d'ailleurs, c'est la seule fois de ma vie où je me suis fait virer de quelque part, c'est à Mc Do à 16 ans.

  • #Dahlia

    Où ça ?

  • #Nicolas

    C'est vraiment une aventure. C'est assez lunaire quand j'y repense. C'était au Mc Donald's de Senlis, donc en Picardie.

  • #Dahlia

    Ils t'ont trouvé trop bon ?

  • #Nicolas

    Non, mais c'est assez étonnant parce qu'en gros, je me suis fait virer parce que j'habitais à peu près à 15 kilomètres de Senlis. Donc, j'y allais en bus ou en vélo. Ils m'avaient mis sur le travail le 25 décembre et il n'y avait pas de bus le 25 décembre. Donc, je n'ai pas pu y aller. C'était ultra enneigé ce jour-là. Je n'ai pas pu aller travailler. Et le 26, du coup, j'y suis allé et là, le manager m'a dit écoute, merci d'être passé, c'était sympa mais tu n'es pas venu travailler hier. Nous, les jeunes, on les prend pour leur apprendre la vie. Donc, il m'a appris la vie voilà. Donc, je me suis fait virer du Mc Do.

  • #Dahlia

    C'était sa façon à lui de t'apprendre la vie, Très bien...

  • #Nicolas

    Je ne me souviens plus de son prénom, mais ça ne m'a pas servi beaucoup parce que j'ai trouvé ça un petit peu lunaire. Je n'avais pas besoin de ça pour m'apprendre la vie. À cette époque-là, je faisais à peu près 17 à 18 heures de vélo par semaine donc je l'apprenais quand même déjà.

  • #Dahlia

    Il n'a pas trop réfléchi aussi aux conséquences.

  • #Nicolas

    Ce n'est pas très grave. Ça me fait une bonne anecdote à raconter.

  • #Dahlia

    Voilà, très bien. On est contents de l'avoir partagée. Je voulais aussi que tu me parles. Est-ce que tu as eu l'occasion de voyager quand tu étais adolescent ?

  • #Nicolas

    J'ai beaucoup voyagé. J'ai commencé à voyager très jeune, je pense vers 10 ans ou 11 ans. Mon père travaillait au Gaz de France. Il y avait un gros syndicat, un gros CE. Et en fait, on pouvait aller dans des colonies de vacances, qu'on pouvait choisir sur un catalogue tous les ans, les destinations, en fait.

  • #Dahlia

    C'était en France principalement ?

  • #Nicolas

    Alors oui, il y avait plein de trucs en France, mais très vite, on pouvait aller faire des trucs en Europe. Et j'ai commencé à 10-11 ans à voyager beaucoup, en Europe. J'ai continué les colonies de vacances jusqu'à 17 ou 18 ans. Vers 16 ans, je suis parti notamment deux ou trois mois aux Amériques, aux États-Unis, pour apprendre l'anglais.

  • #Dahlia

    Tout seul ?

  • #Nicolas

    Oui, enfin, à travers la colonie de vacances, mais c'était une immersion dans une famille.

  • #Dahlia

    Oui, sans tes parents.

  • #Nicolas

    Oui, mais c'était du coup dans ce truc du CE. Et ensuite, j'ai beaucoup voyagé. J'ai fait l'Amérique du Sud, les États-Unis.

  • #Dahlia

    Et tout ça avant l'âge de 20 ans ?

  • #Nicolas

    Je dirais que là où j'ai le plus voyagé, c'est jusqu'à 25 ans. J'ai fait le Maghreb, l'Afrique, donc l'Amérique du Sud, la Turquie, la Tunisie, l'Europe, quasi toute l'Europe, je pense.

  • #Dahlia

    C'est génial, c'est une vraie chance.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si c'est de la chance. J'étais curieux déjà, j'avais envie. Tout le monde ne le fait pas. Moi, je viens de la Picardie. En Picardie, là où j'étais, c'est des champs de betteraves. Je pense que je dois être un extra-terrestre pour la plupart de mes anciens copains de l'école. Je pense que c'est une question de curiosité, d'envie. Moi, j'avais envie de sortir de là. J'avais la dalle, comme on dit. J'avais faim. J'avais envie de grandir, de voir des choses. Donc, n'importe quelle opportunité était bonne pour moi pour aller découvrir quelque chose.

  • #Dahlia

    C'est une ouverture sur le monde qui te permet, je suis sûre, au quotidien de performer dans plein de domaines.

  • #Nicolas

    Le voyage surtout, je ne sais pas si ça permet de performer, mais ça permet en tout cas de remettre les choses en perspective, de se poser les questions aussi de quelle manière est-ce qu'on veut entreprendre. Moi, je suis entrepreneur et j'arrive maintenant à une phase de ma vie où je me questionne aussi sur la façon d'entreprendre. Il y a dix ans, quand j'entreprenais, je ne me posais pas cette question. Ce que je voulais, c'était faire une boîte, la réussir. Maintenant, j'attache aussi de l'importance à la façon de faire, à comment je vais y trouver un équilibre, par exemple, vie pro, vie perso, comment je vais unborder. Unborder, c'est recruter et motiver, driver mes collaborateurs. Et c'est des choses sur lesquelles je suis plus sensible. Et le voyage, en fait, il m'a permis de m'ouvrir l'esprit, d'aller voir ailleurs comment ça se passe. Et ça se passe toujours de façon différente. C'est toujours super intéressant. Là, typiquement, j'ai fait un move il y a maintenant deux mois en Belgique. Et c'est super intéressant de voir à quel point, pourtant, la Belgique c'est à côté de la France, c'est une culture complètement différente. Je suis arrivé en Belgique avec les idées reçues du français, qui se dit que la Belgique, c'est la France, on y parle français. Eh bien, on n'y parle pas français, ou très peu en réalité. On y parle français essentiellement qu'à Bruxelles et même pas partout dans Bruxelles. La première langue, c'est plutôt l'anglais, quoi. et 60% des Belges parlent flamand. Donc c'est deux cultures complètement différentes.

  • #Dahlia

    Et tu parles flamand toi-même ?

  • #Nicolas

    Je ne parle pas du tout flamand. Du coup, je parle anglais comme je peux. Et puis, j'essaye d'être le plus ouvert possible, de m'intégrer, de comprendre comment finalement un Français parisien qui a un peu, quelque part, ce cliché du start-upper français peut bien s'intégrer dans un pays. C'est ça qui est intéressant quand on va dans un pays. En fait, c'est à nous de nous intégrer et ce n'est pas à l'inverse.

  • #Dahlia

    Oui, c'est vrai. J'avais envie de savoir aussi quelle a été ta toute première création d'entreprise. Vraiment la toute première, la vraie entreprise avec des statuts.

  • #Nicolas

    Donc la vraie entreprise ?

  • #Dahlia

    La vraie entreprise, voilà.

  • #Nicolas

    La toute première fois que j'ai monté une boîte, ça s'appelait ventesportifs.com. C'était un side project. quand j'étais salarié de chez DHL à l'époque. C'était une marketplace dans le sport où j'achetais des produits en grande quantité, de marques, pour les vendre sous la forme de ventes privées.

  • #Dahlia

    Donc on retrouve l'achat-revente.

  • #Nicolas

    Oui, et dans le sport, parce que j'étais passionné de sport. Les dix années que j'ai travaillé dans les grands groupes, ce n'était pas dans le sport. Et puis après, les un peu plus de dix ans que j'ai fait dans l'entrepreneuriat tech, ce n'était pas non plus dans le sport. Il n'y a que maintenant que je suis un peu dans le sport. Donc ça, c'était vraiment la première boîte, mais c'était assez court en fait, en réalité. C'était un side project.

  • #Dahlia

    Tu l'as fait tout seul ou tu avais un associé ?

  • #Nicolas

    J'étais tout seul, c'était vraiment un side project. Est-ce que c'était ma première boîte ? Je ne suis pas certain.

  • #Dahlia

    En fait, est-ce que tu as créé une société ?

  • #Nicolas

    Oui j'avais la société.

  • #Dahlia

    Une SARL ?

  • #Nicolas

    Non, c'était une SAS.

  • #Dahlia

    Une SASU alors, si tu étais tout seul ?

  • #Nicolas

    Tu as peut-être raison, c'était peut-être une SASU à l'époque.

  • #Dahlia

    D'accord. Et comment tu trouves ce statut ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

  • #Nicolas

    Je n'ai absolument pas d'avis sur la question.

  • #Dahlia

    D'accord. Mais tu as essayé différents statuts ?

  • #Nicolas

    Non, je n'ai pas essayé de différents statuts. Je pense que j'ai dû le faire en posant des questions autour de moi. La première boîte que j'ai dû créer, ça devait être une SASU, tu as raison, et pas une SAS. les SAS, c'est ce que je fais maintenant.

  • #Dahlia

    Quand on est plusieurs.

  • #Nicolas

    Oui , mais c'était il y a presque 15 ans.

  • #Dahlia

    Je pense qu'on se pose beaucoup la question, est-ce qu'on monte une SARL, une SAS ? Toi, tu ne t'es pas posé cette question ?

  • #Nicolas

    Non je ne me suis pas du tout posé la question. Je pense qu'il y a différents types d'entrepreneurs. Il y a certains que je côtoie même au quotidien qui sont... Par exemple, ils vont se poser beaucoup de questions sur le nom de leur boîte ou le logo, tout ça. Moi, je suis plutôt un entrepreneur...

  • #Dahlia

    Instinctif.

  • #Nicolas

    Oui, je suis instinctif. C'est super important d'avoir de l'instinct et de l'intuition quand on est entrepreneur. Moi, je le nuance beaucoup parce que j'ai appris à valider mon intuition et pas juste faire les choses par intuition. Je garde le meilleur de l'intuition, mais je suis ultra pragmatique. Du coup, je valide à chaque fois l'intuition que j'ai, ce qui, de mon point de vue, est mieux. Ensuite, je ne passe pas beaucoup de temps sur... En fait, mon objectif, quand je monte une boîte, c'est le plus vite possible de me confronter au client.

  • #Dahlia

    Et d'adapter après.

  • #Nicolas

    C'est ça. Et donc en fait, je n'ai pas du tout de soucis à faire des pivots. Et si je dois monter une boîte et changer le nom, ce n'est pas dérangeant pour moi. Donc je ne mets pas beaucoup d'énergie sur le statut ou sur le nom ou sur le logo. Je me dis que ce sont des choses qui peuvent évoluer.

  • #Dahlia

    Oui je te rejoins assez là-dessus. Et donc ça a duré combien de temps à peu près ?

  • #Nicolas

    C'était un side project, du coup je faisais ça en même temps que j'étais salarié chez DHL et ça a duré assez longtemps parce que... Alors la phase de commercialisation n'a pas duré très longtemps parce que j'étais justement tout seul. C'était ma première aventure entrepreneuriale. Mais je côtoyais assez peu d'entrepreneurs, donc je faisais les choses tout seul chez moi, dans mon appart. Je ne savis pas par où commencer. Et ça s'est arrêté finalement assez vite. Pourquoi ? Parce que j'avais du mal à vendre. J'étais trop optimiste sur ma capacité à vendre des quantités assez grosses que j'achetais. Comme je gagnais bien ma vie chez DHL, j'avais acheté des quantités importantes de produits. Et à un moment donné, mon appart était rempli de chaussures, de fringues. Il y en avait partout, c'était horrible. Et au bout d'un an et demi, j'ai fini par me dire, OK, il faut que j'arrête, j'ai mis trop d'argent là-dedans. Et j'ai trouvé un déstockeur. Donc j'ai pu déstocker.

  • #Dahlia

    Donc tu avais acheté vraiment beaucoup ?

  • #Nicolas

    Oui, j'avais acheté, je ne sais pas...

  • #Dahlia

    Au point d'avoir besoin d'un déstockeur !

  • #Nicolas

    J'avais quand même mis, je pense, à l'époque, peut-être 30 000 euros de marchandises.

  • #Dahlia

    Ah oui, c'est pas mal.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si c'est beaucoup ou pas beaucoup, mais c'était quasi tout ce que je gagnais. Je le remettais, j'achetais des produits en quantité, j'en achetais 40 ou 50, et je me disais, je vais marger à tant dessus.

  • #Dahlia

    Et le déstockage s'est bien passé ? Tu n'as pas perdu trop d'argent ?

  • #Nicolas

    Bah si, j'ai perdu de l'argent, mais j'en ai quelque part récupéré un peu plus up front. Donc du coup, ça m'a soulagé. J'ai récupéré de la place dans l'appart, je suis passé à autre chose.

  • #Dahlia

    De la place dans un appartement, c'est pas mal. Et justement, est-ce qu'il y a une aide spécifique que tu aurais aimé avoir à l'époque ?

  • #Nicolas

    À l'époque, je ne sais pas, j'étais trop jeune, je pense.

  • #Dahlia

    Tu avais quel âge ?

  • #Nicolas

    Je devais avoir 23 ou 24 ans, quelque chose comme ça. Je ne sais pas si... J'ai du mal à me dire, est-ce que j'aurais apprécié avoir une aide ou autre ? En fait, j'aime bien ce parcours. Je considère que je me suis un peu trompé. J'ai appris des choses. Donc, je considère que ça a été ma courbe d'apprentissage quelque part. Oui.

  • #Dahlia

    Oui ! Et donc, là, j'aimerais qu'on vienne sur ton entreprise actuelle. Tu diriges une entreprise qui s'appelle LEIKAR, c'est ça ? Est-ce que tu peux nous raconter ce qu'est LEIKAR ?

  • #Nicolas

    L'origination ? Oui. En fait, la vision chez LEIKAR, elle est assez simple, c'est préempter le risque d'échec des startups dans l'industrie du sport, de la santé et du bien-être. Et optimiser la capacité des entreprises à pouvoir se faire acheter soit par d'autres startups, soit par des corporates. Et on est parti avec mes 5 associés sur ce projet, déjà parce qu'à la fin de l'aventure Soan, quand j'ai revendu ma dernière boîte, ma dernière start-up, je me suis dit « Ok, je vais avoir 40 ans, qu'est-ce que je vais faire ? » Je me suis posé beaucoup de questions sur la prochaine étape entrepreneuriale. À un moment donné, je me suis posé pendant 6 mois où j'ai fait beaucoup de vélo. J'ai fait beaucoup de vélo pendant 6 mois.

  • #Dahlia

    Tu avais arrêté à un moment donné ?

  • #Nicolas

    J'ai vendu la boîte,

  • #Dahlia

    le vélo je voulais dire.

  • #Nicolas

    Non, j'ai toujours continué.

  • #Dahlia

    Toujours fait du vélo.

  • #Nicolas

    Alors, avec des quantités moins importantes. Maintenant, je fais un peu plus de 10 000 km par an donc, c'est beaucoup moins. Je montais à 22 000, 23 000 km à l'époque où je faisais du cyclisme de haut niveau. Je roule beaucoup moins, mais je roule quand même beaucoup. Ça représente... Une dizaine d'heures de sport par semaine, on va dire.

  • #Dahlia

    Et c'est décomposé comment ?

  • #Nicolas

    Tous les jours, je fais du sport.

  • #Dahlia

    Le matin, au réveil ?

  • #Nicolas

    Par exemple, ce matin, c'était le matin au réveil. Parfois, c'est tard le soir. Souvent, c'est entre midi et deux. Mais tous les jours, je fais du sport.

  • #Dahlia

    À l'extérieur, donc ?

  • #Nicolas

    C'est variable. Aujourd'hui, je compose. L'hiver, je fais beaucoup de home trainer. C'est un vélo connecté à l'intérieur. Parce que je n'ai plus envie d'aller faire du vélo dehors quand il fait froid. Et puis, ce que j'aime bien dans le home trainer, c'est que je peux faire un travail spécifique aussi l'hiver, en sécurité, sur le vélo. Par contre, quand je vais courir, je vais courir dehors de tous les temps. Je fais un peu de muscu pour essayer de garder une bonne masse musculaire. Je répartis mon temps comme ça, mais tous les jours, je fais du sport. Dans l'année, il y a peut-être cinq jours où je ne fais pas de sport, parce que je dois être malade. Même à Noël, je vais courir avant. Le sport pour moi, c'est comme manger, comme boire, comme dormir. Ça fait partie des piliers qui sont très forts, qui m'ont construits en tant que personne. C'est ce qui me permet de réguler mon anxiété, mon stress. Et c'est ce qui me permet d'être zen. Donc si je ne fais pas de sport, je pète un câble.

  • #Dahlia

    Ça devrait être comme ça pour tout le monde, mais on n'en fait pas suffisamment à l'école.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si ça doit être comme ça pour tout le monde. Parce que quand tu fais 10 heures de sport par semaine, tout le temps... Tu as un rapport particulier avec le sport.

  • #Dahlia

    Alors peut-être pas 10h mais par rapport à ce que tu disais au début, faire du sport tous les jours, comme manger, boire, dormir, faire du sport, ça devrait faire partie du quotidien d'à peu près tout le monde ?

  • #Nicolas

    Moi, je ne peux qu'encourager le sport, parce que le sport m'a construit, en tant qu'enfant, en tant qu'adolescent, en tant qu'adulte. Moi, le sport m'a appris l'endurance, il m'a appris la performance, il m'a appris à perdre. Parce que le vélo, c'est un sport où on gagne très peu. Quand on va sur une course de vélo, il y a 120-150 personnes au départ. C'est-à-dire qu'on a une chance sur 150 de gagner. Ce n'est pas comme au tennis ou au foot où il y a un vainqueur et un perdant. On gagne très peu, pourtant on s'entraîne énormément. Donc j'ai appris à perdre, ce qui est super important quand- même dans la vie. Et quand on est entrepreneur, on ne gagne pas tout le temps. Et puis en réalité, c'est plus dans les victoires où on se remet en question, dans les défaites, pardon, je veux dire qu'on se remet en question. Donc le sport, moi, il m'a conditionné. Donc c'est super important. Après, je pense aussi que je fais partie des personnes qui entretiennent un rapport avec le sport qui n'est pas forcément sain, dans le sens où je continue à en faire beaucoup et je vais parfois privilégier une séance de sport plutôt que d'aller boire un coup et de sociabiliser. Donc, c'est pour dire à quel point l'addiction est élevée.

  • #Dahlia

    C'est une bonne addiction, meilleure que certaines autres.

  • #Nicolas

    Ça reste une addiction. En fait, à partir du moment où c'est une addiction, est-ce qu'elle est meilleure ou moins bien, ou meilleure pour la santé ? C'est variable. Moi, j'ai la chance de ne pas m'être blessé. Mais peut-être qu'un jour, je vais me blesser parce que je serai trop extrême, trop intense. Donc, je le nuance parce que je suis vraiment dedans et je pense quand même que le sport de haut niveau m'a appris beaucoup de choses. Je suis content d'être passé par là. Je n'ai pas réussi à passer pro, mais je suis content d'avoir fait cette période-là de ma vie. Elle m'a beaucoup appris. Par exemple, je pense que je serai très vigilant si demain j'ai un enfant et que cet enfant veut faire du sport de haut niveau. Je serai assez vigilant sur la façon dont il le fait et comment je peux l'aider un maximum pour ne pas que ça impacte sa santé. Parce que le sport de haut niveau, il a beaucoup évolué. Par exemple, si je prends l'exemple du vélo, le vélo en 20 ou 30 ans, c'est énorme. L'intensité que les cyclistes, que les athlètes mettent dans leur corps, ils le fatiguent en fait. Le sport, ça ne doit pas être un truc qui doit fatiguer le corps, en fait. C'est l'inverse. Le sport, il doit permettre de mieux vivre, d'être en bonne santé. Donc voilà, il y a ce petit équilibre à trouver. Et le sport loisir, ça c'est top. J'encourage que ça, c'est ma passion d'encourager les gens à se mettre à rebouger quelque part. Par contre, le sport performance, et quand on fait 10 heures par semaine, on est encore dans le sport performance, même si on n'est plus professionnel, il peut quand même avoir des impacts.

  • #Dahlia

    Oui, c'est marrant ce que tu dis, parce que moi, par exemple, mes enfants faisaient du tennis, et puis ma fille a voulu faire de la GRS à un moment donné, et ce n'était plus trop compatible. Parce qu'elle était dans un club assez performant. Ils voulaient absolument lui faire faire des compétitions. Donc aussi bien son coach de tennis que son coach de GRS, alors qu'elle était jeune, je te parle de ça, à 10/12 ans. Le problème c'est qu'elle ne pouvait pas faire les deux. Elle ne pouvait pas faire et des compétitions de tennis et des compétitions de GRS. Donc à un moment donné, elle a dû arrêter un des deux sports. C'est dommage, moi j'aurais voulu... pour moi le sport c'est l'épanouissement. Le côté multi-sport je trouve n'est pas très développé. Il y a une concurrence entre les clubs. Chacun veut avoir le sportif le plus doué, essayer de lui faire gagner des médailles. Tu vois ce que je veux dire ?

  • #Nicolas

    C'est vrai que je me souviens de ça aussi quand j'étais petit. Mais je me souviens quand même que pendant longtemps, jusqu'à 15-16 ans, je ne sais pas quel âge a ta fille, mais jusqu'à 15-16 ans, j'arrivais à faire des compétitions en natation, en triathlon, en course à pieds cross, judo. Je faisais des compétitions partout.

  • #Dahlia

    D'accord !... Tu étais assez autonome peut-être ? Tu n'avais pas tes parents qui devaient t'emmener partout...

  • #Nicolas

    J'avais une dame qui s'occupait de nous en fait. Ce n'était pas mes parents, mais une dame qui s'occupait de nous. Mais oui, je faisais des compétitions dans tous les sports partout.

  • #Dahlia

    Oui mais plus tard c'est vrai à l'adolescence, mais à 10-12 ans, c'est un peu jeune pour partir faire des compétitions dans toute la France, non ?

  • #Nicolas

    Je faisais quand même. Mais je pense parce que j'avais envie, et parce que je voulais tout gagner, en fait. Je voulais essayer de gagner, au moins, en tout cas. Donc, du coup, dès qu'il y avait une compétition à faire...

  • #Dahlia

    Donc, tu as pratiqué plusieurs sports, et tu as fait plusieurs compétitions. D'accord.

  • #Nicolas

    J'ai fait des compétitions, mais c'était pas... J'ai fait natation, triathlon, judo... J'ai fait même quelques compétitions de gymnastique, le vélo, des cross, courses à pied. Voilà, c'est déjà pas mal. Pas beaucoup de sport d'équipe par contre.

  • #Dahlia

    Pas beaucoup de choses à l'école alors. Ceci explique peut-être cela.

  • #Nicolas

    L'école j'y suis retourné après. J'ai quand même fait mon bac en candidat libre, j'ai fait une prépa. Je suis ensuite retourné sur une école de commerce à l'ESC Lille en admission parallèle. Je me suis quand- même bien remotivé, mais le moment où je suis retourné à l'école. En fait, en cinq années, j'ai fait mon bac, l'école de commerce que j'ai finie. Et entre, j'ai fait tout plein de diplômes en candidat libre parce que j'étais à ce moment-là frustré de ne pas avoir eu le même parcours que les autres. Donc, j'ai fait un BTS, une licence, une maîtrise en sciences de gestion aussi en candidat libre.

  • #Dahlia

    Et tout ça en travaillant en parallèle ?

  • #Nicolas

    Et en étant en alternance, oui. Mais je l'ai fait en mode guerrier, en mode comme je faisais dans le... En fait, j'avais arrêté le sport de compétition, donc il fallait que je compense par autre chose.

  • #Dahlia

    Ah tu es très hyperactif alors ?

  • #Nicolas

    Quand je disais que j'étais hyperactif, je n'ai pas menti.

  • #Dahlia

    D'accord, ok ! J'aimerais bien qu'on revienne sur LEIKAR, que tu nous donnes un exemple concret d'accompagnement que vous proposez.

  • #Nicolas

    Donc en fait, LEIKAR, en gros, c'est un super écosystème où il y a, dans le monde du sport, de la santé, du bien-être, des startups, des financiers et des corporates. Et la volonté, c'est d'aider un maximum ces entrepreneurs à ne pas échouer pendant les trois premières années. Pourquoi ? Parce que plus de 90% des startups, aujourd'hui, elles échouent avant même les trois années d'anniversaire. Soit parce qu'elles n'ont pas rencontré leur product market sheet, ou parce qu'elles ont eu des difficultés d'association entre fondateurs. C'est les deux premières raisons de faillite des boîtes. C'est ces deux exemples-là. Et le second, comme je disais, c'est favoriser l'exit. Pourquoi ? Parce qu'en réalité, il n'y a que 1% des startups en France qui arrivent à exiter. Exiter, ça veut dire qui arrivent à se revendre. Et la cession moyenne en France des exits, c'est 7 millions d'euros. Ce qui est un chiffre assez faible. Pourquoi ? Parce que je parle uniquement de projet tech. Donc le projet tech, c'est les startups tech. Donc c'est tout ce monde dont on entend parler depuis 10 ans de la French Tech, où on lève de l'argent, où on entend parler de levée de fonds, etc. Parce qu'il faut bien comprendre, c'est quand on lève de l'argent, on donne une part du capital de son entreprise pour X centaines ou millions d'euros. Ça veut dire qu'on valorise son entreprise. Mais la difficulté de ces sessions, c'est qu'il y en a déjà un très peu, à peine 1% des boîtes qui arrivent, et sur des montants qui sont assez faibles.

  • #Dahlia

    Que 1% qui...

  • #Nicolas

    Exactement. Et donc en fait, nous ce qu'on veut faire...

  • #Dahlia

    On en entend beaucoup parler, mais en réalité...

  • #Nicolas

    On entend beaucoup parler de l'entrepreneuriat d'une manière générale, maintenant, et de ce qu'on fait dans la tech. Mais les sessions, on entend parler des sessions, c'est juste qu'en fait on ne se rend pas compte que même quand on fait 300 opérations de M&A dans l'année, c'est en final assez faible par rapport au nombre de boîtes qu'il y a. Et donc en fait, nous ce qu'on veut, c'est créer ce meilleur écosystème pour permettre aux entrepreneurs de réussir. Donc on les accompagne. Donc accompagner des entrepreneurs, c'est quoi ? C'est on prend un projet qui existe, qui a déjà un produit, qui a déjà quelques clients, et on accélère l'entreprise sur une durée de 4 mois.

  • #Dahlia

    Donc en général, c'est quoi ? C'est la première année ?

  • #Nicolas

    C'est assez variable parce qu'il y a des projets parfois qui ont navigué un petit peu pendant un an ou deux, qui se sont cherchés. Le plus important, ce n'est pas la durée, c'est plus depuis combien de temps, finalement, le projet est devenu un projet sérieux avec des clients et ils sont en train de se chercher réellement sur comment accélérer. Je prends un exemple concret. J'ai 100 clients. J'ai développé un software, c'est un logiciel, par exemple, dans le monde du sport, que je vends à des clubs de sport. Je vais prendre un exemple compréhensible pour tout le monde. J'ai 100 clubs de sport et je me pose la question de comment je passe de 100 à 1 000. Les 100 premiers, je les ai faits, c'est les copains de copains de copains de copains. Ce qui est déjà chouette parce que ça valide la proposition de valeur qu'on offre. Mais l'échelle de 100 à 1 000, elle est un peu plus complexe. Il va falloir maintenant automatiser, structurer, processer l'entreprise pour se dire, voilà, maintenant on est dans une logique de coût d'acquisition et comment est-ce qu'on arrive à cranter, à passer à cette étape au-dessus. Et en fait, nous, on accompagne les entrepreneurs pendant 4 mois. Donc ça commence toujours par un audit. Donc on essaie de bien comprendre comment l'entreprise est structurée. Quel niveau de maturité elle a réellement sur les différentes compétences nécessaires de la vie d'une entreprise ? Donc ça peut être son marché, ça peut être sa proposition de valeur, le sales, le marketing, la finance, la compta, tout ça. On audite tout, ce qui nous permet ensuite de définir des chantiers et on les accompagne pendant 4 mois pour leur donner un maximum de chances de pouvoir passer à l'étape d'après. Et la plupart du temps, ces entreprises, elles ont besoin de recevoir... le petit billet qui va bien, la petite levée de fonds qui va leur permettre de se structurer, de recruter les 4 ou 5 premiers salariés. Nous, on co-investit sur les entreprises qu'on a accélérées pour permettre à ces startups de pouvoir avoir cette première levée de fonds, donc maximiser les chances de succès.

  • #Dahlia

    Vous co-investissez, ça veut dire que d'une part vous les aidez à lever des fonds.

  • #Nicolas

    On investit, donc nous on a au sein de LEIKAR ce qu'on appelle un véhicule d'investissement. On investi entre 60 000 et 100 000 euros par startup, uniquement les startups qu'on a accéléré. Et ensuite, on a syndiqué autour de nous un réseau de fonds régionaux, de fonds d'amorçage qui aiment les dossiers dans le monde du sport, ou de BA qui adorent ça. Et en fait, on est en capacité de pouvoir envoyer, par exemple, notre note d'investissement, parce que nous, on fait l'investissement, on fait une note, et on est en capacité de pouvoir syndiquer autour le montant de la levée de fonds, étant entendu que... On rentre très tôt sur les boîtes, sur des thèses qui sont toujours les mêmes, à savoir une valorisation pré-monnaie entre 800 000 et 1,5 million d'euros, donc très tôt. On met entre 60 et 100 000 pour avoir 5% du capital, ce qui veut dire qu'on est sur des levées de fonds qui sont entre 250 et 300 000 euros. Donc on est vraiment en capacité, de par le réseau, d'aller syndiquer le reste de cette levée de fonds.

  • #Dahlia

    D'accord, à quelle étape en fait, comment ça se passe ? C'est vous qui les sélectionnez ? c'est eux qui vous contactent ?

  • #Nicolas

    Aujourd'hui, on a accéléré sept entreprises en quelques mois. C'est encore le tout début. Pour nous, ça fait réellement six mois qu'on fait ça. On en a fait sept. Les projets qu'on a accélérés, c'est des projets qui sont venus à nous par le réseau, par la réputation. On n'a pas encore mis en place de promotion commune ou d'action prospective pour se faire connaître particulièrement. En revanche, on est toujours très attentifs à plusieurs choses quand on décide d'engager du temps dans une startup. C'est un, la capacité des dirigeants à pouvoir être coachés, accompagnés. Pourquoi ? Parce que tout le monde n'est pas quelque part coachable. Quand on rentre dans un programme d'accélération, nous, on pose beaucoup de questions pour comprendre. Parce que si je veux pouvoir aider quelqu'un, il faut que je puisse comprendre l'état de l'art, en fait. Donc, il faut pouvoir collaborer. C'est quelque chose qui est très collaboratif, une accélération. C'est-à-dire qu'il faut que je sois en capacité de pouvoir poser des questions. Sans que ce soit trop compliqué à absorber pour le dirigeant. Donc, des fois, on ajuste. Mais parfois, on se rend compte qu'il y a certains dirigeants qui ne peuvent pas du tout être accompagnés parce qu'ils ont un égo qui est trop élevé. En fait,ça ne peut pas marcher. On le voit quand même beaucoup, en fait, en réalité. Et en vrai, c'est normal parce que quand on est entrepreneur et dans la tech, c'est-à-dire que je suis assez sélectif sur les choix de mots, c'est qu'entrepreneur, start-upper, c'est des choses différentes. Les start-uppers, c'est des entrepreneurs qui innovent dans le monde des nouvelles technologies. Et la plupart du temps, ils ont un schéma assez classique dans cette industrie qui est j'ai une idée je vais essayer de lever de l'argent donc je rentre dans cette phase un petit peu de start up de lever de fonds d'accélération et c'est quelque chose de très sélectif je l'ai dis tout à l'heure à peine un pour cent des boîtes qui arrivent à vendre mais au delà de ça c'est très peu de start up qui arrivent à réellement lever de l'argent, c'est peu je sais je n'ai plus les chiffres mais il me semble que c'est en série A donc en série A c'est on considère les investisseurs qui ont réussi à lever de l'argent auprès de Venture Capitaux, donc les professionnels de l'investissement en start-up, c'est à peine 4% des projets, donc très peu. Beaucoup qui essayent, très peu qui réussissent. Donc, il faut être très ambitieux. Et c'est normal d'avoir de l'ego. Moi, ça me va en fait d'avoir de l'ego. Mais il faut que l'ego soit toujours dans l'intérêt du projet. Si tu as de l'ego et que c'est dans l'intérêt du projet, en tout cas en ce qui me concerne, je trouve ça ok, parce qu'en fait, on travaille tous dans l'intérêt du projet. Quand on est CEO d'une boîte, même si on est le fondateur et le président de la boîte, on travaille pour le projet, au même titre qu'un développeur, qu'un collaborateur, que n'importe qui. Donc il faut trouver le bon équilibre dans cet égo. Et comment tu arrives justement à détecter si l'égo est bien placé ? Je dirais qu'il y a une grosse phase d'intuition, parce que maintenant j'en ai quand même vu beaucoup, beaucoup des entrepreneurs. Donc il y a le côté intuitif, puis après il y a le côté, comme je te disais, pragmatique. C'est-à-dire que maintenant, dès que j'ai une intuition, je la valide. Donc je vais le dire autrement, si par exemple j'ai un doute, j'ai appris cette célèbre expression qui dit « quand il y a un doute, il n'y a pas de doute » , ça c'est validé, je ne vais pas plus loin. Si en revanche, ça m'arrive régulièrement d'être très emballé, parfois des fois sur un entrepreneur, sur un projet, j'ai un super fit, je suis ultra emballé. Je vais remettre un peu de perspective dedans, c'est-à-dire que je vais prendre un peu de temps, des fois je vais espacer les call de deux ou trois jours pour faire redescendre un peu, pour voir si trois jours après je suis toujours autant emballé ou pas. Je vais poser des questions, là je vais rentrer vraiment sur une forme d'instruction, et je vais poser des questions pour vraiment m'assurer que le sentiment que j'ai, que cette personne est coachable, qu'on va pouvoir l'accompagner, qu'elle sera à l'écoute, qu'on va pouvoir vraiment collaborer, c'est une collaboration. C'est-à-dire que... On n'est pas des advisors dans le sens où on n'est pas des consultants, on reste des entrepreneurs. C'est-à-dire que forcément, on est très end zone, on est très proche du dirigeant. On peut le comprendre quand il rencontre des difficultés. Ça m'arrive souvent de commencer parfois un workshop avec un entrepreneur et de me rendre compte au bout de 10 minutes qu'il n'est pas dedans. Et je peux comprendre des fois. Donc assez vite, déjà je l'identifie, je lui pose les bonnes questions. Et en fait, parce que... Parfois, l'entrepreneur est stressé par sa position de cash, il se demande comment il va faire pour payer ses salaires, ou il est perdu, il a constamment un espèce de stop and go dans sa vie d'entrepreneur, et il est dans cette phase où là, on ne va pas pouvoir collaborer parce qu'il n'est pas dans la construction. Le début d'une start-up, c'est très créatif. C'est énorme, parce que moi, à la base, je ne me vois pas du tout comme un créatif, dans le sens où je ne suis pas très sensible à l'art, à la peinture ou autre mais en revanche, je suis très sensible à la créativité dans l'entrepreunariat.

  • #Dahlia

    C'est une forme de créativité aussi.

  • #Nicolas

    Exactement, et en fait, c'est très créatif. Parce que partir d'une idée qui serait de se dire, je veux changer un usage de consommation, je veux changer la façon même de commercialiser quelque chose. Il faut se poser beaucoup de questions, en fait. Donc, c'est un processus qui nécessite d'être vraiment à 100%. C'est pour ça que je parle de collaboration d'entrepreneurs coachables, c'est qu'il faut qu'on puisse... ressentir qu'on va pouvoir collaborer, communiquer, et c'est très collaboratif en fait. Donc ça, c'est super important dans notre screening. Et ensuite, la deuxième chose qu'on screen dans nos projets, c'est est-ce que ces entreprises rentrent dans la thèse de valorisation qu'on a ? C'est-à-dire que même si demain, j'ai un super entrepreneur avec un super projet et qu'il me dit, moi, je valorise ma boîte à 5 millions d'euros, dans tous les cas, je n'irai pas, parce que ... Nous, on est un réseau de business angels et on se positionne très tôt dans la phase de la vie de la startup. La probabilité sur un projet comme celui-ci qui réussisse en levant beaucoup d'argent fait qu'on risque, nous en tant que premiers business angels, de se retrouver un petit peu éclatés, ce qu'on appelle dans la table de capitalisation, et donc de ne plus du tout exister. C'est des projets qui risquent d'être lidés par des fonds d'investissement qui vont imposer des clauses. Il faut comprendre que quand on fait rentrer des professionnels de l'investissement, ce n'est pas gratuit. Donc déjà, on donne des parts, mais souvent, on donne aussi des contreparties dans la gouvernance de l'entreprise. Et surtout, on doit rassurer le fonds d'investissement, lui, il a besoin de préempter son risque. Pour ça, il va dire, je vais mettre en place ce qu'on appelle des liquidités de préférence. C'est-à-dire, si ta valo est à 5 millions, si tu ne vends pas ta boîte au moins 5 millions, je me sers en priorité. Ce qui fait que parfois, si par exemple la boîte n'arrive pas à se valoriser plus que le tour qu'elle avait fait, le fonds va... préempter une grosse partie de l'intégralité du montant de la vente. Et donc les BA, eux, ne vont pas gagner d'argent. Donc nous, c'est une thèse qui est trop compliquée à soutenir. On préfère, dans notre périmètre à nous, nous concentrer sur des dossiers autour d'un million d'euros, parce qu'on sait, comme je te l'ai dit tout à l'heure, qu'une grande probabilité des dossiers en France, ou même en Europe, vont se vendre entre 7 et 10 millions d'euros. Et donc si on rentre à un million d'euros, on a une probabilité élevée d'avoir un taux de retour sur investissement quand même assez élevé.

  • #Dahlia

    C'est un processus qui prend combien de temps, ça, à peu près ?

  • #Nicolas

    C'est du moyen long terme, c'est entre 5 et 10 ans. Alors, nous, sur le périmètre sur lequel on se positionne, c'est-à-dire, on rentre tôt, on aligne la stratégie d'acquisition, ce qu'on appelle le M&A des boîtes, tout le temps, tous les ans. Et en fait, on est plutôt à essayer d'orienter à une cession assez rapide, entre 5 et 10 millions. Pourquoi ? Parce qu'on sait que c'est des montants sur lesquels beaucoup de boîtes peuvent se positionner. Ensuite, quand on entend parler des licornes ou autres, c'est très compliqué de racheter une boîte qui vaut 300 millions, 400 millions, 500 millions. Donc ça, ça peut prendre jusqu'à 10 ans. Donc c'est une façon différente. Nous, c'est la trajectoire qu'on a décidé de choisir. Il y a d'autres trajectoires qui existent dans l'entrepreneuriat de start-up. ce qu'on appelle plutôt les scale-up. Nous, on est vraiment concentrés sur ces projets tôt et ces boîtes qu'on va tenter d'en faire ce qu'on appelle un asset, donc un atout pour des corporate ou d'autres startups, pour favoriser la transmission entre les entreprises.

  • #Dahlia

    Et vous êtes spécialisé dans le sport et la santé, c'est ça ?

  • #Nicolas

    Sport tech, wellness, health tech. Voilà, donc tous les dossiers. En fait, c'est assez simple. On s'intéresse à tous les projets qui, de près ou de loin, alors plus de près que de loin, permettent à l'humain de mieux vivre. Et en fait, la base, c'est de se dire, la machine, elle est en route aujourd'hui. La machine, c'est quoi ? C'est qu'on est tous... Il y a beaucoup de monde sur Terre. Il n'y aura pas moins de monde sur Terre. La densité de population va continuer à croître. Les gens vivent de plus en plus vieux. Et il y a un truc qui est important, c'est... OK, on vit tous de plus en plus vieux, c'est bien. Mais est-ce qu'on vit bien de plus en plus vieux ?

  • #Dahlia

    C'est important !

  • #Nicolas

    Tu vois, parce que si on considère que la moyenne de vie est à 85 ans par exemple en Europe, est-ce qu'on vit bien jusqu'à 85 ans ou est-ce qu'on vit bien jusqu'à 65 ans ? Admettons qu'on vive bien jusqu'à 65 ans et après ça se dégrade parce qu'on a des soucis de santé. C'est-à-dire qu'on a 20 années où la santé se dégrade, où elle coûte de l'argent à l'économie, où toi, en tant qu'humain, t'es pas bien. Et donc comment est-ce qu'on fait pour permettre de réduire finalement ce bridge-là, cette période-là de 20 années, par exemple, si on considère qu'elle est de 20 ans, comment est-ce qu'on la réduit pour permettre à tout le monde de pouvoir mieux vivre ? Et donc pour ça, notre conviction, c'est que le sport en fait partie, mais il n'y a pas que le sport. Il y a l'alimentation, il y a le sommeil, il y a la santé mentale. C'est un ensemble de choses qu'on va faire pour notre corps, pour notre cerveau, qui va faire qu'on va se sentir mieux, qui vont venir contribuer au fait de pouvoir mieux vivre et plus longtemps.

  • #Dahlia

    D'accord, et donc dans les 7 projets, les 7 startups que vous accompagnez, il y a des choses j'imagine très intéressantes ?

  • #Nicolas

    Il y a des choses, dans cette thèse-là, pour le moment on ne communique pas encore beaucoup sur les accélérations parce qu'elles sont en cours et on communiquera à la fin, mais c'est que des projets qui sont dans notre thèse parce que dès qu'on voit passer un dossier, on se pose la question est-ce que c'est dans notre thèse et de ce qu'on a envie de faire. Ok, donc on en saura plus bientôt. Alors justement, tu as côtoyé, aidé et inspiré de nombreux entrepreneurs. Quelle est la plus belle histoire d'entraide que tu aimerais nous partager ? En fait, moi, je passe mon temps à essayer de give back d'une manière ou d'une autre ce que j'ai pu avoir. Moi, je suis arrivé à l'entrepreneuriat par une rencontre déjà. J'ai rencontré un entrepreneur français qui s'appelle Denis PAYRE. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Denis PAYRE, c'est un entrepreneur français qui avait monté une boîte il y a plus de 20 ans qui s'appelait Business Object. Ensuite, il a créé une deuxième boîte qui s'appelait Les Relais KIALA, moi, je l'ai rencontré à ce moment-là. C'est lui qui m'a recruté. Moi, je gérais les grands comptes européens pour KIALA. J'avais un poste qui faisait que j'étais régulièrement en contact avec Denis PAYRE. Je suis resté jusqu'au rachat par UPS et en côtoyant cet entrepreneur qui avait développé des boîtes aussi aux Etats-Unis notamment, il s'était fait racheter par une boîte américaine. Je me suis dit que j'avais vraiment moi envie de devenir entrepreneur. Donc en fait, ma transition vers l'entrepreneuriat s'est faite par cette rencontre. Mais ensuite ça a été une succession de rencontres. C'est-à-dire qu'à la base, je ne viens pas du tout de la tech. Moi, j'ai fait partie du tout début de LYDIA, il y a plus de dix ans. Et pareil, ça a été une rencontre. Puis, je suis allé faire la même chose chez PUMPKIN, qui était le concurrent de LYDIA, par une rencontre. Des rencontres à quel endroit ? Il ne suffit pas de sortir de chez soi ? À l'époque, il y avait un truc qui s'appelait Nouma, dans le centre de Paris. Je ne sais pas si ça existe encore, dans le Sentier. Et on rencontrait tous les start-uppers, tous les entrepreneurs. Donc typiquement, moi j'ai rencontré beaucoup de monde comme ça. Et puis à travers toutes mes boîtes, j'ai levé beaucoup d'argent. Parce qu'au total, j'ai dû faire une bonne dizaine de levées de fonds. Donc des levées de fonds auprès de BA. Donc des BA, c'est des business angels, ou des fonds régionaux, ou des venture capital. Si je prends que les BA, j'ai dû convaincre au moins 150 ou 200 personnes de me confier de l'argent sur les 10 dernières années.

  • #Dahlia

    D'accord, et donc les endroits qu'il faut fréquenter, à ton avis, aujourd'hui ?

  • #Nicolas

    Alors aujourd'hui, je ne sais pas. Ce que je sais en revanche, c'est que moi, ce que j'ai fait il y a cinq ans, avec un de mes amis et associés sur un projet, qui s'appelle Daniel, c'est qu'on a monté un espèce de club d'entrepreneurs à Paris. Et une fois par mois, on invite 12 entrepreneurs à dîner. C'est un format où on n'est que 12. Pourquoi ? Parce que quand tu vas dans des soirées d'entrepreneurs où il y a 150-200 personnes, il y a trop de monde. Et donc en fait l'idée c'est qu'on invite ces personnes, on cuisine d'ailleurs pour elles c'est gratuit, complètement pro-bono. On fait ça depuis 5 ans donc on fait 9 à 10 dîners par an et on fait 2 super dîners, donc là c'est plutôt dans un restaurant où il y a entre 30 à 40 personnes. Ca ça permet en fait de permettre à des entrepreneurs de rencontrer d'autres entrepreneurs. Je fais ça depuis 5-6 ans par exemple. Et en plus, depuis, on a dû connecter, je pense, la dernière fois, j'ai regardé plus de 300 entrepreneurs. Il n'y a pas une semaine où je n'ai pas un entrepreneur qui m'envoie un mail pour me dire, tiens... Donc on a créé des annuaires WhatsApp, mais surtout un annuaire privé LinkedIn qui est un peu plus quali. Et il n'y a pas une semaine où je n'ai pas un entrepreneur qui me dit, tiens, tu ne peux pas me faire une intro avec untel ou autre. Donc, je passe mon temps à faire des mises en contact entre entrepreneurs. Donc, ça, c'est un truc concret d'entraide entre entrepreneurs. Et puis ensuite, souvent, j'ai des entrepreneurs qui, au-delà des mises en contact, me disent "Tiens, je rencontre telle situation" C'est vrai que moi, je prends régulièrement la parole sur différents sujets de ce que j'ai pu vivre en tant qu'entrepreneur et donc, souvent, à partir du moment où tu as quelqu'un dans ton entourage qui a pris la parole sur les difficultés que tu as pu rencontrer dans ta vie d'entrepreneur, c'est plus facile pour ces entrepreneurs de venir vers toi et te dire « Ok, est-ce que tu n'as pas quelqu'un qui peut m'aider ? » ou autre, en fonction de telle situation ou telle situation.

  • #Dahlia

    Ça, donc tu le fais totalement gratuitement ?

  • #Nicolas

    Oui, je le passe tout le temps, c'est tout le temps ça. Je pense que ça va me prendre une à deux heures par semaine minimum.

  • #Dahlia

    Et ça te fait du bien ?

  • #Nicolas

    Le fait d'aider un entrepreneur qui rencontre une difficulté, si je peux l'aider, je suis content.

  • #Dahlia

    Tu reçois en donnant ? Tu as vu là où je voulais en venir ?

  • #Nicolas

    Oui je vois bien où tu veux en venir. Je n'aime pas dire que je reçois parce que je ne le fais pas dans la dynamique de recevoir.

  • #Dahlia

    C'est un échange d'énergies.

  • #Nicolas

    Oui, c'est vrai. Beaucoup de personnes le voient comme ça. Moi, je le vois vraiment plus en me disant si je peux aider un entrepreneur, soit en le connectant avec la personne qu'il a envie de rencontrer parce que je peux le faire, ou en passant une demi-heure avec et l'écouter sur une problématique qu'il rencontre et que j'ai le temps pour le faire et que ça peut vraiment être game changer, je vais le faire en fait.

  • #Dahlia

    Oui, ça te fait plaisir. À la fin de ta journée, tu es content. Comme dirait mes enfants, maman a fait sa BA.

  • #Nicolas

    Oui, mais je n'aime pas dire ça parce que je trouve que c'est un peu dévalorisant pour l'entrepreneur en face de dire j'ai fait une BA, je le fais parce que... Parce que peut-être que... Moi, je suis encore un jeune entrepreneur et peut-être que dans 10 ans, je rencontrerai d'autres difficultés et que je serai bien content d'avoir quelqu'un d'autre qui soit là aussi pour m'aider à ce moment-là. Et donc, je pense que c'est... C'est important d'être dans des énergies et dans des boucles qui soient positives tout le temps.

  • #Dahlia

    Oui, on ressent du plaisir à aider son prochain.

  • #Nicolas

    D'une certaine manière, on peut le dire comme ça.

  • #Dahlia

    Quel est le principal conseil que tu donnerais à un jeune entrepreneur qui démarre aujourd'hui, pas forcément une start-up. D'y aller, de se lancer vite, de ne pas perdre de temps avec des questions inutiles tels que quels statut je dois choisir est-ce que mon logo doit être bleu ou vert c'est beaucoup de personnes qui ont envie de se lancer qui se posent énormément de questions qui sont pas assez dans l'action donc je dirais Vas-y tout de suite, confronte-toi à ton marché, à tes clients. Et le plus important aussi pour moi, c'est vraiment la culture sales. Alors moi, je viens plus du monde du software et de la tech. Donc ce qui m'intéresse dans le software et la tech, c'est comment est-ce qu'on peut penser la meilleure expérience produit. Mais la meilleure expérience produit, le produit, si on veut vraiment qu'il soit le meilleur possible, il faut qu'il soit construit avec des retours utilisateurs. Et pour avoir des retours utilisateurs, il faut en fait avoir une ADN sales, c'est-à-dire aller au contact des personnes à qui on veut résoudre le problème. Oui, pour être confronté à la réalité.

  • #Nicolas

    Et donc, il ne faut pas rester chez soi à se dire, j'envoie des questionnaires en ligne, je ne sais pas quoi. Non, va voir les gens, va leur poser des questions, passe du temps avec.

  • #Dahlia

    En même temps, quand on va voir une banque, la première chose qu'on nous demande, c'est un business plan.

  • #Nicolas

    Bah, fais pas de BP.

  • #Dahlia

    Ah j'adore !

  • #Nicolas

    Fais pas de BP. De toute façon, un BP... La réalité, alors moi je ne sais pas la motivation de la banque pour son BP. Probablement, c'est juste parce qu'elle a besoin de checker la chose comme étant faite. Dans le monde des BA, des investisseurs ou autres, le BP, surtout sur les primo-entrepreneurs, c'est avant tout un exercice pour voir si l'entrepreneur a cette capacité à faire cet exercice de projection de revenus.

  • #Dahlia

    Et pourtant, on peut être un bon entrepreneur sans être suffisamment doué pour faire un business plan, non ?

  • #Nicolas

    Tout dépend de la position que tu auras dans la boîte, parce que tu peux être entrepreneur et co-fondateur en charge du produit ou autre. L'entrepreneur co-fondateur CEO doit avoir des skills globales, il doit être en capacité de pouvoir piloter le BP, et même s'il ne le construit pas lui-même parce qu'il ne sait pas faire les différentes formules Excel ou autre, il doit pouvoir être en capacité de modéliser des projections. Et ces projections vont être basées sur le passif. C'est pour ça que je dis que le BP, c'est un travail constructif à la base. Pourquoi ? Parce qu'au tout début d'une boîte, il faut partir d'hypothèses pour faire un BP. Et ces hypothèses, elles reposent uniquement sur ce qu'on a fait dans le passé. Donc au tout début, quand on monte une boîte, notamment un logiciel, qu'on a passé sans premier client, on n'a pas de passé derrière nous. Donc on va construire des hypothèses, mais qui sont très hypothétiques. Le BP, tel qu'on l'entend d'un point de vue purement financier, Il est intéressant au bout de deux à trois ans dans la boîte parce que là, on a une grande connaissance de nos coûts d'acquisition, par exemple. Et donc là, on peut être très précis. Et d'ailleurs, le BP ressemble bien plus à un budget à tenir plutôt qu'à un BP.

  • #Dahlia

    Oui, c'est juste pour voir s'il est en capacité de faire un BP qui ressemble à quelque chose.

  • #Nicolas

    C'est quoi l'histoire de la boîte ? Tu vas voir un investisseur, tu veux lever de l'argent. C'est quoi l'histoire que tu racontes en termes de chiffre d'affaires, en termes de projections, de nombre de clients, de ce que tu as dépensé ? de ton agilité à lever de l'argent et c'est quoi ton coût d'acquisition ? Enfin c'est toutes ces questions en fait, le BP il sert à ça. C'est une grande boussole en fait.

  • #Dahlia

    Oui, et donc toi tu en lis régulièrement ?

  • #Nicolas

    J'en lis, j'en fais tout le temps moi d'ailleurs des BP. Des des BP, j'en ai fait des centaines, j'en ai fait des centaines.

  • #Dahlia

    Donc tu es un expert en BP ?

  • #Nicolas

    Je sais pas, j'aime pas trop parler de moi comme ça mais en tout cas je sais faire des BP, je sais me poser avant de faire un BP, de rentrer des cellules dans un fichier Excel. Je sais surtout me poser et me dire, c'est quoi les hypothèses de ce BP ? Et sur quelle base et sur quelles hypothèses, la trajectoire de revenu est faite ? Et idem sur mes dépenses. Donc ça, c'est un truc que je sais faire. Je sais me poser ces questions pour venir modéliser le BP. Parce qu'en fait, ce qui compte dans le BP, c'est la modélisation. Cette modélisation, elle repose sur tous ces éléments dont je viens de te parler.

  • #Dahlia

    Mais la première fois que tu as dû en faire un, tu...

  • #Nicolas

    Je me souviens plus de cette première fois, mais ça devait être explosé au sol, je le pense.

  • #Dahlia

    Je t'ai proposé aussi de choisir une association que tu aimerais mettre en lumière.

  • #Nicolas

    Yes, je vais parler du coup d'une association que j'ai rencontrée à Bruxelles, quand je suis arrivé, comme je te disais, il y a deux mois à Bruxelles, qui s'appelle Pulse Fondation. Et donc j'ai rencontré la CEO qui s'appelle Emmanuelle GHISLAIN, et en gros Pulse Fondation, moi j'adore ce qu'ils font parce que, ils sont dédiés à l'entrepreneuriat. Donc en gros, ils prennent 10 startups en Belgique, qui sont plus ce qu'on appelle des future scale-up, c'est-à-dire des boîtes qui ont déjà une certaine maturité, qui font peut-être un million d'euros de chiffre d'affaires. Ça reste des startups dans le sens où c'est des projets digitaux souvent mais qui ont une forte capacité à scale, donc c'est à croître beaucoup plus vite. Et ils en prennent 10 par an, et ils ont créé un programme d'accélération avec des mentors, qui est co-financé par la famille MULLIEZ de mémoire. Et donc en fait, il y a une forme de mentorat, il y a une forme de... Comment on appelle ça ? J'ai perdu le mot, je suis désolé. C'est associatif, quelque part.

  • #Dahlia

    D'accord, et c'est associatif, donc il n'y a pas de contrepartie financière ?

  • #Nicolas

    La contrepartie est payée par les personnes qui financent la fondation. J'ai perdu le terme précis, c'est quand il y a des donateurs qui donnent de l'argent à des associations.

  • #Dahlia

    C'est du mécénat ?

  • #Nicolas

    Voilà, c'est du mécénat. C'est des mécènes derrière, dont la famille MULLIEZ notamment et d'autres acteurs, mais je n'ai pas les noms en tête qui viennent favoriser l'entrepreneuriat, notamment en Belgique. Et donc, c'est eux qui financent tout ce dispositif.

  • #Dahlia

    C'est uniquement en Belgique ?

  • #Nicolas

    C'est en Belgique oui.

  • #Dahlia

    D'accord, très bien. On mettra le lien dans la description. Intéressant. C'est vrai qu'avec le mécénat, on peut faire beaucoup de choses. J'ai même appris qu'il y a des écoles privées gratuites qui sont financées par des mécènes. J'y reviendrai dans d'autres épisodes. Donc là, un peu pour conclure, déjà merci.

  • #Nicolas

    Merci à toi.

  • #Dahlia

    Merci d'être venu jusqu'à moi. Merci pour le temps que tu as consacré à cet épisode. Et donc là, maintenant, je suis impatiente de découvrir quel cadeau tu as décidé d'offrir à l'un de nos auditeurs.

  • #Nicolas

    Je pense que ça n'étonnera personne parce que j'ai passé beaucoup de temps à parler d'entrepreneuriat. Là où je peux avoir le plus d'impact avec une personne, quand je passe du temps avec elle, c'est regarder par exemple son pitch deck. Donc ce que je propose, c'est que tu puisses sélectionner un dossier. Si un entrepreneur prend contact avec toi par rapport à ce podcast, par exemple. Et moi, je passerai une heure avec lui pour regarder son pitch deck, donc sa présentation d'investisseur. Et je l'aiderai à réajuster. Probablement qu'il y aura des ajustements à refaire. C'est là où je peux avoir le plus d'impact auprès d'un jeune entrepreneur, par exemple.

  • #Dahlia

    Ok, super, merci beaucoup. Donc, vous allez avoir tout le descriptif de comment candidater, juste à la fin de l'épisode, et il ne me reste plus qu'à te remercier à nouveau. On reste en contact pour la suite !

  • #Nicolas

    Eh bien, merci beaucoup. A bientôt !

  • #Dahlia

    Pour tenter de remporter ce cadeau, vous devez effectuer cinq étapes très simples. Étape numéro 1, envoyer une invitation sur LinkedIn. à mon invité et à moi. Étape numéro 2, vous abonner au podcast et déposer un avis, 5 étoiles de préférence. Étape numéro 3, vous abonner à ma newsletter mensuelle. Étape numéro 4, partagez ce podcast à au moins deux personnes que vous aimez et plus si affinité. Et la dernière et principale étape consiste à déposer sur mon WhatsApp un message audio de candidature. Dans ce message, vous allez commencer par vous présenter. Ensuite, vous allez nous partager votre parcours, puis décrire votre projet. Et pour conclure, vous devrez argumenter les raisons pour lesquelles vous pensez mériter ce cadeau. Mon invité et moi sélectionnerons ensemble le message le plus convaincant. Pas de démarche compliquée, pas de CV ni de business plan. Il suffit d'être vous-même avec votre bonne humeur et vos énergies. L'authenticité, la simplicité, l'efficacité, bref, tout ce que j'aime. Je précise toutefois que les quatre premières étapes sont ouvertes à tous. Vous pouvez tous nous inviter sur LinkedIn, vous abonner au podcast, déposer un avis et surtout partager cet épisode à tous ceux que vous aimez. Voilà, cet épisode est maintenant terminé. Normalement, j'aurais dû vous donner rendez-vous dans un mois, sauf qu'au mois de mars, c'est le podcaston. À cette occasion, je vais enregistrer un hors-série. Je vous donne donc exceptionnellement rendez-vous dans deux semaines. En attendant, prenez soin de vous et à très vite.

Share

Embed

You may also like

Description

Le succès se construit-il seul ? Derrière chaque succès entrepreneurial, il y a des rencontres, des coups de pouce, des moments où quelqu’un nous a inspiré, challengé… Parfois, ce sont ces moments d’entraide qui font toute la différence. Nicolas LEMETEYER, CEO et co-fondateur de LEIKAR en est la preuve. Entrepreneur depuis 15 ans dans la tech, investisseur et passionné de sport, il a fondé et revendu plusieurs startups. Il accompagne aujourd’hui des entrepreneurs à travers LEIKAR, un accélérateur de startups spécialisé dans le sport, la santé et le bien-être dont la mission est de réduire les risques d’échec durant les 3 premières années ainsi que de maximiser les opportunités d’exit. Mais avant d’être mentor et investisseur, il a lui-même reçu. Des rencontres clés ont changé son parcours. Dans cet épisode, il nous partage son parcours atypique, ses différentes expériences, sa gratitude envers ceux qui l’ont aidé et donne à son tour. Vous découvrirez :

🔹 Son adolescence entre hyperactivité et discipline sportive, et comment il a appris à canaliser son énergie.

🔹 Son tout premier business à 13 ans.

🔹 Son premier projet entrepreneurial et les erreurs qui lui ont coûté cher.

🔹 Comment il a été diplômé de la SKEMA Business School, après avoir arrêté l’école à 16 ans.

🔹 Comment il consacre une partie de son temps à aider d’autres entrepreneurs, sans attendre de retour.

🔹 Sa vision du monde des startups : lever des fonds ne fait pas tout, mais l’accompagnement et le réseau changent la donne.

🔹 Son regard sur l’égo des entrepreneurs et comment il détecte ceux qui réussiront.

🔹 L’association qu’il soutient et pourquoi elle a du sens pour lui.

À la fin de l’épisode, Nicolas offre un cadeau à un auditeur.

Pour postuler il suffit de : 1. M'envoyer une invitation sur LinkedIn ainsi qu'à mon invité 🔗 2. Vous abonner au podcast et déposer un avis ⭐⭐⭐⭐⭐ 3. Vous abonner à la Newsletter 📩 4. Le partager à au moins deux personnes que vous aimez 😍 5. M'envoyer sur mon WhatsApp un message audio suivi d’un message texte avec vos coordonnées complètes.

Dans ce message qui ne devra pas dépasser trois minutes, présentez-vous, partagez votre parcours, décrivez votre projet puis expliquez pourquoi vous pensez mériter ce cadeau. Nous sélectionnerons le message le plus convaincant.

Liens invité : Nicolas LEMETEYER https://www.linkedin.com/in/nicolaslemeteyer/ | LEIKAR https://www.leikar.fr/

Liens association : PULSE FONDATION : https://www.pulsefoundation.be/ | Programme pour entrepreneurs : https://be-yond.be/ | Emmanuelle GHISLAIN, CEO de Pulse fondation. Victoria CANILLA, Directrice du programme BEyound.

Podcast réalisé et animé par Dahlia BLOOM | E-mail : dahlia.bloom@donnerrecevoir.fr | WhatsApp : 07 49 80 80 49 | Newsletter : https://podcast.ausha.co/donner-c-est-recevoir?s=1 | Musique : Norbert ALVIL | Soutenez ce podcast sur TIPEEE : https://fr.tipeee.com/donner-cest-recevoir


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Dahlia

    Saviez-vous que donner c'est recevoir ? Bienvenue dans le podcast qui explore comment un acte altruiste peut transformer la vie à la fois de celui qui reçoit que de celui qui donne. Je m'appelle Dahlia et chaque premier dimanche du mois, je reçois un dirigeant d'entreprise, homme ou femme inspirant, qui témoigne de l'impact positif que sa générosité a eue dans la vie des autres, ainsi que par effet boomerang,dans la sienne. À travers des histoires de mentoring, d'entraide et de mécénat de compétences, je souhaite démontrer que la bienveillance, loin d'être une faiblesse, est une véritable force dans le monde des affaires. À la fin de chaque épisode, un cadeau d'une immense valeur est offert à l'un d'entre vous. Abonnez-vous afin d'être tenus informés de la sortie de chaque épisode et ne vous privez surtout pas de les partager, à tous ceux que vous aimez. Vous êtes prêts ? Allez, c'est parti ! Nicolas, bonjour, merci d'avoir accepté mon invitation.

  • #Nicolas

    Merci à toi, bonjour.

  • #Dahlia

    Alors, on ne se connaît pas, c'est la première fois qu'on se rencontre et je suis ravie d'avoir l'opportunité de faire ta connaissance en même temps que nos auditeurs. Pour commencer, Nicolas, je t'invite à te présenter.

  • #Nicolas

    Eh bien, bonjour à tous, je suis donc Nicolas, j'ai 39 ans, bientôt 40, donc c'est une année cruciale pour moi. Je suis entrepreneur dans la tech depuis maintenant 15 ans sur Paris. J'ai monté plusieurs start-up, ça fait une bonne vingtaine d'années que je travaille maintenant, donc j'ai commencé dans les grands groupes. Sinon, on en parlera je pense un peu plus tard, j'ai un parcours assez atypique parce que je viens du sport en fait. J'ai fait du sport de haut niveau quand j'étais petit et mon rêve c'était de faire le Tour de France.

  • #Dahlia

    Le vélo donc ?

  • #Nicolas

    Exactement, c'est ça.

  • #Dahlia

    Alors moi j'ai deux adolescents à la maison et j'aimerais savoir quel genre d'adolescent tu étais ?

  • #Nicolas

    J'avais je pense deux facettes. J'étais très turbulent. Je pense que c'est lié au fait que je suis un peu hyperactif, enfin je suis même très hyperactif en fait en réalité.

  • #Dahlia

    Bienvenue au club !

  • #Nicolas

    Donc du coup, je pense que c'était assez compliqué de par mon hyperactivité. Mais de l'autre côté, quand j'étais adolescent en tout cas, j'étais aussi très concentré. Parce que j'ai arrêté l'école à 16 ans. De 16 ans à 20 ans, j'essayais de devenir cycliste professionnel. Donc j'ai passé beaucoup de temps à faire du vélo. J'étais très concentré dans l'idée de réussir quand-même.

  • #Dahlia

    Tu as arrêté en quelle classe ?

  • #Nicolas

    Juste après le BEPC en 3ème.

  • #Dahlia

    D'accord.

  • #Nicolas

    Et je suis retourné à l'école 4 ans après mais en tout cas sur ma période d'adolescence j'avais ces deux facettes, nne facette très concentrée dans le vélo, dans le sport là vraiment je donnais tout, j'étais très concentré, studieux, et après à côté c'était plus compliqué

  • #Dahlia

    Et tu as grandi où ?

  • #Nicolas

    En Picardie

  • #Dahlia

    Donc l'école publique, tu n'as pas accroché ?

  • #Nicolas

    Je n'ai pas fait l'école publique, j'ai fait que l'école privée.

  • #Dahlia

    Ils n'ont pas su t'intéresser suffisamment pour que tu continues ?

  • #Nicolas

    Je ne sais pas dire, je pense que depuis tout petit j'ai été très turbulent. J'avais du mal à me concentrer, je faisais beaucoup d'activités différentes. Assez vite, j'ai été diagnostiqué hyperactif. Et du coup, à cette époque-là, les hyperactifs, je ne sais pas comment c'est aujourd'hui, mais en tout cas, soit on leur donnait des médicaments, soit on leur faisait faire beaucoup de sport. Moi du coup mes parents ont choisi de me faire faire beaucoup de sports différents. J'ai fait du vélo, de la natation, du judo, de la gymnastique. Je faisais du dessin aussi pour essayer de me concentrer. Tous les jours j'avais des activités différentes. Et ces activités me passionnaient plus que l'école. L'école je trouvais ça, c'est un peu prétentieux mais j'avais des facilités naturelles. Ce qui était assez compliqué du coup pour certaines personnes qui, elles, travaillent beaucoup.

  • #Dahlia

    Oui, j'ai un adolescent de 15 ans qui s'ennuie beaucoup à l'école. Donc tu pourrais peut-être me donner quelques conseils. Je voulais aussi que tu nous parles de ton tout premier job. Vraiment le tout premier.

  • #Nicolas

    Il faut que je fasse un long retour en arrière. Mon tout premier job, ça dépend de quel point de vue on se place. Est-ce que c'est un job payé avec un contrat de travail ? Ou est-ce que c'est une expérience professionnalisante ?

  • #Dahlia

    Une expérience professionnelle.

  • #Nicolas

    Je dirais que la toute première fois que j'ai eu une expérience que j'ai considérée comme professionnelle et qui a marqué le début de pas mal de choses chez moi, c'est quand j'ai commencé à vendre des trucs à l'école. Je vendais tout plein de trucs. Je vendais des parfums, parce que j'avais trouvé un business avec un copain qui avaient ses parents qui avaient une parfumerie. On récupérait les testeurs, qui sont pleins les testeurs je précise, et on vendait les testeurs dans le collège.

  • #Dahlia

    Pour les garçons et les filles ?

  • #Nicolas

    Oui j'avais plein de marques. J'ai commencé par les parfums pui je ne sais plus comment, mais je me suis retrouvé à récupérer un stock de Sergio Tacchini, des survêtements à l'époque. C'était une marque assez connue. Donc j'en avais tout plein à vendre. Je vendais des enregistrements vidéo, je vendais plein de trucs en fait.

  • #Dahlia

    Tu aimais vendre ?

  • #Nicolas

    J'aimais gagner de l'argent, plus que vendre. Mais du coup, c'est vrai que ça a conditionné beaucoup la suite des choses. Et vraiment d'ailleurs, ce que je suis aujourd'hui à savoir, pour moi la culture sales, elle est très importante en tant qu'entrepreneur. Moi je suis arrivé comme ça, plus parce que j'avais envie de gagner des sous, être autonome et m'acheter ce que j'avais envie, sans demander à mes parents. Je suis arrivé à la vente comme ça. C'est d'ailleurs quelque chose qui me passionne beaucoup.

  • #Dahlia

    Et tu avais quel âge à ce moment-là ?

  • #Nicolas

    Moi j'ai commencé à vendre des trucs à 13 ans, 14 ans, 15 ans.

  • #Dahlia

    Encore un point commun avec moi.

  • #Nicolas

    Pourquoi tu vendais quoi à 15 ans ?

  • #Dahlia

    Mes parents étaient commerçants et ils avaient un vidéo-club, ça ne nous rajeuni pas tout ça... J'ai travaillé dans le vidéo-club de mes parents. Donc j'étais indépendante financièrement, dès l'âge de 13 ans.

  • #Nicolas

    Voilà, c'est formateur. Mais après, je dirais que mes premières vraies expériences professionnelles. J'ai commencé à bosser à 16 ans au Mc Do. À l'époque, on pouvait travailler à 16 ans. Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui avec un papier des parents. Alors c'est compliqué. Moi j'ai essayé pour ma fille qui a voulu travailler au Mc Do. Mc Do, si vous nous écoutez... ils ont un quota en fait. En tout cas, j'ai fait partie de ce quota. Alors, je m'en souviens très bien. Et d'ailleurs, c'est la seule fois de ma vie où je me suis fait virer de quelque part, c'est à Mc Do à 16 ans.

  • #Dahlia

    Où ça ?

  • #Nicolas

    C'est vraiment une aventure. C'est assez lunaire quand j'y repense. C'était au Mc Donald's de Senlis, donc en Picardie.

  • #Dahlia

    Ils t'ont trouvé trop bon ?

  • #Nicolas

    Non, mais c'est assez étonnant parce qu'en gros, je me suis fait virer parce que j'habitais à peu près à 15 kilomètres de Senlis. Donc, j'y allais en bus ou en vélo. Ils m'avaient mis sur le travail le 25 décembre et il n'y avait pas de bus le 25 décembre. Donc, je n'ai pas pu y aller. C'était ultra enneigé ce jour-là. Je n'ai pas pu aller travailler. Et le 26, du coup, j'y suis allé et là, le manager m'a dit écoute, merci d'être passé, c'était sympa mais tu n'es pas venu travailler hier. Nous, les jeunes, on les prend pour leur apprendre la vie. Donc, il m'a appris la vie voilà. Donc, je me suis fait virer du Mc Do.

  • #Dahlia

    C'était sa façon à lui de t'apprendre la vie, Très bien...

  • #Nicolas

    Je ne me souviens plus de son prénom, mais ça ne m'a pas servi beaucoup parce que j'ai trouvé ça un petit peu lunaire. Je n'avais pas besoin de ça pour m'apprendre la vie. À cette époque-là, je faisais à peu près 17 à 18 heures de vélo par semaine donc je l'apprenais quand même déjà.

  • #Dahlia

    Il n'a pas trop réfléchi aussi aux conséquences.

  • #Nicolas

    Ce n'est pas très grave. Ça me fait une bonne anecdote à raconter.

  • #Dahlia

    Voilà, très bien. On est contents de l'avoir partagée. Je voulais aussi que tu me parles. Est-ce que tu as eu l'occasion de voyager quand tu étais adolescent ?

  • #Nicolas

    J'ai beaucoup voyagé. J'ai commencé à voyager très jeune, je pense vers 10 ans ou 11 ans. Mon père travaillait au Gaz de France. Il y avait un gros syndicat, un gros CE. Et en fait, on pouvait aller dans des colonies de vacances, qu'on pouvait choisir sur un catalogue tous les ans, les destinations, en fait.

  • #Dahlia

    C'était en France principalement ?

  • #Nicolas

    Alors oui, il y avait plein de trucs en France, mais très vite, on pouvait aller faire des trucs en Europe. Et j'ai commencé à 10-11 ans à voyager beaucoup, en Europe. J'ai continué les colonies de vacances jusqu'à 17 ou 18 ans. Vers 16 ans, je suis parti notamment deux ou trois mois aux Amériques, aux États-Unis, pour apprendre l'anglais.

  • #Dahlia

    Tout seul ?

  • #Nicolas

    Oui, enfin, à travers la colonie de vacances, mais c'était une immersion dans une famille.

  • #Dahlia

    Oui, sans tes parents.

  • #Nicolas

    Oui, mais c'était du coup dans ce truc du CE. Et ensuite, j'ai beaucoup voyagé. J'ai fait l'Amérique du Sud, les États-Unis.

  • #Dahlia

    Et tout ça avant l'âge de 20 ans ?

  • #Nicolas

    Je dirais que là où j'ai le plus voyagé, c'est jusqu'à 25 ans. J'ai fait le Maghreb, l'Afrique, donc l'Amérique du Sud, la Turquie, la Tunisie, l'Europe, quasi toute l'Europe, je pense.

  • #Dahlia

    C'est génial, c'est une vraie chance.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si c'est de la chance. J'étais curieux déjà, j'avais envie. Tout le monde ne le fait pas. Moi, je viens de la Picardie. En Picardie, là où j'étais, c'est des champs de betteraves. Je pense que je dois être un extra-terrestre pour la plupart de mes anciens copains de l'école. Je pense que c'est une question de curiosité, d'envie. Moi, j'avais envie de sortir de là. J'avais la dalle, comme on dit. J'avais faim. J'avais envie de grandir, de voir des choses. Donc, n'importe quelle opportunité était bonne pour moi pour aller découvrir quelque chose.

  • #Dahlia

    C'est une ouverture sur le monde qui te permet, je suis sûre, au quotidien de performer dans plein de domaines.

  • #Nicolas

    Le voyage surtout, je ne sais pas si ça permet de performer, mais ça permet en tout cas de remettre les choses en perspective, de se poser les questions aussi de quelle manière est-ce qu'on veut entreprendre. Moi, je suis entrepreneur et j'arrive maintenant à une phase de ma vie où je me questionne aussi sur la façon d'entreprendre. Il y a dix ans, quand j'entreprenais, je ne me posais pas cette question. Ce que je voulais, c'était faire une boîte, la réussir. Maintenant, j'attache aussi de l'importance à la façon de faire, à comment je vais y trouver un équilibre, par exemple, vie pro, vie perso, comment je vais unborder. Unborder, c'est recruter et motiver, driver mes collaborateurs. Et c'est des choses sur lesquelles je suis plus sensible. Et le voyage, en fait, il m'a permis de m'ouvrir l'esprit, d'aller voir ailleurs comment ça se passe. Et ça se passe toujours de façon différente. C'est toujours super intéressant. Là, typiquement, j'ai fait un move il y a maintenant deux mois en Belgique. Et c'est super intéressant de voir à quel point, pourtant, la Belgique c'est à côté de la France, c'est une culture complètement différente. Je suis arrivé en Belgique avec les idées reçues du français, qui se dit que la Belgique, c'est la France, on y parle français. Eh bien, on n'y parle pas français, ou très peu en réalité. On y parle français essentiellement qu'à Bruxelles et même pas partout dans Bruxelles. La première langue, c'est plutôt l'anglais, quoi. et 60% des Belges parlent flamand. Donc c'est deux cultures complètement différentes.

  • #Dahlia

    Et tu parles flamand toi-même ?

  • #Nicolas

    Je ne parle pas du tout flamand. Du coup, je parle anglais comme je peux. Et puis, j'essaye d'être le plus ouvert possible, de m'intégrer, de comprendre comment finalement un Français parisien qui a un peu, quelque part, ce cliché du start-upper français peut bien s'intégrer dans un pays. C'est ça qui est intéressant quand on va dans un pays. En fait, c'est à nous de nous intégrer et ce n'est pas à l'inverse.

  • #Dahlia

    Oui, c'est vrai. J'avais envie de savoir aussi quelle a été ta toute première création d'entreprise. Vraiment la toute première, la vraie entreprise avec des statuts.

  • #Nicolas

    Donc la vraie entreprise ?

  • #Dahlia

    La vraie entreprise, voilà.

  • #Nicolas

    La toute première fois que j'ai monté une boîte, ça s'appelait ventesportifs.com. C'était un side project. quand j'étais salarié de chez DHL à l'époque. C'était une marketplace dans le sport où j'achetais des produits en grande quantité, de marques, pour les vendre sous la forme de ventes privées.

  • #Dahlia

    Donc on retrouve l'achat-revente.

  • #Nicolas

    Oui, et dans le sport, parce que j'étais passionné de sport. Les dix années que j'ai travaillé dans les grands groupes, ce n'était pas dans le sport. Et puis après, les un peu plus de dix ans que j'ai fait dans l'entrepreneuriat tech, ce n'était pas non plus dans le sport. Il n'y a que maintenant que je suis un peu dans le sport. Donc ça, c'était vraiment la première boîte, mais c'était assez court en fait, en réalité. C'était un side project.

  • #Dahlia

    Tu l'as fait tout seul ou tu avais un associé ?

  • #Nicolas

    J'étais tout seul, c'était vraiment un side project. Est-ce que c'était ma première boîte ? Je ne suis pas certain.

  • #Dahlia

    En fait, est-ce que tu as créé une société ?

  • #Nicolas

    Oui j'avais la société.

  • #Dahlia

    Une SARL ?

  • #Nicolas

    Non, c'était une SAS.

  • #Dahlia

    Une SASU alors, si tu étais tout seul ?

  • #Nicolas

    Tu as peut-être raison, c'était peut-être une SASU à l'époque.

  • #Dahlia

    D'accord. Et comment tu trouves ce statut ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

  • #Nicolas

    Je n'ai absolument pas d'avis sur la question.

  • #Dahlia

    D'accord. Mais tu as essayé différents statuts ?

  • #Nicolas

    Non, je n'ai pas essayé de différents statuts. Je pense que j'ai dû le faire en posant des questions autour de moi. La première boîte que j'ai dû créer, ça devait être une SASU, tu as raison, et pas une SAS. les SAS, c'est ce que je fais maintenant.

  • #Dahlia

    Quand on est plusieurs.

  • #Nicolas

    Oui , mais c'était il y a presque 15 ans.

  • #Dahlia

    Je pense qu'on se pose beaucoup la question, est-ce qu'on monte une SARL, une SAS ? Toi, tu ne t'es pas posé cette question ?

  • #Nicolas

    Non je ne me suis pas du tout posé la question. Je pense qu'il y a différents types d'entrepreneurs. Il y a certains que je côtoie même au quotidien qui sont... Par exemple, ils vont se poser beaucoup de questions sur le nom de leur boîte ou le logo, tout ça. Moi, je suis plutôt un entrepreneur...

  • #Dahlia

    Instinctif.

  • #Nicolas

    Oui, je suis instinctif. C'est super important d'avoir de l'instinct et de l'intuition quand on est entrepreneur. Moi, je le nuance beaucoup parce que j'ai appris à valider mon intuition et pas juste faire les choses par intuition. Je garde le meilleur de l'intuition, mais je suis ultra pragmatique. Du coup, je valide à chaque fois l'intuition que j'ai, ce qui, de mon point de vue, est mieux. Ensuite, je ne passe pas beaucoup de temps sur... En fait, mon objectif, quand je monte une boîte, c'est le plus vite possible de me confronter au client.

  • #Dahlia

    Et d'adapter après.

  • #Nicolas

    C'est ça. Et donc en fait, je n'ai pas du tout de soucis à faire des pivots. Et si je dois monter une boîte et changer le nom, ce n'est pas dérangeant pour moi. Donc je ne mets pas beaucoup d'énergie sur le statut ou sur le nom ou sur le logo. Je me dis que ce sont des choses qui peuvent évoluer.

  • #Dahlia

    Oui je te rejoins assez là-dessus. Et donc ça a duré combien de temps à peu près ?

  • #Nicolas

    C'était un side project, du coup je faisais ça en même temps que j'étais salarié chez DHL et ça a duré assez longtemps parce que... Alors la phase de commercialisation n'a pas duré très longtemps parce que j'étais justement tout seul. C'était ma première aventure entrepreneuriale. Mais je côtoyais assez peu d'entrepreneurs, donc je faisais les choses tout seul chez moi, dans mon appart. Je ne savis pas par où commencer. Et ça s'est arrêté finalement assez vite. Pourquoi ? Parce que j'avais du mal à vendre. J'étais trop optimiste sur ma capacité à vendre des quantités assez grosses que j'achetais. Comme je gagnais bien ma vie chez DHL, j'avais acheté des quantités importantes de produits. Et à un moment donné, mon appart était rempli de chaussures, de fringues. Il y en avait partout, c'était horrible. Et au bout d'un an et demi, j'ai fini par me dire, OK, il faut que j'arrête, j'ai mis trop d'argent là-dedans. Et j'ai trouvé un déstockeur. Donc j'ai pu déstocker.

  • #Dahlia

    Donc tu avais acheté vraiment beaucoup ?

  • #Nicolas

    Oui, j'avais acheté, je ne sais pas...

  • #Dahlia

    Au point d'avoir besoin d'un déstockeur !

  • #Nicolas

    J'avais quand même mis, je pense, à l'époque, peut-être 30 000 euros de marchandises.

  • #Dahlia

    Ah oui, c'est pas mal.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si c'est beaucoup ou pas beaucoup, mais c'était quasi tout ce que je gagnais. Je le remettais, j'achetais des produits en quantité, j'en achetais 40 ou 50, et je me disais, je vais marger à tant dessus.

  • #Dahlia

    Et le déstockage s'est bien passé ? Tu n'as pas perdu trop d'argent ?

  • #Nicolas

    Bah si, j'ai perdu de l'argent, mais j'en ai quelque part récupéré un peu plus up front. Donc du coup, ça m'a soulagé. J'ai récupéré de la place dans l'appart, je suis passé à autre chose.

  • #Dahlia

    De la place dans un appartement, c'est pas mal. Et justement, est-ce qu'il y a une aide spécifique que tu aurais aimé avoir à l'époque ?

  • #Nicolas

    À l'époque, je ne sais pas, j'étais trop jeune, je pense.

  • #Dahlia

    Tu avais quel âge ?

  • #Nicolas

    Je devais avoir 23 ou 24 ans, quelque chose comme ça. Je ne sais pas si... J'ai du mal à me dire, est-ce que j'aurais apprécié avoir une aide ou autre ? En fait, j'aime bien ce parcours. Je considère que je me suis un peu trompé. J'ai appris des choses. Donc, je considère que ça a été ma courbe d'apprentissage quelque part. Oui.

  • #Dahlia

    Oui ! Et donc, là, j'aimerais qu'on vienne sur ton entreprise actuelle. Tu diriges une entreprise qui s'appelle LEIKAR, c'est ça ? Est-ce que tu peux nous raconter ce qu'est LEIKAR ?

  • #Nicolas

    L'origination ? Oui. En fait, la vision chez LEIKAR, elle est assez simple, c'est préempter le risque d'échec des startups dans l'industrie du sport, de la santé et du bien-être. Et optimiser la capacité des entreprises à pouvoir se faire acheter soit par d'autres startups, soit par des corporates. Et on est parti avec mes 5 associés sur ce projet, déjà parce qu'à la fin de l'aventure Soan, quand j'ai revendu ma dernière boîte, ma dernière start-up, je me suis dit « Ok, je vais avoir 40 ans, qu'est-ce que je vais faire ? » Je me suis posé beaucoup de questions sur la prochaine étape entrepreneuriale. À un moment donné, je me suis posé pendant 6 mois où j'ai fait beaucoup de vélo. J'ai fait beaucoup de vélo pendant 6 mois.

  • #Dahlia

    Tu avais arrêté à un moment donné ?

  • #Nicolas

    J'ai vendu la boîte,

  • #Dahlia

    le vélo je voulais dire.

  • #Nicolas

    Non, j'ai toujours continué.

  • #Dahlia

    Toujours fait du vélo.

  • #Nicolas

    Alors, avec des quantités moins importantes. Maintenant, je fais un peu plus de 10 000 km par an donc, c'est beaucoup moins. Je montais à 22 000, 23 000 km à l'époque où je faisais du cyclisme de haut niveau. Je roule beaucoup moins, mais je roule quand même beaucoup. Ça représente... Une dizaine d'heures de sport par semaine, on va dire.

  • #Dahlia

    Et c'est décomposé comment ?

  • #Nicolas

    Tous les jours, je fais du sport.

  • #Dahlia

    Le matin, au réveil ?

  • #Nicolas

    Par exemple, ce matin, c'était le matin au réveil. Parfois, c'est tard le soir. Souvent, c'est entre midi et deux. Mais tous les jours, je fais du sport.

  • #Dahlia

    À l'extérieur, donc ?

  • #Nicolas

    C'est variable. Aujourd'hui, je compose. L'hiver, je fais beaucoup de home trainer. C'est un vélo connecté à l'intérieur. Parce que je n'ai plus envie d'aller faire du vélo dehors quand il fait froid. Et puis, ce que j'aime bien dans le home trainer, c'est que je peux faire un travail spécifique aussi l'hiver, en sécurité, sur le vélo. Par contre, quand je vais courir, je vais courir dehors de tous les temps. Je fais un peu de muscu pour essayer de garder une bonne masse musculaire. Je répartis mon temps comme ça, mais tous les jours, je fais du sport. Dans l'année, il y a peut-être cinq jours où je ne fais pas de sport, parce que je dois être malade. Même à Noël, je vais courir avant. Le sport pour moi, c'est comme manger, comme boire, comme dormir. Ça fait partie des piliers qui sont très forts, qui m'ont construits en tant que personne. C'est ce qui me permet de réguler mon anxiété, mon stress. Et c'est ce qui me permet d'être zen. Donc si je ne fais pas de sport, je pète un câble.

  • #Dahlia

    Ça devrait être comme ça pour tout le monde, mais on n'en fait pas suffisamment à l'école.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si ça doit être comme ça pour tout le monde. Parce que quand tu fais 10 heures de sport par semaine, tout le temps... Tu as un rapport particulier avec le sport.

  • #Dahlia

    Alors peut-être pas 10h mais par rapport à ce que tu disais au début, faire du sport tous les jours, comme manger, boire, dormir, faire du sport, ça devrait faire partie du quotidien d'à peu près tout le monde ?

  • #Nicolas

    Moi, je ne peux qu'encourager le sport, parce que le sport m'a construit, en tant qu'enfant, en tant qu'adolescent, en tant qu'adulte. Moi, le sport m'a appris l'endurance, il m'a appris la performance, il m'a appris à perdre. Parce que le vélo, c'est un sport où on gagne très peu. Quand on va sur une course de vélo, il y a 120-150 personnes au départ. C'est-à-dire qu'on a une chance sur 150 de gagner. Ce n'est pas comme au tennis ou au foot où il y a un vainqueur et un perdant. On gagne très peu, pourtant on s'entraîne énormément. Donc j'ai appris à perdre, ce qui est super important quand- même dans la vie. Et quand on est entrepreneur, on ne gagne pas tout le temps. Et puis en réalité, c'est plus dans les victoires où on se remet en question, dans les défaites, pardon, je veux dire qu'on se remet en question. Donc le sport, moi, il m'a conditionné. Donc c'est super important. Après, je pense aussi que je fais partie des personnes qui entretiennent un rapport avec le sport qui n'est pas forcément sain, dans le sens où je continue à en faire beaucoup et je vais parfois privilégier une séance de sport plutôt que d'aller boire un coup et de sociabiliser. Donc, c'est pour dire à quel point l'addiction est élevée.

  • #Dahlia

    C'est une bonne addiction, meilleure que certaines autres.

  • #Nicolas

    Ça reste une addiction. En fait, à partir du moment où c'est une addiction, est-ce qu'elle est meilleure ou moins bien, ou meilleure pour la santé ? C'est variable. Moi, j'ai la chance de ne pas m'être blessé. Mais peut-être qu'un jour, je vais me blesser parce que je serai trop extrême, trop intense. Donc, je le nuance parce que je suis vraiment dedans et je pense quand même que le sport de haut niveau m'a appris beaucoup de choses. Je suis content d'être passé par là. Je n'ai pas réussi à passer pro, mais je suis content d'avoir fait cette période-là de ma vie. Elle m'a beaucoup appris. Par exemple, je pense que je serai très vigilant si demain j'ai un enfant et que cet enfant veut faire du sport de haut niveau. Je serai assez vigilant sur la façon dont il le fait et comment je peux l'aider un maximum pour ne pas que ça impacte sa santé. Parce que le sport de haut niveau, il a beaucoup évolué. Par exemple, si je prends l'exemple du vélo, le vélo en 20 ou 30 ans, c'est énorme. L'intensité que les cyclistes, que les athlètes mettent dans leur corps, ils le fatiguent en fait. Le sport, ça ne doit pas être un truc qui doit fatiguer le corps, en fait. C'est l'inverse. Le sport, il doit permettre de mieux vivre, d'être en bonne santé. Donc voilà, il y a ce petit équilibre à trouver. Et le sport loisir, ça c'est top. J'encourage que ça, c'est ma passion d'encourager les gens à se mettre à rebouger quelque part. Par contre, le sport performance, et quand on fait 10 heures par semaine, on est encore dans le sport performance, même si on n'est plus professionnel, il peut quand même avoir des impacts.

  • #Dahlia

    Oui, c'est marrant ce que tu dis, parce que moi, par exemple, mes enfants faisaient du tennis, et puis ma fille a voulu faire de la GRS à un moment donné, et ce n'était plus trop compatible. Parce qu'elle était dans un club assez performant. Ils voulaient absolument lui faire faire des compétitions. Donc aussi bien son coach de tennis que son coach de GRS, alors qu'elle était jeune, je te parle de ça, à 10/12 ans. Le problème c'est qu'elle ne pouvait pas faire les deux. Elle ne pouvait pas faire et des compétitions de tennis et des compétitions de GRS. Donc à un moment donné, elle a dû arrêter un des deux sports. C'est dommage, moi j'aurais voulu... pour moi le sport c'est l'épanouissement. Le côté multi-sport je trouve n'est pas très développé. Il y a une concurrence entre les clubs. Chacun veut avoir le sportif le plus doué, essayer de lui faire gagner des médailles. Tu vois ce que je veux dire ?

  • #Nicolas

    C'est vrai que je me souviens de ça aussi quand j'étais petit. Mais je me souviens quand même que pendant longtemps, jusqu'à 15-16 ans, je ne sais pas quel âge a ta fille, mais jusqu'à 15-16 ans, j'arrivais à faire des compétitions en natation, en triathlon, en course à pieds cross, judo. Je faisais des compétitions partout.

  • #Dahlia

    D'accord !... Tu étais assez autonome peut-être ? Tu n'avais pas tes parents qui devaient t'emmener partout...

  • #Nicolas

    J'avais une dame qui s'occupait de nous en fait. Ce n'était pas mes parents, mais une dame qui s'occupait de nous. Mais oui, je faisais des compétitions dans tous les sports partout.

  • #Dahlia

    Oui mais plus tard c'est vrai à l'adolescence, mais à 10-12 ans, c'est un peu jeune pour partir faire des compétitions dans toute la France, non ?

  • #Nicolas

    Je faisais quand même. Mais je pense parce que j'avais envie, et parce que je voulais tout gagner, en fait. Je voulais essayer de gagner, au moins, en tout cas. Donc, du coup, dès qu'il y avait une compétition à faire...

  • #Dahlia

    Donc, tu as pratiqué plusieurs sports, et tu as fait plusieurs compétitions. D'accord.

  • #Nicolas

    J'ai fait des compétitions, mais c'était pas... J'ai fait natation, triathlon, judo... J'ai fait même quelques compétitions de gymnastique, le vélo, des cross, courses à pied. Voilà, c'est déjà pas mal. Pas beaucoup de sport d'équipe par contre.

  • #Dahlia

    Pas beaucoup de choses à l'école alors. Ceci explique peut-être cela.

  • #Nicolas

    L'école j'y suis retourné après. J'ai quand même fait mon bac en candidat libre, j'ai fait une prépa. Je suis ensuite retourné sur une école de commerce à l'ESC Lille en admission parallèle. Je me suis quand- même bien remotivé, mais le moment où je suis retourné à l'école. En fait, en cinq années, j'ai fait mon bac, l'école de commerce que j'ai finie. Et entre, j'ai fait tout plein de diplômes en candidat libre parce que j'étais à ce moment-là frustré de ne pas avoir eu le même parcours que les autres. Donc, j'ai fait un BTS, une licence, une maîtrise en sciences de gestion aussi en candidat libre.

  • #Dahlia

    Et tout ça en travaillant en parallèle ?

  • #Nicolas

    Et en étant en alternance, oui. Mais je l'ai fait en mode guerrier, en mode comme je faisais dans le... En fait, j'avais arrêté le sport de compétition, donc il fallait que je compense par autre chose.

  • #Dahlia

    Ah tu es très hyperactif alors ?

  • #Nicolas

    Quand je disais que j'étais hyperactif, je n'ai pas menti.

  • #Dahlia

    D'accord, ok ! J'aimerais bien qu'on revienne sur LEIKAR, que tu nous donnes un exemple concret d'accompagnement que vous proposez.

  • #Nicolas

    Donc en fait, LEIKAR, en gros, c'est un super écosystème où il y a, dans le monde du sport, de la santé, du bien-être, des startups, des financiers et des corporates. Et la volonté, c'est d'aider un maximum ces entrepreneurs à ne pas échouer pendant les trois premières années. Pourquoi ? Parce que plus de 90% des startups, aujourd'hui, elles échouent avant même les trois années d'anniversaire. Soit parce qu'elles n'ont pas rencontré leur product market sheet, ou parce qu'elles ont eu des difficultés d'association entre fondateurs. C'est les deux premières raisons de faillite des boîtes. C'est ces deux exemples-là. Et le second, comme je disais, c'est favoriser l'exit. Pourquoi ? Parce qu'en réalité, il n'y a que 1% des startups en France qui arrivent à exiter. Exiter, ça veut dire qui arrivent à se revendre. Et la cession moyenne en France des exits, c'est 7 millions d'euros. Ce qui est un chiffre assez faible. Pourquoi ? Parce que je parle uniquement de projet tech. Donc le projet tech, c'est les startups tech. Donc c'est tout ce monde dont on entend parler depuis 10 ans de la French Tech, où on lève de l'argent, où on entend parler de levée de fonds, etc. Parce qu'il faut bien comprendre, c'est quand on lève de l'argent, on donne une part du capital de son entreprise pour X centaines ou millions d'euros. Ça veut dire qu'on valorise son entreprise. Mais la difficulté de ces sessions, c'est qu'il y en a déjà un très peu, à peine 1% des boîtes qui arrivent, et sur des montants qui sont assez faibles.

  • #Dahlia

    Que 1% qui...

  • #Nicolas

    Exactement. Et donc en fait, nous ce qu'on veut faire...

  • #Dahlia

    On en entend beaucoup parler, mais en réalité...

  • #Nicolas

    On entend beaucoup parler de l'entrepreneuriat d'une manière générale, maintenant, et de ce qu'on fait dans la tech. Mais les sessions, on entend parler des sessions, c'est juste qu'en fait on ne se rend pas compte que même quand on fait 300 opérations de M&A dans l'année, c'est en final assez faible par rapport au nombre de boîtes qu'il y a. Et donc en fait, nous ce qu'on veut, c'est créer ce meilleur écosystème pour permettre aux entrepreneurs de réussir. Donc on les accompagne. Donc accompagner des entrepreneurs, c'est quoi ? C'est on prend un projet qui existe, qui a déjà un produit, qui a déjà quelques clients, et on accélère l'entreprise sur une durée de 4 mois.

  • #Dahlia

    Donc en général, c'est quoi ? C'est la première année ?

  • #Nicolas

    C'est assez variable parce qu'il y a des projets parfois qui ont navigué un petit peu pendant un an ou deux, qui se sont cherchés. Le plus important, ce n'est pas la durée, c'est plus depuis combien de temps, finalement, le projet est devenu un projet sérieux avec des clients et ils sont en train de se chercher réellement sur comment accélérer. Je prends un exemple concret. J'ai 100 clients. J'ai développé un software, c'est un logiciel, par exemple, dans le monde du sport, que je vends à des clubs de sport. Je vais prendre un exemple compréhensible pour tout le monde. J'ai 100 clubs de sport et je me pose la question de comment je passe de 100 à 1 000. Les 100 premiers, je les ai faits, c'est les copains de copains de copains de copains. Ce qui est déjà chouette parce que ça valide la proposition de valeur qu'on offre. Mais l'échelle de 100 à 1 000, elle est un peu plus complexe. Il va falloir maintenant automatiser, structurer, processer l'entreprise pour se dire, voilà, maintenant on est dans une logique de coût d'acquisition et comment est-ce qu'on arrive à cranter, à passer à cette étape au-dessus. Et en fait, nous, on accompagne les entrepreneurs pendant 4 mois. Donc ça commence toujours par un audit. Donc on essaie de bien comprendre comment l'entreprise est structurée. Quel niveau de maturité elle a réellement sur les différentes compétences nécessaires de la vie d'une entreprise ? Donc ça peut être son marché, ça peut être sa proposition de valeur, le sales, le marketing, la finance, la compta, tout ça. On audite tout, ce qui nous permet ensuite de définir des chantiers et on les accompagne pendant 4 mois pour leur donner un maximum de chances de pouvoir passer à l'étape d'après. Et la plupart du temps, ces entreprises, elles ont besoin de recevoir... le petit billet qui va bien, la petite levée de fonds qui va leur permettre de se structurer, de recruter les 4 ou 5 premiers salariés. Nous, on co-investit sur les entreprises qu'on a accélérées pour permettre à ces startups de pouvoir avoir cette première levée de fonds, donc maximiser les chances de succès.

  • #Dahlia

    Vous co-investissez, ça veut dire que d'une part vous les aidez à lever des fonds.

  • #Nicolas

    On investit, donc nous on a au sein de LEIKAR ce qu'on appelle un véhicule d'investissement. On investi entre 60 000 et 100 000 euros par startup, uniquement les startups qu'on a accéléré. Et ensuite, on a syndiqué autour de nous un réseau de fonds régionaux, de fonds d'amorçage qui aiment les dossiers dans le monde du sport, ou de BA qui adorent ça. Et en fait, on est en capacité de pouvoir envoyer, par exemple, notre note d'investissement, parce que nous, on fait l'investissement, on fait une note, et on est en capacité de pouvoir syndiquer autour le montant de la levée de fonds, étant entendu que... On rentre très tôt sur les boîtes, sur des thèses qui sont toujours les mêmes, à savoir une valorisation pré-monnaie entre 800 000 et 1,5 million d'euros, donc très tôt. On met entre 60 et 100 000 pour avoir 5% du capital, ce qui veut dire qu'on est sur des levées de fonds qui sont entre 250 et 300 000 euros. Donc on est vraiment en capacité, de par le réseau, d'aller syndiquer le reste de cette levée de fonds.

  • #Dahlia

    D'accord, à quelle étape en fait, comment ça se passe ? C'est vous qui les sélectionnez ? c'est eux qui vous contactent ?

  • #Nicolas

    Aujourd'hui, on a accéléré sept entreprises en quelques mois. C'est encore le tout début. Pour nous, ça fait réellement six mois qu'on fait ça. On en a fait sept. Les projets qu'on a accélérés, c'est des projets qui sont venus à nous par le réseau, par la réputation. On n'a pas encore mis en place de promotion commune ou d'action prospective pour se faire connaître particulièrement. En revanche, on est toujours très attentifs à plusieurs choses quand on décide d'engager du temps dans une startup. C'est un, la capacité des dirigeants à pouvoir être coachés, accompagnés. Pourquoi ? Parce que tout le monde n'est pas quelque part coachable. Quand on rentre dans un programme d'accélération, nous, on pose beaucoup de questions pour comprendre. Parce que si je veux pouvoir aider quelqu'un, il faut que je puisse comprendre l'état de l'art, en fait. Donc, il faut pouvoir collaborer. C'est quelque chose qui est très collaboratif, une accélération. C'est-à-dire qu'il faut que je sois en capacité de pouvoir poser des questions. Sans que ce soit trop compliqué à absorber pour le dirigeant. Donc, des fois, on ajuste. Mais parfois, on se rend compte qu'il y a certains dirigeants qui ne peuvent pas du tout être accompagnés parce qu'ils ont un égo qui est trop élevé. En fait,ça ne peut pas marcher. On le voit quand même beaucoup, en fait, en réalité. Et en vrai, c'est normal parce que quand on est entrepreneur et dans la tech, c'est-à-dire que je suis assez sélectif sur les choix de mots, c'est qu'entrepreneur, start-upper, c'est des choses différentes. Les start-uppers, c'est des entrepreneurs qui innovent dans le monde des nouvelles technologies. Et la plupart du temps, ils ont un schéma assez classique dans cette industrie qui est j'ai une idée je vais essayer de lever de l'argent donc je rentre dans cette phase un petit peu de start up de lever de fonds d'accélération et c'est quelque chose de très sélectif je l'ai dis tout à l'heure à peine un pour cent des boîtes qui arrivent à vendre mais au delà de ça c'est très peu de start up qui arrivent à réellement lever de l'argent, c'est peu je sais je n'ai plus les chiffres mais il me semble que c'est en série A donc en série A c'est on considère les investisseurs qui ont réussi à lever de l'argent auprès de Venture Capitaux, donc les professionnels de l'investissement en start-up, c'est à peine 4% des projets, donc très peu. Beaucoup qui essayent, très peu qui réussissent. Donc, il faut être très ambitieux. Et c'est normal d'avoir de l'ego. Moi, ça me va en fait d'avoir de l'ego. Mais il faut que l'ego soit toujours dans l'intérêt du projet. Si tu as de l'ego et que c'est dans l'intérêt du projet, en tout cas en ce qui me concerne, je trouve ça ok, parce qu'en fait, on travaille tous dans l'intérêt du projet. Quand on est CEO d'une boîte, même si on est le fondateur et le président de la boîte, on travaille pour le projet, au même titre qu'un développeur, qu'un collaborateur, que n'importe qui. Donc il faut trouver le bon équilibre dans cet égo. Et comment tu arrives justement à détecter si l'égo est bien placé ? Je dirais qu'il y a une grosse phase d'intuition, parce que maintenant j'en ai quand même vu beaucoup, beaucoup des entrepreneurs. Donc il y a le côté intuitif, puis après il y a le côté, comme je te disais, pragmatique. C'est-à-dire que maintenant, dès que j'ai une intuition, je la valide. Donc je vais le dire autrement, si par exemple j'ai un doute, j'ai appris cette célèbre expression qui dit « quand il y a un doute, il n'y a pas de doute » , ça c'est validé, je ne vais pas plus loin. Si en revanche, ça m'arrive régulièrement d'être très emballé, parfois des fois sur un entrepreneur, sur un projet, j'ai un super fit, je suis ultra emballé. Je vais remettre un peu de perspective dedans, c'est-à-dire que je vais prendre un peu de temps, des fois je vais espacer les call de deux ou trois jours pour faire redescendre un peu, pour voir si trois jours après je suis toujours autant emballé ou pas. Je vais poser des questions, là je vais rentrer vraiment sur une forme d'instruction, et je vais poser des questions pour vraiment m'assurer que le sentiment que j'ai, que cette personne est coachable, qu'on va pouvoir l'accompagner, qu'elle sera à l'écoute, qu'on va pouvoir vraiment collaborer, c'est une collaboration. C'est-à-dire que... On n'est pas des advisors dans le sens où on n'est pas des consultants, on reste des entrepreneurs. C'est-à-dire que forcément, on est très end zone, on est très proche du dirigeant. On peut le comprendre quand il rencontre des difficultés. Ça m'arrive souvent de commencer parfois un workshop avec un entrepreneur et de me rendre compte au bout de 10 minutes qu'il n'est pas dedans. Et je peux comprendre des fois. Donc assez vite, déjà je l'identifie, je lui pose les bonnes questions. Et en fait, parce que... Parfois, l'entrepreneur est stressé par sa position de cash, il se demande comment il va faire pour payer ses salaires, ou il est perdu, il a constamment un espèce de stop and go dans sa vie d'entrepreneur, et il est dans cette phase où là, on ne va pas pouvoir collaborer parce qu'il n'est pas dans la construction. Le début d'une start-up, c'est très créatif. C'est énorme, parce que moi, à la base, je ne me vois pas du tout comme un créatif, dans le sens où je ne suis pas très sensible à l'art, à la peinture ou autre mais en revanche, je suis très sensible à la créativité dans l'entrepreunariat.

  • #Dahlia

    C'est une forme de créativité aussi.

  • #Nicolas

    Exactement, et en fait, c'est très créatif. Parce que partir d'une idée qui serait de se dire, je veux changer un usage de consommation, je veux changer la façon même de commercialiser quelque chose. Il faut se poser beaucoup de questions, en fait. Donc, c'est un processus qui nécessite d'être vraiment à 100%. C'est pour ça que je parle de collaboration d'entrepreneurs coachables, c'est qu'il faut qu'on puisse... ressentir qu'on va pouvoir collaborer, communiquer, et c'est très collaboratif en fait. Donc ça, c'est super important dans notre screening. Et ensuite, la deuxième chose qu'on screen dans nos projets, c'est est-ce que ces entreprises rentrent dans la thèse de valorisation qu'on a ? C'est-à-dire que même si demain, j'ai un super entrepreneur avec un super projet et qu'il me dit, moi, je valorise ma boîte à 5 millions d'euros, dans tous les cas, je n'irai pas, parce que ... Nous, on est un réseau de business angels et on se positionne très tôt dans la phase de la vie de la startup. La probabilité sur un projet comme celui-ci qui réussisse en levant beaucoup d'argent fait qu'on risque, nous en tant que premiers business angels, de se retrouver un petit peu éclatés, ce qu'on appelle dans la table de capitalisation, et donc de ne plus du tout exister. C'est des projets qui risquent d'être lidés par des fonds d'investissement qui vont imposer des clauses. Il faut comprendre que quand on fait rentrer des professionnels de l'investissement, ce n'est pas gratuit. Donc déjà, on donne des parts, mais souvent, on donne aussi des contreparties dans la gouvernance de l'entreprise. Et surtout, on doit rassurer le fonds d'investissement, lui, il a besoin de préempter son risque. Pour ça, il va dire, je vais mettre en place ce qu'on appelle des liquidités de préférence. C'est-à-dire, si ta valo est à 5 millions, si tu ne vends pas ta boîte au moins 5 millions, je me sers en priorité. Ce qui fait que parfois, si par exemple la boîte n'arrive pas à se valoriser plus que le tour qu'elle avait fait, le fonds va... préempter une grosse partie de l'intégralité du montant de la vente. Et donc les BA, eux, ne vont pas gagner d'argent. Donc nous, c'est une thèse qui est trop compliquée à soutenir. On préfère, dans notre périmètre à nous, nous concentrer sur des dossiers autour d'un million d'euros, parce qu'on sait, comme je te l'ai dit tout à l'heure, qu'une grande probabilité des dossiers en France, ou même en Europe, vont se vendre entre 7 et 10 millions d'euros. Et donc si on rentre à un million d'euros, on a une probabilité élevée d'avoir un taux de retour sur investissement quand même assez élevé.

  • #Dahlia

    C'est un processus qui prend combien de temps, ça, à peu près ?

  • #Nicolas

    C'est du moyen long terme, c'est entre 5 et 10 ans. Alors, nous, sur le périmètre sur lequel on se positionne, c'est-à-dire, on rentre tôt, on aligne la stratégie d'acquisition, ce qu'on appelle le M&A des boîtes, tout le temps, tous les ans. Et en fait, on est plutôt à essayer d'orienter à une cession assez rapide, entre 5 et 10 millions. Pourquoi ? Parce qu'on sait que c'est des montants sur lesquels beaucoup de boîtes peuvent se positionner. Ensuite, quand on entend parler des licornes ou autres, c'est très compliqué de racheter une boîte qui vaut 300 millions, 400 millions, 500 millions. Donc ça, ça peut prendre jusqu'à 10 ans. Donc c'est une façon différente. Nous, c'est la trajectoire qu'on a décidé de choisir. Il y a d'autres trajectoires qui existent dans l'entrepreneuriat de start-up. ce qu'on appelle plutôt les scale-up. Nous, on est vraiment concentrés sur ces projets tôt et ces boîtes qu'on va tenter d'en faire ce qu'on appelle un asset, donc un atout pour des corporate ou d'autres startups, pour favoriser la transmission entre les entreprises.

  • #Dahlia

    Et vous êtes spécialisé dans le sport et la santé, c'est ça ?

  • #Nicolas

    Sport tech, wellness, health tech. Voilà, donc tous les dossiers. En fait, c'est assez simple. On s'intéresse à tous les projets qui, de près ou de loin, alors plus de près que de loin, permettent à l'humain de mieux vivre. Et en fait, la base, c'est de se dire, la machine, elle est en route aujourd'hui. La machine, c'est quoi ? C'est qu'on est tous... Il y a beaucoup de monde sur Terre. Il n'y aura pas moins de monde sur Terre. La densité de population va continuer à croître. Les gens vivent de plus en plus vieux. Et il y a un truc qui est important, c'est... OK, on vit tous de plus en plus vieux, c'est bien. Mais est-ce qu'on vit bien de plus en plus vieux ?

  • #Dahlia

    C'est important !

  • #Nicolas

    Tu vois, parce que si on considère que la moyenne de vie est à 85 ans par exemple en Europe, est-ce qu'on vit bien jusqu'à 85 ans ou est-ce qu'on vit bien jusqu'à 65 ans ? Admettons qu'on vive bien jusqu'à 65 ans et après ça se dégrade parce qu'on a des soucis de santé. C'est-à-dire qu'on a 20 années où la santé se dégrade, où elle coûte de l'argent à l'économie, où toi, en tant qu'humain, t'es pas bien. Et donc comment est-ce qu'on fait pour permettre de réduire finalement ce bridge-là, cette période-là de 20 années, par exemple, si on considère qu'elle est de 20 ans, comment est-ce qu'on la réduit pour permettre à tout le monde de pouvoir mieux vivre ? Et donc pour ça, notre conviction, c'est que le sport en fait partie, mais il n'y a pas que le sport. Il y a l'alimentation, il y a le sommeil, il y a la santé mentale. C'est un ensemble de choses qu'on va faire pour notre corps, pour notre cerveau, qui va faire qu'on va se sentir mieux, qui vont venir contribuer au fait de pouvoir mieux vivre et plus longtemps.

  • #Dahlia

    D'accord, et donc dans les 7 projets, les 7 startups que vous accompagnez, il y a des choses j'imagine très intéressantes ?

  • #Nicolas

    Il y a des choses, dans cette thèse-là, pour le moment on ne communique pas encore beaucoup sur les accélérations parce qu'elles sont en cours et on communiquera à la fin, mais c'est que des projets qui sont dans notre thèse parce que dès qu'on voit passer un dossier, on se pose la question est-ce que c'est dans notre thèse et de ce qu'on a envie de faire. Ok, donc on en saura plus bientôt. Alors justement, tu as côtoyé, aidé et inspiré de nombreux entrepreneurs. Quelle est la plus belle histoire d'entraide que tu aimerais nous partager ? En fait, moi, je passe mon temps à essayer de give back d'une manière ou d'une autre ce que j'ai pu avoir. Moi, je suis arrivé à l'entrepreneuriat par une rencontre déjà. J'ai rencontré un entrepreneur français qui s'appelle Denis PAYRE. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Denis PAYRE, c'est un entrepreneur français qui avait monté une boîte il y a plus de 20 ans qui s'appelait Business Object. Ensuite, il a créé une deuxième boîte qui s'appelait Les Relais KIALA, moi, je l'ai rencontré à ce moment-là. C'est lui qui m'a recruté. Moi, je gérais les grands comptes européens pour KIALA. J'avais un poste qui faisait que j'étais régulièrement en contact avec Denis PAYRE. Je suis resté jusqu'au rachat par UPS et en côtoyant cet entrepreneur qui avait développé des boîtes aussi aux Etats-Unis notamment, il s'était fait racheter par une boîte américaine. Je me suis dit que j'avais vraiment moi envie de devenir entrepreneur. Donc en fait, ma transition vers l'entrepreneuriat s'est faite par cette rencontre. Mais ensuite ça a été une succession de rencontres. C'est-à-dire qu'à la base, je ne viens pas du tout de la tech. Moi, j'ai fait partie du tout début de LYDIA, il y a plus de dix ans. Et pareil, ça a été une rencontre. Puis, je suis allé faire la même chose chez PUMPKIN, qui était le concurrent de LYDIA, par une rencontre. Des rencontres à quel endroit ? Il ne suffit pas de sortir de chez soi ? À l'époque, il y avait un truc qui s'appelait Nouma, dans le centre de Paris. Je ne sais pas si ça existe encore, dans le Sentier. Et on rencontrait tous les start-uppers, tous les entrepreneurs. Donc typiquement, moi j'ai rencontré beaucoup de monde comme ça. Et puis à travers toutes mes boîtes, j'ai levé beaucoup d'argent. Parce qu'au total, j'ai dû faire une bonne dizaine de levées de fonds. Donc des levées de fonds auprès de BA. Donc des BA, c'est des business angels, ou des fonds régionaux, ou des venture capital. Si je prends que les BA, j'ai dû convaincre au moins 150 ou 200 personnes de me confier de l'argent sur les 10 dernières années.

  • #Dahlia

    D'accord, et donc les endroits qu'il faut fréquenter, à ton avis, aujourd'hui ?

  • #Nicolas

    Alors aujourd'hui, je ne sais pas. Ce que je sais en revanche, c'est que moi, ce que j'ai fait il y a cinq ans, avec un de mes amis et associés sur un projet, qui s'appelle Daniel, c'est qu'on a monté un espèce de club d'entrepreneurs à Paris. Et une fois par mois, on invite 12 entrepreneurs à dîner. C'est un format où on n'est que 12. Pourquoi ? Parce que quand tu vas dans des soirées d'entrepreneurs où il y a 150-200 personnes, il y a trop de monde. Et donc en fait l'idée c'est qu'on invite ces personnes, on cuisine d'ailleurs pour elles c'est gratuit, complètement pro-bono. On fait ça depuis 5 ans donc on fait 9 à 10 dîners par an et on fait 2 super dîners, donc là c'est plutôt dans un restaurant où il y a entre 30 à 40 personnes. Ca ça permet en fait de permettre à des entrepreneurs de rencontrer d'autres entrepreneurs. Je fais ça depuis 5-6 ans par exemple. Et en plus, depuis, on a dû connecter, je pense, la dernière fois, j'ai regardé plus de 300 entrepreneurs. Il n'y a pas une semaine où je n'ai pas un entrepreneur qui m'envoie un mail pour me dire, tiens... Donc on a créé des annuaires WhatsApp, mais surtout un annuaire privé LinkedIn qui est un peu plus quali. Et il n'y a pas une semaine où je n'ai pas un entrepreneur qui me dit, tiens, tu ne peux pas me faire une intro avec untel ou autre. Donc, je passe mon temps à faire des mises en contact entre entrepreneurs. Donc, ça, c'est un truc concret d'entraide entre entrepreneurs. Et puis ensuite, souvent, j'ai des entrepreneurs qui, au-delà des mises en contact, me disent "Tiens, je rencontre telle situation" C'est vrai que moi, je prends régulièrement la parole sur différents sujets de ce que j'ai pu vivre en tant qu'entrepreneur et donc, souvent, à partir du moment où tu as quelqu'un dans ton entourage qui a pris la parole sur les difficultés que tu as pu rencontrer dans ta vie d'entrepreneur, c'est plus facile pour ces entrepreneurs de venir vers toi et te dire « Ok, est-ce que tu n'as pas quelqu'un qui peut m'aider ? » ou autre, en fonction de telle situation ou telle situation.

  • #Dahlia

    Ça, donc tu le fais totalement gratuitement ?

  • #Nicolas

    Oui, je le passe tout le temps, c'est tout le temps ça. Je pense que ça va me prendre une à deux heures par semaine minimum.

  • #Dahlia

    Et ça te fait du bien ?

  • #Nicolas

    Le fait d'aider un entrepreneur qui rencontre une difficulté, si je peux l'aider, je suis content.

  • #Dahlia

    Tu reçois en donnant ? Tu as vu là où je voulais en venir ?

  • #Nicolas

    Oui je vois bien où tu veux en venir. Je n'aime pas dire que je reçois parce que je ne le fais pas dans la dynamique de recevoir.

  • #Dahlia

    C'est un échange d'énergies.

  • #Nicolas

    Oui, c'est vrai. Beaucoup de personnes le voient comme ça. Moi, je le vois vraiment plus en me disant si je peux aider un entrepreneur, soit en le connectant avec la personne qu'il a envie de rencontrer parce que je peux le faire, ou en passant une demi-heure avec et l'écouter sur une problématique qu'il rencontre et que j'ai le temps pour le faire et que ça peut vraiment être game changer, je vais le faire en fait.

  • #Dahlia

    Oui, ça te fait plaisir. À la fin de ta journée, tu es content. Comme dirait mes enfants, maman a fait sa BA.

  • #Nicolas

    Oui, mais je n'aime pas dire ça parce que je trouve que c'est un peu dévalorisant pour l'entrepreneur en face de dire j'ai fait une BA, je le fais parce que... Parce que peut-être que... Moi, je suis encore un jeune entrepreneur et peut-être que dans 10 ans, je rencontrerai d'autres difficultés et que je serai bien content d'avoir quelqu'un d'autre qui soit là aussi pour m'aider à ce moment-là. Et donc, je pense que c'est... C'est important d'être dans des énergies et dans des boucles qui soient positives tout le temps.

  • #Dahlia

    Oui, on ressent du plaisir à aider son prochain.

  • #Nicolas

    D'une certaine manière, on peut le dire comme ça.

  • #Dahlia

    Quel est le principal conseil que tu donnerais à un jeune entrepreneur qui démarre aujourd'hui, pas forcément une start-up. D'y aller, de se lancer vite, de ne pas perdre de temps avec des questions inutiles tels que quels statut je dois choisir est-ce que mon logo doit être bleu ou vert c'est beaucoup de personnes qui ont envie de se lancer qui se posent énormément de questions qui sont pas assez dans l'action donc je dirais Vas-y tout de suite, confronte-toi à ton marché, à tes clients. Et le plus important aussi pour moi, c'est vraiment la culture sales. Alors moi, je viens plus du monde du software et de la tech. Donc ce qui m'intéresse dans le software et la tech, c'est comment est-ce qu'on peut penser la meilleure expérience produit. Mais la meilleure expérience produit, le produit, si on veut vraiment qu'il soit le meilleur possible, il faut qu'il soit construit avec des retours utilisateurs. Et pour avoir des retours utilisateurs, il faut en fait avoir une ADN sales, c'est-à-dire aller au contact des personnes à qui on veut résoudre le problème. Oui, pour être confronté à la réalité.

  • #Nicolas

    Et donc, il ne faut pas rester chez soi à se dire, j'envoie des questionnaires en ligne, je ne sais pas quoi. Non, va voir les gens, va leur poser des questions, passe du temps avec.

  • #Dahlia

    En même temps, quand on va voir une banque, la première chose qu'on nous demande, c'est un business plan.

  • #Nicolas

    Bah, fais pas de BP.

  • #Dahlia

    Ah j'adore !

  • #Nicolas

    Fais pas de BP. De toute façon, un BP... La réalité, alors moi je ne sais pas la motivation de la banque pour son BP. Probablement, c'est juste parce qu'elle a besoin de checker la chose comme étant faite. Dans le monde des BA, des investisseurs ou autres, le BP, surtout sur les primo-entrepreneurs, c'est avant tout un exercice pour voir si l'entrepreneur a cette capacité à faire cet exercice de projection de revenus.

  • #Dahlia

    Et pourtant, on peut être un bon entrepreneur sans être suffisamment doué pour faire un business plan, non ?

  • #Nicolas

    Tout dépend de la position que tu auras dans la boîte, parce que tu peux être entrepreneur et co-fondateur en charge du produit ou autre. L'entrepreneur co-fondateur CEO doit avoir des skills globales, il doit être en capacité de pouvoir piloter le BP, et même s'il ne le construit pas lui-même parce qu'il ne sait pas faire les différentes formules Excel ou autre, il doit pouvoir être en capacité de modéliser des projections. Et ces projections vont être basées sur le passif. C'est pour ça que je dis que le BP, c'est un travail constructif à la base. Pourquoi ? Parce qu'au tout début d'une boîte, il faut partir d'hypothèses pour faire un BP. Et ces hypothèses, elles reposent uniquement sur ce qu'on a fait dans le passé. Donc au tout début, quand on monte une boîte, notamment un logiciel, qu'on a passé sans premier client, on n'a pas de passé derrière nous. Donc on va construire des hypothèses, mais qui sont très hypothétiques. Le BP, tel qu'on l'entend d'un point de vue purement financier, Il est intéressant au bout de deux à trois ans dans la boîte parce que là, on a une grande connaissance de nos coûts d'acquisition, par exemple. Et donc là, on peut être très précis. Et d'ailleurs, le BP ressemble bien plus à un budget à tenir plutôt qu'à un BP.

  • #Dahlia

    Oui, c'est juste pour voir s'il est en capacité de faire un BP qui ressemble à quelque chose.

  • #Nicolas

    C'est quoi l'histoire de la boîte ? Tu vas voir un investisseur, tu veux lever de l'argent. C'est quoi l'histoire que tu racontes en termes de chiffre d'affaires, en termes de projections, de nombre de clients, de ce que tu as dépensé ? de ton agilité à lever de l'argent et c'est quoi ton coût d'acquisition ? Enfin c'est toutes ces questions en fait, le BP il sert à ça. C'est une grande boussole en fait.

  • #Dahlia

    Oui, et donc toi tu en lis régulièrement ?

  • #Nicolas

    J'en lis, j'en fais tout le temps moi d'ailleurs des BP. Des des BP, j'en ai fait des centaines, j'en ai fait des centaines.

  • #Dahlia

    Donc tu es un expert en BP ?

  • #Nicolas

    Je sais pas, j'aime pas trop parler de moi comme ça mais en tout cas je sais faire des BP, je sais me poser avant de faire un BP, de rentrer des cellules dans un fichier Excel. Je sais surtout me poser et me dire, c'est quoi les hypothèses de ce BP ? Et sur quelle base et sur quelles hypothèses, la trajectoire de revenu est faite ? Et idem sur mes dépenses. Donc ça, c'est un truc que je sais faire. Je sais me poser ces questions pour venir modéliser le BP. Parce qu'en fait, ce qui compte dans le BP, c'est la modélisation. Cette modélisation, elle repose sur tous ces éléments dont je viens de te parler.

  • #Dahlia

    Mais la première fois que tu as dû en faire un, tu...

  • #Nicolas

    Je me souviens plus de cette première fois, mais ça devait être explosé au sol, je le pense.

  • #Dahlia

    Je t'ai proposé aussi de choisir une association que tu aimerais mettre en lumière.

  • #Nicolas

    Yes, je vais parler du coup d'une association que j'ai rencontrée à Bruxelles, quand je suis arrivé, comme je te disais, il y a deux mois à Bruxelles, qui s'appelle Pulse Fondation. Et donc j'ai rencontré la CEO qui s'appelle Emmanuelle GHISLAIN, et en gros Pulse Fondation, moi j'adore ce qu'ils font parce que, ils sont dédiés à l'entrepreneuriat. Donc en gros, ils prennent 10 startups en Belgique, qui sont plus ce qu'on appelle des future scale-up, c'est-à-dire des boîtes qui ont déjà une certaine maturité, qui font peut-être un million d'euros de chiffre d'affaires. Ça reste des startups dans le sens où c'est des projets digitaux souvent mais qui ont une forte capacité à scale, donc c'est à croître beaucoup plus vite. Et ils en prennent 10 par an, et ils ont créé un programme d'accélération avec des mentors, qui est co-financé par la famille MULLIEZ de mémoire. Et donc en fait, il y a une forme de mentorat, il y a une forme de... Comment on appelle ça ? J'ai perdu le mot, je suis désolé. C'est associatif, quelque part.

  • #Dahlia

    D'accord, et c'est associatif, donc il n'y a pas de contrepartie financière ?

  • #Nicolas

    La contrepartie est payée par les personnes qui financent la fondation. J'ai perdu le terme précis, c'est quand il y a des donateurs qui donnent de l'argent à des associations.

  • #Dahlia

    C'est du mécénat ?

  • #Nicolas

    Voilà, c'est du mécénat. C'est des mécènes derrière, dont la famille MULLIEZ notamment et d'autres acteurs, mais je n'ai pas les noms en tête qui viennent favoriser l'entrepreneuriat, notamment en Belgique. Et donc, c'est eux qui financent tout ce dispositif.

  • #Dahlia

    C'est uniquement en Belgique ?

  • #Nicolas

    C'est en Belgique oui.

  • #Dahlia

    D'accord, très bien. On mettra le lien dans la description. Intéressant. C'est vrai qu'avec le mécénat, on peut faire beaucoup de choses. J'ai même appris qu'il y a des écoles privées gratuites qui sont financées par des mécènes. J'y reviendrai dans d'autres épisodes. Donc là, un peu pour conclure, déjà merci.

  • #Nicolas

    Merci à toi.

  • #Dahlia

    Merci d'être venu jusqu'à moi. Merci pour le temps que tu as consacré à cet épisode. Et donc là, maintenant, je suis impatiente de découvrir quel cadeau tu as décidé d'offrir à l'un de nos auditeurs.

  • #Nicolas

    Je pense que ça n'étonnera personne parce que j'ai passé beaucoup de temps à parler d'entrepreneuriat. Là où je peux avoir le plus d'impact avec une personne, quand je passe du temps avec elle, c'est regarder par exemple son pitch deck. Donc ce que je propose, c'est que tu puisses sélectionner un dossier. Si un entrepreneur prend contact avec toi par rapport à ce podcast, par exemple. Et moi, je passerai une heure avec lui pour regarder son pitch deck, donc sa présentation d'investisseur. Et je l'aiderai à réajuster. Probablement qu'il y aura des ajustements à refaire. C'est là où je peux avoir le plus d'impact auprès d'un jeune entrepreneur, par exemple.

  • #Dahlia

    Ok, super, merci beaucoup. Donc, vous allez avoir tout le descriptif de comment candidater, juste à la fin de l'épisode, et il ne me reste plus qu'à te remercier à nouveau. On reste en contact pour la suite !

  • #Nicolas

    Eh bien, merci beaucoup. A bientôt !

  • #Dahlia

    Pour tenter de remporter ce cadeau, vous devez effectuer cinq étapes très simples. Étape numéro 1, envoyer une invitation sur LinkedIn. à mon invité et à moi. Étape numéro 2, vous abonner au podcast et déposer un avis, 5 étoiles de préférence. Étape numéro 3, vous abonner à ma newsletter mensuelle. Étape numéro 4, partagez ce podcast à au moins deux personnes que vous aimez et plus si affinité. Et la dernière et principale étape consiste à déposer sur mon WhatsApp un message audio de candidature. Dans ce message, vous allez commencer par vous présenter. Ensuite, vous allez nous partager votre parcours, puis décrire votre projet. Et pour conclure, vous devrez argumenter les raisons pour lesquelles vous pensez mériter ce cadeau. Mon invité et moi sélectionnerons ensemble le message le plus convaincant. Pas de démarche compliquée, pas de CV ni de business plan. Il suffit d'être vous-même avec votre bonne humeur et vos énergies. L'authenticité, la simplicité, l'efficacité, bref, tout ce que j'aime. Je précise toutefois que les quatre premières étapes sont ouvertes à tous. Vous pouvez tous nous inviter sur LinkedIn, vous abonner au podcast, déposer un avis et surtout partager cet épisode à tous ceux que vous aimez. Voilà, cet épisode est maintenant terminé. Normalement, j'aurais dû vous donner rendez-vous dans un mois, sauf qu'au mois de mars, c'est le podcaston. À cette occasion, je vais enregistrer un hors-série. Je vous donne donc exceptionnellement rendez-vous dans deux semaines. En attendant, prenez soin de vous et à très vite.

Description

Le succès se construit-il seul ? Derrière chaque succès entrepreneurial, il y a des rencontres, des coups de pouce, des moments où quelqu’un nous a inspiré, challengé… Parfois, ce sont ces moments d’entraide qui font toute la différence. Nicolas LEMETEYER, CEO et co-fondateur de LEIKAR en est la preuve. Entrepreneur depuis 15 ans dans la tech, investisseur et passionné de sport, il a fondé et revendu plusieurs startups. Il accompagne aujourd’hui des entrepreneurs à travers LEIKAR, un accélérateur de startups spécialisé dans le sport, la santé et le bien-être dont la mission est de réduire les risques d’échec durant les 3 premières années ainsi que de maximiser les opportunités d’exit. Mais avant d’être mentor et investisseur, il a lui-même reçu. Des rencontres clés ont changé son parcours. Dans cet épisode, il nous partage son parcours atypique, ses différentes expériences, sa gratitude envers ceux qui l’ont aidé et donne à son tour. Vous découvrirez :

🔹 Son adolescence entre hyperactivité et discipline sportive, et comment il a appris à canaliser son énergie.

🔹 Son tout premier business à 13 ans.

🔹 Son premier projet entrepreneurial et les erreurs qui lui ont coûté cher.

🔹 Comment il a été diplômé de la SKEMA Business School, après avoir arrêté l’école à 16 ans.

🔹 Comment il consacre une partie de son temps à aider d’autres entrepreneurs, sans attendre de retour.

🔹 Sa vision du monde des startups : lever des fonds ne fait pas tout, mais l’accompagnement et le réseau changent la donne.

🔹 Son regard sur l’égo des entrepreneurs et comment il détecte ceux qui réussiront.

🔹 L’association qu’il soutient et pourquoi elle a du sens pour lui.

À la fin de l’épisode, Nicolas offre un cadeau à un auditeur.

Pour postuler il suffit de : 1. M'envoyer une invitation sur LinkedIn ainsi qu'à mon invité 🔗 2. Vous abonner au podcast et déposer un avis ⭐⭐⭐⭐⭐ 3. Vous abonner à la Newsletter 📩 4. Le partager à au moins deux personnes que vous aimez 😍 5. M'envoyer sur mon WhatsApp un message audio suivi d’un message texte avec vos coordonnées complètes.

Dans ce message qui ne devra pas dépasser trois minutes, présentez-vous, partagez votre parcours, décrivez votre projet puis expliquez pourquoi vous pensez mériter ce cadeau. Nous sélectionnerons le message le plus convaincant.

Liens invité : Nicolas LEMETEYER https://www.linkedin.com/in/nicolaslemeteyer/ | LEIKAR https://www.leikar.fr/

Liens association : PULSE FONDATION : https://www.pulsefoundation.be/ | Programme pour entrepreneurs : https://be-yond.be/ | Emmanuelle GHISLAIN, CEO de Pulse fondation. Victoria CANILLA, Directrice du programme BEyound.

Podcast réalisé et animé par Dahlia BLOOM | E-mail : dahlia.bloom@donnerrecevoir.fr | WhatsApp : 07 49 80 80 49 | Newsletter : https://podcast.ausha.co/donner-c-est-recevoir?s=1 | Musique : Norbert ALVIL | Soutenez ce podcast sur TIPEEE : https://fr.tipeee.com/donner-cest-recevoir


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #Dahlia

    Saviez-vous que donner c'est recevoir ? Bienvenue dans le podcast qui explore comment un acte altruiste peut transformer la vie à la fois de celui qui reçoit que de celui qui donne. Je m'appelle Dahlia et chaque premier dimanche du mois, je reçois un dirigeant d'entreprise, homme ou femme inspirant, qui témoigne de l'impact positif que sa générosité a eue dans la vie des autres, ainsi que par effet boomerang,dans la sienne. À travers des histoires de mentoring, d'entraide et de mécénat de compétences, je souhaite démontrer que la bienveillance, loin d'être une faiblesse, est une véritable force dans le monde des affaires. À la fin de chaque épisode, un cadeau d'une immense valeur est offert à l'un d'entre vous. Abonnez-vous afin d'être tenus informés de la sortie de chaque épisode et ne vous privez surtout pas de les partager, à tous ceux que vous aimez. Vous êtes prêts ? Allez, c'est parti ! Nicolas, bonjour, merci d'avoir accepté mon invitation.

  • #Nicolas

    Merci à toi, bonjour.

  • #Dahlia

    Alors, on ne se connaît pas, c'est la première fois qu'on se rencontre et je suis ravie d'avoir l'opportunité de faire ta connaissance en même temps que nos auditeurs. Pour commencer, Nicolas, je t'invite à te présenter.

  • #Nicolas

    Eh bien, bonjour à tous, je suis donc Nicolas, j'ai 39 ans, bientôt 40, donc c'est une année cruciale pour moi. Je suis entrepreneur dans la tech depuis maintenant 15 ans sur Paris. J'ai monté plusieurs start-up, ça fait une bonne vingtaine d'années que je travaille maintenant, donc j'ai commencé dans les grands groupes. Sinon, on en parlera je pense un peu plus tard, j'ai un parcours assez atypique parce que je viens du sport en fait. J'ai fait du sport de haut niveau quand j'étais petit et mon rêve c'était de faire le Tour de France.

  • #Dahlia

    Le vélo donc ?

  • #Nicolas

    Exactement, c'est ça.

  • #Dahlia

    Alors moi j'ai deux adolescents à la maison et j'aimerais savoir quel genre d'adolescent tu étais ?

  • #Nicolas

    J'avais je pense deux facettes. J'étais très turbulent. Je pense que c'est lié au fait que je suis un peu hyperactif, enfin je suis même très hyperactif en fait en réalité.

  • #Dahlia

    Bienvenue au club !

  • #Nicolas

    Donc du coup, je pense que c'était assez compliqué de par mon hyperactivité. Mais de l'autre côté, quand j'étais adolescent en tout cas, j'étais aussi très concentré. Parce que j'ai arrêté l'école à 16 ans. De 16 ans à 20 ans, j'essayais de devenir cycliste professionnel. Donc j'ai passé beaucoup de temps à faire du vélo. J'étais très concentré dans l'idée de réussir quand-même.

  • #Dahlia

    Tu as arrêté en quelle classe ?

  • #Nicolas

    Juste après le BEPC en 3ème.

  • #Dahlia

    D'accord.

  • #Nicolas

    Et je suis retourné à l'école 4 ans après mais en tout cas sur ma période d'adolescence j'avais ces deux facettes, nne facette très concentrée dans le vélo, dans le sport là vraiment je donnais tout, j'étais très concentré, studieux, et après à côté c'était plus compliqué

  • #Dahlia

    Et tu as grandi où ?

  • #Nicolas

    En Picardie

  • #Dahlia

    Donc l'école publique, tu n'as pas accroché ?

  • #Nicolas

    Je n'ai pas fait l'école publique, j'ai fait que l'école privée.

  • #Dahlia

    Ils n'ont pas su t'intéresser suffisamment pour que tu continues ?

  • #Nicolas

    Je ne sais pas dire, je pense que depuis tout petit j'ai été très turbulent. J'avais du mal à me concentrer, je faisais beaucoup d'activités différentes. Assez vite, j'ai été diagnostiqué hyperactif. Et du coup, à cette époque-là, les hyperactifs, je ne sais pas comment c'est aujourd'hui, mais en tout cas, soit on leur donnait des médicaments, soit on leur faisait faire beaucoup de sport. Moi du coup mes parents ont choisi de me faire faire beaucoup de sports différents. J'ai fait du vélo, de la natation, du judo, de la gymnastique. Je faisais du dessin aussi pour essayer de me concentrer. Tous les jours j'avais des activités différentes. Et ces activités me passionnaient plus que l'école. L'école je trouvais ça, c'est un peu prétentieux mais j'avais des facilités naturelles. Ce qui était assez compliqué du coup pour certaines personnes qui, elles, travaillent beaucoup.

  • #Dahlia

    Oui, j'ai un adolescent de 15 ans qui s'ennuie beaucoup à l'école. Donc tu pourrais peut-être me donner quelques conseils. Je voulais aussi que tu nous parles de ton tout premier job. Vraiment le tout premier.

  • #Nicolas

    Il faut que je fasse un long retour en arrière. Mon tout premier job, ça dépend de quel point de vue on se place. Est-ce que c'est un job payé avec un contrat de travail ? Ou est-ce que c'est une expérience professionnalisante ?

  • #Dahlia

    Une expérience professionnelle.

  • #Nicolas

    Je dirais que la toute première fois que j'ai eu une expérience que j'ai considérée comme professionnelle et qui a marqué le début de pas mal de choses chez moi, c'est quand j'ai commencé à vendre des trucs à l'école. Je vendais tout plein de trucs. Je vendais des parfums, parce que j'avais trouvé un business avec un copain qui avaient ses parents qui avaient une parfumerie. On récupérait les testeurs, qui sont pleins les testeurs je précise, et on vendait les testeurs dans le collège.

  • #Dahlia

    Pour les garçons et les filles ?

  • #Nicolas

    Oui j'avais plein de marques. J'ai commencé par les parfums pui je ne sais plus comment, mais je me suis retrouvé à récupérer un stock de Sergio Tacchini, des survêtements à l'époque. C'était une marque assez connue. Donc j'en avais tout plein à vendre. Je vendais des enregistrements vidéo, je vendais plein de trucs en fait.

  • #Dahlia

    Tu aimais vendre ?

  • #Nicolas

    J'aimais gagner de l'argent, plus que vendre. Mais du coup, c'est vrai que ça a conditionné beaucoup la suite des choses. Et vraiment d'ailleurs, ce que je suis aujourd'hui à savoir, pour moi la culture sales, elle est très importante en tant qu'entrepreneur. Moi je suis arrivé comme ça, plus parce que j'avais envie de gagner des sous, être autonome et m'acheter ce que j'avais envie, sans demander à mes parents. Je suis arrivé à la vente comme ça. C'est d'ailleurs quelque chose qui me passionne beaucoup.

  • #Dahlia

    Et tu avais quel âge à ce moment-là ?

  • #Nicolas

    Moi j'ai commencé à vendre des trucs à 13 ans, 14 ans, 15 ans.

  • #Dahlia

    Encore un point commun avec moi.

  • #Nicolas

    Pourquoi tu vendais quoi à 15 ans ?

  • #Dahlia

    Mes parents étaient commerçants et ils avaient un vidéo-club, ça ne nous rajeuni pas tout ça... J'ai travaillé dans le vidéo-club de mes parents. Donc j'étais indépendante financièrement, dès l'âge de 13 ans.

  • #Nicolas

    Voilà, c'est formateur. Mais après, je dirais que mes premières vraies expériences professionnelles. J'ai commencé à bosser à 16 ans au Mc Do. À l'époque, on pouvait travailler à 16 ans. Je ne sais pas si c'est encore le cas aujourd'hui avec un papier des parents. Alors c'est compliqué. Moi j'ai essayé pour ma fille qui a voulu travailler au Mc Do. Mc Do, si vous nous écoutez... ils ont un quota en fait. En tout cas, j'ai fait partie de ce quota. Alors, je m'en souviens très bien. Et d'ailleurs, c'est la seule fois de ma vie où je me suis fait virer de quelque part, c'est à Mc Do à 16 ans.

  • #Dahlia

    Où ça ?

  • #Nicolas

    C'est vraiment une aventure. C'est assez lunaire quand j'y repense. C'était au Mc Donald's de Senlis, donc en Picardie.

  • #Dahlia

    Ils t'ont trouvé trop bon ?

  • #Nicolas

    Non, mais c'est assez étonnant parce qu'en gros, je me suis fait virer parce que j'habitais à peu près à 15 kilomètres de Senlis. Donc, j'y allais en bus ou en vélo. Ils m'avaient mis sur le travail le 25 décembre et il n'y avait pas de bus le 25 décembre. Donc, je n'ai pas pu y aller. C'était ultra enneigé ce jour-là. Je n'ai pas pu aller travailler. Et le 26, du coup, j'y suis allé et là, le manager m'a dit écoute, merci d'être passé, c'était sympa mais tu n'es pas venu travailler hier. Nous, les jeunes, on les prend pour leur apprendre la vie. Donc, il m'a appris la vie voilà. Donc, je me suis fait virer du Mc Do.

  • #Dahlia

    C'était sa façon à lui de t'apprendre la vie, Très bien...

  • #Nicolas

    Je ne me souviens plus de son prénom, mais ça ne m'a pas servi beaucoup parce que j'ai trouvé ça un petit peu lunaire. Je n'avais pas besoin de ça pour m'apprendre la vie. À cette époque-là, je faisais à peu près 17 à 18 heures de vélo par semaine donc je l'apprenais quand même déjà.

  • #Dahlia

    Il n'a pas trop réfléchi aussi aux conséquences.

  • #Nicolas

    Ce n'est pas très grave. Ça me fait une bonne anecdote à raconter.

  • #Dahlia

    Voilà, très bien. On est contents de l'avoir partagée. Je voulais aussi que tu me parles. Est-ce que tu as eu l'occasion de voyager quand tu étais adolescent ?

  • #Nicolas

    J'ai beaucoup voyagé. J'ai commencé à voyager très jeune, je pense vers 10 ans ou 11 ans. Mon père travaillait au Gaz de France. Il y avait un gros syndicat, un gros CE. Et en fait, on pouvait aller dans des colonies de vacances, qu'on pouvait choisir sur un catalogue tous les ans, les destinations, en fait.

  • #Dahlia

    C'était en France principalement ?

  • #Nicolas

    Alors oui, il y avait plein de trucs en France, mais très vite, on pouvait aller faire des trucs en Europe. Et j'ai commencé à 10-11 ans à voyager beaucoup, en Europe. J'ai continué les colonies de vacances jusqu'à 17 ou 18 ans. Vers 16 ans, je suis parti notamment deux ou trois mois aux Amériques, aux États-Unis, pour apprendre l'anglais.

  • #Dahlia

    Tout seul ?

  • #Nicolas

    Oui, enfin, à travers la colonie de vacances, mais c'était une immersion dans une famille.

  • #Dahlia

    Oui, sans tes parents.

  • #Nicolas

    Oui, mais c'était du coup dans ce truc du CE. Et ensuite, j'ai beaucoup voyagé. J'ai fait l'Amérique du Sud, les États-Unis.

  • #Dahlia

    Et tout ça avant l'âge de 20 ans ?

  • #Nicolas

    Je dirais que là où j'ai le plus voyagé, c'est jusqu'à 25 ans. J'ai fait le Maghreb, l'Afrique, donc l'Amérique du Sud, la Turquie, la Tunisie, l'Europe, quasi toute l'Europe, je pense.

  • #Dahlia

    C'est génial, c'est une vraie chance.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si c'est de la chance. J'étais curieux déjà, j'avais envie. Tout le monde ne le fait pas. Moi, je viens de la Picardie. En Picardie, là où j'étais, c'est des champs de betteraves. Je pense que je dois être un extra-terrestre pour la plupart de mes anciens copains de l'école. Je pense que c'est une question de curiosité, d'envie. Moi, j'avais envie de sortir de là. J'avais la dalle, comme on dit. J'avais faim. J'avais envie de grandir, de voir des choses. Donc, n'importe quelle opportunité était bonne pour moi pour aller découvrir quelque chose.

  • #Dahlia

    C'est une ouverture sur le monde qui te permet, je suis sûre, au quotidien de performer dans plein de domaines.

  • #Nicolas

    Le voyage surtout, je ne sais pas si ça permet de performer, mais ça permet en tout cas de remettre les choses en perspective, de se poser les questions aussi de quelle manière est-ce qu'on veut entreprendre. Moi, je suis entrepreneur et j'arrive maintenant à une phase de ma vie où je me questionne aussi sur la façon d'entreprendre. Il y a dix ans, quand j'entreprenais, je ne me posais pas cette question. Ce que je voulais, c'était faire une boîte, la réussir. Maintenant, j'attache aussi de l'importance à la façon de faire, à comment je vais y trouver un équilibre, par exemple, vie pro, vie perso, comment je vais unborder. Unborder, c'est recruter et motiver, driver mes collaborateurs. Et c'est des choses sur lesquelles je suis plus sensible. Et le voyage, en fait, il m'a permis de m'ouvrir l'esprit, d'aller voir ailleurs comment ça se passe. Et ça se passe toujours de façon différente. C'est toujours super intéressant. Là, typiquement, j'ai fait un move il y a maintenant deux mois en Belgique. Et c'est super intéressant de voir à quel point, pourtant, la Belgique c'est à côté de la France, c'est une culture complètement différente. Je suis arrivé en Belgique avec les idées reçues du français, qui se dit que la Belgique, c'est la France, on y parle français. Eh bien, on n'y parle pas français, ou très peu en réalité. On y parle français essentiellement qu'à Bruxelles et même pas partout dans Bruxelles. La première langue, c'est plutôt l'anglais, quoi. et 60% des Belges parlent flamand. Donc c'est deux cultures complètement différentes.

  • #Dahlia

    Et tu parles flamand toi-même ?

  • #Nicolas

    Je ne parle pas du tout flamand. Du coup, je parle anglais comme je peux. Et puis, j'essaye d'être le plus ouvert possible, de m'intégrer, de comprendre comment finalement un Français parisien qui a un peu, quelque part, ce cliché du start-upper français peut bien s'intégrer dans un pays. C'est ça qui est intéressant quand on va dans un pays. En fait, c'est à nous de nous intégrer et ce n'est pas à l'inverse.

  • #Dahlia

    Oui, c'est vrai. J'avais envie de savoir aussi quelle a été ta toute première création d'entreprise. Vraiment la toute première, la vraie entreprise avec des statuts.

  • #Nicolas

    Donc la vraie entreprise ?

  • #Dahlia

    La vraie entreprise, voilà.

  • #Nicolas

    La toute première fois que j'ai monté une boîte, ça s'appelait ventesportifs.com. C'était un side project. quand j'étais salarié de chez DHL à l'époque. C'était une marketplace dans le sport où j'achetais des produits en grande quantité, de marques, pour les vendre sous la forme de ventes privées.

  • #Dahlia

    Donc on retrouve l'achat-revente.

  • #Nicolas

    Oui, et dans le sport, parce que j'étais passionné de sport. Les dix années que j'ai travaillé dans les grands groupes, ce n'était pas dans le sport. Et puis après, les un peu plus de dix ans que j'ai fait dans l'entrepreneuriat tech, ce n'était pas non plus dans le sport. Il n'y a que maintenant que je suis un peu dans le sport. Donc ça, c'était vraiment la première boîte, mais c'était assez court en fait, en réalité. C'était un side project.

  • #Dahlia

    Tu l'as fait tout seul ou tu avais un associé ?

  • #Nicolas

    J'étais tout seul, c'était vraiment un side project. Est-ce que c'était ma première boîte ? Je ne suis pas certain.

  • #Dahlia

    En fait, est-ce que tu as créé une société ?

  • #Nicolas

    Oui j'avais la société.

  • #Dahlia

    Une SARL ?

  • #Nicolas

    Non, c'était une SAS.

  • #Dahlia

    Une SASU alors, si tu étais tout seul ?

  • #Nicolas

    Tu as peut-être raison, c'était peut-être une SASU à l'époque.

  • #Dahlia

    D'accord. Et comment tu trouves ce statut ? Qu'est-ce que tu en as pensé ?

  • #Nicolas

    Je n'ai absolument pas d'avis sur la question.

  • #Dahlia

    D'accord. Mais tu as essayé différents statuts ?

  • #Nicolas

    Non, je n'ai pas essayé de différents statuts. Je pense que j'ai dû le faire en posant des questions autour de moi. La première boîte que j'ai dû créer, ça devait être une SASU, tu as raison, et pas une SAS. les SAS, c'est ce que je fais maintenant.

  • #Dahlia

    Quand on est plusieurs.

  • #Nicolas

    Oui , mais c'était il y a presque 15 ans.

  • #Dahlia

    Je pense qu'on se pose beaucoup la question, est-ce qu'on monte une SARL, une SAS ? Toi, tu ne t'es pas posé cette question ?

  • #Nicolas

    Non je ne me suis pas du tout posé la question. Je pense qu'il y a différents types d'entrepreneurs. Il y a certains que je côtoie même au quotidien qui sont... Par exemple, ils vont se poser beaucoup de questions sur le nom de leur boîte ou le logo, tout ça. Moi, je suis plutôt un entrepreneur...

  • #Dahlia

    Instinctif.

  • #Nicolas

    Oui, je suis instinctif. C'est super important d'avoir de l'instinct et de l'intuition quand on est entrepreneur. Moi, je le nuance beaucoup parce que j'ai appris à valider mon intuition et pas juste faire les choses par intuition. Je garde le meilleur de l'intuition, mais je suis ultra pragmatique. Du coup, je valide à chaque fois l'intuition que j'ai, ce qui, de mon point de vue, est mieux. Ensuite, je ne passe pas beaucoup de temps sur... En fait, mon objectif, quand je monte une boîte, c'est le plus vite possible de me confronter au client.

  • #Dahlia

    Et d'adapter après.

  • #Nicolas

    C'est ça. Et donc en fait, je n'ai pas du tout de soucis à faire des pivots. Et si je dois monter une boîte et changer le nom, ce n'est pas dérangeant pour moi. Donc je ne mets pas beaucoup d'énergie sur le statut ou sur le nom ou sur le logo. Je me dis que ce sont des choses qui peuvent évoluer.

  • #Dahlia

    Oui je te rejoins assez là-dessus. Et donc ça a duré combien de temps à peu près ?

  • #Nicolas

    C'était un side project, du coup je faisais ça en même temps que j'étais salarié chez DHL et ça a duré assez longtemps parce que... Alors la phase de commercialisation n'a pas duré très longtemps parce que j'étais justement tout seul. C'était ma première aventure entrepreneuriale. Mais je côtoyais assez peu d'entrepreneurs, donc je faisais les choses tout seul chez moi, dans mon appart. Je ne savis pas par où commencer. Et ça s'est arrêté finalement assez vite. Pourquoi ? Parce que j'avais du mal à vendre. J'étais trop optimiste sur ma capacité à vendre des quantités assez grosses que j'achetais. Comme je gagnais bien ma vie chez DHL, j'avais acheté des quantités importantes de produits. Et à un moment donné, mon appart était rempli de chaussures, de fringues. Il y en avait partout, c'était horrible. Et au bout d'un an et demi, j'ai fini par me dire, OK, il faut que j'arrête, j'ai mis trop d'argent là-dedans. Et j'ai trouvé un déstockeur. Donc j'ai pu déstocker.

  • #Dahlia

    Donc tu avais acheté vraiment beaucoup ?

  • #Nicolas

    Oui, j'avais acheté, je ne sais pas...

  • #Dahlia

    Au point d'avoir besoin d'un déstockeur !

  • #Nicolas

    J'avais quand même mis, je pense, à l'époque, peut-être 30 000 euros de marchandises.

  • #Dahlia

    Ah oui, c'est pas mal.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si c'est beaucoup ou pas beaucoup, mais c'était quasi tout ce que je gagnais. Je le remettais, j'achetais des produits en quantité, j'en achetais 40 ou 50, et je me disais, je vais marger à tant dessus.

  • #Dahlia

    Et le déstockage s'est bien passé ? Tu n'as pas perdu trop d'argent ?

  • #Nicolas

    Bah si, j'ai perdu de l'argent, mais j'en ai quelque part récupéré un peu plus up front. Donc du coup, ça m'a soulagé. J'ai récupéré de la place dans l'appart, je suis passé à autre chose.

  • #Dahlia

    De la place dans un appartement, c'est pas mal. Et justement, est-ce qu'il y a une aide spécifique que tu aurais aimé avoir à l'époque ?

  • #Nicolas

    À l'époque, je ne sais pas, j'étais trop jeune, je pense.

  • #Dahlia

    Tu avais quel âge ?

  • #Nicolas

    Je devais avoir 23 ou 24 ans, quelque chose comme ça. Je ne sais pas si... J'ai du mal à me dire, est-ce que j'aurais apprécié avoir une aide ou autre ? En fait, j'aime bien ce parcours. Je considère que je me suis un peu trompé. J'ai appris des choses. Donc, je considère que ça a été ma courbe d'apprentissage quelque part. Oui.

  • #Dahlia

    Oui ! Et donc, là, j'aimerais qu'on vienne sur ton entreprise actuelle. Tu diriges une entreprise qui s'appelle LEIKAR, c'est ça ? Est-ce que tu peux nous raconter ce qu'est LEIKAR ?

  • #Nicolas

    L'origination ? Oui. En fait, la vision chez LEIKAR, elle est assez simple, c'est préempter le risque d'échec des startups dans l'industrie du sport, de la santé et du bien-être. Et optimiser la capacité des entreprises à pouvoir se faire acheter soit par d'autres startups, soit par des corporates. Et on est parti avec mes 5 associés sur ce projet, déjà parce qu'à la fin de l'aventure Soan, quand j'ai revendu ma dernière boîte, ma dernière start-up, je me suis dit « Ok, je vais avoir 40 ans, qu'est-ce que je vais faire ? » Je me suis posé beaucoup de questions sur la prochaine étape entrepreneuriale. À un moment donné, je me suis posé pendant 6 mois où j'ai fait beaucoup de vélo. J'ai fait beaucoup de vélo pendant 6 mois.

  • #Dahlia

    Tu avais arrêté à un moment donné ?

  • #Nicolas

    J'ai vendu la boîte,

  • #Dahlia

    le vélo je voulais dire.

  • #Nicolas

    Non, j'ai toujours continué.

  • #Dahlia

    Toujours fait du vélo.

  • #Nicolas

    Alors, avec des quantités moins importantes. Maintenant, je fais un peu plus de 10 000 km par an donc, c'est beaucoup moins. Je montais à 22 000, 23 000 km à l'époque où je faisais du cyclisme de haut niveau. Je roule beaucoup moins, mais je roule quand même beaucoup. Ça représente... Une dizaine d'heures de sport par semaine, on va dire.

  • #Dahlia

    Et c'est décomposé comment ?

  • #Nicolas

    Tous les jours, je fais du sport.

  • #Dahlia

    Le matin, au réveil ?

  • #Nicolas

    Par exemple, ce matin, c'était le matin au réveil. Parfois, c'est tard le soir. Souvent, c'est entre midi et deux. Mais tous les jours, je fais du sport.

  • #Dahlia

    À l'extérieur, donc ?

  • #Nicolas

    C'est variable. Aujourd'hui, je compose. L'hiver, je fais beaucoup de home trainer. C'est un vélo connecté à l'intérieur. Parce que je n'ai plus envie d'aller faire du vélo dehors quand il fait froid. Et puis, ce que j'aime bien dans le home trainer, c'est que je peux faire un travail spécifique aussi l'hiver, en sécurité, sur le vélo. Par contre, quand je vais courir, je vais courir dehors de tous les temps. Je fais un peu de muscu pour essayer de garder une bonne masse musculaire. Je répartis mon temps comme ça, mais tous les jours, je fais du sport. Dans l'année, il y a peut-être cinq jours où je ne fais pas de sport, parce que je dois être malade. Même à Noël, je vais courir avant. Le sport pour moi, c'est comme manger, comme boire, comme dormir. Ça fait partie des piliers qui sont très forts, qui m'ont construits en tant que personne. C'est ce qui me permet de réguler mon anxiété, mon stress. Et c'est ce qui me permet d'être zen. Donc si je ne fais pas de sport, je pète un câble.

  • #Dahlia

    Ça devrait être comme ça pour tout le monde, mais on n'en fait pas suffisamment à l'école.

  • #Nicolas

    Je ne sais pas si ça doit être comme ça pour tout le monde. Parce que quand tu fais 10 heures de sport par semaine, tout le temps... Tu as un rapport particulier avec le sport.

  • #Dahlia

    Alors peut-être pas 10h mais par rapport à ce que tu disais au début, faire du sport tous les jours, comme manger, boire, dormir, faire du sport, ça devrait faire partie du quotidien d'à peu près tout le monde ?

  • #Nicolas

    Moi, je ne peux qu'encourager le sport, parce que le sport m'a construit, en tant qu'enfant, en tant qu'adolescent, en tant qu'adulte. Moi, le sport m'a appris l'endurance, il m'a appris la performance, il m'a appris à perdre. Parce que le vélo, c'est un sport où on gagne très peu. Quand on va sur une course de vélo, il y a 120-150 personnes au départ. C'est-à-dire qu'on a une chance sur 150 de gagner. Ce n'est pas comme au tennis ou au foot où il y a un vainqueur et un perdant. On gagne très peu, pourtant on s'entraîne énormément. Donc j'ai appris à perdre, ce qui est super important quand- même dans la vie. Et quand on est entrepreneur, on ne gagne pas tout le temps. Et puis en réalité, c'est plus dans les victoires où on se remet en question, dans les défaites, pardon, je veux dire qu'on se remet en question. Donc le sport, moi, il m'a conditionné. Donc c'est super important. Après, je pense aussi que je fais partie des personnes qui entretiennent un rapport avec le sport qui n'est pas forcément sain, dans le sens où je continue à en faire beaucoup et je vais parfois privilégier une séance de sport plutôt que d'aller boire un coup et de sociabiliser. Donc, c'est pour dire à quel point l'addiction est élevée.

  • #Dahlia

    C'est une bonne addiction, meilleure que certaines autres.

  • #Nicolas

    Ça reste une addiction. En fait, à partir du moment où c'est une addiction, est-ce qu'elle est meilleure ou moins bien, ou meilleure pour la santé ? C'est variable. Moi, j'ai la chance de ne pas m'être blessé. Mais peut-être qu'un jour, je vais me blesser parce que je serai trop extrême, trop intense. Donc, je le nuance parce que je suis vraiment dedans et je pense quand même que le sport de haut niveau m'a appris beaucoup de choses. Je suis content d'être passé par là. Je n'ai pas réussi à passer pro, mais je suis content d'avoir fait cette période-là de ma vie. Elle m'a beaucoup appris. Par exemple, je pense que je serai très vigilant si demain j'ai un enfant et que cet enfant veut faire du sport de haut niveau. Je serai assez vigilant sur la façon dont il le fait et comment je peux l'aider un maximum pour ne pas que ça impacte sa santé. Parce que le sport de haut niveau, il a beaucoup évolué. Par exemple, si je prends l'exemple du vélo, le vélo en 20 ou 30 ans, c'est énorme. L'intensité que les cyclistes, que les athlètes mettent dans leur corps, ils le fatiguent en fait. Le sport, ça ne doit pas être un truc qui doit fatiguer le corps, en fait. C'est l'inverse. Le sport, il doit permettre de mieux vivre, d'être en bonne santé. Donc voilà, il y a ce petit équilibre à trouver. Et le sport loisir, ça c'est top. J'encourage que ça, c'est ma passion d'encourager les gens à se mettre à rebouger quelque part. Par contre, le sport performance, et quand on fait 10 heures par semaine, on est encore dans le sport performance, même si on n'est plus professionnel, il peut quand même avoir des impacts.

  • #Dahlia

    Oui, c'est marrant ce que tu dis, parce que moi, par exemple, mes enfants faisaient du tennis, et puis ma fille a voulu faire de la GRS à un moment donné, et ce n'était plus trop compatible. Parce qu'elle était dans un club assez performant. Ils voulaient absolument lui faire faire des compétitions. Donc aussi bien son coach de tennis que son coach de GRS, alors qu'elle était jeune, je te parle de ça, à 10/12 ans. Le problème c'est qu'elle ne pouvait pas faire les deux. Elle ne pouvait pas faire et des compétitions de tennis et des compétitions de GRS. Donc à un moment donné, elle a dû arrêter un des deux sports. C'est dommage, moi j'aurais voulu... pour moi le sport c'est l'épanouissement. Le côté multi-sport je trouve n'est pas très développé. Il y a une concurrence entre les clubs. Chacun veut avoir le sportif le plus doué, essayer de lui faire gagner des médailles. Tu vois ce que je veux dire ?

  • #Nicolas

    C'est vrai que je me souviens de ça aussi quand j'étais petit. Mais je me souviens quand même que pendant longtemps, jusqu'à 15-16 ans, je ne sais pas quel âge a ta fille, mais jusqu'à 15-16 ans, j'arrivais à faire des compétitions en natation, en triathlon, en course à pieds cross, judo. Je faisais des compétitions partout.

  • #Dahlia

    D'accord !... Tu étais assez autonome peut-être ? Tu n'avais pas tes parents qui devaient t'emmener partout...

  • #Nicolas

    J'avais une dame qui s'occupait de nous en fait. Ce n'était pas mes parents, mais une dame qui s'occupait de nous. Mais oui, je faisais des compétitions dans tous les sports partout.

  • #Dahlia

    Oui mais plus tard c'est vrai à l'adolescence, mais à 10-12 ans, c'est un peu jeune pour partir faire des compétitions dans toute la France, non ?

  • #Nicolas

    Je faisais quand même. Mais je pense parce que j'avais envie, et parce que je voulais tout gagner, en fait. Je voulais essayer de gagner, au moins, en tout cas. Donc, du coup, dès qu'il y avait une compétition à faire...

  • #Dahlia

    Donc, tu as pratiqué plusieurs sports, et tu as fait plusieurs compétitions. D'accord.

  • #Nicolas

    J'ai fait des compétitions, mais c'était pas... J'ai fait natation, triathlon, judo... J'ai fait même quelques compétitions de gymnastique, le vélo, des cross, courses à pied. Voilà, c'est déjà pas mal. Pas beaucoup de sport d'équipe par contre.

  • #Dahlia

    Pas beaucoup de choses à l'école alors. Ceci explique peut-être cela.

  • #Nicolas

    L'école j'y suis retourné après. J'ai quand même fait mon bac en candidat libre, j'ai fait une prépa. Je suis ensuite retourné sur une école de commerce à l'ESC Lille en admission parallèle. Je me suis quand- même bien remotivé, mais le moment où je suis retourné à l'école. En fait, en cinq années, j'ai fait mon bac, l'école de commerce que j'ai finie. Et entre, j'ai fait tout plein de diplômes en candidat libre parce que j'étais à ce moment-là frustré de ne pas avoir eu le même parcours que les autres. Donc, j'ai fait un BTS, une licence, une maîtrise en sciences de gestion aussi en candidat libre.

  • #Dahlia

    Et tout ça en travaillant en parallèle ?

  • #Nicolas

    Et en étant en alternance, oui. Mais je l'ai fait en mode guerrier, en mode comme je faisais dans le... En fait, j'avais arrêté le sport de compétition, donc il fallait que je compense par autre chose.

  • #Dahlia

    Ah tu es très hyperactif alors ?

  • #Nicolas

    Quand je disais que j'étais hyperactif, je n'ai pas menti.

  • #Dahlia

    D'accord, ok ! J'aimerais bien qu'on revienne sur LEIKAR, que tu nous donnes un exemple concret d'accompagnement que vous proposez.

  • #Nicolas

    Donc en fait, LEIKAR, en gros, c'est un super écosystème où il y a, dans le monde du sport, de la santé, du bien-être, des startups, des financiers et des corporates. Et la volonté, c'est d'aider un maximum ces entrepreneurs à ne pas échouer pendant les trois premières années. Pourquoi ? Parce que plus de 90% des startups, aujourd'hui, elles échouent avant même les trois années d'anniversaire. Soit parce qu'elles n'ont pas rencontré leur product market sheet, ou parce qu'elles ont eu des difficultés d'association entre fondateurs. C'est les deux premières raisons de faillite des boîtes. C'est ces deux exemples-là. Et le second, comme je disais, c'est favoriser l'exit. Pourquoi ? Parce qu'en réalité, il n'y a que 1% des startups en France qui arrivent à exiter. Exiter, ça veut dire qui arrivent à se revendre. Et la cession moyenne en France des exits, c'est 7 millions d'euros. Ce qui est un chiffre assez faible. Pourquoi ? Parce que je parle uniquement de projet tech. Donc le projet tech, c'est les startups tech. Donc c'est tout ce monde dont on entend parler depuis 10 ans de la French Tech, où on lève de l'argent, où on entend parler de levée de fonds, etc. Parce qu'il faut bien comprendre, c'est quand on lève de l'argent, on donne une part du capital de son entreprise pour X centaines ou millions d'euros. Ça veut dire qu'on valorise son entreprise. Mais la difficulté de ces sessions, c'est qu'il y en a déjà un très peu, à peine 1% des boîtes qui arrivent, et sur des montants qui sont assez faibles.

  • #Dahlia

    Que 1% qui...

  • #Nicolas

    Exactement. Et donc en fait, nous ce qu'on veut faire...

  • #Dahlia

    On en entend beaucoup parler, mais en réalité...

  • #Nicolas

    On entend beaucoup parler de l'entrepreneuriat d'une manière générale, maintenant, et de ce qu'on fait dans la tech. Mais les sessions, on entend parler des sessions, c'est juste qu'en fait on ne se rend pas compte que même quand on fait 300 opérations de M&A dans l'année, c'est en final assez faible par rapport au nombre de boîtes qu'il y a. Et donc en fait, nous ce qu'on veut, c'est créer ce meilleur écosystème pour permettre aux entrepreneurs de réussir. Donc on les accompagne. Donc accompagner des entrepreneurs, c'est quoi ? C'est on prend un projet qui existe, qui a déjà un produit, qui a déjà quelques clients, et on accélère l'entreprise sur une durée de 4 mois.

  • #Dahlia

    Donc en général, c'est quoi ? C'est la première année ?

  • #Nicolas

    C'est assez variable parce qu'il y a des projets parfois qui ont navigué un petit peu pendant un an ou deux, qui se sont cherchés. Le plus important, ce n'est pas la durée, c'est plus depuis combien de temps, finalement, le projet est devenu un projet sérieux avec des clients et ils sont en train de se chercher réellement sur comment accélérer. Je prends un exemple concret. J'ai 100 clients. J'ai développé un software, c'est un logiciel, par exemple, dans le monde du sport, que je vends à des clubs de sport. Je vais prendre un exemple compréhensible pour tout le monde. J'ai 100 clubs de sport et je me pose la question de comment je passe de 100 à 1 000. Les 100 premiers, je les ai faits, c'est les copains de copains de copains de copains. Ce qui est déjà chouette parce que ça valide la proposition de valeur qu'on offre. Mais l'échelle de 100 à 1 000, elle est un peu plus complexe. Il va falloir maintenant automatiser, structurer, processer l'entreprise pour se dire, voilà, maintenant on est dans une logique de coût d'acquisition et comment est-ce qu'on arrive à cranter, à passer à cette étape au-dessus. Et en fait, nous, on accompagne les entrepreneurs pendant 4 mois. Donc ça commence toujours par un audit. Donc on essaie de bien comprendre comment l'entreprise est structurée. Quel niveau de maturité elle a réellement sur les différentes compétences nécessaires de la vie d'une entreprise ? Donc ça peut être son marché, ça peut être sa proposition de valeur, le sales, le marketing, la finance, la compta, tout ça. On audite tout, ce qui nous permet ensuite de définir des chantiers et on les accompagne pendant 4 mois pour leur donner un maximum de chances de pouvoir passer à l'étape d'après. Et la plupart du temps, ces entreprises, elles ont besoin de recevoir... le petit billet qui va bien, la petite levée de fonds qui va leur permettre de se structurer, de recruter les 4 ou 5 premiers salariés. Nous, on co-investit sur les entreprises qu'on a accélérées pour permettre à ces startups de pouvoir avoir cette première levée de fonds, donc maximiser les chances de succès.

  • #Dahlia

    Vous co-investissez, ça veut dire que d'une part vous les aidez à lever des fonds.

  • #Nicolas

    On investit, donc nous on a au sein de LEIKAR ce qu'on appelle un véhicule d'investissement. On investi entre 60 000 et 100 000 euros par startup, uniquement les startups qu'on a accéléré. Et ensuite, on a syndiqué autour de nous un réseau de fonds régionaux, de fonds d'amorçage qui aiment les dossiers dans le monde du sport, ou de BA qui adorent ça. Et en fait, on est en capacité de pouvoir envoyer, par exemple, notre note d'investissement, parce que nous, on fait l'investissement, on fait une note, et on est en capacité de pouvoir syndiquer autour le montant de la levée de fonds, étant entendu que... On rentre très tôt sur les boîtes, sur des thèses qui sont toujours les mêmes, à savoir une valorisation pré-monnaie entre 800 000 et 1,5 million d'euros, donc très tôt. On met entre 60 et 100 000 pour avoir 5% du capital, ce qui veut dire qu'on est sur des levées de fonds qui sont entre 250 et 300 000 euros. Donc on est vraiment en capacité, de par le réseau, d'aller syndiquer le reste de cette levée de fonds.

  • #Dahlia

    D'accord, à quelle étape en fait, comment ça se passe ? C'est vous qui les sélectionnez ? c'est eux qui vous contactent ?

  • #Nicolas

    Aujourd'hui, on a accéléré sept entreprises en quelques mois. C'est encore le tout début. Pour nous, ça fait réellement six mois qu'on fait ça. On en a fait sept. Les projets qu'on a accélérés, c'est des projets qui sont venus à nous par le réseau, par la réputation. On n'a pas encore mis en place de promotion commune ou d'action prospective pour se faire connaître particulièrement. En revanche, on est toujours très attentifs à plusieurs choses quand on décide d'engager du temps dans une startup. C'est un, la capacité des dirigeants à pouvoir être coachés, accompagnés. Pourquoi ? Parce que tout le monde n'est pas quelque part coachable. Quand on rentre dans un programme d'accélération, nous, on pose beaucoup de questions pour comprendre. Parce que si je veux pouvoir aider quelqu'un, il faut que je puisse comprendre l'état de l'art, en fait. Donc, il faut pouvoir collaborer. C'est quelque chose qui est très collaboratif, une accélération. C'est-à-dire qu'il faut que je sois en capacité de pouvoir poser des questions. Sans que ce soit trop compliqué à absorber pour le dirigeant. Donc, des fois, on ajuste. Mais parfois, on se rend compte qu'il y a certains dirigeants qui ne peuvent pas du tout être accompagnés parce qu'ils ont un égo qui est trop élevé. En fait,ça ne peut pas marcher. On le voit quand même beaucoup, en fait, en réalité. Et en vrai, c'est normal parce que quand on est entrepreneur et dans la tech, c'est-à-dire que je suis assez sélectif sur les choix de mots, c'est qu'entrepreneur, start-upper, c'est des choses différentes. Les start-uppers, c'est des entrepreneurs qui innovent dans le monde des nouvelles technologies. Et la plupart du temps, ils ont un schéma assez classique dans cette industrie qui est j'ai une idée je vais essayer de lever de l'argent donc je rentre dans cette phase un petit peu de start up de lever de fonds d'accélération et c'est quelque chose de très sélectif je l'ai dis tout à l'heure à peine un pour cent des boîtes qui arrivent à vendre mais au delà de ça c'est très peu de start up qui arrivent à réellement lever de l'argent, c'est peu je sais je n'ai plus les chiffres mais il me semble que c'est en série A donc en série A c'est on considère les investisseurs qui ont réussi à lever de l'argent auprès de Venture Capitaux, donc les professionnels de l'investissement en start-up, c'est à peine 4% des projets, donc très peu. Beaucoup qui essayent, très peu qui réussissent. Donc, il faut être très ambitieux. Et c'est normal d'avoir de l'ego. Moi, ça me va en fait d'avoir de l'ego. Mais il faut que l'ego soit toujours dans l'intérêt du projet. Si tu as de l'ego et que c'est dans l'intérêt du projet, en tout cas en ce qui me concerne, je trouve ça ok, parce qu'en fait, on travaille tous dans l'intérêt du projet. Quand on est CEO d'une boîte, même si on est le fondateur et le président de la boîte, on travaille pour le projet, au même titre qu'un développeur, qu'un collaborateur, que n'importe qui. Donc il faut trouver le bon équilibre dans cet égo. Et comment tu arrives justement à détecter si l'égo est bien placé ? Je dirais qu'il y a une grosse phase d'intuition, parce que maintenant j'en ai quand même vu beaucoup, beaucoup des entrepreneurs. Donc il y a le côté intuitif, puis après il y a le côté, comme je te disais, pragmatique. C'est-à-dire que maintenant, dès que j'ai une intuition, je la valide. Donc je vais le dire autrement, si par exemple j'ai un doute, j'ai appris cette célèbre expression qui dit « quand il y a un doute, il n'y a pas de doute » , ça c'est validé, je ne vais pas plus loin. Si en revanche, ça m'arrive régulièrement d'être très emballé, parfois des fois sur un entrepreneur, sur un projet, j'ai un super fit, je suis ultra emballé. Je vais remettre un peu de perspective dedans, c'est-à-dire que je vais prendre un peu de temps, des fois je vais espacer les call de deux ou trois jours pour faire redescendre un peu, pour voir si trois jours après je suis toujours autant emballé ou pas. Je vais poser des questions, là je vais rentrer vraiment sur une forme d'instruction, et je vais poser des questions pour vraiment m'assurer que le sentiment que j'ai, que cette personne est coachable, qu'on va pouvoir l'accompagner, qu'elle sera à l'écoute, qu'on va pouvoir vraiment collaborer, c'est une collaboration. C'est-à-dire que... On n'est pas des advisors dans le sens où on n'est pas des consultants, on reste des entrepreneurs. C'est-à-dire que forcément, on est très end zone, on est très proche du dirigeant. On peut le comprendre quand il rencontre des difficultés. Ça m'arrive souvent de commencer parfois un workshop avec un entrepreneur et de me rendre compte au bout de 10 minutes qu'il n'est pas dedans. Et je peux comprendre des fois. Donc assez vite, déjà je l'identifie, je lui pose les bonnes questions. Et en fait, parce que... Parfois, l'entrepreneur est stressé par sa position de cash, il se demande comment il va faire pour payer ses salaires, ou il est perdu, il a constamment un espèce de stop and go dans sa vie d'entrepreneur, et il est dans cette phase où là, on ne va pas pouvoir collaborer parce qu'il n'est pas dans la construction. Le début d'une start-up, c'est très créatif. C'est énorme, parce que moi, à la base, je ne me vois pas du tout comme un créatif, dans le sens où je ne suis pas très sensible à l'art, à la peinture ou autre mais en revanche, je suis très sensible à la créativité dans l'entrepreunariat.

  • #Dahlia

    C'est une forme de créativité aussi.

  • #Nicolas

    Exactement, et en fait, c'est très créatif. Parce que partir d'une idée qui serait de se dire, je veux changer un usage de consommation, je veux changer la façon même de commercialiser quelque chose. Il faut se poser beaucoup de questions, en fait. Donc, c'est un processus qui nécessite d'être vraiment à 100%. C'est pour ça que je parle de collaboration d'entrepreneurs coachables, c'est qu'il faut qu'on puisse... ressentir qu'on va pouvoir collaborer, communiquer, et c'est très collaboratif en fait. Donc ça, c'est super important dans notre screening. Et ensuite, la deuxième chose qu'on screen dans nos projets, c'est est-ce que ces entreprises rentrent dans la thèse de valorisation qu'on a ? C'est-à-dire que même si demain, j'ai un super entrepreneur avec un super projet et qu'il me dit, moi, je valorise ma boîte à 5 millions d'euros, dans tous les cas, je n'irai pas, parce que ... Nous, on est un réseau de business angels et on se positionne très tôt dans la phase de la vie de la startup. La probabilité sur un projet comme celui-ci qui réussisse en levant beaucoup d'argent fait qu'on risque, nous en tant que premiers business angels, de se retrouver un petit peu éclatés, ce qu'on appelle dans la table de capitalisation, et donc de ne plus du tout exister. C'est des projets qui risquent d'être lidés par des fonds d'investissement qui vont imposer des clauses. Il faut comprendre que quand on fait rentrer des professionnels de l'investissement, ce n'est pas gratuit. Donc déjà, on donne des parts, mais souvent, on donne aussi des contreparties dans la gouvernance de l'entreprise. Et surtout, on doit rassurer le fonds d'investissement, lui, il a besoin de préempter son risque. Pour ça, il va dire, je vais mettre en place ce qu'on appelle des liquidités de préférence. C'est-à-dire, si ta valo est à 5 millions, si tu ne vends pas ta boîte au moins 5 millions, je me sers en priorité. Ce qui fait que parfois, si par exemple la boîte n'arrive pas à se valoriser plus que le tour qu'elle avait fait, le fonds va... préempter une grosse partie de l'intégralité du montant de la vente. Et donc les BA, eux, ne vont pas gagner d'argent. Donc nous, c'est une thèse qui est trop compliquée à soutenir. On préfère, dans notre périmètre à nous, nous concentrer sur des dossiers autour d'un million d'euros, parce qu'on sait, comme je te l'ai dit tout à l'heure, qu'une grande probabilité des dossiers en France, ou même en Europe, vont se vendre entre 7 et 10 millions d'euros. Et donc si on rentre à un million d'euros, on a une probabilité élevée d'avoir un taux de retour sur investissement quand même assez élevé.

  • #Dahlia

    C'est un processus qui prend combien de temps, ça, à peu près ?

  • #Nicolas

    C'est du moyen long terme, c'est entre 5 et 10 ans. Alors, nous, sur le périmètre sur lequel on se positionne, c'est-à-dire, on rentre tôt, on aligne la stratégie d'acquisition, ce qu'on appelle le M&A des boîtes, tout le temps, tous les ans. Et en fait, on est plutôt à essayer d'orienter à une cession assez rapide, entre 5 et 10 millions. Pourquoi ? Parce qu'on sait que c'est des montants sur lesquels beaucoup de boîtes peuvent se positionner. Ensuite, quand on entend parler des licornes ou autres, c'est très compliqué de racheter une boîte qui vaut 300 millions, 400 millions, 500 millions. Donc ça, ça peut prendre jusqu'à 10 ans. Donc c'est une façon différente. Nous, c'est la trajectoire qu'on a décidé de choisir. Il y a d'autres trajectoires qui existent dans l'entrepreneuriat de start-up. ce qu'on appelle plutôt les scale-up. Nous, on est vraiment concentrés sur ces projets tôt et ces boîtes qu'on va tenter d'en faire ce qu'on appelle un asset, donc un atout pour des corporate ou d'autres startups, pour favoriser la transmission entre les entreprises.

  • #Dahlia

    Et vous êtes spécialisé dans le sport et la santé, c'est ça ?

  • #Nicolas

    Sport tech, wellness, health tech. Voilà, donc tous les dossiers. En fait, c'est assez simple. On s'intéresse à tous les projets qui, de près ou de loin, alors plus de près que de loin, permettent à l'humain de mieux vivre. Et en fait, la base, c'est de se dire, la machine, elle est en route aujourd'hui. La machine, c'est quoi ? C'est qu'on est tous... Il y a beaucoup de monde sur Terre. Il n'y aura pas moins de monde sur Terre. La densité de population va continuer à croître. Les gens vivent de plus en plus vieux. Et il y a un truc qui est important, c'est... OK, on vit tous de plus en plus vieux, c'est bien. Mais est-ce qu'on vit bien de plus en plus vieux ?

  • #Dahlia

    C'est important !

  • #Nicolas

    Tu vois, parce que si on considère que la moyenne de vie est à 85 ans par exemple en Europe, est-ce qu'on vit bien jusqu'à 85 ans ou est-ce qu'on vit bien jusqu'à 65 ans ? Admettons qu'on vive bien jusqu'à 65 ans et après ça se dégrade parce qu'on a des soucis de santé. C'est-à-dire qu'on a 20 années où la santé se dégrade, où elle coûte de l'argent à l'économie, où toi, en tant qu'humain, t'es pas bien. Et donc comment est-ce qu'on fait pour permettre de réduire finalement ce bridge-là, cette période-là de 20 années, par exemple, si on considère qu'elle est de 20 ans, comment est-ce qu'on la réduit pour permettre à tout le monde de pouvoir mieux vivre ? Et donc pour ça, notre conviction, c'est que le sport en fait partie, mais il n'y a pas que le sport. Il y a l'alimentation, il y a le sommeil, il y a la santé mentale. C'est un ensemble de choses qu'on va faire pour notre corps, pour notre cerveau, qui va faire qu'on va se sentir mieux, qui vont venir contribuer au fait de pouvoir mieux vivre et plus longtemps.

  • #Dahlia

    D'accord, et donc dans les 7 projets, les 7 startups que vous accompagnez, il y a des choses j'imagine très intéressantes ?

  • #Nicolas

    Il y a des choses, dans cette thèse-là, pour le moment on ne communique pas encore beaucoup sur les accélérations parce qu'elles sont en cours et on communiquera à la fin, mais c'est que des projets qui sont dans notre thèse parce que dès qu'on voit passer un dossier, on se pose la question est-ce que c'est dans notre thèse et de ce qu'on a envie de faire. Ok, donc on en saura plus bientôt. Alors justement, tu as côtoyé, aidé et inspiré de nombreux entrepreneurs. Quelle est la plus belle histoire d'entraide que tu aimerais nous partager ? En fait, moi, je passe mon temps à essayer de give back d'une manière ou d'une autre ce que j'ai pu avoir. Moi, je suis arrivé à l'entrepreneuriat par une rencontre déjà. J'ai rencontré un entrepreneur français qui s'appelle Denis PAYRE. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Denis PAYRE, c'est un entrepreneur français qui avait monté une boîte il y a plus de 20 ans qui s'appelait Business Object. Ensuite, il a créé une deuxième boîte qui s'appelait Les Relais KIALA, moi, je l'ai rencontré à ce moment-là. C'est lui qui m'a recruté. Moi, je gérais les grands comptes européens pour KIALA. J'avais un poste qui faisait que j'étais régulièrement en contact avec Denis PAYRE. Je suis resté jusqu'au rachat par UPS et en côtoyant cet entrepreneur qui avait développé des boîtes aussi aux Etats-Unis notamment, il s'était fait racheter par une boîte américaine. Je me suis dit que j'avais vraiment moi envie de devenir entrepreneur. Donc en fait, ma transition vers l'entrepreneuriat s'est faite par cette rencontre. Mais ensuite ça a été une succession de rencontres. C'est-à-dire qu'à la base, je ne viens pas du tout de la tech. Moi, j'ai fait partie du tout début de LYDIA, il y a plus de dix ans. Et pareil, ça a été une rencontre. Puis, je suis allé faire la même chose chez PUMPKIN, qui était le concurrent de LYDIA, par une rencontre. Des rencontres à quel endroit ? Il ne suffit pas de sortir de chez soi ? À l'époque, il y avait un truc qui s'appelait Nouma, dans le centre de Paris. Je ne sais pas si ça existe encore, dans le Sentier. Et on rencontrait tous les start-uppers, tous les entrepreneurs. Donc typiquement, moi j'ai rencontré beaucoup de monde comme ça. Et puis à travers toutes mes boîtes, j'ai levé beaucoup d'argent. Parce qu'au total, j'ai dû faire une bonne dizaine de levées de fonds. Donc des levées de fonds auprès de BA. Donc des BA, c'est des business angels, ou des fonds régionaux, ou des venture capital. Si je prends que les BA, j'ai dû convaincre au moins 150 ou 200 personnes de me confier de l'argent sur les 10 dernières années.

  • #Dahlia

    D'accord, et donc les endroits qu'il faut fréquenter, à ton avis, aujourd'hui ?

  • #Nicolas

    Alors aujourd'hui, je ne sais pas. Ce que je sais en revanche, c'est que moi, ce que j'ai fait il y a cinq ans, avec un de mes amis et associés sur un projet, qui s'appelle Daniel, c'est qu'on a monté un espèce de club d'entrepreneurs à Paris. Et une fois par mois, on invite 12 entrepreneurs à dîner. C'est un format où on n'est que 12. Pourquoi ? Parce que quand tu vas dans des soirées d'entrepreneurs où il y a 150-200 personnes, il y a trop de monde. Et donc en fait l'idée c'est qu'on invite ces personnes, on cuisine d'ailleurs pour elles c'est gratuit, complètement pro-bono. On fait ça depuis 5 ans donc on fait 9 à 10 dîners par an et on fait 2 super dîners, donc là c'est plutôt dans un restaurant où il y a entre 30 à 40 personnes. Ca ça permet en fait de permettre à des entrepreneurs de rencontrer d'autres entrepreneurs. Je fais ça depuis 5-6 ans par exemple. Et en plus, depuis, on a dû connecter, je pense, la dernière fois, j'ai regardé plus de 300 entrepreneurs. Il n'y a pas une semaine où je n'ai pas un entrepreneur qui m'envoie un mail pour me dire, tiens... Donc on a créé des annuaires WhatsApp, mais surtout un annuaire privé LinkedIn qui est un peu plus quali. Et il n'y a pas une semaine où je n'ai pas un entrepreneur qui me dit, tiens, tu ne peux pas me faire une intro avec untel ou autre. Donc, je passe mon temps à faire des mises en contact entre entrepreneurs. Donc, ça, c'est un truc concret d'entraide entre entrepreneurs. Et puis ensuite, souvent, j'ai des entrepreneurs qui, au-delà des mises en contact, me disent "Tiens, je rencontre telle situation" C'est vrai que moi, je prends régulièrement la parole sur différents sujets de ce que j'ai pu vivre en tant qu'entrepreneur et donc, souvent, à partir du moment où tu as quelqu'un dans ton entourage qui a pris la parole sur les difficultés que tu as pu rencontrer dans ta vie d'entrepreneur, c'est plus facile pour ces entrepreneurs de venir vers toi et te dire « Ok, est-ce que tu n'as pas quelqu'un qui peut m'aider ? » ou autre, en fonction de telle situation ou telle situation.

  • #Dahlia

    Ça, donc tu le fais totalement gratuitement ?

  • #Nicolas

    Oui, je le passe tout le temps, c'est tout le temps ça. Je pense que ça va me prendre une à deux heures par semaine minimum.

  • #Dahlia

    Et ça te fait du bien ?

  • #Nicolas

    Le fait d'aider un entrepreneur qui rencontre une difficulté, si je peux l'aider, je suis content.

  • #Dahlia

    Tu reçois en donnant ? Tu as vu là où je voulais en venir ?

  • #Nicolas

    Oui je vois bien où tu veux en venir. Je n'aime pas dire que je reçois parce que je ne le fais pas dans la dynamique de recevoir.

  • #Dahlia

    C'est un échange d'énergies.

  • #Nicolas

    Oui, c'est vrai. Beaucoup de personnes le voient comme ça. Moi, je le vois vraiment plus en me disant si je peux aider un entrepreneur, soit en le connectant avec la personne qu'il a envie de rencontrer parce que je peux le faire, ou en passant une demi-heure avec et l'écouter sur une problématique qu'il rencontre et que j'ai le temps pour le faire et que ça peut vraiment être game changer, je vais le faire en fait.

  • #Dahlia

    Oui, ça te fait plaisir. À la fin de ta journée, tu es content. Comme dirait mes enfants, maman a fait sa BA.

  • #Nicolas

    Oui, mais je n'aime pas dire ça parce que je trouve que c'est un peu dévalorisant pour l'entrepreneur en face de dire j'ai fait une BA, je le fais parce que... Parce que peut-être que... Moi, je suis encore un jeune entrepreneur et peut-être que dans 10 ans, je rencontrerai d'autres difficultés et que je serai bien content d'avoir quelqu'un d'autre qui soit là aussi pour m'aider à ce moment-là. Et donc, je pense que c'est... C'est important d'être dans des énergies et dans des boucles qui soient positives tout le temps.

  • #Dahlia

    Oui, on ressent du plaisir à aider son prochain.

  • #Nicolas

    D'une certaine manière, on peut le dire comme ça.

  • #Dahlia

    Quel est le principal conseil que tu donnerais à un jeune entrepreneur qui démarre aujourd'hui, pas forcément une start-up. D'y aller, de se lancer vite, de ne pas perdre de temps avec des questions inutiles tels que quels statut je dois choisir est-ce que mon logo doit être bleu ou vert c'est beaucoup de personnes qui ont envie de se lancer qui se posent énormément de questions qui sont pas assez dans l'action donc je dirais Vas-y tout de suite, confronte-toi à ton marché, à tes clients. Et le plus important aussi pour moi, c'est vraiment la culture sales. Alors moi, je viens plus du monde du software et de la tech. Donc ce qui m'intéresse dans le software et la tech, c'est comment est-ce qu'on peut penser la meilleure expérience produit. Mais la meilleure expérience produit, le produit, si on veut vraiment qu'il soit le meilleur possible, il faut qu'il soit construit avec des retours utilisateurs. Et pour avoir des retours utilisateurs, il faut en fait avoir une ADN sales, c'est-à-dire aller au contact des personnes à qui on veut résoudre le problème. Oui, pour être confronté à la réalité.

  • #Nicolas

    Et donc, il ne faut pas rester chez soi à se dire, j'envoie des questionnaires en ligne, je ne sais pas quoi. Non, va voir les gens, va leur poser des questions, passe du temps avec.

  • #Dahlia

    En même temps, quand on va voir une banque, la première chose qu'on nous demande, c'est un business plan.

  • #Nicolas

    Bah, fais pas de BP.

  • #Dahlia

    Ah j'adore !

  • #Nicolas

    Fais pas de BP. De toute façon, un BP... La réalité, alors moi je ne sais pas la motivation de la banque pour son BP. Probablement, c'est juste parce qu'elle a besoin de checker la chose comme étant faite. Dans le monde des BA, des investisseurs ou autres, le BP, surtout sur les primo-entrepreneurs, c'est avant tout un exercice pour voir si l'entrepreneur a cette capacité à faire cet exercice de projection de revenus.

  • #Dahlia

    Et pourtant, on peut être un bon entrepreneur sans être suffisamment doué pour faire un business plan, non ?

  • #Nicolas

    Tout dépend de la position que tu auras dans la boîte, parce que tu peux être entrepreneur et co-fondateur en charge du produit ou autre. L'entrepreneur co-fondateur CEO doit avoir des skills globales, il doit être en capacité de pouvoir piloter le BP, et même s'il ne le construit pas lui-même parce qu'il ne sait pas faire les différentes formules Excel ou autre, il doit pouvoir être en capacité de modéliser des projections. Et ces projections vont être basées sur le passif. C'est pour ça que je dis que le BP, c'est un travail constructif à la base. Pourquoi ? Parce qu'au tout début d'une boîte, il faut partir d'hypothèses pour faire un BP. Et ces hypothèses, elles reposent uniquement sur ce qu'on a fait dans le passé. Donc au tout début, quand on monte une boîte, notamment un logiciel, qu'on a passé sans premier client, on n'a pas de passé derrière nous. Donc on va construire des hypothèses, mais qui sont très hypothétiques. Le BP, tel qu'on l'entend d'un point de vue purement financier, Il est intéressant au bout de deux à trois ans dans la boîte parce que là, on a une grande connaissance de nos coûts d'acquisition, par exemple. Et donc là, on peut être très précis. Et d'ailleurs, le BP ressemble bien plus à un budget à tenir plutôt qu'à un BP.

  • #Dahlia

    Oui, c'est juste pour voir s'il est en capacité de faire un BP qui ressemble à quelque chose.

  • #Nicolas

    C'est quoi l'histoire de la boîte ? Tu vas voir un investisseur, tu veux lever de l'argent. C'est quoi l'histoire que tu racontes en termes de chiffre d'affaires, en termes de projections, de nombre de clients, de ce que tu as dépensé ? de ton agilité à lever de l'argent et c'est quoi ton coût d'acquisition ? Enfin c'est toutes ces questions en fait, le BP il sert à ça. C'est une grande boussole en fait.

  • #Dahlia

    Oui, et donc toi tu en lis régulièrement ?

  • #Nicolas

    J'en lis, j'en fais tout le temps moi d'ailleurs des BP. Des des BP, j'en ai fait des centaines, j'en ai fait des centaines.

  • #Dahlia

    Donc tu es un expert en BP ?

  • #Nicolas

    Je sais pas, j'aime pas trop parler de moi comme ça mais en tout cas je sais faire des BP, je sais me poser avant de faire un BP, de rentrer des cellules dans un fichier Excel. Je sais surtout me poser et me dire, c'est quoi les hypothèses de ce BP ? Et sur quelle base et sur quelles hypothèses, la trajectoire de revenu est faite ? Et idem sur mes dépenses. Donc ça, c'est un truc que je sais faire. Je sais me poser ces questions pour venir modéliser le BP. Parce qu'en fait, ce qui compte dans le BP, c'est la modélisation. Cette modélisation, elle repose sur tous ces éléments dont je viens de te parler.

  • #Dahlia

    Mais la première fois que tu as dû en faire un, tu...

  • #Nicolas

    Je me souviens plus de cette première fois, mais ça devait être explosé au sol, je le pense.

  • #Dahlia

    Je t'ai proposé aussi de choisir une association que tu aimerais mettre en lumière.

  • #Nicolas

    Yes, je vais parler du coup d'une association que j'ai rencontrée à Bruxelles, quand je suis arrivé, comme je te disais, il y a deux mois à Bruxelles, qui s'appelle Pulse Fondation. Et donc j'ai rencontré la CEO qui s'appelle Emmanuelle GHISLAIN, et en gros Pulse Fondation, moi j'adore ce qu'ils font parce que, ils sont dédiés à l'entrepreneuriat. Donc en gros, ils prennent 10 startups en Belgique, qui sont plus ce qu'on appelle des future scale-up, c'est-à-dire des boîtes qui ont déjà une certaine maturité, qui font peut-être un million d'euros de chiffre d'affaires. Ça reste des startups dans le sens où c'est des projets digitaux souvent mais qui ont une forte capacité à scale, donc c'est à croître beaucoup plus vite. Et ils en prennent 10 par an, et ils ont créé un programme d'accélération avec des mentors, qui est co-financé par la famille MULLIEZ de mémoire. Et donc en fait, il y a une forme de mentorat, il y a une forme de... Comment on appelle ça ? J'ai perdu le mot, je suis désolé. C'est associatif, quelque part.

  • #Dahlia

    D'accord, et c'est associatif, donc il n'y a pas de contrepartie financière ?

  • #Nicolas

    La contrepartie est payée par les personnes qui financent la fondation. J'ai perdu le terme précis, c'est quand il y a des donateurs qui donnent de l'argent à des associations.

  • #Dahlia

    C'est du mécénat ?

  • #Nicolas

    Voilà, c'est du mécénat. C'est des mécènes derrière, dont la famille MULLIEZ notamment et d'autres acteurs, mais je n'ai pas les noms en tête qui viennent favoriser l'entrepreneuriat, notamment en Belgique. Et donc, c'est eux qui financent tout ce dispositif.

  • #Dahlia

    C'est uniquement en Belgique ?

  • #Nicolas

    C'est en Belgique oui.

  • #Dahlia

    D'accord, très bien. On mettra le lien dans la description. Intéressant. C'est vrai qu'avec le mécénat, on peut faire beaucoup de choses. J'ai même appris qu'il y a des écoles privées gratuites qui sont financées par des mécènes. J'y reviendrai dans d'autres épisodes. Donc là, un peu pour conclure, déjà merci.

  • #Nicolas

    Merci à toi.

  • #Dahlia

    Merci d'être venu jusqu'à moi. Merci pour le temps que tu as consacré à cet épisode. Et donc là, maintenant, je suis impatiente de découvrir quel cadeau tu as décidé d'offrir à l'un de nos auditeurs.

  • #Nicolas

    Je pense que ça n'étonnera personne parce que j'ai passé beaucoup de temps à parler d'entrepreneuriat. Là où je peux avoir le plus d'impact avec une personne, quand je passe du temps avec elle, c'est regarder par exemple son pitch deck. Donc ce que je propose, c'est que tu puisses sélectionner un dossier. Si un entrepreneur prend contact avec toi par rapport à ce podcast, par exemple. Et moi, je passerai une heure avec lui pour regarder son pitch deck, donc sa présentation d'investisseur. Et je l'aiderai à réajuster. Probablement qu'il y aura des ajustements à refaire. C'est là où je peux avoir le plus d'impact auprès d'un jeune entrepreneur, par exemple.

  • #Dahlia

    Ok, super, merci beaucoup. Donc, vous allez avoir tout le descriptif de comment candidater, juste à la fin de l'épisode, et il ne me reste plus qu'à te remercier à nouveau. On reste en contact pour la suite !

  • #Nicolas

    Eh bien, merci beaucoup. A bientôt !

  • #Dahlia

    Pour tenter de remporter ce cadeau, vous devez effectuer cinq étapes très simples. Étape numéro 1, envoyer une invitation sur LinkedIn. à mon invité et à moi. Étape numéro 2, vous abonner au podcast et déposer un avis, 5 étoiles de préférence. Étape numéro 3, vous abonner à ma newsletter mensuelle. Étape numéro 4, partagez ce podcast à au moins deux personnes que vous aimez et plus si affinité. Et la dernière et principale étape consiste à déposer sur mon WhatsApp un message audio de candidature. Dans ce message, vous allez commencer par vous présenter. Ensuite, vous allez nous partager votre parcours, puis décrire votre projet. Et pour conclure, vous devrez argumenter les raisons pour lesquelles vous pensez mériter ce cadeau. Mon invité et moi sélectionnerons ensemble le message le plus convaincant. Pas de démarche compliquée, pas de CV ni de business plan. Il suffit d'être vous-même avec votre bonne humeur et vos énergies. L'authenticité, la simplicité, l'efficacité, bref, tout ce que j'aime. Je précise toutefois que les quatre premières étapes sont ouvertes à tous. Vous pouvez tous nous inviter sur LinkedIn, vous abonner au podcast, déposer un avis et surtout partager cet épisode à tous ceux que vous aimez. Voilà, cet épisode est maintenant terminé. Normalement, j'aurais dû vous donner rendez-vous dans un mois, sauf qu'au mois de mars, c'est le podcaston. À cette occasion, je vais enregistrer un hors-série. Je vous donne donc exceptionnellement rendez-vous dans deux semaines. En attendant, prenez soin de vous et à très vite.

Share

Embed

You may also like