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Épisode 6 - Chirurgie bariatrique, reconversion et tabous (avec Garry Laudren)

Épisode 6 - Chirurgie bariatrique, reconversion et tabous (avec Garry Laudren)

1h06 |23/02/2025
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Description

Dans cette épisode, Garry Laudren nous parle des multiples vies qu'il a eu. D'infirmier anesthésiste à psychologue en passant par la ludopédagogie, c'est un véritable couteau suisse. Il nous partagera également son passage par la chirurgie bariatrique, les avants-après ainsi que toutes les difficultés associées et trop souvent passées sous silence.



Retrouvez nos différents réseaux :

Jérémy

Youtube : https://www.youtube.com/@lesminutesdejeremy

Instagram : https://www.instagram.com/lesminutesdejerem/


Louis

Youtube : https://www.youtube.com/@UnHommeEnBlanc

Instagram : https://www.instagram.com/un_homme_en_blanc/?hl=fr


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DOPAMINE

Créateurs : Jérémy Guy & Louis Piprot

Producteur : Minutes Production

Co-producteur : Pratico Santé

Réalisateur : Jérémy Guy

Assistante de réalisateur : Mathilde Weisz

Directeur Photographie : Loup Paget

Monteur : Jérémy Guy

Etalonneur, motion designer : Loup Paget

Direction artistique, graphiste : Raphaël Chaise

Mixeur son : Térence Populo

Miniature : Jérémy Guy



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La vocation chez les soignants ?

  • Speaker #1

    Alors la vocation, ça je suis personne pour juger la vocation, mais en tout cas l'idée qu'on s'en fait et le sacerdoce qu'on s'en fait de tuer soignant par vocation, c'est toujours côté. Parce qu'en fait, il faut accepter qu'on peut devenir soignant pour des raisons financières et des raisons économiques, parce que c'est des études de fauteuil en cours.

  • Speaker #2

    Stabilité.

  • Speaker #1

    De stabilité, d'implantation, je ne sais pas. Stabilité dans le plan. Ah ben pour plein de choses. J'ai l'exemple de quelqu'un qui est coiffeuse. Son mari a déménagé. Et en fait, elle reprend une formation de soignante parce qu'il n'y a pas de poste vacant en tant que coiffeuse. Il y a des postes vacants en tant que soignant. Donc, elle a repris une formation pour ça. Et c'est OK. Je pense qu'elle ne s'est pas levée un matin, petite fille, en disant je vais être infirmière, kiné, médecin.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Dopamine, le podcast qui accueille aussi bien des soignants que des soignés et toute personne qui gravite autour du monde du soin. Je m'appelle Jérémy, je suis infirmier anesthésiste et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Les Minutes de Jérémy. Je suis accompagné de Louis, qui est infirmier en réanimation et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Un Homme en Blanc. Et on est ravis d'accueillir Gary Laudren, infirmier anesthésiste, ingénieur pédagogique, directeur de recherche, formateur en simulation et en ludopédagogie, honteur, on n'a pas parlé. Il y a je ne sais pas combien de diplômes universitaires à son actif. Et parce que ça ne suffisait pas, il est actuellement en master de... psychologie. Mais Gary est aussi et avant tout un très bon ami, un mentor, mais également un membre de la famille de Louis puisqu'il est le parrain de sa fille. Bienvenue Gary, bienvenue chez toi puisque ton nom, la saison 1 de ce podcast dans ton appartement.

  • Speaker #1

    Merci pour cette introduction.

  • Speaker #0

    Gary, on va commencer tout de suite. On va rompre, briser la glace. On va faire un petit échauffement. Les questions, ça va être des questions rapides à laquelle tu as le droit de répondre que par vrai ou faux, oui ou non. Pas de détails pour l'instant, on rebondira un petit peu sur les réponses par la suite.

  • Speaker #2

    Il y en a beaucoup, je pense que c'est pour lui qu'il y en a le plus.

  • Speaker #0

    Ça va aller vite, ça va débuter.

  • Speaker #2

    Allez, vas-y.

  • Speaker #0

    T'as une trahisse ? On accorde trop d'importance au diplôme en France.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    L'infirmier anesthésiste est toujours un infirmier.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle pourra bientôt remplacer les formateurs.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    La simulation en santé devrait être présente partout. Dans tous les établissements, dans tous les services.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas de compétitivité dans les escape games.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Le debriefing peut être fait par des personnes non formées.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Faire de la simulation coûte cher.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Faire des escape games coûte cher.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Supprimer le facteur humain, c'est supprimer les accidents.

  • Speaker #1

    Je réfléchis à la tournure. Faux.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas un buzzer. Le qualitatif est supérieur au quantitatif en recherche. Faux.

  • Speaker #0

    La santé mentale des soignants est prise en compte.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Être soignant est une vocation.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    On est suffisamment bien payé en tant qu'IAB.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    Tu as déjà fait des vacations dans le privé, en clinique, quand tu bossais dans le public ?

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Un infirmier peut débriefer un médecin en simulation.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    La simulation haute fidélité est mieux que la simulation basse fidélité.

  • Speaker #0

    Il faut un labo de simu pour faire de la simulation de qualité. Pardon.

  • Speaker #2

    Toutes les formations de formateurs en simu ne se valent pas.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Le métier d'infirmier anesthésiste te manque.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    Oh. Tu retourneras un jour dans le soin.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    Si tu devais choisir entre nous deux,

  • Speaker #1

    tu choisirais... J'ai jamais vu celle-là.

  • Speaker #2

    C'est la dernière question. Vas-y. Je comprends.

  • Speaker #1

    Louis.

  • Speaker #0

    Si tu devais choisir entre nous deux, tu choisirais Louis pour un projet. Il n'y a pas de fin.

  • Speaker #2

    Vrai ou faux ? C'est déjà vrai. c'est une question à toi ça entre nous deux si je devais recommencer ta vie professionnelle à zéro tu ferais les choses autrement ok on en reparlera je pense qu'il y a eu beaucoup d'infos beaucoup de choses déjà sur lesquelles est-ce que t'as envie de franchement moi j'attaquerais direct les suivants parce qu'il y a plein de trucs c'est sur lesquels on va rebondir à partir de ces questions là parce que effectivement il y a eu des et

  • Speaker #0

    donc ce dont je te parlais tout à l'heure pour choisir les questions auxquelles tu vas avoir droit je t'invite à tourner la roue, juste appuyer une fois pour savoir un petit peu ce qui t'attend. Swing that wheel et tu tombes sur la mer.

  • Speaker #2

    La mer ? Oui. Je te laisse poser le sujet.

  • Speaker #0

    Bien évidemment. C'est une question qui est très précise. Toi, tu travailles beaucoup dans le milieu de la recherche. Il y a déjà quelques années que tu as des affinités avec le domaine de la recherche, en santé, ou pas en santé d'ailleurs. Une question qu'on se posait avec Jérémy, c'est est-ce que tu deviens souvent ami avec tes sujets d'études ?

  • Speaker #1

    Assez rarement.

  • Speaker #2

    Explique le contexte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, le contexte pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. C'est que les deux énergumènes que vous avez en face de vous, à la base, je n'étais pas destiné à être copain avec eux. C'est que je faisais une recherche sur les communautés apprenantes, sur les réseaux sociaux, et c'était les deux infirmiers, en tout cas, c'était deux infirmiers parmi un panel d'infirmiers qui avaient le plus de communautés et qui faisaient de la pédagogie, pour faire simple. et du coup j'aurais posé des questions totalement lambda de recherche qualitative et en fait je me suis pris d'affection pour eux on a été des rats de laboratoire pour garer en premier lieu,

  • Speaker #2

    on a pas été plus ni plus ni moins que ça et puis il a réitéré après parce qu'on a été plusieurs fois à ce sujet finalement c'est des cobayes et voilà

  • Speaker #1

    Et c'était pas fini.

  • Speaker #0

    On parle de ce sujet d'études. Tiens, au fait, ça te dirait de visiter une salle de simulation ? Parce que tu m'avais envoyé un... C'est comme ça qu'on s'est rencontrés.

  • Speaker #2

    À la toute base, c'était sur les réseaux. Et d'ailleurs, c'est via ton prisme qu'on s'est rencontrés aussi avec Louis. On s'était déjà rencontrés avant peut-être ?

  • Speaker #0

    On avait déjà fait une vidéo chez toi.

  • Speaker #2

    Oui, on avait déjà fait une vidéo. Je ne connaissais pas son prénom à ce moment-là. Je l'avais accueilli en mode « Hey, c'est un homme en blanc » . C'est quoi ton prénom ? Et après, on était déjà en contact tous les trois. Et effectivement, c'était... Oui, tu nous as étudiés à la base. Ça,

  • Speaker #0

    c'est une petite question facile pour commencer. On va rentrer dans le...

  • Speaker #2

    C'était vraiment le seul sujet qui était rapide à traiter.

  • Speaker #0

    On est parti sur La Balance. La Balance, c'est un jeu qui ressemble un petit peu à L'Échauffement. Je sais que t'aimes bien le petit côté balance.

  • Speaker #2

    Ouais. En fait, d'ailleurs, le nom de cette activité... vient de toi. On a réfléchi à quel émoticône on mettait et qu'on s'est dit, on va aller faire cette activité, on s'est dit, il faut mettre une balance.

  • Speaker #1

    C'est mon côté balance.

  • Speaker #0

    En fait, tu nous inspires dans tous les sujets de notre vie. En fait, le principe, ça va être, de la même manière que pour l'échauffement, une rafale de questions. Sauf que cette fois-ci, on va partir sur du surcoté ou sous-coté.

  • Speaker #1

    Ah, c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Et avec, en plus, tu auras le droit de pondérer ton propos. c'est à dire que tout à l'heure c'était vrai ou faux et on passe à la suite, là si tu veux rajouter quelque chose ou éventuellement si on a une question entre deux ok on peut commencer parce que je vais tomber sur le troisième simulation surcoté

  • Speaker #2

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Avant, pourquoi ? La simulation, globalement, pour présenter pour les personnes qui ne savent pas forcément ce que c'est.

  • Speaker #1

    C'est une méthode pédagogique qui, même si elle est hyper répandue, qui est devenue une norme. Et pourquoi j'ai dit norme dans la santé, ou, pour vraiment finir, où on ne s'exerce plus comme, je ne sais pas, vous. à mon époque, ça fait un peu vieux sèche, à mon époque, la première ponction veineuse que j'ai faite, ou la première perfusion bien évidemment ratée, c'était sur un patient vivant. Avec de la conscience et de la douleur. Donc ce qui est en fait, ce qui paraissait normal à mon époque les plus maintenant, et moi ça me semble impensable d'essayer un nouveau geste sur quelqu'un de vivant. Donc la simulation, c'est vraiment, c'est ça en fait.

  • Speaker #0

    C'est le projet, jamais la première fois sur un patient.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est exactement cette phrase-là. C'est exactement cette phrase-là. Maintenant qu'il est développé partout, à tous les niveaux de formation, ça, c'est une très bonne chose. Et pourquoi j'ai répondu surcoté, c'est parce qu'en fait, on essaye de faire rentrer la simulation comme étant la solution miracle à tout. Et ce n'est pas la solution miracle à tout. C'est pour ça que j'ai dit surcoté.

  • Speaker #2

    C'est un outil pédagogique parmi tant d'autres, mais c'est juste que c'est l'outil de référence dans les écrits pédagogiques.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour certaines choses. Il y a des choses où la simulation n'est pas l'outil. c'est pas le meilleur outil. Je prends toujours l'exemple de la voiture. La simulation, c'est une Ferrari ou une Rolls Royce. Je ne suis pas très calé en voiture, mais en tout cas, c'est une voiture assez puissante et assez de luxe. Si tu as envie de faire des petits trajets de ville, je ne suis pas sûr que ta belle voiture, ce soit le véhicule adapté. Voilà, c'est pour ça que j'ai dit surcoté.

  • Speaker #2

    Typiquement, ce qu'on a fait, parce qu'on a fait de la simulation ensemble il n'y a pas si longtemps que ça, et pour la communication, il n'y a rien de mieux qu'une application sur un iPad qui fait un travail de communication. Et ce n'est pas de la simu.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est une des méthodes de simu, mais pas comme on l'entend, pas que le grand public l'entend, les pédagogues l'entendent.

  • Speaker #2

    Mais c'est parce que je pense aussi, ça vient du fait que la simu, avant d'arriver dans la santé, ça a été... historiquement dans l'aviation et dans l'aérospatiale et que pour eux, ils n'ont pas d'autres méthodes de pédagogie. Donc, on a fait de quelle essence en se disant que c'est la seule et unique...

  • Speaker #1

    Alors, pour être tout à fait exact, c'est d'abord la guerre, puis la... Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai. J'ai chanté une étape.

  • Speaker #1

    C'est un petit côté balance. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Juste pour être clair sur un dernier sujet, je connais déjà la réponse. C'est pas que ta réponse. La simulation, souvent, on entend parler de ça sur mannequins, au-dessus des LIT ou pas. On a bien compris que c'était pas forcément que ça. On t'explique un cas, tu viens faire ton soin sur un mannequin. C'est de la simulation ? Je m'arrête à ça.

  • Speaker #2

    Tu vois, j'ai envie de répondre.

  • Speaker #1

    Tu vois, si la réponse n'est pas fluide,

  • Speaker #0

    c'est que c'est long.

  • Speaker #1

    Non, mais oui, c'est pour ça que je le demande.

  • Speaker #0

    Mais oui, exactement.

  • Speaker #1

    Je suis sûr.

  • Speaker #0

    Vas-y, dis ce que tu voulais.

  • Speaker #2

    Non, non, vas-y, vas-y. Non mais j'allais dire que c'est procédural, c'est un geste technique, c'est comme quand tu t'entraînes sur un manichéal.

  • Speaker #1

    Procédural, ça peut être de la stimulation, mais...

  • Speaker #2

    C'est de la répétition.

  • Speaker #0

    Il y a le debrishing aussi quand même. Ah oui,

  • Speaker #1

    il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    J'ai fait exprès de le chanter dans ma définition.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai soufflé, je savais que je m'en faisais.

  • Speaker #0

    Il y a la différence entre le drill et la simu. La réalité virtuelle comme outil d'apprentissage.

  • Speaker #1

    Sur le côté, aussi. Mais pour les mêmes raisons. C'est parce qu'en fait, c'est très utile pour des choses précises, pour le coup, ou de la formation de masse sur la réalité rituelle. Là, j'y pense, sur une formation sur l'hygiène hospitalière, c'est très bien. Tu laisses les casques à disposition. Si l'environnement immersif est bien monté, si les objectifs pédagogiques sont bien posés. C'est très bien, tu le laisses dans les postes de soins, toute l'équipe peut se former à sa manière. C'est des formations qui doivent être courtes. Dernièrement, j'ai vu des formations sur casque, trois heures. C'est un peu long. Et pareil, c'est apprendre un peu comme on voit dans les séries. Je prends un cœur, je le tourne, j'arrive à faire mon anastomose.

  • Speaker #2

    C'est un peu de la science-fiction.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #1

    Surcoté dans ce sens-là.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    il y a un petit effet de mode aussi. Oui, il y a un effet de mode.

  • Speaker #2

    Harry Potter ?

  • Speaker #1

    Surcoté.

  • Speaker #2

    Ok, on s'étend dans la balade.

  • Speaker #0

    La vocation chez les soignants ?

  • Speaker #1

    Alors, la vocation, ça je suis personne pour juger la vocation, mais en tout cas, l'idée qu'on s'en fait et le sacerdoce qu'on s'en fait de tuer soignant par vocation, surcoté. Ok. Parce qu'en fait, il faut accepter... qu'on peut devenir soignant pour des raisons financières et des raisons économiques, parce que c'est des études, des fois,

  • Speaker #2

    qui sont courtes.

  • Speaker #1

    De stabilité, d'implantation, je sais pas.

  • Speaker #2

    Pour plein de choses.

  • Speaker #1

    Moi, là, j'ai l'exemple de quelqu'un qui est coiffeuse, son mari a déménagé, et en fait, elle reprend une formation de soignante parce que il y a des postes vacants. Il n'y a pas de postes vacants en tant que coiffeuse, et il y a des postes vacants en tant que... en tant que soignant, donc elle a repris une formation pour ça, et c'est ok, je pense qu'elle s'est pas levée un matin petite fille en disant je vais être infirmière, kiné,

  • Speaker #2

    médecin Travailler au SMUR

  • Speaker #1

    C'est dur parce qu'il n'y a pas de contexte Mais

  • Speaker #2

    Peut-être de travailler au SMUR, de faire du SMUR Service mobile d'urgence de réanimation

  • Speaker #1

    Encore une fois c'est fantasmé C'est un service parmi tant d'autres On est d'accord

  • Speaker #0

    Les facteurs humains ?

  • Speaker #1

    Sous-côté dans leur utilisation, sur-côté dans la hype et dans pareil que la simu, la réalité virtuelle, c'est la nouvelle chose à la mode qui est le messie qui va régler tous les problèmes de l'hôpital.

  • Speaker #0

    C'est quoi le facteur humain pour vous ?

  • Speaker #1

    Les facteurs humains et organisationnels, pour le coup c'est important d'avoir ce côté organisationnel, c'est tout ce qui va... Tout ce qui est intrinsèque aux personnes, aux organisations et qui va concourir un peu à la gestion hospitalière et la gestion des erreurs, la gestion des groupes. Voilà. Grosso modo, j'ai fait vraiment quelque chose.

  • Speaker #2

    Les efforts pour tenir une sleeve ?

  • Speaker #1

    Totalement sous-côté.

  • Speaker #2

    qu'on développera ça, on s'en gère un peu sous le coude pour après.

  • Speaker #0

    La communication dans l'urgence.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire comme le facteur humain, sous-côté dans l'utilisation générale dans la population soignante globale, sur-côté dans la haït.

  • Speaker #2

    Les sujets de mémoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    La recherche paramédicale.

  • Speaker #1

    Extrêmement sous-côté.

  • Speaker #2

    Ok, on aura le plaisir de en rediscuter.

  • Speaker #0

    Le fait de travailler en périphérie, c'est-à-dire pas à Paris. Périphérie, province ?

  • Speaker #1

    Sous-côté. Pourquoi ? Parce que... Enfin, je mettrais Paris et je mettrais les CHU, globalement. C'est pareil. Les grands CHU,

  • Speaker #0

    tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Lyon, Grenoble, Rennes. Ah, mais ça se fait... On a parlé des grands CHU. Non, non, mais... Les hôpitaux périphériques sont extrêmement sous-côtés.

  • Speaker #2

    Parce qu'il y a cette aura de centre universitaire. Oui, oui. Juste l'aura par exemple. Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #2

    la santé mentale des soignants ça commence à devenir à l'équilibre mais c'est quand même sous-coté là tu dirais pas c'est pas marrant je t'attendais presque à que tu te dises sous-coté dans l'utilisation et sur-coté en terme de tout le monde utilise la santé mentale pour faire du business en fait maintenant enfin je t'en

  • Speaker #0

    parlais tout à l'heure Le nouveau coach. Bah oui,

  • Speaker #1

    il y a beaucoup.

  • Speaker #2

    Là, je réponds à ta place, du coup, vraiment, mais je te transmets mon idée, tu me dis ce que t'en penses, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'hôpitaux qui essaient de combler quelque chose, genre c'est comme si tu comblais une plaie avec quelque chose pour la camoufler.

  • Speaker #1

    Mais comme tout, en fait, il y a des vrais problèmes de fond, il y a des vrais problèmes systémiques, et il va y avoir un génie, entre guillemets, c'est vraiment, c'est presque péjoratif ce que je dis. qui va avoir la bonne idée ou le dernier truc à la mode ou la dernière recommandation internationale qu'il a vue au congrès de je ne sais où, ça va devenir une hype et en fait on ne va pas traiter les problèmes systémiques. Donc ça revient au même, oui, on aurait pu dire exactement la même chose que pour la réalité virtuelle de la simulation des facteurs humains.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que ça me plaît, je me suis.

  • Speaker #1

    Tu as bien fait.

  • Speaker #0

    Les debriefings en service, ce qui est CREX, c'est le comité de retour d'expérience.

  • Speaker #1

    sous-côté mais en fait le contexte je sais non non c'est même pas le contexte c'est même pas les mots c'est mal fait quoi donc sous-côté c'est de la merde c'est pas de la pote non non non c'est mal fait pas vous les crex quoi et petit dernier le café au travail sur-côté

  • Speaker #2

    ok on te laisse reprendre l'iPad c'est une erreur ça ah c'est une erreur la montagne enfin le ah ok vas-y je te laisse faire le temps de Du coup on en a déjà un peu parlé, tu es du coup coordinateur de recherche paramédicale, on a déjà mentionné le fait que tu as été infirmier anesthésiste, tu as été éduquée, tu es ingénieur pédagogique.

  • Speaker #1

    Et une éducateur spécialisé, attention je n'ai pas le diplôme.

  • Speaker #2

    Oui, je ne le savais pas, j'apprends des choses sur toi. Tu es actuellement en master de psychologie.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Pourquoi ce parcours et est-ce que tu peux aussi reprendre un petit peu pourquoi les différentes étapes et pourquoi ces différentes étapes ?

  • Speaker #1

    Ok, alors mon parcours rédimitiel on va pas… pour le baccalauréat.

  • Speaker #0

    Félicitations. Brevet peut-être. Merci. Brevet. Certificat d'études.

  • Speaker #1

    On n'a pas le droit de faire des... J'ai très envie de lever mes majeurs. Du coup, moi, j'ai fait de la biologie à l'université. Donc, la biologie...

  • Speaker #2

    Quand t'étais jeune ? Quand j'étais jeune.

  • Speaker #1

    Moleculaire et cellulaire. Enfin, cellulaire et moléculaire. Et je m'orientais, moi, plutôt sur une carrière professorale. Voilà. Donc ça, j'ai presque fini les 5 ans. Et parallèlement, comme beaucoup d'étudiants, j'avais un job étudiant, et j'ai fait comme beaucoup d'étudiants le BAFA, où je travaillais avec un public en situation de handicap. C'est important de le préciser maintenant, vous allez voir pour la suite des choses. Et donc en fait, quand je savais que moi je voulais être prof, et plutôt prof pour les enfants en situation de handicap, et en fait l'année où moi j'arrive à l'UFM, qui s'appelle plus du tout l'UFM maintenant, ça a changé trois fois de nom, donc l'école des profs, grosso modo, en fait le programme, alors c'était pas on discol, mais c'était quelque chose d'équivalent, ferme. Donc en fait, moi, j'avais aucune envie de faire un doctorat. J'avais aucune envie d'être prof d'SBT. C'est de sciences naturelles. J'avais pas du tout envie de ça. Mais j'avais vraiment envie de travailler avec le public handicapé. Du coup, j'ai passé les concours d'éducateur spécialisé que j'ai eus. Et parallèlement, j'ai passé les concours d'infirmier. Auxquels je ne me suis pas présenté parce que du coup, j'avais eu

  • Speaker #2

    EduXP. Pas présenté à ton concours ? C'est rigolo.

  • Speaker #1

    J'étais un rebelle.

  • Speaker #0

    Une place de gagné pour les autres.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Non mais c'est rigolo qu'on pense à la chute. Oui. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, je rentre à l'école d'éducateurs spécialisés. Et vraiment dans les... Je ne veux pas citer le nom de l'école, ça n'a aucun intérêt. Peut-être dans les trois semaines, je me rends compte que les cours, j'aime pas ce que je fais. Vraiment, j'aime pas ce que je fais et que l'image qu'on projette, je sais que je serai un éducateur spécialisé en carton. je le sais, en tout cas je le sens je vais quand même en stage et franchement je remercie mon lieu de stage parce que vraiment j'étais hyper bien accueilli hyper bien traité et heureusement et parce qu'en fait je me suis vraiment rendu compte que c'est pas du tout du tout ce que j'avais fantasmé pourtant j'étais avec un public en situation de handicap, enfin voilà tout ce que j'avais projeté, presque fantasmé c'est pas du tout ce que je voulais faire, sauf que là ben euh... Le temps tourne. Je n'ai pas envie de reprendre des études purement universitaires, parce qu'à l'époque, les études d'infirmier n'étaient pas universitaires. Moi, je viens d'une famille à grande consonance soignante. Donc, je vais à l'IFSI. Ok. Voilà. Et à l'IFSI, je rentre à l'IFSI en me disant, de toute façon, je ferai de la psychiatrie.

  • Speaker #2

    C'est très rigolo quand on connaît la cible, vous voulez ?

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai fait les 3 ans d'IFSI. 3 ans, il fallait 36 mois, parce que moi, je suis de l'ancienne génération. Et en fait, je ne finis pas du tout en... en psychiatrie. Je n'ai même pas de stage en circuit fermé, enfin en service en médecine. C'est le respirateur.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    J'ai un stage en CMP et un stage en HAD, en psychiatrie. Donc en fait, je n'ai pas du tout... En centre médico-psychologique. Hospitalisation à domicile, en psychiatrie. Donc je n'ai pas du tout de vision de la psychiatrie, ni de la pédopsychiatrie, ni de la psychiatrie adulte en milieu fermé. Et donc en fait je vais en réanimation parce que j'ai eu des stages aux urgences, en salle de surveillance post-interventionnelle et en réanimation. Donc en fait j'ai un parcours qui est totalement décorrélé de ce que j'avais prévu, je vais en réanimation et ensuite j'ai le parcours extrêmement classique, et je suis désolé pour les infirmiers anesthésistes qui vont nous écouter ou nous regarder, j'ai le parcours lambda de l'IAD lambda, donc de l'infirmier anesthésiste lambda. Donc j'ai fait des soins critiques. J'ai passé le concours, j'ai été à l'école, je suis sorti de l'école, enfin sorti de l'école d'infirmière anesthésiste, et j'ai eu deux postes qui sont quasiment équivalents, qui sont moitié bloc opératoire, moitié SMUR, donc service d'urgence de réanimation. Un dans un centre typiquement adulte, l'autre dans un centre typiquement pédiatrique.

  • Speaker #2

    Et après, parce que là, du coup, tu... ...

  • Speaker #1

    Et après, entre les deux, parce que j'ai eu une petite expérience dans l'industrie, qui était charmante. J'ai bien aimé ce que j'ai fait.

  • Speaker #2

    L'industrie ou l'expérience ?

  • Speaker #1

    Non, les deux. C'était vraiment bien. Mais en fait, le Covid est arrivé. Donc du coup, je suis retourné en service de soins. Et je me dis, c'est quand même dommage. Je n'ai pas fait de pédiatrie. Je m'étais juré de faire de la pédiatrie. L'industrie m'attendra. Je pense qu'il faut... Je savais que j'étais déjà sur une... presque page tournante, parce que j'ai fait d'autres choses entre temps, je vous ai juste parlé de mes postes officiels, mais j'avais déjà fait beaucoup de formations, beaucoup de recherches ce genre de choses, et j'avais envie de pas regretter entre guillemets l'expérience pédiatrique, donc en fait je suis retourné en pédiatrie et donc à la fin de mon cycle d'infirmier anesthésiste, j'ai eu une expérience qui a été je me suis dit bon, vu que je fais beaucoup de pédagogie je vais faire vraiment de la pédagogie, parce qu'entre temps j'avais eu mon master de de De pédago, d'ingénierie pédagogique.

  • Speaker #2

    C'est le supplémentaire qui te donne un master 2. Une seule année. Oui, parce que tu avais validé ton M1.

  • Speaker #1

    J'avais validé mon M1 par acquis, par validation d'acquis et d'expérience au vu des nombreuses heures que j'avais faites en tant que formateur. Voilà. Donc, je vais dans un institut de formation en soins infirmiers. Bah, c'est pas ça. Encore une fois, c'est pas ça. Ça me déplaît pour plein de raisons. que je garderai.

  • Speaker #2

    Donc tu tentes de faire, on va mettre un nom là-dessus, c'est coordonateur, tu étais coordonateur pédagogique dans une école.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #2

    Multiple avec, pas qu'un IFSI.

  • Speaker #1

    Non, non, il y avait plusieurs fonctions. Ça te déplaît ? Ça me déplaît pour plusieurs raisons. Parce que je suis assez loin de l'opérationnel que j'aime, au final. Voilà, les relations sont pas au beau fixe avec ma hiérarchie. Les relations avec mes collègues, elles sont très fluctuantes en fonction de avec qui j'interagis. Et surtout, en fait, le plus gros de mon travail devait être sur de la simulation. Et on connaît tous la lenteur des appels à projets et des financements. Et en fait, ce qu'on m'avait promis, mais pas comme une promesse vint, en fait, ce que tout le monde pensait qui allait être un centre de simulation six mois après. En fait, on m'annonce que ça serait minimum deux ans et demi, voire trois ans après. Donc en fait, je suis en train de vivoter et de faire des tâches qui ne me plaisent pas en fait. Donc je décide de partir, de reprendre des vacations en tant qu'infirmier anesthésiste parce que j'aime ça.

  • Speaker #2

    Continuer tes vacations en tant qu'infirmier anesthésiste.

  • Speaker #1

    Je n'en ai pas fait beaucoup. On pourrait en faire plus. Parce que je vois que tu es plus cher que l'anesthésiste. Je n'en ai pas fait beaucoup. Voilà. Et en fait, j'ai une opportunité d'aller faire de la recherche. En tout cas, de coordonner les équipes de recherche, elle est là pour le coup. Mot que j'ai pas... Bingo. Révélation. Révélation, c'est tout ce que j'aime en termes d'autonomie, c'est tout ce que j'aime en termes de relations humaines avec les gens, c'est tout ce que j'aime en termes de collègues. J'ai vraiment... J'ai un binôme.

  • Speaker #0

    Et ça me suffit amplement. C'est elle, parce que c'est une femme. Elle me suffit. Elle me comble de bonheur. Voilà. Non, mais voilà, elle a... Je parle d'elle parce que...

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    vous la connaissez. Elle a tout ce qui me manquait chez certains de mes collègues. Elle percute vite, elle est intelligente, elle voit loin, on parle le même langage. Je n'ai pas besoin de prendre des métaphores pour qu'elle comprenne. Voilà, et on a une... Vraiment, on est une bonne cohésion.

  • Speaker #1

    Mais entre-temps, avant d'avoir ce poste-là, tu avais déjà repris d'autres études. Oui,

  • Speaker #0

    on n'a parlé que des postes.

  • Speaker #1

    Oui, mais là, il y a quand même quelque chose qui va arriver cette année dans ta vie qui va être très important.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, le Covid et certaines relations qui sont toxiques, on peut dire la vérité sur ce... C'est sûr que c'est vrai. Les relations que j'ai vues toxiques au centre... En fait, le fait de partir, vraiment de faire de l'industrie, j'ai vu d'autres choses. En fait, moi, j'ai été biberonné soignant. Donc, j'ai connu en tant qu'expérience que les services de l'hôpital. Même si je faisais des formations, les gens que je formais ou les gens qui me formaient, c'était que des soignants. En fait, je vais dans le monde. Alors déjà, le master, ça m'a montré d'autres personnes. J'avais vu, ah oui, il y a d'autres futurs possibles. Donc déjà, ça avait cheminé. Et là, le fait d'aller dans l'industrie, j'ai vu d'autres modes de fonctionnement avec des relations plus directes, avec des hiérarchies moins toxiques, avec des gens qui ne sont pas sur les mêmes cadres académiques mais qui arrivent à se parler et que, par exemple, la personne qui répare, on va dire un pouce-seringue, même si je n'ai pas travaillé pour les pouces-seringues, en fait, en réunion, elle a autant de poids que le directeur des ventes. Voilà, je passe à vous. Si vous arrivez à vous projeter de... Voilà. Et en fait, le Covid arrive, je retourne dans cette ambiance-là que j'ai quittée. Je me dis, non, pas possible. C'est malsain. Il y a quelque chose de malsain. Il y a quelque chose... Et on parlait des problèmes systémiques. Et je me dis, au fait, si c'était presque ça, le problème systémique, et si c'était la culture du soin qui était... la culture soignante entre guillemets pas les soignants eux-mêmes mais la façon dont on...

  • Speaker #2

    À tout niveau tu parles ? Plus médicaux,

  • Speaker #0

    paramédicaux ? Je sais pas parce que c'est comme tout, c'est quand t'as pas la connaissance du problème, c'est l'incompétent inconscient, enfin voilà, quand tu sais pas que ça va pas, tu peux pas dire que ça va pas. Et en fait moi j'ai eu cette espèce de... ça fait un peu, je me la raconte, mais comme j'ai eu cette prise de recul et je suis sorti du truc, je me suis dit ah oui ça va ça donc en fait j'ai repris des études de psycho en me disant bah voilà je vais voir les relations de groupe en fait il y a un truc dans les relations humaines à l'intérieur de l'hôpital, il y a un truc qui se passe, il y a un truc qui va pas, pourquoi pourquoi l'infirmière je veux dire infirmière parce que c'est en genre féminin mais pourquoi l'infirmière elle se plaint que le médecin lui parle hyper mal ou lourd Et en fait, elle parle de la même manière à son aide-soignante. Un truc qui ne va pas. Un truc qui est illogique. Donc voilà, j'ai repris mes études de psycho depuis le départ. Et là, j'ai mis trois ans à avoir la licence, comme toute licence. Et là, je rentre en master de psychologie sociale.

  • Speaker #2

    Donc toi, quand tu te poses une question sur ce que tu prends en service, tu fais un master ? Non.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Non, en fait, je n'avais pas de réponse. Et la santé, il y a un côté très hautain dans la santé. Il n'y a que les soignants qui peuvent parler aux soignants. Il y a un côté très clos, en fait.

  • Speaker #1

    Ah bah oui.

  • Speaker #0

    Il y a un côté vaste, clos.

  • Speaker #2

    Il y a ajouté le côté dont tu parlais tout à l'heure, le sacerdoce. Il y a le petit côté, la souffrance fait partie du métier.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok, on intègre que la souffrance fait partie du métier.

  • Speaker #0

    C'est dur, mais j'ai signé pour ça. Bah non, en fait. Ouais, c'est vrai. Mais en fait, il y a d'autres... Je m'en crois,

  • Speaker #1

    quoi. Oui,

  • Speaker #0

    mais il y a d'autres organisations possibles. Moi, la phrase qui me tue, c'est... Non, mais ça a toujours été comme ça, tu sais. Bah ouais, si on raisonnait comme ça, la Terre, elle serait plate, en fait. Ouais.

  • Speaker #1

    Et il y a un peu la complainte aussi. Il y a aussi, je pense, ce truc très centré, soignant, en pensant qu'on a la pire condition du monde, alors qu'il y a pire. Et ne serait-ce qu'entre les services, tu vois, quand j'entends... Et j'ai revu un pote, il y a pas longtemps, qui a bossé avec moi en réapède, en réanimation pédiatrique. C'est le pire service, et tout à côté nous paraît plus simple. Et on entend des personnes, du coup, qui se disent, ou à une X charges de travail, ils sont... Il y a vraiment aussi cette complainte dans l'hôpital,

  • Speaker #0

    je pense. Oui, et moi, ça m'a d'autant fait plus tilt qu'avec le Covid, j'ai fait quand même plusieurs endroits, plusieurs services. Et en fait, il y a des services qui étaient horribles. En dehors du Covid, c'était horrible. Il y a des services qui étaient horribles en termes de ergonomie, juste ergonomie de travail. Mais quand tu étais avec la bonne équipe... C'était le feu. Et à l'inverse, t'avais des services flambant neufs avec les dialyses connectées de derrière. Elles étaient connectées, donc t'étais dans le poste de soins et la dialyse qui tournait avec le respirateur interconnecté, donc des trucs à la Star Wars. Mais quand t'avais pas la bonne équipe, c'était un enfer,

  • Speaker #1

    un calvaire. C'est intéressant. T'as la réponse parce que moi je l'ai vraiment observé, encore plus en pédiatrie, en travaillant avec des équipes où on était... très minoritaire en tant que mec donc je trouve qu'on a un peu ce recul de se dire de regarder comment ça se passe et de voir comment ça évolue et de voir qu'une personne et vraiment, et tu sais de quelle personne je parle, une personne de par sa présence et ses zones négatives était capable de métamorphoser une équipe entière,

  • Speaker #0

    une équipe de 10,

  • Speaker #1

    12 et quand elle était de garde cette personne là, ça pouvait te changer une ambiance, du tout on était sur une série de 3 gardes, les 2 gardes c'était sans elle, la 3ème garde ... Elle plombait l'équipe par sa présence et son côté négatif.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on n'en parle pas assez. En fait, on n'en parle pas assez. Et en fait, je pense qu'il n'y a personne de légitime pour en parler. Tout à l'heure, on parlait du facteur humain. Désolé, il y a assez peu de paramédicaux qui s'emparent du sujet du facteur humain. Pourquoi ? Je ne sais pas. Est-ce que par problème de légitimité ou est-ce que par surtrostage ? Pardon. Par le fait que les médecins... s'en emparent beaucoup, lisent beaucoup. Il y a une culture recherche aussi. C'est des sciences humaines, c'est beaucoup de psychologie sociale. D'ailleurs, le facteur humain, pourquoi je dis surcoté ? On appelle ça facteur humain, alors que dans toutes les autres disciplines, notamment la mienne qui est la psychologie sociale, on appelle ça psychologie sociale. Pourquoi inventer un nouveau mot pour un concept qui existe ? Je laisse ça en suspens. Mais c'est tout ça. C'est tout ce mélange-là qui m'a fait dire OK, j'ai été soignant, j'ai adoré mon métier, j'en parle même au passé. J'ai adoré ce que j'ai fait. Je pense que je l'ai fait de façon consciencieuse et plutôt honnête, mais je pense qu'en fait, il faut... Je pense que ma nouvelle place, c'est d'être psychologue social pour justement analyser toutes les choses et trouver des solutions. Et je pense qu'il y a des gens qui doivent s'entendre dire Mireille, parce que t'adores ce mot Mireille, désolé pour toutes les Mireilles qui vont nous écouter, Mireille, ton comportement là, par des faits objectifs, parce que la psychologie c'est quand même objectif, surtout parce que je suis une psychologie qui est plutôt très scientifique, très... très expérimental, ton comportement objectivé est nocif pour des choses objectivables. Ok,

  • Speaker #2

    je te demande, tu parles de solutions, parce que c'est bien d'analyser, c'est bien de mettre en lumière, ok, il y a un problème, voilà comment il arrive, voilà pourquoi. Est-ce que franchement il y a des solutions derrière ? Parce que lui dire ça, Mireille, on l'a déjà tous essayé, je veux dire...

  • Speaker #1

    Et pas forcément avec, oui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a des solutions, parce qu'en fait... Heureusement, on se rend compte que... On connaît, hein. On nous a demandé souvent de... C'est pour ça que tout à l'heure, tu me disais les hôpitaux périphériques. Moi, les hôpitaux... Je fais une micro-digression. Quand je suis arrivé d'un hôpital périphérique à la grande institution qui est la PHP, je suis arrivé, et moi, dans l'hôpital périphérique, en fait, on avait des attaches membres pour les patients en réanimation. Pour pas qu'ils enlèvent le... le support ventilatoire qui leur permet de survivre. Donc en fait, quand le patient sortait de la réanimation, on reprenait ses attaches membres, et en fait, on les désinfectait, on les faisait sécher, et on les remettait en service. Comme les gens feraient leur linge classiquement dans un... Dans un... Un maison. Un maison. Et donc il y avait ça, et moi je n'avais pas les petits bouchons. pour les seringues. Donc en fait, on remettait nos aiguilles, ce qui est formellement interdit. Normalement, voilà, je suis arrivé à la page. Moi, je peux une transition. Je suis arrivé donc premier patient sort. Donc déjà, je vois ces petits bouchons avant le passe en sorte. Ça le sert. On me regarde de haut, qu'est-ce qu'il veut le PECNOU ? C'est des bouchons, quoi. Et pareil, à un moment, je prépare un bain de désinfection. Et on me dit, mais qu'est-ce que tu fais ? Je dis, je désinfecte les trucs. On me dit, attends, viens voir, on m'emmène dans la réserve. En fait, il y a l'opulence, l'opulence de ma céréale. Et on jette et on jette. Tout ça pour dire qu'en fait, on se rend compte que la qualité, ça coûte cher. comme à l'hôpital périphérique où en fait on récupère et on fait ce qu'on peut parce qu'on n'a pas le budget. Mais en fait là, les gens se rendent compte que la non-qualité, ça coûte plus cher que ce que coûte la qualité. Et donc en fait, oui, les solutions pour Mireille, elles vont exister. Parce qu'en fait, les agissements de Mireille, on se rend compte notamment avec les études en psycho que par exemple, si là, j'ai une dispute avec Louis, l'ensemble des acteurs de cette pièce va être impacté par cette dispute. Même s'ils n'en sont pas du tout les auteurs. Même si, Louis, je ne sais pas, si on se dispute sur « tu n'as pas rendu mes clés » ou « tu as laissé ta tasse dans l'évier » , peu importe, on sait que ça va baisser la performance des gens qui ont entendu cette dispute. On le sait, ça a été montré, ça a été objectivé. Et donc, en fait, là, les pouvoirs publics et les administrations, elles se saisissent de ces problématiques-là. Parce que la qualité, ça coûte super cher.

  • Speaker #1

    ok je pense pas que tu pouvais faire mieux sur ce sujet j'ai une dernière question parce qu'on a d'autres trucs sur l'iPad de dispo je me pose la question je te pose la question à toi parce qu'on me l'a posé à moi et que j'ai pas trop su y répondre et Louis marche dans tes traces aussi comme moi parce qu'on venait tous les deux sans doute on va tous les deux passer le master d'ingénierie en pédagogie très certainement j'ai eu beau faire IAD je suis pas complètement sûr que je reprendrai pas d'autres études après est-ce que tu pense, est-ce que tu es convaincu qu'une fois psychologue, tu seras satisfait ? Ou est-ce que tu te chercheras encore ? Est-ce que tu peux être satisfait ? Ou est-ce que t'as trop besoin de changer, d'évoluer ?

  • Speaker #0

    Alors, le problème, je me suis posé cette question. Le problème, c'est encore une fois, c'est dans l'environnement dans lequel on évolue. Et vous l'avez, c'est une des premières questions que vous m'avez posées. Est-ce que le diplôme, ça fait tout ? Malheureusement, on est dans une... Et la santé en fait partie. Si t'as pas le bon diplôme, bah, tu... T'as pas le droit de citer. t'as pas le droit de parler. Les études de psycho je les ai aussi reprises parce que quand j'ai écrit sur les communautés apprenantes on m'a dit monsieur c'est bien beau votre petit master de sciences de l'éducation mais vous n'êtes pas psychologue donc en fait vous n'avez pas sujet à parler ok, bon je les ai un peu reprises par défis aussi et donc en fait en santé quand t'as pas le bon diplôme ou quand t'as pas le diplôme tout court t'as pas le droit de citer et en fait on a tous connu des gens qui sont diplômés et malheureusement qui sont pas bons euh... Et à partir du moment où tu as ton diplôme, tu as le droit de tout faire. Et tu es inarrêtable, grosso modo. Donc tout ça pour dire qu'en fait, je pense que là, en tant que psychologue, j'aurais, social surtout, je tiens à préciser la spécialité, donc c'est le psychologue des groupes et des interactions et tout ça. Je pense que oui, j'aurais une grande part de satisfaction. Mais en fait, comme c'est des sciences humaines, ça bouge tout le temps. Et en fait, la mouvance fera que j'avancerai en même temps. Donc, je pense que ça va me canaliser. Donc,

  • Speaker #1

    tu penses que tu arrives à ton objectif final, au final, mais qui n'était pas ton objectif de départ.

  • Speaker #0

    Non, qui n'était pas mon objectif de départ, parce que, alors, soit parce que... Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont conscients des problèmes systémiques de la santé. Mais parce que... personne n'avait un peu mis le doigt dessus c'est parce qu'il y a des gens qui ont exploré le facteur humain tu as parlé de hype et de sous-quotage, je pense que c'est aussi parce qu'il y a des gens qui ont exploré le facteur humain que je m'y suis intéressé, je me suis dit il y a peut-être une des pièces de réponse parce que c'est pas la seule, une des pièces de réponse elle est là pourtant tu as répondu tout à l'heure sur le dernier truc sur ce sujet là,

  • Speaker #1

    tu as dit que tu ferais les choses différemment si tu devais refaire ton parcours pourquoi du coup ?

  • Speaker #0

    en fait je suis pas persuadé après on sait jamais c'est pareil c'est un biais c'est le biais d'historique je suis pas persuadé alors c'est pas parce que j'ai pas l'impression d'avoir perdu du temps en fait on parle souvent de moi maintenant j'ai eu beaucoup aussi de mal à me dire pas me sentir légitime maintenant j'estime que le diplôme ça me fait pas mal d'illégitimité pour le pour le nombre de personnes qui sont qui étaient de très bons infirmiers par exemple et qui sont devenus des cadres plutôt médiocres. Non, non mais ça fait rien, tu changes pas en fait, ta personnalité elle change pas intrinsèquement, c'est que la fonction n'est pas faite pour toi. Donc maintenant je me dis que le diplôme ne fait pas tout, et la légitimité c'est aussi toi qui la montre avec ce que tu fais. Donc c'est en ça que je ferais les choses différemment, peut-être qu'il y a des diplômes que je ne passerais pas, peut-être qu'il y a des choses que je ferais plus vite. Je suis pas certain de faire IAD, vraiment. Alors que j'adorerais hein, mais c'est pas le souci. là si vu que là vraiment la recherche à les sciences humaines et surtout le combo des deux ça me fait vibrer comme j'ai rarement vibré ouais mais est-ce que t'aurais pu en arriver là sans passer par le parc courriel parce que je sais que c'est ça c'est encore une fois c'est là c'est comme ceux qui refont l'histoire j'aurais fait différemment je sais pas en fait je sais pas mais c'est probablement que la psycho moi ça me trotte dans la tête mais avec toute la léger moi je connaissais pas la psychologie sociale par exemple pour moi le psychologue c'était le divan ou les TCC les thérapies comportementales on en a parlé dans un autre épisode très bien on rend Spin the Twill oui rêver sur la montagne alors vraiment ça sera la toute dernière la dernière de meilleure pour la fin tu

  • Speaker #1

    veux introduire le sujet peut-être ou tu veux que je l'introduise le sujet

  • Speaker #2

    Tout à l'heure, parmi toutes les questions qu'on t'a posées, notamment sur le vrai-faux, tu nous as dit que c'était un parcours particulièrement difficile, la slive. Toi t'es passé par là, alors déjà c'est quoi une sleeve ?

  • Speaker #0

    Alors la sleeve c'est une opération chirurgicale qui consiste à réduire une bonne partie de l'estomac dans les cas d'obésité morbide pour perdre du poids.

  • Speaker #2

    Et donc là je vais faire le mec le beauf de base, donc c'est la solution de facilité ?

  • Speaker #0

    Absolument ! Ben non, c'est pas facile, oui les gens peuvent... penser que c'est facile parce que tu te fais endormir, tu te fais découper un morceau d'estobar, tu peux plus manger donc tu maigris. Alors déjà, avant d'arriver à cette conclusion qui est tirée par les cheveux, il y a un parcours qui est extrêmement long.

  • Speaker #1

    Parle un peu de ton parcours parce que c'est intéressant. Alors, question toute bête, tu pesais combien avant ? Parce que là aujourd'hui on te voit, t'as connu, nous on t'a connu.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, d'obésité. Alors ça va être une réponse qui va peut-être frustrer les gens parce que... Parce qu'en fait, je ne peux pas savoir jusqu'à combien je suis monté. Le poids que je vais vous donner, c'est le poids auquel je me suis pesé avant d'aller voir le chirurgien. D'abord la diététicienne, puis le chirurgien.

  • Speaker #2

    Donc, tu avais déjà commencé à...

  • Speaker #0

    J'avais déjà commencé à perdre un peu, mais à des poids aussi extrêmes, 3 kilos, en fait, on les perd relativement vite. Donc, je dis relativement vite. Je ne dis pas que c'est simple. Mais les variations de poids sont rapides parce qu'il y a un surplus. C'était le maximum pesé, c'était 147 kilos et quelques centaines de grammes. Mais je l'avais, je ne sais pas si vous vous rappelez, je l'avais pendant un moment, mais je ne l'ai plus. Et voilà, j'ai pesé 147 et je me suis fait opérer à 143 kilos.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui t'a amené du coup à cette démarche ? Comme tu disais, tu ne peux pas te pointer dans une clinique.

  • Speaker #0

    d'un coup et dire je veux c'est impossible il y a un parcours de minimum un an avec différents professionnels de santé il y a des fois il y a des cliniques alors moi je suis passé par la clinique mais l'hôpital public propose aussi ce genre de parcours et c'est pas plus ou moins loin c'est voilà la clinique j'y suis allé pour des raisons plutôt personnelles hum Il y a des cliniques qui vous proposent le parcours de soins en trois jours. On se fait hospitaliser pendant trois jours et on voit les différents professionnels. Mais ça n'enlève en rien le délai incompressible qui est de six mois minimum, je crois, si je ne dis pas de bêtises, jusqu'à un an. Moi, ça a duré un an parce que j'ai vu les professionnels en libéral. Donc, je les ai vus progressivement. Donc, déjà, il faut prendre la décision de commencer un parcours. Le premier professionnel que tu vas voir, c'est le chirurgien. Et en fait, t'as l'impression que c'est lui qui commande, alors que pas du tout. Le chirurgien, moi, il m'a présenté... J'ai été voir plusieurs chirurgiens, des gens avec qui j'avais travaillé en vacation, d'autres qu'on m'avait conseillé, et j'ai choisi... Du coup, déjà, il y a une partie qui est particulière pour un soignant, parce que je passe de soignant à patient. Donc, j'ai pas choisi les gens que je connaissais, avec qui j'avais travaillé, parce que autant je les aimais bien... Désolé s'ils écoutent... s'ils écoutent le podcast ou s'ils le voient. Autant, en tant que chirurgien, quand j'étais lauréate, le feeling passait, autant je n'ai pas du tout aimé le feeling en tant que patient. Et ça, je m'étais promis de garder mon feeling.

  • Speaker #2

    C'était quoi le décrochage entre les deux ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense à un chirurgien en particulier qui m'a dit qu'on fera la sleeve. Alors qu'il y avait à l'époque, je ne suis pas spécialiste de la chirurgie bariatrique, je suis désolé si je dis des choses qui ne sont plus dans les recommandations. À l'époque où moi je l'ai fait, donc en 2021, il y avait trois solutions qui étaient proposées, la sleeve, le bypass et l'anogastrique. En tout cas, les chirurgiens se devaient te présenter les trois solutions. Et il n'y en a qu'un qui m'a présenté toutes les solutions. Il m'a dit qu'on ferait le parcours et qu'on déciderait de la meilleure solution en fonction du parcours. C'est lui que tu as aidé. Et c'est avec lui que j'ai été. Voilà. Donc, c'est le premier que tu vois. Et ensuite, tu vois différents professionnels. Donc, j'ai vu un gastro-entérologue avec une fibroscopie gastrique. Donc, une première anesthésiste générale. Donc, j'ai vu un anesthésiste. J'ai vu un endocrinologue. J'ai vu un ORL. J'ai vu un dentiste, ce qui est assez rare de voir des dentistes, pour voir s'il n'avait pas de problème de mastication. Il n'avait pas de problème à la mâchoire. pour mastiquer. L'ORL, c'est pour voir si j'avais pas d'apnée du sommeil. Donc j'ai fait une polysomnographie. Ah oui, je me rappelle de ça. Vous êtes là ensemble. On a fait le FaceTime.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    J'ai vu l'endocrinologue pour voir si j'avais pas de problème endocrinien, si l'obésité venait pas de là. Et bien évidemment, les deux professionnels les plus importantes que j'ai pu voir, c'est la psychologue, qu'on voit plusieurs fois. et la diététicienne qu'on voit plusieurs fois. Qui peuvent être un psychologue et un diététicien, bien évidemment. Mais moi, dans mon cas, c'était des femmes. Que tu vois plusieurs fois et c'est elles qui donnent le go. Ou le no-go. Ok.

  • Speaker #1

    Déjà, avant de dire la solution de facilité, il y a tout un test avant, pendant un an, où ils vont essayer de voir si, avant de passer à la chirurgie, il n'y a pas d'autres solutions.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est exactement ça. Et il y a une perte de poids à avoir aussi. Si tu arrives à 147, tu ne te fais pas opérer. En tout cas, pour mon cas et de ce que j'en ai compris, tu ne te faisais pas opérer à 149 ou à 150. Il fallait être capable, et ça c'est la diététicienne qui te faisait le test, en l'espace de un mois ou deux mois, de perdre du poids. Donc, ça voulait dire que tu étais capable de suivre les règles hygiénio-diététiques. Et moi, j'ai eu un suivi qui était vraiment très bien. Et il faut savoir que les suivis de ce livre, alors encore une fois, c'était valable en 2021, je ne sais pas aujourd'hui, mais en tout cas, après le suivi de diète, Tu vois une fois la diète, une fois que t'as opéré, et c'est plus obligatoire de les voir. Et pareil pour la psy. Ah ouais ? Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Alors que, c'est très bien, on en parlera après, mais l'alimentation, elle change totalement quand t'es en sling.

  • Speaker #0

    Et puis il y a le sport, un truc qu'on voit pas, moi je pense qu'il faudrait un appât ou quelque chose, voilà. Il faudrait quelqu'un qui t'accompagne dans le processus physique. De remusculation. De remusculation, de posture, parce qu'en fait, moi j'ai eu beaucoup, beaucoup de troubles de l'équilibre. Post-sleeve, mais parce qu'en fait j'avais mon schéma corporel qui est intrinsèquement lié à mon psychisme. En fait, j'ai quand même perdu la moitié de mon poids.

  • Speaker #1

    C'est ouf de dire que c'est moi.

  • Speaker #0

    Et tu changes tes repères. Donc moi je pense qu'il faudra un appât. Donc moi j'ai comme continué le swoop.

  • Speaker #2

    Un appât, un enseignement d'activité physique. Quelqu'un qui fait la réadaptation par le sport.

  • Speaker #0

    Oui, par le sport.

  • Speaker #2

    Pour résumer.

  • Speaker #0

    Voilà, dont c'est le métier d'avoir à accompagner les gens à la rééducation sportive. Réadaptation. Réadaptation, pardon.

  • Speaker #2

    On va se mettre les kinés.

  • Speaker #0

    Pardon, pardon, pardon. Désolé les kinés. Moi, j'ai continué ce suivi-là, mais c'était sur mon propre chef et sur mes deniers personnels surtout. J'ai pu faire ce suivi-là parce que, c'est horrible de le dire, mais parce que j'avais les moyens de le faire. Et que j'étais professionnel de santé, notamment infirmier anesthésiste dans un gros service de chirurgie digestive, où je voyais les reprises de bypass et de sleeve qui n'avaient pas marché. Donc en fait, moi... Je savais déjà quels étaient les échecs.

  • Speaker #1

    C'est important que tu parles d'échecs, parce qu'encore une fois, pour les personnes qui pensent que c'est une solution miracle, etc., il y a beaucoup, enfin, il y a une part, je n'ai pas la proportion,

  • Speaker #0

    il y a une part d'échecs,

  • Speaker #1

    malgré, et c'est quoi, du coup, l'échec ? C'est ce qu'on appelle l'échec.

  • Speaker #0

    Encore une fois, moi, c'est ce que je vais voir avec ma représentation. Attention, là, c'est le patient qui va parler, pas le soignant. Moi, de ce que j'ai pu voir, parce qu'au final, les rendez-vous, on les prend à peu près au même endroit, on est... plusieurs à se faire opérer au même moment. Soit t'as des complications chirurgicales qui sont inhérentes à la technique, donc des fistules, ce genre de choses. Donc c'est pas des échecs, c'est des complications. Et il y a des échecs. Moi, une des premières questions que la psychologue m'a posée, c'est si je vous dis, est-ce que vous pourrez mixer un Big Mac ? Dans ma tête, je me dis, mais elle me prend pour un imbécile. Et en fait, c'est parce qu'il y a des gens... qui le font. Et moi, un des premiers souvenirs de Sleeve que j'avais, et j'étais pas en situation d'obésité, j'étais infirmier en réanimation dans un hôpital périphérique, donc ça date de au moins 2011, au moins. C'était une dame qui avait fait un bypass ou une sleeve, enfin peu importe. Et en fait, elle a cassé ses sutures sur une sleeve qui était fraîche de quelques jours en mangeant un barbecue. Ils ont retrouvé des morceaux de saucisse entières. Donc moi déjà, j'avais cette représentation-là.

  • Speaker #1

    que c'était possible les échecs c'est fou parce que quand on voit que tu mangeais toi après manger un bout de pain c'était le bout du monde t'as vu ton opération va reprendre pour les personnes qui connaissent pas parce que t'as déjà parlé du mixer un peu donc tu te fais opérer de la sleeve t'as une hospitalisation qui est quand même de plusieurs jours de 3 jours et après c'est quoi justement une fois que t'as eu ta sleeve parce que donc t'as ta sleeve qui va te faire perdre ah non le retour à la maison

  • Speaker #0

    Et l'arrêt maladie qui est bien trop court. Ça fait combien de temps ? Un mois. Un mois. C'est un truc que moi, après, j'ai repris mon poste d'infirmier anesthésiste sans aucun aménagement. Et en fait, j'aurais pas dû reprendre tout de suite avec le recul, mais peu importe. Et donc, en fait, tu as 15 jours de mixer, donc l'équivalent d'un pot de yaourt, où en fait, tu mixes ta nourriture. Eh ben, je peux vous dire que si vous aimez, je sais pas, la blanquette de veau, la blanquette de veau en morceaux, c'est très bon. Mixé, c'est infâme. Il faut savoir que le goût des aliments change avec la texture mixée.

  • Speaker #1

    Et donc, du coup, le fait de manger mixé, t'as perdu l'appétit ?

  • Speaker #0

    Non, non, l'appétit, tu l'as plus. En fait, on t'a... Moi, on m'a coupé 17 centimètres d'estomac, par exemple. Quand j'ai lu la fiche récapitulative. Et ensuite, cette phase mixée, en fait, t'es écœuré de tout. Déjà, tu peux pas manger et boire pendant... Moi, j'ai pas pu faire ça. Même maintenant, je suis très limité. Sachant que ça fait presque 4 ans maintenant. Tu peux pas manger et boire presque pendant 2 ans. Le fait de boire, ça remplit l'estomac. Et après, tu passes à la texture hachée. Donc là, c'est un peu plus agréable. pendant aussi 15 jours et ensuite après tu réintroduis les petits morceaux mais tu manges quasiment rien.

  • Speaker #1

    Par contre tu fractionnes tes repas, c'est ça que tu disais, c'est que tu fais plus tes trois repas par jour, t'en fais plus.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, j'espère que mon chirurgien ne m'écoute pas, je refais mes trois repas par jour avec une petite collation si j'ai besoin. En même temps c'est revenu à... Mon estomac il a pas l'air pas repris du tout sa place initiale mais tu...

  • Speaker #2

    Parce que là tu ne devrais pas reprendre trois repas.

  • Speaker #0

    On dit qu'il faudrait prendre une collation, mais en fait, moi, j'ai peu faim, donc je prends mes repas. Puis voilà, vous êtes dans le soin-goût aussi. C'est pourquoi je vous dis, moi, j'avais pas d'aménagement. Au bloc opératoire, c'était hyper dur de fractionner mes repas. Et comme je vous le disais, il fallait que je choisisse entre boire et manger. Et en fait, au bloc opératoire, il y a la ventilation. Et la ventilation, en fait, ça te déshydrate. Donc en fait, je buvais, mais j'avais pas faim.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que t'as pas bu pas hyper rapidement.

  • Speaker #0

    Et à un moment, j'avais plus d'énergie, parce que je mangeais pas. Et puis le bloc,

  • Speaker #2

    c'est froid.

  • Speaker #0

    Le bloc, c'est froid. Et puis, il y a tout le côté social. Parce que maintenant, tu manges doucement. C'est parce que c'est un geyser. Le risque de vomissement, il est majeur tout le temps. Et ça, en fait, on te le dit peu, voire pas. Et donc, en fait, si tu manges ta cuillère de yaourt un peu trop rapidement après celle que tu viens de prendre, en fait, tu vomis tout. Et comme les gens voient des micro-portions, ils disent, ah ben... Ah mais qu'est-ce que t'as ? Ah mais t'as pas faim ? Donc voilà, il y a tout ce côté social qui est hyper pénible. Et le côté social qui est... C'est pour ça que tu disais que c'est dur de tenir une sleeve dans la durée. Pour moi, c'était pas dur les règles hygiénio-détectiques, mais c'était vraiment tout le côté social. Tu vas au resto, en fait, il y a un moment où il faut être aussi apte à se dire je vais au resto et je vais perdre trois quarts de ma nourriture. Parce que je vais pas pouvoir finir mes assiettes. Les gens veulent pas te faire de mieux enfant. En fait, l'idéal, c'est le menu enfant, en vrai. Les gens ne veulent pas... Enfin, les restaurateurs ne veulent pas te le faire parce que tu es un adulte. Voilà.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a plein de barrières. Après... En fait, tu as... Et ça, tu l'avais anticipé un petit peu ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je l'ai subi. Je l'ai subi. Je l'ai subi. Et puis, voilà. Après, toutes les sleeves sont différentes. Tous les parcours de sleeves sont différents. Puis même quand tu as des événements sociaux avec des gens qui veulent bien faire, il y a quand même une opulence de nourriture. Donc, ça te rappelle un... Ça te rappelle un truc un peu malsain à la nourriture, quoi.

  • Speaker #2

    Tout à l'heure, tu parlais des trois méthodes. Pourquoi avoir choisi la sleeve, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est pas moi qui ai choisi,

  • Speaker #2

    c'est le chef, finalement. Et pourquoi ? Tu t'y as dit ?

  • Speaker #0

    Non, en tout cas, moi, je savais que même si j'avais... Bien sûr, j'ai mon mot à dire. Moi, je voulais pas de bypass, parce que c'est une technique de malabsorption. C'est comme ça qu'elle porte son nom, donc malabsorption. Voilà. Et voilà, avec la sleeve, moi, j'ai... Pareil, avec la sleeve, il y a toujours les gens... T'as pas de carence ? Bah non, en fait, j'ai pas de carence. Et voilà, c'est...

  • Speaker #1

    Et les questions, au bout d'un moment, tu perds patience.

  • Speaker #0

    Ah bah moi, les questions, elles continuent encore là. C'est chiant, quoi.

  • Speaker #2

    Bien vu sur le podcast.

  • Speaker #1

    Tu nous en veux pas de...

  • Speaker #0

    Non, mais pas vous. Là, on parle, là, on discute et je pense que les gens vont avoir l'autre side de la slive. Et puis, c'est ce que je vous ai dit dernièrement. En fait, même... Il y a les réflexions et les questions. Quand les gens apprennent que j'étais en situation d'obésité, ils vont dire, ah... Je ne l'aurais pas dit. Mais c'est tellement vexant. Et en fait, je comprends tellement d'autres... Enfin, attention, l'obésité, ce n'est pas une minorité. Mais je comprends tellement d'autres patients ou tellement d'autres personnes. On ne dirait pas. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #2

    Ou, ah bah, ça va, tu finis pas, t'as peur de grossir, t'as de la marge. Bah non, en fait, pas de marge.

  • Speaker #1

    C'est ça, ça, tu me l'as déjà dit.

  • Speaker #2

    Je crois que je te l'ai déjà dit.

  • Speaker #1

    C'était une de mes réflexions, mais j'étais déjà entendu dire cette phrase parce que...

  • Speaker #2

    Bah non, en fait, j'ai pas de marge. Si je m'arrête de manger, c'est parce que je ne peux plus. Et c'est pas parce que j'ai... peur de grossir.

  • Speaker #0

    Et quand bien même.

  • Speaker #1

    C'est la même pression sociale que Salomé qui a dit à un humoriste qui a dit vous n'êtes pas fun,

  • Speaker #2

    vous avez arrêté de boire.

  • Speaker #1

    Et lui a dit comment il lui a dit ça ?

  • Speaker #0

    Arthur qui parle d'un problème d'anxiété. Il a soigné son anxiété avec l'alcool. Ce qui est devenu plus ou moins alcoolique. ça y est j'arrive enfin à gérer mon anxiété et mon alcool, elle lui répond quoi ?

  • Speaker #1

    ah ok vous êtes devenu chiant et il a répondu mais je vous emmerde ah oui mais il l'a bien fait la première poli je ne vois pas pourquoi je suis chiant cette banalisation c'est le même ordre je trouve de ce truc ah oui mais t'as plusieurs trucs entre le ça se voit pas,

  • Speaker #2

    t'as de la marge ça fait beaucoup de gâchis quand même là moi dernièrement à une de mes collègues je lui ai dit bah écoute euh Je lui dis, désolé, je dis, moi, tu n'as pas fait d'études de psychologue. Alors, moi, j'en ai fait et je ne suis pas du tout spécialiste dans les troubles alimentaires ou ce genre de choses. Donc, moi, je ne me permets même pas de dire ce genre de choses. Je lui dis, en fait, tu regardes toujours mon plateau, mais je lui dis, mais regarde tout ce que tu jettes, toi. C'est du gâchis ou tu n'as pas envie de prendre de poids ? Et je lui dis, ah, tu es mal à l'aise, là. Je lui dis, c'est exactement la même chose que tu me fais tous les midis.

  • Speaker #1

    Tu es mal à l'aise,

  • Speaker #2

    ouais. En fait, ça ne me fait pas plaisir de jeter mes concombres. C'est qu'en fait, sur l'instant, j'ai faim et que les portions, elles sont prédestinées comme elles sont prédestinées. Et qu'en fait, j'aimerais bien manger que des concombres et être au top de ma protéine émise. Ben non, mais en fait, je dois manger des protéines. Donc en fait, je suis obligé de prendre une ration de protéines. Et en fait, il faut que je tienne toute la journée. Donc je suis obligé de prendre des féculents. Et en fait, je ne contrôle pas les rations de l'hôpital.

  • Speaker #1

    Oui, donc du coup, mais déjà, tu as ce réflexe maintenant, que tu n'avais peut-être pas au début, de justement ne pas finir tes concombres pour te garder de la place pour tes protéines. Ah ben oui,

  • Speaker #2

    bien évidemment. et donc en fait tout ça m'amène à dire que toute ma vie je serai obèse parce que toute ma vie je serai obèse parce qu'en fait t'es toujours obligé de te justifier et comme Arthus le dit ou Jérémy Ferrat dit toute ma vie je serai alcoolique ah bah oui mais toute ma vie je serai obèse et ça je vous l'avais dit avant ce gate en fait toute ma vie je serai obèse je serai jamais tranquille Et d'un côté, c'est un côté très négatif, mais d'un côté, c'est un côté très positif. Du coup, je garde les règles des généalités, parce que maintenant, je pourrais me dire, ben voilà, j'ai perdu la moitié de mon poids. Effectivement, j'ai de la marge. Il faut savoir que toutes les sleeves, on reprend un peu de poids. Vous m'avez connu un poids encore plus bas. Là, j'ai repris quelques kilos, mais parce qu'en fait, la phase est tellement descendante que j'ai repris quelques kilos parce que j'ai repris de la force, j'ai repris de la masse. Parce qu'en fait, on perd en masse.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il faut prendre du squelette.

  • Speaker #0

    Tu n'as plus l'énergie de pouvoir faire plus que le strict minimum de la journée.

  • Speaker #1

    Même pour la prise de masse musculaire, vu que tu dois être limité en apport. Tu ne peux pas manger plus de protéines.

  • Speaker #2

    J'ai perdu de la force. Clairement. Plus l'âge avançant.

  • Speaker #0

    Les dernières, on a demandé à des personnes qu'on trouvait importantes, notamment importantes pour toi, de nous faire un petit mot.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #0

    Nous disons un petit peu, quand vous pensez à Gary, qu'est-ce qui vous vient spontanément à l'esprit ? Et on a eu une première lettre. On a eu un premier courrier. Je ne te dis pas encore de qui ça vient. Je vais essayer de la lire sans bafouiller. Je trouve ça très chouette.

  • Speaker #1

    Très dur.

  • Speaker #0

    Gary, en étant enfant, était calme, curieux et il fallait tout lui expliquer. Sa question favorite, c'était « Pourquoi ? » Et pourquoi ? Et pourquoi ? Devenue grand, Gary, c'est toujours le même. Toujours gentil, calme, serviable et aimant. Il est volontaire. Et vu toutes les études qu'il a menées à bien, je suis fier de mon petit-fils. Je lui souhaite le meilleur pour sa vie future, car il mérite, pour sa gentillesse, pour son courage, sa mamie. Toi aussi t'es enrhumé, et je te la laisse bien évidemment. Donc merci beaucoup à ta grand-mère et à ta maman d'avoir joué le jeu. Ils n'ont pas eu beaucoup de temps. Mais on s'était dit que c'était... Pour toi c'est des personnes importantes. La vague impression. On en reparlera dans 5 minutes. Une bandoulière au carré d'acier. Alors ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. C'est... Ça va être compliqué de parler, mais je pense que la réaction émotionnelle, elle montre... L'attachement que je peux avoir par vous. J'espère que vous avez bien galéré avec le son.

  • Speaker #1

    T'inquiète, on laissera tout.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est vraiment... Attaché, c'est un faible mot. D'ailleurs, vous me connaissez bien et vous savez qui je désigne par le mot mes parents. Mes parents, c'est ma mère et ma grand-mère. Parce que j'ai un chèvre familial qui fait ce qu'il est. Et ouais, c'est hyper important. C'est super important pour moi, c'est un socle... C'est un socle...

  • Speaker #0

    C'est un point d'ancrage.

  • Speaker #2

    Ouais, je me repose sur ça. C'est... Voilà, tout ce que je fais, je me dis toujours est-ce qu'elles vont être fières, est-ce qu'elles vont être contentes, est-ce que je vais pas les décevoir, est-ce que je vais pas leur faire honte, enfin voilà, c'est... Plein de choses qui se mélangent, alors que est-ce que je pourrais faire n'importe quoi, elles n'auraient jamais honte. Je pourrais... Je pourrais être artiste de cirque, qu'elles seraient fières. Voilà. Il n'y a pas de honte à être artiste de cirque, attention.

  • Speaker #1

    Peu importe ce que tu fais, elles seront fiers de toi, et c'est ça le truc le plus beau. Et c'est beau de voir que tu as des modèles aussi, parce que je pense que tu es un modèle pour beaucoup de personnes, de voir qui sont tes modèles.

  • Speaker #2

    Ah oui, moi, c'est mes modèles. Ce ne sont pas des modèles. Jamais je ne pourrai les égaler.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    On enfonce le clou ?

  • Speaker #2

    Allez !

  • Speaker #1

    Alors ça c'est une lettre écrite par je ne sais pas qui, on va te la lire, tu reconnaîtra au fur et à mesure. Cher Gary, tu ne connais pas encore là où les personnes qui sont derrière cette lettre, mais nul doute que tu pourras rapidement les identifier. On est plus de 8 milliards d'humains sur Terre, presque 70 millions rien qu'en France, mais au cours de notre vie on rencontre des milliers de personnes dont on oublie bien souvent l'existence. Toi, Gary Laudren, on n'a pas encore dit ton nom de famille jusqu'à là, je pense qu'il n'y a personne qui peut t'oublier une fois qu'elle a discuté ne serait-ce qu'une heure avec toi. Parce qu'en une heure de temps, bien que ce soit la première heure que tu passes avec la personne, tu auras déjà réussi à cerner sa personnalité. T'as littéralement un don pour ressentir les émotions des autres, leur potentiel, leur point fort, leur faiblesse, leur vice et leur loyauté. Et ce don vient directement de la sensibilité et de ton ouverture vers les autres. Tu connais l'humain plus que l'humanité ne se connaîtra jamais elle-même. Dans ta vie, t'as été plusieurs fois trahi, plusieurs fois rabaissé, écrasé. Et pourtant, rien... ne parviendra jamais à t'écœurer de l'humanité. Tu accorderas toujours ta confiance en étant simplement beaucoup plus sélect qu'auparavant. Tu vois toujours le bien là où il est tout en étant totalement lucide sur l'obscurité dont peut faire preuve l'humanité. Nous faisons partie des personnes à qui tu as choisi d'ouvrir ton cœur, que tu as choisi d'accompagner, de guider, de protéger, d'élever. Tu as parfois été dur, franchant, herbaciant, exigeant, mais quand on tout connaît, on comprend que c'est simplement parce que tu avais déjà tout compris au moment où on commençait seulement à te revoir le chemin.

  • Speaker #0

    Alors nous y voilà, nous devant nos feuilles, et toi à lire ses lignes. Et en rédigeant ces mots, nous avons voulu prendre le temps de refaire notre parcours commun. A vrai dire, cela ne faisait pas si longtemps que nos routes se sont croisées. Quelques années à peine et déjà l'impression d'avoir partagé plusieurs vies. Mais on a compris pourquoi. C'est comme ça que tu fonctionnes. Tu vis les choses plus vite et plus intensément que les autres. Les obstacles que tu peux croiser sur ton chemin, tu les transformes en tremplins. Tu sais en faire des opportunités. Autant de raisons qui ont aujourd'hui transformé tes anciens sujets d'études en collègues, puis en amis, et en famille. Pas la famille de naissance, mais cette famille que l'on choisit. Cette famille qui fait que même si on n'a pas toujours la chance de se voir autant qu'on voudrait, ça nous rassure, ça nous guide et ça nous fait grandir. Ces personnes que l'on peut appeler à toute heure du jour, mais surtout de la nuit. Ces personnes enfin qui viennent chercher cette sincérité qui te caractérise, qui nous amènent surtout à nos meilleures disputes. Ce franc-parler imprégné de sagesse, capable de nous aiguiller et de nous rappeler parfois à l'ordre. Vous êtes où, mon roi ?

  • Speaker #1

    Voilà, alors le hasard, pique, ça s'enchaîne les deux d'un coup, mais c'est pas prévu comme ça. Voilà, donc dédication, c'est parti du podcast.

  • Speaker #0

    On va te laisser respirer un petit peu. Tu vas moucher ?

  • Speaker #2

    Ouais, je vais moucher.

  • Speaker #1

    Bon, bah oui, t'as l'air...

  • Speaker #0

    T'as l'air bien qu'il soit là, celui-là. Non,

  • Speaker #1

    c'est bien, c'est pas loin, il est bien à cet endroit-là. Je pense qu'on va conclure là-dessus. Ouais. Merci d'avoir nous avoir prêté ton appartement pour cette première saison de Dopamine j'espère que je t'avais vendu que ce serait le meilleur podcast auquel tu participerais de ta vie tu nous ferais un débrief en off c'est le premier où j'ai pleuré mais c'est pas forcément une gage de qualité mais en tout cas vraiment on était contents on n'aurait jamais imaginé faire cette première saison t'as été la première personne à qui on a parlé c'était qu'un carapuce quand on parlait déjà donc on est vraiment contents et... Et d'avoir pu aussi accueillir un manque de lait sur cette saison.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci à vous. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci. Au revoir.

Description

Dans cette épisode, Garry Laudren nous parle des multiples vies qu'il a eu. D'infirmier anesthésiste à psychologue en passant par la ludopédagogie, c'est un véritable couteau suisse. Il nous partagera également son passage par la chirurgie bariatrique, les avants-après ainsi que toutes les difficultés associées et trop souvent passées sous silence.



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DOPAMINE

Créateurs : Jérémy Guy & Louis Piprot

Producteur : Minutes Production

Co-producteur : Pratico Santé

Réalisateur : Jérémy Guy

Assistante de réalisateur : Mathilde Weisz

Directeur Photographie : Loup Paget

Monteur : Jérémy Guy

Etalonneur, motion designer : Loup Paget

Direction artistique, graphiste : Raphaël Chaise

Mixeur son : Térence Populo

Miniature : Jérémy Guy



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La vocation chez les soignants ?

  • Speaker #1

    Alors la vocation, ça je suis personne pour juger la vocation, mais en tout cas l'idée qu'on s'en fait et le sacerdoce qu'on s'en fait de tuer soignant par vocation, c'est toujours côté. Parce qu'en fait, il faut accepter qu'on peut devenir soignant pour des raisons financières et des raisons économiques, parce que c'est des études de fauteuil en cours.

  • Speaker #2

    Stabilité.

  • Speaker #1

    De stabilité, d'implantation, je ne sais pas. Stabilité dans le plan. Ah ben pour plein de choses. J'ai l'exemple de quelqu'un qui est coiffeuse. Son mari a déménagé. Et en fait, elle reprend une formation de soignante parce qu'il n'y a pas de poste vacant en tant que coiffeuse. Il y a des postes vacants en tant que soignant. Donc, elle a repris une formation pour ça. Et c'est OK. Je pense qu'elle ne s'est pas levée un matin, petite fille, en disant je vais être infirmière, kiné, médecin.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Dopamine, le podcast qui accueille aussi bien des soignants que des soignés et toute personne qui gravite autour du monde du soin. Je m'appelle Jérémy, je suis infirmier anesthésiste et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Les Minutes de Jérémy. Je suis accompagné de Louis, qui est infirmier en réanimation et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Un Homme en Blanc. Et on est ravis d'accueillir Gary Laudren, infirmier anesthésiste, ingénieur pédagogique, directeur de recherche, formateur en simulation et en ludopédagogie, honteur, on n'a pas parlé. Il y a je ne sais pas combien de diplômes universitaires à son actif. Et parce que ça ne suffisait pas, il est actuellement en master de... psychologie. Mais Gary est aussi et avant tout un très bon ami, un mentor, mais également un membre de la famille de Louis puisqu'il est le parrain de sa fille. Bienvenue Gary, bienvenue chez toi puisque ton nom, la saison 1 de ce podcast dans ton appartement.

  • Speaker #1

    Merci pour cette introduction.

  • Speaker #0

    Gary, on va commencer tout de suite. On va rompre, briser la glace. On va faire un petit échauffement. Les questions, ça va être des questions rapides à laquelle tu as le droit de répondre que par vrai ou faux, oui ou non. Pas de détails pour l'instant, on rebondira un petit peu sur les réponses par la suite.

  • Speaker #2

    Il y en a beaucoup, je pense que c'est pour lui qu'il y en a le plus.

  • Speaker #0

    Ça va aller vite, ça va débuter.

  • Speaker #2

    Allez, vas-y.

  • Speaker #0

    T'as une trahisse ? On accorde trop d'importance au diplôme en France.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    L'infirmier anesthésiste est toujours un infirmier.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle pourra bientôt remplacer les formateurs.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    La simulation en santé devrait être présente partout. Dans tous les établissements, dans tous les services.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas de compétitivité dans les escape games.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Le debriefing peut être fait par des personnes non formées.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Faire de la simulation coûte cher.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Faire des escape games coûte cher.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Supprimer le facteur humain, c'est supprimer les accidents.

  • Speaker #1

    Je réfléchis à la tournure. Faux.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas un buzzer. Le qualitatif est supérieur au quantitatif en recherche. Faux.

  • Speaker #0

    La santé mentale des soignants est prise en compte.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Être soignant est une vocation.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    On est suffisamment bien payé en tant qu'IAB.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    Tu as déjà fait des vacations dans le privé, en clinique, quand tu bossais dans le public ?

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Un infirmier peut débriefer un médecin en simulation.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    La simulation haute fidélité est mieux que la simulation basse fidélité.

  • Speaker #0

    Il faut un labo de simu pour faire de la simulation de qualité. Pardon.

  • Speaker #2

    Toutes les formations de formateurs en simu ne se valent pas.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Le métier d'infirmier anesthésiste te manque.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    Oh. Tu retourneras un jour dans le soin.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    Si tu devais choisir entre nous deux,

  • Speaker #1

    tu choisirais... J'ai jamais vu celle-là.

  • Speaker #2

    C'est la dernière question. Vas-y. Je comprends.

  • Speaker #1

    Louis.

  • Speaker #0

    Si tu devais choisir entre nous deux, tu choisirais Louis pour un projet. Il n'y a pas de fin.

  • Speaker #2

    Vrai ou faux ? C'est déjà vrai. c'est une question à toi ça entre nous deux si je devais recommencer ta vie professionnelle à zéro tu ferais les choses autrement ok on en reparlera je pense qu'il y a eu beaucoup d'infos beaucoup de choses déjà sur lesquelles est-ce que t'as envie de franchement moi j'attaquerais direct les suivants parce qu'il y a plein de trucs c'est sur lesquels on va rebondir à partir de ces questions là parce que effectivement il y a eu des et

  • Speaker #0

    donc ce dont je te parlais tout à l'heure pour choisir les questions auxquelles tu vas avoir droit je t'invite à tourner la roue, juste appuyer une fois pour savoir un petit peu ce qui t'attend. Swing that wheel et tu tombes sur la mer.

  • Speaker #2

    La mer ? Oui. Je te laisse poser le sujet.

  • Speaker #0

    Bien évidemment. C'est une question qui est très précise. Toi, tu travailles beaucoup dans le milieu de la recherche. Il y a déjà quelques années que tu as des affinités avec le domaine de la recherche, en santé, ou pas en santé d'ailleurs. Une question qu'on se posait avec Jérémy, c'est est-ce que tu deviens souvent ami avec tes sujets d'études ?

  • Speaker #1

    Assez rarement.

  • Speaker #2

    Explique le contexte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, le contexte pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. C'est que les deux énergumènes que vous avez en face de vous, à la base, je n'étais pas destiné à être copain avec eux. C'est que je faisais une recherche sur les communautés apprenantes, sur les réseaux sociaux, et c'était les deux infirmiers, en tout cas, c'était deux infirmiers parmi un panel d'infirmiers qui avaient le plus de communautés et qui faisaient de la pédagogie, pour faire simple. et du coup j'aurais posé des questions totalement lambda de recherche qualitative et en fait je me suis pris d'affection pour eux on a été des rats de laboratoire pour garer en premier lieu,

  • Speaker #2

    on a pas été plus ni plus ni moins que ça et puis il a réitéré après parce qu'on a été plusieurs fois à ce sujet finalement c'est des cobayes et voilà

  • Speaker #1

    Et c'était pas fini.

  • Speaker #0

    On parle de ce sujet d'études. Tiens, au fait, ça te dirait de visiter une salle de simulation ? Parce que tu m'avais envoyé un... C'est comme ça qu'on s'est rencontrés.

  • Speaker #2

    À la toute base, c'était sur les réseaux. Et d'ailleurs, c'est via ton prisme qu'on s'est rencontrés aussi avec Louis. On s'était déjà rencontrés avant peut-être ?

  • Speaker #0

    On avait déjà fait une vidéo chez toi.

  • Speaker #2

    Oui, on avait déjà fait une vidéo. Je ne connaissais pas son prénom à ce moment-là. Je l'avais accueilli en mode « Hey, c'est un homme en blanc » . C'est quoi ton prénom ? Et après, on était déjà en contact tous les trois. Et effectivement, c'était... Oui, tu nous as étudiés à la base. Ça,

  • Speaker #0

    c'est une petite question facile pour commencer. On va rentrer dans le...

  • Speaker #2

    C'était vraiment le seul sujet qui était rapide à traiter.

  • Speaker #0

    On est parti sur La Balance. La Balance, c'est un jeu qui ressemble un petit peu à L'Échauffement. Je sais que t'aimes bien le petit côté balance.

  • Speaker #2

    Ouais. En fait, d'ailleurs, le nom de cette activité... vient de toi. On a réfléchi à quel émoticône on mettait et qu'on s'est dit, on va aller faire cette activité, on s'est dit, il faut mettre une balance.

  • Speaker #1

    C'est mon côté balance.

  • Speaker #0

    En fait, tu nous inspires dans tous les sujets de notre vie. En fait, le principe, ça va être, de la même manière que pour l'échauffement, une rafale de questions. Sauf que cette fois-ci, on va partir sur du surcoté ou sous-coté.

  • Speaker #1

    Ah, c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Et avec, en plus, tu auras le droit de pondérer ton propos. c'est à dire que tout à l'heure c'était vrai ou faux et on passe à la suite, là si tu veux rajouter quelque chose ou éventuellement si on a une question entre deux ok on peut commencer parce que je vais tomber sur le troisième simulation surcoté

  • Speaker #2

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Avant, pourquoi ? La simulation, globalement, pour présenter pour les personnes qui ne savent pas forcément ce que c'est.

  • Speaker #1

    C'est une méthode pédagogique qui, même si elle est hyper répandue, qui est devenue une norme. Et pourquoi j'ai dit norme dans la santé, ou, pour vraiment finir, où on ne s'exerce plus comme, je ne sais pas, vous. à mon époque, ça fait un peu vieux sèche, à mon époque, la première ponction veineuse que j'ai faite, ou la première perfusion bien évidemment ratée, c'était sur un patient vivant. Avec de la conscience et de la douleur. Donc ce qui est en fait, ce qui paraissait normal à mon époque les plus maintenant, et moi ça me semble impensable d'essayer un nouveau geste sur quelqu'un de vivant. Donc la simulation, c'est vraiment, c'est ça en fait.

  • Speaker #0

    C'est le projet, jamais la première fois sur un patient.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est exactement cette phrase-là. C'est exactement cette phrase-là. Maintenant qu'il est développé partout, à tous les niveaux de formation, ça, c'est une très bonne chose. Et pourquoi j'ai répondu surcoté, c'est parce qu'en fait, on essaye de faire rentrer la simulation comme étant la solution miracle à tout. Et ce n'est pas la solution miracle à tout. C'est pour ça que j'ai dit surcoté.

  • Speaker #2

    C'est un outil pédagogique parmi tant d'autres, mais c'est juste que c'est l'outil de référence dans les écrits pédagogiques.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour certaines choses. Il y a des choses où la simulation n'est pas l'outil. c'est pas le meilleur outil. Je prends toujours l'exemple de la voiture. La simulation, c'est une Ferrari ou une Rolls Royce. Je ne suis pas très calé en voiture, mais en tout cas, c'est une voiture assez puissante et assez de luxe. Si tu as envie de faire des petits trajets de ville, je ne suis pas sûr que ta belle voiture, ce soit le véhicule adapté. Voilà, c'est pour ça que j'ai dit surcoté.

  • Speaker #2

    Typiquement, ce qu'on a fait, parce qu'on a fait de la simulation ensemble il n'y a pas si longtemps que ça, et pour la communication, il n'y a rien de mieux qu'une application sur un iPad qui fait un travail de communication. Et ce n'est pas de la simu.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est une des méthodes de simu, mais pas comme on l'entend, pas que le grand public l'entend, les pédagogues l'entendent.

  • Speaker #2

    Mais c'est parce que je pense aussi, ça vient du fait que la simu, avant d'arriver dans la santé, ça a été... historiquement dans l'aviation et dans l'aérospatiale et que pour eux, ils n'ont pas d'autres méthodes de pédagogie. Donc, on a fait de quelle essence en se disant que c'est la seule et unique...

  • Speaker #1

    Alors, pour être tout à fait exact, c'est d'abord la guerre, puis la... Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai. J'ai chanté une étape.

  • Speaker #1

    C'est un petit côté balance. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Juste pour être clair sur un dernier sujet, je connais déjà la réponse. C'est pas que ta réponse. La simulation, souvent, on entend parler de ça sur mannequins, au-dessus des LIT ou pas. On a bien compris que c'était pas forcément que ça. On t'explique un cas, tu viens faire ton soin sur un mannequin. C'est de la simulation ? Je m'arrête à ça.

  • Speaker #2

    Tu vois, j'ai envie de répondre.

  • Speaker #1

    Tu vois, si la réponse n'est pas fluide,

  • Speaker #0

    c'est que c'est long.

  • Speaker #1

    Non, mais oui, c'est pour ça que je le demande.

  • Speaker #0

    Mais oui, exactement.

  • Speaker #1

    Je suis sûr.

  • Speaker #0

    Vas-y, dis ce que tu voulais.

  • Speaker #2

    Non, non, vas-y, vas-y. Non mais j'allais dire que c'est procédural, c'est un geste technique, c'est comme quand tu t'entraînes sur un manichéal.

  • Speaker #1

    Procédural, ça peut être de la stimulation, mais...

  • Speaker #2

    C'est de la répétition.

  • Speaker #0

    Il y a le debrishing aussi quand même. Ah oui,

  • Speaker #1

    il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    J'ai fait exprès de le chanter dans ma définition.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai soufflé, je savais que je m'en faisais.

  • Speaker #0

    Il y a la différence entre le drill et la simu. La réalité virtuelle comme outil d'apprentissage.

  • Speaker #1

    Sur le côté, aussi. Mais pour les mêmes raisons. C'est parce qu'en fait, c'est très utile pour des choses précises, pour le coup, ou de la formation de masse sur la réalité rituelle. Là, j'y pense, sur une formation sur l'hygiène hospitalière, c'est très bien. Tu laisses les casques à disposition. Si l'environnement immersif est bien monté, si les objectifs pédagogiques sont bien posés. C'est très bien, tu le laisses dans les postes de soins, toute l'équipe peut se former à sa manière. C'est des formations qui doivent être courtes. Dernièrement, j'ai vu des formations sur casque, trois heures. C'est un peu long. Et pareil, c'est apprendre un peu comme on voit dans les séries. Je prends un cœur, je le tourne, j'arrive à faire mon anastomose.

  • Speaker #2

    C'est un peu de la science-fiction.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #1

    Surcoté dans ce sens-là.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    il y a un petit effet de mode aussi. Oui, il y a un effet de mode.

  • Speaker #2

    Harry Potter ?

  • Speaker #1

    Surcoté.

  • Speaker #2

    Ok, on s'étend dans la balade.

  • Speaker #0

    La vocation chez les soignants ?

  • Speaker #1

    Alors, la vocation, ça je suis personne pour juger la vocation, mais en tout cas, l'idée qu'on s'en fait et le sacerdoce qu'on s'en fait de tuer soignant par vocation, surcoté. Ok. Parce qu'en fait, il faut accepter... qu'on peut devenir soignant pour des raisons financières et des raisons économiques, parce que c'est des études, des fois,

  • Speaker #2

    qui sont courtes.

  • Speaker #1

    De stabilité, d'implantation, je sais pas.

  • Speaker #2

    Pour plein de choses.

  • Speaker #1

    Moi, là, j'ai l'exemple de quelqu'un qui est coiffeuse, son mari a déménagé, et en fait, elle reprend une formation de soignante parce que il y a des postes vacants. Il n'y a pas de postes vacants en tant que coiffeuse, et il y a des postes vacants en tant que... en tant que soignant, donc elle a repris une formation pour ça, et c'est ok, je pense qu'elle s'est pas levée un matin petite fille en disant je vais être infirmière, kiné,

  • Speaker #2

    médecin Travailler au SMUR

  • Speaker #1

    C'est dur parce qu'il n'y a pas de contexte Mais

  • Speaker #2

    Peut-être de travailler au SMUR, de faire du SMUR Service mobile d'urgence de réanimation

  • Speaker #1

    Encore une fois c'est fantasmé C'est un service parmi tant d'autres On est d'accord

  • Speaker #0

    Les facteurs humains ?

  • Speaker #1

    Sous-côté dans leur utilisation, sur-côté dans la hype et dans pareil que la simu, la réalité virtuelle, c'est la nouvelle chose à la mode qui est le messie qui va régler tous les problèmes de l'hôpital.

  • Speaker #0

    C'est quoi le facteur humain pour vous ?

  • Speaker #1

    Les facteurs humains et organisationnels, pour le coup c'est important d'avoir ce côté organisationnel, c'est tout ce qui va... Tout ce qui est intrinsèque aux personnes, aux organisations et qui va concourir un peu à la gestion hospitalière et la gestion des erreurs, la gestion des groupes. Voilà. Grosso modo, j'ai fait vraiment quelque chose.

  • Speaker #2

    Les efforts pour tenir une sleeve ?

  • Speaker #1

    Totalement sous-côté.

  • Speaker #2

    qu'on développera ça, on s'en gère un peu sous le coude pour après.

  • Speaker #0

    La communication dans l'urgence.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire comme le facteur humain, sous-côté dans l'utilisation générale dans la population soignante globale, sur-côté dans la haït.

  • Speaker #2

    Les sujets de mémoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    La recherche paramédicale.

  • Speaker #1

    Extrêmement sous-côté.

  • Speaker #2

    Ok, on aura le plaisir de en rediscuter.

  • Speaker #0

    Le fait de travailler en périphérie, c'est-à-dire pas à Paris. Périphérie, province ?

  • Speaker #1

    Sous-côté. Pourquoi ? Parce que... Enfin, je mettrais Paris et je mettrais les CHU, globalement. C'est pareil. Les grands CHU,

  • Speaker #0

    tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Lyon, Grenoble, Rennes. Ah, mais ça se fait... On a parlé des grands CHU. Non, non, mais... Les hôpitaux périphériques sont extrêmement sous-côtés.

  • Speaker #2

    Parce qu'il y a cette aura de centre universitaire. Oui, oui. Juste l'aura par exemple. Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #2

    la santé mentale des soignants ça commence à devenir à l'équilibre mais c'est quand même sous-coté là tu dirais pas c'est pas marrant je t'attendais presque à que tu te dises sous-coté dans l'utilisation et sur-coté en terme de tout le monde utilise la santé mentale pour faire du business en fait maintenant enfin je t'en

  • Speaker #0

    parlais tout à l'heure Le nouveau coach. Bah oui,

  • Speaker #1

    il y a beaucoup.

  • Speaker #2

    Là, je réponds à ta place, du coup, vraiment, mais je te transmets mon idée, tu me dis ce que t'en penses, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'hôpitaux qui essaient de combler quelque chose, genre c'est comme si tu comblais une plaie avec quelque chose pour la camoufler.

  • Speaker #1

    Mais comme tout, en fait, il y a des vrais problèmes de fond, il y a des vrais problèmes systémiques, et il va y avoir un génie, entre guillemets, c'est vraiment, c'est presque péjoratif ce que je dis. qui va avoir la bonne idée ou le dernier truc à la mode ou la dernière recommandation internationale qu'il a vue au congrès de je ne sais où, ça va devenir une hype et en fait on ne va pas traiter les problèmes systémiques. Donc ça revient au même, oui, on aurait pu dire exactement la même chose que pour la réalité virtuelle de la simulation des facteurs humains.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que ça me plaît, je me suis.

  • Speaker #1

    Tu as bien fait.

  • Speaker #0

    Les debriefings en service, ce qui est CREX, c'est le comité de retour d'expérience.

  • Speaker #1

    sous-côté mais en fait le contexte je sais non non c'est même pas le contexte c'est même pas les mots c'est mal fait quoi donc sous-côté c'est de la merde c'est pas de la pote non non non c'est mal fait pas vous les crex quoi et petit dernier le café au travail sur-côté

  • Speaker #2

    ok on te laisse reprendre l'iPad c'est une erreur ça ah c'est une erreur la montagne enfin le ah ok vas-y je te laisse faire le temps de Du coup on en a déjà un peu parlé, tu es du coup coordinateur de recherche paramédicale, on a déjà mentionné le fait que tu as été infirmier anesthésiste, tu as été éduquée, tu es ingénieur pédagogique.

  • Speaker #1

    Et une éducateur spécialisé, attention je n'ai pas le diplôme.

  • Speaker #2

    Oui, je ne le savais pas, j'apprends des choses sur toi. Tu es actuellement en master de psychologie.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Pourquoi ce parcours et est-ce que tu peux aussi reprendre un petit peu pourquoi les différentes étapes et pourquoi ces différentes étapes ?

  • Speaker #1

    Ok, alors mon parcours rédimitiel on va pas… pour le baccalauréat.

  • Speaker #0

    Félicitations. Brevet peut-être. Merci. Brevet. Certificat d'études.

  • Speaker #1

    On n'a pas le droit de faire des... J'ai très envie de lever mes majeurs. Du coup, moi, j'ai fait de la biologie à l'université. Donc, la biologie...

  • Speaker #2

    Quand t'étais jeune ? Quand j'étais jeune.

  • Speaker #1

    Moleculaire et cellulaire. Enfin, cellulaire et moléculaire. Et je m'orientais, moi, plutôt sur une carrière professorale. Voilà. Donc ça, j'ai presque fini les 5 ans. Et parallèlement, comme beaucoup d'étudiants, j'avais un job étudiant, et j'ai fait comme beaucoup d'étudiants le BAFA, où je travaillais avec un public en situation de handicap. C'est important de le préciser maintenant, vous allez voir pour la suite des choses. Et donc en fait, quand je savais que moi je voulais être prof, et plutôt prof pour les enfants en situation de handicap, et en fait l'année où moi j'arrive à l'UFM, qui s'appelle plus du tout l'UFM maintenant, ça a changé trois fois de nom, donc l'école des profs, grosso modo, en fait le programme, alors c'était pas on discol, mais c'était quelque chose d'équivalent, ferme. Donc en fait, moi, j'avais aucune envie de faire un doctorat. J'avais aucune envie d'être prof d'SBT. C'est de sciences naturelles. J'avais pas du tout envie de ça. Mais j'avais vraiment envie de travailler avec le public handicapé. Du coup, j'ai passé les concours d'éducateur spécialisé que j'ai eus. Et parallèlement, j'ai passé les concours d'infirmier. Auxquels je ne me suis pas présenté parce que du coup, j'avais eu

  • Speaker #2

    EduXP. Pas présenté à ton concours ? C'est rigolo.

  • Speaker #1

    J'étais un rebelle.

  • Speaker #0

    Une place de gagné pour les autres.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Non mais c'est rigolo qu'on pense à la chute. Oui. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, je rentre à l'école d'éducateurs spécialisés. Et vraiment dans les... Je ne veux pas citer le nom de l'école, ça n'a aucun intérêt. Peut-être dans les trois semaines, je me rends compte que les cours, j'aime pas ce que je fais. Vraiment, j'aime pas ce que je fais et que l'image qu'on projette, je sais que je serai un éducateur spécialisé en carton. je le sais, en tout cas je le sens je vais quand même en stage et franchement je remercie mon lieu de stage parce que vraiment j'étais hyper bien accueilli hyper bien traité et heureusement et parce qu'en fait je me suis vraiment rendu compte que c'est pas du tout du tout ce que j'avais fantasmé pourtant j'étais avec un public en situation de handicap, enfin voilà tout ce que j'avais projeté, presque fantasmé c'est pas du tout ce que je voulais faire, sauf que là ben euh... Le temps tourne. Je n'ai pas envie de reprendre des études purement universitaires, parce qu'à l'époque, les études d'infirmier n'étaient pas universitaires. Moi, je viens d'une famille à grande consonance soignante. Donc, je vais à l'IFSI. Ok. Voilà. Et à l'IFSI, je rentre à l'IFSI en me disant, de toute façon, je ferai de la psychiatrie.

  • Speaker #2

    C'est très rigolo quand on connaît la cible, vous voulez ?

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai fait les 3 ans d'IFSI. 3 ans, il fallait 36 mois, parce que moi, je suis de l'ancienne génération. Et en fait, je ne finis pas du tout en... en psychiatrie. Je n'ai même pas de stage en circuit fermé, enfin en service en médecine. C'est le respirateur.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    J'ai un stage en CMP et un stage en HAD, en psychiatrie. Donc en fait, je n'ai pas du tout... En centre médico-psychologique. Hospitalisation à domicile, en psychiatrie. Donc je n'ai pas du tout de vision de la psychiatrie, ni de la pédopsychiatrie, ni de la psychiatrie adulte en milieu fermé. Et donc en fait je vais en réanimation parce que j'ai eu des stages aux urgences, en salle de surveillance post-interventionnelle et en réanimation. Donc en fait j'ai un parcours qui est totalement décorrélé de ce que j'avais prévu, je vais en réanimation et ensuite j'ai le parcours extrêmement classique, et je suis désolé pour les infirmiers anesthésistes qui vont nous écouter ou nous regarder, j'ai le parcours lambda de l'IAD lambda, donc de l'infirmier anesthésiste lambda. Donc j'ai fait des soins critiques. J'ai passé le concours, j'ai été à l'école, je suis sorti de l'école, enfin sorti de l'école d'infirmière anesthésiste, et j'ai eu deux postes qui sont quasiment équivalents, qui sont moitié bloc opératoire, moitié SMUR, donc service d'urgence de réanimation. Un dans un centre typiquement adulte, l'autre dans un centre typiquement pédiatrique.

  • Speaker #2

    Et après, parce que là, du coup, tu... ...

  • Speaker #1

    Et après, entre les deux, parce que j'ai eu une petite expérience dans l'industrie, qui était charmante. J'ai bien aimé ce que j'ai fait.

  • Speaker #2

    L'industrie ou l'expérience ?

  • Speaker #1

    Non, les deux. C'était vraiment bien. Mais en fait, le Covid est arrivé. Donc du coup, je suis retourné en service de soins. Et je me dis, c'est quand même dommage. Je n'ai pas fait de pédiatrie. Je m'étais juré de faire de la pédiatrie. L'industrie m'attendra. Je pense qu'il faut... Je savais que j'étais déjà sur une... presque page tournante, parce que j'ai fait d'autres choses entre temps, je vous ai juste parlé de mes postes officiels, mais j'avais déjà fait beaucoup de formations, beaucoup de recherches ce genre de choses, et j'avais envie de pas regretter entre guillemets l'expérience pédiatrique, donc en fait je suis retourné en pédiatrie et donc à la fin de mon cycle d'infirmier anesthésiste, j'ai eu une expérience qui a été je me suis dit bon, vu que je fais beaucoup de pédagogie je vais faire vraiment de la pédagogie, parce qu'entre temps j'avais eu mon master de de De pédago, d'ingénierie pédagogique.

  • Speaker #2

    C'est le supplémentaire qui te donne un master 2. Une seule année. Oui, parce que tu avais validé ton M1.

  • Speaker #1

    J'avais validé mon M1 par acquis, par validation d'acquis et d'expérience au vu des nombreuses heures que j'avais faites en tant que formateur. Voilà. Donc, je vais dans un institut de formation en soins infirmiers. Bah, c'est pas ça. Encore une fois, c'est pas ça. Ça me déplaît pour plein de raisons. que je garderai.

  • Speaker #2

    Donc tu tentes de faire, on va mettre un nom là-dessus, c'est coordonateur, tu étais coordonateur pédagogique dans une école.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #2

    Multiple avec, pas qu'un IFSI.

  • Speaker #1

    Non, non, il y avait plusieurs fonctions. Ça te déplaît ? Ça me déplaît pour plusieurs raisons. Parce que je suis assez loin de l'opérationnel que j'aime, au final. Voilà, les relations sont pas au beau fixe avec ma hiérarchie. Les relations avec mes collègues, elles sont très fluctuantes en fonction de avec qui j'interagis. Et surtout, en fait, le plus gros de mon travail devait être sur de la simulation. Et on connaît tous la lenteur des appels à projets et des financements. Et en fait, ce qu'on m'avait promis, mais pas comme une promesse vint, en fait, ce que tout le monde pensait qui allait être un centre de simulation six mois après. En fait, on m'annonce que ça serait minimum deux ans et demi, voire trois ans après. Donc en fait, je suis en train de vivoter et de faire des tâches qui ne me plaisent pas en fait. Donc je décide de partir, de reprendre des vacations en tant qu'infirmier anesthésiste parce que j'aime ça.

  • Speaker #2

    Continuer tes vacations en tant qu'infirmier anesthésiste.

  • Speaker #1

    Je n'en ai pas fait beaucoup. On pourrait en faire plus. Parce que je vois que tu es plus cher que l'anesthésiste. Je n'en ai pas fait beaucoup. Voilà. Et en fait, j'ai une opportunité d'aller faire de la recherche. En tout cas, de coordonner les équipes de recherche, elle est là pour le coup. Mot que j'ai pas... Bingo. Révélation. Révélation, c'est tout ce que j'aime en termes d'autonomie, c'est tout ce que j'aime en termes de relations humaines avec les gens, c'est tout ce que j'aime en termes de collègues. J'ai vraiment... J'ai un binôme.

  • Speaker #0

    Et ça me suffit amplement. C'est elle, parce que c'est une femme. Elle me suffit. Elle me comble de bonheur. Voilà. Non, mais voilà, elle a... Je parle d'elle parce que...

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    vous la connaissez. Elle a tout ce qui me manquait chez certains de mes collègues. Elle percute vite, elle est intelligente, elle voit loin, on parle le même langage. Je n'ai pas besoin de prendre des métaphores pour qu'elle comprenne. Voilà, et on a une... Vraiment, on est une bonne cohésion.

  • Speaker #1

    Mais entre-temps, avant d'avoir ce poste-là, tu avais déjà repris d'autres études. Oui,

  • Speaker #0

    on n'a parlé que des postes.

  • Speaker #1

    Oui, mais là, il y a quand même quelque chose qui va arriver cette année dans ta vie qui va être très important.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, le Covid et certaines relations qui sont toxiques, on peut dire la vérité sur ce... C'est sûr que c'est vrai. Les relations que j'ai vues toxiques au centre... En fait, le fait de partir, vraiment de faire de l'industrie, j'ai vu d'autres choses. En fait, moi, j'ai été biberonné soignant. Donc, j'ai connu en tant qu'expérience que les services de l'hôpital. Même si je faisais des formations, les gens que je formais ou les gens qui me formaient, c'était que des soignants. En fait, je vais dans le monde. Alors déjà, le master, ça m'a montré d'autres personnes. J'avais vu, ah oui, il y a d'autres futurs possibles. Donc déjà, ça avait cheminé. Et là, le fait d'aller dans l'industrie, j'ai vu d'autres modes de fonctionnement avec des relations plus directes, avec des hiérarchies moins toxiques, avec des gens qui ne sont pas sur les mêmes cadres académiques mais qui arrivent à se parler et que, par exemple, la personne qui répare, on va dire un pouce-seringue, même si je n'ai pas travaillé pour les pouces-seringues, en fait, en réunion, elle a autant de poids que le directeur des ventes. Voilà, je passe à vous. Si vous arrivez à vous projeter de... Voilà. Et en fait, le Covid arrive, je retourne dans cette ambiance-là que j'ai quittée. Je me dis, non, pas possible. C'est malsain. Il y a quelque chose de malsain. Il y a quelque chose... Et on parlait des problèmes systémiques. Et je me dis, au fait, si c'était presque ça, le problème systémique, et si c'était la culture du soin qui était... la culture soignante entre guillemets pas les soignants eux-mêmes mais la façon dont on...

  • Speaker #2

    À tout niveau tu parles ? Plus médicaux,

  • Speaker #0

    paramédicaux ? Je sais pas parce que c'est comme tout, c'est quand t'as pas la connaissance du problème, c'est l'incompétent inconscient, enfin voilà, quand tu sais pas que ça va pas, tu peux pas dire que ça va pas. Et en fait moi j'ai eu cette espèce de... ça fait un peu, je me la raconte, mais comme j'ai eu cette prise de recul et je suis sorti du truc, je me suis dit ah oui ça va ça donc en fait j'ai repris des études de psycho en me disant bah voilà je vais voir les relations de groupe en fait il y a un truc dans les relations humaines à l'intérieur de l'hôpital, il y a un truc qui se passe, il y a un truc qui va pas, pourquoi pourquoi l'infirmière je veux dire infirmière parce que c'est en genre féminin mais pourquoi l'infirmière elle se plaint que le médecin lui parle hyper mal ou lourd Et en fait, elle parle de la même manière à son aide-soignante. Un truc qui ne va pas. Un truc qui est illogique. Donc voilà, j'ai repris mes études de psycho depuis le départ. Et là, j'ai mis trois ans à avoir la licence, comme toute licence. Et là, je rentre en master de psychologie sociale.

  • Speaker #2

    Donc toi, quand tu te poses une question sur ce que tu prends en service, tu fais un master ? Non.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Non, en fait, je n'avais pas de réponse. Et la santé, il y a un côté très hautain dans la santé. Il n'y a que les soignants qui peuvent parler aux soignants. Il y a un côté très clos, en fait.

  • Speaker #1

    Ah bah oui.

  • Speaker #0

    Il y a un côté vaste, clos.

  • Speaker #2

    Il y a ajouté le côté dont tu parlais tout à l'heure, le sacerdoce. Il y a le petit côté, la souffrance fait partie du métier.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok, on intègre que la souffrance fait partie du métier.

  • Speaker #0

    C'est dur, mais j'ai signé pour ça. Bah non, en fait. Ouais, c'est vrai. Mais en fait, il y a d'autres... Je m'en crois,

  • Speaker #1

    quoi. Oui,

  • Speaker #0

    mais il y a d'autres organisations possibles. Moi, la phrase qui me tue, c'est... Non, mais ça a toujours été comme ça, tu sais. Bah ouais, si on raisonnait comme ça, la Terre, elle serait plate, en fait. Ouais.

  • Speaker #1

    Et il y a un peu la complainte aussi. Il y a aussi, je pense, ce truc très centré, soignant, en pensant qu'on a la pire condition du monde, alors qu'il y a pire. Et ne serait-ce qu'entre les services, tu vois, quand j'entends... Et j'ai revu un pote, il y a pas longtemps, qui a bossé avec moi en réapède, en réanimation pédiatrique. C'est le pire service, et tout à côté nous paraît plus simple. Et on entend des personnes, du coup, qui se disent, ou à une X charges de travail, ils sont... Il y a vraiment aussi cette complainte dans l'hôpital,

  • Speaker #0

    je pense. Oui, et moi, ça m'a d'autant fait plus tilt qu'avec le Covid, j'ai fait quand même plusieurs endroits, plusieurs services. Et en fait, il y a des services qui étaient horribles. En dehors du Covid, c'était horrible. Il y a des services qui étaient horribles en termes de ergonomie, juste ergonomie de travail. Mais quand tu étais avec la bonne équipe... C'était le feu. Et à l'inverse, t'avais des services flambant neufs avec les dialyses connectées de derrière. Elles étaient connectées, donc t'étais dans le poste de soins et la dialyse qui tournait avec le respirateur interconnecté, donc des trucs à la Star Wars. Mais quand t'avais pas la bonne équipe, c'était un enfer,

  • Speaker #1

    un calvaire. C'est intéressant. T'as la réponse parce que moi je l'ai vraiment observé, encore plus en pédiatrie, en travaillant avec des équipes où on était... très minoritaire en tant que mec donc je trouve qu'on a un peu ce recul de se dire de regarder comment ça se passe et de voir comment ça évolue et de voir qu'une personne et vraiment, et tu sais de quelle personne je parle, une personne de par sa présence et ses zones négatives était capable de métamorphoser une équipe entière,

  • Speaker #0

    une équipe de 10,

  • Speaker #1

    12 et quand elle était de garde cette personne là, ça pouvait te changer une ambiance, du tout on était sur une série de 3 gardes, les 2 gardes c'était sans elle, la 3ème garde ... Elle plombait l'équipe par sa présence et son côté négatif.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on n'en parle pas assez. En fait, on n'en parle pas assez. Et en fait, je pense qu'il n'y a personne de légitime pour en parler. Tout à l'heure, on parlait du facteur humain. Désolé, il y a assez peu de paramédicaux qui s'emparent du sujet du facteur humain. Pourquoi ? Je ne sais pas. Est-ce que par problème de légitimité ou est-ce que par surtrostage ? Pardon. Par le fait que les médecins... s'en emparent beaucoup, lisent beaucoup. Il y a une culture recherche aussi. C'est des sciences humaines, c'est beaucoup de psychologie sociale. D'ailleurs, le facteur humain, pourquoi je dis surcoté ? On appelle ça facteur humain, alors que dans toutes les autres disciplines, notamment la mienne qui est la psychologie sociale, on appelle ça psychologie sociale. Pourquoi inventer un nouveau mot pour un concept qui existe ? Je laisse ça en suspens. Mais c'est tout ça. C'est tout ce mélange-là qui m'a fait dire OK, j'ai été soignant, j'ai adoré mon métier, j'en parle même au passé. J'ai adoré ce que j'ai fait. Je pense que je l'ai fait de façon consciencieuse et plutôt honnête, mais je pense qu'en fait, il faut... Je pense que ma nouvelle place, c'est d'être psychologue social pour justement analyser toutes les choses et trouver des solutions. Et je pense qu'il y a des gens qui doivent s'entendre dire Mireille, parce que t'adores ce mot Mireille, désolé pour toutes les Mireilles qui vont nous écouter, Mireille, ton comportement là, par des faits objectifs, parce que la psychologie c'est quand même objectif, surtout parce que je suis une psychologie qui est plutôt très scientifique, très... très expérimental, ton comportement objectivé est nocif pour des choses objectivables. Ok,

  • Speaker #2

    je te demande, tu parles de solutions, parce que c'est bien d'analyser, c'est bien de mettre en lumière, ok, il y a un problème, voilà comment il arrive, voilà pourquoi. Est-ce que franchement il y a des solutions derrière ? Parce que lui dire ça, Mireille, on l'a déjà tous essayé, je veux dire...

  • Speaker #1

    Et pas forcément avec, oui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a des solutions, parce qu'en fait... Heureusement, on se rend compte que... On connaît, hein. On nous a demandé souvent de... C'est pour ça que tout à l'heure, tu me disais les hôpitaux périphériques. Moi, les hôpitaux... Je fais une micro-digression. Quand je suis arrivé d'un hôpital périphérique à la grande institution qui est la PHP, je suis arrivé, et moi, dans l'hôpital périphérique, en fait, on avait des attaches membres pour les patients en réanimation. Pour pas qu'ils enlèvent le... le support ventilatoire qui leur permet de survivre. Donc en fait, quand le patient sortait de la réanimation, on reprenait ses attaches membres, et en fait, on les désinfectait, on les faisait sécher, et on les remettait en service. Comme les gens feraient leur linge classiquement dans un... Dans un... Un maison. Un maison. Et donc il y avait ça, et moi je n'avais pas les petits bouchons. pour les seringues. Donc en fait, on remettait nos aiguilles, ce qui est formellement interdit. Normalement, voilà, je suis arrivé à la page. Moi, je peux une transition. Je suis arrivé donc premier patient sort. Donc déjà, je vois ces petits bouchons avant le passe en sorte. Ça le sert. On me regarde de haut, qu'est-ce qu'il veut le PECNOU ? C'est des bouchons, quoi. Et pareil, à un moment, je prépare un bain de désinfection. Et on me dit, mais qu'est-ce que tu fais ? Je dis, je désinfecte les trucs. On me dit, attends, viens voir, on m'emmène dans la réserve. En fait, il y a l'opulence, l'opulence de ma céréale. Et on jette et on jette. Tout ça pour dire qu'en fait, on se rend compte que la qualité, ça coûte cher. comme à l'hôpital périphérique où en fait on récupère et on fait ce qu'on peut parce qu'on n'a pas le budget. Mais en fait là, les gens se rendent compte que la non-qualité, ça coûte plus cher que ce que coûte la qualité. Et donc en fait, oui, les solutions pour Mireille, elles vont exister. Parce qu'en fait, les agissements de Mireille, on se rend compte notamment avec les études en psycho que par exemple, si là, j'ai une dispute avec Louis, l'ensemble des acteurs de cette pièce va être impacté par cette dispute. Même s'ils n'en sont pas du tout les auteurs. Même si, Louis, je ne sais pas, si on se dispute sur « tu n'as pas rendu mes clés » ou « tu as laissé ta tasse dans l'évier » , peu importe, on sait que ça va baisser la performance des gens qui ont entendu cette dispute. On le sait, ça a été montré, ça a été objectivé. Et donc, en fait, là, les pouvoirs publics et les administrations, elles se saisissent de ces problématiques-là. Parce que la qualité, ça coûte super cher.

  • Speaker #1

    ok je pense pas que tu pouvais faire mieux sur ce sujet j'ai une dernière question parce qu'on a d'autres trucs sur l'iPad de dispo je me pose la question je te pose la question à toi parce qu'on me l'a posé à moi et que j'ai pas trop su y répondre et Louis marche dans tes traces aussi comme moi parce qu'on venait tous les deux sans doute on va tous les deux passer le master d'ingénierie en pédagogie très certainement j'ai eu beau faire IAD je suis pas complètement sûr que je reprendrai pas d'autres études après est-ce que tu pense, est-ce que tu es convaincu qu'une fois psychologue, tu seras satisfait ? Ou est-ce que tu te chercheras encore ? Est-ce que tu peux être satisfait ? Ou est-ce que t'as trop besoin de changer, d'évoluer ?

  • Speaker #0

    Alors, le problème, je me suis posé cette question. Le problème, c'est encore une fois, c'est dans l'environnement dans lequel on évolue. Et vous l'avez, c'est une des premières questions que vous m'avez posées. Est-ce que le diplôme, ça fait tout ? Malheureusement, on est dans une... Et la santé en fait partie. Si t'as pas le bon diplôme, bah, tu... T'as pas le droit de citer. t'as pas le droit de parler. Les études de psycho je les ai aussi reprises parce que quand j'ai écrit sur les communautés apprenantes on m'a dit monsieur c'est bien beau votre petit master de sciences de l'éducation mais vous n'êtes pas psychologue donc en fait vous n'avez pas sujet à parler ok, bon je les ai un peu reprises par défis aussi et donc en fait en santé quand t'as pas le bon diplôme ou quand t'as pas le diplôme tout court t'as pas le droit de citer et en fait on a tous connu des gens qui sont diplômés et malheureusement qui sont pas bons euh... Et à partir du moment où tu as ton diplôme, tu as le droit de tout faire. Et tu es inarrêtable, grosso modo. Donc tout ça pour dire qu'en fait, je pense que là, en tant que psychologue, j'aurais, social surtout, je tiens à préciser la spécialité, donc c'est le psychologue des groupes et des interactions et tout ça. Je pense que oui, j'aurais une grande part de satisfaction. Mais en fait, comme c'est des sciences humaines, ça bouge tout le temps. Et en fait, la mouvance fera que j'avancerai en même temps. Donc, je pense que ça va me canaliser. Donc,

  • Speaker #1

    tu penses que tu arrives à ton objectif final, au final, mais qui n'était pas ton objectif de départ.

  • Speaker #0

    Non, qui n'était pas mon objectif de départ, parce que, alors, soit parce que... Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont conscients des problèmes systémiques de la santé. Mais parce que... personne n'avait un peu mis le doigt dessus c'est parce qu'il y a des gens qui ont exploré le facteur humain tu as parlé de hype et de sous-quotage, je pense que c'est aussi parce qu'il y a des gens qui ont exploré le facteur humain que je m'y suis intéressé, je me suis dit il y a peut-être une des pièces de réponse parce que c'est pas la seule, une des pièces de réponse elle est là pourtant tu as répondu tout à l'heure sur le dernier truc sur ce sujet là,

  • Speaker #1

    tu as dit que tu ferais les choses différemment si tu devais refaire ton parcours pourquoi du coup ?

  • Speaker #0

    en fait je suis pas persuadé après on sait jamais c'est pareil c'est un biais c'est le biais d'historique je suis pas persuadé alors c'est pas parce que j'ai pas l'impression d'avoir perdu du temps en fait on parle souvent de moi maintenant j'ai eu beaucoup aussi de mal à me dire pas me sentir légitime maintenant j'estime que le diplôme ça me fait pas mal d'illégitimité pour le pour le nombre de personnes qui sont qui étaient de très bons infirmiers par exemple et qui sont devenus des cadres plutôt médiocres. Non, non mais ça fait rien, tu changes pas en fait, ta personnalité elle change pas intrinsèquement, c'est que la fonction n'est pas faite pour toi. Donc maintenant je me dis que le diplôme ne fait pas tout, et la légitimité c'est aussi toi qui la montre avec ce que tu fais. Donc c'est en ça que je ferais les choses différemment, peut-être qu'il y a des diplômes que je ne passerais pas, peut-être qu'il y a des choses que je ferais plus vite. Je suis pas certain de faire IAD, vraiment. Alors que j'adorerais hein, mais c'est pas le souci. là si vu que là vraiment la recherche à les sciences humaines et surtout le combo des deux ça me fait vibrer comme j'ai rarement vibré ouais mais est-ce que t'aurais pu en arriver là sans passer par le parc courriel parce que je sais que c'est ça c'est encore une fois c'est là c'est comme ceux qui refont l'histoire j'aurais fait différemment je sais pas en fait je sais pas mais c'est probablement que la psycho moi ça me trotte dans la tête mais avec toute la léger moi je connaissais pas la psychologie sociale par exemple pour moi le psychologue c'était le divan ou les TCC les thérapies comportementales on en a parlé dans un autre épisode très bien on rend Spin the Twill oui rêver sur la montagne alors vraiment ça sera la toute dernière la dernière de meilleure pour la fin tu

  • Speaker #1

    veux introduire le sujet peut-être ou tu veux que je l'introduise le sujet

  • Speaker #2

    Tout à l'heure, parmi toutes les questions qu'on t'a posées, notamment sur le vrai-faux, tu nous as dit que c'était un parcours particulièrement difficile, la slive. Toi t'es passé par là, alors déjà c'est quoi une sleeve ?

  • Speaker #0

    Alors la sleeve c'est une opération chirurgicale qui consiste à réduire une bonne partie de l'estomac dans les cas d'obésité morbide pour perdre du poids.

  • Speaker #2

    Et donc là je vais faire le mec le beauf de base, donc c'est la solution de facilité ?

  • Speaker #0

    Absolument ! Ben non, c'est pas facile, oui les gens peuvent... penser que c'est facile parce que tu te fais endormir, tu te fais découper un morceau d'estobar, tu peux plus manger donc tu maigris. Alors déjà, avant d'arriver à cette conclusion qui est tirée par les cheveux, il y a un parcours qui est extrêmement long.

  • Speaker #1

    Parle un peu de ton parcours parce que c'est intéressant. Alors, question toute bête, tu pesais combien avant ? Parce que là aujourd'hui on te voit, t'as connu, nous on t'a connu.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, d'obésité. Alors ça va être une réponse qui va peut-être frustrer les gens parce que... Parce qu'en fait, je ne peux pas savoir jusqu'à combien je suis monté. Le poids que je vais vous donner, c'est le poids auquel je me suis pesé avant d'aller voir le chirurgien. D'abord la diététicienne, puis le chirurgien.

  • Speaker #2

    Donc, tu avais déjà commencé à...

  • Speaker #0

    J'avais déjà commencé à perdre un peu, mais à des poids aussi extrêmes, 3 kilos, en fait, on les perd relativement vite. Donc, je dis relativement vite. Je ne dis pas que c'est simple. Mais les variations de poids sont rapides parce qu'il y a un surplus. C'était le maximum pesé, c'était 147 kilos et quelques centaines de grammes. Mais je l'avais, je ne sais pas si vous vous rappelez, je l'avais pendant un moment, mais je ne l'ai plus. Et voilà, j'ai pesé 147 et je me suis fait opérer à 143 kilos.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui t'a amené du coup à cette démarche ? Comme tu disais, tu ne peux pas te pointer dans une clinique.

  • Speaker #0

    d'un coup et dire je veux c'est impossible il y a un parcours de minimum un an avec différents professionnels de santé il y a des fois il y a des cliniques alors moi je suis passé par la clinique mais l'hôpital public propose aussi ce genre de parcours et c'est pas plus ou moins loin c'est voilà la clinique j'y suis allé pour des raisons plutôt personnelles hum Il y a des cliniques qui vous proposent le parcours de soins en trois jours. On se fait hospitaliser pendant trois jours et on voit les différents professionnels. Mais ça n'enlève en rien le délai incompressible qui est de six mois minimum, je crois, si je ne dis pas de bêtises, jusqu'à un an. Moi, ça a duré un an parce que j'ai vu les professionnels en libéral. Donc, je les ai vus progressivement. Donc, déjà, il faut prendre la décision de commencer un parcours. Le premier professionnel que tu vas voir, c'est le chirurgien. Et en fait, t'as l'impression que c'est lui qui commande, alors que pas du tout. Le chirurgien, moi, il m'a présenté... J'ai été voir plusieurs chirurgiens, des gens avec qui j'avais travaillé en vacation, d'autres qu'on m'avait conseillé, et j'ai choisi... Du coup, déjà, il y a une partie qui est particulière pour un soignant, parce que je passe de soignant à patient. Donc, j'ai pas choisi les gens que je connaissais, avec qui j'avais travaillé, parce que autant je les aimais bien... Désolé s'ils écoutent... s'ils écoutent le podcast ou s'ils le voient. Autant, en tant que chirurgien, quand j'étais lauréate, le feeling passait, autant je n'ai pas du tout aimé le feeling en tant que patient. Et ça, je m'étais promis de garder mon feeling.

  • Speaker #2

    C'était quoi le décrochage entre les deux ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense à un chirurgien en particulier qui m'a dit qu'on fera la sleeve. Alors qu'il y avait à l'époque, je ne suis pas spécialiste de la chirurgie bariatrique, je suis désolé si je dis des choses qui ne sont plus dans les recommandations. À l'époque où moi je l'ai fait, donc en 2021, il y avait trois solutions qui étaient proposées, la sleeve, le bypass et l'anogastrique. En tout cas, les chirurgiens se devaient te présenter les trois solutions. Et il n'y en a qu'un qui m'a présenté toutes les solutions. Il m'a dit qu'on ferait le parcours et qu'on déciderait de la meilleure solution en fonction du parcours. C'est lui que tu as aidé. Et c'est avec lui que j'ai été. Voilà. Donc, c'est le premier que tu vois. Et ensuite, tu vois différents professionnels. Donc, j'ai vu un gastro-entérologue avec une fibroscopie gastrique. Donc, une première anesthésiste générale. Donc, j'ai vu un anesthésiste. J'ai vu un endocrinologue. J'ai vu un ORL. J'ai vu un dentiste, ce qui est assez rare de voir des dentistes, pour voir s'il n'avait pas de problème de mastication. Il n'avait pas de problème à la mâchoire. pour mastiquer. L'ORL, c'est pour voir si j'avais pas d'apnée du sommeil. Donc j'ai fait une polysomnographie. Ah oui, je me rappelle de ça. Vous êtes là ensemble. On a fait le FaceTime.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    J'ai vu l'endocrinologue pour voir si j'avais pas de problème endocrinien, si l'obésité venait pas de là. Et bien évidemment, les deux professionnels les plus importantes que j'ai pu voir, c'est la psychologue, qu'on voit plusieurs fois. et la diététicienne qu'on voit plusieurs fois. Qui peuvent être un psychologue et un diététicien, bien évidemment. Mais moi, dans mon cas, c'était des femmes. Que tu vois plusieurs fois et c'est elles qui donnent le go. Ou le no-go. Ok.

  • Speaker #1

    Déjà, avant de dire la solution de facilité, il y a tout un test avant, pendant un an, où ils vont essayer de voir si, avant de passer à la chirurgie, il n'y a pas d'autres solutions.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est exactement ça. Et il y a une perte de poids à avoir aussi. Si tu arrives à 147, tu ne te fais pas opérer. En tout cas, pour mon cas et de ce que j'en ai compris, tu ne te faisais pas opérer à 149 ou à 150. Il fallait être capable, et ça c'est la diététicienne qui te faisait le test, en l'espace de un mois ou deux mois, de perdre du poids. Donc, ça voulait dire que tu étais capable de suivre les règles hygiénio-diététiques. Et moi, j'ai eu un suivi qui était vraiment très bien. Et il faut savoir que les suivis de ce livre, alors encore une fois, c'était valable en 2021, je ne sais pas aujourd'hui, mais en tout cas, après le suivi de diète, Tu vois une fois la diète, une fois que t'as opéré, et c'est plus obligatoire de les voir. Et pareil pour la psy. Ah ouais ? Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Alors que, c'est très bien, on en parlera après, mais l'alimentation, elle change totalement quand t'es en sling.

  • Speaker #0

    Et puis il y a le sport, un truc qu'on voit pas, moi je pense qu'il faudrait un appât ou quelque chose, voilà. Il faudrait quelqu'un qui t'accompagne dans le processus physique. De remusculation. De remusculation, de posture, parce qu'en fait, moi j'ai eu beaucoup, beaucoup de troubles de l'équilibre. Post-sleeve, mais parce qu'en fait j'avais mon schéma corporel qui est intrinsèquement lié à mon psychisme. En fait, j'ai quand même perdu la moitié de mon poids.

  • Speaker #1

    C'est ouf de dire que c'est moi.

  • Speaker #0

    Et tu changes tes repères. Donc moi je pense qu'il faudra un appât. Donc moi j'ai comme continué le swoop.

  • Speaker #2

    Un appât, un enseignement d'activité physique. Quelqu'un qui fait la réadaptation par le sport.

  • Speaker #0

    Oui, par le sport.

  • Speaker #2

    Pour résumer.

  • Speaker #0

    Voilà, dont c'est le métier d'avoir à accompagner les gens à la rééducation sportive. Réadaptation. Réadaptation, pardon.

  • Speaker #2

    On va se mettre les kinés.

  • Speaker #0

    Pardon, pardon, pardon. Désolé les kinés. Moi, j'ai continué ce suivi-là, mais c'était sur mon propre chef et sur mes deniers personnels surtout. J'ai pu faire ce suivi-là parce que, c'est horrible de le dire, mais parce que j'avais les moyens de le faire. Et que j'étais professionnel de santé, notamment infirmier anesthésiste dans un gros service de chirurgie digestive, où je voyais les reprises de bypass et de sleeve qui n'avaient pas marché. Donc en fait, moi... Je savais déjà quels étaient les échecs.

  • Speaker #1

    C'est important que tu parles d'échecs, parce qu'encore une fois, pour les personnes qui pensent que c'est une solution miracle, etc., il y a beaucoup, enfin, il y a une part, je n'ai pas la proportion,

  • Speaker #0

    il y a une part d'échecs,

  • Speaker #1

    malgré, et c'est quoi, du coup, l'échec ? C'est ce qu'on appelle l'échec.

  • Speaker #0

    Encore une fois, moi, c'est ce que je vais voir avec ma représentation. Attention, là, c'est le patient qui va parler, pas le soignant. Moi, de ce que j'ai pu voir, parce qu'au final, les rendez-vous, on les prend à peu près au même endroit, on est... plusieurs à se faire opérer au même moment. Soit t'as des complications chirurgicales qui sont inhérentes à la technique, donc des fistules, ce genre de choses. Donc c'est pas des échecs, c'est des complications. Et il y a des échecs. Moi, une des premières questions que la psychologue m'a posée, c'est si je vous dis, est-ce que vous pourrez mixer un Big Mac ? Dans ma tête, je me dis, mais elle me prend pour un imbécile. Et en fait, c'est parce qu'il y a des gens... qui le font. Et moi, un des premiers souvenirs de Sleeve que j'avais, et j'étais pas en situation d'obésité, j'étais infirmier en réanimation dans un hôpital périphérique, donc ça date de au moins 2011, au moins. C'était une dame qui avait fait un bypass ou une sleeve, enfin peu importe. Et en fait, elle a cassé ses sutures sur une sleeve qui était fraîche de quelques jours en mangeant un barbecue. Ils ont retrouvé des morceaux de saucisse entières. Donc moi déjà, j'avais cette représentation-là.

  • Speaker #1

    que c'était possible les échecs c'est fou parce que quand on voit que tu mangeais toi après manger un bout de pain c'était le bout du monde t'as vu ton opération va reprendre pour les personnes qui connaissent pas parce que t'as déjà parlé du mixer un peu donc tu te fais opérer de la sleeve t'as une hospitalisation qui est quand même de plusieurs jours de 3 jours et après c'est quoi justement une fois que t'as eu ta sleeve parce que donc t'as ta sleeve qui va te faire perdre ah non le retour à la maison

  • Speaker #0

    Et l'arrêt maladie qui est bien trop court. Ça fait combien de temps ? Un mois. Un mois. C'est un truc que moi, après, j'ai repris mon poste d'infirmier anesthésiste sans aucun aménagement. Et en fait, j'aurais pas dû reprendre tout de suite avec le recul, mais peu importe. Et donc, en fait, tu as 15 jours de mixer, donc l'équivalent d'un pot de yaourt, où en fait, tu mixes ta nourriture. Eh ben, je peux vous dire que si vous aimez, je sais pas, la blanquette de veau, la blanquette de veau en morceaux, c'est très bon. Mixé, c'est infâme. Il faut savoir que le goût des aliments change avec la texture mixée.

  • Speaker #1

    Et donc, du coup, le fait de manger mixé, t'as perdu l'appétit ?

  • Speaker #0

    Non, non, l'appétit, tu l'as plus. En fait, on t'a... Moi, on m'a coupé 17 centimètres d'estomac, par exemple. Quand j'ai lu la fiche récapitulative. Et ensuite, cette phase mixée, en fait, t'es écœuré de tout. Déjà, tu peux pas manger et boire pendant... Moi, j'ai pas pu faire ça. Même maintenant, je suis très limité. Sachant que ça fait presque 4 ans maintenant. Tu peux pas manger et boire presque pendant 2 ans. Le fait de boire, ça remplit l'estomac. Et après, tu passes à la texture hachée. Donc là, c'est un peu plus agréable. pendant aussi 15 jours et ensuite après tu réintroduis les petits morceaux mais tu manges quasiment rien.

  • Speaker #1

    Par contre tu fractionnes tes repas, c'est ça que tu disais, c'est que tu fais plus tes trois repas par jour, t'en fais plus.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, j'espère que mon chirurgien ne m'écoute pas, je refais mes trois repas par jour avec une petite collation si j'ai besoin. En même temps c'est revenu à... Mon estomac il a pas l'air pas repris du tout sa place initiale mais tu...

  • Speaker #2

    Parce que là tu ne devrais pas reprendre trois repas.

  • Speaker #0

    On dit qu'il faudrait prendre une collation, mais en fait, moi, j'ai peu faim, donc je prends mes repas. Puis voilà, vous êtes dans le soin-goût aussi. C'est pourquoi je vous dis, moi, j'avais pas d'aménagement. Au bloc opératoire, c'était hyper dur de fractionner mes repas. Et comme je vous le disais, il fallait que je choisisse entre boire et manger. Et en fait, au bloc opératoire, il y a la ventilation. Et la ventilation, en fait, ça te déshydrate. Donc en fait, je buvais, mais j'avais pas faim.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que t'as pas bu pas hyper rapidement.

  • Speaker #0

    Et à un moment, j'avais plus d'énergie, parce que je mangeais pas. Et puis le bloc,

  • Speaker #2

    c'est froid.

  • Speaker #0

    Le bloc, c'est froid. Et puis, il y a tout le côté social. Parce que maintenant, tu manges doucement. C'est parce que c'est un geyser. Le risque de vomissement, il est majeur tout le temps. Et ça, en fait, on te le dit peu, voire pas. Et donc, en fait, si tu manges ta cuillère de yaourt un peu trop rapidement après celle que tu viens de prendre, en fait, tu vomis tout. Et comme les gens voient des micro-portions, ils disent, ah ben... Ah mais qu'est-ce que t'as ? Ah mais t'as pas faim ? Donc voilà, il y a tout ce côté social qui est hyper pénible. Et le côté social qui est... C'est pour ça que tu disais que c'est dur de tenir une sleeve dans la durée. Pour moi, c'était pas dur les règles hygiénio-détectiques, mais c'était vraiment tout le côté social. Tu vas au resto, en fait, il y a un moment où il faut être aussi apte à se dire je vais au resto et je vais perdre trois quarts de ma nourriture. Parce que je vais pas pouvoir finir mes assiettes. Les gens veulent pas te faire de mieux enfant. En fait, l'idéal, c'est le menu enfant, en vrai. Les gens ne veulent pas... Enfin, les restaurateurs ne veulent pas te le faire parce que tu es un adulte. Voilà.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a plein de barrières. Après... En fait, tu as... Et ça, tu l'avais anticipé un petit peu ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je l'ai subi. Je l'ai subi. Je l'ai subi. Et puis, voilà. Après, toutes les sleeves sont différentes. Tous les parcours de sleeves sont différents. Puis même quand tu as des événements sociaux avec des gens qui veulent bien faire, il y a quand même une opulence de nourriture. Donc, ça te rappelle un... Ça te rappelle un truc un peu malsain à la nourriture, quoi.

  • Speaker #2

    Tout à l'heure, tu parlais des trois méthodes. Pourquoi avoir choisi la sleeve, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est pas moi qui ai choisi,

  • Speaker #2

    c'est le chef, finalement. Et pourquoi ? Tu t'y as dit ?

  • Speaker #0

    Non, en tout cas, moi, je savais que même si j'avais... Bien sûr, j'ai mon mot à dire. Moi, je voulais pas de bypass, parce que c'est une technique de malabsorption. C'est comme ça qu'elle porte son nom, donc malabsorption. Voilà. Et voilà, avec la sleeve, moi, j'ai... Pareil, avec la sleeve, il y a toujours les gens... T'as pas de carence ? Bah non, en fait, j'ai pas de carence. Et voilà, c'est...

  • Speaker #1

    Et les questions, au bout d'un moment, tu perds patience.

  • Speaker #0

    Ah bah moi, les questions, elles continuent encore là. C'est chiant, quoi.

  • Speaker #2

    Bien vu sur le podcast.

  • Speaker #1

    Tu nous en veux pas de...

  • Speaker #0

    Non, mais pas vous. Là, on parle, là, on discute et je pense que les gens vont avoir l'autre side de la slive. Et puis, c'est ce que je vous ai dit dernièrement. En fait, même... Il y a les réflexions et les questions. Quand les gens apprennent que j'étais en situation d'obésité, ils vont dire, ah... Je ne l'aurais pas dit. Mais c'est tellement vexant. Et en fait, je comprends tellement d'autres... Enfin, attention, l'obésité, ce n'est pas une minorité. Mais je comprends tellement d'autres patients ou tellement d'autres personnes. On ne dirait pas. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #2

    Ou, ah bah, ça va, tu finis pas, t'as peur de grossir, t'as de la marge. Bah non, en fait, pas de marge.

  • Speaker #1

    C'est ça, ça, tu me l'as déjà dit.

  • Speaker #2

    Je crois que je te l'ai déjà dit.

  • Speaker #1

    C'était une de mes réflexions, mais j'étais déjà entendu dire cette phrase parce que...

  • Speaker #2

    Bah non, en fait, j'ai pas de marge. Si je m'arrête de manger, c'est parce que je ne peux plus. Et c'est pas parce que j'ai... peur de grossir.

  • Speaker #0

    Et quand bien même.

  • Speaker #1

    C'est la même pression sociale que Salomé qui a dit à un humoriste qui a dit vous n'êtes pas fun,

  • Speaker #2

    vous avez arrêté de boire.

  • Speaker #1

    Et lui a dit comment il lui a dit ça ?

  • Speaker #0

    Arthur qui parle d'un problème d'anxiété. Il a soigné son anxiété avec l'alcool. Ce qui est devenu plus ou moins alcoolique. ça y est j'arrive enfin à gérer mon anxiété et mon alcool, elle lui répond quoi ?

  • Speaker #1

    ah ok vous êtes devenu chiant et il a répondu mais je vous emmerde ah oui mais il l'a bien fait la première poli je ne vois pas pourquoi je suis chiant cette banalisation c'est le même ordre je trouve de ce truc ah oui mais t'as plusieurs trucs entre le ça se voit pas,

  • Speaker #2

    t'as de la marge ça fait beaucoup de gâchis quand même là moi dernièrement à une de mes collègues je lui ai dit bah écoute euh Je lui dis, désolé, je dis, moi, tu n'as pas fait d'études de psychologue. Alors, moi, j'en ai fait et je ne suis pas du tout spécialiste dans les troubles alimentaires ou ce genre de choses. Donc, moi, je ne me permets même pas de dire ce genre de choses. Je lui dis, en fait, tu regardes toujours mon plateau, mais je lui dis, mais regarde tout ce que tu jettes, toi. C'est du gâchis ou tu n'as pas envie de prendre de poids ? Et je lui dis, ah, tu es mal à l'aise, là. Je lui dis, c'est exactement la même chose que tu me fais tous les midis.

  • Speaker #1

    Tu es mal à l'aise,

  • Speaker #2

    ouais. En fait, ça ne me fait pas plaisir de jeter mes concombres. C'est qu'en fait, sur l'instant, j'ai faim et que les portions, elles sont prédestinées comme elles sont prédestinées. Et qu'en fait, j'aimerais bien manger que des concombres et être au top de ma protéine émise. Ben non, mais en fait, je dois manger des protéines. Donc en fait, je suis obligé de prendre une ration de protéines. Et en fait, il faut que je tienne toute la journée. Donc je suis obligé de prendre des féculents. Et en fait, je ne contrôle pas les rations de l'hôpital.

  • Speaker #1

    Oui, donc du coup, mais déjà, tu as ce réflexe maintenant, que tu n'avais peut-être pas au début, de justement ne pas finir tes concombres pour te garder de la place pour tes protéines. Ah ben oui,

  • Speaker #2

    bien évidemment. et donc en fait tout ça m'amène à dire que toute ma vie je serai obèse parce que toute ma vie je serai obèse parce qu'en fait t'es toujours obligé de te justifier et comme Arthus le dit ou Jérémy Ferrat dit toute ma vie je serai alcoolique ah bah oui mais toute ma vie je serai obèse et ça je vous l'avais dit avant ce gate en fait toute ma vie je serai obèse je serai jamais tranquille Et d'un côté, c'est un côté très négatif, mais d'un côté, c'est un côté très positif. Du coup, je garde les règles des généalités, parce que maintenant, je pourrais me dire, ben voilà, j'ai perdu la moitié de mon poids. Effectivement, j'ai de la marge. Il faut savoir que toutes les sleeves, on reprend un peu de poids. Vous m'avez connu un poids encore plus bas. Là, j'ai repris quelques kilos, mais parce qu'en fait, la phase est tellement descendante que j'ai repris quelques kilos parce que j'ai repris de la force, j'ai repris de la masse. Parce qu'en fait, on perd en masse.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il faut prendre du squelette.

  • Speaker #0

    Tu n'as plus l'énergie de pouvoir faire plus que le strict minimum de la journée.

  • Speaker #1

    Même pour la prise de masse musculaire, vu que tu dois être limité en apport. Tu ne peux pas manger plus de protéines.

  • Speaker #2

    J'ai perdu de la force. Clairement. Plus l'âge avançant.

  • Speaker #0

    Les dernières, on a demandé à des personnes qu'on trouvait importantes, notamment importantes pour toi, de nous faire un petit mot.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #0

    Nous disons un petit peu, quand vous pensez à Gary, qu'est-ce qui vous vient spontanément à l'esprit ? Et on a eu une première lettre. On a eu un premier courrier. Je ne te dis pas encore de qui ça vient. Je vais essayer de la lire sans bafouiller. Je trouve ça très chouette.

  • Speaker #1

    Très dur.

  • Speaker #0

    Gary, en étant enfant, était calme, curieux et il fallait tout lui expliquer. Sa question favorite, c'était « Pourquoi ? » Et pourquoi ? Et pourquoi ? Devenue grand, Gary, c'est toujours le même. Toujours gentil, calme, serviable et aimant. Il est volontaire. Et vu toutes les études qu'il a menées à bien, je suis fier de mon petit-fils. Je lui souhaite le meilleur pour sa vie future, car il mérite, pour sa gentillesse, pour son courage, sa mamie. Toi aussi t'es enrhumé, et je te la laisse bien évidemment. Donc merci beaucoup à ta grand-mère et à ta maman d'avoir joué le jeu. Ils n'ont pas eu beaucoup de temps. Mais on s'était dit que c'était... Pour toi c'est des personnes importantes. La vague impression. On en reparlera dans 5 minutes. Une bandoulière au carré d'acier. Alors ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. C'est... Ça va être compliqué de parler, mais je pense que la réaction émotionnelle, elle montre... L'attachement que je peux avoir par vous. J'espère que vous avez bien galéré avec le son.

  • Speaker #1

    T'inquiète, on laissera tout.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est vraiment... Attaché, c'est un faible mot. D'ailleurs, vous me connaissez bien et vous savez qui je désigne par le mot mes parents. Mes parents, c'est ma mère et ma grand-mère. Parce que j'ai un chèvre familial qui fait ce qu'il est. Et ouais, c'est hyper important. C'est super important pour moi, c'est un socle... C'est un socle...

  • Speaker #0

    C'est un point d'ancrage.

  • Speaker #2

    Ouais, je me repose sur ça. C'est... Voilà, tout ce que je fais, je me dis toujours est-ce qu'elles vont être fières, est-ce qu'elles vont être contentes, est-ce que je vais pas les décevoir, est-ce que je vais pas leur faire honte, enfin voilà, c'est... Plein de choses qui se mélangent, alors que est-ce que je pourrais faire n'importe quoi, elles n'auraient jamais honte. Je pourrais... Je pourrais être artiste de cirque, qu'elles seraient fières. Voilà. Il n'y a pas de honte à être artiste de cirque, attention.

  • Speaker #1

    Peu importe ce que tu fais, elles seront fiers de toi, et c'est ça le truc le plus beau. Et c'est beau de voir que tu as des modèles aussi, parce que je pense que tu es un modèle pour beaucoup de personnes, de voir qui sont tes modèles.

  • Speaker #2

    Ah oui, moi, c'est mes modèles. Ce ne sont pas des modèles. Jamais je ne pourrai les égaler.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    On enfonce le clou ?

  • Speaker #2

    Allez !

  • Speaker #1

    Alors ça c'est une lettre écrite par je ne sais pas qui, on va te la lire, tu reconnaîtra au fur et à mesure. Cher Gary, tu ne connais pas encore là où les personnes qui sont derrière cette lettre, mais nul doute que tu pourras rapidement les identifier. On est plus de 8 milliards d'humains sur Terre, presque 70 millions rien qu'en France, mais au cours de notre vie on rencontre des milliers de personnes dont on oublie bien souvent l'existence. Toi, Gary Laudren, on n'a pas encore dit ton nom de famille jusqu'à là, je pense qu'il n'y a personne qui peut t'oublier une fois qu'elle a discuté ne serait-ce qu'une heure avec toi. Parce qu'en une heure de temps, bien que ce soit la première heure que tu passes avec la personne, tu auras déjà réussi à cerner sa personnalité. T'as littéralement un don pour ressentir les émotions des autres, leur potentiel, leur point fort, leur faiblesse, leur vice et leur loyauté. Et ce don vient directement de la sensibilité et de ton ouverture vers les autres. Tu connais l'humain plus que l'humanité ne se connaîtra jamais elle-même. Dans ta vie, t'as été plusieurs fois trahi, plusieurs fois rabaissé, écrasé. Et pourtant, rien... ne parviendra jamais à t'écœurer de l'humanité. Tu accorderas toujours ta confiance en étant simplement beaucoup plus sélect qu'auparavant. Tu vois toujours le bien là où il est tout en étant totalement lucide sur l'obscurité dont peut faire preuve l'humanité. Nous faisons partie des personnes à qui tu as choisi d'ouvrir ton cœur, que tu as choisi d'accompagner, de guider, de protéger, d'élever. Tu as parfois été dur, franchant, herbaciant, exigeant, mais quand on tout connaît, on comprend que c'est simplement parce que tu avais déjà tout compris au moment où on commençait seulement à te revoir le chemin.

  • Speaker #0

    Alors nous y voilà, nous devant nos feuilles, et toi à lire ses lignes. Et en rédigeant ces mots, nous avons voulu prendre le temps de refaire notre parcours commun. A vrai dire, cela ne faisait pas si longtemps que nos routes se sont croisées. Quelques années à peine et déjà l'impression d'avoir partagé plusieurs vies. Mais on a compris pourquoi. C'est comme ça que tu fonctionnes. Tu vis les choses plus vite et plus intensément que les autres. Les obstacles que tu peux croiser sur ton chemin, tu les transformes en tremplins. Tu sais en faire des opportunités. Autant de raisons qui ont aujourd'hui transformé tes anciens sujets d'études en collègues, puis en amis, et en famille. Pas la famille de naissance, mais cette famille que l'on choisit. Cette famille qui fait que même si on n'a pas toujours la chance de se voir autant qu'on voudrait, ça nous rassure, ça nous guide et ça nous fait grandir. Ces personnes que l'on peut appeler à toute heure du jour, mais surtout de la nuit. Ces personnes enfin qui viennent chercher cette sincérité qui te caractérise, qui nous amènent surtout à nos meilleures disputes. Ce franc-parler imprégné de sagesse, capable de nous aiguiller et de nous rappeler parfois à l'ordre. Vous êtes où, mon roi ?

  • Speaker #1

    Voilà, alors le hasard, pique, ça s'enchaîne les deux d'un coup, mais c'est pas prévu comme ça. Voilà, donc dédication, c'est parti du podcast.

  • Speaker #0

    On va te laisser respirer un petit peu. Tu vas moucher ?

  • Speaker #2

    Ouais, je vais moucher.

  • Speaker #1

    Bon, bah oui, t'as l'air...

  • Speaker #0

    T'as l'air bien qu'il soit là, celui-là. Non,

  • Speaker #1

    c'est bien, c'est pas loin, il est bien à cet endroit-là. Je pense qu'on va conclure là-dessus. Ouais. Merci d'avoir nous avoir prêté ton appartement pour cette première saison de Dopamine j'espère que je t'avais vendu que ce serait le meilleur podcast auquel tu participerais de ta vie tu nous ferais un débrief en off c'est le premier où j'ai pleuré mais c'est pas forcément une gage de qualité mais en tout cas vraiment on était contents on n'aurait jamais imaginé faire cette première saison t'as été la première personne à qui on a parlé c'était qu'un carapuce quand on parlait déjà donc on est vraiment contents et... Et d'avoir pu aussi accueillir un manque de lait sur cette saison.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci à vous. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci. Au revoir.

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Description

Dans cette épisode, Garry Laudren nous parle des multiples vies qu'il a eu. D'infirmier anesthésiste à psychologue en passant par la ludopédagogie, c'est un véritable couteau suisse. Il nous partagera également son passage par la chirurgie bariatrique, les avants-après ainsi que toutes les difficultés associées et trop souvent passées sous silence.



Retrouvez nos différents réseaux :

Jérémy

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DOPAMINE

Créateurs : Jérémy Guy & Louis Piprot

Producteur : Minutes Production

Co-producteur : Pratico Santé

Réalisateur : Jérémy Guy

Assistante de réalisateur : Mathilde Weisz

Directeur Photographie : Loup Paget

Monteur : Jérémy Guy

Etalonneur, motion designer : Loup Paget

Direction artistique, graphiste : Raphaël Chaise

Mixeur son : Térence Populo

Miniature : Jérémy Guy



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La vocation chez les soignants ?

  • Speaker #1

    Alors la vocation, ça je suis personne pour juger la vocation, mais en tout cas l'idée qu'on s'en fait et le sacerdoce qu'on s'en fait de tuer soignant par vocation, c'est toujours côté. Parce qu'en fait, il faut accepter qu'on peut devenir soignant pour des raisons financières et des raisons économiques, parce que c'est des études de fauteuil en cours.

  • Speaker #2

    Stabilité.

  • Speaker #1

    De stabilité, d'implantation, je ne sais pas. Stabilité dans le plan. Ah ben pour plein de choses. J'ai l'exemple de quelqu'un qui est coiffeuse. Son mari a déménagé. Et en fait, elle reprend une formation de soignante parce qu'il n'y a pas de poste vacant en tant que coiffeuse. Il y a des postes vacants en tant que soignant. Donc, elle a repris une formation pour ça. Et c'est OK. Je pense qu'elle ne s'est pas levée un matin, petite fille, en disant je vais être infirmière, kiné, médecin.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Dopamine, le podcast qui accueille aussi bien des soignants que des soignés et toute personne qui gravite autour du monde du soin. Je m'appelle Jérémy, je suis infirmier anesthésiste et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Les Minutes de Jérémy. Je suis accompagné de Louis, qui est infirmier en réanimation et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Un Homme en Blanc. Et on est ravis d'accueillir Gary Laudren, infirmier anesthésiste, ingénieur pédagogique, directeur de recherche, formateur en simulation et en ludopédagogie, honteur, on n'a pas parlé. Il y a je ne sais pas combien de diplômes universitaires à son actif. Et parce que ça ne suffisait pas, il est actuellement en master de... psychologie. Mais Gary est aussi et avant tout un très bon ami, un mentor, mais également un membre de la famille de Louis puisqu'il est le parrain de sa fille. Bienvenue Gary, bienvenue chez toi puisque ton nom, la saison 1 de ce podcast dans ton appartement.

  • Speaker #1

    Merci pour cette introduction.

  • Speaker #0

    Gary, on va commencer tout de suite. On va rompre, briser la glace. On va faire un petit échauffement. Les questions, ça va être des questions rapides à laquelle tu as le droit de répondre que par vrai ou faux, oui ou non. Pas de détails pour l'instant, on rebondira un petit peu sur les réponses par la suite.

  • Speaker #2

    Il y en a beaucoup, je pense que c'est pour lui qu'il y en a le plus.

  • Speaker #0

    Ça va aller vite, ça va débuter.

  • Speaker #2

    Allez, vas-y.

  • Speaker #0

    T'as une trahisse ? On accorde trop d'importance au diplôme en France.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    L'infirmier anesthésiste est toujours un infirmier.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle pourra bientôt remplacer les formateurs.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    La simulation en santé devrait être présente partout. Dans tous les établissements, dans tous les services.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas de compétitivité dans les escape games.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Le debriefing peut être fait par des personnes non formées.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Faire de la simulation coûte cher.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Faire des escape games coûte cher.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Supprimer le facteur humain, c'est supprimer les accidents.

  • Speaker #1

    Je réfléchis à la tournure. Faux.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas un buzzer. Le qualitatif est supérieur au quantitatif en recherche. Faux.

  • Speaker #0

    La santé mentale des soignants est prise en compte.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Être soignant est une vocation.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    On est suffisamment bien payé en tant qu'IAB.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    Tu as déjà fait des vacations dans le privé, en clinique, quand tu bossais dans le public ?

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Un infirmier peut débriefer un médecin en simulation.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    La simulation haute fidélité est mieux que la simulation basse fidélité.

  • Speaker #0

    Il faut un labo de simu pour faire de la simulation de qualité. Pardon.

  • Speaker #2

    Toutes les formations de formateurs en simu ne se valent pas.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Le métier d'infirmier anesthésiste te manque.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    Oh. Tu retourneras un jour dans le soin.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    Si tu devais choisir entre nous deux,

  • Speaker #1

    tu choisirais... J'ai jamais vu celle-là.

  • Speaker #2

    C'est la dernière question. Vas-y. Je comprends.

  • Speaker #1

    Louis.

  • Speaker #0

    Si tu devais choisir entre nous deux, tu choisirais Louis pour un projet. Il n'y a pas de fin.

  • Speaker #2

    Vrai ou faux ? C'est déjà vrai. c'est une question à toi ça entre nous deux si je devais recommencer ta vie professionnelle à zéro tu ferais les choses autrement ok on en reparlera je pense qu'il y a eu beaucoup d'infos beaucoup de choses déjà sur lesquelles est-ce que t'as envie de franchement moi j'attaquerais direct les suivants parce qu'il y a plein de trucs c'est sur lesquels on va rebondir à partir de ces questions là parce que effectivement il y a eu des et

  • Speaker #0

    donc ce dont je te parlais tout à l'heure pour choisir les questions auxquelles tu vas avoir droit je t'invite à tourner la roue, juste appuyer une fois pour savoir un petit peu ce qui t'attend. Swing that wheel et tu tombes sur la mer.

  • Speaker #2

    La mer ? Oui. Je te laisse poser le sujet.

  • Speaker #0

    Bien évidemment. C'est une question qui est très précise. Toi, tu travailles beaucoup dans le milieu de la recherche. Il y a déjà quelques années que tu as des affinités avec le domaine de la recherche, en santé, ou pas en santé d'ailleurs. Une question qu'on se posait avec Jérémy, c'est est-ce que tu deviens souvent ami avec tes sujets d'études ?

  • Speaker #1

    Assez rarement.

  • Speaker #2

    Explique le contexte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, le contexte pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. C'est que les deux énergumènes que vous avez en face de vous, à la base, je n'étais pas destiné à être copain avec eux. C'est que je faisais une recherche sur les communautés apprenantes, sur les réseaux sociaux, et c'était les deux infirmiers, en tout cas, c'était deux infirmiers parmi un panel d'infirmiers qui avaient le plus de communautés et qui faisaient de la pédagogie, pour faire simple. et du coup j'aurais posé des questions totalement lambda de recherche qualitative et en fait je me suis pris d'affection pour eux on a été des rats de laboratoire pour garer en premier lieu,

  • Speaker #2

    on a pas été plus ni plus ni moins que ça et puis il a réitéré après parce qu'on a été plusieurs fois à ce sujet finalement c'est des cobayes et voilà

  • Speaker #1

    Et c'était pas fini.

  • Speaker #0

    On parle de ce sujet d'études. Tiens, au fait, ça te dirait de visiter une salle de simulation ? Parce que tu m'avais envoyé un... C'est comme ça qu'on s'est rencontrés.

  • Speaker #2

    À la toute base, c'était sur les réseaux. Et d'ailleurs, c'est via ton prisme qu'on s'est rencontrés aussi avec Louis. On s'était déjà rencontrés avant peut-être ?

  • Speaker #0

    On avait déjà fait une vidéo chez toi.

  • Speaker #2

    Oui, on avait déjà fait une vidéo. Je ne connaissais pas son prénom à ce moment-là. Je l'avais accueilli en mode « Hey, c'est un homme en blanc » . C'est quoi ton prénom ? Et après, on était déjà en contact tous les trois. Et effectivement, c'était... Oui, tu nous as étudiés à la base. Ça,

  • Speaker #0

    c'est une petite question facile pour commencer. On va rentrer dans le...

  • Speaker #2

    C'était vraiment le seul sujet qui était rapide à traiter.

  • Speaker #0

    On est parti sur La Balance. La Balance, c'est un jeu qui ressemble un petit peu à L'Échauffement. Je sais que t'aimes bien le petit côté balance.

  • Speaker #2

    Ouais. En fait, d'ailleurs, le nom de cette activité... vient de toi. On a réfléchi à quel émoticône on mettait et qu'on s'est dit, on va aller faire cette activité, on s'est dit, il faut mettre une balance.

  • Speaker #1

    C'est mon côté balance.

  • Speaker #0

    En fait, tu nous inspires dans tous les sujets de notre vie. En fait, le principe, ça va être, de la même manière que pour l'échauffement, une rafale de questions. Sauf que cette fois-ci, on va partir sur du surcoté ou sous-coté.

  • Speaker #1

    Ah, c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Et avec, en plus, tu auras le droit de pondérer ton propos. c'est à dire que tout à l'heure c'était vrai ou faux et on passe à la suite, là si tu veux rajouter quelque chose ou éventuellement si on a une question entre deux ok on peut commencer parce que je vais tomber sur le troisième simulation surcoté

  • Speaker #2

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Avant, pourquoi ? La simulation, globalement, pour présenter pour les personnes qui ne savent pas forcément ce que c'est.

  • Speaker #1

    C'est une méthode pédagogique qui, même si elle est hyper répandue, qui est devenue une norme. Et pourquoi j'ai dit norme dans la santé, ou, pour vraiment finir, où on ne s'exerce plus comme, je ne sais pas, vous. à mon époque, ça fait un peu vieux sèche, à mon époque, la première ponction veineuse que j'ai faite, ou la première perfusion bien évidemment ratée, c'était sur un patient vivant. Avec de la conscience et de la douleur. Donc ce qui est en fait, ce qui paraissait normal à mon époque les plus maintenant, et moi ça me semble impensable d'essayer un nouveau geste sur quelqu'un de vivant. Donc la simulation, c'est vraiment, c'est ça en fait.

  • Speaker #0

    C'est le projet, jamais la première fois sur un patient.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est exactement cette phrase-là. C'est exactement cette phrase-là. Maintenant qu'il est développé partout, à tous les niveaux de formation, ça, c'est une très bonne chose. Et pourquoi j'ai répondu surcoté, c'est parce qu'en fait, on essaye de faire rentrer la simulation comme étant la solution miracle à tout. Et ce n'est pas la solution miracle à tout. C'est pour ça que j'ai dit surcoté.

  • Speaker #2

    C'est un outil pédagogique parmi tant d'autres, mais c'est juste que c'est l'outil de référence dans les écrits pédagogiques.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour certaines choses. Il y a des choses où la simulation n'est pas l'outil. c'est pas le meilleur outil. Je prends toujours l'exemple de la voiture. La simulation, c'est une Ferrari ou une Rolls Royce. Je ne suis pas très calé en voiture, mais en tout cas, c'est une voiture assez puissante et assez de luxe. Si tu as envie de faire des petits trajets de ville, je ne suis pas sûr que ta belle voiture, ce soit le véhicule adapté. Voilà, c'est pour ça que j'ai dit surcoté.

  • Speaker #2

    Typiquement, ce qu'on a fait, parce qu'on a fait de la simulation ensemble il n'y a pas si longtemps que ça, et pour la communication, il n'y a rien de mieux qu'une application sur un iPad qui fait un travail de communication. Et ce n'est pas de la simu.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est une des méthodes de simu, mais pas comme on l'entend, pas que le grand public l'entend, les pédagogues l'entendent.

  • Speaker #2

    Mais c'est parce que je pense aussi, ça vient du fait que la simu, avant d'arriver dans la santé, ça a été... historiquement dans l'aviation et dans l'aérospatiale et que pour eux, ils n'ont pas d'autres méthodes de pédagogie. Donc, on a fait de quelle essence en se disant que c'est la seule et unique...

  • Speaker #1

    Alors, pour être tout à fait exact, c'est d'abord la guerre, puis la... Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai. J'ai chanté une étape.

  • Speaker #1

    C'est un petit côté balance. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Juste pour être clair sur un dernier sujet, je connais déjà la réponse. C'est pas que ta réponse. La simulation, souvent, on entend parler de ça sur mannequins, au-dessus des LIT ou pas. On a bien compris que c'était pas forcément que ça. On t'explique un cas, tu viens faire ton soin sur un mannequin. C'est de la simulation ? Je m'arrête à ça.

  • Speaker #2

    Tu vois, j'ai envie de répondre.

  • Speaker #1

    Tu vois, si la réponse n'est pas fluide,

  • Speaker #0

    c'est que c'est long.

  • Speaker #1

    Non, mais oui, c'est pour ça que je le demande.

  • Speaker #0

    Mais oui, exactement.

  • Speaker #1

    Je suis sûr.

  • Speaker #0

    Vas-y, dis ce que tu voulais.

  • Speaker #2

    Non, non, vas-y, vas-y. Non mais j'allais dire que c'est procédural, c'est un geste technique, c'est comme quand tu t'entraînes sur un manichéal.

  • Speaker #1

    Procédural, ça peut être de la stimulation, mais...

  • Speaker #2

    C'est de la répétition.

  • Speaker #0

    Il y a le debrishing aussi quand même. Ah oui,

  • Speaker #1

    il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    J'ai fait exprès de le chanter dans ma définition.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai soufflé, je savais que je m'en faisais.

  • Speaker #0

    Il y a la différence entre le drill et la simu. La réalité virtuelle comme outil d'apprentissage.

  • Speaker #1

    Sur le côté, aussi. Mais pour les mêmes raisons. C'est parce qu'en fait, c'est très utile pour des choses précises, pour le coup, ou de la formation de masse sur la réalité rituelle. Là, j'y pense, sur une formation sur l'hygiène hospitalière, c'est très bien. Tu laisses les casques à disposition. Si l'environnement immersif est bien monté, si les objectifs pédagogiques sont bien posés. C'est très bien, tu le laisses dans les postes de soins, toute l'équipe peut se former à sa manière. C'est des formations qui doivent être courtes. Dernièrement, j'ai vu des formations sur casque, trois heures. C'est un peu long. Et pareil, c'est apprendre un peu comme on voit dans les séries. Je prends un cœur, je le tourne, j'arrive à faire mon anastomose.

  • Speaker #2

    C'est un peu de la science-fiction.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #1

    Surcoté dans ce sens-là.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    il y a un petit effet de mode aussi. Oui, il y a un effet de mode.

  • Speaker #2

    Harry Potter ?

  • Speaker #1

    Surcoté.

  • Speaker #2

    Ok, on s'étend dans la balade.

  • Speaker #0

    La vocation chez les soignants ?

  • Speaker #1

    Alors, la vocation, ça je suis personne pour juger la vocation, mais en tout cas, l'idée qu'on s'en fait et le sacerdoce qu'on s'en fait de tuer soignant par vocation, surcoté. Ok. Parce qu'en fait, il faut accepter... qu'on peut devenir soignant pour des raisons financières et des raisons économiques, parce que c'est des études, des fois,

  • Speaker #2

    qui sont courtes.

  • Speaker #1

    De stabilité, d'implantation, je sais pas.

  • Speaker #2

    Pour plein de choses.

  • Speaker #1

    Moi, là, j'ai l'exemple de quelqu'un qui est coiffeuse, son mari a déménagé, et en fait, elle reprend une formation de soignante parce que il y a des postes vacants. Il n'y a pas de postes vacants en tant que coiffeuse, et il y a des postes vacants en tant que... en tant que soignant, donc elle a repris une formation pour ça, et c'est ok, je pense qu'elle s'est pas levée un matin petite fille en disant je vais être infirmière, kiné,

  • Speaker #2

    médecin Travailler au SMUR

  • Speaker #1

    C'est dur parce qu'il n'y a pas de contexte Mais

  • Speaker #2

    Peut-être de travailler au SMUR, de faire du SMUR Service mobile d'urgence de réanimation

  • Speaker #1

    Encore une fois c'est fantasmé C'est un service parmi tant d'autres On est d'accord

  • Speaker #0

    Les facteurs humains ?

  • Speaker #1

    Sous-côté dans leur utilisation, sur-côté dans la hype et dans pareil que la simu, la réalité virtuelle, c'est la nouvelle chose à la mode qui est le messie qui va régler tous les problèmes de l'hôpital.

  • Speaker #0

    C'est quoi le facteur humain pour vous ?

  • Speaker #1

    Les facteurs humains et organisationnels, pour le coup c'est important d'avoir ce côté organisationnel, c'est tout ce qui va... Tout ce qui est intrinsèque aux personnes, aux organisations et qui va concourir un peu à la gestion hospitalière et la gestion des erreurs, la gestion des groupes. Voilà. Grosso modo, j'ai fait vraiment quelque chose.

  • Speaker #2

    Les efforts pour tenir une sleeve ?

  • Speaker #1

    Totalement sous-côté.

  • Speaker #2

    qu'on développera ça, on s'en gère un peu sous le coude pour après.

  • Speaker #0

    La communication dans l'urgence.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire comme le facteur humain, sous-côté dans l'utilisation générale dans la population soignante globale, sur-côté dans la haït.

  • Speaker #2

    Les sujets de mémoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    La recherche paramédicale.

  • Speaker #1

    Extrêmement sous-côté.

  • Speaker #2

    Ok, on aura le plaisir de en rediscuter.

  • Speaker #0

    Le fait de travailler en périphérie, c'est-à-dire pas à Paris. Périphérie, province ?

  • Speaker #1

    Sous-côté. Pourquoi ? Parce que... Enfin, je mettrais Paris et je mettrais les CHU, globalement. C'est pareil. Les grands CHU,

  • Speaker #0

    tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Lyon, Grenoble, Rennes. Ah, mais ça se fait... On a parlé des grands CHU. Non, non, mais... Les hôpitaux périphériques sont extrêmement sous-côtés.

  • Speaker #2

    Parce qu'il y a cette aura de centre universitaire. Oui, oui. Juste l'aura par exemple. Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #2

    la santé mentale des soignants ça commence à devenir à l'équilibre mais c'est quand même sous-coté là tu dirais pas c'est pas marrant je t'attendais presque à que tu te dises sous-coté dans l'utilisation et sur-coté en terme de tout le monde utilise la santé mentale pour faire du business en fait maintenant enfin je t'en

  • Speaker #0

    parlais tout à l'heure Le nouveau coach. Bah oui,

  • Speaker #1

    il y a beaucoup.

  • Speaker #2

    Là, je réponds à ta place, du coup, vraiment, mais je te transmets mon idée, tu me dis ce que t'en penses, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'hôpitaux qui essaient de combler quelque chose, genre c'est comme si tu comblais une plaie avec quelque chose pour la camoufler.

  • Speaker #1

    Mais comme tout, en fait, il y a des vrais problèmes de fond, il y a des vrais problèmes systémiques, et il va y avoir un génie, entre guillemets, c'est vraiment, c'est presque péjoratif ce que je dis. qui va avoir la bonne idée ou le dernier truc à la mode ou la dernière recommandation internationale qu'il a vue au congrès de je ne sais où, ça va devenir une hype et en fait on ne va pas traiter les problèmes systémiques. Donc ça revient au même, oui, on aurait pu dire exactement la même chose que pour la réalité virtuelle de la simulation des facteurs humains.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que ça me plaît, je me suis.

  • Speaker #1

    Tu as bien fait.

  • Speaker #0

    Les debriefings en service, ce qui est CREX, c'est le comité de retour d'expérience.

  • Speaker #1

    sous-côté mais en fait le contexte je sais non non c'est même pas le contexte c'est même pas les mots c'est mal fait quoi donc sous-côté c'est de la merde c'est pas de la pote non non non c'est mal fait pas vous les crex quoi et petit dernier le café au travail sur-côté

  • Speaker #2

    ok on te laisse reprendre l'iPad c'est une erreur ça ah c'est une erreur la montagne enfin le ah ok vas-y je te laisse faire le temps de Du coup on en a déjà un peu parlé, tu es du coup coordinateur de recherche paramédicale, on a déjà mentionné le fait que tu as été infirmier anesthésiste, tu as été éduquée, tu es ingénieur pédagogique.

  • Speaker #1

    Et une éducateur spécialisé, attention je n'ai pas le diplôme.

  • Speaker #2

    Oui, je ne le savais pas, j'apprends des choses sur toi. Tu es actuellement en master de psychologie.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Pourquoi ce parcours et est-ce que tu peux aussi reprendre un petit peu pourquoi les différentes étapes et pourquoi ces différentes étapes ?

  • Speaker #1

    Ok, alors mon parcours rédimitiel on va pas… pour le baccalauréat.

  • Speaker #0

    Félicitations. Brevet peut-être. Merci. Brevet. Certificat d'études.

  • Speaker #1

    On n'a pas le droit de faire des... J'ai très envie de lever mes majeurs. Du coup, moi, j'ai fait de la biologie à l'université. Donc, la biologie...

  • Speaker #2

    Quand t'étais jeune ? Quand j'étais jeune.

  • Speaker #1

    Moleculaire et cellulaire. Enfin, cellulaire et moléculaire. Et je m'orientais, moi, plutôt sur une carrière professorale. Voilà. Donc ça, j'ai presque fini les 5 ans. Et parallèlement, comme beaucoup d'étudiants, j'avais un job étudiant, et j'ai fait comme beaucoup d'étudiants le BAFA, où je travaillais avec un public en situation de handicap. C'est important de le préciser maintenant, vous allez voir pour la suite des choses. Et donc en fait, quand je savais que moi je voulais être prof, et plutôt prof pour les enfants en situation de handicap, et en fait l'année où moi j'arrive à l'UFM, qui s'appelle plus du tout l'UFM maintenant, ça a changé trois fois de nom, donc l'école des profs, grosso modo, en fait le programme, alors c'était pas on discol, mais c'était quelque chose d'équivalent, ferme. Donc en fait, moi, j'avais aucune envie de faire un doctorat. J'avais aucune envie d'être prof d'SBT. C'est de sciences naturelles. J'avais pas du tout envie de ça. Mais j'avais vraiment envie de travailler avec le public handicapé. Du coup, j'ai passé les concours d'éducateur spécialisé que j'ai eus. Et parallèlement, j'ai passé les concours d'infirmier. Auxquels je ne me suis pas présenté parce que du coup, j'avais eu

  • Speaker #2

    EduXP. Pas présenté à ton concours ? C'est rigolo.

  • Speaker #1

    J'étais un rebelle.

  • Speaker #0

    Une place de gagné pour les autres.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Non mais c'est rigolo qu'on pense à la chute. Oui. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, je rentre à l'école d'éducateurs spécialisés. Et vraiment dans les... Je ne veux pas citer le nom de l'école, ça n'a aucun intérêt. Peut-être dans les trois semaines, je me rends compte que les cours, j'aime pas ce que je fais. Vraiment, j'aime pas ce que je fais et que l'image qu'on projette, je sais que je serai un éducateur spécialisé en carton. je le sais, en tout cas je le sens je vais quand même en stage et franchement je remercie mon lieu de stage parce que vraiment j'étais hyper bien accueilli hyper bien traité et heureusement et parce qu'en fait je me suis vraiment rendu compte que c'est pas du tout du tout ce que j'avais fantasmé pourtant j'étais avec un public en situation de handicap, enfin voilà tout ce que j'avais projeté, presque fantasmé c'est pas du tout ce que je voulais faire, sauf que là ben euh... Le temps tourne. Je n'ai pas envie de reprendre des études purement universitaires, parce qu'à l'époque, les études d'infirmier n'étaient pas universitaires. Moi, je viens d'une famille à grande consonance soignante. Donc, je vais à l'IFSI. Ok. Voilà. Et à l'IFSI, je rentre à l'IFSI en me disant, de toute façon, je ferai de la psychiatrie.

  • Speaker #2

    C'est très rigolo quand on connaît la cible, vous voulez ?

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai fait les 3 ans d'IFSI. 3 ans, il fallait 36 mois, parce que moi, je suis de l'ancienne génération. Et en fait, je ne finis pas du tout en... en psychiatrie. Je n'ai même pas de stage en circuit fermé, enfin en service en médecine. C'est le respirateur.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    J'ai un stage en CMP et un stage en HAD, en psychiatrie. Donc en fait, je n'ai pas du tout... En centre médico-psychologique. Hospitalisation à domicile, en psychiatrie. Donc je n'ai pas du tout de vision de la psychiatrie, ni de la pédopsychiatrie, ni de la psychiatrie adulte en milieu fermé. Et donc en fait je vais en réanimation parce que j'ai eu des stages aux urgences, en salle de surveillance post-interventionnelle et en réanimation. Donc en fait j'ai un parcours qui est totalement décorrélé de ce que j'avais prévu, je vais en réanimation et ensuite j'ai le parcours extrêmement classique, et je suis désolé pour les infirmiers anesthésistes qui vont nous écouter ou nous regarder, j'ai le parcours lambda de l'IAD lambda, donc de l'infirmier anesthésiste lambda. Donc j'ai fait des soins critiques. J'ai passé le concours, j'ai été à l'école, je suis sorti de l'école, enfin sorti de l'école d'infirmière anesthésiste, et j'ai eu deux postes qui sont quasiment équivalents, qui sont moitié bloc opératoire, moitié SMUR, donc service d'urgence de réanimation. Un dans un centre typiquement adulte, l'autre dans un centre typiquement pédiatrique.

  • Speaker #2

    Et après, parce que là, du coup, tu... ...

  • Speaker #1

    Et après, entre les deux, parce que j'ai eu une petite expérience dans l'industrie, qui était charmante. J'ai bien aimé ce que j'ai fait.

  • Speaker #2

    L'industrie ou l'expérience ?

  • Speaker #1

    Non, les deux. C'était vraiment bien. Mais en fait, le Covid est arrivé. Donc du coup, je suis retourné en service de soins. Et je me dis, c'est quand même dommage. Je n'ai pas fait de pédiatrie. Je m'étais juré de faire de la pédiatrie. L'industrie m'attendra. Je pense qu'il faut... Je savais que j'étais déjà sur une... presque page tournante, parce que j'ai fait d'autres choses entre temps, je vous ai juste parlé de mes postes officiels, mais j'avais déjà fait beaucoup de formations, beaucoup de recherches ce genre de choses, et j'avais envie de pas regretter entre guillemets l'expérience pédiatrique, donc en fait je suis retourné en pédiatrie et donc à la fin de mon cycle d'infirmier anesthésiste, j'ai eu une expérience qui a été je me suis dit bon, vu que je fais beaucoup de pédagogie je vais faire vraiment de la pédagogie, parce qu'entre temps j'avais eu mon master de de De pédago, d'ingénierie pédagogique.

  • Speaker #2

    C'est le supplémentaire qui te donne un master 2. Une seule année. Oui, parce que tu avais validé ton M1.

  • Speaker #1

    J'avais validé mon M1 par acquis, par validation d'acquis et d'expérience au vu des nombreuses heures que j'avais faites en tant que formateur. Voilà. Donc, je vais dans un institut de formation en soins infirmiers. Bah, c'est pas ça. Encore une fois, c'est pas ça. Ça me déplaît pour plein de raisons. que je garderai.

  • Speaker #2

    Donc tu tentes de faire, on va mettre un nom là-dessus, c'est coordonateur, tu étais coordonateur pédagogique dans une école.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #2

    Multiple avec, pas qu'un IFSI.

  • Speaker #1

    Non, non, il y avait plusieurs fonctions. Ça te déplaît ? Ça me déplaît pour plusieurs raisons. Parce que je suis assez loin de l'opérationnel que j'aime, au final. Voilà, les relations sont pas au beau fixe avec ma hiérarchie. Les relations avec mes collègues, elles sont très fluctuantes en fonction de avec qui j'interagis. Et surtout, en fait, le plus gros de mon travail devait être sur de la simulation. Et on connaît tous la lenteur des appels à projets et des financements. Et en fait, ce qu'on m'avait promis, mais pas comme une promesse vint, en fait, ce que tout le monde pensait qui allait être un centre de simulation six mois après. En fait, on m'annonce que ça serait minimum deux ans et demi, voire trois ans après. Donc en fait, je suis en train de vivoter et de faire des tâches qui ne me plaisent pas en fait. Donc je décide de partir, de reprendre des vacations en tant qu'infirmier anesthésiste parce que j'aime ça.

  • Speaker #2

    Continuer tes vacations en tant qu'infirmier anesthésiste.

  • Speaker #1

    Je n'en ai pas fait beaucoup. On pourrait en faire plus. Parce que je vois que tu es plus cher que l'anesthésiste. Je n'en ai pas fait beaucoup. Voilà. Et en fait, j'ai une opportunité d'aller faire de la recherche. En tout cas, de coordonner les équipes de recherche, elle est là pour le coup. Mot que j'ai pas... Bingo. Révélation. Révélation, c'est tout ce que j'aime en termes d'autonomie, c'est tout ce que j'aime en termes de relations humaines avec les gens, c'est tout ce que j'aime en termes de collègues. J'ai vraiment... J'ai un binôme.

  • Speaker #0

    Et ça me suffit amplement. C'est elle, parce que c'est une femme. Elle me suffit. Elle me comble de bonheur. Voilà. Non, mais voilà, elle a... Je parle d'elle parce que...

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    vous la connaissez. Elle a tout ce qui me manquait chez certains de mes collègues. Elle percute vite, elle est intelligente, elle voit loin, on parle le même langage. Je n'ai pas besoin de prendre des métaphores pour qu'elle comprenne. Voilà, et on a une... Vraiment, on est une bonne cohésion.

  • Speaker #1

    Mais entre-temps, avant d'avoir ce poste-là, tu avais déjà repris d'autres études. Oui,

  • Speaker #0

    on n'a parlé que des postes.

  • Speaker #1

    Oui, mais là, il y a quand même quelque chose qui va arriver cette année dans ta vie qui va être très important.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, le Covid et certaines relations qui sont toxiques, on peut dire la vérité sur ce... C'est sûr que c'est vrai. Les relations que j'ai vues toxiques au centre... En fait, le fait de partir, vraiment de faire de l'industrie, j'ai vu d'autres choses. En fait, moi, j'ai été biberonné soignant. Donc, j'ai connu en tant qu'expérience que les services de l'hôpital. Même si je faisais des formations, les gens que je formais ou les gens qui me formaient, c'était que des soignants. En fait, je vais dans le monde. Alors déjà, le master, ça m'a montré d'autres personnes. J'avais vu, ah oui, il y a d'autres futurs possibles. Donc déjà, ça avait cheminé. Et là, le fait d'aller dans l'industrie, j'ai vu d'autres modes de fonctionnement avec des relations plus directes, avec des hiérarchies moins toxiques, avec des gens qui ne sont pas sur les mêmes cadres académiques mais qui arrivent à se parler et que, par exemple, la personne qui répare, on va dire un pouce-seringue, même si je n'ai pas travaillé pour les pouces-seringues, en fait, en réunion, elle a autant de poids que le directeur des ventes. Voilà, je passe à vous. Si vous arrivez à vous projeter de... Voilà. Et en fait, le Covid arrive, je retourne dans cette ambiance-là que j'ai quittée. Je me dis, non, pas possible. C'est malsain. Il y a quelque chose de malsain. Il y a quelque chose... Et on parlait des problèmes systémiques. Et je me dis, au fait, si c'était presque ça, le problème systémique, et si c'était la culture du soin qui était... la culture soignante entre guillemets pas les soignants eux-mêmes mais la façon dont on...

  • Speaker #2

    À tout niveau tu parles ? Plus médicaux,

  • Speaker #0

    paramédicaux ? Je sais pas parce que c'est comme tout, c'est quand t'as pas la connaissance du problème, c'est l'incompétent inconscient, enfin voilà, quand tu sais pas que ça va pas, tu peux pas dire que ça va pas. Et en fait moi j'ai eu cette espèce de... ça fait un peu, je me la raconte, mais comme j'ai eu cette prise de recul et je suis sorti du truc, je me suis dit ah oui ça va ça donc en fait j'ai repris des études de psycho en me disant bah voilà je vais voir les relations de groupe en fait il y a un truc dans les relations humaines à l'intérieur de l'hôpital, il y a un truc qui se passe, il y a un truc qui va pas, pourquoi pourquoi l'infirmière je veux dire infirmière parce que c'est en genre féminin mais pourquoi l'infirmière elle se plaint que le médecin lui parle hyper mal ou lourd Et en fait, elle parle de la même manière à son aide-soignante. Un truc qui ne va pas. Un truc qui est illogique. Donc voilà, j'ai repris mes études de psycho depuis le départ. Et là, j'ai mis trois ans à avoir la licence, comme toute licence. Et là, je rentre en master de psychologie sociale.

  • Speaker #2

    Donc toi, quand tu te poses une question sur ce que tu prends en service, tu fais un master ? Non.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Non, en fait, je n'avais pas de réponse. Et la santé, il y a un côté très hautain dans la santé. Il n'y a que les soignants qui peuvent parler aux soignants. Il y a un côté très clos, en fait.

  • Speaker #1

    Ah bah oui.

  • Speaker #0

    Il y a un côté vaste, clos.

  • Speaker #2

    Il y a ajouté le côté dont tu parlais tout à l'heure, le sacerdoce. Il y a le petit côté, la souffrance fait partie du métier.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok, on intègre que la souffrance fait partie du métier.

  • Speaker #0

    C'est dur, mais j'ai signé pour ça. Bah non, en fait. Ouais, c'est vrai. Mais en fait, il y a d'autres... Je m'en crois,

  • Speaker #1

    quoi. Oui,

  • Speaker #0

    mais il y a d'autres organisations possibles. Moi, la phrase qui me tue, c'est... Non, mais ça a toujours été comme ça, tu sais. Bah ouais, si on raisonnait comme ça, la Terre, elle serait plate, en fait. Ouais.

  • Speaker #1

    Et il y a un peu la complainte aussi. Il y a aussi, je pense, ce truc très centré, soignant, en pensant qu'on a la pire condition du monde, alors qu'il y a pire. Et ne serait-ce qu'entre les services, tu vois, quand j'entends... Et j'ai revu un pote, il y a pas longtemps, qui a bossé avec moi en réapède, en réanimation pédiatrique. C'est le pire service, et tout à côté nous paraît plus simple. Et on entend des personnes, du coup, qui se disent, ou à une X charges de travail, ils sont... Il y a vraiment aussi cette complainte dans l'hôpital,

  • Speaker #0

    je pense. Oui, et moi, ça m'a d'autant fait plus tilt qu'avec le Covid, j'ai fait quand même plusieurs endroits, plusieurs services. Et en fait, il y a des services qui étaient horribles. En dehors du Covid, c'était horrible. Il y a des services qui étaient horribles en termes de ergonomie, juste ergonomie de travail. Mais quand tu étais avec la bonne équipe... C'était le feu. Et à l'inverse, t'avais des services flambant neufs avec les dialyses connectées de derrière. Elles étaient connectées, donc t'étais dans le poste de soins et la dialyse qui tournait avec le respirateur interconnecté, donc des trucs à la Star Wars. Mais quand t'avais pas la bonne équipe, c'était un enfer,

  • Speaker #1

    un calvaire. C'est intéressant. T'as la réponse parce que moi je l'ai vraiment observé, encore plus en pédiatrie, en travaillant avec des équipes où on était... très minoritaire en tant que mec donc je trouve qu'on a un peu ce recul de se dire de regarder comment ça se passe et de voir comment ça évolue et de voir qu'une personne et vraiment, et tu sais de quelle personne je parle, une personne de par sa présence et ses zones négatives était capable de métamorphoser une équipe entière,

  • Speaker #0

    une équipe de 10,

  • Speaker #1

    12 et quand elle était de garde cette personne là, ça pouvait te changer une ambiance, du tout on était sur une série de 3 gardes, les 2 gardes c'était sans elle, la 3ème garde ... Elle plombait l'équipe par sa présence et son côté négatif.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on n'en parle pas assez. En fait, on n'en parle pas assez. Et en fait, je pense qu'il n'y a personne de légitime pour en parler. Tout à l'heure, on parlait du facteur humain. Désolé, il y a assez peu de paramédicaux qui s'emparent du sujet du facteur humain. Pourquoi ? Je ne sais pas. Est-ce que par problème de légitimité ou est-ce que par surtrostage ? Pardon. Par le fait que les médecins... s'en emparent beaucoup, lisent beaucoup. Il y a une culture recherche aussi. C'est des sciences humaines, c'est beaucoup de psychologie sociale. D'ailleurs, le facteur humain, pourquoi je dis surcoté ? On appelle ça facteur humain, alors que dans toutes les autres disciplines, notamment la mienne qui est la psychologie sociale, on appelle ça psychologie sociale. Pourquoi inventer un nouveau mot pour un concept qui existe ? Je laisse ça en suspens. Mais c'est tout ça. C'est tout ce mélange-là qui m'a fait dire OK, j'ai été soignant, j'ai adoré mon métier, j'en parle même au passé. J'ai adoré ce que j'ai fait. Je pense que je l'ai fait de façon consciencieuse et plutôt honnête, mais je pense qu'en fait, il faut... Je pense que ma nouvelle place, c'est d'être psychologue social pour justement analyser toutes les choses et trouver des solutions. Et je pense qu'il y a des gens qui doivent s'entendre dire Mireille, parce que t'adores ce mot Mireille, désolé pour toutes les Mireilles qui vont nous écouter, Mireille, ton comportement là, par des faits objectifs, parce que la psychologie c'est quand même objectif, surtout parce que je suis une psychologie qui est plutôt très scientifique, très... très expérimental, ton comportement objectivé est nocif pour des choses objectivables. Ok,

  • Speaker #2

    je te demande, tu parles de solutions, parce que c'est bien d'analyser, c'est bien de mettre en lumière, ok, il y a un problème, voilà comment il arrive, voilà pourquoi. Est-ce que franchement il y a des solutions derrière ? Parce que lui dire ça, Mireille, on l'a déjà tous essayé, je veux dire...

  • Speaker #1

    Et pas forcément avec, oui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a des solutions, parce qu'en fait... Heureusement, on se rend compte que... On connaît, hein. On nous a demandé souvent de... C'est pour ça que tout à l'heure, tu me disais les hôpitaux périphériques. Moi, les hôpitaux... Je fais une micro-digression. Quand je suis arrivé d'un hôpital périphérique à la grande institution qui est la PHP, je suis arrivé, et moi, dans l'hôpital périphérique, en fait, on avait des attaches membres pour les patients en réanimation. Pour pas qu'ils enlèvent le... le support ventilatoire qui leur permet de survivre. Donc en fait, quand le patient sortait de la réanimation, on reprenait ses attaches membres, et en fait, on les désinfectait, on les faisait sécher, et on les remettait en service. Comme les gens feraient leur linge classiquement dans un... Dans un... Un maison. Un maison. Et donc il y avait ça, et moi je n'avais pas les petits bouchons. pour les seringues. Donc en fait, on remettait nos aiguilles, ce qui est formellement interdit. Normalement, voilà, je suis arrivé à la page. Moi, je peux une transition. Je suis arrivé donc premier patient sort. Donc déjà, je vois ces petits bouchons avant le passe en sorte. Ça le sert. On me regarde de haut, qu'est-ce qu'il veut le PECNOU ? C'est des bouchons, quoi. Et pareil, à un moment, je prépare un bain de désinfection. Et on me dit, mais qu'est-ce que tu fais ? Je dis, je désinfecte les trucs. On me dit, attends, viens voir, on m'emmène dans la réserve. En fait, il y a l'opulence, l'opulence de ma céréale. Et on jette et on jette. Tout ça pour dire qu'en fait, on se rend compte que la qualité, ça coûte cher. comme à l'hôpital périphérique où en fait on récupère et on fait ce qu'on peut parce qu'on n'a pas le budget. Mais en fait là, les gens se rendent compte que la non-qualité, ça coûte plus cher que ce que coûte la qualité. Et donc en fait, oui, les solutions pour Mireille, elles vont exister. Parce qu'en fait, les agissements de Mireille, on se rend compte notamment avec les études en psycho que par exemple, si là, j'ai une dispute avec Louis, l'ensemble des acteurs de cette pièce va être impacté par cette dispute. Même s'ils n'en sont pas du tout les auteurs. Même si, Louis, je ne sais pas, si on se dispute sur « tu n'as pas rendu mes clés » ou « tu as laissé ta tasse dans l'évier » , peu importe, on sait que ça va baisser la performance des gens qui ont entendu cette dispute. On le sait, ça a été montré, ça a été objectivé. Et donc, en fait, là, les pouvoirs publics et les administrations, elles se saisissent de ces problématiques-là. Parce que la qualité, ça coûte super cher.

  • Speaker #1

    ok je pense pas que tu pouvais faire mieux sur ce sujet j'ai une dernière question parce qu'on a d'autres trucs sur l'iPad de dispo je me pose la question je te pose la question à toi parce qu'on me l'a posé à moi et que j'ai pas trop su y répondre et Louis marche dans tes traces aussi comme moi parce qu'on venait tous les deux sans doute on va tous les deux passer le master d'ingénierie en pédagogie très certainement j'ai eu beau faire IAD je suis pas complètement sûr que je reprendrai pas d'autres études après est-ce que tu pense, est-ce que tu es convaincu qu'une fois psychologue, tu seras satisfait ? Ou est-ce que tu te chercheras encore ? Est-ce que tu peux être satisfait ? Ou est-ce que t'as trop besoin de changer, d'évoluer ?

  • Speaker #0

    Alors, le problème, je me suis posé cette question. Le problème, c'est encore une fois, c'est dans l'environnement dans lequel on évolue. Et vous l'avez, c'est une des premières questions que vous m'avez posées. Est-ce que le diplôme, ça fait tout ? Malheureusement, on est dans une... Et la santé en fait partie. Si t'as pas le bon diplôme, bah, tu... T'as pas le droit de citer. t'as pas le droit de parler. Les études de psycho je les ai aussi reprises parce que quand j'ai écrit sur les communautés apprenantes on m'a dit monsieur c'est bien beau votre petit master de sciences de l'éducation mais vous n'êtes pas psychologue donc en fait vous n'avez pas sujet à parler ok, bon je les ai un peu reprises par défis aussi et donc en fait en santé quand t'as pas le bon diplôme ou quand t'as pas le diplôme tout court t'as pas le droit de citer et en fait on a tous connu des gens qui sont diplômés et malheureusement qui sont pas bons euh... Et à partir du moment où tu as ton diplôme, tu as le droit de tout faire. Et tu es inarrêtable, grosso modo. Donc tout ça pour dire qu'en fait, je pense que là, en tant que psychologue, j'aurais, social surtout, je tiens à préciser la spécialité, donc c'est le psychologue des groupes et des interactions et tout ça. Je pense que oui, j'aurais une grande part de satisfaction. Mais en fait, comme c'est des sciences humaines, ça bouge tout le temps. Et en fait, la mouvance fera que j'avancerai en même temps. Donc, je pense que ça va me canaliser. Donc,

  • Speaker #1

    tu penses que tu arrives à ton objectif final, au final, mais qui n'était pas ton objectif de départ.

  • Speaker #0

    Non, qui n'était pas mon objectif de départ, parce que, alors, soit parce que... Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont conscients des problèmes systémiques de la santé. Mais parce que... personne n'avait un peu mis le doigt dessus c'est parce qu'il y a des gens qui ont exploré le facteur humain tu as parlé de hype et de sous-quotage, je pense que c'est aussi parce qu'il y a des gens qui ont exploré le facteur humain que je m'y suis intéressé, je me suis dit il y a peut-être une des pièces de réponse parce que c'est pas la seule, une des pièces de réponse elle est là pourtant tu as répondu tout à l'heure sur le dernier truc sur ce sujet là,

  • Speaker #1

    tu as dit que tu ferais les choses différemment si tu devais refaire ton parcours pourquoi du coup ?

  • Speaker #0

    en fait je suis pas persuadé après on sait jamais c'est pareil c'est un biais c'est le biais d'historique je suis pas persuadé alors c'est pas parce que j'ai pas l'impression d'avoir perdu du temps en fait on parle souvent de moi maintenant j'ai eu beaucoup aussi de mal à me dire pas me sentir légitime maintenant j'estime que le diplôme ça me fait pas mal d'illégitimité pour le pour le nombre de personnes qui sont qui étaient de très bons infirmiers par exemple et qui sont devenus des cadres plutôt médiocres. Non, non mais ça fait rien, tu changes pas en fait, ta personnalité elle change pas intrinsèquement, c'est que la fonction n'est pas faite pour toi. Donc maintenant je me dis que le diplôme ne fait pas tout, et la légitimité c'est aussi toi qui la montre avec ce que tu fais. Donc c'est en ça que je ferais les choses différemment, peut-être qu'il y a des diplômes que je ne passerais pas, peut-être qu'il y a des choses que je ferais plus vite. Je suis pas certain de faire IAD, vraiment. Alors que j'adorerais hein, mais c'est pas le souci. là si vu que là vraiment la recherche à les sciences humaines et surtout le combo des deux ça me fait vibrer comme j'ai rarement vibré ouais mais est-ce que t'aurais pu en arriver là sans passer par le parc courriel parce que je sais que c'est ça c'est encore une fois c'est là c'est comme ceux qui refont l'histoire j'aurais fait différemment je sais pas en fait je sais pas mais c'est probablement que la psycho moi ça me trotte dans la tête mais avec toute la léger moi je connaissais pas la psychologie sociale par exemple pour moi le psychologue c'était le divan ou les TCC les thérapies comportementales on en a parlé dans un autre épisode très bien on rend Spin the Twill oui rêver sur la montagne alors vraiment ça sera la toute dernière la dernière de meilleure pour la fin tu

  • Speaker #1

    veux introduire le sujet peut-être ou tu veux que je l'introduise le sujet

  • Speaker #2

    Tout à l'heure, parmi toutes les questions qu'on t'a posées, notamment sur le vrai-faux, tu nous as dit que c'était un parcours particulièrement difficile, la slive. Toi t'es passé par là, alors déjà c'est quoi une sleeve ?

  • Speaker #0

    Alors la sleeve c'est une opération chirurgicale qui consiste à réduire une bonne partie de l'estomac dans les cas d'obésité morbide pour perdre du poids.

  • Speaker #2

    Et donc là je vais faire le mec le beauf de base, donc c'est la solution de facilité ?

  • Speaker #0

    Absolument ! Ben non, c'est pas facile, oui les gens peuvent... penser que c'est facile parce que tu te fais endormir, tu te fais découper un morceau d'estobar, tu peux plus manger donc tu maigris. Alors déjà, avant d'arriver à cette conclusion qui est tirée par les cheveux, il y a un parcours qui est extrêmement long.

  • Speaker #1

    Parle un peu de ton parcours parce que c'est intéressant. Alors, question toute bête, tu pesais combien avant ? Parce que là aujourd'hui on te voit, t'as connu, nous on t'a connu.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, d'obésité. Alors ça va être une réponse qui va peut-être frustrer les gens parce que... Parce qu'en fait, je ne peux pas savoir jusqu'à combien je suis monté. Le poids que je vais vous donner, c'est le poids auquel je me suis pesé avant d'aller voir le chirurgien. D'abord la diététicienne, puis le chirurgien.

  • Speaker #2

    Donc, tu avais déjà commencé à...

  • Speaker #0

    J'avais déjà commencé à perdre un peu, mais à des poids aussi extrêmes, 3 kilos, en fait, on les perd relativement vite. Donc, je dis relativement vite. Je ne dis pas que c'est simple. Mais les variations de poids sont rapides parce qu'il y a un surplus. C'était le maximum pesé, c'était 147 kilos et quelques centaines de grammes. Mais je l'avais, je ne sais pas si vous vous rappelez, je l'avais pendant un moment, mais je ne l'ai plus. Et voilà, j'ai pesé 147 et je me suis fait opérer à 143 kilos.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui t'a amené du coup à cette démarche ? Comme tu disais, tu ne peux pas te pointer dans une clinique.

  • Speaker #0

    d'un coup et dire je veux c'est impossible il y a un parcours de minimum un an avec différents professionnels de santé il y a des fois il y a des cliniques alors moi je suis passé par la clinique mais l'hôpital public propose aussi ce genre de parcours et c'est pas plus ou moins loin c'est voilà la clinique j'y suis allé pour des raisons plutôt personnelles hum Il y a des cliniques qui vous proposent le parcours de soins en trois jours. On se fait hospitaliser pendant trois jours et on voit les différents professionnels. Mais ça n'enlève en rien le délai incompressible qui est de six mois minimum, je crois, si je ne dis pas de bêtises, jusqu'à un an. Moi, ça a duré un an parce que j'ai vu les professionnels en libéral. Donc, je les ai vus progressivement. Donc, déjà, il faut prendre la décision de commencer un parcours. Le premier professionnel que tu vas voir, c'est le chirurgien. Et en fait, t'as l'impression que c'est lui qui commande, alors que pas du tout. Le chirurgien, moi, il m'a présenté... J'ai été voir plusieurs chirurgiens, des gens avec qui j'avais travaillé en vacation, d'autres qu'on m'avait conseillé, et j'ai choisi... Du coup, déjà, il y a une partie qui est particulière pour un soignant, parce que je passe de soignant à patient. Donc, j'ai pas choisi les gens que je connaissais, avec qui j'avais travaillé, parce que autant je les aimais bien... Désolé s'ils écoutent... s'ils écoutent le podcast ou s'ils le voient. Autant, en tant que chirurgien, quand j'étais lauréate, le feeling passait, autant je n'ai pas du tout aimé le feeling en tant que patient. Et ça, je m'étais promis de garder mon feeling.

  • Speaker #2

    C'était quoi le décrochage entre les deux ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense à un chirurgien en particulier qui m'a dit qu'on fera la sleeve. Alors qu'il y avait à l'époque, je ne suis pas spécialiste de la chirurgie bariatrique, je suis désolé si je dis des choses qui ne sont plus dans les recommandations. À l'époque où moi je l'ai fait, donc en 2021, il y avait trois solutions qui étaient proposées, la sleeve, le bypass et l'anogastrique. En tout cas, les chirurgiens se devaient te présenter les trois solutions. Et il n'y en a qu'un qui m'a présenté toutes les solutions. Il m'a dit qu'on ferait le parcours et qu'on déciderait de la meilleure solution en fonction du parcours. C'est lui que tu as aidé. Et c'est avec lui que j'ai été. Voilà. Donc, c'est le premier que tu vois. Et ensuite, tu vois différents professionnels. Donc, j'ai vu un gastro-entérologue avec une fibroscopie gastrique. Donc, une première anesthésiste générale. Donc, j'ai vu un anesthésiste. J'ai vu un endocrinologue. J'ai vu un ORL. J'ai vu un dentiste, ce qui est assez rare de voir des dentistes, pour voir s'il n'avait pas de problème de mastication. Il n'avait pas de problème à la mâchoire. pour mastiquer. L'ORL, c'est pour voir si j'avais pas d'apnée du sommeil. Donc j'ai fait une polysomnographie. Ah oui, je me rappelle de ça. Vous êtes là ensemble. On a fait le FaceTime.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    J'ai vu l'endocrinologue pour voir si j'avais pas de problème endocrinien, si l'obésité venait pas de là. Et bien évidemment, les deux professionnels les plus importantes que j'ai pu voir, c'est la psychologue, qu'on voit plusieurs fois. et la diététicienne qu'on voit plusieurs fois. Qui peuvent être un psychologue et un diététicien, bien évidemment. Mais moi, dans mon cas, c'était des femmes. Que tu vois plusieurs fois et c'est elles qui donnent le go. Ou le no-go. Ok.

  • Speaker #1

    Déjà, avant de dire la solution de facilité, il y a tout un test avant, pendant un an, où ils vont essayer de voir si, avant de passer à la chirurgie, il n'y a pas d'autres solutions.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est exactement ça. Et il y a une perte de poids à avoir aussi. Si tu arrives à 147, tu ne te fais pas opérer. En tout cas, pour mon cas et de ce que j'en ai compris, tu ne te faisais pas opérer à 149 ou à 150. Il fallait être capable, et ça c'est la diététicienne qui te faisait le test, en l'espace de un mois ou deux mois, de perdre du poids. Donc, ça voulait dire que tu étais capable de suivre les règles hygiénio-diététiques. Et moi, j'ai eu un suivi qui était vraiment très bien. Et il faut savoir que les suivis de ce livre, alors encore une fois, c'était valable en 2021, je ne sais pas aujourd'hui, mais en tout cas, après le suivi de diète, Tu vois une fois la diète, une fois que t'as opéré, et c'est plus obligatoire de les voir. Et pareil pour la psy. Ah ouais ? Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Alors que, c'est très bien, on en parlera après, mais l'alimentation, elle change totalement quand t'es en sling.

  • Speaker #0

    Et puis il y a le sport, un truc qu'on voit pas, moi je pense qu'il faudrait un appât ou quelque chose, voilà. Il faudrait quelqu'un qui t'accompagne dans le processus physique. De remusculation. De remusculation, de posture, parce qu'en fait, moi j'ai eu beaucoup, beaucoup de troubles de l'équilibre. Post-sleeve, mais parce qu'en fait j'avais mon schéma corporel qui est intrinsèquement lié à mon psychisme. En fait, j'ai quand même perdu la moitié de mon poids.

  • Speaker #1

    C'est ouf de dire que c'est moi.

  • Speaker #0

    Et tu changes tes repères. Donc moi je pense qu'il faudra un appât. Donc moi j'ai comme continué le swoop.

  • Speaker #2

    Un appât, un enseignement d'activité physique. Quelqu'un qui fait la réadaptation par le sport.

  • Speaker #0

    Oui, par le sport.

  • Speaker #2

    Pour résumer.

  • Speaker #0

    Voilà, dont c'est le métier d'avoir à accompagner les gens à la rééducation sportive. Réadaptation. Réadaptation, pardon.

  • Speaker #2

    On va se mettre les kinés.

  • Speaker #0

    Pardon, pardon, pardon. Désolé les kinés. Moi, j'ai continué ce suivi-là, mais c'était sur mon propre chef et sur mes deniers personnels surtout. J'ai pu faire ce suivi-là parce que, c'est horrible de le dire, mais parce que j'avais les moyens de le faire. Et que j'étais professionnel de santé, notamment infirmier anesthésiste dans un gros service de chirurgie digestive, où je voyais les reprises de bypass et de sleeve qui n'avaient pas marché. Donc en fait, moi... Je savais déjà quels étaient les échecs.

  • Speaker #1

    C'est important que tu parles d'échecs, parce qu'encore une fois, pour les personnes qui pensent que c'est une solution miracle, etc., il y a beaucoup, enfin, il y a une part, je n'ai pas la proportion,

  • Speaker #0

    il y a une part d'échecs,

  • Speaker #1

    malgré, et c'est quoi, du coup, l'échec ? C'est ce qu'on appelle l'échec.

  • Speaker #0

    Encore une fois, moi, c'est ce que je vais voir avec ma représentation. Attention, là, c'est le patient qui va parler, pas le soignant. Moi, de ce que j'ai pu voir, parce qu'au final, les rendez-vous, on les prend à peu près au même endroit, on est... plusieurs à se faire opérer au même moment. Soit t'as des complications chirurgicales qui sont inhérentes à la technique, donc des fistules, ce genre de choses. Donc c'est pas des échecs, c'est des complications. Et il y a des échecs. Moi, une des premières questions que la psychologue m'a posée, c'est si je vous dis, est-ce que vous pourrez mixer un Big Mac ? Dans ma tête, je me dis, mais elle me prend pour un imbécile. Et en fait, c'est parce qu'il y a des gens... qui le font. Et moi, un des premiers souvenirs de Sleeve que j'avais, et j'étais pas en situation d'obésité, j'étais infirmier en réanimation dans un hôpital périphérique, donc ça date de au moins 2011, au moins. C'était une dame qui avait fait un bypass ou une sleeve, enfin peu importe. Et en fait, elle a cassé ses sutures sur une sleeve qui était fraîche de quelques jours en mangeant un barbecue. Ils ont retrouvé des morceaux de saucisse entières. Donc moi déjà, j'avais cette représentation-là.

  • Speaker #1

    que c'était possible les échecs c'est fou parce que quand on voit que tu mangeais toi après manger un bout de pain c'était le bout du monde t'as vu ton opération va reprendre pour les personnes qui connaissent pas parce que t'as déjà parlé du mixer un peu donc tu te fais opérer de la sleeve t'as une hospitalisation qui est quand même de plusieurs jours de 3 jours et après c'est quoi justement une fois que t'as eu ta sleeve parce que donc t'as ta sleeve qui va te faire perdre ah non le retour à la maison

  • Speaker #0

    Et l'arrêt maladie qui est bien trop court. Ça fait combien de temps ? Un mois. Un mois. C'est un truc que moi, après, j'ai repris mon poste d'infirmier anesthésiste sans aucun aménagement. Et en fait, j'aurais pas dû reprendre tout de suite avec le recul, mais peu importe. Et donc, en fait, tu as 15 jours de mixer, donc l'équivalent d'un pot de yaourt, où en fait, tu mixes ta nourriture. Eh ben, je peux vous dire que si vous aimez, je sais pas, la blanquette de veau, la blanquette de veau en morceaux, c'est très bon. Mixé, c'est infâme. Il faut savoir que le goût des aliments change avec la texture mixée.

  • Speaker #1

    Et donc, du coup, le fait de manger mixé, t'as perdu l'appétit ?

  • Speaker #0

    Non, non, l'appétit, tu l'as plus. En fait, on t'a... Moi, on m'a coupé 17 centimètres d'estomac, par exemple. Quand j'ai lu la fiche récapitulative. Et ensuite, cette phase mixée, en fait, t'es écœuré de tout. Déjà, tu peux pas manger et boire pendant... Moi, j'ai pas pu faire ça. Même maintenant, je suis très limité. Sachant que ça fait presque 4 ans maintenant. Tu peux pas manger et boire presque pendant 2 ans. Le fait de boire, ça remplit l'estomac. Et après, tu passes à la texture hachée. Donc là, c'est un peu plus agréable. pendant aussi 15 jours et ensuite après tu réintroduis les petits morceaux mais tu manges quasiment rien.

  • Speaker #1

    Par contre tu fractionnes tes repas, c'est ça que tu disais, c'est que tu fais plus tes trois repas par jour, t'en fais plus.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, j'espère que mon chirurgien ne m'écoute pas, je refais mes trois repas par jour avec une petite collation si j'ai besoin. En même temps c'est revenu à... Mon estomac il a pas l'air pas repris du tout sa place initiale mais tu...

  • Speaker #2

    Parce que là tu ne devrais pas reprendre trois repas.

  • Speaker #0

    On dit qu'il faudrait prendre une collation, mais en fait, moi, j'ai peu faim, donc je prends mes repas. Puis voilà, vous êtes dans le soin-goût aussi. C'est pourquoi je vous dis, moi, j'avais pas d'aménagement. Au bloc opératoire, c'était hyper dur de fractionner mes repas. Et comme je vous le disais, il fallait que je choisisse entre boire et manger. Et en fait, au bloc opératoire, il y a la ventilation. Et la ventilation, en fait, ça te déshydrate. Donc en fait, je buvais, mais j'avais pas faim.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que t'as pas bu pas hyper rapidement.

  • Speaker #0

    Et à un moment, j'avais plus d'énergie, parce que je mangeais pas. Et puis le bloc,

  • Speaker #2

    c'est froid.

  • Speaker #0

    Le bloc, c'est froid. Et puis, il y a tout le côté social. Parce que maintenant, tu manges doucement. C'est parce que c'est un geyser. Le risque de vomissement, il est majeur tout le temps. Et ça, en fait, on te le dit peu, voire pas. Et donc, en fait, si tu manges ta cuillère de yaourt un peu trop rapidement après celle que tu viens de prendre, en fait, tu vomis tout. Et comme les gens voient des micro-portions, ils disent, ah ben... Ah mais qu'est-ce que t'as ? Ah mais t'as pas faim ? Donc voilà, il y a tout ce côté social qui est hyper pénible. Et le côté social qui est... C'est pour ça que tu disais que c'est dur de tenir une sleeve dans la durée. Pour moi, c'était pas dur les règles hygiénio-détectiques, mais c'était vraiment tout le côté social. Tu vas au resto, en fait, il y a un moment où il faut être aussi apte à se dire je vais au resto et je vais perdre trois quarts de ma nourriture. Parce que je vais pas pouvoir finir mes assiettes. Les gens veulent pas te faire de mieux enfant. En fait, l'idéal, c'est le menu enfant, en vrai. Les gens ne veulent pas... Enfin, les restaurateurs ne veulent pas te le faire parce que tu es un adulte. Voilà.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a plein de barrières. Après... En fait, tu as... Et ça, tu l'avais anticipé un petit peu ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je l'ai subi. Je l'ai subi. Je l'ai subi. Et puis, voilà. Après, toutes les sleeves sont différentes. Tous les parcours de sleeves sont différents. Puis même quand tu as des événements sociaux avec des gens qui veulent bien faire, il y a quand même une opulence de nourriture. Donc, ça te rappelle un... Ça te rappelle un truc un peu malsain à la nourriture, quoi.

  • Speaker #2

    Tout à l'heure, tu parlais des trois méthodes. Pourquoi avoir choisi la sleeve, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est pas moi qui ai choisi,

  • Speaker #2

    c'est le chef, finalement. Et pourquoi ? Tu t'y as dit ?

  • Speaker #0

    Non, en tout cas, moi, je savais que même si j'avais... Bien sûr, j'ai mon mot à dire. Moi, je voulais pas de bypass, parce que c'est une technique de malabsorption. C'est comme ça qu'elle porte son nom, donc malabsorption. Voilà. Et voilà, avec la sleeve, moi, j'ai... Pareil, avec la sleeve, il y a toujours les gens... T'as pas de carence ? Bah non, en fait, j'ai pas de carence. Et voilà, c'est...

  • Speaker #1

    Et les questions, au bout d'un moment, tu perds patience.

  • Speaker #0

    Ah bah moi, les questions, elles continuent encore là. C'est chiant, quoi.

  • Speaker #2

    Bien vu sur le podcast.

  • Speaker #1

    Tu nous en veux pas de...

  • Speaker #0

    Non, mais pas vous. Là, on parle, là, on discute et je pense que les gens vont avoir l'autre side de la slive. Et puis, c'est ce que je vous ai dit dernièrement. En fait, même... Il y a les réflexions et les questions. Quand les gens apprennent que j'étais en situation d'obésité, ils vont dire, ah... Je ne l'aurais pas dit. Mais c'est tellement vexant. Et en fait, je comprends tellement d'autres... Enfin, attention, l'obésité, ce n'est pas une minorité. Mais je comprends tellement d'autres patients ou tellement d'autres personnes. On ne dirait pas. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #2

    Ou, ah bah, ça va, tu finis pas, t'as peur de grossir, t'as de la marge. Bah non, en fait, pas de marge.

  • Speaker #1

    C'est ça, ça, tu me l'as déjà dit.

  • Speaker #2

    Je crois que je te l'ai déjà dit.

  • Speaker #1

    C'était une de mes réflexions, mais j'étais déjà entendu dire cette phrase parce que...

  • Speaker #2

    Bah non, en fait, j'ai pas de marge. Si je m'arrête de manger, c'est parce que je ne peux plus. Et c'est pas parce que j'ai... peur de grossir.

  • Speaker #0

    Et quand bien même.

  • Speaker #1

    C'est la même pression sociale que Salomé qui a dit à un humoriste qui a dit vous n'êtes pas fun,

  • Speaker #2

    vous avez arrêté de boire.

  • Speaker #1

    Et lui a dit comment il lui a dit ça ?

  • Speaker #0

    Arthur qui parle d'un problème d'anxiété. Il a soigné son anxiété avec l'alcool. Ce qui est devenu plus ou moins alcoolique. ça y est j'arrive enfin à gérer mon anxiété et mon alcool, elle lui répond quoi ?

  • Speaker #1

    ah ok vous êtes devenu chiant et il a répondu mais je vous emmerde ah oui mais il l'a bien fait la première poli je ne vois pas pourquoi je suis chiant cette banalisation c'est le même ordre je trouve de ce truc ah oui mais t'as plusieurs trucs entre le ça se voit pas,

  • Speaker #2

    t'as de la marge ça fait beaucoup de gâchis quand même là moi dernièrement à une de mes collègues je lui ai dit bah écoute euh Je lui dis, désolé, je dis, moi, tu n'as pas fait d'études de psychologue. Alors, moi, j'en ai fait et je ne suis pas du tout spécialiste dans les troubles alimentaires ou ce genre de choses. Donc, moi, je ne me permets même pas de dire ce genre de choses. Je lui dis, en fait, tu regardes toujours mon plateau, mais je lui dis, mais regarde tout ce que tu jettes, toi. C'est du gâchis ou tu n'as pas envie de prendre de poids ? Et je lui dis, ah, tu es mal à l'aise, là. Je lui dis, c'est exactement la même chose que tu me fais tous les midis.

  • Speaker #1

    Tu es mal à l'aise,

  • Speaker #2

    ouais. En fait, ça ne me fait pas plaisir de jeter mes concombres. C'est qu'en fait, sur l'instant, j'ai faim et que les portions, elles sont prédestinées comme elles sont prédestinées. Et qu'en fait, j'aimerais bien manger que des concombres et être au top de ma protéine émise. Ben non, mais en fait, je dois manger des protéines. Donc en fait, je suis obligé de prendre une ration de protéines. Et en fait, il faut que je tienne toute la journée. Donc je suis obligé de prendre des féculents. Et en fait, je ne contrôle pas les rations de l'hôpital.

  • Speaker #1

    Oui, donc du coup, mais déjà, tu as ce réflexe maintenant, que tu n'avais peut-être pas au début, de justement ne pas finir tes concombres pour te garder de la place pour tes protéines. Ah ben oui,

  • Speaker #2

    bien évidemment. et donc en fait tout ça m'amène à dire que toute ma vie je serai obèse parce que toute ma vie je serai obèse parce qu'en fait t'es toujours obligé de te justifier et comme Arthus le dit ou Jérémy Ferrat dit toute ma vie je serai alcoolique ah bah oui mais toute ma vie je serai obèse et ça je vous l'avais dit avant ce gate en fait toute ma vie je serai obèse je serai jamais tranquille Et d'un côté, c'est un côté très négatif, mais d'un côté, c'est un côté très positif. Du coup, je garde les règles des généalités, parce que maintenant, je pourrais me dire, ben voilà, j'ai perdu la moitié de mon poids. Effectivement, j'ai de la marge. Il faut savoir que toutes les sleeves, on reprend un peu de poids. Vous m'avez connu un poids encore plus bas. Là, j'ai repris quelques kilos, mais parce qu'en fait, la phase est tellement descendante que j'ai repris quelques kilos parce que j'ai repris de la force, j'ai repris de la masse. Parce qu'en fait, on perd en masse.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il faut prendre du squelette.

  • Speaker #0

    Tu n'as plus l'énergie de pouvoir faire plus que le strict minimum de la journée.

  • Speaker #1

    Même pour la prise de masse musculaire, vu que tu dois être limité en apport. Tu ne peux pas manger plus de protéines.

  • Speaker #2

    J'ai perdu de la force. Clairement. Plus l'âge avançant.

  • Speaker #0

    Les dernières, on a demandé à des personnes qu'on trouvait importantes, notamment importantes pour toi, de nous faire un petit mot.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #0

    Nous disons un petit peu, quand vous pensez à Gary, qu'est-ce qui vous vient spontanément à l'esprit ? Et on a eu une première lettre. On a eu un premier courrier. Je ne te dis pas encore de qui ça vient. Je vais essayer de la lire sans bafouiller. Je trouve ça très chouette.

  • Speaker #1

    Très dur.

  • Speaker #0

    Gary, en étant enfant, était calme, curieux et il fallait tout lui expliquer. Sa question favorite, c'était « Pourquoi ? » Et pourquoi ? Et pourquoi ? Devenue grand, Gary, c'est toujours le même. Toujours gentil, calme, serviable et aimant. Il est volontaire. Et vu toutes les études qu'il a menées à bien, je suis fier de mon petit-fils. Je lui souhaite le meilleur pour sa vie future, car il mérite, pour sa gentillesse, pour son courage, sa mamie. Toi aussi t'es enrhumé, et je te la laisse bien évidemment. Donc merci beaucoup à ta grand-mère et à ta maman d'avoir joué le jeu. Ils n'ont pas eu beaucoup de temps. Mais on s'était dit que c'était... Pour toi c'est des personnes importantes. La vague impression. On en reparlera dans 5 minutes. Une bandoulière au carré d'acier. Alors ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. C'est... Ça va être compliqué de parler, mais je pense que la réaction émotionnelle, elle montre... L'attachement que je peux avoir par vous. J'espère que vous avez bien galéré avec le son.

  • Speaker #1

    T'inquiète, on laissera tout.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est vraiment... Attaché, c'est un faible mot. D'ailleurs, vous me connaissez bien et vous savez qui je désigne par le mot mes parents. Mes parents, c'est ma mère et ma grand-mère. Parce que j'ai un chèvre familial qui fait ce qu'il est. Et ouais, c'est hyper important. C'est super important pour moi, c'est un socle... C'est un socle...

  • Speaker #0

    C'est un point d'ancrage.

  • Speaker #2

    Ouais, je me repose sur ça. C'est... Voilà, tout ce que je fais, je me dis toujours est-ce qu'elles vont être fières, est-ce qu'elles vont être contentes, est-ce que je vais pas les décevoir, est-ce que je vais pas leur faire honte, enfin voilà, c'est... Plein de choses qui se mélangent, alors que est-ce que je pourrais faire n'importe quoi, elles n'auraient jamais honte. Je pourrais... Je pourrais être artiste de cirque, qu'elles seraient fières. Voilà. Il n'y a pas de honte à être artiste de cirque, attention.

  • Speaker #1

    Peu importe ce que tu fais, elles seront fiers de toi, et c'est ça le truc le plus beau. Et c'est beau de voir que tu as des modèles aussi, parce que je pense que tu es un modèle pour beaucoup de personnes, de voir qui sont tes modèles.

  • Speaker #2

    Ah oui, moi, c'est mes modèles. Ce ne sont pas des modèles. Jamais je ne pourrai les égaler.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    On enfonce le clou ?

  • Speaker #2

    Allez !

  • Speaker #1

    Alors ça c'est une lettre écrite par je ne sais pas qui, on va te la lire, tu reconnaîtra au fur et à mesure. Cher Gary, tu ne connais pas encore là où les personnes qui sont derrière cette lettre, mais nul doute que tu pourras rapidement les identifier. On est plus de 8 milliards d'humains sur Terre, presque 70 millions rien qu'en France, mais au cours de notre vie on rencontre des milliers de personnes dont on oublie bien souvent l'existence. Toi, Gary Laudren, on n'a pas encore dit ton nom de famille jusqu'à là, je pense qu'il n'y a personne qui peut t'oublier une fois qu'elle a discuté ne serait-ce qu'une heure avec toi. Parce qu'en une heure de temps, bien que ce soit la première heure que tu passes avec la personne, tu auras déjà réussi à cerner sa personnalité. T'as littéralement un don pour ressentir les émotions des autres, leur potentiel, leur point fort, leur faiblesse, leur vice et leur loyauté. Et ce don vient directement de la sensibilité et de ton ouverture vers les autres. Tu connais l'humain plus que l'humanité ne se connaîtra jamais elle-même. Dans ta vie, t'as été plusieurs fois trahi, plusieurs fois rabaissé, écrasé. Et pourtant, rien... ne parviendra jamais à t'écœurer de l'humanité. Tu accorderas toujours ta confiance en étant simplement beaucoup plus sélect qu'auparavant. Tu vois toujours le bien là où il est tout en étant totalement lucide sur l'obscurité dont peut faire preuve l'humanité. Nous faisons partie des personnes à qui tu as choisi d'ouvrir ton cœur, que tu as choisi d'accompagner, de guider, de protéger, d'élever. Tu as parfois été dur, franchant, herbaciant, exigeant, mais quand on tout connaît, on comprend que c'est simplement parce que tu avais déjà tout compris au moment où on commençait seulement à te revoir le chemin.

  • Speaker #0

    Alors nous y voilà, nous devant nos feuilles, et toi à lire ses lignes. Et en rédigeant ces mots, nous avons voulu prendre le temps de refaire notre parcours commun. A vrai dire, cela ne faisait pas si longtemps que nos routes se sont croisées. Quelques années à peine et déjà l'impression d'avoir partagé plusieurs vies. Mais on a compris pourquoi. C'est comme ça que tu fonctionnes. Tu vis les choses plus vite et plus intensément que les autres. Les obstacles que tu peux croiser sur ton chemin, tu les transformes en tremplins. Tu sais en faire des opportunités. Autant de raisons qui ont aujourd'hui transformé tes anciens sujets d'études en collègues, puis en amis, et en famille. Pas la famille de naissance, mais cette famille que l'on choisit. Cette famille qui fait que même si on n'a pas toujours la chance de se voir autant qu'on voudrait, ça nous rassure, ça nous guide et ça nous fait grandir. Ces personnes que l'on peut appeler à toute heure du jour, mais surtout de la nuit. Ces personnes enfin qui viennent chercher cette sincérité qui te caractérise, qui nous amènent surtout à nos meilleures disputes. Ce franc-parler imprégné de sagesse, capable de nous aiguiller et de nous rappeler parfois à l'ordre. Vous êtes où, mon roi ?

  • Speaker #1

    Voilà, alors le hasard, pique, ça s'enchaîne les deux d'un coup, mais c'est pas prévu comme ça. Voilà, donc dédication, c'est parti du podcast.

  • Speaker #0

    On va te laisser respirer un petit peu. Tu vas moucher ?

  • Speaker #2

    Ouais, je vais moucher.

  • Speaker #1

    Bon, bah oui, t'as l'air...

  • Speaker #0

    T'as l'air bien qu'il soit là, celui-là. Non,

  • Speaker #1

    c'est bien, c'est pas loin, il est bien à cet endroit-là. Je pense qu'on va conclure là-dessus. Ouais. Merci d'avoir nous avoir prêté ton appartement pour cette première saison de Dopamine j'espère que je t'avais vendu que ce serait le meilleur podcast auquel tu participerais de ta vie tu nous ferais un débrief en off c'est le premier où j'ai pleuré mais c'est pas forcément une gage de qualité mais en tout cas vraiment on était contents on n'aurait jamais imaginé faire cette première saison t'as été la première personne à qui on a parlé c'était qu'un carapuce quand on parlait déjà donc on est vraiment contents et... Et d'avoir pu aussi accueillir un manque de lait sur cette saison.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci à vous. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci. Au revoir.

Description

Dans cette épisode, Garry Laudren nous parle des multiples vies qu'il a eu. D'infirmier anesthésiste à psychologue en passant par la ludopédagogie, c'est un véritable couteau suisse. Il nous partagera également son passage par la chirurgie bariatrique, les avants-après ainsi que toutes les difficultés associées et trop souvent passées sous silence.



Retrouvez nos différents réseaux :

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DOPAMINE

Créateurs : Jérémy Guy & Louis Piprot

Producteur : Minutes Production

Co-producteur : Pratico Santé

Réalisateur : Jérémy Guy

Assistante de réalisateur : Mathilde Weisz

Directeur Photographie : Loup Paget

Monteur : Jérémy Guy

Etalonneur, motion designer : Loup Paget

Direction artistique, graphiste : Raphaël Chaise

Mixeur son : Térence Populo

Miniature : Jérémy Guy



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La vocation chez les soignants ?

  • Speaker #1

    Alors la vocation, ça je suis personne pour juger la vocation, mais en tout cas l'idée qu'on s'en fait et le sacerdoce qu'on s'en fait de tuer soignant par vocation, c'est toujours côté. Parce qu'en fait, il faut accepter qu'on peut devenir soignant pour des raisons financières et des raisons économiques, parce que c'est des études de fauteuil en cours.

  • Speaker #2

    Stabilité.

  • Speaker #1

    De stabilité, d'implantation, je ne sais pas. Stabilité dans le plan. Ah ben pour plein de choses. J'ai l'exemple de quelqu'un qui est coiffeuse. Son mari a déménagé. Et en fait, elle reprend une formation de soignante parce qu'il n'y a pas de poste vacant en tant que coiffeuse. Il y a des postes vacants en tant que soignant. Donc, elle a repris une formation pour ça. Et c'est OK. Je pense qu'elle ne s'est pas levée un matin, petite fille, en disant je vais être infirmière, kiné, médecin.

  • Speaker #2

    Bienvenue dans Dopamine, le podcast qui accueille aussi bien des soignants que des soignés et toute personne qui gravite autour du monde du soin. Je m'appelle Jérémy, je suis infirmier anesthésiste et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Les Minutes de Jérémy. Je suis accompagné de Louis, qui est infirmier en réanimation et créateur de la chaîne de vulgarisation médicale Un Homme en Blanc. Et on est ravis d'accueillir Gary Laudren, infirmier anesthésiste, ingénieur pédagogique, directeur de recherche, formateur en simulation et en ludopédagogie, honteur, on n'a pas parlé. Il y a je ne sais pas combien de diplômes universitaires à son actif. Et parce que ça ne suffisait pas, il est actuellement en master de... psychologie. Mais Gary est aussi et avant tout un très bon ami, un mentor, mais également un membre de la famille de Louis puisqu'il est le parrain de sa fille. Bienvenue Gary, bienvenue chez toi puisque ton nom, la saison 1 de ce podcast dans ton appartement.

  • Speaker #1

    Merci pour cette introduction.

  • Speaker #0

    Gary, on va commencer tout de suite. On va rompre, briser la glace. On va faire un petit échauffement. Les questions, ça va être des questions rapides à laquelle tu as le droit de répondre que par vrai ou faux, oui ou non. Pas de détails pour l'instant, on rebondira un petit peu sur les réponses par la suite.

  • Speaker #2

    Il y en a beaucoup, je pense que c'est pour lui qu'il y en a le plus.

  • Speaker #0

    Ça va aller vite, ça va débuter.

  • Speaker #2

    Allez, vas-y.

  • Speaker #0

    T'as une trahisse ? On accorde trop d'importance au diplôme en France.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    L'infirmier anesthésiste est toujours un infirmier.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    L'intelligence artificielle pourra bientôt remplacer les formateurs.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    La simulation en santé devrait être présente partout. Dans tous les établissements, dans tous les services.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Il ne faut pas de compétitivité dans les escape games.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Le debriefing peut être fait par des personnes non formées.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Faire de la simulation coûte cher.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Faire des escape games coûte cher.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    Supprimer le facteur humain, c'est supprimer les accidents.

  • Speaker #1

    Je réfléchis à la tournure. Faux.

  • Speaker #2

    Il n'y a pas un buzzer. Le qualitatif est supérieur au quantitatif en recherche. Faux.

  • Speaker #0

    La santé mentale des soignants est prise en compte.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #2

    Être soignant est une vocation.

  • Speaker #1

    Faux.

  • Speaker #0

    On est suffisamment bien payé en tant qu'IAB.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    Tu as déjà fait des vacations dans le privé, en clinique, quand tu bossais dans le public ?

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Un infirmier peut débriefer un médecin en simulation.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    La simulation haute fidélité est mieux que la simulation basse fidélité.

  • Speaker #0

    Il faut un labo de simu pour faire de la simulation de qualité. Pardon.

  • Speaker #2

    Toutes les formations de formateurs en simu ne se valent pas.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #0

    Le métier d'infirmier anesthésiste te manque.

  • Speaker #1

    Vrai.

  • Speaker #2

    Oh. Tu retourneras un jour dans le soin.

  • Speaker #1

    Peut-être.

  • Speaker #0

    Si tu devais choisir entre nous deux,

  • Speaker #1

    tu choisirais... J'ai jamais vu celle-là.

  • Speaker #2

    C'est la dernière question. Vas-y. Je comprends.

  • Speaker #1

    Louis.

  • Speaker #0

    Si tu devais choisir entre nous deux, tu choisirais Louis pour un projet. Il n'y a pas de fin.

  • Speaker #2

    Vrai ou faux ? C'est déjà vrai. c'est une question à toi ça entre nous deux si je devais recommencer ta vie professionnelle à zéro tu ferais les choses autrement ok on en reparlera je pense qu'il y a eu beaucoup d'infos beaucoup de choses déjà sur lesquelles est-ce que t'as envie de franchement moi j'attaquerais direct les suivants parce qu'il y a plein de trucs c'est sur lesquels on va rebondir à partir de ces questions là parce que effectivement il y a eu des et

  • Speaker #0

    donc ce dont je te parlais tout à l'heure pour choisir les questions auxquelles tu vas avoir droit je t'invite à tourner la roue, juste appuyer une fois pour savoir un petit peu ce qui t'attend. Swing that wheel et tu tombes sur la mer.

  • Speaker #2

    La mer ? Oui. Je te laisse poser le sujet.

  • Speaker #0

    Bien évidemment. C'est une question qui est très précise. Toi, tu travailles beaucoup dans le milieu de la recherche. Il y a déjà quelques années que tu as des affinités avec le domaine de la recherche, en santé, ou pas en santé d'ailleurs. Une question qu'on se posait avec Jérémy, c'est est-ce que tu deviens souvent ami avec tes sujets d'études ?

  • Speaker #1

    Assez rarement.

  • Speaker #2

    Explique le contexte aussi.

  • Speaker #1

    Oui, le contexte pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. C'est que les deux énergumènes que vous avez en face de vous, à la base, je n'étais pas destiné à être copain avec eux. C'est que je faisais une recherche sur les communautés apprenantes, sur les réseaux sociaux, et c'était les deux infirmiers, en tout cas, c'était deux infirmiers parmi un panel d'infirmiers qui avaient le plus de communautés et qui faisaient de la pédagogie, pour faire simple. et du coup j'aurais posé des questions totalement lambda de recherche qualitative et en fait je me suis pris d'affection pour eux on a été des rats de laboratoire pour garer en premier lieu,

  • Speaker #2

    on a pas été plus ni plus ni moins que ça et puis il a réitéré après parce qu'on a été plusieurs fois à ce sujet finalement c'est des cobayes et voilà

  • Speaker #1

    Et c'était pas fini.

  • Speaker #0

    On parle de ce sujet d'études. Tiens, au fait, ça te dirait de visiter une salle de simulation ? Parce que tu m'avais envoyé un... C'est comme ça qu'on s'est rencontrés.

  • Speaker #2

    À la toute base, c'était sur les réseaux. Et d'ailleurs, c'est via ton prisme qu'on s'est rencontrés aussi avec Louis. On s'était déjà rencontrés avant peut-être ?

  • Speaker #0

    On avait déjà fait une vidéo chez toi.

  • Speaker #2

    Oui, on avait déjà fait une vidéo. Je ne connaissais pas son prénom à ce moment-là. Je l'avais accueilli en mode « Hey, c'est un homme en blanc » . C'est quoi ton prénom ? Et après, on était déjà en contact tous les trois. Et effectivement, c'était... Oui, tu nous as étudiés à la base. Ça,

  • Speaker #0

    c'est une petite question facile pour commencer. On va rentrer dans le...

  • Speaker #2

    C'était vraiment le seul sujet qui était rapide à traiter.

  • Speaker #0

    On est parti sur La Balance. La Balance, c'est un jeu qui ressemble un petit peu à L'Échauffement. Je sais que t'aimes bien le petit côté balance.

  • Speaker #2

    Ouais. En fait, d'ailleurs, le nom de cette activité... vient de toi. On a réfléchi à quel émoticône on mettait et qu'on s'est dit, on va aller faire cette activité, on s'est dit, il faut mettre une balance.

  • Speaker #1

    C'est mon côté balance.

  • Speaker #0

    En fait, tu nous inspires dans tous les sujets de notre vie. En fait, le principe, ça va être, de la même manière que pour l'échauffement, une rafale de questions. Sauf que cette fois-ci, on va partir sur du surcoté ou sous-coté.

  • Speaker #1

    Ah, c'est bien ça.

  • Speaker #0

    Et avec, en plus, tu auras le droit de pondérer ton propos. c'est à dire que tout à l'heure c'était vrai ou faux et on passe à la suite, là si tu veux rajouter quelque chose ou éventuellement si on a une question entre deux ok on peut commencer parce que je vais tomber sur le troisième simulation surcoté

  • Speaker #2

    Pourquoi ?

  • Speaker #0

    Avant, pourquoi ? La simulation, globalement, pour présenter pour les personnes qui ne savent pas forcément ce que c'est.

  • Speaker #1

    C'est une méthode pédagogique qui, même si elle est hyper répandue, qui est devenue une norme. Et pourquoi j'ai dit norme dans la santé, ou, pour vraiment finir, où on ne s'exerce plus comme, je ne sais pas, vous. à mon époque, ça fait un peu vieux sèche, à mon époque, la première ponction veineuse que j'ai faite, ou la première perfusion bien évidemment ratée, c'était sur un patient vivant. Avec de la conscience et de la douleur. Donc ce qui est en fait, ce qui paraissait normal à mon époque les plus maintenant, et moi ça me semble impensable d'essayer un nouveau geste sur quelqu'un de vivant. Donc la simulation, c'est vraiment, c'est ça en fait.

  • Speaker #0

    C'est le projet, jamais la première fois sur un patient.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est exactement cette phrase-là. C'est exactement cette phrase-là. Maintenant qu'il est développé partout, à tous les niveaux de formation, ça, c'est une très bonne chose. Et pourquoi j'ai répondu surcoté, c'est parce qu'en fait, on essaye de faire rentrer la simulation comme étant la solution miracle à tout. Et ce n'est pas la solution miracle à tout. C'est pour ça que j'ai dit surcoté.

  • Speaker #2

    C'est un outil pédagogique parmi tant d'autres, mais c'est juste que c'est l'outil de référence dans les écrits pédagogiques.

  • Speaker #1

    Oui, mais pour certaines choses. Il y a des choses où la simulation n'est pas l'outil. c'est pas le meilleur outil. Je prends toujours l'exemple de la voiture. La simulation, c'est une Ferrari ou une Rolls Royce. Je ne suis pas très calé en voiture, mais en tout cas, c'est une voiture assez puissante et assez de luxe. Si tu as envie de faire des petits trajets de ville, je ne suis pas sûr que ta belle voiture, ce soit le véhicule adapté. Voilà, c'est pour ça que j'ai dit surcoté.

  • Speaker #2

    Typiquement, ce qu'on a fait, parce qu'on a fait de la simulation ensemble il n'y a pas si longtemps que ça, et pour la communication, il n'y a rien de mieux qu'une application sur un iPad qui fait un travail de communication. Et ce n'est pas de la simu.

  • Speaker #1

    Ah non, c'est une des méthodes de simu, mais pas comme on l'entend, pas que le grand public l'entend, les pédagogues l'entendent.

  • Speaker #2

    Mais c'est parce que je pense aussi, ça vient du fait que la simu, avant d'arriver dans la santé, ça a été... historiquement dans l'aviation et dans l'aérospatiale et que pour eux, ils n'ont pas d'autres méthodes de pédagogie. Donc, on a fait de quelle essence en se disant que c'est la seule et unique...

  • Speaker #1

    Alors, pour être tout à fait exact, c'est d'abord la guerre, puis la... Oui,

  • Speaker #2

    c'est vrai. J'ai chanté une étape.

  • Speaker #1

    C'est un petit côté balance. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Juste pour être clair sur un dernier sujet, je connais déjà la réponse. C'est pas que ta réponse. La simulation, souvent, on entend parler de ça sur mannequins, au-dessus des LIT ou pas. On a bien compris que c'était pas forcément que ça. On t'explique un cas, tu viens faire ton soin sur un mannequin. C'est de la simulation ? Je m'arrête à ça.

  • Speaker #2

    Tu vois, j'ai envie de répondre.

  • Speaker #1

    Tu vois, si la réponse n'est pas fluide,

  • Speaker #0

    c'est que c'est long.

  • Speaker #1

    Non, mais oui, c'est pour ça que je le demande.

  • Speaker #0

    Mais oui, exactement.

  • Speaker #1

    Je suis sûr.

  • Speaker #0

    Vas-y, dis ce que tu voulais.

  • Speaker #2

    Non, non, vas-y, vas-y. Non mais j'allais dire que c'est procédural, c'est un geste technique, c'est comme quand tu t'entraînes sur un manichéal.

  • Speaker #1

    Procédural, ça peut être de la stimulation, mais...

  • Speaker #2

    C'est de la répétition.

  • Speaker #0

    Il y a le debrishing aussi quand même. Ah oui,

  • Speaker #1

    il y a plein de choses.

  • Speaker #0

    J'ai fait exprès de le chanter dans ma définition.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que j'ai soufflé, je savais que je m'en faisais.

  • Speaker #0

    Il y a la différence entre le drill et la simu. La réalité virtuelle comme outil d'apprentissage.

  • Speaker #1

    Sur le côté, aussi. Mais pour les mêmes raisons. C'est parce qu'en fait, c'est très utile pour des choses précises, pour le coup, ou de la formation de masse sur la réalité rituelle. Là, j'y pense, sur une formation sur l'hygiène hospitalière, c'est très bien. Tu laisses les casques à disposition. Si l'environnement immersif est bien monté, si les objectifs pédagogiques sont bien posés. C'est très bien, tu le laisses dans les postes de soins, toute l'équipe peut se former à sa manière. C'est des formations qui doivent être courtes. Dernièrement, j'ai vu des formations sur casque, trois heures. C'est un peu long. Et pareil, c'est apprendre un peu comme on voit dans les séries. Je prends un cœur, je le tourne, j'arrive à faire mon anastomose.

  • Speaker #2

    C'est un peu de la science-fiction.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Très bien.

  • Speaker #1

    Surcoté dans ce sens-là.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    il y a un petit effet de mode aussi. Oui, il y a un effet de mode.

  • Speaker #2

    Harry Potter ?

  • Speaker #1

    Surcoté.

  • Speaker #2

    Ok, on s'étend dans la balade.

  • Speaker #0

    La vocation chez les soignants ?

  • Speaker #1

    Alors, la vocation, ça je suis personne pour juger la vocation, mais en tout cas, l'idée qu'on s'en fait et le sacerdoce qu'on s'en fait de tuer soignant par vocation, surcoté. Ok. Parce qu'en fait, il faut accepter... qu'on peut devenir soignant pour des raisons financières et des raisons économiques, parce que c'est des études, des fois,

  • Speaker #2

    qui sont courtes.

  • Speaker #1

    De stabilité, d'implantation, je sais pas.

  • Speaker #2

    Pour plein de choses.

  • Speaker #1

    Moi, là, j'ai l'exemple de quelqu'un qui est coiffeuse, son mari a déménagé, et en fait, elle reprend une formation de soignante parce que il y a des postes vacants. Il n'y a pas de postes vacants en tant que coiffeuse, et il y a des postes vacants en tant que... en tant que soignant, donc elle a repris une formation pour ça, et c'est ok, je pense qu'elle s'est pas levée un matin petite fille en disant je vais être infirmière, kiné,

  • Speaker #2

    médecin Travailler au SMUR

  • Speaker #1

    C'est dur parce qu'il n'y a pas de contexte Mais

  • Speaker #2

    Peut-être de travailler au SMUR, de faire du SMUR Service mobile d'urgence de réanimation

  • Speaker #1

    Encore une fois c'est fantasmé C'est un service parmi tant d'autres On est d'accord

  • Speaker #0

    Les facteurs humains ?

  • Speaker #1

    Sous-côté dans leur utilisation, sur-côté dans la hype et dans pareil que la simu, la réalité virtuelle, c'est la nouvelle chose à la mode qui est le messie qui va régler tous les problèmes de l'hôpital.

  • Speaker #0

    C'est quoi le facteur humain pour vous ?

  • Speaker #1

    Les facteurs humains et organisationnels, pour le coup c'est important d'avoir ce côté organisationnel, c'est tout ce qui va... Tout ce qui est intrinsèque aux personnes, aux organisations et qui va concourir un peu à la gestion hospitalière et la gestion des erreurs, la gestion des groupes. Voilà. Grosso modo, j'ai fait vraiment quelque chose.

  • Speaker #2

    Les efforts pour tenir une sleeve ?

  • Speaker #1

    Totalement sous-côté.

  • Speaker #2

    qu'on développera ça, on s'en gère un peu sous le coude pour après.

  • Speaker #0

    La communication dans l'urgence.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire comme le facteur humain, sous-côté dans l'utilisation générale dans la population soignante globale, sur-côté dans la haït.

  • Speaker #2

    Les sujets de mémoire.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    La recherche paramédicale.

  • Speaker #1

    Extrêmement sous-côté.

  • Speaker #2

    Ok, on aura le plaisir de en rediscuter.

  • Speaker #0

    Le fait de travailler en périphérie, c'est-à-dire pas à Paris. Périphérie, province ?

  • Speaker #1

    Sous-côté. Pourquoi ? Parce que... Enfin, je mettrais Paris et je mettrais les CHU, globalement. C'est pareil. Les grands CHU,

  • Speaker #0

    tu veux dire ?

  • Speaker #1

    Lyon, Grenoble, Rennes. Ah, mais ça se fait... On a parlé des grands CHU. Non, non, mais... Les hôpitaux périphériques sont extrêmement sous-côtés.

  • Speaker #2

    Parce qu'il y a cette aura de centre universitaire. Oui, oui. Juste l'aura par exemple. Oui,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #2

    la santé mentale des soignants ça commence à devenir à l'équilibre mais c'est quand même sous-coté là tu dirais pas c'est pas marrant je t'attendais presque à que tu te dises sous-coté dans l'utilisation et sur-coté en terme de tout le monde utilise la santé mentale pour faire du business en fait maintenant enfin je t'en

  • Speaker #0

    parlais tout à l'heure Le nouveau coach. Bah oui,

  • Speaker #1

    il y a beaucoup.

  • Speaker #2

    Là, je réponds à ta place, du coup, vraiment, mais je te transmets mon idée, tu me dis ce que t'en penses, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup d'hôpitaux qui essaient de combler quelque chose, genre c'est comme si tu comblais une plaie avec quelque chose pour la camoufler.

  • Speaker #1

    Mais comme tout, en fait, il y a des vrais problèmes de fond, il y a des vrais problèmes systémiques, et il va y avoir un génie, entre guillemets, c'est vraiment, c'est presque péjoratif ce que je dis. qui va avoir la bonne idée ou le dernier truc à la mode ou la dernière recommandation internationale qu'il a vue au congrès de je ne sais où, ça va devenir une hype et en fait on ne va pas traiter les problèmes systémiques. Donc ça revient au même, oui, on aurait pu dire exactement la même chose que pour la réalité virtuelle de la simulation des facteurs humains.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que ça me plaît, je me suis.

  • Speaker #1

    Tu as bien fait.

  • Speaker #0

    Les debriefings en service, ce qui est CREX, c'est le comité de retour d'expérience.

  • Speaker #1

    sous-côté mais en fait le contexte je sais non non c'est même pas le contexte c'est même pas les mots c'est mal fait quoi donc sous-côté c'est de la merde c'est pas de la pote non non non c'est mal fait pas vous les crex quoi et petit dernier le café au travail sur-côté

  • Speaker #2

    ok on te laisse reprendre l'iPad c'est une erreur ça ah c'est une erreur la montagne enfin le ah ok vas-y je te laisse faire le temps de Du coup on en a déjà un peu parlé, tu es du coup coordinateur de recherche paramédicale, on a déjà mentionné le fait que tu as été infirmier anesthésiste, tu as été éduquée, tu es ingénieur pédagogique.

  • Speaker #1

    Et une éducateur spécialisé, attention je n'ai pas le diplôme.

  • Speaker #2

    Oui, je ne le savais pas, j'apprends des choses sur toi. Tu es actuellement en master de psychologie.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Pourquoi ce parcours et est-ce que tu peux aussi reprendre un petit peu pourquoi les différentes étapes et pourquoi ces différentes étapes ?

  • Speaker #1

    Ok, alors mon parcours rédimitiel on va pas… pour le baccalauréat.

  • Speaker #0

    Félicitations. Brevet peut-être. Merci. Brevet. Certificat d'études.

  • Speaker #1

    On n'a pas le droit de faire des... J'ai très envie de lever mes majeurs. Du coup, moi, j'ai fait de la biologie à l'université. Donc, la biologie...

  • Speaker #2

    Quand t'étais jeune ? Quand j'étais jeune.

  • Speaker #1

    Moleculaire et cellulaire. Enfin, cellulaire et moléculaire. Et je m'orientais, moi, plutôt sur une carrière professorale. Voilà. Donc ça, j'ai presque fini les 5 ans. Et parallèlement, comme beaucoup d'étudiants, j'avais un job étudiant, et j'ai fait comme beaucoup d'étudiants le BAFA, où je travaillais avec un public en situation de handicap. C'est important de le préciser maintenant, vous allez voir pour la suite des choses. Et donc en fait, quand je savais que moi je voulais être prof, et plutôt prof pour les enfants en situation de handicap, et en fait l'année où moi j'arrive à l'UFM, qui s'appelle plus du tout l'UFM maintenant, ça a changé trois fois de nom, donc l'école des profs, grosso modo, en fait le programme, alors c'était pas on discol, mais c'était quelque chose d'équivalent, ferme. Donc en fait, moi, j'avais aucune envie de faire un doctorat. J'avais aucune envie d'être prof d'SBT. C'est de sciences naturelles. J'avais pas du tout envie de ça. Mais j'avais vraiment envie de travailler avec le public handicapé. Du coup, j'ai passé les concours d'éducateur spécialisé que j'ai eus. Et parallèlement, j'ai passé les concours d'infirmier. Auxquels je ne me suis pas présenté parce que du coup, j'avais eu

  • Speaker #2

    EduXP. Pas présenté à ton concours ? C'est rigolo.

  • Speaker #1

    J'étais un rebelle.

  • Speaker #0

    Une place de gagné pour les autres.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #2

    Non mais c'est rigolo qu'on pense à la chute. Oui. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, je rentre à l'école d'éducateurs spécialisés. Et vraiment dans les... Je ne veux pas citer le nom de l'école, ça n'a aucun intérêt. Peut-être dans les trois semaines, je me rends compte que les cours, j'aime pas ce que je fais. Vraiment, j'aime pas ce que je fais et que l'image qu'on projette, je sais que je serai un éducateur spécialisé en carton. je le sais, en tout cas je le sens je vais quand même en stage et franchement je remercie mon lieu de stage parce que vraiment j'étais hyper bien accueilli hyper bien traité et heureusement et parce qu'en fait je me suis vraiment rendu compte que c'est pas du tout du tout ce que j'avais fantasmé pourtant j'étais avec un public en situation de handicap, enfin voilà tout ce que j'avais projeté, presque fantasmé c'est pas du tout ce que je voulais faire, sauf que là ben euh... Le temps tourne. Je n'ai pas envie de reprendre des études purement universitaires, parce qu'à l'époque, les études d'infirmier n'étaient pas universitaires. Moi, je viens d'une famille à grande consonance soignante. Donc, je vais à l'IFSI. Ok. Voilà. Et à l'IFSI, je rentre à l'IFSI en me disant, de toute façon, je ferai de la psychiatrie.

  • Speaker #2

    C'est très rigolo quand on connaît la cible, vous voulez ?

  • Speaker #1

    Et donc, j'ai fait les 3 ans d'IFSI. 3 ans, il fallait 36 mois, parce que moi, je suis de l'ancienne génération. Et en fait, je ne finis pas du tout en... en psychiatrie. Je n'ai même pas de stage en circuit fermé, enfin en service en médecine. C'est le respirateur.

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    J'ai un stage en CMP et un stage en HAD, en psychiatrie. Donc en fait, je n'ai pas du tout... En centre médico-psychologique. Hospitalisation à domicile, en psychiatrie. Donc je n'ai pas du tout de vision de la psychiatrie, ni de la pédopsychiatrie, ni de la psychiatrie adulte en milieu fermé. Et donc en fait je vais en réanimation parce que j'ai eu des stages aux urgences, en salle de surveillance post-interventionnelle et en réanimation. Donc en fait j'ai un parcours qui est totalement décorrélé de ce que j'avais prévu, je vais en réanimation et ensuite j'ai le parcours extrêmement classique, et je suis désolé pour les infirmiers anesthésistes qui vont nous écouter ou nous regarder, j'ai le parcours lambda de l'IAD lambda, donc de l'infirmier anesthésiste lambda. Donc j'ai fait des soins critiques. J'ai passé le concours, j'ai été à l'école, je suis sorti de l'école, enfin sorti de l'école d'infirmière anesthésiste, et j'ai eu deux postes qui sont quasiment équivalents, qui sont moitié bloc opératoire, moitié SMUR, donc service d'urgence de réanimation. Un dans un centre typiquement adulte, l'autre dans un centre typiquement pédiatrique.

  • Speaker #2

    Et après, parce que là, du coup, tu... ...

  • Speaker #1

    Et après, entre les deux, parce que j'ai eu une petite expérience dans l'industrie, qui était charmante. J'ai bien aimé ce que j'ai fait.

  • Speaker #2

    L'industrie ou l'expérience ?

  • Speaker #1

    Non, les deux. C'était vraiment bien. Mais en fait, le Covid est arrivé. Donc du coup, je suis retourné en service de soins. Et je me dis, c'est quand même dommage. Je n'ai pas fait de pédiatrie. Je m'étais juré de faire de la pédiatrie. L'industrie m'attendra. Je pense qu'il faut... Je savais que j'étais déjà sur une... presque page tournante, parce que j'ai fait d'autres choses entre temps, je vous ai juste parlé de mes postes officiels, mais j'avais déjà fait beaucoup de formations, beaucoup de recherches ce genre de choses, et j'avais envie de pas regretter entre guillemets l'expérience pédiatrique, donc en fait je suis retourné en pédiatrie et donc à la fin de mon cycle d'infirmier anesthésiste, j'ai eu une expérience qui a été je me suis dit bon, vu que je fais beaucoup de pédagogie je vais faire vraiment de la pédagogie, parce qu'entre temps j'avais eu mon master de de De pédago, d'ingénierie pédagogique.

  • Speaker #2

    C'est le supplémentaire qui te donne un master 2. Une seule année. Oui, parce que tu avais validé ton M1.

  • Speaker #1

    J'avais validé mon M1 par acquis, par validation d'acquis et d'expérience au vu des nombreuses heures que j'avais faites en tant que formateur. Voilà. Donc, je vais dans un institut de formation en soins infirmiers. Bah, c'est pas ça. Encore une fois, c'est pas ça. Ça me déplaît pour plein de raisons. que je garderai.

  • Speaker #2

    Donc tu tentes de faire, on va mettre un nom là-dessus, c'est coordonateur, tu étais coordonateur pédagogique dans une école.

  • Speaker #1

    Voilà, exactement.

  • Speaker #2

    Multiple avec, pas qu'un IFSI.

  • Speaker #1

    Non, non, il y avait plusieurs fonctions. Ça te déplaît ? Ça me déplaît pour plusieurs raisons. Parce que je suis assez loin de l'opérationnel que j'aime, au final. Voilà, les relations sont pas au beau fixe avec ma hiérarchie. Les relations avec mes collègues, elles sont très fluctuantes en fonction de avec qui j'interagis. Et surtout, en fait, le plus gros de mon travail devait être sur de la simulation. Et on connaît tous la lenteur des appels à projets et des financements. Et en fait, ce qu'on m'avait promis, mais pas comme une promesse vint, en fait, ce que tout le monde pensait qui allait être un centre de simulation six mois après. En fait, on m'annonce que ça serait minimum deux ans et demi, voire trois ans après. Donc en fait, je suis en train de vivoter et de faire des tâches qui ne me plaisent pas en fait. Donc je décide de partir, de reprendre des vacations en tant qu'infirmier anesthésiste parce que j'aime ça.

  • Speaker #2

    Continuer tes vacations en tant qu'infirmier anesthésiste.

  • Speaker #1

    Je n'en ai pas fait beaucoup. On pourrait en faire plus. Parce que je vois que tu es plus cher que l'anesthésiste. Je n'en ai pas fait beaucoup. Voilà. Et en fait, j'ai une opportunité d'aller faire de la recherche. En tout cas, de coordonner les équipes de recherche, elle est là pour le coup. Mot que j'ai pas... Bingo. Révélation. Révélation, c'est tout ce que j'aime en termes d'autonomie, c'est tout ce que j'aime en termes de relations humaines avec les gens, c'est tout ce que j'aime en termes de collègues. J'ai vraiment... J'ai un binôme.

  • Speaker #0

    Et ça me suffit amplement. C'est elle, parce que c'est une femme. Elle me suffit. Elle me comble de bonheur. Voilà. Non, mais voilà, elle a... Je parle d'elle parce que...

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    vous la connaissez. Elle a tout ce qui me manquait chez certains de mes collègues. Elle percute vite, elle est intelligente, elle voit loin, on parle le même langage. Je n'ai pas besoin de prendre des métaphores pour qu'elle comprenne. Voilà, et on a une... Vraiment, on est une bonne cohésion.

  • Speaker #1

    Mais entre-temps, avant d'avoir ce poste-là, tu avais déjà repris d'autres études. Oui,

  • Speaker #0

    on n'a parlé que des postes.

  • Speaker #1

    Oui, mais là, il y a quand même quelque chose qui va arriver cette année dans ta vie qui va être très important.

  • Speaker #0

    Oui, en fait, le Covid et certaines relations qui sont toxiques, on peut dire la vérité sur ce... C'est sûr que c'est vrai. Les relations que j'ai vues toxiques au centre... En fait, le fait de partir, vraiment de faire de l'industrie, j'ai vu d'autres choses. En fait, moi, j'ai été biberonné soignant. Donc, j'ai connu en tant qu'expérience que les services de l'hôpital. Même si je faisais des formations, les gens que je formais ou les gens qui me formaient, c'était que des soignants. En fait, je vais dans le monde. Alors déjà, le master, ça m'a montré d'autres personnes. J'avais vu, ah oui, il y a d'autres futurs possibles. Donc déjà, ça avait cheminé. Et là, le fait d'aller dans l'industrie, j'ai vu d'autres modes de fonctionnement avec des relations plus directes, avec des hiérarchies moins toxiques, avec des gens qui ne sont pas sur les mêmes cadres académiques mais qui arrivent à se parler et que, par exemple, la personne qui répare, on va dire un pouce-seringue, même si je n'ai pas travaillé pour les pouces-seringues, en fait, en réunion, elle a autant de poids que le directeur des ventes. Voilà, je passe à vous. Si vous arrivez à vous projeter de... Voilà. Et en fait, le Covid arrive, je retourne dans cette ambiance-là que j'ai quittée. Je me dis, non, pas possible. C'est malsain. Il y a quelque chose de malsain. Il y a quelque chose... Et on parlait des problèmes systémiques. Et je me dis, au fait, si c'était presque ça, le problème systémique, et si c'était la culture du soin qui était... la culture soignante entre guillemets pas les soignants eux-mêmes mais la façon dont on...

  • Speaker #2

    À tout niveau tu parles ? Plus médicaux,

  • Speaker #0

    paramédicaux ? Je sais pas parce que c'est comme tout, c'est quand t'as pas la connaissance du problème, c'est l'incompétent inconscient, enfin voilà, quand tu sais pas que ça va pas, tu peux pas dire que ça va pas. Et en fait moi j'ai eu cette espèce de... ça fait un peu, je me la raconte, mais comme j'ai eu cette prise de recul et je suis sorti du truc, je me suis dit ah oui ça va ça donc en fait j'ai repris des études de psycho en me disant bah voilà je vais voir les relations de groupe en fait il y a un truc dans les relations humaines à l'intérieur de l'hôpital, il y a un truc qui se passe, il y a un truc qui va pas, pourquoi pourquoi l'infirmière je veux dire infirmière parce que c'est en genre féminin mais pourquoi l'infirmière elle se plaint que le médecin lui parle hyper mal ou lourd Et en fait, elle parle de la même manière à son aide-soignante. Un truc qui ne va pas. Un truc qui est illogique. Donc voilà, j'ai repris mes études de psycho depuis le départ. Et là, j'ai mis trois ans à avoir la licence, comme toute licence. Et là, je rentre en master de psychologie sociale.

  • Speaker #2

    Donc toi, quand tu te poses une question sur ce que tu prends en service, tu fais un master ? Non.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Non, en fait, je n'avais pas de réponse. Et la santé, il y a un côté très hautain dans la santé. Il n'y a que les soignants qui peuvent parler aux soignants. Il y a un côté très clos, en fait.

  • Speaker #1

    Ah bah oui.

  • Speaker #0

    Il y a un côté vaste, clos.

  • Speaker #2

    Il y a ajouté le côté dont tu parlais tout à l'heure, le sacerdoce. Il y a le petit côté, la souffrance fait partie du métier.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #2

    Ok, on intègre que la souffrance fait partie du métier.

  • Speaker #0

    C'est dur, mais j'ai signé pour ça. Bah non, en fait. Ouais, c'est vrai. Mais en fait, il y a d'autres... Je m'en crois,

  • Speaker #1

    quoi. Oui,

  • Speaker #0

    mais il y a d'autres organisations possibles. Moi, la phrase qui me tue, c'est... Non, mais ça a toujours été comme ça, tu sais. Bah ouais, si on raisonnait comme ça, la Terre, elle serait plate, en fait. Ouais.

  • Speaker #1

    Et il y a un peu la complainte aussi. Il y a aussi, je pense, ce truc très centré, soignant, en pensant qu'on a la pire condition du monde, alors qu'il y a pire. Et ne serait-ce qu'entre les services, tu vois, quand j'entends... Et j'ai revu un pote, il y a pas longtemps, qui a bossé avec moi en réapède, en réanimation pédiatrique. C'est le pire service, et tout à côté nous paraît plus simple. Et on entend des personnes, du coup, qui se disent, ou à une X charges de travail, ils sont... Il y a vraiment aussi cette complainte dans l'hôpital,

  • Speaker #0

    je pense. Oui, et moi, ça m'a d'autant fait plus tilt qu'avec le Covid, j'ai fait quand même plusieurs endroits, plusieurs services. Et en fait, il y a des services qui étaient horribles. En dehors du Covid, c'était horrible. Il y a des services qui étaient horribles en termes de ergonomie, juste ergonomie de travail. Mais quand tu étais avec la bonne équipe... C'était le feu. Et à l'inverse, t'avais des services flambant neufs avec les dialyses connectées de derrière. Elles étaient connectées, donc t'étais dans le poste de soins et la dialyse qui tournait avec le respirateur interconnecté, donc des trucs à la Star Wars. Mais quand t'avais pas la bonne équipe, c'était un enfer,

  • Speaker #1

    un calvaire. C'est intéressant. T'as la réponse parce que moi je l'ai vraiment observé, encore plus en pédiatrie, en travaillant avec des équipes où on était... très minoritaire en tant que mec donc je trouve qu'on a un peu ce recul de se dire de regarder comment ça se passe et de voir comment ça évolue et de voir qu'une personne et vraiment, et tu sais de quelle personne je parle, une personne de par sa présence et ses zones négatives était capable de métamorphoser une équipe entière,

  • Speaker #0

    une équipe de 10,

  • Speaker #1

    12 et quand elle était de garde cette personne là, ça pouvait te changer une ambiance, du tout on était sur une série de 3 gardes, les 2 gardes c'était sans elle, la 3ème garde ... Elle plombait l'équipe par sa présence et son côté négatif.

  • Speaker #0

    Je pense qu'on n'en parle pas assez. En fait, on n'en parle pas assez. Et en fait, je pense qu'il n'y a personne de légitime pour en parler. Tout à l'heure, on parlait du facteur humain. Désolé, il y a assez peu de paramédicaux qui s'emparent du sujet du facteur humain. Pourquoi ? Je ne sais pas. Est-ce que par problème de légitimité ou est-ce que par surtrostage ? Pardon. Par le fait que les médecins... s'en emparent beaucoup, lisent beaucoup. Il y a une culture recherche aussi. C'est des sciences humaines, c'est beaucoup de psychologie sociale. D'ailleurs, le facteur humain, pourquoi je dis surcoté ? On appelle ça facteur humain, alors que dans toutes les autres disciplines, notamment la mienne qui est la psychologie sociale, on appelle ça psychologie sociale. Pourquoi inventer un nouveau mot pour un concept qui existe ? Je laisse ça en suspens. Mais c'est tout ça. C'est tout ce mélange-là qui m'a fait dire OK, j'ai été soignant, j'ai adoré mon métier, j'en parle même au passé. J'ai adoré ce que j'ai fait. Je pense que je l'ai fait de façon consciencieuse et plutôt honnête, mais je pense qu'en fait, il faut... Je pense que ma nouvelle place, c'est d'être psychologue social pour justement analyser toutes les choses et trouver des solutions. Et je pense qu'il y a des gens qui doivent s'entendre dire Mireille, parce que t'adores ce mot Mireille, désolé pour toutes les Mireilles qui vont nous écouter, Mireille, ton comportement là, par des faits objectifs, parce que la psychologie c'est quand même objectif, surtout parce que je suis une psychologie qui est plutôt très scientifique, très... très expérimental, ton comportement objectivé est nocif pour des choses objectivables. Ok,

  • Speaker #2

    je te demande, tu parles de solutions, parce que c'est bien d'analyser, c'est bien de mettre en lumière, ok, il y a un problème, voilà comment il arrive, voilà pourquoi. Est-ce que franchement il y a des solutions derrière ? Parce que lui dire ça, Mireille, on l'a déjà tous essayé, je veux dire...

  • Speaker #1

    Et pas forcément avec, oui.

  • Speaker #0

    Oui, il y a des solutions, parce qu'en fait... Heureusement, on se rend compte que... On connaît, hein. On nous a demandé souvent de... C'est pour ça que tout à l'heure, tu me disais les hôpitaux périphériques. Moi, les hôpitaux... Je fais une micro-digression. Quand je suis arrivé d'un hôpital périphérique à la grande institution qui est la PHP, je suis arrivé, et moi, dans l'hôpital périphérique, en fait, on avait des attaches membres pour les patients en réanimation. Pour pas qu'ils enlèvent le... le support ventilatoire qui leur permet de survivre. Donc en fait, quand le patient sortait de la réanimation, on reprenait ses attaches membres, et en fait, on les désinfectait, on les faisait sécher, et on les remettait en service. Comme les gens feraient leur linge classiquement dans un... Dans un... Un maison. Un maison. Et donc il y avait ça, et moi je n'avais pas les petits bouchons. pour les seringues. Donc en fait, on remettait nos aiguilles, ce qui est formellement interdit. Normalement, voilà, je suis arrivé à la page. Moi, je peux une transition. Je suis arrivé donc premier patient sort. Donc déjà, je vois ces petits bouchons avant le passe en sorte. Ça le sert. On me regarde de haut, qu'est-ce qu'il veut le PECNOU ? C'est des bouchons, quoi. Et pareil, à un moment, je prépare un bain de désinfection. Et on me dit, mais qu'est-ce que tu fais ? Je dis, je désinfecte les trucs. On me dit, attends, viens voir, on m'emmène dans la réserve. En fait, il y a l'opulence, l'opulence de ma céréale. Et on jette et on jette. Tout ça pour dire qu'en fait, on se rend compte que la qualité, ça coûte cher. comme à l'hôpital périphérique où en fait on récupère et on fait ce qu'on peut parce qu'on n'a pas le budget. Mais en fait là, les gens se rendent compte que la non-qualité, ça coûte plus cher que ce que coûte la qualité. Et donc en fait, oui, les solutions pour Mireille, elles vont exister. Parce qu'en fait, les agissements de Mireille, on se rend compte notamment avec les études en psycho que par exemple, si là, j'ai une dispute avec Louis, l'ensemble des acteurs de cette pièce va être impacté par cette dispute. Même s'ils n'en sont pas du tout les auteurs. Même si, Louis, je ne sais pas, si on se dispute sur « tu n'as pas rendu mes clés » ou « tu as laissé ta tasse dans l'évier » , peu importe, on sait que ça va baisser la performance des gens qui ont entendu cette dispute. On le sait, ça a été montré, ça a été objectivé. Et donc, en fait, là, les pouvoirs publics et les administrations, elles se saisissent de ces problématiques-là. Parce que la qualité, ça coûte super cher.

  • Speaker #1

    ok je pense pas que tu pouvais faire mieux sur ce sujet j'ai une dernière question parce qu'on a d'autres trucs sur l'iPad de dispo je me pose la question je te pose la question à toi parce qu'on me l'a posé à moi et que j'ai pas trop su y répondre et Louis marche dans tes traces aussi comme moi parce qu'on venait tous les deux sans doute on va tous les deux passer le master d'ingénierie en pédagogie très certainement j'ai eu beau faire IAD je suis pas complètement sûr que je reprendrai pas d'autres études après est-ce que tu pense, est-ce que tu es convaincu qu'une fois psychologue, tu seras satisfait ? Ou est-ce que tu te chercheras encore ? Est-ce que tu peux être satisfait ? Ou est-ce que t'as trop besoin de changer, d'évoluer ?

  • Speaker #0

    Alors, le problème, je me suis posé cette question. Le problème, c'est encore une fois, c'est dans l'environnement dans lequel on évolue. Et vous l'avez, c'est une des premières questions que vous m'avez posées. Est-ce que le diplôme, ça fait tout ? Malheureusement, on est dans une... Et la santé en fait partie. Si t'as pas le bon diplôme, bah, tu... T'as pas le droit de citer. t'as pas le droit de parler. Les études de psycho je les ai aussi reprises parce que quand j'ai écrit sur les communautés apprenantes on m'a dit monsieur c'est bien beau votre petit master de sciences de l'éducation mais vous n'êtes pas psychologue donc en fait vous n'avez pas sujet à parler ok, bon je les ai un peu reprises par défis aussi et donc en fait en santé quand t'as pas le bon diplôme ou quand t'as pas le diplôme tout court t'as pas le droit de citer et en fait on a tous connu des gens qui sont diplômés et malheureusement qui sont pas bons euh... Et à partir du moment où tu as ton diplôme, tu as le droit de tout faire. Et tu es inarrêtable, grosso modo. Donc tout ça pour dire qu'en fait, je pense que là, en tant que psychologue, j'aurais, social surtout, je tiens à préciser la spécialité, donc c'est le psychologue des groupes et des interactions et tout ça. Je pense que oui, j'aurais une grande part de satisfaction. Mais en fait, comme c'est des sciences humaines, ça bouge tout le temps. Et en fait, la mouvance fera que j'avancerai en même temps. Donc, je pense que ça va me canaliser. Donc,

  • Speaker #1

    tu penses que tu arrives à ton objectif final, au final, mais qui n'était pas ton objectif de départ.

  • Speaker #0

    Non, qui n'était pas mon objectif de départ, parce que, alors, soit parce que... Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont conscients des problèmes systémiques de la santé. Mais parce que... personne n'avait un peu mis le doigt dessus c'est parce qu'il y a des gens qui ont exploré le facteur humain tu as parlé de hype et de sous-quotage, je pense que c'est aussi parce qu'il y a des gens qui ont exploré le facteur humain que je m'y suis intéressé, je me suis dit il y a peut-être une des pièces de réponse parce que c'est pas la seule, une des pièces de réponse elle est là pourtant tu as répondu tout à l'heure sur le dernier truc sur ce sujet là,

  • Speaker #1

    tu as dit que tu ferais les choses différemment si tu devais refaire ton parcours pourquoi du coup ?

  • Speaker #0

    en fait je suis pas persuadé après on sait jamais c'est pareil c'est un biais c'est le biais d'historique je suis pas persuadé alors c'est pas parce que j'ai pas l'impression d'avoir perdu du temps en fait on parle souvent de moi maintenant j'ai eu beaucoup aussi de mal à me dire pas me sentir légitime maintenant j'estime que le diplôme ça me fait pas mal d'illégitimité pour le pour le nombre de personnes qui sont qui étaient de très bons infirmiers par exemple et qui sont devenus des cadres plutôt médiocres. Non, non mais ça fait rien, tu changes pas en fait, ta personnalité elle change pas intrinsèquement, c'est que la fonction n'est pas faite pour toi. Donc maintenant je me dis que le diplôme ne fait pas tout, et la légitimité c'est aussi toi qui la montre avec ce que tu fais. Donc c'est en ça que je ferais les choses différemment, peut-être qu'il y a des diplômes que je ne passerais pas, peut-être qu'il y a des choses que je ferais plus vite. Je suis pas certain de faire IAD, vraiment. Alors que j'adorerais hein, mais c'est pas le souci. là si vu que là vraiment la recherche à les sciences humaines et surtout le combo des deux ça me fait vibrer comme j'ai rarement vibré ouais mais est-ce que t'aurais pu en arriver là sans passer par le parc courriel parce que je sais que c'est ça c'est encore une fois c'est là c'est comme ceux qui refont l'histoire j'aurais fait différemment je sais pas en fait je sais pas mais c'est probablement que la psycho moi ça me trotte dans la tête mais avec toute la léger moi je connaissais pas la psychologie sociale par exemple pour moi le psychologue c'était le divan ou les TCC les thérapies comportementales on en a parlé dans un autre épisode très bien on rend Spin the Twill oui rêver sur la montagne alors vraiment ça sera la toute dernière la dernière de meilleure pour la fin tu

  • Speaker #1

    veux introduire le sujet peut-être ou tu veux que je l'introduise le sujet

  • Speaker #2

    Tout à l'heure, parmi toutes les questions qu'on t'a posées, notamment sur le vrai-faux, tu nous as dit que c'était un parcours particulièrement difficile, la slive. Toi t'es passé par là, alors déjà c'est quoi une sleeve ?

  • Speaker #0

    Alors la sleeve c'est une opération chirurgicale qui consiste à réduire une bonne partie de l'estomac dans les cas d'obésité morbide pour perdre du poids.

  • Speaker #2

    Et donc là je vais faire le mec le beauf de base, donc c'est la solution de facilité ?

  • Speaker #0

    Absolument ! Ben non, c'est pas facile, oui les gens peuvent... penser que c'est facile parce que tu te fais endormir, tu te fais découper un morceau d'estobar, tu peux plus manger donc tu maigris. Alors déjà, avant d'arriver à cette conclusion qui est tirée par les cheveux, il y a un parcours qui est extrêmement long.

  • Speaker #1

    Parle un peu de ton parcours parce que c'est intéressant. Alors, question toute bête, tu pesais combien avant ? Parce que là aujourd'hui on te voit, t'as connu, nous on t'a connu.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui, d'obésité. Alors ça va être une réponse qui va peut-être frustrer les gens parce que... Parce qu'en fait, je ne peux pas savoir jusqu'à combien je suis monté. Le poids que je vais vous donner, c'est le poids auquel je me suis pesé avant d'aller voir le chirurgien. D'abord la diététicienne, puis le chirurgien.

  • Speaker #2

    Donc, tu avais déjà commencé à...

  • Speaker #0

    J'avais déjà commencé à perdre un peu, mais à des poids aussi extrêmes, 3 kilos, en fait, on les perd relativement vite. Donc, je dis relativement vite. Je ne dis pas que c'est simple. Mais les variations de poids sont rapides parce qu'il y a un surplus. C'était le maximum pesé, c'était 147 kilos et quelques centaines de grammes. Mais je l'avais, je ne sais pas si vous vous rappelez, je l'avais pendant un moment, mais je ne l'ai plus. Et voilà, j'ai pesé 147 et je me suis fait opérer à 143 kilos.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce qui t'a amené du coup à cette démarche ? Comme tu disais, tu ne peux pas te pointer dans une clinique.

  • Speaker #0

    d'un coup et dire je veux c'est impossible il y a un parcours de minimum un an avec différents professionnels de santé il y a des fois il y a des cliniques alors moi je suis passé par la clinique mais l'hôpital public propose aussi ce genre de parcours et c'est pas plus ou moins loin c'est voilà la clinique j'y suis allé pour des raisons plutôt personnelles hum Il y a des cliniques qui vous proposent le parcours de soins en trois jours. On se fait hospitaliser pendant trois jours et on voit les différents professionnels. Mais ça n'enlève en rien le délai incompressible qui est de six mois minimum, je crois, si je ne dis pas de bêtises, jusqu'à un an. Moi, ça a duré un an parce que j'ai vu les professionnels en libéral. Donc, je les ai vus progressivement. Donc, déjà, il faut prendre la décision de commencer un parcours. Le premier professionnel que tu vas voir, c'est le chirurgien. Et en fait, t'as l'impression que c'est lui qui commande, alors que pas du tout. Le chirurgien, moi, il m'a présenté... J'ai été voir plusieurs chirurgiens, des gens avec qui j'avais travaillé en vacation, d'autres qu'on m'avait conseillé, et j'ai choisi... Du coup, déjà, il y a une partie qui est particulière pour un soignant, parce que je passe de soignant à patient. Donc, j'ai pas choisi les gens que je connaissais, avec qui j'avais travaillé, parce que autant je les aimais bien... Désolé s'ils écoutent... s'ils écoutent le podcast ou s'ils le voient. Autant, en tant que chirurgien, quand j'étais lauréate, le feeling passait, autant je n'ai pas du tout aimé le feeling en tant que patient. Et ça, je m'étais promis de garder mon feeling.

  • Speaker #2

    C'était quoi le décrochage entre les deux ?

  • Speaker #0

    En fait, je pense à un chirurgien en particulier qui m'a dit qu'on fera la sleeve. Alors qu'il y avait à l'époque, je ne suis pas spécialiste de la chirurgie bariatrique, je suis désolé si je dis des choses qui ne sont plus dans les recommandations. À l'époque où moi je l'ai fait, donc en 2021, il y avait trois solutions qui étaient proposées, la sleeve, le bypass et l'anogastrique. En tout cas, les chirurgiens se devaient te présenter les trois solutions. Et il n'y en a qu'un qui m'a présenté toutes les solutions. Il m'a dit qu'on ferait le parcours et qu'on déciderait de la meilleure solution en fonction du parcours. C'est lui que tu as aidé. Et c'est avec lui que j'ai été. Voilà. Donc, c'est le premier que tu vois. Et ensuite, tu vois différents professionnels. Donc, j'ai vu un gastro-entérologue avec une fibroscopie gastrique. Donc, une première anesthésiste générale. Donc, j'ai vu un anesthésiste. J'ai vu un endocrinologue. J'ai vu un ORL. J'ai vu un dentiste, ce qui est assez rare de voir des dentistes, pour voir s'il n'avait pas de problème de mastication. Il n'avait pas de problème à la mâchoire. pour mastiquer. L'ORL, c'est pour voir si j'avais pas d'apnée du sommeil. Donc j'ai fait une polysomnographie. Ah oui, je me rappelle de ça. Vous êtes là ensemble. On a fait le FaceTime.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    J'ai vu l'endocrinologue pour voir si j'avais pas de problème endocrinien, si l'obésité venait pas de là. Et bien évidemment, les deux professionnels les plus importantes que j'ai pu voir, c'est la psychologue, qu'on voit plusieurs fois. et la diététicienne qu'on voit plusieurs fois. Qui peuvent être un psychologue et un diététicien, bien évidemment. Mais moi, dans mon cas, c'était des femmes. Que tu vois plusieurs fois et c'est elles qui donnent le go. Ou le no-go. Ok.

  • Speaker #1

    Déjà, avant de dire la solution de facilité, il y a tout un test avant, pendant un an, où ils vont essayer de voir si, avant de passer à la chirurgie, il n'y a pas d'autres solutions.

  • Speaker #0

    Voilà. C'est exactement ça. Et il y a une perte de poids à avoir aussi. Si tu arrives à 147, tu ne te fais pas opérer. En tout cas, pour mon cas et de ce que j'en ai compris, tu ne te faisais pas opérer à 149 ou à 150. Il fallait être capable, et ça c'est la diététicienne qui te faisait le test, en l'espace de un mois ou deux mois, de perdre du poids. Donc, ça voulait dire que tu étais capable de suivre les règles hygiénio-diététiques. Et moi, j'ai eu un suivi qui était vraiment très bien. Et il faut savoir que les suivis de ce livre, alors encore une fois, c'était valable en 2021, je ne sais pas aujourd'hui, mais en tout cas, après le suivi de diète, Tu vois une fois la diète, une fois que t'as opéré, et c'est plus obligatoire de les voir. Et pareil pour la psy. Ah ouais ? Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, ouais. Alors que, c'est très bien, on en parlera après, mais l'alimentation, elle change totalement quand t'es en sling.

  • Speaker #0

    Et puis il y a le sport, un truc qu'on voit pas, moi je pense qu'il faudrait un appât ou quelque chose, voilà. Il faudrait quelqu'un qui t'accompagne dans le processus physique. De remusculation. De remusculation, de posture, parce qu'en fait, moi j'ai eu beaucoup, beaucoup de troubles de l'équilibre. Post-sleeve, mais parce qu'en fait j'avais mon schéma corporel qui est intrinsèquement lié à mon psychisme. En fait, j'ai quand même perdu la moitié de mon poids.

  • Speaker #1

    C'est ouf de dire que c'est moi.

  • Speaker #0

    Et tu changes tes repères. Donc moi je pense qu'il faudra un appât. Donc moi j'ai comme continué le swoop.

  • Speaker #2

    Un appât, un enseignement d'activité physique. Quelqu'un qui fait la réadaptation par le sport.

  • Speaker #0

    Oui, par le sport.

  • Speaker #2

    Pour résumer.

  • Speaker #0

    Voilà, dont c'est le métier d'avoir à accompagner les gens à la rééducation sportive. Réadaptation. Réadaptation, pardon.

  • Speaker #2

    On va se mettre les kinés.

  • Speaker #0

    Pardon, pardon, pardon. Désolé les kinés. Moi, j'ai continué ce suivi-là, mais c'était sur mon propre chef et sur mes deniers personnels surtout. J'ai pu faire ce suivi-là parce que, c'est horrible de le dire, mais parce que j'avais les moyens de le faire. Et que j'étais professionnel de santé, notamment infirmier anesthésiste dans un gros service de chirurgie digestive, où je voyais les reprises de bypass et de sleeve qui n'avaient pas marché. Donc en fait, moi... Je savais déjà quels étaient les échecs.

  • Speaker #1

    C'est important que tu parles d'échecs, parce qu'encore une fois, pour les personnes qui pensent que c'est une solution miracle, etc., il y a beaucoup, enfin, il y a une part, je n'ai pas la proportion,

  • Speaker #0

    il y a une part d'échecs,

  • Speaker #1

    malgré, et c'est quoi, du coup, l'échec ? C'est ce qu'on appelle l'échec.

  • Speaker #0

    Encore une fois, moi, c'est ce que je vais voir avec ma représentation. Attention, là, c'est le patient qui va parler, pas le soignant. Moi, de ce que j'ai pu voir, parce qu'au final, les rendez-vous, on les prend à peu près au même endroit, on est... plusieurs à se faire opérer au même moment. Soit t'as des complications chirurgicales qui sont inhérentes à la technique, donc des fistules, ce genre de choses. Donc c'est pas des échecs, c'est des complications. Et il y a des échecs. Moi, une des premières questions que la psychologue m'a posée, c'est si je vous dis, est-ce que vous pourrez mixer un Big Mac ? Dans ma tête, je me dis, mais elle me prend pour un imbécile. Et en fait, c'est parce qu'il y a des gens... qui le font. Et moi, un des premiers souvenirs de Sleeve que j'avais, et j'étais pas en situation d'obésité, j'étais infirmier en réanimation dans un hôpital périphérique, donc ça date de au moins 2011, au moins. C'était une dame qui avait fait un bypass ou une sleeve, enfin peu importe. Et en fait, elle a cassé ses sutures sur une sleeve qui était fraîche de quelques jours en mangeant un barbecue. Ils ont retrouvé des morceaux de saucisse entières. Donc moi déjà, j'avais cette représentation-là.

  • Speaker #1

    que c'était possible les échecs c'est fou parce que quand on voit que tu mangeais toi après manger un bout de pain c'était le bout du monde t'as vu ton opération va reprendre pour les personnes qui connaissent pas parce que t'as déjà parlé du mixer un peu donc tu te fais opérer de la sleeve t'as une hospitalisation qui est quand même de plusieurs jours de 3 jours et après c'est quoi justement une fois que t'as eu ta sleeve parce que donc t'as ta sleeve qui va te faire perdre ah non le retour à la maison

  • Speaker #0

    Et l'arrêt maladie qui est bien trop court. Ça fait combien de temps ? Un mois. Un mois. C'est un truc que moi, après, j'ai repris mon poste d'infirmier anesthésiste sans aucun aménagement. Et en fait, j'aurais pas dû reprendre tout de suite avec le recul, mais peu importe. Et donc, en fait, tu as 15 jours de mixer, donc l'équivalent d'un pot de yaourt, où en fait, tu mixes ta nourriture. Eh ben, je peux vous dire que si vous aimez, je sais pas, la blanquette de veau, la blanquette de veau en morceaux, c'est très bon. Mixé, c'est infâme. Il faut savoir que le goût des aliments change avec la texture mixée.

  • Speaker #1

    Et donc, du coup, le fait de manger mixé, t'as perdu l'appétit ?

  • Speaker #0

    Non, non, l'appétit, tu l'as plus. En fait, on t'a... Moi, on m'a coupé 17 centimètres d'estomac, par exemple. Quand j'ai lu la fiche récapitulative. Et ensuite, cette phase mixée, en fait, t'es écœuré de tout. Déjà, tu peux pas manger et boire pendant... Moi, j'ai pas pu faire ça. Même maintenant, je suis très limité. Sachant que ça fait presque 4 ans maintenant. Tu peux pas manger et boire presque pendant 2 ans. Le fait de boire, ça remplit l'estomac. Et après, tu passes à la texture hachée. Donc là, c'est un peu plus agréable. pendant aussi 15 jours et ensuite après tu réintroduis les petits morceaux mais tu manges quasiment rien.

  • Speaker #1

    Par contre tu fractionnes tes repas, c'est ça que tu disais, c'est que tu fais plus tes trois repas par jour, t'en fais plus.

  • Speaker #0

    Alors maintenant, j'espère que mon chirurgien ne m'écoute pas, je refais mes trois repas par jour avec une petite collation si j'ai besoin. En même temps c'est revenu à... Mon estomac il a pas l'air pas repris du tout sa place initiale mais tu...

  • Speaker #2

    Parce que là tu ne devrais pas reprendre trois repas.

  • Speaker #0

    On dit qu'il faudrait prendre une collation, mais en fait, moi, j'ai peu faim, donc je prends mes repas. Puis voilà, vous êtes dans le soin-goût aussi. C'est pourquoi je vous dis, moi, j'avais pas d'aménagement. Au bloc opératoire, c'était hyper dur de fractionner mes repas. Et comme je vous le disais, il fallait que je choisisse entre boire et manger. Et en fait, au bloc opératoire, il y a la ventilation. Et la ventilation, en fait, ça te déshydrate. Donc en fait, je buvais, mais j'avais pas faim.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que t'as pas bu pas hyper rapidement.

  • Speaker #0

    Et à un moment, j'avais plus d'énergie, parce que je mangeais pas. Et puis le bloc,

  • Speaker #2

    c'est froid.

  • Speaker #0

    Le bloc, c'est froid. Et puis, il y a tout le côté social. Parce que maintenant, tu manges doucement. C'est parce que c'est un geyser. Le risque de vomissement, il est majeur tout le temps. Et ça, en fait, on te le dit peu, voire pas. Et donc, en fait, si tu manges ta cuillère de yaourt un peu trop rapidement après celle que tu viens de prendre, en fait, tu vomis tout. Et comme les gens voient des micro-portions, ils disent, ah ben... Ah mais qu'est-ce que t'as ? Ah mais t'as pas faim ? Donc voilà, il y a tout ce côté social qui est hyper pénible. Et le côté social qui est... C'est pour ça que tu disais que c'est dur de tenir une sleeve dans la durée. Pour moi, c'était pas dur les règles hygiénio-détectiques, mais c'était vraiment tout le côté social. Tu vas au resto, en fait, il y a un moment où il faut être aussi apte à se dire je vais au resto et je vais perdre trois quarts de ma nourriture. Parce que je vais pas pouvoir finir mes assiettes. Les gens veulent pas te faire de mieux enfant. En fait, l'idéal, c'est le menu enfant, en vrai. Les gens ne veulent pas... Enfin, les restaurateurs ne veulent pas te le faire parce que tu es un adulte. Voilà.

  • Speaker #1

    Oui, donc il y a plein de barrières. Après... En fait, tu as... Et ça, tu l'avais anticipé un petit peu ?

  • Speaker #0

    Pas du tout. Je l'ai subi. Je l'ai subi. Je l'ai subi. Et puis, voilà. Après, toutes les sleeves sont différentes. Tous les parcours de sleeves sont différents. Puis même quand tu as des événements sociaux avec des gens qui veulent bien faire, il y a quand même une opulence de nourriture. Donc, ça te rappelle un... Ça te rappelle un truc un peu malsain à la nourriture, quoi.

  • Speaker #2

    Tout à l'heure, tu parlais des trois méthodes. Pourquoi avoir choisi la sleeve, du coup ?

  • Speaker #0

    C'est pas moi qui ai choisi,

  • Speaker #2

    c'est le chef, finalement. Et pourquoi ? Tu t'y as dit ?

  • Speaker #0

    Non, en tout cas, moi, je savais que même si j'avais... Bien sûr, j'ai mon mot à dire. Moi, je voulais pas de bypass, parce que c'est une technique de malabsorption. C'est comme ça qu'elle porte son nom, donc malabsorption. Voilà. Et voilà, avec la sleeve, moi, j'ai... Pareil, avec la sleeve, il y a toujours les gens... T'as pas de carence ? Bah non, en fait, j'ai pas de carence. Et voilà, c'est...

  • Speaker #1

    Et les questions, au bout d'un moment, tu perds patience.

  • Speaker #0

    Ah bah moi, les questions, elles continuent encore là. C'est chiant, quoi.

  • Speaker #2

    Bien vu sur le podcast.

  • Speaker #1

    Tu nous en veux pas de...

  • Speaker #0

    Non, mais pas vous. Là, on parle, là, on discute et je pense que les gens vont avoir l'autre side de la slive. Et puis, c'est ce que je vous ai dit dernièrement. En fait, même... Il y a les réflexions et les questions. Quand les gens apprennent que j'étais en situation d'obésité, ils vont dire, ah... Je ne l'aurais pas dit. Mais c'est tellement vexant. Et en fait, je comprends tellement d'autres... Enfin, attention, l'obésité, ce n'est pas une minorité. Mais je comprends tellement d'autres patients ou tellement d'autres personnes. On ne dirait pas. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #2

    Ou, ah bah, ça va, tu finis pas, t'as peur de grossir, t'as de la marge. Bah non, en fait, pas de marge.

  • Speaker #1

    C'est ça, ça, tu me l'as déjà dit.

  • Speaker #2

    Je crois que je te l'ai déjà dit.

  • Speaker #1

    C'était une de mes réflexions, mais j'étais déjà entendu dire cette phrase parce que...

  • Speaker #2

    Bah non, en fait, j'ai pas de marge. Si je m'arrête de manger, c'est parce que je ne peux plus. Et c'est pas parce que j'ai... peur de grossir.

  • Speaker #0

    Et quand bien même.

  • Speaker #1

    C'est la même pression sociale que Salomé qui a dit à un humoriste qui a dit vous n'êtes pas fun,

  • Speaker #2

    vous avez arrêté de boire.

  • Speaker #1

    Et lui a dit comment il lui a dit ça ?

  • Speaker #0

    Arthur qui parle d'un problème d'anxiété. Il a soigné son anxiété avec l'alcool. Ce qui est devenu plus ou moins alcoolique. ça y est j'arrive enfin à gérer mon anxiété et mon alcool, elle lui répond quoi ?

  • Speaker #1

    ah ok vous êtes devenu chiant et il a répondu mais je vous emmerde ah oui mais il l'a bien fait la première poli je ne vois pas pourquoi je suis chiant cette banalisation c'est le même ordre je trouve de ce truc ah oui mais t'as plusieurs trucs entre le ça se voit pas,

  • Speaker #2

    t'as de la marge ça fait beaucoup de gâchis quand même là moi dernièrement à une de mes collègues je lui ai dit bah écoute euh Je lui dis, désolé, je dis, moi, tu n'as pas fait d'études de psychologue. Alors, moi, j'en ai fait et je ne suis pas du tout spécialiste dans les troubles alimentaires ou ce genre de choses. Donc, moi, je ne me permets même pas de dire ce genre de choses. Je lui dis, en fait, tu regardes toujours mon plateau, mais je lui dis, mais regarde tout ce que tu jettes, toi. C'est du gâchis ou tu n'as pas envie de prendre de poids ? Et je lui dis, ah, tu es mal à l'aise, là. Je lui dis, c'est exactement la même chose que tu me fais tous les midis.

  • Speaker #1

    Tu es mal à l'aise,

  • Speaker #2

    ouais. En fait, ça ne me fait pas plaisir de jeter mes concombres. C'est qu'en fait, sur l'instant, j'ai faim et que les portions, elles sont prédestinées comme elles sont prédestinées. Et qu'en fait, j'aimerais bien manger que des concombres et être au top de ma protéine émise. Ben non, mais en fait, je dois manger des protéines. Donc en fait, je suis obligé de prendre une ration de protéines. Et en fait, il faut que je tienne toute la journée. Donc je suis obligé de prendre des féculents. Et en fait, je ne contrôle pas les rations de l'hôpital.

  • Speaker #1

    Oui, donc du coup, mais déjà, tu as ce réflexe maintenant, que tu n'avais peut-être pas au début, de justement ne pas finir tes concombres pour te garder de la place pour tes protéines. Ah ben oui,

  • Speaker #2

    bien évidemment. et donc en fait tout ça m'amène à dire que toute ma vie je serai obèse parce que toute ma vie je serai obèse parce qu'en fait t'es toujours obligé de te justifier et comme Arthus le dit ou Jérémy Ferrat dit toute ma vie je serai alcoolique ah bah oui mais toute ma vie je serai obèse et ça je vous l'avais dit avant ce gate en fait toute ma vie je serai obèse je serai jamais tranquille Et d'un côté, c'est un côté très négatif, mais d'un côté, c'est un côté très positif. Du coup, je garde les règles des généalités, parce que maintenant, je pourrais me dire, ben voilà, j'ai perdu la moitié de mon poids. Effectivement, j'ai de la marge. Il faut savoir que toutes les sleeves, on reprend un peu de poids. Vous m'avez connu un poids encore plus bas. Là, j'ai repris quelques kilos, mais parce qu'en fait, la phase est tellement descendante que j'ai repris quelques kilos parce que j'ai repris de la force, j'ai repris de la masse. Parce qu'en fait, on perd en masse.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Il faut prendre du squelette.

  • Speaker #0

    Tu n'as plus l'énergie de pouvoir faire plus que le strict minimum de la journée.

  • Speaker #1

    Même pour la prise de masse musculaire, vu que tu dois être limité en apport. Tu ne peux pas manger plus de protéines.

  • Speaker #2

    J'ai perdu de la force. Clairement. Plus l'âge avançant.

  • Speaker #0

    Les dernières, on a demandé à des personnes qu'on trouvait importantes, notamment importantes pour toi, de nous faire un petit mot.

  • Speaker #2

    Bravo.

  • Speaker #0

    Nous disons un petit peu, quand vous pensez à Gary, qu'est-ce qui vous vient spontanément à l'esprit ? Et on a eu une première lettre. On a eu un premier courrier. Je ne te dis pas encore de qui ça vient. Je vais essayer de la lire sans bafouiller. Je trouve ça très chouette.

  • Speaker #1

    Très dur.

  • Speaker #0

    Gary, en étant enfant, était calme, curieux et il fallait tout lui expliquer. Sa question favorite, c'était « Pourquoi ? » Et pourquoi ? Et pourquoi ? Devenue grand, Gary, c'est toujours le même. Toujours gentil, calme, serviable et aimant. Il est volontaire. Et vu toutes les études qu'il a menées à bien, je suis fier de mon petit-fils. Je lui souhaite le meilleur pour sa vie future, car il mérite, pour sa gentillesse, pour son courage, sa mamie. Toi aussi t'es enrhumé, et je te la laisse bien évidemment. Donc merci beaucoup à ta grand-mère et à ta maman d'avoir joué le jeu. Ils n'ont pas eu beaucoup de temps. Mais on s'était dit que c'était... Pour toi c'est des personnes importantes. La vague impression. On en reparlera dans 5 minutes. Une bandoulière au carré d'acier. Alors ?

  • Speaker #2

    Oui, oui, oui. C'est... Ça va être compliqué de parler, mais je pense que la réaction émotionnelle, elle montre... L'attachement que je peux avoir par vous. J'espère que vous avez bien galéré avec le son.

  • Speaker #1

    T'inquiète, on laissera tout.

  • Speaker #2

    Oui, mais c'est vraiment... Attaché, c'est un faible mot. D'ailleurs, vous me connaissez bien et vous savez qui je désigne par le mot mes parents. Mes parents, c'est ma mère et ma grand-mère. Parce que j'ai un chèvre familial qui fait ce qu'il est. Et ouais, c'est hyper important. C'est super important pour moi, c'est un socle... C'est un socle...

  • Speaker #0

    C'est un point d'ancrage.

  • Speaker #2

    Ouais, je me repose sur ça. C'est... Voilà, tout ce que je fais, je me dis toujours est-ce qu'elles vont être fières, est-ce qu'elles vont être contentes, est-ce que je vais pas les décevoir, est-ce que je vais pas leur faire honte, enfin voilà, c'est... Plein de choses qui se mélangent, alors que est-ce que je pourrais faire n'importe quoi, elles n'auraient jamais honte. Je pourrais... Je pourrais être artiste de cirque, qu'elles seraient fières. Voilà. Il n'y a pas de honte à être artiste de cirque, attention.

  • Speaker #1

    Peu importe ce que tu fais, elles seront fiers de toi, et c'est ça le truc le plus beau. Et c'est beau de voir que tu as des modèles aussi, parce que je pense que tu es un modèle pour beaucoup de personnes, de voir qui sont tes modèles.

  • Speaker #2

    Ah oui, moi, c'est mes modèles. Ce ne sont pas des modèles. Jamais je ne pourrai les égaler.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas fini.

  • Speaker #1

    On enfonce le clou ?

  • Speaker #2

    Allez !

  • Speaker #1

    Alors ça c'est une lettre écrite par je ne sais pas qui, on va te la lire, tu reconnaîtra au fur et à mesure. Cher Gary, tu ne connais pas encore là où les personnes qui sont derrière cette lettre, mais nul doute que tu pourras rapidement les identifier. On est plus de 8 milliards d'humains sur Terre, presque 70 millions rien qu'en France, mais au cours de notre vie on rencontre des milliers de personnes dont on oublie bien souvent l'existence. Toi, Gary Laudren, on n'a pas encore dit ton nom de famille jusqu'à là, je pense qu'il n'y a personne qui peut t'oublier une fois qu'elle a discuté ne serait-ce qu'une heure avec toi. Parce qu'en une heure de temps, bien que ce soit la première heure que tu passes avec la personne, tu auras déjà réussi à cerner sa personnalité. T'as littéralement un don pour ressentir les émotions des autres, leur potentiel, leur point fort, leur faiblesse, leur vice et leur loyauté. Et ce don vient directement de la sensibilité et de ton ouverture vers les autres. Tu connais l'humain plus que l'humanité ne se connaîtra jamais elle-même. Dans ta vie, t'as été plusieurs fois trahi, plusieurs fois rabaissé, écrasé. Et pourtant, rien... ne parviendra jamais à t'écœurer de l'humanité. Tu accorderas toujours ta confiance en étant simplement beaucoup plus sélect qu'auparavant. Tu vois toujours le bien là où il est tout en étant totalement lucide sur l'obscurité dont peut faire preuve l'humanité. Nous faisons partie des personnes à qui tu as choisi d'ouvrir ton cœur, que tu as choisi d'accompagner, de guider, de protéger, d'élever. Tu as parfois été dur, franchant, herbaciant, exigeant, mais quand on tout connaît, on comprend que c'est simplement parce que tu avais déjà tout compris au moment où on commençait seulement à te revoir le chemin.

  • Speaker #0

    Alors nous y voilà, nous devant nos feuilles, et toi à lire ses lignes. Et en rédigeant ces mots, nous avons voulu prendre le temps de refaire notre parcours commun. A vrai dire, cela ne faisait pas si longtemps que nos routes se sont croisées. Quelques années à peine et déjà l'impression d'avoir partagé plusieurs vies. Mais on a compris pourquoi. C'est comme ça que tu fonctionnes. Tu vis les choses plus vite et plus intensément que les autres. Les obstacles que tu peux croiser sur ton chemin, tu les transformes en tremplins. Tu sais en faire des opportunités. Autant de raisons qui ont aujourd'hui transformé tes anciens sujets d'études en collègues, puis en amis, et en famille. Pas la famille de naissance, mais cette famille que l'on choisit. Cette famille qui fait que même si on n'a pas toujours la chance de se voir autant qu'on voudrait, ça nous rassure, ça nous guide et ça nous fait grandir. Ces personnes que l'on peut appeler à toute heure du jour, mais surtout de la nuit. Ces personnes enfin qui viennent chercher cette sincérité qui te caractérise, qui nous amènent surtout à nos meilleures disputes. Ce franc-parler imprégné de sagesse, capable de nous aiguiller et de nous rappeler parfois à l'ordre. Vous êtes où, mon roi ?

  • Speaker #1

    Voilà, alors le hasard, pique, ça s'enchaîne les deux d'un coup, mais c'est pas prévu comme ça. Voilà, donc dédication, c'est parti du podcast.

  • Speaker #0

    On va te laisser respirer un petit peu. Tu vas moucher ?

  • Speaker #2

    Ouais, je vais moucher.

  • Speaker #1

    Bon, bah oui, t'as l'air...

  • Speaker #0

    T'as l'air bien qu'il soit là, celui-là. Non,

  • Speaker #1

    c'est bien, c'est pas loin, il est bien à cet endroit-là. Je pense qu'on va conclure là-dessus. Ouais. Merci d'avoir nous avoir prêté ton appartement pour cette première saison de Dopamine j'espère que je t'avais vendu que ce serait le meilleur podcast auquel tu participerais de ta vie tu nous ferais un débrief en off c'est le premier où j'ai pleuré mais c'est pas forcément une gage de qualité mais en tout cas vraiment on était contents on n'aurait jamais imaginé faire cette première saison t'as été la première personne à qui on a parlé c'était qu'un carapuce quand on parlait déjà donc on est vraiment contents et... Et d'avoir pu aussi accueillir un manque de lait sur cette saison.

  • Speaker #2

    Merci.

  • Speaker #1

    Merci à vous. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci. Au revoir.

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