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DSI et des Hommes

Diriger à l’ère numérique - Allier technologie et leadership humain avec Gregor OZBOLT

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1h02 |28/11/2024
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Description

Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode de DSI et des Hommes, Nicolas Bard reçoit Grégor Ozbolt, coach de leaders et aventurier, pour explorer les liens entre technologie, leadership et résilience. Grégor partage son parcours unique, de maçon à coach, et explique comment ses défis personnels - comme la traversée de la Manche ou le combat de boxe - ont forgé sa vision du leadership. Ensemble, ils discutent des qualités humaines nécessaires pour diriger à l’ère numérique, de l’importance de la gestion émotionnelle, et du rôle de l’IA comme outil au service de l’humain.


Ce qui a été cité dans l’épisode

  1. La Déclaration des Droits de l’Homme - Un document fondamental à redécouvrir pour comprendre les bases de nos valeurs sociétales.

  2. Pouvoir illimité de Tony Robbins - Un classique du développement personnel, recommandé par Grégor pour sa capacité à transformer sa vision et à se dépasser.

  3. Real Humans (série suédoise) - Une série qui explore les relations entre humains et robots, et qui soulève des questions sur l’humanité et la technologie.

  4. Une sacrée envie de foutre le bordel de Xavier Niel - Un livre où Xavier Niel partage sa vision de l’entrepreneuriat et du changement.


Où trouver Grégor ?

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gr%C3%A9gor-ozbolt-03745036

Sur son site Internet : https://gregor-ozbolt.fr/


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DSI et des Hommes est un podcast animé par Nicolas BARD, qui explore comment le numérique peut être mis au service des humains, et pas l’inverse. Avec pour mission de rendre le numérique accessible à tous, chaque épisode plonge dans les expériences de leaders, d’entrepreneurs, et d’experts pour comprendre comment la transformation digitale impacte nos façons de diriger, collaborer, et évoluer. Abonnez-vous pour découvrir des discussions inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans un monde toujours plus digital.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas BARD

    Allez, c'est tout bon ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Décider des Hommes, le podcast qui explore les liens entre la technologie et l'humain. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui me tient à cœur, c'est diriger à l'ère du numérique, allier technologie et leadership humain. Pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Grégor Osbolt, un homme au parcours extraordinaire, pour moi sportif et je suis pas mal de... de coach et de leader. Il nous expliquera un peu son parcours entre maçon à coach de leader. Il a traversé aussi la Manche à la nage et accompagne les dirigeants dans leurs défis quotidiens. Grégor, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

  • Grégor OZBOLT

    Très, très heureux d'être là. Tu fais quoi comme sport ?

  • Nicolas BARD

    Moi, je fais du trail.

  • Grégor OZBOLT

    Tu fais du trail ?

  • Nicolas BARD

    Beaucoup de trail, pas encore sur des gros... Des grosses distances, mais voilà, je suis entre 30 et 40 kilomètres.

  • Grégor OZBOLT

    Ça commence déjà à faire.

  • Nicolas BARD

    Ouais, ça me suffit, ça me suffit. Bon bah top. 5-6 heures déjà dehors, c'est plutôt bien, on verra la suite. Pour commencer, avant de parler de ton parcours, j'ai une petite habitude pour démarrer ce podcast, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ? Un

  • Grégor OZBOLT

    TO9. que mon père nous avait achetées. Et comme j'étais un petit peu gamer, je jouais à toute forme de jeu ultra pixelisé. Et voilà, c'est mon premier souvenir. Et ça me fait toujours remonter le fait que je suis assez étonné de la manière dont la technologie est rentrée petit à petit dans ma vie sans forcément que je l'accepte à chaque fois. Et ça m'étonne, aujourd'hui c'est sur des usages, mais même les premiers hardware qu'on a eus sont rentrés petit à petit, ce n'est pas rentré d'un coup et donc c'est un théo neuf.

  • Nicolas BARD

    D'accord, mais tu as raison, il y a une génération qui est passée, le numérique est passé, les ordinateurs sont arrivés dans les années 80-90, Internet est arrivé aussi dans les années 90, et puis après ça s'est accéléré avec l'arrivée des... Tout ce qui est 3G, 4G, 5G,

  • Grégor OZBOLT

    smartphone. Elle a une vitesse assez incommensurable. Vraiment, c'est assez fou.

  • Nicolas BARD

    C'est assez fou et il faut essayer de s'adapter au mieux. Maintenant, est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours ? Comment tu as démarré ? D'où tu viens ? Où tu es ?

  • Grégor OZBOLT

    Je vais démarrer de ce que je fais aujourd'hui et je vais redescendre sans en faire l'exégèse et rentrer trop longuement. Comment tu as démarré ? En fait, moi, je suis... Aujourd'hui, je suis coach d'entrepreneur. J'aide des personnes à performer avec sens parce que je pense que c'est fondamentalement l'un des plus gros leviers qui existent. Et pour ça, je travaille avec des CEOs, des entrepreneurs de patrons de PME, TPE, qui avancent déjà bien, mais qui ont besoin de temps en temps d'avoir des personnes un peu en sparring pour aller les aider. Et ce... Cet amour du coaching, pour moi, il est né à plusieurs étapes de ma vie et il y en a trois grandes dans lesquelles je ne rentrerai pas dans le détail. Mais la première, c'est celle du maçon, comme tu l'as dit dans ton introduction. Je suis maçon de formation. J'aime construire de mes mains, j'aime la base et le solide. Et donc, j'ai appris à travailler en équipe jusqu'à devenir conducteur de travaux en bâtiment. Donc, je gérais des chantiers tout corps d'État pour vraiment les rendre en temps et en heure. Et je tiens à préciser que ça reste quand même quelque chose d'important pour un conducteur de travaux, c'est rendre en temps et en heure des produits de bâti. Et notre enjeu, c'est comment tu fais travailler des corps de métier qui ne parlent pas le même langage. Et ça, c'est un truc qui m'a toujours fasciné et qui m'a construit en tant que coach. C'est comment tu fais parler quelqu'un qui est capable de raisonner en mètres et un autre qui va raisonner au millimètre si on prend le type qui va poser les fenêtres. Et ça, en fait, c'est un truc qui m'a... Donner l'envie d'aller apprendre un peu plus en profondeur la psychologie. Ça, c'est la première partie. La deuxième, c'est le voyage. Pendant deux ans, j'ai voyagé dans une dizaine de pays avec mon sac à dos sur le dos, avec une envie de me découvrir et aussi de fuir un tout petit peu un drame familial que j'ai vécu un petit peu avant et qui était celui du décès de mon père. Et donc, ça a emmené à vouloir aller explorer le monde d'une manière un petit peu différente et aussi à essayer un peu de fuir ma tristesse. J'ai appris tout. tellement de choses et j'ai payé mon voyage dans tous les jobs possibles et imaginables du monde. Et donc, c'est ce truc un peu d'adaptabilité. Enfin, la troisième dont tu as mis, qui est l'exploration. En fait, je m'explore de plein de manières différentes. La traversée de la Manche à la nage en est une. Le 23e français, avoir réalisé ça, et ça m'a emmené dans plein de sphères de performances différentes pour moi. Mais aussi à monter sur un ring de boxe et aller faire un combat de boxe alors que je suis non-violent. À aller m'amuser, à aller passer dix jours sans parler. sans écrire, sans lire, qui pour moi est très difficile. En fait, j'ai un amour d'explorer le monde et d'explorer les choses et de comprendre mes émotions. Donc voilà un petit peu, pour circonscrire un peu le sujet, mais voilà un petit peu les grandes expériences et je me nourris de ça pour pouvoir aller au mieux servir les gens avec qui j'ai l'opportunité de pouvoir aller travailler.

  • Nicolas BARD

    Donc, ce que tu nous montres vraiment, c'est ta capacité de t'adapter à travers différents... Défi que tu t'es lancé, que ce soit professionnel ou plutôt personnel, mais à quel moment tu as réalisé que tu voulais aider les autres, et surtout les leaders, parce que tu as le côté, c'est quand même un domaine assez spécifique d'aller aider des gens qui sont leaders, qui sont, comme tu le dis, tu as des patrons de TPE, PME, je ne connais pas exactement aussi jusqu'où tu peux aller. Tu as certains patrons qui ont quand même des égaux qui peuvent être plus ou moins différents suivant ceux que tu peux pratiquer. Comment tu as décidé d'aller vers eux plutôt que vers d'autres ?

  • Grégor OZBOLT

    En fait, j'ai de l'amour assez inconditionnel pour les gens ambitieux. Ambitieux dans le sens... Faire des choses qui sont bonnes pour soi et qui sont bonnes pour l'environnement et qui sont bonnes de manière générale. Et donc, en fait, pourquoi je travaille avec ce type de personnes, c'est qu'ils ont à leur disposition et se sont créé la possibilité d'avoir du volant décisionnel et d'avoir de l'impact. Ça, c'est un premier point et c'est quelque chose chez moi. Tu vois, il y a des personnes... quand je les rencontre les premières fois, moi, j'ai toujours des yeux d'enfant de 8 ans parce que c'est comment tu fais pour aller monter dans un certain écosystème, une entreprise, une ONG. Mais quand je parle de leader, ce n'est pas forcément capitalistiquement parlant, mais c'est quelqu'un qui va avoir du volant décisionnel. Je ne parlerai vraiment pas politique, mais peu importe l'homme ou la femme politique que j'ai en face de moi, c'est quand même un espèce de sacerdoce assez incroyable de dire que tu as envie de diriger un pays. Et en fait, moi, j'ai ce truc d'ambition que j'aime beaucoup. Donc, c'est ce qui me donne envie d'aller travailler. Est-ce qu'il y a de l'ego ? La réponse est oui. Et en fait, l'art du coaching, parce que pour moi, le coaching, c'est un art. Au départ, c'est une science. Alors, pour les mathodicistes, une science molle. Je suis désolé de ça. Mais j'ai un amour de la science molle. Et je ne veux pas entrer dans ce débat. Mais cependant, il y a quand même des choses et des patterns. que des philosophes d'il y a des milliers d'années nous ont, plusieurs centaines d'années, nous ont exprimé, d'écrivains, de religions, de choses où il y a des choses qui existent. Et en fait, l'art du coaching, c'est de comprendre la personne qu'on va avoir en face de nous et de pouvoir aller l'aider, qu'elle ait de l'ego, pas d'ego, qu'elle soit brillante, pas brillante. C'est l'art de comment aller pouvoir aller se connecter à la personne et de se mettre à son service. Et la plupart des êtres humains... ont souvent des choses qui sont... ont des besoins qui sont assez similaires, sauf qu'ils ne le font pas de la même manière et ils le font avec les cartes qu'ils ont. Et moi, c'est ça qui me fait kiffer là-dedans. C'est de comprendre les cartes.

  • Nicolas BARD

    D'accord. Très intéressant. Et justement, avant de rentrer un peu plus dans le sujet qui va nous intéresser, c'est comment se passe concrètement un accompagnement ? Est-ce que ça peut intéresser aussi certains de nos auditeurs ? Comment ça se passe ? Combien de temps ça dure ? Combien... Enfin... comment concrètement tu t'accompagnes toi,

  • Grégor OZBOLT

    tes dirigeants ouais moi la plupart du temps les personnes viennent me voir avec des sujets triviaux, je procrastine je suis frustré parce que l'entreprise que j'ai montée n'est pas à la hauteur et au niveau de ce que je souhaite je perds du temps en fait il y a une notion tant argent ou il y a une notion aussi pouvoir On vient voir avec des choses qui sont très triviales. D'ailleurs, c'est pour ça que tu entends toutes les pubs sur LinkedIn, YouTube. Les mecs poussent sur des sujets de se nourrir, se loger, se blanchir. Très souvent, ces sujets triviaux, ils te ramènent à essayer d'aller te comprendre plus en profondeur. Et donc, moi, mes accompagnements, ils vont durer trois mois dans lesquels on va aller se connaître. Se connaître, c'est quelles sont mes valeurs d'aujourd'hui ? Quelles sont mes grandes règles du jeu que j'ai dans la vie de manière générale ? Et ensuite, comment je les mets au service de mon objectif ? Donc, l'objectif, il va être très trivial. C'est, je veux arrêter de procrastiner. Sur une échelle 0 à 10, je procrastine à 10 sur 10. Je veux être à 4 à la fin. À la fin, très souvent, on est plutôt sur, OK, comment on réenchante ? Et comment on va aller y mettre du sens derrière tout ça ? Qu'est-ce qui fait sens chez toi ? Parce que l'être humain, que tu étais à 20 ans, moi, l'entrepreneur que je suis à l'âge de 20 ans n'est pas du tout le même que celui qui frise bientôt les 40. J'ai une dynamique différente, j'ai des besoins différents. Et donc, ce qui fait que c'est important aussi de revoir ce programme informatique qui existe dans ton cerveau. Et moi, je l'aide à revoir ça. Donc, ça va durer trois mois et on va se voir en séance. Vraiment. strict et posé et on pose un objectif de rentrée et on a un objectif de sortie à la fin.

  • Nicolas BARD

    D'accord, donc très cadencé, très court finalement, parce que trois mois, ça reste assez court. Comme tu es face à des dirigeants, je suppose, qui ont des agendas assez chargés, il faut que ça soit hyper cadencé, hyper rythmé, avec sûrement des temps assez courts aussi avec eux, réguliers, c'est ça ? Complètement.

  • Grégor OZBOLT

    Ça fait partie des choses sur lesquelles, pour moi, par contre, de la délégation de temps, moi, j'ai plein de gens qui n'ont même pas deux minutes pour eux. Et moi, je trouve que c'est un vrai sujet, la gestion de son temps. Et si tu ne sais pas quoi faire de ton temps, la technologie va t'aider à le rediriger assez facilement.

  • Nicolas BARD

    C'est sûr, c'est sûr, on pourra y revenir. Et donc maintenant, tu coaches forcément des dirigeants qui... doit faire face à de nombreux défis liés à tout ce qui est digitalisation, numérique, et selon toi, quelles sont les qualités humaines essentielles pour bien diriger dans ce contexte qui devient numérique, parce que je pense que, il y a peut-être 10, 15, 20 ans, on était peut-être moins dans le monde du travail, donc on connaissait moins les dirigeants, mais en 20 ans, ça a complètement évolué, le Covid aussi a accéléré certaines choses. Comment, toi, tu vois les qualités humaines essentielles ?

  • Grégor OZBOLT

    Oui, la difficulté de développement d'un entrepreneur, c'est d'avoir une vision. Quand je parle d'avoir une vision, c'est d'avoir un endroit clair sur lequel tu vas aller te focaliser. Le sujet, l'entrée de la technologie à l'intérieur, fait que cette vision, elle peut être brouillée beaucoup plus rapidement qu'avant. Ça veut dire qu'il y a des cycles qui, avant, étaient des cycles sur 7 à 10 ans de structuration, de maturation d'un marché. Il va y avoir une réduction qui va se créer. Donc, en fait, la première qualité chez un entrepreneur, chez qui je regarde, c'est sa coachabilité. Pas parce qu'il est coachable par moi, on s'en fout. Sa coachabilité sur le fait de remettre en question sa vision et ce qu'il avait vu avant. Et donc... quand je dis ce qu'il avait vu avant, c'est sa capacité à se dire, ok, j'ai pris une décision il y a deux ans, aujourd'hui le marché est en train de bouger, est en train de changer, et donc je vais aller me re-questionner sur comment je recrée l'endroit ou le lieu que je vais aller viser. Et pour moi, vraiment, la première qualité est celle-ci.

  • Nicolas BARD

    Je te coupe, excuse-moi par rapport à la première qualité. C'est cette vision-là. Je l'ai bien vue, ça se voyait bien. Les dirigeants voulaient avoir des visions de 7 ans, jusqu'à 7 ans. J'ai même échangé avec des dirigeants d'entreprise dernièrement qui en sont encore à cette vision de 7 ans. Et je trouve qu'à l'ère actuelle, c'est trop loin. C'est mon avis, je ne sais pas si tu le partages, je trouve qu'à 7 ans, où tout s'accélère, on le voit avec l'arrivée de l'IA, mais je trouve que tout s'accélère et tout devient compliqué. se donner une vision de 7 ans sur les grandes lignes, peut-être c'est bien, mais je trouve que sur du détail, on ne sait pas ce qui va se passer dans 3-4 ans déjà. Moi, j'ai du mal, même dans mon métier, dans mon ancien métier de conseil en stratégie numérique, je ne donnais plus de feuilles de route à plus de 3 ans. Ça ne servait à rien. Pour moi, je le savais. Déjà, à 3 ans, il y a beaucoup de choses à faire.

  • Grégor OZBOLT

    Par contre, le truc qu'on ne peut pas enlever, c'est que ça rajoute de l'insécurité. C'est que... En fait, le fait de te mettre une feuille de route à 7 ans, c'est que ça te procure de la sécurité. C'est que tu sais, grosse maille, où est-ce que tu aimerais y être. Et donc, pour moi, la qualité là-dedans à aller développer, c'est de... C'est vraiment de la gestion émotionnelle. C'est-à-dire que comme tu vas être contraint et contrarié de manière beaucoup plus schizophrénique et rapide qu'avant, c'est ta capacité en fait à garder le cap et à gérer ton système émotionnel et à le maintenir à flot et à aller écouter ce qui va se passer. Et ça, pour moi, c'est l'une des plus grosses qualités. Et là, parce que là, on parle d'entrepreneur, mais on parle de manière générale dans notre vie. c'est vraiment de pouvoir aller développer cette gestion et cette compréhension émotionnelle. Sinon, tu vas te faire driver par tes propres émotions. Et en tant que leader, c'est assez compliqué de pouvoir montrer au moins ne serait-ce qu'un début de voie.

  • Nicolas BARD

    C'est vrai que le dirigeant doit être beaucoup plus résilient. C'est un mot qui est devenu beaucoup à la mode. ces quatre dernières années. Moi, je l'utilisais déjà dans d'autres contextes, partie conseil. Il doit être beaucoup plus résilient, il doit aussi savoir écouter ce qui se passe, je pense, autour de lui.

  • Grégor OZBOLT

    Bien sûr.

  • Nicolas BARD

    Et derrière, après, comme tu dis, savoir gérer ses émotions autour de tout ça et ne pas tout de suite paniquer parce qu'il y a ce côté-là. Il y a aussi, pour moi, beaucoup de qualité d'écoute aussi à avoir autour, entre... le marché mais aussi les équipes parce que les équipes sont aussi potentiellement inquiète sont aussi potentiellement en train de changer d'évoluer donc parce que le leader enfin les leaders que tu accompagnes ils ont des équipes derrière.

  • Grégor OZBOLT

    Oui bien sûr.

  • Nicolas BARD

    La plupart que ce soit entre deux personnes ou plus donc je trouve que les technologies évoluant constamment forcément ça inquiète on parle de l'intelligence artificielle depuis quelques depuis deux ans maintenant avec l'arrivée de chat GPT ça inquiète tout le monde,

  • Grégor OZBOLT

    ça inquiète tous les métiers ça inquiète toutes ces choses là et je trouve que le leader doit être prêt aussi à encaisser tout ça je pense la manière d'encaisser tout ça l'un des antidotes est celui de la gestion émotionnelle un autre antidote c'est aussi à un moment donné de couper les sollicitations constantes qu'on a parce que en fait quand tu commences vraiment à regarder autour de toi oui c'est plus complexe, oui c'est plus dur mais aussi... c'est d'apprendre à gérer concrètement l'intrant qu'il va y avoir et que tu vas prendre, le type d'informations que tu vas prendre. C'est pour ça d'ailleurs la technologie est assez incroyable là-dessus pour prébâcher cette partie-là, mais ça on en parlera juste après. Et pour continuer le deuxième truc, je pense qu'en plus avec l'arrivée de l'IA, notamment sur les photos, notamment sur les vidéos, pour moi je pense aussi c'est de développer son esprit critique. En fait, le... Pour moi, le vrai sujet de la résilience, il va se faire sur ta capacité à remettre en cause ou à aller ou à être critique sur ce que l'on va te donner. Pourquoi ? Parce que pour accrocher et nous accrocher aujourd'hui, on a tendance à radicaliser nos propos alors qu'un grand nombre de personnes ne sont pas vraiment radicaux. pour accrocher, et notamment les réseaux sociaux ont vraiment poussé ce mécanisme-là, c'est qu'on va aller chercher, en émettant des mots ultra... vraiment des mots d'accroche très radicals, et en fait, cette radicalité emmène à un moment donné à ne plus être vraiment critique, parce qu'on ne lit que de la radicalité, alors que ça n'est pas tant vrai que ça. Et je crois réellement que la plupart des leaders, et la plupart des leaders qui sont en position de... d'excellence que j'ai eu l'occasion de croiser, développe ce muscle-là. Et c'est un vrai muscle et c'est très complexe à développer au départ parce que ça demande de remettre assez souvent en cause et en question ce qui se passe autour de nous.

  • Nicolas BARD

    Je te rejoins sur cette partie esprit critique. On a beaucoup d'informations, beaucoup de choses qui arrivent de part et d'autre, que ce soit dans ce sens, que ce soit sphère personnelle que professionnelle. Et j'ai eu la chance d'accompagner sur...... Donc, connaître une entreprise, une startup qui s'appelle Be My Media, qui prône cet esprit critique, comment aussi, quand tu as une information, comment elle peut être sourcée, où elle est sourcée, bien vérifier cette information. Donc, ils ont une application qui permet de faire ça. Mais à côté de ça aussi, ils prônent autour des établissements scolaires, alors plutôt du second degré, plutôt du second degré à mieux apprendre à utiliser l'information. et à la vérifier. Je trouve que ça devient de plus en plus important et c'est un vrai changement pour moi. pour moi dans les années à venir, côté éducation, éducation nationale, c'est comment on arrive à donner cet esprit critique aux futurs étudiants, élèves, qu'on va voir ce qu'ils ont l'information. Ils vont l'utiliser, ils vont aller la chercher sur ChatGPT, comme ils ont été la chercher sur Google avant.

  • Grégor OZBOLT

    Comme on a été la chercher sur Google.

  • Nicolas BARD

    Voilà, comme on a été la chercher sur Google. Et derrière, après, c'est ce côté-là qui, pour moi, est intéressant. Je viens à peine de finir un livre en... Le livre de Xavier Niel.

  • Grégor OZBOLT

    La voix du pirate ?

  • Nicolas BARD

    Non, pas du tout. Une sacrée envie de foutre le bordel. C'est une interview entre lui et... Alors, je ne me rappelle plus du nom de la personne. Un échange de deux personnes qui se connaissent. Il est nature, Xavier Niel, sur tout ce qu'il raconte. Lui aussi, il le dit, c'est que de toute façon, le monde change, que beaucoup de choses doivent changer, qu'on doit évoluer. Sauf qu'il y a un temps aussi plutôt politique et politique qui est... beaucoup plus long que le temps de la techno maintenant, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que tout s'est accéléré et là on est sur un temps où la techno va de plus en plus vite, ça s'accélère de plus en plus vite et donc là maintenant il faut aussi que tout le reste suive et qu'on s'adapte et là c'est pareil pour moi dans le monde de l'entreprise et tu vois j'avais trouvé une statistique de 2023 de McKinsey qui disait que 70% des des des dirigeants considèrent que la transformation numérique nécessite un changement dans leur style de leadership. On peut faire le parallèle aussi sur la partie politique, forcément, il faut que tout évolue, autant dans le monde d'entreprise que dans le monde politique. Et toi, qu'est-ce que cela t'évoque ? Comment tu le vois maintenant ? Est-ce que tu vois des entreprises, des leaders que tu accompagnes changer, évoluer en raison de la transformation numérique ?

  • Grégor OZBOLT

    En fait... Moi, c'est une des questions que j'aime le plus et sur lesquelles j'aime le plus aller travailler, c'est le rapport au pouvoir. Quand je parle du rapport au pouvoir, c'est que le numérique rebarre réellement les cartes sur le rapport au pouvoir. Parce que la plupart du temps, aujourd'hui, on est plus dans des structures qui sont moins pyramidales, même si ça existe toujours et que ça existera toujours et qu'il y a des mécanismes qui font que... Mais cependant, quand je vois avec les leaders avec lesquels je bosse, leur rapport au pouvoir a changé. On n'est plus sur un rapport d'exécutant de manière quasi constante, on est sur un rapport d'écoute. D'essayer d'avoir une écoute beaucoup plus forte et beaucoup plus fine, et d'aller écouter ce qui se passe de manière beaucoup plus efficace. En tout cas, ceux que j'attire et ceux avec qui je travaille. Donc ça emmène à ne plus être dans un rapport de force. mais plutôt dans un rapport de maïotique, qui est un rapport de comment je fais accoucher des choses, alors que même si tu connais la vision, même si tu veux aller, on va essayer de faire monter tout le monde ensemble et en même temps. Et ça, c'est un vrai changement. Par contre, ça ne veut pas dire qu'il faut passer de l'un à l'autre. Et je crois que l'une des grandes forces de leadership, c'est à un moment donné d'être capable de taper du poing sur la table et dire on va ici et on y va, parce que c'est ce qui fait... La plupart des entrepreneurs que tu admires ou qu'on admire ou qu'on a déjà rencontré dans notre carrière, c'est ce qui fait juste celui qui va être juste dans la phase d'exécution, où juste il va avoir un petit rapport à sa puissance et où il va juste être qu'un passeur d'informations. Et vraiment, l'enjeu du leadership aujourd'hui, il est vraiment de pouvoir être capable de jouer. plusieurs casquettes à plusieurs moments et à des moments différents de sa boîte. Et le web, au-delà du web, la technologie aide vraiment à ça. C'est parce que si tu regardes l'histoire, on a parlé, nous, Google nous paraît normal, mais regarde nos parents, regarde nos grands-parents. Moi, ma grand-mère me fait halluciner. Elle me dit, Grégor, tu n'imagines pas à quel point ça va vite. Elle allait chercher de l'eau. Elle a 95 ans. elle allait chercher de l'eau à l'extérieur de sa maison. L'eau n'était pas dans sa cuisine. C'est juste pour remettre dans le contexte. Et en fait, je pense qu'il y a du bon sens à aller voir comment ils se sont adaptés. Et il y a peut-être des choses intéressantes à aller comprendre, notamment sur des gens qui ont vécu ça de manière moins rapide que nous. Mais il y a quand même... quelques petits indices qui traînent par-ci par-là.

  • Nicolas BARD

    Oui, mais ça, on le voit bien aussi dans les avancées technologiques. De toute façon, la télé a mis, pour avoir un million de personnes, je crois 50 ans, il me semble. Je ne me rappelle plus exactement.

  • Grégor OZBOLT

    Et après, c'était exponentiel.

  • Nicolas BARD

    Et après, ChatGPT a mis un mois. Et on ne parle pas de free d'Insta, je crois que c'était quelques heures. Donc voilà, on se dit que c'est complètement exponentiel. Je voulais revenir sur quelque chose que tu as dit juste avant. Il y a une tendance clé qui a été identifiée aussi dans une étude par Deloitte, c'est sur l'émergence de nouveaux styles de leadership adaptés à l'ère du numérique. Donc là, on va parler de collaboration, d'agilité. On entend beaucoup ces termes aussi. Après, tu peux aller même sur tout ce qui est entreprise libérée, tous ces termes qu'on entend beaucoup. Après, moi, ce que je prends plutôt, c'est ces termes collaboration et agilité. Après, entreprise libérée, les choses comme ça, c'est... c'est plus large et ça va plus loin. Toi, est-ce que tu le vois vraiment se concrétiser dans les entreprises que tu peux accompagner ? Est-ce que ça rentre déjà dans tout type d'entreprise ? Parce que je ne t'ai pas demandé, tes clients sont... et de la tech et d'autres choses industrielles, tu as un peu de tout sûrement aussi.

  • Grégor OZBOLT

    Oui. J'ai travaillé avec des industriels dans le milieu du luxe. J'ai travaillé avec des startups, des grosses startups parisiennes. assez connus sur la place. En fait...

  • Nicolas BARD

    Deux styles différents, déjà.

  • Grégor OZBOLT

    Ouais. Deux salles, deux ambiances. Deux salles, deux ambiances, deux méthodologies différentes. Moi, ce que je vois vivre autour de moi, c'est que je vois que plus en plus de boîtes commencent à avoir des espèces de partis assez politiques. Pas politiques dans le sens politique qu'on vit aujourd'hui, mais politiques dans le sens où... Moi, je suis une boîte à mission. Moi, je fais ci. Moi, je fais ça. Et en fait, on se retrouve avec chacun prêche sa paroisse sans prendre les bonnes choses à prendre à droite et à gauche. On est dans des business de résilience. On vit dans un monde capitalistique. Il faut jouer avec les règles du capital. Il faut jouer avec ce qui se passe en face de nous. Donc, le système capitalistique, on peut dire qu'il a été itéré. est-ce qu'il marche ou est-ce qu'il ne marche pas, je n'ai pas envie de débattre de ça. Par contre, il y a des choses qui fonctionnent sur lesquelles il faut éviter de faire un 360. Et oui, je vois des changements, mais la plupart des boîtes qui commencent à faire pivoter leur leadership et à faire pivoter leur manière et leur méthodologie ne verront pas l'impact d'ici 20 à 30 ans. Et en fait, la problématique, c'est le gain à court terme de la personne qui le fait pivoter versus l'impact à moyen long terme sur l'entreprise. Il faut accepter, par contre, que tu n'auras pas de gain à court terme. Et donc, c'est pour ça que moi, par exemple, j'ai du mal à comprendre le sujet des entreprises à mission. Je ne le comprends pas. Je ne comprends pas. En fait, pour moi, une entreprise est à mission. Gagner de la thune est une mission. gagner de la thune en ayant un impact environnemental, en est une autre. En fait, et c'est pour ça que le leadership est important, c'est que c'est l'adéquation entre la personne qui a monté le sujet ou qui porte le projet et donc son adéquation avec son projet. Et c'est ça, moi, qui me fascine, c'est que travailler sur le leadership, on a l'impression de travailler que sur une seule personne, mais la plupart du temps dans les startups, on rentre dans une startup et je vais même aller plus loin. moi qui ai bossé pour des très gros groupes, je pouvais discuter avec les gens en face de moi. En cinq minutes, sans qu'ils me disent la proposition de valeur, je peux te dire dans quelle boîte ils travaillent. Parce que tu rentres dans un clan, c'est dans un clan où tu adhères au système de valeur. Même si tu bougonnes, même si tu n'es pas content, tu t'associes au système de valeur ou tu te dissocies à ce système de valeur. Et pour moi, l'acte de leadership, c'est de poser ce système de valeur et apprendre qu'il y a des gens qui vont rentrer et sortir. apprendre qu'il y a des gens qui, des entreprises avec lesquelles tu as envie de faire des joint ventures et avec lesquelles ou pas travailler. Et je crois que l'acte de leadership est de pouvoir être capable de jouer dans ce truc très protéiforme et de pouvoir aller s'adapter derrière. Donc, il y a plein de typologies. Mais une entreprise par essence, une ONG par essence, une association par essence, est ta mission. C'est une mission, ils ont une mission. Et ça me fait mal au cœur de devoir dépenser des centaines de milliers d'euros et... Franchement, bravo au cabinet qui récolte ce truc. Mais c'est un outil comme un autre. Mais cependant, la mission, elle doit être vue, vécue et incarnée par les différentes personnes que tu vas avoir en face de toi. Et si la mission est de faire de la thune, il faut juste l'assumer.

  • Nicolas BARD

    Et c'est ce que je vois dans la perf. Surtout sur les boîtes ultra performantes, c'est soit t'aimes, soit t'aimes pas. Soit t'as envie d'entrer, soit t'as pas envie d'entrer. Et c'est dur à dire, pour l'homme bienveillant que je suis, pour le communication non-violent que je suis, mais le sujet de performance, il vient aussi par cet acte-là.

  • Grégor OZBOLT

    Et c'est... Là, tu nous parles vraiment de transformation culturelle, qui est vraiment nécessaire, qui est liée à... à cette accélération qui est liée à beaucoup de choses qui se passent autour de nous. Et finalement, le conseil que tu donnerais aux entreprises qui ont du mal à impliquer l'ensemble de leurs collaborateurs dans cette transformation, c'est ceux qui ne veulent pas s'y impliquer, ils partent.

  • Nicolas BARD

    Bien sûr. C'est dur à dire.

  • Grégor OZBOLT

    Voilà, c'est dur à dire, mais il faut aussi… Comme tu dis, on est des entreprises à mission tous. L'objectif, c'est d'être rentable et de gagner de l'argent.

  • Nicolas BARD

    l'entreprise vive je ne suis pas un libertaire je suis bon mon propos est assez libéraliste je ne peux pas l'enlever mais très socialiste moi je crois que les choses sont éphémères quand je dis que je crois que les choses sont éphémères c'est que c'est pas parce que et c'est ça qui est horrible et moi je l'ai appris par exemple avec des pilotes de Formule 1 et avec des coachs de pilotes de Formule 1 Le mec a beau être cinq fois champion du monde, bien sûr, félicitations, bien sûr, incroyable, bien sûr, gratitude incroyable. Sauf que quand il remet ses fesses dans le baquet, il doit retourner dans de la performance. Et donc, après, le sujet, il est comment le faire. Et moi, quand je dis que je crois aux choses qui sont éphémères, ça veut dire que je remercie les boîtes qui m'ont viré, par exemple. Parce que je n'étais pas la bonne personne. Je n'étais pas au bon moment, je n'étais pas au bon endroit. Ça a froissé mon égo. Je me suis senti tellement nul et j'étais nul. Mais par contre, ça m'a permis de me remettre en question. Et en fait, autant pour soi, pour l'entreprise comme pour soi, c'est juste à un moment donné, on est fait pour se rencontrer. Des fois, ta relation, elle va durer six mois. Et des fois, ta relation, elle va durer 40 ans. Comme certains entrepreneurs, des fois, la relation à ta boîte, même si tu la crées toute... pièce, elle va durer 6 mois et le marché va te l'expliquer. Et des fois, elle va durer 10 ans, même si tu t'y es accroché et que tu as fait tout ce qu'il y avait dedans à l'intérieur. En fait, c'est hyper difficile quand tu construis, mais c'est quand même hyper... C'est l'un des sujets les plus complexes, c'est de se désarnacher égotiquement et émotionnellement parlant de ce qu'on fait. Et moi le premier, je dis ça, mais moi le premier.

  • Grégor OZBOLT

    J'ai eu des échanges sur un épisode avec Sylvain Tillon, justement, sur tous ces...

  • Nicolas BARD

    J'adore Sylvain.

  • Grégor OZBOLT

    Oui. Et sur tous ces changements qu'il a dû avoir à voir. Et voilà, il en parle très bien. Il en parle très bien. Et voilà, c'est sur le fait que finalement, c'est pas... Voilà, il y en a qui sont aussi nés pour créer. D'autres qui sont nés aussi pour faire accélérer. Enfin, chacun aussi à sa place. Et à un moment, il faut l'admettre. Il faut l'admettre et aussi chacun, comme tu le dis, toi ou moi, on n'est pas adapté à tous les clients. Non. C'est comme ça, c'est comme ça et il faut l'admettre. Voilà.

  • Nicolas BARD

    C'est un débat que j'ai souvent, notamment avec mes potes. Moi, j'ai des potes, je les prendrais en numéro 2, mais alors sans même réfléchir. Il y a des mecs, je ne les mettrais pas à la tête d'une boîte. En fait, est-ce qu'il vaut mieux être un excellent numéro 2 ou un très mauvais numéro 1 ? Et ça requestionne à ton rapport au pouvoir. Quand on te dit que tout le monde est entrepreneur et tout le monde peut être entrepreneur, moi, par exemple, je ne fais pas partie de ces gens-là, j'y crois pas parce que ça te demande à savoir qu'est-ce que tu es capable de mettre en face. Et en plus, ce n'est pas prendre des risques, mais par contre, c'est être capable de te mettre en insécurité à un certain moment donné. ta vie, à mettre en insécurité les gens qui sont autour de toi et comment tu vas gérer émotionnellement ce mécanisme-là. Et ça, ça s'apprend, mais par contre, ça s'apprend, ça peut, si tu as discuté avec Sylvain, ça peut s'apprendre dans la douleur, ça peut être très compliqué et voilà. Et moi, il y a un typologie de profil de dirigeant que j'adore, c'est les first-time entrepreneurs qui ont hyper bien réussi. Et j'adore discuter... échanger avec eux, c'est que, pour une raison très simple, c'est que très souvent, ils ont tellement peur de perdre ce qu'ils ont réussi à faire en un one-shot. Donc, ce que peu d'entrepreneurs arrivent à faire, à faire monter une boîte qui excelle et qui est excellente d'un coup, mais ils se retrouvent avec une peur de l'échec qui est tellement grande qu'en fait, tu as du mal à passer le cap. Et moi, je crois que la puissance de ta vie est intrinsèquement liée à ta capacité à aller au-delà de tes peurs.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je pense. Je pense au celui qui a une entreprise. qui marche très bien et qui n'arrive pas à vendre, et qui devrait la vendre parce que la boîte a besoin de ça aussi. Moi, j'ai pas mal d'exemples en tête de gens où soit ils ont passé le cap à temps, mais il a fallu le faire d'une manière où finalement, c'est du jour au lendemain, tu quittes ta boîte parce que tu ne peux pas voir aussi le nouvel élan qu'elle va avoir parce qu'il y a beaucoup de choses qui vont changer. Voilà, ou d'autres où la personne ne quitte pas. de pas sa boîte et finalement n'arrive pas à lui redonner un nouvel élan parce qu'il n'a pas vendu, parce qu'il n'a pas aidé à accélérer tout ça. Enfin voilà, il y a plein d'exemples, je pense, dans notre entreprise.

  • Nicolas BARD

    Mais ça demande de se remettre en question. Et on en vient à la science molle.

  • Grégor OZBOLT

    On va parler un petit peu d'impact maintenant des technologies émergentes. Tu en avais commencé à en parler tout à l'heure. Il y a les nouvelles technologies comme l'IA ou l'automatisation qui apportent de nouvelles opportunités. Mais comment déjà les leaders peuvent-ils trouver un juste équilibre entre optimisation par la technologie et maintien de l'humain au cœur de la stratégie ? Parce que pour moi, c'est important. Il y aura toujours l'humain qui va être là. C'est un peu le message aussi du podcast. C'est que la technologie numérique est au service de l'homme et pas l'inverse. Donc toi, comment tu... tu vois comment un leader va pouvoir garantir ce juste équilibre.

  • Nicolas BARD

    Est-ce qu'il faut chercher un équilibre ? Ça, c'est la première question à se poser. Est-ce que le but est de chercher un équilibre dans l'histoire ? Je n'en ai pas la réponse. Moi, je crois que c'est plutôt une question de timing. C'est que je pense qu'on ne sait pas l'impact total que l'IA va faire. Je pense que l'autre sujet, c'est que j'ai vu en fait très peu d'entrepreneurs s'en emparer, pour être très franc avec toi. S'en emparer dans le sens de qu'est-ce que je vais pouvoir en faire réellement et concrètement ? Parce qu'il y a eu un effet de mode et que cet effet de mode aujourd'hui qui va s'amplifier, qui va continuer, il y a des utilisateurs et ça se développe. Il y en a qui en ont compris qu'ils pouvaient en faire un esclave asservi. Ils peuvent asservir Lya et Lya ne se rebellera pas. Pas pour le moment, je sais. Mais cependant, c'est ma mère qui m'a demandé si je parlais correctement avec Lya. Je lui ai dit que oui.

  • Grégor OZBOLT

    Moi, je lui dis toujours bonjour.

  • Nicolas BARD

    Non, j'arrête le bonjour maintenant. Parce que je ne dis plus bonjour à mes potes, comme je crois que la discussion est toujours en cours. Donc, en fait, la recherche d'équilibre sur cette thématique-là, la question, elle est à prendre en compte en tant que leader, c'est qu'est-ce que je peux en faire ? En quoi ça va aider mon business et enlever des tâches subalternes dans lesquelles je n'ai pas vraiment de valeur ajoutée ? En fait, c'est comment je vais l'incorporer et l'intégrer avant qu'elle m'incorpore. Alors, j'ai démarré la discussion en me disant que je suis étonné à la vitesse où c'est rentré dans les mœurs, dans mes mœurs à moi. Et en fait, je pense que c'est d'être capable de mettre de la conscience sur comment c'est en train de rentrer par capillarité petit à petit dans ton quotidien. Ça va rentrer. Par contre, la question, elle est comment tu veux que ça rentre ? Sur où est-ce que tu as envie que ça t'aide vraiment concrètement ? Et donc, c'est comment tu l'intègres à l'intérieur, déjà rien que pour toi, et ensuite, comment tu l'apprivoises et comment tu le mets à disposition de tes collaborateurs, si ce n'est qu'il y a déjà une première partie de génération qui va rentrer dans les boîtes, qui la maîtrise déjà ou qui commence à l'utiliser à bon escient.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, après... Ça, je ne sais pas. J'ai un avis un peu tranché sur les nouvelles générations qui arrivent. Vas-y, vas-y. En fait, c'est des gens qui savent très bien scroller, qui savent très bien utiliser l'information, enfin, qui savent très bien utiliser l'information, non, qui arrivent à trouver de l'information. Après, il n'y a pas l'esprit critique qui va avec. Mais moi, je trouve que beaucoup de générations qui arrivent... connaissent pas grand chose à l'informatique je suis assez assez violent là dessus je vais quand même il n'y a pas très longtemps pour la première fois pour la première fois j'ai donné un cours à des non informaticiens bac plus 5 voilà je pour la première fois j'ai senti qu'il y avait vraiment un écart alors c'est des gens qui ont entre 20 et 30 35 ans donc des générations quand même qui qui ont connu qui sont enfin qui sont nés avec un ordi, franchement, on est loin de ce que je pouvais penser des fois sur ces sujets-là. Parce que j'ai eu beaucoup de personnes, d'étudiants, qui étaient plutôt d'école d'ingénieurs informatique, qui ont quand même une certaine facilité à utiliser l'outil. Et de l'autre côté, il y a d'autres métiers, ils en sont encore loin parce que ce n'est pas intégré dans la formation. On ne fait pas de formation, donc moi de voir apparaître des cours de cybersécurité, de tout ce qui est sensibilisation à ces sujets-là, sur les données, sur tout ce qui se passe, sur tout ce qui est sur le net, etc., qu'il faut y faire attention, dans d'autres cours qui sont non informatiques, je trouve ça hyper intéressant. Et je sais que dans certains pays, comme l'Australie, ils forment au plus jeune âge, les enfants, je crois dès la primaire, je ne connais pas la... La correspondance, mais c'était la primaire. Ils forment les plus jeunes au numérique. Pour se dire, j'ai un danger, qu'est-ce que ça peut faire ? Et comment vous devez l'utiliser ? Qu'est-ce que vous devez avoir en esprit critique ? Je me suis amusé deux fois à aller faire une petite sensibilisation à des écoles primaires. CM2, ou une autre, pareil, une autre des CM2 avec les parents aussi dedans. J'étais un peu choqué. Autant les enfants... ne connaissent pas grand-chose, ils utilisent parce qu'on leur dit d'utiliser, mais ça c'est logique, ils ne sont pas formés et informés sur ça, mais les parents aussi étaient loin de savoir, et je trouve que c'est un danger pour nous, entreprise, tous ces jeunes qui arrivent, il y a une génération qui arrive, qui ne connaissent pas assez l'informatique, et les dangers au sens large du terme et de l'usage, donc ils vont taper sur le chat GPT, tiens, développe-moi tel outil, fais-moi ci, fais-moi ça, mais ils n'ont pas conscience derrière de ce que ça peut faire. Voilà un peu mon avis.

  • Nicolas BARD

    Parce qu'en fait, c'est vu comme notre cours de sexualité. Le seul cours que tu as là-dessus, c'est que c'est sur les maladies, c'est sur le mal qu'il peut y avoir derrière, c'est sur l'impact que ça peut avoir. En fait, on voit ça sur un... On pense qu'on fait un sujet de prévention, alors qu'on n'enchante pas l'outil qui est en face de toi. Et en fait, en termes d'éducation, on va éduquer de la même manière qu'on éduque et qu'on a été éduqué sur la sexualité. Tu ne pensais pas qu'on allait faire le parallèle ? Mais ça m'a sauté. En fait, c'est...

  • Grégor OZBOLT

    Mais je le comprends complètement. Ça m'a remis quelques années en arrière pour me dire comment j'ai été formé à la sexualité. Et oui, exactement. Voilà, c'est... Je ne m'attendais pas à ce qu'on ait là-dedans, là de ce côté.

  • Nicolas BARD

    Mais alors qu'on... Il faut, mais alors qu'on ne parle pas de la connexion à l'autre, alors qu'on ne parle pas de le fait d'avoir un moment d'intimité et de partage à l'autre, qui peuvent être faits de plein de manières différentes. Et si je te pousse l'analogie et le parallèle sur la thématique dont on est en train de parler, on ne parle pas de ce que ce tournevis peut nous aider à accomplir. C'est là. Moi, j'aimerais lutter. J'ai longtemps lutté pour plein de choses diverses et variées sur lesquelles je crois. Mais à un moment donné, l'effet de masse va faire que le levier sera suffisamment fort. Je peux me battre contre, mais à un moment donné, je peux utiliser pour. Et je pense que ce sujet autour de l'IA, et en plus, il va y avoir énormément de nouvelles choses qui vont rentrer en ligne de compte. C'est bien qu'on sache qu'il faut se mettre un préservatif. c'est bien aussi qu'à un moment donné, qu'on puisse aller voir ce que ça peut nous apporter, de manière générale.

  • Grégor OZBOLT

    Non, non, mais t'as complètement raison, et l'analogie est plutôt bonne. J'avais pas pensé dans cet angle-là, mais effectivement...

  • Nicolas BARD

    Il faut qu'on change les cours de sexualité.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, oui, voilà.

  • Nicolas BARD

    Mais c'est pas mon combat, c'est pas mon combat.

  • Grégor OZBOLT

    Moi non plus, moi non plus. Pour revenir au sujet du numérique, tu l'avais commencé à évoquer tout à l'heure, c'était comment l'IA peut aider un dirigeant d'entreprise ?

  • Nicolas BARD

    Moi, j'ai monté un prompt qui me pose les questions que Tony Robbins, qui est le pape du développement personnel, me poserait. En fait, moi, je fais partie d'une génération bénie. Réellement, on a accès, on a eu accès grâce à Google à une flopée d'informations. Pour le maçon que je suis, ça m'aurait pris 100 ans derrière. Pour le constructeur. que je suis, ça m'aurait pris juste pour passer avec le niveau d'information. Je ne parle pas de monter, je parle de niveau d'information. Et je pense que l'un des premiers sujets qui peut aider les chefs d'entreprise, c'est de te faire challenger par quelqu'un qui n'a pas d'émotion en face de toi. Moi, je pense que c'est un premier step intéressant du coaching. C'est même, c'est mieux que tous les PDF. que tu vas aller prendre à droite à gauche sur te questionner sur le sens de la vie avec une feuille insipide en face de toi, tu peux avoir une conversation tout en gardant un esprit critique, mais avec une technologie qui te permet d'avoir accès à des gens qui coûtent énormément d'argent. Donc, le premier, moi, j'irais challenger mon modèle économique. Pourquoi ? Parce que tant que c'est... Paglia qui appuie sur le bouton et que c'est un être humain qui appuie sur le bouton, il a juste besoin qu'on sorte de son tunnel et de pouvoir voir des portes de côté. Et c'est ça que je trouve assez incroyable. Et pour l'instant, on parle que de conversationnel. Il y a plein d'autres aspects. Mais ça, c'est un premier... Pour moi, c'est une première implémentation qui peut être intéressante. Ensuite, c'est vraiment dans l'utilisation en tant que telle, ça t'aide à optimiser tellement de choses.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je te rejoins.

  • Nicolas BARD

    Moi, il y a tellement de choses où je suis mauvais. Moi, j'adore animer, j'adore faire de la formation, j'adore me déplacer, mais toutes les contingences autour, tous les trucs comme ça et que je déteste faire, que je fais parce que c'est mieux au service d'eux, mais tu vois, il y a des choses que tu... tu vas pouvoir commencer à déléguer, bien sûr en pouvant jeter un coup d'œil mais c'est des choses que tu peux déléguer et ça, franchement ça n'a pas de prix ou peu je te rejoins,

  • Grégor OZBOLT

    c'est que je pense que pour le leader, ça va lui permettre de gagner du temps sur certaines tâches qui ne lui apportent pas de valeur ajoutée à ce qu'il les fasse comme tu le dis aussi, ça peut te permettre aussi de te challenger sur certains sujets d'avoir un échange sans les émotions et sans le jugement aussi de quelqu'un en face de toi et de te poser les bonnes questions parce que ChatGPT peut t'aider aussi ou d'autres LLM qui existent peuvent t'aider à te challenger, à te poser les bonnes questions et à moi je sais que j'utilise beaucoup ChatGPT ou d'autres pour préparer un podcast par exemple ou j'utilise aussi Perpixity je ne sais pas si tu le connais il est plutôt intéressant parce qu'il a le côté où tu peux... où il va te sourcer toutes tes recherches. Tu es plutôt dans le côté un peu Google, mais structuré avec aussi, d'ailleurs, il y aura tous les liens vers ce qu'il t'a trouvé. Et donc, je trouve que c'est plutôt intéressant, surtout quand, comme toi ou comme moi, on est formateur, tu vas voir des gens, tu leur expliques des choses et quand tu as aussi de la source à faire, ça te permet, comme tu dis, de gagner un temps fou. Après, à nous d'avoir l'esprit critique et de ne pas le faire le copier-coller bête et difficile. tu es méchant, ou quand tu arrives devant le truc, tu dis, je ne comprends pas ce que je dis. Mais moi, ça me permet de gagner du temps, d'utiliser du perplexity, ce que ChatGPT, pour moi, a un peu ce défaut, c'est qu'on ne connaît pas les sources. Donc, il faut rechercher. Les perplexities aident bien.

  • Nicolas BARD

    Ça en vient à la complexité, mais moi, je pense que ça va... Je parle du marché du coaching, et je parle du coaching au sens général du terme. C'est que moi, j'invite à toute personne qui aujourd'hui ne peut pas travailler avec un coach par plein de raisons diverses et variées à commencer par cette brique-là. En fait, ça te permet d'avoir une première brique. Par contre, nous sommes des animaux émotionnels. Donc, pour les personnes qui veulent vraiment juste avoir un premier échange, ça fonctionne. Mais à un moment donné, être capable de jouer dans les émotions. Être capable de jouer à l'intérieur, là, ça va demander d'avoir... C'est de la haute couture, ça va demander vraiment d'avoir accès à des personnes qui peuvent, dans la mesure du possible, travailler là-dessus, travailler avec cette matière-là. Et c'est pour ça que l'IA a fait peur énormément, parce que ça a vendu beaucoup de journaux, et la techno a vendu beaucoup de... Ça permet de vendre beaucoup de journaux. Mais en fait, le vrai sujet, c'est le mec qui vit, je ne sais pas moi, dans le périphérique de Montpellier, qui a une très belle entreprise de nettoyage. Quel impact ça va avoir sur lui aujourd'hui ? En fait, il faut juste l'ouvrir un maximum et pouvoir juste donner la possibilité à des gens de s'emparer. Et remplaçons le mot IA par tournevis. C'est un tournevis. C'est un tournevis de ouf, mais c'est un tournevis. Pour le moment. Je ne sais pas si le tournevis va aller plus loin que ça, mais à un moment, là pour le moment, c'est un tournevis. Donc, à partir du moment donné où c'est un tournevis, tu l'utilises quand tu dois faire ce dont pourquoi il fait un tournevis.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je te rejoins. Je vois que le temps qui tourne, et je voulais revenir sur un point, sur le côté un peu sportif, et faire le lien aussi avec le côté leader. Et sur ce côté-là, moi, je voulais que tu as fait des performances physiques et mentales, parce que derrière, c'est mental, que ce soit la traversée de la manche, que ce soit un combat de boxe. Voilà, c'est des choses où tu dois te préparer pour le faire. Quel parallèle tu peux tirer entre ces exploits et ces défis du leadership en entreprise ?

  • Nicolas BARD

    Il y a beaucoup de parallèles, mais… L'intérêt que je trouve dans les aventures, mon intérêt, c'est comment je vais remettre en question une croyance que je peux avoir sur moi ou sur le monde. La traversée de la Manche, c'est comment moi, homme médiocre, moyen, je peux aller toucher du doigt et réaliser ce que peu d'êtres humains ont réussi à faire. Et je pense qu'un acte de leadership, c'est celui-ci. C'est de se demander si dans ce que l'on va faire et dans le comment, il y a vraiment quelque chose qui nous parle et de vraiment se donner la capacité d'aller se mettre en face d'un système de croyance qui est bloquant. La boxe que j'ai préparée pendant quatre ans en est une. C'est que moi qui suis non-violent, qui est formé à la communication non-violente, qui a beaucoup travaillé sur cette thématique-là, comment par contre je peux exprimer une part de violence chez moi ? Et c'est ça le sujet. Parce que quand tu montes sur un ring, le type en face de toi, t'es pas là pour faire du tricot. T'es vraiment là pour... On a tous les deux décidé. On a un contrat tacite quand on tape dans les gants. Et donc, tu es obligé d'aller te connecter à une petite partie de toi qui est moins reluisante. Et en fait, c'est ça pour moi le sujet. C'est que moi, j'ai vu des gens entreprendre pour des parties qui ne sont pas très reluisantes, mais qui ont transformé cette énergie de départ et qui en ont fait quelque chose de plus constructif, de plus rayonnant pour eux. Et donc, l'acte de leadership. entrepreneurial et sportif tel que je le porte, c'est une manière de pouvoir aller regarder d'autres facettes de sa personnalité parce qu'on est complexe, parce qu'il y a de la beauté là-dedans et qu'il y a autant de beauté dans le Grégor qui a envie de péter la gueule de quelqu'un que de beauté dans le Grégor qui veut prendre dans ses bras son neveu. En fait, je suis cette personne. Et j'ai le droit de les activer au moment où j'ai envie de les activer. C'est-à-dire que si je suis dans une situation de détresse, ça ne sera pas Grégor qui voudra prendre dans ses bras qui va s'animer. Mais par contre, quand je vais être dans cette situation de stress, je pourrais aller chercher sur cette partie de moi. Et je pense que c'est le but de l'être humain, c'est d'aller voir toutes ces facettes qui existent. Sinon, on va les subir et les découvrir d'une manière assez difficile.

  • Grégor OZBOLT

    Et justement, est-ce que... t'amènes, les dirigeants que tu coaches, vers aussi aller vers ces autres facettes, à travers du sport, à travers de choses comme ça.

  • Nicolas BARD

    Ouais. Moi, mon but, il est que ils ont déjà une forme de réussite. Et c'est de faire migrer cette forme de réussite sur d'autres parts, soit de leur vie, soit de leur business. Parce qu'ils se sont comblés à un moment donné, ils ont réussi ce qu'ils voulaient faire. Et tu vois, par exemple, ce matin, ma coachée que j'avais ce matin, sa grande peur, c'est qu'est-ce qu'elle fait si elle arrête de travailler ? Qui elle est si elle ne travaille pas ? Et donc, son véritable sujet à elle, sa mission, c'est de glander pendant une heure au moins une fois dans la semaine, alors que c'est impossible pour elle et que dans son conscient, c'est je dois être productive Qu'est-ce qui se passe si tu es improductif ? Tes émotions vont remonter, tu vas te mettre en colère contre toi parce que tu n'es pas très productif, tu n'as pas réussi à faire passer ton information, donc tu vas te mettre en colère contre toi. En fait, le... vrai sujet, c'est d'aller traiter à la racine et d'aller voir cette croyance, ce qu'elle est bien, ce qu'elle est mal. Je n'ai pas de débat là-dessus. Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'impact émotionnel que ça te fait et qu'est-ce que tu vas en faire derrière. Et pour moi, l'intelligence émotionnelle avec mes clients, avec mes coachés, avec mes entrepreneurs, c'est l'un des sujets que je travaille le plus parce que c'est comme si tu voulais traverser la manche à la nage et que tu avais... t'avais pas de bouée de sécurité ou t'avais pas de bateau de sécurité à côté de toi, c'est que tu peux pas aller regarder et aller écouter ce qui se passe. En fait, c'est ça le sujet.

  • Grégor OZBOLT

    Ouais, c'est ça. On revient à ce que t'as dit au début, on reparle de l'intelligence émotionnelle. Je trouve que... Mais c'est hyper important, parce que je... Voilà, c'est l'enjeu, maintenant, c'est de toute façon c'est les émotions qui vont faire... C'est comment on peut être... Mieux gérer ses émotions pour... continuer.

  • Nicolas BARD

    Moi, si tu as une petite minute, moi je suis fasciné. Je suis fasciné par le film Her où je suis fasciné, il y avait une série suédoise, si je ne dis pas de Betty, qui s'appelle Robots ou autre, où en fait c'est des êtres humains qui tombent amoureux de robots. Et en fait, ça me fascine, parce qu'en fait un être humain peut aller développer, on ne sait pas parce qu'on est des animaux émotionnels qu'on ne va pas développer des émotions. autour d'objets, autour d'intelligence artificielle et autres. C'est là où l'esprit critique rentre en jeu. Moi, je ne comprends pas des gens qui peuvent tomber amoureux. En tout cas, je ne comprends pas que tu peux avoir une relation amoureuse. Par contre, le coach comprend que tu peux avoir une relation amoureuse avec quelque chose qui va te donner les réponses que tu attends. Et ça, ça s'appelle être un gourou. Ça veut dire que tu vas aller donner quelque chose que tu attends. Pour moi, le truc auquel il faut faire, et c'est pour ça que le système émotionnel, la gestion émotionnelle est la clé de beaucoup de choses, c'est qu'il faut faire super attention à là où on met notre attention et aux informations qu'on va nous donner, surtout si elles vont dans notre sens et elles vont nous contenter. L'algorithme est fait pour te contenter. Donc, partie de ce principe-là, à un moment donné, on va créer des êtres qui sont... en incapacité ou quand ils seront dans des systèmes plus complexes à gérer émotionnellement, vont soit consommer, vont soit fuir, mais ne vont pas réellement aller voir ça. Et je crois que le sport sans montre connectée et sans Strava te permet en fait de pouvoir juste te retrouver tout seul et que ceux qui gagneront et les leaders qui vont gagner, qui vont se développer, gagner et surtout gagner en clarté pour eux, ce sont ceux qui seront en capacité et d'utiliser le tournevis au bon moment et de mettre leur attention et leur intention au bon moment et au bon endroit. Et ça, ça se travaille par l'esprit critique et la gestion émotionnelle.

  • Grégor OZBOLT

    Très bien, merci. Merci, merci. Pour finir, j'ai deux questions. Pour finir l'épisode, c'est la première. Est-ce que tu as un ouvrage, film ou série à nous recommander ?

  • Nicolas BARD

    La Déclaration des droits de l'homme. Qui a lu la Déclaration des droits de l'homme ?

  • Grégor OZBOLT

    J'ai lu un petit bout, je pense, parce que je suis de la génération où en 1989, j'étais en CM1, donc pour le bicentenaire, donc on nous forçait à la lire et à apprendre les premiers articles.

  • Nicolas BARD

    Et on est dans... En fait... On est dans un système où on ne comprend pas. On a un système de valeurs qu'on nous impose, on a des choses qu'on nous impose, mais en fait, on ne va pas réellement aller voir ce qui fait le fondement. Et je trouve que c'est intéressant d'aller jeter un coup d'œil là-dedans et même, avec ton œil technophile, de voir comment tu l'intègres à l'intérieur. Donc, j'ai des milliers de choses à proposer en lecture et autres. Et là, c'est robot. Je crois que c'est robot.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, robot, il me semble.

  • Nicolas BARD

    Incroyable. Incroyable.

  • Grégor OZBOLT

    Je l'ai vue, elle est sympa. Bah si t'as un autre livre, vas-y, donne-nous un autre livre.

  • Nicolas BARD

    Vraiment, un autre livre ? Pouvoir illimité de Tony Robbins. Pour moi, qui est le livre de référent, oubliez tout ce que vous avez lu en développement personnel. Pour moi, c'est le livre source de plein de choses, comme il est le livre source de plein d'autres avant. Mais je trouve que c'est pour moi l'un des livres les plus marquants et sur lequel tu pourrais vivre avec toute ta vie. Qu'avec ça. Sans être dogmatique.

  • Grégor OZBOLT

    Moi, je l'ai lu. J'ai bien aimé. Très, très bien aimé. Bien aimé. Et dernière question, c'est... Est-ce que c'est le traditionnel passage de flambeau, de témoin ? Est-ce que tu aurais un invité à me recommander ?

  • Nicolas BARD

    Est-ce que j'aurais un invité à te recommander ? Pour participer au podcast, à un prochain épisode.

  • Grégor OZBOLT

    Putain, j'aurais tellement de gens. Moi, un mec comme Théo Curin, que je connais d'ailleurs, qui pourrait avoir été un de ces sparrings de nage. En fait, moi, je suis toujours... bouleversé, touché par des gens qui ont... Il n'a pas eu le choix, mais qui ont transformé un handicap en une puissance. Et je pense qu'on a beaucoup à apprendre, même s'il n'a pas eu le choix, et même s'il y en a des centaines qui n'ont pas eu le même parcours que lui derrière. Je trouve qu'il y a toujours des choses intéressantes à aller écouter.

  • Nicolas BARD

    Ouais, ouais. Si tu peux me mettre en relation, ce serait avec plaisir. Mais je pense qu'il est très sollicité. Il est très sollicité.

  • Grégor OZBOLT

    Il est maintenant très pris. On le voit tous les jours à la télé, je crois. Oui, je crois qu'il anime une émission sur le service public, si je ne dis pas de bêtises.

  • Nicolas BARD

    Oui, c'est ça. Il s'appelle Slam, il me semble. Il a pris du galon. Oui, joli galon. Bravo à lui, en tout cas. Bravo à lui. Bon, écoute, je te remercie. C'était super intéressant, inspirant. J'espère que tu as passé un bon moment. Très bon.

  • Grégor OZBOLT

    Merci beaucoup.

  • Nicolas BARD

    J'ai adoré explorer avec toi ce thème du leadership humain à l'ère du numérique. Merci encore. Et puis, pour ceux qui nous écoutent, n'oubliez pas de vous abonner, de partager cet épisode si vous l'avez trouvé utile. Je mettrai toutes les coordonnées, tout ce qu'on a dit en lien. Je crois qu'on te retrouve sur LinkedIn.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, Gregor Osbolt sur LinkedIn. Voilà,

  • Nicolas BARD

    donc je mettrai le lien aussi. Et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de DDC et des hommes. À bientôt.

Chapters

  • Introduction au leadership à l'ère numérique

    00:04

  • Présentation de Grégor OZBOLT et de son parcours

    00:20

  • Les premiers souvenirs de numérique de Grégor

    01:15

  • Le parcours de coach de Grégor OZBOLT

    02:46

  • Le rapport au pouvoir et à l'ambition

    05:53

  • Comment se déroule un accompagnement ?

    08:49

  • Qualités humaines essentielles pour diriger aujourd'hui

    11:45

  • Vision et gestion émotionnelle chez les dirigeants

    12:19

  • Impact du numérique sur le leadership

    21:42

  • Technologie et humanité dans le leadership

    36:20

  • Parallèles entre sport et leadership

    50:36

  • Conclusion et remerciements

    01:02:14

Description

Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode de DSI et des Hommes, Nicolas Bard reçoit Grégor Ozbolt, coach de leaders et aventurier, pour explorer les liens entre technologie, leadership et résilience. Grégor partage son parcours unique, de maçon à coach, et explique comment ses défis personnels - comme la traversée de la Manche ou le combat de boxe - ont forgé sa vision du leadership. Ensemble, ils discutent des qualités humaines nécessaires pour diriger à l’ère numérique, de l’importance de la gestion émotionnelle, et du rôle de l’IA comme outil au service de l’humain.


Ce qui a été cité dans l’épisode

  1. La Déclaration des Droits de l’Homme - Un document fondamental à redécouvrir pour comprendre les bases de nos valeurs sociétales.

  2. Pouvoir illimité de Tony Robbins - Un classique du développement personnel, recommandé par Grégor pour sa capacité à transformer sa vision et à se dépasser.

  3. Real Humans (série suédoise) - Une série qui explore les relations entre humains et robots, et qui soulève des questions sur l’humanité et la technologie.

  4. Une sacrée envie de foutre le bordel de Xavier Niel - Un livre où Xavier Niel partage sa vision de l’entrepreneuriat et du changement.


Où trouver Grégor ?

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gr%C3%A9gor-ozbolt-03745036

Sur son site Internet : https://gregor-ozbolt.fr/


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DSI et des Hommes est un podcast animé par Nicolas BARD, qui explore comment le numérique peut être mis au service des humains, et pas l’inverse. Avec pour mission de rendre le numérique accessible à tous, chaque épisode plonge dans les expériences de leaders, d’entrepreneurs, et d’experts pour comprendre comment la transformation digitale impacte nos façons de diriger, collaborer, et évoluer. Abonnez-vous pour découvrir des discussions inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans un monde toujours plus digital.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas BARD

    Allez, c'est tout bon ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Décider des Hommes, le podcast qui explore les liens entre la technologie et l'humain. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui me tient à cœur, c'est diriger à l'ère du numérique, allier technologie et leadership humain. Pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Grégor Osbolt, un homme au parcours extraordinaire, pour moi sportif et je suis pas mal de... de coach et de leader. Il nous expliquera un peu son parcours entre maçon à coach de leader. Il a traversé aussi la Manche à la nage et accompagne les dirigeants dans leurs défis quotidiens. Grégor, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

  • Grégor OZBOLT

    Très, très heureux d'être là. Tu fais quoi comme sport ?

  • Nicolas BARD

    Moi, je fais du trail.

  • Grégor OZBOLT

    Tu fais du trail ?

  • Nicolas BARD

    Beaucoup de trail, pas encore sur des gros... Des grosses distances, mais voilà, je suis entre 30 et 40 kilomètres.

  • Grégor OZBOLT

    Ça commence déjà à faire.

  • Nicolas BARD

    Ouais, ça me suffit, ça me suffit. Bon bah top. 5-6 heures déjà dehors, c'est plutôt bien, on verra la suite. Pour commencer, avant de parler de ton parcours, j'ai une petite habitude pour démarrer ce podcast, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ? Un

  • Grégor OZBOLT

    TO9. que mon père nous avait achetées. Et comme j'étais un petit peu gamer, je jouais à toute forme de jeu ultra pixelisé. Et voilà, c'est mon premier souvenir. Et ça me fait toujours remonter le fait que je suis assez étonné de la manière dont la technologie est rentrée petit à petit dans ma vie sans forcément que je l'accepte à chaque fois. Et ça m'étonne, aujourd'hui c'est sur des usages, mais même les premiers hardware qu'on a eus sont rentrés petit à petit, ce n'est pas rentré d'un coup et donc c'est un théo neuf.

  • Nicolas BARD

    D'accord, mais tu as raison, il y a une génération qui est passée, le numérique est passé, les ordinateurs sont arrivés dans les années 80-90, Internet est arrivé aussi dans les années 90, et puis après ça s'est accéléré avec l'arrivée des... Tout ce qui est 3G, 4G, 5G,

  • Grégor OZBOLT

    smartphone. Elle a une vitesse assez incommensurable. Vraiment, c'est assez fou.

  • Nicolas BARD

    C'est assez fou et il faut essayer de s'adapter au mieux. Maintenant, est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours ? Comment tu as démarré ? D'où tu viens ? Où tu es ?

  • Grégor OZBOLT

    Je vais démarrer de ce que je fais aujourd'hui et je vais redescendre sans en faire l'exégèse et rentrer trop longuement. Comment tu as démarré ? En fait, moi, je suis... Aujourd'hui, je suis coach d'entrepreneur. J'aide des personnes à performer avec sens parce que je pense que c'est fondamentalement l'un des plus gros leviers qui existent. Et pour ça, je travaille avec des CEOs, des entrepreneurs de patrons de PME, TPE, qui avancent déjà bien, mais qui ont besoin de temps en temps d'avoir des personnes un peu en sparring pour aller les aider. Et ce... Cet amour du coaching, pour moi, il est né à plusieurs étapes de ma vie et il y en a trois grandes dans lesquelles je ne rentrerai pas dans le détail. Mais la première, c'est celle du maçon, comme tu l'as dit dans ton introduction. Je suis maçon de formation. J'aime construire de mes mains, j'aime la base et le solide. Et donc, j'ai appris à travailler en équipe jusqu'à devenir conducteur de travaux en bâtiment. Donc, je gérais des chantiers tout corps d'État pour vraiment les rendre en temps et en heure. Et je tiens à préciser que ça reste quand même quelque chose d'important pour un conducteur de travaux, c'est rendre en temps et en heure des produits de bâti. Et notre enjeu, c'est comment tu fais travailler des corps de métier qui ne parlent pas le même langage. Et ça, c'est un truc qui m'a toujours fasciné et qui m'a construit en tant que coach. C'est comment tu fais parler quelqu'un qui est capable de raisonner en mètres et un autre qui va raisonner au millimètre si on prend le type qui va poser les fenêtres. Et ça, en fait, c'est un truc qui m'a... Donner l'envie d'aller apprendre un peu plus en profondeur la psychologie. Ça, c'est la première partie. La deuxième, c'est le voyage. Pendant deux ans, j'ai voyagé dans une dizaine de pays avec mon sac à dos sur le dos, avec une envie de me découvrir et aussi de fuir un tout petit peu un drame familial que j'ai vécu un petit peu avant et qui était celui du décès de mon père. Et donc, ça a emmené à vouloir aller explorer le monde d'une manière un petit peu différente et aussi à essayer un peu de fuir ma tristesse. J'ai appris tout. tellement de choses et j'ai payé mon voyage dans tous les jobs possibles et imaginables du monde. Et donc, c'est ce truc un peu d'adaptabilité. Enfin, la troisième dont tu as mis, qui est l'exploration. En fait, je m'explore de plein de manières différentes. La traversée de la Manche à la nage en est une. Le 23e français, avoir réalisé ça, et ça m'a emmené dans plein de sphères de performances différentes pour moi. Mais aussi à monter sur un ring de boxe et aller faire un combat de boxe alors que je suis non-violent. À aller m'amuser, à aller passer dix jours sans parler. sans écrire, sans lire, qui pour moi est très difficile. En fait, j'ai un amour d'explorer le monde et d'explorer les choses et de comprendre mes émotions. Donc voilà un petit peu, pour circonscrire un peu le sujet, mais voilà un petit peu les grandes expériences et je me nourris de ça pour pouvoir aller au mieux servir les gens avec qui j'ai l'opportunité de pouvoir aller travailler.

  • Nicolas BARD

    Donc, ce que tu nous montres vraiment, c'est ta capacité de t'adapter à travers différents... Défi que tu t'es lancé, que ce soit professionnel ou plutôt personnel, mais à quel moment tu as réalisé que tu voulais aider les autres, et surtout les leaders, parce que tu as le côté, c'est quand même un domaine assez spécifique d'aller aider des gens qui sont leaders, qui sont, comme tu le dis, tu as des patrons de TPE, PME, je ne connais pas exactement aussi jusqu'où tu peux aller. Tu as certains patrons qui ont quand même des égaux qui peuvent être plus ou moins différents suivant ceux que tu peux pratiquer. Comment tu as décidé d'aller vers eux plutôt que vers d'autres ?

  • Grégor OZBOLT

    En fait, j'ai de l'amour assez inconditionnel pour les gens ambitieux. Ambitieux dans le sens... Faire des choses qui sont bonnes pour soi et qui sont bonnes pour l'environnement et qui sont bonnes de manière générale. Et donc, en fait, pourquoi je travaille avec ce type de personnes, c'est qu'ils ont à leur disposition et se sont créé la possibilité d'avoir du volant décisionnel et d'avoir de l'impact. Ça, c'est un premier point et c'est quelque chose chez moi. Tu vois, il y a des personnes... quand je les rencontre les premières fois, moi, j'ai toujours des yeux d'enfant de 8 ans parce que c'est comment tu fais pour aller monter dans un certain écosystème, une entreprise, une ONG. Mais quand je parle de leader, ce n'est pas forcément capitalistiquement parlant, mais c'est quelqu'un qui va avoir du volant décisionnel. Je ne parlerai vraiment pas politique, mais peu importe l'homme ou la femme politique que j'ai en face de moi, c'est quand même un espèce de sacerdoce assez incroyable de dire que tu as envie de diriger un pays. Et en fait, moi, j'ai ce truc d'ambition que j'aime beaucoup. Donc, c'est ce qui me donne envie d'aller travailler. Est-ce qu'il y a de l'ego ? La réponse est oui. Et en fait, l'art du coaching, parce que pour moi, le coaching, c'est un art. Au départ, c'est une science. Alors, pour les mathodicistes, une science molle. Je suis désolé de ça. Mais j'ai un amour de la science molle. Et je ne veux pas entrer dans ce débat. Mais cependant, il y a quand même des choses et des patterns. que des philosophes d'il y a des milliers d'années nous ont, plusieurs centaines d'années, nous ont exprimé, d'écrivains, de religions, de choses où il y a des choses qui existent. Et en fait, l'art du coaching, c'est de comprendre la personne qu'on va avoir en face de nous et de pouvoir aller l'aider, qu'elle ait de l'ego, pas d'ego, qu'elle soit brillante, pas brillante. C'est l'art de comment aller pouvoir aller se connecter à la personne et de se mettre à son service. Et la plupart des êtres humains... ont souvent des choses qui sont... ont des besoins qui sont assez similaires, sauf qu'ils ne le font pas de la même manière et ils le font avec les cartes qu'ils ont. Et moi, c'est ça qui me fait kiffer là-dedans. C'est de comprendre les cartes.

  • Nicolas BARD

    D'accord. Très intéressant. Et justement, avant de rentrer un peu plus dans le sujet qui va nous intéresser, c'est comment se passe concrètement un accompagnement ? Est-ce que ça peut intéresser aussi certains de nos auditeurs ? Comment ça se passe ? Combien de temps ça dure ? Combien... Enfin... comment concrètement tu t'accompagnes toi,

  • Grégor OZBOLT

    tes dirigeants ouais moi la plupart du temps les personnes viennent me voir avec des sujets triviaux, je procrastine je suis frustré parce que l'entreprise que j'ai montée n'est pas à la hauteur et au niveau de ce que je souhaite je perds du temps en fait il y a une notion tant argent ou il y a une notion aussi pouvoir On vient voir avec des choses qui sont très triviales. D'ailleurs, c'est pour ça que tu entends toutes les pubs sur LinkedIn, YouTube. Les mecs poussent sur des sujets de se nourrir, se loger, se blanchir. Très souvent, ces sujets triviaux, ils te ramènent à essayer d'aller te comprendre plus en profondeur. Et donc, moi, mes accompagnements, ils vont durer trois mois dans lesquels on va aller se connaître. Se connaître, c'est quelles sont mes valeurs d'aujourd'hui ? Quelles sont mes grandes règles du jeu que j'ai dans la vie de manière générale ? Et ensuite, comment je les mets au service de mon objectif ? Donc, l'objectif, il va être très trivial. C'est, je veux arrêter de procrastiner. Sur une échelle 0 à 10, je procrastine à 10 sur 10. Je veux être à 4 à la fin. À la fin, très souvent, on est plutôt sur, OK, comment on réenchante ? Et comment on va aller y mettre du sens derrière tout ça ? Qu'est-ce qui fait sens chez toi ? Parce que l'être humain, que tu étais à 20 ans, moi, l'entrepreneur que je suis à l'âge de 20 ans n'est pas du tout le même que celui qui frise bientôt les 40. J'ai une dynamique différente, j'ai des besoins différents. Et donc, ce qui fait que c'est important aussi de revoir ce programme informatique qui existe dans ton cerveau. Et moi, je l'aide à revoir ça. Donc, ça va durer trois mois et on va se voir en séance. Vraiment. strict et posé et on pose un objectif de rentrée et on a un objectif de sortie à la fin.

  • Nicolas BARD

    D'accord, donc très cadencé, très court finalement, parce que trois mois, ça reste assez court. Comme tu es face à des dirigeants, je suppose, qui ont des agendas assez chargés, il faut que ça soit hyper cadencé, hyper rythmé, avec sûrement des temps assez courts aussi avec eux, réguliers, c'est ça ? Complètement.

  • Grégor OZBOLT

    Ça fait partie des choses sur lesquelles, pour moi, par contre, de la délégation de temps, moi, j'ai plein de gens qui n'ont même pas deux minutes pour eux. Et moi, je trouve que c'est un vrai sujet, la gestion de son temps. Et si tu ne sais pas quoi faire de ton temps, la technologie va t'aider à le rediriger assez facilement.

  • Nicolas BARD

    C'est sûr, c'est sûr, on pourra y revenir. Et donc maintenant, tu coaches forcément des dirigeants qui... doit faire face à de nombreux défis liés à tout ce qui est digitalisation, numérique, et selon toi, quelles sont les qualités humaines essentielles pour bien diriger dans ce contexte qui devient numérique, parce que je pense que, il y a peut-être 10, 15, 20 ans, on était peut-être moins dans le monde du travail, donc on connaissait moins les dirigeants, mais en 20 ans, ça a complètement évolué, le Covid aussi a accéléré certaines choses. Comment, toi, tu vois les qualités humaines essentielles ?

  • Grégor OZBOLT

    Oui, la difficulté de développement d'un entrepreneur, c'est d'avoir une vision. Quand je parle d'avoir une vision, c'est d'avoir un endroit clair sur lequel tu vas aller te focaliser. Le sujet, l'entrée de la technologie à l'intérieur, fait que cette vision, elle peut être brouillée beaucoup plus rapidement qu'avant. Ça veut dire qu'il y a des cycles qui, avant, étaient des cycles sur 7 à 10 ans de structuration, de maturation d'un marché. Il va y avoir une réduction qui va se créer. Donc, en fait, la première qualité chez un entrepreneur, chez qui je regarde, c'est sa coachabilité. Pas parce qu'il est coachable par moi, on s'en fout. Sa coachabilité sur le fait de remettre en question sa vision et ce qu'il avait vu avant. Et donc... quand je dis ce qu'il avait vu avant, c'est sa capacité à se dire, ok, j'ai pris une décision il y a deux ans, aujourd'hui le marché est en train de bouger, est en train de changer, et donc je vais aller me re-questionner sur comment je recrée l'endroit ou le lieu que je vais aller viser. Et pour moi, vraiment, la première qualité est celle-ci.

  • Nicolas BARD

    Je te coupe, excuse-moi par rapport à la première qualité. C'est cette vision-là. Je l'ai bien vue, ça se voyait bien. Les dirigeants voulaient avoir des visions de 7 ans, jusqu'à 7 ans. J'ai même échangé avec des dirigeants d'entreprise dernièrement qui en sont encore à cette vision de 7 ans. Et je trouve qu'à l'ère actuelle, c'est trop loin. C'est mon avis, je ne sais pas si tu le partages, je trouve qu'à 7 ans, où tout s'accélère, on le voit avec l'arrivée de l'IA, mais je trouve que tout s'accélère et tout devient compliqué. se donner une vision de 7 ans sur les grandes lignes, peut-être c'est bien, mais je trouve que sur du détail, on ne sait pas ce qui va se passer dans 3-4 ans déjà. Moi, j'ai du mal, même dans mon métier, dans mon ancien métier de conseil en stratégie numérique, je ne donnais plus de feuilles de route à plus de 3 ans. Ça ne servait à rien. Pour moi, je le savais. Déjà, à 3 ans, il y a beaucoup de choses à faire.

  • Grégor OZBOLT

    Par contre, le truc qu'on ne peut pas enlever, c'est que ça rajoute de l'insécurité. C'est que... En fait, le fait de te mettre une feuille de route à 7 ans, c'est que ça te procure de la sécurité. C'est que tu sais, grosse maille, où est-ce que tu aimerais y être. Et donc, pour moi, la qualité là-dedans à aller développer, c'est de... C'est vraiment de la gestion émotionnelle. C'est-à-dire que comme tu vas être contraint et contrarié de manière beaucoup plus schizophrénique et rapide qu'avant, c'est ta capacité en fait à garder le cap et à gérer ton système émotionnel et à le maintenir à flot et à aller écouter ce qui va se passer. Et ça, pour moi, c'est l'une des plus grosses qualités. Et là, parce que là, on parle d'entrepreneur, mais on parle de manière générale dans notre vie. c'est vraiment de pouvoir aller développer cette gestion et cette compréhension émotionnelle. Sinon, tu vas te faire driver par tes propres émotions. Et en tant que leader, c'est assez compliqué de pouvoir montrer au moins ne serait-ce qu'un début de voie.

  • Nicolas BARD

    C'est vrai que le dirigeant doit être beaucoup plus résilient. C'est un mot qui est devenu beaucoup à la mode. ces quatre dernières années. Moi, je l'utilisais déjà dans d'autres contextes, partie conseil. Il doit être beaucoup plus résilient, il doit aussi savoir écouter ce qui se passe, je pense, autour de lui.

  • Grégor OZBOLT

    Bien sûr.

  • Nicolas BARD

    Et derrière, après, comme tu dis, savoir gérer ses émotions autour de tout ça et ne pas tout de suite paniquer parce qu'il y a ce côté-là. Il y a aussi, pour moi, beaucoup de qualité d'écoute aussi à avoir autour, entre... le marché mais aussi les équipes parce que les équipes sont aussi potentiellement inquiète sont aussi potentiellement en train de changer d'évoluer donc parce que le leader enfin les leaders que tu accompagnes ils ont des équipes derrière.

  • Grégor OZBOLT

    Oui bien sûr.

  • Nicolas BARD

    La plupart que ce soit entre deux personnes ou plus donc je trouve que les technologies évoluant constamment forcément ça inquiète on parle de l'intelligence artificielle depuis quelques depuis deux ans maintenant avec l'arrivée de chat GPT ça inquiète tout le monde,

  • Grégor OZBOLT

    ça inquiète tous les métiers ça inquiète toutes ces choses là et je trouve que le leader doit être prêt aussi à encaisser tout ça je pense la manière d'encaisser tout ça l'un des antidotes est celui de la gestion émotionnelle un autre antidote c'est aussi à un moment donné de couper les sollicitations constantes qu'on a parce que en fait quand tu commences vraiment à regarder autour de toi oui c'est plus complexe, oui c'est plus dur mais aussi... c'est d'apprendre à gérer concrètement l'intrant qu'il va y avoir et que tu vas prendre, le type d'informations que tu vas prendre. C'est pour ça d'ailleurs la technologie est assez incroyable là-dessus pour prébâcher cette partie-là, mais ça on en parlera juste après. Et pour continuer le deuxième truc, je pense qu'en plus avec l'arrivée de l'IA, notamment sur les photos, notamment sur les vidéos, pour moi je pense aussi c'est de développer son esprit critique. En fait, le... Pour moi, le vrai sujet de la résilience, il va se faire sur ta capacité à remettre en cause ou à aller ou à être critique sur ce que l'on va te donner. Pourquoi ? Parce que pour accrocher et nous accrocher aujourd'hui, on a tendance à radicaliser nos propos alors qu'un grand nombre de personnes ne sont pas vraiment radicaux. pour accrocher, et notamment les réseaux sociaux ont vraiment poussé ce mécanisme-là, c'est qu'on va aller chercher, en émettant des mots ultra... vraiment des mots d'accroche très radicals, et en fait, cette radicalité emmène à un moment donné à ne plus être vraiment critique, parce qu'on ne lit que de la radicalité, alors que ça n'est pas tant vrai que ça. Et je crois réellement que la plupart des leaders, et la plupart des leaders qui sont en position de... d'excellence que j'ai eu l'occasion de croiser, développe ce muscle-là. Et c'est un vrai muscle et c'est très complexe à développer au départ parce que ça demande de remettre assez souvent en cause et en question ce qui se passe autour de nous.

  • Nicolas BARD

    Je te rejoins sur cette partie esprit critique. On a beaucoup d'informations, beaucoup de choses qui arrivent de part et d'autre, que ce soit dans ce sens, que ce soit sphère personnelle que professionnelle. Et j'ai eu la chance d'accompagner sur...... Donc, connaître une entreprise, une startup qui s'appelle Be My Media, qui prône cet esprit critique, comment aussi, quand tu as une information, comment elle peut être sourcée, où elle est sourcée, bien vérifier cette information. Donc, ils ont une application qui permet de faire ça. Mais à côté de ça aussi, ils prônent autour des établissements scolaires, alors plutôt du second degré, plutôt du second degré à mieux apprendre à utiliser l'information. et à la vérifier. Je trouve que ça devient de plus en plus important et c'est un vrai changement pour moi. pour moi dans les années à venir, côté éducation, éducation nationale, c'est comment on arrive à donner cet esprit critique aux futurs étudiants, élèves, qu'on va voir ce qu'ils ont l'information. Ils vont l'utiliser, ils vont aller la chercher sur ChatGPT, comme ils ont été la chercher sur Google avant.

  • Grégor OZBOLT

    Comme on a été la chercher sur Google.

  • Nicolas BARD

    Voilà, comme on a été la chercher sur Google. Et derrière, après, c'est ce côté-là qui, pour moi, est intéressant. Je viens à peine de finir un livre en... Le livre de Xavier Niel.

  • Grégor OZBOLT

    La voix du pirate ?

  • Nicolas BARD

    Non, pas du tout. Une sacrée envie de foutre le bordel. C'est une interview entre lui et... Alors, je ne me rappelle plus du nom de la personne. Un échange de deux personnes qui se connaissent. Il est nature, Xavier Niel, sur tout ce qu'il raconte. Lui aussi, il le dit, c'est que de toute façon, le monde change, que beaucoup de choses doivent changer, qu'on doit évoluer. Sauf qu'il y a un temps aussi plutôt politique et politique qui est... beaucoup plus long que le temps de la techno maintenant, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que tout s'est accéléré et là on est sur un temps où la techno va de plus en plus vite, ça s'accélère de plus en plus vite et donc là maintenant il faut aussi que tout le reste suive et qu'on s'adapte et là c'est pareil pour moi dans le monde de l'entreprise et tu vois j'avais trouvé une statistique de 2023 de McKinsey qui disait que 70% des des des dirigeants considèrent que la transformation numérique nécessite un changement dans leur style de leadership. On peut faire le parallèle aussi sur la partie politique, forcément, il faut que tout évolue, autant dans le monde d'entreprise que dans le monde politique. Et toi, qu'est-ce que cela t'évoque ? Comment tu le vois maintenant ? Est-ce que tu vois des entreprises, des leaders que tu accompagnes changer, évoluer en raison de la transformation numérique ?

  • Grégor OZBOLT

    En fait... Moi, c'est une des questions que j'aime le plus et sur lesquelles j'aime le plus aller travailler, c'est le rapport au pouvoir. Quand je parle du rapport au pouvoir, c'est que le numérique rebarre réellement les cartes sur le rapport au pouvoir. Parce que la plupart du temps, aujourd'hui, on est plus dans des structures qui sont moins pyramidales, même si ça existe toujours et que ça existera toujours et qu'il y a des mécanismes qui font que... Mais cependant, quand je vois avec les leaders avec lesquels je bosse, leur rapport au pouvoir a changé. On n'est plus sur un rapport d'exécutant de manière quasi constante, on est sur un rapport d'écoute. D'essayer d'avoir une écoute beaucoup plus forte et beaucoup plus fine, et d'aller écouter ce qui se passe de manière beaucoup plus efficace. En tout cas, ceux que j'attire et ceux avec qui je travaille. Donc ça emmène à ne plus être dans un rapport de force. mais plutôt dans un rapport de maïotique, qui est un rapport de comment je fais accoucher des choses, alors que même si tu connais la vision, même si tu veux aller, on va essayer de faire monter tout le monde ensemble et en même temps. Et ça, c'est un vrai changement. Par contre, ça ne veut pas dire qu'il faut passer de l'un à l'autre. Et je crois que l'une des grandes forces de leadership, c'est à un moment donné d'être capable de taper du poing sur la table et dire on va ici et on y va, parce que c'est ce qui fait... La plupart des entrepreneurs que tu admires ou qu'on admire ou qu'on a déjà rencontré dans notre carrière, c'est ce qui fait juste celui qui va être juste dans la phase d'exécution, où juste il va avoir un petit rapport à sa puissance et où il va juste être qu'un passeur d'informations. Et vraiment, l'enjeu du leadership aujourd'hui, il est vraiment de pouvoir être capable de jouer. plusieurs casquettes à plusieurs moments et à des moments différents de sa boîte. Et le web, au-delà du web, la technologie aide vraiment à ça. C'est parce que si tu regardes l'histoire, on a parlé, nous, Google nous paraît normal, mais regarde nos parents, regarde nos grands-parents. Moi, ma grand-mère me fait halluciner. Elle me dit, Grégor, tu n'imagines pas à quel point ça va vite. Elle allait chercher de l'eau. Elle a 95 ans. elle allait chercher de l'eau à l'extérieur de sa maison. L'eau n'était pas dans sa cuisine. C'est juste pour remettre dans le contexte. Et en fait, je pense qu'il y a du bon sens à aller voir comment ils se sont adaptés. Et il y a peut-être des choses intéressantes à aller comprendre, notamment sur des gens qui ont vécu ça de manière moins rapide que nous. Mais il y a quand même... quelques petits indices qui traînent par-ci par-là.

  • Nicolas BARD

    Oui, mais ça, on le voit bien aussi dans les avancées technologiques. De toute façon, la télé a mis, pour avoir un million de personnes, je crois 50 ans, il me semble. Je ne me rappelle plus exactement.

  • Grégor OZBOLT

    Et après, c'était exponentiel.

  • Nicolas BARD

    Et après, ChatGPT a mis un mois. Et on ne parle pas de free d'Insta, je crois que c'était quelques heures. Donc voilà, on se dit que c'est complètement exponentiel. Je voulais revenir sur quelque chose que tu as dit juste avant. Il y a une tendance clé qui a été identifiée aussi dans une étude par Deloitte, c'est sur l'émergence de nouveaux styles de leadership adaptés à l'ère du numérique. Donc là, on va parler de collaboration, d'agilité. On entend beaucoup ces termes aussi. Après, tu peux aller même sur tout ce qui est entreprise libérée, tous ces termes qu'on entend beaucoup. Après, moi, ce que je prends plutôt, c'est ces termes collaboration et agilité. Après, entreprise libérée, les choses comme ça, c'est... c'est plus large et ça va plus loin. Toi, est-ce que tu le vois vraiment se concrétiser dans les entreprises que tu peux accompagner ? Est-ce que ça rentre déjà dans tout type d'entreprise ? Parce que je ne t'ai pas demandé, tes clients sont... et de la tech et d'autres choses industrielles, tu as un peu de tout sûrement aussi.

  • Grégor OZBOLT

    Oui. J'ai travaillé avec des industriels dans le milieu du luxe. J'ai travaillé avec des startups, des grosses startups parisiennes. assez connus sur la place. En fait...

  • Nicolas BARD

    Deux styles différents, déjà.

  • Grégor OZBOLT

    Ouais. Deux salles, deux ambiances. Deux salles, deux ambiances, deux méthodologies différentes. Moi, ce que je vois vivre autour de moi, c'est que je vois que plus en plus de boîtes commencent à avoir des espèces de partis assez politiques. Pas politiques dans le sens politique qu'on vit aujourd'hui, mais politiques dans le sens où... Moi, je suis une boîte à mission. Moi, je fais ci. Moi, je fais ça. Et en fait, on se retrouve avec chacun prêche sa paroisse sans prendre les bonnes choses à prendre à droite et à gauche. On est dans des business de résilience. On vit dans un monde capitalistique. Il faut jouer avec les règles du capital. Il faut jouer avec ce qui se passe en face de nous. Donc, le système capitalistique, on peut dire qu'il a été itéré. est-ce qu'il marche ou est-ce qu'il ne marche pas, je n'ai pas envie de débattre de ça. Par contre, il y a des choses qui fonctionnent sur lesquelles il faut éviter de faire un 360. Et oui, je vois des changements, mais la plupart des boîtes qui commencent à faire pivoter leur leadership et à faire pivoter leur manière et leur méthodologie ne verront pas l'impact d'ici 20 à 30 ans. Et en fait, la problématique, c'est le gain à court terme de la personne qui le fait pivoter versus l'impact à moyen long terme sur l'entreprise. Il faut accepter, par contre, que tu n'auras pas de gain à court terme. Et donc, c'est pour ça que moi, par exemple, j'ai du mal à comprendre le sujet des entreprises à mission. Je ne le comprends pas. Je ne comprends pas. En fait, pour moi, une entreprise est à mission. Gagner de la thune est une mission. gagner de la thune en ayant un impact environnemental, en est une autre. En fait, et c'est pour ça que le leadership est important, c'est que c'est l'adéquation entre la personne qui a monté le sujet ou qui porte le projet et donc son adéquation avec son projet. Et c'est ça, moi, qui me fascine, c'est que travailler sur le leadership, on a l'impression de travailler que sur une seule personne, mais la plupart du temps dans les startups, on rentre dans une startup et je vais même aller plus loin. moi qui ai bossé pour des très gros groupes, je pouvais discuter avec les gens en face de moi. En cinq minutes, sans qu'ils me disent la proposition de valeur, je peux te dire dans quelle boîte ils travaillent. Parce que tu rentres dans un clan, c'est dans un clan où tu adhères au système de valeur. Même si tu bougonnes, même si tu n'es pas content, tu t'associes au système de valeur ou tu te dissocies à ce système de valeur. Et pour moi, l'acte de leadership, c'est de poser ce système de valeur et apprendre qu'il y a des gens qui vont rentrer et sortir. apprendre qu'il y a des gens qui, des entreprises avec lesquelles tu as envie de faire des joint ventures et avec lesquelles ou pas travailler. Et je crois que l'acte de leadership est de pouvoir être capable de jouer dans ce truc très protéiforme et de pouvoir aller s'adapter derrière. Donc, il y a plein de typologies. Mais une entreprise par essence, une ONG par essence, une association par essence, est ta mission. C'est une mission, ils ont une mission. Et ça me fait mal au cœur de devoir dépenser des centaines de milliers d'euros et... Franchement, bravo au cabinet qui récolte ce truc. Mais c'est un outil comme un autre. Mais cependant, la mission, elle doit être vue, vécue et incarnée par les différentes personnes que tu vas avoir en face de toi. Et si la mission est de faire de la thune, il faut juste l'assumer.

  • Nicolas BARD

    Et c'est ce que je vois dans la perf. Surtout sur les boîtes ultra performantes, c'est soit t'aimes, soit t'aimes pas. Soit t'as envie d'entrer, soit t'as pas envie d'entrer. Et c'est dur à dire, pour l'homme bienveillant que je suis, pour le communication non-violent que je suis, mais le sujet de performance, il vient aussi par cet acte-là.

  • Grégor OZBOLT

    Et c'est... Là, tu nous parles vraiment de transformation culturelle, qui est vraiment nécessaire, qui est liée à... à cette accélération qui est liée à beaucoup de choses qui se passent autour de nous. Et finalement, le conseil que tu donnerais aux entreprises qui ont du mal à impliquer l'ensemble de leurs collaborateurs dans cette transformation, c'est ceux qui ne veulent pas s'y impliquer, ils partent.

  • Nicolas BARD

    Bien sûr. C'est dur à dire.

  • Grégor OZBOLT

    Voilà, c'est dur à dire, mais il faut aussi… Comme tu dis, on est des entreprises à mission tous. L'objectif, c'est d'être rentable et de gagner de l'argent.

  • Nicolas BARD

    l'entreprise vive je ne suis pas un libertaire je suis bon mon propos est assez libéraliste je ne peux pas l'enlever mais très socialiste moi je crois que les choses sont éphémères quand je dis que je crois que les choses sont éphémères c'est que c'est pas parce que et c'est ça qui est horrible et moi je l'ai appris par exemple avec des pilotes de Formule 1 et avec des coachs de pilotes de Formule 1 Le mec a beau être cinq fois champion du monde, bien sûr, félicitations, bien sûr, incroyable, bien sûr, gratitude incroyable. Sauf que quand il remet ses fesses dans le baquet, il doit retourner dans de la performance. Et donc, après, le sujet, il est comment le faire. Et moi, quand je dis que je crois aux choses qui sont éphémères, ça veut dire que je remercie les boîtes qui m'ont viré, par exemple. Parce que je n'étais pas la bonne personne. Je n'étais pas au bon moment, je n'étais pas au bon endroit. Ça a froissé mon égo. Je me suis senti tellement nul et j'étais nul. Mais par contre, ça m'a permis de me remettre en question. Et en fait, autant pour soi, pour l'entreprise comme pour soi, c'est juste à un moment donné, on est fait pour se rencontrer. Des fois, ta relation, elle va durer six mois. Et des fois, ta relation, elle va durer 40 ans. Comme certains entrepreneurs, des fois, la relation à ta boîte, même si tu la crées toute... pièce, elle va durer 6 mois et le marché va te l'expliquer. Et des fois, elle va durer 10 ans, même si tu t'y es accroché et que tu as fait tout ce qu'il y avait dedans à l'intérieur. En fait, c'est hyper difficile quand tu construis, mais c'est quand même hyper... C'est l'un des sujets les plus complexes, c'est de se désarnacher égotiquement et émotionnellement parlant de ce qu'on fait. Et moi le premier, je dis ça, mais moi le premier.

  • Grégor OZBOLT

    J'ai eu des échanges sur un épisode avec Sylvain Tillon, justement, sur tous ces...

  • Nicolas BARD

    J'adore Sylvain.

  • Grégor OZBOLT

    Oui. Et sur tous ces changements qu'il a dû avoir à voir. Et voilà, il en parle très bien. Il en parle très bien. Et voilà, c'est sur le fait que finalement, c'est pas... Voilà, il y en a qui sont aussi nés pour créer. D'autres qui sont nés aussi pour faire accélérer. Enfin, chacun aussi à sa place. Et à un moment, il faut l'admettre. Il faut l'admettre et aussi chacun, comme tu le dis, toi ou moi, on n'est pas adapté à tous les clients. Non. C'est comme ça, c'est comme ça et il faut l'admettre. Voilà.

  • Nicolas BARD

    C'est un débat que j'ai souvent, notamment avec mes potes. Moi, j'ai des potes, je les prendrais en numéro 2, mais alors sans même réfléchir. Il y a des mecs, je ne les mettrais pas à la tête d'une boîte. En fait, est-ce qu'il vaut mieux être un excellent numéro 2 ou un très mauvais numéro 1 ? Et ça requestionne à ton rapport au pouvoir. Quand on te dit que tout le monde est entrepreneur et tout le monde peut être entrepreneur, moi, par exemple, je ne fais pas partie de ces gens-là, j'y crois pas parce que ça te demande à savoir qu'est-ce que tu es capable de mettre en face. Et en plus, ce n'est pas prendre des risques, mais par contre, c'est être capable de te mettre en insécurité à un certain moment donné. ta vie, à mettre en insécurité les gens qui sont autour de toi et comment tu vas gérer émotionnellement ce mécanisme-là. Et ça, ça s'apprend, mais par contre, ça s'apprend, ça peut, si tu as discuté avec Sylvain, ça peut s'apprendre dans la douleur, ça peut être très compliqué et voilà. Et moi, il y a un typologie de profil de dirigeant que j'adore, c'est les first-time entrepreneurs qui ont hyper bien réussi. Et j'adore discuter... échanger avec eux, c'est que, pour une raison très simple, c'est que très souvent, ils ont tellement peur de perdre ce qu'ils ont réussi à faire en un one-shot. Donc, ce que peu d'entrepreneurs arrivent à faire, à faire monter une boîte qui excelle et qui est excellente d'un coup, mais ils se retrouvent avec une peur de l'échec qui est tellement grande qu'en fait, tu as du mal à passer le cap. Et moi, je crois que la puissance de ta vie est intrinsèquement liée à ta capacité à aller au-delà de tes peurs.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je pense. Je pense au celui qui a une entreprise. qui marche très bien et qui n'arrive pas à vendre, et qui devrait la vendre parce que la boîte a besoin de ça aussi. Moi, j'ai pas mal d'exemples en tête de gens où soit ils ont passé le cap à temps, mais il a fallu le faire d'une manière où finalement, c'est du jour au lendemain, tu quittes ta boîte parce que tu ne peux pas voir aussi le nouvel élan qu'elle va avoir parce qu'il y a beaucoup de choses qui vont changer. Voilà, ou d'autres où la personne ne quitte pas. de pas sa boîte et finalement n'arrive pas à lui redonner un nouvel élan parce qu'il n'a pas vendu, parce qu'il n'a pas aidé à accélérer tout ça. Enfin voilà, il y a plein d'exemples, je pense, dans notre entreprise.

  • Nicolas BARD

    Mais ça demande de se remettre en question. Et on en vient à la science molle.

  • Grégor OZBOLT

    On va parler un petit peu d'impact maintenant des technologies émergentes. Tu en avais commencé à en parler tout à l'heure. Il y a les nouvelles technologies comme l'IA ou l'automatisation qui apportent de nouvelles opportunités. Mais comment déjà les leaders peuvent-ils trouver un juste équilibre entre optimisation par la technologie et maintien de l'humain au cœur de la stratégie ? Parce que pour moi, c'est important. Il y aura toujours l'humain qui va être là. C'est un peu le message aussi du podcast. C'est que la technologie numérique est au service de l'homme et pas l'inverse. Donc toi, comment tu... tu vois comment un leader va pouvoir garantir ce juste équilibre.

  • Nicolas BARD

    Est-ce qu'il faut chercher un équilibre ? Ça, c'est la première question à se poser. Est-ce que le but est de chercher un équilibre dans l'histoire ? Je n'en ai pas la réponse. Moi, je crois que c'est plutôt une question de timing. C'est que je pense qu'on ne sait pas l'impact total que l'IA va faire. Je pense que l'autre sujet, c'est que j'ai vu en fait très peu d'entrepreneurs s'en emparer, pour être très franc avec toi. S'en emparer dans le sens de qu'est-ce que je vais pouvoir en faire réellement et concrètement ? Parce qu'il y a eu un effet de mode et que cet effet de mode aujourd'hui qui va s'amplifier, qui va continuer, il y a des utilisateurs et ça se développe. Il y en a qui en ont compris qu'ils pouvaient en faire un esclave asservi. Ils peuvent asservir Lya et Lya ne se rebellera pas. Pas pour le moment, je sais. Mais cependant, c'est ma mère qui m'a demandé si je parlais correctement avec Lya. Je lui ai dit que oui.

  • Grégor OZBOLT

    Moi, je lui dis toujours bonjour.

  • Nicolas BARD

    Non, j'arrête le bonjour maintenant. Parce que je ne dis plus bonjour à mes potes, comme je crois que la discussion est toujours en cours. Donc, en fait, la recherche d'équilibre sur cette thématique-là, la question, elle est à prendre en compte en tant que leader, c'est qu'est-ce que je peux en faire ? En quoi ça va aider mon business et enlever des tâches subalternes dans lesquelles je n'ai pas vraiment de valeur ajoutée ? En fait, c'est comment je vais l'incorporer et l'intégrer avant qu'elle m'incorpore. Alors, j'ai démarré la discussion en me disant que je suis étonné à la vitesse où c'est rentré dans les mœurs, dans mes mœurs à moi. Et en fait, je pense que c'est d'être capable de mettre de la conscience sur comment c'est en train de rentrer par capillarité petit à petit dans ton quotidien. Ça va rentrer. Par contre, la question, elle est comment tu veux que ça rentre ? Sur où est-ce que tu as envie que ça t'aide vraiment concrètement ? Et donc, c'est comment tu l'intègres à l'intérieur, déjà rien que pour toi, et ensuite, comment tu l'apprivoises et comment tu le mets à disposition de tes collaborateurs, si ce n'est qu'il y a déjà une première partie de génération qui va rentrer dans les boîtes, qui la maîtrise déjà ou qui commence à l'utiliser à bon escient.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, après... Ça, je ne sais pas. J'ai un avis un peu tranché sur les nouvelles générations qui arrivent. Vas-y, vas-y. En fait, c'est des gens qui savent très bien scroller, qui savent très bien utiliser l'information, enfin, qui savent très bien utiliser l'information, non, qui arrivent à trouver de l'information. Après, il n'y a pas l'esprit critique qui va avec. Mais moi, je trouve que beaucoup de générations qui arrivent... connaissent pas grand chose à l'informatique je suis assez assez violent là dessus je vais quand même il n'y a pas très longtemps pour la première fois pour la première fois j'ai donné un cours à des non informaticiens bac plus 5 voilà je pour la première fois j'ai senti qu'il y avait vraiment un écart alors c'est des gens qui ont entre 20 et 30 35 ans donc des générations quand même qui qui ont connu qui sont enfin qui sont nés avec un ordi, franchement, on est loin de ce que je pouvais penser des fois sur ces sujets-là. Parce que j'ai eu beaucoup de personnes, d'étudiants, qui étaient plutôt d'école d'ingénieurs informatique, qui ont quand même une certaine facilité à utiliser l'outil. Et de l'autre côté, il y a d'autres métiers, ils en sont encore loin parce que ce n'est pas intégré dans la formation. On ne fait pas de formation, donc moi de voir apparaître des cours de cybersécurité, de tout ce qui est sensibilisation à ces sujets-là, sur les données, sur tout ce qui se passe, sur tout ce qui est sur le net, etc., qu'il faut y faire attention, dans d'autres cours qui sont non informatiques, je trouve ça hyper intéressant. Et je sais que dans certains pays, comme l'Australie, ils forment au plus jeune âge, les enfants, je crois dès la primaire, je ne connais pas la... La correspondance, mais c'était la primaire. Ils forment les plus jeunes au numérique. Pour se dire, j'ai un danger, qu'est-ce que ça peut faire ? Et comment vous devez l'utiliser ? Qu'est-ce que vous devez avoir en esprit critique ? Je me suis amusé deux fois à aller faire une petite sensibilisation à des écoles primaires. CM2, ou une autre, pareil, une autre des CM2 avec les parents aussi dedans. J'étais un peu choqué. Autant les enfants... ne connaissent pas grand-chose, ils utilisent parce qu'on leur dit d'utiliser, mais ça c'est logique, ils ne sont pas formés et informés sur ça, mais les parents aussi étaient loin de savoir, et je trouve que c'est un danger pour nous, entreprise, tous ces jeunes qui arrivent, il y a une génération qui arrive, qui ne connaissent pas assez l'informatique, et les dangers au sens large du terme et de l'usage, donc ils vont taper sur le chat GPT, tiens, développe-moi tel outil, fais-moi ci, fais-moi ça, mais ils n'ont pas conscience derrière de ce que ça peut faire. Voilà un peu mon avis.

  • Nicolas BARD

    Parce qu'en fait, c'est vu comme notre cours de sexualité. Le seul cours que tu as là-dessus, c'est que c'est sur les maladies, c'est sur le mal qu'il peut y avoir derrière, c'est sur l'impact que ça peut avoir. En fait, on voit ça sur un... On pense qu'on fait un sujet de prévention, alors qu'on n'enchante pas l'outil qui est en face de toi. Et en fait, en termes d'éducation, on va éduquer de la même manière qu'on éduque et qu'on a été éduqué sur la sexualité. Tu ne pensais pas qu'on allait faire le parallèle ? Mais ça m'a sauté. En fait, c'est...

  • Grégor OZBOLT

    Mais je le comprends complètement. Ça m'a remis quelques années en arrière pour me dire comment j'ai été formé à la sexualité. Et oui, exactement. Voilà, c'est... Je ne m'attendais pas à ce qu'on ait là-dedans, là de ce côté.

  • Nicolas BARD

    Mais alors qu'on... Il faut, mais alors qu'on ne parle pas de la connexion à l'autre, alors qu'on ne parle pas de le fait d'avoir un moment d'intimité et de partage à l'autre, qui peuvent être faits de plein de manières différentes. Et si je te pousse l'analogie et le parallèle sur la thématique dont on est en train de parler, on ne parle pas de ce que ce tournevis peut nous aider à accomplir. C'est là. Moi, j'aimerais lutter. J'ai longtemps lutté pour plein de choses diverses et variées sur lesquelles je crois. Mais à un moment donné, l'effet de masse va faire que le levier sera suffisamment fort. Je peux me battre contre, mais à un moment donné, je peux utiliser pour. Et je pense que ce sujet autour de l'IA, et en plus, il va y avoir énormément de nouvelles choses qui vont rentrer en ligne de compte. C'est bien qu'on sache qu'il faut se mettre un préservatif. c'est bien aussi qu'à un moment donné, qu'on puisse aller voir ce que ça peut nous apporter, de manière générale.

  • Grégor OZBOLT

    Non, non, mais t'as complètement raison, et l'analogie est plutôt bonne. J'avais pas pensé dans cet angle-là, mais effectivement...

  • Nicolas BARD

    Il faut qu'on change les cours de sexualité.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, oui, voilà.

  • Nicolas BARD

    Mais c'est pas mon combat, c'est pas mon combat.

  • Grégor OZBOLT

    Moi non plus, moi non plus. Pour revenir au sujet du numérique, tu l'avais commencé à évoquer tout à l'heure, c'était comment l'IA peut aider un dirigeant d'entreprise ?

  • Nicolas BARD

    Moi, j'ai monté un prompt qui me pose les questions que Tony Robbins, qui est le pape du développement personnel, me poserait. En fait, moi, je fais partie d'une génération bénie. Réellement, on a accès, on a eu accès grâce à Google à une flopée d'informations. Pour le maçon que je suis, ça m'aurait pris 100 ans derrière. Pour le constructeur. que je suis, ça m'aurait pris juste pour passer avec le niveau d'information. Je ne parle pas de monter, je parle de niveau d'information. Et je pense que l'un des premiers sujets qui peut aider les chefs d'entreprise, c'est de te faire challenger par quelqu'un qui n'a pas d'émotion en face de toi. Moi, je pense que c'est un premier step intéressant du coaching. C'est même, c'est mieux que tous les PDF. que tu vas aller prendre à droite à gauche sur te questionner sur le sens de la vie avec une feuille insipide en face de toi, tu peux avoir une conversation tout en gardant un esprit critique, mais avec une technologie qui te permet d'avoir accès à des gens qui coûtent énormément d'argent. Donc, le premier, moi, j'irais challenger mon modèle économique. Pourquoi ? Parce que tant que c'est... Paglia qui appuie sur le bouton et que c'est un être humain qui appuie sur le bouton, il a juste besoin qu'on sorte de son tunnel et de pouvoir voir des portes de côté. Et c'est ça que je trouve assez incroyable. Et pour l'instant, on parle que de conversationnel. Il y a plein d'autres aspects. Mais ça, c'est un premier... Pour moi, c'est une première implémentation qui peut être intéressante. Ensuite, c'est vraiment dans l'utilisation en tant que telle, ça t'aide à optimiser tellement de choses.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je te rejoins.

  • Nicolas BARD

    Moi, il y a tellement de choses où je suis mauvais. Moi, j'adore animer, j'adore faire de la formation, j'adore me déplacer, mais toutes les contingences autour, tous les trucs comme ça et que je déteste faire, que je fais parce que c'est mieux au service d'eux, mais tu vois, il y a des choses que tu... tu vas pouvoir commencer à déléguer, bien sûr en pouvant jeter un coup d'œil mais c'est des choses que tu peux déléguer et ça, franchement ça n'a pas de prix ou peu je te rejoins,

  • Grégor OZBOLT

    c'est que je pense que pour le leader, ça va lui permettre de gagner du temps sur certaines tâches qui ne lui apportent pas de valeur ajoutée à ce qu'il les fasse comme tu le dis aussi, ça peut te permettre aussi de te challenger sur certains sujets d'avoir un échange sans les émotions et sans le jugement aussi de quelqu'un en face de toi et de te poser les bonnes questions parce que ChatGPT peut t'aider aussi ou d'autres LLM qui existent peuvent t'aider à te challenger, à te poser les bonnes questions et à moi je sais que j'utilise beaucoup ChatGPT ou d'autres pour préparer un podcast par exemple ou j'utilise aussi Perpixity je ne sais pas si tu le connais il est plutôt intéressant parce qu'il a le côté où tu peux... où il va te sourcer toutes tes recherches. Tu es plutôt dans le côté un peu Google, mais structuré avec aussi, d'ailleurs, il y aura tous les liens vers ce qu'il t'a trouvé. Et donc, je trouve que c'est plutôt intéressant, surtout quand, comme toi ou comme moi, on est formateur, tu vas voir des gens, tu leur expliques des choses et quand tu as aussi de la source à faire, ça te permet, comme tu dis, de gagner un temps fou. Après, à nous d'avoir l'esprit critique et de ne pas le faire le copier-coller bête et difficile. tu es méchant, ou quand tu arrives devant le truc, tu dis, je ne comprends pas ce que je dis. Mais moi, ça me permet de gagner du temps, d'utiliser du perplexity, ce que ChatGPT, pour moi, a un peu ce défaut, c'est qu'on ne connaît pas les sources. Donc, il faut rechercher. Les perplexities aident bien.

  • Nicolas BARD

    Ça en vient à la complexité, mais moi, je pense que ça va... Je parle du marché du coaching, et je parle du coaching au sens général du terme. C'est que moi, j'invite à toute personne qui aujourd'hui ne peut pas travailler avec un coach par plein de raisons diverses et variées à commencer par cette brique-là. En fait, ça te permet d'avoir une première brique. Par contre, nous sommes des animaux émotionnels. Donc, pour les personnes qui veulent vraiment juste avoir un premier échange, ça fonctionne. Mais à un moment donné, être capable de jouer dans les émotions. Être capable de jouer à l'intérieur, là, ça va demander d'avoir... C'est de la haute couture, ça va demander vraiment d'avoir accès à des personnes qui peuvent, dans la mesure du possible, travailler là-dessus, travailler avec cette matière-là. Et c'est pour ça que l'IA a fait peur énormément, parce que ça a vendu beaucoup de journaux, et la techno a vendu beaucoup de... Ça permet de vendre beaucoup de journaux. Mais en fait, le vrai sujet, c'est le mec qui vit, je ne sais pas moi, dans le périphérique de Montpellier, qui a une très belle entreprise de nettoyage. Quel impact ça va avoir sur lui aujourd'hui ? En fait, il faut juste l'ouvrir un maximum et pouvoir juste donner la possibilité à des gens de s'emparer. Et remplaçons le mot IA par tournevis. C'est un tournevis. C'est un tournevis de ouf, mais c'est un tournevis. Pour le moment. Je ne sais pas si le tournevis va aller plus loin que ça, mais à un moment, là pour le moment, c'est un tournevis. Donc, à partir du moment donné où c'est un tournevis, tu l'utilises quand tu dois faire ce dont pourquoi il fait un tournevis.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je te rejoins. Je vois que le temps qui tourne, et je voulais revenir sur un point, sur le côté un peu sportif, et faire le lien aussi avec le côté leader. Et sur ce côté-là, moi, je voulais que tu as fait des performances physiques et mentales, parce que derrière, c'est mental, que ce soit la traversée de la manche, que ce soit un combat de boxe. Voilà, c'est des choses où tu dois te préparer pour le faire. Quel parallèle tu peux tirer entre ces exploits et ces défis du leadership en entreprise ?

  • Nicolas BARD

    Il y a beaucoup de parallèles, mais… L'intérêt que je trouve dans les aventures, mon intérêt, c'est comment je vais remettre en question une croyance que je peux avoir sur moi ou sur le monde. La traversée de la Manche, c'est comment moi, homme médiocre, moyen, je peux aller toucher du doigt et réaliser ce que peu d'êtres humains ont réussi à faire. Et je pense qu'un acte de leadership, c'est celui-ci. C'est de se demander si dans ce que l'on va faire et dans le comment, il y a vraiment quelque chose qui nous parle et de vraiment se donner la capacité d'aller se mettre en face d'un système de croyance qui est bloquant. La boxe que j'ai préparée pendant quatre ans en est une. C'est que moi qui suis non-violent, qui est formé à la communication non-violente, qui a beaucoup travaillé sur cette thématique-là, comment par contre je peux exprimer une part de violence chez moi ? Et c'est ça le sujet. Parce que quand tu montes sur un ring, le type en face de toi, t'es pas là pour faire du tricot. T'es vraiment là pour... On a tous les deux décidé. On a un contrat tacite quand on tape dans les gants. Et donc, tu es obligé d'aller te connecter à une petite partie de toi qui est moins reluisante. Et en fait, c'est ça pour moi le sujet. C'est que moi, j'ai vu des gens entreprendre pour des parties qui ne sont pas très reluisantes, mais qui ont transformé cette énergie de départ et qui en ont fait quelque chose de plus constructif, de plus rayonnant pour eux. Et donc, l'acte de leadership. entrepreneurial et sportif tel que je le porte, c'est une manière de pouvoir aller regarder d'autres facettes de sa personnalité parce qu'on est complexe, parce qu'il y a de la beauté là-dedans et qu'il y a autant de beauté dans le Grégor qui a envie de péter la gueule de quelqu'un que de beauté dans le Grégor qui veut prendre dans ses bras son neveu. En fait, je suis cette personne. Et j'ai le droit de les activer au moment où j'ai envie de les activer. C'est-à-dire que si je suis dans une situation de détresse, ça ne sera pas Grégor qui voudra prendre dans ses bras qui va s'animer. Mais par contre, quand je vais être dans cette situation de stress, je pourrais aller chercher sur cette partie de moi. Et je pense que c'est le but de l'être humain, c'est d'aller voir toutes ces facettes qui existent. Sinon, on va les subir et les découvrir d'une manière assez difficile.

  • Grégor OZBOLT

    Et justement, est-ce que... t'amènes, les dirigeants que tu coaches, vers aussi aller vers ces autres facettes, à travers du sport, à travers de choses comme ça.

  • Nicolas BARD

    Ouais. Moi, mon but, il est que ils ont déjà une forme de réussite. Et c'est de faire migrer cette forme de réussite sur d'autres parts, soit de leur vie, soit de leur business. Parce qu'ils se sont comblés à un moment donné, ils ont réussi ce qu'ils voulaient faire. Et tu vois, par exemple, ce matin, ma coachée que j'avais ce matin, sa grande peur, c'est qu'est-ce qu'elle fait si elle arrête de travailler ? Qui elle est si elle ne travaille pas ? Et donc, son véritable sujet à elle, sa mission, c'est de glander pendant une heure au moins une fois dans la semaine, alors que c'est impossible pour elle et que dans son conscient, c'est je dois être productive Qu'est-ce qui se passe si tu es improductif ? Tes émotions vont remonter, tu vas te mettre en colère contre toi parce que tu n'es pas très productif, tu n'as pas réussi à faire passer ton information, donc tu vas te mettre en colère contre toi. En fait, le... vrai sujet, c'est d'aller traiter à la racine et d'aller voir cette croyance, ce qu'elle est bien, ce qu'elle est mal. Je n'ai pas de débat là-dessus. Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'impact émotionnel que ça te fait et qu'est-ce que tu vas en faire derrière. Et pour moi, l'intelligence émotionnelle avec mes clients, avec mes coachés, avec mes entrepreneurs, c'est l'un des sujets que je travaille le plus parce que c'est comme si tu voulais traverser la manche à la nage et que tu avais... t'avais pas de bouée de sécurité ou t'avais pas de bateau de sécurité à côté de toi, c'est que tu peux pas aller regarder et aller écouter ce qui se passe. En fait, c'est ça le sujet.

  • Grégor OZBOLT

    Ouais, c'est ça. On revient à ce que t'as dit au début, on reparle de l'intelligence émotionnelle. Je trouve que... Mais c'est hyper important, parce que je... Voilà, c'est l'enjeu, maintenant, c'est de toute façon c'est les émotions qui vont faire... C'est comment on peut être... Mieux gérer ses émotions pour... continuer.

  • Nicolas BARD

    Moi, si tu as une petite minute, moi je suis fasciné. Je suis fasciné par le film Her où je suis fasciné, il y avait une série suédoise, si je ne dis pas de Betty, qui s'appelle Robots ou autre, où en fait c'est des êtres humains qui tombent amoureux de robots. Et en fait, ça me fascine, parce qu'en fait un être humain peut aller développer, on ne sait pas parce qu'on est des animaux émotionnels qu'on ne va pas développer des émotions. autour d'objets, autour d'intelligence artificielle et autres. C'est là où l'esprit critique rentre en jeu. Moi, je ne comprends pas des gens qui peuvent tomber amoureux. En tout cas, je ne comprends pas que tu peux avoir une relation amoureuse. Par contre, le coach comprend que tu peux avoir une relation amoureuse avec quelque chose qui va te donner les réponses que tu attends. Et ça, ça s'appelle être un gourou. Ça veut dire que tu vas aller donner quelque chose que tu attends. Pour moi, le truc auquel il faut faire, et c'est pour ça que le système émotionnel, la gestion émotionnelle est la clé de beaucoup de choses, c'est qu'il faut faire super attention à là où on met notre attention et aux informations qu'on va nous donner, surtout si elles vont dans notre sens et elles vont nous contenter. L'algorithme est fait pour te contenter. Donc, partie de ce principe-là, à un moment donné, on va créer des êtres qui sont... en incapacité ou quand ils seront dans des systèmes plus complexes à gérer émotionnellement, vont soit consommer, vont soit fuir, mais ne vont pas réellement aller voir ça. Et je crois que le sport sans montre connectée et sans Strava te permet en fait de pouvoir juste te retrouver tout seul et que ceux qui gagneront et les leaders qui vont gagner, qui vont se développer, gagner et surtout gagner en clarté pour eux, ce sont ceux qui seront en capacité et d'utiliser le tournevis au bon moment et de mettre leur attention et leur intention au bon moment et au bon endroit. Et ça, ça se travaille par l'esprit critique et la gestion émotionnelle.

  • Grégor OZBOLT

    Très bien, merci. Merci, merci. Pour finir, j'ai deux questions. Pour finir l'épisode, c'est la première. Est-ce que tu as un ouvrage, film ou série à nous recommander ?

  • Nicolas BARD

    La Déclaration des droits de l'homme. Qui a lu la Déclaration des droits de l'homme ?

  • Grégor OZBOLT

    J'ai lu un petit bout, je pense, parce que je suis de la génération où en 1989, j'étais en CM1, donc pour le bicentenaire, donc on nous forçait à la lire et à apprendre les premiers articles.

  • Nicolas BARD

    Et on est dans... En fait... On est dans un système où on ne comprend pas. On a un système de valeurs qu'on nous impose, on a des choses qu'on nous impose, mais en fait, on ne va pas réellement aller voir ce qui fait le fondement. Et je trouve que c'est intéressant d'aller jeter un coup d'œil là-dedans et même, avec ton œil technophile, de voir comment tu l'intègres à l'intérieur. Donc, j'ai des milliers de choses à proposer en lecture et autres. Et là, c'est robot. Je crois que c'est robot.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, robot, il me semble.

  • Nicolas BARD

    Incroyable. Incroyable.

  • Grégor OZBOLT

    Je l'ai vue, elle est sympa. Bah si t'as un autre livre, vas-y, donne-nous un autre livre.

  • Nicolas BARD

    Vraiment, un autre livre ? Pouvoir illimité de Tony Robbins. Pour moi, qui est le livre de référent, oubliez tout ce que vous avez lu en développement personnel. Pour moi, c'est le livre source de plein de choses, comme il est le livre source de plein d'autres avant. Mais je trouve que c'est pour moi l'un des livres les plus marquants et sur lequel tu pourrais vivre avec toute ta vie. Qu'avec ça. Sans être dogmatique.

  • Grégor OZBOLT

    Moi, je l'ai lu. J'ai bien aimé. Très, très bien aimé. Bien aimé. Et dernière question, c'est... Est-ce que c'est le traditionnel passage de flambeau, de témoin ? Est-ce que tu aurais un invité à me recommander ?

  • Nicolas BARD

    Est-ce que j'aurais un invité à te recommander ? Pour participer au podcast, à un prochain épisode.

  • Grégor OZBOLT

    Putain, j'aurais tellement de gens. Moi, un mec comme Théo Curin, que je connais d'ailleurs, qui pourrait avoir été un de ces sparrings de nage. En fait, moi, je suis toujours... bouleversé, touché par des gens qui ont... Il n'a pas eu le choix, mais qui ont transformé un handicap en une puissance. Et je pense qu'on a beaucoup à apprendre, même s'il n'a pas eu le choix, et même s'il y en a des centaines qui n'ont pas eu le même parcours que lui derrière. Je trouve qu'il y a toujours des choses intéressantes à aller écouter.

  • Nicolas BARD

    Ouais, ouais. Si tu peux me mettre en relation, ce serait avec plaisir. Mais je pense qu'il est très sollicité. Il est très sollicité.

  • Grégor OZBOLT

    Il est maintenant très pris. On le voit tous les jours à la télé, je crois. Oui, je crois qu'il anime une émission sur le service public, si je ne dis pas de bêtises.

  • Nicolas BARD

    Oui, c'est ça. Il s'appelle Slam, il me semble. Il a pris du galon. Oui, joli galon. Bravo à lui, en tout cas. Bravo à lui. Bon, écoute, je te remercie. C'était super intéressant, inspirant. J'espère que tu as passé un bon moment. Très bon.

  • Grégor OZBOLT

    Merci beaucoup.

  • Nicolas BARD

    J'ai adoré explorer avec toi ce thème du leadership humain à l'ère du numérique. Merci encore. Et puis, pour ceux qui nous écoutent, n'oubliez pas de vous abonner, de partager cet épisode si vous l'avez trouvé utile. Je mettrai toutes les coordonnées, tout ce qu'on a dit en lien. Je crois qu'on te retrouve sur LinkedIn.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, Gregor Osbolt sur LinkedIn. Voilà,

  • Nicolas BARD

    donc je mettrai le lien aussi. Et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de DDC et des hommes. À bientôt.

Chapters

  • Introduction au leadership à l'ère numérique

    00:04

  • Présentation de Grégor OZBOLT et de son parcours

    00:20

  • Les premiers souvenirs de numérique de Grégor

    01:15

  • Le parcours de coach de Grégor OZBOLT

    02:46

  • Le rapport au pouvoir et à l'ambition

    05:53

  • Comment se déroule un accompagnement ?

    08:49

  • Qualités humaines essentielles pour diriger aujourd'hui

    11:45

  • Vision et gestion émotionnelle chez les dirigeants

    12:19

  • Impact du numérique sur le leadership

    21:42

  • Technologie et humanité dans le leadership

    36:20

  • Parallèles entre sport et leadership

    50:36

  • Conclusion et remerciements

    01:02:14

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Description

Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode de DSI et des Hommes, Nicolas Bard reçoit Grégor Ozbolt, coach de leaders et aventurier, pour explorer les liens entre technologie, leadership et résilience. Grégor partage son parcours unique, de maçon à coach, et explique comment ses défis personnels - comme la traversée de la Manche ou le combat de boxe - ont forgé sa vision du leadership. Ensemble, ils discutent des qualités humaines nécessaires pour diriger à l’ère numérique, de l’importance de la gestion émotionnelle, et du rôle de l’IA comme outil au service de l’humain.


Ce qui a été cité dans l’épisode

  1. La Déclaration des Droits de l’Homme - Un document fondamental à redécouvrir pour comprendre les bases de nos valeurs sociétales.

  2. Pouvoir illimité de Tony Robbins - Un classique du développement personnel, recommandé par Grégor pour sa capacité à transformer sa vision et à se dépasser.

  3. Real Humans (série suédoise) - Une série qui explore les relations entre humains et robots, et qui soulève des questions sur l’humanité et la technologie.

  4. Une sacrée envie de foutre le bordel de Xavier Niel - Un livre où Xavier Niel partage sa vision de l’entrepreneuriat et du changement.


Où trouver Grégor ?

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gr%C3%A9gor-ozbolt-03745036

Sur son site Internet : https://gregor-ozbolt.fr/


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DSI et des Hommes est un podcast animé par Nicolas BARD, qui explore comment le numérique peut être mis au service des humains, et pas l’inverse. Avec pour mission de rendre le numérique accessible à tous, chaque épisode plonge dans les expériences de leaders, d’entrepreneurs, et d’experts pour comprendre comment la transformation digitale impacte nos façons de diriger, collaborer, et évoluer. Abonnez-vous pour découvrir des discussions inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans un monde toujours plus digital.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas BARD

    Allez, c'est tout bon ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Décider des Hommes, le podcast qui explore les liens entre la technologie et l'humain. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui me tient à cœur, c'est diriger à l'ère du numérique, allier technologie et leadership humain. Pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Grégor Osbolt, un homme au parcours extraordinaire, pour moi sportif et je suis pas mal de... de coach et de leader. Il nous expliquera un peu son parcours entre maçon à coach de leader. Il a traversé aussi la Manche à la nage et accompagne les dirigeants dans leurs défis quotidiens. Grégor, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

  • Grégor OZBOLT

    Très, très heureux d'être là. Tu fais quoi comme sport ?

  • Nicolas BARD

    Moi, je fais du trail.

  • Grégor OZBOLT

    Tu fais du trail ?

  • Nicolas BARD

    Beaucoup de trail, pas encore sur des gros... Des grosses distances, mais voilà, je suis entre 30 et 40 kilomètres.

  • Grégor OZBOLT

    Ça commence déjà à faire.

  • Nicolas BARD

    Ouais, ça me suffit, ça me suffit. Bon bah top. 5-6 heures déjà dehors, c'est plutôt bien, on verra la suite. Pour commencer, avant de parler de ton parcours, j'ai une petite habitude pour démarrer ce podcast, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ? Un

  • Grégor OZBOLT

    TO9. que mon père nous avait achetées. Et comme j'étais un petit peu gamer, je jouais à toute forme de jeu ultra pixelisé. Et voilà, c'est mon premier souvenir. Et ça me fait toujours remonter le fait que je suis assez étonné de la manière dont la technologie est rentrée petit à petit dans ma vie sans forcément que je l'accepte à chaque fois. Et ça m'étonne, aujourd'hui c'est sur des usages, mais même les premiers hardware qu'on a eus sont rentrés petit à petit, ce n'est pas rentré d'un coup et donc c'est un théo neuf.

  • Nicolas BARD

    D'accord, mais tu as raison, il y a une génération qui est passée, le numérique est passé, les ordinateurs sont arrivés dans les années 80-90, Internet est arrivé aussi dans les années 90, et puis après ça s'est accéléré avec l'arrivée des... Tout ce qui est 3G, 4G, 5G,

  • Grégor OZBOLT

    smartphone. Elle a une vitesse assez incommensurable. Vraiment, c'est assez fou.

  • Nicolas BARD

    C'est assez fou et il faut essayer de s'adapter au mieux. Maintenant, est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours ? Comment tu as démarré ? D'où tu viens ? Où tu es ?

  • Grégor OZBOLT

    Je vais démarrer de ce que je fais aujourd'hui et je vais redescendre sans en faire l'exégèse et rentrer trop longuement. Comment tu as démarré ? En fait, moi, je suis... Aujourd'hui, je suis coach d'entrepreneur. J'aide des personnes à performer avec sens parce que je pense que c'est fondamentalement l'un des plus gros leviers qui existent. Et pour ça, je travaille avec des CEOs, des entrepreneurs de patrons de PME, TPE, qui avancent déjà bien, mais qui ont besoin de temps en temps d'avoir des personnes un peu en sparring pour aller les aider. Et ce... Cet amour du coaching, pour moi, il est né à plusieurs étapes de ma vie et il y en a trois grandes dans lesquelles je ne rentrerai pas dans le détail. Mais la première, c'est celle du maçon, comme tu l'as dit dans ton introduction. Je suis maçon de formation. J'aime construire de mes mains, j'aime la base et le solide. Et donc, j'ai appris à travailler en équipe jusqu'à devenir conducteur de travaux en bâtiment. Donc, je gérais des chantiers tout corps d'État pour vraiment les rendre en temps et en heure. Et je tiens à préciser que ça reste quand même quelque chose d'important pour un conducteur de travaux, c'est rendre en temps et en heure des produits de bâti. Et notre enjeu, c'est comment tu fais travailler des corps de métier qui ne parlent pas le même langage. Et ça, c'est un truc qui m'a toujours fasciné et qui m'a construit en tant que coach. C'est comment tu fais parler quelqu'un qui est capable de raisonner en mètres et un autre qui va raisonner au millimètre si on prend le type qui va poser les fenêtres. Et ça, en fait, c'est un truc qui m'a... Donner l'envie d'aller apprendre un peu plus en profondeur la psychologie. Ça, c'est la première partie. La deuxième, c'est le voyage. Pendant deux ans, j'ai voyagé dans une dizaine de pays avec mon sac à dos sur le dos, avec une envie de me découvrir et aussi de fuir un tout petit peu un drame familial que j'ai vécu un petit peu avant et qui était celui du décès de mon père. Et donc, ça a emmené à vouloir aller explorer le monde d'une manière un petit peu différente et aussi à essayer un peu de fuir ma tristesse. J'ai appris tout. tellement de choses et j'ai payé mon voyage dans tous les jobs possibles et imaginables du monde. Et donc, c'est ce truc un peu d'adaptabilité. Enfin, la troisième dont tu as mis, qui est l'exploration. En fait, je m'explore de plein de manières différentes. La traversée de la Manche à la nage en est une. Le 23e français, avoir réalisé ça, et ça m'a emmené dans plein de sphères de performances différentes pour moi. Mais aussi à monter sur un ring de boxe et aller faire un combat de boxe alors que je suis non-violent. À aller m'amuser, à aller passer dix jours sans parler. sans écrire, sans lire, qui pour moi est très difficile. En fait, j'ai un amour d'explorer le monde et d'explorer les choses et de comprendre mes émotions. Donc voilà un petit peu, pour circonscrire un peu le sujet, mais voilà un petit peu les grandes expériences et je me nourris de ça pour pouvoir aller au mieux servir les gens avec qui j'ai l'opportunité de pouvoir aller travailler.

  • Nicolas BARD

    Donc, ce que tu nous montres vraiment, c'est ta capacité de t'adapter à travers différents... Défi que tu t'es lancé, que ce soit professionnel ou plutôt personnel, mais à quel moment tu as réalisé que tu voulais aider les autres, et surtout les leaders, parce que tu as le côté, c'est quand même un domaine assez spécifique d'aller aider des gens qui sont leaders, qui sont, comme tu le dis, tu as des patrons de TPE, PME, je ne connais pas exactement aussi jusqu'où tu peux aller. Tu as certains patrons qui ont quand même des égaux qui peuvent être plus ou moins différents suivant ceux que tu peux pratiquer. Comment tu as décidé d'aller vers eux plutôt que vers d'autres ?

  • Grégor OZBOLT

    En fait, j'ai de l'amour assez inconditionnel pour les gens ambitieux. Ambitieux dans le sens... Faire des choses qui sont bonnes pour soi et qui sont bonnes pour l'environnement et qui sont bonnes de manière générale. Et donc, en fait, pourquoi je travaille avec ce type de personnes, c'est qu'ils ont à leur disposition et se sont créé la possibilité d'avoir du volant décisionnel et d'avoir de l'impact. Ça, c'est un premier point et c'est quelque chose chez moi. Tu vois, il y a des personnes... quand je les rencontre les premières fois, moi, j'ai toujours des yeux d'enfant de 8 ans parce que c'est comment tu fais pour aller monter dans un certain écosystème, une entreprise, une ONG. Mais quand je parle de leader, ce n'est pas forcément capitalistiquement parlant, mais c'est quelqu'un qui va avoir du volant décisionnel. Je ne parlerai vraiment pas politique, mais peu importe l'homme ou la femme politique que j'ai en face de moi, c'est quand même un espèce de sacerdoce assez incroyable de dire que tu as envie de diriger un pays. Et en fait, moi, j'ai ce truc d'ambition que j'aime beaucoup. Donc, c'est ce qui me donne envie d'aller travailler. Est-ce qu'il y a de l'ego ? La réponse est oui. Et en fait, l'art du coaching, parce que pour moi, le coaching, c'est un art. Au départ, c'est une science. Alors, pour les mathodicistes, une science molle. Je suis désolé de ça. Mais j'ai un amour de la science molle. Et je ne veux pas entrer dans ce débat. Mais cependant, il y a quand même des choses et des patterns. que des philosophes d'il y a des milliers d'années nous ont, plusieurs centaines d'années, nous ont exprimé, d'écrivains, de religions, de choses où il y a des choses qui existent. Et en fait, l'art du coaching, c'est de comprendre la personne qu'on va avoir en face de nous et de pouvoir aller l'aider, qu'elle ait de l'ego, pas d'ego, qu'elle soit brillante, pas brillante. C'est l'art de comment aller pouvoir aller se connecter à la personne et de se mettre à son service. Et la plupart des êtres humains... ont souvent des choses qui sont... ont des besoins qui sont assez similaires, sauf qu'ils ne le font pas de la même manière et ils le font avec les cartes qu'ils ont. Et moi, c'est ça qui me fait kiffer là-dedans. C'est de comprendre les cartes.

  • Nicolas BARD

    D'accord. Très intéressant. Et justement, avant de rentrer un peu plus dans le sujet qui va nous intéresser, c'est comment se passe concrètement un accompagnement ? Est-ce que ça peut intéresser aussi certains de nos auditeurs ? Comment ça se passe ? Combien de temps ça dure ? Combien... Enfin... comment concrètement tu t'accompagnes toi,

  • Grégor OZBOLT

    tes dirigeants ouais moi la plupart du temps les personnes viennent me voir avec des sujets triviaux, je procrastine je suis frustré parce que l'entreprise que j'ai montée n'est pas à la hauteur et au niveau de ce que je souhaite je perds du temps en fait il y a une notion tant argent ou il y a une notion aussi pouvoir On vient voir avec des choses qui sont très triviales. D'ailleurs, c'est pour ça que tu entends toutes les pubs sur LinkedIn, YouTube. Les mecs poussent sur des sujets de se nourrir, se loger, se blanchir. Très souvent, ces sujets triviaux, ils te ramènent à essayer d'aller te comprendre plus en profondeur. Et donc, moi, mes accompagnements, ils vont durer trois mois dans lesquels on va aller se connaître. Se connaître, c'est quelles sont mes valeurs d'aujourd'hui ? Quelles sont mes grandes règles du jeu que j'ai dans la vie de manière générale ? Et ensuite, comment je les mets au service de mon objectif ? Donc, l'objectif, il va être très trivial. C'est, je veux arrêter de procrastiner. Sur une échelle 0 à 10, je procrastine à 10 sur 10. Je veux être à 4 à la fin. À la fin, très souvent, on est plutôt sur, OK, comment on réenchante ? Et comment on va aller y mettre du sens derrière tout ça ? Qu'est-ce qui fait sens chez toi ? Parce que l'être humain, que tu étais à 20 ans, moi, l'entrepreneur que je suis à l'âge de 20 ans n'est pas du tout le même que celui qui frise bientôt les 40. J'ai une dynamique différente, j'ai des besoins différents. Et donc, ce qui fait que c'est important aussi de revoir ce programme informatique qui existe dans ton cerveau. Et moi, je l'aide à revoir ça. Donc, ça va durer trois mois et on va se voir en séance. Vraiment. strict et posé et on pose un objectif de rentrée et on a un objectif de sortie à la fin.

  • Nicolas BARD

    D'accord, donc très cadencé, très court finalement, parce que trois mois, ça reste assez court. Comme tu es face à des dirigeants, je suppose, qui ont des agendas assez chargés, il faut que ça soit hyper cadencé, hyper rythmé, avec sûrement des temps assez courts aussi avec eux, réguliers, c'est ça ? Complètement.

  • Grégor OZBOLT

    Ça fait partie des choses sur lesquelles, pour moi, par contre, de la délégation de temps, moi, j'ai plein de gens qui n'ont même pas deux minutes pour eux. Et moi, je trouve que c'est un vrai sujet, la gestion de son temps. Et si tu ne sais pas quoi faire de ton temps, la technologie va t'aider à le rediriger assez facilement.

  • Nicolas BARD

    C'est sûr, c'est sûr, on pourra y revenir. Et donc maintenant, tu coaches forcément des dirigeants qui... doit faire face à de nombreux défis liés à tout ce qui est digitalisation, numérique, et selon toi, quelles sont les qualités humaines essentielles pour bien diriger dans ce contexte qui devient numérique, parce que je pense que, il y a peut-être 10, 15, 20 ans, on était peut-être moins dans le monde du travail, donc on connaissait moins les dirigeants, mais en 20 ans, ça a complètement évolué, le Covid aussi a accéléré certaines choses. Comment, toi, tu vois les qualités humaines essentielles ?

  • Grégor OZBOLT

    Oui, la difficulté de développement d'un entrepreneur, c'est d'avoir une vision. Quand je parle d'avoir une vision, c'est d'avoir un endroit clair sur lequel tu vas aller te focaliser. Le sujet, l'entrée de la technologie à l'intérieur, fait que cette vision, elle peut être brouillée beaucoup plus rapidement qu'avant. Ça veut dire qu'il y a des cycles qui, avant, étaient des cycles sur 7 à 10 ans de structuration, de maturation d'un marché. Il va y avoir une réduction qui va se créer. Donc, en fait, la première qualité chez un entrepreneur, chez qui je regarde, c'est sa coachabilité. Pas parce qu'il est coachable par moi, on s'en fout. Sa coachabilité sur le fait de remettre en question sa vision et ce qu'il avait vu avant. Et donc... quand je dis ce qu'il avait vu avant, c'est sa capacité à se dire, ok, j'ai pris une décision il y a deux ans, aujourd'hui le marché est en train de bouger, est en train de changer, et donc je vais aller me re-questionner sur comment je recrée l'endroit ou le lieu que je vais aller viser. Et pour moi, vraiment, la première qualité est celle-ci.

  • Nicolas BARD

    Je te coupe, excuse-moi par rapport à la première qualité. C'est cette vision-là. Je l'ai bien vue, ça se voyait bien. Les dirigeants voulaient avoir des visions de 7 ans, jusqu'à 7 ans. J'ai même échangé avec des dirigeants d'entreprise dernièrement qui en sont encore à cette vision de 7 ans. Et je trouve qu'à l'ère actuelle, c'est trop loin. C'est mon avis, je ne sais pas si tu le partages, je trouve qu'à 7 ans, où tout s'accélère, on le voit avec l'arrivée de l'IA, mais je trouve que tout s'accélère et tout devient compliqué. se donner une vision de 7 ans sur les grandes lignes, peut-être c'est bien, mais je trouve que sur du détail, on ne sait pas ce qui va se passer dans 3-4 ans déjà. Moi, j'ai du mal, même dans mon métier, dans mon ancien métier de conseil en stratégie numérique, je ne donnais plus de feuilles de route à plus de 3 ans. Ça ne servait à rien. Pour moi, je le savais. Déjà, à 3 ans, il y a beaucoup de choses à faire.

  • Grégor OZBOLT

    Par contre, le truc qu'on ne peut pas enlever, c'est que ça rajoute de l'insécurité. C'est que... En fait, le fait de te mettre une feuille de route à 7 ans, c'est que ça te procure de la sécurité. C'est que tu sais, grosse maille, où est-ce que tu aimerais y être. Et donc, pour moi, la qualité là-dedans à aller développer, c'est de... C'est vraiment de la gestion émotionnelle. C'est-à-dire que comme tu vas être contraint et contrarié de manière beaucoup plus schizophrénique et rapide qu'avant, c'est ta capacité en fait à garder le cap et à gérer ton système émotionnel et à le maintenir à flot et à aller écouter ce qui va se passer. Et ça, pour moi, c'est l'une des plus grosses qualités. Et là, parce que là, on parle d'entrepreneur, mais on parle de manière générale dans notre vie. c'est vraiment de pouvoir aller développer cette gestion et cette compréhension émotionnelle. Sinon, tu vas te faire driver par tes propres émotions. Et en tant que leader, c'est assez compliqué de pouvoir montrer au moins ne serait-ce qu'un début de voie.

  • Nicolas BARD

    C'est vrai que le dirigeant doit être beaucoup plus résilient. C'est un mot qui est devenu beaucoup à la mode. ces quatre dernières années. Moi, je l'utilisais déjà dans d'autres contextes, partie conseil. Il doit être beaucoup plus résilient, il doit aussi savoir écouter ce qui se passe, je pense, autour de lui.

  • Grégor OZBOLT

    Bien sûr.

  • Nicolas BARD

    Et derrière, après, comme tu dis, savoir gérer ses émotions autour de tout ça et ne pas tout de suite paniquer parce qu'il y a ce côté-là. Il y a aussi, pour moi, beaucoup de qualité d'écoute aussi à avoir autour, entre... le marché mais aussi les équipes parce que les équipes sont aussi potentiellement inquiète sont aussi potentiellement en train de changer d'évoluer donc parce que le leader enfin les leaders que tu accompagnes ils ont des équipes derrière.

  • Grégor OZBOLT

    Oui bien sûr.

  • Nicolas BARD

    La plupart que ce soit entre deux personnes ou plus donc je trouve que les technologies évoluant constamment forcément ça inquiète on parle de l'intelligence artificielle depuis quelques depuis deux ans maintenant avec l'arrivée de chat GPT ça inquiète tout le monde,

  • Grégor OZBOLT

    ça inquiète tous les métiers ça inquiète toutes ces choses là et je trouve que le leader doit être prêt aussi à encaisser tout ça je pense la manière d'encaisser tout ça l'un des antidotes est celui de la gestion émotionnelle un autre antidote c'est aussi à un moment donné de couper les sollicitations constantes qu'on a parce que en fait quand tu commences vraiment à regarder autour de toi oui c'est plus complexe, oui c'est plus dur mais aussi... c'est d'apprendre à gérer concrètement l'intrant qu'il va y avoir et que tu vas prendre, le type d'informations que tu vas prendre. C'est pour ça d'ailleurs la technologie est assez incroyable là-dessus pour prébâcher cette partie-là, mais ça on en parlera juste après. Et pour continuer le deuxième truc, je pense qu'en plus avec l'arrivée de l'IA, notamment sur les photos, notamment sur les vidéos, pour moi je pense aussi c'est de développer son esprit critique. En fait, le... Pour moi, le vrai sujet de la résilience, il va se faire sur ta capacité à remettre en cause ou à aller ou à être critique sur ce que l'on va te donner. Pourquoi ? Parce que pour accrocher et nous accrocher aujourd'hui, on a tendance à radicaliser nos propos alors qu'un grand nombre de personnes ne sont pas vraiment radicaux. pour accrocher, et notamment les réseaux sociaux ont vraiment poussé ce mécanisme-là, c'est qu'on va aller chercher, en émettant des mots ultra... vraiment des mots d'accroche très radicals, et en fait, cette radicalité emmène à un moment donné à ne plus être vraiment critique, parce qu'on ne lit que de la radicalité, alors que ça n'est pas tant vrai que ça. Et je crois réellement que la plupart des leaders, et la plupart des leaders qui sont en position de... d'excellence que j'ai eu l'occasion de croiser, développe ce muscle-là. Et c'est un vrai muscle et c'est très complexe à développer au départ parce que ça demande de remettre assez souvent en cause et en question ce qui se passe autour de nous.

  • Nicolas BARD

    Je te rejoins sur cette partie esprit critique. On a beaucoup d'informations, beaucoup de choses qui arrivent de part et d'autre, que ce soit dans ce sens, que ce soit sphère personnelle que professionnelle. Et j'ai eu la chance d'accompagner sur...... Donc, connaître une entreprise, une startup qui s'appelle Be My Media, qui prône cet esprit critique, comment aussi, quand tu as une information, comment elle peut être sourcée, où elle est sourcée, bien vérifier cette information. Donc, ils ont une application qui permet de faire ça. Mais à côté de ça aussi, ils prônent autour des établissements scolaires, alors plutôt du second degré, plutôt du second degré à mieux apprendre à utiliser l'information. et à la vérifier. Je trouve que ça devient de plus en plus important et c'est un vrai changement pour moi. pour moi dans les années à venir, côté éducation, éducation nationale, c'est comment on arrive à donner cet esprit critique aux futurs étudiants, élèves, qu'on va voir ce qu'ils ont l'information. Ils vont l'utiliser, ils vont aller la chercher sur ChatGPT, comme ils ont été la chercher sur Google avant.

  • Grégor OZBOLT

    Comme on a été la chercher sur Google.

  • Nicolas BARD

    Voilà, comme on a été la chercher sur Google. Et derrière, après, c'est ce côté-là qui, pour moi, est intéressant. Je viens à peine de finir un livre en... Le livre de Xavier Niel.

  • Grégor OZBOLT

    La voix du pirate ?

  • Nicolas BARD

    Non, pas du tout. Une sacrée envie de foutre le bordel. C'est une interview entre lui et... Alors, je ne me rappelle plus du nom de la personne. Un échange de deux personnes qui se connaissent. Il est nature, Xavier Niel, sur tout ce qu'il raconte. Lui aussi, il le dit, c'est que de toute façon, le monde change, que beaucoup de choses doivent changer, qu'on doit évoluer. Sauf qu'il y a un temps aussi plutôt politique et politique qui est... beaucoup plus long que le temps de la techno maintenant, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que tout s'est accéléré et là on est sur un temps où la techno va de plus en plus vite, ça s'accélère de plus en plus vite et donc là maintenant il faut aussi que tout le reste suive et qu'on s'adapte et là c'est pareil pour moi dans le monde de l'entreprise et tu vois j'avais trouvé une statistique de 2023 de McKinsey qui disait que 70% des des des dirigeants considèrent que la transformation numérique nécessite un changement dans leur style de leadership. On peut faire le parallèle aussi sur la partie politique, forcément, il faut que tout évolue, autant dans le monde d'entreprise que dans le monde politique. Et toi, qu'est-ce que cela t'évoque ? Comment tu le vois maintenant ? Est-ce que tu vois des entreprises, des leaders que tu accompagnes changer, évoluer en raison de la transformation numérique ?

  • Grégor OZBOLT

    En fait... Moi, c'est une des questions que j'aime le plus et sur lesquelles j'aime le plus aller travailler, c'est le rapport au pouvoir. Quand je parle du rapport au pouvoir, c'est que le numérique rebarre réellement les cartes sur le rapport au pouvoir. Parce que la plupart du temps, aujourd'hui, on est plus dans des structures qui sont moins pyramidales, même si ça existe toujours et que ça existera toujours et qu'il y a des mécanismes qui font que... Mais cependant, quand je vois avec les leaders avec lesquels je bosse, leur rapport au pouvoir a changé. On n'est plus sur un rapport d'exécutant de manière quasi constante, on est sur un rapport d'écoute. D'essayer d'avoir une écoute beaucoup plus forte et beaucoup plus fine, et d'aller écouter ce qui se passe de manière beaucoup plus efficace. En tout cas, ceux que j'attire et ceux avec qui je travaille. Donc ça emmène à ne plus être dans un rapport de force. mais plutôt dans un rapport de maïotique, qui est un rapport de comment je fais accoucher des choses, alors que même si tu connais la vision, même si tu veux aller, on va essayer de faire monter tout le monde ensemble et en même temps. Et ça, c'est un vrai changement. Par contre, ça ne veut pas dire qu'il faut passer de l'un à l'autre. Et je crois que l'une des grandes forces de leadership, c'est à un moment donné d'être capable de taper du poing sur la table et dire on va ici et on y va, parce que c'est ce qui fait... La plupart des entrepreneurs que tu admires ou qu'on admire ou qu'on a déjà rencontré dans notre carrière, c'est ce qui fait juste celui qui va être juste dans la phase d'exécution, où juste il va avoir un petit rapport à sa puissance et où il va juste être qu'un passeur d'informations. Et vraiment, l'enjeu du leadership aujourd'hui, il est vraiment de pouvoir être capable de jouer. plusieurs casquettes à plusieurs moments et à des moments différents de sa boîte. Et le web, au-delà du web, la technologie aide vraiment à ça. C'est parce que si tu regardes l'histoire, on a parlé, nous, Google nous paraît normal, mais regarde nos parents, regarde nos grands-parents. Moi, ma grand-mère me fait halluciner. Elle me dit, Grégor, tu n'imagines pas à quel point ça va vite. Elle allait chercher de l'eau. Elle a 95 ans. elle allait chercher de l'eau à l'extérieur de sa maison. L'eau n'était pas dans sa cuisine. C'est juste pour remettre dans le contexte. Et en fait, je pense qu'il y a du bon sens à aller voir comment ils se sont adaptés. Et il y a peut-être des choses intéressantes à aller comprendre, notamment sur des gens qui ont vécu ça de manière moins rapide que nous. Mais il y a quand même... quelques petits indices qui traînent par-ci par-là.

  • Nicolas BARD

    Oui, mais ça, on le voit bien aussi dans les avancées technologiques. De toute façon, la télé a mis, pour avoir un million de personnes, je crois 50 ans, il me semble. Je ne me rappelle plus exactement.

  • Grégor OZBOLT

    Et après, c'était exponentiel.

  • Nicolas BARD

    Et après, ChatGPT a mis un mois. Et on ne parle pas de free d'Insta, je crois que c'était quelques heures. Donc voilà, on se dit que c'est complètement exponentiel. Je voulais revenir sur quelque chose que tu as dit juste avant. Il y a une tendance clé qui a été identifiée aussi dans une étude par Deloitte, c'est sur l'émergence de nouveaux styles de leadership adaptés à l'ère du numérique. Donc là, on va parler de collaboration, d'agilité. On entend beaucoup ces termes aussi. Après, tu peux aller même sur tout ce qui est entreprise libérée, tous ces termes qu'on entend beaucoup. Après, moi, ce que je prends plutôt, c'est ces termes collaboration et agilité. Après, entreprise libérée, les choses comme ça, c'est... c'est plus large et ça va plus loin. Toi, est-ce que tu le vois vraiment se concrétiser dans les entreprises que tu peux accompagner ? Est-ce que ça rentre déjà dans tout type d'entreprise ? Parce que je ne t'ai pas demandé, tes clients sont... et de la tech et d'autres choses industrielles, tu as un peu de tout sûrement aussi.

  • Grégor OZBOLT

    Oui. J'ai travaillé avec des industriels dans le milieu du luxe. J'ai travaillé avec des startups, des grosses startups parisiennes. assez connus sur la place. En fait...

  • Nicolas BARD

    Deux styles différents, déjà.

  • Grégor OZBOLT

    Ouais. Deux salles, deux ambiances. Deux salles, deux ambiances, deux méthodologies différentes. Moi, ce que je vois vivre autour de moi, c'est que je vois que plus en plus de boîtes commencent à avoir des espèces de partis assez politiques. Pas politiques dans le sens politique qu'on vit aujourd'hui, mais politiques dans le sens où... Moi, je suis une boîte à mission. Moi, je fais ci. Moi, je fais ça. Et en fait, on se retrouve avec chacun prêche sa paroisse sans prendre les bonnes choses à prendre à droite et à gauche. On est dans des business de résilience. On vit dans un monde capitalistique. Il faut jouer avec les règles du capital. Il faut jouer avec ce qui se passe en face de nous. Donc, le système capitalistique, on peut dire qu'il a été itéré. est-ce qu'il marche ou est-ce qu'il ne marche pas, je n'ai pas envie de débattre de ça. Par contre, il y a des choses qui fonctionnent sur lesquelles il faut éviter de faire un 360. Et oui, je vois des changements, mais la plupart des boîtes qui commencent à faire pivoter leur leadership et à faire pivoter leur manière et leur méthodologie ne verront pas l'impact d'ici 20 à 30 ans. Et en fait, la problématique, c'est le gain à court terme de la personne qui le fait pivoter versus l'impact à moyen long terme sur l'entreprise. Il faut accepter, par contre, que tu n'auras pas de gain à court terme. Et donc, c'est pour ça que moi, par exemple, j'ai du mal à comprendre le sujet des entreprises à mission. Je ne le comprends pas. Je ne comprends pas. En fait, pour moi, une entreprise est à mission. Gagner de la thune est une mission. gagner de la thune en ayant un impact environnemental, en est une autre. En fait, et c'est pour ça que le leadership est important, c'est que c'est l'adéquation entre la personne qui a monté le sujet ou qui porte le projet et donc son adéquation avec son projet. Et c'est ça, moi, qui me fascine, c'est que travailler sur le leadership, on a l'impression de travailler que sur une seule personne, mais la plupart du temps dans les startups, on rentre dans une startup et je vais même aller plus loin. moi qui ai bossé pour des très gros groupes, je pouvais discuter avec les gens en face de moi. En cinq minutes, sans qu'ils me disent la proposition de valeur, je peux te dire dans quelle boîte ils travaillent. Parce que tu rentres dans un clan, c'est dans un clan où tu adhères au système de valeur. Même si tu bougonnes, même si tu n'es pas content, tu t'associes au système de valeur ou tu te dissocies à ce système de valeur. Et pour moi, l'acte de leadership, c'est de poser ce système de valeur et apprendre qu'il y a des gens qui vont rentrer et sortir. apprendre qu'il y a des gens qui, des entreprises avec lesquelles tu as envie de faire des joint ventures et avec lesquelles ou pas travailler. Et je crois que l'acte de leadership est de pouvoir être capable de jouer dans ce truc très protéiforme et de pouvoir aller s'adapter derrière. Donc, il y a plein de typologies. Mais une entreprise par essence, une ONG par essence, une association par essence, est ta mission. C'est une mission, ils ont une mission. Et ça me fait mal au cœur de devoir dépenser des centaines de milliers d'euros et... Franchement, bravo au cabinet qui récolte ce truc. Mais c'est un outil comme un autre. Mais cependant, la mission, elle doit être vue, vécue et incarnée par les différentes personnes que tu vas avoir en face de toi. Et si la mission est de faire de la thune, il faut juste l'assumer.

  • Nicolas BARD

    Et c'est ce que je vois dans la perf. Surtout sur les boîtes ultra performantes, c'est soit t'aimes, soit t'aimes pas. Soit t'as envie d'entrer, soit t'as pas envie d'entrer. Et c'est dur à dire, pour l'homme bienveillant que je suis, pour le communication non-violent que je suis, mais le sujet de performance, il vient aussi par cet acte-là.

  • Grégor OZBOLT

    Et c'est... Là, tu nous parles vraiment de transformation culturelle, qui est vraiment nécessaire, qui est liée à... à cette accélération qui est liée à beaucoup de choses qui se passent autour de nous. Et finalement, le conseil que tu donnerais aux entreprises qui ont du mal à impliquer l'ensemble de leurs collaborateurs dans cette transformation, c'est ceux qui ne veulent pas s'y impliquer, ils partent.

  • Nicolas BARD

    Bien sûr. C'est dur à dire.

  • Grégor OZBOLT

    Voilà, c'est dur à dire, mais il faut aussi… Comme tu dis, on est des entreprises à mission tous. L'objectif, c'est d'être rentable et de gagner de l'argent.

  • Nicolas BARD

    l'entreprise vive je ne suis pas un libertaire je suis bon mon propos est assez libéraliste je ne peux pas l'enlever mais très socialiste moi je crois que les choses sont éphémères quand je dis que je crois que les choses sont éphémères c'est que c'est pas parce que et c'est ça qui est horrible et moi je l'ai appris par exemple avec des pilotes de Formule 1 et avec des coachs de pilotes de Formule 1 Le mec a beau être cinq fois champion du monde, bien sûr, félicitations, bien sûr, incroyable, bien sûr, gratitude incroyable. Sauf que quand il remet ses fesses dans le baquet, il doit retourner dans de la performance. Et donc, après, le sujet, il est comment le faire. Et moi, quand je dis que je crois aux choses qui sont éphémères, ça veut dire que je remercie les boîtes qui m'ont viré, par exemple. Parce que je n'étais pas la bonne personne. Je n'étais pas au bon moment, je n'étais pas au bon endroit. Ça a froissé mon égo. Je me suis senti tellement nul et j'étais nul. Mais par contre, ça m'a permis de me remettre en question. Et en fait, autant pour soi, pour l'entreprise comme pour soi, c'est juste à un moment donné, on est fait pour se rencontrer. Des fois, ta relation, elle va durer six mois. Et des fois, ta relation, elle va durer 40 ans. Comme certains entrepreneurs, des fois, la relation à ta boîte, même si tu la crées toute... pièce, elle va durer 6 mois et le marché va te l'expliquer. Et des fois, elle va durer 10 ans, même si tu t'y es accroché et que tu as fait tout ce qu'il y avait dedans à l'intérieur. En fait, c'est hyper difficile quand tu construis, mais c'est quand même hyper... C'est l'un des sujets les plus complexes, c'est de se désarnacher égotiquement et émotionnellement parlant de ce qu'on fait. Et moi le premier, je dis ça, mais moi le premier.

  • Grégor OZBOLT

    J'ai eu des échanges sur un épisode avec Sylvain Tillon, justement, sur tous ces...

  • Nicolas BARD

    J'adore Sylvain.

  • Grégor OZBOLT

    Oui. Et sur tous ces changements qu'il a dû avoir à voir. Et voilà, il en parle très bien. Il en parle très bien. Et voilà, c'est sur le fait que finalement, c'est pas... Voilà, il y en a qui sont aussi nés pour créer. D'autres qui sont nés aussi pour faire accélérer. Enfin, chacun aussi à sa place. Et à un moment, il faut l'admettre. Il faut l'admettre et aussi chacun, comme tu le dis, toi ou moi, on n'est pas adapté à tous les clients. Non. C'est comme ça, c'est comme ça et il faut l'admettre. Voilà.

  • Nicolas BARD

    C'est un débat que j'ai souvent, notamment avec mes potes. Moi, j'ai des potes, je les prendrais en numéro 2, mais alors sans même réfléchir. Il y a des mecs, je ne les mettrais pas à la tête d'une boîte. En fait, est-ce qu'il vaut mieux être un excellent numéro 2 ou un très mauvais numéro 1 ? Et ça requestionne à ton rapport au pouvoir. Quand on te dit que tout le monde est entrepreneur et tout le monde peut être entrepreneur, moi, par exemple, je ne fais pas partie de ces gens-là, j'y crois pas parce que ça te demande à savoir qu'est-ce que tu es capable de mettre en face. Et en plus, ce n'est pas prendre des risques, mais par contre, c'est être capable de te mettre en insécurité à un certain moment donné. ta vie, à mettre en insécurité les gens qui sont autour de toi et comment tu vas gérer émotionnellement ce mécanisme-là. Et ça, ça s'apprend, mais par contre, ça s'apprend, ça peut, si tu as discuté avec Sylvain, ça peut s'apprendre dans la douleur, ça peut être très compliqué et voilà. Et moi, il y a un typologie de profil de dirigeant que j'adore, c'est les first-time entrepreneurs qui ont hyper bien réussi. Et j'adore discuter... échanger avec eux, c'est que, pour une raison très simple, c'est que très souvent, ils ont tellement peur de perdre ce qu'ils ont réussi à faire en un one-shot. Donc, ce que peu d'entrepreneurs arrivent à faire, à faire monter une boîte qui excelle et qui est excellente d'un coup, mais ils se retrouvent avec une peur de l'échec qui est tellement grande qu'en fait, tu as du mal à passer le cap. Et moi, je crois que la puissance de ta vie est intrinsèquement liée à ta capacité à aller au-delà de tes peurs.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je pense. Je pense au celui qui a une entreprise. qui marche très bien et qui n'arrive pas à vendre, et qui devrait la vendre parce que la boîte a besoin de ça aussi. Moi, j'ai pas mal d'exemples en tête de gens où soit ils ont passé le cap à temps, mais il a fallu le faire d'une manière où finalement, c'est du jour au lendemain, tu quittes ta boîte parce que tu ne peux pas voir aussi le nouvel élan qu'elle va avoir parce qu'il y a beaucoup de choses qui vont changer. Voilà, ou d'autres où la personne ne quitte pas. de pas sa boîte et finalement n'arrive pas à lui redonner un nouvel élan parce qu'il n'a pas vendu, parce qu'il n'a pas aidé à accélérer tout ça. Enfin voilà, il y a plein d'exemples, je pense, dans notre entreprise.

  • Nicolas BARD

    Mais ça demande de se remettre en question. Et on en vient à la science molle.

  • Grégor OZBOLT

    On va parler un petit peu d'impact maintenant des technologies émergentes. Tu en avais commencé à en parler tout à l'heure. Il y a les nouvelles technologies comme l'IA ou l'automatisation qui apportent de nouvelles opportunités. Mais comment déjà les leaders peuvent-ils trouver un juste équilibre entre optimisation par la technologie et maintien de l'humain au cœur de la stratégie ? Parce que pour moi, c'est important. Il y aura toujours l'humain qui va être là. C'est un peu le message aussi du podcast. C'est que la technologie numérique est au service de l'homme et pas l'inverse. Donc toi, comment tu... tu vois comment un leader va pouvoir garantir ce juste équilibre.

  • Nicolas BARD

    Est-ce qu'il faut chercher un équilibre ? Ça, c'est la première question à se poser. Est-ce que le but est de chercher un équilibre dans l'histoire ? Je n'en ai pas la réponse. Moi, je crois que c'est plutôt une question de timing. C'est que je pense qu'on ne sait pas l'impact total que l'IA va faire. Je pense que l'autre sujet, c'est que j'ai vu en fait très peu d'entrepreneurs s'en emparer, pour être très franc avec toi. S'en emparer dans le sens de qu'est-ce que je vais pouvoir en faire réellement et concrètement ? Parce qu'il y a eu un effet de mode et que cet effet de mode aujourd'hui qui va s'amplifier, qui va continuer, il y a des utilisateurs et ça se développe. Il y en a qui en ont compris qu'ils pouvaient en faire un esclave asservi. Ils peuvent asservir Lya et Lya ne se rebellera pas. Pas pour le moment, je sais. Mais cependant, c'est ma mère qui m'a demandé si je parlais correctement avec Lya. Je lui ai dit que oui.

  • Grégor OZBOLT

    Moi, je lui dis toujours bonjour.

  • Nicolas BARD

    Non, j'arrête le bonjour maintenant. Parce que je ne dis plus bonjour à mes potes, comme je crois que la discussion est toujours en cours. Donc, en fait, la recherche d'équilibre sur cette thématique-là, la question, elle est à prendre en compte en tant que leader, c'est qu'est-ce que je peux en faire ? En quoi ça va aider mon business et enlever des tâches subalternes dans lesquelles je n'ai pas vraiment de valeur ajoutée ? En fait, c'est comment je vais l'incorporer et l'intégrer avant qu'elle m'incorpore. Alors, j'ai démarré la discussion en me disant que je suis étonné à la vitesse où c'est rentré dans les mœurs, dans mes mœurs à moi. Et en fait, je pense que c'est d'être capable de mettre de la conscience sur comment c'est en train de rentrer par capillarité petit à petit dans ton quotidien. Ça va rentrer. Par contre, la question, elle est comment tu veux que ça rentre ? Sur où est-ce que tu as envie que ça t'aide vraiment concrètement ? Et donc, c'est comment tu l'intègres à l'intérieur, déjà rien que pour toi, et ensuite, comment tu l'apprivoises et comment tu le mets à disposition de tes collaborateurs, si ce n'est qu'il y a déjà une première partie de génération qui va rentrer dans les boîtes, qui la maîtrise déjà ou qui commence à l'utiliser à bon escient.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, après... Ça, je ne sais pas. J'ai un avis un peu tranché sur les nouvelles générations qui arrivent. Vas-y, vas-y. En fait, c'est des gens qui savent très bien scroller, qui savent très bien utiliser l'information, enfin, qui savent très bien utiliser l'information, non, qui arrivent à trouver de l'information. Après, il n'y a pas l'esprit critique qui va avec. Mais moi, je trouve que beaucoup de générations qui arrivent... connaissent pas grand chose à l'informatique je suis assez assez violent là dessus je vais quand même il n'y a pas très longtemps pour la première fois pour la première fois j'ai donné un cours à des non informaticiens bac plus 5 voilà je pour la première fois j'ai senti qu'il y avait vraiment un écart alors c'est des gens qui ont entre 20 et 30 35 ans donc des générations quand même qui qui ont connu qui sont enfin qui sont nés avec un ordi, franchement, on est loin de ce que je pouvais penser des fois sur ces sujets-là. Parce que j'ai eu beaucoup de personnes, d'étudiants, qui étaient plutôt d'école d'ingénieurs informatique, qui ont quand même une certaine facilité à utiliser l'outil. Et de l'autre côté, il y a d'autres métiers, ils en sont encore loin parce que ce n'est pas intégré dans la formation. On ne fait pas de formation, donc moi de voir apparaître des cours de cybersécurité, de tout ce qui est sensibilisation à ces sujets-là, sur les données, sur tout ce qui se passe, sur tout ce qui est sur le net, etc., qu'il faut y faire attention, dans d'autres cours qui sont non informatiques, je trouve ça hyper intéressant. Et je sais que dans certains pays, comme l'Australie, ils forment au plus jeune âge, les enfants, je crois dès la primaire, je ne connais pas la... La correspondance, mais c'était la primaire. Ils forment les plus jeunes au numérique. Pour se dire, j'ai un danger, qu'est-ce que ça peut faire ? Et comment vous devez l'utiliser ? Qu'est-ce que vous devez avoir en esprit critique ? Je me suis amusé deux fois à aller faire une petite sensibilisation à des écoles primaires. CM2, ou une autre, pareil, une autre des CM2 avec les parents aussi dedans. J'étais un peu choqué. Autant les enfants... ne connaissent pas grand-chose, ils utilisent parce qu'on leur dit d'utiliser, mais ça c'est logique, ils ne sont pas formés et informés sur ça, mais les parents aussi étaient loin de savoir, et je trouve que c'est un danger pour nous, entreprise, tous ces jeunes qui arrivent, il y a une génération qui arrive, qui ne connaissent pas assez l'informatique, et les dangers au sens large du terme et de l'usage, donc ils vont taper sur le chat GPT, tiens, développe-moi tel outil, fais-moi ci, fais-moi ça, mais ils n'ont pas conscience derrière de ce que ça peut faire. Voilà un peu mon avis.

  • Nicolas BARD

    Parce qu'en fait, c'est vu comme notre cours de sexualité. Le seul cours que tu as là-dessus, c'est que c'est sur les maladies, c'est sur le mal qu'il peut y avoir derrière, c'est sur l'impact que ça peut avoir. En fait, on voit ça sur un... On pense qu'on fait un sujet de prévention, alors qu'on n'enchante pas l'outil qui est en face de toi. Et en fait, en termes d'éducation, on va éduquer de la même manière qu'on éduque et qu'on a été éduqué sur la sexualité. Tu ne pensais pas qu'on allait faire le parallèle ? Mais ça m'a sauté. En fait, c'est...

  • Grégor OZBOLT

    Mais je le comprends complètement. Ça m'a remis quelques années en arrière pour me dire comment j'ai été formé à la sexualité. Et oui, exactement. Voilà, c'est... Je ne m'attendais pas à ce qu'on ait là-dedans, là de ce côté.

  • Nicolas BARD

    Mais alors qu'on... Il faut, mais alors qu'on ne parle pas de la connexion à l'autre, alors qu'on ne parle pas de le fait d'avoir un moment d'intimité et de partage à l'autre, qui peuvent être faits de plein de manières différentes. Et si je te pousse l'analogie et le parallèle sur la thématique dont on est en train de parler, on ne parle pas de ce que ce tournevis peut nous aider à accomplir. C'est là. Moi, j'aimerais lutter. J'ai longtemps lutté pour plein de choses diverses et variées sur lesquelles je crois. Mais à un moment donné, l'effet de masse va faire que le levier sera suffisamment fort. Je peux me battre contre, mais à un moment donné, je peux utiliser pour. Et je pense que ce sujet autour de l'IA, et en plus, il va y avoir énormément de nouvelles choses qui vont rentrer en ligne de compte. C'est bien qu'on sache qu'il faut se mettre un préservatif. c'est bien aussi qu'à un moment donné, qu'on puisse aller voir ce que ça peut nous apporter, de manière générale.

  • Grégor OZBOLT

    Non, non, mais t'as complètement raison, et l'analogie est plutôt bonne. J'avais pas pensé dans cet angle-là, mais effectivement...

  • Nicolas BARD

    Il faut qu'on change les cours de sexualité.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, oui, voilà.

  • Nicolas BARD

    Mais c'est pas mon combat, c'est pas mon combat.

  • Grégor OZBOLT

    Moi non plus, moi non plus. Pour revenir au sujet du numérique, tu l'avais commencé à évoquer tout à l'heure, c'était comment l'IA peut aider un dirigeant d'entreprise ?

  • Nicolas BARD

    Moi, j'ai monté un prompt qui me pose les questions que Tony Robbins, qui est le pape du développement personnel, me poserait. En fait, moi, je fais partie d'une génération bénie. Réellement, on a accès, on a eu accès grâce à Google à une flopée d'informations. Pour le maçon que je suis, ça m'aurait pris 100 ans derrière. Pour le constructeur. que je suis, ça m'aurait pris juste pour passer avec le niveau d'information. Je ne parle pas de monter, je parle de niveau d'information. Et je pense que l'un des premiers sujets qui peut aider les chefs d'entreprise, c'est de te faire challenger par quelqu'un qui n'a pas d'émotion en face de toi. Moi, je pense que c'est un premier step intéressant du coaching. C'est même, c'est mieux que tous les PDF. que tu vas aller prendre à droite à gauche sur te questionner sur le sens de la vie avec une feuille insipide en face de toi, tu peux avoir une conversation tout en gardant un esprit critique, mais avec une technologie qui te permet d'avoir accès à des gens qui coûtent énormément d'argent. Donc, le premier, moi, j'irais challenger mon modèle économique. Pourquoi ? Parce que tant que c'est... Paglia qui appuie sur le bouton et que c'est un être humain qui appuie sur le bouton, il a juste besoin qu'on sorte de son tunnel et de pouvoir voir des portes de côté. Et c'est ça que je trouve assez incroyable. Et pour l'instant, on parle que de conversationnel. Il y a plein d'autres aspects. Mais ça, c'est un premier... Pour moi, c'est une première implémentation qui peut être intéressante. Ensuite, c'est vraiment dans l'utilisation en tant que telle, ça t'aide à optimiser tellement de choses.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je te rejoins.

  • Nicolas BARD

    Moi, il y a tellement de choses où je suis mauvais. Moi, j'adore animer, j'adore faire de la formation, j'adore me déplacer, mais toutes les contingences autour, tous les trucs comme ça et que je déteste faire, que je fais parce que c'est mieux au service d'eux, mais tu vois, il y a des choses que tu... tu vas pouvoir commencer à déléguer, bien sûr en pouvant jeter un coup d'œil mais c'est des choses que tu peux déléguer et ça, franchement ça n'a pas de prix ou peu je te rejoins,

  • Grégor OZBOLT

    c'est que je pense que pour le leader, ça va lui permettre de gagner du temps sur certaines tâches qui ne lui apportent pas de valeur ajoutée à ce qu'il les fasse comme tu le dis aussi, ça peut te permettre aussi de te challenger sur certains sujets d'avoir un échange sans les émotions et sans le jugement aussi de quelqu'un en face de toi et de te poser les bonnes questions parce que ChatGPT peut t'aider aussi ou d'autres LLM qui existent peuvent t'aider à te challenger, à te poser les bonnes questions et à moi je sais que j'utilise beaucoup ChatGPT ou d'autres pour préparer un podcast par exemple ou j'utilise aussi Perpixity je ne sais pas si tu le connais il est plutôt intéressant parce qu'il a le côté où tu peux... où il va te sourcer toutes tes recherches. Tu es plutôt dans le côté un peu Google, mais structuré avec aussi, d'ailleurs, il y aura tous les liens vers ce qu'il t'a trouvé. Et donc, je trouve que c'est plutôt intéressant, surtout quand, comme toi ou comme moi, on est formateur, tu vas voir des gens, tu leur expliques des choses et quand tu as aussi de la source à faire, ça te permet, comme tu dis, de gagner un temps fou. Après, à nous d'avoir l'esprit critique et de ne pas le faire le copier-coller bête et difficile. tu es méchant, ou quand tu arrives devant le truc, tu dis, je ne comprends pas ce que je dis. Mais moi, ça me permet de gagner du temps, d'utiliser du perplexity, ce que ChatGPT, pour moi, a un peu ce défaut, c'est qu'on ne connaît pas les sources. Donc, il faut rechercher. Les perplexities aident bien.

  • Nicolas BARD

    Ça en vient à la complexité, mais moi, je pense que ça va... Je parle du marché du coaching, et je parle du coaching au sens général du terme. C'est que moi, j'invite à toute personne qui aujourd'hui ne peut pas travailler avec un coach par plein de raisons diverses et variées à commencer par cette brique-là. En fait, ça te permet d'avoir une première brique. Par contre, nous sommes des animaux émotionnels. Donc, pour les personnes qui veulent vraiment juste avoir un premier échange, ça fonctionne. Mais à un moment donné, être capable de jouer dans les émotions. Être capable de jouer à l'intérieur, là, ça va demander d'avoir... C'est de la haute couture, ça va demander vraiment d'avoir accès à des personnes qui peuvent, dans la mesure du possible, travailler là-dessus, travailler avec cette matière-là. Et c'est pour ça que l'IA a fait peur énormément, parce que ça a vendu beaucoup de journaux, et la techno a vendu beaucoup de... Ça permet de vendre beaucoup de journaux. Mais en fait, le vrai sujet, c'est le mec qui vit, je ne sais pas moi, dans le périphérique de Montpellier, qui a une très belle entreprise de nettoyage. Quel impact ça va avoir sur lui aujourd'hui ? En fait, il faut juste l'ouvrir un maximum et pouvoir juste donner la possibilité à des gens de s'emparer. Et remplaçons le mot IA par tournevis. C'est un tournevis. C'est un tournevis de ouf, mais c'est un tournevis. Pour le moment. Je ne sais pas si le tournevis va aller plus loin que ça, mais à un moment, là pour le moment, c'est un tournevis. Donc, à partir du moment donné où c'est un tournevis, tu l'utilises quand tu dois faire ce dont pourquoi il fait un tournevis.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je te rejoins. Je vois que le temps qui tourne, et je voulais revenir sur un point, sur le côté un peu sportif, et faire le lien aussi avec le côté leader. Et sur ce côté-là, moi, je voulais que tu as fait des performances physiques et mentales, parce que derrière, c'est mental, que ce soit la traversée de la manche, que ce soit un combat de boxe. Voilà, c'est des choses où tu dois te préparer pour le faire. Quel parallèle tu peux tirer entre ces exploits et ces défis du leadership en entreprise ?

  • Nicolas BARD

    Il y a beaucoup de parallèles, mais… L'intérêt que je trouve dans les aventures, mon intérêt, c'est comment je vais remettre en question une croyance que je peux avoir sur moi ou sur le monde. La traversée de la Manche, c'est comment moi, homme médiocre, moyen, je peux aller toucher du doigt et réaliser ce que peu d'êtres humains ont réussi à faire. Et je pense qu'un acte de leadership, c'est celui-ci. C'est de se demander si dans ce que l'on va faire et dans le comment, il y a vraiment quelque chose qui nous parle et de vraiment se donner la capacité d'aller se mettre en face d'un système de croyance qui est bloquant. La boxe que j'ai préparée pendant quatre ans en est une. C'est que moi qui suis non-violent, qui est formé à la communication non-violente, qui a beaucoup travaillé sur cette thématique-là, comment par contre je peux exprimer une part de violence chez moi ? Et c'est ça le sujet. Parce que quand tu montes sur un ring, le type en face de toi, t'es pas là pour faire du tricot. T'es vraiment là pour... On a tous les deux décidé. On a un contrat tacite quand on tape dans les gants. Et donc, tu es obligé d'aller te connecter à une petite partie de toi qui est moins reluisante. Et en fait, c'est ça pour moi le sujet. C'est que moi, j'ai vu des gens entreprendre pour des parties qui ne sont pas très reluisantes, mais qui ont transformé cette énergie de départ et qui en ont fait quelque chose de plus constructif, de plus rayonnant pour eux. Et donc, l'acte de leadership. entrepreneurial et sportif tel que je le porte, c'est une manière de pouvoir aller regarder d'autres facettes de sa personnalité parce qu'on est complexe, parce qu'il y a de la beauté là-dedans et qu'il y a autant de beauté dans le Grégor qui a envie de péter la gueule de quelqu'un que de beauté dans le Grégor qui veut prendre dans ses bras son neveu. En fait, je suis cette personne. Et j'ai le droit de les activer au moment où j'ai envie de les activer. C'est-à-dire que si je suis dans une situation de détresse, ça ne sera pas Grégor qui voudra prendre dans ses bras qui va s'animer. Mais par contre, quand je vais être dans cette situation de stress, je pourrais aller chercher sur cette partie de moi. Et je pense que c'est le but de l'être humain, c'est d'aller voir toutes ces facettes qui existent. Sinon, on va les subir et les découvrir d'une manière assez difficile.

  • Grégor OZBOLT

    Et justement, est-ce que... t'amènes, les dirigeants que tu coaches, vers aussi aller vers ces autres facettes, à travers du sport, à travers de choses comme ça.

  • Nicolas BARD

    Ouais. Moi, mon but, il est que ils ont déjà une forme de réussite. Et c'est de faire migrer cette forme de réussite sur d'autres parts, soit de leur vie, soit de leur business. Parce qu'ils se sont comblés à un moment donné, ils ont réussi ce qu'ils voulaient faire. Et tu vois, par exemple, ce matin, ma coachée que j'avais ce matin, sa grande peur, c'est qu'est-ce qu'elle fait si elle arrête de travailler ? Qui elle est si elle ne travaille pas ? Et donc, son véritable sujet à elle, sa mission, c'est de glander pendant une heure au moins une fois dans la semaine, alors que c'est impossible pour elle et que dans son conscient, c'est je dois être productive Qu'est-ce qui se passe si tu es improductif ? Tes émotions vont remonter, tu vas te mettre en colère contre toi parce que tu n'es pas très productif, tu n'as pas réussi à faire passer ton information, donc tu vas te mettre en colère contre toi. En fait, le... vrai sujet, c'est d'aller traiter à la racine et d'aller voir cette croyance, ce qu'elle est bien, ce qu'elle est mal. Je n'ai pas de débat là-dessus. Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'impact émotionnel que ça te fait et qu'est-ce que tu vas en faire derrière. Et pour moi, l'intelligence émotionnelle avec mes clients, avec mes coachés, avec mes entrepreneurs, c'est l'un des sujets que je travaille le plus parce que c'est comme si tu voulais traverser la manche à la nage et que tu avais... t'avais pas de bouée de sécurité ou t'avais pas de bateau de sécurité à côté de toi, c'est que tu peux pas aller regarder et aller écouter ce qui se passe. En fait, c'est ça le sujet.

  • Grégor OZBOLT

    Ouais, c'est ça. On revient à ce que t'as dit au début, on reparle de l'intelligence émotionnelle. Je trouve que... Mais c'est hyper important, parce que je... Voilà, c'est l'enjeu, maintenant, c'est de toute façon c'est les émotions qui vont faire... C'est comment on peut être... Mieux gérer ses émotions pour... continuer.

  • Nicolas BARD

    Moi, si tu as une petite minute, moi je suis fasciné. Je suis fasciné par le film Her où je suis fasciné, il y avait une série suédoise, si je ne dis pas de Betty, qui s'appelle Robots ou autre, où en fait c'est des êtres humains qui tombent amoureux de robots. Et en fait, ça me fascine, parce qu'en fait un être humain peut aller développer, on ne sait pas parce qu'on est des animaux émotionnels qu'on ne va pas développer des émotions. autour d'objets, autour d'intelligence artificielle et autres. C'est là où l'esprit critique rentre en jeu. Moi, je ne comprends pas des gens qui peuvent tomber amoureux. En tout cas, je ne comprends pas que tu peux avoir une relation amoureuse. Par contre, le coach comprend que tu peux avoir une relation amoureuse avec quelque chose qui va te donner les réponses que tu attends. Et ça, ça s'appelle être un gourou. Ça veut dire que tu vas aller donner quelque chose que tu attends. Pour moi, le truc auquel il faut faire, et c'est pour ça que le système émotionnel, la gestion émotionnelle est la clé de beaucoup de choses, c'est qu'il faut faire super attention à là où on met notre attention et aux informations qu'on va nous donner, surtout si elles vont dans notre sens et elles vont nous contenter. L'algorithme est fait pour te contenter. Donc, partie de ce principe-là, à un moment donné, on va créer des êtres qui sont... en incapacité ou quand ils seront dans des systèmes plus complexes à gérer émotionnellement, vont soit consommer, vont soit fuir, mais ne vont pas réellement aller voir ça. Et je crois que le sport sans montre connectée et sans Strava te permet en fait de pouvoir juste te retrouver tout seul et que ceux qui gagneront et les leaders qui vont gagner, qui vont se développer, gagner et surtout gagner en clarté pour eux, ce sont ceux qui seront en capacité et d'utiliser le tournevis au bon moment et de mettre leur attention et leur intention au bon moment et au bon endroit. Et ça, ça se travaille par l'esprit critique et la gestion émotionnelle.

  • Grégor OZBOLT

    Très bien, merci. Merci, merci. Pour finir, j'ai deux questions. Pour finir l'épisode, c'est la première. Est-ce que tu as un ouvrage, film ou série à nous recommander ?

  • Nicolas BARD

    La Déclaration des droits de l'homme. Qui a lu la Déclaration des droits de l'homme ?

  • Grégor OZBOLT

    J'ai lu un petit bout, je pense, parce que je suis de la génération où en 1989, j'étais en CM1, donc pour le bicentenaire, donc on nous forçait à la lire et à apprendre les premiers articles.

  • Nicolas BARD

    Et on est dans... En fait... On est dans un système où on ne comprend pas. On a un système de valeurs qu'on nous impose, on a des choses qu'on nous impose, mais en fait, on ne va pas réellement aller voir ce qui fait le fondement. Et je trouve que c'est intéressant d'aller jeter un coup d'œil là-dedans et même, avec ton œil technophile, de voir comment tu l'intègres à l'intérieur. Donc, j'ai des milliers de choses à proposer en lecture et autres. Et là, c'est robot. Je crois que c'est robot.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, robot, il me semble.

  • Nicolas BARD

    Incroyable. Incroyable.

  • Grégor OZBOLT

    Je l'ai vue, elle est sympa. Bah si t'as un autre livre, vas-y, donne-nous un autre livre.

  • Nicolas BARD

    Vraiment, un autre livre ? Pouvoir illimité de Tony Robbins. Pour moi, qui est le livre de référent, oubliez tout ce que vous avez lu en développement personnel. Pour moi, c'est le livre source de plein de choses, comme il est le livre source de plein d'autres avant. Mais je trouve que c'est pour moi l'un des livres les plus marquants et sur lequel tu pourrais vivre avec toute ta vie. Qu'avec ça. Sans être dogmatique.

  • Grégor OZBOLT

    Moi, je l'ai lu. J'ai bien aimé. Très, très bien aimé. Bien aimé. Et dernière question, c'est... Est-ce que c'est le traditionnel passage de flambeau, de témoin ? Est-ce que tu aurais un invité à me recommander ?

  • Nicolas BARD

    Est-ce que j'aurais un invité à te recommander ? Pour participer au podcast, à un prochain épisode.

  • Grégor OZBOLT

    Putain, j'aurais tellement de gens. Moi, un mec comme Théo Curin, que je connais d'ailleurs, qui pourrait avoir été un de ces sparrings de nage. En fait, moi, je suis toujours... bouleversé, touché par des gens qui ont... Il n'a pas eu le choix, mais qui ont transformé un handicap en une puissance. Et je pense qu'on a beaucoup à apprendre, même s'il n'a pas eu le choix, et même s'il y en a des centaines qui n'ont pas eu le même parcours que lui derrière. Je trouve qu'il y a toujours des choses intéressantes à aller écouter.

  • Nicolas BARD

    Ouais, ouais. Si tu peux me mettre en relation, ce serait avec plaisir. Mais je pense qu'il est très sollicité. Il est très sollicité.

  • Grégor OZBOLT

    Il est maintenant très pris. On le voit tous les jours à la télé, je crois. Oui, je crois qu'il anime une émission sur le service public, si je ne dis pas de bêtises.

  • Nicolas BARD

    Oui, c'est ça. Il s'appelle Slam, il me semble. Il a pris du galon. Oui, joli galon. Bravo à lui, en tout cas. Bravo à lui. Bon, écoute, je te remercie. C'était super intéressant, inspirant. J'espère que tu as passé un bon moment. Très bon.

  • Grégor OZBOLT

    Merci beaucoup.

  • Nicolas BARD

    J'ai adoré explorer avec toi ce thème du leadership humain à l'ère du numérique. Merci encore. Et puis, pour ceux qui nous écoutent, n'oubliez pas de vous abonner, de partager cet épisode si vous l'avez trouvé utile. Je mettrai toutes les coordonnées, tout ce qu'on a dit en lien. Je crois qu'on te retrouve sur LinkedIn.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, Gregor Osbolt sur LinkedIn. Voilà,

  • Nicolas BARD

    donc je mettrai le lien aussi. Et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de DDC et des hommes. À bientôt.

Chapters

  • Introduction au leadership à l'ère numérique

    00:04

  • Présentation de Grégor OZBOLT et de son parcours

    00:20

  • Les premiers souvenirs de numérique de Grégor

    01:15

  • Le parcours de coach de Grégor OZBOLT

    02:46

  • Le rapport au pouvoir et à l'ambition

    05:53

  • Comment se déroule un accompagnement ?

    08:49

  • Qualités humaines essentielles pour diriger aujourd'hui

    11:45

  • Vision et gestion émotionnelle chez les dirigeants

    12:19

  • Impact du numérique sur le leadership

    21:42

  • Technologie et humanité dans le leadership

    36:20

  • Parallèles entre sport et leadership

    50:36

  • Conclusion et remerciements

    01:02:14

Description

Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode de DSI et des Hommes, Nicolas Bard reçoit Grégor Ozbolt, coach de leaders et aventurier, pour explorer les liens entre technologie, leadership et résilience. Grégor partage son parcours unique, de maçon à coach, et explique comment ses défis personnels - comme la traversée de la Manche ou le combat de boxe - ont forgé sa vision du leadership. Ensemble, ils discutent des qualités humaines nécessaires pour diriger à l’ère numérique, de l’importance de la gestion émotionnelle, et du rôle de l’IA comme outil au service de l’humain.


Ce qui a été cité dans l’épisode

  1. La Déclaration des Droits de l’Homme - Un document fondamental à redécouvrir pour comprendre les bases de nos valeurs sociétales.

  2. Pouvoir illimité de Tony Robbins - Un classique du développement personnel, recommandé par Grégor pour sa capacité à transformer sa vision et à se dépasser.

  3. Real Humans (série suédoise) - Une série qui explore les relations entre humains et robots, et qui soulève des questions sur l’humanité et la technologie.

  4. Une sacrée envie de foutre le bordel de Xavier Niel - Un livre où Xavier Niel partage sa vision de l’entrepreneuriat et du changement.


Où trouver Grégor ?

Sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/gr%C3%A9gor-ozbolt-03745036

Sur son site Internet : https://gregor-ozbolt.fr/


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DSI et des Hommes est un podcast animé par Nicolas BARD, qui explore comment le numérique peut être mis au service des humains, et pas l’inverse. Avec pour mission de rendre le numérique accessible à tous, chaque épisode plonge dans les expériences de leaders, d’entrepreneurs, et d’experts pour comprendre comment la transformation digitale impacte nos façons de diriger, collaborer, et évoluer. Abonnez-vous pour découvrir des discussions inspirantes et des conseils pratiques pour naviguer dans un monde toujours plus digital.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Nicolas BARD

    Allez, c'est tout bon ! Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Décider des Hommes, le podcast qui explore les liens entre la technologie et l'humain. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui me tient à cœur, c'est diriger à l'ère du numérique, allier technologie et leadership humain. Pour en discuter, j'ai le plaisir de recevoir Grégor Osbolt, un homme au parcours extraordinaire, pour moi sportif et je suis pas mal de... de coach et de leader. Il nous expliquera un peu son parcours entre maçon à coach de leader. Il a traversé aussi la Manche à la nage et accompagne les dirigeants dans leurs défis quotidiens. Grégor, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.

  • Grégor OZBOLT

    Très, très heureux d'être là. Tu fais quoi comme sport ?

  • Nicolas BARD

    Moi, je fais du trail.

  • Grégor OZBOLT

    Tu fais du trail ?

  • Nicolas BARD

    Beaucoup de trail, pas encore sur des gros... Des grosses distances, mais voilà, je suis entre 30 et 40 kilomètres.

  • Grégor OZBOLT

    Ça commence déjà à faire.

  • Nicolas BARD

    Ouais, ça me suffit, ça me suffit. Bon bah top. 5-6 heures déjà dehors, c'est plutôt bien, on verra la suite. Pour commencer, avant de parler de ton parcours, j'ai une petite habitude pour démarrer ce podcast, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ? Un

  • Grégor OZBOLT

    TO9. que mon père nous avait achetées. Et comme j'étais un petit peu gamer, je jouais à toute forme de jeu ultra pixelisé. Et voilà, c'est mon premier souvenir. Et ça me fait toujours remonter le fait que je suis assez étonné de la manière dont la technologie est rentrée petit à petit dans ma vie sans forcément que je l'accepte à chaque fois. Et ça m'étonne, aujourd'hui c'est sur des usages, mais même les premiers hardware qu'on a eus sont rentrés petit à petit, ce n'est pas rentré d'un coup et donc c'est un théo neuf.

  • Nicolas BARD

    D'accord, mais tu as raison, il y a une génération qui est passée, le numérique est passé, les ordinateurs sont arrivés dans les années 80-90, Internet est arrivé aussi dans les années 90, et puis après ça s'est accéléré avec l'arrivée des... Tout ce qui est 3G, 4G, 5G,

  • Grégor OZBOLT

    smartphone. Elle a une vitesse assez incommensurable. Vraiment, c'est assez fou.

  • Nicolas BARD

    C'est assez fou et il faut essayer de s'adapter au mieux. Maintenant, est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours ? Comment tu as démarré ? D'où tu viens ? Où tu es ?

  • Grégor OZBOLT

    Je vais démarrer de ce que je fais aujourd'hui et je vais redescendre sans en faire l'exégèse et rentrer trop longuement. Comment tu as démarré ? En fait, moi, je suis... Aujourd'hui, je suis coach d'entrepreneur. J'aide des personnes à performer avec sens parce que je pense que c'est fondamentalement l'un des plus gros leviers qui existent. Et pour ça, je travaille avec des CEOs, des entrepreneurs de patrons de PME, TPE, qui avancent déjà bien, mais qui ont besoin de temps en temps d'avoir des personnes un peu en sparring pour aller les aider. Et ce... Cet amour du coaching, pour moi, il est né à plusieurs étapes de ma vie et il y en a trois grandes dans lesquelles je ne rentrerai pas dans le détail. Mais la première, c'est celle du maçon, comme tu l'as dit dans ton introduction. Je suis maçon de formation. J'aime construire de mes mains, j'aime la base et le solide. Et donc, j'ai appris à travailler en équipe jusqu'à devenir conducteur de travaux en bâtiment. Donc, je gérais des chantiers tout corps d'État pour vraiment les rendre en temps et en heure. Et je tiens à préciser que ça reste quand même quelque chose d'important pour un conducteur de travaux, c'est rendre en temps et en heure des produits de bâti. Et notre enjeu, c'est comment tu fais travailler des corps de métier qui ne parlent pas le même langage. Et ça, c'est un truc qui m'a toujours fasciné et qui m'a construit en tant que coach. C'est comment tu fais parler quelqu'un qui est capable de raisonner en mètres et un autre qui va raisonner au millimètre si on prend le type qui va poser les fenêtres. Et ça, en fait, c'est un truc qui m'a... Donner l'envie d'aller apprendre un peu plus en profondeur la psychologie. Ça, c'est la première partie. La deuxième, c'est le voyage. Pendant deux ans, j'ai voyagé dans une dizaine de pays avec mon sac à dos sur le dos, avec une envie de me découvrir et aussi de fuir un tout petit peu un drame familial que j'ai vécu un petit peu avant et qui était celui du décès de mon père. Et donc, ça a emmené à vouloir aller explorer le monde d'une manière un petit peu différente et aussi à essayer un peu de fuir ma tristesse. J'ai appris tout. tellement de choses et j'ai payé mon voyage dans tous les jobs possibles et imaginables du monde. Et donc, c'est ce truc un peu d'adaptabilité. Enfin, la troisième dont tu as mis, qui est l'exploration. En fait, je m'explore de plein de manières différentes. La traversée de la Manche à la nage en est une. Le 23e français, avoir réalisé ça, et ça m'a emmené dans plein de sphères de performances différentes pour moi. Mais aussi à monter sur un ring de boxe et aller faire un combat de boxe alors que je suis non-violent. À aller m'amuser, à aller passer dix jours sans parler. sans écrire, sans lire, qui pour moi est très difficile. En fait, j'ai un amour d'explorer le monde et d'explorer les choses et de comprendre mes émotions. Donc voilà un petit peu, pour circonscrire un peu le sujet, mais voilà un petit peu les grandes expériences et je me nourris de ça pour pouvoir aller au mieux servir les gens avec qui j'ai l'opportunité de pouvoir aller travailler.

  • Nicolas BARD

    Donc, ce que tu nous montres vraiment, c'est ta capacité de t'adapter à travers différents... Défi que tu t'es lancé, que ce soit professionnel ou plutôt personnel, mais à quel moment tu as réalisé que tu voulais aider les autres, et surtout les leaders, parce que tu as le côté, c'est quand même un domaine assez spécifique d'aller aider des gens qui sont leaders, qui sont, comme tu le dis, tu as des patrons de TPE, PME, je ne connais pas exactement aussi jusqu'où tu peux aller. Tu as certains patrons qui ont quand même des égaux qui peuvent être plus ou moins différents suivant ceux que tu peux pratiquer. Comment tu as décidé d'aller vers eux plutôt que vers d'autres ?

  • Grégor OZBOLT

    En fait, j'ai de l'amour assez inconditionnel pour les gens ambitieux. Ambitieux dans le sens... Faire des choses qui sont bonnes pour soi et qui sont bonnes pour l'environnement et qui sont bonnes de manière générale. Et donc, en fait, pourquoi je travaille avec ce type de personnes, c'est qu'ils ont à leur disposition et se sont créé la possibilité d'avoir du volant décisionnel et d'avoir de l'impact. Ça, c'est un premier point et c'est quelque chose chez moi. Tu vois, il y a des personnes... quand je les rencontre les premières fois, moi, j'ai toujours des yeux d'enfant de 8 ans parce que c'est comment tu fais pour aller monter dans un certain écosystème, une entreprise, une ONG. Mais quand je parle de leader, ce n'est pas forcément capitalistiquement parlant, mais c'est quelqu'un qui va avoir du volant décisionnel. Je ne parlerai vraiment pas politique, mais peu importe l'homme ou la femme politique que j'ai en face de moi, c'est quand même un espèce de sacerdoce assez incroyable de dire que tu as envie de diriger un pays. Et en fait, moi, j'ai ce truc d'ambition que j'aime beaucoup. Donc, c'est ce qui me donne envie d'aller travailler. Est-ce qu'il y a de l'ego ? La réponse est oui. Et en fait, l'art du coaching, parce que pour moi, le coaching, c'est un art. Au départ, c'est une science. Alors, pour les mathodicistes, une science molle. Je suis désolé de ça. Mais j'ai un amour de la science molle. Et je ne veux pas entrer dans ce débat. Mais cependant, il y a quand même des choses et des patterns. que des philosophes d'il y a des milliers d'années nous ont, plusieurs centaines d'années, nous ont exprimé, d'écrivains, de religions, de choses où il y a des choses qui existent. Et en fait, l'art du coaching, c'est de comprendre la personne qu'on va avoir en face de nous et de pouvoir aller l'aider, qu'elle ait de l'ego, pas d'ego, qu'elle soit brillante, pas brillante. C'est l'art de comment aller pouvoir aller se connecter à la personne et de se mettre à son service. Et la plupart des êtres humains... ont souvent des choses qui sont... ont des besoins qui sont assez similaires, sauf qu'ils ne le font pas de la même manière et ils le font avec les cartes qu'ils ont. Et moi, c'est ça qui me fait kiffer là-dedans. C'est de comprendre les cartes.

  • Nicolas BARD

    D'accord. Très intéressant. Et justement, avant de rentrer un peu plus dans le sujet qui va nous intéresser, c'est comment se passe concrètement un accompagnement ? Est-ce que ça peut intéresser aussi certains de nos auditeurs ? Comment ça se passe ? Combien de temps ça dure ? Combien... Enfin... comment concrètement tu t'accompagnes toi,

  • Grégor OZBOLT

    tes dirigeants ouais moi la plupart du temps les personnes viennent me voir avec des sujets triviaux, je procrastine je suis frustré parce que l'entreprise que j'ai montée n'est pas à la hauteur et au niveau de ce que je souhaite je perds du temps en fait il y a une notion tant argent ou il y a une notion aussi pouvoir On vient voir avec des choses qui sont très triviales. D'ailleurs, c'est pour ça que tu entends toutes les pubs sur LinkedIn, YouTube. Les mecs poussent sur des sujets de se nourrir, se loger, se blanchir. Très souvent, ces sujets triviaux, ils te ramènent à essayer d'aller te comprendre plus en profondeur. Et donc, moi, mes accompagnements, ils vont durer trois mois dans lesquels on va aller se connaître. Se connaître, c'est quelles sont mes valeurs d'aujourd'hui ? Quelles sont mes grandes règles du jeu que j'ai dans la vie de manière générale ? Et ensuite, comment je les mets au service de mon objectif ? Donc, l'objectif, il va être très trivial. C'est, je veux arrêter de procrastiner. Sur une échelle 0 à 10, je procrastine à 10 sur 10. Je veux être à 4 à la fin. À la fin, très souvent, on est plutôt sur, OK, comment on réenchante ? Et comment on va aller y mettre du sens derrière tout ça ? Qu'est-ce qui fait sens chez toi ? Parce que l'être humain, que tu étais à 20 ans, moi, l'entrepreneur que je suis à l'âge de 20 ans n'est pas du tout le même que celui qui frise bientôt les 40. J'ai une dynamique différente, j'ai des besoins différents. Et donc, ce qui fait que c'est important aussi de revoir ce programme informatique qui existe dans ton cerveau. Et moi, je l'aide à revoir ça. Donc, ça va durer trois mois et on va se voir en séance. Vraiment. strict et posé et on pose un objectif de rentrée et on a un objectif de sortie à la fin.

  • Nicolas BARD

    D'accord, donc très cadencé, très court finalement, parce que trois mois, ça reste assez court. Comme tu es face à des dirigeants, je suppose, qui ont des agendas assez chargés, il faut que ça soit hyper cadencé, hyper rythmé, avec sûrement des temps assez courts aussi avec eux, réguliers, c'est ça ? Complètement.

  • Grégor OZBOLT

    Ça fait partie des choses sur lesquelles, pour moi, par contre, de la délégation de temps, moi, j'ai plein de gens qui n'ont même pas deux minutes pour eux. Et moi, je trouve que c'est un vrai sujet, la gestion de son temps. Et si tu ne sais pas quoi faire de ton temps, la technologie va t'aider à le rediriger assez facilement.

  • Nicolas BARD

    C'est sûr, c'est sûr, on pourra y revenir. Et donc maintenant, tu coaches forcément des dirigeants qui... doit faire face à de nombreux défis liés à tout ce qui est digitalisation, numérique, et selon toi, quelles sont les qualités humaines essentielles pour bien diriger dans ce contexte qui devient numérique, parce que je pense que, il y a peut-être 10, 15, 20 ans, on était peut-être moins dans le monde du travail, donc on connaissait moins les dirigeants, mais en 20 ans, ça a complètement évolué, le Covid aussi a accéléré certaines choses. Comment, toi, tu vois les qualités humaines essentielles ?

  • Grégor OZBOLT

    Oui, la difficulté de développement d'un entrepreneur, c'est d'avoir une vision. Quand je parle d'avoir une vision, c'est d'avoir un endroit clair sur lequel tu vas aller te focaliser. Le sujet, l'entrée de la technologie à l'intérieur, fait que cette vision, elle peut être brouillée beaucoup plus rapidement qu'avant. Ça veut dire qu'il y a des cycles qui, avant, étaient des cycles sur 7 à 10 ans de structuration, de maturation d'un marché. Il va y avoir une réduction qui va se créer. Donc, en fait, la première qualité chez un entrepreneur, chez qui je regarde, c'est sa coachabilité. Pas parce qu'il est coachable par moi, on s'en fout. Sa coachabilité sur le fait de remettre en question sa vision et ce qu'il avait vu avant. Et donc... quand je dis ce qu'il avait vu avant, c'est sa capacité à se dire, ok, j'ai pris une décision il y a deux ans, aujourd'hui le marché est en train de bouger, est en train de changer, et donc je vais aller me re-questionner sur comment je recrée l'endroit ou le lieu que je vais aller viser. Et pour moi, vraiment, la première qualité est celle-ci.

  • Nicolas BARD

    Je te coupe, excuse-moi par rapport à la première qualité. C'est cette vision-là. Je l'ai bien vue, ça se voyait bien. Les dirigeants voulaient avoir des visions de 7 ans, jusqu'à 7 ans. J'ai même échangé avec des dirigeants d'entreprise dernièrement qui en sont encore à cette vision de 7 ans. Et je trouve qu'à l'ère actuelle, c'est trop loin. C'est mon avis, je ne sais pas si tu le partages, je trouve qu'à 7 ans, où tout s'accélère, on le voit avec l'arrivée de l'IA, mais je trouve que tout s'accélère et tout devient compliqué. se donner une vision de 7 ans sur les grandes lignes, peut-être c'est bien, mais je trouve que sur du détail, on ne sait pas ce qui va se passer dans 3-4 ans déjà. Moi, j'ai du mal, même dans mon métier, dans mon ancien métier de conseil en stratégie numérique, je ne donnais plus de feuilles de route à plus de 3 ans. Ça ne servait à rien. Pour moi, je le savais. Déjà, à 3 ans, il y a beaucoup de choses à faire.

  • Grégor OZBOLT

    Par contre, le truc qu'on ne peut pas enlever, c'est que ça rajoute de l'insécurité. C'est que... En fait, le fait de te mettre une feuille de route à 7 ans, c'est que ça te procure de la sécurité. C'est que tu sais, grosse maille, où est-ce que tu aimerais y être. Et donc, pour moi, la qualité là-dedans à aller développer, c'est de... C'est vraiment de la gestion émotionnelle. C'est-à-dire que comme tu vas être contraint et contrarié de manière beaucoup plus schizophrénique et rapide qu'avant, c'est ta capacité en fait à garder le cap et à gérer ton système émotionnel et à le maintenir à flot et à aller écouter ce qui va se passer. Et ça, pour moi, c'est l'une des plus grosses qualités. Et là, parce que là, on parle d'entrepreneur, mais on parle de manière générale dans notre vie. c'est vraiment de pouvoir aller développer cette gestion et cette compréhension émotionnelle. Sinon, tu vas te faire driver par tes propres émotions. Et en tant que leader, c'est assez compliqué de pouvoir montrer au moins ne serait-ce qu'un début de voie.

  • Nicolas BARD

    C'est vrai que le dirigeant doit être beaucoup plus résilient. C'est un mot qui est devenu beaucoup à la mode. ces quatre dernières années. Moi, je l'utilisais déjà dans d'autres contextes, partie conseil. Il doit être beaucoup plus résilient, il doit aussi savoir écouter ce qui se passe, je pense, autour de lui.

  • Grégor OZBOLT

    Bien sûr.

  • Nicolas BARD

    Et derrière, après, comme tu dis, savoir gérer ses émotions autour de tout ça et ne pas tout de suite paniquer parce qu'il y a ce côté-là. Il y a aussi, pour moi, beaucoup de qualité d'écoute aussi à avoir autour, entre... le marché mais aussi les équipes parce que les équipes sont aussi potentiellement inquiète sont aussi potentiellement en train de changer d'évoluer donc parce que le leader enfin les leaders que tu accompagnes ils ont des équipes derrière.

  • Grégor OZBOLT

    Oui bien sûr.

  • Nicolas BARD

    La plupart que ce soit entre deux personnes ou plus donc je trouve que les technologies évoluant constamment forcément ça inquiète on parle de l'intelligence artificielle depuis quelques depuis deux ans maintenant avec l'arrivée de chat GPT ça inquiète tout le monde,

  • Grégor OZBOLT

    ça inquiète tous les métiers ça inquiète toutes ces choses là et je trouve que le leader doit être prêt aussi à encaisser tout ça je pense la manière d'encaisser tout ça l'un des antidotes est celui de la gestion émotionnelle un autre antidote c'est aussi à un moment donné de couper les sollicitations constantes qu'on a parce que en fait quand tu commences vraiment à regarder autour de toi oui c'est plus complexe, oui c'est plus dur mais aussi... c'est d'apprendre à gérer concrètement l'intrant qu'il va y avoir et que tu vas prendre, le type d'informations que tu vas prendre. C'est pour ça d'ailleurs la technologie est assez incroyable là-dessus pour prébâcher cette partie-là, mais ça on en parlera juste après. Et pour continuer le deuxième truc, je pense qu'en plus avec l'arrivée de l'IA, notamment sur les photos, notamment sur les vidéos, pour moi je pense aussi c'est de développer son esprit critique. En fait, le... Pour moi, le vrai sujet de la résilience, il va se faire sur ta capacité à remettre en cause ou à aller ou à être critique sur ce que l'on va te donner. Pourquoi ? Parce que pour accrocher et nous accrocher aujourd'hui, on a tendance à radicaliser nos propos alors qu'un grand nombre de personnes ne sont pas vraiment radicaux. pour accrocher, et notamment les réseaux sociaux ont vraiment poussé ce mécanisme-là, c'est qu'on va aller chercher, en émettant des mots ultra... vraiment des mots d'accroche très radicals, et en fait, cette radicalité emmène à un moment donné à ne plus être vraiment critique, parce qu'on ne lit que de la radicalité, alors que ça n'est pas tant vrai que ça. Et je crois réellement que la plupart des leaders, et la plupart des leaders qui sont en position de... d'excellence que j'ai eu l'occasion de croiser, développe ce muscle-là. Et c'est un vrai muscle et c'est très complexe à développer au départ parce que ça demande de remettre assez souvent en cause et en question ce qui se passe autour de nous.

  • Nicolas BARD

    Je te rejoins sur cette partie esprit critique. On a beaucoup d'informations, beaucoup de choses qui arrivent de part et d'autre, que ce soit dans ce sens, que ce soit sphère personnelle que professionnelle. Et j'ai eu la chance d'accompagner sur...... Donc, connaître une entreprise, une startup qui s'appelle Be My Media, qui prône cet esprit critique, comment aussi, quand tu as une information, comment elle peut être sourcée, où elle est sourcée, bien vérifier cette information. Donc, ils ont une application qui permet de faire ça. Mais à côté de ça aussi, ils prônent autour des établissements scolaires, alors plutôt du second degré, plutôt du second degré à mieux apprendre à utiliser l'information. et à la vérifier. Je trouve que ça devient de plus en plus important et c'est un vrai changement pour moi. pour moi dans les années à venir, côté éducation, éducation nationale, c'est comment on arrive à donner cet esprit critique aux futurs étudiants, élèves, qu'on va voir ce qu'ils ont l'information. Ils vont l'utiliser, ils vont aller la chercher sur ChatGPT, comme ils ont été la chercher sur Google avant.

  • Grégor OZBOLT

    Comme on a été la chercher sur Google.

  • Nicolas BARD

    Voilà, comme on a été la chercher sur Google. Et derrière, après, c'est ce côté-là qui, pour moi, est intéressant. Je viens à peine de finir un livre en... Le livre de Xavier Niel.

  • Grégor OZBOLT

    La voix du pirate ?

  • Nicolas BARD

    Non, pas du tout. Une sacrée envie de foutre le bordel. C'est une interview entre lui et... Alors, je ne me rappelle plus du nom de la personne. Un échange de deux personnes qui se connaissent. Il est nature, Xavier Niel, sur tout ce qu'il raconte. Lui aussi, il le dit, c'est que de toute façon, le monde change, que beaucoup de choses doivent changer, qu'on doit évoluer. Sauf qu'il y a un temps aussi plutôt politique et politique qui est... beaucoup plus long que le temps de la techno maintenant, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que tout s'est accéléré et là on est sur un temps où la techno va de plus en plus vite, ça s'accélère de plus en plus vite et donc là maintenant il faut aussi que tout le reste suive et qu'on s'adapte et là c'est pareil pour moi dans le monde de l'entreprise et tu vois j'avais trouvé une statistique de 2023 de McKinsey qui disait que 70% des des des dirigeants considèrent que la transformation numérique nécessite un changement dans leur style de leadership. On peut faire le parallèle aussi sur la partie politique, forcément, il faut que tout évolue, autant dans le monde d'entreprise que dans le monde politique. Et toi, qu'est-ce que cela t'évoque ? Comment tu le vois maintenant ? Est-ce que tu vois des entreprises, des leaders que tu accompagnes changer, évoluer en raison de la transformation numérique ?

  • Grégor OZBOLT

    En fait... Moi, c'est une des questions que j'aime le plus et sur lesquelles j'aime le plus aller travailler, c'est le rapport au pouvoir. Quand je parle du rapport au pouvoir, c'est que le numérique rebarre réellement les cartes sur le rapport au pouvoir. Parce que la plupart du temps, aujourd'hui, on est plus dans des structures qui sont moins pyramidales, même si ça existe toujours et que ça existera toujours et qu'il y a des mécanismes qui font que... Mais cependant, quand je vois avec les leaders avec lesquels je bosse, leur rapport au pouvoir a changé. On n'est plus sur un rapport d'exécutant de manière quasi constante, on est sur un rapport d'écoute. D'essayer d'avoir une écoute beaucoup plus forte et beaucoup plus fine, et d'aller écouter ce qui se passe de manière beaucoup plus efficace. En tout cas, ceux que j'attire et ceux avec qui je travaille. Donc ça emmène à ne plus être dans un rapport de force. mais plutôt dans un rapport de maïotique, qui est un rapport de comment je fais accoucher des choses, alors que même si tu connais la vision, même si tu veux aller, on va essayer de faire monter tout le monde ensemble et en même temps. Et ça, c'est un vrai changement. Par contre, ça ne veut pas dire qu'il faut passer de l'un à l'autre. Et je crois que l'une des grandes forces de leadership, c'est à un moment donné d'être capable de taper du poing sur la table et dire on va ici et on y va, parce que c'est ce qui fait... La plupart des entrepreneurs que tu admires ou qu'on admire ou qu'on a déjà rencontré dans notre carrière, c'est ce qui fait juste celui qui va être juste dans la phase d'exécution, où juste il va avoir un petit rapport à sa puissance et où il va juste être qu'un passeur d'informations. Et vraiment, l'enjeu du leadership aujourd'hui, il est vraiment de pouvoir être capable de jouer. plusieurs casquettes à plusieurs moments et à des moments différents de sa boîte. Et le web, au-delà du web, la technologie aide vraiment à ça. C'est parce que si tu regardes l'histoire, on a parlé, nous, Google nous paraît normal, mais regarde nos parents, regarde nos grands-parents. Moi, ma grand-mère me fait halluciner. Elle me dit, Grégor, tu n'imagines pas à quel point ça va vite. Elle allait chercher de l'eau. Elle a 95 ans. elle allait chercher de l'eau à l'extérieur de sa maison. L'eau n'était pas dans sa cuisine. C'est juste pour remettre dans le contexte. Et en fait, je pense qu'il y a du bon sens à aller voir comment ils se sont adaptés. Et il y a peut-être des choses intéressantes à aller comprendre, notamment sur des gens qui ont vécu ça de manière moins rapide que nous. Mais il y a quand même... quelques petits indices qui traînent par-ci par-là.

  • Nicolas BARD

    Oui, mais ça, on le voit bien aussi dans les avancées technologiques. De toute façon, la télé a mis, pour avoir un million de personnes, je crois 50 ans, il me semble. Je ne me rappelle plus exactement.

  • Grégor OZBOLT

    Et après, c'était exponentiel.

  • Nicolas BARD

    Et après, ChatGPT a mis un mois. Et on ne parle pas de free d'Insta, je crois que c'était quelques heures. Donc voilà, on se dit que c'est complètement exponentiel. Je voulais revenir sur quelque chose que tu as dit juste avant. Il y a une tendance clé qui a été identifiée aussi dans une étude par Deloitte, c'est sur l'émergence de nouveaux styles de leadership adaptés à l'ère du numérique. Donc là, on va parler de collaboration, d'agilité. On entend beaucoup ces termes aussi. Après, tu peux aller même sur tout ce qui est entreprise libérée, tous ces termes qu'on entend beaucoup. Après, moi, ce que je prends plutôt, c'est ces termes collaboration et agilité. Après, entreprise libérée, les choses comme ça, c'est... c'est plus large et ça va plus loin. Toi, est-ce que tu le vois vraiment se concrétiser dans les entreprises que tu peux accompagner ? Est-ce que ça rentre déjà dans tout type d'entreprise ? Parce que je ne t'ai pas demandé, tes clients sont... et de la tech et d'autres choses industrielles, tu as un peu de tout sûrement aussi.

  • Grégor OZBOLT

    Oui. J'ai travaillé avec des industriels dans le milieu du luxe. J'ai travaillé avec des startups, des grosses startups parisiennes. assez connus sur la place. En fait...

  • Nicolas BARD

    Deux styles différents, déjà.

  • Grégor OZBOLT

    Ouais. Deux salles, deux ambiances. Deux salles, deux ambiances, deux méthodologies différentes. Moi, ce que je vois vivre autour de moi, c'est que je vois que plus en plus de boîtes commencent à avoir des espèces de partis assez politiques. Pas politiques dans le sens politique qu'on vit aujourd'hui, mais politiques dans le sens où... Moi, je suis une boîte à mission. Moi, je fais ci. Moi, je fais ça. Et en fait, on se retrouve avec chacun prêche sa paroisse sans prendre les bonnes choses à prendre à droite et à gauche. On est dans des business de résilience. On vit dans un monde capitalistique. Il faut jouer avec les règles du capital. Il faut jouer avec ce qui se passe en face de nous. Donc, le système capitalistique, on peut dire qu'il a été itéré. est-ce qu'il marche ou est-ce qu'il ne marche pas, je n'ai pas envie de débattre de ça. Par contre, il y a des choses qui fonctionnent sur lesquelles il faut éviter de faire un 360. Et oui, je vois des changements, mais la plupart des boîtes qui commencent à faire pivoter leur leadership et à faire pivoter leur manière et leur méthodologie ne verront pas l'impact d'ici 20 à 30 ans. Et en fait, la problématique, c'est le gain à court terme de la personne qui le fait pivoter versus l'impact à moyen long terme sur l'entreprise. Il faut accepter, par contre, que tu n'auras pas de gain à court terme. Et donc, c'est pour ça que moi, par exemple, j'ai du mal à comprendre le sujet des entreprises à mission. Je ne le comprends pas. Je ne comprends pas. En fait, pour moi, une entreprise est à mission. Gagner de la thune est une mission. gagner de la thune en ayant un impact environnemental, en est une autre. En fait, et c'est pour ça que le leadership est important, c'est que c'est l'adéquation entre la personne qui a monté le sujet ou qui porte le projet et donc son adéquation avec son projet. Et c'est ça, moi, qui me fascine, c'est que travailler sur le leadership, on a l'impression de travailler que sur une seule personne, mais la plupart du temps dans les startups, on rentre dans une startup et je vais même aller plus loin. moi qui ai bossé pour des très gros groupes, je pouvais discuter avec les gens en face de moi. En cinq minutes, sans qu'ils me disent la proposition de valeur, je peux te dire dans quelle boîte ils travaillent. Parce que tu rentres dans un clan, c'est dans un clan où tu adhères au système de valeur. Même si tu bougonnes, même si tu n'es pas content, tu t'associes au système de valeur ou tu te dissocies à ce système de valeur. Et pour moi, l'acte de leadership, c'est de poser ce système de valeur et apprendre qu'il y a des gens qui vont rentrer et sortir. apprendre qu'il y a des gens qui, des entreprises avec lesquelles tu as envie de faire des joint ventures et avec lesquelles ou pas travailler. Et je crois que l'acte de leadership est de pouvoir être capable de jouer dans ce truc très protéiforme et de pouvoir aller s'adapter derrière. Donc, il y a plein de typologies. Mais une entreprise par essence, une ONG par essence, une association par essence, est ta mission. C'est une mission, ils ont une mission. Et ça me fait mal au cœur de devoir dépenser des centaines de milliers d'euros et... Franchement, bravo au cabinet qui récolte ce truc. Mais c'est un outil comme un autre. Mais cependant, la mission, elle doit être vue, vécue et incarnée par les différentes personnes que tu vas avoir en face de toi. Et si la mission est de faire de la thune, il faut juste l'assumer.

  • Nicolas BARD

    Et c'est ce que je vois dans la perf. Surtout sur les boîtes ultra performantes, c'est soit t'aimes, soit t'aimes pas. Soit t'as envie d'entrer, soit t'as pas envie d'entrer. Et c'est dur à dire, pour l'homme bienveillant que je suis, pour le communication non-violent que je suis, mais le sujet de performance, il vient aussi par cet acte-là.

  • Grégor OZBOLT

    Et c'est... Là, tu nous parles vraiment de transformation culturelle, qui est vraiment nécessaire, qui est liée à... à cette accélération qui est liée à beaucoup de choses qui se passent autour de nous. Et finalement, le conseil que tu donnerais aux entreprises qui ont du mal à impliquer l'ensemble de leurs collaborateurs dans cette transformation, c'est ceux qui ne veulent pas s'y impliquer, ils partent.

  • Nicolas BARD

    Bien sûr. C'est dur à dire.

  • Grégor OZBOLT

    Voilà, c'est dur à dire, mais il faut aussi… Comme tu dis, on est des entreprises à mission tous. L'objectif, c'est d'être rentable et de gagner de l'argent.

  • Nicolas BARD

    l'entreprise vive je ne suis pas un libertaire je suis bon mon propos est assez libéraliste je ne peux pas l'enlever mais très socialiste moi je crois que les choses sont éphémères quand je dis que je crois que les choses sont éphémères c'est que c'est pas parce que et c'est ça qui est horrible et moi je l'ai appris par exemple avec des pilotes de Formule 1 et avec des coachs de pilotes de Formule 1 Le mec a beau être cinq fois champion du monde, bien sûr, félicitations, bien sûr, incroyable, bien sûr, gratitude incroyable. Sauf que quand il remet ses fesses dans le baquet, il doit retourner dans de la performance. Et donc, après, le sujet, il est comment le faire. Et moi, quand je dis que je crois aux choses qui sont éphémères, ça veut dire que je remercie les boîtes qui m'ont viré, par exemple. Parce que je n'étais pas la bonne personne. Je n'étais pas au bon moment, je n'étais pas au bon endroit. Ça a froissé mon égo. Je me suis senti tellement nul et j'étais nul. Mais par contre, ça m'a permis de me remettre en question. Et en fait, autant pour soi, pour l'entreprise comme pour soi, c'est juste à un moment donné, on est fait pour se rencontrer. Des fois, ta relation, elle va durer six mois. Et des fois, ta relation, elle va durer 40 ans. Comme certains entrepreneurs, des fois, la relation à ta boîte, même si tu la crées toute... pièce, elle va durer 6 mois et le marché va te l'expliquer. Et des fois, elle va durer 10 ans, même si tu t'y es accroché et que tu as fait tout ce qu'il y avait dedans à l'intérieur. En fait, c'est hyper difficile quand tu construis, mais c'est quand même hyper... C'est l'un des sujets les plus complexes, c'est de se désarnacher égotiquement et émotionnellement parlant de ce qu'on fait. Et moi le premier, je dis ça, mais moi le premier.

  • Grégor OZBOLT

    J'ai eu des échanges sur un épisode avec Sylvain Tillon, justement, sur tous ces...

  • Nicolas BARD

    J'adore Sylvain.

  • Grégor OZBOLT

    Oui. Et sur tous ces changements qu'il a dû avoir à voir. Et voilà, il en parle très bien. Il en parle très bien. Et voilà, c'est sur le fait que finalement, c'est pas... Voilà, il y en a qui sont aussi nés pour créer. D'autres qui sont nés aussi pour faire accélérer. Enfin, chacun aussi à sa place. Et à un moment, il faut l'admettre. Il faut l'admettre et aussi chacun, comme tu le dis, toi ou moi, on n'est pas adapté à tous les clients. Non. C'est comme ça, c'est comme ça et il faut l'admettre. Voilà.

  • Nicolas BARD

    C'est un débat que j'ai souvent, notamment avec mes potes. Moi, j'ai des potes, je les prendrais en numéro 2, mais alors sans même réfléchir. Il y a des mecs, je ne les mettrais pas à la tête d'une boîte. En fait, est-ce qu'il vaut mieux être un excellent numéro 2 ou un très mauvais numéro 1 ? Et ça requestionne à ton rapport au pouvoir. Quand on te dit que tout le monde est entrepreneur et tout le monde peut être entrepreneur, moi, par exemple, je ne fais pas partie de ces gens-là, j'y crois pas parce que ça te demande à savoir qu'est-ce que tu es capable de mettre en face. Et en plus, ce n'est pas prendre des risques, mais par contre, c'est être capable de te mettre en insécurité à un certain moment donné. ta vie, à mettre en insécurité les gens qui sont autour de toi et comment tu vas gérer émotionnellement ce mécanisme-là. Et ça, ça s'apprend, mais par contre, ça s'apprend, ça peut, si tu as discuté avec Sylvain, ça peut s'apprendre dans la douleur, ça peut être très compliqué et voilà. Et moi, il y a un typologie de profil de dirigeant que j'adore, c'est les first-time entrepreneurs qui ont hyper bien réussi. Et j'adore discuter... échanger avec eux, c'est que, pour une raison très simple, c'est que très souvent, ils ont tellement peur de perdre ce qu'ils ont réussi à faire en un one-shot. Donc, ce que peu d'entrepreneurs arrivent à faire, à faire monter une boîte qui excelle et qui est excellente d'un coup, mais ils se retrouvent avec une peur de l'échec qui est tellement grande qu'en fait, tu as du mal à passer le cap. Et moi, je crois que la puissance de ta vie est intrinsèquement liée à ta capacité à aller au-delà de tes peurs.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je pense. Je pense au celui qui a une entreprise. qui marche très bien et qui n'arrive pas à vendre, et qui devrait la vendre parce que la boîte a besoin de ça aussi. Moi, j'ai pas mal d'exemples en tête de gens où soit ils ont passé le cap à temps, mais il a fallu le faire d'une manière où finalement, c'est du jour au lendemain, tu quittes ta boîte parce que tu ne peux pas voir aussi le nouvel élan qu'elle va avoir parce qu'il y a beaucoup de choses qui vont changer. Voilà, ou d'autres où la personne ne quitte pas. de pas sa boîte et finalement n'arrive pas à lui redonner un nouvel élan parce qu'il n'a pas vendu, parce qu'il n'a pas aidé à accélérer tout ça. Enfin voilà, il y a plein d'exemples, je pense, dans notre entreprise.

  • Nicolas BARD

    Mais ça demande de se remettre en question. Et on en vient à la science molle.

  • Grégor OZBOLT

    On va parler un petit peu d'impact maintenant des technologies émergentes. Tu en avais commencé à en parler tout à l'heure. Il y a les nouvelles technologies comme l'IA ou l'automatisation qui apportent de nouvelles opportunités. Mais comment déjà les leaders peuvent-ils trouver un juste équilibre entre optimisation par la technologie et maintien de l'humain au cœur de la stratégie ? Parce que pour moi, c'est important. Il y aura toujours l'humain qui va être là. C'est un peu le message aussi du podcast. C'est que la technologie numérique est au service de l'homme et pas l'inverse. Donc toi, comment tu... tu vois comment un leader va pouvoir garantir ce juste équilibre.

  • Nicolas BARD

    Est-ce qu'il faut chercher un équilibre ? Ça, c'est la première question à se poser. Est-ce que le but est de chercher un équilibre dans l'histoire ? Je n'en ai pas la réponse. Moi, je crois que c'est plutôt une question de timing. C'est que je pense qu'on ne sait pas l'impact total que l'IA va faire. Je pense que l'autre sujet, c'est que j'ai vu en fait très peu d'entrepreneurs s'en emparer, pour être très franc avec toi. S'en emparer dans le sens de qu'est-ce que je vais pouvoir en faire réellement et concrètement ? Parce qu'il y a eu un effet de mode et que cet effet de mode aujourd'hui qui va s'amplifier, qui va continuer, il y a des utilisateurs et ça se développe. Il y en a qui en ont compris qu'ils pouvaient en faire un esclave asservi. Ils peuvent asservir Lya et Lya ne se rebellera pas. Pas pour le moment, je sais. Mais cependant, c'est ma mère qui m'a demandé si je parlais correctement avec Lya. Je lui ai dit que oui.

  • Grégor OZBOLT

    Moi, je lui dis toujours bonjour.

  • Nicolas BARD

    Non, j'arrête le bonjour maintenant. Parce que je ne dis plus bonjour à mes potes, comme je crois que la discussion est toujours en cours. Donc, en fait, la recherche d'équilibre sur cette thématique-là, la question, elle est à prendre en compte en tant que leader, c'est qu'est-ce que je peux en faire ? En quoi ça va aider mon business et enlever des tâches subalternes dans lesquelles je n'ai pas vraiment de valeur ajoutée ? En fait, c'est comment je vais l'incorporer et l'intégrer avant qu'elle m'incorpore. Alors, j'ai démarré la discussion en me disant que je suis étonné à la vitesse où c'est rentré dans les mœurs, dans mes mœurs à moi. Et en fait, je pense que c'est d'être capable de mettre de la conscience sur comment c'est en train de rentrer par capillarité petit à petit dans ton quotidien. Ça va rentrer. Par contre, la question, elle est comment tu veux que ça rentre ? Sur où est-ce que tu as envie que ça t'aide vraiment concrètement ? Et donc, c'est comment tu l'intègres à l'intérieur, déjà rien que pour toi, et ensuite, comment tu l'apprivoises et comment tu le mets à disposition de tes collaborateurs, si ce n'est qu'il y a déjà une première partie de génération qui va rentrer dans les boîtes, qui la maîtrise déjà ou qui commence à l'utiliser à bon escient.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, après... Ça, je ne sais pas. J'ai un avis un peu tranché sur les nouvelles générations qui arrivent. Vas-y, vas-y. En fait, c'est des gens qui savent très bien scroller, qui savent très bien utiliser l'information, enfin, qui savent très bien utiliser l'information, non, qui arrivent à trouver de l'information. Après, il n'y a pas l'esprit critique qui va avec. Mais moi, je trouve que beaucoup de générations qui arrivent... connaissent pas grand chose à l'informatique je suis assez assez violent là dessus je vais quand même il n'y a pas très longtemps pour la première fois pour la première fois j'ai donné un cours à des non informaticiens bac plus 5 voilà je pour la première fois j'ai senti qu'il y avait vraiment un écart alors c'est des gens qui ont entre 20 et 30 35 ans donc des générations quand même qui qui ont connu qui sont enfin qui sont nés avec un ordi, franchement, on est loin de ce que je pouvais penser des fois sur ces sujets-là. Parce que j'ai eu beaucoup de personnes, d'étudiants, qui étaient plutôt d'école d'ingénieurs informatique, qui ont quand même une certaine facilité à utiliser l'outil. Et de l'autre côté, il y a d'autres métiers, ils en sont encore loin parce que ce n'est pas intégré dans la formation. On ne fait pas de formation, donc moi de voir apparaître des cours de cybersécurité, de tout ce qui est sensibilisation à ces sujets-là, sur les données, sur tout ce qui se passe, sur tout ce qui est sur le net, etc., qu'il faut y faire attention, dans d'autres cours qui sont non informatiques, je trouve ça hyper intéressant. Et je sais que dans certains pays, comme l'Australie, ils forment au plus jeune âge, les enfants, je crois dès la primaire, je ne connais pas la... La correspondance, mais c'était la primaire. Ils forment les plus jeunes au numérique. Pour se dire, j'ai un danger, qu'est-ce que ça peut faire ? Et comment vous devez l'utiliser ? Qu'est-ce que vous devez avoir en esprit critique ? Je me suis amusé deux fois à aller faire une petite sensibilisation à des écoles primaires. CM2, ou une autre, pareil, une autre des CM2 avec les parents aussi dedans. J'étais un peu choqué. Autant les enfants... ne connaissent pas grand-chose, ils utilisent parce qu'on leur dit d'utiliser, mais ça c'est logique, ils ne sont pas formés et informés sur ça, mais les parents aussi étaient loin de savoir, et je trouve que c'est un danger pour nous, entreprise, tous ces jeunes qui arrivent, il y a une génération qui arrive, qui ne connaissent pas assez l'informatique, et les dangers au sens large du terme et de l'usage, donc ils vont taper sur le chat GPT, tiens, développe-moi tel outil, fais-moi ci, fais-moi ça, mais ils n'ont pas conscience derrière de ce que ça peut faire. Voilà un peu mon avis.

  • Nicolas BARD

    Parce qu'en fait, c'est vu comme notre cours de sexualité. Le seul cours que tu as là-dessus, c'est que c'est sur les maladies, c'est sur le mal qu'il peut y avoir derrière, c'est sur l'impact que ça peut avoir. En fait, on voit ça sur un... On pense qu'on fait un sujet de prévention, alors qu'on n'enchante pas l'outil qui est en face de toi. Et en fait, en termes d'éducation, on va éduquer de la même manière qu'on éduque et qu'on a été éduqué sur la sexualité. Tu ne pensais pas qu'on allait faire le parallèle ? Mais ça m'a sauté. En fait, c'est...

  • Grégor OZBOLT

    Mais je le comprends complètement. Ça m'a remis quelques années en arrière pour me dire comment j'ai été formé à la sexualité. Et oui, exactement. Voilà, c'est... Je ne m'attendais pas à ce qu'on ait là-dedans, là de ce côté.

  • Nicolas BARD

    Mais alors qu'on... Il faut, mais alors qu'on ne parle pas de la connexion à l'autre, alors qu'on ne parle pas de le fait d'avoir un moment d'intimité et de partage à l'autre, qui peuvent être faits de plein de manières différentes. Et si je te pousse l'analogie et le parallèle sur la thématique dont on est en train de parler, on ne parle pas de ce que ce tournevis peut nous aider à accomplir. C'est là. Moi, j'aimerais lutter. J'ai longtemps lutté pour plein de choses diverses et variées sur lesquelles je crois. Mais à un moment donné, l'effet de masse va faire que le levier sera suffisamment fort. Je peux me battre contre, mais à un moment donné, je peux utiliser pour. Et je pense que ce sujet autour de l'IA, et en plus, il va y avoir énormément de nouvelles choses qui vont rentrer en ligne de compte. C'est bien qu'on sache qu'il faut se mettre un préservatif. c'est bien aussi qu'à un moment donné, qu'on puisse aller voir ce que ça peut nous apporter, de manière générale.

  • Grégor OZBOLT

    Non, non, mais t'as complètement raison, et l'analogie est plutôt bonne. J'avais pas pensé dans cet angle-là, mais effectivement...

  • Nicolas BARD

    Il faut qu'on change les cours de sexualité.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, oui, voilà.

  • Nicolas BARD

    Mais c'est pas mon combat, c'est pas mon combat.

  • Grégor OZBOLT

    Moi non plus, moi non plus. Pour revenir au sujet du numérique, tu l'avais commencé à évoquer tout à l'heure, c'était comment l'IA peut aider un dirigeant d'entreprise ?

  • Nicolas BARD

    Moi, j'ai monté un prompt qui me pose les questions que Tony Robbins, qui est le pape du développement personnel, me poserait. En fait, moi, je fais partie d'une génération bénie. Réellement, on a accès, on a eu accès grâce à Google à une flopée d'informations. Pour le maçon que je suis, ça m'aurait pris 100 ans derrière. Pour le constructeur. que je suis, ça m'aurait pris juste pour passer avec le niveau d'information. Je ne parle pas de monter, je parle de niveau d'information. Et je pense que l'un des premiers sujets qui peut aider les chefs d'entreprise, c'est de te faire challenger par quelqu'un qui n'a pas d'émotion en face de toi. Moi, je pense que c'est un premier step intéressant du coaching. C'est même, c'est mieux que tous les PDF. que tu vas aller prendre à droite à gauche sur te questionner sur le sens de la vie avec une feuille insipide en face de toi, tu peux avoir une conversation tout en gardant un esprit critique, mais avec une technologie qui te permet d'avoir accès à des gens qui coûtent énormément d'argent. Donc, le premier, moi, j'irais challenger mon modèle économique. Pourquoi ? Parce que tant que c'est... Paglia qui appuie sur le bouton et que c'est un être humain qui appuie sur le bouton, il a juste besoin qu'on sorte de son tunnel et de pouvoir voir des portes de côté. Et c'est ça que je trouve assez incroyable. Et pour l'instant, on parle que de conversationnel. Il y a plein d'autres aspects. Mais ça, c'est un premier... Pour moi, c'est une première implémentation qui peut être intéressante. Ensuite, c'est vraiment dans l'utilisation en tant que telle, ça t'aide à optimiser tellement de choses.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je te rejoins.

  • Nicolas BARD

    Moi, il y a tellement de choses où je suis mauvais. Moi, j'adore animer, j'adore faire de la formation, j'adore me déplacer, mais toutes les contingences autour, tous les trucs comme ça et que je déteste faire, que je fais parce que c'est mieux au service d'eux, mais tu vois, il y a des choses que tu... tu vas pouvoir commencer à déléguer, bien sûr en pouvant jeter un coup d'œil mais c'est des choses que tu peux déléguer et ça, franchement ça n'a pas de prix ou peu je te rejoins,

  • Grégor OZBOLT

    c'est que je pense que pour le leader, ça va lui permettre de gagner du temps sur certaines tâches qui ne lui apportent pas de valeur ajoutée à ce qu'il les fasse comme tu le dis aussi, ça peut te permettre aussi de te challenger sur certains sujets d'avoir un échange sans les émotions et sans le jugement aussi de quelqu'un en face de toi et de te poser les bonnes questions parce que ChatGPT peut t'aider aussi ou d'autres LLM qui existent peuvent t'aider à te challenger, à te poser les bonnes questions et à moi je sais que j'utilise beaucoup ChatGPT ou d'autres pour préparer un podcast par exemple ou j'utilise aussi Perpixity je ne sais pas si tu le connais il est plutôt intéressant parce qu'il a le côté où tu peux... où il va te sourcer toutes tes recherches. Tu es plutôt dans le côté un peu Google, mais structuré avec aussi, d'ailleurs, il y aura tous les liens vers ce qu'il t'a trouvé. Et donc, je trouve que c'est plutôt intéressant, surtout quand, comme toi ou comme moi, on est formateur, tu vas voir des gens, tu leur expliques des choses et quand tu as aussi de la source à faire, ça te permet, comme tu dis, de gagner un temps fou. Après, à nous d'avoir l'esprit critique et de ne pas le faire le copier-coller bête et difficile. tu es méchant, ou quand tu arrives devant le truc, tu dis, je ne comprends pas ce que je dis. Mais moi, ça me permet de gagner du temps, d'utiliser du perplexity, ce que ChatGPT, pour moi, a un peu ce défaut, c'est qu'on ne connaît pas les sources. Donc, il faut rechercher. Les perplexities aident bien.

  • Nicolas BARD

    Ça en vient à la complexité, mais moi, je pense que ça va... Je parle du marché du coaching, et je parle du coaching au sens général du terme. C'est que moi, j'invite à toute personne qui aujourd'hui ne peut pas travailler avec un coach par plein de raisons diverses et variées à commencer par cette brique-là. En fait, ça te permet d'avoir une première brique. Par contre, nous sommes des animaux émotionnels. Donc, pour les personnes qui veulent vraiment juste avoir un premier échange, ça fonctionne. Mais à un moment donné, être capable de jouer dans les émotions. Être capable de jouer à l'intérieur, là, ça va demander d'avoir... C'est de la haute couture, ça va demander vraiment d'avoir accès à des personnes qui peuvent, dans la mesure du possible, travailler là-dessus, travailler avec cette matière-là. Et c'est pour ça que l'IA a fait peur énormément, parce que ça a vendu beaucoup de journaux, et la techno a vendu beaucoup de... Ça permet de vendre beaucoup de journaux. Mais en fait, le vrai sujet, c'est le mec qui vit, je ne sais pas moi, dans le périphérique de Montpellier, qui a une très belle entreprise de nettoyage. Quel impact ça va avoir sur lui aujourd'hui ? En fait, il faut juste l'ouvrir un maximum et pouvoir juste donner la possibilité à des gens de s'emparer. Et remplaçons le mot IA par tournevis. C'est un tournevis. C'est un tournevis de ouf, mais c'est un tournevis. Pour le moment. Je ne sais pas si le tournevis va aller plus loin que ça, mais à un moment, là pour le moment, c'est un tournevis. Donc, à partir du moment donné où c'est un tournevis, tu l'utilises quand tu dois faire ce dont pourquoi il fait un tournevis.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, je te rejoins. Je vois que le temps qui tourne, et je voulais revenir sur un point, sur le côté un peu sportif, et faire le lien aussi avec le côté leader. Et sur ce côté-là, moi, je voulais que tu as fait des performances physiques et mentales, parce que derrière, c'est mental, que ce soit la traversée de la manche, que ce soit un combat de boxe. Voilà, c'est des choses où tu dois te préparer pour le faire. Quel parallèle tu peux tirer entre ces exploits et ces défis du leadership en entreprise ?

  • Nicolas BARD

    Il y a beaucoup de parallèles, mais… L'intérêt que je trouve dans les aventures, mon intérêt, c'est comment je vais remettre en question une croyance que je peux avoir sur moi ou sur le monde. La traversée de la Manche, c'est comment moi, homme médiocre, moyen, je peux aller toucher du doigt et réaliser ce que peu d'êtres humains ont réussi à faire. Et je pense qu'un acte de leadership, c'est celui-ci. C'est de se demander si dans ce que l'on va faire et dans le comment, il y a vraiment quelque chose qui nous parle et de vraiment se donner la capacité d'aller se mettre en face d'un système de croyance qui est bloquant. La boxe que j'ai préparée pendant quatre ans en est une. C'est que moi qui suis non-violent, qui est formé à la communication non-violente, qui a beaucoup travaillé sur cette thématique-là, comment par contre je peux exprimer une part de violence chez moi ? Et c'est ça le sujet. Parce que quand tu montes sur un ring, le type en face de toi, t'es pas là pour faire du tricot. T'es vraiment là pour... On a tous les deux décidé. On a un contrat tacite quand on tape dans les gants. Et donc, tu es obligé d'aller te connecter à une petite partie de toi qui est moins reluisante. Et en fait, c'est ça pour moi le sujet. C'est que moi, j'ai vu des gens entreprendre pour des parties qui ne sont pas très reluisantes, mais qui ont transformé cette énergie de départ et qui en ont fait quelque chose de plus constructif, de plus rayonnant pour eux. Et donc, l'acte de leadership. entrepreneurial et sportif tel que je le porte, c'est une manière de pouvoir aller regarder d'autres facettes de sa personnalité parce qu'on est complexe, parce qu'il y a de la beauté là-dedans et qu'il y a autant de beauté dans le Grégor qui a envie de péter la gueule de quelqu'un que de beauté dans le Grégor qui veut prendre dans ses bras son neveu. En fait, je suis cette personne. Et j'ai le droit de les activer au moment où j'ai envie de les activer. C'est-à-dire que si je suis dans une situation de détresse, ça ne sera pas Grégor qui voudra prendre dans ses bras qui va s'animer. Mais par contre, quand je vais être dans cette situation de stress, je pourrais aller chercher sur cette partie de moi. Et je pense que c'est le but de l'être humain, c'est d'aller voir toutes ces facettes qui existent. Sinon, on va les subir et les découvrir d'une manière assez difficile.

  • Grégor OZBOLT

    Et justement, est-ce que... t'amènes, les dirigeants que tu coaches, vers aussi aller vers ces autres facettes, à travers du sport, à travers de choses comme ça.

  • Nicolas BARD

    Ouais. Moi, mon but, il est que ils ont déjà une forme de réussite. Et c'est de faire migrer cette forme de réussite sur d'autres parts, soit de leur vie, soit de leur business. Parce qu'ils se sont comblés à un moment donné, ils ont réussi ce qu'ils voulaient faire. Et tu vois, par exemple, ce matin, ma coachée que j'avais ce matin, sa grande peur, c'est qu'est-ce qu'elle fait si elle arrête de travailler ? Qui elle est si elle ne travaille pas ? Et donc, son véritable sujet à elle, sa mission, c'est de glander pendant une heure au moins une fois dans la semaine, alors que c'est impossible pour elle et que dans son conscient, c'est je dois être productive Qu'est-ce qui se passe si tu es improductif ? Tes émotions vont remonter, tu vas te mettre en colère contre toi parce que tu n'es pas très productif, tu n'as pas réussi à faire passer ton information, donc tu vas te mettre en colère contre toi. En fait, le... vrai sujet, c'est d'aller traiter à la racine et d'aller voir cette croyance, ce qu'elle est bien, ce qu'elle est mal. Je n'ai pas de débat là-dessus. Moi, ce qui m'intéresse, c'est l'impact émotionnel que ça te fait et qu'est-ce que tu vas en faire derrière. Et pour moi, l'intelligence émotionnelle avec mes clients, avec mes coachés, avec mes entrepreneurs, c'est l'un des sujets que je travaille le plus parce que c'est comme si tu voulais traverser la manche à la nage et que tu avais... t'avais pas de bouée de sécurité ou t'avais pas de bateau de sécurité à côté de toi, c'est que tu peux pas aller regarder et aller écouter ce qui se passe. En fait, c'est ça le sujet.

  • Grégor OZBOLT

    Ouais, c'est ça. On revient à ce que t'as dit au début, on reparle de l'intelligence émotionnelle. Je trouve que... Mais c'est hyper important, parce que je... Voilà, c'est l'enjeu, maintenant, c'est de toute façon c'est les émotions qui vont faire... C'est comment on peut être... Mieux gérer ses émotions pour... continuer.

  • Nicolas BARD

    Moi, si tu as une petite minute, moi je suis fasciné. Je suis fasciné par le film Her où je suis fasciné, il y avait une série suédoise, si je ne dis pas de Betty, qui s'appelle Robots ou autre, où en fait c'est des êtres humains qui tombent amoureux de robots. Et en fait, ça me fascine, parce qu'en fait un être humain peut aller développer, on ne sait pas parce qu'on est des animaux émotionnels qu'on ne va pas développer des émotions. autour d'objets, autour d'intelligence artificielle et autres. C'est là où l'esprit critique rentre en jeu. Moi, je ne comprends pas des gens qui peuvent tomber amoureux. En tout cas, je ne comprends pas que tu peux avoir une relation amoureuse. Par contre, le coach comprend que tu peux avoir une relation amoureuse avec quelque chose qui va te donner les réponses que tu attends. Et ça, ça s'appelle être un gourou. Ça veut dire que tu vas aller donner quelque chose que tu attends. Pour moi, le truc auquel il faut faire, et c'est pour ça que le système émotionnel, la gestion émotionnelle est la clé de beaucoup de choses, c'est qu'il faut faire super attention à là où on met notre attention et aux informations qu'on va nous donner, surtout si elles vont dans notre sens et elles vont nous contenter. L'algorithme est fait pour te contenter. Donc, partie de ce principe-là, à un moment donné, on va créer des êtres qui sont... en incapacité ou quand ils seront dans des systèmes plus complexes à gérer émotionnellement, vont soit consommer, vont soit fuir, mais ne vont pas réellement aller voir ça. Et je crois que le sport sans montre connectée et sans Strava te permet en fait de pouvoir juste te retrouver tout seul et que ceux qui gagneront et les leaders qui vont gagner, qui vont se développer, gagner et surtout gagner en clarté pour eux, ce sont ceux qui seront en capacité et d'utiliser le tournevis au bon moment et de mettre leur attention et leur intention au bon moment et au bon endroit. Et ça, ça se travaille par l'esprit critique et la gestion émotionnelle.

  • Grégor OZBOLT

    Très bien, merci. Merci, merci. Pour finir, j'ai deux questions. Pour finir l'épisode, c'est la première. Est-ce que tu as un ouvrage, film ou série à nous recommander ?

  • Nicolas BARD

    La Déclaration des droits de l'homme. Qui a lu la Déclaration des droits de l'homme ?

  • Grégor OZBOLT

    J'ai lu un petit bout, je pense, parce que je suis de la génération où en 1989, j'étais en CM1, donc pour le bicentenaire, donc on nous forçait à la lire et à apprendre les premiers articles.

  • Nicolas BARD

    Et on est dans... En fait... On est dans un système où on ne comprend pas. On a un système de valeurs qu'on nous impose, on a des choses qu'on nous impose, mais en fait, on ne va pas réellement aller voir ce qui fait le fondement. Et je trouve que c'est intéressant d'aller jeter un coup d'œil là-dedans et même, avec ton œil technophile, de voir comment tu l'intègres à l'intérieur. Donc, j'ai des milliers de choses à proposer en lecture et autres. Et là, c'est robot. Je crois que c'est robot.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, robot, il me semble.

  • Nicolas BARD

    Incroyable. Incroyable.

  • Grégor OZBOLT

    Je l'ai vue, elle est sympa. Bah si t'as un autre livre, vas-y, donne-nous un autre livre.

  • Nicolas BARD

    Vraiment, un autre livre ? Pouvoir illimité de Tony Robbins. Pour moi, qui est le livre de référent, oubliez tout ce que vous avez lu en développement personnel. Pour moi, c'est le livre source de plein de choses, comme il est le livre source de plein d'autres avant. Mais je trouve que c'est pour moi l'un des livres les plus marquants et sur lequel tu pourrais vivre avec toute ta vie. Qu'avec ça. Sans être dogmatique.

  • Grégor OZBOLT

    Moi, je l'ai lu. J'ai bien aimé. Très, très bien aimé. Bien aimé. Et dernière question, c'est... Est-ce que c'est le traditionnel passage de flambeau, de témoin ? Est-ce que tu aurais un invité à me recommander ?

  • Nicolas BARD

    Est-ce que j'aurais un invité à te recommander ? Pour participer au podcast, à un prochain épisode.

  • Grégor OZBOLT

    Putain, j'aurais tellement de gens. Moi, un mec comme Théo Curin, que je connais d'ailleurs, qui pourrait avoir été un de ces sparrings de nage. En fait, moi, je suis toujours... bouleversé, touché par des gens qui ont... Il n'a pas eu le choix, mais qui ont transformé un handicap en une puissance. Et je pense qu'on a beaucoup à apprendre, même s'il n'a pas eu le choix, et même s'il y en a des centaines qui n'ont pas eu le même parcours que lui derrière. Je trouve qu'il y a toujours des choses intéressantes à aller écouter.

  • Nicolas BARD

    Ouais, ouais. Si tu peux me mettre en relation, ce serait avec plaisir. Mais je pense qu'il est très sollicité. Il est très sollicité.

  • Grégor OZBOLT

    Il est maintenant très pris. On le voit tous les jours à la télé, je crois. Oui, je crois qu'il anime une émission sur le service public, si je ne dis pas de bêtises.

  • Nicolas BARD

    Oui, c'est ça. Il s'appelle Slam, il me semble. Il a pris du galon. Oui, joli galon. Bravo à lui, en tout cas. Bravo à lui. Bon, écoute, je te remercie. C'était super intéressant, inspirant. J'espère que tu as passé un bon moment. Très bon.

  • Grégor OZBOLT

    Merci beaucoup.

  • Nicolas BARD

    J'ai adoré explorer avec toi ce thème du leadership humain à l'ère du numérique. Merci encore. Et puis, pour ceux qui nous écoutent, n'oubliez pas de vous abonner, de partager cet épisode si vous l'avez trouvé utile. Je mettrai toutes les coordonnées, tout ce qu'on a dit en lien. Je crois qu'on te retrouve sur LinkedIn.

  • Grégor OZBOLT

    Oui, Gregor Osbolt sur LinkedIn. Voilà,

  • Nicolas BARD

    donc je mettrai le lien aussi. Et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de DDC et des hommes. À bientôt.

Chapters

  • Introduction au leadership à l'ère numérique

    00:04

  • Présentation de Grégor OZBOLT et de son parcours

    00:20

  • Les premiers souvenirs de numérique de Grégor

    01:15

  • Le parcours de coach de Grégor OZBOLT

    02:46

  • Le rapport au pouvoir et à l'ambition

    05:53

  • Comment se déroule un accompagnement ?

    08:49

  • Qualités humaines essentielles pour diriger aujourd'hui

    11:45

  • Vision et gestion émotionnelle chez les dirigeants

    12:19

  • Impact du numérique sur le leadership

    21:42

  • Technologie et humanité dans le leadership

    36:20

  • Parallèles entre sport et leadership

    50:36

  • Conclusion et remerciements

    01:02:14

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