- Speaker #0
Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans Décis et des Hommes, le podcast qui explore la technologie au service de l'humain. Aujourd'hui, on va s'intéresser au NoCode et au LowCode, ces plateformes qui permettent de faire de chacun un développeur en quelques clics. Pour en parler, j'ai le plaisir d'accueillir Marine Bilieu, consultante et formatrice en NoCode. Marine, bienvenue, contente de t'avoir avec moi.
- Speaker #1
Bonjour, merci, contente d'être ici.
- Speaker #0
Donc, avant de démarrer, je commence toujours à... Toujours le podcast par la même question, c'est quel est ton premier souvenir de numérique ?
- Speaker #1
Mon premier souvenir de numérique, il remonte... Il est un peu flou, je ne saurais pas le dater, mais j'ai la chance d'avoir un papa et une maman qui ont travaillé dans une entreprise qui vendait des ordinateurs. Donc dès que je suis née, il y avait déjà des ordinateurs à la maison. Et donc mon premier souvenir du numérique, c'était des heures... passées à jouer sur l'ordinateur à Adibou ou au Solitaire. À cette époque-là, il n'y avait pas le Wi-Fi encore. J'avais un ordinateur dans ma chambre, mais qui n'était pas connecté à Internet. C'est mes premières heures passées à jouer et à m'adapter à l'ordinateur.
- Speaker #0
Même, on devait mettre le CD, je pense, pour y jouer. Oui,
- Speaker #1
pour Adibou, il fallait le CD. Le Solitaire ou le Spyler Solitaire étaient déjà nativement sur l'ordinateur. Mais c'était du Windows 98 à l'époque.
- Speaker #0
Oui, je me rappelle. On était obligés de désinstaller ces jeux en entreprise pour éviter que les gens y jouent tous.
- Speaker #1
Comme cet usage.
- Speaker #0
Oui, ils essayaient pour éviter qu'ils se divertissent trop. Merci. Merci pour la réponse. Est-ce que tu peux te présenter rapidement pour nos auditeurs ?
- Speaker #1
Oui. je suis Marine, je suis consultante en automatisation et experte no code, donc j'aide les entreprises à gagner du temps pour ce qui compte vraiment, en automatisant les tâches à faible valeur ajoutée et en simplifiant les processus digitaux, donc toutes les actions qui sont faites entre les outils au sein de l'entreprise au quotidien
- Speaker #0
D'accord, et qu'est-ce qui t'a convaincu justement de passer par ça ? Ce que... Je ne pense pas que tu aies été formée au no-code. Non. Parce que je vois très peu de formation. J'ai vu très peu de formation. Je ne suis pas sûr que même dans les écoles que je puis suivre, il y en ait. Comment tu es arrivée à te dire, je vais faire du no-code et de l'automatisation ? Je pense que tu leur expliqueras, mais c'est quand même plus ou moins lié tout ça. Oui,
- Speaker #1
c'est lié. En fait, le no-code, déjà, pour définir ce que c'est, c'est un ensemble d'outils. qui se caractérise par du drag and drop, donc du glissé-déposé. Pour créer une interface, par exemple, un site web, ça pourrait être d'avoir une page blanche au milieu de l'écran et sur le côté, avoir un volet sur lequel on peut choisir un titre et l'emmener sur la page. Une photo, un texte, une zone de texte, tout ce qu'on veut. Et donc le no-code, c'est le principe de connecter ces outils entre eux. En effet, je n'ai pas suivi de formation sur le no-code, j'ai vraiment appris sur l'OTA. J'y suis venue parce que, de par mes précédentes expériences, j'ai travaillé dans deux startups en pleine croissance, et donc il y avait beaucoup de tâches et de processus qui s'ajoutaient au fur et à mesure que l'entreprise grandissait. Et donc, pour simplifier tout ça, à chaque fois, je choisissais un outil, ou j'avais déjà un outil sur lequel je travaillais. et je choisissais un autre outil qui venait en complément pour gérer par exemple des emails, des tickets clients ou des documents. Enfin, tout ce qu'on veut. Et c'est comme ça que je me suis formée en Ocon en apprenant à réfléchir à ce que je faisais. Étant donné que je faisais de plus en plus la même chose, les tâches étaient répétitives. Alors, j'ai cherché à les simplifier pour gagner du temps et les déléguer à mes outils. C'est comme ça que je me suis formée au no-code, en apprenant sur le tas avec mes propres besoins.
- Speaker #0
D'accord. Et justement, en préparant le podcast, j'ai vu que le marché du no-code, le code pèse en 2024 13,8 milliards de dollars et devrait croître de 22% par an jusqu'en 2028. C'est des sources Gartner, des sources normalement qui sont assez bonnes. Toi, est-ce que tu le ressens sur le marché ? Est-ce que tu ressens aussi que ce besoin grandit ? Tu as de plus en plus de demandes peut-être autour de toi. Comment tu vois au niveau des entreprises, de tes clients, prospects, comment ça commence à être perçu ce no-code et le no-code ?
- Speaker #1
Dans mes clients, il y a et des entreprises et des indépendants, donc des auto-entrepreneurs qui se lancent sur un nouveau projet. Ceux-là, par défaut, ils vont tout de suite vers des solutions no-code. Ils partent de zéro et d'une page blanche, donc ils vont facilement choisir des outils no-code sans forcément savoir que c'est un outil no-code, mais 80% des outils qu'on utilise au quotidien sont en réalité no-code et connectables. Donc pour ceux-là, c'est plutôt de l'accompagnement sur le choix des outils. quels outils et quelles fonctionnalités ils ont besoin pour le business qu'ils sont en train de créer. Pour les entreprises, c'est un autre enjeu parce qu'ils ont souvent des processus et des habitudes en interne de travailler, ne serait-ce que, par exemple, la suite Microsoft. Donc, ils vont tout faire sur du Microsoft, mais sans se poser la question d'aller intégrer un autre outil en complément. Et l'intégration de nos codes avec eux, ça se fait... par la discussion, la détection du besoin. Et c'est comme ça qu'on va aller travailler sur ajouter une automatisation qui est donc un des moyens de faire du no-code et de réfléchir autrement. Après, ça se fait à un rythme plutôt lent, même si les entreprises sont friandes et preneuses de ces outils-là. C'est aussi les équipes qui vont les utiliser au quotidien qu'il faut embarquer dans cette transformation digitale pour travailler différemment avec des nouveaux outils. Et donc, c'est pour ça que ça prend du temps, mais ça se fait très bien. Une fois que les équipes ont compris ce qu'elles pouvaient gagner en termes de temps et de simplicité, les équipes, après, sont demandeuses. Mais il faut bien les sensibiliser et les initier à pourquoi elles le font et ce qu'elles peuvent gagner.
- Speaker #0
Oui, donc je comprends vraiment tes deux axes sur la partie indépendante. L'indépendance, ça lui permet de gagner du temps, de gagner de l'autonomie, de gagner de l'autonomie. Oui, c'est surtout sur ce côté-là. Et pour les entreprises, tu as le côté aussi de gagner du temps, d'être plus productif, sûrement d'automatiser des tâches qui sont à faible valeur ajoutée pour libérer les personnes, pour qu'elles fassent un travail un peu plus intéressant. Comme tu l'as dit, forcément, là, il y a une différence, c'est qu'il va y avoir de l'accompagnement au changement, accompagner les équipes. Puis, comme tu dis aussi, bien étudier, je pense, les process en amont pour savoir où tu vas pouvoir mettre de l'automatisation en place. Donc, oui, c'est un enjeu quand même qui est assez important pour tout le monde. Finalement, ce que tu dis, ça peut toucher tout type d'entreprise, que ce soit de l'indépendant à la plus grosse entreprise.
- Speaker #1
C'est ça. Et même pour les plus grosses entreprises, souvent, ils peuvent avoir des équipes de développeurs en interne qui, eux, vont faire du code, développer des applications en dur, en code. Et le no-code est compatible aussi, et même complémentaire, parce qu'il va venir à la suite et en complément de ce qui est déjà développé. Typiquement, une application développée par des développeurs va avoir ce qu'on appelle une API. Et donc une API, c'est une porte ouverte pour aller récupérer ou envoyer de la donnée vers l'application. Et des outils no-code peuvent se connecter à l'API. Ce qui fait que pour les développeurs, ce n'est pas quelque chose de plus à ajouter. C'est juste laisser la possibilité de se connecter et de venir ainsi faire du no-code en intégrant l'automatisation.
- Speaker #0
J'ai cru t'entendre aussi reparler de low-code ou pas là ? Non. Non, c'est quoi la différence ? Parce qu'on dit no code et low code, je pense que beaucoup ne savent pas comment les différencier. Comment tu les différencierais, toi ?
- Speaker #1
Il y a les trois niveaux. Il y a le code qui est vraiment tout un langage utilisé. Le no code, c'est au contraire zéro code et c'est des applications comme Zapier et Make, par exemple, qui permettent d'automatiser et de connecter des outils entre eux. Et le low-code, c'est entre les deux, ça va être dans un processus automatisé, intégré des lignes de code au sein d'un outil no-code. Pour moi, c'est ça la variante entre les trois niveaux.
- Speaker #0
D'accord. Et donc toi, tu fais du no-code ?
- Speaker #1
Moi, je fais du no-code. J'imagine que tu as du low-code aussi, mais je suis plutôt spécialisée sur le no-code.
- Speaker #0
Tu ne fais pas de code, par contre ? Non. C'est d'autres métiers, c'est sûr. Et puis, c'est un autre métier. C'est un autre métier de faire du développement et de coder à fond. Est-ce que tu aurais, justement, tu nous as parlé un peu de tes cas clients, est-ce que tu aurais des exemples ? de type d'application que tu aurais pu développer pour tes clients, que ce soit un indépendant, une grande entreprise ? Est-ce que tu aurais un ou deux exemples à nous donner pour vraiment imager ce que ça peut donner en entreprise ?
- Speaker #1
Oui, j'en ai des exemples. Par exemple, il y en a un qui avait besoin, un client qui avait besoin d'un formulaire pour détecter le besoin de son client. C'était une entreprise qui est sur un marché très spécifique pour lequel sa phase de détection du besoin client, donc en étape commerciale, est très lourde. Du coup, ça faisait beaucoup de rendez-vous pour souvent un besoin auquel il ne pouvait pas répondre ou au contraire, il peut y répondre, mais du coup, il fallait prioriser dans son... services commerciaux, les actions et les prospects à contacter. Et dans ce cas-là, on a développé un formulaire bien pensé qui permet de couvrir tous les besoins potentiels du client et le connecter derrière avec un calendrier de prise de rendez-vous et voire même d'apporter déjà quelques suggestions. Ce qui fait que nos commerciaux, quand ils regardent son CRM, ils avaient déjà des prospects qualifiés. à gérer avec une détection du besoin qui était déjà amorcée. Alors ça n'empêche pas le vrai rendez-vous client puisqu'il y a toujours d'autres besoins qui peuvent être détectés, mais au moins ça lui permettait de prioriser des actions à mener. Ça c'est un cas client sur du commercial. Il y en a d'autres aussi, pareil, au niveau du commercial, ça va être la relance, l'envoi d'emails automatisés qui se fait très souvent. Ça, ça devient de plus en plus courant. Mais là, ce que je fais aussi de plus en plus pour d'autres équipes commerciales, c'est créer des propositions commerciales par défaut. En général, une proposition, ça peut être 4 à 5 heures pour la rédiger, qui finit par une offre ou un devis. En automatisant un processus, justement avec la découverte du besoin et un modèle de PowerPoint final pour la proposition commerciale, J'automatise la pré-création de ce document avec toutes les informations qui ont été collectées en amont pour ensuite un rendu à 80% bon. Mais ça n'empêche pas la validation humaine derrière puisqu'il y a toujours un biais. Mais c'est un énorme gain de temps pour les équipes aussi. Là où c'était 4 à 5 heures avant, ça peut devenir qu'une seule heure à corriger la proposition commerciale et la compléter.
- Speaker #0
C'est vraiment des sujets que... que j'ai pu voir dans mon passé de consultant, de consultant, ce qu'on peut voir souvent, c'est que le commercial peut passer, comme tu dis, des heures à faire une proposition, parce que c'est comme ça, et ça a toujours été, finalement. Et là, tu viens résoudre un point un peu problématique, souvent pour les commerciaux, et ça permet aussi, d'ailleurs, je pense sûrement d'aller beaucoup plus vite dans les propositions, donc c'est plutôt cool. Et tout ça, sans une seule ligne de code.
- Speaker #1
C'est ça ? Une semblée de code, exactement.
- Speaker #0
Donc oui, deux exemples que tu nous as donnés sur la partie commerce, sur la partie marketing, sans forcément mettre en place des outils compliqués, des fois chers pour les entreprises. Donc c'est deux bons exemples. Et justement, le no-code, c'est quand même lié plutôt à une grande agilité, comme tu l'as un peu montré, un peu dit. Mais il y a aussi des risques. Qu'est-ce que tu pourrais mettre comme garde-fou ? Qu'est-ce que tu pourrais recommander ? Toi, de ton côté, quelqu'un veut se lancer dans un projet no-code, qu'est-ce que tu pourrais recommander ?
- Speaker #1
Forcément, il y a une notion asile, une notion aussi de réfléchir à ce qu'on veut faire. C'est la première étape. Ce n'est pas se lancer tête baissée dans des automatisations. Si vous n'y connaissez rien et que vous voulez vous amuser quelques heures, allez-y, mettez les mains dedans, c'est très bien parce que c'est comme ça que vous allez comprendre le fonctionnement. Mais si vous voulez réellement développer un processus et une automatisation, il faut d'abord le réfléchir et prendre le temps de le poser sur papier. Quelles vont être les étapes qui vont être automatisées ? Ça, c'est la première chose. La deuxième, c'est une fois que vous avez le processus écrit, c'est par quoi vous commencez. Il faut peut-être commencer par une ou deux étapes de tout ce processus, mais ça va déjà vous faire gagner 80% de votre temps. Il n'y a pas besoin de tout automatiser, mais si vous vous concentrez sur les étapes les plus essentielles, alors vous gagnerez déjà du temps. Donc c'est vraiment d'itérer aussi et d'aller améliorer. Une fois que vous avez validé ces premières étapes, vous allez pouvoir en ajouter d'autres. Mais il faut d'abord les valider, et là on retombe dans une logique agile, il faut d'abord les valider et ensuite améliorer l'automatisation. Et le troisième point qui est très important et souvent sous-estimé, c'est la data. La data que vous allez utiliser, comment est-ce que vous allez la structurer et la stocker ? parce qu'une base de données mal organisée, ça peut vite devenir une usine à gaz à gérer. Il faut appliquer les règles de base de la data, à savoir une base de données par type de données, par exemple.
- Speaker #0
Oui, et je te rejoins sur différents sujets. Il faut d'abord déjà tout poser en amont. Pour moi, partir tête baissée, ça ne sert pas à grand-chose. C'est pas le risque, mais la difficulté que je peux voir, c'est aussi partir tête baissée, d'aller voir les nombreux tutos qu'on peut trouver sur Internet et s'y noyer complètement dedans. Parce que je pense que c'est beaucoup le cas. Et puis derrière, après, sans poser tout ça, il faut aussi, comme tu dis, définir ce qu'ils veulent faire, où ils veulent aller, jusqu'où ils veulent aller. Et aussi de vraiment cadrer tout ça. Moi, j'aurais d'autres choses aussi à voir. C'est au niveau, tu en as parlé, au niveau de base de données, mais j'irai un peu plus loin sur la partie sécurité et conformité. J'ai vu que 42% des apps no code posent un risque de non-conformité parce qu'on ne sait pas où se vont les données. Donc, il faut faire attention aussi à bien cadrer tout ça. Et puis aussi, le risque que je peux voir en entreprise, c'est que ce sont des outils qui sont accessibles à tout le monde et qui peuvent... Si ce n'est pas cadré en amont, les utilisateurs peuvent aussi en faire ce qu'ils veulent et on rentre dans ce qu'on appelle le shadow IT. Donc d'avoir des applications qui sont de partout, des données qui sont de partout sans que le dirigeant ou la DSI soit au courant. Et je pense que c'est ce que tu dois avoir aussi des fois. Tu dois avoir des applications un peu pirates, entre guillemets, et qu'on te dit, la personne est partie, on ne sait plus quoi en faire et comment ça marche. Est-ce que ça peut t'arriver ça ?
- Speaker #1
C'est... C'est un des points qui arrive assez régulièrement, assez souvent, je le rencontre. Quelqu'un qui a développé quelque chose sans documenter son utilité, la manière dont il a été construit. Et on se retrouve des années plus tard avec un processus, une automatisation qui traîne, mais personne ne sait exactement comment elle fonctionne, quel est son intérêt. Et pour autant, on n'ose pas la supprimer parce que si elle est vraiment importante, on ne le sait pas. Et peut-être qu'elle est complètement obsolète, mais on ne le sait pas non plus. La documentation, oui, c'est un des biais. C'est chronophage à faire, pour le coup. Mais c'est très important parce que plus une entreprise grandit et ses process évoluent, plus il y a besoin de documenter pour savoir ce qui est fait réellement.
- Speaker #0
Et justement, pour continuer aussi sur les outils, quels outils tu peux utiliser ? Quels sont tes stacks d'outils que tu préfères ? En citer plusieurs. Parce qu'on en a beaucoup parlé du NoCode, mais derrière, c'est quoi ? Comment s'appellent les outils ?
- Speaker #1
Il y a plein d'outils que j'utilise au quotidien. Après, pour chaque outil, comme je disais, ce n'est pas un outil tout en un. Donc, chaque outil a sa fonctionnalité. Dans les 5-6 que j'utilise régulièrement, ça va être Notion, qui est donc un outil qui permet de virer son quotidien, les tâches. Alors moi, je l'utilise et en... base de données pour vérifier mes tâches avec une matrice d'Eisenhower, pour savoir pour mes clients qu'est-ce que je dois faire, à quel moment et qu'est-ce qui est vraiment urgent et important. La difficulté, c'est qu'on parle d'une page blanche. Donc là encore, il faut réfléchir à ce qu'on veut mettre dedans. Mais c'est aussi un super outil pour la documentation. Et donc, c'est là aussi où moi, je documente mes automatisations et ce que je fais pour les clients. Le deuxième outil que j'utilise le plus, je pense que ça va être Make. Make, c'est donc un outil qui permet de... connecter des outils entre eux et de lui, de créer un processus automatisé. Et donc quand il se passe une action sur un, par exemple, quand un billet est gagné dans mon CRM, une opportunité est gagnée, alors, eh bien, il y a une suite d'actions qui va se faire, comme publier un message sur Slack, ou générer un devis, ou informer telle personne qui devra prendre la suite. Ce qu'on veut comme process, mais c'est justement connecter des outils entre eux. Il y en a d'autres après type Air Fevel, qui pour moi est en excellente puissance. qui permet de gérer les bases de données d'une manière puissante et avec une interface pour les équipes en interne. Et la base de données telle qu'on l'imagine, c'est souvent pas visuel et complexe à gérer. Mais là, Wearable a réussi son pari, c'est qu'il y a le côté interface base de données et le côté un peu plus utilisable ou en tout cas visuel. pour les équipes qui vont utiliser et travailler sur les bases de données. Je ne sais pas si c'est clair.
- Speaker #0
Si, c'est clair. Après, oui, tu as cité de toute façon Airtable, Mac et Notion. Notion, on le voit de plus en plus arriver dans les entreprises et beaucoup en shadow parce qu'il est très accessible et beaucoup documenté, je pense. Airtable aussi, Mac aussi. On voit beaucoup de choses autour de tout ça. Après, je pense que tu as Zapier aussi qui peut être considéré.
- Speaker #1
Il y a Zapier qui est un concurrent de Make, la même chose. Et il y a aussi N8N qui, dans ce domaine-là, c'est les trois leaders sur ce marché. Après, ça dépend, par exemple, du niveau d'appétence et du niveau tech des clients, ceux qui n'y connaissent pas. et qui débute vraiment de leur conseiller Zapier parce que c'est très simple à utiliser mais c'est simple aussi mais c'est un peu plus poussé donc techniquement on peut aller plus loin ce qui est très intéressant et à côté il y a aussi N8N mais pour le coup il faut maîtriser le code pour l'utiliser un
- Speaker #0
peu plus complexe et des outils tu parlais au tout début dans tes exemples d'entreprises qui étaient par exemple sur des outils type Microsoft 365 Merci. Ce qui est intégré dans Microsoft 365, tu as Power Apps et Power Automate. Voilà, ils se situent comment par rapport à d'autres ? Moi, je trouve que c'est intégré dedans. Après, c'est plus complexe, je trouve, que des outils type Zapier ou même peut-être Airtable. Quel est ton avis ?
- Speaker #1
J'ai des clients qui sont sur du Microsoft et pour autant, je ne vais pas utiliser toute la suite Microsoft parce que c'est complexe à mettre en place. C'est plus difficile, mais c'est surtout plus difficile à entretenir. Donc, je vais plutôt aller sur des outils plus sombres comme Make, voire même un complément avec du Rtable. En Microsoft, ça marche aussi très bien. C'est ce dont on a besoin. Mais après, c'est aussi le piège de Microsoft, c'est qu'on a envie, étant donné que tout est compris, on a envie d'utiliser que Microsoft et de faire que ça. Ce qui, d'un côté, est très bien, mais il faut pouvoir l'assumer techniquement.
- Speaker #0
J'ai vu beaucoup de projets même qui ont essayé de démarrer avec ces outils-là et qui se sont arrêtés. Parce que trop, comme tu dis, ou trop complexes ou trop bridés, je ne sais pas trop comment le positionner. Mais oui, je te rejoins complètement. Les gens vont plutôt partir après sur d'autres types, Zapier, Mac, Notion, Airtable, pour essayer de faire ce qu'ils ont besoin. Et justement, on va plutôt parler des entreprises qui peuvent avoir des services informatiques internes ou externes, peu importe. En fait, là, on change un peu la vision de l'informatique interne. donner la main au métier, d'aller faire des choses. Et donc, la DSI est un peu moins impliquée. Comment, toi, tu as pu voir la chose dans des entreprises ? Comment la DSI s'implique ou ne s'implique pas sur ces sujets-là ? Comment tu vois ça ?
- Speaker #1
Pour ma part, j'accompagne surtout des entreprises qui n'ont pas ni de DSI, ni d'équipe dev, ni de personnes en charge des opérations au sein de leurs équipes. Ce sujet de la DSI ne se pose pas directement. Par contre, il est important, au sein des plus petites structures, de nommer quelqu'un qui va être un peu en charge des opérations. Mais ça n'empêche pas, c'est comme je disais tout à l'heure, d'avoir une approche complémentaire et agile sur les problématiques du quotidien en utilisant des outils no-code, en complément d'une application qui a été développée en dur. Après, pour ce qui est de la sécurité et des informations liées à une entreprise en général, je pense qu'il faut impliquer la DSI dans le processus de réflexion, évidemment, pour des questions de RGPD et autres sensibilités des données. et les équipes pourront bien répondre à leurs besoins.
- Speaker #0
Ça, c'est pour eux. Au-delà des projets no-code, c'est aussi pour tout type de projet lié au métier, il faut toujours impliquer. Je pense que je ne cesse de le répéter dans tous mes épisodes. Mais pour moi, c'est primordial pour qu'un projet aille au bout. Je voulais... enfin Je rebondis même là-dessus. Je crois que même dans certaines entreprises, grosses entreprises, le no-code est interdit. Je crois que c'est très fermé. Comme tu le dis, en termes RGPD, on ne sait pas où vont les données. Beaucoup quand même des applications que tu as citées sont plutôt américaines. plutôt américaines. Certaines, je crois, sont bien conformes à RGPD. Il n'y a pas de souci. Mais même si elles sont conformes à des grandes entreprises françaises... ou l'Union Européenne n'iront pas faire des choses là-dedans. Donc voilà, c'est ce que j'ai vu et ce qui sont les tendances. Et justement, tu parlais qu'il n'y avait pas forcément de formation liée au no-code. Il y a beaucoup de contenu, mais demain, quelqu'un qui veut un peu se former, est-ce que tu as des conseils ? qu'il y a des ressources, des certifications, quelque chose qui permet à quelqu'un de monter en compétence plus facilement ?
- Speaker #1
Des certifications, pour le moment, il n'y en a aucune officielle, en tout cas à ma connaissance, qui permettent d'attester un niveau sur la maîtrise de nos codes. Après, des ressources, il y en a beaucoup. Je sais que je suivais pendant un temps Contournement, qui est donc une entreprise française qui fait beaucoup de tutoriels. et des formations sur comment utiliser les outils, que ce soit ceux que j'ai cités ou d'autres encore. Ça peut aussi être du software qui va permettre de créer des sites web. Donc, ils forment à ces outils-là et à la fin, ils donnent un diplôme. Mais il n'y a pas de valeur de ces diplômes en tant que tel.
- Speaker #0
Oui, comme on l'a dit, pour l'instant, il n'y a pas de valeur ou de chose. Ou autre chose qui vont permettre de dire je suis certifié.
- Speaker #1
C'est ça. Après les écoles.
- Speaker #0
R-table Gold ou des choses comme ça, non ?
- Speaker #1
Ou alors directement avec les outils. Que ce soit Notion ou R-table, ils ont leur propre académie. Et du coup, on peut avoir des badges. Donc, ce sont des niveaux débloqués, si je puis dire, au sein d'un même outil. Mais d'une manière générale, il n'y a pas de formation. Même si je pense que ça tend à se développer étant donné que déjà dans les écoles, Il y a de plus en plus de cours ou de programmes, en tout cas, qui sont portés sur des outils no-code.
- Speaker #0
Et après, forcément, tu vois aussi fleurir beaucoup de contenu payant, payant avec des formations données par des influenceurs ou autres. Donc ça, on en voit fleurir de partout. Voilà, j'ai mon avis, mais je ne le dirai pas là pour éviter de me faire des ennemis. mais voilà après c'est vrai qu'on a l'impression que c'est facile mais pour moi non je trouve que c'est pas facile et puis surtout là où ton rôle est important je pense que c'est aussi ça va permettre de faire gagner du temps aux gens de se concentrer sur leur métier et que toi tu sois à côté pour les accompagner et créer leur outil qui leur conviendrait le mieux et comme tu le dis ce qui était important aussi c'est de se concentrer aussi sur ce qui va leur faire gagner du temps tout de suite Tout de suite et rapidement. Je trouve que c'est important parce que, que ce soit un indépendant ou une petite entreprise, tu n'as pas de grosses entreprises dans tes clients. C'est des entreprises qui ont besoin de gagner du temps. Et je pense que sur des métiers comme ça, sur des projets comme ça, ils n'ont pas le temps de le faire. Ils n'ont pas le temps de s'y consacrer. C'est là où toi, tu vas pouvoir les aider et les accompagner, je pense, complètement.
- Speaker #1
Ils ont besoin de gagner du temps, ils n'ont pas l'expertise en interne et pas le temps de s'y consacrer. Donc c'est là aussi où j'interviens, c'est les aider à réfléchir sur comment ils travaillent, comment ils pourraient travailler différemment. Et ensuite, je les forme justement à ce que j'ai mis en place pour qu'ils soient vraiment autonomes. Le principe des outils de nos codes, c'est que ce sont des solutions simples, bien pensées, mais simples. Et c'est pour ça aussi que je les forme. pour qu'ils puissent être autonomes et que demain, s'ils veulent faire évoluer leur processus, ils seront en mesure de le faire tout seuls.
- Speaker #0
Oui, ça c'est aussi le plus important, c'est que derrière ils aient l'autonomie de le faire. Toi tu leur as fait gagner beaucoup de temps pour faire le projet, et après pour se libérer du temps pour faire d'autres choses. Donc moi je trouve que c'est quand même assez important. Et justement sur la partie no code, c'est quoi les tendances futures ? Comment ça va évoluer avec l'IA ? Parce que forcément l'IA va venir s'intégrer dedans ou pas. Comment tu vois, toi, ce sujet-là ?
- Speaker #1
Un vaste sujet. Il y a de l'IA maintenant dans tous les outils NoCode. C'est impressionnant. Au sein même de chaque outil, il y en a. On peut l'utiliser. Après, ça va vite être là encore des abonnements, des facturations en plus. Donc, il faut aussi réfléchir à ce qu'on veut faire. Est-ce que d'avoir trois outils qui utilisent de l'IA, c'est utile ? Peut-être pas. Mais pour le coup, moi, je l'utilise, je l'IA, et je l'intègre dans mes processus automatisés. Typiquement, si je reprends la proposition commerciale, l'exemple de tout à l'heure, en partant d'un besoin, d'un brief d'un client, d'un besoin détecté, pour aller créer la proposition commerciale, je l'ai créé à un agent. Donc, un agent, ce n'est pas comme un assistant. Un agent, c'est vraiment un... Un robot, mais avec lequel il n'y a pas le chat conversationnel. On ne va pas lui parler directement. Il va avoir une mission, un cadre, et il va être coactif. Il ne va pas répondre à ma demande sur un chat. Il va travailler en autonomie. Et donc, je crée des agents via du OpenAI ou Mistral, et je les intègre dans des processus automatisés. Donc, typiquement, dans le cas dont je parle, lorsqu'un... Une opportunité, par exemple, est qualifiée dans le CRM de mon client. Alors, je vais récupérer des informations liées aux besoins de mon client et je vais faire tourner un agent qui va analyser ces besoins-là, tout ce que j'ai noté à propos du besoin de mon client, et qui, lui, est chargé de reprendre ces informations-là, les faire coïncider avec mon métier, mes offres, ce que je fais, ce que je propose, ma méthode. et derrière va m'aider à pré-remplir ma proposition commerciale. Ça, c'est vraiment un agent où il va faire la passation. Je vais encréner. Il connaît exactement ma manière de travailler, ma manière de rédiger. Et du coup, il est intégré. Je ne le contacte pas directement, mais c'est une IA intégrée dans mon processus.
- Speaker #0
Donc, tu as été obligée depuis ces derniers temps à te former un peu plus à l'IA.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Complètement, voilà, c'est sûr. C'est sûr, parce que ce que tu me dis, tu crées un agent, tu fais des choses comme ça. Donc, tu as clairement vu l'opportunité de l'utiliser pour les besoins de tes clients, pour aussi accélérer tout ça, comme tu l'as montré avec la proposition commerciale.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est très complet.
- Speaker #1
C'est très complet, mais en même temps, l'IA est partout, au même titre que les automatisations. Et quand on peut ajouter de l'IA dans du no-code, ça devient vraiment puissant. On peut redépasser les limites du no-code en intégrant de l'IA.
- Speaker #0
D'accord. Et là, c'est directement intégré dans les outils où tu connectes vraiment l'IA, que ce soit ton agent, que ce soit sur OpenAI ou Mistral, sur l'application ?
- Speaker #1
L'intègre, alors ce n'est pas directement dans les outils, c'est dans l'automatisation, dans Make que j'utilise. Je pars du CRM. C'est en quatre ou cinq étapes en général. Donc, la première étape, c'est quand il y a un déclencheur dans le CRM. Alors, je formule un prompt. Donc, c'est une IA que j'ai entraînée aussi qui va travailler le prompt pour qu'il soit cohérent et le plus efficace possible, qui va demander à un autre agent de répondre au prompt que je lui ai donné juste avant. Et ensuite, je lui ai demandé d'aller créer, par exemple, le Google Slide, la présentation commerciale. Donc, il va me prendre le modèle que je lui ai donné par défaut avec ma charte graphique, tout ce que j'aime, comment je la mets en place, etc. En page, pardon. Et du coup, je connecte ce processus-là via Make. D'accord. Et la dernière étape, typiquement, ça va être de remettre le lien de la présentation commerciale dans le CRM. Comme ça, je fais tourner une boucle. Et le commercial n'a plus besoin de sortir que son CRM. Il a juste à atteindre le lien de la présentation de sa fiche et il peut cliquer et ouvrir et éditer sa présentation.
- Speaker #0
Et tu réponds à une grosse problématique. C'est comment déjà mettre à jour le CRM correctement et comment éviter, enfin comment le commercial ne veut utiliser qu'un outil, c'est son CRM. S'il va sur plusieurs outils, on sait très bien qu'il ne va pas mettre les choses à jour correctement. Et là, tu viens régler un souci qui, pour moi, est hyper important, c'est la mise à jour du CRM et comment faciliter le travail du commercial pour qu'il aille surtout en rendez-vous et qu'il ait la vraie relation commerciale humaine, on va dire, sur ça. Donc, pour moi, c'est une grosse problématique que beaucoup d'entreprises ont et que je vois régulièrement dans mon métier de consultant. C'est top, c'est top. On voit que, moi je pense que ce sujet-là a beaucoup d'avenir, qu'on va en entendre de plus en plus parler. On en entend déjà beaucoup parler en entreprise. Avant, c'était plutôt le côté un peu personnel, où les gens utilisaient Notion, on voyait les beaux Notion faits, où c'était un peu compliqué à mettre en place personnellement, mais là on le voit dans les entreprises. Je vois beaucoup de choses. Justement, hier, j'étais en train de m'inscrire à une association qui s'appelle Latitude. Latitude qui permet de former, d'informer les gens autour du numérique responsable, de l'environnement et tout. Et en fait, tout leur process de formation est fait dans Notion. Donc, c'est marrant de voir comment ça peut être fait et comment c'est utilisé. Je trouve que ça va aider beaucoup de gens à terme, beaucoup d'entreprises. Et ça, c'est plutôt cool. Toi, tu l'utilises personnellement pour ta gestion de ton entreprise ?
- Speaker #1
J'utilise à titre perso et à titre pro. Je pense que mon Ocean pourrait faire tourner la tête et pourrait créer des angoisses chez certains de mes clients. ça va de mon organisation personnelle, de mes voyages, de mes... J'ai récemment fait une course à pied, donc j'avais tout mon programme d'entraînement dedans. Et à côté de ça, j'ai mon CRM qui est dans Notion, parce qu'à la petite perso, je n'ai pas besoin d'un CRM. Un Notion me suffit largement. Donc j'ai mon CRM qui est dedans, j'ai la gestion de projet pour mes clients, j'ai ma documentation. J'ai beaucoup trop de choses devant Notion.
- Speaker #0
C'est ton second cerveau.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est ton second cerveau. On arrive à la fin de l'épisode. J'ai toujours deux questions à poser. C'est quels livres, films, séries recommanderais-tu en lien avec le sujet ou pas du tout ?
- Speaker #1
Ce serait plutôt des livres et films que je regarde. C'est plus à titre personnel. Mais en lien avec le sujet, c'est beaucoup des podcasts que je vais écouter ou des chaînes YouTube que je vais regarder. Oui, très bien. notamment la chaîne YouTube de Shubham Sharma, qui donne beaucoup d'informations sur ce qu'il est possible de faire avec des outils no-com et d'automatisation. Et en podcast, je l'écoute beaucoup, Génération de We It Yourself de Mathieu Stéphanie. Je trouve ça toujours inspirant et de voir comment des entreprises se sont construites ou se sont transformées. Et c'est là aussi, c'est le cœur de mon métier, donc je m'y retrouve beaucoup. Et j'adore son approche et les invités.
- Speaker #0
Oui, c'est sûr, il est très pertinent. Un des plus vieux, un podcast assez ancien, je crois, au global, et un des podcasts les plus écoutés. Il a été doublé dernièrement par Legend. Mais c'est top ce qu'il fait. Merci en tout cas du partage. et est-ce que tu aurais un invité ? passage de témoins que je pourrais contacter, qui seraient pertinents pour le podcast ?
- Speaker #1
Alors que je le connais personnellement, je n'ai pas de référence là comme ça à te donner, mais étant donné qu'on a beaucoup parlé de Notion, il y a une personne que je suis qui s'appelle Lou Attal, et qui est expert Notion, qui a suivi l'académie Notion, qui est certifiée, qui a une vraie expertise sur cette... Je pense que ça pourrait être une personne intéressante à interviewer pour toi.
- Speaker #0
Pour aller plus loin encore dans ce que peuvent faire des outils comme Nation. En tout cas, Marine, c'était top. On a pu découvrir un peu plus ce qu'était le no-code. Merci beaucoup pour le partage. Si vous avez aimé, abonnez-vous. N'hésitez pas à noter le podcast 5 étoiles. Et à très vite pour un nouvel épisode de DSI et des hommes.
- Speaker #1
Merci Nicolas.