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Ecologie et pouvoir d’agir, épisode 2 – Manuela Royo Letelier : Lutte pour l'eau cover
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Écologie et pouvoir d'agir

Ecologie et pouvoir d’agir, épisode 2 – Manuela Royo Letelier : Lutte pour l'eau

Ecologie et pouvoir d’agir, épisode 2 – Manuela Royo Letelier : Lutte pour l'eau

04min |18/12/2024
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04min |18/12/2024
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  • Présentateur

    Écologie et pouvoir d'agir, un podcast du réseau F3E. Direction le Chili, où les peuples autochtones luttent pour le droit à l'eau. Bonjour, je m'appelle Manuela Royo, je suis avocate, professeure et maman, car c'est un travail à plein temps. Je viens du Chili, et mon travail s'intitule Les luttes pour le droit à l'eau au Chili - L'expérience du mouvement pour la défense de l'eau, de la terre et de l'environnement au Chili. mon datum. Je viens vous parler un petit peu ici de la lutte pour la défense de l'eau et principalement aussi du travail et de l'apport des femmes dans cette lutte. À partir de la lutte engagée pour la défense de l'eau et du constat de l'existence d'un lien étroit entre la subordination des femmes et la destruction de la nature, nous sommes plusieurs camarades à avoir soulevé des idées. Comme par exemple le fait que ce sont nos territoires qui ont défendu la ressource en eau. Nous pensons aussi que nos corps constituent nos premiers territoires, qu'ils ont été chosifiés, qu'ils ont été négligés, et nous voyons bien aussi que l'eau est un besoin vital pour nos vies, pour la reproduction de la vie, et que c'est ensemble que nous devons réaliser cela. Au cours de notre travail, nous avons réussi à nous faire entendre pendant le processus constitutionnel chilien, et même si le projet d'une nouvelle constitution a été rejeté, nous sommes quatre femmes du mouvement à y avoir participé, et nous avons réussi à mettre en place un statut pour l'eau, dans lequel nous avons revendiqué que notre devoir, que notre responsabilité, était de lutter pour le droit à l'eau, d'établir la proposition d'un aménagement du territoire et d'un statut pour la gestion collective et communautaire de l'eau. Et en plus de cela, nous n'avons cessé de travailler dans nos territoires à des expériences d'éducation, de coopérativisme et de gestion communautaire de l'eau. Je crois qu'en Amérique latine, cela fait des années et des années que nous faisons l'expérience de l'extractivisme et de la résistance qui l'entraîne. Je crois que le changement climatique creuse les inégalités ainsi que les injustices environnementales. Et à partir de notre vécu dans les territoires pillés par les projets extractivistes, je pense que nous pouvons contribuer à faire connaître les conséquences de ce type de modèle. Faire connaître quelles sont les conséquences de la privatisation et de la spoliation de l'eau et faire savoir également comment, à partir de cette résistance qui apparaît, il est possible de construire des organisations qui ont vocation à prendre le pouvoir. Actuellement, avec notre mouvement, nous sommes à la tête de plusieurs gouvernements régionaux. Notre ancien porte-parole, Rodrigo Mundaca, est l'actuel gouverneur de la région de Valparaiso. Et nous sommes quatre femmes à avoir été élues lors de l'Assemblée Constituante, et donc sans que nous soyons un parti politique et en formant seulement un mouvement autodéterminé, nous sommes aujourd'hui à la tête de la deuxième région la plus grande du Chili. Et il me semble que cette expérience qui va de pair avec une construction politique, qui a lieu dans le cadre institutionnel, mais aussi en dehors des institutions, sur la base d'une demande concrète, qui est celle de l'eau, est un exemple intéressant, car cela caractérise de nouvelles façons de faire de la politique, des façons plus actuelles, même si nous nous inscrivons dans les traditions de la lutte du XXe siècle. Et bien ces luttes présentent de nouveaux contenus, de nouveaux aspects, qui peuvent constituer une aide pour les organisations de solidarité internationale. Retrouvez Manuela Royo et son article Lutte pour l'eau dans l'ouvrage Écologie et pouvoir d'agir.

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  • Présentateur

    Écologie et pouvoir d'agir, un podcast du réseau F3E. Direction le Chili, où les peuples autochtones luttent pour le droit à l'eau. Bonjour, je m'appelle Manuela Royo, je suis avocate, professeure et maman, car c'est un travail à plein temps. Je viens du Chili, et mon travail s'intitule Les luttes pour le droit à l'eau au Chili - L'expérience du mouvement pour la défense de l'eau, de la terre et de l'environnement au Chili. mon datum. Je viens vous parler un petit peu ici de la lutte pour la défense de l'eau et principalement aussi du travail et de l'apport des femmes dans cette lutte. À partir de la lutte engagée pour la défense de l'eau et du constat de l'existence d'un lien étroit entre la subordination des femmes et la destruction de la nature, nous sommes plusieurs camarades à avoir soulevé des idées. Comme par exemple le fait que ce sont nos territoires qui ont défendu la ressource en eau. Nous pensons aussi que nos corps constituent nos premiers territoires, qu'ils ont été chosifiés, qu'ils ont été négligés, et nous voyons bien aussi que l'eau est un besoin vital pour nos vies, pour la reproduction de la vie, et que c'est ensemble que nous devons réaliser cela. Au cours de notre travail, nous avons réussi à nous faire entendre pendant le processus constitutionnel chilien, et même si le projet d'une nouvelle constitution a été rejeté, nous sommes quatre femmes du mouvement à y avoir participé, et nous avons réussi à mettre en place un statut pour l'eau, dans lequel nous avons revendiqué que notre devoir, que notre responsabilité, était de lutter pour le droit à l'eau, d'établir la proposition d'un aménagement du territoire et d'un statut pour la gestion collective et communautaire de l'eau. Et en plus de cela, nous n'avons cessé de travailler dans nos territoires à des expériences d'éducation, de coopérativisme et de gestion communautaire de l'eau. Je crois qu'en Amérique latine, cela fait des années et des années que nous faisons l'expérience de l'extractivisme et de la résistance qui l'entraîne. Je crois que le changement climatique creuse les inégalités ainsi que les injustices environnementales. Et à partir de notre vécu dans les territoires pillés par les projets extractivistes, je pense que nous pouvons contribuer à faire connaître les conséquences de ce type de modèle. Faire connaître quelles sont les conséquences de la privatisation et de la spoliation de l'eau et faire savoir également comment, à partir de cette résistance qui apparaît, il est possible de construire des organisations qui ont vocation à prendre le pouvoir. Actuellement, avec notre mouvement, nous sommes à la tête de plusieurs gouvernements régionaux. Notre ancien porte-parole, Rodrigo Mundaca, est l'actuel gouverneur de la région de Valparaiso. Et nous sommes quatre femmes à avoir été élues lors de l'Assemblée Constituante, et donc sans que nous soyons un parti politique et en formant seulement un mouvement autodéterminé, nous sommes aujourd'hui à la tête de la deuxième région la plus grande du Chili. Et il me semble que cette expérience qui va de pair avec une construction politique, qui a lieu dans le cadre institutionnel, mais aussi en dehors des institutions, sur la base d'une demande concrète, qui est celle de l'eau, est un exemple intéressant, car cela caractérise de nouvelles façons de faire de la politique, des façons plus actuelles, même si nous nous inscrivons dans les traditions de la lutte du XXe siècle. Et bien ces luttes présentent de nouveaux contenus, de nouveaux aspects, qui peuvent constituer une aide pour les organisations de solidarité internationale. Retrouvez Manuela Royo et son article Lutte pour l'eau dans l'ouvrage Écologie et pouvoir d'agir.

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    Écologie et pouvoir d'agir, un podcast du réseau F3E. Direction le Chili, où les peuples autochtones luttent pour le droit à l'eau. Bonjour, je m'appelle Manuela Royo, je suis avocate, professeure et maman, car c'est un travail à plein temps. Je viens du Chili, et mon travail s'intitule Les luttes pour le droit à l'eau au Chili - L'expérience du mouvement pour la défense de l'eau, de la terre et de l'environnement au Chili. mon datum. Je viens vous parler un petit peu ici de la lutte pour la défense de l'eau et principalement aussi du travail et de l'apport des femmes dans cette lutte. À partir de la lutte engagée pour la défense de l'eau et du constat de l'existence d'un lien étroit entre la subordination des femmes et la destruction de la nature, nous sommes plusieurs camarades à avoir soulevé des idées. Comme par exemple le fait que ce sont nos territoires qui ont défendu la ressource en eau. Nous pensons aussi que nos corps constituent nos premiers territoires, qu'ils ont été chosifiés, qu'ils ont été négligés, et nous voyons bien aussi que l'eau est un besoin vital pour nos vies, pour la reproduction de la vie, et que c'est ensemble que nous devons réaliser cela. Au cours de notre travail, nous avons réussi à nous faire entendre pendant le processus constitutionnel chilien, et même si le projet d'une nouvelle constitution a été rejeté, nous sommes quatre femmes du mouvement à y avoir participé, et nous avons réussi à mettre en place un statut pour l'eau, dans lequel nous avons revendiqué que notre devoir, que notre responsabilité, était de lutter pour le droit à l'eau, d'établir la proposition d'un aménagement du territoire et d'un statut pour la gestion collective et communautaire de l'eau. Et en plus de cela, nous n'avons cessé de travailler dans nos territoires à des expériences d'éducation, de coopérativisme et de gestion communautaire de l'eau. Je crois qu'en Amérique latine, cela fait des années et des années que nous faisons l'expérience de l'extractivisme et de la résistance qui l'entraîne. Je crois que le changement climatique creuse les inégalités ainsi que les injustices environnementales. Et à partir de notre vécu dans les territoires pillés par les projets extractivistes, je pense que nous pouvons contribuer à faire connaître les conséquences de ce type de modèle. Faire connaître quelles sont les conséquences de la privatisation et de la spoliation de l'eau et faire savoir également comment, à partir de cette résistance qui apparaît, il est possible de construire des organisations qui ont vocation à prendre le pouvoir. Actuellement, avec notre mouvement, nous sommes à la tête de plusieurs gouvernements régionaux. Notre ancien porte-parole, Rodrigo Mundaca, est l'actuel gouverneur de la région de Valparaiso. Et nous sommes quatre femmes à avoir été élues lors de l'Assemblée Constituante, et donc sans que nous soyons un parti politique et en formant seulement un mouvement autodéterminé, nous sommes aujourd'hui à la tête de la deuxième région la plus grande du Chili. Et il me semble que cette expérience qui va de pair avec une construction politique, qui a lieu dans le cadre institutionnel, mais aussi en dehors des institutions, sur la base d'une demande concrète, qui est celle de l'eau, est un exemple intéressant, car cela caractérise de nouvelles façons de faire de la politique, des façons plus actuelles, même si nous nous inscrivons dans les traditions de la lutte du XXe siècle. Et bien ces luttes présentent de nouveaux contenus, de nouveaux aspects, qui peuvent constituer une aide pour les organisations de solidarité internationale. Retrouvez Manuela Royo et son article Lutte pour l'eau dans l'ouvrage Écologie et pouvoir d'agir.

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