- Speaker #0
Caroline nous raconte son parcours poignant vers la maternité, les échecs répétés, la résilience de son couple et leur détermination face à des années de défis. Sans filtre ni tabou, elle nous confie comment l'arrivée d'un bébé peut bousculer le quotidien d'un couple uni depuis l'adolescence.
- Speaker #1
C'est un beau roman, c'est une belle histoire, c'est une romance. d'aujourd'hui.
- Speaker #0
Bienvenue sur Eden Stories, le podcast qui partage vos plus belles histoires d'amour et de maternité. À travers vos récits, j'aimerais diffuser l'espoir pour que chacun ici ne cesse de croire que malgré les tempêtes, la vie nous réserve souvent bien des surprises. Bonjour Caroline. Bonjour. Merci beaucoup d'être avec moi aujourd'hui pour nous partager ton histoire. On va commencer par te présenter s'il te plaît.
- Speaker #1
Oui, donc moi je m'appelle Caroline, j'ai 30 ans, je suis d'Angoulême, j'ai une petite fille qui s'appelle Lia qui a bientôt 9 mois et on a eu recours donc à un parcours PMA.
- Speaker #0
D'accord, donc tu dis on, ça veut dire que tu es accompagnée dans ta vie ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait, donc je suis en couple avec Kenny. Depuis 15 ans.
- Speaker #0
15 ans, d'accord. Alors ça me laisse une petite idée comment on va commencer cet épisode avec du coup votre rencontre. Comment vous êtes rencontrées tous les deux ?
- Speaker #1
Alors on s'est rencontrées, on était donc au collège voilà c'était encore l'époque des skyblog, MSN, les fameux, c'est ça. Donc on a commencé à se parler sur ça et puis après donc moi je prenais des cours de guitare. et lui était aussi un passionné de guitare. On s'est rencontré pour que je puisse lui apprendre une technique à la guitare.
- Speaker #0
La belle excuse !
- Speaker #1
Et la petite anecdote, c'est que depuis 15 ans, je n'ai jamais joué aucune note de guitare devant les mots !
- Speaker #0
Devant lui. Ah, tu as continué la guitare quand même ou quoi ?
- Speaker #1
Non, après j'ai arrêté la guitare parce que c'était, voilà, c'était pas les morceaux qui me plaisaient, etc. D'accord. Donc j'ai arrêté, mais voilà, c'est la petite anecdote. C'est génial. Et lui, il sait jouer ? Lui, il continue ou pas ? Après, il a eu d'autres passions, donc il a arrêté aussi, mais... D'accord. C'était drôle. Donc voilà, ce premier rendez-vous a eu lieu chez moi, et enfin chez mes parents, et puis ensuite on s'est revus, voilà, il y avait un... parc dans la commune où j'habitais. Donc on s'est revus au parc et voilà, des fils en aiguille, on a fini ensemble, ça fait 15 ans.
- Speaker #0
Vous étiez super jeune.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Je trouvais que ça perdurait comme ça aussitôt, c'était le premier amour du coup.
- Speaker #1
Ah le premier, oui.
- Speaker #0
Et pour lui aussi j'imagine. Première expérience ?
- Speaker #1
Ça.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Le couple a évolué, enfin voilà, on n'est plus du tout les mêmes, forcément, il y a 15 ans.
- Speaker #0
Vous avez, après le collège, du coup, vous êtes parties au lycée, tous les deux dans le même établissement ?
- Speaker #1
Oui, on était dans le même établissement, mais à chaque fois, voilà, on était, après moi je suis arrivée au Lisa, après Marguerite, on s'est suivies un petit peu. D'accord.
- Speaker #0
Et puis après… Vous vous êtes jamais lâchées ?
- Speaker #1
Non. Ok,
- Speaker #0
c'est super beau. C'est rare aujourd'hui. que ça perdure comme ça aussi jeune. En tout cas, alors vous avez certainement eu des projets assez tôt, j'imagine, dans votre vie de couple.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Donc bon, après, on avait des emplois stables. On a eu notre premier appartement. Ensuite, on a acheté notre maison. Et du coup, au bout de dix ans, on se pose la question. d'avoir un enfant donc voilà je savais que lui il était plus près que moi c'est vrai ? oui oui il m'en parlait voilà qu'il était prêt etc j'ai attendu le bon moment et je lui ai annoncé que moi aussi j'étais prête voilà donc j'ai arrêté ma pilule franchement au début calcul rien quoi franchement je ne connaissais absolument rien je prenais ma pilule j'étais vraiment enfin c'était vraiment Mes règles, je les avais à tel moment, je ne calculais rien.
- Speaker #0
Depuis toujours, tu avais eu des règles, des cycles irréguliers ? Oui,
- Speaker #1
je ne calculais pas mes cycles. Tu savais qu'en arrêtant la pilule, j'avais mes règles, je ne sais pas combien de temps après. Ça venait direct. Puis là, je ne calculais rien. J'avais mes règles, je n'avais pas mes règles. Et puis finalement, six mois, un an, tu te poses la question.
- Speaker #0
Il ne se passe rien.
- Speaker #1
Il ne se passe rien. C'est un petit moment. Ça fait un petit moment, ok. Je vais voir le médecin. Le médecin me dit, oh, ne vous inquiétez pas, la première année, ça peut mettre du temps, etc. Bon, on continue. Puis, j'ai des copines qui me parlent des applications. Note-toi tes règles, machin. Je commence à noter. Bon, déjà, je vois que je n'ai pas des cycles très réguliers. Bon, on continue. Et puis après, j'ai été... Donc, au bout de deux ans, j'ai été voir une gynéco spécialisée dans ça.
- Speaker #0
Un bout de deux ans,
- Speaker #1
quand même ? Oui, ça a pris deux ans déjà, naturellement. Enfin, voilà, on a attendu deux ans. Au bout de deux ans, j'ai été voir une gynéco spécialisée là-dedans. On a commencé à tout ça, mais on ne se rend pas compte. quoi donc bon bah les rendez vous faut calculer les périodes prenez votre température au début on commence un peu là dessus on regarde un peu l'ovulation c'est ça les prises de sang on commence à regarder tout ça et puis après elle est partie en retraite du coup le temps que mon dossier soit basculé à une autre etc et puis voilà on fait pas mal d'examens lui de son côté moi du mien bien rien ni l'un ni l'autre Voilà, on fait des examens qui ne sont pas toujours très cools.
- Speaker #0
Surtout pour lui aussi.
- Speaker #1
C'est bien.
- Speaker #0
Mais pendant ces deux ans, quand même, c'est extrêmement long. Là, on le dit comme ça, mais...
- Speaker #1
C'est long.
- Speaker #0
C'est super long. Psychologiquement, dans votre couple, en tout cas, est-ce que ça a joué ?
- Speaker #1
Non, pas du tout. Ça n'a pas mis de tension. On ne se prenait pas la tête. Mais bon, après, plus tu vois le temps passer, plus tu te dis, c'est peut-être bizarre, quand même. Non franchement le parcours après, on a continué tout ça, les prises de sang, les examens. Et puis après on a commencé les inséminations. On a fait, en France t'as le droit à 6 inséminations. On en a fait 5, rien. Donc 5 inséminations, rien du tout. Et au bout de la 5ème, la gynéco a décidé de ne pas faire la dernière. de passer directement à la FIV. Donc la FIV, tu as le droit à 4 essais. Donc la première FIV, on a eu 2 embryons.
- Speaker #0
Rien. T'en remets un. Et puis tu sais, ça tombe jamais le bon mois. La prise de sang, il suffit que t'aies un peu au-dessus, un peu en dessous. On a passé le timing. Du coup, c'est trop tard.
- Speaker #1
Il faut attendre le mois d'après, c'est ça ?
- Speaker #0
Et puis après, j'ai une école en vacances. Le mois prochain, c'est toi qui es en vacances. Donc d'après, t'as toujours quelques heures. Donc voilà, le temps, ça passe. Et donc première five, donc deux embryons qui n'ont rien donné. Et la deuxième five, nous avons eu cinq embryons. Et dès le premier embryon, ça a fonctionné.
- Speaker #1
Cinq ? Et du coup, là, combien ils en gardent ?
- Speaker #0
Donc au total, je ne sais plus, il y en avait plus d'une dizaine, voilà. Et après, plus les jours passent et plus les embryons, il y en a qui sont plus viables, etc. Donc au total, viables, il en restait cinq.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Finalement, ils ne pouvaient pas m'en remettre un puisque j'étais en hyperstimulation. Il y a toujours un truc de toute façon. Ils les ont congelés. Et on est partis en vacances, etc. Et ensuite, ils ont décongelé pour me remettre.
- Speaker #1
Ah oui, ça se passe comme ça. Alors, ils congèlent. Toi, tu pars et tu peux revenir. Est-ce qu'il y a un repart ?
- Speaker #0
Alors, non, il n'y a pas de temps à partir. C'est-à-dire que là, il nous en reste quatre.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc, on était à Poitiers au CHU. de Poitiers. Et donc là, les quatre, ils nous appartiennent à vie. Donc après, tous les ans, ils nous redemandent ce qu'on souhaite faire des embryons. Est-ce qu'on veut les conserver ? Est-ce qu'on veut faire des dons ? Est-ce qu'on veut les envoyer pour la recherche ? Est-ce qu'on veut... Pour l'instant, on les conserve.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Au début, on s'était peut-être posé la question de faire des dons. Quand on est passé par là, on sait qu'il y a des femmes qu'on a besoin, etc. Finalement, c'est quand même au stade de l'embryon. Donc c'est... pas c'est vraiment un embryon quoi donc oui c'est le tout début voilà donc on se dit bon bah voilà on les garde on verra si vraiment on peut un jour faire un don pourquoi pas d'accord mais ça a été très drôle aussi pour l'embryon pour mettre l'embryon parce que je devais partir en vacances avec mes copines j'avais un voyage de prévu ok monsieur lui avec ses copains également Et puis, l'hôpital t'appelle, c'est limite à l'heure près, tu sais, quand ils vont t'appeler, etc. Et donc, là, elle m'avait dit, vous aurez une prise de sang à faire la semaine prochaine, machin. Sauf que la semaine prochaine, je devais être en voyage. Bon, j'étais prête à annuler mon voyage. Je devais partir le samedi et le vendredi soir, elle m'appelle, elle me dit, finalement, la prise de sang, c'est demain. Donc le samedi, mais... Ah oui,
- Speaker #1
c'est la veille pour le lendemain.
- Speaker #0
Ah oui, oui, c'est ça. Donc je lui dis, je suis désolée. Et puis je me renseigne au Maroc pour faire une prise de sang. Impossible ! T'as rien trouvé ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Donc ça aurait été trop compliqué et tout. Donc du coup, il fallait faire envoyer les résultats. Ça aurait été trop compliqué. Donc bon, j'étais prête. J'avais toujours pas fait mon sac le vendredi soir, etc. Et donc je lui dis... J'essaye de négocier un peu et tout et donc elle me dit bon ben ok vous pouvez le faire vous avant de partir. donc je l'ai fait à Bordeaux, en arrivant à Bordeaux avant de prendre l'avion, enfin voilà. Mais par contre, du coup, le transfert aura lieu la semaine prochaine, sauf que la semaine prochaine, monsieur était en vacances. Ah,
- Speaker #1
et il était obligé d'être là ?
- Speaker #0
Et c'est vraiment indispensable d'avoir la présence des deux, puisque c'est vraiment, voilà, l'embryon appartient à Caroline et à Guémy, enfin voilà, il faut les pièces d'identité,
- Speaker #1
il faut la présence obligatoire.
- Speaker #0
Je dis mais il faut absolument que vous arriviez à vous débrouiller, donc elle me dit, je vais demander au médecin. Bon, elle me dit j'ai réussi à vous obtenir une dérogation. Normalement, c'est que pour les militaires, mais là, le médecin a accepté. Et par contre, il faudra que monsieur soit joignable en visio.
- Speaker #1
D'accord, il pouvait partir en vacances, mais faire une petite apparition en visio quand même.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Ok, sympa. Super sympa.
- Speaker #0
Trop sympa. Franchement, trop bien. Du coup, je suis revenue de vacances et le lendemain, je suis partie à Poitiers avec ma maman du coup et avec Kémy en visio.
- Speaker #1
J'ai vu ça ! Pour le transfert !
- Speaker #0
Le souvenir, il est incroyable ! C'est l'enfant ! Ouais ! Et ça a marché après.
- Speaker #1
Quand tu l'as su en fait, ils t'ont fait l'insémination ?
- Speaker #0
Ça s'appelle un transfert.
- Speaker #1
Un transfert, ils appellent ça ? Oui. Et ensuite, il faut attendre combien de temps pour savoir si c'est OK ?
- Speaker #0
Il faut attendre à peu près, je crois, 13 jours ou 15 jours.
- Speaker #1
Donc là déjà c'est long quand même. Alors rien à voir avec les années qui se sont écoulées avant. Mais là maintenant qu'ils nous ont enfin mis un embryon, on se dit bon on a envie de savoir vite.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Est-ce que ça va marcher ? Ah oui. Donc là tu devais être... En plus t'étais toute seule pendant quelques jours.
- Speaker #0
Voilà j'étais toute seule pendant quelques jours. Monsieur revient, machin, et puis trop pressée de connaître le résultat. J'ai pas vu. Et puis... J'ai fait des tests. J'ai fait un test urinaire positif. Et donc là, mais Kenny, regarde ! Oh non, mais pourquoi ? Tu l'as fait trop tôt ! Mais tu vas nous faire un faux espoir !
- Speaker #1
Il avait peur.
- Speaker #0
Ils t'ont dit d'attendre cette date-là.
- Speaker #1
Ah oui, mais toi, tu étais prête.
- Speaker #0
Mais voilà !
- Speaker #1
Tu l'as fait un petit peu avant. Du coup...
- Speaker #0
Oh ! J'ai culpabilisé, je me suis dit ça se trouve, il a raison, c'était trop tôt, j'aurais dû attendre. Et finalement, la prise de sang a eu lieu, je crois, trois jours après. Bon, il fallait attendre les trois jours. Trois jours après, prise de sang positive. Mais bon, tu sais que tu t'emballes, mais il ne faut pas s'emballer. Oui,
- Speaker #1
c'est dur.
- Speaker #0
C'est encore long. Donc, prise de sang numéro une. Après, je ne sais plus tous les combien j'avais des prises de sang.
- Speaker #1
Ah, pour voir si le taux avait doublé. Exactement. Je crois que c'est ça aussi qu'on regarde. Et échographie de datation ou pas encore ? Oui,
- Speaker #0
alors, bien après, du coup, j'ai fait trois prises de sang. Ah oui, quand même. Les trois étaient positives, ça a continué d'augmenter. Ok. Écho de datation. Enfin, voilà, après, ça s'est super bien enchaîné. Voilà, j'ai vécu une super grossesse.
- Speaker #1
Et écho de datation, du coup, ils ont vu de suite, t'as pu voir un cœur ou c'était trop tôt ?
- Speaker #0
Je ne sais plus si c'était à l'écho de datation ou on entend le cœur. Ou à l'autre.
- Speaker #1
ça dépend à quelle période tu es mais comme là tu étais suivie, quand même bien suivie, peut-être que peut-être qu'à cette écho là tu l'as pas vue mais...
- Speaker #0
Ouais je sais plus.
- Speaker #1
La prochaine.
- Speaker #0
C'était vraiment... et puis avant chaque écho tu es quand même un peu stressée, tu te dis bon enfin c'est toujours là quoi, enfin on sait très bien que les trois premiers mois sont pas évidents donc tu... ouais avant chaque échographie...
- Speaker #1
Les échos de croissance...
- Speaker #0
Ouais....
- Speaker #1
sont pas évidents. déjà ne serait-ce que la première échographie ou est-ce que c'est un oeuf clair, est-ce que c'est un bébé, est-ce qu'il y a un coeur qui bat toutes ces choses là et j'imagine qu'après un parcours aussi long que le vôtre encore plus on doit se mettre la pression et se dire oh là là si ça marche pas là qu'est-ce qu'on va faire ?
- Speaker #0
en plus c'était très difficile enfin autour de moi on arrive à un âge où tout le monde laisse la bonne nouvelle tu as envie d'être trop contente pour tes copines et en même temps dans ton coeur et dans ta tête tu dis mais moi ça se trouve j'y arriverai jamais donc ouais ça n'a pas toujours été facile on le ressentait et lui et moi enfin voilà on avait le même ressenti on avait envie d'être trop content pour les gens et en même temps on n'y arrivait pas il
- Speaker #1
y avait beaucoup de monde autour de vous qui est de mes parents oui oui oui bah oui oui
- Speaker #0
c'était le moment il est arrivé facilement personne autour de nous moi j'ai ma tante qui est passée par un parcours PMA sinon dans mes copines personne n'est passé par là et du coup de tes parents pareil tes parents ils t'ont eu facilement oui oui
- Speaker #1
et lui de son côté c'était la même chose ?
- Speaker #0
alors lui du coup il a un faux jumeau sa maman l'avait pris à décacher aussi mais enfin voilà pas du tout pour PMA mais plutôt stress de pas y arriver d'accord elle avait eu une stimulation et puis elle en a eu deux oui c'est souvent le cas mais sinon ni l'un ni l'autre et puis ben voilà fertilité on te dit que c'est inexpliqué quoi c'est comme ça et ça s'explique pas et après tous les examens que vous avez dû faire tous les deux il n'y a aucune explication à ça non il n'y a rien qui est ressorti ni de son côté ni du mien donc on On te laisse comme ça, mais pourquoi ? Tu as toujours cette question dans la tête, pourquoi nous ?
- Speaker #1
Après, une chose est sûre, c'est que votre couple a su gérer toute cette pression, ces questionnements aussi qui peuvent souvent être une barrière, et c'est psychologique, il y a tout ça. D'autant plus que là, c'est ton chéri qui, au départ... avait amené la question de on fait un enfant c'est rare que ça vienne de l'homme mais lui du coup il a été dans soutien oui franchement c'est hyper soudé on a beaucoup communiqué là dessus enfin je pouvais compter sur lui et lui sur moi enfin voilà c'est super bien passé d'accord et alors ta grossesse comment elle s'est déroulée ?
- Speaker #0
bah grossesse j'ai été malade pendant les trois premiers mois Le matin et le soir, aussitôt que j'avais posé le pied par terre le matin, bon ben voilà. Et puis le soir, alors c'est marrant, il y a quelques petites anecdotes aussi où j'ai vomi en pleine rue à la sortie d'un concert. Donc c'était vraiment très drôle. Les gens se demandent mais qu'est-ce qu'elle a, elle est bourrée celle-là ?
- Speaker #1
Oui parce que ça se voit pas encore, elle a trois mois avant tout ça. C'est vrai que physiquement, on ne le voit pas toujours au début. Ça peut porter...
- Speaker #0
Non, non, si vous saviez !
- Speaker #1
Il porte la vie !
- Speaker #0
Mais à part ça, non, ça a vraiment bien roulé. Heureusement que la grossesse s'est bien déroulée. Oui, c'est sûr.
- Speaker #1
Et vous aviez une préférence pour le sexe ? Je pose la question, mais en vrai, je pense que là...
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Encore moins qu'en général. À ce stade-là,
- Speaker #0
déjà, tu dis qu'il y en a un. Ils nous avaient prévenu qu'on pouvait en avoir deux au début avec les inséminations. Puisque quand ils te le remettent, ils ne savent pas combien vont s'implanter. Par contre, avec la FIV, ils préféraient me le mettre un par un. Il y avait moins de chances d'en avoir deux. Ils disent que par rapport à mon âge, on a le temps d'en mettre un par un. dis bah deux d'y grossager mes l'air donc risqué donc voilà il préférait pas prendre de risques et de me le remettre un par un donc on avait une petite préférence pour une fille comme quoi on était vraiment très ému quand on a appris que c'était une petite fille on était trop content.
- Speaker #1
C'était un moment fort de savoir enfin vous l'avez vous avez voulu le savoir oui pendant l'échographie ouais mais pas sur l'écran
- Speaker #0
C'est vrai ! Génial !
- Speaker #1
Trop bien ! Du coup, là, tu t'es mise dans les préparations de la chambre, de tout ça, de son arrivée.
- Speaker #0
Tout prend forme. Alors, on a eu la chance que, du coup, passer après les autres, on nous a donné énormément de trucs.
- Speaker #1
C'est pratique !
- Speaker #0
On nous a donné énormément de choses, donc ça, c'était super bien. J'ai fait une jeune arrivée avec mes copines.
- Speaker #1
Génial !
- Speaker #0
C'était trop bien !
- Speaker #1
Ok ! et donc fin de grossesse pareil est ce qu'il était prévu pour quand ce bébé il était prévu pour le
- Speaker #0
4 février et ben sortait pas il se passait rien donc mais alors tout le monde me parlait de contractions de trucs mais pas du tout rien se passait à rien Et puis dans la nuit du... deux jours après en fait la date du terme, dans la nuit j'ai commencé... Oh ! Petit mal de ventre ! Ça commence ! Et puis en plus on commence à parler de déclenchement et tout donc bon tu te dis si ça peut s'activer un peu avant c'est mieux !
- Speaker #1
Deux jours après en général là t'attendais quoi ? Il t'avait donné peut-être un rendez-vous d'ailleurs non ?
- Speaker #0
Non pas encore mais ça allait se faire. En fait je devais revenir toutes les 24h, je crois aux 48h pour un monito. Oui. Enfin voilà et donc on avait rendez-vous après et puis... Je suis finalement dans la nuit, donc mal de ventre. Je commence à me mettre dans la chambre à côté, à compter un peu. Toutes les cinq minutes. Il était une heure et demie du matin. Je crois à trois heures, je réveille monsieur.
- Speaker #1
Tu avais fait ton petit travail toute seule, sans côté.
- Speaker #0
Je réveille qu'il est nuit, je dis bon, là, il va falloir... Oh, il se lève ! Non mais tranquille, je vais prendre une douche. Et donc, on est parti. Partie. Arrivé à la maternité, je perds les os dans la salle d'attente. Donc voilà. Ah oui. Donc là, on vous garde. De toute façon, quoi qu'il se passe... Là,
- Speaker #1
tu ne peux plus rentrer chez toi.
- Speaker #0
Très bien. On avait pris tout ce qu'il fallait. Et puis, la journée se passe. Pas grand-chose. Il ne se passe vraiment pas grand-chose.
- Speaker #1
Mais si tu as perdu les os, ça veut dire que quand même, là, tu étais en souffrance. Non ? Pas plus ?
- Speaker #0
Pas plus que ça.
- Speaker #1
Ah oui ?
- Speaker #0
J'ai des contractions. Je marche dans la chambre. Je marche. La journée se passe. Très longue. Ça passe toujours. pas grand-chose. 22 heures de travail.
- Speaker #1
J'en connais quelque chose. J'arrive à 28 je crois.
- Speaker #0
Ah tu m'as fatiguée. Voilà, 22 heures il se passe rien et puis ils essayent par tous les moyens, je sais plus ce qu'ils mettent, plein de trucs pour essayer de faire avancer le travail.
- Speaker #1
Ah d'accélérer un peu.
- Speaker #0
Ouais d'accélérer.
- Speaker #1
Parce que là ils regardaient ton col j'imagine.
- Speaker #0
Alors mon col j'étais à 1, 2... 3, je crois que j'ai fini à 4, même pas sûre. Ah bon ? J'étais à 3, 4, pas plus. Bon, il ne se passe vraiment rien. Je ne sais plus quelle heure il était, tard. Bon, on va revenir vous voir. Et puis, je crois à 1h, 2h du matin, de l'autre matin. Enfin, voilà.
- Speaker #1
Et tu avais la pérille ou pas encore ?
- Speaker #0
Oui, il m'avait posé la pérille.
- Speaker #1
Tu avais quand même posé la pérille ?
- Speaker #0
Enfin, j'avais tellement pas mal, en fait. Ah ouais ?
- Speaker #1
Ouais. Donc, il n'y aurait plus... Je voulais la péridurale.
- Speaker #0
Je leur avais dit, mettez-moi la péridurale, c'est possible.
- Speaker #1
Non, parce que normalement, quand on perd les os... On dit souvent que les douleurs de la contraction sont encore plus poussées que quand on ne perd pas la poche des os.
- Speaker #0
Mais là, moi, non, vraiment pas.
- Speaker #1
Vous entendez la famille à côté,
- Speaker #0
dans la chambre. Moi, je stressais qu'on ne puisse pas me mettre la péridurale. Alors, j'ai dit, dès que vous pouvez, vous me la mettez.
- Speaker #1
Mais ils ne t'ont pas mis trop tôt, du coup ?
- Speaker #0
Non, non, non, ils me l'ont mise. J'étais des heures en salle d'accouchement. J'étais plus dans la même pièce qu'avant. D'accord. Pas pour... patienter donc là il m'a mis dans la salle d'accouchement péridurale et puis ça continue on attend on attend on attend et puis du coup deux heures du matin bon ben on te dit bon bah là vous partez en césarienne d'urgence parce qu'il ne se passe rien en fait donc là Là, ça a été un gros déchirement. Déjà, le stress. Se dire, c'est la réunion d'urgence. Ça veut dire quoi ? Préparation des cours à l'accouchement. Qu'est-ce qui se passait ?
- Speaker #1
On ne te prépare pas une césarienne d'urgence.
- Speaker #0
On en avait parlé, mais tu essaies de te refaire le film. Qu'est-ce qui va se passer ? Moi, je savais que j'avais retenu de la préparation à l'accouchement. Césarienne d'urgence, le conjoint ne pourra pas être présent. Ça, j'avais retenu dans ma tête. Tant que c'est pas programmé, il peut être présent, mais pas programmé, non.
- Speaker #1
C'est terrible.
- Speaker #0
Là, c'était terrible. On a pleuré, c'était un gros déchirement. Du coup, je pars toute seule. Monsieur, attends. C'était super. Ils avaient dit qu'ils reviendraient dans une demi-heure. Donc ça va, c'est plutôt rapide. Mais bon, il attend.
- Speaker #1
C'est rapide et en même temps, ça peut être très long.
- Speaker #0
Et donc, ils me prennent dans cette salle. Ça a été super rapide, franchement. Au moins c'est ça, c'est l'avantage, c'est que c'est super rapide. J'ai tout senti, ils m'ont appuyée, tac tac de chaque côté, et puis pouf quoi. Je vomissais entre temps.
- Speaker #1
C'est vrai, à cause de l'anesthésie tu crois que...
- Speaker #0
Je ne sais pas, le stress, j'avais froid, j'avais froid, je tremblais, enfin voilà. Et puis il ne fallait pas que je bouge, enfin je tremblais mais je ne bougeais pas. C'est terrible. J'avais pas gammel pour m'en remettre à côté. Donc voilà, elle est sortie, elle a pleuré, enfin voilà je l'ai entendue, ils l'ont tout de suite prise, par contre j'ai même pas eu le temps de la tenir, j'ai regardé dix secondes quoi, j'ai dit emmenez-la à son papa, emmenez-la à son papa, voilà, de toute façon elle était mieux avec son papa qu'avec moi qui était pas bien.
- Speaker #1
Oui mais bon c'est important je trouve. d'avoir ce premier lien, ce premier contact visuel. Il l'a porté pendant un chemin, tu l'as attendu 5 ans.
- Speaker #0
Trop frustrant.
- Speaker #1
Et puis t'es toute seule.
- Speaker #0
Je suis toute seule, du coup il l'emmène, je l'entends plus, je la vois plus, et moi je pars en salle de réveil pendant 2 heures, tellement longues. Mais tellement longues.
- Speaker #1
Toute seule aussi pendant 2 heures ? J'avais pas vu ta fille pendant 2 heures.
- Speaker #0
Non, non, non. Tu pars en salle de réveil, toute seule dans une grande salle et il y avait quelqu'un qui me regardait qui me disait il faut dormir madame mais moi j'ai pas envie de dormir je veux rejoindre mon mari je pense qu'à eux j'ai qu'une seule envie c'est de les rejoindre de voir son visage c'est ça mais elle me dit après vous n'allez pas dormir donc reposez vous et tout ok je m'assoupis vraiment rapidement et puis Elle dormait plus que moi d'ailleurs cette dame en face de moi.
- Speaker #1
C'est pas vrai ? Si. Mais t'étais une dame...
- Speaker #0
Non, c'était une aide-soignante. Ah oui, oui. Et elle dormait ? Ben oui, elle me dit moi j'en profite, je me repose et tout. D'accord. Ok. Donc bon, ok.
- Speaker #1
Et physiquement, comment tu te sentais justement après cette opération ? C'est quand même une opération, une césarienne.
- Speaker #0
Ouais, j'ai pas de... Sur le coup là, je pense pas à la douleur. Je me rends pas compte.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Je me rends pas compte.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
On m'amène avec lui en chambre. Je suis trop contente de le voir. Soulagement, déjà Kenny de me voir. Il était avec la petite. Il me raconte ses deux heures et cinq mois. Donc il a fait du pot à pot pendant deux heures. C'était magique. J'ai eu des photos. Il m'a montré des photos après. Le premier regard, toutes ces choses-là.
- Speaker #1
La rencontre. tout seul avec sa fille pendant deux heures ce moment privilégié aussi qu'on n'a pas forcément, qu'on n'a pas du tout pendant un accouchement lambda quoi par barbasse,
- Speaker #0
là il a j'imagine qu'il l'a projeté je suis super déçue de ne pas avoir assisté à ça je voulais absolument mais bon rien que de les voir,
- Speaker #1
j'ai ce souvenir là de Tony le voir avec Evie dans les bras la première fois et retomber amoureuse de lui et de me dire c'est incroyable alors j'imagine que pour toi deux heures ça a dû être tellement long quoi
- Speaker #0
Ah c'était trop long,
- Speaker #1
c'était vraiment trop long Et lui comment il a vécu ça ?
- Speaker #0
J'imagine qu'il voulait aussi te voir Lui il lui a beaucoup parlé Il lui a raconté Qu'on l'avait beaucoup attendu Il m'a dit j'ai profité de ce moment Je l'ai beaucoup attendu Bon à la fin c'était un peu long à me chercher le sein
- Speaker #1
C'est animal, de toute façon.
- Speaker #0
Donc, voilà. Et puis après, tout s'est enchaîné. Le premier biberon, tout ça. Et puis, moi, je ne pouvais pas du tout bouger. Donc, Kenny s'est occupé de tout. Il a assuré, il a changé. Le premier bain, tout ça, je ne pouvais vraiment pas me déplacer.
- Speaker #1
Combien de temps à pouvoir te lever ?
- Speaker #0
Je crois une journée. Je crois la première journée, tu ne peux pas te lever. Après, tu as une sonde et tout pour aller aux toilettes, etc. Je me suis levée tant bien que mal pour aller les accompagner jusqu'à la salle où on donne les bains. Mais j'étais assise, donc c'est lui qui a géré le premier bain et tout.
- Speaker #1
Tu as pu le voir.
- Speaker #0
Mais voilà, au moins, je l'ai vu.
- Speaker #1
Participer à ce moment-là.
- Speaker #0
Oui, mais voilà.
- Speaker #1
frustrant quand même de ne pas pouvoir lui il devait être chère quand même de faire tout ça tout seul après tant de... j'imagine que pendant ces 5 ans vous l'avez imaginé enfin vous avez imaginé ces moments là tous ces premiers moments surtout lui qui voilà j'ai bien compris qu'il rêvait d'avoir un enfant et que c'était vraiment un souhait chez lui très tôt il devait être très fier pour un papa de faire le premier bain les premières couches il paraît que c'est moi je ne l'ai pas vu non plus je ne vais pas me lever mais enfin Il paraît que c'est quelque chose.
- Speaker #0
Il sait quelque chose apparemment. Mais c'est trop dégeu en fait, c'est ça ?
- Speaker #1
Et créer du lien, déjà à la maternité.
- Speaker #0
Ouais, il était très fier par rapport à ça. Moi, j'ai pu totalement compter sur lui.
- Speaker #1
C'est important. Après toutes ces batailles. Oui. Et alors, est-ce que vous êtes restés tous les trois à la materne ? Ou est-ce que vous avez fait profiter un peu vos entourages ?
- Speaker #0
Non, on a préféré rester tous les trois. Non, c'est pas qu'on a profité. C'est que l'hôpital ne souhaitait pas les visites. On se posait la question d'ailleurs si on faisait profiter ou pas. Lui n'était pas forcément pour, il voulait rester dans notre but, etc. Moi, j'aurais bien aimé. Finalement, l'hôpital a tranché. Il n'accepte pas les visites depuis le Covid. C'est resté comme ça parce qu'il s'estime que les bébés sont moins énervés à la fin de la journée, que les nuits se passent mieux, etc. Ok,
- Speaker #1
c'est intéressant. Nous, c'est ce qu'on a fait aussi. Oui, c'est ça. À part la nuit de la Java, je ne sais pas si vous l'avez vu. Oh oui,
- Speaker #0
on l'a eu. Ah ouais. C'est vrai qu'il y a ces pleurs. Les pleurs, ouais. Au début, c'est hyper perturbant. On ne savait pas quoi faire. Heureusement qu'il y a ces boutons où tu appuies.
- Speaker #1
Ouais, ouais. Arrivez vite, je ne sais pas quoi faire.
- Speaker #0
Bon, là, à la fin, c'est toutes les 3 heures, donc vous allez attendre encore 2 heures. Super !
- Speaker #1
Est-ce que tu avais choisi de l'allaiter ?
- Speaker #0
J'ai voulu essayer, mais finalement non, et puis ça m'a arrangé.
- Speaker #1
Comme ça, Kenny a pu aussi profiter des moments de biberon aussi, qui sont quand même chouettes.
- Speaker #0
Donc voilà, de séjour à la maternité, du coup tu restes un jour de plus coincée par Césarienne. Bon, là, quelques petites tensions qui ont commencé à apparaître à la maternité. C'est vrai ! La fatigue, le contre-coup, on ne s'attendait pas à tout ça.
- Speaker #1
Tu parles de tension dans votre couple ?
- Speaker #0
Dans le couple, oui.
- Speaker #1
Dès la maternité ?
- Speaker #0
À la maternité, ça a commencé un peu. On perdait vite patience, on avait envie de se retrouver mais en même temps on ne pouvait pas. Mais on a toujours réussi à communiquer, mais avec ce petit bout, pendant 15 ans, enfin 10 ans, on avait quand même pris des habitudes à deux, tout ça. Et puis là, d'un coup, c'est un chamboulement. Oui,
- Speaker #1
il faut dire les choses, c'est la réalité. Ça chamboule beaucoup de choses, tant positives que ça peut aussi amener des tensions. Comment vous avez géré ça ? J'imagine que vous avez beaucoup discuté.
- Speaker #0
Oui, on a beaucoup discuté. Après, de toute façon, la clé, c'est communiquer et puis continuer de s'accorder des moments à deux. Mais c'est qu'on n'imaginait pas ça comme ça.
- Speaker #1
Et pourtant, vous l'avez imaginé pendant des années.
- Speaker #0
Oui, mais personne ne parle de tout ça. On te dit qu'un enfant, c'est un chamboulement et on te dit tout ça. Mais... Mais c'est vrai que oui dans le couple voilà on aurait bien aimé se retrouver regarder la télé mais en fait tu peux pas le soir. Tu peux pas, il faut s'occuper de ses bébés.
- Speaker #1
Ca dépend des bébés. C'est vrai que c'est des routines qui s'installent qui doivent devenir en fait parce que comme tu dis ces moments là deux que vous aviez vous aviez tellement l'habitude de les avoir depuis tant d'années vous aviez construit quelque chose à vous deux et maintenant hop ! on vient rajouter un petit élément qui demande beaucoup d'attention. Il faut essayer de matcher l'avis de couple, l'avis de femme, l'avis de maman, lui aussi. Oui, tout à fait.
- Speaker #0
C'est pas évident.
- Speaker #1
Mais c'est bien de le souligner parce que c'est souvent des sujets un petit peu tabous aussi.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
On aime bien penser à dire que notre couple est parfait, notre couple est beau à voir, mais je trouve ça très important de le dire quand aussi il y a eu des petits passages un peu comme ça.
- Speaker #0
On aurait bien aimé qu'on nous en parle. Ça va être un chamboulement, mais aussi pour votre couple. Il va falloir s'accrocher. De toute façon, on nous avait dit qu'il faut être très soudé avant l'arrivée d'un enfant. on savait mais on ne l'avait pas imaginé comme ça.
- Speaker #1
Donc le retour à la maison s'est fait un peu plus difficile que ce que tu avais imaginé ?
- Speaker #0
Oui, un peu plus difficile que ce que j'avais imaginé. Du coup, le papa a un congé obligatoire pendant 7 jours. Et puis après, il avait énormément de travail, donc il a repris tout de suite. Il est à son compte, il avait beaucoup de travail. préparation des cours, il avait des événements à tenir au niveau des délais, etc.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Du coup, moi, on avait eu ce sentiment de solitude, chacun de notre côté, en fait. On a eu ce sentiment de solitude. Moi, je me suis sentie très seule avec la petite.
- Speaker #1
À la maison.
- Speaker #0
Et lui, du coup, n'avait plus cette oreille attentive qui était moi pour l'épauler dans son travail, quand il a des questions, etc. Quand il se remet en question, quand il a un doute, etc., il m'en parlait. Et là, moi, du coup, j'étais plus présente pour lui comme il le souhaitait. On s'est senti, oui, la solitude, chacun de notre côté.
- Speaker #1
Mais vous en parliez de ça quand même ? Vous arriviez à mettre des mots sur...
- Speaker #0
C'était compliqué.
- Speaker #1
Au début, peut-être. C'était compliqué. Déjà de s'en rendre compte. Je pense que c'est ça aussi qui est difficile.
- Speaker #0
On s'en rendait, puisque ça nous faisait de la peine. Mais on n'arrivait pas à faire... Faire autrement en fait.
- Speaker #1
T'étais surchargée, lui aussi. Voilà,
- Speaker #0
c'est ça. Du coup, lui, surchargée de son côté, mais moi, j'avais l'impression que j'avais pas d'aide. Oui, que t'étais toute seule. Et lui, du coup, je le comprenais pas parce qu'il avait beaucoup de travail et j'arrivais pas à me mettre à sa place.
- Speaker #1
Et quand il rentrait du boulot, il se retrouve à la maison, peut-être un peu...
- Speaker #0
Bah tu m'as pas aidé, j'ai été promener toute seule. Ce genre de réflexion que t'as pas envie d'entendre quand t'as eu du travail. Et que lui aussi il était stressé dans son travail. C'est un stress différent mais...
- Speaker #1
Surtout en étant à son compte quoi. C'est pas un salarié qui rentre après sa journée et hop c'est fini le boulot. On y retourne demain mais là ce soir je profite à la maison. C'est super dur de couper aussi quand t'es à ton compte.
- Speaker #0
Et tant qu'il avait ça en tête, son travail, qu'il avait pas fini etc. Il m'avait dit dans deux mois, je te promets, ce sera fini. Enfin, j'aurais... Mais deux mois, c'est long.
- Speaker #1
Ça peut être très long, deux mois.
- Speaker #0
Donc voilà, ça a été compliqué au début.
- Speaker #1
Vous avez réussi à trouver des moments, justement, à ce moment-là, est-ce que vous vous êtes dit, écoute, là, ce soir, on fait garder la petite.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
On va au restaurant, juste, ou on prend l'air. Vous avez réussi à faire ça ?
- Speaker #0
Oui, et ça se passait bien. Très bien. On était à l'extérieur. Super. Ça se passait trop bien. comme avant, on se retrouve on est dans une bulle pendant une heure ou deux, on prend l'air et puis après tu rentres et le quotidien reprend le dessus en fait et c'est ce quotidien qui n'est pas facile la petite elle dormait pas elle travaillait beaucoup la nuit ? la petite franchement, elle a fait ses nuits au bout d'un mois et demi donc franchement on a eu vraiment de la chance c'est très bien elle vous a bien aidé là c'est cool Mais c'est pareil, oui, ça a été très... Oui, le premier mois, vraiment pas facile. La nuit aussi, du coup, on perdait un peu patience. Du coup, moi, je suis réveillée aussi, je veux l'aider. Mais lui, il veut me montrer qu'il peut gérer. Donc, on n'arrivait pas forcément à s'entendre. Donc voilà, après, tout est encore question de communication. Et les moments qu'on arrivait à avoir tous les deux nous faisaient beaucoup de bien. Donc, on s'est raccrochés à ça. Et depuis, on a trouvé un équilibre.
- Speaker #1
C'est bien. C'est très fort de réussir à faire ça. Parce que souvent, pour les couples qui vivent la même chose, parce qu'il y en a énormément, c'est dur de rentrer à la maison le soir et puis de se dire, même se dire à soi-même, bon, là, ça ne va pas. Je vois bien que ma femme, elle est dépassée, qu'elle est fatiguée. J'aimerais l'aider plus. Mais moi aussi, je suis fatiguée par ma journée. Et le soir, quand je rentre, je n'ai pas envie de ça. Et inversement, pourquoi ? Et c'est super dur. C'est la clé, c'est la communication. Et pas fuir, en fait, le problème.
- Speaker #0
Moi, j'avais l'impression de me plier en quatre. Et pour la petite, et pour les repas, les tâches. Pour tout, la maison, du quotidien.
- Speaker #1
Et lui,
- Speaker #0
se plier en quatre aussi, de son côté. Et moi, je ne le voyais pas forcément. Enfin, voilà, ça a créé au début des tensions.
- Speaker #1
Des tensions qui n'étaient pas là avant.
- Speaker #0
Et qu'on n'avait pas du tout imaginé. Du quoi ?
- Speaker #1
Oui, parce que je pense que quand on fait une PMA, c'est peut-être la dernière chose à laquelle on attend aussi. Et on pense même, on n'y pense peut-être pas.
- Speaker #0
On pense, ouais. On pense que...
- Speaker #1
À y arriver.
- Speaker #0
Exactement, on pensait à y arriver et puis on pensait, mais nous ça va trop bien se passer, ça va... Alors déjà on était très proches, mais ça va encore plus nous scouter, nous rapprocher.
- Speaker #1
C'est un projet commun qu'on va mener à terre.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça, on va y arriver, ça va être l'accomplissement, et au final, déçu. un peu déçu vous l'avez surmonté quand même oui oui oui parce qu'aujourd'hui ça se passe très bien elle a quel âge ?
- Speaker #1
elle a dit 9 mois ?
- Speaker #0
oui elle va avoir 9 mois bientôt donc là on a trouvé un équilibre on sait gérer le quotidien il y a des hauts, il y a des bas mais voilà on arrive à communiquer à se comprendre très important et à toujours s'accorder des moments à deux bien sûr
- Speaker #1
Est-ce que toi, tu as repris ton travail que tu faisais avant ?
- Speaker #0
Alors, du coup, je n'ai pas parlé de mon travail. Oui,
- Speaker #1
c'est pour ça.
- Speaker #0
Je me pose la question. Donc, moi, j'ai travaillé pendant 8 ans dans une boîte sur Angoulême. Et suite à ce parcours PMA, je me suis demandé si le travail n'était pas lié à tout ça aussi. Du coup, j'ai décidé, voilà, beaucoup de remises en question. Enfin, tu te dis pourquoi, Pourquoi ? Et dans les pourquoi, pourquoi pas le travail, à cause du travail. Et du coup, j'ai décidé d'arrêter mon travail pour me focaliser un peu plus là-dessus et essayer de réaliser déjà d'avoir un enfant. Et j'ai réussi. Ça a marché.
- Speaker #1
Parce que pour revenir sur le parcours PMA, c'est énormément de rendez-vous médicaux.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
énormément. Je ne sais pas, c'est sollicité quand même sur une semaine.
- Speaker #0
Énormément. énormément, tu as les prises de sang le matin. Ensuite, pour que ça soit suivi par une échographie, t'as la gynéco qui prend pas à l'heure, bon bah déjà, t'embauches fin matinée quoi. Voilà, donc il faut avoir un employeur hyper compréhensif. T'as l'infirmière qui vient tous les soirs pour te piquer, à une heure précise, donc si t'as décidé de faire quelque chose, il faut que tu sois chez toi de telle heure à telle heure pour l'infirmière. Enfin c'est ça, toutes les 48... l'infirmière elle venait tous les soirs. et j'avais les prises de sang tous les deux jours. Du point les périodes dans mon cycle, j'avais des semaines, c'était comme ça.
- Speaker #1
Les piqûres, là tu parles des piqûres de l'infirmière, c'est un choix, soit c'est une infirmière, soit c'est vous qui le faisiez, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, je préférais. Kenny aussi, il se voyait pas mouqué, si ça fonctionnait pas, je voulais pas lui en vouloir, oui mais il m'a mal piqué. Voilà,
- Speaker #1
c'est intéressant.
- Speaker #0
de conflit, on a préféré que ce soit, on était plus à l'aise avec une infirmière.
- Speaker #1
Tu vois, j'étais pas au courant parce que souvent, c'est vrai que je vois, comme tu dis là, le mari ou le conjoint qui fait lui-même les piqûres. Et j'avais jamais pensé qu'on pouvait, parce que bon, psychologiquement, on en veut un peu parfois à tout le monde et puis à n'importe qui. Et c'est vrai que de pas relancer la faute sur son partenaire en disant c'est ta faute, tu m'as mal fait les piqûres. Ça peut être un vrai sujet aussi.
- Speaker #0
On n'y connait rien, puis lui, il avait trop peur de me faire mal. Ouais,
- Speaker #1
c'est impressionnant.
- Speaker #0
trop de pression, non. Enfin voilà, on va faire pas une pro, ce sera beaucoup mieux.
- Speaker #1
Impressionnant. D'accord, mais alors c'est pareil, pertinent, je trouve, de le dire que alors, effectivement, vos examens tous les deux, ils étaient bons. Voilà, la science disait que c'était vert.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et le côté psychologique, être conscient que le côté psychologique peut rentrer en jeu, ça c'est super de l'avoir vu, de l'avoir réfléchi et d'avoir fait en sorte aussi de pas avoir ce blocage-là.
- Speaker #0
On ne saura jamais si le bouillie est élié ou pas. On ne saura jamais.
- Speaker #1
Mais tu as pris des décisions pour aller de l'avant et faire en sorte que ça marche. Ça ne t'a pas amené à féconder naturellement, mais au moins tu as mis en place des choses pour pouvoir assurer la PMA et être libre.
- Speaker #0
Exactement. C'était être libre. C'était plus... de demander, d'être stressée, de courir partout, de... Enfin, voilà, c'était... J'étais libre et puis je pouvais assister aux rendez-vous.
- Speaker #1
T'avais un emploi dans ton travail. C'était quoi tes horaires ?
- Speaker #0
J'avais pas d'horaire, j'étais agent immobilier, donc... Ah oui.
- Speaker #1
Ouais, mais ça te posait certainement des barrières. Tu pouvais pas faire des rendez-vous le matin,
- Speaker #0
le soir, pas trop tard.
- Speaker #1
Bah oui, c'est ça,
- Speaker #0
tu pouvais toujours s'organiser. Enfin, voilà, et puis, encore une fois... On sait tout au dernier moment. On peut passer le moment, voilà, vous venez pour une prise de sang, échographie après, et puis après dans deux jours, mais ça se trouve ça peut être aussi la veille. Enfin, tu sais tout au dernier moment. Pour l'organisation, c'était cool.
- Speaker #1
Tu ne peux pas vraiment en avoir, quoi. Oui,
- Speaker #0
l'organisation. C'est ça.
- Speaker #1
Est-ce que ton entourage t'a aidée aussi dans ton parcours ? Enfin, votre entourage, du coup, puisque... Comment tu l'as vécu ça ? Est-ce que tu t'es sentie bien entourée ? Est-ce que tu n'en parlais pas trop avec tes proches ?
- Speaker #0
alors ça tu vois c'est que tu t'en souviens peut-être des fois on aussi on oublie tout ça l'entourage oui a été présent je t'en parle un petit peu mais ils peuvent pas comprendre à quel point c'est difficile en fait puisque quand tu as des copines qui mettent quinze jours pour avoir leur enfant forcément tu leur en parle mais personne pourra se mettre à ta place quoi donc c La famille te demande où vous en êtes, machin. Et puis finalement, après, ils arrêtent de t'en parler puisqu'ils attendent que ça vienne de toi et qu'ils ne veulent pas t'offenser.
- Speaker #1
Oui, pas être maladroit parce qu'à demander toutes les semaines, alors ?
- Speaker #0
Alors, ça en est où ? Alors, vous avez réussi ? C'est délicat aussi. Oui, c'était délicat et de la part de mes amis et de la part de ma famille. Donc, nous... On n'y voyait pas vraiment d'inconvénient d'en parler. Ça nous faisait du bien des fois d'en parler. On trouvait qu'on n'en parlait pas forcément assez. Mais tu ne veux pas embêter les gens. Oui,
- Speaker #1
parce que comme tu dis, je pense que tu peux en parler avec des gens. En tout cas, les gens qui te comprennent, c'est ceux qui sont passés par là. Malheureusement, aussi.
- Speaker #0
C'est similaire, oui.
- Speaker #1
T'avais personne autour de toi à part une tante ?
- Speaker #0
Oui exactement, j'avais beaucoup parlé avec ma tante.
- Speaker #1
Mais bien avant du coup, où c'était ?
- Speaker #0
Elle a eu son petit, là il va avoir 5 ans.
- Speaker #1
C'était assez récent.
- Speaker #0
C'était assez récent.
- Speaker #1
Tu pouvais au moins t'appuyer sur son témoignage à elle.
- Speaker #0
Exactement, ça fait du bien.
- Speaker #1
J'imagine, parce que comme tu dis, tes amis qui commencent à toutes avoir des enfants, comme ça ?
- Speaker #0
Un peu comme ça. Un peu comme ça ?
- Speaker #1
C'est pas évident quoi. Tu te remontes question tout le temps.
- Speaker #0
Tout le temps. Mais tu es trop contente pour elle. Et en même temps, tu n'arrives pas à l'exprimer. Et du coup, tu culpabilises. Je n'ai pas été assez présente pour mes copines. Je ne leur parle pas de leur grossesse. Parce que moi, ça me fait du mal de leur en parler. Et ça, ce n'est pas facile.
- Speaker #1
Mais tu as réussi quand même à garder ce livre. Tu n'étais pas renfermée. C'est bien.
- Speaker #0
Non, non.
- Speaker #1
C'est bien que tu aies réussi à faire ça. Il y en a plein qui se renferment et qui ne sortent plus de chez eux. Ils ne supportent plus voir des enfants dans la rue en poussette. Tu vois, tu es... C'est délicat et en même temps ça se comprend tellement en plus avec toutes ces hormones. Oui. C'est ça aussi dans ton comportement, ça tu l'as vu que ça avait modifié des choses ou pas trop ? Non, pas trop,
- Speaker #0
non. Mais par contre, on est bourré d'hormones. C'est ça ?
- Speaker #1
Ça c'est sûr. Tous les deux jours. Donc non, t'as gardé ce lien social en tout cas. Oui,
- Speaker #0
j'ai réussi à ne pas me renfermer. C'est super. Oui. J'ai gardé mon cercle d'amis. Enfin voilà, on va pour le film.
- Speaker #1
C'est une très bonne chose.
- Speaker #0
Oui. Ok.
- Speaker #1
Et donc aujourd'hui, tu as fi à neuf mois. Oui. Quels sont les projets ? Est-ce que vous avez des projets pour la suite ?
- Speaker #0
Pour l'instant, pas de projet à l'horizon. Profiter, conserver cet équilibre à trois. Profiter vraiment de l'avoir grandir, de l'avoir évolué. Et si on doit faire un deuxième, on fera. Par contre, on prendra les quatre embryons qui restent. Je ne pense pas repasser par tout ce protocole qui est quand même assez contraignant, fatigant, même si l'issue est super belle.
- Speaker #1
Je ne sais pas pourquoi tu l'as fait tout ça. Pourquoi vous deux, vous l'avez fait.
- Speaker #0
Je me dis que soit ça viendra naturellement avec les quatre qui restent. Je ne pense pas à part tout ce que j'ai fait.
- Speaker #1
On entend souvent des histoires comme ça. Oui, comme il y est, c'est très compliqué. Et puis, tu vois, ça débloque quelque chose là-haut. Et hop, un deuxième.
- Speaker #0
Et bien naturellement. C'est vrai. Et bien, on dirait que c'est la nature.
- Speaker #1
C'est ça. Parce que là, tu as repris une contraception du coup, quand même.
- Speaker #0
Non, du coup, pas de contraception. On peut se protéger, mais pas de contraception. Oui,
- Speaker #1
ok. En tout cas, tu as cette solution-là d'avoir au congélateur. C'est super étrange de dire ça.
- Speaker #0
C'est très étrange de dire ça.
- Speaker #1
C'est super étrange. Mais je trouve ça tellement... En même temps, c'est tellement bien d'avoir créé ce système-là.
- Speaker #0
La médecine fait des choses incroyables. La médecine fait des choses incroyables.
- Speaker #1
Ça sauve des familles et des espoirs. Et voilà, ça prouve encore qu'on sait faire des choses folles.
- Speaker #0
Et même si dans 10 ans, ça aura sûrement encore évolué. Oui. Là, c'est déjà incroyable. On a vraiment un très bon système en France.
- Speaker #1
C'est sûr. Tu te dis, bon, moi, j'ai mis ça de côté. Si un jour, nous vient l'envie de faire un deuxième, on a cette possibilité-là. Tu as dit quelque chose de très important. J'ai trouvé ça très pertinent. Même si tu veux en donner, faire des dons, tu peux le faire. et ça c'est incroyable tu t'es renseignée un petit peu sur le sujet de comment ça se passe pour les dons ou pas encore ?
- Speaker #0
je pense que quand tu remplis le papier tu dis que tu souhaites faire les dons et après c'est l'anonymat qui se gère de ce qui est c'est anonyme c'est formidable aussi pour les gens qui ne peuvent vraiment pas où il n'y a aucune solution, où rien ne fonctionne au moins ils ont accès c'est très important et c'est très précieux merci
- Speaker #1
et même les faire étudier par la science aussi c'est une possibilité.
- Speaker #0
Oui, tout à fait.
- Speaker #1
C'est génial.
- Speaker #0
Ça peut faire encore évoluer les choses. Très bien.
- Speaker #1
C'est super important d'avoir ce témoignage d'espoir encore une fois pour les personnes qui vont écouter ton témoignage et ton histoire, votre histoire à vous trois. Parce que voilà, c'est devenu votre histoire à vous deux et cette histoire à vous trois. Ta fille pourra écouter. son parcours et ses premiers instants de vie avec son papa et après avec toi. Mais je trouve ça super important de dire que vous avez vécu pendant 5 ans dans l'attente, dans la recherche, dans tous ces essais. Mine de rien, tu m'as dit 5 fives.
- Speaker #0
4 fives. Enfin non, 2 fives et 5 inséminations.
- Speaker #1
C'est énorme. Et ça peut en décourager plus d'un, plus d'une, plus d'un couple. Au bout de 1 déjà, j'imagine la déception que c'est. Au bout de 4, 5, 6, ça peut être catastrophique.
- Speaker #0
Kenny parlait déjà d'adoption. Pour moi, je ne l'envisageais pas. C'est vrai ? Oui, ça aurait été un sujet sinon. Lui,
- Speaker #1
il voulait absolument avoir un enfant, peu importe comment.
- Speaker #0
Oui, il m'avait dit qu'il n'était pas du tout contre l'adoption. Il envisageait ça. Moi, ça me paraissait... sur mon tableau. Ouais, je voulais... c'était mon enfant ou pas quoi. Donc on en avait pas vraiment...
- Speaker #1
Toi t'avais ce besoin d'aborder ?
- Speaker #0
Ouais, mais sinon oui ça aurait été la suite en fait. D'aborder ce sujet.
- Speaker #1
C'est intéressant aussi, lui il était vraiment prêt à 1000%, peu importe comment. Et regarde il a eu sa fille.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Alors elle ressemble à qui ?
- Speaker #0
Alors, aux deux,
- Speaker #1
on a un mélange. C'est ça.
- Speaker #0
Il y en a qui sont team papa, d'autres team maman. Toujours.
- Speaker #1
Ah, c'est beaucoup papa.
- Speaker #0
Il a la tête de son père. Elle a la tête de son père.
- Speaker #1
Il fait tout comme papa. Elle a tout, tout, tout, tout. C'est un mélange des deux. C'est génial. En tout cas, je te remercie beaucoup d'être là aujourd'hui parce qu'il y a encore quelques jours, elle était hospitalisée. La petite Chouquette qui a eu un petit problème, enfin un gros problème au genou. Et alors ça, c'est pareil, je ne connaissais pas du tout. Elle a eu une infection.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
C'est papa qui l'a découvert. Oui.
- Speaker #0
Heureusement que pas le mézagué. Il observe beaucoup.
- Speaker #1
Je pense que c'est intéressant qu'on en parle un petit peu. Parce que ça peut aussi aider. Tu vois, moi, pour le coup, je retiens l'information. Si un jour, je vois quelque chose de style, je me poserai la question de Ah, est-ce que c'est ça ?
- Speaker #0
Elle chouinait quand on la changeait. Elle était un peu plus… C'était délicat de la changer, etc. Le passage des jambes. Et puis finalement, il s'est rendu compte qu'elle avait toujours sa jambe pliée. Moi, j'en ai déduit, mais je ne suis pas médecin, que c'était son genou. Parce que ça m'avait l'air qu'elle ne pouvait pas déplier sa jambe. Et puis, radio, il n'y avait pas de fracture, etc. Donc, heureusement.
- Speaker #1
Oui, déjà.
- Speaker #0
Heureusement, on a éliminé la fracture. Mais du coup, c'est un épanchement du genou. Ils appellent ça une arthrite septique en plus. C'est un liquide qui se forme dans le genou dû à une bactérie qui s'est infectée dans son genou. Et du coup, ils ont prélevé, ils ont retiré ce liquide et apparemment, ce serait d'origine virale.
- Speaker #1
Ça, c'est franchement incroyable. C'est la première fois de ma vie que j'entends ça. Et la peau, du coup, à 8 mois et demi, elle reste à l'hôpital, hospitalisée pendant une semaine.
- Speaker #0
C'est lourd. Le jour de mon anniversaire.
- Speaker #1
T'es 30 ans.
- Speaker #0
Oui. Là, tu la vois partir au bloc en anesthésie générale. Tu la laisses. culpabilité tellement de la laisser, trop difficile, tu la récupères en salle de réveil, c'est horrible. Et puis finalement, elle va bien.
- Speaker #1
Oui, ça y est, c'est passé.
- Speaker #0
C'est passé.
- Speaker #1
Elle est rentrée à la maison.
- Speaker #0
Oui, voilà. Et puis, il va falloir quelques jours, quelques semaines pour que ça se remette. Bon,
- Speaker #1
elle va se faire chouchouter. C'est ça,
- Speaker #0
à fond. Elle pourra de nouveau mobiliser sa jambe.
- Speaker #1
En tout cas, je te remercie vraiment pour ce témoignage qui est plein d'espoir. pour ceux qui passeront par là aussi, malheureusement. Mais tu en parles avec tellement de légèreté qu'on ne se rend pas compte que 5 ans, c'est très long et qu'on passe par plein d'étapes et que les émotions, que tout peut être remis en question. On pense beaucoup à Kenny aussi.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Qui a l'air d'être un super papa et un super mari. Oui. Franchement, on l'embrasse très fort. Et tout ce que je vous souhaite, c'est beaucoup, beaucoup d'amour et beaucoup de bonheur.
- Speaker #0
Merci Marie. Pour la suite. Merci beaucoup de m'avoir reçue. Avec plaisir. Et si je peux donner de l'espoir à des femmes, c'est un parcours long, difficile, mais surtout ne baissez pas les bras. L'issue est trop belle. Accrochez-vous. Vraiment, vous passerez par plein d'étapes, par plein d'émotions. Vous aurez parfois des déceptions, mais ce sera tellement de bonheur. Et dans votre couple, ne lâchez rien.
- Speaker #1
ça se passera très vite l'amour gagne toujours c'est ça parce que ton récit nous a exactement nous a montré aussi ça serait beau merci beaucoup merci beaucoup