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Efus Podcast

Police, sécurité privée, citoyens : le continuum de sécurité en action

Police, sécurité privée, citoyens : le continuum de sécurité en action

14min |02/09/2025
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Police, sécurité privée, citoyens : le continuum de sécurité en action

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14min |02/09/2025
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Description

Cet épisode du podcast de l’Efus met en lumière l’expérience de la ville de Nice dans la mise en œuvre du continuum de sécurité. À travers les témoignages d’élus, de représentants de la police municipale, de la société de sécurité privée Gaïda et de citoyens, plongez en immersion dans la coopération entre acteurs publics, privés et habitants pour renforcer la sécurité urbaine.


Ce projet a été financé par le Fonds Sécurité intérieure – Police de l’Union européenne.

Le contenu de ce podcast n’engage que son auteur et relève de sa seule responsabilité. La Commission européenne n’accepte aucune responsabilité quant à l’usage qui pourrait être fait des informations qu’il contient.


Hosted by Ausha. See ausha.co/privacy-policy for more information.

Transcription

  • Julie Martin

    Bonjour et bienvenue dans le podcast de l'EFUS, le Forum européen pour la sécurité urbaine. Je suis Julie Martin, journaliste, et j'ai assisté à Nice au second atelier de travail sur le continuum de sécurité du projet Pacte sur deux, financé par le Fonds de sécurité intérieur de la Commission européenne. Alors, continuum entre sécurité publique, sécurité privée et citoyen, nous faisons le point avec plusieurs experts en la matière, depuis la théorie jusqu'à la pratique. avec un exercice grandeur nature de la sécurité privée, Gaïda, à Nice.

  • Jean-François Ona

    Jean-François Ona, je suis conseiller en matière de sécurité auprès de Véronique Boré, qui est la directrice générale adjointe en charge des proximités, des sécurités et de la citoyenneté à la ville de Nice. On s'aperçoit que dans les différentes villes qui sont nos villes partenaires, la façon de procéder en matière de sécurité est un petit peu différente. Il y a des polices qui sont plus axées sur le judiciaire, des polices qui sont plus axées sur la prévention. Mais en tous les cas, on s'aperçoit que nous avons un objectif commun, c'est de sécuriser nos événements. Donc l'idée, c'est de partager les bonnes pratiques et de montrer comment à Nice, nous, on s'intègre dans le continuum de sécurité, qui est un des thèmes du projet Pacte sûr. C'est de savoir comment on fait le lien entre le citoyen et la sécurité globale qu'on espère acquérir. Comment on fait pour instaurer le continuum de sécurité ? Il fut un temps que moi j'ai connu où on fonctionnait en silo, c'est-à-dire que la police s'occupait des affaires de police, la gendarmerie des affaires de gendarmerie, la police municipale des affaires de police municipale. Le citoyen était quasiment ignoré et les sociétés de sécurité privées pareil. Aujourd'hui, le continuum de sécurité ou le projet de sécurité globale, comme on peut l'appeler, s'inscrit dans le partenariat entre le citoyen et les polices d'État et tout ce qui va au milieu, la police municipale, les sociétés de sécurité, qui doivent travailler en collaboration afin de sécuriser un événement le mieux possible. Ça passe par des échanges d'informations, ça passe par des entraînements communs, ça passe aussi par des formations communes. Et donc aujourd'hui, notre idée à Nice... c'est de faire vivre ce continuum de sécurité et de le faire vivre au travers du projet Pacte sûr pour aller chercher des bonnes pratiques dans les autres villes partenaires et pouvoir les adapter à Nice. C'est fort peu modeste, mais on a de bonnes pratiques, puisque dans ce continuum de sécurité, on a inclus il y a quelques années de ça le citoyen à travers ses demandes, ses angoisses, parce que le citoyen aussi présente des angoisses dans un temps où effectivement la sécurité est au cœur de nos cités et les difficultés de sécurité, on doit y répondre. Donc le citoyen participe avec nous à cette sécurité.

  • Maurice Tournesi

    Maurice Tournesi, ex-président du comité de quartier de Saint-Isidore et membre du conseil territorial de la ville ouest de Nice. Dans un continuum de sécurité, bien entendu, il faut avoir cette interaction avec la police municipale, être cette cour de transmission entre les citoyens, nos élus et policiers municipaux. C'est primordial d'avoir la parole. On ne peut pas dire « j'ai pas la parole, je peux pas dire ce que je veux » et d'un autre côté, quand on vous la donne, vous ne devez pas la prendre. Donc, si vous avez quelque chose à dire, alors bien sûr, il ne faut pas dire n'importe quoi non plus. Mais à un moment, il faut raisonner et des fois, peut-être représenter certaines personnes qui ne peuvent pas prendre la parole, mais prendre et les aider. C'est pour ça que des associations comme les comités de quartier qui sont dans nos quartiers sont bien souvent des gens qui soutiennent ces comités, mais qui n'ont pas le courage, mais peut-être pas la vivacité de prendre la parole et de vouloir défendre leurs convictions.

  • Sarah Blanchon

    Je suis Sarah Blanchon, je suis chef de service à la police municipale de Nice et je suis en responsabilité de la cellule de conduite opérationnelle à la direction de la police municipale de Nice. Ce qui est une particularité de Nice, c'est son maillage territorial et les dispositifs qu'elle met en place où la police municipale est partie prenante intégrante bien évidemment, mais aussi divers partenaires, que ce soit les sociétés de sécurité privées ou les dispositifs privés qui sont mis en place et également le rôle du citoyen dans le continuum. Aujourd'hui, Nice étant quand même une ville meurtrie par les attentats, il faut quand même se le dire, on le voit par le comportement des usagers. Et je dois dire que pour avoir vécu des scénarios dramatiques, je vois déjà la population qui est un petit peu à fleur de peau. Ne serait-ce que si vous avez des agents qui partent à la courette derrière un individu, vous pouvez vous faire apostrophé par quelqu'un qui va vous dire « Est-ce que c'est safe ? Qu'est-ce qui se passe ? » Donc on rassure la population. Donc effectivement, il y a une espèce de... d'autoprotection que les gens ont créé avec eux-mêmes. Et je trouve qu'ils nous communiquent beaucoup plus d'informations et qu'ils sont plus vigilants à ça.

  • Jérôme Marsenac

    Je suis Jérôme Marsenac et je suis le directeur de la police municipale de la ville de Nice. On a envie de montrer son professionnalisme, mais comme toutes les polices municipales, je crois qu'il ne faut plus en douter. Et surtout ce continuum de sécurité que l'on emploie tous les jours, ici pour la sécurité des Niçois, et que tout le monde, je crois, nous envie en Europe. Ça nous permet à chaque fois de lier les forces étatiques et les forces municipales, mais toujours dans un même but, la sécurité des citoyens. Et donc, on a réussi, nous aussi, à fédérer les sécurités privées. Donc, la démonstration avec Gaïda, qui est une sécurité privée de nos amis bailleurs, est une des plus belles expressions.

  • Sarah Blanchon

    Alors, cet après-midi, on va avoir une démonstration sur le site Arnaud Beltrame. C'est un ancien fort qui se trouve à l'ouest de la ville, qui a été financé par l'Europe pour permettre aux forces de sécurité de pouvoir procéder à des interventions, en tout cas des entraînements. Je ne vais pas divulguer les scénarios qui sont prévus et présentés. Néanmoins, vous allez pouvoir voir l'intervention de Gaïda, ce dispositif résidentiel qu'on a déployé dans le quartier des Moulins, aujourd'hui à Nice, où on a des problématiques assez lourdes de narcotrafic. Gaïda, c'est un agent de sécurité résidentiel qui a été créé par Côte d'Azur Habitat, qui recense à peu près 14 agents de terrain, qui travaillent dans leur cadre d'emploi lié à l'exploitant, c'est-à-dire Côte d'Azur Habitat et Rilia. L'objectif étant d'occuper le terrain. de faire les évictions dans les halls d'immeubles, de procéder au repérage des étages pour dissuader les regroupements et autres. Et donc vous allez les voir cet après-midi dans le site Arnaud Beltrame avec une démonstration de nos effectifs également.

  • Jérôme Marsenac

    Gaïda va s'occuper de toutes les parties privées de nos amis bailleurs et ça va être une continuité. C'est-à-dire qu'on va pouvoir assurer la sécurité d'un habitant dès qu'il sort de son appartement jusqu'à son centre-ville ou son lieu de travail. Et donc la première partie sera prise par la sécurité privée de Gaïda, la deuxième partie par la police municipale ou la police nationale. Et puis quand elle va se promener sur la promenade des Anglais, pourquoi pas l'opération Sentinelle.

  • Sarah Blanchon

    L'idée c'est de présenter justement, dans le cadre de ce continuum, comment on fonctionne avec des partenaires extérieurs et la police municipale. C'est l'objectif de vous montrer cette fameuse coordination que vous allez voir en type d'entraînement mais qui peut se retrouver sur le terrain à tout moment en fait.

  • Jean-François Ona

    Alors, nous sommes devant le centre Arnaud Beltrame, qui est un centre d'entraînement de la police municipale. C'est un terrain qui a été confié par M. le maire à la police municipale pour en faire un centre d'entraînement. C'est un centre qui est dédié à l'entraînement des forces de police, mais également aux forces de sécurité, de protection civile. C'est un centre qui nous permet de nous entraîner de façon commune. Donc, on va leur faire un après-midi un petit peu sportif. L'idée, c'est de les mettre en situation, une situation qu'on a définie un petit peu à l'avance, un scénario qu'on a élaboré avec nos partenaires de Gaïda. On a parlé, c'est la sûreté résidentielle. Donc l'idée, c'est de montrer que les agents de Gaïda sont pris à partie par des jeunes dans une cité et il y aura une intervention des forces de police.

  • Maurice Tournesi

    Je suis le chef de service Beneteau Christophe. Je suis le responsable du service de formation de l'armement de la police municipale. On va présenter le site Arnaud Beltrame, qui est un site d'entraînement pour toutes les forces de police, gendarmerie, militaire, pompier et l'hôpital. Sur votre droite, on a deux pièces. Ces deux pièces simulent pour nous... Deux appartements, on va pouvoir à l'intérieur faire des mises en situation de différents familiaux ou de violences conjugales et d'intervention sur les domiciles. Nos collègues que vous voyez en tenue sont les Gaïda.

  • Bruno Vaillol

    Bonjour à toutes et bonjour à tous, je suis M. Bruno Vaillol, je suis le responsable opérationnel de la société Gaïda qui est présente devant vous. Nos agents que vous avez face à vous sont des personnels qui sont habilités. au port de l'armement de catégorie D, donc ça sous-entend le bâton télescopique, ainsi que le conteneur lacrymogène de 100 ml. Tous ces agences sont assermentées ou en cours de lettre. Des formations initiales théoriques sur le plan juridique, sur le plan tactique, sont dispensées. Et des périodes de maintien en condition opérationnelle régulière, notamment tous les mois, ont lieu, pour un volume globalement de 10 à 12 heures. de façon à maintenir nos compétences et à travailler sur les problématiques qu'on aura pu rencontrer sur le terrain. Juste pour rappel, quelles sont nos missions ? Principalement créer du lien social, rompre le sentiment d'isolement que peuvent avoir certains habitants dans les quartiers difficiles, procéder à un état des lieux des immeubles et des parties communes, puisqu'on intervient pour le propriétaire de l'immeuble, qu'on fait remonter sous forme de reporting aux propriétaires et aux bailleurs, procéder au respect... du règlement intérieur du bailleur et notamment en refusant les rassemblements, en procédant à des évictions pour toutes les personnes non autorisées qui seraient présentes. Et ensuite, en mission annexe, bien sûr, on est tous titulaires de formation premier secours, donc on a la capacité d'orienter et d'apporter des aides, notamment des aides sanitaires, sur des personnes qui pourraient se trouver en détresse, ce qui a déjà été réalisé sur le terrain par le passé. Donc voilà globalement, je n'en dirai pas plus. Juste pour la suite, je vais vous présenter ce qui va se passer. On va vous présenter en gros une vacation, c'est-à-dire une patrouille qu'on réalise sur le terrain, avec deux séquences. Une première séquence avec une prise de contact auprès d'individus qui n'ont rien à faire dans les parties privées où elles se trouvent. Donc ça se passera juste derrière vous. Et dans un deuxième temps, après un petit déplacement à pied, une prise à partie par un de nos agents, et comment on procède à l'interpellation, à la mise en sécurité d'une personne. qui a agressé un de nos agents. Et enfin, l'arrivée de la police municipale qui prend le relais pour mise à disposition de cette personne interpellée. Donc comme on vous l'a indiqué, la patrouille Gaïda va donc commencer son service. Donc globalement, l'articulation du groupe... qui est devant vous avec trois équipes constituées, en tête l'équipe Alpha, suivie de Charlie et Bravo qui ferme la marche. Le but est de prendre au maximum le terrain, d'assurer une protection à 360 degrés de l'équipe qui interviendra sur la mission principale. Donc là vous avez la première équipe qui va au contact d'individus qui n'ont rien à faire dans les halls d'immeubles, vont leur demander, après une prise de contact, de bien vouloir se déplacer. Pendant ce temps, vous voyez deux autres équipes qui prennent à 360 la couverture dans toutes les directions. Chaque agent est relié radio à son collègue et les comptes rendus sont permanents. Les quatre individus récalcitrants sont invités à se déplacer. On leur indique la zone d'éviction. C'est une zone publique qui ne fait plus partie du terrain sur lequel on a évolué. A l'issue, on reprend notre mission principale qui consiste à effectuer un état des lieux de l'intérieur des immeubles. Ce qui est en train de se réaliser sur la partie gauche par l'équipe qui a assuré la mission principale. Maintenant, je vous invite à suivre le déroulé sur l'écran, puisque la deuxième partie sera suivie par le drone. Globalement, les individus repoussés vont se regrouper sur un autre immeuble, qui est sur notre domaine de compétences. Ils vont procéder au jet de projectiles, menace. Le groupe Gaïda se met en protection, s'équipe avec les... Moyens de protection individuelle, casque, réarticulation du groupe pour aller jusqu'au point d'accrochage et continuer notre mission, à savoir faire dégager les personnes non autorisées des parties privées du bailleur. Donc là, le groupe et les trois équipes sont maintenant porteurs des casques de protection individuelle. Un petit bouclier protection balistique par équipe, ça c'est des moyens qu'on emporte sur le terrain systématiquement. déplacement et en haut de l'image une agression a lieu. De suite on traite l'individu. Deux personnes traitent l'individu interpellé. Le reste du groupe en haut de l'écran assure la protection avec le conteneur lacrymogène et maintient à distance. Et une bulle à 360 degrés est créée. Individu interpellé et menotté, mis en sécurité à l'intérieur du hall d'immeubles qui a été sécurisé. Déclenchement dans le même temps par le chef de groupe. Du bouton alerte détresse pour appel à la police municipale. Le membre d'équipage pour traitement de l'individu. Ouais, Golf, c'est bien pris. Donc, équipage PM en chemin. Donc là, le chef de groupe a déclenché son bouton alerte détresse police municipale. L'équipage de la police municipale arrive sur scène. Pris en charge par un des individus Gaïda, par un des agents Gaïda en jalonneur. qui conduit jusqu'à la personne interpellée qui est en sécurité et à l'abri des coups et des vues. Tout ce que vous n'avez pas en retour, ce sont tous les contrats du radio qui ont lieu systématiquement avec l'heure d'interpellation, le lieu et la cause. Nous concernons fin de mission sur la partie interpellation puisqu'il y a remise de l'individu interpellé auprès des forces de police et à l'issue, on rédige un rapport de mise à disposition qu'on remet à l'officier de police judiciaire compétent.

  • Jérôme Marsenac

    C'est un des exemples du continuum de sécurité. Sur le bouton d'alerte qui est fourni par la municipalité de Nice, ce bouton d'alerte permet un retour direct à notre centre opérationnel de commandement, mais aussi d'asservir les caméras. Dès qu'un bouton d'alerte est mis en place, on a une alerte qui se crée au niveau de notre centre de commandement et les caméras qui sont autour de son bouton d'alerte se dirigent vers le lieu où a été déclenché le bouton. Et à partir de là, il y a une prise en charge par notre opérateur, donc de notre centre de commandement. qui dirigent les équipages en fonction du besoin. Et c'est bien ce qu'on parlait, ici c'est la continuité entre la sécurité privée et la police municipale. C'est surtout ça qui a été tissé, c'est un mariage vraiment personnel et professionnel qui a été fait, et c'est cette facilité à réorienter à chaque fois notre dispositif qui font venir les autres polices municipales pour voir comment nous avons fait. Ce qu'il y a vraiment à retenir là-dessus, c'est que c'est un travail ensemble, et c'est une formation ensemble qui nous permet d'avoir toujours plus d'adaptabilité sur le terrain. mais aussi dans la conception. Donc c'est vraiment du départ de cette planification jusqu'au terrain et jusqu'à la sécurité non-nissois. Et si je devais avoir qu'un seul mot, c'est « tous unis pour plus de sécurité » .

  • Julie Martin

    « Tous unis pour plus de sécurité » . Une très belle conclusion pour cet épisode dédié au continuum de sécurité, un épisode financé par la Commission européenne dans le cadre du projet Pacte sur deux. Nous vous invitons à retrouver un autre exemple de ce continuum dans un épisode en pleine immersion dans le prestigieux carnaval de Nice. Suivez-nous sur les réseaux sociaux et abonnez-vous à ce podcast si vous voulez en savoir plus sur les bonnes pratiques en matière de sécurité urbaine.

Description

Cet épisode du podcast de l’Efus met en lumière l’expérience de la ville de Nice dans la mise en œuvre du continuum de sécurité. À travers les témoignages d’élus, de représentants de la police municipale, de la société de sécurité privée Gaïda et de citoyens, plongez en immersion dans la coopération entre acteurs publics, privés et habitants pour renforcer la sécurité urbaine.


Ce projet a été financé par le Fonds Sécurité intérieure – Police de l’Union européenne.

Le contenu de ce podcast n’engage que son auteur et relève de sa seule responsabilité. La Commission européenne n’accepte aucune responsabilité quant à l’usage qui pourrait être fait des informations qu’il contient.


Hosted by Ausha. See ausha.co/privacy-policy for more information.

Transcription

  • Julie Martin

    Bonjour et bienvenue dans le podcast de l'EFUS, le Forum européen pour la sécurité urbaine. Je suis Julie Martin, journaliste, et j'ai assisté à Nice au second atelier de travail sur le continuum de sécurité du projet Pacte sur deux, financé par le Fonds de sécurité intérieur de la Commission européenne. Alors, continuum entre sécurité publique, sécurité privée et citoyen, nous faisons le point avec plusieurs experts en la matière, depuis la théorie jusqu'à la pratique. avec un exercice grandeur nature de la sécurité privée, Gaïda, à Nice.

  • Jean-François Ona

    Jean-François Ona, je suis conseiller en matière de sécurité auprès de Véronique Boré, qui est la directrice générale adjointe en charge des proximités, des sécurités et de la citoyenneté à la ville de Nice. On s'aperçoit que dans les différentes villes qui sont nos villes partenaires, la façon de procéder en matière de sécurité est un petit peu différente. Il y a des polices qui sont plus axées sur le judiciaire, des polices qui sont plus axées sur la prévention. Mais en tous les cas, on s'aperçoit que nous avons un objectif commun, c'est de sécuriser nos événements. Donc l'idée, c'est de partager les bonnes pratiques et de montrer comment à Nice, nous, on s'intègre dans le continuum de sécurité, qui est un des thèmes du projet Pacte sûr. C'est de savoir comment on fait le lien entre le citoyen et la sécurité globale qu'on espère acquérir. Comment on fait pour instaurer le continuum de sécurité ? Il fut un temps que moi j'ai connu où on fonctionnait en silo, c'est-à-dire que la police s'occupait des affaires de police, la gendarmerie des affaires de gendarmerie, la police municipale des affaires de police municipale. Le citoyen était quasiment ignoré et les sociétés de sécurité privées pareil. Aujourd'hui, le continuum de sécurité ou le projet de sécurité globale, comme on peut l'appeler, s'inscrit dans le partenariat entre le citoyen et les polices d'État et tout ce qui va au milieu, la police municipale, les sociétés de sécurité, qui doivent travailler en collaboration afin de sécuriser un événement le mieux possible. Ça passe par des échanges d'informations, ça passe par des entraînements communs, ça passe aussi par des formations communes. Et donc aujourd'hui, notre idée à Nice... c'est de faire vivre ce continuum de sécurité et de le faire vivre au travers du projet Pacte sûr pour aller chercher des bonnes pratiques dans les autres villes partenaires et pouvoir les adapter à Nice. C'est fort peu modeste, mais on a de bonnes pratiques, puisque dans ce continuum de sécurité, on a inclus il y a quelques années de ça le citoyen à travers ses demandes, ses angoisses, parce que le citoyen aussi présente des angoisses dans un temps où effectivement la sécurité est au cœur de nos cités et les difficultés de sécurité, on doit y répondre. Donc le citoyen participe avec nous à cette sécurité.

  • Maurice Tournesi

    Maurice Tournesi, ex-président du comité de quartier de Saint-Isidore et membre du conseil territorial de la ville ouest de Nice. Dans un continuum de sécurité, bien entendu, il faut avoir cette interaction avec la police municipale, être cette cour de transmission entre les citoyens, nos élus et policiers municipaux. C'est primordial d'avoir la parole. On ne peut pas dire « j'ai pas la parole, je peux pas dire ce que je veux » et d'un autre côté, quand on vous la donne, vous ne devez pas la prendre. Donc, si vous avez quelque chose à dire, alors bien sûr, il ne faut pas dire n'importe quoi non plus. Mais à un moment, il faut raisonner et des fois, peut-être représenter certaines personnes qui ne peuvent pas prendre la parole, mais prendre et les aider. C'est pour ça que des associations comme les comités de quartier qui sont dans nos quartiers sont bien souvent des gens qui soutiennent ces comités, mais qui n'ont pas le courage, mais peut-être pas la vivacité de prendre la parole et de vouloir défendre leurs convictions.

  • Sarah Blanchon

    Je suis Sarah Blanchon, je suis chef de service à la police municipale de Nice et je suis en responsabilité de la cellule de conduite opérationnelle à la direction de la police municipale de Nice. Ce qui est une particularité de Nice, c'est son maillage territorial et les dispositifs qu'elle met en place où la police municipale est partie prenante intégrante bien évidemment, mais aussi divers partenaires, que ce soit les sociétés de sécurité privées ou les dispositifs privés qui sont mis en place et également le rôle du citoyen dans le continuum. Aujourd'hui, Nice étant quand même une ville meurtrie par les attentats, il faut quand même se le dire, on le voit par le comportement des usagers. Et je dois dire que pour avoir vécu des scénarios dramatiques, je vois déjà la population qui est un petit peu à fleur de peau. Ne serait-ce que si vous avez des agents qui partent à la courette derrière un individu, vous pouvez vous faire apostrophé par quelqu'un qui va vous dire « Est-ce que c'est safe ? Qu'est-ce qui se passe ? » Donc on rassure la population. Donc effectivement, il y a une espèce de... d'autoprotection que les gens ont créé avec eux-mêmes. Et je trouve qu'ils nous communiquent beaucoup plus d'informations et qu'ils sont plus vigilants à ça.

  • Jérôme Marsenac

    Je suis Jérôme Marsenac et je suis le directeur de la police municipale de la ville de Nice. On a envie de montrer son professionnalisme, mais comme toutes les polices municipales, je crois qu'il ne faut plus en douter. Et surtout ce continuum de sécurité que l'on emploie tous les jours, ici pour la sécurité des Niçois, et que tout le monde, je crois, nous envie en Europe. Ça nous permet à chaque fois de lier les forces étatiques et les forces municipales, mais toujours dans un même but, la sécurité des citoyens. Et donc, on a réussi, nous aussi, à fédérer les sécurités privées. Donc, la démonstration avec Gaïda, qui est une sécurité privée de nos amis bailleurs, est une des plus belles expressions.

  • Sarah Blanchon

    Alors, cet après-midi, on va avoir une démonstration sur le site Arnaud Beltrame. C'est un ancien fort qui se trouve à l'ouest de la ville, qui a été financé par l'Europe pour permettre aux forces de sécurité de pouvoir procéder à des interventions, en tout cas des entraînements. Je ne vais pas divulguer les scénarios qui sont prévus et présentés. Néanmoins, vous allez pouvoir voir l'intervention de Gaïda, ce dispositif résidentiel qu'on a déployé dans le quartier des Moulins, aujourd'hui à Nice, où on a des problématiques assez lourdes de narcotrafic. Gaïda, c'est un agent de sécurité résidentiel qui a été créé par Côte d'Azur Habitat, qui recense à peu près 14 agents de terrain, qui travaillent dans leur cadre d'emploi lié à l'exploitant, c'est-à-dire Côte d'Azur Habitat et Rilia. L'objectif étant d'occuper le terrain. de faire les évictions dans les halls d'immeubles, de procéder au repérage des étages pour dissuader les regroupements et autres. Et donc vous allez les voir cet après-midi dans le site Arnaud Beltrame avec une démonstration de nos effectifs également.

  • Jérôme Marsenac

    Gaïda va s'occuper de toutes les parties privées de nos amis bailleurs et ça va être une continuité. C'est-à-dire qu'on va pouvoir assurer la sécurité d'un habitant dès qu'il sort de son appartement jusqu'à son centre-ville ou son lieu de travail. Et donc la première partie sera prise par la sécurité privée de Gaïda, la deuxième partie par la police municipale ou la police nationale. Et puis quand elle va se promener sur la promenade des Anglais, pourquoi pas l'opération Sentinelle.

  • Sarah Blanchon

    L'idée c'est de présenter justement, dans le cadre de ce continuum, comment on fonctionne avec des partenaires extérieurs et la police municipale. C'est l'objectif de vous montrer cette fameuse coordination que vous allez voir en type d'entraînement mais qui peut se retrouver sur le terrain à tout moment en fait.

  • Jean-François Ona

    Alors, nous sommes devant le centre Arnaud Beltrame, qui est un centre d'entraînement de la police municipale. C'est un terrain qui a été confié par M. le maire à la police municipale pour en faire un centre d'entraînement. C'est un centre qui est dédié à l'entraînement des forces de police, mais également aux forces de sécurité, de protection civile. C'est un centre qui nous permet de nous entraîner de façon commune. Donc, on va leur faire un après-midi un petit peu sportif. L'idée, c'est de les mettre en situation, une situation qu'on a définie un petit peu à l'avance, un scénario qu'on a élaboré avec nos partenaires de Gaïda. On a parlé, c'est la sûreté résidentielle. Donc l'idée, c'est de montrer que les agents de Gaïda sont pris à partie par des jeunes dans une cité et il y aura une intervention des forces de police.

  • Maurice Tournesi

    Je suis le chef de service Beneteau Christophe. Je suis le responsable du service de formation de l'armement de la police municipale. On va présenter le site Arnaud Beltrame, qui est un site d'entraînement pour toutes les forces de police, gendarmerie, militaire, pompier et l'hôpital. Sur votre droite, on a deux pièces. Ces deux pièces simulent pour nous... Deux appartements, on va pouvoir à l'intérieur faire des mises en situation de différents familiaux ou de violences conjugales et d'intervention sur les domiciles. Nos collègues que vous voyez en tenue sont les Gaïda.

  • Bruno Vaillol

    Bonjour à toutes et bonjour à tous, je suis M. Bruno Vaillol, je suis le responsable opérationnel de la société Gaïda qui est présente devant vous. Nos agents que vous avez face à vous sont des personnels qui sont habilités. au port de l'armement de catégorie D, donc ça sous-entend le bâton télescopique, ainsi que le conteneur lacrymogène de 100 ml. Tous ces agences sont assermentées ou en cours de lettre. Des formations initiales théoriques sur le plan juridique, sur le plan tactique, sont dispensées. Et des périodes de maintien en condition opérationnelle régulière, notamment tous les mois, ont lieu, pour un volume globalement de 10 à 12 heures. de façon à maintenir nos compétences et à travailler sur les problématiques qu'on aura pu rencontrer sur le terrain. Juste pour rappel, quelles sont nos missions ? Principalement créer du lien social, rompre le sentiment d'isolement que peuvent avoir certains habitants dans les quartiers difficiles, procéder à un état des lieux des immeubles et des parties communes, puisqu'on intervient pour le propriétaire de l'immeuble, qu'on fait remonter sous forme de reporting aux propriétaires et aux bailleurs, procéder au respect... du règlement intérieur du bailleur et notamment en refusant les rassemblements, en procédant à des évictions pour toutes les personnes non autorisées qui seraient présentes. Et ensuite, en mission annexe, bien sûr, on est tous titulaires de formation premier secours, donc on a la capacité d'orienter et d'apporter des aides, notamment des aides sanitaires, sur des personnes qui pourraient se trouver en détresse, ce qui a déjà été réalisé sur le terrain par le passé. Donc voilà globalement, je n'en dirai pas plus. Juste pour la suite, je vais vous présenter ce qui va se passer. On va vous présenter en gros une vacation, c'est-à-dire une patrouille qu'on réalise sur le terrain, avec deux séquences. Une première séquence avec une prise de contact auprès d'individus qui n'ont rien à faire dans les parties privées où elles se trouvent. Donc ça se passera juste derrière vous. Et dans un deuxième temps, après un petit déplacement à pied, une prise à partie par un de nos agents, et comment on procède à l'interpellation, à la mise en sécurité d'une personne. qui a agressé un de nos agents. Et enfin, l'arrivée de la police municipale qui prend le relais pour mise à disposition de cette personne interpellée. Donc comme on vous l'a indiqué, la patrouille Gaïda va donc commencer son service. Donc globalement, l'articulation du groupe... qui est devant vous avec trois équipes constituées, en tête l'équipe Alpha, suivie de Charlie et Bravo qui ferme la marche. Le but est de prendre au maximum le terrain, d'assurer une protection à 360 degrés de l'équipe qui interviendra sur la mission principale. Donc là vous avez la première équipe qui va au contact d'individus qui n'ont rien à faire dans les halls d'immeubles, vont leur demander, après une prise de contact, de bien vouloir se déplacer. Pendant ce temps, vous voyez deux autres équipes qui prennent à 360 la couverture dans toutes les directions. Chaque agent est relié radio à son collègue et les comptes rendus sont permanents. Les quatre individus récalcitrants sont invités à se déplacer. On leur indique la zone d'éviction. C'est une zone publique qui ne fait plus partie du terrain sur lequel on a évolué. A l'issue, on reprend notre mission principale qui consiste à effectuer un état des lieux de l'intérieur des immeubles. Ce qui est en train de se réaliser sur la partie gauche par l'équipe qui a assuré la mission principale. Maintenant, je vous invite à suivre le déroulé sur l'écran, puisque la deuxième partie sera suivie par le drone. Globalement, les individus repoussés vont se regrouper sur un autre immeuble, qui est sur notre domaine de compétences. Ils vont procéder au jet de projectiles, menace. Le groupe Gaïda se met en protection, s'équipe avec les... Moyens de protection individuelle, casque, réarticulation du groupe pour aller jusqu'au point d'accrochage et continuer notre mission, à savoir faire dégager les personnes non autorisées des parties privées du bailleur. Donc là, le groupe et les trois équipes sont maintenant porteurs des casques de protection individuelle. Un petit bouclier protection balistique par équipe, ça c'est des moyens qu'on emporte sur le terrain systématiquement. déplacement et en haut de l'image une agression a lieu. De suite on traite l'individu. Deux personnes traitent l'individu interpellé. Le reste du groupe en haut de l'écran assure la protection avec le conteneur lacrymogène et maintient à distance. Et une bulle à 360 degrés est créée. Individu interpellé et menotté, mis en sécurité à l'intérieur du hall d'immeubles qui a été sécurisé. Déclenchement dans le même temps par le chef de groupe. Du bouton alerte détresse pour appel à la police municipale. Le membre d'équipage pour traitement de l'individu. Ouais, Golf, c'est bien pris. Donc, équipage PM en chemin. Donc là, le chef de groupe a déclenché son bouton alerte détresse police municipale. L'équipage de la police municipale arrive sur scène. Pris en charge par un des individus Gaïda, par un des agents Gaïda en jalonneur. qui conduit jusqu'à la personne interpellée qui est en sécurité et à l'abri des coups et des vues. Tout ce que vous n'avez pas en retour, ce sont tous les contrats du radio qui ont lieu systématiquement avec l'heure d'interpellation, le lieu et la cause. Nous concernons fin de mission sur la partie interpellation puisqu'il y a remise de l'individu interpellé auprès des forces de police et à l'issue, on rédige un rapport de mise à disposition qu'on remet à l'officier de police judiciaire compétent.

  • Jérôme Marsenac

    C'est un des exemples du continuum de sécurité. Sur le bouton d'alerte qui est fourni par la municipalité de Nice, ce bouton d'alerte permet un retour direct à notre centre opérationnel de commandement, mais aussi d'asservir les caméras. Dès qu'un bouton d'alerte est mis en place, on a une alerte qui se crée au niveau de notre centre de commandement et les caméras qui sont autour de son bouton d'alerte se dirigent vers le lieu où a été déclenché le bouton. Et à partir de là, il y a une prise en charge par notre opérateur, donc de notre centre de commandement. qui dirigent les équipages en fonction du besoin. Et c'est bien ce qu'on parlait, ici c'est la continuité entre la sécurité privée et la police municipale. C'est surtout ça qui a été tissé, c'est un mariage vraiment personnel et professionnel qui a été fait, et c'est cette facilité à réorienter à chaque fois notre dispositif qui font venir les autres polices municipales pour voir comment nous avons fait. Ce qu'il y a vraiment à retenir là-dessus, c'est que c'est un travail ensemble, et c'est une formation ensemble qui nous permet d'avoir toujours plus d'adaptabilité sur le terrain. mais aussi dans la conception. Donc c'est vraiment du départ de cette planification jusqu'au terrain et jusqu'à la sécurité non-nissois. Et si je devais avoir qu'un seul mot, c'est « tous unis pour plus de sécurité » .

  • Julie Martin

    « Tous unis pour plus de sécurité » . Une très belle conclusion pour cet épisode dédié au continuum de sécurité, un épisode financé par la Commission européenne dans le cadre du projet Pacte sur deux. Nous vous invitons à retrouver un autre exemple de ce continuum dans un épisode en pleine immersion dans le prestigieux carnaval de Nice. Suivez-nous sur les réseaux sociaux et abonnez-vous à ce podcast si vous voulez en savoir plus sur les bonnes pratiques en matière de sécurité urbaine.

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Description

Cet épisode du podcast de l’Efus met en lumière l’expérience de la ville de Nice dans la mise en œuvre du continuum de sécurité. À travers les témoignages d’élus, de représentants de la police municipale, de la société de sécurité privée Gaïda et de citoyens, plongez en immersion dans la coopération entre acteurs publics, privés et habitants pour renforcer la sécurité urbaine.


Ce projet a été financé par le Fonds Sécurité intérieure – Police de l’Union européenne.

Le contenu de ce podcast n’engage que son auteur et relève de sa seule responsabilité. La Commission européenne n’accepte aucune responsabilité quant à l’usage qui pourrait être fait des informations qu’il contient.


Hosted by Ausha. See ausha.co/privacy-policy for more information.

Transcription

  • Julie Martin

    Bonjour et bienvenue dans le podcast de l'EFUS, le Forum européen pour la sécurité urbaine. Je suis Julie Martin, journaliste, et j'ai assisté à Nice au second atelier de travail sur le continuum de sécurité du projet Pacte sur deux, financé par le Fonds de sécurité intérieur de la Commission européenne. Alors, continuum entre sécurité publique, sécurité privée et citoyen, nous faisons le point avec plusieurs experts en la matière, depuis la théorie jusqu'à la pratique. avec un exercice grandeur nature de la sécurité privée, Gaïda, à Nice.

  • Jean-François Ona

    Jean-François Ona, je suis conseiller en matière de sécurité auprès de Véronique Boré, qui est la directrice générale adjointe en charge des proximités, des sécurités et de la citoyenneté à la ville de Nice. On s'aperçoit que dans les différentes villes qui sont nos villes partenaires, la façon de procéder en matière de sécurité est un petit peu différente. Il y a des polices qui sont plus axées sur le judiciaire, des polices qui sont plus axées sur la prévention. Mais en tous les cas, on s'aperçoit que nous avons un objectif commun, c'est de sécuriser nos événements. Donc l'idée, c'est de partager les bonnes pratiques et de montrer comment à Nice, nous, on s'intègre dans le continuum de sécurité, qui est un des thèmes du projet Pacte sûr. C'est de savoir comment on fait le lien entre le citoyen et la sécurité globale qu'on espère acquérir. Comment on fait pour instaurer le continuum de sécurité ? Il fut un temps que moi j'ai connu où on fonctionnait en silo, c'est-à-dire que la police s'occupait des affaires de police, la gendarmerie des affaires de gendarmerie, la police municipale des affaires de police municipale. Le citoyen était quasiment ignoré et les sociétés de sécurité privées pareil. Aujourd'hui, le continuum de sécurité ou le projet de sécurité globale, comme on peut l'appeler, s'inscrit dans le partenariat entre le citoyen et les polices d'État et tout ce qui va au milieu, la police municipale, les sociétés de sécurité, qui doivent travailler en collaboration afin de sécuriser un événement le mieux possible. Ça passe par des échanges d'informations, ça passe par des entraînements communs, ça passe aussi par des formations communes. Et donc aujourd'hui, notre idée à Nice... c'est de faire vivre ce continuum de sécurité et de le faire vivre au travers du projet Pacte sûr pour aller chercher des bonnes pratiques dans les autres villes partenaires et pouvoir les adapter à Nice. C'est fort peu modeste, mais on a de bonnes pratiques, puisque dans ce continuum de sécurité, on a inclus il y a quelques années de ça le citoyen à travers ses demandes, ses angoisses, parce que le citoyen aussi présente des angoisses dans un temps où effectivement la sécurité est au cœur de nos cités et les difficultés de sécurité, on doit y répondre. Donc le citoyen participe avec nous à cette sécurité.

  • Maurice Tournesi

    Maurice Tournesi, ex-président du comité de quartier de Saint-Isidore et membre du conseil territorial de la ville ouest de Nice. Dans un continuum de sécurité, bien entendu, il faut avoir cette interaction avec la police municipale, être cette cour de transmission entre les citoyens, nos élus et policiers municipaux. C'est primordial d'avoir la parole. On ne peut pas dire « j'ai pas la parole, je peux pas dire ce que je veux » et d'un autre côté, quand on vous la donne, vous ne devez pas la prendre. Donc, si vous avez quelque chose à dire, alors bien sûr, il ne faut pas dire n'importe quoi non plus. Mais à un moment, il faut raisonner et des fois, peut-être représenter certaines personnes qui ne peuvent pas prendre la parole, mais prendre et les aider. C'est pour ça que des associations comme les comités de quartier qui sont dans nos quartiers sont bien souvent des gens qui soutiennent ces comités, mais qui n'ont pas le courage, mais peut-être pas la vivacité de prendre la parole et de vouloir défendre leurs convictions.

  • Sarah Blanchon

    Je suis Sarah Blanchon, je suis chef de service à la police municipale de Nice et je suis en responsabilité de la cellule de conduite opérationnelle à la direction de la police municipale de Nice. Ce qui est une particularité de Nice, c'est son maillage territorial et les dispositifs qu'elle met en place où la police municipale est partie prenante intégrante bien évidemment, mais aussi divers partenaires, que ce soit les sociétés de sécurité privées ou les dispositifs privés qui sont mis en place et également le rôle du citoyen dans le continuum. Aujourd'hui, Nice étant quand même une ville meurtrie par les attentats, il faut quand même se le dire, on le voit par le comportement des usagers. Et je dois dire que pour avoir vécu des scénarios dramatiques, je vois déjà la population qui est un petit peu à fleur de peau. Ne serait-ce que si vous avez des agents qui partent à la courette derrière un individu, vous pouvez vous faire apostrophé par quelqu'un qui va vous dire « Est-ce que c'est safe ? Qu'est-ce qui se passe ? » Donc on rassure la population. Donc effectivement, il y a une espèce de... d'autoprotection que les gens ont créé avec eux-mêmes. Et je trouve qu'ils nous communiquent beaucoup plus d'informations et qu'ils sont plus vigilants à ça.

  • Jérôme Marsenac

    Je suis Jérôme Marsenac et je suis le directeur de la police municipale de la ville de Nice. On a envie de montrer son professionnalisme, mais comme toutes les polices municipales, je crois qu'il ne faut plus en douter. Et surtout ce continuum de sécurité que l'on emploie tous les jours, ici pour la sécurité des Niçois, et que tout le monde, je crois, nous envie en Europe. Ça nous permet à chaque fois de lier les forces étatiques et les forces municipales, mais toujours dans un même but, la sécurité des citoyens. Et donc, on a réussi, nous aussi, à fédérer les sécurités privées. Donc, la démonstration avec Gaïda, qui est une sécurité privée de nos amis bailleurs, est une des plus belles expressions.

  • Sarah Blanchon

    Alors, cet après-midi, on va avoir une démonstration sur le site Arnaud Beltrame. C'est un ancien fort qui se trouve à l'ouest de la ville, qui a été financé par l'Europe pour permettre aux forces de sécurité de pouvoir procéder à des interventions, en tout cas des entraînements. Je ne vais pas divulguer les scénarios qui sont prévus et présentés. Néanmoins, vous allez pouvoir voir l'intervention de Gaïda, ce dispositif résidentiel qu'on a déployé dans le quartier des Moulins, aujourd'hui à Nice, où on a des problématiques assez lourdes de narcotrafic. Gaïda, c'est un agent de sécurité résidentiel qui a été créé par Côte d'Azur Habitat, qui recense à peu près 14 agents de terrain, qui travaillent dans leur cadre d'emploi lié à l'exploitant, c'est-à-dire Côte d'Azur Habitat et Rilia. L'objectif étant d'occuper le terrain. de faire les évictions dans les halls d'immeubles, de procéder au repérage des étages pour dissuader les regroupements et autres. Et donc vous allez les voir cet après-midi dans le site Arnaud Beltrame avec une démonstration de nos effectifs également.

  • Jérôme Marsenac

    Gaïda va s'occuper de toutes les parties privées de nos amis bailleurs et ça va être une continuité. C'est-à-dire qu'on va pouvoir assurer la sécurité d'un habitant dès qu'il sort de son appartement jusqu'à son centre-ville ou son lieu de travail. Et donc la première partie sera prise par la sécurité privée de Gaïda, la deuxième partie par la police municipale ou la police nationale. Et puis quand elle va se promener sur la promenade des Anglais, pourquoi pas l'opération Sentinelle.

  • Sarah Blanchon

    L'idée c'est de présenter justement, dans le cadre de ce continuum, comment on fonctionne avec des partenaires extérieurs et la police municipale. C'est l'objectif de vous montrer cette fameuse coordination que vous allez voir en type d'entraînement mais qui peut se retrouver sur le terrain à tout moment en fait.

  • Jean-François Ona

    Alors, nous sommes devant le centre Arnaud Beltrame, qui est un centre d'entraînement de la police municipale. C'est un terrain qui a été confié par M. le maire à la police municipale pour en faire un centre d'entraînement. C'est un centre qui est dédié à l'entraînement des forces de police, mais également aux forces de sécurité, de protection civile. C'est un centre qui nous permet de nous entraîner de façon commune. Donc, on va leur faire un après-midi un petit peu sportif. L'idée, c'est de les mettre en situation, une situation qu'on a définie un petit peu à l'avance, un scénario qu'on a élaboré avec nos partenaires de Gaïda. On a parlé, c'est la sûreté résidentielle. Donc l'idée, c'est de montrer que les agents de Gaïda sont pris à partie par des jeunes dans une cité et il y aura une intervention des forces de police.

  • Maurice Tournesi

    Je suis le chef de service Beneteau Christophe. Je suis le responsable du service de formation de l'armement de la police municipale. On va présenter le site Arnaud Beltrame, qui est un site d'entraînement pour toutes les forces de police, gendarmerie, militaire, pompier et l'hôpital. Sur votre droite, on a deux pièces. Ces deux pièces simulent pour nous... Deux appartements, on va pouvoir à l'intérieur faire des mises en situation de différents familiaux ou de violences conjugales et d'intervention sur les domiciles. Nos collègues que vous voyez en tenue sont les Gaïda.

  • Bruno Vaillol

    Bonjour à toutes et bonjour à tous, je suis M. Bruno Vaillol, je suis le responsable opérationnel de la société Gaïda qui est présente devant vous. Nos agents que vous avez face à vous sont des personnels qui sont habilités. au port de l'armement de catégorie D, donc ça sous-entend le bâton télescopique, ainsi que le conteneur lacrymogène de 100 ml. Tous ces agences sont assermentées ou en cours de lettre. Des formations initiales théoriques sur le plan juridique, sur le plan tactique, sont dispensées. Et des périodes de maintien en condition opérationnelle régulière, notamment tous les mois, ont lieu, pour un volume globalement de 10 à 12 heures. de façon à maintenir nos compétences et à travailler sur les problématiques qu'on aura pu rencontrer sur le terrain. Juste pour rappel, quelles sont nos missions ? Principalement créer du lien social, rompre le sentiment d'isolement que peuvent avoir certains habitants dans les quartiers difficiles, procéder à un état des lieux des immeubles et des parties communes, puisqu'on intervient pour le propriétaire de l'immeuble, qu'on fait remonter sous forme de reporting aux propriétaires et aux bailleurs, procéder au respect... du règlement intérieur du bailleur et notamment en refusant les rassemblements, en procédant à des évictions pour toutes les personnes non autorisées qui seraient présentes. Et ensuite, en mission annexe, bien sûr, on est tous titulaires de formation premier secours, donc on a la capacité d'orienter et d'apporter des aides, notamment des aides sanitaires, sur des personnes qui pourraient se trouver en détresse, ce qui a déjà été réalisé sur le terrain par le passé. Donc voilà globalement, je n'en dirai pas plus. Juste pour la suite, je vais vous présenter ce qui va se passer. On va vous présenter en gros une vacation, c'est-à-dire une patrouille qu'on réalise sur le terrain, avec deux séquences. Une première séquence avec une prise de contact auprès d'individus qui n'ont rien à faire dans les parties privées où elles se trouvent. Donc ça se passera juste derrière vous. Et dans un deuxième temps, après un petit déplacement à pied, une prise à partie par un de nos agents, et comment on procède à l'interpellation, à la mise en sécurité d'une personne. qui a agressé un de nos agents. Et enfin, l'arrivée de la police municipale qui prend le relais pour mise à disposition de cette personne interpellée. Donc comme on vous l'a indiqué, la patrouille Gaïda va donc commencer son service. Donc globalement, l'articulation du groupe... qui est devant vous avec trois équipes constituées, en tête l'équipe Alpha, suivie de Charlie et Bravo qui ferme la marche. Le but est de prendre au maximum le terrain, d'assurer une protection à 360 degrés de l'équipe qui interviendra sur la mission principale. Donc là vous avez la première équipe qui va au contact d'individus qui n'ont rien à faire dans les halls d'immeubles, vont leur demander, après une prise de contact, de bien vouloir se déplacer. Pendant ce temps, vous voyez deux autres équipes qui prennent à 360 la couverture dans toutes les directions. Chaque agent est relié radio à son collègue et les comptes rendus sont permanents. Les quatre individus récalcitrants sont invités à se déplacer. On leur indique la zone d'éviction. C'est une zone publique qui ne fait plus partie du terrain sur lequel on a évolué. A l'issue, on reprend notre mission principale qui consiste à effectuer un état des lieux de l'intérieur des immeubles. Ce qui est en train de se réaliser sur la partie gauche par l'équipe qui a assuré la mission principale. Maintenant, je vous invite à suivre le déroulé sur l'écran, puisque la deuxième partie sera suivie par le drone. Globalement, les individus repoussés vont se regrouper sur un autre immeuble, qui est sur notre domaine de compétences. Ils vont procéder au jet de projectiles, menace. Le groupe Gaïda se met en protection, s'équipe avec les... Moyens de protection individuelle, casque, réarticulation du groupe pour aller jusqu'au point d'accrochage et continuer notre mission, à savoir faire dégager les personnes non autorisées des parties privées du bailleur. Donc là, le groupe et les trois équipes sont maintenant porteurs des casques de protection individuelle. Un petit bouclier protection balistique par équipe, ça c'est des moyens qu'on emporte sur le terrain systématiquement. déplacement et en haut de l'image une agression a lieu. De suite on traite l'individu. Deux personnes traitent l'individu interpellé. Le reste du groupe en haut de l'écran assure la protection avec le conteneur lacrymogène et maintient à distance. Et une bulle à 360 degrés est créée. Individu interpellé et menotté, mis en sécurité à l'intérieur du hall d'immeubles qui a été sécurisé. Déclenchement dans le même temps par le chef de groupe. Du bouton alerte détresse pour appel à la police municipale. Le membre d'équipage pour traitement de l'individu. Ouais, Golf, c'est bien pris. Donc, équipage PM en chemin. Donc là, le chef de groupe a déclenché son bouton alerte détresse police municipale. L'équipage de la police municipale arrive sur scène. Pris en charge par un des individus Gaïda, par un des agents Gaïda en jalonneur. qui conduit jusqu'à la personne interpellée qui est en sécurité et à l'abri des coups et des vues. Tout ce que vous n'avez pas en retour, ce sont tous les contrats du radio qui ont lieu systématiquement avec l'heure d'interpellation, le lieu et la cause. Nous concernons fin de mission sur la partie interpellation puisqu'il y a remise de l'individu interpellé auprès des forces de police et à l'issue, on rédige un rapport de mise à disposition qu'on remet à l'officier de police judiciaire compétent.

  • Jérôme Marsenac

    C'est un des exemples du continuum de sécurité. Sur le bouton d'alerte qui est fourni par la municipalité de Nice, ce bouton d'alerte permet un retour direct à notre centre opérationnel de commandement, mais aussi d'asservir les caméras. Dès qu'un bouton d'alerte est mis en place, on a une alerte qui se crée au niveau de notre centre de commandement et les caméras qui sont autour de son bouton d'alerte se dirigent vers le lieu où a été déclenché le bouton. Et à partir de là, il y a une prise en charge par notre opérateur, donc de notre centre de commandement. qui dirigent les équipages en fonction du besoin. Et c'est bien ce qu'on parlait, ici c'est la continuité entre la sécurité privée et la police municipale. C'est surtout ça qui a été tissé, c'est un mariage vraiment personnel et professionnel qui a été fait, et c'est cette facilité à réorienter à chaque fois notre dispositif qui font venir les autres polices municipales pour voir comment nous avons fait. Ce qu'il y a vraiment à retenir là-dessus, c'est que c'est un travail ensemble, et c'est une formation ensemble qui nous permet d'avoir toujours plus d'adaptabilité sur le terrain. mais aussi dans la conception. Donc c'est vraiment du départ de cette planification jusqu'au terrain et jusqu'à la sécurité non-nissois. Et si je devais avoir qu'un seul mot, c'est « tous unis pour plus de sécurité » .

  • Julie Martin

    « Tous unis pour plus de sécurité » . Une très belle conclusion pour cet épisode dédié au continuum de sécurité, un épisode financé par la Commission européenne dans le cadre du projet Pacte sur deux. Nous vous invitons à retrouver un autre exemple de ce continuum dans un épisode en pleine immersion dans le prestigieux carnaval de Nice. Suivez-nous sur les réseaux sociaux et abonnez-vous à ce podcast si vous voulez en savoir plus sur les bonnes pratiques en matière de sécurité urbaine.

Description

Cet épisode du podcast de l’Efus met en lumière l’expérience de la ville de Nice dans la mise en œuvre du continuum de sécurité. À travers les témoignages d’élus, de représentants de la police municipale, de la société de sécurité privée Gaïda et de citoyens, plongez en immersion dans la coopération entre acteurs publics, privés et habitants pour renforcer la sécurité urbaine.


Ce projet a été financé par le Fonds Sécurité intérieure – Police de l’Union européenne.

Le contenu de ce podcast n’engage que son auteur et relève de sa seule responsabilité. La Commission européenne n’accepte aucune responsabilité quant à l’usage qui pourrait être fait des informations qu’il contient.


Hosted by Ausha. See ausha.co/privacy-policy for more information.

Transcription

  • Julie Martin

    Bonjour et bienvenue dans le podcast de l'EFUS, le Forum européen pour la sécurité urbaine. Je suis Julie Martin, journaliste, et j'ai assisté à Nice au second atelier de travail sur le continuum de sécurité du projet Pacte sur deux, financé par le Fonds de sécurité intérieur de la Commission européenne. Alors, continuum entre sécurité publique, sécurité privée et citoyen, nous faisons le point avec plusieurs experts en la matière, depuis la théorie jusqu'à la pratique. avec un exercice grandeur nature de la sécurité privée, Gaïda, à Nice.

  • Jean-François Ona

    Jean-François Ona, je suis conseiller en matière de sécurité auprès de Véronique Boré, qui est la directrice générale adjointe en charge des proximités, des sécurités et de la citoyenneté à la ville de Nice. On s'aperçoit que dans les différentes villes qui sont nos villes partenaires, la façon de procéder en matière de sécurité est un petit peu différente. Il y a des polices qui sont plus axées sur le judiciaire, des polices qui sont plus axées sur la prévention. Mais en tous les cas, on s'aperçoit que nous avons un objectif commun, c'est de sécuriser nos événements. Donc l'idée, c'est de partager les bonnes pratiques et de montrer comment à Nice, nous, on s'intègre dans le continuum de sécurité, qui est un des thèmes du projet Pacte sûr. C'est de savoir comment on fait le lien entre le citoyen et la sécurité globale qu'on espère acquérir. Comment on fait pour instaurer le continuum de sécurité ? Il fut un temps que moi j'ai connu où on fonctionnait en silo, c'est-à-dire que la police s'occupait des affaires de police, la gendarmerie des affaires de gendarmerie, la police municipale des affaires de police municipale. Le citoyen était quasiment ignoré et les sociétés de sécurité privées pareil. Aujourd'hui, le continuum de sécurité ou le projet de sécurité globale, comme on peut l'appeler, s'inscrit dans le partenariat entre le citoyen et les polices d'État et tout ce qui va au milieu, la police municipale, les sociétés de sécurité, qui doivent travailler en collaboration afin de sécuriser un événement le mieux possible. Ça passe par des échanges d'informations, ça passe par des entraînements communs, ça passe aussi par des formations communes. Et donc aujourd'hui, notre idée à Nice... c'est de faire vivre ce continuum de sécurité et de le faire vivre au travers du projet Pacte sûr pour aller chercher des bonnes pratiques dans les autres villes partenaires et pouvoir les adapter à Nice. C'est fort peu modeste, mais on a de bonnes pratiques, puisque dans ce continuum de sécurité, on a inclus il y a quelques années de ça le citoyen à travers ses demandes, ses angoisses, parce que le citoyen aussi présente des angoisses dans un temps où effectivement la sécurité est au cœur de nos cités et les difficultés de sécurité, on doit y répondre. Donc le citoyen participe avec nous à cette sécurité.

  • Maurice Tournesi

    Maurice Tournesi, ex-président du comité de quartier de Saint-Isidore et membre du conseil territorial de la ville ouest de Nice. Dans un continuum de sécurité, bien entendu, il faut avoir cette interaction avec la police municipale, être cette cour de transmission entre les citoyens, nos élus et policiers municipaux. C'est primordial d'avoir la parole. On ne peut pas dire « j'ai pas la parole, je peux pas dire ce que je veux » et d'un autre côté, quand on vous la donne, vous ne devez pas la prendre. Donc, si vous avez quelque chose à dire, alors bien sûr, il ne faut pas dire n'importe quoi non plus. Mais à un moment, il faut raisonner et des fois, peut-être représenter certaines personnes qui ne peuvent pas prendre la parole, mais prendre et les aider. C'est pour ça que des associations comme les comités de quartier qui sont dans nos quartiers sont bien souvent des gens qui soutiennent ces comités, mais qui n'ont pas le courage, mais peut-être pas la vivacité de prendre la parole et de vouloir défendre leurs convictions.

  • Sarah Blanchon

    Je suis Sarah Blanchon, je suis chef de service à la police municipale de Nice et je suis en responsabilité de la cellule de conduite opérationnelle à la direction de la police municipale de Nice. Ce qui est une particularité de Nice, c'est son maillage territorial et les dispositifs qu'elle met en place où la police municipale est partie prenante intégrante bien évidemment, mais aussi divers partenaires, que ce soit les sociétés de sécurité privées ou les dispositifs privés qui sont mis en place et également le rôle du citoyen dans le continuum. Aujourd'hui, Nice étant quand même une ville meurtrie par les attentats, il faut quand même se le dire, on le voit par le comportement des usagers. Et je dois dire que pour avoir vécu des scénarios dramatiques, je vois déjà la population qui est un petit peu à fleur de peau. Ne serait-ce que si vous avez des agents qui partent à la courette derrière un individu, vous pouvez vous faire apostrophé par quelqu'un qui va vous dire « Est-ce que c'est safe ? Qu'est-ce qui se passe ? » Donc on rassure la population. Donc effectivement, il y a une espèce de... d'autoprotection que les gens ont créé avec eux-mêmes. Et je trouve qu'ils nous communiquent beaucoup plus d'informations et qu'ils sont plus vigilants à ça.

  • Jérôme Marsenac

    Je suis Jérôme Marsenac et je suis le directeur de la police municipale de la ville de Nice. On a envie de montrer son professionnalisme, mais comme toutes les polices municipales, je crois qu'il ne faut plus en douter. Et surtout ce continuum de sécurité que l'on emploie tous les jours, ici pour la sécurité des Niçois, et que tout le monde, je crois, nous envie en Europe. Ça nous permet à chaque fois de lier les forces étatiques et les forces municipales, mais toujours dans un même but, la sécurité des citoyens. Et donc, on a réussi, nous aussi, à fédérer les sécurités privées. Donc, la démonstration avec Gaïda, qui est une sécurité privée de nos amis bailleurs, est une des plus belles expressions.

  • Sarah Blanchon

    Alors, cet après-midi, on va avoir une démonstration sur le site Arnaud Beltrame. C'est un ancien fort qui se trouve à l'ouest de la ville, qui a été financé par l'Europe pour permettre aux forces de sécurité de pouvoir procéder à des interventions, en tout cas des entraînements. Je ne vais pas divulguer les scénarios qui sont prévus et présentés. Néanmoins, vous allez pouvoir voir l'intervention de Gaïda, ce dispositif résidentiel qu'on a déployé dans le quartier des Moulins, aujourd'hui à Nice, où on a des problématiques assez lourdes de narcotrafic. Gaïda, c'est un agent de sécurité résidentiel qui a été créé par Côte d'Azur Habitat, qui recense à peu près 14 agents de terrain, qui travaillent dans leur cadre d'emploi lié à l'exploitant, c'est-à-dire Côte d'Azur Habitat et Rilia. L'objectif étant d'occuper le terrain. de faire les évictions dans les halls d'immeubles, de procéder au repérage des étages pour dissuader les regroupements et autres. Et donc vous allez les voir cet après-midi dans le site Arnaud Beltrame avec une démonstration de nos effectifs également.

  • Jérôme Marsenac

    Gaïda va s'occuper de toutes les parties privées de nos amis bailleurs et ça va être une continuité. C'est-à-dire qu'on va pouvoir assurer la sécurité d'un habitant dès qu'il sort de son appartement jusqu'à son centre-ville ou son lieu de travail. Et donc la première partie sera prise par la sécurité privée de Gaïda, la deuxième partie par la police municipale ou la police nationale. Et puis quand elle va se promener sur la promenade des Anglais, pourquoi pas l'opération Sentinelle.

  • Sarah Blanchon

    L'idée c'est de présenter justement, dans le cadre de ce continuum, comment on fonctionne avec des partenaires extérieurs et la police municipale. C'est l'objectif de vous montrer cette fameuse coordination que vous allez voir en type d'entraînement mais qui peut se retrouver sur le terrain à tout moment en fait.

  • Jean-François Ona

    Alors, nous sommes devant le centre Arnaud Beltrame, qui est un centre d'entraînement de la police municipale. C'est un terrain qui a été confié par M. le maire à la police municipale pour en faire un centre d'entraînement. C'est un centre qui est dédié à l'entraînement des forces de police, mais également aux forces de sécurité, de protection civile. C'est un centre qui nous permet de nous entraîner de façon commune. Donc, on va leur faire un après-midi un petit peu sportif. L'idée, c'est de les mettre en situation, une situation qu'on a définie un petit peu à l'avance, un scénario qu'on a élaboré avec nos partenaires de Gaïda. On a parlé, c'est la sûreté résidentielle. Donc l'idée, c'est de montrer que les agents de Gaïda sont pris à partie par des jeunes dans une cité et il y aura une intervention des forces de police.

  • Maurice Tournesi

    Je suis le chef de service Beneteau Christophe. Je suis le responsable du service de formation de l'armement de la police municipale. On va présenter le site Arnaud Beltrame, qui est un site d'entraînement pour toutes les forces de police, gendarmerie, militaire, pompier et l'hôpital. Sur votre droite, on a deux pièces. Ces deux pièces simulent pour nous... Deux appartements, on va pouvoir à l'intérieur faire des mises en situation de différents familiaux ou de violences conjugales et d'intervention sur les domiciles. Nos collègues que vous voyez en tenue sont les Gaïda.

  • Bruno Vaillol

    Bonjour à toutes et bonjour à tous, je suis M. Bruno Vaillol, je suis le responsable opérationnel de la société Gaïda qui est présente devant vous. Nos agents que vous avez face à vous sont des personnels qui sont habilités. au port de l'armement de catégorie D, donc ça sous-entend le bâton télescopique, ainsi que le conteneur lacrymogène de 100 ml. Tous ces agences sont assermentées ou en cours de lettre. Des formations initiales théoriques sur le plan juridique, sur le plan tactique, sont dispensées. Et des périodes de maintien en condition opérationnelle régulière, notamment tous les mois, ont lieu, pour un volume globalement de 10 à 12 heures. de façon à maintenir nos compétences et à travailler sur les problématiques qu'on aura pu rencontrer sur le terrain. Juste pour rappel, quelles sont nos missions ? Principalement créer du lien social, rompre le sentiment d'isolement que peuvent avoir certains habitants dans les quartiers difficiles, procéder à un état des lieux des immeubles et des parties communes, puisqu'on intervient pour le propriétaire de l'immeuble, qu'on fait remonter sous forme de reporting aux propriétaires et aux bailleurs, procéder au respect... du règlement intérieur du bailleur et notamment en refusant les rassemblements, en procédant à des évictions pour toutes les personnes non autorisées qui seraient présentes. Et ensuite, en mission annexe, bien sûr, on est tous titulaires de formation premier secours, donc on a la capacité d'orienter et d'apporter des aides, notamment des aides sanitaires, sur des personnes qui pourraient se trouver en détresse, ce qui a déjà été réalisé sur le terrain par le passé. Donc voilà globalement, je n'en dirai pas plus. Juste pour la suite, je vais vous présenter ce qui va se passer. On va vous présenter en gros une vacation, c'est-à-dire une patrouille qu'on réalise sur le terrain, avec deux séquences. Une première séquence avec une prise de contact auprès d'individus qui n'ont rien à faire dans les parties privées où elles se trouvent. Donc ça se passera juste derrière vous. Et dans un deuxième temps, après un petit déplacement à pied, une prise à partie par un de nos agents, et comment on procède à l'interpellation, à la mise en sécurité d'une personne. qui a agressé un de nos agents. Et enfin, l'arrivée de la police municipale qui prend le relais pour mise à disposition de cette personne interpellée. Donc comme on vous l'a indiqué, la patrouille Gaïda va donc commencer son service. Donc globalement, l'articulation du groupe... qui est devant vous avec trois équipes constituées, en tête l'équipe Alpha, suivie de Charlie et Bravo qui ferme la marche. Le but est de prendre au maximum le terrain, d'assurer une protection à 360 degrés de l'équipe qui interviendra sur la mission principale. Donc là vous avez la première équipe qui va au contact d'individus qui n'ont rien à faire dans les halls d'immeubles, vont leur demander, après une prise de contact, de bien vouloir se déplacer. Pendant ce temps, vous voyez deux autres équipes qui prennent à 360 la couverture dans toutes les directions. Chaque agent est relié radio à son collègue et les comptes rendus sont permanents. Les quatre individus récalcitrants sont invités à se déplacer. On leur indique la zone d'éviction. C'est une zone publique qui ne fait plus partie du terrain sur lequel on a évolué. A l'issue, on reprend notre mission principale qui consiste à effectuer un état des lieux de l'intérieur des immeubles. Ce qui est en train de se réaliser sur la partie gauche par l'équipe qui a assuré la mission principale. Maintenant, je vous invite à suivre le déroulé sur l'écran, puisque la deuxième partie sera suivie par le drone. Globalement, les individus repoussés vont se regrouper sur un autre immeuble, qui est sur notre domaine de compétences. Ils vont procéder au jet de projectiles, menace. Le groupe Gaïda se met en protection, s'équipe avec les... Moyens de protection individuelle, casque, réarticulation du groupe pour aller jusqu'au point d'accrochage et continuer notre mission, à savoir faire dégager les personnes non autorisées des parties privées du bailleur. Donc là, le groupe et les trois équipes sont maintenant porteurs des casques de protection individuelle. Un petit bouclier protection balistique par équipe, ça c'est des moyens qu'on emporte sur le terrain systématiquement. déplacement et en haut de l'image une agression a lieu. De suite on traite l'individu. Deux personnes traitent l'individu interpellé. Le reste du groupe en haut de l'écran assure la protection avec le conteneur lacrymogène et maintient à distance. Et une bulle à 360 degrés est créée. Individu interpellé et menotté, mis en sécurité à l'intérieur du hall d'immeubles qui a été sécurisé. Déclenchement dans le même temps par le chef de groupe. Du bouton alerte détresse pour appel à la police municipale. Le membre d'équipage pour traitement de l'individu. Ouais, Golf, c'est bien pris. Donc, équipage PM en chemin. Donc là, le chef de groupe a déclenché son bouton alerte détresse police municipale. L'équipage de la police municipale arrive sur scène. Pris en charge par un des individus Gaïda, par un des agents Gaïda en jalonneur. qui conduit jusqu'à la personne interpellée qui est en sécurité et à l'abri des coups et des vues. Tout ce que vous n'avez pas en retour, ce sont tous les contrats du radio qui ont lieu systématiquement avec l'heure d'interpellation, le lieu et la cause. Nous concernons fin de mission sur la partie interpellation puisqu'il y a remise de l'individu interpellé auprès des forces de police et à l'issue, on rédige un rapport de mise à disposition qu'on remet à l'officier de police judiciaire compétent.

  • Jérôme Marsenac

    C'est un des exemples du continuum de sécurité. Sur le bouton d'alerte qui est fourni par la municipalité de Nice, ce bouton d'alerte permet un retour direct à notre centre opérationnel de commandement, mais aussi d'asservir les caméras. Dès qu'un bouton d'alerte est mis en place, on a une alerte qui se crée au niveau de notre centre de commandement et les caméras qui sont autour de son bouton d'alerte se dirigent vers le lieu où a été déclenché le bouton. Et à partir de là, il y a une prise en charge par notre opérateur, donc de notre centre de commandement. qui dirigent les équipages en fonction du besoin. Et c'est bien ce qu'on parlait, ici c'est la continuité entre la sécurité privée et la police municipale. C'est surtout ça qui a été tissé, c'est un mariage vraiment personnel et professionnel qui a été fait, et c'est cette facilité à réorienter à chaque fois notre dispositif qui font venir les autres polices municipales pour voir comment nous avons fait. Ce qu'il y a vraiment à retenir là-dessus, c'est que c'est un travail ensemble, et c'est une formation ensemble qui nous permet d'avoir toujours plus d'adaptabilité sur le terrain. mais aussi dans la conception. Donc c'est vraiment du départ de cette planification jusqu'au terrain et jusqu'à la sécurité non-nissois. Et si je devais avoir qu'un seul mot, c'est « tous unis pour plus de sécurité » .

  • Julie Martin

    « Tous unis pour plus de sécurité » . Une très belle conclusion pour cet épisode dédié au continuum de sécurité, un épisode financé par la Commission européenne dans le cadre du projet Pacte sur deux. Nous vous invitons à retrouver un autre exemple de ce continuum dans un épisode en pleine immersion dans le prestigieux carnaval de Nice. Suivez-nous sur les réseaux sociaux et abonnez-vous à ce podcast si vous voulez en savoir plus sur les bonnes pratiques en matière de sécurité urbaine.

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