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#97 Claire Mougenot Lesne Entrepreneure, Consultante, Fondatrice de Muse Society et de Luz Collection "Créer, rassembler, élever." cover
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Elles Agissent

#97 Claire Mougenot Lesne Entrepreneure, Consultante, Fondatrice de Muse Society et de Luz Collection "Créer, rassembler, élever."

#97 Claire Mougenot Lesne Entrepreneure, Consultante, Fondatrice de Muse Society et de Luz Collection "Créer, rassembler, élever."

40min |11/09/2025
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#97 Claire Mougenot Lesne Entrepreneure, Consultante, Fondatrice de Muse Society et de Luz Collection "Créer, rassembler, élever."

#97 Claire Mougenot Lesne Entrepreneure, Consultante, Fondatrice de Muse Society et de Luz Collection "Créer, rassembler, élever."

40min |11/09/2025
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Description

Dans cet épisode d’Elles Agissent, je reçois Claire Mougenot Lesne : entrepreneure, fondatrice de Luz Collection, créatrice du cercle Muse Society, et consultante en stratégie.


Femme Forbes 2025, elle tisse depuis plus de 12 ans un univers où l’engagement rime avec élégance. Elle nous montre comme l’action peut aussi prendre racine dans la vulnérabilité.


Ensemble, nous parlons de mode éthique, de sororité, d’intuition, de sport comme outil d’alignement, et de ce que signifie vraiment "agir" pour transformer.


Claire partage avec sincérité ses échecs, ses prises de conscience, et les leviers qu’elle active pour rendre les femmes plus fortes, plus libres, et plus visibles.


Un épisode lumineux, incarné, à écouter pour repenser la réussite, l’influence et l’impact.


Les femmes inspirantes de Claire :

Angélique Gérard

  • Cofondatrice de Free, aujourd’hui dans le groupe Iliad.

Marie-Pierre Rixain

  • Députée engagée pour les droits des femmes et l’égalité économique.

Très bonne écoute !


Retrouvez toutes les informations sur www.ellesagissent.com

Retrouvez moi sur www.emilieberthet.fr

Sur mon Instagram Berthet_Emilie


N'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire pour rendre visible ce podcast !


Musique:  Amour Aveugle / Garçon de Plage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Claire.

  • Speaker #1

    Bonjour Émilie.

  • Speaker #0

    Merci d'être dans Elsa G, je suis ravie.

  • Speaker #1

    Moi aussi je suis ravie, tu m'es contactée.

  • Speaker #0

    Et félicitations, tu es une femme Forbes, on commence par ça ?

  • Speaker #1

    On est des femmes, félicitations à nous deux, nous sommes des femmes Forbes.

  • Speaker #0

    En tout cas bravo et bravo aussi pour tout ce que tu fais et ce que tu entreprends et on va justement aborder quelques parties dans cet épisode et j'en suis ravie. Alors Claire, tu es la fondatrice de Loose Collection, tu es la créatrice de Muse Society. Tu es consultante aussi, stratégie, à travers Elle Consulting. Tu tisses depuis plus de 12 ans un univers où la performance se lie à l'éthique, où chaque projet semble être le prolongement d'une quête intérieure pour toi, une quête personnelle même assumée, ce qui est un peu rare, on en a discuté d'ailleurs juste avant d'allumer ce micro. J'ai l'impression que ce que tu construis, tu le veux à la fois utile, aligné, profond. Dans les mots comme dans les actes, tu nous rappelles qu'il est possible de réussir sans se renier. Et ça, c'est important, surtout à notre époque. Claire, tu as dit aussi un jour que Luz était née dans le chaos, dans ta vie, à un moment assez complexe, à un moment où tout vacillait, tu disais. Et donc, j'aimerais commencer par là. Qu'est-ce que ce moment de bascule t'a appris, justement, sur ta puissance, sur ta propre manière d'agir ?

  • Speaker #1

    Déjà, je suis émue parce que c'est rare qu'on me décrive si bien. Tu me donneras ton intro parce que c'est vrai qu'on dit qu'il faut toujours trouver sa raison d'être. Et là, tu l'as extrêmement bien résumé. Et c'est ce que je ressens énormément et notamment de plus en plus. Alors, Luz n'est pas née du chaos, mais Luz a eu une renaissance. En gros, il y a eu deux épisodes. Deux étapes dans le lousse, donc sa création en 2011. En 2011, moi, je sors d'école de commerce. Je sais déjà que je veux faire quelque chose de différent, de précurseur. C'est juste que je ne sais pas par où commencer. Mais comme toute entrepreneur, et surtout, j'étais très jeune, j'avais un grain de folie et un gros, gros grain d'ambition avec aucun frein puisque je n'ai pas encore été sur le marché professionnel. Et donc, je décide de créer une marque écologique. éco-responsable, éthique, engagée, à la base de maillots de bain. Alors là, autour de moi, les gens tombent un peu de leur chaise en disant « mais je ne comprends pas, Claire, une marque de maillots de bain, ça n'est pas rentable, extrêmement saisonnier, écologique, en 2011, les gens, c'est pas une valeur essentielle dans l'acte de consommation. » Et je réponds « eh bien, c'est pour cette raison que je vais faire ça, comme ça je serai la seule, la première, précurseur, et je vais vous démontrer que c'est possible. » Bon, il s'avère que la vérité est au milieu. Il y a eu pour plein de raisons. Effectivement, la marque uniquement de maillots de bain, Eco Responsable, a eu beaucoup de succès, des beaux articles, une très bonne mise en lumière. On a commencé sur Instagram. On a eu des égéries. On en a d'ailleurs toujours absolument fabuleuses. On a toujours trouvé que notre audace, parce que je ne l'ai pas créée seule, je l'ai créée avec ma sœur, était assez exceptionnelle. Mais la réalité de l'entrepreneur, c'est souvent le business model, les bides d'un, le ROI. Et sur ces plans-là, on n'était pas encore ultra performante. Ensuite, ma vie personnelle, je suis devenue maman à 30 ans. Et ma vie personnelle a fait que, effectivement, c'est là où j'ai eu un gros moment de bascule. Et c'est là où j'ai voulu aller chercher plus. Pas simplement raconter une jolie histoire, mais raconter une histoire de performance, de vérité. Et de vraiment essayer de mettre de la lumière dans la vie des gens. Donc je me suis retrouvée maman célibataire à 30 ans pour des raisons personnelles assez compliquées. Qui m'ont obligée à me défendre, à demander de l'aide, à... déconstruire la totalité de ce que je croyais connaître de moi et revisualiser totalement. Là, je voulais exactement être. Et une fois que cette déconstruction a été faite et que j'ai souhaité reconstruire, j'ai évidemment commencé par regarder la première chose professionnelle que j'avais devant moi, c'était ma marque. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je veux réellement faire de cette marque qui s'appelle Lumière ? Et en fait, en reprenant la lumière, j'ai aussi redonné à ma marque, qui est devenue une marque de sport. Donc, beaucoup moins, un segment beaucoup plus large. Ça va s'assibler. beaucoup moins ciblées, beaucoup moins presque même le maillot de bain, il y a ce côté aussi un peu on peut le décrire comme on veut mais un peu sexy il y a l'idée des vacances, le soleil c'était trop niche ça représentait aussi une période de maillot parce que j'ai longtemps vécu en Argentine, à Buenos Aires donc j'ai eu beaucoup de lumière dans ma vie et de soleil à proprement parler dans l'histoire,

  • Speaker #0

    dans l'histoire exactement,

  • Speaker #1

    c'est exactement ça et en fait là je voulais vraiment m'adresser à beaucoup plus de femmes Et donc, on a lancé une marque de sport. Aujourd'hui, on a une marque de sport où on se décline sur le yoga, le pilates, le tennis, le golf, le running, la boxe. Et en fait, on a envie de faire autant de lignes que de sports qui existent. Et surtout, le sport, pour moi, m'a toujours énormément apporté dans ma vie et m'a apporté beaucoup de réponses, notamment dans mon chaos. Et donc, en fait, c'est ce message-là que j'ai envie de transmettre aux femmes.

  • Speaker #0

    Donc, tu fais des failles, en tout cas des douleurs, en tout cas des épreuves que tu as vécues. Une force que tu transformes aussi en force stratégique, à la fois pour ton ambition personnelle, ton équilibre personnel, et tes marques en fait, ton état marque.

  • Speaker #1

    Exactement ça, c'est exactement.

  • Speaker #0

    Je reviens juste sur le sport à un instant. Est-ce que toi, ça a toujours été dans ta vie un élément ? Ou est-ce que ça arrivait dans ta vie aussi, le sport ? Et qu'est-ce que ça t'apporte aussi dans ton quotidien de femme ?

  • Speaker #1

    Alors, le sport a toujours fait partie de ma vie. Vraiment, je remercie. C'est une éducation qu'on m'a donnée. Et donc, on dit souvent qu'on reproduit notre éducation, surtout quand elle est positive. Ensuite, j'ai toujours été très active, un peu hyper active. Et le sport m'a beaucoup canalisée. En fait, assez jeune. Toi qui es sophrologue, ce n'est pas toi que je vais convaincre, mais c'est vrai que ça m'a toujours apporté beaucoup de paix. Là où j'étais dans un monde assez agité, très jeune, je me suis sentie mature. Je voulais comprendre le monde des adultes, je les interpellais. J'ai une anecdote assez drôle où, en fait, quand j'étais petite, je voulais faire baisser les yeux des gens. En fait, je les regardais droit dans les yeux, comme un peu pour regarder leur âme. Oui, je vois. Oui. Et ma grand-mère me disait, mais Claire, arrête, tu gênes les gens. Et moi, en fait, je disais, mais pas du tout. Je voulais regarder dans l'âme des gens. Donc, j'ai toujours eu ce côté. Et surtout, en fait, le monde, j'ai toujours adoré le monde visible et le monde invisible. Je pense que j'ai une vraie connexion avec l'invisible. Et le sport, sans le savoir, je l'ai découvert depuis peu, m'a toujours beaucoup connectée à l'invisible.

  • Speaker #0

    Oui, il y a un moment où tu es dans un espèce de lâcher prise, un flow. Et c'est là où il y a des choses aussi qui se passent.

  • Speaker #1

    C'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Et donc, justement, ça lie aussi à ton engagement autour. du vêtement, du vêtement de sport, qui épouse aussi les courbes, les femmes, qui sent les enfermer, ce que tu disais aussi lorsque j'avais lu. Et du coup, quelle est la place de ce corps féminin que tu racontes dans ton travail, dans ta proposition ? Quelle est sa place aussi ? Quel est le message que tu as envie de faire passer là-dessus ?

  • Speaker #1

    Le corps, c'est essentiel. C'est notre temple. Alors, on me l'a toujours dit, mais c'est vrai que je pense qu'il y a encore une vraie prise de conscience à avoir là-dessus. Le corps ne mange jamais. Les signaux qu'on nous donne, que ce soit la fatigue, le stress, le mal de ventre, c'est vraiment un message que nous donne notre corps et trop peu de gens, à mon sens, l'écoutent réellement. Donc en fait, pour moi, la chose la plus importante dont on va prendre soin, c'est de son corps et évidemment de son âme. Mais pour moi, l'âme, c'est presque plus long, c'est le chemin de toute une vie. Alors que le corps, si on a envie de se mettre comme objectif qu'on va prendre soin de nous, les effets sont très, très rapides pour moi. et ça peut être petit à petit, ça n'est pas obligé d'être des épreuves extraordinaires souvent les gens disent non mais moi si je me mets au sport, il faudrait que je fasse une heure par semaine, parfaitement un objectif très élevé toujours la performance et ça c'est très important, le corps il réagit très très bien à 10 minutes, un quart d'heure 20 minutes à la respiration, à la pause la flemme c'est ok et c'est hyper important de laisser cette flemme qui s'installe même chez les plus grands sportifs Quand le corps est fatigué, il faut l'écouter, il faut le laisser se reposer pour ensuite mieux repartir. Donc voilà, moi j'ai un... mon corps c'est vraiment ma meilleure amie, enfin mon meilleur ami.

  • Speaker #0

    Et du coup d'habiller ce corps qui fait du sport ?

  • Speaker #1

    Hyper important, donc pareil ça va aussi en fait quand on fait du sport, c'est quelque chose de très noble. Il faut se féliciter, il faut se sentir bien, il faut se sentir belle. Il ne faut pas forcément avoir son vieux chignon, ses cheveux sales, un peu comme quand on descend une poubelle. Moi je pars du principe que si on se trouve belle... Quand on va au sport, on est d'autant plus performante. J'ai vraiment un rapport à l'esthétique qu'on doit s'offrir à nous-mêmes. Évidemment, en tant que femmes et en tant qu'êtres humains, tout simplement. Mais en tant que femmes, c'est d'autant plus important. Et puis, c'est des valeurs qu'on affiche aussi.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est hyper important parce que ce que tu dis là, ça fait repenser effectivement la notion du sport en tant qu'allié de notre féminité. Exactement. On ne le pense pas souvent.

  • Speaker #1

    Pas du tout. En fait, très souvent, d'ailleurs, le sport, c'est... Les nanas, d'ailleurs, souvent les femmes disent « Non mais je sors du sport, je ne suis pas présentable » . Mais pas du tout, en fait. Déjà, après qu'on ait transpiré, on a souvent une peau hyper belle, hyper lumineuse.

  • Speaker #0

    C'est un bleu.

  • Speaker #1

    Un glow. Non, mais c'est réel. Un glow, la transpiration. En tout cas, il y a plein de gens qui trouvent ça sexy. Non, mais c'est une réalité. Et en fait, la femme va dire non, non, mais moi, pas du tout. Alors, effectivement, que chacun a envie de prendre une douche, c'est tout à fait normal. Mais il y a vraiment, les gens qui font du sport sont très beaux.

  • Speaker #0

    Oui, valoriser l'effort.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et justement, dans cette évolution de passer du maillot de bain aux vêtements de sport, et maintenant. Je vois avec aussi de la fantaisie, du plaisir à faire ses vêtements. Est-ce que tu vois des résultats concrets, les retours ? Qu'est-ce qu'on te dit ? Est-ce que ça libère vraiment aussi ? Ça contribue, je pense.

  • Speaker #1

    Énormément. On a une communauté en tout sur les réseaux pour Lousse. On a plus de 150 000 followers, tous réseaux confondus. En fait, on a vraiment aujourd'hui des témoignages de gens qui disent « Mais j'adore, je n'ai que des tenues chez vous, j'aime votre engagement, je ne me suis jamais sentie aussi belle, aussi gainée. » Et en fait, nous, on est au-delà d'un vêtement uniquement de sport. On est vraiment...

  • Speaker #0

    Avec la technique derrière aussi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis même, j'ai l'impression qu'on est un bouclier, tu vois, qu'on aide nos guerrières de la lumière à se sentir belles, à se sentir alignées, à aller au boulot ou à gérer leur vie de famille avec plus d'audace, plus de conviction. Et sur les témoignages, en tout cas, qu'on reçoit, c'est vraiment ce qu'on ressent.

  • Speaker #0

    Merci. Et justement, ces femmes aussi et ces vêtements, tu les penses aussi pour être multifonctions. C'est-à-dire que ça s'inclut dans la vie réelle et actuelle. Je fais mon sport, je peux aller prendre un café après, avoir un rendez-vous, etc. Ton vêtement est aussi pensé comme ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu as bien fait tes recherches. En fait, nous, on a justement voulu sortir de ce côté. probablement trop...

  • Speaker #0

    Pardon, mais qui ne correspond même plus à notre vie. Oui,

  • Speaker #1

    exactement.

  • Speaker #0

    On lit tout un peu.

  • Speaker #1

    Non, mais exactement. Et en fait, nous, notre legging, qui est notre pièce phare de notre garde-robe loose, c'est vraiment, tu peux le mettre avec des tombes, tu peux le mettre avec des bottes, tu peux le mettre pour sortir. Et en fait, aujourd'hui, 60% de notre clientèle le porte autre que pour faire du sport. Ou les deux. Oui, 60%. 60% ne l'achètent pas dans une optique d'aller faire du sport, mais dans une optique de se sentir bien. D'avoir un vêtement lousse, un sentiment d'appartenance probablement. Et si c'est le cas, c'est qu'on a bien fait notre travail marketing. Mais beaucoup de femmes, en fait, et ensuite, en fait, une fois qu'elles se sentent bien, elles se disent « Ah ok, allez, j'assume, je vais à la salle de sport, je me lève plus tôt. » En fait, ça les aide à se convaincre de prendre plus soin d'elles et de leur corps.

  • Speaker #0

    Et cette partie de l'élégance et de la beauté comme un allié du pouvoir féminin.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça, tu l'avais pensé au début ?

  • Speaker #1

    Toujours. J'ai vraiment une vraie relation à l'apparence et je crois que l'apparence c'est aussi la première chose que les gens voient de nous ce qui ne veut absolument pas, c'est une couche de l'oignon donc ça ne révèle pas ce qu'il y a au centre mais c'est très important et ce n'est absolument pas superficiel Moi je travaille beaucoup sur ces sujets de ce qui est superficiel et ce qui ne l'est pas et en fait quand on analyse bien et qu'il y a un vrai supplément d'âme, rien n'est superficiel Merci.

  • Speaker #0

    Oui, et ça passe aussi par cette première couche d'oignon, ce supplément d'âme, il peut passer par là aussi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et l'exigence, à la fois esthétique, que tu nous proposes et que tu nous expliques, la responsabilité aussi éthique que tu as, est-ce que dans un secteur aussi complexe, aussi normé, et avec peut-être autant de préjugés d'un point de vue de tes clientes, etc., quelles sont les difficultés autour de tout ça, de ces deux exigences que tu as ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, sur la partie éthique et co-responsable, on a... on a eu énormément de freins au début, parce que le marché, en fait, ne nous offrait pas de la réelle écos... enfin, des matières écoresponsables, une traçabilité écoresponsable. Non, très peu, c'était très cher, c'est la loi de l'offre et la demande, donc moi, ça m'a beaucoup... ça nous a beaucoup, beaucoup impacté, ça nous a beaucoup freiné, mais néanmoins, c'était une conviction tellement profonde. Aujourd'hui, pour moi, être écoresponsable, c'est une évidence, c'est une norme, on ne peut pas faire autrement. Après, pour notre cliente, Je... Je ne saurais mentir que de dire que c'est essentiel pour elle, mais pour une part grandissante, c'est devenu essentiel. Donc, on se rend compte qu'aujourd'hui, les gens aiment consommer avec le responsable, mais que ça ne va pas être le critère number one. Résultat, ça m'a beaucoup bloquée à un moment, parce que je me disais, mais comment on n'a pas réussi à convaincre autant de personnes ? Je crois que ça vient d'une responsabilité beaucoup plus grande qui me surpasse et qui surpasse la marque. et en fait justement qui surpasse les marques. Je crois qu'être une marque éco-responsable, tout simplement, c'est... Il faut accepter qu'en fait, on n'est pas là en train de changer le monde. On reste un vêtement. Donc, il y a cet acte d'achat. On reste quelque chose qui, dans sa finalité, va polluer, puisque va laisser un déchet. Et donc, on ne peut pas trop se prévaloir de valeurs que Lousse ne maîtrise pas et que je crois qu'aucune marque ne maîtrise réellement. Et avec ce discours, moi, je suis très alignée. C'est-à-dire qu'en fait, je propose... un schéma qui, moi, me paraît évident et essentiel, mais je n'apporte pas une solution dans ce monde où l'écologie et l'environnement sont des valeurs qui sont très, très importantes de plus en plus dans le cœur des gens et qu'aucune marque ne va réellement répondre à ce besoin.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu contribues quand même à la sensibilité.

  • Speaker #1

    Je contribue sur un mini-chemin, une petite goutte dans l'océan. Je contribue sur un joli message. Voilà, nous, on a un joli message. On est aussi une puissance de nos clientes. En fait, plus nos clientes vont consommer chez nous, moins elles consommeront chez d'autres. Ça, c'est hyper important de le dire. Là où tu as raison, c'est que moi, je tiens quand même à rappeler que nous, on est une marque française. On est une marque indépendante. Donc, en fait, consommer chez Lousse, c'est un acte engagé. C'est un acte français. C'est soutenir l'entrepreneuriat au féminin, l'entrepreneuriat français. Et c'est évidemment apporter la pierre à l'édifice. Et si, en fait, on ne vient pas chez nous, plus de gens vont aller chez des marques qui ne s'engagent pas. absolument pas, qui produisent au Bangladesh et qui se font probablement encore plus de marge que nous, enfin qui s'en font, c'est pas probablement c'est qu'ils s'en font beaucoup plus et surtout qu'ils gagnent qui pèsent déjà des milliards, l'Ouz Collection ne pèse pas des milliards donc c'est aussi un acte solidaire de venir chez nous, avec une petite histoire mais ce qui est vrai c'est que j'ai déconstruit ma manière de communiquer où avant j'avais vraiment l'impression d'apporter une solution écologique extraordinaire aujourd'hui je sais que c'est pas le cas en revanche je sais ce que j'apporte, j'apporte des salariés

  • Speaker #0

    Oui et puis un produit quand même Voilà, et qui est... Comme on vient de le dire, qu'il y a plusieurs fonctions, qui peuvent être utilisées de différentes manières, et qui n'est pas uniquement mono-utilité. Voilà, donc il y a tout un univers. Et ça révèle quand même aussi la complexité du discours et de la réalité, même dans le consommateur, qui est, nous tous et toutes, dans ce qu'on a envie d'investir quelque part, parce que tes prix restent quand même très corrects, mais c'est un investissement un peu plus que une marque. bas prix et qui va durer et qui va être plus éco-responsable, etc. C'est une vraie prise de conscience et de réflexion dans l'achat, chose qu'on n'a pas forcément eu le temps, l'habitude de faire.

  • Speaker #1

    Complètement. Puisque tu as très bien résumé, c'est qu'on y met toute notre âme. Réellement, ça fait 12 ans que Lousse existe, on l'a visualisé, on l'a vu. Aujourd'hui, la marque se porte bien, mais au prix de beaucoup de sacrifices. On n'a jamais voulu renier aucun de nos engagements. On n'a jamais élevé d'argent, donc on est totalement indépendante, ce qui est quand même aussi une grande fierté pour nous. Et aujourd'hui, notre circuit est made in Europe, nos produits viennent d'Italie, tout est éco-responsable, SPF 50. Je veux dire, on a une vraie qualité et une vraie durabilité à un produit Lousse. Il est censé durer, franchement, toute la vie. Alors moi, je ne l'ai pas encore testé. Je n'ai que 40 ans. Mais réellement, tu vois, il est pensé pour.

  • Speaker #0

    Un vêtement qu'on transmet aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, un vêtement qu'on transmet. Et voilà, il plaît. Surtout, c'est un vêtement qui plaît. Tu vois, ce n'est pas un coup marketing qu'on a fait en créant cette marque. Et on a toujours voulu apporter beaucoup de lumière. Et aujourd'hui, c'est avec grande satisfaction qu'on voit qu'on en apporte.

  • Speaker #0

    Et alors, sur la partie de la création de ton cercle. De Muse, qu'est-ce que tu peux nous dire notamment d'avoir voulu recréer un lien, une création d'un cercle assez restreint, assez confidentiel, assez exigeant aussi dans sa proposition ? D'où ça vient et qu'est-ce que tu as eu envie de faire et de transmettre avec cette proposition ?

  • Speaker #1

    Alors Muse est née d'un manque. D'ailleurs je crois que dans la création il y a beaucoup de nos manques. Et en fait il est venu justement de ce manque où avec Luz je n'avais pas l'impact. Moi j'aimerais être une femme d'impact ou je suis une femme d'impact. Et avec Lous, je n'avais pas l'impact total que je souhaitais. Donc, je voulais plus. Et je voulais plus vrai. Et je voulais plus d'apparat. Quoi qu'il arrive, quand je parle de Lous, effectivement, je dois parler de mes produits. Il y a de la vente. Là, je voulais vraiment parler à cœur ouvert. Je voulais agir. Et c'est vrai que pour moi, l'action, c'est une vraie manifestation qui se travaille énormément. Ce n'est pas juste j'ai décidé. Et donc, ce cercle a répondu à tous ces manques. Donc déjà, j'aime mettre les autres en avant. Je crois énormément au pouvoir du collectif. Je crois à la puissance du collectif et je crois que quand elle est bien organisée, elle est indétrônable. Donc c'est ça ce que j'ai voulu faire avec Muse. Donc je réunis minimum 100 femmes tous les mois. J'ai minimum parce qu'en fait, à la base, on avait un événement phare tous les mois de 100. Mais aujourd'hui, il se décline. Ça ne s'arrête plus. Oui, ça ne s'arrête plus. Donc en fait, je réunis beaucoup, beaucoup de femmes tous les mois. Mon gros événement de 100. Je fais des petits-dèches, des déjeuners, des dîners. Et en fait, je rencontre beaucoup plus de femmes que ça, en vrai, dans le quotidien de Muse. On a des ambitions qui, effectivement, deviennent de plus en plus grandes, où on a envie de réunir des volumes de femmes, ou des volumes de personnes de plus en plus importants, pour avoir encore plus d'impact. Et surtout, je parle à cœur ouvert, et je demande aux femmes de parler à cœur ouvert. Je crois énormément au pouvoir de la vulnérabilité. J'en parle de plus en plus, d'ailleurs, sur mes réseaux divers et variés. Je te disais, je viens d'ouvrir un Substack, sur lequel... Et j'invite nos auditrices à les regarder. Alors, c'est les tout débuts, mais je vais vraiment parler de tous les suppléments d'âme et de toutes les fragilités, les failles qui nous parlent à toutes. Je me suis rendu compte que sur Instagram, je commence à avoir quelques abonnés, 18 000, je crois. Et en fait, ce qui marche le plus, c'est quand je parle de moi vrai et hyper vulnérable. Quand je mets des photos très chiadées, voilà. Oui, ça pourrait être le contraire. Oui, alors non. de manière assez... J'ai remarqué ça cette année, en fait, c'est quand je parle à cœur ouvert. Et en fait, c'est ce que j'ai toujours voulu faire chez Muse. Et donc, je réunis les femmes pour qu'on parle ensemble et qu'on vienne... qu'on s'accompagne, qu'on s'épaule. Alors, attention, s'accompagner, ça ne veut pas dire qu'on devient les meilleurs amis du monde, on se quitte plus, on mélange tous nos business. Ce n'est pas du tout ça. C'est juste qu'on se voit, on se regarde. Comme quand j'étais petite, quand j'avais trois ans, on regarde au fond de l'âme et on se dit qu'est-ce que je peux t'apporter, qu'est-ce que tu peux m'apporter, qu'est-ce qu'on peut faire ensemble, on a forcément un bout de chemin. Et ce bout de chemin, il n'est pas du tout éternel et c'est OK. Et c'est ce qu'on fait avec Muse. Et pour le coup, la puissance de notre réseau est assez exceptionnelle.

  • Speaker #0

    Puissance, et je pense que c'est un accélérateur aussi de plein de choses et que ça parlera à chacune. Mais ça accélère aussi, oui, on revient à ça, le pouvoir féminin, le pouvoir de prendre des décisions, d'avancer aussi dans sa vie.

  • Speaker #1

    Alors après, moi, j'ai effectivement cette... Je trouve que c'est extrêmement important de penser à son intérieur, son intérieur, son âme. Et... Je parlais du monde du visible et de l'invisible. Et il y a toujours aussi, entre ce qu'on, et on en parlait tout à l'heure, entre ce qu'on touche et ce qu'on espère. Et souvent, moi, je considère que c'est les autres qui nous aident à faire le pan de ce... En fait, on a des envies et des idées, mais on ne sait pas toujours comment les réaliser. Moi, je crois que quand on émet, en fait, nos intentions, les autres souvent nous donnent la réponse qu'on avait au fond de nous, mais qu'on n'avait pas encore visualisé.

  • Speaker #0

    Alors, tu émets les intentions, mais tu fais tout pour y arriver aussi. Oui. Je veux dire, c'est une... Tu es une grosse bosseuse, il y a aussi ce côté, tu crois en ça, mais tu te donnes l'énergie et tu te donnes le travail aussi pour.

  • Speaker #1

    Exactement, mais c'est vrai que chez Muse, justement, on met un peu, on explique à quel point le fait de le verbaliser attire également à nous et que, effectivement, l'univers ne va pas forcément. que nous donner exactement ce à quoi on a réfléchi, mais c'est qu'en fait, plus on va le manifester, et donc, en créant un cercle de femmes très puissant, la manifestation le devient d'autant plus. Et la réponse vient d'autant plus rapidement. Et donc, je le fais pour moi, et je recommande à d'autres de le faire, et donc toutes les femmes qui font partie de notre cercle, que j'ai côtoyées de près ou de loin, parce qu'il y a aussi beaucoup de muses que je rencontre, et après, c'est assez fait même, on se retrouve à des moments, et bien je leur recommande de faire ça, et voilà, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et toi dans ta... Dans ton fonctionnement entre le leadership, l'ambition, l'alignement, comment tu arrives à aligner un petit peu tout ça, justement, sans sporuler les ailes ? Tu parlais tout à l'heure que tu écoutais vraiment ton corps, tu étais très attentive. Est-ce que c'est une des clés, justement, pour avoir ces ambitions dans tous ces domaines aussi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est une des clés, évidemment. Après, je suis très connectée aussi, et de plus en plus, à la prière. J'y trouve en fait un résultat. Comme j'ai des métiers où la communication est très forte avec les autres, je trouve aussi que la prière me recentre énormément dans ce monde de silence qui nous apporte énormément. Tu vois, dans le sport, tu as le côté endurant et tu as le côté se dépasser, se surpasser, qui nous apporte une vraie paix. Mais dans la prière, il y a le silence. Et moi, j'aime beaucoup ça, comme on le trouve dans la méditation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un temps un peu suspendu.

  • Speaker #1

    Un peu suspendu, exactement. Moi, ça me permet d'énormément m'aligner. D'ailleurs, quand je ne le fais pas, je le ressens énormément très, très vite. Et alors après, évidemment, toujours, je n'ai jamais peur de mes idées. Je verbalise tout ce qui me vient, en tout cas tout ce qui me tient à cœur. Et j'observe le comportement des autres, voir si c'est une bonne idée ou une mauvaise idée. Alors que beaucoup, souvent, les gens ont des projets en secret. ne le disent pas tant que c'est pas sorti disent je te dirai plus tard tu verras, alors moi pour le coup en tout cas mon succès ne vient pas de là mon succès vient de la verbalisation, de l'action, de l'entourage et évidemment du silence en fait là où je crois que t'as raison c'est qu'aujourd'hui j'arrive à doser sur un équilibre tu vois parler, silence manifester, attendre agir et réfléchir tu vois avant agir Donc, c'est... Je crois que ce dosage, toute ma vie et mon destin, c'est d'apprendre à doser ces deux forces.

  • Speaker #0

    Et de ce que tu disais, de ne pas avoir peur d'agir et de dire ce que tu envies, etc. C'est aussi, quelque part, tu vas me dire, mais de ne pas avoir peur que ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors ça, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    C'est souvent ça qui bloque les gens.

  • Speaker #1

    Exactement. Les gens ont peur de décevoir. Les gens ont peur qu'on dise, ah bah tiens, t'avais dit ça, en fait, t'as pas du tout réussi. Alors c'est hyper important pour moi. Oui, en tant qu'entrepreneur. Tu vois, je l'ai noté. l'action ne garantit pas le succès, l'inaction garantit l'échec. Donc, la manière dont tu peux être le plus persuadé de ne pas réussir, c'est de ne pas te mettre en action et donc de ne pas parler. Ensuite, moi, j'ai un adage que j'adore, c'est la peur n'écarte pas le danger. Donc, en fait, ce n'est pas parce que tu as peur que des choses graves ne vont pas arriver à toi ou des failures. Et surtout, ce qui nous construit le plus, ce sont les failles. Ce sont le fracas, c'est le chaos. Tu as commencé, tu as dit, Lousse est née d'un chaos. Et c'est tellement vrai. Lousse n'a jamais, en tout cas, n'a jamais été aussi bien aujourd'hui dans ses baskets. Et c'est peu de dire, puisqu'on est dans le sport, que depuis qu'on a analysé tous nos échecs. Et en fait, moi, je chéris l'échec. Tu ne peux pas savoir. C'est pour ça que je fais beaucoup de test and learn. Le test and learn me donne une indication. de qu'est-ce que je peux accélérer et qu'est-ce que je dois abandonner assez vite ? Quelles sont les bonnes idées et les mauvaises idées ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, je te rejoins pas mal en me disant, au moins, ça sort de ma tête si ça n'a pas marché.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Comment je le refais autrement ? Voilà. Et c'est pas grave, effectivement. Et est-ce que, du coup, ce que tu nous dis, là, c'est pas une vision de la réussite, de réussir autrement ?

  • Speaker #1

    Pour moi, la réussite, c'est d'avoir accepté tous ces échecs et tous ces obstacles très vite et de les aimer. Moi, j'ai un grand... J'ai travaillé sur le pardon. dans ma vie personnelle. Et je crois que le pardon, il n'y a rien de plus libérateur. C'est exactement la même chose. En fait, tu te rends compte que tout nous dirige au même endroit. Et surtout, c'est quelque chose où je crois que dans la vulnérabilité notamment, la vulnérabilité, c'est d'accepter nos échecs. Et moi, je travaille énormément là-dessus en ce moment. C'est vraiment des sujets que je veux aborder beaucoup cette année. Et je trouve qu'il n'y a rien de plus beau que la vulnérabilité. En tout cas, moi, je suis attirée par les gens qui sont vulnérables. Je suis attirée par les gens qui racontent leurs failles. Bon, la success story, belle. Elle ne m'intéresse pas trop, elle ne me raconte pas trop qui est la personne, comment elle est arrivée là, c'est quoi son histoire personnelle, pourquoi en fait elle veut faire ça, qu'est-ce qu'elle a comme mission. Moi, ce qui m'intéresse, c'est la mission des gens.

  • Speaker #0

    Et ça, ça inspire plus, tu trouves ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve. En tout cas, c'est ce qui m'inspire, moi.

  • Speaker #0

    Et justement, ça lie aussi ce qu'elles agissent, c'est-à-dire qu'elles placent quand même au récit, à la narration, aux histoires. Quel est l'impact aussi, toi, dans ta vie, justement, de ces histoires ? Est-ce qu'il y a des histoires qui t'ont marquée, des parcours de vie qui ont été marquants et qui t'ont nourrie aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, c'est comme toi. J'ai eu tellement de femmes inspirantes à mes côtés que je me rends compte que c'est inépuisable. Là où en fait, moi, dans ma jeunesse, j'avais pas assez de mentors. J'avais pas assez de figures féminines, puissantes, audacieuses, fragiles, tout ce que tu veux, powerful. Ça m'a beaucoup manqué. Aujourd'hui, j'en ai plein. Et résultat, je crois que ça m'aide aussi énormément à être alignée. On parlait du sport, on parlait de la respiration, on parlait du silence. Mais je crois aussi qu'on est la somme des gens qui nous entourent. En tout cas, on dit qu'on est la somme des cinq personnes qui nous entourent. Et j'y crois énormément. et en fait je crois que plus t'es... entouré de gens impressionnants, plus toi-même tu le deviens probablement. Je crois aussi qu'on est tous notre propre miroir. Donc là, moi, quand je te parle, je vois aussi beaucoup, et d'ailleurs, je t'ai posé beaucoup de questions, et tu l'as vu, qui étaient mes interrogations personnelles. Et ça, c'est hyper important de l'accepter, de le comprendre. Après, très concrètement, pour te citer deux exemples qui m'aident en ce moment, ou en tout cas qui me parlent en ce moment, j'en ai deux. J'en ai une d'abord qui m'accompagne beaucoup, c'est Angélique Gérard. Angélique Girard, c'est une femme qui a su bâtir une carrière d'envergure. C'est la cofondatrice de Free, qui est maintenant une groupe Eliade. En même temps, je la connais bien, de mieux en mieux. C'est une femme qui est énormément ancrée dans le réel, énormément ancrée dans les valeurs, aussi dans la religion. Ça, ça m'impressionne parce que j'avais du mal à trouver une figure croyante pour moi. Et en même temps, très powerful et très business-wise speaking. Oui, oui. Tu vois ? Et alors, elle, elle l'incarne. Et en fait, je m'en suis rendue compte qu'il y en avait énormément. Ah oui. Mais je ne les avais pas vues. Elle incarne une forme de leadership avec une générosité extraordinaire. Elle est sincère, audacieuse, visionnaire. Et elle ne sourjouge jamais. Donc ça, je voudrais lui rendre hommage parce qu'elle m'a beaucoup... Elle m'aide, elle m'épaule, elle m'éclaire. Et elle me dit elle-même très justement que... Moi aussi, je suis en chemin de plein de choses et je suis déjà en chemin sur la nomination de femme Forbes. Elle m'a dit que c'était amplement mérité et qu'on était toutes capables de faire des choses à l'envergure de celles qu'on admire. Et une deuxième femme que j'ai revue récemment et je voulais lui rendre hommage, c'est Marie-Pierre Rixin, la députée, que je considère comme une actrice essentielle. Je suis très admirative des femmes en politique parce que je sais à quel point c'est difficile. C'est presque. Un gras, c'est un milieu encore extrêmement masculin. Je ne crois pas qu'on nous rend les honneurs de tout ce qu'on met en place et de tous les sacrifices. C'est une femme de terrain. Elle l'a raconté dernièrement, je l'ai vu la semaine dernière. Et on ne se rend pas compte à quel point le terrain peut être un gras, pour le coup, ou dur.

  • Speaker #0

    Ou dur,

  • Speaker #1

    oui. Et en fait, la réalité, elle a remis des mots essentiels pour nous les femmes. Les mots argent, égalité, pouvoir économique au centre des débats, elle a évidemment, pour celles qui ne le savent pas, mis en place une loi, la loi Rixin.

  • Speaker #0

    Et donc, elle agit au cœur des institutions et je suis ultra admirative de ces femmes. Voilà, je voulais rendre hommage à ces deux femmes qui, dernièrement en tout cas, croisaient mon chemin, ou le recroisaient. M'inspirent. Ouais, m'inspirent, mais c'est tout. Et tu vois, souvent, on cite des gens très loin. Et moi, j'adore citer celles que j'ai vues et qui sont là et qui sont dans mon univers.

  • Speaker #1

    Je peux te rejoindre.

  • Speaker #0

    Non, mais voilà. Et donc, tu vois, voilà. Et je sais en plus qu'on fera des choses à la rentrée. Alors Angélique, on fait beaucoup, beaucoup de choses tout le temps ensemble. Mais Marie-Pierre Hixin, mon petit doigt, me dit qu'on va faire des choses.

  • Speaker #1

    Je te coupe, je me permets, mais tu le dis, même en off, tu le dis souvent, ça, je le sens, je le sais. Tu t'écoutes, tu fais attention à ton intuition, à tes ressentis.

  • Speaker #0

    L'intuition pour moi, en fait, je n'ai pas assez écouté mon intuition plus jeune. C'est une erreur parce que je crois que, notamment nous, en tant que femmes, on a toujours eu énormément d'intuition en nous, mais on met du temps à comprendre à quel point il est puissant pour nous, entre nous. Ça ne veut pas dire que tout le monde a la même connexion. Ça ne veut pas dire que tout le monde doit... Tu ne dois pas faire ta route avec tout le monde. C'est hyper important. Parce que moi, chez Muse, souvent, on a l'impression que j'ai envie d'accueillir la terre entière et toutes les femmes. Ce n'est pas vrai. Il y a des femmes que je trouve qui ne m'intéressent pas. Je n'ai pas la même énergie qu'elles. On n'est pas forcément compatibles. On n'a pas les mêmes envies. Et c'est OK. C'est très bien. Mais tu as raison. J'écoute énormément. et plus je l'écoute et plus ça va vite.

  • Speaker #1

    Plus ça se développe.

  • Speaker #0

    Plus ça se développe, exactement. Mais tu sais, toi, tu parles des enfants. Les enfants, ils le savent. Ils ont énormément d'intuition. Et donc, en fait, moi, j'essaye aussi vachement de me réconcilier avec mon avant, mon moi qui était très connecté, qui écoutait moins les injonctions, qui écoutait moins les gens qui veulent te protéger peut-être aussi. Et qui te disent, attends, c'est pas le moment, fais pas ça. Moi, sur la visibilité, on m'a beaucoup dit, fais attention, sois pas trop visible. Ça va pas t'apporter beaucoup. Donc, on me l'a dit dans ma vie perso, on me l'a dit dans ma vie pro. Aujourd'hui, la visibilité, c'est quelque chose que j'embrasse parce que je l'aime.

  • Speaker #1

    Parce que aussi, tu te l'as adapté à toi, je pense, et que tu te l'as envie. Cette visibilité-là, elle est la tienne. Exactement. Dans les agis, j'ai quelques questions signatures. Déjà, agir. Dis-moi, pour toi, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Agir, ce n'est pas seulement produire, décider, entreprendre. Ça, c'est hyper important de le dire. Moi, j'ai deux figures. Là, pour le coup, qui sont plus basiques, mais qui vont parler à tout le monde. J'ai Simone Veil, qui avait vraiment cette conception entre le visible et l'invisible. Elle avait un côté assez mystique. Alors, on connaît Simone Veil pour, évidemment, l'avortement, mais on connaît moins son côté mystique. Moi, je me suis beaucoup intéressée à elle et on voit qu'elle était très profonde, très engagée. Tu vois, je ne sais pas si tu le savais, mais donc, j'invite vraiment à aller regarder toutes ses convictions. Elle considérait que l'attention pure était comme une forme de prière, tu vois, donc c'est très lié à ce que, en tout cas, moi, j'ai toujours un peu conçu. Elle disait que l'action, c'était un effacement de l'ego. Alors moi, c'est vraiment un truc, tu vois, quand j'ai lu ça, tu vois, c'est assez surprenant. Et je le ressens beaucoup parce que souvent, on dit, on voit dans l'action, parfois, on peut le voir comme quelque chose de négatif, comme quelque chose de trop, tu vois, comme quelque chose de... Mais en fait, dans l'action, quand on y va vraiment, et donc dans LGIG, je pense que toutes les femmes que tu as rencontrées, tu t'es rendu compte qu'en fait, il y avait vraiment aussi ce côté bamos, quoi. Il faut y aller et puis je n'écoute plus et ma famille n'est pas forcément un peu peur pour moi, mais j'y vais. Donc ça, c'est hyper important. Après, il y a aussi toujours ce côté que l'action peut être très silencieuse, très important de le dire, et elle peut bouleverser l'ordre établi, même dans le silence. Et donc ça, c'est pour moi aussi tout ce que veut dire agir. Je crois qu'il faut, avant d'agir, ralentir et aussi comprendre que parfois dans l'action, ça ne fait pas toujours du bruit. Et on en parlait aussi. Ce n'est pas parce que ça ne fait pas de bruit que ça n'agit pas. C'est un peu comme quelque chose qui prend du temps à... à se faire, à grandir. Et d'ailleurs, c'est souvent dans cette phase-là que c'est le plus intéressant. Et une fois que c'est là et que c'est visible, c'est bon, l'action est faite. Donc, il faut repenser à ce qu'on va faire. Donc, moi, j'ai vraiment ce lien de invisible-visible. Là, je fais un geste. On ne va pas pouvoir. Donc, pour moi, agir, c'est écouter profondément, refuser la résignation, choisir l'alignement plutôt que la performance. C'est vrai dans le sport, c'est vrai dans le leadership. Et tenir le cap, même quand personne ne regarde. Et c'est ça le plus dur. tenir le cap. Et souvent, on abandonne juste avant que ça arrive, parce qu'on est trop fatigué. Il faut tenir le cap quand on a des convictions profondes. C'est ça pour moi l'action en tout cas, et agir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'est très inspirant. Est-ce qu'il y a un domaine que tu aimerais voir avoir plus d'action, un domaine qu'on n'a pas abordé là dans cet épisode, et qui, un ou plusieurs, qui te tiennent à cœur et où tu trouves qu'il manque encore de l'action ?

  • Speaker #0

    Alors, deux. En tout cas, deux qui me tiennent énormément à cœur. L'un te rejoint et en fait, tu es vraiment totalement inconscient. Donc, c'est l'argent et l'éducation. L'éducation, alors probablement parce que je suis maman. Mais surtout parce que c'est là où tout commence, où tout se bloque. Et moi, je rêve d'une éducation qui ne nous formate pas, mais qui nous révèle. C'est très important qu'on développe un esprit critique très jeune. Je ne sais pas si aujourd'hui, on arrive vraiment à dire aux enfants de développer un vrai esprit critique. Et puis aussi, ce côté unique. Les enfants sont tous uniques. On le voit d'ailleurs beaucoup quand ils grandissent et qu'on arrive plus à ressentir leur passion. Donc ça pour moi c'est très important de remettre le côté les enfants sont uniques, les enfants ont beaucoup de choses à nous dire et les enfants doivent développer l'esprit c'est super d'avoir les avis des enfants même quand ils sont jeunes alors que sur les générations d'avant on était enfant c'était un peu tu n'as pas ton mot à dire. Un peu beaucoup oui alors que moi je crois que les enfants ont beaucoup de choses à nous dire et que voilà,

  • Speaker #1

    il faut donner une part importante

  • Speaker #0

    Exactement et tu le disais tout à l'heure, j'ai oublié le mot mais c'est toujours un peu ce côté invisible, c'est les enfants nous rappellent une magie Merci. qui est essentielle pour nous. Donc, oui, moi, j'ai très envie de parler d'une négation, de mettre en place des éducations qui cultivent la pensée libre, l'intelligence émotionnelle qui me tient énormément à cœur et qui, évidemment, me tient énormément aussi à cœur. Et la connaissance de soi, en fait. Moi, je me rends compte aujourd'hui que dans le développement personnel, ça arrive tard. Ça arrive vers 30 ans, 40 ans. Moi, j'ai eu la chance de pouvoir réfléchir sur moi à 20 ans et de faire des méditations. de me mettre au yoga, d'avoir accès à tout ça. J'ai habité en Amérique latine, où eux, c'est très important pour eux.

  • Speaker #1

    Culturellement, on est encore plus loin,

  • Speaker #0

    je pense. Exactement. Mais ça, moi, ça me manque plus parce que je le reconstruis, mais je sais aussi que, tu vois, je pense, dans les mots que j'emploie, c'est aussi parce que ça vient d'un long parcours. Ça fait 20 ans que je suis en chemin, en fait, de tout ça. Et que j'ai entendu et appris et lu des choses où on m'a dit, travaille sur sur Travaille sur ton âme, travaille sur toi, travaille sur ton silence avant d'agir. La deuxième thématique, c'est l'argent. Alors ça, l'argent, c'est mon dada à moi. Alors un, parce que l'argent, j'en ai eu, j'en ai pas eu, ça m'a manqué. J'ai fait un podcast là-dessus. Je vais faire un pareil, je vais écrire un article, un long article là-dessus. C'est un champ pour moi miné pour les femmes. Mais alors vraiment, personne n'ose en parler. Personne ne sait comment en parler. Au sein du couple, je pense que je ne sais pas combien de femmes parlent d'argent au sein du couple. Il y a de la culpabilité, il y a de la gêne. Naya, mon pote, qu'il y a de la faiblesse. L'argent, c'est une énergie. Rien d'autre. C'est ni bien ni pas bien, c'est une énergie. Elle va, elle vient. Plus on comprend que c'est une énergie, plus elle est là. Moi, j'ai une prière d'abondance que je récite tous les matins et tous les soirs, qui est je vais vers l'abondance, l'abondance va vers moi. Je suis abondance, abondance de santé, de bonheur, d'amour, de certitude et d'argent. Et ça peut se décliner sur autant d'abondance que tu souhaites, mais l'argent en fait partie. Et en fait, je crois que c'est hyper important de le rentrer. Ce serait mentir que de dire que l'argent, que nous ne souhaitons pas avoir de l'argent.

  • Speaker #1

    Mais parfois, je pense qu'on le repousse. Oui,

  • Speaker #0

    mais plus on le repousse, moins il est là. En fait, c'est comme tout dans la vie. Et donc, moi, en tant qu'entrepreneur, l'argent est au cœur de tout. C'est moi qui dois déclencher les virements toute la journée. En fait, j'ai dû décorréler tout ça. En tant qu'entrepreneur, on aime dire non, mais moi, j'ai un BFR au top. je ne sais pas qui a un BFR au top, parce que moi, dans tous les entrepreneurs que j'ai rencontrés, même ceux qui... Le BFR n'est jamais vraiment au top, c'est un vrai sujet. Il y a des sujets de placement, des sujets de taux d'intérêt. Moi, je souhaite en parler. J'aimerais que les femmes placent plus leur argent, investissent, soient propriétaires que nos filles.

  • Speaker #1

    Et une éducation.

  • Speaker #0

    Et une éducation. Et en parler sans gêne et sans honte. Et donc ça, c'est vraiment un vrai combat-débat. que j'ai déjà manifesté et qui déjà arrive vers moi. A priori, j'organise une table ronde en octobre sur ces sujets. Et je vais vraiment beaucoup le faire.

  • Speaker #1

    Et c'est important.

  • Speaker #0

    Hyper important.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cet échange. Je suis bien convaincue que les récits et les parcours peuvent transformer, je pense, le tien. Et ce que tu nous as apporté dans cet épisode va vraiment parler. Et merci pour ça.

  • Speaker #0

    C'est toi. Merci de m'avoir écoutée et accueillie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

Description

Dans cet épisode d’Elles Agissent, je reçois Claire Mougenot Lesne : entrepreneure, fondatrice de Luz Collection, créatrice du cercle Muse Society, et consultante en stratégie.


Femme Forbes 2025, elle tisse depuis plus de 12 ans un univers où l’engagement rime avec élégance. Elle nous montre comme l’action peut aussi prendre racine dans la vulnérabilité.


Ensemble, nous parlons de mode éthique, de sororité, d’intuition, de sport comme outil d’alignement, et de ce que signifie vraiment "agir" pour transformer.


Claire partage avec sincérité ses échecs, ses prises de conscience, et les leviers qu’elle active pour rendre les femmes plus fortes, plus libres, et plus visibles.


Un épisode lumineux, incarné, à écouter pour repenser la réussite, l’influence et l’impact.


Les femmes inspirantes de Claire :

Angélique Gérard

  • Cofondatrice de Free, aujourd’hui dans le groupe Iliad.

Marie-Pierre Rixain

  • Députée engagée pour les droits des femmes et l’égalité économique.

Très bonne écoute !


Retrouvez toutes les informations sur www.ellesagissent.com

Retrouvez moi sur www.emilieberthet.fr

Sur mon Instagram Berthet_Emilie


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Musique:  Amour Aveugle / Garçon de Plage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Claire.

  • Speaker #1

    Bonjour Émilie.

  • Speaker #0

    Merci d'être dans Elsa G, je suis ravie.

  • Speaker #1

    Moi aussi je suis ravie, tu m'es contactée.

  • Speaker #0

    Et félicitations, tu es une femme Forbes, on commence par ça ?

  • Speaker #1

    On est des femmes, félicitations à nous deux, nous sommes des femmes Forbes.

  • Speaker #0

    En tout cas bravo et bravo aussi pour tout ce que tu fais et ce que tu entreprends et on va justement aborder quelques parties dans cet épisode et j'en suis ravie. Alors Claire, tu es la fondatrice de Loose Collection, tu es la créatrice de Muse Society. Tu es consultante aussi, stratégie, à travers Elle Consulting. Tu tisses depuis plus de 12 ans un univers où la performance se lie à l'éthique, où chaque projet semble être le prolongement d'une quête intérieure pour toi, une quête personnelle même assumée, ce qui est un peu rare, on en a discuté d'ailleurs juste avant d'allumer ce micro. J'ai l'impression que ce que tu construis, tu le veux à la fois utile, aligné, profond. Dans les mots comme dans les actes, tu nous rappelles qu'il est possible de réussir sans se renier. Et ça, c'est important, surtout à notre époque. Claire, tu as dit aussi un jour que Luz était née dans le chaos, dans ta vie, à un moment assez complexe, à un moment où tout vacillait, tu disais. Et donc, j'aimerais commencer par là. Qu'est-ce que ce moment de bascule t'a appris, justement, sur ta puissance, sur ta propre manière d'agir ?

  • Speaker #1

    Déjà, je suis émue parce que c'est rare qu'on me décrive si bien. Tu me donneras ton intro parce que c'est vrai qu'on dit qu'il faut toujours trouver sa raison d'être. Et là, tu l'as extrêmement bien résumé. Et c'est ce que je ressens énormément et notamment de plus en plus. Alors, Luz n'est pas née du chaos, mais Luz a eu une renaissance. En gros, il y a eu deux épisodes. Deux étapes dans le lousse, donc sa création en 2011. En 2011, moi, je sors d'école de commerce. Je sais déjà que je veux faire quelque chose de différent, de précurseur. C'est juste que je ne sais pas par où commencer. Mais comme toute entrepreneur, et surtout, j'étais très jeune, j'avais un grain de folie et un gros, gros grain d'ambition avec aucun frein puisque je n'ai pas encore été sur le marché professionnel. Et donc, je décide de créer une marque écologique. éco-responsable, éthique, engagée, à la base de maillots de bain. Alors là, autour de moi, les gens tombent un peu de leur chaise en disant « mais je ne comprends pas, Claire, une marque de maillots de bain, ça n'est pas rentable, extrêmement saisonnier, écologique, en 2011, les gens, c'est pas une valeur essentielle dans l'acte de consommation. » Et je réponds « eh bien, c'est pour cette raison que je vais faire ça, comme ça je serai la seule, la première, précurseur, et je vais vous démontrer que c'est possible. » Bon, il s'avère que la vérité est au milieu. Il y a eu pour plein de raisons. Effectivement, la marque uniquement de maillots de bain, Eco Responsable, a eu beaucoup de succès, des beaux articles, une très bonne mise en lumière. On a commencé sur Instagram. On a eu des égéries. On en a d'ailleurs toujours absolument fabuleuses. On a toujours trouvé que notre audace, parce que je ne l'ai pas créée seule, je l'ai créée avec ma sœur, était assez exceptionnelle. Mais la réalité de l'entrepreneur, c'est souvent le business model, les bides d'un, le ROI. Et sur ces plans-là, on n'était pas encore ultra performante. Ensuite, ma vie personnelle, je suis devenue maman à 30 ans. Et ma vie personnelle a fait que, effectivement, c'est là où j'ai eu un gros moment de bascule. Et c'est là où j'ai voulu aller chercher plus. Pas simplement raconter une jolie histoire, mais raconter une histoire de performance, de vérité. Et de vraiment essayer de mettre de la lumière dans la vie des gens. Donc je me suis retrouvée maman célibataire à 30 ans pour des raisons personnelles assez compliquées. Qui m'ont obligée à me défendre, à demander de l'aide, à... déconstruire la totalité de ce que je croyais connaître de moi et revisualiser totalement. Là, je voulais exactement être. Et une fois que cette déconstruction a été faite et que j'ai souhaité reconstruire, j'ai évidemment commencé par regarder la première chose professionnelle que j'avais devant moi, c'était ma marque. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je veux réellement faire de cette marque qui s'appelle Lumière ? Et en fait, en reprenant la lumière, j'ai aussi redonné à ma marque, qui est devenue une marque de sport. Donc, beaucoup moins, un segment beaucoup plus large. Ça va s'assibler. beaucoup moins ciblées, beaucoup moins presque même le maillot de bain, il y a ce côté aussi un peu on peut le décrire comme on veut mais un peu sexy il y a l'idée des vacances, le soleil c'était trop niche ça représentait aussi une période de maillot parce que j'ai longtemps vécu en Argentine, à Buenos Aires donc j'ai eu beaucoup de lumière dans ma vie et de soleil à proprement parler dans l'histoire,

  • Speaker #0

    dans l'histoire exactement,

  • Speaker #1

    c'est exactement ça et en fait là je voulais vraiment m'adresser à beaucoup plus de femmes Et donc, on a lancé une marque de sport. Aujourd'hui, on a une marque de sport où on se décline sur le yoga, le pilates, le tennis, le golf, le running, la boxe. Et en fait, on a envie de faire autant de lignes que de sports qui existent. Et surtout, le sport, pour moi, m'a toujours énormément apporté dans ma vie et m'a apporté beaucoup de réponses, notamment dans mon chaos. Et donc, en fait, c'est ce message-là que j'ai envie de transmettre aux femmes.

  • Speaker #0

    Donc, tu fais des failles, en tout cas des douleurs, en tout cas des épreuves que tu as vécues. Une force que tu transformes aussi en force stratégique, à la fois pour ton ambition personnelle, ton équilibre personnel, et tes marques en fait, ton état marque.

  • Speaker #1

    Exactement ça, c'est exactement.

  • Speaker #0

    Je reviens juste sur le sport à un instant. Est-ce que toi, ça a toujours été dans ta vie un élément ? Ou est-ce que ça arrivait dans ta vie aussi, le sport ? Et qu'est-ce que ça t'apporte aussi dans ton quotidien de femme ?

  • Speaker #1

    Alors, le sport a toujours fait partie de ma vie. Vraiment, je remercie. C'est une éducation qu'on m'a donnée. Et donc, on dit souvent qu'on reproduit notre éducation, surtout quand elle est positive. Ensuite, j'ai toujours été très active, un peu hyper active. Et le sport m'a beaucoup canalisée. En fait, assez jeune. Toi qui es sophrologue, ce n'est pas toi que je vais convaincre, mais c'est vrai que ça m'a toujours apporté beaucoup de paix. Là où j'étais dans un monde assez agité, très jeune, je me suis sentie mature. Je voulais comprendre le monde des adultes, je les interpellais. J'ai une anecdote assez drôle où, en fait, quand j'étais petite, je voulais faire baisser les yeux des gens. En fait, je les regardais droit dans les yeux, comme un peu pour regarder leur âme. Oui, je vois. Oui. Et ma grand-mère me disait, mais Claire, arrête, tu gênes les gens. Et moi, en fait, je disais, mais pas du tout. Je voulais regarder dans l'âme des gens. Donc, j'ai toujours eu ce côté. Et surtout, en fait, le monde, j'ai toujours adoré le monde visible et le monde invisible. Je pense que j'ai une vraie connexion avec l'invisible. Et le sport, sans le savoir, je l'ai découvert depuis peu, m'a toujours beaucoup connectée à l'invisible.

  • Speaker #0

    Oui, il y a un moment où tu es dans un espèce de lâcher prise, un flow. Et c'est là où il y a des choses aussi qui se passent.

  • Speaker #1

    C'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Et donc, justement, ça lie aussi à ton engagement autour. du vêtement, du vêtement de sport, qui épouse aussi les courbes, les femmes, qui sent les enfermer, ce que tu disais aussi lorsque j'avais lu. Et du coup, quelle est la place de ce corps féminin que tu racontes dans ton travail, dans ta proposition ? Quelle est sa place aussi ? Quel est le message que tu as envie de faire passer là-dessus ?

  • Speaker #1

    Le corps, c'est essentiel. C'est notre temple. Alors, on me l'a toujours dit, mais c'est vrai que je pense qu'il y a encore une vraie prise de conscience à avoir là-dessus. Le corps ne mange jamais. Les signaux qu'on nous donne, que ce soit la fatigue, le stress, le mal de ventre, c'est vraiment un message que nous donne notre corps et trop peu de gens, à mon sens, l'écoutent réellement. Donc en fait, pour moi, la chose la plus importante dont on va prendre soin, c'est de son corps et évidemment de son âme. Mais pour moi, l'âme, c'est presque plus long, c'est le chemin de toute une vie. Alors que le corps, si on a envie de se mettre comme objectif qu'on va prendre soin de nous, les effets sont très, très rapides pour moi. et ça peut être petit à petit, ça n'est pas obligé d'être des épreuves extraordinaires souvent les gens disent non mais moi si je me mets au sport, il faudrait que je fasse une heure par semaine, parfaitement un objectif très élevé toujours la performance et ça c'est très important, le corps il réagit très très bien à 10 minutes, un quart d'heure 20 minutes à la respiration, à la pause la flemme c'est ok et c'est hyper important de laisser cette flemme qui s'installe même chez les plus grands sportifs Quand le corps est fatigué, il faut l'écouter, il faut le laisser se reposer pour ensuite mieux repartir. Donc voilà, moi j'ai un... mon corps c'est vraiment ma meilleure amie, enfin mon meilleur ami.

  • Speaker #0

    Et du coup d'habiller ce corps qui fait du sport ?

  • Speaker #1

    Hyper important, donc pareil ça va aussi en fait quand on fait du sport, c'est quelque chose de très noble. Il faut se féliciter, il faut se sentir bien, il faut se sentir belle. Il ne faut pas forcément avoir son vieux chignon, ses cheveux sales, un peu comme quand on descend une poubelle. Moi je pars du principe que si on se trouve belle... Quand on va au sport, on est d'autant plus performante. J'ai vraiment un rapport à l'esthétique qu'on doit s'offrir à nous-mêmes. Évidemment, en tant que femmes et en tant qu'êtres humains, tout simplement. Mais en tant que femmes, c'est d'autant plus important. Et puis, c'est des valeurs qu'on affiche aussi.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est hyper important parce que ce que tu dis là, ça fait repenser effectivement la notion du sport en tant qu'allié de notre féminité. Exactement. On ne le pense pas souvent.

  • Speaker #1

    Pas du tout. En fait, très souvent, d'ailleurs, le sport, c'est... Les nanas, d'ailleurs, souvent les femmes disent « Non mais je sors du sport, je ne suis pas présentable » . Mais pas du tout, en fait. Déjà, après qu'on ait transpiré, on a souvent une peau hyper belle, hyper lumineuse.

  • Speaker #0

    C'est un bleu.

  • Speaker #1

    Un glow. Non, mais c'est réel. Un glow, la transpiration. En tout cas, il y a plein de gens qui trouvent ça sexy. Non, mais c'est une réalité. Et en fait, la femme va dire non, non, mais moi, pas du tout. Alors, effectivement, que chacun a envie de prendre une douche, c'est tout à fait normal. Mais il y a vraiment, les gens qui font du sport sont très beaux.

  • Speaker #0

    Oui, valoriser l'effort.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et justement, dans cette évolution de passer du maillot de bain aux vêtements de sport, et maintenant. Je vois avec aussi de la fantaisie, du plaisir à faire ses vêtements. Est-ce que tu vois des résultats concrets, les retours ? Qu'est-ce qu'on te dit ? Est-ce que ça libère vraiment aussi ? Ça contribue, je pense.

  • Speaker #1

    Énormément. On a une communauté en tout sur les réseaux pour Lousse. On a plus de 150 000 followers, tous réseaux confondus. En fait, on a vraiment aujourd'hui des témoignages de gens qui disent « Mais j'adore, je n'ai que des tenues chez vous, j'aime votre engagement, je ne me suis jamais sentie aussi belle, aussi gainée. » Et en fait, nous, on est au-delà d'un vêtement uniquement de sport. On est vraiment...

  • Speaker #0

    Avec la technique derrière aussi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis même, j'ai l'impression qu'on est un bouclier, tu vois, qu'on aide nos guerrières de la lumière à se sentir belles, à se sentir alignées, à aller au boulot ou à gérer leur vie de famille avec plus d'audace, plus de conviction. Et sur les témoignages, en tout cas, qu'on reçoit, c'est vraiment ce qu'on ressent.

  • Speaker #0

    Merci. Et justement, ces femmes aussi et ces vêtements, tu les penses aussi pour être multifonctions. C'est-à-dire que ça s'inclut dans la vie réelle et actuelle. Je fais mon sport, je peux aller prendre un café après, avoir un rendez-vous, etc. Ton vêtement est aussi pensé comme ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu as bien fait tes recherches. En fait, nous, on a justement voulu sortir de ce côté. probablement trop...

  • Speaker #0

    Pardon, mais qui ne correspond même plus à notre vie. Oui,

  • Speaker #1

    exactement.

  • Speaker #0

    On lit tout un peu.

  • Speaker #1

    Non, mais exactement. Et en fait, nous, notre legging, qui est notre pièce phare de notre garde-robe loose, c'est vraiment, tu peux le mettre avec des tombes, tu peux le mettre avec des bottes, tu peux le mettre pour sortir. Et en fait, aujourd'hui, 60% de notre clientèle le porte autre que pour faire du sport. Ou les deux. Oui, 60%. 60% ne l'achètent pas dans une optique d'aller faire du sport, mais dans une optique de se sentir bien. D'avoir un vêtement lousse, un sentiment d'appartenance probablement. Et si c'est le cas, c'est qu'on a bien fait notre travail marketing. Mais beaucoup de femmes, en fait, et ensuite, en fait, une fois qu'elles se sentent bien, elles se disent « Ah ok, allez, j'assume, je vais à la salle de sport, je me lève plus tôt. » En fait, ça les aide à se convaincre de prendre plus soin d'elles et de leur corps.

  • Speaker #0

    Et cette partie de l'élégance et de la beauté comme un allié du pouvoir féminin.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça, tu l'avais pensé au début ?

  • Speaker #1

    Toujours. J'ai vraiment une vraie relation à l'apparence et je crois que l'apparence c'est aussi la première chose que les gens voient de nous ce qui ne veut absolument pas, c'est une couche de l'oignon donc ça ne révèle pas ce qu'il y a au centre mais c'est très important et ce n'est absolument pas superficiel Moi je travaille beaucoup sur ces sujets de ce qui est superficiel et ce qui ne l'est pas et en fait quand on analyse bien et qu'il y a un vrai supplément d'âme, rien n'est superficiel Merci.

  • Speaker #0

    Oui, et ça passe aussi par cette première couche d'oignon, ce supplément d'âme, il peut passer par là aussi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et l'exigence, à la fois esthétique, que tu nous proposes et que tu nous expliques, la responsabilité aussi éthique que tu as, est-ce que dans un secteur aussi complexe, aussi normé, et avec peut-être autant de préjugés d'un point de vue de tes clientes, etc., quelles sont les difficultés autour de tout ça, de ces deux exigences que tu as ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, sur la partie éthique et co-responsable, on a... on a eu énormément de freins au début, parce que le marché, en fait, ne nous offrait pas de la réelle écos... enfin, des matières écoresponsables, une traçabilité écoresponsable. Non, très peu, c'était très cher, c'est la loi de l'offre et la demande, donc moi, ça m'a beaucoup... ça nous a beaucoup, beaucoup impacté, ça nous a beaucoup freiné, mais néanmoins, c'était une conviction tellement profonde. Aujourd'hui, pour moi, être écoresponsable, c'est une évidence, c'est une norme, on ne peut pas faire autrement. Après, pour notre cliente, Je... Je ne saurais mentir que de dire que c'est essentiel pour elle, mais pour une part grandissante, c'est devenu essentiel. Donc, on se rend compte qu'aujourd'hui, les gens aiment consommer avec le responsable, mais que ça ne va pas être le critère number one. Résultat, ça m'a beaucoup bloquée à un moment, parce que je me disais, mais comment on n'a pas réussi à convaincre autant de personnes ? Je crois que ça vient d'une responsabilité beaucoup plus grande qui me surpasse et qui surpasse la marque. et en fait justement qui surpasse les marques. Je crois qu'être une marque éco-responsable, tout simplement, c'est... Il faut accepter qu'en fait, on n'est pas là en train de changer le monde. On reste un vêtement. Donc, il y a cet acte d'achat. On reste quelque chose qui, dans sa finalité, va polluer, puisque va laisser un déchet. Et donc, on ne peut pas trop se prévaloir de valeurs que Lousse ne maîtrise pas et que je crois qu'aucune marque ne maîtrise réellement. Et avec ce discours, moi, je suis très alignée. C'est-à-dire qu'en fait, je propose... un schéma qui, moi, me paraît évident et essentiel, mais je n'apporte pas une solution dans ce monde où l'écologie et l'environnement sont des valeurs qui sont très, très importantes de plus en plus dans le cœur des gens et qu'aucune marque ne va réellement répondre à ce besoin.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu contribues quand même à la sensibilité.

  • Speaker #1

    Je contribue sur un mini-chemin, une petite goutte dans l'océan. Je contribue sur un joli message. Voilà, nous, on a un joli message. On est aussi une puissance de nos clientes. En fait, plus nos clientes vont consommer chez nous, moins elles consommeront chez d'autres. Ça, c'est hyper important de le dire. Là où tu as raison, c'est que moi, je tiens quand même à rappeler que nous, on est une marque française. On est une marque indépendante. Donc, en fait, consommer chez Lousse, c'est un acte engagé. C'est un acte français. C'est soutenir l'entrepreneuriat au féminin, l'entrepreneuriat français. Et c'est évidemment apporter la pierre à l'édifice. Et si, en fait, on ne vient pas chez nous, plus de gens vont aller chez des marques qui ne s'engagent pas. absolument pas, qui produisent au Bangladesh et qui se font probablement encore plus de marge que nous, enfin qui s'en font, c'est pas probablement c'est qu'ils s'en font beaucoup plus et surtout qu'ils gagnent qui pèsent déjà des milliards, l'Ouz Collection ne pèse pas des milliards donc c'est aussi un acte solidaire de venir chez nous, avec une petite histoire mais ce qui est vrai c'est que j'ai déconstruit ma manière de communiquer où avant j'avais vraiment l'impression d'apporter une solution écologique extraordinaire aujourd'hui je sais que c'est pas le cas en revanche je sais ce que j'apporte, j'apporte des salariés

  • Speaker #0

    Oui et puis un produit quand même Voilà, et qui est... Comme on vient de le dire, qu'il y a plusieurs fonctions, qui peuvent être utilisées de différentes manières, et qui n'est pas uniquement mono-utilité. Voilà, donc il y a tout un univers. Et ça révèle quand même aussi la complexité du discours et de la réalité, même dans le consommateur, qui est, nous tous et toutes, dans ce qu'on a envie d'investir quelque part, parce que tes prix restent quand même très corrects, mais c'est un investissement un peu plus que une marque. bas prix et qui va durer et qui va être plus éco-responsable, etc. C'est une vraie prise de conscience et de réflexion dans l'achat, chose qu'on n'a pas forcément eu le temps, l'habitude de faire.

  • Speaker #1

    Complètement. Puisque tu as très bien résumé, c'est qu'on y met toute notre âme. Réellement, ça fait 12 ans que Lousse existe, on l'a visualisé, on l'a vu. Aujourd'hui, la marque se porte bien, mais au prix de beaucoup de sacrifices. On n'a jamais voulu renier aucun de nos engagements. On n'a jamais élevé d'argent, donc on est totalement indépendante, ce qui est quand même aussi une grande fierté pour nous. Et aujourd'hui, notre circuit est made in Europe, nos produits viennent d'Italie, tout est éco-responsable, SPF 50. Je veux dire, on a une vraie qualité et une vraie durabilité à un produit Lousse. Il est censé durer, franchement, toute la vie. Alors moi, je ne l'ai pas encore testé. Je n'ai que 40 ans. Mais réellement, tu vois, il est pensé pour.

  • Speaker #0

    Un vêtement qu'on transmet aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, un vêtement qu'on transmet. Et voilà, il plaît. Surtout, c'est un vêtement qui plaît. Tu vois, ce n'est pas un coup marketing qu'on a fait en créant cette marque. Et on a toujours voulu apporter beaucoup de lumière. Et aujourd'hui, c'est avec grande satisfaction qu'on voit qu'on en apporte.

  • Speaker #0

    Et alors, sur la partie de la création de ton cercle. De Muse, qu'est-ce que tu peux nous dire notamment d'avoir voulu recréer un lien, une création d'un cercle assez restreint, assez confidentiel, assez exigeant aussi dans sa proposition ? D'où ça vient et qu'est-ce que tu as eu envie de faire et de transmettre avec cette proposition ?

  • Speaker #1

    Alors Muse est née d'un manque. D'ailleurs je crois que dans la création il y a beaucoup de nos manques. Et en fait il est venu justement de ce manque où avec Luz je n'avais pas l'impact. Moi j'aimerais être une femme d'impact ou je suis une femme d'impact. Et avec Lous, je n'avais pas l'impact total que je souhaitais. Donc, je voulais plus. Et je voulais plus vrai. Et je voulais plus d'apparat. Quoi qu'il arrive, quand je parle de Lous, effectivement, je dois parler de mes produits. Il y a de la vente. Là, je voulais vraiment parler à cœur ouvert. Je voulais agir. Et c'est vrai que pour moi, l'action, c'est une vraie manifestation qui se travaille énormément. Ce n'est pas juste j'ai décidé. Et donc, ce cercle a répondu à tous ces manques. Donc déjà, j'aime mettre les autres en avant. Je crois énormément au pouvoir du collectif. Je crois à la puissance du collectif et je crois que quand elle est bien organisée, elle est indétrônable. Donc c'est ça ce que j'ai voulu faire avec Muse. Donc je réunis minimum 100 femmes tous les mois. J'ai minimum parce qu'en fait, à la base, on avait un événement phare tous les mois de 100. Mais aujourd'hui, il se décline. Ça ne s'arrête plus. Oui, ça ne s'arrête plus. Donc en fait, je réunis beaucoup, beaucoup de femmes tous les mois. Mon gros événement de 100. Je fais des petits-dèches, des déjeuners, des dîners. Et en fait, je rencontre beaucoup plus de femmes que ça, en vrai, dans le quotidien de Muse. On a des ambitions qui, effectivement, deviennent de plus en plus grandes, où on a envie de réunir des volumes de femmes, ou des volumes de personnes de plus en plus importants, pour avoir encore plus d'impact. Et surtout, je parle à cœur ouvert, et je demande aux femmes de parler à cœur ouvert. Je crois énormément au pouvoir de la vulnérabilité. J'en parle de plus en plus, d'ailleurs, sur mes réseaux divers et variés. Je te disais, je viens d'ouvrir un Substack, sur lequel... Et j'invite nos auditrices à les regarder. Alors, c'est les tout débuts, mais je vais vraiment parler de tous les suppléments d'âme et de toutes les fragilités, les failles qui nous parlent à toutes. Je me suis rendu compte que sur Instagram, je commence à avoir quelques abonnés, 18 000, je crois. Et en fait, ce qui marche le plus, c'est quand je parle de moi vrai et hyper vulnérable. Quand je mets des photos très chiadées, voilà. Oui, ça pourrait être le contraire. Oui, alors non. de manière assez... J'ai remarqué ça cette année, en fait, c'est quand je parle à cœur ouvert. Et en fait, c'est ce que j'ai toujours voulu faire chez Muse. Et donc, je réunis les femmes pour qu'on parle ensemble et qu'on vienne... qu'on s'accompagne, qu'on s'épaule. Alors, attention, s'accompagner, ça ne veut pas dire qu'on devient les meilleurs amis du monde, on se quitte plus, on mélange tous nos business. Ce n'est pas du tout ça. C'est juste qu'on se voit, on se regarde. Comme quand j'étais petite, quand j'avais trois ans, on regarde au fond de l'âme et on se dit qu'est-ce que je peux t'apporter, qu'est-ce que tu peux m'apporter, qu'est-ce qu'on peut faire ensemble, on a forcément un bout de chemin. Et ce bout de chemin, il n'est pas du tout éternel et c'est OK. Et c'est ce qu'on fait avec Muse. Et pour le coup, la puissance de notre réseau est assez exceptionnelle.

  • Speaker #0

    Puissance, et je pense que c'est un accélérateur aussi de plein de choses et que ça parlera à chacune. Mais ça accélère aussi, oui, on revient à ça, le pouvoir féminin, le pouvoir de prendre des décisions, d'avancer aussi dans sa vie.

  • Speaker #1

    Alors après, moi, j'ai effectivement cette... Je trouve que c'est extrêmement important de penser à son intérieur, son intérieur, son âme. Et... Je parlais du monde du visible et de l'invisible. Et il y a toujours aussi, entre ce qu'on, et on en parlait tout à l'heure, entre ce qu'on touche et ce qu'on espère. Et souvent, moi, je considère que c'est les autres qui nous aident à faire le pan de ce... En fait, on a des envies et des idées, mais on ne sait pas toujours comment les réaliser. Moi, je crois que quand on émet, en fait, nos intentions, les autres souvent nous donnent la réponse qu'on avait au fond de nous, mais qu'on n'avait pas encore visualisé.

  • Speaker #0

    Alors, tu émets les intentions, mais tu fais tout pour y arriver aussi. Oui. Je veux dire, c'est une... Tu es une grosse bosseuse, il y a aussi ce côté, tu crois en ça, mais tu te donnes l'énergie et tu te donnes le travail aussi pour.

  • Speaker #1

    Exactement, mais c'est vrai que chez Muse, justement, on met un peu, on explique à quel point le fait de le verbaliser attire également à nous et que, effectivement, l'univers ne va pas forcément. que nous donner exactement ce à quoi on a réfléchi, mais c'est qu'en fait, plus on va le manifester, et donc, en créant un cercle de femmes très puissant, la manifestation le devient d'autant plus. Et la réponse vient d'autant plus rapidement. Et donc, je le fais pour moi, et je recommande à d'autres de le faire, et donc toutes les femmes qui font partie de notre cercle, que j'ai côtoyées de près ou de loin, parce qu'il y a aussi beaucoup de muses que je rencontre, et après, c'est assez fait même, on se retrouve à des moments, et bien je leur recommande de faire ça, et voilà, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et toi dans ta... Dans ton fonctionnement entre le leadership, l'ambition, l'alignement, comment tu arrives à aligner un petit peu tout ça, justement, sans sporuler les ailes ? Tu parlais tout à l'heure que tu écoutais vraiment ton corps, tu étais très attentive. Est-ce que c'est une des clés, justement, pour avoir ces ambitions dans tous ces domaines aussi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est une des clés, évidemment. Après, je suis très connectée aussi, et de plus en plus, à la prière. J'y trouve en fait un résultat. Comme j'ai des métiers où la communication est très forte avec les autres, je trouve aussi que la prière me recentre énormément dans ce monde de silence qui nous apporte énormément. Tu vois, dans le sport, tu as le côté endurant et tu as le côté se dépasser, se surpasser, qui nous apporte une vraie paix. Mais dans la prière, il y a le silence. Et moi, j'aime beaucoup ça, comme on le trouve dans la méditation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un temps un peu suspendu.

  • Speaker #1

    Un peu suspendu, exactement. Moi, ça me permet d'énormément m'aligner. D'ailleurs, quand je ne le fais pas, je le ressens énormément très, très vite. Et alors après, évidemment, toujours, je n'ai jamais peur de mes idées. Je verbalise tout ce qui me vient, en tout cas tout ce qui me tient à cœur. Et j'observe le comportement des autres, voir si c'est une bonne idée ou une mauvaise idée. Alors que beaucoup, souvent, les gens ont des projets en secret. ne le disent pas tant que c'est pas sorti disent je te dirai plus tard tu verras, alors moi pour le coup en tout cas mon succès ne vient pas de là mon succès vient de la verbalisation, de l'action, de l'entourage et évidemment du silence en fait là où je crois que t'as raison c'est qu'aujourd'hui j'arrive à doser sur un équilibre tu vois parler, silence manifester, attendre agir et réfléchir tu vois avant agir Donc, c'est... Je crois que ce dosage, toute ma vie et mon destin, c'est d'apprendre à doser ces deux forces.

  • Speaker #0

    Et de ce que tu disais, de ne pas avoir peur d'agir et de dire ce que tu envies, etc. C'est aussi, quelque part, tu vas me dire, mais de ne pas avoir peur que ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors ça, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    C'est souvent ça qui bloque les gens.

  • Speaker #1

    Exactement. Les gens ont peur de décevoir. Les gens ont peur qu'on dise, ah bah tiens, t'avais dit ça, en fait, t'as pas du tout réussi. Alors c'est hyper important pour moi. Oui, en tant qu'entrepreneur. Tu vois, je l'ai noté. l'action ne garantit pas le succès, l'inaction garantit l'échec. Donc, la manière dont tu peux être le plus persuadé de ne pas réussir, c'est de ne pas te mettre en action et donc de ne pas parler. Ensuite, moi, j'ai un adage que j'adore, c'est la peur n'écarte pas le danger. Donc, en fait, ce n'est pas parce que tu as peur que des choses graves ne vont pas arriver à toi ou des failures. Et surtout, ce qui nous construit le plus, ce sont les failles. Ce sont le fracas, c'est le chaos. Tu as commencé, tu as dit, Lousse est née d'un chaos. Et c'est tellement vrai. Lousse n'a jamais, en tout cas, n'a jamais été aussi bien aujourd'hui dans ses baskets. Et c'est peu de dire, puisqu'on est dans le sport, que depuis qu'on a analysé tous nos échecs. Et en fait, moi, je chéris l'échec. Tu ne peux pas savoir. C'est pour ça que je fais beaucoup de test and learn. Le test and learn me donne une indication. de qu'est-ce que je peux accélérer et qu'est-ce que je dois abandonner assez vite ? Quelles sont les bonnes idées et les mauvaises idées ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, je te rejoins pas mal en me disant, au moins, ça sort de ma tête si ça n'a pas marché.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Comment je le refais autrement ? Voilà. Et c'est pas grave, effectivement. Et est-ce que, du coup, ce que tu nous dis, là, c'est pas une vision de la réussite, de réussir autrement ?

  • Speaker #1

    Pour moi, la réussite, c'est d'avoir accepté tous ces échecs et tous ces obstacles très vite et de les aimer. Moi, j'ai un grand... J'ai travaillé sur le pardon. dans ma vie personnelle. Et je crois que le pardon, il n'y a rien de plus libérateur. C'est exactement la même chose. En fait, tu te rends compte que tout nous dirige au même endroit. Et surtout, c'est quelque chose où je crois que dans la vulnérabilité notamment, la vulnérabilité, c'est d'accepter nos échecs. Et moi, je travaille énormément là-dessus en ce moment. C'est vraiment des sujets que je veux aborder beaucoup cette année. Et je trouve qu'il n'y a rien de plus beau que la vulnérabilité. En tout cas, moi, je suis attirée par les gens qui sont vulnérables. Je suis attirée par les gens qui racontent leurs failles. Bon, la success story, belle. Elle ne m'intéresse pas trop, elle ne me raconte pas trop qui est la personne, comment elle est arrivée là, c'est quoi son histoire personnelle, pourquoi en fait elle veut faire ça, qu'est-ce qu'elle a comme mission. Moi, ce qui m'intéresse, c'est la mission des gens.

  • Speaker #0

    Et ça, ça inspire plus, tu trouves ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve. En tout cas, c'est ce qui m'inspire, moi.

  • Speaker #0

    Et justement, ça lie aussi ce qu'elles agissent, c'est-à-dire qu'elles placent quand même au récit, à la narration, aux histoires. Quel est l'impact aussi, toi, dans ta vie, justement, de ces histoires ? Est-ce qu'il y a des histoires qui t'ont marquée, des parcours de vie qui ont été marquants et qui t'ont nourrie aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, c'est comme toi. J'ai eu tellement de femmes inspirantes à mes côtés que je me rends compte que c'est inépuisable. Là où en fait, moi, dans ma jeunesse, j'avais pas assez de mentors. J'avais pas assez de figures féminines, puissantes, audacieuses, fragiles, tout ce que tu veux, powerful. Ça m'a beaucoup manqué. Aujourd'hui, j'en ai plein. Et résultat, je crois que ça m'aide aussi énormément à être alignée. On parlait du sport, on parlait de la respiration, on parlait du silence. Mais je crois aussi qu'on est la somme des gens qui nous entourent. En tout cas, on dit qu'on est la somme des cinq personnes qui nous entourent. Et j'y crois énormément. et en fait je crois que plus t'es... entouré de gens impressionnants, plus toi-même tu le deviens probablement. Je crois aussi qu'on est tous notre propre miroir. Donc là, moi, quand je te parle, je vois aussi beaucoup, et d'ailleurs, je t'ai posé beaucoup de questions, et tu l'as vu, qui étaient mes interrogations personnelles. Et ça, c'est hyper important de l'accepter, de le comprendre. Après, très concrètement, pour te citer deux exemples qui m'aident en ce moment, ou en tout cas qui me parlent en ce moment, j'en ai deux. J'en ai une d'abord qui m'accompagne beaucoup, c'est Angélique Gérard. Angélique Girard, c'est une femme qui a su bâtir une carrière d'envergure. C'est la cofondatrice de Free, qui est maintenant une groupe Eliade. En même temps, je la connais bien, de mieux en mieux. C'est une femme qui est énormément ancrée dans le réel, énormément ancrée dans les valeurs, aussi dans la religion. Ça, ça m'impressionne parce que j'avais du mal à trouver une figure croyante pour moi. Et en même temps, très powerful et très business-wise speaking. Oui, oui. Tu vois ? Et alors, elle, elle l'incarne. Et en fait, je m'en suis rendue compte qu'il y en avait énormément. Ah oui. Mais je ne les avais pas vues. Elle incarne une forme de leadership avec une générosité extraordinaire. Elle est sincère, audacieuse, visionnaire. Et elle ne sourjouge jamais. Donc ça, je voudrais lui rendre hommage parce qu'elle m'a beaucoup... Elle m'aide, elle m'épaule, elle m'éclaire. Et elle me dit elle-même très justement que... Moi aussi, je suis en chemin de plein de choses et je suis déjà en chemin sur la nomination de femme Forbes. Elle m'a dit que c'était amplement mérité et qu'on était toutes capables de faire des choses à l'envergure de celles qu'on admire. Et une deuxième femme que j'ai revue récemment et je voulais lui rendre hommage, c'est Marie-Pierre Rixin, la députée, que je considère comme une actrice essentielle. Je suis très admirative des femmes en politique parce que je sais à quel point c'est difficile. C'est presque. Un gras, c'est un milieu encore extrêmement masculin. Je ne crois pas qu'on nous rend les honneurs de tout ce qu'on met en place et de tous les sacrifices. C'est une femme de terrain. Elle l'a raconté dernièrement, je l'ai vu la semaine dernière. Et on ne se rend pas compte à quel point le terrain peut être un gras, pour le coup, ou dur.

  • Speaker #0

    Ou dur,

  • Speaker #1

    oui. Et en fait, la réalité, elle a remis des mots essentiels pour nous les femmes. Les mots argent, égalité, pouvoir économique au centre des débats, elle a évidemment, pour celles qui ne le savent pas, mis en place une loi, la loi Rixin.

  • Speaker #0

    Et donc, elle agit au cœur des institutions et je suis ultra admirative de ces femmes. Voilà, je voulais rendre hommage à ces deux femmes qui, dernièrement en tout cas, croisaient mon chemin, ou le recroisaient. M'inspirent. Ouais, m'inspirent, mais c'est tout. Et tu vois, souvent, on cite des gens très loin. Et moi, j'adore citer celles que j'ai vues et qui sont là et qui sont dans mon univers.

  • Speaker #1

    Je peux te rejoindre.

  • Speaker #0

    Non, mais voilà. Et donc, tu vois, voilà. Et je sais en plus qu'on fera des choses à la rentrée. Alors Angélique, on fait beaucoup, beaucoup de choses tout le temps ensemble. Mais Marie-Pierre Hixin, mon petit doigt, me dit qu'on va faire des choses.

  • Speaker #1

    Je te coupe, je me permets, mais tu le dis, même en off, tu le dis souvent, ça, je le sens, je le sais. Tu t'écoutes, tu fais attention à ton intuition, à tes ressentis.

  • Speaker #0

    L'intuition pour moi, en fait, je n'ai pas assez écouté mon intuition plus jeune. C'est une erreur parce que je crois que, notamment nous, en tant que femmes, on a toujours eu énormément d'intuition en nous, mais on met du temps à comprendre à quel point il est puissant pour nous, entre nous. Ça ne veut pas dire que tout le monde a la même connexion. Ça ne veut pas dire que tout le monde doit... Tu ne dois pas faire ta route avec tout le monde. C'est hyper important. Parce que moi, chez Muse, souvent, on a l'impression que j'ai envie d'accueillir la terre entière et toutes les femmes. Ce n'est pas vrai. Il y a des femmes que je trouve qui ne m'intéressent pas. Je n'ai pas la même énergie qu'elles. On n'est pas forcément compatibles. On n'a pas les mêmes envies. Et c'est OK. C'est très bien. Mais tu as raison. J'écoute énormément. et plus je l'écoute et plus ça va vite.

  • Speaker #1

    Plus ça se développe.

  • Speaker #0

    Plus ça se développe, exactement. Mais tu sais, toi, tu parles des enfants. Les enfants, ils le savent. Ils ont énormément d'intuition. Et donc, en fait, moi, j'essaye aussi vachement de me réconcilier avec mon avant, mon moi qui était très connecté, qui écoutait moins les injonctions, qui écoutait moins les gens qui veulent te protéger peut-être aussi. Et qui te disent, attends, c'est pas le moment, fais pas ça. Moi, sur la visibilité, on m'a beaucoup dit, fais attention, sois pas trop visible. Ça va pas t'apporter beaucoup. Donc, on me l'a dit dans ma vie perso, on me l'a dit dans ma vie pro. Aujourd'hui, la visibilité, c'est quelque chose que j'embrasse parce que je l'aime.

  • Speaker #1

    Parce que aussi, tu te l'as adapté à toi, je pense, et que tu te l'as envie. Cette visibilité-là, elle est la tienne. Exactement. Dans les agis, j'ai quelques questions signatures. Déjà, agir. Dis-moi, pour toi, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Agir, ce n'est pas seulement produire, décider, entreprendre. Ça, c'est hyper important de le dire. Moi, j'ai deux figures. Là, pour le coup, qui sont plus basiques, mais qui vont parler à tout le monde. J'ai Simone Veil, qui avait vraiment cette conception entre le visible et l'invisible. Elle avait un côté assez mystique. Alors, on connaît Simone Veil pour, évidemment, l'avortement, mais on connaît moins son côté mystique. Moi, je me suis beaucoup intéressée à elle et on voit qu'elle était très profonde, très engagée. Tu vois, je ne sais pas si tu le savais, mais donc, j'invite vraiment à aller regarder toutes ses convictions. Elle considérait que l'attention pure était comme une forme de prière, tu vois, donc c'est très lié à ce que, en tout cas, moi, j'ai toujours un peu conçu. Elle disait que l'action, c'était un effacement de l'ego. Alors moi, c'est vraiment un truc, tu vois, quand j'ai lu ça, tu vois, c'est assez surprenant. Et je le ressens beaucoup parce que souvent, on dit, on voit dans l'action, parfois, on peut le voir comme quelque chose de négatif, comme quelque chose de trop, tu vois, comme quelque chose de... Mais en fait, dans l'action, quand on y va vraiment, et donc dans LGIG, je pense que toutes les femmes que tu as rencontrées, tu t'es rendu compte qu'en fait, il y avait vraiment aussi ce côté bamos, quoi. Il faut y aller et puis je n'écoute plus et ma famille n'est pas forcément un peu peur pour moi, mais j'y vais. Donc ça, c'est hyper important. Après, il y a aussi toujours ce côté que l'action peut être très silencieuse, très important de le dire, et elle peut bouleverser l'ordre établi, même dans le silence. Et donc ça, c'est pour moi aussi tout ce que veut dire agir. Je crois qu'il faut, avant d'agir, ralentir et aussi comprendre que parfois dans l'action, ça ne fait pas toujours du bruit. Et on en parlait aussi. Ce n'est pas parce que ça ne fait pas de bruit que ça n'agit pas. C'est un peu comme quelque chose qui prend du temps à... à se faire, à grandir. Et d'ailleurs, c'est souvent dans cette phase-là que c'est le plus intéressant. Et une fois que c'est là et que c'est visible, c'est bon, l'action est faite. Donc, il faut repenser à ce qu'on va faire. Donc, moi, j'ai vraiment ce lien de invisible-visible. Là, je fais un geste. On ne va pas pouvoir. Donc, pour moi, agir, c'est écouter profondément, refuser la résignation, choisir l'alignement plutôt que la performance. C'est vrai dans le sport, c'est vrai dans le leadership. Et tenir le cap, même quand personne ne regarde. Et c'est ça le plus dur. tenir le cap. Et souvent, on abandonne juste avant que ça arrive, parce qu'on est trop fatigué. Il faut tenir le cap quand on a des convictions profondes. C'est ça pour moi l'action en tout cas, et agir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'est très inspirant. Est-ce qu'il y a un domaine que tu aimerais voir avoir plus d'action, un domaine qu'on n'a pas abordé là dans cet épisode, et qui, un ou plusieurs, qui te tiennent à cœur et où tu trouves qu'il manque encore de l'action ?

  • Speaker #0

    Alors, deux. En tout cas, deux qui me tiennent énormément à cœur. L'un te rejoint et en fait, tu es vraiment totalement inconscient. Donc, c'est l'argent et l'éducation. L'éducation, alors probablement parce que je suis maman. Mais surtout parce que c'est là où tout commence, où tout se bloque. Et moi, je rêve d'une éducation qui ne nous formate pas, mais qui nous révèle. C'est très important qu'on développe un esprit critique très jeune. Je ne sais pas si aujourd'hui, on arrive vraiment à dire aux enfants de développer un vrai esprit critique. Et puis aussi, ce côté unique. Les enfants sont tous uniques. On le voit d'ailleurs beaucoup quand ils grandissent et qu'on arrive plus à ressentir leur passion. Donc ça pour moi c'est très important de remettre le côté les enfants sont uniques, les enfants ont beaucoup de choses à nous dire et les enfants doivent développer l'esprit c'est super d'avoir les avis des enfants même quand ils sont jeunes alors que sur les générations d'avant on était enfant c'était un peu tu n'as pas ton mot à dire. Un peu beaucoup oui alors que moi je crois que les enfants ont beaucoup de choses à nous dire et que voilà,

  • Speaker #1

    il faut donner une part importante

  • Speaker #0

    Exactement et tu le disais tout à l'heure, j'ai oublié le mot mais c'est toujours un peu ce côté invisible, c'est les enfants nous rappellent une magie Merci. qui est essentielle pour nous. Donc, oui, moi, j'ai très envie de parler d'une négation, de mettre en place des éducations qui cultivent la pensée libre, l'intelligence émotionnelle qui me tient énormément à cœur et qui, évidemment, me tient énormément aussi à cœur. Et la connaissance de soi, en fait. Moi, je me rends compte aujourd'hui que dans le développement personnel, ça arrive tard. Ça arrive vers 30 ans, 40 ans. Moi, j'ai eu la chance de pouvoir réfléchir sur moi à 20 ans et de faire des méditations. de me mettre au yoga, d'avoir accès à tout ça. J'ai habité en Amérique latine, où eux, c'est très important pour eux.

  • Speaker #1

    Culturellement, on est encore plus loin,

  • Speaker #0

    je pense. Exactement. Mais ça, moi, ça me manque plus parce que je le reconstruis, mais je sais aussi que, tu vois, je pense, dans les mots que j'emploie, c'est aussi parce que ça vient d'un long parcours. Ça fait 20 ans que je suis en chemin, en fait, de tout ça. Et que j'ai entendu et appris et lu des choses où on m'a dit, travaille sur sur Travaille sur ton âme, travaille sur toi, travaille sur ton silence avant d'agir. La deuxième thématique, c'est l'argent. Alors ça, l'argent, c'est mon dada à moi. Alors un, parce que l'argent, j'en ai eu, j'en ai pas eu, ça m'a manqué. J'ai fait un podcast là-dessus. Je vais faire un pareil, je vais écrire un article, un long article là-dessus. C'est un champ pour moi miné pour les femmes. Mais alors vraiment, personne n'ose en parler. Personne ne sait comment en parler. Au sein du couple, je pense que je ne sais pas combien de femmes parlent d'argent au sein du couple. Il y a de la culpabilité, il y a de la gêne. Naya, mon pote, qu'il y a de la faiblesse. L'argent, c'est une énergie. Rien d'autre. C'est ni bien ni pas bien, c'est une énergie. Elle va, elle vient. Plus on comprend que c'est une énergie, plus elle est là. Moi, j'ai une prière d'abondance que je récite tous les matins et tous les soirs, qui est je vais vers l'abondance, l'abondance va vers moi. Je suis abondance, abondance de santé, de bonheur, d'amour, de certitude et d'argent. Et ça peut se décliner sur autant d'abondance que tu souhaites, mais l'argent en fait partie. Et en fait, je crois que c'est hyper important de le rentrer. Ce serait mentir que de dire que l'argent, que nous ne souhaitons pas avoir de l'argent.

  • Speaker #1

    Mais parfois, je pense qu'on le repousse. Oui,

  • Speaker #0

    mais plus on le repousse, moins il est là. En fait, c'est comme tout dans la vie. Et donc, moi, en tant qu'entrepreneur, l'argent est au cœur de tout. C'est moi qui dois déclencher les virements toute la journée. En fait, j'ai dû décorréler tout ça. En tant qu'entrepreneur, on aime dire non, mais moi, j'ai un BFR au top. je ne sais pas qui a un BFR au top, parce que moi, dans tous les entrepreneurs que j'ai rencontrés, même ceux qui... Le BFR n'est jamais vraiment au top, c'est un vrai sujet. Il y a des sujets de placement, des sujets de taux d'intérêt. Moi, je souhaite en parler. J'aimerais que les femmes placent plus leur argent, investissent, soient propriétaires que nos filles.

  • Speaker #1

    Et une éducation.

  • Speaker #0

    Et une éducation. Et en parler sans gêne et sans honte. Et donc ça, c'est vraiment un vrai combat-débat. que j'ai déjà manifesté et qui déjà arrive vers moi. A priori, j'organise une table ronde en octobre sur ces sujets. Et je vais vraiment beaucoup le faire.

  • Speaker #1

    Et c'est important.

  • Speaker #0

    Hyper important.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cet échange. Je suis bien convaincue que les récits et les parcours peuvent transformer, je pense, le tien. Et ce que tu nous as apporté dans cet épisode va vraiment parler. Et merci pour ça.

  • Speaker #0

    C'est toi. Merci de m'avoir écoutée et accueillie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

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Description

Dans cet épisode d’Elles Agissent, je reçois Claire Mougenot Lesne : entrepreneure, fondatrice de Luz Collection, créatrice du cercle Muse Society, et consultante en stratégie.


Femme Forbes 2025, elle tisse depuis plus de 12 ans un univers où l’engagement rime avec élégance. Elle nous montre comme l’action peut aussi prendre racine dans la vulnérabilité.


Ensemble, nous parlons de mode éthique, de sororité, d’intuition, de sport comme outil d’alignement, et de ce que signifie vraiment "agir" pour transformer.


Claire partage avec sincérité ses échecs, ses prises de conscience, et les leviers qu’elle active pour rendre les femmes plus fortes, plus libres, et plus visibles.


Un épisode lumineux, incarné, à écouter pour repenser la réussite, l’influence et l’impact.


Les femmes inspirantes de Claire :

Angélique Gérard

  • Cofondatrice de Free, aujourd’hui dans le groupe Iliad.

Marie-Pierre Rixain

  • Députée engagée pour les droits des femmes et l’égalité économique.

Très bonne écoute !


Retrouvez toutes les informations sur www.ellesagissent.com

Retrouvez moi sur www.emilieberthet.fr

Sur mon Instagram Berthet_Emilie


N'hésitez pas à laisser 5 étoiles et un commentaire pour rendre visible ce podcast !


Musique:  Amour Aveugle / Garçon de Plage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Claire.

  • Speaker #1

    Bonjour Émilie.

  • Speaker #0

    Merci d'être dans Elsa G, je suis ravie.

  • Speaker #1

    Moi aussi je suis ravie, tu m'es contactée.

  • Speaker #0

    Et félicitations, tu es une femme Forbes, on commence par ça ?

  • Speaker #1

    On est des femmes, félicitations à nous deux, nous sommes des femmes Forbes.

  • Speaker #0

    En tout cas bravo et bravo aussi pour tout ce que tu fais et ce que tu entreprends et on va justement aborder quelques parties dans cet épisode et j'en suis ravie. Alors Claire, tu es la fondatrice de Loose Collection, tu es la créatrice de Muse Society. Tu es consultante aussi, stratégie, à travers Elle Consulting. Tu tisses depuis plus de 12 ans un univers où la performance se lie à l'éthique, où chaque projet semble être le prolongement d'une quête intérieure pour toi, une quête personnelle même assumée, ce qui est un peu rare, on en a discuté d'ailleurs juste avant d'allumer ce micro. J'ai l'impression que ce que tu construis, tu le veux à la fois utile, aligné, profond. Dans les mots comme dans les actes, tu nous rappelles qu'il est possible de réussir sans se renier. Et ça, c'est important, surtout à notre époque. Claire, tu as dit aussi un jour que Luz était née dans le chaos, dans ta vie, à un moment assez complexe, à un moment où tout vacillait, tu disais. Et donc, j'aimerais commencer par là. Qu'est-ce que ce moment de bascule t'a appris, justement, sur ta puissance, sur ta propre manière d'agir ?

  • Speaker #1

    Déjà, je suis émue parce que c'est rare qu'on me décrive si bien. Tu me donneras ton intro parce que c'est vrai qu'on dit qu'il faut toujours trouver sa raison d'être. Et là, tu l'as extrêmement bien résumé. Et c'est ce que je ressens énormément et notamment de plus en plus. Alors, Luz n'est pas née du chaos, mais Luz a eu une renaissance. En gros, il y a eu deux épisodes. Deux étapes dans le lousse, donc sa création en 2011. En 2011, moi, je sors d'école de commerce. Je sais déjà que je veux faire quelque chose de différent, de précurseur. C'est juste que je ne sais pas par où commencer. Mais comme toute entrepreneur, et surtout, j'étais très jeune, j'avais un grain de folie et un gros, gros grain d'ambition avec aucun frein puisque je n'ai pas encore été sur le marché professionnel. Et donc, je décide de créer une marque écologique. éco-responsable, éthique, engagée, à la base de maillots de bain. Alors là, autour de moi, les gens tombent un peu de leur chaise en disant « mais je ne comprends pas, Claire, une marque de maillots de bain, ça n'est pas rentable, extrêmement saisonnier, écologique, en 2011, les gens, c'est pas une valeur essentielle dans l'acte de consommation. » Et je réponds « eh bien, c'est pour cette raison que je vais faire ça, comme ça je serai la seule, la première, précurseur, et je vais vous démontrer que c'est possible. » Bon, il s'avère que la vérité est au milieu. Il y a eu pour plein de raisons. Effectivement, la marque uniquement de maillots de bain, Eco Responsable, a eu beaucoup de succès, des beaux articles, une très bonne mise en lumière. On a commencé sur Instagram. On a eu des égéries. On en a d'ailleurs toujours absolument fabuleuses. On a toujours trouvé que notre audace, parce que je ne l'ai pas créée seule, je l'ai créée avec ma sœur, était assez exceptionnelle. Mais la réalité de l'entrepreneur, c'est souvent le business model, les bides d'un, le ROI. Et sur ces plans-là, on n'était pas encore ultra performante. Ensuite, ma vie personnelle, je suis devenue maman à 30 ans. Et ma vie personnelle a fait que, effectivement, c'est là où j'ai eu un gros moment de bascule. Et c'est là où j'ai voulu aller chercher plus. Pas simplement raconter une jolie histoire, mais raconter une histoire de performance, de vérité. Et de vraiment essayer de mettre de la lumière dans la vie des gens. Donc je me suis retrouvée maman célibataire à 30 ans pour des raisons personnelles assez compliquées. Qui m'ont obligée à me défendre, à demander de l'aide, à... déconstruire la totalité de ce que je croyais connaître de moi et revisualiser totalement. Là, je voulais exactement être. Et une fois que cette déconstruction a été faite et que j'ai souhaité reconstruire, j'ai évidemment commencé par regarder la première chose professionnelle que j'avais devant moi, c'était ma marque. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je veux réellement faire de cette marque qui s'appelle Lumière ? Et en fait, en reprenant la lumière, j'ai aussi redonné à ma marque, qui est devenue une marque de sport. Donc, beaucoup moins, un segment beaucoup plus large. Ça va s'assibler. beaucoup moins ciblées, beaucoup moins presque même le maillot de bain, il y a ce côté aussi un peu on peut le décrire comme on veut mais un peu sexy il y a l'idée des vacances, le soleil c'était trop niche ça représentait aussi une période de maillot parce que j'ai longtemps vécu en Argentine, à Buenos Aires donc j'ai eu beaucoup de lumière dans ma vie et de soleil à proprement parler dans l'histoire,

  • Speaker #0

    dans l'histoire exactement,

  • Speaker #1

    c'est exactement ça et en fait là je voulais vraiment m'adresser à beaucoup plus de femmes Et donc, on a lancé une marque de sport. Aujourd'hui, on a une marque de sport où on se décline sur le yoga, le pilates, le tennis, le golf, le running, la boxe. Et en fait, on a envie de faire autant de lignes que de sports qui existent. Et surtout, le sport, pour moi, m'a toujours énormément apporté dans ma vie et m'a apporté beaucoup de réponses, notamment dans mon chaos. Et donc, en fait, c'est ce message-là que j'ai envie de transmettre aux femmes.

  • Speaker #0

    Donc, tu fais des failles, en tout cas des douleurs, en tout cas des épreuves que tu as vécues. Une force que tu transformes aussi en force stratégique, à la fois pour ton ambition personnelle, ton équilibre personnel, et tes marques en fait, ton état marque.

  • Speaker #1

    Exactement ça, c'est exactement.

  • Speaker #0

    Je reviens juste sur le sport à un instant. Est-ce que toi, ça a toujours été dans ta vie un élément ? Ou est-ce que ça arrivait dans ta vie aussi, le sport ? Et qu'est-ce que ça t'apporte aussi dans ton quotidien de femme ?

  • Speaker #1

    Alors, le sport a toujours fait partie de ma vie. Vraiment, je remercie. C'est une éducation qu'on m'a donnée. Et donc, on dit souvent qu'on reproduit notre éducation, surtout quand elle est positive. Ensuite, j'ai toujours été très active, un peu hyper active. Et le sport m'a beaucoup canalisée. En fait, assez jeune. Toi qui es sophrologue, ce n'est pas toi que je vais convaincre, mais c'est vrai que ça m'a toujours apporté beaucoup de paix. Là où j'étais dans un monde assez agité, très jeune, je me suis sentie mature. Je voulais comprendre le monde des adultes, je les interpellais. J'ai une anecdote assez drôle où, en fait, quand j'étais petite, je voulais faire baisser les yeux des gens. En fait, je les regardais droit dans les yeux, comme un peu pour regarder leur âme. Oui, je vois. Oui. Et ma grand-mère me disait, mais Claire, arrête, tu gênes les gens. Et moi, en fait, je disais, mais pas du tout. Je voulais regarder dans l'âme des gens. Donc, j'ai toujours eu ce côté. Et surtout, en fait, le monde, j'ai toujours adoré le monde visible et le monde invisible. Je pense que j'ai une vraie connexion avec l'invisible. Et le sport, sans le savoir, je l'ai découvert depuis peu, m'a toujours beaucoup connectée à l'invisible.

  • Speaker #0

    Oui, il y a un moment où tu es dans un espèce de lâcher prise, un flow. Et c'est là où il y a des choses aussi qui se passent.

  • Speaker #1

    C'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Et donc, justement, ça lie aussi à ton engagement autour. du vêtement, du vêtement de sport, qui épouse aussi les courbes, les femmes, qui sent les enfermer, ce que tu disais aussi lorsque j'avais lu. Et du coup, quelle est la place de ce corps féminin que tu racontes dans ton travail, dans ta proposition ? Quelle est sa place aussi ? Quel est le message que tu as envie de faire passer là-dessus ?

  • Speaker #1

    Le corps, c'est essentiel. C'est notre temple. Alors, on me l'a toujours dit, mais c'est vrai que je pense qu'il y a encore une vraie prise de conscience à avoir là-dessus. Le corps ne mange jamais. Les signaux qu'on nous donne, que ce soit la fatigue, le stress, le mal de ventre, c'est vraiment un message que nous donne notre corps et trop peu de gens, à mon sens, l'écoutent réellement. Donc en fait, pour moi, la chose la plus importante dont on va prendre soin, c'est de son corps et évidemment de son âme. Mais pour moi, l'âme, c'est presque plus long, c'est le chemin de toute une vie. Alors que le corps, si on a envie de se mettre comme objectif qu'on va prendre soin de nous, les effets sont très, très rapides pour moi. et ça peut être petit à petit, ça n'est pas obligé d'être des épreuves extraordinaires souvent les gens disent non mais moi si je me mets au sport, il faudrait que je fasse une heure par semaine, parfaitement un objectif très élevé toujours la performance et ça c'est très important, le corps il réagit très très bien à 10 minutes, un quart d'heure 20 minutes à la respiration, à la pause la flemme c'est ok et c'est hyper important de laisser cette flemme qui s'installe même chez les plus grands sportifs Quand le corps est fatigué, il faut l'écouter, il faut le laisser se reposer pour ensuite mieux repartir. Donc voilà, moi j'ai un... mon corps c'est vraiment ma meilleure amie, enfin mon meilleur ami.

  • Speaker #0

    Et du coup d'habiller ce corps qui fait du sport ?

  • Speaker #1

    Hyper important, donc pareil ça va aussi en fait quand on fait du sport, c'est quelque chose de très noble. Il faut se féliciter, il faut se sentir bien, il faut se sentir belle. Il ne faut pas forcément avoir son vieux chignon, ses cheveux sales, un peu comme quand on descend une poubelle. Moi je pars du principe que si on se trouve belle... Quand on va au sport, on est d'autant plus performante. J'ai vraiment un rapport à l'esthétique qu'on doit s'offrir à nous-mêmes. Évidemment, en tant que femmes et en tant qu'êtres humains, tout simplement. Mais en tant que femmes, c'est d'autant plus important. Et puis, c'est des valeurs qu'on affiche aussi.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est hyper important parce que ce que tu dis là, ça fait repenser effectivement la notion du sport en tant qu'allié de notre féminité. Exactement. On ne le pense pas souvent.

  • Speaker #1

    Pas du tout. En fait, très souvent, d'ailleurs, le sport, c'est... Les nanas, d'ailleurs, souvent les femmes disent « Non mais je sors du sport, je ne suis pas présentable » . Mais pas du tout, en fait. Déjà, après qu'on ait transpiré, on a souvent une peau hyper belle, hyper lumineuse.

  • Speaker #0

    C'est un bleu.

  • Speaker #1

    Un glow. Non, mais c'est réel. Un glow, la transpiration. En tout cas, il y a plein de gens qui trouvent ça sexy. Non, mais c'est une réalité. Et en fait, la femme va dire non, non, mais moi, pas du tout. Alors, effectivement, que chacun a envie de prendre une douche, c'est tout à fait normal. Mais il y a vraiment, les gens qui font du sport sont très beaux.

  • Speaker #0

    Oui, valoriser l'effort.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et justement, dans cette évolution de passer du maillot de bain aux vêtements de sport, et maintenant. Je vois avec aussi de la fantaisie, du plaisir à faire ses vêtements. Est-ce que tu vois des résultats concrets, les retours ? Qu'est-ce qu'on te dit ? Est-ce que ça libère vraiment aussi ? Ça contribue, je pense.

  • Speaker #1

    Énormément. On a une communauté en tout sur les réseaux pour Lousse. On a plus de 150 000 followers, tous réseaux confondus. En fait, on a vraiment aujourd'hui des témoignages de gens qui disent « Mais j'adore, je n'ai que des tenues chez vous, j'aime votre engagement, je ne me suis jamais sentie aussi belle, aussi gainée. » Et en fait, nous, on est au-delà d'un vêtement uniquement de sport. On est vraiment...

  • Speaker #0

    Avec la technique derrière aussi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis même, j'ai l'impression qu'on est un bouclier, tu vois, qu'on aide nos guerrières de la lumière à se sentir belles, à se sentir alignées, à aller au boulot ou à gérer leur vie de famille avec plus d'audace, plus de conviction. Et sur les témoignages, en tout cas, qu'on reçoit, c'est vraiment ce qu'on ressent.

  • Speaker #0

    Merci. Et justement, ces femmes aussi et ces vêtements, tu les penses aussi pour être multifonctions. C'est-à-dire que ça s'inclut dans la vie réelle et actuelle. Je fais mon sport, je peux aller prendre un café après, avoir un rendez-vous, etc. Ton vêtement est aussi pensé comme ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu as bien fait tes recherches. En fait, nous, on a justement voulu sortir de ce côté. probablement trop...

  • Speaker #0

    Pardon, mais qui ne correspond même plus à notre vie. Oui,

  • Speaker #1

    exactement.

  • Speaker #0

    On lit tout un peu.

  • Speaker #1

    Non, mais exactement. Et en fait, nous, notre legging, qui est notre pièce phare de notre garde-robe loose, c'est vraiment, tu peux le mettre avec des tombes, tu peux le mettre avec des bottes, tu peux le mettre pour sortir. Et en fait, aujourd'hui, 60% de notre clientèle le porte autre que pour faire du sport. Ou les deux. Oui, 60%. 60% ne l'achètent pas dans une optique d'aller faire du sport, mais dans une optique de se sentir bien. D'avoir un vêtement lousse, un sentiment d'appartenance probablement. Et si c'est le cas, c'est qu'on a bien fait notre travail marketing. Mais beaucoup de femmes, en fait, et ensuite, en fait, une fois qu'elles se sentent bien, elles se disent « Ah ok, allez, j'assume, je vais à la salle de sport, je me lève plus tôt. » En fait, ça les aide à se convaincre de prendre plus soin d'elles et de leur corps.

  • Speaker #0

    Et cette partie de l'élégance et de la beauté comme un allié du pouvoir féminin.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça, tu l'avais pensé au début ?

  • Speaker #1

    Toujours. J'ai vraiment une vraie relation à l'apparence et je crois que l'apparence c'est aussi la première chose que les gens voient de nous ce qui ne veut absolument pas, c'est une couche de l'oignon donc ça ne révèle pas ce qu'il y a au centre mais c'est très important et ce n'est absolument pas superficiel Moi je travaille beaucoup sur ces sujets de ce qui est superficiel et ce qui ne l'est pas et en fait quand on analyse bien et qu'il y a un vrai supplément d'âme, rien n'est superficiel Merci.

  • Speaker #0

    Oui, et ça passe aussi par cette première couche d'oignon, ce supplément d'âme, il peut passer par là aussi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et l'exigence, à la fois esthétique, que tu nous proposes et que tu nous expliques, la responsabilité aussi éthique que tu as, est-ce que dans un secteur aussi complexe, aussi normé, et avec peut-être autant de préjugés d'un point de vue de tes clientes, etc., quelles sont les difficultés autour de tout ça, de ces deux exigences que tu as ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, sur la partie éthique et co-responsable, on a... on a eu énormément de freins au début, parce que le marché, en fait, ne nous offrait pas de la réelle écos... enfin, des matières écoresponsables, une traçabilité écoresponsable. Non, très peu, c'était très cher, c'est la loi de l'offre et la demande, donc moi, ça m'a beaucoup... ça nous a beaucoup, beaucoup impacté, ça nous a beaucoup freiné, mais néanmoins, c'était une conviction tellement profonde. Aujourd'hui, pour moi, être écoresponsable, c'est une évidence, c'est une norme, on ne peut pas faire autrement. Après, pour notre cliente, Je... Je ne saurais mentir que de dire que c'est essentiel pour elle, mais pour une part grandissante, c'est devenu essentiel. Donc, on se rend compte qu'aujourd'hui, les gens aiment consommer avec le responsable, mais que ça ne va pas être le critère number one. Résultat, ça m'a beaucoup bloquée à un moment, parce que je me disais, mais comment on n'a pas réussi à convaincre autant de personnes ? Je crois que ça vient d'une responsabilité beaucoup plus grande qui me surpasse et qui surpasse la marque. et en fait justement qui surpasse les marques. Je crois qu'être une marque éco-responsable, tout simplement, c'est... Il faut accepter qu'en fait, on n'est pas là en train de changer le monde. On reste un vêtement. Donc, il y a cet acte d'achat. On reste quelque chose qui, dans sa finalité, va polluer, puisque va laisser un déchet. Et donc, on ne peut pas trop se prévaloir de valeurs que Lousse ne maîtrise pas et que je crois qu'aucune marque ne maîtrise réellement. Et avec ce discours, moi, je suis très alignée. C'est-à-dire qu'en fait, je propose... un schéma qui, moi, me paraît évident et essentiel, mais je n'apporte pas une solution dans ce monde où l'écologie et l'environnement sont des valeurs qui sont très, très importantes de plus en plus dans le cœur des gens et qu'aucune marque ne va réellement répondre à ce besoin.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu contribues quand même à la sensibilité.

  • Speaker #1

    Je contribue sur un mini-chemin, une petite goutte dans l'océan. Je contribue sur un joli message. Voilà, nous, on a un joli message. On est aussi une puissance de nos clientes. En fait, plus nos clientes vont consommer chez nous, moins elles consommeront chez d'autres. Ça, c'est hyper important de le dire. Là où tu as raison, c'est que moi, je tiens quand même à rappeler que nous, on est une marque française. On est une marque indépendante. Donc, en fait, consommer chez Lousse, c'est un acte engagé. C'est un acte français. C'est soutenir l'entrepreneuriat au féminin, l'entrepreneuriat français. Et c'est évidemment apporter la pierre à l'édifice. Et si, en fait, on ne vient pas chez nous, plus de gens vont aller chez des marques qui ne s'engagent pas. absolument pas, qui produisent au Bangladesh et qui se font probablement encore plus de marge que nous, enfin qui s'en font, c'est pas probablement c'est qu'ils s'en font beaucoup plus et surtout qu'ils gagnent qui pèsent déjà des milliards, l'Ouz Collection ne pèse pas des milliards donc c'est aussi un acte solidaire de venir chez nous, avec une petite histoire mais ce qui est vrai c'est que j'ai déconstruit ma manière de communiquer où avant j'avais vraiment l'impression d'apporter une solution écologique extraordinaire aujourd'hui je sais que c'est pas le cas en revanche je sais ce que j'apporte, j'apporte des salariés

  • Speaker #0

    Oui et puis un produit quand même Voilà, et qui est... Comme on vient de le dire, qu'il y a plusieurs fonctions, qui peuvent être utilisées de différentes manières, et qui n'est pas uniquement mono-utilité. Voilà, donc il y a tout un univers. Et ça révèle quand même aussi la complexité du discours et de la réalité, même dans le consommateur, qui est, nous tous et toutes, dans ce qu'on a envie d'investir quelque part, parce que tes prix restent quand même très corrects, mais c'est un investissement un peu plus que une marque. bas prix et qui va durer et qui va être plus éco-responsable, etc. C'est une vraie prise de conscience et de réflexion dans l'achat, chose qu'on n'a pas forcément eu le temps, l'habitude de faire.

  • Speaker #1

    Complètement. Puisque tu as très bien résumé, c'est qu'on y met toute notre âme. Réellement, ça fait 12 ans que Lousse existe, on l'a visualisé, on l'a vu. Aujourd'hui, la marque se porte bien, mais au prix de beaucoup de sacrifices. On n'a jamais voulu renier aucun de nos engagements. On n'a jamais élevé d'argent, donc on est totalement indépendante, ce qui est quand même aussi une grande fierté pour nous. Et aujourd'hui, notre circuit est made in Europe, nos produits viennent d'Italie, tout est éco-responsable, SPF 50. Je veux dire, on a une vraie qualité et une vraie durabilité à un produit Lousse. Il est censé durer, franchement, toute la vie. Alors moi, je ne l'ai pas encore testé. Je n'ai que 40 ans. Mais réellement, tu vois, il est pensé pour.

  • Speaker #0

    Un vêtement qu'on transmet aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, un vêtement qu'on transmet. Et voilà, il plaît. Surtout, c'est un vêtement qui plaît. Tu vois, ce n'est pas un coup marketing qu'on a fait en créant cette marque. Et on a toujours voulu apporter beaucoup de lumière. Et aujourd'hui, c'est avec grande satisfaction qu'on voit qu'on en apporte.

  • Speaker #0

    Et alors, sur la partie de la création de ton cercle. De Muse, qu'est-ce que tu peux nous dire notamment d'avoir voulu recréer un lien, une création d'un cercle assez restreint, assez confidentiel, assez exigeant aussi dans sa proposition ? D'où ça vient et qu'est-ce que tu as eu envie de faire et de transmettre avec cette proposition ?

  • Speaker #1

    Alors Muse est née d'un manque. D'ailleurs je crois que dans la création il y a beaucoup de nos manques. Et en fait il est venu justement de ce manque où avec Luz je n'avais pas l'impact. Moi j'aimerais être une femme d'impact ou je suis une femme d'impact. Et avec Lous, je n'avais pas l'impact total que je souhaitais. Donc, je voulais plus. Et je voulais plus vrai. Et je voulais plus d'apparat. Quoi qu'il arrive, quand je parle de Lous, effectivement, je dois parler de mes produits. Il y a de la vente. Là, je voulais vraiment parler à cœur ouvert. Je voulais agir. Et c'est vrai que pour moi, l'action, c'est une vraie manifestation qui se travaille énormément. Ce n'est pas juste j'ai décidé. Et donc, ce cercle a répondu à tous ces manques. Donc déjà, j'aime mettre les autres en avant. Je crois énormément au pouvoir du collectif. Je crois à la puissance du collectif et je crois que quand elle est bien organisée, elle est indétrônable. Donc c'est ça ce que j'ai voulu faire avec Muse. Donc je réunis minimum 100 femmes tous les mois. J'ai minimum parce qu'en fait, à la base, on avait un événement phare tous les mois de 100. Mais aujourd'hui, il se décline. Ça ne s'arrête plus. Oui, ça ne s'arrête plus. Donc en fait, je réunis beaucoup, beaucoup de femmes tous les mois. Mon gros événement de 100. Je fais des petits-dèches, des déjeuners, des dîners. Et en fait, je rencontre beaucoup plus de femmes que ça, en vrai, dans le quotidien de Muse. On a des ambitions qui, effectivement, deviennent de plus en plus grandes, où on a envie de réunir des volumes de femmes, ou des volumes de personnes de plus en plus importants, pour avoir encore plus d'impact. Et surtout, je parle à cœur ouvert, et je demande aux femmes de parler à cœur ouvert. Je crois énormément au pouvoir de la vulnérabilité. J'en parle de plus en plus, d'ailleurs, sur mes réseaux divers et variés. Je te disais, je viens d'ouvrir un Substack, sur lequel... Et j'invite nos auditrices à les regarder. Alors, c'est les tout débuts, mais je vais vraiment parler de tous les suppléments d'âme et de toutes les fragilités, les failles qui nous parlent à toutes. Je me suis rendu compte que sur Instagram, je commence à avoir quelques abonnés, 18 000, je crois. Et en fait, ce qui marche le plus, c'est quand je parle de moi vrai et hyper vulnérable. Quand je mets des photos très chiadées, voilà. Oui, ça pourrait être le contraire. Oui, alors non. de manière assez... J'ai remarqué ça cette année, en fait, c'est quand je parle à cœur ouvert. Et en fait, c'est ce que j'ai toujours voulu faire chez Muse. Et donc, je réunis les femmes pour qu'on parle ensemble et qu'on vienne... qu'on s'accompagne, qu'on s'épaule. Alors, attention, s'accompagner, ça ne veut pas dire qu'on devient les meilleurs amis du monde, on se quitte plus, on mélange tous nos business. Ce n'est pas du tout ça. C'est juste qu'on se voit, on se regarde. Comme quand j'étais petite, quand j'avais trois ans, on regarde au fond de l'âme et on se dit qu'est-ce que je peux t'apporter, qu'est-ce que tu peux m'apporter, qu'est-ce qu'on peut faire ensemble, on a forcément un bout de chemin. Et ce bout de chemin, il n'est pas du tout éternel et c'est OK. Et c'est ce qu'on fait avec Muse. Et pour le coup, la puissance de notre réseau est assez exceptionnelle.

  • Speaker #0

    Puissance, et je pense que c'est un accélérateur aussi de plein de choses et que ça parlera à chacune. Mais ça accélère aussi, oui, on revient à ça, le pouvoir féminin, le pouvoir de prendre des décisions, d'avancer aussi dans sa vie.

  • Speaker #1

    Alors après, moi, j'ai effectivement cette... Je trouve que c'est extrêmement important de penser à son intérieur, son intérieur, son âme. Et... Je parlais du monde du visible et de l'invisible. Et il y a toujours aussi, entre ce qu'on, et on en parlait tout à l'heure, entre ce qu'on touche et ce qu'on espère. Et souvent, moi, je considère que c'est les autres qui nous aident à faire le pan de ce... En fait, on a des envies et des idées, mais on ne sait pas toujours comment les réaliser. Moi, je crois que quand on émet, en fait, nos intentions, les autres souvent nous donnent la réponse qu'on avait au fond de nous, mais qu'on n'avait pas encore visualisé.

  • Speaker #0

    Alors, tu émets les intentions, mais tu fais tout pour y arriver aussi. Oui. Je veux dire, c'est une... Tu es une grosse bosseuse, il y a aussi ce côté, tu crois en ça, mais tu te donnes l'énergie et tu te donnes le travail aussi pour.

  • Speaker #1

    Exactement, mais c'est vrai que chez Muse, justement, on met un peu, on explique à quel point le fait de le verbaliser attire également à nous et que, effectivement, l'univers ne va pas forcément. que nous donner exactement ce à quoi on a réfléchi, mais c'est qu'en fait, plus on va le manifester, et donc, en créant un cercle de femmes très puissant, la manifestation le devient d'autant plus. Et la réponse vient d'autant plus rapidement. Et donc, je le fais pour moi, et je recommande à d'autres de le faire, et donc toutes les femmes qui font partie de notre cercle, que j'ai côtoyées de près ou de loin, parce qu'il y a aussi beaucoup de muses que je rencontre, et après, c'est assez fait même, on se retrouve à des moments, et bien je leur recommande de faire ça, et voilà, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et toi dans ta... Dans ton fonctionnement entre le leadership, l'ambition, l'alignement, comment tu arrives à aligner un petit peu tout ça, justement, sans sporuler les ailes ? Tu parlais tout à l'heure que tu écoutais vraiment ton corps, tu étais très attentive. Est-ce que c'est une des clés, justement, pour avoir ces ambitions dans tous ces domaines aussi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est une des clés, évidemment. Après, je suis très connectée aussi, et de plus en plus, à la prière. J'y trouve en fait un résultat. Comme j'ai des métiers où la communication est très forte avec les autres, je trouve aussi que la prière me recentre énormément dans ce monde de silence qui nous apporte énormément. Tu vois, dans le sport, tu as le côté endurant et tu as le côté se dépasser, se surpasser, qui nous apporte une vraie paix. Mais dans la prière, il y a le silence. Et moi, j'aime beaucoup ça, comme on le trouve dans la méditation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un temps un peu suspendu.

  • Speaker #1

    Un peu suspendu, exactement. Moi, ça me permet d'énormément m'aligner. D'ailleurs, quand je ne le fais pas, je le ressens énormément très, très vite. Et alors après, évidemment, toujours, je n'ai jamais peur de mes idées. Je verbalise tout ce qui me vient, en tout cas tout ce qui me tient à cœur. Et j'observe le comportement des autres, voir si c'est une bonne idée ou une mauvaise idée. Alors que beaucoup, souvent, les gens ont des projets en secret. ne le disent pas tant que c'est pas sorti disent je te dirai plus tard tu verras, alors moi pour le coup en tout cas mon succès ne vient pas de là mon succès vient de la verbalisation, de l'action, de l'entourage et évidemment du silence en fait là où je crois que t'as raison c'est qu'aujourd'hui j'arrive à doser sur un équilibre tu vois parler, silence manifester, attendre agir et réfléchir tu vois avant agir Donc, c'est... Je crois que ce dosage, toute ma vie et mon destin, c'est d'apprendre à doser ces deux forces.

  • Speaker #0

    Et de ce que tu disais, de ne pas avoir peur d'agir et de dire ce que tu envies, etc. C'est aussi, quelque part, tu vas me dire, mais de ne pas avoir peur que ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors ça, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    C'est souvent ça qui bloque les gens.

  • Speaker #1

    Exactement. Les gens ont peur de décevoir. Les gens ont peur qu'on dise, ah bah tiens, t'avais dit ça, en fait, t'as pas du tout réussi. Alors c'est hyper important pour moi. Oui, en tant qu'entrepreneur. Tu vois, je l'ai noté. l'action ne garantit pas le succès, l'inaction garantit l'échec. Donc, la manière dont tu peux être le plus persuadé de ne pas réussir, c'est de ne pas te mettre en action et donc de ne pas parler. Ensuite, moi, j'ai un adage que j'adore, c'est la peur n'écarte pas le danger. Donc, en fait, ce n'est pas parce que tu as peur que des choses graves ne vont pas arriver à toi ou des failures. Et surtout, ce qui nous construit le plus, ce sont les failles. Ce sont le fracas, c'est le chaos. Tu as commencé, tu as dit, Lousse est née d'un chaos. Et c'est tellement vrai. Lousse n'a jamais, en tout cas, n'a jamais été aussi bien aujourd'hui dans ses baskets. Et c'est peu de dire, puisqu'on est dans le sport, que depuis qu'on a analysé tous nos échecs. Et en fait, moi, je chéris l'échec. Tu ne peux pas savoir. C'est pour ça que je fais beaucoup de test and learn. Le test and learn me donne une indication. de qu'est-ce que je peux accélérer et qu'est-ce que je dois abandonner assez vite ? Quelles sont les bonnes idées et les mauvaises idées ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, je te rejoins pas mal en me disant, au moins, ça sort de ma tête si ça n'a pas marché.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Comment je le refais autrement ? Voilà. Et c'est pas grave, effectivement. Et est-ce que, du coup, ce que tu nous dis, là, c'est pas une vision de la réussite, de réussir autrement ?

  • Speaker #1

    Pour moi, la réussite, c'est d'avoir accepté tous ces échecs et tous ces obstacles très vite et de les aimer. Moi, j'ai un grand... J'ai travaillé sur le pardon. dans ma vie personnelle. Et je crois que le pardon, il n'y a rien de plus libérateur. C'est exactement la même chose. En fait, tu te rends compte que tout nous dirige au même endroit. Et surtout, c'est quelque chose où je crois que dans la vulnérabilité notamment, la vulnérabilité, c'est d'accepter nos échecs. Et moi, je travaille énormément là-dessus en ce moment. C'est vraiment des sujets que je veux aborder beaucoup cette année. Et je trouve qu'il n'y a rien de plus beau que la vulnérabilité. En tout cas, moi, je suis attirée par les gens qui sont vulnérables. Je suis attirée par les gens qui racontent leurs failles. Bon, la success story, belle. Elle ne m'intéresse pas trop, elle ne me raconte pas trop qui est la personne, comment elle est arrivée là, c'est quoi son histoire personnelle, pourquoi en fait elle veut faire ça, qu'est-ce qu'elle a comme mission. Moi, ce qui m'intéresse, c'est la mission des gens.

  • Speaker #0

    Et ça, ça inspire plus, tu trouves ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve. En tout cas, c'est ce qui m'inspire, moi.

  • Speaker #0

    Et justement, ça lie aussi ce qu'elles agissent, c'est-à-dire qu'elles placent quand même au récit, à la narration, aux histoires. Quel est l'impact aussi, toi, dans ta vie, justement, de ces histoires ? Est-ce qu'il y a des histoires qui t'ont marquée, des parcours de vie qui ont été marquants et qui t'ont nourrie aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, c'est comme toi. J'ai eu tellement de femmes inspirantes à mes côtés que je me rends compte que c'est inépuisable. Là où en fait, moi, dans ma jeunesse, j'avais pas assez de mentors. J'avais pas assez de figures féminines, puissantes, audacieuses, fragiles, tout ce que tu veux, powerful. Ça m'a beaucoup manqué. Aujourd'hui, j'en ai plein. Et résultat, je crois que ça m'aide aussi énormément à être alignée. On parlait du sport, on parlait de la respiration, on parlait du silence. Mais je crois aussi qu'on est la somme des gens qui nous entourent. En tout cas, on dit qu'on est la somme des cinq personnes qui nous entourent. Et j'y crois énormément. et en fait je crois que plus t'es... entouré de gens impressionnants, plus toi-même tu le deviens probablement. Je crois aussi qu'on est tous notre propre miroir. Donc là, moi, quand je te parle, je vois aussi beaucoup, et d'ailleurs, je t'ai posé beaucoup de questions, et tu l'as vu, qui étaient mes interrogations personnelles. Et ça, c'est hyper important de l'accepter, de le comprendre. Après, très concrètement, pour te citer deux exemples qui m'aident en ce moment, ou en tout cas qui me parlent en ce moment, j'en ai deux. J'en ai une d'abord qui m'accompagne beaucoup, c'est Angélique Gérard. Angélique Girard, c'est une femme qui a su bâtir une carrière d'envergure. C'est la cofondatrice de Free, qui est maintenant une groupe Eliade. En même temps, je la connais bien, de mieux en mieux. C'est une femme qui est énormément ancrée dans le réel, énormément ancrée dans les valeurs, aussi dans la religion. Ça, ça m'impressionne parce que j'avais du mal à trouver une figure croyante pour moi. Et en même temps, très powerful et très business-wise speaking. Oui, oui. Tu vois ? Et alors, elle, elle l'incarne. Et en fait, je m'en suis rendue compte qu'il y en avait énormément. Ah oui. Mais je ne les avais pas vues. Elle incarne une forme de leadership avec une générosité extraordinaire. Elle est sincère, audacieuse, visionnaire. Et elle ne sourjouge jamais. Donc ça, je voudrais lui rendre hommage parce qu'elle m'a beaucoup... Elle m'aide, elle m'épaule, elle m'éclaire. Et elle me dit elle-même très justement que... Moi aussi, je suis en chemin de plein de choses et je suis déjà en chemin sur la nomination de femme Forbes. Elle m'a dit que c'était amplement mérité et qu'on était toutes capables de faire des choses à l'envergure de celles qu'on admire. Et une deuxième femme que j'ai revue récemment et je voulais lui rendre hommage, c'est Marie-Pierre Rixin, la députée, que je considère comme une actrice essentielle. Je suis très admirative des femmes en politique parce que je sais à quel point c'est difficile. C'est presque. Un gras, c'est un milieu encore extrêmement masculin. Je ne crois pas qu'on nous rend les honneurs de tout ce qu'on met en place et de tous les sacrifices. C'est une femme de terrain. Elle l'a raconté dernièrement, je l'ai vu la semaine dernière. Et on ne se rend pas compte à quel point le terrain peut être un gras, pour le coup, ou dur.

  • Speaker #0

    Ou dur,

  • Speaker #1

    oui. Et en fait, la réalité, elle a remis des mots essentiels pour nous les femmes. Les mots argent, égalité, pouvoir économique au centre des débats, elle a évidemment, pour celles qui ne le savent pas, mis en place une loi, la loi Rixin.

  • Speaker #0

    Et donc, elle agit au cœur des institutions et je suis ultra admirative de ces femmes. Voilà, je voulais rendre hommage à ces deux femmes qui, dernièrement en tout cas, croisaient mon chemin, ou le recroisaient. M'inspirent. Ouais, m'inspirent, mais c'est tout. Et tu vois, souvent, on cite des gens très loin. Et moi, j'adore citer celles que j'ai vues et qui sont là et qui sont dans mon univers.

  • Speaker #1

    Je peux te rejoindre.

  • Speaker #0

    Non, mais voilà. Et donc, tu vois, voilà. Et je sais en plus qu'on fera des choses à la rentrée. Alors Angélique, on fait beaucoup, beaucoup de choses tout le temps ensemble. Mais Marie-Pierre Hixin, mon petit doigt, me dit qu'on va faire des choses.

  • Speaker #1

    Je te coupe, je me permets, mais tu le dis, même en off, tu le dis souvent, ça, je le sens, je le sais. Tu t'écoutes, tu fais attention à ton intuition, à tes ressentis.

  • Speaker #0

    L'intuition pour moi, en fait, je n'ai pas assez écouté mon intuition plus jeune. C'est une erreur parce que je crois que, notamment nous, en tant que femmes, on a toujours eu énormément d'intuition en nous, mais on met du temps à comprendre à quel point il est puissant pour nous, entre nous. Ça ne veut pas dire que tout le monde a la même connexion. Ça ne veut pas dire que tout le monde doit... Tu ne dois pas faire ta route avec tout le monde. C'est hyper important. Parce que moi, chez Muse, souvent, on a l'impression que j'ai envie d'accueillir la terre entière et toutes les femmes. Ce n'est pas vrai. Il y a des femmes que je trouve qui ne m'intéressent pas. Je n'ai pas la même énergie qu'elles. On n'est pas forcément compatibles. On n'a pas les mêmes envies. Et c'est OK. C'est très bien. Mais tu as raison. J'écoute énormément. et plus je l'écoute et plus ça va vite.

  • Speaker #1

    Plus ça se développe.

  • Speaker #0

    Plus ça se développe, exactement. Mais tu sais, toi, tu parles des enfants. Les enfants, ils le savent. Ils ont énormément d'intuition. Et donc, en fait, moi, j'essaye aussi vachement de me réconcilier avec mon avant, mon moi qui était très connecté, qui écoutait moins les injonctions, qui écoutait moins les gens qui veulent te protéger peut-être aussi. Et qui te disent, attends, c'est pas le moment, fais pas ça. Moi, sur la visibilité, on m'a beaucoup dit, fais attention, sois pas trop visible. Ça va pas t'apporter beaucoup. Donc, on me l'a dit dans ma vie perso, on me l'a dit dans ma vie pro. Aujourd'hui, la visibilité, c'est quelque chose que j'embrasse parce que je l'aime.

  • Speaker #1

    Parce que aussi, tu te l'as adapté à toi, je pense, et que tu te l'as envie. Cette visibilité-là, elle est la tienne. Exactement. Dans les agis, j'ai quelques questions signatures. Déjà, agir. Dis-moi, pour toi, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Agir, ce n'est pas seulement produire, décider, entreprendre. Ça, c'est hyper important de le dire. Moi, j'ai deux figures. Là, pour le coup, qui sont plus basiques, mais qui vont parler à tout le monde. J'ai Simone Veil, qui avait vraiment cette conception entre le visible et l'invisible. Elle avait un côté assez mystique. Alors, on connaît Simone Veil pour, évidemment, l'avortement, mais on connaît moins son côté mystique. Moi, je me suis beaucoup intéressée à elle et on voit qu'elle était très profonde, très engagée. Tu vois, je ne sais pas si tu le savais, mais donc, j'invite vraiment à aller regarder toutes ses convictions. Elle considérait que l'attention pure était comme une forme de prière, tu vois, donc c'est très lié à ce que, en tout cas, moi, j'ai toujours un peu conçu. Elle disait que l'action, c'était un effacement de l'ego. Alors moi, c'est vraiment un truc, tu vois, quand j'ai lu ça, tu vois, c'est assez surprenant. Et je le ressens beaucoup parce que souvent, on dit, on voit dans l'action, parfois, on peut le voir comme quelque chose de négatif, comme quelque chose de trop, tu vois, comme quelque chose de... Mais en fait, dans l'action, quand on y va vraiment, et donc dans LGIG, je pense que toutes les femmes que tu as rencontrées, tu t'es rendu compte qu'en fait, il y avait vraiment aussi ce côté bamos, quoi. Il faut y aller et puis je n'écoute plus et ma famille n'est pas forcément un peu peur pour moi, mais j'y vais. Donc ça, c'est hyper important. Après, il y a aussi toujours ce côté que l'action peut être très silencieuse, très important de le dire, et elle peut bouleverser l'ordre établi, même dans le silence. Et donc ça, c'est pour moi aussi tout ce que veut dire agir. Je crois qu'il faut, avant d'agir, ralentir et aussi comprendre que parfois dans l'action, ça ne fait pas toujours du bruit. Et on en parlait aussi. Ce n'est pas parce que ça ne fait pas de bruit que ça n'agit pas. C'est un peu comme quelque chose qui prend du temps à... à se faire, à grandir. Et d'ailleurs, c'est souvent dans cette phase-là que c'est le plus intéressant. Et une fois que c'est là et que c'est visible, c'est bon, l'action est faite. Donc, il faut repenser à ce qu'on va faire. Donc, moi, j'ai vraiment ce lien de invisible-visible. Là, je fais un geste. On ne va pas pouvoir. Donc, pour moi, agir, c'est écouter profondément, refuser la résignation, choisir l'alignement plutôt que la performance. C'est vrai dans le sport, c'est vrai dans le leadership. Et tenir le cap, même quand personne ne regarde. Et c'est ça le plus dur. tenir le cap. Et souvent, on abandonne juste avant que ça arrive, parce qu'on est trop fatigué. Il faut tenir le cap quand on a des convictions profondes. C'est ça pour moi l'action en tout cas, et agir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'est très inspirant. Est-ce qu'il y a un domaine que tu aimerais voir avoir plus d'action, un domaine qu'on n'a pas abordé là dans cet épisode, et qui, un ou plusieurs, qui te tiennent à cœur et où tu trouves qu'il manque encore de l'action ?

  • Speaker #0

    Alors, deux. En tout cas, deux qui me tiennent énormément à cœur. L'un te rejoint et en fait, tu es vraiment totalement inconscient. Donc, c'est l'argent et l'éducation. L'éducation, alors probablement parce que je suis maman. Mais surtout parce que c'est là où tout commence, où tout se bloque. Et moi, je rêve d'une éducation qui ne nous formate pas, mais qui nous révèle. C'est très important qu'on développe un esprit critique très jeune. Je ne sais pas si aujourd'hui, on arrive vraiment à dire aux enfants de développer un vrai esprit critique. Et puis aussi, ce côté unique. Les enfants sont tous uniques. On le voit d'ailleurs beaucoup quand ils grandissent et qu'on arrive plus à ressentir leur passion. Donc ça pour moi c'est très important de remettre le côté les enfants sont uniques, les enfants ont beaucoup de choses à nous dire et les enfants doivent développer l'esprit c'est super d'avoir les avis des enfants même quand ils sont jeunes alors que sur les générations d'avant on était enfant c'était un peu tu n'as pas ton mot à dire. Un peu beaucoup oui alors que moi je crois que les enfants ont beaucoup de choses à nous dire et que voilà,

  • Speaker #1

    il faut donner une part importante

  • Speaker #0

    Exactement et tu le disais tout à l'heure, j'ai oublié le mot mais c'est toujours un peu ce côté invisible, c'est les enfants nous rappellent une magie Merci. qui est essentielle pour nous. Donc, oui, moi, j'ai très envie de parler d'une négation, de mettre en place des éducations qui cultivent la pensée libre, l'intelligence émotionnelle qui me tient énormément à cœur et qui, évidemment, me tient énormément aussi à cœur. Et la connaissance de soi, en fait. Moi, je me rends compte aujourd'hui que dans le développement personnel, ça arrive tard. Ça arrive vers 30 ans, 40 ans. Moi, j'ai eu la chance de pouvoir réfléchir sur moi à 20 ans et de faire des méditations. de me mettre au yoga, d'avoir accès à tout ça. J'ai habité en Amérique latine, où eux, c'est très important pour eux.

  • Speaker #1

    Culturellement, on est encore plus loin,

  • Speaker #0

    je pense. Exactement. Mais ça, moi, ça me manque plus parce que je le reconstruis, mais je sais aussi que, tu vois, je pense, dans les mots que j'emploie, c'est aussi parce que ça vient d'un long parcours. Ça fait 20 ans que je suis en chemin, en fait, de tout ça. Et que j'ai entendu et appris et lu des choses où on m'a dit, travaille sur sur Travaille sur ton âme, travaille sur toi, travaille sur ton silence avant d'agir. La deuxième thématique, c'est l'argent. Alors ça, l'argent, c'est mon dada à moi. Alors un, parce que l'argent, j'en ai eu, j'en ai pas eu, ça m'a manqué. J'ai fait un podcast là-dessus. Je vais faire un pareil, je vais écrire un article, un long article là-dessus. C'est un champ pour moi miné pour les femmes. Mais alors vraiment, personne n'ose en parler. Personne ne sait comment en parler. Au sein du couple, je pense que je ne sais pas combien de femmes parlent d'argent au sein du couple. Il y a de la culpabilité, il y a de la gêne. Naya, mon pote, qu'il y a de la faiblesse. L'argent, c'est une énergie. Rien d'autre. C'est ni bien ni pas bien, c'est une énergie. Elle va, elle vient. Plus on comprend que c'est une énergie, plus elle est là. Moi, j'ai une prière d'abondance que je récite tous les matins et tous les soirs, qui est je vais vers l'abondance, l'abondance va vers moi. Je suis abondance, abondance de santé, de bonheur, d'amour, de certitude et d'argent. Et ça peut se décliner sur autant d'abondance que tu souhaites, mais l'argent en fait partie. Et en fait, je crois que c'est hyper important de le rentrer. Ce serait mentir que de dire que l'argent, que nous ne souhaitons pas avoir de l'argent.

  • Speaker #1

    Mais parfois, je pense qu'on le repousse. Oui,

  • Speaker #0

    mais plus on le repousse, moins il est là. En fait, c'est comme tout dans la vie. Et donc, moi, en tant qu'entrepreneur, l'argent est au cœur de tout. C'est moi qui dois déclencher les virements toute la journée. En fait, j'ai dû décorréler tout ça. En tant qu'entrepreneur, on aime dire non, mais moi, j'ai un BFR au top. je ne sais pas qui a un BFR au top, parce que moi, dans tous les entrepreneurs que j'ai rencontrés, même ceux qui... Le BFR n'est jamais vraiment au top, c'est un vrai sujet. Il y a des sujets de placement, des sujets de taux d'intérêt. Moi, je souhaite en parler. J'aimerais que les femmes placent plus leur argent, investissent, soient propriétaires que nos filles.

  • Speaker #1

    Et une éducation.

  • Speaker #0

    Et une éducation. Et en parler sans gêne et sans honte. Et donc ça, c'est vraiment un vrai combat-débat. que j'ai déjà manifesté et qui déjà arrive vers moi. A priori, j'organise une table ronde en octobre sur ces sujets. Et je vais vraiment beaucoup le faire.

  • Speaker #1

    Et c'est important.

  • Speaker #0

    Hyper important.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cet échange. Je suis bien convaincue que les récits et les parcours peuvent transformer, je pense, le tien. Et ce que tu nous as apporté dans cet épisode va vraiment parler. Et merci pour ça.

  • Speaker #0

    C'est toi. Merci de m'avoir écoutée et accueillie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

Description

Dans cet épisode d’Elles Agissent, je reçois Claire Mougenot Lesne : entrepreneure, fondatrice de Luz Collection, créatrice du cercle Muse Society, et consultante en stratégie.


Femme Forbes 2025, elle tisse depuis plus de 12 ans un univers où l’engagement rime avec élégance. Elle nous montre comme l’action peut aussi prendre racine dans la vulnérabilité.


Ensemble, nous parlons de mode éthique, de sororité, d’intuition, de sport comme outil d’alignement, et de ce que signifie vraiment "agir" pour transformer.


Claire partage avec sincérité ses échecs, ses prises de conscience, et les leviers qu’elle active pour rendre les femmes plus fortes, plus libres, et plus visibles.


Un épisode lumineux, incarné, à écouter pour repenser la réussite, l’influence et l’impact.


Les femmes inspirantes de Claire :

Angélique Gérard

  • Cofondatrice de Free, aujourd’hui dans le groupe Iliad.

Marie-Pierre Rixain

  • Députée engagée pour les droits des femmes et l’égalité économique.

Très bonne écoute !


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Musique:  Amour Aveugle / Garçon de Plage


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Claire.

  • Speaker #1

    Bonjour Émilie.

  • Speaker #0

    Merci d'être dans Elsa G, je suis ravie.

  • Speaker #1

    Moi aussi je suis ravie, tu m'es contactée.

  • Speaker #0

    Et félicitations, tu es une femme Forbes, on commence par ça ?

  • Speaker #1

    On est des femmes, félicitations à nous deux, nous sommes des femmes Forbes.

  • Speaker #0

    En tout cas bravo et bravo aussi pour tout ce que tu fais et ce que tu entreprends et on va justement aborder quelques parties dans cet épisode et j'en suis ravie. Alors Claire, tu es la fondatrice de Loose Collection, tu es la créatrice de Muse Society. Tu es consultante aussi, stratégie, à travers Elle Consulting. Tu tisses depuis plus de 12 ans un univers où la performance se lie à l'éthique, où chaque projet semble être le prolongement d'une quête intérieure pour toi, une quête personnelle même assumée, ce qui est un peu rare, on en a discuté d'ailleurs juste avant d'allumer ce micro. J'ai l'impression que ce que tu construis, tu le veux à la fois utile, aligné, profond. Dans les mots comme dans les actes, tu nous rappelles qu'il est possible de réussir sans se renier. Et ça, c'est important, surtout à notre époque. Claire, tu as dit aussi un jour que Luz était née dans le chaos, dans ta vie, à un moment assez complexe, à un moment où tout vacillait, tu disais. Et donc, j'aimerais commencer par là. Qu'est-ce que ce moment de bascule t'a appris, justement, sur ta puissance, sur ta propre manière d'agir ?

  • Speaker #1

    Déjà, je suis émue parce que c'est rare qu'on me décrive si bien. Tu me donneras ton intro parce que c'est vrai qu'on dit qu'il faut toujours trouver sa raison d'être. Et là, tu l'as extrêmement bien résumé. Et c'est ce que je ressens énormément et notamment de plus en plus. Alors, Luz n'est pas née du chaos, mais Luz a eu une renaissance. En gros, il y a eu deux épisodes. Deux étapes dans le lousse, donc sa création en 2011. En 2011, moi, je sors d'école de commerce. Je sais déjà que je veux faire quelque chose de différent, de précurseur. C'est juste que je ne sais pas par où commencer. Mais comme toute entrepreneur, et surtout, j'étais très jeune, j'avais un grain de folie et un gros, gros grain d'ambition avec aucun frein puisque je n'ai pas encore été sur le marché professionnel. Et donc, je décide de créer une marque écologique. éco-responsable, éthique, engagée, à la base de maillots de bain. Alors là, autour de moi, les gens tombent un peu de leur chaise en disant « mais je ne comprends pas, Claire, une marque de maillots de bain, ça n'est pas rentable, extrêmement saisonnier, écologique, en 2011, les gens, c'est pas une valeur essentielle dans l'acte de consommation. » Et je réponds « eh bien, c'est pour cette raison que je vais faire ça, comme ça je serai la seule, la première, précurseur, et je vais vous démontrer que c'est possible. » Bon, il s'avère que la vérité est au milieu. Il y a eu pour plein de raisons. Effectivement, la marque uniquement de maillots de bain, Eco Responsable, a eu beaucoup de succès, des beaux articles, une très bonne mise en lumière. On a commencé sur Instagram. On a eu des égéries. On en a d'ailleurs toujours absolument fabuleuses. On a toujours trouvé que notre audace, parce que je ne l'ai pas créée seule, je l'ai créée avec ma sœur, était assez exceptionnelle. Mais la réalité de l'entrepreneur, c'est souvent le business model, les bides d'un, le ROI. Et sur ces plans-là, on n'était pas encore ultra performante. Ensuite, ma vie personnelle, je suis devenue maman à 30 ans. Et ma vie personnelle a fait que, effectivement, c'est là où j'ai eu un gros moment de bascule. Et c'est là où j'ai voulu aller chercher plus. Pas simplement raconter une jolie histoire, mais raconter une histoire de performance, de vérité. Et de vraiment essayer de mettre de la lumière dans la vie des gens. Donc je me suis retrouvée maman célibataire à 30 ans pour des raisons personnelles assez compliquées. Qui m'ont obligée à me défendre, à demander de l'aide, à... déconstruire la totalité de ce que je croyais connaître de moi et revisualiser totalement. Là, je voulais exactement être. Et une fois que cette déconstruction a été faite et que j'ai souhaité reconstruire, j'ai évidemment commencé par regarder la première chose professionnelle que j'avais devant moi, c'était ma marque. Je me suis dit, mais qu'est-ce que je veux réellement faire de cette marque qui s'appelle Lumière ? Et en fait, en reprenant la lumière, j'ai aussi redonné à ma marque, qui est devenue une marque de sport. Donc, beaucoup moins, un segment beaucoup plus large. Ça va s'assibler. beaucoup moins ciblées, beaucoup moins presque même le maillot de bain, il y a ce côté aussi un peu on peut le décrire comme on veut mais un peu sexy il y a l'idée des vacances, le soleil c'était trop niche ça représentait aussi une période de maillot parce que j'ai longtemps vécu en Argentine, à Buenos Aires donc j'ai eu beaucoup de lumière dans ma vie et de soleil à proprement parler dans l'histoire,

  • Speaker #0

    dans l'histoire exactement,

  • Speaker #1

    c'est exactement ça et en fait là je voulais vraiment m'adresser à beaucoup plus de femmes Et donc, on a lancé une marque de sport. Aujourd'hui, on a une marque de sport où on se décline sur le yoga, le pilates, le tennis, le golf, le running, la boxe. Et en fait, on a envie de faire autant de lignes que de sports qui existent. Et surtout, le sport, pour moi, m'a toujours énormément apporté dans ma vie et m'a apporté beaucoup de réponses, notamment dans mon chaos. Et donc, en fait, c'est ce message-là que j'ai envie de transmettre aux femmes.

  • Speaker #0

    Donc, tu fais des failles, en tout cas des douleurs, en tout cas des épreuves que tu as vécues. Une force que tu transformes aussi en force stratégique, à la fois pour ton ambition personnelle, ton équilibre personnel, et tes marques en fait, ton état marque.

  • Speaker #1

    Exactement ça, c'est exactement.

  • Speaker #0

    Je reviens juste sur le sport à un instant. Est-ce que toi, ça a toujours été dans ta vie un élément ? Ou est-ce que ça arrivait dans ta vie aussi, le sport ? Et qu'est-ce que ça t'apporte aussi dans ton quotidien de femme ?

  • Speaker #1

    Alors, le sport a toujours fait partie de ma vie. Vraiment, je remercie. C'est une éducation qu'on m'a donnée. Et donc, on dit souvent qu'on reproduit notre éducation, surtout quand elle est positive. Ensuite, j'ai toujours été très active, un peu hyper active. Et le sport m'a beaucoup canalisée. En fait, assez jeune. Toi qui es sophrologue, ce n'est pas toi que je vais convaincre, mais c'est vrai que ça m'a toujours apporté beaucoup de paix. Là où j'étais dans un monde assez agité, très jeune, je me suis sentie mature. Je voulais comprendre le monde des adultes, je les interpellais. J'ai une anecdote assez drôle où, en fait, quand j'étais petite, je voulais faire baisser les yeux des gens. En fait, je les regardais droit dans les yeux, comme un peu pour regarder leur âme. Oui, je vois. Oui. Et ma grand-mère me disait, mais Claire, arrête, tu gênes les gens. Et moi, en fait, je disais, mais pas du tout. Je voulais regarder dans l'âme des gens. Donc, j'ai toujours eu ce côté. Et surtout, en fait, le monde, j'ai toujours adoré le monde visible et le monde invisible. Je pense que j'ai une vraie connexion avec l'invisible. Et le sport, sans le savoir, je l'ai découvert depuis peu, m'a toujours beaucoup connectée à l'invisible.

  • Speaker #0

    Oui, il y a un moment où tu es dans un espèce de lâcher prise, un flow. Et c'est là où il y a des choses aussi qui se passent.

  • Speaker #1

    C'est ça. Oui,

  • Speaker #0

    oui. Et donc, justement, ça lie aussi à ton engagement autour. du vêtement, du vêtement de sport, qui épouse aussi les courbes, les femmes, qui sent les enfermer, ce que tu disais aussi lorsque j'avais lu. Et du coup, quelle est la place de ce corps féminin que tu racontes dans ton travail, dans ta proposition ? Quelle est sa place aussi ? Quel est le message que tu as envie de faire passer là-dessus ?

  • Speaker #1

    Le corps, c'est essentiel. C'est notre temple. Alors, on me l'a toujours dit, mais c'est vrai que je pense qu'il y a encore une vraie prise de conscience à avoir là-dessus. Le corps ne mange jamais. Les signaux qu'on nous donne, que ce soit la fatigue, le stress, le mal de ventre, c'est vraiment un message que nous donne notre corps et trop peu de gens, à mon sens, l'écoutent réellement. Donc en fait, pour moi, la chose la plus importante dont on va prendre soin, c'est de son corps et évidemment de son âme. Mais pour moi, l'âme, c'est presque plus long, c'est le chemin de toute une vie. Alors que le corps, si on a envie de se mettre comme objectif qu'on va prendre soin de nous, les effets sont très, très rapides pour moi. et ça peut être petit à petit, ça n'est pas obligé d'être des épreuves extraordinaires souvent les gens disent non mais moi si je me mets au sport, il faudrait que je fasse une heure par semaine, parfaitement un objectif très élevé toujours la performance et ça c'est très important, le corps il réagit très très bien à 10 minutes, un quart d'heure 20 minutes à la respiration, à la pause la flemme c'est ok et c'est hyper important de laisser cette flemme qui s'installe même chez les plus grands sportifs Quand le corps est fatigué, il faut l'écouter, il faut le laisser se reposer pour ensuite mieux repartir. Donc voilà, moi j'ai un... mon corps c'est vraiment ma meilleure amie, enfin mon meilleur ami.

  • Speaker #0

    Et du coup d'habiller ce corps qui fait du sport ?

  • Speaker #1

    Hyper important, donc pareil ça va aussi en fait quand on fait du sport, c'est quelque chose de très noble. Il faut se féliciter, il faut se sentir bien, il faut se sentir belle. Il ne faut pas forcément avoir son vieux chignon, ses cheveux sales, un peu comme quand on descend une poubelle. Moi je pars du principe que si on se trouve belle... Quand on va au sport, on est d'autant plus performante. J'ai vraiment un rapport à l'esthétique qu'on doit s'offrir à nous-mêmes. Évidemment, en tant que femmes et en tant qu'êtres humains, tout simplement. Mais en tant que femmes, c'est d'autant plus important. Et puis, c'est des valeurs qu'on affiche aussi.

  • Speaker #0

    Oui, mais c'est hyper important parce que ce que tu dis là, ça fait repenser effectivement la notion du sport en tant qu'allié de notre féminité. Exactement. On ne le pense pas souvent.

  • Speaker #1

    Pas du tout. En fait, très souvent, d'ailleurs, le sport, c'est... Les nanas, d'ailleurs, souvent les femmes disent « Non mais je sors du sport, je ne suis pas présentable » . Mais pas du tout, en fait. Déjà, après qu'on ait transpiré, on a souvent une peau hyper belle, hyper lumineuse.

  • Speaker #0

    C'est un bleu.

  • Speaker #1

    Un glow. Non, mais c'est réel. Un glow, la transpiration. En tout cas, il y a plein de gens qui trouvent ça sexy. Non, mais c'est une réalité. Et en fait, la femme va dire non, non, mais moi, pas du tout. Alors, effectivement, que chacun a envie de prendre une douche, c'est tout à fait normal. Mais il y a vraiment, les gens qui font du sport sont très beaux.

  • Speaker #0

    Oui, valoriser l'effort.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et justement, dans cette évolution de passer du maillot de bain aux vêtements de sport, et maintenant. Je vois avec aussi de la fantaisie, du plaisir à faire ses vêtements. Est-ce que tu vois des résultats concrets, les retours ? Qu'est-ce qu'on te dit ? Est-ce que ça libère vraiment aussi ? Ça contribue, je pense.

  • Speaker #1

    Énormément. On a une communauté en tout sur les réseaux pour Lousse. On a plus de 150 000 followers, tous réseaux confondus. En fait, on a vraiment aujourd'hui des témoignages de gens qui disent « Mais j'adore, je n'ai que des tenues chez vous, j'aime votre engagement, je ne me suis jamais sentie aussi belle, aussi gainée. » Et en fait, nous, on est au-delà d'un vêtement uniquement de sport. On est vraiment...

  • Speaker #0

    Avec la technique derrière aussi.

  • Speaker #1

    Oui, et puis même, j'ai l'impression qu'on est un bouclier, tu vois, qu'on aide nos guerrières de la lumière à se sentir belles, à se sentir alignées, à aller au boulot ou à gérer leur vie de famille avec plus d'audace, plus de conviction. Et sur les témoignages, en tout cas, qu'on reçoit, c'est vraiment ce qu'on ressent.

  • Speaker #0

    Merci. Et justement, ces femmes aussi et ces vêtements, tu les penses aussi pour être multifonctions. C'est-à-dire que ça s'inclut dans la vie réelle et actuelle. Je fais mon sport, je peux aller prendre un café après, avoir un rendez-vous, etc. Ton vêtement est aussi pensé comme ça.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu as bien fait tes recherches. En fait, nous, on a justement voulu sortir de ce côté. probablement trop...

  • Speaker #0

    Pardon, mais qui ne correspond même plus à notre vie. Oui,

  • Speaker #1

    exactement.

  • Speaker #0

    On lit tout un peu.

  • Speaker #1

    Non, mais exactement. Et en fait, nous, notre legging, qui est notre pièce phare de notre garde-robe loose, c'est vraiment, tu peux le mettre avec des tombes, tu peux le mettre avec des bottes, tu peux le mettre pour sortir. Et en fait, aujourd'hui, 60% de notre clientèle le porte autre que pour faire du sport. Ou les deux. Oui, 60%. 60% ne l'achètent pas dans une optique d'aller faire du sport, mais dans une optique de se sentir bien. D'avoir un vêtement lousse, un sentiment d'appartenance probablement. Et si c'est le cas, c'est qu'on a bien fait notre travail marketing. Mais beaucoup de femmes, en fait, et ensuite, en fait, une fois qu'elles se sentent bien, elles se disent « Ah ok, allez, j'assume, je vais à la salle de sport, je me lève plus tôt. » En fait, ça les aide à se convaincre de prendre plus soin d'elles et de leur corps.

  • Speaker #0

    Et cette partie de l'élégance et de la beauté comme un allié du pouvoir féminin.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça, tu l'avais pensé au début ?

  • Speaker #1

    Toujours. J'ai vraiment une vraie relation à l'apparence et je crois que l'apparence c'est aussi la première chose que les gens voient de nous ce qui ne veut absolument pas, c'est une couche de l'oignon donc ça ne révèle pas ce qu'il y a au centre mais c'est très important et ce n'est absolument pas superficiel Moi je travaille beaucoup sur ces sujets de ce qui est superficiel et ce qui ne l'est pas et en fait quand on analyse bien et qu'il y a un vrai supplément d'âme, rien n'est superficiel Merci.

  • Speaker #0

    Oui, et ça passe aussi par cette première couche d'oignon, ce supplément d'âme, il peut passer par là aussi.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et l'exigence, à la fois esthétique, que tu nous proposes et que tu nous expliques, la responsabilité aussi éthique que tu as, est-ce que dans un secteur aussi complexe, aussi normé, et avec peut-être autant de préjugés d'un point de vue de tes clientes, etc., quelles sont les difficultés autour de tout ça, de ces deux exigences que tu as ?

  • Speaker #1

    Alors, nous, sur la partie éthique et co-responsable, on a... on a eu énormément de freins au début, parce que le marché, en fait, ne nous offrait pas de la réelle écos... enfin, des matières écoresponsables, une traçabilité écoresponsable. Non, très peu, c'était très cher, c'est la loi de l'offre et la demande, donc moi, ça m'a beaucoup... ça nous a beaucoup, beaucoup impacté, ça nous a beaucoup freiné, mais néanmoins, c'était une conviction tellement profonde. Aujourd'hui, pour moi, être écoresponsable, c'est une évidence, c'est une norme, on ne peut pas faire autrement. Après, pour notre cliente, Je... Je ne saurais mentir que de dire que c'est essentiel pour elle, mais pour une part grandissante, c'est devenu essentiel. Donc, on se rend compte qu'aujourd'hui, les gens aiment consommer avec le responsable, mais que ça ne va pas être le critère number one. Résultat, ça m'a beaucoup bloquée à un moment, parce que je me disais, mais comment on n'a pas réussi à convaincre autant de personnes ? Je crois que ça vient d'une responsabilité beaucoup plus grande qui me surpasse et qui surpasse la marque. et en fait justement qui surpasse les marques. Je crois qu'être une marque éco-responsable, tout simplement, c'est... Il faut accepter qu'en fait, on n'est pas là en train de changer le monde. On reste un vêtement. Donc, il y a cet acte d'achat. On reste quelque chose qui, dans sa finalité, va polluer, puisque va laisser un déchet. Et donc, on ne peut pas trop se prévaloir de valeurs que Lousse ne maîtrise pas et que je crois qu'aucune marque ne maîtrise réellement. Et avec ce discours, moi, je suis très alignée. C'est-à-dire qu'en fait, je propose... un schéma qui, moi, me paraît évident et essentiel, mais je n'apporte pas une solution dans ce monde où l'écologie et l'environnement sont des valeurs qui sont très, très importantes de plus en plus dans le cœur des gens et qu'aucune marque ne va réellement répondre à ce besoin.

  • Speaker #0

    Oui, mais tu contribues quand même à la sensibilité.

  • Speaker #1

    Je contribue sur un mini-chemin, une petite goutte dans l'océan. Je contribue sur un joli message. Voilà, nous, on a un joli message. On est aussi une puissance de nos clientes. En fait, plus nos clientes vont consommer chez nous, moins elles consommeront chez d'autres. Ça, c'est hyper important de le dire. Là où tu as raison, c'est que moi, je tiens quand même à rappeler que nous, on est une marque française. On est une marque indépendante. Donc, en fait, consommer chez Lousse, c'est un acte engagé. C'est un acte français. C'est soutenir l'entrepreneuriat au féminin, l'entrepreneuriat français. Et c'est évidemment apporter la pierre à l'édifice. Et si, en fait, on ne vient pas chez nous, plus de gens vont aller chez des marques qui ne s'engagent pas. absolument pas, qui produisent au Bangladesh et qui se font probablement encore plus de marge que nous, enfin qui s'en font, c'est pas probablement c'est qu'ils s'en font beaucoup plus et surtout qu'ils gagnent qui pèsent déjà des milliards, l'Ouz Collection ne pèse pas des milliards donc c'est aussi un acte solidaire de venir chez nous, avec une petite histoire mais ce qui est vrai c'est que j'ai déconstruit ma manière de communiquer où avant j'avais vraiment l'impression d'apporter une solution écologique extraordinaire aujourd'hui je sais que c'est pas le cas en revanche je sais ce que j'apporte, j'apporte des salariés

  • Speaker #0

    Oui et puis un produit quand même Voilà, et qui est... Comme on vient de le dire, qu'il y a plusieurs fonctions, qui peuvent être utilisées de différentes manières, et qui n'est pas uniquement mono-utilité. Voilà, donc il y a tout un univers. Et ça révèle quand même aussi la complexité du discours et de la réalité, même dans le consommateur, qui est, nous tous et toutes, dans ce qu'on a envie d'investir quelque part, parce que tes prix restent quand même très corrects, mais c'est un investissement un peu plus que une marque. bas prix et qui va durer et qui va être plus éco-responsable, etc. C'est une vraie prise de conscience et de réflexion dans l'achat, chose qu'on n'a pas forcément eu le temps, l'habitude de faire.

  • Speaker #1

    Complètement. Puisque tu as très bien résumé, c'est qu'on y met toute notre âme. Réellement, ça fait 12 ans que Lousse existe, on l'a visualisé, on l'a vu. Aujourd'hui, la marque se porte bien, mais au prix de beaucoup de sacrifices. On n'a jamais voulu renier aucun de nos engagements. On n'a jamais élevé d'argent, donc on est totalement indépendante, ce qui est quand même aussi une grande fierté pour nous. Et aujourd'hui, notre circuit est made in Europe, nos produits viennent d'Italie, tout est éco-responsable, SPF 50. Je veux dire, on a une vraie qualité et une vraie durabilité à un produit Lousse. Il est censé durer, franchement, toute la vie. Alors moi, je ne l'ai pas encore testé. Je n'ai que 40 ans. Mais réellement, tu vois, il est pensé pour.

  • Speaker #0

    Un vêtement qu'on transmet aussi.

  • Speaker #1

    Exactement, un vêtement qu'on transmet. Et voilà, il plaît. Surtout, c'est un vêtement qui plaît. Tu vois, ce n'est pas un coup marketing qu'on a fait en créant cette marque. Et on a toujours voulu apporter beaucoup de lumière. Et aujourd'hui, c'est avec grande satisfaction qu'on voit qu'on en apporte.

  • Speaker #0

    Et alors, sur la partie de la création de ton cercle. De Muse, qu'est-ce que tu peux nous dire notamment d'avoir voulu recréer un lien, une création d'un cercle assez restreint, assez confidentiel, assez exigeant aussi dans sa proposition ? D'où ça vient et qu'est-ce que tu as eu envie de faire et de transmettre avec cette proposition ?

  • Speaker #1

    Alors Muse est née d'un manque. D'ailleurs je crois que dans la création il y a beaucoup de nos manques. Et en fait il est venu justement de ce manque où avec Luz je n'avais pas l'impact. Moi j'aimerais être une femme d'impact ou je suis une femme d'impact. Et avec Lous, je n'avais pas l'impact total que je souhaitais. Donc, je voulais plus. Et je voulais plus vrai. Et je voulais plus d'apparat. Quoi qu'il arrive, quand je parle de Lous, effectivement, je dois parler de mes produits. Il y a de la vente. Là, je voulais vraiment parler à cœur ouvert. Je voulais agir. Et c'est vrai que pour moi, l'action, c'est une vraie manifestation qui se travaille énormément. Ce n'est pas juste j'ai décidé. Et donc, ce cercle a répondu à tous ces manques. Donc déjà, j'aime mettre les autres en avant. Je crois énormément au pouvoir du collectif. Je crois à la puissance du collectif et je crois que quand elle est bien organisée, elle est indétrônable. Donc c'est ça ce que j'ai voulu faire avec Muse. Donc je réunis minimum 100 femmes tous les mois. J'ai minimum parce qu'en fait, à la base, on avait un événement phare tous les mois de 100. Mais aujourd'hui, il se décline. Ça ne s'arrête plus. Oui, ça ne s'arrête plus. Donc en fait, je réunis beaucoup, beaucoup de femmes tous les mois. Mon gros événement de 100. Je fais des petits-dèches, des déjeuners, des dîners. Et en fait, je rencontre beaucoup plus de femmes que ça, en vrai, dans le quotidien de Muse. On a des ambitions qui, effectivement, deviennent de plus en plus grandes, où on a envie de réunir des volumes de femmes, ou des volumes de personnes de plus en plus importants, pour avoir encore plus d'impact. Et surtout, je parle à cœur ouvert, et je demande aux femmes de parler à cœur ouvert. Je crois énormément au pouvoir de la vulnérabilité. J'en parle de plus en plus, d'ailleurs, sur mes réseaux divers et variés. Je te disais, je viens d'ouvrir un Substack, sur lequel... Et j'invite nos auditrices à les regarder. Alors, c'est les tout débuts, mais je vais vraiment parler de tous les suppléments d'âme et de toutes les fragilités, les failles qui nous parlent à toutes. Je me suis rendu compte que sur Instagram, je commence à avoir quelques abonnés, 18 000, je crois. Et en fait, ce qui marche le plus, c'est quand je parle de moi vrai et hyper vulnérable. Quand je mets des photos très chiadées, voilà. Oui, ça pourrait être le contraire. Oui, alors non. de manière assez... J'ai remarqué ça cette année, en fait, c'est quand je parle à cœur ouvert. Et en fait, c'est ce que j'ai toujours voulu faire chez Muse. Et donc, je réunis les femmes pour qu'on parle ensemble et qu'on vienne... qu'on s'accompagne, qu'on s'épaule. Alors, attention, s'accompagner, ça ne veut pas dire qu'on devient les meilleurs amis du monde, on se quitte plus, on mélange tous nos business. Ce n'est pas du tout ça. C'est juste qu'on se voit, on se regarde. Comme quand j'étais petite, quand j'avais trois ans, on regarde au fond de l'âme et on se dit qu'est-ce que je peux t'apporter, qu'est-ce que tu peux m'apporter, qu'est-ce qu'on peut faire ensemble, on a forcément un bout de chemin. Et ce bout de chemin, il n'est pas du tout éternel et c'est OK. Et c'est ce qu'on fait avec Muse. Et pour le coup, la puissance de notre réseau est assez exceptionnelle.

  • Speaker #0

    Puissance, et je pense que c'est un accélérateur aussi de plein de choses et que ça parlera à chacune. Mais ça accélère aussi, oui, on revient à ça, le pouvoir féminin, le pouvoir de prendre des décisions, d'avancer aussi dans sa vie.

  • Speaker #1

    Alors après, moi, j'ai effectivement cette... Je trouve que c'est extrêmement important de penser à son intérieur, son intérieur, son âme. Et... Je parlais du monde du visible et de l'invisible. Et il y a toujours aussi, entre ce qu'on, et on en parlait tout à l'heure, entre ce qu'on touche et ce qu'on espère. Et souvent, moi, je considère que c'est les autres qui nous aident à faire le pan de ce... En fait, on a des envies et des idées, mais on ne sait pas toujours comment les réaliser. Moi, je crois que quand on émet, en fait, nos intentions, les autres souvent nous donnent la réponse qu'on avait au fond de nous, mais qu'on n'avait pas encore visualisé.

  • Speaker #0

    Alors, tu émets les intentions, mais tu fais tout pour y arriver aussi. Oui. Je veux dire, c'est une... Tu es une grosse bosseuse, il y a aussi ce côté, tu crois en ça, mais tu te donnes l'énergie et tu te donnes le travail aussi pour.

  • Speaker #1

    Exactement, mais c'est vrai que chez Muse, justement, on met un peu, on explique à quel point le fait de le verbaliser attire également à nous et que, effectivement, l'univers ne va pas forcément. que nous donner exactement ce à quoi on a réfléchi, mais c'est qu'en fait, plus on va le manifester, et donc, en créant un cercle de femmes très puissant, la manifestation le devient d'autant plus. Et la réponse vient d'autant plus rapidement. Et donc, je le fais pour moi, et je recommande à d'autres de le faire, et donc toutes les femmes qui font partie de notre cercle, que j'ai côtoyées de près ou de loin, parce qu'il y a aussi beaucoup de muses que je rencontre, et après, c'est assez fait même, on se retrouve à des moments, et bien je leur recommande de faire ça, et voilà, c'est très important.

  • Speaker #0

    Et toi dans ta... Dans ton fonctionnement entre le leadership, l'ambition, l'alignement, comment tu arrives à aligner un petit peu tout ça, justement, sans sporuler les ailes ? Tu parlais tout à l'heure que tu écoutais vraiment ton corps, tu étais très attentive. Est-ce que c'est une des clés, justement, pour avoir ces ambitions dans tous ces domaines aussi ?

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est une des clés, évidemment. Après, je suis très connectée aussi, et de plus en plus, à la prière. J'y trouve en fait un résultat. Comme j'ai des métiers où la communication est très forte avec les autres, je trouve aussi que la prière me recentre énormément dans ce monde de silence qui nous apporte énormément. Tu vois, dans le sport, tu as le côté endurant et tu as le côté se dépasser, se surpasser, qui nous apporte une vraie paix. Mais dans la prière, il y a le silence. Et moi, j'aime beaucoup ça, comme on le trouve dans la méditation.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un temps un peu suspendu.

  • Speaker #1

    Un peu suspendu, exactement. Moi, ça me permet d'énormément m'aligner. D'ailleurs, quand je ne le fais pas, je le ressens énormément très, très vite. Et alors après, évidemment, toujours, je n'ai jamais peur de mes idées. Je verbalise tout ce qui me vient, en tout cas tout ce qui me tient à cœur. Et j'observe le comportement des autres, voir si c'est une bonne idée ou une mauvaise idée. Alors que beaucoup, souvent, les gens ont des projets en secret. ne le disent pas tant que c'est pas sorti disent je te dirai plus tard tu verras, alors moi pour le coup en tout cas mon succès ne vient pas de là mon succès vient de la verbalisation, de l'action, de l'entourage et évidemment du silence en fait là où je crois que t'as raison c'est qu'aujourd'hui j'arrive à doser sur un équilibre tu vois parler, silence manifester, attendre agir et réfléchir tu vois avant agir Donc, c'est... Je crois que ce dosage, toute ma vie et mon destin, c'est d'apprendre à doser ces deux forces.

  • Speaker #0

    Et de ce que tu disais, de ne pas avoir peur d'agir et de dire ce que tu envies, etc. C'est aussi, quelque part, tu vas me dire, mais de ne pas avoir peur que ça ne marche pas.

  • Speaker #1

    Exactement. Alors ça, c'est hyper important.

  • Speaker #0

    C'est souvent ça qui bloque les gens.

  • Speaker #1

    Exactement. Les gens ont peur de décevoir. Les gens ont peur qu'on dise, ah bah tiens, t'avais dit ça, en fait, t'as pas du tout réussi. Alors c'est hyper important pour moi. Oui, en tant qu'entrepreneur. Tu vois, je l'ai noté. l'action ne garantit pas le succès, l'inaction garantit l'échec. Donc, la manière dont tu peux être le plus persuadé de ne pas réussir, c'est de ne pas te mettre en action et donc de ne pas parler. Ensuite, moi, j'ai un adage que j'adore, c'est la peur n'écarte pas le danger. Donc, en fait, ce n'est pas parce que tu as peur que des choses graves ne vont pas arriver à toi ou des failures. Et surtout, ce qui nous construit le plus, ce sont les failles. Ce sont le fracas, c'est le chaos. Tu as commencé, tu as dit, Lousse est née d'un chaos. Et c'est tellement vrai. Lousse n'a jamais, en tout cas, n'a jamais été aussi bien aujourd'hui dans ses baskets. Et c'est peu de dire, puisqu'on est dans le sport, que depuis qu'on a analysé tous nos échecs. Et en fait, moi, je chéris l'échec. Tu ne peux pas savoir. C'est pour ça que je fais beaucoup de test and learn. Le test and learn me donne une indication. de qu'est-ce que je peux accélérer et qu'est-ce que je dois abandonner assez vite ? Quelles sont les bonnes idées et les mauvaises idées ?

  • Speaker #0

    Oui, moi, je te rejoins pas mal en me disant, au moins, ça sort de ma tête si ça n'a pas marché.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est pas grave.

  • Speaker #0

    Comment je le refais autrement ? Voilà. Et c'est pas grave, effectivement. Et est-ce que, du coup, ce que tu nous dis, là, c'est pas une vision de la réussite, de réussir autrement ?

  • Speaker #1

    Pour moi, la réussite, c'est d'avoir accepté tous ces échecs et tous ces obstacles très vite et de les aimer. Moi, j'ai un grand... J'ai travaillé sur le pardon. dans ma vie personnelle. Et je crois que le pardon, il n'y a rien de plus libérateur. C'est exactement la même chose. En fait, tu te rends compte que tout nous dirige au même endroit. Et surtout, c'est quelque chose où je crois que dans la vulnérabilité notamment, la vulnérabilité, c'est d'accepter nos échecs. Et moi, je travaille énormément là-dessus en ce moment. C'est vraiment des sujets que je veux aborder beaucoup cette année. Et je trouve qu'il n'y a rien de plus beau que la vulnérabilité. En tout cas, moi, je suis attirée par les gens qui sont vulnérables. Je suis attirée par les gens qui racontent leurs failles. Bon, la success story, belle. Elle ne m'intéresse pas trop, elle ne me raconte pas trop qui est la personne, comment elle est arrivée là, c'est quoi son histoire personnelle, pourquoi en fait elle veut faire ça, qu'est-ce qu'elle a comme mission. Moi, ce qui m'intéresse, c'est la mission des gens.

  • Speaker #0

    Et ça, ça inspire plus, tu trouves ?

  • Speaker #1

    Moi, je trouve. En tout cas, c'est ce qui m'inspire, moi.

  • Speaker #0

    Et justement, ça lie aussi ce qu'elles agissent, c'est-à-dire qu'elles placent quand même au récit, à la narration, aux histoires. Quel est l'impact aussi, toi, dans ta vie, justement, de ces histoires ? Est-ce qu'il y a des histoires qui t'ont marquée, des parcours de vie qui ont été marquants et qui t'ont nourrie aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, c'est comme toi. J'ai eu tellement de femmes inspirantes à mes côtés que je me rends compte que c'est inépuisable. Là où en fait, moi, dans ma jeunesse, j'avais pas assez de mentors. J'avais pas assez de figures féminines, puissantes, audacieuses, fragiles, tout ce que tu veux, powerful. Ça m'a beaucoup manqué. Aujourd'hui, j'en ai plein. Et résultat, je crois que ça m'aide aussi énormément à être alignée. On parlait du sport, on parlait de la respiration, on parlait du silence. Mais je crois aussi qu'on est la somme des gens qui nous entourent. En tout cas, on dit qu'on est la somme des cinq personnes qui nous entourent. Et j'y crois énormément. et en fait je crois que plus t'es... entouré de gens impressionnants, plus toi-même tu le deviens probablement. Je crois aussi qu'on est tous notre propre miroir. Donc là, moi, quand je te parle, je vois aussi beaucoup, et d'ailleurs, je t'ai posé beaucoup de questions, et tu l'as vu, qui étaient mes interrogations personnelles. Et ça, c'est hyper important de l'accepter, de le comprendre. Après, très concrètement, pour te citer deux exemples qui m'aident en ce moment, ou en tout cas qui me parlent en ce moment, j'en ai deux. J'en ai une d'abord qui m'accompagne beaucoup, c'est Angélique Gérard. Angélique Girard, c'est une femme qui a su bâtir une carrière d'envergure. C'est la cofondatrice de Free, qui est maintenant une groupe Eliade. En même temps, je la connais bien, de mieux en mieux. C'est une femme qui est énormément ancrée dans le réel, énormément ancrée dans les valeurs, aussi dans la religion. Ça, ça m'impressionne parce que j'avais du mal à trouver une figure croyante pour moi. Et en même temps, très powerful et très business-wise speaking. Oui, oui. Tu vois ? Et alors, elle, elle l'incarne. Et en fait, je m'en suis rendue compte qu'il y en avait énormément. Ah oui. Mais je ne les avais pas vues. Elle incarne une forme de leadership avec une générosité extraordinaire. Elle est sincère, audacieuse, visionnaire. Et elle ne sourjouge jamais. Donc ça, je voudrais lui rendre hommage parce qu'elle m'a beaucoup... Elle m'aide, elle m'épaule, elle m'éclaire. Et elle me dit elle-même très justement que... Moi aussi, je suis en chemin de plein de choses et je suis déjà en chemin sur la nomination de femme Forbes. Elle m'a dit que c'était amplement mérité et qu'on était toutes capables de faire des choses à l'envergure de celles qu'on admire. Et une deuxième femme que j'ai revue récemment et je voulais lui rendre hommage, c'est Marie-Pierre Rixin, la députée, que je considère comme une actrice essentielle. Je suis très admirative des femmes en politique parce que je sais à quel point c'est difficile. C'est presque. Un gras, c'est un milieu encore extrêmement masculin. Je ne crois pas qu'on nous rend les honneurs de tout ce qu'on met en place et de tous les sacrifices. C'est une femme de terrain. Elle l'a raconté dernièrement, je l'ai vu la semaine dernière. Et on ne se rend pas compte à quel point le terrain peut être un gras, pour le coup, ou dur.

  • Speaker #0

    Ou dur,

  • Speaker #1

    oui. Et en fait, la réalité, elle a remis des mots essentiels pour nous les femmes. Les mots argent, égalité, pouvoir économique au centre des débats, elle a évidemment, pour celles qui ne le savent pas, mis en place une loi, la loi Rixin.

  • Speaker #0

    Et donc, elle agit au cœur des institutions et je suis ultra admirative de ces femmes. Voilà, je voulais rendre hommage à ces deux femmes qui, dernièrement en tout cas, croisaient mon chemin, ou le recroisaient. M'inspirent. Ouais, m'inspirent, mais c'est tout. Et tu vois, souvent, on cite des gens très loin. Et moi, j'adore citer celles que j'ai vues et qui sont là et qui sont dans mon univers.

  • Speaker #1

    Je peux te rejoindre.

  • Speaker #0

    Non, mais voilà. Et donc, tu vois, voilà. Et je sais en plus qu'on fera des choses à la rentrée. Alors Angélique, on fait beaucoup, beaucoup de choses tout le temps ensemble. Mais Marie-Pierre Hixin, mon petit doigt, me dit qu'on va faire des choses.

  • Speaker #1

    Je te coupe, je me permets, mais tu le dis, même en off, tu le dis souvent, ça, je le sens, je le sais. Tu t'écoutes, tu fais attention à ton intuition, à tes ressentis.

  • Speaker #0

    L'intuition pour moi, en fait, je n'ai pas assez écouté mon intuition plus jeune. C'est une erreur parce que je crois que, notamment nous, en tant que femmes, on a toujours eu énormément d'intuition en nous, mais on met du temps à comprendre à quel point il est puissant pour nous, entre nous. Ça ne veut pas dire que tout le monde a la même connexion. Ça ne veut pas dire que tout le monde doit... Tu ne dois pas faire ta route avec tout le monde. C'est hyper important. Parce que moi, chez Muse, souvent, on a l'impression que j'ai envie d'accueillir la terre entière et toutes les femmes. Ce n'est pas vrai. Il y a des femmes que je trouve qui ne m'intéressent pas. Je n'ai pas la même énergie qu'elles. On n'est pas forcément compatibles. On n'a pas les mêmes envies. Et c'est OK. C'est très bien. Mais tu as raison. J'écoute énormément. et plus je l'écoute et plus ça va vite.

  • Speaker #1

    Plus ça se développe.

  • Speaker #0

    Plus ça se développe, exactement. Mais tu sais, toi, tu parles des enfants. Les enfants, ils le savent. Ils ont énormément d'intuition. Et donc, en fait, moi, j'essaye aussi vachement de me réconcilier avec mon avant, mon moi qui était très connecté, qui écoutait moins les injonctions, qui écoutait moins les gens qui veulent te protéger peut-être aussi. Et qui te disent, attends, c'est pas le moment, fais pas ça. Moi, sur la visibilité, on m'a beaucoup dit, fais attention, sois pas trop visible. Ça va pas t'apporter beaucoup. Donc, on me l'a dit dans ma vie perso, on me l'a dit dans ma vie pro. Aujourd'hui, la visibilité, c'est quelque chose que j'embrasse parce que je l'aime.

  • Speaker #1

    Parce que aussi, tu te l'as adapté à toi, je pense, et que tu te l'as envie. Cette visibilité-là, elle est la tienne. Exactement. Dans les agis, j'ai quelques questions signatures. Déjà, agir. Dis-moi, pour toi, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #0

    Agir, ce n'est pas seulement produire, décider, entreprendre. Ça, c'est hyper important de le dire. Moi, j'ai deux figures. Là, pour le coup, qui sont plus basiques, mais qui vont parler à tout le monde. J'ai Simone Veil, qui avait vraiment cette conception entre le visible et l'invisible. Elle avait un côté assez mystique. Alors, on connaît Simone Veil pour, évidemment, l'avortement, mais on connaît moins son côté mystique. Moi, je me suis beaucoup intéressée à elle et on voit qu'elle était très profonde, très engagée. Tu vois, je ne sais pas si tu le savais, mais donc, j'invite vraiment à aller regarder toutes ses convictions. Elle considérait que l'attention pure était comme une forme de prière, tu vois, donc c'est très lié à ce que, en tout cas, moi, j'ai toujours un peu conçu. Elle disait que l'action, c'était un effacement de l'ego. Alors moi, c'est vraiment un truc, tu vois, quand j'ai lu ça, tu vois, c'est assez surprenant. Et je le ressens beaucoup parce que souvent, on dit, on voit dans l'action, parfois, on peut le voir comme quelque chose de négatif, comme quelque chose de trop, tu vois, comme quelque chose de... Mais en fait, dans l'action, quand on y va vraiment, et donc dans LGIG, je pense que toutes les femmes que tu as rencontrées, tu t'es rendu compte qu'en fait, il y avait vraiment aussi ce côté bamos, quoi. Il faut y aller et puis je n'écoute plus et ma famille n'est pas forcément un peu peur pour moi, mais j'y vais. Donc ça, c'est hyper important. Après, il y a aussi toujours ce côté que l'action peut être très silencieuse, très important de le dire, et elle peut bouleverser l'ordre établi, même dans le silence. Et donc ça, c'est pour moi aussi tout ce que veut dire agir. Je crois qu'il faut, avant d'agir, ralentir et aussi comprendre que parfois dans l'action, ça ne fait pas toujours du bruit. Et on en parlait aussi. Ce n'est pas parce que ça ne fait pas de bruit que ça n'agit pas. C'est un peu comme quelque chose qui prend du temps à... à se faire, à grandir. Et d'ailleurs, c'est souvent dans cette phase-là que c'est le plus intéressant. Et une fois que c'est là et que c'est visible, c'est bon, l'action est faite. Donc, il faut repenser à ce qu'on va faire. Donc, moi, j'ai vraiment ce lien de invisible-visible. Là, je fais un geste. On ne va pas pouvoir. Donc, pour moi, agir, c'est écouter profondément, refuser la résignation, choisir l'alignement plutôt que la performance. C'est vrai dans le sport, c'est vrai dans le leadership. Et tenir le cap, même quand personne ne regarde. Et c'est ça le plus dur. tenir le cap. Et souvent, on abandonne juste avant que ça arrive, parce qu'on est trop fatigué. Il faut tenir le cap quand on a des convictions profondes. C'est ça pour moi l'action en tout cas, et agir.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, c'est très inspirant. Est-ce qu'il y a un domaine que tu aimerais voir avoir plus d'action, un domaine qu'on n'a pas abordé là dans cet épisode, et qui, un ou plusieurs, qui te tiennent à cœur et où tu trouves qu'il manque encore de l'action ?

  • Speaker #0

    Alors, deux. En tout cas, deux qui me tiennent énormément à cœur. L'un te rejoint et en fait, tu es vraiment totalement inconscient. Donc, c'est l'argent et l'éducation. L'éducation, alors probablement parce que je suis maman. Mais surtout parce que c'est là où tout commence, où tout se bloque. Et moi, je rêve d'une éducation qui ne nous formate pas, mais qui nous révèle. C'est très important qu'on développe un esprit critique très jeune. Je ne sais pas si aujourd'hui, on arrive vraiment à dire aux enfants de développer un vrai esprit critique. Et puis aussi, ce côté unique. Les enfants sont tous uniques. On le voit d'ailleurs beaucoup quand ils grandissent et qu'on arrive plus à ressentir leur passion. Donc ça pour moi c'est très important de remettre le côté les enfants sont uniques, les enfants ont beaucoup de choses à nous dire et les enfants doivent développer l'esprit c'est super d'avoir les avis des enfants même quand ils sont jeunes alors que sur les générations d'avant on était enfant c'était un peu tu n'as pas ton mot à dire. Un peu beaucoup oui alors que moi je crois que les enfants ont beaucoup de choses à nous dire et que voilà,

  • Speaker #1

    il faut donner une part importante

  • Speaker #0

    Exactement et tu le disais tout à l'heure, j'ai oublié le mot mais c'est toujours un peu ce côté invisible, c'est les enfants nous rappellent une magie Merci. qui est essentielle pour nous. Donc, oui, moi, j'ai très envie de parler d'une négation, de mettre en place des éducations qui cultivent la pensée libre, l'intelligence émotionnelle qui me tient énormément à cœur et qui, évidemment, me tient énormément aussi à cœur. Et la connaissance de soi, en fait. Moi, je me rends compte aujourd'hui que dans le développement personnel, ça arrive tard. Ça arrive vers 30 ans, 40 ans. Moi, j'ai eu la chance de pouvoir réfléchir sur moi à 20 ans et de faire des méditations. de me mettre au yoga, d'avoir accès à tout ça. J'ai habité en Amérique latine, où eux, c'est très important pour eux.

  • Speaker #1

    Culturellement, on est encore plus loin,

  • Speaker #0

    je pense. Exactement. Mais ça, moi, ça me manque plus parce que je le reconstruis, mais je sais aussi que, tu vois, je pense, dans les mots que j'emploie, c'est aussi parce que ça vient d'un long parcours. Ça fait 20 ans que je suis en chemin, en fait, de tout ça. Et que j'ai entendu et appris et lu des choses où on m'a dit, travaille sur sur Travaille sur ton âme, travaille sur toi, travaille sur ton silence avant d'agir. La deuxième thématique, c'est l'argent. Alors ça, l'argent, c'est mon dada à moi. Alors un, parce que l'argent, j'en ai eu, j'en ai pas eu, ça m'a manqué. J'ai fait un podcast là-dessus. Je vais faire un pareil, je vais écrire un article, un long article là-dessus. C'est un champ pour moi miné pour les femmes. Mais alors vraiment, personne n'ose en parler. Personne ne sait comment en parler. Au sein du couple, je pense que je ne sais pas combien de femmes parlent d'argent au sein du couple. Il y a de la culpabilité, il y a de la gêne. Naya, mon pote, qu'il y a de la faiblesse. L'argent, c'est une énergie. Rien d'autre. C'est ni bien ni pas bien, c'est une énergie. Elle va, elle vient. Plus on comprend que c'est une énergie, plus elle est là. Moi, j'ai une prière d'abondance que je récite tous les matins et tous les soirs, qui est je vais vers l'abondance, l'abondance va vers moi. Je suis abondance, abondance de santé, de bonheur, d'amour, de certitude et d'argent. Et ça peut se décliner sur autant d'abondance que tu souhaites, mais l'argent en fait partie. Et en fait, je crois que c'est hyper important de le rentrer. Ce serait mentir que de dire que l'argent, que nous ne souhaitons pas avoir de l'argent.

  • Speaker #1

    Mais parfois, je pense qu'on le repousse. Oui,

  • Speaker #0

    mais plus on le repousse, moins il est là. En fait, c'est comme tout dans la vie. Et donc, moi, en tant qu'entrepreneur, l'argent est au cœur de tout. C'est moi qui dois déclencher les virements toute la journée. En fait, j'ai dû décorréler tout ça. En tant qu'entrepreneur, on aime dire non, mais moi, j'ai un BFR au top. je ne sais pas qui a un BFR au top, parce que moi, dans tous les entrepreneurs que j'ai rencontrés, même ceux qui... Le BFR n'est jamais vraiment au top, c'est un vrai sujet. Il y a des sujets de placement, des sujets de taux d'intérêt. Moi, je souhaite en parler. J'aimerais que les femmes placent plus leur argent, investissent, soient propriétaires que nos filles.

  • Speaker #1

    Et une éducation.

  • Speaker #0

    Et une éducation. Et en parler sans gêne et sans honte. Et donc ça, c'est vraiment un vrai combat-débat. que j'ai déjà manifesté et qui déjà arrive vers moi. A priori, j'organise une table ronde en octobre sur ces sujets. Et je vais vraiment beaucoup le faire.

  • Speaker #1

    Et c'est important.

  • Speaker #0

    Hyper important.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour cet échange. Je suis bien convaincue que les récits et les parcours peuvent transformer, je pense, le tien. Et ce que tu nous as apporté dans cet épisode va vraiment parler. Et merci pour ça.

  • Speaker #0

    C'est toi. Merci de m'avoir écoutée et accueillie.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

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