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VIDAL Campus

Comment bien diagnostiquer la rhinite allergique et quand passer la main ?

Comment bien diagnostiquer la rhinite allergique et quand passer la main ?

09min |31/03/2025
Play
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Comment bien diagnostiquer la rhinite allergique et quand passer la main ?

09min |31/03/2025
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Description

Intervenant/es : Dr Valérie MERCIER, Dr Frédérick DEFREYN,

La rhinite allergique peut entraîner des complications chez l’enfant plus tard, telles que l’apparition d’un asthme. La diagnostiquer précocement est essentiel pour la prendre en charge le plus tôt possible. Le Dr Frédérick Defreyn, médecin généraliste à Toulouse, pose toutes ses questions au Dr Valérie Mercier, allergologue à Toulouse, sur les tests à réaliser au cabinet et quand passer la main au spécialiste.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Générique Générique Générique Générique Générique Générique Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast Vidalone, le podcast qui donne de la voix aux soignants. Cet entretien est le deuxième volet de nos podcasts dédiés à la rhinite allergique. Il est réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Zambon. Comme rappelé lors du premier podcast, la rhinite allergique représente un réel fardeau au quotidien et peut entraîner des complications, surtout lorsque l'allergie apparaît dès le plus jeune âge. Cette pathologie doit donc être diagnostiquée dès que possible. Docteur Valérie Mercier, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Vous êtes allergologue à Toulouse et docteur Frédéric Deffren, bonjour. Bonjour. Vous êtes médecin généraliste à Toulouse également. Alors, docteur Deffren, par quels moyens avez-vous diagnostiqué des cas de rhinite allergique dans votre cabinet ?

  • Speaker #2

    Au cabinet, on diagnostique les rhinites allergiques avec tout d'abord l'interrogatoire. On recherche des symptômes évocateurs de rhinites allergiques. On fait un examen clinique du nez, de la peau et on fait une anamnèse qui permet de diagnostiquer en général la rhinite allergique.

  • Speaker #0

    Et quel type de diagnostic utilisez-vous ?

  • Speaker #2

    Alors, on complète l'interrogatoire avec Fadiatop de temps en temps. Je crois aussi savoir qu'il y a des tests avec des IGE spécifiques, mais je ne suis pas tout à fait bien formé pour m'en servir.

  • Speaker #0

    On va voir ça tout de suite avec le docteur Valéry Mercier. Mais est-ce qu'il vous arrive de passer au travers de certains diagnostics ?

  • Speaker #2

    Et probablement. C'est pour ça qu'on a d'ailleurs une spécialiste avec nous pour nous éclaircir là-dessus.

  • Speaker #0

    Eh bien, allons tout de suite lui parler, docteur Mercier. Donc, quels examens peuvent être utilisés et comment pouvez-vous aider votre confrère et voir plus clair, puisque manifestement, il ne s'estime pas assez formé ?

  • Speaker #1

    Alors, pour identifier l'allergène... L'allergologue a recours avant tout aux tests cutanés et, selon les cas, une biologie peut lui être nécessaire si les tests sont discordants avec la clinique, en cas de polysensibilisation ou dans certains cas peu complexes. Mais les éléments cliniques restent de toute façon la base du raisonnement, à savoir une anamnèse détaillée, un examen clinique de la muqueuse nasale et bien sûr une recherche des autres signes atopiques. Au cabinet du médecin généraliste, l'interrogatoire et l'examen clinique restent essentiels. Il n'y a bien sûr pas les tables des tests cutanés. Et seule la biologie, orientée par l'interrogatoire, peut alors être utilisée pour rechercher le ou les coupables.

  • Speaker #0

    Vous nous l'avez dit, docteur De Vren, vous estimez que vous ne maîtrisez pas forcément toutes ces techniques. Des indications sur les conditions de la prescription du Fadiatop sont-elles nécessaires ?

  • Speaker #2

    Et oui, justement. Je me pose la question si Valérie pouvait nous éclaircir un petit peu sur l'utilisation du Fadiatop, quand est-ce qu'il faut l'utiliser, l'interpréter, quelles sont les limites de ce test ? et puis aussi pour les IGE spécifiques. À quel moment est-ce qu'il faut les demander ?

  • Speaker #1

    Un phadiatope positif signe uniquement la présence d'IGE spécifiques dirigés contre un panel des principaux allergènes respiratoires. Bien que sa composition reste inconnue, c'est un examen qui reste intéressant chez un patient naïf de toute histoire allergique antérieure. Et il peut vous aider, vous les généralistes, à orienter votre patient soit vers l'allergologue, soit vers l'ORL. Il est par contre totalement inutile chez un patient déjà connu pour être allergique. puisqu'il sera forcément positif. Ces limites sont celles d'un test de dépistage, tous les allergènes n'y sont pas représentés et même en cas de positivité, le diagnostic de rhinite allergique reste un diagnostic clinique. Je voudrais parler du trophatope et du dosage des IGE totale qui sont encore trop souvent demandés mais je voudrais dire qu'ils n'ont aucun intérêt et ne doivent plus être prescrits. Et enfin, quant aux tests multi-allergéniques séparés tels que les CLAS, ils sont à manier avec beaucoup de précautions car très peu spécifiques, notamment et surtout les CLAS mixtes. qui ne devraient plus être prescrits car source d'éviction alimentaire injustifiée et de difficultés de compréhension par les patients, qui se retrouvent avec un résultat biologique faussement positif qui s'explique par une simple réactivité croisée biologique entre pneu malergène et trophalergène. Enfin, en ce qui concerne les dosages d'IGE spécifiques, la nomenclature en autorise la prescription jusqu'à 5. Et dans les cas simples, on retrouve souvent les mêmes coupables, à savoir les acariens, les animaux et parmi les pollens, essentiellement les pollens de graminée d'avril à juillet. Donc en fonction de l'interrogateur du médecin, de la rythmicité des symptômes ou des éventuels environnements aggravants, le médecin généraliste peut donc tout à fait demander des IGE vis-à-vis des acariens, donc on va privilégier des ptères, du chat et ou du chien, et de la fléole par exemple.

  • Speaker #0

    Donc on a deux tests finalement qui sont réellement utiles.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Rappelez-nous leur nom.

  • Speaker #1

    Le fadiatope, pour les gens naïfs de toute histoire antérieure allergique, et le dosage des IGE spécifiques en interrogatoire orientent vers un allergène. Retrouvez nos formations sur Vidal Campus.

  • Speaker #0

    Quels seraient les tests adaptés pour les médecins généralistes au cabinet et comment les mettre en place ?

  • Speaker #1

    L'interrogatoire et l'examen clinique restent les deux piliers essentiels pour diagnostiquer une rhinite allergique. Comme l'a dit Frédéric, on va rechercher les symptômes évocateurs et intriqués, la variabilité selon le lieu ou les circonstances et on peut ainsi, le plus souvent par l'interrogatoire, éliminer la plupart des diagnostics différentiels. En cas de doute devant une rhinite chronique, le fadiatope chez un patient sans histoire allergique antérieure peut aider le médecin généraliste à traiter son patient et dans certains cas à l'adresser à l'allergologue plutôt qu'à l'ORL. Mais si le patient est cliniquement allergique de façon évidente, le fadiatope n'apportera aucun autre élément décisionnel. Si les circonstances déclenchantes sont évocatrices d'un allergène, le médecin généraliste peut demander des éjeux spécifiques contre l'allergène suspectée pour confirmer son diagnostic sans attendre le bilan chez l'allergologue. Cela pourra lui permettre de donner des conseils d'éviction ciblés en parallèle des traitements symptomatiques.

  • Speaker #0

    Dr Frédéric Dauphine, vous êtes mieux éclairé ?

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est bien plus précis, merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que des patients reviennent vous voir, vous, dans votre cabinet de généraliste, docteur De Vren, après avoir consulté l'allergologue ? Oui,

  • Speaker #2

    on a un retour. Ils aiment bien venir refaire le point et rediscuter de ce qui a été dit pour qu'ils comprennent eux aussi leur pathologie.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça ne fait pas, au fond, un petit peu doublon ? Est-ce que ça ne vient pas emboliser votre cabinet d'une part, et puis s'ils sont mal adressés par le médecin généraliste, ou trop adressés par le médecin généraliste chez l'allergologue, emboliser le... la salle d'attente de l'allergologue ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, parce qu'avant d'adresser un patient chez l'allergologue, il faut toujours se poser la question de la valeur ajoutée de la consultation de l'allergologue. Tous les allergologues ont de plus en plus de délais et voient encore malheureusement trop souvent des patients pour qui leur avis est inutile ou accessoire. Pour ne pas emboliser les consultations des allergologues, il va devenir crucial de bien sélectionner les patients qui doivent bénéficier de l'avis de l'allergologue.

  • Speaker #2

    Justement, je me pose la question de quand on doit passer la main aux spécialistes ?

  • Speaker #1

    polynoses simples, les rhinites intermittentes peuvent tout à fait être suivies par le médecin traitant, car le diagnostic allergologique précis, finalement, ne changera pas grand-chose à la prise en charge. Par contre, les rhinites persistantes, les polynoses sévères ou l'existence conjointe de comorbidités telles que l'asthme, la dermatite atopique sévère ou les allergies alimentaires nécessitent de voir l'allergologue.

  • Speaker #0

    Lors du premier volet de ce podcast dédié à la rhinite allergique, le docteur Mercier avait insisté sur le diagnostic précoce et notamment chez l'enfant. est-il plus efficace C'est compliqué pour vous, en médecine générale, de diagnostiquer les cas chez l'enfant que chez l'adulte ?

  • Speaker #2

    Pour moi, oui, puisqu'on a besoin d'un peu plus de temps pour mener l'interrogatoire avec les enfants. Ça prend bien une vingtaine d'hier minutes et comme on fait tous face à un manque de temps, c'est parfois un peu plus difficile.

  • Speaker #0

    À l'inverse, vous qui êtes rompu à l'exercice, docteur Mercier, est-ce que c'est plus simple ou votre analyse rejoint celle de votre confrère ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le diagnostic d'urinite allergique chez un enfant est souvent plus simple. car contrairement à l'adulte, il y a moins de diagnostics différentiels en ce qui concerne les rhinites persistantes. Le raisonnement est globalement le même que pour l'adulte. Interrogatoire, clinique, testing cutané plus ou moins biologique chez l'allergologue et chez l'EMG, un phadiatope ou la recherche d'IGO spécifique sont à proposer exactement comme chez l'adulte.

  • Speaker #0

    Une fois le traitement mis en place, docteur Mercier, qui doit réaliser le suivi chez l'enfant ? Est-ce vous ou est-ce votre confrère généraliste ?

  • Speaker #1

    Alors là encore, tout dépend de la sévérité de la rhinite allergique et des autres pathologies intriquées. une rhinite bien maîtrisée par le traitement symptomatique peut tout à fait être suivi par le généraliste. Par contre, en cas d'amélioration insuffisante, d'association avec un asthme, un examen important ou des allergies alimentaires, c'est l'allergologue qui devient l'interlocuteur privilégié de ces petits atopiques.

  • Speaker #0

    Pour conclure, quels sont les points clés à retenir pour un bon diagnostic de l'arinite allergique chronique et un bon adressage ?

  • Speaker #2

    Alors, si je dois résumer ce que Valérie nous a dit, on pratique d'abord un examen clinique minutieux, un interrogatoire qui, bien généralement, permet déjà de traiter. Et ensuite, lorsqu'on a des pistes pour identifier les IGE, je peux également les prescrire de façon spécifique. Néanmoins, on peut l'adresser à Valérie en cas de doute ou de besoin d'examen complémentaire.

  • Speaker #0

    Alors à Valérie ou ses confrères, docteur Mercier ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le diagnostic d'urinite allergique repose sur une démarche rigoureuse basée sur la clinique et la mise en évidence d'une ou plusieurs sensibilisations allergéniques. Si les cas complexes nécessitent la vie de l'allergologue, les cas simples, qui sont heureusement les plus fréquents, peuvent tout à fait être pris en charge par le médecin généraliste qui pourra s'aider d'un bilan biologique simple mais pertinent pour poser son diagnostic, traiter son patient et en assurer le suivi.

  • Speaker #0

    Docteur Valéry, merci. Merci.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Merci également à vous, docteur Frédéric Dauphine.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Je rappelle que vous êtes respectivement allergologue et médecin généraliste à Toulouse. C'est la fin de notre entretien dédié à la rhinite allergique. Il a été réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Zambon. A bientôt pour un nouveau podcast Vidalone, le podcast qui donne de la voix. aux soignants.

Description

Intervenant/es : Dr Valérie MERCIER, Dr Frédérick DEFREYN,

La rhinite allergique peut entraîner des complications chez l’enfant plus tard, telles que l’apparition d’un asthme. La diagnostiquer précocement est essentiel pour la prendre en charge le plus tôt possible. Le Dr Frédérick Defreyn, médecin généraliste à Toulouse, pose toutes ses questions au Dr Valérie Mercier, allergologue à Toulouse, sur les tests à réaliser au cabinet et quand passer la main au spécialiste.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Générique Générique Générique Générique Générique Générique Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast Vidalone, le podcast qui donne de la voix aux soignants. Cet entretien est le deuxième volet de nos podcasts dédiés à la rhinite allergique. Il est réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Zambon. Comme rappelé lors du premier podcast, la rhinite allergique représente un réel fardeau au quotidien et peut entraîner des complications, surtout lorsque l'allergie apparaît dès le plus jeune âge. Cette pathologie doit donc être diagnostiquée dès que possible. Docteur Valérie Mercier, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Vous êtes allergologue à Toulouse et docteur Frédéric Deffren, bonjour. Bonjour. Vous êtes médecin généraliste à Toulouse également. Alors, docteur Deffren, par quels moyens avez-vous diagnostiqué des cas de rhinite allergique dans votre cabinet ?

  • Speaker #2

    Au cabinet, on diagnostique les rhinites allergiques avec tout d'abord l'interrogatoire. On recherche des symptômes évocateurs de rhinites allergiques. On fait un examen clinique du nez, de la peau et on fait une anamnèse qui permet de diagnostiquer en général la rhinite allergique.

  • Speaker #0

    Et quel type de diagnostic utilisez-vous ?

  • Speaker #2

    Alors, on complète l'interrogatoire avec Fadiatop de temps en temps. Je crois aussi savoir qu'il y a des tests avec des IGE spécifiques, mais je ne suis pas tout à fait bien formé pour m'en servir.

  • Speaker #0

    On va voir ça tout de suite avec le docteur Valéry Mercier. Mais est-ce qu'il vous arrive de passer au travers de certains diagnostics ?

  • Speaker #2

    Et probablement. C'est pour ça qu'on a d'ailleurs une spécialiste avec nous pour nous éclaircir là-dessus.

  • Speaker #0

    Eh bien, allons tout de suite lui parler, docteur Mercier. Donc, quels examens peuvent être utilisés et comment pouvez-vous aider votre confrère et voir plus clair, puisque manifestement, il ne s'estime pas assez formé ?

  • Speaker #1

    Alors, pour identifier l'allergène... L'allergologue a recours avant tout aux tests cutanés et, selon les cas, une biologie peut lui être nécessaire si les tests sont discordants avec la clinique, en cas de polysensibilisation ou dans certains cas peu complexes. Mais les éléments cliniques restent de toute façon la base du raisonnement, à savoir une anamnèse détaillée, un examen clinique de la muqueuse nasale et bien sûr une recherche des autres signes atopiques. Au cabinet du médecin généraliste, l'interrogatoire et l'examen clinique restent essentiels. Il n'y a bien sûr pas les tables des tests cutanés. Et seule la biologie, orientée par l'interrogatoire, peut alors être utilisée pour rechercher le ou les coupables.

  • Speaker #0

    Vous nous l'avez dit, docteur De Vren, vous estimez que vous ne maîtrisez pas forcément toutes ces techniques. Des indications sur les conditions de la prescription du Fadiatop sont-elles nécessaires ?

  • Speaker #2

    Et oui, justement. Je me pose la question si Valérie pouvait nous éclaircir un petit peu sur l'utilisation du Fadiatop, quand est-ce qu'il faut l'utiliser, l'interpréter, quelles sont les limites de ce test ? et puis aussi pour les IGE spécifiques. À quel moment est-ce qu'il faut les demander ?

  • Speaker #1

    Un phadiatope positif signe uniquement la présence d'IGE spécifiques dirigés contre un panel des principaux allergènes respiratoires. Bien que sa composition reste inconnue, c'est un examen qui reste intéressant chez un patient naïf de toute histoire allergique antérieure. Et il peut vous aider, vous les généralistes, à orienter votre patient soit vers l'allergologue, soit vers l'ORL. Il est par contre totalement inutile chez un patient déjà connu pour être allergique. puisqu'il sera forcément positif. Ces limites sont celles d'un test de dépistage, tous les allergènes n'y sont pas représentés et même en cas de positivité, le diagnostic de rhinite allergique reste un diagnostic clinique. Je voudrais parler du trophatope et du dosage des IGE totale qui sont encore trop souvent demandés mais je voudrais dire qu'ils n'ont aucun intérêt et ne doivent plus être prescrits. Et enfin, quant aux tests multi-allergéniques séparés tels que les CLAS, ils sont à manier avec beaucoup de précautions car très peu spécifiques, notamment et surtout les CLAS mixtes. qui ne devraient plus être prescrits car source d'éviction alimentaire injustifiée et de difficultés de compréhension par les patients, qui se retrouvent avec un résultat biologique faussement positif qui s'explique par une simple réactivité croisée biologique entre pneu malergène et trophalergène. Enfin, en ce qui concerne les dosages d'IGE spécifiques, la nomenclature en autorise la prescription jusqu'à 5. Et dans les cas simples, on retrouve souvent les mêmes coupables, à savoir les acariens, les animaux et parmi les pollens, essentiellement les pollens de graminée d'avril à juillet. Donc en fonction de l'interrogateur du médecin, de la rythmicité des symptômes ou des éventuels environnements aggravants, le médecin généraliste peut donc tout à fait demander des IGE vis-à-vis des acariens, donc on va privilégier des ptères, du chat et ou du chien, et de la fléole par exemple.

  • Speaker #0

    Donc on a deux tests finalement qui sont réellement utiles.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Rappelez-nous leur nom.

  • Speaker #1

    Le fadiatope, pour les gens naïfs de toute histoire antérieure allergique, et le dosage des IGE spécifiques en interrogatoire orientent vers un allergène. Retrouvez nos formations sur Vidal Campus.

  • Speaker #0

    Quels seraient les tests adaptés pour les médecins généralistes au cabinet et comment les mettre en place ?

  • Speaker #1

    L'interrogatoire et l'examen clinique restent les deux piliers essentiels pour diagnostiquer une rhinite allergique. Comme l'a dit Frédéric, on va rechercher les symptômes évocateurs et intriqués, la variabilité selon le lieu ou les circonstances et on peut ainsi, le plus souvent par l'interrogatoire, éliminer la plupart des diagnostics différentiels. En cas de doute devant une rhinite chronique, le fadiatope chez un patient sans histoire allergique antérieure peut aider le médecin généraliste à traiter son patient et dans certains cas à l'adresser à l'allergologue plutôt qu'à l'ORL. Mais si le patient est cliniquement allergique de façon évidente, le fadiatope n'apportera aucun autre élément décisionnel. Si les circonstances déclenchantes sont évocatrices d'un allergène, le médecin généraliste peut demander des éjeux spécifiques contre l'allergène suspectée pour confirmer son diagnostic sans attendre le bilan chez l'allergologue. Cela pourra lui permettre de donner des conseils d'éviction ciblés en parallèle des traitements symptomatiques.

  • Speaker #0

    Dr Frédéric Dauphine, vous êtes mieux éclairé ?

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est bien plus précis, merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que des patients reviennent vous voir, vous, dans votre cabinet de généraliste, docteur De Vren, après avoir consulté l'allergologue ? Oui,

  • Speaker #2

    on a un retour. Ils aiment bien venir refaire le point et rediscuter de ce qui a été dit pour qu'ils comprennent eux aussi leur pathologie.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça ne fait pas, au fond, un petit peu doublon ? Est-ce que ça ne vient pas emboliser votre cabinet d'une part, et puis s'ils sont mal adressés par le médecin généraliste, ou trop adressés par le médecin généraliste chez l'allergologue, emboliser le... la salle d'attente de l'allergologue ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, parce qu'avant d'adresser un patient chez l'allergologue, il faut toujours se poser la question de la valeur ajoutée de la consultation de l'allergologue. Tous les allergologues ont de plus en plus de délais et voient encore malheureusement trop souvent des patients pour qui leur avis est inutile ou accessoire. Pour ne pas emboliser les consultations des allergologues, il va devenir crucial de bien sélectionner les patients qui doivent bénéficier de l'avis de l'allergologue.

  • Speaker #2

    Justement, je me pose la question de quand on doit passer la main aux spécialistes ?

  • Speaker #1

    polynoses simples, les rhinites intermittentes peuvent tout à fait être suivies par le médecin traitant, car le diagnostic allergologique précis, finalement, ne changera pas grand-chose à la prise en charge. Par contre, les rhinites persistantes, les polynoses sévères ou l'existence conjointe de comorbidités telles que l'asthme, la dermatite atopique sévère ou les allergies alimentaires nécessitent de voir l'allergologue.

  • Speaker #0

    Lors du premier volet de ce podcast dédié à la rhinite allergique, le docteur Mercier avait insisté sur le diagnostic précoce et notamment chez l'enfant. est-il plus efficace C'est compliqué pour vous, en médecine générale, de diagnostiquer les cas chez l'enfant que chez l'adulte ?

  • Speaker #2

    Pour moi, oui, puisqu'on a besoin d'un peu plus de temps pour mener l'interrogatoire avec les enfants. Ça prend bien une vingtaine d'hier minutes et comme on fait tous face à un manque de temps, c'est parfois un peu plus difficile.

  • Speaker #0

    À l'inverse, vous qui êtes rompu à l'exercice, docteur Mercier, est-ce que c'est plus simple ou votre analyse rejoint celle de votre confrère ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le diagnostic d'urinite allergique chez un enfant est souvent plus simple. car contrairement à l'adulte, il y a moins de diagnostics différentiels en ce qui concerne les rhinites persistantes. Le raisonnement est globalement le même que pour l'adulte. Interrogatoire, clinique, testing cutané plus ou moins biologique chez l'allergologue et chez l'EMG, un phadiatope ou la recherche d'IGO spécifique sont à proposer exactement comme chez l'adulte.

  • Speaker #0

    Une fois le traitement mis en place, docteur Mercier, qui doit réaliser le suivi chez l'enfant ? Est-ce vous ou est-ce votre confrère généraliste ?

  • Speaker #1

    Alors là encore, tout dépend de la sévérité de la rhinite allergique et des autres pathologies intriquées. une rhinite bien maîtrisée par le traitement symptomatique peut tout à fait être suivi par le généraliste. Par contre, en cas d'amélioration insuffisante, d'association avec un asthme, un examen important ou des allergies alimentaires, c'est l'allergologue qui devient l'interlocuteur privilégié de ces petits atopiques.

  • Speaker #0

    Pour conclure, quels sont les points clés à retenir pour un bon diagnostic de l'arinite allergique chronique et un bon adressage ?

  • Speaker #2

    Alors, si je dois résumer ce que Valérie nous a dit, on pratique d'abord un examen clinique minutieux, un interrogatoire qui, bien généralement, permet déjà de traiter. Et ensuite, lorsqu'on a des pistes pour identifier les IGE, je peux également les prescrire de façon spécifique. Néanmoins, on peut l'adresser à Valérie en cas de doute ou de besoin d'examen complémentaire.

  • Speaker #0

    Alors à Valérie ou ses confrères, docteur Mercier ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le diagnostic d'urinite allergique repose sur une démarche rigoureuse basée sur la clinique et la mise en évidence d'une ou plusieurs sensibilisations allergéniques. Si les cas complexes nécessitent la vie de l'allergologue, les cas simples, qui sont heureusement les plus fréquents, peuvent tout à fait être pris en charge par le médecin généraliste qui pourra s'aider d'un bilan biologique simple mais pertinent pour poser son diagnostic, traiter son patient et en assurer le suivi.

  • Speaker #0

    Docteur Valéry, merci. Merci.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Merci également à vous, docteur Frédéric Dauphine.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Je rappelle que vous êtes respectivement allergologue et médecin généraliste à Toulouse. C'est la fin de notre entretien dédié à la rhinite allergique. Il a été réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Zambon. A bientôt pour un nouveau podcast Vidalone, le podcast qui donne de la voix. aux soignants.

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Intervenant/es : Dr Valérie MERCIER, Dr Frédérick DEFREYN,

La rhinite allergique peut entraîner des complications chez l’enfant plus tard, telles que l’apparition d’un asthme. La diagnostiquer précocement est essentiel pour la prendre en charge le plus tôt possible. Le Dr Frédérick Defreyn, médecin généraliste à Toulouse, pose toutes ses questions au Dr Valérie Mercier, allergologue à Toulouse, sur les tests à réaliser au cabinet et quand passer la main au spécialiste.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Générique Générique Générique Générique Générique Générique Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast Vidalone, le podcast qui donne de la voix aux soignants. Cet entretien est le deuxième volet de nos podcasts dédiés à la rhinite allergique. Il est réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Zambon. Comme rappelé lors du premier podcast, la rhinite allergique représente un réel fardeau au quotidien et peut entraîner des complications, surtout lorsque l'allergie apparaît dès le plus jeune âge. Cette pathologie doit donc être diagnostiquée dès que possible. Docteur Valérie Mercier, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Vous êtes allergologue à Toulouse et docteur Frédéric Deffren, bonjour. Bonjour. Vous êtes médecin généraliste à Toulouse également. Alors, docteur Deffren, par quels moyens avez-vous diagnostiqué des cas de rhinite allergique dans votre cabinet ?

  • Speaker #2

    Au cabinet, on diagnostique les rhinites allergiques avec tout d'abord l'interrogatoire. On recherche des symptômes évocateurs de rhinites allergiques. On fait un examen clinique du nez, de la peau et on fait une anamnèse qui permet de diagnostiquer en général la rhinite allergique.

  • Speaker #0

    Et quel type de diagnostic utilisez-vous ?

  • Speaker #2

    Alors, on complète l'interrogatoire avec Fadiatop de temps en temps. Je crois aussi savoir qu'il y a des tests avec des IGE spécifiques, mais je ne suis pas tout à fait bien formé pour m'en servir.

  • Speaker #0

    On va voir ça tout de suite avec le docteur Valéry Mercier. Mais est-ce qu'il vous arrive de passer au travers de certains diagnostics ?

  • Speaker #2

    Et probablement. C'est pour ça qu'on a d'ailleurs une spécialiste avec nous pour nous éclaircir là-dessus.

  • Speaker #0

    Eh bien, allons tout de suite lui parler, docteur Mercier. Donc, quels examens peuvent être utilisés et comment pouvez-vous aider votre confrère et voir plus clair, puisque manifestement, il ne s'estime pas assez formé ?

  • Speaker #1

    Alors, pour identifier l'allergène... L'allergologue a recours avant tout aux tests cutanés et, selon les cas, une biologie peut lui être nécessaire si les tests sont discordants avec la clinique, en cas de polysensibilisation ou dans certains cas peu complexes. Mais les éléments cliniques restent de toute façon la base du raisonnement, à savoir une anamnèse détaillée, un examen clinique de la muqueuse nasale et bien sûr une recherche des autres signes atopiques. Au cabinet du médecin généraliste, l'interrogatoire et l'examen clinique restent essentiels. Il n'y a bien sûr pas les tables des tests cutanés. Et seule la biologie, orientée par l'interrogatoire, peut alors être utilisée pour rechercher le ou les coupables.

  • Speaker #0

    Vous nous l'avez dit, docteur De Vren, vous estimez que vous ne maîtrisez pas forcément toutes ces techniques. Des indications sur les conditions de la prescription du Fadiatop sont-elles nécessaires ?

  • Speaker #2

    Et oui, justement. Je me pose la question si Valérie pouvait nous éclaircir un petit peu sur l'utilisation du Fadiatop, quand est-ce qu'il faut l'utiliser, l'interpréter, quelles sont les limites de ce test ? et puis aussi pour les IGE spécifiques. À quel moment est-ce qu'il faut les demander ?

  • Speaker #1

    Un phadiatope positif signe uniquement la présence d'IGE spécifiques dirigés contre un panel des principaux allergènes respiratoires. Bien que sa composition reste inconnue, c'est un examen qui reste intéressant chez un patient naïf de toute histoire allergique antérieure. Et il peut vous aider, vous les généralistes, à orienter votre patient soit vers l'allergologue, soit vers l'ORL. Il est par contre totalement inutile chez un patient déjà connu pour être allergique. puisqu'il sera forcément positif. Ces limites sont celles d'un test de dépistage, tous les allergènes n'y sont pas représentés et même en cas de positivité, le diagnostic de rhinite allergique reste un diagnostic clinique. Je voudrais parler du trophatope et du dosage des IGE totale qui sont encore trop souvent demandés mais je voudrais dire qu'ils n'ont aucun intérêt et ne doivent plus être prescrits. Et enfin, quant aux tests multi-allergéniques séparés tels que les CLAS, ils sont à manier avec beaucoup de précautions car très peu spécifiques, notamment et surtout les CLAS mixtes. qui ne devraient plus être prescrits car source d'éviction alimentaire injustifiée et de difficultés de compréhension par les patients, qui se retrouvent avec un résultat biologique faussement positif qui s'explique par une simple réactivité croisée biologique entre pneu malergène et trophalergène. Enfin, en ce qui concerne les dosages d'IGE spécifiques, la nomenclature en autorise la prescription jusqu'à 5. Et dans les cas simples, on retrouve souvent les mêmes coupables, à savoir les acariens, les animaux et parmi les pollens, essentiellement les pollens de graminée d'avril à juillet. Donc en fonction de l'interrogateur du médecin, de la rythmicité des symptômes ou des éventuels environnements aggravants, le médecin généraliste peut donc tout à fait demander des IGE vis-à-vis des acariens, donc on va privilégier des ptères, du chat et ou du chien, et de la fléole par exemple.

  • Speaker #0

    Donc on a deux tests finalement qui sont réellement utiles.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Rappelez-nous leur nom.

  • Speaker #1

    Le fadiatope, pour les gens naïfs de toute histoire antérieure allergique, et le dosage des IGE spécifiques en interrogatoire orientent vers un allergène. Retrouvez nos formations sur Vidal Campus.

  • Speaker #0

    Quels seraient les tests adaptés pour les médecins généralistes au cabinet et comment les mettre en place ?

  • Speaker #1

    L'interrogatoire et l'examen clinique restent les deux piliers essentiels pour diagnostiquer une rhinite allergique. Comme l'a dit Frédéric, on va rechercher les symptômes évocateurs et intriqués, la variabilité selon le lieu ou les circonstances et on peut ainsi, le plus souvent par l'interrogatoire, éliminer la plupart des diagnostics différentiels. En cas de doute devant une rhinite chronique, le fadiatope chez un patient sans histoire allergique antérieure peut aider le médecin généraliste à traiter son patient et dans certains cas à l'adresser à l'allergologue plutôt qu'à l'ORL. Mais si le patient est cliniquement allergique de façon évidente, le fadiatope n'apportera aucun autre élément décisionnel. Si les circonstances déclenchantes sont évocatrices d'un allergène, le médecin généraliste peut demander des éjeux spécifiques contre l'allergène suspectée pour confirmer son diagnostic sans attendre le bilan chez l'allergologue. Cela pourra lui permettre de donner des conseils d'éviction ciblés en parallèle des traitements symptomatiques.

  • Speaker #0

    Dr Frédéric Dauphine, vous êtes mieux éclairé ?

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est bien plus précis, merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que des patients reviennent vous voir, vous, dans votre cabinet de généraliste, docteur De Vren, après avoir consulté l'allergologue ? Oui,

  • Speaker #2

    on a un retour. Ils aiment bien venir refaire le point et rediscuter de ce qui a été dit pour qu'ils comprennent eux aussi leur pathologie.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça ne fait pas, au fond, un petit peu doublon ? Est-ce que ça ne vient pas emboliser votre cabinet d'une part, et puis s'ils sont mal adressés par le médecin généraliste, ou trop adressés par le médecin généraliste chez l'allergologue, emboliser le... la salle d'attente de l'allergologue ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, parce qu'avant d'adresser un patient chez l'allergologue, il faut toujours se poser la question de la valeur ajoutée de la consultation de l'allergologue. Tous les allergologues ont de plus en plus de délais et voient encore malheureusement trop souvent des patients pour qui leur avis est inutile ou accessoire. Pour ne pas emboliser les consultations des allergologues, il va devenir crucial de bien sélectionner les patients qui doivent bénéficier de l'avis de l'allergologue.

  • Speaker #2

    Justement, je me pose la question de quand on doit passer la main aux spécialistes ?

  • Speaker #1

    polynoses simples, les rhinites intermittentes peuvent tout à fait être suivies par le médecin traitant, car le diagnostic allergologique précis, finalement, ne changera pas grand-chose à la prise en charge. Par contre, les rhinites persistantes, les polynoses sévères ou l'existence conjointe de comorbidités telles que l'asthme, la dermatite atopique sévère ou les allergies alimentaires nécessitent de voir l'allergologue.

  • Speaker #0

    Lors du premier volet de ce podcast dédié à la rhinite allergique, le docteur Mercier avait insisté sur le diagnostic précoce et notamment chez l'enfant. est-il plus efficace C'est compliqué pour vous, en médecine générale, de diagnostiquer les cas chez l'enfant que chez l'adulte ?

  • Speaker #2

    Pour moi, oui, puisqu'on a besoin d'un peu plus de temps pour mener l'interrogatoire avec les enfants. Ça prend bien une vingtaine d'hier minutes et comme on fait tous face à un manque de temps, c'est parfois un peu plus difficile.

  • Speaker #0

    À l'inverse, vous qui êtes rompu à l'exercice, docteur Mercier, est-ce que c'est plus simple ou votre analyse rejoint celle de votre confrère ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le diagnostic d'urinite allergique chez un enfant est souvent plus simple. car contrairement à l'adulte, il y a moins de diagnostics différentiels en ce qui concerne les rhinites persistantes. Le raisonnement est globalement le même que pour l'adulte. Interrogatoire, clinique, testing cutané plus ou moins biologique chez l'allergologue et chez l'EMG, un phadiatope ou la recherche d'IGO spécifique sont à proposer exactement comme chez l'adulte.

  • Speaker #0

    Une fois le traitement mis en place, docteur Mercier, qui doit réaliser le suivi chez l'enfant ? Est-ce vous ou est-ce votre confrère généraliste ?

  • Speaker #1

    Alors là encore, tout dépend de la sévérité de la rhinite allergique et des autres pathologies intriquées. une rhinite bien maîtrisée par le traitement symptomatique peut tout à fait être suivi par le généraliste. Par contre, en cas d'amélioration insuffisante, d'association avec un asthme, un examen important ou des allergies alimentaires, c'est l'allergologue qui devient l'interlocuteur privilégié de ces petits atopiques.

  • Speaker #0

    Pour conclure, quels sont les points clés à retenir pour un bon diagnostic de l'arinite allergique chronique et un bon adressage ?

  • Speaker #2

    Alors, si je dois résumer ce que Valérie nous a dit, on pratique d'abord un examen clinique minutieux, un interrogatoire qui, bien généralement, permet déjà de traiter. Et ensuite, lorsqu'on a des pistes pour identifier les IGE, je peux également les prescrire de façon spécifique. Néanmoins, on peut l'adresser à Valérie en cas de doute ou de besoin d'examen complémentaire.

  • Speaker #0

    Alors à Valérie ou ses confrères, docteur Mercier ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le diagnostic d'urinite allergique repose sur une démarche rigoureuse basée sur la clinique et la mise en évidence d'une ou plusieurs sensibilisations allergéniques. Si les cas complexes nécessitent la vie de l'allergologue, les cas simples, qui sont heureusement les plus fréquents, peuvent tout à fait être pris en charge par le médecin généraliste qui pourra s'aider d'un bilan biologique simple mais pertinent pour poser son diagnostic, traiter son patient et en assurer le suivi.

  • Speaker #0

    Docteur Valéry, merci. Merci.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Merci également à vous, docteur Frédéric Dauphine.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Je rappelle que vous êtes respectivement allergologue et médecin généraliste à Toulouse. C'est la fin de notre entretien dédié à la rhinite allergique. Il a été réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Zambon. A bientôt pour un nouveau podcast Vidalone, le podcast qui donne de la voix. aux soignants.

Description

Intervenant/es : Dr Valérie MERCIER, Dr Frédérick DEFREYN,

La rhinite allergique peut entraîner des complications chez l’enfant plus tard, telles que l’apparition d’un asthme. La diagnostiquer précocement est essentiel pour la prendre en charge le plus tôt possible. Le Dr Frédérick Defreyn, médecin généraliste à Toulouse, pose toutes ses questions au Dr Valérie Mercier, allergologue à Toulouse, sur les tests à réaliser au cabinet et quand passer la main au spécialiste.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Générique Générique Générique Générique Générique Générique Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast Vidalone, le podcast qui donne de la voix aux soignants. Cet entretien est le deuxième volet de nos podcasts dédiés à la rhinite allergique. Il est réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Zambon. Comme rappelé lors du premier podcast, la rhinite allergique représente un réel fardeau au quotidien et peut entraîner des complications, surtout lorsque l'allergie apparaît dès le plus jeune âge. Cette pathologie doit donc être diagnostiquée dès que possible. Docteur Valérie Mercier, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Vous êtes allergologue à Toulouse et docteur Frédéric Deffren, bonjour. Bonjour. Vous êtes médecin généraliste à Toulouse également. Alors, docteur Deffren, par quels moyens avez-vous diagnostiqué des cas de rhinite allergique dans votre cabinet ?

  • Speaker #2

    Au cabinet, on diagnostique les rhinites allergiques avec tout d'abord l'interrogatoire. On recherche des symptômes évocateurs de rhinites allergiques. On fait un examen clinique du nez, de la peau et on fait une anamnèse qui permet de diagnostiquer en général la rhinite allergique.

  • Speaker #0

    Et quel type de diagnostic utilisez-vous ?

  • Speaker #2

    Alors, on complète l'interrogatoire avec Fadiatop de temps en temps. Je crois aussi savoir qu'il y a des tests avec des IGE spécifiques, mais je ne suis pas tout à fait bien formé pour m'en servir.

  • Speaker #0

    On va voir ça tout de suite avec le docteur Valéry Mercier. Mais est-ce qu'il vous arrive de passer au travers de certains diagnostics ?

  • Speaker #2

    Et probablement. C'est pour ça qu'on a d'ailleurs une spécialiste avec nous pour nous éclaircir là-dessus.

  • Speaker #0

    Eh bien, allons tout de suite lui parler, docteur Mercier. Donc, quels examens peuvent être utilisés et comment pouvez-vous aider votre confrère et voir plus clair, puisque manifestement, il ne s'estime pas assez formé ?

  • Speaker #1

    Alors, pour identifier l'allergène... L'allergologue a recours avant tout aux tests cutanés et, selon les cas, une biologie peut lui être nécessaire si les tests sont discordants avec la clinique, en cas de polysensibilisation ou dans certains cas peu complexes. Mais les éléments cliniques restent de toute façon la base du raisonnement, à savoir une anamnèse détaillée, un examen clinique de la muqueuse nasale et bien sûr une recherche des autres signes atopiques. Au cabinet du médecin généraliste, l'interrogatoire et l'examen clinique restent essentiels. Il n'y a bien sûr pas les tables des tests cutanés. Et seule la biologie, orientée par l'interrogatoire, peut alors être utilisée pour rechercher le ou les coupables.

  • Speaker #0

    Vous nous l'avez dit, docteur De Vren, vous estimez que vous ne maîtrisez pas forcément toutes ces techniques. Des indications sur les conditions de la prescription du Fadiatop sont-elles nécessaires ?

  • Speaker #2

    Et oui, justement. Je me pose la question si Valérie pouvait nous éclaircir un petit peu sur l'utilisation du Fadiatop, quand est-ce qu'il faut l'utiliser, l'interpréter, quelles sont les limites de ce test ? et puis aussi pour les IGE spécifiques. À quel moment est-ce qu'il faut les demander ?

  • Speaker #1

    Un phadiatope positif signe uniquement la présence d'IGE spécifiques dirigés contre un panel des principaux allergènes respiratoires. Bien que sa composition reste inconnue, c'est un examen qui reste intéressant chez un patient naïf de toute histoire allergique antérieure. Et il peut vous aider, vous les généralistes, à orienter votre patient soit vers l'allergologue, soit vers l'ORL. Il est par contre totalement inutile chez un patient déjà connu pour être allergique. puisqu'il sera forcément positif. Ces limites sont celles d'un test de dépistage, tous les allergènes n'y sont pas représentés et même en cas de positivité, le diagnostic de rhinite allergique reste un diagnostic clinique. Je voudrais parler du trophatope et du dosage des IGE totale qui sont encore trop souvent demandés mais je voudrais dire qu'ils n'ont aucun intérêt et ne doivent plus être prescrits. Et enfin, quant aux tests multi-allergéniques séparés tels que les CLAS, ils sont à manier avec beaucoup de précautions car très peu spécifiques, notamment et surtout les CLAS mixtes. qui ne devraient plus être prescrits car source d'éviction alimentaire injustifiée et de difficultés de compréhension par les patients, qui se retrouvent avec un résultat biologique faussement positif qui s'explique par une simple réactivité croisée biologique entre pneu malergène et trophalergène. Enfin, en ce qui concerne les dosages d'IGE spécifiques, la nomenclature en autorise la prescription jusqu'à 5. Et dans les cas simples, on retrouve souvent les mêmes coupables, à savoir les acariens, les animaux et parmi les pollens, essentiellement les pollens de graminée d'avril à juillet. Donc en fonction de l'interrogateur du médecin, de la rythmicité des symptômes ou des éventuels environnements aggravants, le médecin généraliste peut donc tout à fait demander des IGE vis-à-vis des acariens, donc on va privilégier des ptères, du chat et ou du chien, et de la fléole par exemple.

  • Speaker #0

    Donc on a deux tests finalement qui sont réellement utiles.

  • Speaker #1

    Absolument.

  • Speaker #0

    Rappelez-nous leur nom.

  • Speaker #1

    Le fadiatope, pour les gens naïfs de toute histoire antérieure allergique, et le dosage des IGE spécifiques en interrogatoire orientent vers un allergène. Retrouvez nos formations sur Vidal Campus.

  • Speaker #0

    Quels seraient les tests adaptés pour les médecins généralistes au cabinet et comment les mettre en place ?

  • Speaker #1

    L'interrogatoire et l'examen clinique restent les deux piliers essentiels pour diagnostiquer une rhinite allergique. Comme l'a dit Frédéric, on va rechercher les symptômes évocateurs et intriqués, la variabilité selon le lieu ou les circonstances et on peut ainsi, le plus souvent par l'interrogatoire, éliminer la plupart des diagnostics différentiels. En cas de doute devant une rhinite chronique, le fadiatope chez un patient sans histoire allergique antérieure peut aider le médecin généraliste à traiter son patient et dans certains cas à l'adresser à l'allergologue plutôt qu'à l'ORL. Mais si le patient est cliniquement allergique de façon évidente, le fadiatope n'apportera aucun autre élément décisionnel. Si les circonstances déclenchantes sont évocatrices d'un allergène, le médecin généraliste peut demander des éjeux spécifiques contre l'allergène suspectée pour confirmer son diagnostic sans attendre le bilan chez l'allergologue. Cela pourra lui permettre de donner des conseils d'éviction ciblés en parallèle des traitements symptomatiques.

  • Speaker #0

    Dr Frédéric Dauphine, vous êtes mieux éclairé ?

  • Speaker #2

    Tout à fait, c'est bien plus précis, merci.

  • Speaker #0

    Est-ce que des patients reviennent vous voir, vous, dans votre cabinet de généraliste, docteur De Vren, après avoir consulté l'allergologue ? Oui,

  • Speaker #2

    on a un retour. Ils aiment bien venir refaire le point et rediscuter de ce qui a été dit pour qu'ils comprennent eux aussi leur pathologie.

  • Speaker #0

    Est-ce que ça ne fait pas, au fond, un petit peu doublon ? Est-ce que ça ne vient pas emboliser votre cabinet d'une part, et puis s'ils sont mal adressés par le médecin généraliste, ou trop adressés par le médecin généraliste chez l'allergologue, emboliser le... la salle d'attente de l'allergologue ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question, parce qu'avant d'adresser un patient chez l'allergologue, il faut toujours se poser la question de la valeur ajoutée de la consultation de l'allergologue. Tous les allergologues ont de plus en plus de délais et voient encore malheureusement trop souvent des patients pour qui leur avis est inutile ou accessoire. Pour ne pas emboliser les consultations des allergologues, il va devenir crucial de bien sélectionner les patients qui doivent bénéficier de l'avis de l'allergologue.

  • Speaker #2

    Justement, je me pose la question de quand on doit passer la main aux spécialistes ?

  • Speaker #1

    polynoses simples, les rhinites intermittentes peuvent tout à fait être suivies par le médecin traitant, car le diagnostic allergologique précis, finalement, ne changera pas grand-chose à la prise en charge. Par contre, les rhinites persistantes, les polynoses sévères ou l'existence conjointe de comorbidités telles que l'asthme, la dermatite atopique sévère ou les allergies alimentaires nécessitent de voir l'allergologue.

  • Speaker #0

    Lors du premier volet de ce podcast dédié à la rhinite allergique, le docteur Mercier avait insisté sur le diagnostic précoce et notamment chez l'enfant. est-il plus efficace C'est compliqué pour vous, en médecine générale, de diagnostiquer les cas chez l'enfant que chez l'adulte ?

  • Speaker #2

    Pour moi, oui, puisqu'on a besoin d'un peu plus de temps pour mener l'interrogatoire avec les enfants. Ça prend bien une vingtaine d'hier minutes et comme on fait tous face à un manque de temps, c'est parfois un peu plus difficile.

  • Speaker #0

    À l'inverse, vous qui êtes rompu à l'exercice, docteur Mercier, est-ce que c'est plus simple ou votre analyse rejoint celle de votre confrère ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le diagnostic d'urinite allergique chez un enfant est souvent plus simple. car contrairement à l'adulte, il y a moins de diagnostics différentiels en ce qui concerne les rhinites persistantes. Le raisonnement est globalement le même que pour l'adulte. Interrogatoire, clinique, testing cutané plus ou moins biologique chez l'allergologue et chez l'EMG, un phadiatope ou la recherche d'IGO spécifique sont à proposer exactement comme chez l'adulte.

  • Speaker #0

    Une fois le traitement mis en place, docteur Mercier, qui doit réaliser le suivi chez l'enfant ? Est-ce vous ou est-ce votre confrère généraliste ?

  • Speaker #1

    Alors là encore, tout dépend de la sévérité de la rhinite allergique et des autres pathologies intriquées. une rhinite bien maîtrisée par le traitement symptomatique peut tout à fait être suivi par le généraliste. Par contre, en cas d'amélioration insuffisante, d'association avec un asthme, un examen important ou des allergies alimentaires, c'est l'allergologue qui devient l'interlocuteur privilégié de ces petits atopiques.

  • Speaker #0

    Pour conclure, quels sont les points clés à retenir pour un bon diagnostic de l'arinite allergique chronique et un bon adressage ?

  • Speaker #2

    Alors, si je dois résumer ce que Valérie nous a dit, on pratique d'abord un examen clinique minutieux, un interrogatoire qui, bien généralement, permet déjà de traiter. Et ensuite, lorsqu'on a des pistes pour identifier les IGE, je peux également les prescrire de façon spécifique. Néanmoins, on peut l'adresser à Valérie en cas de doute ou de besoin d'examen complémentaire.

  • Speaker #0

    Alors à Valérie ou ses confrères, docteur Mercier ?

  • Speaker #1

    Pour moi, le diagnostic d'urinite allergique repose sur une démarche rigoureuse basée sur la clinique et la mise en évidence d'une ou plusieurs sensibilisations allergéniques. Si les cas complexes nécessitent la vie de l'allergologue, les cas simples, qui sont heureusement les plus fréquents, peuvent tout à fait être pris en charge par le médecin généraliste qui pourra s'aider d'un bilan biologique simple mais pertinent pour poser son diagnostic, traiter son patient et en assurer le suivi.

  • Speaker #0

    Docteur Valéry, merci. Merci.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Merci également à vous, docteur Frédéric Dauphine.

  • Speaker #2

    Merci à vous.

  • Speaker #0

    Je rappelle que vous êtes respectivement allergologue et médecin généraliste à Toulouse. C'est la fin de notre entretien dédié à la rhinite allergique. Il a été réalisé avec le soutien institutionnel du laboratoire Zambon. A bientôt pour un nouveau podcast Vidalone, le podcast qui donne de la voix. aux soignants.

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