Description
The Big Heat, un chef d'oeuvre du film noir aux accents féministes
Cette semaine, nous explorons The Big Heat de Fritz Lang, un film de 1953 avec Glenn Ford, Gloria Grahame et Lee Marvin.
The Big Heat est un film où il est question de cafetière, de duel féminin et de manteau de vison.
The Big Heat raconte l’histoire d’un policier intègre, Dave Bannion, qui sera victime du syndicat du crime qui règne dans la ville.
Ce policier, interprété par Glenn Ford va se venger contre cette organisation criminelle. Il sera aidé en cela par la petite-amie d’un des criminels, Debby Marsh incarnée par Gloria Grahame.
The Big Heat est plus qu'un film noir, c'est un chef d’œuvre qui vous fera frissonner et pleurer.
C'est une plongée cauchemardesque dans la corruption, le sadisme et le meurtre et pourtant l’espérance va naître à la toute fin du film.
The Big Heat : Double-Face féminin
(ATTENTION CET EPISODE CONTIENT DES SPOILERS)
A l'image de sa scène d'ouverture, The Big Heat est un film qui va à 100 à l'heure, c'est une odysée fulgurante dans les méandre de la noirceur humaine. Une noirceur et une violence extrêmes principalement représentées et produites par les hommes.
Dans The Big Heat, les deux principaux personnages féminins, Debbie Marsh et Bertha Duncan, tentent de s'émanciper de la tutelle des hommes. Le film nous dépeint deux femmes fortes, qui vont utiliser toutes les ressources à leur disposition pour gagner leur indépendance et se libérer de l’oppression masculine.
“I guess a scar isn't so bad, not if it's only on one side. I can always go through life sideways.”
GLORIA GRAHAME - Debby Marsh
Debbie Marsh, en se faisant défigurer, se révèle à elle-même : nous assistons à la naissance d'un "Double-Face féminin". Après la femme légère et rigolote, elle va montrer une profondeur et une détermination insoupçonnées pour aider Dave Bannion dans sa quête.
"La vengeance est un fruit amer et diabolique."
Cette citation de Fritz Lang pourrait résumer son film.
La vengeance va métamorphoser Dave Bannion : de policier intègre et père de famille aimant, il devient quasiment une machine à tuer, que nul ne peut arrêter.
Et ce qui est dérangeant dans ce film, c’est que lui, le policier, le représentant de la loi, ressemble de plus en plus aux personnes qu’il est sensé combattre.
Quand la vengeance surgit, toutes les valeurs, tous les principes éthiques volent en éclat.
Fritz Lang nous montre ainsi la précarité et l’inconstance de la morale qui ne vaut plus rien en fonction des moments et des circonstances.
The Big Heat est un chef d'œuvre implacable, parfaitement réglée qui raconte l’histoire d’un dérèglement moral et émotionnel
CREDITS:
Extraits films:
The Big Heat, Fritz Lang, 1953
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