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Entretien avec Pierre Fillon à Rétromobile : les 24 Heures du Mans, l'engouement des marques et l'avenir de l'endurance #EC48 cover
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Endurance Club - 24 Heures du Mans, WEC, IMSA

Entretien avec Pierre Fillon à Rétromobile : les 24 Heures du Mans, l'engouement des marques et l'avenir de l'endurance #EC48

Entretien avec Pierre Fillon à Rétromobile : les 24 Heures du Mans, l'engouement des marques et l'avenir de l'endurance #EC48

44min |11/02/2025
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Description

Dans cet épisode nous accueillons Pierre Fillon, le président de l'Automobile Club de l'Ouest, pour une discussion sur l'avenir du Championnat du Monde d'Endurance et des 24 Heures du Mans. Ensemble, nous balayons les enjeux qui façonneront les 24 Heures du Mans, en mettant particulièrement l'accent sur la saison 2025.

Il est question de l'importance de l'expérience spectateur, un aspect fondamental que l'ACO s'efforce d'améliorer au Mans. Nous évoquons aussi les évolutions du circuit et les travaux en cours pour donner accès à de nouvelles zones.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au club, bienvenue dans l'Endurance Club, le podcast que j'ai le plaisir d'animer chaque semaine en compagnie de notre rédacteur multicarte, comme j'ai l'habitude de le présenter, Geoffroy Barre. Salut Geoffroy !

  • Speaker #1

    Salut Anthony, bonjour à toutes et bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Alors dans ce 48e numéro de notre podcast, on va parler du championnat du monde d'endurance de la Lepilla, mais aussi des 24 Heures du Mans. Alors oui,

  • Speaker #2

    la liste des 62 engagés pour la

  • Speaker #0

    93e édition des 24 Heures n'est pas encore communiquée, mais on a tenu à évoquer la saison 2025, la 13e saison de l'histoire du WEC. Puisque nous avons une petite surprise pour les auditeurs. Comme vous le savez, dans l'Endurance Club, on essaye généralement de vous donner des chiffres, des infos, des statistiques pour vous permettre d'encore mieux connaître le monde de l'endurance qui nous fait tous tant vibrer. Et cette semaine, nous avons un invité de marque, puisque nous avons profité de notre passage sur le salon Rétromobile à Paris pour rencontrer le président de l'Automobile Club de l'Ouest, Pierre Fillon. Alors Geoffroy, si tu le veux bien, on va tout de suite le rejoindre et on discute ensemble juste après. de ce qui a été dit, mais aussi évidemment du Salon Rétromobile.

  • Speaker #2

    Pierre Fillon, Président, merci beaucoup de nous accorder cet entretien. On est donc dans un cadre de passionnés et j'espère que justement on va aborder aussi cette fameuse passion de l'endurance. Bonjour et bienvenue.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Geoffroy, tu es là aussi ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui, avec plaisir à ce Salon Rétromobile, c'est vrai que c'est une bonne occasion. On s'est dit que ça serait l'occasion rêvée de faire un point sur... Sur l'épreuve des 24 Heures du Mans, évidemment, et sur les activités d'Automobile Club de l'Ouest. Donc voilà, on sort du centenaire avec une attractivité de l'épreuve qui est inédite. 2024 qui était encore une édition marquante, on arrive sur 2025, on a plein de questions, plein de sujets à aborder. Donc voilà, merci de nous accueillir, de nous recevoir. Et vas-y, Anthony, si tu veux, je te laisse.

  • Speaker #2

    Tu as commencé à mettre les pieds dans le plat parlant de l'engagement des constructeurs. C'est vraiment quelque chose de fantastique de voir cet engouement. pour l'endurance justement. Quel est le regard du président de l'Automobile Club de l'Ouest à ce sujet ?

  • Speaker #3

    C'est un regard évidemment très heureux. Je suis un président heureux.

  • Speaker #1

    Il y a un sourire déjà. C'est vrai que là, c'est une belle période.

  • Speaker #3

    Et puis fier, mais fier surtout de tout le travail qui a été fait avec toutes les équipes. On a travaillé longuement pour élaborer ce règlement avec l'IFIA, avec l'IMSA et je crois qu'on a tapé dans le mille. Après, si on parle honnêtement, on ne s'attendait pas à avoir autant de constructeurs. 3, 4, c'était l'objectif. Donc aujourd'hui, je pense qu'on aura peut-être plus de 10 en 2027, puisque Ford a annoncé très récemment son retour. Et ce n'est pas une petite annonce. Donc oui, beaucoup de fierté. Je pense qu'on a mis en place un règlement qui a tous les ingrédients pour attirer les constructeurs, à la fois... Si on peut parler de ce règlement, finalement, qu'est-ce qu'un marché ? Je crois que la première chose qu'un marché, c'est de réduire les coûts par rapport au LMP1. On les a réduits par entre 4 et 5, ce qui est beaucoup. Donc, rendre accessible à tous les constructeurs, quels que soient leurs moyens de venir faire le championnat du monde et les 24 heures du monde. Ensuite, faire la part belle au design. Parce que vous savez, une... Une LMP1, c'était dessinée par ordinateur pour être le plus efficace aérodynamiquement. Et donc, entre une Porsche et une Toyota peintes de la même couleur, ce n'était pas facile de reconnaître la voiture. Et je crois que le spectateur, lui, il a besoin de s'identifier à une marque. Il vient soutenir une marque. C'est ça l'endurance. Et donc, on a réduit les performances aérodynamiques pour donner un peu de liberté au designer. Et on voit le résultat aujourd'hui. On sait reconnaître une Porsche, une Ford ou d'une Ferrari. Le troisième élément, c'était évidemment de garder l'hybride. Le côté environnemental et aller vers le zéro émission, en tout cas de réduire notre emploi de carbone, est extrêmement important. Et puis le dernier point, c'est le règlement commun avec l'IMSA, puisque le marché, un des plus gros marchés quand même de tous les constructeurs, ça reste les États-Unis, avec la même voiture, vous pouvez rouler à l'année aux États-Unis, donc sur un marché important pour tous les constructeurs, et aussi aller dans le monde entier et évidemment venir gagner le Mans.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un programme assez intéressant effectivement pour chaque constructeur. J'allais justement rebondir, et après Geoffroy je te laisse la parole, sur cette convergence entre le règlement IMSA et le règlement ACO. C'est une vraie réussite parce qu'on peut faire cohabiter les LMH avec les LMDH et on voit bien évidemment que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Alors ça, ça a été un vrai challenge, parce que c'est vrai qu'on était parti sur le projet LMH. Et puis, si on fait toute l'histoire, moi j'ai eu un rendez-vous avec quelqu'un de chez Porsche. et on évoquait le LMDH, c'est-à-dire un châssis commun, et quelques pièces comme l'hybride et la boîte de vitesse commune. Je lui ai dit, si on fait ça, vous revenez ? Et il m'a dit, oui, on revient. Donc j'ai pris mon bâton de pèlerin et je suis allé rapidement voir Gym France. Je m'en souviens, c'était à Miami, puisqu'eux étaient partis sur un DPI 2.0. qui était quand même moins ambitieux. Il n'y avait pas d'hybride, etc. Et voilà, je pense que je l'ai convaincu qu'il fallait aller dans cette direction. Alors, c'était un premier pas. Donc, on a mis en place ce règlement à l'MDH. Mais après, il fallait effectivement équilibrer des LMH avec des LMDH. Surtout équilibrer des deux roues avec des quatre roues motrices. Mais là aussi, nos ingénieurs étaient un peu frileux. Mais on a dit, il n'y a pas le choix. Il faut réussir. Ça, ça s'est fait pendant le Covid. Ça s'est fait, je me souviens, c'était des... J'étais dans mon bureau chez moi puisqu'on était encore en confinement et il y avait tous les constructeurs qui étaient là autour de la table, autour de l'écran et on a convaincu tout le monde de faire cette convergence et d'équilibrer LMH et LMDH.

  • Speaker #2

    Comment ça marche justement ? Vous n'allez pas nous confier le secret des réunions que vous avez comme ça avec les constructeurs mais je sais qu'à une époque vous communiquiez un peu plus sur... Ces réunions de travail qui ont lieu de temps en temps, où les constructeurs peuvent venir assister et écouter ce que vous avez exposé, ce que la Fédération Internationale de l'Automobile expose aussi, comment ça se passe surtout en termes de décision ? Je veux dire par exemple Ford qui a annoncé son retour, son intention de revenir, depuis quand est-ce qu'ils assistent aux réunions ? Eux ou peut-être un autre, vous pouvez donner un exemple, mais est-ce que c'est un temps long ou est-ce que quand ils arrivent et qu'ils écoutent, ils sont rapidement convaincus ? Est-ce qu'il y a des discussions un peu en coulisses ? Comment ça se passe leur prise de décision à eux en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un processus de décision qui est propre à chaque constructeur. Mais si on prend le point de départ sur l'élaboration du règlement général, ce n'est pas à nous, en tout cas, ce n'est pas la philosophie de la CO d'imposer un règlement.

  • Speaker #2

    Vous proposez un menu.

  • Speaker #1

    On est là pour donner un terrain de jeu. On n'est pas là pour choisir une technologie particulière. On est à l'écoute des constructeurs. Et vous savez que pour les 24 heures du Mans, le lien entre la voiture de course et la voiture de tous les jours est fondamental. Donc on les écoute. Donc ça c'est le premier pas Donc on n'est pas C'est pas nous qui avons imposé ce règlement Après il y a un groupe de travail Dans lequel effectivement tous les gens qui sont intéressés Par venir Rouler dans le championnat Participent Mais si vous prenez le cas de Ford Pour le coup c'est un cas un peu particulier Parce que ça s'est décidé extrêmement vite Puisque c'est au mois de novembre Qu'on en a parlé avec eux

  • Speaker #0

    Novembre, ah oui D'accord. Alors moi, je veux parler d'un autre processus. C'est le processus de sélection aux 24 heures du Mans parce qu'il y a tellement de demandes. C'est superbe cet engouement, évidemment. Comment est-ce qu'on arrive à ne pas se faire trop de cheveux blancs sur la demande et les demandes justement à accepter ou refuser malheureusement ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, le fait qu'il y ait beaucoup de demandes, d'un côté, ça ne nous facilite pas la tâche parce qu'il faut faire des choix, mais ça la facilite quand même un peu.

  • Speaker #2

    On peut avoir un ordre d'idée un peu du nombre de demandes ? Je sais qu'à une époque, on était démonté à une centaine, par exemple, s'il y avait quelques-uns,

  • Speaker #1

    il n'y en avait pas. Oui, il n'y en avait que 70 qui étaient vraiment sérieux. Voilà. Donc aujourd'hui, on n'a vraiment que des candidatures sérieuses. Il n'y a plus de candidatures fantaisistes qui viennent se présenter. Mais...

  • Speaker #2

    C'est quoi, c'est 80 ?

  • Speaker #1

    Oui, on est entre 70 et 80. Mais le comité de sélection, aujourd'hui, il est quand même plus simplifié, puisque d'abord, tous les gens qui sont au WEC sont pris d'occu. D'accord. Donc vous avez déjà 37 voitures. Ensuite... Vous savez qu'on s'est engagé à prendre 15 LMP2 et ça c'est un contrat sur lequel on ne reviendra jamais. Et donc, alors effectivement il va falloir choisir les 15, mais on sait qu'il y aura 15 LMP2, elles viennent quand même essentiellement de l'OMS, c'est normal, on récompense les gens qui sont dans nos championnats. Et puis après il y a toutes les invitations. Je ne vais pas vous les compter parce que je vais me tromper. Oui,

  • Speaker #0

    mais en tout cas, elles viennent soit de l'Ista, soit de l'Asian Le Mans Série.

  • Speaker #1

    De l'Ista, de l'Asian Le Mans Série, de l'ELMS, une de chez Acero, de chez Stéphane Rattel. Et si vous faites le calcul, il reste entre deux et quatre places à vraiment choisir.

  • Speaker #0

    C'est dingue. Donc ce processus est évidemment très important. Et on fait la part belle aussi à cette pyramide de l'endurance qui est très importante. Parce qu'il y a la Ligue européenne series, il y a la Michelin Le Mans Cup, l'European Le Mans series, puis le WEC évidemment. Ça c'est quand même quelque chose de fort que la CO a pu mettre en place.

  • Speaker #1

    Oui, cette pyramide de l'endurance est importante et elle fonctionne très bien. Vous avez des exemples comme si vous prenez Jota par exemple. Il a franchi toutes les marches de l'endurance. Je crois que l'école en ELMS pour préparer le Mans, venir en WEC et gagner le Mans est excellente. Et à tout point de vue, c'est-à-dire que c'est pour le team, pour le pilote, etc. Donc, pour nous, elle est fondamentale. Ensuite, le deuxième point important, c'est que l'ELMS est une catégorie qui marche très, très bien. 44 voitures cette année au départ. Et donc, on privilégie. effectivement les gens qui jouent le jeu du championnat pour venir au Mans. On ne va pas quelqu'un qui arrive de nulle part, du jour au lendemain, lui donner la place de quelqu'un qu'on va sortir, puisque ça veut dire qu'on retire une candidature à quelqu'un qui est engagé avec nous depuis 10 ans, qui a franchi toutes les marges, depuis la Michelin, le Man Cup, le P3, le P2, etc.

  • Speaker #2

    Alors peut-être, je ne sais pas, ou alors tu voulais continuer un petit peu sur cet aspect sportif, mais il y a aussi un autre sujet qu'on avait envie d'aborder, c'est le circuit et ses évolutions. Je regardais les travaux qui ont été engagés par Automobile Club de l'Ouest ces dernières années et on voit que ça ne chôme jamais. D'une édition à une autre, il y a toujours des travaux qui sont menés sur les abords du circuit, sur la piste en elle-même, mais là il n'y a pas eu de changement majeur sur le développement du circuit. Mais sur les abords, sur les aménagements piétons, je sais qu'il y a un mot qui n'est pas tabou à la CO, c'est l'expérience, l'expérience des spectateurs. longtemps c'était peut-être un sujet qui était mis de côté, alors peut-être avant votre présidence, c'était pas forcément des choses dont on se préoccupait beaucoup, ou en tout cas qu'on ne se soignait pas autant, là j'ai l'impression qu'il y a un focus qui est fou, vraiment mis sur le fait que les gens repartent du arrivement et construisent des souvenirs et repartent avec des souvenirs pour une vie, enfin vraiment je le dis avec, moi c'est évidemment comme ça que j'ai été piqué, mais j'ai l'impression que tous les spectateurs le sont encore plus parce qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui sont faites, j'ai vu que vous aviez évoqué plusieurs fois le... Cette possibilité d'ajouter des zones spectateurs, de faire pourquoi pas des sentiers piétons pour avoir plus d'accès à la piste, ça, ça fait partie des chantiers toujours d'actualité sur le long terme ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors d'abord, l'expérience spectateur, ça a quand même été toujours quelque chose qui était au cœur de nos préoccupations.

  • Speaker #2

    Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a de plus en plus de personnes qui travaillent dans ce sens et qui se sont mobilisées pour ça.

  • Speaker #1

    En fait, il faut vous imaginer qu'il y a 10 ans, on vendait la moitié des places des 24 heures du Mans trois semaines avant l'épreuve. Oui. Et on n'était pas guichet fermé. Aujourd'hui...

  • Speaker #2

    J'achetais mes places le samedi matin.

  • Speaker #1

    On prenait les places en dehors des membres. Elles sont parties en 24 heures. Et on est à guichet fermé. Et on a 100 000 personnes de plus qu'avant. 100 000 personnes, c'est une ville, 100 000 personnes. C'est énorme. Et donc, on est confronté à des consignes, évidemment, complètement différentes. On a des soucis qu'on n'avait pas avant. Alors, on a beaucoup travaillé les flux de voitures. On a sorti quand même 7000 voitures de l'intérieur du circuit. Il y en avait 10 000, on n'est plus qu'à 3000. Et parce qu'il y avait des heures et des heures d'embouteillage. Et ça, ça gâche l'expérience du spectateur. Donc ça, c'était le premier sujet. Et cette année, avec la pluie, qui a fait beaucoup plus bouger les spectateurs que sur l'édition du centenaire, par exemple, alors qu'on avait le même nombre de spectateurs, on a eu des soucis de flux piétons, il faut le dire. Il faut le dire. Et donc, on est... on a travaillé cette année le plus piéton après on ne veut pas l'objectif aujourd'hui c'est pas de prendre plus de spectateurs,

  • Speaker #2

    c'est vraiment d'avoir une expérience qui soit la meilleure possible c'est rare je trouve ça fort comme positionnement mais qu'est-ce qui fait finalement l'attractivité d'un 4h du Mans oui,

  • Speaker #1

    il y a la course, évidemment il y a la course il y a le plateau mais on aurait pu se dire, il y avait le centenaire ça allait être le summum de ... de nos événements, et puis ça allait retomber. Non, ça ne retombe pas, ça continue même de monter. C'est parce que les gens viennent au Mans, on vient presque une semaine pour l'essentiel, et puis on vient vivre une expérience avec sa famille, avec ses amis. Moi, le sentiment que j'ai, c'est que quand on vient au Mans, le temps s'arrête. Le temps s'arrête pendant huit jours, on va oublier tous ses soucis, on va oublier... C'est... Il n'y a plus de classe sociale, tout le monde se mélange, tout le monde se parle autour de la même passion, bien évidemment. La course reste la passion. Et on ne peut pas s'asseoir. Si, il y en a qui le font, il y a des vrais passionnés qui restent assis pendant 24 heures. C'est vrai. Mais voilà, il faut proposer. d'autres activités et puis ouvrir l'esprit des gens. Donc vous avez le village Hydrogène pour parler du futur, vous avez le village Consulteur, voilà. On a multiplié les fan zones. Oui, 12 fan zones. Et on va continuer, puisque cette année on en crée deux autres, supplémentaires. Donc notre problème maintenant c'est de... Et puis, juste avant de passer à ce qu'on va faire... Ma préoccupation, beaucoup de spectateurs pensent qu'on pense qu'au VIP c'est faux, c'est complètement faux et il y a moins de VIP que de spectateurs. Mais on doit leur laisser un accès à la piste pour qu'ils puissent voir ce qu'il se passe sur la piste. Et donc notre souci aujourd'hui, c'est d'étendre ces zones accessibles avec un billet standard. Et donc c'est pour ça que cette année, on va créer une nouvelle zone au karting. On est en train de transférer la terre qu'on prend pour creuser. le futur musée, puisqu'on est en train de poser la butte derrière le musée. On va faire des buts qui vont nous permettre d'accueillir 10 000 spectateurs sur la zone du karting. Et la zone du karting sera transformée en fan zone avec restauration, écrans géants.

  • Speaker #2

    Pour l'édition qui arrive.

  • Speaker #1

    Pour l'édition qui arrive. L'autre point, ensuite, on a créé deux nouvelles tribunes en face, donc à l'intérieur de Maison Blanche, à l'extérieur du Grand Circuit, mais à l'intérieur du circuit de Maison Blanche. Et puis, on avait un petit camping qui était au Terre-Trois-Rouges. 300 personnes. Alors, évidemment, ces 300 personnes, elles sont un peu déçues. Mais 300 personnes contre 5000, ça ne se discute pas. Et là, ce qu'on voulait, c'était vraiment créer. Parce que quand vous êtes tout au bout du Terre-Trois-Rouges, il n'y a pas grand-chose. Donc là, c'était vraiment de créer un espace de vie à nouveau, donc avec restauration, fan zone, des activités, pour que les gens puissent... rester et pas forcément dès qu'il pleut repartir vers le but donc c'est une préoccupation majeure et j'ai envie de dire c'est fondamental si on veut garder à la fois l'esprit mais aussi que les gens gardent un bon souvenir et reviennent

  • Speaker #2

    Non parce qu'il y a toujours ce côté moi le souvenir que j'ai les premières fois où je suis venu par exemple c'est qu'il y a des endroits du circuit qui restent un petit peu, on les connait pas je suis pas allé à Mulsanne la première fois que je suis venu au Mans par exemple ou à Arnage ... Il y a un côté un peu mystérieux, vous voyez ce que je veux dire ? Et moi, je trouve ça bien de garder la configuration du circuit telle ou telle que de toute façon, il y aura toujours cette étendue incroyable pour un circuit. Mais je trouve ça super de donner plus d'accès et d'avoir d'autres endroits. C'est incroyable.

  • Speaker #1

    On a même un rêve qui va se réaliser, je pense.

  • Speaker #2

    Le spectateur est dans les une odière ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ça en fait partie. Ah bon. Mais non, ce qu'on voudrait... parce que les gens vont à Mulsanne et à Arnage mais ils sont obligés de contourner donc on travaille vraiment à la ville du Mans justement pour étendre le boulevard nature et pouvoir aller à pied, en vélo ou même en trottinette à l'intérieur du grand circuit jusqu'à Indianapolis et voir comment on peut traverser la piste donc en dessous et aller jusqu'à Mulsanne une zone incroyable que moi j'ai eu la chance de...

  • Speaker #2

    c'est vrai que c'est incroyable C'est le spectateur.

  • Speaker #0

    Et je voulais évoquer, avant de parler de l'hydrogène, parce que c'est un grand sujet, évidemment, je voulais parler de la piste aussi en elle-même et des stands, etc. Est-ce qu'on n'aurait pas une envie des fois de pousser les murs et de se dire, bon, allez, 62 engagés, c'est bien, on voudrait pousser un peu plus. Est-ce qu'il y a une envie là ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a une envie d'augmenter un petit peu le nombre de garages, mais pas de façon importante, parce qu'il faut garder la rareté. Je pense que c'est la course la plus connue au monde. J'aime beaucoup ce que dit Volgan Gullrich, que c'est la course la plus difficile à gagner parmi toutes les courses mondiales. Donc, il faut garder la rareté, 62. Donc, on a l'intention, et après, on est limité par le temps. Donc, notre intention, c'est quand on refera, puisqu'on va rénover le pit building. D'une part, de mettre en dur les deux garages éphémères qu'on met entre le module sportif et le bâtiment des stands. Et au bout, de faire deux garages supplémentaires. Donc, on arrivera à 64. Bon,

  • Speaker #0

    pas mal. On n'arrivera pas à 66, la première année de votre venue aux 24 heures. Dommage. Je voulais évoquer justement l'hydrogène et les nouvelles technologies, les nouvelles manières de mobilité, j'allais dire. Le village hydrogène existe. Il y a l'hydrogène maintenant qui est liquide de nouveau. Enfin, pas de nouveau, mais qui est hydrogène liquide avec le projet Mission H24. Est-ce qu'on peut en savoir un petit peu plus sur cette envie et sur les constructeurs comme Toyota qui sont déjà positionnés ?

  • Speaker #1

    Alors, le projet hydrogène, il remonte à 2018. À l'époque, on était un peu les seuls à parler d'hydrogène. L'hydrogène n'était pas connu comme... Enfin, il était connu, l'hydrogène, mais pas dans le grand public. Et on voyait même plutôt ça comme chose de dangereux. Et nous, notre souci, parce qu'on essaie de décarboner la course depuis longtemps. Ça commence avec l'hybride qui avait permis de réduire la consommation d'essence de 50%. Ça continue avec le carburant 100% renouvelable qu'on utilise aujourd'hui. C'est encore 70% de plus de réduction de CO2. Notre objectif, c'est de zéro émission. Zéro émission au moment en batterie, c'est un peu compliqué parce qu'il faut... que ça puisse rouler aussi vite qu'aujourd'hui, avec des stints aussi longs. Ça reste spectaculaire. Il ne faut pas que les voitures s'arrêtent 20 minutes pour ravitailler. Et donc, la batterie n'est pas du tout adaptée. Alors, on ne dit pas que l'hydrogène est la seule solution pour décarboner, mais en tout cas, c'est une des solutions pour la structure. Et c'est vraiment la solution la plus adaptée pour l'endurance. Après, c'était assez simple au départ, parce que quand on parlait d'hydrogène, c'était une pile à combustible et du gaz. Et puis, évidemment, on discute avec les constructeurs. est revenu quelque chose qu'avait fait BMW il y a des années, c'est-à-dire d'introduire directement l'hydrogène dans le moteur thermique. Et ça, c'est revenu au goût du jour, notamment avec Toyota, mais pas que, Alpine aussi. Oui,

  • Speaker #2

    bien sûr,

  • Speaker #0

    avec Alpine Clos.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, le motoriste travaille sur ce. D'autres continuent à travailler sur la pile à combustible, bien évidemment. Et on a commencé à travailler sur le règlement qui permettra... aux voitures à hydrogène de rouler au Mans à l'horizon 2028 et en WEC après.

  • Speaker #0

    Prochain gros défi, j'imagine.

  • Speaker #1

    Prochain gros défi. Mais après, évidemment, la sécurité reste quelque chose d'important. On a travaillé avec la FIA et on s'est rendu compte que mettre des réservoirs sur les côtés de la voiture, dans les planches à côté, était quelque chose qui n'était pas la meilleure solution en termes de sécurité. Parce qu'on peut avoir des crashes latéraux. Bien sûr. Et donc, l'évidence, c'est de les mettre. le réservoir derrière le pilote, comme c'est le cas aujourd'hui. Mais si vous voulez garder les performances d'aujourd'hui et avec l'autonomie d'aujourd'hui, sur un temps de stint, on allait faire une voiture avec, si on met le réservoir derrière, en gaz, une voiture qui allait mesurer un bon mètre de plus qu'aujourd'hui. Elles sont déjà impressionnantes, nos voitures. Donc ça ne marchait pas. Par contre, le liquide... Et c'est un peu Ariane Espace qui nous a un peu éclairé en disant que non, les liquides, on pensait que c'était quand même quelque chose de très compliqué. Et Ariane Espace nous a expliqué, nous, on utilise le liquide depuis très longtemps et on sait le gérer, ça se gère. Et le liquide permet de gagner 40% de volume. Donc, de rester avec une taille de voiture qui soit à peu près la même qu'aujourd'hui, avec la même performance et la même autonomie. D'accord. D'où le liquide. Mais par contre, il faut recommencer. Ah là là ! parce qu'en fait c'est extrêmement structurant sur la position des réservoirs, après il faut gérer la safety de ce réservoir, c'est une technologie nouvelle pour le coup, enfin nouvelle pour l'automobile et puis il faut voir tout ce qui va permettre de ravitailler les voitures etc. Donc c'est ce qu'on est en train de mettre en place sur la réglementation et effectivement la H24 Evo qui est la troisième génération de mission H24 et qui qui est vraiment un laboratoire.

  • Speaker #0

    Le Mans n'a jamais autant été un laboratoire.

  • Speaker #1

    On s'est dit qu'il fallait qu'elle soit déjà en liquide. C'est la raison pour laquelle on a annoncé la semaine dernière que la H24 Evo marcherait avec de l'hydrogène liquide.

  • Speaker #0

    C'était en tout cas une belle nouvelle, une belle annonce. On va bientôt conclure parce que le temps presse malheureusement. Je voulais quand même parler de l'édition 2025. Est-ce que tu as une question là-dessus Geoffroy ?

  • Speaker #2

    Ah bah non, je voulais juste un tout petit mot sur l'hydrogène, mais du coup c'est vraiment le nouveau défi, on va dire, comme tu disais, Le Mans a toujours eu cette image de laboratoire. Pour vous c'était important parce qu'il y a pu y avoir quelques critiques depuis qu'il y a une BOP, depuis qu'il y a cette fameuse fenêtre de performance à viser pour la victoire générale. On sait que certains peuvent critiquer l'aspect sportif, en tout cas on va moins aller dans l'excès et la recherche de performance pour des raisons de limitation des coûts, etc.

  • Speaker #1

    on va pas revenir là-dessus et je pense qu'on est entre personnes convaincues autour de la table donc il n'y a pas de problème mais par contre c'est important pour vous d'avoir cette image de laboratoire technologique toujours du Mans c'est fondamental parce que c'est l'ADN du Mans le Mans a été créé il y a plus de 100 ans dans ce seul but finalement de permettre aux constructeurs de venir tester, innover et créer bon voilà je vais pas revenir sur tout ce qui s'est fait au Mans mais qui sont aujourd'hui dans nos voitures et des éléments de sécurité importants on va prendre juste les phares et et les freins à disque.

  • Speaker #2

    Parce que là, du coup, on est très en amont. Par rapport à l'adoption de l'hydrogène dans la voiture du quotidien, on est très, très en amont. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est quoi aujourd'hui ? Je crois que plus personne ne discute de la nécessité. de décarboner la mobilité. Et donc, les 24 heures, l'endurance est là pour préparer, justement, servir de laboratoire pour accélérer ce processus vers les émissions de CO2. Et donc, l'hydrogène en est une solution. Après, vous savez, les constructeurs ont beaucoup investi sur la batterie puisqu'on les a quand même un peu poussés à marche forcée sur cette technologie. Ils ont un petit peu envie de rentabiliser leurs investissements. Mais l'hydrogène, ils y travaillent toujours.

  • Speaker #2

    Vous pensez que ça fait partie des conditions pour que le sport automobile reste accepté, acceptable ? Je parle par les politiques, par le grand public. Que ce soit ce laboratoire technologique, qu'on ait des carburants propres, qu'on ait des motorisations plus propres, que l'événement lui-même soit le plus décarboné possible.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une nécessité absolue. D'abord, c'est une responsabilité humaine. J'ai envie de vous dire, il faut penser à nos enfants, à nos petits-enfants. On ne peut pas laisser une planète... qui deviennent invivables. Donc ça, c'est le premier rôle. Et puis, on doit montrer l'exemple. Et puis même, tout l'écosystème, aujourd'hui, nos partenaires nous demandent qu'est-ce qu'on veut bien investir chez vous,

  • Speaker #2

    mais qu'est-ce que vous faites pour préparer l'avenir ?

  • Speaker #1

    Donc c'est absolument fondamental. Et vous avez tout à fait raison quand même. C'est un petit détail qu'il faut rappeler. Il faut décarboner l'événement et non pas que... Et oui,

  • Speaker #0

    une petite quête,

  • Speaker #1

    je pense. parce que le bilan carbone des 24 heures du Mans, la piste aujourd'hui avec les pneus dans lesquels Michelin a 46% de matériaux renouvelables et le carburant qu'on utilise, c'est 1,4% du bilan.

  • Speaker #0

    Oui. Donc,

  • Speaker #1

    négligeable. Le bilan CO2 d'un événement comme les 24 heures du Mans, ce sont les spectateurs. Alors, on ne va pas les supprimer. Ah non. Pendant le Covid, on a dû faire la course la plus écologique qui a dû exister. Oui, c'est vrai. Mais non, ce que je veux dire, c'est qu'on peut... On dit souvent le sport auto, une image de...

  • Speaker #2

    C'est pour ça que je vous emmenais sur l'image. Après,

  • Speaker #1

    on a 400 000 spectateurs, donc je ne suis pas sûr que ce soit une si mauvaise image. Mais il y a des gens qui nous reprochent ça. Mais non, ce n'est pas plus un générateur de CO2 qu'une coupe du monde de football. Et ça, c'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    Exactement, ça, c'est clair. Et puis, on va conclure cet entretien. Merci encore pour le temps accordé, Président. 2025 cette édition qu'est-ce qu'on en attend ? est-ce qu'on attend une 20ème Victor Porsche ? est-ce que quel va être le storytelling entre guillemets ? est-ce que Ferrari va justement faire la passe de 3 ? est-ce qu'on sait un petit peu où se...

  • Speaker #1

    j'ai une chance de faire le trossé c'est ça écoutez je pense que ça va être une course d'abord formidable on sait que les voitures maintenant vous avez parlé de BOP tout à l'heure mais je pense qu'on est arrivé à un niveau de sophistication de la BOP qui fait que vraiment les voitures sont très très proches une maturité et aujourd'hui ce qui fait la différence c'est la stratégie c'est... les talents du pilote, il ne faut pas l'oublier quand même. Bien sûr. Et l'efficacité de l'équipe, ça reste important. Et puis, on a Parastone Martin qui revient. Tout le monde est déjà là depuis plusieurs années. Je pense que tout le monde est capable de gagner. Je pense que Cadillac a envie de gagner. Je pense que Porsche et surtout Roger Fenske, il n'y a plus qu'une chose qu'il n'a pas gagné, c'est le Mans. Donc, inutile de vous dire qu'il est plus que... que motivé. Effectivement, Porsche va chercher sa 20e victoire. Ferrari va vouloir confirmer qu'il n'a pas gagné deux fois par hasard. Vous avez Toyota qui, évidemment, ne pense qu'à ça. Chez les champions du monde, mais il veut la victoire. Vous avez Alpine qui est en train de se développer et qui sera un concurrent extrêmement sérieux. Peugeot. et je ne vais pas en oublier BMW vous avez vu qui revient au premier plan et qui ont bien bien amélioré leur voiture voilà donc je pense que tout le monde veut gagner tout le monde va être très proche on peut se retrouver comme cette année avec dans le dernier tour 9 ou 10 voitures dans le même temps le record de l'histoire donc ça va être génial et puis bon au moins on sait jamais qui va gagner oui on s'attend à même le même scénario vous pouvez dire tout ce que vous voulez avoir le celui qui a la meilleure voiture, etc. Rien ne se passe jamais comme prévu.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a quand même quelque chose aussi en 2025, c'est quand même le retour en LM GT3, mais de Mercedes. C'est vrai que ça aussi, c'est un signe fort.

  • Speaker #1

    Oui, il va y avoir deux belles choses quand même. Aston Martin, pour la musique, pour les fans, va être quelque chose d'exceptionnel avec le V12. Et effectivement, le retour de Mercedes en GT3, voir Mercedes revenir au Mans, ça, ça fait plaisir.

  • Speaker #2

    ça c'est le genre de choses quand même quand vous avez échangé pas directement mais quand vous avez appris ça voir à stein martin avec un v12 atmosphérique bon non hybride c'est surprenant j'imagine enfin je pense que vous vive votre sourire je pense que ça vous a fait plaisir mais c'est vrai que c'est très étonnant et c'est génial et voir mercedes aussi qui revient alors certes en lm gt3 mais il ya quand même eu un communiqué officiel de la marque et il ya une vraie implication enfin c'est des nouvelles qui sont incroyables ça fait Pour tous les fans d'endurance, comme pour les néophytes, mais surtout pour les fans d'endurance historique, c'est des nouvelles incroyables.

  • Speaker #1

    Alors, juste sur Aston Martin, c'est un peu particulier parce qu'Aston Martin, si vous vous souvenez... devait arriver avec Toyota. Ah oui,

  • Speaker #2

    c'était les premiers à le confirmer.

  • Speaker #1

    C'était les premiers en L-Mash. Donc c'est la raison pour laquelle ils n'ont pas d'hybride. Et puis, oui, Mercedes, on sentait bien qu'ils avaient envie de revenir. On n'avait pas pu les prendre, malheureusement, en 2023, puisqu'on n'avait que 18 places pour les GT. Mais là, avec le fait que Lamborghini soit parti, ça a permis évidemment à Mercedes de se téter le pas et on en est ravis. C'est un an de fait. On verra même qu'ils auront d'autres projets.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Suivez notre regard. Merci beaucoup, en tout cas, pour le temps accordé, Président Pierre Fillon. Merci, merci à vous. C'était un plaisir. Et puis, on a hâte déjà d'être dans cette 93e édition des 24 Heures.

  • Speaker #1

    D'abord, rendez-vous au Qatar.

  • Speaker #0

    Rendez-vous au Qatar. Merci. Oui, c'est vrai, le Qatar approche. Pierre Fillon ne l'a pas oublié. Le président de la CO tient les comptes. On fera d'ailleurs un épisode de présentation de la première épreuve de l'année de WEC. Avec une revue d'effectifs de tous les équipages engagés, justement. Bon, c'était un échange très sympa. En tout cas, on a essayé de le rendre, évidemment, le plus long possible. Mais cette petite demi-heure avec le président Pierre Fillon a été très rapide. Et heureusement, il nous a donné quelques petites infos et anecdotes. On en a appris, en tout cas, sur place. J'espère que c'est le cas aussi pour vous. Mais c'était un honneur d'avoir... le président de la CO avec nous dans l'Endurance Club, on pourra évidemment le dire et je pense que Geoffroy on va continuer à avoir des idées d'invités justement pour un petit peu développer aussi notre Endurance Club, on reste un duo mais si on peut avoir des invités, des guests, ça ne sera que positif évidemment.

  • Speaker #2

    C'était super agréable de pouvoir échanger effectivement avec le président Pierre Fillon, je vois que tu as déjà envie de me remplacer, bon enfin oui je préfère quand même qu'on reste un duo. Mais bon, là c'était le premier invité, donc c'est plutôt bien, on est assez heureux que la CO ait accepté de jouer le jeu et de nous permettre d'échanger comme ça en direct. Et effectivement, il y a d'autres invités de prévus dans l'Endurance Club dans les épisodes à venir.

  • Speaker #0

    Bonjour Froid, je l'ai dit, on était donc à Retromobile la semaine dernière, on profite aussi pour parler des courses historiques qui ne cessent de prendre de l'ampleur, les pilotes modernes s'y intéressent également. Il y a vraiment de plus en plus de similarités ou de similitudes. Et c'est vraiment positif, ça.

  • Speaker #2

    Écoute, je n'étais pas surpris, mais je vois en tout cas que d'année en année, la présence de pilotes actifs encore est de plus en plus élevée. Et puis aussi, si on quitte le sportif, la présence d'influenceurs, la présence de créateurs de contenu, de jeunes journalistes aussi, de médias avec une approche et une audience plus jeune. est plus en plus forte à rétromobiles. Et donc, ça montre que ce monde de l'historique intéresse et passionne. Il y a une montée en puissance de la compétition avec des automobiles historiques, pour plein de raisons, parce que ça met la passion vraiment en exergue, parce que la compétition aussi est animée. Ce n'est pas juste des courses de parade, il y a vraiment un vrai intérêt à se battre dans ces courses-là. Et puis, je crois aussi que ça fait de belles images, ça véhicule sans jeu de mots, ça véhicule de... Belle valeur, donc voilà, le salon Retromobile, moi je le côtoie à peu près depuis une quinzaine d'années, je pense, ce salon, je le fréquente depuis une quinzaine d'années, et je vois une montée en puissance incroyable, et un intérêt sans cesse renouvelé.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est vrai que Retromobile, c'est vraiment un salon qui est devenu une référence. D'ailleurs, il va fêter son demi-siècle l'an prochain. Et Antonello Coletta, que vous connaissez, qui est chez Ferrari évidemment, m'a dit, puisque je l'ai croisé dans les couloirs, dans les allées, qu'il avait été impressionné par la qualité de cette édition. Il n'était pas venu depuis 20 ans. Et en tant que passionné, m'a-t-il dit, il a été très content de voir des œuvres d'art. Et je lui ai dit œuvres d'art rouges, il a dit œuvres d'art en général. Mais il n'a pas dit non quand je lui ai dit ça. Avec des œuvres d'art, évidemment, je pensais à des Ferrari, bien sûr. Et toi, Geoffroy, est-ce que tu en as vu des œuvres d'art roulantes ? Et quels ont été, peut-être, ton temps fort ou tes temps forts, qui ont pu être importants dans ce salon rétromobile ? Est-ce qu'il y a une voiture en particulier qui t'a marqué ? Ou peut-être une rétrospective aussi qui a été présente ?

  • Speaker #1

    Je connais, j'ai bavé un peu devant le stand de chez Fiskens, qui présentait une Mercedes CLK GTR de 1998, en configuration FIA GT. Je t'avoue que c'est le genre de truc qui me plaît beaucoup. Voilà, il y avait ça. Et puis juste en face, chez Ascot Collection, que je connais plutôt bien, avec Xavier Michron qui gère l'activité, il y avait une Sauber C8. Pareil, on reste dans la thématique Mercedes. C'est la première Sauber qui a eu un moteur, un bloc Mercedes. Donc c'est la voiture qui fait vraiment le lien avec ensuite la C9 qui gagne les 24 Heures du Mans. Donc voilà, après, là ça fait un peu focus Mercedes, mais... Il y avait une Spyker C8 aussi qui était en vente, incroyable. Une Ferrari 333 SP qui n'était pas dans une déco folle et qui ne m'a pas attiré au premier regard et qui finalement a gagné deux éditions de Sebring. Enfin voilà, il y avait vraiment, comme d'habitude, il y a de très belles voitures sur plein de stands. Et que ce soit des voitures de compétition mais aussi des voitures totalement hors compétition. Je pense aussi aux ventes aux enchères qui ont eu lieu. Évidemment, à la 250 LM qui a été en vente. Il y avait vraiment, comme tu l'as dit, des œuvres d'art roulantes.

  • Speaker #0

    On a déjà plein de souvenirs dans la tête, ça c'est clair. Alors moi, c'était plutôt des autos historiques du Mans, dont celle d'Henri Pescarolo. Alors il y avait Matra, il y avait la Jaguar XJR, il y avait même la Sauber Cours, dont une anecdote d'ailleurs m'a été racontée par Henri himself dans mon podcast Trajectoire. Alors oui, je ne suis pas peu fier d'avoir eu... La chance, l'honneur peut-être, de rencontrer Henri, une légende des 24 heures et donc l'épisode arrive d'ici peu. Il y aura peut-être plusieurs épisodes. Bon bref, en tout cas, c'est une saga Pescarolo et on a envie de la suivre. Mais voilà, il y a une petite anecdote sur cette voiture ou sur un équipement en particulier. On a pu aussi voir plusieurs pilotes modernes ou historiques, d'ailleurs à Retromobile, Geoffroy, le mercredi soir notamment, sur le stand de la CO. avec le rendez-vous traditionnel du club des pilotes des 24 heures. Et d'ailleurs, en 2025, grosse nouveauté, puisque Gérard Larousse, qui était président jusque-là, a laissé sa place à une présidente, Annie-Charlotte Vernet. Et tu vois, on parle souvent des Iron Dames et des femmes pilotes, mais là, on va parler d'une présidente. Donc, pour les pilotes, elle a plusieurs participations à son arc, j'allais dire, Annie-Charlotte Vernet. Et c'est toujours intéressant de se dire que, voilà, on fait... Appel à des pilotes qui ont marqué l'histoire et qui ont pu faire des belles performances aussi. Parce qu'Annie-Charlotte Vernet, elle a commencé en 1974, sa première participation. Elle a roulé souvent sur des Porsche et sa dernière participation, c'était sur une Rondo. Une Rondo M379C quand même avec Vick Elford et Joël Gouillet. Mais c'est solide quand on s'imagine là aussi. qu'Annie Charlotte avait un sacré coup de volant. Voilà pour la petite anecdote. Bref, en tout cas, c'est toujours sympa de croiser des pilotes. Qu'est-ce que tu en as pensé de ce salon Retromobile, côté pilote justement, et de voir un peu toujours leur passion et leur route ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que j'étais un peu focus sur mes différentes activités. Je n'ai pas eu le temps d'échanger avec beaucoup de pilotes. Mais comme toi, on était ensemble à la réunion du club des pilotes organisée par les 24 Heures du Mans. Et oui, c'est marrant de voir des pilotes... plus âgés, tu as cité Gérard Larousse à l'instant, et puis de voir, il y avait Paul Louchatin qui était là aussi, donc voilà, il y a un vrai lien entre les générations, et il y a un vrai partage aussi, je vois, c'est l'occasion rétromobile, vu qu'on a pas, on a un peu de bruit, vous l'avez entendu aussi avec l'interview de Pierre Fillon, voilà, il y a un petit bruit d'ambiance, c'est un salon, c'est anim��, mais on n'a pas le bruit d'une course automobile, on n'est pas sur un circuit, donc je vois, j'observe qu'il y a beaucoup d'échanges entre générations justement. entre anciens pilotes et pilotes plus jeunes, où on se raconte des anecdotes plus facilement, où on se présente des personnes. Et les spectateurs ne sont pas exclus de ça. Les spectateurs sont là et peuvent aller rencontrer les pilotes. Ils déambulent comme vous et moi dans les allées. Donc ça, j'ai vraiment adoré. J'aime toujours cet aspect accessible de Retromobile.

  • Speaker #0

    On continue évidemment sur le salon Retromobile. C'était l'événement de février, donc on ne pouvait pas ne pas en parler. C'est un salon incroyable aussi parce qu'il y a la présence de marques et de constructeurs, mais vraiment avec des... Grand stand et des grandes superficies. Moi, j'ai été bluffé par ça. Renault, Skoda, Citroën. Tu retrouves vraiment beaucoup de constructeurs. Il y a des équipes aussi, comme IDEC, qui est très présente. Et puis, des photographes, etc. Mais ça, c'est autre chose. Mais en tout cas, sur les marques, il y a même Saga Mercedes, par exemple, qui est présente. C'est vraiment... un salon de l'automobile c'est un petit peu l'impression qu'on en a eu qu'est-ce que t'en penses ?

  • Speaker #1

    C'est devenu un contre-pouvoir au mondial de l'auto en fait c'est vraiment Saga Classic t'en parlais qui est un distributeur spécialiste plutôt de Mercedes classique ils avaient une AMG Project One sur leur stand, ce qui est juste une voiture dingue à côté de 280 SL de Pagode et de Mercedes un peu classique et emblématique mais Il y avait quand même cette exposition. Chez Renault, ils ont joué la complémentarité entre l'ancienne 4L et la 4L moderne, la R5 ancienne et moderne, et avec un stand avec une mise en scène, une scénographie incroyable, des effets de lumière. Déjà depuis plusieurs années, ils font de très beaux efforts, mais là, le stand était vraiment magnifique et ça a attiré aussi des médias un peu plus généralistes. Donc ça fait parler au-delà du monde des spécialistes que nous sommes. Les marques utilisent Skoda aussi, comme tu le disais, et un partenaire un peu fidèle de ce salon rétromobile. Les marques ont compris qu'il faut utiliser cet ADN et cette histoire qu'elles ont lorsqu'elles ont une histoire en compétition, ou même utiliser les anciens modèles et dresser des passerelles avec le futur. Quand on a vocation à transformer la mobilité, à faire des voitures électriques, des voitures hybrides ou hydrogènes, il faut aussi essayer de trouver d'où on vient. Pourquoi la marque a été créée ? Dans quel but ? Et qu'est-ce qu'elle avait comme valeur ? Ça, c'est vraiment... Les marques qui sont présentes à Retromobile, pour moi, c'est des marques auxquelles il faut s'intéresser si on cherche à acheter une voiture aujourd'hui. Parce que ça veut dire qu'elles ont compris d'où elles viennent. Donc, elles ont une vision de là où elles vont.

  • Speaker #0

    En tout cas, on s'est régalé. La semaine est passée très vite. D'ailleurs, je sais que certains d'entre vous qui nous écoutez sont venus. J'en ai croisé quelques-uns. J'espère en tout cas que le salon vous a plu. N'hésitez pas à le dire en commentaire sur Instagram, sur Twitter, sur YouTube avec le hashtag Endurance Club aussi, voire même poster des photos des voitures qui vous ont marqué puisqu'on en a parlé tout à l'heure. Donc ça pourrait être intéressant. Nous, en tout cas, on est client d'avoir vos retours. Et voilà, n'oubliez pas non plus de mettre les étoiles, etc. Mais ça, vous connaissez l'AEUS et surtout d'en parler autour de vous pour faire grandir le club, justement, cet Endurance Club qui est toujours très, très intéressant. à faire bouger, voilà, tout simplement. J'ai envie de faire des rencontres Endurance Club, Geoffroy, ça y est, je me lance dans des idées. Bon bref, l'année prochaine, on vous attend encore nombreux. Et si on avait un stand Endurance Club ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, si !

  • Speaker #0

    Je pense que ça serait trop...

  • Speaker #1

    On y va, oui.

  • Speaker #0

    Mais ça serait pas mal, en tout cas, on vous attend nombreux, parce que comme je l'ai dit, ça sera le 50e anniversaire de Retour de Ville. Il y a une idée, là, non ? Je tiens à une idée, je pense.

  • Speaker #1

    Ouais, ok, si tu veux, on organise ça, on va voir les détails.

  • Speaker #0

    Bon, en tout cas... On sait que c'est vraiment un rendez-vous maintenant devenu incontournable en février. Donc voilà, si vous passez par Paris, vous savez ce qu'il vous reste à faire en 2026, du coup, pour la 50e édition de Rétromobile. Alors, on va parler rapidement de notre Actum. Enfin bon, elle n'est pas très, très chargée, rien de plus spécial. On a quand même réussi. Si, quand même, je vais le dire. Moi, je suis surtout sur les sports blancs en ce moment. On a essayé de commenter des épreuves de ski, de saut à ski, de snowboard sur Eurosport notamment. Cela dit, il y a le Qatar qui arrive sur Eurosport aussi. J'aurai l'honneur de commenter cette première manche. Ça, c'est juste génial. Je suis trop content de pouvoir le faire. Et donc, en plus de ces commentaires et de mon podcast et des Endurance Club, évidemment, on a profité de Retromobile pour enregistrer un épisode spécial sur le salon. Et alors là, moi, j'adore parce que tu me dis que j'aime bien faire du name dropping. Là, quand même, c'est magnifique. On y a parlé de Rondo, d'Innaltera, de Pescarolo. de bien d'autres choses. On a même parlé de Katayama. Et bon, je ne vous en dis pas plus. Et on ne vous en dit pas plus, n'est-ce pas Geoffroy ? Mais en tout cas, si vous voulez nous suivre et être au courant des actus, il suffit de vous abonner, de suivre le podcast, d'aller sur la page Twitter Endurance Mag également, Twitter X, vous avez compris, pour être au courant de tout ça. Et je pense que le numéro, cette l'épisode, sortira aux alentours d'avril, je l'imagine. C'est un petit peu ce qu'on s'était dit, je crois. Mais bon...

  • Speaker #1

    en tout cas on s'est régalé et bon j'en dis pas plus j'ai envie d'en dire plus mais j'en dirai pas plus c'est un épisode assez spécial voilà c'est un épisode un peu ouais marrant décalé où effectivement on partage les anecdotes enfin voilà ça sera hors série

  • Speaker #0

    C'est comme ça que se termine cet épisode. Déjà, on a eu l'honneur d'avoir quelques mots avec Pierre Fillon et un bel entretien. D'ailleurs, on remercie JB pour son aide et l'organisation de tout ça. Moi, je te remercie toi aussi, Geoffroy, parce que c'est des idées qu'on nourrit tous les deux et on essaie d'en avoir plus. Si vous avez des suggestions, d'ailleurs, n'hésitez pas évidemment à nous les dire et on fera au mieux pour pouvoir les satisfaire. ces suggestions mais c'est pas toujours simple on a plein d'idées mais il faut qu'on les mette en place en tout cas merci beaucoup Geoffroy c'était un plaisir et puis on se retrouve la semaine prochaine évidemment pour parler de plein d'autres beaux sujets de belles choses et notamment puisqu'on a commencé à le faire et à évoquer l'Asian Le Mans Series et bien la semaine prochaine on fera un récap les deux épreuves le week-end donc qui vient d'avoir lieu et puis le week-end qui arrive les deux dernières manches, donc Dubaï et Abu Dhabi. On fera un résumé complet des quatre courses. Finalement, c'est vrai que c'est plus que la demi-saison. Donc, on va avoir du boulot, Geoffroy. Bon, allez, à très vite. Merci à toutes et tous et à la semaine prochaine pour un nouveau numéro de l'Endurance Club. Salut !

  • Speaker #1

    À la semaine prochaine, salut !

Description

Dans cet épisode nous accueillons Pierre Fillon, le président de l'Automobile Club de l'Ouest, pour une discussion sur l'avenir du Championnat du Monde d'Endurance et des 24 Heures du Mans. Ensemble, nous balayons les enjeux qui façonneront les 24 Heures du Mans, en mettant particulièrement l'accent sur la saison 2025.

Il est question de l'importance de l'expérience spectateur, un aspect fondamental que l'ACO s'efforce d'améliorer au Mans. Nous évoquons aussi les évolutions du circuit et les travaux en cours pour donner accès à de nouvelles zones.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au club, bienvenue dans l'Endurance Club, le podcast que j'ai le plaisir d'animer chaque semaine en compagnie de notre rédacteur multicarte, comme j'ai l'habitude de le présenter, Geoffroy Barre. Salut Geoffroy !

  • Speaker #1

    Salut Anthony, bonjour à toutes et bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Alors dans ce 48e numéro de notre podcast, on va parler du championnat du monde d'endurance de la Lepilla, mais aussi des 24 Heures du Mans. Alors oui,

  • Speaker #2

    la liste des 62 engagés pour la

  • Speaker #0

    93e édition des 24 Heures n'est pas encore communiquée, mais on a tenu à évoquer la saison 2025, la 13e saison de l'histoire du WEC. Puisque nous avons une petite surprise pour les auditeurs. Comme vous le savez, dans l'Endurance Club, on essaye généralement de vous donner des chiffres, des infos, des statistiques pour vous permettre d'encore mieux connaître le monde de l'endurance qui nous fait tous tant vibrer. Et cette semaine, nous avons un invité de marque, puisque nous avons profité de notre passage sur le salon Rétromobile à Paris pour rencontrer le président de l'Automobile Club de l'Ouest, Pierre Fillon. Alors Geoffroy, si tu le veux bien, on va tout de suite le rejoindre et on discute ensemble juste après. de ce qui a été dit, mais aussi évidemment du Salon Rétromobile.

  • Speaker #2

    Pierre Fillon, Président, merci beaucoup de nous accorder cet entretien. On est donc dans un cadre de passionnés et j'espère que justement on va aborder aussi cette fameuse passion de l'endurance. Bonjour et bienvenue.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Geoffroy, tu es là aussi ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui, avec plaisir à ce Salon Rétromobile, c'est vrai que c'est une bonne occasion. On s'est dit que ça serait l'occasion rêvée de faire un point sur... Sur l'épreuve des 24 Heures du Mans, évidemment, et sur les activités d'Automobile Club de l'Ouest. Donc voilà, on sort du centenaire avec une attractivité de l'épreuve qui est inédite. 2024 qui était encore une édition marquante, on arrive sur 2025, on a plein de questions, plein de sujets à aborder. Donc voilà, merci de nous accueillir, de nous recevoir. Et vas-y, Anthony, si tu veux, je te laisse.

  • Speaker #2

    Tu as commencé à mettre les pieds dans le plat parlant de l'engagement des constructeurs. C'est vraiment quelque chose de fantastique de voir cet engouement. pour l'endurance justement. Quel est le regard du président de l'Automobile Club de l'Ouest à ce sujet ?

  • Speaker #3

    C'est un regard évidemment très heureux. Je suis un président heureux.

  • Speaker #1

    Il y a un sourire déjà. C'est vrai que là, c'est une belle période.

  • Speaker #3

    Et puis fier, mais fier surtout de tout le travail qui a été fait avec toutes les équipes. On a travaillé longuement pour élaborer ce règlement avec l'IFIA, avec l'IMSA et je crois qu'on a tapé dans le mille. Après, si on parle honnêtement, on ne s'attendait pas à avoir autant de constructeurs. 3, 4, c'était l'objectif. Donc aujourd'hui, je pense qu'on aura peut-être plus de 10 en 2027, puisque Ford a annoncé très récemment son retour. Et ce n'est pas une petite annonce. Donc oui, beaucoup de fierté. Je pense qu'on a mis en place un règlement qui a tous les ingrédients pour attirer les constructeurs, à la fois... Si on peut parler de ce règlement, finalement, qu'est-ce qu'un marché ? Je crois que la première chose qu'un marché, c'est de réduire les coûts par rapport au LMP1. On les a réduits par entre 4 et 5, ce qui est beaucoup. Donc, rendre accessible à tous les constructeurs, quels que soient leurs moyens de venir faire le championnat du monde et les 24 heures du monde. Ensuite, faire la part belle au design. Parce que vous savez, une... Une LMP1, c'était dessinée par ordinateur pour être le plus efficace aérodynamiquement. Et donc, entre une Porsche et une Toyota peintes de la même couleur, ce n'était pas facile de reconnaître la voiture. Et je crois que le spectateur, lui, il a besoin de s'identifier à une marque. Il vient soutenir une marque. C'est ça l'endurance. Et donc, on a réduit les performances aérodynamiques pour donner un peu de liberté au designer. Et on voit le résultat aujourd'hui. On sait reconnaître une Porsche, une Ford ou d'une Ferrari. Le troisième élément, c'était évidemment de garder l'hybride. Le côté environnemental et aller vers le zéro émission, en tout cas de réduire notre emploi de carbone, est extrêmement important. Et puis le dernier point, c'est le règlement commun avec l'IMSA, puisque le marché, un des plus gros marchés quand même de tous les constructeurs, ça reste les États-Unis, avec la même voiture, vous pouvez rouler à l'année aux États-Unis, donc sur un marché important pour tous les constructeurs, et aussi aller dans le monde entier et évidemment venir gagner le Mans.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un programme assez intéressant effectivement pour chaque constructeur. J'allais justement rebondir, et après Geoffroy je te laisse la parole, sur cette convergence entre le règlement IMSA et le règlement ACO. C'est une vraie réussite parce qu'on peut faire cohabiter les LMH avec les LMDH et on voit bien évidemment que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Alors ça, ça a été un vrai challenge, parce que c'est vrai qu'on était parti sur le projet LMH. Et puis, si on fait toute l'histoire, moi j'ai eu un rendez-vous avec quelqu'un de chez Porsche. et on évoquait le LMDH, c'est-à-dire un châssis commun, et quelques pièces comme l'hybride et la boîte de vitesse commune. Je lui ai dit, si on fait ça, vous revenez ? Et il m'a dit, oui, on revient. Donc j'ai pris mon bâton de pèlerin et je suis allé rapidement voir Gym France. Je m'en souviens, c'était à Miami, puisqu'eux étaient partis sur un DPI 2.0. qui était quand même moins ambitieux. Il n'y avait pas d'hybride, etc. Et voilà, je pense que je l'ai convaincu qu'il fallait aller dans cette direction. Alors, c'était un premier pas. Donc, on a mis en place ce règlement à l'MDH. Mais après, il fallait effectivement équilibrer des LMH avec des LMDH. Surtout équilibrer des deux roues avec des quatre roues motrices. Mais là aussi, nos ingénieurs étaient un peu frileux. Mais on a dit, il n'y a pas le choix. Il faut réussir. Ça, ça s'est fait pendant le Covid. Ça s'est fait, je me souviens, c'était des... J'étais dans mon bureau chez moi puisqu'on était encore en confinement et il y avait tous les constructeurs qui étaient là autour de la table, autour de l'écran et on a convaincu tout le monde de faire cette convergence et d'équilibrer LMH et LMDH.

  • Speaker #2

    Comment ça marche justement ? Vous n'allez pas nous confier le secret des réunions que vous avez comme ça avec les constructeurs mais je sais qu'à une époque vous communiquiez un peu plus sur... Ces réunions de travail qui ont lieu de temps en temps, où les constructeurs peuvent venir assister et écouter ce que vous avez exposé, ce que la Fédération Internationale de l'Automobile expose aussi, comment ça se passe surtout en termes de décision ? Je veux dire par exemple Ford qui a annoncé son retour, son intention de revenir, depuis quand est-ce qu'ils assistent aux réunions ? Eux ou peut-être un autre, vous pouvez donner un exemple, mais est-ce que c'est un temps long ou est-ce que quand ils arrivent et qu'ils écoutent, ils sont rapidement convaincus ? Est-ce qu'il y a des discussions un peu en coulisses ? Comment ça se passe leur prise de décision à eux en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un processus de décision qui est propre à chaque constructeur. Mais si on prend le point de départ sur l'élaboration du règlement général, ce n'est pas à nous, en tout cas, ce n'est pas la philosophie de la CO d'imposer un règlement.

  • Speaker #2

    Vous proposez un menu.

  • Speaker #1

    On est là pour donner un terrain de jeu. On n'est pas là pour choisir une technologie particulière. On est à l'écoute des constructeurs. Et vous savez que pour les 24 heures du Mans, le lien entre la voiture de course et la voiture de tous les jours est fondamental. Donc on les écoute. Donc ça c'est le premier pas Donc on n'est pas C'est pas nous qui avons imposé ce règlement Après il y a un groupe de travail Dans lequel effectivement tous les gens qui sont intéressés Par venir Rouler dans le championnat Participent Mais si vous prenez le cas de Ford Pour le coup c'est un cas un peu particulier Parce que ça s'est décidé extrêmement vite Puisque c'est au mois de novembre Qu'on en a parlé avec eux

  • Speaker #0

    Novembre, ah oui D'accord. Alors moi, je veux parler d'un autre processus. C'est le processus de sélection aux 24 heures du Mans parce qu'il y a tellement de demandes. C'est superbe cet engouement, évidemment. Comment est-ce qu'on arrive à ne pas se faire trop de cheveux blancs sur la demande et les demandes justement à accepter ou refuser malheureusement ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, le fait qu'il y ait beaucoup de demandes, d'un côté, ça ne nous facilite pas la tâche parce qu'il faut faire des choix, mais ça la facilite quand même un peu.

  • Speaker #2

    On peut avoir un ordre d'idée un peu du nombre de demandes ? Je sais qu'à une époque, on était démonté à une centaine, par exemple, s'il y avait quelques-uns,

  • Speaker #1

    il n'y en avait pas. Oui, il n'y en avait que 70 qui étaient vraiment sérieux. Voilà. Donc aujourd'hui, on n'a vraiment que des candidatures sérieuses. Il n'y a plus de candidatures fantaisistes qui viennent se présenter. Mais...

  • Speaker #2

    C'est quoi, c'est 80 ?

  • Speaker #1

    Oui, on est entre 70 et 80. Mais le comité de sélection, aujourd'hui, il est quand même plus simplifié, puisque d'abord, tous les gens qui sont au WEC sont pris d'occu. D'accord. Donc vous avez déjà 37 voitures. Ensuite... Vous savez qu'on s'est engagé à prendre 15 LMP2 et ça c'est un contrat sur lequel on ne reviendra jamais. Et donc, alors effectivement il va falloir choisir les 15, mais on sait qu'il y aura 15 LMP2, elles viennent quand même essentiellement de l'OMS, c'est normal, on récompense les gens qui sont dans nos championnats. Et puis après il y a toutes les invitations. Je ne vais pas vous les compter parce que je vais me tromper. Oui,

  • Speaker #0

    mais en tout cas, elles viennent soit de l'Ista, soit de l'Asian Le Mans Série.

  • Speaker #1

    De l'Ista, de l'Asian Le Mans Série, de l'ELMS, une de chez Acero, de chez Stéphane Rattel. Et si vous faites le calcul, il reste entre deux et quatre places à vraiment choisir.

  • Speaker #0

    C'est dingue. Donc ce processus est évidemment très important. Et on fait la part belle aussi à cette pyramide de l'endurance qui est très importante. Parce qu'il y a la Ligue européenne series, il y a la Michelin Le Mans Cup, l'European Le Mans series, puis le WEC évidemment. Ça c'est quand même quelque chose de fort que la CO a pu mettre en place.

  • Speaker #1

    Oui, cette pyramide de l'endurance est importante et elle fonctionne très bien. Vous avez des exemples comme si vous prenez Jota par exemple. Il a franchi toutes les marches de l'endurance. Je crois que l'école en ELMS pour préparer le Mans, venir en WEC et gagner le Mans est excellente. Et à tout point de vue, c'est-à-dire que c'est pour le team, pour le pilote, etc. Donc, pour nous, elle est fondamentale. Ensuite, le deuxième point important, c'est que l'ELMS est une catégorie qui marche très, très bien. 44 voitures cette année au départ. Et donc, on privilégie. effectivement les gens qui jouent le jeu du championnat pour venir au Mans. On ne va pas quelqu'un qui arrive de nulle part, du jour au lendemain, lui donner la place de quelqu'un qu'on va sortir, puisque ça veut dire qu'on retire une candidature à quelqu'un qui est engagé avec nous depuis 10 ans, qui a franchi toutes les marges, depuis la Michelin, le Man Cup, le P3, le P2, etc.

  • Speaker #2

    Alors peut-être, je ne sais pas, ou alors tu voulais continuer un petit peu sur cet aspect sportif, mais il y a aussi un autre sujet qu'on avait envie d'aborder, c'est le circuit et ses évolutions. Je regardais les travaux qui ont été engagés par Automobile Club de l'Ouest ces dernières années et on voit que ça ne chôme jamais. D'une édition à une autre, il y a toujours des travaux qui sont menés sur les abords du circuit, sur la piste en elle-même, mais là il n'y a pas eu de changement majeur sur le développement du circuit. Mais sur les abords, sur les aménagements piétons, je sais qu'il y a un mot qui n'est pas tabou à la CO, c'est l'expérience, l'expérience des spectateurs. longtemps c'était peut-être un sujet qui était mis de côté, alors peut-être avant votre présidence, c'était pas forcément des choses dont on se préoccupait beaucoup, ou en tout cas qu'on ne se soignait pas autant, là j'ai l'impression qu'il y a un focus qui est fou, vraiment mis sur le fait que les gens repartent du arrivement et construisent des souvenirs et repartent avec des souvenirs pour une vie, enfin vraiment je le dis avec, moi c'est évidemment comme ça que j'ai été piqué, mais j'ai l'impression que tous les spectateurs le sont encore plus parce qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui sont faites, j'ai vu que vous aviez évoqué plusieurs fois le... Cette possibilité d'ajouter des zones spectateurs, de faire pourquoi pas des sentiers piétons pour avoir plus d'accès à la piste, ça, ça fait partie des chantiers toujours d'actualité sur le long terme ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors d'abord, l'expérience spectateur, ça a quand même été toujours quelque chose qui était au cœur de nos préoccupations.

  • Speaker #2

    Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a de plus en plus de personnes qui travaillent dans ce sens et qui se sont mobilisées pour ça.

  • Speaker #1

    En fait, il faut vous imaginer qu'il y a 10 ans, on vendait la moitié des places des 24 heures du Mans trois semaines avant l'épreuve. Oui. Et on n'était pas guichet fermé. Aujourd'hui...

  • Speaker #2

    J'achetais mes places le samedi matin.

  • Speaker #1

    On prenait les places en dehors des membres. Elles sont parties en 24 heures. Et on est à guichet fermé. Et on a 100 000 personnes de plus qu'avant. 100 000 personnes, c'est une ville, 100 000 personnes. C'est énorme. Et donc, on est confronté à des consignes, évidemment, complètement différentes. On a des soucis qu'on n'avait pas avant. Alors, on a beaucoup travaillé les flux de voitures. On a sorti quand même 7000 voitures de l'intérieur du circuit. Il y en avait 10 000, on n'est plus qu'à 3000. Et parce qu'il y avait des heures et des heures d'embouteillage. Et ça, ça gâche l'expérience du spectateur. Donc ça, c'était le premier sujet. Et cette année, avec la pluie, qui a fait beaucoup plus bouger les spectateurs que sur l'édition du centenaire, par exemple, alors qu'on avait le même nombre de spectateurs, on a eu des soucis de flux piétons, il faut le dire. Il faut le dire. Et donc, on est... on a travaillé cette année le plus piéton après on ne veut pas l'objectif aujourd'hui c'est pas de prendre plus de spectateurs,

  • Speaker #2

    c'est vraiment d'avoir une expérience qui soit la meilleure possible c'est rare je trouve ça fort comme positionnement mais qu'est-ce qui fait finalement l'attractivité d'un 4h du Mans oui,

  • Speaker #1

    il y a la course, évidemment il y a la course il y a le plateau mais on aurait pu se dire, il y avait le centenaire ça allait être le summum de ... de nos événements, et puis ça allait retomber. Non, ça ne retombe pas, ça continue même de monter. C'est parce que les gens viennent au Mans, on vient presque une semaine pour l'essentiel, et puis on vient vivre une expérience avec sa famille, avec ses amis. Moi, le sentiment que j'ai, c'est que quand on vient au Mans, le temps s'arrête. Le temps s'arrête pendant huit jours, on va oublier tous ses soucis, on va oublier... C'est... Il n'y a plus de classe sociale, tout le monde se mélange, tout le monde se parle autour de la même passion, bien évidemment. La course reste la passion. Et on ne peut pas s'asseoir. Si, il y en a qui le font, il y a des vrais passionnés qui restent assis pendant 24 heures. C'est vrai. Mais voilà, il faut proposer. d'autres activités et puis ouvrir l'esprit des gens. Donc vous avez le village Hydrogène pour parler du futur, vous avez le village Consulteur, voilà. On a multiplié les fan zones. Oui, 12 fan zones. Et on va continuer, puisque cette année on en crée deux autres, supplémentaires. Donc notre problème maintenant c'est de... Et puis, juste avant de passer à ce qu'on va faire... Ma préoccupation, beaucoup de spectateurs pensent qu'on pense qu'au VIP c'est faux, c'est complètement faux et il y a moins de VIP que de spectateurs. Mais on doit leur laisser un accès à la piste pour qu'ils puissent voir ce qu'il se passe sur la piste. Et donc notre souci aujourd'hui, c'est d'étendre ces zones accessibles avec un billet standard. Et donc c'est pour ça que cette année, on va créer une nouvelle zone au karting. On est en train de transférer la terre qu'on prend pour creuser. le futur musée, puisqu'on est en train de poser la butte derrière le musée. On va faire des buts qui vont nous permettre d'accueillir 10 000 spectateurs sur la zone du karting. Et la zone du karting sera transformée en fan zone avec restauration, écrans géants.

  • Speaker #2

    Pour l'édition qui arrive.

  • Speaker #1

    Pour l'édition qui arrive. L'autre point, ensuite, on a créé deux nouvelles tribunes en face, donc à l'intérieur de Maison Blanche, à l'extérieur du Grand Circuit, mais à l'intérieur du circuit de Maison Blanche. Et puis, on avait un petit camping qui était au Terre-Trois-Rouges. 300 personnes. Alors, évidemment, ces 300 personnes, elles sont un peu déçues. Mais 300 personnes contre 5000, ça ne se discute pas. Et là, ce qu'on voulait, c'était vraiment créer. Parce que quand vous êtes tout au bout du Terre-Trois-Rouges, il n'y a pas grand-chose. Donc là, c'était vraiment de créer un espace de vie à nouveau, donc avec restauration, fan zone, des activités, pour que les gens puissent... rester et pas forcément dès qu'il pleut repartir vers le but donc c'est une préoccupation majeure et j'ai envie de dire c'est fondamental si on veut garder à la fois l'esprit mais aussi que les gens gardent un bon souvenir et reviennent

  • Speaker #2

    Non parce qu'il y a toujours ce côté moi le souvenir que j'ai les premières fois où je suis venu par exemple c'est qu'il y a des endroits du circuit qui restent un petit peu, on les connait pas je suis pas allé à Mulsanne la première fois que je suis venu au Mans par exemple ou à Arnage ... Il y a un côté un peu mystérieux, vous voyez ce que je veux dire ? Et moi, je trouve ça bien de garder la configuration du circuit telle ou telle que de toute façon, il y aura toujours cette étendue incroyable pour un circuit. Mais je trouve ça super de donner plus d'accès et d'avoir d'autres endroits. C'est incroyable.

  • Speaker #1

    On a même un rêve qui va se réaliser, je pense.

  • Speaker #2

    Le spectateur est dans les une odière ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ça en fait partie. Ah bon. Mais non, ce qu'on voudrait... parce que les gens vont à Mulsanne et à Arnage mais ils sont obligés de contourner donc on travaille vraiment à la ville du Mans justement pour étendre le boulevard nature et pouvoir aller à pied, en vélo ou même en trottinette à l'intérieur du grand circuit jusqu'à Indianapolis et voir comment on peut traverser la piste donc en dessous et aller jusqu'à Mulsanne une zone incroyable que moi j'ai eu la chance de...

  • Speaker #2

    c'est vrai que c'est incroyable C'est le spectateur.

  • Speaker #0

    Et je voulais évoquer, avant de parler de l'hydrogène, parce que c'est un grand sujet, évidemment, je voulais parler de la piste aussi en elle-même et des stands, etc. Est-ce qu'on n'aurait pas une envie des fois de pousser les murs et de se dire, bon, allez, 62 engagés, c'est bien, on voudrait pousser un peu plus. Est-ce qu'il y a une envie là ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a une envie d'augmenter un petit peu le nombre de garages, mais pas de façon importante, parce qu'il faut garder la rareté. Je pense que c'est la course la plus connue au monde. J'aime beaucoup ce que dit Volgan Gullrich, que c'est la course la plus difficile à gagner parmi toutes les courses mondiales. Donc, il faut garder la rareté, 62. Donc, on a l'intention, et après, on est limité par le temps. Donc, notre intention, c'est quand on refera, puisqu'on va rénover le pit building. D'une part, de mettre en dur les deux garages éphémères qu'on met entre le module sportif et le bâtiment des stands. Et au bout, de faire deux garages supplémentaires. Donc, on arrivera à 64. Bon,

  • Speaker #0

    pas mal. On n'arrivera pas à 66, la première année de votre venue aux 24 heures. Dommage. Je voulais évoquer justement l'hydrogène et les nouvelles technologies, les nouvelles manières de mobilité, j'allais dire. Le village hydrogène existe. Il y a l'hydrogène maintenant qui est liquide de nouveau. Enfin, pas de nouveau, mais qui est hydrogène liquide avec le projet Mission H24. Est-ce qu'on peut en savoir un petit peu plus sur cette envie et sur les constructeurs comme Toyota qui sont déjà positionnés ?

  • Speaker #1

    Alors, le projet hydrogène, il remonte à 2018. À l'époque, on était un peu les seuls à parler d'hydrogène. L'hydrogène n'était pas connu comme... Enfin, il était connu, l'hydrogène, mais pas dans le grand public. Et on voyait même plutôt ça comme chose de dangereux. Et nous, notre souci, parce qu'on essaie de décarboner la course depuis longtemps. Ça commence avec l'hybride qui avait permis de réduire la consommation d'essence de 50%. Ça continue avec le carburant 100% renouvelable qu'on utilise aujourd'hui. C'est encore 70% de plus de réduction de CO2. Notre objectif, c'est de zéro émission. Zéro émission au moment en batterie, c'est un peu compliqué parce qu'il faut... que ça puisse rouler aussi vite qu'aujourd'hui, avec des stints aussi longs. Ça reste spectaculaire. Il ne faut pas que les voitures s'arrêtent 20 minutes pour ravitailler. Et donc, la batterie n'est pas du tout adaptée. Alors, on ne dit pas que l'hydrogène est la seule solution pour décarboner, mais en tout cas, c'est une des solutions pour la structure. Et c'est vraiment la solution la plus adaptée pour l'endurance. Après, c'était assez simple au départ, parce que quand on parlait d'hydrogène, c'était une pile à combustible et du gaz. Et puis, évidemment, on discute avec les constructeurs. est revenu quelque chose qu'avait fait BMW il y a des années, c'est-à-dire d'introduire directement l'hydrogène dans le moteur thermique. Et ça, c'est revenu au goût du jour, notamment avec Toyota, mais pas que, Alpine aussi. Oui,

  • Speaker #2

    bien sûr,

  • Speaker #0

    avec Alpine Clos.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, le motoriste travaille sur ce. D'autres continuent à travailler sur la pile à combustible, bien évidemment. Et on a commencé à travailler sur le règlement qui permettra... aux voitures à hydrogène de rouler au Mans à l'horizon 2028 et en WEC après.

  • Speaker #0

    Prochain gros défi, j'imagine.

  • Speaker #1

    Prochain gros défi. Mais après, évidemment, la sécurité reste quelque chose d'important. On a travaillé avec la FIA et on s'est rendu compte que mettre des réservoirs sur les côtés de la voiture, dans les planches à côté, était quelque chose qui n'était pas la meilleure solution en termes de sécurité. Parce qu'on peut avoir des crashes latéraux. Bien sûr. Et donc, l'évidence, c'est de les mettre. le réservoir derrière le pilote, comme c'est le cas aujourd'hui. Mais si vous voulez garder les performances d'aujourd'hui et avec l'autonomie d'aujourd'hui, sur un temps de stint, on allait faire une voiture avec, si on met le réservoir derrière, en gaz, une voiture qui allait mesurer un bon mètre de plus qu'aujourd'hui. Elles sont déjà impressionnantes, nos voitures. Donc ça ne marchait pas. Par contre, le liquide... Et c'est un peu Ariane Espace qui nous a un peu éclairé en disant que non, les liquides, on pensait que c'était quand même quelque chose de très compliqué. Et Ariane Espace nous a expliqué, nous, on utilise le liquide depuis très longtemps et on sait le gérer, ça se gère. Et le liquide permet de gagner 40% de volume. Donc, de rester avec une taille de voiture qui soit à peu près la même qu'aujourd'hui, avec la même performance et la même autonomie. D'accord. D'où le liquide. Mais par contre, il faut recommencer. Ah là là ! parce qu'en fait c'est extrêmement structurant sur la position des réservoirs, après il faut gérer la safety de ce réservoir, c'est une technologie nouvelle pour le coup, enfin nouvelle pour l'automobile et puis il faut voir tout ce qui va permettre de ravitailler les voitures etc. Donc c'est ce qu'on est en train de mettre en place sur la réglementation et effectivement la H24 Evo qui est la troisième génération de mission H24 et qui qui est vraiment un laboratoire.

  • Speaker #0

    Le Mans n'a jamais autant été un laboratoire.

  • Speaker #1

    On s'est dit qu'il fallait qu'elle soit déjà en liquide. C'est la raison pour laquelle on a annoncé la semaine dernière que la H24 Evo marcherait avec de l'hydrogène liquide.

  • Speaker #0

    C'était en tout cas une belle nouvelle, une belle annonce. On va bientôt conclure parce que le temps presse malheureusement. Je voulais quand même parler de l'édition 2025. Est-ce que tu as une question là-dessus Geoffroy ?

  • Speaker #2

    Ah bah non, je voulais juste un tout petit mot sur l'hydrogène, mais du coup c'est vraiment le nouveau défi, on va dire, comme tu disais, Le Mans a toujours eu cette image de laboratoire. Pour vous c'était important parce qu'il y a pu y avoir quelques critiques depuis qu'il y a une BOP, depuis qu'il y a cette fameuse fenêtre de performance à viser pour la victoire générale. On sait que certains peuvent critiquer l'aspect sportif, en tout cas on va moins aller dans l'excès et la recherche de performance pour des raisons de limitation des coûts, etc.

  • Speaker #1

    on va pas revenir là-dessus et je pense qu'on est entre personnes convaincues autour de la table donc il n'y a pas de problème mais par contre c'est important pour vous d'avoir cette image de laboratoire technologique toujours du Mans c'est fondamental parce que c'est l'ADN du Mans le Mans a été créé il y a plus de 100 ans dans ce seul but finalement de permettre aux constructeurs de venir tester, innover et créer bon voilà je vais pas revenir sur tout ce qui s'est fait au Mans mais qui sont aujourd'hui dans nos voitures et des éléments de sécurité importants on va prendre juste les phares et et les freins à disque.

  • Speaker #2

    Parce que là, du coup, on est très en amont. Par rapport à l'adoption de l'hydrogène dans la voiture du quotidien, on est très, très en amont. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est quoi aujourd'hui ? Je crois que plus personne ne discute de la nécessité. de décarboner la mobilité. Et donc, les 24 heures, l'endurance est là pour préparer, justement, servir de laboratoire pour accélérer ce processus vers les émissions de CO2. Et donc, l'hydrogène en est une solution. Après, vous savez, les constructeurs ont beaucoup investi sur la batterie puisqu'on les a quand même un peu poussés à marche forcée sur cette technologie. Ils ont un petit peu envie de rentabiliser leurs investissements. Mais l'hydrogène, ils y travaillent toujours.

  • Speaker #2

    Vous pensez que ça fait partie des conditions pour que le sport automobile reste accepté, acceptable ? Je parle par les politiques, par le grand public. Que ce soit ce laboratoire technologique, qu'on ait des carburants propres, qu'on ait des motorisations plus propres, que l'événement lui-même soit le plus décarboné possible.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une nécessité absolue. D'abord, c'est une responsabilité humaine. J'ai envie de vous dire, il faut penser à nos enfants, à nos petits-enfants. On ne peut pas laisser une planète... qui deviennent invivables. Donc ça, c'est le premier rôle. Et puis, on doit montrer l'exemple. Et puis même, tout l'écosystème, aujourd'hui, nos partenaires nous demandent qu'est-ce qu'on veut bien investir chez vous,

  • Speaker #2

    mais qu'est-ce que vous faites pour préparer l'avenir ?

  • Speaker #1

    Donc c'est absolument fondamental. Et vous avez tout à fait raison quand même. C'est un petit détail qu'il faut rappeler. Il faut décarboner l'événement et non pas que... Et oui,

  • Speaker #0

    une petite quête,

  • Speaker #1

    je pense. parce que le bilan carbone des 24 heures du Mans, la piste aujourd'hui avec les pneus dans lesquels Michelin a 46% de matériaux renouvelables et le carburant qu'on utilise, c'est 1,4% du bilan.

  • Speaker #0

    Oui. Donc,

  • Speaker #1

    négligeable. Le bilan CO2 d'un événement comme les 24 heures du Mans, ce sont les spectateurs. Alors, on ne va pas les supprimer. Ah non. Pendant le Covid, on a dû faire la course la plus écologique qui a dû exister. Oui, c'est vrai. Mais non, ce que je veux dire, c'est qu'on peut... On dit souvent le sport auto, une image de...

  • Speaker #2

    C'est pour ça que je vous emmenais sur l'image. Après,

  • Speaker #1

    on a 400 000 spectateurs, donc je ne suis pas sûr que ce soit une si mauvaise image. Mais il y a des gens qui nous reprochent ça. Mais non, ce n'est pas plus un générateur de CO2 qu'une coupe du monde de football. Et ça, c'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    Exactement, ça, c'est clair. Et puis, on va conclure cet entretien. Merci encore pour le temps accordé, Président. 2025 cette édition qu'est-ce qu'on en attend ? est-ce qu'on attend une 20ème Victor Porsche ? est-ce que quel va être le storytelling entre guillemets ? est-ce que Ferrari va justement faire la passe de 3 ? est-ce qu'on sait un petit peu où se...

  • Speaker #1

    j'ai une chance de faire le trossé c'est ça écoutez je pense que ça va être une course d'abord formidable on sait que les voitures maintenant vous avez parlé de BOP tout à l'heure mais je pense qu'on est arrivé à un niveau de sophistication de la BOP qui fait que vraiment les voitures sont très très proches une maturité et aujourd'hui ce qui fait la différence c'est la stratégie c'est... les talents du pilote, il ne faut pas l'oublier quand même. Bien sûr. Et l'efficacité de l'équipe, ça reste important. Et puis, on a Parastone Martin qui revient. Tout le monde est déjà là depuis plusieurs années. Je pense que tout le monde est capable de gagner. Je pense que Cadillac a envie de gagner. Je pense que Porsche et surtout Roger Fenske, il n'y a plus qu'une chose qu'il n'a pas gagné, c'est le Mans. Donc, inutile de vous dire qu'il est plus que... que motivé. Effectivement, Porsche va chercher sa 20e victoire. Ferrari va vouloir confirmer qu'il n'a pas gagné deux fois par hasard. Vous avez Toyota qui, évidemment, ne pense qu'à ça. Chez les champions du monde, mais il veut la victoire. Vous avez Alpine qui est en train de se développer et qui sera un concurrent extrêmement sérieux. Peugeot. et je ne vais pas en oublier BMW vous avez vu qui revient au premier plan et qui ont bien bien amélioré leur voiture voilà donc je pense que tout le monde veut gagner tout le monde va être très proche on peut se retrouver comme cette année avec dans le dernier tour 9 ou 10 voitures dans le même temps le record de l'histoire donc ça va être génial et puis bon au moins on sait jamais qui va gagner oui on s'attend à même le même scénario vous pouvez dire tout ce que vous voulez avoir le celui qui a la meilleure voiture, etc. Rien ne se passe jamais comme prévu.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a quand même quelque chose aussi en 2025, c'est quand même le retour en LM GT3, mais de Mercedes. C'est vrai que ça aussi, c'est un signe fort.

  • Speaker #1

    Oui, il va y avoir deux belles choses quand même. Aston Martin, pour la musique, pour les fans, va être quelque chose d'exceptionnel avec le V12. Et effectivement, le retour de Mercedes en GT3, voir Mercedes revenir au Mans, ça, ça fait plaisir.

  • Speaker #2

    ça c'est le genre de choses quand même quand vous avez échangé pas directement mais quand vous avez appris ça voir à stein martin avec un v12 atmosphérique bon non hybride c'est surprenant j'imagine enfin je pense que vous vive votre sourire je pense que ça vous a fait plaisir mais c'est vrai que c'est très étonnant et c'est génial et voir mercedes aussi qui revient alors certes en lm gt3 mais il ya quand même eu un communiqué officiel de la marque et il ya une vraie implication enfin c'est des nouvelles qui sont incroyables ça fait Pour tous les fans d'endurance, comme pour les néophytes, mais surtout pour les fans d'endurance historique, c'est des nouvelles incroyables.

  • Speaker #1

    Alors, juste sur Aston Martin, c'est un peu particulier parce qu'Aston Martin, si vous vous souvenez... devait arriver avec Toyota. Ah oui,

  • Speaker #2

    c'était les premiers à le confirmer.

  • Speaker #1

    C'était les premiers en L-Mash. Donc c'est la raison pour laquelle ils n'ont pas d'hybride. Et puis, oui, Mercedes, on sentait bien qu'ils avaient envie de revenir. On n'avait pas pu les prendre, malheureusement, en 2023, puisqu'on n'avait que 18 places pour les GT. Mais là, avec le fait que Lamborghini soit parti, ça a permis évidemment à Mercedes de se téter le pas et on en est ravis. C'est un an de fait. On verra même qu'ils auront d'autres projets.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Suivez notre regard. Merci beaucoup, en tout cas, pour le temps accordé, Président Pierre Fillon. Merci, merci à vous. C'était un plaisir. Et puis, on a hâte déjà d'être dans cette 93e édition des 24 Heures.

  • Speaker #1

    D'abord, rendez-vous au Qatar.

  • Speaker #0

    Rendez-vous au Qatar. Merci. Oui, c'est vrai, le Qatar approche. Pierre Fillon ne l'a pas oublié. Le président de la CO tient les comptes. On fera d'ailleurs un épisode de présentation de la première épreuve de l'année de WEC. Avec une revue d'effectifs de tous les équipages engagés, justement. Bon, c'était un échange très sympa. En tout cas, on a essayé de le rendre, évidemment, le plus long possible. Mais cette petite demi-heure avec le président Pierre Fillon a été très rapide. Et heureusement, il nous a donné quelques petites infos et anecdotes. On en a appris, en tout cas, sur place. J'espère que c'est le cas aussi pour vous. Mais c'était un honneur d'avoir... le président de la CO avec nous dans l'Endurance Club, on pourra évidemment le dire et je pense que Geoffroy on va continuer à avoir des idées d'invités justement pour un petit peu développer aussi notre Endurance Club, on reste un duo mais si on peut avoir des invités, des guests, ça ne sera que positif évidemment.

  • Speaker #2

    C'était super agréable de pouvoir échanger effectivement avec le président Pierre Fillon, je vois que tu as déjà envie de me remplacer, bon enfin oui je préfère quand même qu'on reste un duo. Mais bon, là c'était le premier invité, donc c'est plutôt bien, on est assez heureux que la CO ait accepté de jouer le jeu et de nous permettre d'échanger comme ça en direct. Et effectivement, il y a d'autres invités de prévus dans l'Endurance Club dans les épisodes à venir.

  • Speaker #0

    Bonjour Froid, je l'ai dit, on était donc à Retromobile la semaine dernière, on profite aussi pour parler des courses historiques qui ne cessent de prendre de l'ampleur, les pilotes modernes s'y intéressent également. Il y a vraiment de plus en plus de similarités ou de similitudes. Et c'est vraiment positif, ça.

  • Speaker #2

    Écoute, je n'étais pas surpris, mais je vois en tout cas que d'année en année, la présence de pilotes actifs encore est de plus en plus élevée. Et puis aussi, si on quitte le sportif, la présence d'influenceurs, la présence de créateurs de contenu, de jeunes journalistes aussi, de médias avec une approche et une audience plus jeune. est plus en plus forte à rétromobiles. Et donc, ça montre que ce monde de l'historique intéresse et passionne. Il y a une montée en puissance de la compétition avec des automobiles historiques, pour plein de raisons, parce que ça met la passion vraiment en exergue, parce que la compétition aussi est animée. Ce n'est pas juste des courses de parade, il y a vraiment un vrai intérêt à se battre dans ces courses-là. Et puis, je crois aussi que ça fait de belles images, ça véhicule sans jeu de mots, ça véhicule de... Belle valeur, donc voilà, le salon Retromobile, moi je le côtoie à peu près depuis une quinzaine d'années, je pense, ce salon, je le fréquente depuis une quinzaine d'années, et je vois une montée en puissance incroyable, et un intérêt sans cesse renouvelé.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est vrai que Retromobile, c'est vraiment un salon qui est devenu une référence. D'ailleurs, il va fêter son demi-siècle l'an prochain. Et Antonello Coletta, que vous connaissez, qui est chez Ferrari évidemment, m'a dit, puisque je l'ai croisé dans les couloirs, dans les allées, qu'il avait été impressionné par la qualité de cette édition. Il n'était pas venu depuis 20 ans. Et en tant que passionné, m'a-t-il dit, il a été très content de voir des œuvres d'art. Et je lui ai dit œuvres d'art rouges, il a dit œuvres d'art en général. Mais il n'a pas dit non quand je lui ai dit ça. Avec des œuvres d'art, évidemment, je pensais à des Ferrari, bien sûr. Et toi, Geoffroy, est-ce que tu en as vu des œuvres d'art roulantes ? Et quels ont été, peut-être, ton temps fort ou tes temps forts, qui ont pu être importants dans ce salon rétromobile ? Est-ce qu'il y a une voiture en particulier qui t'a marqué ? Ou peut-être une rétrospective aussi qui a été présente ?

  • Speaker #1

    Je connais, j'ai bavé un peu devant le stand de chez Fiskens, qui présentait une Mercedes CLK GTR de 1998, en configuration FIA GT. Je t'avoue que c'est le genre de truc qui me plaît beaucoup. Voilà, il y avait ça. Et puis juste en face, chez Ascot Collection, que je connais plutôt bien, avec Xavier Michron qui gère l'activité, il y avait une Sauber C8. Pareil, on reste dans la thématique Mercedes. C'est la première Sauber qui a eu un moteur, un bloc Mercedes. Donc c'est la voiture qui fait vraiment le lien avec ensuite la C9 qui gagne les 24 Heures du Mans. Donc voilà, après, là ça fait un peu focus Mercedes, mais... Il y avait une Spyker C8 aussi qui était en vente, incroyable. Une Ferrari 333 SP qui n'était pas dans une déco folle et qui ne m'a pas attiré au premier regard et qui finalement a gagné deux éditions de Sebring. Enfin voilà, il y avait vraiment, comme d'habitude, il y a de très belles voitures sur plein de stands. Et que ce soit des voitures de compétition mais aussi des voitures totalement hors compétition. Je pense aussi aux ventes aux enchères qui ont eu lieu. Évidemment, à la 250 LM qui a été en vente. Il y avait vraiment, comme tu l'as dit, des œuvres d'art roulantes.

  • Speaker #0

    On a déjà plein de souvenirs dans la tête, ça c'est clair. Alors moi, c'était plutôt des autos historiques du Mans, dont celle d'Henri Pescarolo. Alors il y avait Matra, il y avait la Jaguar XJR, il y avait même la Sauber Cours, dont une anecdote d'ailleurs m'a été racontée par Henri himself dans mon podcast Trajectoire. Alors oui, je ne suis pas peu fier d'avoir eu... La chance, l'honneur peut-être, de rencontrer Henri, une légende des 24 heures et donc l'épisode arrive d'ici peu. Il y aura peut-être plusieurs épisodes. Bon bref, en tout cas, c'est une saga Pescarolo et on a envie de la suivre. Mais voilà, il y a une petite anecdote sur cette voiture ou sur un équipement en particulier. On a pu aussi voir plusieurs pilotes modernes ou historiques, d'ailleurs à Retromobile, Geoffroy, le mercredi soir notamment, sur le stand de la CO. avec le rendez-vous traditionnel du club des pilotes des 24 heures. Et d'ailleurs, en 2025, grosse nouveauté, puisque Gérard Larousse, qui était président jusque-là, a laissé sa place à une présidente, Annie-Charlotte Vernet. Et tu vois, on parle souvent des Iron Dames et des femmes pilotes, mais là, on va parler d'une présidente. Donc, pour les pilotes, elle a plusieurs participations à son arc, j'allais dire, Annie-Charlotte Vernet. Et c'est toujours intéressant de se dire que, voilà, on fait... Appel à des pilotes qui ont marqué l'histoire et qui ont pu faire des belles performances aussi. Parce qu'Annie-Charlotte Vernet, elle a commencé en 1974, sa première participation. Elle a roulé souvent sur des Porsche et sa dernière participation, c'était sur une Rondo. Une Rondo M379C quand même avec Vick Elford et Joël Gouillet. Mais c'est solide quand on s'imagine là aussi. qu'Annie Charlotte avait un sacré coup de volant. Voilà pour la petite anecdote. Bref, en tout cas, c'est toujours sympa de croiser des pilotes. Qu'est-ce que tu en as pensé de ce salon Retromobile, côté pilote justement, et de voir un peu toujours leur passion et leur route ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que j'étais un peu focus sur mes différentes activités. Je n'ai pas eu le temps d'échanger avec beaucoup de pilotes. Mais comme toi, on était ensemble à la réunion du club des pilotes organisée par les 24 Heures du Mans. Et oui, c'est marrant de voir des pilotes... plus âgés, tu as cité Gérard Larousse à l'instant, et puis de voir, il y avait Paul Louchatin qui était là aussi, donc voilà, il y a un vrai lien entre les générations, et il y a un vrai partage aussi, je vois, c'est l'occasion rétromobile, vu qu'on a pas, on a un peu de bruit, vous l'avez entendu aussi avec l'interview de Pierre Fillon, voilà, il y a un petit bruit d'ambiance, c'est un salon, c'est anim��, mais on n'a pas le bruit d'une course automobile, on n'est pas sur un circuit, donc je vois, j'observe qu'il y a beaucoup d'échanges entre générations justement. entre anciens pilotes et pilotes plus jeunes, où on se raconte des anecdotes plus facilement, où on se présente des personnes. Et les spectateurs ne sont pas exclus de ça. Les spectateurs sont là et peuvent aller rencontrer les pilotes. Ils déambulent comme vous et moi dans les allées. Donc ça, j'ai vraiment adoré. J'aime toujours cet aspect accessible de Retromobile.

  • Speaker #0

    On continue évidemment sur le salon Retromobile. C'était l'événement de février, donc on ne pouvait pas ne pas en parler. C'est un salon incroyable aussi parce qu'il y a la présence de marques et de constructeurs, mais vraiment avec des... Grand stand et des grandes superficies. Moi, j'ai été bluffé par ça. Renault, Skoda, Citroën. Tu retrouves vraiment beaucoup de constructeurs. Il y a des équipes aussi, comme IDEC, qui est très présente. Et puis, des photographes, etc. Mais ça, c'est autre chose. Mais en tout cas, sur les marques, il y a même Saga Mercedes, par exemple, qui est présente. C'est vraiment... un salon de l'automobile c'est un petit peu l'impression qu'on en a eu qu'est-ce que t'en penses ?

  • Speaker #1

    C'est devenu un contre-pouvoir au mondial de l'auto en fait c'est vraiment Saga Classic t'en parlais qui est un distributeur spécialiste plutôt de Mercedes classique ils avaient une AMG Project One sur leur stand, ce qui est juste une voiture dingue à côté de 280 SL de Pagode et de Mercedes un peu classique et emblématique mais Il y avait quand même cette exposition. Chez Renault, ils ont joué la complémentarité entre l'ancienne 4L et la 4L moderne, la R5 ancienne et moderne, et avec un stand avec une mise en scène, une scénographie incroyable, des effets de lumière. Déjà depuis plusieurs années, ils font de très beaux efforts, mais là, le stand était vraiment magnifique et ça a attiré aussi des médias un peu plus généralistes. Donc ça fait parler au-delà du monde des spécialistes que nous sommes. Les marques utilisent Skoda aussi, comme tu le disais, et un partenaire un peu fidèle de ce salon rétromobile. Les marques ont compris qu'il faut utiliser cet ADN et cette histoire qu'elles ont lorsqu'elles ont une histoire en compétition, ou même utiliser les anciens modèles et dresser des passerelles avec le futur. Quand on a vocation à transformer la mobilité, à faire des voitures électriques, des voitures hybrides ou hydrogènes, il faut aussi essayer de trouver d'où on vient. Pourquoi la marque a été créée ? Dans quel but ? Et qu'est-ce qu'elle avait comme valeur ? Ça, c'est vraiment... Les marques qui sont présentes à Retromobile, pour moi, c'est des marques auxquelles il faut s'intéresser si on cherche à acheter une voiture aujourd'hui. Parce que ça veut dire qu'elles ont compris d'où elles viennent. Donc, elles ont une vision de là où elles vont.

  • Speaker #0

    En tout cas, on s'est régalé. La semaine est passée très vite. D'ailleurs, je sais que certains d'entre vous qui nous écoutez sont venus. J'en ai croisé quelques-uns. J'espère en tout cas que le salon vous a plu. N'hésitez pas à le dire en commentaire sur Instagram, sur Twitter, sur YouTube avec le hashtag Endurance Club aussi, voire même poster des photos des voitures qui vous ont marqué puisqu'on en a parlé tout à l'heure. Donc ça pourrait être intéressant. Nous, en tout cas, on est client d'avoir vos retours. Et voilà, n'oubliez pas non plus de mettre les étoiles, etc. Mais ça, vous connaissez l'AEUS et surtout d'en parler autour de vous pour faire grandir le club, justement, cet Endurance Club qui est toujours très, très intéressant. à faire bouger, voilà, tout simplement. J'ai envie de faire des rencontres Endurance Club, Geoffroy, ça y est, je me lance dans des idées. Bon bref, l'année prochaine, on vous attend encore nombreux. Et si on avait un stand Endurance Club ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, si !

  • Speaker #0

    Je pense que ça serait trop...

  • Speaker #1

    On y va, oui.

  • Speaker #0

    Mais ça serait pas mal, en tout cas, on vous attend nombreux, parce que comme je l'ai dit, ça sera le 50e anniversaire de Retour de Ville. Il y a une idée, là, non ? Je tiens à une idée, je pense.

  • Speaker #1

    Ouais, ok, si tu veux, on organise ça, on va voir les détails.

  • Speaker #0

    Bon, en tout cas... On sait que c'est vraiment un rendez-vous maintenant devenu incontournable en février. Donc voilà, si vous passez par Paris, vous savez ce qu'il vous reste à faire en 2026, du coup, pour la 50e édition de Rétromobile. Alors, on va parler rapidement de notre Actum. Enfin bon, elle n'est pas très, très chargée, rien de plus spécial. On a quand même réussi. Si, quand même, je vais le dire. Moi, je suis surtout sur les sports blancs en ce moment. On a essayé de commenter des épreuves de ski, de saut à ski, de snowboard sur Eurosport notamment. Cela dit, il y a le Qatar qui arrive sur Eurosport aussi. J'aurai l'honneur de commenter cette première manche. Ça, c'est juste génial. Je suis trop content de pouvoir le faire. Et donc, en plus de ces commentaires et de mon podcast et des Endurance Club, évidemment, on a profité de Retromobile pour enregistrer un épisode spécial sur le salon. Et alors là, moi, j'adore parce que tu me dis que j'aime bien faire du name dropping. Là, quand même, c'est magnifique. On y a parlé de Rondo, d'Innaltera, de Pescarolo. de bien d'autres choses. On a même parlé de Katayama. Et bon, je ne vous en dis pas plus. Et on ne vous en dit pas plus, n'est-ce pas Geoffroy ? Mais en tout cas, si vous voulez nous suivre et être au courant des actus, il suffit de vous abonner, de suivre le podcast, d'aller sur la page Twitter Endurance Mag également, Twitter X, vous avez compris, pour être au courant de tout ça. Et je pense que le numéro, cette l'épisode, sortira aux alentours d'avril, je l'imagine. C'est un petit peu ce qu'on s'était dit, je crois. Mais bon...

  • Speaker #1

    en tout cas on s'est régalé et bon j'en dis pas plus j'ai envie d'en dire plus mais j'en dirai pas plus c'est un épisode assez spécial voilà c'est un épisode un peu ouais marrant décalé où effectivement on partage les anecdotes enfin voilà ça sera hors série

  • Speaker #0

    C'est comme ça que se termine cet épisode. Déjà, on a eu l'honneur d'avoir quelques mots avec Pierre Fillon et un bel entretien. D'ailleurs, on remercie JB pour son aide et l'organisation de tout ça. Moi, je te remercie toi aussi, Geoffroy, parce que c'est des idées qu'on nourrit tous les deux et on essaie d'en avoir plus. Si vous avez des suggestions, d'ailleurs, n'hésitez pas évidemment à nous les dire et on fera au mieux pour pouvoir les satisfaire. ces suggestions mais c'est pas toujours simple on a plein d'idées mais il faut qu'on les mette en place en tout cas merci beaucoup Geoffroy c'était un plaisir et puis on se retrouve la semaine prochaine évidemment pour parler de plein d'autres beaux sujets de belles choses et notamment puisqu'on a commencé à le faire et à évoquer l'Asian Le Mans Series et bien la semaine prochaine on fera un récap les deux épreuves le week-end donc qui vient d'avoir lieu et puis le week-end qui arrive les deux dernières manches, donc Dubaï et Abu Dhabi. On fera un résumé complet des quatre courses. Finalement, c'est vrai que c'est plus que la demi-saison. Donc, on va avoir du boulot, Geoffroy. Bon, allez, à très vite. Merci à toutes et tous et à la semaine prochaine pour un nouveau numéro de l'Endurance Club. Salut !

  • Speaker #1

    À la semaine prochaine, salut !

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Description

Dans cet épisode nous accueillons Pierre Fillon, le président de l'Automobile Club de l'Ouest, pour une discussion sur l'avenir du Championnat du Monde d'Endurance et des 24 Heures du Mans. Ensemble, nous balayons les enjeux qui façonneront les 24 Heures du Mans, en mettant particulièrement l'accent sur la saison 2025.

Il est question de l'importance de l'expérience spectateur, un aspect fondamental que l'ACO s'efforce d'améliorer au Mans. Nous évoquons aussi les évolutions du circuit et les travaux en cours pour donner accès à de nouvelles zones.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au club, bienvenue dans l'Endurance Club, le podcast que j'ai le plaisir d'animer chaque semaine en compagnie de notre rédacteur multicarte, comme j'ai l'habitude de le présenter, Geoffroy Barre. Salut Geoffroy !

  • Speaker #1

    Salut Anthony, bonjour à toutes et bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Alors dans ce 48e numéro de notre podcast, on va parler du championnat du monde d'endurance de la Lepilla, mais aussi des 24 Heures du Mans. Alors oui,

  • Speaker #2

    la liste des 62 engagés pour la

  • Speaker #0

    93e édition des 24 Heures n'est pas encore communiquée, mais on a tenu à évoquer la saison 2025, la 13e saison de l'histoire du WEC. Puisque nous avons une petite surprise pour les auditeurs. Comme vous le savez, dans l'Endurance Club, on essaye généralement de vous donner des chiffres, des infos, des statistiques pour vous permettre d'encore mieux connaître le monde de l'endurance qui nous fait tous tant vibrer. Et cette semaine, nous avons un invité de marque, puisque nous avons profité de notre passage sur le salon Rétromobile à Paris pour rencontrer le président de l'Automobile Club de l'Ouest, Pierre Fillon. Alors Geoffroy, si tu le veux bien, on va tout de suite le rejoindre et on discute ensemble juste après. de ce qui a été dit, mais aussi évidemment du Salon Rétromobile.

  • Speaker #2

    Pierre Fillon, Président, merci beaucoup de nous accorder cet entretien. On est donc dans un cadre de passionnés et j'espère que justement on va aborder aussi cette fameuse passion de l'endurance. Bonjour et bienvenue.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Geoffroy, tu es là aussi ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui, avec plaisir à ce Salon Rétromobile, c'est vrai que c'est une bonne occasion. On s'est dit que ça serait l'occasion rêvée de faire un point sur... Sur l'épreuve des 24 Heures du Mans, évidemment, et sur les activités d'Automobile Club de l'Ouest. Donc voilà, on sort du centenaire avec une attractivité de l'épreuve qui est inédite. 2024 qui était encore une édition marquante, on arrive sur 2025, on a plein de questions, plein de sujets à aborder. Donc voilà, merci de nous accueillir, de nous recevoir. Et vas-y, Anthony, si tu veux, je te laisse.

  • Speaker #2

    Tu as commencé à mettre les pieds dans le plat parlant de l'engagement des constructeurs. C'est vraiment quelque chose de fantastique de voir cet engouement. pour l'endurance justement. Quel est le regard du président de l'Automobile Club de l'Ouest à ce sujet ?

  • Speaker #3

    C'est un regard évidemment très heureux. Je suis un président heureux.

  • Speaker #1

    Il y a un sourire déjà. C'est vrai que là, c'est une belle période.

  • Speaker #3

    Et puis fier, mais fier surtout de tout le travail qui a été fait avec toutes les équipes. On a travaillé longuement pour élaborer ce règlement avec l'IFIA, avec l'IMSA et je crois qu'on a tapé dans le mille. Après, si on parle honnêtement, on ne s'attendait pas à avoir autant de constructeurs. 3, 4, c'était l'objectif. Donc aujourd'hui, je pense qu'on aura peut-être plus de 10 en 2027, puisque Ford a annoncé très récemment son retour. Et ce n'est pas une petite annonce. Donc oui, beaucoup de fierté. Je pense qu'on a mis en place un règlement qui a tous les ingrédients pour attirer les constructeurs, à la fois... Si on peut parler de ce règlement, finalement, qu'est-ce qu'un marché ? Je crois que la première chose qu'un marché, c'est de réduire les coûts par rapport au LMP1. On les a réduits par entre 4 et 5, ce qui est beaucoup. Donc, rendre accessible à tous les constructeurs, quels que soient leurs moyens de venir faire le championnat du monde et les 24 heures du monde. Ensuite, faire la part belle au design. Parce que vous savez, une... Une LMP1, c'était dessinée par ordinateur pour être le plus efficace aérodynamiquement. Et donc, entre une Porsche et une Toyota peintes de la même couleur, ce n'était pas facile de reconnaître la voiture. Et je crois que le spectateur, lui, il a besoin de s'identifier à une marque. Il vient soutenir une marque. C'est ça l'endurance. Et donc, on a réduit les performances aérodynamiques pour donner un peu de liberté au designer. Et on voit le résultat aujourd'hui. On sait reconnaître une Porsche, une Ford ou d'une Ferrari. Le troisième élément, c'était évidemment de garder l'hybride. Le côté environnemental et aller vers le zéro émission, en tout cas de réduire notre emploi de carbone, est extrêmement important. Et puis le dernier point, c'est le règlement commun avec l'IMSA, puisque le marché, un des plus gros marchés quand même de tous les constructeurs, ça reste les États-Unis, avec la même voiture, vous pouvez rouler à l'année aux États-Unis, donc sur un marché important pour tous les constructeurs, et aussi aller dans le monde entier et évidemment venir gagner le Mans.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un programme assez intéressant effectivement pour chaque constructeur. J'allais justement rebondir, et après Geoffroy je te laisse la parole, sur cette convergence entre le règlement IMSA et le règlement ACO. C'est une vraie réussite parce qu'on peut faire cohabiter les LMH avec les LMDH et on voit bien évidemment que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Alors ça, ça a été un vrai challenge, parce que c'est vrai qu'on était parti sur le projet LMH. Et puis, si on fait toute l'histoire, moi j'ai eu un rendez-vous avec quelqu'un de chez Porsche. et on évoquait le LMDH, c'est-à-dire un châssis commun, et quelques pièces comme l'hybride et la boîte de vitesse commune. Je lui ai dit, si on fait ça, vous revenez ? Et il m'a dit, oui, on revient. Donc j'ai pris mon bâton de pèlerin et je suis allé rapidement voir Gym France. Je m'en souviens, c'était à Miami, puisqu'eux étaient partis sur un DPI 2.0. qui était quand même moins ambitieux. Il n'y avait pas d'hybride, etc. Et voilà, je pense que je l'ai convaincu qu'il fallait aller dans cette direction. Alors, c'était un premier pas. Donc, on a mis en place ce règlement à l'MDH. Mais après, il fallait effectivement équilibrer des LMH avec des LMDH. Surtout équilibrer des deux roues avec des quatre roues motrices. Mais là aussi, nos ingénieurs étaient un peu frileux. Mais on a dit, il n'y a pas le choix. Il faut réussir. Ça, ça s'est fait pendant le Covid. Ça s'est fait, je me souviens, c'était des... J'étais dans mon bureau chez moi puisqu'on était encore en confinement et il y avait tous les constructeurs qui étaient là autour de la table, autour de l'écran et on a convaincu tout le monde de faire cette convergence et d'équilibrer LMH et LMDH.

  • Speaker #2

    Comment ça marche justement ? Vous n'allez pas nous confier le secret des réunions que vous avez comme ça avec les constructeurs mais je sais qu'à une époque vous communiquiez un peu plus sur... Ces réunions de travail qui ont lieu de temps en temps, où les constructeurs peuvent venir assister et écouter ce que vous avez exposé, ce que la Fédération Internationale de l'Automobile expose aussi, comment ça se passe surtout en termes de décision ? Je veux dire par exemple Ford qui a annoncé son retour, son intention de revenir, depuis quand est-ce qu'ils assistent aux réunions ? Eux ou peut-être un autre, vous pouvez donner un exemple, mais est-ce que c'est un temps long ou est-ce que quand ils arrivent et qu'ils écoutent, ils sont rapidement convaincus ? Est-ce qu'il y a des discussions un peu en coulisses ? Comment ça se passe leur prise de décision à eux en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un processus de décision qui est propre à chaque constructeur. Mais si on prend le point de départ sur l'élaboration du règlement général, ce n'est pas à nous, en tout cas, ce n'est pas la philosophie de la CO d'imposer un règlement.

  • Speaker #2

    Vous proposez un menu.

  • Speaker #1

    On est là pour donner un terrain de jeu. On n'est pas là pour choisir une technologie particulière. On est à l'écoute des constructeurs. Et vous savez que pour les 24 heures du Mans, le lien entre la voiture de course et la voiture de tous les jours est fondamental. Donc on les écoute. Donc ça c'est le premier pas Donc on n'est pas C'est pas nous qui avons imposé ce règlement Après il y a un groupe de travail Dans lequel effectivement tous les gens qui sont intéressés Par venir Rouler dans le championnat Participent Mais si vous prenez le cas de Ford Pour le coup c'est un cas un peu particulier Parce que ça s'est décidé extrêmement vite Puisque c'est au mois de novembre Qu'on en a parlé avec eux

  • Speaker #0

    Novembre, ah oui D'accord. Alors moi, je veux parler d'un autre processus. C'est le processus de sélection aux 24 heures du Mans parce qu'il y a tellement de demandes. C'est superbe cet engouement, évidemment. Comment est-ce qu'on arrive à ne pas se faire trop de cheveux blancs sur la demande et les demandes justement à accepter ou refuser malheureusement ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, le fait qu'il y ait beaucoup de demandes, d'un côté, ça ne nous facilite pas la tâche parce qu'il faut faire des choix, mais ça la facilite quand même un peu.

  • Speaker #2

    On peut avoir un ordre d'idée un peu du nombre de demandes ? Je sais qu'à une époque, on était démonté à une centaine, par exemple, s'il y avait quelques-uns,

  • Speaker #1

    il n'y en avait pas. Oui, il n'y en avait que 70 qui étaient vraiment sérieux. Voilà. Donc aujourd'hui, on n'a vraiment que des candidatures sérieuses. Il n'y a plus de candidatures fantaisistes qui viennent se présenter. Mais...

  • Speaker #2

    C'est quoi, c'est 80 ?

  • Speaker #1

    Oui, on est entre 70 et 80. Mais le comité de sélection, aujourd'hui, il est quand même plus simplifié, puisque d'abord, tous les gens qui sont au WEC sont pris d'occu. D'accord. Donc vous avez déjà 37 voitures. Ensuite... Vous savez qu'on s'est engagé à prendre 15 LMP2 et ça c'est un contrat sur lequel on ne reviendra jamais. Et donc, alors effectivement il va falloir choisir les 15, mais on sait qu'il y aura 15 LMP2, elles viennent quand même essentiellement de l'OMS, c'est normal, on récompense les gens qui sont dans nos championnats. Et puis après il y a toutes les invitations. Je ne vais pas vous les compter parce que je vais me tromper. Oui,

  • Speaker #0

    mais en tout cas, elles viennent soit de l'Ista, soit de l'Asian Le Mans Série.

  • Speaker #1

    De l'Ista, de l'Asian Le Mans Série, de l'ELMS, une de chez Acero, de chez Stéphane Rattel. Et si vous faites le calcul, il reste entre deux et quatre places à vraiment choisir.

  • Speaker #0

    C'est dingue. Donc ce processus est évidemment très important. Et on fait la part belle aussi à cette pyramide de l'endurance qui est très importante. Parce qu'il y a la Ligue européenne series, il y a la Michelin Le Mans Cup, l'European Le Mans series, puis le WEC évidemment. Ça c'est quand même quelque chose de fort que la CO a pu mettre en place.

  • Speaker #1

    Oui, cette pyramide de l'endurance est importante et elle fonctionne très bien. Vous avez des exemples comme si vous prenez Jota par exemple. Il a franchi toutes les marches de l'endurance. Je crois que l'école en ELMS pour préparer le Mans, venir en WEC et gagner le Mans est excellente. Et à tout point de vue, c'est-à-dire que c'est pour le team, pour le pilote, etc. Donc, pour nous, elle est fondamentale. Ensuite, le deuxième point important, c'est que l'ELMS est une catégorie qui marche très, très bien. 44 voitures cette année au départ. Et donc, on privilégie. effectivement les gens qui jouent le jeu du championnat pour venir au Mans. On ne va pas quelqu'un qui arrive de nulle part, du jour au lendemain, lui donner la place de quelqu'un qu'on va sortir, puisque ça veut dire qu'on retire une candidature à quelqu'un qui est engagé avec nous depuis 10 ans, qui a franchi toutes les marges, depuis la Michelin, le Man Cup, le P3, le P2, etc.

  • Speaker #2

    Alors peut-être, je ne sais pas, ou alors tu voulais continuer un petit peu sur cet aspect sportif, mais il y a aussi un autre sujet qu'on avait envie d'aborder, c'est le circuit et ses évolutions. Je regardais les travaux qui ont été engagés par Automobile Club de l'Ouest ces dernières années et on voit que ça ne chôme jamais. D'une édition à une autre, il y a toujours des travaux qui sont menés sur les abords du circuit, sur la piste en elle-même, mais là il n'y a pas eu de changement majeur sur le développement du circuit. Mais sur les abords, sur les aménagements piétons, je sais qu'il y a un mot qui n'est pas tabou à la CO, c'est l'expérience, l'expérience des spectateurs. longtemps c'était peut-être un sujet qui était mis de côté, alors peut-être avant votre présidence, c'était pas forcément des choses dont on se préoccupait beaucoup, ou en tout cas qu'on ne se soignait pas autant, là j'ai l'impression qu'il y a un focus qui est fou, vraiment mis sur le fait que les gens repartent du arrivement et construisent des souvenirs et repartent avec des souvenirs pour une vie, enfin vraiment je le dis avec, moi c'est évidemment comme ça que j'ai été piqué, mais j'ai l'impression que tous les spectateurs le sont encore plus parce qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui sont faites, j'ai vu que vous aviez évoqué plusieurs fois le... Cette possibilité d'ajouter des zones spectateurs, de faire pourquoi pas des sentiers piétons pour avoir plus d'accès à la piste, ça, ça fait partie des chantiers toujours d'actualité sur le long terme ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors d'abord, l'expérience spectateur, ça a quand même été toujours quelque chose qui était au cœur de nos préoccupations.

  • Speaker #2

    Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a de plus en plus de personnes qui travaillent dans ce sens et qui se sont mobilisées pour ça.

  • Speaker #1

    En fait, il faut vous imaginer qu'il y a 10 ans, on vendait la moitié des places des 24 heures du Mans trois semaines avant l'épreuve. Oui. Et on n'était pas guichet fermé. Aujourd'hui...

  • Speaker #2

    J'achetais mes places le samedi matin.

  • Speaker #1

    On prenait les places en dehors des membres. Elles sont parties en 24 heures. Et on est à guichet fermé. Et on a 100 000 personnes de plus qu'avant. 100 000 personnes, c'est une ville, 100 000 personnes. C'est énorme. Et donc, on est confronté à des consignes, évidemment, complètement différentes. On a des soucis qu'on n'avait pas avant. Alors, on a beaucoup travaillé les flux de voitures. On a sorti quand même 7000 voitures de l'intérieur du circuit. Il y en avait 10 000, on n'est plus qu'à 3000. Et parce qu'il y avait des heures et des heures d'embouteillage. Et ça, ça gâche l'expérience du spectateur. Donc ça, c'était le premier sujet. Et cette année, avec la pluie, qui a fait beaucoup plus bouger les spectateurs que sur l'édition du centenaire, par exemple, alors qu'on avait le même nombre de spectateurs, on a eu des soucis de flux piétons, il faut le dire. Il faut le dire. Et donc, on est... on a travaillé cette année le plus piéton après on ne veut pas l'objectif aujourd'hui c'est pas de prendre plus de spectateurs,

  • Speaker #2

    c'est vraiment d'avoir une expérience qui soit la meilleure possible c'est rare je trouve ça fort comme positionnement mais qu'est-ce qui fait finalement l'attractivité d'un 4h du Mans oui,

  • Speaker #1

    il y a la course, évidemment il y a la course il y a le plateau mais on aurait pu se dire, il y avait le centenaire ça allait être le summum de ... de nos événements, et puis ça allait retomber. Non, ça ne retombe pas, ça continue même de monter. C'est parce que les gens viennent au Mans, on vient presque une semaine pour l'essentiel, et puis on vient vivre une expérience avec sa famille, avec ses amis. Moi, le sentiment que j'ai, c'est que quand on vient au Mans, le temps s'arrête. Le temps s'arrête pendant huit jours, on va oublier tous ses soucis, on va oublier... C'est... Il n'y a plus de classe sociale, tout le monde se mélange, tout le monde se parle autour de la même passion, bien évidemment. La course reste la passion. Et on ne peut pas s'asseoir. Si, il y en a qui le font, il y a des vrais passionnés qui restent assis pendant 24 heures. C'est vrai. Mais voilà, il faut proposer. d'autres activités et puis ouvrir l'esprit des gens. Donc vous avez le village Hydrogène pour parler du futur, vous avez le village Consulteur, voilà. On a multiplié les fan zones. Oui, 12 fan zones. Et on va continuer, puisque cette année on en crée deux autres, supplémentaires. Donc notre problème maintenant c'est de... Et puis, juste avant de passer à ce qu'on va faire... Ma préoccupation, beaucoup de spectateurs pensent qu'on pense qu'au VIP c'est faux, c'est complètement faux et il y a moins de VIP que de spectateurs. Mais on doit leur laisser un accès à la piste pour qu'ils puissent voir ce qu'il se passe sur la piste. Et donc notre souci aujourd'hui, c'est d'étendre ces zones accessibles avec un billet standard. Et donc c'est pour ça que cette année, on va créer une nouvelle zone au karting. On est en train de transférer la terre qu'on prend pour creuser. le futur musée, puisqu'on est en train de poser la butte derrière le musée. On va faire des buts qui vont nous permettre d'accueillir 10 000 spectateurs sur la zone du karting. Et la zone du karting sera transformée en fan zone avec restauration, écrans géants.

  • Speaker #2

    Pour l'édition qui arrive.

  • Speaker #1

    Pour l'édition qui arrive. L'autre point, ensuite, on a créé deux nouvelles tribunes en face, donc à l'intérieur de Maison Blanche, à l'extérieur du Grand Circuit, mais à l'intérieur du circuit de Maison Blanche. Et puis, on avait un petit camping qui était au Terre-Trois-Rouges. 300 personnes. Alors, évidemment, ces 300 personnes, elles sont un peu déçues. Mais 300 personnes contre 5000, ça ne se discute pas. Et là, ce qu'on voulait, c'était vraiment créer. Parce que quand vous êtes tout au bout du Terre-Trois-Rouges, il n'y a pas grand-chose. Donc là, c'était vraiment de créer un espace de vie à nouveau, donc avec restauration, fan zone, des activités, pour que les gens puissent... rester et pas forcément dès qu'il pleut repartir vers le but donc c'est une préoccupation majeure et j'ai envie de dire c'est fondamental si on veut garder à la fois l'esprit mais aussi que les gens gardent un bon souvenir et reviennent

  • Speaker #2

    Non parce qu'il y a toujours ce côté moi le souvenir que j'ai les premières fois où je suis venu par exemple c'est qu'il y a des endroits du circuit qui restent un petit peu, on les connait pas je suis pas allé à Mulsanne la première fois que je suis venu au Mans par exemple ou à Arnage ... Il y a un côté un peu mystérieux, vous voyez ce que je veux dire ? Et moi, je trouve ça bien de garder la configuration du circuit telle ou telle que de toute façon, il y aura toujours cette étendue incroyable pour un circuit. Mais je trouve ça super de donner plus d'accès et d'avoir d'autres endroits. C'est incroyable.

  • Speaker #1

    On a même un rêve qui va se réaliser, je pense.

  • Speaker #2

    Le spectateur est dans les une odière ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ça en fait partie. Ah bon. Mais non, ce qu'on voudrait... parce que les gens vont à Mulsanne et à Arnage mais ils sont obligés de contourner donc on travaille vraiment à la ville du Mans justement pour étendre le boulevard nature et pouvoir aller à pied, en vélo ou même en trottinette à l'intérieur du grand circuit jusqu'à Indianapolis et voir comment on peut traverser la piste donc en dessous et aller jusqu'à Mulsanne une zone incroyable que moi j'ai eu la chance de...

  • Speaker #2

    c'est vrai que c'est incroyable C'est le spectateur.

  • Speaker #0

    Et je voulais évoquer, avant de parler de l'hydrogène, parce que c'est un grand sujet, évidemment, je voulais parler de la piste aussi en elle-même et des stands, etc. Est-ce qu'on n'aurait pas une envie des fois de pousser les murs et de se dire, bon, allez, 62 engagés, c'est bien, on voudrait pousser un peu plus. Est-ce qu'il y a une envie là ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a une envie d'augmenter un petit peu le nombre de garages, mais pas de façon importante, parce qu'il faut garder la rareté. Je pense que c'est la course la plus connue au monde. J'aime beaucoup ce que dit Volgan Gullrich, que c'est la course la plus difficile à gagner parmi toutes les courses mondiales. Donc, il faut garder la rareté, 62. Donc, on a l'intention, et après, on est limité par le temps. Donc, notre intention, c'est quand on refera, puisqu'on va rénover le pit building. D'une part, de mettre en dur les deux garages éphémères qu'on met entre le module sportif et le bâtiment des stands. Et au bout, de faire deux garages supplémentaires. Donc, on arrivera à 64. Bon,

  • Speaker #0

    pas mal. On n'arrivera pas à 66, la première année de votre venue aux 24 heures. Dommage. Je voulais évoquer justement l'hydrogène et les nouvelles technologies, les nouvelles manières de mobilité, j'allais dire. Le village hydrogène existe. Il y a l'hydrogène maintenant qui est liquide de nouveau. Enfin, pas de nouveau, mais qui est hydrogène liquide avec le projet Mission H24. Est-ce qu'on peut en savoir un petit peu plus sur cette envie et sur les constructeurs comme Toyota qui sont déjà positionnés ?

  • Speaker #1

    Alors, le projet hydrogène, il remonte à 2018. À l'époque, on était un peu les seuls à parler d'hydrogène. L'hydrogène n'était pas connu comme... Enfin, il était connu, l'hydrogène, mais pas dans le grand public. Et on voyait même plutôt ça comme chose de dangereux. Et nous, notre souci, parce qu'on essaie de décarboner la course depuis longtemps. Ça commence avec l'hybride qui avait permis de réduire la consommation d'essence de 50%. Ça continue avec le carburant 100% renouvelable qu'on utilise aujourd'hui. C'est encore 70% de plus de réduction de CO2. Notre objectif, c'est de zéro émission. Zéro émission au moment en batterie, c'est un peu compliqué parce qu'il faut... que ça puisse rouler aussi vite qu'aujourd'hui, avec des stints aussi longs. Ça reste spectaculaire. Il ne faut pas que les voitures s'arrêtent 20 minutes pour ravitailler. Et donc, la batterie n'est pas du tout adaptée. Alors, on ne dit pas que l'hydrogène est la seule solution pour décarboner, mais en tout cas, c'est une des solutions pour la structure. Et c'est vraiment la solution la plus adaptée pour l'endurance. Après, c'était assez simple au départ, parce que quand on parlait d'hydrogène, c'était une pile à combustible et du gaz. Et puis, évidemment, on discute avec les constructeurs. est revenu quelque chose qu'avait fait BMW il y a des années, c'est-à-dire d'introduire directement l'hydrogène dans le moteur thermique. Et ça, c'est revenu au goût du jour, notamment avec Toyota, mais pas que, Alpine aussi. Oui,

  • Speaker #2

    bien sûr,

  • Speaker #0

    avec Alpine Clos.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, le motoriste travaille sur ce. D'autres continuent à travailler sur la pile à combustible, bien évidemment. Et on a commencé à travailler sur le règlement qui permettra... aux voitures à hydrogène de rouler au Mans à l'horizon 2028 et en WEC après.

  • Speaker #0

    Prochain gros défi, j'imagine.

  • Speaker #1

    Prochain gros défi. Mais après, évidemment, la sécurité reste quelque chose d'important. On a travaillé avec la FIA et on s'est rendu compte que mettre des réservoirs sur les côtés de la voiture, dans les planches à côté, était quelque chose qui n'était pas la meilleure solution en termes de sécurité. Parce qu'on peut avoir des crashes latéraux. Bien sûr. Et donc, l'évidence, c'est de les mettre. le réservoir derrière le pilote, comme c'est le cas aujourd'hui. Mais si vous voulez garder les performances d'aujourd'hui et avec l'autonomie d'aujourd'hui, sur un temps de stint, on allait faire une voiture avec, si on met le réservoir derrière, en gaz, une voiture qui allait mesurer un bon mètre de plus qu'aujourd'hui. Elles sont déjà impressionnantes, nos voitures. Donc ça ne marchait pas. Par contre, le liquide... Et c'est un peu Ariane Espace qui nous a un peu éclairé en disant que non, les liquides, on pensait que c'était quand même quelque chose de très compliqué. Et Ariane Espace nous a expliqué, nous, on utilise le liquide depuis très longtemps et on sait le gérer, ça se gère. Et le liquide permet de gagner 40% de volume. Donc, de rester avec une taille de voiture qui soit à peu près la même qu'aujourd'hui, avec la même performance et la même autonomie. D'accord. D'où le liquide. Mais par contre, il faut recommencer. Ah là là ! parce qu'en fait c'est extrêmement structurant sur la position des réservoirs, après il faut gérer la safety de ce réservoir, c'est une technologie nouvelle pour le coup, enfin nouvelle pour l'automobile et puis il faut voir tout ce qui va permettre de ravitailler les voitures etc. Donc c'est ce qu'on est en train de mettre en place sur la réglementation et effectivement la H24 Evo qui est la troisième génération de mission H24 et qui qui est vraiment un laboratoire.

  • Speaker #0

    Le Mans n'a jamais autant été un laboratoire.

  • Speaker #1

    On s'est dit qu'il fallait qu'elle soit déjà en liquide. C'est la raison pour laquelle on a annoncé la semaine dernière que la H24 Evo marcherait avec de l'hydrogène liquide.

  • Speaker #0

    C'était en tout cas une belle nouvelle, une belle annonce. On va bientôt conclure parce que le temps presse malheureusement. Je voulais quand même parler de l'édition 2025. Est-ce que tu as une question là-dessus Geoffroy ?

  • Speaker #2

    Ah bah non, je voulais juste un tout petit mot sur l'hydrogène, mais du coup c'est vraiment le nouveau défi, on va dire, comme tu disais, Le Mans a toujours eu cette image de laboratoire. Pour vous c'était important parce qu'il y a pu y avoir quelques critiques depuis qu'il y a une BOP, depuis qu'il y a cette fameuse fenêtre de performance à viser pour la victoire générale. On sait que certains peuvent critiquer l'aspect sportif, en tout cas on va moins aller dans l'excès et la recherche de performance pour des raisons de limitation des coûts, etc.

  • Speaker #1

    on va pas revenir là-dessus et je pense qu'on est entre personnes convaincues autour de la table donc il n'y a pas de problème mais par contre c'est important pour vous d'avoir cette image de laboratoire technologique toujours du Mans c'est fondamental parce que c'est l'ADN du Mans le Mans a été créé il y a plus de 100 ans dans ce seul but finalement de permettre aux constructeurs de venir tester, innover et créer bon voilà je vais pas revenir sur tout ce qui s'est fait au Mans mais qui sont aujourd'hui dans nos voitures et des éléments de sécurité importants on va prendre juste les phares et et les freins à disque.

  • Speaker #2

    Parce que là, du coup, on est très en amont. Par rapport à l'adoption de l'hydrogène dans la voiture du quotidien, on est très, très en amont. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est quoi aujourd'hui ? Je crois que plus personne ne discute de la nécessité. de décarboner la mobilité. Et donc, les 24 heures, l'endurance est là pour préparer, justement, servir de laboratoire pour accélérer ce processus vers les émissions de CO2. Et donc, l'hydrogène en est une solution. Après, vous savez, les constructeurs ont beaucoup investi sur la batterie puisqu'on les a quand même un peu poussés à marche forcée sur cette technologie. Ils ont un petit peu envie de rentabiliser leurs investissements. Mais l'hydrogène, ils y travaillent toujours.

  • Speaker #2

    Vous pensez que ça fait partie des conditions pour que le sport automobile reste accepté, acceptable ? Je parle par les politiques, par le grand public. Que ce soit ce laboratoire technologique, qu'on ait des carburants propres, qu'on ait des motorisations plus propres, que l'événement lui-même soit le plus décarboné possible.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une nécessité absolue. D'abord, c'est une responsabilité humaine. J'ai envie de vous dire, il faut penser à nos enfants, à nos petits-enfants. On ne peut pas laisser une planète... qui deviennent invivables. Donc ça, c'est le premier rôle. Et puis, on doit montrer l'exemple. Et puis même, tout l'écosystème, aujourd'hui, nos partenaires nous demandent qu'est-ce qu'on veut bien investir chez vous,

  • Speaker #2

    mais qu'est-ce que vous faites pour préparer l'avenir ?

  • Speaker #1

    Donc c'est absolument fondamental. Et vous avez tout à fait raison quand même. C'est un petit détail qu'il faut rappeler. Il faut décarboner l'événement et non pas que... Et oui,

  • Speaker #0

    une petite quête,

  • Speaker #1

    je pense. parce que le bilan carbone des 24 heures du Mans, la piste aujourd'hui avec les pneus dans lesquels Michelin a 46% de matériaux renouvelables et le carburant qu'on utilise, c'est 1,4% du bilan.

  • Speaker #0

    Oui. Donc,

  • Speaker #1

    négligeable. Le bilan CO2 d'un événement comme les 24 heures du Mans, ce sont les spectateurs. Alors, on ne va pas les supprimer. Ah non. Pendant le Covid, on a dû faire la course la plus écologique qui a dû exister. Oui, c'est vrai. Mais non, ce que je veux dire, c'est qu'on peut... On dit souvent le sport auto, une image de...

  • Speaker #2

    C'est pour ça que je vous emmenais sur l'image. Après,

  • Speaker #1

    on a 400 000 spectateurs, donc je ne suis pas sûr que ce soit une si mauvaise image. Mais il y a des gens qui nous reprochent ça. Mais non, ce n'est pas plus un générateur de CO2 qu'une coupe du monde de football. Et ça, c'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    Exactement, ça, c'est clair. Et puis, on va conclure cet entretien. Merci encore pour le temps accordé, Président. 2025 cette édition qu'est-ce qu'on en attend ? est-ce qu'on attend une 20ème Victor Porsche ? est-ce que quel va être le storytelling entre guillemets ? est-ce que Ferrari va justement faire la passe de 3 ? est-ce qu'on sait un petit peu où se...

  • Speaker #1

    j'ai une chance de faire le trossé c'est ça écoutez je pense que ça va être une course d'abord formidable on sait que les voitures maintenant vous avez parlé de BOP tout à l'heure mais je pense qu'on est arrivé à un niveau de sophistication de la BOP qui fait que vraiment les voitures sont très très proches une maturité et aujourd'hui ce qui fait la différence c'est la stratégie c'est... les talents du pilote, il ne faut pas l'oublier quand même. Bien sûr. Et l'efficacité de l'équipe, ça reste important. Et puis, on a Parastone Martin qui revient. Tout le monde est déjà là depuis plusieurs années. Je pense que tout le monde est capable de gagner. Je pense que Cadillac a envie de gagner. Je pense que Porsche et surtout Roger Fenske, il n'y a plus qu'une chose qu'il n'a pas gagné, c'est le Mans. Donc, inutile de vous dire qu'il est plus que... que motivé. Effectivement, Porsche va chercher sa 20e victoire. Ferrari va vouloir confirmer qu'il n'a pas gagné deux fois par hasard. Vous avez Toyota qui, évidemment, ne pense qu'à ça. Chez les champions du monde, mais il veut la victoire. Vous avez Alpine qui est en train de se développer et qui sera un concurrent extrêmement sérieux. Peugeot. et je ne vais pas en oublier BMW vous avez vu qui revient au premier plan et qui ont bien bien amélioré leur voiture voilà donc je pense que tout le monde veut gagner tout le monde va être très proche on peut se retrouver comme cette année avec dans le dernier tour 9 ou 10 voitures dans le même temps le record de l'histoire donc ça va être génial et puis bon au moins on sait jamais qui va gagner oui on s'attend à même le même scénario vous pouvez dire tout ce que vous voulez avoir le celui qui a la meilleure voiture, etc. Rien ne se passe jamais comme prévu.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a quand même quelque chose aussi en 2025, c'est quand même le retour en LM GT3, mais de Mercedes. C'est vrai que ça aussi, c'est un signe fort.

  • Speaker #1

    Oui, il va y avoir deux belles choses quand même. Aston Martin, pour la musique, pour les fans, va être quelque chose d'exceptionnel avec le V12. Et effectivement, le retour de Mercedes en GT3, voir Mercedes revenir au Mans, ça, ça fait plaisir.

  • Speaker #2

    ça c'est le genre de choses quand même quand vous avez échangé pas directement mais quand vous avez appris ça voir à stein martin avec un v12 atmosphérique bon non hybride c'est surprenant j'imagine enfin je pense que vous vive votre sourire je pense que ça vous a fait plaisir mais c'est vrai que c'est très étonnant et c'est génial et voir mercedes aussi qui revient alors certes en lm gt3 mais il ya quand même eu un communiqué officiel de la marque et il ya une vraie implication enfin c'est des nouvelles qui sont incroyables ça fait Pour tous les fans d'endurance, comme pour les néophytes, mais surtout pour les fans d'endurance historique, c'est des nouvelles incroyables.

  • Speaker #1

    Alors, juste sur Aston Martin, c'est un peu particulier parce qu'Aston Martin, si vous vous souvenez... devait arriver avec Toyota. Ah oui,

  • Speaker #2

    c'était les premiers à le confirmer.

  • Speaker #1

    C'était les premiers en L-Mash. Donc c'est la raison pour laquelle ils n'ont pas d'hybride. Et puis, oui, Mercedes, on sentait bien qu'ils avaient envie de revenir. On n'avait pas pu les prendre, malheureusement, en 2023, puisqu'on n'avait que 18 places pour les GT. Mais là, avec le fait que Lamborghini soit parti, ça a permis évidemment à Mercedes de se téter le pas et on en est ravis. C'est un an de fait. On verra même qu'ils auront d'autres projets.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Suivez notre regard. Merci beaucoup, en tout cas, pour le temps accordé, Président Pierre Fillon. Merci, merci à vous. C'était un plaisir. Et puis, on a hâte déjà d'être dans cette 93e édition des 24 Heures.

  • Speaker #1

    D'abord, rendez-vous au Qatar.

  • Speaker #0

    Rendez-vous au Qatar. Merci. Oui, c'est vrai, le Qatar approche. Pierre Fillon ne l'a pas oublié. Le président de la CO tient les comptes. On fera d'ailleurs un épisode de présentation de la première épreuve de l'année de WEC. Avec une revue d'effectifs de tous les équipages engagés, justement. Bon, c'était un échange très sympa. En tout cas, on a essayé de le rendre, évidemment, le plus long possible. Mais cette petite demi-heure avec le président Pierre Fillon a été très rapide. Et heureusement, il nous a donné quelques petites infos et anecdotes. On en a appris, en tout cas, sur place. J'espère que c'est le cas aussi pour vous. Mais c'était un honneur d'avoir... le président de la CO avec nous dans l'Endurance Club, on pourra évidemment le dire et je pense que Geoffroy on va continuer à avoir des idées d'invités justement pour un petit peu développer aussi notre Endurance Club, on reste un duo mais si on peut avoir des invités, des guests, ça ne sera que positif évidemment.

  • Speaker #2

    C'était super agréable de pouvoir échanger effectivement avec le président Pierre Fillon, je vois que tu as déjà envie de me remplacer, bon enfin oui je préfère quand même qu'on reste un duo. Mais bon, là c'était le premier invité, donc c'est plutôt bien, on est assez heureux que la CO ait accepté de jouer le jeu et de nous permettre d'échanger comme ça en direct. Et effectivement, il y a d'autres invités de prévus dans l'Endurance Club dans les épisodes à venir.

  • Speaker #0

    Bonjour Froid, je l'ai dit, on était donc à Retromobile la semaine dernière, on profite aussi pour parler des courses historiques qui ne cessent de prendre de l'ampleur, les pilotes modernes s'y intéressent également. Il y a vraiment de plus en plus de similarités ou de similitudes. Et c'est vraiment positif, ça.

  • Speaker #2

    Écoute, je n'étais pas surpris, mais je vois en tout cas que d'année en année, la présence de pilotes actifs encore est de plus en plus élevée. Et puis aussi, si on quitte le sportif, la présence d'influenceurs, la présence de créateurs de contenu, de jeunes journalistes aussi, de médias avec une approche et une audience plus jeune. est plus en plus forte à rétromobiles. Et donc, ça montre que ce monde de l'historique intéresse et passionne. Il y a une montée en puissance de la compétition avec des automobiles historiques, pour plein de raisons, parce que ça met la passion vraiment en exergue, parce que la compétition aussi est animée. Ce n'est pas juste des courses de parade, il y a vraiment un vrai intérêt à se battre dans ces courses-là. Et puis, je crois aussi que ça fait de belles images, ça véhicule sans jeu de mots, ça véhicule de... Belle valeur, donc voilà, le salon Retromobile, moi je le côtoie à peu près depuis une quinzaine d'années, je pense, ce salon, je le fréquente depuis une quinzaine d'années, et je vois une montée en puissance incroyable, et un intérêt sans cesse renouvelé.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est vrai que Retromobile, c'est vraiment un salon qui est devenu une référence. D'ailleurs, il va fêter son demi-siècle l'an prochain. Et Antonello Coletta, que vous connaissez, qui est chez Ferrari évidemment, m'a dit, puisque je l'ai croisé dans les couloirs, dans les allées, qu'il avait été impressionné par la qualité de cette édition. Il n'était pas venu depuis 20 ans. Et en tant que passionné, m'a-t-il dit, il a été très content de voir des œuvres d'art. Et je lui ai dit œuvres d'art rouges, il a dit œuvres d'art en général. Mais il n'a pas dit non quand je lui ai dit ça. Avec des œuvres d'art, évidemment, je pensais à des Ferrari, bien sûr. Et toi, Geoffroy, est-ce que tu en as vu des œuvres d'art roulantes ? Et quels ont été, peut-être, ton temps fort ou tes temps forts, qui ont pu être importants dans ce salon rétromobile ? Est-ce qu'il y a une voiture en particulier qui t'a marqué ? Ou peut-être une rétrospective aussi qui a été présente ?

  • Speaker #1

    Je connais, j'ai bavé un peu devant le stand de chez Fiskens, qui présentait une Mercedes CLK GTR de 1998, en configuration FIA GT. Je t'avoue que c'est le genre de truc qui me plaît beaucoup. Voilà, il y avait ça. Et puis juste en face, chez Ascot Collection, que je connais plutôt bien, avec Xavier Michron qui gère l'activité, il y avait une Sauber C8. Pareil, on reste dans la thématique Mercedes. C'est la première Sauber qui a eu un moteur, un bloc Mercedes. Donc c'est la voiture qui fait vraiment le lien avec ensuite la C9 qui gagne les 24 Heures du Mans. Donc voilà, après, là ça fait un peu focus Mercedes, mais... Il y avait une Spyker C8 aussi qui était en vente, incroyable. Une Ferrari 333 SP qui n'était pas dans une déco folle et qui ne m'a pas attiré au premier regard et qui finalement a gagné deux éditions de Sebring. Enfin voilà, il y avait vraiment, comme d'habitude, il y a de très belles voitures sur plein de stands. Et que ce soit des voitures de compétition mais aussi des voitures totalement hors compétition. Je pense aussi aux ventes aux enchères qui ont eu lieu. Évidemment, à la 250 LM qui a été en vente. Il y avait vraiment, comme tu l'as dit, des œuvres d'art roulantes.

  • Speaker #0

    On a déjà plein de souvenirs dans la tête, ça c'est clair. Alors moi, c'était plutôt des autos historiques du Mans, dont celle d'Henri Pescarolo. Alors il y avait Matra, il y avait la Jaguar XJR, il y avait même la Sauber Cours, dont une anecdote d'ailleurs m'a été racontée par Henri himself dans mon podcast Trajectoire. Alors oui, je ne suis pas peu fier d'avoir eu... La chance, l'honneur peut-être, de rencontrer Henri, une légende des 24 heures et donc l'épisode arrive d'ici peu. Il y aura peut-être plusieurs épisodes. Bon bref, en tout cas, c'est une saga Pescarolo et on a envie de la suivre. Mais voilà, il y a une petite anecdote sur cette voiture ou sur un équipement en particulier. On a pu aussi voir plusieurs pilotes modernes ou historiques, d'ailleurs à Retromobile, Geoffroy, le mercredi soir notamment, sur le stand de la CO. avec le rendez-vous traditionnel du club des pilotes des 24 heures. Et d'ailleurs, en 2025, grosse nouveauté, puisque Gérard Larousse, qui était président jusque-là, a laissé sa place à une présidente, Annie-Charlotte Vernet. Et tu vois, on parle souvent des Iron Dames et des femmes pilotes, mais là, on va parler d'une présidente. Donc, pour les pilotes, elle a plusieurs participations à son arc, j'allais dire, Annie-Charlotte Vernet. Et c'est toujours intéressant de se dire que, voilà, on fait... Appel à des pilotes qui ont marqué l'histoire et qui ont pu faire des belles performances aussi. Parce qu'Annie-Charlotte Vernet, elle a commencé en 1974, sa première participation. Elle a roulé souvent sur des Porsche et sa dernière participation, c'était sur une Rondo. Une Rondo M379C quand même avec Vick Elford et Joël Gouillet. Mais c'est solide quand on s'imagine là aussi. qu'Annie Charlotte avait un sacré coup de volant. Voilà pour la petite anecdote. Bref, en tout cas, c'est toujours sympa de croiser des pilotes. Qu'est-ce que tu en as pensé de ce salon Retromobile, côté pilote justement, et de voir un peu toujours leur passion et leur route ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que j'étais un peu focus sur mes différentes activités. Je n'ai pas eu le temps d'échanger avec beaucoup de pilotes. Mais comme toi, on était ensemble à la réunion du club des pilotes organisée par les 24 Heures du Mans. Et oui, c'est marrant de voir des pilotes... plus âgés, tu as cité Gérard Larousse à l'instant, et puis de voir, il y avait Paul Louchatin qui était là aussi, donc voilà, il y a un vrai lien entre les générations, et il y a un vrai partage aussi, je vois, c'est l'occasion rétromobile, vu qu'on a pas, on a un peu de bruit, vous l'avez entendu aussi avec l'interview de Pierre Fillon, voilà, il y a un petit bruit d'ambiance, c'est un salon, c'est anim��, mais on n'a pas le bruit d'une course automobile, on n'est pas sur un circuit, donc je vois, j'observe qu'il y a beaucoup d'échanges entre générations justement. entre anciens pilotes et pilotes plus jeunes, où on se raconte des anecdotes plus facilement, où on se présente des personnes. Et les spectateurs ne sont pas exclus de ça. Les spectateurs sont là et peuvent aller rencontrer les pilotes. Ils déambulent comme vous et moi dans les allées. Donc ça, j'ai vraiment adoré. J'aime toujours cet aspect accessible de Retromobile.

  • Speaker #0

    On continue évidemment sur le salon Retromobile. C'était l'événement de février, donc on ne pouvait pas ne pas en parler. C'est un salon incroyable aussi parce qu'il y a la présence de marques et de constructeurs, mais vraiment avec des... Grand stand et des grandes superficies. Moi, j'ai été bluffé par ça. Renault, Skoda, Citroën. Tu retrouves vraiment beaucoup de constructeurs. Il y a des équipes aussi, comme IDEC, qui est très présente. Et puis, des photographes, etc. Mais ça, c'est autre chose. Mais en tout cas, sur les marques, il y a même Saga Mercedes, par exemple, qui est présente. C'est vraiment... un salon de l'automobile c'est un petit peu l'impression qu'on en a eu qu'est-ce que t'en penses ?

  • Speaker #1

    C'est devenu un contre-pouvoir au mondial de l'auto en fait c'est vraiment Saga Classic t'en parlais qui est un distributeur spécialiste plutôt de Mercedes classique ils avaient une AMG Project One sur leur stand, ce qui est juste une voiture dingue à côté de 280 SL de Pagode et de Mercedes un peu classique et emblématique mais Il y avait quand même cette exposition. Chez Renault, ils ont joué la complémentarité entre l'ancienne 4L et la 4L moderne, la R5 ancienne et moderne, et avec un stand avec une mise en scène, une scénographie incroyable, des effets de lumière. Déjà depuis plusieurs années, ils font de très beaux efforts, mais là, le stand était vraiment magnifique et ça a attiré aussi des médias un peu plus généralistes. Donc ça fait parler au-delà du monde des spécialistes que nous sommes. Les marques utilisent Skoda aussi, comme tu le disais, et un partenaire un peu fidèle de ce salon rétromobile. Les marques ont compris qu'il faut utiliser cet ADN et cette histoire qu'elles ont lorsqu'elles ont une histoire en compétition, ou même utiliser les anciens modèles et dresser des passerelles avec le futur. Quand on a vocation à transformer la mobilité, à faire des voitures électriques, des voitures hybrides ou hydrogènes, il faut aussi essayer de trouver d'où on vient. Pourquoi la marque a été créée ? Dans quel but ? Et qu'est-ce qu'elle avait comme valeur ? Ça, c'est vraiment... Les marques qui sont présentes à Retromobile, pour moi, c'est des marques auxquelles il faut s'intéresser si on cherche à acheter une voiture aujourd'hui. Parce que ça veut dire qu'elles ont compris d'où elles viennent. Donc, elles ont une vision de là où elles vont.

  • Speaker #0

    En tout cas, on s'est régalé. La semaine est passée très vite. D'ailleurs, je sais que certains d'entre vous qui nous écoutez sont venus. J'en ai croisé quelques-uns. J'espère en tout cas que le salon vous a plu. N'hésitez pas à le dire en commentaire sur Instagram, sur Twitter, sur YouTube avec le hashtag Endurance Club aussi, voire même poster des photos des voitures qui vous ont marqué puisqu'on en a parlé tout à l'heure. Donc ça pourrait être intéressant. Nous, en tout cas, on est client d'avoir vos retours. Et voilà, n'oubliez pas non plus de mettre les étoiles, etc. Mais ça, vous connaissez l'AEUS et surtout d'en parler autour de vous pour faire grandir le club, justement, cet Endurance Club qui est toujours très, très intéressant. à faire bouger, voilà, tout simplement. J'ai envie de faire des rencontres Endurance Club, Geoffroy, ça y est, je me lance dans des idées. Bon bref, l'année prochaine, on vous attend encore nombreux. Et si on avait un stand Endurance Club ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, si !

  • Speaker #0

    Je pense que ça serait trop...

  • Speaker #1

    On y va, oui.

  • Speaker #0

    Mais ça serait pas mal, en tout cas, on vous attend nombreux, parce que comme je l'ai dit, ça sera le 50e anniversaire de Retour de Ville. Il y a une idée, là, non ? Je tiens à une idée, je pense.

  • Speaker #1

    Ouais, ok, si tu veux, on organise ça, on va voir les détails.

  • Speaker #0

    Bon, en tout cas... On sait que c'est vraiment un rendez-vous maintenant devenu incontournable en février. Donc voilà, si vous passez par Paris, vous savez ce qu'il vous reste à faire en 2026, du coup, pour la 50e édition de Rétromobile. Alors, on va parler rapidement de notre Actum. Enfin bon, elle n'est pas très, très chargée, rien de plus spécial. On a quand même réussi. Si, quand même, je vais le dire. Moi, je suis surtout sur les sports blancs en ce moment. On a essayé de commenter des épreuves de ski, de saut à ski, de snowboard sur Eurosport notamment. Cela dit, il y a le Qatar qui arrive sur Eurosport aussi. J'aurai l'honneur de commenter cette première manche. Ça, c'est juste génial. Je suis trop content de pouvoir le faire. Et donc, en plus de ces commentaires et de mon podcast et des Endurance Club, évidemment, on a profité de Retromobile pour enregistrer un épisode spécial sur le salon. Et alors là, moi, j'adore parce que tu me dis que j'aime bien faire du name dropping. Là, quand même, c'est magnifique. On y a parlé de Rondo, d'Innaltera, de Pescarolo. de bien d'autres choses. On a même parlé de Katayama. Et bon, je ne vous en dis pas plus. Et on ne vous en dit pas plus, n'est-ce pas Geoffroy ? Mais en tout cas, si vous voulez nous suivre et être au courant des actus, il suffit de vous abonner, de suivre le podcast, d'aller sur la page Twitter Endurance Mag également, Twitter X, vous avez compris, pour être au courant de tout ça. Et je pense que le numéro, cette l'épisode, sortira aux alentours d'avril, je l'imagine. C'est un petit peu ce qu'on s'était dit, je crois. Mais bon...

  • Speaker #1

    en tout cas on s'est régalé et bon j'en dis pas plus j'ai envie d'en dire plus mais j'en dirai pas plus c'est un épisode assez spécial voilà c'est un épisode un peu ouais marrant décalé où effectivement on partage les anecdotes enfin voilà ça sera hors série

  • Speaker #0

    C'est comme ça que se termine cet épisode. Déjà, on a eu l'honneur d'avoir quelques mots avec Pierre Fillon et un bel entretien. D'ailleurs, on remercie JB pour son aide et l'organisation de tout ça. Moi, je te remercie toi aussi, Geoffroy, parce que c'est des idées qu'on nourrit tous les deux et on essaie d'en avoir plus. Si vous avez des suggestions, d'ailleurs, n'hésitez pas évidemment à nous les dire et on fera au mieux pour pouvoir les satisfaire. ces suggestions mais c'est pas toujours simple on a plein d'idées mais il faut qu'on les mette en place en tout cas merci beaucoup Geoffroy c'était un plaisir et puis on se retrouve la semaine prochaine évidemment pour parler de plein d'autres beaux sujets de belles choses et notamment puisqu'on a commencé à le faire et à évoquer l'Asian Le Mans Series et bien la semaine prochaine on fera un récap les deux épreuves le week-end donc qui vient d'avoir lieu et puis le week-end qui arrive les deux dernières manches, donc Dubaï et Abu Dhabi. On fera un résumé complet des quatre courses. Finalement, c'est vrai que c'est plus que la demi-saison. Donc, on va avoir du boulot, Geoffroy. Bon, allez, à très vite. Merci à toutes et tous et à la semaine prochaine pour un nouveau numéro de l'Endurance Club. Salut !

  • Speaker #1

    À la semaine prochaine, salut !

Description

Dans cet épisode nous accueillons Pierre Fillon, le président de l'Automobile Club de l'Ouest, pour une discussion sur l'avenir du Championnat du Monde d'Endurance et des 24 Heures du Mans. Ensemble, nous balayons les enjeux qui façonneront les 24 Heures du Mans, en mettant particulièrement l'accent sur la saison 2025.

Il est question de l'importance de l'expérience spectateur, un aspect fondamental que l'ACO s'efforce d'améliorer au Mans. Nous évoquons aussi les évolutions du circuit et les travaux en cours pour donner accès à de nouvelles zones.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue au club, bienvenue dans l'Endurance Club, le podcast que j'ai le plaisir d'animer chaque semaine en compagnie de notre rédacteur multicarte, comme j'ai l'habitude de le présenter, Geoffroy Barre. Salut Geoffroy !

  • Speaker #1

    Salut Anthony, bonjour à toutes et bonjour à tous.

  • Speaker #0

    Alors dans ce 48e numéro de notre podcast, on va parler du championnat du monde d'endurance de la Lepilla, mais aussi des 24 Heures du Mans. Alors oui,

  • Speaker #2

    la liste des 62 engagés pour la

  • Speaker #0

    93e édition des 24 Heures n'est pas encore communiquée, mais on a tenu à évoquer la saison 2025, la 13e saison de l'histoire du WEC. Puisque nous avons une petite surprise pour les auditeurs. Comme vous le savez, dans l'Endurance Club, on essaye généralement de vous donner des chiffres, des infos, des statistiques pour vous permettre d'encore mieux connaître le monde de l'endurance qui nous fait tous tant vibrer. Et cette semaine, nous avons un invité de marque, puisque nous avons profité de notre passage sur le salon Rétromobile à Paris pour rencontrer le président de l'Automobile Club de l'Ouest, Pierre Fillon. Alors Geoffroy, si tu le veux bien, on va tout de suite le rejoindre et on discute ensemble juste après. de ce qui a été dit, mais aussi évidemment du Salon Rétromobile.

  • Speaker #2

    Pierre Fillon, Président, merci beaucoup de nous accorder cet entretien. On est donc dans un cadre de passionnés et j'espère que justement on va aborder aussi cette fameuse passion de l'endurance. Bonjour et bienvenue.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Geoffroy, tu es là aussi ?

  • Speaker #1

    Eh bien oui, avec plaisir à ce Salon Rétromobile, c'est vrai que c'est une bonne occasion. On s'est dit que ça serait l'occasion rêvée de faire un point sur... Sur l'épreuve des 24 Heures du Mans, évidemment, et sur les activités d'Automobile Club de l'Ouest. Donc voilà, on sort du centenaire avec une attractivité de l'épreuve qui est inédite. 2024 qui était encore une édition marquante, on arrive sur 2025, on a plein de questions, plein de sujets à aborder. Donc voilà, merci de nous accueillir, de nous recevoir. Et vas-y, Anthony, si tu veux, je te laisse.

  • Speaker #2

    Tu as commencé à mettre les pieds dans le plat parlant de l'engagement des constructeurs. C'est vraiment quelque chose de fantastique de voir cet engouement. pour l'endurance justement. Quel est le regard du président de l'Automobile Club de l'Ouest à ce sujet ?

  • Speaker #3

    C'est un regard évidemment très heureux. Je suis un président heureux.

  • Speaker #1

    Il y a un sourire déjà. C'est vrai que là, c'est une belle période.

  • Speaker #3

    Et puis fier, mais fier surtout de tout le travail qui a été fait avec toutes les équipes. On a travaillé longuement pour élaborer ce règlement avec l'IFIA, avec l'IMSA et je crois qu'on a tapé dans le mille. Après, si on parle honnêtement, on ne s'attendait pas à avoir autant de constructeurs. 3, 4, c'était l'objectif. Donc aujourd'hui, je pense qu'on aura peut-être plus de 10 en 2027, puisque Ford a annoncé très récemment son retour. Et ce n'est pas une petite annonce. Donc oui, beaucoup de fierté. Je pense qu'on a mis en place un règlement qui a tous les ingrédients pour attirer les constructeurs, à la fois... Si on peut parler de ce règlement, finalement, qu'est-ce qu'un marché ? Je crois que la première chose qu'un marché, c'est de réduire les coûts par rapport au LMP1. On les a réduits par entre 4 et 5, ce qui est beaucoup. Donc, rendre accessible à tous les constructeurs, quels que soient leurs moyens de venir faire le championnat du monde et les 24 heures du monde. Ensuite, faire la part belle au design. Parce que vous savez, une... Une LMP1, c'était dessinée par ordinateur pour être le plus efficace aérodynamiquement. Et donc, entre une Porsche et une Toyota peintes de la même couleur, ce n'était pas facile de reconnaître la voiture. Et je crois que le spectateur, lui, il a besoin de s'identifier à une marque. Il vient soutenir une marque. C'est ça l'endurance. Et donc, on a réduit les performances aérodynamiques pour donner un peu de liberté au designer. Et on voit le résultat aujourd'hui. On sait reconnaître une Porsche, une Ford ou d'une Ferrari. Le troisième élément, c'était évidemment de garder l'hybride. Le côté environnemental et aller vers le zéro émission, en tout cas de réduire notre emploi de carbone, est extrêmement important. Et puis le dernier point, c'est le règlement commun avec l'IMSA, puisque le marché, un des plus gros marchés quand même de tous les constructeurs, ça reste les États-Unis, avec la même voiture, vous pouvez rouler à l'année aux États-Unis, donc sur un marché important pour tous les constructeurs, et aussi aller dans le monde entier et évidemment venir gagner le Mans.

  • Speaker #0

    Oui, c'est un programme assez intéressant effectivement pour chaque constructeur. J'allais justement rebondir, et après Geoffroy je te laisse la parole, sur cette convergence entre le règlement IMSA et le règlement ACO. C'est une vraie réussite parce qu'on peut faire cohabiter les LMH avec les LMDH et on voit bien évidemment que ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Alors ça, ça a été un vrai challenge, parce que c'est vrai qu'on était parti sur le projet LMH. Et puis, si on fait toute l'histoire, moi j'ai eu un rendez-vous avec quelqu'un de chez Porsche. et on évoquait le LMDH, c'est-à-dire un châssis commun, et quelques pièces comme l'hybride et la boîte de vitesse commune. Je lui ai dit, si on fait ça, vous revenez ? Et il m'a dit, oui, on revient. Donc j'ai pris mon bâton de pèlerin et je suis allé rapidement voir Gym France. Je m'en souviens, c'était à Miami, puisqu'eux étaient partis sur un DPI 2.0. qui était quand même moins ambitieux. Il n'y avait pas d'hybride, etc. Et voilà, je pense que je l'ai convaincu qu'il fallait aller dans cette direction. Alors, c'était un premier pas. Donc, on a mis en place ce règlement à l'MDH. Mais après, il fallait effectivement équilibrer des LMH avec des LMDH. Surtout équilibrer des deux roues avec des quatre roues motrices. Mais là aussi, nos ingénieurs étaient un peu frileux. Mais on a dit, il n'y a pas le choix. Il faut réussir. Ça, ça s'est fait pendant le Covid. Ça s'est fait, je me souviens, c'était des... J'étais dans mon bureau chez moi puisqu'on était encore en confinement et il y avait tous les constructeurs qui étaient là autour de la table, autour de l'écran et on a convaincu tout le monde de faire cette convergence et d'équilibrer LMH et LMDH.

  • Speaker #2

    Comment ça marche justement ? Vous n'allez pas nous confier le secret des réunions que vous avez comme ça avec les constructeurs mais je sais qu'à une époque vous communiquiez un peu plus sur... Ces réunions de travail qui ont lieu de temps en temps, où les constructeurs peuvent venir assister et écouter ce que vous avez exposé, ce que la Fédération Internationale de l'Automobile expose aussi, comment ça se passe surtout en termes de décision ? Je veux dire par exemple Ford qui a annoncé son retour, son intention de revenir, depuis quand est-ce qu'ils assistent aux réunions ? Eux ou peut-être un autre, vous pouvez donner un exemple, mais est-ce que c'est un temps long ou est-ce que quand ils arrivent et qu'ils écoutent, ils sont rapidement convaincus ? Est-ce qu'il y a des discussions un peu en coulisses ? Comment ça se passe leur prise de décision à eux en fait ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a un processus de décision qui est propre à chaque constructeur. Mais si on prend le point de départ sur l'élaboration du règlement général, ce n'est pas à nous, en tout cas, ce n'est pas la philosophie de la CO d'imposer un règlement.

  • Speaker #2

    Vous proposez un menu.

  • Speaker #1

    On est là pour donner un terrain de jeu. On n'est pas là pour choisir une technologie particulière. On est à l'écoute des constructeurs. Et vous savez que pour les 24 heures du Mans, le lien entre la voiture de course et la voiture de tous les jours est fondamental. Donc on les écoute. Donc ça c'est le premier pas Donc on n'est pas C'est pas nous qui avons imposé ce règlement Après il y a un groupe de travail Dans lequel effectivement tous les gens qui sont intéressés Par venir Rouler dans le championnat Participent Mais si vous prenez le cas de Ford Pour le coup c'est un cas un peu particulier Parce que ça s'est décidé extrêmement vite Puisque c'est au mois de novembre Qu'on en a parlé avec eux

  • Speaker #0

    Novembre, ah oui D'accord. Alors moi, je veux parler d'un autre processus. C'est le processus de sélection aux 24 heures du Mans parce qu'il y a tellement de demandes. C'est superbe cet engouement, évidemment. Comment est-ce qu'on arrive à ne pas se faire trop de cheveux blancs sur la demande et les demandes justement à accepter ou refuser malheureusement ?

  • Speaker #1

    Alors effectivement, le fait qu'il y ait beaucoup de demandes, d'un côté, ça ne nous facilite pas la tâche parce qu'il faut faire des choix, mais ça la facilite quand même un peu.

  • Speaker #2

    On peut avoir un ordre d'idée un peu du nombre de demandes ? Je sais qu'à une époque, on était démonté à une centaine, par exemple, s'il y avait quelques-uns,

  • Speaker #1

    il n'y en avait pas. Oui, il n'y en avait que 70 qui étaient vraiment sérieux. Voilà. Donc aujourd'hui, on n'a vraiment que des candidatures sérieuses. Il n'y a plus de candidatures fantaisistes qui viennent se présenter. Mais...

  • Speaker #2

    C'est quoi, c'est 80 ?

  • Speaker #1

    Oui, on est entre 70 et 80. Mais le comité de sélection, aujourd'hui, il est quand même plus simplifié, puisque d'abord, tous les gens qui sont au WEC sont pris d'occu. D'accord. Donc vous avez déjà 37 voitures. Ensuite... Vous savez qu'on s'est engagé à prendre 15 LMP2 et ça c'est un contrat sur lequel on ne reviendra jamais. Et donc, alors effectivement il va falloir choisir les 15, mais on sait qu'il y aura 15 LMP2, elles viennent quand même essentiellement de l'OMS, c'est normal, on récompense les gens qui sont dans nos championnats. Et puis après il y a toutes les invitations. Je ne vais pas vous les compter parce que je vais me tromper. Oui,

  • Speaker #0

    mais en tout cas, elles viennent soit de l'Ista, soit de l'Asian Le Mans Série.

  • Speaker #1

    De l'Ista, de l'Asian Le Mans Série, de l'ELMS, une de chez Acero, de chez Stéphane Rattel. Et si vous faites le calcul, il reste entre deux et quatre places à vraiment choisir.

  • Speaker #0

    C'est dingue. Donc ce processus est évidemment très important. Et on fait la part belle aussi à cette pyramide de l'endurance qui est très importante. Parce qu'il y a la Ligue européenne series, il y a la Michelin Le Mans Cup, l'European Le Mans series, puis le WEC évidemment. Ça c'est quand même quelque chose de fort que la CO a pu mettre en place.

  • Speaker #1

    Oui, cette pyramide de l'endurance est importante et elle fonctionne très bien. Vous avez des exemples comme si vous prenez Jota par exemple. Il a franchi toutes les marches de l'endurance. Je crois que l'école en ELMS pour préparer le Mans, venir en WEC et gagner le Mans est excellente. Et à tout point de vue, c'est-à-dire que c'est pour le team, pour le pilote, etc. Donc, pour nous, elle est fondamentale. Ensuite, le deuxième point important, c'est que l'ELMS est une catégorie qui marche très, très bien. 44 voitures cette année au départ. Et donc, on privilégie. effectivement les gens qui jouent le jeu du championnat pour venir au Mans. On ne va pas quelqu'un qui arrive de nulle part, du jour au lendemain, lui donner la place de quelqu'un qu'on va sortir, puisque ça veut dire qu'on retire une candidature à quelqu'un qui est engagé avec nous depuis 10 ans, qui a franchi toutes les marges, depuis la Michelin, le Man Cup, le P3, le P2, etc.

  • Speaker #2

    Alors peut-être, je ne sais pas, ou alors tu voulais continuer un petit peu sur cet aspect sportif, mais il y a aussi un autre sujet qu'on avait envie d'aborder, c'est le circuit et ses évolutions. Je regardais les travaux qui ont été engagés par Automobile Club de l'Ouest ces dernières années et on voit que ça ne chôme jamais. D'une édition à une autre, il y a toujours des travaux qui sont menés sur les abords du circuit, sur la piste en elle-même, mais là il n'y a pas eu de changement majeur sur le développement du circuit. Mais sur les abords, sur les aménagements piétons, je sais qu'il y a un mot qui n'est pas tabou à la CO, c'est l'expérience, l'expérience des spectateurs. longtemps c'était peut-être un sujet qui était mis de côté, alors peut-être avant votre présidence, c'était pas forcément des choses dont on se préoccupait beaucoup, ou en tout cas qu'on ne se soignait pas autant, là j'ai l'impression qu'il y a un focus qui est fou, vraiment mis sur le fait que les gens repartent du arrivement et construisent des souvenirs et repartent avec des souvenirs pour une vie, enfin vraiment je le dis avec, moi c'est évidemment comme ça que j'ai été piqué, mais j'ai l'impression que tous les spectateurs le sont encore plus parce qu'il y a vraiment beaucoup de choses qui sont faites, j'ai vu que vous aviez évoqué plusieurs fois le... Cette possibilité d'ajouter des zones spectateurs, de faire pourquoi pas des sentiers piétons pour avoir plus d'accès à la piste, ça, ça fait partie des chantiers toujours d'actualité sur le long terme ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Alors d'abord, l'expérience spectateur, ça a quand même été toujours quelque chose qui était au cœur de nos préoccupations.

  • Speaker #2

    Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a de plus en plus de personnes qui travaillent dans ce sens et qui se sont mobilisées pour ça.

  • Speaker #1

    En fait, il faut vous imaginer qu'il y a 10 ans, on vendait la moitié des places des 24 heures du Mans trois semaines avant l'épreuve. Oui. Et on n'était pas guichet fermé. Aujourd'hui...

  • Speaker #2

    J'achetais mes places le samedi matin.

  • Speaker #1

    On prenait les places en dehors des membres. Elles sont parties en 24 heures. Et on est à guichet fermé. Et on a 100 000 personnes de plus qu'avant. 100 000 personnes, c'est une ville, 100 000 personnes. C'est énorme. Et donc, on est confronté à des consignes, évidemment, complètement différentes. On a des soucis qu'on n'avait pas avant. Alors, on a beaucoup travaillé les flux de voitures. On a sorti quand même 7000 voitures de l'intérieur du circuit. Il y en avait 10 000, on n'est plus qu'à 3000. Et parce qu'il y avait des heures et des heures d'embouteillage. Et ça, ça gâche l'expérience du spectateur. Donc ça, c'était le premier sujet. Et cette année, avec la pluie, qui a fait beaucoup plus bouger les spectateurs que sur l'édition du centenaire, par exemple, alors qu'on avait le même nombre de spectateurs, on a eu des soucis de flux piétons, il faut le dire. Il faut le dire. Et donc, on est... on a travaillé cette année le plus piéton après on ne veut pas l'objectif aujourd'hui c'est pas de prendre plus de spectateurs,

  • Speaker #2

    c'est vraiment d'avoir une expérience qui soit la meilleure possible c'est rare je trouve ça fort comme positionnement mais qu'est-ce qui fait finalement l'attractivité d'un 4h du Mans oui,

  • Speaker #1

    il y a la course, évidemment il y a la course il y a le plateau mais on aurait pu se dire, il y avait le centenaire ça allait être le summum de ... de nos événements, et puis ça allait retomber. Non, ça ne retombe pas, ça continue même de monter. C'est parce que les gens viennent au Mans, on vient presque une semaine pour l'essentiel, et puis on vient vivre une expérience avec sa famille, avec ses amis. Moi, le sentiment que j'ai, c'est que quand on vient au Mans, le temps s'arrête. Le temps s'arrête pendant huit jours, on va oublier tous ses soucis, on va oublier... C'est... Il n'y a plus de classe sociale, tout le monde se mélange, tout le monde se parle autour de la même passion, bien évidemment. La course reste la passion. Et on ne peut pas s'asseoir. Si, il y en a qui le font, il y a des vrais passionnés qui restent assis pendant 24 heures. C'est vrai. Mais voilà, il faut proposer. d'autres activités et puis ouvrir l'esprit des gens. Donc vous avez le village Hydrogène pour parler du futur, vous avez le village Consulteur, voilà. On a multiplié les fan zones. Oui, 12 fan zones. Et on va continuer, puisque cette année on en crée deux autres, supplémentaires. Donc notre problème maintenant c'est de... Et puis, juste avant de passer à ce qu'on va faire... Ma préoccupation, beaucoup de spectateurs pensent qu'on pense qu'au VIP c'est faux, c'est complètement faux et il y a moins de VIP que de spectateurs. Mais on doit leur laisser un accès à la piste pour qu'ils puissent voir ce qu'il se passe sur la piste. Et donc notre souci aujourd'hui, c'est d'étendre ces zones accessibles avec un billet standard. Et donc c'est pour ça que cette année, on va créer une nouvelle zone au karting. On est en train de transférer la terre qu'on prend pour creuser. le futur musée, puisqu'on est en train de poser la butte derrière le musée. On va faire des buts qui vont nous permettre d'accueillir 10 000 spectateurs sur la zone du karting. Et la zone du karting sera transformée en fan zone avec restauration, écrans géants.

  • Speaker #2

    Pour l'édition qui arrive.

  • Speaker #1

    Pour l'édition qui arrive. L'autre point, ensuite, on a créé deux nouvelles tribunes en face, donc à l'intérieur de Maison Blanche, à l'extérieur du Grand Circuit, mais à l'intérieur du circuit de Maison Blanche. Et puis, on avait un petit camping qui était au Terre-Trois-Rouges. 300 personnes. Alors, évidemment, ces 300 personnes, elles sont un peu déçues. Mais 300 personnes contre 5000, ça ne se discute pas. Et là, ce qu'on voulait, c'était vraiment créer. Parce que quand vous êtes tout au bout du Terre-Trois-Rouges, il n'y a pas grand-chose. Donc là, c'était vraiment de créer un espace de vie à nouveau, donc avec restauration, fan zone, des activités, pour que les gens puissent... rester et pas forcément dès qu'il pleut repartir vers le but donc c'est une préoccupation majeure et j'ai envie de dire c'est fondamental si on veut garder à la fois l'esprit mais aussi que les gens gardent un bon souvenir et reviennent

  • Speaker #2

    Non parce qu'il y a toujours ce côté moi le souvenir que j'ai les premières fois où je suis venu par exemple c'est qu'il y a des endroits du circuit qui restent un petit peu, on les connait pas je suis pas allé à Mulsanne la première fois que je suis venu au Mans par exemple ou à Arnage ... Il y a un côté un peu mystérieux, vous voyez ce que je veux dire ? Et moi, je trouve ça bien de garder la configuration du circuit telle ou telle que de toute façon, il y aura toujours cette étendue incroyable pour un circuit. Mais je trouve ça super de donner plus d'accès et d'avoir d'autres endroits. C'est incroyable.

  • Speaker #1

    On a même un rêve qui va se réaliser, je pense.

  • Speaker #2

    Le spectateur est dans les une odière ou pas ?

  • Speaker #1

    Alors ça, ça en fait partie. Ah bon. Mais non, ce qu'on voudrait... parce que les gens vont à Mulsanne et à Arnage mais ils sont obligés de contourner donc on travaille vraiment à la ville du Mans justement pour étendre le boulevard nature et pouvoir aller à pied, en vélo ou même en trottinette à l'intérieur du grand circuit jusqu'à Indianapolis et voir comment on peut traverser la piste donc en dessous et aller jusqu'à Mulsanne une zone incroyable que moi j'ai eu la chance de...

  • Speaker #2

    c'est vrai que c'est incroyable C'est le spectateur.

  • Speaker #0

    Et je voulais évoquer, avant de parler de l'hydrogène, parce que c'est un grand sujet, évidemment, je voulais parler de la piste aussi en elle-même et des stands, etc. Est-ce qu'on n'aurait pas une envie des fois de pousser les murs et de se dire, bon, allez, 62 engagés, c'est bien, on voudrait pousser un peu plus. Est-ce qu'il y a une envie là ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a une envie d'augmenter un petit peu le nombre de garages, mais pas de façon importante, parce qu'il faut garder la rareté. Je pense que c'est la course la plus connue au monde. J'aime beaucoup ce que dit Volgan Gullrich, que c'est la course la plus difficile à gagner parmi toutes les courses mondiales. Donc, il faut garder la rareté, 62. Donc, on a l'intention, et après, on est limité par le temps. Donc, notre intention, c'est quand on refera, puisqu'on va rénover le pit building. D'une part, de mettre en dur les deux garages éphémères qu'on met entre le module sportif et le bâtiment des stands. Et au bout, de faire deux garages supplémentaires. Donc, on arrivera à 64. Bon,

  • Speaker #0

    pas mal. On n'arrivera pas à 66, la première année de votre venue aux 24 heures. Dommage. Je voulais évoquer justement l'hydrogène et les nouvelles technologies, les nouvelles manières de mobilité, j'allais dire. Le village hydrogène existe. Il y a l'hydrogène maintenant qui est liquide de nouveau. Enfin, pas de nouveau, mais qui est hydrogène liquide avec le projet Mission H24. Est-ce qu'on peut en savoir un petit peu plus sur cette envie et sur les constructeurs comme Toyota qui sont déjà positionnés ?

  • Speaker #1

    Alors, le projet hydrogène, il remonte à 2018. À l'époque, on était un peu les seuls à parler d'hydrogène. L'hydrogène n'était pas connu comme... Enfin, il était connu, l'hydrogène, mais pas dans le grand public. Et on voyait même plutôt ça comme chose de dangereux. Et nous, notre souci, parce qu'on essaie de décarboner la course depuis longtemps. Ça commence avec l'hybride qui avait permis de réduire la consommation d'essence de 50%. Ça continue avec le carburant 100% renouvelable qu'on utilise aujourd'hui. C'est encore 70% de plus de réduction de CO2. Notre objectif, c'est de zéro émission. Zéro émission au moment en batterie, c'est un peu compliqué parce qu'il faut... que ça puisse rouler aussi vite qu'aujourd'hui, avec des stints aussi longs. Ça reste spectaculaire. Il ne faut pas que les voitures s'arrêtent 20 minutes pour ravitailler. Et donc, la batterie n'est pas du tout adaptée. Alors, on ne dit pas que l'hydrogène est la seule solution pour décarboner, mais en tout cas, c'est une des solutions pour la structure. Et c'est vraiment la solution la plus adaptée pour l'endurance. Après, c'était assez simple au départ, parce que quand on parlait d'hydrogène, c'était une pile à combustible et du gaz. Et puis, évidemment, on discute avec les constructeurs. est revenu quelque chose qu'avait fait BMW il y a des années, c'est-à-dire d'introduire directement l'hydrogène dans le moteur thermique. Et ça, c'est revenu au goût du jour, notamment avec Toyota, mais pas que, Alpine aussi. Oui,

  • Speaker #2

    bien sûr,

  • Speaker #0

    avec Alpine Clos.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, le motoriste travaille sur ce. D'autres continuent à travailler sur la pile à combustible, bien évidemment. Et on a commencé à travailler sur le règlement qui permettra... aux voitures à hydrogène de rouler au Mans à l'horizon 2028 et en WEC après.

  • Speaker #0

    Prochain gros défi, j'imagine.

  • Speaker #1

    Prochain gros défi. Mais après, évidemment, la sécurité reste quelque chose d'important. On a travaillé avec la FIA et on s'est rendu compte que mettre des réservoirs sur les côtés de la voiture, dans les planches à côté, était quelque chose qui n'était pas la meilleure solution en termes de sécurité. Parce qu'on peut avoir des crashes latéraux. Bien sûr. Et donc, l'évidence, c'est de les mettre. le réservoir derrière le pilote, comme c'est le cas aujourd'hui. Mais si vous voulez garder les performances d'aujourd'hui et avec l'autonomie d'aujourd'hui, sur un temps de stint, on allait faire une voiture avec, si on met le réservoir derrière, en gaz, une voiture qui allait mesurer un bon mètre de plus qu'aujourd'hui. Elles sont déjà impressionnantes, nos voitures. Donc ça ne marchait pas. Par contre, le liquide... Et c'est un peu Ariane Espace qui nous a un peu éclairé en disant que non, les liquides, on pensait que c'était quand même quelque chose de très compliqué. Et Ariane Espace nous a expliqué, nous, on utilise le liquide depuis très longtemps et on sait le gérer, ça se gère. Et le liquide permet de gagner 40% de volume. Donc, de rester avec une taille de voiture qui soit à peu près la même qu'aujourd'hui, avec la même performance et la même autonomie. D'accord. D'où le liquide. Mais par contre, il faut recommencer. Ah là là ! parce qu'en fait c'est extrêmement structurant sur la position des réservoirs, après il faut gérer la safety de ce réservoir, c'est une technologie nouvelle pour le coup, enfin nouvelle pour l'automobile et puis il faut voir tout ce qui va permettre de ravitailler les voitures etc. Donc c'est ce qu'on est en train de mettre en place sur la réglementation et effectivement la H24 Evo qui est la troisième génération de mission H24 et qui qui est vraiment un laboratoire.

  • Speaker #0

    Le Mans n'a jamais autant été un laboratoire.

  • Speaker #1

    On s'est dit qu'il fallait qu'elle soit déjà en liquide. C'est la raison pour laquelle on a annoncé la semaine dernière que la H24 Evo marcherait avec de l'hydrogène liquide.

  • Speaker #0

    C'était en tout cas une belle nouvelle, une belle annonce. On va bientôt conclure parce que le temps presse malheureusement. Je voulais quand même parler de l'édition 2025. Est-ce que tu as une question là-dessus Geoffroy ?

  • Speaker #2

    Ah bah non, je voulais juste un tout petit mot sur l'hydrogène, mais du coup c'est vraiment le nouveau défi, on va dire, comme tu disais, Le Mans a toujours eu cette image de laboratoire. Pour vous c'était important parce qu'il y a pu y avoir quelques critiques depuis qu'il y a une BOP, depuis qu'il y a cette fameuse fenêtre de performance à viser pour la victoire générale. On sait que certains peuvent critiquer l'aspect sportif, en tout cas on va moins aller dans l'excès et la recherche de performance pour des raisons de limitation des coûts, etc.

  • Speaker #1

    on va pas revenir là-dessus et je pense qu'on est entre personnes convaincues autour de la table donc il n'y a pas de problème mais par contre c'est important pour vous d'avoir cette image de laboratoire technologique toujours du Mans c'est fondamental parce que c'est l'ADN du Mans le Mans a été créé il y a plus de 100 ans dans ce seul but finalement de permettre aux constructeurs de venir tester, innover et créer bon voilà je vais pas revenir sur tout ce qui s'est fait au Mans mais qui sont aujourd'hui dans nos voitures et des éléments de sécurité importants on va prendre juste les phares et et les freins à disque.

  • Speaker #2

    Parce que là, du coup, on est très en amont. Par rapport à l'adoption de l'hydrogène dans la voiture du quotidien, on est très, très en amont. Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est quoi aujourd'hui ? Je crois que plus personne ne discute de la nécessité. de décarboner la mobilité. Et donc, les 24 heures, l'endurance est là pour préparer, justement, servir de laboratoire pour accélérer ce processus vers les émissions de CO2. Et donc, l'hydrogène en est une solution. Après, vous savez, les constructeurs ont beaucoup investi sur la batterie puisqu'on les a quand même un peu poussés à marche forcée sur cette technologie. Ils ont un petit peu envie de rentabiliser leurs investissements. Mais l'hydrogène, ils y travaillent toujours.

  • Speaker #2

    Vous pensez que ça fait partie des conditions pour que le sport automobile reste accepté, acceptable ? Je parle par les politiques, par le grand public. Que ce soit ce laboratoire technologique, qu'on ait des carburants propres, qu'on ait des motorisations plus propres, que l'événement lui-même soit le plus décarboné possible.

  • Speaker #1

    Je pense que c'est une nécessité absolue. D'abord, c'est une responsabilité humaine. J'ai envie de vous dire, il faut penser à nos enfants, à nos petits-enfants. On ne peut pas laisser une planète... qui deviennent invivables. Donc ça, c'est le premier rôle. Et puis, on doit montrer l'exemple. Et puis même, tout l'écosystème, aujourd'hui, nos partenaires nous demandent qu'est-ce qu'on veut bien investir chez vous,

  • Speaker #2

    mais qu'est-ce que vous faites pour préparer l'avenir ?

  • Speaker #1

    Donc c'est absolument fondamental. Et vous avez tout à fait raison quand même. C'est un petit détail qu'il faut rappeler. Il faut décarboner l'événement et non pas que... Et oui,

  • Speaker #0

    une petite quête,

  • Speaker #1

    je pense. parce que le bilan carbone des 24 heures du Mans, la piste aujourd'hui avec les pneus dans lesquels Michelin a 46% de matériaux renouvelables et le carburant qu'on utilise, c'est 1,4% du bilan.

  • Speaker #0

    Oui. Donc,

  • Speaker #1

    négligeable. Le bilan CO2 d'un événement comme les 24 heures du Mans, ce sont les spectateurs. Alors, on ne va pas les supprimer. Ah non. Pendant le Covid, on a dû faire la course la plus écologique qui a dû exister. Oui, c'est vrai. Mais non, ce que je veux dire, c'est qu'on peut... On dit souvent le sport auto, une image de...

  • Speaker #2

    C'est pour ça que je vous emmenais sur l'image. Après,

  • Speaker #1

    on a 400 000 spectateurs, donc je ne suis pas sûr que ce soit une si mauvaise image. Mais il y a des gens qui nous reprochent ça. Mais non, ce n'est pas plus un générateur de CO2 qu'une coupe du monde de football. Et ça, c'est important de le rappeler.

  • Speaker #0

    Exactement, ça, c'est clair. Et puis, on va conclure cet entretien. Merci encore pour le temps accordé, Président. 2025 cette édition qu'est-ce qu'on en attend ? est-ce qu'on attend une 20ème Victor Porsche ? est-ce que quel va être le storytelling entre guillemets ? est-ce que Ferrari va justement faire la passe de 3 ? est-ce qu'on sait un petit peu où se...

  • Speaker #1

    j'ai une chance de faire le trossé c'est ça écoutez je pense que ça va être une course d'abord formidable on sait que les voitures maintenant vous avez parlé de BOP tout à l'heure mais je pense qu'on est arrivé à un niveau de sophistication de la BOP qui fait que vraiment les voitures sont très très proches une maturité et aujourd'hui ce qui fait la différence c'est la stratégie c'est... les talents du pilote, il ne faut pas l'oublier quand même. Bien sûr. Et l'efficacité de l'équipe, ça reste important. Et puis, on a Parastone Martin qui revient. Tout le monde est déjà là depuis plusieurs années. Je pense que tout le monde est capable de gagner. Je pense que Cadillac a envie de gagner. Je pense que Porsche et surtout Roger Fenske, il n'y a plus qu'une chose qu'il n'a pas gagné, c'est le Mans. Donc, inutile de vous dire qu'il est plus que... que motivé. Effectivement, Porsche va chercher sa 20e victoire. Ferrari va vouloir confirmer qu'il n'a pas gagné deux fois par hasard. Vous avez Toyota qui, évidemment, ne pense qu'à ça. Chez les champions du monde, mais il veut la victoire. Vous avez Alpine qui est en train de se développer et qui sera un concurrent extrêmement sérieux. Peugeot. et je ne vais pas en oublier BMW vous avez vu qui revient au premier plan et qui ont bien bien amélioré leur voiture voilà donc je pense que tout le monde veut gagner tout le monde va être très proche on peut se retrouver comme cette année avec dans le dernier tour 9 ou 10 voitures dans le même temps le record de l'histoire donc ça va être génial et puis bon au moins on sait jamais qui va gagner oui on s'attend à même le même scénario vous pouvez dire tout ce que vous voulez avoir le celui qui a la meilleure voiture, etc. Rien ne se passe jamais comme prévu.

  • Speaker #0

    Et puis, il y a quand même quelque chose aussi en 2025, c'est quand même le retour en LM GT3, mais de Mercedes. C'est vrai que ça aussi, c'est un signe fort.

  • Speaker #1

    Oui, il va y avoir deux belles choses quand même. Aston Martin, pour la musique, pour les fans, va être quelque chose d'exceptionnel avec le V12. Et effectivement, le retour de Mercedes en GT3, voir Mercedes revenir au Mans, ça, ça fait plaisir.

  • Speaker #2

    ça c'est le genre de choses quand même quand vous avez échangé pas directement mais quand vous avez appris ça voir à stein martin avec un v12 atmosphérique bon non hybride c'est surprenant j'imagine enfin je pense que vous vive votre sourire je pense que ça vous a fait plaisir mais c'est vrai que c'est très étonnant et c'est génial et voir mercedes aussi qui revient alors certes en lm gt3 mais il ya quand même eu un communiqué officiel de la marque et il ya une vraie implication enfin c'est des nouvelles qui sont incroyables ça fait Pour tous les fans d'endurance, comme pour les néophytes, mais surtout pour les fans d'endurance historique, c'est des nouvelles incroyables.

  • Speaker #1

    Alors, juste sur Aston Martin, c'est un peu particulier parce qu'Aston Martin, si vous vous souvenez... devait arriver avec Toyota. Ah oui,

  • Speaker #2

    c'était les premiers à le confirmer.

  • Speaker #1

    C'était les premiers en L-Mash. Donc c'est la raison pour laquelle ils n'ont pas d'hybride. Et puis, oui, Mercedes, on sentait bien qu'ils avaient envie de revenir. On n'avait pas pu les prendre, malheureusement, en 2023, puisqu'on n'avait que 18 places pour les GT. Mais là, avec le fait que Lamborghini soit parti, ça a permis évidemment à Mercedes de se téter le pas et on en est ravis. C'est un an de fait. On verra même qu'ils auront d'autres projets.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. Suivez notre regard. Merci beaucoup, en tout cas, pour le temps accordé, Président Pierre Fillon. Merci, merci à vous. C'était un plaisir. Et puis, on a hâte déjà d'être dans cette 93e édition des 24 Heures.

  • Speaker #1

    D'abord, rendez-vous au Qatar.

  • Speaker #0

    Rendez-vous au Qatar. Merci. Oui, c'est vrai, le Qatar approche. Pierre Fillon ne l'a pas oublié. Le président de la CO tient les comptes. On fera d'ailleurs un épisode de présentation de la première épreuve de l'année de WEC. Avec une revue d'effectifs de tous les équipages engagés, justement. Bon, c'était un échange très sympa. En tout cas, on a essayé de le rendre, évidemment, le plus long possible. Mais cette petite demi-heure avec le président Pierre Fillon a été très rapide. Et heureusement, il nous a donné quelques petites infos et anecdotes. On en a appris, en tout cas, sur place. J'espère que c'est le cas aussi pour vous. Mais c'était un honneur d'avoir... le président de la CO avec nous dans l'Endurance Club, on pourra évidemment le dire et je pense que Geoffroy on va continuer à avoir des idées d'invités justement pour un petit peu développer aussi notre Endurance Club, on reste un duo mais si on peut avoir des invités, des guests, ça ne sera que positif évidemment.

  • Speaker #2

    C'était super agréable de pouvoir échanger effectivement avec le président Pierre Fillon, je vois que tu as déjà envie de me remplacer, bon enfin oui je préfère quand même qu'on reste un duo. Mais bon, là c'était le premier invité, donc c'est plutôt bien, on est assez heureux que la CO ait accepté de jouer le jeu et de nous permettre d'échanger comme ça en direct. Et effectivement, il y a d'autres invités de prévus dans l'Endurance Club dans les épisodes à venir.

  • Speaker #0

    Bonjour Froid, je l'ai dit, on était donc à Retromobile la semaine dernière, on profite aussi pour parler des courses historiques qui ne cessent de prendre de l'ampleur, les pilotes modernes s'y intéressent également. Il y a vraiment de plus en plus de similarités ou de similitudes. Et c'est vraiment positif, ça.

  • Speaker #2

    Écoute, je n'étais pas surpris, mais je vois en tout cas que d'année en année, la présence de pilotes actifs encore est de plus en plus élevée. Et puis aussi, si on quitte le sportif, la présence d'influenceurs, la présence de créateurs de contenu, de jeunes journalistes aussi, de médias avec une approche et une audience plus jeune. est plus en plus forte à rétromobiles. Et donc, ça montre que ce monde de l'historique intéresse et passionne. Il y a une montée en puissance de la compétition avec des automobiles historiques, pour plein de raisons, parce que ça met la passion vraiment en exergue, parce que la compétition aussi est animée. Ce n'est pas juste des courses de parade, il y a vraiment un vrai intérêt à se battre dans ces courses-là. Et puis, je crois aussi que ça fait de belles images, ça véhicule sans jeu de mots, ça véhicule de... Belle valeur, donc voilà, le salon Retromobile, moi je le côtoie à peu près depuis une quinzaine d'années, je pense, ce salon, je le fréquente depuis une quinzaine d'années, et je vois une montée en puissance incroyable, et un intérêt sans cesse renouvelé.

  • Speaker #0

    En tout cas, c'est vrai que Retromobile, c'est vraiment un salon qui est devenu une référence. D'ailleurs, il va fêter son demi-siècle l'an prochain. Et Antonello Coletta, que vous connaissez, qui est chez Ferrari évidemment, m'a dit, puisque je l'ai croisé dans les couloirs, dans les allées, qu'il avait été impressionné par la qualité de cette édition. Il n'était pas venu depuis 20 ans. Et en tant que passionné, m'a-t-il dit, il a été très content de voir des œuvres d'art. Et je lui ai dit œuvres d'art rouges, il a dit œuvres d'art en général. Mais il n'a pas dit non quand je lui ai dit ça. Avec des œuvres d'art, évidemment, je pensais à des Ferrari, bien sûr. Et toi, Geoffroy, est-ce que tu en as vu des œuvres d'art roulantes ? Et quels ont été, peut-être, ton temps fort ou tes temps forts, qui ont pu être importants dans ce salon rétromobile ? Est-ce qu'il y a une voiture en particulier qui t'a marqué ? Ou peut-être une rétrospective aussi qui a été présente ?

  • Speaker #1

    Je connais, j'ai bavé un peu devant le stand de chez Fiskens, qui présentait une Mercedes CLK GTR de 1998, en configuration FIA GT. Je t'avoue que c'est le genre de truc qui me plaît beaucoup. Voilà, il y avait ça. Et puis juste en face, chez Ascot Collection, que je connais plutôt bien, avec Xavier Michron qui gère l'activité, il y avait une Sauber C8. Pareil, on reste dans la thématique Mercedes. C'est la première Sauber qui a eu un moteur, un bloc Mercedes. Donc c'est la voiture qui fait vraiment le lien avec ensuite la C9 qui gagne les 24 Heures du Mans. Donc voilà, après, là ça fait un peu focus Mercedes, mais... Il y avait une Spyker C8 aussi qui était en vente, incroyable. Une Ferrari 333 SP qui n'était pas dans une déco folle et qui ne m'a pas attiré au premier regard et qui finalement a gagné deux éditions de Sebring. Enfin voilà, il y avait vraiment, comme d'habitude, il y a de très belles voitures sur plein de stands. Et que ce soit des voitures de compétition mais aussi des voitures totalement hors compétition. Je pense aussi aux ventes aux enchères qui ont eu lieu. Évidemment, à la 250 LM qui a été en vente. Il y avait vraiment, comme tu l'as dit, des œuvres d'art roulantes.

  • Speaker #0

    On a déjà plein de souvenirs dans la tête, ça c'est clair. Alors moi, c'était plutôt des autos historiques du Mans, dont celle d'Henri Pescarolo. Alors il y avait Matra, il y avait la Jaguar XJR, il y avait même la Sauber Cours, dont une anecdote d'ailleurs m'a été racontée par Henri himself dans mon podcast Trajectoire. Alors oui, je ne suis pas peu fier d'avoir eu... La chance, l'honneur peut-être, de rencontrer Henri, une légende des 24 heures et donc l'épisode arrive d'ici peu. Il y aura peut-être plusieurs épisodes. Bon bref, en tout cas, c'est une saga Pescarolo et on a envie de la suivre. Mais voilà, il y a une petite anecdote sur cette voiture ou sur un équipement en particulier. On a pu aussi voir plusieurs pilotes modernes ou historiques, d'ailleurs à Retromobile, Geoffroy, le mercredi soir notamment, sur le stand de la CO. avec le rendez-vous traditionnel du club des pilotes des 24 heures. Et d'ailleurs, en 2025, grosse nouveauté, puisque Gérard Larousse, qui était président jusque-là, a laissé sa place à une présidente, Annie-Charlotte Vernet. Et tu vois, on parle souvent des Iron Dames et des femmes pilotes, mais là, on va parler d'une présidente. Donc, pour les pilotes, elle a plusieurs participations à son arc, j'allais dire, Annie-Charlotte Vernet. Et c'est toujours intéressant de se dire que, voilà, on fait... Appel à des pilotes qui ont marqué l'histoire et qui ont pu faire des belles performances aussi. Parce qu'Annie-Charlotte Vernet, elle a commencé en 1974, sa première participation. Elle a roulé souvent sur des Porsche et sa dernière participation, c'était sur une Rondo. Une Rondo M379C quand même avec Vick Elford et Joël Gouillet. Mais c'est solide quand on s'imagine là aussi. qu'Annie Charlotte avait un sacré coup de volant. Voilà pour la petite anecdote. Bref, en tout cas, c'est toujours sympa de croiser des pilotes. Qu'est-ce que tu en as pensé de ce salon Retromobile, côté pilote justement, et de voir un peu toujours leur passion et leur route ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que j'étais un peu focus sur mes différentes activités. Je n'ai pas eu le temps d'échanger avec beaucoup de pilotes. Mais comme toi, on était ensemble à la réunion du club des pilotes organisée par les 24 Heures du Mans. Et oui, c'est marrant de voir des pilotes... plus âgés, tu as cité Gérard Larousse à l'instant, et puis de voir, il y avait Paul Louchatin qui était là aussi, donc voilà, il y a un vrai lien entre les générations, et il y a un vrai partage aussi, je vois, c'est l'occasion rétromobile, vu qu'on a pas, on a un peu de bruit, vous l'avez entendu aussi avec l'interview de Pierre Fillon, voilà, il y a un petit bruit d'ambiance, c'est un salon, c'est anim��, mais on n'a pas le bruit d'une course automobile, on n'est pas sur un circuit, donc je vois, j'observe qu'il y a beaucoup d'échanges entre générations justement. entre anciens pilotes et pilotes plus jeunes, où on se raconte des anecdotes plus facilement, où on se présente des personnes. Et les spectateurs ne sont pas exclus de ça. Les spectateurs sont là et peuvent aller rencontrer les pilotes. Ils déambulent comme vous et moi dans les allées. Donc ça, j'ai vraiment adoré. J'aime toujours cet aspect accessible de Retromobile.

  • Speaker #0

    On continue évidemment sur le salon Retromobile. C'était l'événement de février, donc on ne pouvait pas ne pas en parler. C'est un salon incroyable aussi parce qu'il y a la présence de marques et de constructeurs, mais vraiment avec des... Grand stand et des grandes superficies. Moi, j'ai été bluffé par ça. Renault, Skoda, Citroën. Tu retrouves vraiment beaucoup de constructeurs. Il y a des équipes aussi, comme IDEC, qui est très présente. Et puis, des photographes, etc. Mais ça, c'est autre chose. Mais en tout cas, sur les marques, il y a même Saga Mercedes, par exemple, qui est présente. C'est vraiment... un salon de l'automobile c'est un petit peu l'impression qu'on en a eu qu'est-ce que t'en penses ?

  • Speaker #1

    C'est devenu un contre-pouvoir au mondial de l'auto en fait c'est vraiment Saga Classic t'en parlais qui est un distributeur spécialiste plutôt de Mercedes classique ils avaient une AMG Project One sur leur stand, ce qui est juste une voiture dingue à côté de 280 SL de Pagode et de Mercedes un peu classique et emblématique mais Il y avait quand même cette exposition. Chez Renault, ils ont joué la complémentarité entre l'ancienne 4L et la 4L moderne, la R5 ancienne et moderne, et avec un stand avec une mise en scène, une scénographie incroyable, des effets de lumière. Déjà depuis plusieurs années, ils font de très beaux efforts, mais là, le stand était vraiment magnifique et ça a attiré aussi des médias un peu plus généralistes. Donc ça fait parler au-delà du monde des spécialistes que nous sommes. Les marques utilisent Skoda aussi, comme tu le disais, et un partenaire un peu fidèle de ce salon rétromobile. Les marques ont compris qu'il faut utiliser cet ADN et cette histoire qu'elles ont lorsqu'elles ont une histoire en compétition, ou même utiliser les anciens modèles et dresser des passerelles avec le futur. Quand on a vocation à transformer la mobilité, à faire des voitures électriques, des voitures hybrides ou hydrogènes, il faut aussi essayer de trouver d'où on vient. Pourquoi la marque a été créée ? Dans quel but ? Et qu'est-ce qu'elle avait comme valeur ? Ça, c'est vraiment... Les marques qui sont présentes à Retromobile, pour moi, c'est des marques auxquelles il faut s'intéresser si on cherche à acheter une voiture aujourd'hui. Parce que ça veut dire qu'elles ont compris d'où elles viennent. Donc, elles ont une vision de là où elles vont.

  • Speaker #0

    En tout cas, on s'est régalé. La semaine est passée très vite. D'ailleurs, je sais que certains d'entre vous qui nous écoutez sont venus. J'en ai croisé quelques-uns. J'espère en tout cas que le salon vous a plu. N'hésitez pas à le dire en commentaire sur Instagram, sur Twitter, sur YouTube avec le hashtag Endurance Club aussi, voire même poster des photos des voitures qui vous ont marqué puisqu'on en a parlé tout à l'heure. Donc ça pourrait être intéressant. Nous, en tout cas, on est client d'avoir vos retours. Et voilà, n'oubliez pas non plus de mettre les étoiles, etc. Mais ça, vous connaissez l'AEUS et surtout d'en parler autour de vous pour faire grandir le club, justement, cet Endurance Club qui est toujours très, très intéressant. à faire bouger, voilà, tout simplement. J'ai envie de faire des rencontres Endurance Club, Geoffroy, ça y est, je me lance dans des idées. Bon bref, l'année prochaine, on vous attend encore nombreux. Et si on avait un stand Endurance Club ? Oui,

  • Speaker #1

    oui, si !

  • Speaker #0

    Je pense que ça serait trop...

  • Speaker #1

    On y va, oui.

  • Speaker #0

    Mais ça serait pas mal, en tout cas, on vous attend nombreux, parce que comme je l'ai dit, ça sera le 50e anniversaire de Retour de Ville. Il y a une idée, là, non ? Je tiens à une idée, je pense.

  • Speaker #1

    Ouais, ok, si tu veux, on organise ça, on va voir les détails.

  • Speaker #0

    Bon, en tout cas... On sait que c'est vraiment un rendez-vous maintenant devenu incontournable en février. Donc voilà, si vous passez par Paris, vous savez ce qu'il vous reste à faire en 2026, du coup, pour la 50e édition de Rétromobile. Alors, on va parler rapidement de notre Actum. Enfin bon, elle n'est pas très, très chargée, rien de plus spécial. On a quand même réussi. Si, quand même, je vais le dire. Moi, je suis surtout sur les sports blancs en ce moment. On a essayé de commenter des épreuves de ski, de saut à ski, de snowboard sur Eurosport notamment. Cela dit, il y a le Qatar qui arrive sur Eurosport aussi. J'aurai l'honneur de commenter cette première manche. Ça, c'est juste génial. Je suis trop content de pouvoir le faire. Et donc, en plus de ces commentaires et de mon podcast et des Endurance Club, évidemment, on a profité de Retromobile pour enregistrer un épisode spécial sur le salon. Et alors là, moi, j'adore parce que tu me dis que j'aime bien faire du name dropping. Là, quand même, c'est magnifique. On y a parlé de Rondo, d'Innaltera, de Pescarolo. de bien d'autres choses. On a même parlé de Katayama. Et bon, je ne vous en dis pas plus. Et on ne vous en dit pas plus, n'est-ce pas Geoffroy ? Mais en tout cas, si vous voulez nous suivre et être au courant des actus, il suffit de vous abonner, de suivre le podcast, d'aller sur la page Twitter Endurance Mag également, Twitter X, vous avez compris, pour être au courant de tout ça. Et je pense que le numéro, cette l'épisode, sortira aux alentours d'avril, je l'imagine. C'est un petit peu ce qu'on s'était dit, je crois. Mais bon...

  • Speaker #1

    en tout cas on s'est régalé et bon j'en dis pas plus j'ai envie d'en dire plus mais j'en dirai pas plus c'est un épisode assez spécial voilà c'est un épisode un peu ouais marrant décalé où effectivement on partage les anecdotes enfin voilà ça sera hors série

  • Speaker #0

    C'est comme ça que se termine cet épisode. Déjà, on a eu l'honneur d'avoir quelques mots avec Pierre Fillon et un bel entretien. D'ailleurs, on remercie JB pour son aide et l'organisation de tout ça. Moi, je te remercie toi aussi, Geoffroy, parce que c'est des idées qu'on nourrit tous les deux et on essaie d'en avoir plus. Si vous avez des suggestions, d'ailleurs, n'hésitez pas évidemment à nous les dire et on fera au mieux pour pouvoir les satisfaire. ces suggestions mais c'est pas toujours simple on a plein d'idées mais il faut qu'on les mette en place en tout cas merci beaucoup Geoffroy c'était un plaisir et puis on se retrouve la semaine prochaine évidemment pour parler de plein d'autres beaux sujets de belles choses et notamment puisqu'on a commencé à le faire et à évoquer l'Asian Le Mans Series et bien la semaine prochaine on fera un récap les deux épreuves le week-end donc qui vient d'avoir lieu et puis le week-end qui arrive les deux dernières manches, donc Dubaï et Abu Dhabi. On fera un résumé complet des quatre courses. Finalement, c'est vrai que c'est plus que la demi-saison. Donc, on va avoir du boulot, Geoffroy. Bon, allez, à très vite. Merci à toutes et tous et à la semaine prochaine pour un nouveau numéro de l'Endurance Club. Salut !

  • Speaker #1

    À la semaine prochaine, salut !

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