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Escales à l'Ouest

Gîtes de France : confidences de propriétaires bretons

Gîtes de France : confidences de propriétaires bretons

22min |04/10/2024
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Description

Dans cet épisode d'Escales à l'Ouest, découvrez les parcours inspirants de trois propriétaires Gîtes de France en Bretagne.


Raphaël, ébéniste dans les Côtes-d'Armor, partage son expérience d'hébergeur dans un cadre authentique et naturel. Tristan et Ioulia, à la tête d’un domaine viticole dans le Morbihan, nous parlent de leur vie entre vignes et accueil de voyageurs. Enfin, Anita, passionnée de cuisine végétarienne et japonaise, nous ouvre les portes de sa maison d'hôtes en Ille-et-Vilaine, où chaque séjour devient une aventure culinaire unique...


👉 Gîte de Rulinen de Raphaël

👉 Le domaine Lamballe de Tristan et Ioulia

👉 Ô jardin Sakura d'Anita


____________________________________


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Partez à la découverte de la Bretagne avec le podcast Escalade Ouest. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Escalade Ouest. Chez l'Égypte de France en Bretagne, Nous croyons que derrière chaque hébergement se cache bien plus qu'un simple lieu de séjour. C'est pourquoi, aujourd'hui, j'ai fait le choix d'interviewer des propriétaires, car ce sont eux qui incarnent l'essence même de notre réseau. Leur accueil chaleureux, leur passion pour le partage et leur engagement à faire vivre des moments uniques à leurs hôtes sont au cœur de notre démarche. À travers leurs histoires de vie, je souhaite vous révéler ce qui fait la richesse des gîtes de France. Des rencontres authentiques, des expériences humaines et des échanges sincères. Chacun de nos propriétaires partage bien plus qu'un toit. Ils ouvrent les portes de leur univers. transmettent leur amour pour leur région et créent un lien indélébile avec leurs visiteurs. Dans cet épisode, vous découvrirez trois propriétaires très différents qui nous ont ouvert leurs portes pour nous raconter leur histoire. Tout d'abord, nous allons rencontrer Raphaël, propriétaire de gîtes et ébéniste qui a tout quitté pour vivre au plus près de la nature. Puis, nous discuterons avec Tristan et Loulia, propriétaires d'un jeune domaine viticole à Baden. Et enfin, Anita, une passionnée de cuisine végétarienne et japonaise qui partage son amour de la table avec ses hôtes. Pour commencer, je vous emmène rencontrer Raphaël Loubaton, un propriétaire basé à Saint-Clay, dans les Côtes d'Armor. Depuis plus de 6 ans, Raphaël a travaillé à transformer son corps de ferme en bien plus qu'un simple lieu d'hébergement. C'est un véritable havre de paix et de convivialité. Mais en plus de se lancer dans cette aventure, Raphaël est ébéniste. Alors découvrons ensemble son histoire. Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter s'il vous plaît ?

  • Speaker #1

    Je suis Raphaël Loubaton, j'ai 43 ans. et je me suis installé dans les Côtes d'Armor il y a 7 ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, je crois savoir que vous êtes propriétaire Gîte de France.

  • Speaker #1

    Exact, je suis même multi-propriétaire Gîte de France car j'ai la chance d'avoir un hameau qui a un peu plus de 200 ans et qui comporte 5 bâtiments, dont 3 habitables, un dans lequel je vis, et deux que j'ai transformés ou réhabilités en gîte. pour les louer.

  • Speaker #0

    Avant de devenir propriétaire de gîte, c'était quoi votre parcours de vie ?

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup voyagé. J'ai un papa qui, tous les deux ans, était muté. Donc j'ai vécu à l'étranger, en France, un peu en Europe. J'ai gardé ce goût du voyage pour mes études et ensuite pour ma vie professionnelle. Et j'ai travaillé pendant une dizaine d'années dans l'industrie, notamment du bois. À un moment, j'en ai eu marre. J'assurais des fonctions de direction commerciale avec... des grosses équipes, des grosses croissances, beaucoup de chiffre d'affaires ça a manqué un peu de sens et j'ai eu envie de revenir à des choses plus terre à terre et terre à terre ça a été un lieu, la Bretagne, que j'affectionnais beaucoup dans lequel j'ai pas de racines mais que j'aime énormément parce que le temps y est changeant il fait beau plusieurs fois par jour et c'est ça un peu toute l'année c'est un des territoires de France qui reste assez dépeuplé dans lequel il est possible de trouver des lieux comme ici avec beaucoup de... de terrain, un peu d'histoire, de la vieille pierre, et qu'il soit resté un peu dans son jus. Ce qui a été un déclencheur, c'est l'envie d'un autre rythme et vivre dans un environnement différent. J'ai d'abord trouvé le lieu dont on parle aujourd'hui, le hameau, qui s'appelle le hameau Rulinen, et je me suis posé ici, et après coup, je me suis demandé ce que j'avais envie de faire, et comment. Et ça a pris un an, je me suis bien vidé à la tête en... en faisant des travaux d'urgence pendant une première année de vie ici. Et au bout d'un an, j'ai touché du doigt que ce seraient plutôt les bénisteries qui me plairaient comme activité. Donc dessiner des meubles, après avoir beaucoup vendu ceux des autres dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de l'histoire de cette maison ?

  • Speaker #1

    Le hameau a été bâti il y a un peu plus de 200 ans. Quand on regarde les plans napoléoniens, il était étalé sur... Aujourd'hui... Il demeure un demi-hectare, mais il était étalé sur un hectare et demi, presque deux hectares, comportait une dizaine, une douzaine de bâtiments, et c'était une très grande ferme à l'époque. Un peu comme dans le reste des Côtes d'Armor, il n'y avait pas de grande seigneurie. En fait, les grandes seigneuries ont été assez vite abolies au profit de propriétaires fermiers qui avaient des domaines plutôt cossus, mais... de taille modeste par rapport à ce qu'on peut trouver dans la Loire ou dans d'autres régions de France. Et c'est aussi pour ça qu'en Bretagne, on va trouver très peu de châteaux médiévaux, très peu de châteaux, et par contre énormément de ce qu'on appelle des fermes-manoirs. Et là, ça fait partie ici de ces fameuses fermes-manoirs. Donc il demeure cinq bâtiments, trois qui sont dédiés à la vie. au bricolage, au stockage et une grange, et puis un dernier dont seuls les vestiges demeurent.

  • Speaker #0

    Comment votre environnement et votre mode de vie actuel reflètent vos valeurs personnelles ?

  • Speaker #1

    Il s'avère que, par exemple, restaurer des bâtiments et faire deux lieux d'habitation qui aujourd'hui sont des gîtes, en plus de ma maison à moi, ce qui m'a motivé, ce n'est pas l'attrait de l'équilibre économique, d'avoir des gîtes pour... secondé mon activité d'ébéniste. En un, ça a été de pouvoir construire des lieux d'accueil pour que le jour où mes parents ont besoin de plus de proximité pour leur lieu de vie, quand ils seront un peu plus âgés qu'aujourd'hui, ils sont en très bonne santé, mais arrivera un moment où j'imagine que... ils auront besoin d'une plus grande proximité. Il y a deux bâtiments qui pourront, pourraient les accueillir. Et ça, je dois dire que ça m'a beaucoup motivé. Ce n'est pas un dessin qui m'enthousiasme. ou qui me réjouit beaucoup. On parle de valeur et je crois que je porte ces valeurs de pouvoir être là pour ces aïeuls. Mais par contre, je pense que c'est important dans le lien social et le vivre ensemble que ça puisse se faire. Et du coup, je suis plutôt content qu'en attendant que ce jour arrive, s'il arrive un jour, parce qu'ils ont leurs propres habitations aujourd'hui, ils s'y sentent très bien et c'est tout à fait adapté à leur vie. En attendant... mes parents arrivent un jour peut-être, ou ceux de mon conjoint, je vais vivre ces bâtiments, on en tire des revenus, et ces revenus permettent aussi de continuer à entretenir et de trouver un équilibre pour préserver ce lieu.

  • Speaker #0

    Quel conseil est-ce que vous donneriez à quelqu'un qui envisagerait de changer de vie et de se lancer dans un projet comme celui d'ouvrir des gîtes ou des chambres d'hôtes ?

  • Speaker #1

    Je vais plutôt vous répondre en faisant un billet en disant qu'est-ce qui m'a été utile. pour pouvoir assurer un changement de vie, compte tenu de moi, quelles sont mes peurs, quelles sont mes ambitions, mes projets, là où j'en étais. Je pense qu'il y a trois ingrédients qui sont très importants. C'est d'abord de choisir un lieu très très très inspirant et ressourçant. Donc de se préparer à imaginer, définir les contours, comment pourrait prendre corps ce lieu, à quoi il ressemblerait. Un deuxième, c'est quand on investit un lieu historique en mauvais état. qui a besoin d'être restauré, c'est d'arriver avec beaucoup de moyens. Donc soit énormément d'amis qui ont beaucoup de temps et énormément de compétences, soit... D'avoir mis de côté un capital qui permette de prendre le temps soi-même quand on a quelques compétences ou d'investir sur des artisans locaux pour mener les travaux qui doivent l'être. Et là, du coup, ce serait mon troisième conseil, c'est de dimensionner le projet par rapport aux deux premiers sujets. Prendre grand si on est prêt à mettre beaucoup de temps personnel. Même si on a des moyens économiques, il va falloir prendre un temps... important pour guider les artisans, montrer ce qu'il y a, apprendre à vivre avec son lieu et l'entretenir aussi, prendre conscience du temps qu'on a à louer à son projet, à long terme, parce que c'est pas que les premières années, c'est toutes les prochaines années jusqu'à ce qu'on y demeure, qui vont nécessiter du temps, et bien considérer les moyens économiques pour pouvoir entretenir et faire vivre le lieu.

  • Speaker #0

    Nous venons d'entendre Raphaël, dont le parcours est emprunt de passion. Mais chaque histoire est unique, et nos prochains invités ont, eux aussi, un parcours inspirant à partager avec vous. Tristan et Loulia s'occupent du domaine Lambal, situé à Badène, dans le Morbihan. Ils travaillent en famille sur ce domaine viticole et accueillent des voyageurs dans leur gîte tout au long de l'année. Bonjour,

  • Speaker #2

    je m'appelle Yulia Zaborat et je gère les gîtes au Domaine Lambal.

  • Speaker #3

    Bonjour, je m'appelle Tristan Lambal et je suis associé avec mon père au Domaine Lambal.

  • Speaker #2

    Le Domaine Lambal est un très jeune vignoble qui s'est créé en 2022. Le projet à la base est de créer un bon vin blanc breton bio. On parle souvent ici de 5B. On est une famille de passionnés. Mon mari, Dominique Lambal, et son fils Tristan sont des passionnés. de vin, des grands amateurs. Et depuis très longtemps, il nous restait le projet de créer Avignon Blanc-Bretagne. Projet ambitieux qui s'est concrétisé en 2022 avec l'achat de la propriété qu'on appelle la ferme de Carfraval. Cette opportunité-là, il fallait se précipiter dessus, ce qu'ils ont fait, d'ailleurs, Tristan et Dominique, parce qu'en préalable, on a su que les terres sur les 40% du domaine étaient compatibles avec la viticulture. Ce qui est très rare, en tout cas de Lecoin. Notre projet, c'était vraiment de se positionner ici. Cerise sous les gâteaux, pour acheter le domaine, il fallait acheter la langère et ses dépendances. D'où nous avons venu l'idée des gîtes. Contrairement à d'autres propriétaires pour qui c'est un projet qui est nourri, réfléchi, pour qui ça peut être carrément un rêve, qui achète une propriété qui est la renove pour en faire des gîtes, nous, on y est venu presque par défaut, mais avec grand plaisir actuellement.

  • Speaker #0

    Et avant de devenir propriétaire de gîtes, propriétaire de ce domaine, c'était quoi votre parcours de vie ?

  • Speaker #2

    Le papa de Tristan, il continue une autre activité dans un autre domaine complètement, il travaille dans les menuiseries. Moi, j'étais commerciale, donc j'étais directrice commerciale export.

  • Speaker #3

    Et donc moi, pour ma part, j'étais chargé de développement commercial dans une jeune entreprise de recyclage. Et donc, à la fin de mes études, en fait, le projet est arrivé et donc je devais initialement partir faire de l'intelligence artificielle et réentamer un master dans l'intelligence artificielle. Et au final... Le projet est arrivé, la possibilité, j'ai participé à la plantation et puis depuis, je suis par parti.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi l'élément déclencheur qui a fait que vous avez décidé de vous lancer dans cette aventure-là, de se dire, OK, c'est à cet endroit-là, c'est maintenant et c'est ici ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est la passion. C'est la passion qui anime aussi bien le père de Tristan que Tristan. Ce sont des Bretons convaincus qui aiment leur territoire, qui aiment ce qu'ils font et qui veulent développer également.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu plus de cette activité en détail, de ce vignoble et de ce que vous avez fait et de ce que vous voulez en faire ?

  • Speaker #3

    Alors le vignoble, nous on l'a planté l'année dernière. Donc ce qu'il faut savoir c'est qu'on ne peut pas récolter de raisins avant 3 ans. Donc ça veut dire qu'avant 2026, on n'a pas de vendange. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On a installé tous les piquets, tout le palissage. Donc c'est-à-dire planter 10 000 piquets à la main. On a passé notre hiver à faire ça. Et puis sinon, c'est beaucoup d'entretien. La vigne, dans les premières années, il faut beaucoup s'en occuper. Donc c'est quasiment pour le moment exclusivement du travail de la vigne. Et donc les 5 B, pourquoi les 5 B ? Parce qu'on veut faire un bon vin blanc, breton, badénois et bio. Parce qu'on aime beaucoup Badène, maintenant qu'on y est installé. Et donc faire un bon vin, il faut déjà avoir des bonnes terres. Et donc des bonnes terres, c'est ce qu'on a eu la chance d'avoir avec Air Fraval. et donc un vin qui sera bio et qui sera breton pour les bretons. L'idée étant de le vendre principalement en circuit court aux bretons et aux gens des alentours. Prochain gros projet, c'est le chai, parce que ça va quand même être un gros bâtiment qui va faire presque 2200 m². Là, c'est définir toute la partie technique, les espaces. Là, c'est le gros sujet du moment. C'est vraiment la construction du futur chai.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que, là vu que vous êtes en train de développer le domaine, que c'est tout récent, c'est quoi vos projets pour l'avenir finalement pour le domaine ?

  • Speaker #3

    Alors l'objectif du domaine c'est de monter à terme à 30 hectares. Donc actuellement il fait 28 hectares, mais sur ces 28 hectares il y en a uniquement 10 qui sont, on va dire, VT compatibles. Donc qui présentent une terre qui est bonne pour faire du bon vin. Parce qu'après, la vigne, on peut la planter n'importe où, même dans une bouche d'égout, ça pousse. Mais l'intérêt, c'est quand même de faire du bon vin derrière. Et donc, l'objectif aussi, avec le chèque qu'on va construire et toute la dimension et le noturisme qu'on va développer, c'est de monter à terme à 30 hectares pour avoir aux alentours de 150 000 bouteilles par an à vendre.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous auriez un dernier mot à adresser à, par exemple, des futurs clients Gîtes de France qui viendraient passer un week-end ou des vacances chez vous ?

  • Speaker #2

    Que Gîtes de France... Et vraiment, ce n'est pas juste une plateforme. C'est un vrai savoir-faire à la française qui nous permet à nous, nous on est des nouveaux propriétaires de gîtes, sans aucune condition, ce qui nous accompagne et qui nous aide à évoluer dans le bon sens, ce qui n'est pas forcément le cas des autres plateformes. On a affaire à des gens qui sont situés pas très loin, nous l'équipe commerciale et les AORÉ, les gens sont tout le temps disponibles quand on les appelle. au comptant les contacts, les gens prennent à cœur nos problèmes et essayent de trouver des solutions. Et ça, je pense que c'est vraiment précieux pour nous, mais également pour le territoire.

  • Speaker #0

    Après avoir écouté Tristan et Loulia, qui nous ont dévoilé les coulisses de leur vie au domaine lambal, nous allons maintenant voyager vers un lieu insolite, au Jardin Sakura, à Valquénon, en Ile-et-Vilaine. Nous allons rencontrer Anita, et ensemble, on va découvrir comment elle a su faire de sa maison d'hôte un lieu à son image. où chaque séjour devient une expérience unique et mémorable. Bonjour Anita.

  • Speaker #4

    Bonjour, je m'appelle Anita Valero et je suis propriétaire d'une maison d'hôte depuis 2021.

  • Speaker #0

    Avant d'être propriétaire de cette maison d'hôte, quel était votre parcours de vie ?

  • Speaker #4

    Alors après avoir fini mes études en France, je suis partie aux Etats-Unis et ensuite au Japon. Donc j'ai habité quasiment 30 ans à l'étranger et je suis revenue tout récemment et j'avais envie de m'installer ici et j'ai trouvé cette très jolie maison en 2021.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu plus de votre carrière au Japon avant de devenir propriétaire ?

  • Speaker #4

    Alors au Japon, j'ai travaillé pour le Gaemusho, c'est le ministère des affaires étrangères japonaises. Et j'enseignais le français, j'ai également enseigné l'anglais. J'ai aussi ouvert ensuite, après avoir eu mes enfants, mon école de cuisine végétarienne.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur qui a fait que vous avez changé de cap, que vous êtes revenue en Bretagne à vos racines et que vous avez ouvert cette maison d'hôtes ?

  • Speaker #4

    Alors en arrivant en France, j'étais guide au Japon, donc j'y allais régulièrement et avec le Covid, je n'ai plus eu l'occasion d'aller au Japon. Et j'ai cherché une idée, quelque chose à faire pour continuer de voyager. Et j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois dans des chambres d'hôtes et j'étais vraiment conquise par l'accueil et la chaleur humaine et le contact avec tous ces propriétaires. Et je me suis dit c'est ça que je veux faire.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous avez choisi cette maison où on est ?

  • Speaker #4

    Je suis née tout près d'ici, à la base, à côté du Mont-Saint-Michel. Et je cherchais à revenir dans la région, ça c'était certain. Et j'ai commencé à regarder sur internet les maisons qui m'intéressaient, dans lesquelles je trouvais un certain charme et du caractère. Je voulais absolument une maison en pierre. Et je suis tombée sur celle-ci. Donc je suis venue la visiter. Et c'est la seule maison que j'ai visitée. Elle, j'ai été conquise. Tout se prête au petit bonheur.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est un lieu qui est assez grand, qui est assez particulier, qui a même une histoire, semble-t-il. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu qu'est-ce que c'était ici ? Qu'est-ce qu'on y faisait ?

  • Speaker #4

    Ce qui m'a beaucoup plu, c'était le jardin, qui est une ancienne cour de récréation, et le bâtiment qui est l'ancienne école de filles du village qui s'appelait Tremblay, maintenant qui s'appelle Valquénon. Donc c'est un bâtiment qui a plus de 150 ans et donc il y a la petite cloche de l'école, la cour de récréation, le préau, les petites toilettes, le bâtiment qui servait de maternelle et à l'étage, on avait le dortoir des filles et la chambre de la mère supérieure et c'est une vraie école de village en pierre.

  • Speaker #0

    Est-ce que votre vie au Japon, elle a influencé ou elle influence votre... hébergement ?

  • Speaker #4

    La maison est très très japonisante. La vaisselle est japonaise, les nappes sont japonaises. Beaucoup de choses sont la décoration, les kimonos au mur, les livres en japonais, les mangas. Beaucoup de choses ici viennent directement du Japon puisque c'était la décoration de ma maison. Loin de moi, l'idée d'en faire un musée, c'est vraiment... c'était les choses de ma maison avant l'ouverture de ma maison d'hôte.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez toujours eu cette envie de... d'hospitalité, de partage ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu plus tardivement, plus récemment ?

  • Speaker #4

    Non, je crois que j'ai toujours eu ça en moi, j'ai toujours aimé enseigner. Quand j'ai ouvert mon école de cuisine au Japon, j'ai réalisé que on pouvait vraiment rendre les gens heureux autour d'une cuisine. Avant, c'était juste pour ma famille et le fait d'être végétarienne et de beaucoup voyager a fait que j'ai dû beaucoup... inventé de recettes parce que des produits français n'existaient pas forcément en Asie ou aux Etats-Unis. Donc j'ai dû beaucoup innover et j'ai adoré ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous faites table d'hôtes ?

  • Speaker #4

    Je fais table d'hôtes et je m'aperçois que beaucoup de gens, dans leurs critères de recherche, sélectionnent des hébergements qui font table d'hôtes. Je mange avec beaucoup, beaucoup de mes hôtes pour mon plus grand plaisir.

  • Speaker #0

    Si on parle un peu d'avenir, quelles sont vos futures aspirations, que ce soit pour votre hébergement ou personnellement ?

  • Speaker #4

    J'aime beaucoup... Quand des groupes de femmes viennent à la maison pour parler, se ressourcer, j'ai quelquefois une amie qui vient faire des ateliers de bol tibétain, ou du yoga, ou de la méditation, et je prends plaisir à accueillir ces moments de vie où les gens prennent soin d'eux, ou veulent prendre un moment pour eux-mêmes. Je trouve qu'on vit un petit peu une vie folle de savoir se ressourcer un petit peu, et puis s'arrêter ou ralentir. J'aime bien quand ma maison est une maison d'accueil. Ça me nourrit, ça me porte, j'aime bien.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous pensez que les gens recherchent en choisissant de venir dans votre hébergement, dans votre maison d'hôte ?

  • Speaker #4

    Alors, j'ai beaucoup de réponses à donner. Très clairement, en juillet et août, ce sont des touristes qui viennent pour le Mont-Saint-Michel et Saint-Malo. J'ai également des... Des gens qui viennent juste pour passer une nuit parce qu'ils ont un événement familial ou un mariage dans les châteaux avoisinants. Et puis, de plus en plus, j'ai des gens qui ont une connexion avec le Japon ou qui sont végétariens et qui ont trouvé que le nom au jardin Sakura sonnait bien. Et ils ont fait les curieux et ils se sont dit qu'ils allaient passer un bon moment à parler du Japon ou de cuisine avec moi. Donc j'ai de plus en plus de personnes qui me choisissent pour mes deux... spécificité, je dirais, le Japon et la cuisine, et ça, ça fait très plaisir. Si vous avez envie de découvrir la Bretagne autrement, n'hésitez pas à venir au Jardin Sakura et je me ferai un plaisir de vous parler du Japon, de vous parler de mes voyages et de vous faire découvrir ma cuisine végétarienne. À très très vite, au grand plaisir de vous accueillir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Anita. Nous avons parcouru trois univers très différents, chacun marqué par la passion et la bienveillance de ses propriétaires. Que ce soit à travers l'histoire de Raphaël, de Tristan et Loulia ou d'Anita, nous avons vu que derrière chaque hébergement Gîte de France en Bretagne, il y a des valeurs humaines fortes. L'accueil, le partage et l'envie de créer des souvenirs inoubliables pour les autres. Ces histoires inspirantes, toutes différentes, ont un point commun, le désir de créer une nouvelle vie plus proche de leurs aspirations et de leurs passions. Un grand merci à tous ces propriétaires d'avoir partagé leurs histoires avec nous. Si cet épisode vous a donné envie de découvrir leurs hébergements ou de vous lancer vous-même dans cette aventure, je vous donne rendez-vous dans la description de l'épisode. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'Escale à l'Ouest.

Description

Dans cet épisode d'Escales à l'Ouest, découvrez les parcours inspirants de trois propriétaires Gîtes de France en Bretagne.


Raphaël, ébéniste dans les Côtes-d'Armor, partage son expérience d'hébergeur dans un cadre authentique et naturel. Tristan et Ioulia, à la tête d’un domaine viticole dans le Morbihan, nous parlent de leur vie entre vignes et accueil de voyageurs. Enfin, Anita, passionnée de cuisine végétarienne et japonaise, nous ouvre les portes de sa maison d'hôtes en Ille-et-Vilaine, où chaque séjour devient une aventure culinaire unique...


👉 Gîte de Rulinen de Raphaël

👉 Le domaine Lamballe de Tristan et Ioulia

👉 Ô jardin Sakura d'Anita


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Partez à la découverte de la Bretagne avec le podcast Escalade Ouest. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Escalade Ouest. Chez l'Égypte de France en Bretagne, Nous croyons que derrière chaque hébergement se cache bien plus qu'un simple lieu de séjour. C'est pourquoi, aujourd'hui, j'ai fait le choix d'interviewer des propriétaires, car ce sont eux qui incarnent l'essence même de notre réseau. Leur accueil chaleureux, leur passion pour le partage et leur engagement à faire vivre des moments uniques à leurs hôtes sont au cœur de notre démarche. À travers leurs histoires de vie, je souhaite vous révéler ce qui fait la richesse des gîtes de France. Des rencontres authentiques, des expériences humaines et des échanges sincères. Chacun de nos propriétaires partage bien plus qu'un toit. Ils ouvrent les portes de leur univers. transmettent leur amour pour leur région et créent un lien indélébile avec leurs visiteurs. Dans cet épisode, vous découvrirez trois propriétaires très différents qui nous ont ouvert leurs portes pour nous raconter leur histoire. Tout d'abord, nous allons rencontrer Raphaël, propriétaire de gîtes et ébéniste qui a tout quitté pour vivre au plus près de la nature. Puis, nous discuterons avec Tristan et Loulia, propriétaires d'un jeune domaine viticole à Baden. Et enfin, Anita, une passionnée de cuisine végétarienne et japonaise qui partage son amour de la table avec ses hôtes. Pour commencer, je vous emmène rencontrer Raphaël Loubaton, un propriétaire basé à Saint-Clay, dans les Côtes d'Armor. Depuis plus de 6 ans, Raphaël a travaillé à transformer son corps de ferme en bien plus qu'un simple lieu d'hébergement. C'est un véritable havre de paix et de convivialité. Mais en plus de se lancer dans cette aventure, Raphaël est ébéniste. Alors découvrons ensemble son histoire. Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter s'il vous plaît ?

  • Speaker #1

    Je suis Raphaël Loubaton, j'ai 43 ans. et je me suis installé dans les Côtes d'Armor il y a 7 ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, je crois savoir que vous êtes propriétaire Gîte de France.

  • Speaker #1

    Exact, je suis même multi-propriétaire Gîte de France car j'ai la chance d'avoir un hameau qui a un peu plus de 200 ans et qui comporte 5 bâtiments, dont 3 habitables, un dans lequel je vis, et deux que j'ai transformés ou réhabilités en gîte. pour les louer.

  • Speaker #0

    Avant de devenir propriétaire de gîte, c'était quoi votre parcours de vie ?

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup voyagé. J'ai un papa qui, tous les deux ans, était muté. Donc j'ai vécu à l'étranger, en France, un peu en Europe. J'ai gardé ce goût du voyage pour mes études et ensuite pour ma vie professionnelle. Et j'ai travaillé pendant une dizaine d'années dans l'industrie, notamment du bois. À un moment, j'en ai eu marre. J'assurais des fonctions de direction commerciale avec... des grosses équipes, des grosses croissances, beaucoup de chiffre d'affaires ça a manqué un peu de sens et j'ai eu envie de revenir à des choses plus terre à terre et terre à terre ça a été un lieu, la Bretagne, que j'affectionnais beaucoup dans lequel j'ai pas de racines mais que j'aime énormément parce que le temps y est changeant il fait beau plusieurs fois par jour et c'est ça un peu toute l'année c'est un des territoires de France qui reste assez dépeuplé dans lequel il est possible de trouver des lieux comme ici avec beaucoup de... de terrain, un peu d'histoire, de la vieille pierre, et qu'il soit resté un peu dans son jus. Ce qui a été un déclencheur, c'est l'envie d'un autre rythme et vivre dans un environnement différent. J'ai d'abord trouvé le lieu dont on parle aujourd'hui, le hameau, qui s'appelle le hameau Rulinen, et je me suis posé ici, et après coup, je me suis demandé ce que j'avais envie de faire, et comment. Et ça a pris un an, je me suis bien vidé à la tête en... en faisant des travaux d'urgence pendant une première année de vie ici. Et au bout d'un an, j'ai touché du doigt que ce seraient plutôt les bénisteries qui me plairaient comme activité. Donc dessiner des meubles, après avoir beaucoup vendu ceux des autres dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de l'histoire de cette maison ?

  • Speaker #1

    Le hameau a été bâti il y a un peu plus de 200 ans. Quand on regarde les plans napoléoniens, il était étalé sur... Aujourd'hui... Il demeure un demi-hectare, mais il était étalé sur un hectare et demi, presque deux hectares, comportait une dizaine, une douzaine de bâtiments, et c'était une très grande ferme à l'époque. Un peu comme dans le reste des Côtes d'Armor, il n'y avait pas de grande seigneurie. En fait, les grandes seigneuries ont été assez vite abolies au profit de propriétaires fermiers qui avaient des domaines plutôt cossus, mais... de taille modeste par rapport à ce qu'on peut trouver dans la Loire ou dans d'autres régions de France. Et c'est aussi pour ça qu'en Bretagne, on va trouver très peu de châteaux médiévaux, très peu de châteaux, et par contre énormément de ce qu'on appelle des fermes-manoirs. Et là, ça fait partie ici de ces fameuses fermes-manoirs. Donc il demeure cinq bâtiments, trois qui sont dédiés à la vie. au bricolage, au stockage et une grange, et puis un dernier dont seuls les vestiges demeurent.

  • Speaker #0

    Comment votre environnement et votre mode de vie actuel reflètent vos valeurs personnelles ?

  • Speaker #1

    Il s'avère que, par exemple, restaurer des bâtiments et faire deux lieux d'habitation qui aujourd'hui sont des gîtes, en plus de ma maison à moi, ce qui m'a motivé, ce n'est pas l'attrait de l'équilibre économique, d'avoir des gîtes pour... secondé mon activité d'ébéniste. En un, ça a été de pouvoir construire des lieux d'accueil pour que le jour où mes parents ont besoin de plus de proximité pour leur lieu de vie, quand ils seront un peu plus âgés qu'aujourd'hui, ils sont en très bonne santé, mais arrivera un moment où j'imagine que... ils auront besoin d'une plus grande proximité. Il y a deux bâtiments qui pourront, pourraient les accueillir. Et ça, je dois dire que ça m'a beaucoup motivé. Ce n'est pas un dessin qui m'enthousiasme. ou qui me réjouit beaucoup. On parle de valeur et je crois que je porte ces valeurs de pouvoir être là pour ces aïeuls. Mais par contre, je pense que c'est important dans le lien social et le vivre ensemble que ça puisse se faire. Et du coup, je suis plutôt content qu'en attendant que ce jour arrive, s'il arrive un jour, parce qu'ils ont leurs propres habitations aujourd'hui, ils s'y sentent très bien et c'est tout à fait adapté à leur vie. En attendant... mes parents arrivent un jour peut-être, ou ceux de mon conjoint, je vais vivre ces bâtiments, on en tire des revenus, et ces revenus permettent aussi de continuer à entretenir et de trouver un équilibre pour préserver ce lieu.

  • Speaker #0

    Quel conseil est-ce que vous donneriez à quelqu'un qui envisagerait de changer de vie et de se lancer dans un projet comme celui d'ouvrir des gîtes ou des chambres d'hôtes ?

  • Speaker #1

    Je vais plutôt vous répondre en faisant un billet en disant qu'est-ce qui m'a été utile. pour pouvoir assurer un changement de vie, compte tenu de moi, quelles sont mes peurs, quelles sont mes ambitions, mes projets, là où j'en étais. Je pense qu'il y a trois ingrédients qui sont très importants. C'est d'abord de choisir un lieu très très très inspirant et ressourçant. Donc de se préparer à imaginer, définir les contours, comment pourrait prendre corps ce lieu, à quoi il ressemblerait. Un deuxième, c'est quand on investit un lieu historique en mauvais état. qui a besoin d'être restauré, c'est d'arriver avec beaucoup de moyens. Donc soit énormément d'amis qui ont beaucoup de temps et énormément de compétences, soit... D'avoir mis de côté un capital qui permette de prendre le temps soi-même quand on a quelques compétences ou d'investir sur des artisans locaux pour mener les travaux qui doivent l'être. Et là, du coup, ce serait mon troisième conseil, c'est de dimensionner le projet par rapport aux deux premiers sujets. Prendre grand si on est prêt à mettre beaucoup de temps personnel. Même si on a des moyens économiques, il va falloir prendre un temps... important pour guider les artisans, montrer ce qu'il y a, apprendre à vivre avec son lieu et l'entretenir aussi, prendre conscience du temps qu'on a à louer à son projet, à long terme, parce que c'est pas que les premières années, c'est toutes les prochaines années jusqu'à ce qu'on y demeure, qui vont nécessiter du temps, et bien considérer les moyens économiques pour pouvoir entretenir et faire vivre le lieu.

  • Speaker #0

    Nous venons d'entendre Raphaël, dont le parcours est emprunt de passion. Mais chaque histoire est unique, et nos prochains invités ont, eux aussi, un parcours inspirant à partager avec vous. Tristan et Loulia s'occupent du domaine Lambal, situé à Badène, dans le Morbihan. Ils travaillent en famille sur ce domaine viticole et accueillent des voyageurs dans leur gîte tout au long de l'année. Bonjour,

  • Speaker #2

    je m'appelle Yulia Zaborat et je gère les gîtes au Domaine Lambal.

  • Speaker #3

    Bonjour, je m'appelle Tristan Lambal et je suis associé avec mon père au Domaine Lambal.

  • Speaker #2

    Le Domaine Lambal est un très jeune vignoble qui s'est créé en 2022. Le projet à la base est de créer un bon vin blanc breton bio. On parle souvent ici de 5B. On est une famille de passionnés. Mon mari, Dominique Lambal, et son fils Tristan sont des passionnés. de vin, des grands amateurs. Et depuis très longtemps, il nous restait le projet de créer Avignon Blanc-Bretagne. Projet ambitieux qui s'est concrétisé en 2022 avec l'achat de la propriété qu'on appelle la ferme de Carfraval. Cette opportunité-là, il fallait se précipiter dessus, ce qu'ils ont fait, d'ailleurs, Tristan et Dominique, parce qu'en préalable, on a su que les terres sur les 40% du domaine étaient compatibles avec la viticulture. Ce qui est très rare, en tout cas de Lecoin. Notre projet, c'était vraiment de se positionner ici. Cerise sous les gâteaux, pour acheter le domaine, il fallait acheter la langère et ses dépendances. D'où nous avons venu l'idée des gîtes. Contrairement à d'autres propriétaires pour qui c'est un projet qui est nourri, réfléchi, pour qui ça peut être carrément un rêve, qui achète une propriété qui est la renove pour en faire des gîtes, nous, on y est venu presque par défaut, mais avec grand plaisir actuellement.

  • Speaker #0

    Et avant de devenir propriétaire de gîtes, propriétaire de ce domaine, c'était quoi votre parcours de vie ?

  • Speaker #2

    Le papa de Tristan, il continue une autre activité dans un autre domaine complètement, il travaille dans les menuiseries. Moi, j'étais commerciale, donc j'étais directrice commerciale export.

  • Speaker #3

    Et donc moi, pour ma part, j'étais chargé de développement commercial dans une jeune entreprise de recyclage. Et donc, à la fin de mes études, en fait, le projet est arrivé et donc je devais initialement partir faire de l'intelligence artificielle et réentamer un master dans l'intelligence artificielle. Et au final... Le projet est arrivé, la possibilité, j'ai participé à la plantation et puis depuis, je suis par parti.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi l'élément déclencheur qui a fait que vous avez décidé de vous lancer dans cette aventure-là, de se dire, OK, c'est à cet endroit-là, c'est maintenant et c'est ici ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est la passion. C'est la passion qui anime aussi bien le père de Tristan que Tristan. Ce sont des Bretons convaincus qui aiment leur territoire, qui aiment ce qu'ils font et qui veulent développer également.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu plus de cette activité en détail, de ce vignoble et de ce que vous avez fait et de ce que vous voulez en faire ?

  • Speaker #3

    Alors le vignoble, nous on l'a planté l'année dernière. Donc ce qu'il faut savoir c'est qu'on ne peut pas récolter de raisins avant 3 ans. Donc ça veut dire qu'avant 2026, on n'a pas de vendange. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On a installé tous les piquets, tout le palissage. Donc c'est-à-dire planter 10 000 piquets à la main. On a passé notre hiver à faire ça. Et puis sinon, c'est beaucoup d'entretien. La vigne, dans les premières années, il faut beaucoup s'en occuper. Donc c'est quasiment pour le moment exclusivement du travail de la vigne. Et donc les 5 B, pourquoi les 5 B ? Parce qu'on veut faire un bon vin blanc, breton, badénois et bio. Parce qu'on aime beaucoup Badène, maintenant qu'on y est installé. Et donc faire un bon vin, il faut déjà avoir des bonnes terres. Et donc des bonnes terres, c'est ce qu'on a eu la chance d'avoir avec Air Fraval. et donc un vin qui sera bio et qui sera breton pour les bretons. L'idée étant de le vendre principalement en circuit court aux bretons et aux gens des alentours. Prochain gros projet, c'est le chai, parce que ça va quand même être un gros bâtiment qui va faire presque 2200 m². Là, c'est définir toute la partie technique, les espaces. Là, c'est le gros sujet du moment. C'est vraiment la construction du futur chai.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que, là vu que vous êtes en train de développer le domaine, que c'est tout récent, c'est quoi vos projets pour l'avenir finalement pour le domaine ?

  • Speaker #3

    Alors l'objectif du domaine c'est de monter à terme à 30 hectares. Donc actuellement il fait 28 hectares, mais sur ces 28 hectares il y en a uniquement 10 qui sont, on va dire, VT compatibles. Donc qui présentent une terre qui est bonne pour faire du bon vin. Parce qu'après, la vigne, on peut la planter n'importe où, même dans une bouche d'égout, ça pousse. Mais l'intérêt, c'est quand même de faire du bon vin derrière. Et donc, l'objectif aussi, avec le chèque qu'on va construire et toute la dimension et le noturisme qu'on va développer, c'est de monter à terme à 30 hectares pour avoir aux alentours de 150 000 bouteilles par an à vendre.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous auriez un dernier mot à adresser à, par exemple, des futurs clients Gîtes de France qui viendraient passer un week-end ou des vacances chez vous ?

  • Speaker #2

    Que Gîtes de France... Et vraiment, ce n'est pas juste une plateforme. C'est un vrai savoir-faire à la française qui nous permet à nous, nous on est des nouveaux propriétaires de gîtes, sans aucune condition, ce qui nous accompagne et qui nous aide à évoluer dans le bon sens, ce qui n'est pas forcément le cas des autres plateformes. On a affaire à des gens qui sont situés pas très loin, nous l'équipe commerciale et les AORÉ, les gens sont tout le temps disponibles quand on les appelle. au comptant les contacts, les gens prennent à cœur nos problèmes et essayent de trouver des solutions. Et ça, je pense que c'est vraiment précieux pour nous, mais également pour le territoire.

  • Speaker #0

    Après avoir écouté Tristan et Loulia, qui nous ont dévoilé les coulisses de leur vie au domaine lambal, nous allons maintenant voyager vers un lieu insolite, au Jardin Sakura, à Valquénon, en Ile-et-Vilaine. Nous allons rencontrer Anita, et ensemble, on va découvrir comment elle a su faire de sa maison d'hôte un lieu à son image. où chaque séjour devient une expérience unique et mémorable. Bonjour Anita.

  • Speaker #4

    Bonjour, je m'appelle Anita Valero et je suis propriétaire d'une maison d'hôte depuis 2021.

  • Speaker #0

    Avant d'être propriétaire de cette maison d'hôte, quel était votre parcours de vie ?

  • Speaker #4

    Alors après avoir fini mes études en France, je suis partie aux Etats-Unis et ensuite au Japon. Donc j'ai habité quasiment 30 ans à l'étranger et je suis revenue tout récemment et j'avais envie de m'installer ici et j'ai trouvé cette très jolie maison en 2021.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu plus de votre carrière au Japon avant de devenir propriétaire ?

  • Speaker #4

    Alors au Japon, j'ai travaillé pour le Gaemusho, c'est le ministère des affaires étrangères japonaises. Et j'enseignais le français, j'ai également enseigné l'anglais. J'ai aussi ouvert ensuite, après avoir eu mes enfants, mon école de cuisine végétarienne.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur qui a fait que vous avez changé de cap, que vous êtes revenue en Bretagne à vos racines et que vous avez ouvert cette maison d'hôtes ?

  • Speaker #4

    Alors en arrivant en France, j'étais guide au Japon, donc j'y allais régulièrement et avec le Covid, je n'ai plus eu l'occasion d'aller au Japon. Et j'ai cherché une idée, quelque chose à faire pour continuer de voyager. Et j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois dans des chambres d'hôtes et j'étais vraiment conquise par l'accueil et la chaleur humaine et le contact avec tous ces propriétaires. Et je me suis dit c'est ça que je veux faire.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous avez choisi cette maison où on est ?

  • Speaker #4

    Je suis née tout près d'ici, à la base, à côté du Mont-Saint-Michel. Et je cherchais à revenir dans la région, ça c'était certain. Et j'ai commencé à regarder sur internet les maisons qui m'intéressaient, dans lesquelles je trouvais un certain charme et du caractère. Je voulais absolument une maison en pierre. Et je suis tombée sur celle-ci. Donc je suis venue la visiter. Et c'est la seule maison que j'ai visitée. Elle, j'ai été conquise. Tout se prête au petit bonheur.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est un lieu qui est assez grand, qui est assez particulier, qui a même une histoire, semble-t-il. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu qu'est-ce que c'était ici ? Qu'est-ce qu'on y faisait ?

  • Speaker #4

    Ce qui m'a beaucoup plu, c'était le jardin, qui est une ancienne cour de récréation, et le bâtiment qui est l'ancienne école de filles du village qui s'appelait Tremblay, maintenant qui s'appelle Valquénon. Donc c'est un bâtiment qui a plus de 150 ans et donc il y a la petite cloche de l'école, la cour de récréation, le préau, les petites toilettes, le bâtiment qui servait de maternelle et à l'étage, on avait le dortoir des filles et la chambre de la mère supérieure et c'est une vraie école de village en pierre.

  • Speaker #0

    Est-ce que votre vie au Japon, elle a influencé ou elle influence votre... hébergement ?

  • Speaker #4

    La maison est très très japonisante. La vaisselle est japonaise, les nappes sont japonaises. Beaucoup de choses sont la décoration, les kimonos au mur, les livres en japonais, les mangas. Beaucoup de choses ici viennent directement du Japon puisque c'était la décoration de ma maison. Loin de moi, l'idée d'en faire un musée, c'est vraiment... c'était les choses de ma maison avant l'ouverture de ma maison d'hôte.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez toujours eu cette envie de... d'hospitalité, de partage ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu plus tardivement, plus récemment ?

  • Speaker #4

    Non, je crois que j'ai toujours eu ça en moi, j'ai toujours aimé enseigner. Quand j'ai ouvert mon école de cuisine au Japon, j'ai réalisé que on pouvait vraiment rendre les gens heureux autour d'une cuisine. Avant, c'était juste pour ma famille et le fait d'être végétarienne et de beaucoup voyager a fait que j'ai dû beaucoup... inventé de recettes parce que des produits français n'existaient pas forcément en Asie ou aux Etats-Unis. Donc j'ai dû beaucoup innover et j'ai adoré ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous faites table d'hôtes ?

  • Speaker #4

    Je fais table d'hôtes et je m'aperçois que beaucoup de gens, dans leurs critères de recherche, sélectionnent des hébergements qui font table d'hôtes. Je mange avec beaucoup, beaucoup de mes hôtes pour mon plus grand plaisir.

  • Speaker #0

    Si on parle un peu d'avenir, quelles sont vos futures aspirations, que ce soit pour votre hébergement ou personnellement ?

  • Speaker #4

    J'aime beaucoup... Quand des groupes de femmes viennent à la maison pour parler, se ressourcer, j'ai quelquefois une amie qui vient faire des ateliers de bol tibétain, ou du yoga, ou de la méditation, et je prends plaisir à accueillir ces moments de vie où les gens prennent soin d'eux, ou veulent prendre un moment pour eux-mêmes. Je trouve qu'on vit un petit peu une vie folle de savoir se ressourcer un petit peu, et puis s'arrêter ou ralentir. J'aime bien quand ma maison est une maison d'accueil. Ça me nourrit, ça me porte, j'aime bien.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous pensez que les gens recherchent en choisissant de venir dans votre hébergement, dans votre maison d'hôte ?

  • Speaker #4

    Alors, j'ai beaucoup de réponses à donner. Très clairement, en juillet et août, ce sont des touristes qui viennent pour le Mont-Saint-Michel et Saint-Malo. J'ai également des... Des gens qui viennent juste pour passer une nuit parce qu'ils ont un événement familial ou un mariage dans les châteaux avoisinants. Et puis, de plus en plus, j'ai des gens qui ont une connexion avec le Japon ou qui sont végétariens et qui ont trouvé que le nom au jardin Sakura sonnait bien. Et ils ont fait les curieux et ils se sont dit qu'ils allaient passer un bon moment à parler du Japon ou de cuisine avec moi. Donc j'ai de plus en plus de personnes qui me choisissent pour mes deux... spécificité, je dirais, le Japon et la cuisine, et ça, ça fait très plaisir. Si vous avez envie de découvrir la Bretagne autrement, n'hésitez pas à venir au Jardin Sakura et je me ferai un plaisir de vous parler du Japon, de vous parler de mes voyages et de vous faire découvrir ma cuisine végétarienne. À très très vite, au grand plaisir de vous accueillir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Anita. Nous avons parcouru trois univers très différents, chacun marqué par la passion et la bienveillance de ses propriétaires. Que ce soit à travers l'histoire de Raphaël, de Tristan et Loulia ou d'Anita, nous avons vu que derrière chaque hébergement Gîte de France en Bretagne, il y a des valeurs humaines fortes. L'accueil, le partage et l'envie de créer des souvenirs inoubliables pour les autres. Ces histoires inspirantes, toutes différentes, ont un point commun, le désir de créer une nouvelle vie plus proche de leurs aspirations et de leurs passions. Un grand merci à tous ces propriétaires d'avoir partagé leurs histoires avec nous. Si cet épisode vous a donné envie de découvrir leurs hébergements ou de vous lancer vous-même dans cette aventure, je vous donne rendez-vous dans la description de l'épisode. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'Escale à l'Ouest.

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Description

Dans cet épisode d'Escales à l'Ouest, découvrez les parcours inspirants de trois propriétaires Gîtes de France en Bretagne.


Raphaël, ébéniste dans les Côtes-d'Armor, partage son expérience d'hébergeur dans un cadre authentique et naturel. Tristan et Ioulia, à la tête d’un domaine viticole dans le Morbihan, nous parlent de leur vie entre vignes et accueil de voyageurs. Enfin, Anita, passionnée de cuisine végétarienne et japonaise, nous ouvre les portes de sa maison d'hôtes en Ille-et-Vilaine, où chaque séjour devient une aventure culinaire unique...


👉 Gîte de Rulinen de Raphaël

👉 Le domaine Lamballe de Tristan et Ioulia

👉 Ô jardin Sakura d'Anita


____________________________________


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Partez à la découverte de la Bretagne avec le podcast Escalade Ouest. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Escalade Ouest. Chez l'Égypte de France en Bretagne, Nous croyons que derrière chaque hébergement se cache bien plus qu'un simple lieu de séjour. C'est pourquoi, aujourd'hui, j'ai fait le choix d'interviewer des propriétaires, car ce sont eux qui incarnent l'essence même de notre réseau. Leur accueil chaleureux, leur passion pour le partage et leur engagement à faire vivre des moments uniques à leurs hôtes sont au cœur de notre démarche. À travers leurs histoires de vie, je souhaite vous révéler ce qui fait la richesse des gîtes de France. Des rencontres authentiques, des expériences humaines et des échanges sincères. Chacun de nos propriétaires partage bien plus qu'un toit. Ils ouvrent les portes de leur univers. transmettent leur amour pour leur région et créent un lien indélébile avec leurs visiteurs. Dans cet épisode, vous découvrirez trois propriétaires très différents qui nous ont ouvert leurs portes pour nous raconter leur histoire. Tout d'abord, nous allons rencontrer Raphaël, propriétaire de gîtes et ébéniste qui a tout quitté pour vivre au plus près de la nature. Puis, nous discuterons avec Tristan et Loulia, propriétaires d'un jeune domaine viticole à Baden. Et enfin, Anita, une passionnée de cuisine végétarienne et japonaise qui partage son amour de la table avec ses hôtes. Pour commencer, je vous emmène rencontrer Raphaël Loubaton, un propriétaire basé à Saint-Clay, dans les Côtes d'Armor. Depuis plus de 6 ans, Raphaël a travaillé à transformer son corps de ferme en bien plus qu'un simple lieu d'hébergement. C'est un véritable havre de paix et de convivialité. Mais en plus de se lancer dans cette aventure, Raphaël est ébéniste. Alors découvrons ensemble son histoire. Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter s'il vous plaît ?

  • Speaker #1

    Je suis Raphaël Loubaton, j'ai 43 ans. et je me suis installé dans les Côtes d'Armor il y a 7 ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, je crois savoir que vous êtes propriétaire Gîte de France.

  • Speaker #1

    Exact, je suis même multi-propriétaire Gîte de France car j'ai la chance d'avoir un hameau qui a un peu plus de 200 ans et qui comporte 5 bâtiments, dont 3 habitables, un dans lequel je vis, et deux que j'ai transformés ou réhabilités en gîte. pour les louer.

  • Speaker #0

    Avant de devenir propriétaire de gîte, c'était quoi votre parcours de vie ?

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup voyagé. J'ai un papa qui, tous les deux ans, était muté. Donc j'ai vécu à l'étranger, en France, un peu en Europe. J'ai gardé ce goût du voyage pour mes études et ensuite pour ma vie professionnelle. Et j'ai travaillé pendant une dizaine d'années dans l'industrie, notamment du bois. À un moment, j'en ai eu marre. J'assurais des fonctions de direction commerciale avec... des grosses équipes, des grosses croissances, beaucoup de chiffre d'affaires ça a manqué un peu de sens et j'ai eu envie de revenir à des choses plus terre à terre et terre à terre ça a été un lieu, la Bretagne, que j'affectionnais beaucoup dans lequel j'ai pas de racines mais que j'aime énormément parce que le temps y est changeant il fait beau plusieurs fois par jour et c'est ça un peu toute l'année c'est un des territoires de France qui reste assez dépeuplé dans lequel il est possible de trouver des lieux comme ici avec beaucoup de... de terrain, un peu d'histoire, de la vieille pierre, et qu'il soit resté un peu dans son jus. Ce qui a été un déclencheur, c'est l'envie d'un autre rythme et vivre dans un environnement différent. J'ai d'abord trouvé le lieu dont on parle aujourd'hui, le hameau, qui s'appelle le hameau Rulinen, et je me suis posé ici, et après coup, je me suis demandé ce que j'avais envie de faire, et comment. Et ça a pris un an, je me suis bien vidé à la tête en... en faisant des travaux d'urgence pendant une première année de vie ici. Et au bout d'un an, j'ai touché du doigt que ce seraient plutôt les bénisteries qui me plairaient comme activité. Donc dessiner des meubles, après avoir beaucoup vendu ceux des autres dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de l'histoire de cette maison ?

  • Speaker #1

    Le hameau a été bâti il y a un peu plus de 200 ans. Quand on regarde les plans napoléoniens, il était étalé sur... Aujourd'hui... Il demeure un demi-hectare, mais il était étalé sur un hectare et demi, presque deux hectares, comportait une dizaine, une douzaine de bâtiments, et c'était une très grande ferme à l'époque. Un peu comme dans le reste des Côtes d'Armor, il n'y avait pas de grande seigneurie. En fait, les grandes seigneuries ont été assez vite abolies au profit de propriétaires fermiers qui avaient des domaines plutôt cossus, mais... de taille modeste par rapport à ce qu'on peut trouver dans la Loire ou dans d'autres régions de France. Et c'est aussi pour ça qu'en Bretagne, on va trouver très peu de châteaux médiévaux, très peu de châteaux, et par contre énormément de ce qu'on appelle des fermes-manoirs. Et là, ça fait partie ici de ces fameuses fermes-manoirs. Donc il demeure cinq bâtiments, trois qui sont dédiés à la vie. au bricolage, au stockage et une grange, et puis un dernier dont seuls les vestiges demeurent.

  • Speaker #0

    Comment votre environnement et votre mode de vie actuel reflètent vos valeurs personnelles ?

  • Speaker #1

    Il s'avère que, par exemple, restaurer des bâtiments et faire deux lieux d'habitation qui aujourd'hui sont des gîtes, en plus de ma maison à moi, ce qui m'a motivé, ce n'est pas l'attrait de l'équilibre économique, d'avoir des gîtes pour... secondé mon activité d'ébéniste. En un, ça a été de pouvoir construire des lieux d'accueil pour que le jour où mes parents ont besoin de plus de proximité pour leur lieu de vie, quand ils seront un peu plus âgés qu'aujourd'hui, ils sont en très bonne santé, mais arrivera un moment où j'imagine que... ils auront besoin d'une plus grande proximité. Il y a deux bâtiments qui pourront, pourraient les accueillir. Et ça, je dois dire que ça m'a beaucoup motivé. Ce n'est pas un dessin qui m'enthousiasme. ou qui me réjouit beaucoup. On parle de valeur et je crois que je porte ces valeurs de pouvoir être là pour ces aïeuls. Mais par contre, je pense que c'est important dans le lien social et le vivre ensemble que ça puisse se faire. Et du coup, je suis plutôt content qu'en attendant que ce jour arrive, s'il arrive un jour, parce qu'ils ont leurs propres habitations aujourd'hui, ils s'y sentent très bien et c'est tout à fait adapté à leur vie. En attendant... mes parents arrivent un jour peut-être, ou ceux de mon conjoint, je vais vivre ces bâtiments, on en tire des revenus, et ces revenus permettent aussi de continuer à entretenir et de trouver un équilibre pour préserver ce lieu.

  • Speaker #0

    Quel conseil est-ce que vous donneriez à quelqu'un qui envisagerait de changer de vie et de se lancer dans un projet comme celui d'ouvrir des gîtes ou des chambres d'hôtes ?

  • Speaker #1

    Je vais plutôt vous répondre en faisant un billet en disant qu'est-ce qui m'a été utile. pour pouvoir assurer un changement de vie, compte tenu de moi, quelles sont mes peurs, quelles sont mes ambitions, mes projets, là où j'en étais. Je pense qu'il y a trois ingrédients qui sont très importants. C'est d'abord de choisir un lieu très très très inspirant et ressourçant. Donc de se préparer à imaginer, définir les contours, comment pourrait prendre corps ce lieu, à quoi il ressemblerait. Un deuxième, c'est quand on investit un lieu historique en mauvais état. qui a besoin d'être restauré, c'est d'arriver avec beaucoup de moyens. Donc soit énormément d'amis qui ont beaucoup de temps et énormément de compétences, soit... D'avoir mis de côté un capital qui permette de prendre le temps soi-même quand on a quelques compétences ou d'investir sur des artisans locaux pour mener les travaux qui doivent l'être. Et là, du coup, ce serait mon troisième conseil, c'est de dimensionner le projet par rapport aux deux premiers sujets. Prendre grand si on est prêt à mettre beaucoup de temps personnel. Même si on a des moyens économiques, il va falloir prendre un temps... important pour guider les artisans, montrer ce qu'il y a, apprendre à vivre avec son lieu et l'entretenir aussi, prendre conscience du temps qu'on a à louer à son projet, à long terme, parce que c'est pas que les premières années, c'est toutes les prochaines années jusqu'à ce qu'on y demeure, qui vont nécessiter du temps, et bien considérer les moyens économiques pour pouvoir entretenir et faire vivre le lieu.

  • Speaker #0

    Nous venons d'entendre Raphaël, dont le parcours est emprunt de passion. Mais chaque histoire est unique, et nos prochains invités ont, eux aussi, un parcours inspirant à partager avec vous. Tristan et Loulia s'occupent du domaine Lambal, situé à Badène, dans le Morbihan. Ils travaillent en famille sur ce domaine viticole et accueillent des voyageurs dans leur gîte tout au long de l'année. Bonjour,

  • Speaker #2

    je m'appelle Yulia Zaborat et je gère les gîtes au Domaine Lambal.

  • Speaker #3

    Bonjour, je m'appelle Tristan Lambal et je suis associé avec mon père au Domaine Lambal.

  • Speaker #2

    Le Domaine Lambal est un très jeune vignoble qui s'est créé en 2022. Le projet à la base est de créer un bon vin blanc breton bio. On parle souvent ici de 5B. On est une famille de passionnés. Mon mari, Dominique Lambal, et son fils Tristan sont des passionnés. de vin, des grands amateurs. Et depuis très longtemps, il nous restait le projet de créer Avignon Blanc-Bretagne. Projet ambitieux qui s'est concrétisé en 2022 avec l'achat de la propriété qu'on appelle la ferme de Carfraval. Cette opportunité-là, il fallait se précipiter dessus, ce qu'ils ont fait, d'ailleurs, Tristan et Dominique, parce qu'en préalable, on a su que les terres sur les 40% du domaine étaient compatibles avec la viticulture. Ce qui est très rare, en tout cas de Lecoin. Notre projet, c'était vraiment de se positionner ici. Cerise sous les gâteaux, pour acheter le domaine, il fallait acheter la langère et ses dépendances. D'où nous avons venu l'idée des gîtes. Contrairement à d'autres propriétaires pour qui c'est un projet qui est nourri, réfléchi, pour qui ça peut être carrément un rêve, qui achète une propriété qui est la renove pour en faire des gîtes, nous, on y est venu presque par défaut, mais avec grand plaisir actuellement.

  • Speaker #0

    Et avant de devenir propriétaire de gîtes, propriétaire de ce domaine, c'était quoi votre parcours de vie ?

  • Speaker #2

    Le papa de Tristan, il continue une autre activité dans un autre domaine complètement, il travaille dans les menuiseries. Moi, j'étais commerciale, donc j'étais directrice commerciale export.

  • Speaker #3

    Et donc moi, pour ma part, j'étais chargé de développement commercial dans une jeune entreprise de recyclage. Et donc, à la fin de mes études, en fait, le projet est arrivé et donc je devais initialement partir faire de l'intelligence artificielle et réentamer un master dans l'intelligence artificielle. Et au final... Le projet est arrivé, la possibilité, j'ai participé à la plantation et puis depuis, je suis par parti.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi l'élément déclencheur qui a fait que vous avez décidé de vous lancer dans cette aventure-là, de se dire, OK, c'est à cet endroit-là, c'est maintenant et c'est ici ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est la passion. C'est la passion qui anime aussi bien le père de Tristan que Tristan. Ce sont des Bretons convaincus qui aiment leur territoire, qui aiment ce qu'ils font et qui veulent développer également.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu plus de cette activité en détail, de ce vignoble et de ce que vous avez fait et de ce que vous voulez en faire ?

  • Speaker #3

    Alors le vignoble, nous on l'a planté l'année dernière. Donc ce qu'il faut savoir c'est qu'on ne peut pas récolter de raisins avant 3 ans. Donc ça veut dire qu'avant 2026, on n'a pas de vendange. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On a installé tous les piquets, tout le palissage. Donc c'est-à-dire planter 10 000 piquets à la main. On a passé notre hiver à faire ça. Et puis sinon, c'est beaucoup d'entretien. La vigne, dans les premières années, il faut beaucoup s'en occuper. Donc c'est quasiment pour le moment exclusivement du travail de la vigne. Et donc les 5 B, pourquoi les 5 B ? Parce qu'on veut faire un bon vin blanc, breton, badénois et bio. Parce qu'on aime beaucoup Badène, maintenant qu'on y est installé. Et donc faire un bon vin, il faut déjà avoir des bonnes terres. Et donc des bonnes terres, c'est ce qu'on a eu la chance d'avoir avec Air Fraval. et donc un vin qui sera bio et qui sera breton pour les bretons. L'idée étant de le vendre principalement en circuit court aux bretons et aux gens des alentours. Prochain gros projet, c'est le chai, parce que ça va quand même être un gros bâtiment qui va faire presque 2200 m². Là, c'est définir toute la partie technique, les espaces. Là, c'est le gros sujet du moment. C'est vraiment la construction du futur chai.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que, là vu que vous êtes en train de développer le domaine, que c'est tout récent, c'est quoi vos projets pour l'avenir finalement pour le domaine ?

  • Speaker #3

    Alors l'objectif du domaine c'est de monter à terme à 30 hectares. Donc actuellement il fait 28 hectares, mais sur ces 28 hectares il y en a uniquement 10 qui sont, on va dire, VT compatibles. Donc qui présentent une terre qui est bonne pour faire du bon vin. Parce qu'après, la vigne, on peut la planter n'importe où, même dans une bouche d'égout, ça pousse. Mais l'intérêt, c'est quand même de faire du bon vin derrière. Et donc, l'objectif aussi, avec le chèque qu'on va construire et toute la dimension et le noturisme qu'on va développer, c'est de monter à terme à 30 hectares pour avoir aux alentours de 150 000 bouteilles par an à vendre.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous auriez un dernier mot à adresser à, par exemple, des futurs clients Gîtes de France qui viendraient passer un week-end ou des vacances chez vous ?

  • Speaker #2

    Que Gîtes de France... Et vraiment, ce n'est pas juste une plateforme. C'est un vrai savoir-faire à la française qui nous permet à nous, nous on est des nouveaux propriétaires de gîtes, sans aucune condition, ce qui nous accompagne et qui nous aide à évoluer dans le bon sens, ce qui n'est pas forcément le cas des autres plateformes. On a affaire à des gens qui sont situés pas très loin, nous l'équipe commerciale et les AORÉ, les gens sont tout le temps disponibles quand on les appelle. au comptant les contacts, les gens prennent à cœur nos problèmes et essayent de trouver des solutions. Et ça, je pense que c'est vraiment précieux pour nous, mais également pour le territoire.

  • Speaker #0

    Après avoir écouté Tristan et Loulia, qui nous ont dévoilé les coulisses de leur vie au domaine lambal, nous allons maintenant voyager vers un lieu insolite, au Jardin Sakura, à Valquénon, en Ile-et-Vilaine. Nous allons rencontrer Anita, et ensemble, on va découvrir comment elle a su faire de sa maison d'hôte un lieu à son image. où chaque séjour devient une expérience unique et mémorable. Bonjour Anita.

  • Speaker #4

    Bonjour, je m'appelle Anita Valero et je suis propriétaire d'une maison d'hôte depuis 2021.

  • Speaker #0

    Avant d'être propriétaire de cette maison d'hôte, quel était votre parcours de vie ?

  • Speaker #4

    Alors après avoir fini mes études en France, je suis partie aux Etats-Unis et ensuite au Japon. Donc j'ai habité quasiment 30 ans à l'étranger et je suis revenue tout récemment et j'avais envie de m'installer ici et j'ai trouvé cette très jolie maison en 2021.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu plus de votre carrière au Japon avant de devenir propriétaire ?

  • Speaker #4

    Alors au Japon, j'ai travaillé pour le Gaemusho, c'est le ministère des affaires étrangères japonaises. Et j'enseignais le français, j'ai également enseigné l'anglais. J'ai aussi ouvert ensuite, après avoir eu mes enfants, mon école de cuisine végétarienne.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur qui a fait que vous avez changé de cap, que vous êtes revenue en Bretagne à vos racines et que vous avez ouvert cette maison d'hôtes ?

  • Speaker #4

    Alors en arrivant en France, j'étais guide au Japon, donc j'y allais régulièrement et avec le Covid, je n'ai plus eu l'occasion d'aller au Japon. Et j'ai cherché une idée, quelque chose à faire pour continuer de voyager. Et j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois dans des chambres d'hôtes et j'étais vraiment conquise par l'accueil et la chaleur humaine et le contact avec tous ces propriétaires. Et je me suis dit c'est ça que je veux faire.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous avez choisi cette maison où on est ?

  • Speaker #4

    Je suis née tout près d'ici, à la base, à côté du Mont-Saint-Michel. Et je cherchais à revenir dans la région, ça c'était certain. Et j'ai commencé à regarder sur internet les maisons qui m'intéressaient, dans lesquelles je trouvais un certain charme et du caractère. Je voulais absolument une maison en pierre. Et je suis tombée sur celle-ci. Donc je suis venue la visiter. Et c'est la seule maison que j'ai visitée. Elle, j'ai été conquise. Tout se prête au petit bonheur.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est un lieu qui est assez grand, qui est assez particulier, qui a même une histoire, semble-t-il. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu qu'est-ce que c'était ici ? Qu'est-ce qu'on y faisait ?

  • Speaker #4

    Ce qui m'a beaucoup plu, c'était le jardin, qui est une ancienne cour de récréation, et le bâtiment qui est l'ancienne école de filles du village qui s'appelait Tremblay, maintenant qui s'appelle Valquénon. Donc c'est un bâtiment qui a plus de 150 ans et donc il y a la petite cloche de l'école, la cour de récréation, le préau, les petites toilettes, le bâtiment qui servait de maternelle et à l'étage, on avait le dortoir des filles et la chambre de la mère supérieure et c'est une vraie école de village en pierre.

  • Speaker #0

    Est-ce que votre vie au Japon, elle a influencé ou elle influence votre... hébergement ?

  • Speaker #4

    La maison est très très japonisante. La vaisselle est japonaise, les nappes sont japonaises. Beaucoup de choses sont la décoration, les kimonos au mur, les livres en japonais, les mangas. Beaucoup de choses ici viennent directement du Japon puisque c'était la décoration de ma maison. Loin de moi, l'idée d'en faire un musée, c'est vraiment... c'était les choses de ma maison avant l'ouverture de ma maison d'hôte.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez toujours eu cette envie de... d'hospitalité, de partage ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu plus tardivement, plus récemment ?

  • Speaker #4

    Non, je crois que j'ai toujours eu ça en moi, j'ai toujours aimé enseigner. Quand j'ai ouvert mon école de cuisine au Japon, j'ai réalisé que on pouvait vraiment rendre les gens heureux autour d'une cuisine. Avant, c'était juste pour ma famille et le fait d'être végétarienne et de beaucoup voyager a fait que j'ai dû beaucoup... inventé de recettes parce que des produits français n'existaient pas forcément en Asie ou aux Etats-Unis. Donc j'ai dû beaucoup innover et j'ai adoré ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous faites table d'hôtes ?

  • Speaker #4

    Je fais table d'hôtes et je m'aperçois que beaucoup de gens, dans leurs critères de recherche, sélectionnent des hébergements qui font table d'hôtes. Je mange avec beaucoup, beaucoup de mes hôtes pour mon plus grand plaisir.

  • Speaker #0

    Si on parle un peu d'avenir, quelles sont vos futures aspirations, que ce soit pour votre hébergement ou personnellement ?

  • Speaker #4

    J'aime beaucoup... Quand des groupes de femmes viennent à la maison pour parler, se ressourcer, j'ai quelquefois une amie qui vient faire des ateliers de bol tibétain, ou du yoga, ou de la méditation, et je prends plaisir à accueillir ces moments de vie où les gens prennent soin d'eux, ou veulent prendre un moment pour eux-mêmes. Je trouve qu'on vit un petit peu une vie folle de savoir se ressourcer un petit peu, et puis s'arrêter ou ralentir. J'aime bien quand ma maison est une maison d'accueil. Ça me nourrit, ça me porte, j'aime bien.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous pensez que les gens recherchent en choisissant de venir dans votre hébergement, dans votre maison d'hôte ?

  • Speaker #4

    Alors, j'ai beaucoup de réponses à donner. Très clairement, en juillet et août, ce sont des touristes qui viennent pour le Mont-Saint-Michel et Saint-Malo. J'ai également des... Des gens qui viennent juste pour passer une nuit parce qu'ils ont un événement familial ou un mariage dans les châteaux avoisinants. Et puis, de plus en plus, j'ai des gens qui ont une connexion avec le Japon ou qui sont végétariens et qui ont trouvé que le nom au jardin Sakura sonnait bien. Et ils ont fait les curieux et ils se sont dit qu'ils allaient passer un bon moment à parler du Japon ou de cuisine avec moi. Donc j'ai de plus en plus de personnes qui me choisissent pour mes deux... spécificité, je dirais, le Japon et la cuisine, et ça, ça fait très plaisir. Si vous avez envie de découvrir la Bretagne autrement, n'hésitez pas à venir au Jardin Sakura et je me ferai un plaisir de vous parler du Japon, de vous parler de mes voyages et de vous faire découvrir ma cuisine végétarienne. À très très vite, au grand plaisir de vous accueillir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Anita. Nous avons parcouru trois univers très différents, chacun marqué par la passion et la bienveillance de ses propriétaires. Que ce soit à travers l'histoire de Raphaël, de Tristan et Loulia ou d'Anita, nous avons vu que derrière chaque hébergement Gîte de France en Bretagne, il y a des valeurs humaines fortes. L'accueil, le partage et l'envie de créer des souvenirs inoubliables pour les autres. Ces histoires inspirantes, toutes différentes, ont un point commun, le désir de créer une nouvelle vie plus proche de leurs aspirations et de leurs passions. Un grand merci à tous ces propriétaires d'avoir partagé leurs histoires avec nous. Si cet épisode vous a donné envie de découvrir leurs hébergements ou de vous lancer vous-même dans cette aventure, je vous donne rendez-vous dans la description de l'épisode. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'Escale à l'Ouest.

Description

Dans cet épisode d'Escales à l'Ouest, découvrez les parcours inspirants de trois propriétaires Gîtes de France en Bretagne.


Raphaël, ébéniste dans les Côtes-d'Armor, partage son expérience d'hébergeur dans un cadre authentique et naturel. Tristan et Ioulia, à la tête d’un domaine viticole dans le Morbihan, nous parlent de leur vie entre vignes et accueil de voyageurs. Enfin, Anita, passionnée de cuisine végétarienne et japonaise, nous ouvre les portes de sa maison d'hôtes en Ille-et-Vilaine, où chaque séjour devient une aventure culinaire unique...


👉 Gîte de Rulinen de Raphaël

👉 Le domaine Lamballe de Tristan et Ioulia

👉 Ô jardin Sakura d'Anita


____________________________________


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Partez à la découverte de la Bretagne avec le podcast Escalade Ouest. Bonjour à tous et à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Escalade Ouest. Chez l'Égypte de France en Bretagne, Nous croyons que derrière chaque hébergement se cache bien plus qu'un simple lieu de séjour. C'est pourquoi, aujourd'hui, j'ai fait le choix d'interviewer des propriétaires, car ce sont eux qui incarnent l'essence même de notre réseau. Leur accueil chaleureux, leur passion pour le partage et leur engagement à faire vivre des moments uniques à leurs hôtes sont au cœur de notre démarche. À travers leurs histoires de vie, je souhaite vous révéler ce qui fait la richesse des gîtes de France. Des rencontres authentiques, des expériences humaines et des échanges sincères. Chacun de nos propriétaires partage bien plus qu'un toit. Ils ouvrent les portes de leur univers. transmettent leur amour pour leur région et créent un lien indélébile avec leurs visiteurs. Dans cet épisode, vous découvrirez trois propriétaires très différents qui nous ont ouvert leurs portes pour nous raconter leur histoire. Tout d'abord, nous allons rencontrer Raphaël, propriétaire de gîtes et ébéniste qui a tout quitté pour vivre au plus près de la nature. Puis, nous discuterons avec Tristan et Loulia, propriétaires d'un jeune domaine viticole à Baden. Et enfin, Anita, une passionnée de cuisine végétarienne et japonaise qui partage son amour de la table avec ses hôtes. Pour commencer, je vous emmène rencontrer Raphaël Loubaton, un propriétaire basé à Saint-Clay, dans les Côtes d'Armor. Depuis plus de 6 ans, Raphaël a travaillé à transformer son corps de ferme en bien plus qu'un simple lieu d'hébergement. C'est un véritable havre de paix et de convivialité. Mais en plus de se lancer dans cette aventure, Raphaël est ébéniste. Alors découvrons ensemble son histoire. Bonjour, est-ce que vous pouvez vous présenter s'il vous plaît ?

  • Speaker #1

    Je suis Raphaël Loubaton, j'ai 43 ans. et je me suis installé dans les Côtes d'Armor il y a 7 ans.

  • Speaker #0

    Et du coup, je crois savoir que vous êtes propriétaire Gîte de France.

  • Speaker #1

    Exact, je suis même multi-propriétaire Gîte de France car j'ai la chance d'avoir un hameau qui a un peu plus de 200 ans et qui comporte 5 bâtiments, dont 3 habitables, un dans lequel je vis, et deux que j'ai transformés ou réhabilités en gîte. pour les louer.

  • Speaker #0

    Avant de devenir propriétaire de gîte, c'était quoi votre parcours de vie ?

  • Speaker #1

    J'ai beaucoup voyagé. J'ai un papa qui, tous les deux ans, était muté. Donc j'ai vécu à l'étranger, en France, un peu en Europe. J'ai gardé ce goût du voyage pour mes études et ensuite pour ma vie professionnelle. Et j'ai travaillé pendant une dizaine d'années dans l'industrie, notamment du bois. À un moment, j'en ai eu marre. J'assurais des fonctions de direction commerciale avec... des grosses équipes, des grosses croissances, beaucoup de chiffre d'affaires ça a manqué un peu de sens et j'ai eu envie de revenir à des choses plus terre à terre et terre à terre ça a été un lieu, la Bretagne, que j'affectionnais beaucoup dans lequel j'ai pas de racines mais que j'aime énormément parce que le temps y est changeant il fait beau plusieurs fois par jour et c'est ça un peu toute l'année c'est un des territoires de France qui reste assez dépeuplé dans lequel il est possible de trouver des lieux comme ici avec beaucoup de... de terrain, un peu d'histoire, de la vieille pierre, et qu'il soit resté un peu dans son jus. Ce qui a été un déclencheur, c'est l'envie d'un autre rythme et vivre dans un environnement différent. J'ai d'abord trouvé le lieu dont on parle aujourd'hui, le hameau, qui s'appelle le hameau Rulinen, et je me suis posé ici, et après coup, je me suis demandé ce que j'avais envie de faire, et comment. Et ça a pris un an, je me suis bien vidé à la tête en... en faisant des travaux d'urgence pendant une première année de vie ici. Et au bout d'un an, j'ai touché du doigt que ce seraient plutôt les bénisteries qui me plairaient comme activité. Donc dessiner des meubles, après avoir beaucoup vendu ceux des autres dans le monde entier.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de l'histoire de cette maison ?

  • Speaker #1

    Le hameau a été bâti il y a un peu plus de 200 ans. Quand on regarde les plans napoléoniens, il était étalé sur... Aujourd'hui... Il demeure un demi-hectare, mais il était étalé sur un hectare et demi, presque deux hectares, comportait une dizaine, une douzaine de bâtiments, et c'était une très grande ferme à l'époque. Un peu comme dans le reste des Côtes d'Armor, il n'y avait pas de grande seigneurie. En fait, les grandes seigneuries ont été assez vite abolies au profit de propriétaires fermiers qui avaient des domaines plutôt cossus, mais... de taille modeste par rapport à ce qu'on peut trouver dans la Loire ou dans d'autres régions de France. Et c'est aussi pour ça qu'en Bretagne, on va trouver très peu de châteaux médiévaux, très peu de châteaux, et par contre énormément de ce qu'on appelle des fermes-manoirs. Et là, ça fait partie ici de ces fameuses fermes-manoirs. Donc il demeure cinq bâtiments, trois qui sont dédiés à la vie. au bricolage, au stockage et une grange, et puis un dernier dont seuls les vestiges demeurent.

  • Speaker #0

    Comment votre environnement et votre mode de vie actuel reflètent vos valeurs personnelles ?

  • Speaker #1

    Il s'avère que, par exemple, restaurer des bâtiments et faire deux lieux d'habitation qui aujourd'hui sont des gîtes, en plus de ma maison à moi, ce qui m'a motivé, ce n'est pas l'attrait de l'équilibre économique, d'avoir des gîtes pour... secondé mon activité d'ébéniste. En un, ça a été de pouvoir construire des lieux d'accueil pour que le jour où mes parents ont besoin de plus de proximité pour leur lieu de vie, quand ils seront un peu plus âgés qu'aujourd'hui, ils sont en très bonne santé, mais arrivera un moment où j'imagine que... ils auront besoin d'une plus grande proximité. Il y a deux bâtiments qui pourront, pourraient les accueillir. Et ça, je dois dire que ça m'a beaucoup motivé. Ce n'est pas un dessin qui m'enthousiasme. ou qui me réjouit beaucoup. On parle de valeur et je crois que je porte ces valeurs de pouvoir être là pour ces aïeuls. Mais par contre, je pense que c'est important dans le lien social et le vivre ensemble que ça puisse se faire. Et du coup, je suis plutôt content qu'en attendant que ce jour arrive, s'il arrive un jour, parce qu'ils ont leurs propres habitations aujourd'hui, ils s'y sentent très bien et c'est tout à fait adapté à leur vie. En attendant... mes parents arrivent un jour peut-être, ou ceux de mon conjoint, je vais vivre ces bâtiments, on en tire des revenus, et ces revenus permettent aussi de continuer à entretenir et de trouver un équilibre pour préserver ce lieu.

  • Speaker #0

    Quel conseil est-ce que vous donneriez à quelqu'un qui envisagerait de changer de vie et de se lancer dans un projet comme celui d'ouvrir des gîtes ou des chambres d'hôtes ?

  • Speaker #1

    Je vais plutôt vous répondre en faisant un billet en disant qu'est-ce qui m'a été utile. pour pouvoir assurer un changement de vie, compte tenu de moi, quelles sont mes peurs, quelles sont mes ambitions, mes projets, là où j'en étais. Je pense qu'il y a trois ingrédients qui sont très importants. C'est d'abord de choisir un lieu très très très inspirant et ressourçant. Donc de se préparer à imaginer, définir les contours, comment pourrait prendre corps ce lieu, à quoi il ressemblerait. Un deuxième, c'est quand on investit un lieu historique en mauvais état. qui a besoin d'être restauré, c'est d'arriver avec beaucoup de moyens. Donc soit énormément d'amis qui ont beaucoup de temps et énormément de compétences, soit... D'avoir mis de côté un capital qui permette de prendre le temps soi-même quand on a quelques compétences ou d'investir sur des artisans locaux pour mener les travaux qui doivent l'être. Et là, du coup, ce serait mon troisième conseil, c'est de dimensionner le projet par rapport aux deux premiers sujets. Prendre grand si on est prêt à mettre beaucoup de temps personnel. Même si on a des moyens économiques, il va falloir prendre un temps... important pour guider les artisans, montrer ce qu'il y a, apprendre à vivre avec son lieu et l'entretenir aussi, prendre conscience du temps qu'on a à louer à son projet, à long terme, parce que c'est pas que les premières années, c'est toutes les prochaines années jusqu'à ce qu'on y demeure, qui vont nécessiter du temps, et bien considérer les moyens économiques pour pouvoir entretenir et faire vivre le lieu.

  • Speaker #0

    Nous venons d'entendre Raphaël, dont le parcours est emprunt de passion. Mais chaque histoire est unique, et nos prochains invités ont, eux aussi, un parcours inspirant à partager avec vous. Tristan et Loulia s'occupent du domaine Lambal, situé à Badène, dans le Morbihan. Ils travaillent en famille sur ce domaine viticole et accueillent des voyageurs dans leur gîte tout au long de l'année. Bonjour,

  • Speaker #2

    je m'appelle Yulia Zaborat et je gère les gîtes au Domaine Lambal.

  • Speaker #3

    Bonjour, je m'appelle Tristan Lambal et je suis associé avec mon père au Domaine Lambal.

  • Speaker #2

    Le Domaine Lambal est un très jeune vignoble qui s'est créé en 2022. Le projet à la base est de créer un bon vin blanc breton bio. On parle souvent ici de 5B. On est une famille de passionnés. Mon mari, Dominique Lambal, et son fils Tristan sont des passionnés. de vin, des grands amateurs. Et depuis très longtemps, il nous restait le projet de créer Avignon Blanc-Bretagne. Projet ambitieux qui s'est concrétisé en 2022 avec l'achat de la propriété qu'on appelle la ferme de Carfraval. Cette opportunité-là, il fallait se précipiter dessus, ce qu'ils ont fait, d'ailleurs, Tristan et Dominique, parce qu'en préalable, on a su que les terres sur les 40% du domaine étaient compatibles avec la viticulture. Ce qui est très rare, en tout cas de Lecoin. Notre projet, c'était vraiment de se positionner ici. Cerise sous les gâteaux, pour acheter le domaine, il fallait acheter la langère et ses dépendances. D'où nous avons venu l'idée des gîtes. Contrairement à d'autres propriétaires pour qui c'est un projet qui est nourri, réfléchi, pour qui ça peut être carrément un rêve, qui achète une propriété qui est la renove pour en faire des gîtes, nous, on y est venu presque par défaut, mais avec grand plaisir actuellement.

  • Speaker #0

    Et avant de devenir propriétaire de gîtes, propriétaire de ce domaine, c'était quoi votre parcours de vie ?

  • Speaker #2

    Le papa de Tristan, il continue une autre activité dans un autre domaine complètement, il travaille dans les menuiseries. Moi, j'étais commerciale, donc j'étais directrice commerciale export.

  • Speaker #3

    Et donc moi, pour ma part, j'étais chargé de développement commercial dans une jeune entreprise de recyclage. Et donc, à la fin de mes études, en fait, le projet est arrivé et donc je devais initialement partir faire de l'intelligence artificielle et réentamer un master dans l'intelligence artificielle. Et au final... Le projet est arrivé, la possibilité, j'ai participé à la plantation et puis depuis, je suis par parti.

  • Speaker #0

    Et c'est quoi l'élément déclencheur qui a fait que vous avez décidé de vous lancer dans cette aventure-là, de se dire, OK, c'est à cet endroit-là, c'est maintenant et c'est ici ?

  • Speaker #2

    Je pense que c'est la passion. C'est la passion qui anime aussi bien le père de Tristan que Tristan. Ce sont des Bretons convaincus qui aiment leur territoire, qui aiment ce qu'ils font et qui veulent développer également.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu plus de cette activité en détail, de ce vignoble et de ce que vous avez fait et de ce que vous voulez en faire ?

  • Speaker #3

    Alors le vignoble, nous on l'a planté l'année dernière. Donc ce qu'il faut savoir c'est qu'on ne peut pas récolter de raisins avant 3 ans. Donc ça veut dire qu'avant 2026, on n'a pas de vendange. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On a installé tous les piquets, tout le palissage. Donc c'est-à-dire planter 10 000 piquets à la main. On a passé notre hiver à faire ça. Et puis sinon, c'est beaucoup d'entretien. La vigne, dans les premières années, il faut beaucoup s'en occuper. Donc c'est quasiment pour le moment exclusivement du travail de la vigne. Et donc les 5 B, pourquoi les 5 B ? Parce qu'on veut faire un bon vin blanc, breton, badénois et bio. Parce qu'on aime beaucoup Badène, maintenant qu'on y est installé. Et donc faire un bon vin, il faut déjà avoir des bonnes terres. Et donc des bonnes terres, c'est ce qu'on a eu la chance d'avoir avec Air Fraval. et donc un vin qui sera bio et qui sera breton pour les bretons. L'idée étant de le vendre principalement en circuit court aux bretons et aux gens des alentours. Prochain gros projet, c'est le chai, parce que ça va quand même être un gros bâtiment qui va faire presque 2200 m². Là, c'est définir toute la partie technique, les espaces. Là, c'est le gros sujet du moment. C'est vraiment la construction du futur chai.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que, là vu que vous êtes en train de développer le domaine, que c'est tout récent, c'est quoi vos projets pour l'avenir finalement pour le domaine ?

  • Speaker #3

    Alors l'objectif du domaine c'est de monter à terme à 30 hectares. Donc actuellement il fait 28 hectares, mais sur ces 28 hectares il y en a uniquement 10 qui sont, on va dire, VT compatibles. Donc qui présentent une terre qui est bonne pour faire du bon vin. Parce qu'après, la vigne, on peut la planter n'importe où, même dans une bouche d'égout, ça pousse. Mais l'intérêt, c'est quand même de faire du bon vin derrière. Et donc, l'objectif aussi, avec le chèque qu'on va construire et toute la dimension et le noturisme qu'on va développer, c'est de monter à terme à 30 hectares pour avoir aux alentours de 150 000 bouteilles par an à vendre.

  • Speaker #0

    Et est-ce que vous auriez un dernier mot à adresser à, par exemple, des futurs clients Gîtes de France qui viendraient passer un week-end ou des vacances chez vous ?

  • Speaker #2

    Que Gîtes de France... Et vraiment, ce n'est pas juste une plateforme. C'est un vrai savoir-faire à la française qui nous permet à nous, nous on est des nouveaux propriétaires de gîtes, sans aucune condition, ce qui nous accompagne et qui nous aide à évoluer dans le bon sens, ce qui n'est pas forcément le cas des autres plateformes. On a affaire à des gens qui sont situés pas très loin, nous l'équipe commerciale et les AORÉ, les gens sont tout le temps disponibles quand on les appelle. au comptant les contacts, les gens prennent à cœur nos problèmes et essayent de trouver des solutions. Et ça, je pense que c'est vraiment précieux pour nous, mais également pour le territoire.

  • Speaker #0

    Après avoir écouté Tristan et Loulia, qui nous ont dévoilé les coulisses de leur vie au domaine lambal, nous allons maintenant voyager vers un lieu insolite, au Jardin Sakura, à Valquénon, en Ile-et-Vilaine. Nous allons rencontrer Anita, et ensemble, on va découvrir comment elle a su faire de sa maison d'hôte un lieu à son image. où chaque séjour devient une expérience unique et mémorable. Bonjour Anita.

  • Speaker #4

    Bonjour, je m'appelle Anita Valero et je suis propriétaire d'une maison d'hôte depuis 2021.

  • Speaker #0

    Avant d'être propriétaire de cette maison d'hôte, quel était votre parcours de vie ?

  • Speaker #4

    Alors après avoir fini mes études en France, je suis partie aux Etats-Unis et ensuite au Japon. Donc j'ai habité quasiment 30 ans à l'étranger et je suis revenue tout récemment et j'avais envie de m'installer ici et j'ai trouvé cette très jolie maison en 2021.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu plus de votre carrière au Japon avant de devenir propriétaire ?

  • Speaker #4

    Alors au Japon, j'ai travaillé pour le Gaemusho, c'est le ministère des affaires étrangères japonaises. Et j'enseignais le français, j'ai également enseigné l'anglais. J'ai aussi ouvert ensuite, après avoir eu mes enfants, mon école de cuisine végétarienne.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a été l'élément déclencheur qui a fait que vous avez changé de cap, que vous êtes revenue en Bretagne à vos racines et que vous avez ouvert cette maison d'hôtes ?

  • Speaker #4

    Alors en arrivant en France, j'étais guide au Japon, donc j'y allais régulièrement et avec le Covid, je n'ai plus eu l'occasion d'aller au Japon. Et j'ai cherché une idée, quelque chose à faire pour continuer de voyager. Et j'ai eu l'occasion d'aller plusieurs fois dans des chambres d'hôtes et j'étais vraiment conquise par l'accueil et la chaleur humaine et le contact avec tous ces propriétaires. Et je me suis dit c'est ça que je veux faire.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que vous avez choisi cette maison où on est ?

  • Speaker #4

    Je suis née tout près d'ici, à la base, à côté du Mont-Saint-Michel. Et je cherchais à revenir dans la région, ça c'était certain. Et j'ai commencé à regarder sur internet les maisons qui m'intéressaient, dans lesquelles je trouvais un certain charme et du caractère. Je voulais absolument une maison en pierre. Et je suis tombée sur celle-ci. Donc je suis venue la visiter. Et c'est la seule maison que j'ai visitée. Elle, j'ai été conquise. Tout se prête au petit bonheur.

  • Speaker #0

    Et du coup, c'est un lieu qui est assez grand, qui est assez particulier, qui a même une histoire, semble-t-il. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu qu'est-ce que c'était ici ? Qu'est-ce qu'on y faisait ?

  • Speaker #4

    Ce qui m'a beaucoup plu, c'était le jardin, qui est une ancienne cour de récréation, et le bâtiment qui est l'ancienne école de filles du village qui s'appelait Tremblay, maintenant qui s'appelle Valquénon. Donc c'est un bâtiment qui a plus de 150 ans et donc il y a la petite cloche de l'école, la cour de récréation, le préau, les petites toilettes, le bâtiment qui servait de maternelle et à l'étage, on avait le dortoir des filles et la chambre de la mère supérieure et c'est une vraie école de village en pierre.

  • Speaker #0

    Est-ce que votre vie au Japon, elle a influencé ou elle influence votre... hébergement ?

  • Speaker #4

    La maison est très très japonisante. La vaisselle est japonaise, les nappes sont japonaises. Beaucoup de choses sont la décoration, les kimonos au mur, les livres en japonais, les mangas. Beaucoup de choses ici viennent directement du Japon puisque c'était la décoration de ma maison. Loin de moi, l'idée d'en faire un musée, c'est vraiment... c'était les choses de ma maison avant l'ouverture de ma maison d'hôte.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous avez toujours eu cette envie de... d'hospitalité, de partage ou est-ce que c'est quelque chose qui est venu plus tardivement, plus récemment ?

  • Speaker #4

    Non, je crois que j'ai toujours eu ça en moi, j'ai toujours aimé enseigner. Quand j'ai ouvert mon école de cuisine au Japon, j'ai réalisé que on pouvait vraiment rendre les gens heureux autour d'une cuisine. Avant, c'était juste pour ma famille et le fait d'être végétarienne et de beaucoup voyager a fait que j'ai dû beaucoup... inventé de recettes parce que des produits français n'existaient pas forcément en Asie ou aux Etats-Unis. Donc j'ai dû beaucoup innover et j'ai adoré ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous faites table d'hôtes ?

  • Speaker #4

    Je fais table d'hôtes et je m'aperçois que beaucoup de gens, dans leurs critères de recherche, sélectionnent des hébergements qui font table d'hôtes. Je mange avec beaucoup, beaucoup de mes hôtes pour mon plus grand plaisir.

  • Speaker #0

    Si on parle un peu d'avenir, quelles sont vos futures aspirations, que ce soit pour votre hébergement ou personnellement ?

  • Speaker #4

    J'aime beaucoup... Quand des groupes de femmes viennent à la maison pour parler, se ressourcer, j'ai quelquefois une amie qui vient faire des ateliers de bol tibétain, ou du yoga, ou de la méditation, et je prends plaisir à accueillir ces moments de vie où les gens prennent soin d'eux, ou veulent prendre un moment pour eux-mêmes. Je trouve qu'on vit un petit peu une vie folle de savoir se ressourcer un petit peu, et puis s'arrêter ou ralentir. J'aime bien quand ma maison est une maison d'accueil. Ça me nourrit, ça me porte, j'aime bien.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que vous pensez que les gens recherchent en choisissant de venir dans votre hébergement, dans votre maison d'hôte ?

  • Speaker #4

    Alors, j'ai beaucoup de réponses à donner. Très clairement, en juillet et août, ce sont des touristes qui viennent pour le Mont-Saint-Michel et Saint-Malo. J'ai également des... Des gens qui viennent juste pour passer une nuit parce qu'ils ont un événement familial ou un mariage dans les châteaux avoisinants. Et puis, de plus en plus, j'ai des gens qui ont une connexion avec le Japon ou qui sont végétariens et qui ont trouvé que le nom au jardin Sakura sonnait bien. Et ils ont fait les curieux et ils se sont dit qu'ils allaient passer un bon moment à parler du Japon ou de cuisine avec moi. Donc j'ai de plus en plus de personnes qui me choisissent pour mes deux... spécificité, je dirais, le Japon et la cuisine, et ça, ça fait très plaisir. Si vous avez envie de découvrir la Bretagne autrement, n'hésitez pas à venir au Jardin Sakura et je me ferai un plaisir de vous parler du Japon, de vous parler de mes voyages et de vous faire découvrir ma cuisine végétarienne. À très très vite, au grand plaisir de vous accueillir.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Anita. Nous avons parcouru trois univers très différents, chacun marqué par la passion et la bienveillance de ses propriétaires. Que ce soit à travers l'histoire de Raphaël, de Tristan et Loulia ou d'Anita, nous avons vu que derrière chaque hébergement Gîte de France en Bretagne, il y a des valeurs humaines fortes. L'accueil, le partage et l'envie de créer des souvenirs inoubliables pour les autres. Ces histoires inspirantes, toutes différentes, ont un point commun, le désir de créer une nouvelle vie plus proche de leurs aspirations et de leurs passions. Un grand merci à tous ces propriétaires d'avoir partagé leurs histoires avec nous. Si cet épisode vous a donné envie de découvrir leurs hébergements ou de vous lancer vous-même dans cette aventure, je vous donne rendez-vous dans la description de l'épisode. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode d'Escale à l'Ouest.

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