Speaker #0Hi guys ! Alors, cet après-midi, j'étais en train de préparer une pâte pour faire des beignets et en même temps j'ai pris un café. Puis, le temps de laisser la pâte reposer, je me suis mise à faire mon scrolling habituel sur Twitter et je suis tombée sur un débat. Je ne vais pas vous citer le tweet en question tout de suite, on y reviendra plus tard. Mais avant tout, je voulais vous dire merci et surtout bonjour et bienvenue sur ce nouvel épisode de Express Yourself. Si jamais tu as des questions sur la notion de consentement, les désirs, les limites ou même sur d'autres sujets, n'hésite pas à me les poser dans la section commentaires sur Spotify ou à écrire une note sur Apple Podcast. Sinon, je suis aussi disponible sur Instagram. Mon arrobase, c'est f.lmya. Ça me ferait vraiment plaisir si vous me sollicitez. Je prendrai le temps de répondre et de faire au mieux pour vous apporter des réponses éclairées et affinées. En tout cas, je sais que souvent, et là, je reviens au sujet du jour, la notion de consentement, on la résume vite fait à oui ou non. Et moi, je trouve que c'est beaucoup plus flou, beaucoup plus... complexe que ça. Et j'ai vu passer un tweet en réponse à tout ce que je vous disais qui était en mode « it's not that deep » , ce qui pour moi minimise et est hyper réducteur par rapport au sujet. Et aujourd'hui, j'ai besoin de vous parler de quelque chose de compliqué, mais qui me tient vraiment à cœur. C'est un sujet qui touche à l'intimité, au consentement, mais aussi à la passion, l'amour et simplement à se sentir bien dans son corps. J'aimerais essayer de... poser des mots sur cette frontière floue entre ce qu'on choisit et ce qu'on subit à travers ma propre expérience. Alors, merci encore et prenez votre temps pour m'écouter. Ça veut vraiment dire beaucoup pour moi. Ça veut dire que même si vous êtes des personnes que je connais dans la vie de tous les jours, je ne serai jamais assez reconnaissante du temps que vous accordez à simplement m'écouter. Donc voilà, maintenant, on y va. Alors le tweet en question, c'était simplement « oui, j'aime ça, hashtag j'assume » . Quelqu'un a répondu à ce tweet avec un gif d'une femme qui se fait gifler. Et en fait, moi quand je l'ai vu premièrement, j'étais en train de me dire « bah, c'est sa page Twitter, si elle veut répondre à un tweet, à un gif d'une femme qui se fait gifler en mode « c'est mon kiff » , ça regarde que elle. » Sauf que ça a pris d'autres... proportion. J'ai liké ce tweet original pour pouvoir retomber de sujet tout prévu. Et j'ai vu un autre tweet en réponse qui dit « ça me rend triste pour les femmes, j'espère qu'un jour on arrêtera de trouver ça normal » . Et il y a un autre mec qui répond à ce tweet. Mais il y en a certaines qui aiment juste ça. It's not that deep. Donc c'est ce que j'ai dit plus tôt, it's not a deep, comme si, voilà. À ça, une autre personne a répondu, donc il y a quatre personnes au total dans l'histoire. Donc il y a la personne qui a répondu au gif en disant j'aime me faire gifler, littéralement, pour faire un petit raccourci. Il y a la seconde qui dit qu'elle trouve ça triste que les femmes normalisent ça, entre grosses parenthèses. Et puis il y a un homme qui vient dire, oh bah écoutez, il y en a qui aiment quand même ça. Puis il y a une autre femme qui dit... que, littéralement, les femmes qui ont des kinks basés sur la violence et l'humiliation et qui pensent qu'elles aiment ça juste parce que, entre guillemets, c'est le tweet que j'ai aussi liké pour retrouver toute la conversation parce qu'à un moment, je l'avais perdu. Je me suis dit que j'avais besoin d'éclaircir ma pensée par rapport à tout ça. Pour commencer, je crois que mon rapport au oui et non, c'est pas toujours sain. Et là, je parle pour moi. Souvent, j'ai du mal à dire non. Même encore aujourd'hui. Et pour en venir au kink mentionné, donc se faire gifler, moi il y en a un que j'aime bien, c'est pas trop un kink que l'on shame ou que l'on blâme en général. Et encore une fois, je veux bien mettre l'emphase sur le fait que ce soit ma propre expérience et que je parle pour moi. Mais moi par exemple, j'aime bien qu'on me murmure à l'oreille ou, et là c'est un peu plus extrême, l'étranglement. Voilà. On ne parle pas trop du fait de lécher l'oreille, etc. Je ne sais pas si ça vous parlera, mais moi, c'est quelque chose que j'aime énormément. C'est plutôt doux, c'est plutôt tendre. Et en vrai, je n'arrive pas toujours à dire non. Et en général, quand on me demande ce que j'aime, c'est ça qui me vient à l'esprit tout de suite. Mais à d'autres cas où c'est l'étranglement, et j'avoue que je ne sais pas pourquoi ça me vient à l'esprit, mais c'est quand c'est un peu plus poussé. disons que c'est quand Dans la relation, c'est plus que des bisous et des câlins et qu'il y a la phase où on se dit, bon, on passe l'étape supérieure. Et moi, je suis là, il y a quelque chose qu'il faut que tu saches. Si je te sollicite pour ce kink-là en particulier, c'est que je ne sais pas si je le veux ou si je ne le veux pas. En tout cas, ce n'est pas ce que je dis à la personne. Je lui dis juste, j'aimerais bien cette pratique-là. Et en fait, derrière, il y a ce consensus avec moi-même. En fait, je me dis... c'est un king qui peut être blâmé parce que pourquoi vouloir ça ? Pourquoi je veux ça ? En fait, je ne le veux pas. Parce que sur le moment, une fois, ça m'est arrivé qu'on accepte de le faire et j'ai fait une crise d'angoisse, en fait, très prononcée. Donc, par déduction, ce n'est pas parce que j'en ai envie, c'est parce que j'ai peur de ne pas avoir le contrôle sur la situation et j'ai besoin de me réapproprier le sentiment que... mon corps m'appartient et que je suis dedans présentement, à l'instant présent, parce qu'en fait j'ai vécu des expériences assez traumatisantes par le passé et du coup j'ai une relation avec le consentement qui est compliquée, donc ça fait que parfois, j'ai l'impression que je dis oui parce que je dis oui, mais en fait c'est non. Et juste, je ne sais pas trop la frontière entre les deux, parce que justement je n'ai jamais trop appris ce qu'était le consentement à proprement parler. On ne m'a pas dit... ton corps est ton corps, voilà, moi j'ai intégré l'idée que l'autre peut disposer de mon corps et en faire ce qu'il veut, parce que sinon je sais qu'il va partir, je sais qu'il va m'abandonner. Enfin ce genre d'idée me revenait souvent à l'esprit. Quand je parle de kink à quelqu'un, c'est très raciste. Souvent dans le cadre de l'intimité, c'est des personnes qui sont proches. Souvent je me demande si j'aime vraiment ce kink ou si c'est juste une façon de me réapproprier mon corps avec quelque chose qu'on m'a peut-être appris à aimer dans d'autres relations précédentes. Je sais que c'est un peu faux et peut-être que quand je dis oui, c'est aussi parce que, comme je l'ai expliqué, c'est par peur de blesser l'autre, peur de perdre la personne ou de mettre tout simplement la personne mal à l'aise. Du coup, je consens. Et quand je dis consens, je mets de gros guillemets encore une fois. Mais au fond, est-ce que je choisis vraiment ? Est-ce que mon corps est à disposition parce que j'en ai envie ou parce que j'ai vraiment le sentiment que... Il faut que j'apprenne à aimer, à aimer ça pour que l'autre soit content. Et parfois, la personne n'est pas contente parce que c'est justement l'opposé. Il y a des personnes qui sont très rassurantes et qui disent, écoute, là, je sens que tu n'es pas prête, je sens que tu te mens à toi-même. Et ça, c'est important. Et heureusement, il y a encore des personnes comme ça, mais il y en a beaucoup qui ne le sont pas comme ça, justement. Mais je ne veux pas qu'on fasse de généralité non plus. C'est un sujet qui est délicat, qui reste... tabou. Beaucoup de gens pensent que demander est-ce que tu es d'accord, ça casse toute la magie, l'intimité. Alors que moi, personnellement, je trouve que c'est essentiel en tant qu'être conscient, en tant qu'être humain, de s'assurer que l'autre est d'accord, de ne pas dépasser la limite, de l'imposer aussi à soi-même, en fait. De se dire est-ce que j'ai vraiment envie d'aller sur ce terrain-là avec cette personne ou pas. Et en fait, j'ai envie de dire, il faut être en paix avec soi-même et avec ce qu'on fait pour ne pas avoir de regrets. Parce que le doute, il s'installe. Parfois au bout de quelques jours, de quelques mois, voire des années, et quand un trauma est arrivé, je le dis parce que c'est mon cas, ça peut revenir en boucle parce qu'on a laissé entrer ça et c'est un pattern difficile à briser. Du coup, on essaie de se dire, est-ce que c'est ce que je mérite ? Et souvent, on se dit, c'est la seule chose que je mérite parce qu'on ne connaît que ça. Et c'est paradoxal, on croit que... contrôler la situation, mais en vrai, on ne contrôle absolument rien. C'est un cercle vicieux et ça touche beaucoup de personnes anxieuses comme moi, je pense. On n'est pas vraiment sûr d'être d'accord et en même temps, on veut se permettre de dire oui parce qu'on en a marre de ne pas savoir, on en a marre de ne pas être sûr de soi et en fait, c'est ce qui fait qu'on n'a pas confiance en nous aussi. On ne se fait pas confiance. Ce tweet que je citais, qui réduit les femmes qui ont des kinks violents à juste penser qu'elles aiment ça, je trouve ça... relativement réducteurs. D'abord parce que ce ne sont pas que des femmes, il y a aussi des hommes. Et puis parfois, ces kinks ne sont pas aimés pour eux-mêmes, mais parce qu'on a appris à aimer ça dans d'autres contextes, dans d'autres circonstances, parfois traumatisantes. Donc c'est une forme de survie, peut-être une manière pour le corps, en tout cas je parle pour moi, d'apprendre à répondre comme un réflexe pour faire plaisir à l'autre, alors que le cerveau est déconnecté. C'est ce qu'on appelle la dissociation. On ne sait pas si on le veut ou non. Et je parle en connaissance de cause parce qu'en tant que personne anxieuse, c'est des épisodes qui sont vécus en même dans la vie quotidienne. Je peux anticiper ma commande Uber ou ma commande sur place dans un coffee shop juste parce que j'ai peur de faire perdre du temps à la personne en face en sachant que moi, j'ai déjà travaillé dans la restauration et ça ne me posait pas de problème. Mais je sais que ça peut être une cause de stress chez une autre personne. Je m'impose ce stress-là à l'avance en me disant, ok, regarde le menu avant, regarde ce que tu prends dans l'ordre, retiens précisément ce que tu prends comme boisson. Et tout simplement, c'est aussi quand j'y vais, je dissocie parce que s'il y a trop de stimuli visuels, sensoriels du coup, s'il y a beaucoup de bruit, beaucoup de lumière et beaucoup de gens, très vite, c'est obstrué. Ma pensée est obstruée et je ne me sens pas bien, je me sens étouffée. Même là, rien que d'en parler, j'ai chaud. Et en fait, souvent, les gens vont me raconter leur vie. Ils vont me raconter une anecdote. Et en fait, quelques heures après, quand on sera sortis du contexte social, enfin, du contexte où il y a des gens, pardon, on va se retrouver en tête à tête. Et je vais être totalement happée par la personne de nouveau. Mais cette fois-ci, vu que c'est un peu plus cosy et calme, bah en fait, je... Je vais dire, écoute, tout à l'heure, je suis désolée, mais je n'étais pas dedans. En fait, quand tu me racontais ton anecdote, j'ai essayé de garder l'attention sur ce que tu me disais, mais c'était compliqué. Et je le fais parce que c'est important. Je n'ai pas envie de laisser mes amis dans le désarroi le plus total et qu'ils me fassent, ah, tu ne m'as pas écouté en fait. Ce n'est pas que je n'ai pas écouté, c'est que je n'étais pas en mesure d'écouter. Et ça, ça m'est arrivé souvent et ça arrive... Dans des contextes où c'est le stress qui émerge, ou alors ça peut aussi arriver dans des expériences traumatisantes, le corps dissocie parce que tout simplement le cerveau protège. C'est comme pour dire, écoute là, c'est trop pour toi. Il faut qu'on te coupe. On te coupe de toi-même pour que tu arrives à mieux digérer ce que tu es en train de vivre. C'est comme ça que je le décrirais. Et c'est pas la faute de l'autre dans le contexte où on revit ces épisodes de dissociation, on n'est pas sûr d'être dans le consentement ou pas. Parfois, j'ai dit non, ça m'est arrivé, et même encore aujourd'hui, j'ai du mal à dire non. Et je me suis sentie coupable après ces fois où j'ai dit non, parce que j'ai l'impression que je ne peux pas donner à la personne ce qu'elle attend. Comme par exemple, j'ai embrassé quelqu'un il y a des mois en arrière. Et je me suis demandé récemment si je le voulais vraiment parce que je me suis questionnée plusieurs fois sur le fait que je l'avais peut-être fait parce que je me sentais redevable, parce que cette personne était là pour moi et se comportait comme un ami envers moi. J'ai eu vraiment le sentiment de le faire parce que c'était nécessaire, entre guillemets, comme si c'était la seule chose que je pouvais donner de moi-même pour que ça se passe bien avec lui. Et je me demande, est-ce que je l'ai voulu ou est-ce que je me suis juste assagie parce que j'ai appris à être cette petite fille sage, à me faire toute petite, à laisser mon corps parler à ma place, sans être vraiment là. Le plus dur, c'est que parfois, ces choses-là, elles deviennent excitantes parce qu'il y a l'adrénaline, parce qu'il y a de la dopamine qui est sécrétée, je crois, quand on est face à une personne. On sait qu'elle est malsaine, mais vu qu'on vit des choses très intenses sur le plan... que ce soit physique ou psychologique, je ne saurais pas trop le décrire. Mais moi, personnellement, j'ai déjà vécu des situations à risque, on va dire. Et en fait, je me dis, en fait, je n'ai rien à perdre parce que je connais ça. Et en même temps, ce n'est pas sexy pour autant. Et je trouve que glorifier ça, c'est assez dangereux. Et quand je dis sexy, je parle de ce qu'on idéalise et ce qu'on glorifie, encore une fois. Par exemple, j'ai aimé le fait de me faire étrangler par le passé, mais est-ce que j'ai vraiment aimé ça ? La fois où je n'ai pas aimé ça, ça prouve que non. C'est juste que ça s'est installé comme une normalité dans une relation passée et que... Pour me réattribuer, disons, le mérite d'être en vie ou juste le fait que j'ai assimilé ça en me disant « j'ai mérité que la personne me fasse subir ça alors que ce n'est pas vrai » , je l'intègre pas non plus comme normal, mais mon corps reste en mode danger, tu n'es pas prête pour ça, donc c'est peut-être pour ça aussi que ça s'est déjà reproduit, l'épisode où je fais une crise d'angoisse parce que justement il y a ça qui se produit. Je suis désolée si je me répète beaucoup. En fait, je pense que c'est une façon pour mon cerveau de se protéger. Et en fait, quand je dissocie, c'est comme si je portais une cape transparente. Je vois ce que je fais, je vois mon corps bouger, mais je suis coupée de tout, comme si j'étais là, mais pas là. En fait, c'est comme ça que je le décrirais. Et je sais que ça peut paraître compliqué, mais c'est la meilleure image que j'ai pour expliquer ça. Du coup, il y a des choses qui me plaisent vraiment, mais je crois que je n'ai jamais eu ou vécu... d'expérience assez transcendante pour parler d'orgasme, on va dire les termes. Donc ça fait 26 ans que j'existe et je n'ai jamais connu ça. J'ai déjà pris du plaisir bien sûr, mais pas jusque là. Et pourtant au fond, je n'ai pas l'impression que ça vient de moi et je n'ai pas l'impression que ça me dérange de ne pas l'avoir vécu, c'est ok. Et c'est comme si mon corps avait associé le oui à une forme de sécurité, de survie. Parce qu'avant, je n'avais pas le choix, pas le contrôle sur ça. Par exemple, quand on murmure des choses à l'oreille, ça peut me suffire à me faire fondre et c'est cool. Mais des choses plus violentes comme se faire étrangler, ça peut stimuler temporairement. Mais on peut aussi revivre un trauma et avoir une réaction totalement négative, comme je l'ai souligné, qui n'a rien à voir avec le moment présent. Le corps, lui, dit « Attends, là c'est pas ok, tu reproduis un schéma qui ne fait pas du bien. » Et c'est étrange parce qu'on ne contrôle pas ça, en fait. Dans la finalité, c'est juste pour dire qu'on ne contrôle pas ceci. Pour moi, ce kink, je l'ai intégré à force de le vivre sans vraiment le vouloir, et j'ai appris à l'aimer pour avoir un semblant de contrôle dessus. Les injonctions sociales là-dessus, on n'en parle pas assez, on moque, on stigmatise, mais on ne donne pas assez de place à ces expériences. Et je pense que les raccourcis sur Twitter ne permettent pas de donner l'espace aux personnes comme moi de s'exprimer librement, parce que déjà, il y a la honte et la culpabilité que ça amène. Et tout simplement, c'est compliqué d'aborder ces choses-là. Ça concerne le domaine de l'intimité, c'est personnel, je ne sais pas. C'est juste logique pour moi. Je ne sais pas pour vous. Et moi, j'aimerais qu'on puisse avoir ces... Les conversations s'engênent parce que ce n'est pas honteux d'aimer des choses qu'on ne comprend pas toujours. Ce n'est pas honteux non plus de remettre en question ce qu'on croyait aimer. Il y a une énorme différence entre consentir à quelque chose et être réellement enthousiaste. Et ça, j'ai mis du temps à le comprendre. Quand j'étais plus jeune, j'associais le désir à la performance, à faire plaisir à l'autre, à être cette personne cool qui ne dit jamais non, qui est ouverte, qui ne met pas de limites. Et en fait, le consentement, ça... Merci. Excusez-moi, ça ne s'applique pas seulement au domaine de la sexualité, encore une fois. En tout cas, aujourd'hui, j'essaie d'apprendre à être quelqu'un qui dit là j'ai envie, là je suis présente, je suis en capacité de dire oui, je ne veux pas me forcer, là je suis d'accord. Et franchement, ce n'est pas évident, ça demande du temps, de l'écoute et de la douceur. Parfois, ça demande aussi de se déprogrammer, de déconstruire des schémas qu'on connaît par cœur. de faire le deuil de certaines choses qu'on croyait être du plaisir, alors que c'était du camouflage. Et moi, je souhaite que ce podcast soit un espace où on peut déposer tout ça, où on peut se dire qu'on n'est pas seul à douter, à tester, à avoir honte parfois, à se reconstruire. Donc, pour les personnes qui ont des kinks différents, c'est libre à vous, c'est votre corps, tant que vous êtes sûr de vous. C'est ok. Et c'est ok. Donc, si jamais toi qui m'écoutes, tu t'es reconnue dans tout ça, t'as le droit de se dire non. Sache que c'est valide et légitime d'ailleurs. Même après avoir dit oui, t'as le droit de changer d'avis, t'as le droit d'explorer sans te juger et t'as surtout le droit d'apprendre à dire un oui clair et sans peur. Ça peut être... Tant de dire non parce que t'as pas envie de sortir, que t'as la flemme. Ça peut être non parce que, je sais pas, tu te sens juste pas bien aussi. Et ça arrive. Et moi, je pense que c'est ça que j'aurais aimé entendre plus jeune. Parce que même encore aujourd'hui, quand on me propose de sortir dehors, je suis en dépression. Voilà, on va dire ce qui est. Donc c'est compliqué pour moi d'envisager d'aller dehors librement, en sachant que ça me... génère de l'anxiété et en fait j'ai pas envie de m'imposer ça et du coup je refuse et décline beaucoup d'invitations extérieures mais c'est pas pour autant que j'aime pas sortir dehors voilà j'ai mes moments où ça me fait plaisir d'aller dehors ça me ressource mais j'ai mes petites phases où j'aime bien être chez moi et je pense que ça c'est depuis le confinement mais en tout cas des fois je consens à dire non à dire non écoutez là je suis pas apte à sortir Et c'est aussi important de le savoir parce que le consentement, ce n'est pas juste une signature qu'on donne une fois pour toutes, en mode, il y a une forme de contrat qui se met en place, en mode, vas-y, tu as intérêt de signer et tout. Non. En fait, c'est un dialogue. C'est mouvant, c'est vulnérable, ça se partage à deux, à plusieurs, avec soi-même aussi. À se dire, ok, est-ce que là, j'ai envie de dire oui ou non ? Et c'est valide parce que c'est aussi avoir une voix et votre voix, elle est puissante. Donc à vous de la laisser parler, pour vous en tout cas. Et si je vous parle de tout ça aujourd'hui, c'est pas pour donner des leçons. Je prétends pas être parfaite, je prétends pas tout connaître. J'apprends chaque jour et c'est juste que... avec l'âge, j'ai envie de partager ce que j'ai vécu avec des gens qui sont en mesure de le comprendre aussi. Et c'est aussi pour poser une pierre petite dans un chemin de guérison collective et de signaler que un kink, même si c'est violent, ça s'explique peut-être et ça peut se comprendre. Si par exemple, on envisage d'aller en thérapie, ça peut... être interprétée. Et c'est ce que j'ai fait, moi, par exemple, avec ma psy, c'est que ça a été disséqué. On a compris ce qui se passait pour moi au niveau de l'inconscience, de ma petite-fille intérieure aussi, mais ça, c'est d'autres choses. Mais tout ça pour dire que moi, j'espère que ça vous a fait du bien de m'écouter. Merci. d'avoir pris votre temps pour ça. Vraiment, et si ce que j'ai dit t'a touché ou fait réfléchir, n'hésite pas à venir en parler, à m'envoyer un DM sur Instagram, par exemple. Donc, je répète, c'est f.lmya à commenter sur Spotify, sur Apple Podcast, voilà. À partager aussi ce podcast à qui tu le souhaites. Je suis là, je lis tout, je reste... attentive à ce qui se passe au niveau de cette nouvelle plateforme que j'ai mis en place parce que c'est un petit peu mon bébé et j'ai hâte d'avancer et d'évoluer avec ce projet. Prenez soin de vous, de vos corps, de vos limites, de vos désirs. On se retrouve bientôt pour un autre épisode, j'espère ce vendredi, parce que je vous ai concocté un épisode un peu plus léger qui concerne une relation sentimentale qui m'a... fait me sentir belle, importante et surtout même si elle m'a brisé le cœur et que c'est un petit peu triste, je trouve que j'ai retiré beaucoup de leçons de cette relation-là et qu'elle était saine à sa façon et j'ai envie d'en parler avec vous. Voilà, tout simplement. Donc, je vous fais d'énormes bisous et à très vite !