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Et si tu osais ?

Episode 1 - Sabrina - Le meilleur combo - Un CDI + une activité complémentaire

Episode 1 - Sabrina - Le meilleur combo - Un CDI + une activité complémentaire

43min |14/01/2025
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Episode 1 - Sabrina - Le meilleur combo - Un CDI + une activité complémentaire

Episode 1 - Sabrina - Le meilleur combo - Un CDI + une activité complémentaire

43min |14/01/2025
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Description

Sabrina a le meilleur combo possible. Elle cumule un CDI et une activité complémentaire. Elle fait ça depuis 13 ans. Ingénieure de formation, elle a osé suivre sa passion pour le sport. Elle a commencé par faire prof de zumba puis s'est lancée dans le Pole Dance. Une décennie plus tard, elle continue son activité salariée et est à la tête de son propre studio qui compte plus de 10 coachs.


Dans cet épisode inspirant, elle nous partage :

  • Son parcours : Comment s'est déclenchée sa double carrière épanouissante.

  • L’art de dire "oui" : Elle nous explique sa théorie du cercle vertueux du "Oui".

  • Comment gérer son temps entre son CDI et son activité d'indépendant.

  • Les clés pour lancer un projet sans tout plaquer : combiner sécurité financière et passion.


📌 Un épisode pour :

  • Ceux qui veulent tester un projet parallèle sans prendre de risques.

  • Toute personne cherchant de l'inspiration pour se lancer.

  • Toutes les femmes qui n'osent pas !


⏱️ TIMELINE DE L'ÉPISODE :

  • 00:00:01 – Introduction et présentation de Sabrina : Double carrière ingénieure et prof de pole dance.

  • 00:05:20 – Les débuts : De la Zumba à la création de son propre studio.

  • 00:10:01 – La gestion du temps et l'équilibre vie pro/passion.

  • 00:20:22 – Pourquoi garder son emploi salarié peut être une force.

  • 00:30:15 – Le cercle vertueux du "OUI" et comment il a changé sa vie.

  • 00:40:17 – Doutes, peurs et surmonter les jugements.

  • 00:45:13 – Comment commencer : Formations, financements, revenus potentiels.

  • 00:50:31 – Le conseil ultime : Identifier son essentiel et OSER.

  • 00:55:00 – Conclusion : Foncez, arrêtez de dire "Oui mais" !


🎧 Disponible dès maintenant sur :
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#OserChangerDeVie #PodcastMotivation #ReconversionProfessionnelle #ÉquilibreDeVie


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Plus de 3 millions de français se disent malheureux au travail. Mais bonne nouvelle, ce n'est pas une fatalité. Si chaque matin, la flamme n'est plus là, si les journées au travail te semblent interminables et que tu te demandes mais qu'est-ce que je fous là ? alors ce podcast est fait pour toi. Et si tu osais, c'est un shoot de motivation et d'inspiration. Je m'appelle Sylvain et sur ce podcast, je reçois des personnes comme toi et moi. Des gens normaux, avec des métiers accessibles. Leur point commun, ils ont osé changer de vie. Ils ont pris leur courage à deux mains et ils sont... passer à l'action. Ils vont partager avec toi leurs histoires, leurs conseils et leurs meilleures astuces pour te prouver que, pour toi aussi, c'est possible. Allez, c'est parti. Je suis ravi aujourd'hui de recevoir Sabrina.

  • Speaker #1

    Bonjour Monsieur.

  • Speaker #0

    Je suis hyper content parce qu'en fait, je pense que tu as, à mon sens, un des meilleurs combos. Donc on essaie de donner des boosts de motivation aux personnes qui ne sont pas épanouies au travail ou qui sont malheureuses au travail en disant, mais si tu n'es pas heureux, tu peux changer. Et toi, en fait, tu as la double casquette. D'un côté, tu es salarié. Et... tu as une activité d'indépendante. C'est ça. Donc tu vas nous dire tout ça. Je te laisse te présenter, peut-être en deux mots.

  • Speaker #1

    Du coup, comme tu l'as dit, je m'appelle Sabrina. Je suis de formation ingénieur, aéronautique principalement, puis après j'ai bifurqué en logistique et puis après j'ai bifurqué vers de l'informatique. Donc ça, c'est mon métier de base, mon diplôme de base. Et il y a bientôt 13 ans, j'ai monté une société autour de l'épanouissement de soi. à travers les arts aériens, la pole dance notamment, mais aussi le cerceau, le hamac, tous les sports aériens, bientôt le yoga aérien, etc.

  • Speaker #0

    Depuis 13 ans, quand tu t'es lancée, tu avais quel âge ?

  • Speaker #1

    27 ans.

  • Speaker #0

    27 ans quand tu as lancé ton activité d'indépendante. Oui. Comment ça t'a pris en fait ? Quand, comment, pourquoi ? Tu te dis à un moment donné, ça ne me suffit pas ce que j'ai sur mon CDI. Oui.

  • Speaker #1

    À l'époque, j'avais ma vie à moi. Et je n'avais pas d'enfant, je n'avais pas de mari, j'étais complètement libre par rapport à ma vie professionnelle. Et à l'époque, j'étais férue de Zumba. Et du coup, ma prof de Zumba m'a dit, écoute, ça serait cool que tu passes la formation et qu'on puisse se complémenter pour faire des cours ensemble ou individuellement. Mais elle avait trop de demandes et elle n'avait pas assez de temps. Donc, j'ai commencé comme ça. Pendant longtemps, j'ai gardé la Zumba. Et en parallèle, j'avais aussi la passion de la pole qui naissait à l'époque. en France. C'était tout nouveau, c'était tout beau et c'était surtout hyper méconnu comme sport. Et du coup, j'ai monté ma société pour donner des cours de Zumba et finalement, très rapidement, j'ai donné aussi des cours de pole. Et voilà. Et Artistique Pole est né comme ça, en fait, d'un cheminement de vie qui a fait que j'ai dit oui. Et c'est un petit peu mon dicton. C'est toujours yes et puis on verra.

  • Speaker #0

    Ok, donc à ce moment-là, quand tu te lances, tu étais déjà ingénieur ? Oui. Tu étais déjà en CDI pour une entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, pour une grosse boîte.

  • Speaker #0

    C'est un métier dans lequel tu t'épanouissais. C'est un métier dans lequel tu es encore, a priori. Donc, c'est un métier qui te plaît au quotidien ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. J'étais salariée pour une grosse société aéronautique. Je m'éclatais dans mon travail. J'adorais mes collègues. Mais la passion du sport faisait qu'il me manquait quelque chose dans ma vie. Et de vivre, moi, la passion en tant qu'adhérente, puis de glisser vers l'enseignement. m'a beaucoup apporté, ne serait-ce que dans ma pratique personnelle, mais aussi dans le don de soi, dans le partage, dans tout ça. Et ça s'est fait très naturellement et les deux étaient complètement ensemble, complémentaires.

  • Speaker #0

    Et comment tu t'organises dès le départ ? Comment tu te formes aussi ? Tu as dit que la prof qui t'a incité à le faire, c'était sur de la Zumba. Tu ne te lances pas du jour au lendemain comme ça ? Non. Donc ça nécessite forcément une formation. Tu la finances comment ? Tu la prends combien de temps ? Et entre le moment où tu décides de le faire et le moment où tu te lances ? Oui. Combien de temps ça prend ? Je pose ces questions là pour des personnes qui pourraient nous écouter et qui se disent j'aimerais bien faire un truc en parallèle.

  • Speaker #1

    Je pense que la priorité numéro une c'est d'être bien accompagné, à la fois avec des personnes avec qui on a envie de travailler et à la fois en termes de formation, pas faire n'importe comment, n'importe quoi. Ça m'a pris six mois en gros, entre le moment de passer le diplôme qui allait bien côté Zumba et les socles pédagogiques importants pour pouvoir l'enseigner, un CQP notamment. dans le monde du sport. Et voilà, ça a été assez rapide parce que je l'ai souhaité aussi, parce que j'avais le temps aussi pour ça. Mais aujourd'hui, je suis plutôt du genre à moins se me précipiter qu'avant. Voilà, donc moi, j'encourage les gens à le faire. Et même si ça prend un an, ça prend un an, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    T'as ta formation, ton diplôme, je sais pas ce que c'est, qui te permet d'exercer en tant que prof de Zumba et prof de pole dance. Et au démarrage, comment tu t'organises pour gérer ton métier ? Oui. Et à côté, donner tes premiers cours. Et en plus, c'est encore le cas maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, ce qui est génial avec le monde du sport, c'est que les gens ont souvent besoin de faire du sport en dehors des heures de travail. Ce qui fait que je pouvais respecter mes heures de travail et donner des cours de sport en parallèle, soit entre midi et deux, soit le soir, soit le week-end. Pendant plus de cinq ans, j'y travaillais quasiment tous les week-ends pour pouvoir donner des cours et du coup répondre à la demande. Les deux sont conciliables, il ne faut juste pas être... Avar et feignant. Avar d'investissement et feignant. Si on est feignant, c'est sûr, on ne s'investit pas sur des créneaux libres. On préfère les garder pour soi et c'est tout à fait respectable. Mais on ne peut pas vivre du coup aussi cette seconde passion en parallèle. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Tu as dit que ça fait 13 ans. Oui. Donc, on se connaît depuis très peu de temps. Oui. Je ne sais rien de toute ton histoire. J'ai juste été sur le site internet de ton studio. Oui. Et j'ai cru comprendre que tu avais quand même franchi un step entre le moment où tu t'es lancée, où tu étais prof de Zumba. prof de pole dance débutante en 13 ans t'as fait un chemin donc ça veut dire ça fait 13 ans que maintenant tu es salarié de ton entreprise t'es passé de prof à maintenant chef d'entreprise parce qu'a priori tu es aussi à la tête d'un studio qui t'appartient donc pareil comment t'as fait pour franchir ce cap à quel moment tu te dis je passe de prof qui est une activité en complément le soir à un projet qui est beaucoup plus structurant et plus impactant pour ta vie d'être chef d'entreprise de ce pole

  • Speaker #1

    Comme le démarrage, en fait, il y a plusieurs années de ça, j'ai une pépette que je salue, que j'adore et que j'ai toujours dans mes contacts, qui me dit, écoute, moi, je fais de la poule avec toi, mais aujourd'hui, j'aimerais enseigner. Comment on fait ? Et plutôt que de se dire, ça va devenir une concurrente, j'en ai fait un allié et je lui ai dit, si c'est ça, on va monter une formation et puis tu vas te former et puis tu vas enseigner avec moi au sein d'Artistic Pole et on va faire ça à deux. Et donc Marina a insufflé chez moi une volonté de formation des futurs profs. Et aujourd'hui, depuis 8 ans, on a fondé une formation. On a créé une formation avec ma meilleure amie, que je lui fais des gros bisous. On a créé une formation, une des premières formations de pole dance, drivée par un centre de formation avec un code APE, tout ce qui va bien, finançable, etc. pour que les futurs profs de demain puissent se former. Au début, ça a débuté dans une volonté d'avoir, moi, mon petit staffing, être en adéquation avec les valeurs, avec les principes, avec tout ce que j'avais déjà appris pour pouvoir le transmettre. Et petit à petit, c'est devenu une vraie formation sollicitée par la France entière, les DOM-TOM également. Donc, à date, aujourd'hui, on a formé plus de 300 profs. Du coup, encore une fois, ça n'a pas été non à sa demande, ça a été oui. Et puis, on va voir comment on peut faire ça ensemble. Et on a... avancé comme ça et puis aujourd'hui on est 12 profs dont moi ont été formés sur le même principe à travers ce centre de formation Finalement tu as 3 activités si je comprends bien ton centre de formation alors c'est pas le mien c'est celui de ma meilleure amie mais c'est moi la directrice du pôle aérien donc

  • Speaker #0

    tu as quand même ça plus vous donnez aussi des cours à des clients lardins 40 heures de cours par semaine tu cumules quand même les activités tu arrives à Tu gères ça comment sur ta semaine ? C'est quoi la journée type de Sabrina ? Oula,

  • Speaker #1

    t'es sûre que tu veux savoir ? Prends un Doliprane. Non, mais la journée type, c'est... Aujourd'hui, je dédie 70% de ma journée à mon métier de base, c'est-à-dire consultante, ingénieure, chef de projet en informatique. Et ensuite, sur mon temps libre, encore une fois, entre midi et deux, ou le matin, au petit déjeuner, avec le PC, et le soir, je gère... la société, je gère tout ce qui est support de formation si on vient à sortir de nouvelles formations, ce qui a été dernièrement le cas, et je m'octroie malgré tout, parce que c'est ma passion numéro une, l'enseignement des sports aériens, les mercredis soir et jeudi soir.

  • Speaker #0

    Et des fois tu dors ou pas ? Oui,

  • Speaker #1

    évidemment. Très bien même. T'imagines bien la journée que j'ai de chargée, oui, je dors très très bien.

  • Speaker #0

    Et le week-end pareil ?

  • Speaker #1

    Le week-end, j'ai arrêté de travailler le week-end pour des raisons. de famille parce que j'avais aussi besoin de passer du temps qualitatif, notamment avec ma fille. Donc je suis divorcée depuis. Les week-ends que j'ai de libre, soit ils sont dédiés à du repos, mais ils sont rares, soit ils sont dédiés à de la formation. C'est là que je forme les futurs profs.

  • Speaker #0

    La question que tout le monde se pose en général sur ça, c'est quand tu as une activité salariée et qu'à côté, tu as ton entreprise, comment tu combines les deux en termes de motivation ? Est-ce que tu es toujours aussi performante dans ton métier numéro un ? Est-ce que l'un a un impact sur l'autre ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    À l'époque où j'étais mariée, j'avais la chance de pouvoir me dédier à 100% à ma société parce qu'on était deux, que j'avais un toit au-dessus de la tête, que j'avais quelqu'un sur qui m'appuyer, ne serait-ce que financièrement, parce que monter une société, il faut avoir les reins solides. Aujourd'hui, tout le monde le sait. Donc, pendant 4 ans ou 5 ans, je me suis dédiée à 100% à Artistic Pole en quittant mon boulot d'ingénieur et en prenant du temps. pour ma fille qui était toute petite et pour ma société. Alors je pense que ça a aidé la société à grandir, à faire un vrai gap, donc à installer un vrai studio, parce qu'avant j'étais en sous-location dans des espaces. Là j'avais le vrai espace Artistique Pôle avec son identité. À refaire aujourd'hui, je préfère largement être revenue. avec ce duo de métiers que d'être 100% entrepreneur et investie à 3000% dans ma société parce que je pense que mon boulot d'ingénieur apporte beaucoup à ma vie d'entrepreneur et qu'à l'inverse, ma vie d'entrepreneur me donne aussi beaucoup d'oxygène dans ma vie de salarié. Les deux sont essentiels aujourd'hui dans ma vie.

  • Speaker #0

    Tu trouves qu'ils s'auto-alimentent ? Complètement. Ils sont complémentaires ? Oui. Parce que d'ailleurs, être prof... de pole dance ou prof de zumba ou ce que tu veux comme prof. Et être chef d'entreprise, c'est aussi deux métiers différents. Oui. Pour le coup, tu as dû te prendre un avançant, j'imagine ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Déjà, le boulot d'ingénieur te prépare un petit peu, ne serait-ce que d'un point de vue comptable, d'un point de vue de gestion, de management, etc. Je pense que quand tu es entrepreneur, aujourd'hui en France, tu es la femme de ménage qui récure les chiottes tous les deux jours. Tu es le jardinier qui t'ont la pelouse parce que dans ton studio, il y a un carré de pelouse. Tu es Madame Bricolo parce qu'il y a quelque chose de cassé. Tu es comptable, tu es tout. Tu es obligé d'être tout parce que tu ne peux pas te permettre d'avoir un prestataire quand tu as des petites structures, surtout, qui peuvent être nécessaires au quotidien. Donc déjà, quand tu es entrepreneur, tu es tout. Et surtout, tout ce que tu construis dans ton entreprise, tu en dépends à 100%. C'est-à-dire que si ton entreprise... qu'on est des hauts, des bas, et Dieu sait qu'il y en a beaucoup quand on gère une entreprise, ta vie, toi, de maman, d'individu, est impactée directement par ça, par ces fluctuations. Et aujourd'hui, le fait d'avoir mon boulot d'ingénieur et d'employé à côté me libère cette case-là. Où, oui, c'est important que ma société vive et survive, évidemment, ne serait-ce que pour la dizaine de coachs avec qui j'adore travailler, mais surtout, donner de l'oxygène à la société en se disant je n'ai pas besoin de me verser de salaire, ma vie ne dépend pas de cette société et tout ce que je fais dans cette société, c'est que du kiff, ça c'est essentiel.

  • Speaker #0

    Donc du coup, ça te sécurise financièrement, toi et ta famille.

  • Speaker #1

    Exactement, d'être employée et au-delà de ça, la santé, la retraite, tout ce que une société de la dimension de celle que j'ai, ne peut pas apporter sereinement à un individu, malheureusement.

  • Speaker #0

    Toi, ton boulot d'ingénieur, c'est quoi comme type de groupe ? C'est un grand groupe ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. C'est une toute petite structure parisienne d'une cinquantaine de personnes dans le consulting de la transformation informatique qu'on propose à des grosses sociétés. Donc, c'est pareil. Je suis partie, quand j'ai créé Artistique Pôle, je suis partie d'un boulot d'employé dans une très grosse boîte à, finalement, je préfère la petite taille humaine, toute petite taille humaine. qui te donne beaucoup de responsabilités, mais aussi beaucoup de liberté. Donc c'est un peu, c'est pareil, une société un peu hybride. Tu n'es pas en freelance parce que tu es salarié, mais tu as quand même tous les atouts du freelance. Du coup, je pense que c'est le fait d'avoir créé Artistique Paul qui m'a donné l'envie d'être aujourd'hui consultante un peu freelance sur mes capacités.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que ça t'a rendu plus forte dans ton métier ? À quel niveau ?

  • Speaker #1

    Complètement. Alors déjà, ça m'a rendu plus forte parce qu'en tant qu'entrepreneur, et pour avoir vécu... que de ça pendant plusieurs années, j'ai compris à quel point le salariat était confortable, rassurant, sécurisant. Alors, nous les Français, on a toujours tendance à râler après les patrons, à râler après tout et n'importe quoi, mais quand on vit sans tout ça, on se rend compte à quel point c'est important. La sécurité sociale, les congés payés, le chômage. Parce que pendant cinq ans, j'ai vécu où je prenais trois jours de vacances, pendant trois jours, ça ne rentrait pas. Il fallait que je trouve des solutions pour me faire remplacer. Il fallait que... Voilà. Et du coup, les moindres vacances deviennent un casse-tête infernal. Alors que quand on est employé, on vient, on délivre et on s'en va. Et quand on est parti, tout est coupé, tout est terminé. Ça reste dans une boîte. Quand on est entrepreneur, c'est notre quotidien, c'est notre vie à 300% jour, nuit, week-end.

  • Speaker #0

    Et ton boss, ton manager, comment il le vit ça ? Le fait que t'es... T'as cette double casquette. Est-ce qu'il se pose la question sur le fait que tu sois focus sur ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors, il pourrait de manière très légitime se poser la question. Mais quand j'ai démarré ce poste-là, c'était en fait un collègue avec qui j'avais bossé sur un autre projet à l'époque où j'étais dans des grosses structures de société. Donc, il a transité lui aussi vers du consulting un peu freelance. Et puis, on était bien ensemble, câblés quand on bossait ensemble. Et j'ai été très honnête et je lui ai dit, voilà, aujourd'hui... J'ai une société, je divorce, je change de vie, j'ai besoin de retrouver un boulot d'ingénieur parce que j'ai besoin de sécuriser ma vie financière, mais aussi parce que d'un point de vue psychique, j'ai besoin de m'y refiler. Voilà le décor, est-ce que tu es d'accord ? J'ai été transparente. Il m'a dit, à partir du moment où tu délivres, il n'y a pas de problème. Donc j'ai fait mes preuves, j'ai délivré, et aujourd'hui, personne. Même le client final n'y voit un inconvénient de quoi que ce soit. Parce qu'à 8h, je suis sur le front. À 18h, je suis encore là s'il y a besoin.

  • Speaker #0

    Parce que tu es transparente sur tes activités. Avec tes collègues, ton patron, tes clients. Tout le monde le sait.

  • Speaker #1

    Tout le monde le sait.

  • Speaker #0

    Moi, je te rejoins à 100% parce que j'ai un peu le même profil que toi. J'ai déjà lancé ma boîte. Ensuite, je suis passé dans le salariat. Je trouve que le fait d'être passé en tant qu'entrepreneur ou à son compte, Tu ne vois plus la vie de la même manière. Tu deviens plus efficace. Je te pose des questions, mais ça me fait rire parce que les réponses que tu apportes, c'est celles que je donne à d'autres personnes. Moi, personnellement, je me sens beaucoup plus efficace dans mon travail que ce que j'aurais pu l'être s'il n'y avait fait que salarié. Maintenant, je dis souvent, tu vas me payer cher, mais tu ne vas pas me payer cher pour le temps que j'ai passé à faire quelque chose. Tu vas payer cher pour tout le temps que j'ai passé avant à préparer pour devenir cette personne-là. donc tu vas payer cette expérience là et maintenant je suis capable de combiner plusieurs choses en même temps mais je suis focus aussi bien sur mon métier en tant que salarié,

  • Speaker #1

    parce que c'est le cas actuellement que se lancer sur un podcast ou autre tout à fait et je pense qu'en plus c'est rassurant pour les patrons pour les chefs d'entreprise qui vont nous embaucher de se dire, ils connaissent ou elles connaissent, ils savent ce que c'est la galère que c'est que d'avoir une société aujourd'hui en France, des employés. Quand on s'est investi à 3000% dans une structure qui est la sienne, s'investir ne serait-ce qu'à 2000% dans une structure qui n'est pas la sienne, c'est déjà 1000% de plus que quelqu'un qui n'a jamais vécu l'entrepreneuriat, à mon sens. Donc c'est tout bénef pour un patron de se dire, ils connaissent ce que c'est que cette galère d'être chef d'entreprise, ils respecteront aussi ce que c'est que l'investissement, les valeurs de la structure, l'investissement personnel, l'investissement... à 3000% de tout ce qu'on a à donner.

  • Speaker #0

    Du coup, là, on parle du prisme du patron. Si on se remet sur s'adresser aux collaborateurs qui ne sont pas épanouis au travail, qui sont malheureux au travail, qu'est-ce qu'on peut leur dire ? Si tu n'es pas épanoui, en fait, tu n'es pas obligé de tout plaquer d'un coup d'un seul. Tu peux peut-être garder ton métier, surtout si finalement, tu n'es pas épanoui, mais pour autant, tu aimes bien quand même ce que tu fais, tu aimes bien ton train de train, etc. Est-ce que ce n'est pas le meilleur combo de le faire tel que tu le fais, sans forcément aller jusqu'à créer une boîte avec 10 personnes ? Oui. Ne serait-ce que d'oser se lancer ? Quels sont les risques ?

  • Speaker #1

    Quand on garde son boulot au quotidien, il n'y en a pas. Il n'y a que du plus. Les risques financiers n'y sont pas, vu que tu as ton métier de base. Le seul risque qu'on peut avoir, c'est d'avoir eu le cran de se lancer, que ça marche, et qu'un jour, éventuellement, il faille faire un choix. Mais si on en est arrivé là, c'est que le choix, il est déjà fait. On peut tout plaquer et ne vivre que de sa passion et de sa société.

  • Speaker #0

    Tu te poses la question des fois de, est-ce que tu aimerais ? Ne faire que Artistic Paul ? Ou là, pour le moment, tu te satisfais d'avoir les deux, pour les raisons que tu as expliquées avant ? Ou est-ce qu'un jour, tu te revois repartir à 100% sur ta passion ?

  • Speaker #1

    Non, je ne me vois pas repartir à 100% sur Artistic Paul, parce qu'aujourd'hui, je gère Artistic Paul, non pas comme une entreprise, à mon sens, mais comme un projet. Comme je gère aujourd'hui mon métier d'ingénieur, comme un projet. Et les deux étant très complémentaires, mais diamétralement opposés, ils créent une balance chez moi idéale. En enlever un, que ce soit l'un ou l'autre, je pense, me rendrait en partie malheureuse. Voilà. Donc, je ne fais pas le choix. Je garde les deux.

  • Speaker #0

    Je comprends.

  • Speaker #1

    J'aime ne pas choisir.

  • Speaker #0

    Mais encore une fois, je te rejoins à 2000%. Ce n'est pas moi qu'on a interviewé, mais je vais quand même donner mon truc. Mais je trouve que c'est pareil. L'épanouissement n'est pas le fait d'avoir mon activité professionnelle dans laquelle je suis à fond parce que la mission me plaît. Et de savoir qu'à côté, j'ai autre chose. En fait, je ne me sens pas dépendant. Et donc, je me sens libre, je me sens autonome. Et ça me donne envie d'être aussi bon sur l'un que sur l'autre. Et je trouve que souvent, les deux s'alimentent. Parce que tu apprends des choses de ta vie d'indépendant ou le fait de lancer de nouveaux projets, ça te rend plus costaud. Et tu viens avec un nouveau regard et tu es beaucoup plus innovant. Je pense que toi, tu ressens ça.

  • Speaker #1

    Complètement. Complètement. Et puis, il peut y avoir des projets sur lesquels, je parle d'ingénieurs, sur lesquels je vais travailler assez seule. Du coup, je vais trouver chez ArtisticPoll le travail d'équipe avec le staff qui est aujourd'hui en place et tous les collaborateurs et le centre de formation et les futurs profs de demain. Et du coup, cet équilibre, il se fait. Si je venais à l'enlever, des fois, je me sentirais peut-être un peu seule dans certains projets informatiques. Donc, tu vois, c'est important.

  • Speaker #0

    Tu as donné quelques ingrédients au départ. Qu'est-ce qu'il faut pour réussir ? Est-ce que tu pourrais nous les redonner ? Quels sont les ingrédients ? À ton sens. Ceux qui ont fait que toi, ça marche pour passer de salarié à salarié plus avoir une activité complémentaire. Qu'est-ce qu'il faut pour que la recette fonctionne ?

  • Speaker #1

    Déjà, dans un premier temps, il faut avoir l'envie profonde et le temps. Parce que comme on a dit, ça met un peu de temps avant de se mettre en place. Si on veut aller chercher cette forme de bonheur, il ne faut pas être feignant, il faut être curieux et ouvert. Ouvert aux opportunités, ouvert aux faisabilités. Il faut arrêter de penser qu'on n'est pas légitime, qu'on n'a pas le droit, que c'est pour les autres et c'est pas pour soi. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui sont malheureux à cause de ça, parce qu'il y a des cloisons qui se mettent ou qu'on leur met, je ne sais pas. Mais voilà, il faut juste ouvrir un peu le champ des possibles et se dire, j'en ai l'envie, oui, alors je peux le faire, tout simplement. Si j'en ai l'envie, je définis la stratégie, comment est-ce que je peux arriver à mes fins, et je le mets en place, et ça prend le temps que ça prendra. Et les gens, ils n'y croient pas, tant pis. Mais j'en ai envie.

  • Speaker #0

    Je fonce. Est-ce qu'il y a des gens qui n'ont pas cru en toi ? Oui. Dans ton entourage, au travail, quand tu as dit, je vais me lancer, et qu'en plus du métier, je vais faire autre chose ?

  • Speaker #1

    Non, dans mon métier, non. Mais dans la vie, de manière générale, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, certainement à travers ces cloisons que eux ont, se disent... Non, ce n'est pas possible, elle n'y arrivera jamais. Parce qu'on est de base, souvent, l'être humain très défaitiste. Mais par contre, il ne faut pas que ça importe, on s'en fout. Ça marche, c'est cool, ça ne marche pas, tant pis. On apprend, on avance différemment dans une autre voie, mais on laisse le champ des possibles ouvert. Si on écoute les gens, on n'avance pas.

  • Speaker #0

    Toi, après 13 ans, tu te sens épanouie ? Tu parlais de bonheur, est-ce que le bonheur, tu l'as touché le doigt, ça y est ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, moi je trouve que j'ai une vie... Très dense, encore une fois, il faut être en accord avec ça, il faut l'accepter, mais dans tout ce que j'entreprends, assez équilibré. Les moments que j'ai, encore une fois, en famille et avec ma fille sont qualitatifs, ce qui laisse la place au reste quand je dois foncer sur des semaines où je ne l'ai pas. J'ai la chance d'être avec quelqu'un aujourd'hui qui est dans le même état d'esprit d'entrepreneuriat, parce que lui aussi, il est à son compte. Et on se comprend. Et puis, quand il y en a un qui doit bosser le week-end, OK, c'est normal. Par contre, il faut qu'on s'accorde aussi du temps ensemble. Mais il n'y a pas de problème. C'est serein. Donc, quand on est accompagné, encore une fois, des bonnes personnes, qu'on a l'envie et que le cadre est posé, ça marche.

  • Speaker #0

    Et on en discutait avant, parce qu'hier, dans mon métier, ma DRH sortait d'une journée entière dédiée à son métier, elle disait en 2025. Le sujet numéro un pour les DRH, c'est la santé mentale. Notamment sur les burn-out. Le burn-out, ça représente, je crois, en moyenne 422 jours d'arrêt de travail. Contrairement à un arrêt classique d'accident de travail, c'était 77 jours. Quand on double les activités qu'on a à fond sur tous les sujets, est-ce que des fois, tu ne fatigues pas ?

  • Speaker #1

    Ah si, évidemment. Si, c'est normal. Après, il faut s'écouter, évidemment. Moi, je pense que le sport, de manière générale... que ça soit son travail ou que ce soit son entreprise ou que ce soit juste une passion, le sport est essentiel dans la vie pour justement vider les excès de tout ce qu'on a pu traverser dans la journée. Je le dis souvent à mes adhérentes d'ailleurs, on est là pour ça. Donc j'ai fait de cette deuxième vie professionnelle ma soupape. Donc c'est cool, je pense que j'aurais fait un autre métier aussi à grosse charge mentale où je ne le vivrais peut-être pas aussi bien. Je n'encourage pas tout le monde à se lancer dans le monde du sport, je ne dis pas ça. Mais de trouver un double métier dans lequel on a sa propre soupape, c'est le meilleur conseil qu'on peut leur donner.

  • Speaker #0

    C'est tout que toi, ton second métier, de ce que j'entends, c'est un métier passion. Donc finalement, quand tu es là-bas, tu ne travailles pas.

  • Speaker #1

    Je n'irai peut-être pas jusque-là. Parce que métier passion, oui, il y a la passion qui correspond à peu près à 15% de ta journée et il y a toutes les emmerdes qui vont avec. Il faut que la passion soit... assez grande et assez puissante pour que toutes les emmerdes qui vont avec passent comme normal dans ton quotidien et que tu les absorbes sans problème. Mais en effet, si c'est passionnel, c'est l'objectif d'un deuxième métier. De toute façon, tu as un métier quotidien normal pour remplir ton caddie. Si tu as un deuxième métier, c'est pour que ce soit que du plus. Donc, oui.

  • Speaker #0

    Souvent, la question que beaucoup de personnes posent, c'est, ils seraient prêts à se lancer ? et faire autre chose, mais ils ne savent pas quoi. Ils n'arrivent pas à identifier la passion. Donc toi, tu disais au début, je crois, le pole dance, je l'avais déjà en tête. Donc ça veut dire qu'à quel moment tu as senti cette passion ? Tu as senti que ça pouvait devenir un métier ? Parce que tu m'as dit au démarrage, je faisais des cours de Zumba. Ça n'a rien à voir avec le pole dance, a priori. Mais tu l'avais quand même en tête. Donc ça veut dire que tu faisais du pole dance depuis un petit moment aussi en parallèle ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'ai découvert en parallèle. Et puis, encore une fois, c'est lié à des rencontres. où j'ai une de mes principales formatrices en pole dance qui avait ouvert une école toute fraîche à l'époque, qui voulait ouvrir un deuxième studio et qui m'a dit Viens, on le fait toutes les deux. Et voilà, c'est pas non, c'est oui. On voit comment on peut s'organiser pour atteindre l'objectif, mais oui, ok. Et de fil en aiguille, elle m'a formée, elle m'a appris, j'ai été formée aussi sur le tas, j'ai butiné à droite à gauche des workshops, des formations, etc. Et puis... J'ai commencé à enseigner. Et puis, vu que c'est un sport aujourd'hui qui n'est pas légiféré et qui est assez novateur, l'Apple Dance, il n'y a pas encore assez de cadres d'un point de vue formation et tout ça. À l'époque, on a lancé une formation. Et puis voilà, ça s'appelle pour moi, c'est la base, le cercle vertueux du oui. Je ne sais pas si tu connais le film Yes Day. Non. À partir du moment où tu dis oui, pour moi, il y a forcément un cercle vertueux qui s'installe. Parce que le oui va entraîner quelque chose. Puis la nécessité de dire un second oui. Et puis, ça fait avancer une machine. incroyable. Et de oui, ok, on va donner des cours ensemble, mais j'ai pas le niveau. Si, si, tu vas avoir le niveau. Oui, mais j'ai... Non. Oui, c'est oui. On y va. À, aujourd'hui, centre de formation, studio, des centaines d'adhérentes. Enfin, voilà. Tu vois, c'est ce cercle vertueux du oui qui m'a amenée jusque-là et qui m'amènera encore, j'espère, très, très loin.

  • Speaker #0

    T'as d'autres projets en tête, là ?

  • Speaker #1

    Toujours, plein. Moi, je suis quelqu'un qui s'ennuie très vite. Donc, oui, tout le temps, tout le temps. Mais déjà, j'aimerais que Artistipol continue à grandir comme il le fait actuellement très bien, grâce encore une fois et pour tout, grâce au staff qui est en place. Et pourquoi pas en faire une franchise ? Et pourquoi pas, après, peut-être, mettre une gestion en direction et puis développer ailleurs, à l'international. Voilà, je suis ouverte à Zou.

  • Speaker #0

    Oui, proposez à Sabrina. Oui, déjà. En tout cas moi ce que je retiens c'est que dès que tu es adhérente dans un club Tu finis par devenir maître à la matière Tu étais adhérente à Zumba, tu es devenue prof de Zumba Tu étais adhérente au pole dance, tu es devenue prof de pole dance En fait franchement si Sabrina adhère quelque part Soyez sûre que vous lui proposez un truc,

  • Speaker #1

    elle va dire oui Non pas forcément parce qu'aujourd'hui moi je pratique l'Irox comme tu sais très bien Et le crossfit pour moi Et je ne veux surtout pas être prof dans quoi que ce soit de ça Je veux juste prendre mon kiff Donc, je ne dis pas non plus oui à tout, mais en termes de projet, je suis toujours très ouverte à des projets, quels qu'ils soient.

  • Speaker #0

    La Sabrina, quand elle avait 15 ans ou 20 ans, je ne connais pas. Si tu lui avais dit qu'elle aurait ce parcours-là, tu l'aurais cru ?

  • Speaker #1

    Non, parce que moi, quand j'étais jeune, je voulais être soit pilote d'avion, mais j'ai des lunettes. Donc, c'est allé très vite en termes de projet, tu vois, avant mes 10 ans. Et puis, juste après, je voulais être danseuse. Et à l'époque, ma mère et mon père, qui est lui-même dessinateur industriel pour l'aéronautique, m'avaient dit Eh bien ma fille, tu seras danseuse quand tu auras fait des études Et bien c'est ce que j'ai fait. Voilà. Aujourd'hui, je danse et je vis de ma passion de la danse en partie après avoir fait mon diplôme d'ingénieur. Donc je ne pensais pas à l'époque, je voyais ça comme un frein. Et finalement, je suis un peu une têtue, tête brûlée, je suis bélier, donc il ne faut pas chercher. Mais j'ai dit Ok, très bien Je vais être ingénieur, mais après, je fais ce que je veux. Et j'ai fait ce que je voulais.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'un bélier qui fonce comme ça et qui dit oui tout le temps, est-ce que des fois, il doute ? À tout le temps, évidemment. Alors déjà, on est dans une société qui instaure le doute de base. C'est-à-dire que tu doutes pour tout. Tu ne sais pas si tu achètes le bon paquet de riz parce qu'il est B, il n'est pas A sur l'étiquette. Tu doutes de tout. Donc, évidemment. Mais le doute fait partie aussi de l'avancement et de la construction. Après, suivant le profil des projets, tu l'as déjà plus ou moins vécu et tu doutes de moins en moins. Et puis, c'est comme ça qu'on grandit. Il faut douter. Pour moi, il faut douter. Comme il faut avoir peur, c'est important.

  • Speaker #1

    Moi je suis à 100 000% d'accord avec toi. T'es obligé en fait. Je pense que si t'es trop confiant, tu vas droit dans le mur. Et en même temps, la peur et le doute, ça t'oblige à travailler encore plus parce que des fois tu t'estimes pas légitime et donc tu vas encore plus bosser pour le paraître. Et donc jusqu'à ce que tu le sois vraiment légitime en fait. Donc je te rejoins à 1 million de 2%. Est-ce qu'il y a des conseils que t'aimerais donner à toutes les personnes qui nous écoutent ? Je pense que c'est des millions de personnes. Merci beaucoup. Moi, l'objectif, c'est que de ce podcast, s'il y a une ou deux personnes qui, sur les deux prochaines années, disent Ok, grâce à Sabrina, j'ai osé tenter un truc. En fait, franchement, le truc est rempli. Le contrat est rempli. Ça sera gagné pour moi. Même s'il n'y a pas des millions de personnes, je n'en ai rien à faire. Quel conseil tu peux donner à cette personne qui hésite encore un petit peu à se lancer ? Et quelles clés tu lui donnerais ? Quelques petites astuces pour le faire ? Ça peut être des conseils que toi, Tu aurais aimé qu'on te donne au départ pour que tu gagnes du temps ?

  • Speaker #0

    Il y en a plein, on pourrait en parler des heures. Mais je pense que déjà, se poser et réfléchir à l'essentiel. L'essentiel de ce qu'on a besoin. Moi, j'avais besoin à l'époque de faire du sport. J'avais besoin de passer, de couper ma journée et de passer un moment de folie. Parce qu'à l'époque, la Zumba, c'était ça, c'était la folie. Je vivais à 300% ma passion. Et quand j'ai découvert comment la transmettre... quand je la transmettais, c'était encore plus fort, là, j'ai kiffé. Donc, l'essentiel pour moi, c'était ça. Et si mon essentiel, c'est ça, j'ai construit autour de mon essentiel un moyen de pouvoir le vivre. Et je peux conseiller aux gens de définir pour eux, c'est quoi leur essentiel. Il y en a, c'est la peinture, il y en a, c'est la musique, il y en a, c'est... Une fois que ça, c'est posé, de foncer et de, encore une fois, écouter les gens qui pourraient avoir... des avis négatifs ou en tout cas des faux conseils. Mais écouter et s'entourer de gens avec de la bienveillance, avec des conseils moteurs et pas restrictifs. Et puis, quand on est bien entouré et qu'on est passionné, ça marche.

  • Speaker #1

    Oui, je rebondis sur ce que tu as dit, sur le fait que tu as des personnes qui te disent ne le fais pas, ça ne va pas le faire, cela, on s'en fout. Par contre, à l'inverse, tu as toutes ces personnes qui vont t'aider. et tu en as cité, je crois, deux, trois d'entrées. Souvent, est-ce que les personnes de ton entourage ne peuvent pas être des déclencheurs ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    bien sûr. En tout cas, les personnes de son entourage, des fois, suivant les caractères, il faut arriver à les convaincre. Mais quand ils sont convaincus que pour toi, c'est essentiel et c'est un bon mindset de partir dans cette direction, ils vont être un socle aussi rassurant de se dire, j'y vais, je fonce, je ne suis pas toute seule, je vais le faire toute seule. Mais il y a quelqu'un quand même derrière qui est là. Si je flanche, si j'ai mal, si c'est dur, si ça ne va pas. Ça, c'est très important.

  • Speaker #1

    Et ta fille, je ne sais pas quel âge elle a, comment elle le voit, sa maman qui est béliée, ultra-fonseuse, entrepreneuse ?

  • Speaker #0

    Alors, ma fille, elle est béliée. Elle a 7 ans et demi. Elle est du 13, moi du 16. Donc, tu vois, elle m'a piqué la vedette. Et je lui souhaite de me piquer la vedette tout le reste de sa vie. Ma fille, elle m'a dit, quand est-ce que je pourrais avoir ton studio, maman ? 7 ans, elle sait déjà ce qu'elle veut faire je lui ai dit quand je serai vieille et elle m'a dit, est-ce que j'aurai le droit de le changer donc tu vois, elle est déjà dans cette de se projeter et de surtout s'approprier le délire mais je lui souhaite surtout de trouver une voie dans laquelle elle est heureuse si c'est celle-là, c'est cool mais je pense qu'elle sera aussi, comment dire,

  • Speaker #1

    béliée que moi tu lui donneras les mêmes conseils que ton père t'a donné sur d'abord un cadre...

  • Speaker #0

    professionnelle.

  • Speaker #1

    Tu seras danseuse ou tu seras patronne d'Artistic Fall,

  • Speaker #0

    que si. Non, parce que je ne suis pas certaine que je serais plus heureuse dans ma vie si je n'avais fait que de la danse. Bien au contraire. C'est un métier difficile. Donc, je les remercie, mes parents, d'avoir eu cette lucidité de me poser le cadre qui, aujourd'hui, encore une fois, me permet de vivre au quotidien sereinement. J'essaierai de l'accompagner au mieux dans ses rêves, s'ils ne sont pas trop fous. Tu vois, je parle déjà comme une vieille conne.

  • Speaker #1

    C'est moi qui t'ai engrainé dans ce sujet. Je suis désolé.

  • Speaker #0

    Mais de kiffer, en fait. La vie est trop courte pour, comme tu l'as dit, comme pour beaucoup de Français, de se mettre dans un angle professionnel où on est malheureux et on subit son quotidien. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Revenons sur ces personnes-là. Parce qu'il y a un sujet, j'espère que tu vas m'aider dessus. C'est, en fait, quand tu donnes des exemples à certaines personnes qui n'osent pas faire quelque chose. Le premier truc qu'ils font, c'est qu'ils trouvent toujours un contre-argument. Oui,

  • Speaker #0

    mais... Voilà.

  • Speaker #1

    Toutes les personnes que j'ai reçues, en fait, il y a un contre-argument. C'est-à-dire que oui, mais elle, elle était salariée, mais son mec, il gagnait bien sa vie, donc pour elle, c'était facile. Ou elle avait bien gagné sa vie, donc c'était facile. Pour d'autres, c'est oui, mais il est trentenaire, il est célibataire, il n'a pas d'enfance, c'est facile. Ou tu as toujours un très bon contre-argument. Qu'est-ce que toi, tu pourrais dire à quelqu'un qui te croise et qui te dit Sabrina, c'est facile, elle a un métier. Bon, maintenant, ça marche, en fait, elle a réussi, mais ce n'était pas si compliqué que ça. Aide-moi à trouver des contre-arguments pour arrêter ces oui-mais. Parce que quand les autres, ils le font, c'est oui-mais. Mais pourquoi alors toi, tu ne le fais pas ?

  • Speaker #0

    Exactement. Exactement, déjà, c'est un très bon argument. Et puis, comme je t'ai dit, moi, depuis le début, j'ai dit oui. Je n'ai pas dit oui-mais. J'ai dit oui. Voilà, c'est tout. Et je suis arrivée là où je suis arrivée. Je suis fière d'être arrivée jusque là. Donc, à ces gens qui disent oui-mais, je leur dirai simplement, arrête de dire mais. Dis oui. C'est tout. Oui, ça semble facile, fais-le. Si c'est si facile, oui, fais-le. Arrête de dire oui, mais.

  • Speaker #1

    Il n'y a aucun risque en plus à le tenter. C'est pour ça que j'étais hyper ravi d'avoir pu t'inviter. Parce que je pense, encore une fois, je vais répéter trois infos depuis le départ. Combiner un job de salarié et se tester un complément d'activité, c'est un super combo parce qu'on limite le risque financier parce qu'on garde cette stabilité-là.

  • Speaker #0

    C'est que du plus.

  • Speaker #1

    ça peut être que du plus en fait ça permet d'éprouver une passion est-ce qu'on peut en vivre ou est-ce que c'est mort en fait donc foncez en fait les gars si ça va vous demander un petit truc mais tu l'as déjà dit c'est de l'implication et un investissement en temps qui est énorme mais en vrai je pense que l'investissement en temps de tout le monde là parce que quand on voit le nombre d'heures passées sur les réseaux sociaux par jour par personne limitons déjà au lieu de passer une heure sur Instagram Pas ceci 10 minutes et 50 minutes, forme-toi à faire autre chose. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, évidemment. Pour rebondir sur ce que tu dis, moi aujourd'hui, dans le staffing que l'on est chez Artistique Pôle, on est 12 et il y en a la moitié pour qui c'est un deuxième métier. Il y a vraiment ces deux personnalités. Le reste de l'équipe, il y en a en gros cinq qui vivent de leur passion de professeur de Pôle et il y en a cinq qui complètent leur vie au quotidien. infirmières,

  • Speaker #1

    ingénieurs il y a tous les profils et elles sont je pense épanouies ce qu'on pourrait faire et ce qui me plairait là c'est soyons hyper pragmatiques je vois beaucoup de personnes qui aimeraient être prof de yoga qui aimeraient être prof de pilates qui aimeraient se lancer en tant que coach sur une discipline sportive ou autre, combien ça peut rapporter par mois en moyenne pour une personne qui le fait en complément d'activité demain moi je veux faire prof de yoga c'est pas gagné parce que je suis Je ne suis pas du tout... Admettons. J'aimerais voir ça. Ça serait drôle. Je pense que les gens paieraient très cher pour venir voir du yoga.

  • Speaker #0

    Moi aussi.

  • Speaker #1

    Admettons.

  • Speaker #0

    On fait des blagues.

  • Speaker #1

    J'ai des blagues hyper drôles. Si je veux faire un prof de yoga et que demain, je me lance, quels sont les revenus que je peux espérer en moyenne, encore une fois, sur la première année ? Ça peut donner des idées à ceux qui aimeraient le faire. Pour se projeter, c'est peut-être un peu plus facile.

  • Speaker #0

    C'est compliqué de te donner ces chiffres sur l'univers yoga parce que je ne le maîtrise pas tellement. Quoique, ils sont à peu près payés à l'heure, à peu près de la même manière que les professeurs de Pôle, par exemple. Mais pour donner des exemples concrets, au sein de mes équipes, j'ai des profs de Pôle qui sont infirmières libérales ou ingénieurs, qui ont leur boulot en parallèle et qui, du coup, donnent entre 6 heures de cours par semaine chez moi, chez Artistic Pôle. Et elles se dégagent sur cette partie de société entre 700 et 800 euros par mois.

  • Speaker #1

    Ce qui est quand même loin d'être négligeable.

  • Speaker #0

    Loin d'être négligeable. Après, attention, c'est brut. Quand on a une société, je pense qu'avant de l'avoir, on n'imagine pas le nombre de ponctions qu'il peut y avoir à droite et à gauche. Là, c'est des structures de type micro-entreprise à eux. Donc, c'est quand même moindre que les grosses sociétés. Mais c'est pas du tout...

  • Speaker #1

    Autour de 25%, je pense, de charges. Facile,

  • Speaker #0

    oui. Oui, tout à fait. Mais c'est un apport financier non négligeable, en effet.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est pour ça que c'est intéressant, je pense, de l'évoquer. On devrait le faire beaucoup plus souvent, finalement. Ça permet de donner des perspectives aux personnes qui écoutent. Après, encore une fois, ça demande de passer une formation, de s'investir personnellement et même peut-être un petit peu financièrement pour payer sa formation. Et quoique l'État, grâce au CPF, fait pas mal de choses, ça permet de le faire. D'ailleurs, quelqu'un qui veut être prof de pole dance, via ta société de formation, Est-ce qu'elle peut le faire financer par... Ça peut donner un exemple. Comment tu le finances, ça ? Tu le finances via un CPF ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Suivant les centres de formation, quand tu as un code APE, tu es finançable par les opcos. Donc, c'est les fonds de formation auxquels chaque société cotise, même les micro-entreprises. Donc, moi, en tant que micro-entreprise, je cotise tous les ans un fonds de formation. Et j'ai du coup à disposition 1 400 euros par an pour me former, pour continuer à me former tous les ans. Je l'utilise, c'est cool, je ne l'utilise pas, c'est perdu. Donc, autant l'utiliser. Donc, tu peux être financé par les opcos, tu peux être financé par le CPF. Il y a l'autofinancement aussi, qui est évidemment possible. Mais il y a aussi un petit combo des trois possibles. Il y a des solutions quand on fait appel à des centres de formation agréés qui sont faciles à mettre en place parce que le centre de formation est là pour t'accompagner et qui t'ouvre les portes de la formation. Ça, il ne faut surtout pas le négliger.

  • Speaker #1

    On a quand même donné quelques clés. Quelqu'un qui écoute là, il peut se dire... On a pris l'exemple du pole dance, mais ça pourrait être pour le dégâts et sur plein de sujets qui ne sont même pas liés au sport. Tu peux te faire financer ta formation. Tu finances le quota cotisé quand même aussi. Oui, tout à fait. Donc ça va te demander, entre guillemets, uniquement du temps et de l'investissement personnel. Ensuite, quand tu te lances, pour peu que tu sois bon dans ce que tu fais et que tu sois exigeant avec toi-même, tu vas pouvoir en tirer des revenus. Donc là, on citait 800 euros brut, mais bon, admettons, tu vas toucher 500 euros net par mois. En plus, je pense que le jeu est en voie à la chaîne, donc tu peux te tester sur ce métier. Il ne faut pas faire un oui-mais, mais passer à l'action. C'est peut-être le seul truc qui manque, c'est passer à l'action, tenter. Il n'y a pas de risque.

  • Speaker #0

    Exactement. Quand on a sa vie professionnelle à côté, il n'y a pas de risque financier. Et c'est ce qui nous drive au quotidien. Malheureusement, aujourd'hui, on a besoin de ça pour vivre. Donc, si on l'a, tout ce qui vient avec à côté, c'est que du plus.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimerais rajouter quelque chose à tout ce qu'on vient de dire là ? Est-ce qu'il manque des éléments qui pourraient finir de convaincre les personnes de sortir de leur zone de confort ou de sortir de l'immobilisme ? Trouver une voie qui leur permette de s'épanouir dans le monde professionnel, c'est important, donc peut-être que tu aimerais rajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    Moi j'aimerais juste dire qu'aujourd'hui, j'ai partagé une story il n'y a pas longtemps, je suis une femme, ça se voit je crois, et c'est compliqué aujourd'hui d'être... Une femme dans la société actuelle, parce que quand on a une entreprise ou un boulot à responsabilité, on est forcément soit pas assez à la maison, soit pas assez avec ses enfants, soit pas bonne cuisinière, soit... Enfin voilà, on appauvrit forcément une partie personnelle de sa vie. Et je pense qu'il faut arrêter de croire ça, et que ça peut être encore une fois un frein à toutes ces femmes qui essayent de... de trouver un épanouissement dans un second métier. Une femme épanouie, équilibrée professionnellement, parce qu'elle va trouver à la fois d'un côté et de l'autre un intérêt pour elle, va forcément être épanouie à la maison. Et c'est encore une fois un cercle vertueux qui fait que, à la maison, elle se sentira bien, elle se sentira disponible, elle se sentira reconnue, parce que c'est important aussi aujourd'hui, les femmes ont besoin d'être reconnues, autant que les hommes. Et du coup, ça aussi, ça doit être un aspect du oui-mais. qui doit tomber parce qu'on est tout aussi capables que les hommes, voire plus, parce qu'on sait faire plusieurs choses à la fois.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Foncer. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mesdames, foncer. Et je n'ai même pas envie de rebondir sur ce que tu viens de dire parce que c'est tellement vrai et j'ai envie qu'on conclue sur ça. Parce que ça sera le mot de la fin et c'est juste parfait. Génial. En tout cas, merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Sylvain. Merci.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir écouté cet épisode en entier. Si ce podcast t'a inspiré, aide-moi à le faire grandir. écris-moi directement sur LinkedIn à Sylvain Lazaro ou sur Instagram et si tu oses des podcasts, partage-moi tes questions, tes idées ou même les noms des personnes inspirantes que tu connais et que tu aimerais que j'interviewe. Mets une note sur ton application de podcast et surtout, parle-en autour de toi. Ensemble, on peut prouver que changer de vie, c'est possible et que c'est accessible à chacun d'entre nous. À très vite pour un nouvel épisode.

Description

Sabrina a le meilleur combo possible. Elle cumule un CDI et une activité complémentaire. Elle fait ça depuis 13 ans. Ingénieure de formation, elle a osé suivre sa passion pour le sport. Elle a commencé par faire prof de zumba puis s'est lancée dans le Pole Dance. Une décennie plus tard, elle continue son activité salariée et est à la tête de son propre studio qui compte plus de 10 coachs.


Dans cet épisode inspirant, elle nous partage :

  • Son parcours : Comment s'est déclenchée sa double carrière épanouissante.

  • L’art de dire "oui" : Elle nous explique sa théorie du cercle vertueux du "Oui".

  • Comment gérer son temps entre son CDI et son activité d'indépendant.

  • Les clés pour lancer un projet sans tout plaquer : combiner sécurité financière et passion.


📌 Un épisode pour :

  • Ceux qui veulent tester un projet parallèle sans prendre de risques.

  • Toute personne cherchant de l'inspiration pour se lancer.

  • Toutes les femmes qui n'osent pas !


⏱️ TIMELINE DE L'ÉPISODE :

  • 00:00:01 – Introduction et présentation de Sabrina : Double carrière ingénieure et prof de pole dance.

  • 00:05:20 – Les débuts : De la Zumba à la création de son propre studio.

  • 00:10:01 – La gestion du temps et l'équilibre vie pro/passion.

  • 00:20:22 – Pourquoi garder son emploi salarié peut être une force.

  • 00:30:15 – Le cercle vertueux du "OUI" et comment il a changé sa vie.

  • 00:40:17 – Doutes, peurs et surmonter les jugements.

  • 00:45:13 – Comment commencer : Formations, financements, revenus potentiels.

  • 00:50:31 – Le conseil ultime : Identifier son essentiel et OSER.

  • 00:55:00 – Conclusion : Foncez, arrêtez de dire "Oui mais" !


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Plus de 3 millions de français se disent malheureux au travail. Mais bonne nouvelle, ce n'est pas une fatalité. Si chaque matin, la flamme n'est plus là, si les journées au travail te semblent interminables et que tu te demandes mais qu'est-ce que je fous là ? alors ce podcast est fait pour toi. Et si tu osais, c'est un shoot de motivation et d'inspiration. Je m'appelle Sylvain et sur ce podcast, je reçois des personnes comme toi et moi. Des gens normaux, avec des métiers accessibles. Leur point commun, ils ont osé changer de vie. Ils ont pris leur courage à deux mains et ils sont... passer à l'action. Ils vont partager avec toi leurs histoires, leurs conseils et leurs meilleures astuces pour te prouver que, pour toi aussi, c'est possible. Allez, c'est parti. Je suis ravi aujourd'hui de recevoir Sabrina.

  • Speaker #1

    Bonjour Monsieur.

  • Speaker #0

    Je suis hyper content parce qu'en fait, je pense que tu as, à mon sens, un des meilleurs combos. Donc on essaie de donner des boosts de motivation aux personnes qui ne sont pas épanouies au travail ou qui sont malheureuses au travail en disant, mais si tu n'es pas heureux, tu peux changer. Et toi, en fait, tu as la double casquette. D'un côté, tu es salarié. Et... tu as une activité d'indépendante. C'est ça. Donc tu vas nous dire tout ça. Je te laisse te présenter, peut-être en deux mots.

  • Speaker #1

    Du coup, comme tu l'as dit, je m'appelle Sabrina. Je suis de formation ingénieur, aéronautique principalement, puis après j'ai bifurqué en logistique et puis après j'ai bifurqué vers de l'informatique. Donc ça, c'est mon métier de base, mon diplôme de base. Et il y a bientôt 13 ans, j'ai monté une société autour de l'épanouissement de soi. à travers les arts aériens, la pole dance notamment, mais aussi le cerceau, le hamac, tous les sports aériens, bientôt le yoga aérien, etc.

  • Speaker #0

    Depuis 13 ans, quand tu t'es lancée, tu avais quel âge ?

  • Speaker #1

    27 ans.

  • Speaker #0

    27 ans quand tu as lancé ton activité d'indépendante. Oui. Comment ça t'a pris en fait ? Quand, comment, pourquoi ? Tu te dis à un moment donné, ça ne me suffit pas ce que j'ai sur mon CDI. Oui.

  • Speaker #1

    À l'époque, j'avais ma vie à moi. Et je n'avais pas d'enfant, je n'avais pas de mari, j'étais complètement libre par rapport à ma vie professionnelle. Et à l'époque, j'étais férue de Zumba. Et du coup, ma prof de Zumba m'a dit, écoute, ça serait cool que tu passes la formation et qu'on puisse se complémenter pour faire des cours ensemble ou individuellement. Mais elle avait trop de demandes et elle n'avait pas assez de temps. Donc, j'ai commencé comme ça. Pendant longtemps, j'ai gardé la Zumba. Et en parallèle, j'avais aussi la passion de la pole qui naissait à l'époque. en France. C'était tout nouveau, c'était tout beau et c'était surtout hyper méconnu comme sport. Et du coup, j'ai monté ma société pour donner des cours de Zumba et finalement, très rapidement, j'ai donné aussi des cours de pole. Et voilà. Et Artistique Pole est né comme ça, en fait, d'un cheminement de vie qui a fait que j'ai dit oui. Et c'est un petit peu mon dicton. C'est toujours yes et puis on verra.

  • Speaker #0

    Ok, donc à ce moment-là, quand tu te lances, tu étais déjà ingénieur ? Oui. Tu étais déjà en CDI pour une entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, pour une grosse boîte.

  • Speaker #0

    C'est un métier dans lequel tu t'épanouissais. C'est un métier dans lequel tu es encore, a priori. Donc, c'est un métier qui te plaît au quotidien ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. J'étais salariée pour une grosse société aéronautique. Je m'éclatais dans mon travail. J'adorais mes collègues. Mais la passion du sport faisait qu'il me manquait quelque chose dans ma vie. Et de vivre, moi, la passion en tant qu'adhérente, puis de glisser vers l'enseignement. m'a beaucoup apporté, ne serait-ce que dans ma pratique personnelle, mais aussi dans le don de soi, dans le partage, dans tout ça. Et ça s'est fait très naturellement et les deux étaient complètement ensemble, complémentaires.

  • Speaker #0

    Et comment tu t'organises dès le départ ? Comment tu te formes aussi ? Tu as dit que la prof qui t'a incité à le faire, c'était sur de la Zumba. Tu ne te lances pas du jour au lendemain comme ça ? Non. Donc ça nécessite forcément une formation. Tu la finances comment ? Tu la prends combien de temps ? Et entre le moment où tu décides de le faire et le moment où tu te lances ? Oui. Combien de temps ça prend ? Je pose ces questions là pour des personnes qui pourraient nous écouter et qui se disent j'aimerais bien faire un truc en parallèle.

  • Speaker #1

    Je pense que la priorité numéro une c'est d'être bien accompagné, à la fois avec des personnes avec qui on a envie de travailler et à la fois en termes de formation, pas faire n'importe comment, n'importe quoi. Ça m'a pris six mois en gros, entre le moment de passer le diplôme qui allait bien côté Zumba et les socles pédagogiques importants pour pouvoir l'enseigner, un CQP notamment. dans le monde du sport. Et voilà, ça a été assez rapide parce que je l'ai souhaité aussi, parce que j'avais le temps aussi pour ça. Mais aujourd'hui, je suis plutôt du genre à moins se me précipiter qu'avant. Voilà, donc moi, j'encourage les gens à le faire. Et même si ça prend un an, ça prend un an, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    T'as ta formation, ton diplôme, je sais pas ce que c'est, qui te permet d'exercer en tant que prof de Zumba et prof de pole dance. Et au démarrage, comment tu t'organises pour gérer ton métier ? Oui. Et à côté, donner tes premiers cours. Et en plus, c'est encore le cas maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, ce qui est génial avec le monde du sport, c'est que les gens ont souvent besoin de faire du sport en dehors des heures de travail. Ce qui fait que je pouvais respecter mes heures de travail et donner des cours de sport en parallèle, soit entre midi et deux, soit le soir, soit le week-end. Pendant plus de cinq ans, j'y travaillais quasiment tous les week-ends pour pouvoir donner des cours et du coup répondre à la demande. Les deux sont conciliables, il ne faut juste pas être... Avar et feignant. Avar d'investissement et feignant. Si on est feignant, c'est sûr, on ne s'investit pas sur des créneaux libres. On préfère les garder pour soi et c'est tout à fait respectable. Mais on ne peut pas vivre du coup aussi cette seconde passion en parallèle. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Tu as dit que ça fait 13 ans. Oui. Donc, on se connaît depuis très peu de temps. Oui. Je ne sais rien de toute ton histoire. J'ai juste été sur le site internet de ton studio. Oui. Et j'ai cru comprendre que tu avais quand même franchi un step entre le moment où tu t'es lancée, où tu étais prof de Zumba. prof de pole dance débutante en 13 ans t'as fait un chemin donc ça veut dire ça fait 13 ans que maintenant tu es salarié de ton entreprise t'es passé de prof à maintenant chef d'entreprise parce qu'a priori tu es aussi à la tête d'un studio qui t'appartient donc pareil comment t'as fait pour franchir ce cap à quel moment tu te dis je passe de prof qui est une activité en complément le soir à un projet qui est beaucoup plus structurant et plus impactant pour ta vie d'être chef d'entreprise de ce pole

  • Speaker #1

    Comme le démarrage, en fait, il y a plusieurs années de ça, j'ai une pépette que je salue, que j'adore et que j'ai toujours dans mes contacts, qui me dit, écoute, moi, je fais de la poule avec toi, mais aujourd'hui, j'aimerais enseigner. Comment on fait ? Et plutôt que de se dire, ça va devenir une concurrente, j'en ai fait un allié et je lui ai dit, si c'est ça, on va monter une formation et puis tu vas te former et puis tu vas enseigner avec moi au sein d'Artistic Pole et on va faire ça à deux. Et donc Marina a insufflé chez moi une volonté de formation des futurs profs. Et aujourd'hui, depuis 8 ans, on a fondé une formation. On a créé une formation avec ma meilleure amie, que je lui fais des gros bisous. On a créé une formation, une des premières formations de pole dance, drivée par un centre de formation avec un code APE, tout ce qui va bien, finançable, etc. pour que les futurs profs de demain puissent se former. Au début, ça a débuté dans une volonté d'avoir, moi, mon petit staffing, être en adéquation avec les valeurs, avec les principes, avec tout ce que j'avais déjà appris pour pouvoir le transmettre. Et petit à petit, c'est devenu une vraie formation sollicitée par la France entière, les DOM-TOM également. Donc, à date, aujourd'hui, on a formé plus de 300 profs. Du coup, encore une fois, ça n'a pas été non à sa demande, ça a été oui. Et puis, on va voir comment on peut faire ça ensemble. Et on a... avancé comme ça et puis aujourd'hui on est 12 profs dont moi ont été formés sur le même principe à travers ce centre de formation Finalement tu as 3 activités si je comprends bien ton centre de formation alors c'est pas le mien c'est celui de ma meilleure amie mais c'est moi la directrice du pôle aérien donc

  • Speaker #0

    tu as quand même ça plus vous donnez aussi des cours à des clients lardins 40 heures de cours par semaine tu cumules quand même les activités tu arrives à Tu gères ça comment sur ta semaine ? C'est quoi la journée type de Sabrina ? Oula,

  • Speaker #1

    t'es sûre que tu veux savoir ? Prends un Doliprane. Non, mais la journée type, c'est... Aujourd'hui, je dédie 70% de ma journée à mon métier de base, c'est-à-dire consultante, ingénieure, chef de projet en informatique. Et ensuite, sur mon temps libre, encore une fois, entre midi et deux, ou le matin, au petit déjeuner, avec le PC, et le soir, je gère... la société, je gère tout ce qui est support de formation si on vient à sortir de nouvelles formations, ce qui a été dernièrement le cas, et je m'octroie malgré tout, parce que c'est ma passion numéro une, l'enseignement des sports aériens, les mercredis soir et jeudi soir.

  • Speaker #0

    Et des fois tu dors ou pas ? Oui,

  • Speaker #1

    évidemment. Très bien même. T'imagines bien la journée que j'ai de chargée, oui, je dors très très bien.

  • Speaker #0

    Et le week-end pareil ?

  • Speaker #1

    Le week-end, j'ai arrêté de travailler le week-end pour des raisons. de famille parce que j'avais aussi besoin de passer du temps qualitatif, notamment avec ma fille. Donc je suis divorcée depuis. Les week-ends que j'ai de libre, soit ils sont dédiés à du repos, mais ils sont rares, soit ils sont dédiés à de la formation. C'est là que je forme les futurs profs.

  • Speaker #0

    La question que tout le monde se pose en général sur ça, c'est quand tu as une activité salariée et qu'à côté, tu as ton entreprise, comment tu combines les deux en termes de motivation ? Est-ce que tu es toujours aussi performante dans ton métier numéro un ? Est-ce que l'un a un impact sur l'autre ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    À l'époque où j'étais mariée, j'avais la chance de pouvoir me dédier à 100% à ma société parce qu'on était deux, que j'avais un toit au-dessus de la tête, que j'avais quelqu'un sur qui m'appuyer, ne serait-ce que financièrement, parce que monter une société, il faut avoir les reins solides. Aujourd'hui, tout le monde le sait. Donc, pendant 4 ans ou 5 ans, je me suis dédiée à 100% à Artistic Pole en quittant mon boulot d'ingénieur et en prenant du temps. pour ma fille qui était toute petite et pour ma société. Alors je pense que ça a aidé la société à grandir, à faire un vrai gap, donc à installer un vrai studio, parce qu'avant j'étais en sous-location dans des espaces. Là j'avais le vrai espace Artistique Pôle avec son identité. À refaire aujourd'hui, je préfère largement être revenue. avec ce duo de métiers que d'être 100% entrepreneur et investie à 3000% dans ma société parce que je pense que mon boulot d'ingénieur apporte beaucoup à ma vie d'entrepreneur et qu'à l'inverse, ma vie d'entrepreneur me donne aussi beaucoup d'oxygène dans ma vie de salarié. Les deux sont essentiels aujourd'hui dans ma vie.

  • Speaker #0

    Tu trouves qu'ils s'auto-alimentent ? Complètement. Ils sont complémentaires ? Oui. Parce que d'ailleurs, être prof... de pole dance ou prof de zumba ou ce que tu veux comme prof. Et être chef d'entreprise, c'est aussi deux métiers différents. Oui. Pour le coup, tu as dû te prendre un avançant, j'imagine ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Déjà, le boulot d'ingénieur te prépare un petit peu, ne serait-ce que d'un point de vue comptable, d'un point de vue de gestion, de management, etc. Je pense que quand tu es entrepreneur, aujourd'hui en France, tu es la femme de ménage qui récure les chiottes tous les deux jours. Tu es le jardinier qui t'ont la pelouse parce que dans ton studio, il y a un carré de pelouse. Tu es Madame Bricolo parce qu'il y a quelque chose de cassé. Tu es comptable, tu es tout. Tu es obligé d'être tout parce que tu ne peux pas te permettre d'avoir un prestataire quand tu as des petites structures, surtout, qui peuvent être nécessaires au quotidien. Donc déjà, quand tu es entrepreneur, tu es tout. Et surtout, tout ce que tu construis dans ton entreprise, tu en dépends à 100%. C'est-à-dire que si ton entreprise... qu'on est des hauts, des bas, et Dieu sait qu'il y en a beaucoup quand on gère une entreprise, ta vie, toi, de maman, d'individu, est impactée directement par ça, par ces fluctuations. Et aujourd'hui, le fait d'avoir mon boulot d'ingénieur et d'employé à côté me libère cette case-là. Où, oui, c'est important que ma société vive et survive, évidemment, ne serait-ce que pour la dizaine de coachs avec qui j'adore travailler, mais surtout, donner de l'oxygène à la société en se disant je n'ai pas besoin de me verser de salaire, ma vie ne dépend pas de cette société et tout ce que je fais dans cette société, c'est que du kiff, ça c'est essentiel.

  • Speaker #0

    Donc du coup, ça te sécurise financièrement, toi et ta famille.

  • Speaker #1

    Exactement, d'être employée et au-delà de ça, la santé, la retraite, tout ce que une société de la dimension de celle que j'ai, ne peut pas apporter sereinement à un individu, malheureusement.

  • Speaker #0

    Toi, ton boulot d'ingénieur, c'est quoi comme type de groupe ? C'est un grand groupe ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. C'est une toute petite structure parisienne d'une cinquantaine de personnes dans le consulting de la transformation informatique qu'on propose à des grosses sociétés. Donc, c'est pareil. Je suis partie, quand j'ai créé Artistique Pôle, je suis partie d'un boulot d'employé dans une très grosse boîte à, finalement, je préfère la petite taille humaine, toute petite taille humaine. qui te donne beaucoup de responsabilités, mais aussi beaucoup de liberté. Donc c'est un peu, c'est pareil, une société un peu hybride. Tu n'es pas en freelance parce que tu es salarié, mais tu as quand même tous les atouts du freelance. Du coup, je pense que c'est le fait d'avoir créé Artistique Paul qui m'a donné l'envie d'être aujourd'hui consultante un peu freelance sur mes capacités.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que ça t'a rendu plus forte dans ton métier ? À quel niveau ?

  • Speaker #1

    Complètement. Alors déjà, ça m'a rendu plus forte parce qu'en tant qu'entrepreneur, et pour avoir vécu... que de ça pendant plusieurs années, j'ai compris à quel point le salariat était confortable, rassurant, sécurisant. Alors, nous les Français, on a toujours tendance à râler après les patrons, à râler après tout et n'importe quoi, mais quand on vit sans tout ça, on se rend compte à quel point c'est important. La sécurité sociale, les congés payés, le chômage. Parce que pendant cinq ans, j'ai vécu où je prenais trois jours de vacances, pendant trois jours, ça ne rentrait pas. Il fallait que je trouve des solutions pour me faire remplacer. Il fallait que... Voilà. Et du coup, les moindres vacances deviennent un casse-tête infernal. Alors que quand on est employé, on vient, on délivre et on s'en va. Et quand on est parti, tout est coupé, tout est terminé. Ça reste dans une boîte. Quand on est entrepreneur, c'est notre quotidien, c'est notre vie à 300% jour, nuit, week-end.

  • Speaker #0

    Et ton boss, ton manager, comment il le vit ça ? Le fait que t'es... T'as cette double casquette. Est-ce qu'il se pose la question sur le fait que tu sois focus sur ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors, il pourrait de manière très légitime se poser la question. Mais quand j'ai démarré ce poste-là, c'était en fait un collègue avec qui j'avais bossé sur un autre projet à l'époque où j'étais dans des grosses structures de société. Donc, il a transité lui aussi vers du consulting un peu freelance. Et puis, on était bien ensemble, câblés quand on bossait ensemble. Et j'ai été très honnête et je lui ai dit, voilà, aujourd'hui... J'ai une société, je divorce, je change de vie, j'ai besoin de retrouver un boulot d'ingénieur parce que j'ai besoin de sécuriser ma vie financière, mais aussi parce que d'un point de vue psychique, j'ai besoin de m'y refiler. Voilà le décor, est-ce que tu es d'accord ? J'ai été transparente. Il m'a dit, à partir du moment où tu délivres, il n'y a pas de problème. Donc j'ai fait mes preuves, j'ai délivré, et aujourd'hui, personne. Même le client final n'y voit un inconvénient de quoi que ce soit. Parce qu'à 8h, je suis sur le front. À 18h, je suis encore là s'il y a besoin.

  • Speaker #0

    Parce que tu es transparente sur tes activités. Avec tes collègues, ton patron, tes clients. Tout le monde le sait.

  • Speaker #1

    Tout le monde le sait.

  • Speaker #0

    Moi, je te rejoins à 100% parce que j'ai un peu le même profil que toi. J'ai déjà lancé ma boîte. Ensuite, je suis passé dans le salariat. Je trouve que le fait d'être passé en tant qu'entrepreneur ou à son compte, Tu ne vois plus la vie de la même manière. Tu deviens plus efficace. Je te pose des questions, mais ça me fait rire parce que les réponses que tu apportes, c'est celles que je donne à d'autres personnes. Moi, personnellement, je me sens beaucoup plus efficace dans mon travail que ce que j'aurais pu l'être s'il n'y avait fait que salarié. Maintenant, je dis souvent, tu vas me payer cher, mais tu ne vas pas me payer cher pour le temps que j'ai passé à faire quelque chose. Tu vas payer cher pour tout le temps que j'ai passé avant à préparer pour devenir cette personne-là. donc tu vas payer cette expérience là et maintenant je suis capable de combiner plusieurs choses en même temps mais je suis focus aussi bien sur mon métier en tant que salarié,

  • Speaker #1

    parce que c'est le cas actuellement que se lancer sur un podcast ou autre tout à fait et je pense qu'en plus c'est rassurant pour les patrons pour les chefs d'entreprise qui vont nous embaucher de se dire, ils connaissent ou elles connaissent, ils savent ce que c'est la galère que c'est que d'avoir une société aujourd'hui en France, des employés. Quand on s'est investi à 3000% dans une structure qui est la sienne, s'investir ne serait-ce qu'à 2000% dans une structure qui n'est pas la sienne, c'est déjà 1000% de plus que quelqu'un qui n'a jamais vécu l'entrepreneuriat, à mon sens. Donc c'est tout bénef pour un patron de se dire, ils connaissent ce que c'est que cette galère d'être chef d'entreprise, ils respecteront aussi ce que c'est que l'investissement, les valeurs de la structure, l'investissement personnel, l'investissement... à 3000% de tout ce qu'on a à donner.

  • Speaker #0

    Du coup, là, on parle du prisme du patron. Si on se remet sur s'adresser aux collaborateurs qui ne sont pas épanouis au travail, qui sont malheureux au travail, qu'est-ce qu'on peut leur dire ? Si tu n'es pas épanoui, en fait, tu n'es pas obligé de tout plaquer d'un coup d'un seul. Tu peux peut-être garder ton métier, surtout si finalement, tu n'es pas épanoui, mais pour autant, tu aimes bien quand même ce que tu fais, tu aimes bien ton train de train, etc. Est-ce que ce n'est pas le meilleur combo de le faire tel que tu le fais, sans forcément aller jusqu'à créer une boîte avec 10 personnes ? Oui. Ne serait-ce que d'oser se lancer ? Quels sont les risques ?

  • Speaker #1

    Quand on garde son boulot au quotidien, il n'y en a pas. Il n'y a que du plus. Les risques financiers n'y sont pas, vu que tu as ton métier de base. Le seul risque qu'on peut avoir, c'est d'avoir eu le cran de se lancer, que ça marche, et qu'un jour, éventuellement, il faille faire un choix. Mais si on en est arrivé là, c'est que le choix, il est déjà fait. On peut tout plaquer et ne vivre que de sa passion et de sa société.

  • Speaker #0

    Tu te poses la question des fois de, est-ce que tu aimerais ? Ne faire que Artistic Paul ? Ou là, pour le moment, tu te satisfais d'avoir les deux, pour les raisons que tu as expliquées avant ? Ou est-ce qu'un jour, tu te revois repartir à 100% sur ta passion ?

  • Speaker #1

    Non, je ne me vois pas repartir à 100% sur Artistic Paul, parce qu'aujourd'hui, je gère Artistic Paul, non pas comme une entreprise, à mon sens, mais comme un projet. Comme je gère aujourd'hui mon métier d'ingénieur, comme un projet. Et les deux étant très complémentaires, mais diamétralement opposés, ils créent une balance chez moi idéale. En enlever un, que ce soit l'un ou l'autre, je pense, me rendrait en partie malheureuse. Voilà. Donc, je ne fais pas le choix. Je garde les deux.

  • Speaker #0

    Je comprends.

  • Speaker #1

    J'aime ne pas choisir.

  • Speaker #0

    Mais encore une fois, je te rejoins à 2000%. Ce n'est pas moi qu'on a interviewé, mais je vais quand même donner mon truc. Mais je trouve que c'est pareil. L'épanouissement n'est pas le fait d'avoir mon activité professionnelle dans laquelle je suis à fond parce que la mission me plaît. Et de savoir qu'à côté, j'ai autre chose. En fait, je ne me sens pas dépendant. Et donc, je me sens libre, je me sens autonome. Et ça me donne envie d'être aussi bon sur l'un que sur l'autre. Et je trouve que souvent, les deux s'alimentent. Parce que tu apprends des choses de ta vie d'indépendant ou le fait de lancer de nouveaux projets, ça te rend plus costaud. Et tu viens avec un nouveau regard et tu es beaucoup plus innovant. Je pense que toi, tu ressens ça.

  • Speaker #1

    Complètement. Complètement. Et puis, il peut y avoir des projets sur lesquels, je parle d'ingénieurs, sur lesquels je vais travailler assez seule. Du coup, je vais trouver chez ArtisticPoll le travail d'équipe avec le staff qui est aujourd'hui en place et tous les collaborateurs et le centre de formation et les futurs profs de demain. Et du coup, cet équilibre, il se fait. Si je venais à l'enlever, des fois, je me sentirais peut-être un peu seule dans certains projets informatiques. Donc, tu vois, c'est important.

  • Speaker #0

    Tu as donné quelques ingrédients au départ. Qu'est-ce qu'il faut pour réussir ? Est-ce que tu pourrais nous les redonner ? Quels sont les ingrédients ? À ton sens. Ceux qui ont fait que toi, ça marche pour passer de salarié à salarié plus avoir une activité complémentaire. Qu'est-ce qu'il faut pour que la recette fonctionne ?

  • Speaker #1

    Déjà, dans un premier temps, il faut avoir l'envie profonde et le temps. Parce que comme on a dit, ça met un peu de temps avant de se mettre en place. Si on veut aller chercher cette forme de bonheur, il ne faut pas être feignant, il faut être curieux et ouvert. Ouvert aux opportunités, ouvert aux faisabilités. Il faut arrêter de penser qu'on n'est pas légitime, qu'on n'a pas le droit, que c'est pour les autres et c'est pas pour soi. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui sont malheureux à cause de ça, parce qu'il y a des cloisons qui se mettent ou qu'on leur met, je ne sais pas. Mais voilà, il faut juste ouvrir un peu le champ des possibles et se dire, j'en ai l'envie, oui, alors je peux le faire, tout simplement. Si j'en ai l'envie, je définis la stratégie, comment est-ce que je peux arriver à mes fins, et je le mets en place, et ça prend le temps que ça prendra. Et les gens, ils n'y croient pas, tant pis. Mais j'en ai envie.

  • Speaker #0

    Je fonce. Est-ce qu'il y a des gens qui n'ont pas cru en toi ? Oui. Dans ton entourage, au travail, quand tu as dit, je vais me lancer, et qu'en plus du métier, je vais faire autre chose ?

  • Speaker #1

    Non, dans mon métier, non. Mais dans la vie, de manière générale, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, certainement à travers ces cloisons que eux ont, se disent... Non, ce n'est pas possible, elle n'y arrivera jamais. Parce qu'on est de base, souvent, l'être humain très défaitiste. Mais par contre, il ne faut pas que ça importe, on s'en fout. Ça marche, c'est cool, ça ne marche pas, tant pis. On apprend, on avance différemment dans une autre voie, mais on laisse le champ des possibles ouvert. Si on écoute les gens, on n'avance pas.

  • Speaker #0

    Toi, après 13 ans, tu te sens épanouie ? Tu parlais de bonheur, est-ce que le bonheur, tu l'as touché le doigt, ça y est ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, moi je trouve que j'ai une vie... Très dense, encore une fois, il faut être en accord avec ça, il faut l'accepter, mais dans tout ce que j'entreprends, assez équilibré. Les moments que j'ai, encore une fois, en famille et avec ma fille sont qualitatifs, ce qui laisse la place au reste quand je dois foncer sur des semaines où je ne l'ai pas. J'ai la chance d'être avec quelqu'un aujourd'hui qui est dans le même état d'esprit d'entrepreneuriat, parce que lui aussi, il est à son compte. Et on se comprend. Et puis, quand il y en a un qui doit bosser le week-end, OK, c'est normal. Par contre, il faut qu'on s'accorde aussi du temps ensemble. Mais il n'y a pas de problème. C'est serein. Donc, quand on est accompagné, encore une fois, des bonnes personnes, qu'on a l'envie et que le cadre est posé, ça marche.

  • Speaker #0

    Et on en discutait avant, parce qu'hier, dans mon métier, ma DRH sortait d'une journée entière dédiée à son métier, elle disait en 2025. Le sujet numéro un pour les DRH, c'est la santé mentale. Notamment sur les burn-out. Le burn-out, ça représente, je crois, en moyenne 422 jours d'arrêt de travail. Contrairement à un arrêt classique d'accident de travail, c'était 77 jours. Quand on double les activités qu'on a à fond sur tous les sujets, est-ce que des fois, tu ne fatigues pas ?

  • Speaker #1

    Ah si, évidemment. Si, c'est normal. Après, il faut s'écouter, évidemment. Moi, je pense que le sport, de manière générale... que ça soit son travail ou que ce soit son entreprise ou que ce soit juste une passion, le sport est essentiel dans la vie pour justement vider les excès de tout ce qu'on a pu traverser dans la journée. Je le dis souvent à mes adhérentes d'ailleurs, on est là pour ça. Donc j'ai fait de cette deuxième vie professionnelle ma soupape. Donc c'est cool, je pense que j'aurais fait un autre métier aussi à grosse charge mentale où je ne le vivrais peut-être pas aussi bien. Je n'encourage pas tout le monde à se lancer dans le monde du sport, je ne dis pas ça. Mais de trouver un double métier dans lequel on a sa propre soupape, c'est le meilleur conseil qu'on peut leur donner.

  • Speaker #0

    C'est tout que toi, ton second métier, de ce que j'entends, c'est un métier passion. Donc finalement, quand tu es là-bas, tu ne travailles pas.

  • Speaker #1

    Je n'irai peut-être pas jusque-là. Parce que métier passion, oui, il y a la passion qui correspond à peu près à 15% de ta journée et il y a toutes les emmerdes qui vont avec. Il faut que la passion soit... assez grande et assez puissante pour que toutes les emmerdes qui vont avec passent comme normal dans ton quotidien et que tu les absorbes sans problème. Mais en effet, si c'est passionnel, c'est l'objectif d'un deuxième métier. De toute façon, tu as un métier quotidien normal pour remplir ton caddie. Si tu as un deuxième métier, c'est pour que ce soit que du plus. Donc, oui.

  • Speaker #0

    Souvent, la question que beaucoup de personnes posent, c'est, ils seraient prêts à se lancer ? et faire autre chose, mais ils ne savent pas quoi. Ils n'arrivent pas à identifier la passion. Donc toi, tu disais au début, je crois, le pole dance, je l'avais déjà en tête. Donc ça veut dire qu'à quel moment tu as senti cette passion ? Tu as senti que ça pouvait devenir un métier ? Parce que tu m'as dit au démarrage, je faisais des cours de Zumba. Ça n'a rien à voir avec le pole dance, a priori. Mais tu l'avais quand même en tête. Donc ça veut dire que tu faisais du pole dance depuis un petit moment aussi en parallèle ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'ai découvert en parallèle. Et puis, encore une fois, c'est lié à des rencontres. où j'ai une de mes principales formatrices en pole dance qui avait ouvert une école toute fraîche à l'époque, qui voulait ouvrir un deuxième studio et qui m'a dit Viens, on le fait toutes les deux. Et voilà, c'est pas non, c'est oui. On voit comment on peut s'organiser pour atteindre l'objectif, mais oui, ok. Et de fil en aiguille, elle m'a formée, elle m'a appris, j'ai été formée aussi sur le tas, j'ai butiné à droite à gauche des workshops, des formations, etc. Et puis... J'ai commencé à enseigner. Et puis, vu que c'est un sport aujourd'hui qui n'est pas légiféré et qui est assez novateur, l'Apple Dance, il n'y a pas encore assez de cadres d'un point de vue formation et tout ça. À l'époque, on a lancé une formation. Et puis voilà, ça s'appelle pour moi, c'est la base, le cercle vertueux du oui. Je ne sais pas si tu connais le film Yes Day. Non. À partir du moment où tu dis oui, pour moi, il y a forcément un cercle vertueux qui s'installe. Parce que le oui va entraîner quelque chose. Puis la nécessité de dire un second oui. Et puis, ça fait avancer une machine. incroyable. Et de oui, ok, on va donner des cours ensemble, mais j'ai pas le niveau. Si, si, tu vas avoir le niveau. Oui, mais j'ai... Non. Oui, c'est oui. On y va. À, aujourd'hui, centre de formation, studio, des centaines d'adhérentes. Enfin, voilà. Tu vois, c'est ce cercle vertueux du oui qui m'a amenée jusque-là et qui m'amènera encore, j'espère, très, très loin.

  • Speaker #0

    T'as d'autres projets en tête, là ?

  • Speaker #1

    Toujours, plein. Moi, je suis quelqu'un qui s'ennuie très vite. Donc, oui, tout le temps, tout le temps. Mais déjà, j'aimerais que Artistipol continue à grandir comme il le fait actuellement très bien, grâce encore une fois et pour tout, grâce au staff qui est en place. Et pourquoi pas en faire une franchise ? Et pourquoi pas, après, peut-être, mettre une gestion en direction et puis développer ailleurs, à l'international. Voilà, je suis ouverte à Zou.

  • Speaker #0

    Oui, proposez à Sabrina. Oui, déjà. En tout cas moi ce que je retiens c'est que dès que tu es adhérente dans un club Tu finis par devenir maître à la matière Tu étais adhérente à Zumba, tu es devenue prof de Zumba Tu étais adhérente au pole dance, tu es devenue prof de pole dance En fait franchement si Sabrina adhère quelque part Soyez sûre que vous lui proposez un truc,

  • Speaker #1

    elle va dire oui Non pas forcément parce qu'aujourd'hui moi je pratique l'Irox comme tu sais très bien Et le crossfit pour moi Et je ne veux surtout pas être prof dans quoi que ce soit de ça Je veux juste prendre mon kiff Donc, je ne dis pas non plus oui à tout, mais en termes de projet, je suis toujours très ouverte à des projets, quels qu'ils soient.

  • Speaker #0

    La Sabrina, quand elle avait 15 ans ou 20 ans, je ne connais pas. Si tu lui avais dit qu'elle aurait ce parcours-là, tu l'aurais cru ?

  • Speaker #1

    Non, parce que moi, quand j'étais jeune, je voulais être soit pilote d'avion, mais j'ai des lunettes. Donc, c'est allé très vite en termes de projet, tu vois, avant mes 10 ans. Et puis, juste après, je voulais être danseuse. Et à l'époque, ma mère et mon père, qui est lui-même dessinateur industriel pour l'aéronautique, m'avaient dit Eh bien ma fille, tu seras danseuse quand tu auras fait des études Et bien c'est ce que j'ai fait. Voilà. Aujourd'hui, je danse et je vis de ma passion de la danse en partie après avoir fait mon diplôme d'ingénieur. Donc je ne pensais pas à l'époque, je voyais ça comme un frein. Et finalement, je suis un peu une têtue, tête brûlée, je suis bélier, donc il ne faut pas chercher. Mais j'ai dit Ok, très bien Je vais être ingénieur, mais après, je fais ce que je veux. Et j'ai fait ce que je voulais.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'un bélier qui fonce comme ça et qui dit oui tout le temps, est-ce que des fois, il doute ? À tout le temps, évidemment. Alors déjà, on est dans une société qui instaure le doute de base. C'est-à-dire que tu doutes pour tout. Tu ne sais pas si tu achètes le bon paquet de riz parce qu'il est B, il n'est pas A sur l'étiquette. Tu doutes de tout. Donc, évidemment. Mais le doute fait partie aussi de l'avancement et de la construction. Après, suivant le profil des projets, tu l'as déjà plus ou moins vécu et tu doutes de moins en moins. Et puis, c'est comme ça qu'on grandit. Il faut douter. Pour moi, il faut douter. Comme il faut avoir peur, c'est important.

  • Speaker #1

    Moi je suis à 100 000% d'accord avec toi. T'es obligé en fait. Je pense que si t'es trop confiant, tu vas droit dans le mur. Et en même temps, la peur et le doute, ça t'oblige à travailler encore plus parce que des fois tu t'estimes pas légitime et donc tu vas encore plus bosser pour le paraître. Et donc jusqu'à ce que tu le sois vraiment légitime en fait. Donc je te rejoins à 1 million de 2%. Est-ce qu'il y a des conseils que t'aimerais donner à toutes les personnes qui nous écoutent ? Je pense que c'est des millions de personnes. Merci beaucoup. Moi, l'objectif, c'est que de ce podcast, s'il y a une ou deux personnes qui, sur les deux prochaines années, disent Ok, grâce à Sabrina, j'ai osé tenter un truc. En fait, franchement, le truc est rempli. Le contrat est rempli. Ça sera gagné pour moi. Même s'il n'y a pas des millions de personnes, je n'en ai rien à faire. Quel conseil tu peux donner à cette personne qui hésite encore un petit peu à se lancer ? Et quelles clés tu lui donnerais ? Quelques petites astuces pour le faire ? Ça peut être des conseils que toi, Tu aurais aimé qu'on te donne au départ pour que tu gagnes du temps ?

  • Speaker #0

    Il y en a plein, on pourrait en parler des heures. Mais je pense que déjà, se poser et réfléchir à l'essentiel. L'essentiel de ce qu'on a besoin. Moi, j'avais besoin à l'époque de faire du sport. J'avais besoin de passer, de couper ma journée et de passer un moment de folie. Parce qu'à l'époque, la Zumba, c'était ça, c'était la folie. Je vivais à 300% ma passion. Et quand j'ai découvert comment la transmettre... quand je la transmettais, c'était encore plus fort, là, j'ai kiffé. Donc, l'essentiel pour moi, c'était ça. Et si mon essentiel, c'est ça, j'ai construit autour de mon essentiel un moyen de pouvoir le vivre. Et je peux conseiller aux gens de définir pour eux, c'est quoi leur essentiel. Il y en a, c'est la peinture, il y en a, c'est la musique, il y en a, c'est... Une fois que ça, c'est posé, de foncer et de, encore une fois, écouter les gens qui pourraient avoir... des avis négatifs ou en tout cas des faux conseils. Mais écouter et s'entourer de gens avec de la bienveillance, avec des conseils moteurs et pas restrictifs. Et puis, quand on est bien entouré et qu'on est passionné, ça marche.

  • Speaker #1

    Oui, je rebondis sur ce que tu as dit, sur le fait que tu as des personnes qui te disent ne le fais pas, ça ne va pas le faire, cela, on s'en fout. Par contre, à l'inverse, tu as toutes ces personnes qui vont t'aider. et tu en as cité, je crois, deux, trois d'entrées. Souvent, est-ce que les personnes de ton entourage ne peuvent pas être des déclencheurs ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    bien sûr. En tout cas, les personnes de son entourage, des fois, suivant les caractères, il faut arriver à les convaincre. Mais quand ils sont convaincus que pour toi, c'est essentiel et c'est un bon mindset de partir dans cette direction, ils vont être un socle aussi rassurant de se dire, j'y vais, je fonce, je ne suis pas toute seule, je vais le faire toute seule. Mais il y a quelqu'un quand même derrière qui est là. Si je flanche, si j'ai mal, si c'est dur, si ça ne va pas. Ça, c'est très important.

  • Speaker #1

    Et ta fille, je ne sais pas quel âge elle a, comment elle le voit, sa maman qui est béliée, ultra-fonseuse, entrepreneuse ?

  • Speaker #0

    Alors, ma fille, elle est béliée. Elle a 7 ans et demi. Elle est du 13, moi du 16. Donc, tu vois, elle m'a piqué la vedette. Et je lui souhaite de me piquer la vedette tout le reste de sa vie. Ma fille, elle m'a dit, quand est-ce que je pourrais avoir ton studio, maman ? 7 ans, elle sait déjà ce qu'elle veut faire je lui ai dit quand je serai vieille et elle m'a dit, est-ce que j'aurai le droit de le changer donc tu vois, elle est déjà dans cette de se projeter et de surtout s'approprier le délire mais je lui souhaite surtout de trouver une voie dans laquelle elle est heureuse si c'est celle-là, c'est cool mais je pense qu'elle sera aussi, comment dire,

  • Speaker #1

    béliée que moi tu lui donneras les mêmes conseils que ton père t'a donné sur d'abord un cadre...

  • Speaker #0

    professionnelle.

  • Speaker #1

    Tu seras danseuse ou tu seras patronne d'Artistic Fall,

  • Speaker #0

    que si. Non, parce que je ne suis pas certaine que je serais plus heureuse dans ma vie si je n'avais fait que de la danse. Bien au contraire. C'est un métier difficile. Donc, je les remercie, mes parents, d'avoir eu cette lucidité de me poser le cadre qui, aujourd'hui, encore une fois, me permet de vivre au quotidien sereinement. J'essaierai de l'accompagner au mieux dans ses rêves, s'ils ne sont pas trop fous. Tu vois, je parle déjà comme une vieille conne.

  • Speaker #1

    C'est moi qui t'ai engrainé dans ce sujet. Je suis désolé.

  • Speaker #0

    Mais de kiffer, en fait. La vie est trop courte pour, comme tu l'as dit, comme pour beaucoup de Français, de se mettre dans un angle professionnel où on est malheureux et on subit son quotidien. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Revenons sur ces personnes-là. Parce qu'il y a un sujet, j'espère que tu vas m'aider dessus. C'est, en fait, quand tu donnes des exemples à certaines personnes qui n'osent pas faire quelque chose. Le premier truc qu'ils font, c'est qu'ils trouvent toujours un contre-argument. Oui,

  • Speaker #0

    mais... Voilà.

  • Speaker #1

    Toutes les personnes que j'ai reçues, en fait, il y a un contre-argument. C'est-à-dire que oui, mais elle, elle était salariée, mais son mec, il gagnait bien sa vie, donc pour elle, c'était facile. Ou elle avait bien gagné sa vie, donc c'était facile. Pour d'autres, c'est oui, mais il est trentenaire, il est célibataire, il n'a pas d'enfance, c'est facile. Ou tu as toujours un très bon contre-argument. Qu'est-ce que toi, tu pourrais dire à quelqu'un qui te croise et qui te dit Sabrina, c'est facile, elle a un métier. Bon, maintenant, ça marche, en fait, elle a réussi, mais ce n'était pas si compliqué que ça. Aide-moi à trouver des contre-arguments pour arrêter ces oui-mais. Parce que quand les autres, ils le font, c'est oui-mais. Mais pourquoi alors toi, tu ne le fais pas ?

  • Speaker #0

    Exactement. Exactement, déjà, c'est un très bon argument. Et puis, comme je t'ai dit, moi, depuis le début, j'ai dit oui. Je n'ai pas dit oui-mais. J'ai dit oui. Voilà, c'est tout. Et je suis arrivée là où je suis arrivée. Je suis fière d'être arrivée jusque là. Donc, à ces gens qui disent oui-mais, je leur dirai simplement, arrête de dire mais. Dis oui. C'est tout. Oui, ça semble facile, fais-le. Si c'est si facile, oui, fais-le. Arrête de dire oui, mais.

  • Speaker #1

    Il n'y a aucun risque en plus à le tenter. C'est pour ça que j'étais hyper ravi d'avoir pu t'inviter. Parce que je pense, encore une fois, je vais répéter trois infos depuis le départ. Combiner un job de salarié et se tester un complément d'activité, c'est un super combo parce qu'on limite le risque financier parce qu'on garde cette stabilité-là.

  • Speaker #0

    C'est que du plus.

  • Speaker #1

    ça peut être que du plus en fait ça permet d'éprouver une passion est-ce qu'on peut en vivre ou est-ce que c'est mort en fait donc foncez en fait les gars si ça va vous demander un petit truc mais tu l'as déjà dit c'est de l'implication et un investissement en temps qui est énorme mais en vrai je pense que l'investissement en temps de tout le monde là parce que quand on voit le nombre d'heures passées sur les réseaux sociaux par jour par personne limitons déjà au lieu de passer une heure sur Instagram Pas ceci 10 minutes et 50 minutes, forme-toi à faire autre chose. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, évidemment. Pour rebondir sur ce que tu dis, moi aujourd'hui, dans le staffing que l'on est chez Artistique Pôle, on est 12 et il y en a la moitié pour qui c'est un deuxième métier. Il y a vraiment ces deux personnalités. Le reste de l'équipe, il y en a en gros cinq qui vivent de leur passion de professeur de Pôle et il y en a cinq qui complètent leur vie au quotidien. infirmières,

  • Speaker #1

    ingénieurs il y a tous les profils et elles sont je pense épanouies ce qu'on pourrait faire et ce qui me plairait là c'est soyons hyper pragmatiques je vois beaucoup de personnes qui aimeraient être prof de yoga qui aimeraient être prof de pilates qui aimeraient se lancer en tant que coach sur une discipline sportive ou autre, combien ça peut rapporter par mois en moyenne pour une personne qui le fait en complément d'activité demain moi je veux faire prof de yoga c'est pas gagné parce que je suis Je ne suis pas du tout... Admettons. J'aimerais voir ça. Ça serait drôle. Je pense que les gens paieraient très cher pour venir voir du yoga.

  • Speaker #0

    Moi aussi.

  • Speaker #1

    Admettons.

  • Speaker #0

    On fait des blagues.

  • Speaker #1

    J'ai des blagues hyper drôles. Si je veux faire un prof de yoga et que demain, je me lance, quels sont les revenus que je peux espérer en moyenne, encore une fois, sur la première année ? Ça peut donner des idées à ceux qui aimeraient le faire. Pour se projeter, c'est peut-être un peu plus facile.

  • Speaker #0

    C'est compliqué de te donner ces chiffres sur l'univers yoga parce que je ne le maîtrise pas tellement. Quoique, ils sont à peu près payés à l'heure, à peu près de la même manière que les professeurs de Pôle, par exemple. Mais pour donner des exemples concrets, au sein de mes équipes, j'ai des profs de Pôle qui sont infirmières libérales ou ingénieurs, qui ont leur boulot en parallèle et qui, du coup, donnent entre 6 heures de cours par semaine chez moi, chez Artistic Pôle. Et elles se dégagent sur cette partie de société entre 700 et 800 euros par mois.

  • Speaker #1

    Ce qui est quand même loin d'être négligeable.

  • Speaker #0

    Loin d'être négligeable. Après, attention, c'est brut. Quand on a une société, je pense qu'avant de l'avoir, on n'imagine pas le nombre de ponctions qu'il peut y avoir à droite et à gauche. Là, c'est des structures de type micro-entreprise à eux. Donc, c'est quand même moindre que les grosses sociétés. Mais c'est pas du tout...

  • Speaker #1

    Autour de 25%, je pense, de charges. Facile,

  • Speaker #0

    oui. Oui, tout à fait. Mais c'est un apport financier non négligeable, en effet.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est pour ça que c'est intéressant, je pense, de l'évoquer. On devrait le faire beaucoup plus souvent, finalement. Ça permet de donner des perspectives aux personnes qui écoutent. Après, encore une fois, ça demande de passer une formation, de s'investir personnellement et même peut-être un petit peu financièrement pour payer sa formation. Et quoique l'État, grâce au CPF, fait pas mal de choses, ça permet de le faire. D'ailleurs, quelqu'un qui veut être prof de pole dance, via ta société de formation, Est-ce qu'elle peut le faire financer par... Ça peut donner un exemple. Comment tu le finances, ça ? Tu le finances via un CPF ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Suivant les centres de formation, quand tu as un code APE, tu es finançable par les opcos. Donc, c'est les fonds de formation auxquels chaque société cotise, même les micro-entreprises. Donc, moi, en tant que micro-entreprise, je cotise tous les ans un fonds de formation. Et j'ai du coup à disposition 1 400 euros par an pour me former, pour continuer à me former tous les ans. Je l'utilise, c'est cool, je ne l'utilise pas, c'est perdu. Donc, autant l'utiliser. Donc, tu peux être financé par les opcos, tu peux être financé par le CPF. Il y a l'autofinancement aussi, qui est évidemment possible. Mais il y a aussi un petit combo des trois possibles. Il y a des solutions quand on fait appel à des centres de formation agréés qui sont faciles à mettre en place parce que le centre de formation est là pour t'accompagner et qui t'ouvre les portes de la formation. Ça, il ne faut surtout pas le négliger.

  • Speaker #1

    On a quand même donné quelques clés. Quelqu'un qui écoute là, il peut se dire... On a pris l'exemple du pole dance, mais ça pourrait être pour le dégâts et sur plein de sujets qui ne sont même pas liés au sport. Tu peux te faire financer ta formation. Tu finances le quota cotisé quand même aussi. Oui, tout à fait. Donc ça va te demander, entre guillemets, uniquement du temps et de l'investissement personnel. Ensuite, quand tu te lances, pour peu que tu sois bon dans ce que tu fais et que tu sois exigeant avec toi-même, tu vas pouvoir en tirer des revenus. Donc là, on citait 800 euros brut, mais bon, admettons, tu vas toucher 500 euros net par mois. En plus, je pense que le jeu est en voie à la chaîne, donc tu peux te tester sur ce métier. Il ne faut pas faire un oui-mais, mais passer à l'action. C'est peut-être le seul truc qui manque, c'est passer à l'action, tenter. Il n'y a pas de risque.

  • Speaker #0

    Exactement. Quand on a sa vie professionnelle à côté, il n'y a pas de risque financier. Et c'est ce qui nous drive au quotidien. Malheureusement, aujourd'hui, on a besoin de ça pour vivre. Donc, si on l'a, tout ce qui vient avec à côté, c'est que du plus.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimerais rajouter quelque chose à tout ce qu'on vient de dire là ? Est-ce qu'il manque des éléments qui pourraient finir de convaincre les personnes de sortir de leur zone de confort ou de sortir de l'immobilisme ? Trouver une voie qui leur permette de s'épanouir dans le monde professionnel, c'est important, donc peut-être que tu aimerais rajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    Moi j'aimerais juste dire qu'aujourd'hui, j'ai partagé une story il n'y a pas longtemps, je suis une femme, ça se voit je crois, et c'est compliqué aujourd'hui d'être... Une femme dans la société actuelle, parce que quand on a une entreprise ou un boulot à responsabilité, on est forcément soit pas assez à la maison, soit pas assez avec ses enfants, soit pas bonne cuisinière, soit... Enfin voilà, on appauvrit forcément une partie personnelle de sa vie. Et je pense qu'il faut arrêter de croire ça, et que ça peut être encore une fois un frein à toutes ces femmes qui essayent de... de trouver un épanouissement dans un second métier. Une femme épanouie, équilibrée professionnellement, parce qu'elle va trouver à la fois d'un côté et de l'autre un intérêt pour elle, va forcément être épanouie à la maison. Et c'est encore une fois un cercle vertueux qui fait que, à la maison, elle se sentira bien, elle se sentira disponible, elle se sentira reconnue, parce que c'est important aussi aujourd'hui, les femmes ont besoin d'être reconnues, autant que les hommes. Et du coup, ça aussi, ça doit être un aspect du oui-mais. qui doit tomber parce qu'on est tout aussi capables que les hommes, voire plus, parce qu'on sait faire plusieurs choses à la fois.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Foncer. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mesdames, foncer. Et je n'ai même pas envie de rebondir sur ce que tu viens de dire parce que c'est tellement vrai et j'ai envie qu'on conclue sur ça. Parce que ça sera le mot de la fin et c'est juste parfait. Génial. En tout cas, merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Sylvain. Merci.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir écouté cet épisode en entier. Si ce podcast t'a inspiré, aide-moi à le faire grandir. écris-moi directement sur LinkedIn à Sylvain Lazaro ou sur Instagram et si tu oses des podcasts, partage-moi tes questions, tes idées ou même les noms des personnes inspirantes que tu connais et que tu aimerais que j'interviewe. Mets une note sur ton application de podcast et surtout, parle-en autour de toi. Ensemble, on peut prouver que changer de vie, c'est possible et que c'est accessible à chacun d'entre nous. À très vite pour un nouvel épisode.

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Description

Sabrina a le meilleur combo possible. Elle cumule un CDI et une activité complémentaire. Elle fait ça depuis 13 ans. Ingénieure de formation, elle a osé suivre sa passion pour le sport. Elle a commencé par faire prof de zumba puis s'est lancée dans le Pole Dance. Une décennie plus tard, elle continue son activité salariée et est à la tête de son propre studio qui compte plus de 10 coachs.


Dans cet épisode inspirant, elle nous partage :

  • Son parcours : Comment s'est déclenchée sa double carrière épanouissante.

  • L’art de dire "oui" : Elle nous explique sa théorie du cercle vertueux du "Oui".

  • Comment gérer son temps entre son CDI et son activité d'indépendant.

  • Les clés pour lancer un projet sans tout plaquer : combiner sécurité financière et passion.


📌 Un épisode pour :

  • Ceux qui veulent tester un projet parallèle sans prendre de risques.

  • Toute personne cherchant de l'inspiration pour se lancer.

  • Toutes les femmes qui n'osent pas !


⏱️ TIMELINE DE L'ÉPISODE :

  • 00:00:01 – Introduction et présentation de Sabrina : Double carrière ingénieure et prof de pole dance.

  • 00:05:20 – Les débuts : De la Zumba à la création de son propre studio.

  • 00:10:01 – La gestion du temps et l'équilibre vie pro/passion.

  • 00:20:22 – Pourquoi garder son emploi salarié peut être une force.

  • 00:30:15 – Le cercle vertueux du "OUI" et comment il a changé sa vie.

  • 00:40:17 – Doutes, peurs et surmonter les jugements.

  • 00:45:13 – Comment commencer : Formations, financements, revenus potentiels.

  • 00:50:31 – Le conseil ultime : Identifier son essentiel et OSER.

  • 00:55:00 – Conclusion : Foncez, arrêtez de dire "Oui mais" !


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Transcription

  • Speaker #0

    Plus de 3 millions de français se disent malheureux au travail. Mais bonne nouvelle, ce n'est pas une fatalité. Si chaque matin, la flamme n'est plus là, si les journées au travail te semblent interminables et que tu te demandes mais qu'est-ce que je fous là ? alors ce podcast est fait pour toi. Et si tu osais, c'est un shoot de motivation et d'inspiration. Je m'appelle Sylvain et sur ce podcast, je reçois des personnes comme toi et moi. Des gens normaux, avec des métiers accessibles. Leur point commun, ils ont osé changer de vie. Ils ont pris leur courage à deux mains et ils sont... passer à l'action. Ils vont partager avec toi leurs histoires, leurs conseils et leurs meilleures astuces pour te prouver que, pour toi aussi, c'est possible. Allez, c'est parti. Je suis ravi aujourd'hui de recevoir Sabrina.

  • Speaker #1

    Bonjour Monsieur.

  • Speaker #0

    Je suis hyper content parce qu'en fait, je pense que tu as, à mon sens, un des meilleurs combos. Donc on essaie de donner des boosts de motivation aux personnes qui ne sont pas épanouies au travail ou qui sont malheureuses au travail en disant, mais si tu n'es pas heureux, tu peux changer. Et toi, en fait, tu as la double casquette. D'un côté, tu es salarié. Et... tu as une activité d'indépendante. C'est ça. Donc tu vas nous dire tout ça. Je te laisse te présenter, peut-être en deux mots.

  • Speaker #1

    Du coup, comme tu l'as dit, je m'appelle Sabrina. Je suis de formation ingénieur, aéronautique principalement, puis après j'ai bifurqué en logistique et puis après j'ai bifurqué vers de l'informatique. Donc ça, c'est mon métier de base, mon diplôme de base. Et il y a bientôt 13 ans, j'ai monté une société autour de l'épanouissement de soi. à travers les arts aériens, la pole dance notamment, mais aussi le cerceau, le hamac, tous les sports aériens, bientôt le yoga aérien, etc.

  • Speaker #0

    Depuis 13 ans, quand tu t'es lancée, tu avais quel âge ?

  • Speaker #1

    27 ans.

  • Speaker #0

    27 ans quand tu as lancé ton activité d'indépendante. Oui. Comment ça t'a pris en fait ? Quand, comment, pourquoi ? Tu te dis à un moment donné, ça ne me suffit pas ce que j'ai sur mon CDI. Oui.

  • Speaker #1

    À l'époque, j'avais ma vie à moi. Et je n'avais pas d'enfant, je n'avais pas de mari, j'étais complètement libre par rapport à ma vie professionnelle. Et à l'époque, j'étais férue de Zumba. Et du coup, ma prof de Zumba m'a dit, écoute, ça serait cool que tu passes la formation et qu'on puisse se complémenter pour faire des cours ensemble ou individuellement. Mais elle avait trop de demandes et elle n'avait pas assez de temps. Donc, j'ai commencé comme ça. Pendant longtemps, j'ai gardé la Zumba. Et en parallèle, j'avais aussi la passion de la pole qui naissait à l'époque. en France. C'était tout nouveau, c'était tout beau et c'était surtout hyper méconnu comme sport. Et du coup, j'ai monté ma société pour donner des cours de Zumba et finalement, très rapidement, j'ai donné aussi des cours de pole. Et voilà. Et Artistique Pole est né comme ça, en fait, d'un cheminement de vie qui a fait que j'ai dit oui. Et c'est un petit peu mon dicton. C'est toujours yes et puis on verra.

  • Speaker #0

    Ok, donc à ce moment-là, quand tu te lances, tu étais déjà ingénieur ? Oui. Tu étais déjà en CDI pour une entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, pour une grosse boîte.

  • Speaker #0

    C'est un métier dans lequel tu t'épanouissais. C'est un métier dans lequel tu es encore, a priori. Donc, c'est un métier qui te plaît au quotidien ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. J'étais salariée pour une grosse société aéronautique. Je m'éclatais dans mon travail. J'adorais mes collègues. Mais la passion du sport faisait qu'il me manquait quelque chose dans ma vie. Et de vivre, moi, la passion en tant qu'adhérente, puis de glisser vers l'enseignement. m'a beaucoup apporté, ne serait-ce que dans ma pratique personnelle, mais aussi dans le don de soi, dans le partage, dans tout ça. Et ça s'est fait très naturellement et les deux étaient complètement ensemble, complémentaires.

  • Speaker #0

    Et comment tu t'organises dès le départ ? Comment tu te formes aussi ? Tu as dit que la prof qui t'a incité à le faire, c'était sur de la Zumba. Tu ne te lances pas du jour au lendemain comme ça ? Non. Donc ça nécessite forcément une formation. Tu la finances comment ? Tu la prends combien de temps ? Et entre le moment où tu décides de le faire et le moment où tu te lances ? Oui. Combien de temps ça prend ? Je pose ces questions là pour des personnes qui pourraient nous écouter et qui se disent j'aimerais bien faire un truc en parallèle.

  • Speaker #1

    Je pense que la priorité numéro une c'est d'être bien accompagné, à la fois avec des personnes avec qui on a envie de travailler et à la fois en termes de formation, pas faire n'importe comment, n'importe quoi. Ça m'a pris six mois en gros, entre le moment de passer le diplôme qui allait bien côté Zumba et les socles pédagogiques importants pour pouvoir l'enseigner, un CQP notamment. dans le monde du sport. Et voilà, ça a été assez rapide parce que je l'ai souhaité aussi, parce que j'avais le temps aussi pour ça. Mais aujourd'hui, je suis plutôt du genre à moins se me précipiter qu'avant. Voilà, donc moi, j'encourage les gens à le faire. Et même si ça prend un an, ça prend un an, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    T'as ta formation, ton diplôme, je sais pas ce que c'est, qui te permet d'exercer en tant que prof de Zumba et prof de pole dance. Et au démarrage, comment tu t'organises pour gérer ton métier ? Oui. Et à côté, donner tes premiers cours. Et en plus, c'est encore le cas maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, ce qui est génial avec le monde du sport, c'est que les gens ont souvent besoin de faire du sport en dehors des heures de travail. Ce qui fait que je pouvais respecter mes heures de travail et donner des cours de sport en parallèle, soit entre midi et deux, soit le soir, soit le week-end. Pendant plus de cinq ans, j'y travaillais quasiment tous les week-ends pour pouvoir donner des cours et du coup répondre à la demande. Les deux sont conciliables, il ne faut juste pas être... Avar et feignant. Avar d'investissement et feignant. Si on est feignant, c'est sûr, on ne s'investit pas sur des créneaux libres. On préfère les garder pour soi et c'est tout à fait respectable. Mais on ne peut pas vivre du coup aussi cette seconde passion en parallèle. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Tu as dit que ça fait 13 ans. Oui. Donc, on se connaît depuis très peu de temps. Oui. Je ne sais rien de toute ton histoire. J'ai juste été sur le site internet de ton studio. Oui. Et j'ai cru comprendre que tu avais quand même franchi un step entre le moment où tu t'es lancée, où tu étais prof de Zumba. prof de pole dance débutante en 13 ans t'as fait un chemin donc ça veut dire ça fait 13 ans que maintenant tu es salarié de ton entreprise t'es passé de prof à maintenant chef d'entreprise parce qu'a priori tu es aussi à la tête d'un studio qui t'appartient donc pareil comment t'as fait pour franchir ce cap à quel moment tu te dis je passe de prof qui est une activité en complément le soir à un projet qui est beaucoup plus structurant et plus impactant pour ta vie d'être chef d'entreprise de ce pole

  • Speaker #1

    Comme le démarrage, en fait, il y a plusieurs années de ça, j'ai une pépette que je salue, que j'adore et que j'ai toujours dans mes contacts, qui me dit, écoute, moi, je fais de la poule avec toi, mais aujourd'hui, j'aimerais enseigner. Comment on fait ? Et plutôt que de se dire, ça va devenir une concurrente, j'en ai fait un allié et je lui ai dit, si c'est ça, on va monter une formation et puis tu vas te former et puis tu vas enseigner avec moi au sein d'Artistic Pole et on va faire ça à deux. Et donc Marina a insufflé chez moi une volonté de formation des futurs profs. Et aujourd'hui, depuis 8 ans, on a fondé une formation. On a créé une formation avec ma meilleure amie, que je lui fais des gros bisous. On a créé une formation, une des premières formations de pole dance, drivée par un centre de formation avec un code APE, tout ce qui va bien, finançable, etc. pour que les futurs profs de demain puissent se former. Au début, ça a débuté dans une volonté d'avoir, moi, mon petit staffing, être en adéquation avec les valeurs, avec les principes, avec tout ce que j'avais déjà appris pour pouvoir le transmettre. Et petit à petit, c'est devenu une vraie formation sollicitée par la France entière, les DOM-TOM également. Donc, à date, aujourd'hui, on a formé plus de 300 profs. Du coup, encore une fois, ça n'a pas été non à sa demande, ça a été oui. Et puis, on va voir comment on peut faire ça ensemble. Et on a... avancé comme ça et puis aujourd'hui on est 12 profs dont moi ont été formés sur le même principe à travers ce centre de formation Finalement tu as 3 activités si je comprends bien ton centre de formation alors c'est pas le mien c'est celui de ma meilleure amie mais c'est moi la directrice du pôle aérien donc

  • Speaker #0

    tu as quand même ça plus vous donnez aussi des cours à des clients lardins 40 heures de cours par semaine tu cumules quand même les activités tu arrives à Tu gères ça comment sur ta semaine ? C'est quoi la journée type de Sabrina ? Oula,

  • Speaker #1

    t'es sûre que tu veux savoir ? Prends un Doliprane. Non, mais la journée type, c'est... Aujourd'hui, je dédie 70% de ma journée à mon métier de base, c'est-à-dire consultante, ingénieure, chef de projet en informatique. Et ensuite, sur mon temps libre, encore une fois, entre midi et deux, ou le matin, au petit déjeuner, avec le PC, et le soir, je gère... la société, je gère tout ce qui est support de formation si on vient à sortir de nouvelles formations, ce qui a été dernièrement le cas, et je m'octroie malgré tout, parce que c'est ma passion numéro une, l'enseignement des sports aériens, les mercredis soir et jeudi soir.

  • Speaker #0

    Et des fois tu dors ou pas ? Oui,

  • Speaker #1

    évidemment. Très bien même. T'imagines bien la journée que j'ai de chargée, oui, je dors très très bien.

  • Speaker #0

    Et le week-end pareil ?

  • Speaker #1

    Le week-end, j'ai arrêté de travailler le week-end pour des raisons. de famille parce que j'avais aussi besoin de passer du temps qualitatif, notamment avec ma fille. Donc je suis divorcée depuis. Les week-ends que j'ai de libre, soit ils sont dédiés à du repos, mais ils sont rares, soit ils sont dédiés à de la formation. C'est là que je forme les futurs profs.

  • Speaker #0

    La question que tout le monde se pose en général sur ça, c'est quand tu as une activité salariée et qu'à côté, tu as ton entreprise, comment tu combines les deux en termes de motivation ? Est-ce que tu es toujours aussi performante dans ton métier numéro un ? Est-ce que l'un a un impact sur l'autre ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    À l'époque où j'étais mariée, j'avais la chance de pouvoir me dédier à 100% à ma société parce qu'on était deux, que j'avais un toit au-dessus de la tête, que j'avais quelqu'un sur qui m'appuyer, ne serait-ce que financièrement, parce que monter une société, il faut avoir les reins solides. Aujourd'hui, tout le monde le sait. Donc, pendant 4 ans ou 5 ans, je me suis dédiée à 100% à Artistic Pole en quittant mon boulot d'ingénieur et en prenant du temps. pour ma fille qui était toute petite et pour ma société. Alors je pense que ça a aidé la société à grandir, à faire un vrai gap, donc à installer un vrai studio, parce qu'avant j'étais en sous-location dans des espaces. Là j'avais le vrai espace Artistique Pôle avec son identité. À refaire aujourd'hui, je préfère largement être revenue. avec ce duo de métiers que d'être 100% entrepreneur et investie à 3000% dans ma société parce que je pense que mon boulot d'ingénieur apporte beaucoup à ma vie d'entrepreneur et qu'à l'inverse, ma vie d'entrepreneur me donne aussi beaucoup d'oxygène dans ma vie de salarié. Les deux sont essentiels aujourd'hui dans ma vie.

  • Speaker #0

    Tu trouves qu'ils s'auto-alimentent ? Complètement. Ils sont complémentaires ? Oui. Parce que d'ailleurs, être prof... de pole dance ou prof de zumba ou ce que tu veux comme prof. Et être chef d'entreprise, c'est aussi deux métiers différents. Oui. Pour le coup, tu as dû te prendre un avançant, j'imagine ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Déjà, le boulot d'ingénieur te prépare un petit peu, ne serait-ce que d'un point de vue comptable, d'un point de vue de gestion, de management, etc. Je pense que quand tu es entrepreneur, aujourd'hui en France, tu es la femme de ménage qui récure les chiottes tous les deux jours. Tu es le jardinier qui t'ont la pelouse parce que dans ton studio, il y a un carré de pelouse. Tu es Madame Bricolo parce qu'il y a quelque chose de cassé. Tu es comptable, tu es tout. Tu es obligé d'être tout parce que tu ne peux pas te permettre d'avoir un prestataire quand tu as des petites structures, surtout, qui peuvent être nécessaires au quotidien. Donc déjà, quand tu es entrepreneur, tu es tout. Et surtout, tout ce que tu construis dans ton entreprise, tu en dépends à 100%. C'est-à-dire que si ton entreprise... qu'on est des hauts, des bas, et Dieu sait qu'il y en a beaucoup quand on gère une entreprise, ta vie, toi, de maman, d'individu, est impactée directement par ça, par ces fluctuations. Et aujourd'hui, le fait d'avoir mon boulot d'ingénieur et d'employé à côté me libère cette case-là. Où, oui, c'est important que ma société vive et survive, évidemment, ne serait-ce que pour la dizaine de coachs avec qui j'adore travailler, mais surtout, donner de l'oxygène à la société en se disant je n'ai pas besoin de me verser de salaire, ma vie ne dépend pas de cette société et tout ce que je fais dans cette société, c'est que du kiff, ça c'est essentiel.

  • Speaker #0

    Donc du coup, ça te sécurise financièrement, toi et ta famille.

  • Speaker #1

    Exactement, d'être employée et au-delà de ça, la santé, la retraite, tout ce que une société de la dimension de celle que j'ai, ne peut pas apporter sereinement à un individu, malheureusement.

  • Speaker #0

    Toi, ton boulot d'ingénieur, c'est quoi comme type de groupe ? C'est un grand groupe ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. C'est une toute petite structure parisienne d'une cinquantaine de personnes dans le consulting de la transformation informatique qu'on propose à des grosses sociétés. Donc, c'est pareil. Je suis partie, quand j'ai créé Artistique Pôle, je suis partie d'un boulot d'employé dans une très grosse boîte à, finalement, je préfère la petite taille humaine, toute petite taille humaine. qui te donne beaucoup de responsabilités, mais aussi beaucoup de liberté. Donc c'est un peu, c'est pareil, une société un peu hybride. Tu n'es pas en freelance parce que tu es salarié, mais tu as quand même tous les atouts du freelance. Du coup, je pense que c'est le fait d'avoir créé Artistique Paul qui m'a donné l'envie d'être aujourd'hui consultante un peu freelance sur mes capacités.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que ça t'a rendu plus forte dans ton métier ? À quel niveau ?

  • Speaker #1

    Complètement. Alors déjà, ça m'a rendu plus forte parce qu'en tant qu'entrepreneur, et pour avoir vécu... que de ça pendant plusieurs années, j'ai compris à quel point le salariat était confortable, rassurant, sécurisant. Alors, nous les Français, on a toujours tendance à râler après les patrons, à râler après tout et n'importe quoi, mais quand on vit sans tout ça, on se rend compte à quel point c'est important. La sécurité sociale, les congés payés, le chômage. Parce que pendant cinq ans, j'ai vécu où je prenais trois jours de vacances, pendant trois jours, ça ne rentrait pas. Il fallait que je trouve des solutions pour me faire remplacer. Il fallait que... Voilà. Et du coup, les moindres vacances deviennent un casse-tête infernal. Alors que quand on est employé, on vient, on délivre et on s'en va. Et quand on est parti, tout est coupé, tout est terminé. Ça reste dans une boîte. Quand on est entrepreneur, c'est notre quotidien, c'est notre vie à 300% jour, nuit, week-end.

  • Speaker #0

    Et ton boss, ton manager, comment il le vit ça ? Le fait que t'es... T'as cette double casquette. Est-ce qu'il se pose la question sur le fait que tu sois focus sur ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors, il pourrait de manière très légitime se poser la question. Mais quand j'ai démarré ce poste-là, c'était en fait un collègue avec qui j'avais bossé sur un autre projet à l'époque où j'étais dans des grosses structures de société. Donc, il a transité lui aussi vers du consulting un peu freelance. Et puis, on était bien ensemble, câblés quand on bossait ensemble. Et j'ai été très honnête et je lui ai dit, voilà, aujourd'hui... J'ai une société, je divorce, je change de vie, j'ai besoin de retrouver un boulot d'ingénieur parce que j'ai besoin de sécuriser ma vie financière, mais aussi parce que d'un point de vue psychique, j'ai besoin de m'y refiler. Voilà le décor, est-ce que tu es d'accord ? J'ai été transparente. Il m'a dit, à partir du moment où tu délivres, il n'y a pas de problème. Donc j'ai fait mes preuves, j'ai délivré, et aujourd'hui, personne. Même le client final n'y voit un inconvénient de quoi que ce soit. Parce qu'à 8h, je suis sur le front. À 18h, je suis encore là s'il y a besoin.

  • Speaker #0

    Parce que tu es transparente sur tes activités. Avec tes collègues, ton patron, tes clients. Tout le monde le sait.

  • Speaker #1

    Tout le monde le sait.

  • Speaker #0

    Moi, je te rejoins à 100% parce que j'ai un peu le même profil que toi. J'ai déjà lancé ma boîte. Ensuite, je suis passé dans le salariat. Je trouve que le fait d'être passé en tant qu'entrepreneur ou à son compte, Tu ne vois plus la vie de la même manière. Tu deviens plus efficace. Je te pose des questions, mais ça me fait rire parce que les réponses que tu apportes, c'est celles que je donne à d'autres personnes. Moi, personnellement, je me sens beaucoup plus efficace dans mon travail que ce que j'aurais pu l'être s'il n'y avait fait que salarié. Maintenant, je dis souvent, tu vas me payer cher, mais tu ne vas pas me payer cher pour le temps que j'ai passé à faire quelque chose. Tu vas payer cher pour tout le temps que j'ai passé avant à préparer pour devenir cette personne-là. donc tu vas payer cette expérience là et maintenant je suis capable de combiner plusieurs choses en même temps mais je suis focus aussi bien sur mon métier en tant que salarié,

  • Speaker #1

    parce que c'est le cas actuellement que se lancer sur un podcast ou autre tout à fait et je pense qu'en plus c'est rassurant pour les patrons pour les chefs d'entreprise qui vont nous embaucher de se dire, ils connaissent ou elles connaissent, ils savent ce que c'est la galère que c'est que d'avoir une société aujourd'hui en France, des employés. Quand on s'est investi à 3000% dans une structure qui est la sienne, s'investir ne serait-ce qu'à 2000% dans une structure qui n'est pas la sienne, c'est déjà 1000% de plus que quelqu'un qui n'a jamais vécu l'entrepreneuriat, à mon sens. Donc c'est tout bénef pour un patron de se dire, ils connaissent ce que c'est que cette galère d'être chef d'entreprise, ils respecteront aussi ce que c'est que l'investissement, les valeurs de la structure, l'investissement personnel, l'investissement... à 3000% de tout ce qu'on a à donner.

  • Speaker #0

    Du coup, là, on parle du prisme du patron. Si on se remet sur s'adresser aux collaborateurs qui ne sont pas épanouis au travail, qui sont malheureux au travail, qu'est-ce qu'on peut leur dire ? Si tu n'es pas épanoui, en fait, tu n'es pas obligé de tout plaquer d'un coup d'un seul. Tu peux peut-être garder ton métier, surtout si finalement, tu n'es pas épanoui, mais pour autant, tu aimes bien quand même ce que tu fais, tu aimes bien ton train de train, etc. Est-ce que ce n'est pas le meilleur combo de le faire tel que tu le fais, sans forcément aller jusqu'à créer une boîte avec 10 personnes ? Oui. Ne serait-ce que d'oser se lancer ? Quels sont les risques ?

  • Speaker #1

    Quand on garde son boulot au quotidien, il n'y en a pas. Il n'y a que du plus. Les risques financiers n'y sont pas, vu que tu as ton métier de base. Le seul risque qu'on peut avoir, c'est d'avoir eu le cran de se lancer, que ça marche, et qu'un jour, éventuellement, il faille faire un choix. Mais si on en est arrivé là, c'est que le choix, il est déjà fait. On peut tout plaquer et ne vivre que de sa passion et de sa société.

  • Speaker #0

    Tu te poses la question des fois de, est-ce que tu aimerais ? Ne faire que Artistic Paul ? Ou là, pour le moment, tu te satisfais d'avoir les deux, pour les raisons que tu as expliquées avant ? Ou est-ce qu'un jour, tu te revois repartir à 100% sur ta passion ?

  • Speaker #1

    Non, je ne me vois pas repartir à 100% sur Artistic Paul, parce qu'aujourd'hui, je gère Artistic Paul, non pas comme une entreprise, à mon sens, mais comme un projet. Comme je gère aujourd'hui mon métier d'ingénieur, comme un projet. Et les deux étant très complémentaires, mais diamétralement opposés, ils créent une balance chez moi idéale. En enlever un, que ce soit l'un ou l'autre, je pense, me rendrait en partie malheureuse. Voilà. Donc, je ne fais pas le choix. Je garde les deux.

  • Speaker #0

    Je comprends.

  • Speaker #1

    J'aime ne pas choisir.

  • Speaker #0

    Mais encore une fois, je te rejoins à 2000%. Ce n'est pas moi qu'on a interviewé, mais je vais quand même donner mon truc. Mais je trouve que c'est pareil. L'épanouissement n'est pas le fait d'avoir mon activité professionnelle dans laquelle je suis à fond parce que la mission me plaît. Et de savoir qu'à côté, j'ai autre chose. En fait, je ne me sens pas dépendant. Et donc, je me sens libre, je me sens autonome. Et ça me donne envie d'être aussi bon sur l'un que sur l'autre. Et je trouve que souvent, les deux s'alimentent. Parce que tu apprends des choses de ta vie d'indépendant ou le fait de lancer de nouveaux projets, ça te rend plus costaud. Et tu viens avec un nouveau regard et tu es beaucoup plus innovant. Je pense que toi, tu ressens ça.

  • Speaker #1

    Complètement. Complètement. Et puis, il peut y avoir des projets sur lesquels, je parle d'ingénieurs, sur lesquels je vais travailler assez seule. Du coup, je vais trouver chez ArtisticPoll le travail d'équipe avec le staff qui est aujourd'hui en place et tous les collaborateurs et le centre de formation et les futurs profs de demain. Et du coup, cet équilibre, il se fait. Si je venais à l'enlever, des fois, je me sentirais peut-être un peu seule dans certains projets informatiques. Donc, tu vois, c'est important.

  • Speaker #0

    Tu as donné quelques ingrédients au départ. Qu'est-ce qu'il faut pour réussir ? Est-ce que tu pourrais nous les redonner ? Quels sont les ingrédients ? À ton sens. Ceux qui ont fait que toi, ça marche pour passer de salarié à salarié plus avoir une activité complémentaire. Qu'est-ce qu'il faut pour que la recette fonctionne ?

  • Speaker #1

    Déjà, dans un premier temps, il faut avoir l'envie profonde et le temps. Parce que comme on a dit, ça met un peu de temps avant de se mettre en place. Si on veut aller chercher cette forme de bonheur, il ne faut pas être feignant, il faut être curieux et ouvert. Ouvert aux opportunités, ouvert aux faisabilités. Il faut arrêter de penser qu'on n'est pas légitime, qu'on n'a pas le droit, que c'est pour les autres et c'est pas pour soi. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui sont malheureux à cause de ça, parce qu'il y a des cloisons qui se mettent ou qu'on leur met, je ne sais pas. Mais voilà, il faut juste ouvrir un peu le champ des possibles et se dire, j'en ai l'envie, oui, alors je peux le faire, tout simplement. Si j'en ai l'envie, je définis la stratégie, comment est-ce que je peux arriver à mes fins, et je le mets en place, et ça prend le temps que ça prendra. Et les gens, ils n'y croient pas, tant pis. Mais j'en ai envie.

  • Speaker #0

    Je fonce. Est-ce qu'il y a des gens qui n'ont pas cru en toi ? Oui. Dans ton entourage, au travail, quand tu as dit, je vais me lancer, et qu'en plus du métier, je vais faire autre chose ?

  • Speaker #1

    Non, dans mon métier, non. Mais dans la vie, de manière générale, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, certainement à travers ces cloisons que eux ont, se disent... Non, ce n'est pas possible, elle n'y arrivera jamais. Parce qu'on est de base, souvent, l'être humain très défaitiste. Mais par contre, il ne faut pas que ça importe, on s'en fout. Ça marche, c'est cool, ça ne marche pas, tant pis. On apprend, on avance différemment dans une autre voie, mais on laisse le champ des possibles ouvert. Si on écoute les gens, on n'avance pas.

  • Speaker #0

    Toi, après 13 ans, tu te sens épanouie ? Tu parlais de bonheur, est-ce que le bonheur, tu l'as touché le doigt, ça y est ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, moi je trouve que j'ai une vie... Très dense, encore une fois, il faut être en accord avec ça, il faut l'accepter, mais dans tout ce que j'entreprends, assez équilibré. Les moments que j'ai, encore une fois, en famille et avec ma fille sont qualitatifs, ce qui laisse la place au reste quand je dois foncer sur des semaines où je ne l'ai pas. J'ai la chance d'être avec quelqu'un aujourd'hui qui est dans le même état d'esprit d'entrepreneuriat, parce que lui aussi, il est à son compte. Et on se comprend. Et puis, quand il y en a un qui doit bosser le week-end, OK, c'est normal. Par contre, il faut qu'on s'accorde aussi du temps ensemble. Mais il n'y a pas de problème. C'est serein. Donc, quand on est accompagné, encore une fois, des bonnes personnes, qu'on a l'envie et que le cadre est posé, ça marche.

  • Speaker #0

    Et on en discutait avant, parce qu'hier, dans mon métier, ma DRH sortait d'une journée entière dédiée à son métier, elle disait en 2025. Le sujet numéro un pour les DRH, c'est la santé mentale. Notamment sur les burn-out. Le burn-out, ça représente, je crois, en moyenne 422 jours d'arrêt de travail. Contrairement à un arrêt classique d'accident de travail, c'était 77 jours. Quand on double les activités qu'on a à fond sur tous les sujets, est-ce que des fois, tu ne fatigues pas ?

  • Speaker #1

    Ah si, évidemment. Si, c'est normal. Après, il faut s'écouter, évidemment. Moi, je pense que le sport, de manière générale... que ça soit son travail ou que ce soit son entreprise ou que ce soit juste une passion, le sport est essentiel dans la vie pour justement vider les excès de tout ce qu'on a pu traverser dans la journée. Je le dis souvent à mes adhérentes d'ailleurs, on est là pour ça. Donc j'ai fait de cette deuxième vie professionnelle ma soupape. Donc c'est cool, je pense que j'aurais fait un autre métier aussi à grosse charge mentale où je ne le vivrais peut-être pas aussi bien. Je n'encourage pas tout le monde à se lancer dans le monde du sport, je ne dis pas ça. Mais de trouver un double métier dans lequel on a sa propre soupape, c'est le meilleur conseil qu'on peut leur donner.

  • Speaker #0

    C'est tout que toi, ton second métier, de ce que j'entends, c'est un métier passion. Donc finalement, quand tu es là-bas, tu ne travailles pas.

  • Speaker #1

    Je n'irai peut-être pas jusque-là. Parce que métier passion, oui, il y a la passion qui correspond à peu près à 15% de ta journée et il y a toutes les emmerdes qui vont avec. Il faut que la passion soit... assez grande et assez puissante pour que toutes les emmerdes qui vont avec passent comme normal dans ton quotidien et que tu les absorbes sans problème. Mais en effet, si c'est passionnel, c'est l'objectif d'un deuxième métier. De toute façon, tu as un métier quotidien normal pour remplir ton caddie. Si tu as un deuxième métier, c'est pour que ce soit que du plus. Donc, oui.

  • Speaker #0

    Souvent, la question que beaucoup de personnes posent, c'est, ils seraient prêts à se lancer ? et faire autre chose, mais ils ne savent pas quoi. Ils n'arrivent pas à identifier la passion. Donc toi, tu disais au début, je crois, le pole dance, je l'avais déjà en tête. Donc ça veut dire qu'à quel moment tu as senti cette passion ? Tu as senti que ça pouvait devenir un métier ? Parce que tu m'as dit au démarrage, je faisais des cours de Zumba. Ça n'a rien à voir avec le pole dance, a priori. Mais tu l'avais quand même en tête. Donc ça veut dire que tu faisais du pole dance depuis un petit moment aussi en parallèle ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'ai découvert en parallèle. Et puis, encore une fois, c'est lié à des rencontres. où j'ai une de mes principales formatrices en pole dance qui avait ouvert une école toute fraîche à l'époque, qui voulait ouvrir un deuxième studio et qui m'a dit Viens, on le fait toutes les deux. Et voilà, c'est pas non, c'est oui. On voit comment on peut s'organiser pour atteindre l'objectif, mais oui, ok. Et de fil en aiguille, elle m'a formée, elle m'a appris, j'ai été formée aussi sur le tas, j'ai butiné à droite à gauche des workshops, des formations, etc. Et puis... J'ai commencé à enseigner. Et puis, vu que c'est un sport aujourd'hui qui n'est pas légiféré et qui est assez novateur, l'Apple Dance, il n'y a pas encore assez de cadres d'un point de vue formation et tout ça. À l'époque, on a lancé une formation. Et puis voilà, ça s'appelle pour moi, c'est la base, le cercle vertueux du oui. Je ne sais pas si tu connais le film Yes Day. Non. À partir du moment où tu dis oui, pour moi, il y a forcément un cercle vertueux qui s'installe. Parce que le oui va entraîner quelque chose. Puis la nécessité de dire un second oui. Et puis, ça fait avancer une machine. incroyable. Et de oui, ok, on va donner des cours ensemble, mais j'ai pas le niveau. Si, si, tu vas avoir le niveau. Oui, mais j'ai... Non. Oui, c'est oui. On y va. À, aujourd'hui, centre de formation, studio, des centaines d'adhérentes. Enfin, voilà. Tu vois, c'est ce cercle vertueux du oui qui m'a amenée jusque-là et qui m'amènera encore, j'espère, très, très loin.

  • Speaker #0

    T'as d'autres projets en tête, là ?

  • Speaker #1

    Toujours, plein. Moi, je suis quelqu'un qui s'ennuie très vite. Donc, oui, tout le temps, tout le temps. Mais déjà, j'aimerais que Artistipol continue à grandir comme il le fait actuellement très bien, grâce encore une fois et pour tout, grâce au staff qui est en place. Et pourquoi pas en faire une franchise ? Et pourquoi pas, après, peut-être, mettre une gestion en direction et puis développer ailleurs, à l'international. Voilà, je suis ouverte à Zou.

  • Speaker #0

    Oui, proposez à Sabrina. Oui, déjà. En tout cas moi ce que je retiens c'est que dès que tu es adhérente dans un club Tu finis par devenir maître à la matière Tu étais adhérente à Zumba, tu es devenue prof de Zumba Tu étais adhérente au pole dance, tu es devenue prof de pole dance En fait franchement si Sabrina adhère quelque part Soyez sûre que vous lui proposez un truc,

  • Speaker #1

    elle va dire oui Non pas forcément parce qu'aujourd'hui moi je pratique l'Irox comme tu sais très bien Et le crossfit pour moi Et je ne veux surtout pas être prof dans quoi que ce soit de ça Je veux juste prendre mon kiff Donc, je ne dis pas non plus oui à tout, mais en termes de projet, je suis toujours très ouverte à des projets, quels qu'ils soient.

  • Speaker #0

    La Sabrina, quand elle avait 15 ans ou 20 ans, je ne connais pas. Si tu lui avais dit qu'elle aurait ce parcours-là, tu l'aurais cru ?

  • Speaker #1

    Non, parce que moi, quand j'étais jeune, je voulais être soit pilote d'avion, mais j'ai des lunettes. Donc, c'est allé très vite en termes de projet, tu vois, avant mes 10 ans. Et puis, juste après, je voulais être danseuse. Et à l'époque, ma mère et mon père, qui est lui-même dessinateur industriel pour l'aéronautique, m'avaient dit Eh bien ma fille, tu seras danseuse quand tu auras fait des études Et bien c'est ce que j'ai fait. Voilà. Aujourd'hui, je danse et je vis de ma passion de la danse en partie après avoir fait mon diplôme d'ingénieur. Donc je ne pensais pas à l'époque, je voyais ça comme un frein. Et finalement, je suis un peu une têtue, tête brûlée, je suis bélier, donc il ne faut pas chercher. Mais j'ai dit Ok, très bien Je vais être ingénieur, mais après, je fais ce que je veux. Et j'ai fait ce que je voulais.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'un bélier qui fonce comme ça et qui dit oui tout le temps, est-ce que des fois, il doute ? À tout le temps, évidemment. Alors déjà, on est dans une société qui instaure le doute de base. C'est-à-dire que tu doutes pour tout. Tu ne sais pas si tu achètes le bon paquet de riz parce qu'il est B, il n'est pas A sur l'étiquette. Tu doutes de tout. Donc, évidemment. Mais le doute fait partie aussi de l'avancement et de la construction. Après, suivant le profil des projets, tu l'as déjà plus ou moins vécu et tu doutes de moins en moins. Et puis, c'est comme ça qu'on grandit. Il faut douter. Pour moi, il faut douter. Comme il faut avoir peur, c'est important.

  • Speaker #1

    Moi je suis à 100 000% d'accord avec toi. T'es obligé en fait. Je pense que si t'es trop confiant, tu vas droit dans le mur. Et en même temps, la peur et le doute, ça t'oblige à travailler encore plus parce que des fois tu t'estimes pas légitime et donc tu vas encore plus bosser pour le paraître. Et donc jusqu'à ce que tu le sois vraiment légitime en fait. Donc je te rejoins à 1 million de 2%. Est-ce qu'il y a des conseils que t'aimerais donner à toutes les personnes qui nous écoutent ? Je pense que c'est des millions de personnes. Merci beaucoup. Moi, l'objectif, c'est que de ce podcast, s'il y a une ou deux personnes qui, sur les deux prochaines années, disent Ok, grâce à Sabrina, j'ai osé tenter un truc. En fait, franchement, le truc est rempli. Le contrat est rempli. Ça sera gagné pour moi. Même s'il n'y a pas des millions de personnes, je n'en ai rien à faire. Quel conseil tu peux donner à cette personne qui hésite encore un petit peu à se lancer ? Et quelles clés tu lui donnerais ? Quelques petites astuces pour le faire ? Ça peut être des conseils que toi, Tu aurais aimé qu'on te donne au départ pour que tu gagnes du temps ?

  • Speaker #0

    Il y en a plein, on pourrait en parler des heures. Mais je pense que déjà, se poser et réfléchir à l'essentiel. L'essentiel de ce qu'on a besoin. Moi, j'avais besoin à l'époque de faire du sport. J'avais besoin de passer, de couper ma journée et de passer un moment de folie. Parce qu'à l'époque, la Zumba, c'était ça, c'était la folie. Je vivais à 300% ma passion. Et quand j'ai découvert comment la transmettre... quand je la transmettais, c'était encore plus fort, là, j'ai kiffé. Donc, l'essentiel pour moi, c'était ça. Et si mon essentiel, c'est ça, j'ai construit autour de mon essentiel un moyen de pouvoir le vivre. Et je peux conseiller aux gens de définir pour eux, c'est quoi leur essentiel. Il y en a, c'est la peinture, il y en a, c'est la musique, il y en a, c'est... Une fois que ça, c'est posé, de foncer et de, encore une fois, écouter les gens qui pourraient avoir... des avis négatifs ou en tout cas des faux conseils. Mais écouter et s'entourer de gens avec de la bienveillance, avec des conseils moteurs et pas restrictifs. Et puis, quand on est bien entouré et qu'on est passionné, ça marche.

  • Speaker #1

    Oui, je rebondis sur ce que tu as dit, sur le fait que tu as des personnes qui te disent ne le fais pas, ça ne va pas le faire, cela, on s'en fout. Par contre, à l'inverse, tu as toutes ces personnes qui vont t'aider. et tu en as cité, je crois, deux, trois d'entrées. Souvent, est-ce que les personnes de ton entourage ne peuvent pas être des déclencheurs ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    bien sûr. En tout cas, les personnes de son entourage, des fois, suivant les caractères, il faut arriver à les convaincre. Mais quand ils sont convaincus que pour toi, c'est essentiel et c'est un bon mindset de partir dans cette direction, ils vont être un socle aussi rassurant de se dire, j'y vais, je fonce, je ne suis pas toute seule, je vais le faire toute seule. Mais il y a quelqu'un quand même derrière qui est là. Si je flanche, si j'ai mal, si c'est dur, si ça ne va pas. Ça, c'est très important.

  • Speaker #1

    Et ta fille, je ne sais pas quel âge elle a, comment elle le voit, sa maman qui est béliée, ultra-fonseuse, entrepreneuse ?

  • Speaker #0

    Alors, ma fille, elle est béliée. Elle a 7 ans et demi. Elle est du 13, moi du 16. Donc, tu vois, elle m'a piqué la vedette. Et je lui souhaite de me piquer la vedette tout le reste de sa vie. Ma fille, elle m'a dit, quand est-ce que je pourrais avoir ton studio, maman ? 7 ans, elle sait déjà ce qu'elle veut faire je lui ai dit quand je serai vieille et elle m'a dit, est-ce que j'aurai le droit de le changer donc tu vois, elle est déjà dans cette de se projeter et de surtout s'approprier le délire mais je lui souhaite surtout de trouver une voie dans laquelle elle est heureuse si c'est celle-là, c'est cool mais je pense qu'elle sera aussi, comment dire,

  • Speaker #1

    béliée que moi tu lui donneras les mêmes conseils que ton père t'a donné sur d'abord un cadre...

  • Speaker #0

    professionnelle.

  • Speaker #1

    Tu seras danseuse ou tu seras patronne d'Artistic Fall,

  • Speaker #0

    que si. Non, parce que je ne suis pas certaine que je serais plus heureuse dans ma vie si je n'avais fait que de la danse. Bien au contraire. C'est un métier difficile. Donc, je les remercie, mes parents, d'avoir eu cette lucidité de me poser le cadre qui, aujourd'hui, encore une fois, me permet de vivre au quotidien sereinement. J'essaierai de l'accompagner au mieux dans ses rêves, s'ils ne sont pas trop fous. Tu vois, je parle déjà comme une vieille conne.

  • Speaker #1

    C'est moi qui t'ai engrainé dans ce sujet. Je suis désolé.

  • Speaker #0

    Mais de kiffer, en fait. La vie est trop courte pour, comme tu l'as dit, comme pour beaucoup de Français, de se mettre dans un angle professionnel où on est malheureux et on subit son quotidien. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Revenons sur ces personnes-là. Parce qu'il y a un sujet, j'espère que tu vas m'aider dessus. C'est, en fait, quand tu donnes des exemples à certaines personnes qui n'osent pas faire quelque chose. Le premier truc qu'ils font, c'est qu'ils trouvent toujours un contre-argument. Oui,

  • Speaker #0

    mais... Voilà.

  • Speaker #1

    Toutes les personnes que j'ai reçues, en fait, il y a un contre-argument. C'est-à-dire que oui, mais elle, elle était salariée, mais son mec, il gagnait bien sa vie, donc pour elle, c'était facile. Ou elle avait bien gagné sa vie, donc c'était facile. Pour d'autres, c'est oui, mais il est trentenaire, il est célibataire, il n'a pas d'enfance, c'est facile. Ou tu as toujours un très bon contre-argument. Qu'est-ce que toi, tu pourrais dire à quelqu'un qui te croise et qui te dit Sabrina, c'est facile, elle a un métier. Bon, maintenant, ça marche, en fait, elle a réussi, mais ce n'était pas si compliqué que ça. Aide-moi à trouver des contre-arguments pour arrêter ces oui-mais. Parce que quand les autres, ils le font, c'est oui-mais. Mais pourquoi alors toi, tu ne le fais pas ?

  • Speaker #0

    Exactement. Exactement, déjà, c'est un très bon argument. Et puis, comme je t'ai dit, moi, depuis le début, j'ai dit oui. Je n'ai pas dit oui-mais. J'ai dit oui. Voilà, c'est tout. Et je suis arrivée là où je suis arrivée. Je suis fière d'être arrivée jusque là. Donc, à ces gens qui disent oui-mais, je leur dirai simplement, arrête de dire mais. Dis oui. C'est tout. Oui, ça semble facile, fais-le. Si c'est si facile, oui, fais-le. Arrête de dire oui, mais.

  • Speaker #1

    Il n'y a aucun risque en plus à le tenter. C'est pour ça que j'étais hyper ravi d'avoir pu t'inviter. Parce que je pense, encore une fois, je vais répéter trois infos depuis le départ. Combiner un job de salarié et se tester un complément d'activité, c'est un super combo parce qu'on limite le risque financier parce qu'on garde cette stabilité-là.

  • Speaker #0

    C'est que du plus.

  • Speaker #1

    ça peut être que du plus en fait ça permet d'éprouver une passion est-ce qu'on peut en vivre ou est-ce que c'est mort en fait donc foncez en fait les gars si ça va vous demander un petit truc mais tu l'as déjà dit c'est de l'implication et un investissement en temps qui est énorme mais en vrai je pense que l'investissement en temps de tout le monde là parce que quand on voit le nombre d'heures passées sur les réseaux sociaux par jour par personne limitons déjà au lieu de passer une heure sur Instagram Pas ceci 10 minutes et 50 minutes, forme-toi à faire autre chose. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, évidemment. Pour rebondir sur ce que tu dis, moi aujourd'hui, dans le staffing que l'on est chez Artistique Pôle, on est 12 et il y en a la moitié pour qui c'est un deuxième métier. Il y a vraiment ces deux personnalités. Le reste de l'équipe, il y en a en gros cinq qui vivent de leur passion de professeur de Pôle et il y en a cinq qui complètent leur vie au quotidien. infirmières,

  • Speaker #1

    ingénieurs il y a tous les profils et elles sont je pense épanouies ce qu'on pourrait faire et ce qui me plairait là c'est soyons hyper pragmatiques je vois beaucoup de personnes qui aimeraient être prof de yoga qui aimeraient être prof de pilates qui aimeraient se lancer en tant que coach sur une discipline sportive ou autre, combien ça peut rapporter par mois en moyenne pour une personne qui le fait en complément d'activité demain moi je veux faire prof de yoga c'est pas gagné parce que je suis Je ne suis pas du tout... Admettons. J'aimerais voir ça. Ça serait drôle. Je pense que les gens paieraient très cher pour venir voir du yoga.

  • Speaker #0

    Moi aussi.

  • Speaker #1

    Admettons.

  • Speaker #0

    On fait des blagues.

  • Speaker #1

    J'ai des blagues hyper drôles. Si je veux faire un prof de yoga et que demain, je me lance, quels sont les revenus que je peux espérer en moyenne, encore une fois, sur la première année ? Ça peut donner des idées à ceux qui aimeraient le faire. Pour se projeter, c'est peut-être un peu plus facile.

  • Speaker #0

    C'est compliqué de te donner ces chiffres sur l'univers yoga parce que je ne le maîtrise pas tellement. Quoique, ils sont à peu près payés à l'heure, à peu près de la même manière que les professeurs de Pôle, par exemple. Mais pour donner des exemples concrets, au sein de mes équipes, j'ai des profs de Pôle qui sont infirmières libérales ou ingénieurs, qui ont leur boulot en parallèle et qui, du coup, donnent entre 6 heures de cours par semaine chez moi, chez Artistic Pôle. Et elles se dégagent sur cette partie de société entre 700 et 800 euros par mois.

  • Speaker #1

    Ce qui est quand même loin d'être négligeable.

  • Speaker #0

    Loin d'être négligeable. Après, attention, c'est brut. Quand on a une société, je pense qu'avant de l'avoir, on n'imagine pas le nombre de ponctions qu'il peut y avoir à droite et à gauche. Là, c'est des structures de type micro-entreprise à eux. Donc, c'est quand même moindre que les grosses sociétés. Mais c'est pas du tout...

  • Speaker #1

    Autour de 25%, je pense, de charges. Facile,

  • Speaker #0

    oui. Oui, tout à fait. Mais c'est un apport financier non négligeable, en effet.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est pour ça que c'est intéressant, je pense, de l'évoquer. On devrait le faire beaucoup plus souvent, finalement. Ça permet de donner des perspectives aux personnes qui écoutent. Après, encore une fois, ça demande de passer une formation, de s'investir personnellement et même peut-être un petit peu financièrement pour payer sa formation. Et quoique l'État, grâce au CPF, fait pas mal de choses, ça permet de le faire. D'ailleurs, quelqu'un qui veut être prof de pole dance, via ta société de formation, Est-ce qu'elle peut le faire financer par... Ça peut donner un exemple. Comment tu le finances, ça ? Tu le finances via un CPF ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Suivant les centres de formation, quand tu as un code APE, tu es finançable par les opcos. Donc, c'est les fonds de formation auxquels chaque société cotise, même les micro-entreprises. Donc, moi, en tant que micro-entreprise, je cotise tous les ans un fonds de formation. Et j'ai du coup à disposition 1 400 euros par an pour me former, pour continuer à me former tous les ans. Je l'utilise, c'est cool, je ne l'utilise pas, c'est perdu. Donc, autant l'utiliser. Donc, tu peux être financé par les opcos, tu peux être financé par le CPF. Il y a l'autofinancement aussi, qui est évidemment possible. Mais il y a aussi un petit combo des trois possibles. Il y a des solutions quand on fait appel à des centres de formation agréés qui sont faciles à mettre en place parce que le centre de formation est là pour t'accompagner et qui t'ouvre les portes de la formation. Ça, il ne faut surtout pas le négliger.

  • Speaker #1

    On a quand même donné quelques clés. Quelqu'un qui écoute là, il peut se dire... On a pris l'exemple du pole dance, mais ça pourrait être pour le dégâts et sur plein de sujets qui ne sont même pas liés au sport. Tu peux te faire financer ta formation. Tu finances le quota cotisé quand même aussi. Oui, tout à fait. Donc ça va te demander, entre guillemets, uniquement du temps et de l'investissement personnel. Ensuite, quand tu te lances, pour peu que tu sois bon dans ce que tu fais et que tu sois exigeant avec toi-même, tu vas pouvoir en tirer des revenus. Donc là, on citait 800 euros brut, mais bon, admettons, tu vas toucher 500 euros net par mois. En plus, je pense que le jeu est en voie à la chaîne, donc tu peux te tester sur ce métier. Il ne faut pas faire un oui-mais, mais passer à l'action. C'est peut-être le seul truc qui manque, c'est passer à l'action, tenter. Il n'y a pas de risque.

  • Speaker #0

    Exactement. Quand on a sa vie professionnelle à côté, il n'y a pas de risque financier. Et c'est ce qui nous drive au quotidien. Malheureusement, aujourd'hui, on a besoin de ça pour vivre. Donc, si on l'a, tout ce qui vient avec à côté, c'est que du plus.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimerais rajouter quelque chose à tout ce qu'on vient de dire là ? Est-ce qu'il manque des éléments qui pourraient finir de convaincre les personnes de sortir de leur zone de confort ou de sortir de l'immobilisme ? Trouver une voie qui leur permette de s'épanouir dans le monde professionnel, c'est important, donc peut-être que tu aimerais rajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    Moi j'aimerais juste dire qu'aujourd'hui, j'ai partagé une story il n'y a pas longtemps, je suis une femme, ça se voit je crois, et c'est compliqué aujourd'hui d'être... Une femme dans la société actuelle, parce que quand on a une entreprise ou un boulot à responsabilité, on est forcément soit pas assez à la maison, soit pas assez avec ses enfants, soit pas bonne cuisinière, soit... Enfin voilà, on appauvrit forcément une partie personnelle de sa vie. Et je pense qu'il faut arrêter de croire ça, et que ça peut être encore une fois un frein à toutes ces femmes qui essayent de... de trouver un épanouissement dans un second métier. Une femme épanouie, équilibrée professionnellement, parce qu'elle va trouver à la fois d'un côté et de l'autre un intérêt pour elle, va forcément être épanouie à la maison. Et c'est encore une fois un cercle vertueux qui fait que, à la maison, elle se sentira bien, elle se sentira disponible, elle se sentira reconnue, parce que c'est important aussi aujourd'hui, les femmes ont besoin d'être reconnues, autant que les hommes. Et du coup, ça aussi, ça doit être un aspect du oui-mais. qui doit tomber parce qu'on est tout aussi capables que les hommes, voire plus, parce qu'on sait faire plusieurs choses à la fois.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Foncer. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mesdames, foncer. Et je n'ai même pas envie de rebondir sur ce que tu viens de dire parce que c'est tellement vrai et j'ai envie qu'on conclue sur ça. Parce que ça sera le mot de la fin et c'est juste parfait. Génial. En tout cas, merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Sylvain. Merci.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir écouté cet épisode en entier. Si ce podcast t'a inspiré, aide-moi à le faire grandir. écris-moi directement sur LinkedIn à Sylvain Lazaro ou sur Instagram et si tu oses des podcasts, partage-moi tes questions, tes idées ou même les noms des personnes inspirantes que tu connais et que tu aimerais que j'interviewe. Mets une note sur ton application de podcast et surtout, parle-en autour de toi. Ensemble, on peut prouver que changer de vie, c'est possible et que c'est accessible à chacun d'entre nous. À très vite pour un nouvel épisode.

Description

Sabrina a le meilleur combo possible. Elle cumule un CDI et une activité complémentaire. Elle fait ça depuis 13 ans. Ingénieure de formation, elle a osé suivre sa passion pour le sport. Elle a commencé par faire prof de zumba puis s'est lancée dans le Pole Dance. Une décennie plus tard, elle continue son activité salariée et est à la tête de son propre studio qui compte plus de 10 coachs.


Dans cet épisode inspirant, elle nous partage :

  • Son parcours : Comment s'est déclenchée sa double carrière épanouissante.

  • L’art de dire "oui" : Elle nous explique sa théorie du cercle vertueux du "Oui".

  • Comment gérer son temps entre son CDI et son activité d'indépendant.

  • Les clés pour lancer un projet sans tout plaquer : combiner sécurité financière et passion.


📌 Un épisode pour :

  • Ceux qui veulent tester un projet parallèle sans prendre de risques.

  • Toute personne cherchant de l'inspiration pour se lancer.

  • Toutes les femmes qui n'osent pas !


⏱️ TIMELINE DE L'ÉPISODE :

  • 00:00:01 – Introduction et présentation de Sabrina : Double carrière ingénieure et prof de pole dance.

  • 00:05:20 – Les débuts : De la Zumba à la création de son propre studio.

  • 00:10:01 – La gestion du temps et l'équilibre vie pro/passion.

  • 00:20:22 – Pourquoi garder son emploi salarié peut être une force.

  • 00:30:15 – Le cercle vertueux du "OUI" et comment il a changé sa vie.

  • 00:40:17 – Doutes, peurs et surmonter les jugements.

  • 00:45:13 – Comment commencer : Formations, financements, revenus potentiels.

  • 00:50:31 – Le conseil ultime : Identifier son essentiel et OSER.

  • 00:55:00 – Conclusion : Foncez, arrêtez de dire "Oui mais" !


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#OserChangerDeVie #PodcastMotivation #ReconversionProfessionnelle #ÉquilibreDeVie


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Transcription

  • Speaker #0

    Plus de 3 millions de français se disent malheureux au travail. Mais bonne nouvelle, ce n'est pas une fatalité. Si chaque matin, la flamme n'est plus là, si les journées au travail te semblent interminables et que tu te demandes mais qu'est-ce que je fous là ? alors ce podcast est fait pour toi. Et si tu osais, c'est un shoot de motivation et d'inspiration. Je m'appelle Sylvain et sur ce podcast, je reçois des personnes comme toi et moi. Des gens normaux, avec des métiers accessibles. Leur point commun, ils ont osé changer de vie. Ils ont pris leur courage à deux mains et ils sont... passer à l'action. Ils vont partager avec toi leurs histoires, leurs conseils et leurs meilleures astuces pour te prouver que, pour toi aussi, c'est possible. Allez, c'est parti. Je suis ravi aujourd'hui de recevoir Sabrina.

  • Speaker #1

    Bonjour Monsieur.

  • Speaker #0

    Je suis hyper content parce qu'en fait, je pense que tu as, à mon sens, un des meilleurs combos. Donc on essaie de donner des boosts de motivation aux personnes qui ne sont pas épanouies au travail ou qui sont malheureuses au travail en disant, mais si tu n'es pas heureux, tu peux changer. Et toi, en fait, tu as la double casquette. D'un côté, tu es salarié. Et... tu as une activité d'indépendante. C'est ça. Donc tu vas nous dire tout ça. Je te laisse te présenter, peut-être en deux mots.

  • Speaker #1

    Du coup, comme tu l'as dit, je m'appelle Sabrina. Je suis de formation ingénieur, aéronautique principalement, puis après j'ai bifurqué en logistique et puis après j'ai bifurqué vers de l'informatique. Donc ça, c'est mon métier de base, mon diplôme de base. Et il y a bientôt 13 ans, j'ai monté une société autour de l'épanouissement de soi. à travers les arts aériens, la pole dance notamment, mais aussi le cerceau, le hamac, tous les sports aériens, bientôt le yoga aérien, etc.

  • Speaker #0

    Depuis 13 ans, quand tu t'es lancée, tu avais quel âge ?

  • Speaker #1

    27 ans.

  • Speaker #0

    27 ans quand tu as lancé ton activité d'indépendante. Oui. Comment ça t'a pris en fait ? Quand, comment, pourquoi ? Tu te dis à un moment donné, ça ne me suffit pas ce que j'ai sur mon CDI. Oui.

  • Speaker #1

    À l'époque, j'avais ma vie à moi. Et je n'avais pas d'enfant, je n'avais pas de mari, j'étais complètement libre par rapport à ma vie professionnelle. Et à l'époque, j'étais férue de Zumba. Et du coup, ma prof de Zumba m'a dit, écoute, ça serait cool que tu passes la formation et qu'on puisse se complémenter pour faire des cours ensemble ou individuellement. Mais elle avait trop de demandes et elle n'avait pas assez de temps. Donc, j'ai commencé comme ça. Pendant longtemps, j'ai gardé la Zumba. Et en parallèle, j'avais aussi la passion de la pole qui naissait à l'époque. en France. C'était tout nouveau, c'était tout beau et c'était surtout hyper méconnu comme sport. Et du coup, j'ai monté ma société pour donner des cours de Zumba et finalement, très rapidement, j'ai donné aussi des cours de pole. Et voilà. Et Artistique Pole est né comme ça, en fait, d'un cheminement de vie qui a fait que j'ai dit oui. Et c'est un petit peu mon dicton. C'est toujours yes et puis on verra.

  • Speaker #0

    Ok, donc à ce moment-là, quand tu te lances, tu étais déjà ingénieur ? Oui. Tu étais déjà en CDI pour une entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, pour une grosse boîte.

  • Speaker #0

    C'est un métier dans lequel tu t'épanouissais. C'est un métier dans lequel tu es encore, a priori. Donc, c'est un métier qui te plaît au quotidien ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. J'étais salariée pour une grosse société aéronautique. Je m'éclatais dans mon travail. J'adorais mes collègues. Mais la passion du sport faisait qu'il me manquait quelque chose dans ma vie. Et de vivre, moi, la passion en tant qu'adhérente, puis de glisser vers l'enseignement. m'a beaucoup apporté, ne serait-ce que dans ma pratique personnelle, mais aussi dans le don de soi, dans le partage, dans tout ça. Et ça s'est fait très naturellement et les deux étaient complètement ensemble, complémentaires.

  • Speaker #0

    Et comment tu t'organises dès le départ ? Comment tu te formes aussi ? Tu as dit que la prof qui t'a incité à le faire, c'était sur de la Zumba. Tu ne te lances pas du jour au lendemain comme ça ? Non. Donc ça nécessite forcément une formation. Tu la finances comment ? Tu la prends combien de temps ? Et entre le moment où tu décides de le faire et le moment où tu te lances ? Oui. Combien de temps ça prend ? Je pose ces questions là pour des personnes qui pourraient nous écouter et qui se disent j'aimerais bien faire un truc en parallèle.

  • Speaker #1

    Je pense que la priorité numéro une c'est d'être bien accompagné, à la fois avec des personnes avec qui on a envie de travailler et à la fois en termes de formation, pas faire n'importe comment, n'importe quoi. Ça m'a pris six mois en gros, entre le moment de passer le diplôme qui allait bien côté Zumba et les socles pédagogiques importants pour pouvoir l'enseigner, un CQP notamment. dans le monde du sport. Et voilà, ça a été assez rapide parce que je l'ai souhaité aussi, parce que j'avais le temps aussi pour ça. Mais aujourd'hui, je suis plutôt du genre à moins se me précipiter qu'avant. Voilà, donc moi, j'encourage les gens à le faire. Et même si ça prend un an, ça prend un an, c'est pas grave.

  • Speaker #0

    T'as ta formation, ton diplôme, je sais pas ce que c'est, qui te permet d'exercer en tant que prof de Zumba et prof de pole dance. Et au démarrage, comment tu t'organises pour gérer ton métier ? Oui. Et à côté, donner tes premiers cours. Et en plus, c'est encore le cas maintenant.

  • Speaker #1

    Alors, ce qui est génial avec le monde du sport, c'est que les gens ont souvent besoin de faire du sport en dehors des heures de travail. Ce qui fait que je pouvais respecter mes heures de travail et donner des cours de sport en parallèle, soit entre midi et deux, soit le soir, soit le week-end. Pendant plus de cinq ans, j'y travaillais quasiment tous les week-ends pour pouvoir donner des cours et du coup répondre à la demande. Les deux sont conciliables, il ne faut juste pas être... Avar et feignant. Avar d'investissement et feignant. Si on est feignant, c'est sûr, on ne s'investit pas sur des créneaux libres. On préfère les garder pour soi et c'est tout à fait respectable. Mais on ne peut pas vivre du coup aussi cette seconde passion en parallèle. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #0

    Tu as dit que ça fait 13 ans. Oui. Donc, on se connaît depuis très peu de temps. Oui. Je ne sais rien de toute ton histoire. J'ai juste été sur le site internet de ton studio. Oui. Et j'ai cru comprendre que tu avais quand même franchi un step entre le moment où tu t'es lancée, où tu étais prof de Zumba. prof de pole dance débutante en 13 ans t'as fait un chemin donc ça veut dire ça fait 13 ans que maintenant tu es salarié de ton entreprise t'es passé de prof à maintenant chef d'entreprise parce qu'a priori tu es aussi à la tête d'un studio qui t'appartient donc pareil comment t'as fait pour franchir ce cap à quel moment tu te dis je passe de prof qui est une activité en complément le soir à un projet qui est beaucoup plus structurant et plus impactant pour ta vie d'être chef d'entreprise de ce pole

  • Speaker #1

    Comme le démarrage, en fait, il y a plusieurs années de ça, j'ai une pépette que je salue, que j'adore et que j'ai toujours dans mes contacts, qui me dit, écoute, moi, je fais de la poule avec toi, mais aujourd'hui, j'aimerais enseigner. Comment on fait ? Et plutôt que de se dire, ça va devenir une concurrente, j'en ai fait un allié et je lui ai dit, si c'est ça, on va monter une formation et puis tu vas te former et puis tu vas enseigner avec moi au sein d'Artistic Pole et on va faire ça à deux. Et donc Marina a insufflé chez moi une volonté de formation des futurs profs. Et aujourd'hui, depuis 8 ans, on a fondé une formation. On a créé une formation avec ma meilleure amie, que je lui fais des gros bisous. On a créé une formation, une des premières formations de pole dance, drivée par un centre de formation avec un code APE, tout ce qui va bien, finançable, etc. pour que les futurs profs de demain puissent se former. Au début, ça a débuté dans une volonté d'avoir, moi, mon petit staffing, être en adéquation avec les valeurs, avec les principes, avec tout ce que j'avais déjà appris pour pouvoir le transmettre. Et petit à petit, c'est devenu une vraie formation sollicitée par la France entière, les DOM-TOM également. Donc, à date, aujourd'hui, on a formé plus de 300 profs. Du coup, encore une fois, ça n'a pas été non à sa demande, ça a été oui. Et puis, on va voir comment on peut faire ça ensemble. Et on a... avancé comme ça et puis aujourd'hui on est 12 profs dont moi ont été formés sur le même principe à travers ce centre de formation Finalement tu as 3 activités si je comprends bien ton centre de formation alors c'est pas le mien c'est celui de ma meilleure amie mais c'est moi la directrice du pôle aérien donc

  • Speaker #0

    tu as quand même ça plus vous donnez aussi des cours à des clients lardins 40 heures de cours par semaine tu cumules quand même les activités tu arrives à Tu gères ça comment sur ta semaine ? C'est quoi la journée type de Sabrina ? Oula,

  • Speaker #1

    t'es sûre que tu veux savoir ? Prends un Doliprane. Non, mais la journée type, c'est... Aujourd'hui, je dédie 70% de ma journée à mon métier de base, c'est-à-dire consultante, ingénieure, chef de projet en informatique. Et ensuite, sur mon temps libre, encore une fois, entre midi et deux, ou le matin, au petit déjeuner, avec le PC, et le soir, je gère... la société, je gère tout ce qui est support de formation si on vient à sortir de nouvelles formations, ce qui a été dernièrement le cas, et je m'octroie malgré tout, parce que c'est ma passion numéro une, l'enseignement des sports aériens, les mercredis soir et jeudi soir.

  • Speaker #0

    Et des fois tu dors ou pas ? Oui,

  • Speaker #1

    évidemment. Très bien même. T'imagines bien la journée que j'ai de chargée, oui, je dors très très bien.

  • Speaker #0

    Et le week-end pareil ?

  • Speaker #1

    Le week-end, j'ai arrêté de travailler le week-end pour des raisons. de famille parce que j'avais aussi besoin de passer du temps qualitatif, notamment avec ma fille. Donc je suis divorcée depuis. Les week-ends que j'ai de libre, soit ils sont dédiés à du repos, mais ils sont rares, soit ils sont dédiés à de la formation. C'est là que je forme les futurs profs.

  • Speaker #0

    La question que tout le monde se pose en général sur ça, c'est quand tu as une activité salariée et qu'à côté, tu as ton entreprise, comment tu combines les deux en termes de motivation ? Est-ce que tu es toujours aussi performante dans ton métier numéro un ? Est-ce que l'un a un impact sur l'autre ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    À l'époque où j'étais mariée, j'avais la chance de pouvoir me dédier à 100% à ma société parce qu'on était deux, que j'avais un toit au-dessus de la tête, que j'avais quelqu'un sur qui m'appuyer, ne serait-ce que financièrement, parce que monter une société, il faut avoir les reins solides. Aujourd'hui, tout le monde le sait. Donc, pendant 4 ans ou 5 ans, je me suis dédiée à 100% à Artistic Pole en quittant mon boulot d'ingénieur et en prenant du temps. pour ma fille qui était toute petite et pour ma société. Alors je pense que ça a aidé la société à grandir, à faire un vrai gap, donc à installer un vrai studio, parce qu'avant j'étais en sous-location dans des espaces. Là j'avais le vrai espace Artistique Pôle avec son identité. À refaire aujourd'hui, je préfère largement être revenue. avec ce duo de métiers que d'être 100% entrepreneur et investie à 3000% dans ma société parce que je pense que mon boulot d'ingénieur apporte beaucoup à ma vie d'entrepreneur et qu'à l'inverse, ma vie d'entrepreneur me donne aussi beaucoup d'oxygène dans ma vie de salarié. Les deux sont essentiels aujourd'hui dans ma vie.

  • Speaker #0

    Tu trouves qu'ils s'auto-alimentent ? Complètement. Ils sont complémentaires ? Oui. Parce que d'ailleurs, être prof... de pole dance ou prof de zumba ou ce que tu veux comme prof. Et être chef d'entreprise, c'est aussi deux métiers différents. Oui. Pour le coup, tu as dû te prendre un avançant, j'imagine ?

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Déjà, le boulot d'ingénieur te prépare un petit peu, ne serait-ce que d'un point de vue comptable, d'un point de vue de gestion, de management, etc. Je pense que quand tu es entrepreneur, aujourd'hui en France, tu es la femme de ménage qui récure les chiottes tous les deux jours. Tu es le jardinier qui t'ont la pelouse parce que dans ton studio, il y a un carré de pelouse. Tu es Madame Bricolo parce qu'il y a quelque chose de cassé. Tu es comptable, tu es tout. Tu es obligé d'être tout parce que tu ne peux pas te permettre d'avoir un prestataire quand tu as des petites structures, surtout, qui peuvent être nécessaires au quotidien. Donc déjà, quand tu es entrepreneur, tu es tout. Et surtout, tout ce que tu construis dans ton entreprise, tu en dépends à 100%. C'est-à-dire que si ton entreprise... qu'on est des hauts, des bas, et Dieu sait qu'il y en a beaucoup quand on gère une entreprise, ta vie, toi, de maman, d'individu, est impactée directement par ça, par ces fluctuations. Et aujourd'hui, le fait d'avoir mon boulot d'ingénieur et d'employé à côté me libère cette case-là. Où, oui, c'est important que ma société vive et survive, évidemment, ne serait-ce que pour la dizaine de coachs avec qui j'adore travailler, mais surtout, donner de l'oxygène à la société en se disant je n'ai pas besoin de me verser de salaire, ma vie ne dépend pas de cette société et tout ce que je fais dans cette société, c'est que du kiff, ça c'est essentiel.

  • Speaker #0

    Donc du coup, ça te sécurise financièrement, toi et ta famille.

  • Speaker #1

    Exactement, d'être employée et au-delà de ça, la santé, la retraite, tout ce que une société de la dimension de celle que j'ai, ne peut pas apporter sereinement à un individu, malheureusement.

  • Speaker #0

    Toi, ton boulot d'ingénieur, c'est quoi comme type de groupe ? C'est un grand groupe ?

  • Speaker #1

    Non, du tout. C'est une toute petite structure parisienne d'une cinquantaine de personnes dans le consulting de la transformation informatique qu'on propose à des grosses sociétés. Donc, c'est pareil. Je suis partie, quand j'ai créé Artistique Pôle, je suis partie d'un boulot d'employé dans une très grosse boîte à, finalement, je préfère la petite taille humaine, toute petite taille humaine. qui te donne beaucoup de responsabilités, mais aussi beaucoup de liberté. Donc c'est un peu, c'est pareil, une société un peu hybride. Tu n'es pas en freelance parce que tu es salarié, mais tu as quand même tous les atouts du freelance. Du coup, je pense que c'est le fait d'avoir créé Artistique Paul qui m'a donné l'envie d'être aujourd'hui consultante un peu freelance sur mes capacités.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu penses que ça t'a rendu plus forte dans ton métier ? À quel niveau ?

  • Speaker #1

    Complètement. Alors déjà, ça m'a rendu plus forte parce qu'en tant qu'entrepreneur, et pour avoir vécu... que de ça pendant plusieurs années, j'ai compris à quel point le salariat était confortable, rassurant, sécurisant. Alors, nous les Français, on a toujours tendance à râler après les patrons, à râler après tout et n'importe quoi, mais quand on vit sans tout ça, on se rend compte à quel point c'est important. La sécurité sociale, les congés payés, le chômage. Parce que pendant cinq ans, j'ai vécu où je prenais trois jours de vacances, pendant trois jours, ça ne rentrait pas. Il fallait que je trouve des solutions pour me faire remplacer. Il fallait que... Voilà. Et du coup, les moindres vacances deviennent un casse-tête infernal. Alors que quand on est employé, on vient, on délivre et on s'en va. Et quand on est parti, tout est coupé, tout est terminé. Ça reste dans une boîte. Quand on est entrepreneur, c'est notre quotidien, c'est notre vie à 300% jour, nuit, week-end.

  • Speaker #0

    Et ton boss, ton manager, comment il le vit ça ? Le fait que t'es... T'as cette double casquette. Est-ce qu'il se pose la question sur le fait que tu sois focus sur ton métier ?

  • Speaker #1

    Alors, il pourrait de manière très légitime se poser la question. Mais quand j'ai démarré ce poste-là, c'était en fait un collègue avec qui j'avais bossé sur un autre projet à l'époque où j'étais dans des grosses structures de société. Donc, il a transité lui aussi vers du consulting un peu freelance. Et puis, on était bien ensemble, câblés quand on bossait ensemble. Et j'ai été très honnête et je lui ai dit, voilà, aujourd'hui... J'ai une société, je divorce, je change de vie, j'ai besoin de retrouver un boulot d'ingénieur parce que j'ai besoin de sécuriser ma vie financière, mais aussi parce que d'un point de vue psychique, j'ai besoin de m'y refiler. Voilà le décor, est-ce que tu es d'accord ? J'ai été transparente. Il m'a dit, à partir du moment où tu délivres, il n'y a pas de problème. Donc j'ai fait mes preuves, j'ai délivré, et aujourd'hui, personne. Même le client final n'y voit un inconvénient de quoi que ce soit. Parce qu'à 8h, je suis sur le front. À 18h, je suis encore là s'il y a besoin.

  • Speaker #0

    Parce que tu es transparente sur tes activités. Avec tes collègues, ton patron, tes clients. Tout le monde le sait.

  • Speaker #1

    Tout le monde le sait.

  • Speaker #0

    Moi, je te rejoins à 100% parce que j'ai un peu le même profil que toi. J'ai déjà lancé ma boîte. Ensuite, je suis passé dans le salariat. Je trouve que le fait d'être passé en tant qu'entrepreneur ou à son compte, Tu ne vois plus la vie de la même manière. Tu deviens plus efficace. Je te pose des questions, mais ça me fait rire parce que les réponses que tu apportes, c'est celles que je donne à d'autres personnes. Moi, personnellement, je me sens beaucoup plus efficace dans mon travail que ce que j'aurais pu l'être s'il n'y avait fait que salarié. Maintenant, je dis souvent, tu vas me payer cher, mais tu ne vas pas me payer cher pour le temps que j'ai passé à faire quelque chose. Tu vas payer cher pour tout le temps que j'ai passé avant à préparer pour devenir cette personne-là. donc tu vas payer cette expérience là et maintenant je suis capable de combiner plusieurs choses en même temps mais je suis focus aussi bien sur mon métier en tant que salarié,

  • Speaker #1

    parce que c'est le cas actuellement que se lancer sur un podcast ou autre tout à fait et je pense qu'en plus c'est rassurant pour les patrons pour les chefs d'entreprise qui vont nous embaucher de se dire, ils connaissent ou elles connaissent, ils savent ce que c'est la galère que c'est que d'avoir une société aujourd'hui en France, des employés. Quand on s'est investi à 3000% dans une structure qui est la sienne, s'investir ne serait-ce qu'à 2000% dans une structure qui n'est pas la sienne, c'est déjà 1000% de plus que quelqu'un qui n'a jamais vécu l'entrepreneuriat, à mon sens. Donc c'est tout bénef pour un patron de se dire, ils connaissent ce que c'est que cette galère d'être chef d'entreprise, ils respecteront aussi ce que c'est que l'investissement, les valeurs de la structure, l'investissement personnel, l'investissement... à 3000% de tout ce qu'on a à donner.

  • Speaker #0

    Du coup, là, on parle du prisme du patron. Si on se remet sur s'adresser aux collaborateurs qui ne sont pas épanouis au travail, qui sont malheureux au travail, qu'est-ce qu'on peut leur dire ? Si tu n'es pas épanoui, en fait, tu n'es pas obligé de tout plaquer d'un coup d'un seul. Tu peux peut-être garder ton métier, surtout si finalement, tu n'es pas épanoui, mais pour autant, tu aimes bien quand même ce que tu fais, tu aimes bien ton train de train, etc. Est-ce que ce n'est pas le meilleur combo de le faire tel que tu le fais, sans forcément aller jusqu'à créer une boîte avec 10 personnes ? Oui. Ne serait-ce que d'oser se lancer ? Quels sont les risques ?

  • Speaker #1

    Quand on garde son boulot au quotidien, il n'y en a pas. Il n'y a que du plus. Les risques financiers n'y sont pas, vu que tu as ton métier de base. Le seul risque qu'on peut avoir, c'est d'avoir eu le cran de se lancer, que ça marche, et qu'un jour, éventuellement, il faille faire un choix. Mais si on en est arrivé là, c'est que le choix, il est déjà fait. On peut tout plaquer et ne vivre que de sa passion et de sa société.

  • Speaker #0

    Tu te poses la question des fois de, est-ce que tu aimerais ? Ne faire que Artistic Paul ? Ou là, pour le moment, tu te satisfais d'avoir les deux, pour les raisons que tu as expliquées avant ? Ou est-ce qu'un jour, tu te revois repartir à 100% sur ta passion ?

  • Speaker #1

    Non, je ne me vois pas repartir à 100% sur Artistic Paul, parce qu'aujourd'hui, je gère Artistic Paul, non pas comme une entreprise, à mon sens, mais comme un projet. Comme je gère aujourd'hui mon métier d'ingénieur, comme un projet. Et les deux étant très complémentaires, mais diamétralement opposés, ils créent une balance chez moi idéale. En enlever un, que ce soit l'un ou l'autre, je pense, me rendrait en partie malheureuse. Voilà. Donc, je ne fais pas le choix. Je garde les deux.

  • Speaker #0

    Je comprends.

  • Speaker #1

    J'aime ne pas choisir.

  • Speaker #0

    Mais encore une fois, je te rejoins à 2000%. Ce n'est pas moi qu'on a interviewé, mais je vais quand même donner mon truc. Mais je trouve que c'est pareil. L'épanouissement n'est pas le fait d'avoir mon activité professionnelle dans laquelle je suis à fond parce que la mission me plaît. Et de savoir qu'à côté, j'ai autre chose. En fait, je ne me sens pas dépendant. Et donc, je me sens libre, je me sens autonome. Et ça me donne envie d'être aussi bon sur l'un que sur l'autre. Et je trouve que souvent, les deux s'alimentent. Parce que tu apprends des choses de ta vie d'indépendant ou le fait de lancer de nouveaux projets, ça te rend plus costaud. Et tu viens avec un nouveau regard et tu es beaucoup plus innovant. Je pense que toi, tu ressens ça.

  • Speaker #1

    Complètement. Complètement. Et puis, il peut y avoir des projets sur lesquels, je parle d'ingénieurs, sur lesquels je vais travailler assez seule. Du coup, je vais trouver chez ArtisticPoll le travail d'équipe avec le staff qui est aujourd'hui en place et tous les collaborateurs et le centre de formation et les futurs profs de demain. Et du coup, cet équilibre, il se fait. Si je venais à l'enlever, des fois, je me sentirais peut-être un peu seule dans certains projets informatiques. Donc, tu vois, c'est important.

  • Speaker #0

    Tu as donné quelques ingrédients au départ. Qu'est-ce qu'il faut pour réussir ? Est-ce que tu pourrais nous les redonner ? Quels sont les ingrédients ? À ton sens. Ceux qui ont fait que toi, ça marche pour passer de salarié à salarié plus avoir une activité complémentaire. Qu'est-ce qu'il faut pour que la recette fonctionne ?

  • Speaker #1

    Déjà, dans un premier temps, il faut avoir l'envie profonde et le temps. Parce que comme on a dit, ça met un peu de temps avant de se mettre en place. Si on veut aller chercher cette forme de bonheur, il ne faut pas être feignant, il faut être curieux et ouvert. Ouvert aux opportunités, ouvert aux faisabilités. Il faut arrêter de penser qu'on n'est pas légitime, qu'on n'a pas le droit, que c'est pour les autres et c'est pas pour soi. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui sont malheureux à cause de ça, parce qu'il y a des cloisons qui se mettent ou qu'on leur met, je ne sais pas. Mais voilà, il faut juste ouvrir un peu le champ des possibles et se dire, j'en ai l'envie, oui, alors je peux le faire, tout simplement. Si j'en ai l'envie, je définis la stratégie, comment est-ce que je peux arriver à mes fins, et je le mets en place, et ça prend le temps que ça prendra. Et les gens, ils n'y croient pas, tant pis. Mais j'en ai envie.

  • Speaker #0

    Je fonce. Est-ce qu'il y a des gens qui n'ont pas cru en toi ? Oui. Dans ton entourage, au travail, quand tu as dit, je vais me lancer, et qu'en plus du métier, je vais faire autre chose ?

  • Speaker #1

    Non, dans mon métier, non. Mais dans la vie, de manière générale, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui, certainement à travers ces cloisons que eux ont, se disent... Non, ce n'est pas possible, elle n'y arrivera jamais. Parce qu'on est de base, souvent, l'être humain très défaitiste. Mais par contre, il ne faut pas que ça importe, on s'en fout. Ça marche, c'est cool, ça ne marche pas, tant pis. On apprend, on avance différemment dans une autre voie, mais on laisse le champ des possibles ouvert. Si on écoute les gens, on n'avance pas.

  • Speaker #0

    Toi, après 13 ans, tu te sens épanouie ? Tu parlais de bonheur, est-ce que le bonheur, tu l'as touché le doigt, ça y est ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, moi je trouve que j'ai une vie... Très dense, encore une fois, il faut être en accord avec ça, il faut l'accepter, mais dans tout ce que j'entreprends, assez équilibré. Les moments que j'ai, encore une fois, en famille et avec ma fille sont qualitatifs, ce qui laisse la place au reste quand je dois foncer sur des semaines où je ne l'ai pas. J'ai la chance d'être avec quelqu'un aujourd'hui qui est dans le même état d'esprit d'entrepreneuriat, parce que lui aussi, il est à son compte. Et on se comprend. Et puis, quand il y en a un qui doit bosser le week-end, OK, c'est normal. Par contre, il faut qu'on s'accorde aussi du temps ensemble. Mais il n'y a pas de problème. C'est serein. Donc, quand on est accompagné, encore une fois, des bonnes personnes, qu'on a l'envie et que le cadre est posé, ça marche.

  • Speaker #0

    Et on en discutait avant, parce qu'hier, dans mon métier, ma DRH sortait d'une journée entière dédiée à son métier, elle disait en 2025. Le sujet numéro un pour les DRH, c'est la santé mentale. Notamment sur les burn-out. Le burn-out, ça représente, je crois, en moyenne 422 jours d'arrêt de travail. Contrairement à un arrêt classique d'accident de travail, c'était 77 jours. Quand on double les activités qu'on a à fond sur tous les sujets, est-ce que des fois, tu ne fatigues pas ?

  • Speaker #1

    Ah si, évidemment. Si, c'est normal. Après, il faut s'écouter, évidemment. Moi, je pense que le sport, de manière générale... que ça soit son travail ou que ce soit son entreprise ou que ce soit juste une passion, le sport est essentiel dans la vie pour justement vider les excès de tout ce qu'on a pu traverser dans la journée. Je le dis souvent à mes adhérentes d'ailleurs, on est là pour ça. Donc j'ai fait de cette deuxième vie professionnelle ma soupape. Donc c'est cool, je pense que j'aurais fait un autre métier aussi à grosse charge mentale où je ne le vivrais peut-être pas aussi bien. Je n'encourage pas tout le monde à se lancer dans le monde du sport, je ne dis pas ça. Mais de trouver un double métier dans lequel on a sa propre soupape, c'est le meilleur conseil qu'on peut leur donner.

  • Speaker #0

    C'est tout que toi, ton second métier, de ce que j'entends, c'est un métier passion. Donc finalement, quand tu es là-bas, tu ne travailles pas.

  • Speaker #1

    Je n'irai peut-être pas jusque-là. Parce que métier passion, oui, il y a la passion qui correspond à peu près à 15% de ta journée et il y a toutes les emmerdes qui vont avec. Il faut que la passion soit... assez grande et assez puissante pour que toutes les emmerdes qui vont avec passent comme normal dans ton quotidien et que tu les absorbes sans problème. Mais en effet, si c'est passionnel, c'est l'objectif d'un deuxième métier. De toute façon, tu as un métier quotidien normal pour remplir ton caddie. Si tu as un deuxième métier, c'est pour que ce soit que du plus. Donc, oui.

  • Speaker #0

    Souvent, la question que beaucoup de personnes posent, c'est, ils seraient prêts à se lancer ? et faire autre chose, mais ils ne savent pas quoi. Ils n'arrivent pas à identifier la passion. Donc toi, tu disais au début, je crois, le pole dance, je l'avais déjà en tête. Donc ça veut dire qu'à quel moment tu as senti cette passion ? Tu as senti que ça pouvait devenir un métier ? Parce que tu m'as dit au démarrage, je faisais des cours de Zumba. Ça n'a rien à voir avec le pole dance, a priori. Mais tu l'avais quand même en tête. Donc ça veut dire que tu faisais du pole dance depuis un petit moment aussi en parallèle ?

  • Speaker #1

    Oui, je l'ai découvert en parallèle. Et puis, encore une fois, c'est lié à des rencontres. où j'ai une de mes principales formatrices en pole dance qui avait ouvert une école toute fraîche à l'époque, qui voulait ouvrir un deuxième studio et qui m'a dit Viens, on le fait toutes les deux. Et voilà, c'est pas non, c'est oui. On voit comment on peut s'organiser pour atteindre l'objectif, mais oui, ok. Et de fil en aiguille, elle m'a formée, elle m'a appris, j'ai été formée aussi sur le tas, j'ai butiné à droite à gauche des workshops, des formations, etc. Et puis... J'ai commencé à enseigner. Et puis, vu que c'est un sport aujourd'hui qui n'est pas légiféré et qui est assez novateur, l'Apple Dance, il n'y a pas encore assez de cadres d'un point de vue formation et tout ça. À l'époque, on a lancé une formation. Et puis voilà, ça s'appelle pour moi, c'est la base, le cercle vertueux du oui. Je ne sais pas si tu connais le film Yes Day. Non. À partir du moment où tu dis oui, pour moi, il y a forcément un cercle vertueux qui s'installe. Parce que le oui va entraîner quelque chose. Puis la nécessité de dire un second oui. Et puis, ça fait avancer une machine. incroyable. Et de oui, ok, on va donner des cours ensemble, mais j'ai pas le niveau. Si, si, tu vas avoir le niveau. Oui, mais j'ai... Non. Oui, c'est oui. On y va. À, aujourd'hui, centre de formation, studio, des centaines d'adhérentes. Enfin, voilà. Tu vois, c'est ce cercle vertueux du oui qui m'a amenée jusque-là et qui m'amènera encore, j'espère, très, très loin.

  • Speaker #0

    T'as d'autres projets en tête, là ?

  • Speaker #1

    Toujours, plein. Moi, je suis quelqu'un qui s'ennuie très vite. Donc, oui, tout le temps, tout le temps. Mais déjà, j'aimerais que Artistipol continue à grandir comme il le fait actuellement très bien, grâce encore une fois et pour tout, grâce au staff qui est en place. Et pourquoi pas en faire une franchise ? Et pourquoi pas, après, peut-être, mettre une gestion en direction et puis développer ailleurs, à l'international. Voilà, je suis ouverte à Zou.

  • Speaker #0

    Oui, proposez à Sabrina. Oui, déjà. En tout cas moi ce que je retiens c'est que dès que tu es adhérente dans un club Tu finis par devenir maître à la matière Tu étais adhérente à Zumba, tu es devenue prof de Zumba Tu étais adhérente au pole dance, tu es devenue prof de pole dance En fait franchement si Sabrina adhère quelque part Soyez sûre que vous lui proposez un truc,

  • Speaker #1

    elle va dire oui Non pas forcément parce qu'aujourd'hui moi je pratique l'Irox comme tu sais très bien Et le crossfit pour moi Et je ne veux surtout pas être prof dans quoi que ce soit de ça Je veux juste prendre mon kiff Donc, je ne dis pas non plus oui à tout, mais en termes de projet, je suis toujours très ouverte à des projets, quels qu'ils soient.

  • Speaker #0

    La Sabrina, quand elle avait 15 ans ou 20 ans, je ne connais pas. Si tu lui avais dit qu'elle aurait ce parcours-là, tu l'aurais cru ?

  • Speaker #1

    Non, parce que moi, quand j'étais jeune, je voulais être soit pilote d'avion, mais j'ai des lunettes. Donc, c'est allé très vite en termes de projet, tu vois, avant mes 10 ans. Et puis, juste après, je voulais être danseuse. Et à l'époque, ma mère et mon père, qui est lui-même dessinateur industriel pour l'aéronautique, m'avaient dit Eh bien ma fille, tu seras danseuse quand tu auras fait des études Et bien c'est ce que j'ai fait. Voilà. Aujourd'hui, je danse et je vis de ma passion de la danse en partie après avoir fait mon diplôme d'ingénieur. Donc je ne pensais pas à l'époque, je voyais ça comme un frein. Et finalement, je suis un peu une têtue, tête brûlée, je suis bélier, donc il ne faut pas chercher. Mais j'ai dit Ok, très bien Je vais être ingénieur, mais après, je fais ce que je veux. Et j'ai fait ce que je voulais.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'un bélier qui fonce comme ça et qui dit oui tout le temps, est-ce que des fois, il doute ? À tout le temps, évidemment. Alors déjà, on est dans une société qui instaure le doute de base. C'est-à-dire que tu doutes pour tout. Tu ne sais pas si tu achètes le bon paquet de riz parce qu'il est B, il n'est pas A sur l'étiquette. Tu doutes de tout. Donc, évidemment. Mais le doute fait partie aussi de l'avancement et de la construction. Après, suivant le profil des projets, tu l'as déjà plus ou moins vécu et tu doutes de moins en moins. Et puis, c'est comme ça qu'on grandit. Il faut douter. Pour moi, il faut douter. Comme il faut avoir peur, c'est important.

  • Speaker #1

    Moi je suis à 100 000% d'accord avec toi. T'es obligé en fait. Je pense que si t'es trop confiant, tu vas droit dans le mur. Et en même temps, la peur et le doute, ça t'oblige à travailler encore plus parce que des fois tu t'estimes pas légitime et donc tu vas encore plus bosser pour le paraître. Et donc jusqu'à ce que tu le sois vraiment légitime en fait. Donc je te rejoins à 1 million de 2%. Est-ce qu'il y a des conseils que t'aimerais donner à toutes les personnes qui nous écoutent ? Je pense que c'est des millions de personnes. Merci beaucoup. Moi, l'objectif, c'est que de ce podcast, s'il y a une ou deux personnes qui, sur les deux prochaines années, disent Ok, grâce à Sabrina, j'ai osé tenter un truc. En fait, franchement, le truc est rempli. Le contrat est rempli. Ça sera gagné pour moi. Même s'il n'y a pas des millions de personnes, je n'en ai rien à faire. Quel conseil tu peux donner à cette personne qui hésite encore un petit peu à se lancer ? Et quelles clés tu lui donnerais ? Quelques petites astuces pour le faire ? Ça peut être des conseils que toi, Tu aurais aimé qu'on te donne au départ pour que tu gagnes du temps ?

  • Speaker #0

    Il y en a plein, on pourrait en parler des heures. Mais je pense que déjà, se poser et réfléchir à l'essentiel. L'essentiel de ce qu'on a besoin. Moi, j'avais besoin à l'époque de faire du sport. J'avais besoin de passer, de couper ma journée et de passer un moment de folie. Parce qu'à l'époque, la Zumba, c'était ça, c'était la folie. Je vivais à 300% ma passion. Et quand j'ai découvert comment la transmettre... quand je la transmettais, c'était encore plus fort, là, j'ai kiffé. Donc, l'essentiel pour moi, c'était ça. Et si mon essentiel, c'est ça, j'ai construit autour de mon essentiel un moyen de pouvoir le vivre. Et je peux conseiller aux gens de définir pour eux, c'est quoi leur essentiel. Il y en a, c'est la peinture, il y en a, c'est la musique, il y en a, c'est... Une fois que ça, c'est posé, de foncer et de, encore une fois, écouter les gens qui pourraient avoir... des avis négatifs ou en tout cas des faux conseils. Mais écouter et s'entourer de gens avec de la bienveillance, avec des conseils moteurs et pas restrictifs. Et puis, quand on est bien entouré et qu'on est passionné, ça marche.

  • Speaker #1

    Oui, je rebondis sur ce que tu as dit, sur le fait que tu as des personnes qui te disent ne le fais pas, ça ne va pas le faire, cela, on s'en fout. Par contre, à l'inverse, tu as toutes ces personnes qui vont t'aider. et tu en as cité, je crois, deux, trois d'entrées. Souvent, est-ce que les personnes de ton entourage ne peuvent pas être des déclencheurs ? Bien sûr,

  • Speaker #0

    bien sûr. En tout cas, les personnes de son entourage, des fois, suivant les caractères, il faut arriver à les convaincre. Mais quand ils sont convaincus que pour toi, c'est essentiel et c'est un bon mindset de partir dans cette direction, ils vont être un socle aussi rassurant de se dire, j'y vais, je fonce, je ne suis pas toute seule, je vais le faire toute seule. Mais il y a quelqu'un quand même derrière qui est là. Si je flanche, si j'ai mal, si c'est dur, si ça ne va pas. Ça, c'est très important.

  • Speaker #1

    Et ta fille, je ne sais pas quel âge elle a, comment elle le voit, sa maman qui est béliée, ultra-fonseuse, entrepreneuse ?

  • Speaker #0

    Alors, ma fille, elle est béliée. Elle a 7 ans et demi. Elle est du 13, moi du 16. Donc, tu vois, elle m'a piqué la vedette. Et je lui souhaite de me piquer la vedette tout le reste de sa vie. Ma fille, elle m'a dit, quand est-ce que je pourrais avoir ton studio, maman ? 7 ans, elle sait déjà ce qu'elle veut faire je lui ai dit quand je serai vieille et elle m'a dit, est-ce que j'aurai le droit de le changer donc tu vois, elle est déjà dans cette de se projeter et de surtout s'approprier le délire mais je lui souhaite surtout de trouver une voie dans laquelle elle est heureuse si c'est celle-là, c'est cool mais je pense qu'elle sera aussi, comment dire,

  • Speaker #1

    béliée que moi tu lui donneras les mêmes conseils que ton père t'a donné sur d'abord un cadre...

  • Speaker #0

    professionnelle.

  • Speaker #1

    Tu seras danseuse ou tu seras patronne d'Artistic Fall,

  • Speaker #0

    que si. Non, parce que je ne suis pas certaine que je serais plus heureuse dans ma vie si je n'avais fait que de la danse. Bien au contraire. C'est un métier difficile. Donc, je les remercie, mes parents, d'avoir eu cette lucidité de me poser le cadre qui, aujourd'hui, encore une fois, me permet de vivre au quotidien sereinement. J'essaierai de l'accompagner au mieux dans ses rêves, s'ils ne sont pas trop fous. Tu vois, je parle déjà comme une vieille conne.

  • Speaker #1

    C'est moi qui t'ai engrainé dans ce sujet. Je suis désolé.

  • Speaker #0

    Mais de kiffer, en fait. La vie est trop courte pour, comme tu l'as dit, comme pour beaucoup de Français, de se mettre dans un angle professionnel où on est malheureux et on subit son quotidien. Ce n'est pas possible.

  • Speaker #1

    Revenons sur ces personnes-là. Parce qu'il y a un sujet, j'espère que tu vas m'aider dessus. C'est, en fait, quand tu donnes des exemples à certaines personnes qui n'osent pas faire quelque chose. Le premier truc qu'ils font, c'est qu'ils trouvent toujours un contre-argument. Oui,

  • Speaker #0

    mais... Voilà.

  • Speaker #1

    Toutes les personnes que j'ai reçues, en fait, il y a un contre-argument. C'est-à-dire que oui, mais elle, elle était salariée, mais son mec, il gagnait bien sa vie, donc pour elle, c'était facile. Ou elle avait bien gagné sa vie, donc c'était facile. Pour d'autres, c'est oui, mais il est trentenaire, il est célibataire, il n'a pas d'enfance, c'est facile. Ou tu as toujours un très bon contre-argument. Qu'est-ce que toi, tu pourrais dire à quelqu'un qui te croise et qui te dit Sabrina, c'est facile, elle a un métier. Bon, maintenant, ça marche, en fait, elle a réussi, mais ce n'était pas si compliqué que ça. Aide-moi à trouver des contre-arguments pour arrêter ces oui-mais. Parce que quand les autres, ils le font, c'est oui-mais. Mais pourquoi alors toi, tu ne le fais pas ?

  • Speaker #0

    Exactement. Exactement, déjà, c'est un très bon argument. Et puis, comme je t'ai dit, moi, depuis le début, j'ai dit oui. Je n'ai pas dit oui-mais. J'ai dit oui. Voilà, c'est tout. Et je suis arrivée là où je suis arrivée. Je suis fière d'être arrivée jusque là. Donc, à ces gens qui disent oui-mais, je leur dirai simplement, arrête de dire mais. Dis oui. C'est tout. Oui, ça semble facile, fais-le. Si c'est si facile, oui, fais-le. Arrête de dire oui, mais.

  • Speaker #1

    Il n'y a aucun risque en plus à le tenter. C'est pour ça que j'étais hyper ravi d'avoir pu t'inviter. Parce que je pense, encore une fois, je vais répéter trois infos depuis le départ. Combiner un job de salarié et se tester un complément d'activité, c'est un super combo parce qu'on limite le risque financier parce qu'on garde cette stabilité-là.

  • Speaker #0

    C'est que du plus.

  • Speaker #1

    ça peut être que du plus en fait ça permet d'éprouver une passion est-ce qu'on peut en vivre ou est-ce que c'est mort en fait donc foncez en fait les gars si ça va vous demander un petit truc mais tu l'as déjà dit c'est de l'implication et un investissement en temps qui est énorme mais en vrai je pense que l'investissement en temps de tout le monde là parce que quand on voit le nombre d'heures passées sur les réseaux sociaux par jour par personne limitons déjà au lieu de passer une heure sur Instagram Pas ceci 10 minutes et 50 minutes, forme-toi à faire autre chose. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr, évidemment. Pour rebondir sur ce que tu dis, moi aujourd'hui, dans le staffing que l'on est chez Artistique Pôle, on est 12 et il y en a la moitié pour qui c'est un deuxième métier. Il y a vraiment ces deux personnalités. Le reste de l'équipe, il y en a en gros cinq qui vivent de leur passion de professeur de Pôle et il y en a cinq qui complètent leur vie au quotidien. infirmières,

  • Speaker #1

    ingénieurs il y a tous les profils et elles sont je pense épanouies ce qu'on pourrait faire et ce qui me plairait là c'est soyons hyper pragmatiques je vois beaucoup de personnes qui aimeraient être prof de yoga qui aimeraient être prof de pilates qui aimeraient se lancer en tant que coach sur une discipline sportive ou autre, combien ça peut rapporter par mois en moyenne pour une personne qui le fait en complément d'activité demain moi je veux faire prof de yoga c'est pas gagné parce que je suis Je ne suis pas du tout... Admettons. J'aimerais voir ça. Ça serait drôle. Je pense que les gens paieraient très cher pour venir voir du yoga.

  • Speaker #0

    Moi aussi.

  • Speaker #1

    Admettons.

  • Speaker #0

    On fait des blagues.

  • Speaker #1

    J'ai des blagues hyper drôles. Si je veux faire un prof de yoga et que demain, je me lance, quels sont les revenus que je peux espérer en moyenne, encore une fois, sur la première année ? Ça peut donner des idées à ceux qui aimeraient le faire. Pour se projeter, c'est peut-être un peu plus facile.

  • Speaker #0

    C'est compliqué de te donner ces chiffres sur l'univers yoga parce que je ne le maîtrise pas tellement. Quoique, ils sont à peu près payés à l'heure, à peu près de la même manière que les professeurs de Pôle, par exemple. Mais pour donner des exemples concrets, au sein de mes équipes, j'ai des profs de Pôle qui sont infirmières libérales ou ingénieurs, qui ont leur boulot en parallèle et qui, du coup, donnent entre 6 heures de cours par semaine chez moi, chez Artistic Pôle. Et elles se dégagent sur cette partie de société entre 700 et 800 euros par mois.

  • Speaker #1

    Ce qui est quand même loin d'être négligeable.

  • Speaker #0

    Loin d'être négligeable. Après, attention, c'est brut. Quand on a une société, je pense qu'avant de l'avoir, on n'imagine pas le nombre de ponctions qu'il peut y avoir à droite et à gauche. Là, c'est des structures de type micro-entreprise à eux. Donc, c'est quand même moindre que les grosses sociétés. Mais c'est pas du tout...

  • Speaker #1

    Autour de 25%, je pense, de charges. Facile,

  • Speaker #0

    oui. Oui, tout à fait. Mais c'est un apport financier non négligeable, en effet.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est pour ça que c'est intéressant, je pense, de l'évoquer. On devrait le faire beaucoup plus souvent, finalement. Ça permet de donner des perspectives aux personnes qui écoutent. Après, encore une fois, ça demande de passer une formation, de s'investir personnellement et même peut-être un petit peu financièrement pour payer sa formation. Et quoique l'État, grâce au CPF, fait pas mal de choses, ça permet de le faire. D'ailleurs, quelqu'un qui veut être prof de pole dance, via ta société de formation, Est-ce qu'elle peut le faire financer par... Ça peut donner un exemple. Comment tu le finances, ça ? Tu le finances via un CPF ? Oui,

  • Speaker #0

    tout à fait. Suivant les centres de formation, quand tu as un code APE, tu es finançable par les opcos. Donc, c'est les fonds de formation auxquels chaque société cotise, même les micro-entreprises. Donc, moi, en tant que micro-entreprise, je cotise tous les ans un fonds de formation. Et j'ai du coup à disposition 1 400 euros par an pour me former, pour continuer à me former tous les ans. Je l'utilise, c'est cool, je ne l'utilise pas, c'est perdu. Donc, autant l'utiliser. Donc, tu peux être financé par les opcos, tu peux être financé par le CPF. Il y a l'autofinancement aussi, qui est évidemment possible. Mais il y a aussi un petit combo des trois possibles. Il y a des solutions quand on fait appel à des centres de formation agréés qui sont faciles à mettre en place parce que le centre de formation est là pour t'accompagner et qui t'ouvre les portes de la formation. Ça, il ne faut surtout pas le négliger.

  • Speaker #1

    On a quand même donné quelques clés. Quelqu'un qui écoute là, il peut se dire... On a pris l'exemple du pole dance, mais ça pourrait être pour le dégâts et sur plein de sujets qui ne sont même pas liés au sport. Tu peux te faire financer ta formation. Tu finances le quota cotisé quand même aussi. Oui, tout à fait. Donc ça va te demander, entre guillemets, uniquement du temps et de l'investissement personnel. Ensuite, quand tu te lances, pour peu que tu sois bon dans ce que tu fais et que tu sois exigeant avec toi-même, tu vas pouvoir en tirer des revenus. Donc là, on citait 800 euros brut, mais bon, admettons, tu vas toucher 500 euros net par mois. En plus, je pense que le jeu est en voie à la chaîne, donc tu peux te tester sur ce métier. Il ne faut pas faire un oui-mais, mais passer à l'action. C'est peut-être le seul truc qui manque, c'est passer à l'action, tenter. Il n'y a pas de risque.

  • Speaker #0

    Exactement. Quand on a sa vie professionnelle à côté, il n'y a pas de risque financier. Et c'est ce qui nous drive au quotidien. Malheureusement, aujourd'hui, on a besoin de ça pour vivre. Donc, si on l'a, tout ce qui vient avec à côté, c'est que du plus.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aimerais rajouter quelque chose à tout ce qu'on vient de dire là ? Est-ce qu'il manque des éléments qui pourraient finir de convaincre les personnes de sortir de leur zone de confort ou de sortir de l'immobilisme ? Trouver une voie qui leur permette de s'épanouir dans le monde professionnel, c'est important, donc peut-être que tu aimerais rajouter quelque chose.

  • Speaker #0

    Moi j'aimerais juste dire qu'aujourd'hui, j'ai partagé une story il n'y a pas longtemps, je suis une femme, ça se voit je crois, et c'est compliqué aujourd'hui d'être... Une femme dans la société actuelle, parce que quand on a une entreprise ou un boulot à responsabilité, on est forcément soit pas assez à la maison, soit pas assez avec ses enfants, soit pas bonne cuisinière, soit... Enfin voilà, on appauvrit forcément une partie personnelle de sa vie. Et je pense qu'il faut arrêter de croire ça, et que ça peut être encore une fois un frein à toutes ces femmes qui essayent de... de trouver un épanouissement dans un second métier. Une femme épanouie, équilibrée professionnellement, parce qu'elle va trouver à la fois d'un côté et de l'autre un intérêt pour elle, va forcément être épanouie à la maison. Et c'est encore une fois un cercle vertueux qui fait que, à la maison, elle se sentira bien, elle se sentira disponible, elle se sentira reconnue, parce que c'est important aussi aujourd'hui, les femmes ont besoin d'être reconnues, autant que les hommes. Et du coup, ça aussi, ça doit être un aspect du oui-mais. qui doit tomber parce qu'on est tout aussi capables que les hommes, voire plus, parce qu'on sait faire plusieurs choses à la fois.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord.

  • Speaker #0

    Foncer. C'est ça.

  • Speaker #1

    Mesdames, foncer. Et je n'ai même pas envie de rebondir sur ce que tu viens de dire parce que c'est tellement vrai et j'ai envie qu'on conclue sur ça. Parce que ça sera le mot de la fin et c'est juste parfait. Génial. En tout cas, merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Sylvain. Merci.

  • Speaker #1

    Je te remercie d'avoir écouté cet épisode en entier. Si ce podcast t'a inspiré, aide-moi à le faire grandir. écris-moi directement sur LinkedIn à Sylvain Lazaro ou sur Instagram et si tu oses des podcasts, partage-moi tes questions, tes idées ou même les noms des personnes inspirantes que tu connais et que tu aimerais que j'interviewe. Mets une note sur ton application de podcast et surtout, parle-en autour de toi. Ensemble, on peut prouver que changer de vie, c'est possible et que c'est accessible à chacun d'entre nous. À très vite pour un nouvel épisode.

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