undefined cover
undefined cover
Episode 9 - Laurence Gonzalez - Quitter un grand groupe pour se lancer Ă  son compte : facile ou mission impossible ? cover
Episode 9 - Laurence Gonzalez - Quitter un grand groupe pour se lancer Ă  son compte : facile ou mission impossible ? cover
Et si tu osais ?

Episode 9 - Laurence Gonzalez - Quitter un grand groupe pour se lancer Ă  son compte : facile ou mission impossible ?

Episode 9 - Laurence Gonzalez - Quitter un grand groupe pour se lancer Ă  son compte : facile ou mission impossible ?

38min |15/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Episode 9 - Laurence Gonzalez - Quitter un grand groupe pour se lancer Ă  son compte : facile ou mission impossible ? cover
Episode 9 - Laurence Gonzalez - Quitter un grand groupe pour se lancer Ă  son compte : facile ou mission impossible ? cover
Et si tu osais ?

Episode 9 - Laurence Gonzalez - Quitter un grand groupe pour se lancer Ă  son compte : facile ou mission impossible ?

Episode 9 - Laurence Gonzalez - Quitter un grand groupe pour se lancer Ă  son compte : facile ou mission impossible ?

38min |15/05/2025
Play

Description

đŸ’„ Travailler dans un grand groupe, c’est la garantie du confort, non ?


Un bon salaire, des avantages, une carriĂšre toute tracĂ©e
 Et surtout, cette rassurante impression de sĂ©curitĂ© de l’emploi. Un mĂ©tier pour la vie !


Mais
 est-ce vraiment si sĂ»r que ça ?


🎯 Si tu crois que tu es Ă  l’abri, tu te trompes peut-ĂȘtre.


Le COVID l’a prouvĂ© :
✈ Des avions clouĂ©s au sol.
📉 Des plans sociaux mĂȘme chez les plus grands, comme Airbus.
đŸš« Des carriĂšres stoppĂ©es net, sans prĂ©avis.


Et mĂȘme sans crise mondiale, il y a ce moment oĂč la routine s’installe.
OĂč le sens disparaĂźt.


Mais alors, comment lùcher ce confort, cette sécurité ?


Et surtout, est-ce vraiment plus facile de se lancer en indépendant aprÚs une grande carriÚre dans un groupe prestigieux ?


Notre invitée du jour, Laurence Gonzalez, est bien placée pour en parler. Elle a franchi le pas.


✔ Elle a quittĂ© 20 ans de carriĂšre dans de grands groupes (Deloitte, Safran, Airbus).
✔ Elle a fait le grand saut et est devenue consultante, coach et confĂ©renciĂšre indĂ©pendante.
✔ Elle a appris Ă  transformer l’incertitude en opportunitĂ© et en a fait un vĂ©ritable levier de libertĂ©.

💡 Se lancer dans l’inconnu, c’est terrifiant
 mais tellement libĂ©rateur.


Le risque fait partie de la vie.


Aujourd’hui, Laurence est confĂ©renciĂšre, consultante et fondatrice de Mon Fil Rouge.


Elle aide celles et ceux qui veulent, comme elle, apprivoiser l’inconnu et en faire un alliĂ© puissant.


📌 Dans cet Ă©pisode, Laurence partage :
✔ Comment faire le deuil de son statut social et rebondir plus fort.
✔ Pourquoi sortir d’un grand groupe n’est pas forcĂ©ment plus simple pour se lancer.
✔ Les erreurs Ă  Ă©viter avant de devenir indĂ©pendant.
✔ Ses conseils pour apprivoiser l’incertitude.
✔ Comment cette transition a totalement transformĂ© son Ă©tat d’esprit et sa vision de la rĂ©ussite.
✔ Et surtout, comment savoir quand c’est le bon moment pour partir.


🎯 Un Ă©pisode pour :

  • Ceux qui se demandent s’il est possible de changer de mĂ©tier aprĂšs 40 ans.

  • Celles et ceux qui se sentent bloquĂ©s dans un job confortable mais sans sens.

  • Ceux qui pensent que lancer son activitĂ© aprĂšs une carriĂšre en grand groupe, c’est facile (et qui vont dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ©).

  • Tous ceux qui veulent retrouver leur libertĂ© et rallumer leur flamme intĂ©rieure.


⏱ Les moments clĂ©s :
– Travailler dans un grand groupe : confort ou illusion de sĂ©curitĂ© ?
– Le dĂ©clic de Laurence : le corps et l’esprit disent stop.
– Pourquoi elle n’a pas choisi la sĂ©curitĂ© d’un congĂ© sabbatique.
– PrĂ©parer son dĂ©part : les bonnes questions Ă  se poser.
– Faire le deuil de son statut social : la grande difficultĂ© de l’indĂ©pendance.
– Les piĂšges et illusions du passage Ă  l’indĂ©pendance.
– Comment trouver ses premiers clients sans rĂ©seau.
– L’importance de LinkedIn
– Transformer l’incertitude en alliĂ©e.
– Le plus beau cadeau qu’elle se soit offert.
– Ses 3 conseils essentiels pour oser changer de vie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Plus de 3 millions de français se disent malheureux au travail. Mais bonne nouvelle, ce n'est pas une fatalitĂ©. Si chaque matin, la flamme n'est plus lĂ , si les journĂ©es au travail te semblent interminables et que tu te demandes « mais qu'est-ce que je fous lĂ  ? » alors ce podcast est fait pour toi. Et si tu osais, c'est un shoot de motivation et d'inspiration. Je m'appelle Sylvain et sur ce podcast, je reçois des personnes comme toi et moi. Des gens normaux, avec des mĂ©tiers accessibles. Leur point commun, ils ont osĂ© changer de vie. Ils ont pris leur courage Ă  deux mains et ils sont... passer Ă  l'action. Ils vont partager avec toi leurs histoires, leurs conseils et leurs meilleures astuces pour te prouver que, pour toi aussi, c'est possible. Allez, c'est parti. L'incertitude, la peur de l'inconnu, c'est souvent ce qui nous empĂȘche d'oser et d'avancer. Mon invitĂ©e, elle a passĂ© 20 ans dans les plus grands groupes, dans des groupes internationaux. Elle a osĂ© tout quitter et maintenant, l'incertitude, la peur de l'inconnu, c'est devenu son mĂ©tier. Elle est devenue confĂ©renciĂšre avec un thĂšme fort, celui-ci. Oser aller de l'avant. Et cet invitĂ©, c'est Laurence. Bonjour Laurence.

  • Speaker #1

    Bonjour Sylvain.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment ravi de pouvoir te recevoir sur ce podcast. Ça faisait un petit moment qu'on en parlait et ça y est, aujourd'hui, c'est le jour J.

  • Speaker #1

    Exactement, moi aussi, je suis ravi.

  • Speaker #0

    On peut peut-ĂȘtre commencer par les prĂ©sentations. Est-ce que tu peux nous dire qui tu es, d'oĂč tu viens et ce que tu as envie de nous dire sur toi ?

  • Speaker #1

    Alors, Laurence Gonzales, en fait, ce que disent les gens de moi, c'est que je suis quelqu'un de trĂšs dynamique. J'aime me challenger. que je suis aussi quelqu'un qui aime bien faire des liens, des relations, de tister. Et c'est pour ça que j'ai montĂ© ma boĂźte qui s'appelle Mon Fil Rouge. Parce que je crois qu'en fait, on ne fait que ça. Tister des liens, tirer le fil, tirer le fil de nos vies. Et donc moi, c'est ce qui me drive au quotidien. Ça m'a toujours drive. Ce n'est pas depuis que je me suis lancĂ©e en indĂ©pendante. Mais lĂ , c'est encore plus fort aujourd'hui, encore plus marquant.

  • Speaker #0

    Ça fait combien de temps que tu t'es lancĂ©e en indĂ©pendante sur Mon Fil Rouge ?

  • Speaker #1

    Alors, ça fait trois ans et demi aujourd'hui. J'ai l'impression que c'Ă©tait hier. Ça passe tellement vite. La vie en gĂ©nĂ©ral, ça passait dĂ©jĂ  avant. Mais lĂ , c'est encore plus marquĂ©.

  • Speaker #0

    Donc toi, ton parcours, c'est ce qui m'intéressait. Tu as passé 20 ans, 25 ans dans des groupes internationaux. Oui. Des super belles boßtes.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment adoré. Donc, j'ai fait cinq ans chez Deloitte, cinq ans chez Safran, notamment à Paris. Et puis, aprÚs 15 ans chez Airbus, j'ai adoré tout ce que j'ai fait parce que je suis quelqu'un qui est trÚs curieux, donc qui a besoin de bouger. En moyenne, je suis restée deux ans et demi sur des postes parce que j'ai toujours besoin de me challenger, de voir autre chose. Donc, j'ai fait de la finance, j'ai fait de l'audit, j'ai fait des achats. Puis, j'ai fini à la pré-vente chez Airbus. Or, maman croit que la pré-vente, c'était un petit peu comme chez Darty. Mais non, on vendait des services. On vend des services aux compagnies aériennes. Et puis, on s'assure que si l'avion a une panne, la piÚce arrivera au bon moment, au bon endroit. Et on a moins de 4 heures pour le faire. Et c'était exaltant, c'était passionnant. J'ai toujours adoré ce que j'ai fait. J'ai été manager de jusqu'à 3 départements à l'international, 60 personnes. J'ai toujours adoré ça. Mais à un moment, je me suis dit... Mais c'est quoi la suite ? Je ne la voyais pas en restant dans mon job chez Airbus. Et tu sais, j'aime beaucoup le discours de Steve Jobs à Stanford, qui dit qu'en fait, on ne fait que connecter les points. Et moi, à un moment donné, j'ai connecté tous les points que j'avais construits. Et puis, j'en suis arrivée à me dire, et si tu faisais autre chose ? Si tu volais de tes propres ailes ?

  • Speaker #0

    Voler chez Airbus, c'est un peu le sujet.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, je me suis dit, la grande motivation, ça a été de me dire, Merci. Alors, c'est le bon moment. Et puis, si tu ne le fais pas, tu vas le regretter. Et je pense que j'aurais été invivable à la moindre problÚme, moindre difficulté. Donc, il fallait que je le fasse.

  • Speaker #0

    Comment on sait que c'est le bon moment, alors ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je l'ai senti. Alors dĂ©jĂ , j'y ai pensĂ© pas mal de temps avant. Il y a eu tout un tas d'Ă©vĂ©nements. des choses. Et puis, j'avais des problĂšmes au genou. Des problĂšmes assez importants. Puis, j'ai toujours fait beaucoup de sport. C'est un truc qui m'a toujours passionnĂ©e. C'est pour moi aussi un exutoire. Et lĂ , j'avais des gros problĂšmes au genou. Je m'Ă©coutais pas trop. Et puis, je suis allĂ©e voir plusieurs mĂ©decins et plusieurs chirurgiens qui m'ont dit, lĂ , il va falloir... opĂ©rer, c'est quand mĂȘme assez compliquĂ©. Et le samedi, samedi, j'ai fait aussi pas mal de mĂ©decine chinoise. J'ai essayĂ©, j'ai tout essayĂ©. Je vais voir le samedi un magnĂ©tiseur, samedi midi, c'est mon mari qui m'amĂšne parce que je ne pouvais plus conduire Ă  l'Ă©poque. Le magnĂ©tiseur me fait m'allonger sur la table, il me dit, mais votre problĂšme, en fait, je vais faire le maximum, mais votre problĂšme, il ne vient pas de lĂ . Et lĂ , ça a cogitĂ© tout le samedi. Le dimanche, je prenais la dĂ©cision, je me dis, lĂ , c'est l'occasion. C'est peut-ĂȘtre le dernier message qu'il te fallait, mais Vas-y, quoi. Vas-y, tente. Bon, au final, mon genou, il a quand mĂȘme fallu opĂ©rer et tout ça. Mais en tout cas, c'est moi qui ai dĂ©cidĂ© que ce message, c'Ă©tait le bon.

  • Speaker #0

    Donc, tu as eu le message de ton corps, tu as eu le message d'une personne tierce que tu ne connaissais pas, qui t'a fait un petit peu le dĂ©clic. Moi, j'ai deux questions. Ça faisait un petit moment peut-ĂȘtre que tu songeais Ă  faire autre chose. Combien de temps avant, tu avais la petite graine en toi ? Et l'autre question qui est hyper importante, c'est comment tu te dis je vais faire confĂ©renciĂšre ou quelle activitĂ© tu dĂ©cides de faire ? Comment tu y penses Ă  ça en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, en 2014, je passe chez Arbus ce qu'on appelle un assessment center. Donc, c'est deux jours oĂč on te fait passer des Ă©preuves, des prĂ©sentations, etc. pour voir si tu peux ĂȘtre promu au grade supĂ©rieur. Et moi, je dĂ©cide, parce que c'est quand mĂȘme challengeant, je dĂ©cide de vraiment me prĂ©parer, mais une prĂ©paration qui ait du sens. Il faut avoir une prĂ©sentation de 10 minutes. Et moi, je me dis, mais qu'est-ce que je vais dire Ă  cette prĂ©sentation de 10 minutes ? Et lĂ , en fait, c'est la premiĂšre confĂ©rence que j'ai Ă©crite. C'est la premiĂšre mini-confĂ©rence que j'ai Ă©crite. Parce que j'ai dĂ©cidĂ© de le faire avec mon cƓur, avec mes tripes. Et ça s'est super bien passĂ©, cet assessment. Lorsque j'ai fait cette prĂ©sentation, il y a mĂȘme un des membres du jury qui Ă©tait un peu Ă©mu. Et lĂ , je me dis, waouh, c'est fou le pouvoir des mots, c'est fou. Et suite Ă  cet assessment, j'ai pu accompagner d'autres personnes. Donc j'ai fait du mentorat, j'ai fait des mini-coachings, etc. Je me suis dit, waouh, c'est trĂšs puissant tout ça. Et ça m'a ouvert un monde. qui, pour moi, Ă©taient jusqu'alors inconnues. Alors, j'ai toujours adorĂ© raconter des histoires, par exemple, mais c'Ă©tait vraiment loin de ce que je faisais. Moi, j'Ă©tais dans l'opĂ©rationnel, dans le livrable, dans le « allez, on donne tout ce qu'on a, on travaille en Ă©quipe, on se bouge, et puis on donne le meilleur pour les clients qui sont internes ou externes » . Et lĂ , je me dis « waouh, je renoue avec une partie de moi qui Ă©tait un petit peu, je veux dire, pas
 » cachĂ©e, mais qui Ă©tait un petit peu oubliĂ©e, un petit peu mise en sourdine. Et ça me fait beaucoup de bien. Tout ça, ça a fait que tu te dis, mais est-ce que c'est pas ça que j'ai envie de faire un peu plus, en fait ? De plus en plus. De plus en plus. Et donc, c'est apparu comme une Ă©vidence qu'Ă  un moment donnĂ©, en plus avec la crise Covid chez Airbus, oĂč lĂ , ça nous a mis dans cette fameuse situation d'incertitude, oĂč il y a eu le plan social, oĂč moi, j'ai eu des personnes, des collaborateurs qui... qui sont venus me voir en pleurant dans le bureau. Est-ce qu'on va garder notre job ? C'est quoi l'avenir de la boĂźte ? On reçoit des courriers du prĂ©sident qui disent que c'est l'avenir d'Airbus qui est en jeu. Alors c'est vrai que quand on regarde les rĂ©sultats d'Airbus, on se dit, bon, Laurence, elle exagĂšre peut-ĂȘtre un petit peu. Mais Ă  l'Ă©poque, c'est vrai qu'on ne sait mĂȘme pas si les avions voleront de nouveau dans le ciel.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que si on repart dans le passĂ© un petit peu, si on fait retour dans le futur, pendant le Covid, tous les avions sont collĂ©s au sol. Je crois qu'il n'y avait mĂȘme plus assez de place dans les aĂ©roports pour accueillir tous les avions. Et donc, clairement, pour un acteur comme Airbus, c'Ă©tait le pire truc qui pouvait arriver au monde.

  • Speaker #1

    Et puis, tu sais, on est passĂ© d'une boĂźte oĂč, quelque part, on ne se fait pas de soucis pour l'avenir. On sait que notre bel avenir, il est tracĂ©. On a peut-ĂȘtre un mĂ©tier Ă  vie. Et puis lĂ , tout Ă  coup, tiens, est-ce que je ne vais pas... perdre mon job ? Est-ce que j'ai un crĂ©dit sur la maison ? Et qu'est-ce qui va se passer ? Et c'est lĂ  qu'a commencĂ©, en fait, vraiment ma relation avec l'incertitude. Du jour au lendemain, tout peut basculer. Bien sĂ»r, j'avais dĂ©jĂ  eu des Ă©vĂ©nements dans ma vie perso, pro aussi, mais Ă  ce point-lĂ  que ça m'ait fait remuer. Puis le collectif aussi, c'est pas seulement individuel, oĂč lĂ , t'as l'effet miroir, en fait. Et lĂ , je me dis, waouh, en fait, tu peux tout contrĂŽler, mais tu contrĂŽles rien. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© un choc. pour moi parce que je me suis rendue compte que j'Ă©tais quand mĂȘme quelqu'un qui Ă©tait justement beaucoup dans le contrĂŽle, mais qu'il fallait que je travaille ça. Il fallait profondĂ©ment que je travaille ça et je suis quelqu'un d'entier. Et moi, mon job, je le faisais vraiment de maniĂšre entiĂšre et de me dire que de pouvoir lancer une activitĂ© Ă  cĂŽtĂ©, je n'allais pas pouvoir. J'ai essayĂ©. Mais je ne pouvais pas scinder, en fait. Ce n'Ă©tait clairement pas possible. Et puis, une chose aussi que je me suis dit, c'est que... Parce qu'on m'a proposĂ© un congĂ© sabbatique. On m'a dit, mais Laurence, mais tu n'en vas pas. Prends un congĂ© sabbatique, quoi. Qu'est-ce que tu... Ça ne va pas ou quoi ? Je me suis dit, mais si je prends le congĂ© sabbatique deux ans, je vais avoir le parachute en permanence qui va me freiner pour avancer. Puis, tu sais, tu le sais pertinemment, tu as Ă©tĂ© entrepreneur, tu es entrepreneur aussi. Et si tu ne te lances pas Ă  fond... tu perds quelque chose. Il y a quelque chose, en tout cas, moi, je n'aurais pas pu. Donc, il fallait que je prenne ce virage Ă  180 degrĂ©s, parce que ça a vraiment Ă©tĂ© un virage Ă  180 degrĂ©s. Par contre, avec le recul aujourd'hui, il y a ce qu'on appelle ce fameux biais d'optimisme qui est lĂ . Et moi, je me suis dit, mais ça va marcher, c'est Ă©vident. Ça va marcher, c'est Ă©vident. Et je crois que le biais d'optimisme, il Ă©tait lĂ  trĂšs fort. Quand je vois le business case que j'avais fait Ă  l'Ă©poque, oĂč je gagnais, aprĂšs trois ans de lancement, plus que ce que je gagnais chez Airbus Ă  l'Ă©poque, je me dis... Mais c'est bien comme ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est une vraie question. C'est un gros prĂ©jugĂ©, attention. Mais quelqu'un qui vient de chez Airbus ou de ces grands groupes-lĂ  avec beaucoup de confort, ils ont des salaires Ă©normes, alors qu'on ne sait pas vraiment combien gagnent les gens chez Airbus, mais on se dit qu'ils ont des salaires qui sont mirambolants. On se dit, ils se lancent en indĂ©pendant, mais c'est hyper facile pour lui en fait, parce qu'il a de l'argent, il part avec un parachute dorĂ©, il a un rĂ©seau qui doit ĂȘtre hors norme, avec la carriĂšre qu'ils ont, oĂč ils ont appris plein de choses. Pour eux, c'est hyper simple en fait. et je suis pas certain que ce soit vraiment le cas. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est ce que je me suis dit quand je suis partie. Le biais d'optimisme, en fait. Ouais, tu vas voir, ça va ĂȘtre simple et tout. Et en fait, tu dĂ©chantes parce que dĂ©jĂ , moi, je suis mariĂ©e et mon mari a perdu son job quand je me suis lancĂ©e. Donc, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© de vivre cette incertitude au carrĂ©, on va dire, en mĂȘme temps. L'argent, quelque part, ça part vite. Moi, en fait, c'Ă©tait un acquis. Le confort matĂ©riel, c'est un acquis. La voiture de fonction, le salaire trĂšs confortable. J'ai toujours bien gagnĂ© ma vie. Et donc, je ne me suis pas dit, attends, ça va ĂȘtre compliquĂ©. Et ça l'a Ă©tĂ© parce qu'en fait, alors moi, en plus, j'ai eu cet Ă©pisode du genou qui a durĂ© quand mĂȘme un an. J'ai Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e deux fois. Ça m'a freinĂ©e dans ma nouvelle activitĂ©. Mais pour le meilleur, parce qu'en fait, il fallait que je freine. Il fallait que je freine, que je m'arrĂȘte pour pouvoir encore mieux repartir. Mais en tout cas, tu as tout Ă  fait raison dans le sens oĂč je m'Ă©tais fait des films sur mon rĂ©seau, parce qu'en fait, mon rĂ©seau, il Ă©tait purement Airbus. Je n'avais jamais pensĂ© Ă  dĂ©velopper, avant de partir, mon rĂ©seau Ă  l'extĂ©rieur d'Airbus. Alors que tu le sais, c'est ça qui est clĂ©, en fait. Quelque part aussi, je quittais une grande famille. Et que la famille, une fois que tu la quittes aussi, tu ne fais plus partie de la famille.

  • Speaker #0

    Alors lĂ , j'ai une vraie question pour toi, parce que j'ai Ă©pluchĂ©. Alors j'ai essayĂ©, parce que c'Ă©tait trĂšs compliquĂ©. Je vais suivre. tous ces posts LinkedIn pour voir un peu par oĂč elle est passĂ©e. Le problĂšme, c'est que tu publies beaucoup trop. Et en fait, j'ai eu beaucoup de mal Ă  retrouver la source, donc j'ai pris ce que j'ai pu. Mais il y a une phrase qui m'a beaucoup plu. Tu disais, il faut que je fasse mon deuil de mon identitĂ© sociale.

  • Speaker #1

    Ça, ça a Ă©tĂ© violent, en fait, pour moi. En fait, du jour au lendemain, je suis passĂ©e de senior manager avec un salaire confortable, reconnu dans la sociĂ©tĂ©, et puis reconnu chez Airbus. Je demandais un truc, je l'avais pour le lendemain. C'Ă©tait nickel, enfin je veux dire, c'Ă©tait simple. Et le lendemain, en fait, tu te retrouves et tu te dis, mais je suis ok en fait, parce que la sociĂ©tĂ© te renvoie que tu n'es plus senior manager, que tu repars de zĂ©ro, alors que tu ne repars pas de zĂ©ro. Mais la sociĂ©tĂ© te renvoie ça. Moi, je me le suis pris en pleine face. Il a fallu que je fasse ce deuil. Et ça a Ă©tĂ© trĂšs compliquĂ©. Alors c'est ce qu'on appelle, tu sais, il y a deux types de changements d'identitĂ©. Il y a le changement de type 1. oĂč lĂ , tu changes de job. Mais pour moi, c'Ă©tait vraiment un changement identitaire. Ça a Ă©tĂ© un changement de type 2 oĂč il a fallu que je revoie qui j'Ă©tais. Comment je me prĂ©sentais ? Qui j'Ă©tais ? Qu'est-ce qui me caractĂ©risait ? C'est pour ça que cette annĂ©e oĂč mon genou m'a permis de m'arrĂȘter, ça a Ă©tĂ© pour moi trĂšs compliquĂ© et Ă  la fois trĂšs utile, trĂšs pertinent. Je ne saurais pas qui je suis aujourd'hui sans ça.

  • Speaker #0

    Et tu as doutĂ© Ă  ce moment-lĂ , quand tu as changĂ© de vie, de tes compĂ©tences, de tes forces ? Parce que tu passais, j'ai l'impression, de chez Airbus oĂč tu Ă©tais en pleine confiance parce que tu avais ce que tu voulais, tu avais un poste Ă  responsabilitĂ© sĂ»rement. À toi, toute seule, indĂ©pendante, chez toi, donc dĂ©jĂ  tu n'as plus de site physique oĂč te rendre, tu es toute seule avec toi-mĂȘme. Est-ce que lĂ , tu commences Ă  te dire, finalement, je n'ai pas toutes les compĂ©tences que je pensais ou est-ce que tu te remets en question par rapport Ă  ça ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai beaucoup doutĂ© au dĂ©part, notamment Ă  cause de mon genou. parce que je me suis dit, mais t'as fait une grosse erreur. Il aurait mieux valu, tu te rends pas compte. Parce que pendant un temps, on a pensĂ© que je ne remarcherais plus. Donc ça a Ă©tĂ© vraiment, ça allait profondĂ©ment me chercher. Et je me suis dit, mais t'es folle d'avoir lancĂ© ça. Parce que je m'Ă©tais lancĂ©e et je pensais que le fait de ne plus avoir tout ce stress ambiant, mon genou, ça allait aller mieux. Et pas du tout. Donc oui, j'ai beaucoup doutĂ©. Mais le fait de m'en ĂȘtre relevĂ©, le fait d'avoir posĂ© des jalons. de fait d'avoir posĂ© des actions, de me dire tiens c'est ça qu'il faut faire, c'est ça d'ouvrir mon rĂ©seau, d'aller chercher les autres, d'aller me dire c'est pas toi qui sais, c'est les autres. Tout ça, ça m'a confortĂ©e et ça a fait grandir mon estime, ma confiance en moi. Et mĂȘme si le doute, je pense qu'il est sain parce que dans un mĂ©tier d'entrepreneur, tu te remets toujours en cause. Mais aujourd'hui, je sais que... quoi qu'il se passe, je rebondirai. Le doute, il est permanent. Oui, tiens, ce mois-ci, c'est moins. Mais le mois prochain, ça va ĂȘtre mieux. Il est simple parce qu'il me fait me challenger toujours. Donc ça, c'est un moteur, c'est super. Et en mĂȘme temps, je sais que j'ai la confiance. Tu sais, il y a une citation de Nietzsche que j'aime beaucoup, qui dit que c'est pas le doute qui renfoue, c'est la certitude. Et moi, j'y crois. J'y crois, mais comme pas possible. Donc par contre, tu vois, j'ai cette flamme, j'ai cette, quelque part, cette certitude que ça ira, ça va aller, ça va le faire.

  • Speaker #0

    Et autre question, c'est quand tu passes de tous les métiers que tu avais pu faire chez Airbus, je n'ai pas entendu le mot commercial. Et en vrai, quand tu passes en indépendant, déjà un, tu n'as plus la marque Airbus derriÚre toi, c'est toi, Laurence Gonzalez, donc c'est un prénom, un nom comme marque. Il faut que tu trouves tes propres clients. comment on fait pour prospecter se vendre soi Vendre ? Oui. C'est pas facile. Comment tu as trouvé tes premiers clients ? Comment tu t'es challengée sur cette partie-là ? Parce que je pense que ce n'est pas aussi simple qu'on peut le croire.

  • Speaker #1

    Non, alors, ce n'est pas simple du tout. Et je pense que c'est sous-Ă©valuĂ© quand on se lance parce que je suis beaucoup contactĂ©e sur les rĂ©seaux par des gens qui se disent « Tiens, moi, j'aimerais me rĂ©orienter. Comment je peux faire ? » Et c'est vrai que le mĂ©tier de l'entrepreneuriat, c'est quand mĂȘme aller vers les autres. C'est beaucoup s'ouvrir, c'est s'intĂ©resser aux autres. Alors. Ça, ce n'Ă©tait pas nouveau parce que je me suis toujours intĂ©ressĂ©e aux autres. Mais c'Ă©tait, tiens, comme tu l'as dit, je n'ai pas fait de commerce. Donc, comment je vais vendre ce que je vends ? Alors, au dĂ©part, ce que j'ai beaucoup fait, donc aller dans les rĂ©seaux, j'ai fait aussi du bĂ©nĂ©volat. Du bĂ©nĂ©volat pour deux choses. DĂ©jĂ , pour te faire connaĂźtre, mais aussi pour, on en parlait juste Ă  l'instant, cette confiance, se dire, tiens, je fais du bĂ©nĂ©volat. Et en mĂȘme temps, j'ai des retours positifs. Ça te nourrit et ça te donne confiance. Oui, ce que tu apportes, ça a de l'impact. Oui, ce que tu fais, c'est bien. Continue. Et donc, j'ai fait ça. J'ai fait partie de pas mal de rĂ©seaux. Je fais partie encore de pas mal de rĂ©seaux. Je suis allĂ©e aussi auprĂšs d'entreprises, tu sais, qui sont des entreprises de sous-traitance. Je me suis lancĂ©e aussi avec elles. Et puis, de plus en plus, en fait, le fait de ce bĂ©nĂ©volat, des retours que j'avais, ça m'a permis d'avoir, d'ĂȘtre en direct avec d'autres entreprises. Et puis aprĂšs, c'est du bouche Ă  oreille. Ça marche beaucoup comme ça. mais je crois fonciĂšrement que pour recevoir, il faut donner. Et ça nourrit, en fait. C'est du gagnant-gagnant parce que ta porte Ă  la personne, elle te rend, ça a beaucoup dĂ©fier miroir. Donc, je pense que c'est beaucoup comme ça. Je suis allĂ©e aussi beaucoup rapidement sur LinkedIn. Alors, j'ai cet avantage, moi, que, encore une fois, je suis curieuse. Et je me suis dit, comme pour l'Assessment Center, pour LinkedIn, comment je peux faire pour que ce ne soit pas difficile, en fait. Je me suis dit, tout ce qui m'intĂ©resse, je vais le partager. Tout ce que je lis, tout ce que je regarde, tout ça, je vais le partager. Et en fait, c'est ça aujourd'hui qui me fait tenir sur LinkedIn. J'ai de la chance, donc j'aime ça. Et puis, j'ai des bons retours. Les gens me disent « Ah oui, tes posts, ça fait rĂ©flĂ©chir. » Ben oui, je suis contente que ça vous fasse rĂ©flĂ©chir, parce que moi aussi, ça me fait rĂ©flĂ©chir, en fait. Donc, je partage mes rĂ©flexions. Et je vois que c'est important d'ĂȘtre visible pour mon activitĂ© de confĂ©renciĂšre. mais aussi pour mon activitĂ© d'accompagnement de transformation des entreprises parce que je suis beaucoup dans le leadership, le management, dans se dire comment on peut crĂ©er ce dĂ©clic. Moi, ce que j'aime, c'est crĂ©er le dĂ©clic auprĂšs des Ă©quipes, du management. Et quelque part, ce dĂ©clic, c'est ce que je partage dans mes publications. Donc, je pense que les rĂ©seaux sociaux, c'est trĂšs puissant. Il ne faut pas sous-estimer l'impact qu'on peut avoir via les rĂ©seaux.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est des conseils que tu pourrais donner aux personnes qui aimeraient se lancer ? Parce que selon les chiffres, il y a 3 millions de personnes qui se disent malheureuses au travail. Je pense qu'il y en a beaucoup qui sont dans des grands groupes, qui sont en quĂȘte de sens, qui n'osent pas changer de vie, parce que tu as ce confort, peut-ĂȘtre, et tu as cette peur de l'incertitude ou de l'Ă©chec. Quels sont les trois conseils que tu leur donnerais ?

  • Speaker #1

    Alors, le premier, c'est sĂ»r, le rĂ©seau, le rĂ©seau, le rĂ©seau. Et ça, n'attendez pas d'ĂȘtre parti pour... pour constituer le rĂ©seau, parce que vous risquez de tomber de haut, comme moi, je suis tombĂ©e de haut, en fait. DeuxiĂšme chose, bien se dire, moi, qu'est-ce qu'il me faut ? C'est-Ă -dire que je dis beaucoup aux personnes qui m'interrogent, regardez, peut-ĂȘtre que pour vous, le meilleur trajet, c'est justement de lancer votre activitĂ© en parallĂšle, de vous former Ă  cĂŽtĂ©, et d'attendre, en fait... de se dire, tiens, c'est peut-ĂȘtre le bon moment pour moi, mais j'ai cette sĂ©curitĂ© d'avoir testĂ©. Pour moi, ce n'Ă©tait pas le bon format, c'est clair. Mais peut-ĂȘtre pour d'autres personnes qui ont besoin d'avantage de sĂ©curitĂ©, c'est le bon format. Donc, c'est vraiment ça. Donc, le rĂ©seau, tester ce qui va pour soi, se dire, mais c'est quoi toutes les options qui s'offrent Ă  moi, en fait ? Ne pas se dire, tiens, je ne vais faire que ce mĂ©tier. Parce que le truc, c'est que je me suis lancĂ©e au dĂ©part, je me suis dit, je vais ĂȘtre coach. Super ! En fait, aujourd'hui, je fais tellement d'autres choses. Et le coaching, c'est un outil parmi d'autres, mais ce n'est clairement pas ce que je fais en prioritĂ©. C'est un des outils que j'utilise, mais il y a la confĂ©rence, il y a tout ce qui est le consulting, il y a la formation et il y a le coaching. Et tout ça, c'est des outils qui me permettent d'accompagner Ă  la transformation. Mais donc, de ne pas s'enfermer et de se dire, c'est quoi toutes les options qui s'offrent Ă  vous ? et donc de se dire C'est quoi au moins les trois options ? Parce qu'on rĂ©agit souvent en mode binaire. C'est blanc ou noir ? C'est oui ou non ? C'est je quitte ou pas mon job ? Mais il y a tellement plus d'options. Je vous disais,

  • Speaker #0

    je ne vous invite pas forcĂ©ment Ă  dĂ©missionner de votre job. Par contre, la question doit ĂȘtre... Quel est le coĂ»t Ă  ne pas le faire et non pas quel est le coĂ»t Ă  le faire ? On peut creuser ce sujet.

  • Speaker #1

    En fait, moi, clairement, la question et le truc qui est venu m'interroger, c'est de me dire, si tu ne le fais pas, tu vas avoir des regrets. Le fameux regret, on sait que c'est une motivation trĂšs grande Ă  passer Ă  l'action. Et moi, ça a Ă©tĂ© ça. Et le coĂ»t, en fait, Ă  ne pas le faire, ça aurait Ă©tĂ© des regrets. Et je me connais. J'aurais Ă©tĂ© invivable parce qu'Ă  la premiĂšre difficultĂ©, je me serais dit, tu vois, t'aurais dĂ»... Franchement, t'as pas eu le courage de te lancer, etc. Donc, c'est le coup Ă  ne pas le faire. J'adorais ce que je faisais, mais clairement, il y avait une partie de moi que je n'Ă©tais pas allĂ©e supposĂ©ment explorer. Et le coup Ă  ne pas le faire, ça aurait Ă©tĂ© de rester en fait dans ce schĂ©ma-lĂ , dans ma zone de confort, alors que j'ai besoin de renouvellement, de curiositĂ©. Et on sait, tu sais, le biais d'aversion Ă  la perte, c'est qu'on recherche d'abord Ă  Ă©viter la perte plutĂŽt que de rechercher le gain. Donc, c'est pour ça qu'il faut aller creuser et se dire, c'est quoi que je risque de perdre si je ne me lance pas, si je ne fais pas quelque chose ? Et puis, un truc aussi important que je me suis dit, c'est que tu as quand mĂȘme une expĂ©rience, tu as quand mĂȘme des connaissances, beaucoup de choses derriĂšre toi. Tu ne repars pas finalement de zĂ©ro. Donc, je pourrais toujours faire autre chose si ça ne fonctionne pas. Et tu vois, aujourd'hui, tout ce que j'ai fait, et puis ces annĂ©es passĂ©es dans l'entreprenariat, aujourd'hui, je me dis que je ne sais pas de quoi demain sera fait. Peut-ĂȘtre qu'un jour, je retournerai dans le salariat. Tout est ouvert, tout est possible.

  • Speaker #0

    C'est la question que j'allais te poser. Est-ce que, parce que tu parlais de ne pas avoir de regrets, est-ce que tu as des remords, des fois, d'avoir quittĂ© ce job ? C'est clairement l'inconfort d'ĂȘtre indĂ©pendant. Parce que des fois, tu te dis, franchement, je serais quand mĂȘme bien tranquille si j'Ă©tais salariĂ©e.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas te cacher que quand j'ai la grippe et que, effectivement, comme mon activitĂ©, elle dĂ©pend de mon temps et de moi, lĂ , je me dis, flĂ»te, c'est vrai que c'Ă©tait plus confort quand j'avais la grippe. J'Ă©tais quand mĂȘme payĂ©e quand j'Ă©tais malade. Ça, c'est clair. Et tu sais, je suis une convaincue que l'herbe, elle n'est pas plus verte Ă  cĂŽtĂ©. Elle est verte lĂ  oĂč on l'arrose. et donc je suis Je suis convaincue que dans un job de salariĂ©, on peut s'Ă©panouir. Dans un job d'entrepreneur, on peut s'Ă©panouir. Mais clairement, tout n'est pas rose dans l'un ou dans l'autre. Donc oui, ça m'arrive de me dire, c'Ă©tait quand mĂȘme bien. MĂȘme si, attention, ce n'Ă©tait pas simple. Parce que tu as la pression du dessus, tu as la pression du dessous. Tu es toujours en train de naviguer, ce n'est pas Ă©vident du tout d'ĂȘtre salariĂ©, d'ĂȘtre manager, d'ĂȘtre senior manager. Par contre, c'Ă©tait le bon moment pour moi de faire autre chose. Et aujourd'hui, je suis contente de ce que j'ai fait, profondĂ©ment fiĂšre de ce que j'ai fait. Et une chose, je suis contente de ce que j'ai. Auparavant, j'Ă©tais dans le toujours plus. LĂ , je suis contente de ce que j'ai en fait. J'ai moins, mais je suis contente de ce que j'ai. Et pour moi, c'est le plus beau cadeau que je pouvais me faire.

  • Speaker #0

    C'est un super cadeau.

  • Speaker #1

    C'est précieux. Et tu vois, quand je me lÚve le matin, je me dis, wow, quelle chance. Alors, je ne vais pas dire c'est tous les matins, wow. Mais je me dis, wow, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est la question que j'allais te poser. Quel est ton plus gros kiff de ta vie d'entrepreneuse ?

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est de me dire, tu sais, on pense toujours le boulot d'entrepreneur. Mais t'es libre, toi, t'es libre. Alors, en fait, je choisis mes contraintes. Et ça, c'est un luxe. Clairement, c'est un luxe. Mais ça reste des contraintes. Mais mon plus gros kiff, c'est de me dire que je n'ai pas besoin d'aller en vacances au Maldives. Je n'ai pas besoin de ça. Avant, je bossais, je bossais, je me disais, super, on va partir en vacances aux Etats-Unis, on va faire ci, on va faire ça. Et puis, je passais la premiĂšre semaine de mes vacances, j'Ă©tais malade parce que j'avais tellement tirĂ© sur la corde que j'Ă©tais Ă  zĂ©ro au niveau Ă©nergie. La deuxiĂšme semaine, je me remettais. La troisiĂšme semaine, je kiffais. Et la quatriĂšme, je me disais, allez. Je commençais Ă  me prĂ©parer pour la rentrĂ©e. Et j'Ă©tais dans la roue du hamster et je ne me rendais pas compte qu'en fait, je cherchais juste Ă  avoir une roue plus grande avec des diamants ou de l'or, je ne sais pas. LĂ , aujourd'hui, ça m'arrive, je suis toujours dans la roue, mais ça m'arrive d'en sortir et de me dire « Elle est chouette quand mĂȘme ta vie, elle est chouette. Tu rencontres des super personnes comme toi. » Je me suis ouverte en fait. Tu me demandais aussi un conseil, c'est que quand on est dans ces grandes boĂźtes, souvent, en tout cas... pour moi, et je partage mon expĂ©rience lĂ , c'est que pour moi c'est que ça m'aurait fait beaucoup de bien dĂ©jĂ  quand j'Ă©tais dans ce grand groupe, dans ces grands groupes, c'est d'aller regarder un petit peu ailleurs de pouvoir partager et de regarder et de se dire tiens il y en a d'autres qui n'ont pas peut-ĂȘtre la chance que j'ai, il y en a d'autres qui vivent ça diffĂ©remment. J'Ă©tais tellement dans mon truc que je ne suis pas allĂ©e chercher ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça veut dire concrĂštement ? Parce que vraiment, le podcast, il est fait pour ça. C'est pour faire passer les gens Ă  l'action. Les personnes qui n'osent pas ou qui sont en quĂȘte de sens, qui ne sont pas Ă©panouies dans leur travail. Quand tu dis, j'aurais dĂ» aller voir ailleurs, comment tu le matĂ©rialises ? ConcrĂštement, pour la personne qui Ă©coute et qui se dit, OK, je veux bien aller voir ailleurs, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire de tester. Ça veut dire d'aller dans des rĂ©seaux. DĂ©jĂ , par exemple, dans l'aĂ©ronautique, il y a des rĂ©seaux qui sont Women in Aerospace. Et ce n'est pas seulement pour les femmes. mais d'aller voir un petit peu ce qui se passe ailleurs dans d'autres entreprises. Faire du bĂ©nĂ©volat, c'est de tester peut-ĂȘtre. Prendre un congĂ© sabbatique de six mois. Mais ce congĂ© sabbatique, ce n'est pas forcĂ©ment pour aller voyager. C'est de se dire, tiens, je vais faire un CDD ailleurs pour aller tester. De se dire, je suis peut-ĂȘtre bien lĂ  oĂč je suis. C'est peut-ĂȘtre juste que j'ai oubliĂ© de m'en rendre compte. Qu'est-ce qui me manque et comment peut-ĂȘtre je peux aller le trouver Ă  cĂŽtĂ© sans forcĂ©ment quitter mon job de salariĂ©. parce que l'entreprenariat, c'est trĂšs dur. Il faut avoir certaines qualitĂ©s, beaucoup d'endurance, ĂȘtre capable de se remettre en cause tout le temps. Et tout le monde n'est pas fait pour ça, et c'est OK. Et peut-ĂȘtre que moi, je ne le serais pas pour tout le temps, et c'est OK. Mais en tout cas, aller tester Ă  l'extĂ©rieur de ce qu'on vit, parce qu'on normalise beaucoup ce qu'on vit. Ça paraĂźt normal. et en fait ça n'est pas tant que ça

  • Speaker #0

    En tout cas, je suis trĂšs content que tu aies parlĂ© de tout ça, parce que moi, au dĂ©marrage, j'Ă©tais trĂšs rĂ©ticent au fait de recevoir des personnes qui se sont lancĂ©es en indĂ©pendant. Pour une raison trĂšs simple, c'est que je pense que ce n'est pas fait pour tout le monde. Et je ne veux pas donner une vision idyllique de l'entrepreneur, c'est gĂ©nial, vivez de votre passion. Si vous en avez une, Ă©videmment, vous allez kiffer. Ou vous allez passer en indĂ©pendant, attention, vous pouvez vous Ă©craser au sol. Et j'avais beaucoup plus envie de trouver d'autres... Je pense qu'il y a plein de maniĂšres de se rĂ©inventer, il y en a citĂ©es plein, le congĂ© sabbatique. Je trouve que c'est gĂ©nial, le fait de le faire en complĂ©ment d'activitĂ©. Moi, je trouve que c'est le plus Ă©cƓurant et c'est ce que je fais au quotidien. AprĂšs, avec le podcast, j'ai un mĂ©tier Ă  cĂŽtĂ© et je fais un complĂ©ment d'activitĂ©. Mais voilĂ , je ne voulais pas tomber dans ce schĂ©ma de « allez, c'est top, il n'y a aucun risque Ă  prendre » . Prenez tous les risques, lancez-vous en entrepreneur, c'est Ă©vident.

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas Ă©vident. Ce n'est pas Ă©vident du tout. C'est le raccourci qu'on fait, c'est de se dire « c'est mieux Ă  cĂŽtĂ©, ça paraĂźt plus simple, rien que le changement, ça va » . Mais le changement, ça peut ĂȘtre violent aussi. Moi, c'est ce que j'ai vĂ©cu. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait un saut dans le vide et je ne m'attendais pas Ă  ce que ce soit Ă  ce point dans le vide. Mais pour moi, c'Ă©tait la bonne solution. Je me connais, c'Ă©tait la bonne chose Ă  faire. Ça n'est pas forcĂ©ment pour tout le monde. Et puis, une chose aussi que je tiens Ă  dire, et je pense que tu vas le dire aussi, tu le sais, on l'a partagĂ©, c'est que c'est important d'ĂȘtre bien entourĂ©. Moi, quand je me suis lancĂ©e, j'ai posĂ© la question Ă  mon mari. Je me suis dit, j'ai envie de le faire. Mais il faut que toi aussi, tu sois d'accord, parce que ça a des implications. Le salaire qui tombe tous les mois, nickel. Les vacances au Maldives ou ailleurs, ça ne sera peut-ĂȘtre pas notre quotidien. Et j'ai eu la chance d'avoir un mari qui m'a dit, mais vas-y. Et pourtant, financiĂšrement parlant, ce n'Ă©tait pas la panacĂ©e, parce que lui aussi, il perdait son job. Mais par contre, j'ai la chance d'ĂȘtre bien entourĂ©e. J'ai un frĂšre, une mĂšre super, j'ai des amis super. Et si vous n'ĂȘtes pas bien entourĂ©e, il faut... Dans l'incertitude, il faut avoir une base de certitude. Et cette base, mĂȘme si elle peut ĂȘtre amenĂ©e Ă  Ă©voluer, si vous n'avez pas cet ancrage, ça va ĂȘtre d'autant plus compliquĂ© pour se lancer dans un terrain d'inconnus.

  • Speaker #0

    Ma rĂšgle Ă  moi, ma technique, maintenant que je pense que je suis un champion de l'incertitude, j'adore ça, je me jette des fleurs tout seul. Mon petit truc, c'est de bien me connaĂźtre. J'ai fait une trĂšs grande introspection sur moi-mĂȘme et je sais exactement ce dont j'ai besoin. pour ĂȘtre heureux. Je pense que c'est une des premiĂšres questions qu'on pourrait se poser, c'est qu'est-ce qui vous rend heureux et quels sont les fondamentaux qui ne changeront sĂ»rement jamais chez vous. Moi, je les ai listĂ©s, je crois que j'ai 7 points. En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout matĂ©rialiste et que donc, je n'ai pas besoin de gagner beaucoup d'argent pour vivre. Ce qui fait que maintenant, je n'ai pas besoin d'avoir une fuite en avant, Ă  toujours vouloir gagner plus, avoir des postes Ă  plus de responsabilitĂ©. Ce n'est plus un sujet pour moi parce que je sais de combien j'ai besoin pour vivre et que ça ne changera pas fondamentalement. j'ai pas envie d'acheter des grosses voitures, j'ai pas besoin d'avoir des grosses montres j'ai pas besoin de me fringuer avec des super sapes, donc tout le monde se moque de moi parce que j'ai toujours des pulls d'entreprise que tout le monde m'a offert celui-lĂ , on sait pourquoi ça c'est un projet perso mais en vrai je ne cherche pas Ă  ĂȘtre quelqu'un d'autre et je n'ai pas besoin de partir en voyage au Maldives ou autre dans des classes Ă  faire donc en fait c'est hyper rassurant de me dire que je pourrais prendre n'importe quel job quel que soit le salaire avec le passif et l'expĂ©rience que j'ai Merci. Je sais que je les trouverai toujours, un job qui me rĂ©munĂšre plus ou moins. Je l'aurai. Le plus gros conseil que moi, je donnerai, ce serait celui-ci. Apprenez Ă  vous connaĂźtre de quoi vous avez besoin pour ĂȘtre... Je ne sais pas si toi, tu as fait ce travail-lĂ .

  • Speaker #1

    C'est trĂšs pertinent ce que tu dis. Et on me demande, c'est quoi un bon leader ? Et un bon leader, c'est celui qui a fait ce travail-lĂ , en fait. Qui se connaĂźt pour ĂȘtre capable, justement, d'aider les autres. Et d'avoir cet effet miroir. Et je pense qu'Ă  partir du moment oĂč on se connaĂźt, On n'est qu'un. capable justement d'affronter l'incertitude comme on en parlait et puis de se dire bon ça va aller ça va aller et puis de prendre les bonnes dĂ©cisions comme tu le disais est-ce que en fait ça ça va me rendre heureux mais qu'est-ce qui moi me motive chaque jour au quotidien. J'ai commencĂ© justement tu vois avec cet assessment center bien en avant quand mĂȘme mais qui s'est vraiment poursuivi Ă  partir de lĂ  et c'est ça en fait qui m'a ouvert tout cet Ă©ventail d'options.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous donner quelques exemples ? Toi, qu'est-ce qui te rend heureux, par exemple ?

  • Speaker #1

    J'adore le challenge. Je suis trĂšs curieuse. DĂšs que j'apprends un nouveau truc, je suis contente. Il y a ça, il y a le fait de partager. Beaucoup. J'aime beaucoup partager. Et puis d'avoir de l'impact, mais de l'impact positif. Tu vois, je ne cherche pas du don pour recevoir, mais c'est vraiment du don pour aider la personne Ă  s'amĂ©liorer, Ă  ĂȘtre meilleure, Ă  avoir elle aussi un plus gros impact et Ă  se sentir mieux. Ça, c'est vraiment quelque chose qui, aujourd'hui, me motive au quotidien. et donc faire changer, faire Ă©voluer les gens, faire Ă©voluer les Ă©quipes, que les gens se sentent mieux. En fait, j'ai toujours eu ça, mais lĂ , avec cette activitĂ© d'entrepreneur, c'est quelque chose qui est vraiment exponentiel, puisque je ne fais que ça de mes journĂ©es. Donc ça, c'est quelque chose qui me rend trĂšs, trĂšs heureuse. AprĂšs, je continue Ă  faire du sport, je continue Ă  me balader dans la nature, je continue Ă  ĂȘtre avec mes proches. Ça aussi, c'est quelque chose qui est important pour moi. Comme tu disais, des choses... En fait, c'est assez simple, ĂȘtre revenu, revenir aux basiques aussi.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important et c'est ce travail-lĂ  qu'il faut faire. Moi, je suis comme toi, par exemple. Je vais donner deux exemples qui me concernent. J'ai beaucoup de sport. Je suis dans une salle de sport qui coĂ»te relativement cher. Mais en fait, je sais trĂšs bien que moi, je suis capable de faire du sport tout seul chez moi, d'aller faire des footings et ça coĂ»te zĂ©ro euro. Pareil, j'adore lire. Ça me coĂ»te un petit budget parce que j'achĂšte beaucoup de livres. Mais je pourrais trĂšs bien m'en passer. Je pourrais trĂšs bien aller Ă  la bibliothĂšque municipale. Ça ne me coĂ»terait rien. Donc en fait c'est juste du confort que je m'offre. mais qui n'est pas nĂ©cessaire. Donc demain, je peux arrĂȘter tout ça et continuer en Ă©tant hyper Ă©panouie. Donc faites ce travail-lĂ , je pense.

  • Speaker #1

    Faites ce travail-là. Moi, j'ai eu besoin de mettre en place une discipline. Parce que justement, quand tu es passionné, quand tu aimes, quand tu adores ce que tu fais, tu pourrais passer des heures au carré pour continuer justement à toujours faire du sport, toujours avoir ce temps pour les personnes que j'aime, pour aussi aller me balader aussi. J'ai mis en place dans mon agenda des créneaux parce que je sais que sinon, je ne m'y tiens pas.

  • Speaker #0

    Toi, tu sais lutter contre l'incertitude, tu sais lutter contre l'inconfort. Est-ce que tu as encore des peurs quand mĂȘme ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'on n'est jamais... Mais en tout cas, je la privoise de plus en plus, l'incertitude. Et je pense qu'aujourd'hui, j'aime à dire que c'est de plus en plus une amie. C'est quelque chose que je n'aurais pas pu dire cinq ans auparavant. Il y a encore des choses qui viennent. Tu sais, l'activité d'un indépendant, ce n'est pas tout. comme ça, mais il y a des hauts et des bas. Mais de plus en plus, je me concentre sur moi, ce qui est en mon contrÎle, ce que je peux maßtriser. Et donc, il y a des choses que je lùche, en fait. Tu vois, j'ai appris à faire confiance. Je me fais de plus en plus confiance, mais faire confiance à la vie aussi. Et à un moment donné, je me dis, écoute, t'avais ton maximum. C'est encore quelque chose qui vient me challenger, parce que des fois, t'aimerais, tiens, la réponse du client, tu l'as rencontré il y a deux semaines, t'aimerais bien avoir sa réponse. Mais à un moment donné, bon... T'as fait ton maximum ?

  • Speaker #0

    Et sur la jauge du bonheur de 1 Ă  10, t'en es oĂč ? Tu te donnerais quelle note en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je vais paraßtre trÚs prétentieuse. Mais maintenant que j'ai appris et apprécié ce que j'ai, je pense que je suis à 10.

  • Speaker #0

    Ah, magnifique. Vraiment. LĂ , c'est ma question d'aprĂšs parce que je me suis dit elle va me dire un 7, un 8 ou un 9 et je lui dirai comment on fait pour arriver au 10. Je suis un peu déçu quand mĂȘme que tu sois aussi heureuse, je te le dis.

  • Speaker #1

    En fait, mĂȘme, tu vois, les moments oĂč je ne suis pas... Parce qu'il y a forcĂ©ment des moments C'est normal, c'est comme ça, c'est un apprentissage en fait. Donc j'arrive toujours Ă  me dire, c'est bien ce que tu as vĂ©cu, ça fait partie du truc.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses qu'on n'a pas évoquées, des messages qui sont essentiels à faire passer aux personnes qui écoutent et qui se posent des questions sur le fait d'oser passer à l'action ?

  • Speaker #1

    Une chose qui, moi, m'avait fait peur, c'est de parler de reconversion en fait.

  • Speaker #0

    Je déteste le mot reconversion. Je prépare un post sur le sujet. ce mot, je le déteste. Ce n'est pas un podcast de reconnexion professionnelle. Moi, je parle de se réinventer, d'explorer de nouveaux chemins.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le truc, c'est que moi aussi, je le déteste parce qu'on a l'impression que ça fait encore plus peur. Comme si on te demandait quelque part de changer. Mais en fait, c'est juste une continuité. C'est le fil rouge. Et on ne fait que connecter les points. Et que moi, je suis persuadée que je ne me suis pas reconvertie. C'est juste que j'explore de nouvelles facettes. Que je me suis focalisée sur une chose que je faisais déjà avant. mais que là, je lui ai laissé plus de champ libre. Donc moi, la reconversion, j'y crois pas.

  • Speaker #0

    Ça me plaĂźt. Si tu dĂ©testes le mot reconversion, mais que tu as quand mĂȘme envie de te rĂ©inventer parce que tu recherches la quĂȘte de sens, il faut vraiment que tu t'abonnes sur... Et si tu osais, clairement.

  • Speaker #1

    Et si tu osais. C'est ça. Et puis, le risque, il fait partie de nos vies. Parce que le monde dans lequel on vit, et encore plus aujourd'hui, on a l'impression, mais il sera toujours plus fait d'un certain que de certains. Et puis, c'est voir vraiment se dire... que le risque, en fait, c'est ça qui nous fait nous rendre vivants. Et si on osait, quoi.

  • Speaker #0

    Je suis en train de lire un livre qui devrait t'intĂ©resser, ça s'appelle « Le vide qui est en nous » . Et en fait, c'est un peu comme l'incertitude et la peur. Le vide. Moi, je suis grand, je suis quasiment deux mĂštres et pourtant, j'ai le vertige. On a peur. Le vide, ça nous fait peur. Et en mĂȘme temps, des fois, on le cherche. On se dit, on a besoin de se vider la tĂȘte parce que le vide, il nous fait aussi du bien. donc tu vois ça rejoint un petit peu tout ça

  • Speaker #1

    Ça m'intĂ©resse, il faudra que tu me donnes le livre.

  • Speaker #0

    Oui, je te donnerai le livre, mais en tout cas, si vous avez peur du vide comme moi, peur de l'altitude et de tout ça, et qui pourtant osent beaucoup faire de choses, le vide, en fait, c'est aussi quelque chose de trÚs positif. Reabonnez-vous, si vous ne l'avez toujours pas fait, au compte Instagram, j'en profite. Mais voilà, je pense qu'il faut oser faire des choses.

  • Speaker #1

    Et tu sais, dans ma confĂ©rence, je parle beaucoup du funambule, parce que je pense qu'on est tous des funambules de notre vie, mais que, en tout cas, l'Ă©quilibre, c'est plus une attitude. qu'autre chose. D'oĂč l'intĂ©rĂȘt de travailler sur soi, d'oĂč l'intĂ©rĂȘt de oser. Parce que c'est ça qui va nous faire rester en Ă©quilibre sur le fil.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une conclusion ? Là, tu es magnifique, c'est là déjà. Mais si tu as un autre dernier mot, tu peux y aller.

  • Speaker #1

    Un autre dernier mot ? Faites-vous confiance, faites confiance Ă  la vie. Et puis, il n'y a pas de hasard. Il n'y a que des rencontres. Le monde est grand, les gens sont bienveillants. Ouvrez-vous.

  • Speaker #0

    Merci, Laurence, d'ĂȘtre venue.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup à toi pour ton invitation. J'ai passé un trÚs bon moment.

  • Speaker #0

    Je te remercie d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode en entier. Si ce podcast t'a inspirĂ©, aide-moi Ă  le faire grandir. Écris-moi directement sur LinkedIn Ă  Sylvain Lazaro ou sur Instagram. Et si tu oses des podcasts, partage-moi tes questions, tes idĂ©es ou mĂȘme les noms des personnes inspirantes que tu connais et que tu aimerais que j'interviewe. Mets une note sur ton application de podcast et surtout, parle-en autour de toi. Ensemble, on peut prouver que changer de vie, c'est possible et que c'est accessible Ă  chacun d'entre nous. A trĂšs vite pour un nouvel Ă©pisode.

Description

đŸ’„ Travailler dans un grand groupe, c’est la garantie du confort, non ?


Un bon salaire, des avantages, une carriĂšre toute tracĂ©e
 Et surtout, cette rassurante impression de sĂ©curitĂ© de l’emploi. Un mĂ©tier pour la vie !


Mais
 est-ce vraiment si sĂ»r que ça ?


🎯 Si tu crois que tu es Ă  l’abri, tu te trompes peut-ĂȘtre.


Le COVID l’a prouvĂ© :
✈ Des avions clouĂ©s au sol.
📉 Des plans sociaux mĂȘme chez les plus grands, comme Airbus.
đŸš« Des carriĂšres stoppĂ©es net, sans prĂ©avis.


Et mĂȘme sans crise mondiale, il y a ce moment oĂč la routine s’installe.
OĂč le sens disparaĂźt.


Mais alors, comment lùcher ce confort, cette sécurité ?


Et surtout, est-ce vraiment plus facile de se lancer en indépendant aprÚs une grande carriÚre dans un groupe prestigieux ?


Notre invitée du jour, Laurence Gonzalez, est bien placée pour en parler. Elle a franchi le pas.


✔ Elle a quittĂ© 20 ans de carriĂšre dans de grands groupes (Deloitte, Safran, Airbus).
✔ Elle a fait le grand saut et est devenue consultante, coach et confĂ©renciĂšre indĂ©pendante.
✔ Elle a appris Ă  transformer l’incertitude en opportunitĂ© et en a fait un vĂ©ritable levier de libertĂ©.

💡 Se lancer dans l’inconnu, c’est terrifiant
 mais tellement libĂ©rateur.


Le risque fait partie de la vie.


Aujourd’hui, Laurence est confĂ©renciĂšre, consultante et fondatrice de Mon Fil Rouge.


Elle aide celles et ceux qui veulent, comme elle, apprivoiser l’inconnu et en faire un alliĂ© puissant.


📌 Dans cet Ă©pisode, Laurence partage :
✔ Comment faire le deuil de son statut social et rebondir plus fort.
✔ Pourquoi sortir d’un grand groupe n’est pas forcĂ©ment plus simple pour se lancer.
✔ Les erreurs Ă  Ă©viter avant de devenir indĂ©pendant.
✔ Ses conseils pour apprivoiser l’incertitude.
✔ Comment cette transition a totalement transformĂ© son Ă©tat d’esprit et sa vision de la rĂ©ussite.
✔ Et surtout, comment savoir quand c’est le bon moment pour partir.


🎯 Un Ă©pisode pour :

  • Ceux qui se demandent s’il est possible de changer de mĂ©tier aprĂšs 40 ans.

  • Celles et ceux qui se sentent bloquĂ©s dans un job confortable mais sans sens.

  • Ceux qui pensent que lancer son activitĂ© aprĂšs une carriĂšre en grand groupe, c’est facile (et qui vont dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ©).

  • Tous ceux qui veulent retrouver leur libertĂ© et rallumer leur flamme intĂ©rieure.


⏱ Les moments clĂ©s :
– Travailler dans un grand groupe : confort ou illusion de sĂ©curitĂ© ?
– Le dĂ©clic de Laurence : le corps et l’esprit disent stop.
– Pourquoi elle n’a pas choisi la sĂ©curitĂ© d’un congĂ© sabbatique.
– PrĂ©parer son dĂ©part : les bonnes questions Ă  se poser.
– Faire le deuil de son statut social : la grande difficultĂ© de l’indĂ©pendance.
– Les piĂšges et illusions du passage Ă  l’indĂ©pendance.
– Comment trouver ses premiers clients sans rĂ©seau.
– L’importance de LinkedIn
– Transformer l’incertitude en alliĂ©e.
– Le plus beau cadeau qu’elle se soit offert.
– Ses 3 conseils essentiels pour oser changer de vie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Plus de 3 millions de français se disent malheureux au travail. Mais bonne nouvelle, ce n'est pas une fatalitĂ©. Si chaque matin, la flamme n'est plus lĂ , si les journĂ©es au travail te semblent interminables et que tu te demandes « mais qu'est-ce que je fous lĂ  ? » alors ce podcast est fait pour toi. Et si tu osais, c'est un shoot de motivation et d'inspiration. Je m'appelle Sylvain et sur ce podcast, je reçois des personnes comme toi et moi. Des gens normaux, avec des mĂ©tiers accessibles. Leur point commun, ils ont osĂ© changer de vie. Ils ont pris leur courage Ă  deux mains et ils sont... passer Ă  l'action. Ils vont partager avec toi leurs histoires, leurs conseils et leurs meilleures astuces pour te prouver que, pour toi aussi, c'est possible. Allez, c'est parti. L'incertitude, la peur de l'inconnu, c'est souvent ce qui nous empĂȘche d'oser et d'avancer. Mon invitĂ©e, elle a passĂ© 20 ans dans les plus grands groupes, dans des groupes internationaux. Elle a osĂ© tout quitter et maintenant, l'incertitude, la peur de l'inconnu, c'est devenu son mĂ©tier. Elle est devenue confĂ©renciĂšre avec un thĂšme fort, celui-ci. Oser aller de l'avant. Et cet invitĂ©, c'est Laurence. Bonjour Laurence.

  • Speaker #1

    Bonjour Sylvain.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment ravi de pouvoir te recevoir sur ce podcast. Ça faisait un petit moment qu'on en parlait et ça y est, aujourd'hui, c'est le jour J.

  • Speaker #1

    Exactement, moi aussi, je suis ravi.

  • Speaker #0

    On peut peut-ĂȘtre commencer par les prĂ©sentations. Est-ce que tu peux nous dire qui tu es, d'oĂč tu viens et ce que tu as envie de nous dire sur toi ?

  • Speaker #1

    Alors, Laurence Gonzales, en fait, ce que disent les gens de moi, c'est que je suis quelqu'un de trĂšs dynamique. J'aime me challenger. que je suis aussi quelqu'un qui aime bien faire des liens, des relations, de tister. Et c'est pour ça que j'ai montĂ© ma boĂźte qui s'appelle Mon Fil Rouge. Parce que je crois qu'en fait, on ne fait que ça. Tister des liens, tirer le fil, tirer le fil de nos vies. Et donc moi, c'est ce qui me drive au quotidien. Ça m'a toujours drive. Ce n'est pas depuis que je me suis lancĂ©e en indĂ©pendante. Mais lĂ , c'est encore plus fort aujourd'hui, encore plus marquant.

  • Speaker #0

    Ça fait combien de temps que tu t'es lancĂ©e en indĂ©pendante sur Mon Fil Rouge ?

  • Speaker #1

    Alors, ça fait trois ans et demi aujourd'hui. J'ai l'impression que c'Ă©tait hier. Ça passe tellement vite. La vie en gĂ©nĂ©ral, ça passait dĂ©jĂ  avant. Mais lĂ , c'est encore plus marquĂ©.

  • Speaker #0

    Donc toi, ton parcours, c'est ce qui m'intéressait. Tu as passé 20 ans, 25 ans dans des groupes internationaux. Oui. Des super belles boßtes.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment adoré. Donc, j'ai fait cinq ans chez Deloitte, cinq ans chez Safran, notamment à Paris. Et puis, aprÚs 15 ans chez Airbus, j'ai adoré tout ce que j'ai fait parce que je suis quelqu'un qui est trÚs curieux, donc qui a besoin de bouger. En moyenne, je suis restée deux ans et demi sur des postes parce que j'ai toujours besoin de me challenger, de voir autre chose. Donc, j'ai fait de la finance, j'ai fait de l'audit, j'ai fait des achats. Puis, j'ai fini à la pré-vente chez Airbus. Or, maman croit que la pré-vente, c'était un petit peu comme chez Darty. Mais non, on vendait des services. On vend des services aux compagnies aériennes. Et puis, on s'assure que si l'avion a une panne, la piÚce arrivera au bon moment, au bon endroit. Et on a moins de 4 heures pour le faire. Et c'était exaltant, c'était passionnant. J'ai toujours adoré ce que j'ai fait. J'ai été manager de jusqu'à 3 départements à l'international, 60 personnes. J'ai toujours adoré ça. Mais à un moment, je me suis dit... Mais c'est quoi la suite ? Je ne la voyais pas en restant dans mon job chez Airbus. Et tu sais, j'aime beaucoup le discours de Steve Jobs à Stanford, qui dit qu'en fait, on ne fait que connecter les points. Et moi, à un moment donné, j'ai connecté tous les points que j'avais construits. Et puis, j'en suis arrivée à me dire, et si tu faisais autre chose ? Si tu volais de tes propres ailes ?

  • Speaker #0

    Voler chez Airbus, c'est un peu le sujet.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, je me suis dit, la grande motivation, ça a été de me dire, Merci. Alors, c'est le bon moment. Et puis, si tu ne le fais pas, tu vas le regretter. Et je pense que j'aurais été invivable à la moindre problÚme, moindre difficulté. Donc, il fallait que je le fasse.

  • Speaker #0

    Comment on sait que c'est le bon moment, alors ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je l'ai senti. Alors dĂ©jĂ , j'y ai pensĂ© pas mal de temps avant. Il y a eu tout un tas d'Ă©vĂ©nements. des choses. Et puis, j'avais des problĂšmes au genou. Des problĂšmes assez importants. Puis, j'ai toujours fait beaucoup de sport. C'est un truc qui m'a toujours passionnĂ©e. C'est pour moi aussi un exutoire. Et lĂ , j'avais des gros problĂšmes au genou. Je m'Ă©coutais pas trop. Et puis, je suis allĂ©e voir plusieurs mĂ©decins et plusieurs chirurgiens qui m'ont dit, lĂ , il va falloir... opĂ©rer, c'est quand mĂȘme assez compliquĂ©. Et le samedi, samedi, j'ai fait aussi pas mal de mĂ©decine chinoise. J'ai essayĂ©, j'ai tout essayĂ©. Je vais voir le samedi un magnĂ©tiseur, samedi midi, c'est mon mari qui m'amĂšne parce que je ne pouvais plus conduire Ă  l'Ă©poque. Le magnĂ©tiseur me fait m'allonger sur la table, il me dit, mais votre problĂšme, en fait, je vais faire le maximum, mais votre problĂšme, il ne vient pas de lĂ . Et lĂ , ça a cogitĂ© tout le samedi. Le dimanche, je prenais la dĂ©cision, je me dis, lĂ , c'est l'occasion. C'est peut-ĂȘtre le dernier message qu'il te fallait, mais Vas-y, quoi. Vas-y, tente. Bon, au final, mon genou, il a quand mĂȘme fallu opĂ©rer et tout ça. Mais en tout cas, c'est moi qui ai dĂ©cidĂ© que ce message, c'Ă©tait le bon.

  • Speaker #0

    Donc, tu as eu le message de ton corps, tu as eu le message d'une personne tierce que tu ne connaissais pas, qui t'a fait un petit peu le dĂ©clic. Moi, j'ai deux questions. Ça faisait un petit moment peut-ĂȘtre que tu songeais Ă  faire autre chose. Combien de temps avant, tu avais la petite graine en toi ? Et l'autre question qui est hyper importante, c'est comment tu te dis je vais faire confĂ©renciĂšre ou quelle activitĂ© tu dĂ©cides de faire ? Comment tu y penses Ă  ça en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, en 2014, je passe chez Arbus ce qu'on appelle un assessment center. Donc, c'est deux jours oĂč on te fait passer des Ă©preuves, des prĂ©sentations, etc. pour voir si tu peux ĂȘtre promu au grade supĂ©rieur. Et moi, je dĂ©cide, parce que c'est quand mĂȘme challengeant, je dĂ©cide de vraiment me prĂ©parer, mais une prĂ©paration qui ait du sens. Il faut avoir une prĂ©sentation de 10 minutes. Et moi, je me dis, mais qu'est-ce que je vais dire Ă  cette prĂ©sentation de 10 minutes ? Et lĂ , en fait, c'est la premiĂšre confĂ©rence que j'ai Ă©crite. C'est la premiĂšre mini-confĂ©rence que j'ai Ă©crite. Parce que j'ai dĂ©cidĂ© de le faire avec mon cƓur, avec mes tripes. Et ça s'est super bien passĂ©, cet assessment. Lorsque j'ai fait cette prĂ©sentation, il y a mĂȘme un des membres du jury qui Ă©tait un peu Ă©mu. Et lĂ , je me dis, waouh, c'est fou le pouvoir des mots, c'est fou. Et suite Ă  cet assessment, j'ai pu accompagner d'autres personnes. Donc j'ai fait du mentorat, j'ai fait des mini-coachings, etc. Je me suis dit, waouh, c'est trĂšs puissant tout ça. Et ça m'a ouvert un monde. qui, pour moi, Ă©taient jusqu'alors inconnues. Alors, j'ai toujours adorĂ© raconter des histoires, par exemple, mais c'Ă©tait vraiment loin de ce que je faisais. Moi, j'Ă©tais dans l'opĂ©rationnel, dans le livrable, dans le « allez, on donne tout ce qu'on a, on travaille en Ă©quipe, on se bouge, et puis on donne le meilleur pour les clients qui sont internes ou externes » . Et lĂ , je me dis « waouh, je renoue avec une partie de moi qui Ă©tait un petit peu, je veux dire, pas
 » cachĂ©e, mais qui Ă©tait un petit peu oubliĂ©e, un petit peu mise en sourdine. Et ça me fait beaucoup de bien. Tout ça, ça a fait que tu te dis, mais est-ce que c'est pas ça que j'ai envie de faire un peu plus, en fait ? De plus en plus. De plus en plus. Et donc, c'est apparu comme une Ă©vidence qu'Ă  un moment donnĂ©, en plus avec la crise Covid chez Airbus, oĂč lĂ , ça nous a mis dans cette fameuse situation d'incertitude, oĂč il y a eu le plan social, oĂč moi, j'ai eu des personnes, des collaborateurs qui... qui sont venus me voir en pleurant dans le bureau. Est-ce qu'on va garder notre job ? C'est quoi l'avenir de la boĂźte ? On reçoit des courriers du prĂ©sident qui disent que c'est l'avenir d'Airbus qui est en jeu. Alors c'est vrai que quand on regarde les rĂ©sultats d'Airbus, on se dit, bon, Laurence, elle exagĂšre peut-ĂȘtre un petit peu. Mais Ă  l'Ă©poque, c'est vrai qu'on ne sait mĂȘme pas si les avions voleront de nouveau dans le ciel.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que si on repart dans le passĂ© un petit peu, si on fait retour dans le futur, pendant le Covid, tous les avions sont collĂ©s au sol. Je crois qu'il n'y avait mĂȘme plus assez de place dans les aĂ©roports pour accueillir tous les avions. Et donc, clairement, pour un acteur comme Airbus, c'Ă©tait le pire truc qui pouvait arriver au monde.

  • Speaker #1

    Et puis, tu sais, on est passĂ© d'une boĂźte oĂč, quelque part, on ne se fait pas de soucis pour l'avenir. On sait que notre bel avenir, il est tracĂ©. On a peut-ĂȘtre un mĂ©tier Ă  vie. Et puis lĂ , tout Ă  coup, tiens, est-ce que je ne vais pas... perdre mon job ? Est-ce que j'ai un crĂ©dit sur la maison ? Et qu'est-ce qui va se passer ? Et c'est lĂ  qu'a commencĂ©, en fait, vraiment ma relation avec l'incertitude. Du jour au lendemain, tout peut basculer. Bien sĂ»r, j'avais dĂ©jĂ  eu des Ă©vĂ©nements dans ma vie perso, pro aussi, mais Ă  ce point-lĂ  que ça m'ait fait remuer. Puis le collectif aussi, c'est pas seulement individuel, oĂč lĂ , t'as l'effet miroir, en fait. Et lĂ , je me dis, waouh, en fait, tu peux tout contrĂŽler, mais tu contrĂŽles rien. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© un choc. pour moi parce que je me suis rendue compte que j'Ă©tais quand mĂȘme quelqu'un qui Ă©tait justement beaucoup dans le contrĂŽle, mais qu'il fallait que je travaille ça. Il fallait profondĂ©ment que je travaille ça et je suis quelqu'un d'entier. Et moi, mon job, je le faisais vraiment de maniĂšre entiĂšre et de me dire que de pouvoir lancer une activitĂ© Ă  cĂŽtĂ©, je n'allais pas pouvoir. J'ai essayĂ©. Mais je ne pouvais pas scinder, en fait. Ce n'Ă©tait clairement pas possible. Et puis, une chose aussi que je me suis dit, c'est que... Parce qu'on m'a proposĂ© un congĂ© sabbatique. On m'a dit, mais Laurence, mais tu n'en vas pas. Prends un congĂ© sabbatique, quoi. Qu'est-ce que tu... Ça ne va pas ou quoi ? Je me suis dit, mais si je prends le congĂ© sabbatique deux ans, je vais avoir le parachute en permanence qui va me freiner pour avancer. Puis, tu sais, tu le sais pertinemment, tu as Ă©tĂ© entrepreneur, tu es entrepreneur aussi. Et si tu ne te lances pas Ă  fond... tu perds quelque chose. Il y a quelque chose, en tout cas, moi, je n'aurais pas pu. Donc, il fallait que je prenne ce virage Ă  180 degrĂ©s, parce que ça a vraiment Ă©tĂ© un virage Ă  180 degrĂ©s. Par contre, avec le recul aujourd'hui, il y a ce qu'on appelle ce fameux biais d'optimisme qui est lĂ . Et moi, je me suis dit, mais ça va marcher, c'est Ă©vident. Ça va marcher, c'est Ă©vident. Et je crois que le biais d'optimisme, il Ă©tait lĂ  trĂšs fort. Quand je vois le business case que j'avais fait Ă  l'Ă©poque, oĂč je gagnais, aprĂšs trois ans de lancement, plus que ce que je gagnais chez Airbus Ă  l'Ă©poque, je me dis... Mais c'est bien comme ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est une vraie question. C'est un gros prĂ©jugĂ©, attention. Mais quelqu'un qui vient de chez Airbus ou de ces grands groupes-lĂ  avec beaucoup de confort, ils ont des salaires Ă©normes, alors qu'on ne sait pas vraiment combien gagnent les gens chez Airbus, mais on se dit qu'ils ont des salaires qui sont mirambolants. On se dit, ils se lancent en indĂ©pendant, mais c'est hyper facile pour lui en fait, parce qu'il a de l'argent, il part avec un parachute dorĂ©, il a un rĂ©seau qui doit ĂȘtre hors norme, avec la carriĂšre qu'ils ont, oĂč ils ont appris plein de choses. Pour eux, c'est hyper simple en fait. et je suis pas certain que ce soit vraiment le cas. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est ce que je me suis dit quand je suis partie. Le biais d'optimisme, en fait. Ouais, tu vas voir, ça va ĂȘtre simple et tout. Et en fait, tu dĂ©chantes parce que dĂ©jĂ , moi, je suis mariĂ©e et mon mari a perdu son job quand je me suis lancĂ©e. Donc, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© de vivre cette incertitude au carrĂ©, on va dire, en mĂȘme temps. L'argent, quelque part, ça part vite. Moi, en fait, c'Ă©tait un acquis. Le confort matĂ©riel, c'est un acquis. La voiture de fonction, le salaire trĂšs confortable. J'ai toujours bien gagnĂ© ma vie. Et donc, je ne me suis pas dit, attends, ça va ĂȘtre compliquĂ©. Et ça l'a Ă©tĂ© parce qu'en fait, alors moi, en plus, j'ai eu cet Ă©pisode du genou qui a durĂ© quand mĂȘme un an. J'ai Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e deux fois. Ça m'a freinĂ©e dans ma nouvelle activitĂ©. Mais pour le meilleur, parce qu'en fait, il fallait que je freine. Il fallait que je freine, que je m'arrĂȘte pour pouvoir encore mieux repartir. Mais en tout cas, tu as tout Ă  fait raison dans le sens oĂč je m'Ă©tais fait des films sur mon rĂ©seau, parce qu'en fait, mon rĂ©seau, il Ă©tait purement Airbus. Je n'avais jamais pensĂ© Ă  dĂ©velopper, avant de partir, mon rĂ©seau Ă  l'extĂ©rieur d'Airbus. Alors que tu le sais, c'est ça qui est clĂ©, en fait. Quelque part aussi, je quittais une grande famille. Et que la famille, une fois que tu la quittes aussi, tu ne fais plus partie de la famille.

  • Speaker #0

    Alors lĂ , j'ai une vraie question pour toi, parce que j'ai Ă©pluchĂ©. Alors j'ai essayĂ©, parce que c'Ă©tait trĂšs compliquĂ©. Je vais suivre. tous ces posts LinkedIn pour voir un peu par oĂč elle est passĂ©e. Le problĂšme, c'est que tu publies beaucoup trop. Et en fait, j'ai eu beaucoup de mal Ă  retrouver la source, donc j'ai pris ce que j'ai pu. Mais il y a une phrase qui m'a beaucoup plu. Tu disais, il faut que je fasse mon deuil de mon identitĂ© sociale.

  • Speaker #1

    Ça, ça a Ă©tĂ© violent, en fait, pour moi. En fait, du jour au lendemain, je suis passĂ©e de senior manager avec un salaire confortable, reconnu dans la sociĂ©tĂ©, et puis reconnu chez Airbus. Je demandais un truc, je l'avais pour le lendemain. C'Ă©tait nickel, enfin je veux dire, c'Ă©tait simple. Et le lendemain, en fait, tu te retrouves et tu te dis, mais je suis ok en fait, parce que la sociĂ©tĂ© te renvoie que tu n'es plus senior manager, que tu repars de zĂ©ro, alors que tu ne repars pas de zĂ©ro. Mais la sociĂ©tĂ© te renvoie ça. Moi, je me le suis pris en pleine face. Il a fallu que je fasse ce deuil. Et ça a Ă©tĂ© trĂšs compliquĂ©. Alors c'est ce qu'on appelle, tu sais, il y a deux types de changements d'identitĂ©. Il y a le changement de type 1. oĂč lĂ , tu changes de job. Mais pour moi, c'Ă©tait vraiment un changement identitaire. Ça a Ă©tĂ© un changement de type 2 oĂč il a fallu que je revoie qui j'Ă©tais. Comment je me prĂ©sentais ? Qui j'Ă©tais ? Qu'est-ce qui me caractĂ©risait ? C'est pour ça que cette annĂ©e oĂč mon genou m'a permis de m'arrĂȘter, ça a Ă©tĂ© pour moi trĂšs compliquĂ© et Ă  la fois trĂšs utile, trĂšs pertinent. Je ne saurais pas qui je suis aujourd'hui sans ça.

  • Speaker #0

    Et tu as doutĂ© Ă  ce moment-lĂ , quand tu as changĂ© de vie, de tes compĂ©tences, de tes forces ? Parce que tu passais, j'ai l'impression, de chez Airbus oĂč tu Ă©tais en pleine confiance parce que tu avais ce que tu voulais, tu avais un poste Ă  responsabilitĂ© sĂ»rement. À toi, toute seule, indĂ©pendante, chez toi, donc dĂ©jĂ  tu n'as plus de site physique oĂč te rendre, tu es toute seule avec toi-mĂȘme. Est-ce que lĂ , tu commences Ă  te dire, finalement, je n'ai pas toutes les compĂ©tences que je pensais ou est-ce que tu te remets en question par rapport Ă  ça ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai beaucoup doutĂ© au dĂ©part, notamment Ă  cause de mon genou. parce que je me suis dit, mais t'as fait une grosse erreur. Il aurait mieux valu, tu te rends pas compte. Parce que pendant un temps, on a pensĂ© que je ne remarcherais plus. Donc ça a Ă©tĂ© vraiment, ça allait profondĂ©ment me chercher. Et je me suis dit, mais t'es folle d'avoir lancĂ© ça. Parce que je m'Ă©tais lancĂ©e et je pensais que le fait de ne plus avoir tout ce stress ambiant, mon genou, ça allait aller mieux. Et pas du tout. Donc oui, j'ai beaucoup doutĂ©. Mais le fait de m'en ĂȘtre relevĂ©, le fait d'avoir posĂ© des jalons. de fait d'avoir posĂ© des actions, de me dire tiens c'est ça qu'il faut faire, c'est ça d'ouvrir mon rĂ©seau, d'aller chercher les autres, d'aller me dire c'est pas toi qui sais, c'est les autres. Tout ça, ça m'a confortĂ©e et ça a fait grandir mon estime, ma confiance en moi. Et mĂȘme si le doute, je pense qu'il est sain parce que dans un mĂ©tier d'entrepreneur, tu te remets toujours en cause. Mais aujourd'hui, je sais que... quoi qu'il se passe, je rebondirai. Le doute, il est permanent. Oui, tiens, ce mois-ci, c'est moins. Mais le mois prochain, ça va ĂȘtre mieux. Il est simple parce qu'il me fait me challenger toujours. Donc ça, c'est un moteur, c'est super. Et en mĂȘme temps, je sais que j'ai la confiance. Tu sais, il y a une citation de Nietzsche que j'aime beaucoup, qui dit que c'est pas le doute qui renfoue, c'est la certitude. Et moi, j'y crois. J'y crois, mais comme pas possible. Donc par contre, tu vois, j'ai cette flamme, j'ai cette, quelque part, cette certitude que ça ira, ça va aller, ça va le faire.

  • Speaker #0

    Et autre question, c'est quand tu passes de tous les métiers que tu avais pu faire chez Airbus, je n'ai pas entendu le mot commercial. Et en vrai, quand tu passes en indépendant, déjà un, tu n'as plus la marque Airbus derriÚre toi, c'est toi, Laurence Gonzalez, donc c'est un prénom, un nom comme marque. Il faut que tu trouves tes propres clients. comment on fait pour prospecter se vendre soi Vendre ? Oui. C'est pas facile. Comment tu as trouvé tes premiers clients ? Comment tu t'es challengée sur cette partie-là ? Parce que je pense que ce n'est pas aussi simple qu'on peut le croire.

  • Speaker #1

    Non, alors, ce n'est pas simple du tout. Et je pense que c'est sous-Ă©valuĂ© quand on se lance parce que je suis beaucoup contactĂ©e sur les rĂ©seaux par des gens qui se disent « Tiens, moi, j'aimerais me rĂ©orienter. Comment je peux faire ? » Et c'est vrai que le mĂ©tier de l'entrepreneuriat, c'est quand mĂȘme aller vers les autres. C'est beaucoup s'ouvrir, c'est s'intĂ©resser aux autres. Alors. Ça, ce n'Ă©tait pas nouveau parce que je me suis toujours intĂ©ressĂ©e aux autres. Mais c'Ă©tait, tiens, comme tu l'as dit, je n'ai pas fait de commerce. Donc, comment je vais vendre ce que je vends ? Alors, au dĂ©part, ce que j'ai beaucoup fait, donc aller dans les rĂ©seaux, j'ai fait aussi du bĂ©nĂ©volat. Du bĂ©nĂ©volat pour deux choses. DĂ©jĂ , pour te faire connaĂźtre, mais aussi pour, on en parlait juste Ă  l'instant, cette confiance, se dire, tiens, je fais du bĂ©nĂ©volat. Et en mĂȘme temps, j'ai des retours positifs. Ça te nourrit et ça te donne confiance. Oui, ce que tu apportes, ça a de l'impact. Oui, ce que tu fais, c'est bien. Continue. Et donc, j'ai fait ça. J'ai fait partie de pas mal de rĂ©seaux. Je fais partie encore de pas mal de rĂ©seaux. Je suis allĂ©e aussi auprĂšs d'entreprises, tu sais, qui sont des entreprises de sous-traitance. Je me suis lancĂ©e aussi avec elles. Et puis, de plus en plus, en fait, le fait de ce bĂ©nĂ©volat, des retours que j'avais, ça m'a permis d'avoir, d'ĂȘtre en direct avec d'autres entreprises. Et puis aprĂšs, c'est du bouche Ă  oreille. Ça marche beaucoup comme ça. mais je crois fonciĂšrement que pour recevoir, il faut donner. Et ça nourrit, en fait. C'est du gagnant-gagnant parce que ta porte Ă  la personne, elle te rend, ça a beaucoup dĂ©fier miroir. Donc, je pense que c'est beaucoup comme ça. Je suis allĂ©e aussi beaucoup rapidement sur LinkedIn. Alors, j'ai cet avantage, moi, que, encore une fois, je suis curieuse. Et je me suis dit, comme pour l'Assessment Center, pour LinkedIn, comment je peux faire pour que ce ne soit pas difficile, en fait. Je me suis dit, tout ce qui m'intĂ©resse, je vais le partager. Tout ce que je lis, tout ce que je regarde, tout ça, je vais le partager. Et en fait, c'est ça aujourd'hui qui me fait tenir sur LinkedIn. J'ai de la chance, donc j'aime ça. Et puis, j'ai des bons retours. Les gens me disent « Ah oui, tes posts, ça fait rĂ©flĂ©chir. » Ben oui, je suis contente que ça vous fasse rĂ©flĂ©chir, parce que moi aussi, ça me fait rĂ©flĂ©chir, en fait. Donc, je partage mes rĂ©flexions. Et je vois que c'est important d'ĂȘtre visible pour mon activitĂ© de confĂ©renciĂšre. mais aussi pour mon activitĂ© d'accompagnement de transformation des entreprises parce que je suis beaucoup dans le leadership, le management, dans se dire comment on peut crĂ©er ce dĂ©clic. Moi, ce que j'aime, c'est crĂ©er le dĂ©clic auprĂšs des Ă©quipes, du management. Et quelque part, ce dĂ©clic, c'est ce que je partage dans mes publications. Donc, je pense que les rĂ©seaux sociaux, c'est trĂšs puissant. Il ne faut pas sous-estimer l'impact qu'on peut avoir via les rĂ©seaux.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est des conseils que tu pourrais donner aux personnes qui aimeraient se lancer ? Parce que selon les chiffres, il y a 3 millions de personnes qui se disent malheureuses au travail. Je pense qu'il y en a beaucoup qui sont dans des grands groupes, qui sont en quĂȘte de sens, qui n'osent pas changer de vie, parce que tu as ce confort, peut-ĂȘtre, et tu as cette peur de l'incertitude ou de l'Ă©chec. Quels sont les trois conseils que tu leur donnerais ?

  • Speaker #1

    Alors, le premier, c'est sĂ»r, le rĂ©seau, le rĂ©seau, le rĂ©seau. Et ça, n'attendez pas d'ĂȘtre parti pour... pour constituer le rĂ©seau, parce que vous risquez de tomber de haut, comme moi, je suis tombĂ©e de haut, en fait. DeuxiĂšme chose, bien se dire, moi, qu'est-ce qu'il me faut ? C'est-Ă -dire que je dis beaucoup aux personnes qui m'interrogent, regardez, peut-ĂȘtre que pour vous, le meilleur trajet, c'est justement de lancer votre activitĂ© en parallĂšle, de vous former Ă  cĂŽtĂ©, et d'attendre, en fait... de se dire, tiens, c'est peut-ĂȘtre le bon moment pour moi, mais j'ai cette sĂ©curitĂ© d'avoir testĂ©. Pour moi, ce n'Ă©tait pas le bon format, c'est clair. Mais peut-ĂȘtre pour d'autres personnes qui ont besoin d'avantage de sĂ©curitĂ©, c'est le bon format. Donc, c'est vraiment ça. Donc, le rĂ©seau, tester ce qui va pour soi, se dire, mais c'est quoi toutes les options qui s'offrent Ă  moi, en fait ? Ne pas se dire, tiens, je ne vais faire que ce mĂ©tier. Parce que le truc, c'est que je me suis lancĂ©e au dĂ©part, je me suis dit, je vais ĂȘtre coach. Super ! En fait, aujourd'hui, je fais tellement d'autres choses. Et le coaching, c'est un outil parmi d'autres, mais ce n'est clairement pas ce que je fais en prioritĂ©. C'est un des outils que j'utilise, mais il y a la confĂ©rence, il y a tout ce qui est le consulting, il y a la formation et il y a le coaching. Et tout ça, c'est des outils qui me permettent d'accompagner Ă  la transformation. Mais donc, de ne pas s'enfermer et de se dire, c'est quoi toutes les options qui s'offrent Ă  vous ? et donc de se dire C'est quoi au moins les trois options ? Parce qu'on rĂ©agit souvent en mode binaire. C'est blanc ou noir ? C'est oui ou non ? C'est je quitte ou pas mon job ? Mais il y a tellement plus d'options. Je vous disais,

  • Speaker #0

    je ne vous invite pas forcĂ©ment Ă  dĂ©missionner de votre job. Par contre, la question doit ĂȘtre... Quel est le coĂ»t Ă  ne pas le faire et non pas quel est le coĂ»t Ă  le faire ? On peut creuser ce sujet.

  • Speaker #1

    En fait, moi, clairement, la question et le truc qui est venu m'interroger, c'est de me dire, si tu ne le fais pas, tu vas avoir des regrets. Le fameux regret, on sait que c'est une motivation trĂšs grande Ă  passer Ă  l'action. Et moi, ça a Ă©tĂ© ça. Et le coĂ»t, en fait, Ă  ne pas le faire, ça aurait Ă©tĂ© des regrets. Et je me connais. J'aurais Ă©tĂ© invivable parce qu'Ă  la premiĂšre difficultĂ©, je me serais dit, tu vois, t'aurais dĂ»... Franchement, t'as pas eu le courage de te lancer, etc. Donc, c'est le coup Ă  ne pas le faire. J'adorais ce que je faisais, mais clairement, il y avait une partie de moi que je n'Ă©tais pas allĂ©e supposĂ©ment explorer. Et le coup Ă  ne pas le faire, ça aurait Ă©tĂ© de rester en fait dans ce schĂ©ma-lĂ , dans ma zone de confort, alors que j'ai besoin de renouvellement, de curiositĂ©. Et on sait, tu sais, le biais d'aversion Ă  la perte, c'est qu'on recherche d'abord Ă  Ă©viter la perte plutĂŽt que de rechercher le gain. Donc, c'est pour ça qu'il faut aller creuser et se dire, c'est quoi que je risque de perdre si je ne me lance pas, si je ne fais pas quelque chose ? Et puis, un truc aussi important que je me suis dit, c'est que tu as quand mĂȘme une expĂ©rience, tu as quand mĂȘme des connaissances, beaucoup de choses derriĂšre toi. Tu ne repars pas finalement de zĂ©ro. Donc, je pourrais toujours faire autre chose si ça ne fonctionne pas. Et tu vois, aujourd'hui, tout ce que j'ai fait, et puis ces annĂ©es passĂ©es dans l'entreprenariat, aujourd'hui, je me dis que je ne sais pas de quoi demain sera fait. Peut-ĂȘtre qu'un jour, je retournerai dans le salariat. Tout est ouvert, tout est possible.

  • Speaker #0

    C'est la question que j'allais te poser. Est-ce que, parce que tu parlais de ne pas avoir de regrets, est-ce que tu as des remords, des fois, d'avoir quittĂ© ce job ? C'est clairement l'inconfort d'ĂȘtre indĂ©pendant. Parce que des fois, tu te dis, franchement, je serais quand mĂȘme bien tranquille si j'Ă©tais salariĂ©e.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas te cacher que quand j'ai la grippe et que, effectivement, comme mon activitĂ©, elle dĂ©pend de mon temps et de moi, lĂ , je me dis, flĂ»te, c'est vrai que c'Ă©tait plus confort quand j'avais la grippe. J'Ă©tais quand mĂȘme payĂ©e quand j'Ă©tais malade. Ça, c'est clair. Et tu sais, je suis une convaincue que l'herbe, elle n'est pas plus verte Ă  cĂŽtĂ©. Elle est verte lĂ  oĂč on l'arrose. et donc je suis Je suis convaincue que dans un job de salariĂ©, on peut s'Ă©panouir. Dans un job d'entrepreneur, on peut s'Ă©panouir. Mais clairement, tout n'est pas rose dans l'un ou dans l'autre. Donc oui, ça m'arrive de me dire, c'Ă©tait quand mĂȘme bien. MĂȘme si, attention, ce n'Ă©tait pas simple. Parce que tu as la pression du dessus, tu as la pression du dessous. Tu es toujours en train de naviguer, ce n'est pas Ă©vident du tout d'ĂȘtre salariĂ©, d'ĂȘtre manager, d'ĂȘtre senior manager. Par contre, c'Ă©tait le bon moment pour moi de faire autre chose. Et aujourd'hui, je suis contente de ce que j'ai fait, profondĂ©ment fiĂšre de ce que j'ai fait. Et une chose, je suis contente de ce que j'ai. Auparavant, j'Ă©tais dans le toujours plus. LĂ , je suis contente de ce que j'ai en fait. J'ai moins, mais je suis contente de ce que j'ai. Et pour moi, c'est le plus beau cadeau que je pouvais me faire.

  • Speaker #0

    C'est un super cadeau.

  • Speaker #1

    C'est précieux. Et tu vois, quand je me lÚve le matin, je me dis, wow, quelle chance. Alors, je ne vais pas dire c'est tous les matins, wow. Mais je me dis, wow, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est la question que j'allais te poser. Quel est ton plus gros kiff de ta vie d'entrepreneuse ?

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est de me dire, tu sais, on pense toujours le boulot d'entrepreneur. Mais t'es libre, toi, t'es libre. Alors, en fait, je choisis mes contraintes. Et ça, c'est un luxe. Clairement, c'est un luxe. Mais ça reste des contraintes. Mais mon plus gros kiff, c'est de me dire que je n'ai pas besoin d'aller en vacances au Maldives. Je n'ai pas besoin de ça. Avant, je bossais, je bossais, je me disais, super, on va partir en vacances aux Etats-Unis, on va faire ci, on va faire ça. Et puis, je passais la premiĂšre semaine de mes vacances, j'Ă©tais malade parce que j'avais tellement tirĂ© sur la corde que j'Ă©tais Ă  zĂ©ro au niveau Ă©nergie. La deuxiĂšme semaine, je me remettais. La troisiĂšme semaine, je kiffais. Et la quatriĂšme, je me disais, allez. Je commençais Ă  me prĂ©parer pour la rentrĂ©e. Et j'Ă©tais dans la roue du hamster et je ne me rendais pas compte qu'en fait, je cherchais juste Ă  avoir une roue plus grande avec des diamants ou de l'or, je ne sais pas. LĂ , aujourd'hui, ça m'arrive, je suis toujours dans la roue, mais ça m'arrive d'en sortir et de me dire « Elle est chouette quand mĂȘme ta vie, elle est chouette. Tu rencontres des super personnes comme toi. » Je me suis ouverte en fait. Tu me demandais aussi un conseil, c'est que quand on est dans ces grandes boĂźtes, souvent, en tout cas... pour moi, et je partage mon expĂ©rience lĂ , c'est que pour moi c'est que ça m'aurait fait beaucoup de bien dĂ©jĂ  quand j'Ă©tais dans ce grand groupe, dans ces grands groupes, c'est d'aller regarder un petit peu ailleurs de pouvoir partager et de regarder et de se dire tiens il y en a d'autres qui n'ont pas peut-ĂȘtre la chance que j'ai, il y en a d'autres qui vivent ça diffĂ©remment. J'Ă©tais tellement dans mon truc que je ne suis pas allĂ©e chercher ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça veut dire concrĂštement ? Parce que vraiment, le podcast, il est fait pour ça. C'est pour faire passer les gens Ă  l'action. Les personnes qui n'osent pas ou qui sont en quĂȘte de sens, qui ne sont pas Ă©panouies dans leur travail. Quand tu dis, j'aurais dĂ» aller voir ailleurs, comment tu le matĂ©rialises ? ConcrĂštement, pour la personne qui Ă©coute et qui se dit, OK, je veux bien aller voir ailleurs, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire de tester. Ça veut dire d'aller dans des rĂ©seaux. DĂ©jĂ , par exemple, dans l'aĂ©ronautique, il y a des rĂ©seaux qui sont Women in Aerospace. Et ce n'est pas seulement pour les femmes. mais d'aller voir un petit peu ce qui se passe ailleurs dans d'autres entreprises. Faire du bĂ©nĂ©volat, c'est de tester peut-ĂȘtre. Prendre un congĂ© sabbatique de six mois. Mais ce congĂ© sabbatique, ce n'est pas forcĂ©ment pour aller voyager. C'est de se dire, tiens, je vais faire un CDD ailleurs pour aller tester. De se dire, je suis peut-ĂȘtre bien lĂ  oĂč je suis. C'est peut-ĂȘtre juste que j'ai oubliĂ© de m'en rendre compte. Qu'est-ce qui me manque et comment peut-ĂȘtre je peux aller le trouver Ă  cĂŽtĂ© sans forcĂ©ment quitter mon job de salariĂ©. parce que l'entreprenariat, c'est trĂšs dur. Il faut avoir certaines qualitĂ©s, beaucoup d'endurance, ĂȘtre capable de se remettre en cause tout le temps. Et tout le monde n'est pas fait pour ça, et c'est OK. Et peut-ĂȘtre que moi, je ne le serais pas pour tout le temps, et c'est OK. Mais en tout cas, aller tester Ă  l'extĂ©rieur de ce qu'on vit, parce qu'on normalise beaucoup ce qu'on vit. Ça paraĂźt normal. et en fait ça n'est pas tant que ça

  • Speaker #0

    En tout cas, je suis trĂšs content que tu aies parlĂ© de tout ça, parce que moi, au dĂ©marrage, j'Ă©tais trĂšs rĂ©ticent au fait de recevoir des personnes qui se sont lancĂ©es en indĂ©pendant. Pour une raison trĂšs simple, c'est que je pense que ce n'est pas fait pour tout le monde. Et je ne veux pas donner une vision idyllique de l'entrepreneur, c'est gĂ©nial, vivez de votre passion. Si vous en avez une, Ă©videmment, vous allez kiffer. Ou vous allez passer en indĂ©pendant, attention, vous pouvez vous Ă©craser au sol. Et j'avais beaucoup plus envie de trouver d'autres... Je pense qu'il y a plein de maniĂšres de se rĂ©inventer, il y en a citĂ©es plein, le congĂ© sabbatique. Je trouve que c'est gĂ©nial, le fait de le faire en complĂ©ment d'activitĂ©. Moi, je trouve que c'est le plus Ă©cƓurant et c'est ce que je fais au quotidien. AprĂšs, avec le podcast, j'ai un mĂ©tier Ă  cĂŽtĂ© et je fais un complĂ©ment d'activitĂ©. Mais voilĂ , je ne voulais pas tomber dans ce schĂ©ma de « allez, c'est top, il n'y a aucun risque Ă  prendre » . Prenez tous les risques, lancez-vous en entrepreneur, c'est Ă©vident.

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas Ă©vident. Ce n'est pas Ă©vident du tout. C'est le raccourci qu'on fait, c'est de se dire « c'est mieux Ă  cĂŽtĂ©, ça paraĂźt plus simple, rien que le changement, ça va » . Mais le changement, ça peut ĂȘtre violent aussi. Moi, c'est ce que j'ai vĂ©cu. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait un saut dans le vide et je ne m'attendais pas Ă  ce que ce soit Ă  ce point dans le vide. Mais pour moi, c'Ă©tait la bonne solution. Je me connais, c'Ă©tait la bonne chose Ă  faire. Ça n'est pas forcĂ©ment pour tout le monde. Et puis, une chose aussi que je tiens Ă  dire, et je pense que tu vas le dire aussi, tu le sais, on l'a partagĂ©, c'est que c'est important d'ĂȘtre bien entourĂ©. Moi, quand je me suis lancĂ©e, j'ai posĂ© la question Ă  mon mari. Je me suis dit, j'ai envie de le faire. Mais il faut que toi aussi, tu sois d'accord, parce que ça a des implications. Le salaire qui tombe tous les mois, nickel. Les vacances au Maldives ou ailleurs, ça ne sera peut-ĂȘtre pas notre quotidien. Et j'ai eu la chance d'avoir un mari qui m'a dit, mais vas-y. Et pourtant, financiĂšrement parlant, ce n'Ă©tait pas la panacĂ©e, parce que lui aussi, il perdait son job. Mais par contre, j'ai la chance d'ĂȘtre bien entourĂ©e. J'ai un frĂšre, une mĂšre super, j'ai des amis super. Et si vous n'ĂȘtes pas bien entourĂ©e, il faut... Dans l'incertitude, il faut avoir une base de certitude. Et cette base, mĂȘme si elle peut ĂȘtre amenĂ©e Ă  Ă©voluer, si vous n'avez pas cet ancrage, ça va ĂȘtre d'autant plus compliquĂ© pour se lancer dans un terrain d'inconnus.

  • Speaker #0

    Ma rĂšgle Ă  moi, ma technique, maintenant que je pense que je suis un champion de l'incertitude, j'adore ça, je me jette des fleurs tout seul. Mon petit truc, c'est de bien me connaĂźtre. J'ai fait une trĂšs grande introspection sur moi-mĂȘme et je sais exactement ce dont j'ai besoin. pour ĂȘtre heureux. Je pense que c'est une des premiĂšres questions qu'on pourrait se poser, c'est qu'est-ce qui vous rend heureux et quels sont les fondamentaux qui ne changeront sĂ»rement jamais chez vous. Moi, je les ai listĂ©s, je crois que j'ai 7 points. En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout matĂ©rialiste et que donc, je n'ai pas besoin de gagner beaucoup d'argent pour vivre. Ce qui fait que maintenant, je n'ai pas besoin d'avoir une fuite en avant, Ă  toujours vouloir gagner plus, avoir des postes Ă  plus de responsabilitĂ©. Ce n'est plus un sujet pour moi parce que je sais de combien j'ai besoin pour vivre et que ça ne changera pas fondamentalement. j'ai pas envie d'acheter des grosses voitures, j'ai pas besoin d'avoir des grosses montres j'ai pas besoin de me fringuer avec des super sapes, donc tout le monde se moque de moi parce que j'ai toujours des pulls d'entreprise que tout le monde m'a offert celui-lĂ , on sait pourquoi ça c'est un projet perso mais en vrai je ne cherche pas Ă  ĂȘtre quelqu'un d'autre et je n'ai pas besoin de partir en voyage au Maldives ou autre dans des classes Ă  faire donc en fait c'est hyper rassurant de me dire que je pourrais prendre n'importe quel job quel que soit le salaire avec le passif et l'expĂ©rience que j'ai Merci. Je sais que je les trouverai toujours, un job qui me rĂ©munĂšre plus ou moins. Je l'aurai. Le plus gros conseil que moi, je donnerai, ce serait celui-ci. Apprenez Ă  vous connaĂźtre de quoi vous avez besoin pour ĂȘtre... Je ne sais pas si toi, tu as fait ce travail-lĂ .

  • Speaker #1

    C'est trĂšs pertinent ce que tu dis. Et on me demande, c'est quoi un bon leader ? Et un bon leader, c'est celui qui a fait ce travail-lĂ , en fait. Qui se connaĂźt pour ĂȘtre capable, justement, d'aider les autres. Et d'avoir cet effet miroir. Et je pense qu'Ă  partir du moment oĂč on se connaĂźt, On n'est qu'un. capable justement d'affronter l'incertitude comme on en parlait et puis de se dire bon ça va aller ça va aller et puis de prendre les bonnes dĂ©cisions comme tu le disais est-ce que en fait ça ça va me rendre heureux mais qu'est-ce qui moi me motive chaque jour au quotidien. J'ai commencĂ© justement tu vois avec cet assessment center bien en avant quand mĂȘme mais qui s'est vraiment poursuivi Ă  partir de lĂ  et c'est ça en fait qui m'a ouvert tout cet Ă©ventail d'options.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous donner quelques exemples ? Toi, qu'est-ce qui te rend heureux, par exemple ?

  • Speaker #1

    J'adore le challenge. Je suis trĂšs curieuse. DĂšs que j'apprends un nouveau truc, je suis contente. Il y a ça, il y a le fait de partager. Beaucoup. J'aime beaucoup partager. Et puis d'avoir de l'impact, mais de l'impact positif. Tu vois, je ne cherche pas du don pour recevoir, mais c'est vraiment du don pour aider la personne Ă  s'amĂ©liorer, Ă  ĂȘtre meilleure, Ă  avoir elle aussi un plus gros impact et Ă  se sentir mieux. Ça, c'est vraiment quelque chose qui, aujourd'hui, me motive au quotidien. et donc faire changer, faire Ă©voluer les gens, faire Ă©voluer les Ă©quipes, que les gens se sentent mieux. En fait, j'ai toujours eu ça, mais lĂ , avec cette activitĂ© d'entrepreneur, c'est quelque chose qui est vraiment exponentiel, puisque je ne fais que ça de mes journĂ©es. Donc ça, c'est quelque chose qui me rend trĂšs, trĂšs heureuse. AprĂšs, je continue Ă  faire du sport, je continue Ă  me balader dans la nature, je continue Ă  ĂȘtre avec mes proches. Ça aussi, c'est quelque chose qui est important pour moi. Comme tu disais, des choses... En fait, c'est assez simple, ĂȘtre revenu, revenir aux basiques aussi.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important et c'est ce travail-lĂ  qu'il faut faire. Moi, je suis comme toi, par exemple. Je vais donner deux exemples qui me concernent. J'ai beaucoup de sport. Je suis dans une salle de sport qui coĂ»te relativement cher. Mais en fait, je sais trĂšs bien que moi, je suis capable de faire du sport tout seul chez moi, d'aller faire des footings et ça coĂ»te zĂ©ro euro. Pareil, j'adore lire. Ça me coĂ»te un petit budget parce que j'achĂšte beaucoup de livres. Mais je pourrais trĂšs bien m'en passer. Je pourrais trĂšs bien aller Ă  la bibliothĂšque municipale. Ça ne me coĂ»terait rien. Donc en fait c'est juste du confort que je m'offre. mais qui n'est pas nĂ©cessaire. Donc demain, je peux arrĂȘter tout ça et continuer en Ă©tant hyper Ă©panouie. Donc faites ce travail-lĂ , je pense.

  • Speaker #1

    Faites ce travail-là. Moi, j'ai eu besoin de mettre en place une discipline. Parce que justement, quand tu es passionné, quand tu aimes, quand tu adores ce que tu fais, tu pourrais passer des heures au carré pour continuer justement à toujours faire du sport, toujours avoir ce temps pour les personnes que j'aime, pour aussi aller me balader aussi. J'ai mis en place dans mon agenda des créneaux parce que je sais que sinon, je ne m'y tiens pas.

  • Speaker #0

    Toi, tu sais lutter contre l'incertitude, tu sais lutter contre l'inconfort. Est-ce que tu as encore des peurs quand mĂȘme ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'on n'est jamais... Mais en tout cas, je la privoise de plus en plus, l'incertitude. Et je pense qu'aujourd'hui, j'aime à dire que c'est de plus en plus une amie. C'est quelque chose que je n'aurais pas pu dire cinq ans auparavant. Il y a encore des choses qui viennent. Tu sais, l'activité d'un indépendant, ce n'est pas tout. comme ça, mais il y a des hauts et des bas. Mais de plus en plus, je me concentre sur moi, ce qui est en mon contrÎle, ce que je peux maßtriser. Et donc, il y a des choses que je lùche, en fait. Tu vois, j'ai appris à faire confiance. Je me fais de plus en plus confiance, mais faire confiance à la vie aussi. Et à un moment donné, je me dis, écoute, t'avais ton maximum. C'est encore quelque chose qui vient me challenger, parce que des fois, t'aimerais, tiens, la réponse du client, tu l'as rencontré il y a deux semaines, t'aimerais bien avoir sa réponse. Mais à un moment donné, bon... T'as fait ton maximum ?

  • Speaker #0

    Et sur la jauge du bonheur de 1 Ă  10, t'en es oĂč ? Tu te donnerais quelle note en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je vais paraßtre trÚs prétentieuse. Mais maintenant que j'ai appris et apprécié ce que j'ai, je pense que je suis à 10.

  • Speaker #0

    Ah, magnifique. Vraiment. LĂ , c'est ma question d'aprĂšs parce que je me suis dit elle va me dire un 7, un 8 ou un 9 et je lui dirai comment on fait pour arriver au 10. Je suis un peu déçu quand mĂȘme que tu sois aussi heureuse, je te le dis.

  • Speaker #1

    En fait, mĂȘme, tu vois, les moments oĂč je ne suis pas... Parce qu'il y a forcĂ©ment des moments C'est normal, c'est comme ça, c'est un apprentissage en fait. Donc j'arrive toujours Ă  me dire, c'est bien ce que tu as vĂ©cu, ça fait partie du truc.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses qu'on n'a pas évoquées, des messages qui sont essentiels à faire passer aux personnes qui écoutent et qui se posent des questions sur le fait d'oser passer à l'action ?

  • Speaker #1

    Une chose qui, moi, m'avait fait peur, c'est de parler de reconversion en fait.

  • Speaker #0

    Je déteste le mot reconversion. Je prépare un post sur le sujet. ce mot, je le déteste. Ce n'est pas un podcast de reconnexion professionnelle. Moi, je parle de se réinventer, d'explorer de nouveaux chemins.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le truc, c'est que moi aussi, je le déteste parce qu'on a l'impression que ça fait encore plus peur. Comme si on te demandait quelque part de changer. Mais en fait, c'est juste une continuité. C'est le fil rouge. Et on ne fait que connecter les points. Et que moi, je suis persuadée que je ne me suis pas reconvertie. C'est juste que j'explore de nouvelles facettes. Que je me suis focalisée sur une chose que je faisais déjà avant. mais que là, je lui ai laissé plus de champ libre. Donc moi, la reconversion, j'y crois pas.

  • Speaker #0

    Ça me plaĂźt. Si tu dĂ©testes le mot reconversion, mais que tu as quand mĂȘme envie de te rĂ©inventer parce que tu recherches la quĂȘte de sens, il faut vraiment que tu t'abonnes sur... Et si tu osais, clairement.

  • Speaker #1

    Et si tu osais. C'est ça. Et puis, le risque, il fait partie de nos vies. Parce que le monde dans lequel on vit, et encore plus aujourd'hui, on a l'impression, mais il sera toujours plus fait d'un certain que de certains. Et puis, c'est voir vraiment se dire... que le risque, en fait, c'est ça qui nous fait nous rendre vivants. Et si on osait, quoi.

  • Speaker #0

    Je suis en train de lire un livre qui devrait t'intĂ©resser, ça s'appelle « Le vide qui est en nous » . Et en fait, c'est un peu comme l'incertitude et la peur. Le vide. Moi, je suis grand, je suis quasiment deux mĂštres et pourtant, j'ai le vertige. On a peur. Le vide, ça nous fait peur. Et en mĂȘme temps, des fois, on le cherche. On se dit, on a besoin de se vider la tĂȘte parce que le vide, il nous fait aussi du bien. donc tu vois ça rejoint un petit peu tout ça

  • Speaker #1

    Ça m'intĂ©resse, il faudra que tu me donnes le livre.

  • Speaker #0

    Oui, je te donnerai le livre, mais en tout cas, si vous avez peur du vide comme moi, peur de l'altitude et de tout ça, et qui pourtant osent beaucoup faire de choses, le vide, en fait, c'est aussi quelque chose de trÚs positif. Reabonnez-vous, si vous ne l'avez toujours pas fait, au compte Instagram, j'en profite. Mais voilà, je pense qu'il faut oser faire des choses.

  • Speaker #1

    Et tu sais, dans ma confĂ©rence, je parle beaucoup du funambule, parce que je pense qu'on est tous des funambules de notre vie, mais que, en tout cas, l'Ă©quilibre, c'est plus une attitude. qu'autre chose. D'oĂč l'intĂ©rĂȘt de travailler sur soi, d'oĂč l'intĂ©rĂȘt de oser. Parce que c'est ça qui va nous faire rester en Ă©quilibre sur le fil.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une conclusion ? Là, tu es magnifique, c'est là déjà. Mais si tu as un autre dernier mot, tu peux y aller.

  • Speaker #1

    Un autre dernier mot ? Faites-vous confiance, faites confiance Ă  la vie. Et puis, il n'y a pas de hasard. Il n'y a que des rencontres. Le monde est grand, les gens sont bienveillants. Ouvrez-vous.

  • Speaker #0

    Merci, Laurence, d'ĂȘtre venue.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup à toi pour ton invitation. J'ai passé un trÚs bon moment.

  • Speaker #0

    Je te remercie d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode en entier. Si ce podcast t'a inspirĂ©, aide-moi Ă  le faire grandir. Écris-moi directement sur LinkedIn Ă  Sylvain Lazaro ou sur Instagram. Et si tu oses des podcasts, partage-moi tes questions, tes idĂ©es ou mĂȘme les noms des personnes inspirantes que tu connais et que tu aimerais que j'interviewe. Mets une note sur ton application de podcast et surtout, parle-en autour de toi. Ensemble, on peut prouver que changer de vie, c'est possible et que c'est accessible Ă  chacun d'entre nous. A trĂšs vite pour un nouvel Ă©pisode.

Share

Embed

You may also like

Description

đŸ’„ Travailler dans un grand groupe, c’est la garantie du confort, non ?


Un bon salaire, des avantages, une carriĂšre toute tracĂ©e
 Et surtout, cette rassurante impression de sĂ©curitĂ© de l’emploi. Un mĂ©tier pour la vie !


Mais
 est-ce vraiment si sĂ»r que ça ?


🎯 Si tu crois que tu es Ă  l’abri, tu te trompes peut-ĂȘtre.


Le COVID l’a prouvĂ© :
✈ Des avions clouĂ©s au sol.
📉 Des plans sociaux mĂȘme chez les plus grands, comme Airbus.
đŸš« Des carriĂšres stoppĂ©es net, sans prĂ©avis.


Et mĂȘme sans crise mondiale, il y a ce moment oĂč la routine s’installe.
OĂč le sens disparaĂźt.


Mais alors, comment lùcher ce confort, cette sécurité ?


Et surtout, est-ce vraiment plus facile de se lancer en indépendant aprÚs une grande carriÚre dans un groupe prestigieux ?


Notre invitée du jour, Laurence Gonzalez, est bien placée pour en parler. Elle a franchi le pas.


✔ Elle a quittĂ© 20 ans de carriĂšre dans de grands groupes (Deloitte, Safran, Airbus).
✔ Elle a fait le grand saut et est devenue consultante, coach et confĂ©renciĂšre indĂ©pendante.
✔ Elle a appris Ă  transformer l’incertitude en opportunitĂ© et en a fait un vĂ©ritable levier de libertĂ©.

💡 Se lancer dans l’inconnu, c’est terrifiant
 mais tellement libĂ©rateur.


Le risque fait partie de la vie.


Aujourd’hui, Laurence est confĂ©renciĂšre, consultante et fondatrice de Mon Fil Rouge.


Elle aide celles et ceux qui veulent, comme elle, apprivoiser l’inconnu et en faire un alliĂ© puissant.


📌 Dans cet Ă©pisode, Laurence partage :
✔ Comment faire le deuil de son statut social et rebondir plus fort.
✔ Pourquoi sortir d’un grand groupe n’est pas forcĂ©ment plus simple pour se lancer.
✔ Les erreurs Ă  Ă©viter avant de devenir indĂ©pendant.
✔ Ses conseils pour apprivoiser l’incertitude.
✔ Comment cette transition a totalement transformĂ© son Ă©tat d’esprit et sa vision de la rĂ©ussite.
✔ Et surtout, comment savoir quand c’est le bon moment pour partir.


🎯 Un Ă©pisode pour :

  • Ceux qui se demandent s’il est possible de changer de mĂ©tier aprĂšs 40 ans.

  • Celles et ceux qui se sentent bloquĂ©s dans un job confortable mais sans sens.

  • Ceux qui pensent que lancer son activitĂ© aprĂšs une carriĂšre en grand groupe, c’est facile (et qui vont dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ©).

  • Tous ceux qui veulent retrouver leur libertĂ© et rallumer leur flamme intĂ©rieure.


⏱ Les moments clĂ©s :
– Travailler dans un grand groupe : confort ou illusion de sĂ©curitĂ© ?
– Le dĂ©clic de Laurence : le corps et l’esprit disent stop.
– Pourquoi elle n’a pas choisi la sĂ©curitĂ© d’un congĂ© sabbatique.
– PrĂ©parer son dĂ©part : les bonnes questions Ă  se poser.
– Faire le deuil de son statut social : la grande difficultĂ© de l’indĂ©pendance.
– Les piĂšges et illusions du passage Ă  l’indĂ©pendance.
– Comment trouver ses premiers clients sans rĂ©seau.
– L’importance de LinkedIn
– Transformer l’incertitude en alliĂ©e.
– Le plus beau cadeau qu’elle se soit offert.
– Ses 3 conseils essentiels pour oser changer de vie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Plus de 3 millions de français se disent malheureux au travail. Mais bonne nouvelle, ce n'est pas une fatalitĂ©. Si chaque matin, la flamme n'est plus lĂ , si les journĂ©es au travail te semblent interminables et que tu te demandes « mais qu'est-ce que je fous lĂ  ? » alors ce podcast est fait pour toi. Et si tu osais, c'est un shoot de motivation et d'inspiration. Je m'appelle Sylvain et sur ce podcast, je reçois des personnes comme toi et moi. Des gens normaux, avec des mĂ©tiers accessibles. Leur point commun, ils ont osĂ© changer de vie. Ils ont pris leur courage Ă  deux mains et ils sont... passer Ă  l'action. Ils vont partager avec toi leurs histoires, leurs conseils et leurs meilleures astuces pour te prouver que, pour toi aussi, c'est possible. Allez, c'est parti. L'incertitude, la peur de l'inconnu, c'est souvent ce qui nous empĂȘche d'oser et d'avancer. Mon invitĂ©e, elle a passĂ© 20 ans dans les plus grands groupes, dans des groupes internationaux. Elle a osĂ© tout quitter et maintenant, l'incertitude, la peur de l'inconnu, c'est devenu son mĂ©tier. Elle est devenue confĂ©renciĂšre avec un thĂšme fort, celui-ci. Oser aller de l'avant. Et cet invitĂ©, c'est Laurence. Bonjour Laurence.

  • Speaker #1

    Bonjour Sylvain.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment ravi de pouvoir te recevoir sur ce podcast. Ça faisait un petit moment qu'on en parlait et ça y est, aujourd'hui, c'est le jour J.

  • Speaker #1

    Exactement, moi aussi, je suis ravi.

  • Speaker #0

    On peut peut-ĂȘtre commencer par les prĂ©sentations. Est-ce que tu peux nous dire qui tu es, d'oĂč tu viens et ce que tu as envie de nous dire sur toi ?

  • Speaker #1

    Alors, Laurence Gonzales, en fait, ce que disent les gens de moi, c'est que je suis quelqu'un de trĂšs dynamique. J'aime me challenger. que je suis aussi quelqu'un qui aime bien faire des liens, des relations, de tister. Et c'est pour ça que j'ai montĂ© ma boĂźte qui s'appelle Mon Fil Rouge. Parce que je crois qu'en fait, on ne fait que ça. Tister des liens, tirer le fil, tirer le fil de nos vies. Et donc moi, c'est ce qui me drive au quotidien. Ça m'a toujours drive. Ce n'est pas depuis que je me suis lancĂ©e en indĂ©pendante. Mais lĂ , c'est encore plus fort aujourd'hui, encore plus marquant.

  • Speaker #0

    Ça fait combien de temps que tu t'es lancĂ©e en indĂ©pendante sur Mon Fil Rouge ?

  • Speaker #1

    Alors, ça fait trois ans et demi aujourd'hui. J'ai l'impression que c'Ă©tait hier. Ça passe tellement vite. La vie en gĂ©nĂ©ral, ça passait dĂ©jĂ  avant. Mais lĂ , c'est encore plus marquĂ©.

  • Speaker #0

    Donc toi, ton parcours, c'est ce qui m'intéressait. Tu as passé 20 ans, 25 ans dans des groupes internationaux. Oui. Des super belles boßtes.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment adoré. Donc, j'ai fait cinq ans chez Deloitte, cinq ans chez Safran, notamment à Paris. Et puis, aprÚs 15 ans chez Airbus, j'ai adoré tout ce que j'ai fait parce que je suis quelqu'un qui est trÚs curieux, donc qui a besoin de bouger. En moyenne, je suis restée deux ans et demi sur des postes parce que j'ai toujours besoin de me challenger, de voir autre chose. Donc, j'ai fait de la finance, j'ai fait de l'audit, j'ai fait des achats. Puis, j'ai fini à la pré-vente chez Airbus. Or, maman croit que la pré-vente, c'était un petit peu comme chez Darty. Mais non, on vendait des services. On vend des services aux compagnies aériennes. Et puis, on s'assure que si l'avion a une panne, la piÚce arrivera au bon moment, au bon endroit. Et on a moins de 4 heures pour le faire. Et c'était exaltant, c'était passionnant. J'ai toujours adoré ce que j'ai fait. J'ai été manager de jusqu'à 3 départements à l'international, 60 personnes. J'ai toujours adoré ça. Mais à un moment, je me suis dit... Mais c'est quoi la suite ? Je ne la voyais pas en restant dans mon job chez Airbus. Et tu sais, j'aime beaucoup le discours de Steve Jobs à Stanford, qui dit qu'en fait, on ne fait que connecter les points. Et moi, à un moment donné, j'ai connecté tous les points que j'avais construits. Et puis, j'en suis arrivée à me dire, et si tu faisais autre chose ? Si tu volais de tes propres ailes ?

  • Speaker #0

    Voler chez Airbus, c'est un peu le sujet.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, je me suis dit, la grande motivation, ça a été de me dire, Merci. Alors, c'est le bon moment. Et puis, si tu ne le fais pas, tu vas le regretter. Et je pense que j'aurais été invivable à la moindre problÚme, moindre difficulté. Donc, il fallait que je le fasse.

  • Speaker #0

    Comment on sait que c'est le bon moment, alors ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je l'ai senti. Alors dĂ©jĂ , j'y ai pensĂ© pas mal de temps avant. Il y a eu tout un tas d'Ă©vĂ©nements. des choses. Et puis, j'avais des problĂšmes au genou. Des problĂšmes assez importants. Puis, j'ai toujours fait beaucoup de sport. C'est un truc qui m'a toujours passionnĂ©e. C'est pour moi aussi un exutoire. Et lĂ , j'avais des gros problĂšmes au genou. Je m'Ă©coutais pas trop. Et puis, je suis allĂ©e voir plusieurs mĂ©decins et plusieurs chirurgiens qui m'ont dit, lĂ , il va falloir... opĂ©rer, c'est quand mĂȘme assez compliquĂ©. Et le samedi, samedi, j'ai fait aussi pas mal de mĂ©decine chinoise. J'ai essayĂ©, j'ai tout essayĂ©. Je vais voir le samedi un magnĂ©tiseur, samedi midi, c'est mon mari qui m'amĂšne parce que je ne pouvais plus conduire Ă  l'Ă©poque. Le magnĂ©tiseur me fait m'allonger sur la table, il me dit, mais votre problĂšme, en fait, je vais faire le maximum, mais votre problĂšme, il ne vient pas de lĂ . Et lĂ , ça a cogitĂ© tout le samedi. Le dimanche, je prenais la dĂ©cision, je me dis, lĂ , c'est l'occasion. C'est peut-ĂȘtre le dernier message qu'il te fallait, mais Vas-y, quoi. Vas-y, tente. Bon, au final, mon genou, il a quand mĂȘme fallu opĂ©rer et tout ça. Mais en tout cas, c'est moi qui ai dĂ©cidĂ© que ce message, c'Ă©tait le bon.

  • Speaker #0

    Donc, tu as eu le message de ton corps, tu as eu le message d'une personne tierce que tu ne connaissais pas, qui t'a fait un petit peu le dĂ©clic. Moi, j'ai deux questions. Ça faisait un petit moment peut-ĂȘtre que tu songeais Ă  faire autre chose. Combien de temps avant, tu avais la petite graine en toi ? Et l'autre question qui est hyper importante, c'est comment tu te dis je vais faire confĂ©renciĂšre ou quelle activitĂ© tu dĂ©cides de faire ? Comment tu y penses Ă  ça en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, en 2014, je passe chez Arbus ce qu'on appelle un assessment center. Donc, c'est deux jours oĂč on te fait passer des Ă©preuves, des prĂ©sentations, etc. pour voir si tu peux ĂȘtre promu au grade supĂ©rieur. Et moi, je dĂ©cide, parce que c'est quand mĂȘme challengeant, je dĂ©cide de vraiment me prĂ©parer, mais une prĂ©paration qui ait du sens. Il faut avoir une prĂ©sentation de 10 minutes. Et moi, je me dis, mais qu'est-ce que je vais dire Ă  cette prĂ©sentation de 10 minutes ? Et lĂ , en fait, c'est la premiĂšre confĂ©rence que j'ai Ă©crite. C'est la premiĂšre mini-confĂ©rence que j'ai Ă©crite. Parce que j'ai dĂ©cidĂ© de le faire avec mon cƓur, avec mes tripes. Et ça s'est super bien passĂ©, cet assessment. Lorsque j'ai fait cette prĂ©sentation, il y a mĂȘme un des membres du jury qui Ă©tait un peu Ă©mu. Et lĂ , je me dis, waouh, c'est fou le pouvoir des mots, c'est fou. Et suite Ă  cet assessment, j'ai pu accompagner d'autres personnes. Donc j'ai fait du mentorat, j'ai fait des mini-coachings, etc. Je me suis dit, waouh, c'est trĂšs puissant tout ça. Et ça m'a ouvert un monde. qui, pour moi, Ă©taient jusqu'alors inconnues. Alors, j'ai toujours adorĂ© raconter des histoires, par exemple, mais c'Ă©tait vraiment loin de ce que je faisais. Moi, j'Ă©tais dans l'opĂ©rationnel, dans le livrable, dans le « allez, on donne tout ce qu'on a, on travaille en Ă©quipe, on se bouge, et puis on donne le meilleur pour les clients qui sont internes ou externes » . Et lĂ , je me dis « waouh, je renoue avec une partie de moi qui Ă©tait un petit peu, je veux dire, pas
 » cachĂ©e, mais qui Ă©tait un petit peu oubliĂ©e, un petit peu mise en sourdine. Et ça me fait beaucoup de bien. Tout ça, ça a fait que tu te dis, mais est-ce que c'est pas ça que j'ai envie de faire un peu plus, en fait ? De plus en plus. De plus en plus. Et donc, c'est apparu comme une Ă©vidence qu'Ă  un moment donnĂ©, en plus avec la crise Covid chez Airbus, oĂč lĂ , ça nous a mis dans cette fameuse situation d'incertitude, oĂč il y a eu le plan social, oĂč moi, j'ai eu des personnes, des collaborateurs qui... qui sont venus me voir en pleurant dans le bureau. Est-ce qu'on va garder notre job ? C'est quoi l'avenir de la boĂźte ? On reçoit des courriers du prĂ©sident qui disent que c'est l'avenir d'Airbus qui est en jeu. Alors c'est vrai que quand on regarde les rĂ©sultats d'Airbus, on se dit, bon, Laurence, elle exagĂšre peut-ĂȘtre un petit peu. Mais Ă  l'Ă©poque, c'est vrai qu'on ne sait mĂȘme pas si les avions voleront de nouveau dans le ciel.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que si on repart dans le passĂ© un petit peu, si on fait retour dans le futur, pendant le Covid, tous les avions sont collĂ©s au sol. Je crois qu'il n'y avait mĂȘme plus assez de place dans les aĂ©roports pour accueillir tous les avions. Et donc, clairement, pour un acteur comme Airbus, c'Ă©tait le pire truc qui pouvait arriver au monde.

  • Speaker #1

    Et puis, tu sais, on est passĂ© d'une boĂźte oĂč, quelque part, on ne se fait pas de soucis pour l'avenir. On sait que notre bel avenir, il est tracĂ©. On a peut-ĂȘtre un mĂ©tier Ă  vie. Et puis lĂ , tout Ă  coup, tiens, est-ce que je ne vais pas... perdre mon job ? Est-ce que j'ai un crĂ©dit sur la maison ? Et qu'est-ce qui va se passer ? Et c'est lĂ  qu'a commencĂ©, en fait, vraiment ma relation avec l'incertitude. Du jour au lendemain, tout peut basculer. Bien sĂ»r, j'avais dĂ©jĂ  eu des Ă©vĂ©nements dans ma vie perso, pro aussi, mais Ă  ce point-lĂ  que ça m'ait fait remuer. Puis le collectif aussi, c'est pas seulement individuel, oĂč lĂ , t'as l'effet miroir, en fait. Et lĂ , je me dis, waouh, en fait, tu peux tout contrĂŽler, mais tu contrĂŽles rien. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© un choc. pour moi parce que je me suis rendue compte que j'Ă©tais quand mĂȘme quelqu'un qui Ă©tait justement beaucoup dans le contrĂŽle, mais qu'il fallait que je travaille ça. Il fallait profondĂ©ment que je travaille ça et je suis quelqu'un d'entier. Et moi, mon job, je le faisais vraiment de maniĂšre entiĂšre et de me dire que de pouvoir lancer une activitĂ© Ă  cĂŽtĂ©, je n'allais pas pouvoir. J'ai essayĂ©. Mais je ne pouvais pas scinder, en fait. Ce n'Ă©tait clairement pas possible. Et puis, une chose aussi que je me suis dit, c'est que... Parce qu'on m'a proposĂ© un congĂ© sabbatique. On m'a dit, mais Laurence, mais tu n'en vas pas. Prends un congĂ© sabbatique, quoi. Qu'est-ce que tu... Ça ne va pas ou quoi ? Je me suis dit, mais si je prends le congĂ© sabbatique deux ans, je vais avoir le parachute en permanence qui va me freiner pour avancer. Puis, tu sais, tu le sais pertinemment, tu as Ă©tĂ© entrepreneur, tu es entrepreneur aussi. Et si tu ne te lances pas Ă  fond... tu perds quelque chose. Il y a quelque chose, en tout cas, moi, je n'aurais pas pu. Donc, il fallait que je prenne ce virage Ă  180 degrĂ©s, parce que ça a vraiment Ă©tĂ© un virage Ă  180 degrĂ©s. Par contre, avec le recul aujourd'hui, il y a ce qu'on appelle ce fameux biais d'optimisme qui est lĂ . Et moi, je me suis dit, mais ça va marcher, c'est Ă©vident. Ça va marcher, c'est Ă©vident. Et je crois que le biais d'optimisme, il Ă©tait lĂ  trĂšs fort. Quand je vois le business case que j'avais fait Ă  l'Ă©poque, oĂč je gagnais, aprĂšs trois ans de lancement, plus que ce que je gagnais chez Airbus Ă  l'Ă©poque, je me dis... Mais c'est bien comme ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est une vraie question. C'est un gros prĂ©jugĂ©, attention. Mais quelqu'un qui vient de chez Airbus ou de ces grands groupes-lĂ  avec beaucoup de confort, ils ont des salaires Ă©normes, alors qu'on ne sait pas vraiment combien gagnent les gens chez Airbus, mais on se dit qu'ils ont des salaires qui sont mirambolants. On se dit, ils se lancent en indĂ©pendant, mais c'est hyper facile pour lui en fait, parce qu'il a de l'argent, il part avec un parachute dorĂ©, il a un rĂ©seau qui doit ĂȘtre hors norme, avec la carriĂšre qu'ils ont, oĂč ils ont appris plein de choses. Pour eux, c'est hyper simple en fait. et je suis pas certain que ce soit vraiment le cas. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est ce que je me suis dit quand je suis partie. Le biais d'optimisme, en fait. Ouais, tu vas voir, ça va ĂȘtre simple et tout. Et en fait, tu dĂ©chantes parce que dĂ©jĂ , moi, je suis mariĂ©e et mon mari a perdu son job quand je me suis lancĂ©e. Donc, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© de vivre cette incertitude au carrĂ©, on va dire, en mĂȘme temps. L'argent, quelque part, ça part vite. Moi, en fait, c'Ă©tait un acquis. Le confort matĂ©riel, c'est un acquis. La voiture de fonction, le salaire trĂšs confortable. J'ai toujours bien gagnĂ© ma vie. Et donc, je ne me suis pas dit, attends, ça va ĂȘtre compliquĂ©. Et ça l'a Ă©tĂ© parce qu'en fait, alors moi, en plus, j'ai eu cet Ă©pisode du genou qui a durĂ© quand mĂȘme un an. J'ai Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e deux fois. Ça m'a freinĂ©e dans ma nouvelle activitĂ©. Mais pour le meilleur, parce qu'en fait, il fallait que je freine. Il fallait que je freine, que je m'arrĂȘte pour pouvoir encore mieux repartir. Mais en tout cas, tu as tout Ă  fait raison dans le sens oĂč je m'Ă©tais fait des films sur mon rĂ©seau, parce qu'en fait, mon rĂ©seau, il Ă©tait purement Airbus. Je n'avais jamais pensĂ© Ă  dĂ©velopper, avant de partir, mon rĂ©seau Ă  l'extĂ©rieur d'Airbus. Alors que tu le sais, c'est ça qui est clĂ©, en fait. Quelque part aussi, je quittais une grande famille. Et que la famille, une fois que tu la quittes aussi, tu ne fais plus partie de la famille.

  • Speaker #0

    Alors lĂ , j'ai une vraie question pour toi, parce que j'ai Ă©pluchĂ©. Alors j'ai essayĂ©, parce que c'Ă©tait trĂšs compliquĂ©. Je vais suivre. tous ces posts LinkedIn pour voir un peu par oĂč elle est passĂ©e. Le problĂšme, c'est que tu publies beaucoup trop. Et en fait, j'ai eu beaucoup de mal Ă  retrouver la source, donc j'ai pris ce que j'ai pu. Mais il y a une phrase qui m'a beaucoup plu. Tu disais, il faut que je fasse mon deuil de mon identitĂ© sociale.

  • Speaker #1

    Ça, ça a Ă©tĂ© violent, en fait, pour moi. En fait, du jour au lendemain, je suis passĂ©e de senior manager avec un salaire confortable, reconnu dans la sociĂ©tĂ©, et puis reconnu chez Airbus. Je demandais un truc, je l'avais pour le lendemain. C'Ă©tait nickel, enfin je veux dire, c'Ă©tait simple. Et le lendemain, en fait, tu te retrouves et tu te dis, mais je suis ok en fait, parce que la sociĂ©tĂ© te renvoie que tu n'es plus senior manager, que tu repars de zĂ©ro, alors que tu ne repars pas de zĂ©ro. Mais la sociĂ©tĂ© te renvoie ça. Moi, je me le suis pris en pleine face. Il a fallu que je fasse ce deuil. Et ça a Ă©tĂ© trĂšs compliquĂ©. Alors c'est ce qu'on appelle, tu sais, il y a deux types de changements d'identitĂ©. Il y a le changement de type 1. oĂč lĂ , tu changes de job. Mais pour moi, c'Ă©tait vraiment un changement identitaire. Ça a Ă©tĂ© un changement de type 2 oĂč il a fallu que je revoie qui j'Ă©tais. Comment je me prĂ©sentais ? Qui j'Ă©tais ? Qu'est-ce qui me caractĂ©risait ? C'est pour ça que cette annĂ©e oĂč mon genou m'a permis de m'arrĂȘter, ça a Ă©tĂ© pour moi trĂšs compliquĂ© et Ă  la fois trĂšs utile, trĂšs pertinent. Je ne saurais pas qui je suis aujourd'hui sans ça.

  • Speaker #0

    Et tu as doutĂ© Ă  ce moment-lĂ , quand tu as changĂ© de vie, de tes compĂ©tences, de tes forces ? Parce que tu passais, j'ai l'impression, de chez Airbus oĂč tu Ă©tais en pleine confiance parce que tu avais ce que tu voulais, tu avais un poste Ă  responsabilitĂ© sĂ»rement. À toi, toute seule, indĂ©pendante, chez toi, donc dĂ©jĂ  tu n'as plus de site physique oĂč te rendre, tu es toute seule avec toi-mĂȘme. Est-ce que lĂ , tu commences Ă  te dire, finalement, je n'ai pas toutes les compĂ©tences que je pensais ou est-ce que tu te remets en question par rapport Ă  ça ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai beaucoup doutĂ© au dĂ©part, notamment Ă  cause de mon genou. parce que je me suis dit, mais t'as fait une grosse erreur. Il aurait mieux valu, tu te rends pas compte. Parce que pendant un temps, on a pensĂ© que je ne remarcherais plus. Donc ça a Ă©tĂ© vraiment, ça allait profondĂ©ment me chercher. Et je me suis dit, mais t'es folle d'avoir lancĂ© ça. Parce que je m'Ă©tais lancĂ©e et je pensais que le fait de ne plus avoir tout ce stress ambiant, mon genou, ça allait aller mieux. Et pas du tout. Donc oui, j'ai beaucoup doutĂ©. Mais le fait de m'en ĂȘtre relevĂ©, le fait d'avoir posĂ© des jalons. de fait d'avoir posĂ© des actions, de me dire tiens c'est ça qu'il faut faire, c'est ça d'ouvrir mon rĂ©seau, d'aller chercher les autres, d'aller me dire c'est pas toi qui sais, c'est les autres. Tout ça, ça m'a confortĂ©e et ça a fait grandir mon estime, ma confiance en moi. Et mĂȘme si le doute, je pense qu'il est sain parce que dans un mĂ©tier d'entrepreneur, tu te remets toujours en cause. Mais aujourd'hui, je sais que... quoi qu'il se passe, je rebondirai. Le doute, il est permanent. Oui, tiens, ce mois-ci, c'est moins. Mais le mois prochain, ça va ĂȘtre mieux. Il est simple parce qu'il me fait me challenger toujours. Donc ça, c'est un moteur, c'est super. Et en mĂȘme temps, je sais que j'ai la confiance. Tu sais, il y a une citation de Nietzsche que j'aime beaucoup, qui dit que c'est pas le doute qui renfoue, c'est la certitude. Et moi, j'y crois. J'y crois, mais comme pas possible. Donc par contre, tu vois, j'ai cette flamme, j'ai cette, quelque part, cette certitude que ça ira, ça va aller, ça va le faire.

  • Speaker #0

    Et autre question, c'est quand tu passes de tous les métiers que tu avais pu faire chez Airbus, je n'ai pas entendu le mot commercial. Et en vrai, quand tu passes en indépendant, déjà un, tu n'as plus la marque Airbus derriÚre toi, c'est toi, Laurence Gonzalez, donc c'est un prénom, un nom comme marque. Il faut que tu trouves tes propres clients. comment on fait pour prospecter se vendre soi Vendre ? Oui. C'est pas facile. Comment tu as trouvé tes premiers clients ? Comment tu t'es challengée sur cette partie-là ? Parce que je pense que ce n'est pas aussi simple qu'on peut le croire.

  • Speaker #1

    Non, alors, ce n'est pas simple du tout. Et je pense que c'est sous-Ă©valuĂ© quand on se lance parce que je suis beaucoup contactĂ©e sur les rĂ©seaux par des gens qui se disent « Tiens, moi, j'aimerais me rĂ©orienter. Comment je peux faire ? » Et c'est vrai que le mĂ©tier de l'entrepreneuriat, c'est quand mĂȘme aller vers les autres. C'est beaucoup s'ouvrir, c'est s'intĂ©resser aux autres. Alors. Ça, ce n'Ă©tait pas nouveau parce que je me suis toujours intĂ©ressĂ©e aux autres. Mais c'Ă©tait, tiens, comme tu l'as dit, je n'ai pas fait de commerce. Donc, comment je vais vendre ce que je vends ? Alors, au dĂ©part, ce que j'ai beaucoup fait, donc aller dans les rĂ©seaux, j'ai fait aussi du bĂ©nĂ©volat. Du bĂ©nĂ©volat pour deux choses. DĂ©jĂ , pour te faire connaĂźtre, mais aussi pour, on en parlait juste Ă  l'instant, cette confiance, se dire, tiens, je fais du bĂ©nĂ©volat. Et en mĂȘme temps, j'ai des retours positifs. Ça te nourrit et ça te donne confiance. Oui, ce que tu apportes, ça a de l'impact. Oui, ce que tu fais, c'est bien. Continue. Et donc, j'ai fait ça. J'ai fait partie de pas mal de rĂ©seaux. Je fais partie encore de pas mal de rĂ©seaux. Je suis allĂ©e aussi auprĂšs d'entreprises, tu sais, qui sont des entreprises de sous-traitance. Je me suis lancĂ©e aussi avec elles. Et puis, de plus en plus, en fait, le fait de ce bĂ©nĂ©volat, des retours que j'avais, ça m'a permis d'avoir, d'ĂȘtre en direct avec d'autres entreprises. Et puis aprĂšs, c'est du bouche Ă  oreille. Ça marche beaucoup comme ça. mais je crois fonciĂšrement que pour recevoir, il faut donner. Et ça nourrit, en fait. C'est du gagnant-gagnant parce que ta porte Ă  la personne, elle te rend, ça a beaucoup dĂ©fier miroir. Donc, je pense que c'est beaucoup comme ça. Je suis allĂ©e aussi beaucoup rapidement sur LinkedIn. Alors, j'ai cet avantage, moi, que, encore une fois, je suis curieuse. Et je me suis dit, comme pour l'Assessment Center, pour LinkedIn, comment je peux faire pour que ce ne soit pas difficile, en fait. Je me suis dit, tout ce qui m'intĂ©resse, je vais le partager. Tout ce que je lis, tout ce que je regarde, tout ça, je vais le partager. Et en fait, c'est ça aujourd'hui qui me fait tenir sur LinkedIn. J'ai de la chance, donc j'aime ça. Et puis, j'ai des bons retours. Les gens me disent « Ah oui, tes posts, ça fait rĂ©flĂ©chir. » Ben oui, je suis contente que ça vous fasse rĂ©flĂ©chir, parce que moi aussi, ça me fait rĂ©flĂ©chir, en fait. Donc, je partage mes rĂ©flexions. Et je vois que c'est important d'ĂȘtre visible pour mon activitĂ© de confĂ©renciĂšre. mais aussi pour mon activitĂ© d'accompagnement de transformation des entreprises parce que je suis beaucoup dans le leadership, le management, dans se dire comment on peut crĂ©er ce dĂ©clic. Moi, ce que j'aime, c'est crĂ©er le dĂ©clic auprĂšs des Ă©quipes, du management. Et quelque part, ce dĂ©clic, c'est ce que je partage dans mes publications. Donc, je pense que les rĂ©seaux sociaux, c'est trĂšs puissant. Il ne faut pas sous-estimer l'impact qu'on peut avoir via les rĂ©seaux.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est des conseils que tu pourrais donner aux personnes qui aimeraient se lancer ? Parce que selon les chiffres, il y a 3 millions de personnes qui se disent malheureuses au travail. Je pense qu'il y en a beaucoup qui sont dans des grands groupes, qui sont en quĂȘte de sens, qui n'osent pas changer de vie, parce que tu as ce confort, peut-ĂȘtre, et tu as cette peur de l'incertitude ou de l'Ă©chec. Quels sont les trois conseils que tu leur donnerais ?

  • Speaker #1

    Alors, le premier, c'est sĂ»r, le rĂ©seau, le rĂ©seau, le rĂ©seau. Et ça, n'attendez pas d'ĂȘtre parti pour... pour constituer le rĂ©seau, parce que vous risquez de tomber de haut, comme moi, je suis tombĂ©e de haut, en fait. DeuxiĂšme chose, bien se dire, moi, qu'est-ce qu'il me faut ? C'est-Ă -dire que je dis beaucoup aux personnes qui m'interrogent, regardez, peut-ĂȘtre que pour vous, le meilleur trajet, c'est justement de lancer votre activitĂ© en parallĂšle, de vous former Ă  cĂŽtĂ©, et d'attendre, en fait... de se dire, tiens, c'est peut-ĂȘtre le bon moment pour moi, mais j'ai cette sĂ©curitĂ© d'avoir testĂ©. Pour moi, ce n'Ă©tait pas le bon format, c'est clair. Mais peut-ĂȘtre pour d'autres personnes qui ont besoin d'avantage de sĂ©curitĂ©, c'est le bon format. Donc, c'est vraiment ça. Donc, le rĂ©seau, tester ce qui va pour soi, se dire, mais c'est quoi toutes les options qui s'offrent Ă  moi, en fait ? Ne pas se dire, tiens, je ne vais faire que ce mĂ©tier. Parce que le truc, c'est que je me suis lancĂ©e au dĂ©part, je me suis dit, je vais ĂȘtre coach. Super ! En fait, aujourd'hui, je fais tellement d'autres choses. Et le coaching, c'est un outil parmi d'autres, mais ce n'est clairement pas ce que je fais en prioritĂ©. C'est un des outils que j'utilise, mais il y a la confĂ©rence, il y a tout ce qui est le consulting, il y a la formation et il y a le coaching. Et tout ça, c'est des outils qui me permettent d'accompagner Ă  la transformation. Mais donc, de ne pas s'enfermer et de se dire, c'est quoi toutes les options qui s'offrent Ă  vous ? et donc de se dire C'est quoi au moins les trois options ? Parce qu'on rĂ©agit souvent en mode binaire. C'est blanc ou noir ? C'est oui ou non ? C'est je quitte ou pas mon job ? Mais il y a tellement plus d'options. Je vous disais,

  • Speaker #0

    je ne vous invite pas forcĂ©ment Ă  dĂ©missionner de votre job. Par contre, la question doit ĂȘtre... Quel est le coĂ»t Ă  ne pas le faire et non pas quel est le coĂ»t Ă  le faire ? On peut creuser ce sujet.

  • Speaker #1

    En fait, moi, clairement, la question et le truc qui est venu m'interroger, c'est de me dire, si tu ne le fais pas, tu vas avoir des regrets. Le fameux regret, on sait que c'est une motivation trĂšs grande Ă  passer Ă  l'action. Et moi, ça a Ă©tĂ© ça. Et le coĂ»t, en fait, Ă  ne pas le faire, ça aurait Ă©tĂ© des regrets. Et je me connais. J'aurais Ă©tĂ© invivable parce qu'Ă  la premiĂšre difficultĂ©, je me serais dit, tu vois, t'aurais dĂ»... Franchement, t'as pas eu le courage de te lancer, etc. Donc, c'est le coup Ă  ne pas le faire. J'adorais ce que je faisais, mais clairement, il y avait une partie de moi que je n'Ă©tais pas allĂ©e supposĂ©ment explorer. Et le coup Ă  ne pas le faire, ça aurait Ă©tĂ© de rester en fait dans ce schĂ©ma-lĂ , dans ma zone de confort, alors que j'ai besoin de renouvellement, de curiositĂ©. Et on sait, tu sais, le biais d'aversion Ă  la perte, c'est qu'on recherche d'abord Ă  Ă©viter la perte plutĂŽt que de rechercher le gain. Donc, c'est pour ça qu'il faut aller creuser et se dire, c'est quoi que je risque de perdre si je ne me lance pas, si je ne fais pas quelque chose ? Et puis, un truc aussi important que je me suis dit, c'est que tu as quand mĂȘme une expĂ©rience, tu as quand mĂȘme des connaissances, beaucoup de choses derriĂšre toi. Tu ne repars pas finalement de zĂ©ro. Donc, je pourrais toujours faire autre chose si ça ne fonctionne pas. Et tu vois, aujourd'hui, tout ce que j'ai fait, et puis ces annĂ©es passĂ©es dans l'entreprenariat, aujourd'hui, je me dis que je ne sais pas de quoi demain sera fait. Peut-ĂȘtre qu'un jour, je retournerai dans le salariat. Tout est ouvert, tout est possible.

  • Speaker #0

    C'est la question que j'allais te poser. Est-ce que, parce que tu parlais de ne pas avoir de regrets, est-ce que tu as des remords, des fois, d'avoir quittĂ© ce job ? C'est clairement l'inconfort d'ĂȘtre indĂ©pendant. Parce que des fois, tu te dis, franchement, je serais quand mĂȘme bien tranquille si j'Ă©tais salariĂ©e.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas te cacher que quand j'ai la grippe et que, effectivement, comme mon activitĂ©, elle dĂ©pend de mon temps et de moi, lĂ , je me dis, flĂ»te, c'est vrai que c'Ă©tait plus confort quand j'avais la grippe. J'Ă©tais quand mĂȘme payĂ©e quand j'Ă©tais malade. Ça, c'est clair. Et tu sais, je suis une convaincue que l'herbe, elle n'est pas plus verte Ă  cĂŽtĂ©. Elle est verte lĂ  oĂč on l'arrose. et donc je suis Je suis convaincue que dans un job de salariĂ©, on peut s'Ă©panouir. Dans un job d'entrepreneur, on peut s'Ă©panouir. Mais clairement, tout n'est pas rose dans l'un ou dans l'autre. Donc oui, ça m'arrive de me dire, c'Ă©tait quand mĂȘme bien. MĂȘme si, attention, ce n'Ă©tait pas simple. Parce que tu as la pression du dessus, tu as la pression du dessous. Tu es toujours en train de naviguer, ce n'est pas Ă©vident du tout d'ĂȘtre salariĂ©, d'ĂȘtre manager, d'ĂȘtre senior manager. Par contre, c'Ă©tait le bon moment pour moi de faire autre chose. Et aujourd'hui, je suis contente de ce que j'ai fait, profondĂ©ment fiĂšre de ce que j'ai fait. Et une chose, je suis contente de ce que j'ai. Auparavant, j'Ă©tais dans le toujours plus. LĂ , je suis contente de ce que j'ai en fait. J'ai moins, mais je suis contente de ce que j'ai. Et pour moi, c'est le plus beau cadeau que je pouvais me faire.

  • Speaker #0

    C'est un super cadeau.

  • Speaker #1

    C'est précieux. Et tu vois, quand je me lÚve le matin, je me dis, wow, quelle chance. Alors, je ne vais pas dire c'est tous les matins, wow. Mais je me dis, wow, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est la question que j'allais te poser. Quel est ton plus gros kiff de ta vie d'entrepreneuse ?

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est de me dire, tu sais, on pense toujours le boulot d'entrepreneur. Mais t'es libre, toi, t'es libre. Alors, en fait, je choisis mes contraintes. Et ça, c'est un luxe. Clairement, c'est un luxe. Mais ça reste des contraintes. Mais mon plus gros kiff, c'est de me dire que je n'ai pas besoin d'aller en vacances au Maldives. Je n'ai pas besoin de ça. Avant, je bossais, je bossais, je me disais, super, on va partir en vacances aux Etats-Unis, on va faire ci, on va faire ça. Et puis, je passais la premiĂšre semaine de mes vacances, j'Ă©tais malade parce que j'avais tellement tirĂ© sur la corde que j'Ă©tais Ă  zĂ©ro au niveau Ă©nergie. La deuxiĂšme semaine, je me remettais. La troisiĂšme semaine, je kiffais. Et la quatriĂšme, je me disais, allez. Je commençais Ă  me prĂ©parer pour la rentrĂ©e. Et j'Ă©tais dans la roue du hamster et je ne me rendais pas compte qu'en fait, je cherchais juste Ă  avoir une roue plus grande avec des diamants ou de l'or, je ne sais pas. LĂ , aujourd'hui, ça m'arrive, je suis toujours dans la roue, mais ça m'arrive d'en sortir et de me dire « Elle est chouette quand mĂȘme ta vie, elle est chouette. Tu rencontres des super personnes comme toi. » Je me suis ouverte en fait. Tu me demandais aussi un conseil, c'est que quand on est dans ces grandes boĂźtes, souvent, en tout cas... pour moi, et je partage mon expĂ©rience lĂ , c'est que pour moi c'est que ça m'aurait fait beaucoup de bien dĂ©jĂ  quand j'Ă©tais dans ce grand groupe, dans ces grands groupes, c'est d'aller regarder un petit peu ailleurs de pouvoir partager et de regarder et de se dire tiens il y en a d'autres qui n'ont pas peut-ĂȘtre la chance que j'ai, il y en a d'autres qui vivent ça diffĂ©remment. J'Ă©tais tellement dans mon truc que je ne suis pas allĂ©e chercher ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça veut dire concrĂštement ? Parce que vraiment, le podcast, il est fait pour ça. C'est pour faire passer les gens Ă  l'action. Les personnes qui n'osent pas ou qui sont en quĂȘte de sens, qui ne sont pas Ă©panouies dans leur travail. Quand tu dis, j'aurais dĂ» aller voir ailleurs, comment tu le matĂ©rialises ? ConcrĂštement, pour la personne qui Ă©coute et qui se dit, OK, je veux bien aller voir ailleurs, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire de tester. Ça veut dire d'aller dans des rĂ©seaux. DĂ©jĂ , par exemple, dans l'aĂ©ronautique, il y a des rĂ©seaux qui sont Women in Aerospace. Et ce n'est pas seulement pour les femmes. mais d'aller voir un petit peu ce qui se passe ailleurs dans d'autres entreprises. Faire du bĂ©nĂ©volat, c'est de tester peut-ĂȘtre. Prendre un congĂ© sabbatique de six mois. Mais ce congĂ© sabbatique, ce n'est pas forcĂ©ment pour aller voyager. C'est de se dire, tiens, je vais faire un CDD ailleurs pour aller tester. De se dire, je suis peut-ĂȘtre bien lĂ  oĂč je suis. C'est peut-ĂȘtre juste que j'ai oubliĂ© de m'en rendre compte. Qu'est-ce qui me manque et comment peut-ĂȘtre je peux aller le trouver Ă  cĂŽtĂ© sans forcĂ©ment quitter mon job de salariĂ©. parce que l'entreprenariat, c'est trĂšs dur. Il faut avoir certaines qualitĂ©s, beaucoup d'endurance, ĂȘtre capable de se remettre en cause tout le temps. Et tout le monde n'est pas fait pour ça, et c'est OK. Et peut-ĂȘtre que moi, je ne le serais pas pour tout le temps, et c'est OK. Mais en tout cas, aller tester Ă  l'extĂ©rieur de ce qu'on vit, parce qu'on normalise beaucoup ce qu'on vit. Ça paraĂźt normal. et en fait ça n'est pas tant que ça

  • Speaker #0

    En tout cas, je suis trĂšs content que tu aies parlĂ© de tout ça, parce que moi, au dĂ©marrage, j'Ă©tais trĂšs rĂ©ticent au fait de recevoir des personnes qui se sont lancĂ©es en indĂ©pendant. Pour une raison trĂšs simple, c'est que je pense que ce n'est pas fait pour tout le monde. Et je ne veux pas donner une vision idyllique de l'entrepreneur, c'est gĂ©nial, vivez de votre passion. Si vous en avez une, Ă©videmment, vous allez kiffer. Ou vous allez passer en indĂ©pendant, attention, vous pouvez vous Ă©craser au sol. Et j'avais beaucoup plus envie de trouver d'autres... Je pense qu'il y a plein de maniĂšres de se rĂ©inventer, il y en a citĂ©es plein, le congĂ© sabbatique. Je trouve que c'est gĂ©nial, le fait de le faire en complĂ©ment d'activitĂ©. Moi, je trouve que c'est le plus Ă©cƓurant et c'est ce que je fais au quotidien. AprĂšs, avec le podcast, j'ai un mĂ©tier Ă  cĂŽtĂ© et je fais un complĂ©ment d'activitĂ©. Mais voilĂ , je ne voulais pas tomber dans ce schĂ©ma de « allez, c'est top, il n'y a aucun risque Ă  prendre » . Prenez tous les risques, lancez-vous en entrepreneur, c'est Ă©vident.

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas Ă©vident. Ce n'est pas Ă©vident du tout. C'est le raccourci qu'on fait, c'est de se dire « c'est mieux Ă  cĂŽtĂ©, ça paraĂźt plus simple, rien que le changement, ça va » . Mais le changement, ça peut ĂȘtre violent aussi. Moi, c'est ce que j'ai vĂ©cu. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait un saut dans le vide et je ne m'attendais pas Ă  ce que ce soit Ă  ce point dans le vide. Mais pour moi, c'Ă©tait la bonne solution. Je me connais, c'Ă©tait la bonne chose Ă  faire. Ça n'est pas forcĂ©ment pour tout le monde. Et puis, une chose aussi que je tiens Ă  dire, et je pense que tu vas le dire aussi, tu le sais, on l'a partagĂ©, c'est que c'est important d'ĂȘtre bien entourĂ©. Moi, quand je me suis lancĂ©e, j'ai posĂ© la question Ă  mon mari. Je me suis dit, j'ai envie de le faire. Mais il faut que toi aussi, tu sois d'accord, parce que ça a des implications. Le salaire qui tombe tous les mois, nickel. Les vacances au Maldives ou ailleurs, ça ne sera peut-ĂȘtre pas notre quotidien. Et j'ai eu la chance d'avoir un mari qui m'a dit, mais vas-y. Et pourtant, financiĂšrement parlant, ce n'Ă©tait pas la panacĂ©e, parce que lui aussi, il perdait son job. Mais par contre, j'ai la chance d'ĂȘtre bien entourĂ©e. J'ai un frĂšre, une mĂšre super, j'ai des amis super. Et si vous n'ĂȘtes pas bien entourĂ©e, il faut... Dans l'incertitude, il faut avoir une base de certitude. Et cette base, mĂȘme si elle peut ĂȘtre amenĂ©e Ă  Ă©voluer, si vous n'avez pas cet ancrage, ça va ĂȘtre d'autant plus compliquĂ© pour se lancer dans un terrain d'inconnus.

  • Speaker #0

    Ma rĂšgle Ă  moi, ma technique, maintenant que je pense que je suis un champion de l'incertitude, j'adore ça, je me jette des fleurs tout seul. Mon petit truc, c'est de bien me connaĂźtre. J'ai fait une trĂšs grande introspection sur moi-mĂȘme et je sais exactement ce dont j'ai besoin. pour ĂȘtre heureux. Je pense que c'est une des premiĂšres questions qu'on pourrait se poser, c'est qu'est-ce qui vous rend heureux et quels sont les fondamentaux qui ne changeront sĂ»rement jamais chez vous. Moi, je les ai listĂ©s, je crois que j'ai 7 points. En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout matĂ©rialiste et que donc, je n'ai pas besoin de gagner beaucoup d'argent pour vivre. Ce qui fait que maintenant, je n'ai pas besoin d'avoir une fuite en avant, Ă  toujours vouloir gagner plus, avoir des postes Ă  plus de responsabilitĂ©. Ce n'est plus un sujet pour moi parce que je sais de combien j'ai besoin pour vivre et que ça ne changera pas fondamentalement. j'ai pas envie d'acheter des grosses voitures, j'ai pas besoin d'avoir des grosses montres j'ai pas besoin de me fringuer avec des super sapes, donc tout le monde se moque de moi parce que j'ai toujours des pulls d'entreprise que tout le monde m'a offert celui-lĂ , on sait pourquoi ça c'est un projet perso mais en vrai je ne cherche pas Ă  ĂȘtre quelqu'un d'autre et je n'ai pas besoin de partir en voyage au Maldives ou autre dans des classes Ă  faire donc en fait c'est hyper rassurant de me dire que je pourrais prendre n'importe quel job quel que soit le salaire avec le passif et l'expĂ©rience que j'ai Merci. Je sais que je les trouverai toujours, un job qui me rĂ©munĂšre plus ou moins. Je l'aurai. Le plus gros conseil que moi, je donnerai, ce serait celui-ci. Apprenez Ă  vous connaĂźtre de quoi vous avez besoin pour ĂȘtre... Je ne sais pas si toi, tu as fait ce travail-lĂ .

  • Speaker #1

    C'est trĂšs pertinent ce que tu dis. Et on me demande, c'est quoi un bon leader ? Et un bon leader, c'est celui qui a fait ce travail-lĂ , en fait. Qui se connaĂźt pour ĂȘtre capable, justement, d'aider les autres. Et d'avoir cet effet miroir. Et je pense qu'Ă  partir du moment oĂč on se connaĂźt, On n'est qu'un. capable justement d'affronter l'incertitude comme on en parlait et puis de se dire bon ça va aller ça va aller et puis de prendre les bonnes dĂ©cisions comme tu le disais est-ce que en fait ça ça va me rendre heureux mais qu'est-ce qui moi me motive chaque jour au quotidien. J'ai commencĂ© justement tu vois avec cet assessment center bien en avant quand mĂȘme mais qui s'est vraiment poursuivi Ă  partir de lĂ  et c'est ça en fait qui m'a ouvert tout cet Ă©ventail d'options.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous donner quelques exemples ? Toi, qu'est-ce qui te rend heureux, par exemple ?

  • Speaker #1

    J'adore le challenge. Je suis trĂšs curieuse. DĂšs que j'apprends un nouveau truc, je suis contente. Il y a ça, il y a le fait de partager. Beaucoup. J'aime beaucoup partager. Et puis d'avoir de l'impact, mais de l'impact positif. Tu vois, je ne cherche pas du don pour recevoir, mais c'est vraiment du don pour aider la personne Ă  s'amĂ©liorer, Ă  ĂȘtre meilleure, Ă  avoir elle aussi un plus gros impact et Ă  se sentir mieux. Ça, c'est vraiment quelque chose qui, aujourd'hui, me motive au quotidien. et donc faire changer, faire Ă©voluer les gens, faire Ă©voluer les Ă©quipes, que les gens se sentent mieux. En fait, j'ai toujours eu ça, mais lĂ , avec cette activitĂ© d'entrepreneur, c'est quelque chose qui est vraiment exponentiel, puisque je ne fais que ça de mes journĂ©es. Donc ça, c'est quelque chose qui me rend trĂšs, trĂšs heureuse. AprĂšs, je continue Ă  faire du sport, je continue Ă  me balader dans la nature, je continue Ă  ĂȘtre avec mes proches. Ça aussi, c'est quelque chose qui est important pour moi. Comme tu disais, des choses... En fait, c'est assez simple, ĂȘtre revenu, revenir aux basiques aussi.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important et c'est ce travail-lĂ  qu'il faut faire. Moi, je suis comme toi, par exemple. Je vais donner deux exemples qui me concernent. J'ai beaucoup de sport. Je suis dans une salle de sport qui coĂ»te relativement cher. Mais en fait, je sais trĂšs bien que moi, je suis capable de faire du sport tout seul chez moi, d'aller faire des footings et ça coĂ»te zĂ©ro euro. Pareil, j'adore lire. Ça me coĂ»te un petit budget parce que j'achĂšte beaucoup de livres. Mais je pourrais trĂšs bien m'en passer. Je pourrais trĂšs bien aller Ă  la bibliothĂšque municipale. Ça ne me coĂ»terait rien. Donc en fait c'est juste du confort que je m'offre. mais qui n'est pas nĂ©cessaire. Donc demain, je peux arrĂȘter tout ça et continuer en Ă©tant hyper Ă©panouie. Donc faites ce travail-lĂ , je pense.

  • Speaker #1

    Faites ce travail-là. Moi, j'ai eu besoin de mettre en place une discipline. Parce que justement, quand tu es passionné, quand tu aimes, quand tu adores ce que tu fais, tu pourrais passer des heures au carré pour continuer justement à toujours faire du sport, toujours avoir ce temps pour les personnes que j'aime, pour aussi aller me balader aussi. J'ai mis en place dans mon agenda des créneaux parce que je sais que sinon, je ne m'y tiens pas.

  • Speaker #0

    Toi, tu sais lutter contre l'incertitude, tu sais lutter contre l'inconfort. Est-ce que tu as encore des peurs quand mĂȘme ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'on n'est jamais... Mais en tout cas, je la privoise de plus en plus, l'incertitude. Et je pense qu'aujourd'hui, j'aime à dire que c'est de plus en plus une amie. C'est quelque chose que je n'aurais pas pu dire cinq ans auparavant. Il y a encore des choses qui viennent. Tu sais, l'activité d'un indépendant, ce n'est pas tout. comme ça, mais il y a des hauts et des bas. Mais de plus en plus, je me concentre sur moi, ce qui est en mon contrÎle, ce que je peux maßtriser. Et donc, il y a des choses que je lùche, en fait. Tu vois, j'ai appris à faire confiance. Je me fais de plus en plus confiance, mais faire confiance à la vie aussi. Et à un moment donné, je me dis, écoute, t'avais ton maximum. C'est encore quelque chose qui vient me challenger, parce que des fois, t'aimerais, tiens, la réponse du client, tu l'as rencontré il y a deux semaines, t'aimerais bien avoir sa réponse. Mais à un moment donné, bon... T'as fait ton maximum ?

  • Speaker #0

    Et sur la jauge du bonheur de 1 Ă  10, t'en es oĂč ? Tu te donnerais quelle note en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je vais paraßtre trÚs prétentieuse. Mais maintenant que j'ai appris et apprécié ce que j'ai, je pense que je suis à 10.

  • Speaker #0

    Ah, magnifique. Vraiment. LĂ , c'est ma question d'aprĂšs parce que je me suis dit elle va me dire un 7, un 8 ou un 9 et je lui dirai comment on fait pour arriver au 10. Je suis un peu déçu quand mĂȘme que tu sois aussi heureuse, je te le dis.

  • Speaker #1

    En fait, mĂȘme, tu vois, les moments oĂč je ne suis pas... Parce qu'il y a forcĂ©ment des moments C'est normal, c'est comme ça, c'est un apprentissage en fait. Donc j'arrive toujours Ă  me dire, c'est bien ce que tu as vĂ©cu, ça fait partie du truc.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses qu'on n'a pas évoquées, des messages qui sont essentiels à faire passer aux personnes qui écoutent et qui se posent des questions sur le fait d'oser passer à l'action ?

  • Speaker #1

    Une chose qui, moi, m'avait fait peur, c'est de parler de reconversion en fait.

  • Speaker #0

    Je déteste le mot reconversion. Je prépare un post sur le sujet. ce mot, je le déteste. Ce n'est pas un podcast de reconnexion professionnelle. Moi, je parle de se réinventer, d'explorer de nouveaux chemins.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le truc, c'est que moi aussi, je le déteste parce qu'on a l'impression que ça fait encore plus peur. Comme si on te demandait quelque part de changer. Mais en fait, c'est juste une continuité. C'est le fil rouge. Et on ne fait que connecter les points. Et que moi, je suis persuadée que je ne me suis pas reconvertie. C'est juste que j'explore de nouvelles facettes. Que je me suis focalisée sur une chose que je faisais déjà avant. mais que là, je lui ai laissé plus de champ libre. Donc moi, la reconversion, j'y crois pas.

  • Speaker #0

    Ça me plaĂźt. Si tu dĂ©testes le mot reconversion, mais que tu as quand mĂȘme envie de te rĂ©inventer parce que tu recherches la quĂȘte de sens, il faut vraiment que tu t'abonnes sur... Et si tu osais, clairement.

  • Speaker #1

    Et si tu osais. C'est ça. Et puis, le risque, il fait partie de nos vies. Parce que le monde dans lequel on vit, et encore plus aujourd'hui, on a l'impression, mais il sera toujours plus fait d'un certain que de certains. Et puis, c'est voir vraiment se dire... que le risque, en fait, c'est ça qui nous fait nous rendre vivants. Et si on osait, quoi.

  • Speaker #0

    Je suis en train de lire un livre qui devrait t'intĂ©resser, ça s'appelle « Le vide qui est en nous » . Et en fait, c'est un peu comme l'incertitude et la peur. Le vide. Moi, je suis grand, je suis quasiment deux mĂštres et pourtant, j'ai le vertige. On a peur. Le vide, ça nous fait peur. Et en mĂȘme temps, des fois, on le cherche. On se dit, on a besoin de se vider la tĂȘte parce que le vide, il nous fait aussi du bien. donc tu vois ça rejoint un petit peu tout ça

  • Speaker #1

    Ça m'intĂ©resse, il faudra que tu me donnes le livre.

  • Speaker #0

    Oui, je te donnerai le livre, mais en tout cas, si vous avez peur du vide comme moi, peur de l'altitude et de tout ça, et qui pourtant osent beaucoup faire de choses, le vide, en fait, c'est aussi quelque chose de trÚs positif. Reabonnez-vous, si vous ne l'avez toujours pas fait, au compte Instagram, j'en profite. Mais voilà, je pense qu'il faut oser faire des choses.

  • Speaker #1

    Et tu sais, dans ma confĂ©rence, je parle beaucoup du funambule, parce que je pense qu'on est tous des funambules de notre vie, mais que, en tout cas, l'Ă©quilibre, c'est plus une attitude. qu'autre chose. D'oĂč l'intĂ©rĂȘt de travailler sur soi, d'oĂč l'intĂ©rĂȘt de oser. Parce que c'est ça qui va nous faire rester en Ă©quilibre sur le fil.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une conclusion ? Là, tu es magnifique, c'est là déjà. Mais si tu as un autre dernier mot, tu peux y aller.

  • Speaker #1

    Un autre dernier mot ? Faites-vous confiance, faites confiance Ă  la vie. Et puis, il n'y a pas de hasard. Il n'y a que des rencontres. Le monde est grand, les gens sont bienveillants. Ouvrez-vous.

  • Speaker #0

    Merci, Laurence, d'ĂȘtre venue.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup à toi pour ton invitation. J'ai passé un trÚs bon moment.

  • Speaker #0

    Je te remercie d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode en entier. Si ce podcast t'a inspirĂ©, aide-moi Ă  le faire grandir. Écris-moi directement sur LinkedIn Ă  Sylvain Lazaro ou sur Instagram. Et si tu oses des podcasts, partage-moi tes questions, tes idĂ©es ou mĂȘme les noms des personnes inspirantes que tu connais et que tu aimerais que j'interviewe. Mets une note sur ton application de podcast et surtout, parle-en autour de toi. Ensemble, on peut prouver que changer de vie, c'est possible et que c'est accessible Ă  chacun d'entre nous. A trĂšs vite pour un nouvel Ă©pisode.

Description

đŸ’„ Travailler dans un grand groupe, c’est la garantie du confort, non ?


Un bon salaire, des avantages, une carriĂšre toute tracĂ©e
 Et surtout, cette rassurante impression de sĂ©curitĂ© de l’emploi. Un mĂ©tier pour la vie !


Mais
 est-ce vraiment si sĂ»r que ça ?


🎯 Si tu crois que tu es Ă  l’abri, tu te trompes peut-ĂȘtre.


Le COVID l’a prouvĂ© :
✈ Des avions clouĂ©s au sol.
📉 Des plans sociaux mĂȘme chez les plus grands, comme Airbus.
đŸš« Des carriĂšres stoppĂ©es net, sans prĂ©avis.


Et mĂȘme sans crise mondiale, il y a ce moment oĂč la routine s’installe.
OĂč le sens disparaĂźt.


Mais alors, comment lùcher ce confort, cette sécurité ?


Et surtout, est-ce vraiment plus facile de se lancer en indépendant aprÚs une grande carriÚre dans un groupe prestigieux ?


Notre invitée du jour, Laurence Gonzalez, est bien placée pour en parler. Elle a franchi le pas.


✔ Elle a quittĂ© 20 ans de carriĂšre dans de grands groupes (Deloitte, Safran, Airbus).
✔ Elle a fait le grand saut et est devenue consultante, coach et confĂ©renciĂšre indĂ©pendante.
✔ Elle a appris Ă  transformer l’incertitude en opportunitĂ© et en a fait un vĂ©ritable levier de libertĂ©.

💡 Se lancer dans l’inconnu, c’est terrifiant
 mais tellement libĂ©rateur.


Le risque fait partie de la vie.


Aujourd’hui, Laurence est confĂ©renciĂšre, consultante et fondatrice de Mon Fil Rouge.


Elle aide celles et ceux qui veulent, comme elle, apprivoiser l’inconnu et en faire un alliĂ© puissant.


📌 Dans cet Ă©pisode, Laurence partage :
✔ Comment faire le deuil de son statut social et rebondir plus fort.
✔ Pourquoi sortir d’un grand groupe n’est pas forcĂ©ment plus simple pour se lancer.
✔ Les erreurs Ă  Ă©viter avant de devenir indĂ©pendant.
✔ Ses conseils pour apprivoiser l’incertitude.
✔ Comment cette transition a totalement transformĂ© son Ă©tat d’esprit et sa vision de la rĂ©ussite.
✔ Et surtout, comment savoir quand c’est le bon moment pour partir.


🎯 Un Ă©pisode pour :

  • Ceux qui se demandent s’il est possible de changer de mĂ©tier aprĂšs 40 ans.

  • Celles et ceux qui se sentent bloquĂ©s dans un job confortable mais sans sens.

  • Ceux qui pensent que lancer son activitĂ© aprĂšs une carriĂšre en grand groupe, c’est facile (et qui vont dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ©).

  • Tous ceux qui veulent retrouver leur libertĂ© et rallumer leur flamme intĂ©rieure.


⏱ Les moments clĂ©s :
– Travailler dans un grand groupe : confort ou illusion de sĂ©curitĂ© ?
– Le dĂ©clic de Laurence : le corps et l’esprit disent stop.
– Pourquoi elle n’a pas choisi la sĂ©curitĂ© d’un congĂ© sabbatique.
– PrĂ©parer son dĂ©part : les bonnes questions Ă  se poser.
– Faire le deuil de son statut social : la grande difficultĂ© de l’indĂ©pendance.
– Les piĂšges et illusions du passage Ă  l’indĂ©pendance.
– Comment trouver ses premiers clients sans rĂ©seau.
– L’importance de LinkedIn
– Transformer l’incertitude en alliĂ©e.
– Le plus beau cadeau qu’elle se soit offert.
– Ses 3 conseils essentiels pour oser changer de vie.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Plus de 3 millions de français se disent malheureux au travail. Mais bonne nouvelle, ce n'est pas une fatalitĂ©. Si chaque matin, la flamme n'est plus lĂ , si les journĂ©es au travail te semblent interminables et que tu te demandes « mais qu'est-ce que je fous lĂ  ? » alors ce podcast est fait pour toi. Et si tu osais, c'est un shoot de motivation et d'inspiration. Je m'appelle Sylvain et sur ce podcast, je reçois des personnes comme toi et moi. Des gens normaux, avec des mĂ©tiers accessibles. Leur point commun, ils ont osĂ© changer de vie. Ils ont pris leur courage Ă  deux mains et ils sont... passer Ă  l'action. Ils vont partager avec toi leurs histoires, leurs conseils et leurs meilleures astuces pour te prouver que, pour toi aussi, c'est possible. Allez, c'est parti. L'incertitude, la peur de l'inconnu, c'est souvent ce qui nous empĂȘche d'oser et d'avancer. Mon invitĂ©e, elle a passĂ© 20 ans dans les plus grands groupes, dans des groupes internationaux. Elle a osĂ© tout quitter et maintenant, l'incertitude, la peur de l'inconnu, c'est devenu son mĂ©tier. Elle est devenue confĂ©renciĂšre avec un thĂšme fort, celui-ci. Oser aller de l'avant. Et cet invitĂ©, c'est Laurence. Bonjour Laurence.

  • Speaker #1

    Bonjour Sylvain.

  • Speaker #0

    Je suis vraiment ravi de pouvoir te recevoir sur ce podcast. Ça faisait un petit moment qu'on en parlait et ça y est, aujourd'hui, c'est le jour J.

  • Speaker #1

    Exactement, moi aussi, je suis ravi.

  • Speaker #0

    On peut peut-ĂȘtre commencer par les prĂ©sentations. Est-ce que tu peux nous dire qui tu es, d'oĂč tu viens et ce que tu as envie de nous dire sur toi ?

  • Speaker #1

    Alors, Laurence Gonzales, en fait, ce que disent les gens de moi, c'est que je suis quelqu'un de trĂšs dynamique. J'aime me challenger. que je suis aussi quelqu'un qui aime bien faire des liens, des relations, de tister. Et c'est pour ça que j'ai montĂ© ma boĂźte qui s'appelle Mon Fil Rouge. Parce que je crois qu'en fait, on ne fait que ça. Tister des liens, tirer le fil, tirer le fil de nos vies. Et donc moi, c'est ce qui me drive au quotidien. Ça m'a toujours drive. Ce n'est pas depuis que je me suis lancĂ©e en indĂ©pendante. Mais lĂ , c'est encore plus fort aujourd'hui, encore plus marquant.

  • Speaker #0

    Ça fait combien de temps que tu t'es lancĂ©e en indĂ©pendante sur Mon Fil Rouge ?

  • Speaker #1

    Alors, ça fait trois ans et demi aujourd'hui. J'ai l'impression que c'Ă©tait hier. Ça passe tellement vite. La vie en gĂ©nĂ©ral, ça passait dĂ©jĂ  avant. Mais lĂ , c'est encore plus marquĂ©.

  • Speaker #0

    Donc toi, ton parcours, c'est ce qui m'intéressait. Tu as passé 20 ans, 25 ans dans des groupes internationaux. Oui. Des super belles boßtes.

  • Speaker #1

    J'ai vraiment adoré. Donc, j'ai fait cinq ans chez Deloitte, cinq ans chez Safran, notamment à Paris. Et puis, aprÚs 15 ans chez Airbus, j'ai adoré tout ce que j'ai fait parce que je suis quelqu'un qui est trÚs curieux, donc qui a besoin de bouger. En moyenne, je suis restée deux ans et demi sur des postes parce que j'ai toujours besoin de me challenger, de voir autre chose. Donc, j'ai fait de la finance, j'ai fait de l'audit, j'ai fait des achats. Puis, j'ai fini à la pré-vente chez Airbus. Or, maman croit que la pré-vente, c'était un petit peu comme chez Darty. Mais non, on vendait des services. On vend des services aux compagnies aériennes. Et puis, on s'assure que si l'avion a une panne, la piÚce arrivera au bon moment, au bon endroit. Et on a moins de 4 heures pour le faire. Et c'était exaltant, c'était passionnant. J'ai toujours adoré ce que j'ai fait. J'ai été manager de jusqu'à 3 départements à l'international, 60 personnes. J'ai toujours adoré ça. Mais à un moment, je me suis dit... Mais c'est quoi la suite ? Je ne la voyais pas en restant dans mon job chez Airbus. Et tu sais, j'aime beaucoup le discours de Steve Jobs à Stanford, qui dit qu'en fait, on ne fait que connecter les points. Et moi, à un moment donné, j'ai connecté tous les points que j'avais construits. Et puis, j'en suis arrivée à me dire, et si tu faisais autre chose ? Si tu volais de tes propres ailes ?

  • Speaker #0

    Voler chez Airbus, c'est un peu le sujet.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc là, je me suis dit, la grande motivation, ça a été de me dire, Merci. Alors, c'est le bon moment. Et puis, si tu ne le fais pas, tu vas le regretter. Et je pense que j'aurais été invivable à la moindre problÚme, moindre difficulté. Donc, il fallait que je le fasse.

  • Speaker #0

    Comment on sait que c'est le bon moment, alors ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je l'ai senti. Alors dĂ©jĂ , j'y ai pensĂ© pas mal de temps avant. Il y a eu tout un tas d'Ă©vĂ©nements. des choses. Et puis, j'avais des problĂšmes au genou. Des problĂšmes assez importants. Puis, j'ai toujours fait beaucoup de sport. C'est un truc qui m'a toujours passionnĂ©e. C'est pour moi aussi un exutoire. Et lĂ , j'avais des gros problĂšmes au genou. Je m'Ă©coutais pas trop. Et puis, je suis allĂ©e voir plusieurs mĂ©decins et plusieurs chirurgiens qui m'ont dit, lĂ , il va falloir... opĂ©rer, c'est quand mĂȘme assez compliquĂ©. Et le samedi, samedi, j'ai fait aussi pas mal de mĂ©decine chinoise. J'ai essayĂ©, j'ai tout essayĂ©. Je vais voir le samedi un magnĂ©tiseur, samedi midi, c'est mon mari qui m'amĂšne parce que je ne pouvais plus conduire Ă  l'Ă©poque. Le magnĂ©tiseur me fait m'allonger sur la table, il me dit, mais votre problĂšme, en fait, je vais faire le maximum, mais votre problĂšme, il ne vient pas de lĂ . Et lĂ , ça a cogitĂ© tout le samedi. Le dimanche, je prenais la dĂ©cision, je me dis, lĂ , c'est l'occasion. C'est peut-ĂȘtre le dernier message qu'il te fallait, mais Vas-y, quoi. Vas-y, tente. Bon, au final, mon genou, il a quand mĂȘme fallu opĂ©rer et tout ça. Mais en tout cas, c'est moi qui ai dĂ©cidĂ© que ce message, c'Ă©tait le bon.

  • Speaker #0

    Donc, tu as eu le message de ton corps, tu as eu le message d'une personne tierce que tu ne connaissais pas, qui t'a fait un petit peu le dĂ©clic. Moi, j'ai deux questions. Ça faisait un petit moment peut-ĂȘtre que tu songeais Ă  faire autre chose. Combien de temps avant, tu avais la petite graine en toi ? Et l'autre question qui est hyper importante, c'est comment tu te dis je vais faire confĂ©renciĂšre ou quelle activitĂ© tu dĂ©cides de faire ? Comment tu y penses Ă  ça en fait ?

  • Speaker #1

    En fait, en 2014, je passe chez Arbus ce qu'on appelle un assessment center. Donc, c'est deux jours oĂč on te fait passer des Ă©preuves, des prĂ©sentations, etc. pour voir si tu peux ĂȘtre promu au grade supĂ©rieur. Et moi, je dĂ©cide, parce que c'est quand mĂȘme challengeant, je dĂ©cide de vraiment me prĂ©parer, mais une prĂ©paration qui ait du sens. Il faut avoir une prĂ©sentation de 10 minutes. Et moi, je me dis, mais qu'est-ce que je vais dire Ă  cette prĂ©sentation de 10 minutes ? Et lĂ , en fait, c'est la premiĂšre confĂ©rence que j'ai Ă©crite. C'est la premiĂšre mini-confĂ©rence que j'ai Ă©crite. Parce que j'ai dĂ©cidĂ© de le faire avec mon cƓur, avec mes tripes. Et ça s'est super bien passĂ©, cet assessment. Lorsque j'ai fait cette prĂ©sentation, il y a mĂȘme un des membres du jury qui Ă©tait un peu Ă©mu. Et lĂ , je me dis, waouh, c'est fou le pouvoir des mots, c'est fou. Et suite Ă  cet assessment, j'ai pu accompagner d'autres personnes. Donc j'ai fait du mentorat, j'ai fait des mini-coachings, etc. Je me suis dit, waouh, c'est trĂšs puissant tout ça. Et ça m'a ouvert un monde. qui, pour moi, Ă©taient jusqu'alors inconnues. Alors, j'ai toujours adorĂ© raconter des histoires, par exemple, mais c'Ă©tait vraiment loin de ce que je faisais. Moi, j'Ă©tais dans l'opĂ©rationnel, dans le livrable, dans le « allez, on donne tout ce qu'on a, on travaille en Ă©quipe, on se bouge, et puis on donne le meilleur pour les clients qui sont internes ou externes » . Et lĂ , je me dis « waouh, je renoue avec une partie de moi qui Ă©tait un petit peu, je veux dire, pas
 » cachĂ©e, mais qui Ă©tait un petit peu oubliĂ©e, un petit peu mise en sourdine. Et ça me fait beaucoup de bien. Tout ça, ça a fait que tu te dis, mais est-ce que c'est pas ça que j'ai envie de faire un peu plus, en fait ? De plus en plus. De plus en plus. Et donc, c'est apparu comme une Ă©vidence qu'Ă  un moment donnĂ©, en plus avec la crise Covid chez Airbus, oĂč lĂ , ça nous a mis dans cette fameuse situation d'incertitude, oĂč il y a eu le plan social, oĂč moi, j'ai eu des personnes, des collaborateurs qui... qui sont venus me voir en pleurant dans le bureau. Est-ce qu'on va garder notre job ? C'est quoi l'avenir de la boĂźte ? On reçoit des courriers du prĂ©sident qui disent que c'est l'avenir d'Airbus qui est en jeu. Alors c'est vrai que quand on regarde les rĂ©sultats d'Airbus, on se dit, bon, Laurence, elle exagĂšre peut-ĂȘtre un petit peu. Mais Ă  l'Ă©poque, c'est vrai qu'on ne sait mĂȘme pas si les avions voleront de nouveau dans le ciel.

  • Speaker #0

    Et c'est vrai que si on repart dans le passĂ© un petit peu, si on fait retour dans le futur, pendant le Covid, tous les avions sont collĂ©s au sol. Je crois qu'il n'y avait mĂȘme plus assez de place dans les aĂ©roports pour accueillir tous les avions. Et donc, clairement, pour un acteur comme Airbus, c'Ă©tait le pire truc qui pouvait arriver au monde.

  • Speaker #1

    Et puis, tu sais, on est passĂ© d'une boĂźte oĂč, quelque part, on ne se fait pas de soucis pour l'avenir. On sait que notre bel avenir, il est tracĂ©. On a peut-ĂȘtre un mĂ©tier Ă  vie. Et puis lĂ , tout Ă  coup, tiens, est-ce que je ne vais pas... perdre mon job ? Est-ce que j'ai un crĂ©dit sur la maison ? Et qu'est-ce qui va se passer ? Et c'est lĂ  qu'a commencĂ©, en fait, vraiment ma relation avec l'incertitude. Du jour au lendemain, tout peut basculer. Bien sĂ»r, j'avais dĂ©jĂ  eu des Ă©vĂ©nements dans ma vie perso, pro aussi, mais Ă  ce point-lĂ  que ça m'ait fait remuer. Puis le collectif aussi, c'est pas seulement individuel, oĂč lĂ , t'as l'effet miroir, en fait. Et lĂ , je me dis, waouh, en fait, tu peux tout contrĂŽler, mais tu contrĂŽles rien. Et lĂ , ça a Ă©tĂ© un choc. pour moi parce que je me suis rendue compte que j'Ă©tais quand mĂȘme quelqu'un qui Ă©tait justement beaucoup dans le contrĂŽle, mais qu'il fallait que je travaille ça. Il fallait profondĂ©ment que je travaille ça et je suis quelqu'un d'entier. Et moi, mon job, je le faisais vraiment de maniĂšre entiĂšre et de me dire que de pouvoir lancer une activitĂ© Ă  cĂŽtĂ©, je n'allais pas pouvoir. J'ai essayĂ©. Mais je ne pouvais pas scinder, en fait. Ce n'Ă©tait clairement pas possible. Et puis, une chose aussi que je me suis dit, c'est que... Parce qu'on m'a proposĂ© un congĂ© sabbatique. On m'a dit, mais Laurence, mais tu n'en vas pas. Prends un congĂ© sabbatique, quoi. Qu'est-ce que tu... Ça ne va pas ou quoi ? Je me suis dit, mais si je prends le congĂ© sabbatique deux ans, je vais avoir le parachute en permanence qui va me freiner pour avancer. Puis, tu sais, tu le sais pertinemment, tu as Ă©tĂ© entrepreneur, tu es entrepreneur aussi. Et si tu ne te lances pas Ă  fond... tu perds quelque chose. Il y a quelque chose, en tout cas, moi, je n'aurais pas pu. Donc, il fallait que je prenne ce virage Ă  180 degrĂ©s, parce que ça a vraiment Ă©tĂ© un virage Ă  180 degrĂ©s. Par contre, avec le recul aujourd'hui, il y a ce qu'on appelle ce fameux biais d'optimisme qui est lĂ . Et moi, je me suis dit, mais ça va marcher, c'est Ă©vident. Ça va marcher, c'est Ă©vident. Et je crois que le biais d'optimisme, il Ă©tait lĂ  trĂšs fort. Quand je vois le business case que j'avais fait Ă  l'Ă©poque, oĂč je gagnais, aprĂšs trois ans de lancement, plus que ce que je gagnais chez Airbus Ă  l'Ă©poque, je me dis... Mais c'est bien comme ça aussi.

  • Speaker #0

    C'est une vraie question. C'est un gros prĂ©jugĂ©, attention. Mais quelqu'un qui vient de chez Airbus ou de ces grands groupes-lĂ  avec beaucoup de confort, ils ont des salaires Ă©normes, alors qu'on ne sait pas vraiment combien gagnent les gens chez Airbus, mais on se dit qu'ils ont des salaires qui sont mirambolants. On se dit, ils se lancent en indĂ©pendant, mais c'est hyper facile pour lui en fait, parce qu'il a de l'argent, il part avec un parachute dorĂ©, il a un rĂ©seau qui doit ĂȘtre hors norme, avec la carriĂšre qu'ils ont, oĂč ils ont appris plein de choses. Pour eux, c'est hyper simple en fait. et je suis pas certain que ce soit vraiment le cas. Est-ce que tu peux nous en parler ?

  • Speaker #1

    Ça, c'est ce que je me suis dit quand je suis partie. Le biais d'optimisme, en fait. Ouais, tu vas voir, ça va ĂȘtre simple et tout. Et en fait, tu dĂ©chantes parce que dĂ©jĂ , moi, je suis mariĂ©e et mon mari a perdu son job quand je me suis lancĂ©e. Donc, ça a Ă©tĂ© compliquĂ© de vivre cette incertitude au carrĂ©, on va dire, en mĂȘme temps. L'argent, quelque part, ça part vite. Moi, en fait, c'Ă©tait un acquis. Le confort matĂ©riel, c'est un acquis. La voiture de fonction, le salaire trĂšs confortable. J'ai toujours bien gagnĂ© ma vie. Et donc, je ne me suis pas dit, attends, ça va ĂȘtre compliquĂ©. Et ça l'a Ă©tĂ© parce qu'en fait, alors moi, en plus, j'ai eu cet Ă©pisode du genou qui a durĂ© quand mĂȘme un an. J'ai Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e deux fois. Ça m'a freinĂ©e dans ma nouvelle activitĂ©. Mais pour le meilleur, parce qu'en fait, il fallait que je freine. Il fallait que je freine, que je m'arrĂȘte pour pouvoir encore mieux repartir. Mais en tout cas, tu as tout Ă  fait raison dans le sens oĂč je m'Ă©tais fait des films sur mon rĂ©seau, parce qu'en fait, mon rĂ©seau, il Ă©tait purement Airbus. Je n'avais jamais pensĂ© Ă  dĂ©velopper, avant de partir, mon rĂ©seau Ă  l'extĂ©rieur d'Airbus. Alors que tu le sais, c'est ça qui est clĂ©, en fait. Quelque part aussi, je quittais une grande famille. Et que la famille, une fois que tu la quittes aussi, tu ne fais plus partie de la famille.

  • Speaker #0

    Alors lĂ , j'ai une vraie question pour toi, parce que j'ai Ă©pluchĂ©. Alors j'ai essayĂ©, parce que c'Ă©tait trĂšs compliquĂ©. Je vais suivre. tous ces posts LinkedIn pour voir un peu par oĂč elle est passĂ©e. Le problĂšme, c'est que tu publies beaucoup trop. Et en fait, j'ai eu beaucoup de mal Ă  retrouver la source, donc j'ai pris ce que j'ai pu. Mais il y a une phrase qui m'a beaucoup plu. Tu disais, il faut que je fasse mon deuil de mon identitĂ© sociale.

  • Speaker #1

    Ça, ça a Ă©tĂ© violent, en fait, pour moi. En fait, du jour au lendemain, je suis passĂ©e de senior manager avec un salaire confortable, reconnu dans la sociĂ©tĂ©, et puis reconnu chez Airbus. Je demandais un truc, je l'avais pour le lendemain. C'Ă©tait nickel, enfin je veux dire, c'Ă©tait simple. Et le lendemain, en fait, tu te retrouves et tu te dis, mais je suis ok en fait, parce que la sociĂ©tĂ© te renvoie que tu n'es plus senior manager, que tu repars de zĂ©ro, alors que tu ne repars pas de zĂ©ro. Mais la sociĂ©tĂ© te renvoie ça. Moi, je me le suis pris en pleine face. Il a fallu que je fasse ce deuil. Et ça a Ă©tĂ© trĂšs compliquĂ©. Alors c'est ce qu'on appelle, tu sais, il y a deux types de changements d'identitĂ©. Il y a le changement de type 1. oĂč lĂ , tu changes de job. Mais pour moi, c'Ă©tait vraiment un changement identitaire. Ça a Ă©tĂ© un changement de type 2 oĂč il a fallu que je revoie qui j'Ă©tais. Comment je me prĂ©sentais ? Qui j'Ă©tais ? Qu'est-ce qui me caractĂ©risait ? C'est pour ça que cette annĂ©e oĂč mon genou m'a permis de m'arrĂȘter, ça a Ă©tĂ© pour moi trĂšs compliquĂ© et Ă  la fois trĂšs utile, trĂšs pertinent. Je ne saurais pas qui je suis aujourd'hui sans ça.

  • Speaker #0

    Et tu as doutĂ© Ă  ce moment-lĂ , quand tu as changĂ© de vie, de tes compĂ©tences, de tes forces ? Parce que tu passais, j'ai l'impression, de chez Airbus oĂč tu Ă©tais en pleine confiance parce que tu avais ce que tu voulais, tu avais un poste Ă  responsabilitĂ© sĂ»rement. À toi, toute seule, indĂ©pendante, chez toi, donc dĂ©jĂ  tu n'as plus de site physique oĂč te rendre, tu es toute seule avec toi-mĂȘme. Est-ce que lĂ , tu commences Ă  te dire, finalement, je n'ai pas toutes les compĂ©tences que je pensais ou est-ce que tu te remets en question par rapport Ă  ça ?

  • Speaker #1

    En fait, j'ai beaucoup doutĂ© au dĂ©part, notamment Ă  cause de mon genou. parce que je me suis dit, mais t'as fait une grosse erreur. Il aurait mieux valu, tu te rends pas compte. Parce que pendant un temps, on a pensĂ© que je ne remarcherais plus. Donc ça a Ă©tĂ© vraiment, ça allait profondĂ©ment me chercher. Et je me suis dit, mais t'es folle d'avoir lancĂ© ça. Parce que je m'Ă©tais lancĂ©e et je pensais que le fait de ne plus avoir tout ce stress ambiant, mon genou, ça allait aller mieux. Et pas du tout. Donc oui, j'ai beaucoup doutĂ©. Mais le fait de m'en ĂȘtre relevĂ©, le fait d'avoir posĂ© des jalons. de fait d'avoir posĂ© des actions, de me dire tiens c'est ça qu'il faut faire, c'est ça d'ouvrir mon rĂ©seau, d'aller chercher les autres, d'aller me dire c'est pas toi qui sais, c'est les autres. Tout ça, ça m'a confortĂ©e et ça a fait grandir mon estime, ma confiance en moi. Et mĂȘme si le doute, je pense qu'il est sain parce que dans un mĂ©tier d'entrepreneur, tu te remets toujours en cause. Mais aujourd'hui, je sais que... quoi qu'il se passe, je rebondirai. Le doute, il est permanent. Oui, tiens, ce mois-ci, c'est moins. Mais le mois prochain, ça va ĂȘtre mieux. Il est simple parce qu'il me fait me challenger toujours. Donc ça, c'est un moteur, c'est super. Et en mĂȘme temps, je sais que j'ai la confiance. Tu sais, il y a une citation de Nietzsche que j'aime beaucoup, qui dit que c'est pas le doute qui renfoue, c'est la certitude. Et moi, j'y crois. J'y crois, mais comme pas possible. Donc par contre, tu vois, j'ai cette flamme, j'ai cette, quelque part, cette certitude que ça ira, ça va aller, ça va le faire.

  • Speaker #0

    Et autre question, c'est quand tu passes de tous les métiers que tu avais pu faire chez Airbus, je n'ai pas entendu le mot commercial. Et en vrai, quand tu passes en indépendant, déjà un, tu n'as plus la marque Airbus derriÚre toi, c'est toi, Laurence Gonzalez, donc c'est un prénom, un nom comme marque. Il faut que tu trouves tes propres clients. comment on fait pour prospecter se vendre soi Vendre ? Oui. C'est pas facile. Comment tu as trouvé tes premiers clients ? Comment tu t'es challengée sur cette partie-là ? Parce que je pense que ce n'est pas aussi simple qu'on peut le croire.

  • Speaker #1

    Non, alors, ce n'est pas simple du tout. Et je pense que c'est sous-Ă©valuĂ© quand on se lance parce que je suis beaucoup contactĂ©e sur les rĂ©seaux par des gens qui se disent « Tiens, moi, j'aimerais me rĂ©orienter. Comment je peux faire ? » Et c'est vrai que le mĂ©tier de l'entrepreneuriat, c'est quand mĂȘme aller vers les autres. C'est beaucoup s'ouvrir, c'est s'intĂ©resser aux autres. Alors. Ça, ce n'Ă©tait pas nouveau parce que je me suis toujours intĂ©ressĂ©e aux autres. Mais c'Ă©tait, tiens, comme tu l'as dit, je n'ai pas fait de commerce. Donc, comment je vais vendre ce que je vends ? Alors, au dĂ©part, ce que j'ai beaucoup fait, donc aller dans les rĂ©seaux, j'ai fait aussi du bĂ©nĂ©volat. Du bĂ©nĂ©volat pour deux choses. DĂ©jĂ , pour te faire connaĂźtre, mais aussi pour, on en parlait juste Ă  l'instant, cette confiance, se dire, tiens, je fais du bĂ©nĂ©volat. Et en mĂȘme temps, j'ai des retours positifs. Ça te nourrit et ça te donne confiance. Oui, ce que tu apportes, ça a de l'impact. Oui, ce que tu fais, c'est bien. Continue. Et donc, j'ai fait ça. J'ai fait partie de pas mal de rĂ©seaux. Je fais partie encore de pas mal de rĂ©seaux. Je suis allĂ©e aussi auprĂšs d'entreprises, tu sais, qui sont des entreprises de sous-traitance. Je me suis lancĂ©e aussi avec elles. Et puis, de plus en plus, en fait, le fait de ce bĂ©nĂ©volat, des retours que j'avais, ça m'a permis d'avoir, d'ĂȘtre en direct avec d'autres entreprises. Et puis aprĂšs, c'est du bouche Ă  oreille. Ça marche beaucoup comme ça. mais je crois fonciĂšrement que pour recevoir, il faut donner. Et ça nourrit, en fait. C'est du gagnant-gagnant parce que ta porte Ă  la personne, elle te rend, ça a beaucoup dĂ©fier miroir. Donc, je pense que c'est beaucoup comme ça. Je suis allĂ©e aussi beaucoup rapidement sur LinkedIn. Alors, j'ai cet avantage, moi, que, encore une fois, je suis curieuse. Et je me suis dit, comme pour l'Assessment Center, pour LinkedIn, comment je peux faire pour que ce ne soit pas difficile, en fait. Je me suis dit, tout ce qui m'intĂ©resse, je vais le partager. Tout ce que je lis, tout ce que je regarde, tout ça, je vais le partager. Et en fait, c'est ça aujourd'hui qui me fait tenir sur LinkedIn. J'ai de la chance, donc j'aime ça. Et puis, j'ai des bons retours. Les gens me disent « Ah oui, tes posts, ça fait rĂ©flĂ©chir. » Ben oui, je suis contente que ça vous fasse rĂ©flĂ©chir, parce que moi aussi, ça me fait rĂ©flĂ©chir, en fait. Donc, je partage mes rĂ©flexions. Et je vois que c'est important d'ĂȘtre visible pour mon activitĂ© de confĂ©renciĂšre. mais aussi pour mon activitĂ© d'accompagnement de transformation des entreprises parce que je suis beaucoup dans le leadership, le management, dans se dire comment on peut crĂ©er ce dĂ©clic. Moi, ce que j'aime, c'est crĂ©er le dĂ©clic auprĂšs des Ă©quipes, du management. Et quelque part, ce dĂ©clic, c'est ce que je partage dans mes publications. Donc, je pense que les rĂ©seaux sociaux, c'est trĂšs puissant. Il ne faut pas sous-estimer l'impact qu'on peut avoir via les rĂ©seaux.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est des conseils que tu pourrais donner aux personnes qui aimeraient se lancer ? Parce que selon les chiffres, il y a 3 millions de personnes qui se disent malheureuses au travail. Je pense qu'il y en a beaucoup qui sont dans des grands groupes, qui sont en quĂȘte de sens, qui n'osent pas changer de vie, parce que tu as ce confort, peut-ĂȘtre, et tu as cette peur de l'incertitude ou de l'Ă©chec. Quels sont les trois conseils que tu leur donnerais ?

  • Speaker #1

    Alors, le premier, c'est sĂ»r, le rĂ©seau, le rĂ©seau, le rĂ©seau. Et ça, n'attendez pas d'ĂȘtre parti pour... pour constituer le rĂ©seau, parce que vous risquez de tomber de haut, comme moi, je suis tombĂ©e de haut, en fait. DeuxiĂšme chose, bien se dire, moi, qu'est-ce qu'il me faut ? C'est-Ă -dire que je dis beaucoup aux personnes qui m'interrogent, regardez, peut-ĂȘtre que pour vous, le meilleur trajet, c'est justement de lancer votre activitĂ© en parallĂšle, de vous former Ă  cĂŽtĂ©, et d'attendre, en fait... de se dire, tiens, c'est peut-ĂȘtre le bon moment pour moi, mais j'ai cette sĂ©curitĂ© d'avoir testĂ©. Pour moi, ce n'Ă©tait pas le bon format, c'est clair. Mais peut-ĂȘtre pour d'autres personnes qui ont besoin d'avantage de sĂ©curitĂ©, c'est le bon format. Donc, c'est vraiment ça. Donc, le rĂ©seau, tester ce qui va pour soi, se dire, mais c'est quoi toutes les options qui s'offrent Ă  moi, en fait ? Ne pas se dire, tiens, je ne vais faire que ce mĂ©tier. Parce que le truc, c'est que je me suis lancĂ©e au dĂ©part, je me suis dit, je vais ĂȘtre coach. Super ! En fait, aujourd'hui, je fais tellement d'autres choses. Et le coaching, c'est un outil parmi d'autres, mais ce n'est clairement pas ce que je fais en prioritĂ©. C'est un des outils que j'utilise, mais il y a la confĂ©rence, il y a tout ce qui est le consulting, il y a la formation et il y a le coaching. Et tout ça, c'est des outils qui me permettent d'accompagner Ă  la transformation. Mais donc, de ne pas s'enfermer et de se dire, c'est quoi toutes les options qui s'offrent Ă  vous ? et donc de se dire C'est quoi au moins les trois options ? Parce qu'on rĂ©agit souvent en mode binaire. C'est blanc ou noir ? C'est oui ou non ? C'est je quitte ou pas mon job ? Mais il y a tellement plus d'options. Je vous disais,

  • Speaker #0

    je ne vous invite pas forcĂ©ment Ă  dĂ©missionner de votre job. Par contre, la question doit ĂȘtre... Quel est le coĂ»t Ă  ne pas le faire et non pas quel est le coĂ»t Ă  le faire ? On peut creuser ce sujet.

  • Speaker #1

    En fait, moi, clairement, la question et le truc qui est venu m'interroger, c'est de me dire, si tu ne le fais pas, tu vas avoir des regrets. Le fameux regret, on sait que c'est une motivation trĂšs grande Ă  passer Ă  l'action. Et moi, ça a Ă©tĂ© ça. Et le coĂ»t, en fait, Ă  ne pas le faire, ça aurait Ă©tĂ© des regrets. Et je me connais. J'aurais Ă©tĂ© invivable parce qu'Ă  la premiĂšre difficultĂ©, je me serais dit, tu vois, t'aurais dĂ»... Franchement, t'as pas eu le courage de te lancer, etc. Donc, c'est le coup Ă  ne pas le faire. J'adorais ce que je faisais, mais clairement, il y avait une partie de moi que je n'Ă©tais pas allĂ©e supposĂ©ment explorer. Et le coup Ă  ne pas le faire, ça aurait Ă©tĂ© de rester en fait dans ce schĂ©ma-lĂ , dans ma zone de confort, alors que j'ai besoin de renouvellement, de curiositĂ©. Et on sait, tu sais, le biais d'aversion Ă  la perte, c'est qu'on recherche d'abord Ă  Ă©viter la perte plutĂŽt que de rechercher le gain. Donc, c'est pour ça qu'il faut aller creuser et se dire, c'est quoi que je risque de perdre si je ne me lance pas, si je ne fais pas quelque chose ? Et puis, un truc aussi important que je me suis dit, c'est que tu as quand mĂȘme une expĂ©rience, tu as quand mĂȘme des connaissances, beaucoup de choses derriĂšre toi. Tu ne repars pas finalement de zĂ©ro. Donc, je pourrais toujours faire autre chose si ça ne fonctionne pas. Et tu vois, aujourd'hui, tout ce que j'ai fait, et puis ces annĂ©es passĂ©es dans l'entreprenariat, aujourd'hui, je me dis que je ne sais pas de quoi demain sera fait. Peut-ĂȘtre qu'un jour, je retournerai dans le salariat. Tout est ouvert, tout est possible.

  • Speaker #0

    C'est la question que j'allais te poser. Est-ce que, parce que tu parlais de ne pas avoir de regrets, est-ce que tu as des remords, des fois, d'avoir quittĂ© ce job ? C'est clairement l'inconfort d'ĂȘtre indĂ©pendant. Parce que des fois, tu te dis, franchement, je serais quand mĂȘme bien tranquille si j'Ă©tais salariĂ©e.

  • Speaker #1

    Je ne vais pas te cacher que quand j'ai la grippe et que, effectivement, comme mon activitĂ©, elle dĂ©pend de mon temps et de moi, lĂ , je me dis, flĂ»te, c'est vrai que c'Ă©tait plus confort quand j'avais la grippe. J'Ă©tais quand mĂȘme payĂ©e quand j'Ă©tais malade. Ça, c'est clair. Et tu sais, je suis une convaincue que l'herbe, elle n'est pas plus verte Ă  cĂŽtĂ©. Elle est verte lĂ  oĂč on l'arrose. et donc je suis Je suis convaincue que dans un job de salariĂ©, on peut s'Ă©panouir. Dans un job d'entrepreneur, on peut s'Ă©panouir. Mais clairement, tout n'est pas rose dans l'un ou dans l'autre. Donc oui, ça m'arrive de me dire, c'Ă©tait quand mĂȘme bien. MĂȘme si, attention, ce n'Ă©tait pas simple. Parce que tu as la pression du dessus, tu as la pression du dessous. Tu es toujours en train de naviguer, ce n'est pas Ă©vident du tout d'ĂȘtre salariĂ©, d'ĂȘtre manager, d'ĂȘtre senior manager. Par contre, c'Ă©tait le bon moment pour moi de faire autre chose. Et aujourd'hui, je suis contente de ce que j'ai fait, profondĂ©ment fiĂšre de ce que j'ai fait. Et une chose, je suis contente de ce que j'ai. Auparavant, j'Ă©tais dans le toujours plus. LĂ , je suis contente de ce que j'ai en fait. J'ai moins, mais je suis contente de ce que j'ai. Et pour moi, c'est le plus beau cadeau que je pouvais me faire.

  • Speaker #0

    C'est un super cadeau.

  • Speaker #1

    C'est précieux. Et tu vois, quand je me lÚve le matin, je me dis, wow, quelle chance. Alors, je ne vais pas dire c'est tous les matins, wow. Mais je me dis, wow, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est la question que j'allais te poser. Quel est ton plus gros kiff de ta vie d'entrepreneuse ?

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est de me dire, tu sais, on pense toujours le boulot d'entrepreneur. Mais t'es libre, toi, t'es libre. Alors, en fait, je choisis mes contraintes. Et ça, c'est un luxe. Clairement, c'est un luxe. Mais ça reste des contraintes. Mais mon plus gros kiff, c'est de me dire que je n'ai pas besoin d'aller en vacances au Maldives. Je n'ai pas besoin de ça. Avant, je bossais, je bossais, je me disais, super, on va partir en vacances aux Etats-Unis, on va faire ci, on va faire ça. Et puis, je passais la premiĂšre semaine de mes vacances, j'Ă©tais malade parce que j'avais tellement tirĂ© sur la corde que j'Ă©tais Ă  zĂ©ro au niveau Ă©nergie. La deuxiĂšme semaine, je me remettais. La troisiĂšme semaine, je kiffais. Et la quatriĂšme, je me disais, allez. Je commençais Ă  me prĂ©parer pour la rentrĂ©e. Et j'Ă©tais dans la roue du hamster et je ne me rendais pas compte qu'en fait, je cherchais juste Ă  avoir une roue plus grande avec des diamants ou de l'or, je ne sais pas. LĂ , aujourd'hui, ça m'arrive, je suis toujours dans la roue, mais ça m'arrive d'en sortir et de me dire « Elle est chouette quand mĂȘme ta vie, elle est chouette. Tu rencontres des super personnes comme toi. » Je me suis ouverte en fait. Tu me demandais aussi un conseil, c'est que quand on est dans ces grandes boĂźtes, souvent, en tout cas... pour moi, et je partage mon expĂ©rience lĂ , c'est que pour moi c'est que ça m'aurait fait beaucoup de bien dĂ©jĂ  quand j'Ă©tais dans ce grand groupe, dans ces grands groupes, c'est d'aller regarder un petit peu ailleurs de pouvoir partager et de regarder et de se dire tiens il y en a d'autres qui n'ont pas peut-ĂȘtre la chance que j'ai, il y en a d'autres qui vivent ça diffĂ©remment. J'Ă©tais tellement dans mon truc que je ne suis pas allĂ©e chercher ça.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que ça veut dire concrĂštement ? Parce que vraiment, le podcast, il est fait pour ça. C'est pour faire passer les gens Ă  l'action. Les personnes qui n'osent pas ou qui sont en quĂȘte de sens, qui ne sont pas Ă©panouies dans leur travail. Quand tu dis, j'aurais dĂ» aller voir ailleurs, comment tu le matĂ©rialises ? ConcrĂštement, pour la personne qui Ă©coute et qui se dit, OK, je veux bien aller voir ailleurs, ça veut dire quoi ?

  • Speaker #1

    Ça veut dire de tester. Ça veut dire d'aller dans des rĂ©seaux. DĂ©jĂ , par exemple, dans l'aĂ©ronautique, il y a des rĂ©seaux qui sont Women in Aerospace. Et ce n'est pas seulement pour les femmes. mais d'aller voir un petit peu ce qui se passe ailleurs dans d'autres entreprises. Faire du bĂ©nĂ©volat, c'est de tester peut-ĂȘtre. Prendre un congĂ© sabbatique de six mois. Mais ce congĂ© sabbatique, ce n'est pas forcĂ©ment pour aller voyager. C'est de se dire, tiens, je vais faire un CDD ailleurs pour aller tester. De se dire, je suis peut-ĂȘtre bien lĂ  oĂč je suis. C'est peut-ĂȘtre juste que j'ai oubliĂ© de m'en rendre compte. Qu'est-ce qui me manque et comment peut-ĂȘtre je peux aller le trouver Ă  cĂŽtĂ© sans forcĂ©ment quitter mon job de salariĂ©. parce que l'entreprenariat, c'est trĂšs dur. Il faut avoir certaines qualitĂ©s, beaucoup d'endurance, ĂȘtre capable de se remettre en cause tout le temps. Et tout le monde n'est pas fait pour ça, et c'est OK. Et peut-ĂȘtre que moi, je ne le serais pas pour tout le temps, et c'est OK. Mais en tout cas, aller tester Ă  l'extĂ©rieur de ce qu'on vit, parce qu'on normalise beaucoup ce qu'on vit. Ça paraĂźt normal. et en fait ça n'est pas tant que ça

  • Speaker #0

    En tout cas, je suis trĂšs content que tu aies parlĂ© de tout ça, parce que moi, au dĂ©marrage, j'Ă©tais trĂšs rĂ©ticent au fait de recevoir des personnes qui se sont lancĂ©es en indĂ©pendant. Pour une raison trĂšs simple, c'est que je pense que ce n'est pas fait pour tout le monde. Et je ne veux pas donner une vision idyllique de l'entrepreneur, c'est gĂ©nial, vivez de votre passion. Si vous en avez une, Ă©videmment, vous allez kiffer. Ou vous allez passer en indĂ©pendant, attention, vous pouvez vous Ă©craser au sol. Et j'avais beaucoup plus envie de trouver d'autres... Je pense qu'il y a plein de maniĂšres de se rĂ©inventer, il y en a citĂ©es plein, le congĂ© sabbatique. Je trouve que c'est gĂ©nial, le fait de le faire en complĂ©ment d'activitĂ©. Moi, je trouve que c'est le plus Ă©cƓurant et c'est ce que je fais au quotidien. AprĂšs, avec le podcast, j'ai un mĂ©tier Ă  cĂŽtĂ© et je fais un complĂ©ment d'activitĂ©. Mais voilĂ , je ne voulais pas tomber dans ce schĂ©ma de « allez, c'est top, il n'y a aucun risque Ă  prendre » . Prenez tous les risques, lancez-vous en entrepreneur, c'est Ă©vident.

  • Speaker #1

    Non, ce n'est pas Ă©vident. Ce n'est pas Ă©vident du tout. C'est le raccourci qu'on fait, c'est de se dire « c'est mieux Ă  cĂŽtĂ©, ça paraĂźt plus simple, rien que le changement, ça va » . Mais le changement, ça peut ĂȘtre violent aussi. Moi, c'est ce que j'ai vĂ©cu. J'ai vraiment l'impression d'avoir fait un saut dans le vide et je ne m'attendais pas Ă  ce que ce soit Ă  ce point dans le vide. Mais pour moi, c'Ă©tait la bonne solution. Je me connais, c'Ă©tait la bonne chose Ă  faire. Ça n'est pas forcĂ©ment pour tout le monde. Et puis, une chose aussi que je tiens Ă  dire, et je pense que tu vas le dire aussi, tu le sais, on l'a partagĂ©, c'est que c'est important d'ĂȘtre bien entourĂ©. Moi, quand je me suis lancĂ©e, j'ai posĂ© la question Ă  mon mari. Je me suis dit, j'ai envie de le faire. Mais il faut que toi aussi, tu sois d'accord, parce que ça a des implications. Le salaire qui tombe tous les mois, nickel. Les vacances au Maldives ou ailleurs, ça ne sera peut-ĂȘtre pas notre quotidien. Et j'ai eu la chance d'avoir un mari qui m'a dit, mais vas-y. Et pourtant, financiĂšrement parlant, ce n'Ă©tait pas la panacĂ©e, parce que lui aussi, il perdait son job. Mais par contre, j'ai la chance d'ĂȘtre bien entourĂ©e. J'ai un frĂšre, une mĂšre super, j'ai des amis super. Et si vous n'ĂȘtes pas bien entourĂ©e, il faut... Dans l'incertitude, il faut avoir une base de certitude. Et cette base, mĂȘme si elle peut ĂȘtre amenĂ©e Ă  Ă©voluer, si vous n'avez pas cet ancrage, ça va ĂȘtre d'autant plus compliquĂ© pour se lancer dans un terrain d'inconnus.

  • Speaker #0

    Ma rĂšgle Ă  moi, ma technique, maintenant que je pense que je suis un champion de l'incertitude, j'adore ça, je me jette des fleurs tout seul. Mon petit truc, c'est de bien me connaĂźtre. J'ai fait une trĂšs grande introspection sur moi-mĂȘme et je sais exactement ce dont j'ai besoin. pour ĂȘtre heureux. Je pense que c'est une des premiĂšres questions qu'on pourrait se poser, c'est qu'est-ce qui vous rend heureux et quels sont les fondamentaux qui ne changeront sĂ»rement jamais chez vous. Moi, je les ai listĂ©s, je crois que j'ai 7 points. En ce qui me concerne, je ne suis pas du tout matĂ©rialiste et que donc, je n'ai pas besoin de gagner beaucoup d'argent pour vivre. Ce qui fait que maintenant, je n'ai pas besoin d'avoir une fuite en avant, Ă  toujours vouloir gagner plus, avoir des postes Ă  plus de responsabilitĂ©. Ce n'est plus un sujet pour moi parce que je sais de combien j'ai besoin pour vivre et que ça ne changera pas fondamentalement. j'ai pas envie d'acheter des grosses voitures, j'ai pas besoin d'avoir des grosses montres j'ai pas besoin de me fringuer avec des super sapes, donc tout le monde se moque de moi parce que j'ai toujours des pulls d'entreprise que tout le monde m'a offert celui-lĂ , on sait pourquoi ça c'est un projet perso mais en vrai je ne cherche pas Ă  ĂȘtre quelqu'un d'autre et je n'ai pas besoin de partir en voyage au Maldives ou autre dans des classes Ă  faire donc en fait c'est hyper rassurant de me dire que je pourrais prendre n'importe quel job quel que soit le salaire avec le passif et l'expĂ©rience que j'ai Merci. Je sais que je les trouverai toujours, un job qui me rĂ©munĂšre plus ou moins. Je l'aurai. Le plus gros conseil que moi, je donnerai, ce serait celui-ci. Apprenez Ă  vous connaĂźtre de quoi vous avez besoin pour ĂȘtre... Je ne sais pas si toi, tu as fait ce travail-lĂ .

  • Speaker #1

    C'est trĂšs pertinent ce que tu dis. Et on me demande, c'est quoi un bon leader ? Et un bon leader, c'est celui qui a fait ce travail-lĂ , en fait. Qui se connaĂźt pour ĂȘtre capable, justement, d'aider les autres. Et d'avoir cet effet miroir. Et je pense qu'Ă  partir du moment oĂč on se connaĂźt, On n'est qu'un. capable justement d'affronter l'incertitude comme on en parlait et puis de se dire bon ça va aller ça va aller et puis de prendre les bonnes dĂ©cisions comme tu le disais est-ce que en fait ça ça va me rendre heureux mais qu'est-ce qui moi me motive chaque jour au quotidien. J'ai commencĂ© justement tu vois avec cet assessment center bien en avant quand mĂȘme mais qui s'est vraiment poursuivi Ă  partir de lĂ  et c'est ça en fait qui m'a ouvert tout cet Ă©ventail d'options.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous donner quelques exemples ? Toi, qu'est-ce qui te rend heureux, par exemple ?

  • Speaker #1

    J'adore le challenge. Je suis trĂšs curieuse. DĂšs que j'apprends un nouveau truc, je suis contente. Il y a ça, il y a le fait de partager. Beaucoup. J'aime beaucoup partager. Et puis d'avoir de l'impact, mais de l'impact positif. Tu vois, je ne cherche pas du don pour recevoir, mais c'est vraiment du don pour aider la personne Ă  s'amĂ©liorer, Ă  ĂȘtre meilleure, Ă  avoir elle aussi un plus gros impact et Ă  se sentir mieux. Ça, c'est vraiment quelque chose qui, aujourd'hui, me motive au quotidien. et donc faire changer, faire Ă©voluer les gens, faire Ă©voluer les Ă©quipes, que les gens se sentent mieux. En fait, j'ai toujours eu ça, mais lĂ , avec cette activitĂ© d'entrepreneur, c'est quelque chose qui est vraiment exponentiel, puisque je ne fais que ça de mes journĂ©es. Donc ça, c'est quelque chose qui me rend trĂšs, trĂšs heureuse. AprĂšs, je continue Ă  faire du sport, je continue Ă  me balader dans la nature, je continue Ă  ĂȘtre avec mes proches. Ça aussi, c'est quelque chose qui est important pour moi. Comme tu disais, des choses... En fait, c'est assez simple, ĂȘtre revenu, revenir aux basiques aussi.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est important et c'est ce travail-lĂ  qu'il faut faire. Moi, je suis comme toi, par exemple. Je vais donner deux exemples qui me concernent. J'ai beaucoup de sport. Je suis dans une salle de sport qui coĂ»te relativement cher. Mais en fait, je sais trĂšs bien que moi, je suis capable de faire du sport tout seul chez moi, d'aller faire des footings et ça coĂ»te zĂ©ro euro. Pareil, j'adore lire. Ça me coĂ»te un petit budget parce que j'achĂšte beaucoup de livres. Mais je pourrais trĂšs bien m'en passer. Je pourrais trĂšs bien aller Ă  la bibliothĂšque municipale. Ça ne me coĂ»terait rien. Donc en fait c'est juste du confort que je m'offre. mais qui n'est pas nĂ©cessaire. Donc demain, je peux arrĂȘter tout ça et continuer en Ă©tant hyper Ă©panouie. Donc faites ce travail-lĂ , je pense.

  • Speaker #1

    Faites ce travail-là. Moi, j'ai eu besoin de mettre en place une discipline. Parce que justement, quand tu es passionné, quand tu aimes, quand tu adores ce que tu fais, tu pourrais passer des heures au carré pour continuer justement à toujours faire du sport, toujours avoir ce temps pour les personnes que j'aime, pour aussi aller me balader aussi. J'ai mis en place dans mon agenda des créneaux parce que je sais que sinon, je ne m'y tiens pas.

  • Speaker #0

    Toi, tu sais lutter contre l'incertitude, tu sais lutter contre l'inconfort. Est-ce que tu as encore des peurs quand mĂȘme ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'on n'est jamais... Mais en tout cas, je la privoise de plus en plus, l'incertitude. Et je pense qu'aujourd'hui, j'aime à dire que c'est de plus en plus une amie. C'est quelque chose que je n'aurais pas pu dire cinq ans auparavant. Il y a encore des choses qui viennent. Tu sais, l'activité d'un indépendant, ce n'est pas tout. comme ça, mais il y a des hauts et des bas. Mais de plus en plus, je me concentre sur moi, ce qui est en mon contrÎle, ce que je peux maßtriser. Et donc, il y a des choses que je lùche, en fait. Tu vois, j'ai appris à faire confiance. Je me fais de plus en plus confiance, mais faire confiance à la vie aussi. Et à un moment donné, je me dis, écoute, t'avais ton maximum. C'est encore quelque chose qui vient me challenger, parce que des fois, t'aimerais, tiens, la réponse du client, tu l'as rencontré il y a deux semaines, t'aimerais bien avoir sa réponse. Mais à un moment donné, bon... T'as fait ton maximum ?

  • Speaker #0

    Et sur la jauge du bonheur de 1 Ă  10, t'en es oĂč ? Tu te donnerais quelle note en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je vais paraßtre trÚs prétentieuse. Mais maintenant que j'ai appris et apprécié ce que j'ai, je pense que je suis à 10.

  • Speaker #0

    Ah, magnifique. Vraiment. LĂ , c'est ma question d'aprĂšs parce que je me suis dit elle va me dire un 7, un 8 ou un 9 et je lui dirai comment on fait pour arriver au 10. Je suis un peu déçu quand mĂȘme que tu sois aussi heureuse, je te le dis.

  • Speaker #1

    En fait, mĂȘme, tu vois, les moments oĂč je ne suis pas... Parce qu'il y a forcĂ©ment des moments C'est normal, c'est comme ça, c'est un apprentissage en fait. Donc j'arrive toujours Ă  me dire, c'est bien ce que tu as vĂ©cu, ça fait partie du truc.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des choses qu'on n'a pas évoquées, des messages qui sont essentiels à faire passer aux personnes qui écoutent et qui se posent des questions sur le fait d'oser passer à l'action ?

  • Speaker #1

    Une chose qui, moi, m'avait fait peur, c'est de parler de reconversion en fait.

  • Speaker #0

    Je déteste le mot reconversion. Je prépare un post sur le sujet. ce mot, je le déteste. Ce n'est pas un podcast de reconnexion professionnelle. Moi, je parle de se réinventer, d'explorer de nouveaux chemins.

  • Speaker #1

    Exactement. Et le truc, c'est que moi aussi, je le déteste parce qu'on a l'impression que ça fait encore plus peur. Comme si on te demandait quelque part de changer. Mais en fait, c'est juste une continuité. C'est le fil rouge. Et on ne fait que connecter les points. Et que moi, je suis persuadée que je ne me suis pas reconvertie. C'est juste que j'explore de nouvelles facettes. Que je me suis focalisée sur une chose que je faisais déjà avant. mais que là, je lui ai laissé plus de champ libre. Donc moi, la reconversion, j'y crois pas.

  • Speaker #0

    Ça me plaĂźt. Si tu dĂ©testes le mot reconversion, mais que tu as quand mĂȘme envie de te rĂ©inventer parce que tu recherches la quĂȘte de sens, il faut vraiment que tu t'abonnes sur... Et si tu osais, clairement.

  • Speaker #1

    Et si tu osais. C'est ça. Et puis, le risque, il fait partie de nos vies. Parce que le monde dans lequel on vit, et encore plus aujourd'hui, on a l'impression, mais il sera toujours plus fait d'un certain que de certains. Et puis, c'est voir vraiment se dire... que le risque, en fait, c'est ça qui nous fait nous rendre vivants. Et si on osait, quoi.

  • Speaker #0

    Je suis en train de lire un livre qui devrait t'intĂ©resser, ça s'appelle « Le vide qui est en nous » . Et en fait, c'est un peu comme l'incertitude et la peur. Le vide. Moi, je suis grand, je suis quasiment deux mĂštres et pourtant, j'ai le vertige. On a peur. Le vide, ça nous fait peur. Et en mĂȘme temps, des fois, on le cherche. On se dit, on a besoin de se vider la tĂȘte parce que le vide, il nous fait aussi du bien. donc tu vois ça rejoint un petit peu tout ça

  • Speaker #1

    Ça m'intĂ©resse, il faudra que tu me donnes le livre.

  • Speaker #0

    Oui, je te donnerai le livre, mais en tout cas, si vous avez peur du vide comme moi, peur de l'altitude et de tout ça, et qui pourtant osent beaucoup faire de choses, le vide, en fait, c'est aussi quelque chose de trÚs positif. Reabonnez-vous, si vous ne l'avez toujours pas fait, au compte Instagram, j'en profite. Mais voilà, je pense qu'il faut oser faire des choses.

  • Speaker #1

    Et tu sais, dans ma confĂ©rence, je parle beaucoup du funambule, parce que je pense qu'on est tous des funambules de notre vie, mais que, en tout cas, l'Ă©quilibre, c'est plus une attitude. qu'autre chose. D'oĂč l'intĂ©rĂȘt de travailler sur soi, d'oĂč l'intĂ©rĂȘt de oser. Parce que c'est ça qui va nous faire rester en Ă©quilibre sur le fil.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une conclusion ? Là, tu es magnifique, c'est là déjà. Mais si tu as un autre dernier mot, tu peux y aller.

  • Speaker #1

    Un autre dernier mot ? Faites-vous confiance, faites confiance Ă  la vie. Et puis, il n'y a pas de hasard. Il n'y a que des rencontres. Le monde est grand, les gens sont bienveillants. Ouvrez-vous.

  • Speaker #0

    Merci, Laurence, d'ĂȘtre venue.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup à toi pour ton invitation. J'ai passé un trÚs bon moment.

  • Speaker #0

    Je te remercie d'avoir Ă©coutĂ© cet Ă©pisode en entier. Si ce podcast t'a inspirĂ©, aide-moi Ă  le faire grandir. Écris-moi directement sur LinkedIn Ă  Sylvain Lazaro ou sur Instagram. Et si tu oses des podcasts, partage-moi tes questions, tes idĂ©es ou mĂȘme les noms des personnes inspirantes que tu connais et que tu aimerais que j'interviewe. Mets une note sur ton application de podcast et surtout, parle-en autour de toi. Ensemble, on peut prouver que changer de vie, c'est possible et que c'est accessible Ă  chacun d'entre nous. A trĂšs vite pour un nouvel Ă©pisode.

Share

Embed

You may also like