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Homélie par Gilles Ouellet aux Funérailles du Père Jean-Marie Beauchemin cover
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Les Eudistes

Homélie par Gilles Ouellet aux Funérailles du Père Jean-Marie Beauchemin

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11min |25/05/2023
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11min |25/05/2023
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Description

Pendant ses années de travail à la paroisse du Havre St-Pierre, Jean-Marie a connu un homme du nom de Roland Jomphre. Après avoir été sacristain, secrétaire de la municipalité, guide touristique, cet homme est le pêcheur-poète défenseur de la Minganie. Dans une entrevue avec le journaliste Paul Toutant à la télévision de Radio-Canada, il a rappelé un de ses poèmes :  « On est comme des bateaux sur la mer.  Des petits voiliers. On est comme des voiliers qui s’en vont vers des îles inconnues. » Et il redit, en conclusion, ouvertement sa foi : « Un jour, tous les voiliers de la vie vont se réunir dans un Havre de Paix, qui n’aura jamais de fin. »


Quoi de plus réconfortant que d’entendre cette parole de poésie et de foi en provenance de la Côte-Nord. Pendant de nombreuses années de sa vie, Jean-Marie a cotoyé de nombreuses personnes simples et humbles à l’exemple de ce poète de la Minganie qui lui ont fait découvrir la beauté de la nature, les gestes d’amitié qui tissent le quotidien, la solidarité entre les diverses  générations. Jean-Marie a connu avec eux les contextes des chantiers, les villages miniers aujourd’hui disparus, les joies et les drames des familles nombreuses, la couleur des fêtes amérindiennes, les accidentés de l’hôpital, l’hospitalité et la compassion des religieuses, collaboratrices essentielles dans les écoles et les dispensaires.


Il a connu aussi les rudes saisons de l’hiver, les routes fermées, les moyens de transport hors de service, dans les eaux comme dans les airs, le courrier et les journaux qui n’arrivent pas, la solitude de ces grands espaces.


Après avoir écrit pendant 30 ans ses poèmes au fil de ses observations quotidiennes, M. Jomphre les a un jour rassemblés dans un premier recueil auquel il a donné le titre suivant pour décrire son attachement et son amour de sa terre natale : « De l’eau salée dans les veines ». C’est à se demander si Jean-Marie n’a pas reçu ce même « vaccin de l’eau salée » qui a développé en lui son attachement pour sa terre d’adoption.


Sans doute que son ministère lui a permis de baptiser de nombreuses générations d’enfants, d’en avoir mariés quelques-uns et d’avoir baptisés ensuite leurs descendants ont fait de lui un ami de plusieurs familles, un confident apprécié, un consolateur au moment des divers drames de la vie. Il est devenu un père apprécié pour plusieurs, une référence inoubliable pour d’autres.


Sans oublier sa famille du Grand St-Esprit (Nicolet), ni sa famille eudiste, en choisissant d’être inhumé au Havre St-Pierre, il continue de nous dire combien il vous a aimés. C’est la plus belle homélie qu’il pouvait vous faire.


Monsieur Jomphre raconte dans une entrevue qu’il avait donnée à Jacques Boulanger à Radio-Canada en 1988, qu’il était très ébranlé par le décès de sa femme et qu’il avait écrit une lettre à Jésus-Christ pour lui exprimer sa détresse. Lettre qu’il n’a jamais publiée, mais dont il a parlé à quelques religieuses qu’il a accueillies comme touristes au Havre. À l’occasion d’une « Semaine de la Côte-Nord » réalisée à Terre des Hommes, M. Jomphre a été invité. Une des religieuses impressionnée par ses confidences au moment de leur visite a décidé de venir lui apporter une réponse à la lettre qu’il n’avait jamais envoyée à Jésus-Christ. Elle écrit au nom de Jésus-Christ : « Mon cher Roland, toute ta vie s’est passée à créer des liens avec les autres. Je suis très content de toi. Je suis toujours fidèle à mes promesses. Celui qui croit en moi ne mourra jamais. Continue, plein de vie. Tes enfants sont fiers de toi. L’Avenir est entre mes mains et tu dois te fier à moi. Jésus-Christ. » 


Cette réponse à sa lettre il faudrait continuer de la méditer et la faire circuler. Elle s’adresse également à Jean-Marie et à tous ses amis.


Gilles Ouellet, c.j.m.

Description

Pendant ses années de travail à la paroisse du Havre St-Pierre, Jean-Marie a connu un homme du nom de Roland Jomphre. Après avoir été sacristain, secrétaire de la municipalité, guide touristique, cet homme est le pêcheur-poète défenseur de la Minganie. Dans une entrevue avec le journaliste Paul Toutant à la télévision de Radio-Canada, il a rappelé un de ses poèmes :  « On est comme des bateaux sur la mer.  Des petits voiliers. On est comme des voiliers qui s’en vont vers des îles inconnues. » Et il redit, en conclusion, ouvertement sa foi : « Un jour, tous les voiliers de la vie vont se réunir dans un Havre de Paix, qui n’aura jamais de fin. »


Quoi de plus réconfortant que d’entendre cette parole de poésie et de foi en provenance de la Côte-Nord. Pendant de nombreuses années de sa vie, Jean-Marie a cotoyé de nombreuses personnes simples et humbles à l’exemple de ce poète de la Minganie qui lui ont fait découvrir la beauté de la nature, les gestes d’amitié qui tissent le quotidien, la solidarité entre les diverses  générations. Jean-Marie a connu avec eux les contextes des chantiers, les villages miniers aujourd’hui disparus, les joies et les drames des familles nombreuses, la couleur des fêtes amérindiennes, les accidentés de l’hôpital, l’hospitalité et la compassion des religieuses, collaboratrices essentielles dans les écoles et les dispensaires.


Il a connu aussi les rudes saisons de l’hiver, les routes fermées, les moyens de transport hors de service, dans les eaux comme dans les airs, le courrier et les journaux qui n’arrivent pas, la solitude de ces grands espaces.


Après avoir écrit pendant 30 ans ses poèmes au fil de ses observations quotidiennes, M. Jomphre les a un jour rassemblés dans un premier recueil auquel il a donné le titre suivant pour décrire son attachement et son amour de sa terre natale : « De l’eau salée dans les veines ». C’est à se demander si Jean-Marie n’a pas reçu ce même « vaccin de l’eau salée » qui a développé en lui son attachement pour sa terre d’adoption.


Sans doute que son ministère lui a permis de baptiser de nombreuses générations d’enfants, d’en avoir mariés quelques-uns et d’avoir baptisés ensuite leurs descendants ont fait de lui un ami de plusieurs familles, un confident apprécié, un consolateur au moment des divers drames de la vie. Il est devenu un père apprécié pour plusieurs, une référence inoubliable pour d’autres.


Sans oublier sa famille du Grand St-Esprit (Nicolet), ni sa famille eudiste, en choisissant d’être inhumé au Havre St-Pierre, il continue de nous dire combien il vous a aimés. C’est la plus belle homélie qu’il pouvait vous faire.


Monsieur Jomphre raconte dans une entrevue qu’il avait donnée à Jacques Boulanger à Radio-Canada en 1988, qu’il était très ébranlé par le décès de sa femme et qu’il avait écrit une lettre à Jésus-Christ pour lui exprimer sa détresse. Lettre qu’il n’a jamais publiée, mais dont il a parlé à quelques religieuses qu’il a accueillies comme touristes au Havre. À l’occasion d’une « Semaine de la Côte-Nord » réalisée à Terre des Hommes, M. Jomphre a été invité. Une des religieuses impressionnée par ses confidences au moment de leur visite a décidé de venir lui apporter une réponse à la lettre qu’il n’avait jamais envoyée à Jésus-Christ. Elle écrit au nom de Jésus-Christ : « Mon cher Roland, toute ta vie s’est passée à créer des liens avec les autres. Je suis très content de toi. Je suis toujours fidèle à mes promesses. Celui qui croit en moi ne mourra jamais. Continue, plein de vie. Tes enfants sont fiers de toi. L’Avenir est entre mes mains et tu dois te fier à moi. Jésus-Christ. » 


Cette réponse à sa lettre il faudrait continuer de la méditer et la faire circuler. Elle s’adresse également à Jean-Marie et à tous ses amis.


Gilles Ouellet, c.j.m.

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Pendant ses années de travail à la paroisse du Havre St-Pierre, Jean-Marie a connu un homme du nom de Roland Jomphre. Après avoir été sacristain, secrétaire de la municipalité, guide touristique, cet homme est le pêcheur-poète défenseur de la Minganie. Dans une entrevue avec le journaliste Paul Toutant à la télévision de Radio-Canada, il a rappelé un de ses poèmes :  « On est comme des bateaux sur la mer.  Des petits voiliers. On est comme des voiliers qui s’en vont vers des îles inconnues. » Et il redit, en conclusion, ouvertement sa foi : « Un jour, tous les voiliers de la vie vont se réunir dans un Havre de Paix, qui n’aura jamais de fin. »


Quoi de plus réconfortant que d’entendre cette parole de poésie et de foi en provenance de la Côte-Nord. Pendant de nombreuses années de sa vie, Jean-Marie a cotoyé de nombreuses personnes simples et humbles à l’exemple de ce poète de la Minganie qui lui ont fait découvrir la beauté de la nature, les gestes d’amitié qui tissent le quotidien, la solidarité entre les diverses  générations. Jean-Marie a connu avec eux les contextes des chantiers, les villages miniers aujourd’hui disparus, les joies et les drames des familles nombreuses, la couleur des fêtes amérindiennes, les accidentés de l’hôpital, l’hospitalité et la compassion des religieuses, collaboratrices essentielles dans les écoles et les dispensaires.


Il a connu aussi les rudes saisons de l’hiver, les routes fermées, les moyens de transport hors de service, dans les eaux comme dans les airs, le courrier et les journaux qui n’arrivent pas, la solitude de ces grands espaces.


Après avoir écrit pendant 30 ans ses poèmes au fil de ses observations quotidiennes, M. Jomphre les a un jour rassemblés dans un premier recueil auquel il a donné le titre suivant pour décrire son attachement et son amour de sa terre natale : « De l’eau salée dans les veines ». C’est à se demander si Jean-Marie n’a pas reçu ce même « vaccin de l’eau salée » qui a développé en lui son attachement pour sa terre d’adoption.


Sans doute que son ministère lui a permis de baptiser de nombreuses générations d’enfants, d’en avoir mariés quelques-uns et d’avoir baptisés ensuite leurs descendants ont fait de lui un ami de plusieurs familles, un confident apprécié, un consolateur au moment des divers drames de la vie. Il est devenu un père apprécié pour plusieurs, une référence inoubliable pour d’autres.


Sans oublier sa famille du Grand St-Esprit (Nicolet), ni sa famille eudiste, en choisissant d’être inhumé au Havre St-Pierre, il continue de nous dire combien il vous a aimés. C’est la plus belle homélie qu’il pouvait vous faire.


Monsieur Jomphre raconte dans une entrevue qu’il avait donnée à Jacques Boulanger à Radio-Canada en 1988, qu’il était très ébranlé par le décès de sa femme et qu’il avait écrit une lettre à Jésus-Christ pour lui exprimer sa détresse. Lettre qu’il n’a jamais publiée, mais dont il a parlé à quelques religieuses qu’il a accueillies comme touristes au Havre. À l’occasion d’une « Semaine de la Côte-Nord » réalisée à Terre des Hommes, M. Jomphre a été invité. Une des religieuses impressionnée par ses confidences au moment de leur visite a décidé de venir lui apporter une réponse à la lettre qu’il n’avait jamais envoyée à Jésus-Christ. Elle écrit au nom de Jésus-Christ : « Mon cher Roland, toute ta vie s’est passée à créer des liens avec les autres. Je suis très content de toi. Je suis toujours fidèle à mes promesses. Celui qui croit en moi ne mourra jamais. Continue, plein de vie. Tes enfants sont fiers de toi. L’Avenir est entre mes mains et tu dois te fier à moi. Jésus-Christ. » 


Cette réponse à sa lettre il faudrait continuer de la méditer et la faire circuler. Elle s’adresse également à Jean-Marie et à tous ses amis.


Gilles Ouellet, c.j.m.

Description

Pendant ses années de travail à la paroisse du Havre St-Pierre, Jean-Marie a connu un homme du nom de Roland Jomphre. Après avoir été sacristain, secrétaire de la municipalité, guide touristique, cet homme est le pêcheur-poète défenseur de la Minganie. Dans une entrevue avec le journaliste Paul Toutant à la télévision de Radio-Canada, il a rappelé un de ses poèmes :  « On est comme des bateaux sur la mer.  Des petits voiliers. On est comme des voiliers qui s’en vont vers des îles inconnues. » Et il redit, en conclusion, ouvertement sa foi : « Un jour, tous les voiliers de la vie vont se réunir dans un Havre de Paix, qui n’aura jamais de fin. »


Quoi de plus réconfortant que d’entendre cette parole de poésie et de foi en provenance de la Côte-Nord. Pendant de nombreuses années de sa vie, Jean-Marie a cotoyé de nombreuses personnes simples et humbles à l’exemple de ce poète de la Minganie qui lui ont fait découvrir la beauté de la nature, les gestes d’amitié qui tissent le quotidien, la solidarité entre les diverses  générations. Jean-Marie a connu avec eux les contextes des chantiers, les villages miniers aujourd’hui disparus, les joies et les drames des familles nombreuses, la couleur des fêtes amérindiennes, les accidentés de l’hôpital, l’hospitalité et la compassion des religieuses, collaboratrices essentielles dans les écoles et les dispensaires.


Il a connu aussi les rudes saisons de l’hiver, les routes fermées, les moyens de transport hors de service, dans les eaux comme dans les airs, le courrier et les journaux qui n’arrivent pas, la solitude de ces grands espaces.


Après avoir écrit pendant 30 ans ses poèmes au fil de ses observations quotidiennes, M. Jomphre les a un jour rassemblés dans un premier recueil auquel il a donné le titre suivant pour décrire son attachement et son amour de sa terre natale : « De l’eau salée dans les veines ». C’est à se demander si Jean-Marie n’a pas reçu ce même « vaccin de l’eau salée » qui a développé en lui son attachement pour sa terre d’adoption.


Sans doute que son ministère lui a permis de baptiser de nombreuses générations d’enfants, d’en avoir mariés quelques-uns et d’avoir baptisés ensuite leurs descendants ont fait de lui un ami de plusieurs familles, un confident apprécié, un consolateur au moment des divers drames de la vie. Il est devenu un père apprécié pour plusieurs, une référence inoubliable pour d’autres.


Sans oublier sa famille du Grand St-Esprit (Nicolet), ni sa famille eudiste, en choisissant d’être inhumé au Havre St-Pierre, il continue de nous dire combien il vous a aimés. C’est la plus belle homélie qu’il pouvait vous faire.


Monsieur Jomphre raconte dans une entrevue qu’il avait donnée à Jacques Boulanger à Radio-Canada en 1988, qu’il était très ébranlé par le décès de sa femme et qu’il avait écrit une lettre à Jésus-Christ pour lui exprimer sa détresse. Lettre qu’il n’a jamais publiée, mais dont il a parlé à quelques religieuses qu’il a accueillies comme touristes au Havre. À l’occasion d’une « Semaine de la Côte-Nord » réalisée à Terre des Hommes, M. Jomphre a été invité. Une des religieuses impressionnée par ses confidences au moment de leur visite a décidé de venir lui apporter une réponse à la lettre qu’il n’avait jamais envoyée à Jésus-Christ. Elle écrit au nom de Jésus-Christ : « Mon cher Roland, toute ta vie s’est passée à créer des liens avec les autres. Je suis très content de toi. Je suis toujours fidèle à mes promesses. Celui qui croit en moi ne mourra jamais. Continue, plein de vie. Tes enfants sont fiers de toi. L’Avenir est entre mes mains et tu dois te fier à moi. Jésus-Christ. » 


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