Description
Lectionnaire
Texte 13
Tiré de : OC 1, 245-246
Lu par Jeanne-Élisabeth Bréda , associée eudiste de France
Texte : «Jésus, entrant en ce monde, dit: voici je viens pour faire, O Dieu ta
volonté.»
La soumission continuelle que nous devons avoir au saint vouloir de Dieu est la vertu la plus
universelle, et dont l'usage nous doit être le plus ordinaire, parce qu'à toute heure il se présente des occasions de renoncer à notre propre volonté, pour nous soumettre à celle de Dieu.
Jésus-Christ Notre-Seigneur a fait profession, dès le premier moment de sa vie et de son entrée au monde, de ne faire jamais sa volonté, mais celle de son Père, selon le témoignage authentique de saint Paul écrivant aux Hébreux: Jésus entrant au monde dit (parlant à son Père éternel): Me voici, je viens; au commencement du livre il est écrit de moi que je fasse, ô Dieu, votre volonté; et selon ce qu'il a dit depuis lui-même: Je suis descendu du ciel, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé (He 10, 5; Jn 6, 38). Aussi ne l'a-t-il jamais faite; mais quoique sa volonté fût sainte, déifiée et adorable, néanmoins il l'a quittée et comme anéantie, pour suivre celle de son Père, lui disant incessamment, en toutes choses, ce qu'il lui a dit en la veille de sa mort, au jardin des Oliviers: Non pas ma volonté mais la vôtre soit faite, ô mon Père (Lc 22, 42).
C'est en ce point que consiste la soumission et obéissance chrétienne, à savoir à continuer la
soumission et obéissance très parfaite que Jésus-Christ a rendue, non seulement aux volontés que son Père lui a déclarées par lui-même, mais même à celles qu'il lui a déclarées par sa sainte Mère par saint Joseph, par l'ange qui l'a conduit en Égypte, par les Juifs, par Hérode et par Pilate. Car il s'est soumis non seulement à son Père, mais il s'est assujetti à toutes les créatures pour la gloire de son Père et pour l'amour de nous.
Non seulement Jésus-Christ Notre-Seigneur a fait toutes les volontés de son Père, et s'est soumis à lui et à toutes choses pour l'amour de lui; mais encore il a mis tout son contentement, sa félicité et son paradis en cela: Ma nourriture est, dit-il, que je fasse la volonté de celui qui m'a envoyé (Jn 4, 34), c'est-à-dire je n'ai rien de plus désirable, ni de plus délicieux, que de faire la volonté de mon Père. Car en effet, dans toutes les choses qu'il faisait, il prenait un contentement infini à les faire, parce que c'était la volonté de son Père. Dans les souffrances qu'il portait, il mettait sa joie et sa félicité selon l'esprit, parce que c'était le bon plaisir de son Père. À raison de quoi, le Saint-Esprit, parlant du jour de sa passion et de sa mort, l'appelle le jour de la joie de son coeur (Cant 3, 11).
Semblablement, dans toutes les choses qu'il voyait arriver et devoir arriver au monde, il y trouvait la paix et le contentement de son esprit, d'autant qu'il ne regardait en toutes choses que la très aimable volonté de son Père.
Aussi, en qualité de chrétiens qui doivent être revêtus des sentiments et dispositions de leur chef, nous devons non seulement nous soumettre à Dieu et à toutes choses pour l'amour de Dieu, mais aussi nous devons mettre tout notre contentement, notre béatitude et notre paradis en cela. C'est la prière que nous faisons tous les jours à Dieu: Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Je ne dis pas que vous ayez un contentement et une joie sensible en tout ce que vous faites et souffrez, et en tout ce qui se passe au monde -- cela n'appartient qu'aux Bienheureux--; mais je parle ici de la joie et du contentement d'esprit et de volonté que vous pouvez avoir facilement, moyennant la grâce de Notre-Seigneur, puisqu'il n'y a qu'à dire: «Mon Dieu, je veux, s'il vous plaît, pour l'amour de vous, mettre tout mon contentement à vouloir, à faire, ou à souffrir ceci ou cela, parce que c'est votre volonté et contentement.» ...
(texte incomplet - limitation du logiciel)




