Description
Lectionnaire
Texte 29
Tiré de : OC 2, 184-187
Lu par Marie-Christine Bove , associée eudiste de France
Texte : «Le Baptême nous fait entrer dans une merveilleuse société avec Dieu.»
Le Baptême est un divin traité de l'homme avec Dieu, dans lequel il se passe de grandes choses.
Dieu, par une miséricorde et une bonté incompréhensibles, nous délivre de la maudite alliance que nous avons avec Satan, duquel nous avons été faits les enfants et les membres par le péché, et nous fait entrer dans une merveilleuse société avec lui: Vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus-Christ, dit saint Paul (I Co 1, 9). Nous vous annonçons cela, dit saint Jean, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ (I Jn 1, 3).
Quelle est cette société? C'est la plus noble et la plus parfaite qui puisse être. Car ce n'est pas une alliance seulement d'amis avec leur ami, de frères avec leur frère d'enfants avec leur père, d'épouse avec son époux, mais de membres avec leur chef, qui est la plus intime et la plus étroite de toutes les sociétés.
Mais ce qui est bien plus, c'est que l'union naturelle et corporelle des sarments de la vigne avec leur cep, et des membres du corps humain avec leur chef, quoique la plus étroite de toutes les unions qu'on se peut imaginer dans les choses naturelles, n'est pourtant qu'une figure et une ombre de l'union spirituelle et surnaturelle que nous avons avec Jésus-Christ par le Baptême.
Il y a bien davantage, c'est que la société que nous contractons par le Baptême avec Jésus-Christ, et par lui avec le Père éternel, est si haute et si divine, qu'elle mérite d'être comparée par le même Jésus-Christ à l'unité qui est entre le Père et le Fils, en ces paroles: qu'ils soient un comme nous sommes un: moi en eux et toi en moi, pour qu'ils soient parfaitement un (Jn 17, 22-23). De sorte que l'unité du Père et du Fils est l'exemplaire de l'union que nous avons avec Dieu par le Baptême; et cette même union est l'image vive de cette adorable unité.
De plus, ce qui relève et ennoblit merveilleusement l'alliance que nous avons avec Dieu par le
Baptême, c'est qu'elle est fondée et commencée, s'il faut ainsi dire, au précieux sang de Jésus-Christ, et qu'elle est faite par le Saint-Esprit. De sorte que le même Saint-Esprit qui est l'unité du Père et du Fils selon ces saintes paroles de l'Église: dans l'unité du Saint-Esprit; le même, dis-je, est le lien sacré de la société et de l'union que nous avons avec Jésus-Christ, et par Jésus-Christ avec le Père éternel, union marquée en ces divines paroles: qu'ils soient parfaitement un.
Ainsi nous voyons que, par le Baptême, nous ne sommes qu'un avec Jésus-Christ, et par Jésus-Christ avec Dieu, en la manière la plus relevée et la plus parfaite qui puisse être, après l'union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe éternel. Ô alliance incomparable! Ô société ineffable!
Oh! quelles obligations avons-nous à l'infinie bonté de Dieu pour une chose si grande! Quelles
louanges et quelles actions de grâces lui devons-nous rendre! Grâces soient à Dieu pour son ineffable don (2 Co 9, 15)!
Mais quelle doit être la sainteté de notre vie, étant ainsi associés avec le Saint des Saints, et d'une manière si intime ! Certainement, puisque nous ne sommes qu'un avec Dieu, nous ne devons aussi avoir qu'un même coeur, un même esprit, une même volonté, un même sentiment et une même affection avec lui: Celui qui s'unit au Seigneur n'est avec lui qu'un seul esprit (I Co 6, 17). Nous ne devons aimer que ce qu'il aime, et haïr que ce qu'il hait, à savoir le péché. Oh! que c'est une chose digne de haine que le péché! Car qu'est-ce que pécher mortellement ? C'est violer et rompre cette divine alliance dans laquelle nous sommes entrés avec Dieu par le Baptême, pour rentrer dans l'alliance de son ennemi, qui est Satan. C'est déshonorer l'unité du Père et du Fils, en détruisant son image.
(texte incomplet - limitation logiciel)




