Description
Lettres de Jean Eudes aux religieuses Notre-Dame de Charité
Lettre 28
Adressée à : la Mère Patin
À propos : qui lui avait annoncé l'approbation apostolique de l'Ordre de Notre-Dame de Charité
Date : Paris, ce 11 octobre 1665
Tiré de : OC 10, 311-312
Lu par Claudine Bainard , associée eudiste de France
Texte : Je vous remercie de tout mon coeur, ma très chère Mère, des heureuses nouvelles que vous m'écrivez, dont j'ai une joie indicible. Grâces infinies en soient rendues à jamais à la très sainte Trinité; grâces infinies à notre très aimable Jésus; grâces éternelles à sa très sainte Mère et à la nôtre; grâces immortelles à notre très honorée Soeur Marie des Vallées, qui a beaucoup contribué à ce beau succès; grâces immortelles à tous les Anges et à tous les Saints, spécialement à saint François de Sales; bénédictions sur bénédictions à toutes les personnes qui y ont travaillé !
Réjouissons-nous en Notre-Seigneur, ma très chère Mère; réjouissons-nous, mes très chères
Soeurs, et que ces faveurs du ciel nous animent à aimer plus ardemment et à servir plus fidèlement notre très bon Jésus et notre très aimable Mère par la pratique des solides vertus, spécialement de l'humilité, de l'obéissance, de la charité, et surtout, surtout, surtout, du zèle du salut des âmes perdues et abandonnées. C'est en ceci que vous pourrez davantage faire paraître l'amour que vous portez à celui qui s'est sacrifié pour elles, et le désir que vous avez de plaire à sa très charitable Mère.
Au reste, je ne doute pas que vous n'ayez bien chanté notre saint Alléluia. Oh ! que j'ai grand
désir de le chanter avec vous, ma très chère Mère et mes très chères Soeurs, et de vous porter une sacrée relique des saints Martyrs, compagnons de saint Denis, que j'ai obtenue pour vous de Mme de Montmartre; car je ne vous oublie pas, mes très chères Soeurs, quoiqu'il semble que vous m'oubliiez totalement, n'ayant eu aucune nouvelle de vous depuis que je suis parti de Caen. Je vous assure que tous les jours je vous porte, toutes en général et chacune en particulier, sur mes épaules comme mes pauvres brebis, et dans mon coeur comme mes chères filles, au saint autel, pour vous sacrifier avec notre adorable Hostie, à la gloire et à la louange de la très sainte Trinité, et pour faire plusieurs autres choses pour vous qui seraient trop longues vous écrire. Je vous prie, ma très chère Mère, de donner la lecture de cette lettre à toutes nos Soeurs, et de n'oublier point devant Dieu, celui qui est en vérité, dans le très saint Coeur de Jésus et de Marie, ma très chère Mère,
Le tout vôtre,
JEAN EUDES Prêtre Missionnaire de Caen
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.




