Description
Lettres de Jean Eudes
Lettre 36
Adressée à : M. Manchon, Supérieur de Rouen
À propos : Dans une autre occasion
Date : 1659
Tiré de : OC 10, 240
Lu par Claudine Bainard , associée eudiste de France
Texte : Je pense sans cesse aux besoins de votre maison; mais je ne puis douter que notre très bon Père et notre Mère admirable ne fassent paraître leur bonté dans cette pressante nécessité. Non, non, non, mon très cher frère, ils n'abandonneront pas leurs pauvres enfants, quoique très indignes et très infidèles; le ciel et la terre renverseraient plutôt. Que deviendrait cette divine parole: Qui dat escam omni carni, quoniam bonus, quoniam in saeculum misericordia ejus ?
Celui qui engraisse de ses biens tant de Turcs, tant de blasphémateurs, tant d'impies, tant
d'athées, délaissera-t-il ses propres et véritables enfants ? Il est impossible! Il est impossible! Il
est impossible ! Nous n'avons qu'une chose à craindre, qui est de craindre trop et de n'avoir pas assez de confiance.
La nécessité est urgente, mais j'espère que le secours n'est pas loin. Je n'omets de mon côté
aucun soin ni aucune diligence de tout ce que je puis faire raisonnablement pour ce sujet, mais, grâce à Dieu, sans empressement, sans inquiétude et sans aucun appui en tout ce que je fais. Faites-en autant de votre côté. Mais surtout, je vous conjure de tenir bien la main à ce que Dieu soit bien servi et honoré, par la fidèle et exacte obéissance de tous les ordres et règles de la Congrégation et de toutes les choses qu'il a plu à Dieu m'inspirer d'y établir. Sachez, mon très cher frère, qu'en les pratiquant et faisant pratiquer autant qu'il sera possible, vous ferez une chose très agréable à Notre-Seigneur et à sa très sainte Mère, et vous attirerez leur sainte bénédiction sur nous et sur notre Communauté. Jacta cogitatum tuum in Domino, et ipse te enutriet.
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